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LE MAGAZINE DES PROFESSIONNELS DU BARDAGE ET DE L’ISOLATION PAR L’EXTéRIEUR NUMéRO NOVEMBRE 2013 04 P.20 INNOVATIONS Les nouveautés 2013 Notre sélection de produits P.26 DOSSIER Bardage en bois massif Le marché, les matériaux, les techniques de mise en œuvre… P.44 RéALISATION Paris La mixité fonctionnelle identifiée par l’enveloppe

04kiosque-etancheite-bardage.com/PDF/Bardageinfo/BI04.pdf · LE MAGAZINE DES PROFESSIONNELS DU BARDAGE ET DE L’ISOLATION PAR L’ExTéRIEUR numéro NO vEMBRE 2013 04 P.20 Innovat

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L E M A G A Z I N E D E S P R O F E S S I O N N E L S D U B A R D A G E E T D E L ’ I S O L AT I O N PA R L ’ E x T é R I E U R

numéro

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P. 2 0 I n n o vat I o n s

Les nouveautés 2013Notre sélection de produits

P. 2 6 D o s s I e r

Bardage en bois massifLe marché, les matériaux, les techniques de mise en œuvre…

P. 4 4 r é a l I s at I o n

parisLa mixité fonctionnelle identifiée par l’enveloppe

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ÉDITO 3BARDAGE.INFO #04 NOVEMBRE 2013

B A R D A G E . I N F O

est une publication semestriellede l’Association pour la promotiondes métiers de l’étanchéitéAPME-PROMÉTHÉE, éditéesous l’égide de la CSFE.

C S F E

6-14, rue La Pérouse,75784 Paris cedex 16Tél. : 01 56 62 13 20Fax : 01 56 62 13 21www.etancheite.com

Directeur de la publicationPhilippe DriatComité de rédaction Gérard Cébério, Mélanie Chapelle, Philippe Driat, Elsa Hermandesse, Stéphane Fayard, Bernard Lohézic, David Piantino, Xavier Pratlong Dominique Royer, Daniel Roys, Williams Stassen, Yves Torres, Jacques Tribout, Jean-Claude Zemmour.

A B O N N E M E N T G R AT U I T

sur simple demande : 01 56 62 13 20

P Y C É D I T I O N

Bardage.infoest édité par Pyc Édition16-18, place de la Chapelle75018 ParisTél. : 01 53 26 48 00Fax : 01 53 26 48 01www.pyc.frActionnaire principal : Edith Sarl

RédactionBastien Cany(47 85) [email protected] Dionisi(48 05) [email protected]édacteurs graphistesRégine Carré, François BordrezPublicitéRégis Legrand(88 86) [email protected] Lamzibri(48 03) [email protected] Destain (88 78)(assistante commerciale)

Impression et routage Chirat

Dépôt légal à parution

Design graphique© Atelier Chévara etc.

Photo de couverture© Sergio Grazia

N°ISSN : 2260–4693

« L’environnement technique et réglementaire a largement évolué ces dernières années avec des façades de plus en plus sophistiquées et des exigences nouvelles. »

Les règles de l’art sont essentielles à l’exercice de nos métiers. Elles consacrent la traditionnalité des systèmes et servent de support aux contrats entre clients et entreprises, aux

assureurs, aux contrôleurs techniques ainsi qu’aux experts. Or, dans les domaines du bardage, il a longtemps fallu se reporter à des textes très divers et de nature différente : les règles profes-sionnelles de 1981 pour les bardages métalliques faisant paroi, les avis techniques pour les bardages rapportés ou encore le DTU 42.1 pour les bardages bois.Parallèlement, l’environnement technique et réglementaire a lar-gement évolué ces dernières années avec des façades de plus en plus sophistiquées et des exigences nouvelles en matière de ther-mique, de sismique, d’étanchéité à l’air et de calcul, délaissant les règles NV pour les Eurocodes.C’est pourquoi le programme Rage 2012 (Règles de l’art Grenelle de l’environnement) a souhaité les faire évoluer dans des délais courts de manière à éviter les blocages sur chantiers et les mal-façons. Quitte à ce que ces règles soient améliorées ensuite, par exemple, en les transformant en DTU.D’ici à la fi n de cette année, trois recommandations professionnelles vont sortir. La première concerne la conception et la mise en œuvre des bardages en acier protégé ; la seconde, les panneaux sandwichs acier et polyuréthane. Enfi n, la troisième est consacrée aux bardages avec lame d’air ventilée, pour de nombreux types de parements.Ces documents sont très complets et seront pris en compte par les assureurs. Mais ils sont aussi très denses et volumineux, par souci d’une certaine exhaustivité, s’adressant à tous les acteurs de la construction. On s’est ainsi éloigné de l’objectif initial : faire des textes simples, pour les hommes de terrain.S’approprier ces nouveaux référentiels sera un challenge à venir pour les entreprises de bardage. La CSFE ne manquera d’accom-pagner ses adhérents en analysant ces documents et en décryp-tant leurs conséquences concrètes sur les chantiers. Nous aurons l’occasion d’y revenir dès le prochain numéro de Bardage.Info.

Préparez-vous à Rage !P A R P H I L I P P E D R I A T , D É L É G U É G É N É R A L D E L A C S F E

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SOMMAIRE 5BARDAGE.INFO #04 novembre 2013

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Sommaire #04 | nov. 2013P. 0 7 tA b l E A u d E b O R d

Bardage : des indicateurs orientés à la hausse

P. 0 8 A C t u A l I t É S

En brefApprentis : le courant passe avec les entreprisesP. 1 7 ProjetsLe stade de Saint-étienne s’habille d’acier nervuréP. 1 8 Bardage en terre cuite pour renouer avec l’architecture industrielleP. 2 0 ProduitsLes nouveautés 2013

P. 2 6   d O S S I E R

bardage en bois massif

Un marché en croissanceLe bardage en bois massif a su s’adapter pour répondre aux nouveaux enjeux de la construction, tant dans le neuf qu’en rénovation.

P. 3 0 le bardage bois, durable sous conditions…

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P. 4 0   R É A l I S At I O n S

Paris

Une restructuration au millimètre

P. 4 4   Paris

La mixité identifiée par l’enveloppe

P. 4 8   C l a y e - S o u i l l y

La forêt inspire l’extension d’un centre commercial

P. 5 0   le Havre

Un ruban d’aluminium enveloppe une concession

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bardage multiproduit

P. 5 5   t É M O I n

Jean-Christophe KennelPrésident du SNPPA

P. 5 8   b l O C - n O t E S

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ACTUALITÉS 7EN BREFBARDAGE.INFO #04 novembre 2013

M A r C h É

Bardage : des indicateurs orientés à la hausseLes chiffres du bardage sont tous en augmentation, quels que soient le matériau mis en œuvre et l’unité de mesure choisie (en volume ou en valeur).

Les chiffresI n d I C e S d e S p r I x

0,2 %Augmentation de l’indice des prix des travaux d’entretien-rénovation des logements au deuxième trimestre 2013 par rapport au trimestre précédent. (source meDDe)

1,74 %baisse de l’indice du coût de la construction au deuxième trimestre 2013 en glissement annuel. (source InSee)

B A r d A g e e n A C I e r (source mSI reports)

2,8 %Croissance du marché des bardages en acier entre 2011 et 2012, en volume (milliers de m2).

5,3 %Croissance du marché des bardages en acier entre 2011 et 2012, en valeur (milliers d’euros).

B A r d A g e e n f I B r e S - C I M e n T (source mSI reports)

12 %Croissance du marché des bardages en fibres-ciment entre 2011 et 2012, en volume (milliers de m2).

16,5 %Croissance du marché des bardages en fibres-ciment entre 2011 et 2012, en volume (milliers d’euros).

pA n n e A U x S T r AT I f I É S h p L p o U r B A r d A g e (source mSI reports)

10,4 %Croissance du marché des panneaux stratifiés HPL pour bardage entre 2011 et 2012, en volume (milliers de m2).

15,5 %Croissance du marché des panneaux stratifiés HPL pour bardage entre 2011 et 2012, en valeur (milliers d’euros).

B A r d A g e e n T e r r e C U I T e (source mSI reports)

15,9 %Croissance du marché des bardages en terre cuite entre 2011 et 2012, en volume (milliers de m2).

21,7 %Croissance du marché des bardages en terre cuite entre 2011 et 2012, en valeur (milliers d’euros).

B A r d A g e p L A S T I q U e (source mSI reports)

6,2 %Croissance du marché des bardages plastique entre 2011 et 2012, en volume (milliers de m2).

11,7 %Croissance du marché des bardages plastique entre 2011 et 2012, en valeur (milliers d’euros).

12 %C’est, en pourcentage, la part des ménages ayant fait réaliser des travaux destinés à maîtriser les dépenses énergétiques en 2012. Ce chiffre perd trois points par rapport à 2009. (source Ademe)

(source vecteur Plus)

n o M B r e d ’ A p p e L S d ’ o f f r e S C o U v e r T U r e A C I e r e T B A r d A g e

nombre de marchés

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ACTUALITÉS8 EN BREF BARDAGE.INFO #04 novembre 2013

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Un guide pour la conception et la mise en œuvre des balcons métalliques rapportés

Le programme d’accompagnement des professionnels « RAGE 2012 » (Règles de l’art Grenelle de l’envi-

ronnement) a publié un nouveau guide spécifiquement dédié à la conception et la mise en œuvre des balcons et coursives métalliques rapportés. « Le développement de l’isolation thermique par l’extérieur dans la construction de bâtiments neufs va tendre à généraliser l’utilisation de struc-tures métalliques rapportées, désolidarisées du bâtiment », expliquent les auteurs de l’ouvrage. En effet, ce type de mise en œuvre permet de réduire les ponts ther-miques par rapport aux constructions traditionnelles liaisonnées de manière continue au support.

Elle doit néanmoins respecter différents critères afin de répondre aux exigences non seulement thermiques mais égale-ment de stabilité structurale, de sécurité incendie et de résistance sismique. Parmi les prescriptions minimales définies dans le guide, l’interface entre les intervenants fait l’objet d’un chapitre distinct. Il est notamment clairement précisé qu’« une bonne coordination entre le titulaire de la façade et celui de l’élément rapporté est indispensable. En effet, le nombre et les positions des fixations de l’élément rap-porté doivent être prise en considération pour l’installation du complexe de façade (découpes) ». La responsabilité du titulaire de la façade est également soulignée. l

A L U M I n I U M C o M p o S I T e

Le CroUS de paris paré de façades cuivrées

Deux ans et demi de travaux ont été nécessaires pour rénover l’ancien immeuble de bureaux des PTT de la rue de Bercy. Ce bâtiment des

années 1970 est aujourd’hui une résidence de loge-ments sociaux du CROUS, divisée en 202 logements étudiants et 124 appartements destinés aux employés en difficulté de la Ville de Paris. Les 7 293 m² de façades en béton ont notamment été entièrement retravaillées. Afin d’apporter chaleur et expression au bâtiment situé dans un environnement très urbanisé, les architectes du cabinet J. Audren et R. Schlumberger ont fait le choix d’une enveloppe en parements composites aluminium à l’aspect cuivré (Alucobond) alternant de façon aléatoire parties lisses, bow-windows et volets pivotants. L’effet uni-forme de la paroi est ainsi modernisé grâce aux jeux de reflets en fonction de la lumière et des angles aigus créés par les fenêtres en surplomb. L’ensemble a été inauguré par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, le 30 mai 2013. l

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Le marbre habille l’université

L ivrée en septembre 2012, l’extension de l’université Paris Diderot s’élève dans le

13e arrondissement de la capitale « tel un monolithe stable, serein, ouvert sur la ville, la façade en exprimant toute sa force », explique son concepteur, l’archi-tecte Jean-Baptiste Lacoudre. Le bâtiment R+8 est habillé de parements de bardage en marbre reconstitué (Vetisol Cristo) où chaque élément a été conçu sur mesure. Les différences de hau-teurs et de longueurs des composants permettent « d’éviter l’effet carrelage pour laisser place au bénéfice de la matérialité d’une façade minérale ». L’aspect marbre est renforcé par le recours à deux teintes presque similaires (blanco et opale) qui rompent avec la monotonie du blanc. 4 500 m² de bardage, soit 13 000 dalles, ont ainsi été mis en œuvre. L’ouvrage accueille l’unité de formation et de recherches de mathématiques et d’informatique, soit 1 988 étudiants et 820 enseignants-chercheurs. Le projet, baptisé M6A-1 comprend également un complexe sportif partagé avec la ville, une bibliothèque de recherche, un amphithéâtre, 166 places de parking et un tunnel de raccordement au réseau ferré. l

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ACTUALITÉS10 EN BREF BARDAGE.INFO #04 novembre 2013

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Bâtiment : la reprise n’est pas à l’ordre du jour

Une année moins mauvaise que prévu tant au plan global qu’à celui du bâtiment. C’est le constat de

Didier Ridoret, président de la Fédération française du bâtiment (FFB) présenté le 17 septembre dernier lors d’une confé-rence de presse. Avec entre 330 000 et 340 000 logements mis en chantier en 2013 alors que les prévisions en annonçaient 315 000, les chiffres de la construction traduisent une « absence de décrochage supplémentaire ». Par segment de marché, le non-résidentiel neuf résiste mieux que le logement (-0,2 % en 2013 contre -6,8 %). L’amélioration-entretien recule de 1 %. Mais « l’euphorie n’est pas de mise », ajoute Didier Ridoret. La reprise n’est pas à l’ordre du jour et l’activité du secteur devrait cette année afficher une baisse de

2,6 % en volume. La tendance pour l’emploi au premier tri-mestre suit la même courbe (- 24 000 salariés et - 6 000 postes d’intérim). Sans oublier, pour les entreprises, les pertes de tré-sorerie en raison de la baisse des prix, d’un allongement des délais de règlements clients et des délais de paiements four-nisseurs. Le président de la FFB ne mâche pas ses mots : « Cette anémie pernicieuse épuise petit à petit l’appareil de production et rend inéluctable l’ajustement des

effectifs. Nous maintenons donc notre prévi-sion d’une perte de 40 000 emplois en 2013 (y compris l’intérim), principalement par le non-remplacement des départs ».Pour redresser la barre, la FFB en appelle au « volontarisme » des pouvoirs publics, à commencer par l’application de la TVA à 5 % pour les travaux d’économie d’éner-gie. Si l’organisme se réjouit des dernières décisions prises en la matière, leur champ d’application n’est pas encore assez défini (voir encadré). Pourtant, « cette mesure est la seule à même de dynamiser le mar-ché. » La Fédération préconise également, entre autres, une refonte du PTZ + afin de relancer la primo-accession à la propriété, « l’homme malade du secteur. C’est la voie incontournable pour aller vers la construc-tion de 500 000 logements par an ». l

Manque de clarté sur la TvA à 5 % sur les travaux de rénovation énergétique Lors de la conférence environnementale des 20 et 21 septembre dernier, le Président de la république annonçait un taux de TvA à 5 % sur les travaux de rénovation énergétique. Une victoire pour le monde du bâtiment qui nuance néanmoins son enthousiasme en raison d’un champ d’application mal défini : le projet de loi de finance dévoilé quelques jours plus tard n’intègre pas cette mesure qui devrait être actée via la voie parlementaire. Le crédit d’impôt développement durable devrait, quant à lui, être simplifié et orienté vers les rénovations lourdes notamment celles qui concernent l’isolation thermique et les équipements de production d’énergie, hors photovoltaïque. L’éco-prêt à taux zéro suivra la même direction. Il devrait notamment être soumis à la réalisation des travaux par des intervenants répondant à une reconnaissance de qualification.

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C e n T r e U n I v e r S I TA I r e

Le polycarbonate pour marquer l’identité visuelle

Le centre Clignancourt de l’Université Paris IV-Sorbonne, situé dans le 18e arrondisse-ment de la capitale, entre le boulevard Ney et

le périphérique, a été initialement édifié en 1968. Sa reconstruction s’intègre dans le programme de renouvellement urbain de ce quartier nord-parisien. L’objectif était de concilier l’évolution de l’université et celle de la ville en créant à la fois un lieu d’enseignement et un pôle de vie pour les habitants alentours. Le gymnase, la bibliothèque et l’auditorium sont donc ouverts autant aux étudiants et personnels de l’université qu’au public. Cette mixité des usages dans un même lieu se retrouve dans le traitement de l’enveloppe des quatre bâtiments. Ainsi, l’unité du site est maté-rialisée par le recours à un seul type de maté-riau : le polycarbonate alvéolaire, choisi pour son aspect contemporain et sa transparence. « Nous avons ensuite sélectionné les couleurs des façades en fonction de la symbolique universi-taire », explique les architectes de l’agence Gaëlle Péneau architecte et associés, maître d’œuvre du projet. Le jaune, associé aux arts et lettres habille la bibliothèque. Le doré pare l’audito-rium, équipement phare du site, et l’entrée du centre. Les zones réservées à l’enseignement et le gymnase sont plus sobrement identifiés par le gris clair et l’opalescent. Engagés en 2009, les travaux se sont déroulés en site occupé. Pour permettre l’utilisation des locaux, ils ont été scindés en deux phases : de 2009 à 2011 puis de 2011 jusqu’à la livraison en mai 2013. l

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ACTUALITÉS 11EN BREFBARDAGE.INFO #04 novembre 2013

o r g A n I S AT I o n

Un nouveau syndicat pour les professionnels du bardage et de la vêture

Le syndicat national des bardages et vêtures isolées (SNBVI), créé en juin dernier, regroupe les professionnels de l’isolation thermique par l’extérieur. Son objectif : défendre les droits et les

intérêts de ses membres auprès des différentes institutions et faire la promotion des techniques de bardage et de vêtures associées à l’ITE. Il est présidé par Thierry Leverrier, Président directeur général de Caréa. Il compte également parmi ses adhérents des industriels tels qu’Eternit, Fundermax, Wienerberger, Trespa, Terreal, Vetisol, Rockwool, James Hardie et Umicore. l

p r É v e n T I o n

ouvrir le dialogue pour réduire les risques

L’organisme professionnel de la prévention du BTP (OPPBTP), legroupement national des médecins du travail du BTP (GNMST-BTP) et l’école centrale de Paris ont mené une enquête d’un

genre nouveau dans le secteur. Pendant deux ans, ils ont recueilli les témoignages des salariés de sept entreprises du bâtiment afin d’analyser leur perception et leur comportement face aux risques sur les chantiers. Une méthodologie empruntée à la sociologie qui a permis de tirer un enseignement majeur : au-delà de la réglementa-tion qui semble aujourd’hui à peu près respectée, les chefs d’équipe et de chantier jouent un rôle déterminant dans la sensibilisation des salariés. D’où la nécessité de former ces managers afin de leur permettre d’assurer cette responsabilité. Favoriser le dialogue et les échanges via, par exemple, l’ouverture d’espaces de parole, pourrait devenir un facteur clé de la prévention des risques. l

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ACTUALITÉS12 EN BREF BARDAGE.INFO #04 novembre 2013

A p p r e n T I S

Le courant passe avec les entreprisesSelon le « baromètre de la vie de l’apprenti » réalisé par le CCCA-bTP, dans le bTP, la majorité des jeunes apprentis plébiscitent la formule.

I ls sont 45 000 apprentis issus de toutes les filières des 76 centres du réseau de l’apprentissage du

BTP (CCCA-BTP) à avoir répondu au questionnaire en ligne diffusé par l’organisme. L’objectif de cette enquête : appréhender le « res-senti » des stagiaires sur leurs conditions de vie, de formation et d’insertion professionnelle.

L e C h o I x d ’ U n M É T I e r

Pour la majorité des apprentis, la voie de l’apprentissage est un libre choix (65,8 %) avec une double motivation : toucher un salaire (76,6 %) et apprendre un vrai métier (70,3 %).Si les enfants d’artisans sont sur-représentés parmi les apprentis - 65,3 % ont un membre de leur famille plus ou moins proche du BTP -, leur origine scolaire est plus hétérogène : 43,9 % sortent de troisième, 38 % du lycée et 2 % du supérieur. La grande majorité des son-dés estime que l’apprentissage a répondu à leurs attentes (89,7 %). Ils se déclarent plutôt satisfaits de l’écoute (74,2 %)

et l’accompagnement que leur prodiguent les centres de for-mation (67,9 %). La quasi-tota-lité considère également avoir été bien reçue à son arrivée en entreprise (94,1 %) et entretenir de bonnes relations avec le maître d’apprentissage (89,7 %) et les autres ouvriers (92,4 %).

Les bémols portent sur la qualité de l’enseignement général ou sur la prévention des risques in situ. La difficulté à trouver une entreprise d’accueil est largement relevée : 60 % l’ont cherchée eux-même, certains ont bénéficié du coup de pouce d’un proche (47 %), mais un gros

tiers l’a vécue comme le parcours de la peine (37,8 %).

C A p S U r L e B T p

Après l’obtention de leurs diplômes, les apprentis se range-ront dans deux catégories d’égale importance. Soit ils se lanceront à la recherche d’un emploi (39,7 %) et la majorité envisage de se diri-ger vers le BTP (67,3 %), soit ils continueront à se former (40 %) pour améliorer leur chance d’en-trer dans la vie active (42,5 %) ou pour se spécialiser (67,9 %). Enfin, ce premier baromètre tord le cou à un préjugé bien ancré : la réticence des jeunes à bouger. Près des deux tiers (57 %) affirment être dispo-sés à partir pour une autre région pour trouver du travail et près de la moitié (46,7 %) à s’expatrier. l

Moins d’entreprises d’accueil Les entreprises de bTP ont rajeuni leur main d’œuvre entre 1998 et 2008. Avec la crise, elles sont d’autant plus réticentes à recevoir des apprentis. Ces quatre dernières années, les effectifs des centres de formation ont chuté de 15% à 430 ou 440 000 stagiaires, évalue le CCCA-bTP. Loin encore des 500 000 espérés par le gouvernement d’ici à 2017. Si les plus petites structures sont les plus accueillantes, les plus grandes forment toujours le gros des bataillons. Prévue en fin d’année, la réforme de l’apprentissage pourrait les inciter à signer davantage de contrats éponymes en améliorant la lisibilité des aides fiscales (exonérations de charges, crédit d’impôt…) et en ciblant plus finement leurs destinataires, explique l’organisation professionnelle. elle ne se berce pas d’illusion : la reprise de la croissance jouera un rôle moteur.

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ACTUALITÉS14 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013EN BREF

pAy S - B A S

8 000 m2 de Corian en façade d’immeubles d’habitation

à Breda (Pays-Bas), douze maisons de ville, un bâtiment de bureaux et

deux blocs résidentiels de 56 appartements forment le projet « Stack » de l’architecte Marius van den Wildenberg. Ce dernier souhaitait créer un complexe « à l’atmosphère positive, lumi-neuse et accueillante », par oppo-sition à son environnement, un quartier des années 1960 plutôt morne. « C’est en grande partie pour cette raison que nous avons choisi une façade blanche et lisse pour les bâtiments », dont les formes géométriques aux lignes verticales sont ponctuées de balcons saillants. Les parements des parties résidentielles sont en Corian

(DuPont Corian), revêtement homogène, massif et non poreux, composé d’un tiers de résine acrylique (polyméthyle méthacrylate), et de deux-tiers de minéraux naturels. Le choix de ce matériau, plus connu pour ses usages en inté-rieur, a été arrêté après plus de huit mois de recherche. Son principal atout pour ce projet : il est coloré dans la masse. Il répondait en outre aux exigences de poids et de résistance aux conditions climatiques. Au total, 8 000 m² de façade ont été habil-lés de Corian avec une découpe en feuillure, dans des panneaux de différentes tailles. Certains ont des dimensions atteignant 3 800 × 1 500 × 12 mm. l

B I A r r I T z

Une rénovation résistante au climat océanique

en bord de mer, les bâtiments présentent un comporte-ment plus sensible aux effets

de la corrosion et de l’humidité. La résidence Sofitel Miramar à Biarritz n’a pas échappé à ces phénomènes. Le système de bardage rapporté côté terre n’assurait plus ses fonctions d’iso-lation et l’ensemble menaçait de s’effondrer. Un nouveau complexe de bar-dage avec isolation par l’exté-rieur devait donc être mis en œuvre sur la façade en béton. Le choix de l’isolant a été déter-minant car il devait garantir une tenue durable au climat océa-nique. Les conclusions du bureau d’études se sont portées sur des

panneaux en mousse rigide de polyuréthane (Powerwall de Recticel Insulation). Composé

de cellules fermées et revêtu sur chaque face d’un parement étanche en aluminium gaufré, il

répondait aux critères d’imper-méabilité hors d’eau/hors d’air tout en empêchant l’absorption d’humidité. Les travaux de rénovation ont été réalisés en site occupé et sans interruption du fonctionne-ment de l’hôtel. 1 000 m² d’iso-lant de 100 mm d’épaisseur en panneaux de 1 000 × 1 200 mm ont été posés en deux semaines. Une rapidité de mise en œuvre due notamment à la légèreté du matériau (densité = 32 kg/m3). La pose s’est effectuée par emboî-tement des panneaux dont les quatre côtés sont rainurés bou-vetés. L’ensemble est habillé de parements en tôles d’aluminium post-laquées. l

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ACTUALITÉS 17BARDAGE.INFO #04 novembre 2013 pROjEts

Le stade Geoffroy Guichard de Saint-étienne est en pleine phase de préparation de l’Euro 2016. Pour augmenter sa capacité d’accueil de

4 000 places et renouveler son image, de vastes tra-vaux de rénovation sont entrepris depuis septembre 2011. Ces derniers devaient préserver la forme si particulière du « Chaudron » : un rectangle avec quatre tribunes non reliées entre elles. Le maître d’œuvre du projet, le groupement Léon Grosse-Chaix & Morel Architectes, a choisi d’enve-lopper chaque côté du quadrilatère d’une structure en arches à peau métallique perforée. En formant une coque, celle-ci comble trois des quatre angles et porte le nombre de places disponibles à 40 000 pour 35 600 aujourd’hui.

L ’ AT T e n T I o n d U d É TA I L

Cette enveloppe de 12 000 m² est réalisée avec des profils trapézoïdaux (Trapéza 5.180.44 B/HB d’Arval) posés horizontalement recouverts d’un revêtement métallique argenté (galvanisation com-prenant 55 % d’aluminium), aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ces profils ont été perforés avec un pourcentage de vides de 15,3 %. Initialement prévu à 30 %, ce chiffre a été revu à la baisse afin d’améliorer l’aspect extérieur du volume à la lumière du jour.

Des lames ST 500 15/10 en acier prélaqué double face Hairplus 25 µ RAL 9006 (Arval) sont également mises en œuvre. Enfin, des miroirs réfléchissants en acier inoxydable brillant de tailles différentes sont posés de façon aléatoire. L’attention apportée à ces détails a pour but de rythmer la façade aussi bien en termes de volume, grâce aux plis et aux facettes de profils, que de jeu de reflets grâce aux couleurs et aux matériaux choisis. Le revêtement métallique offre un aspect de surface pailleté et ren-voie la lumière. Grâce à une fine couche transparente d’oxyde d’aluminium sur la surface supérieure du revêtement, son apparence résiste au vieillissement. Le tout avec un entretien limité au dépoussiérage.

J o U r e T n U I T

Selon le fabricant, le résultat sera visible de jour comme de nuit. La journée, le bardage laissera pas-ser la lumière et réfléchira les rayons du soleil. Le soir, les façades du stade s’animeront en créant des motifs opaques dans l’enveloppe perforée ouverte sur la ville. La rénovation s’effectue en trois phases successives, sans interruption de l’exploitation du site. Entrés dans leur dernière ligne droite, les travaux devraient s’achever en novembre 2014. l

r É n o vAT I o n

Le stade de Saint-Étienne s’habille d’acier nervuréen prévision du prochain euro 2016 de football, le célèbre stade Geoffroy Guichard de Saint-étienne s’agrandit. 12 000 m2 de peau métallique l’envelopperont.

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0 1 La rénovation du stade augmentera sa capacité d’accueil de 4 000 places.

0 2 Des miroirs en acier inoxydable sont fixés aléatoirement sur le bardage métallique.

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ACTUALITÉS18 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013pROjEts

Conçu par l’atelier Brenac + Gonzalez, le nou-veau centre d’apprentissage de Gennevilliers (92) s’inspire des grandes halles ferroviaires

qui longeaient les voies ferrées. Coincé entre les rails SNCF et une canalisation d’hydrocarbures, il s’insère dans une bande étroite de 40 m de large. Trois centres de formation (métier du bois, maintenance des ascenseurs et propreté industrielle) y cohabitent au sein de deux bâtiments tout en longueur.

T r A d I T I o n A r C h I T e C T U r A L e L o C A L e

L’édifice, commandé par la Chambre de commerce et de l’industrie de Paris, intègre huit gaines d’as-censeur et un volumineux système d’aspiration des poussières dans l’atelier d’usinage central. Pour éviter les déperditions thermiques que peut entraîner ce fort renouvellement d’air, les concep-teurs ont enveloppé le bâtiment en béton d’un système comprenant 15 cm d’épaisseur d’isolant associés à un bardage en terre cuite composé de bardeaux à double paroi (Alphaton de Moeding). Ce choix de matériau s’inscrit dans la continuité de « l’architecture de la ville avec ses grandes nefs de brique » explique Mathieu Garcia, chef de projet au

C e n T r e d e f o r M AT I o n S

Bardage en terre cuite pour renouer avec l’architecture industrielle La façade et la toiture de la maison de l’apprentissage de Gennevilliers bénéficient d’un parement de terre cuite qui renvoie à l’histoire architecturale locale.

Les deux grandes halles qui composent l’ensemble s’insèrent dans un espace restreint de 40 m de large.

sein de l’atelier Brenac + Gonzalez. De plus, « ces composants sont solides et peuvent être réutilisés pendant des siècles. Leur inertie thermique participe au confort intérieur ».

S e n S d e p o S e I n v e r S É

« Les bardeaux ont été posés de manière inhabituelle, précise Bernard Poupard, directeur de Cofely Axima en charge du lot. Les modénatures en façade se retournent sur l’ensemble de la toiture pour assurer une continuité visuelle ». Pour arriver à ce résultat, le sens de pose des bardeaux sur les ossatures métalliques a été inversé de l’horizontale à la verticale. Cette configuration a facilité la découpe des parements de rive qui s’est ainsi effectuée dans le sens de la largeur, soit celui de l’extrusion. Les biseaux à 45 ° des parements d’angle, quant à eux, ont été taillés sur place. Le pignon nord vitré du bâtiment principal est encadré par des cassettes en inox poli recuit qui viennent recouvrir la tranche des bardeaux des longues façades latérales. En tout, 7 000 m² de bardage ont été mis en œuvre pour des travaux qui se sont déroulés de mai 2011 jusqu’à septembre 2012. l

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ACTUALITÉS20 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013INNOvAtIONs

K n A U f I n S U L AT I o n

des isolants disponibles dans de multiples épaisseursDu nouveau dans l’isolation thermo-acoustique par l’extérieur : Knauf Insulation commercialise depuis avril 2013 sa gamme Façade Pro, panneaux roulés semi-rigides en laine minérale de verre dont le liant est à base de composants naturels et sans formaldéhyde (procédé Ecose). Leur revêtement en voile de verre noir permet une application sous parements à joints ouverts ou produits verriers. Ils s’adaptent à tous les types et matériaux de bardage et sont disponibles soit en lambda 35 (sept épais-

seurs : 75, 100, 120, 140, 200 et 240 mm) soit en lambda 32 (cinq épaisseurs : 100, 120, 140, 160 et pour la première fois 200 mm). Ils bénéficient

d’un classement feu Euroclasse A1. I S o S TA

Lame mobile pour fixation cachée Trois lames en aluminium fixées sur un isolant en polystyrène extrudé usiné composent le nouveau système de vêture avec ITE Isoclin. La lame du milieu est mobile permettant de dissimuler les fixations et de conserver un décalage du positionnement des joints. Une gamme complète d’accessoires est disponible (angles sortants, habillage de tableau avec isolation incorporée…). La légèreté (5 kg) et leur maniabilité (2 480 mm de long et 426 mm de hauteur) permettent une pose rapide et facile. Le fabricant assure qu’aucun entretien des lames n’est nécessaire. Isoclin existe en deux esthétiques : l’une est clas-sique avec des lames en biais qui se chevauchent façon clin en bois, l’autre propose un joint en creux entre les lames.

r o C K w o o L

Système complet de façade ventilée

Deux produits clés et sept accessoires composent le procédé de façade ventilée Redair. Quatre packs au choix sont disponibles. Le plus

simple comprend les produits de base : l’isolant en laine de roche et le parement (laine de roche com-pressée ou bois, disponibles en 60 coloris). Le plus complet inclut les fixations aussi bien des ossatures et

des équerres que de l’isolant et des parements ainsi que les profilés et les chevrons. également compris dans ce pack,

l’accès aux services proposés par le fabricant tels qu’une hotline dédiée à l’ITE, une assistance démarrage chantier, un diagnostic du mur support et un outil d’aide au dimensionnement.

3 A C o M p o S I T e S g M B h

Avalanche de nouvelles teintes de parements compositesGalaxy blue, variation de bleu, white gold au design mêlant l’or et la perle, midnight copper, cristaux bruns-noirs métallisés, desert gold, dédié à l’or et lava red inspiré par la lave, sont les nouvelles teintes de la gamme de panneaux composites Alucobond Spectra. Ces produits sont directement inspirés de la nature et des métaux alliés à un aspect scintillant et brillant. C’est également la nature qui a guidé la refondation de l’Alucobond Sparkling. Les teintes claires rappellent la neige (white silver), l’ivoire (ivory silver) et le sable (sahara crystal). Les tons plus foncés se revendiquent de l’ardoise (anthracite silver) et du ciel de nuit (black metallic).

La gamme Anodized Look s’est enrichie récem-ment d’une nouvelle couleur : Satin Brown, un ton « capuccino » à l’aspect mat et velouté. Cet effet visuel est obtenu grâce à une méthode de laquage en continu (coil-coating) qui garantit, selon son fabricant, une couleur stable et uniforme, quelle que soit la dimension des parements de bardage. Enfin, le produit ne marque pas les traces de pliures et de cintrages. Le nuancier Alucobond Standard n’est pas en reste en proposant de nouvelles références, soit grises plutôt classiques (mouse grey, signal grey et grey brown), soit surfant sur le goût croissant pour les couleurs vives (yellow green, steel blue, orange). Enfin, le fabricant a également développé les nuances métallisées de la série Natural Finesse avec l’effet béton du natural zinc, l’aspect bois exotique du natural copper et le gris anthracite du natural havanna.

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ACTUALITÉS 21BARDAGE.INFO #04 novembre 2013 INNOvAtIONs

r o C K w o o L

Avis technique pour système de bardage métallique double peauLe système de bardage métallique double peau Rockstyl’System, lancé en janvier 2013, s’est vu récemment délivrer un Avis technique. Ce com-plexe « tout laine de roche » est composé d’un isolant minéral spécifiquement conçu pour s’adapter au plateau de bardage métallique et d’un parement en laine de roche compressée (1 000 kg/m3). Selon son fabricant, il garan-tit des performances à la fois thermiques, acoustiques et de sécurité incendie.

p I v e T e A U B o I S

Anticiper le vieillissement du bois grâce au pigment

Pour conserver un vieillissement homogène du bardage bois, Piveteaubois élargit au gris sa gamme de pigments intégrés au traitement de préservation par imprégnation de ses produits. Après le vert et le marron, cette nouvelle teinte offre un pré-grisaillement au

bois pour anticiper le futur changement de couleur dû à l’exposition du matériau aux aléas climatiques. Ce traitement garantit un classement 3b du bois pendant 15 ans (hors-sol) sans entretien.

S I Lv e r w o o d

Teintes de bois sur-mesureà partir d’un RAL ou d’un échantillon, le fabricant contretype toutes les couleurs à partir de 50 m² de bardage bois raboté. Il permet ainsi de répondre aux demandes de personnalisation de façades des archi-tectes pour toutes les typologies de bâtiment. Deux profils à fixations cachées sont proposés avec ces finitions Chromatic : Ontario 2 pour une esthétique moderne et Biseau pour une pose plus traditionnelle à recouvrement.

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ACTUALITÉS 23BARDAGE.INFO #04 novembre 2013 INNOVATIONS

A r C e L o r M I T TA L C o n S T r U C T I o n

Un alliage unique pour la galvanisation d’un revêtement en acierNouvelle gamme d’aciers revêtus et prélaqués galvanisés à partir d’un alliage unique, le revête-ment métallique Colorissime evolution a été spécialement conçu pour le secteur de la construction. Utilisé sur l’ensemble des produits de la gamme Arval, il offre, selon son fabricant, des propriétés anticorrosion renforcées. Fabriqué selon un procédé de galvanisation à chaud classique, l’acier est également plongé dans un bain en fusion composé de zinc, d’aluminium et de magnésium. La proportion de chaque élément permet la création d’une couche stable et durable sur l’intégralité de la surface doublée. Elle confère également une grande flexibilité au produit qui ne fissure pas en cas de déformation importante. Enfin, la consommation du revêtement métallique est annoncée comme étant deux à trois fois plus faible que celle d’un acier galvanisé standard. Sa durée de vie en site marin serait triplement supérieure à celle du zinc.

F U n d e r M A x

Délivrance d’un avis technique pour modules stratifiés sur rails aluminium

Depuis septembre dernier, les parements de façade rapportée ventilée avec fixations invisibles pour l’ITE Max Exterior ME05 FR sont sous Avis tech-nique. La mise en œuvre par emboîtement s’effectue sur des rails en aluminium fixés sur une ossature verti-cale en chevrons bois ou en profils métalliques solida-

risées à la structure porteuse par des pattes équerres réglables. Une lame d’air ventilée de 20 mm minimum est ménagée entre la face interne des éléments ME05 FR et le nu extérieur du mur porteur, le nu de l’isolant thermique ou le nu de l’éventuel pare-pluie. La modularité du produit permet une pose avec joints filants ou joints décalés. Il est livré prêt à poser.

S I T - A B

des fixations pour charges lourdes anti-ponts thermiques

It-Fix est un dispositif destiné à la fixation d’éléments structurels (escaliers métalliques, balcons, pare-soleil, b r i se -vue , pare -ments…) rapportés aux façades de bâti-ments isolés par l’exté-rieur. Il s’agit, selon son fabricant, de l’unique fixation à rupture de

ponts thermiques du marché qui permette de fixer a posteriori les structures métalliques lourdes (jusqu’à 100 kN en traction) à l’extérieur de l’isolant, quelle que soit son épaisseur. L’entretoise permet de créer un appui à travers la couche d’isolant jusque sur la maçonnerie, alors que la tige filetée synthétique renforcée de fibres de verre offre une liaison puissante avec les chevilles à ancrage chimique du marché. L’ensemble est complété par des rondelles de calage en acier permettant la com-pensation des variations d’épaisseur de la couche isolante. La mise en œuvre de l’IT-Fix s’achève par l’injection au coeur du dispositif d’une mousse expansive qui comble les interstices et reconstitue l’étanchéité à l’air du manteau isolant. Le produit devient invisible une fois installé.

V M Z I n C

Nouveau bardage entrée de gamme en zincSolution entrée de gamme du fabricant, le procédé VMZ Clin est composé de panneaux horizontaux posés sur une ossature rapportée en bois ou en métal, d’un pied de bardage et de l’éclisse qui assure la jonction transversale entre les panneaux. Il peut également être fourni avec une gamme d’accessoires universels en zinc (appuis, angles entrants et sortants, tableaux, linteaux, cornières…) qui s’adaptent à tous les systèmes de façade ventilée. Les clins, dont la découpe sur chantier est possible, s’emboîtent par auto-calage et se fixent à l’aide de clou et de vis. La pose s’effectue avec des joints alignés ou décalés sans outillage spécifique. Ils sont disponibles en six aspects de surface (quart-zinc, anthra-zinc et quatre zincs colorés).

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ACTUALITÉS24 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013INNOvAtIONs

M o e d I n g

bardeaux à double paroiCommercialisé en France depuis le début de l’année 2013 suite à l’obtention de son avis technique délivré par le CSTB, le nouveau bardage en terre cuite Alphaton est composé de bardeaux en grès cérame à double paroi. D’une masse surfacique de 45 kg/m², il est fi xé à la verticale, directement sur l’ossa-ture métallique à l’aide de clips de support. Disponibles en vingt teintes différentes, ces bardeaux double peau mesurent 30 mm d’épaisseur, 200 à 300 mm de largeur et de 150 à 1 500 mm de hauteur.

p r I v É S A

Nouvelle gamme de bardage en acierStyl’inov façade est une nouvelle gamme de produits de bardage en acier galvanisé laqué, conçue aussi bien pour la construction que pour la rénovation. Mis en œuvre par emboîtement et fi xations invisibles sur une ossature en bois ou en métal, les profi ls sont disponibles en plusieurs largeurs (de 325 à 395 mm) et dans des longueurs pouvant aller jusqu’à 6 m. 10 coloris, mats, satinés ou métallisés, sont proposés à la vente.

p r o TA C o U e S T

Isolant et bardage bois en un seul produitUne nouvelle solution d’isolation thermique par l’extérieur mariant en un seul produit isolant et bardage en bois, est disponible sur le marché depuis quelques semaines : Isoxel. Elle s’applique sur tous les supports, en neuf comme en rénovation. L’isolant, d’une épaisseur de 110 mm (R=3,80 m2.K/W) est en polystyrène extrudé à quatre bords rainés-bouvetés. Plusieurs types de profi ls en bois naturellement durable ou bénéfi ciant d’un traitement garanti 10 ans, avec fi nition peinture ou saturateur, fi nalisent le complexe.

C A r É A

Une vêture disponible en 5 formats et 50 coloris

La nouvelle gamme de vêture en maté-riau minéral compo-site Aquila se présente comme une solution sur-mesure répon-dant aux exigences de la RT 2012. Elle est constituée d’éléments à double emboîtement associés à un isolant fi xé mécaniquement au support. Cinq formats sont dispo-

nibles : 600 × 1 200 (pose verticale), 1 200 × 600 (pose horizon-tale), 1 350 × 600, 600 × 600 et 300 × 300. Le catalogue compte quatre aspects de surface (Pixel, Dune, Carvi et Lisse) ainsi que cinquante coloris (monochromes, porphyrés et une nouvelle gamme Caméléon).

T r e S pA

nouvelle fi nition mateDisponibles dans les gammes de panneaux stratifi és Météon, Naturals et Wood Décors, la nouvelle fi nition Matt recherche la douceur et la création de lien avec la nature. Elle dispose des mêmes qualités de résistance, de durabilité et de facilité de nettoyage que les pro-duits déjà existants au catalogue du fabricant. Ces parements de façade sont également compatibles avec d’autres matériaux tels que le métal ou la pierre

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DOSSIER26 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013mAtéRIAu

Le secteur du bardage résiste à la crise. Selon l’étude publiée en mai 2013 par le cabinet spécialisé MSI Reports sur « le marché des

systèmes de bardage en France » (voir encadré), il est en croissance constante depuis 2008. En 2012, il atteignait 30 millions de mètres carrés mis en œuvre, soit une hausse de 7,4 % par rap-port à 2011. Cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir. Certes, les professionnels interrogés prévoient un tassement pour 2013 mais la reprise pourrait être effective dès la fin de la même année. Le dynamisme de ce marché s’explique notamment par l’intérêt de plus en plus marqué des donneurs d’ordres pour l’isolation thermique par l’extérieur (ITE). Le Grenelle de l’environnement, la RT 2012

et les mesures gouvernementales en faveur du bâti-ment, tant dans le neuf qu’en rénovation, agissent en effet en faveur du développement de ce système constructif qui permet d’allier performances éner-gétiques et design en façade.

S E c O n D E p O S I t I O n E n pa R t D E m a R c h é

Même si l’enduit conserve plus de la moitié des parts de marché, le bardage est de plus en plus apprécié par les architectes pour sa large palette de choix esthétiques. Les concepteurs cherchent à personna-liser et à valoriser l’enveloppe des bâtiments, tant en termes de forme, de couleur que d’aspect. Les acteurs du secteur prévoient que le bardage s’affir-mera de plus en plus comme la solution privilégiée. Parmi les différentes typologies de parement

c O n j O n c t u R E

Le bardage en bois naturel : un marché en croissanceLe bardage en bois massif a su s’adapter pour répondre aux nouveaux enjeux de la construction, tant dans le neuf qu’en rénovation. Toutefois, des réticences à l’usage du bois en façade subsistent. a D E L I n E D I O n I S I

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0 1 La part de marché du bois en bardage ne cesse d’augmenter depuis plusieurs années.

0 2 L’aspect naturel et chaleureux du bois massif motive le choix du matériau par les architectes.

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disponibles, le bois massif et ses dérivés (fibres, placages et particules bois) tirent leur épingle du jeu. Toujours selon MSI Reports, ils détenaient, en 2012, 24 % des parts de marché en volume, juste derrière les bardages métalliques (53 %). Si avec 8,4 % de croissance en 2012, la courbe du bois n’augmente pas autant que celles des parements en terre cuite (15,9 %) ou en fibres-ciment (12 %), les prévisions jusqu’en 2017 restent orientées à la hausse.

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Entre 2008 et 2012, les bardages en bois massif ont connu une croissance plus importante que les parements en dérivés du bois. Ils détenaient 72 % du marché l’année dernière contre 20 % pour les fibres, placages et particules bois et 8 % pour les bois composites. Ces derniers sont privilégiés dans le non-résidentiel en raison du faible entretien qu’ils nécessitent. Les bâtiments d’habitation font, quant à eux, la part belle au bois naturel. Le dynamisme du produit dans sa version brute résulte de la conjonction de multiples facteurs. Tout d’abord, il s’intègre dans la tendance architecturale actuelle qui privilégie les aspects authentiques et chaleureux pour habiller les ouvrages. Matériau 100 % naturel, 100 % recyclable et capable de stocker le CO2, il répond aux préoccupations crois-santes de la population et des pouvoirs publics pour l’environnement. Cette tendance s’observe notamment dans le développement des construc-tions à ossature bois. Y rapporter un bardage bois est souvent perçu comme une suite logique à la démarche du maître d’ouvrage. Ce constat fait prédire aux analystes une augmentation de la part du neuf (36 % aujourd’hui) sur la rénova-tion (64 %) dans les usages du bardage bois. Ce dernier bénéficie de la croissance du marché de la surélévation, en grande partie en raison de sa légèreté par rapport aux autres matériaux tels que le béton.Le bardage en bois massif tire également pleinement profit de l’engouement pour l’ITE auquel il s’adapte parfaitement.

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Résultat : le secteur attire les prétendants, avec comme conséquence un marché très fragmenté dans lequel PME et grands groupes se positionnent sur des segments différents. Les premiers privilégient les services de proximité et personnalisés alors que les grands industriels interviennent sur l’ensemble de la filière bois. Tous n’opèrent pas non plus selon la même stratégie. Certains se spécialisent dans

une typologie de bois, à l’image de Silverwood avec le bois massif. D’autres préfèrent au contraire la diversification des matériaux, comme SCB qui produit également des panneaux en fibres-ciment ou encore l’intégration, comme Metsä Wood, qui possèdent ses propres forêts.Pour faire face à cette concurrence de plus en plus forte, les fabricants de bardage en bois « ne rai-sonnent plus en termes de produit mais de système », analysent les auteurs de l’étude MSI Reports. Ainsi les industriels s’associent avec des fournisseurs d’accessoires afin d’optimiser les performances de leurs procédés, tout en réduisant ainsi les coûts de recherche et de notoriété. C’est par exemple le cas de Gascogne Wood. Le groupe a signé un partenariat avec le fabricant d’isolant Saint-Gobain

Le cadre de l’étude et sa méthodologieL’étude publiée en mai dernier par mSI reports intitulée « le marché des systèmes de bardage en France », s’attache à décrypter le marché du bardage en France entre 2008 et 2012 et à effectuer une analyse prévisionnelle du secteur sur la période 2013-2017. elle enrichit et met à jour une précédente publication parue en 2010. Plus de quarante entretiens avec des professionnels (fabricants de matériaux, de bardage, d’isolants, revendeurs, poseurs, prescripteurs, négoces…) ont été réalisés entre janvier et avril 2013.

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Isover qui leur permet de proposer depuis 2010 un système complet d’ITE avec bardage en bois baptisé K’ITE.

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En parallèle, les fabricants développent diffé-rentes méthodes de traitement du bois afin d’en améliorer la résistance et la durabilité : auto-clave, thermochauffage, trempage, saturateur, thermo-huilage… (voir article page 30). L’objectif : répondre aux nombreuses interrogations et a priori qui impactent encore la croissance du bois massif dans la construction et son usage en extérieur. Maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre ne sont pas tous séduits par un matériau, qui, naturellement, grise avec le temps, sous les effets conjugués de la pluie, du vent et des UV. « Il faut intégrer ce paramètre dès la conception de l’ouvrage. Il s’agit juste d’un changement d’aspect. Il est important de garder à l’esprit que les propriétés physiques du bois ne sont en rien altérées », rappelle Estelle Billiotte, déléguée experte pour le Comité national pour le développement du bois (CNDB).

c O m m u n I c at I O n

C’est pourquoi le secteur communique tous azimuts et fait la promotion du matériau. à titre d’exemple, le CNDB a publié il y a quelques semaines un ouvrage compilant huit retours d’expérience ana-lysant les performances et les coûts de différents types de construction de logements collectifs ayant eu recours au bois pour tout ou partie de l’ouvrage*.

Le comité organise également des ateliers de pré-sentation du matériau dans sa version naturelle (les essences, leur résistance, leur durabilité, les conditions de mise en œuvre…) à destination des prescripteurs. Le bardage y fait l’objet d’un workshop dédié. L’idée : démontrer qu’avec les bons matériaux et les bonnes méthodes de mise en œuvre, le bardage bois présente plus d’avantages que d’inconvénients. l

*logements collectifs bois, collection Retour d’expériences, cnDb, Juillet 2013, 60 pages.

le conseil constitutionnel annule le décret boisL’annulation récente par le conseil constitutionnel du décret bois, qui imposait l’utilisation d’une quantité minimum de bois dans la construction, n’est pas perçue comme un handicap par les acteurs du secteur. « Le bois a encore une carte à jouer. Les Français comme les pouvoirs publics y sont favorables. nous attendons les prochaines décisions du gouvernement en matière d’accompagnement du développement de la filière », explique Christine Le nouy, directrice générale du Comité national du développement pour le bois (CnDb). Plusieurs réunions se sont tenues courant septembre rassemblant le gouvernement et les acteurs du secteur afin de réfléchir à la place du bois dans la construction. La piste d’un article de loi dédié a été évoquée afin de remplacer le décret.

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0 3 La maison individuelle reste le principal débouché du bardage bois.

0 4 Le bois répond aux volontés de personnalisation des façades des architectes.

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D errière l’appellation générique « bardage en bois massif » se cache une réalité bien plus complexe. « Depuis cinq ans, l’offre s’est lar-

gement étendue », remarque Lionel Méli, directeur général du groupe Ratheau, négociant en bois, panneaux et dérivés. L’engouement pour les façades rapportées en bois (voir article p. 26) a provo-qué l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché. Pour faire face à cette concurrence croissante, les industriels ont misé sur la diversification en déve-loppant de nouvelles typologies de profils. Or, la commercialisation de ces innovations demande aux différentes parties concernées de s’adapter à des dispositions constructives qui ne sont pas intégrées, pour le moment, aux référentiels existants. C’est le cas par exemple de la pose en claire-voie qui prévoit un espacement entre chaque lame de bardage (voir encadré). « Le DTU 41.2, qui définit les règles de mise en œuvre relatives à la pose des revêtements extérieurs en bois, est paru en 1996. C’est pourquoi il ne prend pas en compte ce mode de pose », souligne Arnaud Onillon, ingénieur construction bois à l’Institut technologique forêt, cellulose bois-construction, ameublement (FCBA).

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Paradoxalement, même si le bois est utilisé en construction depuis des siècles, ses contraintes restent mal connues pour un usage en bardage rapporté. « Avec le développement de l’isolation par l’extérieur, les bardages en bois peuvent être intégrés au lot façade dans les appels d’offres. Leur réalisation est donc de plus en plus effectuée par les bardeurs qui ne sont pas forcé-ment familiarisés avec le produit et ses contraintes. Ils sont très preneurs d’informations à ce sujet », explique Jean-Marie Maillet, responsable produits de structure et vêture pour le groupe Ratheau qui a développé un service de conseil spécifique. Même son de cloche chez certains architectes qui avouent ne pas oser avoir recours à un bardage bois en raison d’un manque de connaissance et de maîtrise.

t E c h n I q u E

Le bardage bois, durable sous conditions…La mise en œuvre d’une façade rapportée en bois massif nécessite le respect de règles constructives strictes. Avec, en premier lieu, la gestion de l’eau pour assurer la pérennité de l’ouvrage dans le temps. a D E L I n E D I O n I S I

quelques définitions- L’aubier : partie vivante du bois, il est situé juste sous l’écorce. riche en matière organique, il est très sensible aux champignons et aux insectes. - Le duramen : également appelé « bois parfait », il correspond aux zones d’accroissement les plus anciennement formées. Il est composé de cellules mortes.- L’aboutage : cette technique est destinée à la fabrication de lames de grande longueur (jusqu’à 4 m). elle consiste à couper le bois pour en ôter les nœuds potentiellement cassants et à reconstituer une lame uniforme. - PEFC : le programme de reconnaissance des certifications forestières est une certification européenne qui garantit une gestion durable des bois et forêts. La plupart des bardages français sont issus de bois certifiés.

Les bardages en bois thermochauffés présentent de bonnes qualités de résistance et de durabilité. en

revanche, son comportement au feu est moins connu.

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Pour combler ces lacunes, la publication d’un DTU entièrement mis à jour est prévue pour la fin de cette année. Les principaux aménagements concerneront l’affectation des classes d’emploi (voir encadré) en fonction du choix de conception. Décrites dans la norme NF EN 335, elles définissent les situations d’exposition vis-à-vis des agents de dégradations biologiques (insectes et champi-gnons). Ainsi, pour pouvoir être mis en œuvre en bardage, un bois doit au minimum répondre à la classe d’emploi 3 (3a ou 3b). Certaines essences telles que l’épicéa ou le sapin n’ont pas une durabilité naturelle suffisante, contrairement au douglas, au mélèze ou au red cedar qui, purgés d’aubier, s’adaptent à une utilisation en extérieur. Aujourd’hui, le DTU n’intègre pas la géométrie du profil et le mode de mise en œuvre dans l’attribu-tion de la classe. Demain, les conditions clima-tiques, la massivité des pièces de bois (qui favorise la rétention d’eau) et les capacités drainantes des bardages selon leur conception conditionneront cette affectation.

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« L’un des grands facteurs de risque pour le bois, c’est l’eau, rappelle Arnaud Onillon. Quand elle est mal gérée, elle peut être la cause de sinistres, tels que le développement de champignons. » « Pour une mise en œuvre en extérieur, le bois doit avoir un taux d’humidité d’environ 18 %. Au-dessus, les orga-nismes se développent », ajoute Estelle Billiotte, déléguée experte au sein du comité national pour le développement du bois (CNDB). Les opérations de séchage lors du processus de production des lames permettent d’atteindre ce niveau. Pour

le conserver, certaines précautions doivent être respectées. Une lame d’air de 20 mm minimum débouchante en tête et en pied de bardage sera intégrée au système afin de ventiler correctement le bois et permettre son reséchage suite aux intem-péries. La conception de cas de figure piégeant en eau tel que, par exemple, un bardage avec lames inclinées, doit être anticipée. Un bardage à emboîtement (rainures et languettes) avec un angle très ouvert au niveau de l’assemblage évitera la stagnation de l’eau dans le bois. De la même façon, la verticalité des lames favori-sera le ruissellement quand une mise en œuvre horizontale risque de l’en empêcher. En pied de bardage, une garde au sol de 20 cm doit impéra-tivement être prévue pour éviter tout dommage à cet endroit.

Les essences en détailen matière de bardage, les résineux sont plus fréquemment utilisés que les feuillus. Les principales essences classées 3 que l’on retrouve sont :- Le douglas : originaire d’Amérique du nord, il s’est progressivement imposé en France au cours de programmes de reboisements mis en place après la Seconde Guerre mondiale. on en compte 400 000 hectares sur le territoire hexagonal, soit plus de 50 % de la ressource européenne. Sa résistance mécanique et sa durabilité naturelle en font un produit apprécié pour une mise en œuvre en bardage. - Le mélèze : il vient rarement de France mais plutôt des zones montagneuses de l’est de l’europe. Il présente sensiblement les mêmes caractéristiques que le douglas.- Le red cedar : essence nord-américaine, elle présente des caractéristiques de résistance et de durabilité lui permettant un usage en extérieur sans traitement. Il provient essentiellement de l’importation. - Le pin maritime : largement produit dans les Landes, le pin maritime est une essence hétérogène qui connaît des zones de faiblesses en présence de nœud. Il est facile à usiner. - Le pin sylvestre : également appelé « pin du nord », ce bois provient de Scandinavie.

0 1 Sans traitement, les assauts de la pluie dégradent progressivement la couleur du bois qui finit par grisailler.

0 2 Le débord du toit protège de la pluie la tête du bardage. Le grisaillement n’est donc pas homogène.

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« D’autres règles de mise en œuvre impactent la longévité d’un bardage bois », souligne Jean-Marie Maillet. La plupart sont décrites dans le DTU 41.2. Des éléments complémentaires sur les ossatures en bois et l’isolation par l’extérieur sont également disponibles dans le cahier 3316 du CSTB.

D I S p O S I t I O n S c O n S t R u c t I V E S

Ainsi, la pose d’un pare-pluie est obligatoire afi n d’assurer l’étanchéité de la paroi lorsque la structure n’est pas en béton. Les tasseaux en bois doivent respecter un entraxe maximum de 65 cm. Quant à la largeur exposée d’une lame, elle ne doit pas excéder sept fois son épaisseur pour éviter tout risque de déformation. Le choix des fi xations est également primordial. Les pointes seront exclusivement en acier inoxydable annelées ou crantées, d’une longueur au minimum égale à 2,5 fois l’épaisseur du bardage. Leur nombre dépend de la largeur de la lame. Par exemple, si celle-ci mesure plus de 125 mm, deux fi xations seront nécessaires. Les angles doivent également être traités avec soin en fonction de la confi guration.

L’ensemble de ces contraintes prises en compte permet d’augmenter la durée de vie des bardages qui reste diffi cile à évaluer. « D’autres critères doivent être considérés, comme l’exposition de l’ouvrage », remarque Arnaud Onillon. Mais si les qualités mécaniques du bois sont durables, son aspect, lui, change avec le temps. La couleur naturelle com-mence par virer au brun sous l’infl uence des UV pour fi nir irrémédiablement par griser en raison de son exposition à l’eau. Une caractéristique qui peut jouer en sa défaveur auprès des donneurs d’ordre, même si elle n’altère en rien ses proprié-tés physiques. « Plusieurs facteurs infl uent sur les temps de vieillissement : l’essence, le sens de pose, la conception, le traitement, le climat, l’orientation, le niveau de pollution, la présence ou non d’ombres rapportées en façade et le chemin de l’eau sur la façade », souligne Estelle Billiotte. Ce qui signifi e que le grisaillement est rarement homogène. Un débord de toiture, par exemple, abrite la tête du bardage. La zone est donc protégée des intempéries et le changement de teinte sera plus lent que sur le reste de la surface courante.

Pose à recouvrementhorizontal, dite à clin

Pose à joints platsouverts / claire-voie

Pose à claire-voie Pose à embrèvementsimple, dite à faux clins

Pose à embrèvementsimple, dite à faux clins

Pose à embrèvementsimple, dite à faux clins

Pose à rainure et languette

Pose horizontale*

*Types de pose non exhaustifs

Pose à recouvrementvertical

Pose à couvre-joints Pose à joints platsouverts / claire voie

Pose à claire-voie Pose à recouvrementvertical, dite à clin

Pose à embrèvementsimple

Pose à embrèvementsimple

Pose à rainure et languette

Pose verticale*

Les principaux types de pose

Source : CnDb

« Plusieurs facteurs infl uent sur les temps de vieillissement : le sens de pose, la conception, l’orientation… »

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Des traitements de préservation peuvent avoir un effet de ralentissement sur le grisaillement même s’ils sont avant tout faits pour protéger le matériau des insectes, des champignons et des termites. Ils permettent également à certains bois de passer d’une classe à l’autre. Par exemple, un douglas classé 3 naturellement pourra gagner une classe avec un traitement adapté. On distingue deux typologies d’intervention : en profondeur et de surface. Parmi la première, l’autoclave est la plus connue. Elle consiste à positionner les lames de bois asséchées à 18 % dans une enceinte hermétique vide d’air. Un produit chimique est inséré dans le caisson mis sous pression. Cette opération permet au traitement de pénétrer en profondeur à l’intérieur du bois qui devient imputrescible.

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Le thermochauffage est une technique plus nouvelle. « Le bois est séché à très haute température sur un cycle long et dans une atmosphère saturée en eau », décrit Christophe Perrault, responsable marketing et déve-loppement produits chez Metsä Wood. Pendant 36 h, il est soumis à une hausse de température progressive atteignant 192 °C à son maximum. « L’opération dégrade l’hémicellulose du bois dont se nourrissent

insectes et champignons. Le matériau gagne en résis-tance. D’autant plus que cette modification cellulaire évite l’humidification excessive du bois, s’il est bien ventilé. Son taux d’humidité se maintient à 6 ou 7 %. » Néanmoins, si certains produits bénéficient d’un avis technique, ils restent mal connus, notamment en termes de comportement au feu.

Classe Situation en service exemples d’emploi Zone sensible risques biologiques1 bois sec, humidité toujours inférieure

à 20 %menuiseries intérieures à l’abri de l’humidité : parquets, escaliers intérieurs, portes

2 mm Insectes, termites dans les régions infestées

2 bois sec mais dont l’humidité peut occasionnellement dépasser 20 %

Charpente, ossatures correctement ventilées en service

2 mm Insectes, champignons de surface, termites dans les régions infestées

3 a bois à une humidité fréquemment supérieure à 20 % (humidification sur période courte). Conception permettant l’évacuation rapide de l’eau

Toutes pièces de construction ou menuiseries extérieures verticales soumises à la pluie : bardage, fenêtre… Pièces abritées mais en atmosphère condensante

Toute la partie humidifiable de la zone non durable naturellement

Pourriture, insectes, termites dans les régions infestées

3 b bois à une humidité fréquemment supérieure à 20 % (humidification sur période significative). Conception ne permettant pas l’évacuation rapide de l’eau

Toutes pièces de construction ou menuiseries extérieures verticales soumises à la pluie : bardage, fenêtre… Pièces abritées mais en atmosphère condensante

Toute la partie humidifiable de la zone non durable naturellement

Pourriture, insectes, termites dans les régions infestées

4 bois à une humidité toujours supérieure à 20 %

bois horizontaux extérieurs (balcons, coursives) et bois en contact avec le sol ou une source d’humidification prolongée ou permanente

Zone non durable naturellement

Pourriture, insectes, termites dans les régions infestées

5 bois en contact permanent avec l’eau de mer

Piliers, pontons, bois immergés Zone non durable naturellement

Pourriture, insectes, térébrants marins

Source : CnDb

Les classes d’emploi

Le mode de traitement apporté au bois modifie son aspect de façon plus ou moins importante.

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Les autres types de traitement disponibles sur le marché consistent en l’application de finition sur le bardage. Filmogènes, les peintures et les lasures exercent une protection efficace contre les assauts du temps. En revanche, l’aspect naturel du bois si souvent recherché, n’est pas conservé. Le recours à un saturateur, disponible en ver-sion pigmentée ou incolore, quant à lui, « laisse transparaître le veinage et le fil du bois, souligne Frédéric Doucet, directeur commercial de FP Bois. Appliqué en surface, ce produit liquide à base de composants naturels crée une barrière contre le vieillissement ». Le bémol : il s’estompe avec le temps et doit être réappliqué tous les quatre ou cinq ans pour éviter la reprise du grisaillement. Même si certains industriels annoncent 10 ans sans entretien, cette obligation, une fois encore, peut rebuter les donneurs d’ordre peu enclins à accepter un changement d’aspect.

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De la même manière, les autres solutions de protec-tion du bois, telles que le trempage dans des bains d’émulsions aqueuses ou d’huiles végétales chauffés (oléo-thermie), ne traitent pas le matériau en pro-fondeur. Ils s’altèrent et se délavent avec le temps. Pour faire accepter ces changements de teinte, les industriels proposent de plus en plus des trai-tements intégrant des pigments gris, permettant de conserver une couleur homogène au bardage. Néanmoins, comme le souligne Arnaud Onillon, « culturellement, en France, le grisaillement peut être perçu comme un vieillissement prématuré por-tant atteinte aux performances de la façade. Il faut intégrer l’idée qu’il s’agit d’une évolution naturelle du matériau, sans quoi, le bois continuera à avoir ses détracteurs ». l

pour en savoir plus- Ingo Gabriel, bardage bois, guide pratique, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2011, 115 pages. - Pierre Dulbecco et Arnaud onillon, Guide de réhabilitation des maisons individuelles : rénover avec le bois, FCbA, 2012, 295 pages. - Salon européen des sols et revêtements de façades en bois, du 16 au 18 mars 2014 au Flanders expo de Gand (belgique).

Réaction au feu des bois massifsLa masse volumique d’une essence a un impact direct sur son classement au feu. Ainsi, le classement m3 est possible sous la condition que la masse volumique moyenne du bois soit supérieure à 390 kg/m3. Dans le détail :- Les bois massifs non résineux dont l’épaisseur est supérieure à 14 mm sont classés m3. en dessous, ils sont classés m4,- Les bois massifs résineux dont l’épaisseur est supérieure à 18 mm sont classés m3. en dessous, ils sont classés m4.

en 2011, le ministère de l’écologie et du développement durable a reconnu, par la voix de sa direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages, que « dès lors qu’un bois naturel possède un Pv d’essai de réaction au feu de catégorie m2 ou m3 (classes admissibles respectives C-s3, d0 ou D-s3, d0), il peut être accepté comme revêtement de façade pour les bâtiments de 3e famille b ».Parmi l’ensemble des essences présentes sur le marché, il n’y a que le mélèze qui soit classé, par procès-verbal, naturellement m2 (sous certaines conditions, entre autres, de densité, d’épaisseur et d’usinage de profils). Les traitements ignifuges, quant à eux, ne sont pas considérés comme durables. « Cette caractéristique n’est pas toujours intégrée par les décisionnaires », explique Jean-marie maillet.

0 1 Le parement de cette maison individuelle est en pin de France traité par trempage et recouvert de deux couches d’imprégnateur au ton bois.

0 2 La pose en claire-voie devrait être intégrée dans la prochaine édition mise à jour du DTU 41.2.

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RÉALISATION40 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013IsOlAtION RépARtIE

PA R I S

Une restructuration au millimètrePour la rénovation et l’extension de l’eHPAD de la congrégation des Augustines, le recours à un système de façade à isolation répartie doublé d’un calepinage haute précision s’est imposé pour répondre à l’ensemble des problématiques du bâtiment.

Dans les années 1840, la Congrégation des Augustines du Saint-Cœur de Marie charge l’architecte Antoine-Casimir Chaland d’édi-

fier, rue de la Santé à Paris, une maison de la santé destinée à l’accueil des personnes âgées. Le concepteur réalise un ouvrage en pierres de taille R+2 avec arcades et colonnes encadrant un parc arboré qui appelle à la promenade. Ce site exceptionnel prospère tant et si bien que, dans les années 1960, il s’agrandit avec l’édification de la première clinique parisienne privée. Ce bâtiment abandonne sa vocation chirurgicale en 1983 pour se dédier à l’accueil. 45 nouvelles chambres y sont créées. Aujourd’hui, la maison de la santé a changé de statut pour devenir un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Résultat, pour respecter la réglementa-tion, elle doit doubler son nombre de chambres. Elles seront intégrées à l’extension qui doit subir une lourde restructuration.

C O N T R A I N T e S S T R U C T U R e L L e S

L’opération est confiée début 2012 à l’atelier Larroche Chorao Architectes et associés. « Pour répondre au cahier des charges, la surface de l’ouvrage devait être agrandie sans empiéter sur l’espace vert. Nous avons donc prévu d’augmen-ter d’un niveau le bâtiment et d’y ajouter une toiture-terrasse jardin », explique l’architecte François Larroche. Un projet ambitieux qui se heurte rapidement à une triple problématique : une contrainte budgétaire forte, une obligation de performance BBC et la configuration de la structure du bâtiment en béton. Constitué d’un système de poteaux poutres sur pilotis avec un remplissage en maçonnerie, il ne pouvait, en l’état, supporter de charges supplémentaires. La dépose des briques fait, de plus, apparaître une structure défaillante doublée d’un faux aplomb avec des différences de nu entre les nez de dalle pouvant atteindre jusqu’à 8 cm.

La façade de 1 200 m² à recréer devait donc être légère, réglable, économique, thermiquement ef-ficace et accepter la mise en œuvre d’un système de bardage rapporté. « Nous nous sommes rappro-chés de l’entreprise de bardage GCEB en charge du lot façade qui a soumis l’idée d’avoir recours à un système de façade à isolation répartie », explique l’architecte. Ce procédé se présente comme une solution globale intégrant des profils métal-liques, une isolation extérieure et intérieure, un pare-pluie et une membrane d’étanchéité à l’air (voir coupe). Reconnu pour sa rapidité de mise en œuvre (moins de trois mois ont été nécessaires pour le mettre en place), il a su répondre aux contraintes de conception de l’ouvrage. Initiale-ment prévu pour des bâtiments résidentiels, le système a nécessité quelques adaptations pour le mettre en adéquation avec la réglementation incendie dans les ERP (C+D). Avec un poids de 42 kg/m², il a permis de surélever le bâtiment sans le surcharger. Enfin, il était compatible avec

0 1 Après rénovation, l’extension de l’eHPAD comprendra 108 chambres.

0 2 La façade joue sur les variations de matières autour du blanc.

0 3 Les volets coulissants donnent du mouvement à la façade.

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RÉALISATION 41BARDAGE.INFO #04 novembre 2013 IsOlAtION RépARtIE

les exigences de performance énergétique du bâtiment grâce à un coeffi cient de déperdition thermique Up = 0,17 W/m².K.

m A Q U e T T e N U m É R I Q U e

La phase de préparation du projet a été détermi-nante dans la réussite du projet. Le calepinage de la façade a notamment constitué une étape clé en raison de la multiplicité des exigences auxquelles il lui fallait faire face. « Le complexe devait inté-grer des supports d’ouverture de châssis position-nés précisément en fonction des nez de dalles et des poteaux. Par ailleurs, il fallait rattraper les diffé-rences de nu de façade, explique Julien Huguenin, conducteur de travaux chez GCEB. Enfi n, en rai-son de diffi cultés logistiques et de stockage, l’inté-gralité des éléments constitutifs du système (profi ls métalliques, parements…) était livrée aux dimen-sions, sans possibilité de redécoupage. Nous devions faire preuve de précision à la fois lors des calculs de dimensionnement et lors de la mise en œuvre. » Le calepin a été réalisé à l’aide d’un confi gurateur de maquette numérique, basé sur la technologie BIM, fourni par le fabricant. « À partir de cette maquette, nous avons défi ni un axe virtuel décou-pant le bâtiment en deux parties égales. Il a servi de base à l’élaboration du calepinage », ajoute le conducteur de travaux.

S U R m e S U R e

Le recours aux solutions sur mesure s’est imposé. Pour compenser le faux-aplomb et positionner les profi ls, des platines réglables en acier galva-nisé spécialement conçues pour ce chantier ont

été fi xées tous les 60 cm à la structure porteuse. « Les platines initialement fournies avec le système limitaient le réglage à 20 mm. Nous en avons recréé deux types, l’un réglable de 0 à 55 mm, l’autre de 55 à 110 mm pour gagner en marge de manœuvre », poursuit Julien Huguenin. Les profi ls métalliques ont été posés à la fois verti-calement et horizontalement pour recevoir les 120 mm d’épaisseur de laine de verre et les menuise-ries. « Ils supportent également le pare-pluie. Comme ce dernier recouvre les châssis, les ouvertures prévues pour les fenêtres ont été découpées au cutter et étan-chées à l’aide d’une membrane adhésive souple. »étape suivante : habiller le complexe avec

Les performances du procédé f4 en chiffresLe procédé F4 à isolation répartie est développé par les groupes Isover et Placo. Son appellation est l’acronyme de « Features for factor four », soit la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre. Le fabricant revendique également des performances à la fois énergétiques (Up = 0,20 à 0,14 W/m2.K), acoustiques, économiques avec notamment des durées de chantier réduite de 20 à 25 %, et environnementales grâce à des matériaux issus de matières premières recyclables. L’isolation par l’extérieur ne constitue qu’une partie du système à isolation répartie. À l’intérieur, une ossature recevant 120 mm de laine de verre a également été fi xée à la paroi. Une membrane vient assurer l’étanchéité à l’air du bâtiment. Des plaques de plâtre bA13 assurent l’habillage intérieur tout en jouant le rôle de coupe-feu.

1 Platine F4

2 Profi lé F4

3 maxi Pb Fix

4 Isofaçade 32

5 membrane Isover Uv-Façade

6 Profi lé Interface bardage

7 bardage

8 Placoplatre bA13

9 Profi lé Still mob

10 membrane vario Duplex

11 Fourrure + eclisse optima

12 Appui optima 2

13 Isoconfort 32

14 Fourrure optima

15 Lisse clip’optima

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RÉALISATION42 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013IsOlAtION RépARtIE

les parements de bardage. « La solution à isolation répartie propose une façade très lisse qui correspond à l’idée que nous avions du bâtiment, explique l’architecte. Nous étions contraints par la répétitivité des chambres et une enveloppe bud-gétaire réduite. Pour rythmer l’ensemble et appor-ter de la complexité à l’enveloppe, nous avons donc choisi de jouer sur les effets de blanc grâce à un tramage entre différents matériaux et l’ajout de volets coulissants qui font vivre la façade en créant un mouvement. »

e f f e T d e m AT I è R e S

Trois matériaux composent le bardage. Pour le rez-de-chaussée, le choix s’est porté sur un pare-ment minéral composite à l’effet papier froissé, réputé pour sa robustesse. Les niveaux supé-rieurs privilégient l’alternance entre un blanc verrier obtenu grâce à des parements composés de billes de verre recyclé et de fibres de verre ap-pliquées sur les deux faces et de blanc « gloss » en panneaux stratifiés. « Les différences d’épais-seur entre les parements permettent de créer des effets d’ombre. Nous avons privilégié les grandes hauteurs (jusqu’à 3 m) pour éviter la multiplica-tion des joints et donner de la densité aux maté-riaux malgré les faibles épaisseurs. Enfin, les pan-neaux stratifiés étant deux fois plus larges que les éléments en verre, nous avons fait varier les bandes de matière en y intégrant également les baies vi-trées et les volets coulissants en aluminium blanc », décrit François Larroche. La phase de prépara-tion a été encore une fois déterminante pour la mise en œuvre. « Chaque parement possède son

propre rail de fixation horizontal liaisonné aux profils métalliques à l’aide d’écarteurs en Z, ex-plique Julien Huguenin. Quant aux volets coulis-sants, ils intègrent des joints qui leur permettent de se confondre avec la façade lorsqu’ils sont ouverts. L’exactitude était impérative pour que l’ensemble corresponde parfaitement. »

e S S A I T R A N S f O R m É

Trois mois de phase étude, entre août et octobre 2012, ont été nécessaires pour finaliser ce calepi-nage de haute précision. Un travail d’autant plus nécessaire que pour l’entreprise GCEB ce projet constituait une première : « Nous n’avons pas l’ha-bitude de traiter l’étanchéité à l’eau et le positionne-ment des ouvertures de châssis », souligne le conduc-teur de travaux. Le chantier, en cours d’achèvement avec la mise en œuvre du bardage du rez-de-chaus-sée, devrait être livré début novembre. l

470 m2 de bardage en cassettes aluminiumUne partie du bâtiment a fait l’objet d’un traitement différent. Sur des profils en acier a été mis en œuvre un procédé de bardage double peau composé d’un plateau en acier, de deux couches d’isolant en laine de verre (épaisseur : 70 et 50 mm) et d’un bac en acier ondulé laqué fixé sur des écarteurs. ces derniers maintiennent, à travers les bacs, des cassettes aluminium perforées de manière aléatoire.

La rénovation de l’extension de la maison de santé s’intègre dans un site protégé par la mairie de Paris.

L e S I N T e R v e N A N T S

Maître d’ouvrage : congrégation des Augustines du Saint-cœur de marie

Maître d’œuvre : Atelier Larroche chorao Architectes et associés

Entreprise de bardage : Gceb

L e S P R O d U I T S

système de façade à isolation répartie : F4 (Isover Saint-Gobain)parements de façade : Stoventec Glass (Sto), max exterior fixations invisibles me01 (Fundermax), Dalle Artema aspect Papyrus (caréa), tôle aluminium préforée rAL 7035 (Tôlerie service)

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le bardage rapporté !

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Photos Reynobond® : Théâtre Le Forum – Fréjus, Wilmotte et Associés AS / Acod. Airbus Bâtiment 22 - Toulouse, Chaix et Morel / Laude. Photos THERMOCLICK® : . Photos Trespa® : Résidence Etudiante – Villiers sur Marne (94), Photo Pierre Pichon, Agence Laurent Fournet Architectes. Résidence YERSIN, Photo Pierre Pichon

Photos Cembrit® : Hôpital d’Apt (84), Agence d’Architecture Frédéric Nicolas. Photos HardiePanel® : Cité universitaire La Bourgeonnière - Nantes, Agence d’architecture Armel Pelenn. Photos ARCOPLUS® : Hôpital Saint Jacques (11).

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RÉALISATION44 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013tERRE cuItE

PA R I S

La mixité fonctionnelle identifiée par l’enveloppeTrois programmes composent le nouvel ensemble de la ZAc cardinet-chalabre à Paris. La destination des bâtiments est marquée par les couleurs et la complexité dévolues aux façades. Une écriture architecturale contrastée dont le calepinage a imposé une grande précision de mise en œuvre. A d e L I N e d I O N I S I

T rois programmes en un. Les 10 000 m² du lot E4 de la ZAC Cardinet-Chalabre, dans le 17e arrondissement de Paris, devaient com-

prendre une école polyvalente de douze classes et centre de loisirs, une cuisine centrale destinée à fournir 1 500 repas par jour et 152 logements étudiants. Cette mixité des fonctions rentre dans le cadre de la restructuration du secteur Clichy-Batignolles entamée en 2009 par la Mairie de Paris (voir encadré). Un cahier des charges d’autant plus exigeant qu’il imposait également des contraintes environnementales fortes (performance énergé-tique, capacité de rétention d’eau…). « Pour éviter l’effet de masse, nous avons scindé le bâtiment en son milieu et relié les deux parties par une passerelle. La lumière pénètre ainsi jusqu’au

fond de la cour de l’école, quelle que soit la période de l’année », décrit Anne-Charlotte Zanassi de l’agence d’architecture Philéas, maître d’œuvre du projet. Les rez-de-chaussée et les deux premiers étages sont attribués à l’établissement scolaire. Les sept niveaux supérieurs sont dédiés aux chambres d’étudiant. Pour les différencier, les façades ont bénéficié de traitements spécifiques avec comme double objectif de permettre aux enfants d’iden-tifier facilement leur espace et de rompre l’effet de masse de ces deux monolithes qui se font face. Seul point commun : l’usage de la terre cuite en parement de bardage, « matériau pérenne et recy-clable, issu de filière durable et qui offre un choix de couleurs et de finitions très large », explique Anne-Charlotte Zanassi.

d É g R A d É d e v e R T S

Les 1 800 m² de façade de l’école polyvalente sont composés de parements vernissés formant un dégradé de vert qui s’éclaircit en s’élevant. Combiné à deux murs et deux toitures-terrasses végétali-sés, l’ensemble « fait entrer artificiellement le parc Martin Luther King, qui jouxte la parcelle, dans les bâtiments ». Cette association permet également à la fois de répondre aux problématiques de rétention d’eau et d’optimiser les performances énergétiques de l’ouvrage grâce à un système d’isolation ther-mique par l’extérieur (160 mm de laine de verre) protégé par un bardage rapporté. Les trois tons de vert qui rythment la façade ont été réalisés sur-mesure. Les lames, de 1 400 mm de long, ont été liaisonnées à une ossature métallique verticale à l’aide de rails horizontaux. « Un mode de mise en œuvre classique qui devait néanmoins respecter un calepinage intégrant un décalage des joints au tiers de la longueur des bardeaux », précise Hassène Ben

Labels et performance énergétique Soumise au Plan climat de la ville de Paris, la résidence étudiante a été réalisée suivant les normes Habitat et environnement profil A option performance et Qualitel label bbc effinergie. L’école polyvalente a obtenu la certification HQe « nF bâtiments tertiaires » - label bbc effinergie. Les performances énergétiques des bâtiments sont même supérieures au bbc. Ainsi, la consommation de l’école est évaluée à 33 kWhep/m2.an et celle de la résidence étudiante à 42 kWhep/m2.an. ces résultats ne devaient pas intégrer la production des 76,2 mWh/an d’électricité générée par les 510 m2 de panneaux photovoltaïque installés en toiture. Le chauffage et l’eau chaude sanitaire seront alimentés par géothermie et un système de collecte pneumatique sera mis en place dans la résidence et l’école. L’ensemble comporte également un puits canadien.

L e S I N T e R v e N A N T S

Maître d’ouvrage : rIvP

Maître d’œuvre : Atelier Philéas

Entreprise de bardage : Smac

L e S P R O d U I T S

parements de façade :  bardeaux Alphaton QF (moeding), baguettes Terrart large THb (nbK)Isolant : Isofaçade 35 (Isover)

0 1 La mixité fonctionnelle du site est matérialisée par le traitement spécifique des façades.

0 2 Les bâtiments font face au parc martin Luther King qui s’étend sur dix hectares.

0 3 L’effet de masse des bâtiments est allégé par la disposition aléatoire des baguettes de terre cuite.

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RÉALISATION 45BARDAGE.INFO #04 novembre 2013 tERRE cuItE

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RÉALISATION46 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013tERRE cuItE

Redjeb, chef de secteur au sein de l’entreprise Smac, en charge du lot bardage.

2 4 k m L I N É A I R e S d e b A g U e T T e S

Radicalement différentes, les façades de la rési-dence étudiante ont également bénéficié d’une isolation par l’extérieur mais cette fois associée à un enduit. Un choix justifié par le système rapporté de brise-soleil en baguettes de terre cuite couleur pierre qui vient alléger et rythmer l’enveloppe. « Elles ont également un rôle de dissimulation des balcons », explique Anne-Charlotte Zanassi. En tout, 24 kilomètres linéaires de parements for-ment l’habillage. « Pour composer cette architec-ture dynamique, nous avons dessiné plus de trente formats différents de baguettes, calepinées une à une et disposées aléatoirement. » Un véritable casse-tête qu’il a fallu démêler en créant, autant que possible, des trames qui se répètent à divers endroits de la façade.

P R É PA R AT I O N d e S m AT É R I A U x e N A m O N T

Le système mis en œuvre est composé de pattes fixées dans le béton qui reprennent une ossature verticale réglable pour rattraper le faux-aplomb. Un pré-perçage de ces lisses, réalisé tous les 60 mm permet d’intégrer les inserts destinés à recevoir les agrafes qui permettent une fixation aux extrémités des baguettes (voir coupe). Pour créer la pointe

C O U P e h O R I z O N TA L e S U R b A g U e T T e S

« Pour composer cette architecture dynamique, nous avons dessiné plus de trente formats différents de baguettes, calepinées une à une et disposées aléatoirement.»

des reliefs visibles côté sud du bâtiment, face au parc, les intervenants ont utilisé des plats verti-caux préalablement boulonnées aux garde-corps grillagés installés par le serrurier. Les lisses ver-ticales supports des baguettes sont coudées pour former l’angle recherché par l’architecte. « Chaque élément du complexe a été préparé à l’avance, du pré-perçage des lisses à la découpe des angles des épines en terre cuite en passant par l’intégration des inserts de fixation. »

P L A N N I N g

Au total, 8 mois de travaux ont été nécessaires pour réaliser l’ensemble des façades des bâtiments. Pour des questions de logistique, les opérations ont été scindées en plusieurs phases. « Nous avons commencé par les parements de la résidence étu-diante. En effet, il fallait intégrer dans le planning les temps de fabrication des baguettes de plusieurs semaines. Nous avions, en outre, des difficultés de stockage en raison de la surface réduite de la parcelle qui nous empêchait de tout acheminer en une fois. » Réceptionné en juin 2013, le complexe est entré en service en septembre. l

Clichy-batignolles : de la friche ferroviaire à l’éco-quartierce site du nord-ouest parisien, originellement dédié aux infrastructures ferroviaires de la gare Saint-Lazare et aux activités associées, comportait également près de cinquante hectares de friches peu ou pas exploités. 2003 sonne son renouveau : Paris est officiellement candidate à l’organisation des Jeux olympiques de 2012 et le quartier est destiné à accueillir le village olympique. La ZAc cardinet-chalabre est créée dès juin 2005 pour garantir le respect des délais d’aménagement. Un mois plus tard, Londres est désignée par le comité international olympique (cIo). cet échec ne sonne pas le glas de la restructuration du secteur. Un nouveau projet est présenté par les pouvoirs publics dès 2009 avec l’aménagement d’un éco-quartier urbain priorisant le développement durable prévoyant, entre autres, la mixité des programmes (augmentation de l’offre de logements sociaux, de bureaux et d’activités) et l’amélioration du réseau de transports en commun. Le tout organisé autour d’un vaste parc de dix hectares. Près de 3 500 logements sont ainsi prévus à la livraison entre 2012 et 2015 avec une capacité d’accueil de 12 000 habitants. ce sont autant de travailleurs qui, à terme, fréquenteront le quartier.

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RÉALISATION48 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013ExtENsION

C L Ay e - S O U I L Ly

La forêt inspire l’extension d’un centre commercialLes façades des 25 000 m2 supplémentaires de galeries marchandes composant l’extension du centre commercial de claye-Souilly ont bénéficié d’une grande diversité de bardages évoquant, par leur jeu de couleurs, l’environnement boisé du site.

construit en 1972, le centre commercial de Claye-Souilly a agrandi pour la deuxième fois sa zone marchande fin 2012. 25 000 m²

supplémentaires de galeries, soit 52 magasins, sont accessibles aux visiteurs depuis le 6 décembre der-nier. La surface totale du site atteint 56 000 m². Outre l’augmentation de la fréquentation du lieu souhaitée par son propriétaire, la société d’investisse-ment immobilier Klépierre, l’objectif était également de faire du centre commercial un projet « pensé et réalisé dans le respect de son environnement », explique le groupe. Une approche qui se manifeste à la fois sous l’angle esthétique et technique.

C O U L e U R S f O R e S T I è R e S

La forêt régionale de Claye-Souilly toute proche a été la principale source d’inspiration du cabinet d’architecture CVZ, maître d’œuvre du projet. Le choix des couleurs des façades notamment, varia-tions autour du blanc, du marron ou du beige, rappelle le bois. Cette évocation de la nature est renforcée par les reproductions d’animaux en toiture réalisées par le sculpteur et plasticien

Gilles Pennaneac’h et par le mur végétal, « véritable totem du centre commercial, support des appels d’enseigne, décrit l’architecte Patrick Leheu. Visible de la nationale toute proche, il crée un volume dif-férent qui rompt avec la prédominance de l’acier. » Mis en œuvre sur un bardage, « il recrée une deu-xième isolation ».

C e R T I f I C AT I O N

Les performances énergétiques de l’extension du centre commercial lui ont valu la certification britan-nique Breeam, niveau « très bien », alors même que l’ouvrage n’est pas soumis à la RT 2012. Le bâtiment a été isolé par l’extérieur avec des épaisseurs de laine de roche variant de 130 à 150 mm selon les zones. Les fixations étaient dotées de rupteurs de pont thermique.

L e S I N T e R v e N A N T S

Maître d’ouvrage : Klépierre

Maître d’œuvre : cvZ

Entreprise de bardage : etanchisol

L e S P R O d U I T S

Bardage et panneaux sandwichs : coruscassettes métalliques :  PmAIsolant : rockbardage energy (rockwool)

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La diversité des parements de façade rompt avec la monotonie

des longues parois linéaires.

Le mur végétal joue le rôle de totem pour le centre commercial.

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RÉALISATION 49BARDAGE.INFO #04 novembre 2013 ExtENsION

Plus d’un an de travaux (entre octobre 2011 et novembre 2012) ont été nécessaires à la réalisa-tion de l’enveloppe de l’ouvrage. En raison de la surface de façade (plus de 7 200 m²) mais aussi de la diversité des produits. Pas moins de cinq types de parements différents ont été mis en œuvre en bardage double peau avec plateau intérieur en acier. « Cette multiplicité permet de casser la longueur du bâtiment (200 m), précise Patrick Leheu. Le rythme de la façade est créé grâce aux lignes verticales et horizontales des différents bardages. » Le jeu sur les dimensions participent à cet effet de rupture. Les parements en acier dominent. On les retrouve sous forme de lames, de cassettes ou de panneaux sandwichs. Toutes les ossatures sont métalliques avec, selon l’habillage, une pose horizontale ou verticale. « Si les techniques restaient classiques, les changements constants de produits ont nécessité une grande adaptabilité et une grande rigueur de la part des intervenants », souligne Philippe Rothweil, directeur commercial d’Etanchisol.

S É C U R I T É

Autre problématique lors de la phase chantier : le point de départ de l’extension correspond à l’entrée principale du bâtiment d’origine, soit sa façade sud. « Cette configuration a constitué la plus grosse difficulté de ce projet, explique Philippe Rothweil. Le centre commercial est resté ouvert pendant toute la durée des travaux et la clientèle devait traver-ser le chantier pour pénétrer le site. » Des mesures particulières ont donc été prises pour permettre ce passage, avec l’établissement d’un corridor de sécurité désenfumé, surveillé en permanence par du personnel dédié. En outre, les opérations de mise en œuvre étaient effectuées le plus tôt possible le matin avant ouverture et le soir après fermeture. Grâce à cette extension aux aménagements ludiques et fonctionnels, le maître d’ouvrage espère séduire une clientèle potentielle de 715 000 personnes. En effet, la zone de chalandise du centre commercial augmentera de 50 000 personnes d’ici 2020. l

breeam, label de performance énergétique britanniqueLe building research establishment environmental assessment method (breeam) est la plus ancienne (1990) et la plus suivie (200 000 bâtiments certifiés) des méthodes d’évaluation environnementale des bâtiments dans le monde. méthode globale d’évaluation, elle intègre les enjeux environnementaux dès la phase conception de l’ouvrage. cinq grades peuvent être délivrés selon une base minimale de points : Passable, bien, Très bien, excellent et remarquable. ce label a été transposé pour s’adapter au contexte réglementaire et normatif français.

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RÉALISATION50 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013AluMINIuM

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0 1 Le parement se retourne progressivement jusqu’à former la façade est de la concession.

0 2 Seuls les bacs habillant l’arrondi du porche ont été cintrés en usine.

0 3 Les jeux de lignes créés par les joints debout viennent renforcer les effets de courbure de l’enveloppe.

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RÉALISATION 51BARDAGE.INFO #04 novembre 2013 AluMINIuM

L e h Av R e

Un ruban d’aluminium pour envelopper une concession mercedesAu Havre, la nouvelle concession mercedes développe une architecture faite de courbes et d’arrondis. Une géométrie complexe dont l’habillage a imposé un travail minutieux de calepinage et de réglage lors de la mise en œuvre. b A S T I e N C A N y

S’offrir plus d’espace, delumière et surtout des installations plus fonction-

nelles : c’était l’objectif du groupe Aubin en lançant, en 2011, la construction de sa nouvelle conces-sion Mercedes du Havre (76). Spécialisée dans la distribution automobile, la société (163 salariés, 5 implantations en Normandie) a quitté son ancien site de la rue Lamartine, devenu trop étroit, pour un bâtiment de 9 400 m² flambant neuf. Situé à 5 minutes du centre-ville, l’ouvrage devait à la fois s’intégrer dans le contexte urbain et incarner l’image haut de gamme de la marque allemande. Une exigence de qualité qui s’est imposée à l’enveloppe extérieure destinée à recevoir le logo étoilé du constructeur. « La marque a accepté de déroger à sa charte et d’autoriser une image hors standard », souligne Jean Amoyal, architecte et maître d’œuvre du projet. Seule contrainte exigée par Mercedes : le gris métal, couleur emblématique du fabricant. Carte blanche a dont été laissée au concepteur dont le dessin tout en courbes joue sur la fluidité des lignes à la manière d’un design automobile. Le résultat prend la forme d’un ruban horizontal qui semble sortir de terre côté nord pour se tourner progressivement jusqu’à composer la façade est de l’ouvrage. Vu d’en haut, le faîtage décrit un « S » dont la hauteur changeante renforce les variations

de pentes de l’ensemble. Si bien qu’à l’arrivée, toitures et façades se confondent dans un même mouvement.

m É C A N O d ’ A C I e R

Trois mois d’études ont été néces-saires pour concevoir la charpente métallique qui reproduit cette géo-métrie. Un mécano d’acier com-plexe dont l’habillage a été confié à l’entreprise Jean Rossi. « Le pre-mier enjeu consistait à identifier le parement qui permette de restituer le dessin de l’épure tout en assurant le clos et couvert, quelle que soit son inclinaison » explique Alfredo de Castro, directeur technique de l’entreprise. Le choix s’est porté sur un système de bacs profilés en alliage d’aluminium. L’avantage de cette technique : elle permet un profilage des bacs sur de grandes longueurs, jusqu’à 21 m sur ce chantier, évitant ainsi la création de joints transversaux. Le procédé se distingue également par l’absence de fixations traver-santes : leur assemblage s’effectue par sertissage de joints debout sur

des pattes spécifiques liaisonnées à une ossature secondaire (voir encadré). Pour cette opération, seuls les bacs habillant l’arrondi du porche ont été cintrés. La majo-rité des profils ont simplement été pliés en trapèze de manière à suivre les courbes de l’ouvrage.

C A L e P I N A g e d e L I g N e S

« En amont, le calepinage a consisté à gérer la trame formée par les joints debout afin de renforcer les jeux de mouvement voulus par l’architecte », explique le directeur technique de l’entreprise Jean Rossi. Le recours à des éléments plans a également imposé des réglages très précis de l’ossature secondaire afin d’éviter les effets de facettes. « Dans certains cas, il a fallu rattraper les tolérances de la charpente en recréant des appuis sur les pannes afin d’ajus-ter l’inclinaison du système ». Si les deux tiers des parements ont été calepinés en bureaux d’études et façonnés en usine, le dernier tiers a été dimensionné sur place. Une méthode de cotation-minute qui s’est effectuée en quasi flux tendu avec la fabrication des parements grâce à l’utilisation sur le chantier d’une unité mobile de profilage. Au total, 1 300 m² de bacs vont être installés pour composer cette façade vitrine. Achevés en septembre 2012, les travaux ont nécessité cinq mois d’intervention qui comprenait éga-lement la réalisation de 4 150 m² de toitures étanchées. l

bacs profilés à joint deboutLes profilés en aluminium sont liés au support par des pattes de fixations dont la partie supérieure est prise dans le sertissage des bords latéraux. ces pattes sont fixées sur une ossature secondaire en omega, elle-même liaisonnée aux pannes par l’intermédiaire d’étriers qui assurent la transmission des efforts à travers des bacs en tôles d’acier nervurées (TAn). Sur ce chantier, les TAn servent uniquement de support à deux couches d’isolant en laine de verre et au pare-vapeur. L’ensemble répond à un principe de toiture chaude non ventilée.

L e S I N T e R v e N A N T S

Maître d’ouvrage :  ScI marc de Pomme Architecte :  Jean Amoyalcontrôleur technique :  bureau veritascharpente métallique :  Launet constructionBardage et couverture :  Jean rossi

L e S P R O d U I T S

couverture et bardage : Kalzip (corus)Feutre laine de verre (Isover)bac acier nervobac 38

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RÉALISATION52 BARDAGE.INFO #04 NOVEMBRE 2013RÉNOVATION

L A C D E PA R E L O U P

Un bardage multiproduit allie modernité et coût modéréPour sa rénovation, une résidence secondaire a été habillée de deux parements différents. Un choix esthétique mais aussi économique.

S ituée en bordure du lac de Pareloup sur la commune de Salles Curan (Aveyron), cette résidence secondaire R+1, construite dans les

années 1960, ne correspondait plus aux attentes de ses propriétaires. Peu voire pas isolée, un crépi fi ssuré de toute part… Sa rénovation s’imposait mais sous certaines conditions. Sa localisation la soumet à la loi littorale qui autorise les travaux de consolidation ou de réparation mais qui interdit formellement tout agrandissement. Impossible donc de toucher à la structure en béton. Seule la monopente du toit a pu être légèrement réduite pour permettre l’exploitation de l’intégralité de l’étage.

L ’ E N V E L O P P E P R I V I L É G I É E

Les opérations de réhabilitation se sont donc concentrées sur l’enveloppe de l’ouvrage. Les façades ont bénéfi cié d’une isolation par l’extérieur afi n d’améliorer les performances thermiques du bâtiment en supprimant les ponts thermiques sans perdre de surface à l’intérieur. Pour leur habillage, « en raison de nombreuses fi ssures, l’application d’un enduit était donc impossible », explique Jean-Paul Barriac, président de l’entreprise de bardage SAS – Paul Barriac. Le recours au bardage s’est donc imposé. Trois produits différents ont été mis en œuvre. « Sur une si petite surface, c’est inhabituel », précise l’entrepreneur. Les raisons : l’esthétique mais aussi le coût, l’enveloppe fi nancière allouée à la réhabilitation étant limitée. Toutes les casquettes hautes des façades, non-isolées, ont bénéfi cié d’un parement en zinc quartz longues bandes à joint debout. Côté lac se dresse la face la

L E S I N T E R V E N A N T S

Maître d’ouvrage : particuliers

Maître d’œuvre : Stéphane Ruscassier

Entreprise de bardage : SAS-Paul Barriac

L E S P R O D U I T S

Isolant : Rockfaçade Rockwool

Bardage : Eternit (Cedral), Fundermax (Max exterior) VMzinc (quartz)

plus visible de la maison. Elle surplombe une vaste terrasse et constitue l’entrée principale des lieux. C’est pourquoi son traitement a été privilégié avec la mise en œuvre de panneaux stratifi és gris-brun à l’effet marbré qui l’égaye et la modernise. Afi n de créer un lien avec le côté sud-ouest de la façade, le parement a été prolongé sur un tiers de ce der-nier. Le reste est habillé de lames en fi bres-ciment blanches (130 m²). « Coût modéré, robustesse et ligne naturelle, le tout sans entretien, ont motivé notre choix », rappelle le chef d’entreprise. La jonction entre les deux produits est assurée par un conduit de cheminée habillé d’un caisson en zinc qui descend de la casquette haute jusqu’en bas de l’ouvrage.

O S S AT U R E B O I S

L’ensemble des panneaux a été posé sur le même complexe afi n de faciliter la mise en œuvre. « Sur 120 mm de laine de roche, des équerres en acier galva-nisé supportent une ossature en bois, la seule adaptée aux parements en fi bres-ciment », décrit Jean-Paul Barriac. Y sont fi xés les chevrons de maintien des panneaux ainsi qu’un fi lm pare-pluie. Le chantier a été réalisé en quelques mois, entre l’automne 2010 et février 2011. ●

De la laine de roche contre les loirsLe choix de l’isolant a été guidé, entre autres, par une problématique un peu particulière : la forte pré-sence de loirs dans la région. Ces animaux ne sont pas peureux et n’hésitent pas à s’approcher des habi-tations et même à s’y installer. « Dans le polystyrène, il leur est très facile de creuser des galeries, explique Jean-Paul Barriac. Il était donc risqué d’utiliser ce matériau en ITE, même avec la grille anti-rongeur en pied de bardage. » L’usage de la laine de roche permet de limiter considérablement ce phénomène.

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RÉALISATION 53BARDAGE.INFO #04 NOVEMBRE 2013 RÉNOVATION

0 1 Deux produits différents ont été mis en œuvre sur la façade sud-ouest. Le conduit du barbecue habillé de zinc fait la liaison entre les deux.

0 2 La façade principale de la maison bénéfi cie d’un parement stratifi é destiné à moderniser l’entrée de la maison.

0 3 La casquette haute en zinc, en débord de 50 cm par rapport à la façade, fait tout le tour du bâtiment.

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L’étanchéité aujourd’hui répond aux enjeux environnementaux de demain. Elle

fait de la lumière et de l’eau les alliés des projets architecturaux novateurs. Mise

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de la règlementation, pour protéger tout type de réalisation et l’environnement.

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TÉMOIN 55BARDAGE.INFO #04 novembre 2013 JEAN-ChRIstOphE KENNEl

Recommandations Rage, essais sismiques, Eurocodes… : le président du SNPPA revient sur les grands dossiers et les enjeux qui mobilisent depuis deux ans le syndicat des profileurs.

BARDAGE.INFO Comparé aux autres pays européens, comment se situe la France sur le plan de l’utilisa-tion des profils acier dans la construction, notam-ment pour l’enveloppe ?JEAN-ChRIsTOphE KENNEl L’Angleterre reste le premier pays européen en termes d’utilisation de l’acier dans la construction aussi bien dans le non rési-dentiel que dans le logement. La France est dans le premier tiers mais avec un marché très centré sur le non résidentiel. Ainsi la part de marché de l’acier en bardage et couverture est souvent supérieure à 80 % pour les bâtiments industriels, de stockage ou pour les commerces. Malheureusement, les acteurs français résonnent encore trop souvent par filière avec parfois des approches dogmatiques. Le double enjeu posé par la maîtrise des coûts de la construction et des consommations énergétiques va toutefois pousser à un décloisonnement des techniques avec des logiques de systèmes et non plus simplement de produits ou de matériaux.

« les recommandations Rage viendront remplacer les Rp sur les bardages en acier »entretien avec Jean-Christophe Kennel, président du SnPPA. B . C .

B.I. Dans quelle mesure les industriels du profilage, à travers le SNPPA, ont-ils été impactés par l’entrée en vigueur de la RT 2012 ?JC-K Contrairement à la RT 2005, la nouvelle règle-mentation ne fixe pas de valeurs garde-fous à respecter. Cela n’a donc plus de sens d’affirmer que tel produit ou tel système est conforme à la RT. Il revient au bureau d’études thermiques de définir le Up à atteindre pour un bâtiment. Toutefois, lorsque la RT 2012 s’est mise en place, nous avons effectué différentes simulations avec le CTICM afin d’évaluer les valeurs de Up qui seraient attendues pour nos parois. Aujourd’hui, nous sommes engagés dans le programme Rage. La performance des parois en partie courante est un des éléments de la RT 2012. La perméabilité à l’air en est une autre mais elle touche davantage les entreprises. En revanche, pour les ponts ther-miques de liaison, il subsistait un réel manque avec l’absence de valeurs précalculées. Rage s’est attaqué à ce sujet. Un travail commun a été mené par le CTICM et le SNPPA, avec la collaboration des entreprises. Il a en effet fallu, dans un premier temps, valider les dispositions techniques avant de les modéliser et de calculer les valeurs de ponts thermiques associées. Plusieurs configurations ont été étudiées et notamment les liaisons des bardages avec les fondations, les longrines et les acrotères. Il est probable qu’à l’avenir, ces résultats viennent alimenter les règles Th-Bat.

B.I. Quels sont les recommandations Rage sur lesquelles vous intervenez ?JC-K Nous participons à l’élaboration de trois recom-mandations coordonnées par le CTICM. La première vise les bardages en acier et viendra remplacer les règles professionnelles de 1981. Les deux autres concernent la conception et la mise en œuvre des panneaux sandwichs à deux parements acier avec une âme en polyuréthane pour le bardage et pour la couverture. Au total, ces trois documents repré-sentent pas moins de 600 pages ! Les professionnels trouveront les nouvelles règles de conception

le contexteAvec douze adhérents - industriels et entreprises - le Syndicat national du profilage des produits plats en acier (SnPPA) représente plus de 90 % du marché des profils acier pour la construction. Quatre grandes familles de produits sont concernées : les profils dédiés aux couvertures et aux façades ; ceux utilisés dans les planchers collaborants, les profils conçus pour les structures, notamment les pannes et les lisses, et enfin les panneaux sandwichs destinés à l’enveloppe.

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« Le SnPPA vient d’achever une importante campagne d’essais sismiques afin d’anticiper l’entrée en vigueur de l’eurocode 8. Au 1er janvier 2014, nous serons prêts. »

TÉMOIN56 BARDAGE.INFO #4 novembre 2013JEAN-ChRIstOphE KENNEl

et de mise en oeuvre pour améliorer les per-formances thermiques du bâtiment. Ils trouveront aussi les règles à suivre pour assurer une main-tenance adaptée. La qualité de la collaboration entre les adhérents du SNPPA, les entreprises et les contrôleurs techniques a permis de produire en 2 ans un travail qui se réalise normalement en 4 ou 5 ans...

B.I. Quels seront les procédés visés par la nouvelle recommandation sur les bardages en acier ?JC-K Rage vise des solutions techniques importantes comme les bardages double peau avec écarteurs et plusieurs couches d’isolant, les bardages à peaux multiples, les bardages double peau acoustiques ou encore les bardages rapportés. Certains procédés ou composants restent toutefois sous le champs de l’avis technique. Les référentiels se recoupent et l’utilisa-teur aura parfois à gérer des allers-retours entre les documents.

B.I. Ces travaux peuvent-ils constituer le point de départ d’un DTU « bardages en acier » ?JC-K C’est un point en discussion. L’écriture de règles professionnelles est en effet plus libre que celle d’un DTU. En dix ans, l’ensemble du référentiel a évolué : la mécanique, la thermique, l’environ-nement, les règles sismiques, le marquage CE ou encore l’acoustique. Les acteurs de terrain et notam-ment les contrôleurs, ont rapidement besoin d’un document pratique et complet sur ces sujets. Il est important de donner au marché une véritable syn-thèse, ce que ne permet pas forcément le langage très codifié des DTU.

B.I. L’élaboration de règles professionnelles pour les lames et les clins est-elle envisagée ?JC-K Il est encore trop tôt pour en parler. Mais c’est un sujet ouvert en cours de discussion.

B.I. Les référentiels développés dans le cadre de Rage vont-ils profiter au développement de vos marchés ?JC-K L’un des intérêts de Rage est que l’ensemble des recommandations seront couvertes par les assureurs dès leur publication. Pour nos adhérents, cela va simplifier la justification. C’est le cas, par exemple, pour les bardages horizontaux en acier qui ne figu-raient pas dans nos règles professionnelles. Ils seront intégrés au nouveau référentiel. De plus, nous dispo-sons désormais d’un texte sur le dimensionnement de nos enveloppes aux Eurocodes. C’est donc une étape importante pour notre secteur.

B.I. Les recommandations auront-elles des conséquences sur les produits ?JC-K Avec les Eurocodes, les industriels ont dû se lancer dans une vaste mise à jour de leurs fiches techniques. Cela suppose de mettre en œuvre des logiciels adaptés et de réaliser les essais qui vont alimenter les calculs. Pour les maîtres d’œuvre, cela implique également de bien identifier les référentiels qui s’appliquent à leurs projets. On ne peut évidemment pas panacher des NV 65 avec un Eurocode par exemple. Le SNPPA vient d’achever une importante campagne d’essais sismiques afin d’anticiper l’entrée en vigueur de l’Eurocode 8. La totalité de nos familles de produits a été testée. Au 1er janvier 2014, nous serons prêts. Avec l’entrée en vigueur des Eurocodes, on devrait également voir se développer de plus en plus de notes de calculs avec la nécessité, demain, d’une assistance technique plus forte des industriels voire de bureaux d’études «enveloppe» encore trop rares sur nos marchés.

B.I. D’autres évolutions sont-elles à attendre au niveau européen ?JC-K Nous coordonnons le projet de recherche GRISPE en liaison avec d’autres partenaires européens. Dans ce cadre, nous travaillons sur la perforation des pro-fils, non traitée actuellement par les Eurocodes, sur la prise en compte de plateaux avec des écarteurs tous les deux mètres mais aussi sur les assemblages de profils entre eux ou encore sur les calculs associés aux tôles ondulées, des profils très courants mais qui ne figurent pas encore dans les Eurocodes. l

Une plateforme pour évaluer la performance environnementale des projets acierL’association ConstruirAcier, le CTICm et le SnPPA viennent de mettre en ligne le site save-construction. Cette plateforme internet permet de calculer et de délivrer des profils environnementaux personnalisés de produits et systèmes de construction en acier. Il fournit sous la forme d’un fichier excel, l’Inventaire de Cycle de vie (ICv) du produit ou système en acier, calculé à l’aide des paramètres déterminés par l’utilisateur, ainsi que le tableau des impacts environnementaux au format nF P01-010. Le catalogue offre plus de 5 000 combinaisons. Chacune des interfaces du site est dédiée à une gamme de produits ou systèmes. elles sont groupées par usage : ossature/charpente, façade, couverture/toiture, plancher. Dès 2014, save-construction évoluera pour délivrer également l’ICv au format nF en 15804.En savoir plus : www.save-construction.com/

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BlOC-NOTEs58 À lIRE,  À sAVOIR BARDAGE.INFO #4 novembre 2013

les parutions

N O T R E s É l E C T I O N

L’étanchéité à l’air a son guideCet ouvrage permet de comprendre les implications de l’étanchéité à l’air des bâtiments aux différents stades de la construction et la nécessité d’intégrer celle-ci dans une vision globale de la conception du bâti. Il décrit notamment les pratiques constructives, les coûts, les difficultés de réalisation, accompagnées de solutions pour des bâtiments étanches et bien ventilés et donc moins énergivores. Des flashcodes renvoient à des vidéos décrivant les étapes importantes du traitement de l’étanchéité à l’air.

Jean-Claude Scherrer, Le guide de l’étanchéité à l’air, Eyrolles, Août 2013, 148 pages.

Les normes du développement durable dans la constructionUn bâtiment ancré dans une démarche de développement durable doit satisfaire à des critères environnementaux, sociétaux et économiques de sa conception à son exploitation en passant par sa construction. Avec ce recueil, les acteurs de la construction disposent de l’ensemble des textes de référence existants qui leur permettront d’évaluer, sur la base d’indicateurs objectifs, qualitatifs et quantitatifs, les impacts économiques, environnementaux et sociaux de leurs projets et réa-lisations. Ils constituent ainsi un cadre commun de réflexion qui facilitera les échanges.

Afnor, Construction et développement durable, Afnor éditions, Août 2013, 462 pages.

les formationsl E s 1 2 E T 1 3 N O v E M B R E 2 0 1 3

pathologies des bâtiments : étanchéité des façades et des toitures-terrassesCSTb - Paris

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Intégrer le bois dans le bâtimentLe moniteur – Paris

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les réglementations thermiques dans le bâtiment : RT 2012, RT existant CSTb – Paris

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les conférences

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les rencontres nationales de l’urbanisme durablemaison de la chimie - Paris

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Congrès passi’bat, les journées du bâtiment passifParc floral – Paris

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BatimatSalon international de la constructionParis nord villepinte

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NordbatSalon des professionnels de la constructionLille – Grand Palais

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Innovative BuildingSalon professionnel du bâtiment innovant, performant, intelligent et durableParis-Porte de versailles

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Responsabilité des constructeursPour sa septième édition, l’ou-vrage a été enrichi et refondu pour définir la nature et l’étendue des multiples responsabilités des constructeurs et saisir et maîtriser la diversité de leurs régimes d’ap-plication. Au menu : responsabilité avant et après réception, réception des travaux, responsabilités délic-tuelles... et une analyse exhaustive des textes, même des plus récents.

Albert Caston, François-Xavier Ajaccio, Mario Tendeiro, Traité de la responsabilité des constructeurs, éditions du Moniteur, Septembre 2013, 600 pages.

Thermique du bâtimentEn 36 fiches outils, cet ouvrage propose de présenter de façon synthétique les différents aspects technologiques et fonctionnels des équipements en thermique du bâtiment afin d’en acquérir les connaissances indispen-dables. L’isolation fait l’objet d’une partie complète qui aborde le choix d’un isolant, la détermination des échanges thermiques, l’amélioration de l’inertie thermique...

Gina Penu, La thermique du bâtiment, Dunod, Août 2013, 256 pages.

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