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REPUBLIQUE DE GUINEE Travail - Justice - Solidarité
MINISTÈRE DU PLAN ET DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
RAPPORT ANNUEL DE PERFORMANCE 2017 DE MISE EN ŒUVRE
DU PLAN NATIONAL DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET
SOCIAL 2016-2020
Juin 2018
2
3
SOMMAIRE
I. MOT DE MADAME LA MINISTRE DU PLAN ET DU DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE ................................................................................................................ 5
II. RESUME EXECUTIF ...................................................................................................... 6
III. INTRODUCTION ............................................................................................................. 8
IV. EVOLUTION DE LA SITUATION MACROECONOMIQUE................................... 9
1.1 ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ............................................................................. 9
1.2 DYNAMISME DE L’ECONOMIE NATIONALE .................................................................. 9
1.2.1 Ralentissement du secteur primaire dû à la faiblesse de la mise en œuvre de la
politique agricole ........................................................................................... 10 1.2.2 Emergence du secteur secondaire ................................................................... 10 1.2.3 Repli de la croissance des services ................................................................. 11
1.3 STABILITE DE L’INFLATION AUTOUR D’UN CHIFFRE .................................................. 12
1.4 ECHANGES EXTERIEURS, ENFIN UN EXCEDENT COMMERCIAL DEPUIS SEPT ANS ........ 12
1.5 FINANCES PUBLIQUES, RELACHEMENT DES EFFORTS DE MOBILISATION DES RECETTES
FISCALES .................................................................................................................. 12
1.6 AUGMENTATION DE LA MASSE MONETAIRE .............................................................. 13
V. II. RESULTATS PAR PILIER ...................................................................................... 14
VI. PILIER 1 : PROMOTION D’UNE BONNE GOUVERNANCE AU SERVICE DU
DEVELOPPEMENT DURABLE .................................................................................. 14
RESULTAT STRATEGIQUE 1 : L’ETAT DE DROIT, LA DEMOCRATIE, LA SECURITE ET LA COHESION
SOCIALE SONT CONSOLIDES ...................................................................................... 14
DOMAINE 1 .1. GOUVERNANCE POLITIQUE ET SOCIALE ..................................................... 14
DOMAINE 2.1 EFFICACITE DE L’ETAT ................................................................................ 20
DOMAINE 2.2 GOUVERNANCE ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE .............................. 24
VII. PILIER 2 : TRANSFORMATION ÉCONOMIQUE DURABLE ET INCLUSIVE 32
RESULTAT STRATEGIQUE 3 : LA CROISSANCE ECONOMIQUE EST ACCELEREE, INCLUSIVE ET
DURABLE .................................................................................................................. 32
DOMAINE 3.1. AGRICULTURE ET SECURITE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE ................ 32
DOMAINE 3.2. INDUSTRIES EXTRACTIVE ET MANUFACTURIERE ........................................ 35
DOMAINE 3.3. INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES INNOVATION ET RECHERCHE ............... 37
DOMAINE 3.4. COMMERCE, TOURISME, HOTELLERIE, ARTISANAT ET CULTURE ................. 41
VIII. PILIER 3 : DEVELOPPEMENT INCLUSIF DU CAPITAL HUMAIN ................ 45
RESULTAT STRATEGIQUE 4 : LA QUALITE DU CAPITAL HUMAIN EST AMELIOREE ............ 45
DOMAINE 4.1 : POPULATION ET DEVELOPPEMENT ............................................................ 45
DOMAINE 4.4. CADRE VIE DOMESTIQUE ............................................................................ 52
RESULTAT STRATEGIQUE 5 : L’EMPLOI DECENT ET L’INCLUSION SOCIALE DES COUCHES
VULNERABLES SONT ASSURES .................................................................................. 55
DOMAINE 5.1. EMPLOI DES COUCHES VULNERABLES ....................................................... 55
4
DOMAINE 5.2 L’EPANOUISSEMENT DES COUCHES VULNERABLES .................................. 56
DOMAINE 5.3. PROTECTION SOCIALE ................................................................................ 59
IX. PILIER 4 : GESTION DURABLE DU CAPITAL NATUREL ................................. 61
RESULTAT STRATEGIQUE 6 : LES RESSOURCES NATURELLES SONT GEREES DE FAÇON
RATIONNELLE ........................................................................................................... 61
DOMAINE 6.1. GESTION DURABLE DES ECOSYSTEMES ...................................................... 61
RESULTAT STRATEGIQUE 7 : LE CADRE DE VIE EST PROTEGE ............................................. 65
DOMAINE 7.1. QUALITE DU CADRE DE VIE ........................................................................ 65
RESULTAT STRATEGIQUE 8 : LA RESILIENCE FACE AUX CATASTROPHES ET L’ADAPTATION AUX
CHANGEMENTS CLIMATIQUES SONT RENFORCEES ..................................................... 66
DOMAINE 8.1. GESTION DES CATASTROPHES ................................................................... 66
DOMAINE 8.2. CHANGEMENTS CLIMATIQUES .................................................................... 67
5
MOT DE MADAME LA MINISTRE DU PLAN ET DU DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE
A l’instar du rapport de mise en œuvre 2016 du Plan National de Développement Economique
et Social (PNDES) 2016-2020, le présent Rapport Annuel de Performance (RAP) se fixe
comme objectif principal de faire l’examen de la phase décisive d’exécution des actions du plan
au cours de l’année 2017.
Je voudrais rappeler que ce rapport est élaboré à la suite de l’organisation de la réunion du
Groupe Consultatif, les 16 et 17 novembre 2017, à Paris, qui a bénéficié de l’accompagnement
des Partenaires Techniques et Financiers. Cet accompagnement s’est traduit par d’importantes
annonces de financement dont le montant global a atteint 21,7 milliards de dollars des Etats
Unis. Ce montant est destiné au financement du Programme National d’Investissements (PNI)
adossé au PNDES dont 52 projets à maturité élevée. C’est l’occasion de réitérer la gratitude du
Gouvernement guinéen envers ses partenaires.
L’élaboration du Rapport Annuel de Performance obéi à la Loi Plan qui exige du gouvernement
le point sur la mise en œuvre annuelle du PNDES et la présentation des résultats de l’année n-
1 à l’Assemblée Nationale
Il faut saluer ici la relative stabilité sociopolitique qui a permis la réalisation des actions du plan
dont les résultats macroéconomiques se traduisent par une croissance du PIB de 10,2 % en 2017
contre une prévision en moyenne annuelle de 6,7% sur la période 2016-2020 et une inflation
un chiffre (9,6%).
Ces performances macroéconomiques n’occultent cependant pas les difficultés rencontrées au
cours de l’année ; il s’agit des faiblesses liées aux statistiques et à la mobilisation effective des
ressources pour le financement des actions projetées. Je voudrais fonder l’espoir que ces
contraintes seront rapidement surmontées afin de permettre d’obtenir de meilleurs résultats de
la mise en œuvre du PNDES en 2018 et au-delà.
Je voudrais saisir l’opportunité pour remercier et féliciter au nom du Gouvernement et
singulièrement de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Professeur Alpha
CONDE, les acteurs des administrations, de la Société civile, du secteur privé et les Partenaires
Techniques et Financiers pour leurs contributions au succès de la mise en œuvre du PNDES.
Kanny Diallo
6
RESUME EXECUTIF
Dans la perspective de réaliser l’objectif global du PNDES à l’horizon 2020, les autorités du
pays mettent en œuvre depuis 2016 des actions prioritaires inscrites au plan concourant à
l’atteinte des effets escomptés. La mise en œuvre du PNDES en 2017 a bénéficié d’un
environnement international et national favorable, marqué par un cadre institutionnel stable, un
climat politique apaisé et un rétablissement de la confiance avec les partenaires bi et
multilatéraux de la Guinée.
L’activité économique a enregistré une forte croissance en se situant à 8,2% en 2017 contre une
prévision initiale de 5,6%. Cette croissance est imputable au dynamisme du secteur secondaire
à travers les résultats enregistrés par les activités extractives. Le taux d’inflation annuel est
passé de 8,3% en 2016 à 8,8% en 2017 pour un objectif de 6,8% dans le PNDES. Le maintien
de l’inflation annuelle autour d’un chiffre s’explique par la poursuite des mesures de politique
économique, budgétaire et monétaire restrictives prises par les autorités pour atténuer les
tensions inflationnistes. Le compte courant s’est fortement amélioré, passant d’un déficit de
2 433,2 millions de dollars US en 2016 à un excédent de 574,7 millions de dollars US en 2017
grâce à l’excédent commercial qui est le fruit de plusieurs années de réformes dans le secteur
minier.
Le solde commercial est passé de -1814,8 millions USD en 2016 à 1110 millions USD en 2017.
Les réserves brutes en mois d’importation ont été de 2,2 mois contre 1,7 en 2016 grâce aux
efforts de rapatriement des recettes d’exportation.
Les résultats obtenus dans le cadre de la promotion de la bonne gouvernance au service du
développement durable se résument comme suit :
Au plan de l’Etat de droit, la démocratie, la sécurité et la cohésion sociale, les activités réalisées
ont permis l’amélioration de l’accès à la justice ; la promotion et le renforcement de
l’indépendance et la responsabilité de la magistrature ; la consolidation de la liberté
d’expression ; la promotion d’un dialogue politique permanent, constructif, inclusif et résilient.
Au plan de l’action publique efficace, efficiente, inclusive et durable, les efforts ont porté sur
le renforcement des capacités institutionnelles de l’Etat ; l’accroissement et la modernisation
de l’offre de services publics au niveau local ; et la promotion d’une diplomatie efficace et en
phase avec les valeurs nationales.
Dans le cadre de la transformation structurelle durable et inclusive de l’économie, des efforts
importants ont été consentis dans le développement rural à travers des investissements
structurants en aménagements et en renforcement des capacités des acteurs. A cela s’ajoutent
l’amélioration de l’accès des PME/PMI à des financements adaptés à leurs besoins, la
construction/réhabilitation des infrastructures, le développement de la connectivité et des
services numériques ; le développement des pôles miniers et la réorganisation du secteur de
l'artisanat minier.
Dans le domaine de l’agriculture et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, des contre-
performances sont enregistrées au niveau du taux de croissance du secteur primaire malgré les
efforts fournis dans le cadre de la promotion des aménagements hydro-agricoles et des
équipements agricoles, de l’utilisation des intrants agricoles par les paysans, notamment, la
7
mise à la disposition de la population agricole de 60 190 tonnes d’engrais, 3 775 tonnes de
semence de riz, 1 420 tonnes de semence de maïs, 250 tonnes de semence de soja, 52.808 litres
d’herbicide total, 10.000 litres d’herbicide sélectif, 95.500 litres d’insecticide et 6.150 kg de
fongicide, la réalisation des campagnes de vaccination de 417.500 bovins contre la
péripneumonie contagieuse bovine, le suivi technique de la distribution et le transfert des
alevins aux pisciculteurs et l’empoissonnement en géniteurs dans les retenues des barrages.
Dans le domaine de l’industrie extractive et manufacturière, des efforts importants ont été
déployés en vue d’atteindre les objectifs du PNDES, notamment dans le cadre de (i)
l’élaboration d’un cadre stratégique de développement industriel, (ii) l’amélioration de l’accès
des PME/PMI à des financements adaptés à leurs besoins ; (iii) la promotion de Petites et
Moyennes Industries (PMI), surtout en amont et en aval des agropoles régionales et des pôles
miniers ; (iv) le développement d’une agro-industrie compétitive, orientée vers la demande
nationale et sous régionale ; (v) la sécurisation des sites des zones industrielles.
S’agissant de la valorisation du capital humain et du renforcement de la lutte contre l’exclusion
et les inégalités sociales, des performances ont été enregistrées au niveau : (i) de l’indice
synthétique de fécondité et le ratio de dépendance démographique ; (ii) du renforcement des
capacités financières, techniques et humaines du système de santé pour un accès universel aux
soins de santé ; (iii) de l’élargissement de la couverture sanitaire à l’ensemble de la population ;
(iv) renforcement du soutien nutritionnel à ces groupes vulnérables ; (v) le renforcement des
capacités et de la qualité d’accueil des établissements préscolaires ; le renforcement de
l’électrification rurale à travers le Bureau d’électrification rurale décentralisée (BERD), la
promotion de l’initiative privée et le programme de plate-forme multifonctionnelle ; (vi) la
réhabilitation et l’extension des systèmes d’approvisionnement en eau potable des centres
urbains.
Au titre de la gestion durable du capital naturel, les actions ont porté sur : (i) la promotion d’une
prise de conscience par les individus de la valeur de la diversité biologique et des mesures qu’ils
peuvent prendre pour la conserver et l’utiliser de manière durable ; (ii) la réforme ou la
réduction progressive voire l’élimination des incitations, y compris les subventions néfastes
pour la diversité biologique, au profit d’incitations positives en faveur de la conservation et de
l’utilisation durable de la diversité biologique conformes aux obligations internationales ; (iii)
la prise de mesures ou l’application des plans pour assurer une production et une consommation
durables ainsi que le maintien dans des limites écologiquement sûres, des incidences
d’utilisation des ressources naturelles ; (iv) La gestion durable des zones consacrées à
l’agriculture, l’aquaculture et la sylviculture dans une perspective de conservation de la
diversité biologique.
8
INTRODUCTION
Le système de planification stratégique initié par le Gouvernement de la 3ème République depuis
2011, constitue la nouvelle méthode de gestion du développement économique et social.
L’élaboration du Plan Quinquennal 2011-2015 s’inscrit dans ce cadre.
Au terme de la mise en œuvre du Plan Quinquennal 2011-2015 et du DSRP 2013-2015, un Plan
National de Développement Economique et Social (PNDES) couvrant la période 2016-2020 a
été élaboré pour servir de cadre unique d’intervention du Gouvernement et des partenaires au
développement. Il a pour objectif de conduire la Guinée à l’émergence et à la prospérité
conformément à la vision « Guinée 2040 ». Ce plan est bâti sur quatre piliers qui englobent les
priorités nationales de développement. Ce sont : (i) la promotion d’une bonne gouvernance au
service du développement durable ; (ii) la transformation économique durable et inclusive ; (iii)
le développement inclusif du capital humain ; et (iv) la gestion durable du capital naturel.
Le PNDES intègre harmonieusement les différents cadres stratégiques ou programmatiques de
développement au nombre desquels la Stratégie de Relance et de Résilience socio-économique
post-Ebola, le Programme Accéléré de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et de
Développement Agricole Durable (PASANDAD), la Stratégie de Développement du Secteur
Privé, le Plan Stratégique de Réformes des Finances Publiques, le Programme de Réforme de
l’État et de Modernisation de l’Administration publique, la Stratégie de Promotion des
Investissements, la Politique nationale de Protection sociale et d’autres stratégies ou
programmes sectoriels.
A l’instar du rapport de mise en œuvre du PNDES 2016, le présent document a pour objectif
d’évaluer la performance enregistrée en 2017, dont les principaux résultats sont entre autres un
taux de croissance de 8,2 pour une prévision de 5,6 en 2017 et un taux d’inflation maintenu
autour d’un chiffre (8,8%).
L’élaboration du rapport annuel de performance (RAP) a été réalisée de façon participative par :
(i) la tenue de réunions préparatoires avec les bureaux de stratégies de développement (BSD)
des départements sectoriels pour la constitution des groupes de travail et la validation des outils
de travail (questionnaire, canevas de collecte, chronogramme) ; (ii) la sensibilisation des acteurs
sur l’importance et l’urgence de la production du rapport ; (iii) la collecte et l’exploitation des
rapports d’activités de l’année 2017 des départements ministériels ; (iv) la rédaction du draft0
du rapport ; (v) l’organisation de deux (2) retraites à Kindia. La première retraite a connu la
participation de 51 cadres représentant le Ministère du Plan et du Développement Economique,
les BSD des ministères sectoriels et les directeurs régionaux du Plan et du Développement
Economique pour mettre en cohérence les activités menées par les sectoriels avec les actions
prioritaires du PNDES. La deuxième a permis la validation du rapport final par une équipe
technique composée de représentants de la société civile, du patronat et de cadres du Ministère
du Plan et du Développement Economique.
Le présent rapport comprend trois parties : la première partie présente l’évolution de la situation
macroéconomique en 2017, la seconde est relative aux résultats obtenus et la troisième porte
sur les contraintes liées à la mise en œuvre du PNDES.
9
I. EVOLUTION DE LA SITUATION MACROECONOMIQUE
1.1 Environnement international
Selon le Fonds monétaire international (FMI), la croissance économique mondiale s’est
maintenue à 3,5% en 2017 contre 3,1% en 2016. Cette évolution est soutenue par la reprise de
la consommation, de l’investissement et du commerce international.
En 2017, les cours moyens des principaux produits de base ont enregistré une augmentation de
30% pour le pétrole, soit 52,2 USD/baril, de 21,7% pour l’aluminium, soit 1 878,7 USD /tonne
et de 1,5 % pour l’or, soit 1 238,3 USD /once.
1.2 Dynamisme de l’économie nationale
L’activité économique a enregistré en 2017 une croissance plus forte que prévue avec un taux
de 8,2% contre un objectif de 5,6% prévu dans le PNDES et un ralentissement par rapport à
2016 (10,5%). Cette croissance est imputable au dynamisme du secteur secondaire à travers les
résultats enregistrés par les activités extractives.
Selon les dernières collectes réalisées par l’Institut National de la Statistique (INS), le taux de
croissance économique pourrait être plus élevé que celui de 2016, soit son plus haut niveau de
l’histoire économique de la Guinée. Cette accélération de la croissance devrait être tirée par le
dynamisme des secteurs secondaire et tertiaire à travers les résultats enregistrés respectivement
par les activités extractives, de construction et de commerce.
Graphique I : Evolution de la croissance économique
3,7%
3,8%
5,2%
5,6%
10,5%
8,2%
12,7%
0,0%
2,0%
4,0%
6,0%
8,0%
10,0%
12,0%
14,0%
2014 2015 2016 2017
Croissance du PIB (PNDES) Croissance du PIB (FMI) Croissance du PIB (Guinée)
10
1.2.1 Ralentissement du secteur primaire dû à la faiblesse de la mise en œuvre de la
politique agricole
En dépit des efforts fournis par le Gouvernement, le secteur primaire peine à réaliser une
croissance nécessaire pour faire reculer la pauvreté et assurer l’autosuffisance alimentaire.
L’écart entre les besoins alimentaires et la production expliquerait ce contraste, se traduisant
ainsi par une hausse du niveau d’importation des denrées alimentaires. En effet, la croissance
du secteur primaire s’est située à 1,8% en 2017 contre 4,4% en 2016 pour un objectif de 6,1%
prévu dans le PNDES.
Malgré cette situation, la production agricole a connu une embellie, passant d’une baisse de
1,8% en 2016 à une croissance de 2,1% en 2017 pour 6,6% prévu dans le PNDES. Selon
l’Agence Nationale des Statistiques Agricoles (ANASA), la production du riz est passée de
2,12 millions de tonnes en 2016 à 2,17 millions de tonnes en 2017, soit une augmentation de
2,5%. Les productions du maïs, du manioc et de l’arachide ont suivi le même rythme, passant
respectivement de 748 600 tonnes en 2016 à 765 500 tonnes en 2017, de 1, 69 millions de
tonnes en 2016 à 1,61 millions de tonnes en 2017 et de 535 000 tonnes en 2016 à 569 000
tonnes en 2017. Par contre, la production du fonio a enregistré une baisse, passant de 497 000
tonnes en 2016 à 478 100 tonnes en 2017, soit une baisse de 3,8%.
Les mesures importantes prises par les autorités pour réglementer les activités de pêche et lutter
contre la pêche illégale, ont permis de dynamiser le secteur. Le taux de croissance de sa valeur
ajoutée est passé de 3% en 2016 à 6% en 2017, dépassant sensiblement l’objectif de 5,6%
prévu dans le PNDES. Cette évolution est aussi justifiée par les redevances payées par les
Sociétés de pêche au trésor public qui sont passées de 29,9 milliards de GNF en 2016 à 69,8
milliards GNF en 2017. Malheureusement, les cartels continuent à empêcher un
approvisionnement correct du marché en maintenant le prix à un niveau extrêmement élevé qui
correspond à la marge qu’ils escomptent.
Le taux de croissance de l’élevage s’est situé à 1,7% en 2017 contre 6,1% en 2016, soit un
niveau inférieur à la prévision du PNDES (5,2%). Ce ralentissement est imputable au retard
accusé pendant la mise en œuvre de certaines activités dans le cadre de l’amélioration de
l’alimentation, de la santé animale et de la santé publique vétérinaire.
La production du sous-secteur sylviculture a baissé suite aux restrictions imposées par les
autorités dans le cadre de la règlementation de l’exploitation forestière. Sa croissance s’est
située à 1% en 2017 contre un objectif de 6,0%.
1.2.2 Emergence du secteur secondaire
La principale priorité des autorités est la transformation structurelle de l’économie qui passe
par un transfert des ressources des secteurs à faibles productivités vers les secteurs à grandes
productivités. Ainsi, le taux de croissance du secondaire s’est amélioré de manière significative,
passant de 20,7% en 2016 à 23,0% en 2017 pour un objectif de 8,6% dans le PNDES. Cette
performance résulte en grande partie des résultats enregistrés par les activités d’extraction.
Depuis 2011, plusieurs reformes ont été engagées dans le sous-secteur mines afin qu’il assure
sa mission de catalyseur du développement national. Ces reformes concernent notamment la
révision du code minier, l’amélioration de la gestion cadastrale et la relance de la recherche
11
géologique. Ceci a favorisé une plus grande affluence des investisseurs et une intensification
des activités d’exploitation ayant permis d’accroitre la production bauxitique de 18,63 millions
de tonnes en 2014 à 47,13 millions de tonnes en 2017. Les effets induits de ces incitations ont
entrainé une forte croissance des activités extractives qui sont passées de 46,1% en 2016 à
56,2% en 2017 pour un objectif de 13,7% dans le PNDES.
Par ailleurs, cette explosion de la production minière n’a pas été suivie d’une mobilisation
proportionnelle des ressources fiscales. Cette situation s’explique par les évènements survenus
à Boké qui ont réduit la production de la CBG de 8,9% suite au déterrement de ses rails, le
report de résultat fiscal négatif de 2016 de la SMB et la faible capacité d’inspection des services
fiscaux.
S’agissant de la construction, elle a bénéficié de l’effet endogène des investissements publics
et privés dans l’hôtellerie, l’énergie, l’éducation, la santé par la construction et la réhabilitation
des structures hospitalo-sanitaires, le transport par l’extension du port de Katougouma, et les
infrastructures routières et dans la télécommunication par le déploiement du back-bone
national. Sa valeur ajoutée s’est accrue de 4,3% en 2017 contre 9,5% en 2016 et 5,4% prévu
dans le PNDES.
L’industrialisation de l’économie peine à se réaliser. En cette phase d’intégration sous-
régionale qui a pour fondement la libre circulation des personnes et leurs biens et la rentrée en
vigueur du Tarif Extérieur Commun (TEC), les rares entreprises installées dans le pays, sont
peu compétitives face à la concurrence sous régionale et internationale. Cette situation
s’explique par la faiblesse des facteurs de production (capital humain et investissements). Ceci
démontre l’évolution erratique de la production manufacturière de 6,7% en 2016 à 1,5% en
2017.
Dans le cadre de l’amélioration des facteurs de production, les autorités œuvrent pour la
fourniture de l’énergie de qualité à usage industriel et domestique à travers la construction des
barrages hydroélectriques. Pour l’année 2017, la desserte énergétique a connu un accroissement
de 5,4% contre un objectif de 4% dans le PNDES. Cette situation s’explique par l’amélioration
du réseau de transport et la réhabilitation de la centrale thermique « Kaloum V » et des
auxiliaires communs à « Kaloum III ».
1.2.3 Repli de la croissance des services
Le secteur agricole a réduit ses effectifs, mais l’industrie urbaine n’a pas été capable d’absorber
l’exode rural qui en résulte. Ces effectifs ont été poussés vers des activités de services informels
à faible productivité. La croissance du secteur tertiaire a enregistré un ralentissement au cours
de l’année 2017, elle s’est fixée à 2,1% contre 5,7% en 2016 pour une prévision de 3,9% dans
le PNDES. Cette situation est imputable au ralentissement enregistré au niveau de tous ses sous-
secteurs.
L’activité hôtelière a connu un repli de son taux de croissance qui est passé de 2,7% en 2016 à
1,8% en 2017 pour une prévision de 3% dans le PNDES. Aussi, le secteur des transports s’est
ralenti pour se situer à 1,4% en 2017 contre 10,6% en 2016 pour une prévision dans le PNDES
de 3%. Ce ralentissement s’explique par l’arrêt de la Société des Transports de Guinée
(SOTRAGUI), l’arrêt momentané de la société de transport Conakry Express et le mauvais état
des routes.
12
Les impôts nets des subventions ont enregistré un du taux de croissance, allant de 20,7% en
2016 à 3,4% en 2017 pour un objectif de 6,8% dans le PNDES.
Graphique 2 : Evolution des secteurs de l’économie guinéenne de 2014 à 2017
1.3 Stabilité de l’inflation autour d’un chiffre
Le taux d’inflation annuel est passé de 8,3% en 2016 à 8,8% en 2017 pour un objectif de 6,8%
dans le PNDES. Le maintien de l’inflation annuelle autour d’un chiffre s’explique par la
poursuite des mesures de politique économique, budgétaire et monétaire restrictives prises par
les autorités pour atténuer les tensions inflationnistes. Par contre, le prix à la consommation en
glissement annuel a augmenté, passant de 8,7% en 2016 à 9,6% en 2017 pour un objectif de
6,6%. Cette augmentation des prix s’explique par la baisse de la valeur du franc guinéen face
aux principales devises.
1.4 Echanges extérieurs, enfin un excédent commercial depuis sept ans
En 2017, le solde global des échanges extérieurs est encore ressorti excédentaire, il est passé de
153,47 millions de dollars US (0,2% du PIB) en 2016 à 12,30 millions de dollars US (0,01%
du PIB) en 2017 pour 492,39 millions de dollars US (0,6% du PIB) prévu dans le PNDES. Cet
excédent est liée à l’exportation massive des produits miniers qui a atteint 47,13 millions de
tonnes pour la bauxite ; 237 980 carats pour le diamant et 44,2 tonnes pour l’or.
Le compte courant s’est fortement amélioré, passant d’un déficit de 2 433,2 millions de dollars
US en 2016 à un excédent de 574,7 millions de dollars US en 2017. Cette amélioration est
imputable à l’excédent commercial qui est le fruit de plusieurs années de réformes dans le
secteur minier. Il faut aussi souligner que ce solde courant est largement couvert par la prise de
participation des non-résidents dans l’économie guinéenne, autrement dit, par les
investissements directs étrangers qui ont atteint près de 577,57 millions de dollars US.
1.5 Finances publiques, relâchement des efforts de mobilisation des recettes fiscales
Les ressources budgétaires ont progressé de 16,6%, passant de 12 326 milliards de GNF en
2016 à 14 375 milliards de GNF en 2017, résultat légèrement inférieur à l’objectif de 14 927
milliards de GNF du PNDES.
-10,0%
-5,0%
0,0%
5,0%
10,0%
15,0%
20,0%
25,0%
2014 2015 2016 2017
Primaire (PNDES) Primaire (Réalisation) Secondaire (PNDES)Secondaire (Réalisation) Tertiaire (PNDES) Tertiaire (Réalisation)
13
Les recettes fiscales sont passées de 11 492 milliards GNF en 2016 à 12 902 milliards GNF en
2017, soit 12,26% de croissance. Ce résultat voile toutefois un relâchement des efforts dans la
mobilisation des ressources fiscales car la pression fiscale est passée de 14,8% en 2016 à 13,1%
en 2017. Cette situation s’explique par la faible capacité d’inspection des services fiscaux par
la mauvaise composition des équipes d’inspection, la corruption, l’évasion fiscale et par la
faiblesse des reformes relatives à l’élargissement de l’assiette fiscale.
Comparativement aux recettes, les dons ont enregistré une croissance plus significative de
72,9%, passant de 833,6 milliards de GNF en 2016 à 1 441 milliards de GNF en 2017 pour un
objectif de 2317,1 milliards de GNF dans le PNDES.
Les dépenses publiques ont explosé en 2017, enregistrant une augmentation de 37,5%, passant
de 12 063,9 milliards de GNF (15,5% du PIB) en 2016 à 16 588,1 milliards de GNF (16,9% du
PIB) pour un objectif de 14 846,8 milliards de GNF (17,8% du PIB) dans le PNDES. Ce
dépassement s’explique par la progression des subventions et transferts qui ont atteint 3 303,6
milliards de GNF pour un objectif de 2 498,4 milliards GNF. Toutefois, les autres postes de
dépenses courantes sont restés dans la fourchette indiquée quand bien même, selon les
orientations du PNDES, tout dépassement des dépenses publiques devrait être destiné aux
investissements publics. Les dépenses d’investissement sont passées de 3 694,8 milliards de
GNF (4,7% du PIB) en 2016 à 5 463,6 milliards de GNF (5,6% du PIB) en 2017, soit une
augmentation de 0,8 point du PIB. Ce taux, bien qu’encourageant, est inférieur à celui projeté
dans le PNDES (5,8% du PIB).
Pour atténuer la faiblesse des investissements, ils ne devraient pas être traités comme une
dépense résiduelle en leur accordant 60% des ressources budgétaires d’ici 2020. Actuellement,
seuls 32,9% des dépenses sont destinées aux investissements.
En plus de ce qui précède, l’exécution du Programme d’Investissements Publics (PIP) souffre
de plusieurs insuffisances qui sont principalement expliquées par le manque d’études de
faisabilité comme relevé lors de l’élaboration du PIP, par le gré à gré dans l’octroi des marchés
publics comme relevé dans l’étude de la Banque Mondiale et par le manque de suivi-évaluation
des projets et programmes comme illustré par l’état de dégradation rapide des infrastructures.
1.6 Augmentation de la masse monétaire
Selon le bilan consolidé des banques, la masse monétaire s’est accrue de 15,8% en 2017 contre
9,9% en 2016 pour un objectif de 17,2% dans le PNDES. Cet accroissement par rapport à 2016
est imputable aux réserves en devises détenues par les Banques commerciales avec une
contribution de 7,9%. Cette évolution des avoirs extérieurs est en parfaite harmonie avec
l’évolution des exportations.
De même, les avances non remboursées de la BCRG à l’Etat, ont augmenté de 9,4% avec une
contribution de 4,9% à l’accroissement de la masse monétaire. La part des créances du secteur
privé est très marginale et se situe à 0,5%. Cette évolution de crédits à l’économie confirme le
résultat de plusieurs études quant à la faible bancarisation de l’économie et l’inadéquation des
crédits à l’économie.
14
II. RESULTATS PAR PILIER
PILIER 1 : PROMOTION D’UNE BONNE GOUVERNANCE AU SERVICE
DU DEVELOPPEMENT DURABLE
Ce premier pilier vise comme objectif stratégique, à lever les facteurs de fragilité politique et
sociale de la Guinée tout en promouvant la bonne gouvernance dans ses dimensions
administrative, locale, économique et environnementale.
Deux résultats stratégiques sont escomptés à l’horizon 2020 : (i) l’État de droit, la démocratie,
la sécurité et la cohésion sociale sont consolidés, (ii) l’action publique est efficace, efficiente,
inclusive et durable.
Résultat stratégique 1 : l’état de droit, la démocratie, la sécurité et la cohésion sociale
sont consolidés
Deux cibles sont visées pour ce résultat stratégique. Il s’agit d’améliorer (i) l’indice Mo Ibrahim
de la gouvernance en Guinée de 43,7 en 2015 à 50,0 en 2020 ; et (ii) l’indice de perception de
la corruption en Guinée de 25 en 2015 à 33 en 2020. La gouvernance politique et sociale est le
domaine prioritaire du PNDES à travers lequel ces changements vont être apportés. Pour
atteindre ces cibles, un seul domaine est visé.
Domaine 1 .1. Gouvernance politique et sociale
Les objectifs visés sont : (i) consolider l’État de droit et la démocratie ; et (ii) renforcer la
défense, la sécurité et la cohésion sociale.
Effet 1.1.1 : L’état de droit et l’égal accès de tous à la justice et à l’information sont assurés
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
L’Etat de droit
et l’égal accès
de tous à la
justice et à
l’information
sont assurés
1
Indice Mo Ibrahim
relatif à l’État de
droit
2015 51,4 54,1 51,0 nd
2
Indice Mo Ibrahim
relatif aux droits
humains
2015 42,4 56,9 47,9 nd
3 Indice Mo Ibrahim
relatif à la parité 2015 53,5 55,8 48,9 nd
4
Taux de satisfaction
des usagers par
rapport à la justice
2015 20% 35% 42,1 nd
Selon l’évolution des indicateurs de ce tableau, des performances ont été enregistré au niveau
de l’indice Mo Ibrahim relatif aux droits humains et du taux de satisfaction des usagers par
rapport à la justice qui sont passés respectivement de 42,4 en 2015 à 47,9 en 2016 pour une
cible de 56,9 en 2020 et de 20% en 2015 à 42,1% en 2016 pour une cible de 35%. Ces évolutions
augurent de l’espoir quant à l’atteinte des cibles en 2017 même si, de légères
15
contreperformances ont été enregistrées au niveau de l’Indice Mo Ibrahim relatif à l’État de
droit et celui de Mo Ibrahim relatif à la parité. Cette tendance, relativement appréciable,
s’explique par la mise en œuvre des onze (11) actions prioritaires prévues dans le PNDES à
savoir :
Le renforcement du ministère de la justice à travers la réalisation des activités suivantes : (i)
l’étude sur le fonctionnement de l’inspection générale des services judiciaires et pénitentiaires
du Ministère de la Justice ; (ii) l’élaboration de la Loi n°2017-033/AN modifiant certaines
dispositions de la Loi d’organisation judiciaire n°2015-019/AN et portant création du tribunal
de commerce de Conakry ; (iii) l’élaboration du projet de décret portant création, organisation
et fonctionnement du Centre de Formation et de Documentation Judiciaire (CFDJ) ; (iv) l’étude
de faisabilité pour la création d’un fonds d’aide juridictionnelle et portant recommandations
pour l’élaboration du cadre normatif et des textes d’application ; (v) le recrutement de 50
greffiers et 50 auditeurs de justice; (vi) la finalisation et la validation du projet de statut
particulier du personnel socio-éducatif et médical du Ministère de la Justice ; (vii)
l’amendement et la validation de l’avant-projet de décret portant création et fonctionnement des
maisons de justice ; et (viii) le renforcement des capacités opérationnelles de 15 cadres du
Ministère de la Justice.
L’amélioration de l’accès à la justice par : (i) l’étude de base sur l’accès au droit et à la justice ;
(ii) l’élaboration du guide pratique sur la gestion des pièces à conviction ; (iii) la tenue
d’audiences foraines dans les régions administratives de Kindia et N’Zérékoré ; (iv) la
présentation du Projet Access Guinée et la validation des localisations des maisons de justice ;
(v) l’inventaire et l’identification des sites d’implantation des maisons de justice dans les
régions administratives de Kindia, Labé et Kankan ; et (vi) la réflexion sur le concept de justice
de proximité.
L’adaptation du droit à l’évolution de la société et l’accessibilité à la justice par : (i) la mise
en place des maisons des jeunes dans les régions administrative de Labé, Kankan, N’Zérékoré
et Conakry ; (ii) l’élaboration de la loi portant organisation et fonctionnement de l’aide
juridictionnelle ; (iii) l’étude sur le fonctionnement du casier judiciaire et portant
recommandation pour sa modernisation ; et (iv) la tenue des 44ème et 45ème réunions statutaires
du Conseil des Ministres de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires (OHADA), précédée de la réunion des experts.
La promotion et le renforcement de l’indépendance et la responsabilité de la magistrature à
travers l’adoption de la Loi organique portant organisation et fonctionnement de la Cour
suprême.
La formation et la valorisation des professionnels de la justice, à travers le renforcement des
capacités des chefs de greffe des Tribunaux de Première Instance (TPI), justices de paix, cours
d’appel et la cour suprême.
L’amélioration du fonctionnement de la chaine pénale et l’exécution des décisions de justice
par : (i) l’étude diagnostique de la chaine pénale (rapports hiérarchiques et collaboration
horizontale) ; (ii) la vulgarisation du code pénal et du code de procédure pénale ; (iii) la
formation de 13 cadres de l’administration pénitentiaire ; (iv) le renforcement des capacités de
gestion des services du greffe des établissements pénitentiaires ; (v) la validation des textes
d’application relatifs au statut particulier du personnel de l’administration pénitentiaire ; et (vi)
la validation du plan d’actions du personnel de l’administration pénitentiaire.
16
L’amélioration de la justice faite aux femmes et aux personnes vulnérables par la formation
des professionnels de la chaine pénale (juges, greffiers et officiers de police judiciaire) sur le
respect des droits des enfants et leur prise en charge.
L’humanisation et la modernisation du système pénitentiaire à travers : (i) l’élaboration du
plan de formation initiale et continue du personnel pénitentiaire ; (ii) le renforcement des
capacités de 15 acteurs en technique de gestion sanitaire en milieu carcéral ; (iii) la formation
sur la chaine alimentaire (qualité de l’alimentation des détenus) ; (iv) l’élaboration d’une
convention de partenariat pour l’amélioration des conditions de détention de la population
carcérale ; et (v) la formation sur la mise en œuvre des décisions de la commission africaine
des droits de l’Homme et des peuples.
La sensibilisation de la population à ses droits et devoirs par la création de nouvelles émissions
de sensibilisation à la réconciliation nationale, la citoyenneté et la bonne gouvernance au niveau
de la RTG Koloma et des 34 stations de la radio rurale.
Le renforcement des capacités du pays en matière de communication et information à
travers : (i) la mise en place du processus de transition de l’analogique au numérique de la
télévision ; et (ii) le renforcement des sites de diffusion de la RTG à l’intérieur du pays.
La consolidation de la liberté d’expression par la célébration de la journée internationale de la
liberté de presse.
Effet 1.1.2 : L’ancrage démocratique de la Guinée est consolidé
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
L’ancrage
démocratique
de la Guinée
est renforcé
1 Indice Mo Ibrahim
relatif à la participation 2015 42,2 55,5 52,7 nd
2
Taux de participation
aux élections
présidentielles et
législatives
2015 68,4 75,0 na na
3
Proportion de femmes
parmi les élus
nationaux
2015 21,9 40,0 22,81 22,81
4
Nombre de remous
sociaux liés au
processus électoral
2015 0 26 12
De l’évolution des indicateurs de ce tableau, des performances sont enregistrées au niveau de
l’ensemble de ses indicateurs à l’exception du taux de participation aux élections présidentielles
et législatives. Pour ce dernier, l’année 2017 n’a enregistré aucune élection. Ces performances
globales s’expliquent par la mise en œuvre de trois (3) actions prioritaires sur cinq (5) prévues
dans le PNDES à savoir :
La promotion d’un cadre de dialogue politique permanent, constructif, inclusif et résilient
par la poursuite du dialogue politique inter guinéens.
17
La fiabilisation et la qualification du processus électoral par : (i) la participation des partis
politiques aux opérations d’identification des électeurs et d’actualisation de la cartographie des
bureaux de votes ; (ii) la mise en place des commissions de réception, de traitement et de
validation des dossiers de candidatures ; et (iii) l’élaboration des avant-projets de lois portant
amendements du code électoral.
Le renforcement des capacités et de l’indépendance des organisations de la société civile, à
travers la formation de 1 366 personnes en développement de leadership, en gestion axée sur
les résultats, en maîtrise d’ouvrage des collectivités, en élaboration et en exécution du budget
communal.
Effet 1.1.3 : La défense, la sécurité et la protection civile sont renforcées
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeur 2016 2017
La
défense, la
sécurité et
la
protection
civile sont
renforcées.
1
Indice Mo Ibrahim de
la sécurité des
personnes
2015 29,8 48,1 47,0 nd
2
Taux de personnes
touchées par des
accidents de la
circulation pour 100
000 habitants
2015 2,4 0,0 3,0 2,18
3
Nombre d’homicides
volontaires pour 100
000 habitants
(Conakry)
2015 1,8 0,9 2,3 1,2
NB : la valeur cible de l’indicateur N°2 a été corrigée.
De façon globale, des progrès sont réalisés au niveau de tous les indicateurs de ce tableau pour
2017 malgré des détériorations enregistrées au cours de l’année 2016.
L’indice Mo Ibrahim de la sécurité des personnes est passé de 29,8 en 2015 à 47,0 en 2016 pour
une cible de 48,1 en 2020 ; le taux de personnes touchées par des accidents de la circulation
pour 100 000 habitants est passé de 2,4 en 2015 à 3,0 en 2016 avant de baisser à 2,18 en 2017
pour une cible de 0 personne et ; le nombre d’homicides volontaires pour 100 000 habitants
(Conakry) est passé de 1,8 en 2015 à 1,2 en 2017 après une hausse significative en 2016. Ce
résultat hautement appréciable s’explique par la mise en œuvre de quatre (4) actions prioritaires
sur les sept (7) prévues à savoir :
Le renforcement des capacités institutionnelles, logistiques et humaines des forces de défense
et de sécurité par : (i) la restructuration de 10 unités de l’armée de terre ; (ii) l’élaboration des
organigrammes, du tableau des effectifs et de dotation (TED) des quatre (4) autres unités ; (iii)
l’identification des sites d’implantation de 14 unités de l’armée de terre ; (iv) l’élaboration
d’une nouvelle nomenclature budgétaire spécifique à l’armée ; (v) l’installation d’un serveur
central à Conakry et la construction et équipement des abris en matériels informatiques sur tous
les sites retenus ; (vi) la formation de 14 militaires sur le Système Informatique des Ressources
Humaines (SIRH) ; (vii) la formation des notateurs des militaires dans les unités de Conakry et
dans les 4 régions militaires ; (viii) l’élaboration de 5358 bulletins de notation annuelle des
officiers et la centralisation de 2667 bulletins ; (ix) l’élaboration d’une directive à l’usage des
18
officiers chargés de la Notation des militaires du rang pour le cycle 2017-2018 ; (x) la
production de 1302 livrets matriculaires par la direction générale des ressources humaines ; (xi)
la confection de 9504 cartes biométriques au profit des Etats-majors de terre, air, mer et du haut
commandement de la gendarmerie nationale; (xii) la formation de 5094 officiers, sous-officiers
et militaires du rang dont 318 dans les pays amis ; (xiii) la formation de 705 gendarmes officiers
et sous-officiers dont 49 à l’étranger ; (xiv) la formation de 32 conducteurs militaires sur les
techniques d’utilisation et d’entretien des engins agricoles ; (xv) la formation de 850 hommes
au compte du troisième bataillon « Gangan 3 » ; (xvi) la poursuite des travaux de construction
et réhabilitation d’infrastructures militaires ; (xvii) l’acquisition de matériels de terrassement ;
(xviii) l’achat de 23 véhicules et d’équipements dont 19 de commandement, 2 de transport, 2
camions et de 42 motos destinées à certaines unités frontalières ; (xix) la mise à jour de la
cartographie des moyens de la Police ; (xx) l’acquisition de 30 motos et de moyens de
transmission VHF-30 talkies walkies numériques par la police ; (xxi) la formation de 101 agents
de la sécurité routière, 304 agents de la police nationale et protection civile, 94 femmes
policières destinées à la mission onusienne, 350 agents de police judiciaire, 26 fonctionnaires
en langue anglaise, 20 fonctionnaires en PTS, 303 en OPJ, 10 formateurs, 2 agents en lutte
contre le terrorisme, 2 agents en gestion des frontières, 50 fonctionnaires formés par l’Office
de protection genre, enfance et mœurs (OPROGEM) sur la lutte contre les violences basées sur
le genre ; (xxii) la formation du personnel policier en gestion des ressources humaines (440
fonctionnaires des services déconcentrés, 55 des services centraux et 60 cadres de la direction
des ressources humaines) ; (xxiii) la formation de 25 fonctionnaires de la sécurité publique en
méthodes et principes de sécurisation des explosifs à usage civil durant le transport ; (xxiv) la
formation des équipes de déminage ; (xxv) la rénovation et l’équipement des commissariats
centraux de Matoto et Sonfonia ; (xxvi) la poursuite des travaux de rénovation des centres de
formations de Kagbélen et Kafiliya ; et (xxvii) la restauration du commissariat urbain de Bonfi.
La consolidation de la discipline et la transparence au sein des forces de défense et de sécurité
à travers : (i) l’application des textes législatifs et réglementaires pour un changement de
comportement de la troupe et la réglementation de l’action des unités d’intervention en matière
de maintien d’ordre ; (ii) l’inspection des services de police et de la protection civile dans les
régions de Boké et Mamou ; et (iii) l’inspection et le contrôle inopiné des commissariats de
police et des unités de protection civile de Conakry.
La restauration de la confiance entre la population et les forces de défense et de sécurité par :
(i) le sauvetage d’un chalutier de pêche en détresse ; (ii) le secours de 5 membres de l’équipage
d’une barque de pêche artisanale; (iii) secours à un chalutier qui était immobilisé par un filet ;
(iv) le repêchage 19 corps dans les eaux et sur le littoral après le glissement de terrain en Sierra
Leone par des missions sociales de la marine nationale ; (v) l’introduction de la police de
proximité dans les zones de Matoto, Dabompa et Sonfonia ; (vi) la sensibilisation des
populations riveraines sur le danger des explosions de munitions ; (vii) la mise en place des fora
locaux de sécurité et prévention de la délinquance au niveau des 5 communes de Conakry ;
(viii) la mise en œuvre de l’initiative de policiers référents dans les 5 communes de Conakry ;
(ix) l’organisation quotidienne des patrouilles mixtes aussi bien à Conakry, dans les villes de
l’intérieur qu’au niveau des différentes frontières du pays ; et (x) l’arraisonnement de trois
bateaux et neuf chalutiers en activités illicites suivi de paiement d’amandes au trésor public.
Le renforcement de la protection civile dans les grands centres urbains par: (i) la mise à jour
de la cartographie des moyens de la protection civile ; (ii) l’élaboration et la vulgarisation des
arrêtés et décret portant organisation et fonctionnement des directions nationales ; et (iii) la
19
dépollution des zones dangereuses de Kindia par la destruction de toutes les munitions
présentant un risque.
Effet 1.1.4 : L’unité nationale, l’identité culturelle et la cohésion sociale sont préservées.
Effet No INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeur 2016 2017
L’unité
nationale,
l’identité
culturelle
et la
cohésion
sociale
sont
préservées
1
Nombre de conflits
et/ou remous sociaux
enregistrés
2015 nd 0 26 12
2
Proportion des
recommandations de
la CPRN
2015 68,4% 90% nd nd
3
Nombre d’activités
culturelles de
construction
identitaire de
dimension régionale
et nationale
organisées par an
2015 nd nd nd nd
Pour l’atteinte de cet effet, les activités mises en œuvre contribuent à la réalisation des quatre
(4) actions prioritaires prévues à savoir :
La consolidation de la réconciliation et de la solidarité nationale à travers (i) l’élaboration de
la stratégie nationale de prévention et de citoyenneté ; (ii) la vulgarisation du rapport de la
Commission Provisoire de réflexion Réconciliation Nationale (CPRN) ; (iii) le renforcement
des capacités des membres du comité interministériel sur les droits de l’Homme ; (iv) la
vulgarisation du rapport final des consultations nationales aux membres de l’Assemblée
Nationale, des médias locaux, aux associations de victimes de répression et aux organisations
de défense des droits de l’Homme ; (v) l’élaboration d’une stratégie nationale de cohésion
sociale et de la citoyenneté, assortie d’un plan d’action (vi) l’organisation d’une table ronde sur
la problématique de l’impunité et de la réconciliation pour un état des lieux de la mise en œuvre
des recommandations de l’EPU ; et (vii) la réalisation des voyages d’études sur la justice
transitionnelle, la citoyenneté, la réconciliation et la prévention des conflits.
La promotion de l’identité culturelle et le brassage communautaire et ethnique par : (i)
l’organisation d’un vaste programme d’installation de fora d’expression citoyenne dans toutes
les régions de la Guinée ; (ii) l’élaboration d’un programme de conférences citoyennes dans les
universités publiques et privées ; (iii) la réédition et la vulgarisation du manuel du citoyen ; et
(iv) l’organisation de la deuxième édition de la semaine nationale de la citoyenneté et de la paix
(SENACIP) 2017.
Le renforcement des capacités des organisations de la société civile en matière de médiation
et de prévention des conflits sociaux à travers : (i) la tenue de réunions mensuelles de la
plateforme des ONGs nationales et internationales avec les cadres du Ministère de l’Unité
Nationale ; (ii) l’animation des plateformes d’alerte précoce et de réponses rapides en
collaboration avec Search For Common Ground ; (iii) la rédaction et la validation du rapport
sur les droits civils et politiques ; (iv) le lancement du processus d’élaboration de la stratégie
nationale de prévention, de gestion des conflits et de la citoyenneté ; (iv) le monitoring des
prisons de Conakry ; (v) l’état des lieux de la connaissance des facteurs de conflits et
20
mécanismes existants ; (vi) l’organisation de l’atelier participatif national d’analyse des facteurs
de conflits et de capacités existantes ; (vii) la définition et la mise en place d’une architecture
nationale de paix et de renforcement des capacités des acteurs ; et (viii) la poursuite de la mise
en œuvre des programmes de renforcement de capacités et de sensibilisation.
Les autres actions complémentaires allant dans le sens de la concrétisation des
recommandations de la CPRN par : (i) la participation au dialogue interactif sur la situation
des droits de l’homme en Guinée ; (ii) la participation à l’atelier d’orientation des travaux du
conseil pour les pays en développement et à la négociation de l’appui technique dans le cadre
de la mise en place du centre de référence en matière des droits de l’Homme ; (iii) le
renforcement des capacités du comité interministériel des droits de l’Homme ; (iv) la création
d’un comité interministériel sur les droits de l’Homme et la formation de ses membres ; (v) la
soumission au comité des droits de l’Homme du troisième rapport périodique sur la mise en
œuvre du pacte international sur les droits civils et politiques ; (vi) la formation des membres
du comité interministériel sur les techniques d’élaboration des rapports sur les problématiques
des droits de l’homme ; et (vii) la poursuite de la gestion quotidienne des cas de violation des
droits de l’homme signalés, dans les différents services de police et de gendarmerie.
Résultat stratégique 2 : l’action publique est efficace, efficiente, inclusive et durable
La cible visée pour ce résultat stratégique est de porter la note CPIA1 relative à la qualité des
politiques et des institutions de 3,1 en 2015 à 3,5 en 2020. L’atteinte de ces cibles nécessite que
des efforts soient déployés dans deux domaines.
Domaine 2.1 Efficacité de l’état
L’objectif visé est de promouvoir la bonne gouvernance administrative et locale.
Effet 2.1.1 : La qualité des services fournis par l’administration publique est améliorée
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeur 2016 2017
La qualité des
services fournis par
l’administration
publique est
améliorée
1
Note CPIA relative à la
qualité de l’administration
publique
2015 3,0 3,5 3,2 nd
2 Taux de satisfaction des
usagers 2015 31% 40% nd nd
L’analyse partielle des indicateurs de ce tableau montre que la Note CPIA relative à la qualité
de l’administration publique est passé de 3,0 en 2015 à 3,2 en 2016 pour une cible de 3,5 en
2020. Cette tendance amorcée en 2016 pourrait continuer en 2017 grâce à la mise en œuvre de
sept (7) actions prioritaires sur neuf (9) prévues dans le PNDES. Ce sont :
La redéfinition et la clarification des missions de l’Etat par (i) la révision du statut général de
l’agent public ; (ii) l’élaboration des projets de Lois L029 et L028, portant respectivement
organisation générale de l’administration publique et statut général de l’agent public au sein
des départements ; et (iii) l’élaboration du projet de loi portant sur les autorités administratives
indépendantes.
11 Evaluation de la qualité des Politiques et des Institutions du Pays
21
Le renforcement de la coordination et de l’efficacité du travail gouvernemental au moyen de:
(i) la formulation du programme-pays de renforcement des capacités de gouvernance
économique de la guinée ; et (ii) l’élaboration d’un plan de développement institutionnel et
organisationnel et d’une feuille de route dans le cadre de l’amélioration de l’action et de la
coordination gouvernementales.
La rationalisation des structures et des normes de l’Administration publique grâce à : (i) la
mise en place de la gestion électronique des documents (GED) ; et (ii) l’opérationnalisation du
module de suivi des courriers et de gestion des actes administratifs.
La modernisation et la fiabilisation de la gestion des effectifs et de la masse salariale avec :
(i) le rajeunissement et la féminisation de l’administration ; (ii) la formation des fonctionnaires
de divers départements par le Centre de Perfectionnement Administratif (CPA) ; (iii)
l’acquisition et l’installation de 150 pointeuses électroniques supplémentaires; (iv) l’interfaçage
du système de gestion des ressources humaines du MFPREMA avec le système de paie du
Ministère du Budget et le répertoire du Secrétariat Général du Gouvernement ; (v) le
développement des modules de gestion des cadres organiques, des actes administratifs, des
contractuels temporaires et de la gestion particulière des ministères ; (vi) la dématérialisation
des dossiers individuels des agents de la fonction publique effectivement recensés au nombre
de 92 878 ; (vii) le lancement du processus de recensement biométrique additionnel des
retraités, des contractuels temporaires et des fonctionnaires en attente d’enrôlement ; et (viii)
l’élaboration et l’évaluation de la nouvelle grille indiciaire en vue d’une harmonisation avec le
statut général des fonctionnaires.
L’amélioration de la gestion des personnels par : (i) la mise en place de la banque de données
sur les compétences nationales et de la diaspora ; (ii) l’élaboration du code de conduite de
l’agent public ; et (iii) le développement et la mise en service d’applications informatiques et
d’outils d’aide à la décision dans le domaine de la gestion des ressources humaines de l’Etat.
La valorisation des ressources humaines à travers : (i) la formation de 1108 cadres en
management, communication organisationnelle, en gestion prévisionnelle des effectifs, des
emplois et des compétences ; et (ii) l’élaboration et la validation du programme multisectoriel
de renforcement des capacités, avec l’appui de l’ACBF (African Capacity Building
Foundation).
Le renforcement des capacités du MFPREMA à travers la mise en place d’un site web.
Effet 2.1.2 : La redevabilité et la transparence des administrations centrale et locale sont
renforcées.
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeur 2016 2017
La redevabilité
et la
transparence des
administrations
centrales et
locales sont
renforcées
1
Note CPIA de
transparence, de
redevabilité et de
corruption dans le
secteur public
2015 2,5 4,5 3,2
22
L’analyse de ce tableau indique une amélioration de la note CPIA de transparence, de
redevabilité et de corruption dans le secteur public qui est passé de 2,5 en 2015 à 3,2 en 2016
pour une cible de 4,5 en 2020. Cette tendance haussière pourrait se maintenir grâce aux efforts
déployés en 2017 dans la mise en œuvre des (3) actions prioritaires retenues dans le PNDES, à
savoir :
Le renforcement des capacités de contrôle et d’inspection des administrations publiques
centrale et locale, par la mise en place d’un Fichier Unique de Gestion Administrative et
Salariale (FUGAS).
L’amélioration des procédures de gestion de l’administration publique par : (i) l’élaboration
de 28 textes d’application de la Loi L029 portant organisation générale de l’administration
publique, de 29 textes d’application de la Loi L028 portant statut général des agents de
l’administration publique et du texte de restructuration de l’administration territoriale ; et (ii) la
professionnalisation du système de concours de recrutement et des examens professionnels.
La promotion de la transparence dans l’attribution des marchés publics par la finalisation de
la loi anti-corruption et les infractions assimilées.
Effet 2.1.3 : L’efficacité des collectivités locales en matière d’offre de services publics est
améliorée.
Effet N° INDICATEURS
REFERENCES CIBLES
2020 (%)
REALISATIONS
(%)
Année Valeur
(%) 2016 2017
L’efficacité
des
collectivités
locales en
matière
d’offre de
services
publics est
améliorée
1
Taux de satisfaction
des usagers par
rapport à la
fourniture des
services publics au
niveau local
2015 40 nd nd nd
2
Part du budget
national allouée aux
collectivités.
2015 0,68 nd 0,66 0,60
Il ressort de l’analyse de ce tableau que la part du budget national alloué aux collectivités a
enregistré une détérioration sensible au cours des trois dernières années passant de 0,68% en
2015 à 0,66% en 2016, puis à 0,60% en 2017. Cette baisse pourrait s’expliquer par la
réorientation des ressources vers les investissements majeurs réalisés dans les régions en termes
d’infrastructures. Les quatre (4) actions prioritaires retenues dans le PNDES sont :
Le renforcement des capacités techniques et humaines des collectivités locales dans la
gestion du développement par : (i) la formation de 84 cadres au niveau régional à la
budgétisation de la mise en œuvre de l’Assainissement Total Piloté par les Communautés
(ATPC) notamment à Faranah, N’Zérékoré et Kankan ; et (ii) la vulgarisation des
connaissances sur les meilleures pratiques de développement dans les zones minières de Boké.
L’amélioration de la mobilisation des ressources financières locales à travers : (i) la création
de l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC) ; (ii) la mise en œuvre du
projet pilote d’amélioration de la fiscalité locale à Boffa ; (iii) la formation des services
23
techniques déconcentrés sur la gestion budgétaire et la mobilisation des ressources ; et (iv)
l’appui à 21 Communes Rurales à l’élaboration de leurs budgets participatifs 2017.
Le renforcement de la coopération décentralisée par : (i) l’organisation d’ateliers régionaux
sur la capitalisation, la promotion de la coopération décentralisée, son rôle et son articulation
dans le développement local ; (ii) l’organisation du forum intercommunal sur le service public
de l’eau et les stratégies de mobilisation du fonds de développement des collectivités ; et (iii)
la formation des sous-préfets, maires et secrétaires généraux de la Guinée Forestière sur la
coopération décentralisée et les enjeux de l’intercommunalité.
Le cadre du renforcement du processus de planification dans les collectivités locales par : (i)
la révision des PDL de trente (30) communes (urbaines et rurales) ; et (ii) la conception d’un
guide méthodologique pour l’élaboration des PDL des collectivités locales.
L’instauration d’un audit régulier de la gestion locale par l’élaboration et l’expérimentation
d’un manuel de procédure de contrôle et d’audit harmonisé des collectivités dans les régions de
Conakry, Kankan et N’Zérékoré.
Effet 2.1.5 : la participation et la démocratie à la base sont renforcées
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeur 2016 2017
La
participation
et la
démocratie
à la base
sont
renforcées.
1 Taux de participation aux
élections locales 2015 ND 60% na na
2 Proportion de femmes
élues au niveau local 2015 ND 25% na na
3 Proportion de jeunes élus
au niveau local 2015 ND 35% na na
4 Nombre de conseils locaux
fonctionnels 2015 ND 100% nd nd
Pour atteindre les cibles de cet effet, les activités réalisées contribuent à la mise en œuvre des
quatre (4) actions prioritaires à savoir :
Le renforcement du processus de décentralisation par : la formation de 20 maires, de 42
secrétaires généraux de communes, de 21 receveurs et de 21 directeurs des micro-réalisations
(DMR) sur la décentralisation au service du développement.
La promotion de la participation des jeunes et des femmes au processus de démocratisation
à la base à travers : (i) l’élaboration et la vulgarisation d’un manuel de bonne conduite pour la
promotion de la démocratie dans les sièges des partis politiques; (ii) l’organisation de
campagnes d’information et de sensibilisation des populations à la base sur l’exercice de la
citoyenneté dans la démocratie; et (iii) l’organisation des missions de terrain pour l’information
et la sensibilisation sur la déontologie d’un parti politique.
La fiabilisation et la qualification du processus électoral par : (i) l’assainissement du fichier
de 142 partis politiques ; et (ii) l’application et la satisfaction de 10 des 12 points de l’Accord
du 12 octobre 2016.
Le renforcement des capacités des acteurs locaux dans le domaine de la gouvernance locale
au moyen de : (i) la formation des élus locaux et cadres techniques en élaboration et exécution
24
du budget, en passation de marchés locaux, en technique de développement de leadership et en
maitrise d’ouvrage ; et (ii) la formation des cadres des services techniques en informatique.
Domaine 2.2 gouvernance économique et environnementale
A travers ce domaine, le PNDES vise à accroître l’efficacité de la gestion économique et du
pilotage du développement.
Effet 2.2.1 : La stabilité du cadre macroéconomique est consolidée
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeur 2016 2017
La stabilité du cadre
macroéconomique
est consolidée.
1 Déficit budgétaire
(hors dons) PIB (%) 2015 -7,4 -3 -0,7 -3,7
2 Taux d’inflation (%) 2015 8,2 4,3 8,3 8,8
3
Réserves de change
en mois
d’importations
2015 2,07 5 1,7 2,2
4 Encours de la dette
en million USD 2015 1739,3 1822,5 1976,2
De ce tableau, il ressort une détérioration du solde budgétaire passant de -0,7% en 2016 à -3,7%
en 2017 et du taux d’inflation. Par contre, les réserves de change en mois d’importations se sont
améliorées. Pour l’atteinte de l’efficacité de la gestion économique et du pilotage du
développement, neuf (09) actions prioritaires ont été mises en œuvre sur quatorze retenues dans
le PNDES, à savoir :
La mise en œuvre du programme économique et financier soutenu par les ressources du FMI
à travers la négociation réussie d’un nouveau programme avec cette Institution dans le cadre de
la facilité élargie de crédit (FEC) comportant une enveloppe de prêts non-concessionnels de
650 millions USD.
La programmation et la préparation du budget par le pilotage du processus d’élaboration du
cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) 2018-2020 adossé au cadrage macroéconomique et
du cadre des dépenses à moyen termes (CDMT) 2018-2020 pour 22 ministères.
La mobilisation et la gestion des recettes intérieures avec : (i) la poursuite de la révision du
code général des impôts et la mise en œuvre du processus d’intégration régionale ; (ii) la mise
en place d’un dispositif de fiscalisation progressive du secteur informel ; (iii) la modification
de certaines dispositions fiscales et douanières ; (iv) la finalisation de la refonte des systèmes
informatiques de la douane et des impôts ; (v) la mise en place d'un guichet unique électronique
du commerce extérieur ; (vi) la dotation des régies de recettes en moyens logistiques (engins
roulants, matériels informatiques, etc.) ; (vii) la mobilisation et la sécurisation des impôts avec
l’appui du secteur bancaire, des opérateurs privés et publics ; et (viii) le recensement du
personnel des régies de recettes et le renforcement de leurs capacités.
La mobilisation des ressources extérieures et la gestion de la dette à travers : (i) la négociation
réussie de plusieurs prêts, dont l’enveloppe de prêts liés aux projets financés par l’accord
stratégique avec la Chine et l’enveloppe de prêts non concessionnels obtenue dans le cadre du
nouveau programme avec le FMI ; (ii) la conception, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation
25
de la politique d’endettement du pays ; (v) la tenue des statistiques de la dette ; (vi) le paiement
régulier du service de la dette extérieure ; (vii) l’affinement et l’apurement de la stratégie de
gestion de la dette intérieure ; et (viii) la conduite de nouvelles négociations pour la mobilisation
du financement extérieur à des conditions concessionnelles.
La gestion des dépenses publiques par l’implémentation de la nouvelle nomenclature
budgétaire de l’Etat et de son paramétrage dans le logiciel de la chaîne de la dépense.
La gestion du patrimoine de l’Etat par (i) la poursuite de la révision des textes constitutifs des
entreprises publiques pour les mettre en conformité avec la LORF ; (ii) la poursuite de la mise
en place du cadre juridique et institutionnel pour le développement des Partenariats Publics-
Privés (PPP) ; (iii) la mise à jour des fiches des entreprises en portefeuille (table de contacts des
personnes ressources, mise à jour des documents et liste des administrateurs…) ; (iv) la
finalisation du recensement des organismes publics (Sociétés, EPIC et EPA) ; et (v) la collecte
des informations financières, juridiques, comptables et sociales des entreprises à participation
publique.
La gestion de la trésorerie au moyen de (i) la mobilisation et la sécurisation des recettes non
fiscales (dont valeurs et titres) ; (ii) la poursuite et l’accélération du processus de mise en place
du compte unique du trésor (CUT) ; (iii) la mise à jour de la règlementation applicable en
matière de comptabilité et de gestion de la trésorerie ; et (iv) la connexion du Trésor à la
plateforme électronique d’adjudication des bons du trésor (BdT).
Le système d’informatisation à travers : (i) la mise en place d’un réseau internet-intranet
permettant la connexion de toutes les directions, y compris les directions excentrées ; et (ii)
l’acquisition de serveurs permettant la connexion du Trésor et de la Dette au système
d’adjudication des bons du trésor.
La réhabilitation des infrastructures par l’achèvement des travaux des nouveaux locaux de la
Direction nationale du Trésor et du centre de formation du Ministère de l’Economie et des
Finances.
Effet 2.2.2 : Le pilotage du développement est renforcé
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeur 2016 2017
Le pilotage du
développement
est renforcé.
1 Effets escomptés du PNDES par les
politiques et programmes sectoriels 2015 100% nd nd
2 Niveau d’opérationnalisation du
dispositif institutionnel du PNDES 2015 100% nd nd
3
Proportion des rapports produits et
validés dans le cadre du suivi et
l’évaluation du PNDES
2015 na 100% 20% 20%
4
Taux de satisfaction des OSC, des PTF,
des organisations professionnelles et
des collectivités locales par rapport au
pilotage du développement en Guinée
2015 70% nd nd
Au titre de cet effet, cinq (5) actions prioritaires sont envisagées dont trois (3) sont mises en
œuvre. Ce sont :
26
L’élaboration des outils de suivi et d’évaluation, à travers : (i) la rédaction du rapport annuel
2016 de mise en œuvre du PNDES ; (ii) l’amélioration du modèle de simulation de l’économie
guinéenne (MSEGUI) ; (iii) l’élaboration du cadrage macroéconomique définitif 2016.
Le développement des outils de PPPBSE par : (i) l’opérationnalisation du comité du cadrage;
(ii) l’élaboration et la validation du canevas de rédaction des rapports sectoriels; et (iii)
l’élaboration du rapport d’étape de la mise en œuvre du PNDES, exercice 2016.
La mise en place d’un système plus performant de gestion des investissements publics par
l’élaboration du Programme National d’Investissement (PNI) 2016-2020.
Effet 2.2.3 : L’efficacité du Système Statistique National est accrue
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeur 2016 2017
L’efficacité
du système
statistique
national est
accrue
1 Nombre de SNDS 2015 1 1 1 2
2 Nombre de sessions
du CNS organisées 2015 0 4 0 0
3 Nombre de sessions
du CTS organisées 2015 0 4 0 0
4
Taux de réalisation
des enquêtes
nationales planifiées
(%)
2015 0 100 20 50
Il ressort de l’analyse de ce tableau que des performances ont été enregistrées au niveau du
nombre de SNDS réalisées et le taux de réalisation des enquêtes nationales. Pour l’atteinte de
cet effet, six (6) actions prioritaires ont été mises en œuvre. Ce sont :
Le renforcement des capacités institutionnelles, techniques et humaines du système
statistique national en général et de l’INS en particulier par : (i) la formation de 25 cadres du
système statistique national en technique d’archivage des informations statistiques ; (ii) la
formation de 25 cadres du système statistique national sur la démarche qualité ;(iii)
l’organisation d’un séminaire de renforcement des capacités de 25 cadres de l’Institut National
de la Statistique et de la Direction Nationale du Plan et de la Prospective sur le système de
comptabilité nationale 1993 ; (iv) le lancement des travaux de sécurisation du site de l’INS à
Koloma ; et (v) le lancement des travaux de rénovation du Bureau Central de Recensement
(BCR).
La préparation et l’adoption de la SNDS de 2ème génération, à travers l’élaboration de la
Stratégie Nationale du Développement de la Statistique (2016-2020) selon les
recommandations méthodologiques de PARIS21.
La mise en œuvre du cadre programmatique du Système National de la Statistique (SNS) par
: (i) la préparation des outils de collecte de l’enquête harmonisée sur les conditions de vie des
ménages de 2018 (EHCM-2018); (ii) la réalisation de l’enquête sur les mesures non standards
dans le cadre de la réalisation de l’EHCM-2018 ; (iii) la préparation des outils de collecte de
l’enquête démographique et de santé (EDS-2018) ; (iv) la réalisation de la cartographie de
l’EDS 2018 ; (v) la finalisation des 17 rapports d’analyse du RGPH3 ; (vi) la réalisation d’une
enquête nationale sur les infrastructures socioéconomiques; (vii) la poursuite des travaux
27
d’extension de l’IHPC au niveau national à travers l’identification des produits et des points de
vente ; (viii) la réalisation de l’enquête mercuriale pour le compte du Ministère de l’Economie
et des Finances ; et (ix) la réalisation de l’enquête sur les dépenses liées à la santé en vue
d’élaborer les comptes nationaux du secteur de la santé.
La tenue des réunions statutaires des organes clés du Système Statistique National (CNS et
CTS), les principales activités réalisées ont concerné : (i) la préparation de tous les outils
nécessaires à l’opérationnalisation des organes clés du SSN ; (ii) l’édition des documents
synthèse de la stratégie nationale de développement de la statistique 2016-2020 et de la Loi
statistique ; et (iii) la réédition de 1500 exemplaires de la Loi statistique.
L’animation de la plate-forme de dialogue entre le MPCI et les PTF intervenant dans le
domaine de la statistique par la préparation de tous les outils nécessaires à l’opérationnalisation
de la plateforme des PTF.
La conception et la mise en place du système d’information statistique pour le suivi et
l’évaluation du PNDES par : (i) l’élaboration des indices économiques (IHPC, IHPI et Indices
du commerce extérieur); (ii) l’élaboration des comptes nationaux définitifs de 2015 et
provisoires de 2016 ; (iii) l’élaboration d’une stratégie de migration vers le SCN 2008 ; (iv)
l’élaboration des métadonnées des indicateurs de suivi et d’évaluation du PNDES et
l’établissement des données historiques ; (v) la validation du rapport national sur la mesure du
dividende démographique de la Guinée ; (vi) la publication et la diffusion du 6emebulletin de
population et développement; (vii) l’élaboration du rapport de l’enquête sur les flux financiers
consacrés à la Planification Familiale (PF) en Guinée ; (viii) la réalisation de deux études
analytiques (étude sur les déterminants de la PF, « atlas des indicateurs de la santé maternelle
et infantile ») ; (ix) la dissémination du profil pays du dividende démographique dans les
régions administratives de Kankan et Faranah; (x) le démarrage du processus de révision de la
déclaration de la politique nationale de population, (xi) l’édition de 1000 copies des comptes
nationaux 2006-2011, (xii) l’édition de 500 comptes nationaux 2013-2014 ; (xiii) l’édition des
annuaires statistiques de 2014 et 2015 ; (xiv) la production de l’annuaire des statistiques de
l’environnement 2014 de l’INS ; (xv) la production de l’annuaire statistiques 2016 de l’INS;
(xix) la vulgarisation des annuaires statistiques 2014 et 2015 de l’INS ; (xvi) l’élaboration des
indicateurs de fragilité ; et (xvii) la vulgarisation des comptes nationaux 2006-2011 et 2012-
2013.
Effet 2.2.4 : La diplomatie, la coopération internationale et l’intégration régionale sont
renforcées.
Pour l’atteinte des cibles de cet effet, les activités réalisées contribuent à la mise en œuvre des
cinq (5) actions prioritaires prévues.
La promotion d’une diplomatie efficace et en phase avec les valeurs nationales par : (i) la
signature d’un accord pour une consultation diplomatique régulière entre les gouvernements
guinéen et seychellois ; (ii) la signature d’un accord portant exemption réciproque de visas pour
les titulaires de passeport diplomatique, de service/ou ordinaire entre les gouvernements
guinéen et seychellois; (iii) l’établissement des relations diplomatiques entre la République de
Guinée et l’Union de Myanmar; (iv) la participation aux réunions statutaires des 28ème et 29ème
conférences des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA ; (v) la préparation de la participation
guinéenne à la 72ème session de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations-Unies
(ONU); (vi) la ratification de 39 accords bi et multilatéraux ; (vii) la création d’une ambassade
28
au Koweït ; et (viii) la préparation de 51 visites d’Etat que le Président de la République a
effectué dans les pays des zones (Afrique, Europe, Asie, Amérique).
La promotion d’une coopération internationale efficace et en phase avec les priorités
nationales par : (i) la participation aux travaux préparatoires du comité interministériel de la
23ème session de la conférence des parties à la convention cadre de l’ONU sur le changement
climatique ; (ii) la participation aux préparatifs de la table ronde de haut niveau à l’occasion de
la journée mondiale de lutte contre la désertification; (iii) la signature du mémorandum
d’entente dans le domaine de la santé publique entre le gouvernement de la République de
Guinée et la République Fédérale de Russie; (iv) la signature de la convention de coopération
relative au projet d’assainissement des déchets liquides de la ville de Conakry; (v) la signature
d’un accord de prêt relatif à l’octroi d’une aide financière par le gouvernement belge au
gouvernement guinéen pour le financement d’un projet rural d’approvisionnement en eau
potable; (vi) la signature d’un accord de coopération dans le domaine militaire entre les
gouvernements guinéen et russe; (vii) la signature d’un accord-cadre de coopération entre les
gouvernements guinéen et seychellois ; (viii) la participation à la conférence des Ministres du
Plan et de l’Environnement et au forum africain du carbone; (ix) la participation au 4ème
prépcom sur la biodiversité marine; (x) la participation à l’atelier de mise en œuvre du protocole
additionnel de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) ; (xi) la participation aux
travaux des 2ème et 8ème sessions des grandes commissions mixtes de coopération entre la Guinée
et le Burkina Faso, la Guinée et le Mali ; (xii) la participation aux travaux préparatoires de la
3ème session de la grande commission mixte de coopération Guinée-Algérie; (xiii) la préparation
de la commission mixte Guinéo-Belge relative au projets de programmes de coopération 2018-
2021 ; (xiv) le recensement des différentes contributions au budget des organisations dont la
Guinée est membre à savoir : les crédits de paiement au titre des services rendus par les casques
bleus dans le cadre des opérations du maintien de la paix inactive et les contributions au budget
ordinaire du maintien de la paix ; (xv) la participation aux réunions statutaires de l’Organisation
de la Coopération Islamique (OCI) ; et (xvi) la participation du gouvernement aux fora
économiques, aux conférences internationales, aux réunions du groupe consultatif, aux
sommets de l’union africaine et européenne et à la réunion d’évaluation de la 5ème Conférence
Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD V) et de la déclaration de
Nairobi.
Le renforcement des capacités des ministères en charge des affaires étrangères, de la
coopération internationale et de l’intégration régionale par : (i) l’octroi de 847 bourses
d’études en faveur des cadres ; et (ii) le renforcement des capacités de 580 cadres en langue
anglaise, en diplomatie et sur la migration à l’étranger.
Le renforcement des capacités des organisations des guinéens de l’étranger par : (i) la
signature d’un accord de financement pour l’ouverture d’un bureau d’accueil et d’orientation
des guinéens de l’étranger ; (ii) la tenue de la première réunion d’orientation du bureau
d’accueil et d’orientation des guinéens de l’étranger; (iii) la mise en place d’un programme pour
l’implication socio-économique de la diaspora guinéenne vivant en Belgique ; (iv)
l’organisation et l’accompagnement des rapatriés des USA dans la conception de projets pour
leur réinsertion durable ; (v) la gestion des rapatriements de 762 guinéens en situation
irrégulière : 616 en Lybie, 86 aux USA, 35 en Suisse, 10 en Belgique, 8 en Iran, 4 en Egypte et
3 en Allemagne ; et (vii) la participation aux missions d’identification en prélude au
rapatriement des présumés guinéens en Angleterre et en Espagne.
29
La promotion de l’intégration régionale par : (i) la signature de 10 accords avec le Burkina
Faso et de 7 autres avec le Mali ; (ii) la participation à la réunion statutaire de la Communauté
Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ; (iii) le traitement de 15 demandes
d’autorisation de survol, d’atterrissage et d’escale en faveur des navires et aéronefs étrangers;
et (iv) la transmission aux différents destinataires de 3 commissions rogatoires et 1 jugement
rendu par défaut en Algérie.
Effet 2.2.5 L’environnement des affaires est amélioré
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeur 2016 2017
L’environnement
des affaires est
amélioré.
1
Position de la
Guinée dans le
classement Doing
business
2015 169ème 150ème 165ème 163ème
2
Taux de
financement du
secteur privé (%)
2015 9,8 20,0 20,0 21,5
3
Proportion des
entreprises formelles
(%)
2015 10,0 40,0
De l’analyse de ce tableau, il ressort que des performances ont été enregistrées du classement
de Doing business et du financement du secteur privé. En effet, la position de la Guinée dans le
classement Doing business a évolué du rang de 169ème en 2015 à 165ème en 2016 et à 163ème en
2017 pour une cible de 150ème en 2020 ; le taux de financement du secteur privé est passé de
9,8% en 2015 à 20,0% en 2016 et à 21,5% en 2017 pour une cible de 20,0 en 2020.
Ces avancées significatives sont à l’actif des efforts consentis dans le cadre de la mise en œuvre
réformes. Quatre (4) actions prioritaires sur cinq (5) ont été mises en œuvre, à savoir :
La simplification du système fiscal guinéen en général et du régime fiscal des PME/PMI en
particulier par la réduction du délai d’obtention des documents régissant certaines activités en
l’occurrence le registre de commerce et du crédit mobilier (RCCM) et le numéro
d’immatriculation fiscale (NIF) à 72h.
La simplification des procédures en matière de construction, de transfert de propriété et
d’accès à l’eau et à l’électricité par la mise en place d’un guichet unique d’occupation des
terrains.
Le renforcement des capacités du secteur privé à travers : (i) la mise en place du cadre
réglementaire des différentes filières (café, cacao, acajou, etc.) ; et (ii) la formation des acteurs
privés dans ces filières.
La formalisation du secteur privé guinéen par : (i) la mise en place des faitières au niveau des
producteurs de café et cacao et la filière ferraille ; et (ii) la finalisation des élections des
chambres de commerce au niveau préfectoral et régional.
30
Effet 2.2.6 : La gouvernance minière est améliorée
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeur 2016 2017
La
gouvernance
minière est
améliorée
1
Part des recettes
minières dans le total
des recettes de l’État
2015 19,5% 23% 13,55% 15,01%
2
Ratio « Recettes
minières/Valeur
ajoutée du secteur
minier »
2015 25.5% 27.5% ND ND
De l’analyse de ce tableau, il ressort une détérioration importante de la part des recettes minières
dans le total des recettes de l’État qui est passé de 19,5% en 2015 à 13,55% en 2016 et à 15,01%
en 2017. Ces résultats sont imputables au faible niveau de mobilisation des recettes minières
enregistré au cours des deux (2) années couvertes par l’évaluation. Au cours de l’année 2017,
les activités mises en œuvre concourent à la réalisation des six (6) actions prioritaires prévues
dans le PNDES à savoir :
L’adoption des textes d’application du code minier par la poursuite de l’élaboration des textes
d’application du code minier.
Le renforcement des capacités de suivi de l’application du Code en particulier, en instituant
une inspection et des contrôles périodiques et réguliers de la mise en œuvre des engagements
des acteurs miniers par : (i) l’amélioration du contrôle minier, tant sur le plan documentaire
(examen d’étude de faisabilité) que sur le terrain à travers des missions de contrôle et
d’inspection ; et (ii) le suivi de la mise en œuvre du plan d’action opérationnel du CISPMI dans
le cadre des reformes d’attribution et de gestion des titres et autorisations.
Le renforcement des capacités de surveillance des règles de transparence et d’intégrité par la
mise en ligne du cadastre minier moderne sur le site internet www.guinee.cadastreminier.org.
La promotion de la recherche géologique afin d’améliorer la base de la connaissance
géologique par la signature d’un contrat de recherche géologique en Guinée.
La mise en œuvre des mesures relatives aux relations communautaires et du contenu local,
notamment à travers l’amélioration des relations entre les sociétés minières et les
communautés d’accueil avec la mise en œuvre de la politique du contenu local par (i) le suivi
régulier des activités de 82 cellules de concertation dans les localités minières (CCLM) ainsi
que le renouvellement et l’opérationnalisation de 15 autres ; (ii) l’élaboration de la politique
sectorielle de contenu local ; (iii) la tenue de la première rencontre de l’observatoire national
des relations communautaires dans les secteurs miniers et (iv) la sensibilisation des
communautés d’accueil pour l’amélioration du climat social avec les sociétés minières.
L’opérationnalisation du fonds de développement économique local (FDEL) ainsi que le
suivi du versement et la gestion des recettes minières dévolues à l’État et aux collectivités
locales par : (i) le transfert de fonds à 342 collectivités locales ainsi que le suivi du versement
et la gestion des recettes minières dévolues à l’État et aux collectivités locales ; (ii) l’élaboration
de la politique sectorielle de responsabilité sociétale des entreprises ; (iii) la mise en place et
l’opérationnalisation d’un mécanisme de suivi de ces deux politiques ; et (iv) l’élaboration des
31
textes de base de mise en place et d’opérationnalisation du fonds de développement économique
local (FDEL).
Effet 2.2.7 : Les capacités juridiques, institutionnelles et opérationnelles en matière de
gestion durable de l’environnement sont renforcées
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeur 2016 2017
Les capacités
juridiques,
institutionnelles et
opérationnelles en
matière de gestion
durable de
l’environnement
sont renforcées
1
Note CPIA sur les
politiques et
institutions axées sur
la durabilité
écologique
2015 3,5 4,00 nd nd
Pour l’atteinte de la cible de cet effet, trois (3) actions prioritaires sur quatre (4) ont été mises
en œuvre.
L’actualisation du cadre juridique et institutionnel de l’environnement par l’élaboration,
l’adoption et la diffusion de 3 textes législatifs, à savoir le code forestier et le code de la faune
sauvage et réglementaire de la chasse, la stratégie nationale et le plan d’action de conservation
de la diversité biologique 2016-2025 et le plan national d’investissement forestier.
Le renforcement des capacités technique et humaine en matière de protection de
l’environnement par : (i) le renforcement des capacités de 192 agents dont 22 femmes en
matière de risques climatiques et leur prise en compte dans la planification du développement ;
(ii) l’élaboration des cartes hydrométéorologiques de la commune rurale de Malanta, préfecture
de Gaoual ; (iii) la formation de 68 agents des services déconcentrés et observateurs locaux à
l’utilisation des appareils météorologiques et informatiques, à la collecte et à l’utilisation des
données ; (iv) la formation de 35 représentants de la société civile sur la protection des forêts
communautaires ; et (v) l’appui à 200 planteurs communautaires à travers la fourniture de
semences améliorées.
Le développement d’un système efficace d’éducation environnementale par la production et
la diffusion d’un bulletin agrométérologique dans les préfectures de Gaoual, Koundara et Mali.
La promotion de la conformité environnementale par : (i) l’élaboration de 16 accords de
gestion de forêts communautaires réglementant l’utilisation des sols et des forêts et (ii) la
sécurisation de 200 exploitations agroforestières familiales.
32
PILIER 2 : TRANSFORMATION ÉCONOMIQUE DURABLE ET INCLUSIVE
Le PNDES vise, à travers ce pilier, à mettre en place les conditions structurelles pour impulser
la dynamique de transformation durable de l’économie guinéenne. Pour ce pilier, un seul
résultat stratégique est visé à l’horizon 2020.
Résultat stratégique 3 : la croissance économique est accélérée, inclusive et durable
Trois cibles sont visées pour ce résultat stratégique. Il s’agit de : (i) réaliser une croissance
annuelle du revenu par habitant d’au moins 4% sur la période 2016-2020 ; (ii) réduire
l’incidence de pauvreté à 45,2% en 2020 ; et (iii) faire baisser l’indice des inégalités de GINI à
0,250 en 2020. Pour atteindre ces cibles, trois 3 domaines sont visés.
Domaine 3.1. Agriculture et sécurité alimentaire et nutritionnelle
L’objectif vise à promouvoir une agriculture durable et productive, garantissant la sécurité
alimentaire et nutritionnelle.
Effet 3.1.1 : la productivité du secteur primaire est accrue
Effet Indicateurs d'effets Références Cibles
2020
Réalisation
Années Valeurs 2016 2017
· effet 3.1.1 : la
productivité du
secteur primaire
est accrue ;
Taux de croissance du secteur
primaire 2015 4,3% 6,5% 4,4% 1,8%
Part du secteur primaire dans
le PIB 2015 16,2% 17,7% 17,2% 16,2%
De l’évolution des indicateurs de ce tableau, des contre-performances sont enregistrées au
niveau de l’ensemble des indicateurs. Ce résultat cache les efforts fournis dans le cadre de la
mise en œuvre des actions prioritaires prévues, à savoir :
L’amélioration du cadre institutionnel et règlementaire des filières agricoles par la révision
de la Politique Nationale de Développement Agricole (PNDA) et le Plan National
d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN).
La promotion des aménagements hydro-agricoles et des équipements agricoles à travers
l’aménagement d’une superficie de 1 450 ha dans les plaines de Milo, Sankarani et Koundian
sur 2000 ha prévus, soit un taux d’exécution de 72,5%.
La promotion de l’utilisation des intrants agricoles par : (i) la mise à la disposition de la
population agricole de 60 190 tonnes d’engrais, 3 775 tonnes de semence de riz, 1 420 tonnes
de semence de maïs, 250 tonnes de semence de soja, 52.808 litres d’herbicide total, 10.000
litres d’herbicide sélectif, 95.500 litres d’insecticide et 6.150 kg de fongicide et (ii) le
traitement de 3.945 ha sur 4.795 ha attaqués par les poux du riz dans les Préfectures de
Mandiana, Siguiri et Boffa, de 10 380 ha sur 10 902 ha attaqués par les chenilles à Koubia,
Pita, Faranah et Kindia, de 123 ha de pomme de terre sur 218,5 ha infestés (Mildiou), de 32 ha
33
sur 128 ha attaqués par les chenilles à Labé, de 274 ha sur 1.000 ha attaqués par les chenilles
légionnaires d’automne dans la région de Kindia, de 438 ha de pomme de terre sur 570 ha
infestés par le Mildiou dans la région de Mamou et de 420 ha sur 950 ha attaqués par les
chenilles dans la région de Mamou.
Le renforcement des capacités des acteurs par : (i) l’encadrement de 49 560 familles
paysannes pour la maîtrise et adoption des technologies diffusées des techniques culturales ;
(ii) l’encadrement de 3.568 groupements dont 53.525 femmes en amélioration des aspects
organisationnels et de gestion ; (iii) la formation de 510 élus des groupements producteurs en
appropriation du rôle et responsabilisation des élus ; (iv) la formation de 60 femmes des
groupements en techniques améliorées d'étuvage du riz ; (v) la formation de 30 jeunes cadres
dont 18 femmes à la connaissance et l'utilisation de l'outil informatique ; (vi) la formation de
10 cadres à l'extérieur (Japon, Chine, Egypte, Thaïlande, Nigeria) sur divers thèmes ; (vii)
l’installation de12 écoles aux champs sur l'arachide, le maïs, le manguier, les cultures
maraichères ; (viii) la formation de 540 agents en défense des cultures (ADC) au compte des
groupements paysans, ONG, et Coopératives et (ix) la formation de 50 agents de la Direction
de la Protection des Végétaux à la reconnaissance de la chenille légionnaire d’automne (CLA)
qui jusqu’à présent sévit dans les champs de maïs.
La promotion des activités de production, de commercialisation et de transformation des
filières agricoles à travers : (i) la mise en valeur de 175.000 ha d'anacardier ; (ii) la livraison de
518.997 plants de cacaoyer à 551 producteurs pour une superficie de 1.460 ha ; (iii) la mise en
pépinière de 564.400 plants de cacaoyer ; (iv) la livraison de 34.123 plants de café robusta à 71
producteurs pour 24 ha ; (v) la mise en pépinière de 207.899 plants de caféier Arabica pour
couvrir 1.500 ha en Moyenne Guinée et (vi) la livraison de 31.573 plants de palmier à huile à
380 producteurs en Guinée Forestière pour une superficie de 221 ha.
L’amélioration de la production et de la transformation du riz et autres cultures par : (i) le
maintien et l’enrichissement de 41 collections de cultures et de fourrages parmi les collections
existantes (riz, mais, fonio, arachide, piment, aubergine, pomme de terre, igname, manioc,
cotonnier, manguier, agrume, anacardier, caféier, cacaoyer, colatier, bananier plantain, poivrier,
base fourragère) ; (ii) l’identification de 10 variétés de riz après observation des caractéristiques
pour la tolérance à la salinité d’accession de riz de mangrove; (iii) l’évaluation de l’impact des
variétés de riz ARICA résistantes aux changements climatiques ; (iv) la conduite des parcelles
de démonstration sur cinq (5) cultures maraichères (piment, tomate, gombo, aubergine, chou) ;
(v) l’appui à la production et à la maintenance des semences de pré-base et base pour le riz et
le mais ; (vi) l’entretien de 100.000 plants de cacaoyer, 100.000 plants de caféier, 10.000 plants
d’anacarde, 25.000 plants de manguiers, 25.000 plants d’avocatier et 1.000.000 de rejets
d’ananas ; et (vii) l’élaboration de la carte de fertilité de 7 510 ha sur 9 234 projetés, dont :
1 000 ha de plaine à Koundian, 6 234 ha sur la rive gauche du fleuve Sankarani à Mandiana ;
266 ha de plaine sur alluvions marins à Dènkèn (Boké) et 10 ha couvrant les 20 champs écoles
du Pôle F (grand bassin rizicole couvrant les Préfectures de Kouroussa, Kankan, Siguiri,
Mandiana) et Dabola.
Dans le cadre de la promotion de la filière élevage, trois actions prioritaires sur six (6) ont été
mises en œuvre, à savoir :
Le développement de la production de viande bovine par la réalisation des campagnes de
vaccination de 417.500 bovins contre la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), de 367.000
bovins contre le charbon bactéridien et le charbon symptomatique et de 87.000 petits ruminants
contre la peste des petits ruminants (PPR) sur les 100.000 doses acquises.
34
La promotion des innovations techniques testées par le PROGEBE-1 en matière
d’amélioration de la production et de la productivité du bétail par : (i) l’introduction de 80
géniteurs en Guinée Forestière ; (ii) la formation de 26 jeunes techniciens du sous-secteur en
insémination artificielle ; (iii) l’acquisition du matériel d’insémination et de 20 motos ; et (iv)
la réalisation d’une enquête légère pour la détermination du statut des zones ciblées par rapport
aux maladies abortives.
Le développement de la production des filières d’élevage à cycle court à travers : (i) l’appui
aux filières de productions animales par le projet « Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest
(PPAAOIC/WAAPPIC) » ; (ii) la mise en place d’une plateforme de concertation entre le
groupe SONOCO et la Direction Nationale de l’Alimentation Animale et de l’Hydraulique
Pastorale ; (iii) la validation par la Banque Mondiale des dossiers techniques élaborés pour le
processus de relance des organisations socio-professionnelles du sous-secteur de l’élevage
(OPE) ; (iv) le démarrage de l’étude sur les filières avicoles traditionnelles et améliorées ; (v)
la formation de 46 cadres des services déconcentrés sur la Loi L/2005/014/AN régissant les
groupements économiques à caractère coopératif, les mutuelles à caractère non financier et les
coopératives et (vi) le suivi du fonctionnement des 10 mielleries en Haute et Moyenne Guinée
et la mise en place d’un cadre de concertation interministériel sur la problématique de la
commercialisation du miel.
S’agissant de la promotion de la filière «Pêche», quatre (4) actions prioritaires sur 5 ont été
mises en œuvre, à savoir :
L’amélioration de la bonne gouvernance, le renforcement des capacités de surveillance afin
de lutter efficacement contre la pêche INN par : (i) l’enregistrement de 114 navires dont 69
poissonniers démersaux/céphalopodiers, 4 poissonniers pélagiques et 41 thoniers dans le
registre national des navires de pêche industrielle ; (ii) la réalisation de 101 visites techniques
pour 67 poissonniers céphalopodiers démersaux, 4 pélagiques et 30 thoniers ; (iii)
l’embarquement de 154 observateurs maritimes dans des navires céphalopodes et poissonniers
démersaux pour une marée de 90 jours chacun ; (iv) la livraison de 73 certificats de visibilité
aux navires de pêche industrielle ; (v) l’inspection de 108 navires de pêche industrielle et 487
barques de pêche artisanale au cours de 207 missions de surveillance côtière ; (vi) l’inspection
de 61 navires de pêche industrielle et 3 embarcations de pêche artisanale dans le cadre de la
surveillance hauturière pendant 135 jours ; (vii) l’arraisonnement de 4 navires de pêche
industrielle ; et (viii) l’observation de 11 navires en activité régulière au cours de 2 missions de
surveillance.
Le soutien à la pisciculture, à travers : (i) le suivi technique de la distribution et le transfert des
alevins aux pisciculteurs et (ii) l’empoissonnement en géniteurs des retenues des barrages de
Bafing Tolo à Mamou et de Dounkimagnan à Dalaba.
Le soutien à la pêche maritime artisanale au terme du débarquement de 152.391 tonnes pour
une prévision de 87.575 tonnes.
Le renforcement des capacités de l’Office National de Contrôle Sanitaire des Produits de la
Pêche et de l’Aquaculture (ONSPA par : (i) le contrôle sanitaire de 317 échantillons de produits
de pêche; (ii) la délivrance de 725 certificats techniques de contrôle à 26 établissements de
traitement, 5 fabriques de glace, 6 entrepôts frigorifiques, 688 pirogues de pêche glacière ; (iii)
le suivi et le contrôle des opérations d’expédition pour 127,293 tonnes de poissons frais, 8.413,9
35
tonnes de poissons congelés, 101,3 tonnes de poissons fumés et 41,770 tonnes de poissons
séchés salés ; (iv) le suivi des importations de 862,5 tonnes de poissons frais, 18.144,2 tonnes
de poissons congelés, 288,1 tonnes de poissons fumés et (v) l’ouverture d’un poste d’inspection
sanitaire à la frontière Guinée- Sierra Léone à Forécariah.
Effet 3.1.2 : La sécurité alimentaire et nutritionnelle est assurée.
Effets Indicateurs Références Cibles
2020
Réalisation
Années Valeurs 2016 2017
3.1.2 : la sécurité alimentaire
et nutritionnelle est assurée
Incidence de
la pauvreté
alimentaire
2012 0,182 0,091 nd nd
Pour atteindre la cible de cet effet, deux (2) actions prioritaires sont prévues. Les activités
réalisées au cours de l’année 2017 concourent à la mise en œuvre d’une seule action prioritaire
à savoir l’amélioration des performances des filières Agricoles dans lesquelles interviennent les
femmes et les jeunes par : (i) la formalisation de 120 Groupements d’Intérêt Economique (GIE)
de 6 préfectures dans le cadre de l’introduction de la poule « Wassachiè » du Mali et (ii)
l’identification de 70 éleveurs leaders dans 13 préfectures pour la réception des chèvres rousses
de Maradi.
Effet 3.1.3 : L’agriculture durable et résiliente au changement climatique est promue.
Effets Indicateurs d'effets Références Cibles
2020
Réalisation
Années Valeurs 2016 2017
3.1.3 : l’agriculture
durable et résiliente
au changement
climatique est
promue.
Densité d'utilisation de
pesticides agricoles en kg/ha 0,3 nd nd
Proportion des superficies
agricoles détruites par des
catastrophes naturelles
2013 0,11 0,1 0,13 0,53
Dans le cadre de l’atteinte des cibles de cet effet, deux actions prioritaires sur 4 ont été mises
en œuvre, à savoir :
Le renforcement de la gestion des espaces pastoraux et de la transhumance par la réalisation
d’une mission de sensibilisation et d’identification dans 19 préfectures représentatives des
écosystèmes des espaces pastoraux dans le cadre de l’élaboration du schéma directeur national
d’aménagement et de gestion des espaces pastoraux.
La promotion de l’agro-pastoral durable par le démarrage du Programme de Coopération
Technique (TCP/RAF/3608) « Appui au développement de l’élevage à travers l’amélioration
de l’alimentation animale ».
Domaine 3.2. Industries extractive et manufacturière
L’objectif est de promouvoir une industrie durable, compétitive et créatrice d’emplois
productifs.
36
Effet 3.2.1 : Le secteur minier est devenu le catalyseur de la transformation structurelle
de l’économie
Effets Indicateurs d'effets Références Cibles
2020
Réalisation
Années Valeurs 2016 2017
3.2.1 : le secteur
minier est devenu le
catalyseur de la
transformation
structurelle de
l’économie guinéenne
La part du secteur minier à
l’emploi total 2015 nd 4% 5,78
La part des achats domestiques
dans le total des achats du secteur
minier
2015 nd 35%
La part des produits miniers
transformés 2015 0% 3% 0% 0%
Dans le but d’atteindre les cibles de cet effet, deux actions prioritaires sont mises en œuvre:
Concernant le volet stratégique, les activités sont les suivantes :(i) la poursuite de
l’amélioration de la gestion cadastrale ; (ii) la finalisation et la vulgarisation des textes
d’application du Code minier ; (iii) l’organisation de 3 missions d’inspection dans 95 carrières
et de 6 missions d’inspection dans 14 projets et sociétés miniers ; (iv) la tenue d’une douzaine
de séances d’examens d’études de faisabilité portant sur 3 sociétés d’exploitation d’or et un
projet d’exploitation de diamant et de bauxite ; (v) le retrait de tous les permis en situation
d’irrégularité et (vi) la mise en demeure pour les permis en retard de conformité avec les
dispositions du Code Minier.
S’agissant du volet opérationnel, les activités réalisées sont : (i) le renforcement du contrôle et
l’analyse des activités de production et d’exportation ; (ii) la réduction des activités de
contrebande des substances précieuses et l’exonération des taxes à l’exportation ; (iii) la
poursuite des exercices de réconciliation périodique des données de l’exportation de l’or issu
de l’exploitation artisanale ; (iv) l’amélioration du cadre de travail par la construction d’un
laboratoire de référence (LNG) pour l’analyse des roches, des sols et des cutting de forage ; (v)
l’acquisition de sondeuses géotechniques pour des travaux de cartographie hydro-
géotechnique ; (vi) l’élaboration et la diffusion des Politiques de Contenu local et de
Responsabilité Sociétale des Entreprises dans le secteur minier et (vii) la réorganisation de
l’exploitation artisanale et la promotion de l’exploitation semi-industrielle ; et (viii)
l’enregistrement au niveau des comptoirs d’achat de 25,99 tonnes d’or pour une valeur de
967 394 561 USD en 2017.
Effet 3.2.2 : La contribution de l’industrie manufacturière à la création d’emplois
productifs et de richesse est accrue
Effet Indicateurs d'effets Références Cibles
2020
Réalisation
Années Valeurs 2016 2017
3.2.2 : la contribution de
l’industrie manufacturière
à la création d’emplois
productifs et de richesse
est accrue ;
La part de l’industrie
manufacturière dans
l’emploi total
2015 8,0 13,0 1,83
La part de l’industrie
manufacturière dans le PIB 2015 8,3 9,5 11,5 10,6
La part de l’agro-industrie
dans le PIB 2015 1,8% 3,2%
37
Pour parvenir aux cibles de cet effet, 5 actions prioritaires sur 7 sont mises en œuvre, à savoir:
L’élaboration d’un cadre stratégique de développement industriel par la préparation des
Lettres de Politiques Nationales des PME, du Contenu Local, de la Promotion du Secteur Privé
et de la Qualité, de la Charte Nationale des PME.
L’amélioration de l’accès des PME/PMI à des financements adaptés à leurs besoins par : (i)
la facilitation de nouveaux partenariats entre 55 PME guinéennes avec deux grandes firmes
dont 25 PME avec Bel Air Mining (AluFer) et 30 PME avec le groupe Marocain Inter Oil
Oléorésines ; (ii) la facilitation de l’accès au crédit par l’instauration du système d’information
sur le crédit à la BCRG et l’accès de 15 Banques agréées à la chambre de compensation
automatisée ; (iii) la formation de 60 Micro Petites et Moyennes Entreprises (MPME) féminines
à la gestion d'entreprises ; (iv) la formation 200 entreprises ou GIE féminins en gestion
financière et comptable ; (v) la formation de 310 PME féminines en techniques de production
et de commercialisation dont 100 pour la teinture, 50 pour la saponification , 50 pour les fruits
et légumes et 110 pour le beurre de karité et (vi) la formation en gestion des gérants de 100
PME selon les approches business «Edge» de la SFI.
La promotion de Petites et Moyennes Industries (PMI), surtout en amont et en aval des
agropoles régionales et des pôles miniers par : (i) l’identification de nouveaux produits
éligibles en indications géographiques en République de Guinée ; et (ii) la formation de 60
fournisseurs et sous-traitants potentiels de AluFer (Bel Air Mining).
Le développement d’une agro-industrie compétitive, orientée vers la demande nationale et
sous régionale à travers : (i) l’accompagnement du Groupement d’intérêt économique de
Soumbalako pour le développement de sa filière maraichère à Mamou; et (ii) l’accord de 68
agréments de projet d’implantation et d’exploitation aux producteurs des industries
manufacturières pour un investissement total projeté à 11 181 milliards GNF et de 3 406
emplois permanents.
Le projet de sécurisation des sites des zones industrielles par la mise à disposition d’un titre
foncier de 30 hectares à Fandjé (Forécariah) et 370 hectares à kouriah (Coyah).
Domaine 3.3. Infrastructures économiques innovation et recherche
L’objectif intermédiaire visé est d’accroître la productivité globale des facteurs tout en
renforçant les bases matérielles de la transformation structurelle.
Effet 3.3.1 : Les infrastructures routières sont fiables et durables
Effet Indicateurs d'effets Références
Cibles 2020
Réalisation
Années Valeurs 2016 2017
3.3.1 : les infrastructures routières sont fiables et durables
Linéaire de route revêtue en km 2015 2 463 3 500 2725 2762
Densité de route pour 100 km² 2015 17,6 20,0 18,4 18,5 Ressources du Fonds d’Entretien Routier (FER) (milliards de GNF)
2015 180 720 243
Taux de couverture des besoins d’entretien (%)
2015 15 60 10,3 16,6
38
Pour l’atteinte des cibles de cet effet, 4 actions prioritaires sur 7 ont été mises en œuvre, à
savoir :
Le développement des réseaux routiers par : (i) le démarrage effectif des travaux de la route
Lola-Frontière Côte d’ivoire sur 40 km ; (ii) l’achèvement des travaux de construction de la
route 2x2 voies du Pk36-Coyah ; (iii) l’achèvement des travaux d’aménagement de 63 km de
la route Nationale RN2 entre Kissidougou Pk53-Gueckédou ; (iv) l’achèvement des travaux de
construction du Pont Kaka ; (v) la ratification de l’accord de prêt pour la réhabilitation de160
km de la route Nationale RN1, Dabola-Kouroussa et 18 km de la Route Nationale RN2 de Pk63
de Kissidougou à Gueckédou (Kondembadou) ; (vi) la ratification de l’accord de prêt pour la
réhabilitation de la route Coyah-Farmoriyah (Frontière Sierra Léone) et le lancement de l’Appel
d’Offre pour les travaux et (vii) le lancement des travaux de bitumage des transversales T8, T9
et T10 à Conakry.
L’entretien, le renforcement et la protection des trois réseaux par : (i) la semi réhabilitation
de 500 Km de Routes Nationales(Coyah-Kindia-Mamou-Dabola, Mamou-Dalaba-Pita-Labé et
N’Zérékoré-Beyla) ; (ii) l’entretien de 500 km de Routes Nationales (Dabola-Faranah, Labé-
Tougué, Labé-Mali, Sana-Kérouané-Beyla) ; (iii) l’entretien de plusieurs ouvrages de
franchissement sur les Routes Nationales (4 ponts métalliques de Tanènè, entre Dubréka-Boffa
RN3, le pont Wankoun 1 entre Coyah et Kindia sur la RN1, le pont métallique de Fandjé entre
Coyah et Forécariah sur la RN4, le Pont sur le Konkouré entre Kindia et Télimélé, le Pont sur
le Balandou entre Faranah et Dabola, le Pont sur le Tominé entre Gaoual et Télimélé, le Pont
métallique sur le fleuve Waou à Nongoa et la réhabilitation de 7 Bacs fluviaux ; (iv) le curage
de 113 km de caniveaux à Conakry ; (v) la réhabilitation et la construction de 1 505 km de
routes préfectorales et communautaires ; (vi) le bitumage de 30 km de voies urbaines à Conakry
et le démarrage des travaux d’entretien des voiries dans les 5 Communes de Conakry.
L’établissement du cadre juridique et organisationnel par : (i) l’adoption du projet de Stratégie
sectorielle routière ; (ii) l’élaboration du statut de l’AGEROUTE et (iii) l’élaboration et
l’adoption des statuts du LBTP et du CASER.
Le renforcement et le soutien des services techniques par : (i) la formation d’une vingtaine de
cadres de l’Institut Géographique National ( IGN) au Royaume du Maroc sur la cartographie et
la géodésie et (ii) l’actualisation de la banque de données routières ayant permis l’élaboration
de schémas itinéraires sur près de 4 000 Km de route nationale et 500 Km de voirie urbaine
dans les 33 préfectures de la Guinée.
Effet 3.3.2 : Les infrastructures et services des autres modes de transports sont fiables et
durables
Effet Indicateurs d'effets
Références Cibles
2020
Réalisation
Années Valeurs 2016 2017
· effet 3.3.2 : les
infrastructures et services
de transports autres que
les routes sont fiables et
durables ;
Linéaire de quais en mètre 2015 846 600 2162
Nombre de kilomètre de chemin
de fer construit entre Conakry-
Kankan 2015
0 630 0 0
Nombre moyen de dessertes
aériennes par jour 2015 15 20 22
Nombre de conteneurs par an 2015 118832
1 000
000 119 541 119645
39
Pour atteindre les cibles de cet effet, 2 actions prioritaires sur 6 ont été mises en œuvre, à savoir :
L’extension de la capacité du PAC et le développement des débarcadères maritimes et
fluviaux par : (i) l’extension de la zone Est du port de Conakry afin d’augmenter la capacité de
stockage des marchandises, des produits miniers, et d’accostage des navires ; (ii) la réparation
du quai conventionnel de 1500 mètres linéaires ; (iii) la construction d’une tour de contrôle de
navire et de l’acquisition des équipements ; (iv) l’acquisition d’unités navales de servitude ; (v)
la réhabilitation de l’éclairage public du port ; (vi) la reconstruction des routes à l’intérieur du
port ; (vii) la dotation des centres de sécurité maritime de Conakry et de Kamsar en matériels
de communication ; (viii) la distribution à grande échelle des gilets de sauvetage au niveau des
débarcadères et (ix) l’implantation d’un feu de signalisation maritime au débarcadère de
Fotoba.
Le développement des infrastructures et services de transport terrestre, ferroviaire et aérien
par : (i) la réalisation de l’étude d’impact social et environnemental dans le cadre de la
construction d’un nouvel aéroport international et de la reconstruction des aéroports régionaux ;
(ii) l’installation de cinq stations météorologiques à Fria, Gaoual, Koundara, Mali et Labé ; (iii)
l’installation d’un système satellitaire de réception des données météorologiques à l’aéroport
de Conakry ; et (iv) l’installation d’un système de sauvetage et de numérisation des données
climatologiques.
Effet 3.3.3 : les infrastructures et services de télécommunications sont fiables et durables
Effet Indicateurs d'effets Références
Cibles
2020
Réalisation
Années Valeurs 2016 2017
· effet 3.3.3 : les
infrastructures et
services de
télécommunication
sont fiables et
durables
Débit national d’internet 2015
Taux d’accès à internet
(%) 2015 22
32,2 27,0
Couverture téléphonique
du pays 2015 59
65 71
De l’analyse de ce tableau, il ressort que la couverture téléphonique s’est nettement améliorée
tandis que le taux d’accès à internet est relativement faible. Pour atteindre les cibles de cet effet,
3 actions prioritaires sur 4 ont été mises en œuvre, à savoir :
La promotion des conditions de développement de l’économie numérique par : (i) la
ratification de la convention africaine sur la cyber sécurité et la protection des données à
caractère personnel ; (ii) la finalisation du projet de loi sur la cryptologie ; (iii)
l’institutionnalisation de la semaine nationale de l’entrepreneuriat dans le numérique (SNEN) ;
(iv) le renforcement des capacités opérationnelles de 20 policiers, 10 gendarmes et 08
magistrats en matière de cyber sécurité, de cybercriminalité et de protection des données à
caractère personnel ; et (v) la création et l’opérationnalisation du Centre de Sécurité des
Systèmes d’Information (CSSI).
Le développement de la connectivité et des services numériques sur tout le territoire national
par : (i) la réalisation des travaux de raccordement par fibre optique du site IXP à la Guilab
effectués par Télésuprecon ; (ii) l’identification à la Guilab de l’emplacement des équipements
passifs qui rentrent dans le cadre des travaux de raccordement des futurs clients de l’IXP
Guinée ; (iv) la supervision à la Guilab de la mise à disposition du Rack de 42U devant accueillir
40
l'ODF de l'IXP ainsi que l'identification du PeHD de ETI ; (v) la réception des équipements de
l’IXP dont un rack serveur de 42U, un ODF 96 brins et un onduleur APC Smart VPS 5000 VA ;
(vi) l’achèvement des travaux de Génie Civil (pose de câble et construction des sites) de l’axe
Kankan-N’Zérékoré et (vii) la poursuite des travaux de génie civil des axes N’Zérékoré-Faranah
et Boké-Labé et des pendulaires.
Le développement de l’administration électronique par : (i) la connectivité de l’ensemble des
départements ministériels sur le réseau RMC et la fourniture d’internet à 45 départements
ministériels et institutions de l’Etat ; (ii) la création d’un réseau privé virtuel (VPN) pour
l’interconnexion des 20 divisions des affaires financière (DAF) des départements et institutions
de l’Etat ; (iii) l’installation sur 10 sites de vidéo conférence (télé présence) dans
l’administration publique et institutions de l’Etat ; (v) l’installation de 20 caméras de vidéo-
surveillance au centre de commande du Ministère de la Sécurité dont 16 sont fonctionnelles et
opérationnelles ; et (vi) la validation du projet d’identité numérique en projet national de
développement.
Effet 3.3.4 : Les infrastructures énergétiques sont fiables et durables
Effets Indicateurs d'effets Références Cibles
2020
Réalisation
Années Valeurs 2016 2017
Effet 3.3.4 : les
infrastructures
énergétiques
sont fiables et
durables;
Taux d’accès à l’énergie électrique 2014 18,1% 45% 29% 31%
Intensité énergétique du PIB 2015 0,55% 50%
Ratio de l’efficacité énergétique 2011 19% 50%
Part des énergies renouvelables
dans le bouquet énergétique 2014 1% 15% 3% 4%
De l’analyse de ce tableau, il ressort une amélioration du taux d’accès à l’énergie électrique qui
a atteint 31% en 2017 contre un objectif de 45% en 2020. Aussi, la part des énergies
renouvelables dans le bouquet énergétique s’est améliorée au cours de la même période en se
situant à 4%. Ce résultat est obtenu grâce à la mise en œuvre de certaines actions prioritaires
notamment :
La réalisation de grands projets hydroélectriques et autres projets arrivés à maturation par :
(i) la poursuite des travaux de construction de l’aménagement hydroélectrique de Souapiti ; (ii)
la réhabilitation de la centrale thermique de Kaloum 5 et des auxiliaires communs à Kaloum 3
et Kaloum 5 ; (iii) la mise en réseau des trois groupes de la centrale Kaloum 5 ; (iv) la
finalisation de l’étude technique du Projet d’Aménagement Hydroélectrique de Koukoutamba ;
(v) l’achèvement des études d’exécution du barrage de Kogbédou et la poursuite des études de
faisabilité technique et environnementale du barrage de Frankonédou ; (vi) l’actualisation des
études de faisabilité techniques et de sauvegarde environnementale du barrage à buts multiples
de Fomi ; (vii) La signature du contrat de construction du barrage à buts multiples de Fomi entre
le Gouvernement guinéen et la société Yellow River Engineering Consulting Co Ltd (YREC) ;
et (viii) les travaux de construction du bâtiment du dispatching.
Les extensions de réseau dans les zones périurbaines à travers : (i) la construction et
l’équipement des 49 postes MT/BT ; (ii) la poursuite de la construction du réseau BT (taux
d’exécution 61%) et de celle du réseau MT (66% de taux d’exécution) ; (iii) la poursuite de
l’actualisation du plan directeur d’électrification (le taux d’avancement de l’étude est de 44%) ;
(iv) la mise en place d'un Modèle Physico-Financier ; (v) l’installation du réseau électriques
41
MT/BT dans 7 préfectures (Boffa, Boké, Dubréka, Fria, Kérouané, Kouroussa et Mandiana) ;
et (vi) la réception provisoire des réseaux électriques MT/BT dans 18 autres préfectures.
L’électrification des localités rurales avec la construction et/ou le renforcement des lignes
MT/BT pour l’alimentation de 31 localités par extension du réseau interconnecté (15 en basse
Guinée et 16 en Moyenne Guinée).
La participation au processus d’interconnexion des réseaux électriques sous régionaux par:
(i) la signature de 16 contrats avec les entreprises adjudicataires des marchés pour la
construction de la ligne d’interconnexion électrique de l’OMVG ; (ii) la finalisation de la prise
de vues aériennes LIDAR, pour la réalisation de la ligne d’interconnexion électrique de
l’OMVG par la société HELIMAP sur 1 677 Km ; (iii) la formation des enquêteurs pour les
enquêtes parcellaires de la ligne d’interconnexion de l’OMVG en Guinée ; (iv) la remise des
sites de Labé et Mali aux entreprises adjudicataires des marchés pour la construction des
postes ; (v) la réalisation des enquêtes parcellaires de la ligne d’interconnexion électrique de
l’OMVG sur tout le territoire guinéen, d’une longueur de 575 km sur les lots 3, 4 et 5 ; (vi)
l’examen et la validation du cadre institutionnel de mise en œuvre du projet d’interconnexion
Guinée-Mali ; (vii) la signature d’un protocole d’accord de l’interconnexion entre la Guinée et
le Mali et (viii) la mise en place des organes de gestion du projet d’interconnexion Guinée-
Mali.
La diversification des sources d’énergies en privilégiant les énergies renouvelables à travers :
(i) la réalisation des études de préfaisabilité du projet de construction de 4 microcentrales ; (ii)
les travaux préparatoires complémentaires suite à l’évolution de l’option technique
d’électrification de Kouramangui ; (iii) l’identification des sites pico-hydroélectriques ; (iv) la
pré-qualification des sociétés et entreprises pour la réalisation du volet A de Projet Petite
Hydraulique en Guinée (PEHGUI) ; (v) l’appui à la constitution et à la formation de l’opérateur
(exploitant) électrique de Kouramangui ; (vi) le recrutement des bureaux pour la réalisation des
études (marché et hydro) du volet B ; (vii) la signature d’un mémorandum d’engagement entre
la société Blue Storage du groupe Bolloré et l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de
l’Énergie (ADEME) ; (viii) la réalisation de l’étude de faisabilité pour la localité de Baro
(Kouroussa) devant abriter le projet pilote du programme ; et (ix) la revue des points
structurants du projet de contrat de concession et la chronologie du projet pilote d’électrification
de Baro.
Effet 3.3.5 : La recherche et l’innovation technologique sont promues et valorisées
Pour l’atteinte de la cible de cet effet, une seule action prioritaire sur 3 a été mise en œuvre, à
savoir la promotion de la recherche orientée vers le développement durable à travers
l’exécution de quatre (04) projets : (i) le projet de levé géophysique et de réalisation d’une
banque de données géo-spatiales ; (ii) le projet d’exploration et de prospection géophysique à
l’interne dans les formations Birimiennes ; (iii) le projet de levé géochimique dans les sédiments
de ruisseaux au centre sud de la Guinée par le recrutement d’un consultant et d’un assistant
technique ; et (iv) le projet géologique à l’échelle 1/50000 sur 14 blocs cibles et le bassin du
Birimien de la République de Guinée.
Domaine 3.4. Commerce, tourisme, hôtellerie, artisanat et culture
L’objectif à atteindre au cours de la période 2016-2020 est de promouvoir le commerce, le
tourisme, l’hôtellerie, l’artisanat et les services culturels durables.
42
43
Effet 3.4.1 : Les conditions pour une meilleure intégration du commerce dans le
développement sont créées
Effets Indicateurs
d'effets
Références Cibles
2020
Réalisation
Années Valeurs 2016 2017
Effet 3.4.1 : les
conditions pour une
meilleure intégration
du commerce dans le
développement sont
créées ;
Taux de réalisation
de la matrice
d’action de l’Etude
Diagnostique
d’Intégration au
Commerce (EDIC)
2015 0% 75% 30%
De l’analyse de ce tableau, il ressort un progrès considérable dans la mise en œuvre des
conditions d’intégration du commerce dans le développement du pays. Le taux de réalisation
de la matrice s’est situé à 30% en 2017 pour un objectif de 75% en 2020. Plusieurs actions ont
été réalisées à cet effet, à savoir :
Le renforcement de l'intégration commerciale régionale par la ratification de l’accord sur la
facilitation des échanges et la mise en œuvre du Tarif Extérieur Commun (TEC).
La simplification des politiques commerciales par la réduction des délais record (1 à 5 jours)
des différents documents techniques aux exportateurs.
La réduction de la complexité des procédures administratives par l’élaboration d’un protocole
d’entente entre le Gouvernement et un Opérateur privé dans le cadre du PPP pour la
biométrisation des opérateurs économiques.
Le développement du commerce des biens agricoles par : (i) la relance du commerce des
produits agricoles à travers la reprise de l’exportation des mangues de Guinée par voie aérienne
et maritime (622 tonnes de mangues exportées vers l’Europe) ; et (ii) la facilitation de
l’exportation des produits agricoles (noix de cajou, huile de palme, ananas,….).
L’optimisation de la participation aux chaînes de valeur mondiales et régionales à travers la
signature de deux accords de financement pour un montant de 45 millions USD relatifs aux
projets de développement de la chaîne de valeur agricole qui inclut une composante
amélioration de l’état des pistes rurales dans les grandes zones de production agricoles et le
Projet de Renforcement des Capacités Opérationnelles de l’Office National de Contrôle de
Qualité (ONCQ) pour une enveloppe de 1,5 millions d’Euros.
44
Effet 3.4.2 : La contribution du tourisme, de l’hôtellerie, de la culture et de l’artisanat à
la création de richesse et d’emplois productifs est accrue.
Effets Indicateurs d'effets Références
Cibles
2020
Réalisation
Années Valeurs 2016 2017
· Effet 3.4.2 : la
contribution du tourisme, de
l’hôtellerie, de l’artisanat et
de la culture à la création de
richesse et d’emplois
productifs est accrue.
Part du sous-secteur du
tourisme et hôtellerie
dans le PIB 2015
1,2% 3% 2,14 2,13
Part du sous-secteur du
tourisme et hôtellerie
dans l'emploi 2015
0,2% 1%
Part de l'artisanat et des
services culturels dans
l'emploi
Part de l'artisanat et des
services culturels dans
le PIB
Pour atteindre les cibles de cet effet, 4 actions prioritaires sur 5 ont été mises en œuvre, à
savoir :
La réhabilitation, l’aménagement et la promotion des sites touristiques par : (i) la réalisation
des études de faisabilité pour la construction du Campement Touristique de Baro dans la
Préfecture de Kouroussa et (ii) la mise en place d’une plateforme interinstitutionnelle relative
au compte satellite du tourisme.
Le développement et la promotion de l’hôtellerie en général et dans les zones touristiques en
particulier à travers : (i) l’élaboration de la convention collective nationale de l’hôtellerie, de
la restauration et du tourisme ; (ii) la réhabilitation de la Cité Niger de Faranah ; et (iii) le
contrôle et le suivi des travaux de construction des hôtels de Conakry (Azalaï, Onomo, Kaloum,
Niger, Riviera, Océlia et Radison Blue).
La promotion des produits artisanaux par l’organisation d’une foire-exposition artisanale au
Centre d’Exposition Artisanal de Kankan.
La promotion de la culture comme levier de développement du tourisme et de l’hôtellerie par :
(i) la validation de la nouvelle politique culturelle ; (ii) la visite du site de l’espace culturel du
Sosso Balla à Niagassola; (iii) la redynamisation des centres de lecture publique et d’animation
culturelle ; (iv) l’inventaire des instruments, rythmes, danses et masques de percussion en
Guinée ; (v) l’exposition des artéfacts issus des fouilles archéologiques effectuées à Farinyah,
Bangalan, SanPoliah et Gambiah dans la Préfecture de Boffa et (vi) la construction de l’abri du
Sosso bala à Niagassola dans la Préfecture de Siguiri.
45
PILIER 3 : DEVELOPPEMENT INCLUSIF DU CAPITAL HUMAIN
Les objectifs visés par ce pilier sont : (i) valoriser le capital humain et ; (ii) renforcer la lutte
contre l’exclusion et les inégalités sociales. A ce titre, deux résultats stratégiques sont attendus,
à savoir : (i) la qualité du capital humain est améliorée ; (ii) l’emploi décent et l’inclusion des
couches vulnérables sont assurés.
Résultat Stratégique 4 : La Qualité du Capital Humain est améliorée
Pour ce résultat stratégique, trois cibles sont visées : (i) accroître l’espérance de vie à la
naissance de 58,8 ans en 2014, à 62,5 ans en 2020 ;, (ii) accroître la durée attendue de
scolarisation de 8,7 ans en 2014, à 9,3 ans en 2020, et la durée moyenne de scolarisation de 2,4
ans à 3 ans. Pour l’atteinte de ces cibles, les efforts seront déployés au cours de la période 2016-
2020 dans les domaines prioritaires suivants : (i) la population ; (ii) la santé et le VIH/SIDA ;
(iii) l’éducation et la formation ; et (iv) le cadre de vie domestique.
Domaine 4.1 : Population et Développement
L’objectif visé dans ce domaine est d’optimiser la dynamique démographique et d’améliorer
l’accès et l’offre des services de santé de qualité aux populations.
Effet 4.1.1 La transition démographique est accélérée
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
Effet 4.1.1 La
transition
démographique
est accélérée
1 Indice synthétique de
fécondité 2014 5,6 5 4,8 ND
2 Ratio de dépendance
démographique 2014 95,4 93 94 ND
De l’analyse de ce tableau, il ressort que des performances ont été enregistrées au niveau de
l’indice synthétique de fécondité et le Ratio de dépendance démographique. Cette tendance
relativement appréciable s’explique par la mise en œuvre des quatre (4) actions prioritaires du
PNDES, à savoir :
Le renforcement de l’accès des jeunes et des adolescents à des services préventifs
promotionnels visant à réduire leur taux de fécondité par : (i) la célébration de la Journée
Mondiale de la Population sur le thème « Investir sur les adolescentes » et l’établissement d’un
dialogue entre les jeunes et les adolescents ; et (ii) l’organisation de la campagne nationale de
la planification familiale sur le choix d’une méthode contraceptive.
Le renforcement de l’accès des populations à des services de planification familiale de qualité
aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain à travers l’organisation de la campagne
nationale de planification familiale touchant 37 712 personnes dont 25 342 filles.
La lutte contre l’émigration clandestine des jeunes guinéens par l’appui à 21 jeunes
formateurs dans l'élaboration de projets territoriaux d'animation.
46
Le renforcement des capacités institutionnelles, techniques et humaines en matière
d’observation et de gestion des phénomènes démographiques par : (i) l’élaboration du profil-
pays du dividende démographique ; et (ii) le lancement du rapport sur la population mondiale.
Effet 4.2.1 L’accès et l’utilisation équitable des services de santé de qualité sont assurés
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeur 2016 2017
Effet 4.2.1
L’accès et
l’utilisation
équitable des
services de santé
de qualité sont
assurés
1
Taux de satisfaction
des usagers du
système de santé
guinéen
2015 39% 60% ND ND
Pour atteindre la cible de cet effet, neuf (9) actions prioritaires ont été mises en œuvre, à savoir :
L’amélioration de la gouvernance du secteur notamment, le renforcement des capacités
financières, techniques et humaines du système de santé pour un accès universel aux soins
de santé par : (i) la supervision de 9 établissements Hospitaliers publics et de 40 structures
privées de la ville de Conakry ; (ii) la couverture de 90 communautés dans les régions
administratives de Kankan et Labé dans le cadre du changement de comportement dans la
pratique des MGF/E ; (iii) la formation et l’équipement de 9 160 agents de santé
communautaires sur 16 634 prévus, soit 57,04% ; (iv) l’élaboration du rapport et de la feuille
de route de l’audit organisationnel, institutionnel et fonctionnel du Ministère de la Santé ; et (v)
la dissémination du Plan stratégique de la santé dans les régions.
L’élargissement de la couverture sanitaire à l’ensemble de la population par : (i) la dotation
en déparasitant de 2 345 000 enfants de 6 à 59 mois et implémentés lors de la campagne
rougeole, sur 300 000 prévus, soit 800% ; (ii) la dotation de 15 375 femmes de 15-49 ans en
méthode de PF sur une prévision de 5125 au 1er semestre, soit 300% de couverture ; (iii) le
déploiement de 11 087 écrans imprégnés d’insecticide dans les foyers de Boffa et de Dubréka ;
et (iv) la distribution de 240 290 MILDA dans les 38 districts sanitaires aux femmes enceintes
et enfants de moins d'un an dans la PEV.
L’augmentation de la couverture vaccinale par : (i) l’immunisation de 3.882 676 enfants de 0
à 59 mois contre la poliomyélite ; et (ii) la dotation de 200 314 femmes en 3 doses de traitement
préventif intermittent sur 602 944 femmes vues en première CPN durant la période (33,22%).
La mise en place d’un système de santé résilient aux chocs sanitaires grâce à des capacités
renforcées de prévention, de surveillance et de prise en charge des maladies et des situations
d’urgence (Ebola, Tuberculose, etc.), par : (i) l’intégration de 18 districts sanitaires dans la
surveillance à base communautaire, (ii) la couverture de 167 centres de santé par la SBC dans
les 18 districts sanitaires ; (iii) l’opérationnalisation de 17 points de détection et de prise en
charge des cas de Maladies à Potentiel Epidémiologique (MPE) ainsi que la gestion des données
et des points d’entrée ; (iv) la formation de 18 433 agents de santé communautaire intervenant
dans le domaine de la surveillance épidémiologique communautaire ; (v) la formation de 8 500
agents communautaires de 18 districts sanitaires ; (vi) la formation de 32 agents de santé (soit,
4 personnes par ERARE) en épidémiologie de terrain ; et (vii) la mise en place d’un système
47
de surveillance épidémiologique des sites dans les préfectures de N’Zérékoré, Guéckédou, Pita
et Kankan.
Le renforcement de la gestion de la chaine d’approvisionnement en médicaments essentiels
par : (i) l’approvisionnement de 410 CS et 38 hôpitaux en intrants thérapeutiques ; et (ii) la
dotation des centres de traitement du VIH/SIDA en antirétroviraux.
L’augmentation de la couverture vaccinale par : (i) l’approvisionnement des hôpitaux en
vaccins pour les enfants et les femmes enceintes ; (ii) l’équipement des laboratoires (labo de
santé publique, labo de virologie de Donka, labo de Pastoria à Kindia…) en matériels de
diagnostic rapide des maladies à potentiel épidémique ; et (iii) la dotation des hôpitaux en CTA
contre le paludisme.
L’amélioration de la qualité des services et prestations par la mise à disposition de tous les
antigènes pour le PEV, de 8 100 kits césariennes pour 35 hôpitaux publics et 10 centres
médicaux communaux, de 138 000 kits d’accouchement pour 466 centres de santé, de 350 000
kits de consultations prénatales dans les centres de santé.
La promotion des outils innovants de collecte de données pour renforcer le système
d’informations sanitaires, par : (i) la révision des outils de collecte, la définition et
l’harmonisation des indicateurs du secteur de la santé ; (ii) la mise en place de 47 bases de
gestion de données du système d’alerte précoce ; (iii) la formation de 482 chefs de centres de
santé et 241 suppléants de centres de Surveillance Intégrée des Maladies et Réponse (SMIR),
en informatique fonctionnelle ; (iv) l’introduction de la téléphonie mobile pour la transmission
des données sur la santé communautaire ; et (v) l’installation des DHIS2 dans tous les hôpitaux,
les DRS et les DPS du pays.
Le renforcement du système de santé notamment aux niveaux préfectoral et communautaire
par : (i) la construction /réhabilitation de quatre (4) centres d’autonomisation et de promotion
des femmes dans les régions de Kankan, Labé et Conakry ; et (ii) la poursuite des travaux
d’extension de l’hôpital Donka exécutés à 80%.
La promotion de la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, de l’adolescent et des
personnes âgées par : (i) la formation et la sensibilisation de 45 000 femmes de 15-49 ans sur
les avantages de la PF, pour une prévision de 22 500, soit 200% de couverture ; (ii) la formation
et l’appui de 583 groupements féminins pour la promotion de l’allaitement maternel et
l’alimentation de complément ; (iii) la mise en place de 156 Coins du Nouveau-Né ; et (iv) la
création de 4 unités de néonatologie sur 7 prévues.
Effet 4.2.2 : l’état nutritionnel de la mère, de l’enfant et des personnes âgées est amélioré
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
4.2.2 : l’état nutritionnel
de la mère, de l’enfant et
des personnes âgées est
amélioré
1 Taux de malnutrition
chronique 2015 26% 21% 14,6 nd
2 Taux de malnutrition
aigüe 2015 8% 5% 5,6 nd
48
De l’analyse de ce tableau, il ressort que des progrès ont été réalisés au niveau des deux
indicateurs en 2016. Cette dynamique a dû se poursuivre en 2017 nonobstant les données
d’enquêtes en cours de traitement. Deux (2) actions prioritaires sur les (4) prévues ont été mises
en œuvre, à savoir :
Le renforcement du soutien nutritionnel à ces groupes vulnérables par l’immunisation de
3.882 676 enfants de 0 à 59 mois contre la Poliomyélite.
Le renforcement du contrôle de la qualité sanitaire des aliments et de l’eau par l’élaboration
du plan stratégique 2018-2022 de sécurisation des produits de la santé de la reproduction
(SPSR).
Effet 4.2.3 : la prévalence du VIH et la mortalité liée au VIH/SIDA sont réduites
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
4.2.3 : la prévalence du
VIH et la mortalité liée
au VIH/SIDA sont
réduites
1 Prévalence du
VIH/SIDA 2012 1,70% 0,50% 1,7 nd
2 Nombre de décès lié au
VIH ND ND 50 30 nd
De l’analyse de ce tableau, il ressort que le taux de prévalence du VIH/SIDA est resté constant
sur la période 2012-2016. Cette constance s’explique par la mise en œuvre de deux (2) actions
prioritaires sur les cinq (5) prévues, à savoir :
La prévention des nouvelles infections aux IST et VIH/SIDA à travers l’organisation d’une
campagne de sensibilisation de dépistage volontaire des IST/VIH/SIDA) et d’offre de service
de Santé de la Reproduction à l’université de Sonfonia.
L’amélioration de l’accès universel des PVVIH aux ARV et à des services de santé de qualité
y compris l'appui nutritionnel qui permet d'améliorer l'impact du traitement ARV par : (i) le
traitement de 40 000 personnes vivant avec le VIH/sida par les ARV gratuitement ; et (ii) la
dotation des centres de traitement du VIH/SIDA en antirétroviraux.
Domaine 4. 3. Education et formation
L’objectif intermédiaire visé dans ce domaine est d’améliorer l’accès, l’offre et la qualité de
l’éducation et de la formation tout en les adaptant aux besoins de l’économie nationale.
Effet 4.3.1 L’accès à une éducation préscolaire, primaire et secondaire de qualité est
garanti
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
4.3.1 L’accès à
une éducation
préscolaire,
primaire et
secondaire de
qualité est garanti
1 Taux nets de scolarisation
pour le primaire 2015 64,3 77,5 69,6
2 Taux nets de scolarisation
pour le collège 2015 28,9 50 28,9
3 Taux nets de scolarisation
pour le lycée 2015 16,8 35 16,4
4 Indices de parité
fille/garçon au primaire 2015 0,8 1,0 0,8 0,83
5
Indices de parité
fille/garçon pour le
secondaire
2015 0,6 0,9 0,6 0,63
49
De l’analyse de ce tableau, il ressort une stagnation des indicateurs scolaires malgré la mise en
œuvre de six (6) actions prioritaires du PNDES, à savoir :
Le renforcement des capacités et de la qualité d’accueil des établissements préscolaires,
primaires et secondaires selon les besoins des localités et des apprenants par : (i) la
construction/réhabilitation de 200 salles de classe ; (ii) la construction /réhabilitation de 100
salles de classe au primaire ; (iii) la construction de 4 écoles à classe unique au primaire ; et (iv)
la construction de 48 salles de classe au lycée.
L’amélioration de la qualité des enseignements primaire et secondaire par : (i) la formation
initiale de 33 éducateurs/trices dans les ENI ; (ii) la dotation de 34 252 enfants des CEC ; (iii)
le renforcement des capacités de gestion des structures du préscolaire ; (iv) l’appui à 3 906
classes multigrades et à 321 cantines scolaires au primaire ; (v) le recrutement de 5 000
enseignants du primaire ; (vi) la formation continue de 670 enseignants des classes
expérimentales EGRA à la lecture au CP ; (vii) la formation continue de 10 312 enseignants du
tiers faible ; (viii) la formation continue de 4 011 enseignants du tiers moyen, ; (ix) la dotation
des écoles primaires publiques en 45 238 manuels scolaires ; (x) la reproduction et la
distribution de 165 000 livrets du CP1, 135 000 livrets du CP2, 600 guides d’utilisation CP1,
600 guides d’utilisation CP2, 400 cahiers d’écriture, 300 abécédaires, et 304 livres pour
enseignants ; (xi) le recrutement de 2750 enseignants au secondaire ; (xii) l’acquisition et la
mise à disposition de 726 877 manuels de mathématiques, sciences de la vie et de la terre,
français et sciences physiques ; (xiii) l’acquisition de 3 000 mobiliers et équipements scolaires ;
(xiv) la mise en œuvre des plans d’actions de formation continue (PAFC) des DSPE ; et (xv)
l’organisation d’une étude sur l’élargissement de l’éducation de base et la diversification des
filières au secondaire.
L’amélioration du fonctionnement du système éducatif, par : (i) le suivi/supervision
pédagogiques rapprochées de 1 455 centres préscolaires ; (ii) le suivi/Supervision pédagogique
de 304 enseignants, (iii) l’inspection et l’encadrement pédagogique de 12 314 enseignants ; (iv)
l’évaluation standardisée des acquis de 4 992 élèves du CP2 en français et en calcul ; (v)
l’organisation du suivi de la post-formation de 477 chefs d’unités pédagogiques au collège et
au lycée ; (vi) l’organisation d’une étude sur l’immatriculation des élèves du secondaire et la
mise en place d’une base de données pour une meilleure gestion des flux entre les différents
niveaux post-primaires ; (vii) l’élaboration d’un document de cadrage financier du préscolaire ;
et (viii) la mise en œuvre des projets d'amélioration de l'école (PAE) par l’octroi des subventions
à 6 777 écoles et l’encadrement de proximité de 22 238 élèves.
L’amélioration de l'offre des services complémentaires à l'offre éducative par : (i) la
construction de 1490 latrines au primaire et au secondaire ; et (ii) l’aménagement de 801 points
d’eau dans les écoles primaires et secondaires.
Le renforcement de la sensibilisation des communautés accusant un retard dans la
scolarisation des enfants et/ou des filles, par : (i) l’organisation de campagnes de
sensibilisation dans les préfectures sous scolarisées ; (ii) la sensibilisation à travers onze (11)
émissions radios sur l’enseignement/apprentissage de la lecture au CP ; (iii) l’organisation de 2
campagnes de sensibilisation et de formation ; et (iv) la mise en œuvre de l’approche Formation
en Gestion à la Base (FGB).
50
L’amélioration de l’accès des jeunes et des adultes (hommes et femmes) analphabètes, non
scolarisés et déscolarisés à des programmes d’alphabétisation et d’éducation non formelle,
par : (i) l’organisation d’une mission d’identification et de localisation des centres ; (ii)
l’organisation de deux (2) campagnes de sensibilisation sur l’alphabétisation ; (iii) la formation
de 5 682 enfants déscolarisés et non scolarisés dans les centres Nafa ; (iv) l’élaboration d’un
plan d’action pour l’expérimentation du programme « ELAN-AFRIQUE» ou école et langues
nationales en Afrique dans les écoles primaires ; (v) la formation de 180 alphabétiseurs,
superviseurs et encadreurs de CAF ; (vi) la formation de 226 animateurs des centres Nafa ; (vii)
l’élaboration et la distribution de 240 000 manuels d’apprentissage ; (viii) l’élaboration et la
distribution de 2 000 guides ; et (ix) l’acquisition de matériels de préapprentissage, de matières
d’œuvre et fournitures scolaires pour 108 centres Nafa, et l’équipement de 46 agents de suivi
en motos.
Effet 4.3.2 L’accès à un enseignement supérieur de qualité et adapté aux besoins de
l’économie est assuré
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
4.3.2 L’accès à un
enseignement
supérieur de
qualité et adapté
aux besoins de
l’économie est
assuré
1
Nombre
d’étudiants pour
100 000 habitants
2014 826 950 903 896
2
Indice de parité
fille/garçon de
l’enseignement
supérieur
2014 0,4 0,6 0,4 0,4
Des progrès sensibles ont été réalisés au niveau du nombre d’étudiants pour 100 000 habitants
tandis que l’indice de parité fille/garçon est resté constant au cours de la période. Six (6) actions
prioritaires de cet effet ont été mises en œuvre, à savoir :
Le renforcement des capacités d’accueil, et des capacités techniques et humaines de
l’enseignement supérieur par : (i) l’élaboration de 4 dossiers de réhabilitation/extension
d’universités ; (ii) la poursuite de la construction d'infrastructures universitaires ; et (iii)
l’acquisition d’équipements en faveur de 5 IES.
L’amélioration de la qualité des enseignements et des formations supérieures par la
distribution de 6 900 tablettes aux étudiants.
Le renforcement de l’adéquation entre la formation supérieure et les besoins du marché de
l’emploi par : (i) l’inscription de 45 enseignants au doctorat ; (ii) l’inscription de 208
enseignants au master ; (iii) la mise en activité du fonds compétitif pour l'employabilité des
jeunes ; et (iv) la réforme du système d'orientation des bacheliers au supérieur.
L’amélioration de la gouvernance de l’enseignement supérieur par : (i) la sécurisation des
domaines de 7 universités ; (ii) la numérisation de 289 cours ; (iii) la mise en place de l’Autorité
Nationale d’Assurance Qualité (ANAQ) ; (iv) la réalisation du recensement biométrique des
étudiants ; (v) la révision des textes de l'enseignement supérieur ; (vi) la restructuration du
département à travers le regroupement des IES/IRS ; (vii) la réalisation d’une étude sur l’audit
organisationnel du Ministère ; et (viii) l’organisation du Forum de l’Etudiant Guinéen (FEG).
51
L’amélioration de l’accès de l’enseignement supérieur aux filles par : (i) l’octroi de prix
d’excellence aux filles/femmes ; (ii) la formation des femmes en informatique ; et (iii)
l’inscription d’une dizaine de femmes à des formations en Master.
La promotion de la recherche universitaire par : (i) la création de 17 pools de recherche ; et
(ii) le financement de 6 sous-projets par le BOCEJ.
Effet 4.3.3 L’accès à un enseignement technique et une formation professionnelle de
qualité et adapté aux besoins de l’économie s’est accru
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
4.3.3 L’accès à
un
enseignement
technique et
une formation
professionnelle
de qualité et
adapté aux
besoins de
l’économie
s’est accru
1
Part de l’ETFP dans
l’effectif total du
système éducatif (%)
2015 1,7 10 1,8
2
Proportion des
apprenants pour les
filières du secteur
primaire (%)
2015 32,2 45 9,6 10,3
3
Proportion des
apprenants pour les
filières du secteur
secondaire (%)
2015 6,3 20 55,5 52,6
D’une manière générale, des résultats satisfaisants sont obtenus au niveau des indicateurs 1 et
3. Dans le cadre de l’atteinte des cibles de cet effet, quatre (4) actions prioritaires ont été mise
en œuvre à savoir :
Le renforcement des capacités institutionnelles, techniques et pédagogiques de l’ETF par :
(i) la sécurisation des trois (3) sites des institutions de FPT (ENI Mamou, CFP Mamou et
ENEPS de Khorira/Dubréka) ; (ii) la finalisation du Document cadre du Développement de
l’Apprentissage dans le Secteur de l’Artisanat ; (iii) le lancement du processus d’Elaboration
d’un Cadre National de Certification et de Qualification (CNCQ) ; (iv) la remise des
équipements du programme de fabrication d’ensembles métalliques du CFP de Matoto ; (v) la
dotation de huit (8) institutions en équipements et matériels informatiques et de cyber espace ;
(vi) la vulgarisation du manuel de procédures en gestion administrative pédagogique et
financière dans 57 institutions publiques d’ETFP ; (vii) la tenue de 10 sessions des conseils
d’établissements ; (viii) l’ouverture des comptes bancaires pour 55 institutions publiques
d’ETFP ; (ix) la mise en place d’une flotte téléphonique en faveur de 95 structures centrales et
déconcentrées et des écoles ; (x) l’achèvement des travaux de construction du siège de
l’Inspection Générale du Travail (IGT) ; (xi) la dotation de la CNSS d’une imagerie médicale
par résonnance magnétique ; (xii) la construction de la Maison Régionale de l’Emploi et des
Compétences de Kankan, (xiii) l’équipement des 8 Maisons Régionales de l’Emploi et des
Compétences ; et (xiv) l’organisation de contrôles pédagogiques dans les 19 IETFP publiques
et privées.
L’accroissement et la diversification de l’offre d’enseignement technique et de formation
professionnelle par : (i) la formation de 14 professeurs à l’Ecole Nationale des Professeurs
d’Enseignement Technique et Professionnel (ENPETP) en ingénierie de la formation
professionnelle ; (ii) la formation de 25 conseillers en méthodologie d’élaboration des
52
programmes selon l’APC ; (iii) la formation pédagogique de 136 nouveaux formateurs ; (iv) la
construction et l’équipement d’un complexe sectoriel de formation professionnelle BTP-
Hôtellerie ; (v) l’engagement de 500 nouveaux enseignants ; (vi) la réalisation d’un état des
lieux dans 80 établissements d’enseignement technique et de formation professionnelle à
Conakry, Coyah et Dubréka ; (vii) la construction et l’équipement de quatre (4) salles de
formation au CNPG de Donka (Conakry) ; et (viii) la construction et l’équipement du CFP de
Beyla.
La promotion de l’accès des filles et garçons à l’enseignement technique et à la formation
professionnelle par : (i) la poursuite de la construction et l’équipement d’écoles régionales des
arts et métiers (ERAM), et (ii) la construction de deux (2) écoles de formation professionnelle.
Le développement de mécanisme d’insertion socioprofessionnelle fiable des sortants de
l’ETFP par : (i) l’élaboration de modules de préparation à la vie professionnelle (PVP) ; (ii) la
certification de 8 994 élèves des écoles d’enseignement technique dont 5 116 filles ; et (iii) le
recrutement de 3 500 élèves maîtres et éducateurs dans les ENI.
Domaine 4.4. Cadre vie domestique
L’objectif intermédiaire est d’améliorer l’accès à l’énergie, à l’eau potable et à un cadre de vie
décent en milieux urbain et rural
Effet 4.4.1 : l’accès des populations à des services d’énergie de qualité est amélioré
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
4.4.1 : l’accès des
populations à des
services d’énergie
de qualité est
amélioré
1 Taux d’accès à
l’électricité 2015 24,7% 35% 29% 31%
2
Taux d’accès aux
énergies
renouvelables
2014 1% 10% 3% 4%
De façon globale, des progrès significatifs sont réalisés au niveau des deux (2) indicateurs de
ce tableau pour l’année 2017. Le taux d’accès à l’électricité est passé de 24,7% en 2015 à 31%
en 2017 pour une cible de 35% en 2020 et celui d’accès aux énergies renouvelables a connu la
même tendance haussière, passant de 1% en 2014 à 4% en 2017 avant de baisser à 2,18 en 2017
pour une cible de 10% en 2020. Ces performances s’expliquent par la mise en œuvre d’une
seule action prioritaire du PNDES.
Il s’agit du renforcement de l’électrification rurale à travers le Bureau d’électrification rurale
décentralisée (BERD), la promotion de l’initiative privée et le programme de plate-forme
multifonctionnelle par : (i) la création de l’Agence Guinéenne d’Électrification Rurale
(AGER) ; (ii) l’élaboration d’un programme de renforcement des capacités de l’AGER ; et (iii)
la réception provisoire des travaux du projet d’électrification rurale portant sur les lots 1 et 2
dans les 31 localités dont 15 en Basse Guinée et 16 en Moyenne Guinée.
53
Effet 4.4.2 : l’accès des populations à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement est
amélioré
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
4.4.2 : l’accès
des populations
à l’eau potable,
à l’hygiène et à
l’assainissement
est amélioré
1 Taux d’accès à l’eau
potable (%) 61,8 75,6 70 71
2
Taux d’accès à des
toilettes hygiéniques
(%)
30,7 38 nd nd
3
Taux d’accès à un
système hygiénique
de débarras des
ordures (%)
9,8 18 nd nd
Il ressort de l’analyse de ce tableau, que seul le premier indicateur a enregistré une performance.
Cette performance résulte de la mise en œuvre de six (6) actions prioritaires sur sept (7) à
savoir :
Le renforcement du cadre institutionnel et légal du secteur de l’eau et de l’assainissement
par : (i) l’établissement d’un projet de convention communes rurales-SNAPE pour la maitrise
d’œuvre des microprojets ; et (ii) la mise à jour du plan d’aménagement hydraulique des bassins
versants de la Gambie, du Konkouré, du Niger, du Cogon et de la Fatala.
La réhabilitation et l’extension des systèmes d’approvisionnement en eau potable des centres
urbains par : (i) la tenue de la campagne d’analyse bactériologiques/nitrates/chlorures dans les
régions de Kankan (200/200) et de N’Zérékoré (200/200) ; (ii) le suivi au niveau national d’une
quarantaine de stations hydrométriques ; (iii) l’inventaire des installations de production,
transport, traitement et distribution d’eau de la Guinée ; (iv) la préparation et l’aménagement
des sites d'implantation des réservoirs prévus à Kagbélen, port sec et Gomboyah ; (v) le
remplacement des 3,5 km de la conduite principale DN 700mm (Enta –Sangoya) ; (vi)
l’achèvement des travaux du projet de renouvèlement des installations de la première station de
traitement d’eau de Yessouloun ; (vii) le renouvellement de 15 000 branchements particuliers
de quatre (4) nouveaux forages à Kakimbo et à Donka ; (viii) la construction de nouvelles
conduites le long de la conduite de transport DN700mm entre Manéah et Tombolia pour la ville
de Conakry ; (ix) la réhabilitation des conduites de distribution primaire en fonte grise ou en
amiante ciment dans les communes de Matam et de Kaloum ; (x) la construction de 154 bornes
fontaines publiques de type SEG dans les communes urbaines et Conakry ; (xi) la construction
de 10 forages individuels ; (xii) la construction, l’équipement et le raccordement d’un forage
industriel de 25m3/h de la ville de Kouroussa ; (xiii) la réalisation de l’étude de faisabilité
technico-économique du projet d’alimentation en eau potable et d’assainissement des îles du
littoral guinéen ; (xiv) la réhabilitation de 21 stations hydrométriques et l’installation des
enregistreurs numériques 07 sur le réseau ; et (xv) la dotation du laboratoire de qualité des eaux
de Kankan en équipements.
La réhabilitation, le développement et l’entretien de points d’eau potable en milieu rural dans
tous les villages par : (i) la réalisation de 580 forages équipés de pompes à motricité humaine
dont 36 mécaniques et 96 manuels et la formation de 161 unités de gestion et suivi des points
d’eau (UGSPE) ; (ii) la réhabilitation et l’équipement de 19 forages manuels en pompes à
54
motricité humaine ; (iii) la construction de 114 forages d’eau dans les structures scolaires ; et
(iv) la construction de 22 systèmes simplifiés d’approvisionnement en eau potable.
Le renforcement des systèmes de collecte et de traitement des déchets et des eaux usées dans
les centres urbains par : (i) l’étude de faisabilité de la station d’épuration de Cameroun dans la
commune de Dixinn ; (ii) l’élaboration d’un projet d'assainissement de la Ville de Conakry qui
concerne les eaux pluviales, les boues de vidanges et les déchets solides.
L’amélioration de l’accès des ménages des zones rurales et des bidonvilles à des latrines
hygiéniques via des technologies simples et fiable par : (i) la construction de 3 100 latrines
familiales et de 575 latrines publiques ; (ii) la construction de 42 latrines dans les écoles et
structures de santé ; et (iii) la réhabilitation de 79 latrines et la construction de 89 cabines.
Le renforcement de la sensibilisation et de l’éducation sur l’assainissement et l’hygiène par:
(i) la vulgarisation de l’Assainissement Total Piloté par les Communautés (ATPC) ; et (ii)
l’organisation d'un atelier d'information et de sensibilisation des acteurs et usagers du bassin du
Niger en Guinée.
Le développement et l’entretien de latrines publiques dans les lieux de concentration des
centres urbains par l’organisation des missions conjointes de la Coordination Générale du PEG
et des services techniques du Ministère de la Ville et de l'Aménagement du Territoire (MVAT).
Effet 4.4.3 : L’accès des populations à des logements décents est assuré
Pour atteindre les cibles de cet effet, toutes les quatre (4) actions prioritaires ont été mises en
œuvre, à savoir :
Le développement spatial et foncier autour de l’équilibre entre les centres urbains et ruraux
par : (i) le démarrage de l’étude de viabilisation des itinéraires de dessertes et de liaisons inter-
quartiers de la ville de Conakry ; (ii) la réalisation des études de reconstruction de certaines
voies de la commune de Kaloum ; et (iii) la sensibilisation des populations de la commune
urbaine de Forécariah et, des communes rurales de Benty et de Maférinya pour l’élaboration du
schéma directeur des villes de l’intérieur.
La promotion de la production à grande échelle de logements décents à des coûts abordables
par : (i) le lancement des travaux de construction de 2 000 logements sociaux à Conakry; (ii) la
réalisation en cours de logements économiques à Kipé ; (iii) l’indemnisation des populations
sur les sites destinés à la construction de logements sociaux à Lambandji, Kobaya et Wariah ;
et (iv) le lancement du programme de construction de 438 logements économiques et sociaux
à Keitaya (Dubréka) et de 26 équipements marchands.
La restructuration urbaine et le développement des infrastructures urbaines par : (i) les
opérations de déguerpissement des emprises de plusieurs voies à Conakry ; (ii) les opérations
de démolition des bâtis dans les zones non constructibles de Démoudoula à Ratoma ; (iii) le
lancement d’une opération de marquage des bâtis réalisés sur les flancs de la montagne
Kakoulima et dans certaines réserves foncières de Coyah et Dubréka, ainsi que dans les
décharges de Dar es Salam et Kagbelen ; (iv) l’identification, le recensement et
l’immatriculation de 8 500 ha de réserves foncières de l’Etat dans les régions administratives
de Kindia, Mamou, Labé et Kankan ; et (v) l’étude architecturale et technique du bloc foncier.
55
L’amélioration de la gouvernance dans la planification et la gestion de l’espace et du foncier
par : (i) la réalisation de l’étude diagnostique du Schéma Directeur du Grand Conakry vision
2040 ; (ii) la réalisation de l’étude du Schéma Directeur de Réaménagement de Kaloum et des
iles de Loos ; (iii) l’élaboration du manuel de procédures sur l’expropriation pour cause d’utilité
publique des terres et des ressources naturelles en Guinée ; (iv) la formation de 90 cadres et
agents dans différents modules du secteur ; (v) l’équipement du Bureau de la Conservation
foncière de Conakry et de la Direction Nationale des Domaines et du Cadastre en matériel de
numérisation et d’outils informatiques.
Résultat stratégique 5 : l’emploi décent et l’inclusion sociale des couches vulnérables
sont assurés
Pour ce résultat, les cibles visés sont : (i) d’ici à 2030, parvenir au plein emploi productif et
garantir à toutes les femmes et à tous les hommes, y compris les jeunes et les personnes
handicapées, un travail décent et un salaire égal pour un travail de valeur égale ; (ii) d’ici à
2020, réduire considérablement la proportion de jeunes non scolarisés et sans emploi ni
formation ; et (iii) d’ici à 2030, autonomiser toutes les personnes et favoriser leur intégration
sociale, économique et politique, indépendamment de leur âge, de leur sexe, de leurs handicaps,
de leur race, de leur appartenance ethnique, de leur origine, de leur religion ou de leur statut
économique ou autre. Pour atteindre ces cibles, trois domaines sont visés.
Domaine 5.1. Emploi des couches vulnérables
L’objectif intermédiaire poursuivi est de promouvoir l’emploi et l’entreprenariat des jeunes,
des femmes et des personnes vivant avec un handicap.
Effet 5.1.1. L’emploi productif et l’entrepreneuriat des jeunes sont promus
Pour atteindre les cibles de cet effet, quatre (4) actions prioritaires sont prévues. Les activités
réalisées au cours de l’année 2017, concourent à l’atteinte de ces quatre (4) actions prioritaires.
Le renforcement des capacités institutionnelles, techniques et humaines du dispositif
d’intermédiation et d’information sur le marché de l’emploi par : (i) le recrutement et le
déploiement de cent (100) jeunes volontaires ; (ii) la réalisation des études de faisabilité du
projet Volontariat Jeunesse ; (iii) la formation de 262 jeunes à l’esprit de volontariat et de
mobilisation; (iv) la formation de deux cadres du Ministère de la Jeunesse et des Sports à la
stratégie de mise en place d’une infrastructure nationale de volontariat ; (v) l’appui au
renforcement des capacités de la centrale des métiers de la floriculture ; (viii) la mise en place
d’une centrale de métiers pilotes; et (vi) la mise en place de l’Observatoire National de la
Jeunesse.
L’amélioration de l’employabilité des jeunes diplômés par : (i) l’appui à l’insertion de 3 760
jeunes diplômés ; (ii) l’organisation des journées de concertation sur l’insertion
socioéconomiques des jeunes en Guinée ; (iii) la relance du projet « un tailleur, une machine » ;
(iv) la relance des activités d’assainissement dans les centres pilotes des déchets plastiques ; (v)
la mise en œuvre du Programme E2E avec plus de trente mille (30 000) inscrits; (vi)
l’élaboration du projet INTEGRA; et (vi) le ciblage de 8 640 projets filets sociaux pour 13 192
ménages à raison d’un emploi temporaire par ménage en faveur des femmes en Basse et
Moyenne Guinée.
56
La promotion de l’entreprenariat des jeunes par l’accès à des formations adaptées et à des
appuis innovants par : (i) la création de l’activité « vendredi de l’entrepreneuriat »; (ii)
l’organisation de la semaine mondiale de l’argent; (iii) la signature d’un protocole d’accord
pour la mise en œuvre du projet « Espoir des Jeunes Agriculteurs de Guinée » (EJAG) ;(iv) la
fabrication et l’équipement de 5 barques de pêche ; (v) la mise en place du projet d’appui à
l’auto emploi de 150 jeunes; (vi) la formation de 500 jeunes entrepreneurs aux techniques de
gestion d’entreprise; et (ix) la construction de 3 Centres d’Autonomisation et de Promotion des
Femmes.
Le renforcement de la formation et de l’apprentissage des filles/femmes dans des métiers
porteurs d’emplois productifs liés aux agropoles et aux pôles miniers par la formation et
l’équipement de 643 jeunes.
Effet 5.1.2. L’emploi productif et l’entrepreneuriat des femmes sont promus
Pour atteindre cet effet, trois (3) actions prioritaires sur 4 ont été mises en œuvre, à savoir :
Le renforcement des capacités institutionnelles, techniques et humaines en matière
d’autonomisation des femmes par le lancement de six (06) micro-projets sur les activités
génératrices de revenus en faveur des groupements féminins de Dapompa à Conakry, de
Forécariah, Pita, Dabola et Labé et la réinsertion socio-économique de 80 anciennes fistuleuses.
Le renforcement de la formation et de l’apprentissage des filles/femmes dans des métiers
porteurs d’emplois productifs liés aux agropoles et aux pôles miniers par la formation et
l’équipement de 643 jeunes des préfectures de Kankan, Mamou, Labé, Fria, Kindia, Dubréka,
et les Communes de Matoto et Dixinn.
La promotion de l’entreprenariat des femmes par l’accès à des formations, des services
financiers et des technologies adaptées par la construction des Centres d’Autonomisation et
de Promotion des Femmes de Kankan, Labé et Conakry (Cameroun).
Effet 5.1.3 : l’emploi productif et l’entreprenariat des personnes vivant avec un handicap
sont promus.
Pour cet effet, sur quatre (4) actions prioritaires prévues, seule l’action portant sur le
renforcement des capacités institutionnelles, techniques et humaines en matière d’insertion
professionnelle des PVH a été réalisée. L’activité menée dans ce cadre est l’appareillage et le
réappareillage orthopédiques de 150 personnes handicapées physiques dont les 60% sont des
enfants en âge de scolarité.
Domaine 5.2 L’épanouissement des couches vulnérables
L’objectif intermédiaire visé est de promouvoir l’épanouissement des couches vulnérables.
Effet 5.2.1 L’épanouissement social, politique et culturel des jeunes est assuré
Pour atteindre cet effet, les quatre (4) actions prioritaires prévues ont été mises en œuvre, à
savoir :
57
Le renforcement des capacités des structures et organisations de jeunesse par : (i) la
vulgarisation des textes réglementaires, dans toutes les préfectures et sous-préfectures du pays
en vue de la mise en place du Conseil National des Jeunes de Guinée (CNJ-Guinée) ; (ii)
l’orientation des encadreurs et responsables des clubs, des établissements scolaires sur les
notions d’éducation sexuelle complète dans les préfectures de Mamou, Kindia et de Conakry,
(iii) la formation des pairs éducateurs des CECOJE des régions de Conakry, Kindia, Labé,
Mamou, Kankan et N’Zérékoré sur les compétences de vie saine (liveskills) ; (iv) l’organisation
de deux missions de suivi et évaluation y compris les supervisions formatives ; (v) la
dissémination du document profil pays ; (vi) l’étude de faisabilité et les graphiques pour la
construction d’un Palais National de la Jeunesse ; (vii) l’organisation d’un forum international
sur l’animation socioéducative à Conakry ; (viii) la sensibilisation des autorités locales pour la
prise en compte de l’animation socioéducative dans les programmes de développement local ;
et (ix) l’installation de 27 hot spots (points d’accès à internet sans fil) à Conakry et à l’intérieur
du pays au compte du programme d’accompagnement de l’inclusion sociale des adolescents et
jeunes de Guinée.
La réhabilitation et le développement des infrastructures socio-éducatives et culturelles de
jeunesse dans toutes les régions du pays par : (i) l’aménagement et l’équipement de cinq (5)
centres conviviaux des jeunes dans les infirmeries universitaires de GAMAL, C.U de Kindia et
C.U de Labé, Bluécoute de Kaloum et Cliniques jeunes de Labé ; (ii) l’aménagement et
l’équipement des espaces d’information et de services SRAJ intégrant les AGR en milieu rural
dans les Sous-préfectures de Dounet, Tèguérèya, Poredaka dans la préfecture de Mamou ; (iii)
la finalisation des études de faisabilité de la construction d’un palais national de la jeunesse et
de la culture ; et (iv) la rénovation du siège de la Direction Nationale de l’Emploi Jeunes.
La promotion des activités sportives, culturelles et artistiques au profit des jeunes dans toutes
les régions du pays par : (i) la formation de soixante-dix (70) jeunes venus des régions
administratives et de la ville de Conakry sur l’utilisation de la plateforme sur la santé de la
reproduction ; (ii) l’organisation du Festival National des Arts et de la Culture ; (iii)
l’organisation des Championnats et des Coupes Nationales de Basket Ball, Football et
Handball ; (iv) le lancement de la saison culturelle et sportive arrimée au démarrage de
l’événement «Conakry, Capitale Mondiale du livre » ; (v) la production d’un document de
faisabilité des quinzaines artistiques régionales et du seizième (16ème) festival national des
Arts et de la Culture ; et (vi) la participation de la Fédération Guinéenne de Karaté au
Championnat d’Afrique au Cameroun.
La promotion de la participation des jeunes à la vie politique et associative de leur localité
par : (i) l’organisation d’un forum international sur l’animation socioéducative en Guinée ; (ii)
l’organisation de formations et de sensibilisations sur l’animation socioéducative et la prise en
compte des animateurs dans les programmes du développement local des élus locaux des trente-
trois (33) communes urbaines et des cinq (5) communes de Conakry ; (iii) l’organisation des
journées nationale et internationale de la jeunesse ; et (iv) l’organisation d’un colloque national
pour la capture du dividende démographique pour l’atteinte des ODD « la jeunesse africaine
s’engage».
Effet 5.2.2 L’épanouissement social, politique et culturel des femmes est assuré
La mise en œuvre du PNDES en 2017 a révélé que le taux de femmes victimes de violence est
de 80,2%. Toutefois, 2 actions prioritaires sur 5 ont été mises en œuvre avec pour objectif de
réduire les violences faites aux femmes. Ce sont :
58
Le renforcement des capacités des structures et organisations féminines par : (i) l’élaboration
de la Politique Nationale du Genre et de son plan stratégique ; et (ii) la formation de 150 cadres
et acteurs de mise en œuvre de la politique du Genre dans les régions de Conakry et de Kindia.
La lutte contre toutes les formes de violence faites aux femmes et aux jeunes filles par : (i) la
formation de 260 policiers et gendarmes en prévention et en prise en charge des violences
basées sur le genre et les normes sociales liées aux mutilations génitales féminines (MGF/E) ;
(ii) la formation de 101 agents de santé des régions de Mamou, Kindia et Conakry en prévention
et en prise en charge des cas de Violences Basées sur le Genre (VBG) et les normes sociales
liées aux MGF/E ; (iii) la signature de deux (2) contrats avec deux radios de la place pour le
battage médiatique dans le cadre de la lutte contre les MGF/E, les VBG, les mariages précoces
et les mariages forcés ; (v) l’organisation deux (2) campagnes pour l’abandon de la pratique des
mutilations génitales féminines/excision (MGF/E) et sensibilisation des députés, de 500 leaders
religieux et de 430 cadres administratifs.
Effet 5.2.3. L’épanouissement social, politique et culturel des Personnes Vivant avec un
Handicap (PVH) est assuré
Pour atteindre cet effet, deux (2) actions prioritaires sur quatre (4) ont été mises en œuvre, à
savoir :
Le renforcement des capacités des structures et organisations des PVH par la validation de
trois (3) projets de lois sur la protection et promotion des personnes handicapées en Guinée.
La promotion de la participation des PVH à la vie politique ou associative de leur localité par
l’organisation des journées nationales et internationales auxquelles la Guinée a souscrit en
faveur des couches vulnérables (personnes âgées, personnes handicapées, femmes, filles,
enfants, enfants orphelins et albinos).
Effet 5.2.4. La protection de l’enfance est assurée
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020 REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
5.2.4. La protection de l’enfance est assurée
1 Incidence du travail des enfants âgés de 6 à 14 ans (%)
2014 38,4 12 nd nd
2 Nombre d’enfants victimes de violences et de comportements nuisibles à leur croissance
nd nd nd nd 538
3 Taux de scolarisation au préscolaire (%)
2015 8,4 12,5 13,1 nd
Malgré la faiblesse des statistiques de ce tableau, il ressort que le nombre d’enfants victimes de
violences et de comportements nuisibles à leur croissance est de 538. Pour améliorer cette
situation, 2 actions prioritaires sur 3 ont été mises en œuvre, à savoir :
Le renforcement des capacités institutionnelles, techniques et humaines des structures en
charge de la protection de l’enfance par : (i) l’harmonisation du code de l’enfant révisé avec
le code pénal, le code de procédure pénale et la nouvelle loi d’organisation judiciaire en vue de
mieux garantir les droits des enfants guinéens ; (ii) le suivi et la supervision pédagogique de
5172 éducateurs des établissements préscolaires ; (iii) la production de l’annuaire statistique du
préscolaire et du rapport d’analyse de données statistiques ; et (iv) l’actualisation de la base de
données sur la protection de l’enfant.
59
Le développement et l’opérationnalisation d’un système global et intégré de protection de
l’enfance et des droits des enfants par : (i) la mise en place d’une caisse de collecte de fonds
en faveur des enfants vivant dans l’extrême vulnérabilité pour assurer la prise en charge
sanitaire, nutritionnelle et scolaire de 22 enfants dont l’âge varie entre 1 mois à 2 ans ; (ii)
l’assistance sociale d’une famille victime de vol d’enfants albinos ; et (iii) l’appui à l’évaluation
de la situation de 6 234 enfants orphelins d’Ebola.
Domaine 5.3. Protection sociale
L’objectif intermédiaire visé est de promouvoir la protection sociale
Effet 5.3.1 : L’accès à la Sécurité Sociale est accru
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
5.3.1 : L’accès
à la Sécurité
Sociale est
accru
1
Couverture du
système de sécurité
sociale
2015 6% 15% ND 6%
2 Qualité des prestations ND ND ND ND ND
En dépit des nombreuses mesures prises par le Gouvernement pour l’accès à la sécurité sociale
la situation reste encore au stade primaire ne représentant que 6% le démarrage de la mise en
œuvre du PNDES. Pour amorcer la réalisation de cet effet, une action prioritaire sur 5 a été mise
en œuvre, à savoir le renforcement des capacités institutionnelles, techniques et humaines
du système de sécurité sociale à travers l’installation d’une radio numérique, d’un
électrocardiographe, d’un échographe et d’une chaise dentaire avec la collaboration de
prestataires privés.
Effet 5.3.2. La protection sociale des personnes vulnérables est renforcée
Pour atteindre cet effet, six (6) actions prioritaires ont été mises en œuvre, à savoir :
L’accompagnement des personnes vulnérables vers des opportunités d’autonomisation par :
(i) la réalisation d’un audit environnemental et social de la composante HIMO ; (ii) la formation
de 669 membres des 242 CoGeP sur le mécanisme de gestion des plaintes ; (iii) la réalisation
de 352 Assemblées villageoises et 566 causeries de groupe sur l’éducation financière ; (iv) la
réalisation de 332 Assemblées villageoises et 809 causeries de groupe sur la notion de
Groupement ; (v) la réalisation de 6 755 visites à domiciles sur l’éducation financière et de 6
816 visites sur la notion de groupement ; (vi) la formation de 4 943 ménages sur les aptitudes à
la vie quotidienne ; (vii) l’identification de 100 enfants handicapés scolarisés ; et (viii) l’appui
psychosocial et référencement de 6234 enfants orphelins d’Ebola pour les services de nutrition,
santé, éducation et loisirs.
La mise en œuvre de projets de développement communautaire par : (i) la mise en place de
629 structures locales d’accompagnement du projet (ii) le screening/filtrage de 416
microprojets proposés par les communautés, à l’issu du diagnostic participatif communautaire
; (iii) la réalisation des séances de supervision des opérations du screening des 171
microprojets ; (iv) la réalisation de 47 microprojets HIMO ; et (v) la sélection et la
catégorisation de 171 microprojets retenus suite au screening environnemental.
60
L’amélioration de l’accès aux services sociaux de base (santé, éducation, eau potable,
logement décent, infrastructures routières et énergétiques, etc.) par : (i) la mise en place et la
formation de 18 comités villageois de salubrité (CVS); (ii) la formation en faveur de 54
membres des 18 comités villageois ; et (iii) la constitution des groupements
d’entretien/maintien des sites assainis.
Le programme de transferts monétaires et/ou en nature à différents groupes cibles (enfants
et femmes enceintes, adolescentes, personnes âgées, ménages les plus pauvres, enfants et
adultes en situation de handicap) par : (i) le transfert monétaire conditionnel de 3 492 000 000
GNF en faveur de 1 546 ménages et de 8 992 578 000 GNF en faveur de 8 265 cantines
scolaires ; (ii) le transfert monétaire avec conditions souples de 10 601 455 000 en faveur de
13 906 ménages.
La protection des personnes vulnérables par : (i) l’élaboration du plan stratégique de mise en
œuvre de la politique de protection sociale ; (ii) l’organisation de l’atelier de validation du projet
de loi portant protection et promotion des personnes handicapées en Guinée ; (iii) la conception
de 26 standards minimums sur la protection de l’enfance ; (iv) l’actualisation de la base de
données sur la protection de l’enfant ; (v) la célébration des journées internationales de
promotion et de protection des droits des personnes vulnérables ; et (vi) la réinsertion
socioéconomique de 120 femmes survivantes de fistules obstétricales des régions de Kankan et
N’Zérékoré
61
PILIER 4 : GESTION DURABLE DU CAPITAL NATUREL
L’objectif stratégique est de promouvoir une gestion durable du capital naturel. Pour cela, trois
(3) résultats stratégiques sont attendus : (i) les ressources naturelles sont gérées de façon
rationnelle ; (ii) le cadre de vie est protégé; et (iii) la résilience et l’adaptation aux changements
climatiques sont renforcées.
Résultat stratégique 6 : les ressources naturelles sont gérées de façon rationnelle
Les cibles visées pour ce résultat stratégique sont : (i) accroître le taux du couvert forestier du
pays de 25,9% en 2015 à 28% en 2020, et (ii) réduire la proportion d’espèces végétales et
animales menacées de 5,4% à 5,0% en 2020.
Domaine 6.1. Gestion durable des écosystèmes
L’objectif intermédiaire visé ici est de préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, côtiers
et marins. Dans ce domaine, cinq (5) effets sont escomptés.
Effet 6.1.1 : Les causes sous-jacentes de l’appauvrissement de la diversité biologique sont
prises en charge à tous les niveaux de la société
Le nombre d’émissions réalisées sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité a
été de 19 en 2017 pour un objectif de 27 à l’horizon 2020. Pour atteindre cet effet, 3 actions
prioritaires sur 4 ont été mises en œuvre, à savoir :
La promotion d’une prise de conscience par les individus de la valeur de la diversité
biologique et des mesures qu’ils peuvent prendre pour la conserver et l’utiliser de manière
durable à travers : (i) la formation de 500 agents en commune de base à Kalia-Forécariah ; (ii)
la formation de 100 agents en droit de l’Homme et en application des lois et règlements dans la
gestion des réserves des Monts Nimba et Simandou; (iii) le renforcement des capacités de 35
agents dont 7 femmes, représentants d’organisations communautaires de base (OCB) et d’ONG
et 5 organes de presse, sur les Aires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC) et
les directives prioritaires du FEM pour OP6 (phase opérationnelle) ; (iv) la formation de 29
agents en technique d’élaboration de plan de gestion de la réserve de biosphère, en enquêtes
socio-économiques et sur le logiciel SMART ; (v) la formation de 120 agents dont 20 femmes
des communautés locales des 4 sites pilotes sur les approches de gestion intégrée des ressources
naturelles et les normes de bonne gestion de l'environnement en langue du terroir dans les
Communes Rurales de Gouécké/N’Zérékoré, Popodara/Labé, Sanguiana/Kouroussa et
Tondon/Dubréka ; (vi) la sensibilisation de 50 acteurs clés de la chaîne de valeur de la
technologie du biogaz, au niveau de certaines communes de 20 préfectures du pays ; (vii)
l’organisation et la formalisation de trois (3) groupements agricoles féminins dans les villes de
Conakry, Coyah et Dubréka ; (viii) le renforcement des capacités de 56 producteurs,
fournisseurs et utilisateurs d’intrants agro-forestiers et de 228 membres des comités d’appui-
conseils et des exploitants forestiers dans plusieurs thématiques dans les localités de Gaoual,
Koundara et Mali ; et (ix) l’édition et la diffusion de 500 exemplaires du document de politique
décentralisée intégrant les Accords Multilatéraux sur l'Environnement (AME).
La réforme ou la réduction progressive voire l’élimination des incitations, y compris les
subventions néfastes pour la diversité biologique, au profit d’incitations positives en faveur
de la conservation et de l’utilisation durable de la diversité biologique conformes aux
62
obligations internationales par la promulgation et la diffusion du code forestier et du code de
protection de la faune sauvage et réglementation de la chasse.
La prise de mesures ou l’application des plans pour assurer une production et une
consommation durables ainsi que le maintien dans des limites écologiquement sûres, des
incidences d’utilisation des ressources naturelles par : (i) l’adoption et la diffusion du code de
faune et réglementation de la chasse ; et (ii) l’élaboration et la soumission pour validation du
plan national d’intervention d’urgence contre la pollution marine.
Effet 6.1.2 : Les pressions directes exercées sur la diversité biologique sont réduites et son
utilisation durable encouragée
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
6.1.2 Les
pressions
directes
exercées sur
la diversité
biologique
sont réduites
et son
utilisation
durable
encouragée
1
La superficie des sites mis
en défens et en
régénération (ha)
2015 - nd nd 626
2
Le pourcentage de la
population utilisant des
foyers améliorés (%)
2015 3 nd nd nd
3
Le nombre de projets
d’exploitation des
écosystèmes aquatiques
élaborés et mis en œuvre
suivant une base
écosystémique
2015 1 nd 3 3
4
Le nombre de cadres
formés en évaluation de
stocks halieutiques
2015 15 nd 5 43
5
Le nombre de pêcheurs
formés sur le respect des
plans de pêche
2015 - nd 125 927
6
Le nombre d’hectares des
écosystèmes forestiers et
des habitats fauniques
cartographiées et
caractérisés
2015 0 nd 292 618 0
7 Le nombre d’espèces
forestières domestiquées 2015 nd 6
8
Le nombre d’hectares
occupés par les essences
forestières domestiquées
2015 nd
40
9
Le nombre d’espèces
faunistiques et floristiques
exotiques envahissantes
connues et répertoriées
2015 nd
10
Le nombre d’études
disponibles sur le degré
d’infestation des aires de
distribution par les espèces
exotiques envahissantes
2015 nd
De l’analyse de ce tableau, il ressort qu’en 2017, 626 ha ont été mis en défens et en régénération,
3 projets d’exploitation des écosystèmes aquatiques mis en œuvre suivant une base
écosystémique et 927 pêcheurs formés sur le respect des plans de pêche. Pour atteindre les
cibles de cet effet, 2 actions prioritaires sur 5 ont été mis en œuvre, à savoir :
63
La réduction du rythme d’appauvrissement de tous les habitats naturels, y compris les forêts
par : (i) la fourniture de 1 325 têtes de divers cheptels vaccinés contre les maladies à Gaoual,
Koundara et Mali ; (ii) la mise en défens de 176 ha dans la région administrative de Kankan ;
(iii) la mise en place de deux (2) unités d'inspection des navires pétroliers et des équipements
connexes en séjour au niveau du port autonome de Conakry et du port de Kamsar dans le cadre
du respect des conventions internationales et de la législation nationale pour la prévention de la
pollution marine et côtière ; (iv) la réalisation d’activités de reboisement, de mise en défens,
d’agroforesterie, de ruches kényanes, de maraichage et de petites fermes avicoles au niveau des
quatre (4) Communes Rurales (CR) pilotes en intégrant la gestion et la bonne gouvernance
environnementale et des activités génératrices de revenu (AGR) ; (v) le reboisement de 725
ha et la plantation de 8 456 arbres dans 33 exploitations à Gaoual, Koundara et Mali; (vi)
l’entretien de 850 ha des plantations forestières ; (vii) la réalisation d’activités sylvicoles sur
450 ha ; (viii) l’installation et l’entretien d’une pépinière mixte et la production de 58 800 plants
dans la Commune Urbaine de Kankan ; (ix) l’installation d’une pépinière et la production de
500 plants forestiers dans le village de NZoo Gwèla à Lola ; (x) l’installation de pépinières et
la production de 15 206 plants pour la campagne de reboisement 2017 dont 460 plants
d’anacardiers et 7 746 plants de Gmelina produits à Koba (Boffa), 7 000 plants d’espèces
locales à Yomou ; et (xi) l’installation de pépinières et la production de 7 000 plants dont 5 000
de Moringa et 2000 d'acacia mangium dans les îles de Loos/Kassa.
La gestion durable des zones consacrées à l’agriculture, l’aquaculture et la sylviculture dans
une perspective de conservation de la diversité biologique par : (i) la protection de la
végétation des préfectures limitrophes de la zone sahélienne, (ii) la production de matières
sèches dans les préfectures du Nord de la Guinée et (iii) la lutte contre les feux de brousse.
Effet 6.1.3 : L’état de la diversité biologique est amélioré par la sauvegarde des
écosystèmes, des espèces et de la diversité génétique
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020 REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017 6.1.3 L’état de la diversité biologique est amélioré par la sauvegarde des écosystèmes, des espèces et de la diversité génétique.
1
Le nombre des zones terrestres et d’eaux intérieures du territoire national dotées de plans de gestion concertée
2015
7
15
1 0
2
Le nombre des aires marines et des eaux continentales nouvellement protégées sur le territoire national et dotées de plans de gestion concertée
2015 13 21 0 1
3 Les nombres de dimensions des ceintures écologiques inventoriées et restaurées (ha)
2015 274,5 350
4
Le nombre de documents stratégiques ou opérationnels alignés sur le Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT) révisé
2011
1 11 0 1
5
Le nombre d’espèces floristiques et fauniques menacées nouvellement inventoriées
1997 42 66 0 0
6
Le nombre de programmes de conservation des écosystèmes, des espèces et d’autres éléments rares ou menacés élaboré et mis en œuvre
2015 1 6 0 0
7 Le nombre des zones écologiques cartographiées
2014 6 11 1 0
64
Pour atteindre les cibles de cet effet, 2 actions prioritaires sur 4 ont été mises en œuvre, à savoir:
La conservation des zones terrestres et d’eaux intérieures, des zones marines et côtières par :
(i) la restitution des résultats de l’étude sur la prise de conscience et la reconnaissance de la
problématique de gestion des ressources halieutiques dans les cinq ports de pêche artisanale de
la ville de Conakry (Boulbinet, Bonfi, Dixinn, Kaporo, et Téminètaye) et des îles de Loos ; (ii)
le suivi et l’entretien des 4 562 ha de mangrove reboisée à Folon (Sous-préfecture de
Wonkifong), Préfecture de Coyah ; et (iii) le lancement du processus d’élaboration du Plan
d’Action Stratégique du CCLME pour la deuxième phase.
La protection d’espèces menacées connues contre l’extinction et l’amélioration de l’état de
conservation par : (i) la réalisation de 11 opérations de lutte contre la criminalité faunique qui
ont permis d’arrêter 14 trafiquants ; (ii) l’organisation de 145 patrouilles dans les parcs, réserves
et forêts classées en vue de lutter contre la criminalité faunique et floristique ; (iii) la
participation à 3 expéditions de recherche aux Monts Nimba sur la collecte des informations
sur les papillons, les orchidées et les chimpanzés ; (iv) la signature de 8 contrats relatifs à la
gestion et à la préservation de l’environnement marin et côtier ; (v) l’acquisition de lots
d'images SPOT datant de 2015 dans le cadre de la mise en œuvre du projet Observation Spatiale
des Forêts d'Afrique Centrale et de l'Ouest (OSFACO) ; (vi) l’entretien de la limite entre la zone
de protection et la zone de production de la forêt classée du Pic de Fon ; (vii) la validation du
projet de création du parc national du bassin moyen du Bafing ; (viii) la fixation de nouvelles
bornes pour la protection de la forêt classée du Mont Kakoulima dans la préfecture de Coyah;
(ix) l’élaboration et la validation de la stratégie nationale et du plan d’action de conservation de
la diversité biologique 2016-2025 ; et (x) l’élaboration d’un plan national d’investissement
forestier suivi d’un Arrêté conjoint MEEF et MEF fixant les taux de redevances forestières et
le prix de vente du bois d’œuvre issu des plantations forestières de l’Etat.
Effet 6.1.4 : Les avantages retirés pour tous, de la diversité biologique et des services
fournis par les écosystèmes sont renforcés
Pour atteindre les cibles de cet effet, une seule action prioritaire sur deux a été mise en œuvre,
à savoir la restauration et la sauvegarde des écosystèmes par : (i) l’identification de 111 dépôts
de vente de bois dans les villes de Conakry, Mamou, Labé ; (ii) l’aménagement de 48 aires de
vente de bois dans les villes de Conakry, Mamou, Labé et Kindia ; et (iii) la fourniture et
l’installation de 126 ruches kényanes et de 1 426 systèmes d’irrigation.
Effet 6.1.5 : La mise en œuvre au moyen d’une planification participative, de la gestion
des connaissances et du renforcement des capacités, est renforcée
En 2017, 3 articles portant sur les valeurs, l’état, le fonctionnement et les tendances de la
biodiversité, ainsi que sur les conséquences de son appauvrissement ont été publiés dans des
revues. Pour atteindre les cibles de cet effet, 2 actions prioritaires sur 3 ont été mises en œuvre,
à savoir :
La prise de dispositions en conformité avec la législation nationale et les obligations
internationales en vigueur pour respecter les connaissances, innovations et pratiques
traditionnelles des communautés autochtones et locales qui présentent un intérêt pour la
conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique par la préparation d’un Plan de
gestion de la biosphère de Ziama.
65
L’amélioration, le transfert, l’application et le large partage des connaissances, de la base
scientifique et les technologies associées à la diversité biologique, ses valeurs, son
fonctionnement, son état et ses tendances, et les conséquences de son appauvrissement par :
(i) la formation en Master du point focal de la convention sur le Commerce International des
Espèces de faune et de flore sauvage menacée d’extinction (CITES) en Espagne ; (ii) la
formation de 60 agents du personnel du réseau décentralisé de l'administration publique, des
Organisations de la Société Civile (OSC) et des ONG sur les approches de gestion intégrée des
ressources naturelles et les normes de bonne gestion de l'environnement (Kankan, Kouroussa
et Faranah) ; (iii) la formation de 30 évaluateurs en techniques des Plans de Gestion
Environnemental et Social (PGES) ; (iv) le renforcement des capacités de 13 représentants de
radios communautaires et rurales dont 2 femmes, sur les APAC ; et (v) l’édition et la diffusion
de 500 exemplaires du document de Politique Décentralisée intégrant les accords multilatéraux
sur l'environnement (AME).
Résultat stratégique 7 : le cadre de vie est protégé
La cible visée pour ce résultat stratégique est de réduire de 50% la prévalence des maladies
liées à la qualité du cadre de vie.
Domaine 7.1. Qualité du cadre de vie
L’objectif intermédiaire visé est de promouvoir un cadre de vie sain. Dans ce domaine, un seul
effet est escompté.
Effet 7.1.1 : Le système de gestion des déchets en milieu urbain est amélioré
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
7.1.1 Le
système de
gestion des
déchets en
milieu urbain
est amélioré
1
La production
moyenne des déchets
en milieu urbain
(kg/j/hbt)
2015 0,6 0,4 0,8 0,9
2
L’accès des
populations à des
modes d’évacuation
sain des ordures
ménagères (%)
2014 33,7 60 35
3
Le taux de collecte des
déchets en milieu
urbain (%)
2015 53,8 90 56,6 57,5
4
Le taux de recyclage
des déchets collectés
(%)
2015 10
De l’analyse de ce tableau, il ressort que la production moyenne des déchets par jour en milieu
urbain augmente passant de 0,6 kg en 2015 à 0,9 kg par personne en 2017. Le taux de collecte
des déchets suit la même tendance en milieu urbain passant de 53,8% en 2015 à 57,5% en 2017.
Pour atteindre les cibles de cet effet, 3 actions prioritaires sur 6 ont été mises en œuvre, à savoir :
La promotion du recyclage des déchets collectés afin de créer des emplois verts et protéger
l’environnement par : (i) la finalisation de l’étude diagnostique, le recrutement et
66
l’opérationnalisation d’un cabinet d’études, le prélèvement et l’analyse des eaux usées pour la
caractérisation de la station ; (ii) la formation de 40 agents sur la gestion écologique des déchets
plastiques ; (iii) l’élaboration de la stratégie pour le programme communautaire de lutte contre
la pollution et les nuisances domestiques ; (iv) l’identification et la formation de 100 acteurs en
matière de gestion des polluants organiques persistants (POP) ; (v) la réalisation d’un audit
exhaustif des pratiques actuelles de gestion des déchets plastiques ; (vi) l’inventaire national du
gisement des déchets plastiques en Guinée ; et (vii) la ratification de l’amendement de la
convention de Bâle (amendement dit BAN) portant interdiction du trafic illicite des déchets
dangereux.
La promotion du traitement et du recyclage par les industries de leurs déchets solides et
surtout liquides par : (i) l’élimination écologique du stock de 200 tonnes (5 containeurs) de
produits polychlorobiphényles (PCB) ; et (ii) la réalisation de l’inventaire des sources
d’émission de mercure dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Minamata.
La promotion d’une gestion concertée du foncier par : (i) la récupération de plusieurs
domaines de l’Etat et la constitution et la sécurisation de nouvelles réserves foncières pour la
réalisation des infrastructures publiques en faveur des populations ; (ii) l’élaboration du Cadre
d’Analyse de la Gouvernance Foncière (CAGF), du manuel de procédure et des codes de
gestion foncière ; et (iii) la formation de 78 cadres et agents dans six (06) modules relatifs à la
gestion du foncier.
Résultat stratégique 8 : la résilience face aux catastrophes et l’adaptation aux
changements climatiques sont renforcées
Ce résultat traduit les progrès à réaliser d’ici à 2020 en matière : (i) de gestion des catastrophes ;
et (ii) de lutte contre les changements climatiques.
Domaine 8.1. Gestion des catastrophes
L’objectif intermédiaire à atteindre est de renforcer la résilience nationale face aux catastrophes.
Dans ce domaine, un seul effet est escompté.
Effet 8.1.1 : Les capacités de réduction des risques de catastrophes sont renforcées
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
8.1.1 Les
capacités de
réduction des
risques de
catastrophes
sont
renforcées
1
Le nombre de
personnes
touchées par les
catastrophes
naturelles pour
100 000 hbts
2015 295 <100 185 152
De l’analyse de ce tableau, il ressort que le nombre de personnes touchées par les catastrophes
naturelles pour 100 000 habitants est en baisse progressive passant de 295 habitants en 2015 à
185 en 2016 pour atteindre 152 en 2017. Pour atteindre la cible de cet effet, 2 actions prioritaires
sur 4 ont été mises en œuvre, à savoir :
67
Le renforcement de l’échange d’information et de la communication sur les risques pour la
réduction des risques de catastrophes (RRC) et pour la préparation aux réponses urgentes
(PRU) par : (i) la réalisation de trois (3) microprojets relatifs à la préparation des populations à
la résilience aux catastrophes (décharge de Dar-es-Salam, abords du fleuve Milo à Kankan, le
cours d’eau Nyé à N’Zérékoré) ; et (ii) la sensibilisation et la formation en RRC et PRU du
personnel des institutions mandatées sur cette thématique, des médias et du grand public.
L’élaboration de méthodologies et outils de travail en analyse et évaluation des risques par :
(i) la réalisation d’un projet de mise en place d’un réseau de surveillance sismique ; (ii) la
réalisation de missions ponctuelles dans les préfectures de Kindia, Mamou, Guéckédou et Pita
dans les zones karstiques en exploitation afin de réaliser une enquête macrosismique et
d’évaluer l’impact des explosifs utilisés dans certaines carrières ; et (iii) la réalisation d’une
mission d’investigation sur les incendies du dépôt de la compagnie Russal ex. APT Conakry,
les feux mystérieux de la préfecture de Pita, et les inondations à N’Zérékoré.
Domaine 8.2. Changements climatiques
L’objectif intermédiaire à atteindre est de lutter contre les changements climatiques et leurs
répercussions. Dans ce domaine, un seul effet est escompté.
Effet 8.2.1 : Les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont maîtrisées
Effet N° INDICATEURS REFERENCES CIBLES
2020
REALISATIONS
Année Valeurs 2016 2017
8.2.1 Les
émissions
de gaz à
effet de
serre (GES)
sont
maîtrisées
1
Les émissions de
CO2 par rapport
aux projections
de la
Communication
Nationale Initiale
(Gg)
1994 10775,255 ≤34245,6 nd nd
Pour atteindre la cible de cet effet, 2 actions prioritaires sur 5 ont été mises en œuvre, à savoir :
Le renforcement des capacités nationales de lutte contre les changements climatiques par :
(i) la formation de 24 agents en optimisation et l’accès au financement des projets d'adaptation
aux changements climatiques ; (ii) la formation de 192 personnes dont 22 femmes en matière
de risques climatiques et leur prise en compte dans la planification du développement dans le
cadre du projet de renforcement de la résilience au changement climatique et des moyens
d’existence des communautés agricoles dans les préfectures de Gaoual, Koundara et Mali ; (iii)
la réalisation de 126 compostières en vue de l’amélioration de cultures dans les exploitations
forestières à Gaoual, Koundara et Mali ; (iv) l’organisation d’un atelier national de restitution
de la COP22 ; (v) la mise en place d’une commission interministérielle de suivi des
engagements de la Guinée à la COP 22 ; (vi) la réalisation d’une étude diagnostique de la
vulnérabilité des systèmes de production et des écosystèmes face aux changements
climatiques ; (vii) l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme de sensibilisation, de
formation, d’information et de communication environnementale (SFICE) sur les enjeux du
changement climatique ; (viii) la capitalisation des meilleures techniques et technologies de
gestion durable des terres et des ressources naturelles ; (ix) la révision des Plans de
Développement Locaux (PDL) de six (6) Communes Rurales (CR) des préfectures de Mandiana
68
et Kouroussa et la programmation des 5 autres CR de Faranah et Kissidougou pour l'intégration
des risques climatiques et la résilience des écosystèmes ; (x) la mise en place d’une plateforme
multi-acteurs pour la formulation, le suivi et l’évaluation et la mise en œuvre du Plan
d'adaptation aux changements climatiques en Haute Guinée (Kankan, Kouroussa et Faranah) ;
(xi) l’élaboration d’un Plan d'adaptation des écosystèmes aux changements climatiques (CC)
assorti d'un Plan d'actions prioritaires en Haute Guinée ; (xii) l’acquisition et l’installation d’une
automatique météorologique AWS pour Tougué et trois (3) mini stations dans les préfectures
de Lélouma, Koubia et Pita à Bareing ; (xiii) la formation de vingt (20) cadres répartis en cinq
(5) équipes championnes qui ont élaboré 5 projets éligibles au Fonds Vert Climat ; et (xiv) la
formation de 68 agents des services déconcentrés de la Direction Nationale de Météorologie et
observateurs locaux à Gaoual, Koundara et Mali dans l’utilisation des appareils
météorologiques et informatiques, à la collecte et au traitement des données météorologiques.
La promotion des énergies propres et des technologies d’économie d’énergie par : (i) la
construction et l’installation de 33 petits bio-digesteurs de type familial et le renforcement des
capacités des utilisateurs au niveau de certaines communes de 20 préfectures du pays ; (ii)
l’élaboration et la diffusion de 150 manuels d'exploitation et d’entretien des bio-digesteurs au
niveau des mêmes communes des 20 préfectures ; et (iii) l’organisation et la formalisation de
trois (3) groupements agricoles féminins dans les villes de Conakry, Coyah et Dubréka.
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