Upload
observatoire-technologique
View
1.496
Download
1
Embed Size (px)
DESCRIPTION
Atelier autour de l'ouverture des données publiques organisé à Genève le 2 février 2011 dans le cadre de la conférence Lift.
Citation preview
CLIENT
TITRE
DATE
WWW.LIFTLAB.COM
30 MARS, 2011
DES GISEMENTS DE DONNÉES À LA BASE DE SERVICES URBAINS À GENÈVE
OBSERVATOIRE TECHNOLOGIQUE
Lift Lab est une agence d’innovation basée à Genève qui aide ses clients à comprendre, prévoir et à se préparer aux changements entrainés par les usages des technologies numériques et nouveaux médias. Nous sommes à l’origine de la communauté Lift (7000 membres en 2011) qui nous permet de mobiliser des experts répartis en Europe, Amérique du Nord et Asie.www.liftlab.com
L’Observatoire technologique est un organe d’état-major rattaché au Centre des Technologies de l’Information (CTI) de l’Etat de Genève. Il synthétise les tendances majeures de la société, de la technologie et de l’économie et accompagne la définition de stratégies spécifiques au secteur public, prenant en compte un contexte sociétal global.ot-lab.ch
La structure de ce rapport applique une procédure d’investigation divisée en quatres sections:
CADRAGE D’UNE PROBLÉMATIQUE DE RECHERCHE
REVUE DE LITTERATURE ET PRÉ-ANALYSE
ANAYLSE DES CONTRIBUTIONS DE L’ATELIER
CONCLUSIONS AVEC PLAN D’ACTION
PHASE SECTION TITRE PAGE
01 OBJECTIFS 402 LA NUMÉRISATION DE LA VILLE 5 LES INITIATIVES À GENÈVE 6
LES ACTEURS DE L’ESPACE NUMÉRIQUE 7LES OPPORTUNITÉS ET CONTRAINTES 8
03 ATELIER DE CO-CRÉATION 10§§ SERVICE 1 : «DIS-MOI COMMENT TU BOUGES» 13
SERVICE 2 : LE BONHEUR EN COMMUN 15SERVICE 3 : AIDE À LA MULTI-MODALITÉ 17SERVICE 4 : WIKICITY 19SERVICE 5 : UNE MAQUETTE POUR CRÉER EN COMMUN 21
04 CONSTATS ET PLAN D’ACTION 23DES DONNÉES AU SERVICE DE LA VILLE ET SES HABITANTS 24CONSTATS ET PLAN D’ACTION AU SUJET DE LA MOBILITÉ 25CONSTATS ET PLAN D’ACTION AU SUJET DU MODÈLE 3D 26RECOMMANDATIONS POUR UNE MEILLEURE GOUVERNANCE 27CONCLUSION 28ANNEXE 1 : LISTE DES PARTICIPANTS 29
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
OBJECTIFS01
L’émergence des réseaux numériques a longtemps été
qualifiée par l’épithète “cyber”, aujourd’hui quelque peu
tombé en désuétude au profit du “digital” et du
“numérique”. Hérité entre autres de la science-fiction
(mouvement “cyber-punk”), le terme n’est pas anodin : il
provient du grec “kubernan”, gouverner. De la “cyber-cité”
à la “gouvernance” de la ville, il n’y a donc qu’un pas
étymologique, reflétant l’importance de penser ces
problématiques sous le prisme de la gouvernance :
comment faire fonctionner l’écosystème complexe de ce
jeu d’acteurs pluriels ? Quels services innovants peuvent
émerger de ce contexte inédit ? Quels sont les enjeux
correspondants ?
Pour stimuler le décloisonnement et l’ouverture des
discussions sur l'éventail de possibilités que les
technologies numériques ouvrent, nous avons rassemblé
dans un atelier de co-conception des représentants des
parties prenantes du territoire (autorités et services
publics, entreprises, experts, associations, habitants).
L’objectif de cet atelier pluridisciplinaire était d’illustrer
une démarche visant à co-produire des services urbains
innovants, basés sur les données numériques
disponibles.
Lors de l’atelier, chaque acteur a joué un rôle actif dans le
développement d’idées, dans l’échange des expériences
et dans le prototypage illustrant des solutions
emblématiques et innovantes. Le lien créé entre les
différents acteurs lors de la co-conception permet un
partage d’informations et de valeurs que nous appelons à
activer à travers un plan d’action.
4
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
LA NUMÉRISATION DE LA VILLE02
La démocratisation progressive - et relativement récente - de l’expression
“ville numérique” dans le vocable urbain est un signe qui ne trompe pas : le
digital fait aujourd’hui partie de notre quotidien. La simplicité de la formule
cache pourtant une pluralité d’usages, liée à la multiplicité des technologies
intervenant dans la composition de cette “ville numérique”. Envisager les
perspectives de cet environnement digital implique de comprendre son
développement.
La “numérisation” de la ville suit logiquement l’évolution des technologies
numériques sur les dernières décennies : croissance exponentielle des
capacités de calcul, augmentation des capacités de stockage et de bande
passante, réduction des coûts des technologies, miniaturisation, banalisation
des technologies de localisation, individualisation... Ces évolutions convergent
pour placer le digital au coeur des pratiques urbaines, qu’il s’agisse des
citoyens ou des acteurs de la ville, publics ou privés. Les usages peuvent ainsi
varier en fonction des technologies : implantation de puces RFID dans les
équipements urbains (arbres, mobilier), développement des “nouvelles
mobilités” en libre service (Vélib’, Autolib’), émergence du télétravail spontané,
accès aux réseaux sociaux via mobile, etc.
5
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
LES INITIATIVES À GENÈVE02
Genève présente la particularité de disposer
d’un potentiel important en matière de
services innovants. Le canton a en effet
développé un système d’information
géographique d’une rare qualité et par
essence déjà très ouvert (tant par son
architecture que par son mode de
fonctionnement). Le Système d’Information
du Territoire Genevois (SITG) place Genève
parmi les agglomérations qui permettent une
consultation d’un très grand nombre de
données publiques géolocalisées concernant
des thématiques diverses allant des données
de mobilité au données environnementales
en passant par une modélisation 3D de
l’ensemble des bâtiments du canton.
Associé à d’autres dispositifs et à d’autres
données, le SITG offre des opportunités
susceptibles de développer des services
urbains innovants, impliquant de nombreux
autres acteurs du canton, des citoyens aux
entreprises privées en passant par les
associations. À ce jour, les initiatives restent
néanmoins peu nombreuses. Rares sont les
services qui exploitent pleinement ces
données. Cela témoigne de l’écart important
entre les données disponibles et leur usage,
ce qui souligne la difficulté à les exploiter.
En simplifiant l’accès à ces données et leur
usage par l’intermédiaire des guichets du
SITG et en mobilisant de nombreux autres
acteurs autour de projets innovants, Genève
pourrait être au coeur de l’émergence de
services urbains inédits, à l’image de
nombreuses villes au Royaume-Uni, aux
États-Unis ou en Australie.
6
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
LES ACTEURS DE L’ESPACE NUMÉRIQUE02
Une des étapes indispensables à l’émergence
de services urbains innovants exige que les
différents acteurs mobilisables participent
en ouvrant leurs données, en en simplifiant
l’accès, en proposant des outils adaptés, en
créant des contenus et en impliquant les
habitants. L’État de Genève occupe bien
entendu une place centrale dans cette
dynamique, tant il dispose d’une quantité
d’information spatiale considérable, dont la
mise à disposition peut être envisagée à
moindre coût.
Idéalement, les très nombreux contributeurs
au SITG devraient se concerter afin d’ouvrir à
d’autres usages et dans les meilleures
conditions possibles, les données publiques
qu’ils produisent. Les associations telles que
Pro Velo, à l’origine du service collaboratif
“Points noirs” d’identification des zones
dangereuses pour les cyclistes, ont bien
entendu un rôle important à jouer. Des
entreprises privées telles que Swisscom ont
aussi une responsabilité importante, tant les
données à leur disposition peuvent
contribuer à rendre la ville et les mobilités
plus lisibles. Des entreprises publiques telles
que les TPG peuvent elles aussi apporter
beaucoup en ouvrant leurs données et leurs
services à des projets innovants. Enfin, les
écoles d’enseignement supérieur de la région
lémanique peuvent elles aussi contribuer à
l’élaboration et à la stimulation de cette
dynamique.
C’est idéalement l’ensemble des données et
des services existant qui doit s’ouvrir le plus
efficacement possible afin de transformer le
potentiel de Genève en des projets réels et
opérationnels. À cette fin, il ne faut pas
hésiter non plus à mobiliser d’autres acteurs
actifs à d’autres échelles et dont les services
offrent d’excellentes opportunités pour le
canton de Genève, tels que Google, Facebook
ou Foursquare, pour ne citer que les plus
connus.
7
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
LES OPPORTUNITÉS ET CONTRAINTES02
Le gisement de données est multiforme : éléments cadastraux (2D/
3D) et des mesures relative à l’activité humaine (déplacements des
individus, consommation électrique). La nouveauté réside dans la
part du numérique dans ce dernier type de données : photos
géolocalisées et/ou géo-annotées et mises en ligne, utilisation de la
téléphonie mobile, etc. Ces différentes informations font émerger une
nouvelle forme de cartographie et d’analyse de la réalité («reality
mining»), qui ne se limite pas à une simple logique de représentation
(foules, trafic routier, pollution).
Premièrement, l'agrégation des données sert la création de nouveaux
services bénéficiant de tels éléments : outils de navigation indiquant
des promenades urbaines (en fonction de parcours effectués par les
autres), systèmes d’orientation favorisant l’utilisation de transports
publics, systèmes de détection de trafic en temps réel, etc. Ensuite,
ces cartes ont aussi un rôle dans la compréhension de l’espace : pour
les acteurs urbains, de telles représentations renouvellent
l’appréhension des pratiques en en révélant une perspective spatio-
temporelle inédite.
8
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
LES OPPORTUNITÉS ET CONTRAINTES02
La visualisation de l’évolution des flux peut
ainsi mettre en évidence les manques de
certains services publics ou d’offres
commerciales. En représentant notamment
les mobilités et l’occupation des lieux,
urbanistes, architectes, sociétés de
transports ou offices de tourisme ont une
mine d’informations à portée de main pour
enrichir les modèles d’analyse et identifier
des besoins éventuels.
Il faut aussi souligner le potentiel de ce type
de démarche pour les citoyens. En
permettant aux habitants d’avoir un retour
sur leurs activités quotidiennes
(déplacement, utilisation de services
urbains), on peut imaginer concrètement ce
qu’Adam Greenfield dénomme « read/write
city » (lift 2007).
Différents projets se sont ainsi proposés de
montrer des dynamiques urbaines à partir de
données publiques, le tout couplé à des
ateliers de discussions et des consultations
publiques avec des citoyens. Ces différents
cas d’utilisation de données numériques ne
sont en effet pas sans enjeux. Il faut
considérer par exemple les possibilités et les
craintes d’intrusion dans la sphère privée que
l’utilisation de ces données véhiculent. Les
aspects éthiques sont aussi à considérer, la
propriété et les droits d’utilisation de ces
données faisant l’objet d’intenses débats.
Techniquement, il faut aussi souligner que
l’interopérabilité des systèmes et des
données est encore faible.
Ces enjeux suggèrent la nécessité de
collaborations plus étendues entre acteurs
techniques et acteurs de la ville, susceptibles
de renouveler efficacement la gouvernance,
mais aussi les pratiques individuelles et
collectives d’une urbanité plus lisible.
9
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
ATELIER DE CO-CREATION03
L’atelier s’est déroulé durant la matinée du mercredi 2 février 2011 en
préambule de la Conférence Lift. Durant 3h30, il a réunit 25
participants répartis en 5 groupes de 5 personnes. La composition
des groupes favorisait la diversité des expertises pour produire des
réflexions transversales. En effet, lors d’un atelier, chaque acteur joue
un rôle actif dans le développement d’idées et dans le partage des
points de vue permettant le prototypage de services et de solutions
pertinentes. Le lien créé entre les différents acteurs lors de la co-
conception permet un partage d’informations et de valeurs qui
pourront être potentiellement remobilisées plus tard dans des
groupes projets. Comme ce processus a parfois besoin de
stimulation, chaque groupe était guidé par un “sherpa” c’est-à-dire
un expert du domaine qui jouait le rôle de stimulateur et de cadreur
des échanges. La présence de ces “sherpas” a également permis une
prise de note détaillée des échanges et des idées.
10
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
GÉNÉRER DES IDÉES / EXTRAIRE DES OPPORTUNITÉS03
Partie 1 : Immersion dans le contexteChaque groupe crée un diagramme schématisant la présence de
l’information dans la ville en 2011. Ce premier travail dévoile les
relations entre les acteurs de la ville, les données, les problèmes, les
prises de décision, et les interfaces de communication. Il permet de
révéler certains besoins en information des acteurs.
Partie 2 : Identification du domaine de travail et des critères d’évaluationChaque groupe crée un diagramme schématisant la présence de
l’information dans la ville du futur proche. Ce travail permet
d’identifier un contexte d’action et des critères pour évaluer la
pertinence des propositions de chaque groupe.
11
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
ÉBAUCHE ET PROTOTYPAGE03
Partie 1 :À partir des opportunités définies
auparavant, chaque groupe co-crée un
service ou une solution idéale pour le futur de
la ville. Les participants ont à leur disposition
des outils de prototypage (papier, images,
feutres), avec des échantillons de données.
Le rôle du prototypage est d’engager les
participants dans une première boucle
itérative dans la création et le partage
d’opportunités, puis de révéler les
contraintes et les limitations.
Partie 2 : Présentation des ébauches et des
discussions. Chaque groupe présente ses
résultats et essaie de convaincre les autres
de la pertinence du service ou de la solution
qu’il a imaginés en fonction de ses critères
d'évaluation. Un échange avec l’ensemble des
participants permet de faire ressortir les
points saillants, d’exprimer les critiques et
d’intégrer ces retours.
12
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
SERVICE 1 : « DIS-MOI COMMENT TU BOUGES »03
AMELIORER LA GESTION DU TEMPS DANS LA MOBILITE
Le service a vocation à mieux informer les utilisateurs des transports
publics sur les temps de parcours, en valorisant le partage des
expériences individuelles. En particulier, ce service devrait aider les
usagers du tram à accepter les changements, lorsque cela n’allonge
pas leur temps de trajet. Idéalement, “Dis-moi comment tu bouges”
devrait aussi convaincre de l’intérêt des pratiques multimodales, en
incitant les automobilistes à privilégier les transports en commun
dans les centres ville.
13
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
SERVICE 1 : « DIS-MOI COMMENT TU BOUGES »03
Fonctionnalités clés
• Remontée d’informations : les voyageurs informent de
leurs expériences de déplacements.
• Partage / Echange / Invitation / Coaching : un voyageur
peut inviter un autre membre du service à prendre le
bus avec lui pour lui montrer le chemin.
• Récompense : les voyageurs actifs sur le système sont
récompensés.
• Validation / garantie : un système de validation des
informations contributives est mis en place.
Acteurs et données concernésCe service est essentiellement participatif. Il implique
directement les usagers, qui partagent leurs expériences.
Le SITG doit être exploité pour les données
cartographiques. L’Etat, les TPG et des sponsors gagnent
à être impliqués pour garantir la qualité des données et
assurer la distribution des récompenses (qui peuvent être
de tout ordre : réputation, autre services, etc).
14
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
SERVICE 2 : LE BONHEUR EN COMMUN03
OFFRIR AUX USAGERS UNE NOUVELLE MANIERE DE VIVRE L’ATTENTE ET LE DEPLACEMENT AU NIVEAU DU RESEAUX DES TRANSPORT PUBLICS GENEVOIS : PLUS CONVIVIALE, PLUS RELATIONELLE.
“Le bonheur en commun” se focalise sur les
aspects positifs des transports en commun,
et propose une approche relativement
ludique pour les valoriser. Il s’agit de rendre
les attentes et les déplacements plus
conviviaux en proposant directement aux
usagers de rendre compte de leur
expérience de mobilité. Les TPG peuvent
collecter des données complémentaires
plus subjectives sur la qualité de leur offre.
Les améliorations peuvent être diverses :
améliorer la qualité des points de
connexions (ex. mobilier urbain plus
convivial pour les temps d’attente...) et
mieux identifier les faiblesses de leur
service.
15
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
SERVICE 2 : LE BONHEUR EN COMMUN03
Fonctionnalités clés• Mettre des distributeurs de smiley (satisfait, neutre, et
insatisfait) au niveau des plate-formes de
correspondance indiquant l’état d’esprit et la ligne
prise, une sorte d’autocollant. Les usagers vont lever
les yeux pour observer favorisant l’échange de regards
et de sourires. Mesure possible : le nombre de smileys
par type et par ligne.
• Profiter des écrans et du son pour lancer des sujets
basés sur les données de mobilité SITG sur lesquels les
usagers peuvent s’amuser et discuter avec leurs voisins
s’ils le désirent.
• A partir des données collectées et des stress
identifiés, il est possible de proposer aux usagers de
modifier leurs choix en fonction de leur humeur.
“Prenez le tramway de 7h46 plutôt que celui de 7h35
comme à votre habitude, il y a plus d’usagers de bonne
humeur”.
• Proposer des applications pour téléphones mobiles
permettant d’obtenir aisément des données
qualitatives pouvant être intégrées dans les bases de
données des TPG, afin d’être analysées plus
systématiquement pour adapter l’offre.
• Tout en collectant ces données, l’entreprise modifie
peu à peu son image, mais aussi l’histoire qu’elle
raconte...
Acteurs et données concernésLes usagers des transports en commun sont directement
impliqués tout comme les TPG qui peuvent ainsi collecter
des données qualitatives subjectives leur permettant
d’améliorer leurs services, modifier l’architecture et le
mobilier urbain des plate-formes de correspondance, et
pourquoi pas, chercher à mettre de l’ambiance dans les
déplacements...
16
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
SERVICE 3 : AIDE À LA MULTI-MODALITÉ03
AMELIORER LA MOBILITE A PARTIR DE L’ACCES A L’INFORMATION DE TRAJETS MULTI-MODAUX ET
LA VALORISATION DES POINTS DE CONNEXION.
Le service d’aide à la mobilité multi-modale
se concentre sur les voyageurs combinant un
moyen de transport propre avec les
transports publics.
17
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
SERVICE 3 : AIDE À LA MULTI-MODALITÉ03
Fonctionnalités clés• L’utilisateur accède à une interface simple avec deux
champs de saisie de données (origine et destination).
• Le système propose quelques possibilités
(multisegments/modaux) évaluées en fonction de
quatre critères: temps, coût, confort et empreinte
écologique.
• Le système gère automatiquement la réservation d’une
place de parc, d’un véhicule Mobility ou l’achat d’un
billet de train.
• Le système peut s’adapter en cas d’imprévus (trafic
congestionné, changement de destination...)
• Le système utilise les choix des utilisateurs afin
d’améliorer l’offre à partir de la compréhension de leurs
comportements et leurs besoins : la mesure du nombre
de voyageurs utilisant leur voiture de X à Y pourrait
signifier une offre de transport en commun inadaptée.
Acteurs et données concernésTPG et CFF pour les horaires, Météo Suisse, Mobility
(emplacements, disponibilité et réservation des
véhicules), SITG (trafic en temps réel, chantiers en cours
et autres problèmes dynamiques), fournisseurs de
système de navigation récoltant des données de la
vitesse de déplacement (pédestre/voiture) en temps réel,
fournisseur de service de co-voiturage.
18
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
SERVICE 4 : WIKICITY03
PERMETTRE L’APPROPRIATION DU MODELE 3D DU BATI DE
L’ETAT DE GENEVE PAR LES HABITANTS EN LEUR PROPOSANT
D’EN MODIFIER UNE VERSION QUI LEUR SERAIT
SPECIFIQUEMENT DEDIEE.
L’utilisation du modèle du bâti du SITG, que ce soit du
côté de son utilisation et plus encore de sa production,
est réservé presque exclusivement au monde des
professionnels. L’appropriation est donc le maître mot de
WikiCity, qui livre le modèle 3D existant au public sous
une forme facilement modifiable, avec une interface de
modélisation simple et accessible de type Google
Sketchup. L'expérience déjà importante sur ce type
d'outils a prouvé son efficacité et son accessibilité, même
si les barrières de compétence subsistent.
19
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
SERVICE 4 : WIKICITY03
Fonctionnalités clés• Editer, créer : le service permet de démarrer une
proposition sous la forme d'une modification du
modèle 3D existant ou de l'ajout d'un nouveau modèle.
Cette proposition, sur le mode du wiki, peut ensuite
être modifiée par d'autres utilisateurs. Un historique
permet de retracer l'ensemble des modifications du
modèle.
• Commenter, évaluer : chaque proposition est associée
à un fil de discussion qui permet, à l'image de la page
“discussion” d'un article Wikipédia, de la commenter et
de la discuter, ce qui privilégie un travail critique
collectif.
• Parcourir, visualiser : la plate-forme de modélisation
devrait être logiquement disponible sur un ordinateur
personnel, mais aussi sur des appareils mobiles pour
visualiser les propositions in-situ.
• Informer : l'usage de ce service est lui-même
producteur de données, qui peuvent être exploitées et
visualisées à différents niveaux. La multiplication des
propositions relatives à un même lieu peut être
révélatrice de son caractère problématique ou
emblématique et inciter les autorités publiques
compétentes à s'y intéresser.
Acteurs et données concernésLa faisabilité technique du projet a été évaluée
principalement par un participant du Département de
l’Intérieur et de la Mobilité de l’Etat de Genève. Des cours
d’architecture et d’urbanisme (par exemple à l’EPFL)
peuvent être utilisés pour stimuler des usages innovants.
L’ensemble reposera bien entendu sur le modèle 3D du
bâti de l’Etat de Genève et l’implication active des
habitants concernés.
20
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
SERVICE 5 : UNE MAQUETTE POUR CRÉER EN COMMUN03
UNE MAQUETTE INTERACTIVE PERMETTANT AUX CITOYENS
D’INTERVENIR SUR L’EBAUCHE D’UN PROJET
ARCHITECTURAL EN QUASI TEMPS-REEL.
Actuellement il est difficile pour les porteurs du projet
(architectes, urbanistes, etc.) de connaître en “temps
réel” les désirs des populations concernées. Ce service
est une plate-forme participative qui offre un moyen de
partager les prises de décision et leurs motivations tout
en soutenant la créativité des architectes et en
impliquant les habitants tout au long du processus
créatif.
21
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
SERVICE 5 : UNE MAQUETTE POUR CRÉER EN COMMUN03
Fonctionnalités clés• Accès à l’ébauche d’un projet architectural dans son
contexte urbain, celui-ci étant entre autre dessiné à
partir des données 3D.
• Possibilité de modifier la maquette en question en
cliquant sur ses diverses composantes : le gabarit
(hauteur...), les matériaux, l’environnement urbain
(arbres, mobiliers, équipements...)
• Accès aux maquettes proposées par d’autres
utilisateurs et possibilité de les noter ou de les
commenter.
• Accès à “sa” maquette depuis son mobile pour
l’observer in-situ en réalité augmentée.
• Présentation, par leurs auteurs, des maquettes-
utilisateurs les mieux notées lors de réunions
publiques.
• Si un usager souhaite faire une modification qui n’est
pas permise (exemple : selon le type de matériau), il est
important qu’il puisse quand même faire part de sa
volonté (via un commentaire, par exemple).
Idéalement, un gestionnaire de communauté peut lui
répondre pour expliquer et justifier la non-prise en
compte d’une telle modification (pour des raisons
financières, juridiques, techniques, écologiques, etc.).
Acteurs et données concernésLes habitants concernés doivent être mobilisés en plus
du SITG (en particulier le modèle 3D de Genève) et d’un
acteur de l’administration cantonale qui jouerait le rôle de
gestionnaire de communauté.
22
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
CONSTATS ET PLAN D’ACTION04
Les cinq services proposés présentent des similitudes suffisamment
claires pour identifier les enjeux les plus structurants d’un territoire
qui assume pleinement le potentiel des données à sa disposition.
23
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
DES DONNÉES AU SERVICE DE LA VILLE ET DE SES HABITANTS04
L’étude des propositions de services présente de
nombreuses similitudes, qui engagent à prendre au
sérieux quelques éléments structurants :
• La prise en compte du SITG et de son offre est
généralement faible, ce qui souligne la
méconnaissance, même par des experts, de la richesse
de l’offre actuelle.
• L’implication des habitants dans l’offre de services est
probablement le constat le plus important. Les
participants ont insisté sur le manque de services
directement dédiés aux habitants et sur la non prise en
compte de leur expérience personnelle de
l’environnement urbain.
• Les participants ont insisté sur l’importance de
l’articulation des services avec l’ensemble de l’offre
existante. Il est apparu que le risque le plus important
serait de demander leur avis aux habitants sans
intégrer sérieusement ces avis dans les processus
décisionnels et opérationnels.
• L’importance du temps-réel fut aussi soulignée à
plusieurs reprises. Les services valorisent une offre qui
évolue directement en fonction du contexte spatio-
temporel. Il s’agit de ne pas proposer des services qui
se limitent à informer une fois qu’une décision a été
prise ou à mettre à jour des données de mobilité
sporadiquement, mais au contraire à créer un flux
continu d’informations qui s’intègrent directement
dans l’action (mobilité, expression citoyenne, etc.).
24
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
CONSTATS ET PLAN D’ACTION AU SUJET DE LA MOBILITÉ04
Les services dédiés à la mobilité se sont
focalisés sur trois composantes récurrentes.
• L’offre de service est trop éclatée, ce qui
nuit à sa lisibilité et à la création de
services intégrés qui s’adaptent
efficacement à la diversité des pratiques.
Ce constat fut particulièrement évident
lorsqu’il s’est agi de valoriser les pratiques
multimodales, qui supposent d’intégrer
des services relevant de prestataires divers
(CFF, TPG, Mobility, stationnement,
embouteillage, travaux, etc.).
• Les services doivent pouvoir être
individualisés le plus efficacement
possible, afin de prendre en compte la
pluralité des pratiques (notion de confort,
trajets spécifiques, mode privilégiés,
mobilité réduite, etc.).
• L’optimisation des parcours ne doit surtout
pas se limiter au temps de trajet. Il a au
contraire été question lors de l’atelier de la
pluralité des contextes de mobilités.
Il apparaît globalement que la qualité des
transports en commun n’est pas assez
valorisée. Les véhicules des TPG devraient
idéalement être eux-mêmes porteurs de
l’information relative à la qualité de leur
service afin de mieux rendre compte de leur
efficacité (telle que perçue par l’usager).
25
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
CONSTATS ET PLAN D’ACTION AU SUJET DU MODÈLE 3D04
Les services portant sur le potentiel du
modèle 3D du bâti de l’État de Genève
présentent un intérêt particulier. A la
différence des données relatives à la
mobilité, son apport à priori est moins
évident. Les deux groupes ont cependant
abouti à des propositions relativement
innovantes, qui insistent sur l’implication des
habitants dans l’aménagement de l’espace
urbain, en leur offrant la possibilité de
s’exprimer directement à l’aide de ce modèle
de la ville. Deux apports se sont imposés :
• Le modèle 3D du territoire de Genève peut
être une occasion inédite d’impliquer les
habitants de façon continue au cours de
projets d’urbanisme, afin de multiplier les
sources d’identification de faiblesses
difficilement mises en évidence autrement.
• Le modèle 3D peut aussi être utilisé plus en
amont pour identifier les espaces
stratégiques du territoire, en proposant aux
habitants de se l’approprier virtuellement.
Cette possibilité, inédite elle aussi, peut
rendre compte efficacement des espaces
et des bâtiments qui présentent le plus
grand potentiel pour la ville en devenir.
Dans les deux cas, l’objectif explicite de ce
type de service est aussi d’impliquer et de
sensibiliser les habitants à la dynamique de
leur propre ville, ce qui peut se traduire par
des événements territoriaux, qui
valoriseraient et rendraient compte de ces
initiatives.
26
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
RECOMMANDATIONS POUR UNE MEILLEURE GOUVERNANCE04
Cet atelier nous a permis d’identifier
quelques priorités stratégiques susceptibles
de valoriser la richesse des données du SITG
et plus généralement d’améliorer la
gouvernance globale du territoire. En
particulier, il semble important de :
Ne pas chercher la maîtrise complète des données.• se contenter de sécuriser ce qui est
stratégique et confidentiel.
• rendre tout le reste le plus accessible et le
plus exploitable possible (standards,
documentation...).
• ajuster seulement si cela se révèle
nécessaire
Rendre plus lisibles les données produites par les services compétents de l’État.• ne pas se contenter de rendre les données
accessibles.
• créer des dispositifs matériels présents
dans le territoire, qui rendent compte de
ces données dans le contexte de leur
production et de leur usage potentiel.
• impliquer des acteurs stratégiques (monde
académique, tissu associatif, entreprises)
en les aidant à utiliser ces données afin
d’impulser une dynamique d’usage et de lui
donner de la visibilité.
• valoriser les projets pilotes sur le site du
SITG afin d’illustrer les usages potentiels
des données brutes et stimuler ainsi de
nouvelles initiatives.
Créer des services plus directement dédiés aux habitants.• intégrer l’offre actuelle qui est trop
hétérogène (prestataires multiples) et trop
orientée “métiers”.
• créer des services qui assurent une
meilleure contextualisation de l’offre afin
de s’adapter à la multiplicité des pratiques
individuelles.
Créer des services qui permettent d’impliquer plus directement les habitants dans la production de données et de services.
• l’implication peut aller de l’information à la
co-production des données.
• les données et les services ainsi créés
s’intégreraient naturellement dans les
analyses et l’offre officielle de l’État de
Genève.
27
CLIENTPROJETPHASES PAGEDes gisements de données Observatoire technologique
CONCLUSION04
Du fait du caractère éclaté des services basés sur des données de
mobilités et sur des données 3D, notre démarche durant l’atelier a
privilégié la création de liens entre les différentes parties prenantes
du territoire (autorités et services publics, entreprises, experts,
associations, habitants). Au-delà du partage d’informations et de
valeurs, l'atelier a favorisé le décloisonnement à partir de
l'illustration des opportunités de co-production de services urbains
innovants.
Les exemples mentionnés ont attesté la place centrale de
l’administration genevoise dans l'impulsion de la dynamique d'usage
et d’exploitation des données. Cette place est essentielle à la
création d'un flux continu d’informations qui s’intègrent directement
dans l’action (mobilité, expression citoyenne, etc.). En particulier, le
travail en groupe a permis de mettre en avant l'apport des
technologies numériques pour non seulement informer, mais
également pour impliquer les habitants et les autres acteurs
stratégiques dans l’offre de services, tout en intégrant leurs avis dans
les processus décisionnels et opérationnels. Pour aller de l’avant, il
est indispensable de rendre les données plus lisibles et de valoriser
des projets pilotes dédiés aux habitants en impliquant les acteurs
stratégiques du territoire.
28
PAGE
ANNEXE 1 : LISTE DES PARTICIPANTS À L’ATELIER05
Stimulateurs des groupesChristophe Cariou, Everydatalab,
Thomas Favre-Bulle, Architecte
Philippe Gargov, Pop-up urbain
Julie Rieg, Groupe Chronos
Vlad Trifa, ETHZ/MIT
Participants de l’Etat de GenèvePierre Baertschi, DCTI
Geoffrey Cornette, DIM
Alain Dubois, Université de Genève
David Favre, DIM
Patrick Genoud, OT
Pascal Oerhrli, SOSI
Giorgio Pauleto, OT
Adrien Vieira de Mello, DIM
Participants LiftXavier Bertschy, xb83 studio
Stéphane Blanchard, apus3.com Jérôme Chevillat, Cisco
Xavier Comtesse, Avenir Suisse
Pierre Crevoisier, RSR
Nicolas Dengler, Mixin
Olivier Donzé, Hepia
Nicolas Jacquet, ADTS
Patrick Keller, fabric.ch
Daniel Sciboz, HEAD
François de Marignac, Group8
Hubert Guillaud, Fing
29
RÉALISATION
CHEF DE PROJET
Fabien Girardin
CONTACT
Lift LabCP 2423960 SierreSwitzerland
EN ASSOCIATION AVEC
Boris Beaude, EPFLpersonnes.epfl.ch/boris.beaude
AVEC LA CONTRIBUTION DE
Philippe Gargov, Pop-up urbainwww.pop-up-urbain.com
ATELIER MANDATÉ PAR LE
L'Observatoire Technologique de l’Etat de Genève
RESPONSABLES
Patrick GenoudGiorgio Pauletto
CONTACT
Rue du Grand-Pré 64-66CP 2285CH - 1211 Genève 2 + 41 (22) 388-1350
[email protected]@etat.ge.ch ot.ge.chot-lab.ch
Ce document est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Paternité - Partage des Conditions Initiales à l'Identique 3.0.