Compte rendu du chapitre 6Compte rendu du chapitre 6« Le texte comme unité « Le texte comme unité

compositionnelle et compositionnelle et configurationnelle »configurationnelle »

Du livre: « Grammaire textuelle, introduction à Du livre: « Grammaire textuelle, introduction à l’analyse textuelle des discours»l’analyse textuelle des discours»

De Jean Michel Adam De Jean Michel Adam

- - Préparé parPréparé par: : MZIOUD Fatma AidaMZIOUD Fatma Aida MZIOUD MZIOUD HanaaHanaa

- - Remis àRemis à : : Mme Zohra Mme Zohra BELGHITIBELGHITI

PlanPlan1- Les plans de textes1- Les plans de textes

1-1- Plans fixes1-1- Plans fixes

1-2- Plans occasionnels1-2- Plans occasionnels

2- La structuration séquentielle2- La structuration séquentielle

2-1- Les combinaisons de séquences2-1- Les combinaisons de séquences

2-2- De la dominance à l’effet ‘types de textes’2-2- De la dominance à l’effet ‘types de textes’

2-3- L’organisation compositionnelle des textes2-3- L’organisation compositionnelle des textes

3- La structuration configurationnelle3- La structuration configurationnelle

3-1- Macro-structure sémantique (thème, topic)3-1- Macro-structure sémantique (thème, topic)

3-2- Macro-acte de discours (explicite ou implicite) 3-2- Macro-acte de discours (explicite ou implicite)

IntroductionIntroduction Tout texte est constitué de morceaux successifs, comme Tout texte est constitué de morceaux successifs, comme

des sous textes à l’intérieur du texte. Pour qu’un texte des sous textes à l’intérieur du texte. Pour qu’un texte soit reconnu comme un tout, il faut percevoir un plan de soit reconnu comme un tout, il faut percevoir un plan de texte, où il y a une succession dans les idées et entre les texte, où il y a une succession dans les idées et entre les parties : «parties : «  comprendre un texte signifie le comprendre comprendre un texte signifie le comprendre comme un toutcomme un tout.. »(Meyer, 1992 :88). »(Meyer, 1992 :88).

On distingue deux types d’opérations qui font d’un texte On distingue deux types d’opérations qui font d’un texte un tout configuré, à savoir l’établissement :un tout configuré, à savoir l’établissement :

- d’une unité sémantique (thématique) globale, c’est - d’une unité sémantique (thématique) globale, c’est l’unité thématique.l’unité thématique.

- d’un acte de discours dominant, c’est l’unité - d’un acte de discours dominant, c’est l’unité illocutoireillocutoire

1- Les plans de textes :1- Les plans de textes : Les plans de textes selon J. M. Adam « Les plans de textes selon J. M. Adam « jouent un rôle jouent un rôle

capital dans la composition macro-textuelle du senscapital dans la composition macro-textuelle du sens  »  » (p : 176). (p : 176).

Le plan oratoire classique comporte :Le plan oratoire classique comporte : - - un exordeun exorde (dont le but est de capter l’auditoire) (dont le but est de capter l’auditoire) - - une compositionune composition (cause ou thèse résumée du discours), (cause ou thèse résumée du discours),

avec sa division (annonce du plan)avec sa division (annonce du plan) Le développement a pour partie principale :Le développement a pour partie principale : - - la confirmationla confirmation (qui prouve la vérité avancée dans la (qui prouve la vérité avancée dans la

proposition)proposition) - - précédée d’une narrationprécédée d’une narration (exposé des faits) (exposé des faits) - - suivie de la réfutationsuivie de la réfutation (rejet des arguments contraires). (rejet des arguments contraires). - - la péroraisonla péroraison (conclusion frappant l’auditoire) achève (conclusion frappant l’auditoire) achève

le tout.le tout.

1-1- 1-1- Plans fixesPlans fixes : : Selon J. M. Adam : «  Selon J. M. Adam : «  Des plans de textes sont, avec les Des plans de textes sont, avec les

genres, disponibles dans l’interdiscours d’une formation genres, disponibles dans l’interdiscours d’une formation sociodiscursive. Ils permettent de construire (à la sociodiscursive. Ils permettent de construire (à la production) et de reconstruire (à la lecture ou à l’écoute) production) et de reconstruire (à la lecture ou à l’écoute) l’organisation globale d’un texte prescrite par un l’organisation globale d’un texte prescrite par un genregenre. » (p : 177). . » (p : 177).

J. M. Adam nous donne deux exemples de plans fixes :J. M. Adam nous donne deux exemples de plans fixes : Exp. La lettre : Corneille à ColbertExp. La lettre : Corneille à Colbert On a trois grandes unités, à savoir:On a trois grandes unités, à savoir: - La prise de contact avec le destinataire de la lettre ;- La prise de contact avec le destinataire de la lettre ; - La présentation et le développement de l’objet du - La présentation et le développement de l’objet du

discours ;discours ; - L’interruption finale du contact ou conclusion.- L’interruption finale du contact ou conclusion.

1-2- 1-2- Plans occasionnelsPlans occasionnels    Selon J.M. Adam : « Selon J.M. Adam : « Tout texte est- tant à la Tout texte est- tant à la

production qu’à l’interprétation- l’objet d’un travail de production qu’à l’interprétation- l’objet d’un travail de (re)construction de sa structure qui, pas à pas, peut (re)construction de sa structure qui, pas à pas, peut aboutir à l’élaboration d’un plan de texte aboutir à l’élaboration d’un plan de texte occasionneloccasionnel » (p : 180). » (p : 180).

Cette opération de structuration s’appuie sur la macro-Cette opération de structuration s’appuie sur la macro-segmentation (alinéas et écarts marqués) et sur des segmentation (alinéas et écarts marqués) et sur des données péritextuelles (intertitres, changements de données péritextuelles (intertitres, changements de parties ou de chapitres).parties ou de chapitres).

Exp. Plan d’un texte didactique encyclopédique Exp. Plan d’un texte didactique encyclopédique

2- La structure séquentielle :2- La structure séquentielle :

Les combinaisons de séquencesLes combinaisons de séquences soit soit identiques (de même type), soit différentes identiques (de même type), soit différentes (cas le plus fréquent)(cas le plus fréquent)

La dominanteLa dominante, c’est un mode de composition , c’est un mode de composition qui attribut un genre au texte qui est plutôt qui attribut un genre au texte qui est plutôt narratif, plutôt descriptif, etc. Et ce en dépit de narratif, plutôt descriptif, etc. Et ce en dépit de la présence de séquences d’un autre type.la présence de séquences d’un autre type.

2-1.2-1. les combinaisons de séquences les combinaisons de séquences  

Les séquences liées entrent dans trois types Les séquences liées entrent dans trois types d’agencements de base :d’agencements de base :

1- 1- séquences coordonnéesséquences coordonnées (succession) (succession) : séq1 + séq2 +  : séq1 + séq2 + séq3 + séqn.séq3 + séqn.

2- séquences insérées2- séquences insérées (enchâssement)  (enchâssement) : [séq1… [séq2]: [séq1… [séq2]… séq1]… séq1]

3- séquences alternées3- séquences alternées (montage en parallèle)(montage en parallèle) :  : [séq1… [séq2… [Séq1 suite [séq2 suite… séq.1fin] [séq1… [séq2… [Séq1 suite [séq2 suite… séq.1fin] séq2finséq2fin].].

ExempleExemple::

Discours de Discours de Giscard d’EstaingGiscard d’Estaing où il y a où il y a mélange de récit et d’explication.mélange de récit et d’explication.

Ou bien chez Ou bien chez La BruyèreLa Bruyère mêlant description et mêlant description et argumentation.argumentation.

Explications:Explications:

→→ Donc, dans ce passage il est question de:Donc, dans ce passage il est question de:

- explication dans un dialogue (soliloque);- explication dans un dialogue (soliloque); - associé à un enchâssement du récit dans une - associé à un enchâssement du récit dans une

explication et ce pour répondre à une question;explication et ce pour répondre à une question; - en plus d’une partie explicative qui explique - en plus d’une partie explicative qui explique

une action en fin de récit.une action en fin de récit.

Le récit étiologique se présente comme suit:Le récit étiologique se présente comme suit:

- - Situation initialeSituation initiale   - - - NœudNœud

- - ÉvaluationÉvaluation  

- - - DénouementDénouement  

- - - Situation finaleSituation finale  

- - Évaluation finaleÉvaluation finale  

2.2. 2.2. De la dominante à l’effet « types de De la dominante à l’effet « types de

textes »textes » BallyBally  :  : « « C’est tantôt l’intelligence, tantôt leC’est tantôt l’intelligence, tantôt le

sentiment qui donne le tonsentiment qui donne le ton […] ». […] ».

JakobsonJakobson : « : «  La dominante peut se définir comme La dominante peut se définir comme l’élément focal d’une œuvre d’art : elle gouverne, l’élément focal d’une œuvre d’art : elle gouverne, détermine et transforme les autres éléments. C’est détermine et transforme les autres éléments. C’est elle qui garantit la cohésion de la structure, la elle qui garantit la cohésion de la structure, la dominante spécifie l’œuvredominante spécifie l’œuvre ». ».

→ → Pour déterminer le type de texte on regarde: Pour déterminer le type de texte on regarde:

- soit le plus grand nombre de séquences - soit le plus grand nombre de séquences d’un type donné qui apparaissent dans le texte; d’un type donné qui apparaissent dans le texte;

- soit on détermine le type de séquence - soit on détermine le type de séquence enchâssantes (qui ouvre et ferme le texte).enchâssantes (qui ouvre et ferme le texte).

ExempleExemple::

La fable de La Fontaine, « le loup et La fable de La Fontaine, « le loup et l’agneau »l’agneau »

-- le conte et la fablele conte et la fable : sont narratif. : sont narratif.

- - l’épistolaire, l’interviewl’épistolaire, l’interview et le théâtreet le théâtre : sont  : sont des genres conversationnels.des genres conversationnels.

- - le guide touristiquele guide touristique : genre à dominante  : genre à dominante descriptive.descriptive.

2.3. 2.3. L’organisation compositionnelleL’organisation compositionnelle des textesdes textes

Plans de textesPlans de textes : : - Plans fixes.- Plans fixes. - Plans occasionnels.- Plans occasionnels.

Structuration séquentielleStructuration séquentielle::

A- Types de séquences à la base des agencements:A- Types de séquences à la base des agencements: - Agencement uni-séquentiel- Agencement uni-séquentiel

- - Agencement pluri-séquentielAgencement pluri-séquentiel  

B- Combinaisons de séquences :B- Combinaisons de séquences : Séquences coordonnées (succession)Séquences coordonnées (succession) Séquences alternées (montage en parallèle)Séquences alternées (montage en parallèle) Séquences insérées (enchâssement)Séquences insérées (enchâssement)

CC- - Dominante (effet de type de texte):Dominante (effet de type de texte): Par la séquence enchâssante (ouvrant et Par la séquence enchâssante (ouvrant et

fermant le texte)fermant le texte) Par le plus grand nombre de séquences d’un Par le plus grand nombre de séquences d’un

même typemême type

3- La structuration configurationnelle3- La structuration configurationnelle : : Selon J. M. Adam : «Selon J. M. Adam : «l’opération configurationnelle l’opération configurationnelle

peut être définie comme le fait dpeut être définie comme le fait d’instaurer ’instaurer à la à la production et de production et de dégagerdégager à l’interprétation une à l’interprétation une configuration à partir d’une successionconfiguration à partir d’une succession  » (p : 188)» (p : 188)

C’est-à-dire, que pour comprendre un texte il faut être C’est-à-dire, que pour comprendre un texte il faut être capable de passer de la séquence (lire-comprendre les capable de passer de la séquence (lire-comprendre les énoncés comme venant les uns après les autres) à la énoncés comme venant les uns après les autres) à la figure (c’est-à-dire, la configuration des relations). figure (c’est-à-dire, la configuration des relations).

Cette configuration doit être abordée sous deux angles Cette configuration doit être abordée sous deux angles complémentaires à savoir :complémentaires à savoir :

- - macro-structure sémantiquemacro-structure sémantique (thème, topic) (thème, topic) - - macro-acte de discoursmacro-acte de discours (explicite, implicite) (explicite, implicite)

3-1- 3-1- Macro-structure sémantique (thème, topicMacro-structure sémantique (thème, topic) :) :

D’après J. M. Adam :D’après J. M. Adam :

   « « Un texte peut être presque toujours Un texte peut être presque toujours sémantiquement résumé par un titre (donné ou à sémantiquement résumé par un titre (donné ou à déduire). On parle à ce propos de « macro-structure déduire). On parle à ce propos de « macro-structure sémantique » ou de « thème-topic du discours » établi sémantique » ou de « thème-topic du discours » établi soit à la production (péritextuellement donné) pour soit à la production (péritextuellement donné) pour guider l’interprétation, soit lors de la lecture/ guider l’interprétation, soit lors de la lecture/ audition d’unaudition d’un textetexte »  » (p : 189)(p : 189)

Exp. T. 85 : Il faut faire signe au machinisteExp. T. 85 : Il faut faire signe au machiniste

La dame attendait l’autobus Le monsieur attendait l’autobus

Passe un chien noir qui boitaitLa dame regarde le chien

Le monsieur regarde le chien Et pendant ce temps-là l’autobus passa

Les deux premiers vers constituent une Les deux premiers vers constituent une situationsituation initialeinitiale à l’imparfait. Le vers 3 introduit le à l’imparfait. Le vers 3 introduit le nœudnœud du récit, du récit, l’événement perturbateurl’événement perturbateur. Les vers 4 et 5 correspondent . Les vers 4 et 5 correspondent à la à la réaction centraleréaction centrale et le dernier vers au et le dernier vers au dénouementdénouement, , souligné par le passage du présent de la narration au souligné par le passage du présent de la narration au passé simple qui fait office de chute.passé simple qui fait office de chute.

La situation finale n’est pas explicitement donnée pour La situation finale n’est pas explicitement donnée pour deux raisons :deux raisons :

-- Elle peut être dérivée à partir des Elle peut être dérivée à partir des

informations des vers précédents ;informations des vers précédents ;

-- Elle se présente comme un retour à la Elle se présente comme un retour à la situation de départ (v. 1 et 2). situation de départ (v. 1 et 2).

3-2- Macro-acte de discours (explicite ou 3-2- Macro-acte de discours (explicite ou

implicite)implicite) : :

Comprendre un texte, c’est également pouvoir répondre Comprendre un texte, c’est également pouvoir répondre à une question pragmatique : pourquoi, pour accomplir à une question pragmatique : pourquoi, pour accomplir quel but, avec quelle visée argumentative, ce texte a-t-il quel but, avec quelle visée argumentative, ce texte a-t-il été produit ? été produit ?

Comprendre l’action langagière engagée en décrivant Comprendre l’action langagière engagée en décrivant ainsi un macro-acte de discours d’une suite plus ou ainsi un macro-acte de discours d’une suite plus ou moins hiérarchisée d’actes est une autre façon de résumer moins hiérarchisée d’actes est une autre façon de résumer un texte et donc de l’interpréter dans sa globalité. un texte et donc de l’interpréter dans sa globalité.

BibliographieBibliographie

Jean-Michel ADAM, (2005), Jean-Michel ADAM, (2005), Grammaire textuelle, Grammaire textuelle, introduction à l’analyse textuelle des discoursintroduction à l’analyse textuelle des discours , , Armand Colin.Armand Colin.

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