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1 MISE EN ŒUVRE EN MEURTHE ET MOSELLE DE LA LOI DU 05 MARS 2007 REFORMANT LA PROTECTION DE L’ENFANCE Service Social en Faveur des Elèves IA 54 - Février 2009

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MISE EN ŒUVRE EN MEURTHE ET MOSELLE DE LA LOI DU 05 MARS 2007

REFORMANTLA PROTECTION DE

L’ENFANCE

Service Social en Faveur des Elèves IA 54 - Février 2009

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CADRE LÉGISLATIF ET PARTENARIAL

Loi 2007-293 du 05 mars 2007 réformant la protection de l’enfanceProtocole CEMMA (signature le 3.02.2009)Convention ENCG de mars 2007

Les premiers protecteurs de l’enfant sont ses parents

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L’esprit de la LOI du 5 mars 2007 Elle privilégie la prévention et la protection Elle fait du Président du Conseil Général le chef de file de la protection de l’Enfance dans chaque département qui :

– organise la prévention, – organise le recueil des informations préoccupantes– saisit l’autorité judiciaire après évaluation de ce qui relève de la

protection sociale ou du parquet, Elle inscrit l’intérêt de l’enfant dans le droit français en application

de la convention internationale des droits de l’enfant, intérêt de l’enfant qui doit guider toute action, et veiller à répondre à ses besoins fondamentaux (physiques, intellectuels, sociaux, affectifs, culturels) et au respect de ses droits

Elle renforce les relations avec les parents, avec la cellule familiale Elle renforce la prévention en instituant des bilans de santé à 9 ans,

à 12 ans et à 15ans, ainsi que des examens médicaux périodiques, avec le concours d’un service social

Elle apporte un vocabulaire différent : on ne parle plus de maltraitance, mais de danger ou risque de danger, de protection de l’enfance et d’informations préoccupantes

Elle diversifie les prestations, les mesures d’aide

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SOMMAIREPremière partie

Définitions : Protection de l’enfanceAutorité parentaleEnfant en dangerDualité de la protection de l’enfance en FranceProtection socialeProtection judiciaire civileProcédure CEMMADispositif des enfants confiés

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Deuxième partie

Obligation de signalerProcédure pour les équipes du premier degréProcédure pour les équipes du second degréProcédure spécifique en cas de suspicion d’agressions sexuellesTravail en équipe, Partage d’informations et secret professionnelLes outils à utiliser

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PROTECTION DE L’ENFANCEDEFINITION: Code de l’action sociale et des familles (CASF)  Art. L. 112-3. - La protection de l'enfance a pour but de prévenir les difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l'exercice de leurs responsabilités éducatives, d'accompagner les familles et d'assurer, le cas échéant, selon des modalités adaptées à leurs besoins, une prise en charge partielle ou totale des mineurs. Elle comporte à cet effet un ensemble d'interventions en faveur de ceux-ci et de leurs parents. Ces interventions peuvent également être destinées à des majeurs de moins de vingt et un ans connaissant des difficultés susceptibles de compromettre gravement leur équilibre. La protection de l'enfance a également pour but de prévenir les difficultés que peuvent rencontrer les mineurs privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille et d'assurer leur prise en charge.

Art. L. 112-4. - L'intérêt de l'enfant, la prise en compte de ses besoins fondamentaux, physiques, intellectuels, sociaux et affectifs ainsi que le respect de ses droits doivent guider toutes décisions le concernant.

1ère partie

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AUTORITE PARENTALE DEFINITION :TEXTES:Loi nº 2002-305 du 4 mars 2002 art. 5 I et II Journal Officiel du 5 mars 2002)Circulaire ministérielle EN 94-149 du 13/04/1994 "contrôle de la scolarité des enfants naturels ou légitimes par leurs parents“Circulaire 2006-137 du 25/08/06 (Décret du 28 juillet 2006) « rôle et place des parents à l’école »

Article 372 du Code Civil    « Les père et mère exercent en commun l'autorité parentale. Toutefois, lorsque la filiation est établie à l'égard de l'un d'entre eux plus d'un an après la naissance d'un enfant dont la filiation est déjà établie à l'égard de l'autre, celui-ci reste seul investi de l'exercice de l'autorité parentale. Il en est de même lorsque la filiation est judiciairement déclarée à l'égard du second parent de l'enfant.L'autorité parentale pourra néanmoins être exercée en commun en cas de déclaration conjointe des père et mère devant le greffier en chef du tribunal de grande instance ou sur décision du juge aux affaires familiales. »

 L'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant. Elle appartient aux parents jusqu'à la majorité ou l'émancipation de l'enfant pour le protéger en matière de sécurité, santé et moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne. Les parents doivent associer l'enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité. On est sur le principe d’une co-parentalité (exercice commun de l’autorité parentale). Pour les tiers ( dont l’école), chaque parent est réputé agir avec l’accord de l’autre quand il fait seul un acte usuel de l’autorité parentale. La séparation du couple n’a pas d’incidence sur les règles de dévolution de l’autorité parentale, sauf jugement: seule l’autorité judiciaire peut intervenir pour modifier ces règles.

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Notion d’enfant en danger caractérisé: Art 375 Code civil

• Si la santé, la sécurité ou la moralité d'un mineur non émancipé sont en danger, ou si les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromises, des mesures d'assistance éducative peuvent être ordonnées par justice à la requête des père et mère conjointement, ou de l'un d'eux, de la personne ou du service à qui l'enfant a été confié ou du tuteur, du mineur lui-même ou du ministère public…Le juge peut se saisir d'office à titre exceptionnel.Cependant, lorsque les parents présentent des difficultés relationnelles et éducatives graves, sévères et chroniques, évaluées comme telles dans l'état actuel des connaissances, affectant durablement leurs compétences dans l'exercice de leur responsabilité parentale, une mesure d'accueil exercée par un service ou une institution peut être ordonnée pour une durée supérieure, afin de permettre à l'enfant de bénéficier d'une continuité relationnelle, affective et géographique dans son lieu de vie dès lors qu'il est adapté à ses besoins immédiats et à venir.Un rapport concernant la situation de l'enfant doit être transmis annuellement au juge des enfants

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Dualité Protection Sociale/Protection Judiciaire

En France , il existe une dualité  dans la protection de l’enfance : 

PROTECTION SOCIALEConseil Général –Aide Sociale à l'Enfance, Services médico-sociaux

du Conseil Général, de l’Education Nationale, d’autres partenaires (Hôpitaux, Armées…)

PROTECTION JUDICIAIREParquet (substituts des mineurs) et juges des enfants (JE)

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PROTECTION SOCIALE DEFINITION: La protection sociale rassemble l'ensemble des aides proposées aux parents

qui regroupe les aides non contractualisées (accompagnement services médico sociaux de terrain) et les mesures contractualisées que l'Aide sociale à l'Enfance (conseil général) peut proposer aux parents ou à l'enfant et qui peuvent être mises en place AVEC LEUR ACCORD:

ce qui implique: un réel investissement de la famille (pas de décision de facade).

On est dans le FAIRE AVEC. du temps pour faire émerger la demande, pour dégager les objectifs de

travail… une évaluation sociale par un service habilité (Service social en faveur

des élèves, Service social départemental, Protection Maternelle et Infantile, service social des armées…).

PROCEDURE: Décision prise par le responsable territorial du lieu d'habitation de l'enfant.

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MESURES POSSIBLES (aides contractualisées)

aides financières enfance/famille (aide matérielle ponctuelle) intervention d'une technicienne en intervention sociale et familiale à

titre éducatif (TISFE) mesures éducatives à domicile :

- AED (Aide Educative à Domicile)exercée par des travailleurs sociaux du Conseil Général - Accueil de jour : AJES (Accueil de Jour éducatif et scolaire à Laxou), AJL (accueil de jour du Lunévillois) , SAFE (Service d'Accompagnement Familial et Educatif à Maxéville et Essey) - Relais éducatif parents enfants (REPE) sur le Pays Haut (Longwy Briey-Jarny): intervention d’une équipe pluridisciplinaire pour un soutien intensif

accueil mère/enfant : accueil des femmes enceintes, mères isolées avec enfants de moins de trois ans, qui ont besoin d’un soutien matériel et psychologique

accompagnement en économie sociale et familiale (AESF) accueil provisoire : mesures de placement (en famille d'accueil ou

en foyer) , sur demande des parents lieu de vie et d’accueil contrat jeune majeur en rupture familiale

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PROTECTION JUDICIAIRE CIVILE

Les modalités de saisine

L’autorité judiciaire est saisie par le président du conseil général lorsque le mineur est en danger ou en risque de danger au titre de l’article 375 du code civil,

ET - qu’il y a refus de la famille ou impossibilité pour elle de

collaborer à une mesure de protection sociale- ou que la mesure de protection sociale mise en œuvre

n’a pas permis de remédier à la situation- ou qu’il y a impossibilité d’évaluer le danger

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Elle arrive en subsidiarité de la protection sociale. Elle est mise en œuvre sous l’autorité des procureurs de la

République (substituts des Mineurs) et des juges des enfants.

DEFINITIONS "information préoccupante ":Information, y compris médicale,

susceptible de laisser craindre qu’un enfant se trouve en situation de danger ou de risque de danger et puisse avoir besoin d’aide. … « C'est-à-dire si la santé, la sécurité ou la moralité du mineur non émancipé sont en danger ou en risque de danger, ou si les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel ou social sont gravement compromises… » (Cf. article 375 du code civil)

"signalement“ : Tout document adressé à l’autorité judiciaire : (courrier d’un particulier, d’une institution transmis directement au parquet).

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PROCEDURE:CEMMA : Cellule pour la protection de l’Enfance en Meurthe-et-Moselle Accueil

située au Conseil Général, 48 rue du Sergent Blandan à NANCY 0810 27 69 12 Fax : 03 83 94 50 50Cellule mise en place par le Conseil Général en application de la loi du 10 juillet 89 et de la loi 2007-293 du 5 mars 2007 confiant la mission de protection de l'enfance au département qui est chargé du recueil, du traitement, et de l’évaluation des informations préoccupantes relatives aux mineurs en danger.

reçoit toutes les informations préoccupantes relatives aux situations d'enfants en danger ou en risque de danger.

initie les évaluations sociales auprès du Service Social de Secteur, de la PMI, de l’ASE, du Service Social et de santé en Faveur des Elèves des informations préoccupantes qui lui parviennent de toute personne, y compris, sous couvert de l'anonymat.

assure les retours des suites données aux demandes de protection judiciaire faites par les travailleurs sociaux

Transmet au parquet les rapports sur décision du responsable territorial ASE 

le relais est pris par le N° vert national 119 en dehors des heures d’ouverture de la CEMMA : lundi au vendredi de 8h30 à 17h30

contribue à l'observatoire départemental et national.

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SCHEMA D’UNE INFORMATION PREOCCUPANTE

CEMMA Transmission pour évaluation

Infos au signalantsur les suites

données

Personne privée Anonyme

Info préoccupante

professionnel autre

EVALUATION

Sans Suite

Suivi secteur

Demande de mesure Protection sociale

Demande de mesure Protection Judiciaire

Retour d’évaluation à la CEMMA

Responsable territorial de l’ASE de la résidence de l’autorité parentale

SSD

PMI

Autres

SSFE pour 2nd degré

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Mesure de Protection Sociale

Mesure de Protection Judiciaire

Juge des Enfants

Sans suite

Mesure judiciaire aide gestion budget familial

Investigation

Assistance éducative

AEMO Accueil de jour

Placement

Responsable territorial de l’ASE de résidence de l’autorité parentale

Procureur de la République

Classement sans suite

Enquête de police/gendarmerie

Saisine du Juge des Enfants

Placement provisoire

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LES SUITES DONNEES PAR LE PROCUREUR :

classement sans suite

enquête de police ou de gendarmerie ou enquête rapide auprès de la PJJ

saisine du Juge des Enfants (JE)

placement en urgence avec saisine du juge des enfants sous 8 jours

Il peut y avoir,en parallèle, saisine du juge d'instruction à l’encontre du ou des auteurs supposés (instructions pénales; ex: viol, inceste…)

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MESURES PRISES PAR LE JUGE DES ENFANTS

Le juge des enfants peut demander une évaluation avant de prendre une décision sous la forme de : une enquête sociale (confiée soit à la PJJ soit à un service associatif habilité) une investigation d’orientation éducative confiée à l’association REALISE (Service d’investigation) des expertises médicales (médecins experts)

Il peut aussi prendre une mesure d’assistance éducative : Mesures éducatives en milieu ouvert (AEMO) :

SAEMO de LAXOU (association REALISE)SAEMO de NANCY(association JCLT), SAEMO de BRIEY, Service Territorial Educatif de Milieu Ouvert et d’Insertion (STEMOI) de la PJJ de Briey et de Nancy

Accueil de jour : SAFE, AJES, AJL Mesure judiciaire d’aide à la gestion du budget familial UDAF

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• Il peut prendre une ordonnance de placementPlacement en urgence: ordonnance de placement provisoire, qui peut être AU SECRET face aux parents

Confier le mineur

- à l'autre parent- à un membre de la famille ou à un tiers digne de confiance ( avec indemnité d’entretien versée par le Conseil Général)- à l'ASE ( Aide Sociale à l'Enfance)- à un établissement ou service habilité pour l’accueil de mineurs( Maison d’Enfants à Caractère Social, établissement sanitaire ou d’éducation…)

Les parents restent détenteurs de l’autorité parentalesauf jugement contraire ( exceptionnel)

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DISPOSITIF D’ACCUEIL DES ENFANTS CONFIES

Lorsque les enfants sont confiés par le juge des enfants à l’Aide Sociale à l’Enfance (Conseil Général), plusieurs solutions de prise en charge sont possibles :

une prise en charge dans un établissement du REMM (réseau éducatif de Meurthe-et-Moselle) qui peut être : une unité d’accueil d’urgence une unité d’accueil et d’orientation (7 UAO) pour quelques mois d’observation et d’élaboration du projet une unité pédagogique (4 UP) pour une plus longue durée un centre maternel une pouponnière

 une prise en charge dans une Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS) habilitée ASE une prise en charge en lieu de vie une prise en charge chez une assistante familiale (famille d’accueil), agréée par la PMI (protection maternelle et infantile) et recrutée par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE)

Le Placement Familial Spécialisé (PFS et le centre départemental familial de Thorey Lyautey et PFS de la MECS de Briey) peut apporter une prise en charge complémentaire par le soutien d’une équipe pluridisciplinaire dans les situations socio-familiales complexes. Il est mandaté par l’ASE à qui il rend compte.

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L’EDUCATION NATIONALE joue un rôle de premier plan dans la Protection de

l’Enfance de par ses missions. BOEN Hors série N° 5 du 4 septembre 1997

BOEN N° 12 DU 22 Mars 2001 Instructions concernant les violences

sexuelles

2ème partie

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L’OBLIGATION DE SIGNALER 

• Le code pénal article 431-1 fait obligation à quiconque, c'est à dire à toute personne, ayant connaissance d'un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets ou dont les auteurs sont susceptibles d'en commettre de nouveaux qui pourraient être empêchés, d'en informer les autorités judiciaires.

• Le code pénal article 434-3 fait obligation à quiconque ayant eu connaissance de privations, de mauvais traitements, ou d’atteintes sexuelles infligés à un mineur de 15 ans ou à une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge, d’une maladie, d’une infirmité, d’une déficience physique ou psychique ou d’un état de grossesse, d’en informer les autorités judiciaires ou administratives.

• L'article 40 du Code de Procédure Pénale fait obligation à toute autorité publique ou à tout fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, a connaissance d'un crime ou délit, d'en aviser sans délai et sans investigation le Procureur de la République. Celà s’applique dans les situations de révélations ou de suspicions d’agressions sexuelles sur mineurs.

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PROCEDURE: ENFANT EN DANGER :1er degré

EcoleCellule Enfance en Danger

au Conseil Général (CEMMA)

Copie IEN pour information

Information responsables légaux

Responsables SSD et PMI du Territoire CG AS de

secteur et PMI pour évaluation

PREMIER DEGRE

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PROCEDURE : ENFANT EN DANGER: Second degré

Repérage des situations d’enfant en danger ou en risque

Travail en équipe éducative pour partager les éléments d’inquiétude

Saisine des services sociaux et de santé de l’EN pour évaluation et rencontre avec les responsables légaux et proposition mesure d’aide

Proposition d’une mesure de protection sociale

Transmis sous couvert de la hiérarchie pour décision au responsable territorial ASE

Accompagnement par les professionnels de terrain

Rapport “Information préoccupante” en vue d’une saisine de l’autorité judiciaire

SECOND DEGRE

Transmis à la CEMMA

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PROCEDURE SPECIFIQUE EN CAS DE SUSPICION D’AGRESSIONS SEXUELLES

En cas de suspicion et/ou de révélation d’agressions sexuelles par un(e) élève à un personnel de la communauté scolaire, la personne qui reçoit les confidences transcrira fidèlement les propos recueillis, sans chercher à mener d’investigations complémentaires. Elle adressera son écrit à la CEMMA, sans délai et, dans le cas où l’auteur présumé est un membre de la famille, sans prévenir les parents. Elle pourra donner les éléments du contexte (autorité parentale, adresse(s), comportement scolaire, nature des contacts école/famille, relations aux autres élèves, aux adultes. Elle joindra également les renseignements administratifs sur la composition et les coordonnées de la famille dont dispose l’établissement scolaire. Une copie sera transmise à l’IEN ou au chef d’établissement pour information.Si l’auteur présumé des faits est extérieur au milieu familial, les responsables légaux seront avertis en premier lieu, afin de protéger leur enfant et de pouvoir porter plainte.

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Travail en équipePartage d’informations

etsecret professionnel

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L’ACCOMPAGNEMENT PAR LES PROFESSIONNELS DE L’EDUCATION NATIONALE DE TERRAIN

L'équipe éducative, au sein de l'école, de l'établissement scolaire, est le premier niveau de prise en compte des élèves en difficulté, en danger. La protection de l'enfance concerne l'ensemble des personnels de l‘Education Nationale. Les enseignants ont une place privilégiée dans le repérage , l’écoute des élèves et la prise de relais par un ou plusieurs autres professionnels de l’équipe éducative. Par leurs missions, les services sociaux - dans le second degré – et de santé dans le premier et second degrés, y participent de manière plus spécifique :    - aident à l'analyse, à l’évaluation de la situation, peuvent orienter vers une prise en charge spécialisée (médicale, éducative, ….), - assurent un suivi,  - apportent écoute, soutien, conseil,  - assurent le lien avec les services extérieurs à l’Education Nationale,

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SECRET PROFESSIONNEL, PARTAGE D’INFORMATIONS,

TRAVAIL EN EQUIPE

 Le cadre légal :

Art 26 de la loi 83-634 du 13041983 ( statut des fonctionnaires):« Les fonctionnaires sont tenus au secret professionnel dans le cadre des règles prévues par le code pénal ».

Art 226-13 code pénal:« La révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende. »

Art 226-14 code pénal:« L' article 226-13 n'est pas applicable dans les cas où la loi impose ou autorise la révélation du secret. En outre, il n'est pas applicable :1° A celui qui informe les autorités judiciaires, médicales ou administratives de privations ou de sévices, y compris lorsqu'il s'agit d'atteintes sexuelles dont il a eu connaissance et qui ont été infligés à un mineur de quinze ans ou à une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son état physique ou psychique ;2° Au médecin qui, avec l'accord de la victime, porte à la connaissance du procureur de la République les sévices qu'il a constatés dans l'exercice de sa profession et qui lui permettent de présumer que des violences sexuelles de toute nature ont été commises.

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Le secret professionnel est l’interdiction faite à certaines personnes de révéler ce qu’elles ont appris dans le cadre professionnel sous peine de sanctions pénales. 

Plusieurs textes exigent la révélation d’informations (articles 226-14, 434-1, 434-3 du code pénal, article 40 du code de procédure pénale) 

Les nécessités du travail social et éducatif obligent au partage : 

parce que la personne s’adresse plus à un service qu’à un individu  parce qu’elle est en droit d’attendre une continuité de prise en charge

parce que de nombreuses situations professionnelles requièrent l’échange

et le partage d’informations.

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Pour l’Education Nationale, on peut citer :– les réunions d’équipes éducatives (SAS de dialogue, commissions de vie scolaire,

d’attribution des fonds sociaux…)– les équipes de suivis (Projet d’Accueil Individualisé, Projet Personnel de

Scolarisation…) La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance légalise le partage

d’informations à caractère secret entre professionnels avec le président du conseil général. Elleautorise le partage d’informations entre personnes soumises au secret professionnel, qui mettent en œuvre la politique de protection de l’enfance ou qui lui apportent leur concours,

mais dans deux buts : évaluer une situation déterminer les actions dont les mineurs et leurs familles peuvent bénéficier 

et avec une limite : partager ce qui est strictement nécessaire  

Comment mettre en place un partenariat si chacun se mue dans un silence obligé ?

  on parle d’appréciation de conscience.Les personnes concernées sont préalablement informées de ce partage.

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LES OUTILS A UTILISER

Téléchargeables sur le site de l’Inspection Académique :

www.ac-nancy-metz.fr/ia54/

Espace Professionnel - Vie de l’élève - Procédure et Gestion de la vie scolaire

ou informations préoccupantes

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MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE ACADÉMIE DE NANCY - METZ Inspection Académique de Meurthe-et-Moselle 4 rue d'Auxonne – CS 7 4222 54042 NANCY CEDEX Téléchargeable sur site IA : www.ac-nancy-metz.fr/ia54 espace professionnel/ vie de l’élève/information préoccupante

Document à usage exclusif du premier degré

Ne peut être modifié sans autorisation Nom, adresse et téléphone de l'Ecole : Circonscription de : DESTINATAIRES :

C.EM.M.A.pour suites à donner Copie I.E.N.pour information

Nom de l’auteur de l’information préoccupante : Date de réunion de l'équipe pédagogique et /ou de l'équipe éducative: ENFANT(S) CONCERNE(S):

NOM

PRENOM

SEXE

DATE

LIEU DE NAISSANCE

CLASSE

ADRESSE DE L'ENFANT

DETENTEUR(S) DE L'AUTORITE PARENTALE: PERE MERE TUTEUR ou DELEGATION DE

L’AUTORITE PARENTALE

NOM

PRENOM

ADRESSE TELEPHONE

DEFINITION DE L'INFORMATION PREOCCUPANTE : Information, y compris médicale, susceptible de laisser craindre qu’un enfant se trouve en situation de danger ou de risque de danger et puisse avoir besoin d’aide. … « C'est-à-dire si la santé, la sécurité ou la moralité du mineur non émancipé sont en danger ou en risque de danger, ou si les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel ou social sont gravement compromises… » (Cf. article 375 du code civil)

INFORMATION PREOCCUPANTE A ADRESSER A LA C.E.M.M.A.

Conseil Général de Meurthe-et-Moselle CEMMA : Cellule pour la protection de l’Enfance en Meurthe et Moselle Accueil Tel : 0810 27 69 12 Fax : 03 83 94 50 50 Direction de l’Enfance et de la Famille - A.S..E. 48, rue du Sergent Blandan C.O. 90019 54035 NANCY-CEDEX et Moselle Accueil : 0810.27.69.12 Fax : 03.83.94.50.50et Moselle Accueil : 0810.27.69.12 Fax : 03.83.94.50.50 : 0810.27.69.12 Fax : 03.83.94.50.50

AUTEUR(S) PRESUME(S) du danger ou du risque de danger subi par l(es) enfants(s) Nom(s) et prénom(s) (indiquer aussi sa (leur) qualité: père, mère, beau-père, belle-mère, concubin, concubine, oncle, tante, frère, sœur, autre): Adresse:

FAMILLE INFORMEE FAMILLE NON INFORMEE (information préjudiciable au mineur) Pour quel MOTIF: EXPOSE DE LA SITUATION:

- Faire apparaître la ou les source(s) d'information(s), les éléments permettant de repérer une forme de danger ou de risque de danger, les faits objectifs constatés, en excluant les jugements de valeur et les appréciations subjectives.

- Rapporter les explications fournies par l’enfant le cas échéant - En cas de présence de signes physiques, faire constater les traces par le médecin de la Protection Maternelle et

Infantile (PMI) ou de l’Education Nationale qui pourra établir un constat.

Date :

Signature de l’auteur de l’information préoccupante : Rappel du protocole CEMMA : La décision d’évaluer la situation est prise par les services du Conseil Général (loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance). L’évaluation est notamment réalisée par le Service Social, la Protection Maternelle et Infantile, ou l’Aide Sociale à l’Enfance du territoire concerné. Des informations complémentaires peuvent être demandées à l’enseignant ou au médecin de l’Education Nationale. L’information préoccupante doit être en lien avec la notion de danger ou de risque de danger telle qu’elle est définie par l’article 375 du code civil (cf encadré première page). N.B. : les situations d’absentéisme scolaire relèvent d’une autre procédure et d’un autre imprimé (cf site IA54)

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MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE CONSEIL GENERAL CEMMA : Cellule pour la protection

ACADÉMIE DE NANCY – METZ de l’Enfance en Meurthe et Moselle Accueil Inspection Académique de Meurthe-et-Moselle Direction de l’Enfance et de la Famille - ASE 4 rue d’Auxonne CS 74222 48 rue du Sergent Blandon CO 90019 54042 NANCY CEDEX 54034 NANCY CEDEX Tél : 0810 27 69 12 Fax : 03 83 94 50 50

IMPRIME POUR LES PROFESSIONNELS EDUCATION NATIONALE PREMIER ET SECOND DEGRE

INFORMATION PREOCCUPANTE DE FAITS OU SUSPICIONS D’AGRESSIONS A CARACTERE SEXUEL SUR MINEUR (E)

Renseignée par la personne qui reçoit les confidences ou a connaissance des faits A ADRESSER A LA C.E.M.M.A. pour suite à donner

et copie pour information à l’IEN ou au chef d’établissement

- Si l'auteur présumé est extérieur à la famille, l’école informera les responsables légaux en leur précisant

qu’ils peuvent déposer plainte

- Si l'auteur présumé est un membre de la famille, l’information des responsables légaux sera validée par

le cadre de l’Aide Sociale à l’Enfance, en lien avec le procureur de la République Nom et prénom du rédacteur de l’information préoccupante : Fonction : Adresse administrative : Téléphone : En application des dispositions de l'article 40 du code de procédure pénale, et de la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance, je me dois de porter à votre connaissance la situation de(s) l'élève(s):

Nom, prénom :

Scolarisé(e) à : en classe de : ENFANT(S) CONCERNE(S) dont l’élève concerné):

NOM

PRENOM

SEXE

DATE

LIEU DE NAISSANCE

CLASSE

ADRESSE DE L'ENFANT

DETENTEUR(S) DE L'AUTORITE PARENTALE:

PERE MERE TUTEUR

NOM

PRENOM

ADRESSE TELEPHONE

FAMILLE INFORMEE FAMILLE NON INFORMEE

Pour quel MOTIF: EXPOSE DE LA SITUATION: Rapporter les faits, les propos recueillis en reprenant les mots exacts employés, en indiquant le contexte du recueil des informations ou des confidences. Dans la mesure du possible, fournir les informations relatives à la scolarité de l'élève en possession de l'établissement scolaire (relations Ecole/Famille, absentéisme, résultats scolaires, comportement....) Date: Signature de l’auteur de l’information préoccupante

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LIVRET EDITE PAR LE CONSEIL GENERAL:

DISPOSITIF D’AIDE SOCIALE A L’ENFANCE 2009

SENS ET METHODE

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Nous vous remercions de votre attention Nous vous remercions de votre attention et espérons vous avoir apporté et espérons vous avoir apporté

des informations utiles des informations utiles pour accompagner au mieux les élèves pour accompagner au mieux les élèves

de vos établissements et de vos établissements et nous restons à votre disposition nous restons à votre disposition

pour toutes les questions pour toutes les questions qui se poseraient à vousqui se poseraient à vous