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LUNDI 5 MAI 2014
ÉCONOMIEAU CŒUR DE L’EMPLOI
Les recruteursse disputentles profils raresde techniciens
Pages 20 et 21
COMMISSION PARITAIRE N° 0115 C 85979NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT
ENTREPRISESQuand les grandesont besoindes petites
Grâce à leur expertise,leur réactivitéet leur capacitéd’invention, les PMEsont désormaisdevenuesdes partenairesindispensables auxmultinationales.
Pages 2 et 3
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)
INVITÉS DE LA SEMAINE
NATHALIE BALLA
ET ERIC COURTEILLEcoprésidentsdelaRedoute
Page 5
(LP/Humberto De Oliveira.)
FACE-À-FACE
Club Med Gym /Moving
Pages 8 et 9
INNOVATION
Les Google GlassPage 16
(DR.)
ARGENT
Chefs d’entreprise :pensez à votreretraite
Pages 18 et 19
MANAGEMENT
Les atouts ducodéveloppement
Page 22
NOUVELLEFORMULE
02 ÉCONOMIE
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
«Aidons-nous les unsles autres. » Citanttour à tour saintMatthieu puis JeandeLaFontaine,Ar-
naud Montebourg enjoignait il y aquelques mois les directeurs achatsdes entreprises du CAC 40 à adopterrapidement une politique respon-sable et solidaire envers les TPE etPME. En cette période de morositééconomique, l’évolution des rela-tions interentreprises fait en effetpartie des leviers pour améliorer lacompétitivité française. Face auxgrands groupes, les petites entre-prises ne manquent pas d’atouts :leur expertise, leur réactivité et leurcapacité d’innovation sont pré-cieuses.Même si certains grands comptescontinuent à envisager leurs rela-tions avec leurs sous-traitants dema-nière opportuniste, d’autres l’ontcompris et misent sur le partenariatpour créer de la valeur. « Certainss’aperçoivent qu’ils ont besoin desPME, qu’ils considéraient autrefoiscomme des pions, pour continuer àvivre eux-mêmes. La concurrenceacharnée a en effet entraîné la dispa-rition de nombreuses spécialités »,remarque Frédéric Grivot, vice-pré-sident de la Confédération des pe-tites et moyennes entreprises(CGPME).
Dans l’industrie en particulier, la re-lation entre donneurs d’ordres etsous-traitants tend peu à peu às’équilibrer dans certains secteurscomme la chimie et surtout l’aéro-nautique où le niveau de technicitéest très important. « On y parle qua-lité et un peu moins prix. Impossiblede faire voler un avion en faisant deséconomies de 2 € sur une pièce quirequiert une haute compétence », ex-plique Luc-Eric Krief, président duCentre national de la sous-traitance(Cenast). Pour Benoît Desveaux, co-président de la commission crois-sance partagée de Croissance plus,« le développement des stratégiesRSE (responsabilité sociétale desentreprises) a également été béné-fique pour la relation entre grandscomptes et PME puisqu’ils se sontmis pour la première fois à parlerd’autre chose que du prix. »Il n’en reste pas moins que les mau-vaises habitudes ont la vie dure, no-tamment quand il s’agit de régler lesfactures en temps et en heure.
Malgré la mise en place de la loi demodernisation de l’économie en2008 qui a harmonisé les pratiques,un tiers des entreprises règle encoreses factures, ou sont elles-mêmes ré-glées, au-delà de 60 jours. Ce qui en-traîne des problèmes très importants
de trésorerie pour les PME et parfoismême des défaillances. Pour ré-soudre les conflits par le dialogue etsceller la confiance, le gouverne-ment a créé en 2010 la médiation in-terentreprises. Plusieurs initiativesont vu le jour pour faire bouger les
La France aime ses grandes
écoles, ses grandes
institutions et ses grandes
entreprises. Les fleurons du
CAC nourrissent l’orgueil
national. Mais à 95 %, les
salariés français du privé
travaillent dans des PME et
des TPE, dont la bonne santé
est, pour beaucoup,
intimement liée
aux commandes des grands
groupes. Quelle que soit la
taille de la structure qu’ils
dirigent, tous les chefs
d’entreprise, même les plus
puissants, sont conscients
aujourd’hui que seuls ils ne
peuvent rien. Mais une
véritable mue s’impose
pour transformer
la classique relation
donneur d’ordres-fournisseur
en partenariat
« gagnant-gagnant ».
Transformation, adaptation,
innovation : les sociétés qui
intègrent ces trois
commandements prennent
une longueur d’avance.
Pour les avoir un temps
oubliés, la Redoute a perdu
de son éclat. Ses deux
nouveaux dirigeants, qui sont
nos invités cette semaine, ont
bien l’intention de redonner
tout son lustre à cette
enseigne plus que centenaire.
Une bonne nouvelle pour les
salariés mais aussi pour le
tissu économique de ses
sous-traitants.
L’éditorialde Bénédicte
AlaniouEnsemble,
c’est tout
REPÈRES
70,71 milliards d’euros
C’est le chiffre d’affaires des 30 333 sous-traitants industriels en France
en 2012, en baisse de 2,93 % (en valeur) par rapport à 2011.
493 137 salariés sont employés par ces mêmes sous-traitants
industriels.
1er secteur client : l’automobile avec 30,5 % des commandes.
Source:étudedel’économ isteetconsultantduM idest,DanielCoué.
Grands comptes et PME :La compétitivité et la croissancede l’industrie française passentpar l’amélioration des relations
entre donneurs d’ordres et sous-traitants. Et les exemples
vertueux existent.
EN SAVOIR PLUSÀ LIRE « Les Achats collaboratifs :Pourquoi et comment collaboreravec vos fournisseurs », de Michel
Philippart, Hugues Poissonnier,
Nicolas Kourim, Ed. De Boeck,
2012, 230 pages, 25,50 €.
« Politique d’achat et gestion desapprovisionnements », de Pascal
Ménage et Olivier Bruel, Ed.
Dunod, 2014, 336 pages, 30 €.
À CONSULTER Le rapport d’activité 2013 de la
médiation interentreprises sur le
site www.redressem ent-
productif.gouv.fr.
La charte relations fournisseurresponsables sur www.relations-
fournisseur-responsables.fr.
L’association Pacte PME sur
www.pactepm e.org
Y ALLER Le prochain Midest, salon
mondial consacré à la sous-
traitance industrielle, aura lieu du
4 au 7 novembre 2014 à Paris.
Renseignements sur
www.m idest.com .
« Seule dans son coin,la grande entreprise ne peut plus
se réinventer »
À LA UNE ÉCONOMIE 03
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
lignes, dont la création de la charte etdu label relations fournisseur res-ponsables ainsi que de la chartePME innovantes. Le label certifiepour trois ans des entreprises atta-chées à des pratiques d’achat res-ponsables grâce à une évaluationd’un cabinet indépendant. Depuisdécembre 2012, quinze groupesl’ont décroché parmi lesquels Le-grand, SNCF, Société générale ouThales. Un label spécifique àl’agroalimentaire et à la distributionsera également lancé fin mai. « Ilfaut que ces labels soient contrôlésrégulièrement sinon ils ne servirontqu’à se donner bonne conscience »,observe Frédéric Grivot.L’un des moteurs importants de lanouvelle dynamique de partenariatentre donneurs d’ordres et sous-trai-tants est l’innovation. « La grandeentreprise, seule dans son coin, nepeut plus se réinventer », observeBenoît Desveaux. L’innovation naît
de plus en plus au sein des start-up,TPEouPME. Pour en bénéficier, lesgrands groupes ont tout intérêt à col-laborer avec elles. D’où la créationde la charte PME innovantes fin2012. Ses signataires s’engagent no-tamment à accompagner les PMEpour faire aboutir leurs projets, àcontribuer à leur développement parexemple en y investissant. Encontrepartie, ils bénéficient d’unaccès à une technologie nouvelle etsécurisent leur approvisionnementen renforçant des partenaires écono-miques. Même démarche oupresque du côté de pacte PME, uneassociation constituée de 56 grandscomptes qui promeut les partenariatsgagnants avec les PME.C’est en multipliant les opportunitésd’échanges que les grands acheteurset les preneurs d’ordres réussiront àfaire évoluer leurs relations.
DOSSIER RÉALISÉ PAR SOLENNE DUROX
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c.)
: l’union sacrée TÉMOINS
« Notre atout : l’innovation »
L’entreprise Baron se fait fort d’ap-porterdes solutions sur-mesureà sesclients. C’est ce qui lui a permis deremporter ennovembre2013un tro-phée au salon Midest, n° 1 mondialdessalonsde lasous-traitance indus-trielle.Celui-ci récompense sonpar-
tenariat innovant avec Snecma, unesociété appartenant à Safran. Fin2012, le groupe international dehaute technologique recherchait unpartenaire alliant les métiers de lamicromécanique, de l’automatisa-tion et de la robotique afin de déve-lopper un robot démonstrateur. Lasociété Baron a su répondre favora-blement à ses attentes et leur colla-boration exemplaire a débouché surledépôtdedeuxbrevets.
«Noussommesexpertsetréactifs»«Nous sommescapablesd’apporterdes projets clés enmain sur des ma-chines spéciales et des lignes depro-duction.Nosatoutssontnotreexper-tise, notre réactivité et notreinnovation », affirme StéphanieBaron, cogérantede cegroupe fami-lial de 300 personnes créé en 1983.
Son département recherche et déve-loppement et son bureau d’étudescomposé d’une soixantaine d’ingé-nieurs ne cessent de s’étoffer pourrépondre aux problématiques deleurs donneurs d’ordres à travers lemonde. « Il faut les fidéliser afinqu’ils nous fassent suffisammentconfiance pour exposer leurs be-soins », souligne Stéphanie Baron.L’entreprise a réalisé 30 millionsd’euros de chiffre d’affaires en2013et prévoit de le porter à 35 millionsen 2014 dont 25% à l’export. Elle arésisté à la crise en diversifiant sesmétiers et ses secteurs d’activité (aé-ronautique, pharmacie, luxe, agroa-limentaire etc.). Pas question pourelle d’être dépendante d’un donneurd’ordres. Son portefeuille est cons-titué d’une centaine de clients. Et leplus gros ne représente pas plus de13%duchiffred’affaires.
Stéphanie BARON,cogérante du groupe Baronà Calais (Pas-de-Calais)
(Picasa.)
« C’est une relation gagnant-gagnant »
Entre Legrand et ses fournisseurs, lecourant passe plutôt bien. Selon uneenquête réalisée au deuxième se-mestre 2013 par OpinionWay pourla médiation interentreprises, Crois-sance plus et « Challenge », legroupe français arrive en tête desdonneurs d’ordres sur les critères dela relation avec ses fournisseurs et
sur le respectdesdélaisdepaiement.Une distinction qui s’inscrit dansune démarche plus large menée de-puis plusieurs années. « Avec nosfournisseurs, nous cherchons à créerune relation gagnant-gagnant », ob-serve Philippe Rongère, directeurdes achats du spécialiste des infras-tructures électriques et numériquesdubâtiment.
UnecharteRelationsfournisseurresponsablesAdhérent de la Compagnie des diri-geants et acheteurs de France(CDAF),Legrandaparticipéà l’éla-boration de la charte Relations four-nisseur responsables. Il a égalementfait partie des quatre premières en-treprises à décrocher dans la conti-nuité le label. « Cela ne nous a pasdemandé beaucoup d’efforts, carnous nous sommes très tôt posé lesbonnes questions. Ce label nouspermet d’avoir un référentiel et de
nous benchmarker (évaluer) », notePhilippe Rongère. Collaborer avecses sous-traitants, c’est aussi les sou-tenir quand ils sont en difficulté.Voilà quatre ans, Legrand a accom-pagné deux employés d’un fournis-seur qui souhaitaient reprendre l’ac-tivité après un dépôt de bilan. Legroupeaaidécette société fortementdépendanteàsediversifier.Ces deux prochaines années, il vamettre en place le programme 3P(Purchasing Partnership Producti-vity). « Afin d’améliorer notre pro-ductivité, nous allons rencontrertous les mois ou tous les deux moisunedizainedenos fournisseurs danschaque pays où nous sommes im-plantés », explique Philippe Ron-gère. Les gains, eux, seront partagésavec les sous-traitants.Une stratégiequi offre à Legrand, qui pèse4,4 milliards de chiffre d’affaires,une fidélisation de ses fournisseursd’uneduréemoyennededixans.
Philippe RONGÈRE,directeur des achatsdu groupe Legrandà Limoges (Haute-Vienne)
(DR.)
Pierre PELOUZET,médiateur national desrelations interentreprises
Quel est l’état des lieux des relations entre donneurs d’ordres
et sous-traitants ?
Deuxmouvements s’opposent. Lepremier est constituédegrandes entreprisesqui profitent de leur taille et dela crisepour justifier des actes illégaux et payer enretard leurs fournisseurs. A côtédecela, il y a aussi desgroupesqui s’inscrivent dansunedémarchepositive etsouhaitent bâtir une relationdeconfiance avec leurssous-traitants. Lepoint noir, c’est le retarddepaiement. LespatronsdePMEs’arrachent les cheveuxsur ce sujet. L’und’entre euxm’adit qu’il devaitmonterune fois parmois surParis pour récupérer les chèques.
Les services de la médiation interentreprises sont-ils
de plus en plus sollicités par les acteurs économiques
afin de résoudre des conflits ?
Nouscomptons environunmillier de saisinesdemédiationpar an.Aupremier trimestre2014,nous enavons reçudeux fois plusqu’unanauparavant. Lamédiation est unoutil fabuleuxqui permetdans80 %descasd’aboutir à unaccord entre les parties.Noussommesunbâtisseur de confiance, conditionnécessaire à la croissancede l’économie française. SiunpatrondePME refused’honorer unecommandecaril a peur denepas être payépar sondonneur d’ordres, ilne vapas embaucher et donc investir.
Comment les sous-traitants peuvent-ils contribuer
à rééquilibrer leur relation avec leurs donneurs d’ordres ?
Le regroupementdesPMEest unepiste peuutilisée enFrance.Celadonnepourtant uneassise financièreintéressantepour répondre aux appels d’offres. Cettefrilosité des sous-traitants français s’expliquenotammentpar leur esprit indépendant. Il y a doncaussi de la confiance à construire entre lesPME.
(François Girard.)
L’AVIS DE...
« Le point noir, c’est le retardde paiement »
04 ÉCONOMIE D'UN COUP D'ŒIL
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
DÉCRYPTAGE
Croissance : la Russie, l’Indeet la Chine marquent le pasCrise économique, Printemps arabe… En dix ans, la croissancemondiale s’est ralentie. Même la Chine, son principal moteur, a perdude sa superbe tout comme la Russie et l’Inde. Quant à l’Europe du Sud,elle s’est enfoncée dans la récession. Mais bonne nouvelle : le Fondsmonétaire international (FMI) annonce une hausse pour 2014.
La déflation décrit une baisse prolongée du niveaugénéral des prix. C’est le contraire de l’inflation. Pourmesurer l’évolutiondesprix,onutilise l’indicedesprixà laconsommation (IPC) publié tous lesmois par l’Insee. Il secalcule à partir de l’évolution du prix des produitsconsommés par lesménages entre deux périodes. Il est né-cessaire que cet indice soit négatif pendant plusieurs tri-mestrespourque l’onparlededéflation.La déflation a des conséquences négatives sur l’économie.En effet, anticipant une baisse des prix, les ménages sontincités à reporter leurs achats. Dans ce contexte, les entre-prises réduisent leur production, les salaires et les embau-ches, cequipèse sur la consommationet lesprix.Uncerclevicieux s’enclenche alors, de baisse des prix et de réces-sion, c’est-à-dire de chute de l’activité et de destruction derichesse.Toutefois, lorsque les progrès techniques sur un secteurparticulier entraînent des gains de productivité ou unebaissedescoûts, labaissedesprixpeutêtrebénéfique.Celaconduitàdémocratiser l’usagedecertainsbiensetservices,jusqu’ici rendus inaccessibles compte tenu de leur coût.
Les exemples les plus récents sont la téléphoniemobile ouencore les ordinateurs portables, dont le prix a presque étédivisépardixdepuis ledébutdesannées1990.
UnesituationrareDans les faits, très peu de situations de stricte déflation ontpuêtre observéesdans lemondeaucours du siècle dernier.Seule exceptionnotable : lesEtats-Unis entre 1929et 1933etplus récemment le Japonquipeineà s’endégagerdepuisla fin des années 1990. De leur côté, les pays de la zoneeuro, dont la France, ont connu une inflation annuellemoyenne d’environ 1,8 % sur ces vingt dernières années.Maissontauxs’élèveaujourd’huienmoyenneàseulement0,5 %.Depuis quelques années, le spectre de la déflation aremplacé la hantise de l’inflation qui dominait à laBanquecentrale européenne. Mario Draghi, son président, se ditprêt àagir faceaurisquededéflationenzoneeuro.
LE DICO DE L’ÉCO
Déflation
LE TABLEAU DE BORD
Estimations 2013
Chine+ 7,7 %
Inde+ 4,4 %
Iran - 1,7 %
Russie+ 1,3 %
Etats-Unis+ 1,9 %
Canada+ 2 %
Brésil+ 2,3 %
Australie+ 2,4%
Japon+ 1,5 %
Espagne - 1,2 %
Libye- 9,4 %
Venezuela+ 1 % Indonésie
+ 5,8 %
Corée du Sud+ 2,8 %
Argentine+ 4,3 %
Paraguay+ 13 %
Arabiesaoudite+ 3,8 %
Kenya+ 5,6 %
Afriquedu Sud+ 1,9 %
France + 0,3 %
Pérou+ 5 %
Mexique+ 1,1 %
Allemagne+ 0,5 %
Grèce- 3,9 %
En 2003
LA CROISSANCE
MONDIALE
Variation annuelledu PIB (en %) :
- 3 % et moins
Non disponible
De - 2,9 à 0%
De 0 à 2,9 %
De 3 à 4,9 %
De 5 à 9,9 %
10 % et plus
Source : FMI.
EMPRUNTER
ÉPARGNER
LEMARCHÉDUTRAVAIL
LESCHIFFRESDE LACONSOMMATION
LESCHIFFRESDE LASEMAINE
(A partir du 1er janvier 2014)
(au 1er trimestre 2014)
(mars 2014)
(mars 2014)
(4e trimestre 2013)
(Cat. A, B, C)
(sans les DOM-TOM)
En variation annuelle
61,20€
Tauxmoyen
Demandeurs d’emploi 4 949 500
%de la population active 9, 8%
Variation sur lemoins précédent
LivretsAet bleu Super livret Euro/dollar
+0 ,2%
35h
Salaires
Chomage
39 h
1 445,41 €
1 610,57 €
1 133,77 €
9,53€ 7,47 €
1 263,33 €
Tauxixe pour un emprunt immobilier
1, 25% 4% 1€= 1,3862 $Cours le 2 mai
Sur 15 ans
Minimumhoraire brut
Indices des loyers
Consommation desménages
Inlation
dont Énergie
Alimentation
Produitsmanufacturés
Services
- 0,6%
+0,4%
+ 0,2%
+ 1,3%
+0,3%
125
+0,60%
Minimumhoraire net
Sur 20 ans
Tauxminimum
Tauxminimumdes créditsà la consommation sur un an
2, 95%
2,45%
3, 25%
2,80%
3%
+0,4%
C’est le montant que devrait gagner, sur un an, un retraité ayantune pension mensuelle de 1 100 €. Les retraités touchant moinsde 1 200 €mensuels devraient en efet échapper au geldes retraites annoncé par le gouvernement.
En mars 2014, les dépenses de consommationdes ménages ont augmenté de 0,4% avec,notamment, une hausse de l'énergie (+ 2,3%)et de l'alimentation (+ 0,4%) alors que le secteurtextile, habillement et cuir, lui, se contracte (– 2,3%).
4479,54
4443,634460,53
4497,68
4487,394458,17
V. 02/05M. 30/04M. 29/04L. 28/04V. 25/04J. 24/04
CAC40 - 0,48%
par rapport au mois précédent
Source : Baromètre Empruntis.com, taux moyens hors assurance.
LA RENCONTRE ÉCONOMIE 05
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
Vous avez racheté la Redouteau groupe Kering (ex-Pinault-Printemps-la Redoute). Dans quellesituation est la société aprèsdes mois de négociations difficiles ?ÉRIC COURTEILLE. L’organi-sation a besoin de se rassembler, letemps est à l’apaisement et au retourdu dialogue. Sur le plan financier,nous reprenons une entreprise sansaucune dette. Les modalités de re-prise prévoient une recapitalisationpar Kering à hauteur de 315millionsd’euros pour financer notre plan stra-tégique et 180 millions pour accom-pagner lesmesures sociales.
Combien de salariés l’entreprisecomptera-t-elle une foisles départs actés ?E.C. Les départs vont être éche-lonnés sur les quatre années qui vien-
nent et seront, en très grande majo-rité, soit des départs volontaires, soitdesdépartsenpréretraite.LaRedoutecomptera environ 2 200 salariéscontre 3 400 et notre filiale, le livreurRelaisColis,passerade600salariésàunpeumoinsde430demain.
Quelle est l’histoirede la Redoute ?NATHALIE BALLA. La Redouteest née en 1872 dans le Nord, c’estune entreprise qui a toujours su in-nover et se réorienter. A ses débuts,c’était une filature et face à l’impor-tance des stocks, elle est très vite de-venue une entreprise de mode avantd’élargir son offre à la décorationpour lamaison.LaRedoute a inventéla vente par correspondance, parcourrier à ses débuts, puis par télé-phone et aujourd’hui via lemail ou le
mobile. Elle a toujours été le leaderincontesté de la vente par correspon-dance et, aujourd’hui, son site attireplus de 7 millions de visiteurs uni-ques par mois. Il ne faut pas oublierque la Redoute a joué un vrai rôledans la libération des femmes. Eneffet, en lançant la carte Kangourouen 1969, elle leur a permis de gérerleur pouvoir d’achat sans en référer àleurmari !
Y a-t-il un profit typede votre client ?N.B. Sans surprise, sur notre baseclients de plus de 10millions de per-sonnes, 90 % sont des… clientes !Notre cliente est parfaitement repré-sentative de la femme française. Elleest transgénérationnelle et fidèle et,grâceàelle,notre tauxdenotoriétéat-teint99%chez les18-65ans.
Comment expliquez-vous lespériodes difficiles qu’elle traverse ?E.C. La Redoute a beau être un ac-teurmajeur de l’e-commerce, elle estconfrontée à unmarché difficile. De-puis pas mal d’années, nous subis-sons une concurrence physique.Dans les années 1990, les magasinsalimentairesont eneffet commencéàlaisser place aux magasins de modedans les centres-villes. Puis, nousavons dû faire face aux « pureplayers » du Web, ces magasins enligne 24 heures sur 24 ouverts 7 jourssur7.Sur lesseules troisdernièresan-nées, 40000 sites devente en ligne sesont créés. Tout le secteur de la ventepar correspondance a été sévèrement
touché. Ainsi, la Camif ou la Source(ex-Quelle)n’existentplus.
Les 3 Suisses ne sont pasvotre unique concurrent ?N.B. Absolument pas ! Nos concur-rents sont surtout les enseignes decentre-ville qui se développent aussisur le Net, comme H&M, Zara, oudes magasins en ligne comme AsosouZalando. Face à cette concurrenceaccrue, nous devons donc réinventernotre modèle économique, revoirnotreoffreetnosservices.
Comment comptez-vousredresser la barre ?N.B.L’époque où nous avions 2 col-lections par an, avec nos deuxénormes catalogues de 1 200 pagesautomne-hiver et printemps-été, estrévolue. Ilnousfautsanscesserenou-veler notre offre et, depuis déjà deuxans,noussommespassésde2à8col-lections, avec un taux de renouvelle-ment de 30%. A l’avenir, nous au-rons 10 collections, avec un taux derenouvellement de 60 %. Et nousvoulons développer des partenariatsexclusifs comme celui que nousavons noué avec lamarque de prêt-à-porter Ba&sh, qui sera annoncé le15mai.Aujourd’hui,nousproposonsplusde70 000références.Et72%denotre chiffre d’affaires vient de nospropresmarques.Design, stylisme, laRedoute a un vrai savoir-faire. D’iciquatre ans, la Redoute doit être leleader sur leWeb de l’habillement etde la décoration pour les femmes deplus de 30 ans. Elle doit retrouver saplaceaucœurdufoyer français.
Et en termes de services ?E.C. Là encore, nous ne partons pasde zéro. Nous sommes sur un métiertrès émotionnel et passerdupapier audigital demande une grande agilité etune expertise différente. Depuis déjàcinq ans, nos équipes ont fait passerles ventes Internet de 50% à 85%.Plus de deux millions d’applicationsont déjà été téléchargées dont700 000 pour la seule année 2013.Notre page Facebook compte 2 mil-lions de fans.Mais ces efforts restentinsuffisants car nos concurrents sontplus nombreux, plus agiles, plusagressifs.Nousallonsmettreenplaceun modèle opérationnel plus simple,plus moderne et performant. Dansdeux ans, notre filiale Relais Colispourra livrer leclient le jourmême !
PROPOSRECUEILLIS
PARSANDRINEBAJOS
(LP/Humberto De Oliveira.)
L’INVITÉ DE LA SEMAINE
« La Redoute doit réinventerson modèle économique »
Nathalie Balla, PDG de la Redoute depuis 2009, et Eric Courteille, cadre dirigeant de Kering depuis 2002,ont racheté le no1 de la vente par correspondance pour un euro symbolique. L’entreprise, qui pèse
1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, se donne deux ans pour redresser la barre. Et devenir 100 % numérique.
Le chiffreÀ RETENIR
935millions d’euros
de chiffre d’affaires en 2013.
Evelyne CHABALLIER,professeur associé à l’Institut français de la mode (IFM), spécialiste de la distribution
«Cesquinzedernières années ont
étémarquéespar la fantastique
percéedes chaînesd’habillement
spécialiséesdont la part demarché
est passéde29 %en1996, à40 %
aujourd’hui. Elles ont pris le
leadership enproposant jusqu’à
douze collectionspar an, rendant
totalement obsolète le rythme
traditionnel desdeux gros
catalogues saisonniers. Les
détaillants de centre-ville, puis les
rayonshabillementdes
hypermarchés et enfin laRedoute et
les3Suisses ont été touchés
fortement. Pourtant, laRedoute est
le deuxièmedistributeur deprêt-à-
porter féminin enFrance, derrière
lesGaleries Lafayettemais devant
CamaïeuetKiabi,H&MetZara !
C’est pourquoi toutes les femmes,
oupresque, se sentent concernées
par l’histoire de l’entreprise.Mais
avec la crise, lamontée en
puissancede l’économiedigitale et
l’arrivéedemarques très agressives
commercialement commeZalando,
Asos ouAmazon, sonmodèle est
menacé.Pour un leader comme la
Redoute, il est impératif de trouver
d’autresmodesde fonctionnement
offrant unebonne rentabilité.
LaRedoutedoit retisser ses liens
avec les consommatrices en
reprenant le flambeaude
l’émancipationdes femmeset d’une
certaine impertinencedans la
création et la communication.
Il s’agit de retravailler le designdes
marquespropres et aussi de
développer des collaborations avec
desdesigners, connus etmoins
connus, cequi a toujours caractérisé
lamarqueRedoute apportant à ses
clients depetits luxes accessibles.
Ladisparitiondesbigbooks très
coûteux et figeant l’offre est
nécessaire. C’est cequi s’est passé
auxEtats-Unis auprofit depetits
catalogues segmentés et réactifs. »
S.B.
(DR.)
CONTREPOINT
« Il faut retravailler le design des marques propreset aussi développer des collaborations »
NATHALIE BALLA, ÉRIC COURTEILLE, coprésidentsdelaRedoute
06 ÉCONOMIE MÉDIAS ET COMMUNICATION
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
Avec Finley, Coca-Colapart à la conquêtedes adultesPublicis conseil, l’agence de Coca-ColaFrance depuis dix ans, lance sa nouvellecampagne. L’objectif : cibler les 25-45 ansqui ne sont que 10 % à boire des « softdrinks ». Et donner un coup de vieux àSchweppes et à Perrier...
C’est tout simplement le lance-ment le plus ambitieux depuisCoca-Cola Zéro en 2007, et
c’est en France que cela se passe.Conformément à sa stratégie de tou-cher une cible toujours plus large, etnotamment les adultes, le géant amé-ricainvientdelancerdansl’Hexagonela nouvelle boisson pétillante Finley.Partant du constat que les Français nesont pas vraiment de gros consomma-teurs de boissons rafraîchissantes,préférant le thé, le café, les jus oumê-me le vin ou l’eau ( 10 % de leurconsommationcontre20%pour leursvoisins européens), Coca a fait plan-cher ses équipes de recherche et déve-loppement et de marketing pour
trouver le softdrink idéal. Pour venirconcurrencer Schweppes et Perrier, legroupe américain a débloqués des in-vestissements financiers importantsmais pas question de dévoiler lemon-tant... La marque préfère rappelerqu’en France, 75 % des foyers achè-tentduCoca !« Ces deux ans d’études nous ontpermis de confirmer ce que l’on pen-sait fortement : il y avait un vraimarché à prendre », raconte CélineBouvier, directrice du marketing deCoca-Cola France. « Nous avons puconstater que non seulement lesadultes français souhaitaient à la foisune boisson aux goûts plus élaborés,teintés d’amertume et d’acidité, et unproduit moins sucré avec des preuvesde naturalité ». Et depuis un moismaintenant, Finley, « une boisson pé-
tillante sans édulcorant artificiel » dé-clinée en trois saveurs orange-cran-berry, citron-fleur de sureau, etpamplemousse-orange sanguine, afait son apparition dans les magasinsfrançais.Mais créer une nouvellemarque c’estbien, la faire connaître c’est mieux.Pour séduire les 25-45 ans, son cœurde cible, Coca a confié à PublicisConseil, son agence depuis dix ans, lesoin de lui concocter une campagnedepublicité.«Notrechallengeétaitdecréer une campagne qui revendiqueclairement de parler aux adultes», ex-pliqueCélineLejeune, responsabledubudget Coca-Cola chez Publicis.« Postulat de départ : qu’est-ce qui ca-
ractérise l’âge adulte ?Nous sommes arrivésà la conclusion qu’êtreadulte, c’est avoir del’expérience, des goûtsaffûtés, des choix af-firmés », poursuit la
publicitaire. Les adultes ayant suffi-sammentd’expériencepour apprécierla finesse et la subtilité des saveurs,l’agenceaadoptécommesignaturedela campagne Finley « Expérienceexigée ». Déjà sur les écrans depuisune semaine avec deux spots TV, unplus féminin, un autre plus masculin,la campagne se décline également enaffichageàpartir de ce lundi5mai.Lecurseurva êtremisprochainement surle digital et une deuxième vague estprévuecetété.Si ce lancement est scruté à la loupepar les dirigeants de Coca-Cola, ilfaudra attendre trois ans pour savoir sil’essai est transformé... Mais d’ici là,Finley devrait être lancé dans d’autrespays.
SANDRINEBAJOS
(DR.)
« Des goûts plusélaborés, teintés d’amertume
et d’acidité »
L’actuEN BREF
HavasMédiaremportelaFrançaisedes jeuxLaFédération françaisedes jeuxvient de reconduire pour trois ansl’agenceHavasMédiapourqu’elle l’accompagne«dans sesenjeux communication etmediabranding ».EstiméparKantar à130millionsd’euros, cebudgetétait convoitéeparCarat (groupeDentsu-Aegis) etKRMedia(GroupM).
L’américainViacoms’offre lebritanniqueChannel5Viacomqui détient déjà leschaînespour enfantsNickelodeonetmusicaleMTV,vient de racheter la chaînebritanniqueChannel5quirevendiqueplusde42millionsdetéléspectateurs parmois. Legroupedemédias américain adébourséquelques757millionsdedollars (546millionsd’euros).
Haussede10%desbudgetsdumarketingdigitalSelon le cabinetGartner, lesbudgets dumarketingdigitalaugmenteront de10%en2014.Cesbudgets qui pèsent pourenvironun tiers dubudgetmarketing concernent la publicitéon-line, le siteWeb, le socialmarketing, le commercedigital etlesmobiles.
LesprioritésdunouveauprésidentdeRadioFranceMathieuGallet qui prendra lesrênesdeRadioFrance le12maiprochain, veut «transformer» legroupeenmettant l’accent sur lesantennes endifficultés : FranceInfo, LeMouv’ et FranceMusique.« Jene suis à l’origineni unhommede radio, ni un journaliste.Je suis unmanageur. Si j’ai euenvie deprésiderRadioFrance,c’est parceque j’ai considéréqu’ily avait d’abordunenjeud’entreprise», a-t-il déclaré aux«Echos ».
DémissionàFrance3Thierry Langlois, 47ans,directeur de l’antenneet desprogrammesdeFrance3depuis2011, adécidédequitter sonposte à la fin de la saison.
«Libération»échappeà la failliteLe tribunal de commercedeParisa validé le plande renflouementdu journal «Libération», proposéparBrunoLedoux, actionnairemajoritaire. Les actionnairestablent sur unecinquantainededéparts volontaires dejournalistes, pour uncoût de7millionsd’euros.
« Les datas nouspermettent d’affiner notreoffre à l’annonceur »
Arrivé il y a huit mois à la tête duGroupM, filiale du géant mon-dial de publicité WPP, Pierre
Conte,vientdeprésenterunenouvelleorganisation de l’agence de conseil etd’achat médias. Pour l’ex-numérodeux du groupe Figaro, il était néces-saire de rapprocher les services étudesdesdatas.
Pourquoi réorganiser le groupe ?La mission d’une agence médias estde gérer les investissements publici-taires des grandes marques. GroupM,filiale de WPP premier groupe mon-dial de publicité, fédère cinq agencesmédias à Paris : KR Media, Mind-share, Mediacom, MEC et Maxus.Hier, les agences travaillaient avecdes études d’audiences et de consom-mation établies sur l’observation dupassé. On préparait l’avenir en regar-dant dans le rétroviseur ! Avec lesnouvelles technologies sont apparuesles fameusesdatas, ce fluxdedonnéesalimenté tous les jours, à tout instant,par le comportement digital des inter-nautes. Nous nous sommes retrouvésface à une somme d’informations in-croyables recueillies bien sûr en toutelégalité. Mais il faut les exploiter leplus pertinemment possible. Nousavonsdonc recruté des informaticiens
et des techniciens pour aider lesagences à visualiser ces données, à lesexploiter. Avec la réorganisation,nous créons un pôle commun baptiséGroupM Next qui réunit les servicesétudes et datas pour nos cinq agences.Les compétences sont mises encommun mais, bien sûr, chacunegarde son autonomie et sa personna-lité
Qu’attendez-vousde cette réorganisation ?En rapprochant notre métier histo-riquedesétudesàceluiplus récentdesdatas,notreoffreà l’annonceurvaêtrebien plus complète. Elle est en effetenrichie d’éléments qualitatifs dits decomportements. Nous pouvons allerdésormais par exemple bien plus loinque le seul critère « ménagère demoins de 50 ans ». Nous pouvons sa-voir si elle est passionnée de mode, sielle pense plus à ses enfants qu’à elle-même ou l’inverse… Et affiner notreoffre à l’annonceur en fonction de cri-tèresdecomportements
Votre métier n’est plus vraimentle même ?Notre métier de vendre de l’espacepublicitaire reste,mais il s’enrichit carl’annonceur est de plus en plus exi-geant. Aujourd’hui, il ne veut plussimplement toucher une cible, il veutqu’elle réagisse. Nous allons au-delàde la simplepublicité, nousproposonsdes contenus (des programmes courtspar exemple) afin de faire réagir lesconsommateurs. Nous avons créévingt postes autour de l’édition, des li-cences, de la production pour ré-pondre à cette demande de plus enplus forte
Avoir une stratégie numérique a-t-ilencore du sens dans votre métier ?Oui, car c’est unvrai bouleversement,mais aujourd’hui tout est devenu nu-mérique !Tous lesmédiasclassiques,de lapresseà la radio, sontdevenusdi-gitaux. On ne réalise plus une cam-pagne de publicité télé sans l’associerà la catch-up TV (télévision de rattra-page). En presse écrite, toute cam-pagne se décline sur les sites, les ta-blettes, les smartphones. Mais il fautarrêter d’opposer les médias digitauxauxmédias classiques, l’un ne chassepas l’autre, ils sont complémentaires.Cette complémentarité guide notrenouvelle façon de travailler. Noussommesdes intégrateurs..
PROPOSRECUEILLISPARS.B.
(Fabien Lemaire.)
Pierre CONTE,PDG du GroupM France
REPÈRES
Selon lebaromètreTVen ligne réaliséparNPAConseil etGFK,337millionsdeprogrammesont étévisionnés en février avecune forteprogressionde trois genres : le sport(+41,3 %par rapport àjanvier 2014), le documentaire(+8,6 %)et le divertissement(+8,3 %).
337
08 ÉCONOMIE FACE À FACE
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
Nicolas CHOMETTE,consultant en marketing,communication et designde marques, présidentde l’agence D’Artagnan
Les points forts« L’enseigne joue l’esprit
club : la convivialité, le bien-
être, le vivre-ensemble et la
diversité des cours. Une
ambiance dans les clubs
(mais aussi dans sa
communication ou le code
couleur) très zen et soft. Ni
les machines de
musculation ni la quête de
performances ne sont mises
en avant. Les CMG Sports
Clubs sont très parisiens,
dotés de services ou
d’équipements prémiums
inclus dans les abonnements
(serviettes, espaces détente,
piscines, etc.). Le maillage
du réseau en Ile-de-France
est assez dense, ce qui
compte quand on sait que
les adhérents recherchent
avant tout des clubs à
proximité de leur domicile
ou lieu de travail. »
Les points faibles« Le changement de nom !
Attention à la perte de la
marque Club Med, qui était
le levier d’attraction le plus
important pour recruter de
nouveaux clients. C’était la
référence à la marque qui
justifiait de payer son
abonnement plus cher
qu’ailleurs. Quitte à changer
d’enseigne, il aurait fallu en
profiter pour trouver un nom
plus évocateur. Enfin, la
diversité des cours est telle
qu’on s’y perd un peu dans
les plannings… »
L’AVIS DE L’EXPERT
Club Med Gym : la parisienneL’enseigne qui fête ses 35 ans cette année réalise 82 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 22 clubs implantésuniquement à Paris et en région parisienne. Elle s’apprête à changer de nom pour devenir CMG Sports Club.
PDG : Franck Hédin.
Siège :Boulogne-Billancourt(Hauts-de-Seine).
Chiffre d’affaires 2013 :82 millions d’euros.
Effectif France : 650 salariés.
La ficheD’IDENTITÉ
DATE DE CRÉATION
(Emmanuel Sarnin.)
1979(DR.)
L’actualité de la marquePositionnementCréée en 1979, puis rachetée par leClub Med pour toucher les Fran-çais en dehors de leurs périodes devacances, l’enseigne détient au-jourd’hui 20 clubs à Paris et en Ile-de-France et une vingtaine enSuisse. Elle vient de changer denom le 14 avril, passant ainsi dutrès évocateur Club Med Gym auplus discret CMG Sports Club. Lo-gique, puisque le Club Med n’estplus actionnaire du groupe qu’àhauteur de 10 %…« Après avoir été Gymnase Clubdans les années 1980, puis ClubMed Gym à partir de 2002, nousappartenons depuis 2008 au fondsd’investissement 21 Centrale Part-ners (NDLR : famille Benetton),explique Franck Hédin, le prési-dent-directeur général. Cette nou-velle identité devrait nous per-mettre de continuer à capitaliser surla notion de club, qui reste fonda-mentale, tout en revendiquant quele fitness est un sport à part en-tière. »En proposant plus de 80 activitéssportives différentes, CMG SportsClub se positionne comme l’en-seigne spécialiste du fitness en ré-gion parisienne.
StratégieCMG Sports Club n’affiche —pour l’heure — aucune ambitiond’internationalisation à outrance oude développement massif en pro-vince. « Nous avons encore des en-jeux d’implantation à saisir à Paris,souligne Franck Hédin. Et nous es-pérons ouvrir 5 ou 6 clubs en Ile-de-France avant de nous intéresserà la province. Nous tenons à conti-nuer d’exploiter tous nos clubs ennom propre pour maîtriser nosstandards de qualité. »L’enseigne, qui revendique
70 000 membres et 82 millionsd’euros de chiffre d’affaires (en2013), a développé des offres pré-miums aux tarifs en moyenne 20 à30 % plus chers que ceux de laconcurrence : les CMG One(17 clubs haut de gamme), lesCMG Waou (4 clubs luxe) et unCMG Pure ultra-sélectif (2 000 ad-hérents maximum). Depuis 2011,elle conquiert également la Suisseavec une vingtaine de clubs im-plantés à Zurich et Genève sous lenom de Silhouette.Pour attirer les adhérents, CMGSports Club lance environ 6 nou-velles activités sous licence et ten-dance par an comme la zumba step,l’aquapalming, le summer ready,mills body pump, la strala yoga oule power sculpt. Et lance régulière-ment des offres promotionnellessur ses abonnements.
Politique socialeCMG Sports Club emploie un totalde 650 salariés dont une cinquan-taine pour son siège social basé àBoulogne-Billancourt. La majoritédes effectifs est dédiée à l’accueilet à la gestion des clubs et, bien sûr,aux cours de fitness.« Le sport est une activité quitouche à la santé et doit donc êtreenseigné et encadré par des profes-sionnels », souligne Franck Hédin.CMG Sports Club emploie donc400 coachs, pratiquement tousformés dans son école agréée,l’Institut des métiers de la forme(IMF). Le groupe recrute pour l’en-semble de ses concepts de clubs en-viron 80 coachs et une soixantainede chargés d’accueil chaque année.Un rythme soutenu inhérent au tur-nover important dans ce secteur etaux ouvertures d’un ou deux nou-veaux CMG Sports Club par an enmoyenne.
Les produits quiCARTONNENT
Les cours. Au total, 2 600 cours sont donnéschaque semaine sur l’ensemble du réseau. Parmiles best-sellers, le cycling lancé il y a une dizained’années, qui vise la perte de poids, les mills bodypump, qui se pratiquent avec une barre et despoids, le pump, lancé en 1990, ou le power sculpt,lancé en 2013. Tarif : inclus (en illimité) dans lesabonnements.
Le CMG One. C’est le concept prémium de l’en-seigne et aussi le plus répandu puisqu’il en existe17 implantés à Paris et en région parisienne. Lesclubs One revendiquent 50 000 adhérents (plusenviron 5 000 abonnés trimestriels). Tarif : àpartir de 80 € par mois, accès aux cours illimité.
Le CMG Pure. Ce club unique et très exclusif de1 300 m2 n’offre qu’un nombre de places limité à2 000 adhérents. Installé au 4, place de la Bastille(à Paris), il a ouvert en 2012 et propose en plus detous les cours dispensés d’ordinaire des servicesluxe comme le prêt de serviettes, un hammam, unsauna, un nombre limité d’adhérents par cours,des séances de coaching. Tarif : 150 €/mois.
(Emmanuel Sarnin.)
(DR.)
(DR.)
70 000
Abonnements :
400
22
coachsdiplômés d’Etat
clubs en région parisienne
20en Suisse (Zurich et Genève)
adhérents en France
CMG One : 80 €/mois ;
CMGWaou : 120 €/mois ;
CMG Pure : 150 €/mois.
inisén-ur-
esresu-nsceunterer,é-el.ur-cee-ni-ttelleesnsleu-n-
ononni-lui
FACE À FACE ÉCONOMIE 09
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
Moving : l’internationaleLe groupe Moving revendique 100 millions de chiffre d’affaires et 200 clubs implantés en province et DOM-TOM,mais aussi au Maroc, à Dubaï, en Roumanie et au Portugal.
Directeur généralopérationnel : Michel Rota.
Siège : Paris (VIIIe).
Chiffre d’affaires 2013 :100 millions d’euros.
Effectif France : une dizaine de salariésen propre au sein du siège social.
La ficheD’IDENTITÉ
DATE DE CRÉATION
(DR.)
1985(Stéphane Vasco.)
Nicolas CHOMETTE,consultant en marketing,communication et designde marques, présidentde l’agence D’Artagnan
Points forts« L’enseigne a un nom et une
approche très directe et
fonctionnelle : elle expose
d’emblée les bénéfices des
cours et activités à ses clients :
perte de poids, musculation,
tonicité, etc. Elle ne souffre
pas du complexe Véroniqueet
Davinaqui touche encore
certains clubs de sport !
Moving fait clairement étalage
de ses machines et s’inscrit
dans la quête de performances.
Enfin, l’enseigne propose des
tarifs hyper attractifs et est
implantée partout en France,
sauf dans Paris. »
Points faibles« Impossible de trouver un club
Moving dans Paris ! C’est un
peu gênant car c’est justement
la proximité des clubs autour
des lieux de travail et
d’habitation qui fait la force
des grandes enseignes. Et une
quête de la performance peut-
être un peu trop directe : on
sait clairement qu’on achète de
la sueur et des efforts. Bref, on
en a pour son argent, mais il
n’y a pas d’esprit club, on vient
pour du concret, des prix, de la
performance et des résultats
physiques. Or, avec son
positionnement de plus en plus
low-cost, Moving est devenu
l’EasyJet ou l’Ikea des clubs de
sport : à ce prix, il y a
forcément des services et du
confort qu’on n’aura pas
(hammam, serviettes, cours
surchargés, etc.) ! »
L’AVIS DE L’EXPERT
Les produits quiCARTONNENT
Club Moving. Depuis 1985, 50 clubs im-plantés en France proposent une trentaine decours collectifs et des activités lancées en avant-première comme la zumba dès mai 2012 oul’aquaform. Ils disposent tous d’appareils de car-dio-training et de musculation (tapis, vélos, step-pers, rameurs). Tarif : à partir de 420 €/an.
Lady Moving. Lancés en 1995, ces centres detonification et d’amincissement sont réservésaux femmes de 15 à 80 ans qui n’ont pas l’habi-tude de pratiquer le sport. Ils proposent des cir-cuits de 30 minutes permettant de brûler 600 ca-lories en passant d’un appareil à l’autre. Ils sontaujourd’hui au nombre de 60, en France et àl’international. Tarif : à partir de 590 €/an.
Fitness Park. Ce concept low-cost, lancé en2009, propose des équipements de fitness pour« moins d’un euro par jour ». Les 34 clubs ou-verts 7 jours sur 7, de 6 heures à 23 heures, fonc-tionnent avec des cours collectifs projetés surécran géant. Tarif : 19,95 € le premier mois puis29,95 €/mois.
L’actualité de la marquePositionnementL’enseigne lancée en 1985 est soli-dement implantée en France et re-connue pour son concept de clubsmixtes à « dimension humaine ».Le groupe possède aujourd’huiquelques succursales en nompropre mais surtout une majorité declubs franchisés, soit 200 salles autotal en France et à l’international(Maroc, Portugal, Emirats arabesunis, Roumanie). Il développe5 concepts aux positionnementsdifférents. Les historiques ClubMoving (moyen de gamme, coursmixtes), Lady Moving (moyen degamme, clubs réservés auxfemmes) ou Garden Gym (pré-mium, fitness-santé). Et les clubs« haut de gamme à prix low-cost »qui proposent le même matérielprofessionnel mais avec un nombrede services réduits : les FitnessPark lancés en 2009 (lire Ça car-tonne) et Moving Xpress déve-loppés à partir de 2011 (dans les-quels les clients ne paient que lesactivités qu’ils consomment). Unediversité qui lui permet d’afficher210 000 abonnés en France et unchiffre d’affaires de 100 millionsd’euros.
Stratégie« Nous sommes la seule enseigne àproposer autant de concepts et depositionnements, explique MichelRota, directeur général opéra-tionnel du groupe Moving. Laseule capable d’offrir une solutionadaptée en fonction de chaque cibleet zone de chalandise. Nous vou-lons continuer à quadriller le terri-toire et sommes donc en quête per-manente d’investisseurs et defranchisés. » Objectif : ouvrir en-core 30 à 40 clubs par an en 2014et 2015 !« Notre potentiel de développe-
ment, surtout en France, est très im-portant, ajoute le dirigeant. Lemarché est loin d’être saturé no-tamment en matière de clubs low-cost. » Le groupe privilégie doncles ouvertures de Fitness Park (desclubs de 800 à 2 000 m2, implantésdans des zones de plus de100 000 habitants) et de MovingExpress (à partir de 300 m2, im-plantés près des bassins de popula-tion de plus de 30 000 personnes).
Politique socialeA part la poignée de succursalesdétenues en propre en Ile-de-France ou à Marseille (nombre noncommuniqué), le groupe Movingmise depuis toujours sur la fran-chise pour se développer. Des fran-chisés qui, pour monter leur club,doivent s’acquitter de droits d’en-trée compris entre 15 000 et35 000 € en fonction des concepts.Puis assumer des investissementsallant de 150 000 à plus de600 000 € (requérant des apportspersonnels compris entre 50 000 et200 000 €). Et reverser enfin entre4 et 5 % de leur chiffre d’affaires(HT) comme redevance d’exploita-tion au groupe. Mais Moving as-sume en contrepartie les frais depublicité et assure permettre à sesfranchisés de dégager des chiffresd’affaires allant de 150 000 € à1,5 million d’euros par an et parclub.Les 200 clubs du groupe emploientplus de 1 000 coachs diplômésd’Etat et doivent former l’ensemblede leurs salariés régulièrement ausein de l’école (payante) Movingqui accueille chaque année 150 à200 manageurs, environ 600 com-merciaux et les coachs sur un oudeux jours.
DOSSIER RÉALISÉ PAR SOPHIE STADLER
(DR.)
(DR.)
(DR.)
250 000
Abonnements :
1 000
200
coachsdiplômés d’Etat
clubs en France
et DOM-TOM,
Dubaï, Maroc,
Roumanie, Portugal
adhérents dans le monde,
dont 210 000 en France et DOM-TOM
Fitness Park : 29,95 €/mois ;
Moving Express : à partir de 19,95 €/mois ;
Club Moving : entre 40 et 60 €/mois ;
Lady Moving : entre 40 et 60 €/mois ;
Garden Gym : à partir de 70 €/mois.
10 BUSINESS PAROLE D'ENTREPRENEUR
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
En tant que chef d’entreprise
d’une PME, puis-je m’assurer au
bénéfice de ma société en cas de
décès ?
Votre entreprise peut très
bien souscrire sur votre tête
une assurance décès. En
effet, comme dirigeant, vous
exercez des fonctions
essentielles à la bonne
marche de l’entreprise, de
telle sorte que votre décès
pourrait mettre en péril la
pérennité de la société. Il
s’agit donc de couvrir le
préjudice que votre société
encourrait du fait de votre
disparition et de faciliter par
le versement d’une
indemnité le temps de la
transition. Le montant des
capitaux nécessaires est
déterminé par une étude
chiffrée dosant l’impact de la
disparition du dirigeant sur
les résultats de la société.
Cette assurance souscrite à
fonds perdus n’est pas versée
au dirigeant ou à ses ayants
droit. Elle l’est au profit de la
société elle-même.
L’entreprise est donc à la fois
souscriptrice et bénéficiaire.
Les cotisations versées sont
fiscalement déductibles de
son bénéfice. Mais les
capitaux versés à titre
d’indemnisation par
l’assureur sont imposables.
Dans l’incapacité d’offrir une
augmentation de salaire à mes
employés, y a-t-il un intérêt à ce
que l’entreprise leur propose des
titres restaurant ?
L’utilisation des titres
restaurant présente en effet
des avantages, aussi bien
pour le salarié que pour
l’entreprise. L’employeur n’a
pas à financer en totalité ces
titres. Sa contribution se
limite à 50 voire 60 % de la
valeur nominale du ticket
dans la limite de 5,33 €
(seuil en vigueur pour 2014).
La part complémentaire est à
la charge de l’employé. Il ne
doit être attribué qu’un seul
titre restaurant par jour de
travail et n’exister aucun lieu
de restauration sur place.
Dans le respect de ces
conditions, la contribution de
l’employeur s’assimile à un
complément de
rémunération. Le salarié, lui,
est exempté d’impôt sur le
revenu dès lors que son
montant annuel ne dépasse
pas 1 364 € (revenu de
2013). De son côté, les
sommes engagées par
l’employeur sont exonérées
de charges sociales.
YVES THOMAS
VOS DROITS
Posez vos questions par mail à :
ÇA COÛTE OU ÇA RAPPORTE ?
Un véhiculede fonction en LLDDe plus en plus d’entreprises font appel à la locationlongue durée pour optimiser la gestion de leur parcautomobile. Attention cependant à bien choisir saformule, en fonction de ses besoins.
Le calcul mérite d’être fait.« Les patrons de TPE achètentsouvent leurs voitures, paient
les dépenses courantes liées à leurutilisation (changement de pneus,révision) et finissent par les re-vendre, analyse Philippe Brendel,président de l’Observatoire du vé-hicule d’entreprise (OVE). Mais ilsignorent, au bout du compte, lecoût d’usage de leur véhicule,c’est-à-dire combien il leur revienttout compris. » Or, ce coût peutdans certains cas être bien diminuéen faisant appel à d’autres types degestion de parc automobile et no-tamment la location longue durée.Ce système, qui permet de louer unvéhicule pour une durée supérieureà 24 mois avec des formules in-cluant de nombreux services(comme l’entretien ou la répara-tion) s’est considérablement déve-loppé ces dernières années. Ilconcerne aujourd’hui près de 60 %des véhicules nouveaux en entre-prise, selon l’OVE.Pour comparer le coût d’une voi-ture selon son mode d’acquisition,l’observatoire propose une simula-tion (hors fiscalité). Ainsi, un véhi-cule hybride moyenne gammeconservé quatre ans pour80 000 km effectués coûtera àl’achat, avec un crédit, 25 756 €tout compris, soit 0,322 € du kilo-
mètre (hors assurance et carbu-rant). Avec la location longuedurée, le prix total serait 23 568 €,soit 0,295 € du kilomètre, doncavec un écart final de 8,4 %. Maispour optimiser ce dispositif, mieuxvaut bien étudier ses besoins.
Des offres spéciales TPE-PMESi les grands comptes peuvent né-gocier des ristournes importantes,les TPE-PME peuvent égalementavoir accès à des offres avanta-geuses et désormais packagéescomme celles de leurs grandessœurs (avec achat, entretien, répa-ration) et selon leurs besoins (assu-rances possibles en plus, parexemple). Les loueurs qui souhai-tent développer ce marché propo-sent régulièrement des offres pro-motionnelles limitées dans letemps. Par exemple, Arval Francemet actuellement en avant la loca-tion sur 36 mois pour 90 000 kmd’une Peugeot 208 1.6 Allure pour474 € par mois (soit 17 064 € sur ladurée, le prix constructeur s’éle-vant à 20 120 € TTC) avec pneu-matiques, assistance, entretien etassurances comprises. LeaseplanGo, service dédié aux TPE-PMEdu loueur LeasePlan, proposequant à lui une Peugeot 2081,4 litre Hdi pour 248,90 € parmois, sur 48 mois pour 60 000 km.
Une offre comprenant notammentl’entretien et la réparation ainsi quel’assistance 24 heures sur 24 et levéhicule de remplacement en casde panne, accident ou vol.
Choisir sa formule« Il faut que l’entreprise évalue cequ’elle doit internaliser et ce qu’el-le doit externaliser » explique Gré-gory Libre, directeur commercial etmarketing d’Arval France. Il y aune douzaine d’années, la filialefrançaise de la société Pall a décidéde passer son parc automobile de180 voitures (coût actuel de 2 mil-lions d’euros) à la location longuedurée. Elle a décidé de conserver lagestion en direct des assurances, ducarburant, ainsi que des pneumati-ques des quatre roues. « En gardantla gestion des assurances, nousavons plus de souplesse pour revoirles contrats tous les ans », analyseFrédéric Prévost, responsable auto-mobile de Pall.
Le choix des véhiculesL’entreprise doit trouver le véhi-cule qui correspond le mieux à sesbesoins professionnels et à sonbudget. En 2013, selon l’OVE, uneTwingo coûtait en moyenne toutcompris 22 964 € sur 48 mois, soit0,230 € par kilomètre tandis qu’une508 coûtait 43 825 € TTC sur 48mois, soit 0,438 € par mois. Atten-tion aussi à la fiscalité des véhi-cules. Un véhicule particulier,l’équivalent de celui de Monsieurtout-le-Monde, est par exemple da-vantage taxé (non récupération dela TVA, plafonnement de la déduc-tion des amortissements) que le vé-hicule utilitaire léger (deux places,deux portes). Autre exemple : lataxe sur les véhicules de sociétéaugmente en même temps que lesémissions de CO2 de chaque voi-ture, selon un barème très précis.
FLORE MABILLEAU
La location longue durée permet de louer un véhicule pour une durée supérieure à 24 mois avec des formulesincluant de nombreux services (comme l’entretien ou la réparation).(LP/Philippe Lavieille.)
EN SAVOIR PLUSÀ CONSULTER « Le Mémento automobile dessociétés 2013 », édité par
l’Observatoire des véhicules
d’entreprise (OVE), disponible
gratuitement sur inscription :
www.observatoire-vehicule-
entreprise.info/m em ento-
autom obile-des-societes-2013
Le TCO Scope 2013 qui calcule
le coût d’usage du véhicule, selon
les types de véhicules choisis.
Disponible gratuitement après
inscription sur www.observatoire-
vehicule-entreprise.com /tco-scope-
2013.
Le Syndicat national des loueurs
de voiture longue durée
www.snlvld.com /
0,373 euros TTC
c’est le coût moyen global par
kilomètre des véhicules
particuliers en LLD en 2013,
calculé par l’OVE (comprenant la
dépréciation du véhicule, les frais
financiers liés à son acquisition,
l’entretien et l’assurance, les
charges sociales et fiscales).
ususuxleonesvi-dugelé-at-esri-ecese
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PAROLE D'ENTREPRENEUR BUSINESS 11
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
LA CLÉ DU SUCCÈS
« Le sur-mesure ! » Qualité, souplesse et proximité, sont les trois prin-cipes fondamentaux sur lesquels s’est bâti Family Sphère. Et depuisdixans,pasquestiond’ydérogerpourMinaZanat, saprésidente.
JE CRÉE MA BOÎTE
« Notre concept : une modeurbaine et pointue »
Elles sont trois, férues de mode, etont des idées plein la tête. Jeanne(25 ans), Hélène (23 ans) et Dé-
borah (28 ans) ont fondé en 2010 lamarque Panthéone, une ligne de prêt-à-porter de streetwear et développenten parallèle leur studio de créationcouture qui collabore avec les grandsnomsdumilieu.Alacroiséede lamo-de et de l’événementiel, les trois asso-ciées mènent leur barque au traversd’un concept store installé à Paris etd’un e-shop qui va bientôt permettrede vendre la marque dans toute laFrance. Leur griffe : des vêtementsstreetwear pointus — à l’image deleur emblématique robe casquette quileur avalu leurpremier succèsmédia-tique—destinésàdesamoureuxde lamode urbaine mais aussi à des mar-ques qui souhaitent établir des colla-borations avec une maison indépen-danteet créative.
Unchiffred’affairesde100 000€visépour lasaison2014-2015Reste que la création de leur entre-prise n’a pas toujours été un longfleuve tranquille. « Panthéone, c’est àl’origine l’histoire de deux amies quirêvent de monter leur marque. Seconfronter à la réalité et transformerl’essai avec une vraie stratégie busi-ness a été évidemment plus com-pliquéqueprévu»,sesouvientJeanneBibette, gérante de l’entreprise. Maisles trois filles sont soutenues : en2013, elles intègrent l’incubateurNo-vancia,cequiconstitue leréelpointdedépart de Panthéone. « Ils nous onttrès concrètement aidées à trans-former notre rêve en projet d’entre-prise rentable», commenteJeanne.Qualification des rôles, dépôt des sta-tuts, définition du business model :quand les trois associées quittent l’in-cubateur en septembre 2013, elles sa-vent enfin précisément où elles vont.Premier objectif : lancer une ligne deprêt-à-porter productible à grandeéchelle, qu’elles pourront distribuer àla fois dans leur boutique, leur e-shopmais également au travers de maga-sins renommés dans le monde entier.
« Parmi nos priorités, se faire distri-buer par le concept storeOpeningCe-remonyàNewYork»,confie Jeanne.Côté finances, alors que les associéesont investi 30 000 € de fonds propres,elles visent un chiffre d’affaires de100 000 € pour leur prochaine saison.Et comptent bien lancer des levées defond pour grossir vite et pouvoir as-surer leur capacité de production.«Nousvoudrions faireungrandbonden avant, pouvoir nous projeter plusloin », explique Jeanne, qui n’a paspeur de ses ambitions. Elle voudraitainsi que leur studio de création, quipour l’heure assure les collaborationsavec des marques et des événementscomme des festivals, devienne unevraie agence de design. Et comptebien sur le collectif de talents qu’ellesont fédéré autour de leur marque —modélistes, graphistes — pour déve-lopperencoreet toujoursPanthéone.
MARIONROUCHEUX
(DR.)
SA BIO
1989 : naissance à Bordeaux
(Gironde).
2011 : diplôme de l’atelier
Chardon-Savard.
2010 : dépôt de la marque
Panthéone.
Mars 2013 : entrée dans
l’incubateur Novancia.
27 février 2013 : ouverture
du concept store à Paris.
SES CONSEILS
Intégrer un incubateur.
Savoir bien s’entourer, on ne
peut pas tout faire tout seul.
Toujours croire en son
projet.
En partenariat avec www.terrafemina.com
SUCCESS STORY
« Family Sphere proposedes Mary Poppinsaux parents »
Les Françaises sont nombreusesà travailler et leur taux de fé-condité caracole en tête des
pays européens. Mais faire garderson enfant a toujours relevé du par-cours du combattant. Entre lesplaces en crèche distribuées aucompte-gouttes et la nounou par-faite qui reste trop souvent une perlerare, les parents s’arrachent les che-veux. C’est forts de ce constatqu’une dizaine de parents ont lancéil y a huit ans Family Sphere quirevendique aujourd’hui d’êtrel’agence leader de garde d’enfants àdomicile en France.« Si notre société fonctionne si bien,c’est qu’elle repose sur trois prin-cipes fondamentaux, qualité, sou-plesse et proximité, et qu’elle pro-pose du sur-mesure », expliqueaujourd’hui sa présidente et princi-pale actionnaire, Mina Zanat. Ex-banquière, elle a rejoint l’aventure
en 2007, en ouvrant l’agence de Le-vallois (Hauts-de-Seine) qui varayonner sur le très chic Ouest pari-sien. Selon elle, le succès est immé-diat car « nous avons tout de suiteperçu que les parents, des CSP +,avaient besoin de solutions modula-bles et sûres ».
« Cela marche tellement bienque j’ai même du mal à recruter »Dès la première année, l’agence sé-duit 100 clients et embauche 80 per-sonnes. Avec un chiffre d’affairesde 450 000 € pour un bénéfice de100 000 €, « nous sommes tout desuite rentables », se félicite MinaZanat. S’offrir une nounou à pleintemps n’est pas donné à tous car ilen coûte en moyenne 3 500 € auxparents. Et même s’ils reçoivent uneaide de la CAF et peuvent bénéfi-cier d’une réduction fiscale, l’addi-tion est salée... Family Sphere
touche donc une clientèle assezaisée.Mais la demande ne faiblit pas.Deux ans plus tard, une agence à LaGarenne-Colombes s’ouvre et MinaZanat se voit confier dans la fouléela direction du développement deFamily Sphere. « Cela marche telle-ment bien que j’ai même du mal àrecruter », explique-t-elle. Au-jourd’hui, la société emploie5 000 nounous en CDI mais certains(10 % sont des hommes) ne fontque quelques heures par jour. Enéquivalent temps plein, cela repré-sente près de 200 postes. Sous l’im-pulsion de cette jeune quadra née enAlgérie, la société agréée par l’Etatva se développer aux quatre coinsde la France et elle compte désor-mais 92 agences. Mais, reconnaît saprésidente, « il reste encore des pe-tits trous à combler notamment ducôté du Grand Ouest ». « Nous sou-haitons notamment ouvrir desagences à La Rochelle, à Quimperou au Mans. » Et puis, Mina Zinataimerait bien maintenant pousserles frontières. Elle est actuellementen contact avec le Maroc et l’Al-gérie, l’Allemagne et la Roumanie.
SANDRINE BAJOS
L’entreprise de Mina Zinat, Family Sphere, est leader de la garde à domicile. Elle compte aujourd’hui 92agences dans l’Hexagone et aspire à se développer à l’international. (LP/Humberto De Oliveira.)
MinaZANATprésidente etprincipaleactionnaire deFamily Sphere
Jeanne BIBETTE, Déborah AMARAL et Hélène GLOUX,respectivement 25 ans, 28 ans et 23 ans, cofondatrices de Panthéone,Paris (XVIIIe)
12 BUSINESS CAP SUR LA CROISSANCE
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
OPPORTUNITÉS
Un concours pour encouragerles PME à l’export
Les petites et moyennesentreprises peinent
à se lancer à la conquêtede nouveaux marchés.
PME Export veut lesencourager à passer le cap.
Les PME désireuses de se tournervers l’international n’ont plusquequelques jourspour seporter can-
didates au tout nouveau concoursPME Export. Lancé par le salon Pla-nète PME, en partenariat avec Ubi-france (l’agence française pour le dé-veloppement des entreprises àl’international) et la Banque publiqued’investissement (Bpifrance), il invitetoutes les entreprises patrimoniales(dont les dirigeants sont les proprié-taires) existant depuis au moins troisans et ayant enregistré une croissancede leur chiffre d’affaires ces trois der-nièresannées, àprésenter leursprojetsdedéveloppementà l’export…Atten-tion,clôturedesdépôtsdecandidaturele16mai !A la clé de ce nouveau concours,censé booster l’intérêt des petites etmoyennes entreprises françaises pourlesmarchésextérieurs,unprogrammed’accompagnement personnalisépendantunan, assurépar les coachsetexperts de Bpifrance et d’Ubifrance,permettant au lauréat de mettre en
œuvre ou d’accélérer son projet.« Deux thématiques sont de plus enplus fortes chaque année sur le salonPlanète PME : l’innovation et l’inter-nationalisation, explique BrunoFuchs, commissaire général de cetévénement. Ce concours a donc pourambition de prouver aux entrepre-neursetdirigeantsdePMEqu’onpeutêtre petit et aller conquérir de nou-veauxmarchés. »Unenjeu loin d’êtreanodin… « Ce type de concours —comme il en existe aussi beaucoup en
régions organisés par les chambres decommerce ou par Ubifrance — estprimordial pour rassurer les entrepre-neurs et les encourager à franchir cecap essentiel à la croissance de leurentreprise, explique Alain Renck, di-recteur du pôle export deBpifrance etégalement membre du jury de PMEExport. Et il y a urgence, car les PMEfrançaises ne sont pas assez exporta-trices alors que leurs concurrents his-toriques (comme l’Allemagne oul’Espagne) ou émergents (la Chine, le
Brésil, l’Asie, le Mexique…) y cou-rent. Nos PME innovantes ne doiventdonc plus se laisser damer le pion, carchaque place perdue aujourd’hui leserapour très longtemps !»Pour espérer remporter le concoursqui aura lieu le jour du salon PlanètePME, le 19 juin aupalais desCongrèsdeParis, les entreprisescandidatesde-vront rivaliser d’esprit d’initiative etd’ambition. «Nous attendons environ80 candidatures, ajoute Bruno Fuchs.DixPMEseront sélectionnées pour lafinale du 19 juin qui se jouera en deuxmanches. Nous encourageons toutesles entreprises à y participer sans li-miter les typologies de projets ni dessecteursd’activitéconcernés.»Le principe est simple : le jour J, lesdix compétiteurs devront présenterchacun leur tour leur projet, en unpitch de trois à quatre minutes, avantde répondre aux questions descinq membres du jury, chefs d’entre-prise, membres de Bpifrance, de laConfédération générale des petites etmoyennes entreprises (CGPME) oud’Ubifrance. Dans un deuxièmetemps, les deux meilleurs projets se-ront confrontés de nouveau pour êtredépartagés. C’est la qualité de l’inno-vation proposée, l’ambition interna-tionale, la capacité à créerdes emploiset bien sûr le leadership du dirigeantqui feront toute la différence et quiorienteront lechoixdu jury in fine.
SOPHIESTADLER
(Getty Images/Robert Churchill.)
EN SAVOIR PLUSDÉPOSER SA CANDIDATURE En téléchargeant le dossierd’inscription sur le sitewww.planetepm e.org(rubrique PMEExport) et en le retournant complétéavant le 16 mai à minuit par mail à[email protected], par faxau 01.42.89.87.11 ou par courrierau commissariat général de PlanètePME, concours PME Export,30, rue Fortuny, 75017 Paris.
Y ALLER Salon Planète PME, le 19 juin de8 heures à 22 heures au palais desCongrès de Paris.www.planetepm e.org
À CONSULTER Le site d’Ubifrance :www.ubifrance.fr.
Le site de Bpifrance :www.bpifrance.fr.
91 %des entreprisesfrançaises
présentes à l’internationalexportent en Europe. 57 % le fonten Afrique du Nord et 44 % auMoyen-Orient.
BonsPLANS
Concours
Le département de la Sartheorganise le concours SartheMe Up pour attirer lesentrepreneurs. A la clé pour lelauréat : six mois de salaire pourmonter sa propre entreprise enSarthe. Seule condition : avoirun solide projet professionnel.Dépôt des candidaturesjusqu’au 20 juin sur le sitewww.sarthe-m e-up.com . Lescinq meilleurs postulantsseront auditionnés par un jury.
Plus de 50 000 € dedotations : c’est le montant totalqui sera accordé aux lauréatsdu concours national decréation d’entreprisesécocitoyennes. Tous lesporteurs de projet quirépondent au moins à l’une destrois catégories suivantespeuvent participer : entrepriseet handicap, entreprise etenvironnement, entreprise etégalité des chances. Dépôt descandidatures jusqu’au 2 juinpar mail : [email protected] d’informations surwww.facebook.com /CCE.ESAM .
Soutenir les talents fémininsdu secteur numérique : c’estl’objectif du trophéeExcellencia des femmes high-tech, qui récompense lescréatrices d’entreprise, lesétudiantes et les femmesengagées dans l’humanitaire.Candidatures jusqu’au 31 maisur www.excellencia.org.
Jean-FrançoisROUBAUD,président de laConfédération généraledes petites et moyennesentreprises (CGPME),organisatrice du salonPlanète PME
Les PME Françaises sont-elles nombreuses à se lancerà la conquête de l’international ?En 2013, 120 699 entreprises ont exporté, soit unehausse de 1,2 %. Ce niveau n’avait pas été atteintdepuis 2008. C’est encourageant, mais les PMEfrançaises n’exportent pas des volumes trèsimportants. Les entreprises de moins de 20 salariés,qui représentent pourtant 75 % des entreprisesprésentes à l’export, se partagent seulement 23 % dumontant total des exportations.
Pourquoi les PME françaises sont-elles moins performantesà l’international que les PME allemandes ?Les PME allemandes sont plus grandes. Lesentreprises de moins de 9 salariés représentent enFrance 93 % du total des entreprises et seulement88 % en Allemagne. L’Allemagne compte deux foisplus d’entreprises de 10 à 250 salariés. Une PMEallemande sur quatre tourne ses activités vers
l’international. L’Allemagne compterait ainsi près de350 000 entreprises exportatrices dont336 000 PME.
De quoi manquent nos PME ?Elles ont une vision à court terme et opportuniste desactions à l’export. Les chefs d’entreprise manquent detemps et de collaborateurs pour se lancer àl’international et se posent des questions sur laprotection de leurs produits. Enfin, les produitsallemands bénéficient d’une réputation de qualité, lesproduits espagnols sont jugés peu chers, mais lesFrançais souffrent d’une position d’entre-deux etn’arrivent donc jamais en première position…
Pourquoi les PME françaises doivent-elles releverle challenge de l’export ?Le commerce extérieur représente un levier decroissance que nous ne pouvons plus négliger.L’emploi dans les PME européennes actives àl’international a progressé de 7 % en 2008 contre 1 %pour les PME centrées sur le seul marché national.Les PME présentes dans les échanges mondiaux sonttrois fois plus nombreuses à innover que cellescentrées sur leur marché national. Enfin, la croissancedu commerce mondial est évaluée à 4,7 % en 2014,deux fois plus qu’en 2013. Pour trouver la croissance,il est donc primordial de saisir les opportunitésoffertes par ce sursaut d’activité mondiale !
(Hervé Cortinat.)
L’AVIS DE...
« C’est un levier de croissanceà ne pas négliger »
i-deurenterntselé-urest»
ar-reEtn-neels
10
ILE-DE-FRANCE BUSINESS 13
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
En partenariat avec
Eurosatory, le salondes pros de la défenseLes PME de lasécurité et de ladéfense ont jusqu’au23 mai pour s’inscrireaux rendez-vousd’affaires du saloninternational.
Eurosatoryest le salondesprofes-sionnelsde ladéfenseetde la sé-curité le plus important au
monde. Il se tient tous les deux ans àParis et aura lieu cette année du16 au20 juin au parc des Expositions deParis-Nord Villepinte (Seine-Saint-Denis). Comme son homologue leParisAir Show (salon duBourget), ilattire une foule de visiteurs de tousles continents.« L’édition 2012 d’Eurosatory a at-tiré près de 55 000 professionnelsvenus d’une cinquantaine de pays,explique Patrick Colas des Francs,son commissaire général. Si certainsgrands acteurs, comme Airbus,Boeing ou Thales, sont des expo-sants incontournables, les trois quartsdes professionnels qui exposent ouvisitentEurosatory sont en réalité desPMEenquête denouveauxmarchés,d’internationalisation et de parte-naires technologiques et commer-ciaux. Nous avons donc lancé nosrendez-vous d’affaires dès 1995, enpartenariat cette année avec lachambre de commerce Paris Ile-de-France (CCIP), afin de permettre àtous ces acteurs de profiter des quel-ques jours de salon pour se ren-contrer. »
Un accompagnementpendant plus d’un anGrands groupes et PME peuventainsi s’inscrire en ligne jusqu’au23mai. Le planning interactif du siteleur permet d’entrer en contact avecles entreprises qui les intéressent et
de programmer leurs entretiens (enface à face, limités à 30minutes). Ceservice est gratuit pour les exposantsdu salon, mais payant pour les visi-teurs (500€).«Cette plate-forme interactive est unpeu le Meetic des rencontres profes-sionnelles et internationales du sec-teurde ladéfenseetde la sécurité, ex-plique Mathilde Bendler, en chargede ce projet à la CCIP. Les entre-prises renseignent leur profil, leursecteur d’activité, expliquent quelspartenaires elles souhaitent ren-contrer, quelles innovations ellesprésentent ou quels produits ellesveulent acheter et la plate-forme lesaide à entrer en relation, puis à se ren-contrer physiquement pendant lesalon. »Une fois l’inscription faite, la CCIP,membredu réseauEnterpriseEuropeNetwork, aidera si besoin les PMEde la région à améliorer leur présen-
tation. Elle conservera ensuite leursdonnées pour les accompagner pen-dant plus d’un an dans leurs recher-ches de partenaires. 1 500 inscrits etplusde4000 rencontresentreprofes-sionnels sont espérés. Un challenge
de taille quand on sait que sur d’au-tres salons (Milipol, Pollutec, Thetis)ce type de plate-forme n’attire en gé-néral que400à500 inscrits !
SOPHIE STADLER
L’édition 2012 d’Eurosatory a attiré au parc des expositions de Paris-Nord Villepinteprès de 55 000 professionnels venus d’une cinquantaine de pays. (Gilles Cohen.)
EN SAVOIR PLUS Inscriptions avant le 23 mai surwww.eurosatory2014businessm eetings.
com .Attention, les entreprises doivents’inscrire et rédiger leur profilen anglais uniquement. Les profilsrédigés dans d’autres languesne seront pas enregistrés !
EnBREF
CongrèsInnovcomMardi6mai, les directeursmarketing, commerciaux etressourceshumainesdesentreprises franciliennespourront découvrir les solutionsproposéespar les experts pour« accélérer lemarketing et lesventes en2014».De8heures à13heures, auditoriumde laPoste, Paris (XVe). Inscriptionssurwww.innov-com .biz
FormationsLedocumentuniqued’évaluationdes risques estobligatoire et doit être actualisétous les ans.Pour savoircomment l’élaborer, la chambredecommerce et d’industrie duVal-de-Marneorganisedessessionsde formationd’unejournéequi s’adressent à touteentreprise, quel que soit sonsecteur d’activité, employant aumoinsun salarié. Prix : 558€net. Prochaines sessions :20mai, 12 juin, 30 juillet.Uneautre session est organiséesur le thème«Fondamentaux enressourceshumaines : droits etobligationsde l’employeur »(même tarif). Les22mai et1er juillet.CCI Val-de-Marne,8, placeSalvador-Allende,Créteil.Renseignements etinscriptions : 0.820.012.112.www.cci94.fr(rubriqueAgenda).
AGENDAJournées de la transmissiond’entrepriseChaque année, 8 000 PME,pourtant rentables,disparaissent faute de trouverun remplaçant lors du départdu dirigeant. Les Journées dela transmission sont l’occasionde mettre en relation lescédants et les repreneurspotentiels et de faire le pointsur les conditions : fiscalité,vente… Avec cette année,un focus plus particulier surla notion de « prioritésalariale » définie par le projetde loi Hamon.Les 2 et 3 juin au palais desCongrès, Paris (XVIIe). Entréelibre. Inscriptions surwww.lesjte.com .
Votre établissement est-il accessible à tous ?Anticipez votre mise aux normes !Réalisez un diagnostic avec un professionnel !
Information et inscription :sur commerce.cci-paris-idf.fr
DROITETRÉGLEMENTATION
TÉMOIN
« Nous nouons une dizaine de contacts à chaque fois »
Spécialiste des systèmes de sécu-rité et de surveillance infrarougesà destination des industriels, desmilitaires ou de la sphère civile,HGH est une PME innovante qui
emploie 50 personnes et réaliseun chiffre d’affaires annuel d’en-viron 9 millions d’euros. « Noussommes un acteur mondial del’infrarouge et nous commerciali-sons des systèmes optroniquescomplets de haute technicité surun marché de niche, expliqueGildas Chauvel son responsablemarketing. Nous réalisons plus de85 % de notre chiffre d’affaires àl’export, et notre développementà l’international est une prioritépermanente. Nous participonsainsi à une cinquantaine de salonsprofessionnels chaque année pourtrouver des partenaires commer-ciaux et technologiques. »La PME sera donc exposante enjuin sur Eurosatory et s’est déjàinscrite aux rendez-vous d’af-faires. « Nous y étions il y a
quatre ans et nous participons àtous les rendez-vous d’affaires or-ganisés par la CCIP et le réseauEnterprise Network sur les salonsoù nous allons — commeMilipol(NDLR : salon bisannuel de la sé-curité intérieure). Ce qui nouspermet de rencontrer en moyenneune dizaine de contacts préalable-ment très ciblés (dirigeants, direc-teurs des achats, directeurs tech-niques) dans des PME et chez lesgrands comptes. » Les retours nesont pas immédiats, car les déve-loppements commerciaux sontlongs dans le secteur, mais cesrencontres programmées permet-tent d’entrer en contact directavec de grandes entreprises diffi-cilement accessibles d’ordi-naire… et sont donc plus effi-caces pour parler business !
Gildas CHAUVEL,responsable marketingde la société HGH, basée à Igny(Essonne)
(DR.)
14 BUSINESS PROSPECTIVE
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
MARKETING
Sécuriser son site marchandPour assurer la sécurité de ses transactions,
pour lui comme pour le client, le commerçantpeut passer par sa banque ou par un
prestataire de service. Sans oublier pourautant les précautions de base.
En 2013, le marché français ducommerceélectroniquecomptait138 000 sites actifs, selon la Fé-
dération de l’e-commerce et de lavente à distance (Fevad), soit 20 000de plus que l’année précédente, ettrois fois plus qu’il y a cinq ans... Laquestion des moyens de paiement àproposer et de leur sécurité est essen-tielle. Avant tout, le futur e-commer-çant doit obtenir auprès de sa banqueuncontratVAD(venteàdistance).« Les établissements sont parfois fri-leux avec les petits commerçantsqu’ils ne connaissent pas, certainspeuvent donc essuyer des refus », pré-cise Bertrand Pineau, responsable desquestions de paiement et de moné-tique à la Fevad. « Dans ce cas, il fautse tournerversPayPaloud’autressys-tèmes équivalents, qui ne nécessitentpas de contrat VAD et peuvent semettre en place plus rapidement. » In-convénient : PayPal facture 25 cen-times par transaction, en plus d’unecommission de 3,4 % (dégressive enfonctionduvolumedevente), soitnet-tement plus que ce que peut générale-ment proposer une banque pour lespaiements sécurisés. FrançoisBrouilly, gérant de Botanique Edi-tions, spécialisé dans le jardinage et
passé du catalogue à la boutique enligne en 2004, a ainsi fait appel à Po-werboutique, « une sorte de galeriemarchande du Web, qui propose dessolutions avec paiement sécurisé in-clus ». La commission pour le paie-ment sécurisé par carte bancaire, né-gocié avec sa banque, lui revient à0,5 % de la transaction, en plus desfrais fixe. «Onadû semettre àPaypalaussi, parce que certains clients préfè-rent»,préciseFrançoisBrouilly.Il existe d’innombrables solutionsproposéespardesentreprisesspéciali-sées, de la création du site tout com-prisausimpleprestatairedeservicedepaiement (PSP)quiassure le lienentrele site et la banque. Les banques elles-
mêmes ont investi depuis peu cemarché, en développant des solutionsclés en main. Autre possibilité : unservice comme Be2bill, de Rentabi-liweb, société qui est à la fois PSP etétablissement de paiement, tout enayant une expertise du Web quipermet de proposer des services mar-keting, comme la personnalisationdespagesdepaiement.Toutes ces solutions assurent une sé-curitésur les transactions,pour lemar-chand comme pour le client. Ainsipour une TPE ou une PME, le paie-ment ne s’effectuera jamais directe-ment sur le site. « Le marchand nedoit jamais connaître les coordonnéesbancaires du client, souligne Marc
Schillaci, fondateur de la sociétéOxatis.Et il est importantdemettre envaleur cette sécurité. Tout ce qui peutaméliorer la confianceduclient est es-sentiel. »Autre problème : éviter les fraudesaux cartes bancaires. Pour cela, dessystèmes d’authentification du client,comme 3D Secure, ont été mis aupoint par les banques, à la demandedesautorités.Leprincipeestdemettreenplaceuneétapedevérification sup-plémentaire que le client est bien titu-laire de la carte, par exemple par unsystèmed’envoideSMS.
ANNE-BÉNÉDICTEHOCHE
Des banques et des entreprises spécialisées proposent de nombreuses solutions pourorganiser les paiements sécurisés d’un site marchand et éviter les fraudes. (DR.)
Contacterd’abord sabanquepour
connaître ses offres de services
depaiement en ligne.Nepas
hésiter à contacter d’autres
prestataires pour réduire les frais.
Nejamais fairetransiterles coordonnéesbancaires des
clients sur le sitemarchand.
Elles doivent toujours passer par
des sites sécurisés, celui d’une
banque, ouPayPal…
S’assurerdepasser par un système
d’authentificationde type3D
Secure.
Nepashésiterencasdedoute àpasser uncoup
de téléphone, demander une
pièced’identité, vérifier
l’adresse…
LES MESURES
PRATIQUES
EN SAVOIR PLUSÀLIRE « E-commerce : De la stratégie à lamise en œuvre opérationnelle »,d’Henri Isaac etPierre Volle,
Ed.Pearson,3e édition, janvier 2014,
528pages.42€.
« Droit du commerce électronique :Guide pratique d’e-commerce », de
RomainV.Gola, Ed.Gualino,2013,
624pages,39€.
ÀCONSULTERQuelques sites de sociétésproposant
des servicesdepaiement en ligne :
Paypal :www.paypal.com ;
be2bill, service de paiement deRentabiliweb :www.be2bill.com ;
Paybox :www1.paybox.com ;
Ogone :www.ogone.com ;
Oxatis :www.oxatis.com .
21 237 rescrits
traités par l’administration fiscale en 2012.
FINANCES
A quoi sert le rescrit fiscal ?Le rescrit fiscal permet de limiter les risques de redressementen interpellant l’administration fiscale sur une question.
Epineuses déclarations, parfois.Une société civile qui se de-mande quel est l’impôt appli-
cableà sonactivité, uneentreprisequis’interroge sur des charges déducti-bles…Pour remplir sa déclaration derevenus au mieux — en évitant toutrisque de redressement fiscal —, Mi-chel Bouvier suggère une solution.« Le rescrit fiscal offre à tout contri-buable la possibilité de saisir l’admi-nistration pour avis sur la régularité,au regard du droit fiscal, d’une opéra-tion qu’il envisage pour l’avenir ousur l’interprétation d’un texte fiscal »,résume ce professeur de finances pu-bliques et de fiscalité à l’universitéParis-I.La question peut porter sur tous lesimpôts et taxesprévuspar leCodegé-néral des impôts. Et tout le mondepeut y recourir : particuliers, profes-sionnels ou même collectivités lo-cales. Encore faut-il savoir comment
et à qui s’adresser. «Lademandedoitêtre envoyée en recommandé avecavis de réception auprès de la direc-tion des impôts concernée et men-tionner votre nom, vos coordonnées,mais surtout présenter clairementvotre situation et le texte fiscal àéclaircir, précise l’avocat fiscalisteFabrice de Longevialle. Dans ledoute, ou si la question est pointue, ilpeut être utile de se faire aider d’unspécialistepour larédiger.»Certainesopérations ou certains statuts (entre-prises implantées en zone franche ur-baineparexemple) font l’objetde res-crits spécifiques avec des modèles dedemande téléchargeables sur le sitedes impôts (www.impots.gouv.fr).Délai de la réponse ?Troismois pourla plupart des rescrits — ou six,maximum, quand le contribuables’interroge sur un « abus de droit ».«Cen’estpasunesimpledemandederenseignements, insiste Michel Bou-
vier. Le rescrit constitue une sorted’accord formel conclu entre lecontribuable et l’administration quiengage cette dernière pour l’avenir. »Autrement dit, une réponse positivevalide la situation présentée. « L’ad-ministration se trouve ainsi liée par saréponse expresse comme par son ab-sence de réponse dans le délai. » Carsi elle n’a émis aucune objection,l’opération est également considéréecomme validée. Malgré de réelsavantages, Fabrice deLongevialle re-
commande toutefois de ne rien préci-piter. « Souvent, l’administration adéjà répondu à la question », expli-que-t-il. En témoignent les rescrits« de portée générale » publiés sur lesitedes impôts.Ce fiscaliste relativisedans certains cas l’intérêt de la dé-marche.«Ilvautmieuxposersaques-tion avant d’avoir lancé une opéra-tion. Car si la réponse est négative,vous serez forcément soumis à un re-dressement si vous passez outre caron considérera que vous aurez étéprévenu.»
CÉLINECHAUDEAU
EN SAVOIR PLUSÀ LIRE « Introduction au droit fiscalgénéral et à la théorie de l’impôt »,de Michel Bouvier, Ed. LGDJ,
2014, 304 pages. 22 €.
« Le Guide fiscal du patrimoine2014 », de Fabrice de Longevialle,
Ed. Groupe Revue fiduciaire,
2014, 380 pages. 34 €.
À CONSULTER Pour des formulaires de rescrittéléchargeables :www.im pots.gouv.fr.
La base de données du Bulletinofficiel des finances publiques-Impôts (Bofip) qui fournit une liste
d’environ 200 rescrits généraux
auxquels l’administration a déjà
répondu : http://archives-
bofip.im pots.gouv.fr.
téenuts-
esesnt,audetrep-tu-un
21 237
ci-a
li-itsle
iseé-s-
ra-e,
re-arté
PROSPECTIVE BUSINESS 15
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
SANTÉ
Complémentaire santé :comment s’organiserToutes les entreprises devront proposer une complémentaire santéà leurs salariés à partir du 1er janvier 2016. Elles disposent doncd’un délai de deux ans pour se conformer à la loi.
C’est définitif. Au 1er janvier2016 au plus tard, tous lesemployeurs devront avoir
mis en place une mutuelle pourleurs salariés. La loi sur la sécurisa-tion de l’emploi du 14 juin 2013 aen effet rendu obligatoire la mise enplace d’une couverture santé quipermet de les indemniser de leursdépenses de santé au-delà de ce que
rembourse la Sécurité sociale.Ainsi, tous les salariés, quelles quesoient la nature de leur contrat detravail et leur activité profession-nelle, devront bénéficier de ces ga-ranties complémentaires.Pourtant, un chef d’entreprise surtrois n’a pas entendu parler de la gé-néralisation de la complémentairesanté à l’ensemble des salariés,selon une étude réalisée enmars 2014 par l’Ifop pour MalakoffMédéric. Les dirigeants, qui ne sepréoccupaient jusqu’alors peu oupas du coût de la santé de leurs sala-riés, vont désormais devoir sup-porter la moitié (voire plus s’il lesouhaite) du financement d’un telservice. D’où la nécessité de se ren-seigner, comparer et choisir la meil-
leure mutuelle. Première chose àfaire : regarder quelle complémen-taire santé a préconisé la brancheprofessionnelle à laquelle est ratta-chée l’entreprise et à quel coût. Mê-me si l’entreprise n’a aucune obliga-tion de suivre cette recommandationet qu’elle garde la liberté de choisirelle-même l’organisme, une petiteentreprise aurait tout intérêt à pro-fiter des accords négociés par sabranche : « Cela lui permet de béné-ficier de tarifs plus attractifs ainsique de garanties, protections et ser-vices adaptés aux spécificités de sonactivité auxquels elle ne pourrait pas
prétendre en étant toute seule »,comme le confirme ChristopheScherrer, directeur du développe-ment de Malakoff Médéric. D’au-tant que, si elle choisit de ne pas s’yconformer, elle devra offrir lesmêmes prestations à ses salariés quecelles prévues dans l’accord. « Faireconfiance à sa branche est donc lemeilleur gage d’être en conformitéavec la loi », conclut ChristopheScherrer.Dans le détail, le contrat retenu parl’entreprise devra présenter un cer-tain niveau de garanties. La loi pré-voit un panier de soins minimum :remboursement à 100 %des consul-tations médicales, des factures depharmacie et du forfait journalierhospitalier, à 125 % de la base de
remboursement desprothèses dentairesainsi qu’un forfaitoptique de 100 €par an. Des condi-tions tarifaires et lecontenu de ce pa-nier devront toute-
fois être confirmés par décret dansles semaines à venir. Si l’entreprisepropose déjà une complémentairesanté, elle devra s’assurer de res-pecter ces impératifs.Dernière obligation : à compter du1er juin 2014 pour les frais de santéet du 1er juillet 2015 pour la pré-voyance, à chaque rupture decontrat de travail, les garanties sontmaintenues gratuitement pour lessalariés pendant douze mois (au lieude neuf auparavant), et cela danstoutes les entreprises.
CHARLOTTE DE SAINTIGNON
La loi prévoit un panier de soins minimum : remboursement à 100 % des consultations médicales, des factures de pharmacie et du forfait
journalier hospitalier, à 125 % de la base de remboursement des prothèses dentaires ainsi qu’un forfait optique de 100 € par an.
Avant le 1er juinNégociations entre partenaires
sociaux au sein des branches
professionnelles en vue de
définir une couverture santé
ou dans votre entreprise si
vous disposez d’un délégué
syndical.
A partir du 1er juilletSi les négociations avec les
branches professionnelles
n’aboutissent pas à la mise en
place d’une complémentaire
santé, vous devrez mener une
réflexion au sein de votre
entreprise.
Au31 décembre 2015A défaut d’accord, vous aurez
l’obligation de mettre en place
par décision unilatérale un
régime frais de santé qui devra
répondre aux obligations
minimales.
LES MESURESÀ PRENDRE
Les accordsnégociés par chaque brancheprofessionnelle ne sont pas
obligatoires
FORMALITÉS
Savoir dialogueravec le RSIDe très nombreuxtravailleurs ontété victimes desdysfonctionnementsdu régime social desindépendants depuis2008. Et lacommunication n’estpas toujours facile àétablir. Que faire encas de conflit ?
«On a fait face à un vraicarcan administratif.Coups de téléphone, cour-
riers recommandés, contacts via lecabinet comptable… rien n’aboutis-sait, et les rares réponses que j’aieues étaient contradictoires. » Mi-reille Barbier, qui tient un garagedans l’Isère, garde un souvenir kaf-kaïen de ses rapports avec le régimesocial des indépendants (RSI) à lasuite d’erreurs dans les appels de co-
tisations. Au point qu’elle a décidéde changer de statut en2013pour de-venir gérante salariée et ne plus avoirà faire à lui… Son cas n’est pasisolé : depuis 2008, de graves dys-fonctionnements ont touché de nom-breux assurés auRSI.Ce régime, qui assure le prélèvementdes cotisations et le paiement desprestations de Sécurité sociale auxindépendants, est né en 2006 de lafusion de trois réseaux de retraite etd’assurance maladie destinés aux ar-tisans, commerçants, professions li-bérales ou gérants non salariés deTPE. « Une réforme beaucoup troprapide et ambitieuse, qui avait pourobjectif de simplifier le paiement descotisations, a imposé lamise enplacedès janvier 2008 d’un circuit de re-couvrement unique », explique Sté-phane Seiller, directeur général duRSI. «Ça a été une vraie catastrophe.Environ 10ou15 %des cotisants ontsubi de très grosses difficultés, par-fois une absence de couverture desanté ou des appels de cotisationsalors qu’ils avaient arrêté leur acti-vité… Mais on peut dire que, depuis2013, la situation, sans être parfaite,s’est normalisée », assure-t-il.Jean-Guilhem Darré, délégué gé-néral du Syndicat des indépendants(SDI), a lui aussi constaté une amé-lioration. Cependant, « les gros dys-fonctionnements des débuts conti-nuent de peser sur la confiance. Desindépendants nous demandent de vé-rifier que les appels de cotisationsont corrects ». Et il reste parfois dif-ficile de trouver une réponse à sesquestions. « La mise en place de pla-tes-formes téléphoniques a été assezmal perçue, dans la mesure où lesopérateurs ont rarement tous les élé-ments pour répondre au problème, etoù l’on tombe toujours sur une per-sonne différente », souligne Jean-GuilhemDarré.
Des efforts pour mieux répondreaux attentes des assurésEn revanche, les méthodes brutales,avec intervention d’huissiers à lasuite d’erreurs de la part du RSI,n’ont plus cours : « Depuis un rap-port très critique de la Cour descomptes en 2012, il y a beaucoupmoins de commandements de payer,explique Jean-Guilhem Darré. Leursystème de recouvrement forcé neconcerne que les cas avérés. »« L’année dernière, 320 000 délaisde paiement ont été accordés, sur1,7 million de cotisants », ajoute mê-me Stéphane Seiller. Et le régimepoursuit ses efforts pour répondremieux aux attentes de ses assurés :création d’un espace individuel as-surés sur le site Internet, mise enplace d’un circuit de réclamation en2012, d’un médiateur depuis cetteannée…
ANNE-BÉNÉDICTE HOCHE
(Ben
eluxP
ix/M
axppp/S
erge
Man
ceau
.)
Contacter leRSIvia le site Internetwww.rsi.frou
par téléphone.Apartir du
30 juin, deuxnuméros courts*
serontmis enplace, l’un
(36.98)dédié aux cotisations,
l’autre (36.48) aux autres sujets
(retraite,maladie...). Eviter
les périodes les plus chargées
(le lundi, et lematin entre
10heures et12heures).
*Prixd’unecom m unication
localedepuisunfixe.
Encasderéclamationécrire uncourrier audirecteur de
laCaisse régionale, en indiquant
Service réclamations sur
l’enveloppe.Si la situationn’est
pas résolue, certainesdécisions
peuvent être contestéesdevant
laCommissionde recours
amiable (dans les deuxmois). Il
est aussi possible de s’adresser
aumédiateur :Monsieur le
médiateur duRSI, Caisse
nationaleRSI, 260-264,
avenueduPrésident-Wilson,
93457LaPlaineSaint-Denis
Cedex.
LetribunalUltime recours : le tribunal des
affaires deSécurité sociale (à
saisir aumaximumdans les
deuxmois suivant le rejet de la
demandepar laCommissionde
recours amiable).
LES MESURESÀ PRENDRE
16 BUSINESS DÉFIS TECHNOLOGIQUES
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
Un poste de travail (PC
portable ou fixe, tablette…).
Un modem (ADSL, câble,
fibre optique).
L’accès à Internet et àl’intranet de la société.
Les outils de bureautiqueclassiques, dont la messagerie
et l’annuaire de la société.
Les applications métiers(base de données, gestion de
la relation clients,
comptabilité).
Et éventuellement : un
smartphone, une imprimante,
une webcam pour faire de la
visioconférence, une
deuxième ligne de téléphone.
Les outilsindispensables
TECHNO-INFORMATIQUE
Télétravail : bien équiperses collaborateursDe plus en plus deFrançais souhaitenttravailler depuisleur domicile.A l’entreprisede s’assurer quele salarié disposedes bons outils.
Aujourd’hui, 16,7 % des Françaisactifs, dont la moitié de salariésdu secteur privé, télétravaillent.
Cette forme d’organisation, quipermet au salarié de ne pas être forcé-ment présent dans l’entreprise, a étédéfinie par un accord national inter-professionnel de 2005 qui précise que« le fait de travailler à l’extérieur deslocaux de l’entreprise ne suffit pas àconférer à un salarié la qualité de télé-travailleur ». En clair, permettre à uncollaborateurde travaillerquelquefoisde son domicile ne rentre pas dans la
qualification juridique du télétravail.Malgré tout, pour rentrer dans cecadre, le collaborateur doit êtreéquipé.Parqui ?Comment ?La loinele spécifie pas mais, prévient OlivierFourmann, avocat au barreau deLyon, spécialiste du droit du travail,« il faut formaliser par écrit toutes lesconditionsmatériellesdu télétravail ».Une précision importante lorsqu’onsait que 67 % des télétravailleursn’ont, à l’heure actuelle, pas d’ave-nant à leur contrat de travail. PourOli-vier Fourmann, tout doit être pris en
considération. « Par exemple, est-ceque le salarié peut utiliser son ordina-teur personnel ? L’entreprise prend-elle en charge une partie de l’abonne-ment Internet ? Fournit-elle leslogiciels ? Doit-elle payer une partiedu loyer ? » Pour les professions quirequièrent l’utilisation de l’informa-tique, le salarié doit pouvoir—quelleque soit sa fonction — accéder à lamessagerie et à l’annuaire de sasociété. Ainsi qu’aux applica-tions nécessaires à son activité(fichier clients, logiciel de comp-tabilité, outils bureautiques…). Sur leplan matériel, il doit donc disposerd’un ordinateur (portable ou fixe),d’une connexion Internet et, selon lesbesoins,d’une imprimanteetdes logi-ciels qu’il utilise habituellement.L’entreprise devra également s’as-surer que la connexion réseau est biensécurisée via lamise en place de logi-cielsdeprotectionsur leposte.Dans la pratique, diverses possibilitéss’offrent à l’employeur. Soit il décided’équiper entièrement son collabora-teuretde luipayer toutoupartiedesesabonnements (Internet et téléphonemobile), soit il le laisse utiliser sonpropre équipement ou lui verse unesommed’argent. Charge au salarié des’équiperdumatériel en respectant lescontraintes légales. Car, rappelle Oli-vier Fourmann, « l’environnement ju-ridique est celui du Code du travail.Doncsurcertainspointsparticuliers, il
faut que l’entreprise soit très vigi-lante ». C’est vrai pour l’utilisation dematérielsnonconformescommepourla durée du temps de travail. Car enayant la possibilité de se connectertout le temps à son environnementprofessionnel, le salarié peut vite seretrouver à faire des heures supplé-mentaires et, in fine, demander leurpaiementà sonemployeur«et celaest
souvent un sujet de contentieux »souligneOlivierFourmann.Attention, si le salarié souhaite ar-rêter le télétravail, il devra rendre
le matériel fourni par l’entreprise. Ets’il décide de quitter son emploi, l’en-treprise devra s’assurer qu’il neconserveni lesdonnéesni les logicielspropresà la société.
FLORENCEPUYBAREAU
Soit l’employeur équipe son collaborateur et lui paie tout ou partie de ses abonnements(Internet et téléphone mobile), soit il le laisse utiliser son propre matériel ou lui verseune somme d’argent pour qu’il s’en achète. (6PA/MaxPPP/Alix Minde.)
EN SAVOIR PLUSÀ LIRE « Le Travail à distance :Télétravail et nomadisme, leviers detransformation des entreprises », de
Patrick Storhaye et Patrick Bouvard,
Ed. Dunod, 2013, 240 pages. 24 €.
À CONSULTER L’Agence nationale pourl’amélioration des conditions detravail a récemment édité un livre
blanc à destination des entreprises
et des salariés : www.anact.fr.
INNOVATION
Les lunettes intelligentes arriventAprès lessmartphones oules tablettes, ellespourront faciliterle quotidien decertaines entreprises.
C’est parti. Après une pre-mière vente flash au grandpublic le 15 avril, les
Google Glass devraient être lan-cées aux Etats-Unis en fin d’année.Mais déjà plus de 8 000 grandes etpetites entreprises dans le mondesont en train de les tester pour amé-liorer leurs performances, leur pro-ductivité ou leur service clients. Al’aéroport de Londres Heathrow,les hôtesses de la compagnieVirgin Atlantic les utilisent depuisle début de l’année pour informerles clients sur les vols, la restaura-tion, la météo. Et d’autres fabri-
cants sont aussi dans la course. Lejaponais Epson vient de sortir satroisième génération de lunettesMoverio, qui délivrent elles aussides informations enrichies sur lesverres (plans, GPS, alertes). La Na-sa utilise celles du fabricant améri-cain Nvidia pour guider le robotCuriosity sur mars, tandis que l’en-treprise Space X s’en sert pourconcevoir ses pièces de fusée.
700 à 1 500 € la paireEn France aussi, les lunettesconnectées s’apprêtent à faire leurentrée dans le monde du travail.Les préparateurs de commandes dusite d’e-commerce Oscaro.com ontainsi testé en avril les modèles dé-veloppés par le français GenerixGroup. « Il n’a fallu que quelquesminutes aux salariés pour ap-prendre à se servir de nos lunettesqui leur permettent de s’orienterdans l’entrepôt ou de repérer les ré-férences à prendre en stock tout en
gardant les deux mains libres pourpréparer les colis », explique MikeHadjadj, directeur marketing deGenerix. De son côté, Julien Des-plat, directeur logistique chez Os-caro (700 salariés) ajoute que« cette technologie nous permetd’augmenter notre capacité de pro-duction. Nous souhaitons équiperau moins une dizaine de prépara-teurs de commandes de notre en-trepôt central ». Après le lancementdes modèles pilotes qui aura lieu enphase de test dans les entreprises àpartir de septembre, la commercia-lisation devrait débuter début 2015.Ce qui laisse aux entreprises letemps de boucler leur budget : cespetits bijoux de technologie de-vraient coûter, en fonction des fa-bricants, entre 700 et 1 500 € lapaire. Sans compter le prix des lo-giciels et des applications qui lesaccompagneront.
SOPHIE STADLER
(DR.)
10millions
de lunettes connectées pourraient
être écoulées au niveau mondial
d’ici à 2016, tous types de clients
confondus, selon le cabinet
d’études américain HIS.
Laster Technologies(France) : lemonoculaireProMobileDisplayestutilisabledans l’aéronautique, lamainte-nance industrielle, le secteurmédical, la sécuritécivileou letourisme.www.laster.fr Generix Group (France) : seslunettesont reçu leprixde lameilleure innovation logistiquelorsdudernierSalon interna-tionaldu transport etde lalogistique (SITL).www.generixgroup.com Google Glass (Etats-Unis).www.google.com/glass Epson (Japon) : lesMoverioBT-200.www.epson.fr Nvidia (Etats-Unis) : les3DVisionPro.www.nvidia.fr
Quelsfabricants ?
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91 %
PATRIMOINE ARGENT 17
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
JUSTICE
L’action de groupe : un nouveau recourspour les consommateurs
Instaurée en France par la loi Hamon adoptée en février, l’action de groupe permet auxconsommateurs victimes des mêmes litiges de s’unir pour réclamer des indemnisations.
Frais bancaires jugés abusifs,produits défectueux, pratiquescommerciales frauduleuses,
prestations vendues de force, retardsrécurrents dans les transports(avions, trains), entente mani-feste de différents opérateurssur les tarifs… « Les consom-mateurs pourront désormais se re-grouper et réclamer des indemnités,grâce à l’adoption le 13 février de laloi Hamon sur la consommation »,explique Nicolas Genty, avocat as-socié au sein du cabinet Fidal.
Une loi qui change totalementla donneCette loi, attendue depuis une di-zaine d’années, fait (enfin) entrerl’action de groupe dans le droit fran-çais. « Jusque-là, les consomma-teurs se sentant lésés par une pra-tique frauduleuse, abusive ouanticoncurrentielle devaient porterplainte de manière individuelle pourespérer être dédommagés, expliqueFanny Gérard-Farchini, juriste ausein de l’association Consomma-tion, logement et cadre de vie(CLCV). Or, un très grand nombrede consommateurs étaient en gé-néral victimes de petits préjudicesmatériels qui ne les incitaient pas àporter plainte et à saisir le tribunal. »Désormais, les associations deconsommateurs détectant un man-quement à une obligation légale ouà un contrat ont la possibilité depoursuivre les professionnels, et lesconsommateurs concernés peuventensuite rejoindre le groupe. « Acondition toutefois que le litige soitsimilaire ou identique et touche plu-sieurs consommateurs liés au mêmeprofessionnel », ajoute Fanny Gé-
rard-Farchini. Les entreprises res-ponsables, même des plus petites« escroqueries » à hauteur de quel-ques euros mais impliquant des cen-
taines voire des milliers declients, n’auront donc plus lechamp libre.
Une initiative réservéeà une quinzaine d’associations« Ni les avocats ni les individus nepeuvent en être à l’origine et en-tamer des actions spontanées. C’estuniquement aux associations natio-nales agréées que reviennent l’ini-
tiative, la charge et la mise en œuvrede l’action de groupe », souligneSerge Maitre, de l’Association fran-çaise des usagers des banques (quine fait pas partie de cette quinzained’« élues »). Une fois que l’associa-tion agréée aura décelé les litigesqui méritent d’entamer des actionsde groupe, ce sera ensuite au juge dedécider et de maîtriser toute la pro-cédure. « C’est lui qui établira laresponsabilité du professionnel,poursuit Fanny Gérard-Farchini. Sielle est avérée, l’entreprise devra sesoumettre à verser les indemnités et
surtout à informer (à ses frais) parvoie publicitaire les consommateurssusceptibles d’être concernés. » Cesera donc aux consommateurs de sefaire connaître (auprès de l’associa-tion ou du professionnel condamné)pour réclamer leurs indemnités. « Etattention, prévient Serge Maitre, ils’agit bien ici d’indemnités indivi-duelles et non d’amendes massivesou d’actions punitives envers les en-treprises comme cela peut être le casdans d’autres pays et notammentavec les class actions aux Etats-Unis. » En France, les consomma-teurs ne toucheront donc pas desmontants colossaux mais auront dé-jà la satisfaction de faire courberl’échine à quelques Goliath jadisquasi intouchables…
SOPHIE STADLER
Seize associations nationales de consommateurs ont été agréées afin de prendre l’initiative, la charge et la mise en œuvrede l’action de groupe. Parmi elles, l’UFC-Que choisir. (LP/Jacques Loïc.)
Cédric MUSSO,directeur des relationsinstitutionnelles àl’UFC-Que choisir
Rejoindre une action de groupe coûtera-t-il
au consommateur ?
Non. L’action de groupe n’est pas payante. Son
bénéfice ne sera pas conditionné à l’adhésion à
l’association de consommateurs. Et la mise en œuvre
de l’action de groupe ne sera pas non plus soumise à
un seuil ou à des paliers de montant de préjudice. En
revanche, elle sera coûteuse pour les associations
agréées qui devront déployer les ressources
(financières et humaines) pour recenser les victimes,
rassembler les pièces et justificatifs et assumer tout
le travail d’investigation en amont de la procédure. Ce
pourrait être un vrai gros bémol à leur décision de
lancer des actions de groupe, même si le juge pourra
ensuite décider de leur octroyer des avances ou une
assistance judiciaire.
Tous les litiges sont-ils concernés ?
Non. Seuls sont concernés les préjudices
patrimoniaux résultant de dommages matériels ou
économiques, donc pas les préjudices moraux ni les
dommages corporels. Et, pour l’heure, les litiges en
matière de santé et d’environnement en sont exclus.
Mais un grand nombre de litiges de masse restent
concernés dès lors qu’ils relèvent de la consommation
ou de la concurrence. La téléphonie, le logement, la
grande distribution, les assurances, les banques sont
autant de secteurs potentiellement concernés.
Quand vont débuter les premières actions ?
La loi est promulguée, mais nous sommes encore
dans l’attente des décrets d’application qui nous
permettront d’attaquer et de connaître aussi certains
détails sur la mise en œuvre et la procédure… Enfin,
une fois applicable, cette loi s’ajustera au fil de la
jurisprudence, à laquelle il faudra donc rester très
attentif.
(Laurent Hini.)
L’AVIS DE…
« Nous sommes dans l’attente des décrets d’application »
L’actiondegroupeclassiqueEtape 1 : sur la basede litiges ou
deplaintesdeconsommateurs,
uneassociation agréée auniveau
national agit en justicepour un
groupedeconsommateurs
victimesd’unmanquementd’un
mêmeprofessionnel et pour des
litiges similaires.
Etape 2 : le juge (apriori
seulement certains juges
dépendants de certains
tribunauxdegrande instance,
mais cela reste à confirmer par
les décrets d’application) établit
la responsabilité du
professionnelmis encause,
définit lesmodalités
d’indemnisation et ordonne les
mesuresd’informationdes
consommateurs potentiellement
concernés, aux frais du
professionnel (annonces,
publicités). Il faudra cependant
attendreque toutes les voies de
recours soient épuisées (appel,
cassation) pourmettre en
application cesdécisions.
Résultat, la procédurepourrait
être très longueet certains
consommateurs risquent de
perdre les preuves et justificatifs
du litige (factures).
Etape 3 : les consommateurs
lésés se signalent auprèsdu
professionnel condamnéou
auprèsde l’associationde
consommateurs et obtiennent
chacun réparation.
L’actionaccéléréeL’actiondegroupedite
accélérée concerne les litiges les
plus simplesdans lesquels les
consommateurs ont subi un
préjudiced’unmêmemontant et
où lespersonnes lésées sont déjà
connues ouaisément
identifiables.Dès lors par
exemplequ’il existe des fichiers
d’abonnés oudeclients, comme
c’est le casdans les secteurs de
la téléphonie, de l’assurance, de
la télévisionpayante, de la vente
àdistance.
Le jugepourra ainsi condamner
l’entreprisemise encause à
indemniser directement et
individuellement les
consommateurs, sansqueces
derniers n’aient à entamer la
moindredémarche.
Undécret duConseil d’Etat doit
encore en fixer les conditions
d’application et demise en
œuvre.
Deux typesd’action
EN SAVOIR PLUSÀCONSULTER Pour trouver la liste des16 associations de consommateursnationales agréées au7mai2013 :
http://www.econom ie.gouv.fr/dgccrf/
Liste-et-coordonnees-des-
associations-nationales.
Pour mieux connaître leursdomaines d’intervention : le site de
l’INC (Institut national de la
consommation) :www.conso.net.
Le texte no 295 de la loi Hamonadoptée le13 février 2014par
l’Assembléenationale :
www.assem blee-
nationale.fr/14/ta/ta0295.asp.
18 ARGENT PATRIMOINE
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
Mécontent de mon assureurauto chez qui je suis assuré depuistrois ans, j’ai lu que je pouvais lequitter à n’importe quel momentsans attendre de date anniversaire.Est-ce exact ?Vous devrez encore fairepreuve d’un peu de patience,si vous souhaitez quitter votreassureur en dehors despériodes autorisées.Actuellement, vous pouvez lefaire soit lors durenouvellement tacite de votrecontrat (en le dénonçant aumoins deux mois avant sonéchéance), soit lors decirconstances particulières(vente du véhicule,aggravation du risquecouvert…). Pour avoir lapossibilité de résilier votrecontrat d’assurance auto àtout moment et sans pénalité,il faut attendre les décretsd’application de la nouvellemesure publiés au « Journalofficiel » en mars, quidevraient sortir d’ici à la fin2014. Vous devrez alorsjustifier d’une durée effectived’assurance d’au moins uneannée, et fournir à votreassureur la preuve que vousêtes maintenant garanti enresponsabilité civile auprèsd’une autre compagnie.
J’ai un PEL ouvert en 2009. Jesouhaite l’utiliser pour un achatimmobilier sans avoir besoin derecourir à un prêt. Aurais-je droit àla prime d’Etat et quelle sera mafiscalité ?Votre plan d’épargnelogement est âgé de plus dequatre ans. Vous avez doncatteint votre obligation dedurée et pouvez dès lorsl’utiliser sans pénalité sur lesintérêts, en débloquant lessommes accumulées pour laraison que vous souhaitez.Compte tenu de sa dated’ouverture (après le 31 juillet2003 et avant le 1er mars2011), le plan a généré unintérêt annuel au taux de2,5 %. Le PEL est soumis auxprélèvements sociaux au tauxde 15,5 %, qui sont perçuslors de sa clôture, ramenantde ce fait la rentabilité réellenette de ce produit à 2,11 %.Cette rémunération peut êtreaugmentée d’une primed’Etat de 1 %, plafonnée à1 525 €. Hélas, cette primeest attribuée uniquementlorsque le titulaire du plandemande à bénéficier d’unprêt. En n’y ayant pas recoursdans le cadre de cetteacquisition, vous perdez doncl’avantage de la prime.
YVES THOMAS
VOS DROITS
Posez vos questions par mail à :
ÉPARGNE
Dirigeants : les cléspour préparer votre retraiteConfrontés à une baisse de leurs revenus plus importante que celle des salariéslors de leur cessation d’activité, les chefs d’entreprise ont à leur dispositiondes solutions d’épargne individuelle et collective.
Avec 1 285 € en moyenne parmois, les chefs d’entreprise indé-pendants (artisans, commer-
çants, industriels non salariés…) per-çoivent une retraite (régimes de baseet complémentaire) inférieure de10 %environàcelledes retraités fran-çais, selon les chiffres 2012 du Ré-gime social des indépendants (RSI)publiés endécembre.Et ce,malgré untaux de cotisation égal à celui des tra-vailleurs salariés depuis l’alignementde leur régime de base sur le ré-gimegénéral en1973.En cause ? Le manque de linéa-rité de leurs revenus durant leurvie active. « A la différence d’un tra-vailleur salarié lambda, un indépen-dantnedisposepasde revenusprofes-sionnels constants. Car, selon lesannées, les résultats de son entreprisevarient et il peut aussi procéder à desinvestissements pour se mettre auxnormes ou développer son activité,c’est-à-dire réaliser des dépenses né-cessairesmais non soumises aux coti-sations de retraite », précise Serge
Crouin, président de la Mutuelle desartisans et du commerce de proximité(MNRA). Or, le montant de la pen-sionderetraitedebased’unchefd’en-trepriseétant calculéàpartir de son re-venu moyen établi sur la base de sesvingt-cinq meilleures années de car-rière, la somme octroyée s’en trouve
d’autant plus réduite. Et pas questiond’imaginer rattraper les cotisationsperdues lors des périodes plus fastes,prévient Anne de Lanversin, direc-trice commerciale AXA Epargne Re-traite Entreprise. Car un indépendantnepeutpascotiserà songré lesannéesoù ses revenus professionnels sontplus élevés. « La référence utiliséepour déterminer la base de calcul deses cotisations d’assurance vieillesseest en effet limitée en fonction du
montant du plafond annuel de laSécurité sociale. Par exemple, undirigeant qui percevra 100 000 €en2014necotiseraquesur labase
de37 548€.»Pis, cette variationde revenus a égale-ment des conséquences sur le nombrede trimestres validés par un chef d’en-treprise et donc, par répercussion, surle montant là encore de sa future pen-sion. « Depuis le 1er janvier, il lui fauttoucher 600 smic horaires par an pourvalider quatre trimestres. Et, avantcette date, le quota était de 800 smichoraires.Cequiéquivautdonc,enma-tière de retraite, à une double peine »,déplore Serge Crouin. Voire à unetriple peine eu égard à son régime deretraite complémentaire moins cou-vrant que celui des salariés cadrescomme non cadres. A cotisationségales, la valeur du point servant debase au calcul de la pension complé-mentaire d’un chef d’entreprise est eneffet moins importante que celle re-tenuepourunsalarié.D’où l’importance pour les artisans,les commerçants et industriels de pré-parer leur retraite. C’est-à-dire se
constituer un complément de revenusqui sera reversé lemoment venu, sousforme de rente viagère. Le mieuxétantdes’yprendre leplus tôtpossibled’autant « qu’ils ont à leur dispositiondes solutions dédiées tant collectivesau traversde leur entreprisequ’indivi-duelles, à l’image notamment ducontrat Madelin », insiste SergeCrouin (lire ci-contre). Atout supplé-mentaire de ces dispositifs : leur at-tractivité fiscale. « Le blocage dessommes ainsi épargnées par un diri-geant en vue de sa retraite se fait avecdes réductions fiscales immédiatespour sa société et pour lui-mêmequand il effectue des versements vo-lontaires », détaille Anne de Lan-versin. Bilan, un effort d’épargnemoindreque redouté.
DOSSIERRÉALISÉPAR
ANNE-LISEDEFRANCE
Les chefs d’entreprise indépendants (artisans, commerçants, industriels non salariés…) perçoivent une
retraite inférieure de 10 % environ à celle des retraités français. (AltoPress/Maxppp/Sigrid Olsson.)
281euros
parmois, c’est lemontantmoyendelapensiondebasededroit direct(horsmajorations et allocations)perçuepar uncommerçant en2012.Unartisan touchepour sapart enmoyenne348€parmois.Source:RSI,données2012.
Des réductionsfiscales immédiates poursa société et pour lui-même
Vousavezatteint l’âgede laretraiteetvousne trouvezpasd’acquéreurpourvotre fondsdecommerce ?Vouspouvezpeut-êtrebénéficierd’une indem-nitédedépartpourcompenser laperteencapitalque représentel’abandondecetoutilde travail.Verséepar le régimesocialdesindépendants (RSI), cetteaide(d’unmontantmaximumde18 820€)est eneffetouverteàtous lescommerçantset artisanspropriétairesde leur fondsetinscritspersonnellementauregistreducommerceetdessociétés (RCS)ouaurépertoiredesmétiers (RM).Lesconditionsà remplir : lamoyennedes ressourcesannuellesdevotreménageaucoursdescinqdernièresannéesnedoitpasexcéder21 210€dont10 490€deressourcesnonprofessionnelles(montants ramenés respective-mentà11 940€et5 780€pouruncélibataire).Vousdevezensuitejustifierdequinzeansd’affiliation(continueounon)auRSI (ouanciennementauxAVAouàl’Organic)etvousengageràcesservotreactivitédemanièredéfinitive, ainsiqu’àvous faireradierduRCSetduRMdansundélaidonné.
Une indemnitéde départpour certainscommerçants
ntueleas
ceel-ré-etaledédeil-ueladuti-ntusoirseto-
hi-esonneutoitne48n-hi-er,ura-dec-é-es,latélesoi-
PATRIMOINE ARGENT 19
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
Zoom sur quatre dispositifs
Lessolutionsauseinde l’entreprise
Lecontratderetraiteàcotisationsdéfiniesdit«article83»
Misenplaceauprofitde toutoupartiede vos salariés (cadres, non-cadres,agentsdemaîtrise…),cecontratd’as-surance vie collectif vous garantit (demême qu’à tous les assurés) de tou-cher un complément de revenu aumoment de la retraite sous forme derente viagère. Concrètement, chacund’entre vous dispose d’un compte in-dividuel alimenté par des cotisationsobligatoires dont le montant (corres-pondant à un pourcentage du salairebrut annuel) est fixé une fois pourtoutes à la souscription du contrat.Selon les clauses de ce dernier, lessommes versées sont totalementprises en charge par l’entreprise oufont l’objet d’une participation desemployés concernés (lesquels peu-vent également effectuer des verse-ments volontaires déductibles de leurrevenu imposable). Atout supplé-mentaire : les cotisations payées parvotre société au titre de cette épargnecollective sont non seulement exoné-rées de charges sociales mais sontégalement déductibles du résultat im-posable de l’entreprise (dans la limited’unplafond légal).
Lecontratderetraiteàprestationsdéfiniesdit«article39»Souscritpar l’entreprisequi le financeintégralement, ce dispositif d’assu-rance vie collectif vous permet (ainsiqu’éventuellement à certaines caté-gories de vos salariés) de percevoir àvie un complément de retraite dont lemontant est fixé à l’avance. Selon letype de contrat choisi, la rente ac-cordée est égale à un pourcentage devotre salaireen findecarrière (régimeadditionnel) ou est calculée de tellesorte qu’ajoutée à l’ensemble de vosautres pensions de retraite (base etcomplémentaires), elle vous assureun revenu de remplacement équiva-lent à un niveau prédéterminé devotredernier salaire (régimedifféren-tiel). Autre avantage : les cotisationsversées par votre entreprise sont dé-ductibles de son bénéfice imposable(dans la limite d’un plafond légal) et
sont exonérées pour partie de cotisa-tions sociales. Attention, vous nepouvez mettre en place un article 39—sicelui-cineconcernepas tousvossalariés—qu’àconditiondeproposerparallèlement à l’ensemble de vosemployés un autre produit d’épargnecollective (Perco, article83…).
Lessolutionsindividuelles
LecontratMadelinRéservé aux travailleurs non salariés,ce produit de placement investi dansdes fonds en euros garantis ou dansdessupportsenunitésdecomptevousassure la constitution d’une retraitepar capitalisation tout en bénéficiantd’avantages fiscaux immédiats. Encontrepartie d’unmontant annuelmi-nimum de cotisation et d’un blocagedes fonds jusqu’à la fin de votre vieactive (sauf exception), les sommesversées chaque année à titre per-sonnel sur votre contrat sont en effetdéductibles de votre bénéfice impo-sable dans la limite d’un plafondlégal.
LePerpOuvert à tous les particuliers quel quesoit leur statut professionnel, le pland’épargneretraitepopulaire(Perp)estl’équivalent en plus souple d’uncontrat Madelin. Même objectif decapitalisation,mêmesupportd’inves-tissement, même avantage fiscal(malgré un plafonnement plus bas),même sortie en rente viagère… ceproduit n’imposeen revancheaucunecontrainte en matière de cotisation(fréquenceetmontant libres).
(AltoPress/Maxppp/Frédéric Cirou.)
TÉMOIN
« Nous avons souscrit une assurance vieet un contrat Madelin »
Tous deux trentenaires, Natacha etson mari ont encore de nom-breuses années d’activité profes-sionnelle devant eux avant d’envi-sager la retraite. Mais cela ne les apas empêchés de se pencher tôt surla question de leur avenir.« Lorsque nous avons fait une pro-jection avec un courtier, nousavons réalisé que, sans épargnespécifique, il nous resterait à peine15 % de nos revenus actuels avecune retraite de base », souligne-t-elle. Une douche froide pour cecouple d’avocats qui, prévoyant, asouhaité « mettre les choses àplat » avant la naissance de sonpremier enfant.
Une rente fixe mensuelle dèsles premiers jours de la retraiteSur les conseils du courtier, Na-tacha et son mari ont donc optépour une combinaison de deuxproduits qui leur permettront debénéficier de revenus complé-mentaires : une assurance vie (eneuros), qu’ils ont prévu de ne pasutiliser jusqu’à leur retraite, et uncontrat Madelin (fonds en euros
également, donc sécurisés).« C’est un contrat parfois décrié,car on peut penser qu’il est idiot deverser des sommes sur un comptepour qu’elles nous soient reverséesplus tard…Mais le gros avantage,c’est la déductibilité des impôts. »Pour elle seule, Natacha verse surce contrat un peu plus de 1 000 €par mois, soit 12 000 € annuels.Comme cette somme est entière-ment déductible de son revenu im-posable, l’opération reste avanta-
geuse. La jeune mère de famillesait que cet argent restera bloqué etne sera donc pas disponible avantla retraite, sauf cas très particuliers(cessation d’activité pour liquida-tion judiciaire, invalidité sévère,ou décès du conjoint). Mais il luipermettra à elle et sonmari d’amé-liorer leur niveau de vie en perce-vant une rente fixe tous les mois,dès les premiers jours de la retraite.
CH.R.
Natacha,35 ans, avocate à Paris
(Castro M./Urba Images Server.)
FlorentDEMURIEZ,conseiller en gestion depatrimoine à Lille (Nord)*
Quand commencer à préparer sa retraite en qualité
de chef d’entreprise ?
Dans l’idéal, c’est à 40-45 ans qu’il faut
commencer à s’intéresser à la préparation de sa
retraite. Cela laisse en effet du temps pour mettre
en place des stratégies d’optimisation et permet de
s’assurer que la première partie de sa carrière a été
correctement prise en compte. La première étape
consiste donc à se procurer un relevé de situation
individuelle (RIS) qui synthétise l’ensemble de son
parcours professionnel et reprend l’ensemble des
droits acquis auprès des différents régimes de base
et complémentaires. Ce document est envoyé
automatiquement tous les cinq ans à partir de
35 ans ou est disponible après inscription sur le site
www.lassuranceretraite.fr. A l’aide de cette
information et en établissant différents scénarios
sur la carrière à venir, le chef d’entreprise pourra
alors définir les contours de sa future retraite.
Quelles précautions prendre avant de mettre en place
telle ou telle stratégie d’optimisation ?
Pour choisir la méthode la plus adaptée à sa
situation personnelle, le chef d’entreprise doit, au
préalable, se poser deux questions : quand et
combien ? Les réponses sont très différentes d’un
dirigeant à l’autre car leurs carrières sont souvent
complexes et multiples. D’où l’importance pour lui
de vérifier l’exactitude des données figurant sur son
RIS (trimestres, points des régimes
complémentaires…). Puis de fixer un montant de
retraite à atteindre pour maintenir le niveau de vie
souhaité et de le confronter à l’estimation de
retraite qu’il aura fait réaliser. Il pourra alors réduire
ce différentiel en jouant sur sa rémunération, sa
durée de cotisation, des rachats de trimestres ou
encore l’épargne retraite. De manière générale, il
aura tout à gagner à combiner l’optimisation des
régimes obligatoires et solutions complémentaires.
La plupart des solutions d’épargne retraite sont bloquées
sur le long terme. Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Dans un contexte où l’espérance de vie continue
d’augmenter chaque année, ces solutions restent
pertinentes car elles proposent une sortie en rente
viagère. Pour autant, deux paramètres sont à
vérifier. A commencer par la déductibilité fiscale
qui constitue l’intérêt majeur de ces solutions,
puisque le chef d’entreprise finance en partie son
complément de retraite grâce au gain d’impôt
généré. Son niveau d’imposition doit donc être
suffisant avec au minimum, une tranche marginale
d’imposition à 30 %. De même, pour que la rente
commence à être significative au regard des
cotisations versées, il faut du temps pour que
celles-ci produisent du rendement. Autrement dit,
au moins dix ans. Concrètement, si l’une de ces
deux conditions n’est pas remplie, il vaut mieux
s’orienter vers d’autres placements.
*AssociéducabinetQuestionpatrim oineetm em bre
dugroupeCHD Avexi,spécialisédansl’expertise
com ptable,l’auditetleconseil.
(DR.)
L’AVIS DE…
« Le chef d’entreprise doit, au préalable, se poser deux questions : quand et combien ? »
EN SAVOIR PLUSÀ LIRE « Le Patrimoine professionnel »,ouvrage collectif, Ed. Francis
Lefebvre, mars 2014, 600 pages.
210 €.
À CONSULTER Site d’information et d’actualitésur la retraite :www.la-retraite-en-clair.fr.
GIP Info retraite, site de
référence de vos régimes de
retraite : www.info-retraite.fr.
Régime social des indépendants :www.rsi.fr.
20 CARRIÈRES AU CŒUR DE L'EMPLOI
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
EnBREF
LetourdesMBALeMBA (Master ofBusiness
Administration), formation
reconnueauniveau international,
est destiné aux cadres ayant déjà
trois ansd’expérience et
souhaitant se réorienter ou
accélérer leur carrière. Lors de
l’AccessMBATour, les candidats
auront la possibilité de rencontrer
directement enentretien
individuel les responsables
d’admissiondeprestigieuses
écoles qui délivrent cesdiplômes.
Samedi17mai de9 h 30à
15 h 30,hôtel leMéridienEtoile,
Paris (XVIIe). Inscriptionpréalable
obligatoire (places limitées) sur
www.accessm ba.com .
Bien-êtreautravailLebonheur au travail est
essentiel,mais est-il possible et
dansquelles conditions ?Durant
deux jours, lors du salonVitaelia,
conférenciers, animateurs et
exposants présenteront les
pratiques et les actionsmenées
par les sociétés, et celles qu’il est
possible d’envisager.
Les27et28mai de9heures à
18heures, palais desCongrès,
Paris (XVIIe). Inscriptions
gratuites surwww.vitaelia.fr
LeparamédicalrecruteDesoffres d’emploi seront à
pourvoir sur leSalondes
infirmiers, qui permettra
égalementde s’informer sur les
autresmétiers paramédicaux :
manipulateur radio, puéricultrice,
pédiatre, sage-femme…
Mercredi21mai de10heures à
18heures, espaceChamperret,
Paris XVIIe. Invitations gratuites
surwww.jobrencontres.fr.
JurisprudenceQue faire des jours fériés ?
Laquestiondesponts accordés
avec les jours fériés sepose tout
particulièrement cette année
alors que les1er et8mai tombent
un jeudi. Sauf s’il est tenupar un
accord collectif, l’employeur est
libre d’accorder ounoncepont
(chômaged’unoudedeux jours
ouvrables entre un jour férié et un
jour de reposhebdomadaire) aux
salariés. Il peut l’accorder sous la
formed’une journéede repos
supplémentaire. Il peut aussi
exiger, dans ce cas, que les
salariés la récupèrent àunautre
moment (Codedu travail, article
L.3122-27). Le salarié peut
égalementposer unede ses
journéesdecongéoudeRTTpour
nepas travailler le jour suivant le
jour férié.Mais dans ce cas, cela
nedonnepas lieu à récupération.
A noter : la fixationd’unpont
entraîne l’obligationpour
l’employeur de consulter au
préalable le comitéd’entreprise
ou, àdéfaut, les déléguésdu
personnel.
STRATÉGIE
Recruter et fidéliserles meilleurs techniciensCertains technicienssont devenus desprofils rares que lesentreprisess’arrachent. Pourcapter les meilleurs— et les garder —, lesrecruteurs doivents’adapter au marché.
Une prime pour recruter un futurcollègue ? Il suffisait d’ypenser. « Nous avons récem-
ment créé un dispositif de coopta-tion, avec une prime symbolique,qui permet aux salariés de s’impli-quer dans le recrutement et de valo-riser l’entreprise », explique IsabelleGozdowski, directrice des res-sources humaines du groupe Apave.Malgré une solide réputation et10 000 collaborateurs dans lemonde, ce groupe spécialisé dans laprévention des risques doit multi-
plier les canaux derecrutement, ycompris sur leWeb. « Nous allonsà la rencontre descandidats sur les sa-lons. Sur notre site
Internet, nous utilisons des vidéos decollaborateurs présentant leur métierau quotidien. Nous communiquonsaussi sur les sites d’emploi et via lesréseaux sociaux…»Impossible de se reposer sur de sim-ples offres d’emploi, quelle que soitla notoriété de l’employeur. Malgré100 000 candidatures reçues chaqueannée, Areva confesse aussi des dif-ficultés de recrutement. « On ren-contre des problèmes d’adéquationavec des postes pénuriques en robi-netterie nucléaire ou en soudure, parexemple, pour lesquels on n’a pasassez de candidats formés », té-moigneGaëtanMillin, directeur em-ploi et mobilité. Pour y remédier, legroupe s’en remet à l’alternance.« Nous recrutons 500 alternants par
an. Ce sont des niveaux CAP ou bacpro que nous formons aux métiersd’intervention sur site. Ils sont opé-rationnels au bout de quatre àsix mois et véritablement auto-nomes après un à deux ans pour lesinterventions chez le client. »« Certains techniciens sont devenusdes denrées rares », confirme Véro-nique de Fouchier, organisatrice dusalon Top Techniciens. Parmi lesprofils pénuriques régulièrementcités dans tous les secteurs : les tech-niciens de maintenance, dans l’in-dustrie ou l’informatique, ou les des-sinateurs-projeteurs, prisés par lesbureaux d’étude autant que dans leBTP. « Il faut les trouver mais aussilesmotiver pour les garder ! »« Le technicien qui exécute n’a plusde sens, ce n’est plus ce qu’at-tend le marché, confirme Gas-pard Matheron, directeur desressources humaines chez Se-gulaTechnologies.Aujourd’hui,concevoir un produit, c’est un travailcollaboratif. » Pour capter les meil-leurs profils, ce groupe internationalde conseil en innovation et d’ingé-nierie mise sur la qualité et l’intérêttechnique des projets, en France et àl’international. « Les meilleurs tech-niciens sont fondamentalement inté-ressés par la technique, observe Phi-
lippe Arsac, PDG d’EurowinConsulting, un cabinet spécialisédans l’informatique. Elle est essen-tielle à leurmotivation, il ne faut sur-tout pas l’oublier. »Et à cela s’ajoutent bien sûr quelquesautres considérations. « Les salairesd’Areva sont en moyenne 20% au-dessus du prix du marché sanscompter les primes », annonceGaëtan Millin. Chez Apave, unjeune diplômé à bac + 2 peut débuterà 22 000 € brut par an et utiliser,moyennant une participation, le vé-hicule de la société à titre personnel.Mais surtout, ces techniciens pour-ront espérer monter en compétencede façon pérenne. « Au fur et à me-sure de leur expérience, les techni-ciens peuvent élargir leur palette
d’activités, explique IsabelleGozdowski. Animer des stagesde formation, mener des actionscommerciales ou assurer un rôlede référent technique. Ils peu-
vent aussi accéder à des postes d’en-cadrement d’équipe. »GaëtanMillin confirme. « Quand onrecrute un technicien, on sait qu’onne peut pas le cantonner indéfini-ment dans une voie et qu’il faudra luidonner la possibilité d’évoluer…»
DOSSIER RÉALISÉ PAR CÉLINE CHAUDEAU
Pour recruter les techniciens pointus dont elle a besoin, Areva forme chaque année 500 alternants à qui
elle assure ensuite des possibilités d’évolution de carrière. (LP/Marc Menou.)
« Il faut les trouver,mais aussi les motiver
pour les garder ! »
1 146 290techniciens
en France, tous secteurs confondus, selon une étude du Centre d’études
et de recherches sur les qualifications (Céreq) en 2009.
Ondoit cette boutade à un recruteur dans le secteur de l’énergie : « Si vousêtes technicien demaintenance en chaudronnerie, je vous veux,mais je nesuis pas le seul ! » « Les profils en maintenance sont extrêmement prisés,que ce soit dans l’informatique ou le BTP, résume Rami Mahfoudh,consultant chez Profile Research. Parce que de plus en plus d’entreprisesont du mal à remplir leurs carnets de commandes, elles doivent produiremieux, d’où une disponibilité des machines beaucoup plus forte. » Côtédiplômes, les profils recherchés restent les bac + 2 avec une dominante enmaintenance (BTSMAI,BTSMI)ouavecunespécialisation liéeà la tech-nicité des matériels : mécanique (DUT GMP), électricité, électronique etinformatiqueindustrielle (DUTGEII), régulationetautomatisme(BTSCi-ra).Quant aux rémunérations pratiquées, elles oscillent entre 25 000€brutannuelspourundébutantet40 000€pourun technicienconfirmé.
La maintenance : le profil star
AU CŒUR DE L'EMPLOI CARRIÈRES 21
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
TÉMOIN
« Grâce aux emplois d’avenir, nous avons embauchédes couvreurs sur mesure »
Une opération gagnant-gagnant,résume-t-elle. D’un côté, desjeunes peu qualifiés mais dési-reux d’apprendre. De l’autre, uneentreprise en quête désespérée detechniciens couvreurs diplômés.Quand le gouvernement lance fin2012 le dispositif des emploisd’avenir destiné à faciliter l’accèsà la qualification des 16-25 ans,Fabienne Guérin y voit unechance à saisir. « On avait des be-
soins dans la région du GrandOuest, résume la directrice desressources humaines de Techni-toit, une PME angevine de700 salariés (et 68 millionsd’euros de chiffre d’affaires) spé-cialisée dans la rénovation demaisons particulières. Nousavons donc eu l’idée de mettre enplace une session de formation100 % adaptée à nos besoins. »
« Des CDI pour les fidéliser »Sept jeunes ont ainsi été recrutésen novembre 2013 sur l’ensemblede la région Pays de la Loire, aux-quels se sont ajoutés trois contratsde professionnalisation. L’entre-prise a mis en place, pour eux,une formation en alternance avecles Compagnons du devoir durantsix mois. « Le but était de person-naliser la formation selon nos be-soins et de les accompagner versl’obtention d’un vrai diplôme etd’un premier contrat de travail. »Conformément au dispositif, l’en-treprise aurait pu se contenter
d’un CDD d’une durée de un àtrois ans. « Comme les compé-tences de couvreur sont assez re-cherchées, on leur a aussi proposéun CDI d’entrée pour les fidé-liser. » Et l’entreprise bénéficie,au passage, d’une aide de l’Etatéquivalente à 35 % du smic pen-dant trois ans.Au final, Fabienne Guérin necache pas une vraie fierté. Cou-rant mai, cette première promo-tion sur mesure de jeunes forméspar Technitoit passera son di-plôme professionnel de couvreurzingueur reconnu au répertoirenational de certifications profes-sionnelles. Rompue aux res-sources humaines depuis vingt-cinq ans, Fabienne Guérindéplore la mauvaise image dontsouffrent certains techniciens.« Un bon technicien a autant devaleur pour un employeur qu’uningénieur. Aujourd’hui d’ailleurs,la frontière entre un jeune ingé-nieur et un technicien expéri-menté est plus floue. »
Fabienne GUÉRIN,47 ans, DRH de Technitoità Angers (Maine-et-Loire)
(DR.)
Julien WEYRICH,directeur du secteuringénieurs ettechniciens chez PagePersonnel
Pourquoi est-ce si difficile de trouver de bons techniciens ?
Parce qu’ils sont très demandés et qu’il y en a de
moins en moins. De plus en plus, les techniciens
veulent devenir cadres et évoluer vers des formations
en bac + 2, 3 ou 5 au risque d’être des ingénieurs
moyens alors qu’ils pourraient être d’excellents
techniciens. A cela s’ajoute un autre facteur : on
demande beaucoup plus aux techniciens aujourd’hui.
Il ne suffit plus d’être bon en technique. On exige par
exemple des compétences linguistiques parce que
certains interlocuteurs sont étrangers et les machines
aussi bien souvent. On leur demande un savoir-être et
un relationnel proche de ce qu’on peut attendre d’un
cadre, ce qui n’est pas leur formatage premier.
La conjoncture est-elle favorable ?
Je vous le confirme. Depuis 2010, les fonctions
techniques bénéficient d’un contexte favorable qui ne
devrait pas changer tout de suite. Il y a un désamour
des fonctions de col-bleu qui complique les
recrutements. Aujourd’hui, dans les PME, beaucoup
de postes jadis dévolus à des bac + 5 sont attribués à
des bac + 2 expérimentés et techniquement
excellents.
Comment capter les bons techniciens ?
Il faut revaloriser leur statut. Le Medef a d’ailleurs
prévu une campagne télévisuelle sur ces métiers pour
souligner les opportunités qui existent. Ces fonctions
ne font pas toujours rêver et c’est dommage. En effet,
ces profils peuvent facilement trouver un poste très
correctement payé. En sortie d’école, un BTS MAI
(mécanique et automatismes industriels) ou MI
(maintenance industrielle) peut espérer gagner
25 000-26 000 € brut par an. On vient de recruter un
de ces profils pour du service après-vente à
l’international avec un an et demi d’expérience à
36 000 € brut par an. On peut gagner sa vie et
connaître une belle évolution au sein d’une entreprise.
(DR.)
L’AVIS DE…
« Il y a un désamour des fonctionsde col-bleu »
Des formationspour les faire monteren compétencesLes formations pour garantir l’accès à desdiplômes de niveau licence, voirebac + 5, constituent un levier de motivation.
« Ce nouveau dispositif depromotion sociale estdestiné à accompagner
des salariés d’EDF occupant despostes d’exécution vers des postes deresponsabilité de cadre, par un par-cours de formation adapté », expliqueMarianne Laigneau. Le 8 novembre2013, la directrice des ressources hu-maines du groupe est fière de pré-senter Cap exécution cadre, un nou-veaupartenariatavecleConservatoirenationaldesartsetmétiers(Cnam).Laformation proposée aux techniciensse déroule sur quatre ans en alter-nance.Ellegarantit, encasde réussite,l’accès à des diplômes de niveau li-cence, voire de niveau bac + 5, etpermet d’accéder à un poste à respon-sabilité.
«Notrechiffred’affairess’enressent»La formation comme levier de moti-vation chez les techniciens ? A cejour, EDF se targue d’être la seule en-treprise du CAC 40 à proposer un teldispositif. Mais nul besoin d’être ungrandgroupepour fairemonter sessa-lariés en compétence. « J’ai la convic-tion que, pour avoir de bons techni-ciens, il faut décloisonner les postes etla hiérarchie », analyse Yann Orpin,PDG de Cleaning, une PME lilloisede200 salariés spécialiséedans le net-toyage industriel. Parmi ses techni-ciens d’entretien, un grand nombreont déjà passé des concours adminis-tratifs. Et, même si certains ont quittél’entreprise, il s’en réjouit. « Humai-nement, je veux que mes techniciens,tant qu’ils sont là, soient heureux devenir travailler. » Douze ans aprèsavoir repris laPME, ilne l’a jamais re-gretté. « Avec cette ouverture vers le
haut, nos techniciens sont plus mo-tivés et notre chiffre d’affaires s’enressent.»« Il y a un vrai souci de pérennisationdes effectifs techniciens, constateCharlotteHissette, responsabledefor-mationauCesi.Cetorganismespécia-lisé en parcours qualifiants pour tech-niciens travaille régulièrement enpartenariat avec EDF, la Poste ou laRATP. « L’enjeu de la formation estdouble. Faute de trouver la perle rare,de plus en plus d’entreprises doiventrecruter des profils qu’ils forment àleurs modalités de travail. Mais, dansun deuxième temps, pour les faireévoluer et souvent pour les garder, ilfaut aussi les faire monter en compé-tence.»A chaque entreprise sa méthode.Areva consacre ainsi un milliond’heures à la formation, soit une se-maine par an par salarié, et permetchaqueannéeà150 techniciensdede-venir cadres. « Veolia a mis en placeuncampusdédiéà la formationetpro-pose aussi des formations validantesauprès de l’Etat, relève Rami Mah-foudh, consultant chez Profile Re-search et spécialiste dans le recrute-ment de techniciens industriels. Onpeut rentrer avec un simple bac ouBEP et sortir avec un bac + 2 ou 3.C’est comme cela qu’on garde lesgens. Car la balance entre ce qu’ondonne et ce que le salarié rapporte esttrèspositive.»
(LP/Marc Menou.)
EN SAVOIR PLUSÀ LIRE « Les Professionsintermédiaires : Plongée dansl’univers des techniciens, agentsde maîtrise, commerciaux,administratifs », de Christophe
Guitton et Jean-Paul Cadet,
Ed. Armand Colin, 2013,
400 pages. 30 €.
À CONSULTER L’étude annuelle derémunérations Ingénieurs &Techniciens :www.pagepersonnel.fr.
Les études du Céreq sur lestechniciens et professionsintermédiaires des entreprises :www.cereq.fr.
Le site du salon Top Techniciensorganisé deux fois par an :www.toptechniciens.fr.
Le site des emplois d’avenir :www.travail-em ploi.gouv.fr.
Ils RECRUTENT EDF2 500 techniciens (électriciens, automaticiens,
logisticiens, robinetiers, chaudronniers, techniciens
d’exploitation), dont60 %de jeunesdiplômés.
www.edfrecrute.com
Areva840 techniciens enmaintenanceélectromécanique,
robinetterie nucléaire, tuyauterie industrielle, usinage
et soudure.
www.areva.com
BureauVeritas110postesd’inspecteurs et dediagnostiqueurs.
www.bureauveritas.fr
Apave330postesde techniciens itinérants chargés le plus
souvent de l’inspectiondes installations.
www.apave-recrutem ent.com
Segula600 techniciens, dont beaucoupdedessinateurs-
projeteurs dans lamécanique.
www.segularecrute.fr
Safran800 techniciens essais, techniciensméthodes,
techniciens contrôles nondestructifs, techniciens
réparations, techniciens après-vente.
www.safran-talents.com
22 CARRIÈRES MANAGEMENT
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 5 MAI 2014
«Le Parisien libéré»25, avenue Michelet93408 Saint-Ouen CedexTél. 01.40.10.30.30Société par actions simplifiéeCommission paritaire n°0115C85979Président: Intra-Pressereprésentée par Jean HORNAINPrincipal associé: Intra-PresseJean HORNAIN,Directeur de la publicationEric HERTELOUP,DGA et éditeurThierry BORSA, Directeurdes rédactions du «Parisien»et «d’Aujourd’hui en France»
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PUBLICITÉ/AMAURYMEDIASDirecteur général adjoint :Philippe Fromantin, 01.40.10.53.02
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IMPRESSIONSicavic Saint-Ouen (93400)
ABONNEMENTLe Parisien: 0.811.875.656(coût d’un appel local)
ÉCONOMIE
VIE PROFESSIONNELLE
La vague du codéveloppementDe plus en plusd’entreprisesfont appelà cette entraide,née au Canadapour améliorerles pratiquesprofessionnellesdes décideurs.
Les séances ont lieu par petitsgroupes.Directeurgénéral, direc-teur des ressources humaines,
chef de projet, chargé de communica-tion, responsable marketing ouconsultant… Ils exercent les mêmesfonctions, ou pas, mais ils partagentunobjectif commun : résoudre collec-tivement les préoccupations dechacun.«Jeviensd’êtreplacéà latête d’une équipe de 400 per-sonnes, je voudrais lancer monpremier séminaire de comité de direc-tion, comment faire ? » « Je suis ma-lade avant chaque réunion du comitéde pilotage, comment relativiser ? »« Je rencontre des difficultés avec uncollaborateur, pouvez-vous m’aider àdébloquer la situation ?»Troisheuresd’échangesserontconsacréesà lapro-blématiqueposée.
Depuis troisouquatre ans, onassiste àune « véritable explosion de l’intérêtpour les groupesde codéveloppementprofessionnel », observe AnneHoffner, cofondatrice, avec Domi-nique Delaunay, du Centre européendecodéveloppement (Cecodev), qui aintroduit le concept en France il y adix ans. Mise au point par deux Qué-bécois, Adrien Payette et ClaudeChampagne, cetteméthode de forma-tion a d’abord rencontré peu d’écholorsque ses créateurs ont cherché à lapromouvoir dans l’Hexagone audébut des années 2000. « Probable-ment parcequ’il y aquinze ans, il étaitdifficile pour les manageurs d’ima-giner semettre en situationdedeman-deur», avanceAnneHoffner.Depuis,plusieurs grandes entreprises l’ontadoptée (Siemens, Orange, AirFrance, RTE, notamment), mais le
codéveloppement a aussi sesadeptes dans les ministères (Eco-logie),ou lesPME.« La plupart des manageurs ont
besoin d’apprendre à développer leurécoute, leur leadership, leur cha-risme», estimeFabienRodhain, créa-teur de Codéveloppement Academy.Or, les formations théoriques n’ontplus trop la cote auprès des décideurs.« L’intérêt du codéveloppement estqu’il s’appuie sur le quotidien et l’ex-périence des participants, ajoute Fa-
bien Rodhain. Il renverse le modèlehabituel avec le sachant au-dessus etl’apprenantpassif. »Quel fonctionnement concret ? Lesgroupes peuvent être mis en place en« intra»-entreprise, à lademanded’unDRH ou de salariés. Les groupes (5 à8 personnes maximum, sans lien hié-rarchique) se réunissent deux demi--journées par mois, sous le regardd’un animateur externe chargédubondéroulement de la séance. AnneHoffnernotechez lesparticipants«ungros appétit pour l’aide d’autrui » quifait de ces séances un « formidableoutil de prévention des risques psy-
chosociaux».L’entraide, l’écoutedesautres : c’est aussi ce qui a pousséDo-minique Guérin, directrice généralede l’agence médias MECGlobal, àtestercetteméthodepourredynamiserses troupes après la perte de grosclients. « Depuis janvier, plus de lamoitié de nos 70 salariés ont participéàdes sessionsdecodéveloppement et,en quatremois, j’observe déjà une re-mobilisation interne très forte.»Portés par le bouche-à-oreille, cesgroupes de « coaching collectif » —facturés « de 1 600 à 2 500 € lajournée pour 8 personnes » selon Fa-bien Rodhain — font des émules. Ilssontmisenplacehorsentreprise, pourdes entrepreneurs isolés. En interne,certains groupes, comme les Pagesjaunes, ont décidé de les étendre àgrande échelle en formant leurs pro-pres animateurs. Anne Hoffner mettoutefois en garde contre l’explosiondesmauvaisespratiques :«Sionn’estpas professionnel de la méthode, celapeut être dangereux. » D’où l’impor-tancede faireappelàdesspécialistes.
CHARLOTTEROBINET
(MaxPPP/AltoPress/Eric Audras.)
Patrice CARDINAUDDRH de Solocal group(ex-Pages jaunes)
« Nous avons découvert ce nouvel
outil de développement RH en
2012, dans le cadre d’un
programme d’accompagnement au
changement. Avec la mise en
œuvre de notre projet Digital 2015
et de tests de réorganisation du
groupe notamment, les rôles des
manageurs évoluent. Or, cette
forme d’apprentissage, qui vise à
développer l’échange et le travail
collaboratif, s’inscrit tout à fait
dans le sens de notre entreprise.
Les manageurs l’apprécient
beaucoup car elle est bien plus
proche du réel qu’un
enseignement classique
descendant. Pour la faire durer,
nous avons décidé de former une
dizaine de nos collaborateurs à
l’animation de séances. D’ici la fin
2014, près de 800 collaborateurs
du groupe, sur 5 000, auront ainsi
participé à des ateliers de
codéveloppement. »
« J’ai participé depuis le début de
l’année à huit séances d’une demi-
journée, au sein d’un groupe qui
comprenait sept collègues de
différents services. Chacun notre
tour, nous avons pu exposer un
projet ou une préoccupation.
Le grand bénéfice de cette
méthode très structurée, même si
elle est parfois un peu
déstabilisante, est qu’elle permet
de mettre à plat des problèmes
professionnels tout en apprenant à
écouter les autres.
Par ailleurs, celui qui s’exprime
n’est soumis à aucun jugement ni à
aucune obligation de résultat, cela
crée un environnement
bienveillant. Le fait d’aider ses
collègues est aussi très valorisant.
Grâce à cette formation, je vais
pouvoir obtenir une habilitation qui
me permettra par la suite d’animer
moi-même des séances auprès des
salariés. »
(Jean C.)
L’AVIS DES INTÉRESSÉS
Isabelle MERCIER-YTHIERResponsable pôle medias
(DR.)
Une séance classique dure
généralement trois heures et
suit un processus très formel
qui comprend six étapes.
PrésentationLe demandeur (« client »)
expose aux autres participants
(les « consultants ») la
problématique qu’il souhaite
traiter. Durée : 5 à 10 min.
QuestionsLes consultants interrogent le
client pour mieux cerner le
sujet. Durée : 30 à 45 min.
Contrat moralLe client formule sa demande
au groupe. Durée : 5 min.
ConsultationLes consultants livrent leurs
recommandations, leur
ressenti. Le client prend des
notes sans les interrompre.
Durée : 30 à 45 min.
RéflexionSynthèse des remarques,
le client ébauche et livre
le début de son plan d’action.
Durée : 10 min.
RégulationRetour sur le vécu personnel
de la séance. Durée : 10 à
15 min.
En pratique
EN SAVOIR PLUSÀLIRE « Le Codéveloppementprofessionnel et managérial »,d’AnneHoffner etDominique
Delaunay,Ed.Ems,2011,
289pages.20,30€.
« Le Groupe de codéveloppementprofessionnel », d’AdrienPayette et
ClaudeChampagne,Pressesde
l’université duQuébec,211pages.
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