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Feuilletez quelques pages extraites du cahier pratique "Vers l'Université Numérique"
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Souvent considéré comme un sujet technique, limité à l’informatique, le numérique est une thématique plus large au cœur de l’excellence, de l’attractivité et de la compétitivité des universités.
Ce nouveau Cahier propose un « état de l’art » du numérique à l’université en recoupant des problématiques et des initiatives françaises et étrangères.
Volontairement synthétique, ce livre s’adresse aux décideurs et, plus généralement, à tous ceux qui s’intéressent à l’université de demain.
DiffusionDirection de l’information légale et administrativeLa documentation FrançaiseTél. : 01 40 15 70 10www.ladocumentationfrancaise.fr
DF : 5HC22560ISBN : 978-2-11-008226-8Prix : 15 €
LES CAHIERS PRATIQUES DU DÉVELOPPEMENT NUMÉRIQUE DES TERRITOIRES
Vers l’université numériqueUNE RÉFLEXION CONDUITE PAR LA CAISSE DES DÉPÔTS ET LA CONFÉRENCE DES PRÉSIDENTS D’UNIVERSITÉ
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VerS l’uniVerSité numérique10
Un contexte en profonde évolution 25
Bibliothèque et numérisation des fonds
La publication électronique et l’ouverture des archives numérisées se combinent avec un
effort sans précédent de numérisation des fonds existants. De telles opérations reçoivent le
soutien de l’État, et tout particulièrement du ministère de la Culture et du MESR, préoccupés
de ne pas abandonner sans conditions au seul monopole de Google la numérisation du patri-
moine écrit. Des propositions et des solutions s’élaborent, sur la base du rapport Tessiera,
dans une perspective nationale et sans doute de plus en plus européenne.
À l’heure actuelle, au-delà des grandes bibliothèques numériques en cours de constitution
(Gallica, 950 000 documents ; Europeana, 6 millions – à comparer avec les 12 millions d’ou-
vrages déjà numérisés par Google), le monde de l’université et celui de la recherche placent
ces projets de numérisation des fonds au premier rang de leurs préoccupations. Les initia-
tives se multiplient dans le cadre d’établissements (Medic@ pour Paris 5-Descartes,
Jubilothèque pour l’université Pierre-et-Marie-Curie, CNUM pour le CNAM) ou de partenariats
(BNF-Paris 1 pour la Bibliothèque numérique du droit). La coordination des projets s’installe
au niveau européen (Multilingual Inventory of Cultural Heritage in Europe : MICHAEL) ou
national : le programme NUMES d’inventaire des fonds numérisés des bibliothèques univer-
sitaires a été pris en charge en 2009, à la demande du MESR, par l’ABES. Le Conseil du livre,
créé en mars 2009, remet en 2010 un Schéma directeur national des bibliothèques numé-
riques au ministre de la Culture et de la Communication.
Enfi n, dans le domaine des sciences humaines
et sociales (SHS), à l’initiative du MESR, du
CINES (Centre informatique national de
l’enseignement supérieur) et d’un
consortium d’établissements piloté
par l’université Lyon 2, le portail Persée
propose 84 revues numérisées en texte
intégral, et plus de 80 000 articles. Même si
le volume des fonds numérisés au niveau
national est encore limité en regard de la
totalité de la production mondiale numé-
risée (notamment à partir des fonds des
établissements anglo-saxons), la direc-
tion est désormais clairement indiquée,
les dynamiques nécessaires se mettent
en place et les projets sont irréversiblement
engagés.
a. Rapport sur la numérisation du patrimoine écrit, remis le 12 janvier 2010 par Marc Tessier au ministre de la Culture�
Vers l’uniVersité numérique36
Vers l’uniVersité numérique40
Enseignement présentiel ou à distance ? Une logique d’hybridation et non d’opposition
Le rapport COMPETICE, élaboré à l’initiative de la direction de la Technologie du ministère,
inventorie cinq paliers d’hybridation.
LE présEntiEL Enrichi
L’enseignant sélectionne un ensemble de documents projetables qu’il utilise pour son cours,
donné dans une salle équipée (ressources textuelles ou graphiques, expérimentations, simu-
lations, téléconférences). Les supports de cours peuvent ainsi être conservés, capitalisés et
mutualisés.
LE présEntiEL améLioré
L’enseignant met à la disposition des étudiants, sur l’ENT, certaines ressources, que ce soit
avant (syllabus, préparation des TP et TD) ou après le cours (supports pédagogiques utilisés,
outils d’auto-évaluation et d’autoformation). Une communication à distance peut s’établir
autour de ces ressources entre l’enseignant et l’étudiant.
LE présEntiEL aLLégé
Si la majorité des cours sont donnés en présentiel, certains TD ou TP peuvent, grâce à l’outil
numérique, être remplacés par des activités d’autoformation tutorée à distance.
LE présEntiEL rédUit
Sur la base des objectifs initiaux de formation, l’enseignant intervient de façon synchrone ou
asynchrone, en présence ou à distance, pour commenter le cours et réexpliquer des notions.
Il évalue l’étudiant en présence et en mode synchrone.
LE présEntiEL qUasi inExistant
Ce dispositif, synonyme de FOAD (ou de formation à longue distance), s’effectue sur une
plate-forme de e-learning qui permet de proposer à des publics contraints ou distants des
modules d’enseignement et de suivi pour des formations diplômantes. Seule l’évaluation
finale s’effectue en présence de l’étudiant.
Les plates-formes de formation utilisées pour la gestion de contenus peuvent être soit des
outils génériques (du type Moodle – ➥ voir p. 22), soit, dans certains cas, des dispositifs spé-
cifiques élaborés par l’établissement pour répondre au plus près à l’ensemble des besoins
repérés : c’est le cas de l’Environnement numérique d’apprentissage (ENA) de l’université
Laval. (➥ Voir encadré ci-contre)
Chacun de ces cinq modèles-types implique des outils technologiques, des pratiques péda-
gogiques, une répartition des rôles et un management des équipes (responsables de forma-
tion, enseignants, tuteurs, ingénieurs pédagogiques, personnel administratif et technique)
profondément différents. En outre, cette typologie n’est pas exhaustive : il est possible
d’imaginer des variantes ou des combinatoires de modèles. Mais, dans tous les cas, le déve-
loppement de ces technologies impose aux acteurs, tout spécialement aux enseignants,
d’acquérir de nouvelles compétences et de modifier leurs pratiques. Aussi l’accompa-
gnement du changement apparaît-il comme un impératif de toute stratégie numérique dans
le domaine de l’enseignement.
Source : Rapport COMPETICE, groupe de travail dirigé par Frédéric Haeuw, mars 2002.
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Les enjeux du numérique 55
Les nouveaux ressorts de la recherche d’excellencePlus que sur la recherche, c’est désormais sur la qualité du système d’enseignement, les
conditions d’accueil des étudiants et la capacité à déboucher sur une insertion professionnelle
de haut niveau que les établissements européens entendent faire porter leurs efforts et deman
dent à être évalués. C’est le sens que la Commission européenne, et tout particulièrement la
France en son sein, a voulu donner au futur dispositif de ranking que le consortium de cinq
centres de recherche européens (ou Cherpa Network) a été chargé de défi nir.
Dans un espace compétitif international, les établissements doivent se saisir, à leur profi t, de
l’enjeu de la mobilité étudiante, auquel les programmes intraeuropéens, tel erasmus, ne suffi sent
désormais plus à répondre. la volonté de renforcer l’attractivité audelà des frontières de l’europe
implique la multiplication d’initiatives où le numérique trouve complètement sa place. le projet
en cours d’ouverture d’un portail trilingue (anglais, allemand, français) de la nouvelle université
de strasbourg (unistrA) en est un exemple signifi catif.
Promouvoir le numérique dans et hors du campus, c’est d’abord créer du lien. Outil d’intégration,
notamment pour les étudiants étrangers, le numérique est le ciment de la communauté univer
sitaire en interne (étudiants locaux et étrangers, enseignants, tuteurs, chercheurs, administratifs)
et le vecteur de la communication externe autour d’une image partagée. il fournit une infra
structure de communication et de collaboration, dans le souci d’adapter les applications fournies
aux besoins, tant individuels que collectifs, des utilisateurs.
Dans des universités comme l’école polytechnique
fédérale de lausanne (ePFl) qui accueille des étu
diants d’une centaine de nationalités et plus de 50 %
d’enseignants étrangers, et qui souhaite par ailleurs
promouvoir l’interdisciplinarité, la mise en œuvre d’une
stratégie numérique appropriée, jouant sur divers
aspects, s’est rapidement imposée : développement des
services à l’étudiant, gestion des cours, évaluation en
ligne des enseignements, espaces collaboratifs
transdisciplinaires, dispositifs de gestion intégrée
des ressources humaines.
Dans ces nouvelles logiques compétitives de
recherche de l’excellence – maîtremot des
stratégies universitaires d’aujourd’hui –, il est
de plus en plus indispensable de s’appuyer sur
des dispositifs incontestables d’évaluation,
tant interne qu’externe, que seul le numé
rique est en mesure d’apporter. les
contestations qui portent, non sans rai
son parfois, sur le caractère simplifi cateur
Vers l’uniVersité numérique64
De nombreux défi s à relever 79
transgresse aisément les frontières : ainsi, le régime
applicable au copyright, aux étatsunis, diffère sensible
ment du droit d’auteur tel qu’il a cours en France
La propriété intellectuelle au cœur des diffi cultés rencontréesDans son rapport de janvier 200819, Henri isaac avait
insisté sur l’importance, en France, de tels freins juridi
ques au développement de l’université numérique,
même si quelquesuns d’entre eux, notamment à la suite
du rapport de Bernard Belloc en 200320, ont été en partie
levés par le nouveau statut des enseignantscher
cheurs21 de 2009.
les problèmes soulevés par la diffusion en ligne de res
sources pédagogiques numériques produites par les
enseignantschercheurs, voire par des intervenants
extérieurs, sous le contrôle de l’université, sont d’ordre
divers.
• Le droit de propriété intellectuelle : depuis la loi DADVsi du 1er août 200622, le droit de propriété
intellectuelle (droits moraux et droits patrimoniaux) est reconnu pleinement aux universitaires23,
sans les restrictions ou les limitations qui s’imposent aux agents de l’état dès lors que l’utilisation
de leur création par la personne pu blique est reconnue nécessaire pour l’accomplissement de ses
missions. De ce fait, la mise en ligne par l’université (via l’ent ou tout dispositif de podcast) de
cours ou autres documents pédagogiques requiert une autorisation préalable de l’auteur.
• Cette situation de départ peut se compliquer :
– si la mise en ligne du cours exige un travail d’adaptation, d’enrichissement ou de médiatisation
par un service multimédia de l’université, lequel pourra à son tour être reconnu comme une
œuvre protégée par des droits spécifi ques (détenus, eux, par l’université, sauf si elle en fait une
exploitation commerciale, auquel cas, elle devra en rétrocéder une partie à ses agents) ;
– si le cours donné en présentiel s’enrichit d’une contribution collective des étudiants ou d’autres
intervenants et se trouve ensuite podcasté : dès lors, un droit de propriété collective sera
reconnu ;
19. Henri Isaac, l’université numérique, rapport à Madame Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, janvier 2008.
20. Bernard Belloc, Propositions pour une modifi cation du décret n° 84431 portant statut des enseignantschercheurs, Rapport à Monsieur Luc Ferry, ministre de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche, octobre 2003.
21. Décret n° 2009-460 du 23 avril 2009 modifi ant le décret n° 84-431 du 6 juin 1984 fi xant les dispositions statutaires communes applicables aux enseignants-chercheurs et portant statut particulier du corps des professeurs des universités et du corps des maîtres de conférences et portant diverses dispositions relatives aux enseignants-chercheurs.
22. Loi n° 2006-961 du 1er août 2006 relative au droit d‘auteur et aux droits voisins dans la société de l‘information.
23. En leur qualité d’« agents auteurs d’œuvres dont la divulgation n’est soumise, en vertu de leur statut ou des règles qui régissent leur fonction, à aucun contrôle préalable de l’autorité hiérarchique ».
Vers l’uniVersité numérique86
Vers l’uniVersité numérique94
• Poids médian de la fonction SI : 8 % des effectifs BIATOSS• Nombre médian d’étudiants par ETP (hors labos) : 383• Nécessité de fixer une cible par catégorie d’université
180 250 320 390 460 5301 %
3 %
5 %
7 %
9 %
U3 U2 U1 U4/U5Taille des rectangles = nombre d’étudiants a�ectés à la fonction SI (hors labos)Poids de la fonction (hors labos) 383
8 %
Étudiants par etp SI (hors labos)
Établissements les plus efficients
400 500 600 700 800 900 1000 1100 12000 %
2 %
4 %
6 %
8 %
10 %
Les établissements les plus efficients sont majoritairement des établissements U2 (pluridisciplinaires avec santé) et des établissements de type U4/U5*.
* La taille des rectangles correspond ici au nombre total d'étudiants de chaque université.
diagnostic de la fonction si performance
effi cience de la fonction si en nombre d’étudiants pour un etp affecté à la fonction si
lisé leur système de messagerie qui permet de desservir 100 000 étudiants ; l’université Paris 5,
quant à elle, expérimente, avec un suivi par la Cnil, une externalisation de sa messagerie auprès
d’un opérateur privé.
Cette recherche de l’effi cience se traduira aussi par un décloisonnement des budgets, une
meilleure utilisation des ressources, un rééquilibrage des services par redéploiement de per
sonnels et une adéquation personne/poste.
L’effi cience de la fonction support SI dans les universités françaises
dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (rgpp), l’inspection générale
de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (igaenr) a entrepris, sur la
base des informations recueillies auprès des universités françaises auditées depuis 2007
pour le passage aux responsabilités et compétences élargies (rce), une approche de la
mesure de l’effi cience de la fonction si et un diagnostic de sa performance. Les coûts retenus,
en terme de masse salariale, concernent strictement les personnels de la fonction « infor-
matique réseaux, informatique de gestion et tice » (branche d’activité professionnelle e
dans la nomenclature française des branches d’activités professionnelles). si les chiffres
recueillis doivent être pris avec précaution, néanmoins une tendance générale se dégage,
faisant apparaître que les établissements les plus effi cients sont majoritairement les éta-
blissements à caractère pluridisciplinaire qui intègrent un secteur « santé ».
Vers l’uniVersité numérique96
Des fi nancements diversifi és pour les grands projets numériquesen dépit de l’optimisation recherchée, la mise en œuvre d’une stratégie se traduira inévita blement
par une croissance des budgets consacrés au numérique, qui appellent des modes de fi nance
ment plus diversifi és.
On a vu que les universités françaises disposaient, jusqu’à aujourd’hui, d’une marge de manœuvre
moins importante que les grandes universités étrangères, en particulier pour ce qui concerne les
fi nancements privés (hors contrats de recherche). néanmoins, elles disposent désormais, dans le
cadre de la loi lru, d’une compétence plus étendue pour la gestion des ressources humaines :
celleci leur permet en particulier de procéder aux recrutements, aux redéploiements et aux ajus
tements requis pour leur développement stratégique et de disposer de plus grandes facilités en
matière de régime indemnitaire. Par ailleurs, la récente opération Plan Campus, élargie dans le
cadre du plan de relance et qui trouve aujourd’hui son prolongement, à travers l’emprunt natio
nal, dans le projet des « campus d’excellence », est de nature à favoriser la mise en œuvre des
stratégies numériques (par le biais notamment de bâtiments « intelligents »).
les nouveaux modèles de fi nancement sur des dotations en capital non consumptible, ou seule
ment partiellement consumptible, sont propres à assurer aux établissements bénéfi ciaires un
revenu régulier et pluriannuel, qui permet de disposer d’une plus grande visibilité sur le moyen terme
et, donc, de faire aboutir un grand projet à échéance de trois ou cinq années. Ce type de funding à
l’anglosaxonne, expérimenté pour les réseaux thématiques de recherche avancée (rtrA), pourrait à
terme modifi er en profondeur le système de fi nancement de l’université française.
Aujourd’hui, les établissements ou les campus regroupant plusieurs établissements (Pres) ont
donc intérêt à mobiliser sur des projets numériques majeurs des sources de fi nancement diver
sifi ées : fi nancement sur budget propre, dotation de l’état (en fonctionnement et sur projet),
crédits éventuels du plan Campus, subventions de la région ou d’autres collectivités territoriales,
crédits prévus au CPer, contrats d’étude ou d’aide à l’ingénierie, fondation universitaire (telle la
Fondation université d’Auvergne, créée en 2008), etc. une nouvelle opportunité s’ouvre encore
avec le développement des partenariatspublicprivé (PPP).
L’élaboration d’une stratégie numérique : mode d’emploi 113
Les quatre grandes étapes d’un schéma stratégique numérique réussi
Appropriationdes enjeux(3 à 9 mois)
Sélectiond’un prestataire(~ 3 mois)
Constructionde la stratégie(3 à 6 mois)
Élaborationdu schéma(~ 6 mois)
Signature d’une convention générale de partenariat
Identification de l’opportunitéd’accompagnementde la CDC sur la stratégie numériquede l’université
Mobilisationdu(des) contact(s)apte(s) à porterla démarchede schéma directeurnumérique
MobilisationCDC/universitéautour dela démarche
Présentation des enjeuxet de la méthodologieproposée par la CDCauprès du Présidentet son équipe
Réunion de présentation du cahier des charges type
Validationdu cahierdes charges
Lancementdu marché
Conventiond’application(cofinancement)
Sélectionen CAO
Attributionde la prestation
Comités de projet intermédiaires
Réunionde lancementpar le Président
Comité de pilotagede validation du bilande l’existant
Comité de pilotagede validation des axes stratégiques
Comité de pilotagede validation du plan d’action
Revue des documentsexistants, des axes d’étude souhaités, estimation du budget
Identification des partenaires membresdu comité de pilotageet de projet. Cadrage du calendrier
Convention de partenariatPrésentation de la démarche CDC/CPU
Cahier des charges type et convention d’application type
Version finale du cahier des charges
Analyse despropositionscommerciales
Dossier CNEConvention d’application
Livrablesintermédiaires
Schéma directeurnumérique
Documentsde marché
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de défi nir la méthodologie du changement appropriée. un plan de mise en œuvre sera produit, qui
répondra à trois objectifs principaux :
– décliner la stratégie globale en projets spécifi ques confi és à des groupes projet identifi és ;
– organiser la conduite du changement auprès des composantes (uFr, iuFm, instituts, etc.) et des
groupes d’utilisateurs concernés ;
– mettre en place un ou plusieurs dispositifs d’évaluation partagée, destinés à fonctionner dans
la durée, pour mesurer le degré d’avancement de la stratégie ou les résultats obtenus et rendre
ainsi plus effi cace le pilotage.
l’ensemble de cette phase d’élaboration, de défi nition et de formalisation de la stratégie, qui
constitue un processus déterminant pour la réussite ultérieure, est souvent complexe et délicat à
conduire seul pour des établissements qui y sont plus ou moins bien préparés : le recours à une
assistance externe apparaît souvent nécessaire. C’est la raison pour laquelle la Caisse des Dépôts
et la CPu ont établi depuis 2009 un programme d’accompagnement des universités dans ce par
cours diffi cile, traduit dans le schéma cidessous.
en fi n de parcours, le schéma directeur du numérique intégrera le plan de mise en œuvre.
l’ensemble sera soumis au comité de pilotage pour amendements éventuels et validation fi nale.
Les 4 grandes étapes d’un schéma stratégique numérique co-fi nancé par la caisse des dépôts
Source : Note de bonnes pratiques des schémas directeurs numériques effectués dans le cadre du partenariat CDC/CPU. Cabinet e-Education Conseil.
L’élaboration d’une stratégie numérique : mode d’emploi 117
Le rapprochement des stratégies numériques des Universités de Tours-Orléans
Développer l’insertionprofessionnelle
Développerles partenariats
Conforterla recherche
Optimiser le fonctionnementde l’université
Développerla vie étudiante
Mieuxcommuniquer
Améliorerl’enseignement
Favoriserle développementdurable
Améliorerla visibilitéet l’attractivitéde l’université
Développer l’insertionprofessionnelle
Optimiserle fonctionnementde l’université
Développerla vie étudiante
Développerles partenariats
Améliorerl’enseignement
Mieux piloterl’université
Développer le sentimentd’appartenance
Favoriserle développementdurable
Développerl’identitéde l’universitéd’excellence
Conforterla recherche
STRATÉGIE D’ORLÉANS
STRATÉGIE DE TOURS
Axes communs Axes spécifiques à Orléans Axes spécifiques à Tours
43. Peter Weill and Jane Ross, “A Matrixed approach to designing IT governance”, mit sloan management review, 46(2), 26–34.
Source : Extrait de la présentation du Schéma directeur numérique au Comité de pilotage., Cabinet Conseil Infhotep.
• La relative lenteur de la mise en œuvre. si l’accord sur les axes stratégiques et les contours du
schéma directeur est relativement facile à obtenir, la mise en œuvre est plus délicate. la réforme
des processus et des pratiques implique une prise en compte du temps nécessaire à la formation
et à la conduite du changement. elle doit se traduire par un programme réaliste, qui procède par
étapes et intègre cette dimension temporelle.
• La structure de gouvernance du numérique, qui doit être adéquate et opérationnelle.
le modèle antérieur de gouvernance, c’estàdire, selon Weill et ross, chercheurs du mit43, « la pré-
cision des droits de décision et du cadre de responsabilités pour encourager les comportements
souhaitables dans l’utilisation du numérique » se révèle souvent inadapté.
• Le manque de souplesse dans les procédures fi nancières, faute notamment d’un cadre d’achat
pour les prestations numériques et de la limitation actuelle du périmètre des PPP aux opérations
immobilières (sans entrer dans le champ de l’équipement numérique).
FRANCE | tOursOrléAns
Le rapprochement des stratégies numériques des universités de tours-orléans
Souvent considéré comme un sujet technique, limité à l’informatique, le numérique est une thématique plus large au cœur de l’excellence, de l’attractivité et de la compétitivité des universités.
Ce nouveau Cahier propose un « état de l’art » du numérique à l’université en recoupant des problématiques et des initiatives françaises et étrangères.
Volontairement synthétique, ce livre s’adresse aux décideurs et, plus généralement, à tous ceux qui s’intéressent à l’université de demain.
DiffusionDirection de l’information légale et administrativeLa documentation FrançaiseTél. : 01 40 15 70 10www.ladocumentationfrancaise.fr
DF : 5HC22560ISBN : 978-2-11-008226-8Prix : 15 €
LES CAHIERS PRATIQUES DU DÉVELOPPEMENT NUMÉRIQUE DES TERRITOIRES
Vers l’université numériqueUNE RÉFLEXION CONDUITE PAR LA CAISSE DES DÉPÔTS ET LA CONFÉRENCE DES PRÉSIDENTS D’UNIVERSITÉ
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