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Numéro 2 Des filiales de BUREAU VERITAS Juillet 2017 inFO permis de conduire : La loi crée un article qui impose à l’employeur, titulaire du certificat d’immatriculation du véhicule, de dénoncer le salarié conducteur en cas d’infraction routière. Lorsqu’une infraction a été commise avec un véhicule dont le titulaire du certificat d’immatriculation est une personne morale ou qui est détenu par une personne morale, le représentant légal de cette personne morale doit indiquer, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou de façon dématérialisée (opposition de vos élus), dans un délai de quarante cinq jours à compter de l’envoi ou de la remise de l’avis de contravention, l’identité et l’adresse de la personne physique qui conduisait ce véhicule (pour mémoire, le véhicule peut être prêté, la direction ne sait pas qui le conduisait au moment de l’infraction). Le fait de contrevenir au présent article est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe. Comme pour toute infraction routière, le salarié conserve la possibilité de contester les contraventions dont il a fait l’objet en prouvant soit qu’il n’était pas au volant au moment des faits soit que la matérialité des faits qui lui sont reprochés n’est pas établie. Surtout, le salarié qui a fait l’objet d’une dénonciation mensongère de la part de son employeur peut engager la responsabilité pénale tant de la société que de son représentant légal. Enfin, le salarié peut toujours établir que ce sont ses conditions de travail qui sont en réalité à l’origine de sa violation du Code de la route (notamment lorsque les cadences imposées conduisent le salarié à commettre des excès de vitesses) afin que l’amende soit totalement ou partiellement mise à la charge de son employeur. Frédéric CHHUM Avocat et Marilou OLLIVIER Elève avocate à l’HEDAC Avocat à la Cour (Paris et Nantes) En savoir plus sur http://www.village justice.com/articles/Obligationpouremployeurdenoncerles infractionsroutieresses salaries,24183.html#GmjF40REzzKcRMeR.99 inFO déconnectée : Equilibre entre vie professionnelle et vie privée. Dans un univers hyper connecté où il n'est pas rare de consulter, répondre, trier ses emails professionnels à toute heure de la journée, y compris le dimanche après 20 heures ; dans un monde envahi par les nouvelles technologies où l'on décroche son smartphone à tout moment, y compris pendant ses congés, pour répondre à un client ou à une sollicitation de son supérieur hiérarchique, l'épuisement professionnel (ou burnout) s'est singulièrement accru ces dernières années. La frontière entre sphère privée et sphère professionnelle est de plus en plus poreuse: 37% des actifs utilisent chaque jour leurs outils numériques professionnels en dehors du travail, selon une récente étude. «Droit à la déconnexion» Afin d'assurer le respect des temps de repos et de congés ainsi que l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, les entreprises concernées devront mettre en place «des instruments de régulation de l'outil numérique», souligne le législateur. Dans le cadre de leur négociation annuelle «égalité professionnelle et qualité de vie», elles devront désormais traiter du droit à la déconnexion. À défaut d'accord, l'employeur devra élaborer une charte définissant les modalités de l'exercice du droit à la déconnexion. Ces entreprises qui cherchent déjà à déconnecter leurs salariés Plusieurs grandes entreprises ont déjà instauré des mesures en ce sens. L'entreprise Michelin a instauré «un contrôle des connexions à distance», pour ses cadres autonomes itinérants, entre 21h à 7h du matin, et du vendredi 21h au lundi 7h. Chez Volkswagen, depuis 2011, un millier de salariés jouissent d'une trêve quotidienne de réception d'emails sur leur smartphone professionnel en dehors des heures de travail. Le choix a été fait de couper les serveurs entre 18 h 15 et 7 heures le lendemain matin. En savoir plus sur : http://www.lefigaro.fr/social/2016/12/31/ 2001120161231ARTFI G00013ledroitaladeconnexionquest cequecest.php Pour toute inFOrmation complémentaire rapprochezvous de vos délégués syndicaux ou de vos représentants locaux : Frédéric FELDER (BVE) Laurence GUELLIER (BVE) Marc KOCHER (BVE) Béatrice LESME (BVC) JeanMarc MARTINEZ (BVE) Patrice MENANT (BVE) Paul SOULIER (BVL) Isabelle VERET (BVSF) Cherifa YOUSFI (BVGSIT) inFO récupération de point : Dans quel cas un employeur peut payer un stage de récupération de point ? « L'employeur "peut" toujours faire beaucoup de choses, et je ne vois pas ce qui l'empêcherait de payer un stage de récupération de points de votre permis de conduire : tout au plus cette prise en charge si elle n'est pas obligatoire, sera assimilée à un avantage en nature, donc cotisable et imposable, . L'employeur le "doitil" ? Pour la part des points qui vous ont été retirés au cours de l'exercice de votre fonction (et pour ceuxlà seulement), je serais tenté de vous répondre que oui, par analogie avec une décision de la Cour de cassation qui met à la charge de l'employeur les honoraires de l'avocat que son salarié a du prendre pour se défendre contre un client de l'entreprise qui entendait le poursuivre pénalement pour des faits relatifs à l'exercice de ses fonctions (Cass. soc., 17 octobre 2006). Dans cette hypothèse, votre stage de récupération devant obligatoirement être pris en charge au titre de remboursements de frais professionnels, la somme correspondante ne serait ni cotisable ni imposable. » Maître Henri Peschaud ( Barreau de PARIS ) Aussi vos élus ont demandé à la direction si l’Entreprise envisage la prise en charge ou l’organisation de stages de récupération de points. En effet, après plusieurs dénonciations, les salariés peuvent perdre les points et donc leur permis de conduire. Cette solution n’est pas envisagée par la direction pour le moment, préférant opter pour la sensibilisation aux risques routiers et à la diminution du nombre d’accidents. En savoir plus sur : http://www.juritravail.com/Forum/infractions/conseil juridique/dansquelcasunemployeurpeutpayerunstagede recuperationdepoint/id/36154 inFO CE et ASC (Activités Sociales et Culturelles) : Nos premières réunions groupe de travail CASC ont débuté et notre premier axe de travail sera pour les chèques vacances. Nous comptons sur votre participation active afin d’insérer vos feuilles d'imposition 2016 (salaires 2015) sur le site du CE qui est toujours actif, et n’oubliez pas de saisir également votre QF. Dès que chacun d’entre vous aura fini cette opération, nous pourrons ainsi valider ces QF, lancer les inscriptions pour les chèques vacances afin de pouvoir effectuer la commande pour l’année 2017. Spécial CE BVC : Enfin l’adresse mail du CE BVC vient d’être créée. Nous pourrons ainsi diffuser nos communications CE BVC. Nous vous la communiquerons dès que possible afin de vous permettre de nous adresser vos demandes ; Le Mag d’in

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Page 1: 201707 inFO n° 2...Numéro2! Des!filiales!de!BUREAUVERITAS! Juillet!2017!!!!! inFO%%permis%de%conduire%:% La!loi!crée!un!article!qui!impose!à!l’employeur,!titulaire! du certificat

 

Numéro  2   Des  filiales  de  BUREAU  VERITAS   Juillet  2017  

 

     

inFO    permis  de  conduire  :    La  loi  crée  un  article  qui  impose  à  l’employeur,  titulaire  du   certificat   d’immatriculation   du   véhicule,   de  dénoncer   le   salarié   conducteur   en   cas   d’infraction  routière.    Lorsqu’une   infraction  a  été   commise  avec  un  véhicule  dont  le  titulaire  du  certificat  d’immatriculation  est  une  personne  morale  ou  qui  est  détenu  par  une  personne  morale,  le  représentant  légal  de  cette  personne  morale  doit   indiquer,   par   lettre   recommandée   avec   demande  d’avis   de   réception   ou   de   façon   dématérialisée  (opposition   de   vos   élus),   dans   un   délai   de   quarante-­‐cinq  jours  à  compter  de  l’envoi  ou  de  la  remise  de  l’avis  de  contravention,  l’identité  et  l’adresse  de  la  personne  physique  qui  conduisait  ce  véhicule  (pour  mémoire,  le  véhicule  peut  être  prêté,  la  direction  ne  sait  pas  qui  le  conduisait  au  moment  de  l’infraction).    Le   fait   de   contrevenir   au   présent   article   est   puni   de  l’amende   prévue   pour   les   contraventions   de   la  quatrième  classe.      

   

Comme   pour   toute   infraction   routière,   le   salarié  conserve   la  possibilité  de  contester   les  contraventions  dont  il  a  fait  l’objet  en  prouvant  soit  qu’il  n’était  pas  au  volant  au  moment  des  faits  soit  que   la  matérialité  des  faits  qui  lui  sont  reprochés  n’est  pas  établie.    Surtout,  le  salarié  qui  a  fait  l’objet  d’une  dénonciation  mensongère   de   la   part   de   son   employeur   peut  engager   la   responsabilité   pénale   tant   de   la   société  que  de  son  représentant  légal.    Enfin,   le   salarié   peut   toujours   établir   que   ce   sont   ses  conditions  de  travail  qui  sont  en  réalité  à  l’origine  de  sa  violation  du  Code  de   la   route   (notamment   lorsque   les  cadences   imposées   conduisent   le   salarié   à   commettre  des   excès   de   vitesses)   afin   que   l’amende   soit  totalement   ou   partiellement   mise   à   la   charge   de   son  employeur.    

Frédéric   CHHUM   Avocat   et   Marilou   OLLIVIER   Elève-­‐avocate  à  l’HEDAC  Avocat  à  la  Cour  (Paris  et  Nantes)    En  savoir  plus  sur  http://www.village-­‐justice.com/articles/Obligation-­‐pour-­‐employeur-­‐denoncer-­‐les-­‐infractions-­‐routieres-­‐ses-­‐salaries,24183.html#GmjF40REzzKcRMeR.99  

inFO  déconnectée  :  Equilibre  entre  vie  professionnelle  et  vie  privée.  

 

Dans   un   univers   hyper   connecté   où   il   n'est   pas   rare   de  consulter,   répondre,   trier   ses   emails   professionnels   à   toute  heure  de  la  journée,  y  compris  le  dimanche  après  20  heures  ;  dans  un  monde  envahi  par  les  nouvelles  technologies  où  l'on  décroche   son   smartphone   à   tout   moment,   y   compris  pendant   ses   congés,   pour   répondre   à   un   client   ou   à   une  sollicitation   de   son   supérieur   hiérarchique,   l'épuisement  professionnel   (ou   burn-­‐out)   s'est   singulièrement   accru   ces  dernières  années.    La   frontière   entre   sphère   privée   et   sphère   professionnelle  est  de  plus  en  plus  poreuse:  37%  des  actifs  utilisent  chaque  jour   leurs   outils   numériques   professionnels   en   dehors   du  travail,  selon  une  récente  étude.    

«Droit  à  la  déconnexion»  Afin   d'assurer   le   respect   des   temps   de   repos   et   de   congés  ainsi   que   l'équilibre   entre   vie   professionnelle   et   vie   privée,  les   entreprises   concernées   devront   mettre   en   place   «des  instruments  de  régulation  de  l'outil  numérique»,  souligne  le  législateur.   Dans   le   cadre   de   leur   négociation   annuelle  «égalité   professionnelle   et   qualité   de   vie»,   elles   devront  désormais   traiter   du   droit   à   la   déconnexion.   À   défaut  d'accord,   l'employeur  devra  élaborer  une  charte  définissant  les  modalités  de  l'exercice  du  droit  à  la  déconnexion.                          

Ces  entreprises  qui  cherchent  déjà  à  déconnecter  leurs  salariés  

Plusieurs  grandes  entreprises  ont  déjà  instauré  des  mesures  en  ce  sens.  

L'entreprise  Michelin  a  instauré  «un  contrôle  des  connexions  à  distance»,  pour  ses  cadres  autonomes  itinérants,  entre  21h  à  7h  du  matin,  et  du  vendredi  21h  au  lundi  7h.    

Chez   Volkswagen,   depuis   2011,   un   millier   de   salariés  jouissent  d'une  trêve  quotidienne  de  réception  d'e-­‐mails  sur  leur   smartphone   professionnel   en   dehors   des   heures   de  travail.  Le  choix  a  été  fait  de  couper  les  serveurs  entre  18  h  15  et  7  heures  le  lendemain  matin.  En  savoir  plus  sur  :  http://www.lefigaro.fr/social/2016/12/31/  20011-­‐20161231ARTFI  G00013-­‐le-­‐droit-­‐a-­‐la-­‐deconnexion-­‐qu-­‐est-­‐ce-­‐que-­‐c-­‐est.php  

Pour  toute  inFOrmation  complémentaire  rapprochez-­‐vous  de  vos  délégués  syndicaux  ou  de  vos  représentants  locaux  :    Frédéric  FELDER  (BVE)  -­‐  Laurence  GUELLIER  (BVE)  -­‐  Marc  KOCHER  (BVE)  -­‐  Béatrice  LESME  (BVC)  -­‐  Jean-­‐Marc  MARTINEZ  (BVE)  

Patrice  MENANT  (BVE)  -­‐  Paul  SOULIER  (BVL)  -­‐  Isabelle  VERET  (BVSF)  -­‐  Cherifa  YOUSFI  (BVGSIT)

inFO  récupération  de  point  :  Dans  quel  cas  un  employeur  peut  payer  un  stage  

de  récupération  de  point  ?      

«  L'employeur   "peut"   toujours   faire   beaucoup   de  choses,  et  je  ne  vois  pas  ce  qui  l'empêcherait  de  payer  un  stage  de  récupération  de  points  de  votre  permis  de  conduire   :   tout   au   plus   cette   prise   en   charge   si   elle  n'est   pas   obligatoire,   sera   assimilée   à   un   avantage   en  nature,  donc  cotisable  et  imposable,  .  L'employeur  le  "doit-­‐il"  ?  Pour  la  part  des  points  qui  vous  ont  été  retirés  au  cours  de   l'exercice   de   votre   fonction   (et   pour   ceux-­‐là  seulement),   je   serais   tenté  de  vous   répondre  que  oui,  par  analogie  avec  une  décision  de  la  Cour  de  cassation  qui  met   à   la   charge   de   l'employeur   les   honoraires   de  l'avocat  que  son  salarié  a  du  prendre  pour  se  défendre  contre   un   client   de   l'entreprise   qui   entendait   le  poursuivre   pénalement   pour   des   faits   relatifs   à  l'exercice   de   ses   fonctions   (Cass.   soc.,   17   octobre  2006).    Dans   cette   hypothèse,   votre   stage   de   récupération  devant  obligatoirement  être  pris  en  charge  au  titre  de  remboursements   de   frais   professionnels,   la   somme  correspondante  ne  serait  ni  cotisable  ni  imposable.  »  Maître  Henri  Peschaud   (  Barreau  de  PARIS  )  

 Aussi   vos   élus   ont  demandé   à   la   direction   si  l’Entreprise   envisage   la  prise   en   charge   ou  l’organisation  de  stages  de  récupération  de  points.      En   effet,   après     plusieurs  dénonciations,   les   salariés  peuvent   perdre   les   points  et   donc   leur   permis   de  conduire.      

Cette  solution  n’est  pas  envisagée  par  la  direction  pour  le  moment,  préférant  opter  pour   la  sensibilisation  aux  risques   routiers   et   à   la   diminution   du   nombre  d’accidents.    En  savoir  plus  sur  :  http://www.juritravail.com/Forum/infractions/conseil-­‐juridique/dans-­‐quel-­‐cas-­‐un-­‐employeur-­‐peut-­‐payer-­‐un-­‐stage-­‐de-­‐recuperation-­‐de-­‐point/id/36154    

inFO  CE  et  ASC  (Activités  Sociales  et  Culturelles)  :  Nos  premières  réunions  groupe  de  travail  CASC  ont  débuté  et  notre  premier  axe  de  travail    sera  pour  les  chèques  vacances.    Nous  comptons  sur  votre  participation  active  afin  d’insérer  vos  feuilles  d'imposition  2016  (salaires  2015)  sur  le  site  du  CE  qui  est  toujours  actif,  et  n’oubliez  pas  de  saisir  également  votre  QF.    

Dès  que  chacun  d’entre  vous  aura   fini   cette  opération,  nous  pourrons  ainsi  valider  ces  QF,   lancer   les   inscriptions  pour  les  chèques  vacances  afin  de  pouvoir  effectuer  la  commande  pour  l’année  2017.    

Spécial  CE  BVC  :  Enfin  l’adresse  mail  du  CE  BVC  vient  d’être  créée.  Nous  pourrons  ainsi  diffuser  nos  communications  CE  BVC.  Nous  vous  la  communiquerons  dès  que  possible afin  de  vous  permettre  de  nous  adresser  vos  demandes  ;

Le  Mag  d’in