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Définition des populations à risque palustre en fonction du niveau d’endémie Dr Athanase BADOLO Laboratoire d’entomologie médicale Centre National de Recherche et de Formation sur le Paludisme Ouagadougou, Burkina Faso EVALUATION par les FACILITATEURS

Définition des populations à risque palustre en fonction du niveau d'endémie

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Définition des populations àrisque palustre en fonction du

niveau d’endémie

Dr Athanase BADOLOLaboratoire d’entomologie médicale

Centre National de Recherche et de Formation sur le PaludismeOuagadougou, Burkina Faso

EVALUATION

par les FACILITATEURS

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Plan de présentationDéfinitions– Population à risque de paludisme– Critères de classification des zones d’endémie palustre

Les facteurs de risques vis-à-vis du paludisme– L’intensité de transmission– L’état de prémunition

Les différentes populations à risque– Zone holo et hyper endémique et méso- endémique

(transmission stable)– En zone hypo endémique (faible transmission ou instable)

Controverse sur l’utilisation des moustiquaires pour la protection des populations à risque– Dans la protection contre les femmes enceintes– Dans la protection contre les enfants

Conclusion

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Définitions• Population à risque: groupe de personnes à risque plus

élevé de paludisme (infection, maladie, décès). • Critères de classification des zones d’endémie palustre

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Classification des zones d’endémie (Metselaar et Van thiel in Mouchet et al., 2004)

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Les facteurs de risque

• L’intensité de transmission augmente le risque d’être infecté par le parasite mais l’expression de la maladie dépend d’autres facteurs

• L’état de prémunition– Chez les enfants– Chez les adultes non immuns et les

immunodeprimés– Chez les femmes enceintes

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Transmission stable:densitéparasitaire par groupe d’âge (Trape et al., 1994)

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Paludisme stable:incidence accès cliniques par âge (Trape et Rogier, 1996)

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Mortalité due au paludisme en fonction de l’âge (Snow et al., 1998)

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Zone de faible transmission ou instable

• Prévalence des infections: Luxemburger et al (1996)

– chez les 4-15 ans, 1,5 infections/enfant/an; dont 68% symptomatiques

– Indice splénique 2-9%– Indice parasitaire 1-6%– Tout age 1infection/personne/an

• Cas cliniques: Erhart et al. (2004)

– Le risque plus élevé chez les 10-39 par rapport 0-9 ans– Le travail en foret est un facteur de risque important

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Zone de faible transmission ou instable

• Paludisme grave et compliqué: Luxemburger et al (1997)

– Même risque chez l’homme et la femme, RR=1,2; IC (0,9-1,4)

– Femmes enceinte plus à risque que les non enceintes, RR=3,0 (1,4-6,2)

– Le risque de décès diminue constamment avec l’age– chez les enfants < 5 ans L’anémie sévère est plus

fréquente– Chez les enfants plus âgés et les adultes, le

neuropaludisme est plus fréquent.

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Controverse dans l’utilisation des matériaux imprégnés chez les femmes enceinte

• Contre: Shulman et al.(1998) (n=130)– Aucun impact

• Pour :d’Alessandro et al. (1996)– Impact significatif limité essentiellement à la saison de

transmission• Ter Kuile et al (2003)

– Réduction de 38% de l’incidence de la parasitemie (17-57%)

– Réduction de 47% de l’anémie sévère (6-71%)– Réduction de la prévalence des infections placentaires

de 35% (20-47%)– Réduction des faibles poids à la naissance de 28% (2-

47%)

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Controverse dans l’utilisation des matériaux imprégnés chez les enfants

• Contre: JF Trape (2001)

Le niveau de transmission ne semble pas être un facteur déterminant de la mortalité palustre

• Pour: Coosmans et d’Alessandro (2001)

– Efficacité sur la mortalité globale et la morbidité palustre.

– Efficacité à long terme dans les zones de paludisme instable

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Conclusion

• En attendant les prochains débats contradictoires sur l’utilité ou non des matériaux imprégnés, protégeons nos groupes à risques.

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Bibliographie• d'Alessandro U, Langerock P, Bennett S, Francis N, Cham K, Greenwood

BM. The impact of a national impregnated bed net programme on the outcome of pregnancy in primigravidae in The Gambia. Trans R Soc Trop Med Hyg. 1996;90(5):487-92

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• Erhart A, Thang ND, Hung NQ, Toi le V, Hung le X, Tuy TQ, Cong le D, Speybroeck N, Coosemans M, D'Alessandro U. Forest malaria in Vietnam: a challenge for control. Am J Trop Med Hyg. 200;70(2):110-8.

• ter Kuile FO, Terlouw DJ, Phillips-Howard PA, Hawley WA, Friedman JF, Kariuki SK, Shi YP, Kolczak MS, Lal AA, Vulule JM, Nahlen BL. Reduction of malaria during pregnancy by permethrin-treated bed nets in an area of intense perennial malaria transmission in western Kenya. Am J Trop Med Hyg. 2003;68(4 Suppl):50-60.

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Bibliographie• Mouchet M. et al. Biodiversité du paludisme dans le monde, John Libbey

Eurotext, 2004:428p• Shulman CE, Dorman EK, Talisuna AO, Lowe BS, Nevill C, Snow RW, Jilo H,

Peshu N, Bulmer JN, Graham S, Marsh K. A community randomized controlled trial of insecticide-treated bednets for the prevention of malaria and anaemia among primigravid women on the Kenyan coast. Trop Med Int Health. 1998 ;3(3):197-204

• Snow RW et al. Estimating mortality, morbidity and disability due to malariaamong Africa's non-pregnant population. Bull World Health Org, 1999, 77(8):624-40..

• Trape J.-F. Contre : Les limites des moustiquaires imprégnées dans la lutte contre le paludisme en Afrique tropicale. Bull Soc Pathol Exot, 2001, 94, 2 bis, 174-179

• Trape JF, Rogier C. Combating malaria morbidity and mortality by reducing transmission. Parasitol Today. 1996;12(6):236-40.

• Trape JF, Rogier C, Konate L, Diagne N, Bouganali H, Canque B, LegrosF,Badji A, Ndiaye G, Ndiaye P, et al. The Dielmo project: a longitudinal study of natural malaria infection and the mechanisms of protective immunity in a community living in a holoendemic area of Senegal. Am J Trop Med Hyg. 1994 ;51(2):123-37.