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L'Eveil économique del'Indochine ["puis" (Eveil
économique del'Indochine)] ; Bulletin
hebdomadaire
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
L'Eveil économique de l'Indochine ["puis" (Eveil économique de l'Indochine)] ; Bulletin hebdomadaire. 1915.
1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitsélaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sansl'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèquemunicipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateurde vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de nonrespect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].
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l.uoiig, Lè-my, Kim-Xuyên,Vankhé, I'hudoHn, Dja.
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Arrivée à Chobo le soir vers17 heures.
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Arrivée à Viétri le soir à 14
h„ à Hanoi par même bateauvers 19 heures.
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IV L EVEIL ECONOMIQUE
L'Eveil Economiquedé l'Indochine
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VI L'EVEIL ECONOMIQUE
C'est ce dont l'Indochine a le plus besoin. . . - /
Oui, mais'CjUels Ponts?- ._.. . - -
Des ponts à grande portée, donc des Ponts suspendus. ;
Des ponts suspendus'! mais ça branle, ça oscille, .ça ne peut, pas supporter les poids
lourds, tout le monde le sait ! v"
/ .
. Erreur ! cher. ami. Ne confondons pas les ponts suspendus de nos grands pères avec les
ponts suspendus modernes. Mais pourquoi discuter ? Citons des faits.
Nous avons montré dans nos derniers numéros le Pont suspendu des' Andelys> récem-
ment construit par la Maison Arnodin pour remplacer un substantiel pont de pierre'qui gênait
la navigation.: Car en Francel'Administration n'en est plus comme au Toiikin a mépriser
les voies navigables. Ce pont suspendu, approuvé par les T. P. et par Je Ministère de la
cruerre ne branle pas plus au passage des. plus lourds convois qu'un pont rigide, •
Pont sur le Lot, d'an type nouveau léger,
àpla'.elige er. bois, coistriiit réje.n riint par M. F. Arrioini.
Nous avons donné également plusieurs vues du pont que la même maison a construit
il y a deux ans à Constantine au-dessus de la fameuse gorge du -Ranime!, et cela, sans le
secours d'aucun échalïaudage.
Nous n'avons'pas, en Indochine, de gouffres pareils entourant nos villes, niais nous
avons des lleuves larges, profonds, rapides, coulant sur un sol boueux ou sablonneux et il
faut nller chercher à une profondeur énorme le terrain solide où établir les fondations
des piles.'.
Le pont suspendu système Arnodin dont la portée peut atteindre 500 m. réduit à
deux ou trois le nombre des piles sur les fleuves les plus larges, supprima toutes piles
dans le lit du fleuve, dans la plupart des cas.
'
' '
»
'
Pour tous renseignements, s'adresser au bureau de YEveil
Economique,
L'EVEIL ECONOMIQUE VII
vu L'EVE!u ECONOMIQUE
Les Ponts Transbordeurs Arnodin
Si nous ouvrons la Grande Encyclopédie, au mot «transbordeur», nous lisons
Transbordeurs. — Les transbordeursVou ponts
transbordeurs ont été imaginés il y a quelques an-
nées seulement, pour remédier aux inconvénients
du passage des fleuves maritimes,en aval des grands
ports au moyen de
bacs. Quatre sont
dus au construc-
teur Arnodin de
Paris, et à peu près
semblables comme
dispositions géné-rales ; ils fonction-
nent actuellement
àBilbao, à Bizerte,
à Rouen et.'près de
Rochefort à Mar-
trou. Nous ne dé-
crirons que ce der-
nier, le plus récent
(1899,. 1900) et aussi
le plus grand. Il a
remplacé un ancien bàç;'.# ;yapeur. Il se compose
de deux pylônes métalliques; de 68 mètres, qui re-
posent^.; de part et d'autre de la Charente, sur des
substructions en maçonnerie et. qui supportent, à
50 m. au-dessus du niveau du fleuve, un tablier de
pont suspendu de 160 m. dé portée, réduit à son
ossature.Un chariot, qui peut rouler sur ce tablier,d'une extrémité à l'autre, soutient, a hauteur des
rives avec de longs câbles de suspens-ion, d'une so-
lidité à toute épreuve, une plateforme de ;i6 m. de
I o 11gueur et de 14 m.
de largeur, présen-tant dans le sens
1ongitudinal, une
chaussée pour les
voitures et deux
trottoirs pour les
piétonsLe déplacement
du chariot, procuré
par une machine
électrique de la for-
ce de 20 chevaux
installée, dans un
petit bâtiment au
pied d'un des pylô-nes, entraîne celui
de la piate-iorme, et celle-ci passe, par un va-et.vient continuel, voitures et piétons, d'une rive à
l'autre, sans gêner la navigation même à voiles. Latraversée très rapide, s'effectue d'ailleurs sans
qu'on res.seitte ni balancement, ni trépidation.
(La Grande Encyclopédie.)
Us sont donc si bien connus, les Ponts Transbordeurs Arnodin, que la
4otr#ttde Encyclopédie cëmme le Larousse, leur consacre une description. N'est-
ce pas une consécration pour une invention, la meilleure preuve de sa
popularité 1 ... --1
'' '
.
Ajussi peut-on s'attendre à ce que bientôt l'Indochine, le pays du monde
au.qufej ces ponts conviennent le plus particulièrement, en possède plusieurs,là, où, dans nos ports fluviaux, une navigation intense ne doit pas être con-
trariée par un trafic terrestre intense aussi, qui veut passer plus commodé-
ment que par un bac.
Pour tous renseignements, s'adresser à M. CUCHEROUSSET, Dr de l'Eveil Economique.
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6rae Année NUMERO 284 Dimanche 1.9 Novembre 1822
L'enseignement indigène sur .lés deux rives'
dû Congo."
. '. -:. . -;. : .• . •'-,. P^DUCLÂUXLa construction des chemins de fer'en :;•'•'..
Indochine . ... , C-<; ':. .' ... [L.JCOQHERO.DSSETLe fameux hôtel de Dalat ..:.. ; . . H..C,
Projet d'installation d'une ligne aérienneentre Vin h et Vientiane ,..-•' > ... ..,-
L'Ecole Française 'd'Èxtrêthe-Oiient et son•' Musée . - y. " .' : .; v ;'.> , ;.-:'';. ..La Foire de Hanoï ... i. '^' ;. . .La mode . ,v- >,' ;.. . ........;'\.;} ,,: ; .Chez nos confrères .. .
'. v ;...;'.->' .
Informations; diverses . . "'.'. . . A. .
L'enseignement indigène sur les deux rives du CongoMonsieur le Directeur,
Vous avez publié dans votre derniernuméro un très intéressant article sur
« les idées belges sur l'EnseignementColonial ». Les principes posés par lé
Congrès Colonial Belge dépassent au res-
te cette question d'enseignement ; ils
sont d'application beaucoup plus géné-
rale, et se retrouvent si l'on considère
par exemple l'assistance médicale, l'or-
ganisation de la justice,voire la simpleadministration - Mais, en nous tenant au
point plus spécialement considéré, c'est-
à-dire à l'instruction à distribuer à la
population indigène, voulez-vous me
permettre d'ajouter quelques mots à
1 exposé des idées belges ?
Je me reporte en effet aux parolesmêmes de M. L. Frânck.Min.islre belgedes Colonies, reproduites par le journalcele Temps » du 18 Février 1921. Les
voici :
« Nous rompons résolument avec la
politique d'assimilation ou d association,sous quelque étiquette qu'on la déguise.Nous estimons que la Société indigènedoit librement se développer, selon son
propre fonds, sa propre nature, sa men-'" talilé, son milieu - Nous devons nous
efforcer de faire de meilleurs Africains'
et non des imitations d'Européens-Nousdevons éduquer les populations en nous
servant des dialectes locaux, et nous
devons apprendre les langues europé-ennes uniquement aux sujets d'élitedestinés à devenir des assistants médi-
caux el des employés. Nous devons aus-
si respecter et développer les institutipins
indigènes; en Afrique on les a beaucoup
trop démolies. Ces institutions doivent
servir d'ossature aux sociétés locales ;sinous ne les développons pas, nous ne
réussirons qu'à créer un vaste proléta-riat noir, très difficile à gouverner ï> ....
Il nous paraît, n'est-ce pas, que voilàun ministre qui parle avec beaucoup de
bon sens. Les Belges sont gens du nord,un peu lents d'esprit et lourds d'aspectpeut-être, aux yeux de quelques-uns,mais ne s'emballant pas, réfléchissant
avant de parler, méthodiques, exami-
nant les problèmes au lieu de les noyersous un flot de paroles, et plus sensibles
aux résultats de l'expérience qu'au bril-
lant des théories préconçues.A quelques semaines de là, ce même
« Temps » publiait un autre article, très
curieux à rapprocher du premier, sur
l'Enseignement en Afrique Equaioriale
française (18 Mars 1921) — L'Afrique
équato>riale française touche le Congo
belge, les populations sont sensiblement
les mêmes, arrivées au même degré de
développement social et de civilisation :
on pourrait supposer que des méthodes
sensiblement comparables aussi doivent
être employées sur les deux rives du
Congo. Or voici la partie capitale des
mesures prises par arrêté du gouverneur
génévalde notre colonie, mesures querelate l'article du Temps. -
« L'ouverture de toute école nouvelle
« pour indigènes sera soumise à une
« autorisation administrative. Aucune
« école ne sera autorisée si; l'enseigne^« ment n'y est donné en français ; l'e.n-« seignement de toute autre langue est
« interdit et l'iuobservation de cette
« prescription entraînera la fermeture
« immédiate de 1 école ».
Voilà le texte,et le Temps ajoute que ;
« l'administration de la colonie a visé
«un double but—1° —Elle a juste-« ment considéré qu'une colonie n'est
« véritablement" liée à la métropole que« le jour où la langue de cette dernière« est devenue celle de l'immense majo-« rite des Indigènes—2°—Les dialectes« indigènes étant fort nombreux, les In-
« digènes habitant à quelque distance
« ne se comprenant pas entre eux, les
« administrateurs ne peuvent se passer« d'interprètes, dès qu'ils; changent de
« région, et par conséquent ont besoin« d'une langue deliaison quinepeut être
« que le français — Si nous n'y prenions
«garde, l'usage de l'anglais tendrait à
« se développer rapidement, parce que« l'anglais par sa simplicité se rappro-« che beaucoup plus que le lrançais des« langues indigènes et les populations« noires l'assimilent plus facilement —
« Il faut donc féliciter l'administration
« locale, se conformant en cela aux di-
« rectives de M. A. Sarraut, d'avoir rendu« obligatoire renseignement exclusif du«' français dans les écoles destinées aux
«-Indigènes ».
Il est impossible dJètre plus franc;on va apprendre le français à l'immense
majorité des indigènes, d'abord pour les
1 -L'ËVÉIL ECONOMIQUE
attacher à la métropole par les liens sa-crés de la grammaire et dé l'orthogra-
phe, ensuite pour éviter à trois douzai-nes d'administrateurs la peine d'appren-dre les langues indigènes, ou même
l'anglais. Que devient, dans cet énoncé
simpliste de la théorie dé l'éducation in-
digène, la belle envolée de M. Sarrautsur la nécessité d ouvrir aux populationsdes colonies le trésor de la science occi-dentale ? Ce trésor, l'anglais le leur; ou-vrirait tout aussi bien et même mieux,
puisqu'elles l'apprennent plus facile-
ment^-Mais il n'en est plus question ici,et les magnifiques envolées oratoires font
place au plus déplorable utilitarisme ;il s'agit surtout d'épargner dès ennuisau fonctionnaire français, de confisquerl'indigène au profit de l'administration.
Voilà 1 opposition dès deux théories.En Indochine assurément, la seconden'a pas "été exposée avec le même
cynisme; le toile y eût été général,malgré 1 indifférence que beaucoup tropde gens apportent à ces questions. Maison a décoré de fleurs la, hideuse façadede prison que nous présente M. Auga-gneur (car c'est de ce polilicien de bas
étage, colonisateur purement adminis-
tratif, célèbre par les scandales de Ma-
dagascar, qu'émanent les arrêtés eu
question) — on l'a enveloppée de guir-landes, sans parvenir à la dissimulertout à fait. Le fonds reste le même ; onva apprendre le français à 20 millionsd'annamites pour les attachera la mé-
tropole (ce qui est pure utopie et ah-
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Le Conseil d'Administration de laS. A. C. M. a l'honneur d'informer saclientèle et ses nombreux Amis queMonsieur Bertrand, Directeur de la
Banque Industrielle de Chine, ex-Pré-sident du Conseil, Monsieur Lhermitte,Directeur de la Maison Brossard-Mo-pin, Ex-Adminisiraieur-Delégué, Mon-sieur Raphaël, Ingénieur des Mines, In-
génieur-Conseil de la Banque Indus-trielle, Ex-Directeur Général, Monsieur
Hoerler, Agent technique enfilature,Ex-Agent Commercial, ne font plus partieà aucun titre de l'Administration, dela Direction ni du Personnel de laSociété.
Pour le Conseil d'Administration*' R. THÉARD
surde gaspillage) et pour éviter à ceux
qui Ont chargé de leur instruction et de
leur éducation, dans le sens lé plus
large du mot, là peine de se mettre à la
hauteur de leurs devoirs. Voila la pureet simple vérité, à laquelle tous les. dis-
cours du monde, toutes lès théories,toutes les félicitations officielles et tés
congratulations ne feront rien, jusqu'au .
jour où le mensonge éclatera aux yeuxde tons. ''- '::';\^;'
Oui, sans doute, l'Anharhile commel'Africain ont droit an trésor de là scien-
ce occidentale. Mais combien d'Anna-
mites, combien d'Africains, pousserontl'étude de cette science jusqu'au pointoù elle devient véritablement un tré-
sor ? Mettons un sur dix mille, ce quiest déjà beaucoup, car cela fait pourl'Indochine seule deux mille indigènesarrivant à une haute culture, c est-à-
dire un nombre sensiblement Supérieurà celui des Français parvenus au même
point et habitant l'Indochine.
Combien même d'indigènes en dehors
de toute science et de tout trésor ont
besoin de connaissances usuelles dépas-sant le point où leur propre langue leur
permet d'atteindre.ç'esl-à-dire besoin de
connaître passablement le français ?
Soyons large et mettons un sur mille,c'est-à-dire un total d'une vingtaine de
milliers d'individus. On peut bien ad-
mettre que la vie productrice d'un homr
me, ses études terminées, dure environ
vingt ans ; ce sera donc par an une cen-
taine d'Annamites à admettre dans l'en-
seignement supérieur* un millier au ma-
ximum dans l'enseignement secondaire,le reste n'a que faire du français ; et en
obligeant des populations entières, des
centaines de milliers d'enfants à perdreleur temps à ces études fastidieuses et
qui ne leur serviront à rien, qui bien au
contraire les détourneront de là vie uti-
le; nous ne faisons pas autre chose qued'obéir non au bon sens que recom-
mandé le ministre belge dès colon les,mais aux préôçcupatioais du plus bas
utilitarisme, et du plus aveuglé en më-
me temps, qui s'étalent avec impudeurdansles arrêtés de M, AugagnéUr et dansles commentaires èvideinment inspirés,
poux ne pas dire plus, qui en sont faits
par•* lé Temps «>.
;' P; DUCLÀUX
N. D. L. H. >- M. Sarraut ne cotiuaitiui-rnêrne aucune langue étrangère et à Wasning.ton sa diarrhée verbale fit place à la cbnsti'-pationi D'autre part,nouslemettons au défide soutenir une conversation en latin avec leplus humble curé annamite. Avant d'impo-ser a des centaines de milliers d'enfantsindigènes le tour dé force qu'il a été inca-pable de réaliser, lui-même, il eût bien faitde réfléchir un peu.
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. M——^ ' — — - —...
L'ÉVKIL ECONOMIQUE
Laconstructiondescheminsde1erenIndochine;Chemin de fer du Langbiang — Grand côtier et Transindochinois
Depuis vingt ans, il est question en Indochined'aménager là station d'altitude de Balai et derendre possible l'accès de eelté station par tinchemin de fer« crémaillère.
Il semble que la réalisation de ce projet n'estplus lointaine: Un ingénieur spécialiste des voies
ferrées a crémaillère,qui s7occupe delà questiondepuis plusieurs mois, a déjà levé le tracé de tou-te la partie dé, cette voie comprise entre Malaîn
-{station dulSaïgèn^K/ianh-Hoà)et Djiring.On assure-i:qufi\ prochainement une convention
doit inlefveKir\ppûr phrmcUre lit Cohstriiclion de:ce ivonffon--Le.$:éMdesïdelà section Djiring^Dalal
. (où se trouve là station d'altitude) seraient faitespendant que-seraient effebhiés lés travaux entreMàlam et Djiring/.
Gomme- on le voit, celle'voie ferrée passe en
première urgence el nul ne s'en plamdra.H y aurait également-ivtiiniérêt majeur à ne
pas abandonner l;e projet de;relier la côte d'An-nain du Mékong par 187 kilomètres de voie ferrée,tandis que l'on paraît vouloir consacrer'tousles
efforts à l'achèvement du transindochinois, lequelne fera que doubler une voie maritime en iraver-
's'ant une région désertique, le Siam pousse seschemins de fer vers le Laos français. Si le railsiamois atteint le Mékong avant la voie française,il. faut nous attendre de ce côté à de gros mé-
. comptes économiques, sinon politiques. Userait„ strictement sage de nous éviter de telles décon-
venues.
(Le Courrier colonial)
N. 1>. L. i*. — Nous étions sur le pointde souligner la grossière erreur de notreconfrère parisien quant au tracé du.cheminde fer du Langbjaug.quand nous nous som-mes souvenu que certains de nos confrèresde Saïgon n'étaient pas mieux informés. CVst
probablement à cette source, qu'il pouvaitprésumer bonue, que le Courrier colonials'est'documenté. Nous lui accordons donc lebénéfice des circonstances atténuantes.
Il n'a jamais, jamais, jamais été questiond'un chemin de fer de Malaîn à Dalat parDjiring ; à tort ou à raison le plan Doumer
(rappelons quec'est toujours à l'achèvementdes projets Doumer que l'on travaille en In-
dochine) a fait partir cet'e ligne de Tour
Tjame (la gare de Phanraug) et que le tron-
çon de Tour Tjame à Xom-Gom (actuelle-ment Krongpha) est en exploitation depuisplusieurs années ; les journal s't'essaigonnaissont donc impardonnables de ne pas le sa-voir. S'ils avaient comme nous, pris la peinedes'informer, ils auraient pu comme nousse procurer au moins depuis cinq ans la bro-chure de M. l'ingénieur Constantin dont un
chapitre est consacré aux anciens projets devoie ferrée de Xom-Gom à Dalat par Belle-;vue. . j
-Enfin, ayant, ce que nous n'avions pas, jl'occasion de voir de temps en temps à Saï- Jgon les ingénieurs de la mission-Porte quiconstruit ce chemin de fer, ils auraient pu,dès l'hiver dernier, obtenir quelques indica-tions leur évitant une erreur de 200 km.
quant au point de départ de cet embranche-ment. Donc nos confrères du Sud, qui ontlancé le canard du chemin de fer via Malamet Djiring, «ont inexcusables.
Eu ce~qui concerne la ligne de la côted'Annam au Mékong, nôtre confrère commetune petite inexactitude dont nous ne lui fe-rons pas un crime. Ce n'est pas de la côteau Mékong qu'il y a 187 km., mais de Tâu-
Ap.gare terminus de la ligne qui sera inau-
gurée Tan prochain, et qui forme le pre-mier tieis delà ligne de Vinh à Dôngha.
tâu^Ap est par cette ligne à 95 km de Ben-thuy, le principal port du Nord-Annâm. Ily aura donc 282 km. de Thakhek sur léMékong à Bênthuy.
Notre confrère a mille fois raison de direqu'il y a un intérêt majeur à ne pas àban—donner ce projet que M. Long endoctrinépar le fameux et néfaste colbnef Bernard etpar d'autres étranges théories sur la "néces-sité défaire le.désert entre la faibleludocbl-•ne et ces terribles conquérants : les Siamois— a mis au second plan. /
Espérons qu'à son retour, il envisagera leschoses du point de vue du bon sens et desréalités et 'qu'il,sourira-à l'idée du péril sia-mois. Tant que nous serons en Indochine, ilest plus que probable que nous continueronsà vivre en excellents fermes avec lesSiainois;lorsque les Annamites estimeront qu'ils n'ontplus besoin de notre protection, ils se dé-brouilleront avec leurs vo sius, nous n'au-rons alors plus aucune raison de témoignerplus de sympathie aux uns qu'aux autres.
Eh attendant, le Siam qui n'a qu'une trèsfaible population, dont la moitié seulementdevrais siamois, pour sou vaste'territoireeu grande partie en brousse et forêt vierge,ne demande qu'à vivre en paix avec ses voi-sins et à poursuivre son oeuvre de pacifica-tion intérieure et de dé.veloppemeni écono--mique. Nous avons donc tout intérêt à col-laborer avec lui à ce développement, à pro-fiter dé ses voies de communication et a lefaire profiler des noires. Quant à la théoriedes « marches » elle n'a plus cours en Euro-
pe depuis huit siècles au moins.Ceci dit,faisons remarquer qu'à l'extrémité
de cette ligue de 187 km., nous trouvons leirra'nd centre siamois de Nakorn Panom (ouLakhone Panom —
Panomville) bien, plusimportant que notre petit Thakhek et, denotre côté cette fois, les très importantesmines d'étain de la nam Patène, en pleineexploitation ; sans parler du commerce du
grand bief navigable du Mékong" bordé de
villages du côté français, mais de villes ducôté siamois et où une compagnie locale de
navigation à vapeur ayant une douzaine de
chaloupes et une demi-douzaine de remor-
queurs créerait entre Savannakhel et Vien-'tiane et même plus en aval un mouvementcommercial très appréciable des le début.
..Quant au troisième point de la citation ci-dessus du Courrier Colonial, nous pro-
testons contre un point de vue faux, et quiest celui de gens qui connaissent mal l'An-nam ou n'y sont pas revenus depuis long-temps -T Le transindochinois, ou plutôt leGrand Côtier doublera la Voie maritimecomme en Afrique du Nord la double la li-gne de Casablanca à Tunis, en Tunisie cellede Tunis à Sfax, en France celle de Marseilleà Vintimille, c'est-à-dire très utilemënl. Ilest faux de dire qu'il y a lé long de la côte
'd'Annam une région désertique, en réalité ily en a plusieurs: mais ce sont- exactementcelles que desservent; les tronçons actuelle-ment en exploitation à savoir de Giarai àPharirang.sur 230km,et de Tourâne à Dông-ha sur 175 km> Tout le reste du tracé, toutce qui reste à faire desservira des; régionsfertiles, et encore mai développées, des ré-gions fertiles et bien peuplées et des régl-ons fertiles-, peuplées et très développées,'• Prenons d'abord la ligne du sud. A partirde Phaurang et jusqu'à Nhatrâug, c'est unerégion très fertile, mais peu peuplée et sus^-çeptibie. d'un gros développement. C'est d'a-bord la: région que Jeanne Leuba décrit sibien d'ans j'ai le de fev, où l'énergie des co-lons français ressuscite et complèle" les an-ciens travaux d'irrigation des Tjunies dutemps jadis,avec cet le vallée pleine de pro-messes,peut-êlre même au point de vue mi-nier, que suit le chemin de fer du Langbiang-- Ce sont d'intéressants ports dépêche avecles salines voisines., — Puis c'est l'étroitebande de terre entre la montagne et cet.Etangde Berre Indochinois qu'estla Baie de Cam-ranh, entourée de salines et de plantationsqui ne demandent qu'à se. multiplier, avec'des pêcheries qui n'attendent qu'un outillageun peu moderne pour se développer r- C'estenfin la belle.forêt riche en banlaug.puis les
: plantations, puis lés cultures qui se succè-dent entre la Baie dé Camranh et Nhatrang.
Voici maintenant la ligne à construire.Les 30 premiers kilomètres relieront Nha-
tranget sa belle vallée à l'importante petite,ville de Niiihlloa an milieu d'une plaine fer-tile, mais Ninh-lloa est surtout le point dedépart de la roule du Darlac, .un arrière-paysdes pins intéressants et que civilise avec, unevéritable passion un homme admirable : M..Sabatier.Délrgné de Bau>Mè-'lhuot.leDar-lac, avec à sa tète des hommes comme M.Sabalier, se développera et amènera surNinh-lIoa,un intèressantcourantcommercial.
A.12 km. de Ninh-Hoa; le port non sansimportance de Hone Cohe exporte en par-ticulier de grandes quantités de porcs sur
Singapour.Puis, c'est 18 km. plus loin, le centre de
Gia sur l'excellente baie si bien protégée de
Grands Magasins Réunis : K*J°«* nouveautésdames et hommes
Ï/EVEÏL 'ECONOMIQUE
Port Dayot— De là au delà du Cap VàreUa.ily a 38 km, dé désert s i l'on veut ; néanmoinson yplâcerajau moins deux haltes, celle de
Tubpug, petit port de pèche, avec quelquesrizières et une source .Ihèrmàle.puis celle delà Baie dé Vùug-Ro, excellent port d'abri,près du. Cap Vârella ; ce sera un bon petitport de pèche et sans doute vèrra-t-On s'yétablir dés bûcherons et y prospérer un com-merce de bois et produits forestiers.
Au bout de ces 38 km. c'est la vallée du
Sông-Dà^-Ràn?, où Ton prévoit de grandstravaux d'irrigation, c'est Té petit port dé
Th'uyr:I'l,oà et la belle, riche et intéressante
province de Pliu-Yên avec ses collines culti-
vées, i:s'e's.pâturâ^è&ft''Sës-c'hà'mp's entourésde haies lui dônnàut un aspect dé terre de
France,' avec ses industries,indigènes diver-ses; poteries, soies etc, avêè ses jolis portsdeVùông-Lâm et deSông-Gâusi gracieuse*ment cachés sôùs leurs cocotiers. Il y abien deux petites chaînés de montagnes à
traverser, mais entre les deux.c est une ré-
gion bien peuplée, puis nous arrivons dansune des provinces les plus belles, les plusriches et les plus intéressantes dé i'Àunàm :celle de Binh-Dinh.
Quinhone le port, Binh-Dinh le CheMiéu
indigène,sont deux petites villes industrieu-ses et actives que sépare une plaine très peu-plée. Dans les environs, il y a déjà dés usi-nés européennes ; tissage de soie à Phù-
Phông, industrie des oeufs a Quinhone,nombreux ateliers de tissage indigène, in-dustries indigènes très réputées des vermi-celles, dés chapeaux de luxe, dés terres cui-tes "etc. —Dé Binh-Dinh part une route pourle Kontum, vaste arrière-pays moï qui se ci-vilise, lui aussi. La ligne desservira ensuite'U ne excellente région à thé, puis Ta petitevilié de Bongsôn, centre d 'une région richeou cocotiers, puis les salines de Sa HuyiLElle entre ensuite dans cette autre magni-fique province : celte de Quâng-Ngâi.
Là, ;la ligne fera largement ses affaires rienqu'avec le trafic local — Enfin depuis la fron-tière du Quaug-Nàm, la ligne traversera la
région très fertile de Iladông, avec dans le
voisinage les ruines de My-Son, les minesd'or de Bôhjj-Miou ; on trouve bien, ensuite,avant d'arriver à Quahg Nam citadélle.quel^qués kilomètres de terrain stérile, mais ap-peler cela un désert serait exagéré.
Bref, sur lés 550 km. environ qui sépa-rent Nhatrang de Tpurahe.à peïneyen a-t-ilen divers endroits une centaine à travers dèsrégions pauvres ou stériles où iln'yaura pasde trafic local ; le reste vaut, comme d'ail-leurs tout l'Annam, beaucoup mieux que saréputation.
Non seulement le trafic local y assurerade bonnes recettes, mais l'ensemble amèneraaux lignes ancienues un supplément de tra-fic qui les rendra payantes. Ceci supposebien entendu une exploitation intelligente atsoucieuse de rendre service aux populationset de ne négliger aucun élément de recettes,
C'est ainsi que nous préconiserons des'embranchements pour tous ces petits portsque la configuration de la côle oblige à lais-ser à 8 ou 10 km de la grande ligue : Phan-R-i, Phaii Rang, Quinhone, Tam-Quan, Tu-Xu et Failoo. — Quant à Phanthiêt, on saitquelle raison stupide soi-disant stratégiquel'a fait laisser loin du tracé de la ligne, cequi a nécessité un embranchement ; nousestimons que cet embranchement doit deve?ïiir la ligne principale par son prolongementde Phanthiêt â Malam et suppression dutronçon Muong-Mam à Malam. Qu ne laissepas ainsi de côté une ville de 22.000 habi-tants. ,
Pour Phan-Rang,Ia ligne de Xom-Gom àTour Tjame devrait être prolongée jusqu'àPhan-Rang.Quinhone également devra avoirnu embranchement qui servira aussi à destrains-tramways de Quinhone à Binh-Dinh.
Quant aux autres embranchements, onnous objectera la dépense d'avoir pour dépetites ligués de qulques kilomètres unelocomotive sous pression. Nous n'en deman-
. dons pas tant mais une ligué légère sur rou-te avec un petit tram remorqué par un che-val ; quand par hasard U y aura deux outrois wagons dé marchandises à conduire dela grande ligné au petit port,; oh.y.attelleraune paire de boeufs, tjrie exploitation ainsisimplifiée permettra de né laisser de côtéaucun des ,petits ports pu centres que la
grande ligne ne pourra pas desservir.Voyons maintenant cet autre prétendu dé-
sert :. le. pays que .traverse'.- le Vluh-jfjôughà.La ligne.actuellement en exploitation,.trà'i-
verse réellement un désert,au moiùs;ppu,i\secondé moitié du trajet de Hùé a Dônghay(Mais immédiatement la où .finit la ligfle com-mence un canton d'une prodigieuse'fertilité.Disons aussi qu'à Dôngha aboutit la route çlèDôngha à Savànnakhet qui lorsqu'elle sera
finie, dans 18 rnois pu 2 ans, amènera detoute façon un bon élément de trafic — Là
ligne longe ensuite d'un côte là plaine, culti-vée qu'arrose la rivière de Dônghôi, d'autrecôté la grande foret encore peu exploitée,mais.qui àmèuerâ parplusiëurs rivières auxdifférentes gares de très beaux bois de côns^-truclion. -,
Après Dôpghoi, c'est une plaine assezétroite mais cultivée, puis là traversée de làrivière, de; Troc, dont les grottes, fameuses deCùlac attireront de. nombreux touristes. Là
ligue remonte ensuite, la maguifiqùe Valléedu Sông Giangpu Sông Nai, si cultivée danssa partie inférieure et si propre à la coloni-sation dans sa partie -moyen hé, jusqu'au colde Tap-Àp qui donne açdès a la vallée du
Huqpgkhê, très belle,fertile, bien peuplée -r-Ua gros mouvement de bois de construçtidiise fera par cette.lignè suttout dans la direc-tion de Bênthiijr. Il y a déjà aux environs duCol de Kepnetde belles plantations de caféet un Intéressant élevage, de bétail. Toutecette région n'attend que le chemin de fer
pour se déyeloppér. Disons aussi! que la 'ré-
gion 'montagneuse a Test de, la ligne con-tient cte riches vallées bien cultivées.
Quant au Huôngkhè,n'en parlons pas puis-que, la cônstructïpû delà ligué sera prochai-nement achevée et qu'elle fait partie de la
ligne du. Mékong'à la mer.N'ôûs estimons donc que M. Long à par-
faitement raison de tenir à l'achèvementdu Grand côtier. Nous n'étions pas de cetavis il y a quelques années, nous avons re-connu notre erreur du jour où nous avonsétudie la question du point de vue local,suivant de près le développement remarqua-ble des régions desservies par la route man-darine et ce développement non moins re-
marquable des ports,du jour où s'est déve-loppé le cabotage.
Notre conclusion est que le grand côlie'rdoit être terminé, mais que sans attendre lafin de ce travail, il faut commencer le vrai
Transindochinois, c'est-à-dire lechemin defer de la mer au Mékong, en fait la ligue duCol de Meugia.
L'argent ue manquera pas si les empruntslocaux sont étendus aux grands ports deChine où tant de capitaux cherchent un pla-cement sûr.si à côté des-empruuts—loteries,il y a des emprunts à lots et intérêts et des
emprunts à intérêts simplement ; si, à côtédes emprunts en piastres,il y en a en francs.
Mais il faut surtout que l'Administration
inspire confiance en son honnêteté, résisteà la tentation des détournements, emploiebien et fidèlement l'argent )des emprunts àdes chemins de fer et uou a des palais, des
expositions, des gaspillages divers.Il faut une réduction des dépenses somp-
tuaires et des dépenses dç personnel, et quele budget.ordinaire contribue pour une largepart aux dépensés de construction et d èu^trêtleh dés routes, canaux, ponts et chéihitisde fer.
IL. CtfdHfcuoùssiEfr
À la Ville clé ÉFagiieVous trouverez un grand choix
d'oéUvrès d'art et cUi'iositéa
d'Extrêmë-Orieh.t
25, RmPaul-Bert — kaiioî
L'EVEIL ECONOMIQUE
Le fameux hôtel de DalatIl parait que dans notre récent article
sur l'Hôtel de Dalat « The LangbiangPalace Hôtel » il s'était glissé quelquesinexactitudes. Quant on critique il faut
être exactjscrupulensément exact; aussi
avons-nous voulu nous renseigner à
bonne source. La vérité est pire que ce
que nous avions cru. Le LangbiangPalace Hôtel est ~uue oeuvre de ma-
boulisme. collectif.:..
Ou sait que. la construction- d un
grand hôtel à Dalat fut décidée par M..
Rounie dans le but de permettre aux
fonctionnaires fatigués par un long sé-
jour de se reposer sans avoir à rentrer
en France, retour qui déjà était.plein de
dangers au point que les Anglais eux
l'interdisaient aux.-femtr.es et aux en-
fants-- On pouvait déjà prévoir que la
guerre durerait encore trois ans, mais
ou ne se doutait guère qu'il faudrait
sept ans pour construire un simple hô-
tel de montagne. Il est de fait que si l'on
avait construit avec méthode et bon
sens, on aurait pu profiler du Lang-
biang pendant les deux dernières années
de la guerre et les trois années qui oiit
suivi, -pendant lesquelles les séjours en
France n'avaient rien d'agréable pourles familles coloniales — Il n'était d'ail-
leurs pas encore question de réserver
l'hôtel aux hôtes de distinction et mil"
liardaires américains et de laisser les
Français plus modestes se débrouiller à
construire sans subvention les hôtels de
deuxième ordre jugés bien assez bons
pour eux. Il fallait pour en arriver à cet
excès de snobisme attendre la venuede
M:. Long.Donc M. Roume s'adressa au Service
des Bâtiments Civils de Huê. Il aurait
dû leur dire : K Vous allez vous procu-
rer en Europe les plans d'une vingtaine
de grands hôtels de montagne, de Fran-
ce ou de Suisse,et nous ferons un choix;
mais je vous interdis d'avoir une idée
personnelle »• Voilà ce que M. Roume
oublia de dire. En Juin 1916, après l'a-
voir couvé de longs mois,le Service des
bâtiments civils de Huê présente un pro-
jet mirobolant. En fait d'hôtel de mon-
tagne.ons'étaitinspiré de l'hôtel Lutélia,
qui venait d'être inauguré à Paris près
du Bon Marché, x
Le projet comprenait un bâtiment à
rez-de-chaussée pour les salles commu-
nes et deux étages avec dix appartements
et trente-six chambres avec cabinets de
toilette. La disposition des chambres,
cabinets de toilette et petits endroits
(en français W Cprononcez vescez, et
en anglais W C, prononcez deubliouci)
était celle donc de l'hôtel Luletia, celui,
affirmait-on, que les spécialistes déclar
raient l'hôtel moderne le plus conforta-ble.
M. Roume n'ayant nullement l'inten-tion de construire au Langbiang un nou-veau Paris à l'image de celui des bords
de la Seine (on n'avait pas encore eu
l'idée d'enfler le Gamly pour lui donner
l'aspect d'un fleuve) refusa bieu enten-
du ce projet, disant que l'iiôtel Lutetia
était un hôtel de passage et non de vil-
légiature, un hôtel de grande ville sans
espace libre et* non un hôtel de mon-
tagne, et qu'il n'avait surtout rien de
colonial.ILexigea un hôtel dans le genrede ceux de Java, avec bâtiment à réz-de-
chaussée-pour les salles communes et
des chambres réparties dans des chalets
construits autour du bâtiment principal.Ce second projet, établi sur l'ordre du
Gouverneur général» fût dressé par le
Service des Bâtiments civils de Huê et
mis à exécution.
Sur ces entrefaites,changement de sa-
trape. M. Sarraut succède à M. Roume ;
en novembre 1917 il monte au Lang-
biang.«Nom de Dieu de nom de Dieu I-.q-u.el
est le cochon qui m'a f... u çà ? quelest l'abruti qui a fait ce plan? Ah !
c'est vous, vous êtes un c.,. — Nom de
Dieu ! vous allez cesser ces travaux,me f... tous ces plans en 1 air, f... tez-
moi un étage de plus et vingt chambres,sacré nom de... etc. »
« Bâm lay quan Ion, fit l'architecte,avec une grande courbette, nous ferons
tout ce que votre Excellence condescen-
dra à bien vouloir ordonner. M. l'entre-
preneur, arrêtez les travaux.»
Un 3e projet fut alors étudié par le
Service des Bâtiments civils deHnê,maisil ne fut pas suivi d'exécution parce
qu'au moment de l'approbation,Dalat ne
faisait plus partie de TAnnam et formaitune circonscription spéciale.
Après la bourrasquesarrautesque,undoux zéphyr soufflait sur le Tamdao.
La circonscription spéciale n'avait
pas de Service des Bâtiments civils, pasd architecte. On s'adressa pour la miseau point du troisième projet à un archi-tecte privé de Saïgon. Celui-ci étant un
ex-bâtiment civil qui venait de jeter auxorties le froc administratif, parce qu'ilen avait assez de cette vie-là, ne vit là
que l'occasion de chambarder l'oeuvredes anciens collègues — et accepta —
Plus sage que lui,l'architecte N. avait re-
fusé de compromettre sa réputation danscelte bouillabaisse.
Donc après de longs mois d'attente,et assuré dune bonne et confortable in-
demnité pour temps perdu, personnelinutilisé et matériel inemployé, l'entre-
preneur reprenait les travaux sur les
plans de Monsieur V.
Lorsque les travaux furent suffisam-
ment avancés, en octobre 1919,1e Gou-
vernement général s avisa de nommer
une commission chargée d'examiner les
conditions dé fonctionnement de l'Hôtel.
Montèrent donc au LaugbiangM. Férau-
dy, directeur de l'Hôtel Continental,qu'à
Saïgon on considérait comme un spéci-aliste es questions hôtelières, plus le
nombre voulu de sommités administra-
tives pour faire nombre.M. Féraudy émit différents voeux, qui
fuient bien entendu adoptés par la Com-.
mission, et dont le principal était d'ail-
leurs assez naturel. L'architecte avait
adopté la disposition employée après
coup dans les maisons coloniales vieux
jeu et qui consiste à transformer la vé-
randha d'une chambre à coucher en ca-
binet de toilette. On a l'immense avan-
tage de ne recevoir l'air qu'à travers les
odeurs et l'humidité de ce sanctum et si
l'on veut faire admirer le paysage à ses
L'EVEIL ECONOMIQUE
visiteurs, c'est une occasion de leur mon-trer son linge sale, son pot à eau, sadouche et son bidet. Féraûdy estima quec'était assez pour dégoûter les visiteursles moins difficiles. Son avis étant par-tagé et I avis de la commission approu-vé par la Haute Hautorité Compétente,on remania toutes les chambres ; les ca-binets de toilette furent reconstruits à
l'intérieur, Contre la cloison du corridor,et les chambres donnèrent désormaissur l'extérieur.
C'est alors qu'on s'aperçut qu'on avaitorienté l'hôtel de travers, face à la forêtau lieu d'être faCe au panorama. A M.le Gouverneur général Long revient lemérite de cette découverte. Juin 1920en est la data mémorable. M. Long or-donna de faire faire demi-tour au bâti-ment ceutral de façon à ce que la façadepostérieure de l'hôtel devînt la façade,principale. Malheureusement les archi-tectes imprévoyants n'avaient pas penséà construire l'hôtel sur une plaque tour-nante avec un mécanisme de transmis-sion commandé par la girouette du Pa-lais Puginier. Faute de cette précaution,il fallut à nouveau faire appel aux ma-
çons.
L'architecte de Hué qui sur ces entre-
faites, avait été à nouveau appelé à s'oc-
cuper, à titre de conseil, de l'Hôtel deDalat et qui n'avait pas eu l'amour-pro-pre de répondre par le mot de cam-
bronne, en profita pour conseiller, aulieu de cabinets communs aux extrémitésdes étages, d'en doter chaque chambre.Ceci ayant été adopté, il en résulta untout petit remaniement, pour insérerdans les murs du rez-de-çhaussèe au-des-sous de chaque chambre les fameux
tuyaux d'écoulement qui depuis.... 1 —
.Nous reconnaissons donc ici l'erreur denotre premier article : les lieux d'ai-sances n'avaient pas été oubliés — onavait oublié d'en faire assez, voilà tout.
Nous avons fait erreur également,pa-raît-il,au sujet de la solidité des murs :ceux-ci n'ont jamais menacé de s'écrou-ler. Seulement, ils avaient été construits
pour un seul étage ; ils ont donc simple-ment été repris en certains points pourpermettre la construction des deux éta-
ges, qui avaient été refusés par un Gou-verneur général et démandés par sonsuccesseur —
Déplorons notre erreuret enregistrons l'euphémisme qui fait"dire par « la bonne source » à peu prèsce que nous avions dit : « On n'a pas euà renforcer les murs, on les a tout sim-
plement repris en certains points pour
permettre une surcharge ».
Le concessionnaire, M. Dessanti, nousécrit-on encore, est mal venu à se plain-dre, car après avoir exécuté toutes les
modifications demandées par l'expertFéraudy, on a ensuite exécuté tous les
aménagements et améliorations deman-dés par M. Dessanti, lui-même autre
expert ès-grands hôtels,qui reconnut parécrit. que ces aménagements- permet-taient l'exploitation-de l'hôtel.
Seulement M. Dessanti n'avait pasprévu que les conduites des lieux d'ai-
sances fuiraient et embaumeraient sa-
lons et salles à manger; Et puis il. a eu
bien raison de se plaindre puisque çà a
pris et qu'il a pu rompre un contrat quise trouvait né pas être avantageux.
Avec le conseil de construire ces ma-lencontreux goguenots,' finit croyonsrnous le rôle assez effacé bien que .pro-fondément grotesque des architectes deHuê.
Mais là ne finissent pas les avatars de
The Langbiang Palace hôtel.
Fermé pour grosses réparations quel-ques semaines après son inauguration,il va être ouvert à nouveau, étant reve-nu à plus de sept millions'de frcs, soit
200.000 frcs par chambre ; soit un inté-
rêt et amortissement annuel pour ne pasparler de la subvention,, de 20.000 frs
par an, soit, en comptant 200 jours paran d'exploitation, ce qui est beaucoup,1.000 frcs par jour.
On peut donc dire -r- puisque l'hôtel
n'est fait que pour les hôtes de distinc-
tion et milliardaires américains — que
chaque journéede séjour au Langbiang
d'un décès nobles visiteurs coûtera 1.000frcs à la colonie rien que pour sa cham-bre. .!.'". ..''-.. Tout de même il y a une limite ; l'hô-
tel tel quel n'est exploitable qu'avec uneénorme subvention.
En effet,lès frais généraux sont énor-mes pour un si petit nombre de cham-bres. 11 ..a donc fallu se résoudre à envi-
sager la construction d'un nombre dechambres permettant de tripler le* nom-bre des clients, et comme on ne pouvaitpas espérer avoir beaucoup plus de 35milliardaires et hôtes de distinction à la
fois, il a fallu aussi se résoudre à envi-
sager l'ouverture de l'hôtel aux gens du
vulgaire. Sans doute prendra-t-on, etce sera là pour l'architecte une occasionde se distinguer,des mesures pour éviterà la noblesse le Contact de la roture.
La faiblesse des murs obligea l'admi-
nistration,à son grand regret, à renoncerau puojet cependant grandiose d'un grat-te-ciel à sept ou huit étages, avec mon-
te-charges électriques à l'instar du pa-lais gubernatorial du Tam-Dao.
Que faire alors ?
Le deus ex machina se présenta alorssous la forme du fameux architecte ur-
baniste.HébrardjUti phénomène, celui-là
qui ne sort pas d'une muselle.
L'EVEIL ECONOMIQUE
Cet esthète, que L'Indochine paie au
'.'poids de l'or pour aller prendre le frais
•en France, pendant la-saison, chaude,
villégiaturer dans les mers du'sud pen-dant la belle saison, vient, quand il en a
le temps,â la colonie donner de mirobo-
lants conseils pour la reconstruction de
-nos villes. Avec quelques centaines de
niillions.on réalisera son plan d'un Huê
à faire pâlir dé jalousie Rio dé Janeiro
ou Philadelphia .;.on enlèvera l'hôpitaldu bord de l'eau pour lé ''.coller sur
une Colline, le lycée sur une autre, que-cela plaise ou non aux géornanCienS, on
enverra le pont actuel dans la banlieue
et on le remplacera par un autre,, mieux
placé, plus large que le Pont Talexan-
; dré, comme disait ma concierge, mais
combien plus beau I A droite et à gau-
che,une double rangée de magasins de
bijouterie, de modes et d'objets de luxe
réalisera ainsi sur l'eau, à la façon du
moyen-âge, une rue qui laissera bien loin
notre rue de la Paix après elle.
C'est donc ce grand architecte urba-
niste, le même qu'on attend; pour refaire
les plans de l'Uni versitéel tâcher de faire
ressembler la Poste à aulrechose qu'un
accordéon, c'est ce sauveur qu on at-
tend pour doter de deux ailes The L ang-
tbiang Palace Hôtel.
Mais ne critiquons pas avant d'avoir
vu, contentons-nous de préparer nos
piastres.En attendant, l'initiative privée cons-
truit et aménage sans subvention deux
hôtels de deuxième ordre pour le vul-
gaire, desortequè s'il faut sept.ans pour
agrandir The Langbiang Palace Hôtel
comme il a fallu sept ans pour le cons-
truire, et si d'ici là les 35 chambres sont
prises par des Excellences et des milli-
ardaires, il y aura tout de même moyen
pour la roture d'aller prendre à ses
frais, le frais à la montagne.Ne terminons pas cet article sans fé-
liciter le Bureau de Tourisme d'avoir
amorcéun Service des chasses des Hôtes
-de Distinction — Un fonctionnaire de
rang assez élevé pour être admis en la
Présencedes Grands vient d'être — avec
« telles indemnités'que de droit — mis à
la tête de ce service qui comprendra
garde chasse, piqueurs, rabatteurs e.tc-de manière à. ce que les hôtes de Dis-
tinction ne soient pas moins bien traités
qu'à Rambouillet.Bref le Langbiang s'annonce une très
bonne affairé. Nous y verrons affluer
des hôtes de distinGtiôn,princes étran-
gers, princes de la. science,: diploma-tes, journalistes parisiens en mission,,
inspecteurs dès colonies, sénateurs et
députés; etc, qui seront automobiles, lo-
gés, nourris, fêtés, promenés eu Baie
d'Al'O'-ngj transportés en trains spéciaux,Conduits à la chasse par le Grand Ve-
neur, lé tout aux frais de la colonie, y
compris les frais de pousse-pousse du
correspondant d'Excelsior et les pour^boires donnés par les Inspecteurs des
Colonies ; d'autre pai-t, les milliardaires
américains payant 12 p. par jour pourune chambre qui revient à l'Etat à 1.000
frcs, buvant de l'eau du G'amly et ne
payant que ce qu'ils ne peuvent pas ob-
tenir gratuitement.Il y a, il est vrai, les grosses affaires
que ces visiteurs vont amorcer, les ca-
pitaux que les Américains enthousias-
més vont placer.C'est prendre les capitalistes étran-
gers pour dès imbéciles, c'est donc se
tromper lourdement. Pourquoi vou-
driez-vous que les étrangers viennent
placer leurs capitaux dans un pays où
une formidable barrière douanière les
empêche de venir vendre leurs produits,où ils ne peuvent pas acquérir de terresni avoir dans les entreprises financièresun droit de contrôle proportionné à leur
apport.Quant aux capitalistes et industriels
français.ils n'ont besoin ni de The Langr
biang Palace Hôtel, ni des grandes chas-ses de M. le Grand Veneur, ni des mi-
cropalaces de la Direction du Tourisme
pour -venir discrètement Visiter l'Indo-
chine.
Le fils d'un grand industriel de l'Est
vient de passer un mois au Tonkin, ne
perdant pas son temps, et un industriel
dePioubaix nous a annoncé sa visite
probable cet hiver pour étudier la créa-
tion d'une grande usine.
Ces gens-là ne demandent pas autre
chose que Ce que nous demandons pourle voyageur indochinois : des hôtels
convenables dans les grandes villes,au-
berges propres aux étapes, des chemins
ruraux dans les régions montagneuses,des chemins de ferplus confortables.etc.
II. C.
La Foire de Hanoï
invcavcEisTs-E! SUCOÉS
K) au 2-1 Décembre
Demandez et Exigez la
SOCONY GASOLINELa meilleure de toutes les essences pour moteursDès les premiers débuts de l'automobile les producteurs de la Socoir^ Gasoline n'ont jamais
cessé de fournir aux consommateurs une essence irréprochable. C'est la marque de qualité, celle
qui- sert de point de comparaison pour apprécier les autres essences. Aucune ne l'égale.
STANDARD OIL COMPANY OF NEW-YORK
L EVEIL ECONOMIQUE
Projet d'Installation d'une ligne aérienne
entre Vinh et Vientiane
1. — Généralités
- La raison d'ordre général la t lus impor-taute qui légitime 1 idée d'une ligne d'avionsVientiane- Vinh réside en ceci, que pareille
ligne assurerait le service aérien mr la por-tion de la grande voie aérienne internationa-le Europe-Chine qui se trouve eu territoire
Indochinois. Cette ligne passera en ce quiconcerne le Siam par Bangkok et en Indo-chine par Hanoï ou Ilaiplioiig.
Par ailleurs, la ligne siamoise de courrier
par avion Bangkok —- on plus exactement
ivorat, point terminus de la voie ferrée,
Wongkhay (près de Vientiane) — fonctionne-ra probablement en avril 1932 (avions Bié-
giiet, service hebdomadaire) ; — elle est ac-tuellement en pleine organisation. Si la ligneîhdochiuoise Vienliane-Vinh était ouverte, laliaison entre les deux capitales du Siam et
de l'Indochine serait alors opérée :
i° —Bangkok- Ko rat (chemin de fer) 1 jour.
2P.-^ Eorat-Vientiane (avion) 1 jour.3°. — Vientianè-Vinh. (avion) 1 jour.4° — Viuh-Hanoï (chemin de fer) 1 jour.
Enfin, et sans insister sur l'intérêt politi-
que de la ligne envisagée, il y a lieu de remar-'
quer qu'elle servirait, concurremment au
débloquement du moyen Laos par le Irans-
port rapide du personnel et des correspon--
dànces."
.' .
.Actuellement, entre Ilanpï et Vientiane,les leltresmetlent 10 jours/ renseignements
au minimum . . . .j
donnés par lales colis mettent 20 jours/Direction
: desau minimum . . . .'Postes.
les passagers 10 jours auj., v,,
pminimum. .... .)"
••" Avec la ligné envisagée, la liaison serait
opérée en deux jours.
II. — Descriptions du parcours
Le parcours envisagé part de Vinh, survo-le Voi-Bô, le col de Keo-Neua, Na-Pé, Kam-
Kent, la Nam-Ka-Diuh.Paksane, le Mékonget Vientiane.
Le point le plus élevé du parcours, le col
; de Keo-Neua, est à 780 mètres ; la vallée de: la Nam-Ka-Dinh est difficile et couverte de'
forêts .; la partie de survol du Mékong estfacile ; dans la bonne saison, les bancs desable nombreux du fleuve, et quelques plai-
. nés assurent à l'aviateur des atterrissagessuffisants.
Du côté de TAnnam, la rivière de Npân-Phô conduit directemeniau col.de Keo-Neuasans difficultés.
Le parcours ainsi envisagé atteint de Vinhà Vientiane 365 kilomètres.
Mais la grande difficulté/réside dans le«liinat des régions traversées ; d'un côté deia cliaine-annamitique, il n'est pas le môme
que de l'autre côté et la différence est assezsensible pour gêner considérablement lesévolutions des avions ; il est presque vrai dedire que s'il fait beau d'un côlé de la chaîne,il fait mauvais del'autre, et réciproquement :en hiver, par exemple, le Laos jouit d'unclimat très sec et d'uueatmosphère limpide,peu de nuages, pas de pluie ; au même mo-ment, à Viiih, c'est le plafond bas et souventle crachin ; en été,, au conliaire, aux oragesviolents et prolongés du Laos correspond àVinh la sécheresse, le beau ciel bleu nettoyépar le grand vent d'Ouest improprement ap-
pelé vent du Laos ; le moment où les pluiess'installent à Viiih^est celui où leur intensi.lé-commence à faiblir-au Laos; •;. :; V; /
La rencontre de ces deux régimes différents
produit tonte une région d'atmosphère trou-
blée et les difficultés dû survol sont encore
augmentées par la présence de montagnesélevées, de vallées profondes en totalité cou- ,vertes de forêts et très peu peuplées.
D'une, manière comme de l'autre; que lès
nuagesyiennent du Versant dé t'Annani ou du
versant du Laos, ils s'accrochent tous a la
chaliiè-annam!tique créant un obstacle s'èle-vaiit la plupart du temps à grande hauteuret particulièrement gênant pour les aviateurs.On peut admettre, en moyeune,qu.e la chaîne
n'est pas dégagée plus de deux jours parmo;s<
Le passage de la chaîne s'effectuera donc
normalenïént, au-dessus dés nuages, peut-être dedans, constituant par là la partie la
plus délicate de. tout le ^parcours.
'III. — Basés dé l'organisation
de la Ligne
Une société strictement civile, soutenue
plus ou moins par les subventions dé .-l'Etat,constitue bien le meilleur mode d'organisationd'une ligne aérienne et apporte les meilleures.
garanties;de succès.Mais,: dans ce projet rapidement étudié, il
ne s'agit pas d'une telle organisation.'L'intérêt poliliqn'e'et administratif de la li-
gne, l'intérêt, qu'il ;y aurait à faire l'essai en
Indochine d'un tronçon de ligue aérienne et
d'apporter Tés avantages de la. rapidité dans
un pays ou les communications sont encore
difficiles, ont conduit à' rétablissement du
projetjsah's considération de rendement éco-
nomique; c'est une ligne d'Etat qu'il s'agitde crée.r,entretenue par le Budget Général de
l'Indochine, et ayant son budget propre.En ce qui concerne l'organisation même de
la ligne, il faut, pour être dans la mesure du
possible certain d'il u bon rendemeiit,lui-assu-rer deux conditions :
l°-En faire un organe indépendant, dont
la Direction pourrait prendre de soi-mêmetoutes décisions utiles/
2° - Intéresser le personnel au fonctionne-ment de ce, service par la décomposition du
traitement en deux parties, l'une fixe, l'autre
en rapport avec le travail fourni.
En tenant compte de ces deux conditions,,la ligue pourrait-profiter des ateliers bienoutillés,de l'Aéronautique militaire pour les
grosses réparations exécutées sous forme de
cessions, profiler de la présence en Indo-
chine d'un matériel aéronautique assez.
important, profiter même en certains cas,de la présence d'un personnel idoine pourcombler des vacances subites. -
Atiu de faciliter OPS échangés possibles, il
paraît utile de rattacher pour ordre — et
seulement pour ordre — celte organisation à
t* Vér'ô'uâutique militaire, sous la forme d'une-
section supplémentaire d'une; des escadrilles
existantes dont lé personnel est.seul; qualifié-actuellement en ludochiue pour s'ôceuper;|le
questions aéronauliquès. ?
IV Détermination du projêtf
Les considérations quiprécèdentiet dont,le but est de w-e tre eu lumière,; au milieurie .beaucoup d'autres, lès poiuis les plus ini-
'portants' du problème, conduisent tout natu-
réllemêuLanx déductions suiVautesqui déter-minent le projet.
\o —Emploi d'appareilsTiimoteûrs, se sou-
tenant en partant de 1.000 mètres, sur ,un»
parcours de. trente kilomètres avec un seul
moteur , . .~
ç>o -^. Dotation en :nstruments de bordles.
plus récents permettant les vols de nuit ou
dans-la brume.
30 _ installation dé T. S. F. à terre et èur
Taviou permettant la navigation à la radio-
goniométrie et .1 arrivée à tous moments,-en
plein vol, des renseignements atmosphériques,
nécessaires. -,
4.0 — Doublement du pilo'e par un navi-
gateur, opérateur de T; S. F. qui s'occupera
uniquement de la roule à suivre et des rela-
tions: par saiis-fil. '"
5» —Avoir une voie aérienne jalonnée de
terrains rapprochés de 40 kilomètres dans' la'
partie mouiagneuse. et de 50 à 80 dans les.
parties plaies.6° .— Faire le voyage sans escale avec!en
Tune des stations terminus seulemeut.'un
atelier bien outillé.Ces conditions permettent, dans la mesure
du possible, de s'assurer des facteurs.'Sécurité.
Régularité,sans lesquels, malgré la rapidité, il ne peut
être.question de ligne aérienne.C'est sur Ténumération de ces données
qu'a été choisi le type d'appareil.
(Voir suite à la fage 13)
GnilUlS MaCjaSÎnS HéllinS: Rayons bijouterie - Papeterie _ Parfumerie - Sf>orfr
L'OEIL lilGONOMJQUE
Régions de l'Indochine Survolées
pendant l'année 1921.
10 L'EVEIL ECONOMIQUE
L'Ecole Française d Extrême-Orient et son Musée
L'Ecole Française d'Extrême-Orient vient de
publier un magnifique numéro de son bulletin, leno i du tome XX]., qui constitue en fait un très bej
ouvrage, où l'histoire de l'Ecole maintenant célè-
bre, est donnée depuis sa naissance en 1898 jus-qu'à sa majorité en 1920. C'est en effet le 3 Avril
1920 qu'un décret présidentiel a conféré à l'Ecolela personnalité civile.
Il suffit de parcourir rapidement cet historique
si fourni et si documenté pour se rendre compte
que l'enfance et l'adolescence de l'Ecole furent ac-
tives et fécondes et concevoir pour la nouvelle pé-riode dans laquelle elle est entrée il y a deux
ans les plus belles espérances.
Nous nous proposons de donnera nos lecteurs,avec d'autres photographies des détails plus com-
plets sur l'école, son but, son histoire, son champ
d'activité, ses réalisations.
L'Ecole fsc d'Extrême Orient et sa Bibliothèque (20.000 volumes^ à Hanoï — Boulevard Carreau
Le Musée de l'Ecole f« d'Extrême-Orient à Hanoï
L'EVEIL ECONOMIQUE 11
Les richesses du Musée de l'Ecole fso d'Extrême-Orient.
Une merveille de l'art laotien : vantail de poite en bois sculpté.
À LA FOIRE DE HANOIVoici le plan du pavillon de 24 stands qui a été
achevé à la fin du mois dernier, dans les conditi-ons de rapidité que l'on sait. Nous donnerons lasemaine prochaine avec quelques vues de laFoire,
ou plutôt des chantiers de la Fo;re, prises le 10 de-
ce mois, les plans et croquis du grand pavillon de
48 stands actuellement en construction.
PROJET DECONSTRUCTION»•<«."PAVILLON D'EXPOSITION «m u. FOIRE DEHANOI
*< , Appraurt
Lt/Irsiden! Suat'rtttir
I.e Pavillon neuf de 24 stands, en voie d'achèvement, construit on M jours.
Longueur totale 50 '" — Stands des à coins 6 '" X »
Largeur IO "' —Les autres stands à "'X •'
-11. .V'iitj «uONOMivjlJ'£
SILHOUETTES NOUVELLES
Hobe à long corselet de soierose emboîtant les hanches etrelevé de côté en un gros noeud
placé en arrière de la hanche
gauche. Jupe en voile de soierose s'évasant en mille godets.
Hobe de foulard noir avec lehaut de la jupe en foulard drapésur un haut volant de chantillyles courts mancherons sont éga-lement en chantilly.
Robe de velours noir très sim-
ple, gros noeud de velours noirretenant derrière le drapé de la
jupe.
Croquis des Modes de la Femme de France 84, rue Lafayette. PARIS.
VU-VAN-AN S Cic18, Boulevard Dông-Khanh — Hanoï
Soieries
L'EVEIL -KCONO.MIQUE
Projet .d'Installation-d'une ligne aérienne entre Vinli et Vientiane
(Suite de la page 8)
Farman-Goliath à 2 moteurs de 260 HP La création des nouveaux terrains, l'eh-Salmson. ;" tretien de ceux qui existent reviennent au
Les caractéristiques, sont les suivantes :
.Envergure':'... .... . 28 mètresLongueur ...... ..14 »Hauteur . .... .... 5 »~Surface totale de la -
cellule . . ..; 16o » carrésPoids toalà vide . 2.000 kilogrammes.Charge totale--.. • ,< 2*640^.:
'»
".Le chiffreMi la 'chargetotateést le chiffré :de France ; tuais étant donné la déperditionque suh.issenLà^ibii:s etiriôteurs à la Colonieet robligâtioh de monter souvent à grandealtitudëj il;y a Heu de réduire de 20 o/o lacharge-totale; elle reste à;2^Il îkilogs.
En prévision de changements atmosphéri-ques eu cours de mission, l'avion emporte-rait au départ dé Vinh S heures de combus-tibles. .-'.'.. ;.^•'
- ,:'./'
L'équipage .comprendra':Un pilote-européen. ; - ; :Un navigateur européen.Un mécâhicien indigène-. '•''.
L'appareil sera doté des instruments debord les1plus récents et dont voici une listeapprochée;
T. S. F. émission et réception. •
Navigraphesj Le; Prieur ».Gyroclino mètres «Le Prieur ».Compas;à rose <ie.l4,.Indicateur; devltesse «Dugil » etc.. etc.
Le service envisagé esthébdomadaire (Unvoyage atler el retouv par semaiue) eu li-aison.avec le service siamois.
En ce qui concerne rorgahisalion de la li-
gne, elle est jalonnée, par les terrains sui-vants :
Vinh'
).'"-- existe.
| .... . . . 45 km.Voi-Bô . :) . existe.
f ....... . . 25 1cm.
Na-Pé A . . existe.V . . ... . . 45 km.
Cam-Keutl existe.
!..
85 km.'
'
'.
.,„... „„ ~ , à créer.. J :.. 80 km.
Un point vers Ban jN. Tbng i à créer.
|. . 85 km.
Vientiane . ... ) existe.
365 km.
Budget Général Chapitre IV (Voies aérien-nes) et n'enireut pas comme frais dans leBudget de l'entreprise.
Enfin la Direction et les ateliers et maga-sins de la ligne sont à Vinh,endroit plus fa-cile d'accès que Vientianeet en liaison directeavec Hanoï par voie ferrée.
V. — Tableau du personnel et installations nécessaires
A.— Personnel
'-..''., [Traitement ,, , ,_ ., .'„.'' " de l'unité Nombre Total Observations
' Vinli
Européens:"
.' „
1 Directeur. .'''.'..''-. . , . . 7.200 p.00 1.''
7;200 p. 00. 4 Mécanicien. .' . . . . . . . 6.010 00 1- 6.U00 00
''
1 Radiotélégraphiste . . . .. . . 6.000 00-, .'.;. 1 :'y. 6.000 00 ;
Indigènes :- i CompUbieV -'. '; : . .V. . . L200 p. 00; . 1 ..| 1,200 p, 00
1 Magasinier. . . . . . . . . "720 00l 1 . !.. 7i0 0014 Mécaniciens ouvriers ou radios.'-: ; (1)720 00 \:'I4 -40.0SO 00 (1) Ir.aiiemenl/2 Secrétaires. ... . . . . . • 600 001
- 2 [ 1.200 00 noyen.1 Planton., .:.. ;... . . . .[,200
00! . t. 200 00 .
IVapé. : ; ,
Indigènes : ; . .-.' . • .'2 Radiotélégraphistes. . . . . . 840 p. 00 2- t.680 p. 00 Sjjour àu.Laos.
Vientiane I '.. i .
Indigènes : IIConlreniaîtreGlief de station. . . 1 200 p. 00 I- 1.200 p. CO'! id
2 Mécaniciens. ........ 840 00! 2 1:680 00 >d
4 Aides. . . .... . . . .' . ' 300 00' 4 1.440 PO id
4Secrétaire. .:.... . ..... 720 00 1 120 00 id
Européens :
2 Pilotes. ... . V '. . . .'
. (450+250):
;xl2x 2 16.800 p. 00
Personnel-navigant :
2 Navigateurs. :.:;. ... . id 2 16.800 00
.-.,. . Indigènes :
2 Mécaniciens. . :. (70+50) .X12X 2 2.880 00
i75!80O"pTO0'
Le traitement du personnel navigant comporté incluse les primes de vol moyennes.Aucun traitement de gardien de terrain n'est, envisagé dans celte énumération ; ces
frais sont imputables au Budget Général Chapitre VI Article 4.
Total : Européens........ 7
Indigènes .31
B. — installations
.STATION .' INSTALLATIONS'
''en piastres"' OBSERVATIONS
-Vinli'
- hangars individuels légers. . 3 000 p. 00 En bois, et paillote.I hangar, aielier 3.000 00 • Bois briques et tuiles.1 local . Direction .
ComptabilitéMagasinLogement à l'é âge. . 20.0 0 00
i local T. S. F SOn 001 magasin essence. . . . . 800 00
Voi-Iîo ] hangar individuel. . . . . l.HH) 00 Paillote..jïVapè -1 hangar.. . . . . ... 1.500 00
'' •" 'id
'
Cam Kéut 1 hangar. ....... 4 500 00 id1 local T. S. F 800 00 Dans la brousse.
Logement 2 indigènes. . . . 3.000 00 id1 i hangar . 1.500 00Y ,1 hangar . 1 500 00
Vientiane 1 hangar. . . I 500 001 magasin matériel et bureau. .. | 4 000 001 magasin essence. j 800 00 :1 logement 9 indigènes.
'. . ! 6.000 00 i
i .
| 49.200 p. 00
tOo/o pour imprévues. . . . j 4.920 CO
i 54,120 p 00
14 L'EVEIL ECONOMIQUE
Observations concernant les installations
, Le type de hangar est en bois bambous et
paillotes et individuel, analogue au type ac-tuellement étudié pour leBréguet à l'Aéronau-
tique d'Indochine.
Le hangar atelier est assez réduit, les
grosses réparations étant faites à l'Aéronau-
tique militaire.
Il est prévu un seul logement d Européenà l'étage.du local Direction; les autres Euro-
péens bénéficient d'une indemnité de loge-ment.
Chaque terrain;de la ligne comprend Un
.hangar léger ; le pi ix moyen, sur l'ensem-ble de la ligue de hangar de ce type est éva-lué à 1.500 : l'installation du terrain même,si elle est à faire n'est pas décomptée ici.;elle est à la charge du Buhgetgénéral de
l'Indochine chapitre VI article 4<
Le logement pour indigènes a été prévu à
Vientiane ; le terrain étant un peu éloignéde la- ville.
VI — Conditions du Travail
Le service est hebdomadaire.
Eu comptant la vitesse horaire moyenne à
12j km., le voyage aller et retour Vinh-
Vieutiaue comprendra 6 heures soit pourl'année : C x 52 — . . . .312 heures.
Les essais, faux départs etc..
preuueut 1 x 52. . . =52 —K9.
ce qui donne un total annuel . 304heures de vol à prévoir.
- .
Nous avons vu que la charge totale de
l'avion peut être évaluée à 2.4 12 kilogram-mes.
Elle peut être décomposée ainsi :
Combustibles (5 h). . . . . 725
Equipage. . .' . .- . . . 200'
Aménagement et matériel di-
vers. . . . . . . ... 100
Dispouible.v . .... . 1.027
2.112
515 k° essence (comptés très large).140' huile. . .
70 eau.2 Eq. 90X2 + 1 1. = 80..== 260 k°
Fret ou passagers.
soit, en çomptaut 110 kilos par passager et bagages non surtaxés: : .
9 passagers. '-. -•/•'.'
ou le fret correspondant '== 1.027 kilogrammes.La capacité de transport de l'aviou reste donc liés intéressante.v
Vil. -Budget de l'Entreprise
-..".'A.. — Frais de première installation
"^ .' .' •..". Èi piastres .
. . ,.-, : ; ,.;E,rfrancs-
:.,.d;$=6L
1° —Achat de deux avions.. „ . . .» . , 500.000 f. 00 83.333-p,Q02°—Achat de.trois moteurs de rechange. , ., • 75.000 ,00 \ 42.500 00'3° — Achat d'un stock de pièces de rechange pour j \:
avion.et moteur (35 o/o de là valeur des avions) | 475.000 00 "29.166 004" —Installations . -. . . . ;. . . . '.'.'. 54.420 00
'5° — Outillage.malérield'exploitatlon.posledeT.S.F. 200.000 00 33.353 000° —r Frais spéciaux de personnel, pendant l'organisa-j --.
tien de la ligne. . . . . . . ..j 8.000 00
Total. ..'..' . . . i 220.452 p. 00
Observations concernant les frais
de première installation
'!• — Le prix de l'avion Goliath au catalo-
gue est fixé à 220.000 francs. Il est peut-être
possible d'obtenir une diminution,, il n'eu est,en tout cas,^pas tenu compte ici. L'appareildoté de quelques instruments, adapté à la vie
coloniale, emballé et rendu à Vinh est complé'à 250.000 fi;: 00 •
2* — L^ s'ock de pièces de rechanges est
complé à 35 o/o-'du prix des avions ; pro-
portion élevée mais nécessaire en vertu de
réloignement de la Métropole ;. les prix de
transport à la .Colonie sont compris dans lasomme'iudiquée. -
3* — Les frais spéciaux de personnel pen-dant l'installation de la ligne comprennent lesfrais à faire tant en France qu'en Indochine
pendant la .période qui précédera le fo'nc--l'ion uemeut,
4- — Les aérodromes terminus.de Vinh etVientiane étant à proximité immédiate descentres qu'ils desservent, il n'a pas paru né-cessaire de prévoir l'achat d'autos pour le
transport des passagers.
L'EVEIL ECONOMIQUE 15
B - Frais d'exploitation annuels
.'.-'"•.
%
..'
'
'-.*"'
*
-
.
''"«, En piastresEnfrancs r
.- 4 p. a 6.1.
1- —Personnel.'. . ..... . . . . ,. ..•"• 75.800 p.002" —: Frais supplémentaires de personnel (traversées
congés; etc. :.;,-:.'...'.-.. . . .... ; 42.600 O'O..'3" — Indèmniités de logement-ou de cherté de vie. 4.500 00
'&' —Dépenses d'administration, . . . . '.. .... . 2.000 005^ ^ Frais de bureau. ,. .... ..... 600 006- —Publicité. . .'. .-'... . . ..- , . . .-... . 800 00.7- — Transports et dépannages. ... ... . .8.000 008- —Combustibles. . . . . ...:., ... 180.000f. 00 . 30.000 OÙ
9-;—Rechanges ~?b2— 87.500 .00• 44.600 00 '-'
40" ^-Cessions de l'Aéronautique, militair&. .''.,'.- .''"' 8.000 0044- -i Amortissement des avions! '." . . . .- . . 425.000. 00 20,833 0012' —Dépréciation sur les installations 40 o/o.- . . 5.412 "00
Total. ..... . 483,145 p. 00'
'
-
'
'-'
: ,
-
'.,
___-.
_:
Observations concernant les frais
d'exploitation annuels
3 — L'indemnité de cherté de vie Ti'est.décomptée qu'au personnel détaché au Laos;l'indemnité de logement qu'aux Européensnon logés.
7 — Les transports ne concernent que lestransports effectués à l'intérieur de la Colo-nie (Personnel el matériel) et les dépannagesqui pourront parfoisêtredifficiles et coûleùx..
8~ Les combustibles sont calculés surles bases suivantes]:
Au total annuel déjà calculé, il y a lieu,pour essence, d'ajouter 12 o/o en sus pourles perdes et fuites inévitables ; cela fait
364^31= 408 heures.
L'heuj^ est décomptée À 143 litres essen-ce fîusÉOlitres huile (chiffres'forts) ; ce quidonne 4G8 X 143 x 2f, 70 +364x^0x3 1,00—. J68.4-48f.00il couy|pt d'y ajouter :
Pétroles, graisses diverses 11. 5S2 .00
Le total ressort à . . . . . 180.000 f.0010 - Les cessions de l'Aéronautique mi-
litaire comportent les grosses réparations,que le petit atelier de la ligue ne peut effec-tuer.
-11 — L'amortissement des. avions estcomplé à un demi avion par an non en rai-son.de l'usure due aux services rendus maisen raison de la difficulté de conservationdans un pays chaud et humide.
11est compté 1 moteur par an.
C — Recettes
La ligne étant ligne d'Etat et tendant audébloquement du Laos, ou peut admettrequ'il ne sera appliqué aucune surtaxe sur lèslettres intérieures.
Au contraire, en ce qui concerne les let-tres pour l'étranger, qui emprunteront la li-gne aérienne siamoise de Kong-Khay-Korat,
il est fort probable qu'une surtaxe sera âp*pliquéëàu Siam ; elle doit donc l'être en In-dochine ; la fixation d'une surtaxe uniquepour l'ensemble des deux pays est à discuterentre les deux Gouvernements.
Il est bien possible, même probable, queles lignes siamoises et indoehinoises s'instal-lant et fonctionnant, beaucoup de lettres deou pour France suivront la voie aérienne,même au prix d'une surtaxe : le poids trans-,porté en lettres, sera alors très important etprocurera des recettes très appréciables.Mais à l'heure actuelle,l'évaluation du poidsdes lettres à transporter, l'évaluation mêmede la surtaxe dont elles seraient frappéesest chose difficile; nous, ne tendrons doncpas compte des recettes de cette catégorie. .
Le transport des colis postaux au contrai-re donnera les recettes réelles de la ligne. Ilfaut eu effet que la surtaxe permette la sé-lection entre les colis, précieux ou non, ur-gents ou non..
On peut admettre, dans ces conditions,unesurtaxe de 0 p. 50 par kilo;
Enfin le transport des voyageurs (110 kilos
bagages non enregistrés compris) sur le par-cours Vinh à Vientiane ou Vientiane-Vinh
pourrait être taxé au même prix soità55p.00.Par ailleurs, il ne faut pas compter que
l'avion fera tous ses voyages à plein charge-ment ; en moyenne, on peut admettre qu'ilpartira avec 75 •/• seulement du poids dis-ponible pour les passagers,bagages et autreschargements.
Sur lie poids de 1.027 k; indiqué plus haut,il n'y en aura donc que 770 qui feront recetteà ') p. 50 le kilo, soit annuellement :770 x 0, p. 50 X 52 x 2 =-40.040 p. 00.
Eu résumé :Les frais de première ins-
tallation montent à . . . 220.452 p. 00Les frais annuels à 183.145
-. 40.040 = 143.105 p. 00La subvention que le Ministère des Colo-
nies pourrait accorder à une pareille entre"
prise en raison de la valeur militaire (bom-bardement) des appareils employés étanttotalement inconnue, il n'en a pas été. tenu
compte.
16 L'EVEIL ECONOMIQUE
Chez nos confrères
Nouvel emprunt
Le Gouverneur général annonce un nouvel
emprunt de 40 millions de francs. La Com-mission delà Chambre quia entendu M.Longà ce sujet a du féliciter cnaudement Je.chef dela Colonie pour ses excellentes' intentions.L'Indochine ne devait certainement pas êtreOubliée dans lés éloges distribués au gouver-neur général lors de cette séance.
Êuchantés, enchantés, de sesavoir si bientraités par nos parlementaires, mais en atteu-.daut nos nhaqués comptent leurs piastres.;
La Tribune Indigène.
IV. 1). Ij. R. —Nous espérons que cet em-
prunt marquera en Indochine la ri ri des em-
prunts forcés. -
Cet emprunt de 40 millions de 1res a- tout
pour réussir. D'aburd les fonctionnaires etautres Frauçais trouveront avantage à y sous-crire plutôt que d'acheter de la rente fran-
çaise, si difficile à négocier ou des bons duTrésor. Ce sera tant mieux, car il est immoialde prêter à un prodigue et les Français se-raient sages d'acculer le gouvernement métro-
politaiu aux économies, en particulier au li-cenciement de 250.000 fonctionnaires et à la
suppression de certains monopoles. Souscrireà l'emprunt indochinois sera au contraire unebonne action car cet argent servira à cons-truire des chemins de fer et dés canaux d'ir-
rigation d'un bon rapport.En second lieu les différentes caisses que la
loi oblige à placer leurs disponibilités enfonds d'étal, les pourront placer en fonds in-dochinois et ce seia rien que de ce côté unfaon commencement pour l'emprunt.
Il s'agira, comme cette fois c'est surtout aubas de laine européen qu'on va s'adresser, defaire, en temps voulu, une propagande bienétudiée. L'aaministratio.n fait souvent, mala-droitement sa publicité payant cher pour unrésultat minime; or la publicité ne s'impro-vise pas, elle demande à être soigneusementétudiée ; dans le cas actuel il s'agit avant toutde montrer aux gens l'excellente garantie queleur offre un emprunt destiné au développe-ment économique du pays ; il faudra appren-dre au public certains faits concernant, leschemins de fer quJil connaît mal et, tout d'a-
bord, lui faire connaître où se trouve la lignequ'il s'agit de construire.
C'était navrant en janvier et février der-nier de voir certains journaux de Cochinchmeet non des moindres parler du chemin de ferde Vinh à Dôngha comme s'ils n'avaient pasla moindre idée de la géographie du pays,de môme qu'on a vu ces mêmes journauxignorer à 2u0 kilomètres près le point de dé-
part de l'embranchement actuellement en voied'achèvement du chemin de fer du Langbiang.
Les cimetières d'éléphants
La fin tragique du jeuue comte de Leusse.a ramené l'attention sur les chasseurs d'élé-
phants et de fauves, qui partent eu troupe-- les amis du comte de Leusse n'étaient pasmoins de cent — à la recherche d'aventureset d'émotions. Et, à ce propos, Ton croit gé-néralement que c'est par la chasse que l'on
fait provision des défenses d éléphant, quiatteignent à l'heure actuelle, tant l'ivoire est
précieux, un prix très élevé. Or, c'est par desfouilles que l'on récolte l'ivoire ; la pa-lienceen cela sert plus que le fusil. Et voici pour-quoi. Les éléphants ont leurs coutumes, ell'une d'elles est que jamais l'un d'eux nedoit mourir parmi ses compagnons; quand un
éléphant se sent près de sa lia, il se séparede ses amis et s'en va directement au cime-
tière qui est destiné à la tribu dont il fait
partie, et chacune possède le sien.C'est toujiiurs.dans un endroit marécageux,
au milieu d'une végétation puissante, entouréed'arbres et c'est la qu'il meurt ; son corpsénorme s'enfonce doucement dans le sol parson propre poids. Beaucoup de ces champsmortuaires sont connus des indigènes qui-entreprennent chaque année, de durs voya-ges pour se procurer les défenses des pa-chydermes décédés. Naturellement, les nùirs
tiennent secrets les emplacements des cime^-
tières, car pour eux*- un cimetière d'éléphantsvaut la découverte d'une mine d'or.
(Annales coloniales)
rV. D. L. 11. — Nous serions curieux de
savoir si nos éléphants indochinois ont la mê-
me coutume. Nous n'en avons jamais entendu
parler mais il ne -manque pas de chasseurs'
d'éléphants ou dé fonctionnaires résidant dans
les provinces où ces pachydermes abondent.
Des cimetières d'éléphants au Laos et eu An-
nan) donneraient peut-être moins de déboires
que les mines d'or.
La démoralisation des Annamites
par nos institutions
Dans ce choc des passions, des appétits,les conflits se multiplient,.qui donnent lieuà de nombreux procès. Là encore, nous
voyons une meutali'é nouvelle se manifesterchez nos compatriotes. Ceci explique pour-quoi le métier d'avocat est devenu si lucratifen Coehinchine, et les juges quittent sans
regret la magistrature pour le barreau. Au-tour des avocats, gravitent des individus in-
terlopes qui enveniment comme à plaisir les
querelles pour amener les parties à s'assi-
gner devant la justice et à recourir ainsi auxbons offices onéreux d'un avocat-; On ne s'in-
quiète pas de savoir si on a ou non le droit
pour soi'. Le tout est d'avoir un défenseur,et le dénouement de nombreuses affaires estlà qui démontre que cette confiance placéepar les Indigènes dans les avocats est justi-fiée : des causas qu'on tenait, pour perduesd'avance ont été gagnées à la surprise géné-rale. On en attribue l'heureuse issue, nonà l'esprit d'équité dès juges, mais à l'habile-té des avocats.
Celte croyance à la puissance dés avocatset les décisions .de justice qui la fortifient..déconcertent'le bon sens, inné des indigèneset ont eu pour résultat inattendu d'abaisserchez eux le degré de la moralité.
En effet, du moment que la valeur intrin-
sèque d'une cause ne compte pas et que letalent de l'avocat peut la présenter sous un
jou,r favorable aux juges, à qaoi bon-se sou-cier des conséquences, bonnesou mauvaises,d'un acte? Et puisque.lés services d'un avo-cat se soldent par des honoraires, plu s'oumoins élevés, la question se réduit en défi-nitive à avoir beaucoup d'argent pour pou-voir se mettre à l'abri des sanctions pénales.
Cette croyance populaire ne fait qu'exas-pérer de plus en plus chez nos bourgeois lasoif de l'or qui permet toutes les jouissances,jusque et y compris celle de faire du mal
impunément. A la lumière de cette consta-
tation, ou sent davantage la nécessité, pournotre pays, d'une élite qui, sans méconnaî-tre l'utilité de l'action, se consacre à la réa-
Gl'clIldS MiMlclSinS ItétlIliS ',®Rayom Ménage - Electricité - Quincaillerie - Armes
L'ÊVÊIt ECONOMIQUE 17
!Iisation d'un idéal a travers les vicissitudeset les épreuves de l'existence dont chaquenomme a son lot et dont il doit sortir tou^jours, sinon à son avantage, du moins à soniiûnnéur.
NGUYÊIV-PHAN-LONG
iSEcko Annamite
tiré dé l'article : Meëurs Nouvelles.
BxpbsitlMéolorfiëlk
: Qn annoûcë pôùf le 19 novembre là fer-ih'et ufè dél'E^posi tien coloniale de^Marseille,; ;ït serait furieux dé cd/ûnàitre lé bilan, de'cètïtè;;,aÏÏ^re..;L :,....^;,
";', ;,.".";..;V,/ ,"...
; Certes^'Tle^t bieïr difficile le; ^àguèrdël'argent avec %>§ frais genêraux: àuMs formi^-oablès, mais jce qui pourràlLéffè pour nous'ujfte consolation,, c'est quB |4ndochiné serap tus connue -et peut-être les capitaux mé-
tropolitains se liasarderônt-ils un peu pluschez nous. , ," :- ,: .?,
-..:..lia Tïihùnè^itiïgièiïe..-,;,.
\ (N- O. L. R, — H paraît si nous en croyons
l'Intransigeant cité parle radio de Bord'eàùïcdu;19 Novembre que ^Exposition: fut : une rè-
: mette financière inattendue. L'Indochine ayant...apporté la plus ;forte contribution à ce sujet
aura sans doute la plus forte partie dés béné-fices fabuleux réalisés ; et ce seront des milli-ons qui feront bien à propos retour à nos cais-ses de réseryes. Dès lors, il semble qù'iln'y aplus lieu de tant s'inquiéter quant à l'éqùili-'bre desïprochàihs btidgels. Lés •'bénéfices: reti-rés de l'Exposition de Marseille permettront;de desserrer de. quelques.tours de vis le fires-^soir à contribuables. Nous allons vivre l'âged'or,
L'Allemagne synstalje dans les colonieshollandaises
.;:: Ayant perdu sesxdlonies,liAlIémagne est"en train de conquérir, économiquement les
T>lôn;ès hqllatidâisës. On à dit à ce sujet queStiûnés aurait offert au Gouvernement desIndes néerlandaises dé lui faire tin prêt dedix millions de livres sterling, s'il consentaità placer sous son contrôle tous les contratset travaux envisagés pour l'année 1922» Lebudget prévoitcertains travaux importants àtl'ava et Stinïiès espère s'approprier ces cou.trais qui s'élèvent au total à quarante mil-Iiôiïs de livrés. ;Dè façon à avoir la hautemain sur le commercé dès Tndès h'èerlàndai-ses, lès Allemands s'Occupent dé là créationd'une Charnbre de commerce pour lès Indesnêèrlanâaïsës,. avec une brancilé à la Haye.
liulletin de l'Agence Générale des Colonies
X'. D. L. R. Certains de nos compatriotesenrbùvetbnt up sentiment pénible eh lisant çe-TH.: jalousie à l'égard; des boches, m'.éc'ô'h'tén.-tbment à regard des Hollandais.
Ils au-r-àietil-tfl-rt--,.'.cè-':se:Mt;â§it'Cd'mtp'e..l,eh'--fiint qui a refusé le gâteau qu'on lui offrait et
qui se fâche, pleure et tape du pied quand ilvolt son frère le manger.
Les Hollandais ayant des côlpriies dispro-portionnées à l'importance de leur pays.qui ne
peut fournir, ni le personnel ni le matériel
suffisant, ils sont donc amenés à faire appeltrès largement aux étrangers surtout à l'indus-trie étrangère.
Mais: l'industrie française, hostile en prin-cipe à l'exportation, sô' refuse absolument àvendre, dans un,pays étranger aussi lointain
que Java. Nous savons déjà quelles grimaceselle fait pour condescendre à vendre en Indo-chine autre chose que dé l'épicerie, un peu de
quincaillerie et d'étoffes.
Autrefois, avant 4870, nous disait Un vieux
colon hollandais,lôrsquela France libreéchaih-
^rsteWait encore l'esprit'd'expansion corn-,'Wéyei'alea un 'hàut'degré, toutes les sucreries
"de'JaVà, étaient montées avec du riiaterièl fran-t
ça'ls. Plus tard lorsqu'il veut lieu de renou-veler, améliorer ou transformer ce thatêrieJ,l'industrie sucrière javanaise se heurta à un
refus absolu de l'industrie française dé travail-ler "avec les pays lointains. On s'adressa alors,avec regret, à l'industrie allemande. -
D'autre.pari,la situation géographique crééepar; le traité de Fraukfort amenait forcémentla Hollande qui est le port du Rhin, à-,travaillersurtout avec les Allemands. Reprocher cette
préférence aux Hollandais eût été aussi stupiuèque de reprôcjhér à Marseille' de commerceravec lé bassin du Rhône et non avec celui déLa Garonne.
Aujourd'hui que nôtre grande industrie ade nouveau accès sur le Rhin, il ne tiendraitqù a nous de renouer lès anciennes relations etde chercher nous aussi à Vendre à Java lesrails de Lorraine et les locomotives et machi-nes d'Alsace. Seulement il faudrait s'en donnerlà peine, ce que font les Boches.
L'Opinion en France
Le pays lui-même, ou, pour mieux dire'la moyenne de la masse électorale, de l'avis;de tous les bons observateurs, manifeste.undoublé sentiment très clair : le sentiment du.rôle nécessaire de l'autorité dans tous lesdomaihës7 et'd'une autorité décidée autant
que juste ; lèsentimént de l'inaptitude rela-tive d'une certaine bourgeoisie, passive, op-portuniste et Verbeuse, â remplir ce rôle.Mais,, si la moyenne de la --nation a tin avistrès ferme sur les réalités pratiques, elleéprouve de la peine à distinguer dans quel
Compagniei^xporlationd'Eireie^riit;.(Sociétéïiiuipe m capital de l.OOft.OOOfrancs)
Siège d'Exploitation —Hanoi (Tonkin)
Siège social — Paris — 4$, Bd Haussm'tinn
Matières premières et Produits
fabriqués d'Extrême-Orient
Capital 3.000 000$ de Tientsin
Adresse télëg.
BROSSARPIN
Godes :
Az. français
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A. B.C. 5T h.
Siège Social.
TIENTS1N
Agences
Paris
Singapore
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Haiphong
Hongkong
Shanghaï
Tientsin
Pékin
ENTREPRISE C3-E3STÈR,A.31.E IDE TR,A."V^.TJ2S: PTJBLIOS
Opérations industrielles, maritimes, foncières, commerciales
Frojetm et dtevia sur dexuaude
Agence de Haiphong : 16-18, rue Dominé
18 L'EVEIL ECONOMIQUE
sens telle ou telle formule politique influeraitsur ces réalités» Pour parler bref, le payssuivrait, sans se préoccuper de l'étiquette,tout gouvernement fort, moyennant que l'o-
pinion eût confiance dans la capacité deschefs«t fût rassurée quant à leurs arrière-penséesfinales. Aux yeux d'un peuple déçu, scepti-que, mais très imbu de l'esprit constructif,ïa doctrine compte moins que la capacitéeffective des dirigeants, ceux-ci étant présu-més respectueux des intérêts essentiels del'individu.
Une telle disposition des esprits ne va passans avantages ; elle ne va pas non plus sans
dangers, car elle peut soutenir éventuelle-ment toutes sortes de combinaisons, el les
plus opposées.La Journée Industrielle
InformationsdiversesMonsieur Monguillot voyage
L'instabilité des Gouverneurs généraux et
leurs longs séjours en France font qu'ils n'ont
suère te'temps d'apprendre à connaître le
pays C'est pourquoi il est d'autant plus dé-
sirable que les Résidents Supérieurs restent
de longues années à la tête des différents pays
de l'Union. ... M.- En particulier nous souhaiterions voir M.
Monguillot sieneravecleïonkinun bail d une
dizaine d'années. Il aurait ainsi le temps de
connaître à peu près tout le pays et de l'.assez
bien connaître, de former des projets et de les
réalis6r.Des voyages comme celui qu'il vient de faire
dans la région de Caobang sont réellement
fructueux et il serait regrettable qu'il n'ait pasle temps de mener a bien l'oeuvre qu'il a en-
treprise en ce qui concerne l'instruction des
montagnards et la formation de fonctionnaires
thos et mans. Lors de son voyage, RI. Mon-
guillot. a vu de ses yeux à quels moyens coil-
teux, faute de bons chemins, certaines mines
sont obligées de recourir pour évacuer leurs
produits;il est désirable qu'il reste assez long-
temps au Tonkin pour faire exécuter les ché-
ïhins dont il a reconnu la nécessité ; il a puvoir aussi que de simples chemins très rudi-
wientaires rendraient bien service à des popu-lations habituées à se servir de charrettes
mais qui n'ont que faire de belles pistes à
automobiles de luxe.
Exposition d'échantillons à Osaka.
Une Exposilion d'échantillons d'articles de
manufacture étrangère, organisée par le Dé-. partement municipal du Commerce et de l'In-
dustrie d'O'saka.aura lien dans les bâtiments
industriels, Tennoji Park, Osaka, du'15 Marsau 31 niai 1923.
Les conditions de participation à cette Ex-
position sont les suivantes : —
\.— Tonsles échantillons doivent être adres-sés an « Municipal Department of Commerceand Industry, >Nakanoshima,l-chome, Osaka.
2. — Les échantillons à exposer doivent arri-ver à Osaka, au plus tard, en février 4923.
L. HermentCommissionnaire en marchandises
et matières premières
Importation — ExportationCodes : A. B. C. 5lh Ed & Bentley
Comptoir de représentation de maisons
françaises. Renseignements Commerciaux
Sourabaya — Java
3.— Il n'est pas nécessaire de faire une de-mande d'admission ; il suffît d'envoyer la no-menclature.des échantillons qu'on désire ex-poser, accompagnée des documents d'expé-dition (connaissement, etcl)
A.— Les échantillons doivent être accom-
pagnés de prix-courants, catalogues,conditionsde paiement.de la marchandise, délai delivrai-son delà marchandise et d'autres renseigne-ments utiles.
5.— Les frais d'expédition jusqu'à Osakasont à la charge de l'expéditeur. -^ Tous les.autres frais seront supportés parla Municipa-lité d"Osaka.
6.— Les échantillons resteront la propriétédu « Musée Commercial Municipal.
7.— La correspondance doit être en langueanglaise ou japonaise.
-
Nota—La Chambre de Commerce fsVdëYokohama se met à là disposition dès Indus-triels et Commerçants français qui désireraient
prendre part à cette Exposition.
La folie protectionniste
Nous avons eu connaissance d'une étrangecirculaire de la Clnmbre de Commerce de
Haïphong signée de M. Paquin, président p. i._au sujet du « droit de préférence au pavillon
•français ». .
Nous en extrayons le passage suivant :
A l'occasion de la prise du Décret du 28 jan~mer 1922, le Sous-Secrétaire d'Etat à la Marine-Marchande écrit qu'ei£raison de la, crise actuellede l'armement maritime français, Un intérêttout-particulier s'attaché à ce que lé droit de pré-férence soit appliqué dans la mesure la plus lar^-gemént protécliotinïsle, du moment où toutes lesnations entreront dans la voie, d'une protection à,outrance de leurs industries el notamment de leurmarine marchande. Pour ces motifs, il 'serait'souhaitable que les Maisons de commerce fran-çaises paissent également s'engager à réserver:lout.lfiur fret au pavillon national même auprix-,,si les circonstances l'exigent, d'un sacrifice pas^.sàgër. -
Distractions dé HanoiCinéma Pat hé Frères
Boulevard Francis-Garnier. —?Hanoï.
; Tous les soirs à 21 heures.
Changement complet du program-.me tous ies lundis et vendredis.
Du Lundi 20 au jeudi 23 Novembre1922.
L'Assommoir. — D'Emile Zola en &'.
époques.1ère Epoque ; Vers la Destinée, —r
en 5 parties.Du vendredi 24 au dimanche 26.
Novembre 1922.
Le crime du Bou:f. — Drame co-.
mique en 6 Parties.
L'Argus de la Presse
L'Argus de la Presse publie,une nouvelle édition de « No-,menelature des journaux en.
langue française paraissant dans,le monde entier ». C'est un travail,
méthodique et patient, qui con-tient plus de 5.000 noms de pério-diques en même temps qu'il rend,hommage à la Presse Française.
L'EVEIL ECONOMIQUE 19
Nous n'avons qu'une chose à dire, c'est queM; Paquin ès-qualités prend les ressortissantsde la Chambre de commerce de Haïphongpour des imbéciles. <'-••• . ~^^- ..-....-=•
Les Fêtes de la Victoire à Hanoï et la
viite des aviateurs siamoisBien que V'Eveïl ne soit p'aS un journal d'ac-^
tualités, il ne peut ne pas parler des fêtes quiont marqué, au Tonkin* l'anniversaire de l'Arr
mistiice, et auxquelles assistait, rendant Leur'visite à nos aviateurs, une escadrille de l'avia-tion siamoise commandée par le commandantHiam Ghaihan, -..'.,*
Les fêtes de Hanoï ont été particulièrementréussies.
Nous ne parlerons pas de l'empressementdes commerçants à pavoiser et illuminer, ensaisissanicontraste avec l'abstention de la ma*
jorité- des fonctionnaires, civils ou militaires.Nous' féliciterons la mairie pour avoir enfin"
rajeuni kon matérielle fêtes. Nous féliciterons^surtout le directeur de l'usine électrique et son
personnel pour les magnifiques illuminations.
L'éclairage de TUniyersitê, de la Résidence
supérieure, duGouvernerhent général et dé di-vers autres bâtiments publics et privés fut
parfait, mais le clou ce fut le petit Lac, quis'y prête si bien et dont nos électriciens ont .tiré le meilleur parti—-Quinze mille lampes ontété employées à celte illumination, sans parlerdesillumiiiùtionspàrliculièrës*. Le seul défaut"était peut-être un' peu trop d'intensité ; aussi,pour l'an prochain, là Gié;;d'électricitsé se pro-posé'd'employer des lampes quatre fois;moinsfortes* dont le nombre pourra être multiplié etquiferont meilleur effet. Par contre en 1924,ilfaudra dès le.14 Juillet renoncer aune belleillumination, vu. l'augmentation rapide de la
consommation, à,moins que la ville ne se hâtede commander les nouvelles turbo-dynamosdont le besoin commence à se faire sentir.
Le corso fleuri, où l'on- peut regretter quecertains chars dénotant le goût le plus partaitet le mieux dans la note d'un corso fleurin'aient pas été primés, par exemple la bellevoiture de M. et Mme Lecoeùr, a été des plusréussi.
La revue même, pour laquelle on pouvaitcraindre la banalité, fit sensation, non par lenombre des troupes mais par les progrès quedénotaient leur belle tenue et leur impecca-rble défilé.
La veille étaient arrivés les quatre avionssiamois venant de Vinh. Ils avaient, deux
jours avant, effectué un voyage remarquabledJaudace et d'habileté par-dessus la chaîne-an-
namilique. '',,..Les officiers de la mission siamoise assis-
taient le lendemain au dîner offert par-M. leGouverneur général. Celui-ci proposa la santéde S. M. le Roi Rama et des vaillants aviateurs.Le commaridantsiamois leluang Hiam Chai-ban y répondit par une allocution charmante.
La mission compte rester une quinzaine de
jours au Tonkin pour visiter nos industries,s'initier aux derniers progrès de la photo-graphie aérienne géographique et cadastraleet se mettre au courant de diverses autres
questions. s -
Nous nous proposons d'ailleurs de consacrerà cette visite de la mission siamoise un articleillustré dans un de no» prochains numéros.
Travaux Publics Hanoï
Avis des appels d'Offres».
Le 18 Novembre 1922 à 16 heures.
Construction d'un dispensaire à Hai-Dnong.. Travaux à l'entreprise.. 1. 717 p.34
Cautionnement provisoire... 30 p. 00Le 20 Novembre 1922 à 16. heures
Travaux d'enrobage du tablier du pontmétallique du Km, 115 -f- 447. 2ème Terri-toire Militaire à Cao-liang.
Travaux à l'entreprise... 2. 145 p. 25Cautionnement provisoire... 40 p. 00
Le27 Novembre 1922 d 16 heures:
Exhaussement et renforcement! de la di-gue rive gauche du Day. (Nam-Dinh).
"""
Travaux à l'entreprise.... 6.450;p. 00Cautionnement provisoire... 100 p. C0
Le 30 Novembre 1922 à 16 heures. :
Construction d'un logement pour agentsbarragistes indigènes à l'écluse du.Canal de -la riy.e gauche du Sông-Câu (Thai^Nguyên).
Travaux à l'entreprise... 1.416 p. 54Cautionnement provisoire... 30"p. 00
AdjudicationsLe 30 Novembre 1922 à 16 heures.
: Construction de magasins, ateliers et lo-gement pour le magasinier au Service desPostes et Télégraphes à Hanoi..
'
Travaux à l'entreprise. .. 187.65?} p. 41Cautionnement provisoire... 3 100 p. 00
.. Le 30 NovembrcAmt à 16 heures 30
Construction d*un Tribunal du 2> degréavec logement pour le président à Bàc-Ninh.
Travaux à l'entreprise... 33.832 p. 32Cautionnement provisoire... 565 p. 00
'- . Le 2-De'àembre 1922 à 16 heures. -
Construction de deux bàtimenls pour ré-fectoire et dortoirs: aux Sanatoria du 2èmedegré de l'Instruction Publique à Do-Son.
Travaux à l'entreprise.... .30.384 p. 82Cautionnement provisoire.. , 5.00 p. 00
Service Maritime à HaïphongAvis d appels d'offres
Le 30 Novembre 1922 à 10 heures.
Travaux de remise en état de la coque duchaland à clapets de 200 ">3.
Travaux à l'entreprise... 9.050 p, 00Cautionnement provisoire.. 160 p. 00
Le 9 Décembre 1922 à 10 heures,-
Fourniture de 2*800 tonnes de charboncriblé nécessaire au Service Maritime duTonkin jusqu'au 30 Juin 1923. -
Cautionnement provisoire. ... 650-p. 00
Direction des Finances
'"'.-' Soies-Direction
dé l'Enregistrement et des Domaines
Avis d'Adjudication
Le Jeudi 30 Novembre 1922 à 9 heuresdu matin à la Mairie d'Hanoï, il sera procédéà la mise en adjudication publique dé vingtdeux lots de terrain à bâtir situés à Hanoï.Quartier de la Citadelle (anciens terrains dela Foncière). Prix de base.: 1 piastre le mè-tre carré. Payement en; cinq annuités sansintérêt; Obligation de construire des mai-sons d'habitation dans le délai de 18 mois.Des primes pourront être attribuées à lasuite d'un concours établi entre les immeu-bles-bâtis...
Le cahier des charges a été iuséré in ex^tensoau Journal Officiel du Mercredi 8 no-vembre 1922.
On peut également le consulter ainsi que;les plans :
A la Sous*Dïreciion de l'Enregistrement,59, Rue Jules Ferry à Hanoï :'''"'
Au Bureau, des. Domaines, 9 Rue Balny àHanoï ; à la Mairie. d'Hanoi (Secrétariat).
Mémento des Entrepreneurs;Offres et adjudications
DATE LIEU OBJET VALEUR ;r
30 Nov A.dm.de Kouang -Concession d'une distribution d'énergie éleclri-
Tchéou-Wan que. . . . . ..... . • • ; • • Offres
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-:•' Laos .' '"''
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