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MÉTHODOLOGIES ET OUTILS UTILISÉS DANS LES ENTREPRISES QUÉBÉCOISES POUR LA MISE EN ŒUVRE ET LE SUIVI D’UN SYSTÈME DE GESTION ENVIRONNEMENTALE (SGE) INSPIRÉ D’ISO 14001 Par Helmi Hamdi Essai présenté au Centre universitaire de formation en environnement et développement durable en vue de l’obtention du grade de maître en environnement (M. Env.) Sous la direction de madame Katia Santini MAÎTRISE EN ENVIRONNEMENT UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE Janvier 2016

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MÉTHODOLOGIES ET OUTILS UTILISÉS DANS LES ENTREPRISES QUÉBÉCOISES POUR LA MISE EN ŒUVRE ET LE SUIVI D’UN SYSTÈME DE GESTION ENVIRONNEMENTALE (SGE) INSPIRÉ

D’ISO 14001

Par

Helmi Hamdi

Essai présenté au Centre universitaire de formation en environnement et développement durable en vue

de l’obtention du grade de maître en environnement (M. Env.)

Sous la direction de madame Katia Santini

MAÎTRISE EN ENVIRONNEMENT

UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE

Janvier 2016

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i

SOMMAIRE

Mots clés : entreprises québécoises, méthodologies et outils, système de gestion environnementale,

SGE, implantation d’un SGE, ISO 14001.

Les entreprises sont de plus en plus appelées à s’engager aux côtés des gouvernements et des

communautés locales pour diminuer les impacts environnementaux sur la planète. De nombreuses

initiatives ont été développées depuis plus de 20 ans. Parmi elles, la mise en place d’un système de

gestion environnementale de type ISO 14001, qui permet d’encadrer de telles initiatives.

Dans ce contexte, l’objectif de cet essai est d’analyser la gestion environnementale des différents types

d’entreprises notamment par la comparaison avec d’autres initiatives, l’identification des différents types

d’implantation, l’évaluation des outils et méthodes de gestion et la mobilisation du personnel.

L’analyse, appuyée par un sondage avec la participation de 63 organismes, a permis de démontrer que

la gestion environnementale mise en œuvre via des systèmes de gestion documentés comme les

Systèmes de gestion environnementale (ISO 14001) se distingue des autres initiatives par leurs réponses

concrètes et mesurables aux problématiques environnementales. De plus, pour une implantation et un

suivi optimal, il faut prendre en considération la structure existante en entreprise et la finalité du système

(intégration des systèmes de gestion, certification écologique, etc.). Par ailleurs, les outils et méthodes de

gestion environnementale diffèrent grandement selon la taille de l’entreprise, et ce, contrairement au

personnel qui nécessite des formations et de l’expertise reconnues et certifiées, peu importe la taille de

l’entreprise.

Les conclusions et recommandations développées dans les deux derniers chapitres prouvent que les

systèmes de gestion environnementale nécessitent un investissement non négligeable en ressources

financières, humaines et techniques. Les démarches sont longues et nécessitent l’amélioration continue

et un contrôle constant du processus. Cela dit, au final, l’entreprise obtient un système efficace et qui

aide à identifier, gérer et résoudre plusieurs problématiques environnementales. De plus, les bénéfices

pour l’entreprise dépassent le simple aspect environnemental. Des retombées économiques,

commerciales et sociales sont aussi à mentionner.

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ii

REMERCIEMENTS

Je tiens d’abord à remercier sincèrement ma directrice d’essai, Madame Katia SANTINI (ing., M.Sc.A.,

VEA®), de m’avoir accompagné tout au long de l’élaboration et de la rédaction de l’essai. Ses

commentaires, sa vision et ses encouragements m’ont été plus que nécessaires pour la finalisation de

l’essai.

Je tiens aussi à remercier toutes les entreprises qui ont participé au sondage. Sans eux, une partie

importante de l’analyse n’aurait pas pu se faire.

Je veux ensuite remercier ma conjointe Raafa et ma petite fille, Nadia, pour leur support tout au long de

ma maîtrise. Merci aussi à mes parents, Mehrez et Aïda, pour toute l’énergie positive qu’ils diffusent

même à distance.

Finalement, j’aimerais faire un remerciement spécial à tous mes collègues et enseignants de la maîtrise

en environnement du campus Longueuil. Les cours et travaux de groupe avec eux ont été très

enrichissants.

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iii

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 1

1 MISE EN CONTEXTE ...................................................................................................................... 3

1.1 Portrait des entreprises québécoises.............................................................................................. 3

1.2 Enjeux environnementaux pour les entreprises .............................................................................. 6

1.2.1 Enjeux réglementaires ............................................................................................................. 8

1.2.2 Enjeux d’optimisation des coûts environnementaux ................................................................. 9

1.2.3 Enjeux stratégiques ................................................................................................................. 9

1.3 Engagement environnemental des entreprises ............................................................................... 9

1.3.1 Charte environnementale ...................................................................................................... 10

1.3.2 Politique environnementale ................................................................................................... 10

1.3.3 Systèmes de gestion environnementale ................................................................................ 10

1.3.4 Rapport de développement durable ....................................................................................... 12

1.4 Synthèse des initiatives environnementales des entreprises ............................................................ 12

2 SONDAGE DES ENTREPRISES QUÉBÉCOISES ......................................................................... 14

2.1 Méthodologie du sondage ............................................................................................................ 14

2.2 Traitement des données .............................................................................................................. 15

2.3 Résultats du sondage .................................................................................................................. 16

2.3.1 Profil de l’entreprise............................................................................................................... 16

2.3.2 Conformité réglementaire ...................................................................................................... 20

2.3.3 Connaissance et implantation d’ISO 14001 ........................................................................... 24

2.3.4 Gestion du SGE .................................................................................................................... 28

2.3.5 Commentaires généraux ....................................................................................................... 31

2.4 Analyse des résultats ................................................................................................................... 32

2.5 Limites et biais des résultats du sondage ..................................................................................... 34

3 APPROCHES D’IMPLANTATION D’UN SGE ................................................................................. 34

3.1 Approche individuelle ................................................................................................................... 34

3.2 Approche collective ...................................................................................................................... 37

3.3 Approche progressive .................................................................................................................. 38

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iv

3.4 Autres approches d’implantation .................................................................................................. 38

3.4.1 Ajout d’un SGE à un SG déjà présent dans l’entreprise ......................................................... 38

3.4.2 Implantation d’un système intégré ......................................................................................... 39

3.4.3 Présence ou besoin d’un label de qualité environnementale .................................................. 40

3.5 Analyse comparative des approches d’implantation...................................................................... 40

4 COÛTS FINANCIERS DU PROJET .................................................................................................... 43

4.1 Coûts de l’implantation ................................................................................................................. 43

4.2 Coûts de la certification ................................................................................................................ 44

4.3 Coûts du suivi .............................................................................................................................. 44

5 COMPARAISON DES OUTILS ET MÉTHODES DE GESTION ENVIRONNEMENTALE..................... 46

5.1 Gestion de documents ................................................................................................................. 46

5.2 Solutions logicielles ...................................................................................................................... 46

5.2.1 Exemples de logiciels disponibles au Québec........................................................................ 47

5.2.2. Comparaison des solutions logicielles .................................................................................. 48

5.3 Évaluation des aspects environnementaux ................................................................................... 52

5.4 Gestion de la conformité .............................................................................................................. 53

5.4.1 Suivi de la législation à l’interne ............................................................................................. 53

5.4.2 Produits de suivi règlementaire payants ................................................................................ 54

5.4.3 Associations sectorielles ....................................................................................................... 55

5.4.4 Consultants externes............................................................................................................. 55

5.5 Analyse comparative des outils et méthodes de gestion environnementale .................................. 55

6 MOBILISATION DU PERSONNEL ...................................................................................................... 57

6.1 Formation interne ......................................................................................................................... 57

6.2 Embauche ................................................................................................................................... 60

7 RECOMMANDATIONS....................................................................................................................... 62

7.1 Recommandations issues de la section mise en contexte............................................................. 62

7.2 Recommandations issues du sondage ......................................................................................... 62

7.3 Approches d’implantation d’un SGE ............................................................................................. 63

7.4 Coûts financiers du projet............................................................................................................. 63

Page 6: ISO14001_Helmi_HAMDI

v

7.5 Comparaison des outils et méthodes de gestion environnementale .............................................. 64

7.6 Mobilisation du personnel............................................................................................................. 64

7.7 Synthèse des recommandations pour les PME et les GE ............................................................. 65

CONCLUSION ...................................................................................................................................... 68

RÉFÉRENCES ...................................................................................................................................... 70

ANNEXE 1 MESSAGE DE CONFIDENTIALITÉ AU DÉBUT DU SONDAGE .......................................... 83

ANNEXE 2 DONNÉES BRUTES DE LA COMPILATION DES QUESTIONS DU SONDAGE ................. 84

ANNEXE 3 COMPARAISON ENTRE ISO 9001 - ISO 14001 - OHSAS 18001....................................... 86

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vi

LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX

Figure 1.1 Réalisation d’actions ou de projets pour améliorer la performance économique tout en

intégrant des enjeux environnementaux et sociaux, par région (%; n= 711) .......................... 6

Figure 1.2 Contribution en pourcentage des émissions déclarées par les installations visées par l’INRP

par rapport aux émissions totales estimées pour le Canada en 2010 .................................... 7

Figure 1.3 Imbrication des enjeux environnementaux ............................................................................ 8

Figure 2.1 Réponses à la question 2 sur le statut juridique .................................................................. 17

Figure 2.2 Réponses à la question 3 sur le type d’entreprise ............................................................... 18

Figure 2.3 Réponses à la question 4 sur le nombre d’employés .......................................................... 19

Figure 2.4 Réponses à la question 5 sur les secteurs d’activité ........................................................... 20

Figure 7.1 Diagramme représentant l’essentiel des recommandations pour l’implantation et la gestion

d’un SGE par les PME ....................................................................................................... 66

Figure 7.2 Diagramme représentant l’essentiel des recommandations pour l’implantation et la gestion

d’un SGE par les GE .......................................................................................................... 67

Tableau 1.1 Répartition des secteurs d’activité selon le PIB du Québec en 1998 .................................. 4

Tableau 1.2 Liste non exhaustive de différents types de SGE sectoriels disponibles au Québec ......... 11

Tableau 1.3 Résumé des principales initiatives environnementales en entreprise avec les avantages et

inconvénients de chacune ............................................................................................... 13

Tableau 2.1 Liste des sections du sondage et leurs contenus ............................................................. 14

Tableau 2.2 Réponses à la question 6 sur les produits et substances dangereuses dans l’entreprise .. 21

Tableau 2.3 Réponses à la question 7 sur les lois et règlements en matière d’environnement applicables

ou qui pourraient être applicables à l’entreprise ............................................................... 22

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vii

Tableau 2.4 Réponses à la question 8 sur la présence ou non d’une liste complète des lois et règlements

en matière d’environnement auxquels l’entreprise est assujettie ...................................... 23

Tableau 2.5 Réponses à la question 9 sur les exigences environnementales ...................................... 24

Tableau 2.6 Réponses à la question 10 sur le niveau de connaissance sur la norme ISO 14001 ......... 25

Tableau 2.7 Réponses à la question 11 sur la présence d’autres systèmes de gestion ........................ 26

Tableau 2.8 Réponses à la question 12 sur l’implantation d’un SGE ................................................... 27

Tableau 2.9 Réponses à la question 13 sur les éléments dissuasifs .................................................... 28

Tableau 2.10 Réponses à la question 14 sur les outils informatiques .................................................... 29

Tableau 2.11 Réponses à la question 15 sur les formations .................................................................. 30

Tableau 2.12 Réponses à la question 16 sur le responsable du SGE .................................................... 31

Tableau 3.1 Coût en € de l’EMAS Easy par rapport à l’EMAS individuel pour différentes tailles

d’entreprises en Europe .................................................................................................. 37

Tableau 3.2 Comparaison des trois approches d’implantation ............................................................. 42

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viii

LISTE DES ACRONYMES, DES SYMBOLES ET DES SIGLES

$ CAN ou $ Dollars canadiens

€ Euro

% Pourcent

® Marque enregistrée

AE Aspects environnementaux

ABQ Association des biologistes du Québec

ACFC Agence de la consommation en matière financière du Canada

AEC Attestation d’études collégiales

AES Aspects environnementaux significatifs

AQVE Association québécoise de vérification environnementale

AS/4581 NZ Australian/New Zealand Standard 4581

BCDD Bureau de coordination du développement durable

BEP Bureau économique de la province de Namur

BNQ 21000 Développement durable – Guide d’application des principes de la Loi sur le

développement durable dans la gestion des entreprises et des autres organisations

BSI British Standards Institution

CEC Commission de coopération environnementale

CO2 Dioxyde de carbone

CMM Communauté métropolitaine de Montréal

CNESST Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail

CPEQ Conseil Patronal de l’Environnement du Québec

CSST Commission de la santé et de la sécurité du travail

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ix

CUFE Centre universitaire de formation en environnement et développement durable

DEC Diplôme d’études collégiales

EESA Évaluateur environnemental de Site agréé

FLOT Formations en ligne ouverte à tous

GE Grande entreprise

GED gestion électronique des documents

GES Gaz à effet de serre

GRI Global Reporting Initiative

IAF International Accreditation Forum

IE Impact environnemental

INRP Inventaire national des rejets de polluants

IRCA International Register of Certificated Auditors

ISO International Organization for Standardization

ISO 9001 Systèmes de management de la qualité — Exigences

ISO 13485 Systèmes de management de la qualité – Exigences pour les dispositifs médicaux

ISO 14001 Systèmes de management environnemental — Exigences et lignes directrices

ISO 26000 Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale

ISR Investissement socialement responsable

LCPE (1999) Loi canadienne de protection de l’environnement (1999)

LQE Loi québécoise sur la qualité de l’environnement

MOOC massive open online course

n Effectif

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x

SS Santé-sécurité

S.O. Non applicable

NC Non-conformité

OIQ Ordre des ingénieurs du Québec

OSBL Organisme sans but lucratif

PAS 99 Systèmes de gestion intégrés (développé par BSI)

PE Petites entreprises

PIB Produit intérieur brut

PP Parties prenantes

RSS Really Simple Syndication

SA 800 Social Accountability 8000

s.d. Sans date

s. o. Sans objet

SE Spécialiste en environnement

SG Système de gestion

SGE Système de gestion environnementale

SGI Système de gestion intégrée

SSE Santé, sécurité et environnement

TSM Towards Sustainable Mining

UE Union européenne

UÉC Unités d’éducation continue

(British Standard) Occupational Health and Safety Management Systems—Requirements

(BS) OHSAS

18001

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xi

VCE Vérifications de conformité légale

VDMD Vers le développement minier durable

VEA Vérificateur Environnemental agréé

US $ Dollar américain

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xii

LEXIQUE

Aspect environnemental (AE) Les aspects environnementaux sont les éléments des

activités d’une organisation qui peuvent avoir une

influence négative ou positive sur l’environnement (ISO,

2004).

Aspect environnemental significatif (AES) C’est un AE qui a ou peut avoir un impact

environnemental significatif (ISO, 2004).

Impact environnemental (IE) Les impacts environnementaux correspondent à toute

modification de l’environnement, négative ou positive,

résultant totalement ou partiellement des activités,

produits ou services d’une organisation (ISO, 2004).

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1

INTRODUCTION

Les entreprises qui exercent au Québec sont assujetties à plusieurs lois et règlements

environnementaux. En plus de la Loi canadienne de protection de l’environnement (LCPE) et de la Loi

québécoise sur la qualité de l’environnement (LQE), il existe de nombreuses dispositions

environnementales dans les lois ou règlements spécifiques à un secteur d’activité (ex. les lois relatives

aux ressources halieutiques, aux mines, aux fabriques de pâtes et papier, etc.) ou une région (ex. les

règlements municipaux, provinciaux, fédéraux, etc.). Chaque entreprise a donc plusieurs exigences

réglementaires à respecter pour les différents aspects environnementaux qui s’appliquent à ses activités.

La multiplication des enjeux, des règles précises à respecter, des suivis à réaliser pour chaque aspect

(émission atmosphérique, effluent, produit pétrolier, matière dangereuse, permis, etc.) et d'autres

éléments propres à la gestion environnementale obligent les entreprises à se doter d’outils qui leur

permettent une gestion adéquate de leurs problématiques environnementales.

Sans le savoir, toute entreprise fait déjà, d’une façon ou d’une autre, de la gestion environnementale

(Ville de Montréal, 2004). En effet, en posant des actions pour être conforme à une réglementation, une

entreprise gère ses aspects environnementaux légaux. Mais, cette « gestion de statu quo », si elle est

simplement axée sur les exigences de conformité, va être fragmentaire, temporaire et passive. Ce qui

n’est pas viable à moyen et à long terme pour l’entreprise, surtout en considérant l’augmentation des

exigences environnementales et le besoin de prouver une diligence raisonnable (ex. l’article 31.43. de la

LQE) et l’attente des parties prenantes (PP) (Gerus, 2013).

L’utilisation d’un système organisé permet de rester en conformité avec plusieurs dispositions légales (ex.

gestion des matières résiduelles et dangereuses, émissions de substances polluantes, etc.), mais aussi

de gérer les activités et biens de l’entreprise pour diminuer à la source son empreinte environnementale.

Ainsi, certaines entreprises structurent leur gestion environnementale en mettant en œuvre un système

organisé tel que ISO 14001 alors que pour d’autres se limitent à une gestion des urgences

environnementales.

C’est dans un tel contexte que le présent essai vise à développer des méthodologies et outils à l’attention

des entreprises afin de les soutenir dans les principales étapes de déploiement d’un système de gestion

environnementale (SGE) organisé de type ISO 14001. Pour y parvenir, l’essai répondra à cinq objectifs

spécifiques. Le premier objectif consiste à cerner les principaux outils d’évaluation environnementale et

d’identifier les besoins des entreprises liées aux SGE à travers un questionnaire détaillé. Pour ce qui est

du deuxième objectif est d’analyser les différentes approches d’implantation possibles selon la situation

de l’entreprise (ex. autre système déjà en place ou non, son contexte et ses besoins). Le troisième

objectif est d’évaluer les coûts financiers des différentes étapes du projet (implantation, certification et

suivi). Alors que le quatrième objectif consiste à identifier et à comparer les outils et méthodes utilisés par

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2

les entreprises pour différents éléments (gestion des documents, conformité légale, aspects

environnementaux, etc.). Le dernier objectif spécifique s’intéresse de recenser et de comparer les

méthodes de mobilisation du personnel, notamment en matière de formation (personnel existant, recruté,

consultant, etc.).

Des documents de référence provenant d’organismes spécialisés ou gouvernementaux ont été mis à

contribution comme la norme « ISO 14001: 2004 Systèmes de management environnemental » de l’ISO

(International Organization for Standardization, en français Organisation internationale de normalisation)

ou les sondages gouvernementaux (MDDELCC et MÉIE, 2013). À noter en ce sens que la version de la

norme ISO 14001 utilisée est celle de 2004. Une version récente a été publiée le 15 septembre 2015

(ISO, 2015). Pour comparer les deux versions et connaître les changements qui peuvent affecter les

entreprises québécoises, il est recommandé de consulter Grenon (2015).

De plus, il n’y a pas de guides techniques publics (Bansal et Bogner, 2002) qui fournissent des

informations précises sur la gestion environnementale des entreprises (ex. liste des documents, leur

contenu et leur format). En effet, les documents internes utilisés par les entreprises sont la plupart du

temps confidentiels. La consultation d’un nombre élevé de sources fragmentaires (plus de 220 références

et lectures), diversifiées (articles scientifiques, rapports, textes juridiques, sondages, etc.) et récentes a

donc été nécessaire. Il a aussi été décidé d’utiliser le sondage afin de récolter des informations plus

spécifiques au niveau des entreprises québécoises (voir section 2).

Le présent essai est divisé en sept sections auxquelles s’ajoutent les conclusions. Le premier chapitre est

sous la forme d’une mise en contexte de la problématique. Ceci inclut un portrait des entreprises

québécoises, une présentation des principaux enjeux environnementaux et des initiatives des entreprises

pour limiter leur impact environnemental. Le second chapitre permet de compléter la mise en connexe en

présentant les réalités auxquelles font face les entreprises québécoises durant les phases d’implantation

et de suivi en se basant sur le sondage effectué spécifiquement dans le cadre du présent essai. Les

approches d’implantation de SGE sont ensuite analysées et comparées au troisième chapitre. Le chapitre

suivant porte sur les coûts financiers relatifs à l’implantation et au maintien d’un tel système de gestion.

Les deux chapitres suivants comparent les outils et méthodes de gestion existants et analysent les

possibilités de mobilisation du personnel. Le dernier chapitre présente, à la lumière de l’analyse critique

effectuée, des recommandations concrètes pour les entreprises intéressées par les SGE.

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3

1 MISE EN CONTEXTE

Depuis les années 90, l’implication des industriels dans les efforts nationaux et internationaux a

augmentée. Ceci s’est traduit, entre autres, par une initiative permettant à ISO de créer un équivalent

environnemental à la norme de qualité ISO 9001 qui répond à la fois aux préoccupations reliées au

développement durable et à la mondialisation des marchés; soit la norme ISO 14001:1996 (Halley et

Boiral, 2008; ISO, 2014).

Cette norme se définit comme une série d’exigences spécifiques à la mise en place d’un système de

gestion environnementale au sein d’une organisation, indépendamment de la taille et du domaine

d’activité. Elle peut présenter de nombreux avantages pour les entreprises québécoises :

- l’amélioration de l’image de l’entreprise (Rondinelli et Vastag, 2000);

- la conformité à la réglementation environnementale qui touche de plus en plus d’étapes de

production et de commercialisation (Rondinelli et Vastag, 2000);

- l’amélioration des performances de l’entreprise y compris la consommation d’énergie (Druez-

Vérité et Niek, 2008);

- la facilitation de l’accès aux marchés nationaux et internationaux (Freitas, 2009).

Dans le monde, plus de 250 000 organismes l’ont adoptée depuis sa mise en place (ISO, 2014). Cela dit,

peu d’outils de SGE sont réellement disponibles pour l’industrie (Beauchamp, 2011; Richard, 2009). Le

Conseil Patronal de l’Environnement du Québec (CPEQ) a publié en 2012 un guide pour « implanter une

démarche de développement durable, pour une gestion intégrée des enjeux et des occasions en

entreprise », mais aucun guide pour la gestion environnementale n’a été élaboré (Conseil patronal de

l’environnement du Québec, 2012). C’est dans ce contexte qu’est venue l’idée de développer un guide

pratique qui prend en compte les différences structurelles ou stratégiques des entreprises québécoises

afin de mettre en place les principaux éléments fondateurs d’une saine gestion environnementale.

Les prochaines sections permettront de mieux comprendre le contexte, les besoins et les problématiques

auxquels font face les entreprises québécoises.

1.1 Portrait des entreprises québécoises

Au Québec, il existe plus de 236 688 entreprises enregistrées. En utilisant la distinction de taille de

l’entreprise utilisée par Statistiques Canada, on retrouve 232 531 petites entreprises et 3 830 moyennes

entreprises. Ceci correspond à un nombre d’employés entre 1 et 99 pour les petites entreprises, entre

100 et 499 pour les moyennes et plus de 500 pour les grandes (Industrie Canada, 2013a). Les grandes

entreprises ayant leurs sièges au Québec ne sont que 327 (Industrie Canada, 2013b). Le ratio

« PME/ensemble des entreprises » est donc très élevé (plus de 99 %).

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4

Les besoins et problématiques varient en fonction des secteurs d’activités et non seulement en termes de

dimension de l’entreprise (grande entreprise vs PME). Dans le tableau 1.1, on note une prépondérance

du secteur tertiaire (appelé aussi secteur des services) au Québec avec 68 % du produit intérieur brut

(PIB). Cela correspond aux activités commerciales et administratives, qui visent à fournir des services

(Thésaurus, 2015c). Le secteur primaire (communément appelé secteur agricole) ne dépasse pas de son

côté les 3%. Il regroupe concrètement toutes les activités d'extraction des matières premières et des

activités productrices de matières non transformées (Thésaurus, 2015a)). Le secteur secondaire (ou

secteur industriel) regroupe les entreprises exerçant des activités de transformation des matières

premières en produits finis ou semi-finis (Thésaurus, 2015b). Sa part dans le PIB avoisine les 29%.

Tableau 1.1 Répartition des secteurs d’activité selon le PIB du Québec en 1998 (tiré de : Statistique Canada, 2015)

Secteur Pourcentage du PIB

Secteur primaire (pêche, forêt, mines, hydroélectricité, agriculture) 3%

Secteur secondaire (manufacture, agroalimentaire, pâtes et papiers, etc.) 29%

Secteur tertiaire (les banques et la finance, le tourisme, le commerce,

l'administration, les technologies de l'information, la biotechnologie et

l'industrie pharmaceutique, etc.)

68%

Une étude réalisée sur les PME québécoises identifie une majorité en nombre dans le secteur tertiaire

(75,5%). Le reste est réparti entre le secteur primaire (6,3%) et secondaire (18,2%) (Légaré, Simard et

Filion, 1999).

Les entreprises sont inégalement réparties sur les 17 régions administratives du Québec selon leurs

secteurs d’activité (Institut de la statistique du Québec, 2015). On distingue ainsi 3 grands types :

- Les régions ressources correspondent au Bas-Saint-Laurent, l’Abitibi-Témiscamingue, la Côte-Nord, le

Nord-du-Québec et la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Leurs économies se basent essentiellement sur le

secteur primaire principalement l’hydroélectricité et les ressources naturelles.

- Les régions manufacturières comprennent le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Mauricie, l’Estrie, la

Chaudière-Appalaches, Lanaudière, les Laurentides, la Montérégie et le Centre-du-Québec. Dans ces

régions, le secteur secondaire, à travers les industries manufacturières, est dominant.

Page 18: ISO14001_Helmi_HAMDI

5

- Les régions urbaines incluent la Capitale-Nationale, Montréal, l’Outaouais et Laval. Le secteur tertiaire y

est prépondérant.

Plus de 35 % du poids économique du Québec est situé dans la région de Montréal, tandis que les

régions de la Montérégie et la Capitale-Nationale représentent respectivement 15 % et 10 %. Les 17

autres régions se partagent les 40 % restants (Institut de la statistique du Québec, 2015).

Les problématiques environnementales majeures des entreprises diffèrent d’une région à une autre, mais

sont surtout fonction du type d’activités que ces entreprises réalisent. Les industries des régions

ressources ont par exemple des problématiques liées à la consommation de ressources (mines, pêche,

forêt, etc.) tandis que celles des régions manufacturières ont des problématiques d’émission de polluants

dans le milieu (matières dangereuses, GES (Gaz à effet de serre), etc.). Malgré cette répartition par

région des aspects environnementaux, il n’existe pas de corrélation entre l’implication environnementale

des entreprises et le type région où elles s’activent (MDDELCC et MÉIE, 2013). Les entreprises des deux

régions manufacturières Saguenay–Lac-Saint-Jean et Estrie ont, par exemple, un degré d’implication des

enjeux environnementaux différent dans leurs projets économiques (78 % d’entreprises impliquées au

Saguenay–Lac-Saint-Jean contre seulement 54 % en Estrie) (voir figure 1.1). Dans les deux sections

suivantes, les principaux enjeux environnementaux et les formes d’engagements possibles seront

analysés.

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6

Figure 1.1 Réalisation d’actions ou de projets pour améliorer la performance économique tout en

intégrant des enjeux environnementaux et sociaux, par région (%; n= 711) (tiré de : MDDELCC et

MÉIE, 2013)

1.2 Enjeux environnementaux pour les entreprises

Pour les entreprises, les principaux enjeux environnementaux à gérer sont : les émissions

atmosphériques, le contrôle des effluents, la gestion des matières dangereuses et résiduelles, la

consommation de matières premières, le respect des lois et règlements environnementaux (Québec,

2015; Vedura, 2015). En 2004, environ cinq millions de tonnes de substances chimiques toxiques ont été

émises sous forme de déchets et de polluants par les installations industrielles nord-américaines (CEC,

s.d.). Les instituts de statistiques et les ministères de l’Environnement fédéraux et provinciaux n’offrent

pas la possibilité de mesurer la part globale d’origine industrielle de la pollution et la dégradation de

l’environnement. Cela dit, les données compilées de l’inventaire national des rejets de polluants (INRP)

permettent d’avoir une idée approximative sur la part de chaque contributeur majeur (installation qui

déclare obligatoirement à l’INRP ces émissions, source mobile, combustion résidentielle au bois, etc.)

dans les pollutions uniquement atmosphériques. En analysant la figure 1.2, on remarque que les 7708

installations (Environnement Canada, 2014a) qui ont été assujetties à l’INRP en 2013 ont une part très

variable dans les émissions atmosphériques totales selon la substance. Pour les substances pouvant

provenir des industries et des populations en même temps (ex. monoxyde de carbone et oxydes d’azote),

Page 20: ISO14001_Helmi_HAMDI

7

ces entreprises émettent de 10 à 40 % de la quantité totale au Canada. Cela dit, pour les substances

principalement industrielles, la part d’émission peut aller de 70 à plus de 90 % (ex. cadmium et

hexachlorobenzène).

L’industrie canadienne a donc un rôle important à jouer pour diminuer le niveau de pollution à l’échelle

nationale. Ceci est particulièrement vrai pour les polluants générés exclusivement par les installations

fixes.

Figure 1.2 Contribution en pourcentage des émissions déclarées par les installations visées par

l’INRP par rapport aux émissions totales estimées pour le Canada en 2010 (tiré de : Environnement

Canada, 2014b)

L’entreprise ayant pour principal objectif d’optimiser son profit, possède une perception des enjeux

environnementaux moindre que celle des populations locales ou des gouvernements (Lipschutz et

Mayer, 1996). L’INRP impose, par exemple, que toutes les installations qui émettent au-delà d’un certain

seuil déclarent leurs émissions sous peine de sanctions prévues aux articles 272 et 273 de la LCPE

(1999). Pour les dirigeants, le respect des limites de rejets est considéré comme un enjeu réglementaire

Page 21: ISO14001_Helmi_HAMDI

8

et non environnemental : l’objectif de l’entreprise étant d’optimiser ses coûts environnementaux pour

faciliter, à la fin, son positionnement stratégique.

Figure 1.3 Imbrication des enjeux environnementaux (tiré de : Agora21, s.d.)

En résumé, c’est l’imbrication (figure 1.3) de ces trois enjeux (nouveaux règlements, pressions

environnementales et effort pour accroître l’efficacité économique) qui fait la volonté de changement dans

l’entreprise (Kneese et autres, 2015).

1.2.1 Enjeux réglementaires

Le premier enjeu qui intéresse les entreprises est le respect des normes. En cas de dépassement, des

sanctions sont possibles c’est donc un enjeu qui est pris au sérieux par les dirigeants. Au Québec, la

réglementation légifère bien à cet égard et les entreprises qui ont une certaine interaction avec leur

environnement (air, eau, faune, flore, humain, etc.) doivent obtenir des autorisations pour opérer et

rendre des comptes par rapport aux normes à respecter. Par exemple, une entreprise sur le territoire de

la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) qui rejette un effluent au-dessus d’un certain volume

par jour doit caractériser son effluent et fournir un rapport à la municipalité (CMM, 2008). Du côté de la

LQE et du Règlement sur les matières dangereuses obligent certaines entreprises ont à produire un

rapport ou un bilan annuel sur les matières dangereuses résiduelles (MDDELCC, 2015b).

Il est important de noter que les normes à respecter sont variables puisqu'elles sont en fonction des types

d’activités qu’une entreprise réalise et ainsi des aspects environnementaux propres à l’entreprise

Page 22: ISO14001_Helmi_HAMDI

9

(consommation de ressources premières, émissions atmosphériques, etc.). Il n’existe donc pas de règles

applicables à tous. Toutefois ce qui est commun à tous c’est que la gestion du changement est très

importante dans ce contexte pour l’entreprise; autant pour la vigie réglementaire qui nécessite une veille

des activités de l’entreprise afin de s’assurer que les opérations sont toujours autorisées et que les rejets

sont conformes aux normes prescrites (voir la section 5.3 sur la gestion de la conformité).

1.2.2 Enjeux d’optimisation des coûts environnementaux

L’intégration des préoccupations environnementales au niveau comptable (ex. par le cadre général de

l’ISO 14051 (ISO, 2011a)) permet de mesurer les impacts environnementaux en termes de coûts, qu’ils

soient associés aux ressources naturelles (consommation matières premières, énergie, etc.), aux

opérations (entreposage, procédés, etc.) ou aux rejets (coût d’élimination, traitement, etc.) (Agora21,

s.d.).

Pour diminuer ces coûts environnementaux, les entreprises sont tentées d’externaliser (Office fédéral de

l’environnement, 2011) par trois façons : sur la population (Voloshyn, 2014), en délocalisant (Elliott, 2004)

ou en reportant les impacts dans le futur (MoosaviRad, Kara et Ibbotson, 2013). Une entreprise peut, par

exemple, obtenir l’accord de la municipalité pour la gestion de ses propres eaux usées industrielles

(Voloshyn, 2014).

En voyant les différents enjeux sous l’angle économique, les préoccupations environnementales prennent

un tout autre sens, permettent de réaliser de réelles économies et de devenir un vecteur de changement

(Welford et Starkey, 1996; Xepapadeas et Zeeuw, 1999).

1.2.3 Enjeux stratégiques

Les entreprises sont de plus en plus tentées d’utiliser l’environnement comme outil marketing (Chan et

Wong, 2006). Une bonne gestion environnementale permet en effet de gagner de nouvelles parts de

marché ou d’augmenter les ventes (Klassen et McLaughlin, 1996; Melnyk, Sroufe et Calantone, 2003).

Cela permet également d’avoir une perception positive de ses activités (Berry et Rondinelli, 1998). Cela

dit, cette stratégie environnementale si elle n’est pas suivie par des actions réellement écologiques peut

discréditer l’entreprise envers ses parties prenantes et notamment les consommateurs. Elle peut être

accusée de greenwashing (écoblanchiment) ce qui pourrait nuire à ses intérêts commerciaux (Gerus,

2013).

1.3 Engagement environnemental des entreprises

Dans un contexte de développement économique responsable et pour répondre aux pressions de plus en

plus croissantes des PP (consommateurs, gouvernements, municipalités, concurrents, OSBL (organisme

sans but lucratif)), différentes approches sont utilisées par les entreprises pour mettre en pratique leurs

Page 23: ISO14001_Helmi_HAMDI

10

engagements (Albertini, 2011). Ces approches basées sur des initiatives volontaires, locales ou globales

diffèrent de l’approche traditionnelle basée sur les sanctions et les prohibitions (Ville de Montréal, 2004).

1.3.1 Charte environnementale

À la manière des États (ex. la Charte française de l’environnement ou l’art. 46.1. de la Charte des droits

et libertés de la personne du Québec), des entreprises ou des groupements sectoriels (Association

canadienne de l’industrie de la chimie, 2015a; Chambre de commerce de Québec, 2008) ont développé

des chartes environnementales ou ont simplement mis à jour leur charte existante pour y inclure une

section d’éco responsabilité. Cet outil d’autorégulation permet à l’entreprise de s’engager volontairement

(avec ou sans l’accord des pouvoirs publics) à atteindre des objectifs de protection de l’environnement

(Borkey et Glachant, 1998).

1.3.2 Politique environnementale

Les politiques environnementales s’adaptent aux réalités et défis environnementaux des entreprises.

Elles permettent de développer une vision environnementale spécifique à l’entreprise ou au secteur avec

des plans d’action pour respecter les exigences légales et sociales (Tilt, 1997). Malgré cela, l’absence

d’outils de suivi et d’audit des activités industrielles limite leur efficacité (Barrett, 1994).

1.3.3 Systèmes de gestion environnementale

Selon ISO , le SGE se définit par « sa structure organisationnelle, l’attribution de responsabilités, ses

activités planifiées, des procédures et procédés ainsi que l’allocation de ressources pour élaborer, mettre

en œuvre, examiner et actualiser la vision environnementale de l’organisation » (ISO, 2009).

On peut trouver des SGE développés par des secteurs bien spécifiques (tableau 1.2). Ce type de SGE a

principalement pour objectif d’établir des principes et des codes de conduite pour des questions

environnementales fréquentes dans un secteur particulier (OECD, 2005). D’ailleurs certains SGE, comme

celui de l’ACIC, sont issus de chartes environnementales développées précédemment (Association

canadienne de l’industrie de la chimie, 2015c; Belanger et autres, 2013).

Page 24: ISO14001_Helmi_HAMDI

11

Tableau 1.2 Liste non exhaustive de différents types de SGE sectoriels disponibles au Québec

Organisme certificateur Secteur Identification du du SGE Domaine

d’application

Association canadienne de

l’industrie de la chimie

Industrie de la chimie Gestion responsable

(Responsible care en

anglais) (Association

canadienne de l’industrie

de la chimie, 2015a)

Canada initialement,

repris ensuite dans

plus de 47 pays

(OECD, 2005).

Nature-Action Ateliers de services

automobiles

Clé verte (Nature-Action

Québec, 2015)

Québec (Nature-Action

Québec, 2015)

Alliance verte Transport maritime Alliance verte (Green

Marine en anglais) (Alliance

verte, 2015a)

Amérique du Nord

(Alliance verte, 2015a)

Association des hôtels du

Canada

Hôtellerie Clé verte (Green Key

Global en anglais) (Green

Key Global, 2015)

Canada (Green Key

Global, 2015)

Association minière du

Canada

Mines Vers le développement

minier durable (VDMD)

(Towards Sustainable

Mining (TSM) en anglais)

(Association minière du

Canada, 2015c)

Canada, mais

obligation pour les

membres de publier à

l’échelle des

installations pour

certains critères

(Association minière

du Canada, 2015b).

Un équivalent au

VDMD est en cours

d’élaboration en

Finlande (Association

minière du Canada,

2015b).

Le système de gestion environnementale ISO 14001 est un système de gestion semblable à ceux

développés pour la qualité (ISO 9001), la santé et sécurité (BS OHSAS 18001) ou le risque (ISO 31000),

à la différence qu’il est spécifique aux enjeux environnementaux de l’entreprise. En Europe, un SGE

Page 25: ISO14001_Helmi_HAMDI

12

semblable appelé Eco Management and Audit Scheme (EMAS) a été développé par la Commission

européenne. Il intègre des éléments nouveaux comme la communication des objectifs fixés et des

résultats obtenus (EMAS, 2015) et insiste sur d’autres, déjà existants, dans l’ISO 14 001 (Commission

européenne, 2011). Les entreprises québécoises qui ont des activités en Europe pourraient être

intéressées par cette option (Bombardier, 2006; Rio Tinto Alcan, 2008).

Les politiques environnementales mentionnées à la section 1.3.2 sont une étape essentielle de la mise

en œuvre d’un SGE. La norme ISO 14001, par exemple, exige que la politique environnementale soit

appropriée à l’entreprise et qu’il y ait un cadre pour les objectifs et les cibles. Aussi, l’entreprise s’engage

(ISO, 2004) dans le cadre de sa politique environnementale à :

- la conformité aux exigences légales ou applicables;

- l’amélioration continue;

- la prévention de la pollution;

- la communication de la politique aux parties prenantes.

Il existe une grande flexibilité dans ce SGE ce qui explique, même au Québec, la diversité en taille et en

activités des entreprises certifiées (Ville de Montréal, 2004).

1.3.4 Rapport de développement durable

Le rapport de développement durable (en anglais Global Reporting Initiative (GRI)) propose un

programme qui « … aide les organisations à définir leurs objectifs, à mesurer la performance et à gérer le

changement. » (Global Reporting Initiative, 2013a). Il a la caractéristique d’utiliser des lignes directrices

standardisées qui peuvent faciliter par la suite la comparaison des performances. De nombreux critères

environnementaux entrants et sortants issus de nombreux référentiels (ex. les dix principes du pacte

mondial des Nations Unies) sont utilisés. Ils couvrent des aspects comme la biodiversité, les transports,

les produits et services, le respect de l’environnement et les dépenses y afférents (Global Reporting

Initiative, 2013a).

Au Canada, cet outil d’évaluation et d’amélioration de l’entreprise est adopté principalement par les

entreprises cotées en bourse (Global Reporting Initiative, 2013b). Au total, et jusqu’à 2014, environ 121

entreprises canadiennes ont publié un rapport GRI. Parmi les entreprises dont le siège social est au

Québec, on peut citer de grandes entreprises comme la Société de transport de Montréal (STM), Transat

A.T. inc., Gaz Métro, Metro, Bell Canada et Hydro-Québec (G & A Institute, 2014).

1.4 Synthèse des initiatives environnementales des entreprises

Ce chapitre a permis de référencer plusieurs initiatives environnementales mises en place pour limiter les

impacts des entreprises sur l’environnement. Ces dernières démontrent clairement une évolution dans le

temps de l’implication sociale : de simples déclarations d’intention dans les années 2000, on assiste

Page 26: ISO14001_Helmi_HAMDI

13

maintenant à l’utilisation de plus en plus fréquente de systèmes intégrés qui prennent en compte les

aspects environnementaux, mais aussi sociaux et de gouvernance comme le GRI (tableau 1.3).

Tableau 1-3 Résumé des principales initiatives environnementales en entreprise avec les avantages et inconvénients de chacune

Initiative Avantages Inconvénients

Charte environnementale Simplicité (FSD, 2009)

Accessible et compréhensible

par les consommateurs (FSD,

2009)

Absence d’outils pour l’appliquer

(FSD, 2009)

Aucun suivi (FSD, 2009)

Politique environnementale Intégrée aux objectifs

économiques de l’entreprise

Peut inclure les fournisseurs et

sous-traitants (Tilt, 1997)

Difficulté de mesurer une

évolution positive ou négative

dans l’entreprise avec

seulement une politique

environnementale (Barrett,

1994)

SGE Permet de gérer efficacement

les enjeux environnementaux

(ISO, 2004)

Système lourd à implanter

Ressources en temps et en

personnel importants

(Sammalisto et Brorson, 2008)

GRI Permet de gérer avec une

perspective de développement

durable intégrée (Global

Reporting Initiative, 2013a)

Inadapté pour les PME

Ressources en temps et en

personnel importants

Page 27: ISO14001_Helmi_HAMDI

14

2 SONDAGE DES ENTREPRISES QUÉBÉCOISES

Une des méthodes les plus utilisées dans l’évaluation de l’implantation des systèmes de gestion dans les

entreprises est le sondage (Summers Raines, 2002). Il permet en effet d’obtenir des données qui ne sont

pas accessibles par les outils classiques comme les statistiques nationales ou les études de cas

spécifiques.

Le sondage réalisé dans le cadre du présent essai permet de fournir des informations sur des entreprises

québécoises qui sont essentielles pour l’atteinte des objectifs visés (besoins, problématiques, approches

d’implantation, coûts financiers, outils).

2.1 Méthodologie du sondage

Le sondage a été effectué sur une période de trois mois (du 1er juin au 19 août 2015). Il est constitué de

18 questions, lesquelles ont été sélectionnées de façon à répondre à des interrogations ne pouvant être

répondues par la littérature pour le Québec (Richard, 2009; Yiridoe et autres, 2003). D’autres sondages

portant sur les systèmes de gestion ont également été consultés. Le nombre de questions a également

été étudié. En effet, le volume de questions peut être rébarbatif pour certains répondants et afin d’obtenir

un taux de réponse élevé ce dernier devait être limité en terme de temps à y consacrer.

En résumé, les questions concernent l’entreprise en elle-même (profil de l’entreprise), mais aussi les

aspects de conformité légale, d’implantation et de gestion d’un système d’ISO 14001 (tableau 2.1).

L’objectif final étant d’avoir un maximum de réponses sur des points bien précis de l’essai (outils

informatiques utilisés, présence de formations sur les aspects environnementaux, etc.). À titre d’exemple,

aucune question sur la région où l’entreprise est présente n’a été posée puisqu’il n’y a pas de corrélation

entre la région et l’implication écologique (voir section 1.1).

Tableau 2.1 Liste des sections du sondage et leurs contenus

Section du sondage Contenu et Objectif

Profil de l’entreprise Cinq questions permettent d’avoir des données

générales sur l’entreprise : le nom, le statut

juridique, le type d’entreprise, le nombre

d’employés et les secteurs d’activité.

Conformité réglementaire Quatre questions donnent un aperçu sur la gestion

réglementaire des aspects environnementaux.

Page 28: ISO14001_Helmi_HAMDI

15

Tableau 2.2 Liste des sections du sondage et leurs contenus (suite)

Section du sondage Contenu et Objectif

Connaissance et implantation d’ISO 14001 Cinq questions offrent un portrait des entreprises

par rapport à la norme ISO 14001.

Gestion du SGE Trois questions identifient les outils de gestion

environnementale au sein de l’entreprise.

Commentaires généraux Deux questions permettent de collecter d’autres

informations pertinentes non mentionnées ci-haut

et de pouvoir transmettre les résultats du sondage

aux répondants.

Le sondage a été réalisé via le site SurveyMonkey qui permet aux répondants une certaine flexibilité pour

leur réponse et est très simple d’utilisation. La version de 30$/mois du site a été utilisée durant 4 mois

afin de permettre un sondage constitué de plus de 10 questions et de permettre la réception de plus de

100 réponses en plus des outils d’analyse offerts (SurveyMonkey, 2015). Cela dit, dans notre cas, le

nombre de questions a été restreint au minimum. Seules les questions pour lesquelles des réponses

n’ont pu être obtenues via d’autres outils de documentation ont été retenues.

Le sondage a été envoyé par courriel et par télécopieur à des PME et des collectivités locales, mais aussi

à de grandes entreprises québécoises. Pour éviter des réponses de non-spécialistes, nous avons

demandé à ce que le courriel ou l’appel téléphonique soit transmis au département ou responsable

environnemental dans les cas où cela était possible. En tout, 63 entreprises ont répondu au sondage. Un

suivi par téléphone a été réalisé en cas d’absence de réponse. Ceci a permis d’augmenter le nombre de

réponses total d’environ 10 %. Pour mettre en confiance les entreprises, un rappel de l’objectif du

sondage et sa politique de confidentialité ont servi de préambule aux questions (Annexe 1). Les données

brutes des questions du sondage pour les 63 répondants sont présentées par un tableau en Annexe 2.

2.2 Traitement des données

À la fin de la période de réponses, les données ont été exportées au format Excel. Le nombre de

répondants par réponse diffère du nombre total de répondants (63) puisqu’il y avait la possibilité de

passer des questions. Les diagrammes en camembert et les tableaux se sont, donc, basés sur l’effectif

réel de répondants pour chaque question et non pas sur le nombre total de répondants au sondage.

Page 29: ISO14001_Helmi_HAMDI

16

Aussi, étant donné que l’option « Autres (veuillez préciser) » a été proposée quand cela était possible, un

traitement a été effectué. Certaines réponses dans cette case ont été déplacées vers d’autres réponses

plus précises. À titre d’exemple, une des réponses dans la case « Autres (veuillez préciser) » pour la

question 8 a été : « Le département juridique à la liste pour l’entreprise entière.

Chaque département se doit d’avoir la liste qui s’applique à leur secteur. » Cette réponse a été

considérée comme un « oui » pour la présence d’une liste complète des lois et règlements en matière

d’environnement auxquels l’entreprise est assujettie. Les pourcentages ont alors été réajustés. Le reste

des réponses qui sont encore dans « autres » sont généralement des réponses incertaines.

2.3 Résultats du sondage

Cette section présente les résultats obtenus pour chaque question du sondage après traitement des

données. Elle est subdivisée en cinq sections telles que mentionnées dans le tableau ci-dessus.

2.3.1 Profil de l’entreprise

Cette sous-section du sondage comporte cinq questions, qui sont :

Question 1 : Quel est le nom de votre entreprise?

Question 2 : Quel est son statut juridique?

Question 3 : Quel est le type de l’entreprise?

Question 4 : Quel est le nombre d’employés?

Question 5 : Dans quel (s) secteur (s) œuvre votre entreprise?

Les questions sur le profil de l’entreprise permettent d’avoir un aperçu sur les entreprises qui ont répondu

au sondage et leurs répartitions par rapport à plusieurs critères. Les réponses à la question 1 ne sont pas

publiées pour des raisons de confidentialité, mais elles identifient les répondants qui se trouvent dans de

nombreuses régions du Québec.

La question 2 s’intéresse au statut juridique. Les réponses possibles sont :

- Entreprise individuelle : elle correspond à l’entreprise à propriétaire unique, qui est exploitée par une

seule personne que l’on appelle souvent travailleur autonome ou travailleur indépendant (Revenu

Québec, 2015).

Page 30: ISO14001_Helmi_HAMDI

17

- Compagnie : elle est appelée aussi société par actions ou personne morale. Une société par actions a

pour but d'exploiter une entreprise afin de réaliser des bénéfices et de les distribuer entre ses

actionnaires (Revenu Québec, 2015).

- Coopérative : elle est une « personne morale regroupant des personnes qui ont des besoins

économiques, sociaux ou culturels communs et qui, en vue d'y répondre, s'associent pour exploiter une

entreprise conformément aux règles d'action coopérative » (Revenu Québec, 2015).

- Municipalité : le terme municipalité est pris au sens large, il comprend les municipalités et les villes

(Commission de toponymie, 2015).

- Autre : elle correspond à toute autre entité reconnue par Revenu Québec (Revenu Québec, 2015).

Les résultats du sondage illustré dans la figure 2.1 donnent une entreprise individuelle pour un cas sur

dix, des compagnies dans un cas sur cinq et des municipalités dans 6 cas sur dix. Seulement 10% des

répondants ont déclaré posséder un autre statut juridique. À noter qu’aucune coopérative n’a répondu au

sondage.

Figure 2.1 : Réponses à la question 2 sur le statut juridique

La question 3 est relative aux types d’entreprises. Ils sont définis comme suit :

18.0%

9.8%

0.0%

63.9%

8.2%Compagnie / Société paractions

Entreprise individuelle

Coopérative

Municipalité

Autre (veuillez préciser)

61 répondants

Page 31: ISO14001_Helmi_HAMDI

18

- Entreprises indépendantes : c’est une entreprise qui ne contrôle pas d’entreprise (en droit ou en fait) et

qui n’est pas elle-même contrôlée par une autre entreprise (Juridique et droit, 2013).

- Filiales : ce sont des sociétés contrôlées par d’autres sociétés au plan légal (ACFC, 2015).

- Succursales : elles correspondent aux établissements commerciaux ou financiers qui dépendent d'un

siège central (Larousse, 2015).

- Autres : ce sont toutes les autres entreprises qui ne se reconnaissent pas dans les définitions

précédentes.

Figure 2.2 Réponses à la question 3 sur le type d’entreprise

On trouve essentiellement pour notre sondage (figure 2.2) des entreprises indépendantes à 81,4 %, mais

aussi des filiales (6,8 %) ou des succursales (8,5 %). Le reste (3,4 %) est constitué d’autres formes

juridiques.

81.4%

6.8%

8.5%

3.4%

Indépendante

Filiale

Succursale

Autre (veuillez préciser)

61 répondants

Page 32: ISO14001_Helmi_HAMDI

19

Figure 2.3 Réponses à la question 4 sur le nombre d’employés

La réponse à la question 4 est représentée par la figure 2.3. Les 61 répondants sont de différentes

dimensions (voir section 1.1 pour les dénominations au Canada). En effet, la majorité (59 %) se classe

parmi les petites entreprises (PE) avec un nombre d’employés allant de 1 à 99. Par la suite, on trouve les

moyennes entreprises qui embauchent entre 100 et 499 personnes avec 31 %. Bien que les grandes

entreprises (plus de 500 employés) soient faibles au Canada, elles ont été surreprésentées dans ce

sondage par rapport à la réalité économique du Québec atteignant ainsi 10 % de l’effectif.

En ce qui concerne le secteur d’activité des entreprises questionnées, les résultats sont présentés dans

la figure 2.4. La majorité d’entre elles œuvrent dans les services publics avec 62,9 % (essentiellement les

municipalités). Les 40 % restants se répartissent sur plusieurs autres secteurs, mais avec de faibles

proportions, tels que l’environnement (8,1 %), la métallurgie (1,6 %) et le transport (1,6 %).

de 1 à 4938%

de 50 à 9921%

de 100 à 49931%

plus de 50010%

61 répondants

Page 33: ISO14001_Helmi_HAMDI

20

Figure 2.4 : Réponses à la question 5 sur les secteurs d’activité

2.3.2 Conformité réglementaire

Afin d’évaluer les méthodes utilisées par les entreprises pour gérer les aspects environnementaux et les

obligations réglementaires associées, quatre questions ont été posées. Ci-dessous se trouvent les

questions sommaires, les choix de réponse par question sont détaillés dans les tableaux de réponses par

question :

- Question 6 : Avez-vous un ou plusieurs de ces produits et substances dans votre entreprise?

- Question 7 : Comment obtenez-vous l’information sur les lois et règlements en matière

d’environnement applicable ou qui pourrait être applicable à votre entreprise?

- Question 8 : Possédez-vous une liste complète des lois et règlements en matière

d’environnement auxquels votre entreprise est assujettie?

- Question 9 : Avez-vous des exigences de nature environnementale envers vos fournisseurs et

sous-traitants?

3.2%1.6% 1.6%

3.2% 3.2%

1.6%

8.1%

1.6%

62.9%

12.9%

Construction

Fabrication

Métallurgie

Santé et biotechnologies

Technologies de l’information et des communications

Commerce

Environnement

Transport terrestre et maritime

Services publics

Autre (veuillez préciser)

61 répondants

Page 34: ISO14001_Helmi_HAMDI

21

La réponse à la question 6, concernant la possession des substances dangereuses, est illustrée par le

tableau 2.2. Plus de 60 % des répondants possèdent des substances classées selon le SIMDUT, de

même pour les substances pétrolières ou dangereuses non classifiées. Ces pourcentages dépassent les

80 % si on sélectionne seulement les GE. Les substances répertoriées selon l’INRP sont celles qui sont

les moins représentées avec 22 % de la totalité des répondants. Toutefois, 60 % des GE ayant répondu

font un inventaire de ces substances contre seulement 18 % pour les PME.

Tableau 2.3 Réponses à la question 6 sur les produits et substances dangereux dans l’entreprise

Options de réponse Éléments

présents

Nombre de

réponses

Substances répertoriées à l’INRP (Inventaire national des rejets

de polluants)

22 % 10

Produits pétroliers entreposés sur des lieux appartenant à votre

entreprise

62 % 28

Matières dangereuses sur des lieux appartenant à votre

entreprise

62 % 28

Produits classés selon le SIMDUT (Système d’information sur les

matières dangereuses utilisées au travail)

71 % 32

Autre 20 % 9

Aucun produit 0 % 3

Effectif 45

Sans réponse 18

Le tableau 2.3 présente les modes de gestion employés par les 53 entreprises qui ont répondu à cette

question. L’aspect réglementaire est géré différemment d’une entreprise à une autre. En effet, plus de la

moitié (50,7 %) utilisent des ressources à l’interne, tandis que le reste utilise les services soit d’un cabinet

d’avocat (15,5 %), d’un consultant (18,3 %) ou de leur association sectorielle (19,7 %). Pour les GE, elles

possèdent toutes un service à l’interne. Aussi, une GE sur cinq utilise les services de son association

Page 35: ISO14001_Helmi_HAMDI

22

professionnelle. Les PME, elles, utilisent plusieurs sources à la fois, mais le recours au service interne

reste le principal moyen avec 60 % des répondants de ce type d’entreprises.

Environ 8 répondants ont mentionné d’autres sources d’information. Il s’agit principalement de la

recherche sur internet, du MDDELCC ou les sociétés mères (pour les filiales et succursales).

Tableau 2.4 Réponses à la question 7 sur les lois et règlements en matière d’environnement

applicables ou qui pourraient être applicables à l’entreprise

Options de réponse Éléments

présents

Nombre de

réponses

Cabinet d’avocat 15,5 % 11

Consultant externe 18,3 % 13

Responsable à l’interne 50,7 % 36

Association sectorielle 19,7 % 14

Autre 11,3 % 8

Effectif 53

Sans réponse 10

Pour ce qui est de la question de la présence d’une liste complète des lois et règlements en matière

environnementale, seulement 44,2 % ont répondu par « oui » (Tableau 2.4). Le reste des réponses,

issues principalement des PME, varie entre l’absence d’une telle liste (26,9 %), la limitation de la liste à

des secteurs donnés (25,0 %) ou la non-actualisation de la liste depuis plus d’un an (3,8 %). C’est chez

les GE qu’on retrouve le plus de différences avec les résultats globaux. En effet, toutes les GE possèdent

une liste à jour.

Page 36: ISO14001_Helmi_HAMDI

23

Tableau 2.5 Réponses à la question 8 sur la présence ou non d’une liste complète des lois et

règlements en matière d’environnement auxquels l’entreprise est assujettie

Options de réponse Éléments

présents

Nombre de

réponses

Oui 44,2 % 23

Non 26,9 % 14

Pas pour tous les domaines 25,0 % 13

La liste existe, mais elle n’est pas actualisée depuis plus d’un an 3,8 % 2

Autre 0,0 % 0

Effectif 52

Sans réponse 11

Le tableau 2.5 représente les résultats de la question 9 concernant les exigences environnementales.

Environ 43 % des entreprises ont répondu qu’elles ajoutent des clauses relatives à ce thème dans les

contrats avec leurs fournisseurs et sous-traitants. Pour le reste, 20,0 % respectent la charte ou politique

environnementale. Cependant, environ 21,5 % n’ont pas d’exigences environnementales spécifiques et

7,7 % ne savent même pas si elles ont des exigences environnementales quand elles font affaire avec

leurs fournisseurs ou sous-traitants. Les GE se basent principalement sur les chartes et politiques

environnementales avec 80 % des cas. De plus, les clauses dans les contrats représentent 60 % des

cas. En ce qui concerne les PME, 53 % d’entre elles répondent aux exigences environnementales

présentes dans les contrats.

En ce qui concerne les cinq réponses des répondants dans la section « autres », elles correspondent aux

exigences environnementales dans les normes d’urbanisme et les standards techniques.

Page 37: ISO14001_Helmi_HAMDI

24

Tableau 2.6 Réponses à la question 9 sur les exigences environnementales

Options de réponse Pourcentage Nombre de

réponses

Clauses dans le contrat 43,1 % 28

Charte/politique environnementale 20,0 % 13

Je ne sais pas 7,7 % 5

Non 21,5 % 14

Autre (veuillez préciser) 7,7 % 5

Effectif 52

Sans réponse 11

2.3.3 Connaissance et implantation d’ISO 14001

Ci-dessous se trouvent les quatre questions sommaires du troisième volet du sondage, les choix de

réponse par question sont détaillés dans les tableaux de réponses par question :

- Question 10 : Sur une échelle de 100 où 0 ne correspond à aucune connaissance et 100

correspond à une connaissance complète, comment évaluez-vous le niveau de connaissance de

votre entreprise de la norme ISO 14001?

- Question 11 : Existe-t-il des systèmes de gestion (certifiés ou non) dans l’entreprise?

- Question 12 : Où en est l’entreprise dans l’implantation d’un système de gestion

environnementale?

- Question 13 : Pour votre entreprise, quels pourraient être/sont les éléments dissuasifs à

l’implantation ou au maintien d’un système de gestion environnementale parmi ceux de la liste

suivante?

Les résultats de la question 10 sont présentés au tableau 2.6. Ils montrent que les entreprises

répondantes ont généralement une mauvaise connaissance de la norme ISO 14001. En effet, plus de

77 % des répondants ont évalué leur connaissance à moins de 50 %, dont environ 19 % qui n’ont aucune

idée de la norme. Seule une minorité d’entreprises a une bonne connaissance du SGE avec 13,5 % et

voire très bonne connaissance (9,6 %). Si on regarde les chiffres selon la taille de l’entreprise, ce sont les

Page 38: ISO14001_Helmi_HAMDI

25

GE qui ont la meilleure connaissance de la norme. Environ 80 % d’entre elles ont une connaissance

variant de 80 à 100 %.

Tableau 2.7 Réponses à la question 10 sur le niveau de connaissance sur la norme ISO 14001

Options de réponse Pourcentage Nombre de

réponses

Ne connais pas (0) 19,2 % 10

Mauvaise connaissance (inférieur à 50) 57,7 % 30

Bonne connaissance (supérieur à 50) 13,5 % 7

Très bonne connaissance (100) 9,6 % 5

Effectif 52

Sans réponse 11

Les résultats de la section du sondage relative aux principaux systèmes de gestion utilisés par les

entreprises sont présentés au tableau 2.7. Sachant qu’une entreprise pourrait utiliser plus qu’un système

de gestion, les plus utilisés sont ceux pour la santé-sécurité (29,9 %) et la gestion des documents (24 %).

Alors que le système de gestion de la qualité est utilisé par 15,3 % des entreprises qui ont répondu à la

question. L’environnement n’est géré sous forme de système que dans 13,9 % des cas. Plus de 80 %

des GE possèdent un SGE, mais seulement 37 % des PME en possèdent. Le système le plus présent

pour les GE est celui de la qualité (100%) tandis que pour les PME le système le plus utilisé est celui de

la gestion documentaire (70 % des cas).

Pour les deux répondants par « autres », ils ont déclaré qu’ils sont en train d’implanter certains d’entre

eux.

Page 39: ISO14001_Helmi_HAMDI

26

Tableau 2.8 Réponses à la question 11 sur la présence d’autres systèmes de gestion

Options de réponse Pourcentage

Nombre

de

réponses

Système de gestion de documents 70,8 % 34

Système de gestion de la qualité 44 % 21

Système de gestion environnementale 39,5 % 19

Système de gestion de la Santé et de la Sécurité au Travail 85,4 % 41

Système de gestion des risques 41,6 % 20

Autre 4,1 % 2

Effectif 48

Pas de réponse 15

Le tableau 2.8 présente les résultats de la question 12 sur l’implantation et la gestion d’un SGE.

L’analyse de ces derniers a permis de savoir qu’environ 41,1 % des entreprises n’ont aucune initiative

dans ce sens, tandis que 9,8 % veulent l’implanter, 21,5 % en ont un non certifié et 5,8 % en ont un

certifié ISO 14001. À noter aussi que près de 20 % des répondants ont un système de gestion intégré. Si

on regarde du point de vue type d’entreprise, le SGE ISO 14001 est présent, sous différentes formes

(non certifié, certifié ou intégré), dans 80 % des GE et ne dépasse pas les 39 % pour les PME. Un

élément intéressant à soulever dans cette question est que 45 % des PME n’ont aucune initiative envers

la mise en place d’un SGE contre seulement 20 % pour les GE.

Pour ceux qui ont répondu par « autres », les principaux commentaires concernent d’autres formes de

gestion environnementale comme le programme Recyc-Québec ou le programme carboneutre. D’autres

appliquent directement les politiques de développement durable sans avoir pour autant un SGE.

Page 40: ISO14001_Helmi_HAMDI

27

Tableau 2.9 Réponses à la question 12 sur l’implantation d’un SGE

Options de réponse Pourcentage Nombre de

réponses

Il n’existe aucune initiative dans ce sens 41,1 % 21

L’entreprise veut mettre en place d’autres systèmes de gestion avant

(système de gestion de la qualité, etc.) 9,8 % 5

L’entreprise a un système de gestion environnementale non certifié 21,5 % 11

L’entreprise a un système de gestion environnementale certifié

ISO 14001 5,8 % 3

L’entreprise a un système de gestion environnementale certifié autre

qu’ISO 14001 0,0 % 0

L’entreprise a un système de gestion intégré (qualité, santé et sécurité,

environnement, etc.) 19,6 % 10

Autre 11,7 % 6

Effectif 51

Sans réponse 12

Pour ce qui est des éléments qui ont dissuadé ou qui sont en train de dissuader les entreprises

d’implanter un SGE, ce sont principalement le coût (21,8 %), le manque de temps (19,4 %) et de

ressources humaines (16,9 %) (voir tableau 2.9). Cet ordre d’importance des éléments dissuasifs reste le

même pour les PME, mais change pour les GE. Ces dernières présentent aussi le coût comme le premier

élément qui les empêche d’implanter ou maintenir un SGE. Cela dit, le deuxième élément est le manque

de RH (pour 40% des GE répondantes). Parmi les réponses dans « autres », on cite des facteurs

externes comme l’absence d’exigences de la part des clients. Certaines municipalités et entreprises de

service ont aussi supposé qu’un SGE n’est pas applicable dans leur cas vu la spécificité de leur activité.

Page 41: ISO14001_Helmi_HAMDI

28

Tableau 2.10 Réponses à la question 13 sur les éléments dissuasifs

Options de réponse Pourcentage Nombre de

réponses

Manque d’intérêt 24 % 12

Coût 54 % 27

Besoin important en ressources humaines 42 % 21

Manque de connaissance dans le domaine 26 % 13

Manque de temps 48 % 24

Existence d’autres projets prioritaires 40 % 20

Autre 14 % 7

Effectif 50

Sans réponse 13

2.3.4 Gestion du SGE

Ci-dessous sont présentées les questions sommaires du volet gestion du SGE du sondage, les choix de

réponse par question sont détaillés dans les tableaux de réponses par question :

Les questions concernant les outils de gestions utilisés du SGE sont les suivantes :

- Question 14 : Quel outil informatique utilisez-vous pour gérer vos aspects environnementaux ou

pour votre système de gestion environnementale?

- Question 15 : Quelles formations sont offertes actuellement dans votre entreprise pour les

employés et les cadres afin de maîtriser les questions environnementales/système de gestion

environnementale?

- Question 16 : Qui dans votre entreprise est responsable des questions environnementales/du

système de gestion environnementale?

Page 42: ISO14001_Helmi_HAMDI

29

Le tableau 2.10 présente les outils informatiques utilisés au sein des entreprises répondantes pour la

gestion du SGE. Les résultats montrent que plus de 40 % des entreprises utilisent Excel, ou un autre

tableur, pour gérer leurs aspects environnementaux. Environ le quart utilise plusieurs logiciels en même

temps et seulement 4,3 % ont développé un logiciel à l’interne. L’utilisation des tableurs chez les PME est

de 43% soit presque la même moyenne pour la totalité des répondants. Cela dit, ce chiffre diminue pour

les GE où seulement 20% l’utilisent. Pour les deux types, l’utilisation des logiciels spécialisés n’est pas

répandue.

Tableau 2.11 Réponses à la question 14 sur les outils informatiques

Options de réponse Pourcentage Nombre de

réponses

Excel ou autre tableur 43,2% 19

Isovision 0% 0

Intelex 2,3% 1

BSI Entropy 0% 0

un logiciel conçu à l’interne ou par le groupe 4,5% 2

je ne sais pas 27,3% 12

plusieurs logiciels ou applications sont utilisés en même temps 22,7% 10

Autre 0% 0

nombre de réponses 44

Sans réponse 19

Pour ce qui est des formations (Tableau 2.11), plus de 47 % des répondants n’ont aucune formation

spécifique à l’environnement, tandis que, près de 17,6 % le font à l’interne. Mais, la plupart le font à

l’externe à l’aide de consultants (21,6 %), en ligne (19,6 %) ou, plus rarement, par les entreprises qui

conçoivent les logiciels (1,9 %). Seulement 5,9 % préfèrent embaucher du nouveau personnel déjà formé

sur les questions environnementales. C’est le cas principalement des PME, ce qui peut s’expliquer par le

fait que 50% des PME ne font pas de formations sur la gestion environnementale à leur personnel.

Page 43: ISO14001_Helmi_HAMDI

30

Pour ce qui concerne les répondants par « autres », il s’agit de participations à des conférences ou des

colloques. De plus certains obtiennent de la formation via leur client parce qu’ils font de la sous-traitance.

Tableau 2.12 Réponses à la question 15 sur les formations

Options de réponse Pourcentage Nombre de

réponses

aucune formation 47 % 24

formations réalisées par un comité interne 17,6 % 9

formations par des consultants externes 21,6 % 11

formations en ligne 19,6 % 10

formations des entreprises qui conçoivent les logiciels de

gestion environnementale 1,9 % 1

embaucher du nouveau personnel déjà formé 5,9 % 3

Autre 11,8 % 6

nombre de réponses 51

pas de réponse 12

En ce qui a trait à la responsabilité de la gestion du SGE, les résultats de sondage (tableau 2.12)

montrent que 19,6 % des répondants lèguent cette tâche à une équipe ou une personne responsable en

environnement ou SSE. Dans 29,4 % des cas, aucune personne n’est assignée tandis que dans 19,6 %

des cas une équipe multidisciplinaire gère les aspects environnementaux.

Pour justifier son choix de répondre par « autre », le répondant a mentionné que c’est le propriétaire qui

gère les questions environnementales. Environ 45% des PME consacrent un département pour le suivi

environnemental et 35% n’ont aucune personne ou département d’assigné. Par contre, pour les GE, 60%

des répondants possèdent un département spécifique à l’environnement et 40% possèdent une équipe

multidisciplinaire.

Page 44: ISO14001_Helmi_HAMDI

31

Tableau 2.13 Réponses à la question 16 sur le responsable du SGE

Options de réponse Pourcentage Nombre de

réponses

équipe multidisciplinaire 19,6% 10

personne n’a explicitement ces prérogatives/tout le monde 29,4% 15

département environnement ou SSE (Santé, sécurité et environnement) 47,1% 24

intervenants externes 2% 1

autres départements 11,8% 6

Autre 2% 1

Effectif 51

Sans réponse 12

2.3.5 Commentaires généraux

Les questions/suggestions et les réponses pour cette section sont :

- Question 17 : Avez-vous des commentaires généraux sur la gestion des aspects

environnementaux/système de gestion environnementale dans votre entreprise?

- Question 18 : Voulez-vous recevoir une copie de l’étude? Veuillez remplir vos coordonnées.

Les commentaires généraux concernaient principalement l’absence d’outils adéquats de gestion

environnementale pour les municipalités (2 répondants). Pour les entreprises, deux problématiques ont

été soulevées : la recherche par les fournisseurs de la qualité plutôt que le respect de l’environnement (2

répondants) et l’absence de communication avec la maison mère sur les questions environnementales (2

répondants). Environ 29 entreprises ont demandé une copie de l’étude en donnant leurs courriels à la

question 18. L’envoi d’une copie est prévu vers la fin du mois de janvier 2016 soit après le dépôt final de

l’essai.

Page 45: ISO14001_Helmi_HAMDI

32

2.4 Analyse des résultats

L’objectif du sondage est d’avoir un portrait global sur la GE des entreprises québécoises. La majorité

des sondages réalisés auparavant sur la GE concernait soit un secteur donné (Merbouche, 2005) soit

une région donnée du Québec (Richard, 2009).

Les résultats de la section du profil de l’entreprise (Question 2 et 3) nous rappellent la diversité des

entreprises québécoises. Elles peuvent se trouver sous différentes formes juridiques (entreprises

individuelles, compagnies, etc.) et types (filiale, succursale, etc.). Ces critères sont peu pris en compte

lors de l’implantation d’un SGE. Pourtant, une entreprise mère ou un franchiseur peut agir, par exemple,

comme agent de changement et imposer la mise en place d’une gestion environnementale dans ces

filiales. D’ailleurs, bien avant les demandes des PP, la principale raison citée par les gestionnaires

environnementaux dans les succursales et les filiales pour l’implantation du SGE est la présence d’une

demande formulée par la compagnie mère (Boiral, 2006).

D’autre part, la présence de plus de 8 secteurs dans le sondage corrobore avec la diversité sectorielle au

Québec et notamment la forte présence du secteur tertiaire (tableau 1.1). Le rôle des associations

sectorielles pourrait être plus proactif sur les questions environnementales. Les initiatives

environnementales sectorielles offrent des avantages non négligeables pour les entreprises affiliées.

Elles répondent à des besoins spécifiques de gestion environnementale et offrent un cadre de

coopération intrasectorielle. Un des cas les plus connus est le développement par la CSMO-Auto (Comité

sectoriel de main-d’œuvre des services automobiles) du programme de certification environnementale «

Clé Verte » pour les garages automobiles indépendamment de leur type (indépendants, propriétés de

concessionnaire ou franchisés) (Comité sectoriel de main-d’œuvre des services automobiles, 2015). La

volonté du CSMO-Auto à travers le programme écologique est clairement définie :

« Le programme Clé Verte est un geste concret et significatif visant à relever la barre de l’industrie, en la dotant de pratiques adaptées aux normes environnementales. » (Comité sectoriel de main-d’œuvre des services automobiles, 2015).

Pour ce qui est de la conformité réglementaire, le sondage a permis de démontrer qu’indépendamment

du secteur d’activité ou du type d’entreprise, une majorité d’entreprises est sensibilisée aux aspects

environnementaux réglementaires (Richard, 2009). À la question 6, sur 46 répondants, 3 seulement

affirment ne pas posséder de produits dangereux. Par contre, seulement 44,2 % des répondants (n=52)

possèdent une liste des lois et règlements en matière environnementale à jour. Et plus du quart (26,9 %)

n’en possède même pas. Pourtant, ces entreprises ont recours (question 7) au suivi réglementaire par un

service à l’interne dans plus de la moitié des cas (50,7 %, n=36) ou des services externes comme les

cabinets d’avocats (15,5 %), les firmes de consultants (18,3 %) ou les associations sectorielles (19,7 %)

Page 46: ISO14001_Helmi_HAMDI

33

dans le reste des cas, il semble donc ne pas y avoir une gestion adéquate de la veille réglementaire

(Richard, 2009).

La section de la connaissance et de l’implantation d’ISO 14001 permet d’ailleurs de connaître le degré de

connaissance de la norme ISO et de l’état d’avancement du SGE, lorsque ce dernier est présent. On y

apprend (question 10) que la majorité a une faible (57,7 %, n=52) voire aucune connaissance de la

norme (19,2 %). Seulement 13,5 % des répondants estiment avoir une bonne connaissance de la norme

et 9,6 % pensent en avoir une très bonne connaissance. Le personnel existant ne possède donc pas

assez d’expertise pour mener à bien une probable implantation du système.

En croisant ces réponses avec celles de la question 11 (29,9 % des entreprises possèdent un SG de

SST et 24,8 % possèdent un SG de documents contre seulement 13,9 % de SGE, n=48) on constate que

les entreprises ne priorisent pas la gestion environnementale. D’ailleurs, 38,6 % (n=51) des répondants

de la question 12 affirment qu’ils n’ont aucune volonté d’implanter un SGE. Environ 8,8 % veulent aussi

prioriser d’autres SG au détriment du SGE. Les facteurs dissuasifs mentionnés dans les réponses de la

question 13 sont principalement le coût (21,8 %, n=50), le manque de temps (19,4 %) et de ressources

(16,9 %).

La section de la gestion du SGE démontre clairement l’utilisation généralisée d’Excel pour la gestion

environnementale de l’entreprise (question 14). En effet, plus de 42,6 % (n=47) des répondants y ont

recours. Les logiciels spécialisés (Isovision et BSI Entropy 0%, Intelex 2,1 %) ou développés à l‘interne

(4,3 %) sont très peu utilisés. La question 16 identifie les responsabilités dans le domaine

environnemental. Environ 36,8 % (n=51) des entreprises qui ont recours au département

environnemental ou de SSE. D’autres ont une approche inclusive en mettant en place une équipe

multidisciplinaire (17,5 %). L’absence de responsable assigné dans 26,3 % des cas dénote d’une

mauvaise gestion environnementale.

Les commentaires généraux ont mis en lumière l’importance des clauses de contrat dans la dynamique

environnementale interne de l’entreprise. D’ailleurs, dans le présent sondage, 43,1 % (Question 9, n=52)

des entreprises disent respecter les clauses environnementales des fournisseurs.

En conclusion, le sondage a pu mettre en lumière plusieurs réalités liées aux SGE chez les entreprises

québécoises. Le croisement des données avec le type d’entreprise (PME ou GE) a permis de constater

l’impact des différences en RH et en moyen financier sur l’engagement environnemental. Les GE sont

ainsi beaucoup plus outillés :

- présence de spécialistes en environnement voire d’un département consacré;

- présence d’autres systèmes de gestion, ce qui peut faciliter l’implantation et le suivi d’un système

semblable dans la forme;

Page 47: ISO14001_Helmi_HAMDI

34

- présence d’une politique environnementale, ce qui donne une vision environnementale pour l’entreprise.

2.5 Limites et biais des résultats du sondage

Le sondage présente plusieurs limites et biais :

- l’échantillon utilisé est statistiquement non significatif (Suristat, 2007). Un effectif de 40 entreprises par

secteur aurait été suffisant pour avoir une estimation précise. Ce nombre aurait pu être obtenu si une

collaboration avec des associations professionnelles ou régionales avait été mise en place. Ce genre de

collaboration permet une meilleure diffusion du sondage (Richard, 2009);

- certains secteurs (cas des entreprises financières) ou types d’entreprises (cas des coopératives) sont

absents ou faiblement représentés. Les déductions et analyses par secteurs ou par type d’entreprise ont

donc été impossibles à réaliser. D’un autre côté, les municipalités sont surreprésentées dans le sondage;

- certains répondants ont rempli le sondage par rapport à la succursale ou filiale qu’ils gèrent. Il se peut

donc que l’entreprise principale ait un SGE, mais qu’il ne concerne que le siège social ou que la gestion

ne se fasse qu’au niveau de la succursale principale;

- la formulation de la question 10 sur le degré de connaissance de la norme ISO 14001 aurait pu être plus

simple et avec un biais moindre. Au lieu de demander d’évaluer le degré de connaissance sur 100, il

aurait été plus pertinent de proposer quatre niveaux de connaissance plus compréhensibles comme :

aucune, faible, bonne et excellente. Malgré tout, un traitement des données a permis d’avoir des résultats

de même forme.

3 APPROCHES D’IMPLANTATION D’UN SGE

L’implantation d’un SGE consiste en une série d’étapes consécutives qui commence par une déclaration

d’engagement et qui finit par la consécration de la mise en œuvre. Quelquefois l’entreprise peut désirer

l’obtention de la certification ISO 14001 ou toute autre certification environnementale, d’autres fois ce

sera seulement pour pouvoir organiser la gestion des risques environnementaux sans certification. Que

ce soit dans un but de certification ou non, différentes approches d’implantation peuvent être utilisées par

l’entreprise. Ces différentes approches (individuelle, collective, progressive, etc.) sont décrites dans les

sections suivantes.

3.1 Approche individuelle

L’approche individuelle est celle qui est la plus répandue dans le monde des entreprises. Elle consiste à

être assisté durant toutes ou la majorité des étapes de l’implantation par un cabinet de consultant externe

(Berger-Douce, 2010). La première étape technique est l’évaluation des écarts et la dernière étape avant

Page 48: ISO14001_Helmi_HAMDI

35

l’audit de certification est l’amélioration du SG après le préaudit (voir figure 3.1). L’approche peut durer

environ 3 ans (voir tableau 3.1) avant l’obtention de la certification si elle est voulue, mais cela nécessite

un engagement financier et des ressources humaines importantes. La durée d’implantation est tributaire

de la taille de l’entreprise et des ressources internes dédiées à cette tâche.

Page 49: ISO14001_Helmi_HAMDI

36

Figure 3-1 Étapes d’implantation d’un SGE selon l’approche individuelle (tirée de : New focus

consulting, 2015)

Page 50: ISO14001_Helmi_HAMDI

37

3.2 Approche collective

L’approche collective correspond à un regroupement, par un organisme comme une chambre de

commerce, d’un ensemble d’entreprises pour implanter un SGE (Réseau entreprise et développement

durable, 2012). L’énumération qui suit (conférence, veille, communication, etc.) donne des exemples

d’action qui peuvent être réalisés de façon commune par différentes entreprises dans un même secteur

d’activité ou de secteur. Elle peut correspondre, par exemple, à l’organisation de conférences

thématiques, au développement d’un service de veille commun et à une communication partagée avec

les institutions gouvernementales et municipales (Berger-Douce, 2010). Les aspects techniques peuvent

être fournis par un cabinet-conseil (voir section 6.3 consultants externes). Cette approche a été mise en

place par un organisme gouvernemental régional en Belgique appelé le BEP (le bureau économique de

la province de Namur) dans le cadre du programme EMAS Easy de l’UE (Union européenne). Chaque

année, des entreprises de la région sont formées par un organisme tiers sur plusieurs aspects

(21solutions, 2015a) :

- Appréhender les exigences de la norme ISO 14001 et du règlement EMAS;

- Aborder les outils développés pour répondre aux exigences normatives;

- Mettre ces outils en pratique au sein de l’entreprise;

- Mieux répondre aux exigences des cahiers des charges publics.

Une étude sur les gains économiques d’une telle approche par rapport à celle individuelle a démontré

des gains allant jusqu’à 50 % pour la première année et 80 % pour les années suivantes (Tableau 3-1).

Tableau 3-1 Coût en euro de l’EMAS Easy par rapport à l’EMAS individuel pour différentes tailles

d’entreprises en Europe (tiré de : Commission européenne, 2015)

Taille de l’entreprise (par nombre d’employés)

Potentiel d’économies annuelles

Coût de la première année d’implantation de l’EMAS

Coût annuel de l’EMAS

Coût de la première année d’implantation d’EMAS Easy

Coût annuel de l’EMAS Easy

De 1 à 9 3 000 – 10 000 € 22 500 € 10 000 € 11 000 € 2 200 €

De 10 à 49 20 000 – 40 000 €

38 000 € 22 000 € 17 000 € 3 300 €

De 50 à 249 Jusqu’à 100 000 €

40 000 € 17 000 € S.O. S.O.

250 et plus Jusqu’à 400 000 €

67 000 € 39 000 € S.O. S.O.

Page 51: ISO14001_Helmi_HAMDI

38

3.3 Approche progressive

L’approche progressive est une approche relativement récente. Elle a été élaborée par le Conseil

régional de l’environnement de l’Estrie (CREE) en 2006. Elle consiste à fragmenter le processus

d’implantation en 3 étapes (Berger-Douce, 2010; Réseau entreprise et développement durable, 2012) :

- faire un état des pratiques environnementales actuelles de l’entreprise et des actions prioritaires;

- mettre en place un SGE pour les problématiques actuelles de l’entreprise;

- finaliser le SGE, mettre en œuvre des actions correctives et préventives et enfin réaliser un audit de

conformité par rapport à la norme ISO 14001.

L’approche progressive est connue pour sa souplesse. Pourtant, même si ISO permet son application,

elle est encore peu appliquée par les entreprises. Pour elles, il est plus difficile d’expliquer les trois

niveaux de la démarche (et lenteur du processus qui va avec) à des clients ou fournisseurs qui veulent

uniquement savoir si l’entreprise possède ou non une certification ISO 14001 (Berger-Douce, 2010). La

raison est donc commerciale et non structurelle.

3.4 Autres approches d’implantation

Des cas particuliers d’implantation d’un SGE peuvent se présenter. Ils sont liés à la présence antérieure

d’un SG, à la volonté d’implanter un système intégré (SGI) ou au besoin d’une écocertification.

3.4.1 Ajout d’un SGE à un SG déjà présent dans l’entreprise

Lorsque l’entreprise possède déjà un système de gestion de type ISO comme celui de la qualité (SGQ)

ou de la santé-sécurité (SGSS), il est préférable d’y intégrer le SGE (Annexe 2). Cette intégration diminue

les ressources financières et humaines allouées (Hammar, 2013).

En effet, lorsqu’un système de gestion est déjà implanté cela veut implicitement dire que les processus

suivants sont déjà présents dans l’entreprise (Advisera, 2015; Culley, 1998) :

- une politique diffusée en interne;

- un système de formation et de sensibilisation en plus du développement de compétence;

- une gestion documentaire;

- un système de gestion de la communication / documentation;

- une capacité à identifier des non-conformités (NC) et de proposer des actions correctives et

préventives;

- un audit interne.

Page 52: ISO14001_Helmi_HAMDI

39

Certes, pour ces processus, bien que similaires il faut ajouter du contenu spécifique à la gestion

environnementale, mais la base utilisée pour le système déjà implanté pourra être utilisée ce qui facilitera

la tâche à plusieurs niveaux. Par exemple, le responsable d’audit doit inclure les éléments à auditer pour

les aspects environnementaux, mais il n’aura pas à faire de grands changements sur le processus et la

manière dont l’audit interne va se faire, car l’ISO 9001 et l’ISO 14001 se basent toutes deux sur les lignes

directrices sur l’audit de SG ISO 19011. On estime qu’environ 50 % des éléments d’un SGE peuvent être

intégrés dans une structure de SGQ existante (Culley, 1998).

Parmi les éléments spécifiques à l’ISO 14001, plusieurs sont relatifs à la notion d’amélioration

continue (Advisera, 2015; Culley, 1998) :

- les aspects environnementaux;

- les objectifs et cibles;

- les exigences légales;

- la préparation aux situations d’urgence.

Dans l’exemple donné ci-dessus, une fois le SGE mis en place le système de gestion intégrera à la fois

les informations du SGQ que du SGE.

3.4.2 Implantation d’un système intégré

Lorsque l’entreprise désire implanter divers processus en même temps (ISO 9001, ISO 14001, OHSAS

18001, etc.) elle peut décider de le faire de façon intégrée en partageant certains des éléments

communs. Il s’agit alors d’un système de gestion intégrée (SGI). Les renseignements présentés à la

section précédente mentionnant les avantages d’utiliser des processus communs s’appliquent dans le

cadre de l’implantation d’un SGI.

Les SGI peuvent inclure les normes suivantes (Oliveira et Pinheiro, 2009; Salomone, 2008) :

- un système de gestion de Qualité de type ISO 9001;

- un système de gestion environnementale de type ISO 14001;

- un système de gestion de la santé et sécurité de type OHSAS 18001;

- un système de responsabilité sociale de type SA 8000.

Il peut être mis en place au fur et à mesure comme il peut être implanté en une seule fois (Labodová,

2004). L’avantage principal de ce type de SG est de diminuer les coûts, mais il présente quelques

inconvénients comme le fait que son efficacité varie selon le secteur et la taille de l’entreprise (Salomone,

2008). Il existe plusieurs normes qui proposent de gérer des systèmes multiples, mais de manière

intégrée comme AS/NZS 4581(Standards New Zealand, 1999) et PAS 99 (BSI, 2015d). Néanmoins, ISO

n’a pas encore développé de norme pour les SGI (Jørgensen et autres, 2006).

Page 53: ISO14001_Helmi_HAMDI

40

3.4.3 Présence ou besoin d’un label de qualité environnementale

De plus en plus de secteurs ont tendance à utiliser des labels environnementaux spécifiques (voir section

3.1.1 sur les systèmes de gestion environnementale). Ils sont gérés soit par l’organisation sectorielle soit

par un organisme tiers (Starik et Heuer, 2002). Ils permettent d’avoir une acceptabilité dans le secteur

concerné et une visibilité publique. L’ISO 14001 peut agir comme un cadre pour le respect des critères

liés aux labels environnementaux puisque la majorité de ceux-ci exige indirectement de prouver

l’existence d’une gestion environnementale dans l’entreprise (Berger-Douce, 2010; Freitas, 2009). À titre

d’exemple, les entreprises du secteur maritime cherchant à être certifiées «Alliance Verte » doivent

respecter des critères environnementaux qui peuvent être des objectifs d’un SGE (Alliance verte, 2015b)

. Parmi ces critères de cette certification, on peut citer par exemple (Alliance verte, 2015b) :

- la gestion des eaux huileuses;

- les émissions atmosphériques polluantes;

- l’entreposage et la manutention du vrac solide;

- la lutte contre les espèces envahissantes;

- la prévention des fuites et déversements.

En agissant pour résoudre ces objectifs, l’entreprise répond donc, en même temps, à une partie des

exigences du SGE et de la certification sectorielle.

3.5 Analyse comparative des approches d’implantation

Le chapitre 3 a permis d’analyser les différentes approches d’implantation existantes en entreprise. Il

existe trois types d’approches principaux qui répondent chacune à des besoins spécifiques. Le tableau

3.2 présenté ci-après présente ces informations. D’un côté, une grande entreprise chercherait plus un

accompagnement individuel avec un court délai d’implantation et au détriment des ressources

nécessaires, d’un autre côté, une PME avec de faibles ressources allouées au SGE serait plus tentée par

les approches collective ou progressive. Cela dit, l’absence de subventions gouvernementales ou

d’implication sectorielle pourrait décourager les PME à appliquer ces approches peu communes. De plus,

peu d’initiatives sont présentes actuellement au Québec.

L’approche individuelle peut s’appliquer facilement aux situations d’avant-implantation comme la

présence d’un SGQ ou d’un label écologique, ce qui n’est pas le cas de l’approche collective. En effet, la

formation et l’assistance offertes seront standardisées (pour correspondre à toutes les entreprises

participantes) et ne prendront pas en compte les cas particuliers comme l’intégration au SG existant.

L’approche progressive de son côté peut permettre une meilleure assimilation du SGE dans les autres

programmes de gestion de l’entreprise (SS, certification sectorielle, etc.).

Page 54: ISO14001_Helmi_HAMDI

41

Peu importe le choix de l’approche, l’entreprise désirant mettre en place un SGE devra toujours

considérer les systèmes de gestion déjà fonctionnels dans l’entreprise et aussi les capacités financières

et humaines à allouer.

Page 55: ISO14001_Helmi_HAMDI

42

Tableau 3-2 Comparaison des trois approches d’implantation

Éléments comparatifs Individuelle Collective Progressive Références

Avantages * Accompagnement « sur mesure»

* Rapidité d’obtention de la certification

* Dynamique de groupe

* Partage d’expériences

* Accompagnements par des experts

* Communication assurée par l’organisme pilote

* Subventions

* Meilleure réponse aux exigences légales semblables

* Respect du rythme de la PME

* Reconnaissance progressive par les tiers

* Appropriation facilitée de la norme par les salariés

* Subventions

* Accompagnement par des experts

* Valorisation de la communication

* Présence d’une expertise au Québec

(21solutions, 2015a; Berger-Douce, 2010; The British Assessment Bureau, 2012)

Limites * Coût élevé

* Risque de conflit d’intérêts si l’organisme d’audit externe et aussi l’organisme de certification

* Engagement variable des participants (hétérogénéité des attentes)

* Durée de la démarche : risque d’essoufflement

* Lenteur du processus

* Absence d’expertise au Québec

* Méconnaissance du dispositif (opérations pilotes) : démarche encore marginale

* Pas adaptée aux entreprises à court de ressources humaines et de temps

(Berger-Douce, 2010; Commission européenne, 2015; The British Assessment Bureau, 2012)

Conditions de réussite * Engagement des dirigeants

* Disponibilité des ressources

(financières, humaines)

* Engagement du dirigeant (conviction et temps)

* Compétences disponibles ou à acquérir au sein du personnel

* Engagement du dirigeant (conviction et temps) et de l’ensemble du personnel

* Compétences disponibles ou à acquérir par la formation de personnes clés

(Berger-Douce, 2010; Yiridoe et al., 2003)

Page 56: ISO14001_Helmi_HAMDI

43

4 COÛTS FINANCIERS DU PROJET

Dans cette section, on présente une estimation des coûts financiers durant l’implantation de la

certification ainsi que lors du suivi du SGE.

4.1 Coûts de l’implantation

Dans une étude de Yiridoe et autres (2003) réalisée sur 36 entreprises canadiennes de différentes

grandeurs, on a sondé les responsables sur les coûts internes et externes de l’implantation d’un SGE et

de l’obtention de la certification. Les coûts internes comprenaient les dépenses de formation du

personnel, la documentation, le coût du temps consacré dans ce projet, l’audit interne, le redéploiement

des ressources internes et autres. Les coûts externes, quant à eux, correspondaient au coût d’acquisition

d’information, d’audit externe, de frais des consultants, de frais d’enregistrement et de marketing. Le

tableau 4.1 démontre que les coûts internes augmentent proportionnellement à la taille de l’entreprise.

Cela dit, les coûts externes dépendent d’autres facteurs comme le secteur d’activité (Yiridoe et autres.,

2003). Ce qui peut expliquer que les coûts externes pour une petite entreprise soient supérieurs à ceux

d’une moyenne entreprise.

Tableau 4.1 Coût estimé en $CAN de l’implantation d’ISO 14001 dans des entreprises

canadiennes (n = 36) (tiré de : Yiridoe et autres., 2003)

Taille de l’entreprise (nombre d’employés)

Coûts externes ($ CAN) Coûts internes ($ CAN)

Minimum Maximum Moyenne Minimum Maximum Moyenne

Petite (<100) 5 000 40 000 22 000 5 000 60 000 17 000

Moyenne (101-500)

5 000 40 000 16 000 15 000 60 000 30 000

Grande (>500)

15 000 60 000 33 000 25 000 60 000 42 000

En Europe, les coûts d’implantation ont été diminués grâce au soutien des agences européennes qui ont

fourni une assistance technique aux entreprises intéressées (Delmas, 2002). Il existe un équivalent à ces

agences au Québec qui est le bureau de coordination du développement durable (BCDD). Il propose de

dresser les activités pouvant nuire à l’environnement, de déterminer les aspects environnementaux et de

préciser les objectifs, les indicateurs et les cibles spécifiques (MDDELCC, 2010). Malheureusement, le

Page 57: ISO14001_Helmi_HAMDI

44

BCDD n’assiste que les organismes gouvernementaux dans leurs démarches de gestion

environnementale (Ministère de l’Économie, Innovation et Exportations, 2015).

4.2 Coûts de la certification

La certification en tant que telle n’est pas une étape nécessaire dans l’implantation d’un SGE. Un

organisme peut décider d’utiliser ce système uniquement pour une gestion interne. Ceci est

principalement répandu dans les institutions publiques qui préfèrent « s’auto-déclarer » ayant un SGE

dans leurs rapports annuels. Cela dit, la majorité des entreprises commerciales préfère être certifiée par

un organisme tiers et ainsi avoir la caution d’un organisme de réglementation. Le client final peut alors

facilement vérifier l’efficacité du SGE.

L’opération de certification prend en moyenne entre 8 et 19 mois aux États-Unis (Babakri et autres,

2003). Une étude réalisée en Espagne a obtenu des périodes semblables (84 % des entreprises

sondées l’ont obtenue après 12 à 18 mois) (Del Brío et Junquera, 2001).

Le Conseil canadien des normes (CCN) est l’organisme fédéral qui gère la normalisation au Canada

(CCN, 2015). On retrouve sur son site une liste de tous les organismes de certifications accrédités pour

différentes normes, dont l’ISO 14001. Toute entreprise voulant être certifiée devra donc vérifier à l’aide du

site du CCB quels organismes sont capables de certifier ses activités industrielles et commerciales.

4.3 Coûts du suivi

Les coûts du suivi peuvent se répartir en des coûts pour le maintien du SGE et des coûts pour l’audit de

suivi.

Le responsable de l’audit de suivi se concentre sur la façon dont les processus clés sont effectués,

évalués, et améliorés, en d’autres termes, tout ce qui permet de s’assurer que le SGE fonctionne

vraiment au quotidien. Ce type d’audit se focalise, donc, sur des points qui ne sont généralement pas

couverts par l’audit de certification, comme vérifier que tous les incidents sont répertoriés, que toutes les

mesures sont effectuées ou bien que les actions préventives ou correctives sont correctement

enregistrées (EPPS Services, 2015).

Étant donné que le certificat ISO 14001 se renouvelle tous les 3 ans, l’entreprise a besoin de réaliser des

audits de suivi au moins une fois par an durant les deux années suivant l’obtention de la certification (CCI

Paris Ile-de-France, 2010). Par exemple, si le certificat est obtenu en décembre 2015, il sera valide

jusqu’en décembre 2018. Il est donc préférable de faire deux audits de suivi : en décembre 2016 et en

décembre 2017. Pour les grandes entreprises, la fréquence de l’audit de suivi peut être semestrielle

(Smithers Quality Assessments, 2015). Ces audits trimestriels peuvent alors vérifier chacun, certains des

éléments de la norme en s’assurant par l’utilisation d’un calendrier d’audit que l’ensemble des éléments

Page 58: ISO14001_Helmi_HAMDI

45

de la norme a été audité. Différentes stratégies d’audit peuvent être utilisées. Peu importe la méthode

retenue, il faudra que l’entreprise ait besoin d’un auditeur principal capable de réaliser plusieurs

opérations :

- appliquer les définitions, les concepts et les lignes directrices de l’ISO 19011 relatives à l’audit

des systèmes de management (ISO, 2011b);

- planifier et gérer un audit;

- conduire une équipe d’audit;

- produire des résultats et des conclusions d’audit.

La formation pour devenir auditeur principal (ISO 14001 EMS Lead Auditor) dure quelques jours et est

destinée aux gestionnaires de l’environnement. Une liste des organismes formateurs d’auditeurs au

Canada est présentée dans le tableau 4.2. Le coût est aux alentours de 2000 $ selon l’entreprise :

Tableau 4-2 Liste non exhaustive des formations d’auditeur principal ISO 14001 au Canada

Organisme

formateur

Coût en

$CAN sauf

indications

IRCA Exemplar

Global

Ville(s) au

Québec ou ville

la plus proche du

Québec

Références

SAI Global US 1895 $ Non Oui Toronto (SAI Global,

2015)

SGS 1995 Oui Oui Mississauga (SGS, 2015)

BSI 1777 Non Oui Montréal (BSI, 2015a)

Intertek 1895 Oui Non Aucune liste de

villes. La

prochaine

formation est à

Kentwood au

Michigan.

(Intertek, 2015)

Il est important pour l’entreprise de vérifier la qualité de la formation offerte. Pour cela, elle a la possibilité

de vérifier si l’organisme formateur est reconnu ou non par des organismes internationaux d’évaluation

de la qualité de la formation comme l’International Register of Certificated Auditors (IRCA) et Exemplar

Global (anciennement RABQSA) et cela à travers leurs sites internet respectifs www.irca.org et www.

exemplarglobal.org (Exemplar Global, 2016; IRCA, 2015).

Page 59: ISO14001_Helmi_HAMDI

46

En conclusion, le chapitre 4 a permis de donner une estimation des coûts pour différentes étapes

(implantation, certification et suivi). La principale variable pour les prix est la taille de l’entreprise car les

certificateurs et formateurs en GE se basent sur le nombre d’employés. Pourtant plusieurs autres facteurs

peuvent aussi influencer comme le secteur d’activité ou l’offre de service. L’entreprise devra prévoir les

coûts avant de commencer l’implantation. Les fonds pour le renouvellement de la certification devront,

par exemple, être prévus à l’avance puisqu’on sait que le payement se fait à chaque 3 ans.

5 COMPARAISON DES OUTILS ET MÉTHODES DE GESTION ENVIRONNEMENTALE

Ci-dessous une comparaison des principaux outils et méthodes de gestion environnementale. Il s’agit

notamment de la gestion des documents, de l’évaluation des aspects environnementaux et de la gestion

de la conformité.

5.1 Gestion de documents

La gestion de la documentation liée à l’ISO 14001 est une exigence de la norme (4.4.4) (ISO, 2004). Les

documents requis sont (ISO, 2004) :

- la politique environnementale, les objectifs et cibles;

- la description du domaine d’application du système de management environnemental;

- la description des principaux éléments du système de management environnemental et leurs

interactions, ainsi que la référence aux documents concernés;

- les documents, y compris les enregistrements exigés par la présente norme internationale;

- les documents, y compris les enregistrements, considérés comme nécessaires par l’organisme pour

assurer la planification, le fonctionnement et la maîtrise efficaces des processus qui concernent ses

aspects environnementaux significatifs.

Il existe deux méthodes de gestion et de compilation de cette documentation celle papier et celle

électronique (gestion électronique des documents (GED)). Dans les deux cas, la méthode devrait être la

plus simple possible afin de maintenir opérationnel le SGE et de ne pas le transformer en un système de

documents (Éditions TI, 2015). L’entreprise pourrait choisir d’appliquer la méthode déjà existante pour

d’autres activités ou départements, ce qui peut éviter de former le personnel et diminuer les coûts

d’implantation. Cela dit, la GED à travers des logiciels spécialisés semble la méthode la plus efficace à

long terme pour le classement systématique des données, l’accès aux documents et l’évitement de la

perte ou de la duplication des enregistrements.

5.2 Solutions logicielles

Cette section présente certains logiciels disponibles au Québec en plus d’une comparaison des logiciels

pour les grandes entreprises et les PME.

Page 60: ISO14001_Helmi_HAMDI

47

5.2.1 Exemples de logiciels disponibles au Québec

Plusieurs logiciels peuvent être utilisés par les entreprises québécoises pour gérer les informations de

leur gestion environnementale. La liste ci-dessous ne se veut pas exhaustive, elle présente quelques

solutions logicielles disponibles au Québec :

- Excel est un logiciel de type tableur développé par Microsoft dans le cadre de sa suite bureautique

Microsoft Office. Sa disponibilité et sa facilité relative de programmation lui permettent de concevoir un

outil de compilation et d’analyse des éléments relatifs au SGE ou de tout autre système de gestion. Cela

est possible à travers l’utilisation d’outils accessoires :

* les macros : Ce sont une série de commandes et d’instructions regroupées au sein d’une même

commande afin d’exécuter automatiquement une tâche (Microsoft, 2015b). Ils peuvent être essentiels si

le responsable du SGE effectue régulièrement les mêmes opérations pour reformuler ou convertir les

valeurs sources issues de capteurs par exemple ;

* les tableaux croisés dynamiques : Ils permettent de synthétiser, d’analyser, d’explorer et de présenter

les données (Microsoft, 2015d). Des valeurs d’émission de CO2 peuvent être traduites par un code de

couleurs rouge/vert pour savoir s’ils dépassent ou non la norme légale ;

* les metadata : Ce sont des données issues directement d’autres sources extérieures au SGE. Ils sont

gérés automatiquement de la source (Microsoft, 2015c) et transmis à l’aide de logiciels spécialisés au

fichier Excel qui fait office d’outil de gestion environnementale.

Plusieurs progiciels peuvent être utilisés par l’entreprise. Dans les prochains paragraphes, vous trouverez

quelques explications concernant les progiciels et vous aurez plus de détails dans la section suivante

pour ceux utilisés dans les GE (tableau 5.1) et dans les PME (tableau 5.2) :

- IsoVision est un progiciel développé par la compagnie québécoise IsoVision inc. On y retrouve plusieurs

modules comme celui de la qualité (ISO 9001), de l’environnement (ISO 14001) et de la santé-sécurité

(OHSAS 18001), du développement durable (ISO 26000 et BNQ 21000) (IsoVision, 2015a). L’entreprise

a le choix d’installer un ou plusieurs services. De plus, il offre plusieurs services comme la formation sur

la solution IsoVision, l’aide à l’implantation de la solution IsoVision, la saisie de données,

l’accompagnement et formation sur les normes, l’audit de performance (figure 5.1), la rédaction de

procédures et la formation sur mesure (IsoVision, 2015a).

- Intelex est un progiciel de gestion de données conçu par la compagnie canadienne de même nom

basée à Toronto, Intelex inc. Il possède plusieurs modules comme ceux de la qualité (ISO 9001), de

l’environnement (ISO 14001), de la santé-sécurité (OHSAS 18001), la gestion de risque, la gestion de

stock et la gestion de documents. La principale caractéristique d’Intelex est qu’il est basé sur le site

Page 61: ISO14001_Helmi_HAMDI

48

internet et non pas sur un logiciel. Le module environnement permet, en plus des éléments spécifiques à

ISO 14001, la gestion de la qualité de l’eau, des indicateurs de performance durable, des émissions, des

permis et des aspects et impacts environnementaux (Intelex, 2015b).

- Improver qualigram est un logiciel de l’entreprise française Globalliance. Il gère les principales normes

existantes comme celles de la qualité, de l’environnement et de la SS. Il se définit comme un logiciel

simple d’utilisation et offrant des outils d'analyse pour contrôler, mesurer et communiquer les

performances des processus et les écarts du système (Globalliance, 2015). Le groupe devrait ouvrir

début 2016 des bureaux à Montréal pour appuyer son expansion en Amérique du Nord (Guerrier, 2015).

- Entropy est une solution de gestion de données développée par le groupe international BSI qui possède

une filiale au Canada. Elle bénéficie de l’expertise de l’entreprise dans le secteur de la formation et de la

certification (BSI, 2015e). De plus, la solution couvre plusieurs modules comme la qualité,

l’environnement, la santé-sécurité et la gestion des dispositifs médicaux. Le logiciel offre aussi la

possibilité de faire une gestion intégrée de tous les modules. Cette approche qui utilise la norme PAS 99

(Systèmes de gestion intégrés) permet l’optimisation des audits internes et externes des différents

modules, la réduction des redondances et des conflits entre les SG et enfin la diminution des coûts et du

temps alloué (BSI, 2015d).

5.2.2. Comparaison des solutions logicielles

Pour notre comparaison de solutions logicielles, nous avons distingué en premier lieu entre les GE et les

PME. Ceci est dû aux résultats du sondage : les tableurs restent majoritaires pour les PME avec environ

44% des sondées. D’ailleurs même pour les GE sondées, seulement 20% d’entre elles utiliseraient des

logiciels spécialisés. De plus, il existe des logiciels adaptés aux PME (simplicité d’utilisation, prix

abordable, etc.) ou aux GE (offre service complète, etc.) (Verdantix, 2012).

De plus en plus de grandes entreprises choisissent des solutions complètes de gestion de leurs

systèmes. Ceci a permis l’apparition, depuis une dizaine d’années, de logiciels avec plusieurs modules

(qualité, environnement, santé, etc.). Verdantix (2012) dans une étude détaillée a référencé 12 solutions

de système de gestion à l’échelle internationale qui inclut un module environnemental (Tableau 5.1).

Page 62: ISO14001_Helmi_HAMDI

49

Tableau 5.1 Liste des principaux fournisseurs de logiciels de SGE pour les grandes entreprises

(modifié de : Verdantix, 2012)

Fournisseurs Logiciels Entreprises utilisatrices

BSI Group BSI Entropy Software Levi Strauss & Co

CRedit360 CRedit360 Environment Health &

Safety

Heineken

Enablon Enablon Sustainability Suite Bombardier, L’Oréal, UPS

Enviance Environmental Compliance & Data

Management

Continental Ressources

FirsCarbon ghg Track First Title

Gensuite LLC Gensuite NBCUniversal

HIS Environmental, Health and Safety &

Sustainability

American Airline, PetroChina

Intelex Environmental Management

System & Compliance Suite

Cambell, Port of Huston

Locus Technologies Locus ePortal Platform Alstom, Chevron, ExxonMobil

MetricStream GRC platform BAE Systems, P&G

PE International SoFi Daimler

SAP EH & S management

Environmental Compliance

Nova Chemicals

Pour pouvoir comparer entre ces solutions, Verdanitix a sondé les besoins de 15 grandes entreprises

mondiales sur 115 éléments précis. Il en ressort au final trois solutions logicielles qui se dégagent du lot :

SAP, IHS et Enablon (Fig. 5-1). Cela dit, rien ne prouve que ces trois solutions répondent au mieux aux

besoins des entreprises. En fait, lors de l’achat de ce genre de logiciel, les services annexes (formation,

Page 63: ISO14001_Helmi_HAMDI

50

coaching, service à la clientèle, certification, etc.) jouent un rôle primordial lors de la prise de décision

(Verdantix, 2012) .

Figure 5.1 Répartition des entreprises de SGE selon les axes prédéfinis capacité et

positionnement stratégique (tirée de : Verdantix, 2012)

Il n’existe pas à notre connaissance de comparaison de logiciels de SGE spécifiques aux PME. Cela dit,

le tableau 5.2, ci-dessous, présente une comparaison sommaire en se basant sur des critères

préalablement établis qui devraient être pertinents pour des PME québécoises. Il s’agit du prix de vente,

des connaissances en informatique, de la disponibilité d’une version en langue française, de la

disponibilité de l’aide et de la présence de formations d’utilisation. Il n’a pas été possible de tester

l’ensemble des logiciels. L’ergonomie des logiciels n’a donc pas été prise en considération.

Page 64: ISO14001_Helmi_HAMDI

51

Tableau 5.2 Liste des principaux fournisseurs de logiciels de SGE pour les PME

Critère Excel IsoVision Intelex Entropy

Prix Faible (de 248$ à 519$ selon l’offre de suite logicielle Microsoft Office) (Microsoft, 2015a)

Élevé Élevé Élevé

Connaissances nécessaires en informatique

Moyenne Faible Faible Faible

Disponibilité d’une version en français

Oui Oui Non Non

Disponibilité de l’aide Faible

Forums de discussion (Mathier, 2015)

Par téléphone

Déplacement en entreprise

(IsoVision, 2015a)

Présence d’une communauté virtuelle (www.intelex-exchange.com) (Intelex, 2015d)

Livres blancs (Intelex, 2015c)

Livres blancs

Déplacement en entreprise

(BSI, 2015h)

Formations sur l’utilisation Non Oui

Formation en personne (IsoVision, 2015a)

Webinaires (IsoVision, 2015c)

Oui

Tutoriels, Webinaires et formation en ligne (Intelex, 2015d)

Oui

* Webinaires (BSI, 2015g)

* Vidéos (BSI, 2015f)

* Formation spécifique sur le logiciel

Page 65: ISO14001_Helmi_HAMDI

52

Selon des critères spécifiques à chaque PME, chaque solution présente ses avantages et ses

inconvénients. Le tableur Excel est généralement déjà installé en entreprise. Son prix est donc déjà

amorti. Pourtant, son utilisation comme outil de GE devrait nécessiter des connaissances avancées en

informatique (voir section 5.1.1). De plus, l’assistance n’est ni professionnelle ni spécialisée. Parmi les

trois autres logiciels, Intelex a le plus grand nombre de sources d’information en plus du service

téléphonique. BSI avec son logiciel Entropy permet aux PME de faire affaire avec une seule entreprise

pour la majorité de leurs besoins en GE (certification, formation, logiciel et service consultatif) (BSI,

2015c). Pour finir, Isovision se distingue par le fait d’inclure des normes provinciales comme le BNQ

21000 dans son système.

5.3 Évaluation des aspects environnementaux

La norme ISO 14001 dans l’alinéa 4.3.1 exige que l’entreprise identifie les aspects environnementaux

(AE) de ces activités, produits et services (ISO, 2004). De chacun de ces AE peuvent découler un ou

plusieurs impacts environnementaux (IE). Le nombre d’AE pour une entreprise qui possède plusieurs

activités peut dépasser la centaine. C’est pour cela que la norme exige aussi de déterminer (ISO, 2004)

les aspects environnementaux significatifs (AES) c’est-à-dire les AE qui peuvent avoir un impact majeur,

positif ou négatif, sur l’environnement. Cela permet de prioriser les AE notamment dans le cadre de la

mise en œuvre des moyens de maîtrise, des objectifs et cibles et de l’amélioration continue.

Il n’existe pas de méthode de calcul standardisée universelle pour classer les AE (Bogmisailac, 2015),

mais la méthode et les critères choisis doivent être documentés et justifiés. Les entreprises qui utilisent

une solution informatique peuvent se fier aux modèles par domaine d’activité proposés dans les modules

(Intelex, 2015a). Ces derniers sont élaborés au fur et à mesure de l’expérience des clients précédents et

répondent donc aux besoins sectoriels.

Pour les PME qui utilisent les logiciels de bureautique de type tableur comme Excel, des formules

simples peuvent être suffisantes pour évaluer les AE.

AE = Gravité X Fréquence X Maîtrise X Sensibilité

Avec (Bogmisailac, 2015) :

- Gravité : le degré de gravité (pollution mineure, notable, critique, majeure)

- Fréquence : l’occurrence de l’AE (fréquent, courant, rare, extrêmement rare)

- Maîtrise : la capacité de maîtrise de l’IE (maîtrise totale, maîtrise partielle, a posteriori, pas de

maîtrise)

- Sensibilité : le milieu récepteur à l’échelle locale (milieu aquatique, atmosphérique, humain…) ou à

l’échelle globale pour les consommations, les déchets et certains rejets atmosphériques.

Page 66: ISO14001_Helmi_HAMDI

53

Les valeurs peuvent varier de 1 à 4 par élément. Au final, on obtient une liste de valeurs pour les AE.

Pour distinguer ceux qui sont significatifs de ceux qu’ils ne le sont pas, un seuil limite devrait être fixé par

le comité environnemental de l’entreprise. Il devrait être assez haut pour dégager un nombre restreint

d’AES (Bogmisailac, 2015).

5.4 Gestion de la conformité

La gestion de la conformité réglementaire est une exigence de la norme ISO 14001 (4.3.2 : exigences

légales et autres exigences). Elle peut être réalisée de différentes façons telles que la gestion à l’interne,

l’utilisation de ressources spécialisées ou bien les consultants externes (cabinets d’avocat ou firmes

environnementales). Dans tous les cas, une procédure d’identification et d’accès aux exigences légales

et autres exigences doit être élaborée (Gillet-Goinard et Monar, 2013).

L’élaboration de la documentation est nécessaire pour être en conformité légale. Cela demande des

connaissances techniques pour les remplir au risque de retarder les activités de l’entreprise. Parmi ces

documents, on peut en citer quelques exemples :

- La demande de certificat d’autorisation au MDDELCC (Ministère du Développement durable, de

l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec) (OIQ, 2015).

- Le bilan de gestion des matières dangereuses résiduelles (GMDR) (Association béton Québec, 2013;

MDDELCC, 2015a).

- La déclaration à l’inventaire national des rejets de polluants (INRP) (Association béton Québec, 2013;

MDDELCC, 2015a).

- La déclaration des émissions atmosphériques en vertu du Règlement sur la déclaration obligatoire de

certaines émissions de contaminants dans l’atmosphère (Association béton Québec, 2013; MDDELCC,

2015a).

5.4.1 Suivi de la législation à l’interne

Lorsqu’il est réalisé à l’interne, le suivi de la législation consiste en une revue annuelle par le service

juridique, environnemental ou par un comité spécifique multidisciplinaire des changements

réglementaires municipaux, provinciaux et fédéraux. La méthodologie utilisée pour son implantation est la

suivante (EverHSE, 2015; Groupe Weka, 2015) :

- définition du périmètre de veille réglementaire en environnement;

- identification des sources d’information;

- recenser et analyser les textes susceptibles d’être applicables;

- statuer sur leur applicabilité;

Page 67: ISO14001_Helmi_HAMDI

54

- analyser les exigences contenues dans les textes applicables.

La vérification de la conformité quant à elle se base sur deux étapes :

- déterminer la conformité aux textes applicables;

- si nécessaire, mettre en œuvre des actions de mise en conformité.

Parmi les sites de référence qui devraient être vérifiés annuellement on note :

- La rubrique « permis et règlements », ou équivalent, de la Ville où se trouve l’entreprise. Le site internet

de la Ville de Montréal, par exemple, permet de faire une recherche par date d’entrée en vigueur du

règlement (Ville de Montréal, s.d.). Un appel téléphonique peut compléter cette partie comme il n’est pas

rare de retrouver des règlements municipaux qui ne soient pas sur les sites internet (Municipalité de La

Conception, 2016).

- Publications Québec (www.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/) permet d’avoir une liste des nouvelles

lois et modifications pour le provincial, tandis que le site web de la législation (www.lois-

laws.justice.gc.ca) donne l’équivalent fédéral.

- CanLii (www.canlii.org) est une ONG qui répertorie une large base de données publique de jugements

et autres décisions des tribunaux canadiens ainsi que les lois et règlements de toutes les autorités

législatives du Canada. Les commentaires et les résumés de jugements élaborés par la communauté

permettent aux entreprises de comprendre les enjeux juridiques et la jurisprudence actuelle (CanLII,

2015).

De plus, l’entreprise peut s’abonner gratuitement à des flux RSS (Really Simple Syndication; en français

résumé de site enrichi) pour suivre l’actualité. Le cabinet d’avocat spécialisé en environnement McCarthy

Tétrault offre, par exemple, la possibilité de s’abonner à un flux d’information sur l’actualité légale sur

l’environnement (McCarthy Tétrault, 2015). De même, une entreprise basée dans la Ville de Québec

pourrait trouver intéressant de s’abonner à un flux RSS sur les communiqués sur l’environnement de la

Ville de Québec (Ville de Québec, 2015). Si l’entreprise s’abonne à plusieurs flux RSS, il est

recommandé d’utiliser un logiciel spécialisé en gestion des flux RSS appelé agrégateur (Hohpe, 2013).

5.4.2 Produits de suivi règlementaire payants

Avec la multiplication des exigences environnementales dans tous les échelons juridiques (municipal,

provincial et fédéral), il est de plus en plus nécessaire d’avoir un outil pratique et global payant pour faire

le suivi de la réglementation. Ceci permet de maintenir une qualité de service et une constance dans

l’effort de suivi. De plus, cela permet d’identifier rapidement les changements dans la loi et ainsi mettre à

jour la liste interne des articles applicables à l’entreprise. Pour les dirigeants, cela permet aussi de

Page 68: ISO14001_Helmi_HAMDI

55

conserver des preuves de diligence raisonnable. L’entreprise pourrait ainsi tirer des avantages financiers

en communiquant sur sa gestion de la conformité auprès des assurances, préteurs et investisseurs

(Rosenbaum, 1997). Au Québec, un des rares produits qui compile ces réglementations est

« L’environnement au Québec ». De plus il offre des synthèses de jugements rendus par les tribunaux

judiciaires, mais aussi administratifs (Wolters Kluwer, 2015). Il existe sous forme papier et en ligne

(Wolters Kluwer, 2015).

5.4.3 Associations sectorielles

Les associations sectorielles sont des organismes sans but lucratif, fondés et administrés par des

entreprises du même secteur. Elles ont pour objet de fournir aux employeurs et aux travailleurs

appartenant aux secteurs d’activités qu’elles représentent des services de formation, d’information, de

recherche et de conseil (Prevention en ligne, 2015). Certaines associations sectorielles communiquent

aussi à leurs membres les changements législatifs majeurs y compris sur les questions

environnementales (CSMO-Métallurgie du Québec, 2015).

Le CPEQ a la particularité d’être ouvert à tous les secteurs. Chaque semaine, il envoie un courriel appelé

« Communiqué hebdomadaire » à ses membres pour informer des changements réglementaires en

cours. Pour 2015, le coût d’un tel abonnement varie selon le nombre d’employés (de 541 à 32 472 $)

(CPEQ, 2015b). Cela dit, une association sectorielle peut adhérer au CPEQ et ainsi en faire bénéficier

tous ses membres (CPEQ, 2015b). Parmi les services offerts, on note la présence d’une liste exhaustive

de rapports, d’avis et de déclarations obligatoires pour chaque secteur d’activité (CPEQ, 2015a).

5.4.4 Consultants externes

Les consultants externes sont principalement les cabinets d’avocats et les firmes environnementales. Ils

offrent la possibilité de faire une veille légale, mais aussi de donner des avis juridiques sur des aspects

environnementaux spécifiques à l’entreprise (Sheahan et associés, 2015).

5.5 Analyse comparative des outils et méthodes de gestion environnementale

Le chapitre 5 a permis d’identifier et de comparer plusieurs outils (gestion de documents et gestion

environnementale) et méthodes (gestion de la conformité et évaluation des AE). À partir des éléments

décrits ci-dessus, il paraît primordial de regrouper en une seule place le plus grand nombre de données

dans le SGE. Ceci offre une vision claire sur le système et une facilité d’analyse et d’interprétation. Ce fait

est particulièrement vrai pour les grandes entreprises qui utilisent le plus des outils logiciels intégrés,

tandis que les PME semblent préférer un outil simple à implanter et à modifier, tel qu’un tableau Excel ou

un logiciel maison. Le tableau ci-dessous (tableau 5.3) compare les différentes options possibles. Dans

tous les cas, la responsabilité finale du respect des exigences légales revient à l’entreprise. Des audits de

conformité réglementaires devraient être effectués pour valider cela (USLegal, 2015).

Page 69: ISO14001_Helmi_HAMDI

56

Tableau 5.0 Avantages et inconvénients de solutions/produits de gestion de la conformité

disponibles au Québec

Produit/solution Avantages Inconvénients

L’environnement au

Québec

- Facilité de faire un suivi des

changements législatifs

- Formats divers (feuilles mobiles,

DVD et en ligne) (Wolters Kluwer,

2015)

- Présence de références de

jurisprudence et de doctrine. (Wolters

Kluwer, 2015)

- Prix (entre 1070 et 1125$ par

support) (Wolters Kluwer, 2015)

- Absence de documents sur la

législation municipale ou les

normes corporatives (Wolters

Kluwer, 2015)

Veille réglementaire à

l’interne

- Faible coût/Amortissement

- Les lois et règlements sont libres

d’accès en version électronique sur

les sites des institutions

(gouvernements, municipalités, etc.)

(Gillet-Goinard et Monar, 2013)

- Mobilisation de personnel

qualifié

- Possibilité d’avoir une longue

période entre l’entrée en vigueur

de l’article de loi et la mise à jour

de la liste interne d’exigences

légales (Gillet-Goinard et Monar,

2013)

Association sectorielle - Informe des changements qui

touche spécifiquement le secteur

d’activité (CPEQ, 2015a)

- Permet d’anticiper des solutions dès

l’étape de préparation des lois.

- Gratuit/faible coût (CPEQ, 2015b)

- N’inclus pas certains aspects

spécifiques à l’entreprise (CPEQ,

2015a)

- Absence du volet municipal

(CPEQ, 2015a)

- la qualité de la revue varie

d’une association sectorielle à

une autre

Cabinet d’avocat ou firme

environnementale

- Permet de demeurer à l’affût de

nouvelles exigences en matière

d’environnement (EverHSE, 2015)

- Service élaboré par des juristes

(Sheahan et associés, 2015;

Stikeman Elliott, 2015)

- Coût élevé

- coût élevé

- La vérification de l’applicabilité

des nouvelles dispositions

réglementaires est un service à

part (Sheahan et associés, 2015;

Stikeman Elliott, 2015)

Page 70: ISO14001_Helmi_HAMDI

57

6 MOBILISATION DU PERSONNEL

La mobilisation du personnel peut agir comme élément déclencheur dans le processus de son intégration

au virage environnemental de l’entreprise (Sammalisto et Brorson, 2008). Ceci passe tout d’abord par

l’adhésion du personnel dans les engagements de l’entreprise. Ensuite, la compréhension par le

personnel des aspects environnementaux et des politiques environnementales de l’organisation à travers

des formations et des programmes de sensibilisation dans l’entreprise (Perron, Côté et Duffy, 2006), mais

aussi par des formations pour comprendre le fonctionnement même des SGE (normes, logiciels, etc.). En

cas de décalage important entre les connaissances de base du personnel et les besoins en gestion

environnementale, l’entreprise sera amenée à embaucher des professionnels dans le domaine.

6.1 Formation interne

Plusieurs entreprises offrent du coaching pour les entreprises québécoises (Enviro-accès, 2015; Groupe

DGE International, 2015). Ces formations sur mesure (et donc à des prix élevés) permettent à l’entreprise

qui n’a pas suffisamment formé son personnel ni embauché de spécialistes en SGE de maintenir son

objectif de virage vert ou de respecter des délais d’envoi de déclarations ministérielles. Ce service est

principalement demandé durant les premières années. L’approche collective (voir ci-haut la section 3.2)

lors de l’implantation permet justement de diminuer les coûts financiers liés au coaching en regroupant

les besoins d’entreprises faisant face aux mêmes obstacles (21solutions, 2015b).

D’autre part, l’entreprise est amenée à former ses gestionnaires, professionnels et techniciens pour

pouvoir avoir les capacités nécessaires pour gérer leur SGE et respecter les exigences de la norme

(4.4.2). Les sous-traitants doivent aussi être pris en compte puisqu’ils sont considérés comme des

« personnes exécutant une tâche pour le compte [de l’entreprise]… » (ISO, 2004). D’autre part, les

nouveaux employés peuvent recevoir leur formation sur la protection de l’environnement durant la

formation d’accueil. Des thèmes comme la politique environnementale, les aspects environnementaux

significatifs et les moyens de répondre à des urgences environnementales doivent être abordés en plus

de formations spécifiques au poste comme la formation sur les marchés du carbone ou le TMD

(Transport des matières dangereuses).

Il existe actuellement plusieurs moyens pour mettre à niveau le personnel (Tableau 6.1.). En plus des

formations proposées par les firmes de consultants, il y a aussi les formations en ligne ouverte à tous

(FLOT) (en anglais : massive open online course, MOOC) et les webinaires de perfectionnement

proposés essentiellement par les concepteurs des solutions de SGE.

Cet accompagnement peut être utile à différents stades d’avancement comme l’implantation,

l’accompagnement ou l’audit interne. Il peut aussi aider à remplir correctement les différentes exigences

environnementales (voir section gestion de la conformité).

Page 71: ISO14001_Helmi_HAMDI

58

D’un point de vue académique, certaines de ces formations offrent des UÉC (Unités d’éducation

continue) (ÉTS, 2015) alors que d’autres offrent des certifications non reconnues par le Ministère de

l’Éducation, mais le choix de la formation adéquate dépend principalement des connaissances de base

du personnel (Hillary, 2004). Si l’entreprise possède, par exemple, un responsable de la gestion de la

qualité, il serait préférable de le former uniquement sur les exigences spécifiques au SGE.

De plus, le coût financier et l’investissement en temps et en personnel sont très variables. On peut

trouver dans le marché des formations gratuites comme on peut trouver aussi des formations de

quelques jours pour 2000 $ CAN. C’est le rôle du gestionnaire dans l’entreprise, en concertation avec les

employés, d’identifier les besoins en formation de son personnel.

Il ne faut pas oublier que l’entreprise devra également former le personnel impliqué vis-à-vis les risques

environnementaux pour lesquels ils sont impliqués. Cela peut être réalisé par mentorat, par formation en

classe, etc. Le modèle utilisé peut varier en fonction des risques à maîtriser dans l’entreprise.

Page 72: ISO14001_Helmi_HAMDI

59

Tableau 6.1 Liste de différentes formations professionnelles liées au SGE et accessibles à partir

du Québec

Nom de la

formation

Organisme Durée/fréque

nce

Coût Format du

cours

UÉC Stade

d’utilisation

Contenu/stade

d’utilisation

Références

Formation

ISO 14001 : 2004

Direction

générale de la

formation

continue/Unive

rsité Laval

2 jours 950 $ en groupe à

Québec

1.5 Implantation comprendre et

maîtriser les

exigences de la

norme ISO 14001 :

2004

(Université

Laval, 2015)

Formation

Gestion de

l’Environnement

ISO 14001

BSI 2 jours 895 $ en groupe à

Montréal/en

entreprise (des

frais

supplémentaires

s’appliquent)

1.6 Implantation Exigences

(BSI, 2015b)

3 jours 1195 $ 2.4 Suivi Audit interne

4 jours 1870 $ 3.2 Suivi Audit principal

Webinaires

IsoVision

IsoVision 45min gratuit en ligne s. o. Suivi Différents aspects

du SGE couverts

par le logiciel

(IsoVision,

2015c)

Intelex Resources Intelex S.O. gratuit en ligne s. o. Implantation/

suivi

Livres

blancs/études de

cas

(Intelex, 2015f)

30min gratuit en ligne s. o. Suivi webinaires (Intelex,

2015e)

Page 73: ISO14001_Helmi_HAMDI

60

6.2 Embauche

Le manque de personnel qualifié en environnement est souvent mentionné par les entreprises dans les

sondages et études pour expliquer l’absence ou la mauvaise gestion environnementale (Bonnie et autres,

2001; Chan, 2011). EnviroCompétences (anciennement comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie

de l’environnement) identifie par exemple le recrutement du personnel, le manque de candidats avec

expérience et le manque de candidats qualifiés comme les principaux obstacles aux entreprises

québécoises qui cherchent à respecter leurs engagements environnementaux (EnviroCompétences,

2013).

Pourtant, les formations diplômantes en gestion de l’environnement sont disponibles à plusieurs niveaux

(professionnel, collégial et universitaire). On peut citer par exemple :

- l’attestation d’études collégiales (AEC) Coordonnateur en environnement et développement

durable du Collège Rosemont qui forme entre autres à la coordination des SGE ISO 14001

(Collège Rosemont, 2015);

- le diplôme d’études collégiales (DEC) Environnement, hygiène et sécurité au travail qui présente

la particularité d’une formation polyvalente pour des postes de responsable santé, sécurité et

environnement (SSE) (Les guides choisir, 2015). Ce profil pourrait particulièrement intéresser les

PME;

- le microprogramme de 2e cycle en vérification environnementale offert par le CUFE à l’Université

de Sherbrooke (Université de Sherbrooke, 2014). Il vise à former des professionnelles et des

professionnels en vérification environnementale et en évaluation environnementale de site

(Université de Sherbrooke, 2014).

Au Québec, les professionnels de l’évaluation environnementale se sont regroupés dans l’Association

québécoise de vérification environnementale (AQVE). Cet organisme décerne exclusivement les

agréments d’Évaluateur Environnemental de Site (EESA®) et de Vérificateur Environnemental (VEA®)

(AQVE, 2015b). Le titre VEA® permet de réaliser des vérifications de conformité légale (VCE) et des

vérifications de système de gestion environnementale (SGE) (AQVE, 2015b). La base de données de

l’AQVE répertorie 62 professionnels agréés pour le mois d’avril 2015 sur tout le territoire québécois

(AQVE, 2015a).

Eco Canada, un organisme fédéral de ressources humaines en environnement, offre aussi une formation

et un agrément pour le titre de spécialiste en environnement (SE) (ECO Canada, 2015a). Plus de 3 100

ont obtenu le titre SE au Canada dans 14 domaines d’expertise différents qui vont de à la protection de

l’environnement, à la gestion des ressources et à la durabilité (ECO Canada, 2015b). Le domaine

Page 74: ISO14001_Helmi_HAMDI

61

d’expertise « gestion de l’environnement » s’appuie sur 333 points de compétences qui peuvent être

rassemblés sous quatre compétences principales (ECO Canada, 2010) :

- interpréter, appliquer les normes et règlements environnementaux, vérifier la conformité;

- évaluer les risques environnementaux;

- gérer des SGE;

- élaborer, mettre en œuvre des programmes de sensibilisation et de communications

environnementales.

Au final, ce chapitre 6 a permis de recenser les différentes offrent de service pour former le personnel sur

les questions environnementales en entreprise. Des exemples concrets pour le Québec ont été

mentionnés. Dans tous les cas, l’entreprise devrait être capable d’identifier la meilleure solution en

ressources humaines pour sa situation actuelle et future.

Page 75: ISO14001_Helmi_HAMDI

62

7 RECOMMANDATIONS

Ce dernier chapitre présente plusieurs pistes de réflexion et recommandations visant à faciliter

l’implantation et la gestion d’un SGE pour les entreprises québécoises. À noter que, comme mentionnées

tout au long de l’essai, les recommandations peuvent différer d’une entreprise à une autre selon plusieurs

facteurs (secteur d’activité, présence ou non d’un SG, degré d’implication des employés, etc.). Afin

d'atteindre l’objectif d’en faire un guide pour les entreprises, les recommandations incluses ci-après sont

celles qui touchent la majorité des entreprises. Cela dit, une distinction en cas de besoin sera faite entre

PME et GE.

7.1 Recommandations issues de la section mise en contexte

À partir de la mise en contexte, quelques recommandations de choix stratégiques peuvent être

mentionnées :

- La gestion environnementale doit être vue comme un investissement et un mode de fonctionnement et

non un coût supplémentaire pour l’entreprise. De nombreuses entreprises ont perdu des marchés parce

que l’engagement environnemental qu’elles déclarent n’est pas suivi par des faits réels (amélioration des

techniques de production, etc.). À titre d’exemple, des entreprises qui gèrent des fonds d’investissement

socialement responsable (ISR) ont été critiquées pour avoir financé des projets environnementaux de

compagnies pétrolières (Laufer, 2003).

- L’engagement environnemental des entreprises doit être transparent (accessible sur le site internet,

etc.) et facilement vérifiable. Les entreprises gagneraient donc à ne pas se contenter de déclarations

d’intention interne (ex. charte environnementale) et à être beaucoup plus proactives. Ceci pourrait passer

par la mise en place d’un SGE de type ISO 14001. Il est aussi conseillé pour les grandes entreprises que

ce SGE soit inclus dans un GRI pour donner une vision plus globale et faciliter l’évaluation (Hale et

autres, 2011; Hussey et autres, 2001).

- Les SGE sectoriels sont facilement implantables en entreprise en cas de présence d’un SGE de type

ISO 14001. L’entreprise doit vérifier auprès de son organisation sectorielle pour savoir s’il existe un tel

type de SGE. Même si en général il n’est pas obligatoire d’en avoir, il pourrait l’être si l’entreprise est

membre de certaines associations sectorielles comme c’est le cas pour les programmes du VDMD

(Association minière du Canada, 2015a) et de la Gestion responsable (Association canadienne de

l’industrie de la chimie, 2015b).

7.2 Recommandations issues du sondage

- Les entreprises possédant des succursales ou des filiales devraient mettre en place un SGE intégré (ou

plusieurs SGE complémentaires comme pour Hydro-Québec (Bres et Lefebvre, 2015)) pour toutes ses

activités et ne pas attendre d’initiatives environnementales locales. Les entreprises affiliées répondantes

Page 76: ISO14001_Helmi_HAMDI

63

semblent être dépendantes du point de vue initiatives de la maison mère. Cet engagement est

particulièrement crucial si on prend en considération les nouvelles dispositions de la version 2015 d’ISO

14001 (ISO, 2015) qui exige la compréhension du contexte de l’entreprise (4.1) et le leadership (5.1)

(NQA, 2015).

- Les GE et les collectivités locales pourraient favoriser les PME vertes (ou encourager d’autres à le

devenir) en incluant des clauses dans les contrats exigeant une gestion environnementale des activités

(Engel, 1999; Kollman et Prakash, 2001). Ceci aura un impact positif global notamment dans le cas où

les exigences réglementaires provinciales ou fédérales ne sont pas contraignantes (Kollman et Prakash,

2001).

7.3 Approches d’implantation d’un SGE

- Le choix de l’approche d’implantation est une étape primordiale. Pour une meilleure efficacité,

l’entreprise doit débuter l’implantation en se basant sur les facteurs internes (ex. présence d’un SGQ) et

externes (ex. SGE sectoriel). Les besoins (ex. faible coût d’implantation et de gestion) et les priorités (ex.

obtention rapide de la certification) de l’organisme peuvent aussi favoriser une approche plutôt qu’une

autre (Seiffert, 2008).

- Les approches collective et progressive sont encore au stade expérimental au Québec (Ministère de

l’Économie, Innovation et Exportations, 2015). Il est donc préférable, actuellement, pour une PME ou une

GE québécoise d’utiliser une approche individuelle. L’approche collective ne peut pas supporter une

situation complexe (SG déjà existant) tandis que l’approche progressive dépasse les 3 ans d’un

processus de certification régulier.

- L’aspect formation est très important pour une entreprise qui veut adapter son SGQ (ou tout autre SG

interne) existant à la gestion environnementale. Ceci permet de faciliter l’intégration des éléments

spécifiques aux aspects environnementaux tout en maintenant les mêmes ressources humaines ou

presque (Zeng et autres, 2005).

7.4 Coûts financiers du projet

- Les coûts financiers de l’implantation et du suivi du SGE varient énormément selon les services

demandés (certification, formation, outils informatiques, assistance, audits, etc.) et la taille de l’entreprise

(les prix varient selon le type d’entreprise et son secteur d’activité). L’entreprise devrait donc analyser ses

besoins avant de demander des soumissions et des devis.

- L’entreprise devrait vérifier que l’organisme certificateur est enregistré chez le CCN ou tout autre

organisme accréditeur avant tout engagement. Ceci permet de valider la crédibilité du certificat. De

même, les entreprises formatrices, notamment pour les auditeurs internes, devraient avoir des formations

certifiées par l’IRCA ou Exemplar Global.

Page 77: ISO14001_Helmi_HAMDI

64

7.5 Comparaison des outils et méthodes de gestion environnementale

- Les tableurs classiques de type Microsoft Excel sont des outils suffisants pour les PME avec des

activités qui nécessitent peu de compilation de données comme la gestion des matières résiduelles

(Emery et autres, 2007). Cela dit, une maîtrise des macros (microprogramme intégré à Excel qui permet

de mémoriser un enchaînement de tâches au sein d’un logiciel) offre une meilleure ergonomie et une

simplification du suivi environnemental (Mohareb et autres, 2008). Les logiciels spécialisés peuvent être

coûteux pour une PME, mais ils offrent en contrepartie un vis-à-vis en cas de problèmes techniques ou

de besoins de formation.

- Pour les GE, les logiciels disponibles doivent être vus comme un tout en y incluant par exemple la

formation disponible ou la qualité du service à la clientèle (Verdantix, 2012). Le meilleur logiciel pourrait

donc ne pas être celui classé premier par les études comparatives (voir figure 5.1). À noter aussi la

présence d’un produit québécois « IsoVision » qui pourrait faciliter l’application de normes québécoises à

l’entreprise comme celles du BNQ 21000 (IsoVision, 2015b).

- La méthode d’évaluation des aspects environnementaux peut différer d’une entreprise à une autre.

Dans le cas, ou non, de l’utilisation de logiciels spécialisés, la méthodologie devrait être documentée et

référencée dans le manuel du SGE.

- La gestion de la conformité est une partie délicate du SGE. L’absence d’un bon outil de suivi de la

conformité peut avoir des répercussions juridiques et financières importantes sur l’entreprise. Le choix de

l’outil pourrait être facilité par un audit de conformité réglementaire environnementale (CSA, 2015). Ce

diagnostic aide à évaluer les ressources existantes, mais aussi les besoins en suivi juridique.

7.6 Mobilisation du personnel

- La formation devrait être considérée non pas seulement comme une obligation liée au SGE, mais aussi

comme un moyen de mobiliser le personnel. De plus, des études ont démontré que la formation est un

des points les plus critiques lors de l’implantation d’un SGE (Babakri et autres., 2003; Sammalisto et

Brorson, 2008).

- L’entreprise devrait être capable de savoir quand former à l’interne, à l’aide de consultants externes ou

bien embaucher du nouveau personnel. Les compétences à l’interne devraient être documentées.

- Il existe plusieurs formations gratuites sous forme de cours ou de webinaires sur internet. Ils peuvent

aider l’entreprise (surtout pour le cas des PME) à maintenir son personnel à jour sur les évolutions du

secteur très dynamique de la gestion environnementale.

Page 78: ISO14001_Helmi_HAMDI

65

- Le personnel en gestion environnementale à embaucher devrait être membre d’un organisme

professionnel agréé tel que l’AQVE, ECO Canada ou même l’ABQ (Association des biologistes du

Québec) (ABQ, 2016).

7.7 Synthèse des recommandations pour les PME et les GE

Les recommandations mentionnées ci-dessus diffèrent selon la taille de l’entreprise. Le besoin et la

finalité de l’entreprise n’étant pas les mêmes, les approches d’implantation et de gestion d’un SGE ne

sont, par conséquent, pas semblables. C’est pour cette raison que deux diagrammes distincts ont été

nécessaires pour synthétiser les principales recommandations. Le premier (Figure 7.1) concerne

uniquement les PME tandis que le deuxième (Figure 7.2) est optimisé pour les GE. Étant dans un

contexte québécois, certains éléments n’ont pas été retenus même s’ils semblent, dans l’absolu, plus

pertinents pour certains. L’approche d’implantation collective (voir section 3.2) n’a ainsi pas été retenue

pour les PME même si elle est une bonne manière de s’initier aux SGE. Ceci s’explique par l’absence

d’initiatives locales pour appuyer de telles approches.

Page 79: ISO14001_Helmi_HAMDI

66

Analyse environnementale

Programme de management environnementale

Sensibilisation et formation du personnel

Formalisation du système

Contrôle et surveillance

Revue de direction

Certification de type ISO

14001

Certification sectorielle si obligatoire ou certification « verte »

s’il y a un intérêt commercial

formations internes,

webinaires et cours en ligne

logiciel Excel, veille

réglementaire à l’interne

audit internes selon ISO

19011, actions correctives

approche d’implantation

individuelle, coûts élevés

Figure 7-1 Diagramme représentant l’essentiel des recommandations pour l’implantation et la gestion d’un SGE par les PME

Page 80: ISO14001_Helmi_HAMDI

67

Analyse environnementale

Programme de management environnemental

Sensibilisation et formation du personnel

Formalisation du système

Contrôle et surveillance (audit interne, actions

correctives)

Revue de direction

Certification de type ISO

14001

Certification sectorielle, certification « verte » et GRI

approche d’implantation

individuelle, coûts élevés

formations de consultants

externes , coaching

logiciel spécialisé, veille

réglementaire à l’externe

audits externes, actions

correctives

Figure 7-2 Diagramme représentant l’essentiel des recommandations pour l’implantation et la gestion d’un SGE par les GE

Page 81: ISO14001_Helmi_HAMDI

68

CONCLUSION

Les entreprises québécoises sont de plus en plus confrontées à des exigences environnementales

réglementaires ou sociétales. Une gestion environnementale efficace est donc nécessaire pour limiter les

impacts des activités économiques et respecter ainsi ses engagements verts. Les SGE sont un des

principaux outils utilisés pour y parvenir. Ils permettent d’offrir un cadre avec des objectifs et cibles à

atteindre, tout en prenant en compte d’autres éléments essentiels tels que la formation et la veille

réglementaire.

Dans ce contexte, l’objectif de cet essai est de présenter des outils et des approches pour faciliter la

compréhension et la mise en place d’un SGE dans un contexte économique québécois. Il n’est pas

spécifique à une région, secteur ou type d’entreprise. Il vise, néanmoins, à présenter des

recommandations et solutions qui répondent aux attentes des entreprises qui veulent gérer efficacement

leurs impacts environnementaux. Tout au long de l’essai, différents outils ou approches ont été décrits,

comparés et analysés. Cette méthode permet aux entreprises d’identifier à chaque étape les meilleurs

outils et approches pour chacune d’entre elles. De plus, le sondage a aidé, même partiellement, à cerner

les attentes et spécificités des entreprises québécoises dans la gestion environnementale.

- Le premier objectif spécifique, traité aux chapitres 1 et 2, était de cerner les principaux outils de gestion

environnementale et identifier les besoins des entreprises liées aux SGE à travers un questionnaire

détaillé. La comparaison de l’ensemble des outils existants a démontré la valeur ajoutée pour les

entreprises de l’implantation des SGE. Le sondage du chapitre 2 a quant à lui démontré que les besoins

(gestion intégrée du SG, etc.) et les difficultés (manque de ressources humaines, etc.) en gestion

environnementale différaient selon la grandeur de l’entreprise. Des sondages sur une échelle plus grande

ou avec des questions plus spécifiques pourraient identifier avec précision les enjeux mais aussi les

solutions entreprises.

Le deuxième objectif spécifique a été d’analyser les différentes approches d’implantation possibles selon

la situation de l’entreprise (ex : autre système déjà en place ou non, son contexte et ses besoins). Le

chapitre 3 a clairement différencié les situations qui peuvent exister avant implantation et la procédure à

suivre pour chaque cas. Le constat principal est que l’approche individuelle est celle qui répond,

actuellement, aux besoins des entreprises québécoises. De plus, en cas de présence d’autres SGE, y

compris sectoriels, des dispositions spécifiques devraient être prises. Des approches comme l’approche

collective deviennent donc caduques pour ce cas de figure.

Le troisième objectif était d’évaluer les coûts financiers des différentes étapes du projet (implantation,

certification et suivi). Le chapitre 4 a permis de donner une estimation des coûts d’implantation selon le

nombre d’employés en se basant sur des études. Un des points importants relevés est la nécessité

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d’investir en RH et en argent durant la période de suivi. Concrètement, il ne faut pas se contenter de

préaudits de certification, mais travailler aussi sur toute la période de validité de la certification (3 ans).

Le quatrième objectif était d’identifier et comparer les outils et méthodes utilisés par les entreprises pour

différents éléments (gestion des documents, conformité légale, aspects environnementaux, etc.). Le

chapitre cinq a pu lister les différentes solutions existantes sur le marché québécois. Une comparaison

basée sur les avantages et les inconvénients a été élaborée.

Le cinquième et dernier objectif était de recenser et comparer les méthodes de mobilisation du personnel,

notamment en matière de formation et de recrutement du personnel nécessaire. Le chapitre six décrit les

trois possibilités existantes soient la formation interne, l’embauche et l’utilisation de consultants externe.

Une synthèse, sous forme de recommandations, a été élaborée pour rappeler les principaux points à

prendre en compte durant les processus d’implantation et de suivi d’un SGE de type ISO 14001.

Finalement, les entreprises devraient utiliser les SGE, ou toute autre initiative environnementale, comme

moyen pour faire changer les mentalités et non pas une finalité en soi. Les grandes entreprises et les

collectivités locales ont en ce sens, un rôle primordial à jouer. Les clauses environnementales dans les

contrats ou les cahiers de charges peuvent pousser plus d’entreprises, et notamment les PME, à prendre

le virage vert. Il serait intéressant dans ce sens de réaliser des études sur l’impact des fournisseurs,

clients et sous-traitants dans l’implantation et l’amélioration de la gestion environnementale dans les

entreprises québécoises.

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ANNEXE 1 MESSAGE DE CONFIDENTIALITÉ AU DÉBUT DU SONDAGE

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ANNEXE 2 DONNÉES BRUTES DE LA COMPILATION DES QUESTIONS DU SONDAGE

Le tableau suivant présente la compilation des données brutes des questions du sondage. Les réponses

de chaque question sont présentées pour chaque répondant.

Un système de symboles numériques et alphabétiques est utilisé pour la compilation des réponses.

Le principe de fonctionnement du système de symbole correspond à :

- Pour les questions à choix multiples, le numéro de la réponse est attribué. Les réponses figurent dans

les tableaux des résultats présentés dans la section 2.3 de ce présent travail.

-Pour les questions ayant comme réponses « oui »/« non » les symboles sont respectivement les

suivants : O, N.

- Pour les questions ayant pour réponse « autres », elles sont marquées par la lettre « A ».

- Le symbole « ? » signifie qu’il n’y a pas eu de réponse à cette question.

- Le symbole « C » signifie que cette information est confidentielle.

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Entreprise # Q2 Q 3 Q 4 Q 5 Q 6 Q 7 Q 8 Q 9 Q 10 Q 11 Q 12 Q 13 Q 14 Q 15 Q 16 Q 17 Q 18

1 ? 3 1 9 4 3 O 2 3 2;3;4;5 3 1;2;4 1 1 3 ? C

2 A 1 1 10 N 2 O 3 1 1;2;3;4 6 ? 6 1 1 ? C

3 2 1 2 10 2 3 O 1 4 3 4 1 1 2 3 N C

4 2 1 1 7 ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? C

5 A A A A A 3 3 3 2 4;5 6 4;6 A 3 1 N C

6 2 1 1 8 ? 4 N N 1 4 1 2;4 6 1 2 N C

7 A A 3 13 1;4 1;2;3 O 1;2 0 1;2;4;5 1 2;3 N 1 A N C

8 2 3 2 9 1;2;3;4 1;2;4 O 1;2 2 1;2;3;4;5 6 A 3 2;3;4 1;3 N C

9 A A 1 13 ? 2 O N 0 1;4 1 6 6 1 4 N C

10 A A 1 13 ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? C

11 A 1 1 13 2;3;4 4 N N 0 2;4 3;A 4;5 ? 1 2 N C

12 1 2 1 8 3;4 4 N N 0 4 1 1;2;6 1 3 A O C

13 1 2 3 4 3 1;2;4 N N 2 1;2 2 6 1 A 2 O C

14 A A 3 13 2 3 O 1 2 1;4;5 1 1;2;3 1 3 1 N ?

15 A A 1 13 2;3;4 2;3 3 3 0 1 1 1;6 1 6 A O C

16 A A 4 13 1;2;3 3 O 3 0 1;2;4 1 1;2;3 6 1 3 ? ?

17 A A 3 13 A 3 N 1;2 0 5;A 2 5 ? 1 3 O C

18 A A 1 13 2 1;2 3 1 0 1; 4 2 2;3;4 1 3;4 2 N C

19 A A 3 13 4 1;2;3 3 1 0 ? 1 4 6 3 2 N C

20 A A 4 9 1;2;3;4 3 O 1;2 4 1;2;3;4 3 5 7 5 1 N C

21 A A 2 13 2;3;4 ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

22 A A 3 13 2;4;A 3 3 2 1 1;3;4;5 3 2;3;5;6 1 1 3 N C

23 1 2 4 A A;4 3 A 1;2;A 4 1;2;3;4;5 4;6 2 6 2 2 O C

24 A A 2 13 3;4 1;3 N 3 1 ? 2 2;3;4;5 6 3 1 N C

25 A A 1 13 3 A 3 N 0 1;4 3 2;3;4;5;6 1 1 2 N C

26 1 1 2 A ? 1 N 1 0 1 1 1 1 A 2 N C

27 A A 3 13 1;2;3;4 3;4 O 1 3 1;3;4 1 3;5;6 7 3;4 3 N C

28 2 1 1 A A 3 N N 0 1 1 A 6 1 2 N C

29 1 3 1 A A A N N 0 2;4 1 1 1 1 2 O C

30 2 1 4 3 2;3;4 3 O 2 4 1;2;3;4;5 6 6 1 2 1;5 N C

31 1 3 3 3 N 3 O 1 4 1;2;3;4;5 6 2 7 4 3 N C

32 A A 1 13 2,4 3;4 N 1 0 1;3;4 2 2;3;5;6 7 2;3;4;5 2 O C

33 A A 3 A 1;2;3;4 1;2;3;4 3 1 2 1;3;4;5 6 2; A 7 2;3 3 O C

34 ? ? ? ? 2;3;4 3 N 1;A 0 1;4;5 3 2;3;5;6 1 2 3 O C

35 A A 2 13 ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

36 A A 3 13 2;3;4 2;3 O 1;2 0 1;4;5 3 2;3;4 7 1 3 N C

37 A A 2 13 ? 3 O 1;A ? 1;2;3;4;5 3 2;3;5 ? 3 1 N ?

38 A A 3 13 ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

39 A A 3 13 2;3;4 4 3 N 0 4 1 1;2;3;4;5;6 1 3;4 2 N C

40 A A 3 13 1;2;3;4 3 O 1 2 1;2;4;5 A 4;5 5 1 3 N C

41 A A 1 13 ? 3;A 3 1;A 3 1;4 6;A 5;A 7 4;A 3 N C

42 A A 1 13 2;4 1;2;3;4 4 1 2 1;4;5 1 1;2;3;4;5;6 7 1 3 N C

43 A A 1 13 ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

44 1 2 1 A N 3 N N 4 2 1 1 6 1 2 N C

45 1 1 1 6 ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? C

46 1 2 3 5 1;2;3;4 3 4 1;2 4 1;4;5 3 5 1 2 1 N C

47 A A 3 13 ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

48 A A 1 A ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

49 1 3 2 A ? A N N 0 ? 1 1;4 ? 1 2 O C

50 A A 2 13 3;4 1;2;3 N 1 3 1;2;3;4 6 2;5 7 1 3 N C

51 A A 1 A ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

52 A A 2 13 2;3;4 2;4 3 A 0 4 1 2;3;4;5 6 1;4 2 N C

53 A A 2 13 3;4 4;A O N 0 1;4;5 1 2;3;5;6 1 1 2;3 N C

54 A A 4 13 ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

55 A A 3 13 2;3;4 3 O 1;2 2 1;2;3;4;5 6 1;3;6 1 1 3 N C

56 A A 3 13 3;4 A 3 1 1 1;3;4 A 2 A 1;2 3 O C

57 1 1 4 7 1;2;3;4;A 3;4 O 1;2 4 2;3 4 2;3 5 4 3 O C

58 A A 1 13 3 1;2;3 3 N 2 4 1 5;6 1 6 A O C

59 A A 1 13 2 A O 1 1 2;4 3 2;3;5;6 ? 4 A O C

60 A A 2 13 2;3;4 A O N 0 1;4 1 3;4;5 6 1 A O C

61 A A 1 9 2;3;4 4 3 1 2 2;3;4;5 1 2;3;5 1 3 1 O C

62 A A 2 13 2;3;4 2 O 2;A 2 ? ? ? ? ? ? ? ?

63 A A 3 13 1;2;4 3 O 1 2 1;2;3;4;5 3 5 7 A 3 N C

Page 99: ISO14001_Helmi_HAMDI

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ANNEXE 3 COMPARAISON ENTRE ISO 9001 - ISO 14001 - OHSAS 18001

Tableau A. 2 Comparaison entre ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001 (ISOxpert, s.d.)