13
l vaut mieux ne pas voir que de voir sans aimer. (1) Monsieur Gustave Thi- bon me pardonnerait cet emprunt, et une telle maxime serait reprise sans hésitation par le Père Jean-François Thomas, prêtre jésuite en mission aux Phi- lippines depuis plusieurs années et direc- teur de la fondation "Tulay ng Kabataan" ("Un pont pour les enfants" en philippin). Il est confronté jour après jour à la dé- tresse des enfants laissés pour compte dans les rues de Manille et connaît la pro- fondeur d’une sentence ainsi prononcée. En même temps elle n’est pas seule- ment une parole d’ancien mais bien aussi le cri du cœur de ces enfants, et il suffit de suivre l’équipe des éducateurs de la fon- dation Tulay ng Kabataan, qui arpentent les rues de la mégapole quatre nuits et quatre jours par semaine à la rencontre de ces gangs d’enfants abandonnés, pour s’en rendre compte. Un enfant de la rue, un "batang langsa- nan" (2) , comme ils s’appellent eux-mêmes, ne réclame pas d’abord un peu d’argent ou un bon lit, un nouveau tee-shirt ou quelque nourriture pour apaiser sa faim, mais auprès d’un éducateur, sûr qu’il ne recevra pas l’aide super- ficielle des centaines de passants qu’il apitoie chaque jour en men- diant et qui se confond bien souvent avec leur mépris, il demande : "Veux-tu être mon ami ?". Il veut exister aux yeux de quelqu’un, être vu avec amour. Autrement dit, il sait naturellement que son plus grand besoin est d’aimer et être aimé. Voilà ce que crie son existence au plus intime de lui-même. C’est une soif spirituelle, celle que Dieu a inscrite dans son cœur, trésor dont ces enfants sont pour nous les messagers. Et on peut le lire aisément sur leurs sourires éclatants. Les questions matérielles - urgentes pourtant - suivent alors, non pas secon- daires mais bien secondes, et ne sont une réponse à leur dé- tresse que soutenues constam- ment par cet amour, un amour vrai, de bienveillance, aurait dit saint Thomas, celui qui tient sa source de Dieu. D’ailleurs, qui peut aimer son prochain et supporter ce qui porte atteinte à sa dignité ? Qui aime vraiment le miséreux sans haïr sa misère ? L’action du père Jean-François Thomas et de son équipe, en majorité philippine, est essentielle car les besoins sont grandissants et les conditions de vie des enfants des rues de Manille de plus en plus lamen- tables. Certains enfants dont l’enfance est volée, l’existence ignorée, vont jusqu’à se réfugier dans un cimetière, paroxysme de l’horreur et symbole de ces vies auxquelles on n’offre que la mort. La prostitution, qu’ils subissent journellement et à tout âge dans ce cadre macabre, reflète l’estime anéan- tie qu’ils ont de leur dignité bafouée et leur seul moyen de lutter dans cette jungle 20 FRANCE CATHOLIQUE N°2873 - 14 MARS 2003 Un pont pour les e Pour témoigner de son expérience auprès des enfants des rues et des bidonvilles, le P. Jean-François Thomas, missionnaire aux Philippines, a écrit un roman poignant, où l'espérance vibre au cœur de la plus sombre misère. Philippines action Qui peut aimer son prochain et supporter ce qui porte atteinte à sa dignité ? Le père Jean-François Thomas, exceptionnellement de passage en France, donnera une CONFÉRENCE le mardi 18 mars, à 20h, au lycée Stanislas à Paris (22, rue Notre-Dame des Champs, 6 e ). Entrée libre. Venez nombreux ! I I © ANAK © ANAK

J.P.Thomas Despre Petru Dumitriu

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: J.P.Thomas Despre Petru Dumitriu

l vaut mieux ne pas voir que de voirsans aimer.(1) Monsieur Gustave Thi-bon me pardonnerait cet emprunt, etune telle maxime serait reprise sanshésitation par le Père Jean-François

Thomas, prêtre jésuite en mission aux Phi-lippines depuis plusieurs années et direc-teur de la fondation "Tulay ng Kabataan"("Un pont pour les enfants" en philippin).Il est confronté jour après jour à la dé-tresse des enfants laissés pour comptedans les rues de Manille et connaît la pro-fondeur d’une sentence ainsi prononcée.

En même temps elle n’est pas seule-ment une parole d’ancien mais bien aussile cri du cœur de ces enfants, et il suffit desuivre l’équipe des éducateurs de la fon-dation Tulay ng Kabataan, qui arpentent les

rues de la mégapole quatre nuits et quatrejours par semaine à la rencontre de cesgangs d’enfants abandonnés, pour s’enrendre compte.

Un enfant de la rue, un "batang langsa-nan"(2), comme ils s’appellent eux-mêmes,ne réclame pas d’abord un peu d’argent

ou un bon lit, un nouveau tee-shirtou quelque nourriture pour apaisersa faim, mais auprès d’un éducateur,sûr qu’il ne recevra pas l’aide super-ficielle des centaines de passantsqu’il apitoie chaque jour en men-

diant et qui se confond biensouvent avec leur mépris, ildemande : "Veux-tu êtremon ami ?". Il veut existeraux yeux de quelqu’un, êtrevu avec amour. Autrementdit, il sait naturellement queson plus grand besoin estd’aimer et être aimé. Voilàce que crie son existence

au plus intime de lui-même. C’est une soifspirituelle, celle que Dieu a inscrite dansson cœur, trésor dont ces enfants sontpour nous les messagers. Et on peut le lireaisément sur leurs sourires éclatants.

Les questions matérielles - urgentespourtant - suivent alors, non pas secon-

daires mais bien secondes, et nesont une réponse à leur dé-tresse que soutenues constam-ment par cet amour, un amourvrai, de bienveillance, aurait ditsaint Thomas, celui qui tient sa

source de Dieu. D’ailleurs, qui peut aimerson prochain et supporter ce qui porteatteinte à sa dignité ? Qui aime vraiment lemiséreux sans haïr sa misère ?

L’action du père Jean-François Thomaset de son équipe, en majorité philippine,

est essentielle car lesbesoins sont grandissantset les conditions de vie desenfants des rues de Manillede plus en plus lamen-tables. Certains enfantsdont l’enfance est volée,l’existence ignorée, vontjusqu’à se réfugier dans uncimetière, paroxysme del’horreur et symbole deces vies auxquelles on

n’offre que la mort. La prostitution, qu’ilssubissent journellement et à tout âge dansce cadre macabre, reflète l’estime anéan-tie qu’ils ont de leur dignité bafouée etleur seul moyen de lutter dans cette jungle

20 FRANCE CATHOLIQUE N°2873 - 14 MARS 2003

Un pont pour les ePour témoigner de son

expérience auprès des enfantsdes rues et des bidonvilles, le

P. Jean-François Thomas,missionnaire aux Philippines,

a écrit un roman poignant,où l'espérance vibre au cœur

de la plus sombre misère.

P h i l i p p i n e s

action

Qui peut aimer son prochain et supporter cequi porte atteinte à sadignité ?

Le père Jean-François Thomas, exceptionnellement de passage en France,donnera une CONFÉRENCE le mardi 18 mars, à 20h, au lycée Stanislas àParis (22, rue Notre-Dame des Champs, 6e). Entrée libre. Venez nombreux !

II

© A

NA

K

© A

NA

K

Page 2: J.P.Thomas Despre Petru Dumitriu

FRANCE CATHOLIQUE N°2873 - 14 MARS 2003 21

est de fuir leur propre existence avec ladrogue, en inhalant à longueur de journéedu solvant qui les met dans un état second.

Le rôle d’une fondation telle que celledu Père Jean-François Thomas auprès desces enfants est donc vital et l’on peut dire,sans risquer d’être trop pompeux, qu’il lessauve. En acceptant en effet cette main ai-mante, les enfants retrouvent le sens pro-fond - divin même - de leur vie, ils réap-prennent à aimer leur existence, et expri-ment bien vite cette joie par un sourireimmense et sincère qu’ils nous offrent

spontanément, refletde leur enfance re-couvrée et cadeau decette innocence dontDieu n’a cessé de lesgratifier puisque,"faibles colonnes dupalais des cieux",nous dirait LéonBloy, ils sont uncanal privilégié de

son amour pour le monde.(3)

"Dieu est tout mais Il n’a rien" écritencore Gustave Thibon, alors ces enfantsqui n’ont rien, mais qui sont tant, sontaussi les préférés du Pauvre… et c’est lamoindre des choses.

Matthieu DAUCHEZ

(1) Gustave Thibon, L’échelle de Jacob, Lardanchet, Lyon1942. (2) "Enfant du trottoir" en tagalog, langue nationaledes Philippines. (3) La citation entière introduit le romandu père Thomas (cf. ci-contre).

action

nfantsLe massacre des innocents

Enseignant et missionnaire, le PèreJean-François Thomas est un jésuiteconforme au meilleur de la traditionde son ordre. Au sein de lafondation Tulay ng Kabataan, il estle serviteur infatigable des enfantsdes rues de Manille qu'il tente detirer de la drogue et de laprostitution. Confronté àl'insupportable, au massacrequotidien des innocents, il éprouveaujourd'hui le besoin irrépressiblede rendre compte de sonexpérience. Le recours à la fictionlui permet, en toute liberté,d'empoigner le lecteur et de le faireentrer dans la peau de l'un de cesenfants perdus livrés sans défense àdes hommes changés en fauves. Nous suivons le drame de Bata et desa petite sœur Pia, privés, à la mortde leurs parents, d'une vie simple et

heureuse dans une natureaccueillante, et rejetés sur lestrottoirs d'une mégapole. Accrochésl'un à l'autre, ils tentent de survivreen entretenant le souvenir du foyerfamilial disparu. Dans cet universsombre, où le mal est perceptible àchaque coin de rue, presque danschaque geste, les enfants entendentparfois "comme un battement d'ailes"qui tire leur regard vers le ciel.

Il faudra beaucoup de patience au père Salvador pour les apprivoiser. Car au drame del'enfance défigurée s'ajoute celui du prêtre soumis aux tensions les plus extrêmes :immensité des besoins et insignifiance des moyens, colère contre l'indifférence à la misèredes gens aisés, souvent enrichis par la corruption, etnécessité de composer avec eux afin d'en obtenirquelque secours, crispation d'une hiérarchie et vœud'obéissance, vénération des humbles et sentiment dene pas être à la hauteur de la tâche. Un livre chrétien, en ce que le Christ est venu mettrele feu sur la terre, qui se situe au-delà de la littérature.A la fois appel, plainte et grâce, il donne à voir, àsentir, à entendre, pour tout dire, à aimer. Aussimérite-t-il d'avoir la plus large diffusion. DidierDecoin l'a bien compris qui, dans une préfacesuperbe, relève : "La passionnante aventure humainequ'il décrit se double en effet d'une aventure des âmestout aussi fascinante. Et la force du Père Jean-FrançoisThomas est d'avoir réussi à nous bouleverserégalement l'une par l'autre."

Jacques BONCOMPAIN

Jean-François Thomas, Comme un bruissement d’ailes, Les enfants dufleuve, éd. du Jubilé, 2003, 18,50 €.

Pour aider l’action du P. Thomas,qui ne vit que de dons :ASSOCIATION "ANAK-

UN PONT POUR LES ENFANTS"8, rue des réservoirs

78000 Versailleswww.associationanak.org

© A

NA

K

Deuxpetitssniffeursde colle

Rigor

RollyPoguy

Une rue de Manille, la nuit…

Le P. Thomas©

AN

AK

© A

NA

K

© A

NA

K

Page 3: J.P.Thomas Despre Petru Dumitriu

etru Dumitriu a passé son enfanceau bord du Danube, là où ses an-cêtres, barbares magnifiques et ruti-lants d'or, tinrent tête à Rome avantd'être anéantis à jamais par Trajan,

là où Hadrien reçut la promesse d'êtreempereur, au soir même du suicide du roiDécébale et de ses conseillers dans la cita-delle de Sarmizégéthuse. Lui qui commen-ça à écrire en français à l'âge de treize ans,et qui étudia la philosophie à Munich jus-qu'au jour où les bombes écrasèrent l'uni-versité, il se plongea avec ardeur dans la"construction du socialisme", non pointpar conviction, mais parce qu'il pourraitainsi, pensait-il, écrire pour les masses.Trente-six ans en Roumanie, où il accèdeaux plus hautes charges culturelles dansl'appareil de l'état socialiste. Quarante-deux ans en exil, tantôt en Allemagne, tan-tôt en France, où il mangera le pain dur,renié par son pays, ignoré par l'Occident.Comme il l'écrira, "(sa) vraie patrie, c'estla Galilée des âmes" (1) et il fut un princedans cette patrie. Résumant en lui tous lestraits du caractère roumain, il n'aurait pasété mal à l'aise à la cour de Décébale, pre-nant à pleines mains tous les plaisirs de lavie, rebelle et poète, "carnivore toute (sa)vie" écrit-il (2), charmeur et tragique,

amoureux de la langue, des mots, de tousles mots et de toutes les langues, amou-reux de l'Etre et des êtres.

Mais par-dessus tout, cet enfant dacefut un crucifié et un révolté. Sans doutepeut-on voir en lui, comme cela fut souli-gné plusieurs fois par des critiques, unLéon Bloy des Carpathes. Il commenceainsi sa lecture de l'Evangile selon saint

Marc : "Dans le pire abandon, la pire soli-tude, la pire détresse, le pire dénuement ;lorsque la vie se retire de moi, et que jeme retire de la vie ; lorsque je m'écartedes humains, et que les humains s'écartentde moi ; lorsque tout est désert et froid,cendres, néant, dégoût, laideur : alors jetrouve ce livre (l'Evangile) ouvert." (3)

Lui qui se définit souvent comme leplus malheureux des hommes, il reconnaîtaussi à longueur de pages que son bon-

heur réside tout entier en Celui qu'ilrejoindra sans partage au cœur de son exiloccidental. Si théologien il fut, malgré lui,il ne connut de Dieu que l'empreinte pres-que invisible laissée en chaque créature,que l'image dans un miroir opaque, à lamanière de tant de mystiques rhéno-fla-mands. Contemplant le tombeau au jour dela Résurrection, il confie : "Je regarde ce

vide. Je n'y vois rien, de même que jene distingue rien dans la lumièreblanche au-dessus du Jourdain. Maistout comme en elle, j'y vois, j'y sens,j'y reconnais une présence. La seuleprésence, il n'y a qu'elle, tout le resteest ombre passagère. Dans ce vide, il ya cette présence, diaphane, invisible,indestructible, inépuisable, immuable,vivante. Elle jaillit - mot faux ; ellecoule - mot faux ; et je ne dirai pasnon plus "elle émane". Elle sort versnous. Je ne sais pas ce que c'est quela résurrection de Jésus Christ. Mais jesuis heureux depuis que je vois cetombeau vide au petit matin de prin-temps." (4)

Sans le Christ, il reconnaît que sonexistence serait absurde, que son êtrene possèderait pas de sens, comme

cela fut le cas lorsqu'il bénéficiait du pou-voir et des récompenses dans la Roumaniecommuniste. Le cri du malheur et de l'es-pérance qu'il pousse d'ouvrage en ouvrage- comme d'ailleurs, pour d'autres raisons,son compatriote Elie Wiesel -, est celuid'un apologète, à la fois "Contra Gentiles"et "Pro Gentibus", car "on les aime commesoi-même, et on leur souhaite de savoir ceque l'on sait ." (5)

Lui, le mal-aimé, il désire aimer avectoute sa passion slave et latine, malgré lemalheur, ou peut-être à cause de lui, car laréalité mystérieuse de cette existence reste-ra toujours la souffrance. Contre touteespérance, il continue à croire que l'êtreest plus réel que le néant, que cet être est

22 FRANCE CATHOLIQUE N°2873 - 14 MARS 2003

Dumitriu, l'exilé Petru Dumitriu, né en

Roumanie en 1924, exilé enOccident depuis 1960, est

mort l'an passé à Metz. Il est enfin reconnu, après une vie

d'honneurs puis de misère,comme le géant littéraire duroyaume des Daces, à l'égaldu poète Mihai Eminescu.

R o u m a n i e

lettres

PP

Contre toute espérance, croire que l'être est plusréel que le néant

D.R

.

Page 4: J.P.Thomas Despre Petru Dumitriu

FRANCE CATHOLIQUE N°2873 - 14 MARS 2003 23

voulu par Dieu : "Voilà pour quoi je vis.Dans l'absurdité, la misère, l'angoisse, l'in-certitude, menacé par le Mal, éprouvé parle doute, et voici autour de moi la mort,peut-être déjà en moi-même la mort (…)J'ai mal vécu ; mais j'ai vécu bien. Je vismal ; mais je vis bien. Celui qui n'a pas étéeffleuré par la grâce croira que ce que jedis n'a aucun sens. Celui qui sait ce que jesais, comprendra que ce que je dis n'estpas contradictoire. Et j'espère qu'il trouve-ra une lueur de force, de courage, d'espoiret de paix dans ce que je dis lorsqu'on medemande, et que je me demande, pourquoi je vis." (6)

Cet écorché vif, frère de Cioran qui, lui,a cédé à la tentation de l'absurde et dunéant, souffrit dans sa chair, jusque dans larévolte - comme il l'exprimait dans sesconfidences -, du rejet, ou pire de l'indiffé-rence méprisante, dans lesquels le tintl'Occident qui l'accueillit. Malgré les ro-mans poignants, en partie autobiogra-phiques, d'Incognito et de Rendez-vousau Jugement Dernier (7), une chape desilence le recouvrit, jusqu'à sa mort. Il doitregarder aujourd'hui d'un œil surpris ougoguenard, en compagnie de quelquesautres écrivains qui ont subi le même sort,la préparation de l'édition de ses œuvrescomplètes par l'Académie de Roumanie. Ilest retourné au silence et à Celui avec quiil s'entretenait dans le silence. (8) "Lorsquela mort manquait, l'éternité aussi" écrivaitEminescu (9). Plus rien ne manque désor-mais à l'enfant dace.

P. Jean-François THOMAS s.j.

(1) Zéro ou le point de départ, Cerf, 1981, p.12. (2) AuDieu Inconnu, Seuil, 1979, p.32. (3) Comment ne pasl'aimer ?, Cerf, 1981, p.7 (4) Idem, p.315. (5) Lettreinédite, 5 Août 1981 (6) Zéro ou le point de départ,p.142 (7) Incognito, Seuil, 1962 ; Rendez-vous auJugement Dernier, Seuil, 1961. (8) Cf. Au Dieu Inconnu,p.219. (9) Dans Poezii, La Prière d'un Dace, p. 403,Libra, 1994, Bucarest.

lettres

daceM i c h e l To u r n i e r

Quêteur de signes

n vrai romancier,Michel Tournier saitsurprendre, mêmeavec une matièreconnue, voire com-

mune, qu’il transformecomme un alchimiste enquelque chose de pré-cieux. Avec ce Journalextime, il se renouvelle.Autrement dit, il est fidèleà lui-même. Observateur.Tendu comme les tourne-sols vers la lumière ; versla vie et les petitsriens qui enchantent.

L’enfant Tournierétait fasciné par lesContes de Perrault,"très méchants, trèscruels", qu’il place depuis toujours dans sabibliothèque personnelle "au même niveauque les tragédies de Racine" - mais pourlui, le plus grand, c’est le premier ! L’écri-vain imprégné de ces histoires terriblesdeviendra tout naturellement un auteur derécits cruels. Un démiurge peuplant notreunivers actuel des figures mythiques eteffrayantes qui hantent notre imaginairecommun : c’est l’ogre Tiffauges, garagistede son état du Roi des Aulnes, Arlequin, lechatoyant, peintre et briseur de couple dePierrot ou les secrets de la nuit…

En héritier des contes qu’il se réappro-prie, Tournier est un auteur subversif. No-tamment quand il affirme qu’il "faut se gar-der de la pureté, le vitriol de l’âme", cequ’il appelle la "pseudo-morale". A la foisréaliste et fantastique, il introduit dans lemonde contemporain les mythes fonda-teurs, avec une fascination particulièrepour le charnel, demeurant toujours para-doxal. Le personnage de Lester (in Le Roides Aulnes) est scatologique. Mais enmême temps, c’est lui que l’auteurconsacre comme celui qui sait déceler les

symboles… Car pourTournier "tout est signe".

Ni tout à fait le même,ni tout à fait un autre,Michel Tournier extimedemeure fidèle à sesgrands thèmes. Chaquedétail et réflexion consi-gnés dans le Journal ren-voient à la question du"signe" et du "sens". Cejournal est aux antipodesde l’écrit narcissique. Ilest ouvert sur le monde et

même sur les chosesles plus infimes. Ici,pas de préambulessymboliques ou deprolégomènes initia-tiques. Tournier re-

vient à une forme d’écriture épurée. No-tules, observations météorologiques, cita-tions, anecdotes…, recueillies au long desdouze mois d’une année, exsudent unesaveur particulière parce qu’elles sontennoblies par le verbe d’un grand écrivain.A ce titre, le Journal extime est un ouvragede la maturité. Celle d’un écrivain accom-pli.

SALSA BERTIN

Michel Tournier, Journal extime, éd. de La Musardine,240 p., 16 €.

Conteur merveilleux, Michel Tournier s’est attaché

un public grâce à une série de romans initiatiques et

de contes. Avec son Journalextime, il dévoile une autre

face de sa personnalité.

EE

Un démiurge peuplantnotre univers actuel defigures mythiques

© G

ALL

IMA

RD

Page 5: J.P.Thomas Despre Petru Dumitriu

a Femme au journal (1906) - tou-che impressionniste et papillotante -introduit cette exposition, brève etsavoureuse : 24 peintures, dont unedouzaine de gouaches et quelques

cinquante dessins, forment l’ensemble res-treint mais parfaitement significatif d’uneœuvre radicale, montrée depuis sa nais-sance jusqu’à son invention de l’abstrac-tion.

Très vite - dès 1911- les gouaches surpapier aux vives tonalités dévoilent leurparenté fauviste, une intention portée parl’amour de la vie ; L’homme au sac, Lejardinier, montrent un contraste affirméentre les jaunes et rouges éclatants despersonnages et le blanc du fond, opposéaux zones fortes de verts crus foncés et denoir. Les Frotteurs de parquet, quoiqueplus contournés, accusent eux aussi uneconcision dans leur vigueur expressive.L’Autoportrait peint à la même époque età l’huile est de la même veine. Rythmantces grandes pages, d’autres dessins, sym-bolistes cette fois, et peints à la mêmeépoque, surprennent par leur mysticismeinspiré, presque byzantin.

En 1912, les traits s’accusent nette-ment ; les figures, plus tranchées, ont quel-que chose de Gauguin avec leur caractèrehiératique primitif et sauvage aussi, dans lavivacité et le robuste dynamisme de l’image.

Difficile de ne pas penser à Cézanne,lui qui affirmait que la nature se réduit aucylindre, à la sphère et au cône ! Lesformes du Bûcheron, une huile de 1912,illustrent littéralement ce choix. On voitque le schématisme entraîne vers l’abstrac-tion, contrebalancée toutefois par le jeu de

la lumière, le blanc dégradé jusqu’au noir.Il y a une fraternité avec Léger aussi, dansla hardiesse de ce clair-obscur mêlé à desteintes franches.

Avec les toiles qui suivent, Dame àl’arrêt du tramway, Officier de la gardeou Un anglais à Moscou, la représentationfigurée se brise en éléments disparatesdont chacun signifie le tout : de l’Officierpar exemple, ne demeure qu’un fragmentde brandebourg et quelques broderieséparpillées.

Toute une série d’études minuscules,faites avec un grand soin au crayon ou à

24 FRANCE CATHOLIQUE N°2873 - 14 MARS 2003

Malevitch et leUne petite mais intelligente

exposition proposée par leMusée d'Art moderne de

Paris permet d’apprécier leparcours de Malevitch,

inventeur, au même titre queMondrian, de l’abstraction

radicale en peinture.

A r t a b s t r a i t

expositions

LL

Un caractère hiératiqueprimitif et sauvage, dansla vivacité et le robustedynamisme de l’image

1D

.R.

Page 6: J.P.Thomas Despre Petru Dumitriu

FRANCE CATHOLIQUE N°2873 - 14 MARS 2003 25

l’encre, datent des années 20 ;elles font découvrir le travailassidu, raisonné, qui laisse augu-rer le prochain bouleversementdans les principes mêmes de lapeinture : la croix simplifiée, bri-sée, répétée, par exemple. Cesont les étapes progressives versl’abstraction totale d’un monde"sans objet" : l’un de ces dessinsse nomme Suprématisme enperspective ; cet autre, un cro-quis de paysage, montre com-ment les formes naturelles setransforment en une géométrie,abstraite, se résumant au quadri-latère, au cercle, à la croix.

Nous voici prêts à aborder lescinq tableaux réunis dans unepetite salle, au centre de l’œuvred’un extraordinaire précurseur.

L’Autoportrait en deux di-mensions est encore bigarré decouleurs, de l’outremer au noiren passant par l’ocre rouge oujaune ; selon des formes minima-listes, carré, trapèze, un cerclecomme un anneau qui figureraitl’œil, et des barres obliques mul-tipliées. A côté, les quatre formatsalignés se nomment Supré-matisme : l’un est fait d’un tri-angle bleu et d’un rectangle noirsur le fond blanc, le second porteces mêmes barres rouges inégales et poséesen biais ; on voit la portée des étudesmenées précédemment sur la croix, incli-née, se couchant davantage vers le sol ettoujours vue en perspective. L’abstractionvoulue par Malevitch est bien le fruit d’unesimplification, d’une vue résumée et nonune construction voulue uniquement parl’esprit.

Le blanc qui constitue le fond est lui-même sensible, tantôt posé en touchesfouettées ou bien fissuré, craquelé. Chacun

exprime ainsi une vision particulière… Latoile intitulée Blanc sur blanc (1917)n’est pas toute blanche ; le sous-titreindique d’ailleurs son objet : la "sensationde la dissolution (non-être)" ; un grandrectangle, d’un gris évanoui, se perd sur lefond comme une brume tandis que deux

obliques, à peine bleuies, contre-disent son orientation.

Trois ans plus tard, la croixdivise à nouveau la compositionmais cette fois la "noire/rouge",décalée vers la gauche, toucheles bords, indiquant ainsi l’infini.

D’autres dessins explicitentl’aventure de ces variations :crayonné en valeur, un visagedont les traits orthogonaux mar-quent le signe d’une croix,redoublé sur l’horizontale : celledes yeux, de la bouche qui sontséparés par la verticale du nez.

Dernier tableau, la Croixnoire sur un ovale rouge estune belle expression plastique dela transfiguration d’un visage,

résumé ausigne.

Malevitch,éclaireur rus-se, a inventéquasiment àlui seul l’abs-traction, qu’ilappelait "su-prématisme".Et voici com-ment il ré-

sume cette aventure : "Je me suistransfiguré dans le zéro desformes et suis allé au-delà du

zéro vers la création, c’est-à-dire vers lesuprématisme, vers le nouveau réalismepictural, vers la création non figurative "

Ariane GRENON

Malevitch, un choix dans les collections du Stedekijk Mu-séum d’Amsterdam. Jusqu’au 27 Avril, du mardi au di-manche de 10 à 19 heures, sauf le lundi, au Musée d’Artmoderne de la ville de Paris, 11, avenue du Président Wilson,75016 Paris, tel. 01 53 67 40 00.Légendes des photos : 1 Frotteurs de parquet ; 2Autoportrait en deux dimensions ; 3 Croix noire surun ovale rouge.

expositions

suprématisme

L’abstraction voulue parMalevitch est bien le fruitd’une simplification

3

2

D.R

.

Page 7: J.P.Thomas Despre Petru Dumitriu

ujourd'hui au Théâtre de l'Echo,une troupe amateur donne Sous lesyeux des femmes garde-côtes(2)

de Pal Békés, un auteur hongrois.Ce soir de la seconde, qui est la

représentation de tous les dangers lorsquela première a été bonne, il y a aura destrous de mémoire ou des savonnages, maisquelle ambiance !!! La dimension familialedu lieu est palpable, et les comédiens rat-trapent avec brio des situations imprévues -une bouteille qui se casse, une autre qui serenverse !

Quel texte aussi ! Loufoque à souhait,comme savait l'être la société communistedes années soixante en Hongrie. Plus debrancard pour transporter le précédent lo-cataire mort ? Le croque-mort a empruntéla porte de l'appartement, qui n'est pasrevenue, mais comme le logement possèdele seul téléphone de l'immeuble, aucuneimportance. Le nouveau venu apprend àses dépens que son prédécesseur servait destandard à tout l'étage… Tant pis pour sontravail urgent. Chacun suit son idée : trou-ver le mot juste ou un homme à séduire, unendroit où ne pas geler ou une victime àensorceler, un esclave ou une âme sœur.Au fur et à mesure que le temps passe, lasituation devient de plus en plus absurde,pour la plus grande joie de la douzained'enfants assis sur les tapis de l'avant-scèneet des cinquante adultes entassés derrière.

Peu de dates pour cette pièce, les re-présentations suivantes sont programméespour les 25 et 26 avril. Après, on ne sait

pas… La politique de Mourad Berreni,metteur en scène et directeur du lieu, estclaire : jamais de représentation devant unesalle au trois quarts vide. On joue peu,mais pour dupublic, que cesoit pour lespièces présen-tées à titre ama-teur ou profes-sionnel.

Car il pré-sente aussi, avecdes comédiensprofessionnels,le Cabaret LaFontaine(3), sé-lection de fableschoisies en fonc-tion de la lisibili-té de leur sens etde la richessedu vocabulairequ'elles contiennent. Le tout est joué en fai-sant appel à des ressources artistiquesvariées, comme la musique, le mime, unevoix off, etc. Un enfant du quartier dit à l'is-sue d'une représentation : "J'ai rien com-pris mais c'était super !" Rien comprispeut-être, mais la langue et les façons des'exprimer se sont néanmoins impriméesen lui.

Pour Mourad Berreni, il est exclu d'é-carter les enfants du théâtre ou de leur in-fliger des textes bêtes. C'est avec des en-fants qu'il a monté Molière Circus(4), unecompilation d'extraits significatifs du maî-tre traités dans un style burlesque. Ils sont12 à donner ce spectacle, avec une réellemotivation. On revient ici à un mode defonctionnement amateur, avec des datesirrégulières mais le lieu reste un endroit

charnière entre professionnalisme et ama-teurisme : les jeunes professionnels y sontaussi accueillis pour y présenter leurs pre-miers travaux.

Comment l'éclosion d'un tellieu a-t-elle été possible ? Cefut, comme toujours, une ques-tion de travail et d'altruismepratique. Mourad Berreni acommencé par ouvrir un coursde théâtre à Saint-Blaise pourles enfants, puis un second,puis un cours pour adultes. Leslocaux devenant trop petits, il ademandé aux HLM un local. Là,non seulement il a continuéson travail en direction dujeune public et des habitants duquartier mais il s'est mis à don-ner des représentations.

Parallèlement, une partiedu lieu est consacrée à l'ac-cueil d'expositions, de préfé-

rence d'artistes locaux, toujours dans lemême souci de participation à la vie duquartier. Aujourd'hui, une nouvelle étapese joue pour le théâtre de l'Echo ; unthéâtre qui a su cultiver son genre familial,ce qui le rend d'emblée si attachant.

Pierre FRANÇOIS

(1) Théâtre de l'Echo, 31-33 rue des Orteaux, 75020 Paris,Tél. : 01 43 71 07 67. www.echotheatre.com, [email protected](2) Sous les yeux des femmes garde-côtes, de Pal Békés.Avec Michel Bioulac, Karen Peyrard, Benoît de Saint Léger,Christian Bodiger, Pélagie Sanchez, Michèle Achouche, AlainAchouche, Benoît Raviart ; mis en scène par Mourad Berreni.La troupe "Coulisses et complices" peut être contactée chezMichèle Achouche (06 68 08 38 19, [email protected]), Karen Peyrard (06 86 78 45 36) ou au théâtre.(3) Cabaret La Fontaine, avec Patricia Marmoras et HélèneDubiel, mis en scène par Mourad Berreni. Tous les mercre-dis à 14h 30 et tous les jours de la 2° semaine des vacancesde Pâques (du 14 au 18 avril), avec conte le matin et fablel'après-midi. Places à 8,50 €.(4) Molière circus, par la troupe des Echoliers (MarwannBerreni, Bilal Berreni, Benjamin Achouche, Mathilde Raviart,Paul Raviart, Flore Dallènes, Helena Dubiel, Jonathan Levy,Clèmentine Coulon-Leblanc, Perrine Delpy-Troussard,Jonathan Thuault, Solène Henrys-Vaurès). Les 22 mars à 20h30, 23 mars à 17h et 27 avril à 17h. Places à 8 et 6 €.

26 FRANCE CATHOLIQUE N°2873 - 14 MARS 2003

Au Théâtre de l'EchoEn plein cœur du vingtième

arrondissement, dans unepetite rue, une porte. Au-

dessus, l'inscription "Théâtrede l'Echo".(1) Joli nom, et

programme réjouissant pourtoute la famille.

A m a t e u r s e t p r o f e s s i o n n e l s

théâtre

AA

Un théâtre qui a su cultiverson genre familial, ce qui lerend d'emblée si attachant

© P

IER

RE

FRA

OIS

Mourad Berreni

Page 8: J.P.Thomas Despre Petru Dumitriu

FRANCE CATHOLIQUE N°2873 - 14 MARS 2003 27

cinéma

24 heures de sursis

l y a des villes mythiques qui collentparfaitement à la personnalité d’unartiste. Il en va ainsi de New Yorkavec Woody Allen, comme avec SpikeLee. Mais un New York blessé et

dévasté par le 11septembre. Dans cesombre drame,Spike Lee filme sontriste héros dans saville meurtrie.

Il ne reste plusà Monty Brogan, unjeune dealer dehaut vol, que 24heures de liberté,avant d’aller purgerses sept ans de pri-son. Ces quelquesheures de liberté, ilveut les passer avecsa fiancée, ses deuxamis d’enfance et son père. Avec eux, il vatenter de comprendre pourquoi il en estarrivé là.

Depuis quelques années, Spike Leesemblait se perdre dans des films inutilesou ennuyeux. Il fait un retour en forceavec cette œuvre puissante, véritable che-

min de rédemption d’un homme. En 24heures, son jeune héros va plonger aufond de lui-même pour découvrir pour-quoi il s’est égaré sur les chemins de lavie. Un voyage initiatique que le specta-teur effectue avec lui, à travers les ruesmagnifiques de la ville. Edouard Nortonconfirme qu’il appartient à la race destrès grands comédiens, car il apporte àson personnage une humanité et une sin-

cérité rares, avecune économie demoyens extraordi-naire. Mais tous lesautres comédienshabitent leurs per-sonnages avec unebelle densité. Au tra-vers de ses conver-sations avec les unset les autres, le hé-ros va découvrir savérité et devenirenfin adulte. La miseen scène est légère,les caractères sontbien dessinés, et,

malgré une fin ambiguë et un peu déce-vante, on sort bouleversé de la projection.

Marie-Christine d’ANDRÉ

La 25e heure. Drame américain (2002) de Spike Lee, avecEdward Norton (Monty Brogan), Philip Seymour Hoffman(Jakob Elinsky), Barry Pepper, Rosario Dawson (Naturelle),Anna Paquin, Brian Cox). Sortie le 12 mars 2003.

Un drame poignant sur les dernières heures de liberté

d’un homme.

II

Loin du paradis

Dans les années 50, Cathy Whitaker est unejeune et jolie mère de famille, véritablegravure de mode, qui mène une vie paisible etconventionnelle auprès de son mari et de sesenfants. La présence de son jardinier noir,avec lequel elle entretien une relationamicale, la rassure. Mais sa vie bascule unjour, lorsqu’elle surprend son mari en traind’embrasser un jeune homme.Au cœur d’une éblouissante reconstitution del’époque, Todd Haynes a installé unmélodrame, dans la grande tradition du genre.Mais un mélodrame dynamité par l’intrusiondu racisme et de l’homosexualité. Dans cetunivers de conventions, l’héroïne,magnifiquement interprétée par JulianneMoore, va voir son monde si propret et si nets’effondrer. Le plus étonnant est que ce film,stylisé à l’extrême, réussit à émouvoir dudébut jusqu’à la fin. Une grande réussite.

M.-C. A.Drame américain(2002) de ToddHaynes, avec JulianneMoore (CathyWhitaker), DennisQuaid (FrankWhitaker), DennisHyasbert (RaymondDeagan), PatriciaClarkson (1h47). Sortiele 12 mars 2003.

Coup de foudreà Manhattan

Marisa élève seule son jeune fils, Ty, tout entravaillant comme femme de chambre dansun grand palace new-yorkais. Un concours decirconstances lui fait rencontrer ChristopherMarshall, un richissime homme politique, quila prend pour une milliardaire.Il est difficile de faire plus conventionnel quecette intrigue à la Cendrillon. Mais le charmede la belle et volcanique Jennifer Lopez et lafluidité de la mise en scène de Wayne Wangfont que l’on prend beaucoup de plaisir àsuivre ces aventures charmantes. Certes, onattendait davantage de Wayne Wang, leréalisateur des brillants «Smoke» et «Brooklynboogie», mais, dans le genre comédieromantique, c’est aussi réussi que distrayant.

Marie-Lorraine ROUSSELComédie américaine(2002) de Wayne Wang,avec Jennifer Lopez(Marina Ventura), RalphFiennes (ChristopherMarshall), NatashaRichardson, Stanley Tucci,Tyler Garcia Posey, BobHoskins (1h45). Sortie le12 mars 2003.

Stupeur et tremblementsAmélie, une jeune Belge, a toujours conservé la nostalgie duJapon, où elle est née et qu’elle a dû quitter à l’âge de cinq ans.Aussi est-elle très heureuse d’obtenir un contrat d’un an commeinterprète dans une grande entreprise japonaise, à Tokyo.Cantonnée dans des tâches subalternes, elle va vivre une relationétrange avec sa supérieure hiérarchique directe.

Nul doute que cette brillante (et très fidèle) adaptation du roman d’Amélie Nothomb vasusciter des appréciations contrastées. Certains spectateurs risquent de trouver bienennuyeuses ces joutes entre deux femmes, sur fond de pesanteur hiérarchique. Les autresseront fascinés par cette plongée ironique au cœur d’une culture si différente de la nôtre. Etcomme la réalisation est d’une grande rigueur, l’interprétation exceptionnelle et l’humourconstant, on se régale.

M.-C. A.Comédie dramatique française (2002) de Alain Corneau, d’après le roman d’Amélie Nothomb, avecSylvie Testud (Amélie), Kaori Tsuji (Fubuki), Taro Suwa, Bison Katayama (1h47). Sortie le 12 mars 2003.

L a 2 5 e h e u r e

Un hommeà la croisée des cheminsdéambule dans une villemeurtrie et blessée

Page 9: J.P.Thomas Despre Petru Dumitriu

28 FRANCE CATHOLIQUE N°2873 - 14 MARS 2003

Samedi 15 marsLe grand concours des enfants.Divertissement.TF1, à 20h50.La chanson n°1 «Spéciale FranceGall/Michel Berger». Divertissement.France 2, à 20h55.T’a voulu voir la mer... J. Téléfilmavec Patachou, Annick Alane, RobinRenucci. � Sympathique, mais ou-trancier.France 3, à 20h55.L’aventure humaine «Evolution(5/5) : Le big bang de l’esprit» J .��� Captivant, mais l’évolutionest présentée comme un fait certain.Arte, à 20h40.La trilogie du samedi : «Small-ville», «Buffy contre les vampires». M6, à 20h50.Six feet under. Série.Canal +, à 21h00.Faut pas rêver : «Brésil : Danseurs àlouer», «France : La toilette du pé-riph». Magazine.France 3, à 22h30.La nuit X-Files.M6, à 23h15.

Une bête sur la lune GA. Théâtrede Richard Kalinoski, avec SimonAbkarian, Corinne Jaber. ��� Unepièce bouleversante sur le génocidearménien. Mais c’est très dur.France 3, à 00h00.

Dimanche 16 marsUne journée en enfer GA. Aven-tures (1995) de John McTiernan, avecBruce Willis, Jeremy Irons (2h08).��� Un excellent suspense, unrythme nerveux et beaucoup d’hu-mour. Mais c’est assez violent.TF1, à 20h50.Le collectionneur A . Drame(1997) de G. Fleder, avec Morgan Free-man, Ashley Judd (1h51) (- 12 ans).�� Un bon suspense, mais c’estcompliqué et très violent.France 2, à 20h55.Inspecteur Barnaby «Vendetta».Téléfilm avec John Nettles.France 3, à 20h55.Soirée thématique «King Kong»King Kong «La 8e merveille dumonde» J. Fantastique en NB (1933)de Ernest Schoedsack et Merian Cooper,avec Fay Wray, Bruce Cabot (2h).�� Un grand classique.

Wild wild WestAdolescents Mardi 18, sur France 2, à 20h55

Aux Etats-Unis, en 1869, les agents spéciaux James West etArtemus Gordon ont du mal à travailler ensemble, même sil’addition de leurs activités complémentaires peut faire desmerveilles au service du président qui les commande. Leméchant docteur Arliss Loveless est disposé à soumettre leprésident à son bon vouloir, grâce à ses armes fantastiques. �� Ce film, fidèle au style de Barry Sonnenfeld, est un hybridede plusieurs genres cinématographiques. Il relève du western parl’époque, le lieu de l’action et quelques personnages, mais, avecson méchant mégalomane opposé aux agents secrets, il renvoieau genre James Bond. Il y a aussi une bonne dose de science-fic-

tion, représentée par les armes futuristes du docteur Loveless. Enfin, des éléments de film catastrophe, avec des effetsspéciaux spectaculaires. On est donc bien loin de la vieille série télévisée «Les mystères de l’Ouest», inspiratrice loin-taine du film. Barry Sonnenfeld et son équipe ont appliqué les mêmes recettes qu’avec «Men in black», pour ce qui estdes films d’extraterrestres. Le résultat en est une œuvre amusante et pleine d’inventions, dans le genre parodique.�� Il s’agit, au départ et à l’arrivée, d’une histoire fantaisiste sans problèmes particuliers, mais qui n’évite pas, encours de route, quelques glissades vers des scènes qui auraient pu être scabreuses, sans la surveillance des producteurs,désireux que le produit final soit visible par tout public.

Les mercredis de l’histoire«Dieu protège l’Amérique (1/2) : Les premiers croisés»Adolescents Mercredi 19, sur Arte, à 20h45A l’heure où l’Amérique se prépare à la guerre, ce passionnant documentairepermet de mieux comprendre de quelle manière le politique et le religieux semêlent dans la politique américaine. ��� En reprenant l’histoire des Etats-Unis, des années 50 à nos jours,l’auteur de ce fascinant documentaire retrace celle du mouvement fondamenta-liste aux USA. Depuis l’association «Youth for Christ» de Billy Graham, avec sesmeetings religieux transformés en gigantesques shows à l’américaine, jusqu’ausoutien des candidatures de Richard Nixon, puis de Jimmy Carter (un baptistequi affirmait, selon les paroles du Christ, être «né du Saint-Esprit» («born again», en américain), ce qui surpris tout lemonde, et surtout ceux qui ne comprenaient pas ce que cela signifiait), on suit, avec un étonnement grandissant, cescitoyens qui confondent religion et politique. «La religion, c’est du commerce, et, en Amérique, c’est un commerce trèslucratif», dit un des intervenants. Le téléspectateur demeure partagé devant ce mélange de naïveté et de foi vibrante. Unmélange assez inquiétant.

DR

Samedi 15 mars20.45 Le Messie de Haendel par le King’sCollege. Direction : Stephen Cleobury

Dimanche 16 mars12.00 Angélus, en direct de Rome18.00 KTO Magazine. Spécial - Psychologie, société etreligion19.15 Conférences de Carême. Mère Teresa, le Christ pourles pauvres 20.45 La vie des saintes. Sainte BernadetteLundi 17 mars15.15 Arménie, mémoire et devenir20.45 La vie de Marianne (1ère partie) – FilmMarianne (Virginie Ledoyen), une jeune orpheline ne saitrien de ses parents et se retrouve seule au monde. Elle n’aque sa vertu pour éviter les pièges que lui tend la vie, et queson cœur pour succomber au charme du beau seigneurqu’interprète Melvil Poupaud.Mardi 18 mars18.30 KTO et 21.40 Magazine. Mère TeresaMercredi 19 mars10.30 Audience générale du Pape Jean Paul II, en direct deRome

18.30 KTO Magazine. L’autisme20.45 Rembrandt. Le retour du fils prodigueRembrandt, une vie marquée par l’amour, la richesse, ledeuil, les honneurs puis la disgrâce. Vers la fin de sa vie,alors que tout l’abandonne, il peint une de ses œuvresmajeures : Le retour du fils prodigue. Plus qu’un tableaupour lequel " Dieu lui-même a pris la pose ", une réflexionsur le pardon.Jeudi 20 mars18.30 KTO Magazine. Les aumôniers du ciel20.45 Grands écrivains. Jack LondonVendredi 21 mars18.30 L’œil des médias. Présenté par Dominique ChivotKTO se doit d’être à l’écoute de ce qui se passe dans lemonde et de se faire l’écho de toute cette actualité variée. Eninvitant chaque semaine des journalistes de diversesorigines, elle entend plus que jamais faire de ce carrefourd’actualité un lieu de rencontre et de discussion ouvert àtous. L’émission doit permettre de poser un regard serein etréfléchi sur cette actualité et de le confronter à celui desautres.KTO sur le câble et le satellite (Canalsatellite et TPS)

DR

télévision

DR

Page 10: J.P.Thomas Despre Petru Dumitriu

FRANCE CATHOLIQUE N°2873 - 14 MARS 2003 29

A l’ombre de King Kong J. ��Passionnant.Chang «Un drame de la vie sauvage».Documentaire en NB et VO.Arte, à partir de 20h40.Zone interdite «Lycées sous hautetension». Magazine.M6, à 20h50.L’équipe du dimanche.Canal +, à 20h30.S.O.S. Titanic GA. Aventures (1976)de William Hale, avec David Janssen(1h40). ��� Spectaculaire, maisun peu long.TF1, à 23h15.Secrets d’actualité : «L’homme quia voulu tuer le président», «20 ansaprès, Grace de Monaco», «Les Bleus :Les coulisses d’une défaite». Magazine.M6, à 22h55.Acte de violence GA. Drame en VOet NB (1948) de Fred Zinnemann, avecVan Heflin, Robert Ryan (1h21).���� Un remarquable thriller,mais un thème et un milieu très durs.France 3, à 00h05.

Lundi 17 marsJoséphine, ange gardien «Lecompteur à zéro». Téléfilm avec MimiMathy.TF1, à 20h55.Tribus : «Les télé-maniaques», «Latribu du "neuf trois" (93)», «Les drui-des». Magazine.France 2, à 20h55.Le mur de l’Atlantique GA. Co-médie dramatique (1970) de MarcelCamus, avec Bourvil (1h41). ���Une bonne idée de départ, mais il y atrop de longueurs et de redites.France 3, à 20h55.Peau neuve GA. Drame (1999) deEmilie Deleuze, avec Samuel Le Bihan,Marcial Di Fonzo Bo (1h36). ���Original et bien fait, mais c’est un peuennuyeux.Arte, à 20h40.Lettres à un tueur GA. Thriller(1998) de David Carson, avec PatrickSwayze (1h39). ��� Un bonsuspense, mais beaucoup de violences.M6, à 20h50.

La planète des singes GA .Science-fiction (2001) de Tim Burton,avec Mark Wahlberg, Tim Roth, HelenaBonham Carter (1h55). ����

Une grande richesse visuelle et de lapoésie pour ce beau remake. Maisl’anthropomorphisme nécessite unjugement formé.Canal +, à 21h00.Un œil sur la planète «L’autreguerre : La Tchétchénie». Magazine.France 2, à 23h10.Grand format «Yönden» J. ���Des images magnifiques, mais deslongueursArte, à 22h15.Un homme est mort A. Policier(1972) de Jacques Deray, avec AngieDickinson, Jean-Louis Trintignant(1h46). ��� Un solide policier,mais des images peu discrètes.France 3, à 23h10.

Mardi 18 marsMen in black GA. Comédie (1997)de B. Sonnenfeld, avec Tommy LeeJones (1h34). �� Affligeant dedébilité.TF1, à 20h55.Wild wild West J. Aventures (1999)de Barry Sonnenfeld, avec Will Smith,Kevin Kline, Kenneth Branagh, SalmaHayek (1h42). (Voir notre analyse)France 2, à 20h55.Les dossiers de France 3 «Black,blanc, beur»

Pierre et Farid J. Téléfilm avec Vic-tor Lanoux, Kamel Belghazi. ���Sympathique, mais peu crédible.Débat en régions «Black, blanc,beur».France 3, à partir de 20h55.Soirée thématique «L’Amériquelatine dans la tourmente»Coup d’Etat contre Hugo Chà-vez. Documentaire.L’Uruguay gagné par la crise. Colombie «Les enfants de la cocaïne».Arte, à partir de 20h40.Normal, paranormal : «Les flashesde voyance», «Les murs ont-ils unemémoire ?», «Des inconnus aux pou-voirs paranormaux...», «Une maisonhantée», «Médecine paranormale :Attention charlatans !», «L’astrologiedes stars». Magazine.M6, à 20h50.Football «Grande soirée de Cham-pions League».Canal +, à 20h45.Vol de nuit «Amours, toujours». Ma-gazine de P. Poivre d’Arvor, avec MarekHalter, Tahar Ben Jelloun, Camille Lau-

Fran

ce 3

- Pi

erre

Boy

er

TF1, à 20h55.Envoyé spécial «Guérir par l’es-prit». Magazine. France 2, à 20h55.Amistad A/Ø . Drame (1997) deSteven Spielberg, avec Morgan Free-man, Nigel Hawthorne (2h55).��� Un réquisitoire assez bienfait contre l’esclavagisme, mais c’estoutrancier et avec des violences atroces.France 3, à 20h55.

2001 : L’odyssée de l’espaceGA. Science-fiction en VO (1968) deStanley Kubrick, avec Keir Dullea(2h21). ���� Un chef-d’œuvre,mais c’est très long et peu fait pour lepetit écran. Arte, à 20h45.Xchange «Dans la peau d’un autre».Téléfilm avec Stephen Baldwin (1h45).M6, à 20h50.Les amants du Nil GA. Drame(2002) de Eric Heumann, avec Emmade Caunes, Eric Caravaca (1h27).��� Un beau film, mais une fincontestable.Canal +, à 21h00.

Vendredi 21 marsQui veut gagner des millions ?«Spéciale associations». TF1 à 20h50.La Crim’ «Le syndrome de Korsakov»GA . Téléfilm avec Isabel Otéro(0h52). �� Poignant.France 2, à 21h05.Thalassa «Escale en Belgique». France 3, à 20h55.Masculin/féminin «Demain et tousles jours après» GA. Téléfilm avecHélène Fillières, Edouard Baer (1h36).��� Cocasse et bien fait, mais unpeu lassant. Arte, à 20h40.Astéroïde. Téléfilm avec MichaelBiehn, Annabella Sciorra (2h55).M6, à 20h50.Greenmail. Téléfilm avec StephenBaldwin, Tom Skerritt (1h33).Canal +, à 21h00.A mi-mots «Erri De Luca» J. ��Une nouvelle collection littéraire trèsintéressante.

rens, Antoine Audouard, DominiqueBona, Macha Meryl, Marthe Blau, Ro-bert Hossein, etc. TF1, à 00h30.

Carmen GA. Film opéra (1984) deFrancesco Rosi, avec Julia Migenes-Johnson, Placido Domingo, RuggeroRaimondi (2h27). ���� Super-be, mais très sensuel.France 2, à 01h00.

Mercredi 19 marsFootball «Ligue des Champions : FCValence/Arsenal».TF1, à 20h35.Le printemps Ela. Divertissement.France 2, à 20h55.Vie privée, vie publique «Le poidsdu secret». Magazine.France 3, à 20h55.Les mercredis de l’histoire «Dieuprotège l’Amérique (1/2) : Les premierscroisés» J. (Voir notre analyse)Arte, à 20h45.Des parents pas comme les au-tres . Téléfilm avec Louise Monot,Elisabeth Bourgine (1h27).M6, à 20h50.Blow A. Drame (2001) de Ted Dem-me, avec Johnny Depp, Penelope Cruz(1h59). ��� Un film sur la dro-gue intéressant et bien fait, mais unpeu figé. Des violences.Canal +, à 21h00.Amato ou l’amour de l’opéra«Un opéra de poche à New York». Arte, à 21h40.Ça se discute «Nos petits défauts peu-vent-ils avoir de graves conséquen-ces ?». France 2, à 23h10.Culture et dépendances «Com-ment la France maltraite ceux quisouffrent». Magazine de F. O. Giesbert,avec Alexandre Jollien, P. Douste-Blazy,le Père Bernard Bro, A. Comte-Spon-ville, Howard Butten, Julia Kristeva.France 3, à 23h20.

Jeudi 20 marsJulie Lescaut «La tentation de Julie»GA. Téléfilm avec Véronique Genest.� Assez moyen.

T : Tout publicJ :AdolescentsGA:Grands adolescentsA :Adultes

Ø :Œuvre (ou scène) nocive� :Elément positif� :Elément négatif

Rep

ères

télévision

DR

DR

DR

Page 11: J.P.Thomas Despre Petru Dumitriu

30 FRANCE CATHOLIQUE N°2873 - 14 MARS 2003

ParisParis✔ Week-end de philosophie intense àl'attention des jeunes. Les principalesnotions de philosophie (aristotéli-cienne, thomiste et chrétienne) pré-sentées par Jean-Pierre Laine, profes-seur dans un lycée privé, auteur de"Entrer en philosophie", les 22 (14h-18h) et 23 mars (10h-17h), pausesmusicales, extraits commentés demesses du XVIIIe au XXe siècle. 6, ruedu Regard, 75006 Paris. Participa-tion : 35 € par personne (déjeuner ledimanche inclus et ouvrage offert).Rens./insc. ✆ 01.46.47.73.17 (soir)ou [email protected]✔ Le centre d'études du Saulchoir,20, rue des Tanneries, 75013 Paris,✆ 01.44.08.07.47, fax 01.43.37.13.13, propose une lecture "Théologiepolitique", en collaboration avec l'Ins-titut Fédératif d'Histoire des Religionsd'Arras, "De la toute puissance au Dieumortel ou la théologie politique deHobbes", avec L. Foisneau, le 22 mars.

✔ L'Association des scientifiqueschrétiens organise un colloque sur lethème "Sommes-nous les enfants duhasard ?", réflexion sur l'évolution etses implications, le samedi 22 mars àpartir de 9 h à l'Institut catholique,22, rue d'Assas, 75006 Paris. Avec laparticipation de paléontologues et debiologistes de renom, Marc Godinot,Michel Delsol, Michel Morange (ex-posés scientifiques à la portée des non-spécialistes), Philippe Sentis, Jean-Mi-chel Olivereau, Nicolas Aumonier etle P. Pierre-Marie Delfieux. Rens. :Jacques Arsac, tél. 01 46 83 81 76.Alpes-MaritimesAlpes-Maritimes✔ Le Foyer de Charité, BP 17, 06330Roquefort-les-Pins, ✆ 04.92.60.30.00, fax 04.92.60.30.01, propose uneretraite du 14 au 20 avril "Mon amer-tume amère me conduit à la paix" Is.38(Semaine Sainte, avec l'évangile deJean), par le père Lenain.AinAin✔ Retraites à La Providence, 01480

Ars-sur-Formans, ✆ 04.74.00.71.65,fax 04.74.08. 10.79, www.ars-provi-dence.com du 7 (11h, Eucharistie) au13 avril (9h), par le P. Maurice Gay,"Venez à Moi, vous tous qui peinez. Jevous soulagerai", vie spirituelle et santé.Bas-RhinBas-Rhin✔ A la cathédrale de Strasbourg, le 15 mars (20h30), "Stabat Mater"d'Anton Dvorak, avec la Chorale de laCathédrale de Colmar, le Domchor etl'Orchestre de Fribourg en Brisgau,dir. André Roth. Rens. : Abbé CharlesSinger, 27, rue des Juifs, 67081Strasbourg cedex, ✆ 03. 88.21.29.92.CalvadosCalvados✔ La Communauté des Béatitudes,19, av. Sainte Thérèse, 14100 Lisieux,✆ 02.31.32.44.04, fax 02.31.32.44.03, propose le 12 avril, un "Chant dela passion selon l’Evangile de st Jean".✔ Du 22 (15h) au 23 mars (16h), descouples catholiques et protestants dela Fraternité Cana et de la Commu-nion du Chemin Neuf invitentd'autres couples à participer à unweek-end de formation sur le thème"Dialoguer : les paroles qui construisentle couple", à l'Abbaye de Mondaye,14250 Juaye-Mondaye. Enfants bien-venus. Rens. Virginie et Marc Tou-louse, 67, rue d'Hastings, 14000Caen. ✆ 02.31.38.80.39.✔ Conférence du Centre d'Etudesthéologiques de Caen, le 25 mars(20h30) : "Les ministères dans l'Eglise",par Mgr Albert Rouet, évêque de Poi-tiers, auteur de "La chance d'unchristianisme fragile". Rens. CETh, rueNicolas Oresme, BP 6087, 14063Caen Cedex 4. ✆ 02.31.73.22.15,fax 02.31.74.18.67.✔ Rencontre le 29 mars (14h30-17h), pour tous les adultes qui de-mandent à recevoir le sacrement de

confirmation, sur le thème "En Eglise,témoins et envoyés", à la maison diocé-saine, 1, rue Nicolas Oresme, 14000Caen. Rens. Sœur Elisabeth Ma-quinghem, 11, rue Roger Aini, 14100Lisieux, ✆ 02.31.62.49.29.CherCher✔ Prier et célébrer avec la Cithare.Pour l'épanouissement personnel oupour contribuer à la beauté de la prièreet de la liturgie, une session "Cithare"sera animée par Maguy Gerentet,(tous niveaux), du 12 (9h30) au 14avril (18h). Pendant la session : alter-nance de cours et de travail personnel.Inscriptions : Monastère de l'Annon-ciade, 115, route de Vouzeron, 18230Saint-Doulchard, ✆ 02. 48.65.57.65.EssonneEssonne✔ Le service diocésain de la pastoralesacramentelle et liturgique, ✆ 01.69.80.02.62 (Elisabeth Logié) proposeune formation sur "Art Floral au ser-vice de la liturgie", le 22 mars (9h30-17h), au Centre Jean XXIII, 76, av.de la grande Charmille, à Ste-Gene-viève-des-Bois. Pour tous. Frais péda-gogiques : 24 €.Haute-SavoieHaute-Savoie✔ Le centre Assomption - Fleur desNeiges, 287, chemin des Grangesd'Orsin, 74170 St-Gervais, ✆ 04.50.93.41.96, fax 04.50.93.49.56, pro-pose une session Liturgie, du 21 (14h)au 23 mars (17h), avec le père SylvainGasser a.a., "La place et le rôle du chantdans la messe".Hauts-de-SeineHauts-de-Seine✔ Le groupe Ethique & Financesvous invite à sa soirée-débat, lundi 24mars de 20 h 45 à 22 h 45, à l'espaceSt-Pierre, 121 av. du Roule Neuilly."Qui sera le maillon faible ?, la gestiondes cadres au regard de l'éthique chré-tienne", avec Mgr Patrick Le Gal,

Le deuxième dimanche est dominé, traditionnellement, par lascène de la Transfiguration. Nous y rencontrons aussi la figured’Abraham, personnage-clé des origines, puisque avec lui seconclut une nouvelle alliance après l’échec de celle qui en Noéconcernait toute l’humanité.

■ Abraham est porteur des bénédictions de Dieu depuis le débutde son aventure ("en toi seront bénies toutes les races de laterre", Genèse 12). Mais, avec le sacrifice de son fils Isaac, sapaternité crucifiée devient bien davantage dépositaire debénédiction pour tous ceux qui viendront ("Je te comblerai debénédictions"). L’obéissance, celle du père comme celle du fils,devient le modèle même du sacrifice, tel que Dieu peut l’agréer etqui scelle l’Alliance bien mieux que l’holocauste offert par Noé àsa descente de l’arche.

■ Saint Paul, faisant écho à cette scène, nous présenteétrangement la Rédemption comme l’offrande du Père "qui n’apas épargné son propre Fils". Habitués que nous sommes à voirla croix comme le sacrifice de Jésus à son Père, nous avons peut-être quelque peine à nous représenter les choses ainsi, mais

certaines représentations médiévales, qui n’hésitent pas à montrerle Père tenant à bout de bras la croix de son Fils, nous aident àentrer dans le mystère de l’offrande paternelle pour le monde("Dieu a tant aimé le monde….").

■ La scène de la Transfiguration en saint Marc, même si elle nementionne pas explicitement la Croix, suppose que tout convergevers une offrande sacrificielle, c’est en vue d’elle que le Pèreexhorte les apôtres à "écouter" Jésus, c’est elle que Jésusentrevoit et c’est seulement celle-ci une fois achevée qu’il permet àses amis de révéler le secret de ce qui vient de se passer. Pourtantla prière sur la montagne est un moment de bonheur et delumière qu’aucune tristesse ne vient assombrir, la souffrancefuture n’est pas le prix à payer d’un éphémère moment de joie.Sur la montagne se renoue autour du Christl’alliance du ciel et de la terre, le ciel n’est plusmuet, la distance des générations est comblée,la nature retrouve son côté paradisiaque. LaPassion transformera cette anticipation en réalitédurable.

Michel GITTON

Lectures de la messe du 16 mars 2003 - deuxième dimanche de Carême

esprit

www.legrand.frUn outil de dialogue entre

les professionnels et leurs clients

B ienvenue sur le sitewww.legrand.fr, le site

des idées électricité au servicedes projets immobiliers des par-ticuliers et des investisseurs. Unbouquet de services est offertaux professionnels sur simpleabonnement gratuit.

Page 12: J.P.Thomas Despre Petru Dumitriu

évêque aux Armées, MM. Brière de laHosseraye, président de l'associationnaitonale des directeurs et cadres de lafonction personnel, Fayol, secrétairegénéral de la CFDT, Placet, pdgd'IDRH, Van Kemmel, présidentEurope de Novell. Débats animés parle professeur Philippe Chalmin. ✔ Les étudiants de l'IPC. FacultésLibres de Philosophie et de Psycho-logie (70, av. Denfert-Rochereau, 75014Paris) vous convient à leur Soirée-Spectacle le 5 avril (20h) au théâtreMalraux, place des Arts, à Rueil-Mal-maison. Buffet offert. 1ère partie :pièces variées en pagaille..., 2e partie :pièce "Je veux voir Mioussov !" deValentin Kataiev. Tarif plein, 15 € ;étudiant 12 €, soutien 20 €.✔ Réunion Le cours Alpha : un outilpour aider l'Eglise à accueillir ceux quicherchent", autour d'un café ou unthé, 29 mars (15h), paroisse Ste-Lu-cie, 162, av. de Verdun, Issy-les-Moulineaux, ✆ 01.46.42.21. 21, ou01.46.62.06.63.OrneOrne✔ La communauté Aïn Karem et lemouvement Résurrection proposentune retraite de carême à la Chapelle-Montligeon, les 15 et 16 mars "L'of-frande de soi", prêchée par les pèresGitton, de l'Eprevier et Leverrier.Autocar depuis Paris. Rens. LaurenceCarillon, 32, rue Desaix, 75015Paris, ✆ 01.45.75.51.66.✔ Retraite au Centre spirituel Misé-ricorde, 60, rue d'Argentré, 61500Sées, du 27 mars au 3 avril : "Commele Père m'a aimé, moi aussi je vous aiaimés" Jean 15, 9. Prédicateur : pèrePierre Hugo, dominicain. Rens. ✆02.33.28.79.56, fax 02.33.28.79.60.Lot-et-GaronneLot-et-Garonne✔ Au Foyer de Charité Notre-Damede Lacépède, 47450 Colayrac-St-Cirq, ✆ 05.53.66.86.05, fax 05.53.66.10.02, récollections : du 14 au 20avril "De son sein couleront des fleuvesd'eau vive" (Jn 7,38), par le P. BostynD. ; du 16 au 20 avril : Triduum pas-cal "De son sein couleront des fleuvesd'eau vive" (Jn 7,38), Pour ceux qui nepeuvent se libérer toute la SemaineSainte : arrivée le mercredi pour 19h30,par le P. Bostyn D. ; du 28 avr. au 4mai "Dieu est amour", par le P. Lépée.

Pas-de-CalaisPas-de-Calais✔ Au Foyer de Charité,BP 105, 62240 Courset,✆ 03.21.91.62.52, re-traites : du 7 (soir) au 13avril (midi), "Le Livre del'Apocalypse : vision d'espé-rance chrétienne", par lepère Maurice Rambourg;du 14 (soir) au 20 avril(midi) "Semaine Sainte :avec Jésus de la mort à lavie", par le père MichelTierny. Accueil des en-fants à partir de 4 ans.Val-d'OiseVal-d'Oise✔ A Massabielle, 1 rueAuguste-Rey, 95390 St-

Prix, ✆ 01.34.16.09.10, fax01.39.59.75. 07, sessions de famillesavec enfants (depuis leur naissance jus-qu'à la fin de l'école primaire), du 27juillet (16h) au 2 août (14h), par lepère Descouvemont. Rens. EquipesNotre-Dame, 49, rue de la Glacière,75013 Paris, ✆ 01.43.36.08.20, fax01.43.36.05.70. TarnTarn✔ Comme près de 500 jeunes, il estpossible de se préparer à vivre uneannée à l'école de prière et d'évangéli-sation internationale "Jeunesse Lu-mière". Comment s'y préparer ? Avoirentre 18 et 30 ans, désirer prendre unan de ressourcement pour prier,approfondir sa foi, annoncer l'Evan-gile avec d'autres. Documentation sursimple demande. Ecrire une lettreavec motivations et le cheminementhumain et spirituel à Jeunesse Lu-mière, Service "Postulants", Pratlong,81330 Vabre, ✆ 05.63.50.41.57,fax 05.63. 50.48.11.E-mail : [email protected] : www.jeunesse-lumiere.comDeux sessions de discernement : du 2au 4 juillet, ou du 11 au 16 août(choisir 3 jours durant ces dates).Atelier d'IconographieAtelier d'Iconographie✔ L'atelier Saint-Luc et de la Sainte-Face organise des sessions d'initiation etde perfectionnement à l'iconographietraditionnelle, du 28 juillet au 1er août àl'Abbaye St-Martin, 86240 Ligugé, du5 au 10 oct. au Foyer de Charité NDde Lacépède, 47450 Colayrac St-Cirq(près d'Agen). Egalement des sessionsd'initiation à l'enluminure médiévalesur parchemin, du 25 au 29 août àl'Abbaye Ste-Croix, 86280 St-Benoît(près de Poitiers). Vécues dans uneatmosphère fraternelle, ces sessions dis-pensent une formation de base. Le pro-gramme parcouru en cinq journéesconjugue théorie et pratique, tout enménageant de larges temps libres pourse détendre et partager la prière litur-gique des communautés accueillantes.Aucune qualité artistique particulièren'est exigée. Rens./insc. André Fage, 85,rue des 4 cyprès, 86180 Buxerolles.✆ /fax : 05.49.52.03.77.

pages réalisées par Pascal LambotFax : 01.46.30.04.64

FRANCE CATHOLIQUE N° 2873 - 14 MARS 2003 31

ABONNEMENT A FRANCE CATHOLIQUEFrance, 6 mois : 58 € - 1 an (47 nos) : 104 € / Etranger - 1 an : 122 € -Abonnement de soutien : 250 €. Pour la Belgique, envoyez votre chèque ouprocédez à vos virements à l'ordre de E. Kerkhove, chaussée de Dottignies 507730 Estaimpuis, tél. 056.330585, compte bancaire : 275.0512.029.11.Pour les autres pays, procédez par virements postaux internationaux sur notrecompte chèque postal SCE 43 553 55 X La Source, ou bien par mandats in-ternationaux à l'ordre de la SPFC ou par chèques bancaires libellés en euros etpayables en France ou encore par chèques bancaires domiciliés à l'étrangermoyennant une surtaxe de 13 €. Le journal ne rembourse pas les abonnementsinterrompus du fait de l'abonné / Ne paraît pas en août.

PETITES ANNONCESTarif : la ligne de 35 lettres - Demande d'emploi : 3 €. Autres rubriques : 6 €.Domiciliation : 9 €. Communiqué dans le bloc-notes, forfait : 20 €

FRANCE CATHOLIQUE - hebdomadaireN° Commission Paritaire de la Presse : 0404 I 50615 - CNIL : 6778405

60, rue de Fontenay, 92350 Le Plessis-RobinsonTéléphone : 01.46.30.79.06 - 01.46.30.37.38 - Fax. : 01.46.30.04.64 - 01.46.30.30.86

Courriel : [email protected] - CCP La Source 43 553 55 Xédité par la Société de Presse France Catholique,

s.a. au capital de 258.920 € - 418 382 149 R.C.S. NanterrePrésident : Hervé Catta - Directeur : Frédéric Aimard (Itinéris 06.08.77.55.08 [email protected]) - Conseiller de la direction : Robert Masson - Rédacteur en chef :Samuel Pruvot ([email protected]) - Editorialiste : Gérard Leclerc - Secrétaires de rédac-tion : Brigitte Pondaven et Florence Eibl - Abonnements/Comptabilité : Marie-José Carreira.

Imprimé par OFFSET-LANGUEDOC 34740 VendarguesLes documents envoyés spontanément ne sont pas retournés.

L'essentiel des collaborateurs du journal est composé de bénévoles.

"Forum permanent France Catho"Consulter le site internet de France Catholique :http://www.France-catholique.fr

La totalité du journal est accessible à nos abonnés par téléchargement (fichiers PDF).

☛ Agence 3e œil, images 3D, infographie, site internet.11, rue Offenbach, 31500 Toulouse, tél. 05.34.25.86.43www.3-oeil.com

☛ Ouverture d'un nouvel espace d'accueil et de vente à l'Abbaye dela Coudre, BP 0537, rue St Benoît, 53005 Laval cedex, tél. 02.43.02.85.85, http://www.abbaye-coudre.comProduits monastiques : fromage de Trappe et entremets de l'Abbayede la Coudre, chocolats, confiseries, bières de Chimay, livres, CD,cartes postales, produits de beauté et articles religieux.La galerie monastique permet de découvrir la vie quotidienne dessœurs de la communauté et l'Espérance qui les anime.

☛ Statues, Vierges à l'Enfant, œuvres en pierre naturelle et figurationreligieuse, Christ en croix de grande qualité, pièces uniques ou repro-duction d'après photo, livraison sur toute la France. Tél. : 04 67 5926 80 (Montpellier) ou 06 08 45 52 26.

☛ Imprimerie INDICA - BP 113 - 92704 Colombes cedex, 27, ruedes Gros-Grès / Michel de Belderrain / e-mail : [email protected]. Lespécialiste des bulletins chrétiens.

☛ Petites Sœurs des Maternités Catholiques recherchent sages-femmes et infirmières. Clinique Saint Vincent de Paul, B.P. 148,38304 Bourgoin-Jallieu (40 km de Lyon), tél. 04.74.43.60.60.

☛ Pour paroisses du diocèse d'Abomey et Institut catholique deCotonou (Bénin), collectons objets liturgiques : aubes, nappes d'au-tel... ainsi que des livres religieux et de littérature générale. Merci decontacter Antoine Roquette, tél. 01.47.66.48.21, à Paris.

☛ Recherche enseignants chrétiens à la retraite susceptibles d'ensei-gner bénévolement le français, comme "lecteur", en Roumanie.Renseignements : Henri Carrard, 47, rue de Lisbonne, 75008 Paris.Tél. 01.42.56.23.51.

☛ Nombreux postes dans écoles cathos et missions + postes à respon-sabilité. Contact : 06 81 33 26 37.

bloc-notes

Page 13: J.P.Thomas Despre Petru Dumitriu

D E M A N D E D E D O C U M E N T A T I O N A R E T O U R N E RA LA PROCURE TERRE ENT IERE - 4 , RUE MADAME - 75006 PARIS

VOYAGE EN UKRAINE du 2 au 11 juin 2003Nom : ................................................................................................................................................. Prénom : .......................................................................................Adresse : ...................................................................................................................................................................................................................................................Code postal : .......................................... Ville :.........................................................................................................................................................................................Tél domicile : ....................................................... Tél bureau : .......................................................... Profession : ..................................................................................Date de naissance : ................................................................................. Lieu : .......................................................................................................................................

NOM ET ADRESSE DES PERSONNES A INSCRIRE CONJOINTEMENT (éventuellement, nom de la personne avec laquelle vous voulez partager votre chambre).....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

❏ souhaiterait recevoir un bulletin d’inscription pour le voyage en Ukraine avec Lucienne et Robert Masson

Renseignements complémentaires sur les sites internet http://www.France-catholique.fr et http://lpte.com

Lundi 2 juin PARIS-KIEVDépart de Paris en milieu de matinée par vol régulier AirFrance. A 15h15, arrivée à Kiev, capitale de l'Ukraine etcapitale du premier Etat russe. Accueil par nos interlocu-teurs locaux et route en autocar vers la ville. Visite ducentre ville. Installation à l’hébergement.

Mardi 3 juin KIEVLe matin, visite de la cathédrale Sainte-Sophie, joyau del’architecture médiévale ukrainienne, puis de l’AcadémieMohyla. Rencontre avec K. Sigov, directeur des éditions L’Esprit et la lettre(orthodoxe). L’après-midi, route vers la laure Saint-Antoine des grottes(Kiévo-Petcherski), où le moine Antoine, après un séjour au Mont Athos, vints’installer comme ermite. Rencontre avec le vice-recteur de l'Académie dethéologie orthodoxe. Soirée à l’opéra de Kiev.

Mercredi 4 juin KIEVLe matin, visite de la cathédrale Saint-Michel puis du centre Thomas d'Aquin; rencontre avec le Père Bednés (dominicain), recteur. Après-midi : visite duvillage reconstitué de Pirogovo et du pittoresque musée en plein air qui re-constitue la vie paysanne aux XVIIIe et XIXe siècles.

Jeudi 5 juin KIEVLe matin, rencontre avec des personnalités ukrainiennes. Tableronde à l’Institut de philosophie, rencontre avec le métropoliteVladimir ou son représentant et des membres de l'Église autocé-phale. L’après-midi, visite de la descente Saint-André et du muséeMihail Bulgakov. A 18h00, Vêpres dans l’église orthodoxe Saint-Job.

Vendredi 6 juin KIEV – Départ pour Lviv le soir Le matin, messe à la paroisse catholique de Kiev ou visite du mu-sée des Beaux-Arts. L’après-midi, rencontre à l’Ambassade ou àl’Institut Français d’Ukraine avec l’Ambassadeur ou le conseillerculturel pour une discussion sur la situation politique, sociale, cul-turelle, et ecclésiale de l’Ukraine. Train pour Lviv.

Samedi 7 juin LVIVArrivée le matin à Lviv, magnifique ville baroque d'Europe centra-le (architecture polonaise et autrichienne des XVIIIe et XIXe siè-cles). Visite du centre-ville. A partir du Haut Château (VyssokyïZamok), on peut embrasser mille ans d'histoire. Visite de l’églisede la Transfiguration, de la cathédrale dominicaine, de la cathé-drale polonaise, de l’église arménienne, etc. L’après-midi, MuséePinzel (statuaire baroque), musée national, galerie d’art. Office deVêpres.

Dimanche 8 juin LVIVLe matin, Liturgie à la cathédrale Saint-Georges. L’après-midi, visi-te du village reconstitué de Chevchenko.

Lundi 9 juin LVIVLe matin, visite de l’Université catholique d’Ukraine. Table ronde

sur la situation œcuménique en Ukraine. L’après-midi, rencontres avec le rec-teur de l'Université, avec le cardinal Husar (Eglise gréco-catholique), avec desreprésentants de l'Eglise des catacombes, etc. Soirée à l’Opéra.

Mardi 10 juin Lviv – Train pour KievJournée consacrée à la visite du monastère studite d'Ouniv dans la région deLviv. Le soir, départ en train de Lviv pour Kiev.

Mercredi 11 juin Kiev – Vol pour ParisArrivée le matin à Kiev. Matinée et déjeuner libres en ville. Transfert en toutdébut d’après-midi pour l’aéroport et envol pour Paris.

Prog

ram

me

indi

cati

f

1750 €prix indicatifs

Voyage en UkraineVoyage en Ukrainedu lundi 2 au mercredi 11 juin 2003

Avec Robert etLucienne Masson

Un voyage organisé par

France Catholique

du lundi 2 au mercredi 11 juin 2003

✁✁

D.R

.

D.R

.

Lviv Kiev