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Le journal de la communauté universitaire
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Volume 51, numéro 23 septembre 2015
Cinq projets auxquels sont associés des chercheurs de l’Université Laval se distinguent au terme d’un concours de Génome Canada et de Génome Québec et se voient accorder un budget de plusieurs millions de dollars. p3
Au cœur de la tumeur p2 Guyane, Islande et Labrador p8-9
La génomique à l’avant-plan
2le fi l | le 3 septembre 2015actualités UL
Le journal de la communauté universitaire
Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
On peut le lire en ligne à lefi l.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.
Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écriveznous à l’adresse le-fi l@dc.ulaval.ca au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écriveznous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.
Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.
RédactionÉditeur : Jacques Villemure,directeur des communicationsRédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon LaroseCollaborateurs : Pascale Guéricolas, Andréane Girard, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Manon PlanteAgente de secrétariat : Josée Nadeau
ProductionInfographie : Geneviève Bolduc,Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental,Québec (Québec)
Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 6562131 poste 4618
Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 02211965
Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 6562131 poste 4687
Éric Vigneault est un adepte du canot à glace. « J’adore ce sport, dit le professeur de la Faculté de médecine. C’est très exigeant, il faut savoir lire les courants et les glaces, choisir le meilleur passage pour atteindre notre but et travailler en équipe pour y arriver. » Cette description n’est pas sans rappeler son propre travail au sein de l’équipe de radiooncologie du CHU de QuébecUniversité Laval. Spécialiste de curiethérapie, le professeur Vigneault fait équipe avec des physiciens et des médecins spécialistes pour naviguer, par imagerie médicale, dans le corps d’un malade afi n de livrer au cœur d’une tumeur des éléments radioactifs capables de la détruire. C’est d’ailleurs pour amasser des fonds pour la recherche dans ce domaine qu’il a constitué, avec ses collègues de radiooncologie, une équipe qui participe à des courses de canot à glace. Le financement de leurs re cherches vient d’être catapulté dans une autre dimension grâce à un don individuel de 1,4 M$ provenant de Gilbert Rousseau, un patient traité pour un cancer de la prostate par l’équipe du docteur Vigneault. Ce don
exceptionnel, fait à la Fondation du CHU de Québec, a permis la mise sur pied de la Chaire de recherche en curiethérapie guidée par imagerie, qui a été lancée offi ciellement le 1er septembre.
La curiethérapie consiste à exposer des cellules cancéreuses au rayonnement direct d’éléments radioactifs – de l’iode 125, de l’iridium 192 ou du palladium 103 par exemple – placés dans une tumeur ou près de celleci. « Le défi consiste à livrer la bonne dose au bon endroit et à la laisser agir pendant une durée optimale de façon à détruire les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains qui les entourent », ré sume le pro fesseur Vigneault. Pour que l’intervention réussisse, il faut disposer d’un système d’imagerie médicale qui fonctionne en temps réel et d’un système d’implantation et de dosimétrie qui permet d’atteindre la région du corps ciblée et d’y livrer la dose op timale d’éléments radioactifs. « Le premier objectif de la Chaire est d’améliorer la communication entre ces systèmes et d’automatiser les traitements afin de les rendre encore plus ciblés », soulignetil.
Le professeur Vigneault et ses collaborateurs évalueront également l’efficacité de différents protocoles de traitement afi n de déterminer ceux qui permettent de bien éliminer les cellules cancéreuses tout en préservant la qualité de vie des patients. La Chaire a aussi comme objectif de former des étudiants en médecine et en physique médicale pour qu’ils soient à la fi ne pointe de la curiethérapie. Une partie du fi nancement de la Chaire servira d’ailleurs à offrir des bourses à ces étudiants.
Gilbert Rousseau n’en était pas à son premier geste philanthropique à l’endroit du CHU de QuébecUniversité Laval. Ses dons antérieurs avaient permis l’achat d’un robot chirurgical, la réalisation d’un projet de recherche conjoint avec l’Université Queen’s et le financement d’une salle de curiethérapie. « Le don de M. Rousseau est remarquable, a souligné
MarieClaude Paré, présidente et chef de la direction de la Fondation du CHU de Québec, lors du lancement offi ciel de la Chaire. Nous le remercions de sa grande générosité, mais aussi pour l’exemple qu’il offre, aux do nateurs, d’un engagement
majeur aux retombées concrètes et durables. »
Le recteur Denis Brière a, lui aussi, salué la générosité de Gilbert Rousseau.
« Je le remercie de tout cœur pour son soutien à l’avancement des connaissances et à la formation de personnes
hautement qualifi ées dans un domaine aussi essentiel que le traitement contre le cancer. L’Université Laval exerce un fort leadership en ce domaine et la Chaire pourra profi ter de l’expertise multidisciplinaire de nos chercheurs, ce qui facilitera ses propres travaux. »
Les travaux de la Chaire de recherche en curiethérapie guidée par imagerie conduiront à des traitements mieux ciblés pour certains cancerspar Jean Hamann
Mieux cibler, mieux traiter
Le défi consiste à livrer la bonne dose d’éléments radioactifs au bon endroit et à la laisser agir juste le temps qu’il faut pour détruire la tumeur sans affecter les tissus sains
La présidente et chef de la direction de la Fondation du CHU de Québec, MarieClaude Paré, le titulaire de la Chaire, Éric Vigneault, le généreux donateur, Gilbert Rousseau, la pdg du CHU de QuébecUniversité Laval, Gertrude Bourdon, le recteur, Denis Brière, et la vicerectrice adjointe à la recherche et à la création, Marie Audette. photo Marc Robitaille
3le fil | le 3 septembre 2015 actualités UL
Cinq projets auxquels sont associés des chercheurs de l’Université font partie des propositions retenues par Génome Canada et Génome Québec au terme du concours La génomique pour nourrir l’avenir. Chacun de ces projets interuniversitaires disposera d’un budget de plusieurs millions de dollars, dont une part importante ira aux recherches menées à l’Université. Le dénominateur commun de ces travaux ? Ils misent sur la génomique pour assurer le développement durable du secteur agroalimentaire, des pêcheries et de l’aquaculture.
François Belzile, Richard Bélanger et leur équipe du Département de phytologie ont obtenu un financement de 8,3 M$ pour leur projet SoyaGen. Le soya est la troisième culture en importance au Canada avec une production atteignant 2,5 milliards de dollars par an. Pour améliorer le rendement de cette culture, il faudrait disposer de cultivars qui soient à la fois mieux adaptés au climat canadien et plus résistants aux maladies. Les chercheurs analyseront le génome du soya afin de déterminer des marqueurs associés à la vitesse de croissance et à la résistance aux maladies chez cette plante. Les sélectionneurs pourront ensuite utiliser ces marqueurs pour développer des variétés de soya plus performantes. La Western Grains Research Foundation participe au financement de leurs travaux.
Roger C. Levesque, professeur à la Faculté de médecine et directeur de l’Institut de biologie intégrative et des systèmes, et Lawrence Goodridge, de l’Université McGill, s’attaqueront au problème de la salmonellose transmise par les fruits et légumes. On a longtemps cru que
cette infection bactérienne était véhiculée exclusivement par la volaille, mais les fruits et les légumes peuvent aussi abriter ces pathogènes. Or, il n’existe aucune façon de prévenir la croissance des salmonelles sur ces produits. Les deux chercheurs et leurs collaborateurs, dont Gisèle LaPointe, du Dé partement des sciences des aliments, et Sylvain Moineau, du Département de biochimie, de microbiologie et de bioinformatique, étudieront le génome de ces bactéries afin de trouver des moyens de contrôle biologique qui pourront être utilisés dans les champs. Ils mettront aussi au point des tests de détection qui serviront à identifier la source des éclosions de salmonelles afin que les aliments contaminés puissent être rapidement retirés des tablettes. Les chercheurs disposent de 9,8 M$ pour réaliser ce projet.
Louis Bernatchez, du Département de biologie, fera équipe avec William Davidson, de l’Université Simon Fraser, pour réaliser un projet portant sur le saumon coho, une espèce du Pacifique qui traverse une période difficile depuis 20 ans. Les chercheurs vont séquencer son génome et établir le génotype de 10 000 spécimens afin de définir des unités de conservation pour ce salmonidé. Leurs résultats seront pris en considération dans la gestion de l’espèce et dans les opérations d’ensemencement visant à restaurer ses populations sauvages. Ils serviront aussi à l’amélioration génétique des lignées utilisées dans les élevages de saumon coho. Le budget du projet atteint 9,9 M$.
Nicolas Derome, du Dépar tement de biologie, et Valérie Fournier, du Département de phytologie,
collaborent à un projet dirigé par des chercheurs de l’Université de la ColombieBritannique et de l’Université York. Les chercheurs utiliseront les outils de la génomique pour contrer le déclin des abeilles domestiques au Canada. Ce projet dispose de fonds totalisant 7,2 M$.
Enfin, Claude Robert, du Dé partement des sciences animales, participe à un projet qui vise
l’amélioration génétique des porcs. Les travaux, dirigés par des chercheurs de l’Université de l’Alberta et de l’Université de la Saskatchewan, ont pour objectif le développement de lignées porcines qui résistent simultanément à plusieurs maladies de façon à réduire le recours aux antibiotiques. Une somme de 9,8 M$ a été accordée aux chercheurs.
Génome Canada et Génome Québec appuient cinq projets auxquels participent des chercheurs de l’Université Lavalpar Jean Hamann
Nourrir l’avenir grâce à la génomique
Ces projets misent sur la génomique pour assurer le développement durable du secteur agroalimentaire, des pêcheries et de l’aquaculture
Richard Bélanger, François Belzile et leur équipe du Département de phytologie ont obtenu un financement de 8,3 M $ pour leur projet SoyaGen. photo Marc Robitaille
4le fil | le 3 septembre 2015société
Le Réseau Dg2, une communauté internationale de dirigeantes et de dirigeants universitaires préoccupés par les questions de gouvernance et de gestion dans leur milieu, tient actuellement à Québec la toute première activité de sa jeune histoire, soit une école d’été sur la gouvernance et la gestion du numérique dans les universités.
L’École d’été, d’une durée de cinq jours, sur le thème « Du campus numérique au campus intelligent : échange de bonnes pratiques de gouvernance et de gestion », se déroule à l’édifice Price, dans le VieuxQuébec. Elle s’articule autour de deux thématiques. La première porte sur l’intégration du numérique aux grandes fonctions de l’université. La seconde aborde la transformation du campus numérique en smart campus. Par analogie à la notion de ville ou collectivité intelligente, la notion de smart campus fait peu à peu son apparition. L’Université de Californie à Santa Barbara est particulièrement active en ce domaine.
« Nos campus universitaires se sont transformés de façon rapide et importante depuis l’avènement du numérique, souligne Nicole Lacasse, vicerectrice adjointe aux études et aux activités internationales à l’Université Laval et
cofondatrice du Réseau Dg2. Mais cette transformation s’est opérée à une vitesse variable, selon les choix ou les moyens de chaque établissement. » Selon elle, plusieurs entrevoient les campus mo dernes comme des chefs de file et des mo dèles en matière de développement durable. « L’inté gra tion de cette dimension à celle du numérique, poursuitelle, soutenue notamment par la prise en compte des be soins des étudiants et des mem bres du personnel, permet d’établir une analogie avec le concept de ville, ou communauté, intelligente et d’examiner en quoi ce concept transforme l’université. »
Au nombre des défis qui se posent pour les communautés dites intelligentes, il y a la gouvernance transparente (partage de données), la qualité des services aux citoyens (transport, sécurité, réseaux d’eau et d’énergie) et la prise en compte de la participation citoyenne (consultation). « Toutes ces problématiques, plus généralement associées aux villes, peuvent être transposées à la gouvernance et à la gestion des universités », soutient Nicole Lacasse.
Tout au long de la semaine, une dizaine de représentants de l’Université Laval auront pris la parole. Mentionnons, entre autres, le vicerecteur
exécutif et au développement, Éric Bauce, le vicerecteur adjoint aux systèmes d’information, René Lacroix, et la directrice de la Bibliothèque, Loubna Ghaouti.
S e l o n M a r i e A n d r é e Doran, adjointe au vice recteur aux études et aux activités internationales et coorganisatrice de cette première école d’été du Réseau, le thème du numérique s’est imposé naturel lement . « Toutes les universités partenaires considéraient prioritaire de parler du numérique », ditelle. Dans le cadre de l’École d’été, les participants souhaitent aller plus loin en examinant ensemble l’intégration du développement durable, et autres va leurs propres aux collectivités intelligentes, à la vie de leur campus respectif. « Nous souhaitons, poursuitelle, définir un modèle afin que les universités membres puissent expérimenter et contribuer au développement, à l’enrichissement et à la diffusion du concept de campus intelligent. »
Fondé plus tôt cette année, le Réseau Dg2 est constitué de viceprésidents ou viceprésidents associés et de directeurs de grands services. Il a vu le jour à l’initiative de Nicole Lacasse et d’Éric Dutil, directeur général des services à l’Université de Bordeaux.
« Il y a longtemps que nous avons un partenariat très privilégié, une alliance stratégique avec l’Université de Bordeaux, explique Nicole Lacasse. Il y a longtemps que nous voulions croiser nos réseaux. La création du
Réseau Dg2 nous donne cette occasion. Avec nos parte naires d’autres pays, nous nous penchons sur le défi majeur de réinventer l’université pour bien remplir notre mission, tout en répondant à des attentes socioéconomiques toujours plus élevées, avec des ressources qui demeurent limitées. »
Ce réseau d’excellence de langue française est constitué de 10 universités partenaires provenant du Québec, de la France, de la Belgique, de la Suisse, du Maroc, du Brésil, de la Colombie et de la Chine. Tous ces établissements sont reconnus comme des chefs de file en recherche dans leur pays respectif. Unique en son genre, ce réseau est structuré autour de l’organisation de rencontres formatives permettant un partage de meilleures pratiques, selon la formule
des écoles d’été. Ces formations réflexives et interactives en mode intensif sont données lors d’ateliers au cours desquels les participants font connaître leur vision et leur culture organisationnelle, partagent leurs pratiques innovantes et échangent sur le contexte de leur mise en œuvre.
« Nous voulons créer de nouvelles synergies autour
des enjeux de gouvernance, de stratégie et de gestion qui se posent aujourd’hui aux dirigeants universitaires », affirme Nicole Lacasse.
Les universités membres du Réseau Dg2 décideront demain, vendredi, de l’organisation de l’École d’été 2016 du Réseau. Mais déjà un calendr ier de proposi tions de thématique est en circulation.
Une vingtaine de dirigeants de dix universités provenant de huit pays participent cette semaine à l’École d’été du Réseau Dg2
par Yvon Larose
Du campus numérique au campus intelligent
Le Réseau Dg2 a pour but de favoriser l’émergence de solutions innovantes adaptées à la réalité de chacune des universités partenaires
Des enjeux généralement associés aux villes, comme la gouvernance, la qualité des services et la participation citoyenne, peuvent être transposés au milieu universitaire.
Les participants à l’École d’été sur la gouvernance et la gestion du numérique dans les universités. Sur la première rangée, de gauche à droite : Nicole Lacasse, cofondatrice du Réseau Dg2, et MarieAndrée Doran, coorganisatrice de l’École d’été. Éric Dutil, cofondateur du Réseau, est deuxième à partir de la gauche dans la deuxième rangée. photo Marc Robitaille
5le fi l | le 3 septembre 2015 vie étudiante
Du plus loin qu’elle se souvienne, Rosemarie Dupont a toujours voulu être médecin. Comme bien des petites fi lles, elle a aussi rêvé d’être chanteuse, danseuse, mais ce profond désir de prendre soin des autres ne l’a jamais quittée. Un cours de biologie au secondaire l’a confortée dans cette voie. « J’ai vraiment senti l’appel de la médecine, un véritable coup de cœur ! Pour moi, il n’existe pas de plus belle profession que celle de médecin », dit cette belle jeune femme de 20 ans qui a appris en juin qu’elle était récipiendaire d’une bourse Schulich Leader. D’un montant total de 60 000 $ pour quatre années d’études universitaires de 1er cycle, cette bourse a été créée en 2011 par l’homme d’affaires et philanthrope canadien Seymour Schulich afi n d’encourager les étudiants prometteurs à orienter leur carrière vers les sciences, la technologie, l’ingénierie ou les mathématiques. Elle est octroyée annuellement à 50 jeunes à travers le Canada. Cette année, 1 147 personnes avaient posé leur candidature.
Une « bolée », Rosemarie Dupont ? Lorsqu’on lui pose la question, cette titulaire d’un double DEC en sciences de la nature, profi l santé, et danse du Cégep de Drummondville et toute nouvelle étudiante à la Faculté de médecine répond qu’elle a toujours travaillé fort à l’école et que, oui, ses résultats scolaires ont été à la hauteur de
ses attentes, très élevées. Mais c’est surtout sur le plan de la diversité de ses intérêts et de son implication auprès des autres que cette native d’Asbestos se distingue. Flûtiste accomplie, elle a enseigné la flûte traversière aux enfants de 5 à 7 ans, en plus de mettre sur pied un programme d’éveil musical pour les toutpetits. Elle a aussi fait de l’aide aux devoirs auprès des enfants du primaire et elle a participé à un programme d’accom pagnement pédagogique en français, en sciences et en mathématiques auprès d’élèves du collégial présentant des diffi cultés en ces matières. « C’est tellement valorisant et motivant de se faire dire “grâce à toi, j’ai réussi mon examen” », affi rme Rosemarie Dupont, dont l’ambition est de devenir pédiatre. Son modèle de meure sa mère, qui a constamment guidé ses pas et nourri ses ambitions. « Ma mère m’a toujours dit que la vie était trop courte pour que l’on n’ait pas envie de se lever le matin. »
Autre boursier Schulich : Nicolas Tremblay, nouvel étudiant au Département d’informatique et de génie logiciel, qui profi tera d’une bourse s’élevant à 80 000 $. L’informatique est son terrain de jeu. « J’avais 5 ans quand j’ai touché à un ordinateur pour la première fois, raconte le jeune homme. Cela a commencé par des jeux pour lesquels j’ai développé petit à petit de l’intérêt. Un jour, je me
suis dit que ces jeux existaient parce qu’il y avait quelqu’un derrière qui les avait conçus. Ça a été le déclic. » Lors de ses études au Cégep de Chicoutimi, Nicolas Tremblay imagine une solution informatique pour simplifier la gestion des résidences, qu’il juge désuète et fastidieuse. Devant ses talents évidents dans le domaine, des professeurs font appel à lui pour donner des formations sur les systèmes informatiques. La réalisation dont il est le plus fi er est sans doute un outil de gestion pour les personnes âgées qui ne sont pas à l’aise avec l’informatique (papyaide.ca).
« C’est après avoir créé un petit assistant intelligent pour mes grandsparents que l’idée de cet outil m’est venue, explique Nicolas Tremblay. J’ai décidé d’étendre l’application sur une plus grande échelle et ça a donné Papy Aide. » Au terme de ses études, le jeune homme aimerait travailler en recherche robotique et intelligence artificielle. « Ma priorité, c’est de faire des choses qui vont contribuer à changer la société, confi etil. De l’argent, il en faut dans la vie, bien sûr, mais ce n’est pas important pour moi. »
Rosemarie Dupont et Nicolas Tremblay reçoivent une bourse Schulich Leader, d’un montant respectif de 60 000 $ et de 80 000 $ pour les quatre prochaines annéespar Renée Larochelle
Débordants d’avenir
Une rentrée sous le signe de la fi ertéÀ quelques jours de la rentrée de milliers d’étudiants, le 27 août dernier, la communauté universitaire a été invitée à se retrouver autour du traditionnel dîner de la rentrée et à marquer de façon officielle ce moment fort de la vie universitaire. Si cette rencontre annuelle existe depuis plusieurs années, elle revêtait cette année une forme et une saveur exceptionnelles : celle d’un grand barbecue organisé par La Fondation de l’Université Laval. Les quelque 1 600 participants ont été invités par le recteur, Denis Brière, à affi cher leur fi erté de faire partie de la grande famille de l’Université Laval.
Ce rassemblement fut aussi l’occasion de remercier les membres de la communauté qui, par leur implication et leurs actions, contribuent au développement de l’établissement. Ces ambassadeurs de premier plan auprès de leur entourage portent aussi les valeurs d’excellence et de leadership chères à l’établissement. Et si l’on se fi e à l’énergie, à l’enthousiasme et à la fi erté ressentis lors de cette activité, tout porte à croire que la mobilisation sera au rendezvous pour la Grande campagne qui prendra son envol grand public en 2016. photo Nicola-Frank Vachon
La bourse Schulich Leader est octroyée annuellement à 50 jeunes à travers le Canada. Cette année, 1 147 personnes avaient posé leur candidature.
6le fil | le 3 septembre 2015
Sur la gestion du budget chez l’étudiant
Les jeunes qui quittent le nid familial pour entreprendre des études ne sont souvent pas préparés à gérer un budget. C’est pourquoi l’éducation à la gestion des finances personnelles est très importante, selon Marie Lachance. « Aider l’étudiant à déménager et lui donner des petits plats maison, ce n’est pas suffisant, ditelle. Il faut aussi lui apprendre à gérer son argent, une tâche qu’on devrait d’ailleurs entreprendre dès l’enfance. » Même si l’argent ne représente pas un problème dans la famille, une certaine éducation s’impose.
Sur la santé psychologique au travail
L’OMS prédit qu’en 2020 les dépressions majeures seront la principale cause d’invalidité sur la planète. Les employeurs qui se préoccupent de la santé psychologique de leur personnel devraient donc porter une attention particulière à la qualité de vie au travail. Pourtant, déplore JeanPierre Brun, « c’est souvent le silence radio lorsque l’on demande à des gestionnaires d’une entreprise quels sont leurs critères en matière de qualité de vie au travail. La charge de travail doit être équilibrée, les horaires flexibles et les employés doivent être en mesure de participer aux décisions de l’entreprise. »
Sur le trop grand nombre de marques automobiles
Dans l’histoire de l’automobile, environ 150 marques et constructeurs ont disparu. La marque suédoise Saab pourrait bien être la prochaine à rendre l’âme. Selon Yan Cimon, une marque peut dispa raître parce qu’il y en a trop de semblables, une situation qui peut amener la confusion dans l’esprit des consommateurs. « Avec les marques Geo et Asüna, de GM, il y avait la volonté de concurrencer les japonaises, ditil, mais elles n’apportaient rien finalement et étaient des redondances de modèles déjà existants. »
ils ont dit...
Marie Lachance, Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consom-mation
Affaires Plus, 1er septembre
Jean-Pierre Brun, Département de management
Journal de l’assurance, août 2015
Yan Cimon, Département de management
La Presse, 31 août 2015
politique
Des enjeux intergénérationnels en vue
Les générations x, y et les babyboomers auront un poids électoral égal en 2018.
Les babyboomers, ces Québécois nés avant 1960 et aujourd’hui âgés de 55 ans et plus, ont représenté plus de la moitié de l’électorat jusqu’en 2003. Mais en 2018, année électorale au Québec, ils ne représenteront plus que le tiers des électeurs. En 2034, cette proportion sera même tombée sous les 20 %.
« L’an 2018 constituera une année charnière pour les trois groupes générationnels que sont les boomers, les x (3554 ans) et les y (1834 ans) puisque ces groupes auront un poids électoral égal, explique le professeur François Gélineau, du Département de science politique. Tandis que le poids démographique des babyboomers déclinera, celui des y, soit ceux nés depuis 1980, représentera plus de 50 % des électeurs en 2034. »
Ces chiffres révélateurs sont tirés d’un article publié par le professeur Gélineau dans l’édition 2015 de L’État du Québec. En juin, ce texte a fait l’objet d’un discours, prononcé par le professeur, à la Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec.
Selon François Gélineau, la montée des jeunes générations pourrait influencer les décisions politiques et favoriser l’émergence de nouveaux partis puisque ces groupes véhiculent certaines valeurs différentes de celles des babyboomers. « Au nombre des enjeux qui unissent les x et les y, soulignetil, on observe qu’ils sont moins préoccupés par la protection de la langue française et par le projet d’indépendance du Québec. Les x et les y apparaissent plus centrés sur euxmêmes et moins solidaires. »
Chez les 3554 ans, les plus jeunes ont tendance à penser comme ceux de la génération y, alors que les plus vieux partagent des idées des boomers. « Parmi les enjeux qui unissent les x et les boomers, indique François Gélineau, mentionnons un appui moindre à la gratuité scolaire. » Selon lui, le x plus âgé se range probablement du côté des boomers pour la protection des acquis sociaux, tandis que le x plus jeune va probablement dire « on fait table rase et on recommence à zéro. »
Le professeur soutient que les plus jeunes électeurs ont déjà commencé à remettre en question certains choix de société des babyboomers. Selon lui, un bon exemple d’un conflit générationnel d’envergure a été les manifestations étudiantes du printemps 2012 contre la hausse des frais de scolarité.
L’État providence, ce modèle de société qui constitue l’un des acquis de la Révolution tranquille, pourrait être remis en question. Ce concept consiste, pour le gouvernement, à redistribuer les richesses collectives, obtenues grâce à des impôts élevés, en vue de réduire les inégalités sociales. « Les boomers ont vécu la Révolution tranquille et ont profité des bienfaits de l’État providence, rappelle François Gélineau. Ils ont bâti le Québec moderne sur ce concept. La génération x, elle, a évolué dans l’ombre des boomers, notamment sur le marché du travail, sans pouvoir profiter du système. Ils sont mécontents. Quant à la génération y, elle est résignée et cherche d’autres formules. En ce sens, ces jeunes sont plus
individualistes et ont davantage un caractère entrepreneurial. »
Rembourser la dette du Québec et combler les déficits des régimes de retraite publics : ce sont là deux exemples parmi d’autres d’enjeux intergénérationnels qui auront leur place sur l’échiquier politique de l’avenir.
Cela dit, le portrait électoral futur demeure incertain en raison de deux variables. D’abord, les jeunes votent de moins en moins, ce qui a pour effet de prolonger l’influence des baby boomers, lesquels participent fortement aux scrutins. Ensuite, la génération x, avec le concours des plus jeunes, devra assumer une part importante de la dette du Québec. Pourtant, elle ne formera jamais la majorité de l’électorat. Mais peutêtre détiendratelle, pour un certain temps, la balance du pouvoir. Selon François Gélineau, seul l’avenir dira de quel côté les x se rangeront pour trancher divers enjeux sociaux.
Le déclin prévisible des baby-boomers augmentera l’influence politique des générations x et ypar Yvon Larose
L’État providence, la dette du Québec et les déficits des régimes de retraite publics pourraient être au cœur des futurs enjeux générationnels
7le fil | le 3 septembre 2015
Q3 éducation
Il a fallu moins de deux mois pour que l’image économique de la Chine passe de florissante à fragile. Deux mois pendant lesquels la Bourse de Shanghai a perdu près de 40 % de sa valeur, provoquant des remous sur les autres places financières du monde. Pourtant, Zhan Su, professeur de stratégie et de management international, reste optimiste. Ce titulaire de la Chaire StephenA.Jarislowsky en gestion des affaires internationales prend soin de distinguer l’économie réelle de la situation boursière chinoise.
Q Plusieurs analystes expliquent la chute des bourses chinoises par l’éclatement d’une bulle. Qu’en pensez-vous ?R Plusieurs raisons expliquent la formation d’une bulle boursière depuis le début de l’année 2014. Le gouvernement chinois cherchait des débouchés et des nouveaux moteurs pour stimuler l’économie chinoise, tout en essayant de contenir la dangereuse spéculation immobilière. Beaucoup de petits épargnants ont donc investi en Bourse pour placer leur argent, car le gouvernement envoyait des signaux très favorables en ce sens. De plus, le marché boursier chinois n’avait par repris sa valeur d’avant la crise financière mondiale de 2008, contrairement à celui de la plupart des autres pays. Il faut savoir que le premier indicateur de la formation d’une bulle, c’est la rapidité de la croissance. De juin 2014 à juin 2015, la valeur du marché boursier chinois a augmenté de 150 %. Il existe également un autre indicateur : le ratio valeurgain sur chaque action. Celuici, qui tourne autour de 15 à 20 % selon les normes générales, s’établissait à plus de 70 % lors de mon séjour en Chine en mai et juin derniers. On voit donc qu’il s’agissait d’une bulle, alimentée par le fait que les actionnaires cherchaient à spéculer et ne connaissaient pas le marché boursier. Ils se comportaient de façon irrationnelle en suivant les tendances, plutôt qu’en analysant la valeur de chaque titre.
sur la crise boursière chinoise
Q Quelles pourraient être les consé quences de cette chute boursière brutale ?R Il faut prendre conscience que, malgré les brutales corrections boursières apportées depuis plus d’un an, la valeur de la Bourse chinoise a doublé en une seule année. Le marché boursier n’est donc pas condamné. En plus, ce marché n’a jamais joué de rôle financier déterminant sur l’économie chinoise. Selon des données qui me paraissent fiables, il contribue à seulement 5 % de l’ensemble du financement dont l’économie a besoin pour ses activités. En Chine, les investissements sont encore financés à 70 % par des prêts bancaires. Par ailleurs, l’accès aux deux Bourses chinoises demeure encore très contrôlé pour les étrangers. La valeur de leurs actions n’excéde pas 5 %. Les répercussions du krach boursier sont donc circonscrites. Cependant, cette chute brutale est très révélatrice du manque de confiance des analystes chinois, mais aussi étrangers puisque les investisseurs d’autres pays ont eu tendance à rapatrier leurs capitaux. Le gouvernement est intervenu avec des mesures très musclées sur le marché boursier pour lutter contre ce phénomène. Imaginez, ce régime autoritaire a ordonné aux entreprises étatiques d’investir et de rester un certain temps sur le marché boursier afin de soutenir la Bourse. Récemment, le PDG d’une compagnie étatique chinoise a d’ailleurs été sanctionné pour avoir voulu profiter de la situation pour faire des gains. Même une partie des fonds de retraite publics ont été investis à la Bourse.
Q De quelle façon cette dégringolade financière chinoise pourrait-elle affecter le Canada ?R Tout d’abord, à moyen terme, le marché des matières premières, qui dépend beaucoup des importations chinoises, va demeurer faible. Ensuite, si les Américains augmentent comme prévu leurs taux d’intérêt, les autres monnaies vont être dévaluées et la valeur du yuan pourrait encore baisser. Cela aura une incidence internationale puisque le PIB de la Chine contribue pour 25 % de la croissance économique mondiale. Les risques de provoquer une catastrophe financière dans le monde ne sont donc pas négligeables. Cette crise pourrait avoir également d’autres conséquences pour le Canada, qui a besoin de capitaux étrangers pour du financement. En fait, la mondialisation crée beaucoup d’interdépendance entre les économies. Pour l’instant, la faible valeur du dollar canadien nous donne un avantage pour exporter et stimuler les investissements chinois chez nous, mais une variation de la monnaie pourrait créer des surprises. Plus généralement, la Chine doit relever un important défi dans l’avenir, celui d’augmenter sa demande intérieure. Depuis presque dix ans, le gouvernement chinois tente d’orienter l’économie vers la consommation interne. Pourtant, plus de la moitié de la population vit toujours avec un revenu de moins de deux dollars par jour, un indice de pauvreté selon les Nations Unies.
Propos recueillis par Pascale Guéricolas
Zhan Su
Nadir Belkhiter, pro fesseur et vicedoyen aux études de la Faculté des sciences et de génie, n’avait pas imaginé, il y a deux ans, l’ampleur qu’allait prendre ce projet. Tout a commencé avec un courriel, qu’il a reçu au Dé partement d’informatique et de génie logiciel. Emmanuelle Robert, la mère de Léa, cherchait de l’aide. Les progrès effectués par sa fille de 9 ans, qui participait à une recherche de l’Université du Québec à TroisRivières sur l’utilisation du iPad chez les jeunes ayant des besoins particuliers, plafonnaient. Enca drée par une étudiante en ergothérapie de cet établissement, la fillette utilisait des applications peu adaptées à sa situation.
Celui qui donne chaque automne le cours Interface personne-machine a vu là une belle occasion de donner au suivant. Il a fait appel à ses étudiants pour créer une application iPad qui répondrait aux besoins de cette petite fille. « L’en sei gnement repose souvent sur des projets fictifs. Cette fois, il s’agissait d’un projet réel permettant de rendre service à la collectivité. Pour les étudiants, c’est beaucoup plus motivant. Ils ont travaillé le soir et la fin de semaine, sans compter les heu res », relate le professeur.
Depuis 2013, une vingtaine de ses étudiants ont développé, en étroite collaboration avec la mère de Léa et l’étudiante en ergothérapie, trois applications. Nommée « Léapps » (pour Léa et applications), cette technologie permet, par exemple, d’enrichir son vocabulaire en associant des mots à des images, ou encore de reconstituer des éléments à partir de formes géométriques. Contrairement à d’autres du genre, les applications peuvent être modifiées pour répondre au profil des utilisateurs. Ainsi, les parents, les professeurs ou les ergothérapeutes ont la possibilité de paramétrer le niveau de difficulté selon l’avancement de l’enfant. « Je vois l’apprentissage comme une échelle; si le
barreau est trop haut, l’enfant ne sera pas capable de l’atteindre. Puisqu’elles sont évolutives, ces applications me permettront de travailler de façon progressive pendant plusieurs années avec Léa », s o u l i g n e E m m a n u e l l e Robert.
Les créateurs de ces produits novateurs sont pour la plupart issus d’un programme interuniversitaire avec des écoles françaises, dont l’École pour l’informatique et les nouvelles technologies (EPITECH), l’École française d’électronique et d’informatique (EFREI) et l’École nationale supérieure de cognitique (ENSC). L’un d’entre eux, Mehdi El Hafed, a fondé, une fois de retour chez lui, sa propre compagnie d’applications éducatives. Chez nous, ces technologies ont été mises à la disposition de professionnels du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle de Québec.
Mickaël Loubriat, l’un des étudiants français à qui on doit cette initiative, avait entendu parler des travaux du professeur Belkhiter alors qu’il était à l’Université de Bordeaux. Venu à Québec l’an dernier pour ses études, il s’est investi corps et âme dans le projet. L’application qu’il a créée avec ses confrères a reçu le prix PierreArdouin, destiné au meilleur travail de fin de session au Département d’informatique et de génie logiciel. De retour en France, où il entame une formation à l’École nationale de l’aviation civile (ENAC), il veut recruter des collègues pour pousser
encore plus loin le concept. « Cela permettra de faire une passerelle entre l’ENAC, qui est la meilleure école consacrée aux IHM (interactions hommemachine) en France, et l’Université Laval, où j’ai suivi le cours le plus captivant de mon séjour d’études », ditil, emballé.
Ouvert à toute collaboration, Nadir Belkhiter n’est pas peu fier du chemin parcouru depuis la réception de ce cour riel particulier. « Nous nous sommes lancés dans ce projet de façon modeste, en espérant contribuer à l’apprentissage d’une enfant. Finalement, les applications remportent un grand succès. En plus d’être offertes gratuitement à certains professeurs, elles ont alimenté la réflexion de l’étudiante à la maîtrise en ergothérapie qui s’occupait de Léa. Depuis, une autre étudiante a pris la relève et poursuit les travaux avec nous », se réjouit celui qui proposera à ses nouveaux étudiants de créer une quatrième application cet automne. Parions qu’il n’aura aucun mal à trouver des volontaires !
Un projet d’application mobile pour une enfant ayant des troubles d’apprentissage, conçu à l’Université Laval, connaît un essor remarquable de chaque côté de l’Atlantiquepar Matthieu Dessureault
Une technologie qui fait boule de neige
Cette technologie permet, par exemple, d’enrichir son vocabulaire en associant des mots à des images, ou encore de reconstituer des éléments à partir de formes géométriques
Léa en compagnie de Stéphanie Jean, l’étudiante à la maîtrise en ergothérapie qui l’encadrait au début du projet, et de sa mère, Emmanuelle Robert. photo Marc Robitaille
8le fil | le 3 septembre 2015
Du VieuxQuébec à la Guyane française, en passant par le Labrador et l’Islande, les chantiers de fouilles archéologiques de l’Université Laval ont attiré, cet été, près d’une trentaine d’étudiantes et d’étudiants stagiaires.
Dorothée Dubé et Véronique Marengère, toutes deux inscrites à la maîtrise, étaient du nombre. Entre mai et juin, elles ont travaillé au chantierécole de l’Université sur le site de l’îlot des Palais, dans le VieuxQuébec. Ensuite, de la fin juin au début juillet, elles ont effectué un séjour de deux semaines en Islande, une île située à l’extrémité ouest de l’Europe.
« Plusieurs découvertes ont ponctué les fouilles 2015 de l’îlot des Pa la i s » , indique Véronique Marengère au sujet du chantierécole dirigé par les professeurs Allison Bain et Réginald Auger. Il faut rappeler que l’endroit a été occupé par des puissances coloniales, d’abord française jusqu’en 1759, puis anglaise. Cet été, les cinq semaines de fouilles, effectuées par 18 étudiants, ont permis la mise au jour d’un mur de pierre de plus de 7 mètres de long et d’approximativement 4 mètres de haut. « Dans l’une des opérations de fouilles, on a découvert ce que l’on croit être la porte cochère du second palais
de l’intendant terminé en 1716, poursuitelle. Cette porte traversait les fortifications. Les seules informations parvenues jusqu’à nous figuraient sur papier et sur des cartes historiques. »
Les fouilles ont aussi mis au jour un drain de pierre remontant probablement au second palais de l’intendant. Ce drain servait à contrôler le ruissellement de l’eau. Parmi la multitude d’artefacts exhumés, mentionnons des brosses en os, deux grenades et des balles de mousquet en plomb.
Cette année, le chantier islandais dirigé par les professeurs James Woollett et Najat Bhiry n’a pas donné lieu à des fouilles. Rappelons qu’un des objectifs du projet consiste à mieux comprendre les différentes fonctions qu’ont pu avoir d’anciens bâtiments, principalement des fermes, sur plus de 1 000 ans d’occupation. On a plutôt réalisé un travail multidisciplinaire entre archéologues, géographes et pédologues. Les spécialistes ont notamment cartographié la région et étudié sa géomorphologie. Les deux étudiantes, pour leur part, ont prélevé de nombreux échantillons de sédiments près des sites archéologiques du secteur. Ces sites sont localisés autour des vestiges d’une ferme centrale.
« Les échantillons ont par la suite subi un premier traitement, directement sur les sites, explique Véronique Marengère. Ce traitement se nomme le lavage des sédiments et est effectué afin de pouvoir extraire, pour les futures analyses archéoenvironnementales, les insectes, les graines et les charbons de bois qui se cachent dans le sol. »
Double Mer Point, près de Rigolet, sur la côte du Labrador. C’est le nom d’un chantier archéologique de l’Université Laval et de l’Université Memorial de TerreNeuve, démarré à la miaoût, qui se poursuivra jusqu’au 19 septembre. Les étudiants à la maîtrise Olivier Lalonde et Laurence Pouliot font partie de l’équipe de fouilles. Sur un site datant de la fin du 18e siècle, deux maisons hivernales semi souterraines inuites ont été excavées. La période des contacts entre Inuits et Européens au Labrador remonte à cette époque. « Une majorité d’artefacts découverts ont une origine européenne, souligne Laurence Pouliot. Des clous, des perles de verre de différentes couleurs, des lames de couteau en fer, de la céramique, un objet de verre représentant un Christ sur la croix et, entre autres, trois plaques de cuivre provenant d’un casque militaire ont été retrouvés. Ces objets démontrent la relation étroite entre les deux cultures. » Des artefacts inuits ont aussi été identifiés, tels que différents objets en os de baleine, des fragments de pot en stéatite et un bouton en os incisé.
Él izabeth BlouinRondeau, Raphaëlle LussierPiette, Juliette HoudeTherrien, toutes trois étudiantes au 1er cycle, ont passé quatre semaines en Guyane française, sur la côte nordest de l’Amérique du Sud, sur le site de l’Habitation Loyola. Cette ancienne habitation agricole jésuite aurait été occupée entre 1668 et 1768. On y produisait notamment du sucre, du cacao et du coton. Au milieu du 18e siècle, plus de 400 es claves y travaillaient. Le projet Loyola est placé sous la responsabilité du professeur Réginald Auger.
« Les fouilles nous ont permis de documenter des niveaux archéologiques antérieurs au magasin, dont une couche de sédiments noirs, comprenant de nombreux déchets métalliques, cendres et charbons de bois, qu’on associe à une forge, in dique Antoine Loyer Rousselle, étudiant à la maîtrise et responsable des fouilles sur le site. Nous n’avons toutefois pas encore identifié d’au tres structures normalement associées à un bâtiment de forge, comme l’enclume, le foyer ou le bassin de trempe. » L’équipe de fouilles a également découvert un mur en briques sous le sol d’occupation du magasin. Selon lui, cette découverte permet de déterminer les limites probables d’un ancien bâtiment. Celuici serait antérieur au magasin. Une partie des murs aurait été récupérée pour la construction du magasin.
Quant à l’étudiant à la maîtrise Joey Leblanc, il a reçu une formation de deux semaines en ADN ancien à l’Université McMaster, en Ontario. Il a assisté aux analyses d’une centaine de dents, datant du 1er au 4e siècle, découvertes dans un cimetière du sud de l’Italie. Il a aussi assisté à des analyses ef fectuées sur des ossements de mammouths.
« Durant ma formation, ditil, j’ai appris les multiples étapes nécessaires à la préparation des échantillons archéologiques, à l’extraction de leurs informations génétiques, à la mul tiplication des brins d’ADN, puis à l’analyse des résultats par la bioinformatique. »
Près d’une trentaine d’étudiants en archéologie ont creusé la terre, cet été, sur trois continentspar Yvon Larose
Le lointain passé mis au jour
Les étudiants ont notamment travaillé sur les vestiges d’une ancienne habitation agricole française d’Amérique du Sud et sur les restes de maisons hivernales semi-souterraines inuites
1. En Islande, les étudiantes Véronique Marengère et Dorothée Dubé ont prélevé des échantillons de sédiments, notamment sur le site de Kuda. photo Véronique Marengère 2. Fragments d’un pot de pharmacie en faïence française découverts sur le site de l’Habitation Loyola, en Guyane française. Ce pot a probablement été fabriqué à Nevers. photo Raphaëlle Lussier-Piette 3. Quatre étudiants en archéologie en plein travail sur le site de l’îlot des Palais, dans le VieuxQuébec. photo Véronique Marengère
4. Photo prise lors de la première semaine de fouilles dans le secteur ouest du magasin de l’Habitation Loyola, en Guyane française. photo Raphaëlle Lussier-Piette 5. Cet objet de verre, représentant un Christ sur la croix, a été découvert dans une maison hivernale semisouterraine inuite du Labrador datant du 18e siècle. photo Peter Ramsden
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2. Fragments d’un pot de pharmacie en faïence française découverts sur le site de l’Habitation Loyola, en Guyane française. Ce pot a probablement été fabriqué à Nevers. photo Raphaëlle Lussier-Piette 3. Quatre étudiants en archéologie en plein travail sur le site de l’îlot des Palais, dans le VieuxQuébec. photo Véronique Marengère
4. Photo prise lors de la première semaine de fouilles dans le secteur ouest du magasin de l’Habitation Loyola, en Guyane française. photo Raphaëlle Lussier-Piette 5. Cet objet de verre, représentant un Christ sur la croix, a été découvert dans une maison hivernale semisouterraine inuite du Labrador datant du 18e siècle. photo Peter Ramsden
766. L’étudiante à la maîtrise Véronique Marengère en train d’effectuer un sondage sur le site de Hjalmarvik, en Islande. photo Dorothée Dubé 7. Une ancienne grenade découverte sur le site de l’îlot des Palais, dans le VieuxQuébec. Elle a un diamètre de 7,6 centimètres et un poids de 1,2 kilo. photo Véronique Marengère
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De précieux conseils pour la relève en rechercheVous désirez obtenir des trucs pour mieux réussir vos études aux cycles supérieurs ou pour intégrer le marché du travail ? Les Journées de la relève en recherche sont pour vous ! Deux journées entièrement consacrées à la valorisation et à l’accompagnement de la relève en recherche, c’est ce que proposent l’Acfas et les Fonds de recherche du Québec dans le cadre de la rentrée universitaire. Au programme : une quinzaine d’activités de formation, de discussion, de réseautage… et de divertissement ! Parmi les nombreux conférenciers, mentionnons Geneviève Belleville, professeure à l’École de psychologie, qui donnera un atelier sur la rédaction d’un mé moire ou d’une thèse, et Véronique GagnéBergeron, du Bureau international, qui livrera des conseils aux étudiants désireux de suivre une partie de leur scolarité à l’étranger. Le comité intersectoriel étudiant des Fonds de recherche du Québec profi tera de l’événement pour tenir une consultation sur l’accessibilité à la formation, l’excellence de la relève et le rayonnement en recherche. Animée par le journaliste Yanick Villedieu (de l’émission Les années lumière), sur la Première Chaîne de RadioCanada), cette activité permettra d’entendre plusieurs experts, dont Marie Audette, vicerectrice adjointe à la recherche et à la création.
Les 24 et 25 septembre, au pavillon Alphonse-Desjardins. La programmation complète et le formulaire d’inscription sont disponibles à l’adresse bit.ly/1JM5y94. Les inscriptions sont possibles jusqu’au 11 septembre.
Reconnaître la berce du CaucaseLa berce du Caucase est une plante exotique qui connaît une expansion rapide au Québec et nous aurions tout intérêt à apprendre à l’identifi er rapidement. En effet, sa sève contient des molécules toxiques qui, après exposition au soleil, provoquent des dermatites et des brûlures qui peuvent nécessiter une hospitalisation. Pour nous familiariser avec cette espèce, les chercheurs du groupe interuniversitaire QuéBERCE, dont plusieurs sont de l’Université Laval, ont rassemblé sur un site Web diverses informations sur cette plante, dont les principales caractéristiques qui la distinguent des végétaux similaires. Pour ceux qui veulent en apprendre plus long sur cette plante et sur la façon de l’éliminer, le professeur Claude Lavoie, de l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional, et d’autres membres de QuéBERCE présenteront un atelier d’une journée sur le sujet. L’activité se déroulera à Lévis le 21 septembre.
Pour les détails, visitez queberce.crad.ulaval.ca
L’engouement pour les souliers minimalistes, ces chaussures censées prévenir les blessures chez les coureurs en encourageant un mouvement plus naturel du pied, reposetil sur du solide ou estce uniquement une mode ? Impossible de conclure pour l’instant, en partie parce qu’il n’existe pas de définition de ce qu’est un soulier minimaliste. Pour corriger la situation, une équipe du Département de réadaptation et du Centre interdisciplinaire de re cherche en réadaptation et intégration sociale propose, dans un récent numéro du Journal of Foot and Ankle Research, une première défi nition de ce type de chaussures ainsi qu’un outil qui pourrait aider les consommateurs à s’y retrouver.
L’étudiantchercheur JeanFrançois Esculier, son directeur de thèse, JeanSébastien Roy, et leurs collaborateurs, Blaise Dubois, Clermont Dionne et Jean Leblond, ont demandé à 42 experts – des chercheurs, des médecins du sport, des podiatres et des kinésiologues – de 11 pays de remplir des questionnaires en ligne portant sur la définition optimale d’un soulier minimaliste et sur les éléments essentiels qu’ils devraient comporter. Au terme de l’exercice, 95 % des répondants se sont entendus sur la définition suivante : un soulier qui interfère de façon minimale avec le mouvement naturel du pied en raison de sa grande fl exibilité, de la faible inclinaison entre le talon et l’orteil, de sa légèreté, de la hauteur ré duite du soulier au niveau du talon et de l’absence de système de contrôle du mou vement. « Nous avons utilisé ces cinq caractéristiques pour mettre au point un indice qui décrit le degré de minimalisme de chaque modèle, explique le professeur Roy. Ceci nous permet de définir exactement de quoi on parle lorsqu’on fait des tests sur un modèle minimaliste. »
Pour mettre leur méthode à l’épreuve, les chercheurs ont invité 85 personnes ferrées en souliers de course – des médecins du sport, des physiothérapeutes et des marchands de souliers – à participer à un test en deux temps. D’abord, chaque participant devait attribuer subjectivement une cote globale de minimalisme à 10 modèles de souliers de course. Ils devaient ensuite répéter l’exercice en utilisant les critères objectifs proposés par les chercheurs. Résultat ? Les deux notes sont fortement corrélées (r= 0,91), confirmant la validité de l’outil.
Cette étude aura des re tombées sur deux plans, espère le professeur Roy. Si les chercheurs adoptent leur indice, on pourrait y voir
plus clair dans l’effet de ces souliers sur la prévention des blessures. « Les conclusions contradictoires obtenues jusqu’à présent pourraient s’expliquer par le fait que les études portaient sur des chaussures très dif fé rentes. » Par ailleurs, le simple amateur de course à pied pourrait y trouver son compte si les fabricants accolaient à chacun de leur modèle l’indice de minimalisme proposé par les chercheurs. « La transition entre un modèle régulier et un modèle minimaliste doit être très graduelle, sinon le risque de blessure est élevé. L’in dice pourrait guider les consommateurs dans leur choix. »
Quant à savoir s’il vaut la peine de se laisser tenter par l’aventure minimaliste, le professeur Roy se fait très prudent. « Si un coureur n’a pas de problème avec des souliers réguliers, aussi bien continuer ainsi. De mon côté, j’ai adopté la chaussure minimaliste il y a deux ans, j’ai fait une transition très progressive et j’adore. »
Minimalistes, mais encore ?Un groupe d’experts propose une première défi nition de ce qu’est un soulier minimaliste ainsi qu’une façon de s’y retrouver dans les diff érents modèles par Jean Hamann
L’amateur de course à pied y verrait plus clair si les fabricants de souliers accolaient à chacun de leur modèle l’indice de minimalisme proposé par les chercheurs
Trouver chaussure à son pied est encore plus complexe depuis l’avènement des souliers minimalistes.
11le fil | le 3 septembre 2015 arts
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Exposition Reflets et brouillard Edwin Bourget, artistepeintre, et Denis Mayrand, photographe, exposent une trentaine d’œuvres sur le thème des reflets et du brouillard. Par la peinture et la photographie, ces artistes sondent les couleurs et les formes qui caractérisent le paysage québécois. Edwin Bourget propose une étude des coloris associés à des paysages parfois simplifiés, parfois quasi abstraits. Pour sa part, Denis Mayrand explore des teintes et couleurs s’apparentant à celles de peintres français du 19e siècle. Les recettes de l’exposition seront versées à La Fondation de l’Université Laval pour le bénéfice des étudiants. photo Edwin Bourget
Du 8 au 25 septembre, à la salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. Vernissage le 9 septembre à 17 h 30.
Les Chercheurs d’orVenez découvrir les pépites musicales d’un groupe de Québec dont la musique endiablée vous donnera assurément le goût de bouger. Il s’agit de l’ensemble Les Chercheurs d’or, dont le style se situe à michemin entre le folk et le country. Leur répertoire comporte des reprises francisées de légendes américaines. Ces sympathiques musiciens feront vibrer vos cordes sensibles avec leurs mandoline, banjo, harmonica, contrebasse et tout le bataclan ! Et c’est gratuit !
Mercredi 9 septembre, à 19 h, au Café Fou ÆLIÉS, local 1550 du pavillon Alphonse-Desjardins.
Jurés recherchés Depuis 25 ans, le Gala de la vie étudiante souligne les initiatives et la créativité des étudiants de l’Université s’étant illustrés lors d’activités parascolaires. Pour découvrir ces talents, l’équipe du Bureau de la vie étudiante cherche des personnes intéressées à faire partie du jury pour les catégories « Défilé de mode », « Exposition », « Spectacle » et « Théâtre ». Les jurés doivent assister à tous les spectacles, représentations ou événements inscrits au Gala dans la catégorie choisie. Pour les catégories reliées aux arts de la scène, les jurés recevront une paire de billets gratuits pour chaque événement auquel ils devront assister. À la fin de la saison, chaque jury devra désigner l’étudiant ou le groupe ayant offert la meilleure performance dans sa catégorie. Celuici remportera une bourse et un trophée lors du Gala en avril 2016.
Les personnes intéressées peuvent laisser leurs coordonnées au 418 656-2765 ou à galadelavieetudiante@bve.ulaval.ca.
Minimalistes, mais encore ?
D’un côté, un acteur culturel de premier plan dans la région de Québec. De l’autre, un festival qui attire, depuis 5 ans, des milliers de cinéphiles chaque année avec une programmation de qualité. Quand ces deux parties sont animées par la volonté de développer des projets communs pour promouvoir la culture, cela donne un heureux par tenariat, comme celui que viennent de conclure l’Université Laval et le Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ), qui aura lieu du 16 au 27 septembre.
Conseiller spécial du recteur à la culture et professeur au Département des littératures, Thierry Belleguic chapeaute ce projet qui découle de recommandations mises de l’avant lors du Forum sur la culture, tenu en 2014 sur le campus. « L’idée derrière tout cela, c’est d’impliquer les membres de la communauté universitaire, qu’ils soient étudiants, professeurs ou retraités, dans des événements à caractère culturel, ditil. À cet égard, ce partenariat avec le Festival allait presque de soi. »
Même son de cloche pour le tout nouveau directeur général du FCVQ, Ian Gailer. « Un festival qui n’est pas ancré dans sa communauté n’est pas viable », explique celui qui a été directeur du Festival REGARD sur le court métrage au Saguenay pendant huit ans. « Il ne faut pas oublier que le festival REGARD a grandi avec la communauté universitaire de l’Université du Québec à Chicoutimi, illustre Ian Gailer. Il est certain que ce qui reste à développer entre l’Université Laval et le Festival est énorme, mais nous en sommes à nos débuts. Par exemple, j’envisage très bien, pour l’année prochaine, la participation d’étudiants et de professeurs à des rencontres organisées autour d’un cinéaste. »
Pour l’heure, que verraton sur le campus ? Le promeneur le moindrement attentif a probablement remarqué la présence récente d’un conteneur en face du pavillon AlphonseDesjardins. Il s’agit d’une minisalle de cinéma, munie de 6 sièges et d’un écran plasma, jol iment baptisée Ciné PopUp. Aménagé par des étudiants en architecture, le conteneur accueille, jusqu’au 8 septembre, de 12 h à 19 h, les passants, qui peuvent y visionner des courts mé trages réalisés par de jeunes cinéastes. Voilà une belle façon de passer le temps en attendant l’autobus ou de prendre une pause entre deux cours…
Par ailleurs, le 24 septembre, à 16 h, aura lieu une rétrospective des films du jeune cinéaste canadien et diplômé de l’Université Laval Matthew Rankin. Son film Mynarski chute mortelle, qui relate les dernières minutes de la vie du héros de guerre manitobain Andrew Mynarski, a remporté cette année la Coupe du court métrage au dernier gala Prends ça court ainsi que le prix
OffLimits du prestigieux Festival international du film d’animation d’Annecy. Des projections d’autres cinéastes suivront à 19 h 30, soit les films La plus vieille pierre et Nallua. Le 25 septembre, à 19 h 30, les spectateurs pourront voir le court métrage La crise du cinéaste québécois, qui sera suivi du documentaire Transatlantique. Tous ces films seront projetés à l’amphithéâtre HydroQuébec du pavillon AlphonseDesjardins. Il coûtera 12 $ pour assister à chaque film. Sur présentation de la carte étudiante, le prix sera de 10 $.
Il y aura également une classe de maître avec le cinéaste Denys Arcand et la productrice Denise Robert, le vendredi 18 septembre, à 15 h 30, au grand kiosque de la place d’Youville. Le tarif est de 5 $ pour les étudiants. Enfin, l’organisme KinöQuébec tiendra, en collaboration avec le Festival du film étudiant de Québec, un laboratoire de création de courts métrages intitulé Kabaret Kinö, du 17 au 20 septembre, au pavillon des services (vestiaires) de la patinoire de la place d’Youville.
Pour en savoir un peu plus sur les films présentés à l’Université Laval : fcvq.ca/films?venue=8
Aménagé par des étudiants en architecture, le conteneur accueille, jusqu’au 8 septembre, de 12 h à 19 h, les passants, qui peuvent y visionner des courts mé trages réalisés par de jeunes cinéastes
Ciné campusL’Université établit un partenariat avec le Festival de cinéma de la ville de Québec par Renée Larochelle
Ciné PopUp est une minisalle de cinéma, munie de 6 sièges et d’un écran plasma, située en face du pavillon AlphonseDesjardins. photos Marc Robitaille
12le fi l | le 3 septembre 2015actualités UL
Pavillon Lieu de rassemblement
AbitibiPrice Cassecroûte FerdinandVandry
AdrienPouliot Atrium CharlesDe KoninckAtrium AlexandreVachon
AgatheLacerte Cassecroûte PaulComtois
AlexandreVachon Cassecroûte CharlesDe KoninckCassecroûte AdrienPouliot
AlphonseDesjardins Grand Salon AlphonseMarieParent
AlphonseMarieParent Cassecroûte AlphonseDesjardins
Aréna Hall d’entrée et cassecroûte PalasisPrince
Centrale d’eau refroidie Hall d’entrée Médecine dentaire
Centre des matières dangereuses Porte nº 40, intérieur GérardBisaillon (atelier)
CharlesDe Koninck Cassecroûte AdrienPouliotThéâtre PalasisPrince
CharlesEugèneMarchand Cassecroûte FerdinandVandry
CLUMEQ Cassecroûte CharlesDe Koninck
Édifi ce du Boulevard (350, boul. Charest Est)
Stationnement adjacent Édifi ce du Boulevard
Envirotron Grand Hall Pavillon des Services
Envirotronserres Grand Hall Pavillon des Services
ErnestLemieux Agora AlphonseDesjardins
FélixAntoineSavard Atrium CharlesDe Koninck
FerdinandVandry Atrium AlexandreVachonCassecroûte AdrienPouliot
Forêt Montmorency Stationnement Forêt Montmorency
Garderie Centre Jour (Pavillon AgatheLacerte)
Garderie La Charmille
Garderie La Charmille(Pavillon La Petite Cité)
Garderie Centre Jour AgatheLacerte
Garderie Univers des enfants (Pavillon AlphonseMarieParent)
Grand Salon H.BiermansL.Moraud
Pavillon Lieu de rassemblement
Garderie Le Petit Campus (PEPS)
Couloir 1300 PalasisPrince
GeneH.Kruger Cassecroûte FerdinandVandry
GérardBisaillon administration Grand Salon AlphonseMarieParent
GérardBisaillon ateliers Grand Salon AlphonseMarieParent
H.BiermansL.Moraud Agora AlphonseDesjardins
J.A.DeSève Théâtre PalasisPrince
JeanCharlesBonenfant Atrium et cassecroûte CharlesDe Koninck
La Fabrique Stationnement arrière La Fabrique
La Laurentienne Théâtre PalasisPrince
LouisJacquesCasault Cassecroûte PalasisPrince
LouisJacquesCasault Archives Cassecroûte PalasisPrince
Maison EugèneRoberge Hall d’entrée FélixAntoineSavard
Maison MarieCouillard Maison OmerGingras
Maison MarieSirois Maison EugèneRoberge
Maison MichaelJohnBrophy Parterre avant MichaelJohnBrophy
Maison OmerGingras Maison MarieCouillard
MauricePollack Grand Salon AlphonseMarieParent
Médecine dentaire Cassecroûte AbitibiPrice
PalasisPrince Atrium et cassecroûte CharlesDe Koninck
PaulComtois Cassecroûte FerdinandVandry
Pavillon de l’Est Hall d’entrée, porte no 47 PEPS
Pavillon des Services Grand Hall Envirotron
Pavillon d’Optiquephotonique Cassecroûte CharlesDe Koninck
PEPS Hall d’entrée et cassecroûte PalasisPrince
Sciences de l’Éducation Atrium CharlesDe Koninck
Stade de soccer intérieur Porte nº 11, PEPS
VieuxSéminaire Stationnement rue des Remparts Vieux Séminaire
Exercices d’évacuation : obligation de sortirL’Université Laval est tenue de procéder à des exercices d’évacuation dans tous ses pavillons au moins une fois par année. Le secteur des mesures d’urgence du Service de sécurité et de prévention (SSP) a pour mandat de s’assurer du bon déroulement de ces simulations en vérifi ant le bon fonctionnement des procédures et des systèmes en place. Nous vous invitons à suivre ce lien afi n de prendre connaissance des consignes à suivre lors d’une situation d’urgence : http://www2.ulaval.ca/urgences/evacuation.html. Nous vous rappelons qu’au signal d’alarme, il est obligatoire de sortir du bâtiment et de vous diriger vers votre lieu de rassemblement. Le tableau cidessous vous indique où se trouve le lieu de rassemblement pour votre pavillon. Nous tenons également à remercier le millier de bénévoles, membres des équipes d’évacuation, qui acceptent de prêter mainforte au SSP afi n de mener à bien la réalisation des exercices d’évacuation.
Un franc succèsLa Rentrée UL a encore une fois rempli ses promesses. Cette activitéphare de la Direction des services aux étudiants était présentée, avec la collaboration de partenaires, lundi et mardi au complexe AlphonseDesjardins – MauricePollack. On estime qu’environ 20 000 étudiantes et étudiants, dont une forte proportion de nouvellement admis, ont déambulé devant une soixantaine de kiosques animés par des représentants d’associations étudiantes parascolaires, de services aux étudiants et de partenaires de la Rentrée UL. Mentionnons la présence, entre autres, des deux grandes associations étudiantes, la CADEUL et l’ÆLIÉS, du Bureau des bourses et de l’aide fi nancière et de la Coop Zone. Durant deux jours, les visiteurs ont eu la possibilité, entre autres, de s’inscrire à une activité sportive, d’obtenir leur agenda étudiant et de louer un casier. Ils ont aussi pu se faire photographier pour la carte d’identité étudiante et pour le laissezpasser mensuel du Réseau de transport de la Capitale. Enfi n, ils ont eu la possibilité d’échanger avec le personnel du Fil et de remplir un coupon pour le tirage d’un iPad mini. Ce tirage soulignait le 50e anniversaire du journal. Le nom de la gagnante a été dévoilé hier, mercredi. Il s’agit de Claudia Villamarin Bonilla, étudiante en relations industrielles. photo Marc Robitaille
Bravo de toute l’équipe du Fil !
13le fil | le 3 septembre 2015 sur le campus
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Des logiciels utiles pour les étudesSaviezvous qu’il est possible de télécharger gratuitement différents logiciels pouvant faciliter vos études, tels Open Office, Google Docs et Office 365 ? Nouveau de cette année, ce dernier est disponible depuis quelques jours. Ces différentes solutions bureautiques sont répertoriées sur la page ulaval.ca/ÉtudiantsUL, sous l’onglet « Matériel et ressources scolaires » au lien « Logiciels pour les études ». Notez que le soutien pour ces logiciels gratuits est offert en ligne par leur fabricant respectif. De plus, sur cette page, plusieurs logiciels à prix avantageux sont proposés dans un catalogue d’achat en ligne.
Pour toute question ou tout conseil avant d’acheter des logiciels, vous pouvez joindre le Centre de services de votre faculté, dont les coordonnées sont affichées au lien « Assistance informatique ». Sachez que vous pouvez aussi vous procurer des logiciels dans les coopératives étudiantes, chez certains détaillants ou en ligne auprès du fabricant du logiciel.
Pour accéder directement à la page des différents logiciels gratuits : bit.ly/1FjREFP
Un accueil à la page
Pour plusieurs étudiants, trouver un document à la Bibliothèque peut représenter un véritable cassetête. En effet, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans un environnement comptant plus de 5 millions de documents de toutes sortes : livres, périodiques, thèses, films, œuvres musicales, cartes, relevés statistiques, etc. De plus, conjuguée au fait que les étudiants sont plus habitués à chercher de l’information sur Google qu’à utiliser les cotes et références en vigueur dans les bibliothèques, l’expérience peut s’avérer assez ardue. En outre, les étudiants peuvent aussi avoir des questions sur les services de la Bibliothèque, l’utilisation des appareils comme les imprimantes, l’endroit exact d’un local, etc. Afin de leur simplifier la tâche, la Bibliothèque a mis sur pied une équipe de service nomade pour répondre aux questions des usagers. Comme son nom l’indique, l’équipe sera mobile et circulera dans les allées des différents étages, iPad en main. Les personnes qui composent le groupe seront facilement reconnaissables à leur veste arborant le logo de la Bibliothèque. L’équipe mobile sera présente à la Bibliothèque aux pa villons AlexandreVachon et Jean CharlesBonenfant.
Cette initiative fait partie des nouveaux services offerts par la
Biblio thèque pour la rentrée. « L’idée consiste à aller vers l’étudiant, le but étant de lui faciliter l’accès aux ressources », dit la directrice des services aux usagers, Annie Turner. « L’équipe de la Bibliothèque travaille assidûment depuis des années pour offrir une expérience de qualité et mieux répondre aux besoins des usagers, avec comme objectif la réussite des étudiants », poursuitelle.
Autre nouveauté : le service de clavardage. Toujours dans cet esprit de répondre aux besoins des usagers, il sera possible de clavarder avec un employé pour obtenir rapidement de l’information sur l’utilisation des ressources et des services de la Bibliothèque. Il y a aussi le Centre de services technologiques, au 1er étage de la Bibliothèque, où les membres de la communauté universitaire peuvent profiter gratuitement d’un soutien informatique et de servicesconseils pour l’utilisation de l’IDUL et du mot de passe, la configuration de l’adresse courriel@ulaval, l’achat de logiciels spécialisés, etc. Enfin, de nouveaux équipements de prêt en libreservice ont été ajoutés. Ils permettent d’effectuer plusieurs opérations : emprunt et renouvellement, accès au dossier d’usager, reçu de transaction et, bientôt, paiement des amendes par carte de débit.
Très populaires auprès des étudiants, différentes formations, dont plusieurs sont de courte durée (moins de 30 minutes), reviennent en force cet automne : L’ABC de la Bibliothèque, Recherche sur des sujets spécialisés, Soutien à la rédaction et Utilisation de logiciels. « Ces formations sont idéales pour apprendre des trucs simples qui feront gagner temps et efficacité, in dique Annie Turner. Nous souhaitons demeurer en mode proactif, à l’écoute des besoins des usagers, ce qui nous permet de dire que la Bibliothèque est plus que jamais à la page ! »
Pour en savoir plus sur les nouveaux services de la Bibliothèque, consultez le site bibl.ulaval.ca. «L’idée consiste à aller vers l’étudiant, le but étant de lui faciliter l’accès aux ressources
La Bibliothèque propose une panoplie de nouveaux services pour la rentréepar Renée Larochelle
L’équipe de service nomade sera mobile et circulera dans les allées des différents étages, iPad en main. Les personnes qui composent le groupe seront facilement reconnaissables à leur veste arborant le logo de la Bibliothèque. photo Marc Robitaille
Le pavillon AdrienPouliot et sa murale créée par Jordi Bonet, à l’automne 1966. La mosaïque représente un homme, sur l’épaule duquel s’appuie la tête d’une femme, et dont le bras droit, tendu vers l’avant, vient de lancer un oiseau dans l’espace. Cet oiseau est le symbole de l’envol de l’imagination et de la créativité, de la pensée, de la recherche et de la connaissance. photo John Horvatch | Division de la gestion des documents administratifs et des archives
14le fil | le 3 septembre 2015
en bref
Le Rouge et Or Express est de retour !Vous voulez tout savoir sur les activités du programme Rouge et Or ? Visionnez la webémission hebdomadaire Rouge et Or Express, qui revient pour une troisième saison. Chaque lundi, l’émission présente un résumé en son et en images des parties et des compétitions disputées au cours du weekend par l’une ou l’autre des 17 équipes. Entrevues avec les acteurs principaux de ces événements, présentation des athlètes de la semaine du Rouge et Or et promotion des activités à venir sont aussi au menu de cette émission. Diffusée sur le canal YouTube du Rouge et Or, l’émission sera également partagée sur les pages Facebook et Twitter du programme sportif de l’Université Laval.
Pour la recevoir directement dans votre boîte courriel chaque lundi, abonnez-vous à l’infolettre (rougeetor. ulaval.ca/rouge-et-or-express).
42 % d’hommes en médecine dentaireLa cohorte 20152019 d’étudiants au doctorat en médecine dentaire se distingue des précédentes des 20 dernières années avec une représentation masculine de 21 personnes sur 50. Il faut remonter au milieu des années 90 pour trouver un ratio hommesfemmes qui s’approche de la parité. En effet, depuis des années, les femmes sont largement majoritaires en médecine dentaire, comme dans les autres programmes des sciences de la santé. La toute première cohorte de dentistes formés à l’Université Laval, en 1975, qui a célébré ses quarante ans de graduation au printemps dernier, comptait seulement deux femmes sur quinze personnes. Les femmes ont graduellement fait leur place dans une profession majoritairement masculine jusqu’à atteindre la parité vers la fin des années 80. Par la suite, cellesci, de plus en plus nombreuses parmi les finissants du collégial, ont commencé à obtenir de meilleurs résultats scolaires et ont graduellement occupé les places disponibles jusqu’à dépasser les 70 % ces dernières années.
Pourquoi étudier l’anthropologie ?Le site du Département d’anthropologie diffuse depuis peu une vidéo promotionnelle sur les programmes d’études offerts à cet endroit. Tour à tour, des étudiantes et des étudiants donnent leur point de vue sur différents aspects reliés aux formations en anthropo logie à l’Université.
La vidéo peut être consultée à l’adresse suivante : youtube.com/watch?v=Fy7eOASQeKk#t=15
Un projet qui fait mouche
Patrick Mongeau et Pascal Mayran taquinent la truite sur les rives du lac Piché.photos Direction des communications
Quelle mouche utiliser ? Dans le cadre de ses formations, Patrick Mongeau a appris à choisir le bon appât en fonction de la température, du niveau de l’eau et du moment de la journée.
Qui aurait cru que la pêche à la mouche servirait de thérapie pour des soldats blessés par la guerre ? Hugues Sansregret, le directeur des opérations de la forêt Montmorency, a aimé l’idée lorsqu’on lui a présenté ce projet il y a cinq ans. « Des études démontrent que le contact avec la nature a un effet thérapeutique plus fort qu’un traitement par médicaments et une visite chez le psychologue combinés. C’est un service que nous n’avions jamais envisagé, mais qui fait partie de la dimension so ciale de la mission de la forêt Montmorency. »
Un organisme à but non lucratif, Les eaux curatives par la pêche à la mouche, a pour but d’aider des militaires ou d’anciens militaires ayant participé à des missions à l’étranger. Dans un premier temps, on leur enseigne le montage de mouches, un art qui requiert patience et concentration. Les participants bénéficient ensuite d’ateliers où ils apprennent des stratégies de pêche et les différentes techniques du lancer. Le séjour à la forêt Montmorency, qui leur permet de mettre en pratique leurs nouvelles compétences, marque l’abou tissement du processus. L’objectif derrière cette activité : les aider à reprendre leur vie en main dans une ambiance relaxante.
Il est connu que la pêche est un calmant naturel, en plus d’être une excellente occasion de renouer avec les autres. « Ça nous oblige à sortir de notre soussol. Beaucoup de militaires souffrant de stress posttraumatique sont portés à s’isoler. Ils sont moins pa tients et plus irritables. En venant ici, on rencontre des gens qui sont “dans le même bateau”. On n’a pas peur d’être jugé », explique Pascal Mayran, avant de fendre l’air avec sa canne à moucher.
Soldat d’infanterie depuis 17 ans, il a effectué plusieurs missions en exYougoslavie et en Afghanistan. Ce séjour dans la forêt d’enseignement et de recherche de l’Université lui permet de faire revivre sa passion pour la pêche, en plus de passer du bon temps avec sa fille. Assise à ses côtés, sur les rives du lac Piché, la petite
Alexanne, âgée de 6 ans, est chargée de déposer les truites dans la glacière. Une tâche qu’elle effectue, tout sourire, sous le regard amusé de son père. Pas très loin, Patrick Mongeau, artilleur retraité, est occupé à fixer une mouche au bout de sa ligne. L’ambiance est à la camaraderie. « Plu sieurs de ces gens sortent pour la première fois de chez eux. La pêche est un prétexte à la rencontre. Le soir venu, sur le bord du feu, ils discutent de choses qu’ils ne di raient même pas à leur thérapeute ! », raconte Gervais
Je f f rey, le d irecteur du programme.
Depuis qu’il a lancé ce projet en 2010, plus de 80 soldats ou exmilitaires ont sé journé à la forêt Montmorency. Du génocide au Rwanda au tremblement de terre qui a frappé Haïti, ces gens ont vu l’horreur de près. Patrick Mongeau, qui s’est rendu en Bosnie et en Afghanistan, doit au jourd’hui composer avec de douloureux souvenirs. « Dans un contexte de guerre, le silence est souvent signe d’un danger à venir. Il m’a fallu réapprendre à apprivoiser cette tranquillité », laissetil tomber, fasciné par le paysage autour de lui.
Avec son cadre sécuritaire et sa proximité avec la ville, la forêt Montmorency est l’endroit idéal pour le ressourcement. Ce vétéran apprécie particulièrement l’accueil chaleureux des employés. De l’hébergement aux repas, tout est mis en œuvre pour faire de son séjour une expérience inoubliable. « Ils savent comment prendre soin de leurs invités. Nous sommes dans un environnement respectueux, non seulement de la nature, mais aussi des gens. Et ça, ça fait du bien », ditil, se promettant de revenir y faire du bénévolat. Ce sera une belle façon, selon lui, de « “décrocher”, tout en se rendant utile ».
Il reste encore quelques jours pour profiter de la pêche à la mouche à la forêt Montmorency ! Renseignez-vous sur les différents forfaits à l’adresse foretmontmorency.ca ou en appelant au 418 656-2034. Pour en savoir plus sur le pro-gramme Les eaux curatives par la pêche à la mouche : leseauxcuratives.com
La forêt Montmorency participe à un programme de réadaptation pour des soldats et d’anciens combattants blessés physiquement ou psychologiquementpar Matthieu Dessureault
Depuis le début du projet en 2010, plus de 80 soldats ou ex-militaires ont séjourné à la forêt Montmorency
société
15le fil | le 3 septembre 2015
en bref
Rugby féminin : nouvel entraîneur, mêmes objectifs élevésUne nouvelle ère s’est amorcée officiellement cette semaine pour le Club de rugby féminin Rouge et Or. En effet, l’entraîneurchef Dominique Duquette dirige son premier camp d’entraînement depuis qu’il a pris la relève de Bill McNeil, retraité depuis novembre. L’an dernier, la formation avait obtenu une fiche de 61, mais s’était inclinée en demifinale contre l’Université de Concordia. « On ne veut pas voir trop loin, mais on vise tout de même une participation à la finale, ce qui signifie, cette année, une qualification automatique pour le championnat canadien. Et, évidemment, on veut la gagner, cette finale ! », lance Duquette.
De la trentaine de filles présentes au camp, l’entraîneurchef en gardera seulement 25 pour débuter la saison, le lundi 7 septembre. L’équipe affrontera alors les Martlets à l’Université McGill. Le premier match à domicile aura lieu le samedi 12 septembre contre la formation de l’Université d’Ottawa.
Jeudi 3 septembreSoccer | TroisRivières (horsconcours)PEPS | 18 h 30
Samedi 5 septembreFootball | MontréalStade TELUSUniversité Laval | 19 h
Vendredi 11 septembreSoccer féminin | Montréal CarabinsStade TELUSUniversité Laval | 18 h
Soccer masculin | Montréal CarabinsStade TELUSUniversité Laval | 20 h
Samedi 12 septembre
Rugby féminin | OttawaStade TELUSUniversité Laval | 15 h
Dimanche 13 septembreSoccer féminin | Montréal CitadinsPEPS | 18 h
Soccer masculin | Montréal CitadinsPEPS | 20 h
Campus dynamique
La saison 2015 du football universitaire prend son envol ce samedi 5 septembre, alors que les Carabins de l’Université de Montréal seront en ville pour une partie sous les projecteurs du stade TELUSUniversité Laval, à compter de 19 h. Il reste encore de bons billets. Visitez reservatech.net. photo Stéphanie Gaudreau
« Enfin, nous avons un site à la hauteur de notre programmation et de nos installations. Il y a des gens chez nous qui ont travaillé sur ce projet pendant plusieurs mois et nous sommes très fiers de vous présenter ce petit bijou qui facilitera la vie de beaucoup de gens en plus d’être le reflet de ce nous sommes et de ce que nous faisons chaque jour », a indiqué le directeur du SAS, Christian Gagnon, lors du lancement du nouveau site du PEPS, le 16 juillet.
Le site est dorénavant plus convivial, laissant beaucoup de place à l’image, ce qui permet de mettre en valeur les
magnifiques installations du PEPS. Un design épuré aux couleurs actuelles donne un premier coup d’œil agréable et la navigation repensée facilite grandement la re cherche d’information.
Le nouveau site répond également à un souci écologique. Le portail qui contient tous les détails de la programmation du PEPS a permis d’abandonner le journal de la programmation distribué dans plusieurs milliers de foyers de la région chaque trimestre depuis plus de 40 ans.
Finalement, le site est de venu plus technologique puisque la nouvelle
plateforme peut désormais s’adapter à tous les types d’appareils. Cette plateforme s’insère dans le virage technologique entrepris il y a un peu plus d’un an par le SAS et elle vient compléter l’offre qui comprenait déjà l’application mobile du PEPS, l’inscription en ligne et le nouveau système de réservation de terrains RTPEPS.
Selon les espérances, ce projet colossal pourrait faire grimper les visites sur le site de 25 %. Le site du PEPS, c’est deux millions de pages vues annuellement, ce qui en fait un des sites les plus populaires sur le campus de l’Université Laval.
Bien que fraîchement sorti de son emballage, le site est encore appelé à évoluer au cours des prochains mois. « Notre objectif est de rester à l’affût des besoins de notre clientèle pour lui of frir la meilleure expérience possible », précise la coordonnatrice du projet, Julie Turgeon.
Avec, entre autres, plus d’une centaine d’activités différentes, deux piscines de cinquante mètres et une salle d’entraînement ultramoderne, le PEPS est plus que jamais un incontournable dans la région pour la pratique récréative du sport et de l’activité physique pour les étudiants, les membres du campus et la population en général. Il est aussi le centre régional par excellence pour le développement des athlètes d’élite.
peps.ulaval.ca
Un site plus convivial, plus écologique et plus technologique
Le Service des activités sportives (SAS) a procédé cet été au lancement du tout nouveau site Internet du PEPSAndréane Girard
Le site du PEPS, c’est deux millions de pages vues annuellement, ce qui en fait un des sites les plus populaires du campus
sports
16le fi l | le 3 septembre 2015
Questions de sémantique
Vincent Nyckees, auteur de l’ouvrage de référence La sémantique et professeur à l’Université Paris Diderot – Paris 7, est invité par l’Université Laval à donner une série de conférences en ce début d’année universitaire. La première, intitulée « Pour une sémantique de proximité : la problématique de l’isonymie », aura lieu ce vendredi. Deux autres conférences se tiendront mardi et mercredi prochains et auront pour sujet la nature de la signifi cation dans une approche médiationniste et les locuteurs au cœur de l’analyse linguistique.
Vendredi 4 septembre, à 11 h 30, au local 3B du pa -villon Charles-De Koninck; mardi 8 septembre, à 9 h, au local 2209 du pavillon Charles-De Koninck; mer-credi 9 septembre, à 15 h 30, dans un local à être déter-miné. Entrée libre. Pour info : bruno.courbon@lli.ulaval.ca
Photographier la forêt boréale
Vous aimeriez apprendre des trucs pour prendre de belles photos de la faune et de la fl ore québécoises ? Participez à l’atelier de photo animé par Yvan Bédard, professeur re traité du Département de sciences géomatiques et artiste photographe. L’activité comprend un atelier théo rique sur la photo naturaliste, une sortie accompagnée en forêt (à pied et en 4X4) où vous pourrez prendre des photos de pe tits spécimens et de paysages sauvages ainsi qu’un visionnement commenté des photos prises au cours de la journée. photo Colocho
Dimanche 6 septembre, de 9 h à 14 h 30, à la forêt Montmorency. Pour plus d’info : foretmontmorency.ca/fr/activites/autres- activites/activite-photo-presentee-par-yvan-bedard. Pour inscription : yvan_bedard@hotmail.com ou 418 561-7046. Vous pouvez visiter le site d’Yvan Bédard à yvanbedardphoto-nature.com.
La justice canadienne
Qu’il s’agisse des défi s occasionnés par la présence d’un nombre croissant de personnes non représentées devant les tribunaux ou de l’augmentation des coûts et délais liés à la revendication des droits, l’accès à la justice demeure un problème de société sérieux au pays. La juge en chef de la Cour suprême du Canada, la très honorable Beverly McLachlin, viendra discuter des solutions novatrices à ce problème dans le cadre de la 12e Conférence annuelle ClaireL’HeureuxDubé. La communication qu’elle prononcera aura pour titre « L’accès à la justice au Canada : un virage culturel aux multiples facettes ».
Vendredi 11 septembre, de 12 h 30 à 14 h, à l’am-phithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse- Desjardins. Entrée gratuite, mais inscription à fd.ulaval.ca/formulaire-11-septembre-2015.
Cueillette de pommes
L’automne est déjà à nos portes ! Le Bureau de la vie étudiante vous invite donc à l’une des activités automnales par excellence : une cueillette de pommes. Lors de cette sortie, vous pourrez découvrir le Domaine de la source à Marguerite, un magnifi que verger an cestral situé sur l’île d’Orléans, où vous pourrez récolter vos propres fruits et déguster différents produits du terroir. L’activité comprend le transport allerretour et un sac de 5 livres de pommes. Ne ratez pas l’occasion d’aller admirer la campagne québécoise !
Vendredi 11 septembre, départ de l’Université à 13 h 30 et retour vers 17 h 30. Achetez votre billet au Bureau de la vie étudiante, local 2344 du pavillon Alphonse-Desjardins, avant le mardi 8 septembre, à 16 h. Pour info : bve.ulaval.ca
Soirée de jeux
Vous aimez les jeux de rôle ou encore les jeux de cartes ? L’association étudiante des Seigneurs de naguère est peutêtre pour vous. Ce club réunit des étudiants adeptes de jeux de rôle et de simulation, de jeux de fi gurines, de jeux de plateau ou de jeux de cartes. Venez donc les rencontrer lors de la soirée de la rentrée du club, une soirée ouverte à tous pendant laquelle vous pourrez en apprendre davantage sur les activités de l’association et vous inscrire, si le cœur vous en dit, aux parties de jeux de rôle de l’automne. Vous pourrez également jeter un coup d’œil sur la ludothèque bien garnie et la grande collection de fi gurines que possède le club. photo Henrique Poyatos
Vendredi 11 septembre, à 18 h, au local 0122 du pavillon Agathe-Lacerte. Entrée libre. Pour plus d’information : seigneurs-denaguere@asso.ulaval.ca
Pour une science ouverte
La science, selon Robert Merton, aurait pour vocation l’universalité. Pourtant, les classements des revues scientifi ques et les palmarès des universités montrent une immense prépondérance de la science en an glais, produite par des universités du Nord, sur des thèmes qui intéressent les décideurs de ces pays. Lors du colloque « Ouvrir la science pour mieux la partager, du Nord au Sud de la Francophonie », des conférenciers réfl échiront aux potentia lités de la science ouverte (libre accès aux publications scientifi ques, démocratisation de la science, etc.) dans les pays francophones. Venez assister aux débats de ce colloque, sous la responsabilité de la professeure Florence Piron, ainsi qu’à un spectacle de danse intitulé Ouvrir la danse pour mieux la partager.
Vendredi 11 septembre, de 8 h 30 à 18 h, à la Chapelle du Musée de l’Amérique française. Entrée libre. Pour plus d’info : scienceetbiencommun.org
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Show de la rentrée
Ne manquez pas le plus gros spectacle de l’année sur le campus ! Troisième plus important événement musical ponctuel de la région de Québec, le Show de la rentrée est un incontournable pour tous les amateurs de musique. Du Jazz manouche au punk rock, du rockblues à l’électro, ce spectacle d’envergure saura plaire à un très large public. Présenté sur six scènes distinctes, l’événement réunira 18 artistes individuels et formations musicales. Sur la scène 5 à 7 musical du Pub universitaire, vous pourrez entendre Des sourcils, alors que sur la terrasse du Pub se produiront Simon Kearney, Raton Lover et Caravane. Dans la salle HydroQuébec sont attendus Rosie Valland, Harfang, Equse et MariePierre Arthur, alors que, dans l’atrium JeanGuyPaquet, vous pourrez assister aux prestations de Clay & Friends, de Busty & the Bass, de Socalled et de Beat Market. Finalement, au Grand Salon seront en spectacle The Babyface Nelsons, Bronco, Sandveiss et The Flatliners, alors que, sur la scène électro du Pub universitaire, Vinyl’em & Willmiles et King Abid & Karim Ouellet vous feront danser. photos Hervé Baillargeon et Ste-4 Musique
Mercredi 9 septembre, dès 17 h 30, au complexe Alphonse-Desjardins – Maurice Pollack. Entrée libre. Pour l’horaire de la soirée : cadeul.ulaval.ca/showdelarentree/
Consultez le calendrier complet d es activités sur le campus à ulaval.ca
09/09
au fi l de la semaine
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