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41 es Assises de Pathologie Assises de Marseille 2018 Communications affichées Présentées sous l’égide de la Société Française de Pathologie

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41es Assises de Pathologie

Assises de Marseille 2018

Communications affichées Présentées sous l’égide de la

Société Française de Pathologie

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Assises  de  Marseille  -­‐  2018  -­‐  Résumés  des  communications  affichées  

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Sommaire

1 - Posters affichés et publiés dans les Annales de Pathologie pages 6-15

Abstract 2706 - Ces HPV qui entraînent le cancer du col utérin au Sénégal

Abstract 2710 - Utilité de la FISH MYB dans le diagnostic de carcinome adénoïde kystique des glandes lacrymales et étude de potentiels biomarqueurs thérapeutiques

Abstract 2714 - Evaluations des critères histopronostiques et des marqueurs de prolifération MCM6 et Ki-67 dans les phéochromocytomes et paragangliomes

Abstract 2715 - Mutations théranostiques dans les adénocarcinomes pulmonaires au CHU de Martinique. Les Antilles plus proches de l'Asie que de l'Europe ?

Abstract 2734 - Evaluation du Ki-67 dans le cancer du sein RH+ : Intérêt des recommandations de l'AFAQAP et de la morphométrie

Abstract 2737 - Réutilisation de lames d’immunohistochimie pour la réalisation de FISH comme solution pertinente d’épargne tissulaire

Abstract 2739 - Quelle classification histologique reproductible pour l’atrophie villositaire ?

Abstract 2748 - Etude cytogénétique du locus 9p24.1 codant pour le programmed cell death ligands 1 et 2, et analyse de l’expression protéique dans les lymphomes cutanés B diffus à grandes cellules de type jambe

Abstract 2751 - Optimisation de la technique de FISH en neuro-oncopathologie : Diminution de l’autofluorescence grâce à l’utilisation du produit Zyblack®

Abstract 2810 - Vers une meilleure utilisation consensuelle de la FISH USP6 pour le diagnostic de kyste osseux anévrismal. Expérience du réseau Français des Sarcomes Osseux RESOS

2 - Posters sélectionnés et présentés numériquement

Dermatologie pages 15-21

Abstract 2743 - Maladie de Kikuchi-Fujimoto associée à un lupus

Abstract 2748 - Etude cytogénétique du locus 9p24.1 codant pour les programmed cell death ligands 1 et 2, et analyse de l’expression protéique dans les lymphomes cutanés B diffus à grandes cellules de type jambe

Abstract 2775 - Maladie de Rosai-Dorfman exclusivement cutanée : A propos d’un cas

Abstract 2778 - Porocarcinome eccrine : Challenge clinique et histologique

Abstract 2809 - Lymphome T cutané épidermotrope agressif CD8+ : A propos d'un cas rare

Abstract 2819 - Mélanome desmoplastique : A propos d'un cas

Abstract 2899 - Profil clinique et anatomopathologique du dermatofibrosarcome de Darier Ferrand à travers une série de 35 cas avec revue de littérature

Abstract 2906 - Calciphylaxie cutanée : A propos d’un cas avec revue de la littérature

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Digestif : Tube digestif - Foie - Pancréas - Voies biliaires pages 22-40

Abstract 2700 - Carcinome hépatocellulaire chez un enfant

Abstract 2701 - Hépato-cholangiocarcinome : Une tumeur rare à connaître

Abstract 2703 - Endo-appendicite diverticulaire : A propos de 3 cas de découverte fortuite

Abstract 2705 - Maladie de Crohn cancérisée : A propos de 2 observations

Abstract 2711 - Evaluation de l’homogénéité de la réponse histologique entre les métastases hépatiques d’origine colorectale synchrones et les tumeurs primitives après traitement d’induction

Abstract 2716 - Évaluation de la réponse histologique à la radio-chimiothérapie néoadjuvante dans le cancer rectal : A propos de 20 cas

Abstract 2717 - Valeur pronostique du CDX2 dans les adénocarcinomes gastriques primitifs : Expérience Tunisienne à propos de 32 cas

Abstract 2719 - Lésions tumorales et pseudotumorales de la vésicule biliaire de découverte fortuite : A propos de 21 cas

Abstract 2726 - Lésions hépatiques induites par la chimiothérapie : A propos de 42 cas

Abstract 2728 - Tumeur intracanalaire papillaire et mucineuse du pancréas : "Skip lesions" piège diagnostique majeur dans l'examen extemporané

Abstract 2733 - Entérite kystique profonde mimant une maladie de Crohn : A propos d’un cas et revue de la littérature

Abstract 2738 - Polype géant fibro-vasculaire de l'œsophage

Abstract 2739 - Quelle classification histologique reproductible pour l’atrophie villositaire ?

Abstract 2742 - Carcinome du pancréas : Impact histopronostique de la galectine 3

Abstract 2770 - Tumeur mésenchymateuse gastrique rare : A propos d’un cas

Abstract 2794 - Intérêt de l’étude du CD44 dans l’identification des cellules souches du cancer pancréatique

Abstract 2814 - Intérêt de l’examen anatomopathologique systématique des pièces d’appendicectomie

Abstract 2841 - "Mucocèles appendiculaires" : Quelles lésions sous-jacentes ? Etude d’une série de 85 cas

Abstract 2873 - Tumeur papillaire intracanalaire des voies biliaires intra-hépatiques simulant une maladie de Caroli

Abstract 2874 - Tumeurs stromales gastriques : Etude de 64 cas du sud tunisien

Abstract 2885 - Tumeur desmoïde du mésentère révélée par une péritonite : Un diagnostic difficile

Abstract 2887 - Tumeur pseudopapillaire et solide du pancréas : Etude anatomo-clinique et immunohistochimique à propos de 4 cas

Abstract 2898 - Tumeur mucineuse appendiculaire de haut grade : Une nouvelle entité

Endocrinologie pages 41-45

Abstract 2714 - Evaluations des critères histopronostiques et des marqueurs de prolifération MCM6 et Ki-67 dans les phéochromocytomes et paragangliomes

Abstract 2756 - Tumeur surrénalienne des cordons sexuels avec virilisation

Abstract 2826 - Goitre amyloïde : Première manifestation d’une amylose secondaire

Abstract 2830 - Intérêt du score d'Helsinki dans les tumeurs corticosurrénaliennes de l'enfant : A propos de 3 cas

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Abstract 2884 - Apport de l’examen extemporané dans les tumeurs thyroïdiennes oncocytaires : A propos de 27 cas

Gynécologie - Pathologie fœto-placentaire pages 45-53

Abstract 2706 - Ces HPV qui entraînent le cancer du col utérin au Sénégal

Abstract 2777 - Evaluation de l’apport du couple PAX8/CDX2 dans le phénotypage des tumeurs mucineuses ovariennes

Abstract 2806 - Angiomyofibroblastome vulvaire : Dilemme diagnostique

Abstract 2829 - Carcinome à cellules en bague à chaton primitif du col utérin : A propos d’une observation avec revue de la littérature

Abstract 2855 - Nanisme diastrophique : A propos d'un cas

Abstract 2856 - Cancers ovariens : Profil épidémiologique et histologique de 96 cas

Abstract 2858 - Fusion congénitale des thalami : A propos d’un cas

Abstract 2882 - Profil histologique des tumeurs borderline de l’ovaire et valeur de l’examen extemporané : A propos de 60 cas

Abstract 2900 - Tumeurs de la granulosa adulte : A propos de 11 cas

Abstract 2911 - Intérêt de l’examen fœtopathologique dans le diagnostic de la dysplasie de Greenberg : A propos de 2 cas en Tunisie

Hématologie pages 54-57 Abstract 2760 - Lymphome B avec expression de PD1 dans les cellules tumorales

Abstract 2788 - Etude clinique et anatomopathologique des lymphomes intra�orbitaires

Abstract 2807 - Localisations inhabituelles des plasmocytomes extra-osseux : A propos de 5 cas

Abstract 2869 - Transformation nodulaire angiomatoïde et sclérosante de la rate associée à un kyste hydatique : A propos d’un cas

ORL - Stomatologie - Tête et cou pages 57-64

Abstract 2710 - Utilité de la FISH MYB dans le diagnostic de carcinome adénoïde kystique des glandes lacrymales et étude de potentiels biomarqueurs thérapeutiques

Abstract 2750 - Prévalence des papillomavirus humains dans les carcinomes des fosses nasales et analyse de la concordance p16, hybridation in situ et génotypage

Abstract 2763 - Mélanome des fosses nasales : A propos de 6 cas

Abstract 2799 - Association d’une hyperplasie oncocytaire nodulaire multiple et d'un oncocytome de la parotide

Abstract 2818 - Kyste du tractus thyréo-glosse intra-thyroïdien : A propos d'un cas avec revue de la littérature

Abstract 2825 - Métaplasie oncocytaire du naso-pharynx ou tumeur de Whartin extra-parotidienne ?

Abstract 2876 - Une tumeur exceptionnelle chez un nourrisson

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Abstract 2895 - Fiabilité de la cytoponction dans le diagnostic des masses des glandes salivaires

Poumon - Plèvre - Thorax - Médiastin pages 65-68

Abstract 2715 - Mutations théranostiques dans les adénocarcinomes pulmonaires au CHU de Martinique. Les Antilles plus proches de l'Asie que de l'Europe ?

Abstract 2854 - Myxomes cardiaques : Aspects anatomopathologiques dans le sud tunisien

Abstract 2883 - Lésions péritumorales dans les adénocarcinomes pulmonaires : Etude rétrospective à propos de 30 cas

Abstract 2889 - Impact pronostique de l’invasion pleurale dans les carcinomes non à petites cellules pulmonaires

Sein pages 68-74

Abstract 2707 - A propos d'une tumeur mammaire rare et agressive : Le carcinome micropapillaire du sein

Abstract 2713 - Découverte fortuite d'un cancer du sein sur mastite granulomateuse

Abstract 2723 - Cancer du sein triple-négatif : A propos de 17 cas

Abstract 2741 - Fibrome desmoïde du sein : A propos d’un cas

Abstract 2759 - Lymphome non-anaplasique EBV+ sur implant mammaire

Abstract 2784 - Fibromatose mammaire : A propos de 2 cas

Abstract 2831 - Carcinome métaplasique du sein : Etude rétrospective d’une série de 18 cas

Abstract 2836 - Carcinome adénoïde kystique du sein : Aspects anatomopathologiques et pronostiques, à travers une série de 4 cas

Abstract 2894 - Examen anatomopathologique des pièces de mastectomie pour carcinome mammaire : Analyse et évaluation des comptes rendus

Système nerveux central pages 75-79

Abstract 2736 - Chondromes primitifs de la méninge : Caractérisation radio-histo-moléculaire de 3 cas

Abstract 2744 - Kyste hydatique cérébral : A propos d’une série de 11 cas

Abstract 2745 - Astrocytome pilo-myxoïde : A propos de 5 cas et revue de la littérature

Abstract 2747 - Tumeurs neuro-ectodermiques primitives sus-tentorielles : Analyse d’une série de 4 cas

Abstract 2839 - Localisation méningée de la maladie de Destombes-Rosai-Dorfman : A propos d'un cas

Techniques - Assurance Qualité - Autres pages 79-86

Abstract 2698 - Les objectifs pédagogiques de l'enseignement de l'anatomie pathologique, sont-ils conformes aux critères de qualité ?

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Abstract 2725 - Une tumeur embryonnaire trompeuse : A propos d'un cas

Abstract 2729 - Point sur les erreurs diagnostiques en anatomo-cytopathologie et le recours à un second avis

Abstract 2734 - Evaluation du Ki-67 dans le cancer du sein RH+ : Intérêt des recommandations de l'AFAQAP et de la morphométrie

Abstract 2737 - Réutilisation de lames d’immunohistochimie pour la réalisation de FISH comme solution pertinente d’épargne tissulaire

Abstract 2751 - Optimisation de la technique de FISH en neuro-oncopathologie : Diminution de l’autofluorescence grâce à l’utilisation du produit Zyblack®

Abstract 2768 - Modélisation du workflow en ACP support de réflexion à l'intégration des lames numérisées Immunohistochimie et immunofluorescence

Abstract 2816 - Perception des internes tunisiens en Anatomie et Cytologie Pathologiques de leur formation

Tissus mous - Os - Articulations pages 86-94

Abstract 2709 - Intérêt diagnostique de la biopsie synoviale : A propos de 30 cas

Abstract 2752 - Synovialosarcome des tissus mous : Expérience du service d’Anatomie et de Cytologie Pathologiques du CHU Habib Bourguiba de Sfax. A propos de 19 cas

Abstract 2766 - Angiolipomatose multiple familiale chez une famille tunisienne

Abstract 2810 - Vers une meilleure utilisation consensuelle de la FISH USP6 pour le diagnostic de kyste osseux anévrismal. Expérience du réseau Français des Sarcomes Osseux RESOS

Abstract 2864 - Maladie à dépôt de pyrophosphates de calcium de présentation atypique pseudotumorale

Abstract 2870 - Sarcome myofibroblastique de bas grade simulant une fibromatose coli

Abstract 2872 - Tumeurs à cellules géantes des gaines et des tendons : A propos de 45 cas avec revue de la littérature

Abstract 2888 - Tuberculose ostéo-articulaire : A propos de 8 cas

Abstract 2897 - Spondylodiscites brucelliennes : Aspects anatomopathologiques

Urologie - Appareil génital masculin - Néphrologie pages 94-100

Abstract 2712 - Lymphome de Burkitt primitif du rein : Une entité exceptionnelle

Abstract 2732 - Insuffisance rénale aiguë survenant sous inhibiteur du checkpoint immunitaire et anti-angiogénique  : Identifier le coupable

Abstract 2749 - Cystite à éosinophiles : Une symptomatologie agressive pour une pathologie bénigne

Abstract 2755 - STUMP prostatique et pièges diagnostiques à travers un nouveau cas tunisien

Abstract 2804 - Néphroblastome kystique partiellement différencié : A propos de 3 cas

Abstract 2861 - Tumeur rénale révélée par un accident vasculaire cérébral

Abstract 2878 - Liposarcome para-testiculaire : A propos de 5 cas

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1  -­‐  Posters  affichés  et  publiés  dans  les  Annales  de  Pathologie      Abstract  2706  -­‐  Ces  HPV  qui  entraînent  le  cancer  du  col  utérin  au  Sénégal  K.   DOH   (1),   I.   THIAM   (1),   B.   SOUMBOUNDOU   (2),   C.   DIAL   (3),   C.  KAMMOUN  (1),    G.  WOTO-­‐GAYE  (1).  (1)  Laboratoire  d’Anatomie  et  Cytologie  pathologiques  de  l’Hôpital  Aristide  le  Dantec,  Dakar,  Sénégal   ;   (2)   Laboratoire  de  Radiobiologie  Moléculaire   et   Cellulaire   Lyon  1   ;   (3)   Laboratoire  d’Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques  de  l’Hôpital  Général  de  Grand  Yoff,  Dakar,  Sénégal.    Introduction  :  Le  cancer  du  col  utérin  (CCU)  est  le  premier  cancer  en  terme  de  fréquence  et  de  mortalité  chez  la  femme  au  Sénégal  [1].  L’implication  de  l’HPV  dans  la  genèse  de  ce  cancer  est  unanimement   acceptée.   Toutefois   la   distribution   des   HPV   varie   en   fonction   des   facteurs  ethniques   et   géographiques.   En   prélude   à   un   programme   national   de   vaccination,   il   était  important  de  déterminer  la  distribution  du  génotype  des  différents  HPV  retrouvés  dans  le  CCU  au  Sénégal.    Matériel   et   méthodes   :   Il   s’agit   d’une   étude   rétrospective   et   descriptive   réalisée   en  coopération  avec  l’Institut  de  Recherche  sur  le  Cancer  de  Lyon.  Soixante  blocs  de  paraffine  ont  été   choisis   par   méthode   aléatoire   simple   sur   1015   blocs   de   CCU.   A   Lyon,   l’ADN   total   du  génome  tumoral  était  extrait  et  amplifié  selon  la  technique  de  PCR  multiplex  en  utilisant   les  amorces   MY09-­‐MY11,   GP5+   et   GP6+.   Ces   sondes   spécifiques   permettaient   de   détecter   les  génotypes  des  HPV  6,  11,  16,  18,  26,  31,  33,  35,  39,  45,  51,  52,  53,  56,  58,  59,  66,  68,  70,  73  et  82.  La  ß-­‐globine  était  utilisée  comme  témoin  interne.  Résultats  :  Sur  les  60  blocs  examinés,  l’extraction  de  l’ADN  était  non  satisfaisante  dans  quatre  cas.  Une  infection  HPV  haut  risque  (HPV-­‐HR)  était  présente  dans  toutes  les  autres  tumeurs.  Il  s’agissait  d’une  mono-­‐infection  dans  33  cas  (59%)  et  d’une  multi-infection  dans  23  cas  (41%).  La  multi-­‐infection  était  double  (n  =  1  ;  69,5%),  triple  (n  =  5  ;  21,7%),  quadruple  (n  =  1  ;  4,4%)  et  quintuple   dans   4,4%.   Au   total,   sur   les   56   cas   validés,   89   HPV-­‐HR   étaient   identifiés   par   la  technique  de  PCR-­‐multiplex.  L’HPV  16  et  18  représentait  environ  70%  de  l’ensemble  des  HPV  impliqués  dans  le  CCU  au  Sénégal.  Les  autres  HPV  retrouvés  étaient  l’HPV  31,  33,  35,  39,  45,  51,  58,  59,  66  et  68.    Discussion   :   Il   est   admis   de   nos   jours,   après   des   études   épidémiologiques,   une   liaison   plus  forte   de   l’HPV   au   CCU   qu'à   celle   du   tabac   au   cancer   du   poumon   [2].   Au   Sénégal,   comme  presque  partout  ailleurs,  l’HPV  16  et  à  un  moindre  degré  l’HPV  18  représentent  les  deux  virus  majeurs  impliqués  dans  la  cancérogénèse  du  col  utérin.  En  Italie,  l’HPV  16  et  l’HPV  18  étaient  les   plus   rapportés   dans   respectivement   62%   et   8,7%   dans   les   CCU   [3].   Au   Japon,   l’HPV   16  (37/42)  était  le  plus  fréquent,  suivi  de  l’HPV  52  (17/42)  [4].    Conclusion   :   L’HPV   est   un   "acteur"   obligatoire   dans   la   cancérogenèse   cervico-­‐utérine.   Au  Sénégal,  sur  12  génotypes  viraux  recensés,   l’HPV  16  et   l’HPV  18  représentaient  près  de  70%  des   infections   virales   et   étaient   impliqués   dans   plus   de   90%   des   cas   de   CCU.   Ces   HPV   qui  entrainent   le  CCU  au  Sénégal  soit  de  façon  isolée,  en  association  entre  eux  ou  avec  d’autres  types  d’HPV-­‐HR  sont  les  HPV  16,  18,  35,  45  et  68.    

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Abstract  2710  -­‐  Utilité  de  la  FISH  MYB  dans  le  diagnostic  de  carcinome  adénoïde  kystique  des  glandes  lacrymales  et  étude  de  potentiels  biomarqueurs  thérapeutiques  A.  TAUZIEDE-­‐ESPARIAT  (1),  M.  PUTTERMAN  (2).  (1)   Jeune   pathologiste   (AHU),   Service   de   Neuropathologie,   CH   Sainte-­‐Anne,   1,   rue   Cabanis,  75014  Paris,   France   ;   (2)   Service  d’Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques,  149   rue  de  Sèvres,  Hôpital  Necker-­‐Enfants  Malades,  75015  Paris,  France      Introduction  :  Le  carcinome  adénoïde  kystique  (CAK)  représente  la  tumeur  maligne  primitive  la  plus   fréquente  au  niveau  des  glandes   lacrymales  du  sujet  adulte.  Récemment,  une   fusion  impliquant   le   gène   MYB   a   été   décrite   dans   des   CAKs   de   différents   sièges   anatomiques  (salivaire,  mammaire,  cutanée,  etc.).  Le  pronostic  de  cette  tumeur  reste  péjoratif  au  niveau  de  la  glande  lacrymale  (environ  25%  de  survie  à  10  ans).    Objectifs   :   Etudier   1)   la   prévalence   du   réarrangement   de   MYB   ;   2)   des   marqueurs   de  potentielles  cibles  thérapeutiques  dans  une  série  de  CAKs  lacrymaux.  Méthodes  :  Une  étude  immunohistochimique  ciblant  EGFR,  PTEN,  protéines  de  la  voie  mTOR  (pS6,  pAKT),  PDL1  et  CD8  et  une  FISH  MYB  ont  été  effectuées.    Résultats  :  Six  patients  atteints  de  CAKs  ont  été  inclus,  comprenant  3  hommes  et  3  femmes.  L'âge  moyen  au  diagnostic  était  de  48  ans  (28-­‐63  ans).  Il  s’agissait  dans  tous  les  cas  de  formes  de  bas  grade.  Les  6  cas  ont  montré  un  réarrangement  du  gène  MYB,  dont  5  réarrangements  classiques   et   un   réarrangement   avec  perte  du  dérivé  de   translocation  5’MYB.  Deux   cas   ont  montré  une  perte  de  PTEN  avec  activation  de   la  voie  mTOR  et   les  4  autres  cas  ont  présenté  une   activation   de   cette   voie   sans   perte   de   PTEN.   Deux   cas   ont   montré   une   surexpression  d’EGFR.   Aucun   cas   n’a   présenté   d’expression   de   PDL1   (score   0)   et   l’infiltrat   inflammatoire    T-­‐CD8+  était  absent  (n  =  3)  ou  peu  abondant  (n  =  3).    Discussion  :  D’après  nos  résultats,  la  FISH  MYB  est  un  bon  test  pour  le  diagnostic  de  CAK.  Son  utilisation  en  routine  pourrait  être  notamment  utile  dans  les  formes  de  haut  grade  (solides),  et   ce   d’autant   que   d’après   les   résultats   de   la   littérature   concernant   les   CAK   des   autres  organes,   la   FISH   montre   une   meilleure   sensibilité   que   l’immunohistochimie   anti-­‐MYB.  L’inhibition   de   la   voie   mTOR   pourrait   constituer,   d’après   nos   résultats,   une   piste  thérapeutique  intéressante.  Celle-­‐ci  ne  semble  pas  toujours  liée  à  une  perte  d’expression  de  PTEN,  mais  pourrait  être   liée  à  d’autres  mécanismes   (des  études  ont  montré  des  mutations  inhibitrices   de   PTEN   dans   des   CAKs   mammaires).   L’absence   d’expression   de   PDL1   par   les  cellules  tumorales  dans  notre  série  est  en  accord  avec  les  données  de  la  seule  étude  s’étant  intéressée   à   cette   piste   thérapeutique   dans   une   série   de   21   CAKs   pulmonaires.   Enfin,   la  surexpression   d’EGFR   peut   être   observée   dans   les   CAKs,   comme   cela   a   été   relaté   dans   la  littérature  dans  les  CAKs  mammaires.  Cette  surexpression  n’était  cependant  pas  corrélée  à  la  présence  d’une  amplification  du  gène.    Conclusion   :   Notre   série   montre   la   bonne   sensibilité   diagnostique   de   la   FISH  MYB   dans   le  diagnostic  de  carcinome  adénoïde  kystique  (CAK)  en  localisation  lacrymale.  L’inhibition  de  la  voie  mTOR  pourrait   constituer,   d’après   nos   résultats,   une  piste   thérapeutique   intéressante.  Ces   résultats   doivent   être   confirmés   par   des   études   clinico-­‐pathologiques   à   plus   grande  échelle.    

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Abstract   2714   -­‐   Evaluations   des   critères   histopronostiques   et   des   marqueurs   de  prolifération  MCM6  et  Ki-­‐67  dans  les  phéochromocytomes  et  paragangliomes  C.  PIERRE  (1),  M.  AGOPIANTZ  (2,3),  L.  BRUNAUD  (4),  S-­‐F.  BATTAGLIAHSU  (3),  A.  MAX  (1),  C.  POUGET   (1),   C.   NOMINE   (4),   S.   LOMAZZI   (5),   J-­‐M.   VIGNAUD   (1,3,5),   G.   WERYHA   (6),  G.  GAUCHOTTE  (1,3),  H.  BUSBY-­‐VENNER  (1,3).  1-­‐6  -­‐  CHRU  de  Nancy,  54000  Nancy,  France.  (1)  Service  d’Anatomopathologie  ;  (2)  Service  de  Gynécologie  Médicale   ;   (3)   INSERM  U954,   Université   de   Lorraine   ,   (4)   Service   de   Chirurgie  Endocrinienne  ;  (5)  Centre  de  Ressources  Biologiques  ;  (6)  Service  d’Endocrinologie.    Introduction   :   Malgré   l'utilisation   de   paramètres   histopronostiques,   prédire   le   risque   de  métastase  ou  de  récidive  au  sein  des  paragangliomes  et  des  phéochromocytomes  reste  un  challenge.  Matériel  et  méthodes   :  Dans  cette  étude,  nous  avons  évalué  la  corrélation  entre  MCM6,  un  marqueur   de   prolifération,   et   des   facteurs   clinico-­‐pathologiques,   tels   que   le   score   PASS  (Pheochromocytoma  of  the  Adrenal  gland  Scaled  Score),  la  PS100  et  Ki-­‐67,  au  sein  d’une  série  de   147   cas   de   paragangliomes   et   de   phéochromocytomes.   Ensuite,   nous   avons   élaboré   un  score   composite   (COPPS   -­‐   COmposite   Pathological   and   Proliferation   Score),   associant   des  caractéristiques   clinico-­‐pathologiques,   la   PS100   et   MCM6,   afin   de   prédire   le   risque  métastatique.    Résultats   :   Un   score   PASS   ≥   6   a   été   significativement   associé   à   l'apparition   de  métastases  (P  <  0,0001)  et  à  une  survie  sans  progression  plus  courte  (P  =  0,013).  Le  niveau  d’expression  des  marqueurs  de  prolifération  MCM6  et  Ki-­‐67  est  corrélé  à  une  survie  sans  progression  plus  faible   (respectivement,   P   =   0,0003   et   P   <   0,0001).   Contrairement   au   Ki-­‐67,   le  MCM6   était  significativement  plus  élevé  dans   le  groupe  métastatique  (P  =  0,0004).  En  outre,   la  perte  de  PS100  était  significativement  corrélée  à  l'apparition  de  métastases  (P  <  0,0001)  et  à  une  survie  sans   progression   plus   courte   (P   <   0,0001).   Un   score   composite   (COPPS)   a   été   calculé,   en  attribuant   un   point   pour   chaque   variable   qui   était   significativement   associée   au   statut  métastatique   :   la   taille   tumorale   (≥   7   cm),   la   nécrose,   un  nombre  élevé  de  mitoses   (≥   3/10  grand   champ   à   fort   grossissement),   l’invasion   capsulaire,   l’invasion   vasculaire,   la   perte  d’expression  de   la  PS100  et  un   indice  MCM6  élevé   (≥  30%).  Un  score  COPPS  ≥  3  permet  de  prédire  l'apparition  de  métastases  avec  une  sensibilité  de  100,0%  et  une  spécificité  de  89,4%,  et  est  corrélée  à  une  survie  sans  progression  plus  courte  (P  <  0,0001).  Conclusion   :   Nous   avons   élaboré   un   nouveau   score   sensible   et   spécifique   permettant   de  mieux  prédire  le  risque  de  survenue  de  métastase  et  de  progression  tumorale.     Abstract  2715  -­‐  Mutations  théranostiques  dans  les  adénocarcinomes  pulmonaires  au  CHU  de  Martinique.  Les  Antilles  plus  proches  de  l'Asie  que  de  l'Europe  ?    V.  MOLINIE   (1),   L.   DUFRENOT-­‐PETITJEAN-­‐ROGET   (1),  M.  AGOSSOU   (2),   A.   ALINE-­‐FARDIN  (1),  B.  PONROY   (1),   C.   AHOMADEGBE   (1),   N.   LEDUC   (3),   J.   ZECLER   (2),   V.   VINH-­‐HUNG  (4),  N.  GROSSAT  (3),  P.  ESCARMANT  (3),  A.  LAMY  (5),  J.C.  SABOURIN  (5),  N.  VENISSAC  (6).  1-­‐4   -­‐   CHU   de   Martinique,   97261   Fort   de   France,   Martinique.   (1)   Service   de   Pathologie  ;  (2)  Service   de   Pneumologie   ;   (3)   Service   d'Oncologie   ;   (4)   Service   de   Radiothérapie  ;  (5)  Laboratoire   de   Génétique   Somatique   des   Tumeurs,   CHU   de   Rouen,   Rouen,   France  ;  (6)  Service  de  Chirurgie  Cardiaque,  CHU  de  Martinique,  97261  Fort  de  France,  Martinique.    Introduction   :   En   Martinique,   le   cancer   du   poumon,   bien   que   5e   cause   de   cancer   chez  

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l’homme  et   6e   chez   la   femme,   reste   respectivement   la   2e   et   3e   cause   de   décès   par   cancer.  L’avènement  des  inhibiteurs  de  la  tyrosine  kinase  a  permis  une  amélioration  de  la  survie  des  patients   mutés   pour   EGFR.   En   métropole,   cette   mutation   est   retrouvée   chez   10,5%   des  patients   présentant   un   carcinome   non   à   petites   cellules   non   épidermoïde.   Nous   avons  recherché   dans   cette   étude   la   fréquence   des   mutations   du   gène   EGFR,   dans   les  adénocarcinomes   pulmonaires   des   patients   diagnostiqués   en   Martinique,   population  essentiellement  afro-­‐caribéenne,  peu  tabagique.  Matériel   :   Analyse   prospective   des   mutations   théranostiques   dans   les   adénocarcinomes  pulmonaires,   diagnostiqués   au  CHU  de  Martinique   entre   avril   2013  et   décembre  2017   chez  des   patients  martiniquais.   Ont   été   exclus   de   l'étude   les   patients   qui   n'étaient   pas   d'origine  antillaise.  Résultats   :   293   cas   d’adénocarcinome   pulmonaire   ont   été   diagnostiqués   pendant   cette  période   et   287   cas   ont   pu   bénéficier   de   la   recherche   de   mutations   théranostiques.  204  patients   (71%)  présentaient  une  mutation,  dont  105   (36,6%)  une  mutation  de  EGFR,  43  (14,9%)  une  mutation  de  KRAS,  17  (5,9%)  une  translocation  de  ALK,  13  (4,5%)  une  mutation  de  ROS,  9  (3,1%)  une  mutation  de  MET,  8  (2,7%)  une  mutation  de  KRAS,  7  (2,4%)  une  mutation  de  BRAF,   et   seulement   1   cas   une  mutation   de  PIK3-­‐CA   et   1   cas   une  mutation   de  MAP2K1.  Parmi  les  tumeurs  mutées  pour  EGFR,  65  cas  présentaient  une  délétion  sur  l’exon  19,  29  cas  une  mutation  de  l’exon  21,  18  cas  une  mutation  de  l’exon  20,  et  3  cas  une  mutation  de  l’exon  18.   Seules   10  mutations   de   résistance   T790M,   toujours   associées   à   une   autre  mutation   (7  mutations  ou  délétions  de   l’  Exon  19  et  3  mutations  de   l’exon  21)  ont  été  observées.  69,5%  des  patientes  étaient  mutées  contre  36  %  dans  le  groupe  non  muté  (p  =  0,0000000426).  Il  n’y  a  pas  de  différence  d’âge  entre  les  2  groupes  (p  >  0,05).  Conclusion   :   Cette   étude   confirme   nos   résultats   préliminaire   (1)   et  montre   que   le   taux   de  mutation   de   l'EGFR   retrouvé   chez   les   femmes   d'origine   afro-­‐caribéennes   ayant   un  adénocarcinome   pulmonaire   est   très   supérieur   à   celui   observé   chez   les   "caucasiennes"  (10,6%)   et   chez   les   africaines   (29,3%)   et   qu'il   se   rapproche   des   taux   observés   chez   les  patientes   d'origine   asiatiques   (38,5%)   (2).   Cette   forte   prévalence   doit   être   prise   en   compte  dans   la  stratégie   thérapeutique  chez   les  patientes  antillaises  porteuse  d'un  adénocarcinome  pulmonaire.  Références   :   1   -­‐   Leduc   N,   Ahomadegbe   C,   Agossou   M,   et   al.   Incidence   of   lung   adenocarcinoma  biomarker   in   a   Caribbean   and   African   Caribbean   population.   J   Thorac   Oncol.   2016;11:769-­‐73.   2   -­‐  Saffroy  R,  Morère  JF,  Bosselut  N,  et  al.  Impact  of  country  of  birth  on  genetic  testing  of  metastatic  lung  adenocarcinomas  in  France:  African  women  exhibit  a  mutational  spectrum  more  similar  to  Asians  than  to  Caucasians.  Oncotarget.  2017  7;8:50792-­‐803.     Abstract   2734   -­‐   Evaluation   du   Ki-­‐67   dans   le   cancer   du   sein   RH+  :   Intérêt   des  recommandations  de  l'AFAQAP  et  de  la  morphométrie  C.  BENIERE  (1),  R.  ROUZIER  (1),  J-­‐P.  BELLOCQ  (2-­‐3),  J-­‐M.  GUINEBRETIERE  (1).  (1)  Institut  Curie/Hôpital  René  Huguenin,  35  Rue  Dailly,  92210  Saint-­‐Cloud,  France  ;  (2)  Hôpital  de  Hautepierre,  1  Avenue  Molière  67098  Strasbourg  Cedex,   France   ;   (3)  AFAQAP,  1  Avenue  Molière  67098  Strasbourg  Cedex,  France.    Introduction   :   Les   cancers   du   sein   luminaux   expriment   les   récepteurs   hormonaux   et  présentent  un  spectre  d’agressivité  et  une  réponse  variable  à  la  chimiothérapie  adjuvante.  Le  Ki-­‐67,  marqueur  de  prolifération,  permet  de  classer  ces  lésions  mais  la  reproductibilité  de  son  comptage   est   discutée,   par  manque   de   standardisation.   L’association   française   d’assurance  

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qualité   en   anatomie   pathologique   (AFAQAP)   sous   l'égide   du   groupe   de   pathologistes   du  Grand-­‐Est  a  émis  des  recommandations  pour  le  comptage  du  Ki-­‐67  dans  le  cancer  du  sein,  qui  tiennent  compte  de  l'hétérogénéité  intra-­‐tumorale.    Objectifs  :  L’objectif  principal  de  notre  étude  était  d’évaluer  l’intérêt  de  ces  recommandations  en   analysant   la   reproductibilité   intra-­‐   et   inter-­‐observateur.  Nous   avons   également   comparé  ces   résultats   à   ceux   de   la   signature   moléculaire   Prosigna.   Enfin,   la   transposabilité   à   la  morphométrie  et  le  temps  de  comptage  ont  également  été  étudiés.    Matériel  et  méthodes  :  200  carcinomes  mammaires  infiltrants  T1-­‐T2,  N-­‐,  Her2-­‐  et  exprimant  les   récepteurs   hormonaux   ont   été   évalués   manuellement   et   par   morphométrie   de   façon  prospective,  multicentrique  avec  centralisation  du  marquage  Ki-­‐67   (MIB1)  et  de   la  signature  moléculaire  Prosigna.  Résultats   :   La   reproductibilité   inter-­‐observateurs   par   comptage   par  morphométrie   était   de  r  =  0,93   [IC95   0,89-­‐0,95,   p   <   2,2e-­‐16].   La   reproductibilité   intra-­‐observateur   entre   comptage  manuel  et  par  morphométrie  était  de  r  =  0,87  [IC95  0,83-­‐0,90,  p  <  2,2e-­‐16].  La  concordance  était  de  80%  et  76%  pour   le  comptage  manuel  et   la  morphométrie  entre  classe   intrinsèque  (luminal  A  et  B)  définie  par  le  test  Prosigna  et  catégorie  de  prolifération  faible  ou  élevée  (seuil  Ki-­‐67   =   20%).   La   morphométrie   diminue   le   temps   de   comptage   de   34%   par   rapport   au  comptage  manuel  (respectivement  14  et  21  secondes  pour  100  cellules)  ou  augmente  de  66%  le  nombre  de  cellules  comptées  dans  le  même  temps.    Conclusion  :  Les  recommandations  de  l’AFAQAP  permettent  une  bonne  reproductibilité  inter-­‐observateurs   et  une  bonne   corrélation  du  Ki-­‐67  avec   la   signature  moléculaire  Prosigna.  Ces  recommandations  sont  applicables  à  la  morphométrie  qui  diminue  le  temps  de  comptage.     Abstract   2737   -­‐   Réutilisation   de   lames   d’immunohistochimie   pour   la   réalisation   de   FISH  comme  solution  pertinente  d’épargne  tissulaire  L.  MEHDI  (1),  J.  MASSE  (1),  D.  COME  (1),  J.  LACOMBE  (1),  LL.  THOLLIER  (1),  M.  OLIVIERO  (1),  E.  LECHAPT  (1),  P.  VARLET  (1),  F.  CHRETIEN  (1),  A.  TAUZIEDE-­‐ESPARIAT  (1).  (1)   Service   de   Neuropathologie,   Centre   Hospitalier   Sainte-­‐Anne,   1   rue   Cabanis,   75014  Paris,  France.   Introduction   :   La   réactualisation   des   diagnostics,   le   démantèlement   croissant   des   entités  tumorales   et   le   développement   permanent   de   nouveaux   biomarqueurs   diagnostiques  impactent   fortement   la   gestion   du   matériel   tissulaire   par   les   pathologistes.   L’essor   des  techniques   complémentaires   (immunohistochimie   -­‐IHC-­‐,   FISH   et   autres   techniques   de  pathologie  moléculaire)  contraignent  les  pathologistes  à  optimiser  le  matériel  tissulaire.  Objectifs   :   Tester   et   valider   la   technique   de   FISH   sur   lames   d’immunohistochimie  décollées.    Matériel  et  Méthodes  :  Une  technique  d’IHC  (anticorps  ciblant  des  antigènes  nucléaires  et/ou  cytoplasmiques)   a   été   réalisée   sur   30   prélèvements   de   tumeurs   entre   le   18/09/2017   et   le  20/11/2017.   Après   lecture   et   validation   de   celle-­‐ci   par   un   pathologiste,   la   lame   d’IHC   est  numérisée.  La   lamelle  est  ensuite  décollée  dans   le  xylène  pendant   le  temps  nécessaire.  Une  technique   de   FISH   est   ensuite   effectuée   selon   le   protocole   habituel.   Pour   des   raisons  économiques,   une   sonde   centromérique   a   été   utilisée.  Une   cohorte   de   validation   sur   5   cas  supplémentaires  a  été  effectuée  :  sur  ces  cas,  une  technique  de  FISH  a  été  réalisée  en  duplicat  de   façon   classique  et   sur   lame  d’IHC  décollée.  Différents   types  de   sondes   (locus   spécifique,  break-­‐apart)   ont   été   utilisées.   L’ensemble   des   lames   de   FISH   a   été   interprété   en   double  lecture  par  une  technicienne  (LM)  et  un  pathologiste  (ATE).  Les  critères  d’évaluation  étaient  :  

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l’interprétabilité   générale   de   la   lame,   le   pourcentage   de   cellules   marquées,   l’intensité   du  signal  (score  0-­‐4)  et  la  présence  ou  non  de  dépôts  d’autofluorescence.  Résultats   :   La   FISH   était   interprétable   dans   100%   des   cas   avec   une   intensité   de   signal  moyenne  de  3,9/4.  100%  des  cellules  étaient  marquées  pour   tous   les  cas,  quelle  que  soit   la  durée   de   décollement   des   lamelles   dans   le   xylène   (2-­‐21   jours)   et   quel   que   soit   l’anticorps  utilisé  (marqueur  nucléaire  dans  28  cas  et  cytoplasmique  dans  2  cas).  Aucun  cas  ne  montrait  de   dépôts   d’autofluorescence.   La   cohorte   de   validation  montrait   une   concordance   parfaite  des  résultats  entre   les  deux  protocoles  :  présence  d’un  réarrangement  dans  3  cas,  d’un  gain  dans  1  cas  et  d’une  perte  dans  1  cas.    Discussion   :   Les   résultats   de   notre   étude  montrent   que   le   recyclage   des   lames   d’IHC   pour  réalisation  d’une  FISH  constitue  un  moyen  de  secours  efficace  lorsque  le  matériel  tissulaire  est  épuisé.  Le  dépôt  d’anticorps  et  de  chromogène  ne  génère  pas  de  signal  d’autofluorescence.  Notre   cohorte   de   validation   montre   que,   quel   que   soit   le   type   d’altération   cherchée  (réarrangement,  délétion,  gain),  la  lame  de  FISH  est  interprétable  et  rend  un  résultat  similaire  à  celui  de  la  technique  classique.    Conclusion  :  Le  recyclage  des  lames  d’IHC  pour  technique  de  FISH  est  un  moyen  performant  d’épargne  tissulaire,  notamment  pour   les  prélèvements  de  petite  taille  et  en  cas  d’absence  de  matériel  représentatif  archivé.     Abstract  2739  -­‐  Quelle  classification  histologique  reproductible  pour  l’atrophie  villositaire  ?    A.   DOUIDA   (1),   N.   HAMMAS   (1),   G.   ATSAME   (1),   M.   BZRRAHOU   (2),   M.   HIDA  (3),    M.  EL-­‐YOUSFI  (4),  H.  EL-­‐FATEMI  (1),  L.  CHBANI  (1).  1-­‐4   -­‐   CHU   Hassan   II   de   Fès,   30050,   Maroc.   (1)   Service   d'Anatomie   Pathologique   ;   (2)  Laboratoire   d'Epidémiologie,   Recherche   Clinique   et   Santé   Communautaire   ;   (3)   Service   de  Pédiatrie  ;  (4)  Service  d'Hépato-­‐Gastro-­‐Entérologie.    Introduction   :   L’atrophie  villositaire  avec   syndrome  de  malabsorption  est  un  motif   fréquent  de  biopsies   en  pathologie  digestive.   La   classification  utilisée  en  pratique  est   celle  de  Marsh  modifiée   (Marsh-­‐Oberhuber).   Actuellement,   une  nouvelle   classification  plus   simplifiée   a   été  proposée  par  Corazza.  Objectifs  :  Notre  étude  a  pour  but  d’évaluer  la  concordance  entre  deux  pathologistes  pour  la  classification   de   la   maladie   cœliaque   selon   les   deux   classifications   (Marsh-­‐Oberhuber   et  Corazza),  afin  de  choisir  la  plus  simple  et  la  plus  reproductible  en  routine.  Matériel  et  Méthodes   :  Soixante-­‐neuf  cas  de  biopsies  intestinales  ont  été  sélectionnés  pour  l'étude.   Les   lames   ont   été   relues   par   deux   pathologistes.   Chaque   pathologiste   a   gradé  l’atrophie   villositaire   selon   les   deux   systèmes   de   classement   indépendamment   de   l’autre  pathologiste,  et  en  ignorant  tout  renseignement  clinique  ou  biologique. Résultats   :   L’âge   moyen   de   nos   patients   est   de   15   ans   (11   mois   -­‐   61  ans),   avec   une  prédominance féminine  (sex-­‐ratio  F/H  =  2,2).  Pour  la  stadification  selon  Marsh-­‐Oberhuber,  le  premier  pathologiste  a  classé  2  cas  en  stade  I,  3  cas  en  stade  IIIa,  20  cas  en  stade  IIIb,  37  cas  en  stade  IIIc  et  7  cas  en  stade 4.  Le  deuxième  pathologiste  a  classé  un  cas  en  stade  0,  2  cas  en  stade  I,  un  cas  en  stade  II,  2  cas  en  stade  IIIa,  25  cas  en  stade  IIIb,  26  cas  en  stade  IIIc  et  12  cas  en   stade   IV.   Pour   la   stadification   selon   Corazza,   le   premier   pathologiste   a   classé   2   cas   en  grade  A,  23  cas  en  grade  B1  et  44  cas  en  grade  B2.  Le  deuxième  pathologiste  a  classé  4  cas  en  grade  A,   27   cas   en   grade  B1   et   38   cas   en   grade  B2.   L’analyse   de   la   corrélation   entre   les   2  pathologistes  montre  un  taux  de  concordance  modéré  (kappa  =  0,48)  pour  la  classification  de  Marsh-­‐Oberhuber  et  “bien“  (kappa  =  0,61)  pour  la  classification  de  Corazza.  

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Discussion  :  L’atrophie  villositaire  est  un  motif  fréquent  de  biopsie  intestinale.  Vu  les  enjeux    thérapeutiques,  une  classification  histologique  reproductible  est  indispensable  afin  de  mieux  classer  cette  pathologie.  Notre  travail  montre  une  reproductibilité  bonne  entre  pathologistes  pour   la   classification   de   Corazza   par-­‐rapport   à   la   classification   de   Marsh-­‐Oberhuber.   Les  résultats  de  notre  étude  rejoignent  ceux  d’autres  études  notamment  celle  de  Corazza  ayant  montré   un   taux   de   concordance   meilleur   dans   la   classification   de   Corazza   :   concordance  modérée   (kappa   =   0,55)   par   rapport   à   une   concordance   “juste“   (kappa   =   0,35)   pour   la  classification   de  Marsh-­‐Oberhuber.   Ces   résultats   prouvent   que   la   nouvelle   classification   de  Corazza   est   plus   reproductible   et   donc   plus   adaptée   pour   une   meilleure   classification   de  l’atrophie  villositaire.    Conclusion  :  Nos  résultats  montrent  une  reproductibilité  supérieure  pour  la  classification  de  Corazza  pour  une  meilleur  stadification  de  l’atrophie  villositaire.   Abstract   2748   -­‐   Etude   cytogénétique   du   locus   9p24.1   codant   pour   le  programmed   cell  death  ligands  1  et  2,  et  analyse  de  l’expression  protéique  dans  les  lymphomes  cutanés  B  diffus  à  grandes  cellules  de  type  jambe  S.   MENGUY   (1,2),   M.   PROCHAZKOVA-­‐CARLOTTI   (2),   M.   BEYLOT-­‐BARRY   (2,3),   F.   SALTEL  (2),  B.  VERGIER  (1,2),  JP.  MERLIO  (2,4),  A.  PHAM-­‐LEDARD  (2,3).  (1)   Service   de   Pathologie,   Hôpital   Haut-­‐Lévêque   CHU   Bordeaux,   Avenue   Magellan,   33600  Pessac;   (2)   Inserm   U1053   BaRITOn,   146   rue   Léo   Saignat,   33000   Bordeaux   ;   (3)   Service   de  Dermatologie,  Hôpital  Saint-­‐André  CHU  Bordeaux,  1   rue   Jean  Burguet,  33000  Bordeaux   ;   (4)  Service   de   Biologie   des   Tumeurs,   Hôpital   Haut-­‐Lévêque   CHU   Bordeaux,   Avenue   Magellan,  33600  Pessac,  France.    Introduction   :   Les   immunothérapies   ciblant   les   checkpoints   immunologiques,   comme  programmed   cell   death  1   (PD1)  ou  programmed   cell   death   ligand  1   (PD-­‐L1),   ont   connu  un  essor  considérable  dans  le  traitement  des  cancers  solides  et  du  lymphome  de  Hodgkin.    Matériel   et  méthodes   :   L’expression   de   PD-­‐L1   dans   certains   lymphomes   B   diffus   à   grandes  cellules  a  été   rapportée  ce  qui  nous  a  conduit  à  évaluer   l’expression  de  PD-­‐L1  et  PD-­‐L2  ainsi  que  le  statut  du  locus  contenant  ces  gènes  dans  une  série  de  29  cas  de  lymphomes  B  cutanés  diffus  à  grandes  cellules  de  type  jambe  (LBTJ).  Des  doubles  marquages  associant  PD-­‐L1/2,  avec  PAX5  pour  évaluer  les  cellules  tumorale,  et  CD163  ou  CD68  pour  évaluer  les  macrophages,  ont  été   réalisés   en   immunohistochimie   et/ou   en   immunofluorescence.   Les   anomalies  cytogénétiques  du   locus  9p24.1   codant  pour  PD-­‐L1/2  ont  été   recherchées  par  hybridation   in  situ  en  fluorescence  (FISH).    Résultats   :   Tous   les   cas   présentaient   une   expression   de   PD-­‐L1   au   sein   de   la   tumeur.   Mais  l’étude   par   immunofluorescence   en   double   marquage   montrait   que   PD-­‐L1   était   en   réalité  exprimé  par  les  cellules  immunitaires  et  non  par  les  cellules  tumorales,  excepté  pour  un  cas  sur  les   27   interprétables.   Ces   cellules   immunitaires   correspondaient   à   des  macrophages   de   type  M2   CD68+   CD163+.   Ces   résultats   concernant   l’expression   de   PD-­‐L1   obtenus   avec   le   clone  E1L3N   ont   été   confirmés   sur   4   cas   avec   un   clone   différent,   le   clone   QR1.   Concernant   les  anomalies  cytogénétiques  du  locus  9p24.1,  un  profil  FISH  normal  était  présent  dans  21/26  cas.  Trois  cas  avaient  une  polysomie,  incluant  le  cas  qui  exprimait  PD-­‐L1  par  les  cellules  tumorales.  A  noter,  2  cas  présentaient  un  réarrangement  du  locus  9p24.1  et  ces  2  cas  exprimaient  PD-­‐L2  par  les  cellules  tumorales.  L’expression  de  PD-­‐L2  par  les  cellules  tumorales  n’était  pas  observée  dans  les  24  autres  cas  sans  réarrangement  du  locus  9p24.1.    Discussion  :  Nos  résultats  contrastent  avec  ceux  d’une  étude  récente  sur  ce  même  lymphome,  

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utilisant  le  clone  SP142,  qui  retrouve  une  expression  de  PD-­‐L1  par  les  cellules  tumorales  dans  tous   les   cas.   Des   différences   sur   le   pré-­‐analytique,   la   technique   et   l'interprétation   peuvent  exister.   Mais   il   nous   apparaît   qu’une   détermination   visuelle   par   marquage   simple   en  immunohistochimie   classique  ne  permet  pas  de  discriminer  une  expression  de  PD-­‐L1  par   les  cellules   tumorales,  d’une  expression  par   les  macrophages,  d’autant  plus  dans   les   lymphomes  où  il  existe  un  réseau  dendritique  dense  de  cellules  immunitaires.  Dans  ces  cas  de  lymphomes,  des  techniques  plus  sophistiquées  sembleraient  utiles.    Conclusion   :   Les   patients   atteints   de   lymphome   B   cutané   diffus   à   grandes   cellules   de   type  jambe  (LBTJ)  en  rechute  pourraient  bénéficier  des  inhibiteurs  de  checkpoint,  qui  agiraient  par  effet  indirect  via  les  cellules  immunitaires,  excepté  dans  les  rares  cas  d'expression  de  PD-­‐L1/2  par   les   cellules   tumorales,   où   l’action   serait   alors   directe.   La   reprogrammation   des  macrophages  pourrait  également  être  une  nouvelle  voie  thérapeutique  dans  ce  lymphome  où  les   macrophages   de   type  M2   représentent   la   majorité   des   cellules   du   microenvironnement  tumoral.   Abstract   2751   -­‐   Optimisation   de   la   technique   de   FISH   en   neuro-­‐oncopathologie  :  Diminution  de  l’autofluorescence  grâce  à  l’utilisation  du  produit  Zyblack®  L.  MEHDI   (1),   L.   KOBBI   (2),   J.   MASSE   (1),   D.   COME   (1),   J.   LACOMBE   (1),   L.-­‐L.   THOLLIER  (1),  M.  OLIVIERO  (1),  E.  LECHAPT  (1),  P.  VARLET  (1),  F.  CHRETIEN  (1),  A.  TAUZIEDE-­‐ESPARIAT  (1).  (1)   Service   de   Neuropathologie,   CH   Sainte-­‐Anne,   75014   Paris,   France   (2)   CliniSciences,  183  avenue  Georges  Clémenceau,  92000  Nanterre,  France.   Introduction   :   Selon   la  version  2016  de   l’OMS,   le  diagnostic   intégré  des   tumeurs   cérébrales  repose   sur   les   données   morphologiques   et   moléculaires.   L’OMS   ne   recommande   pas   de  technique   moléculaire   de   choix,   la   FISH   constitue   alors   une   option   intéressante   pour   les  pathologistes,  surtout  en  cas  de  prélèvements  de  taille  limitée.  Les  neurones  du  parenchyme  cérébral   émettent   spontanément   une   fluorescence   par   leurs   dépôts   cytoplasmiques   de  lipofuchsine.  L’interprétation  des  lames  de  FISH  est  donc  difficile  en  cas  de  tumeur  infiltrant  le  parenchyme  et  à  composante  neuronale.  Le  produit  Zyblack®  Quenching  solution  est  proposé  par  CliniSciences  pour  pallier  ce  problème.    Objectifs   :   Tester   et   valider   l’utilisation   de   Zyblack®   afin   d’éliminer   l’autofluorescence   des  prélèvements  de  neuropathologie.    Matériel  et  méthodes   :  Après  digestion  protéolytique,   le  produit  Zyblack®  est  apposé  à  plat  pendant   20   minutes.   Les   étapes   ultérieures   de   FISH   restent   inchangées   hormis   la  déshydratation,   faite   par   séchage   prolongé   et   non   par   l’éthanol   qui   dissout   la   solution  Zyblack®.  Une  technique  de  FISH  classique  et  de  FISH  avec  solution  Zyblack®  a  été  réalisée  sur  13  prélèvements  de  tumeurs  cérébrales  infiltrantes  et/ou  à  composante  neuronale.  Différents  types   de   sondes   (locus   spécifique,   break-­‐apart)   ont   été   utilisées.   L’ensemble   des   lames   de  FISH  a  été   interprété  en  double   lecture  par  une  technicienne  (LM)  et  un  pathologiste   (ATE).  Les   critères   d’évaluation   étaient   :   interprétabilité   de   la   lame,   pourcentage   de   cellules  marquées,  intensité  du  signal  (score  0-­‐4)  et  présence/absence  de  dépôts  d’autofluorescence.  Résultats   :  La  FISH  était   ininterprétable  dans  12/13  cas  avec   la  technique  classique  du  fait  d’une   autofluorescence   trop   importante.   Dans   9/13   cas   (69%),   la   technique   Zyblack®   a  permis  d’interpréter   la   lame  tout  type  de  sonde  confondu  (locus  spécifique  et  break-­‐apart  dans  5  et  3  cas)  avec  une  intensité  moyenne  de  signal  de  3  et  100%  de  cellules  marquées.    Discussion   :   Nos   résultats   montrent   que   le   produit   Zyblack®   permet   d’éliminer  l’autofluorescence   sans   affecter   l’intégrité   des   tissus.   Il   élimine   le   bruit   de   fond   lié   à  

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l’autofluorescence   du   tissu   cérébral   et   permet   de   rendre   un   résultat   alors   qu’il   y   avait   un  échec  de  la  FISH  classique,  ce  qui  permet  de  confirmer  des  diagnostics  (4  glioblastomes  avec  gain  d’EGFR  et  monosomie  du  10  ;  1  épendymome  avec  fusion  RELA  et  1  tumeur  gliale  de  bas  grade  avec  réarrangement  MYBL1),  ou  d’en  infirmer  (absence  d’amplification  de  C19MC  dans  une  suspicion  d’ETMR).  Le  seul  inconvénient  est  l’allongement  du  temps  de  technique  (1h30  de  plus  que  pour  la  méthode  classique).  Conclusion   :   La   FISH   constitue   un   outil   diagnostique   moléculaire   intéressant   pour   les  neuropathologistes.  Le  produit  Zyblack®  est  une  excellente  solution  permettant  d’éliminer  le  bruit  de  fond  d’autofluorescence  généré  par  les  neurones.  D’après  notre  expérience,  celui-­‐ci  est  également  efficace  contre  l’autofluorescence  générée  par  les  dépôts  de  mélanine,  ce  qui  pourrait  rendre  son  utilisation  pertinente  dans  les  tumeurs  mélanocytaires.      Abstract   2810   -­‐   Vers   une   meilleure   utilisation   consensuelle   de   la   FISH   USP6   pour   le  diagnostic  de  kyste  osseux  anévrismal.  Expérience  du  réseau  Français  des  Sarcomes  Osseux  RESOS  C.   BOUVIER   (1),   N.   MACAGNO   (1),   S.   DASSA   (1),   H.   TRISTANI   (1),   F. LAROUSSERIE (2),  V.  AUDARD   (2),   A.   BROUCHET-­‐GOMEZ   (3),   C.   GALANT   (4),   G.   DE   PINIEUX   (5),    A.  MAUES-­‐DE-­‐PAULA  (1).  (1)  Service  d'Anatomopathologie  et  de  Neuropathologie,  Hôpital  de  la  Timone,  254  rue  Saint-­‐Pierre,  13005  Marseille,  France  ;  (2)  Service  d'Anatomopathologie,  Hôpital  Cochin,  27  rue  du  Faubourg   Saint-­‐Jacques,   75014   Paris,   France   ;   (3)   Service   d'Anatomie   et   Cytologie  Pathologiques,  Institut  Universitaire  du  Cancer  de  Toulouse  -­‐  Oncopôle,  1  avenue  Irène  Joliot-­‐Curie,  31059  Toulouse,  France   ;   (4)  Service  de  Pathologie,  Cliniques  Universitaires  Saint-­‐Luc,  10   avenue   Hippocrate,   1200   Bruxelles,   Belgique   ;   (5)   Service   d'Anatomie   et   Cytologie  Pathologiques,   Hôpital   Trousseau,   Avenue   de   la   République,   37170   Chambray-­‐lès-­‐Tours,  France.    Objectifs   :   Le   kyste   osseux   anévrismal   (KOA)   est   désormais   considéré   comme   une   lésion  néoplasique  suite  à  la  découverte  de  translocations  chromosomiques  récurrentes  ayant  pour  résultat   la   fusion  du  gène  de   la  peptidase  spécifique  de   l'ubiquitine  6  (USP6)  avec  différents  partenaires.   La   détection   des   réarrangements   de  USP6   par   hybridation   fluorescente   in situ  (FISH)   est   disponible   en   routine   pour   confirmer   le   diagnostic   de   KOA.   Cette   étude   vise   à  évaluer  la  pratique  de  la  FISH  USP6  dans  les  services  de  pathologie  de  RESOS.    Matériels  et  méthodes   :   Les  données  de   la  FISH  USP6  pour   l’année  2017  ont  été  collectées  auprès  de  6  Départements  de  Pathologie  de  RESOS.  Le  nombre  de  tests  effectués,  le  nombre  de   résultats   interprétables,   l'indication,   les   seuils   de   positivité   utilisés,   le   compte   rendu  anatomopathologique  et  l’impact  quant  au  diagnostic  pathologique  final  ont  été  analysés.    Résultats  :  82  analyses  de  FISH  à  la  recherche  de  réarrangements  de  USP6  ont  été  effectuées.  Pour   14   cas,   la   technique   a   échoué   principalement   en   raison   d'une   fixation   et/ou   d'une  décalcification   inadéquates.  Pour  43  cas,  un   réarrangement  a  été  détecté  mais   les   seuils  de  positivité  ont  varié  de  5  à  20%,  nous  empêchant  d'évaluer  la  sensibilité  et  la  spécificité  de  la  FISH  dans   le  diagnostic  de  KOA.  Les   indications  ont  été  variables  et  pouvaient  être  motivées  par   l'âge   du   patient   et/ou   les   données   radiologiques.   Dans   certains   centres,   la   FISH   a   été  systématiquement   réalisée   pour   toute   lésion   riche   en   cellules   géantes,   alors   que   certains  centres   l’ont   uniquement   utilisée   pour   confirmer   le   diagnostic   de   KOA.   Dans   les   comptes  rendus  histologiques,   la  cellularité  de   l'échantillon  et   le  pourcentage  de  cellules  réarrangées  

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n'ont  pas  toujours  été  mentionnés.  Cependant,  dans  la  plupart  des  centres,  les  résultats  de  la  FISH  ont  été  discutés  afin  de  fournir  un  diagnostic  "intégré".  Conclusion  :  L'amélioration  de  la  phase  pré-­‐analytique  ainsi  que  l'établissement  d'un  seuil  de  positivité   standard   sont  des   facteurs  déterminants   à  une  utilisation   consensuelle  de   la   FISH  USP6  comme  outil  précieux  dans  le  diagnostic  de  kyste  osseux  anévrismal  (KOA).      

2  -­‐  Posters  sélectionnés  et  présentés  numériquement      

Dermatologie    Abstract  2743  -­‐  Maladie  de  Kikuchi-­‐Fujimoto  associée  à  un  lupus  L.  HEINISCH  (1),  A.M.  TASEI  (1),  V.  RESTRE  (2),  F.  ALSHAWAREB  (3),  G.  GRANIER  (1).  1-­‐3   -­‐   Centre   Hospitalier   Henri   Duffaut,   84000   Avignon,   France.   (1)   Service   de   Pathologie  ;  (2)  Service  de  SMIIAP  ;  (3)  Service  d’Oto-­‐Rhino-­‐Laryngologie.    Observation   :   Nous   rapportons   le   cas   d’une   patiente   âgée   de   28  ans   sans   antécédent,  présentant  des  adénopathies  cervicales  et  axillaires  douloureuses,  une  asthénie,  de  la  fièvre,  des   lésions   cutanées   érythémateuses   non   prurigineuses   du   visage   et   du   décolleté,   une  chondrite  des  deux  oreilles  et  des  douleurs  articulaires  diffuses.  La  patiente  a  bénéficié  d’une  biopsie   cutanée   et   d’une   exérèse   ganglionnaire.   La   biopsie   cutanée   révèle   deux   types   de  lésions.   La   première,   caractéristique   de   lupus,   montrait   un   épiderme   atrophique   surmonté  d’une  mince   couche   orthokératosique   qui   s’épaississait   au   niveau   des   ostiums   folliculaires.  Quelques  nécroses  kératinocytaires  étaient  présentes  ainsi  qu’une  vacuolisation  de  la  basale.  La   coloration   par   le   PAS   soulignait   une   basale   épaissie   au   niveau   des   annexes   pilaires.   Il  existait  en   immunofluorescence  directe  des  dépôts  granuleux  continus  d’IgA,   IgG,   IgM  et  C3  au   niveau   de   la  membrane   basale,   caractéristique   d’une   bande   lupique.   La   seconde   lésion  évoquait   une   maladie   de   Kikuchi-­‐Fujimoto   (MKF)   avec   un   infiltrat   inflammatoire  périvasculaire,   péri-­‐annexiel   dermique   et   hypodermique,   constitué   de   lymphocytes,  d’histiocytes   et   de   débris   nucléaires   sans   infiltrat   polynucléé.   L’exérèse   ganglionnaire   ne  retrouvait  pas  de  lésion  de  MKF  mais  une  lymphadénite  d’allure  réactionnelle.  Discussion   :   La   lymphadénite  histiocytaire  nécrosante  ou  MKF  est  une  entité  connue  depuis  1972   qui   s’accompagne   d’un   cortège   de   symptômes   bruyants.   L’atteinte   ganglionnaire   est  toujours   présente   mais   des   signes   extra-­‐ganglionnaires   sont   fréquents,   dont   des  manifestations  cutanées  qui  sont  retrouvées  dans  environ  9%  des  cas.  A  contrario,  l’absence  d’atteinte  ganglionnaire  permet  d’exclure   le  diagnostic  de  MKF.  La   littérature  a   rapporté  de  nombreuses  observations  d’associations  de  lésion  de  Kikuchi  cutanée  accompagnant  un  lupus  comme   chez   notre   patiente.   Cette   lésion   doit   être   considérée   comme   un   élément  sémiologique  de  la  maladie  lupique  quel  que  soit  le  spectre.  Dans  tous  les  cas  il  est  nécessaire  de  chercher  une   lésion  cutanée  évocatrice  du   lupus  et  de   réaliser  une   immunofluorescence  directe   à   la   recherche   d’une   bande   lupique.   Ce   phénomène   "Kikuchi-­‐like"   est   associé   dans  75%   des   cas   à   une   connectivite   ou   une   vascularite   (lupus   :   67%,   dermatomyosite   :   4%   et  maladie  de  Behçet  :  4%).  Les  autres  associations  sont  virales,  atopiques  et  médicamenteuses.  Sa   présentation   clinique   est   variable,   il   s’agit   de   papules,  macules   érythémateuses,   rash   ou  

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plaques.   La   physiopathologie   du   phénomène   de   "Kikuchi-­‐like"   associé   à   une   maladie  systémique   n’est   pas   clairement   connue   mais   semble   liée   à   l’activation   des   cellules  cytotoxiques   du   système   immunitaire.   L’origine   des   débris   nucléaires   correspond   à   la  caryorrhexie  des  lymphocytes  ou  des  monocytes.  Conclusion   :   Les   lésions   de   "Kikuchi-­‐like"   cutanées   sont   exceptionnelles,   le   plus   souvent  associées   à   la  maladie   lupique   quelle   que   soit   sa   forme   clinique.   Elle   constitue   un   élément  sémiologique   fort   pour   le   diagnostic   justifiant   une   recherche   attentive   de   tous   les   signes  histologiques   ou   biologiques   même   précoces   du   lupus.   L’absence   d’atteinte   ganglionnaire  permet  d’exclure  une  authentique  maladie  de  Kikuchi-­‐Fujimoto  (MKF)  avec  atteinte  cutanée.      Abstract   2748   -­‐   Etude   cytogénétique  du   locus  9p24.1   codant  pour   les  programmed   cell  death  ligands  1  et  2,  et  analyse  de  l’expression  protéique  dans  les  lymphomes  cutanés  B  diffus  à  grandes  cellules  de  type  jambe  S.   MENGUY   (1,2),   M.   PROCHAZKOVA-­‐CARLOTTI   (2),   M.   BEYLOT-­‐BARRY   (2,3),   F.   SALTEL  (2),  B.  VERGIER  (1,2),  JP.  MERLIO  (2,4),  A.  PHAM-­‐LEDARD  (2,3).  (1)   Service   de   Pathologie,   Hôpital   Haut-­‐Lévêque   CHU   Bordeaux,   Avenue   Magellan,   33600  Pessac,  France  ;  (2)  Inserm  U1053  BaRITOn,  146  rue  Léo  Saignat,  33000  Bordeaux,  France  ;  (3)  Service   de   Dermatologie,   Hôpital   Saint-­‐André   CHU   Bordeaux,   1   rue   Jean   Burguet,   33000  Bordeaux,  France  ;  (4)  Service  de  Biologie  des  Tumeurs,  Hôpital  Haut-­‐Lévêque  CHU  Bordeaux,  Avenue  Magellan,  33600  Pessac,  France.    Introduction   :   Les   immunothérapies   ciblant   les   checkpoints   immunologiques,   comme  programmed   cell   death  1   (PD1)  ou  programmed   cell   death   ligand  1   (PD-­‐L1),   ont   connu  un  essor  considérable  dans  le  traitement  des  cancers  solides  et  du  lymphome  de  Hodgkin.    Matériel  et  méthodes   :   L’expression  de  PD-­‐L1  dans  certains   lymphomes  B  diffus  à  grandes  cellules  a  été  rapportée  ce  qui  nous  a  conduit  à  évaluer  l’expression  de  PD-­‐L1  et  PD-­‐L2  ainsi  que  le  statut  du  locus  contenant  ces  gènes  dans  une  série  de  29  cas  de  lymphomes  B  cutanés  diffus   à   grandes   cellules   de   type   jambe   (LBTJ).   Des   doubles  marquages   associant   PD-­‐L1/2,  avec   PAX5   pour   évaluer   les   cellules   tumorale,   et   CD163   ou   CD68   pour   évaluer   les  macrophages,   ont   été   réalisés   en   immunohistochimie   et/ou   en   immunofluorescence.   Les  anomalies   cytogénétiques   du   locus   9p24.1   codant   pour   PD-­‐L1/2   ont   été   recherchées   par  hybridation  in  situ  en  fluorescence  (FISH).    Résultats   :   Tous   les   cas   présentaient   une   expression   de   PD-­‐L1   au   sein   de   la   tumeur.  Mais  l’étude   par   immunofluorescence   en   double  marquage  montrait   que   PD-­‐L1   était   en   réalité  exprimé  par  les  cellules  immunitaires  et  non  par  les  cellules  tumorales,  excepté  pour  un  cas  sur   les  27   interprétables.  Ces  cellules   immunitaires  correspondaient  à  des  macrophages  de  type   M2   CD68+   CD163+.   Ces   résultats   concernant   l’expression   de   PD-­‐L1   obtenus   avec   le  clone  E1L3N  ont  été  confirmés  sur  4  cas  avec  un  clone  différent,  le  clone  QR1.  Concernant  les  anomalies   cytogénétiques  du   locus  9p24.1,  un  profil   FISH  normal  était  présent  dans  21/26  cas.   Trois   cas   avaient   une   polysomie,   incluant   le   cas   qui   exprimait   PD-­‐L1   par   les   cellules  tumorales.   A   noter,   2   cas   présentaient   un   réarrangement   du   locus   9p24.1   et   ces   2   cas  exprimaient  PD-­‐L2  par  les  cellules  tumorales.  L’expression  de  PD-­‐L2  par  les  cellules  tumorales  n’était  pas  observée  dans  les  24  autres  cas  sans  réarrangement  du  locus  9p24.1.    Discussion   :   Nos   résultats   contrastent   avec   ceux   d’une   étude   récente   sur   ce   même  lymphome,   utilisant   le   clone   SP142,   qui   retrouve   une   expression   de   PD-­‐L1   par   les   cellules  tumorales   dans   tous   les   cas.   Des   différences   sur   le   pré-­‐analytique,   la   technique   et  

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l'interprétation   peuvent   exister.   Mais   il   nous   apparaît   qu’une   détermination   visuelle   par  marquage   simple   en   immunohistochimie   classique   ne   permet   pas   de   discriminer   une  expression   de   PD-­‐L1   par   les   cellules   tumorales,   d’une   expression   par   les   macrophages,  d’autant   plus   dans   les   lymphomes   où   il   existe   un   réseau   dendritique   dense   de   cellules  immunitaires.  Dans  ces  cas  de   lymphomes,  des  techniques  plus  sophistiquées  sembleraient  utiles.    Conclusion   :   Les   patients   atteints   de   lymphome   B   cutané   diffus   à   grandes   cellules   de   type  jambe  (LBTJ)  en  rechute  pourraient  bénéficier  des  inhibiteurs  de  checkpoint,  qui  agiraient  par  effet  indirect  via  les  cellules  immunitaires,  excepté  dans  les  rares  cas  d'expression  de  PD-­‐L1/2  par   les   cellules   tumorales,   où   l’action   serait   alors   directe.   La   reprogrammation   des  macrophages  pourrait  également  être  une  nouvelle  voie  thérapeutique  dans  ce  lymphome  où  les  macrophages   de   type  M2   représentent   la  majorité   des   cellules   du  microenvironnement  tumoral.      Abstract  2775  -­‐  Maladie  de  Rosai-­‐Dorfman  exclusivement  cutanée  :  A  propos  d’un  cas  A.  BACCOUCHE   (1),   S.  MESTIRI   (1),   E.   BEL-­‐HAJ-­‐KHLIFA   (1),   S.   YAAKOUB   (1),   A.   BOURIGA   (1),  M.  MHIRI  (1),  S.  OUEDRADOGO  (1),  B.  SRIHA  (1),  M.  MOKNI  (1).  (1)  Service  d’Anatomie  et  de  Cytologie  Pathologiques,  CHU  Farhat  Hached,  Sousse,  Tunisie.    Introduction  :  La  maladie  de  Rosai-­‐Dorfman  (MRD)  est  une  histiocytose  non  langerhansienne  bénigne,   atteignant   principalement   les   aires   ganglionnaires.   L’atteinte   cutanée   s’y   associe  dans   10%   des   cas.   Une   localisation   cutanée   isolée   est   très   rare.   Il   s'agit     d'une   affection  bénigne,  régressant  spontanément  en  quelques  mois  ou  années.    Objectif  :  Nous  rapportons  une  nouvelle  observation  de  MRD  cutanée  pure.  Observation   :   Il   s’agit   d’un   patient   âgé   de   45   ans,   présentant   une   lésion   papulo-­‐nodulaire,  mesurant   de   2   cm   de   grand   axe,   d'aspect   érythémato-­‐orangé   et   de   siège   temporal.  L’histopathologie   a   objectivé   un   infiltrat   dermique   lympho-­‐plasmocytaire   et   neutrophilique  avec   de   nombreuses   cellules   histiocytaires   montrant   des   images   d’empéripolèse.  L’immunohistochimie  a  révélé  une  forte  expression  de  CD68  et  de  PS100,  alors  que   le  CD1a  était   négatif.   Le   diagnostic   de   maladie   Rosai-­‐Dorfman   a   été   retenu.   Le   bilan   d’extension  (ganglionnaire,   hématologique,   pulmonaire,   osseux,   neuro-­‐méningé)   était   négatif   et   les  explorations  paracliniques  étaient  normales.  Discussion  :  La  maladie  de  Rosai-­‐Dorfman  (MRD)  a  été  décrite  pour  la  première  fois  par  Rosai  et   Dorfman   en   1969.   Elle   touche   l’adulte   jeune.   Classiquement,   elle   se   manifeste   par   des  adénopathies   cervicales   bilatérales   fébriles   associées   à   un   syndrome   inflammatoire  biologique.   Son   étiologie   est   imprécise,   bien   qu’une   cause   infectieuse   (bactérienne,   EBV,  HHV6)   soit   soupçonnée,   sans   être   démontrée.   Les   localisations   extra-­‐ganglionnaires   sont  fréquentes  (43%  des  cas).  La  localisation  cutanée  vient  au  premier  rang  (16%  des  cas),  suivie  par   les   localisations   ORL,   osseuses,   orbitaires,   neurologiques   et   pulmonaires.   Une   atteinte  cutanée  isolée  est  très  rare  et  de  diagnostic  difficile,  faisant  discuter  d’autres  diagnostics  tels  que   les   lymphomes   cutanés   ou   les   xanthomes.   Cliniquement,   elle   se   caractérise   par   des  papulo-­‐nodules  rouge  bruns  ou  jaunâtres,  siégeant  le  plus  souvent  sur  la  tête  et  le  cou,  mais  pouvant  atteindre  les  membres  et  le  tronc.  L’image  histologique  d’empéripolèse  associée  à  un  immunomarquage   CD68+   et   PS100+   et   la   négativité   du   CD1a   font   le   diagnostic.   Notre   cas  répond  aux  critères  cliniques  et  histologiques  de  MRD  cutanée  pure.  Le  traitement  n’est  pas  codifié.   Dans   le   cas   de   ce   patient,   en   l’absence   de   gêne   fonctionnelle,   une   abstention  

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thérapeutique   a   été   proposée.   Le   pronostic   est   généralement   bon   en   l’absence   d’atteinte  viscérale  qui  doit  être  recherchée  systématiquement.  Conclusion  :  La  maladie  de  Rosai-­‐Dorfman  cutanée  exclusive  est  très  rare.  Nous  en  présentons  une   nouvelle   observation.   Ce   cas   illustre   la   complémentarité   entre   clinique,   histologie   et  immunohistochimie  nécessaire  au  diagnostic,  en  présence  d’une  forme  cutanée  pure.      Abstract  2778  -­‐  Porocarcinome  eccrine  :  Challenge  clinique  et  histologique  H.  ELKHIRAOUI  (1),  M.  REGRAGUI  (1),  F.  MARNISSI  (1),  M.  KARKOURI  (1),  M.  ELMANSOURI  (2),  F.  HALI  (2),  S.  CHIHEB  (2).  (1)  Service  d'Anatomie  Pathologique,  CHU  Ibn  Rochd,  20503,  Casablanca,  Maroc  ;  (2)  Service  de  Dermatologie,  CHU  Ibn  Rochd,  20503,  Casablanca,  Maroc.    Introduction  :  Le  porocarcinome  eccrine  (PCE)  est  une  tumeur  cutanée  maligne  rare.  Il  dérive  de   la   partie   intra-­‐épidermique   du   canal   excréteur   des   glandes   sudorales   eccrines.   Cette  tumeur  est  mal  connue  par  les  cliniciens.  Son  principal  diagnostic  différentiel  est  le  carcinome  épidermoïde.  Nous  rapportons  le  cas  d’un  patient  ayant  développé  un  PCE  historique  du  bras  gauche   de   type   basaloïde   et   kératinisant,   diagnostiqué   initialement   comme   un   carcinome  épidermoïde  infiltrant.  Observation  :  Nous  rapportons  le  cas  d'un  patient  de  68  ans,  sans  antécédents  pathologiques  particuliers,  qui  avait  présenté  en  2014,  un  petit  nodule  noirâtre  du  bras  gauche  augmentant  progressivement   de   taille.   Le   malade   avait   bénéficié   d’une   première   biopsie   évoquant   un  carcinome  basocellulaire,  suivie  d’une  biopsie-­‐exérèse  objectivant  un  carcinome  épidermoïde  infiltrant   avec   des   limites   saines.   En   2017,   réapparition   d’une   lésion   ulcéro-­‐bourgeonnante  dans   le   site   de   la   biopsie-­‐exérèse,   douloureuse,   saignant   au   contact,   rapidement   extensive  avec   un   léger   fléchissement   de   l’état   général.   L’examen   dermatologique   trouvait   une   large  plaque  érosive,  mamelonnée,  siège  de  multiples  nodules,  circonférentielle,  de  16  cm  de  grand  axe,   prenant   les   2/3   supérieurs   du   bras   gauche,   à   bordure   irrégulière   pigmentée   avec   une  adénopathie   axillaire   homolatérale   de   4  cm.   L’examen   histologique   de   cette   lésion   avait  objectivé   un   carcinome   épidermoïde   moyennement   différencié   et   infiltrant.   Devant   la  discordance  clinico-­‐histologique,  une  2e  biopsie  avait  été  réalisée.  L'examen  histologique  a  mis  en   évidence   une   prolifération   carcinomateuse   agencée   en   boyaux   connectés   à   l'épiderme,  faite  de  cellules  à  cytoplasme  vacuolaire,  à  différenciation  eccrine  avec  des  foyers  d'inflexion  malpighienne.  L'étude   immunohistochimique  a  montré  une  positivité  de   la  CK7  et  de   l'EMA,  concluant  à  un  porocarcinome  eccrine.  L’évolution  a  été  marquée  par  l’extension  de  la  lésion  initiale   avec   apparition   de   plages   pigmentées   en   son   centre   et   l’apparition   d’une   nouvelle  masse   bourgeonnante   au   niveau   de   l’avant-­‐bras   homolatéral.   Le   malade   a   été   mis   sous  polychimiothérapie  à  base  de  cisplatine  et  5-­‐FU,  antalgiques  et  soins  locaux  (recul  de  1  mois).  Conclusion   :   La   particularité   de   notre   observation   réside   dans   la   rareté   de   l’entité,   la  présentation   clinique   non   évocatrice   et   les   différentes   histologies   déroutantes.   Le  porocarcinome   eccrine   (PCE)   est   peu   spécifique   cliniquement   avec   un   aspect   histologique  souvent  difficile,  faisant  rarement  évoquer  le  diagnostic.  En  effet,  on  lui  décrit  plusieurs  sous-­‐types  cytologiques  (différenciation  épidermoïde,  bowénoïde,  …  )  posant  un  réel  problème  de  diagnostic  différentiel,  essentiellement  avec  le  carcinome  épidermoïde.  La  prise  en  charge  du  PCE  est  problématique  et  non  consensuelle.  C’est  une  tumeur  maligne  très  agressive  souvent  diagnostiquée   à   un   stade   métastatique,   d’où   la   nécessité   de   reconnaître   l’entité   et   savoir  l’évoquer.  

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   Abstract  2809  -­‐  Lymphome  T  cutané  épidermotrope  agressif  CD8+  :  A  propos  d'un  cas  rare  H.   ELKHIRAOUI   (1),   I.   BELIAMIME   (1),   F.  MARNISSI   (1),  M.   KARKOURI   (1),  M.  MOURADI   (2),  F.  HALI  (2),  S.  CHIHEB  (2).  (1)  Service  d'Anatomie  Pathologique,  CHU  Ibn  Rochd,  20503,  Casablanca,  Maroc  ;  (2)  Service  de  Dermatologie,  CHU  Ibn  Rochd,  20503,  Casablanca,  Maroc.    Introduction  :  Le  lymphome  T  cutané  épidermotrope  agressif  CD8+  (LTCEA)  est  un  lymphome  rare  et  mal  défini,  caractérisé  par  un  potentiel  métastatique  élevé  avec  mauvaise  réponse  au  traitement.  Observation  :  Nous  rapportons  le  cas  d'un  patient  de  48  ans,  sans  antécédents  pathologiques  particuliers,  qui  a  consulté  pour  des  lésions  papulo-­‐nodulaires  ulcérées  du  membre  inférieur,  évoluant   depuis   6   mois.   L'examen   clinique   avait   mis   en   évidence   une   tumeur   ulcéro-­‐bourgeonnante  infiltrée  de  10  cm  de  grand  axe  au  tiers  inférieur  de  la  jambe  droite.  La  biopsie  cutanée  réalisée  avait  montré  une  prolifération  tumorale  lymphoïde  avec  épidermotropisme  important.   L'étude   immunohistochimique   avait   montré   une   positivité   du   CD3   (80%   de  cellules),  du  CD8  (100%  de  cellules)  et  du  granzyme  B  (70%  de  cellules).  Le  CD56  et   le  CD30  étaient  négatifs   avec  un  Ki-­‐67   très   élevé,   estimé  à  presque  100%.  Au   final,   le   diagnostic   de  lymphome  T  cutané  agressif  épidermotrope  CD8+  a  été  retenu.  Un  scanner  TAP  a  été  réalisé  et  n'a  pas  objectivé  de  localisation  viscérale.  Discussion  :  Notre  observation  illustre  une  forme  rare  et  complexe  de  lymphome  T  cutané.  Le  marquage   CD8+   est   nécessaire   pour   porter   le   diagnostic,   mais   il   reste   insuffisant   pour  l'affirmer.  Le  diagnostic  de  certitude  implique  une  confrontation  anatomo-­‐clinique  rigoureuse  dominée   par   un   tableau   clinique   agressif.   Le   principal   diagnostic   différentiel   est   le  mycosis  fongoïde  CD8+  qui  est  classiquement  indolent.  La  distinction  avec  le  lymphome  T  sous-­‐cutané  de  type  panniculite  se  fait  essentiellement  sur  le  tableau  clinique.  Le  lymphome  pagétoïde  de  type  Ketron-­‐Goodman  est  cliniquement  très  proche  mais  avec  un  marquage  différent   (CD4+  ou  CD4-­‐/CD8-­‐).  Conclusion   :   Le   lymphome   T   cutané   épidermotrope   agressif   CD8+   (LTCEA)   demeure   un  challenge  diagnostique  et  thérapeutique,  avec  une  évolution  péjorative  et  une  survie  globale  à   5  ans   estimée   à   18%.   Dans   notre   cas,   le   décès   est   survenu   après   7   séances   de  polychimiothérapie  (protocole  ESCHAP).      Abstract  2819  -­‐  Mélanome  desmoplastique  :  A  propos  d'un  cas  M.  LOUALICH  (1),  M.  OUEZZANI  (1),  S.  BENMOULOUD  (1),  A.  BELARBI  (1).  (1)  CHU  Douera,  Rue  des  Frères  Halim,  16000  Alger,  Algérie.    Introduction  :  Le  mélanome  desmoplastique  est  une  tumeur  rare,  représentant  moins  de  1%  des  mélanomes.  Objectifs  :  Montrer  la  difficulté  du  diagnostic  du  fait  de  son  aspect  souvent  atypique  et  parfois  trompeur.  Observation   :   Patient   âgé   de   64  ans,   sans   antécédent   médico-­‐chirurgical   particulier,  présentant  une  lésion  cutanée  ulcéro-­‐bourgeonnante  du  1/3  inférieur  de  la  jambe,  mesurant  7  x  4  x  4  cm,  évoluant  depuis  14  mois.  L'IRM  a  montré  une  masse  tumorale  de  la  face  postéro-­‐

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interne   du   tissu   sous-­‐cutané.   Une   biopsie   réalisée   est   revenue   en   faveur   d’un   hémangio-­‐endothéliome  rétiforme.  Une  exérèse  totale  de  la  lésion  a  été  réalisée.  Nous   avons   reçu   une   pièce   d’exérèse   cutanée   orientée,  mesurant   12   x   10  cm,   siège   d’une  lésion   ulcéro-­‐bourgeonnante   de   8  cm   de   grand   axe,   montrant   à   la   tranche   de   section   un  aspect   plein,   blanchâtre,   et   une   adénopathie   mesurant   6   x   4  cm   montrant   à   la   coupe   un  aspect   plein,   blanchâtre   et   lobulé.   Le   revêtement   cutané   est   le   siège   d’une   prolifération  maligne   largement   ulcérée,   infiltrante,   d’architecture   fusocellulaire,   avec   présence   d’une  différenciation   divergente   musculaire   lisse.   Le   stroma   est   fibreux.   Le   parenchyme  ganglionnaire   est   infiltré   par   la   tumeur.   L'immunohistochimie   révèle   une   expression   cyto-­‐nucléaire  intense  et  diffuse  de  la  PS100,  une  expression  focale  de  l’actine  muscle  lisse  et  de  la  h-­‐caldesmone  et  une  absence  d’expression  des  marqueurs  suivants  :  HMB45,  melan-­‐A,  EMA,  pancytokératine,  desmine,  CD31,  CD34,  ERG  et  myogénine.  Discussion  :  Le  mélanome  desmoplastique  est  rare.  Il  se  voit  chez  l’adulte  en  moyenne  entre  55  et  70  ans.  Sa   localisation  est  ubiquitaire  mais   il   siège   le  plus   fréquemment  au  niveau  des  zones   photoexposées   (tête   et   cou)   et   sur   les   membres   et   le   tronc.   On   note   une   légère  prédominance  masculine.   Il   se   présente   habituellement   sous   forme   d'un   papulo-­‐nodule   de  couleur  rougeâtre  ou  d'un  nodule  dermique  de  type  cicatrice  chéloïdienne,  évoluant  sur  une  période  de  22  mois.  Son  diagnostic  est  le  plus  souvent  tardif  car  la  plupart  du  temps  considéré  comme   un   nævus   desmoplastique,   un   nævus   bleu,   une   cicatrice   hypertrophique   ou   un  fibrome,   parfois   comme   un   carcinome   basocellulaire   ou   spinocellulaire,   un   sarcome,   un  neurofibrome,   un   fibroxanthome   atypique.   Le   diagnostic   est   alors   souvent   posé   lors   d’une  récidive  locale.  Le  traitement  reste  chirurgical  en  première  intention,  avec  des  marges  larges  et   saines   d’emblée.   Une   radiothérapie   adjuvante   pourrait   diminuer   le   risque   de   récidive  locale.  Conclusion   :   Le   mélanome   desmoplastique   est   une   variante   rare   de   mélanome   dont   les  caractéristiques  cliniques  et  histologiques  rendent  le  diagnostic  difficile  et  tardif.  Néanmoins,  l’aspect   morphologique   et   l’étude   immunohistochimique   peuvent   avoir   une   valeur  d’orientation.      Abstract  2899  -­‐  Profil  clinique  et  anatomopathologique  du  dermatofibrosarcome  de  Darier  Ferrand  à  travers  une  série  de  35  cas  avec  revue  de  littérature  M.   DREF   (1),   S.   BERRADA   (1),   FZ.   HAZMIRI   (1),   C.   AHOUISSOUSSI   (1),   S.   AITBENALI  (2),  N.  CHERIF-­‐IDRISSI-­‐ELGANOUNI  (3),  H.  RAIS  (1).  1-­‐3   -­‐   FMPM-­‐UCAM-­‐CHU   Mohamed   VI,   40000   Marrakech,   Maroc.   (1)   Service   d'Anatomie  Pathologique  ;  (2)  Service  de  Neurochirurgie  ;  (3)  Service  de  Radiologie.    Introduction   :   Le   dermatofibrosarcome   de   Darier   Ferrand   (DFSDF)   est   une   tumeur   rare.   Il  représente   2%   des   sarcomes   des   tissus   mous.   Il   est   classé   parmi   les   tumeurs  fibrohistiocytaires  à  malignité   intermédiaire.   Il  constitue  une  entité  anatomo-­‐clinique  définie  par   l’association   d’une   tumeur   cutanée   nodulaire   et   d’un   aspect  microscopique   particulier.  Cette  tumeur  récidive  localement  mais  ne  donne  des  métastases  qu’en  cas  de  transformation  en  fibrosarcome.  Objectif  :  Le  but  de  ce  travail  est  d’étudier  le  profil  clinique,  anatomopathologique  et  évolutif  des  DFSDF.  Matériel  et  méthodes  :  Nous  rapportons  une  étude  rétrospective  ayant  porté  sur  35  cas.  Elle  a  été  menée  dans  le  service  d’Anatomie  Pathologique  du  CHU  Mohamed  VI  de  Marrakech  sur  

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une  période  de  14  ans  (janvier  2004  à  décembre  2017).  Résultats  et  discussion   :  La  moyenne  d’âge  de  nos  patients  était  de  40  ans   (17-­‐67  ans)  avec  une  prédominance  féminine.  L’examen  clinique  a  trouvé  une  masse  nodulaire  dans  60,4%  des  cas.  L’étude  anatomopathologique  a  porté  sur  12  biopsies  cutanées  et  23  pièces  opératoires  d’exérèse  large.  Le  siège  de  la  tumeur  était  ubiquitaire  avec  une  prédominance  au  niveau  des  épaules.  Histopathologiquement,   le  diagnostic  de  DFSDF  a  été  aisé  dans   la  majorité  des  cas.  L’étude   immunohistochimique   a  montré   une   positivité   pour   le   CD34   dans   27   cas.   La   forme  myxoïde  a  été  notée  dans  3  cas.  Les  récidives  ont  été  notées  chez  17  patients.  Conclusion   :  Le  dermatofibrosarcome  de  Darier  Ferrand  (DFSDF)  est  une  pathologie  rare.  Le  risque  de  récidive  locale  est  majeur.  Il  est  corrélé  à  la  qualité  d’exérèse  chirurgicale.      Abstract  2906  -­‐  Calciphylaxie  cutanée  :  A  propos  d’un  cas  avec  revue  de  la  littérature  S.   AMOUZOUNE   (1),   F.   HAZMIRI   (1),   A.   ARRAB   (1),   A.   BELKHOU   (2),   I.   BOUCHTI  (2),  S.  ZAHID  (3),  A.  HOCAR  (3),  S.  AMAL  (3),  H.  RAIS  (1).  (1)  Service  d’Anatomie  Pathologique,  Mohammed  VI,  40000  Marrakech,  Maroc  ;  (2)  Service  de  Rhumatologie,   Mohammed   VI,   40000   Marrakech,   Maroc   ;   (3)   Service   de   Dermatologie,  Mohammed  VI,  40000  Marrakech,  Maroc.    Introduction   :   La   calciphylaxie   ou   artériopathie   urémique   et   calcifiante   (AUC)   est   une  pathologie   rare.   Elle   touche  1%  des  patients  dialysés  ou   insuffisants   rénaux  avec  un   terrain  d’hyperparathyroïdie  et  met  en  jeu  le  pronostic  vital.  Observation  :  Nous  rapportons  l’observation  d’une  patiente  âgée  de  47  ans,  connue  porteuse  d’une  cécité  avec  glaucome  dans  un  tableau  d’insuffisance  rénale  chronique  depuis  2  ans.  La  patiente   a   consulté   pour   un   syndrome   articulaire   périphérique   évoluant   depuis   3  mois.   A  l’examen   clinique,   la   malade   présentait   des   nodules   sous-­‐cutanés   douloureux   des   deux  membres   inférieurs   évoluant   depuis   1  mois   avec   des   ulcérations   surajoutées   de   la   jambe  droite  depuis  10  jours.  La  biopsie  cutanée  au  niveau  des  lésions  ulcérées  a  montré  des  dépôts  calciques   hypodermiques   vasculaires   et   inter-­‐adipocytaires   évoquant   des   lésions   de  calciphylaxie  avec  panniculite  calcifiante.  Discussion   :   La   calciphylaxie   est   une   pathologie   rare   secondaire   à   une   cristallisation   de  l’hydroxyapatite  dans  les  vaisseaux  des  tissus  cutanés  et  des  tissus  mous.  Elle  est  secondaire  à  des   anomalies   du   métabolisme   phospho-­‐calcique   au   cours   d’une   insuffisance   rénale  chronique.   Ces   lésions   surviennent   en   général   2  ans   après   la   mise   en   dialyse.   L’histologie  cutanée   retrouve   des   calcifications   de   la   média   des   artérioles   dermiques   profondes   et  hypodermiques   avec   une   hyperplasie   intimale.   Des   images   de   thrombose   vasculaire   et   de  calcifications  extravasculaires  sont  également  rapportées.  Le  pronostic  est  sombre,  avec  une  mortalité  à  1  an  d’environ  50%,  principalement  liée  à  des  complications  septiques.  Conclusion   :   Certes,   le   diagnostic   de   calciphylaxie   est   avant   tout   histologique,   néanmoins,  cette   lésion   survient   dans   un   contexte   clinique   particulier   (IRT,   hémodialyse,  hyperparathyroïdie,  …),  d’où  l’intérêt  d’une  bonne  corrélation  anatomo-­‐clinique  et  biologique.        

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Digestif : Tube digestif - Foie - Pancréas - Voies biliaires    Abstract  2700  -­‐  Carcinome  hépatocellulaire  chez  un  enfant  A.  SASSI  (1),  F.  LIMAIEM  (1),  M.  WALHA  (1),  G.  TALBI  (1),  S.  BOURAOUI  (1).  (1)  Hôpital  Mongi  Slim,  La  Marsa  Sidi  Daoued,  2046  Tunis,  Tunisie.    Introduction  :  Les  tumeurs  hépatiques  de  l’enfant  sont  rares  représentant  1  à  4%  des  tumeurs  solides  et  sont  souvent  malignes.  Elles  posent  des  problèmes  diagnostiques  et  thérapeutiques  et   cela   en   raison   de   leur   rareté.   La   tumeur  maligne   primitive   du   foie   la   plus   fréquente   de  l'enfant  est  l’hépatoblastome  suivi  par  le  carcinome  hépatocellulaire  (CHC).  Le  CHC  complique  le   plus   souvent   l’évolution   d’une   hépatopathie   chronique   fibrosante,   quelle   que   soit   son  étiologie.   Dans   près   de   90%   des   cas,   le   CHC   se   développe   sur   un   état   précancéreux  préexistant,   la   cirrhose   selon   un   processus   séquentiel   multi-­‐étapes   via   la   transformation  maligne  de  lésions  prénéoplasiques.  Objectifs  :  Le  but  de  ce  travail  était  de  rapporter  un  cas  de  CHC  survenu  chez  un  enfant  de  âgé  8  ans  atteint  d'une  tyrosinémie  congénitale.  Résultats  :  Il  s'agit  d'un  enfant  âgé  de  8  ans  aux  antécédents  de  tyrosinémie  congénitale  chez  lequel   un   nodule   hépatique   a   été   détecté   de   façon   fortuite   lors   d'un   bilan   radiologique   de  contrôle   systématique.   Le   bilan   biologique   a   par   ailleurs   objectivé   un   taux   élevé  d'alphafœtoprotéine.   La   TDM   abdominale   a   objectivé   une   lésion   hypodense   de   4 cm   au  niveau  du  segment  VIII  se  rehaussant  de  façon  intense  après  injection  de  produit  de  contraste.  Le   patient   a   bénéficié   d'une   transplantation   hépatique   avec   des   suites   opératoires   simples.  L'examen  histologique  des  prélèvements  effectués  au  niveau  de  la  pièce  opératoire  a  conclu  à  un   CHC   bien   différencié   de   grade   2   selon   Edmonson   et   Steiner,   développé   sur   un   foie  cirrhotique  en  activité  modérée  (classé  A2F4  selon  METAVIR).  L'évolution  de  cet  enfant  était  favorable  après  un  recul  de  15  mois.  Conclusion  :  La  place  de  l’imagerie  est  essentielle  dans  le  diagnostic,  le  bilan  d’extension  et  le  suivi  des   tumeurs  hépatiques  de   l’enfant.   La  gamme  diagnostique  est  différente  de  celle  de  l’adulte  et  varie  en  fonction  de  l’âge.  Certaines  tumeurs  ne  sont  vues  qu’à  l’âge  pédiatrique  et  d’autres,  fréquentes  chez  l’adulte,  peuvent  être  rencontrées  chez  l’enfant  mais  plus  rarement.  Le   pronostic   du   carcinome   hépatocellulaire   (CHC)   reste   sombre   avec   une   survie   globale   à  5 ans  inférieure  à  5%,  mais  variable  selon  le  stade  auquel  il  est  découvert.      Abstract  2701  -­‐  Hépato-­‐cholangiocarcinome  :  Une  tumeur  rare  à  connaître  A.  SASSI  (1),  F.  LIMAIEM  (1),  M.  WALHA  (1),  G.  TALBI  (1),  S.  BOURAOUI  (1).  (1)  Hôpital  Mongi  Slim,  La  Marsa  Sidi  Daoued,  2046  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   Les  hépato-­‐cholangiocarcinomes  correspondent  à  des   tumeurs  malignes  dont  les   caractères   anatomopathologiques   évoquent,   selon   les   secteurs,   le   diagnostic   de  cholangiocarcinome  ou  celui  d’hépatocarcinome.  Il  s’agit  d’une  forme  rare  de  tumeur  maligne  primitive   du   foie   (<  5%)   dans   laquelle   coexiste   la   double   différenciation   hépatocytaire   et  biliaire.  Ses  caractéristiques  clinico-­‐biologiques  sont  peu  spécifiques.  L’imagerie  peut  évoquer  le   diagnostic   qui   nécessite   une   preuve   histologique.   La   majorité   des   hépato-­‐cholangiocarcinomes   est   diagnostiquée   à   un   stade   avancé,   localement   ou   d’emblée  métastatique,  relevant  d’une  prise  en  charge  médicale  non  codifiée.  La  place  de  la  chirurgie,  

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de  la  chimio-­‐embolisation  et  des  traitements  systémiques  reste  à  définir.  Objectifs   :   Rappeler   les   particularités   anatomo-­‐cliniques,   évolutives   et   thérapeutiques   de  l'hépato-­‐cholangiocarcinome  et  en  discuter  l'étiopathogénie.  Résultats   :   Il   s'agit  d'une  patiente  âgée  de  49  ans  sans  antécédents  pathologiques  notables,  qui   a   subi   une   hépatectomie   gauche   pour   suspicion   de   carcinome   hépatocellulaire.  Macroscopiquement,   La   pièce   d'exérèse   hépatique   reçue   mesurait   21   x   17   x   9 cm   et  comportait   à   la   coupe  un  nodule   ferme   à   contours   polycycliques  mesurant   13   x   12   x   8 cm.  Histologiquement,   la   tumeur   était   constituée   de   deux   secteurs   d’aspect   différent.   L’un   des  contingent   était   hépatoïde   avec   des   cellules,   généralement   de   grande   taille,   organisées   en  travées  épaissies  et  irrégulières.  Dans  d’autres  secteurs,  l’organisation  des  cellules  tumorales  était   glandulaire   au   sein   d'un   stroma   plus   abondant   et   fibreux.   Sur   le   plan  immunohistochimique,  les  cellules  tumorales  du  secteur  hépatoïde  exprimaient  l'HepPar-­‐1  et  l'AFP   mais   étaient   négatives   pour   la   CK7   et   la   CK19.   Au   niveau   du   deuxième   contingent  d'architecture  glandulaire,   les   cellules   tumorales  exprimaient   la  CK7  et   la  CK19  mais  étaient  négatives  pour  l'HepPar-­‐1.  Le  diagnostic  retenu  a  été  cel2  deux  ans  plus  tard  ,nécessitant  une  réintervention  chirurgicale.  Conclusion   :   Le   seul   traitement   des   hépato-­‐cholangiocarcinomes   est,   à   l’heure   actuelle,   la  résection   chirurgicale   mais   la   récidive,   principalement   intra-­‐hépatique,   est   fréquente.   La  présence   d’emboles   vasculaires   ou   de   nodules   satellites   sont   des   éléments   de   mauvais  pronostic.  Bien  que  les  séries  publiées  soient  pour  la  plupart  limitées,  il  semble  que  la  survie  soit  intermédiaire  entre  celle  des  carcinomes  hépatocellulaires  et  des  cholangiocarciomes.      Abstract   2703   -­‐   Endo-­‐appendicite   diverticulaire   :   A   propos   de   3   cas   de   découverte  fortuite  A.  SASSI  (1),  F.  LIMAIEM  (1),  M.  WALHA  (1),  G.  TALBI  (1),  S.  BOURAOUI  (1).  (1)  Hôpital  Mongi  Slim,  La  Marsa  Sidi  Daoued,  2046  Tunis,  Tunisie.    Introduction  :  La  présence  d’un  ou  de  plusieurs  diverticules  au  niveau  de  l’appendice  est  peu  fréquente,  avec  une  incidence  évaluée  sur  des  séries  chirurgicales  entre  0,2  et  2,6%.  Certains  facteurs   apparaissent   comme   statistiquement   favorisants   :   l’appendicite   chronique,   la  mucoviscidose,  le  sexe  masculin  et  un  âge  supérieur  à  30  ans.  Les  pathologies  diverticulaires  de   l’appendice   ont   été   classées   en   4   types   morphologiques   bien   distincts  :   le   type   1   est  caractérisé   par   une   diverticulite   et   un   appendice   normal,   le   type   2   par   une   diverticulite  associée   à   une   appendicite,   le   type   3   par   un   diverticule   simple   non   compliqué   et   une  appendicite,  et  le  type  4  par  un  appendice  normal  et  un  diverticule  simple  non  compliqué.  Objectifs  :  Le  but  du  présent  travail  était  de  décrire  les  particularités  épidémio-­‐cliniques,  et  de   rappeler   la   classification   des   diverticules   appendiculaires   et   leurs   critères  anatomopathologiques  diagnostiques.  Matériel   et   méthodes   :   Nous   avons   colligé   3   cas   d'endo-­‐appendicite   diverticulaire   dans   le  service  d'Anatomie  Pathologique  de  l'hôpital  Mongi  Slim  de  la  Marsa  sur  une  période  de  5  ans  (2012-­‐2017).  Résultats   :   Notre   série   était   constituée   de   3   hommes   entre   35   et   55  ans   (âge   moyen   =  42,5  ans)   qui   ont   été   admis   dans   un   tableau   d'appendicite   aiguë.   Ils   ont   bénéficié   d'une  appendicectomie.  Macroscopiquement,  les  pièces  d'appendicectomie  mesuraient  entre  5,5  et  6,5  cm  de   long.  A   la   coupe,  on  notait   la  présence  de  multiples   formations  diverticulaires  au  niveau   de   la   pointe   appendiculaire.   L'examen   histologique   des   prélèvements   effectués   a  

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montré   des   hernies   de   la  muqueuse   et   de   la   sous-­‐muqueuse   à   travers   la  musculeuse.   Ces  dernières  étaient   localisées  au  niveau  du  tiers  distal  de   l’appendice.  Les  4  cas  de  notre  série  ont  été   classés  en  deux   types  morphologiques  bien  distincts   :   le   type  2   caractérisé  par  une  diverticulite   associée   à   une   appendicite   (n   =   3)   et   le   type   3   par   un   diverticule   simple   non  compliqué  et  une  appendicite  (n  =  1).  Conclusion  :  Ces  cas  sont  l’occasion  de  rappeler  une  cause  rare  d’inflammation  loco-­‐régionale  et   de   revoir   la   classification   de   ces   diverticules   et   leurs   critères   anatomopathologiques  diagnostiques.  plusieurs  théories  ont  été  développées  concernant  le  mécanisme  de  formation  de   ces   diverticules   acquis  :   pour   certains,   une   augmentation   de   la   pression   endoluminale,  secondaire  à  une  obstruction  et/ou  à  des  contractions  excessives  de  la  musculeuse,  va  élargir  progressivement   des   zones   focales   de   faiblesse   (les   foramen   vasculaires)   jusqu’à   permette  l’apparition  d’une  hernie.  Ce  phénomène  est  comparable  à  celui  des  diverticules  coliques  au  sens  général  du  terme,  sans  qu’il  ait  été  mis  en  évidence  de  corrélation  entre  la  fréquence  de  ceux-­‐ci  et  l’existence  de  diverticules  appendiculaires.      Abstract  2705  -­‐  Maladie  de  Crohn  cancérisée  :  A  propos  de  2  observations  A.  SASSI  (1),  F.  LIMAIEM  (1),  M.  WALHA  (1),  G.  TALBI  (1),  S.  BOURAOUI  (1).  (1)  Hôpital  Mongi  Slim,  La  Marsa  Sidi  Daoued,  2046  Tunis,  Tunisie.    Introduction  :  Les  maladies  inflammatoires  chroniques  de  l’intestin  (MICI)  sont  associées  à  un  risque   accru   de   cancer   colorectal   (CCR).   Ce   risque   est   connu   depuis   longtemps   dans   la  rectocolite  hémorragique  (RCH)  et,  plus  récemment,  dans  la  maladie  de  Crohn  colique  lorsque  celle-­‐ci   est   étendue   sur   au  moins   un   tiers   du   côlon.   Les   cancers   de   l’intestin   associés   à   la  maladie  de  Crohn  (MC)  et  à  la  rectocolite  hémorragique  (RCH)  ne  représentent  qu’une  petite  proportion  de  l’ensemble  des  cancers  de  l’intestin  :  environ  0,4  %.  Ils  atteignent  des  patients  jeunes,  connus  comme  porteurs  de  MICI.  Objectifs  :  Rappeler  les  particularités  anatomo-­‐cliniques  et  évolutives  de  la  maladie  de  Crohn  cancérisée  à  travers  deux  cas  diagnostiqués  dans  notre  service  chez  des  sujets  jeunes  âgés  de  moins  de  40  ans.  Observation  1  :  Il  s'agit  d'un  homme  de  23  ans  aux  antécédents  de  MC  diagnostiquée  à  l'âge  de   12  ans,   qui   a   consulté   pour   une   masse   abdominale.   La   tomodensitométrie   abdomino-­‐pelvienne  a  objectivé  un  processus  tumoral  colique  localement  extensif.  La  coloscopie  a  révélé  une  lésion  ulcéro-­‐bourgeonnante  du  côlon  droit.  Le  patient  a  bénéficié  d'une  hémicolectomie  droite.  L'examen  histologique  des  prélèvements  effectués  au  niveau  de  la  pièce  opératoire  a  conclu  à  un  adénocarcinome  mucineux  avec  composante  à  cellules  en  bague  à  chaton  classé  pT4aN2b  (AJCC,  7e  édition).  Le  patient  a  bénéficié  d'une  chimiothérapie  adjuvante  puis  a  été  perdu  de  vue  après  un  recul  de  7  ans.  Observation  2   :   Il   s'agit  d'une   jeune   fille  de  17  ans  aux  antécédents  de  MC  diagnostiquée  à  l'âge  de  9  ans,  qui  a  consulté  pour  des  troubles  du  transit,  une  altération  de  l'état  général  et  une  masse  abdominale.  La  TDM  abdomino-­‐pelvienne  a  objectivé  un  processus  tumoral  rectal  localement   extensif   avec   présence   d'une   lésion   suspecte   au   niveau   du   foie.   La   patiente   a  bénéficié   d'une   résection   antérieure   avec   colpo-­‐hystérectomie.   L'examen   histologique   des  prélèvements  effectués  au  niveau  de  la  pièce  opératoire  a  conclu  à  un  adénocarcinome  bien  différencié  classé  pT4N0M0  (AJCC,  7e  édition).  La  patiente  a  eu  une  chimiothérapie  adjuvante.  Cependant,   l'évolution   a   été   marquée   par   des   récidives   loco-­‐régionales   d'où   l'instauration  d'une   radio-­‐chimiothérapie  palliative.   L'évolution  a  été  marquée  par   le  décès  de   la  patiente  

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10  mois  plus  tard.  Conclusion  :  L’enjeu  de  la  prévention  et  du  diagnostic  précoce  du  cancer  de  l’intestin  chez  les  patients  atteints  de  MICI  est  la  réduction  de  la  mortalité  spécifique  chez  des  malades  jeunes,  à  très   haut   risque.   Pour   l’essentiel,   les   données   concernant   la   prévention   et   le   diagnostic  précoce  des  cancers  de  l’intestin  associés  aux  MICI  proviennent  d’études  effectuées  chez  des  patients   atteints  de   rectocolite  hémorragique   (RCH).   Les  données   concernant   la  maladie  de  Crohn   (MC),   moins   nombreuses,   seront   également   présentées.   La   prévention   du   cancer  colorectal  chez  les  malades  atteints  de  MC  repose  sur  la  prise  de  salicylés  et  la  réalisation  de  coloscopies  de  surveillance.      Abstract   2711   -­‐   Evaluation   de   l’homogénéité   de   la   réponse   histologique   entre   les  métastases   hépatiques   d’origine   colorectale   synchrones   et   les   tumeurs   primitives   après  traitement  d’induction  H.  GIL  (1),  N.  STURM  (1),  L.  KHELLAF  (2),  F.  QUENET  (2)  F.  BIBEAU  (2).  (1)  CHU  de  Grenoble  Alpes,  boulevard  de  la  chantourne,  38043  Grenoble  Cedex  9,  France  ;  (2)  Service  de  Pathologie,  Institut  du  Cancer  de  Montpellier,  Montpellier  Cedex  5,  France.    Introduction   :   La   réponse   histologique   des   métastases   hépatiques   d’origine   colorectale  (MHCR)   est   une   valeur   pronostique   bien   établie.   Elle   repose   sur   différentes   classifications  dont   celle   de   Blazer.   Cependant,   l’homogénéité   de   cette   réponse   histologique   des   MHCR  synchrones   avec   la   tumeur   primitive   lors   de   résections   simultanées   n’a   jamais   été   étudiée,  notamment  à  l’ère  des  thérapeutiques  ciblées.    Objectifs  :  Cette  analyse  détaillée  a  fait  l’objet  de  notre  travail.  Matériel  et  méthodes  :  22  patients  ayant  eu  une  résection  simultanée  de  MHCR  synchrones  et  de   la  tumeur  primitive  après  traitement  d’induction  ont  été  sélectionnés  sur  une  période  s'étendant   du   30/04/2002   au   05/03/2013.   La   réponse   histologique   a   été   évaluée   de   façon  semi-­‐quantitative   pour   chaque   métastase   et   pour   chaque   tumeur   primitive   selon   la  classification   de   Blazer   en   intégrant   seulement   le   pourcentage   de   tumeur   résiduelle.   Les  répondeurs  histologiques  ont  été  définis  par  les  grades  0  et  1  de  Blazer.  Les  non-­‐répondeurs  ont  été  définis  par  le  grade  2  de  Blazer.  Résultats  :  Dans  notre  série,  nous  avions  12  tumeurs  primitives  répondeuses  histologiques  et  10  tumeurs  primitives  non-­‐répondeuses  histologiques.  La  réponse  histologique  au  traitement  d’induction   est   homogène   entre   tumeur   primitive   et  métastase   colorectale   dans   86,4%  des  cas   (n   =   19).   Dans   14,6%   des   cas   (n   =   3),   la   MHCR   était   répondeuse   alors   que   la   tumeur  primitive  ne  l’était  pas.  Conclusion   :   Ces   résultats   originaux   montrent   que   la   réponse   histologique   au   traitement  d’induction   est   homogène  entre   la   tumeur   primitive   et   les  métastases   hépatiques   d’origine  colorectale  (MHCR)  dans  la  grande  majorité  des  cas  (86,4%).  Dans  3  cas  (14,6%),  la  MHCR  était  répondeuse   alors   que   la   tumeur   primitive   ne   l’était   pas,   ce   qui   laisse   suggérer   que   les  métastases   hépatiques   sont   plus   sensibles   au   traitement   d’induction   que   les   tumeurs  primitives.      

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Abstract   2716   -­‐   Évaluation   de   la   réponse   histologique   à   la   radio-­‐chimiothérapie  néoadjuvante  dans  le  cancer  rectal  :  A  propos  de  20  cas  A.  SASSI  (1),  F.  LIMAIEM  (1),  M.  WALHA  (1),  G.  TALBI  (1),  S.  BOURAOUI  (1).    (1)  Hôpital  Mongi  Slim,  La  Marsa  Sidi  Daoued,  2046  Tunis,  Tunisie    Introduction  :  La  chimiothérapie  et  la  radiothérapie,  couramment  utilisées  dans  le  traitement  néoadjuvant   des   patients   atteints   de   cancer   rectal   localement   avancé,   produisent   des  modifications   morphologiques   caractéristiques   qui   peuvent   être   facilement   reconnues   au  cours  de  l'examen  microscopique  de  la  tumeur  et  des  ganglions  lymphatiques  loco-­‐régionaux.  L'identification   histopathologique   correcte   et   l'interprétation   de   ces   modifications   sont  importantes   pour   l'évaluation   exacte   du   grade   de   la   réponse   tumorale,   la   planification   du  traitement  adjuvant  et  l'évaluation  du  pronostic.  Objectifs   :   Cette   étude   visait   à   évaluer   la   réponse   histologique   à   la   radio-­‐chimiothérapie  néoadjuvante  chez  des  patients  atteints  de  cancers  rectaux  localement  avancés  traités  dans  le  service  de  chirurgie  générale  de  l'hôpital  universitaire  Mongi  Slim  La  Marsa.  Matériel  et  méthodes  :  Il  s'agit  d'une  étude  rétrospective,  descriptive  portant  sur  20  patients  atteints  de  cancer  du  rectum  localement  avancé,  opérés  dans  le  service  de  chirurgie  générale  de  l'hôpital  universitaire  Mongi  Slim  La  Marsa,  pendant  une  période  de  2  ans  (décembre  2015  -­‐  janvier  2018).  La  réponse  histologique  à  la  radio-­‐chimiothérapie  néoadjuvante  a  été  évaluée  en   utilisant   deux   systèmes   de   classification   :   Dworak   et   Mandard.   La   7e   édition   de   la  stadification  TNM  de  l'American  Joint  Committee  on  Cancer  (AJCC)  a  été  adoptée.  Résultats  :  Notre  série  comprenait  10  hommes  et  10  femmes  (sex-­‐ratio  M  /  F  =  1)  âgés  de  42  à  84  ans  (moyenne  =  57,92  ans).  Une  réponse  histologique  complète  (Dworak  4,  RCRG  1)  a  été  observée  dans  25%  des  cas.  Une  métastase  ganglionnaire  a  été  confirmée  dans  15%  des  cas.  Le  reste  des  cas  a  été  classé  :  RCRG2  (15%),  RCRG3  (20%),  RCRG4  (35%)  et  RCRG5  (5%)  selon  Mandard.   Les   tumeurs   ont   été   classées   après   examen   histopathologique   des   pièces  opératoires  selon  l'AJCC,  2009  :  ypT0N0  (25%),  ypT1N0  (10%),  ypT2N0  (20%),  ypT3N0  (30%),  ypT3N1a  (5%),  ypT3N1b  (5%)  et  ypT3N2b  (5%).  Conclusion   :   La  détermination  du  grade  de  régression  tumorale  est  une  méthode  utile  pour  évaluer   la   réponse   tumorale   à   la   radio-­‐chimiothérapie   néoadjuvante   dans   le   cancer   rectal  localement   avancé.   Cependant,   selon   certaines   études,   aucun   des   systèmes   de   grading   de  régression  histologique  analysés  n'a  d'impact  pronostique  sur  la  survie.      Abstract   2717   -­‐   Valeur   pronostique   du   CDX2   dans   les   adénocarcinomes   gastriques  primitifs  :  Expérience  Tunisienne  à  propos  de  32  cas  D.   BACHA   (1),   S.   BENSLAMA   (1),   M.   WALHA   (1),   H.   BENROMDHANE   (2),   A.   LAHMAR  (1),  S.  BOURAOUI  (1).  (1)  Service  d'Anatomie  Pathologique,  Hôpital  Mongi  Slim,  2046  Sidi  Daoued,  Tunis,  Tunisie  ;  (2)  Service  de  Gastro-­‐Entérologie,  Hôpital  Mongi  Slim,  2046  Sidi  Daoued,  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   Le   cancer   gastrique   reste   de   mauvais   pronostic   malgré   les   avancées  thérapeutiques   actuellement   disponibles.   De   ce   fait,   de   nombreuses   recherches   ont   été  orientées  vers   l’identification  de  nouveaux  marqueurs  pronostiques.   Le  CDX2  est  un   facteur  de   transcription,   de   régulation   de   la   prolifération   et   de   la   différenciation   des   cellules  épithéliales  intestinales.  Objectifs   :   Le   but   de  notre   travail   était   de   rechercher   des   corrélations   entre   le   CDX2  et   les  

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facteurs  pronostiques  anatomo-­‐cliniques  des  adénocarcinomes  gastriques  et  évaluer  ainsi  sa  valeur  pronostique.  Matériels   et   méthodes   :   Il   s’agit   d’une   étude   rétrospective   ayant   porté   sur   32  cas  d’adénocarcinomes   gastriques   primitifs.   Le   recueil   des   données   épidémiologiques,  endoscopiques,   radiologiques,   anatomopathologiques   et   évolutives   a   intéressé   tous   les  patients.  Une  positivité  du  CDX2  était  définie  par  un  marquage  nucléaire  de  plus  de  5%  des  cellules  tumorales.  Résultats   :   L’âge  moyen  des  patients  était  de  58,3  ans  avec  un  sex-­‐ratio   homme/femme  de  1,9.   Le   CDX2   était   plus   fréquemment   exprimé   dans   les   adénocarcinomes   de   type   intestinal  bien   et   moyennement   différenciés   (p   <  0,001).   En   revanche,   aucune   association  statistiquement   significative   n’a   été   trouvée   avec   la   taille   tumorale,   le   siège,   les   emboles  vasculaires,  les  engainements  péri-­‐nerveux  et  le  stade  TNM.  Tous  stades  confondus,  la  survie  moyenne  a  été  plus  courte  pour  les  tumeurs  CDX2-­‐  par  rapport  aux  tumeurs  CDX2+  (18  mois  versus  43,98  mois)   (p  <  0,05).  Pour   les   tumeurs  non  métastatiques   (T3N0M0),   le  pronostic  a  également   été   meilleur   dans   le   groupe   des   tumeurs   CDX2+.   En   effet,   67%   des  adénocarcinomes  CDX2-­‐   s’accompagnaient   de  métastases   à   distance  pendant   la   période  de  suivi  alors  qu’aucune  tumeur  CDX2+  ne  présentait  de  récidive  ni  de  métastase.  Conclusion   :   L’expression   du   CDX2   dans   les   adénocarcinomes   gastriques   serait   considérée  comme  un   facteur  prédictif  de  bon  pronostic  avec  une  meilleure   survie.  Ainsi,   ce  marqueur  peut  être  utilisé  en  pratique  courante  pour  prédire  le  comportement  évolutif  de  ces  tumeurs.  Il   jouerait,   selon   certains   auteurs,   un   rôle   de   suppresseur   tumoral   dans   la   carcinogenèse  gastrique  et  pourrait  être  proposé  dans   les  protocoles  d’innovation  thérapeutique.  De  telles  données   sont   cependant   encore   largement   controversées.   Des   études   prospectives   à   large  effectif  seraient  nécessaires  pour  une  meilleure  compréhension  de  l’implication  du  CDX2  dans  la  carcinogenèse  gastrique.      Abstract  2719  -­‐  Lésions  tumorales  et  pseudotumorales  de  la  vésicule  biliaire  de  découverte  fortuite  :  A  propos  de  21  cas  F.  LIMAIEM  (1),  M.  WALHA  (1),  A.  SASSI  (1),  G.  TALBI  (1),  S.  BOURAOUI  (1).  (1)  Hôpital  Mongi  Slim,  La  Marsa  Sidi  Daoued,  2046  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   Le   pathologiste   est   quotidiennement   confronté   à   des   pièces   opératoires   de  cholécystectomie   dans   lesquelles   se   sont   développées   diverses   lésions   inflammatoires,  pseudotumorales   et   tumorales.   La   pathologie   tumorale   et   pseudotumorale   de   la   vésicule  biliaire   est   rare,   comparée   à   la   maladie   lithiasique   qui   forme   l’essentiel   de   la   pathologie  vésiculaire.  Les  lésions  tumorales  et  pseudotumorales  de  la  vésicule  biliaire  couvrent  un  large  spectre   de   lésions   hétérogènes   caractérisées   par   leur   grande   diversité   morphologique.   La  lésion   la   plus   redoutable   étant   le   calculocancer   retrouvé   dans   0,5   à   1,1%   des   pièces   de  cholécystectomie.  Objectifs   :   Rappeler   les   caractéristiques   épidémio-­‐cliniques   et   anatomopathologiques   des  lésions  tumorales  et  pseudotumorales  de   la  vésicule  biliaire  en  se  référant  à   la  classification  de  l'OMS  2010.  Matériel   et  méthodes   :   Il   s'agit  d'une  étude   rétrospective  descriptive  portant   sur  21  cas  de  lésions  tumorales  et  pseudotumorales  de  la  vésicule  biliaire  de  découverte  fortuite,  colligées  dans   le   service   d'anatomie   pathologique   de   l'hôpital  Mongi   Slim   sur   une   période   de   5  ans  (2011-­‐2016).  

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Résultats   :   Sur   un   total   de   1960  pièces  de   cholécystectomie   examinées,   nous   avons   repéré  21  lésions  tumorales  et  pseudotumorales  de  la  vésicule  biliaire,  soit  un  taux  de  1,07%.  Notre  série   était   constituée   de   8   hommes   et   de   13   femmes   avec   un   sex-­‐ratio   H/F   de   0,61.   L’âge  moyen  de  nos  patients  était  de  50,7  ans  avec  des  extrêmes  allant  de  43  à  65  ans.  Tous  nos  patients   ont   bénéficié   d'une   cholécystectomie  motivée   par   une   crise   de   colique   hépatique.  L’examen  histologique  des  prélèvements  effectués  au  niveau  des  pièces  de  cholécystectomie  a  conclu  à  un  adénocarcinome  de  type  biliaire  dans  9  cas,  à  des  polypes  cholestéroliques  dans  5   cas,   à   un   adénome   tubuleux   en   dysplasie   de   bas   grade   dans   3  cas,   à   une   hétérotopie  pancréatique  dans  2  cas  et  à  une  adénomyose  diverticulaire  dans  2  cas.  Conclusion   :  Malgré   la  rareté  des  pathologies  néoplasiques  de  la  vésicule  biliaire,   il  convient  d'examiner   méticuleusement   toute   pièce   de   cholécystectomie   adressée   au   laboratoire  d'anatomie  pathologique.  En  effet,   l'examen  anatomopathologique   systématique  des  pièces  de   cholécystectomie   permet   de   détecter   des   lésions   précancéreuses   ou   malignes,  radiologiquement   et   macroscopiquement   inapparentes.   Une   approche   sélective   des   pièces  opératoires  adressées  au  laboratoire  d'anatomie  pathologique  réduit  significativement  le  coût  mais   elle   risque   de   passer   à   côté   de   lésions   cancéreuses   ou   précancéreuses   nécessitant   un  suivi  rapproché  et  une  prise  en  charge  thérapeutique  adéquate  des  patients.      Abstract  2726  -­‐  Lésions  hépatiques  induites  par  la  chimiothérapie  :  A  propos  de  42  cas  F.  LIMAIEM  (1),  M.  WALHA  (1),  A.  SASSI  (1),  G.  TALBI  (1),  S.  BOURAOUI  (1).  (1)  Hôpital  Mongi  Slim,  La  Marsa  Sidi  Daoued,  2046  Tunis,  Tunisie.    Introduction  :  La  chirurgie  demeure  le  seul  traitement  potentiellement  curatif  des  métastases  hépatiques   de   cancer   colorectal.   L'utilisation   combinée   de   chimiothérapies   de   plus   en   plus  efficaces,   associées   éventuellement   à   des   thérapeutiques   ciblées,   permet   d'améliorer   la  résécabilité  des  tumeurs  initialement  non  résécables  et  d'optimiser  les  résultats  du  traitement  de   celles   qui   sont   d'emblée   résécables.   Les   chimiothérapies   anticancéreuses   sont   souvent  responsables  d’atteintes  toxiques  du  foie  non  tumoral.  Objectifs   :   Décrire   les   principales   modifications   du   parenchyme   hépatique   induites   par   la  chimiothérapie  et  leur  impact  pronostique.  Matériel   et  méthodes   :   Il   s'agit  d'une  étude   rétrospective  descriptive  portant   sur  42  cas  de  métastases  hépatiques  de  cancer  colorectal  ayant  bénéficié  d'un  traitement  néoadjuvant.  Ces  cas  ont  été  colligés  dans  le  service  d'Anatomie  Pathologique  de  l'hôpital  Mongi  Slim  sur  une  période  de  2  ans  (septembre  2015-­‐  janvier  2018).  Résultats  :  Notre  série  était  constituée  de  27  hommes  et  de  15  femmes  avec  un  sex-­‐ratio  H/F  de  1,8.  L’âge  moyen  de  nos  patients  était  de  57,9  ans  avec  des  extrêmes  allant  de  30  à  74 ans.  Sur  un  total  de  42  pièces  opératoires  examinées,  nous  avons  repéré  22  cas  de  stéatose  non  systématisée  (5-­‐80%),  un  syndrome  d'obstruction  sinusoïdale  de  grade  1  (n  =  12)  et  de  grade  2  (n  =   12),   une   hyperplasie   nodulaire   régénérative   (n   =   3)   et   un   infiltrat   inflammatoire   portal  et/ou  lobulaire  (n  =  6).  Dans  3  cas,  aucune  anomalie  n'a  été  signalée  dans  les  comptes  rendus  anatomopathologiques.  Conclusion   :  Comme  pour  d’autres  tumeurs,   l’appréciation  par   le  pathologiste  de  la  réponse  histologique   tumorale   des   métastases   hépatiques   après   un   traitement   néoadjuvant   doit  également  s’étendre  à  l’appréciation  de  l’état  du  foie  non  tumoral.  Plusieurs  questions  restent  ouvertes   telles   que   la   pathogenèse   de   ces   lésions,   leur   diagnostic   préopératoire   et   leur  prévention.  

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   Abstract  2728  -­‐  Tumeur   intracanalaire  papillaire  et  mucineuse  du  pancréas  :  "Skip   lesions"  piège  diagnostique  majeur  dans  l'examen   extemporané  N.   BOURHROUM   (1),   S.   BELHABIB   (1),   M.   TBOUDA   (1),   F.   CHADI   (1),   H.   ELOUAZZANI  (1),  A.  JAHID  (1),  F.  ZOUIDIA  (1),  K.  ZNATI  (1),  Z.  BERNOUSSI  (1).  (1)   Laboratoire   de   Cytologie   et   d'Anatomie   Pathologique,   Hôpital   Ibn   Sina,   10170   Rabat,  Maroc.    Introduction   :   Les   tumeurs   kystiques   du   pancréas   sont   relativement   rares.   Parmi   elles,   on  trouve  les  tumeurs  mucineuses  papillaires  intracanalaires  du  pancréas  (TMIP).  Objectifs   :   Vu   que   l'examen   extemporané   est   considéré   comme  une   étape   cruciale   dans   la  prise   en   charge   chirurgicale   de   ces   tumeurs,   nous   essayons   d'expliquer   comment   les   "skip  lesions"  peuvent  constituer  un  piège  diagnostique  en  étant  la  principale  cause  de  récidive.  Observation   :  Elle  concerne  un  homme  de  65  ans  dont   les  données  radiologiques  suggèrent  fortement   une   TIPM.   Pour   éviter   les   séquelles   fonctionnelles   invalidantes   d'une  pancréatectomie   totale,   une   résection   partielle   a   été   proposée.   Ce   geste   reste   conditionné  par  la  nécessité  d'avoir  une  limite  d'exérèse  saine  d’où  l'intérêt  de  l'examen  extemporané.  La  tranche   de   section   était   saine,   toutefois,   étant   conscient   des   pièges   diagnostiques,   une  deuxième  recoupe  a  été  demandée.  La  découverte  de  lésions  de  dysplasie  de  haut  grade  sur  le  canal  principal  a  poussé  vers  une  pancréatectomie  totale.  L'examen  de  la  pièce  opératoire  a  confirmé  la  présence  de  lésions  de  dysplasie  de  haut  grade  sur  la  partie  caudale.  Le  patient  est  décédé  en  post-­‐opératoire.  Discussion   :  De  nombreuses  publications  ont  permis  d’affirmer  que,   initialement  bénigne,   la  TMIP  a  un  potentiel  malin  certain.  Le  caractère  précancéreux  des  lésions  de  TMIP  et  les  bons  résultats   après   résection   justifient,   pour   la   grande   majorité   des   auteurs,   leur   exérèse  complète.  Mais  le  risque  carcinologique  doit  être  mis  en  balance  avec  le  risque  opératoire  de  cette  résection  et  ses  conséquences  fonctionnelles.  L’extension  des  lésions  pose  un  problème  difficile  car  son  évaluation  joue  un  rôle  important  dans  la  prévision  de  l’étendue  de  l’exérèse  chirurgicale   et   la   TDM   joue   un   rôle   important   dans   cette   décision.   Les   équipes   spécialisées  rapportent  actuellement  une  mortalité  des  résections  pancréatiques  comprise  entre  0  et  5%.  Mais   la   morbidité   de   ces   résections,   réalisées   sur   un   parenchyme   pancréatique  inconstamment   fibreux,   reste   encore   importante.   Pour   effectuer   une   exérèse   complète   de  l’épithélium   dysplasique,   des   recoupes   pancréatiques   successives   sont   parfois   nécessaires,  avec   examens   extemporanés   itératifs,   et   peuvent   rendre   ces   interventions   longues   et  fastidieuses.  L’existence  d’une  tranche  de  section,  obtenue  après  une  résection  pancréatique  déjà  étendue,  porteuse  de   lésions  en  dysplasie  de  bas  grade  constitue  une  difficulté  parfois  rencontrée.   La   pancréatectomie   totale,   théoriquement   alors   indiquée,   doit   sans   doute   être  discutée  en   fonction  de   l’âge,  du  terrain  et  du  degré  de  dysplasie  présent  sur   les   lésions  du  pancréas  réséqué.  La  limite  théorique  de  l'utilisation  de  l'examen  extemporané  pour  adapter  l'étendue  de   la   résection   est   l'existence  de   lésions   IPMN  discontinues,   qui   représentent   6%  des   spécimens.   Ce   taux   de   6%   est   probablement   responsable   des   7   à   8%   de   récidives  rapportées  après  pancréatectomie  partielle.  Conclusion   :  Malgré   les  avancées  diagnostiques  et   thérapeutiques,  des  pièges  persistent.  La  présence  de   lésions  discontinues   ("skip   lesions")  qui  échappent  à   la  détection  peropératoire  par   l’examen   anatomopathologique   extemporané  de   la   tranche  de   section  pancréatique   en  est  un  exemple.  

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 Abstract   2733   -­‐   Entérite   kystique   profonde   mimant   une   maladie   de   Crohn  :   A   propos  d’un  cas  et  revue  de  la  littérature  A.  FONTAINE*  (1),  O.  WILSON  (2),  F.  DUJARDIN  (1),  A.  AUBOURG  (2),  B.  TERRIS  (3).  (1)  Service  d’Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques,  Hôpital  Trousseau,  CHRU  Tours  ;  (2)  Service  de  Gastro-­‐Entérologie,  Hôpital   Trousseau,   CHRU  Tours   ;   (3)   Service   d'Anatomie   et   Cytologie  Pathologiques,  Hôpital  Cochin,  AP-­‐HP,  Université  Paris  Descartes,  Paris.  *Jeune  pathologiste,  interne  -­‐  Semestre  VII.    Observation  :  Nous  rapportons  le  cas  d’une  patiente  de  28  ans  traitée  depuis  6  ans  pour  une  maladie   de   Crohn   iléale   résistante   à   une   combothérapie   (corticoïdes,   azathioprine,   Anti-­‐TNF  α)  ayant  eu  en  urgence  une  résection  iléale  dans  un  contexte  de  syndrome  sub-­‐occlusif.  L’examen  macroscopique  et  histologique  de  la  pièce  a  révélé  un  polype  fibroïde  inflammatoire  de  2,6  cm  situé  en  amont  d’une  entérite  kystique  profonde,  sans  lésion  spécifique  de  maladie  de   Crohn   associée.   Notre   hypothèse   physiopathologique   est   que   le   polype   fibroïde  inflammatoire   aurait   engendré   une   succession   d’épisodes   d’invagination   se   compliquant  d’une  entérite  kystique  profonde.  Ces  constatations  anatomopathologiques  et   l’efficacité  de  la   prise   en   charge   chirurgicale   avec   l’amendement   complet   des   symptômes   de   la   patiente  nous  incitent  à  remettre  en  cause  le  diagnostic  de  maladie  de  Crohn  porté  initialement.  L’entérite   kystique   profonde,   décrite   pour   la   première   fois   en   1970,   se   caractérise   par   une  invagination   de   l’épithélium   intestinal   à   travers   la   musculaire   muqueuse   aboutissant   à   la  formation  de  kystes  muqueux  dans   la   sous-­‐muqueuse.  Dans   la   littérature,   seulement  20  cas  d’entérite  kystique  profonde  isolée  ou  associée  le  plus  souvent  à  une  maladie  de  Crohn  ou  à  des  polypes  hamartomateux  (entrant  ou  non  dans  le  cadre  d’un  syndrome  de  Peutz-­‐Jeghers)  ont  été  rapportés.  La  pathogénie  de  l’entérite  kystique  profonde  est  discutée  et  non  élucidée  :  sont  évoquées  une  origine  congénitale  et/ou  acquise  d’origine  mécanique  (notre  patiente)  ou  inflammatoire.  Il  faut  savoir  reconnaître  cette  lésion  afin  de  ne  pas  porter  à  tort  le  diagnostic  d’adénocarcinome  mucineux.  Cette  entité  constitue  également  un  diagnostic  différentiel  rare  mais   difficile   d’une   sténose   iléale   terminale   qui   peut   être   prise   à   tort,   cliniquement   et  radiologiquement,  pour  une  maladie  de  Crohn.      Abstract  2738  -­‐  Polype  géant  fibro-­‐vasculaire  de  l'œsophage  C.  MOLIMARD  (1),  L.  VUITTON  (1),  P.  MATHIEU  (1),  S.  VALMARY-­‐DEGANO  (1).  (1)  CHRU  Jean  Minjoz,  3  Boulevard  Alexandre  Fleming,  25000,  Besançon.    Objectifs   :   Nous   illustrons,   le   cas   d’un   polype   géant   fibro-­‐vasculaire   du   tiers   supérieur   de  l’œsophage   avec   une   iconographie   complète,   scannographique,   macroscopique   et  microscopique.    Observation   :   Il   s’agit   d’un   homme   de   67  ans   qui   présentait   une   dysphagie   aux   solides,  intermittente  et  progressivement  croissante,  associée  à  une  altération  de  l’état  général.  L’examen   macroscopique   montre   un   polype   oblong   mesurant   17  cm   de   long   et   6,5  cm   de  large.  Sa  surface  est  lisse,  blanchâtre,  épaisse.  À  la  coupe,  l’axe  du  polype  est  blanc,  fasciculé,  dense  et  élastique.  Microscopiquement,   la   lésion  est  bordée  par  un   revêtement  malpighien  pluristratifié  non  kératinisé,   reposant  sur  un  tissu  conjonctif  dense,  aux  faisceaux  collagènes  épais  et  entrelacés.  Il  existe  de  très  nombreuses  structures  vasculaires  de  taille  et  d’épaisseur  variables,  associées  à  un  infiltrat  inflammatoire  lympho-­‐plasmocytaire.  Ce  tissu  conjonctif  est  

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parfois   plus   lâche,   myxoïde.   On   distingue   quelques   lobules   d’adipocytes   matures.   Une  détresse   respiratoire   aiguë   est   survenue   en   post-­‐opératoire   du   fait   d’une   résection  incomplète  de   la  base  du  pied  du  polype,  devenue  alors   responsable  d’une  obstruction  des  voies  aériennes  supérieures  ayant  nécessité  une  trachéotomie  puis  une  reprise  chirurgicale.  Discussion   :   Il   s’agit   d’une   lésion   bénigne   rare,   développée   dans   la   majorité   des   cas   aux  dépens   du   tiers   supérieur   de   l’œsophage   dans   la   région   crico-­‐pharyngienne.   Cette   lésion  touche   les   adultes   de   tout   âge   avec   une   prédominance   masculine.   Ce   polype   peut   être  asymptomatique  du  fait  de  sa  croissance  lente  et  de  la  dilatation  de  l’œsophage,  ou  entraîner  des   dysphagies,   des   odynophagies   et   rarement   une   obstruction   des   voies   aériennes  supérieures.   Macroscopiquement,   la   lésion   est   de   consistance   myxoïde,   fibreuse,   hyaline,  œdémateuse   et/ou   adipeuse   à   la   coupe.   Histologiquement,   l’axe   du   polype   est   un   tissu  conjonctif   richement  vascularisé,   lâche,  myxoïde,  constitué  d’un  mélange  de   tissu   fibreux  et  adipeux  et  recouvert  d’un  revêtement  malpighien  pluristratifié  non  kératinisé.  Les  principaux  diagnostics   différentiels   discutés   en   fonction   de   la   prédominance   de   l’un   ou   l’autre   des  constituants,   sont   le   lipome  ou   le   neurofibrome  myxoïde.   En   cas   de   forme   typique,   l’étude  immunohistochimique  n’est  pas  nécessaire.  Conclusion   :   Le  polype   fibro-­‐vasculaire  de   l’œsophage  est  une   lésion  bénigne   rare,   typique,  facilement  reconnaissable  sur  ses  aspects  macroscopique  et  microscopique.      Abstract  2739  -­‐  Quelle  classification  histologique  reproductible  pour  l’atrophie  villositaire ?  A.   DOUIDA   (1),   N.   HAMMAS   (1),   G.   ATSAME   (1),   M.   BZRRAHOU   (2),   M.   HIDA (3),    M.  EL-­‐YOUSFI  (4),  H.  EL-­‐FATEMI  (1),  L.  CHBANI  (1).  1-­‐4  -­‐  CHU  Hassan  II  de  Fès,  30050,  Maroc.  (1)  Service  d'Anatomie  Pathologique  ;  (2)  Laboratoire  d'Epidémiologie,  Recherche  Clinique  et  Santé  Communautaire  ;  (3)  Service  de  Pédiatrie  ;  (4)  Service  d'Hépato-­‐gastro-­‐entérologie.    Introduction   :   L’atrophie  villositaire  avec   syndrome  de  malabsorption  est  un  motif   fréquent  de  biopsies   en  pathologie  digestive.   La   classification  utilisée  en  pratique  est   celle  de  Marsh  modifiée   (Marsh-­‐Oberhuber).   Actuellement,   une  nouvelle   classification  plus   simplifiée   a   été  proposée  par  Corazza.  Objectifs  :  Notre  étude  a  pour  but  d’évaluer  la  concordance  entre  deux  pathologistes  pour  la  classification  de   la  maladie  cœliaque  selon   les  deux  classifications   (Marsh-­‐Oberhuber  et  Corazza),  afin  de  choisir  la  plus  simple  et  la  plus  reproductible  en  routine.  Matériel  et  méthodes  :  69  cas  de  biopsies  intestinales  ont  été  sélectionnés  pour  l'étude.  Les  lames   ont   été   relues   par   deux   pathologistes.   Chaque   pathologiste   a   gradé   l’atrophie  villositaire  selon  les  deux  systèmes  de  classement  indépendamment  de  l’autre  pathologiste,  et  en  ignorant  tout  renseignement  clinique  ou  biologique. Résultats   :   L’âge   moyen   de   nos   patients   est   de   15   ans   (11  mois   -­‐   61  ans),   avec   une  prédominance féminine  (sex-­‐ratio  F/H  =  2,2).  Pour  la  stadification  selon  Marsh-­‐Oberhuber,  le  premier  pathologiste  a  classé  2  cas  en  stade  I,  3  cas  en  stade  IIIa,  20  cas  en  stade  IIIb,  37  cas  en  stade  IIIc  et  7  cas  en  stade 4.  Le  deuxième  pathologiste  a  classé  un  cas  en  stade  0,  2  cas  en  stade  I,  un  cas  en  stade  II,  2  cas  en  stade  IIIa,  25  cas  en  stade  IIIb,  26  cas  en  stade  IIIc  et  12  cas  en  stade   IV.  Pour   la   stadification  selon  Corazza,   le  premier  pathologiste  a  classé  2 cas   en   grade  A,   23   cas   en   grade  B1   et   44   cas   en   grade  B2.   Le   deuxième   pathologiste   a  classé  4  cas  en  grade  A,  27  cas  en  grade  B1  et  38  cas  en  grade  B2.  L’analyse  de  la  corrélation  entre   les   2   pathologistes  montre   un   taux   de   concordance  modéré   (kappa   =   0,48)   pour   la  

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classification  de  Marsh-­‐Oberhuber  et  “bien“  (kappa  =  0,61)  pour  la  classification  de  Corazza.  Discussion   :  L’atrophie  villositaire  est  un  motif  fréquent  de  biopsie   intestinale.  Vu  les  enjeux    thérapeutiques,  une  classification  histologique  reproductible  est   indispensable  afin  de  mieux  classer  cette  pathologie.  Notre  travail  montre  une  reproductibilité  bonne  entre  pathologistes  pour   la   classification   de   Corazza   par   rapport   à   la   classification   de   Marsh-­‐Oberhuber.   Les  résultats  de  notre  étude  rejoignent  ceux  d’autres  études,  notamment  celle  de  Corazza  ayant  montré   un   taux   de   concordance   meilleur   dans   la   classification   de   Corazza   :   concordance  modérée   (kappa   =   0,55)   par   rapport   à   une   concordance   “juste“   (kappa   =   0,35)   pour   la  classification   de  Marsh-­‐Oberhuber.   Ces   résultats   prouvent   que   la   nouvelle   classification   de  Corazza   est   plus   reproductible   et   donc   plus   adaptée   pour   une   meilleure   classification   de  l’atrophie  villositaire.    Conclusion   :  Nos  résultats  montrent  une  reproductibilité  supérieure  pour   la  classification  de  Corazza  pour  une  meilleur  stadification  de  l’atrophie  villositaire.      Abstract  2742  -­‐  Carcinome  du  pancréas  :  Impact  histopronostique  de  la  galectine  3  F.  KHANCHEL  (1),  N.  REDISSI  (1),  B.  MEDINI  (1),  R.  JOUINI  (1),  W.  KOUBAA  (1),  O.  KHAYAT  (1),  A.  CHADLI  (1),  E.  BEN  BRAHIM  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques,   Hôpital   Habib   Thameur,   1008   Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   Les   carcinomes   primitifs   du   pancréas   sont   une   entité   rare   et   de   mauvais  pronostic.  Dans  un  but  pronostique,  de  nombreux  marqueurs  immunohistochimiques  ont  été  étudiés,  dont  la  galectine  3.  Objectifs   :   Le  but  de  ce   travail  était  d’étudier   l’expression  de   la  galectine  3  dans   les  cancers  pancréatiques  et  d’évaluer  sa  valeur  pronostique.  Méthodes:  Il  s’agit  d’une  étude  rétrospective  et  analytique  menée  dans  le  service  d’Anatomie  et  Cytologie  Pathologique  de  l’Hôpital  Habib  Thameur  sur  une  période  de  14  ans  (2001-­‐2015).  L’expression   de   la   galectine  3   a   été   étudiée   par   immunohistochimie   en   utilisant   un   score  d’immunoréactivité  multipliant  le  pourcentage  de  cellules  marquées  par  l’intensité  du  signal.  Ce  score  a  permis  de  distinguer  deux  groupes  d’expression  de   la  galectine  3   :  un  groupe  de  bas  grade  (score  ≤  3)  et  un  groupe  de  haut  grade  (score  >  3).  Résultats:   39   cas   ont   été   colligés.   La   population,   majoritairement   masculine,   avait   un   âge  moyen   de   59   ans.   Il   s’agissait   essentiellement   d’adénocarcinomes   canalaires   (95%)   bien  différenciés   (54%),   classés   dans   la   moitié   des   cas   pT3   (54%),   N1   (67%).   L’étude  immunohistochimique   avait   montré   que   87%   des   carcinomes   pancréatiques   exprimaient  fortement   la   galectine  3   (score   >   3).   Cette   expression   était   significativement   corrélée   à   la  localisation   tumorale   (p=0,036)   et   au   type   histologique   (p   =   0,002).   Aucune   relation  significative  n’a  été  retrouvée  avec  l’âge,  le  genre,  le  stade  tumoral  T  et  le  statut  N.  Discussion  :  Dans  des  séries  internationales,  les  effectifs  étudiés  étaient  plus  importants  que  dans   ce   travail,   les   moyens   d’évaluation   de   l’expression   de   la   galectine  3   étaient   variables  d’une  étude  à  une  autre   voire  parfois   contradictoires.   Toutefois,   les   travaux   ayant  utilisé   la  même  méthodologie  ont  retrouvé  les  mêmes  résultats.  Conclusion  :  La  galectine  3  est  surexprimée  dans  la  majorité  des  adénocarcinomes  canalaires  du  pancréas.  Une  relation  statiquement  significative  a  été  trouvée  avec  le  type  histologique  et  le   siège   de   la   tumeur   ce   qui   est   insuffisant   pour   considérer   la   galectine  3   comme   facteur  pronostique  fiable  dans  les  cancers  pancréatiques.  

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 Abstract  2770  -­‐  Tumeur  mésenchymateuse  gastrique  rare  :  A  propos  d’un  cas  D.  CHILLA  (1-­‐2),  R.  KASSA  (1-­‐2),  A.  BELARBI  (1-­‐2).  (1)  Service  d'Anatomie  Pathologique,  CHU  Douera,  Alger,  Algérie  ;  (2)  Faculté  de  Médecine  de  Blida,  Algérie.    Introduction   :   Les   tumeurs   mésenchymateuses   intra-­‐abdominales   se   caractérisent   par   la  diversité  des  types  histologique.  Même  si   la   tumeur  stromale  gastro-­‐intestinale   (GIST)  est   la  plus  fréquente,  d'autres  types  histologiques  ont  été  décrit  plus  rarement.  Nous  rapportons  un  cas  de  fibromyxome  plexiforme  de  siège  gastrique.  Objectif  :  Discuter  un  diagnostic  différentiel  rare  des  GIST.  Matériel   et   méthode   :   Le   patient   R.K.,   âgé   de   66   ans,   a   consulté   pour   une   hématémèse  abondante   sur   ulcère   gastrique   ne   répondant   pas   au   traitement  médical,   avec   présence   à  l'imagerie  d'une  masse  sténosante  et  infiltrante  antrale.  Une  gastrectomie  a  été  réalisée.  Résultats   :   L'étude   anatomopathologique   de   la   pièce   chirurgicale   a   montré  macroscopiquement   une  masse   sténosante   blanchâtre   antrale   s'étendant   latéralement   vers  une   ulcération   de   2,5  cm   de   diamètre.   Examen   histologique   :   Aspect   de   prolifération  fusocellaire   de   densité   variable,   d'architecture   plexiforme,   multinodulaire   intrapariétale,   à  stroma   collagène   avec   foyers   myxoïdes.   L'index   mitotique   était   faible.   Pas   d'évidence   de  nécrose   tumorale.   L'étude   immunohistochimique   a   montré   une   absence   d'expression   du  CD117,  du  CD34,  de  DOG1,  de  MDM2,  des  pancytokératines  (AE1/AE3),  une  expression  focale  de  la  PS100  et  de  la  desmine  et  une  expression  diffuse  de  l'AML  et  de  la  H-­‐caldesmone.  Ces  aspects   histopathologiques   et   le   profil   immunohistochimique   sont   en   faveur   d'un  fibromyxome   plexiforme.   Le   patient   est   décédé   à   J3   post-­‐op   des   suites   d'une   embolie  pulmonaire.  Discussion   :   Le   fibromyxome   plexiforme   gastrique   est   une   tumeur   de   topographie   antrale,  rare  (60  cas  décrits),  qui  survient  à  tout  âge.  Cliniquement,   la  masse  est  asymptomatique  ou  se   révèle   par   des   hémorragies   digestives   hautes.   Le   diagnostic   différentiel   se   pose   avec   les  autres   tumeurs   mésenchymateuse   intra-­‐abdominales.   En   immunohistochimie,   les   cellules  tumorales  sont  positives  pour   l’actine  musculaire   lisse  et  négatives  pour   le  CD117,  DOG1,   le  CD34,   la   desmine   et   la   protéine   S100.   L’évolution   est   bénigne   sans   récidive   ni   métastase,  même  si  la  tumeur  tend  à  s’étendre  au-­‐delà  de  la  paroi  gastrique.  Conclusion  :  Le  fibromyxome  plexiforme  gastrique  est  une  tumeur  mésenchymateuse  rare.  Le  diagnostic  repose  sur  l'examen  anatomopathologique.      Abstract   2794   -­‐   Intérêt   de   l’étude   du   CD44   dans   l’identification   des   cellules   souches   du  cancer  pancréatique  A.   ZEHANI   (1),   E.   CHOUAT   (1),   I.   CHELLY   (1),   B.   CHELLY   (1),   W.   REKIK   (1),   H.   AZOUZ  (1),  S.  ZOUAOUI  (1),  H.  BEN-­‐MAHJOUBA  (1),  S.  HAOUET  (1),  N.  KCHIR  (1).  (1)  Service  d'Anatomie  Pathologique,  Hôpital  La  Rabta,  1007  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   L'adénocarcinome   canalaire   du   pancréas   est   de   mauvais   pronostic.   Le  traitement  chirurgical  est  le  seul  traitement  curatif  mais  seulement  20%  de  ces  tumeurs  sont  résécables.   Ce  mauvais   pronostic   est   lié   au   caractère   agressif   de   cette   tumeur.   Les   cellules  souches   de   ce   cancer   sont   responsables   de   la   progression   tumorale   et   de   la   résistance   aux  traitements.  

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Objectifs   :   Le   but   de   notre   étude   était   d’évaluer   la   valeur   pronostique   du   CD44   dans  l’adénocarcinome  canalaire  du  pancréas.  Matériel  et  méthodes  :  Nous  rapportons  une  étude  rétrospective  de  36  malades  opérés  pour  un   adénocarcinome   canalaire   du   pancréas.   Une   relecture   des   lames   a   été   réalisée   et   une  étude  immunohistochimique  a  été  effectuée  pour  évaluer  l’expression  du  CD44.  Les  données  de  l’immunohistochimie  ont  été  comparées  aux  données  évolutives.  Résultats   :  Notre  série  tait  constituée  de  29  hommes  et  de  7  femmes.  L’âge  moyen  était  de  56  ans.  La  taille  moyenne  de  la  tumeur  était  de  4,1  cm  (0,5-­‐11  cm).  L’adénocarcinome  était  de  grade  1  (15  cas),  de  grade  2  (13  cas)  et  de  grade  3  (8  cas).  Des  métastases  ganglionnaires  ont  été  retrouvées  dans  18  cas.  La  médiane  de  survie  a  été  de  12  mois.  La  survie  à  5  ans  a  été  de  5,6%.  Le  taux  de  mortalité  opératoire  a  été  de  10%.  Le  taux  de  rechute  tumorale  a  été  de  36%.  Le  CD44  était  exprimé  dans  86%  des  tumeurs.  Cette  expression  était  variable  entre  0  et  90%  des  cellules  tumorales  avec  une  médiane  de  40%.  Le  stroma  tumoral  exprimait  souvent  cette  protéine.  Le  taux  d'expression  du  CD44  n’était  pas  corrélé  à  la  survie  des  malades.  Discussion   :   Le   concept   de   cellules   souches   de   cancer   est   récent,   initialement   identifié   en  1997   par   Bonnet.   Il   s’agit   d’une   petite   population   de   cellules   ayant   la   propriété   d’auto-­‐renouvèlement  et  la  capacité  de  régulation  de  la  progression  tumorale  et  de  la  résistance  aux  traitements.  Actuellement,  il  n’existe  pas  de  marqueurs  acceptés  de  façon  universelle  comme  identifiants  uniques  de  ces  cellules  dans  le  pancréas.  Dans  l’étude  d’Immervoll  et  coll.,  le  CD44  était  associé  significativement  à   l’infiltration  ganglionnaire  mais  pas  à   la  survie  des  malades.  Ling  et   coll.  ont  montré  que   le  CD44  est  un   facteur   indépendant  qui   influence   la   survie  des  malades.   Dans   notre   série,   le   chiffre   d’expression   élevé   du   CD44   ainsi   que   l’absence   de  corrélation  avec   la  survie  pourraient  être  expliqués  par  deux  raisons.  D’une  part,   les  cellules  marquées  par  le  CD44  ne  sont  pas  toutes  des  cellules  souches  de  cancer,  car  ce  marqueur  seul  ne   permet   pas   de   les   identifier.   D’autre   part,   il   s’agit   d’un  marqueur   qui   n’est   pas   d’usage  courant   en   anatomie   pathologique,   et   donc   sa  manipulation   et   son   interprétation   peuvent  manquer  d’exactitude.  Conclusion   :   Les   cellules   souches  de  cancer   constituent  une  cible   thérapeutique   importante  dans  l’adénocarcinome  canalaire  du  pancréas.  La  meilleure  connaissance  des  mécanismes  qui  régulent  ces  cellules  pourrait  ouvrir  des  horizons  vers  des  nouvelles  thérapies  ciblées.      Abstract   2814   -­‐   Intérêt   de   l’examen   anatomopathologique   systématique   des   pièces  d’appendicectomie  A.  MAZTI  (1),  B.  EFARED  (1),  N.  HAMMAS  (1-­‐2),  H.  ELFATEMI  (1-­‐2),  L.  CHBANI  (1-­‐2).  (1)  Laboratoire  d’Anatomie  et  cytologie  pathologiques;  CHU  Hassan  II,  Fès,  Maroc  ;  (2)  Faculté  de  Médecine  et  de  Pharmacie,  Université  Sidi  Mohamed  Ben  Abdellah,  Fès,  Maroc.    Introduction  :  L’examen  anatomopathologique  des  pièces  d’appendicectomie  représente  une  activité   importante   au   sein   d’un   service   d’anatomie   pathologique   vu   la   fréquence   de   la  pathologie   inflammatoire   appendiculaire.   Les   tumeurs   primitives   de   l'appendice   sont  présentes  dans  0,1  à  0,5%  des  pièces  d'appendicectomie.  Leur  détection  préopératoire  reste  exceptionnelle   malgré   l'apport   de   l'imagerie   médicale   et   leur   diagnostic   est  anatomopathologique.    Objectif   :   Le   but   de   cette   étude   est   d’évaluer   l’intérêt   de   l’examen   anatomopathologique  systématique  des  pièces  d’appendicectomie.  Matériel  et  méthodes  :  Entre  janvier  2004  et  décembre  2017,  5432  pièces  d’appendicectomie  

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ont   été   examinées   dans   le   service   d’Anatomie   Pathologique   du   CHU   Hassan   II   de   Fès.   La  technique   d’analyse   anatomopathologique   a   consisté   en   un   examen   macroscopique  minutieux   à   la   recherche   de   lésions   tumorales   ou   suspectes   avec   des   prélèvements  systématiques.   La   coloration   utilisée   était   la   coloration   standard   HES   (Hématoxyline   Eosine  Safran).  Des  études  immunohistochimiques  ont  été  réalisées  en  cas  de  pathologie  tumorale.  Résultats  :  5432  pièces  d’appendicectomie  ont  été  examinées,  représentant  10%  de  l'activité  globale  sur  la  période  d'étude,  dont  57,71%  ont  été  des  appendices  prélevés  chez  des  patients  de  sexe  masculin  et  2,1%  chez  des  enfants.  Les  résultats  histologiques  de  ces  pièces  étaient  répartis   comme   suit   :   pathologie   inflammatoire   non   spécifique   (5402   cas),   pathologie  inflammatoire   spécifique   (10   cas),   dont   3   cas   de   tuberculose.   La   pathologie   tumorale   a   été  observée   dans   12   cas   soit   0,22%   de   l’ensemble   des   cas.   Un   appendice   sans   anomalie  histologique  a  été  observé  chez  8  patients.  Discussion   :   La   pathologie   appendiculaire   inflammatoire   était   la   plus   fréquente   dans   notre  série,   dominée   par   la   pathologie   inflammatoire   non   spécifique.   D'autre   part,   une   tumeur  appendiculaire   a   été   découverte   dans   environ   0,5%   des   pièces   d'appendicectomie   chez  l'adulte.   Dans   notre   série,   la   fréquence   était   de   0,22%.   L’étude   anatomopathologique  systématique   des   pièces   d’appendicectomie   a   pour   but   de   confirmer   le   caractère  inflammatoire   de   l’appendicite,  mais   également   d’éliminer   une  pathologie   tumorale   qui   est  passée  inaperçue  en  peropératoire  ou  par  les  moyens  d’imagerie  habituels.  Conclusion   :   Malgré   la   rareté   de   la   pathologie   tumorale   appendiculaire,   l’examen  systématique  des  pièces  d’appendicectomie  est  essentiel  vu  les  enjeux  thérapeutiques.      Abstract   2841   -­‐   "Mucocèles   appendiculaires"   :   Quelles   lésions   sous-­‐jacentes   ?   Etude  d’une  série  de  85  cas  M.  BOUHAMED   (1),   S.   CHARFI   (1),   N.   AFFES   (2),   N.   KARDOUN   (2),   R.   MZALI  (2),  T.  BOUDAWARA  (1),  N.  GOUIAA  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   et   de   Cytologie   pathologiques,   CHU   Habib   Bourguiba,   route   El   Ain,  3029  Sfax,  Tunisie  ;  (2)  Service  de  Chirurgie  Viscérale,  CHU  Habib  Bourguiba,  route  El  Ain,  3029  Sfax,  Tunisie.    Introduction  :  Le  terme  de  mucocèle  appendiculaire  (MA)  a  été  décrit  pour  la  première  fois  en   1842   par   Rokitansky.   Cette   entité   a   suscité   l’intérêt   de   nombreux   auteurs   quand   à   sa  nature.  Objectifs   :   Reclasser   les   cas   de  MA   selon   la   dernière   classification  des   tumeurs  mucineuses  appendiculaires   de   la   PSOGI   (Peritoneal   Surface  Oncology  Group   International)   et   de   l’AJCC  (American  Joint  Committee  on  Cancer)  et  en  dégager  le  profil  anatomo-­‐clinique.  Matériel  et  méthodes   :  Notre  étude  rétrospective  a  porté  sur  85  cas  de  MA  colligés  dans   le  laboratoire  d’Anatomie  et  de  Cytologie  Pathologiques  du  CHU  de  Sfax  pendant  une  période  de  11  ans   (2005-­‐2015).   Une   revue   des   comptes   rendus   anatomopathologiques   ainsi   qu’une  relecture  des  lames  histologiques  ont  été  effectuées  dans  tous  les  cas.  Résultats  :  L’âge  moyen  des  patients  était  de  39  ans  (extrêmes  14  -­‐  84  ans).  Le  sex-­‐ratio  était  de  1,65  (53  hommes  et  32  femmes).  Le  syndrome  appendiculaire  a  été  le  motif  de  découverte  le  plus  fréquent  (96,5%),  suivi  par  une  douleur  abdominale  chronique  dans  2  cas  et  une  masse  abdominale  de   la  fosse   iliaque  droite  dans  1  cas.  Le  traitement  chirurgical  a  consisté  en  une  appendicectomie   simple   dans   96,5%   des   cas   et   une   appendicectomie   avec   résection  cunéiforme   du   cæcum   dans   3   cas.   A   l’examen   macroscopique,   l’appendice   a   été   reçu  

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fragmenté   dans   5,9%   des   cas.   La   taille   des   pièces   d’appendicectomie   a   varié   de   2   à   18  cm  (moyenne   =   7,28  cm).   Le   diamètre   des   pièces   d’appendicectomie   a   varié   de   0,5   à   6  cm  (moyenne   =   1,3  cm).   La   lumière   appendiculaire   était   dilatée   dans   34,1%   des   cas.   L’aspect  macroscopique  était  suspect  de  lésion  tumorale  dans  23,5%.  La  coloration  de  Bleu  Alcian  a  été  réalisée  dans  35,3%  des  cas.  Après  la  relecture  des  85  cas  de  MA,  le  diagnostic  a  été  modifié  dans  40  cas  (soit  47,1%  des  cas).  Nous  avons  reclassé  ces  cas  en  :  diverticulite  rompue  (24,7%  des   cas),   tumeur  mucineuse  de  bas   grade   (11,7%  des   cas),   adénome   festonné   sessile   (3,6%  des   cas),   tumeur   mucineuse   inclassable   (3,5%   des   cas),   tumeur   mucineuse   de   haut   grade  (1,2%  des   cas),  diverticulite   rompue  avec  adénome   festonné   sessile   (1,2%  des   cas)  et  abcès  appendiculaire   (1,2%   des   cas).   Les   45   cas   restants   avaient   été   initialement   diagnostiqués  comme  diverticulite  rompue  avec  mucocèle.  Discussion   :   Le   terme   de   MA   est   un   terme   macroscopique   désignant   un   appendice   dilaté  rempli   de   mucus,   quelle   qu’en   soit   la   cause.   Il   ne   s’agit   pas   d’un   diagnostic  anatomopathologique  mais  d’un  terme  descriptif  qui  ne  préjuge  pas  de  la  nature  de  la  lésion  sous  jacente.  Conclusion   :   Le   terme   de   mucocèle   appendiculaire   (MA)   cache   des   lésions  anatomopathologiques  variables  et  de  pronostic  différent.  En  effet,  il  peut  correspondre  à  des  lésions   inflammatoires   dominées   par   les   diverticulites   rompues   ou   néoplasiques,   dominées  par  les  tumeurs  mucineuses  de  bas  grade.      Abstract   2873   -­‐   Tumeur   papillaire   intracanalaire   des   voies   biliaires   intra-­‐hépatiques  simulant  une  maladie  de  Caroli  M.  BOUHAMED  (1),  L.  AYADI  (1),  N.  GOUIAA  (1),  C.  CHAARI  (1),  D.  HAMZA  (1),  W.  GHRIBI  (1),  T.  BOUDAWARA  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   et   de   Cytologie   pathologiques,   CHU   Habib   Bourguiba,   route   El   Ain,  3029  Sfax,  Tunisie.    Introduction   :   Les   tumeurs  papillaires   intracanalaires  des  voies  biliaires   sont   rares.  Elles  ont  été  décrites  dans  la  classification  OMS  2010  des  tumeurs  digestives  pour  recouvrir  la  classique  "papillomatose  biliaire"  des  canaux  biliaires  intra-­‐  et  extra-­‐hépatiques.  Objectifs   :   Rapporter   une   observation   à   propos   d’une   tumeur   papillaire   intracanalaire   des  voies  biliaires  intra-­‐hépatiques  (VBIH)  avec  néoplasie  intra-­‐épithéliale  (NIE)  de  haut  grade,  et  discuter  les  diagnostics  différentiels.  Observation   clinique   :   Il   s’agit   d’un   homme   de   74  ans,   cholécystectomisé,   présentant   un  ictère  avec  douleur  de  l’hypochondre  droit.  A  la  biologie,  il  présentait  une  cytolyse  hépatique  avec   cholestase.   La   tomodensitométrie   abdomino-­‐pelvienne   a   montré   une   dilatation  segmentaire  des  VBIH  du  segment  III  du  foie  gauche  avec  prise  de  contraste  périphérique  au  temps  artériel.  L’IRM  hépatobiliaire  a  mis  en  évidence  une  sténose  effilée  régulière  du  canal  biliaire   du   segment   III   avec   dilatation   importante   du   VBIH   en   amont   de   calculs.   Cet   aspect  évoquait   une   maladie   de   Caroli   du   segment   III.   Le   patient   a   bénéficié   d’une   lobectomie  gauche.   Macroscopiquement,   le   tissu   hépatique   comportait   une   cavité   kystique   à   paroi  épaisse   mesurant   5   x   3   x   2  cm,   renfermant   un   calcul   de   2  mm   de   diamètre.   A   l’examen  histologique,  la  cavité  kystique  était  tapissée  par  une  prolifération  intra-­‐kystique,  organisée  en  structures  papillaires  munies  d’un  axe   fibro-­‐vasculaire   grêle  et   tapissées  par  une   couche  de  cellules   cylindriques   avec   pseudo-­‐stratification   nucléaire   intéressant   toute   la   hauteur   de  l’épithélium  et   parfois   inversion   de   la   polarité   nucléaire.   Les   atypies   cyto-­‐nucléaires   étaient  

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modérées   à  manifestes   et   les  mitoses   étaient   haut   situées.   La   paroi   kystique   était   fibreuse  intacte.   Il  n’y  avait  pas  de  stroma  de  type  ovarien  ni  d’aspect   invasif.   Il  n’y  avait  ni  emboles  vasculaires   ni   engainement   péri-­‐nerveux.   La   limite   chirurgicale   était   saine.   En  immunohistochimie,  les  cellules  tumorales  étaient  positives  pour  les  marqueurs  CK7,  CK18  et  CK19   et   négatives   pour   le   CDX2   et   la   progestérone.   Le   diagnostic   de   tumeur   papillaire  intracanalaire  des  voies  biliaires  avec  NIE  de  haut  grade  au  niveau  du  lobe  gauche  hépatique  a  été  retenu.  Discussion   :  Les  tumeurs  papillaires   intracanalaires  sont  plus  fréquentes  au  niveau  des  voies  biliaires   extra-­‐hépatiques.   Elles   sont   souvent   associées   à   des   lésions   de   néoplasie   intra-­‐épithéliale  de  haut  grade  et  à  un  contingent  invasif  carcinomateux.  Dans  notre  observation,  la  tumeur   siégeait   au   niveau   des   VBIH   et   était   associée   à   des   lésions   de   néoplasie   intra-­‐épithéliale  de  haut  grade  sans  image  d’invasion.  Conclusion  :  L’originalité  de  ce  cas  rapporté  tient  dans  sa  présentation  clinique  et  radiologique  inhabituelle   simulant   une   maladie   de   Caroli.   L’examen   anatomopathologique   a   permis   de  retenir   le   diagnostic   de   tumeur   papillaire   intracanalaire   des   voies   biliaires   intra-­‐hépatiques  avec   néoplasie   intra-­‐épithéliale   (NIE)   de   haut   grade.   Les   deux   principaux   diagnostics  différentiels   histologiques   sont   le   cholangiocarcinome   et   les   tumeurs  mucineuses   kystiques  hépato-­‐biliaires.  Un  échantillonnage  adéquat  de  la  lésion  est  recommandé  à  fin  de  préciser  le  diagnostic.      Abstract  2874  -­‐  Tumeurs  stromales  gastriques  :  Etude  de  64  cas  du  sud  tunisien  I.   BAHRI   (1),   M.   ZGHAL   (1),   D.   HAMZA   (1),   O.   BOUDAWARA   (1),   W.   GHRIBI   (1),    T.  SELLAMI-­‐  BOUDAWARA  (1),  N.  GOUIAA  (1).  (1)  Service  d’Anatomie  Pathologique,  CHU  Habib  Bourguiba  de  Sfax,  Tunisie.    Introduction  :  Bien  que  rares,  les  tumeurs  stromales  gastro-­‐intestinales  (GIST)  constituent  les  tumeurs  mésenchymateuses   les   plus   fréquentes   du   tube   digestif.   L’estomac   est   le   siège   de  prédilection  de  ces  lésions.  Le  diagnostic  de  GIST  repose  sur  des  critères  histologiques  et  sur  l'immunohistochimie  qui  est  positive  pour  Ckit  et/ou  DOG1  dans  environ  95%  des  cas.  Objectifs   :   Le   but   de   notre   travail   est   de   dégager   les   particularités   épidémiologiques,  anatomopathologiques  et  évolutives  des  GIST  gastriques.  Matériel  et  méthodes  :  Notre  étude  est  rétrospective  et  a  porté  sur  64  cas  de  GIST  gastriques,  colligés  dans  le  laboratoire  d’Anatomie  Pathologique  du  CHU  Habib  Bourguiba  de  Sfax  sur  une  période   de   12  ans   (2006   à   2017).   Les   données   épidémiologiques,   histologiques   et  immunohistochimiques   ont   été   analysées.   Le   risque   de   récidive   a   été   évalué   selon   la  classification  de  Miettinen  et  Lasota.  Résultats  :  Les  GIST  gastriques  représentent  36,4%  de  l’ensemble  des  GIST  colligées  durant  la  période  de  notre  étude.  L’âge  moyen  de  nos  patients  était  de  66  ans  avec  une  prédominance  masculine  (sex-­‐ratio  =  1,2).  La   localisation   la  plus   fréquente  a  été   l’antre  (33,3%  des  cas).  La  taille  tumorale  a  varié  entre  3  et  21  cm.  Le  type  histologique  était   fusocellulaire  dans  63,3%  des   cas,   épithélioïde  dans  16,3%  et  mixte  dans  20,4%  des   cas.   Les   tumeurs  ont  exprimé   les  marqueurs   cKit,   DOG1   et   CD34   respectivement   dans   91,3%,   72,7%   et   67,3%   des   cas.   Une  expression  de  l’AML  et  la  PS100  a  été  observée  respectivement  dans  47,2%  et  58,8%  des  cas.  Le  marquage  a  été  positif  pour  la  vimentine  dans  tous  les  cas.  L’index  mitotique  était  inférieur  ou  égal  à  5  mitoses/50  champs  dans  52,38%  des  cas.  Pour  ces  tumeurs,  la  taille  tumorale  était  >  2  cm  et  ≤  5  cm  dans  22,2%  des  cas  classant  les  tumeurs  en  risque  très  faible  selon  Miettinen.  

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Elle  était   >  5  cm  et  ≤  10  cm  dans  29,6%  des   cas   (risque   faible)  et  >  10  cm  dans  3,8%   (risque  modéré).  Dans  les  cas  de  tumeurs  ayant  un  index  mitotique  supérieur  à  5  mitoses/50  champs,  la  taille  tumorale  était  >  5  cm  et  ≤  10  cm  dans  25,9%  cas  et  >  10  cm  dans  18,5%  des  cas.  Les  tumeurs  ont  été  classées  en  risque  élevé  dans  tous  ces  cas.  Discussion   :  Dans  notre  étude,  les  GIST  étaient  localisées  dans  l’estomac  dans  36,4%  des  cas  (50  à  60%  des  cas  dans  la  littérature).  Elles  étaient  principalement  de  type  fusocellulaire.  Ces  tumeurs   étaient   caractérisées  par   l'expression   spécifique  de  C-­‐kit   dans   91,3%  des   cas   et   de  DOG1  dans  72,7%  des  cas.  Les  GIST  gastriques  sont  peu  agressives.  Dans  notre  étude,  elles  ont  été  classées  en  risque  très  faible  à  modéré  dans  66%  des  cas.  Conclusion   :  La  classification  pronostique  de  Miettinen  et  Lasota  reposant  sur   la   localisation  de  la  tumeur,   la  taille  tumorale  et   l'index  mitotique,  permet  de  mieux  prendre  en  compte  le  meilleur  pronostic  des  GIST  gastrique  qui  représente  la  localisation  la  plus  fréquente  des  GIST.      Abstract  2885  -­‐  Tumeur  desmoïde  du  mésentère  révélée  par  une  péritonite  :  Un  diagnostic  difficile  S.  CHAIEB  (1),  B.  ROCHE  (1),  M.  BATTISTELLA  (1),  P.  BERTHEAU  (1).  (1)  Service  d’Anatomie  et  de  Cytologie  pathologiques,  Hôpital  Saint  Louis,  75010  Paris.    Introduction   :   La   fibromatose  desmoïde   (FD),  également  appelée   fibromatose  profonde,  est  une  tumeur  mésenchymateuse  rare.  Selon  sa  localisation  anatomique,  la  FD  est  subdivisée  en  fibromatose  extra-­‐abdominale   (60%),  de   la  paroi  abdominale   (25%),  et   intra-­‐abdominale   (8-­‐15%).   Cette   dernière   localisation   pouvant   intéresser   le   mésentère,   le   rétropéritoine   ou  l’épiploon,   est   la   forme   la   plus   agressive   en   raison   de   sa   capacité   d'infiltration   des   organes  pelviens  et  abdominaux.  Objectif   :   A   travers   un   cas   de   FD  du  mésentère,   nous  discutons   les   caractéristiques   clinico-­‐  pathologiques  de  cette  tumeur,  en  mettant  l’accent  sur  les  difficultés  de  son  diagnostic.  Observation   :   Un   patient   âgé   de   48   ans   a   été   pris   en   charge   dans   le   service   de   Chirurgie  Générale  de  l’Hôpital  Saint-­‐Louis,  pour  une  masse  mésentérique.  Cette  masse  a  été  biopsiée  et   l'aspect   histologique   était   celui   d'une   tumeur   conjonctive   à   cellules   fusiformes,   peu  différenciée,   évoquant   plus   un   liposarcome   dédifférencié   qu'une   fibromatose   desmoïde.   Le  patient  a  ensuite  été  hospitalisé  pour  choc  septique  sur  péritonite.  Il  a  bénéficié  d’une  exérèse  de  la  masse  et  des  anses  grêliques  adjacentes.  L’examen  macroscopique  a  trouvé  une  masse  de   10   x   9  cm,   contenant   des   remaniements   nécrotiques,   accolée   au   niveau   du  méso   à   une  anse  grêle.  L’examen  histologique  a  retrouvé  une  prolifération  mésenchymateuse,  organisée  en  longs  faisceaux  enchevêtrés,  faite  de  cellules  fusiformes  d’aspect  fibroblastique,  munies  de  noyaux   de   petite   taille,   peu   atypiques   avec   de   fins   nucléoles   et   sans   mitoses.   En  immunohistochimie,  les  cellules  tumorales  présentaient  une  expression  nucléaire  diffuse  de  la  bêta-­‐caténine  et  une  expression  focale  de  l’AML.  Le  MDM2  était  exprimé  par  quelques  noyaux  de   cellules   tumorales.   Le   CD34,   la   desmine,   la   PS100   et   les   marqueurs   épithéliaux   étaient  négatifs.   L’aspect   morphologique   et   le   profil   immunohistochimique   évoquaient   une   FD.  L’étude  moléculaire  a  identifié  la  mutation  p.S45P  sur  l’exon  3  du  gène  CTNNB1.  Discussion   :   La   FD   mésentérique   est   une   tumeur   mésenchymateuse,   sporadique,   rare,   de  l'intestin  grêle.  Elle  est  histologiquement  bénigne,  ne  donnant  pas  de  métastases.  Néanmoins,  elle  est  localement  agressive  avec  un  taux  élevé  de  récidives.  Elle  se  manifeste  habituellement  par  une  douleur  abdominale  ou  une  masse  palpable.  La  perforation  en  est  une  manifestation  rare.  Le  diagnostic  différentiel  de  la  FD  comprend  la  GIST,  le  léiomyome,  le  léiomyosarcome,  

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le   liposarcome,   la   tumeur   fibreuse   solitaire   et   le   neurofibrome.   Dans   notre   observation,   le  diagnostic   de   liposarcome   dédifférencié,   initialement   évoqué   sur   la   biopsie   a   ensuite   été  redressé  sur  pièce  opératoire.  Conclusion   :  Nous  rapportons  un  cas  rare  de  fibromatose  desmoïde  (FD)  du  mésentère,  à   la  faveur   duquel   nous   soulignons   la   difficulté   du   diagnostic   de   cette   tumeur,   du   fait   des  similitudes   avec   d’autres   tumeurs   conjonctives,   ce   qui   peut   faire   errer   le   diagnostic.   La  mutation  de  CTNNB1  représente  un  biomarqueur  diagnostique  et  pronostique  prometteur  de  ces  tumeurs.  Elle  est  significativement  corrélée  à  une  augmentation  du  nombre  de  récidives  dans  les  cas  sporadiques  de  FD.      Abstract  2887  -­‐  Tumeur  pseudopapillaire  et  solide  du  pancréas  :  Etude  anatomo-­‐clinique  et  immunohistochimique  à  propos  de  4  cas  S.   CHOUCHANE   (1),   M.   NJIMA   (1),   N.   ABDELJELIL   (1),   S.   BENKHALIFA   (1),   R.   HADHRI  (1),  A.  ZAKHAMA  (1),  L.  NJIM  (1).  (1)  Hôpital  Fattouma  Bourguiba,  Avenue  Farhat  Hached,  5000  Monastir,  Tunisie.    Introduction  :  La  tumeur  pseudopapillaire  et  solide  du  pancréas  (TPPSP)  est  une  tumeur  rare  du  pancréas   exocrine,   représentant  moins   de   2%  de   toutes   les   tumeurs   pancréatiques.   Elle  touche   essentiellement   la   femme   jeune.   La   pathogénie   de   ces   tumeurs   et   les   critères  prédictifs  d’un  mauvais  pronostic  sont  encore  inconnus.  Objectifs   :   Notre   travail   a   pour   objectif   de   rappeler   les   caractéristiques   épidémiologiques,  cliniques,  histologiques  et  immunohistochimiques  des  TPPSPs  et  de  discuter  la  pathogénie,  les  diagnostics  différentiels  et  les  aspects  évolutifs  et  thérapeutiques  de  ces  tumeurs.  Matériel  et  méthodes  :  Il  s’agit  d’une  étude  rétrospective  portant  sur  4  cas  de  TPPSP  colligés  dans   le   service   d’Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques   du   CHU   Fattouma   Bourguiba   de  Monastir,  sur  une  période  de  13  ans  (2004  à  2017).  Résultats  :  Dans  notre  série,  toutes  les  patientes  étaient  de  sexe  féminin,  3  étaient  âgées  de  moins  de  20  ans  (11  ans,  15  ans  et  17  ans)  et  une  était  âgée  de  33  ans.  La  symptomatologie  clinique  était  dominée  par  les  épigastralgies.  La  découverte  a  été  fortuite  chez  une  patiente.  Le  scanner  abdominal  a  été  pratiqué  dans  tous  les  cas,  l’échographie  dans  3  cas  et  l’IRM  dans  2  cas.  La  tumeur  était  localisée  au  niveau  de  la  tête  du  pancréas  dans  2  cas,  dans  la  queue  du  pancréas   dans   un   cas   et   au   niveau   de   l’uncus   pancréatique   dans   le   dernier   cas.   Toutes   les  patientes   ont   eu   un   traitement   chirurgical.   A   l’étude   histologique,   certains   critères  d’agressivité   ont   été   constatés   chez   2   de   nos   patientes   (emboles   tumoraux   vasculaires,  engainement   péri-­‐nerveux,   effraction   capsulaire).   L’un   des   cas   présentait   une   localisation  métastatique   mésentérique.   Les   4   cas   ont   exprimé   les   marqueurs   immunohistohimiques  habituels  des  TPPSP  :  vimentine,  CD56  et  CD10.  L’expression  du  CD99  n’a  été  constatée  dans  aucun   cas.   Tous   les   cas   ont   présenté   une   perte   de   l’expression   de   l’e-­‐cadhérine   et   une  expression  nucléaire  et  cytoplasmique  de  la  bêta-­‐caténine.  Conclusion   :   Notre   travail   souligne   d’une   part   les   aspects   radiologiques   et   histologiques  particuliers   des   tumeurs   pseudopapillaires   et   solides   du   pancréas   (TPPSP)   et   surtout   les  aspects   immunohistochimiques   caractéristiques,   notamment   avec   le   couple   e-­‐cadhérine/bêta-­‐caténine.  D’autre  part,  il  est  en  accord  avec  les  données  épidémiologiques  et  évolutives  rapportées  dans  la  littérature.      

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Abstract  2898  -­‐  Tumeur  mucineuse  appendiculaire  de  haut  grade  :  Une  nouvelle  entité  M.  BOUHAMED  (1),  S.  CHARFI  (1),  N.  GOUIAA  (1),  H.  MNIF  (1),  T.  BOUDAWARA  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   et   de   Cytologie   pathologiques,   CHU   Habib   Bourguiba,   route   El   Ain,  3029  Sfax,  Tunisie.    Introduction  :  La  tumeur  (néoplasie)  mucineuse  appendiculaire  de  haut  grade  (HAMN)  est  une  nouvelle   terminologie   proposée   en   2016   par   la   PSOGI   (Peritoneal   Surface   Oncology   Group  International)   pour   décrire   les   lésions   de   dysplasie   de   haut   grade   de   l’épithélium  appendiculaire  en  l’absence  d’image  d’invasion  pariétale.  Objectifs   :   À   travers   cette   étude,   on   se   propose   d’analyser   les   caractéristiques  anatomopathologiques  de  cette  nouvelle  entité  "HAMN".  Méthodes  :  Notre  étude  rétrospective  a  porté  sur  4  cas  de  HAMN  colligés  dans  le  laboratoire  d’Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques   du   CHU   Habib   Bourguiba   de   Sfax   pendant   une  période  de  11  ans  (2005-­‐2015).  Résultats   :   L’âge  moyen  des  patients  était  de  41,5  ans   (extrêmes   :  12   -­‐  60  ans).   Le  sex-­‐ratio  était   de   1.   Le   syndrome   appendiculaire   a   été   constamment   le   motif   de   consultation.   Le  traitement   chirurgical   a   consisté   en   une   appendicectomie   simple   dans   2  cas   et   une  appendicectomie   avec   résection   cunéiforme   du   cæcum   dans   2  cas.   A   l’examen  macroscopique,   l’aspect   de   mucocèle   appendiculaire   a   été   constaté   dans   tous   les   cas.   Cet  aspect  occupait   la  pointe  dans  un   cas   et   la  pointe  et   le   corps   appendiculaire  dans  3  cas.   Le  diamètre  du  mucocèle  variait  de  1,5  à  5  cm.  La  paroi  appendiculaire  était  non  perforée  dans  tous   les   cas.   Un   examen   histologique   de   tout   l’appendice   a   été   réalisé   dans   2  cas.   A  l’histologie,  l’architecture  tumorale  était  complexe  dans  3  cas  et  plane  dans  un  cas.  Les  atypies  cyto-­‐nucléaires  étaient  de  haut  grade  dans  tout  les  cas.  Le  chorion  était  constamment  fibrosé  et   la  musculaire  muqueuse   toujours  absente.   Le  mucus  était  de   siège   intra-­‐luminal  dans   les  4  cas.   Il   n’a   pas   été   vu   d’image   d’invasion,   d’emboles   vasculaires   ni   d’engainements   péri-­‐nerveux   dans   tous   les   cas.   Des   lésions   d’appendicite   étaient   associées   dans   un   cas   et   des  calcifications  dans  un  autre  cas.  La  limite  chirurgicale  était  saine  dans  3  cas,  et  non  évaluable  dans  1  cas  (appendice  reçu  fragmenté).  Discussion  :  Les  HAMNs  sont  extrêmement  rares  avec  des  données  pauvres  dans  la  littérature.  Elles  sont  formées  par  des  lésions  de  dysplasie  de  haut  grade  (au  moins  focales)  en  l’absence  d’image  d’invasion   "infiltrative"  de   la  paroi  appendiculaire.  Ces   lésions  de  dysplasie  de  haut  grade  sont  caractérisées  par  des  atypies  cytologiques  sévères  :  noyaux  volumineux,  perte  de  la  mucosécrétion,   stratification   nucléaire   et   mitoses   fréquentes.   La   musculaire   muqueuse   est  absente   et   la   sous-­‐muqueuse   est   fibrosée   comme   dans   le   cas   des   tumeurs   mucineuses  appendiculaires  de  bas  grade.  Conclusion   :   De   nouvelles   études   englobant   un   nombre   plus   élevé   de   tumeurs   (néoplasies)  mucineuses   appendiculaires   de   haut   grade   (HAMN)   sont   nécessaires   pour   évaluer   le   profil  évolutif  de  cette  entité  et  de  discuter  d’éventuelles  thérapeutiques  complémentaires.        

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Endocrinologie

   Abstract   2714   -­‐   Evaluations   des   critères   histopronostiques   et   des   marqueurs   de  prolifération  MCM6  et  Ki-­‐67  dans  les  phéochromocytomes  et  paragangliomes  C.  PIERRE  (1),  M.  AGOPIANTZ  (2,3),  L.  BRUNAUD  (4),  S-­‐F.  BATTAGLIAHSU  (3),  A.  MAX (1),  C.  POUGET   (1),   C.   NOMINE   (4),   S.   LOMAZZI   (5),   J-­‐M.   VIGNAUD   (1,3,5),   G.   WERYHA (6),  G.  GAUCHOTTE  (1,3),  H.  BUSBY-­‐VENNER  (1,3).  1-­‐6  -­‐  CHRU  de  Nancy,  54000  Nancy,  France.  (1)  Service  d’Anatomopathologie  ;  (2)  Service  de  Gynécologie  Médicale   ;   (3)   INSERM  U954,   Université   de   Lorraine   ;   (4)   Service   de   Chirurgie  Endocrinienne  ;  (5)  Centre  de  Ressources  Biologiques  ;  (6)  Service  d’Endocrinologie.    Introduction   :   Malgré   l'utilisation   de   paramètres   histopronostiques,   prédire   le   risque   de  métastase  ou  de  récidive  au  sein  des  paragangliomes  et  des  phéochromocytomes  reste  un  challenge.  Matériel  et  méthodes   :  Dans  cette  étude,  nous  avons  évalué  la  corrélation  entre  MCM6,  un  marqueur   de   prolifération,   et   des   facteurs   clinico-­‐pathologiques,   tels   que   le   score   PASS  (Pheochromocytoma  of   the  Adrenal   gland   Scaled   Score),   la   PS100  et   le   Ki-­‐67,   au   sein  d’une  série  de  147  cas  de  paragangliomes  et  de  phéochromocytomes.  Ensuite,  nous  avons  élaboré  un  score  composite   (COPPS   -­‐  COmposite  Pathological  and  Proliferation  Score),  associant  des  caractéristiques   clinico-­‐pathologiques,   la   PS100   et   le   MCM6,   afin   de   prédire   le   risque  métastatique.  Résultats   :   Un   score   PASS   ≥   6   a   été   significativement   associé   à   l'apparition   de  métastases  (P  <  0,0001)  et  à  une  survie  sans  progression  plus  courte  (P  =  0,013).  Le  niveau  d’expression  des  marqueurs  de  prolifération  MCM6  et  Ki-­‐67  est  corrélé  à  une  survie  sans  progression  plus  faible   (respectivement,   P   =   0,0003   et   P   <   0,0001).   Contrairement   au   Ki-­‐67,   le  MCM6   était  significativement  plus  élevé  dans   le  groupe  métastatique  (P  =  0,0004).  En  outre,   la  perte  de  PS100  était  significativement  corrélée  à  l'apparition  de  métastases  (P  <  0,0001)  et  à  une  survie  sans   progression   plus   courte   (P   <   0,0001).   Un   score   composite   (COPPS)   a   été   calculé,   en  attribuant   un   point   pour   chaque   variable   qui   était   significativement   associée   au   statut  métastatique   :   la   taille   tumorale   (≥ 7 cm),   la   nécrose,   un   nombre   élevé   de  mitoses   (≥ 3/10  grand   champ   à   fort   grossissement),   l’invasion   capsulaire,   l’invasion   vasculaire,   la   perte  d’expression  de   la  PS100  et  un   indice  MCM6  élevé   (≥ 30%).  Un   score  COPPS  ≥ 3  permet  de  prédire  l'apparition  de  métastases  avec  une  sensibilité  de  100,0%  et  une  spécificité  de  89,4%,  et  il  est  corrélé  à  une  survie  sans  progression  plus  courte  (P  <  0,0001).  Conclusion   :   Nous   avons   élaboré   un   nouveau   score   sensible   et   spécifique   permettant   de  mieux   prédire   le   risque   de   survenue   de   métastase   et   de   progression   tumorale   des  paragangliomes  et  des  phéochromocytomes.      

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Abstract  2756  -­‐  Tumeur  surrénalienne  des  cordons  sexuels  avec  virilisation  P.  CAMPOLI  (1),  H.  TROUETTE  (2),  L.  BRUNAUD  (3),  A.  MAX  (1).  (1)  Service  d’Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques,  Hôpitaux  de  Brabois,  CHRU  de  Nancy,  1  rue  du  Morvan,  54511  Vandoeuvre-­‐lès-­‐Nancy  Cedex,  France  ;  (2)  Service  d’Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques   -­‐   Service  de  Biologie   des   tumeurs,  Groupe  Hospitalier  Haut-­‐Lévêque,  CHU  de  Bordeaux,  Avenue  Magellan,  F-­‐33604  Pessac  Cedex,  France  ;  (3)  Service  de  Chirurgie  Digestive,  Hépatobiliaire,  Endocrinienne  et  Cancérologique,  Hôpitaux  de  Brabois,  CHRU  de  Nancy,  1  rue  du  Morvan,  54511  Vandoeuvre-­‐lès-­‐Nancy  Cedex,  France.    Introduction   :   Les   tumeurs   du   stroma   et   des   cordons   sexuels   de   la   glande   surrénale   sont  extrêmement   rares.   A   ce   jour,   seulement   6  cas   ont   été   documentés   chez   des   femmes  ménopausées.   Seules   des   tumeurs   à   cellules   de   la   granulosa   et   des   tumeurs   à   cellules   de  Leydig  ont  été  décrites.  Elles  sont  unilatérales  et  surviennent  au  niveau  du  cortex  surrénalien.  Les  patientes  avec  une  tumeur  à  cellules  de  la  granulosa  peuvent  présenter  des  métrorragies  tandis   que   les   patientes   avec   une   tumeur   à   cellules   de   Leydig   présentent   un   syndrome   de  virilisation.  Observation   clinique   :   Nous   rapportons   l’observation   d’une   patiente   de   51  ans,   aux  antécédents  familiaux  de  pathologie  thyroïdienne,  prise  en  charge  pour  un  incidentalome  de  3 cm  de   la   surrénale   gauche,   découvert   dans   le   cadre   d’un   bilan   de   douleurs   abdominales.  L’imagerie   TEP   FDG   a   retrouvé   une   captation   modérée   du   FDG   et   l’ensemble   du   bilan  biologique  médullosurrénalien   et   cortico-­‐surrénalien   était   négatif.   Après   discussion   en   RCP,  une   indication  de   surrénalectomie  gauche  a  été   retenue.   La  patiente  présentait  par   ailleurs  une   hypertension   artérielle,   ainsi   qu’une   virilisation   se   traduisant   par   une   hyperpilosité   et  l’absence   de   règles.   Le   syndrome   de   virilisation   n’a   pas   été   documenté   biologiquement   en  préopératoire.  La  résection  chirurgicale  a  entraîné  la  disparition  des  symptômes.  Macroscopie  :  Surrénalectomie  gauche  de  31,3  g  mesurant  8,5  x  5  x  3 cm,  parvenue  incisée  en  regard  d’une  lésion  de  3,1 cm  de  grand,  axe  beige  jaunâtre,  homogène  et  encapsulée.  Microscopie   :   Il   s’agit  d’une  prolifération   tumorale  non  encapsulée,  développée  aux  dépens  du   cortex   surrénalien   avec   des   cellules   s’organisant   en   travées   ou   en   nids.   Les   cellules  tumorales   sont   tantôt   allongées   avec   un   noyau   incisuré,   peu   atypique,   finement   nucléolé,  tantôt  arrondies  avec  un  cytoplasme  plus  abondant,  éosinophile  presque  oncocytaire.  Il  n’est  pas  visualisé  d’inclusion  éosinophile  à  type  de  cristalloïdes  de  Reinke  au  sein  de  ces  cellules.  Il  n’y  a  pas  d’atypie  cyto-­‐nucléaire,  ni  de  nécrose.  Les  mitoses  sont  exceptionnelles  (< 1 mitose  /  10  champs  à  l'objectif  x40).  Il  n’y  a  pas  de  critère  de  malignité.  Etude  immunohistochimique  :  Les  cellules  tumorales  présentent  un  phénotype  stéroïde  avec  expression  des  marqueurs  SF1,  Melan  A,  inhibine  et  calrétinine  associé  à  une  faible  positivité  des  récepteurs  hormonaux  œstrogène  et  progestérone.  Discussion   :  L’étiopathogénie  des  tumeurs  des  cordons  sexuels  de   la  surrénale  oppose  deux  concepts   :   d’une   part,   une   migration   ectopique   des   cellules   gonadiques   lors   de  l’embryogenèse   et   d’autre   part,   une   transformation   des   cellules   surrénaliennes   en   cellules  gonadiques  au  travers  d’une  métaplasie  ménopausale  favorisée  par  une  concentration  élevée  en   gonadotrophines.   Le   contexte   clinico-­‐biologique,   l’aspect   morphologique   et   le   profil  immunohistochimique  de  ce  cas  sont  vraisemblablement  en  faveur  d’une  tumeur  des  cordons  sexuels  à  cellules  de  Leydig  de   la   surrénale.  Un  dosage  normal  des  androgènes  surrénaliens  ainsi  que   l’absence  de  cristalloïdes  de  Reinke  ne  doivent  pas   faire  omettre  un  tel  diagnostic  bien  que  rarissime.    

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 Abstract  2826  -­‐  Goitre  amyloïde  :  Première  manifestation  d’une  amylose  secondaire  R.  AYADI  (1),  M.  KSENTINI  (1)  A.  BLEL  (1),  NI.  BEN-­‐ROMDHANE  (1),  S.  GHARBI  (1),  R. ALOUI (1),  Y.  ZIDI  (1),  N.  ZNAIDI  (1),  S.  RAMMEH  (1).  (1)  Hôpital  Charles  Nicolle,  1006,  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   L’amylose   est   un   dépôt   extracellulaire   d’une   protéine   anormale,   fibrillaire   et  insoluble  dans  un  ou  plusieurs  tissus.  La  localisation  au  niveau  de  la  glande  thyroïde  n’est  pas  classique  et  elle  est  généralement  asymptomatique,  de  découverte  fortuite.  L’apparition  d’un  goitre  secondaire  aux  dépôts  amyloïdes  dans  la  thyroïde  est  un  phénomène  rare.  Objectifs   :  Décrire   les  particularités  anatomo-­‐cliniques  et  discuter   les  principaux  diagnostics  différentiels  du  goitre  amyloïde.  Matériel  et  méthodes   :  Dans  ce   travail,  nous   rapportons  3  observations  de  goitre  amyloïde  révélateurs  de  la  maladie  et  colligés  dans  notre  service  sur  une  période  de  5 ans  entre  2013  à  2017.  Résultats  :  Il  s’agissait  de  2  hommes  et  1  femme  dont  l’âge  moyen  était  de  39 ans  (37-­‐45 ans).  Une   maladie   de   Crohn,   une   tuberculose   pulmonaire   et   une   insuffisance   rénale   au   stade  d’hémodialyse  étaient  notées  chez  un  cas.  Un  lupus  érythémateux  systémique  compliqué  de  néphropathie   lupique   au   stade   d’hémodialyse   et   une   hépatite   auto-­‐immune   étaient   notés  chez   une   patiente.   Le   motif   de   consultation   a   été   dans   tous   les   cas   une   tuméfaction  basicervicale   antérieure,   augmentant   rapidement   de   volume,   associée   à   des   signes   de  compression.  L’examen  physique  a  retrouvé  un  goitre  homogène  dans  2  cas  et  nodulaire  dans  1  cas.  L’échographie  cervicale  a  été  réalisée  dans  les  3  cas.  Le  scanner  réalisé  dans  un  seul  cas  a   objectivé   un   goitre   homogène   comprimant   la   filière   pharyngo-­‐œsophagienne.   Une  thyroïdectomie   totale   seule   a   été   réalisée   dans   1  cas   et   associée   à   une   exérèse   d’une  parathyroïde  dans  2  cas.  A  la  macroscopie,  la  thyroïde  était  volumineuse,  homogène,  charnue  et   ferme   dans   les   3  cas.   Les   parathyroïdes   étaient   également   homogènes.   L’examen  extemporané  a  été   réalisé  dans  2  cas  et  avait   conclu  à   la  bénignité.   L’examen  définitif   avait  révélé   un   parenchyme   thyroïdien   et   parathyroïdien   infiltrés   par   un   dépôt   éosinophile,  acellulaire  coloré  au  rouge  Congo  et  biréfringent  en  lumière  polarisée.  L’immunohistochimie,  réalisée  dans  un  cas,  avait  conclu  à  une  amylose  de  type  AA.  Le  diagnostic  de  goitre  amyloïde  avec  amylose  parathyroïdienne  a  été  retenu.  Un  traitement  hormonal  associé  à  la  Colchicine  a  été  instauré.  L’évolution  a  été  favorable.  Discussion   :   Le   goitre   amyloïde   est   peu   fréquent.   Il   est   rapidement   progressif   et   souvent  compressif  pouvant  simuler  un  cancer  thyroïdien.  Le  diagnostic  peut  se  faire  par  cytoponction  mais   le   résultat   peut   prêter   à   confusion   avec   le   carcinome  médullaire   dans   lequel   on   peut  trouver   des   dépôts   amyloïdes.   Le   diagnostic   de   certitude   est   histologique,   imposant   la  recherche   d’une   maladie   généralisée.   L’évolution   est   lente   et   variable   nécessitant   un   suivi  prolongé.    Conclusion  :  Le  goitre  amyloïde  est  une  affection  rarement  évoquée  cliniquement,  même  en  présence   de   maladie   amyloïdogène.   Son   diagnostic   est   histologique   pouvant   révéler   une  maladie   systémique.   Le   traitement  est  associé  à   celui  de   la  maladie   causale.   L’évolution  est  lente  et  variable  nécessitant  un  suivi  prolongé.      

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Abstract   2830   -­‐   Intérêt   du   score   d'Helsinki   dans   les   tumeurs   corticosurrénaliennes   de  l'enfant  :  A  propos  de  3  cas  R.  KASSA  (1-­‐2),  D.  CHILLA  (1-­‐2),  A.  BELARBI  (1-­‐2).  (1)  Service  d’Anatomie  et  de  Cytologie  Pathologiques,  CHU  Douera  ;  (2)  Faculté  de  Médecine  de  Blida,  Algérie.    Introduction  :  Les  tumeurs  corticosurrénaliennes  (TCS)  chez  l'enfant  sont  rares.  Les  critères  de  malignité   du   score   de   Weiss   n'étant   pas   indiqués   dans   ce   cas,   d'autres   scores   ont   été  développés.  Objectifs   :   Nous   rapportons   3   observations   de   TCS   de   l'enfant   en   comparant   3  scores  histopronostiques  :  Weiss,  Wienecke  et  Helsinki.  Cas  anatomo-­‐cliniques  :    Patient  n°1  :  Garçon  de  20  mois.  Syndrome  de  Cushing  et  virilisation  évoluant  depuis  3  mois.  Découverte   d’une   tumeur   surrénalienne  de   16  cm  de   grand   axe,   poids   1200  g.   Présence   de  calcifications.  Scores  :  Weiss  =  1,  Wieneke  =  3,  Helsinki  =  9,5.  Patient  n°2  :  Garçon  de  4  ans.  Syndrome  de  Cushing  et  virilisation.  Découverte  d’une  tumeur  surrénalienne   de   12  cm   de   grand   axe,   poids   550  g.   Présence   de   calcifications,   métastase  hépatique  3  ans  après  la  chirurgie.  Scores  :  Weiss  =  3,  Wieneke  =  2,  Helsinki  =  33.    Patient  n°3  :  Fille  de  12  ans.  Syndrome  de  Cushing  évoluant  depuis  3  mois.  Découverte  d’une  tumeur  surrénalienne  de  4  cm  de  grand  axe,  effraction  capsulaire,  extension  à  la  graisse  péri-­‐surrénalienne.  Scores  :  Weiss  =  4,  Wieneke  =  3,  Helsinki  =  12.  Discussion   :   Les   TCS   de   l'enfant   sont   rares.   Le   score   de   Weiss   appliqué   chez   l'adulte,   ne  convient  pas  à   l'enfant.  Le  score  développé  par  Wieneke  et  coll.  serait   le  mieux  adapté  chez  l'enfant,   néanmoins   chez   nos   patients   qui   présentaient   des   critères   de   malignité   (invasion  capsulaire  et  extension  à  la  graisse  péri-­‐surrénalienne,  métastase  à  distance,  calcifications, ...),  le  score  de  Wieneke  correspondait  à  des  tumeurs  de  potentiel  bénin  ou  à  malignité  incertaine.  Seul   le   score   d'Helsinki   a   classé   les   TCS   de   nos   patients   comme   des   carcinomes  corticosurrénaliens.  Conclusion  :  Les  tumeurs  corticosurrénaliennes  (TCS)  de  l'enfant  sont  rares  et  le  diagnostic  de  malignité   est   difficile.   L'utilisation   du   score   de   Wieneke   serait   le   plus   adapté   pour   cette  tranche  d'âge.  Le  score  d'Helsinki  pourrait  être  associé  au  score  de  Wieneke  pour  conforter  le  diagnostic  de  malignité.      Abstract   2884   -­‐   Apport   de   l’examen   extemporané   dans   les   tumeurs   thyroïdiennes  oncocytaires  :  A  propos  de  27  cas  M.  KSANTINI  (1),  S.  GHARBI  (1),  S.  RAMMEH-­‐ROMMANI  (1).  (1)   Laboratoire   d’Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques,   Hôpital   Universitaire   Charles  Nicolle,  1007,  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :  Une  tumeur  thyroïdienne  est  considérée  comme  étant  oncocytaire   (à  cellules  oxyphiles)   si   elle   est   formée  de  plus  de  75%  de   cellules  oncocytaires.   Jusqu’à   ces  dernières  années,   ces   tumeurs   ont   donné   de   nombreuses   controverses,   du   fait   des   difficultés   à  différencier   les   tumeurs   bénignes   des   tumeurs   malignes,   notamment   en   examen  extemporané.  Objectifs   :   Etudier   l’apport   de   l’examen   extemporané   dans   les   tumeurs   thyroïdiennes  oncocytaires.  

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Matériel   et   méthodes   :   L’étude   a   porté   sur   27   cas   réalisés   sur   des   pièces   de   résection  thyroïdienne  dont  l’examen  extemporané  a  conclu  à  une  tumeur  oncocytaire,  sur  une  période  de  5  ans  (2013-­‐2017).  Résultats  :  Il  s’agissait  de  6  hommes  et  21  femmes  avec  un  sex-­‐ratio  de  3,5.  L’âge  moyen  de  nos   patients   était   de   46  ans   (20-­‐72  ans).   La   taille   des   nodules   variait   entre   1   et   10,5  cm.  Macroscopiquement,   ils   étaient   dans   la  majorité   des   cas   bien   limités,   encapsulés,   d’aspect  beige  charnu  et  siège  de  remaniements  hémorragiques.  L’examen  extemporané  a  affirmé   le  caractère  oncocytaire  bénin  dans  1  seul  cas  (3,7%)  tandis  que  la  réponse  a  été  différée  dans  26  cas   (96,29%).   L’examen   définitif   a   conclu   à   un   carcinome   vésiculaire   dans   sa   variante  oncocytaire   dans   3   cas   (11,11%),   d’architecture   allant   d’un   aspect   folliculaire   à   un   aspect  solide   et/ou   trabéculaire,   avec   effraction   capsulaire   et   emboles   vasculaires.   Un   carcinome  papillaire  dans  sa  variante  vésiculaire  avec  inflexion  oncocytaire  a  été  noté  dans  8  cas  (29,6%).  Dans  1   cas   (3,7%),  on  a   conclu  à  un  carcinome  médullaire  avec  une  expression   intense  à   la  chromogranine  A.  Dans  14  cas  (51%),  on  a  conclu  à  un  adénome  oncocytaire.  Le  diagnostic  de  tumeur  vésiculaire  de  potentiel  de  malignité  incertain  a  été  noté  dans  1  cas  (3,7%).  Discussion   :   L’évaluation  histologique  des   tumeurs  oncocytaires  de   la   thyroïde   a   longtemps  constitué  un  problème  pour   les  anatomopathologistes.  Dans  30%  des  cas,  ces   tumeurs  sont  malignes  avec  des  variations  entre  4,8  et  68,7%  selon  les  séries.  Dans  notre  travail,  44%  des  cas   étaient  malins.   Cette  proportion   très   variable   rend   compte  de   la  difficulté  d’établir   une  frontière   entre   lésion   bénigne   et   maligne   dès   l’examen   extemporané.   Ces   tumeurs   ont   la  particularité   de   présenter   un   aspect   pseudopapillaire   ou   un   infarcissement   ou   une   colloïde  épaisse   rendant   le  diagnostic  encore  plus  difficile.   Les   critères  de  malignité   sont   les  mêmes  que  ceux  de   leur  contrepartie  conventionnelle.  A   l’examen  extemporané  et  en   l’absence  de  noyaux   de   type   papillaire   et   d’un   aspect   massivement   infiltrant,   le   diagnostic   est  généralement  différé  à  la  recherche  de  signes  d’invasion.  Conclusion  :  Les  tumeurs  oncocytaires  de  la  thyroïde  constituent  une  entité  anatomo-­‐clinique  particulière  avec  peu  d’affinité  pour   l’iode.  Le  pronostic  de  ces   tumeurs  est  discuté  avec  un  taux  de  récidive  et  une  mortalité  plus  élevés  que  leur  contrepartie  classique.        

Gynécologie - Pathologie fœto-placentaire

   Abstract  2706  -­‐  Ces  HPV  qui  entraînent  le  cancer  du  col  utérin  au  Sénégal  K.   DOH   (1),   I.   THIAM   (1),   B.   SOUMBOUNDOU   (2),   C.   DIAL   (3),   C.   KAMMOUN   (1),    G.  WOTO-­‐GAYE  (1).  (1)  Laboratoire  d’Anatomie  et  Cytologie  pathologiques  de  l’Hôpital  Aristide  le  Dantec,  Dakar,  Sénégal   ;   (2)   Laboratoire  de  Radiobiologie  Moléculaire   et   Cellulaire   Lyon  1   ;   (3)   Laboratoire  d’Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques  de  l’Hôpital  Général  de  Grand  Yoff,  Dakar,  Sénégal.    Introduction  :  Le  cancer  du  col  utérin  (CCU)  est  le  premier  cancer  en  terme  de  fréquence  et  de  mortalité  chez  la  femme  au  Sénégal  [1].  L’implication  de  l’HPV  dans  la  genèse  de  ce  cancer  est  unanimement   acceptée.   Toutefois   la   distribution   des   HPV   varie   en   fonction   des   facteurs  ethniques   et   géographiques.   En   prélude   à   un   programme   national   de   vaccination,   il   était  important  de  déterminer  la  distribution  du  génotype  des  différents  HPV  retrouvés  dans  le  CCU  

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au  Sénégal.    Matériel   et   méthodes   :   Il   s’agit   d’une   étude   rétrospective   et   descriptive   réalisée   en  coopération  avec  l’Institut  de  Recherche  sur  le  Cancer  de  Lyon.  Soixante  blocs  de  paraffine  ont  été   choisis   par   méthode   aléatoire   simple   sur   1015   blocs   de   CCU.   A   Lyon,   l’ADN   total   du  génome  tumoral  était  extrait  et  amplifié  selon  la  technique  de  PCR  multiplex  en  utilisant   les  amorces   MY09-­‐MY11,   GP5+   et   GP6+.   Ces   sondes   spécifiques   permettaient   de   détecter   les  génotypes  des  HPV  6,  11,  16,  18,  26,  31,  33,  35,  39,  45,  51,  52,  53,  56,  58,  59,  66,  68,  70,  73  et  82.  La  ß-­‐globine  était  utilisée  comme  témoin  interne.  Résultats  :  Sur  les  60  blocs  examinés,  l’extraction  de  l’ADN  était  non  satisfaisante  dans  quatre  cas.  Une  infection  HPV  haut  risque  (HPV-­‐HR)  était  présente  dans  toutes  les  autres  tumeurs.  Il  s’agissait  d’une  mono-­‐infection  dans  33  cas  (59%)  et  d’une  multi-infection  dans  23  cas  (41%).  La  multi-­‐infection  était  double  (n  =  1  ;  69,5%),  triple  (n  =  5  ;  21,7%),  quadruple  (n  =  1  ;  4,4%)  et  quintuple   dans   4,4%.   Au   total,   sur   les   56   cas   validés,   89   HPV-­‐HR   étaient   identifiés   par   la  technique  de  PCR-­‐multiplex.  L’HPV  16  et  18  représentait  environ  70%  de  l’ensemble  des  HPV  impliqués  dans  le  CCU  au  Sénégal.  Les  autres  HPV  retrouvés  étaient  l’HPV  31,  33,  35,  39,  45,  51,  58,  59,  66  et  68.    Discussion   :   Il   est   admis   de   nos   jours,   après   des   études   épidémiologiques,   une   liaison   plus  forte   de   l’HPV   au   CCU   qu'à   celle   du   tabac   au   cancer   du   poumon   [2].   Au   Sénégal,   comme  presque  partout  ailleurs,  l’HPV  16  et  à  un  moindre  degré  l’HPV  18  représentent  les  deux  virus  majeurs  impliqués  dans  la  cancérogenèse  du  col  utérin.  En  Italie,  l’HPV  16  et  l’HPV  18  étaient  les   plus   rapportés   dans   respectivement   62%   et   8,7%   dans   les   CCU   [3].   Au   Japon,   l’HPV   16  (37/42)  était  le  plus  fréquent,  suivi  de  l’HPV  52  (17/42)  [4].    Conclusion   :   L’HPV   est   un   "acteur"   obligatoire   dans   la   cancérogenèse   cervico-­‐utérine.   Au  Sénégal,  sur  12  génotypes  viraux  recensés,   l’HPV  16  et   l’HPV  18  représentaient  près  de  70%  des   infections  virales  et  étaient   impliqués  dans  plus  de  90%  des  cas  de  cancer  du  col  utérin  (CCU).  Ces  HPV  qui  entrainent  le  CCU  au  Sénégal  soit  de  façon  isolée,  en  association  entre  eux  ou  avec  d’autres  types  d’HPV-­‐HR  sont  les  HPV  16,  18,  35,  45  et  68.        Abstract   2777   -­‐   Evaluation   de   l’apport   du   couple   PAX8/CDX2   dans   le   phénotypage   des  tumeurs  mucineuses  ovariennes  R.   JOUINI   (1),   I.   HELAL   (1),   H.   SELMENI   (1),   CH.   MBARKI   (2),   N.   HASYAOUI   (2),    E.  BEN-­‐BRAHIM  (1),  A.  CHADLY-­‐DEBBICHE  (1).  (1)  Service  d’Anatomie  Pathologique  de   l'hôpital  Habib  Thameur,  8  Rue  Ali  Ben  Ayed   ,  1008  Tunis,  Tunisie  ;  (2)  Service  de  Gynécologie  de  l'hôpital  régional  de  Ben  Arous  ,  4  C35,  2096  El  Yasminat,  Tunisie.    Introduction  :  Les  tumeurs  mucineuses  ovariennes  peuvent  être  primitives  ou  secondaires.  La  distinction  entre  les  deux  est  primordiale  car  le  pronostic  et  la  prise  en  charge  sont  totalement  différents.  L’immunohistochimie  (IHC)  joue  un  rôle  important  dans  cette  distinction.  Objectifs   :   Evaluer   l’apport   du   couple   PAX8/CDX2   dans   la   distinction   entre   les   tumeurs  mucineuses  primitives  et  secondaires  de  l’ovaire.  Matériel  et  méthodes  :  Il  s’agit  d’une  étude  rétrospective  ayant  porté  sur  24  cas  de  tumeurs  mucineuses  de  l’ovaire.  Une  étude  immunohistochimique  avec  les  anticorps  anti-­‐PAX8  et  anti-­‐CDX2  a  été  réalisée  dans  tous  les  cas.  Résultats   :   Notre   étude   a   comporté   13   tumeurs   primitives   et   11   tumeurs   secondaires.   La  moyenne   d’âge   était   de   46  ans   pour   les   tumeurs   primitives   et   de   57  ans   pour   les   tumeurs  

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secondaires.  Pour  le  type  histologique,  parmi  les  13  tumeurs  mucineuses  primitives,  9  étaient  borderline   et   4   étaient   des   adénocarcinomes   mucineux.   Toutes   les   tumeurs   mucineuses  secondaires  étaient  des  adénocarcinomes  invasifs.  En  IHC,  pour  les  tumeurs  primitives,  11/13  étaient  PAX8+.  Elles  étaient  toutes  CDX2-­‐.  Pour  les  tumeurs  mucineuses  métastatiques,  aucun  cas  n’exprimait   le  PAX8,  7/11  étaient  CDX2+.  Pour   les   tumeurs  métastatiques,  3   cas  étaient  d’origine   colorectale,   2   cas   d’origine   gastrique   et   5  cas   d’origine   appendiculaire.   Pour   le  dernier   cas,   la   malade   est   en   cours   d’exploration   et   l’origine   sur   l’imagerie   serait  probablement  bilio-­‐pancréatique.  Discussion   :   Les  carcinomes  mucineux  primitifs   représentent  3%  des  carcinomes  ovariens  et  les   cas   métastatiques   représentent   7   à   30%   selon   les   séries.   Le   rôle   du   pathologiste   est  primordial  dans  la  distinction  entre  les  tumeurs  primitives  et  secondaires.  Plusieurs  anticorps  ont  été  évalués  dans  le  but  de  faire  la  différence  entre  les  tumeurs  mucineuses  primitives  et  secondaires.   L’apport   du   CDX2   dans   le   diagnostic   des   tumeurs   mucineuses   ovariennes   est  controversé.   Vang,   sur   une   large   série   de   tumeurs  mucineuses   ovariennes   a   trouvé  que   les  tumeurs   primitives   exprimaient   le   CDX2   dans   40%   des   cas.   Dans   notre   série,   le   CDX2   était  négatif   dans   toutes   les   tumeurs   mucineuses   primitives.   Il   était   positif   dans   7   tumeurs  métastatiques  parmi  11.  Nos  résultats  suggèrent  que  le  CDX2  ne  permet  pas  de  trancher  à  lui  seul   entre   tumeur   primitive   et   tumeur   métastatique.   Le   PAX8   est   un   nouveau   marqueur  immunohistochimique  qui  serait  utile  dans  la  distinction  entre  tumeur  mucineuse  mullérienne  et  tumeur  mucineuse  non  mullérienne.  Chu  et  coll.  ont  prouvé  que  l’expression  du  PAX8  n’est  retrouvée   que   dans   les   tumeurs   mucineuses   gynécologiques   et   non   pas   dans   les   autres  tumeurs   mucineuses.   Ozdemir   en   2016   a   trouvé   que   85   à   90%   des   tumeurs   mucineuses  métastatiques   n’expriment   pas   le   PAX8.   Nos   résultats   soulignent   le   rôle   du   PAX8   dans   le  diagnostic  des  tumeurs  mucineuses  ovariennes.  Conclusion   :   La   confrontation   anatomo-­‐clinique   avec   un   panel   bien   étudié   de   marqueurs  immunohistochimiques,   incluant   le   PAX8   permet   de  minimiser   au  maximum   le   nombre   de  tumeurs  mucineuses  ovariennes  mal  classées.      Abstract  2806  -­‐  Angiomyofibroblastome  vulvaire  :  Dilemme  diagnostique  N.   BENABDELJELIL   (1),   M.   NJIMA   (1),   L.   NJIM   (1),   A.   MOUSSA   (1),   A.   ZAKHAMA  (1),  R.  HADHRI  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques,   CHU   Fattouma   Bourguiba,   Avenue  Farhat  Hached,  5000  Monastir,  Tunisie.    Introduction   :   L’angiomyofibroblastome   (AMFB)  est  une   tumeur  mésenchymateuse  bénigne  très   rare,   décrite   pour   la   première   fois   par   Fletcher   et   coll.   en   1992.   Elle   se   développe  préférentiellement   au   niveau   de   la   région   vulvo-­‐vaginale.   De   rares   cas   ont   été   décrits   au  niveau  du  scrotum.  Le  diagnostic  de  l’AMFB  est  anatomopathologique.  Objectifs   :   Rapporter   un   cas   d’AMFB   chez   une   femme   âgée,   décrire   les   caractéristiques  cliniques,   anatomopathologiques  de   cette   tumeur   rare  et  discuter   ses  différents  diagnostics  différentiels.  Observation  :  Il  s’agit  d’une  femme  âgée  de  50  ans  qui  a  consulté  pour  une  augmentation  de  la  taille  de   la  grande   lèvre  gauche  évoluant  depuis  un  an.  L’examen  clinique  a  objectivé  une  masse   tumorale   vulvaire   sous-­‐cutanée   de   11  cm   de   diamètre,   de   consistance   molle.   Cette  masse  était  hypoéchogène,  homogène  à  l’échographie.  La  patiente  a  eu  une  tumorectomie  de  la  grande  lèvre  gauche.  A  la  macroscopie,  il  s’agissait  d’une  tumeur  sous-­‐cutanée  de  10  cm  de  

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grand  axe,  encapsulée,  à   tranche  de  section  grisâtre  et  myxoïde.  L’examen  microscopique  a  conclu  à  un  angiomyofibroblastome.  Discussion   :   L’AMFB   se   développe   chez   la   femme   jeune   en   activité   génitale.   Il   se   traduit  cliniquement   par   une  masse   indolore   à   croissance   très   lente   dont   la   taille   ne   dépasse   pas  10  cm.   Cliniquement,   cette   tumeur   peut   être   confondue   avec   un   kyste   de   la   glande   de  Bartholin,  une  hernie  inguinale  ou  encore  un  lipome.  Cette  tumeur  est  souvent  bien  limitée.  Au  microscope,  elle  alterne  sur  un   fond  myxoïde,  des   zones  hypocellulaires  et  d’autres  plus  cellulaires.   Les   cellules   tumorales   sont   fusiformes   monomorphes   et   elles   se   concentrent  autours   de   vaisseaux   à   paroi   fine.   Il   n’y   a   ni   atypies   cyto-­‐nucléaires   ni  mitoses.   Les   cellules  tumorales  expriment  les  récepteurs  hormonaux.  Le  principal  diagnostic  différentiel  de  l’AMFB  est  l’angiomyxome  agressif  qui  se  présente  comme  une  masse  mal  limitée,  ne  comportant  pas  une   alternance   de   zones   de   cellularité   différente   avec   présence   d’une   activité  mitotique   et  d’une   nécrose   tumorale.   Le   fond   comporte   des   vaisseaux   à   paroi   épaisse   hyalinisée   et   des  globules   rouges   extravasés.   Le   traitement   est   basé   sur   une   exérèse   chirurgicale   complète.  Aucune  récidive  n’a  été  décrite  dans  la  littérature.  Cependant,  un  seul  cas  de  transformation  sarcomateuse  a  été  rapporté.  Conclusion   :   L’angiomyofibroblastome   (AMFB)   est   une   tumeur   rare   généralement   de   bon  pronostic.   Elle   nécessite   un   examen   histopathologique   attentif   à   fin   d’éliminer   d’autres  tumeurs   mésenchymateuses   agressives   permettant   ainsi   d’éviter   une   exérèse   chirurgicale  plus  large.      Abstract   2829   -­‐   Carcinome   à   cellules   en   bague   à   chaton   primitif   du   col   utérin   :   A   propos  d’une  observation  avec  revue  de  la  littérature  F.   KHANCHEL   (1),   N.   RESISSI   (1),   W.   KOUBAA   (1),   R.   JOUINI   (1),   A.   CHADLI  (1),  E.  BEN  BRAHIM  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques,   Hôpital   Habib   Thameur,   1008   Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   L’incidence   des   adénocarcinomes   endocervicaux   (ECA)   est   en   augmentation  dans   le  monde.  Ces   adénocarcinomes   sont   actuellement   classés  en  ECA-­‐associés   au  Human  Papilloma   Virus   (HPV)   et   ECA-­‐non   associés   au   HPV.   Ce   dernier   groupe   inclut   les  adénocarcinomes  endométrioïdes  et  de  type  gastrique.  Le  premier  groupe  associe  les  5  sous-­‐types   :   classique,   intestinal,   à   déviation   minime,   villo-­‐glandulaire   et   à   cellules   en   bague   à  chaton.  Le  carcinome  primitif  à  cellules  en  bague  à  chaton  du  col  utérin  est  une  variante  rare  dont  les  particularités  immunohistochimiques,  moléculaires  et  évolutives  sont  peu  connues.  Objectifs  :  Présenter  un  nouveau  cas  d’adénocarcinome  à  cellules  en  bague  à  chaton  primitif  du   col   utérin   et   rappeler   les   caractéristiques   étiopathogéniques,   clinico-­‐pathologiques,  immunohistochimique  et  moléculaires  de  cette  variante  rare.  Observation   clinique   :   Une   femme   de   38  ans   a   consulté   en   Gynécologie   pour   saignement  post-­‐coïtal.   L’examen   gynécologique   a   objectivé   une   masse   endocervicale   de   2,5  cm.   Une  biopsie   a   révélé   un   adénocarcinome   à   cellules   en   bague   à   chaton.   Une   origine   primitive  cervicale   a   été   retenue   après   gastroscopie,   coloscopie   et  mammographie.   La   patiente   a   eu  une  hystérectomie  radicale  avec  annexectomie  bilatérale.  Un  curage  pelvien  et  para-­‐aortique  a  été  réalisé.  Macroscopiquement,  le  col  utérin  était  infiltré  par  une  prolifération  tumorale  de  2  cm.  Microscopiquement,   cette   tumeur  était   faite  de   travées  et  glandes  baignant  dans  des  flaques  de  mucus.  Les  cellules  tumorales  avaient  un  aspect  de  cellules  en  bague  à  chaton.  Les  

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cellules  carcinomateuses  exprimaient  fortement  et  diffusément  la  p16.  Le  diagnostic  retenu  a  été   celui   d'adénocarcinome  mucineux   infiltrant   de   type   à   cellules   en   bague   à   chaton   et   la  tumeur  a  été  classée  pT1b1  N0  selon  la  8e  édition  du  TNM.  Discussion  :  L’ECA  de  type  à  cellules  en  bague  à  chaton  est  caractérisé  par  la  présence  de  plus  de   50%  de   cellules   en  bague   à   chaton   sur   un   fond  d’adénocarcinome  de   type   classique.   La  présence  de  cellules  en  bague  à  chaton  dans  le  col  suggère  la  possibilité  d’une  métastase  du  tractus   gastro-­‐intestinal.   L’immunoréactivité   avec   l’anticorps   anti-­‐p16   et   la   présence   d’ADN  HPV  sont  des  arguments  en  faveur  de  l’origine  primitive  cervicale.  Conclusion   :   Il   est   primordial   de   différencier   un   carcinome   à   cellules   en   bague   à   chaton  primitif   ou   métastatique   afin   d’établir   le   pronostic   et   la   prise   en   charge.   L’étude  immunohistochimique   utilisant   l’anticorps   anti-­‐p16   et   l’étude   moléculaire   mettant   en  évidence  l’ADN  HPV  sont  utiles  pour  retenir  l’origine  primitive  ou  secondaire  de  cette  tumeur.  Le  pronostic  des  adénocarcinomes  à  cellules  en  bague  à  chaton  du  col  utérin  rejoint  celui  des  autres   adénocarcinomes   mucineux   associés   à   l’HPV   et   il   semble   meilleur   que   celui   des  adénocarcinomes  mucineux  non  associés  à  l’HPV.      Abstract  2855  -­‐  Nanisme  diastrophique  :  A  propos  d'un  cas  N.   BENJEMAA   (1),   A.   BLEL   (2),   H.   ABOUDA   (3),   O.   TOUHEMI   (3),   S.   BOUZGUENDA   (1),  D. ZGHAL  (3),  R.  BENHMID  (3),  B.  CHANNOUFI  (3),  A.  MASMOUDI  (1).  (1)   Service   d’Embryo-­‐Fœtopathologie,   CMNT,   Tunis,   Tunisie   ;   (2)   Service   d’Anatomie  Pathologique,   Hôpital   Charles   Nicolle,   Tunis   ;   (3)   Service   de   Gynécologie-­‐Obstétrique   "C",  Centre  de  Maternité  et  de  Néonatologie  de  Tunis  (CMNT).    Introduction   :   La   dysplasie   diastrophique   (ou   nanisme   diastrophique)   est   définie   par   une  micromélie  rhizomélique  avec  limitation  articulaire  dès  la  naissance.  Ce  nanisme  peut  prêter  à  confusion   avec   un   nanisme   achondroplasique   avec   pieds   bots   non   corrigeables   de   façon  passive.  Plusieurs  anomalies  squelettiques  sévères  peuvent  s’y  associer.  Observation   :  Patiente  âgée  de  34  ans,  primigeste  nullipare  sans  antécédents  pathologiques  notables   sans  notion  de   consanguinité.   L’échographie  morphologique  a  montré  un  nanisme  vraisemblablement  thanatophore  avec  pieds  bots,  thorax  étroit  et  un  hydramnios.  Une  IMG  a  été  indiquée  et  suivie  par  un  examen  fœtopathologique.  L’examen  externe  du  fœtus  a  montré  une  exophtalmie,  une  fente  palatine  postérieure,  une  hypoplasie  des  os  propres  du  nez,  des  oreilles   bas   implantées   avec   kystes   de   l’oreille   gauche,   une   micro-­‐rétrognathie   avec  hypoplasie  mandibulaire,  des  membres  courts,  une  brachydactylie,  des  pouces  en  abduction  et   une   hypoplasie   des   organes   génitaux   externes   L’examen   radiologique   a   montré   une  hypoplasie   du   premier  métacarpien,   des   os   longs   tubulaires   courts   avec   élargissement   des  métaphyses.   L’examen   histologique   a  montré   un   aspect  mité   et   inhomogène   de   la  matrice  cartilagineuse,   des   canaux   vasculaires   très   larges   et   nombreux   et   une   plaque   de   croissance  d’aspect  irrégulier.  Le  diagnostic  de  dysplasie  diastrophique  a  été  alors  retenu.  Conclusion   :  Le  nanisme  diastrophique  est  une  maladie  rare  dont  le  diagnostic  anténatal  est  possible   par   échographie.   La   maladie   est   autosomique   récessive   justifiant   un   conseil  génétique  et  une  prise  en  charge  multidisciplinaire  pour  les  grossesses  ultérieures.      

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Abstract  2856  -­‐  Cancers  ovariens  :  Profil  épidémiologique  et  histologique  de  96  cas  C.  AHOUISSOUSSI  (1),  F.E.  HAZMIRI  (1),  A.  AARAB  (1),  A.  SOUMMANI  (2),  H.  RAIS  (1).  (1)  Service  d’Anatomie  Pathologique,  CHU  Mohammed  VI,  50  Assif,  40000,  Marrakech,  Maroc  ;  (2)   Service   de   Gynécologie-­‐Obstétrique,   CHU   Mohammed   VI,   50   Assif,   40000,   Marrakech,  Maroc.    Introduction   :   Le   cancer   de   l’ovaire   représente   environ   4%   des   cancers   féminins   et   il   est  responsable  de  plus  de  5%  des  décès  par  cancer.  La  majorité  des  tumeurs  ovariennes  peut  se  répartir  au  sein  de  trois  groupes  principaux  :  les  tumeurs  épithéliales,  les  tumeurs  des  cordons  sexuels  et  du  stroma,  et  les  tumeurs  germinales.  Objectifs   :   À   travers   une   série   de   96  cas,   nous   avons   étudié   le   profil   épidémiologique   et  anatomopathologique  des  cancers  ovariens.  Méthodes   :   Il   s’agit   d’une   étude   rétrospective   réalisée   dans   le   service   d’Anatomie  Pathologique   du   CHU  Mohammed  VI   de  Marrakech   entre   2004   et   2016   (soit   une   durée   de  13  ans).  Résultats  :  Il  s’agit  de  96  patientes.  L’âge  moyen  était  de  48,22  ans  (5-­‐74  ans).  La  tumeur  était  unilatérale  dans  52%  des  cas  et  bilatérale  dans  48%  des  cas.  Elle  était  majoritairement  solido-­‐kystique   (46,87%).   Les   types  histologiques   les  plus   retrouvés  étaient   le   cystadénocarcinome  séreux   (35,41%),   le   cystadénocarcinome   mucineux   (18,75%),   les   métastases   ovariennes  (13,54%)  et  les  tumeurs  de  la  granulosa  (10,41%).  Une  extension  de  la  tumeur  ovarienne  a  été  retrouvée  dans  60,41%  des  cas,  dominée  par  l’atteinte  du  péritoine  et  de  l’épiploon  (44,8%),  de   l’utérus   (17,7%),   des   organes   de   voisinage   et   à   distance   (10,41%)   puis   de   l’atteinte  ganglionnaire  (0,93%).  Discussion   :   La   complexité   des   tumeurs   ovariennes   est   le   résultat   d’une   embryogenèse  complexe  donnant  plusieurs  types  lésionnels.  Le  cancer  de  l'ovaire  affecte  essentiellement  les  femmes  jeunes  avec  une  incidence  qui  croît  considérablement  après  40  ans.  La  classification  histopathologique   des   tumeurs   ovariennes   évolue   progressivement   parallèlement   à  l’amélioration  de  nos  connaissances  sur  l’histogenèse  de  ces  tumeurs,  les  facteurs  génétiques  et   les   voies   moléculaires   impliqués.   Elle   a   pour   but   d’optimiser   la   prise   en   charge   des  patientes.  Conclusion   :   Les   cancers   de   l’ovaire   sont   peu   fréquents   et   sont   liés   à   un   taux   élevé   de  morbidité  et  de  mortalité.  Nous  retrouvons  une  grande  hétérogénéité  sur  le  plan  histologique  avec  une  prédominance  des  cancers  épithéliaux.      Abstract  2858  -­‐  Fusion  congénitale  des  thalami  :  A  propos  d’un  cas  N.   BENJAMAA   (1),   A.   BLEL   (2),   K.   BOUDHRAA   (3),   A.   BENAICHA-­‐OUENZERFI   (4),  A. MASMOUDI  (1).  (1)   Service   d’Embryo-­‐Fœtopathologie,   Centre   de   Maternité   et   de   Néonatologie   de   Tunis  (CMNT)  ;  (2)  Service  d’Anatomie  Pathologique,  Hôpital  Charles  Nicolle,  Tunis  ;  (3)  Gynécologue  de  libre  pratique  ;  (4)  Radiologue  de  libre  pratique.    Introduction   :   Le   diagnostic   anténatal   de   l’hydrocéphalie   est   possible   par   l’échographie  fœtale.  Les  étiologies  incriminées  sont  multiples  dont  les  causes  obstructives.    Objectif   :   Dans   ce   travail,   nous   rapportons   le   cas   d’un   fœtus   porteur   d’une  diencéphalosynapsis  avec  fusion  des  thalami,  responsable  d’une  hydrocéphalie  majeure.  Observation  :  Il  s’agit  d’un  fœtus  de  sexe  masculin,  issu  d’une  mère  primipare  âgée  de  25 ans,  

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sans  antécédents  particuliers.  L’échographie  à  17SA  +4j  a  montré  une  hydrocéphalie  majeure  associée   à   une   holoprosencéphalie.   L’interruption   médicale   de   la   grossesse   a   été   alors  indiquée  suivie  d’un  examen  fœtopathologique.  L’examen  externe  a  montré  une  macrocrânie  avec   un   hypertélorisme.   Une   CIA   type   ostium   secondum   a   été   observée   à   la   dissection.  L’examen   de   l’encéphale   a   montré   une   dilatation   importante   des   ventricules   latéraux  secondaire  à  une  obstruction  du  troisième  ventricule  et  une  fusion  des  thalami.  Par  ailleurs,  on  a  noté  une  hypoplasie  des  bandelettes  olfactives.  Une  malformation  de  la  ligne  médiane  a  été  alors  retenue  avec  diencéphalosynapsis.  Conclusion   :   Pour   toute   ventriculomégalie   à   l’échographie,   une   cause   obstructive   doit   être  recherchée  par  un  examen  minutieux  du   troisième  ventricule,  des   thalami,  de   l’aqueduc  de  Sylvius  et  du  cervelet  afin  d’identifier  le  niveau  de  l’obstruction  et  une  cause  potentielle  telle  qu’une   pathologie   de   différenciation   du   diencéphale,   du   mésencéphale   et   du  rhombencéphale.      Abstract  2882  -­‐  Profil  histologique  des  tumeurs  borderline  de  l’ovaire  et  valeur  de  l’examen  extemporané  :  A  propos  de  60  cas  S.  BEN-­‐KHALIFA  (1),  A.  BLEL  (1),  M.  KSENTINI  (1),  R.  ALOUI  (1),  S.  BEN-­‐REJEB  (1),  A.  SASSI  (1),  Y.  ZIDI  (1),  N.  ZNAIDI  (1),  F.  FARAH  (1),  S.  RAMMEH  (1).  (1)   Laboratoire   d’Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques,   Hôpital   Universitaire   Charles  Nicolle,  1007  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   Les   tumeurs  borderline  de   l’ovaire   (TBO)   représentent  15  à  20%  des   tumeurs  ovariennes  et  concernent  les  femmes  jeunes  pour  lesquelles  la  préservation  de  la  fertilité  est  un   enjeu   thérapeutique   important.   Leur   diagnostic   en   peropératoire   grâce   à   l’examen  extemporané  (EE)  est  important  pour  une  conduite  thérapeutique  adéquate.  Objectifs   :   Apprécier   le   profil   histologique   des   TBO   et   étudier   la   valeur   de   l’EE   dans   leur  diagnostic.  Matériel   et   méthodes   :   Etude   rétrospective   portant   sur   60   TBO   diagnostiquées   chez  53  patientes,   sur   examen   extemporané   ou   sur   examen   histologique   définitif,   entre   2008   et  2016.  Résultats   :   L’âge  moyen  des  patientes  était  de  44,7  ans   (24-­‐74  ans).  La   taille  moyenne  de   la  tumeur  était  de  11,7  cm  (1,5  à  40  cm).  La  TBO  était  localisée  dans  50,9%  des  cas  du  côté  droit  (n   =   27),   35,8%   du   côté   gauche   (n   =   19)   et   bilatérale   dans   13,2  %   des   cas   (n   =   7).   La   TBO  séreuse   était   le   type   histologique   le   plus   fréquent   (70,5%   ;   n   =   38).   Les   autres   types  histologiques   retrouvés   étaient   la   TBO  mucineuse   (19,6%   ;   n   =   10),   la   TBO   séro-­‐mucineuse  (5,8%  ;  n  =  3)  et  un  cas  de  TBO  endométrioïde.  L’EE  a  été  réalisé  dans  66,7%  des  cas  (n  =  40)  et  était   concordant   avec   l’examen   histologique   définitif   dans   77,5%   des   cas   (n   =   31).   La  sensibilité   de   l’EE   était   de   88,1%   et   sa   valeur   prédictive   positive   était   de   88,5%.   Parmi   les  35  lésions  classées  initialement  comme  borderline,  3  (8,5%)  correspondaient  finalement  à  des  adénocarcinomes  et  1  (2,8%)  à  une  lésion  bénigne.  Une  sous-­‐évaluation  et  une  surestimation  des  lésions  ont  été  retrouvées,  respectivement  dans  2,5%  (1  cas  /  40)  et  10%  des  cas  (4  cas  /  40)   et   concernaient   toutes   des   tumeurs   mucineuses   de   21,2  cm   de   taille   moyenne   (10   à  40  cm).  Discussion   :   La   majorité   des   études   rapportent   une   meilleure   sensibilité   de   l’EE   pour   les  tumeurs   bénignes   et   malignes   de   l’ovaire   par   rapport   aux   tumeurs   borderline.   Dans   notre  série,  la  sensibilité  de  l’EE  dans  le  diagnostic  des  TBO  est  supérieure  à  celle  retrouvée  dans  la  

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littérature   (88,1%   contre   70%).   Nos   résultats   sur   la   concordance   et   la   valeur   prédictive  positive  de  l’EE  sont  comparables  à  ceux  de  la  littérature  (respectivement  :  77,5  contre  70%  et  88,5   contre   89,3  %).   Les   tumeurs  mucineuses,   fréquemment   volumineuses,   sont   difficiles   à  diagnostiquer  de  manière  fiable  lors  de  l’EE  alors  que  les  tumeurs  séreuses  sont  plus  faciles  à  étiqueter.   Ainsi,   dans   l’étude   de   Houck   et   coll.,   17,5%   des   tumeurs   séreuse   ont   été   sous-­‐estimées  contre  42,6%  des  tumeurs  mucineuse.  Conclusion   :   La   tumeur   borderline   ovarienne   (TBO)   touche   la   femme   jeune   et   la   tumeur  séreuse   en   constitue   le   sous-­‐type   histologique   le   plus   fréquent.   La   sensibilité   de   l’examen  extemporané  (EE)  pour  le  diagnostic  diminue  avec  l’augmentation  de  la  taille  de  la  lésion  et  en  cas   de   tumeur   mucineuse.   Pour   ces   raisons,   l’EE   doit   être   pratiqué   par   un  anatomopathologiste   formé   à   ce   type   de   lésion,   aidé   par   une   exploration   abdominale  minutieuse.      Abstract  2900  -­‐  Tumeurs  de  la  granulosa  adulte  :  A  propos  de  11  cas  NI.   BEN-­‐ROMDHANE   (1),  M.   KSENTINI   (1),   L.   BEL-­‐HADJ-­‐KACEM   (1),  A.   BLEL   (1),   R.  ALOUI  (1),  YSH.  ZIDI  (1),  N.  ZNAIDI  (1),  F.  FERAH  (1),  S.  RAMMEH  (1).  (1)  Hôpital  Charles  Nicolle,  Tunis,  1006,  Tunisie.    Introduction   :   Les   tumeurs   de   la   granulosa   adulte   de   l’ovaire   sont   des   tumeurs   rares.   Elles  sont   hormonosécrétantes   et   se   développent   à   partir   des   cellules   des   cordons   sexuels.   Elles  représentent  1%  de  l'ensemble  des  tumeurs  ovariennes  et  95%  de  l'ensemble  des  tumeurs  de  la  granulosa.  Objectifs   :   Rapporter   les   caractéristiques   cliniques   et   anatomopathologiques  d’une   série   de  tumeurs  de  la  granulosa  adulte.  Méthodes   :   Il   s’agit  d’une  étude   rétrospective  de  11  cas  de   tumeurs  de   la   granulosa  adulte  colligés   dans   le   laboratoire   d’Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques   de   l'hôpital   Charles  Nicolle  sur  une  période  de  8  ans  (2010-­‐2017).  Résultats   :   Il  s’agissait  de  11  femmes  avec  une  moyenne  d'âge  de  55  ans  (31-­‐82  ans)  dont  8  étaient   ménopausées.   Les   patientes   ont   eu   une   exérèse   chirurgicale   :   une   annexectomie  (6  cas),   associée   à   une   hystérectomie   (2  cas)   ou   une   tumorectomie   (3  cas).   Un   examen  extemporané   a   été   effectué  dans   8  cas,   se   révélant   concluant   dans   tous   les   cas.   La   tumeur  était  unilatérale  dans  tous  les  cas.  Aucun  cas  de  rupture  tumorale  n'a  été  objectivé.  La  taille  tumorale   moyenne   était   de   17  cm.   L'examen   macroscopique   a   trouvé   une   masse   solido-­‐kystique  dans  9  cas  avec  des  remaniements  nécrotico-­‐hémorragiques  dans  9  cas.  Les  corps  de  Call-­‐Exner   étaient   présents   dans   5  cas.   Une   activité   mitotique   supérieure   à   5  mitoses/10  champs  a  été  retrouvée  dans  3  cas.  L'aspect  en  grain  à  café  a  été  noté  dans  9  cas.  La  cytologie  péritonéale,  effectuée  dans  3  cas,  était  négative.  Discussion  :  Le  diagnostic  des  tumeurs  de  la  granulosa  est  histologique.  Dans  la  forme  adulte,  l’architecture  microfolliculaire  avec  présence  de  corps  de  Call-­‐Exner  et  de  noyaux  incisurés  en  grain   de   café   est   assez   caractéristique.   Le   pathologiste   est   souvent   confronté   à   plusieurs  difficultés.  En  effet,  ces  tumeurs  rares  présentent  une  similitude  morphologique  surtout  avec  les  carcinomes  peu  différenciés,  la  tumeur  carcinoïde  et  les  tumeurs  à  cellules  de  Sertoli  d’où  l’intérêt   d’un   bon   échantillonnage   de   la   tumeur   et   de   l’étude   immunohistochimique.   Les  principaux   facteurs  histopronostiques   sont   le   stade   clinique,   la   taille   tumorale   et   la   rupture  capsulaire.  L’association  à  des  carcinomes  mammaire,  colique  ou  endométrial  est  décrite  dans  1  à  3%  des  cas.  

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Conclusion  :  Les  tumeurs  de  la  granulosa  adulte  sont  rares  et  d'évolution  lente,  apanage  des  femmes   en   période   post-­‐ménopausique.   Leur   traitement   repose   essentiellement   sur   la  chirurgie.  La  survie  globale  est  bonne,  surtout  lorsque  ces  tumeurs  sont  diagnostiquées  à  un  stade  précoce.   L’évolution  est  marquée  par  un   risque  de   récidive  et  de  métastases   tardives  évalué  à  20-­‐30%  et  imposant  une  surveillance  prolongée.      Abstract  2911  -­‐  Intérêt  de  l’examen  fœtopathologique  dans  le  diagnostic  de  la  dysplasie  de  Greenberg  :  A  propos  de  2  cas  en  Tunisie  N.   BEN-­‐HADJ-­‐DAHMAN   (1),   N.   BEN-­‐JAMAA   (2),   S.   BOUZGANDA   (2),   M.   BOUYAHIA  (3),  I. OUERTANI  (4),  N.  BEN-­‐CHEIKH  (2),  M.  SAHRAOUI  (2),  A.  MASMOUDI  (2).  (1)   Faculté   de  Médecine   de   Tunis,   Université   de   Tunis-­‐Al  Manar,   Rue  Djbal   Lakhdher,   1004  Tunis,  Tunisie  ;  (2)  Centre  de  Maternité  et  de  néonatalogie  de  Tunis,  Rue  Djbal  Lakhdher,  1004  Tunis,  Tunisie   ;   (3)  Hôpital  Aziza  Othmana,   La  Kasbah,  1006   La  Medina,  Tunisie   ;   (4)  Hôpital  Charles  Nicolle  de  Tunis,  Belvédère  9  Avril  1938,  1019  La  Medina,  Tunisie.    Introduction   :   La   dysplasie   de   Greenberg   (OMIM   215140)   est   une   chondrodystrophie  autosomique   récessive   létale   caractérisée   par   une   anasarque   fœto-­‐placentaire   et   des  anomalies  du  cartilage  et  de  l’ossification.  C’est  une  maladie  très  rare,  due  à  une  mutation  du  gène  LBR  (lamin  B  receptor).  Objectifs   :   A   travers   deux   cas   recensés   dans   service   de   Fœtopathologie   du   Centre   de  Maternité  et  de  Néonatologie  de  Tunis,  nous  étudions  les  aspects  cliniques  et  histologiques  de  la  dysplasie  de  Greenberg.  Observation   :   Les   deux   fœtus   étaient   âgés   de   9-­‐10   semaines   d’aménorrhée   et   issus   d’un  mariage   consanguin.   Dans   le   premier   cas,   un   hygroma   kystique   et   une   anasarque   fœto-­‐placentaire   ont   été   détectés   par   échographie   indiquant   une   interruption   médicale   de  grossesse.   L’examen   fœtopathologiques   a   été   pratiqué,   objectivant   une   micromélie,   une  anasarque   fœto-­‐placentaire,   un   hygroma   kystique   biloculaire   du   cou,   des   oreilles   bas  implantées,   un   pterygium   coli   et   une   omphalocèle.   Dans   le   deuxième   cas,   un   avortement  spontané  a  eu  lieu  et  l’examen  fœtopathologique  a  été  indiqué.  Nous  avons  noté  un  nanisme  avec  micromélie,  une  anasarque  fœto-­‐placentaire,  un  hygroma  kystique,  un  cou  court  et  large  et  une  hernie  ombilicale.  Le  placenta  était  hypoplasique  et  hydropique.  L'examen  histologique  a  montré  une  désorganisation  importante  de  l'architecture  du  cartilage  avec  une  absence  de  formation  des  colonnes  cartilagineuses,  des  travées  directrices  irrégulièrement  orientées.  Conclusion   :   L’examen  fœtopathologique  est   très  utile  pour   l’obstétricien  pour   le  diagnostic  de   la  dysplasie  de  Greenberg,  surtout  quand   les  autres  explorations  ne  sont  pas  disponibles  (notamment  génétique  et  biochimique),  permettant  ainsi  un  conseil  génétique  pour  le  couple.        

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Hématologie

   Abstract  2760  -­‐  Lymphome  B  avec  expression  de  PD1  dans  les  cellules  tumorales  H.  LEPIDI  (1),  L.  XERRI  (1).  (1)  Institut  Paoli-­‐Calmette,  13009  Marseille,  France.    Matériel   et   méthodes   :   Nous   rapportons   l’observation   d’une   patiente   de   55  ans   qui   s'est  présentée  avec  un  ganglion  cervical  isolé.  Observation   :   L’analyse   histologique   a   montré   une   prolifération   lymphomateuse  d’architecture  nodulaire.  Les  nodules  sont  peuplés  par  des  cellules  atypiques  de  grande  taille  à  chromatine  immature  ainsi  que  par  des  petits  lymphocytes  d’allure  réactionnelle.  L’analyse  immunohistochimique  a  montré  une  positivité  forte   intra-­‐nodulaire  pour   le  CD20  et   le  CD19  mais  également  pour  le  CD3  (recrutement  légèrement  inférieur  à  celui  du  CD20).  Le  bcl-­‐2  est  diffusément   positif   sur   la   totalité   des   nodules.   Les   nodules   sont   également   positifs   pour   le    bcl-­‐6  (50%)  ainsi  qu’à  un  moindre  degré  pour  le  CD10  (10%).  Le  PD1  montre  une  positivité  de  la  totalité  des  cellules  intra-­‐nodulaires,  y  compris  les  cellules  atypiques  de  grande  taille  dont  le  marquage   semble   d’intensité   légèrement   inférieure   à   celui   des   petits   lymphocytes  environnant.   Le   CD30   est   positif   dans   quelques   cellules   dispersées.   Le   CXCL13   et   ICOS   sont  positifs   uniquement   dans   les   cellules   T   réactionnelles.   L’analyse   moléculaire   de   clonalité  lymphocytaire  a  montré  un  profil  T  polyclonal  avec  un  profil  B  monoclonal.    Le  diagnostic  proposé  est  celui  de   lymphome  folliculaire  de  grade  3  avec  expression  de  PD1  dans   les   cellules  B   tumorales   ainsi   que  dans   les   cellules   T   réactionnelles,   dans  une   variante  "riche  en  T".  Discussion  :  L’expression  de  PD1  dans  les  lymphomes  B  est  un  phénomène  très  rare  qui  a  été  observé  précédemment  dans  quelques  lymphomes  folliculaires,  notamment  de  grade  3,  ainsi  que   de   rares   lymphomes   B   diffus   à   grandes   cellules.   La   lymphoprolifération   B   la   plus  fréquemment   positive   pour   le   PD1   est   la   leucémie   lymphoïde   chronique.   Dans   notre   cas,  l’expression   de   PD1   ainsi   que   l’important   contingent   lymphocytaire   T   intra-­‐folliculaire  pouvaient   faire  évoquer   le  diagnostic  différentiel  d’un   lymphome  T  de   type   folliculaire  avec  profil   TFH.   Cependant,   la   négativité   d’ICOS   et   de   CXCL13   n’était   pas   en   faveur   de   ce  diagnostic.   C’est   l’analyse   moléculaire   de   clonalité   qui   permet   finalement   de   trancher   en  montrant  un  profil  monoclonal  isolé.  Conclusion   :   Cette  observation  rappelle   l’intérêt  majeur  de   l’analyse  de   clonalité  dans   cette  situation   ainsi   que   la   difficulté   de   diagnostic   des   lymphomes   folliculaires   avec   contingent  lymphocytaire  T  réactionnel  important  (variant  "riche  en  T").      Abstract  2788  -­‐  Etude  clinique  et  anatomopathologique  des  lymphomes  intra-­‐orbitaires  S.   YACOUB   (1),   A.   BDIOUI   (1),   A.   OUEDRAOGO   (1),   A.   BACCOUCHE   (1),   E.   BELHAK  (1),  M.  MOKN  (1).  (1)  Hôpital  Farhat  Hached,  Rue  Ibn  Jazzar  Ezzouhour,  4031  Sousse,  Tunisie.    Introduction   :   Les   lymphomes   orbitaires   sont   des   tumeurs   d’évolution   indolente,   se  développant   aux   dépens   des   annexes   orbitaires.   Ces   tumeurs   sont   rares   et   représentant  moins  de  1%  de  l’ensemble  des  lymphomes  non  hodgkiniens.    

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Objectifs   :   L’objectif   de   ce   travail   est   de   déterminer   les   aspects   cliniques,   paracliniques   et  anatomopathologiques  des  lymphomes  intra-­‐orbitaires.  Matériel  et  méthodes  :  Il  s’agit  d’une  étude  rétrospective,  étendue  sur  14  ans,  ayant  porté  sur  5  cas   de   lymphomes   intra-­‐orbitaires   diagnostiqués   entre   1998   et   2012.   Les   paramètres  cliniques,  radiologiques  et  anatomopathologiques  ont  été  étudiés.  Résultats  :  5  cas  de  lymphomes  orbitaire  ont  été  diagnostiqués.  Ils  ont  intéressé  4  hommes  et  une   femme   dont   l’âge   variait   de   35   à   80  ans.   La  moyenne   d’âge   était   de   57  ans.     L’un   des  patients  était  suivi  pour  vitiligo.  Les  signes  révélateurs  étaient  à  type  d’exophtalmie  (signe  le  plus  fréquent),  rougeur,  photophobie  et  tuméfaction  locale.  L’atteinte  intéressait  l’œil  droit  et  se  développait  au  niveau  de  l’orbite  supérieur  dans  4  cas.  Un  cas  de  lymphome  de  la  glande  lacrymale   a   été   observé.   Les   examens   radiologiques   réalisés   n’ont   permis   d’évoquer   le  diagnostic  de  lymphome  qu’une  seule  fois.  L’examen  anatomopathologique  a  été  réalisé  dans  tous   les   cas   sur   des   prélèvements   biopsiques.   Les   résultats   étaient   comme   suit   :   un   cas   de  lymphome  de  la  zone  du  MALT,  deux  cas  de  lymphome  malin  non  hodgkinien  à  petites  cellules  B,   dont   l’un   de   type   lymphocytique,   un   lymphome   de   la   zone   marginale   de   grade  intermédiaire   et   un   cas   de   un   lymphome   à   petites   cellules   de   type   T.   Au   moment   du  diagnostic,  le  stade  d’Ann  Arbor  était  le  suivant  :  2  stades  IA,  un  stade  IE  et  2  stades  IV,  devant  une   atteinte   pulmonaire   et   hépatique.   Tous   les   patients   ont   été   traités   par   chimiothérapie  exclusive.  Discussion   :   Les   lymphomes  orbitaires   touchent   l’adulte   de   la   5e   à   la   7e   décennie   avec   une  discrète  prédominance   féminine.   La  majorité  de   ces   tumeurs   se  développent  au  dépend  du  quadrant  supéro-­‐latéral,  tel  qu’il  a  été  observé  dans  notre  série.  Une  association  aux  maladies  auto-­‐immunes   est   suspectée.   L’exploration   radiologique   est   d’un   intérêt   limité   dans   la  détermination  du  type  histologique.  Les  lymphomes  orbitaires  sont  des  lymphomes  primitifs,  extra-­‐ganglionnaires  dans  70  à  90%  des  cas.  Dans  plus  de  95%  des  cas,  ils  sont  d'origine  B  et  80%  d’entre  eux  sont  des  lymphomes  de  bas  grade.  Le  sous-­‐type  primitif  le  plus  commun,  est  le   lymphome   de   la   zone   marginale   extra-­‐nodulaire   des   tissus   lymphoïdes   associés   aux  muqueuses.  Conclusion   :   Les   lymphomes   intra-­‐orbitaires   sont   des   lymphomes   rares,   essentiellement  primitifs.  Leur  diagnostic  est  histologique  et  immunohistochimique.      Abstract  2807   -­‐   Localisations   inhabituelles  des  plasmocytomes  extra-­‐osseux   :  A  propos  de  5  cas  M.   KSENTINI   (1),   M.   BOUHAMED   (1),   M.   MELLOULI   (1),   R.   KALLEL   (1),   W.   GHRIBI  (1),  T.  BOUDAWARA  (1),  N.  GOUIAA  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   et   de   Cytologie   pathologiques,   CHU   Habib   Bourguiba,   route   El   Ain,  Sfax,  3029,  Tunisie.    Introduction   :   Le  plasmocytome  est  une   tumeur  constituée  d’une  prolifération   tumorale  de  plasmocytes   monoclonaux,   de   siège   habituellement   osseux.   La   forme   extra-­‐médullaire   est  rare,  représentant  moins  de  5%  des  plasmocytomes,  notamment  au  niveau  des  gonades.  Objectifs   :  Le  but  de  notre  travail  est  de  rapporter  des  localisations  testiculaire  et  ovarienne  de  plasmocytomes  et  de  décrire   leurs  aspects  épidémio-­‐cliniques  et  anatomopathologiques.  Matériel  et  méthodes   :  Notre  étude  rétrospective  a  porté  sur  5  cas  de  patients  porteurs  de  plasmocytome   extra-­‐osseux,   colligés   dans   le   laboratoire   d’Anatomie   et   de   Cytologie  Pathologique  du  CHU  Habib  Bourguiba  de  Sfax  pendant  une  période  de  13  ans   (2003-­‐2015).  

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Cette  étude  a  concerné  des  pièces  d’exérèse  chirurgicales  dans  les  5  cas.  Résultats  :  L’âge  moyen  de  nos  patients  était  de  63,2  ans  (extrêmes  :  36  à  88  ans).  Il  s’agissait  d’une   femme   et   de   4   hommes.   Il   n’y   avait   pas   de   notion   d’antécédent   pathologique  particulier,  notamment  de  myélome  multiple.  Les   localisations  retrouvées  du  plasmocytome  étaient  testiculaire  dans  4  cas  et  ovarienne  bilatérale  dans  1  cas.  La  symptomatologie  clinique  a   été   marquée   par   des   algies   pelviennes   avec   distension   abdominale   d’aggravation  progressive   et   des   métrorragies   pour   la   femme   alors   que   les   hommes   ont   présenté   une  tuméfaction  testiculaire  indolore  et  lentement  évolutive.  Les  patients  ont  subi  un  traitement  chirurgical  suivi  par  une  radiothérapie  en  postopératoire.  À  l’examen  histologique,  il  s’agissait  d’une   prolifération   tumorale   faite   de   nappes   de   cellules   rondes   de   taille   moyenne,  plasmocytoïdes  à  noyau  rond,  excentré,  atypique,  parfois   lobulé  ou  multiple,  présentant  des  figures   de   mitose.   A   l’étude   immunohistochimique,   ces   cellules   exprimaient   fortement   le  CD138.  La   localisation  extra-­‐osseuse  du  plasmocytome  a  été  confirmée  par   la  normalité  des  examens  cliniques,  de   la  biopsie  médullaire,  du  bilan  biologique  et   radiologique.  L’évolution  après   traitement   a   été   marquée   par   une   rémission   complète   dans   les   5  cas   avec   un   recul  moyen  de  12  mois.  Aucune  récidive  locale  ni  évolution  vers  un  myélome  n’ont  été  détectées.  Discussion   :   Le   plasmocytome   extra-­‐osseux   représente   3   à   5%   de   la   totalité   des  plasmocytomes.   Il   se   localise   dans   80%   des   cas   au   niveau   des   voies   aériennes   supérieures.  L’atteinte   gonadique   est   très   rare.   Les   plasmocytomes   testiculaires   et   épididymaires   sont  rares.   Ils   représentent   entre   0,03   et   0,1%   de   toutes   les   tumeurs   testiculaires.   Les  plasmocytomes   ovariens   sont   très   rares.   Le   diagnostic   positif   de   ces   tumeurs   repose   sur  l’examen  microscopique   et   immunohistochimique  montrant   une   prolifération  monotypique  de   cellules   plasmocytaires   atypiques   ainsi   que   la   normalité   des   bilans   radiologiques   et  biologiques,  notamment  la  cytologie  médullaire.  Conclusion   :   Le   plasmocytome   extra-­‐osseux   dans   ses   localisations   inhabituelles,   est   une  tumeur   de   diagnostic   difficile,   en   dehors   d’un   tableau   clinique   évocateur.   Son   pronostic  dépend  essentiellement  du  risque  de  transformation  en  myélome  multiple.      Abstract  2869  -­‐  Transformation  nodulaire  angiomatoïde  et  sclérosante  de  la  rate  associée  à  un  kyste  hydatique  :  A  propos  d’un  cas  L.  BOUZIDI  (1),  C.  CHAARI  (1),  C.  KAMMOUN  (1),  T.  BOUDAWARA  (1),  H.  MNIF  (1).  (1)   Laboratoire   d’Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques,   CHU   Habib   Bourguiba,   route  El  Ain,  3029,  Sfax,  Tunisie.    Introduction  :  La  transformation  nodulaire  angiomatoïde  et  sclérosante  de  la  rate  (SANT)  est   une   entité   relativement   récente   et   rare   décrite   pour   la   première   fois   par  Martel   en  2004.  Son  étiopathogénie  reste  inconnue.  Objectifs   :   Rapporter   une   observation   à   propos   d’une   transformation   nodulaire   et  angiomatoïde   de   la   rate   et   étudier   son   aspect   anatomo-­‐clinique,   étiopathogénique   et  évolutif.  Observation   clinique   :   Il   s’agit   d’une   femme   âgée   de   59  ans,   aux   antécédents   de   kystes  hydatiques  hépatiques  compressifs,  ayant  subi  une  échographie  abdominale  de  surveillance  avec  découverte   fortuite  d’une  masse  splénique  unique,  hypoéchogéne  et    vascularisée  au  doppler.  Une  splénectomie  a  été  réalisée.  L’examen  macroscopique  de  la  pièce  opératoire  a  montré  une  lésion  nodulaire  bien  limitée,  non  encapsulée,  de  couleur  blanc  grisâtre  creusée  de  fentes  d’allure  vasculaire.  L’examen  histologique  a  montré  la  prolifération  de  formations  

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nodulaires  de  taille  variable  entourées  de  fibres  collagènes  denses  et  concentriques.  Chaque  nodule   était   constitué   de   fentes   vasculaires   tapissées   par   des   cellules   endothéliales   avec  extravasation   de   globules   rouges.   Les   nodules   étaient   séparés   par   un   tissu   scléreux   siège  d’un   infiltrat   inflammatoire  polymorphe  et  mononuclée.   Le  diagnostic  de  SANT  a  été  alors  retenu.  Discussion  :  La  SANT  est  une  lésion  bénigne,  rare,  décrite  pour  la  première  fois  par  Martel  en  2004.  Moins   de   100   cas     ont   été   décrits   dans   la   littérature.   Son  histogenèse   reste   encore  inconnue   :   l’origine   inflammatoire   ou   néoplasique   est   encore   discutée.   La   SANT   pourrait  survenir   de   novo   ou   être   secondaire   à   diverses   lésions   spléniques,   à   savoir   les  pseudotumeurs  inflammatoires,  les  hématomes  et  les  lésions  hamartomateuses.  Dans  notre  observation,  cette   lésion  splénique  est  survenue  dans  un  contexte  de  kyste  hydatique.  Elle  est   généralement   de   découverte   fortuite.   Sur   le   plan   macroscopique,   la   lésion   est  généralement   polylobée,   souvent   unique   et   bien   limitée   mais   non   encapsulée.   Au  microscope,   l’aspect   réalisé   est   celui   d’une   lésion   angiomatoïde,   multinodulaire,   cernée  d’une   réaction   fibro-­‐scléreuse.   Des   cellules   inflammatoires,   lymphocytes   et   plasmocytes,  ainsi   que   des   sidérophages   peuvent   être   présents   au   sein   des   nodules.   L’étude  immunohistochimique   révèle   trois   profils   d’expression   correspondant   aux   vaisseaux  constituant   la  pulpe   rouge   splénique  normale.   La   splénectomie   constitue   le   traitement  de  choix.  L’évolution  est  bonne  sans  complications  ni  récidives.  Conclusion   :   La   transformation  nodulaire  angiomatoïde  et   sclérosante  de   la   rate   (SANT)  est   une   lésion   de   description   récente.   La   splénectomie   a   été   réalisée   dans   tous   les   cas  décrits  laissant  place  à  la  discussion  de  l’intérêt  d’un  traitement  radical  face  à  une  lésion  bénigne   qui   reste   toutefois   de   diagnostic   histopathologique   en   l’absence   de   signes  radiologiques  spécifiques.        ORL - Stomatologie - Tête et cou

   Abstract  2710  -­‐  Utilité  de  la  FISH  MYB  dans  le  diagnostic  de  carcinome  adénoïde  kystique  des  glandes  lacrymales  et  étude  de  potentiels  biomarqueurs  thérapeutiques  A.  TAUZIEDE-­‐ESPARIAT  (1),  M.  PUTTERMAN  (2).  (1)   Jeune   pathologiste   (AHU),   Service   de   Neuropathologie,   CH   Sainte-­‐Anne,   1,   rue   Cabanis,  75014  Paris,   France   ;   (2)   Service  d’Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques,  149   rue  de  Sèvres,  Hôpital  Necker-­‐Enfants  Malades,  75015  Paris,  France      Introduction  :  Le  carcinome  adénoïde  kystique  (CAK)  représente  la  tumeur  maligne  primitive  la  plus   fréquente  au  niveau  des  glandes   lacrymales  du  sujet  adulte.  Récemment,  une   fusion  impliquant   le   gène   MYB   a   été   décrite   dans   des   CAKs   de   différents   sièges   anatomiques  (salivaire,  mammaire,  cutanée,  etc.).  Le  pronostic  de  cette  tumeur  reste  péjoratif  au  niveau  de  la  glande  lacrymale  (environ  25%  de  survie  à  10 ans).    Objectifs   :   Etudier   1)   la   prévalence   du   réarrangement   de  MYB   ;   2)   des   marqueurs   de  potentielles  cibles  thérapeutiques  dans  une  série  de  CAKs  lacrymaux.  Méthodes   :   Une   étude   immunohistochimique   ciblant   EGFR,   PTEN,   protéines   de   la   voie  

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mTOR  (pS6,  pAKT),  PDL1  et  CD8  et  une  FISH  MYB  ont  été  effectuées.  Résultats  :  Six  patients  atteints  de  CAKs  ont  été  inclus,  comprenant  3  hommes  et  3  femmes.  L'âge  moyen  au  diagnostic  était  de  48  ans  (28-­‐63 ans).  Il  s’agissait  dans  tous  les  cas  de  formes  de  bas  grade.  Les  6  cas  ont  montré  un  réarrangement  du  gène  MYB,  dont  5  réarrangements  classiques  et  un  réarrangement  avec  perte  du  dérivé  de  translocation  5’MYB.  Deux  cas  ont  montré  une  perte  de  PTEN  avec  activation  de  la  voie  mTOR  et  les  4  autres  cas  ont  présenté  une   activation   de   cette   voie   sans   perte   de   PTEN.   Deux   cas   ont  montré   une   surexpression  d’EGFR.   Aucun   cas   n’a   présenté   d’expression   de   PDL1   (score   0)   et   l’infiltrat   inflammatoire    T-­‐CD8+  était  absent  (n  =  3)  ou  peu  abondant  (n  =  3).    Discussion  :  D’après  nos  résultats,  la  FISH  MYB  est  un  bon  test  pour  le  diagnostic  de  CAK.  Son  utilisation  en  routine  pourrait  être  notamment  utile  dans  les  formes  de  haut  grade  (solides),  et   ce   d’autant   que   d’après   les   résultats   de   la   littérature   concernant   les   CAK   des   autres  organes,   la   FISH   montre   une   meilleure   sensibilité   que   l’immunohistochimie   anti-­‐MYB.  L’inhibition   de   la   voie   mTOR   pourrait   constituer,   d’après   nos   résultats,   une   piste  thérapeutique  intéressante.  Celle-­‐ci  ne  semble  pas  toujours  liée  à  une  perte  d’expression  de  PTEN,  mais  pourrait  être   liée  à  d’autres  mécanismes   (des  études  ont  montré  des  mutations  inhibitrices   de   PTEN   dans   des   CAKs   mammaires).   L’absence   d’expression   de   PDL1   par   les  cellules  tumorales  dans  notre  série  est  en  accord  avec  les  données  de  la  seule  étude  s’étant  intéressée   à   cette   piste   thérapeutique   dans   une   série   de   21   CAKs   pulmonaires.   Enfin,   la  surexpression   d’EGFR   peut   être   observée   dans   les   CAKs,   comme   cela   a   été   relaté   dans   la  littérature  dans  les  CAKs  mammaires.  Cette  surexpression  n’était  cependant  pas  corrélée  à  la  présence  d’une  amplification  du  gène.    Conclusion   :  Notre   série  montre   la  bonne   sensibilité  diagnostique  de   la   FISH  MYB  dans   le  diagnostic  de  CAK  en  localisation  lacrymale.  L’inhibition  de  la  voie  mTOR  pourrait  constituer,  d’après   nos   résultats,   une   piste   thérapeutique   intéressante.   Ces   résultats   doivent   être  confirmés  par  des  études  clinico-­‐pathologiques  à  plus  grande  échelle.   Abstract   2750   -­‐   Prévalence   des   papillomavirus   humains   dans   les   carcinomes   des   fosses  nasales  et  analyse  de  la  concordance  p16,  hybridation  in  situ  et  génotypage  A.  TAUZIEDE-­‐ESPARIAT*  (1),  SR.  SUN  (2),  C.  PRONIER  (3),  B.  VERILLAUD  (4),  J.  RAFFOUL  (2),  C.  MONNIN   (2),   S.   MINJOLLE-­‐CHA   (3),   G.   LAGATHU   (3),   S.   EL-­‐ZEIN   (5),   XS.   SUN  (6),  M.  WASSEF  (5),  M.  CLASSE  (5).  (1)   Service  de  Neuropathologie,  Centre  Hospitalier   Sainte-­‐Anne,  1   rue  Cabanis,   75014  Paris,  France  ;  (2)  Service  d’Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques,  Hôpital  Nord  Franche-­‐Comté,  100  route  de  Moval,  90400  Trévenans,  France  ;   (3)  Laboratoire  de  Virologie,  CHU  Pontchaillou,  2  rue  Henri  le  Guilloux,  35042  Rennes,  France  ;  (4)  Service  de  Chirurgie  ORL,  AP-­‐HP  Lariboisière,  2  rue  Ambroise  Paré,  75475  Paris,  France  ;  (5)  Service  d’Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques,  AP-­‐HP  Lariboisière,  2   rue  Ambroise  Paré,  75475  Paris,  France   ;   (6)  Service  de  Radiothérapie,  Hôpital  Nord  Franche-­‐Comté,  100  route  de  Moval,  90400  Trévenans,  France.  *  Jeune  pathologiste  (AHU).      Introduction   :   Les   carcinomes   des   fosses   nasales   englobent   plusieurs   entités   clinico-­‐pathologiques   incluant   :   carcinomes   épidermoïdes   (CE)   kératinisants   (CEK),   non  kératinisants  (CENK)  et  carcinomes  indifférenciés  (SNUC).  Les  papillomavirus  humains  (HPV)  sont  impliqués  dans  environ  20%  des  carcinomes  naso-­‐sinusiens.  Objectifs   :   1)   Évaluer   la   prévalence   des   HPV   bas/haut   risques   dans   les   CE   des   fosses  

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nasales  ;  2)  Comparer  la  concordance  des  différentes  techniques  pour  dépister  la  présence  du  virus.  Matériel  et  méthodes   :   Il  s’agit  d’une  étude  bicentrique  concernant  les  prélèvements  de  CE  des  fosses  nasales  reçus  dans  les  laboratoires  d’anatomie  pathologique  correspondants  entre  le  01/01/2002  et   le  31/12/2014.  Notre   série   comprend  11   femmes  et  19  hommes,   âgés  en  moyenne  de  63,4  ans  (44,2-­‐84,1  ans).  Le  diagnostic  de  CE  des  fosses  nasales  a  été  posé  chez  ces  30  patients  :  15  CEK  et  15  CENK.  A  partir  de  coupes  de  tissu  fixé,  une  immunohistochimie  anti-­‐p16,  une  hybridation   in   situ   (HIS)  anti-­‐HPV  haut   risque   (HR)  et  un  génotypage  HPV  ont  été  réalisés.  Résultats  :  La  p16  est  surexprimée  dans  14  cas  (52%)  :  8  CEK  et  6  CENK.  L’HIS  anti-­‐HPV  HR  est  positive   dans   8  cas   (28%)   :   2   CEK   et   6   CENK.   Le   génotypage   a   montré   la   présence   de  papillomavirus  dans  13  cas  :  11  HVP  HR  (type  16  dans  10  cas  et  type  18  dans  1  cas)  et  2  HPV  BR  (1  type  59  et  1  type  6).  Parmi  ces  13  cas,  8  concernent  des  CENK.   Il  existe  une  mauvaise  concordance   entre   l'immunohistochimie   anti-­‐p16   et   le   statut   HPV   (coefficient   kappa   0,11)  mais  une  bonne  concordance  entre  l'HIS  et  le  génotypage  (coefficient  kappa  0,79).  Discussion  :  Dans  notre  série,  la  présence  d'HPV  HR  semble  majoritaire  dans  les  CENK  ce  qui  est   en   accord   avec   les   données   de   la   littérature.   La   surexpression   de   p16   ne   semble   pas  constituer   un   marqueur   indirect   d’infection   par   HPV   dans   les   fosses   nasales.   D’après   nos  résultats,  l’HIS  HPV  HR  positive  est  toujours  confirmée  par  génotypage  et  les  cas  avec  HPV  BR  n’ont  pas  montré  d’HIS  positive   (pas  de   faux-­‐positifs  de   l’HIS).   La   sensibilité  de   l’HIS   semble  néanmoins  inférieure  à  celle  du  génotypage  qui  trouve  4  HPV  HR  alors  que  l’HIS  est  négative.  L’HIS  est  utile  en  cas  de  matériel  paraffiné  limité  ou  d’absence  d’ADN  amplifiable.  Conclusion   :  À  notre  connaissance,   il  s’agit  de   la  première  étude  visant  à   la  fois  à  évaluer   la  prévalence  des  HPV  dans  les  carcinomes  épidermoïdes  (CE)  des  fosses  nasales  et  à  corréler  le  statut   HPV   au   sous-­‐type   morphologique   et   à   la   p16.   Le   statut   HPV   pourrait   constituer   un  élément   pronostique   et   thérapeutique   important   dans   les   CE,   comme   il   l’est   dans   les  carcinomes   oro-­‐pharyngés.   Des   études   cliniques   restent   nécessaires   pour   confirmer   cette  hypothèse.   Abstract  2763  -­‐  Mélanome  des  fosses  nasales  :  A  propos  de  6  cas  R.   JOUINI   (1),   I.   HELAL   (1),   N.   ROMDHANE   (2),   F.   KHANCHEL   (1),   W.  KOUBAA  (1),    A.  CHADLY-­‐DEBBICHE  (1),  E.  BEN-­‐BRAHIM  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   Pathologique   de   l’hôpital   Habib   Thameur,   8   Rue   Ali   Ben   Ayed  Montfleury,  1008  Tunis,  Tunisie  ;  (2)  Service  d’Oto-­‐Rhino-­‐Laryngologie  de  l’hôpital  Habib  Thameur,  8  Rue  Ali  Ben  Ayed  Montfleury,  1008  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   Le  mélanome  des   fosses  nasales  est  une   tumeur   rare  mais   très  agressive,  de  traitement   complexe   et   de   pronostic   défavorable.   Son   traitement   relève   en   principe   d'une  prise  en  charge  essentiellement  chirurgicale  complétée  par  une  radiothérapie.  Objectifs  :  Rapporter  les  caractéristiques  cliniques,  anatomopathologiques,  thérapeutiques  et  évolutives  des  mélanomes  des  fosses  nasales.  Matériel   et   méthodes   :   Notre   étude   a   porté   sur   6   cas   de   mélanomes   des   fosses   nasales  colligés  dans  notre  service  sur  une  période  de  14  ans.  Résultats  :  La  moyenne  d’âge  était  de  69  ans.  Tous  les  patients  étaient  de  sexe  masculin.  Les  signes  cliniques  ont  été  dominés  par  une  obstruction  nasale  (4  cas).  La  tumeur  était  localisée  au  niveau  de  la  fosse  nasale  gauche  dans  3  cas,  à  droite  dans  2  cas  avec  une  atteinte  bilatérale  dans  1  cas.  Un  traitement  chirurgical  a  été  réalisé  dans  tous  les  cas.  L’examen  histologique  a  

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montré  une  muqueuse  naso-­‐sinusienne  infiltrée  par  une  prolifération  mélanocytaire  maligne  souvent  ulcérée  agencée  en  massifs  et  en  nappes.  Elle  était  faite  de  cellules  de  grande  taille,  à  cytoplasme   abondant   éosinophile   et   munies   d’un   gros   noyau   fortement   nucléolé.   L’étude  immunohistochimique  a  confirmé   le  diagnostic  dans  tous   les  cas.  L’évolution  a  été  marquée  par  une  récidive  dans  2  cas.  Les  autres  malades  ont  été  perdus  de  vue.  Discussion  :  Le  mélanome  primitif  des  fosses  nasales  est  une  tumeur  maligne  rare  constituant  1%   de   l’ensemble   des   mélanomes   et   4%   de   l’ensemble   des   tumeurs   malignes   naso-­‐sinusiennes.  Il  touche  les  deux  sexes  avec  la  même  fréquence  contrairement  à  notre  étude  où  tous   les   patients   étaient   de   sexe   masculin.   La   moyenne   d’âge   est   de   65  ans.   Le   site   de  prédilection   est   le   septum   nasal   suivi   par   la   paroi   externe.   Sur   le   plan   clinique,   la  symptomatologie   est   non   spécifique   et   la   tumeur   se  manifeste   par   une   obstruction   nasale  dans  50%  des  cas  et  par  une  épistaxis  récidivante  dans  20%  des  cas.  Le  diagnostic  positif  de  mélanome   de   la   fosse   nasale   ne   peut   être   fait   qu’après   étude   anatomopathologique.  Histologiquement,  la  tumeur  est  faite  de  massifs  ou  de  travées  de  cellules  atypiques,  avec  une  activité  mitotique   souvent   élevée.   Un   pigment  mélanique   cytoplasmique   est   retrouvé   dans  80%  des  tumeurs.  L’aspect  des  cellules  tumorales  est  variable.  Souvent,  elles  sont  fusiformes  et/ou  épithélioïdes,  de  grande  taille,  à  cytoplasme  abondant  éosinophile  et  à  noyaux  munis  de  nucléoles   proéminents.   L’immunohistochimie   constitue   un   outil   diagnostique   précieux,  notamment   dans   les   mélanomes   achromiques.   Elle   montre   une   positivité   des   cellules  tumorales  pour  les  anticorps  anti-­‐vimentine,  anti-­‐protéine  S100,  HMB45  et  anti-­‐Melan  A.  son  traitement   est   essentiellement   chirurgical,   basé   sur   une   résection   large   de   la   tumeur.   Le  pronostic   est   défavorable,   caractérisé  par   des   récidives   et   des  métastases   fréquentes   et   un  taux  de  survie  bas.  Conclusion  :  Le  mélanome  des  fosses  nasales  est  rare.  Il  est  de  pronostic  défavorable  et  pose  des  problèmes  de  prise  en  charge.      Abstract   2799   -­‐   Association   d’une   hyperplasie   oncocytaire   nodulaire  multiple   et   d'un  oncocytome  de  la  parotide  S.   YACOUB   (1),   S.   HMISSA   (1),   A.   BELHAK   (1),   A.   BOURIGA   (1),   A.   BACCOUCHE  (1),  M.  MHIRI  (1),  A.  OUEREDAGOU  (1),  M.  MOKNI  (1).  (1)  Centre  Hospitalier  Universitaire  Farhat  Hached,  4031  Sousse,  Tunisie.    Introduction  :  Les  lésions  oncocytaires  de  la  glande  parotide  représentent  moins  de  1%  des  lésions   des   glandes   salivaires.   La   classification   de   l’Organisation   Mondiale   de   la   Santé  distingue   trois   types  de   lésion   :   l’hyperplasie  oncocytaire  diffuse,   l’hyperplasie  oncocytaire  nodulaire  multifocale  et   l’oncocytome.  Nous   rapportons  un  cas  exceptionnel  d’hyperplasie  oncocytaire   nodulaire   multiple   de   la   glande   parotide,   associée   à   un   oncocytome  controlatéral.  Observation  :  Il  s’agit  d’une  patiente  âgée  de  59  ans,  suivie  pour  hypertension  artérielle.  Elle  a   consulté   pour   une   tuméfaction   parotidienne   bilatérale   évoluant   depuis   4  mois,   plus  marquée  à  gauche,  sans  paralysie  faciale  ni  adénopathie  cervicale.  L’imagerie  par  résonance  magnétique   décrivait   de   multiples   adénopathies   intra-­‐parotidiennes   bilatérales,   plus  marquées  à  gauche,  en  hyposignal  T1  et  T2  et  se  rehaussant  après  injection  de  gadolinium,  évoquant   une   atteinte   lymphomateuse.   Une   parotidectomie   exofaciale   bilatérale   a   été  réalisée,   précédée   par   un   examen   extemporané   qui   avait   conclu   à   une   lésion   épithéliale  acineuse.  L’examen  macroscopique  de   la  parotide  gauche  a  retrouvé  un  nodule  bien   limité  

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encapsulé  de  5  x  3  cm  et  de  multiples  nodules  jaune  chamois  sans  capsule  de  0,5  à  1  cm  de  la  parotide  droite.  A  l’examen  histologique,  le  parenchyme  parotidien  droit  était  dissocié  par  des  amas,  des  nodules  de  taille  variable  (0,3  à  1,2  cm)  de  cellules  oncocytaires  d’architecture  trabéculo-­‐cordonale.   Le   cytoplasme   était   éosinophile   finement   granuleux   ou   clarifié.   Les  noyaux  étaient  ronds,  réguliers,  munis  de  nucléoles  de  petite  taille.  Il  n’y  avait  pas  d’atypies  cyto-­‐nucléaires,   pas  de  mitoses,   pas  d’emboles   vasculaire  ni   d’engainements  péri-­‐nerveux.  Le  nodule  parotidien  gauche  présentait   le  même  aspect  histologique  mais   était   circonscrit  par  une  fine  capsule  conjonctivale  qui  était  intacte.  Discussion   :   L’hyperplasie   oncocytaire   nodulaire   multiple   est   une   lésion   rare   non  néoplasique   de   la   glande   parotide.   Elle   représente   0,1%   de   l’ensemble   des   lésions  parotidiennes.   Elle   atteint   avec   prédilection   les   femmes   de   la   sixième   décennie.   Le  développement  synchrone  ou  métachrone  d’un  oncocytome  homolatéral  est  rapporté  dans  4   à   7%   des   cas.   Chez   notre   patiente,   l’oncocytome   était   de   siège   controlatéral.  Histologiquement,   on   observe   de   multiples   nodules   oncocytaires   non   encapsulés.   Les  cellules   sont   cylindriques   munies   de   cytoplasme   éosinophile   granuleux   ou   bien   clarifié.  L’abondance  des  cellules  claires  pourrait  être  associée  à  des  lésions  bilatérales  et  à  un  risque  accru  de  récidive.  La  coloration  par  l'hématoxyline  phosphotungstique  acide  et  les  anticorps  anti-­‐mitochondriaux  mettent  en  évidence  la  présence  de  mitochondries  aussi  bien  dans  les  cellules   éosinophiles   que   claires   et   permettent   ainsi   d’éliminer   les   autres   diagnostics  différentiels,  en  particulier  :  le  carcinome  acineux  à  cellules  claires,  le  carcinome  épithélial-­‐myoépithélial,   le   carcinome   muco-­‐épidermoïde   à   cellules   claires,   une   métastase   d’un  carcinome  rénal  à  cellules  claires.  Le  traitement  est  chirurgical  et  l’évolution  est  bonne.  Conclusion   :   L’hyperplasie   oncocytaire   nodulaire   est   une   des   lésions   exceptionnelles   non  néoplasiques  de  la  glande  parotide  sans  risque  de  transformation  maligne.      Abstract  2818   -­‐  Kyste  du   tractus   thyréo-­‐glosse   intra-­‐thyroïdien   :  A  propos  d'un   cas  avec  revue  de  la  littérature  L.   FERCHICHI   (1),   W.   AJJOULI   (2),   I.   SMICHI   (1),   L.   ABID   (4),   J.   RACHDI   (3),   I.  ALOUI  (3),  F.  FAREH-­‐KLIBI  (4).  (1)   Service   d'Anatomie   et   Cytologie   Pathologiques,   Hôpital   Régional   de   Kasserine,   1200,  Tunisie  ;  (2)  Service  d'Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques,  Hôpital  Régional  de  Sidi  Bouzid,  9100,  Tunisie   ;   (3)   Service   d'Oto-­‐Rhino-­‐Laryngologie,   Hôpital   Régional   de   Kasserine,   1200,  Tunisie  ;   (4)  Service  d'Anatomie  et  de  Cytologie  Pathologiques,   Institut  Kassab  Tunis,  1200,  Tunisie.    Introduction   :   Les   pathologies   secondaires   à   la   persistance   du   tractus   thyréo-­‐glosse   sont  fréquentes,  surtout  chez   l'enfant.   Il  s'agit   le  plus  souvent  de  kystes  qui  peuvent  se  trouver  dans  différentes  positions.  Néanmoins,  la  localisation  intra-­‐thyroïdienne  et  chez  l'adulte  est  exceptionnelle.  Observation   :  Les  auteurs  rapportent  le  cas  d'un  homme  de  55  ans  avec  un  nodule  kystisé  intra-­‐thyroïdien   gauche.   A   l'échographie,   il   s'agissait   d'un   kyste   uniloculaire   de   4  cm   de  diamètre.   La   pièce   de   lobo-­‐isthmectomie   a   montré   un   gros   kyste   à   contenu   purulent   et  l'histologie  a  confirmé  le  diagnostic  de  kyste  du  tractus  thyréo-­‐glosse  intra-­‐thyroïdien.  Après  8  mois  de  suivi,  le  patient  n'a  présenté  aucune  complication  ni  récidive.  Discussion   :   De   rares   cas   de   kystes   du   tractus   thyréo-­‐glosse   intra-­‐thyroïdien   ont   été  rapportés  dans   la   littérature,  essentiellement   chez   l'enfant.  A   travers   cette  observation  et  

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une  revue  de  la  littérature,  les  auteurs  se  proposent  d'étudier  la  pathogénie  de  cette  entité  tout   en   la   mettant   en   relief   dans   les   principaux   diagnostics   différentiels   des   nodules  thyroïdiens  kystisés  de  l'adulte.      Abstract   2825   -­‐   Métaplasie   oncocytaire   du   naso-­‐pharynx   ou   tumeur   de   Whartin   extra-­‐parotidienne  ?  W.  AJOULI  (1),  I.  SMICHI  (2),  J.  RACHDI  (3),  I.  ALOUI  (3),  L.  FERCHICHI  (2).  (1)   Service   d'Anatomie   et   Cytologie   Pathologiques,   Hôpital   régional   de   Sidi-­‐Bouzid,   route  Gafsa,  9100  Sidi-­‐Bouzid,  Tunisie   ;   (2)  Service  d'Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques,  Hôpital  régional  de  Kasserine,  avenue  Habib  Bourguiba   ,  1200  Kasserine,  Tunisie   ;   (3)  Service  d'ORL,  Hôpital  régional  de  Kasserine,  avenue  Habib  Bourguiba,  1200  Kasserine,  Tunisie.    Introduction   :   La   tumeur   de   Whartin   (TW)   ou   cystadénolymphome   s'observe   presque  exclusivement  dans   la  glande  parotide.  Sa   localisation  dans   les  glandes  salivaires  accessoires  du   cavum   est   très   rare   et   pose   souvent   un   diagnostic   différentiel   avec   une   lésion  métaplasique  réactionnelle,  survenue  dans  un  contexte  d'inflammation  chronique.  Objectifs   :   Etudier   les   critères   diagnostiques   histologiques   de   la   TW   des   glandes   salivaires  accessoires  et  les  principaux  diagnostics  différentiels.  Observation   :   Un   homme   âgé   de   83  ans,   sans   antécédents   notables,   a   consulté   pour   des  épisodes   d'épistaxis   isolée.   L'examen   clinique   était   normal.   L'endoscopie   nasale   a   objectivé  une   lésion   bourgeonnante   du   cavum   sur   l'orifice   tubaire   gauche.   Des   biopsies   ont   été  effectuées,   montrant   une   muqueuse   naso-­‐pharyngée,   siège   d'une   prolifération   épithéliale  bénigne  disposée  au  sein  d'un  stroma   lymphoïde  dense.  Elle  était  agencée  en  papilles  et  en  structures   tubuleuses,   parfois   dilatées   et   microkystiques.   Les   cellules   épithéliales   étaient  cylindriques  d'aspect  oncocytaires,  et  sans  atypies  nucléaires.  Le  diagnostic  de  TW  a  été  établi  devant  ces  aspects  morphologiques.  Discussion  :  La  tumeur  de  Whartin  (TW)  ou  cystadénolymphome  est  la  2e  tumeur  bénigne  la  plus   fréquente   des   glandes   salivaires   principales,   en   particulier   la   parotide.   Elle   est  exceptionnellement  décrite  dans  les  glandes  salivaires  accessoires  (GSA).  Au  niveau  du  cavum,  elle  peut  mimer  cliniquement  et  macroscopiquement,  et  même  histologiquement,  une  lésion  bénigne   réactionnelle   secondaire   à   une   inflammation   chronique.   Cette   dernière   est   très  fréquente   au   niveau   du   naso-­‐pharynx   et   possède   la   même   présentation   clinique   que   le  cystadénolymphome  (homme  âgé  tabagique).  Elle  se  caractérise  par  une  hyperplasie  avec  une  métaplasie   oncocytaire   des   GSA   au   sein   d'une   réaction   inflammatoire   lymphoïde.   La  distinction   entre   ces   deux   lésions   se   base   sur   un   faisceau   d'arguments   morphologiques  consolidé   par   le   phénotype   immunohistochimique   des   lymphocytes   associés.   Cependant,   le  diagnostic   différentiel   n'est   pas   toujours   évident   d'autant   plus   que   certains   auteurs  considèrent  qu'il  y  a  un  continuum  lésionnel  entre  les  deux  lésions.  Conclusion   :   La   tumeur   de  Whartin   (TW)   ou   cystadénolymphome   du   naso-­‐pharynx   est   une  tumeur  bénigne  très  rare  et  d'étiopathogénie  mal  connue.  Elle  peut  être  confondue  avec  une  lésion   réactionnelle   non   tumorale.   Toutefois,   le   diagnostic   différentiel   entre   les   deux   ne  semble   pas   avoir   d'implication   thérapeutique  majeure   compte   tenu   de   la   bénignité   de   ces  deux  entités.      

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Abstract  2876  -­‐  Une  tumeur  exceptionnelle  chez  un  nourrisson  M.   BOUHAMED   (1),   L.   AYADI   (1),   N.   GOUIAA   (1),   W.   GHRIBI   (1),   M.  ZGHAL  (1),  T.  BOUDAWARA  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques,   CHU   Habib   Bourguiba,   route   El   Ain,  3029  Sfax,  Tunisie.    Introduction   :   La   tumeur  mélanotique  neuro-­‐ectodermique  de   l’enfant  est  une   tumeur   rare  du  nourrisson,  siégeant  au  niveau  du  maxillaire  supérieur.  Elle  se  caractérise  histologiquement  par   son   aspect   biphasique,   formée   de   cellules   neuroblastiques   associées   à   des   cellules  épithéliales  pigmentées.  Son  évolution  est  rapide.  Objectifs   :   Rapporter   un   cas   de   tumeur   mélanotique   neuro-­‐ectodermique   de   l’enfant  survenant  au  niveau  de  la  mandibule,  rappeler  les  aspects  anatomopathologiques  et  discuter  les  diagnostics  différentiels.  Observation   clinique   :   Il   s’agit   d’un   nourrisson   âgé   de   6  mois,   de   sexe   masculin,   sans  antécédents   pathologiques   notables,   présentant   une   tuméfaction   de   la   mandibule,  d’apparition   récente   et   de   croissance   rapide.   L’examen   endobuccal   a   montré   une   masse  ferme,   sessile   de   la   région   mandibulaire   antérieure,   s’étendant   sur   3  cm.   La   radiographie  panoramique  a  montré  une  lésion  ostéolytique  de  la  mandibule.  Une  biopsie  chirurgicale  a  été  réalisée.  Le  prélèvement  intéressait  une  prolifération  composée  de  2  contingents  intimement  intriqués.   Le   1er   contingent   était   fait   de   cellules   cubiques   d’allure   épithéliale,   agencées   en  amas  et  en  cordons.  Les  cellules   tumorales  avaient  un  noyau  rond,   finement  nucléolé  et  un  cytoplasme  parfois  chargé  de  mélanine.  Le  2e  contingent  était  fait  d’amas  de  petites  cellules  rondes,   de   type   neuroblastique.   Le   stroma   était   fibreux,   assez   abondant.   La   tumeur   était  infiltrante,  dissociant   focalement   le  tissu  cartilagineux  en  regard.  En   immunohistochimie,   les  cellules  tumorales  d’allure  épithéliale  étaient  positives  pour  la  pan-­‐cytokératine  et  l'HMB-­‐45.  Les   cellules   rondes   étaient   positives   pour   la   synaptophysine.   Le   diagnostic   de   tumeur  mélanotique   neuro-­‐ectodermique   infantile   de   la   mandibule   a   été   retenu.   Le   patient   a  bénéficié   d’une   résection   chirurgicale   large.   Aucune   récidive   n’a   été   notée   après   un   suivi  d’une  année.    Discussion   :   La   tumeur  mélanotique   neuro-­‐ectodermique   de   l’enfant   est   une   tumeur   rare,  survenant  chez  le  nourrisson  de  moins  d’un  an.  Cette  lésion  siège  au  niveau  du  maxillaire  dans  71%   des   cas,   plus   rarement   au   niveau   de   la   mandibule,   comme   c'était   le   cas   pour   notre  patient.   Les  diagnostics  différentiels   sont   le   rhabdomyosarcome  alvéolaire,   le   lymphome  de  Burkitt,   le   sarcome   d’Ewing   et   le   neuroblastome,  mais   la   double   population   cellulaire   et   le  profil  immunohistochimique  permettent  d’établir  le  diagnostic.  L’évolution  est  favorable  dans  la   majorité   des   cas.   Toutefois,   certains   auteurs   lui   confèrent   un   potentiel   malin   vu   le  pourcentage  de  récidive  estimé  à  50%,  ainsi  que  les  métastases  retrouvées  dans  5  à  10%  des  cas.  Dans  notre  observation,  on  n’a  pas  noté  de  récidive  après  exérèse  large  de  la  tumeur.  Conclusion   :   L’originalité   de   ce   cas   rapporté   tient   dans   sa   rareté,   avec   près   de   370  cas  rapportés  dans  la  littérature  mondiale.  L’examen  anatomopathologique  a  permis  de  retenir  le  diagnostic  de  tumeur  mélanotique  neuro-­‐ectodermique  infantile  en  se  basant  sur  les  critères  morphologiques   histologiques   et   immunohistochimiques.   Le   traitement   standard   est   la  résection  chirurgicale  large  pour  limiter  au  mieux  les  récidives.      

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Abstract   2895   -­‐   Fiabilité   de   la   cytoponction   dans   le   diagnostic   des   masses   des   glandes  salivaires  L.  BEL-­‐HADJ-­‐KACEM  (1),  A.  BLEL   (1),  M.  KSENTINI   (1),  R.  ALOUI   (1),  Y.  ZIDI   (1),  N.  ZNAIDI  (1),  M. BEN-­‐  SALAH  (2),  S.  RAMMEH  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques,   Hôpital   Charles   Nicolle,   1007,   Tunis,  Tunisie  ;  (2)  Service  d'Oto-­‐Rhino-­‐Laryngologie,  Hôpital  Charles  Nicolle,  1007,  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   La   cytoponction   à   l’aiguille   fine   des   masses   des   glandes   salivaires   offre   la  possibilité   d’obtenir   un   diagnostic   cellulaire   pré-­‐thérapeutique   qui   permet   au   chirurgien   de  définir   la   stratégie   chirurgicale   et   d’informer   le   patient   des   modalités   du   traitement.  Toutefois,  certains  auteurs  lui  reprochent  une  faible  sensibilité  vis-­‐à-­‐vis  des  tumeurs  malignes  avec  des  résultats  variables  selon  les  équipes.  Objectifs   :  Déterminer   la  valeur  diagnostique  de   la  cytoponction  des  glandes  salivaires  dans  notre  institution.  Matériel  et  méthodes  :  Il  s’agit  d’une  étude  rétrospective  portant  sur  153  cytoponctions  des  glandes   salivaires   pratiquées   dans   notre   institution   (juin   2010   -­‐   février   2018)   et   parmi  lesquelles,  68  avaient  un  compte  rendu  histologique  disponible.  Résultats  :  Notre  série  comportait  74  hommes  et  79  femmes.  L’âge  moyen  était  de  51 ans.  Les  nodules   ponctionnés   étaient   surtout   parotidiens   (101   cas)   et   52   étaient   sous-­‐maxillaires.  Parmi  les  153  cytoponctions,  8  étaient  non  contributives  (5,2%).  Les  145  autres  répondaient  à  131   (90%)   cytologies   bénignes   et   14   (10%)   cytologies   malignes.   Pour   les   68   cytoponctions  vérifiées   histologiquement,   les   diagnostics   cytologiques   correspondaient   à   :   28   adénomes  polymorphes,  15  tumeurs  de  Warthin,  1  carcinome  à  cellules  acineuses,  1  carcinome  de  haut  grade  (sur  adénome  pléomorphe),  1  carcinome  muco-­‐épidermoïde,  1  carcinome  épidermoïde,  1  carcinome  canalaire  salivaire,  3  cas  classés  en  "suspects  de  malignité",  7 kystes,  et  3  cas  de  parenchyme   salivaire   inflammatoire   non   tumoral.   Dans   5 cas,   la   tuméfaction  intraparotidienne  était  de  nature  non   salivaire   :   4  ganglions   lymphoïdes   (1  hyperplasique  et  3  tuberculeux)  et  1   lipome.  Notre  série  ne  comportait  aucun  faux  diagnostic  de  malignité  et  2  faux   diagnostics   de   bénignité   correspondant   à   2  carcinomes   à   cellules   acineuses  diagnostiqués   cytologiquement   comme   des   adénomes   pléomorphes.   La   sensibilité   calculée  pour   le   diagnostic   de  malignité   était   de   80%  et   la   spécificité   de   100%.   La   Valeur   Prédictive  Positive  était  de  100%  et  la  Valeur  Prédictive  Négative  de  96,6%.  Discussion  :  La  sensibilité  de  la  cytoponction  des  glandes  salivaires  varie  en  fonction  des  séries  de  la  littérature  de  54  à  92%  et  sa  spécificité  de  86  à  100%.  C’est  un  exercice  difficile  et  nos  résultats   sont   comparables   à   ceux   publiés   dans   la   littérature.   La   valeur   diagnostique   de   la  cytoponction   des   masses   des   glandes   salivaires   varie   selon   le   type   histologique.   Elle   est  excellente   pour   les   tumeurs   bénignes   et   malignes   les   plus   fréquentes   comme   l’adénome  pléomorphe,   la   tumeur   de   Warthin   et   le   carcinome   à   cellules   acineuses.   Pour   de   rares  tumeurs   dont   le   diagnostic   de   malignité   se   base   sur   leur   caractère   infiltrant   comme   le  carcinome  myoépithélial  et  le  carcinome  à  cellules  basales,  le  diagnostic  cytologique  ne  peut  être  possible.  Conclusion  :  La  cytoponction  à  l’aiguille  fine  des  glandes  salivaires  a  une  bonne  sensibilité  et  une  spécificité  élevée.  Elle  est  d’un  réel  intérêt  diagnostique  dans  le  bilan  des  tuméfactions  de  la  parotide  et  de  la  glande  sub-­‐mandibulaire.      

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Poumon - Plèvre - Thorax - Médiastin

   Abstract  2715   -­‐  Mutations   théranostiques  dans   les   adénocarcinomes  pulmonaires  au  CHU  de  Martinique.  Les  Antilles  plus  proches  de  l'Asie  que  de  l'Europe  ?  V.  MOLINIE   (1),   L.   DUFRENOT-­‐PETITJEAN-­‐ROGET   (1),  M.   AGOSSOU   (2),   A. ALINE-­‐FARDIN (1),  B.  PONROY   (1),   C.   AHOMADEGBE   (1),   N.   LEDUC   (3),   J.   ZECLER   (2),   V. VINH-­‐HUNG (4),  N.  GROSSAT  (3),  P.  ESCARMANT  (3),  A.  LAMY  (5),  J.C.  SABOURIN  (5),  N.  VENISSAC  (6).  1-­‐4   -­‐   CHU   de   Martinique,   97261   Fort   de   France,   Martinique.   (1)   Service   de   Pathologie   ;  (2)  Service   de   Pneumologie   ;   (3)   Service   d'Oncologie   ;   (4)   Service   de   Radiothérapie   ;  (5)  Laboratoire   de   Génétique   Somatique   des   Tumeurs,   CHU   de   Rouen,   Rouen,   France   ;  (6)  Service  de  Chirurgie  Cardiaque,  CHU  de  Martinique,  97261  Fort  de  France,  Martinique.    Introduction   :   En   Martinique,   le   cancer   du   poumon,   bien   que   5e   cause   de   cancer   chez  l’homme  et   6e   chez   la   femme,   reste   respectivement   la   2e   et   3e   cause   de   décès   par   cancer.  L’avènement  des  inhibiteurs  de  la  tyrosine  kinase  a  permis  une  amélioration  de  la  survie  des  patients   mutés   pour   EGFR.   En   métropole,   cette   mutation   est   retrouvée   chez   10,5%   des  patients   présentant   un   carcinome   non   à   petites   cellules   non   épidermoïde.   Nous   avons  recherché   dans   cette   étude   la   fréquence   des   mutations   du   gène   EGFR,   dans   les  adénocarcinomes   pulmonaires   des   patients   diagnostiqués   en   Martinique,   population  essentiellement  afro-­‐caribéenne,  peu  tabagique.  Matériel   :   Analyse   prospective   des   mutations   théranostiques   dans   les   adénocarcinomes  pulmonaires,   diagnostiqués   au  CHU  de  Martinique   entre   avril   2013  et   décembre  2017   chez  des   patients  martiniquais.   Ont   été   exclus   de   l'étude   les   patients   qui   n'étaient   pas   d'origine  antillaise.  Résultats   :   293  cas   d’adénocarcinome   pulmonaire   ont   été   diagnostiqués   pendant   cette  période   et   287   cas   ont   pu   bénéficier   de   la   recherche   de   mutations   théranostiques.  204  patients   (71%)  présentaient  une  mutation,  dont  105   (36,6%)  une  mutation  de  EGFR,  43  (14,9%)  une  mutation  de  KRAS,  17  (5,9%)  une  translocation  de  ALK,  13  (4,5%)  une  mutation  de  ROS,  9  (3,1%)  une  mutation  de  MET,  8  (2.7%)  une  mutation  de  KRAS,  7  (2,4%)  une  mutation  de  BRAF,   et   seulement   1   cas   une  mutation   de  PIK3-­‐CA   et   1   cas   une  mutation   de  MAP2K1.  Parmi  les  tumeurs  mutées  pour  EGFR,  65  cas  présentaient  une  délétion  sur  l’exon  19,  29  cas  une  mutation  de  l’exon  21,  18  cas  une  mutation  de  l’exon  20,  et  3  cas  une  mutation  de  l’exon  18.   Seules   10  mutations   de   résistance   T790M,   toujours   associées   à   une   autre  mutation   (7  mutations  ou  délétions  de   l’  Exon  19  et  3  mutations  de   l’exon  21)  ont  été  observées.  69,5%  des  patientes  étaient  mutées  contre  36  %  dans  le  groupe  non  muté  (p  =  0,0000000426).  Il  n’y  a  pas  de  différence  d’âge  entre  les  2  groupes  (p  >  0,05).  Conclusion   :   Cette   étude   confirme   nos   résultats   préliminaire   (1)   et  montre   que   le   taux   de  mutation   de   l'EGFR   retrouvé   chez   les   femmes   d'origine   afro-­‐caribéennes   ayant   un  adénocarcinome   pulmonaire   est   très   supérieur   à   celui   observé   chez   les   "caucasiennes"  (10,6%)   et   chez   les   africaines   (29,3%)   et   qu'il   se   rapproche   des   taux   observés   chez   les  patientes   d'origine   asiatiques   (38,5%)   (2).   Cette   forte   prévalence   doit   être   prise   en   compte  dans   la  stratégie   thérapeutique  chez   les  patientes  antillaises  porteuse  d'un  adénocarcinome  pulmonaire.  Références : 1 - Leduc N, Ahomadegbe C, Agossou M, et al. Incidence of lung adenocarcinoma biomarker in a Caribbean and African Caribbean population. J Thorac Oncol. 2016;11:769-73. 2 - Saffroy R, Morère JF, Bosselut N, et al. Impact of country of birth on genetic testing of metastatic lung

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adenocarcinomas in France: African women exhibit a mutational spectrum more similar to Asians than to Caucasians. Oncotarget. 2017 7;8:50792-803.    Abstract  2854  -­‐  Myxomes  cardiaques  :  Aspects  anatomopathologiques  dans  le  sud  tunisien  M.  MELLOULI   (1),   I.   SAGUEM   (1),   O.   BOUDAWARA   (1),   C.   CHAARI   (1),   T.  BOUDAWARA  (1),  N. GOUIAA  (1).  (1)  Laboratoire  d’Anatomie  et  de  Cytologie  Pathologiques,  CHU  Habib  Bourguiba,  2029  Sfax,  Tunisie.    Introduction   :   Les   myxomes   cardiaques   (MC)   constituent   les   tumeurs   primitives   les   plus  fréquentes  du  cœur.  Objectifs   :  À   travers   ce   travail,   nous   rapportons   les  particularités   anatomopathologiques  de  cette  tumeur  dans  le  sud  tunisien.  Matériel  et  méthodes  :  Il  s’agit  d’une  étude  rétrospective  ayant  porté  sur  les  MC  colligés  dans  notre   laboratoire   sur   une   période   de   15  ans   (janvier   2004   à   février   2018).   Durant   cette  période,  9  MC  ont  été  diagnostiqués.  Résultats   :   Il   s’agissait  de  5  myxomes  de   l’oreillette   gauche  et  4  de   l’oreillette  droite.   L’âge  moyen   était   de   52,57 ans.   Le   sex-­‐ratio   était   de   0,6.   Les   patients   avaient   des   symptômes  diversement   associés  :   dyspnée   d’effort   ou   tableau   d’insuffisance   cardiaque.   Une   résection  complète  du  myxome  a  été  réalisée  dans  tous  les  cas.  Le  diagnostic  a  été  confirmé  par  l’étude  anatomopathologique.  La   taille  moyenne  des   tumeurs  était  de  4,26 cm.  La  consistance  était  gélatineuse  dans  tous  les  cas  avec  un  aspect  hémorragique  dans  4  cas.  L’examen  histologique  a  montré  des  cellules  myxomateuses  de  forme  allongée,  avec  un  cytoplasme  éosinophile  et  un  noyau   ovalaire   à   chromatine   dense.   Elles   étaient   isolées,   disposées   en   petits   amas,   ou  formaient  des  manchons  périvasculaires.  Le  fond  était  myxoïde  abondant,  coloré  par   le  bleu  alcian.  Des   remaniements  hémorragiques  étaient  notés  dans  5 cas  et  des  calcifications  dans  3  cas.  La  tumeur  était  bordée  en  surface  par  une  couche  de  cellules  endothéliales  dans  4  cas.  Une  étude  immunohistochimique  n’a  été  réalisée  dans  aucun  cas.  Discussion   :   Les  MC  sont  des   tumeurs  habituellement  uniques  comme  dans  notre  série.  Les  formes  multiples  se  rencontrent  souvent  dans  les  cas  familiaux.  Ils  sont  plus  fréquents  chez  la  femme  de  la  trentaine.  Dans  notre  série,  5  patients  étaient  âgés  de  plus  de  50  ans.  D’un  point  de   vue  macroscopique,   les  myxomes   peuvent   avoir   une   base   pédiculée   ou   sessile.   La   taille  moyenne   au  moment   du   diagnostic   est   de   5 cm.   Leur   consistance   est   la   plupart   du   temps  gélatineuse   et   friable.   Dans   un   tiers   des   cas,   ils   sont   de   consistance   ferme.   Les   cellules  myxomateuses   expriment   la   vimentine,   la   calrétinine   et,   de   façon   plus   inconstante,   la  desmine,   l’AML,   la  NSE,   la  protéine  S100.  Dans  notre   série,   le  diagnostic  de  MC  a  été  porté  sans   recours   à   l’étude   immunohistochimique.   En   présence   de   nombreuses   calcifications,   le  diagnostic   de   thrombus   organisé   ou   tumeur   amorphe   calcifiée   est   à   éliminer.   Le   diagnostic  différentiel  se  pose  également  avec  un  fibro-­‐élastome  papillaire,  en  particulier  si  l’architecture  prédominante   est   papillaire.   Si   le   myxome   comporte   des   éléments   glandulaires,   une  métastase  d’un  adénocarcinome  est  à  éliminer.  Conclusion  :  Le  traitement  des  myxomes  cardiaques  (MC)  est  toujours  chirurgical,  grevé  d'une  morbi-­‐mortalité  faible.  À  long  terme,  l'évolution  est  habituellement  favorable.  Néanmoins,  la  récidive  reste  possible,  justifiant  une  surveillance  échographique  régulière.      

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Abstract   2883   -­‐   Lésions   péritumorales   dans   les   adénocarcinomes   pulmonaires   :   Etude  rétrospective  à  propos  de  30  cas  M.  MLIKA  (1),  H.  GHARSALLI  (2),  I.  HELAL  (1),  O.  ISMAIL  (1),  A.  MARGHLI  (3),  F.  MEZNI  (1).  1-­‐3   -­‐   Hôpital   Abderrahman  Mami,   2080,   Tunisie.   (1)   Service   de   Pathologie   ;   (2)   Service   de  Pneumologie  ;  (3)  Service  de  Chirurgie  Thoracique.    Introduction  :  L’adénocarcinome  pulmonaire  représente  actuellement  le  type  histologique  le  plus   fréquent  parmi   les  carcinomes  non  à  petites  cellules  pulmonaires,  atteignant  70%  dans  certaines   séries.   Les   lésions   prénéoplasiques   des   adénocarcinomes   pulmonaires   sont  représentées  par  les  adénocarcinomes  in  situ  et  l’hyperplasie  adénomateuse  atypique.  Objectifs   :   Recenser   les   différentes   lésions   périnéoplasiques   découvertes   sur   les   pièces  opératoires  pulmonaires.  Matériel   et   méthodes   :   Nous   avons   relu   30  cas   d’adénocarcinomes   pulmonaires  diagnostiqués   sur   des   pièces   opératoires.   Conformément   au   protocole   de   macroscopie,  2  prélèvements  ont  été  réalisés  systématiquement  au  niveau  du  parenchyme  péritumoral.  Résultats   :   Les   lésions  péritumorales   recensées  dans   les  différents  cas  ont  été   représentées  par  des  lésions  d’emphysème  dans  17  cas,  des  remaniements  inflammatoires  non  spécifiques  dans   3  cas,   des   lésions  de  pneumonie  desquamative  dans   5  cas,   des   lésions  de  bronchiolite  dans  2  cas  et  des  lésions  d’UIP  dans  3  cas.  Conclusion   :   Plusieurs   types   de   lésions   peuvent   être   observés   au   niveau   du   parenchyme  péritumoral  des  adénocarcinomes  pulmonaires.  Nous  avons  cependant  observé  la  fréquence  de   lésions  d’emphysème  sans  pour  autant  qu’il   y   ait  une  histogenèse   commune  entre   les  2  types  de  lésions.      Abstract  2889  -­‐  Impact  pronostique  de  l’invasion  pleurale  dans  les  carcinomes  non  à  petites  cellules  pulmonaires  M.  MLIKA  (1),  H.  GHARSALLI  (2),  A.  SAIDI  (1),  I.  HELAL  (1),  M.  ABDENNADHER  (3),  F.  MEZNI  (1).  1-­‐3   -­‐   Hôpital   Abderrahman  Mami,   Tunis.   Tunisie.   (1)   Service   de   Pathologie   ;   (2)   Service   de  Pneumologie  ;  (3)  Service  de  Chirurgie  Thoracique.    Introduction   :   La   classification   de   l’Organisation   Mondiale   de   la   Santé   de   2015   a   mis   en  évidence  le  rôle  important  de  la  plèvre  dans  la  dissémination  du  cancer  du  poumon.  L’invasion  pleurale  a  ainsi  été  classée  en  pl0  en  cas  d’absence  d’infiltration,  pl1  en  cas  d’invasion  située  en  dessous  des  fibres  élastiques,  pl2  en  cas  d’invasion  dépassant  les  fibres  élastiques  et  pl3  en  cas  d’invasion  de  la  plèvre  pariétale.  Objectifs   :  Mettre  en  évidence   l’impact  pronostique  de   cette   classification  en   comparant   la  survie  de  32  patients  opérés  pour  un  cancer  du  poumon.  Patients  et  méthodes   :  Notre  série  comporte  32  patients  opérés  pour  des  adénocarcinomes  pulmonaires   diagnostiqués   entre   2005   et   2010   et   présentant   une   infiltration   pleurale.   Les  patients   opérés   pour   des   cancers   du   poumon   sans   infiltration   pleurale,   avec   des   limites  d'exérèse  positives  ou  présentant  un  autre  type  histologique  que  celui  d’adénocarcinome  ont  été   exclus   de   cette   étude.   Les   courbes   de   survie   ont   été   étudiées   en   utilisant   la   méthode  Kaplan-­‐Meier.   La   comparaison   des   survies   a   été   réalisée   en   utilisant   le   test   log   rank.   Les  différences  ont  été  considérées  comme  significatives  si  p  <  0,05.  Le  software  Medicalc  a  été  utilisé  pour  les  études  statistiques.  Résultats   :   Notre   série   comportait   28   hommes   et   4   femmes   avec   une   moyenne   d’âge   de  

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54  ans.   L’infiltration  pleurale  a  été  classée  en  PL1  dans  11  cas,  PL2  dans  14  cas  et  PL3  dans  7  cas.  La  survie  moyenne  a  été  de  12  mois  dans  le  groupe  PL1,  7  mois  dans  le  groupe  PL2  et  1  mois  dans  le  groupe  PL3.  La  comparaison  des  courbes  de  survie  entre  les  groupes  pl1  et  pl2  a  montré  une  différence  statistiquement  significative  (p  =  0,49).  Aucune  différence  statistique  n’a  été  observée  entre  les  groupes  pl1  versus  pl3  et  pl2  versus  pl3.  Conclusion   :   Notre   étude   met   l’accent   sur   l’impact   pronostique   de   la   classification   de  l’infiltration   pleurale   dans   les   carcinomes   pulmonaires   et   l’intérêt   de   l’utilisation   de  colorations  spéciales  dans  la  mise  en  évidence  des  fibres  élastiques.        Sein

   Abstract   2707   -­‐   A   propos   d'une   tumeur   mammaire   rare   et   agressive   :   Le   carcinome  micropapillaire  du  sein  A.  SASSI  (1),  F.  LIMAIEM  (1),  M.  WALHA  (1),  G.  TALBI  (1),  S.  BOURAOUI  (1).  (1)  Hôpital  Mongi  Slim,  La  Marsa  Sidi  Daoued,  2046  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   Le   carcinome   micropapillaire   du   sein   est   une   entité   rare   représentant  seulement   2%   des   cancers   du   sein.   Ce   carcinome   est   défini   par   des   amas   ou   ''morules''   à  polarité  inversée  de  cellules  carcinomateuses  cubiques  ou  cylindriques  entourées  d'un  espace  clair   de   rétraction   les   séparant   du   stroma   avoisinant.   Sa   singularité   histologique   et   son  comportement  agressif  en  font  un  sous-­‐type  tout  à  fait  particulier  qui  a  suscité  ces  dernières  années  un  ensemble  d’analyses  destiné  à  mieux  comprendre  sa  physiopathologie.  Objectifs   :  Le  but  du  présent  travail  était  de  rappeler   les  particularités  anatomo-­‐cliniques  et  évolutives  des  carcinomes  micropapillaires  du  sein.  Observation  clinique  :  Il  s'agit  d'une  patiente  âgée  de  56  ans  sans  antécédents  pathologiques  notables   qui   a   consulté   pour   un   nodule   du   sein   gauche   noté   à   l'autopalpation   2  semaines  auparavant.  A  l'examen  physique,  la  patiente  était  en  bon  état  général.  L'examen  des  seins  a  révélé   la   présence   d'un   nodule   induré   situé   à   l'union   des   deux   quadrants   externes   du   sein  gauche.   Par   ailleurs,   la   palpation   des   régions   axillaires   a   objectivé   la   présence   de   deux  adénopathies  axillaires  homolatérales.  Une  biopsie  de  cette  lésion  a  été  pratiquée  et  l'examen  histologique  a  conclu  à  un  carcinome  infiltrant  de  type  non  spécifique  de  grade  2  selon  Elston  et   Ellis   modifié.   La   patiente   a   bénéficié   d'une   mastectomie   gauche   avec   curage   axillaire.  L'examen  histologique  des  prélèvements  effectués  a  révélé  une  prolifération  carcinomateuse  infiltrante   agencée   en   amas,   nids,  micropapilles,  morules   et   glandes   à   polarité   inversée   au  sein   d'un   stroma   fibro-­‐inflammatoire   de   moyenne   abondance,   rétracté   au   pourtour   des  structures   carcinomateuses.   Cette   prolifération   tumorale   infiltrait   le   plan   profond.   Il   s'y  associait   de   nombreux   emboles   vasculaires.   Parmi   les   13   ganglions   individualisés,   2   étaient  métastatiques  dont  un  avec  rupture  capsulaire  (2N+/1R+/13N).  L'étude  immunohistochimique  a  objectivé  l'inversion  de  la  polarité  des  cellules  tumorales  mise  en  relief  par  l'anticorps  anti-­‐EMA.  Conclusion   :   L’ensemble   des   spécificités   morphologiques,   phénotypiques,   génomiques   et  transcriptionnelles   constitue   des   arguments   pour   considérer   que   les   carcinomes  micropapillaires  représentent  une  entité  à  part  entière.  Outre  sa  morphologie  évocatrice,  ce  

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type  de  carcinome  se  caractérise  aussi  par  une  évolution  agressive,  des  altérations  fréquentes  du   chromosome   8   et   un   phénotype   luminal   B.   Il   reste   maintenant   à   déterminer   les  mécanismes   précis   qui   sous-­‐tendent   le   comportement   de   ce   sous-­‐type   pour   envisager  d’éventuelles  cibles  thérapeutiques.      Abstract  2713  -­‐  Découverte  fortuite  d'un  cancer  du  sein  sur  mastite  granulomateuse  Z.  MERAD  (1),  A.  TOU  (1).  (1)  Service  de  Pathologie,  CHU  Sidi  Bel  Abbes,  22000,  Algérie.    Introduction   :   La  mastite  granulomateuse  est  une  affection   rare,  même  dans   les  pays  ou   la  tuberculose  sévit  à  l’état  endémique.  Sa  présentation  clinique  est  souvent  trompeuse  et  peu  évocatrice,   simulant   un   cancer.   Ainsi,   son   diagnostic   positif   est   purement   histologique.   La  survenue  d’un   cancer  a  été   rarement   rapportée  dans   la   littérature  et  pose  un  problème  de  diagnostic  différentiel.  Objectifs   :   Rapporter   un   cas   illustrant   la   rareté   de   cette   association   cancer   et   mastite  granulomateuse.  Observation   :   Il   s’agit   d’une   patiente   âgée   de   38  ans   qui   a   consulté   pour   un   nodule  douloureux     de   25  mm   situé   au   niveau   du   quadrant   supéro-­‐externe   du   sein   gauche.  L’échographie  et   la  mammographie  ont  classé  cette   lésion  en  ACR4.  Deux  cytologies  ont  été  effectuées   :   l’une   révélant  un  aspect   fortement   suspect  de  malignité,   l’autre  un  aspect   très  inflammatoire   et   nécrotique.   Une   microbiopsie   a   été   pratiquée   et   l’examen   histologique   a  conclu   à   un   carcinome   canalaire   infiltrant   de   grade   II   selon   SBR,   associé   à   une   mastite  granulomateuse.   Une   chirurgie   a   été   proposée   en   première   intension   suivie   d’une  antibiothérapie  et  d'une  corticothérapie.  Conclusion   :   L’association  de   la  mastite   granulomateuse  à  un   cancer  du   sein  est  une  entité  très  rare,  nécessitant  une  prise  en  charge  pluridisciplinaire.      Abstract  2723  -­‐  Cancer  du  sein  triple-­‐négatif  :  A  propos  de  17  cas  A.   LAABIDI   (1),   R.   AYADI   (1),   N.   MANSOURI   (1),   F.   GARGOURI   (1),   A.  BOUZIANI  (1),  I.  MSAKNI  (1).  (1)  Hôpital  Militaire  Principal  d’Instruction,  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   Les   cancers  du   sein   triples-­‐négatifs   (CSTN),  définis  par   l’absence  d’expression  des   récepteurs   aux   œstrogènes   et   à   la   progestérone,   et   l’absence   de   surexpression   et  d’amplification  d’HER2,  représentent  à  environ  15%  des  cancers  du  sein.  Il  s’agit  d’un  groupe  très  hétérogène  de  tumeurs  tant  sur  le  plan  génomique  que  morphologique  et  pronostique.    Objectifs   :   L’objectif   de   cette   étude   est   de   mieux   connaître   les   particularités   anatomo-­‐cliniques,  pathologiques  et  pronostiques  de  cette  entité.  Matériels  et  méthodes  :  Nous  rapportons  une  étude  rétrospective  de  17  cas  de  CSTN  colligés  dans  notre  service  sur  une  période  de  6  ans  entre  2012  et  2017.  Résultats   :   Il   s’agissait   de   17   femmes   dont   l’âge  moyen   au  moment   de   diagnostic   était   de  46  ans  (26-­‐67  ans).  Le  motif  de  consultation  a  été  l’apparition  d’un  nodule  mammaire  d’allure  suspect  et  classé  à  la  mammographie  en  ACR  V  dans  52,9%  (n  =  9),  ACR  IV  dans  11,7%  (n  =  2)  et  non  précisé  pour  7  cas.  Le  traitement  a  été  exclusivement  chirurgical  dans  tous  les  cas  :  à  type   de   tumorectomie   (n   =   15)   et   de  mastectomie   avec   curage   axillaire   (n   =   2).   L’examen  

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histologique  a  montré  un  carcinome  canalaire  infiltrant  dans  la  majorité  des  cas  (n  =  16)  et  un  carcinome   intracanalaire   (n  =  1).  Le  grade  histopronostique  SBR  modifié  était   III  dans  35,2%  (n  =   6),   II   dans  47%   (n   =   8)   et   I   dans  11,7%   (n   =   2).  Un   carcinome   in  situ   était   associé  dans  58,8%   des   cas   (n   =   10).   Il   était   de   haut   grade,   d’aspect   polymorphe   (massifs,   cribriformes,  papillaires)   avec   présence   de   nécrose.   La   présence   d’emboles   vasculaires   tumoraux   a   été  notée  dans  29,4%  des   cas   (n  =  5)  et   la  présence  de  métastases  ganglionnaires  dans  un  cas.  L’examen   immunohistochimique   à   la   recherche   de   facteurs   pronostiques   et   prédictifs   a  confirmé  le  diagnostic  de  CSTN  avec  un  Ki-­‐67  moyen  de  24%  (1-­‐70%).  Conclusion  :  Le  cancer  du  sein  triple-­‐négatif  (CSTN)  est  une  pathologie  rare,  mais  de  mauvais  pronostic  avec  une  plus  grande   fréquence  de  métastases  viscérales  et  un   risque  de   récidive  maximal  dans  les  deux  premières  années  après  le  diagnostic.      Abstract  2741  -­‐  Fibrome  desmoïde  du  sein  :  A  propos  d’un  cas  S.  BELHABIB  (1),  M.TBOUDA  (1),  M.ALLAOUI  (1),  A.  AZAMI  (1),  H.  CHAHDI  (1),  M.  OUKABLI  (1),  A.  ALBOUZIDI  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   Pathologique,  Hôpital  Militaire   d’Instruction  Mohamed  V,  Hay  Ryad,  10100  Rabat,  Maroc.    Introduction   :   Le   fibrome   desmoïde   du   sein   est   une   entité   rare   qui   représente   0,2%   des  tumeurs  du  sein.  Il  est  caractérisé  par  son  agressivité  locale.  Objectifs  :  Le  but  de  ce  travail  était  de  rapporter  une  nouvelle  observation  de  cette  entité  rare  en  soulignant,  par  une  revue  de  la  littérature,  les  caractéristiques  de  cette  lésion.  Observation  :  Nous  rapportons  le  cas  d’une  femme  de  46  ans  qui  a  consulté  pour  un  nodule  mammaire   de   la   jonction   des   quadrants   internes   du   sein   gauche,   classé   Bi-­‐Rads   4   à   la  mammographie.  Résultats   :  La  tumorectomie  était  siège  d’un  nodule  blanchâtre  mal   limité  de  2  cm  de  grand  axe.  L’examen  histologique  a  conclu  à  un  fibrome  desmoïde.  Discussion  :  La  fibromatose  mammaire  ou  fibrome  desmoïde  du  sein  survient  à  tout  âge  avec  une  fréquence  accrue  entre  20  et  40  ans.  Cette  tumeur  se  présente  comme  une  masse  ferme  palpable   de   2   à   3  cm,   d’allure   suspecte   en  mammographie.   Histologiquement,   la   lésion   est  mal   limitée   par   rapport   au   parenchyme   mammaire   adjacent.   Elle   est   constituée   d’une  prolifération  de  cellules  fusiformes  non  atypiques  disposées  en  longs  faisceaux  plus  ou  moins  entrecroisés  dans  un  stroma  qui  peut  être  dense  et  hyalinisé.  La   lésion  peut   infiltrer   le  tissu  adipeux  mammaire   ainsi   que   le  muscle   pectoral   et   englober   également   des   canaux   et   des  lobules  mammaires.  En   immunohistochimie,   les  cellules   tumorales  montrent  une  expression  nucléaire  à  la  bêta-­‐caténine  dans  60  à  100%  des  cas.  Conclusion   :   Le   fibrome   desmoïde   du   sein   est   une   tumeur   rare,   localement   agressive.   La  présentation   clinique  et   radiologique  n’est  pas   spécifique.   Le  diagnostic  est  histologique.   Le  risque  de  récidive  est  influencé  par  la  qualité  de  l’exérèse  chirurgicale.      Abstract  2759  -­‐  Lymphome  non-­‐anaplasique  EBV+  sur  implant  mammaire  L.   MESCAM   (1),   J.   ADELAIDE   (1),   A.   GUILLE   (1),   A.   MURATI   (1),   M.   BANNIER   (1),    J-­‐M.  SCHIANO  (1),  S.  GARNIER  (1),  M.  CHAFFANET  (1),  D.  BIRNBAUM  (1),  L.  XERRI  (1).  (1)  Institut  Paoli-­‐Calmette,  13009,  Marseille,  France.    

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Introduction   :   Nous   rapportons   l’observation   d’une   patiente   de   61  ans   qui   a   subi   la   pose  d’implants   mammaires   après   une   mastectomie   pour   adénocarcinome.   13  ans   après   cette  intervention,   un   bilan   par   TEP   scanner   a   montré   une   fixation   péri-­‐prothétique   droite.   La  biopsie  chirurgicale  a  montré  de  rares  cellules  lymphoïdes  atypiques.  Une  résection  complète  des  implants  et  de  la  capsule  péri-­‐prothétique  a  été  effectuée.  Analyse   microscopique   :   La   capsule   droite   était   infiltrée   par   une   tumeur   plurinodulaire,  composée  par  des  nappes  de  cellules  lymphoïdes  de  grande  taille  assez  monomorphes.  Elles  comportaient  un  noyau  rond  avec  un  nucléole  central  et  un  cytoplasme  assez  abondant  avec  occasionnellement  des  images  de  différenciation  plasmoblastique.  Il  n’y  avait  pas  de  cellules  type  Hallmark.   Les  mitoses   étaient   nombreuses.   L’infiltration   tumorale   s’étendait   sur   toute  l’épaisseur   de   la   capsule   avec   une   hyperplasie   folliculaire   concomitante.   Il   n’y   avait   pas   de  localisation   tumorale   au   niveau   de   la  moelle   osseuse.   Au   niveau   ganglionnaire   axillaire,   on  notait   des   lésions   d’hyperplasie   folliculaire.   Du   côté   gauche,   la   capsule   péri-­‐prothétique  contenait  une  inflammation  polymorphe  incluant  des  granulomes  histiocytaires.  Analyse   immunohistochimique   :   Les   résultats   ont  montré   que   les   cellules   lymphomateuses  exprimaient  les  marqueurs  suivants  :  CD45,  MUM1,  CD10,  EMA,  bcl-­‐6,  CD79a,  chaînes  légères  kappa,  CD4  (douteux).  Marqueurs  négatifs  :  CD20,  PAX5,  CD19,  CD22,  CD138,  chaînes  légères  lambda.  On  notait  une  positivité  focale  faible  du  CD30,  du  PD1  et  d’ICOS.  Négativité  de  :  CD2,  CD3,  CD5,  CD7,  CD8,  CD43,  ALK,  CD15,  CD21,  CD56,  granzyme  B,  TIA1,  LMP1,  HHV8,  CXCL13.  L'index  de  prolifération  était  proche  de  100%.  L'hybridation  in  situ  pour  EBER  était  fortement  positive.   L’analyse   par   CGH   a   montré   une   délétion   touchant   la   région   14q32,   une  monosomie  X  et  une  délétion  homozygote  interstitielle  du  gène  FHIT  en  raison  d’une  perte  de  3p14.   L’analyse   moléculaire   de   clonalité   a   montré   des   réarrangements   B   majeurs   avec  quelques   réarrangements   T   mineurs,   avec   un   profil   B   clonal   confirmé   sur   2   expériences  différentes.  Diagnostic   proposé   :   Lymphome   B   diffus   à   grandes   cellules   EBV+   sur   implant   mammaire,  associé  à  une  inflammation  chronique.  Discussion   :   À  notre   connaissance,   ceci   est   le   premier   cas   rapporté  de   lymphome  EBV+   sur  implant   mammaire.   Les   caractéristiques   de   ce   cas   sont   compatibles   avec   un   lymphome   B  survenant  dans  un  contexte  d’inflammation  chronique.  Des  observations  de  lymphome  de  ce  type  ont  déjà  été  rapportées  sur  des  implants  métalliques  ou  des  prothèses  cardiaques  mais  jamais  sur  des  implants  mammaires.      Abstract  2784  -­‐  Fibromatose  mammaire  :  A  propos  de  2  cas  S.  BENAYAD  (1),  S.  BELHAJ  (1),  N.  BENNANI-­‐GUEBESSI  (1),  F.  MARNISSI  (1),  M.  KARKOURI  (1).  (1)  Service  Central  d’Anatomie  Pathologique,  CHU  Ibn  Rochd,  20360,  Casablanca,  Maroc.    Introduction  :  La  fibromatose  mammaire  est  une  tumeur  rare  qui  peut  mimer  cliniquement  et  radiologiquement  une  tumeur  maligne.  Elle  est  plus  fréquente  chez  les  femmes.  Objectifs   :   À   travers   cette   observation   et   une   revue   de   la   littérature,   nous   étayons   les  particularités   diagnostiques,   morphologiques,   thérapeutiques   et   évolutives   de   cette   lésion  mammaire  bénigne  peu  connue.  Méthodes   :  Nous   rapportons  une  observation  d’une  patiente  âgée  de  47  ans  qui  a  consulté  pour  un  nodule  du  sein  gauche  de  découverte  récente,  situé  dans  le  quadrant  supéro-­‐externe.  La   mammographie   montrait   une   lésion   spiculée   de   22  mm   de   diamètre   sans  microcalcifications  associées,  classée  ACR5.  

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Résultats   :   Une   tumorectomie   pour   examen   extemporané   a   été   réalisée.  Macroscopiquement,   il   s’agissait   d’un   nodule   blanchâtre,   ferme,   mal   limité,   de   20  mm   de  diamètre.   L’examen   histologique   a   retrouvé   une   prolifération   fusocellulaire   mal   limitée  englobant  les  lobules  mammaires  et  infiltrant  en  doigts  de  gants  le  tissu  adipeux.  Les  cellules  présentaient  des  noyaux  allongés  à  chromatine  fine  sans  atypie  ni  activité  mitotique.  L’étude  immunohistochimiques   a   montré   une   forte   positivité   de   l’actine   muscle   lisse   et   l’absence  d’expression  de  la  desmine,  du  CD34  et  de  la  cytokératine  (KL1).  L’aspect  morphologique  et  le  profil  immunohistochimique  ont  permis  de  retenir  le  diagnostic  de  fibromatose  mammaire.  Discussion  :  La  fibromatose  mammaire  représente  0,2%  des  tumeurs  primitives  du  sein  et  4%  des  cas  de  fibromatose  extra-­‐abdominale.  Elle  est  le  plus  souvent  sporadique,  parfois  associée  à   une   polypose   adénomateuse   familiale.   Elle   est   d’étiologie   inconnue.   Elle   peut   être  inquiétante   sur   le   plan   clinique   et   radiologique.   Elle   peut   poser   un   problème   de   diagnostic  différentiel   avec  de  nombreuses   tumeurs   à   cellules   fusiformes  malignes   et   bénignes.   Il   faut  savoir  y  penser  afin  de  demander  les  bons  marqueurs  immunohistochimiques  qui  vont  aider  à  poser  le  diagnostic.  Conclusion   :   La   fibromatose  mammaire   se   caractérise   par   une   évolution   strictement   locale  mais   avec   une   tendance   à   l’infiltration   et   à   la   récidive.   Son   diagnostic   repose   sur   l’examen  histologique  et  son  traitement  est  essentiellement  chirurgical.      Abstract  2831  -­‐  Carcinome  métaplasique  du  sein  :  Etude  rétrospective  d’une  série  de  18  cas  S.   BELHABIB   (1),   M.   TBOUDA   (1),   O.   LAHBALI   (1),   N.   BOUGHRHOUM   (1),   R.  KABBAJ  (1),  S.  ECHHARIF  (1),  S.  BEKARSABEIN  (1),  H.  KADIRI  (1),  B.  ELKHANNOUSSI  (1).  (1)  Service  d'Anatomie  Pathologique,  Institut  National  d'Oncologie  Faculté  de  Médecine  et  de  Pharmacie  de  Rabat  Université  Mohamed  V,  10100  Rabat,  Maroc.    Introduction   :   Les   carcinomes   métaplasiques   du   sein   sont   rares   et   forment   un   groupe  hétérogène  de  tumeurs,  bien  défini  dans  la  classification  OMS  2012.  Ils  sont  caractérisés  par  la  présence   d’une   différenciation   épidermoïde   ou   sarcomatoïde.   Ils   sont   généralement   de  phénotype  "triple-­‐négatif".  Objectifs   :   Évaluer   les   principaux   éléments   histopronostiques,   le   statut   hormonal   et   HER2  d’une  série  de  18  cas  de  carcinome  métaplasique  du  sein.  Matériel  et  méthodes  :  Il  s’agit  d’une  étude  rétrospective  qui  avait  inclus  tous  les  cancers  du  sein  opérés  dans  notre  structure   (1500  cas)   sur  une  période  allant  de   janvier  2015  à   janvier  2018.   Les   prélèvements   (pièces)   ont   été   tous   fixés   au   formol   tamponné   puis   colorés   à  l’hématéine-­‐éosine.  Les  critères  cliniques  suivants  ont  été  étudiés   :  âge,   taille  de   la   tumeur.  Les  critères  morphologiques   suivants  ont  été  analysés   :  aspect  macroscopique,  nature  de   la  composante  épithéliale  et  mésenchymateuse,  score  SBR  modifié  par  Ellis  et  Elston,  présence  de   composante   in   situ,   emboles   vasculaires,   remaniements   secondaires   associés   (nécrose,  kystisation)   et   statut   ganglionnaire.   Le   profil   des   récepteurs   hormonaux   et   de   l’HER2   a   été  déterminé  chez  toutes  les  patientes.  Résultats  :  Notre  série  comportait  18  femmes  avec  une  incidence  1,2%.  L’âge  moyen  était  de  51  ans   Les   tumeurs  mesuraient   de   1,7   à   22  cm   de   grand   axe,   avec   une   taille   moyenne   de  10  cm.  Macroscopiquement,  55,5%  étaient  d’aspect  grisâtre  ou  blanchâtre,  dures,  27,7%  des  tumeurs   étaient   bourgeonnantes   et   ulcéraient   la   peau   et   dans   16,6%   des   cas,   un   aspect  kystique  était  observé.  L’analyse  morphologique  a  mis  en  évidence  des  aspects  métaplasiques  variés   :  métaplasie   à   cellules   fusiformes   (11,1%),   épidermoïde  pur   (66,7%),  métaplasie   avec  

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différenciation  mésenchymateuse   chondroïde   (22,2%).   77,8%  des   tumeurs   étaient   de   grade  SBR   III.  Une  nécrose  a  été  observée  chez  66%  des  patientes  et  des   remaniements  kystiques  chez  22%.  Des  emboles  vasculaires  ont  été  observés  chez  une  seule  patiente.  Des  métastases  ganglionnaires  étaient  présentes  dans  50%  des  cas.  L’étude  immunohistochimique  a  révélé  un  phénotype  "triple  négatif"  chez  toutes  les  patientes.  Discussion   :   Les   carcinomes   métaplasiques   représentent   moins   de   1%   des   carcinomes  mammaires   infiltrants.   L’âge  moyen  de   survenue  est   de  55  ans.   La   classification   actuelle  de  l’OMS   2012   distingue   les   tumeurs   purement   épithéliales,   les   carcinomes   à   différenciation  fusocellulaire   et   les   tumeurs  mixtes   à   double   composante   épithéliale   et  mésenchymateuse.  L’immunohistochimie   est   utilisé   pour   prouver   l’origine   épithéliale   de   ces   tumeurs.   Le  carcinome   métaplasique   appartient   au   groupe   des   cancers   du   sein   "triples-­‐négatifs".   Le  pronostic  est  difficile  à  évaluer  compte  tenu  de  la  rareté  de  la  lésion.  Selon  les  séries  et  le  type  de  métaplasie,  le  taux  de  survie  global  à  5  ans  varie  de  28  à  68%.  Conclusion   :   Les   carcinomes   métaplasiques   du   sein   sont   des   tumeurs   peu   communes,  généralement  de  phénotype  "triple-­‐négatif"  et  basal.   L’absence  d’expression  des   récepteurs  hormonaux  limite  la  prise  en  charge  thérapeutique.      Abstract   2836   -­‐   Carcinome  adénoïde   kystique  du   sein   :   Aspects   anatomopathologiques   et  pronostiques,  à  travers  une  série  de  4  cas  A.   BOURIGA   (1),   A.   BDIOUI-­‐THABET   (1),   A.   BACCOUCHE   (1),   M.   MHIRI   (1),    A.  BELHAJ-­‐KHLIFA  (1),  A.S.  OUEDRAOGO  (1),  S.  YACOUB  (1),  T.  DAHMOUL  (2),  M.  MOKNI  (1).  (1)   Service   d'Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques,   Avenue   Ibn   El   Jazzar,   4002   Sousse,  Tunisie  ;  (2)  Registre  du  Cancer  du  Centre,  Avenue  Ibn  El  Jazzar,  4002  Sousse,  Tunisie.    Introduction   :   Le   carcinome   adénoïde   kystique   du   sein   est   une   tumeur   rare   représentant  moins   de   0,1%   des   cancers  mammaires.   Il   s'agit   d'une   tumeur   "triple   négative",   indolente,  restant  toutefois  de  siège  localisé,  faiblement  associée  à  des  métastases  ganglionnaires  ou  à  distance.   Il   n'a   pas   de   présentation   clinique   ni   radiologique   particulières.   Sa   présentation  histologique   associée   à   un   profil   immunohistochimique   particulier   permet   de   poser   le  diagnostic  positif.  Objectifs   :   Etudier   l'aspect   histologique   et   immunohistochimique   du   carcinome   adénoïde  kystique  mammaire  et  son  impact  pronostique.  Matériels  et  méthodes  :  Notre  étude  a  porté  sur  4  patientes  dont  l'âge  variait  de  60  à  72  ans,  série   colligée   sur   13  ans   (2005-­‐2017).   Elles   se   plaignaient   toutes   de  mastodynie   associée   à  l'apparition  de  nodule  (rétroaréolaire  ou  du  quadrant  supéro-­‐externe)  dont  la  taille  allait  de  1  à  4  cm,  classé  ACR  4.  A  la  microbiopsie,  le  diagnostic  était  en  faveur  d'un  carcinome  adénoïde  kystique  du  sein.  Le  traitement  a  été  chirurgical  allant  de  la  tumorectomie  à   la  mastectomie  avec  curage  ganglionnaire  dans  un  cas.  Résultats   :   À   l’examen   histologique   définitif,   les   nodules   tumoraux   correspondaient   à   une  prolifération  tumorale  biphasique,  épithéliale  et  myoépithéliale,  d'architecture  tubuleuse  ou  cribriforme,   faite   d'une  majorité   de   cellules   basaloïdes   au   cytoplasme   peu   abondant   et   au  noyau   dense,   hyperchromatique.   Il   s'y   associait     des   cavités   contenant   des   cylindres  éosinophiles   avec   de   la   mucine.   Les   cellules   épithéliales   étaient   CD117+.   Les   cellules  myoépithéliales   étaient   AML+,   p63+   et   calponine-­‐.   A   l’étude   immunohistochimique,   les  tumeurs   étaient   "triples-­‐négatives".   Le   curage   axillaire   était   indemne   de   métastases.   Une  

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seule   patiente   a   eu   une   radiothérapie   postopératoire.   Il   n'a   pas   eu   de   récidives   ni   de  métastases  à  distance  lors  du  suivi  au  long  cours.  Conclusion   :  Compte  tenu  de   l'incidence   faible  du  carcinome  adénoïde  kystique,  sa  prise  en  charge   diagnostique   et   thérapeutique   demeure   non   standardisée.   Le   traitement   est  essentiellement   chirurgical,   allant   d'une   exérèse   locale   à   la   mastectomie.   La   place   d'un  éventuel   traitement  adjuvant  est  encore  controversée.  Des  études  portant  sur  un  plus   large  effectif  sont  nécessaires  afin  de  définir  un  consensus  thérapeutique  clair.      Abstract  2894  -­‐  Examen  anatomopathologique  des  pièces  de  mastectomie  pour  carcinome  mammaire  :  Analyse  et  évaluation  des  comptes  rendus  F.  KHANCHEL   (1),  R.  NARJESS   (1),   I.  HELAL   (1),  W.  KOUBAA  (1),  R.   JOUINI   (1),  O.  KHAYAT  (1),  A.  CHADLI  (1),  E.  BEN  BRAHIM  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques,   Hôpital   Habib   Thameur,   1008   Tunis,  Tunisie.    Introduction   :  Le  cancer  du  sein  et  le  premier  cancer  de   la  femme  en  Tunisie.  Son   incidence  atteint  21,5  femmes  /  100  000  /  an.  En  Tunisie,  une  mastectomie  est  indiquée  chez  la  moitié  des   patientes   atteintes   de   carcinome  mammaire.   Le   rôle   du   pathologiste   est   fondamental  dans  la  prise  en  charge  de  cette  maladie.  De  ce  fait,  un  compte  rendu  histologique  doit  décrire  avec   précision   toutes   les   lésions   et   états   pouvant   guider   la   prise   en   charge   d’une   patiente.  Plusieurs   laboratoires   d’Anatomie   Pathologique   utilisent   actuellement   des   comptes   rendus  standardisés   pour   les   pièces   de   mastectomie,   ce   qui   n’est   pas   encore   le   cas   dans   notre  laboratoire.    Objectifs   :  Le  but  de  ce  travail  était  d’étudier   les  comptes  rendus  anatomopathologique  des  pièces   de   mastectomie   pour   carcinome   mammaire   et   de   comparer   les   items   précisés   aux  recommandations  du  "Royal  College  of  Pathologists"  (RCP)  de  juin  2016.  Méthodes   :   L’étude   a   porté   sur   les   pièces   de   mastectomie   pour   carcinome   mammaire  examinées  dans  le  service  de  Pathologie  de  l'Hôpital  Habib  Thameur  durant  les  années  2016  et  2017.  Pour  chaque  compte  rendu,  la  présence  des  éléments  recommandés  par  le  RCP  était  examinée.  Résultats   :   Il   s’agissait   de   39   pièces   de  mastectomie.   L’item   qui   était   le   plus   fréquemment  absent  était   l’importance  de   l’infiltrat   inflammatoire   (tumour-­‐infiltrating   lymphocytes   :   TILS)  qui  n’a  été  précisée  que  dans  6  cas  (15,3%).  La  présence  ou  l’absence  de  composante  in  situ  a  été  notée  dans   31   comptes   rendus   et   quand  elle   existait,   le   grade  n’était   précisé  que  dans  10  cas.   L'état  de   la   graisse  péritumorale  était  décrit   dans  2  cas   seulement.  Dans  27  cas,  des  métastases  ganglionnaires  ont  été   relevées  et   l’effraction  capsulaire  a  été  mentionnée  dans  11  cas  seulement.  Les  autres  items  étaient  précisés  dans  tous  les  comptes  rendus.  Discussion   :   Il   ressort   de   notre   travail   que   certains   items,   représentant   des   facteurs  histopronostiques,   sont   omis   dans   certains   comptes   rendus   de   mastectomie.   L’impact   du  compte   rendu  histologique  dans   les  décisions   thérapeutiques  et   les   lacunes  objectivées  par  notre  travail  montrent  l’importance  des  rendus  standardisés.  Conclusion  :  L’utilisation  de  comptes  rendus  standardisés  assurerait  une  homogénéisation  des  comptes  rendus  garantissant  une  meilleure  qualité  de  ces  derniers.      

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Système nerveux central

   Abstract   2736   -­‐   Chondromes   primitifs   de   la   méninge   :   Caractérisation   radio-­‐histo-­‐moléculaire  de  3  cas  A.   TAUZIEDE-­‐ESPARIAT   (1),   P.   VARLET   (1),   F.   ANDREIUOLO   (1),   R.  SAFFROY  (2),  F.  PEDEUTOUR  (3),  F.  VANDENBOS  (4).  (1)   Service   de   Neuropathologie,   CH   Sainte-­‐Anne,   75014   Paris,   France   ;   (2)   Laboratoire   de  Biochimie   et   Biologie   Moléculaire,   Hôpital   Paul   Brousse,   94800   Villejuif,   France   ;   (3)  Laboratoire   de  Génétique  des   Tumeurs   Solides,   CHU  Nice,   06001  Nice,   France   ;   (4)    Service  d’Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques,  CHU  Nice,  06001  Nice,  France.  *  Jeune  pathologiste  (AHU).    Introduction  :  Les  chondromes  intra-­‐crâniens  sont  principalement  développés  à  partir  des  os  du   crâne.   D’exceptionnelles   formes   purement   méningées   ont   été   rapportées   dans   la  littérature.   Récemment,   des   anomalies   des   gènes   IDH1/2   ont   été   décrites   dans   les   formes  périphériques  osseuses  de  chondromes  et   les  enchondromatoses.  Une  étude  a  rapporté  des  réarrangements  du  gène  HMGA2.  Objectifs   :   Caractériser   d’un   point   de   vue   radiologique   3   cas   de   chondromes   purement  méningés  et  chercher  les  altérations  des  gènes  IDH1/2  et  HMGA2.  Méthodes   :  Une  étude  immunohistochimique  ciblant  IDH1R132H  et  HMGA2  a  été  effectuée.  Les  mutations  hotspot  des  gènes   IDH1/2  et  un  réarrangement  du  gène  HMGA2  par  FISH  ont  été  cherchés.  Résultats  :  Nos  3  observations  concernent  deux  femmes  (14  et  19  ans)  et  un  homme  (30  ans)  ayant  présenté  des  symptômes  variés   (crises  épileptiques,  céphalées  et  déficit  neurologique  moteur).   Les   3   lésions   étaient   de   siège   frontal,   extra-­‐axiales,   volumineuses   et   calcifiées,   en  partie   rehaussées   après   injection   de   gadolinium.   L’examen   histopathologique   a  montré   des  tumeurs  cartilagineuses  sans  atypies,  sans  secteurs  fusiformes.  L’étude  immunohistochimique  a   montré   une   expression   de   la   PS100   et   une   absence   d’expression   de   SSTR2a.   L’index   de  prolifération  (MIB)  était  faible  pour  les  3  tumeurs.  Il  n’y  avait  pas  d’expression  d’IDH1R132H  et  d’HMGA2.  Les  analyses  moléculaires  n’ont  pas  décelé  de  mutations  des  gènes   IDH1/2  et  de  réarrangement  de  HMGA2  (n  =  1).  Le  bilan  radiologique  n’a  pas  montré  d’autres  localisations  de  chondrome  dans  ces  3  cas.  Discussion  :  Le  chondrome  est  une  tumeur  bénigne  de  croissance  lente,  de  siège  ubiquitaire.  De  rares  observations  ont  été  rapportées  au  niveau  de  la  convexité,  de  la  faux  du  cerveau  et  de   la   tente   du   cervelet   voire   de   la  méninge  médullaire.   D’un   point   de   vue   radiologique,   le  chondrome   se   distingue   du   méningiome   par   l’absence   de   rehaussement   homogène   de   la  tumeur.  Le  diagnostic  repose  sur  l’examen  histopathologique  qui  doit  exclure  le  diagnostic  de  méningiome   métaplasique.   L’absence   d’expression   de   SSTR2a   est   un   argument  supplémentaire   pour   exclure   ce   diagnostic.   Les  mutations   des   gènes   IDH1/2   (décrites   dans  plus   de   50%   des   chondromes   conventionnels   centraux   et   les   enchondromes   péri-­‐ostéaux),  dont   la   mutation   la   plus   fréquente   est   IDH1   R132C,   n’ont   pas   été   détectées   dans   nos  3  observations.   Ils   ne   présentaient   pas   non   plus   d’expression   ou   de   réarrangement   de  HMGA2.  D’après  les  données  de  la  littérature,  le  traitement  repose  sur  l’exérèse  chirurgicale.  Nos   3   patients   n’ont   pas   présenté   de   récidive   avec   des   suivis   allant   jusqu’à   5  ans   après  exérèse.  

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Conclusion  :  Le  chondrome  de  localisation  méningée  est  une  tumeur  bénigne  exceptionnelle,  affectant   les   sujets   jeunes.   Son   diagnostic   repose   sur   l’examen   histopathologique   qui   doit  exclure,   par   une   inclusion   en   totalité   de   la   tumeur,   un   méningiome   avec   métaplasie  cartilagineuse.   Les   formes   méningées   pures   de   chondrome   ne   semblent   pas   présenter   les  mutations  des  gènes  IDH1/2  classiquement  décrites  dans  les  formes  périphériques.      Abstract  2744  -­‐  Kyste  hydatique  cérébral  :  A  propos  d’une  série  de  11  cas  A.   ROMDHANE   (1),   N.   KARMANI   (1),   I.   BENSAID   (1),   A.   HACHICHA   (1),   S.  BENSLAMA  (2),  J.  KALLEL  (1),  H.  JEMEL  (1).  (1)  Service  de  Neurochirurgie,  Institut  de  Neurologie  M.  Ben  Hamida,  1008,  Tunis,  Tunisie  ;  (2)  Service  d’Anatomie  Pathologique,  CHU  M.  Slim  La  Marsa,  2046  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   Le   kyste   hydatique   est   une   anthropozoonose   causée   par   l’Ecchinococcus  granulosis,   ayant   pour   hôte   définitif   le   chien.   L’Homme   est   affecté   accidentellement.   La  localisation   cérébrale   est   rare   et   pose   de   véritables   problèmes   thérapeutiques,   surtout  lorsqu’elle  est  multiple.  Matériel   et   résultats   :   C’est   une   étude   rétrospective,   sur   une   période   de   7  ans,   allant   de  janvier  2010  à  décembre  2017.  Nous  rapportons  11  cas  de  kystes  hydatiques  du  cerveau  pris  en  charge  durant  cette  période  dans  notre  service  :  6  enfants  et  5  adultes.  Les  extrêmes  d’âge  étaient  de  3  à  54  ans  avec  une  prédominance  masculine   (6/5).   Le  délai  de   la   consultation  a  varié  de  4  jours  à  12  mois.  La  symptomatologie  a  été  d’installation  progressive  chez  tous  nos  patients  et  prédominée  par  un  syndrome  d’hypertension   intracrânienne  (altération  de   l’état  de   conscience   chez   un   patient,   un   déficit  moteur   chez   2   patients,   et   des   crises   convulsives  chez  4  patients).  Le  scanner  cérébral,  avec  et  sans   injection,  a  suffi  pour  poser   le  diagnostic  chez   7   patients,   et   4   patients   ont   bénéficié   d’une   IRM   cérébrale.   Deux   patients   avaient  plusieurs  lésions  (hydatidose).  La  localisation  des  kystes  était  sus-­‐tentorielle  dans  10  cas,  et  au  niveau  du  tronc  cérébral  dans  1  cas.  Tous  nos  patients  ont  été  opérés  :  10  par  hydropulsion  et  1   par   ponction.   L’évolution   a   été   marquée   par   une   amélioration   clinique   chez   tous   les  patients.   Une   récidive   a   été   notée   chez   une   patiente   qui   avait   une   hydatidose   cérébrale  multiple.  Discussion   :   Le   kyste  hydatique   cérébral   est   une  pathologie  qui   prédomine   chez   l’enfant   et  l’adulte   jeune.   La   symptomatologie   est   dominée   par   un   syndrome   d’hypertension  intracrânienne,   associé   ou   non   à   d’autres   signes   de   localisation,   ce   qui   est   conforme   à   nos  résultats.   L’IRM  cérébrale   n’est   pas   nécessaire,  mais   peut   être  utile   pour   faire   le   diagnostic  différentiel   avec   les   autres   processus   tumoraux   cérébraux.   Le   traitement   est   toujours  chirurgical   avec   une   bonne   évolution   ultérieure   et   un   bon   pronostic   malgré   la   gravité   des  troubles  neurologiques  qui  peuvent  révéler  la  maladie.  Conclusion  :  Le  kyste  hydatique  cérébral  est  rare  et  d’évolution  très  lente.  Il  peut  prendre  des  dimensions  importantes  avant  d’être  symptomatique,  ce  qui  explique  le  retard  diagnostique.  Le  pronostic  est  bon  après  traitement  chirurgical,  pour  peu  que  la  prise  en  charge  soit  précoce  et  qu’il  n’y  ait  pas  d’autres  localisations  cérébrales  ou  viscérales  associées.      

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Abstract  2745  -­‐  Astrocytome  pilo-­‐myxoïde  :  A  propos  de  5  cas  et  revue  de  la  littérature  A.   ROMDHANE   (1),   N.   KARMANI   (1),   I.   BENSAID   (1),   A.   SLIMANE   (1),   S.  BENSLAMA  (2),  J.  KALLEL  (1),  H.  JEMEL  (1).  (1)  Service  de  Neurochirurgie,  Institut  de  Neurologie  M.  Ben  Hamida,  1008,  Tunis,  Tunisie  ;  (2)  Service  d’Anatomie  Pathologique,  CHU  M.  Slim  La  Marsa,  2046  Tunis,  Tunisie.    Introduction  :  L’astrocytome  pilo-­‐myxoïde  (APM)  est  une  tumeur  gliale  de  bas  grade,  décrite  exclusivement  chez   l’enfant.  Cette  forme  s’observe  essentiellement  au  niveau  de   la  région  hypothalamique   et   chiasmatique.   Elle   pose   des   problèmes   de   diagnostic   histologique   en  raison  de   son   caractère  monophasique  et  des  problèmes  pronostiques   car  elle   serait  plus  agressive  que  l’astrocytome  pilocytique  classique.  Matériels   et  méthodes   :   Il   s’agit   d’une   étude   rétrospective   descriptive,  menée   de   2007   à  2013  et  colligeant  tous  les  cas  d’astocytome  pilo-­‐myxoïde.  A  travers  ces  observations,  nous  décrivons   leurs   aspects   épidémiologiques,   cliniques,   radiologiques,   thérapeutiques   et  évolutifs.  Résultats   :  Nous  avons  colligé  5  cas   (4  hommes  et  1   femme).  L’âge  moyen  de  nos  patients  était  de  8  ans  avec  des  extrêmes  allant  de  15  mois  à  26  ans.  Le  tableau  clinique  a  été  dominé  par   les   signes  d’hypertension   intracrânienne   (4   cas),   le  déficit  moteur   (2   cas),   le   syndrome  cérébelleux   statique   (1   cas),   les   crises   convulsives   (1   cas)   et   les   troubles   de   conscience  (1  cas).  Tous  les  patients  ont  été  explorés  par  une  TDM  et  une  IRM  cérébrale.  La  lésion  était  kystique  et  charnue  dans  3  cas,  purement  kystique  dans  1  cas  et  purement  tissulaire  chez  un  patient.   Les   calcifications   ont   été   retrouvées   dans   2   cas.   Trois   patients   avaient   une  hydrocéphalie.   Une   exérèse   macroscopiquement   complète   a   été   possible   dans   3  cas   et  incomplète  dans  2  cas.   La  mortalité  précoce  a  été  nulle.   Les  complications  postopératoires  ont  été   la  méningite  (1  cas),   l’hématome  extra-­‐dural  (1  cas),   l’accident   ischémique  capsulo-­‐caudé  (1  cas).  Un  seul  patient  a  reçu  une  chimiothérapie  adjuvante.  Un  seul  cas  de  reprise  évolutive   a   nécessité   la   mise   en   place   d’une   dérivation   ventriculo-­‐péritonéale.   Le   recul  moyen  a  été  de  26  mois.  Un  seul  patient  est  décédé.  Conclusion   :   L’astrocytome   pilo-­‐myxoïde   (APM)   est   une   entité   particulière   des   AP.   Il  n’existe   pas   de   signes   cliniques   ou   radiologiques   spécifiques.   Seule   l’étude   histologique  permet   de   poser   le   diagnostic   de   certitude.   Le   pronostic   de   l’astrocytome   pilo-­‐myxoïde  reste   réservé   par   rapport   à   celui   de   l’astrocytome   pilocytique,   classiquement   de   bon  pronostic.   Il   se  distingue  de   l’astrocytome  pilocytique  par  une  évolution  moins   favorable  avec  tendance  à  la  récidive  et  à  la  dissémination  dans  le  LCR.      Abstract   2747   -­‐   Tumeurs   neuro-­‐ectodermiques   primitives   sus-­‐tentorielles   :   Analyse   d’une  série  de  4  cas  A.   ROMDHANE   (1),   N.   KARMANI   (1),   I.   BENSAID   (1),   A.   SLIMANE   (1),   S.  BENSLAMA  (2),  J.  KALLEL  (1),  H.  JEMEL  (1).  (1)  Service  de  Neurochirurgie,  Institut  de  Neurologie  M.  Ben  Hamida,  1008,  Tunis,  Tunisie  ;  (2)  Service  d’Anatomie  Pathologique,  CHU  M.  Slim  La  Marsa,  2046  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   Les   tumeurs   neuro-­‐ectodermiques   primitives   (ou   PNET),   fréquemment  rencontrées  chez  l’enfant  et  l’adulte  jeune,  se  développent  à  partir  des  cellules  germinales  du  tube   neural.   Ces   tumeurs   sont   assez   rares   :   3%   des   tumeurs   cérébrales   chez   l’enfant   et  l’adolescent.   Les   PNET   comprennent   :   le   médulloblastome,   le   pinéaloblastome   et   autres  

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tumeurs  comme  l’épendymoblastome  et  le  neuroblastome  cérébral.  Matériel   et   méthodes   :   Il   s’agit   d’une   étude   rétrospective   et   descriptive   d’une   série   de  4  tumeurs   neuro-­‐ectodermiques   primitives   sus-­‐tentorielles,   prises   en   charge   entre   2006   et  2013.  Objectifs   :   À   travers   ces   observations,   nous   décrivons,   leurs   aspects   épidémiologiques,  cliniques,  radiologiques,  thérapeutiques  et  évolutifs.  Résultats  :  L’âge  moyen  était  de  16  ans  avec  des  extrêmes  allant  de  8  et  32  ans.  2  femmes  et  2  hommes.  Le  délai  diagnostique  a  été  de  45  jours  en  moyenne  (15  jours  à  2  mois).  Le  tableau  clinique  a  été  dominé  par   les  signes  d’hypertension   intracrânienne  (4  cas),  par   les  signes  de  focalisation  (2  cas),  par  les  crises  convulsives  (1  cas)  et  des  troubles  de  conscience  (1  cas).  Le  scanner  a  été  réalisé  chez  tous  les  patients,  l’imagerie  par  résonance  magnétique  uniquement  dans  3  cas.  La  tumeur  était  de  localisation  frontale  dans  3  cas,  fronto-­‐pariétale  chez  1  patient.  Tous   les  patients  ont  été  opérés.  L’exérèse  a  pu  être  complète  dans  3  cas.  Les  séquelles   les  plus   fréquentes   ont   été   à   type   de   déficit   sensitivo-­‐moteur   (1   cas)   et   de   comitialité   (1  cas).  3  patients  ont  bénéficié  d’un  traitement  adjuvant  à  type  de  radiothérapie  (2  patients),  radio-­‐chimiothérapie   (un   patient).   2   mois   après   l'intervention,   une   patiente   a   présenté   une  localisation   métastatique   para-­‐cardiaque   avec   épanchement   pleural   confirmé   à   l’examen  anatomopathologique.   Trois   patients   sont   encore   vivants   avec   un   recul   de   2  ans,   4   ans   et  7  ans.  2  parmi  eux  ne  présentaient  pas  de  reliquat  ou  de  récidive.  Un  patient  a  récidivé  malgré  la  radio-­‐chimiothérapie  une  année  après  et  il  est  décédé  après  quelques  mois.  Conclusion   :   Les   PNET   sont   des   tumeurs   rares,   d’évolution   rapide   et   très   agressives.   Le  diagnostic   fait   appel   à   l’imagerie,   notamment   l’IRM   qui   est   la   plus   performante   quant   à  l’étude   de   l’extension   leptoméningée   et   la   recherche   de  métastases   sous-­‐arachnoïdiennes.  Elles   présentent   un   certain   nombre   de   caractères   radiologiques   communs   justifiant   leur  regroupement.  Le  diagnostic  est  confirmé  par  l’étude  immunohistochimique.  Leur  traitement  repose  sur  l’exérèse  chirurgicale,  la  radiothérapie  et  la  chimiothérapie  adjuvante.  Bien  que  la  radiothérapie  améliore  la  durée  de  survie,  le  pronostic  des  PNET  reste  mauvais,  et  l'évolution  est  souvent  marquée  par  des  récidives  loco-­‐régionales  et  la  dissémination  métastatique.      Abstract   2839   -­‐   Localisation   méningée   de   la   maladie   de   Destombes-­‐Rosai-­‐Dorfman   :   A  propos  d'un  cas  A.  BAGHLI  (1),  Z.  BOUKLI  (2),  M.  KALAIDJI  (1).  (1)  Faculté  de  Médecine,  66  Birouana  sud,  13000,  Algérie  ;  (2)  CHU  Tlemcen,  66  Birouana  sud,  13000,  Algérie.    Introduction   :   La  maladie  de  Destombes-­‐Rosai-­‐Dorfman,   aussi   appelée  histiocytose   sinusale  avec  lymphadénopathie  massive,  est  une  affection  rare,  d’évolution  bénigne  dans  l’immense  majorité   des   cas.   Elle   atteint   préférentiellement   les   aires   ganglionnaires   cervicales   et   son  étiologie  reste  mal  comprise.  Son  diagnostic  est  immuno-­‐histologique.  Son  traitement  est  mal  codifié   mais   le   pronostic   est   le   plus   souvent   favorable.   Nous   rapportons   un   cas   rare   de  localisation  méningée.  Observation   :   Le  patient  H.M.,  âgé  de  59  ans,  a  présenté  un  tableau  clinique  dominé  par   la  survenue   de   deux   lésions   frontales   gauche   et   rolandique   droite   adhérente   à   la   dure  mère,  localisées   à   l’IRM,   évoluant   depuis   6  mois,   d’allure   suspecte   aux   examens   radiologiques.  L’examen  histologique  de  la  pièce  opératoire  a  mis  en  évidence  une  localisation  durale  d’une  prolifération   cellulaire   de   nature   réticulo-­‐histiocytaire,   faite   de   cellules   de   grande   taille   au  

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noyau   volumineux,   nucléolé,   baignant   dans   un   cytoplasme   abondant,   clair,   vacuolisé,   ayant  souvent   phagocyté   de   nombreux   petits   lymphocytes,   témoignant   d’une   lymphocytophagie.  L’immunomarquage  a  montré  que  la  population  histiocytaire  exprimait  la  protéine  S100  et  le  CD68,   et   n’exprimait   pas   le   CD1a.   Les   lymphocytes   siégeant   dans   le   cytoplasme   de   ces  histiocytes   étaient   en   majorité   de   phénotypes   T   CD3+.   L’aspect   histologique   réalisé   était  caractéristique  d’une  localisation  méningée  de  maladie  de  Destombes-­‐Rosai-­‐Dorfman.  Discussion   :   La   maladie   de   Rosai-­‐Dorfman   est   une   pathologie   bénigne,   rare   et   chronique.  L’examen  histologique  apporte  le  diagnostic  de  certitude  par  la  présence  d’une  population  de  grands   histiocytes   à   cytoplasme   clair,   faiblement   éosinophile,   comportant   un   ou   plusieurs  noyaux  à  chromatine  vésiculeuse  et  nucléolée.  Certains  renferment  dans  leur  cytoplasme  des  lymphocytes   (plus   rarement   des   plasmocytes   ou   des   polynucléaires)   intacts,   entourés   d’un  liseré   clair   (images   d’empéripolèse   parfois   aussi   qualifiées   de   lymphophagocytose).   Les  histiocytes  ont  un  phénotype  CD68+,  protéine  S100+  et  CD1a-­‐.  Le  diagnostic  différentiel  de  la  maladie   de   Rosai-­‐Dorfman   se   pose   avec   les   autres   affections   pouvant   s’accompagner  d’histiocytes   cytophagiques,   en   particulier   le   syndrome   d’activation   macrophagique,   la  lympho-­‐histiocytose   familiale   et   l’histiocytose   maligne.   Les   formes   extra-­‐ganglionnaires  existent,   ce   qui   nécessite   la   réalisation   d’un   bilan   d’extension   afin   de   détecter   les   formes  asymptomatiques  et  en  raison  de  la  possibilité  de  localisation  multiples  et  de  récidive.  Aucun  traitement  n’a  fait  la  preuve  de  son  efficacité.  De  ce  fait,  il  n’existe  aucune  recommandation  thérapeutique   concrète   à   l’heure   actuelle.   Toutefois,   l’évolution   spontanée   est   souvent  favorable.  Conclusion   :   La  maladie   de   Rosai-­‐Dorfman   est   une   prolifération   histiocytaire   bénigne   rare,  caractérisée   par   des   manifestations   ganglionnaires   et   extra-­‐ganglionnaires   posant   un  problème   diagnostique   et   thérapeutique.   Une   connaissance   étiopathogénique   plus  approfondie  serait  garante  d’une  prise  en  charge  adaptée.          

Techniques - Assurance Qualité - Autres

   Abstract  2698  -­‐  Les  objectifs  pédagogiques  de   l'enseignement  de   l'anatomie  pathologique,  sont-­‐ils  conformes  aux  critères  de  qualité  ?  F.  LIMAIEM  (1),  A.  SASSI  (1),  W.  ACHOUR  (1),  M.  WALHA  (2),  S.  BOURAOUI  (1).  (1)  Hôpital  Mongi   Slim,   La  Marsa  Sidi  Daoued,  2046  Tunis,  Tunisie   ;   (2)  Centre  de  Greffe  de  Moelle  Osseuse,  Bab  Saadoun,  1007  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   Un   objectif   d’apprentissage   est   un   énoncé   qui   décrit   brièvement   ce   que  l’étudiant   doit   être   capable   de   faire   après   un   processus   d’apprentissage   et   qu’il   n’était   pas  capable   de   faire   avant.   Il   décrit   une   performance,   sous   la   forme   d’un   comportement  observable,   que   l’apprenant   pourra   accomplir   et   qui   pourra   être   évaluée.   Les   objectifs  devraient  être  considérés  par  les  étudiants  comme  des  outils  pour  guider  leur  apprentissage.  Tout  au  long  d’un  enseignement,  ils  peuvent  se  situer  par  rapport  aux  objectifs  pour  juger  de  l’avancement   de   leur   compréhension   des   contenus   ou   de   leur   maîtrise   des   compétences  attendues.  A  cet  égard,  les  objectifs  peuvent  jouer  un  rôle  de  motivateurs  pour  les  étudiants  dans   la  mesure  où  ceux  ci  peuvent   connaître   le   chemin  qu’il   leur   reste  à  parcourir  pour   les  

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atteindre.  Objectifs   :   Le   but   du   présent   travail   était   d'évaluer   les   objectifs   éducationnels   de  l'enseignement  de  l'anatomie  pathologique  en  analysant  leur  concordance  avec  les  critères  de  qualité  requis.  Méthodes   :   Il   s'agit   d'une   étude   rétrospective   descriptive   portant   sur   les   objectifs  éducationnels   des   cours   d'anatomie   pathologique   enseignés   à   la   Faculté   de   Médecine   de  Tunis   dans   le   cadre   du   module   thème   16   destiné   aux   étudiants   de   deuxième   année   de  médecine.  Nous  avons  déterminé  le  nombre  total  des  objectifs,  leurs  domaines  ainsi  que  leurs  niveaux  taxonomiques.  Résultats  :  Le  nombre  total  des  objectifs  était  de  96,  soit  un  nombre  moyen  de  8  objectifs  par  cours.   Dans   4   cours,   il   y   avait   plus   de   7   objectifs.   Tous   les   objectifs   relevaient   du   domaine  cognitif.  Aucun  objectif  du  domaine  du  savoir  faire  ou  du  savoir  être  n'a  été  relevé.  Il  y  avait  93  objectifs  de  niveau  taxonomique  1  et  3  objectifs  de  niveau  taxonomique  2.  Aucun  objectif  de   niveau   taxonomique   3   n'a   été   repéré.   Dans   7   objectifs,   les   verbes   connaître   (n   =   6)   et  comprendre   (n   =   1)   étaient   employés.   Les   éléments   composant   les   objectifs   éducationnels  étaient   des   verbes   d'action   et   un   contenu   dans   tous   les   cas   (n   =   96).   Les   conditions   et   le  niveau  de  réussite  n'étaient  pas  mentionnés.  Conclusion   :   Devant   les   difficultés   parfois   rencontrées   lors   de   leur   rédaction   et   les  insuffisances  objectivées,  une  formation  pédagogique  régulière  des  enseignants  centrée  sur  la  formulation  des  objectifs  serait  utile.      Abstract  2725  -­‐  Une  tumeur  embryonnaire  trompeuse  :  A  propos  d'un  cas  M.   REGRAGUI   (1),   S.   BENAYAD   (1),   N.   BENNANIGUEBESSI   (1),   F.  MARNISSI  (1),  M.  KARKOURI  (1).  (1)  Service  d'Anatomie  et  de  Cytologie  Pathologiques  CHU  Ibn  Rochd,  1  quartier  des  Hôpitaux,  20250  Casablanca,  Maroc.    Introduction   :   Le   médullo-­‐épithéliome   est   tumeur   embryonnaire   rare   se   localisant  essentiellement   au   niveau   de   l'œil   ou   du   système   nerveux   central.   La   localisation  périphérique,  quoique  rapportée  dans   la   littérature,  est  exceptionnelle.  Nous  rapportons  un  cas  de  médullo-­‐épithéliome  périphérique.  Résultats  :  Une  fillette  de  31  mois  se  présente  pour  une  masse  pelvienne.  L'imagerie  retrouve  ne   masse   rétro-­‐rectale,   sacro-­‐coccygienne   de   74   x   76   x   155  mm   ainsi   que   deux   nodules  hépatiques   de   47   et   10  mm  de   grand   axe.  Une   scintigraphie   au  MIBG   a   été   réalisée.   Elle   a  montré   un   rehaussement   de   la   masse   sacro-­‐coccygienne   sans   rehaussement   des   nodules  hépatiques.  Le  dosage  des  catécholamines  urinaires  était  normal.  Une  biopsie  de  la  masse  a  été   réalisée.   Elle   a   montré   un   tissu   fibreux   siège   d'une   prolifération   tumorale   à   cellules  rondes,   largement   écrasée.   Par   ailleurs,   la   biopsie   du   nodule   hépatique   a   révélé   une  prolifération   tumorale   dont   les   cellules   se   disposaient   en  papilles,   tubes   et   pseudorosettes.  L'ensemble  de  ces  données  a   fait  suspecter  une  tumeur  germinale  de  type  tumeur  vitelline.  L'étude   immunohistochimique   a  montré   que   les   cellules   tumorales   exprimaient   le   CD99,   la  cytokératine   AE1/AE3,   le   CD56,   la   PS100,   SALL-­‐4,   SOX2   et   le   glypican-­‐3.   Le   CD45,   la  synaptophysine,   la   desmine   ainsi   que   l'alphafœtoprotéine,   la   PLAP   et   l'OCT3/4   étaient  négatifs.    Le  diagnostic  retenu  a  été  celui  de  médullo-­‐épithéliome  périphérique.  La  patiente  a  été  mise  sous  chimiothérapie.  

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Discussion   :   Le   médullo-­‐épithéliome   est   une   tumeur   pédiatrique   exceptionnelle.   Dans   la  littérature,   il   existe   uniquement   une   dizaine   de   cas   rapportés,   les   localisations   sont  ovariennes,  pelvienne,  notamment  sacro-­‐coccygienne  et  rétropéritonéale.  Elle  se  caractérise  sur  le  plan  morphologique  par  une  architecture  tubuleuse  et  papillaire  rappelant  l'épithélium  du  tube  neural.  Elles  expriment  la  nestine,  les  neurofilament  et  le  CD56.  Une  expression  de  la  cytokératine,  du  GFAP  et  de  la  PS100  peut  être  retrouvée  en  cas  de  différenciation  tératoïde.  Par   ailleurs,   une   expression   du   PDGFR   a   été   rapportée   suggérant   une   potentielle   thérapie  ciblée  par   les   inhibiteurs  de   la   tyrosine  kinase.  Les  données  sur   le  pronostic   sont   limitées.   Il  semblerait   toutefois  que   le  pronostic   serait  meilleur  que   celui  des  médullo-­‐épithéliomes  du  système  nerveux  central.  Conclusion   :   À   travers   ce   cas,   nous   rapportons   une   tumeur   pédiatrique   embryonnaire  exceptionnelle,   peu   connue,  posant  un   réel   problème  de  diagnostic  différentiel   notamment  avec  les  tumeurs  germinales.      Abstract  2729  -­‐  Point  sur  les  erreurs  diagnostiques  en  anatomo-­‐cytopathologie  et  le  recours  à  un  second  avis  N.   BOURHROUM   (1),   S.   BELHABIB   (1),   M.   TBOUDA   (1),   F.   CHADI   (1),   H.  ELOUAZZANI  (1),  A. JAHID  (1),  F.  ZOUIDIA  (1),  K.  ZNATI  (1),  Z.  BERNOUSSI  (1)  (1)   Laboratoire   de   Cytologie   et   d'Anatomie   Pathologique,   Hôpital   Ibn   Sina,   10170   Rabat,  Maroc.    Introduction   :   L’erreur   d’interprétation   diagnostique   en   anatomo-­‐cytopathologie   (ACP)  dépend  de   plusieurs   facteurs.   Certaines   lésions   sont   définies   par   des   critères   diagnostiques  subtils  ouvrant  la  porte  à  l’ambiguïté  (c’est  le  cas  des  lésions  frontières),  d’autres  reposent  sur  un   faisceau   complexe   de   paramètres   diagnostiques,   complexité   rendant   le   diagnostic  accessible   aux   seuls   hyperspécialistes   du   domaine   (c’est   le   cas   pour   certains   lymphomes),  d’autres   enfin   sont   rares   et   rendent   parfois   l’observateur   non   compétent   à   porter   un  jugement  fiable  sur  une  image  non  familière.  Ces  facteurs  peuvent  se  conjuguer.  Objectifs   :  Mettre   le  point  à   travers   l'expérience  de  notre  service  sur   les  principales  erreurs  diagnostiques,  leurs  étiologies  et  l'intérêt  d'un  second  avis  pour  limiter  leur  prévalence.    Matériels   et   méthodes   :   Nous   présentons   l'expérience   du   laboratoire   d'ACP   de   l'hôpital  Avicenne  de  Rabat,  considéré  comme  un  centre  de  référence.  Le  service  reçoit  une  moyenne  de  21  relectures  par  mois,  dominées  par  l'hématopathologie  provenant  dans  la  quasi-­‐totalité  des  cas  du  secteur  libéral.  Résultats   :  Le  diagnostic  demeure   le  même  dans  80%  des  cas.  Dans   les  20%  restant,   il  s'agit  dans   la   plupart   des   cas   de   diagnostics   difficiles   ou   avec   un   profil   immunohistochimique  inhabituel,   ou   dans   le   cas   échéant   ayant   nécessité   une   deuxième   biopsie   pour   pouvoir  effectuer   des   compléments   immunohistochimiques   voire   même   un   recours   à   la   biologie  moléculaire.  Discussion  :  Au  vu  de  la  position  clé  de  l’ACP  dans  la  chaîne  de  soin,  il  n’est  pas  illogique  que  la  notion   d’erreur   en   ACP   interpelle   bien   au-­‐delà   de   la   spécialité.   Elle   a   conduit   à   prôner   la  double  lecture  dans  certains  cas  de  figure  afin  de  minimiser  le  risque.  Il  est  bon  de  rappeler  à  ce  sujet  que  la  quasi-­‐totalité  des  diagnostics  ACP  portés  chaque  jour  par  les  pathologistes  est  fiable  et  qu'en  cas  de  tumeur  d’interprétation  difficile,  le  diagnostic  porté  peut  varier  selon  les  experts,  eux  aussi  soumis  aux  aléas  des  variations   inter-­‐observateurs.  Nous  proposons  enfin  quelques  alternatives  pour  minimiser  le  risque  d'erreur  

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Conclusion   :   La   coopération   entre   pathologistes   joue   un   rôle   clé   pour   une   prise   en   charge  optimale.  L'idéal  sera  de  communiquer  le  diagnostic  retenu.      Abstract   2734   -­‐   Evaluation   du   Ki-­‐67   dans   le   cancer   du   sein   RH+   :   Intérêt   des  recommandations  de  l'AFAQAP  et  de  la  morphométrie  C.  BENIERE  (1),  R.  ROUZIER  (1),  J-­‐P.  BELLOCQ  (2-­‐3),  J-­‐M.  GUINEBRETIERE  (1).  (1)  Institut  Curie/Hôpital  René  Huguenin,  35  Rue  Dailly,  92210  Saint-­‐Cloud,  France  ;  (2)  Hôpital  de  Hautepierre,  1  Avenue  Molière  67098  Strasbourg  Cedex,   France   ;   (3)  AFAQAP,  1  Avenue  Molière  67098  Strasbourg  Cedex,  France.    Introduction   :   Les   cancers   du   sein   luminaux   expriment   les   récepteurs   hormonaux   et  présentent  un  spectre  d’agressivité  et  une  réponse  variable  à  la  chimiothérapie  adjuvante.  Le  Ki-­‐67,  marqueur  de  prolifération,  permet  de  classer  ces  lésions  mais  la  reproductibilité  de  son  comptage   est   discutée,   par  manque   de   standardisation.   L’association   française   d’assurance  qualité   en   anatomie   pathologique   (AFAQAP)   sous   l'égide   du   groupe   de   pathologistes   du  Grand-­‐Est  a  émis  des  recommandations  pour  le  comptage  du  Ki-­‐67  dans  le  cancer  du  sein,  qui  tiennent  compte  de  l'hétérogénéité  intra-­‐tumorale.  Objectifs  :  L’objectif  principal  de  notre  étude  était  d’évaluer  l’intérêt  de  ces  recommandations  en   analysant   la   reproductibilité   intra-­‐   et   inter-­‐observateur.  Nous   avons   également   comparé  ces   résultats   à   ceux   de   la   signature   moléculaire   Prosigna.   Enfin,   la   transposabilité   à   la  morphométrie  et  le  temps  de  comptage  ont  également  été  étudiés.    Matériel  et  méthodes  :  200  carcinomes  mammaires  infiltrants  T1-­‐T2,  N-­‐,  Her2-­‐  et  exprimant  les   récepteurs   hormonaux   ont   été   évalués   manuellement   et   par   morphométrie   de   façon  prospective,  multicentrique  avec  centralisation  du  marquage  Ki-­‐67   (MIB1)  et  de   la  signature  moléculaire  Prosigna.  Résultats   :   La   reproductibilité   inter-­‐observateurs   par   comptage   par  morphométrie   était   de  r = 0,93   [IC95   0,89-­‐0,95,   p   <   2,2e-­‐16].   La   reproductibilité   intra-­‐observateur   entre   comptage  manuel  et  par  morphométrie  était  de  r  =  0,87  [IC95  0,83-­‐0,90,  p  <  2,2e-­‐16].  La  concordance  était  de  80%  et  76%  pour   le  comptage  manuel  et   la  morphométrie  entre  classe   intrinsèque  (luminal  A  et  B)  définie  par  le  test  Prosigna  et  catégorie  de  prolifération  faible  ou  élevée  (seuil  Ki-­‐67 = 20%).   La   morphométrie   diminue   le   temps   de   comptage   de   34%   par   rapport   au  comptage  manuel  (respectivement  14  et  21  secondes  pour  100  cellules)  ou  augmente  de  66%  le  nombre  de  cellules  comptées  dans  le  même  temps.    Conclusion  :  Les  recommandations  de  l’AFAQAP  permettent  une  bonne  reproductibilité  inter-­‐observateurs   et  une  bonne   corrélation  du  Ki-­‐67  avec   la   signature  moléculaire  Prosigna.  Ces  recommandations  sont  applicables  à  la  morphométrie  qui  diminue  le  temps  de  comptage.        Abstract   2737   -­‐   Réutilisation   de   lames   d’immunohistochimie   pour   la   réalisation   de   FISH  comme  solution  pertinente  d’épargne  tissulaire  L.  MEHDI  (1),  J.  MASSE  (1),  D.  COME  (1),  J.  LACOMBE  (1),  LL.  THOLLIER  (1),  M. OLIVIERO (1),  E. LECHAPT  (1),  P.  VARLET  (1),  F.  CHRETIEN  (1),  A.  TAUZIEDE-­‐ESPARIAT  (1).  (1)   Service   de   Neuropathologie,   Centre   Hospitalier   Sainte-­‐Anne,   1   rue   Cabanis,   75014  Paris,  France.   Introduction   :   La   réactualisation   des   diagnostics,   le   démantèlement   croissant   des   entités  

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tumorales   et   le   développement   permanent   de   nouveaux   biomarqueurs   diagnostiques  impactent   fortement   la   gestion   du   matériel   tissulaire   par   les   pathologistes.   L’essor   des  techniques   complémentaires   (immunohistochimie   -­‐IHC-­‐,   FISH   et   autres   techniques   de  pathologie  moléculaire)  contraint  les  pathologistes  à  optimiser  le  matériel  tissulaire.  Objectifs  :  Tester  et  valider  la  technique  de  FISH  sur  lames  d’immunohistochimie  décollées.  Matériel  et  méthodes  :  Une  technique  d’IHC  (anticorps  ciblant  des  antigènes  nucléaires  et/ou  cytoplasmiques)   a   été   réalisée   sur   30   prélèvements   de   tumeurs   entre   le   18/09/2017   et   le  20/11/2017.   Après   lecture   et   validation   de   celle-­‐ci   par   un   pathologiste,   la   lame   d’IHC   est  numérisée.  La   lamelle  est  ensuite  décollée  dans   le  xylène  pendant   le  temps  nécessaire.  Une  technique   de   FISH   est   ensuite   effectuée   selon   le   protocole   habituel.   Pour   des   raisons  économiques,   une   sonde   centromérique   a   été   utilisée.  Une   cohorte   de   validation   sur   5 cas  supplémentaires  a  été  effectuée  :  sur  ces  cas,  une  technique  de  FISH  a  été  réalisée  en  duplicat  de   façon   classique  et   sur   lame  d’IHC  décollée.  Différents   types  de   sondes   (locus   spécifique,  break-­‐apart)   ont   été   utilisées.   L’ensemble   des   lames   de   FISH   a   été   interprété   en   double  lecture  par  une  technicienne  (LM)  et  un  pathologiste  (ATE).  Les  critères  d’évaluation  étaient  :  l’interprétabilité   générale   de   la   lame,   le   pourcentage   de   cellules   marquées,   l’intensité   du  signal  (score  0-­‐4)  et  la  présence  ou  non  de  dépôts  d’autofluorescence.  Résultats   :   La   FISH   était   interprétable   dans   100%   des   cas   avec   une   intensité   de   signal  moyenne  de  3,9/4.  100%  des  cellules  étaient  marquées  pour   tous   les  cas,  quelle  que  soit   la  durée   de   décollement   des   lamelles   dans   le   xylène   (2-­‐21   jours)   et   quel   que   soit   l’anticorps  utilisé  (marqueur  nucléaire  dans  28  cas  et  cytoplasmique  dans  2  cas).  Aucun  cas  ne  montrait  de  dépôts   d’autofluorescence.   La   cohorte  de   validation   a  montré  une   concordance  parfaite  des  résultats  entre   les  deux  protocoles  :  présence  d’un  réarrangement  dans  3  cas,  d’un  gain  dans  1  cas  et  d’une  perte  dans  1  cas.    Discussion   :   Les   résultats   de   notre   étude  montrent   que   le   recyclage   des   lames   d’IHC   pour  réalisation  d’une  FISH  constitue  un  moyen  de  secours  efficace  lorsque  le  matériel  tissulaire  est  épuisé.  Le  dépôt  d’anticorps  et  de  chromogène  ne  génère  pas  de  signal  d’autofluorescence.  Notre   cohorte   de   validation   montre   que,   quel   que   soit   le   type   d’altération   cherchée  (réarrangement,  délétion,  gain),  la  lame  de  FISH  est  interprétable  et  rend  un  résultat  similaire  à  celui  de  la  technique  classique.    Conclusion  :  Le  recyclage  des  lames  d’IHC  pour  technique  de  FISH  est  un  moyen  performant  d’épargne  tissulaire,  notamment  pour   les  prélèvements  de  petite  taille  et  en  cas  d’absence  de  matériel  représentatif  archivé.      Abstract   2751   -­‐   Optimisation   de   la   technique   de   FISH   en   neuro-­‐oncopathologie  :  Diminution  de  l’autofluorescence  grâce  à  l’utilisation  du  produit  Zyblack®  L.   MEHDI   (1),   L.   KOBBI   (2),   J.   MASSE   (1),   D.   COME   (1),   J.   LACOMBE   (1),   L.L. THOLLIER (1),  M.  OLIVIERO  (1),  E.  LECHAPT  (1),  P.  VARLET  (1),  F.  CHRETIEN  (1),  A.  TAUZIEDE-­‐ESPARIAT  (1).  (1)   Service   de   Neuropathologie,   CH   Sainte-­‐Anne,   75014   Paris,   France   (2)   CliniSciences,   183  avenue  Georges  Clémenceau,  92000  Nanterre,  France.   Introduction   :   Selon   la  version  2016  de   l’OMS,   le  diagnostic   intégré  des   tumeurs   cérébrales  repose   sur   les   données   morphologiques   et   moléculaires.   L’OMS   ne   recommande   pas   de  technique   moléculaire   de   choix,   la   FISH   constitue   alors   une   option   intéressante   pour   les  pathologistes,  surtout  en  cas  de  prélèvements  de  taille  limitée.  Les  neurones  du  parenchyme  cérébral   émettent   spontanément   une   fluorescence   par   leurs   dépôts   cytoplasmiques   de  lipofuchsine.  L’interprétation  des  lames  de  FISH  est  donc  difficile  en  cas  de  tumeur  infiltrant  le  

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parenchyme  et  à  composante  neuronale.  Le  produit  Zyblack®  Quenching  solution  est  proposé  par  CliniSciences  pour  pallier  ce  problème.    Objectifs   :   Tester   et   valider   l’utilisation   de   Zyblack®   afin   d’éliminer   l’autofluorescence   des  prélèvements  de  neuropathologie.    Matériel  et  méthodes   :  Après  digestion  protéolytique,   le  produit  Zyblack®  est  apposé  à  plat  pendant   20   minutes.   Les   étapes   ultérieures   de   FISH   restent   inchangées   hormis   la  déshydratation,   faite   par   séchage   prolongé   et   non   par   l’éthanol   qui   dissout   la   solution  Zyblack®.  Une  technique  de  FISH  classique  et  de  FISH  avec  solution  Zyblack®  a  été  réalisée  sur  13  prélèvements  de  tumeurs  cérébrales  infiltrantes  et/ou  à  composante  neuronale.  Différents  types   de   sondes   (locus   spécifique,   break-­‐apart)   ont   été   utilisées.   L’ensemble   des   lames   de  FISH  a  été   interprété  en  double   lecture  par  une  technicienne  (LM)  et  un  pathologiste   (ATE).  Les   critères   d’évaluation   étaient   :   interprétabilité   de   la   lame,   pourcentage   de   cellules  marquées,  intensité  du  signal  (score  0-­‐4)  et  présence/absence  de  dépôts  d’autofluorescence.  Résultats   :  La  FISH  était   ininterprétable  dans  12/13  cas  avec   la  technique  classique  du  fait  d’une   autofluorescence   trop   importante.   Dans   9/13   cas   (69%),   la   technique   Zyblack®   a  permis  d’interpréter   la   lame  tout  type  de  sonde  confondu  (locus  spécifique  et  break-­‐apart  dans  5  et  3  cas)  avec  une  intensité  moyenne  de  signal  de  3  et  100%  de  cellules  marquées.    Discussion   :   Nos   résultats   montrent   que   le   produit   Zyblack®   permet   d’éliminer  l’autofluorescence   sans   affecter   l’intégrité   des   tissus.   Il   élimine   le   bruit   de   fond   lié   à  l’autofluorescence   du   tissu   cérébral   et   permet   de   rendre   un   résultat   alors   qu’il   y   avait   un  échec  de  la  FISH  classique,  ce  qui  permet  de  confirmer  des  diagnostics  (4  glioblastomes  avec  gain  d’EGFR  et  monosomie  du  10  ;  1  épendymome  avec  fusion  RELA  et  1  tumeur  gliale  de  bas  grade  avec  réarrangement  MYBL1),  ou  d’en  infirmer  (absence  d’amplification  de  C19MC  dans  une  suspicion  d’ETMR).  Le  seul  inconvénient  est  l’allongement  du  temps  de  technique  (1h30  de  plus  que  pour  la  méthode  classique).  Conclusion   :   La   FISH   constitue   un   outil   diagnostique   moléculaire   intéressant   pour   les  neuropathologistes.  Le  produit  Zyblack®  est  une  excellente  solution  permettant  d’éliminer  le  bruit  de  fond  d’autofluorescence  généré  par  les  neurones.  D’après  notre  expérience,  celui-­‐ci  est  également  efficace  contre  l’autofluorescence  générée  par  les  dépôts  de  mélanine,  ce  qui  pourrait  rendre  son  utilisation  pertinente  dans  les  tumeurs  mélanocytaires.        Abstract  2768   -­‐  Modélisation  du  workflow  en  ACP  support  de   réflexion  à   l'intégration  des  lames  numérisées  Immunohistochimie  et  immunofluorescence  B.  SYLLA*  (1),  C.  BUTET*  (2),  F.  PENON-­‐LETORT  (1),  I.  BROCHERIOU  (1),  F.  CAPRON  (1).  *Techniciennes  de  laboratoire.  (1)  CHU  Pitié-­‐Salpêtrière  APHP,  Service  d’Anatomie  Pathologique  1,  87  bd  de  l'hôpital  75651  Paris  Cedex  13,  Paris,  France  ;  (2)  Service  de  Pathologie,  Hôpital  Curie,  Service  de  Pathologie,  26  rue  d'Ulm  75248  Paris.    Introduction   :  Le  workflow   (WF),  parcours  de  réalisation  d'examen  en  anatomie  et  cytologie  pathologiques   (ACP)   est   différent   par   types   d'examens   et   pour   un   type   donné.  Nous   avons  analysé   le   WF   (Assises   de   Versailles,   2013,   réception/enregistrement)   en   utilisant   les  applications   et   concepts   développés   au   LIP   6,   Sorbonne   Université.   En   amont,   il   faut,   c'est  indispensable,  conceptualiser  et  définir   les  tâches,   identifier   les   items/marqueurs  et  faire   les  relevés  journaliers  sur  un  temps  représentatif  du  poste  (temps  T,  acteurs,  lieux,  calendrier  et  durée  des  actions,  planning,  nombre  de  cas,  …).  

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Matériel  et  méthodes  :  Lorsque  le  WF  est  structuré  en  graphe,  l'introduction  de  modifications  (ici   la  numérisation  des   lames  ou  un  changement  de  robot  d'immunohistochimie)  génère  de  nouveaux  graphes,   figurés  en  2  ou  3   schémas.   Ils   sont  de  bons   supports  de   réflexion   sur   la  faisabilité,   la  stratégie  et  d'outils  de  communication  pour  rédiger  une  demande  (argumenter  les  effectifs,  estimation  de  coûts).  Discussion   :   Le   service   a  depuis   longtemps   investi   en  pathologie  numérique  notamment  en  R  &  D  pour  le  développement  du  cœur  de  métier  numérique.  Les  lames  numérisées  (LN)  sont  introduites  en   routine  à   la  demande,  au  cas  par   cas,  par  exemple  pour   réaliser  un  score  de    Ki-­‐67  dans  de  meilleures   conditions  qu'au  microscope.   L'aide  du  personnel   universitaire   est  loin  d'être  négligeable.  Après  concertation  et  réflexion,  l'équipe  s'oriente  vers  la  numérisation  des   lames  produites  à  un  point  du  WF,  par  un  groupe  défini  de   techniciens  dans  une  partie  dédiée   des   locaux   :   celui   du   secteur   de   d'IHC   (Immunohistochimie)   et   d'IF  (Immunofluorescence).  Résultats   :   L'emploi   du   temps   de   2   techniciennes   a   été   aménagé   pour   qu'elles   colligent   et  classent   tout   ce   qu'elles   faisaient   aux   postes   d'IHC   et   d'IF   ainsi   que   les   autre   tâches  éventuelles  à  d'autres  postes.  Le  support  de  collecte  est  simple  sur  papier,   les  techniciennes  ayant  au  départ  défini   les   items   à   saisir.   Les  données  de   jour,  actions,  durée,  déplacements  ont  été  colligés.  Les  saisies  informatiques,  Excel  et  graph  contextuel  (ici  CxG)  sont  faites.  Conclusion  :  Ces  données  permettent  de  configurer  tout  le  WF  dont  les  points  de  rupture  ou  les   usages   peuvent   être   aménagés.   Le   WF   avec   LN   sera   identique   jusqu'au   montage   des  lamelles   ;   sans   préparation   de   plateau,   sans   tri   des   lames   :   le   temps   technicien   nécessaire  auprès  du  scanner  de  lames  est  a  priori  disponible.  Viennent  en  complément  de  ce  travail  et  à  prendre  en  compte,  en  dehors  des  ressources  humaines  de  PNM  :  le  débit  du  réseau,  le  flux  du  scanner  (à  haut  débit),  le  dimensionnement  du  serveur,  l'interopérabilité  entre  les  robots  et   systèmes   (le  messager   est   l'étiquette   ou   la   gravure   des   lames,   les   paniers   de   lames).   Le  projet  médical  devra  valoriser,  pour  les  tutelles,  quelles  sont  les  bénéfices  au  profit  du  patient  (qualité,  sécurité,  dossier  numérique  en  support,  traçabilité  des  scores,  …      Abstract  2816   -­‐  Perception  des   internes   tunisiens  en  Anatomie  et  Cytologie  Pathologiques  de  leur  formation  F.   KHANCHEL   (1),   S.   ZAGHDOUDI   (1),   R.   JOUINI   (1),   W.   KOUBAA   (1),   A.  CHADLI  (1),  E.  BEN  BRAHIM  (1).  (1)  Service  d’Anatomie  et  de  Cytologie  Pathologiques,  Hôpital  Habib  Thameur,  1008  Tunis.    Introduction   :  L’évaluation  de  la  formation  des  internes  de  certaines  spécialités  a  fait   l’objet  d’études  et  d'enquêtes   internationales.  Le  but  de  ces  travaux  était  d’optimiser  au  maximum  l’apprentissage  des  internes.  En  effet,  la  formation  des  médecins  d’aujourd’hui  conditionnera  la  qualité  des  soins  de  demain.  L’interne  en  Pathologie  est  également  concerné  par  ce   type  d’évaluation   puisqu’il   jouera   un   rôle   crucial   dans   la   prise   en   charge   des   patients.   A   notre  connaissance,   aucune   étude   ne   s’est   intéressée   à   l’évaluation   de   la   formation   des   internes  dans   le   domaine   de   l’Anatomie   et   de   la   Cytologie   Pathologiques   en   Tunisie.   Cette   étude  repose  sur  la  perception  des  internes  de  leur  propre  formation.  Objectifs   :   1)   Etudier   la   perception   des   résidents   de   leur   propre   formation   2)   Evaluation  objective  de  la  formation  académique  des  résidents.  Méthodes  :  Il  s’agit  d’une  enquête  menée  durant  le  mois  de  janvier  2017  auprès  des  internes  en  Anatomie   Pathologiques   tunisiens.  Un  questionnaire   anonyme   composé  de   25  questions  

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concernant   la  perception  des   internes  de   leur  formation  théorique  et  pratique  a  été  envoyé  par  voie  électronique.  Résultats  :  Tous  les  internes  (36)  répondant  aux  critères  d’inclusion  ont  été  contactés.  Le  taux  de  réponse  a  été  de  78%.  Concernant  les  objectifs  d’anatomie  pathologique  que  les  internes  devaient  acquérir  au  cours  de  leur  formation,  54%  estimaient  n’en  avoir  qu’une  connaissance  partielle,   tandis   que   9   (32%)   ont   estimé   qu’ils   n’en   avaient   aucune.   Pour   ce   qui   est   des  objectifs   de   la   formation   en   cytologie,   12   (43%)   parmi   les   internes   estimaient   n’en   avoir  aucune   connaissance.   Les   trois   quarts   des   internes   étaient   tout   à   fait   d’accord   qu’il   est  important   d’instaurer   une   liste   des   objectifs   d’apprentissage.   Concernant   la   fréquence   des  enseignements   théoriques,   71%   des   internes   étaient   satisfaits   et   la   moyenne   qu’ils   ont  attribuée  à  la  qualité  de  leur  formation  théorique  était  de  5,64  ±  1,4.  Les  internes  ont  attribué  une  moyenne  de  6,3  ±  1,7  pour  le  niveau  de  leur  formation  pratique.  Parmi  eux,  9  (35%)  ont  assisté  quotidiennement  aux  staffs  et  12  (46%)  avaient  la  possibilité  d’assister  mensuellement  aux  staffs  interservices  de  confrontation  clinico-­‐pathologique.  Parmi  les  répondants,  20  (74%)  pensaient  qu’une  évaluation  annuelle  des   connaissances  pratiques  et   théoriques   serait   plus  adaptée  qu’une  évaluation  à  la  fin  de  l’internat.  Discussion   :   Dans   les   pays   anglo-­‐saxons,   un   plan   directeur   de   la   formation   en   anatomie  pathologique  est  bien  établi  et   il  est   rapporté  dans  des  guides  précisant   tous   les  détails  des  volets   de   la   formation   aussi   bien   théorique   que   pratique.   Ces   guides   précisent   ainsi   les  objectifs   de   formations   et   les   moyens   permettant   leur   acquisition.   Ces   manuels   précisent  également  les  procédés  et  rythmes  des  évaluations  formatives  et  sanctionnelles.  Conclusion   :   L’établissement   d’un   plan   directeur   ainsi   que   d’un   guide   de   formation   pour  l’interne   en   Anatomie   Pathologique   est   nécessaire   afin   de   guider   l’interne   au   cours   de   ses  stages  et  de  garantir  un  niveau  de  formation  optimal.        

Tissus mous - Os - Articulations

   Abstract  2709  -­‐  Intérêt  diagnostique  de  la  biopsie  synoviale  :  A  propos  de  30  cas  F.  LIMAIEM  (1),  M.  WALHA  (1),  A.  SASSI  (1),  S.  BOUSLAMA  (1),  S.  BOURAOUI  (1).  (1)  Hôpital  Mongi  Slim,  La  Marsa  Sidi  Daoued,  2046  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   De   nos   jours,   la   biopsie   synoviale   (BS)   occupe   une   place   de   choix   dans   le  diagnostic   étiologique   d’une  mono-­‐   ou   oligo-­‐arthropathie.   L’intérêt   diagnostique   de   la   BS   a  fait   l’objet   d’appréciations   très   variables.   En   effet,   de   nombreuses   études   ont   tenté   de  démontrer   la   fiabilité  de  cette   technique  dans   le  diagnostic  étiologique  des  mono-­‐  et  oligo-­‐arthropathies.  Objectifs   :   A   travers   une   étude   rétrospective   de   30   BS,   nous   nous   proposons   d’évaluer   la  fiabilité  de  la  BS  dans  le  diagnostic  étiologique  des  mono-­‐  et  oligo-­‐arthropathies.  Matériel  et  méthodes  :  Notre  étude  rétrospective  a  intéressé  30  BS  colligées  dans  le  service  d’Anatomie  et  de  Cytologie  Pathologiques  de   l’hôpital  Mongi  Slim  La  Marsa  sur  une  période  de  2  ans  (2016-­‐2017)  et  provenant  du  service  d'Orthopédie  du  même  hôpital.  Résultats   :  L’âge  moyen  de  nos  patients  était  de  43,6  ans  (extrêmes  :  17  ans  à  80  ans).  Dans  notre  série,  les  biopsies  synoviales  ont  porté  exclusivement  sur  les  grosses  articulations.  Elles  

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ont   intéressé   par   ordre   de   fréquence   le   genou   (80%),   la   hanche   (10%)   et   le   coude   (10%).  Aucune   ponction-­‐biopsie   synoviale   n’a   porté   sur   l'épaule   ou   la   cheville.   Les   données   de  l’examen   histopathologique   ont   permis   de   classer   les   biopsies   synoviales   en   6  groupes  étiologiques  :   arthrite   septique   (n   =   17),   arthropathie   mécanique   (n  =  5),   synovite  rhumatismale   (n   =   2),   synovite   réactionnelle   (n   =   4),   arthrite   tuberculeuse   (n   =   1)   et  chondrocalcinose   articulaire   (n   =   1).   Le   diagnostic   définitif   était   retenu   sur   un   faisceau  d’arguments  incluant  les  données  de  la  clinique,  de  la  biologie,  de  l’examen  radiologique,  de  l’histologie   et   de   l’évolution.   L’examen  anatomopathologique   a   concordé   avec   le   diagnostic  définitif  dans  90%  des  cas  de  notre  série,  en  accord  avec   les  données  de   la   littérature  où  ce  taux  varie  de  28,7  à  85%.  Discussion   et   conclusion   :   Après   analyse   des   résultats   de   notre   étude   et   revue   de   la  littérature,  il  se  dégage  que  la  BS  garde  toute  son  intérêt  dans  la  prise  en  charge  des  mono-­‐  ou  oligo-­‐arthropathies.  Nos  résultats,  comparables  aux  meilleures  séries  de  la  littérature,  et  bien  que   très   satisfaisants   pourraient   être   améliorés   en   optimisant   la   confrontation   anatomo-­‐clinique  et  en  multipliant  les  niveaux  de  coupes  histologiques.  N’ayant  plus  d’indication  dans  les   tableaux   de   polyarthrite,   la   BS   permet   de   différencier   les   lésions   inflammatoires   ou  mécaniques  de   la   synoviale,  de  préciser  des  diagnostics   faciles  à   identifier   sur   leurs  aspects  histologiques,   éventuellement   d’évoquer   une   synovite   de   type   rhumatismal.   Une   fois   le  diagnostic  de  synovite  posé,  le  problème  est  de  ne  pas  méconnaître  une  arthrite  infectieuse,  à  germes   banals   ou   tuberculeuse,   atteintes   destructrices   mettant   rapidement   en   jeu   le  pronostic  fonctionnel  de  l’articulation.      Abstract  2752  -­‐  Synovialosarcome  des  tissus  mous  :  Expérience  du  service  d’Anatomie  et  de  Cytologie  Pathologiques  du  CHU  Habib  Bourguiba  de  Sfax.  A  propos  de  19  cas  I.   SAGUEM   (1),   S.   CHARFI   (1),   O.   BOUDAWARA   (1),   W.   GHRIBI   (1),   C.  CHAARI  (1),  T.  BOUDAWARA  (1),  H.  MNIF  (1).  (1)  Service  d’Anatomie  et  de  Cytologie  Pathologiques,  CHU  Habib  Bourguiba,  Sfax,  Tunisie.    Introduction   :   Le  synovialosarcome  est  une  tumeur  rare  des   tissus  mous  qui  affecte  surtout  les  adultes   jeunes  et   les  adolescents.  L'origine  de  la  tumeur  demeure  inconnue  mais  elle  est  caractérisée   par   une   translocation   spécifique   t(X;18)(p11;q11).   Le   synovialosarcome   siège  souvent  à  proximité  des  grosses  articulations  des  membres  (surtout  le  genou).  Son  diagnostic  repose  sur   l’examen  histologique.   Il  est  facilité  par   l’immunohistochimie  mais  seule   l’analyse  moléculaire  permet  de  poser  le  diagnostic  définitif.  Objectifs   :  Décrire  les  aspects  cliniques,  radiologiques,  anatomopathologiques,  thérapeutiques  et  évolutifs  de  cette  entité  rare.  Matériel  et  méthodes  :  Une  étude  rétrospective  descriptive  incluant  19  patients  porteurs  d’un  synovialosarcome   des   tissus   mous   colligés   à   l'hôpital   Habib   Bourguiba   de   Sfax   durant   une  période  de  18  ans,  a  été  menée.  Résultats  :  L’âge  moyen  de  nos  patients  a  été  de  28  ans  avec  un  sex-­‐ratio  de  1,7.  La  principale  localisation  de  la  tumeur  a  été  le  membre  inférieur  (12  cas),  puis  la  région  de  la  tête  et  du  cou  (4  cas),   puis   le  membre   supérieur   (3   cas).   Le  motif   de   consultation   le   plus   fréquent   a   été   la  survenue   d’une   tuméfaction.   Le   bilan   d’extension   a  montré   une  métastase   pulmonaire   dans  2  cas.  Sur  le  plan  histologique,  notre  série  a  inclus  11  cas  de  synovialosarcome  monophasique  à  cellules   fusiformes   (58%),   7   cas   de   synovialosarcome   biphasique   (37%)   et   un   cas   de  synovialosarcome  peu  différencié  à  cellules  rondes  (5%).  Les  tumeurs  ont  été  classées,  selon  le  

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système  de  la  FNCLCC,  en  grade  II  dans  13  cas  (68,4%)  et  en  grade  III  dans  6  cas  (31,6%).  L’étude  immunohistochimique   a   été   réalisée   dans   tous   les   cas.   Les   protéines   bcl-­‐2,   CD99,   vimentine,  EMA   et   cytokératine   ont   été   exprimées   respectivement   dans   100%,   94,1%,   92,9%,   83,8%   et  41,2%   des   cas.   Tous   nos   patients   ont   été   opérés.   Cette   chirurgie   a   été   associée   à   une  chimiothérapie  adjuvante  dans  4  cas  et  à  une  radiothérapie  dans  6  cas.  L’évolution  ultérieure  a  été  marquée  par  la  survenue  de  rechutes  locales  et/ou  métastatiques  multiples  et  tardives.  Le  recul  moyen  a  été  de  42  mois.  Les  taux  de  survie  à  5  ans  et  à  10  ans  ont  été  respectivement  de  66,3  et  24,9%  tandis  que  le  taux  de  survie  sans  maladie  à  3  ans  a  été  de  35,7%.  Le  taux  de  survie  sans  récidive  loco-­‐régionale  à  3  ans  a  été  de  34,3%.  Les  taux  de  survie  sans  métastase  à  3  ans  et  à  5  ans  ont  été  respectivement  de  85,7  et  42,9%.  Conclusion   :   Le   synovialosarcome   est   un   sarcome   de   haut   grade   agressif   et   de   mauvais  pronostic.   Son   évolution   est  marquée   par   la   survenue   de   récidives   locales   et   de  métastases  surtout   pulmonaires   souvent   tardives   nécessitant   un   suivi   prolongé   des   patients.  L’identification   de   nouvelles   approches   thérapeutiques   ouvre   la   voie   à   de   meilleures  perspectives.      Abstract  2766  -­‐  Angiolipomatose  multiple  familiale  chez  une  famille  tunisienne  R.   JOUINI   (1),   N.   DAADAA   (2),   A.   SAIDI   (1),   I.   HELEL   (1),   H.  HAMMAMI  (2),    A.  CHADLI-­‐DEBBICHE  (1),  E.  BEN-­‐BRAHIM  (1).  Service  d’Anatomie  Pathologique  de  l’hôpital  Habib  Thameur,  8  Rue  Ali  Ben  Ayed  Montfleury,  1008  Tunis,  Tunisie  ;  Service  de  Dermatologie  de  l’hôpital  Habib  Thameur,  8  Rue  Ali  Ben  Ayed  Montfleury,  1008  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   L’angiolipomatose   multiple   familiale   (AMF)   est   une   affection   tumorale  héréditaire  bénigne,  rare,  prenant  naissance  à  partir  du  tissu  graisseux  et  des  vaisseaux.  Objectif  :  Rapporter  un  nouveau  cas  d’AMF  chez  une  famille  tunisienne.  Méthodes   :   Notre   travail   porte   la   caractérisation   anatomo-­‐clinique   d’un   un   cas   d’AMF  familiale.  Observation   :   Un   homme   âgé   de   61   ans,   aux   antécédents   de   coronaropathie   et   de  dyslipidémie,   a   consulté   pour   de   multiples   tuméfactions   sous-­‐cutanées,   indolores   et   non  prurigineuses  qui  augmentaient  progressivement  en  taille  et  en  nombre,  situées  au  niveau  du  tronc   et   des   membres.   L’interrogatoire   a   retrouvé   la   notion   d’atteinte   familiale   similaire,  notamment   chez   la   mère   et   la   tante   maternelle.   Ses   enfants   sont   tous   sains.   L’examen  clinique   a   montré   de   nombreuses   tumeurs   sous-­‐cutanées,   bien   limitées,   indolores,   de  consistance  molle,  non  pulsatiles,  mobiles  par  rapport  aux  plans  profond  et  superficiel  et  de  tailles  différentes,   recouvertes  d’une  peau  d’aspect  normal.  Les   lésions  siégeaient  au  niveau  des   bras,   de   la   région   antebrachiale,   des   cuisses,   à   la   base   du   thorax,   sur   la   paroi   de  l’abdomen  et   la   région   lombaire.  Le  visage  et   le  cou  étaient  épargnés.  Le   reste  de   l’examen  clinique   était   sans   particularité.   L’examen   histologique   a   objectivé   une   prolifération  adipocytaire  bénigne  bien  circonscrite.  Elle  était  finement  lobulée  par  des  septa  conjonctivo-­‐vasculaires.  Les  vaisseaux  étaient  agencés  en  petits  groupes  de  capillaires  congestifs,  parfois  thrombosés.   Cet   aspect   est   celui   d’un   angiolipome   (AL).   Devant   l’histoire   familiale,   l’aspect  clinique  et  histologique,  le  diagnostic  d’AMF  a  été  porté.  Discussion   :   L’AMF   est   une   pathologie   bénigne   rare   avec   apparition   progressive  d’angiolipomes  au  cours  de  l’âge  adulte.  Elle  semble  se  transmettre  chez  notre  patient  et  sa  famille   sur   le   mode   autosomique   dominant,   plutôt   à   pénétrance   variable.   La   transmission  

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autosomique  récessive  est  rarement  rapportée.  L’angiolipome  (AL)  est  considéré  comme  une  variante  anatomopathologique  du  lipome  (LP)  mais  dont  la  composante  vasculaire  varie  de  15  à  50%,  alors  qu’elle  est  inférieure  à  10%  au  sein  d’un  simple  lipome.  Leur  aspect  clinique  est  comparable.   L’angiolipome   est   classé   en   forme   infiltrante   et   forme   non   infiltrante.   Dans   la  forme  non  infiltrante,  comme  dans  le  cas  de  notre  patient,  l’atteinte  des  tissus  sous-­‐cutanés  est  asymptomatique  et  diffuse  mais  elle  épargne  la  face,  le  cou  et  les  extrémités.  Par  contre,  dans   la   forme   infiltrante,   la  présence  de  nodules  douloureux  siégeant  préférentiellement  au  niveau  des  membres  inférieurs,  localement  invasifs,  est  caractéristique.  Habituellement,  il  n’y  a   pas   de   troubles   du  métabolisme   lipidique.   La  maladie   est   bénigne  mais   d’exceptionnelles  dégénérescences   liposarcomateuses   ont   été   décrites.   L’association   à   des   angiolipomes  viscéraux   est   exceptionnelle.   Une   anomalie   génétique   a   été   mise   en   évidence   sur   le  chromosome   12   (12q15)   par   translocation   12-­‐3   du   gène   des   "protéines   à   haute   mobilité"  isoforme  i-­‐c  (HMGIC).  Conclusion  :  Le  traitement  chirurgical  ou  la  liposuccion  de  l’angiolipomatose  multiple  familiale  (AMF)  peuvent  s’imposer  à  visée  esthétique  ou  fonctionnelle.  Les  récidives  sont  rares.      Abstract   2810   -­‐   Vers   une   meilleure   utilisation   consensuelle   de   la   FISH   USP6   pour   le  diagnostic  de  kyste  osseux  anévrismal.  Expérience  du  réseau  Français  des  Sarcomes  Osseux  RESOS  C.   BOUVIER   (1),   N.   MACAGNO   (1),   S.   DASSA   (1),   H.   TRISTANI   (1),   F. LAROUSSERIE (2),  V.  AUDARD   (2),   A.   BROUCHET-­‐GOMEZ   (3),   C.   GALANT   (4),   G.   DE   PINIEUX   (5),    A.  MAUES-­‐DE-­‐PAULA  (1).  (1)  Service  d'Anatomopathologie  et  de  Neuropathologie,  Hôpital  de  la  Timone,  254  rue  Saint-­‐Pierre,  13005  Marseille,  France  ;  (2)  Service  d'Anatomopathologie,  Hôpital  Cochin,  27  rue  du  Faubourg   Saint-­‐Jacques,   75014   Paris,   France   ;   (3)   Service   d'Anatomie   et   Cytologie  Pathologiques,  Institut  Universitaire  du  Cancer  de  Toulouse  -­‐  Oncopôle,  1  avenue  Irène  Joliot-­‐Curie,  31059  Toulouse,  France   ;   (4)  Service  de  Pathologie,  Cliniques  Universitaires  Saint-­‐Luc,  10   avenue   Hippocrate,   1200   Bruxelles,   Belgique   ;   (5)   Service   d'Anatomie   et   Cytologie  Pathologiques,   Hôpital   Trousseau,   Avenue   de   la   République,   37170   Chambray-­‐lès-­‐Tours,  France.    Objectifs   :   Le   kyste   osseux   anévrismal   (KOA)   est   désormais   considéré   comme   une   lésion  néoplasique  suite  à  la  découverte  de  translocations  chromosomiques  récurrentes  ayant  pour  résultat   la   fusion  du  gène  de   la  peptidase  spécifique  de   l'ubiquitine  6  (USP6)  avec  différents  partenaires.   La   détection   des   réarrangements   de  USP6   par   hybridation   fluorescente   in situ  (FISH)   est   disponible   en   routine   pour   confirmer   le   diagnostic   de   KOA.   Cette   étude   vise   à  évaluer  la  pratique  de  la  FISH  USP6  dans  les  services  de  pathologie  de  RESOS.    Matériels  et  méthodes   :   Les  données  de   la  FISH  USP6  pour   l’année  2017  ont  été  collectées  auprès  de  6  Départements  de  Pathologie  de  RESOS.  Le  nombre  de  tests  effectués,  le  nombre  de   résultats   interprétables,   l'indication,   les   seuils   de   positivité   utilisés,   le   compte   rendu  anatomopathologique  et  l’impact  quant  au  diagnostic  pathologique  final  ont  été  analysés.    Résultats  :  82  analyses  de  FISH  à  la  recherche  de  réarrangements  de  USP6  ont  été  effectuées.  Pour   14   cas,   la   technique   a   échoué   principalement   en   raison   d'une   fixation   et/ou   d'une  décalcification   inadéquates.  Pour  43  cas,  un   réarrangement  a  été  détecté  mais   les   seuils  de  positivité  ont  varié  de  5  à  20%,  nous  empêchant  d'évaluer  la  sensibilité  et  la  spécificité  de  la  FISH  dans   le  diagnostic  de  KOA.  Les   indications  ont  été  variables  et  pouvaient  être  motivées  

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par   l'âge   du   patient   et/ou   les   données   radiologiques.   Dans   certains   centres,   la   FISH   a   été  systématiquement   réalisée   pour   toute   lésion   riche   en   cellules   géantes,   alors   que   certains  centres   l’ont   uniquement   utilisée   pour   confirmer   le   diagnostic   de   KOA.   Dans   les   comptes  rendus  histologiques,   la  cellularité  de   l'échantillon  et   le  pourcentage  de  cellules  réarrangées  n'ont  pas  toujours  été  mentionnés.  Cependant,  dans  la  plupart  des  centres,  les  résultats  de  la  FISH  ont  été  discutés  afin  de  fournir  un  diagnostic  "intégré".  Conclusion  :  L'amélioration  de  la  phase  pré-­‐analytique  ainsi  que  l'établissement  d'un  seuil  de  positivité   standard   sont  des   facteurs  déterminants   à  une  utilisation   consensuelle  de   la   FISH  USP6  comme  outil  précieux  dans  le  diagnostic  de  kyste  osseux  anévrismal  (KOA).      Abstract  2864   -­‐  Maladie  à  dépôt  de  pyrophosphates  de   calcium  de  présentation  atypique  pseudotumorale  N.   ABDESSAYED   (1),   T.   ZAHMOUL   (1),   H.   HAMCHI   (1),   A.  BEN-­‐ABDELKADER  (1),    A.  S-­‐OUEDRAOGO  (1),  A.  BACCOUCHE  (1).  (1)   Service   d'Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques,   CHU   Farhat   Hached,   rue   Ibn   Jazzar,  4000  Sousse,  Tunisie.    Introduction   :   Les   dépôts   de   pyrophosphate   de   calcium   (PPC)   sont   habituels   en   pathologie  articulaire  définissant  la  chondrocalcinose  lors  de  l’atteinte  des  cartilages.  Nous  rapportons  un  cas  de  localisation  atypique  avec  présentation  clinique  inquiétante.  Objectifs   :  À   travers  notre  observation,  nous  allons  discuter   les   caractéristiques  cliniques  et  pathologiques  de  la  maladie  à  PPC.  Méthodes  :  Il  s’agit  d’une  tumeur  de  3  cm  du  condyle  mandibulaire  chez  un  homme  de  63  ans  avec  tuméfaction  péri-­‐auriculaire.  Résultats   :  Macroscopiquement,  c’était  un  nodule  ferme  et  blanchâtre  focalement   induré.   Il  présentait   à   l’histologie   une   architecture   lobulée   avec   de   fines   cloisons   conjonctivo-­‐vasculaires.  Chaque   lobule  était  constitué  de  cellules  de  grande  taille,  mono-­‐  ou  binucléées,  au   cytoplasme   globuleux,   d’aspect   chondrocytaire,   dispersées   dans   un   fond   chondroïde  imprégné  par  un  matériel  soit  granuleux  basophile  correspondant  à  des  phosphates  calciques,  soit   cristallin   correspondant  à  des   cristaux  de  grande   taille   rhomboédriques,   s’illuminant  en  lumière  polarisée  et  correspondant  à  des  PPC  dihydratés.  Le  diagnostic  proposé  a  été  celui  de  chondrocalcinose  pseudotumorale  ou  maladie  à  dépôts  de  PPC  ou  pseudogoutte  tophacée.  Discussion  :  La  maladie  à  PPC  accompagne  les  pathologies  dégénératives,  certaines  maladies  métaboliques  ou  peut  être  idiopathique.  Son  expression  est  variable.  A  côté  des  formes  aiguës  pseudogoutteuses   caractéristiques,   il   existe   des   présentations   trompeuses   tumorales   qu’il  faut   connaître.   L’aspect   microscopique   après   coloration   standard   est   d’habitude   suffisant  pour  le  diagnostic.  La  métaplasie  chondroïde  est  très  fréquente  dans  les  lésions  synoviales  de  la   chondrocalcinose   et   les   dépôts   extra-­‐articulaires   de   PPC.   Elle   s’accompagne   d’altérations  dystrophiques   chondrocytaires   pouvant   conduire   à   des   diagnostics   erronés   de   tumeur  cartilagineuse,  voire  de  chondrosarcome.  Conclusion  :  La  maladie  à  dépôt  de  pyrophosphate  de  calcium  (PPC)  est  une  entité  à  connaître  pour  éviter  de  porter  un  diagnostic  erroné  de  malignité,  particulièrement  en  cas  de  biopsie.      

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Abstract  2870  -­‐  Sarcome  myofibroblastique  de  bas  grade  simulant  une  fibromatose  coli  M.  BOUHAMED  (1),  L.  AYADI  (1),  N.  GOUIAA  (1),  C.  CHAARI  (1),  D.  HAMZA  (1),  W.  GHRIBI  (1),  T.  BOUDAWARA  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   et   de   Cytologie   pathologiques,   CHU   Habib   Bourguiba,   route   El   Ain,  3029  Sfax,  Tunisie.    Introduction  :  Le  sarcome  myofibroblastique  (SM)  est  une  tumeur  mésenchymateuse  maligne  extrêmement  rare.  Il  peut  être  de  bas  grade  de  malignité,  de  grade  intermédiaire  ou  de  haut  grade  de  malignité.    Objectifs  :  Rapporter  une  observation  à  propos  d’un  sarcome  myofibroblastique  de  bas  grade  (SMBG)  de  la  nuque  chez  une  fillette  et  discuter  les  diagnostics  différentiels.  Observation   clinique   :   Il   s’agit   d’une   fillette   de   4  ans   présentant   un   nodule   indolore   de   la  nuque.  L'échographie  a  mis  en  évidence  une  masse  homogène  des   tissus  mous  de   la  nuque  mesurant   2  cm   de   diamètre,   sans   infiltration   osseuse.   L'examen   histologique   des   biopsies  réalisées  a  conclu  à  une  fibromatose  coli.  Trois  ans  plus  tard,  la  tumeur  a  récidivé.  La  patiente  a   eu   une   résection   de   la   masse  nucale.   Macroscopiquement,   la   tumeur   était   mal   limitée,  ferme   et   de   couleur   blanc   jaunâtre.   Histologiquement,   la   tumeur   était   formée   par   une  prolifération   cellulaire,   de   densité   variable,   faite   de   cellules   fusiformes,   dodues   ayant   un  cytoplasme   faiblement   éosinophile,   mal   défini.   Les   noyaux   étaient   allongés   ou   ondulés,  parfois   indentés.   Les   atypies   cyto-­‐nucléaires   étaient   focales   et  modérées.   L’index  mitotique  était   estimé   à   3  mitoses/10   CFG.   Il   n'y   avait   ni   figures   de  mitoses   atypiques   ni   nécrose.   La  tumeur  présentait  focalement  une  matrice  collagène  parsemée  de  cellules  inflammatoires.  La  tumeur   était   classée   en   grade   1   selon   les   critères   de   la   Société   Internationale   d'Oncologie  Pédiatrique  (SIOP).  Les  limites  chirurgicales  étaient  saines.  En  immunohistochimie,  les  cellules  tumorales  étaient  positives  pour   la  vimentine,   l'actine  musculaire   lisse  et   INI-­‐1,  et  négatives  pour  la  desmine,  la  h-­‐caldesmone,  la  protéine  S100,  le  CD34,  ALK1,  les  cytokératines  AE1/AE3  et  l'EMA.  Le  diagnostic  de  sarcome  myofibroblastique  de  bas  grade  de  la  nuque  a  été  retenu.  Aucun   traitement   adjuvant   n'a   été   prescrit.   La   tumeur   a   récidivé   3  ans   plus   tard.   Après  exérèse  de  la  récidive  tumorale,  l’évolution  a  été  favorable  sans  récidive  ni  métastase  avec  un  recul  de  3  ans.  Discussion  :  Le  SMBG  siège  souvent  au  niveau  de  la  tête  et  du  cou,  intéressant  notamment  la  bouche,   le   visage   et   le   cou   (comme   dans   le   cas   de   notre   patiente).   Il   atteint   de   façon  préférentielle  les  sujets  d’âge  moyen.  Dans  notre  observation,  il  s’agit  d’un  cas  pédiatrique.  A  notre   connaissance,   moins   de   10  cas   de   SMBG   pédiatriques   ont   été   rapportés   dans   la  littérature.  À   l’histologie,   les   cellules  myofibroblastiques   fusiformes   se   regroupent  en   larges  faisceaux   irréguliers.   Des   atypies   focales   et   des   indentations   nucléaires   sont   observées.   Il  existe   une   positivité   de   l’actine   musculaire   lisse,   de   l’actine   muscle   spécifique   et/ou   de   la  desmine.   L’exérèse   chirurgicale   complète   est   le   traitement   de   choix.   Le   SMBG   est   de   bon  pronostic  avec  une  récidive  locale  dans  30%  des  cas.  Conclusion   :   Le   sarcome   myofibroblastique   de   bas   grade   (SMBG)   doit   être   correctement  diagnostiqué   étant   donné   sa   ressemblance   avec   d’autres   proliférations   fibroblastiques  réactionnelles  pseudosarcomateuses  comme  la  fasciite  nodulaire  et  la  fibromatose  coli.      

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Abstract  2872  -­‐  Tumeurs  à  cellules  géantes  des  gaines  et  des  tendons  :  A  propos  de  45  cas  avec  revue  de  la  littérature  S.  BERRADA  (1),  A.  AARAB  (1),  H.  SAIDI  (2),  H.  RAIS  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   pathologique,   CHU   Mohammed   VI,   40000,   Marrakech,   Maroc   ;  (2)  Service  de  Traumatologie-­‐Orthopédie,  CHU  Mohammed  VI,  40000,  Marrakech,  Maroc.    Introduction  :  La  tumeur  à  cellules  géantes  des  gaines  synoviales  (TCGS)  des  tendons  est  une  tumeur  rare  définie  selon  l’OMS  2013  comme  une  tumeur  fibrohistiocytaire  bénigne.    Objectifs  :  Le  but  de  ce  travail  est  de  préciser  le  profil  épidémiologique,  anatomopathologique  et  évolutif  des  TCGS  avec  une  revue  de  la  littérature.  Résultats  :  Il  s’agit  d’une  étude  rétrospective  ayant  portée  sur  45  cas  de  TCGS  colligés  dans  le  service   d’Anatomie   Pathologique   du   CHU  Mohammed  VI   de  Marrakech   sur   une   période   de  13  ans  (janvier2004-­‐  décembre  2017).  Notre  série  comporte  32  femmes  et  13  hommes  avec  un   âge  moyen  de   50  ans   (15   à   60  ans).   Trente-­‐deux   patientes   ont   consulté   pour   un  nodule  localisé  de   la  main,  5  au  niveau  du  pied,  4  au  niveau  du  genou  et  2  au  niveau  du  coude.  La  durée   d’évolution   de   ces   nodules   a   varié   entre   8   et   36  mois.   L’examen   clinique   a   mis   en  évidence  un  nodule  de  consistance  ferme,  souvent  bien  limité.  Une  exérèse  chirurgicale  a  été  pratiquée  dans  tous  les  cas.  L’étude  anatomopathologique  a  confirmé  le  diagnostic  chez  tous  les  patients  et  on  a  eu  recours  à  l’immunohistochimie  dans  3  cas.  L’évolution  a  été  marquée  par  l’apparition  de  récidive  chez  3  patients.  Discussion  :  La  TCGS  se  développe  aux  dépens  de  la  synoviale  articulaire,  la  bourse  séreuse  et  la  gaine  tendineuse.  La  localisation  la  plus  fréquente  est  la  gaine  tendineuse  des  fléchisseurs  des  doigts  (85%).  Elle  touche  essentiellement  l’adulte  jeune  avec  une  prédominance  féminine.  Elle  se  manifeste  cliniquement  sous  deux  formes   :   localisée  et  diffuse.  Son  étiologie  est  non  encore   élucidée.   Son   diagnostic   est   anatomopathologique.   Le   traitement   est   exclusivement  chirurgical  avec  une  tendance  à  la  récidive.  Conclusion   :   Malgré   une   histologie   bénigne,   la   capacité   de   récidive   locale   (4   à   30%)   de   la  tumeur   à   cellules   géantes   des   gaines   synoviales   (TCGS)   fait   d’elle   une   tumeur   à   malignité  intermédiaire.   La   récidive   dépend   du   caractère   nodulaire   ou   diffus   de   la   tumeur,   des  caractéristiques  histologiques  et  du  caractère  complet  ou  non  de  la  résection  d’où  la  nécessité  d’une  surveillance  postopératoire.      Abstract  2888  -­‐  Tuberculose  ostéo-­‐articulaire  :  A  propos  de  8  cas  L.   BOUZIDI   (1),   L.   AYADI   (1),   N.   GOUIAA   (1),   O.BOUDAWARA   (1),   W.  GHRIBI  (1),  T.  BOUDAWARA  (1).  (1)   Service   d’Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologiques,   CHU   Habib   Bourguiba,   route   El   Ain,  3029  Sfax,  Tunisie.    Introduction   :   La   tuberculose   ostéo-­‐articulaire   représente   5%   des   tuberculoses   extra-­‐pulmonaires.  Elle  atteint  le  rachis  et  les  articulations  périphériques.  Le  diagnostic  est  confirmé  par   l’examen   anatomopathologique   et/ou   la  mise   en   évidence   du   bacille   de   Koch   dans   un  prélèvement  biopsique  ou  cytologique.  Objectifs   :   L’objectif   de   notre   étude   est   d’étudier   les   caractéristiques   anatomo-­‐cliniques   et  épidémiologiques  de  la  tuberculose  ostéo-­‐articulaire.  Matériel   et   méthodes   :   Notre   étude   rétrospective   a   porté   sur   8   patients   atteints   de  tuberculose   ostéo-­‐articulaire,   colligés   dans   le   laboratoire   d’Anatomie   et   de   Cytologie  

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Pathologiques  du  CHU  Habib  Bourguiba  de  Sfax  sur  une  période  de  10  ans  (2008-­‐2017).  Résultats   :   Il   s’agissait  de  6   femmes  et  de  2  hommes   (sex-­‐ratio   :  0,25).   L’âge  moyen  de  nos  patients  était  de  16  ans  (extrêmes  :  2  et  28  ans).  Les  patients  étaient  tous  originaires  du  sud  tunisien   (Gafsa,   Gabès,   Tataouine,   …).   La   localisation   articulaire   périphérique   était   la   plus  fréquente,  retrouvée  dans  5  cas  (65%).  La  localisation  vertébrale  était  notée  dans  3  cas  (35%).  L'examen   histopathologique   a   confirmé   le   diagnostic   dans   tous   les   cas   en   montrant   un  granulome  tuberculoïde  centré  par  une  nécrose  caséeuse.  Discussion   :   La   tuberculose  ostéo-­‐articulaire   touche   l’adulte   jeune  avec  une  moyenne  d’âge  de   40  ans.   Dans   notre   série,   elle   touche   l’enfant   et   l’adolescent   (âge   moyen   :   16  ans).   Le  diagnostic   est   souvent   tardif.   La   localisation   vertébrale   est   la   plus   fréquente   et   l’atteinte  périphérique   est   rare.   Dans   notre   série,   la   localisation   périphérique   est   la   plus   fréquente.  L’examen   anatomopathologique   permet   de   confirmer   le   diagnostic   sur   des   biopsies   ou   des  pièces  opératoires.  Conclusion   :  Notre   étude   souligne   deux   points   importants   :   dans   notre   pays   la   tuberculose  ostéo-­‐articulaire   sévit   de   façon   endémique   dans   le   sud   tunisien,   elle   survient   chez   le   sujet  jeune   et   intéresse   surtout   les   articulations   périphériques.   Des  mesures   préventives   doivent  être  instaurées  afin  d’éradiquer  cette  maladie.      Abstract  2897  -­‐  Spondylodiscites  brucelliennes  :  Aspects  anatomopathologiques  R.  AYADI  (1),  M.  KSENTINI  (1),  A.  BLEL  (1),  L.  BELHADJ-­‐KASSEM  (1),  H.  RIAHI  (1),  F.  LADEB  (1),  S.  RAMMEH  (1).  (1)  Hôpital  Charles  Nicolle,  1006,  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   La   brucellose   humaine   est   la   zoonose   la   plus   répandue   dans   le   monde.  L’atteinte  ostéo-­‐articulaire  représente  l’atteinte  focale  la  plus  fréquente  de  cette  maladie  (20  à   40%).   Les   spondylodiscites   (SPD)   constituent   les   complications   les   plus   fréquentes.   Les  aspects  anatomopathologiques  de  cette  maladie  sont  peu  spécifiques  et  les  études  rapportant  ces  aspects  sont  rares.  Objectifs  :  Etudier  les  aspects  anatomopathologiques  des  SPD  brucelliennes  (SPDB).  Matériels  et  méthodes   :   Il   s’agit  d’une  étude  rétrospective  de  10  cas  de  SPDB  colligés  dans  notre   service   sur   une   période   de   11  ans   entre   2007   et   2017.   L’étiologie   brucellienne   a   été  retenue  sur  des  preuves  sérologiques  et/ou  bactériologiques.  Résultats   :  Notre  population  était   composée  de  8  hommes  et  2   femmes.   L’âge  moyen  était  59  ans   (20-­‐77   ans).   Le  motif   de   consultation   a   été  principalement  une  douleur   rachidienne.  Cinq  patients  avaient  des  cultures  positives  et  les  5  autres  avaient  des  sérologies  brucelliennes  positives.  La  tomodensitométrie   (TDM)  rachidienne  a  été  pratiquée  dans  tous   les  cas  et  elle  avait   orienté   vers   une   SPD   infectieuse.   La   ponction-­‐biopsie   disco-­‐vertébrale   guidée   a   été  pratiquée  dans  tous  les  cas.  Elle  a  montré  un  granulome  épithélioïde  dans  3  cas  avec  présence  de   nécrose   caséiforme   dans   2   cas.   Dans   7   cas,   l’infiltrat   était   lympho-­‐plasmocytaire   et  histiocytaire,  non  spécifique.  Discussion  :  L’examen  histopathologique  de  la  brucellose  ostéo-­‐articulaire  est  non  spécifique  et   ne   permet   pas   de   confirmer   l’étiologie   brucellienne   de   la   SPD.   Il   permet   cependant  d’orienter   le   diagnostic   et   d’écarter   le   principal   diagnostic   différentiel   :   SPD   tuberculeuse.  L’aspect   histologique   est   caractérisé   par   un   granulome   épithélioïde   et   un   infiltrat  inflammatoire   non   spécifique.   Ce   dernier   est   fait   de   plasmocytes   et   d’histiocytes   avec   une  richesse  en  lymphocytes.  Le  granulome  brucellien  ou  "granulome  de  Bang"  se  caractérise  par  

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la  présence  d’une  nécrose  centrale  non  caséeuse  contenant  des  polynucléaires  entourée  d’un  halo  périphérique  de   lymphocytes  et  de  plasmocytes.  Cependant,  ce  granulome  est  souvent  non  retrouvé  sur  les  prélèvements.  Il  est  présent  dans  5,3  à  57,14%  des  cas  selon  les  séries  de  la   littérature.   Dans   notre   série,   3   cas   sur   10   avaient   montré   un   granulome   épithélioïde  soulignant  la  difficulté  de  distinguer  ces  formes  de  la  tuberculose.  Conclusion  :  La  brucellose  reste  un  problème  de  santé  publique  dans  les  pays  à  niveau  socio-­‐économique  bas.  Ses  aspects  histologiques  sont  trompeurs  allant  des  formes  non  spécifiques  aux  formes  granulomateuses  tuberculoïdes.        

Urologie - Appareil génital masculin - Néphrologie

   Abstract  2712  -­‐  Lymphome  de  Burkitt  primitif  du  rein  :  Une  entité  exceptionnelle  C.  DIAL  (1),  K.  DOH  (1),  I.  THIAM  (1),  M.  FAYE  (2),  C.  KAMMOUN  (1),  G.  WOTO-­‐GAYE    (1).  (1)   Institut   de   Néphropathologie   de   l’Hôpital   Général   de   Grand   Yoff,   Dakar,   Sénégal   ;   (2)  Service  de  Néphrologie  de  l’Hôpital  Aristide  le  Dantec,  Dakar,  Sénégal.    Introduction  :  Le  lymphome  primitif  rénal  (LPR)  est  une  entité  exceptionnelle  dont  l’existence  même  a  été  longtemps  débattue  à  cause  de  l’absence  histologique  de  structure  lymphoïde  au  niveau  du  rein.  Toutefois,  un  état  inflammatoire  chronique  secondaire  à  une  infection  à  l’EBV  pourrait  constituer  le  primum  movens  de  cette  affection.  Observation   :   Il   s’agit   d’un   garçonnet   de   4  ans,   admis   dans   un   tableau  œdémato-­‐ascitique  avec  altération  rapide  de  la  fonction  rénale.  Les  examens  biologiques  sanguins  et  urinaires  ont  montré   une   créatinémie   à   27  mg/L,   une   protidémie   à   56  g/dL,   une   protéinurie   des   24  h   à  126  mg,   une   discrète   leucocyturie   à   70   éléments/mL,   une   absence   d’hématurie,   une  uroculture  négative,  une  anémie  à  8,2  g/L,  une  hyperleucocytose  à  12000  éléments/mL  et  un  bilan  phospho-­‐calcique  normal.  L’échographie  rénale  a  montré  des  reins  augmentés  de  taille  sans  dilatation  des  cavités  excrétrices.  La  biopsie  rénale,  réalisée  dans   l’exploration  de  cette  insuffisance  rénale  aiguë,  a  montré  une  infiltration  interstitielle  par  des  cellules  lymphoïdes  de  taille  moyenne,   au   cytoplasme  peu   abondant   et   basophile.   Les   noyaux   étaient   arrondis,   les  nucléoles   multiples   en   position   centronucléaire   et   la   chromatine   mouchetée.  L’immunophénotypage  a  montré  une  positivité  du  CD20,  du  CD10,  du  bcl-­‐6  avec  un  Ki-­‐67  à  100%   et   une   négativité   du   bcl-­‐2   et   du   CD3.   La   détection   de   l’EBV   par   la   technique  d’hybridation   in  situ   était   fortement  positive   sur   l’ensemble  des  cellules   tumorales.   L’enfant  décède   quelques   jours   plus   tard   dans   un   tableau   de   défaillance   multiviscérale   avant   la  chimiothérapie.  Discussion   :   Le   LPR   est   un   évènement   rarissime,   représentant   moins   de   1%   des   tumeurs  rénales.   Cinq   critères   diagnostiques   ont   été   proposés   par   Malbrain   et   coll.   pour   retenir   le  diagnostic  du  LPR.  Il  s’agit  :  d’une  insuffisance  rénale  aiguë  comme  première  présentation  en  absence  d’autres   causes  possibles,   d’une   amélioration   rapide  de   la   fonction   rénale   après   le  traitement,   d’une   augmentation   de   la   taille   des   reins   sans   obstruction   des   voies   urinaires,  d’une   absence   d’autres   localisations   primitive   ganglionnaire   ou   extra-­‐ganglionnaire   et   d’un  diagnostic   précis   réalisé   par   l’examen   histologique.   Quatre   de   ces   critères   étaient   présents  dans  notre  observation.   Le   LPR  est   un   lymphome  non  hodgkinien   souvent  de  phénotype  B,  

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exceptionnellement  de  phénotype  T.  Dans  la  majorité  des  cas,  il  s’agit  d’un  lymphome  diffus  à  grandes  cellules  B,  diagnostiqué  à  un  âge  moyen  de  60  ans.  Le  lymphome  de  Burkitt  est  plus  rare,  rencontré  chez  l’enfant  et  l’adulte  jeune,  volontiers  de  sexe  masculin.  Conclusion  :  Le  lymphome  de  Burkitt  primitif  du  rein  est  une  affection  rare  et  représente  une  cause   exceptionnelle   d’insuffisance   rénale   aiguë.   Le   diagnostic   nécessite   une   confirmation  immuno-­‐histologique  sur  biopsie  rénale  et  la  preuve  d’une  infection  par  l’EBV.  Les  critères  de  Malbrain   permettent   d’affirmer   le   caractère   primitif   rénal   du   lymphome.   L’évolution  spontanée  est  mortelle.      Abstract   2732   -­‐   Insuffisance   rénale   aiguë   survenant   sous   inhibiteur   du   checkpoint  immunitaire  et  anti-­‐angiogénique  :  Identifier  le  coupable  T.  CHEVALIER  (1),  S.  BURTEY  (2),  M.  SALLEE  (2),  F.  BARLESI  (1),  L.  DANIEL  (3).  (1)  Assistance  Publique  Hôpitaux  de  Marseille,  Département  d'Oncologie  Multidisciplinaire  et  d'Innovations   Thérapeutiques,   Université   Aix   Marseille,   Centre   d’Investigation   Clinique,  Marseille,  France  ;  (2)  Assistance  Publique  Hôpitaux  de  Marseille,  CHU  Conception,  Centre  de  Néphrologie   Dialyse   Transplantation   Rénale,   Marseille,   France   ;   (3)   Service   d'Anatomie  Pathologique,  AP-­‐HM,  Université  de  la  Méditerranée,  Marseille,  France.    Introduction  :  Il  existe  un  fort  rationnel  biologique  pour  combiner  anti-­‐angiogéniques  (AA)  et  inhibiteurs  des  checkpoints  immunitaires  (ICI)  dans  les  carcinomes  bronchiques  non  à  petites  cellules   (CBNPC).  Ces  deux   types  de   traitements  peuvent  potentiellement  avoir  des   toxicités  rénales   nécessitant   une   approche   multidisciplinaire   afin   de   faire   un   diagnostic   précis   et  instaurer  rapidement  un  traitement  approprié.  À  l’Assistance  Publique  Hôpitaux  de  Marseille,  un   réseau   de   spécialistes   (Oncosafety®)   a   été   créer   afin   de   prendre   en   charge   les   effets  secondaires  des  traitements  anticancéreux.  Présentation   du   cas   :   Il   s’agit   d’un   homme   de   63  ans,   tabagique   sevré   traité   pour   un  adénocarcinome   bronchique   classé   cT3N1M1c   (métastases   cérébrales   et   hépatiques   au  diagnostic).  Entre  novembre  2015  et  avril  2016,  il  a  reçu  une  1ère  ligne  de  chimiothérapie  par  Cisplatine  Pemetrexed  (4  cures),  suivie  d’une  maintenance  par  Pemetrexed  (4  cures),  arrêtée  pour   insuffisance   rénale   modérée.   Le   20   juillet   2016,   il   a   débuté   une   combinaison   de  Ramucirumab   (anti-­‐VEGFR2)  et  MEDI  4736   (Anti-­‐PDL-­‐1),  dans   le   cadre  d’un  essai  de  Phase  I  avec  une  créatinine  à  168  micromoles/L.   La   tolérance  a  été  marquée  par  une  HTA  Grade  2,  contrôlée  par  Ramipril  2,5  mg   introduit   le  23  février  2017.  Le  23  octobre  2017,   il  a  présenté  une  insuffisance  rénale  aiguë  (créatinine  à  239  micromoles/L)  persistante  après  réhydratation.  Il   n’y   avait   ni   augmentation   de   la   tension   artérielle,   ni  œdème   des  membres   inférieurs,   ni  leucocyturie,  ni  hématurie.  De  plus,  la  protéinurie  était  négative  à  0,15g/24  heures,  il  n’y  avait  pas  de   stigmate  de  microangiopathie   thrombotique.   La  biopsie   rénale  était  en   faveur  d’une  microangiopathie  thrombotique  intra-­‐rénale  en  faveur  d’une  toxicité  du  Ramucirumab.  Discussion   :   Contrairement   à   la   protéinurie   qui   survient   chez   5,8   à   17%   des   patients,   la  survenue  d’une  insuffisance  rénale  reste  rare  sous  Ramucirumab  (1).  L’absence  de  protéinurie  et  de  leucocyturie  n’a  pas  permis  de  trancher  entre  une  toxicité  du  Ramucirumab  ou  du  MEDI  4736.  La  biopsie  rénale  a  retrouvé  une  microangiopathie  thrombotique  intrarénale  similaire  à  celle   décrite   avec   d’autres   inhibiteurs   de   la   voie   du   VEGF,   ce   qui   a   permis   d’incriminer   le  Ramucirumab.  Ce  dernier  a  donc  été  arrêté,  le  Ramipril  a  été  augmenté  et  l’immunothérapie  a  été  poursuivie  seule.  La  fonction  rénale  s’est  améliorée  et  le  scanner  réactualisé  est  en  faveur  d’une  poursuite  de  la  réponse  thérapeutique.  La  combinaison  entre  chimiothérapie,  AA  et  ICI,  

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allonge  la  survie  des  patients  comme  suggéré  par  les  résultats  de  l'étude  ImPower  150  (Reck  et   al.,   ESMO   IO   2017)   pouvant   conduire   à   une   augmentation   des   toxicité   tardives   ou  chroniques.  Conclusion  :  La  biopsie  rénale  doit  être  envisagée  rapidement  en  cas  de  toxicité  rénale  d’une  combinaison  de  traitement  afin  de  permettre  un  diagnostic  précis  et  dans  le  but  de  limiter  la  toxicité   d’un   traitement   anticancéreux   tout   en   poursuivant   une   thérapeutique  potentiellement  efficace.  Cette  réflexion  doit  s’intégrer  dans  une  approche  multidisciplinaire  par  l’intermédiaire  de  réseaux  dédiés  permettant  une  étroite  collaboration  entre  oncologues,  néphrologues  et  anatomopathologistes.      Abstract  2749  -­‐  Cystite  à  éosinophiles  :  Une  symptomatologie  agressive  pour  une  pathologie  bénigne  N.   BOURHROUM   (1),   H.   ELOUAZZANI   (1),   M.   TBOUDA   (1),   F.   CHADI   (1),   A. JAHID  (1),  F. ZOUIDIA  (1),  K.  ZNATI  (1),  Z.  BERNOUSSI  (1).  (1)   Laboratoire   de   Cytologie   et   d'Anatomie   Pathologique,   Hôpital   Ibn   Sina,   10170   Rabat,  Maroc.    Introduction   :   La   cystite   à   éosinophiles   (CE)   est   une   pathologie   rare   dont   la   présentation  initiale  est  pseudotumorale  pouvant  évoquer  une  lésion  maligne.  Sa  physiopathologie  est  mal  connue.  Elle  est  bénigne  mais  peut  avoir  des  complications  sévères  ou  une  évolution  marquée  par   des   rechutes.   Elle   est   rarement   décrite   en   anatomie   pathologique   et,   de   ce   fait,   risque  d’être  méconnue.  Observation  :  Nous  rapportons  une  observation  dont  la  particularité  a  été  une  résolution  très  rapide   par   rapport   aux   cas   précédemment   décrits.   Madame   B.Z.,   67 ans,   présentait   une  hématurie   macroscopique   avec   des   douleurs   mictionnelles   et   un   syndrome   d'irritation  urinaire.  Un  bilan  biologique  avec  ECBU  a  été  réalisé  à  chaque  consultation  avec  à  la  TDM  un  épaississement  diffus  de  la  paroi  vésicale.  La  cystoscopie  a  montré  une  muqueuse  ulcérée  et  hématique.  Les  différentes  biopsies  effectuées  étaient  non  concluantes.  La  patiente  est  restée  pendant   4  ans   sous   un   traitement   médical   fait   d'antibiotiques   et   d'anticholénergiques.   La  sévérité   et   la   durabilité   des   signes   cliniques,   insupportables   par   la   patiente,   l'ont   incitée   à  consulter   au   CHU.   La   biopsie,   faite   cette   fois-­‐ci,   a   révélé   une   cystite   à   éosinophiles.   Une  cystectomie   partielle   a   été   réalisée   après   échec   du   traitement  médical   avec   une   résolution  rapide  et  satisfaisante  de  la  symptomatologie.  Discussion  :  La  CE  reste  une  entité  très  rare  avec  seulement  une  quarantaine  de  cas  publiés.  L’incidence  de  cette  affection  reste  mal  connue.  Son  diagnostic  est  histologique  en  montrant  une  infiltration  des  couches  de  la  paroi  vésicale  par  des  éléments  inflammatoires  dominés  par  les  cellules  éosinophiles.  Les  formes  pseudotumorales  sont  marquées  par  le  caractère  discret  de  l’infiltrat  superficiel  contrastant  avec  la  fréquence  des  lésions  de  nécrose  et  de  fibrose  des  couches   profondes.   Ce   diagnostic   n’est   retenu   qu’après   avoir   éliminé   d’autres   conditions  pouvant  occasionner  un  état  d’hyperéosinophilie  et  en  particulier  les  infections  parasitaires  et  une   éventuelle   instrumentation   intravésicale   récente.   L’évolution   spontanée   de   la   CE   est  caractérisée  par  une  alternance  de  phases  de  poussée  et  de  rémission  avec  une  tendance  à  l’extension  des  lésions,  l’envahissement  des  structures  de  voisinage,  la  récidive  et  le  passage  à  la  chronicité.  L’évolution  de  la  forme  pseudotumorale  est  défavorable  et  peut  se  compliquer  d’une  dilatation  du  haut  appareil  urinaire,  d’un   reflux  vésico-­‐rénal  ou  d’une   réduction  de   la  capacité   vésicale.   Le   traitement   repose   essentiellement   sur   la   corticothérapie   ou   les   AINS  

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associés  à  des  antihistaminiques  ou  à  de  l’azathioprine.  Les  formes  tumorales  répondent  peu  à   ce   traitement   médical.   C’est   la   raison   pour   laquelle   que   d’autres   molécules   ont   été  proposées   :   cotriomoxazole,   cyclophosphamide,  actinomycine  D  et   le  DMSO  en   instillations.  En  cas  d'échec,  la  cystectomie  totale  est  une  alternative  préférable  à  la  chirurgie  partielle.  Conclusion  :  La  cystite  à  éosinophiles  dans  sa  forme  pseudotumorale  est  une  pathologie  rare  posant  un  problème  de  diagnostic  différentiel   avec   le   cancer  de   vessie.   Sa  présentation  est  non  spécifique  et  le  diagnostic  est  toujours  histologique.      Abstract   2755   -­‐   STUMP   prostatique   et   pièges   diagnostiques   à   travers   un   nouveau   cas  tunisien  O.  BOUDAOUARA  (1),  N.  ABID  (1),  H.MNIF  (1),  M.  MELLOULI  (1),  L.  BOUZIDI  (1),  MN. MHIRI (2),  T.  SELLAMI-­‐BOUDAWARA  (1),  N.  GOUIAA  (1).  (1)  Laboratoire  d’Anatomie  et  de  Cytologie  Pathologiques,  CHU  Habib  Bourguiba,  3029  Sfax,  Tunisie  ;  (2)  Service  d'Urologie,  CHU  Habib  Bourguiba,  3029  Sfax,  Tunisie.    Introduction   :   Les   tumeurs   stromales   prostatiques   à   potentiel   de   malignité   incertain  désignées  par  l’acronyme  STUMP  représentent  l’extrémité  bénigne  du  spectre  des  tumeurs  du  stroma  prostatique  et  sont  caractérisées  par  une  variabilité  d’aspects  morphologiques  et  une  incertitude  évolutive.  Objectifs  :  Décrire  les  aspects  anatomopathologiques  de  cette  entité  et  insister  sur  l’apport  de  l’immunohistochimie  dans  le  diagnostic  positif  et  différentiel.  Résultats  :  Nous  rapportons  le  cas  d’un  homme  âgé  de  84 ans  sans  antécédents  pathologiques  particuliers   consultant   pour   des   troubles   obstructifs   du   bas-­‐appareil-­‐urinaire.   Le   toucher  rectal   objectivait   une   prostate   volumineuse,   ferme,   multinodulaire.   Devant   la   gêne  mictionnelle,   une   adénomectomie   prostatique   transvésicale   a   été   réalisée.   L’examen  macroscopique  a  identifié  3  nodules  prostatiques  pesant  ensemble  62  grammes.  Le  plus  gros  nodule  mesurait   10   x   3   x   2,5 cm.   Sur   la   tranche  de   section,   ces   nodules   étaient   de   couleur  blanchâtre   d’aspect   focalement   microspongieux.   Histologiquement,   il   s’agissait   d’une  prolifération  tumorale  à  double  composante.  La  première  était  épithéliale  faite  de  structures  glandulaires   prostatiques   régulières.   La   deuxième   était   mésenchymateuse,   hypercellulaire,  formée   par   des   cellules   stromales   fusiformes   atypiques   s’insinuant   entre   les   glandes  prostatiques.  Les  mitoses  étaient  rares  (< 2mitoses  /  10 CFG)  et  la  nécrose  était  absente.  Les  limites   d’exérèse   étaient   tumorales.   L’étude   immunohistochimique   a  montré   une   positivité  des  cellules  tumorales  pour  la  vimentine,  les  récepteurs  à  la  progestérone  et  aux  œstrogènes,  le  CD34  et  les  marqueurs  musculaires  lisses.  L’index  de  prolifération  (Ki-­‐67)  était  faible  (10%).  L’étude   était   négative   pour   le   CD117.   Le   diagnostic   retenu   a   été   celui   d’une   STUMP  prostatique.  Discussion   :   Les   tumeurs   du   stroma   prostatique   spécialisé   sont   rares   (0,1   à   0,2%   des  néoplasies   prostatiques)   comprenant   les   STUMP   et   le   sarcome   stromal.   L’âge   médian   au  diagnostic   varie   de   25   à   86  ans.   La   symptomatologie   clinique   est   dominée   par   les   signes  d’obstruction   urinaire.   Le   toucher   rectal   peut   objectiver   une   prostate   augmentée   de   taille,  homogène  ou  nodulaire.  Macroscopiquement,   ces   tumeurs   sont  blanchâtres  d’aspect   solide  ou  solido-­‐kystique.  Histologiquement,   les  STUMP  présentent  5  variantes  histologiques.  Dans  50%  des  cas,  il  s’agit  de  la  variante  avec  atypies  (c’est  le  cas  dans  notre  observation)  :  celle-­‐ci  est   formée   par   des   cellules   stromales  montrant   des   atypies   dégénératives   et   dissociant   les  glandes   prostatiques.   Les   autres   variantes   sont   plus   rares   :   hypercellulaire,   phyllode-­‐like,  

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myxoïde  et  épithélioïde.  A  l'étude  immunohistochimique,  les  cellules  stromales  sont  positives  pour   la   vimentine,   le  CD34  et   le   récepteur  à   la  progestérone  et  peuvent  occasionnellement  exprimer  les  marqueurs  musculaires  lisses  et  le  récepteur  aux  œstrogènes,  comme  c’est  le  cas  dans  notre  observation.  L’index  de  prolifération  (Ki-­‐67)  est  souvent  faible.  Les  STUMP  doivent  être  différenciées  d’une  hyperplasie  bénigne  de  la  prostate,  du  sarcome  stromal  de  bas  grade  et  des  autres  tumeurs  mésenchymateuses  de  localisation  prostatique.  Les  STUMP  gardent  un  potentiel   évolutif   incertain   sans   aucun   critère   histologique   permettant   de   prédire   leur  éventuelle  agressivité  clinico-­‐biologique.  Conclusion   :   Le   diagnostic   de   STUMP   prostatique   demeure   délicat   nécessitant   un   examen  anatomopathologique   et   immunohistochimique   minutieux   afin   de   la   distinguer   des   autres  tumeurs  prostatiques.        Abstract  2804  -­‐  Néphroblastome  kystique  partiellement  différencié  :  A  propos  de  3 cas  M. NJIMA   (1),   N.   BENABDELJELIL   (1),   L.   NJIM   (1),   A.   ZAKHAMA   (1),   A.  MOUSSA (1),  R. HADHRI (1).  (1)  Service  d'Anatomie  et  de  Cytologie  Pathologiques,  Avenue  Farhat  Hached,  5000  Monastir,  Tunisie.    Introduction   :  Le  néphroblastome  kystique  partiellement  différencié   (NKPD)  est  une  tumeur  rénale   rare,   survenant   le   plus   souvent   chez   les   nourrissons.   Il   doit   être   distingué   du  néphroblastome  dans   sa   forme   kystique   et   du   néphrome   kystique  multiloculaire.   Devant   la  non-­‐spécificité  des  signes  cliniques  et  les  limites  des  examens  radiologiques,  le  diagnostic  du  NKPD  se  base  sur  l’examen  histologique.  Objectifs   :   Préciser   les   caractéristiques   anatomopathologiques   du   NKPD   et   discuter   ses  diagnostics  différentiels.  Méthodes   :   Il   s’agit   de   3   cas   de   NKPD   diagnostiqués   dans   le   service   d’Anatomie   et   de  Cytologie  Pathologiques  du  CHU  Fattouma  Bourguiba  de  Monastir.  Résultats   :   Les   3   patients   âgés   de   1   à   3   ans   étaient   de   sexe  masculin.   Ils   avaient   tous   une  masse   kystique   multiloculaire   du   rein   gauche   mesurant   entre   6   et   23 cm   de   diamètre.  L'énucléation   de   la   tumeur   a   été   réalisée   chez   un   patient.   Pour   les   deux   autres,   une  néphrectomie   gauche   a   été   pratiquée.   A   l'examen  macroscopique,   les   trois  masses   étaient  lobulées   et   entourées   d'une   capsule   fibreuse   épaisse.   Une   d’entre   elles   avait   un   aspect   en  grappe  de  raisin.  A  la  coupe,  ces  masses  étaient  formées  de  multiples  kystes  de  taille  variable.  Sur   le   plan   histologique,   ces   kystes   étaient   tapissés   par   des   cellules   cubiques,   aplaties,  oncocytaires  ou  en  clou  de  tapissier.  Ils  étaient  séparés  par  des  septa  formés  d’un  conjonctif  lâche  ou  fibreux  cellulaire.  Dans  un  cas,  nous  avons  trouvé  des  amas  de  cellules  montrant  une  différenciation   rhabdomyoblastique.  Dans  un  autre  cas,  nous  avons  noté  des   tubules  et  des  papilles  trapues  ressemblant  à  des  glomérules  immatures.  Il  y  avait  focalement,  des  amas  de  petites  cellules  rondes  correspondant  à   la  composante  blastémateuse.  Il  n'y  avait  ni  nécrose  ni  hémorragie.  Discussion   :  Le  NKPD  représente  moins  de  1%  des  tumeurs  rénales  pédiatriques,  décrite  par  Brown   en   1975.     C’est   une   tumeur   qui   survient   de   façon   sporadique   chez   le   petit   enfant  (<  2  ans)   avec   une   nette   prédominance   masculine.   Le   tableau   clinique   ainsi   que   les   signes  radiologiques   ne   sont   pas   spécifiques.   Seul   l’examen   anatomopathologique   apporte   le  diagnostic   de   certitude.   Il   s’agit   d’une   masse   multikystique   encapsulée.   Les   kystes   sont  tapissés  par  des  cellules  cubo-­‐aplaties,  ciliées  ou  en  clou  de  tapissier.  Ils  sont  séparées  par  des  

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cloisons   fibreuses   comportant   des   éléments   blastémateux   associés   ou   non   à   des   éléments  mésenchymateux  et  épithéliaux  à  des  degrés  variables  de  différenciation.  Les  deux  principaux  diagnostics   différentiels   sont   le   néphrome   kystique   multiloculaire   qui   se   distingue   par  l’absence   de   cellules   blastémateuses   dans   les   cloisons   interkystiques   et   le   néphroblastome  dans   sa   forme  kystique  où  seule   la   constatation  macroscopique  de   la  présence  d’un  nodule  solide  permet  de  le  distinguer  du  NKPD.  Conclusion   :   Le   néphroblastome   kystique   partiellement   différencié   (NKPD)   est   une   tumeur  rénale   pédiatrique   rare,   de   bas   grade   de   malignité.   Seul   l’examen   anatomopathologique  permet  d'en  faire  le  diagnostic.  Le  traitement  est  chirurgical  avec  un  bon  pronostic.        Abstract  2861  -­‐  Tumeur  rénale  révélée  par  un  accident  vasculaire  cérébral  A.   BLEL   (1),   A.   ARFAOUI   (1),   M.   KSENTINI   (1),   R.   BENSLAM   (2),   Y.   ZIDI   (1),   N.  ZNAIDI (1),  F. FARAH  (1),  S.  RAMMEH  (1).  (1)   Laboratoire   d'Anatomie   et   de   Cytologie   Pathologique,   Hôpital   Charles   Nicolle,   Tunis,  Tunisie  ;  (2)  Service  d'Urologie,  Hôpital  Charles  Nicolle,  Tunis,  Tunisie.    Introduction   :   La   tumeur   à   cellules   rénales   juxtaglomérulaire   (TCJG),   appelée   également  réninome  est  une  tumeur  rénale  rare.  Moins  d’une  centaine  de  cas  ont  été  rapportés.  Objectifs  :  Nous  rapportons  un  nouveau  cas  révélé  par  un  accident  vasculaire  cérébral  et  nous  discutons  les  difficultés  diagnostiques  morphologiques.  Observation   :   Il   s’agit   d’un   patient   âgé   de   25 ans   sans   antécédents   pathologiques   dont  l’histoire   de   la   maladie   a   été   marquée   par   l’installation   brutale   d’un   accident   vasculaire  cérébral   hémorragique.   Les   explorations   ont   montré   la   rupture   d’un   anévrisme   artério-­‐veineux   suite   à   un   pic   hypertensif   avec   une   kaliémie   normale.   Le   dosage   de   la  normétanéphrine   était   négatif.   L’échographie   abdominale   a   objectivé   une   masse   rénale  gauche   polaire   inférieure.   A   l’uroscanner,   il   existait   une   masse   tissulaire   polaire   inférieure  rénale  gauche  bien  limitée,  de  60  x  58 mm,  spontanément  isodense  au  parenchyme  rénal  et  qui  prenait  le  contraste  d’une  façon  hétérogène  après  injection  du  produit  de  contraste.  Une  néphrectomie   élargie   a   été   réalisée.   L’examen   macroscopique   a   montré   une   tumeur   bien  limitée  polaire  inférieure  de  6  x  5  cm  et  encapsulée,  jaunâtre  avec  des  foyers  hémorragiques.  A   l’histologie,   elle   correspondait   à   une   prolifération   tumorale,   faite   de   nappes   de   cellules  d’aspect  monotone   avec  de   vastes   plages  myxoïdes.   Les   cellules   étaient   de   taille  moyenne,  polygonales,  au  cytoplasme  éosinophile  avec  un  halo  clair  autour  du  noyau.  La  vascularisation  était   riche   d’aspect   hémangiopéricytaire.   L’étude   immunohistochimique   montrait   une  expression  intense  et  diffuse  du  CD34  et  une  expression  faible  et  focale  de  l’AML.  Les  autres  marqueurs   (HMB45,   PS100,   desmine,   chromogranine,   synaptophysine)   étaient   négatifs.  Devant   ces   aspects   et   le   conteste   clinique,   le   diagnostic   de   TCJG   a   été   retenu.   Les   chiffres  tensionnels  se  sont  normalisés  en  post-­‐opératoire.  Discussion   :  Les  TCJG  surviennent  chez  des  sujets   jeunes  d’âge  moyen  de  24,8  ans  avec  une  prédominance  féminine.  Elle  se  manifeste  par  une  HTA  sévère  parfois  maligne  associée  à  une  hypokaliémie.   L’aspect   histologique   réalise   une   architecture   compacte   ou   plus   rarement  papillaire.   Les   cellules   tumorales   sont   rondes   ou   fusiformes,   monomorphes,   à   cytoplasme  granuleux,   éosinophile.   Les   noyaux   sont   ronds,   réguliers,   à   chromatine   fine.   Le   stroma   est  vasculaire,   parfois   de   type   hémangiopéricytaire.   A   l’immunohistochimie,   les   cellules  expriment  la  vimentine,   le  CD34,  l’actine  muscle  lisse  et  la  rénine.  Le  diagnostic  histologique  peut  être  difficile  lorsque  l’architecture  est  massive  ou  si  le  contexte  clinique  d’HTA  n’est  pas  

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connu.   Le   traitement   est   chirurgical   avec   normalisation   de   la   pression   artérielle   en  postopératoire.  Le  diagnostic  différentiel  principal  est  le  carcinome  à  cellules  rénales  d’autant  que  celui-­‐ci  peut  également,  dans  de  rares  cas,  être  responsable  d’HTA  secondaire.  Le  second  diagnostic   différentiel   est   la   tumeur   fibreuse   solitaire,   du   fait   des   caractéristiques   de   la  vascularisation  et  de  la  positivité  du  CD34.  Conclusion  :  Bien  que  la  tumeur  à  cellules  rénales  juxtaglomérulaire  (TCJG)  soit  extrêmement  rare,  il  faut  savoir  l’évoquer  devant  la  survenue  d’une  HTA  sévère  chez  un  sujet  jeune  car  elle  représente  une  cause  curable  d’HTA.        Abstract  2878  -­‐  Liposarcome  para-­‐testiculaire  :  A  propos  de  5  cas  A.  BLEL  (1),  R.  AYADI  (1),  M.  KSENTINI  (1),  R.  ALOUI  (1),  M.  CHERIF  (1),  N.  ZNAIDI  (1),  Y. ZIDI (1),  F.  FARAH  (1),  S.  RAMMEH  (1).  (1)  Hôpital  Charles  Nicolle,  1006,  Tunis,  Tunisie.    Introduction  :  Le  liposarcome  para-­‐testiculaire  est  une  tumeur  rare  qui  représente  environ  3  à  7%  de  tous  les  sarcomes  para-­‐testiculaires.  Objectifs  :  Rapporter  les  aspects  clinico-­‐pathologiques  des  liposarcomes  para-­‐testiculaires.    Matériels   et   méthodes   :   Nous   avons   recensé   5   cas   de   liposarcome   para-­‐testiculaire   dans  notre  service  sur  une  période  de  6  ans  (2012  à  2017).  Résultats  :  L’âge  moyen  au  moment  du  diagnostic  était  de  63,8  ans  (57  -­‐  80  ans).  Le  motif  de  consultation   a   été   l’apparition   d’une   masse   épididymo-­‐testiculaire   chez   tous   les   patients.  L’échographie   doppler   testiculaire   a   objectivé   une   masse   tissulaire   épididymo-­‐testiculaire  hypervascularisée  chez  4  malades  et  une  masse  graisseuse  non  vascularisée  chez  un  patient.  Une   orchidectomie   par   voie   inguinale   a   été   réalisée   chez   tous   les   patients.   L’examen  macroscopique  a  montré  une  masse  ferme,  blanc-­‐jaunâtre,  infiltrant  le  cordon  spermatique  et  refoulant   le   testicule.   La   taille   tumorale   moyenne   était   6,7 cm   (4   -­‐   9,5 cm).   L’étude  microscopique   a   conclut   à   un   liposarcome   bien   différencié   "lipoma-­‐like"   dans   2   cas,   à   un  liposarcome   bien   différencié   sclérosant   dans   1   cas   et   à   2   liposarcomes   dédifférenciés.  L’analyse  immunohistochimique,  réalisée  dans  2  cas,  a  montré  l´expression  du  MDM2  par  les  cellules   tumorales   dans   2   cas.   La   recherche   d’amplification   de   la   protéine   MDM2   a   été  confirmée  par  FISH  dans  un  cas  qui  était  négatif  à  l’immunohistochimie.  Le  grade  histologique  FNCLCC   était   :   grade   1   (n   =   3)   et   grade   3   (n   =   2).   Une   radiothérapie   postopératoire   a   été  indiquée  chez  2  patients.  L’évolution  a  été  marquée  par  une  récidive   loco-­‐régionale  chez  un  patient  après  3  ans  avec  une  métastase  pulmonaire.  Discussion  :  Le  liposarcome  para-­‐testiculaire  est  une  tumeur  rare  qui  peut  se  voir  à  tout  âge,  mais   il   est   plus   fréquent   après   50   ans.   Il   se   présente   habituellement   sous   la   forme   d’une  masse  scrotale.  Son  développement  est   insidieux,  à   l’origine  d’un  retard  de  prise  en  charge.  L’orchidectomie  inguinale  constitue  une  approche  chirurgicale  adaptée.  Histologiquement,  les  liposarcomes   bien   différenciés   et   dédifférenciés   sont   les   tumeurs   para-­‐testiculaires   les   plus  fréquentes,  comme  dans  le  rétropéritoine,  et  elles  sont  fréquemment  sous-­‐diagnostiquées.  Ce  sous-­‐diagnostic  s’explique  par  le  polymorphisme  morphologique  de  ces  tumeurs  qui  miment  d’autres  sarcomes.  Conclusion   :   Le   liposarcome   para-­‐testiculaire   est   une   tumeur   rare.   Son   diagnostic  préopératoire  reste  difficile  malgré  l'apport  des  moyens  d'imagerie  récente.  Le  diagnostic  de  liposarcome   bien   différencié   ou   dédifférencié   doit   être   évoqué   devant   toute   tumeur  mésenchymateuse  para-­‐testiculaire.