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Pierre JACQUET, Rajendra K. PACHAURI et Laurence TUBIANA (dir.) Dossier Océans : la nouvelle frontière

2011 - Regards sur la Terre

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Regards sur la Terre décrypte chaque année la complexité des processus qui composent le développement durable et en révèle toute la richesse.

La première partie « Regards sur 2010 » dresse le bilan de l’année et propose un état des lieux des questions et discussions internationales : retour mois par mois sur les dates qui ont illustré l’avancée des connaissances, de la négociation des politiques et la construc-tion de l’action dans les domaines du climat, de la biodiversité, des ressources natu-relles, de la gouvernance, de l’énergie ou du développement ; retour sur les événements clés, identification et analyses croisées des tendances émergentes ; regards et réflexions d’acteurs majeurs de la communauté internationale sur les enjeux et les perspectives.

La deuxième partie « Dossier 2011 » est consacrée au thème des océans. Ces derniers ont joué un rôle déterminant dans l’histoire des sociétés, mais l’essentiel reste peut-être à venir. Dans un jeu aux multiples inconnues, risques indiscutables et potentialités inouïes cohabitent ; les défis politiques, technologiques, environnementaux enflent et se précisent chaque année. Les océans sont la dernière frontière planétaire et l’un des défis cardinaux de tout modèle de développement. Comment rendre les activités de demain compatibles avec la préservation de l’espace le plus vaste et le plus riche de la superficie planétaire ? Économistes, scientifiques, géographes, spécialistes croisent leurs regards et leur expertises pour apporter éclairages et éléments de réponses.

Fruit d’une coopération entre l’AFD (Agence française de développement), l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) et le TERI (The Energy and Resources Institute), Regards sur la Terre constitue un outil d’information et de compréhension indispensable.

Pierre JACQUET, Rajendra K. PACHAURI et Laurence TUBIANA (dir.)

Dossier Océans : la nouvelle frontière

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25 € Prix TTC France6930127 ISBN : 978-2-200-27150-3

Établissement public, l’Agence française de déve-loppement (AFD) agit depuis soixante-dix ans pour combattre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays du Sud et dans l’outre-mer. Elle met en œuvre la politique définie par le gouvernement

français. Présente sur le terrain dans plus de 50 pays et dans 9 collectivités d’outre-mer, l’AFD finance et accompagne des projets qui améliorent les conditions de vie des populations, soutiennent la croissance économique et protègent la planète. En 2010, l’AFD a consacré près de 7 milliards d’euros au financement d’actions dans les pays en développement et émergents et en faveur de l’outre-mer. www.afd.fr

Think tank européen indépendant, l’Institut du dévelop-pement durable et des relations internationales (Iddri) travaille sur les enjeux stratégiques du développement durable et de la mondialisation. L’Iddri réfléchit sur

la gouvernance mondiale des grands problèmes collectifs que sont la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité, la sécurité alimentaire ou le développement urbain. Il contribue aux débats sur la transformation des modèles de développement. Dans le cadre de son partenariat avec Sciences Po, l’Iddri participe aux enseignements ainsi qu’au développement de programmes de recherches. www.iddri.org

The Energy and Resources Institute (TERI) est une organisation non gouvernementale indienne créée en 1974 pour développer des solutions innovantes afin de traiter les enjeux du développement durable, de

l’environnement, de l’efficacité énergétique et de la gestion des ressources naturelles. Ses diverses activités vont de la formulation de stratégies locales et nationales jusqu’à la proposition de politiques globales sur les enjeux énergétiques et environnementaux. Basé à Delhi, l’Institut est doté de plusieurs antennes régionales sur le territoire indien. www.teriin.org

Pierre JACQUET, ingénieur des Ponts, des eaux et forêts et membre du Cercle des économistes, est chef écono-miste de l’Agence française de développement (AFD). Il est aussi président du département d’économie, ges-tion, finances et professeur d’économie internationale à l’École des Ponts-ParisTech. Il est notamment admi-nistrateur de l’Institut de recherche pour le développe-

ment (IRD), de l’Institut de la gestion déléguée (IGD) et de Proparco. Il a appartenu entre 1997 et 2006 au Conseil d’analyse économique auprès du Premier ministre. Il écrit une chronique mensuelle sur les acteurs du développement dans Le Monde de l’économie.

Laurence TUBIANA, économiste, a fondé et dirige l’Ins-titut du développement durable et des relations inter-nationales (Iddri) et la chaire Développement durable de Sciences Po. Elle est professeur au sein de l’école des affaires internationales de Sciences Po. Chargée de mission puis conseillère auprès du Premier ministre sur les questions de l’environnement de 1997 à 2002, elle a

été directrice des biens publics mondiaux au ministère des Affaires étran-gères et européennes. Elle est membre de divers conseils d’universités et de centres de recherches internationaux (Coopération internationale en recherche agronomique pour le développement-CIRAD, Earth Institute at Columbia University, Oxford Martin School). Elle est également membre de l’India Council for Sustainable Development et du China Council for International Cooperation on Environment and Development.

Rajendra Kumar PACHAURI est docteur en génie industriel et en économie. Il est actuellement le directeur général de The Energy and Resources Institute (TERI) basé à Delhi (Inde). Depuis 2002, il préside le Groupe intergou-vernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) qui a obtenu le prix Nobel de la paix en 2007.

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L’environnement marin regorge de plus en plus de déc hets en plastique qui s’échouent sur les

plages, s’accumulent au fond des mers ou flottent à la surface de l’océan ou entre deux eaux [Bar nes et alii, 2009]. Mammifères marins, oiseaux, tortues de mer et poissons ingèrent beaucoup de ces déchets, quand ils ne se re trouvent pas piég és dedans ou ne s ’étouffent avec. Tout comme les débris volumineux constituent un danger direct pour les grandes espèces [Gregory, 2009], les microplastiq ues peuvent menacer les espèces plus petites qui les ing èrent par mépr ise, en particulier les pe tits poissons planctonophages et les organismes filtreurs (éponges, coraux, clams, etc.). Ces objets et fragments de plas-tique sont, semble-t-il, omniprésents dans le monde des océans, même si les quantités retrouvées varient for-tement en fonction de la circulation océanique, des appor ts des f leuves, de la densité de population e t du niveau d’industrialisation. Les régions non industrialisées sont également touchées, car elles reçoivent les débris portés par les courants, si bien que ce problème fait l’obje t d’une attention toujours plus for te de la par t des chercheurs et des pouvoirs publics.

Depuis le milieu du xx e siècle, le marché mondial des plastiq ues 1 affi-che une for te croissance, jusq u’à

représenter 250 millions de t onnes par an, soit l’éq uivalent de 8 % de la consommation mondiale de pé trole [Plastics Europe, 2009]. La consom-mation de plastiq ue par habitant e t par an varie de 20 kilos dans les pa ys asiatiques en développement, qui affi-chent le plus grand potentiel de crois-sance industrielle, à une centaine de kilos en Europe occidentale e t en Amérique du N ord. Si le plastiq ue entre dans la com position de nom-breux produits, plus d’un tiers de la production est em ployé pour l’em-ballage de cour te durée, et le vérita-ble recyclage des déchets de plastique reste limité. Il représente, même en Europe, moins d’un quart du plastique post-consommation en 2008. L’essen-tiel des déchets plastiques générés est mis en déc harge, incinéré avec récu-pération de l’énergie pour div erses opérations industrielles et d’élimina-tion des déchets, ou bien tout simple-ment jeté [Plastics Europe, 2009]. Le plastique a une durée de vie très lon-gue : les estimations vont de quelques centaines à plusieurs milliers d’an-nées, et cette matière reste pour l’es-sentiel dans la nature sous sa for me originale ou sous forme de fragments ou de par ticules. Des études menées dans le monde entier montrent q ue les objets en plastique constituent la majeure partie des dé tritus marins retrouvés sur les plag es [Derraik,

2002], ainsi que sur les fonds mar ins des milieux côtiers urbanisés.

Les objets en plastiq ue peuvent voyager sur de longues distances avant de sombrer sous le poids de l’en-crassement biologique (colonisation par des balanes e t d’autres organis-mes) ou de s ’échouer sur la plag e. Il est souvent difficile de savoir avec cer-titude à quel endroit un objet est entré dans la mer. Qui plus est, ces pe tites particules que les animaux mar ins risquent d’ingérer, avec des réper -cussions potentielles tout le long de la chaîne alimentaire, résultent de la dégradation mécanique ou photochi-mique, ou du déversement de plas-tique en g ranulés ou en poudre, e t rejettent des produits c himiques toxi-ques, adjuvants ou produits adsorbés, que les poissons ou d’autres organis-mes peuvent bio-accumuler [T euten et alii, 2007]. Des végétaux et des ani-maux colonisent la surface des plasti-ques flottants et sont, par conséquent, transportés sur de longues distances vers de nouveaux milieux ; le fait qu’ils ne soient pas indigènes de ces habitats ne les empêche pas d’y prospérer et de les envahir [Gregory, 2009].

Certaines régions du fond des mers semblent faire office de « piège » : parmi les zones é tudiées à ce jour , c’est la Méditer ranée qui présente la plus forte densité de débr is en plasti-que immergés, ce qui s’explique par la

Une mer de plastique : le Pacific Trash VortexPaul JOHNSTON, université d’Exeter, Royaume-UniDavid SANTILLO, université d’Exeter, Royaume-UniMichelle ALLSOPP, université d’Exeter, Royaume-UniRichard PAGE, Greenpeace UK, Royaume-Uni

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forte densité de population humaine, l’intensité de la na vigation et la dis-persion relativement faible par les marées. Par ailleurs, les résidus ont tendance à s ’accumuler au fond des mers sous l’inf luence d’une circu-lation océanique à g rande échelle, par exemple dans certaines zones de l’océan Atlantique et de la mer du Nord [Barnes et alii, 2009].

À l’instar du plastique immergé, les débris de plastique flottants tendent à s’accumuler en des endroits bien pré-cis. Il semble que le Tourbillon du Paci-fique Nord, ou North Pacific Central Gyre [Moore et alii, 2001], soit l’une de ces zones, située entre la Califor -nie et Hawaï. Le tourbillon entraîne et concentre les déchets provenant d’une vaste région de l’océan Pacifique. Son cœur, d’environ 1 000 km de diamè-tre, fait l’obje t de l’activité d’éc han-tillonnage la plus intense ; on estime qu’il pourrait contenir jusq u’à 3 mil-lions de tonnes de débris flottants en

plastique [Moore, 2008], soit en vi-ron 5 kilos de plastique par km2, dont une forte proportion se présente sous la forme de minuscules fragments de « microplastiques » en suspension et très dispersés. Les médias appellent cette zone la « P oubelle de l’Est », le « Tourbillon (ou Vortex) d’ordures du Pacifique », ou encore la « Zone d’ag-glomération détritique Est » ( Eastern Garbage Patch ou Pacific Trash Vor-tex). Des ag régats similaires ont é té observés dans d’autres par ties du Pacifique, notamment une « Poubelle de l’Ouest » ( Western Garbage Patch) à l’intérieur d’un t ourbillon océani-que plus pe tit au sud du courant de Kuroshio, près du Japon [N OAA, 2010]. En outre, cer taines observa-tions récentes signalent une « Plaq ue de déchets de l’Atlantique » (Atlantic Garbage Patch) centrée sur la mer des Sargasses, dont on sait depuis long-temps qu’il s’agit d’une zone d’accu-mulation de matières biogéniques – la

grande majorité des fragments mesure moins de 10 millimètres et pèse moins de 20 milligrammes [Morét-Ferguson et alii, 2010] – même si le dev enir à long terme de ces débris demeure lar-gement méconnu 2.

L’expression Pacific Trash Vor-tex (« Grand T ourbillon d’ordures du Pacifique ») donne l’imag e d’une région vaste e t aisément obser va-ble, que l’on pour rait se représen-ter comme une v éritable « nappe de déchets » [NOAA, 2010]. En réalité, il est rare que les multiples obje ts d’as-sez grande taille for ment de vastes agrégats. En revanche, leur présence est le signe d’un phénomène moins spectaculaire, mais bien plus répandu et insidieux : la forte concentration de petits fragments de plastique, détecta-bles uniquement si l’on remorq ue un filet traînant, à une cer taine distance dans les eaux de sur face. Par consé-quent, si la surveillance aérienne per-met de repérer des débris volumineux

Sud équatorial

Contre-courant équatorial

Alaska

Nord Pacifique

Archipeld’Hawaï

ZONE DE CONVERGENCE

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Kuroshio

Nord équatorial

Californie

AMÉRIQUEDU NORD

AMÉRIQUEDU SUD

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AUSTRALIE

INDONÉSIE

2 000 km

Les courants créant le tourbillon du Pacifique Nord

Source : Adapté d’une carte de la NOAA (disponible sur www.marinedebris.noaa.gov).

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dans d’autres zones, par exemple dans la zone de con vergence subtropicale du Pacifique Nord (North Pacific Sub-tropical Convergence Zone) [Pichel et alii, 2007], il ne s’agit là que d’un cas extrême dans t oute la gamme des débris flottants en plastique.

La distribution des débr is plas-tiques semble intr insèquement hétérogène, tant sur le plan spa-tial que temporel, ce qui rend déli-cate toute comparaison entre zones de convergence. De plus, malg ré un intérêt grandissant porté par la recherche à cette question, le nom-bre, la couverture géographique et la comparabilité des analyses quan-titatives restent remarq uablement limités à ce jour . C’est pourquoi l’évaluation des conséquences bio-logiques de la présence des débr is plastiques en milieu mar in consti-tue un immense défi.

Alors que les conséq uences de l’enchevêtrement dans de gros objets plastiques et de leur ing estion sont relativement simples à obser ver et à répertorier, la rec herche sur l’in-gestion de microplastiq ues n’en est

qu’à ses débuts. Il faut donc de toute urgence en é tudier l’impact physio-logique et l’enjeu plus global pour l’écologie. Un corpus de rec herches de plus en plus vaste s ’intéresse à l’ingestion d’éléments en plastiq ue par les albatros e t autres oiseaux marins, ainsi qu’aux dauphins, balei-nes et tortues de mer q ui se retrou-vent souvent pris au pièg e dans les débris plastiques ; cependant, les seu-les études systématiques qui traitent des déchets plastiques de petite taille sont celles menées le long des plages dans les zones d’accumulation (sur -tout à Hawaï). De surcroît, les c her-cheurs ne disposent pas des techni-ques qui leur permettraient d’évaluer les effets des microplastiques.

Comment pouvons-nous lutter contre les différentes formes de pol-lution – actuelles e t à venir – par les plastiques ? Des prog rammes coû-teux de collecte et de valorisation des débris flottants ne peuvent être effi-caces qu’à échelle locale, dans des eaux littorales peu profondes e t fer-mées. Les opérations de ne ttoyage des plages livrent pour leur par t une

bataille perdue d’a vance puisqu’el-les traitent les sym ptômes et non la cause du problème. Si les stratégies telles que le recyclage, la taxation des sacs en plastiq ue ou l’utilisation de plastiques issus de la biomasse e t biodégradables sont toutes suscepti-bles de jouer un rôle plus im portant à l’avenir, elles ne résoudront jamais qu’une fraction du problème. Et ce type de stratégies ne sera ef ficace que si nous avons aussi la volonté et la capacité de repenser notre attitude vis-à-vis de la consommation du plas-tique, de voir ce matériau tel qu’il est (onéreux, à longue durée de vie e t impossible à éliminer), e t d’user des produits et emballages en plastiq ue avec parcimonie et sagacité. n

1. Le terme « plastique » recouvre plusieurs cen-taines de matériaux que l’on trouve dans le com-merce. Environ 90 % de la demande du marc hé porte sur sept polymères, dont, pour moitié, le PVC, le polypropylène e t le polyéthylène haute et basse densité (PEHD/PEBD).2. Malgré l’accroissement de la production mondiale de plastique ces der nières décennies, la quantité de débris plastiques dans l’Atlantique Nord-Ouest et dans les Caraïbes semble demeu-rer relativement constante depuis le milieu des années 1980.

Bar nes D. K. A., Galgani F., Thompson R. C. e t Bar laz M., 2009, “ Accumula-tion and fragmentation of plastic debr is in global en vironments”, Philosophical Transactions of the Roy al Society B , 364, p. 1985-1998.

Der r aik J. G. B., 2002, “ The pollution of the marine environment by plastic debris: a review”, Marine Pollution Bulletin, 44 (9), p. 842-852.

Gr egor y M. R., 2009, “Environmental implications of plastic debr is in mar ine settings – entanglement, ingestion, smoth-ering, hangers-on, hitch-hiking and alien invasions”, Philosophical Transactions of the Royal Society B, 364, p. 2013-2025.

Moor e C. J., 2008, “Synt hetic polymers in the marine environment: a rapidly increasing long-term threat”, Environmen-tal Research, 108, p. 131-139.

Moor e C. J., Moor e S. L., Leecaster M. K. e t Weisber g S. B., 200 1, “A com-parison of plastic and plankt on in t he North Pacific central gyre”, Marine Pol-lution Bulletin, 42(12). Disponible sur : www.mindfully.org/Plastic/Moore-North-Pacific-Central-Gyre.htm

Mor et-Fer guson S., La w K. L., Pr oskur owski E. K., Peacock E. E. et Reddy C. M., 20 10, “The size, mass and composition of plastic debr is in the west-ern North Atlantic Ocean”, Marine Pollu-tion Bulletin, 60(10), p. 1873-1878.

National Oceanic and A tmospher ic Administr ation (NOAA), 2010, Demys-tifying the Great Pacific Garbage Patch. NOAA National Ocean Ser vice Marine Debris Programme. Washington, D.C., Département du Commerce des États-Unis, consulté à l’adresse : mar inede-

bris.noaa.gov/publications/weeklyre-ports_pdfs/feb10.pdf

Pichel W. G., Chur nside J. H., V eens-tr a T. S., Foley D. G., Fr iedman K. S., Br ainar d R. E., Nicoll J. B., Zheng Q. et Clemente-Colon P ., 2007, “Marine debris collects wit hin the North Pacific Subtropical Convergence Zone”, Marine Pollution Bulletin, 54, p. 1207-1211.

Plastics Europe, 2009, The Compelling Facts about Plastics 2009: An Analysis of European Plastics Production, Demand and Recovery for 2008, Bruxelles, Plastics Europe.

Teuten E. L., R owland S. J., Gallo way T. S. et Thompson R. C., 200 7, “Potential for plastics to transport hydrophobic con-taminants”, Environmental Science & Tech-nology, 41, p. 7759-7764.

R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S

Regards sur la Terre décrypte chaque année la complexité des processus qui composent le développement durable et en révèle toute la richesse.

La première partie « Regards sur 2010 » dresse le bilan de l’année et propose un état des lieux des questions et discussions internationales : retour mois par mois sur les dates qui ont illustré l’avancée des connaissances, de la négociation des politiques et la construc-tion de l’action dans les domaines du climat, de la biodiversité, des ressources natu-relles, de la gouvernance, de l’énergie ou du développement ; retour sur les événements clés, identifi cation et analyses croisées des tendances émergentes ; regards et réfl exions d’acteurs majeurs de la communauté internationale sur les enjeux et les perspectives.

La deuxième partie « Dossier 2011 » est consacrée au thème des océans. Ces derniers ont joué un rôle déterminant dans l’histoire des sociétés, mais l’essentiel reste peut-être à venir. Dans un jeu aux multiples inconnues, risques indiscutables et potentialités inouïes cohabitent ; les défi s politiques, technologiques, environnementaux enfl ent et se précisent chaque année. Les océans sont la dernière frontière planétaire et l’un des défi s cardinaux de tout modèle de développement. Comment rendre les activités de demain compatibles avec la préservation de l’espace le plus vaste et le plus riche de la superfi cie planétaire ? Économistes, scientifi ques, géographes, spécialistes croisent leurs regards et leur expertises pour apporter éclairages et éléments de réponses.

Fruit d’une coopération entre l’AFD (Agence française de développement), l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) et le TERI (The Energy and Resources Institute), Regards sur la Terre constitue un outil d’information et de compréhension indispensable.

Pierre JACQUET, Rajendra K. PACHAURI et Laurence TUBIANA (dir.)

Dossier Océans : la nouvelle frontière

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25 € Prix TTC France6930127 ISBN : 978-2-200-27150-3

Établissement public, l’Agence française de déve-loppement (AFD) agit depuis soixante-dix ans pour combattre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays du Sud et dans l’outre-mer. Elle met en œuvre la politique définie par le gouvernement

français. Présente sur le terrain dans plus de 50 pays et dans 9 collectivités d’outre-mer, l’AFD finance et accompagne des projets qui améliorent les conditions de vie des populations, soutiennent la croissance économique et protègent la planète. En 2010, l’AFD a consacré près de 7 milliards d’euros au financement d’actions dans les pays en développement et émergents et en faveur de l’outre-mer. www.afd.fr

Think tank européen indépendant, l’Institut du dévelop-pement durable et des relations internationales (Iddri) travaille sur les enjeux stratégiques du développement durable et de la mondialisation. L’Iddri réfléchit sur

la gouvernance mondiale des grands problèmes collectifs que sont la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité, la sécurité alimentaire ou le développement urbain. Il contribue aux débats sur la transformation des modèles de développement. Dans le cadre de son partenariat avec Sciences Po, l’Iddri participe aux enseignements ainsi qu’au développement de programmes de recherches. www.iddri.org

The Energy and Resources Institute (TERI) est une organisation non gouvernementale indienne créée en 1974 pour développer des solutions innovantes afin de traiter les enjeux du développement durable, de

l’environnement, de l’efficacité énergétique et de la gestion des ressources naturelles. Ses diverses activités vont de la formulation de stratégies locales et nationales jusqu’à la proposition de politiques globales sur les enjeux énergétiques et environnementaux. Basé à Delhi, l’Institut est doté de plusieurs antennes régionales sur le territoire indien. www.teriin.org

Pierre JACQUET, ingénieur des Ponts, des eaux et forêts et membre du Cercle des économistes, est chef écono-miste de l’Agence française de développement (AFD). Il est aussi président du département d’économie, ges-tion, finances et professeur d’économie internationale à l’École des Ponts-ParisTech. Il est notamment admi-nistrateur de l’Institut de recherche pour le développe-

ment (IRD), de l’Institut de la gestion déléguée (IGD) et de Proparco. Il a appartenu entre 1997 et 2006 au Conseil d’analyse économique auprès du Premier ministre. Il écrit une chronique mensuelle sur les acteurs du développement dans Le Monde de l’économie.

Laurence TUBIANA, économiste, a fondé et dirige l’Ins-titut du développement durable et des relations inter-nationales (Iddri) et la chaire Développement durable de Sciences Po. Elle est professeur au sein de l’école des affaires internationales de Sciences Po. Chargée de mission puis conseillère auprès du Premier ministre sur les questions de l’environnement de 1997 à 2002, elle a

été directrice des biens publics mondiaux au ministère des Affaires étran-gères et européennes. Elle est membre de divers conseils d’universités et de centres de recherches internationaux (Coopération internationale en recherche agronomique pour le développement-CIRAD, Earth Institute at Columbia University, Oxford Martin School). Elle est également membre de l’India Council for Sustainable Development et du China Council for International Cooperation on Environment and Development.

Rajendra Kumar PACHAURI est docteur en génie industriel et en économie. Il est actuellement le directeur général de The Energy and Resources Institute (TERI) basé à Delhi (Inde). Depuis 2002, il préside le Groupe intergou-vernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) qui a obtenu le prix Nobel de la paix en 2007.