25
ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS m m s m Spec(87)35 DOUANIERS ET LE COMMERCE 31 j u i l l e t 1987 PROJET DE RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DE L'ACCESSION DE LA TUNISIE 1. Le 24 novembre 1981, les PARTIES CONTRACTANTES ont Institué un Groupe de travail pour examiner la demande présentée par le gouvernement tunisien à l'effet d'accéder à l'Accord général conformément aux dispositions de l'article XXXIII, et soumettre au Conseil des recommandations, y compris, éventuellement, un projet de Protocole d'accession. 2. Le Groupe de travail s'est réuni les 19 février, 24 et 25 juin et [ ] 1987 sous la présidence de S.E. M. F. Jaramillo (Colombie). So: mandat et sa composition figurent dans le document L/5259/Rev.3. 3. Le Groupe de travail disposait comme base de discussion d'un mémo- randum sur le régime du commerce extérieur tunisien (L/5566 et Add.l), ainsi que des questions posées par des parties contractantes au sujet du régime du commerce extérieur tunisien et des réponses des autorités tuni- siennes à ces questions (L/6075/Add.l et Spec(87)23). En outre, le repré- sentant de la Tunisie a mis à la disposition du Groupe de travail les documents ci-après: Orientations générales du Vllème Plan de développement (1987-1991) Tarif des droits de douane à l'importation et h l'exportation, édition de 1987 Recueil des impots La liste des représentants aux réunions du Groupe de travail est reproduite dans le document Spec(87)32. 87-1208

ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

  • Upload
    others

  • View
    6

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS m m s m

Spec(87)35

DOUANIERS ET LE COMMERCE 31 j u i l l e t 1987

PROJET DE RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DE L'ACCESSION DE LA TUNISIE

1. Le 24 novembre 1981, les PARTIES CONTRACTANTES ont Institué un Groupe

de travail pour examiner la demande présentée par le gouvernement tunisien

à l'effet d'accéder à l'Accord général conformément aux dispositions de

l'article XXXIII, et soumettre au Conseil des recommandations, y compris,

éventuellement, un projet de Protocole d'accession.

2. Le Groupe de travail s'est réuni les 19 février, 24 et 25 juin et

[ ] 1987 sous la présidence de S.E. M. F. Jaramillo (Colombie). So:

mandat et sa composition figurent dans le document L/5259/Rev.3.

3. Le Groupe de travail disposait comme base de discussion d'un mémo­

randum sur le régime du commerce extérieur tunisien (L/5566 et Add.l),

ainsi que des questions posées par des parties contractantes au sujet du

régime du commerce extérieur tunisien et des réponses des autorités tuni­

siennes à ces questions (L/6075/Add.l et Spec(87)23). En outre, le repré­

sentant de la Tunisie a mis à la disposition du Groupe de travail les

documents ci-après:

Orientations générales du Vllème Plan de développement

(1987-1991)

Tarif des droits de douane à l'importation et h l'exportation,

édition de 1987

Recueil des impots

La liste des représentants aux réunions du Groupe de travail est reproduite dans le document Spec(87)32.

87-1208

Page 2: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 2

Avis de commerce extérieur et de change n° 10 et avis modificatif

(L/6075/Add.2 et 4)

Modèle de titre de commerce extérieur et de change

Code des investissements dans les industries manufacturières

Code des investissements touristiques

Code des investissements agricoles

Régime particulier en faveur des industries exportatrices

Avis de commerce aux importateurs et exportateurs portant liste

des produits libres à l'importation (février 1987) (L/6152)

Statistiques des échanges de la Tunisie pour les années 1981 à

1985 et pour 1985 et 1986 (L/6152).

4. Dans une déclaration liminaire, le représentant de la Tunisie a

rappelé que son pays suivait depuis longtemps, avec beaucoup d'intérêt, les

activités du GATT visant à libéraliser le commerce international. La

Tunisie est membre du GATT à titre provisoire et, à ce titre, elle applique

le principe NPF et les dispositions de l'Accord général dans ses relations

commerciales avec pratiquement toutes les parties contractantes. La

Tunisie se trouve depuis un certain temps dans une situation économique

particulièrement difficile et les autorités tunisiennes sont recon­

naissantes aux PARTIES CONTRACTANTES d'avoir toujours accepté de proroger

ce statut de membre provisoire.

5. La Tunisie, pays nouvellement indépendant, a dû oeuvrer sans relâche

pour son développement économique et social dans une conjoncture de crise

économique internationale, dont les facteurs négatifs se sont répercutés

sur l'économie nationale. Face aux bas prix des produits de base, aux

difficultés d'accès aux marchés, à la baisse des recettes d'exportation,

aux lourdes charges du service de la dette, à l'instabilité monétaire

internationale, etc., le gouvernement tunisien a mis au point un programme

de redressement économique destiné à maintenir la croissance économique et

à rétablir les équilibres globaux de l'économie nationale. Ce programme,

qui cadre avec les orientations générales du Vllème Plan national de

Page 3: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 3

développement (1987-1991), a notamment les objectifs suivants:

accroissement des exportations hors pétrole et phosphates, revalorisation

de l'agriculture, lutte contre le chômage et optimisation de l'utilisation

des ressources nationales.

6. Compte tenu des objectifs susmentionnés, le gouvernement tunisien a

engagé une politique de libéralisation graduelle de l'économie, notamment

pour ce qui est du commerce extérieur, des prix et des investissements, en

vue d'éliminer, si possible, d'ici à 1991, la plupart des obstacles au bon

fonctionnement de l'économie nationale. Dans ce cadre, et afin de procéder

à une réforme du système de protection de l'industrie nationale, les

autorités tunisiennes ont mis en oeuvre récemment les deux mesures

ci-après. Premièrement, en vertu de la Loi de finances de 1987, les droits

de douane ont été substantiellement abaissés et le taux maximum des droits

a été fixé à 50 pour cent ad valorem. Deuxièmement, à la fin de 1987, le

régime de libre importation couvrira une part sensiblement plus grande des

importations de biens. Le pourcentage des importations tunisiennes ne

faisant pas l'objet de restrictions, qui était de 27 pour cent à la fin de

1985 et de 42 pour cent à la fin de 1986, atteindra près de 57 pour cent à

la fin de 1987.

7. La Tunisie a adhéré au Protocole concernant les négociations commer­

ciales entre pays en voie de développement et & deux des accords issus du

Tokyo Round, à savoir 1'Accord relatif aux obstacles techniques au commerce

et l'Arrangement relatif à la viande bovine. En 1986, la Tunisie a décidé

de reprendre le processus de négociations avec les PARTIES CONTRACTANTES en

vue de son accession pleine et entière à l'Accord général, avec aussi

l'intention de participer activement aux négociations commerciales multi­

latérales de l'Uruguay Round, qui, selon elle, devraient revigorer le GATT

et relancer le commerce international des biens et des services. Etant un

pays en voie de développement, la Tunisie ne doute pas que les PARTIES

CONTRACTANTES comprendront certaines contraintes et obligations qui

résultent des impératifs du développement économique et social. La Tunisie

Page 4: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 4

espère que cette bonne volonté se reflétera dans les dispositions d'un

Protocole d'accession de type standard. La Tunisie est prête à engager,

avec les parties contractantes intéressées, des négociations tarifaires en

rapport avec l'accession. Pour terminer, le représentant de la Tunisie a

exprimé l'espoir que les activités du Groupe de travail seraient menées à

terme de façon satisfaisante dans un proche avenir et que la Tunisie

pourrait devenir partie contractante à part entière à l'Accord général en

1987.

8. Rappelant que l'accession à l'Accord général au titre de

l'article XXXIII exige des négociations tarifaires, le Président a noté

que, le 18 novembre 1986, la Tunisie avait invité les parties contractantes

qui souhaitaient engager des négociations tarifaires à prendre contact avec

les autorités tunisiennes (document L/6075/Add.l et GATT/AIR/2337). Des

membres du Groupe de travail ont indiqué qu'ils s'étaient mis en rapport

avec la délégation tunisienne, que leurs listes de demandes seraient commu­

niquées prochainement et que des négociations en vue de l'échange de

concessions tarifaires seraient engagées peu après. Le Groupe de travail

est convenu d'inviter les parties contractantes qui souhaitaient engager

des négociations tarifaires avec la Tunisie, si elles ne l'avaient pas

encore fait, à en informer les autorités tunisiennes et à en aviser le

secrétariat lé 31 juillet 1987 au plus tard. Il a été convenu également

d'inviter les parties contractantes intéressées à communiquer leurs listes

de demandes à la Tunisie aussitôt que possible et à faire tout ce qui est

en leur pouvoir pour achever les négociations tarifaires avant la fin du

mois de septembre 1987 (GATT/AIR/2449).

9. Les membres du Groupe de travail ont accueilli avec satisfaction la

demande d'accession pleine et entière à l'Accord général présentée par la

Tunisie. La décision de la Tunisie de négocier en vue de son accession au

GATT au moment où s'engage une nouvelle série de négociations commerciales

multilatérales a été considérée comme une initiative opportune et positive

qui renforce la confiance dans le système de commerce multilatéral. Les

Page 5: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 5

membres ont noté que les mesures de libéralisation du commerce prises

récemment par la Tunisie semblaient conformes aux objectifs de l'Accord

général et que la participation au GATT contribuerait vraisemblablement à

l'expansion des échanges commerciaux de la Tunisie avec les parties

contractantes. Aucun effort ne doit être épargné pour mener rapidement à

bien le processus d'accession pleine et entière de la Tunisie à l'Accord

général.

10. La porte-parole d'un groupe de parties contractantes a évoqué un

accord de coopération et d'autres liens traditionnels que les pays .en

question entretenaient avec la Tunisie depuis longtemps. Ces membres ont

noté l'intérêt d'un nouvel accroissement du commerce avec la Tunisie et ont

rendu hommage aux efforts déployés par ce pays pour diversifier ses

échanges commerciaux. Tout en indiquant qu'ils ne demanderaient pas de

concessions tarifaires à la Tunisie, ils ont exprimé l'espoir que

l'accession de la Tunisie à l'Accord général aurait des conséquences

positives additionnelles pour les relations commerciales mutuelles et, plus

généralement, pour le système de commerce multilatéral dans son ensemble.

11. Le Groupe de travail a examiné divers points concernant le régime de

commerce de la Tunisie. Au cours de cet examen, la délégation tunisienne a

fourni des renseignements additionnels sur les politiques économique et

commerciale du gouvernement tunisien. Les principaux points abordés au

cours des débats du Groupe de travail sont résumés ci-après aux paragraphes

12 à 35.

Politique économique

12. Le représentant de la Tunisie a décrit les principaux éléments du

Vllème Plan national de développement et du programme actuel de libérali­

sation économique, qui sont les suivants: i) transparence des politiques

et des mesures; ii) protection de la situation financière et de la

situation de la balance des paiements du pays; iii) libéralisation

Page 6: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 6

progressive des restrictions au commerce d'une manière compatible avec les

impératifs de la Tunisie concernant sa balance des paiements et son appro­

visionnement; iv) abaissement substantiel des droits de douane;

v) simplification des procédures douanières; vi) rationalisation du

système d'imposition; vii) libéralisation des politiques en matière de

prix afin de permettre au marché de déterminer le niveau des prix, par le

jeu de l'offre et de la demande. En réponse à un certain nombre de

questions, le représentant de la Tunisie a indiqué que, dans certains

secteurs de la production agricole qui faisaient l'objet d'un contrôle des

prix, les autorités tunisiennes avaient constaté que les prix appliqués

n'avaient pas été suffisamment rémunérateurs. On s'attendait donc à ce que

la décision de libéraliser les prix incite les agriculteurs à accroître

leur production. L'intervenant a ajouté que la libéralisation des prix à

la production des produits agricoles mise en oeuvre par la Tunisie ne

s'accompagnerait d'aucune forme de soutien des prix.

13. Un membre a demandé des renseignements sur la relation entre les

pratiques suivies par la Tunisie pour l'évaluation en douane et l'appli­

cation des prix dans le régime tunisien de contrôle des prix, l'incidence

du contrôle des prix sur la demande d'importations et le pourcentage

approximatif des importations tunisiennes assujetti au contrôle des prix.

Le représentant de la Tunisie a déclaré que le régime tunisien de contrôle

des prix était appliqué au niveau de la commercialisation et non à celui de

l'importation. Toutefois, sa délégation fournira à ce sujet un complément

d'information par écrit.

14. Au sujet du Vllème Plan national de développement de la Tunisie, un

membre a fait savoir que son gouvernement souhaiterait examiner plus en

détail ce Plan et ses objectifs spécifiques concernant un droit de douane

maximum.

Prescriptions concernant la teneur en éléments d'origine nationale

15. Un membre a demandé s'il y avait en Tunisie des prescriptions

Page 7: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 7

concernant la teneur en éléments d'origine nationale pour certains secteurs

industriels comme l'industrie automobile, l'industrie pharmaceutique, etc.

Le représentant de la Tunisie a fait savoir qu'en vertu de la législation

tunisienne relative aux investissements étrangers, les investissements

étrangers n'étaient assujettis à aucune prescription concernant la valeur

ajoutée d'origine nationale.

Régime commercial

16. Au sujet des annexes au document dans lequel figurent les questions et

réponses (L/6075/Add.1), le représentant de la Tunisie a déclaré que la

situation avait évolué positivement. Les annexes 1 et 2 du document

L/6075/Add.1, qui reflétaient la situation en 1985, ont été remplacées en

1987 par l'annexe 1 de l'avis de commerce aux importateurs et exportateurs

portant liste des produits libres à l'importation en février 1987. Cet

avis est reproduit in extenso dans le document L/6152. Au sujet de

l'annexe 2 du document L/6075/Add.1, portant "liste des produits contin­

gentés à l'importation", un membre a demandé à quelle gamme de produits la

Tunisie appliquait des mesures similaires. Le représentant de la Tunisie a

confirmé que cette liste avait été supprimée. Les produits énumérés à

l'annexe 2 sont maintenant assujettis à un régime de licences d'impor­

tation, et non à un contingentement à l'importation. A l'heure actuelle,

il n'y a en Tunisie aucun contingentement des importations ni aucune

restriction à l'importation paratarifaire. Pour un nombre limité de

produits, l'importation est contrôlée par le biais du régime de licences.

Concernant l'annexe 3 du document L/6075/Add.l, portant "liste des produits

prohibés à l'exportation", le représentant de la Tunisie a indiqué

qu'actuellement l'exportation des produits repris dans cette liste n'était

pas interdite mais était seulement assujettie à un régime de licences.

Certains produits sensibles pour lesquels l'offre est peu abondante et dont

quelques-uns sont importés par la Tunisie, comme les produits des positions

01.02 (animaux vivants de l'espèce bovine), 07.01 (pommes de terre), 07.05

(haricots destinés à l'ensemencement), 10.01 (blé tendre), ne peuvent pas

être exportés, sauf si l'Administration établit qu'il y a une production

Page 8: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 8

excédentaire susceptible d'être exportée. Les autorités tunisiennes

estiment que cette mesure est pleinement justifiée au regard de l'Accord

général en raison de la taille modeste de l'économie tunisienne et de la

nécessité d'assurer un approvisionnement suffisant en certains produits

sensibles, en faisant en sorte que des exportations excessives ne désor­

ganisent pas le marché intérieur. Toutefois, la Tunisie a l'intention de

réduire autant que possible la liste des produits assujettis au régime de

licences d'exportation.

17. Le représentant de la Tunisie a signalé que, le 24 juin 1986, son pays

avait signé la Convention internationale sur le Système harmonisé de

désignation et de codification des marchandises. La Convention a été

ratifiée par la Loi 87-2 du 6 février 1987 et la Tunisie l'appliquera à

compter du 1er janvier 1988, date prévue dans ledit instrument.

Documents d'importation

18. Le représentant de la Tunisie a signalé que des renseignements

complets et actualisés concernant les documents requis pour l'importation

figuraient dans les documents L/6075/Add.2 et L/6075/Add.4, dans lesquels

sont reproduits l'avis de commerce extérieur et de change n° 10 et l'avis

modificatif dudit avis. Cet avis codifie les principales règles appli­

cables à la réalisation et aux paiements des importations et des expor­

tations de marchandises en provenance et à destination de l'étranger. Il

définit le titre de commerce extérieur et de change, sa forme et son

contenu, fixe les documents qui doivent y être annexés, selon la nature des

transactions, le mode de son établissement, les modalités de son utili­

sation et de sa délivrance, ainsi que les conditions de sa domiciliation et

la durée de sa validité. Les annexes émanèrent les importations et les

exportations qui ne donnent lieu à aucune formalité.

Page 9: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 9

Devises

19. En réponse à une question concernant l'obtention de devises par les

importateurs autorisés à importer, le représentant de la Tunisie a fait

savoir qu'en vertu de l'avis de commerce extérieur et de change n° 10

(L/6075/Add.2 et 4) et conformément aux règles et pratiques inter­

nationales, les devises demandées par les importateurs sont mises à leur

disposition lorsque la licence d'importation leur a été accordée. Comme il

est indiqué dans le document L/6075, un exemplaire du modèle de titre de

commerce extérieur et de change a été fourni au secrétariat, pour l'infor­

mation des parties contractantes.

Réglementation fiscale

20. Au sujet de la taxe de formalités douanières de 5 pour cent appliquée

par la Tunisie, un membre a demandé ce qui était inclus dans cette taxe,

pourquoi elle était indexée sur la valeur du produit et quelles étaient ses

modalités d'application. Le représentant de la Tunisie a indiqué que la

taxe de formalités douanières était appliquée chaque fois qu'il y avait une

formalité exigeant l'intervention de l'Administration des douanes. A

l'importation, le taux de cette taxe est de 5 pour cent ad valorem, sauf en

régime d'admission temporaire, auquel cas la taxe est spécifique; elle est

alors fixée en fonction du poids du produit et elle est actuellement de

100 millimes par 1 000 kg bruts ou fraction de 1 000 kg bruts. A l'expor­

tation, le taux de la taxe est de 1,5 pour cent de la valeur de la marchan­

dise exportée, sauf pour certains produits soumis à une taxe spécifique de

30 millimes par 1 000 kg bruts ou fraction de 1 000 kg bruts. Un membre a

signalé qu'aux termes de l'article VIII de l'Accord général, les redevances

et impositions perçues à l'importation ou à l'exportation ou à l'occasion

de l'importation ou de l'exportation devaient être limitées au coût

approximatif des services rendus. A son avis, la taxe de formalités

douanières devrait être perçue & un taux fixe. Ce membre a réservé sa

position concernant la conformité avec l'Accord général de la taxe de

Page 10: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 10

formalités douanières de 5 pour cent. Le représentant de la Tunisie a

déclaré que, conformément aux objectifs du Vllème Plan national de

développement, les autorités tunisiennes avaient l'intention d'incorporer

la taxe de formalités douanières dans les taux des droits de douane. Le

Groupe de travail a pris acte de cette information.

Autres taxes

21. En réponse à des questions concernant la taxe municipale d'abattage et

la taxe sur les oeufs et les volailles, leurs niveaux respectifs et l'exis­

tence d'autres taxes ou impositions appliquées uniquement aux importations

et non aux produits nationaux similaires, le représentant de la Tunisie.a

précisé que ces impositions frappaient les produits à base de viande aussi

bien nationaux qu'importés, et que leurs taux variaient selon les caté­

gories de viandes. Pour les produits importés, il s'agit d'impositions

spécifiques; pour les produits d'origine nationale, la taxe d'abattage est

calculée sur une base ad valorem. Le niveau de ces taxes et autres impo­

sitions, comme celles qui sont appliquées aux produits à base de fruits,

aux activités professionnelles, etc., parait modéré; comme ces impositions

ont une très faible incidence budgétaire, les autorités tunisiennes

étudient leur éventuelle rationalisation ou suppression.

22. Un membre, qui avait demandé si la Tunisie appliquait de la même façon

toutes les taxes à l'importation et à l'exportation autres que les droits

de douane au commerce de tous ses partenaires commerciaux, a déclaré que sa

délégation espérait que la Tunisie rendrait conforme aux dispositions de

l'article III de l'Accord général toute taxe ou imposition à l'importation

discriminatoire.

Réglementation des importations

23. Se référant au régime de licences et autres restrictions quantitatives

à l'importation, un membre a demandé si ces restrictions étaient appliquées

Page 11: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)3S Page 11

de la même façon aux échanges de la Tunisie avec tous ses partenaires

commerciaux et il a demandé des renseignements sur la nouvelle augmentation

du nombre de produits pouvant être importés sans autorisation préalable,

ainsi que sur le calendrier et le degré de la libéralisation prévue. En

réponse, le représentant de la Tunisie a déclaré que les instruments non

tarifaires de la politique d'importation, comme le régime de licences et

les restrictions quantitatives, étaient applicables sans discrimination à

tous les partenaires commerciaux du pays, qu'ils aient droit ou non à un

traitement préférentiel. Le représentant de la Tunisie a ajouté que, comme

il était indiqué dans l'avis de commerce extérieur et de change n 10

(L/6075/Add.2 et 4) et dans l'avis de commerce aux importateurs et aux

exportateurs portant liste des produits libres à l'importation en

février 1987 (L/6152), la Tunisie avait notablement libéralisé ses impor­

tations ces derniers temps. Comme l'importation de matières premières et

de produits semi-manufactures destinés à des entreprises industrielles

agréées de même que l'importation de biens d'équipement pour des projets

d'investissement agréés ont déjà été libéralisées, les produits encore

assujettis au régime de licences d'importation en 1987 représentent

54,3 pour cent des importations totales. Conformément aux orientations du

Vllème Plan national de développement, la libéralisation des importations

continuera à être réalisée progressivement et, en 1991, elle devrait porter

sur quelque 60 pour cent des importations totales de la Tunisie. Dans ces

60 pour cent sont inclus tous les produits qui seront importés librement en

1991, à savoir: les produits énumérés dans l'avis de commerce aux impor­

tateurs et exportateurs applicable en l'espèce, les biens d'équipement

nécessaires aux investissements dans certains secteurs de l'économie

tunisienne dûment agréés par les agences d'investissement compétentes, les

importations en régime d'admission temporaire et les importations

effectuées par les entreprises industrielles qui réalisent 15 pour cent et

plus de leur chiffre d'affaires à l'exportation.

24. En réponse à des questions concernant les critères et le délai de

délivrance des licences d'importation, le représentant de la Tunisie a

Page 12: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 12

indiqué que les licences d'importation étaient délivrées par le Ministère

de l'industrie et du commerce et visées par la Banque centrale de Tunisie

selon des critères généraux, parmi lesquels la situation de la balance des

paiements et les besoins du marché, c'est-à-dire d'après une évaluation du

volume d'importations nécessaire pour satisfaire la demande intérieure. En

raison de la situation actuelle de l'économie tunisienne, les importations

sont effectuées essentiellement par un nombre limité d'importateurs et

certaines transactions doivent être suivies de près afin que les impor­

tations de certains produits ne soient pas effectuées au détriment de

l'intérêt public pour ce qui est de leur volume, de la qualité, des prix,

des normes, etc. Il n'existe pas de secteurs ou de branches de production

ni de produits spécifiques désignés pour bénéficier d'une protection

permanente et la protection de l'industrie nationale n'est pas l'un des

critères appliqués pour la délivrance des licences d'importation. L'inter­

venant a ajouté que la Tunisie, en sa qualité de membre provisoire, avait

observé les dispositions de l'article XVIIIrB de l'Accord général ainsi que

les procédures appropriées régissant son application et qu'elle conti­

nuerait de le faire à l'avenir. Toutefois, il a rappelé que la section C

de l'article XVIII de l'Accord général et la Décision prise en 1979 par les

PARTIES CONTRACTANTES concernant les mesures de sauvegarde à des fins de

développement reconnaissaient aux pays en voie de développement le droit de

protéger des branches de production nationales naissantes. Le représentant

de la Tunisie a ajouté que le délai d'obtention d'une licence d'importation

variait en fonction de la nature du produit et du caractère urgent de la

transaction. Priorité peut être donnée à l'importation de produits dont

l'offre est insuffisante et le besoin pressant.

25. Le représentant de la Tunisie a confirmé que la réglementation des

importations appliquée par son pays était conforme aux dispositions de

l'article XIII de l'Accord général. En réponse à une question, il a

indiqué que, dans le passé, les échanges commerciaux avec certaines parties

contractantes étaient demeurés limités à un ou deux produits en raison des

conditions défavorables du marché, tenant par exemple à la faible base

industrielle de la Tunisie, à sa situation géographique, au coût des

Page 13: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 13

transports, au peu de renseignements disponibles concernant les marchés, à

l'absence de promotion commerciale, etc. Toutefois, l'intervenant a répété

que le régime tunisien de licences d'importation n'était pas appliqué de

façon discriminatoire. Répondant & un membre qui avait signalé que les

exportateurs de son pays n'avaient pas pu accéder au marché tunisien des

sciages parce que ce produit était apparemment traité comme un produit de

luxe et que la préférence était donc donnée à l'utilisation de produits

d'origine nationale, le représentant de la Tunisie a confirmé qu'aucune

disposition n'interdisait l'importation de produits provenant des

ressources naturelles comme le bois en grumes et la pâte de bois. "Le

produit en cause figure dans l'avis de commerce aux importateurs et expor­

tateurs portant liste des produits libres à l'importation en février 1987

(L/6152). En outre, les statistiques commerciales récentes montrent que la

Tunisie a importé du bois en provenance de la partie contractante en

question. Compte tenu des dispositions de l'Accord général applicables en

l'espèce, la Tunisie est prête à examiner bilatéralement, avec les parties

contractantes intéressées, toute difficulté qui aurait pu être rencontrée

concernant l'accès de produits déterminés au marché tunisien. Le Groupe de

travail a pris acte des assurances données par le représentant de la

Tunisie.

26. En réponse à un membre qui avait demandé si la Tunisie envisageait

d'adhérer à l'Accord relatif aux procédures en matière de licences d'impor­

tation, le représentant de la Tunisie a rappelé que son pays avait déjà

adhéré & l'Accord relatif aux obstacles techniques au commerce et à

l'Arrangement relatif à la viande bovine, qu'il se préparait à adhérer au

Code de l'évaluation en douane et qu'il examinerait cas par cas la question

de l'accession aux autres accords et arrangements issus des NCM lorsque les

procédures en vue de son accession pleine et entière à l'Accord général

auraient été menées à bien.

27. Un membre a demandé que la Tunisie soit invitée à notifier ses

restrictions à l'importation conformément aux articles de l'Accord général

Page 14: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 14

applicables en l'espèce. Un autre membre a fait savoir que son gouver­

nement aurait besoin d'examiner plus attentivement l'effet du régime

tunisien de licences d'importation sur le commerce des parties contrac­

tantes. Le Groupe de travail a pris acte de ce que la Tunisie avait

l'intention de continuer à supprimer les prescriptions applicables en

matière de licences d'importation, tout en tenant compte des dispositions

de l'article XVIII et d'autres articles de l'Accord général.

Commerce d'Etat

28. En réponse à un certain nombre de questions concernant l'application

des critères de l'article XVII de l'Accord général au commerce d'expor­

tation et d'importation effectué par des monopoles d'Etat, le représentant

de la Tunisie a déclaré que ces monopoles se conformaient au principe

général de non-discrimination et procédaient à des achats ou à des ventes

en s'inspirant de considérations d'ordre commercial, suivant les

prescriptions de l'article XVII et les autres dispositions de l'Accord

général applicables en l'espèce. Comme on peut s'y attendre, ces entre­

prises cherchent à réaliser le meilleur achat, ou la meilleure vente, au

meilleur prix possible. A la demande d'un membre, le représentant de la

Tunisie a expliqué le fonctionnement du monopole d'importation en prenant

pour exemple l'achat de café: un organisme appelé Commission nationale

d'achat, composé de représentants du Cabinet du Premier Ministre, du

Ministère des finances, du Ministère de l'industrie et du commerce et de la

Banque centrale suit chaque jour l'évolution du marché du café; lorsque

les cours paraissent favorables, la Commission nationale d'achat demande à

des exportateurs qualifiés financièrement de présenter des offres pour la

vente de café à la Tunisie. Les achats des entreprises commerciales d'Etat

sont fonction des conditions de l'offre et de la demande des produits en

question et ils ne sont assujettis à aucune limite quantitative annuelle.

L'Office du commerce de la Tunisie (OCT) a de bons antécédents en tant

qu'importateur de produits de base.

Page 15: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

/ Spec(87)35 Page 15

29. En réponse à une autre question concernant les importations en régime

de commerce d'Etat, le représentant de la Tunisie a indiqué qu'en 1985 et

1986, les importations des monopoles d'Etat avaient représenté 30 et

20 pour cent, respectivement, des importations totales. En outre, il a

confirmé que seuls les produits ci-après faisaient actuellement l'objet

d'un commerce d'Etat: i) importations: produits pharmaceutiques, riz,

sucre, thé, café et cacao en fèves, poivre, tabacs, produits pétroliers,

huiles, céréales, ciment blanc et alcool; ii) exportations: pétrole,

produits miniers, huile d'olive et vin. Dans le cadre du récent programme

de libéralisation du commerce, le monopole d'importation du riz a été

supprimé. Toutefois, faute d'importateurs privés intéressés, les

importations sont encore réalisées par l'Office des céréales de la Tunisie.

Compte tenu de la conjoncture économique, les autorités tunisiennes ont

l'intention de poursuivre le processus de libéralisation progressive du

commerce d'Etat en privatisant certains secteurs. Le représentant de la

Tunisie a ajouté qu'après son accession à l'Accord général, la Tunisie, en

sa qualité de partie contractante, se conformera à l'obligation de

notification prévue à l'article XVII de l'Accord général. Le Groupe de

travail a pris acte de ces renseignements et des assurances données par le

représenant de la Tunisie.

Mesures de sauvegarde

30. Interrogé sur le recours à l'article 41 de la Loi 76-18 du

21 janvier 1976 et sur le respect des articles de l'Accord général

appropriés, comme les articles XVIII ou XIX dans l'application de mesures

de restriction des importations, le représentant de la Tunisie a déclaré

qu'il n'y avait pas dans son pays de dispositions juridiques correspondant

à l'article XIX de l'Accord général. Toutefois, en vertu de la Loi 76-18

du 21 janvier 1976, le Ministre de l'économie nationale peut, après consul­

tation du Gouverneur de la Banque centrale, prohiber ou restreindre

l'importation de marchandises dans des conditions à fixer par décret.

Cette disposition, qui est considérée comme une clause générale de

Page 16: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 16

sauvegarde permettant au Ministère de l'économie nationale d'intervenir en

cas de circonstances exceptionnelles, n'a jamais été invoquée ni appliquée.

Elle est similaire aux dispositions de sauvegarde figurant dans les accords

bilatéraux conclus par la Tunisie et certaines parties contractantes. Le

représentant de la Tunisie a ajouté que son pays, en sa qualité de partie

contractante, se conformera aux dispositions de l'Accord général appli­

cables en l'espèce. Au sujet de l'article XVIII de l'Accord général, il a

signalé que la Tunisie procédait à des consultations périodiques avec le

Comité des restrictions & l'importation (balance des paiements), qu'il

avait honoré ses obligations au titre de l'article XVIII sans avoir à

demander de dérogations spéciales et qu'il continuera à le faire à

l'avenir. Le Groupe de travail a pris acte des assurances données par le

représentant de la Tunisie.

Accords commerciaux

31. Invité à préciser, pour chaque pays visé, la nature exacte des préfé­

rences tarifaires accordées actuellement par la Tunisie, le représentant de

la Tunisie a indiqué que, dans le cadre du Marché commun arabe et du Marché

commun africain, ce dernier ayant été établi conformément au Plan d'action

de Lagos, des préférences tarifaires ont été accordées, sous la forme de

l'admission en franchise ou d'abaissements de droits de douane, pour divers

produits provenant de certains pays: i) admission en franchise, sans liste

de produits: Algérie, Bahrein, Emirats arabes unis, Guinée, Iraq,

Jordanie, Koweït, Libye, Maroc, Mauritanie et Syrie; ii) abaissement des

droits de douane, sans liste de produits: Arabie Saoudite et Nigeria;

iii) admission en franchise pour une liste de produits et abaissement des

droits pour d'autres produits: Soudan; et iv) admission en franchise pour

une liste de produits: Côte d'Ivoire et Sénégal.

32. Au sujet des accords préférentiels conclus par la Tunisie, un membre a

demandé des renseignements sur le sens et la mise en oeuvre du "principe de

l'approvisionnement prioritaire", dans le contexte des préférences non

Page 17: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 17

tarifaires à l'importation, sur sa relation avec les monopoles de commerce

d'Etat et sur sa conformité avec le principe de non-discrimination inscrit

aux articles premier et XVII de l'Accord général. Le représentant de la

Tunisie a déclaré que le principe de l'approvisionnement prioritaire qui

apparaissait dans certains accords commerciaux avec les pays du Maghreb et

les pays arabes n'était pas une mesure commerciale spécifique; il s'agit

plutôt d'un engagement politique et moral à accroître les échanges

commerciaux mutuels. De l'avis de l'intervenant, le principe de

l'approvisionnement prioritaire est conforme aux dispositions de la

Partie IV de l'Accord général et au paragraphe 2c) de la Décision de

novembre 1979 relative à la clause d'habilitation, qui autorisent les pays

en voie de développement à échanger des préférences tarifaires et non

tarifaires dans le cadre d'accords régionaux ou mondiaux. Le représentant

de la Tunisie a répété que l'objet de cette préférence non tarifaire était

de stimuler la croissance des échanges commerciaux mutuels et de parvenir à

un plus grand degré d'intégration avec les autres pays maghrébins et arabes

chaque fois que cela est possible, et non pas de pratiquer une discri­

mination à 1'encontre du commerce des pays tiers. Il a ajouté qu'en 1986,

les échanges commerciaux avec ces pays avaient représenté moins de 10 pour

cent du commerce total de la Tunisie.

33. Interrogé sur le sens du principe préférentiel de "libre circulation

des produits d'origine arabe" dans le cadre du Marché commun arabe et sur

le point de savoir si des produits provenant d'investissements étrangers

directs seraient considérés comme des produits arabes s'ils étaient

produits à l'intérieur des frontières du Marché commun arabe, le

représentant de la Tunisie a signalé que la Convention commerciale et

tarifaire conclue le 17 février 1981, qui était applicable en l'espèce,

n'avait été ratifiée que récemment par les Etats membres de la Ligue arabe;

la question posée, qui appelle une interprétation de certaines dispositions

de la Convention, n'a donc pas encore été abordée et devra être examinée

par les Etats membres en temps voulu. Lorsque l'on disposera de

renseignements à ce sujet, les PARTIES CONTRACTANTES en seront informées.

Page 18: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 18

L'intervenant a ajouté qu'en vertu de certains accords commerciaux, des

produits étaient considérés comme produits tunisiens s'ils comportaient au

moins 40 pour cent de valeur ajoutée d'origine nationale. La Tunisie

considérera comme étant d'origine arabe les produits provenant d'inves­

tissements arabes avec au moins 40 pour cent de valeur ajoutée d'origine

arabe.

34. Un membre a déclaré que, la Convention commerciale et tarifaire de

1981 n'ayant pas été examinée par les PARTIES CONTRACTANTES, il réservait

la position de son pays concernant ses dispositions. En outre, il a

rappelé que, conformément à la Décision de 1979 relative à la clause

d'habilitation, l'échange de préférences non tarifaires appelait une action

des PARTIES CONTRACTANTES et que cette question demeurait en suspens.

Echanges compensés et compensation privée

35. Au sujet des importations faites sous le régime de la compensation

privée ou des échanges compensés décrit dans l'avis de commerce extérieur

et de change n° 10 (L/6075/Add.2), le représentant de la Tunisie a déclaré

que ces opérations n'étaient pas considérées comme un objectif de la

politique commerciale; elles font partie des instruments utilisés par la

Tunisie pour, accroître ses échanges commerciaux avec les pays qui demandent

l'établissement de programmes commerciaux mutuels. Le nombre de produits

pouvant faire l'objet d'opérations d'échanges compensés est réduit progres­

sivement et ce régime ne continuera d'être appliqué que dans des secteurs,

comme celui de l'automobile, où des contrats ont été passés avec certains

investisseurs étrangers. Compte tenu du programme de libéralisation

économique mis en oeuvre par la Tunisie, le commerce de compensation sera

un instrument de plus en plus exceptionnel, dont l'usage sera limité. Le

Groupe de travail a pris acte des assurances données par le représentant de

la Tunisie. Un membre a déclaré que cette question appellerait des consul­

tations bilatérales entre le gouvernement de son pays et les autorités

tunisiennes.

Page 19: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 19

Conclusions

36. Après avoir examiné le régime du commerce extérieur tunisien et compte

tenu des explications et assurances données par les représentants de la

Tunisie, le Groupe de travail a conclu que, sous réserve d'une issue

satisfaisante des négociations tarifaires menées à cet effet, la Tunisie

devrait être invitée à accéder à l'Accord général conformément aux

dispositions de l'article XXXIII. Le Groupe de travail a établi à cette

fin le projet de Décision et le projet de Protocole d'accession reproduits

dans l'appendice du présent rapport. Il est proposé que le Conseil

approuve ces textes quand il adoptera le rapport. Lorsque les négociations

tarifaires engagées entre la Tunisie et les parties contractantes en vue de

l'accession auront été achevées, la Liste de la Tunisie qui en résultera et

les concessions qui auront pu être accordées par des parties contractantes

a la suite de négociations avec la Tunisie seront jointes en annexe au

Protocole. La Décision sera alors soumise au vote des parties

contractantes, conformément à l'article XXXIII. Lorsque la Décision aura

été adoptée, le Protocole d'accession sera ouvert à l'acceptation et la

Tunisie deviendra partie contractante trente jours après avoir accepté le

Protocole.

[A COMPLETER]

Page 20: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 20

APPENDICE

ACCESSION DE LA TUNISIE

Projet de Décision

Les PARTIES CONTRACTANTES,

Eu égard aux résultats des négociations menées en vue de l'accession

du gouvernement de la Tunisie à l'Accord général sur les tarifs douaniers

et le commerce, et ayant établi un Protocole d'accession de la Tunisie,

Décident, conformément à l'article XXXIII de l'Accord général, que le

gouvernement de la Tunisie pourra accéder à l'Accord général aux conditions

énoncées dans ledit Protocole.

Page 21: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 21

PROJET DE PROTOCOLE D'ACCESSION DE LA TUNISIE

A L'ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

DOUANIERS ET LE COMMERCE

Les gouvernements qui sont parties contractantes à l'Accord général

sur les tarifs douaniers et le commerce (dénommés ci-après "les parties

contractantes" et "l'Accord général" respectivement), la Communauté

économique européenne et le gouvernement de la Tunisie (dénommé ci-après

"la Tunisie"),

Eu égard aux résultats des négociations menées en vue de l'accession

de la Tunisie à l'Accord général.

Sont convenus, par l'intermédiaire de leurs représentants, des dispo­

sitions suivantes:

PREMIERE PARTIE - DISPOSITIONS GENERALES

1. A compter de la date à laquelle le présent Protocole entrera en

vigueur conformément au paragraphe 6 ci-après, la Tunisie sera partie

contractante à l'Accord général au sens de l'article XXXII dudit Accord et

appliquera aux parties contractantes, à titre provisoire et sous réserve

des dispositions du présent Protocole:

a) Les Parties I, III et IV de l'Accord général;

b) La Partie II de l'Accord général dans toute la mesure compatible

avec sa législation existant à la date du présent Protocole.

Les obligations stipulées au paragraphe 1 de l'article premier par

référence à l'article III et celles qui sont stipulées à l'alinéa b) du

Page 22: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 22

paragraphe 2 de l'article II par référence à l'article VI de l'Accord

général seront considérées, aux fins du présent paragraphe, comme relevant

de la Partie II de l'Accord général.

2. a) Les dispositions de l'Accord général qui devront être appliquées

aux parties contractantes par la Tunisie seront, sauf disposition contraire

du présent Protocole, celles qui figurent dans le texte annexé à l'Acte

final de la deuxième session de la Commission préparatoire de la Conférence

des Nations Unies sur le commerce et l'emploi, telles qu'elles auront été

rectifiées, amendées ou autrement modifiées par des instruments qui seront

devenus effectifs à la date à laquelle la Tunisie deviendra partie

contractante.

b) Dans chaque cas où le paragraphe 6 de l'article V, l'alinéa d) du

paragraphe 4 de l'article VII et l'alinéa c) du paragraphe 3 de l'article X

de l'Accord général mentionnent la date dudit Accord, la date applicable en

ce qui concerne la Tunisie sera la date du présent Protocole.

DEUXIEME PARTIE - LISTE

3. La liste reproduite à l'annexe deviendra une liste annexée a l'Accord

général dès l'entrée en vigueur du présent Protocole.

4. a) Dans chaque cas où le paragraphe 1 de l'article II de l'Accord

général mentionne la date dudit Accord, la date applicable en ce qui

concerne chaque produit faisant l'objet d'une concession reprise dans la

Liste annexée au présent Protocole sera la date du présent Protocole.

b) Dans le cas de l'alinéa a) du paragraphe 6 de l'article II de

l'Accord général qui mentionne la date dudit Accord, la date applicable en

ce qui concerne la Liste annexée au présent Protocole sera la date du

présent Protocole.

Page 23: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 23

TROISIEME PARTIE - DISPOSITIONS FINALES

5. Le présent Protocole sera déposé auprès du Directeur général des

PARTIES CONTRACTANTES. Il sera ouvert à la signature de la Tunisie

jusqu'au [date à insérer]. Il sera également ouvert à la signature des

parties contractantes et de la Communauté économique européenne.

6. Le présent Protocole entrera en vigueur le trentième jour qui suivra

celui où il aura été signé par la Tunisie.

7. La Tunisie étant devenue partie contractante à l'Accord général

conformément au paragraphe 1 du présent Protocole pourra accéder audit

Accord selon les clauses applicables du présent Protocole, en déposant un

instrument d'accession auprès du Directeur général. L'accession prendra

effet à la date à laquelle l'Accord général entrera en vigueur conformément

aux dispositions de l'article XXVI, ou le trentième jour qui suivra celui

du dépôt de l'instrument d'accession si cette date est postérieure à la

première. L'accession à l'Accord général conformément au présent para­

graphe sera considérée, aux fins de l'application du paragraphe 2 de

l'article XXXII dudit Accord, comme une acceptation de l'Accord confor­

mément au paragraphe 4 de l'article XXVI dudit Accord.

8. La Tunisie pourra, avant son accession à l'Accord général conformément

aux dispositions du paragraphe 7, dénoncer son application provisoire dudit

Accord; une telle dénonciation prendra effet le soixantième jour qui

suivra celui où le Directeur général en aura reçu notification par écrit.

9. Le Directeur général remettra sans retard à chaque partie

contractante, à la Communauté économique européenne, à la Tunisie et à

chaque gouvernement qui aura accédé à l'Accord général à titre provisoire,

une copie certifiée conforme du présent Protocole et une notification de

chaque signature dudit Protocole conformément au paragraphe 5.

Page 24: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 24

10. Le présent Protocole sera enregistré conformément aux dispositions de

l'article 102 de la Charte des Nations Unies.

Fait à Genève, le [date à insérer] mil neuf cent quatre-vingt-sept, en

un seul exemplaire, en langues française, anglaise et espagnole, sauf autre

disposition stipulée pour la Liste ci-annexée, les trois textes faisant

également foi.

Page 25: ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS

Spec(87)35 Page 25

ANNEXE

Liste LXXXIII - Tunisie

[A compléter]