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1 SEANCE 3. LA MONDIALISATION ET LA GESTION INTERNATIONALE Objectifs de la séance Comprendre les processus de mondialisation Comprendre l’environnement du commerce international Comprendre le rôle de la culture dans la gestion internationale Comprendre ce qu’est un comportement éthique en affaires Comprendre ce qu’on entend par responsabilités sociales de l’entreprise

Mondialisation et la gestion internationale

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la mondialisation est l'une des puissances la plus unfluencée

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Page 1: Mondialisation et la gestion internationale

1

SEANCE 3.

LA MONDIALISATION ET

LA GESTION

INTERNATIONALE

Objectifs de la séance

Comprendre les processus de mondialisation

Comprendre l’environnement du commerce international

Comprendre le rôle de la culture dans la gestion

internationale

Comprendre ce qu’est un comportement éthique en

affaires

Comprendre ce qu’on entend par responsabilités

sociales de l’entreprise

Page 2: Mondialisation et la gestion internationale

2

3

INTRODUCTION ET CONTEXTE

GENERAL L’après-guerre : interventionnisme des Etats

La décennie 80: Ajustement structurel

politiques monétaires,

intégration accrue des marchés internationaux des

produits et de la finance,

privatisation massive des actifs de l’État

libéralisation du commerce de la part des PED

Changement des politiques gouvernementales vis-à-vis

des MNE

Désengagement des États, dérégulations

massives et montée en puissance des MNE

3

4

INTRODUCTION ET CONTEXTE

GENERAL

Système économique mondial caractérisé:

Suprématie du «Modèle américain»:maximisation

de la richesse des actionnaires

Internationalisation des entreprises: IDE

Fonds de pension et fonds mutuels: capitalistes

« sans visage »

Gains de la diversification internationale

4

Page 3: Mondialisation et la gestion internationale

3

INTRODUCTION ET CONTEXTE

GENERAL

Forte croissance des échanges mondiaux des dernières décennies à trois causes.

•progrès technologique dans le domaine des transports et des télécommunications

•évolution de la concurrence et du cadre législatif commercial à l’échelle internationale ont conduit à émanciper les flux de capitaux entre les pays industrialisés

•libéralisation des politiques économiques et des marchés des pays en voie de développement, (Chine, etc.) OCDE

Groupe de pression

•Organisation

•Structuration

•Impossible pour les MNE d’ignorer leurs actes à l’étranger

Responsabilité sociale de l'entreprise 5

6 6

Rang État ou multinationale PIB ou chiffre d’affaires

(en milliards $US) 1er Etats-Unis 7 745,7

2e Japon 4 201,6

3e Allemagne 2 100,1

4e France 1 398,5

5e Royaume-Uni 1 271,7

6e Italie 1 145,4

7e Chine (Hong Kong compris) 996,4

8e Brésil 786,5

9e Canada 603,1

10e Espagne 531,4

11e Corée du Sud 442,5

12e Russie 440,6

13e Australie 391,0

14e Pays-Bas 360,5

15e Inde 359,8

16e Mexique 334,8

17e Argentine 322,7

18e Suisse 293,4

19e Belgique 264,4

20e Suède 227,8

21e Indonésie 214,6

22e Autriche 206,2

Les 60 premières puissances économiques mondiales

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4

7 7

Rang État ou multinationale PIB ou chiffre d’affaires

(en milliards $US) 24e Danemark 161,1

25e Thaïlande 157,3

27e Norvège 153,4

29e Pologne 135,7

30e Afrique du Sud 129,1

34e Arabie Saoudite 125,3

37e Grèce 119,1

38e Finlande 116,2

41e Malaisie 97,5

42e Portugal 97,4

43e Singapour 96,3

45e Israël 92,0

47e Colombie 85,2

48e Philippines 83,1

53e Égypte 75,2

54e Chili 74,3

55e Irlande 72,0

58e Venezuela 67,3

60e Nouvelle-Zélande 65,0

Les 60 premières puissances économiques

mondiales

8 8

Rang État ou multinationale PIB ou chiffre d’affaires

(en milliards $US) 1er Etats-Unis 7 745,7

2e Japon 4 201,6

3e Allemagne 2 100,1

4e France 1 398,5

5e Royaume-Uni 1 271,7

6e Italie 1 145,4

7e Chine (Hong Kong compris) 996,4

8e Brésil 786,5

9e Canada 603,1

10e Espagne 531,4

11e Corée du Sud 442,5

12e Russie 440,6

13e Australie 391,0

14e Pays-Bas 360,5

15e Inde 359,8

16e Mexique 334,8

17e Argentine 322,7

18e Suisse 293,4

19e Belgique 264,4

20e Suède 227,8

Les 60 premières puissances économiques

mondiales (États et entreprises confondus)

Page 5: Mondialisation et la gestion internationale

5

9 9

Rang État ou multinationale PIB ou chiffre d’affaires

(en milliards $US) 21e Indonésie 214,6

22e Autriche 206,2

23e General Motors (É-U) 178,2

24e Danemark 161,1

25e Thaïlande 157,3

26e Ford Motor (É-U) 153,5

27e Norvège 153,4

28e Mitsui & Co (Japon) 142,8

29e Pologne 135,7

30e Afrique du Sud 129,1

31e Mitsubishi (Japon) 129,0

32e Royal Dutch / Groupe Shell (P-B / R-U) 128,1

33e Itochu (Japon) 126,7

34e Arabie Saoudite 125,3

35e Exxon (É-U) 122,4

36e Wal-Mart (É-U) 119,3

37e Grèce 119,1

38e Finlande 116,2

39e Marubeni (Japon) 111,2

40e Sumitoto (Japon) 102,4

Les 60 premières puissances économiques

mondiales(États et entreprises confondus)

10 10

Rang État ou multinationale PIB ou chiffre d’affaires

(en milliards $US) 38e Finlande 116,2

39e Marubeni (Japon) 111,2

40e Sumitoto (Japon) 102,4

41e Malaisie 97,5

42e Portugal 97,4

43e Singapour 96,3

44e Toyota Motor (Japon) 95,2

45e Israël 92,0

46e General Electric (É-U) 90,8

47e Colombie 85,2

48e Philippines 83,1

49e Nissho Iwai (Japon) 81,9

50e IBM (É-U) 78,5

51e NTT (Japon) 77,0

52e AXA-UAP (France) 76,9

53e Égypte 75,2

54e Chili 74,3

55e Irlande 72,0

56e Daimler Benz (Allemagne) 71,5

57e British Petroleum (R-U) 71,2

58e Venezuela 67,3

59e Groupe Volkswagen (Allemagne) 65,3

60e Nouvelle-Zélande 65,0

Les 60 premières puissances économiques mondiales (États

et entreprises)

Page 6: Mondialisation et la gestion internationale

6

11

CONTEXTE ACTUEL

Porteur de risques et d’opportunités Scandales financiers: crise subprimes, crise Grecque et rôle des financiers

Scandales écologiques, économiques et sociaux à répétition

Prise de conscience des opinions publiques des externalités négatives des activités des grandes entreprises

Renforcement de ce sentiment à cause de la crise mondiale

Nécessité de moraliser le capitalisme en introduisant davantage d’éthique dans les affaires: Madoff; Enron, World com; Parmalat, etc.

Pérenniser le développement à travers une révision des modes de production et de consommation afin de le rendre « soutenable »: le développement durable

11

I. Le processus de mondialisation

Elle consiste en l’interdépendance, à l’échelle internationale, en ce qui concerne l’approvisionnement en ressources, les marchés (débouchés des produits) et les forces de la concurrence

Mondialisation vs globalisation

Obligation pour le gestionnaire international de:

se tenir au courant des changements internationaux,

s’ouvrir à une perspective transnationale

savoir collaborer avec des personnes de cultures différentes

rester conscients des transformations régionales dans un monde en évolution (eg. contexte arabe actuel)

La dynamique régionale de la mondialisation, à travers la création de blocs régionaux (Europe, Amérique, etc.) a favorisé l’augmentation des échanges mondiaux

Page 7: Mondialisation et la gestion internationale

7

I. Le processus de mondialisation

La dynamique régionale de la mondialisation

L’Europe:

Les dates clés:

1952: création de la CECA par R. Schumann rassemblant 6 nations

1957: Traité de Rome entre la France, le Luxembourg, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique et les Pays Bas qui donne naissance à la Communauté Economique Européenne (CEE)

Signature du traité de Maastricht en 1992 par les 12 Etats membres de la CEE: naissance de l’Union Européenne (UE)

L’UE est une union politique et économique qui implique la libre circulation des biens et services, des investissements et des personnes

L’UE est composée de 27 Etats membres en 2007

Elle est dotée d’institutions: Parlement, BCE, Commission etc.

Objectifs de l’UE: augmenter la production, abaisser l’inflation et régulariser la croissance

Le processus de mondialisation

La dynamique régionale de la mondialisation

L’Europe (suite): La monnaie unique (euro) Mise en circulation de l’euro le 1er janvier 1999

Zone euro: Union économique et monétaire qui constitue la principale étape de l’intégration économique au sein de l’UE

Zone monétaire qui regroupe 17 pays de l’UE (2011) qui ont adopté l’euro comme monnaie unique

Les pays éligibles doivent respecter les critères de convergence dits de Maastricht:

Stabilité des prix

Situation des finances publiques: déficit public<3% du PIB; endettement <60%

Taux de change: interdiction de dévaluer sa monnaie

Taux d’intérêt à long terme: ne peuvent excéder de 2 points les 3 pays ayant les meilleurs performances en la matière

Limites de l’euro: crise de la dette grecque qui remet en question la monnaie unique

Solutions: Fédéralisme et mise en place d’un gouvernement économique européen?

Page 8: Mondialisation et la gestion internationale

8

15

Zone Euro

I. Le processus de mondialisation

La dynamique régionale de la mondialisation

Les Amériques

Signature de l’Accord de libre-échange nord américain (ALENA)

entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique

Union douanière qui implique libre circulation des biens et

services et des investissements mais non des personnes

Difficultés à mettre en place cet accord: réticences

Eg. : problème des maquiladoras mexicaines

ALENA crée un effet d’émulation au Sud: création du Mercosur,

du Caricom, projet de création du ZLEA

Page 9: Mondialisation et la gestion internationale

9

Le processus de mondialisation

La dynamique régionale de la mondialisation

L’Asie:

Asie et zone Pacifique du sud-est connaît la plus forte croissance du

monde (Chine, Inde, Corée, Viet Nam, etc.)

Opportunités d’affaires importantes pour les firmes

Eg.: Organisation de coopération économique Asie-Pacifique

(APEC) qui représente 1/3 des débouchés mondiaux (1er pour les

voitures et matériel de télécommunications)

Facteurs clés du succès: niveau de qualification de la main d’œuvre

Eg.: Inde et la révolution informatique dans secteur logiciel

L’Afrique:

Malgré des difficultés structurelles (guerre, pauvreté, instabilité, etc.),

de nombreuses potentialités pour le commerce international

Le processus de mondialisation

La dynamique régionale de la mondialisation

Exemple: le Maroc

Signature de 4 ALE: UE; Etats-Unis, Turquie et pays arabes (accord d’Agadir)

Ces accords ont contribué à renforcer le tissu économique du Maroc et à améliorer la compétitivité dans certains secteurs

Pas de baisse des recettes fiscales relatives aux droits de douane à l’importation

Certains de ces accords sont critiqués: inéquitables

Ont-ils pour autant contribué à renforcer notre économie?

Page 10: Mondialisation et la gestion internationale

10

Le processus de mondialisation

La dynamique régionale de la mondialisation

ALE avec l’Union Européenne:

Le plus stratégique pour le Maroc: UE 1er partenaire commercial

du Maroc (65% exportations marocaines vers l’UE et 60% des

importations); 1er investisseur et 1er pourvoyeur de touristes

UE: marché potentiel de 500 M de consommateurs

Signature de l’accord en 2000 et mise en œuvre en mars 2012:

démantèlement tarifaire total sur les produits industriels

Signature en 2008 du Statut avancé: accord politique octroyé aux

partenaire privilégiés

L’économie marocaine peut tirer profit de cet ALE: les règles

d’origine (secteur textile); opportunités dans les secteurs promus

par Emergence (MMM); Medzones; etc.

Le processus de mondialisation

La dynamique régionale de la mondialisation

ALE avec les Etats-Unis: accord à sens unique

Entrée en vigueur en 2006

Très critiqué car asymétrique

Il devait créer des opportunités pour les secteurs textiles, l’agro-

industrie et les produits de la pêche et promouvoir les

investissements US: ce ne fut pas le cas

Eg.: en matière agricole, le Maroc est en concurrence directe

avec de grands pays d’Amérique latine (proximité géographique,

compétitivité

Normes de sécurité et sanitaires strictes: difficulté pour les

produits marocains de percer

Résultats: exportations vers USA 4 MM MAD; importations 15

MM MAD

Page 11: Mondialisation et la gestion internationale

11

Le processus de mondialisation

La dynamique régionale de la mondialisation

ALE avec la Turquie: bilan mitigé Adoption en janvier 2006

Zone de libre-échange en 2017

Avantages concédés aux produits industriels marocains

Renforcement de la présence turque au Maroc: BTP, distribution, etc.

Avantage pour le textile marocain: commerce diagonal (cumul d’origine)

Impact faible sur l’économie marocaine: 2 MM MAD d’exportations et 4 MM MAD d’importations

Opportunité de mise en place d’un ALE avec les pays africains: Marché potentiel en croissance; matières premières; …

Présence de grands groupes marocains

II. L’environnement des sociétés internationales

Les différentes formes de commerce international

Approvisionnement

international

Exportation et

importation

Fabrication sous

Licence et

Franchise

Coentreprises Filiales en

Propriété exclusive

Stratégies d’entrée sur le marché Stratégies d’investissement direct

Classement des stratégies selon l’importance de leur participation

À la propriété et au contrôle des activités à l’étranger

Page 12: Mondialisation et la gestion internationale

12

II. L’environnement des sociétés internationales

Les différentes formes de commerce international

Stratégies d’entrée sur le marché (1):

La localisation de sources d’approvisionnement

international:

achat de composants dans le monde entier, ou fabrication à

l’étranger, et assemblage sous forme de produits dans un autre

pays (eg.: secteur automobile)

Exportation/ importation:

Exportation: vente à l’étranger de biens ou services fabriqués

localement

Importation: achats de B&S à l’étranger, revendus localement

II. L’environnement des sociétés internationales

Les différentes formes de commerce international

Stratégies d’entrée sur le marché (2):

Contrats de licence: contrat selon lequel une société

verse des redevances pour avoir le droit de fabriquer ou

vendre les produits d’une autre société

Eg.: Bombardier et la commercialisation du TGV

Franchising: accord par lequel une société cède à une

autre le droit d’exploiter un commerce particulier, tout en

lui fournissant un assortiment complet de produits et

toute l’assistance nécessaire

Mac Donald’s, etc.

Page 13: Mondialisation et la gestion internationale

13

II. L’environnement des sociétés internationales

Les différentes formes de commerce international

Stratégies d’investissement direct:

Coentreprise (joint-venture):

Organisation qui permet à des entrepreneurs de s’établir dans un

pays étranger en copropriété avec des partenaires locaux

Cette stratégie procure de nombreux avantages

Filiale en propriété exclusive:

Entreprise locale détenue par une société étrangère et

entièrement sous son contrôle

Stratégie risquée: elle nécessite une grande connaissance et

maîtrise du marché

II. L’environnement des sociétés internationales

Les différentes formes de commerce international

Critères de choix des partenaires en vue de former une

joint-venture: le partenaire doit:

Bien connaître le principal secteur d’activité de la firme

Pouvoir compter sur une main d’œuvre locale stable

Être susceptible de prendre plus tard de l’expansion

S’appuyer sur un marché local porteur et sur des produits de

confiance

Partager les intérêts de la société à l’égard des besoins du client

Offrir de bonnes possibilités de bénéfices

Jouir de solides assises financières

Jouir d’une bonne réputation en termes d’éthique des affaires

Page 14: Mondialisation et la gestion internationale

14

II. L’environnement des sociétés internationales

Le processus d’internationalisation et du choix du

mode d’expansion Caractéristiques de

La firme: -Taille

-Expérience internationale

-Stratégie

-Pays d’origine

Caractéristiques

du pays hôte: -Potentiel marché local

-Risque pays

-Politiques gouvernementales

-Régulations gouvernementales

-Autres variables:

Infrastructures, système

Judiciaire, etc.

DECISION

D’INTERNATIONALISATION

Risque contractuel: -Coûts de transaction

-Risque de copie

-Risque de non

Respect des normes de

qualité

Modes d’entrée: -Exportation

-Licence

-Joint-venture

-Filiale

OUI

II. L’environnement des sociétés internationales

Le rôle des coûts de transaction dans le choix du

mode d’entrée

Degré

d’internalisation

Coûts de transaction

Filiale 100%

Joint-venture

Licence/franchise

Exportation

Page 15: Mondialisation et la gestion internationale

15

II. L’environnement des sociétés internationales

Les différentes formes de commerce international

Les caractéristiques des différents modes d’entrée

Mode d’entrée Degré de contrôle Engagement en

ressources

Risque de

dissémination

Licence Faible Faible Élevé

Joint-venture Moyen Moyen Moyen

Filiale Élevé Élevé Faible

II. L’environnement des sociétés internationales

La complexité des activités planétaires

Les relations

multinationales-pays

d’accueil

Les relations multinationales –pays d’accueil:

Les inconvénients possibles

Les avantages escomptés:

Les bénéfices qu’en

retirent les partenaires

Les griefs des pays

d’accueil contre les

multinationales

Les griefs des

multinationales contre les

pays d’accueil

Mise en commun des acquis

et, pour l’avenir, possibilités

de:

-Croissance

-Revenu

-Apprentissage

-Développement

-Bénéfices excessifs

-Domination économique

-Ingérence dans les

décisions gouvernementales

-Embauche de la main

d’œuvre la plus qualifiée

-Peu de transfert de

technologie

-Absence de respect envers

les coutumes locales

-Restriction des bénéfices

-Ressources trop couteuses

-Règles abusives

-Restriction des opérations

de change

-Non-respect des contrats

Page 16: Mondialisation et la gestion internationale

16

III. Le Risque-pays:

Elément essentiel pour le gestionnaire

international Ce risque est spécifique à l’investissement étranger et comprend

deux composantes principales qui peuvent perturber les flux

monétaires anticipés, affectant la rentabilité de l’investissement

Le risque économique: consiste à extrapoler la performance

économique future d’un pays pour en extrapoler la tendance du taux

de change et la capacité d’un pays à rembourser sa dette

Le risque politique: consiste à estimer la probabilité d’occurrence

d’évènements qui peuvent perturber la circulation des flux

monétaires anticipés

Les deux types de risques sont interdépendants sans que l’on sache

lequel agit sur l’autre

III. Le Risque-pays:

Elément essentiel pour le gestionnaire

international

Le risque pays est en général estimé par les banques à travers la

probabilité qu’un pays rembourse ou non sa dette souveraine

(Eg. / Grèce, Espagne …)

Plusieurs institutions mesurent et chiffrent ce risque en utilisant des

méthodologies différentes: agences de notation (Moody's, S&P,

Coface), banques, institutions internationales (FMI, etc).

Critères utilisés

Risque politique: stabilité du gouvernement, forme du gouvernement,

conflits, corruption, liberté d’expression, niveau d’éducation ….

Risque économique et financier: PNB/habitant, taux de chômage,

inflation, taux de change, déficit balance des paiements, déficit

budgétaire, endettement, réserves de devises, etc.

Page 17: Mondialisation et la gestion internationale

17

Notation de l’économie marocaine 2012

(source: CMC) Croissance: en mal de redressement structurel (C-)

Tassement de l’activité économique (secteur agricole), baisse de la demande, creusement du déficit public, absence de vision économique: situation d’attentisme des opérateurs et inquiétude

Marché du travail: en mal de politiques de dynamisation (C+): Essoufflement de la politique de l’emploi dans les secteurs primaires,

l’infrastructure, l’industrie, le tourisme, l’urbanisme et l’habitat: augmentation du chômage

Pouvoir d’achat: en mal de mécanismes de soutien (B-): Classes moyennes (53% de la population) est la grande exclue de la

part des pouvoirs publics en matière de soutien au pouvoir d’achat : vulnérabilité et risque de précarité de cette catégorie

Balance commerciale: en mal de stratégie de relance (C-): Aggravation du déficit de la balance commerciale à cause de facteurs

internes et externes (cf section sur commerce extérieur)

ACTUALITE

S & P maintient mais place sous perspective négative la note de dette à long terme (Investment grade ou BBB-) du Maroc

Dégradation des notes de deux banques: BCP et Société Générale

Cause: dégradation de la situation des finances publiques et de la balance des paiements (déficit jumeaux)

Mauvaise nouvelle au moment où le Trésor sort sur le marché international (1MM USD)

Mesures de la Loi de Finances 2012 de nature à rassurer les marchés?

Page 18: Mondialisation et la gestion internationale

18

IV. La culture et la diversité planétaire

La culture désigne un ensemble de convictions, de

valeurs et de comportements que les membres d’un

groupe ont en commun

Nécessité pour un gestionnaire international de bien

connaître la culture du pays hôte: éviter l’ethnocentrisme

Les éléments à prendre en considération dans l’analyse

des cultures:

Utilisation du langage: culture à faible contexte/à haut contexte

Utilisation de l’espace: la proxémique

L’orientation dans le temps: cultures mono-chroniques/poly-

chroniques

Le rôle de la religion

Le rôle des contrats

IV. La culture et la diversité planétaire

Les valeurs et les cultures nationales

Les cinq dimensions de la grille culturelle de

Hofstede:

La distance à l’égard du pouvoir

La tolérance à l’incertitude

L’individualisme ou le sens des valeurs

collectives

La masculinité ou la féminité

L’orientation temporelle

Page 19: Mondialisation et la gestion internationale

19

IV. La culture et la diversité planétaire

Les valeurs et les cultures nationales

Philippines Japon Etats-Unis Autriche

Forte distance à

L’égard du pouvoir

Faible distance à

L’égard du pouvoir

Faible tolérance

À l’incertitude

Forte tolérance

À l’incertitude

Grèce Japon Etats-Unis Singapour

Etats-Unis Japon Thaïlande Venezuela

Individualisme Sens des valeurs

collectives

Japon Etats-Unis Portugal Suède

Masculinité féminité

Réflexion à court terme Réflexion à

Long terme

Etats-Unis Inde Japon

IV. La culture et la diversité planétaire

Les valeurs et les cultures nationales

Activité:

Situer le Maroc sur la grille de Hofstede

Page 20: Mondialisation et la gestion internationale

20

IV. La culture et la diversité planétaire Les éléments essentiels de la compréhension

interculturelle

Selon Trompenaars, il existe 5 catégories de différences culturelles concernant les relations interpersonnelles:

L’universalisme vs le particularisme

L’individualisme vs le sens des valeurs collectives

La neutralité ou l’engagement affectif

la spécificité ou la généralité

La réussite personnelle ou la situation sociale

Classer le Maroc et les Etats-Unis par rapport aux 5 dimensions

L’éthique et la Responsabilité sociale des

entreprises: enjeux majeurs pour les

gestionnaires internationaux du 21ème

siècle

Page 21: Mondialisation et la gestion internationale

21

L’éthique: Les scandales à répétition (Parmalat, Enron, etc.) montrent la nécessité

d’introduire de la morale et de l’éthique dans les affaires: faillite morale du

capitalisme

L’éthique est le code des principes moraux qui établit les normes relatives à ce

qui est bien ou mal, correct ou incorrect (eg.: codes d’éthique en entreprise, Gap)

L’éthique personnelle guide le comportement et aide chacun à faire des choix

moraux parmi plusieurs lignes de conduite

De manière générale, un comportement éthique dépasse le simple cadre de la loi

et englobe les valeurs personnelles

Les valeurs sont les croyances générales sur ce qui constitue un comportement

acceptable

Vu qu’il n’existe pas de définition universelle de l’éthique, un comportement

éthique est celui qui est le plus en phase avec nos valeurs personnelles

L’éthique:

Les théories philosophiques

Théorie de l’individualisme:

Une décision ou un comportement favorise –t-il

À long terme l’intérêt personnel?

Théorie de l’utilitarisme:

Une décision ou un comportement

Procure-t-il le plus grand bonheur

Au plus grand nombre de

Personnes?

Théorie de la justice:

Une décision ou un comportement est-il impartial?

Théorie des droits moraux:

Une décision ou un comportement

Respecte-t-il les droits

Fondamentaux de tous les êtres

humains

Page 22: Mondialisation et la gestion internationale

22

L’éthique:

Les théories philosophiques

La théorie de l’utilitarisme:

Le comportement éthique est celui qui procure le plus grand

bonheur au plus grand nombre de personnes

Cette théorie est axée sur les résultats et évalue les actes en

fonction de leurs conséquences morales

La théorie de l’individualisme:

Théorie selon laquelle le comportement éthique fait progresser à

long terme l’intérêt personnel

Eg.: construction à long terme de la réputation d’une personne

nécessite de ne pas adopter les solutions de facilité à court terme

L’éthique:

Les théories philosophiques

La théorie de la justice:

Un comportement est éthique lorsqu’il touche les autres de manière impartiale et juste, conformément aux règles et normes juridiques

La justice procédurale: elle se rapporte à la juste administration des politiques et des règles

La justice distributive: elle prône le traitement équitable des personnes sans égard aux caractéristiques individuelles

La justice interactionnelle: elle concerne le devoir de traiter les autres avec dignité et respect

La théorie des droits moraux (John Locke, T. Jefferson):

Selon cette théorie, un comportement est éthique lorsqu’il respecte et protège les droits fondamentaux de la personne

Application pour les entreprises: protection du droit à la vie privée, à la libre conscience, à la santé & sécurité, etc.

Page 23: Mondialisation et la gestion internationale

23

L’éthique:

Le dilemme éthique

Cas:

Une personne est à la recherche d’un emploi. Elle vient

d’accepter une offre puis elle en reçoit une meilleure

d’un autre employeur quelques semaines plus tard. Que

feriez vous à sa place?

L’éthique

La rationalisation: justification a postériori d’un

comportement « non éthique »:

Ce n’est pas vraiment illégal

C’est avantageux pour tout le monde

Personne ne le saura jamais

L’entreprise soutiendra ce type de comportement

Page 24: Mondialisation et la gestion internationale

24

La Responsabilité Sociale de l’Entreprise

(RSE)

La notion de RSE est liée à l’application aux entreprises du concept de développement durable qui repose sur trois piliers (économique, social et environnemental). La RSE signifie qu’une entreprise doit non seulement se soucier de sa rentabilité et sa croissance, mais aussi de ses impacts environnementaux et sociaux. Elle doit aussi être plus attentive aux préoccupations de ses parties prenantes (…) » (Novethic)

La RSE des entreprises est le lien que chaque entreprise (…) établit et cultive avec tous ses partenaires (…) dans le but de créer un réseau de liens sociaux qui soutient la compétitivité et les affaires de l’entreprise dans le long terme tout en contribuant à une amélioration durable des conditions de vie de la société

La Responsabilité Sociale de l’Entreprise

(RSE)

Observatoire sur la RSE: évaluation de la performance de l’entreprise sous trois

angles:

Environnemental: comptabilité entre activité de l’entreprise et maintien des

écosystèmes (analyse des impacts de l’entreprise et ses produits sur l’environnement)

Social: conséquences sociales de l’activité de l’entreprise pour l’ensemble des parties

prenantes (employés, fournisseurs, clients, communauté, etc.)

Économique: performance financière « classique », respect des principes de

concurrence, capacité à contribuer au développement économique de la zone

d’implantation de la firme, etc.

Page 25: Mondialisation et la gestion internationale

25

La Responsabilité Sociale de l’Entreprise

(RSE)

Notions-clés pour comprendre la RSE:

La première des responsabilités d’une firme est le

respect de la loi: RSE ne se substitue pas à la loi

Une base volontaire: dépassement du cadre

réglementaire

L’autorégulation

Les parties prenantes

La Responsabilité Sociale de l’Entreprise

L’entreprise et ses parties prenantes

ONG

SYNDICATS

AUTRES

ACTEURS

COLLECTIVITES

LOCALES

AUTORITES

PUBLIQUES

CONSOMMATEURS

ACTIONNAIRES

ENTREPRISE

Page 26: Mondialisation et la gestion internationale

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La Responsabilité Sociale de l’Entreprise L’entreprise et

ses responsabilités

Pyramide de Carroll (1979)

RESPONSABILITE

DISCRETIONNAIRE

RESPONSABILITE ETHIQUE

RESPONSABILITE LEGALE

RESPONSABILITE ECONOMIQUE

La Responsabilité Sociale de l’Entreprise

L’entreprise et ses responsabilités

Ce qui relève de la loi Ce qui dépasse le cadre de

la loi

Responsabilité économique:

production, commercialisation

biens & services, et réalisation

profit pour actionnaires

Responsabilité éthique:

Eg.: Qualité des produits

fabriqués, normes de sécurité

élevées, conditions de travail

optimales, etc.

Responsabilité légale:

agir dans le cadre de la loi

Responsabilité

discrétionnaire (volontariat):

aller au-delà des 3

responsabilités précédentes

Eg.: philanthropie, caritatif

Page 27: Mondialisation et la gestion internationale

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La Responsabilité Sociale de l’Entreprise

L’entreprise et ses responsabilités

RESPECT DES PRINCIPES

ETHIQUES FONDAMENTAUX

Respecter la loi

De manièreproactive

Contribuer au Développement humain

Dans le pays

Aider à résoudre lesProblèmes liésÀ l’intérêt public

Contribuer au

DéveloppementHumain local

Payer lesimpôts

RESPONSABILITÉS DES

ENTREPRISES

CITOYENNES

SOCLES DES SOCLES DES

RESPONSABILITRESPONSABILITÉÉS DES S DES

ENTREPRISESENTREPRISES

Offrir des produits

Utiles et de qualité

Générer des

Bénéfices

économiques

Garantir les

Bénéfices des

actionnaires

Accomplir ses obligations

À l’égard des fournisseurs,

Des sous traitants

Et des banques

Prendre en

Compte les

Impacts sur

Les consommateurs

Prendre en compte

Les impacts

Sur

L’environnement

Traiter les

Salariés

équitablement

La Responsabilité Sociale de l’Entreprise Les

motivations à la RSE: pourquoi?

La RSE comme une réponse aux demandes du marché

La RSE comme palliatif à la faiblesse du rôle de l’Etat dans certains domaines

La RSE comme réaction à des pressions externes & prévention de la législation

La RSE comme capacité d’autorégulation des entreprises

La RSE comme outil de maîtrise des risques, des coûts, et de développement

d’avantages compétitifs

La RSE comme réponse à des situations locales

Le RSE comme désir de s’impliquer dans des questions sociales

Page 28: Mondialisation et la gestion internationale

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La Responsabilité Sociale de l’Entreprise Les

niveaux d’implication en matière de RSE

Niveau 5: mise en place d’un dialogue avec les parties prenantes pour résoudre certains enjeux

Niveau 4: intégration de la démarche RSE de la firme dans un système global de gestion

Niveau 3: mise en place d’un système d’évaluation du programme éthique

Niveau 2: mise en place d’un programme éthique (eg.: système de gestion environnemental,

démarche qualité, etc.)

Niveau 1: rédaction charte éthique (code de bonne conduite)

Niveau « zéro »: Philanthropie

Les outils de la RSE

Les labels: Symboles apposés sur des produits qui respectent certains critères

préétablis (écologiques, biologiques ou sociaux) afin qu’ils soient facilement identifiables par les consommateurs.

Ils ne concernent que le produit (eg.: Label « Bio », etc.)

La certification: Donnée à un produit, voire à une organisation, qui respecte des critères

préétablis et dont le respect est vérifié par un organisme indépendant

Elle concerne le produit et/ou l’entreprise (eg.: ISO, etc.)

Les codes de conduite: Engagements auxquels l’entreprise adhère ou impose à ses partenaires

d’affaires

Concernent soit l’entreprise soit le secteur dans son ensemble

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LA RSE AU MAROC

L’implication du secteur privé

Les risques

environnementaux:

Contamination des sites

Accidents majeurs (Cf

Japon)

Préoccupations spécifiques:

émissions CO2, etc.

Violation des

réglementations nationales

et régionales

Les conséquences sur

les firmes: Responsabilité civile et

pénale qui nécessite de

coûteuses mesures

correctrices

Fermeture d’usines ou

périodes d’arrêt

Pertes de marché et retards

dans la conclusion de

contrats/obtention de permis

Augmentation des coûts des

investissements en capital

LA RSE AU MAROC

L’implication du secteur privé

RSE reste peu développée au Maroc: Tissu industriel marocain fragmenté et composé de PME/TPE

Contexte culturel spécifique: existence de mécanismes de solidarité internes

Confusion entre philanthropie et RSE

Faible assise financière des firmes

Faible degré de conscience des dirigeants d’entreprises

Un engagement manifeste de la CGEM: La Charte de Responsabilité Sociale: conformité avec les principes de la

Constitution du Maroc, et conventions internationales relatives au respect droits fondamentaux des personnes, de la protection de l’environnement, de la gouvernance, du respect de concurrence, des intérêts des clients/fournisseurs

Le Label CGEM: promotion de la RSE auprès des membres

RSE reste l’apanage des filiales des FMN et certains grands groupes publics et/ou privés

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LA RSE AU MAROC

Perspectives d’avenir de la RSE

Contexte économique et politique en forte mutation: statut avancé, ouverture économique en 2012, développement de la citoyenneté, prise de conscience des opinions publiques, etc.

Contraintes liées au Statut Avancé: Convergence réglementaire: obligation de mise à niveau sociale et

environnementale des firmes marocaines

Nécessité d’un soutien public au processus (financement)

Ouverture des frontières économiques en 2012: opportunités et contraintes: Firmes exportatrices: Un facteur d’attractivité et de compétitivité

Une conditionnalité dans un rapport de sous-traitance (respect des chartes éthiques)

Firmes œuvrant sur le marché local: concurrence des firmes étrangères qui utiliseront RSE comme instrument de compétition

Outils RSE (labels, certifications etc.) deviennent des outils de compétition entre les firmes et des barrières à l’entrée sur certains marchés

La RSE comme levier de réforme interne et modernisation de la firme: relations avec les PP

L’éthique, la RSE et le commerce

international Pratiques du commerce international ont favorisé l’émergence d’un

certain nombre d’enjeux éthiques

Plusieurs pays ont mis en place des règles d’éthique en matière de commerce international Eg.: loi américaine qui interdit le versement de pots de vin à l’étranger

Travail des enfants est l’un des enjeux les plus importants en matière de CI Nombreux scandales impliquant des FMN (Nike)

Bannissement par l’OIT du travail des enfants

Actions strictes des FMN vis-à-vis notamment de leurs sous-traitants

L’autre enjeu: la protection de l’environnement Destruction des forêts tropicales, catastrophes écologiques et industrielles

(Bhopal en Inde), déchets dangereux, etc.

Ceci pousse les FMN à prendre des actions en faveur de la protection de l’environnement (eg. engagements d’IKEA)