Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) Michel Sidibé du 2 au 4 avril. Au cours de cette dernière visite, M Sidibé a rencontré des officiels du gouvernement et de la société civile afin de discuter des efforts nationaux en matière de mise en œuvre de la Déclaration Politique issue de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur le sida ainsi que les perspectives de collaboration avec l’ONUSIDA. (Plus de détails dans notre prochaine édition) S’inscrivant dans le droit fil du renforcement de la collaboration entre les Nations Unies et le Maroc, ces visites illustrent le succès des efforts conjoints entrepris par l’Equipe pays des Nations Unies au Maroc. Je leur présente mes vives et sincères félicitations. Bonne lecture !

Chères lectrices, chers lecteurs, Pour les Nations Unies au Maroc, ce premier trimestre 2012 fut riche en évènements auxquels ont participé de hautes personnalités de l’ONU. Ces visites témoignent de l’intérêt des Nations Unies pour le Maroc et traduisent la dynamique de la coopération entre les deux parties.

Tout d’abord, le Groupe de travail des Nations Unies sur la discrimination à l’égard des femmes dans la législation et dans la pratique a effectué, à l’invitation du gouvernement, une visite du 13 au 20 février 2012. Représenté par Mmes Kamala Chandrakirana et Emna Aouij, le Groupe a examiné durant sa mission les efforts du pays pour la promotion des droits fondamentaux des femmes et de l’égalité des sexes, et a identifié les défis à surmonter pour la réalisation d’une égalité effective entre les hommes et les femmes. (Déclaration de fin de mission accessible sur le site : www.un.org.ma/spip.php?article1992) Cette mission fut suivie par les visites officielles à Rabat de trois Secrétaires généraux adjoints des Nations Unies : la Directrice d’ONU Femmes Michelle Bachelet du 7 au 9 mars (plus d’informations à la page 2), l’Administratrice du PNUD et Présidente du Groupe des Nations Unies pour le développement Helen Clark du 28 mars au 1er Avril (plus d’informations à la page 3), et le

Editorial

Bruno Pouezat Coordonateur Résident

des Nations Unies au Maroc

Visite de la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Michelle Bachelet, au Maroc

2

Journée de la Femme « Ensemble pour promouvoir l’égalité »

2

Visite de l’Administratrice du PNUD, Helen Clark, au Maroc

3

Le Programme Artgold Maroc mobilise des partenaires de la coopération décentralisée à Chefchaouen

3

CBA : une association marocaine récompen-sée par le Prix Equateur 2012

4

Construire une culture universelle des droits humains parmi les jeunes du Maghreb

5

UNICEF : Mon projet, mon avenir 6

L’UNICEF analyse la situation des enfants dans le monde urbain

6

Visite d’une délégation Iraquienne pour profiter de l’expérience du Maroc en ma-tière de services de santé spécifiques aux adolescents et aux jeunes

6

Entre ciel et terre : un jour dans la vie d’un enfant réfugié au Maroc

7

Une jeunesse arabe volontaire pour un avenir meilleur

9

Inauguration d’une laverie communautaire à Izilf

9

Retour Volontaire depuis le Maroc 9

Libérer le potentiel de l’Afrique du Nord en tant que pôle de croissance dans le monde

10

L’UNOPS Contribue à la réalisation des objectifs globaux du projet pêche artisanale au Maroc

11

Rapport sur le Développement Industriel 2011

10

Les agriculteurs et agricultrices et les jeunes du Périmètre ZAOUIATE ISSOUNANE participent au développement agricole local

11

Projet pilote d’appui aux petits producteurs pour une meilleure adaptation aux change-ments climatiques

10

Consultation nationale pour l’analyse des données de l’étude bio comportementale auprès des professionnelles du sexe féminin

8

Atelier de Validation du rapport national sida 2012

8

Atelier de préparation du plan national de réduction des risques auprès des usagers de drogues injectables

8

Dans ce numéro :

Bulletin trimestriel, N° 5, Avril 2012

Tous Unis dans l’Action

BULLETIN D’INFORMATION DES NATIONS UNIES AU MAROC

Mme Michelle Bachelet participant à une conférence nationale (8 mars, Rabat)

Mme Helen Clark et M. Benkirane lors de la réunion régionale des Coordonnateurs Résidents des NU/ Représentants Résidents du

PNUD (30 mars, Rabat)

Mmes Kamala Chandrakirana et Emna Aouij (Groupe de Travail des NU sur la Discrimination

à l’égard des femmes (20 février, Rabat)

M. Michel Sidibé (3 avril, Rabat)

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8 mars : Journée de la Femme « Ensemble pour promouvoir l’égalité » La journée de la femme a été célébrée cette année afin d’assurer la visibilité de l'action du MDG-F pour l’accélération de l’atteinte des OMD au Maroc, notamment en ce qui concerne l’Objectif 3, Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. La célébration de cette journée visait à encourager les productions artistiques sur les droits de la femme et la lutte contre la violence à son égard. De nombreux ateliers se sont déroulés au Lycée Madariss Mohammed V, situé au cœur de la médina de Rabat. Une vingtaine d’étudiant(e)s par atelier ont travaillé, sous les directives d’animateurs professionnels mobilisés avec la collaboration de la CESAM et de l’association CONEMUND à travers son partenariat avec l’association ANOIR, sur des contes, des photographies, des dessins, des chorégraphies et des jeux de rôles.

143 élèves dont 101 filles ont participé aux ateliers de sensibilisation. Les professeurs ainsi que le staff administratif de l’établissement ont été invité(e)s à prendre part à cette manifestation afin de partager l’approche d’intervention et d’encourager ainsi la durabilité de cette initiative.

L’actualité de l’initiative, de ses stratégies ainsi que celle des programmes conjoints MDG-F est détaillée dans la troisième édition du Bulletin d’information trimestrielle téléchargeable depuis le site web des Nations Unies au Maroc. Pour plus d’informations, veuillez contacter : Mme Aïcha BENHSINE, Chargée de Plaidoyer et de Communication – MDG-F Bureau du Coordonnateur Résident des Nations Unies au Maroc : aicha.benhsine@undp.org

Visite de la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Michelle Bachelet, au Maroc

La Secrétaire générale adjointe et Directrice d’ONU Femmes, Michelle Bachelet, a célébré le 8 mars la Journée Internationale de la Femme au Maroc, à l’occasion de sa première visite officielle dans le pays qui s’est étalée du 7 au 9 mars 2012. Cette visite intervient après une période de transformation sans précédent dans la région et de progrès menés par le Maroc vers la réalisation de l’égalité des droits humains des femmes et du développement socio-économique.

Dans ce contexte de changements géopolitiques et à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, Mme Bachelet s’est exprimé lors d’une conférence de presse sur les progrès effectués dans le monde en faveur de l’autonomisation des femmes et l’égalité de genre ainsi que sur la nécessité de progresser en matière de participation politique et d’autonomisation économique des femmes. Mme Bachelet a félicité le Maroc et la région arabe pour les avancées réalisées, notamment : l’inscription dans la Constitution marocaine du principe d’égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines, ainsi que la priorité donnée aux conventions internationales ; et l’adoption par l’Assemblée constituante tunisienne d’une loi électorale favorisant une totale parité, qui a permis aux femmes de remporter 27% des sièges lors des dernières élections. Elle a toutefois demandé instamment que davantage de mesures politiques concrètes soient prises afin d’améliorer la vie des femmes : « Malgré les mesures promues et les progrès réalisés dans de nombreux Etats arabes, les femmes revendiquent des progrès plus importants. Le fait de e distinguer par la plus basse représentation des femmes en politique et dans la main-d’œuvre ne rend justice ni aux femmes arabes, ni à l’Histoire, à l’héritage et à l’avenir du monde arabe », a-t-elle déclaré.

Mme Bachelet a également participé à un dialogue interactif avec des jeunes filles au lycée « Abidar Al Ghafari » de Rabat. La réunion a rassemblé des lycéennes issues de 15 écoles de la ville, qui ont été sélectionnées par leurs pairs pour participer à une conversation sur le leadership des femmes et les changements récents qu’a connus la région. Dans le cadre de la commémoration de cette journée, Mme Bachelet a également pris la parole lors d’une conférence intitulée « Le Maroc sur la voie de l’égalité : avancées juridiques et institutionnelles pour des politiques publiques favorisant l’égalité des sexes », organisée par le ministère de l’Economie et des Finances, et le ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement Social, en partenariat avec ONU Femmes. Le 9 mars, Mme Bachelet a effectué une visite au réseau des femmes Soulalyates appuyé par l’Association Démocratique des Femmes du Maroc. Cette rencontre a été une occasion pour Mme Bachelet de mettre en relief l’importance du pouvoir économique des femmes qui constitue un axe d’intervention stratégique pour l’ONU Femmes en 2012-2013. Elle a félicité les femmes Soulalyates pour leur mobilisation en faveur de l’égalité dans l’accès à la terre et aux titres fonciers. Au cours de sa visite de trois jours, Mme Bachelet s’est entretenue avec le Chef du gouvernement marocain et a tenu plusieurs réunions de haut niveau avec des responsables politiques et des représentants du monde universitaire et de la société civile. Au cours de ces rencontres, Mme Bachelet a réitéré le ferme engagement d’ONU Femmes à appuyer les femmes à travers le monde, notamment dans la région arabe durant cette période de transition, en vue de faire progresser l’égalité des sexes dans les constructions démocratiques en cours et pour des changements concrets et durables dans la vie des femmes.

Mme Bachelet discutant avec les jeunes filles du lycée Abidar Al Ghafari-8 mars, Rt

Rencontre de Mme Bachelet avec les femmes soulaliyates-9 mars, Mehdia

Un groupe de jeunes organisé(e)s en Club Graffitis au sein de l’établissement a été impliqué dans les travaux d’ateliers. Animés par un de leurs collègues, les étudiant(e)s qui ont participé à cet atelier ont produit des dessins sur papiers avant d’en choisir un et de le reproduire ensemble sur un mur.

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Visite de l’Administratrice du PNUD, Mme. Helen Clark, au Maroc

Dans le cadre de la consolidation du partenariat entre les Nations Unies au Maroc et le Gouvernement du Maroc, d’une part, et entre le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Gouvernement marocain d’autre part, Mme. Helen Clark, Administratrice du PNUD, Présidente du Groupe des Nations Unies pour le Développement (GNUD) et Sous-Secrétaire général de l’ONU a effectué une visite officielle au Maroc du 28 mars au 1er Avril 2012.

Au début de son séjour au Maroc, Mme Clark a effectué une visite de terrain dans la région de Chefchaouen où elle a pu se familiariser avec les priorités locales de développement et avec les activités menées sous l’égide du PNUD par le projet ART-Gold de soutien à la coopération décentralisée. Au cours de cette visite, Mme. Clark a rencontré le maire de la ville, Mohamed Sefiani, et des élus locaux. En premier lieu, le 28 mars, Mme. Clark a visité le parc naturel de Bouhachem dans la région Tanger Tétouan près de Chefchaouen, un espace qui illustre un important projet visant la préservation de la biodiversité et le renforcement des écosystèmes. L’Administratrice du PNUD et secrétaire générale adjointe de l'ONU, qui était accompagnée d'une délégation du PNUD, s'est enquis de certains projets ayant bénéficié du soutien du programme ART GOLD du PNUD. Elle a ainsi effectué, la matinée du 29 mars, une visite dans certaines ruelles de l'ancienne Medina où des explications lui ont été fournies sur les programmes de développement en cours et les projets réalisés dans cette partie de la ville, notamment le projet de bonne gouvernance et d'intégration des jeunes au marché de travail à travers la formation sur le terrain en vue de la préservation du patrimoine culturel de l'ancienne médina.

D’autre part, Mme. H. Clark a entamé depuis l’après midi du 29 mars, une série de réunions avec le Gouvernement, lors desquelles étaient discutées l’accompagnement des Nations Unies et du PNUD aux efforts nationaux de transformation pour accélérer l’atteinte d’un développement humain durable au Maroc et dans la région des Etats Arabes – un développement fondé sur la démocratie, la transparence, l’équité et l’inclusion. En particulier fût abordée la mise en œuvre du Plan cadre de coopération des Nations Unies au Maroc (2012-2016), réponse conjointe et coordonnée des Nations Unies aux priorités nationales de développement. Ainsi, Mme. Clark s’est entretenu avec le Chef du Gouvernement, le Ministre délégué auprès du Ministre des Affaires étrangères et de la coopération, le Ministre de l’Energie de Mines de l’Eau et de l’Environnement, le Ministre de l’Habitat et de la Politique de la Ville, Le Ministre de la Modernisation des Secteurs publics ainsi que la Ministre de la Solidarité, la Femme, la Famille et le Développement social. Mme. Helen Clark a affirmé que « Le Maroc et le PNUD ont eu jusqu'ici d'excellentes relations de coopération vis-à-vis des priorités du système des Nations unies, ainsi qu'avec l'ensemble de ses Agences. »

Par ailleurs, Mme. H. Clark a présidé, le 30 mars, la réunion régionale des Coordonnateurs résidents des Nations Unies/Représentants résidents du PNUD pour les Etats Arabes à laquelle étaient présents le Chef du Gouvernement M. Abdelilah Benkirane et le Ministre délégué auprès du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Youssef Amrani. Ont pris part également à cette réunion les directeurs régionaux des Agences membres du GNUD. Cette réunion interne a réuni les officiels ONU de toute la région pour débattre des moyens à mobiliser et des actions à initier pour accompagner au mieux l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement dans les pays de la région. L’inclusion sociale et économique, y compris celle des jeunes, la décentralisation et gouvernance démocratique, la préservation de l’environnement et l’équité des genres ont constitué autant de thèmes prioritaires de discussion et de débat pour faire progresser un agenda pour le développement à même de répondre aux défis de la région des Etats arabes. Mettant l’accent sur le progrès entamé au Maroc dans ces domaines, M. Benkirane a affirmé : « «Notre gouvernement est très proche des attentes des populations et le citoyen doit être au centre de nos préoccupations. Nous devons être à son service parce que c’est son droit». Il a ajouté que « Les coordonnateurs résidents-représentants résidents de la région des Etats arabes examinent des questions importantes qui intéressent non seulement les pays de la région, mais l’humanité tout entière, notamment celles inhérentes à la formation et à l’enseignement, à la situation de l’enfant et de la mère, à la lutte contre la précarité, au développement, à la consolidation de la bonne gouvernance, en prenant compte de l’approche genre, et à la protection de l’environnement ».

De son côté, Mme Clark a mis en exergue les réformes constitutionnelles importantes amorcées dans le Royaume, ainsi que les élections législatives qui s’y étaient déroulées, en les qualifiant de «libres» et de «transparentes». Elle a, en outre, exprimé sa satisfaction de voir le programme du gouvernement marocain prévoir une croissance économique «inclusive», la réduction de la pauvreté, la promotion des secteurs de l’éducation et de la santé et la modernisation du secteur public, outre la primauté de la loi, la lutte contre la corruption et la participation du citoyen à la chose publique. Il s’agit de domaines que le PNUD soutient et appuie à travers ses compétences et son expertise, a-t-elle assuré.

La visite de l’Administratrice du PNUD, Mme. Helen Clark, au Maroc a été favorablement accueillie par les médias nationaux et internationaux. Cet intérêt dénote de l’importance accordée à la visite au Maroc de la haute responsable onusienne dans la conjoncture actuelle caractérisée par des réformes importantes à différents niveaux, et une volonté d’opérer des changements à même de permettre au Maroc d’atteindre le niveau de développement humain et durable auquel il aspire.

Le Programme Artgold Maroc du PNUD mobilise une centaine de partenaires de la coopération décentralisée à Chefchaouen

La ville de Chefchaouen a été le point de rencontre deux jours durant (21-22 février 2012) d’une centaine de partenaires de développement constitués de hauts responsables des autorités locales, de représentants du Gouvernement et de la société civile, de partenaires de la coopération décentralisée d’Italie, de France et d’Espagne ainsi que de partenaires de la coopération Sud/Sud et triangulaire représentant le Liban, la Tunisie, la Mauritanie, le Sénégal et le Gabon.

Autant de participants réunis, dans cette petite ville au creux des chaînes des montagnes de la région du Nord du Maroc, pour débattre ensemble l’état d’avancement du Plan communal de développement, notamment à travers un thème fédérateur, celui des technologies de l’information comme outil incontournable pour l’amélioration des services rendus par la commune aux populations locales.

Dans ce contexte, l’évènement ISI@Med organisé par le PNUD conjointement avec la commune urbaine de Chefchaouen, s’inscrit dans le cadre du Programme Artgold Maroc dont l’objectif ultime est le renforcement des capacités locales et la mobilisation de partenaires de la coopération décentralisée pour un développement humain durable au niveau communal. (Suite de l’article dans la page suivante)

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Le Programme Artgold Maroc du PNUD mobilise une centaine de partenaires de la coopération décentralisée à Chefchaouen (Suite)

Le 21 Février 2012, à la salle de la Maison des Associations de la commune de Chefchaouen, la séance d’ouverture s’est tenue sous la Présidence du Maire, Monsieur M. Sefiani, de Monsieur l’adjoint du Maire de Malaga, du représentant de la Direction Générale des Collectivités locales auprès du Ministère de l’Intérieur, du Représentant du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, de Mme. Cécile Molinier, Directrice du Bureau du PNUD à Genève et de Mme. Alia Al-Dalli, Représentante Résidente Adjointe du PNUD au Maroc.

M. Sefiani s’est félicité de la coopération exemplaire qui unit le PNUD à la commune à travers le Programme Artgold Maroc et ses partenaires de la coopération décentralisée et a appelé à la consolidation des acquis et à la continuité du partenariat en appui au développement local.

Le représentant du Ministère des Affaires Etrangères et de la coopération a mis l’accent sur l’échange de bonnes pratiques et la coopération sud/sud signé en septembre 2011 entre ledit Ministère, le PNUD, le Sénégal, la Mauritanie et le Gabon dans le cadre du programme Artgold Maroc.

Mme. Cécile Molinier, Directrice du Bureau du PNUD à Genève a insisté sur l’aspect fondamental de l’appropriation par les institutions locales et nationales des expériences et de la méthodologie développées dans le cadre de l’initiative Art du PNUD.

Mme. Alia Al-Dalli a, pour sa part, a précisé que cet atelier s’insère dans la construction d’un Maroc nouveau allant vers plus de démocratie locale, de transparence et d’équité dans l’accès aux services publics tout en valorisant et renforçant le rôle des régions et des villes en tant qu’acteurs incontournables du développement local. Par ailleurs, le Bureau du PNUD à Genève conjointement avec le Centre de Marseille pour l'Intégration en Méditerranée ont élaboré un nouveau

manuel sur la gestion avancée des municipalités qui a fait l’objet d’une présentation à cette occasion par Mme. Najat Rochdi, Directrice Adjointe du PNUD à Genève. Le guide qui constitue un outil de bonnes pratiques en matière d’utilisation des TIC en appui aux services offerts par les communes aux populations locales comprend les différentes approches utilisées pour l’intégration des TIC au sein de différents services communaux du pourtour méditerranéen et plus précisément, des communes d’Oujda et de Chefchaouen pour le cas du Maroc.

A l’issue de la deuxième journée, le projet de recrutement de volontaires marocains aux fins de transférer à d’autres pays l’expertise acquise dans le domaine de la gestion des collectivités territoriales par les technologies d’information et de communication a été retenu. Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire Sud-Sud-Nord, avec l’appui du PNUD et du programme des volontaires des Nations unies (VNU), devrait bénéficier, dans un premier temps, aux pays ayant signé le mémorandum de coopération Sud-Sud avec le Maroc, à savoir le Sénégal, le Gabon et la Mauritanie. Dans ce sens, Mme. Alia Al-Dalli, Représentante Résidente Adjointe du PNUD au Maroc a expliqué qu’il s’agissait, en premier lieu, de faire valoir l’expérience des municipalités de Chefchaouen et d’Oujda en matière de modernisation de la gestion des collectivités territoriales à travers les TIC, un programme mené grâce à l’appui technique du programme ART-GOLD du PNUD.

Par ailleurs, en marge de cet atelier, Mme. Al-Dalli a également procédé à la visite de deux projets réalisés dans le cadre du Programme Artgold à Chefchaouen, à savoir le gîte rural Hommar de Tanakoub ainsi que le Parc naturel de Bouhachem . Ces visites ont permis de s’enquérir de l’état d’avancement des résultats des projets in-situs.

Lors de la cérémonie de clôture de l’atelier, M. Sefiani a tenu a récompensé les efforts du PNUD en matière d’appui au développement de la commune et région de Chefchaouen, et a gratifié, à cette occasion, Mme. Al-Dalli en la nommant Citoyenne d’Honneur de Chefchaouen.

Programme Community-Based Adaptation (PNUD-FEM-VNU-PMFFEM) : une association marocaine récompensée par le Prix Equateur 2012

Une association marocaine partenaire du programme CBA, AMSING, fait partie des 25 lauréats du Prix EQUATEUR (PNUD) qui récompense les initiatives exemplaires de développement local durable pour des communautés résilientes, choisies parmi plus de 800 projets (http://www.equatorinitiative.org/).

AMSING est une organisation communautaire menée par des jeunes, œuvrant depuis plus de 10 ans pour le développement durable et résilient du village de El Mouddaa (350 habitants), situé dans la Commune Rurale de Toubkal (Haut Atlas). La communauté, dont les moyens de subsistance dépendent principalement des ressources naturelles (petite agriculture, foresterie, élevage), est de plus en plus impactée par le changement climatique : hausse des températures, sécheresses de plus en plus fréquentes, évolution du régime des précipitations, tempêtes de plus en plus imprévisibles et violentes.

En réponse à ces défis croissants, l’association met en œuvre un projet d’Adaptation Communautaire visant à renforcer la résilience de l’écosystème local et à renforcer les capacités d’adaptation des membres de la communauté. Le projet expérimente de manière pilote une combinaison de solutions d’adaptation, notamment : corrections biologiques et mécaniques de ravins pour protéger l’écosystème et les infrastructures essentielles ; techniques agricoles résilientes pour consolider la sécurité alimentaire locale ; expérimentation d’un système communautaire d’alerte précoce.

L’un des facteurs clefs de la réussite de cette initiative réside dans la mobilisation inclusive mise en œuvre par les jeunes leaders de l’association, encourageant tous les groupes communautaires, notamment les femmes, à contribuer leurs savoirs et savoir-faire, et leur permettant de bénéficier équitablement du projet.

Le projet AMSING (280 000 USD dont 35 000 USD du CBA) est l’un des 8 projets soutenus par le programme pilote Community-Based Adaptation, une initiative du PNUD, financée principalement par le Fonds pour l’Environnement Mondial, en partenariat avec United Nations Volunteers et le Programme de Micro-Financements du FEM. Le programme CBA est mis en œuvre dans 10 pays dont le Maroc.

Les autres partenaires du projet AMSING sont : la Commune Rurale de Toubkal, le Conseil Provincial de Taroudant, la Direction Régionale des Eaux et Forêts du Haut Atlas - Parc National de Toubkal, la Direction Provinciale des Eaux et Forêts de Taroudant, l’Office Régional pour la Mise en Valeur Agricole de Ouarzazate, la Direction de la Météorologie Nationale, l’Agence du Bassin Hydraulique de Souss Massa Draa, US Peace Corps, US Forestry Services, la GIZ.

L’association participera à la Conférence RIO+20, où elle recevra le Prix Equateur et 5000 USD, avec la possibilité de figurer parmi les 10 gagnants avec mention spéciale, ce qui ajouterait 15 000 USD à leur prix. Elle se fera, au Sommet de la Terre, le porte parole des communautés rurales marocaines, engagées en faveur du développement durable et de l’adaptation au changement climatique. Contact : Anne-France Wittmann, coordinatrice du programme CBA Maroc annefrance.wittmann@undp.org / www.undp-adaptation.org/project/cba

Photo : A.Wittmann / PNUD-FEM CBA

Photo : B.Deceukelier / PNUD-FEM CBA

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Construire une culture universelle des droits humains parmi les jeunes du Maghreb

Dans un Maghreb en marche vers la démocratie, le Secteur des Sciences sociales et humaines du Bureau régional de l’UNESCO à Rabat promeut la participation effective, inclusive et réfléchie des jeunes citoyens dans la vie démocratique. L’élargissement des connaissances des jeunes sur les principes universels des droits humains et la construction d’une culture démocratique sont au cœur du mandat du Secteur. Dès l’éclosion du Printemps arabe, et à la demande de partenaires institutionnels et non institutionnels du Maghreb, SHS a édité des manuels didactiques, dont certains ont fait l’objet d’un travail important de contextualisation. C’est le cas du nouveau «Manuel d’apprentissage de la démocratie pour les jeunes en Tunisie» dont l’objectif est de disséminer des connaissances auprès des jeunes afin qu’ils se saisissent de manière critique et distanciée des aspects essentiels de la démocratie et des enjeux qui en découlent. Composé de 20 fiches illustrées, ce manuel vulgarise les normes et les principes universels ainsi que les principaux instruments internationaux qui les protègent, tout en mettant l’accent sur le cadre juridique national, les questions clés ainsi que les défis et bonnes pratiques existants en Tunisie. Caractère inédit : ces 20 fiches mettent en relief des problématiques et des réformes juridiques en cours en Tunisie et prennent en compte l’aspect Genre. Des fo rmat ions c ib lées auprès des e spaces s co l a i re s e t communaut a i re s , basées sur cet outil sont organisées dans les régions tunisiennes les plus vulnérables et ce depuis décembre 2011. Dans une perspective régionale, des efforts sont en cours pour entreprendre ET adapter de telle initiative également à destination des jeunes marocains. Le Secteur a également entrepris la mise à jour et la réédition pour les jeunes du Maghreb de deux publications phares de l’UNESCO, traduites dans plus de 30 langues et constituant des références utiles pour l’éducation à la citoyenneté. «Démocratie : 80 questions et réponses» examine la notion de démocratie, ses éléments fondamentaux, ainsi que l’interconnexion entre la démocratie et les droits de l’homme. Il fournit des réponses claires à beaucoup de questions clés que peuvent se poser les jeunes, notamment dans les démocraties émergentes. «Droits humains : questions et réponses» offre quant à lui des informations claires, concises et récentes sur les principaux instruments relatifs aux droits de l’homme et sur leurs procédures d’application.

Ce travail confirme l’engagement de l’UNESCO en faveur de l’édification de la paix, tel que stipulé en préambule de son Acte Constitutif : «Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix».

La période qui s’ouvre pour les pays du Maghreb est celle de la transition ou de la pérennisation des changements. Notre action, dans ce contexte, doit être humaniste ou elle ne sera pas : en son centre se trouvent les hommes et les femmes qui font, mais aussi celles et ceux qui subissent les changements sociaux. Ce sont eux qui ont démontré que c’est la nation qui fait l’Etat et qui, donc, peut le changer. Le Secteur des Sciences sociales et humaines a vocation d’accompagner ce processus avec le plus de justesse, en respect des valeurs universels qui font le fondement de notre vivre-ensemble. Notre but : renforcer l’inclusion sociale et promouvoir l’égalité entre les sexes dans tous les domaines ; soutenir l’innovation sociale et intellectuelle. Notre mode d’action : fédérer les énergies et les forces vives, notamment celles de la jeunesse ; concilier les représentations ; construire la justice sociale sur la base de savoirs fiables et de cadres éthiques et normatifs clairs. L’erreur à combattre : le court-termisme. Pour plus d’informations, contacter Phinith Chanthalangsy, Spécialiste de programme, Sciences sociales et humaines : p.chanthalangsy@unesco.org

In focus L’action menée par l’UNESCO en Tunisie est amplifiée dans la cadre d’un projet intégré et pluridimensionnel pour le renforcement de la participation des jeunes filles aux mécanismes de consultation et de prise de décision, soutenu par le Royaume des Pays-Bas. Un tel projet comprend quatre volets interconnectés :

(1) Renforcement des capacités des institutions en charge des affaires éducatives, électorales et de la jeunesse, en matière d’implication effective des jeunes filles dans la vie publique. Exemples d’actions en cours : appui à la planification municipale en matière d’implication des jeunes, mise en place d’un programme de stages pour les jeunes au sein des administrations publiques.

(2) Évaluation et diffusion de connaissances sur la participation des jeunes filles à la vie politique en Tunisie. Exemples d’actions en cours : réalisation d’une enquête qualitative et locale, sur la perception des jeunes filles du Sud-Ouest et du Centre-Ouest du processus démocratique en Tunisie, diffusion des résultats de l’enquête auprès des élus en charge de l’élaboration de la nouvelle constitution tunisienne, etc.

(3) Développement des connaissances des jeunes filles en matière de démocratie et de gestion des affaires publiques afin de leur permettre de participer de manière significative au processus démocratique. Exemples d’actions envisagées : Poursuite des programmes de formations UNESCO à la démocratie et à la citoyenneté, coaching des jeunes filles en communication et en plaidoyer à l’adresse des élus et des décideurs, etc.

(4) Sensibilisation des décideurs et des médias sur l’intérêt d’impliquer les jeunes filles dans la gestion des affaires publiques via des actions de plaidoyer originales menées par les jeunes elles-mêmes. Exemples d’actions envisagées : production d’un Spot TV, d’une pièce de théâtre et de Spots Radio, par les jeunes filles elles-mêmes, avec l’encadrement d’artistes et d’experts, pour promouvoir leur implication dans les sphères publique et politique.

Photo d’un atelier de formation à la démocratie et à la citoyenneté, basé sur le kit pédagogique de l’UNESCO et organisé à Tozeur (Tunisie), du 17 au 18 mars 2012 au profit des jeunes de 18 à 24 ans.

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Une des principales conclusions du rapport « la Situation des enfants dans le monde » présenté le 14 mars 2012, est que des disparités au sein des villes en matière de réalisation des droits des enfants sont assez préoccupantes. Le lancement de ce rapport, organisé par l’UNICEF ensemble avec le Ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement Social, le Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville et la Direction Générale des Collectivités Locales, a réuni en plus des partenaires gouvernementaux et des Nations Unies, des partenaires associatifs, des medias et des organisations actives dans la coopération internationale. A l’occasion de cet événement, l’UNICEF n’a pas seulement présenté le rapport global des enfants dans le monde urbain, mais a tiré l’attention sur la situation des enfants dans les villes marocaines. Effectivement et sur la base des statistiques nationales, de grands décalages persistent en matière de jouissance de droits entre les enfants riches et pauvres, notamment dans l’accès aux soins médicaux et l’accès à l’éducation. Les chiffres montrent que les inégalités au sein du milieu urbain sont aussi inquiétantes que celles entre milieux urbain et rural. Le Représentant de l’UNICEF, Aloys Kamuragiye, a précisé que l’objectif du rapport est d’interpeller les gouvernements et les autres acteurs pour agir en urgence pour réduire ces disparités, en donnant la priorité aux enfants défavorisés.

Pour lire le rapport entier ou obtenir des informations supplémentaires sur les enfants dans le monde urbain, cliquez http://www.unicef.org/french/sowc2012/ Contact Medias UNICEF Aniss MAGHRI, Communication Specialist 0661 489 493 amaghri@unicef.org

L’UNICEF analyse la situation des enfants dans le monde urbain

UNICEF : Mon projet, mon avenir scolaire et professionnel et doter les jeunes de compétences psychosociales qui leur permettront de donner du sens à leur scolarité, à ce qu’ils sont et à ce qu’ils font, d’affronter la vie et de s’adapter aux changements de leur époque. Le projet offre en effet des situations éducatives qui permettent aux élèves d apprendre en agissant, en expérimentant, en échangeant entre eux leurs observations. Cette pédagogie établit un climat de confiance, de respect et d’ouverture et offre un contexte propice à la communication et au développement personnel du jeune. Par ailleurs, l’approche dans laquelle s’inscrit le projet favorise l’ouverture de l’école sur son environnement et la participation de la société civile aux activités Projet Personnel. L’approche plonge l’élève dans l’action à l’intérieur et à l’extérieur de la classe, à l’intérieur

et à l’extérieur de l’école ; la société civile (parents, professionnels) est conviée au sein de l’école pour prendre part à certaines activités. Ce projet adopte donc une approche intégrée du développement et prend en compte à la fois le développement personnel, cognitif, social et académique de l’enfant en relation avec le milieu scolaire, familial et social. Contact Education Unicef Yuri OBARA, Chief Education 0537 759741 yobara@unicef.org

« Mon projet, mon avenir » est un projet développé par le Ministère de l’Education Nationale, en collaboration avec l’UNICEF et les Académies régionales pilotes. Le projet vise le développement du jeune : il cherche à activer la construction de soi et à accroître toutes les relations entre la personne et son environnement pour favoriser l’émergence d’un projet de cheminement

Visite d’étude d’une délégation Iraquienne au Maroc pour profiter de l’expérience du Maroc en matière de services de santé spécifiques aux adolescents et aux jeunes (20-24 février 2012)

santé jeunes, un module de formation du personnel de santé en matière de santé des jeunes et adolescents. Actuellement, les espaces santé jeunes font partie de la stratégie du Ministère de la santé du Maroc pour les jeunes et adolescents en vu de leur généralisation et le module de formation du personnel de santé a été

Dans le cadre de la collaboration entre les bureaux du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Maroc et en Iraq, une délégation composée de 13 membres du Ministère de la santé d’Iraq et de l’UNFPA/Iraq a effectué une visite d’études au Maroc pour s’enquérir de l’expérience du Maroc en matière de services de santé pour les adolescents et les jeunes (espaces santé jeunes) et leur intégration dans la stratégie nationale de promotion de la santé des adolescents et des jeunes. En effet, le Ministère de la Santé du Maroc a depuis plus de 5 ans, mis en place une expérience pilote pour l’implantation de services de santé amis des jeunes et adolescents dans plusieurs régions du pays avec l’appui de l’UNFPA. Des outils de planification et de formation ont été élaborés dans le cadre de cette expérience, notamment un manuel de fonctionnement et d’organisation des espaces

intégré dans le curricula de formation des infirmiers dans les instituts de formation en carrière de santé (IFCS). Le Ministère de la Santé Iraquien, conscient de l’importance de l’expérience du Maroc dans ce

domaine, a entrepris cette visite pour étudier le modèle marocain, échanger avec les responsables de ce programme et avec les bénéficiaires sur le terrain, avant l’adaptation et l’application de ce modèle dans le cadre de son programme avec l’UNFPA Iraq.

Photo de la délégation iraquienne avec la Représentante et le personnel de l’UNFPA/Rabat

Entre ciel et terre : un jour dans la vie d’un enfant réfugié au Maroc

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En ce lundi matin ensoleillé du 6 février, une équipe du HCR rencontre un groupe de 17 jeunes, rassemblés par le destin. Certains d’entres eux sont des réfugiés déjà reconnus par le HCR, d’autres sont des demandeurs d’asile. Tous sont des mineurs qui ont laissé derrière eux leur foyer pour aller chercher ailleurs, seuls, une meilleure vie. Comme les autres jeunes de leur âge, ils rêvent de l’avenir. C’est dans la paisible atmosphère du zoo nouvellement ouvert à Rabat que des échanges peuvent se faire, à l’occasion d’une activité organisée par la Fondation Orient Occident. Les jeunes parlent de leurs rêves, de leurs projets et de leur vie au Maroc. La joyeuse troupe est composée de jeunes de tous âges, de nationalités et de personnalités bien différentes. Mais leur histoire extraordinaire les rassemble : une enfance pendant laquelle ils ont déjà dû surmonter de rudes épreuves, effectuer un long voyage avant d’arriver au Maroc. Pour certains d’entre eux, ce pays est leur dernier arrêt. Ils en ont assez de voyager et ont décidé de rester là, de commencer une nouvelle existence avec leurs familles. Pour d’autres, le Maroc n’est qu’une halte sur la route les menant ailleurs, vers une destination inconnue. Joseph*, l’un des plus ambitieux du groupe, est un jeune homme de 17 ans, né au Congo Brazzaville. Malgré son jeune âge, cet artiste a décidé de mettre ses talents au service de la bonne cause. Deux fois par semaine, il anime des ateliers avec des enfants marocains souffrant de trisomie. Il leur fait découvrir des peintures, des sculptures et d’autres créations. L’art est sa passion et son grand rêve est d’avoir, un jour, sa propre galerie. Faizah (18), Delphine (16) et Daylon (17), trois acteurs qui jouent ensemble dans une pièce de théâtre, sont aussi plein d’espoir. Ils ont un projet ambitieux à mener : ils vont essayer de monter sur une grande scène du Maroc pour montrer leur spectacle d’ici la fin de l’année. Faizah rêve de devenir une actrice professionnelle, mais afin de ne pas lâcher la proie pour l’ombre, elle suit aussi des cours de pâtisserie. Pour elle, l’avenir est ouvert et sa devise est qu’on doit éviter d’avoir des œillères : « Il ne faut pas être ignorant. On ne sait jamais comment le futur va se développer. On doit découvrir. Mais ce qui est le plus important pour moi, c’est avant tout de vivre dans un pays stable ». Son ami Daylon ambitionne un avenir tout aussi brillant. Il joue actuellement dans l’équipe de football de la Fondation Orient Occident et espère décrocher un jour le titre de footballeur professionnel. Selon Joseph, il a d’ailleurs de bonnes chances d’aller loin : « il est vraiment très bien. Il court très vite et il est en bonne condition », estime-t-il. Devenir une star du ballon rond est un espoir également partagé par Eugène (16), un garçon sénégalais qui souhaite atteindre l’Espagne pour réaliser son rêve. Mais entre-temps il est très heureux au Maroc, où il habite avec sa mère. Et grâce à ses amis marocains, il aime bien la vie ici. La belle Kadija (16), qui parle le français et l’anglais couramment, se voit bien devenir chanteuse ou superstar dans quelques années. Elle aimerait habiter en Europe, mais préférerait encore plus les États-Unis, surtout Hollywood ou Las Vegas. Gentille, treize ans, convoite aussi de travailler dans le show-business : « Je veux devenir danseuse. C’est mon seul rêve. Je connais déjà des danses espagnoles, congolaises et arabes, que j’ai apprises dans les différents pays où j’ai habité ». Mais il y a d’autres jeunes qui, pour le moment, ont rangé leurs rêves. Comme Julien, 18 ans, qui traverse une période difficile. Son vœu le plus cher maintenant est de reconstruire une existence normale. Mais pour l’instant, la vie est dure pour lui : « Le Maroc est difficile. Il n’y a rien. On ne peut pas étudier ni travailler. Il y a beaucoup de racisme. Je ne suis pas du tout heureux ici ». Avant tout, il aimerait étudier, rencontrer une fille et se marier. Et échapper à sa situation sans issue : « Chaque jour est la même histoire : les mêmes vêtements, les mêmes visages. Rien ne change, jamais. A la fin, tu en as marre de toi-même ». La jeune Mariame (17) a aussi enterré sa vie de fille : « Je prie Dieu chaque jour. Je veux me marier et avoir des enfants. Je n’ai pas de famille, donc je me suis décidée à fonder ma propre famille ». Mais malgré toute la douleur que cachent ces jeunes, il y a encore et toujours de la place pour une petite blague. Quand quelqu’un demande ainsi à Mariame combien d’enfants elle voudrait, elle répond du tac au tac : « Vraiment beaucoup ! J’en veux au moins dix ! ». Ce qui déclenche une vague d’enthousiasme et de rires parmi les jeunes, qui à leur tour commencent à dévoiler gaiement leurs futurs projets de famille. C’est très frappant et enrichissant de voir comment ces jeunes gens, qui se trouvent à la frontière de l’enfance et de la maturité, réfléchissent et perçoivent leur avenir d’une manière pleine d’espoir et peut-être parfois naïve, mais en même temps déjà très réaliste et adulte. Tous ceux qui ont été jeunes un jour - ou qui le sont encore - consentent que parfois, la période de l’adolescence peut être très difficile. Ces jeunes-ci doivent la vivre avec un passé souvent accablant. Et pourtant, cela ne les empêche pas de s’imaginer les mêmes aventures et projets que chaque autre jeune. Trop tôt ils ont été confrontés au fait que la vie n’est pas toujours rose, que c’est souvent une lutte pour survivre. Mais qu’on a aussi toujours le droit de rêver, parce que parfois c’est justement la possibilité de réaliser un rêve qui rend la vie précieuse. Au 29 févier 2012, le Maroc compte 712 réfugiés reconnus par le HCR, dont 182 mineurs. *Les noms des jeunes ont été changés pour des raisons de confidentialité.

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« Atelier de préparation du plan national de réduction des risques auprès des usagers de drogues injectables 2012-2016» Rabat, 6-7 mars 2012

Le Ministère de la Santé a organisé avec l’appui de l’ONUSIDA et du Fonds Mondial un atelier de préparation du plan national de réduction des risques auprès des usagers de drogues injectables 2012-2016. Cet atelier qui a réuni les principaux partenaires avait pour objectifs la définition des axes, interventions et résultats attendus du plan en se basant sur la revue effectuée en novembre 2011. Ce nouveau Plan de réduction des risques qui s’inscrit dans le cadre du Plan Stratégique National de lutte contre le sida pour la période 2012-2016, capitalisera sur les acquis, enseignements et expériences, pour renforcer et étendre le programme aux principaux sites de consommation, incluant le traitement de substitution à la méthadone. Il prévoit d'augmenter annuellement les cibles afin de parvenir à la couverture, à l'horizon 2016, de 8.000 usagers de drogues injectables dont 2.000 par le traitement de substitution à la Méthadone. S'exprimant lors de l’ouverture de cet atelier, le Ministre de la Santé a indiqué que ce plan permettra de

renforcer et d'étendre les programmes destinés aux usagers de drogues, afin de mieux prévenir les risques liés à l'usage des substances psychoactives. Pr Louardi a précisé que «ce plan devra répondre aux besoins imminents de l'insertion sociale de cette tranche de la population, accompagner les évolutions rapides qui s'opèrent dans notre société tout en accordant une grande importance à l'encouragement de l'action multisectorielle», ajoutant que ledit plan contribuera également à la création de réseaux associatifs et parera aux insuffisances en matière de ressources humaines

spécialisées en optant pour des mesures innovantes, le but étant l'optimisation des ressources professionnelles disponibles. Ont pris part à cet événement les partenaires nationaux de la riposte nationale au sida.

Pour plus d’informations, contacter: Dr Kamal Alami, Adminis-trateur du Programme ONUSIDA/Maroc alamik@unaids.org tel: +212 5 37 76 02 60 fax: +212 5 37 66 03 94

« Consultation nationale pour l’analyse des données de l’étude bio comportementale auprès des professionnelles du sexe féminin au Maroc » Rabat, 27-29 février 2012

Cette consultation a été organisée par le Programme National de lutte contre le sida (Ministère de la Santé) avec l’appui de l’ONUSIDA et le Fonds Mondial. Elle a permis de procéder à l’analyse des résultats de l’étude bio-comportementale (Respondent Driven Sampling) auprès des professionnelles du sexe menée au niveau de quatre villes (Agadir, Rabat, Fès, Tanger). Cette étude bio-comportementale a porté sur un échantillon de 1447 professionnels du sexe au niveau de quatre villes du Maroc (Agadir, Rabat, Fès, Tanger). Elle a consisté en administration d’un questionnaire, portant sur les caractéristiques socio-économiques, les antécédents, les connaissances, attitudes et pratiques, ainsi que la réalisation d’un test de dépistage du VIH. Cette étude basée sur une méthodologie structurée de recrutement : RDS (Respondent Driven Sampling) faisant appel aux liens sociaux qui relient cette population, a nécessité la mobilisation des ressources du Ministère de la Santé (Observatoire régionaux de la santé, laboratoire régionaux et l’INH) et ceux des ONG locales travaillant avec cette population vulnérable. Plus de 60 personnes ont appuyé la réalisation de cette étude. La consultation a réuni les membres du comité de pilotage, les équipes des sites de l’étude ainsi que les partenaires nationaux assurant des activités de proximité auprès des professionnelles du sexe féminins. Elle a permis d’élaborer le plan d’analyse, de finaliser la codification des données des questionnaires et produire une version finale de la base de données exploitée en collaboration avec la consultante internationale qui accompagne cette étude. Pour plus d’informations, contacter: Dr Kamal Alami, Administrateur du Programme ONUSIDA/Maroc alamik@unaids.org tel: +212 5 37 76 02 60 fax: +212 5 37 66 03 94

« Atelier de Validation du rapport national sida 2012» Rabat, 15 Mars 2012

Le Programme National de lutte Contre le sida a organisé le 15 Mars 2012, avec l’appui de l’ONUSIDA, un atelier national pour la validation du rapport national sida. Le rapport de situation nationale présente un résumé des réalisations du Royaume du Maroc dans la mise en œuvre de la déclaration politique sur le VIH/sida adoptée en juin 2011. Faisant suite aux précédents rapports à l’intention de l’UNGASS élaborés en 2003, 2005, 2007, 2009 le rapport met en évidence les progrès enregistrés dans la riposte nationale au sida au cours des deux dernières années 2010-2011, le tout argumenté par des indicateurs et des chiffres concrets sur la situation et les réalisations. Il est le fruit d'une large concertation entre le Programme National de lutte contre le Sida (PNLS) et ses partenaires que sont les départements ministériels, la société civile, et les organisations internationales. Après un aperçu de la situation de l’épidémie du VIH/sida au Maroc, le rapport relate les progrès réalisés en rapport avec les sept objectifs de la déclaration politique

de 2011. Il met ensuite en exergue les principaux obstacles et défis à surmonter pour renforcer la riposte nationale au VIH/sida ainsi que l’appui des partenaires au développe-ment en vue d’atteindre les objectifs de la déclaration politique. L’atelier a porté sur les points suivant : Présentation et discussion du rapport, analyse des indicateurs nationaux, finalisation des question-naires NCPI sur les engagements nationaux et les moyens d’action.

Ont pris part à cet atelier les représentants des différents partenaires de la riposte nationale au sida.

Pour plus d’informations, contacter: Dr Kamal Alami, Administrateur du Programme ONUSIDA/Maroc alamik@unaids.org tel: +212 5 37 76 02 60 fax: +212 5 37 66 03 94

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« Une jeunesse arabe volontaire pour un avenir meilleur » Projet Inter-Arabe: Égypte, Yémen, Jordanie, Tunisie Maroc

Ce projet est une initiative du Programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) dont l’objectif est d’exploiter l’immense force de volontariat, d’entraide, de solidarité en tant que « capital social humain renouvelable » dans la région arabe. Le programme sera mis en œuvre dans 5 pays à savoir : l’Égypte, le Yémen, la Jordanie, la Tunisie et le Maroc.

Pour ce qui est du Maroc, le mapping des informations et organisations de la jeunesse ayant été finalisé, les préparatifs vont bon train pour la tenue des ateliers de consultation nationale. Ces ateliers s’articuleront autour des axes majeurs suivants:

∗ Politiques et mécanismes institutionnels concernant les jeunes et le volontariat;

∗ Développement de capacités, afin de renforcer les efforts des jeunes pour le développement ainsi que les plateformes-jeunesse pour l’échange du savoir et des expériences via l’utilisation des formes d’engagement modernes telles que les médias sociaux.

∗ Création de programmes de volontariat pour les jeunes, dans l’objectif de créer un environnement favorable à l’emploi, entreprenariat, inclusion politique, citoyenneté et protection des droits, et à l’éducation y compris en santé de reproduction

Le Programme des Volontaires des Nations Unies est l’organisation de l’ONU qui promeut le volontariat afin de soutenir la paix et le développement au niveau international. Le volontariat peut transformer le rythme et la nature du développement, il profite aussi bien à la société au sens larges qu’aux individus volontaires. Le VNU contribue à la paix et développement par le plaidoyer en faveur du volontariat à l’échelle mondiale, l’encouragement des partenaires à intégrer le volontariat dans la programmation au développement, et la mobilisation des volontaires.

Pour plus d’information sur le projet AYV4BF merci d’envoyer un email à : mohamed.bergigui@undp.org

OIM : Retour Volontaire depuis le Maroc

En réponse à la stratégie du Gouvernement du Royaume du Maroc, l’Organisation Internationale pour les Migrations met en œuvre -depuis fin 2005- un programme d'assistance et de retour volontaire de migrants irréguliers au Maroc et de réinsertion dans leur pays d’origine. Depuis cette date le programme global de retour volontaire assisté de l'OIM a permis de venir en aide à environ 3500 migrants.

Les objectifs de ce programme sont multiples : premièrement d’atténuer les souffrances des migrants « bloqués » sur le territoire marocain, deuxièmement de participer au développement local des pays d’origine par la réinsertion des migrants, troisièmement d'alléger le poids que fait peser leur présence sur le Maroc et finalement de réduire les flux migratoires irréguliers vers les pays européens.

Le projet actuellement en cours est financé par les gouvernements Belge et Suisse et a déjà permis d’assister plus que 500 migrants à retourner volontairement chez eux. A la fin du projet en mai 2012, 560 migrants auraient bénéficié de ce projet.

Confrontée à une demande énorme (plus que 800 migrants sont inscrits dans la liste d’attente) l’OIM est à la recherche active de fonds supplémentaires qui permettront la continuité de ce programme humanitaire.

Pour plus d’information, veuillez contacter le 0537.652881 ou iomrabat@iom.int

Gestion durable de l’eau – Inauguration d’une laverie communautaire à Izilf

l’Association Izilf pour le Développement Rural, partenaire du Programme de Micro-Financements du FEM (PMF FEM / PNUD), a procédé le 2 janvier 2012, à l’inauguration officielle de la laverie communautaire d’Izilf.

Cet événement a mobilisé les hommes et les femmes du Ksar Izilf, le tissu associatif local et les principaux partenaires du projet : le Programme Oasis Tafilalet (POT/PNUD), les élus locaux et les autorités locales, l’INDH et l’ORMVAT.

Le projet de laverie communautaire est mis en œuvre dans la Commune Rurale de Ferkla Soufla (cercle de Goulmima, province d’Errachidia), au profit de la communauté d’IZILF, composée de 2500 habitants (290 familles).

Il vise à protéger les sols et les ressources en eau d’irrigation de l’Oasis d’Izilf contre la pollution générée par les polluants chimiques issus des lessives. En effet, jusqu’à présent, les femmes du village lavaient leur linge directement au niveau de la Séguia, à travers un lavoir approvisionné en eau par une Khettara. On compte jusqu’à 160 lessives par semaine sur cet espace restreint, ce qui représente une moyenne de 10 tonnes de lessive et 4500 litres d’eau de javel par an déversés dans l’eau de la khettara et donc dans le sol de l’Oasis, via l’irrigation des parcelles.

En plus de la pollution de la nappe phréatique et du sol, l’accumulation des lessives et des déchets sur

l’espace restreint du lavoir pose des problèmes d’hygiène, pour la population locale, notamment pour les femmes et les enfants.

Afin de réduire ce risque de pollution, et de favoriser le développement de pratiques plus durables de gestion des ressources en eau, le projet a installé 10 machines à laver collectives pour remplacer le lavoir sur la seguia. Ces machines utilisent le savon d’Alep qui est un produit 100% biodégradable. Elles sont raccordées à un système d’assainissement qui permet un traitement efficace des eaux grises. Les eaux traitées sont par la suite réutilisées pour irriguer la ceinture verte autour du village.

Ce projet s’attache également à améliorer les conditions de vie des femmes, leur santé, l’hygiène et la salubrité du village. Il a permis de créer deux emplois féminins et apporte un revenu à la collectivité (le service offert par la laverie est payant).

Le projet de la laverie (527 800 DH) est soutenu par le PMF FEM/PNUD (156 250.00 DH), en partenariat avec le Programme Oasis Tafilalet (POT/DAT/PNUD), l’INDH, l’ORMVAT, l’association Eau du Désert et la population locale. Contact : Badia Sahmy, chargée de projets Programme de Micro-Financements du Fonds pour l’Environnement Mondial badia.sahmy@undp.org

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27ème session du Comité intergouvernemental d’experts : Libérer le potentiel de l’Afrique du Nord en tant que pôle de croissance dans le monde

Le Bureau pour l’Afrique du Nord de la Commis-sion économique des Nations Unies pour l’Afrique a organisé la 27ème session du Comité intergouverne-mental d’experts, du 6 au 9 mars 201 à Rabat, sur le thème « Libérer le potentiel de l’Afrique en tant que pôle de croissance dans le monde : le rôle de l’Afrique du Nord ». Intervenant à l’ouverture de cette réunion, Mme Karima Bounemra Ben Soltane, la Directrice du Bureau de la CEA pour l’Afrique du Nord, a indiqué que les pays nord-africains sont confrontés à plusieurs défis communs notamment liés au recul des investissements directs étrangers suite à la persistance des effets de la crise économique et financière mondiale, ce qui a eu un impact direct sur la création de nouveaux emplois notamment pour les jeunes. D’où l’objectif de cette réunion qui constitue une occasion pour les Etats membres de réfléchir ensemble sur les moyens à même de relever ces défis et garantir les conditions nécessaires pour une croissance plus forte et durable, génératrice d’emploi et de revenus. De son côté, le Secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), M. Habib Ben Yahia, a souligné que la relance de l’Union permettra de renforcer l’intégration régionale et la coopération économique entre les pays du Maghreb. M. Ben Yahia a également réitéré l’engagement de l’UMA pour intensifier les échanges entre les pays membres et accélérer le processus d’intégration en vue de réduire le chômage,

notamment des jeunes et des femmes, et de relever les défis majeurs notamment ceux liés à la sécurité alimentaire, la lutte contre la désertification et l’adaptation au changement climatique. Le ministre de l’Economie et des Finances marocain, M. Nizar Baraka a, pour sa part, mis l’accent sur les potentialités dont dispose le continent africain en termes de croissance et de résilience face aux crises extérieures. Il a cependant déploré la persistance d’importantes disparités entre des pays à des

niveaux de développement différents. Il a ainsi souligné le rôle important que peut jouer l’Afrique du Nord dans le processus de transformation et de diversification économique à l’échelle du continent en vue d’accroître les investissements étrangers directs, et en faire un véritable pôle de croissance dans le monde. Au terme des travaux de cette 27ème session du CIE, les experts représentant les sept pays de la sous-région (Algérie, Egypte, Libye, Maroc, Mauritanie, Soudan et Tunisie) ont discuté et adopté le rapport final de la réunion. Ce rapport incluant les principales conclusions et recommandations du CIE a été soumis, pour examen et adoption, à la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la CEA qui s’est tenue du 22 au 27 mars 2012 à Addis Abeba.

L’ONUDI a consacré son dernier RDI à l’efficience de l’énergie industrielle et à la croissance de la valeur ajoutée manufacturière (VAM) à travers le monde. Il en découle des messages clé pour les deux parties du rapport.

Pour l’efficience énergétique industrielle le rapport soutient que son amélioration est la clé du développement industriel durable, en particulier dans les pays en développement. L’investissement dans des technologies, systèmes et processus économes en énergie peut s’accompagner de gains environnementaux, économiques et sociaux utilisables en faveur d’une croissance verte. Malgré une nette tendance de l’amélioration de l’efficience énergétique ces dernières années à travers le monde, de nombreux obstacles s’érigent contre l’intensification de l’investissement dans ce domaine dus notamment aux déficiences des structures des marchés et des habitudes des consommateurs. Des interventions en matière de politique publiques seront nécessaires pour surmonter ces obstacles, en prenant appui sur des instruments fondés sur les réglementations, les marchés, le savoir et l’information. Un consensus mondial pourrait être recherché pour soutenir ces interventions à travers une action collective internationale, afin de réduire l’intensité énergétique de 3,4 % par an ou de 46 % au total, d’ici 2030.

Pour la VAM, le rapport indique une stagnation du taux de croissance de celle-ci dans les pays développés (1,7 % en moyenne annuelle) alors qu’il est en nette amélioration dans les pays en développement (5,6 % en moyenne annuelle). La crise financière à d’avantage affecté l’industrie manufacturière dans les pays développés que dans les pays en développement. L’indice 2009 de performance compétitive de l’industrie (IPC) de l’ONUDI qui évalue la performance de l’industrie dans 118 économies en utilisant différents facteurs de la capacité d’une économie à produire et à exporterez produits manufacturés de manière compétitive, a classé Singapour, les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne et la Chine en tète du classement général. Le Maroc maintient le rang 59, rang qu’il a obtenu en 2005.

ONUDI : Rapport sur le Développement Industriel 2011

FAO : Projet pilote d’appui aux petits producteurs pour une meilleure adaptation aux changements climatiques dans la région de Tadla-Azilal

Le Maroc est particulièrement vulnérable aux changements climatiques du fait du poids du secteur agricole comme source de revenus et d’emplois. Le Gouvernement du Maroc est bien conscient de ce défi et cherche à renforcer sa capacité à intégrer les considérations de changements climatiques dans son programme de développement agricole. Face à cette situation, l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a lancé en septembre 2011, un projet pilote d’appui aux petits producteurs pour une meilleure adaptation aux changements climatiques. Ce projet, mené en collaboration avec l’Agence pour le Développement Agricole (ADA) interviendra localement au niveau de la région de Tadla-Azilal, qui dispose de fortes potentialités agricoles et qui a été identifiée comme une des régions les plus vulnérables en matière de changements climatiques.

Le projet viendra en appui à la mise en œuvre du Pilier II du Plan Maroc Vert (PMV) et ciblera les zones agricoles marginales où prédomine la petite agriculture. Le principal objectif du projet est d’apporter un soutien technique à l’ADA afin que celle-ci puisse mieux intégrer le facteur changement climatique au sein de ses projets. Plus particulièrement, le projet s’attachera à :

∗ Développer une méthodologie intégrée basée sur l’interdisciplinarité prenant en compte la complexité liée aux changements climatiques, afin de construire des

stratégies d’adaptation efficaces et pertinentes pour la zone du projet ;

∗ Intégrer les dimensions économique et socio-institutionnelle aux analyses techniques dans le cadre de stratégies d’adaptation locales ;

∗ Formuler des indicateurs et des critères d’adaptation pour guider les décisions politiques relatives aux choix d’investissement dans les filières agricoles dans le cadre du PMV ;

∗ Renforcer les capacités nationales d’analyse, de planification et de gestion des politiques et programmes sur les changements climatiques, l’environne-ment et le développement durable.

Contact : Aziz Elbehri, FAO Rome (Aziz.Elbehri@fao.org; +39 0657056002)

Un agricultuer soignant son olivier, village d’Ait Aatab, Province d’Azilal

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L’UNOPS Contribue à la réalisation des objectifs globaux du projet pêche artisanale au Maroc

Un cas de réussite : Les agriculteurs et agricultrices et les jeunes du PERIMETRE ZAOUIATE ISSOUNANE (près de Taza, à l’est du Maroc) s’organisent, améliorent leurs compétences techniques et participent au développement agricole local

L’UNOPS réalise au Maroc le projet TC 5A (mai 2010 - septembre 2013), au titre d’un contrat passé avec l’Agence du Partenariat pour le Progrès dans le cadre du programme Millénium Challenge. Le TC-5A vise la réhabilitation du secteur oléicole à travers des actions soutenues de formation, d’encadrement et d’accompagnement de tous les intervenants de la chaine des valeurs des filières olivier, amandier et figuier. Grace au travail de qualité réalisé sur le terrain par l’équipe UNOPS du TC-5A, l’adhésion des bénéficiaires et l’appui des structures locales du Ministère de l’Agriculture, des résultats saillants ont été atteints. Parmi les nombreux résultats méritant d’être cités, il y’a lieu de mentionner un cas de réussite enregistré par les bénéficiaires du périmètre oléicole du douar Zaouiate Issounane (Commune Rurale Gueldamane, Province de Taza. Ces bénéficiaires - au nombre de 160 agriculteurs exploitant 384 hectares et mobilisés dans le cadre de l’association de développement local ‘Annour’- ont réussi en un temps record (octobre 2011-mars 2012) à s’organiser, à renforcer leur capacité technique

et à prendre part concrètement au développement agricole local. Témoignent de ce parcours exaltant, les réalisations suivantes :

∗ Le dépôt du dossier de création d’une coopérative de développement agricole au niveau du périmètre;

∗ La pratique de la taille sur une proportion de 65% du nombre total des oliviers du périmètre (soit 22000 sur 34000 arbres) ;

∗ La réduction de la période de stockage des olives avant la trituration à 24 heures ;

∗ L’organisation des jeunes formés en groupes de tailleurs d’arbres fruitiers, pour assurer des

prestations de services, génératrices de revenus, chez les entreprises chargées des travaux d’extension du verger provincial ;

∗ La participation effective de la femme rurale dans les activités socio-économiques au niveau du périmètre.

Le programme de formation des marchands ambulants de poisson et des utilisateurs des futurs marchés de gros, construits dans le cadre du financement du MCC, a pour objectif de contribuer à la réalisation des objectifs globaux du projet pêche artisanale qui sont principalement la préservation de la qualité des produits de la pêche et l’augmentation des revenus des bénéficiaires du projet et ce en dotant les bénéficiaires des connaissances techniques et managériales leur permettant de s’adapter aux changements des outils de travail et du cadre de travail engendré par le projet. Ce projet cible 2000 marchands ambulants et 645 utilisateurs du marché de gros et responsables des associations et/ou des coopératives impliqués dans le processus d’amélioration du secteur pêche artisanale, en d’autres dans la gestion des activités du projet. Dans le cadre de ce projet, l'UNOPS est chargé d'identifier les besoins en formation, la conception et la mise en œuvre de la formation pour les marchands ambulants et les utilisateurs des marchés de poissons en gros comme bénéficiaires du Projet de développement de la pêche artisanale. Ce projet s'inscrit comme une réponse aux objectifs du millénaire pour le développement (OMD) liés à la lutte contre la pauvreté.

Progrès / Objectifs réalisés pendant cette période Un effectif d’environs 500 marchands ambulants ont déjà été formés depuis juin 2010. Durant les mois à venir, le processus va s’intensifier pour atteindre 1000 MA à former. Les villes qui sont programmées sont Meknès, Agadir, Sidi Kacem, Sidi Slimane, Sidi Yahya, Taza, Casablanca (Ben Msik), Salé, Fes, Fkih Ben Salah.

Premiers résultats de la formation Les participants ont manifesté leur satisfaction générale pour le projet. Ils ont fortement apprécié l’intérêt qui leur a été porté pour leur qualification. Tous ont été unanimes pour affirmer que jamais ils n’ont eu l’occasion d’assister à une formation de quelque nature que ce soit. C’est ce qui explique leur enchantement et l’évaluation très favorable qu’ils émettent. Ils ont accueilli favorablement le souci d’organiser le secteur et ont promis de contribuer à cet effort.

Triporteurs pour les marchands ambulants

Bulletin préparé par le Groupe Communication des Nations Unies au Maroc et édité par le CINU Maroc

Pour vos commentaires ou pour avoir des informations sur l’action de l’ONU au Maroc, prière de contacter le CINU :

E-mail : unicmor@unicmor.ma Tél : 05 37 76 86 33

Le Système des Nations Unies au Maroc est composé des organismes suivants : BIT, CEA, FAO, FIDA, HCDH, OCHA, OMS, ONUDI, ONUFEMMES, ONUSIDA, PNUD, UNESCO, UNFPA, UN-HABITAT, UNHCR, UNICEF, UNOPS et CINU,

ainsi que l’OIM en tant qu’organisation internationale associée.

« Les Objectifs définissent les besoins humains que chacun dans le monde devrait voir satisfaits et les droits fondamentaux dont chacun devrait pouvoir jouir : une vie à l’abri de la pauvreté extrême et de la faim, une éducation de qualité, un emploi productif et décent, une bonne santé et un logement, le droit pour les femmes de donner naissance sans y risquer leur vie, un monde où l’environnement durable est une priorité et où femmes et hommes sont sur

pied d’égalité. » Ban Ki Moon, Extrait de la préface du Rapport sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement 2010

Timbre-poste dédié à la campagne nationale sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement « 8 pour 8 ».