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RESTRICTED ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS L/56 * 0/ * dd -;!L 15 f é v r i e r 1985 DOUANIERS ET LE COMMERCE Distribution limitée Original: anglais REPONSES AU QUESTIONNAIRE RELATIF AUX PROCEDURES EN MATIERE DE LICENCES D'IMPORTATION JAMAÏQUE La délégation de la Jamaïque a fait parvenir au secrétariat la notifi- cation ci-après en réponse au questionnaire concernant les procédures en matière de licences d'importation annexé au document L/5640. 1. Description succincte du régime Le Ministre de l'industrie et du commerce établit le régime de licence de la Jamaïque et le fait appliquer par le Département du commerce par l'intermédiaire du Directeur du commerce auquel il délègue les pouvoirs nécessaires. Le Département du commerce a été créé en vertu de la Loi de 1955 sur le commerce (Loi n° 4 de 1955) et de l'Arrêté de 1958 sur la limitation des importations. Le régime actuel est conforme à la stratégie délibérée du gouvernement qui vise à rétablir la viabilité de l'économie déprimée de la nation et à son programme d'ajustement structurel qui cherche entre autres à attirer des devises en quantités suffisantes pour assurer le service de la dette et le paiement des biens et services essentiels. Ce programme est complété par un plan d'assouplissement qui a débuté en 1981 et doit se terminer en 1987 et qui prévoit la suppression échelonnée des licences pour tous les produits à l'exception de ceux qui figurent sur la liste des importations prohibées. En vertu du régime, des licences sont délivrées pour trois catégories de produits, à savoir: matières premières biens d'équipement biens de consommation. Certains produits qui relèvent de deux catégories sont classés selon leur utilisation finale. A l'intérieur des catégories, il existe cinq principaux groupes d'importateurs qui peuvent obtenir des licences en fonction de leur classement. 85-0294

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RESTRICTED

ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS L/56*0/*dd-;!L 15 f é v r i e r 1985

D O U A N I E R S E T LE C O M M E R C E D i s t r i b u t i o n l im i tée

Original: anglais

REPONSES AU QUESTIONNAIRE RELATIF AUX PROCEDURES EN MATIERE DE LICENCES D'IMPORTATION

JAMAÏQUE

La délégation de la Jamaïque a fait parvenir au secrétariat la notifi­cation ci-après en réponse au questionnaire concernant les procédures en matière de licences d'importation annexé au document L/5640.

1. Description succincte du régime

Le Ministre de l'industrie et du commerce établit le régime de licence de la Jamaïque et le fait appliquer par le Département du commerce par l'intermédiaire du Directeur du commerce auquel il délègue les pouvoirs nécessaires.

Le Département du commerce a été créé en vertu de la Loi de 1955 sur le commerce (Loi n° 4 de 1955) et de l'Arrêté de 1958 sur la limitation des importations.

Le régime actuel est conforme à la stratégie délibérée du gouvernement qui vise à rétablir la viabilité de l'économie déprimée de la nation et à son programme d'ajustement structurel qui cherche entre autres à attirer des devises en quantités suffisantes pour assurer le service de la dette et le paiement des biens et services essentiels. Ce programme est complété par un plan d'assouplissement qui a débuté en 1981 et doit se terminer en 1987 et qui prévoit la suppression échelonnée des licences pour tous les produits à l'exception de ceux qui figurent sur la liste des importations prohibées.

En vertu du régime, des licences sont délivrées pour trois catégories de produits, à savoir:

matières premières biens d'équipement biens de consommation.

Certains produits qui relèvent de deux catégories sont classés selon leur utilisation finale. A l'intérieur des catégories, il existe cinq principaux groupes d'importateurs qui peuvent obtenir des licences en fonction de leur classement.

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a) Groupe des fabricants. Il s'agit de ceux qui sont identifiés comme ayant la capacité de gagner des devises bien nécessaires étant donné qu'ils fournissent approximativement 80 pour cent des exportations nationales.

b) Autres fabricants. Certains importateurs de ce groupe gagnent également des devises en fournissant des produits ou des services dont les exportateurs de produits primaires ont besoin ou les uns et les autres. Les hôtels et les autres entreprises de la branche du tourisme, bien que n'étant pas des fabricants à proprement parler, ont la capacité de gagner directement des devises et peuvent importer pratiquement sans restriction.

c) Distributeurs et négociants. Il s'agit principalement d'impor­tateurs de biens de consommation à l'égard desquels, sauf certaines exceptions, notamment en ce qui concerne les produits pharmaceutiques et les produits alimentaires, les dispositions budgétaires sont extrêmement restrictives.

d) Importateurs commerciaux du secteur informel. Le régime de licences a été étendu en 1982 aux importateurs de ce groupe à la suite d'opérations de commerce de compensation dont ils avaient pris l'initiative dans certains pays d'outre-mer où ils ont été réglés en devises.

e) Résidents rentrant au pays. Les résidents qui rentrent au pays peuvent importer en franchise leurs effets personnels et domes­tiques à l'exception des véhicules automobiles pour lesquels une licence d'importation est nécessaire.

Sur le plan pratique, les produits sont classés en quatre catégories aux fins de la délivrance des licences:

i) Produits assujettis à des restrictions;

Produits en grande partie fabriqués dans le pays ou pour lesquels il y a sur place des substituts locaux raisonnables en quantité suffisante. D'autres produits sont considérés comme non essentiels et par conséquent assujettis à des restrictions en raison de la rareté des ressources de change. La liste actuelle des produits assujettis à des restrictions figure à l'annexe I. Cependant, il convient de relever que le régime sera assoupli à partir de janvier 1985 et ne touchera plus certains produits.

Un exemplaire de l'annexe I peut être consulté au secrétariat, Centre William Rappard, bureau 1059.

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ii) Produits ne faisant pas l'objet de restrictions

Produits qui ne sont pas en concurrence avec des produits locaux, mais qui sont néanmoins soumis à des contraintes budgétaires.

iii) Produits relevant de la licence générale à vue - (dont l'importation n'est pas subordonnée à la délivrance d'une licence).

Actuellement 19 produits qui représentent ensemble moins de 1 pour cent du.budget national. Ces produits sont énumérés a l'annexe II. Cette liste continue cependant de s'allonger du fait que les produits qui ne sont plus assu­jettis au régime de licences y sont ajoutés.

iv) Produits dont l'importation est prohibée

Actuellement cinq produits, qui sont énumérés à l'annexe III.

Le Département du commerce attribue un numéro à tous les importateurs. Les nouveaux importateurs doivent demander un numéro. Les titulaires de contingents se voient également attribuer un numéro de contingent, qui doit être inscrit sur les demandes d'importation en même temps que le numéro d'importateur.

2. Objet et champ d'application du régime de licences

Le régime de licences a principalement pour objet:

de faciliter une répartition équitable des devises qui sont rares;

de faciliter le contrôle de certaines importations et d'assurer un approvisionnement suffisant en produits essentiels;

de renforcer la surveillance effective de l'utilisation des ressources de change.

Matières premières

La majorité des produits destinés à l'industrie manufacturière sont exemptés de la licence. Toutefois, des importateurs autres que des expor­tateurs certifiés (exportateurs ayant des niveaux d'exportation déterminés) peuvent obtenir des licences pour certains produits assujettis à des

Un exemplaire des annexes II et III peut être consulté au secré­tariat, Centre William Rappard, bureau 1059.

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restrictions, notamment les matériaux d'emballage. D'une manière générale, il n'y a que très peu de contraintes en ce qui concerne la délivrance des licences si ce n'est en vue d'éviter tout dépassement du budget.

Les demandes de licences d'importation à imputer sur des prêts et des lignes de crédits reconnus sont satisfaites sans difficulté lorsque les formalités nécessaires ont été accomplies. La Société jamaïquaine d'assurances-crédit à l'exportation (JECIC), filiale de la Banque centrale de Jamaïque, gère certains des prêts et des lignes de crédits bénéficiant du soutien de l'Etat, auquel cas l'importateur est tenu de déposer l'équi­valent en dollars jamaïquains du montant de son opération en devises auprès d'une banque commerciale ainsi que de remplir les documents nécessaires et de les présenter à la JECIC pour approbation avant la délivrance de la licence.

Les hôtels bénéficient d'une attribution de change fondée sur le niveau des devises déposées auprès du Comité compétent de la Banque centrale de Jamaïque. Les demandes à imputer sur leurs attributions sont satis­faites dans les deux jours. Toutes les importations destinées aux hôtels, à l'exception des biens d'équipement, sont classées dans la catégorie matières premières.

L'organisme chargé des achats de l'Etat, Jamaica Commodity Trading Co. Ltd., est seul autorisé à procéder à des importations massives de blé, mais, fèves de soya, huile de soya, lait écrémé en poudre, babeurre en poudre et butteroil.

Biens d'équipement

Les importateurs du secteur productif peuvent se procurer librement l'équipement, les machines et les matériaux nécessaires au développement de la production. L'Etat fournit un financement dans le cadre du fonds de rénovation afin de faciliter les importations destinées à l'industrie du bâtiment et de renouveler les matériaux nécessaires à d'autres industries du secteur productif.

La JECIC administre les fonds et délivre les documents nécessaires pour l'importation des produits pour lesquels il n'est pas possible d'obtenir des licences; les demandes concernant des marchandises assu­jetties au régime de licences doivent être adressées au Département du commerce pour approbation après avoir été visées par la JECIC. La Jamaica Commodity Trading Co. Ltd. importe le pitchpin pour le distribuer aux négociants. Elle est également le seul importateur de véhicules automo­biles destinés à la distribution. Elle conclut la plupart de ses marchés dans le cadre d'arrangements de compensation ou de prêts. Un Comité spécialement créé à cet effet conseille le Directeur du commerce en ce qui concerne l'importation des véhicules automobiles.

Produits de consommation

Un système de contingentement est en place afin de faciliter la

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repartition équitable des devises pour les importations relevant de cette categoric Les attributions sont fondées sur les importations précédentes et le pourcentage attribué varie selon le niveau fixé dans le budget. Une faible priorité est accordée aux biens repris dans cette catégorie. Cependant, certains produits essentiels sont spécialement inscrits dans le budget.

a) Produits de consommation non durables

Produits pharmaceutiques: La JCTC (Jamaica Commodity Trading Co. Ltd.) importe les produits identifiés comme indispensables pour la satisfaction des besoins essentiels du secteur public et du secteur privé.

Elle lance des appels d'offres sur le marché international lorsqu'il s'agit d'achat de grosses quantités de façon que les produits soient mis à la disposition du consommateur au prix le plus bas possible. Elle distribue à tous les intéressés une liste des produits qu'elle importe; les autres peuvent être importés par la branche concernée à concurrence des montants prévus dans les contingents. Un comité consultatif spécial conseille le Directeur du commerce au sujet de l'octroi des licences.

b) Articles d'épicerie

Comme dans le cas des produits pharmaceutiques, la JCTC est le seul importateur de certains produits, à savoir sardines en boîte, riz, et morue salée séchée. Elle importait autrefois une plus large gamme de produits, mais la plupart ne sont plus réglementés et peuvent maintenant être importés par le secteur privé.

c) Produits agricoles

Dans le but de protéger les producteurs locaux d'une concurrence excessive des produits importés, des restrictions sont imposées à l'égard de certains produits agricoles dont l'importation relève d'un comité composé de fonctionnaires du Ministère de l'agri­culture et d'autres organismes connexes et chargé de formuler des recommandations. Ces produits sont entre autres les condiments, les produits laitiers, le café, les fruits, les légumes, la viande, les oignons, les arachides, les noix de cajou, les pois et autres légumineuses et le poisson. La liste des.importations assujetties à des restrictions figure à l'annexe I.

Un exemplaire de l'annexe I peut être consulté au secrétariat, Centre William Rappard, bureau 1059.

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d) Produits de consommation durables

Les véhicules automobiles sont assujettis à des restrictions. Leur importation aux fins de distribution est assurée par la JCTC comme il est indiqué dans la section relative aux biens d'équi­pement. Les résidents qui rentrent au pays sont soumis â une réglementation spéciale. L'importateur doit avoir résidé de façon continue à l'étranger pendant deux ans au moins et doit revenir en Jamaïque pour y résider. Il doit remplir certaines autres conditions. Une liste de toutes les importations pour lesquelles il est possible d'obtenir une licence (Annexe IV) , qui a pris effet le 2 avril 1984, a été publiée dans l'Avis aux importateurs n° 3069.

3. Le régime s'applique à tous les pays à l'exception de l'Afrique du Sud, pays en provenance duquel toute importation est interdite. Les importations en provenance des pays membres de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) ne sont plus assujetties au régime des licences d'importation.

4. Le régime a pour objet de restreindre en quantité et en valeur les importations, en particulier celles de marchandises qui sont produites sur place. Les licences délivrées spécifient les quantités et les valeurs c.a.f. autorisées et dépasser les chiffres indiqués équivaut à enfreindre les règlements en vigueur.

5. Le Département du commerce qui est l'autorité habilitée à délivrer les licences a été créé en vertu de la loi sur le commerce (Loi n" 4 de 1955). On voudra bien se reporter aux renseignements figurant au paragraphe 1). Le Ministre de l'industrie et du commerce délègue le pouvoir de délivrer les licences au Directeur du commerce. Il détermine périodiquement les produits qui relèvent du régime des licences et dont la liste est publiée dans des avis officiels et au Journal officiel. Le régime peut être abrogé sans l'accord du législatif.

6. Modalités d'application

a) Les attributions de contingents ne font normalement l'objet d'aucune publication si ce n'est, le cas échéant, pour informer les importateurs des politiques suivies ou du fait que les documents y relatifs sont prêts pour la distribution. Les montants attribués à chaque importateur sont strictement confi­dentiels et ne sont pas publiés. Les renseignements de caractère général concernant les modifications de la politique, etc., sont ordinairement publiés dans les principaux quotidiens et par le canal des média électroniques, sous forme d'avis officiels aux importateurs et de communiqués de presse respectivement. Des exemplaires de ces avis sont envoyés aux missions de la Jamaïque à l'étranger par l'intermédiaire du Ministère des affaires

Un exemplaire de l'annexe IV peut être consulté au secrétariat, Centre William Rappard, bureau 1059.

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étrangères pour distribution aux organismes de promotion des exportations et aux parties intéressées. Un dialogue régulier s'établit entre les organismes compétents de l'Etat, la Chambre de commerce, l'Association jamaïquaine des fabricants et autres organes analogues.

A l'heure actuelle, le contingentement vise uniquement l'impor­tation de biens de consommation. Les restrictions contingen-taires ont été levées en janvier 1984 à l'égard des matières premières et des biens d'équipement.

Les contingents sont attribués en fonction des importations passées. Leur niveau, en pourcentage, est fixé sur la base des prévisions établies par la Banque centrale de Jamaïque. Les contingents sont normalement fixés pour une durée de six mois afin de faciliter le calcul semestriel des importations qui y sont imputées. Les nouvelles demandes (y compris les demandes de relèvement) sont traitées en fonction de leur bien-fondé et des disponibilités de change.

Lorsqu'un contingent arrive à expiration avant d'avoir été utilisé, le Directeur du commerce ne peut pas le proroger au-delà de la fin de l'année civile.

Dans certains cas, des contingents peuvent être ouverts pour une durée d'un an alors que les licences correspondantes n'ont que six mois de validité. L'importateur peut en demander proro­gation, en particulier lorsqu'il peut faire la preuve d'un engagement d'importation. Toutefois, la licence ne peut être prolongée au-delà d'un an.

Normalement, les licences ne sont pas délivrées pour des marchan­dises produites sur place en quantités suffisantes et assujetties à des restrictions, sauf dans les cas où il peut être prouvé que le fournisseur local est incapable de satisfaire les demandes sur le plan de la quantité, de la qualité, du prix et du délai de livraison requis.

Il est procédé périodiquement à un examen des importations imputées sur les licences. Lorsqu'il y a des preuves d'inuti­lisation ou d'utilisation improbable dans un délai raisonnable, les licences peuvent être révoquées et les fonds réattribués, le cas échéant. Le reliquat des contingents inutilisés peut être ajouté aux contingents des périodes suivantes de la même année civile.

Il n'est pas spécifié de délai pour le dépôt des licences à imputer sur les contingents ouverts. L'importateur peut présenter une demande en tout temps au cours de la période de validité de son contingent.

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e) Il n'y a pas de délai minimum ou maximum prescrit pour l'examen des demandes. Dans les cas de l'hôtellerie, l'organe responsable s'est engagé à traiter les demandes en deux jours, mais tous les autres secteurs sont subordonnés à des conditions diverses, par exemple aux enquêtes qui peuvent être nécessaires, au renvoi au Comité consultatif, à la disponibilité en personnel, etc. L'examen est ordinairement possible dans un délai maximum de deux semaines.

f) Il n'y a pas de délai minimum entre la délivrance des licences et la date d'ouverture de la période d'importation.

g) Le Département du commerce est l'organisme administratif chargé d'examiner les demandes de licence. Toutefois, il transmet ordinairement les demandes concernant les armes à feu et leurs munitions au Ministère de la sécurité et de la justice qui fait des recommandations en raison de la nature sensible des impor­tations. Les demandes relatives aux autobus et autres véhicules de transport public doivent faire l'objet d'une recommandation préalable du Ministre des services et transports publics avant d'être présentées au Département du commerce. Cette disposition a pour but d'assurer une desserte appropriée des différents trajets conformément aux horaires de transport public de l'orga­nisme compétent. Lorsque les demandes se rapportent à des prêts ou des lignes de crédit gérées par la JECIC, ou par le Fonds de rénovation, l'importateur est tenu de prendre contact avec l'organisme responsable pour obtenir l'autorisation nécessaire.

h) Si les demandes de licences ne peuvent pas être toutes satis­faites, les attributions sont effectuées en fonction d'un certain nombre de facteurs, par exemple, le caractère essentiel de l'importation projetée, les importations effectives passées de l'importateur, le niveau actuel des stocks, les disponibilités en produits de substitution locaux, le montant disponible pour la catégorie de produits considérés et les répercussions sur l'emploi. Les licences sont ordinairement délivrées dans l'ordre chronologique de leur dépôt. Il est parfois nécessaire de délivrer simultanément des licences à tous les membres d'un même un groupe, par exemple le groupe pharmaceutique.

Sauf dans le cas des biens de consommation, il n'y a pas de maximum par demandeur. Les attributions sont calculées en fonction des importations passées, le cas échéant, et déduites de l'attribution budgétaire globale. Les demandes des nouveaux importateurs sont examinées sur la base de leur mérite respectif et en fonction des disponibilités de change. Les demandes de nature similaire sont souvent examinées simultanément dès réception afin que chaque cas soit traité de façon équitable.

i) Une licence d'importation est exigée pour tous les produits

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soumis au régime de licences, qu'ils soient ou non couverts par un permis d'exportation délivré par un autre pays. Le permis d'exportation n'est pas une garantie d'obtention automatique d'une licence d'importation car celle-ci reste subordonnée à des considérations majeures. En vertu de la réglementation des importations, l'importateur est tenu d'obtenir une licence avant de procéder à l'importation.

j) L'importation sur la seule base d'un permis d'exportation n'est pas autorisée. En conséquence, aucun renseignement à cet égard n'est nécessaire.

k) Les licences d'importation temporaire de marchandises comportent généralement des clauses précises concernant la réexportation à l'expiration d'un certain délai. Les véhicules automobiles importés par les agents sous contrat et les visiteurs temporaires ainsi que les machines et l'équipement sont parfois traités de la même manière.

7. a) Le délai nécessaire entre le dépôt de la demande de licence et l'importation dépend du degré d'essentialité du produit. Comme indiqué précédemment, certaines demandes (par exemple, celles de l'hôtellerie) sont traitées de façon spécialement expéditive alors que pour d'autres, le délai peut être de cinq jours. Il est illégal d'importer des marchandises soumises au régime de licences sans avoir obtenu au préalable une licence d'Importation qui doit être demandée par l'importateur lui-même. Les marchan­dises assujetties à des restrictions qui sont importées sans licence peuvent faire l'objet d'une saisie et d'une amende ou être réexportées par le Receveur des douanes. Le Directeur du commerce n'est pas obligé d'accorder des licences pour les produits alimentaires importés illégalement, que ce soit par inadvertance ou non.

b) Le Directeur du commerce a la faculté d'accorder une licence immédiatement sur demande.

c) La période de l'année pendant laquelle les demandes de licences peuvent être déposées n'est pas limitée. Les importateurs de biens de consommation assujettis au contingentement doivent attendre de recevoir leurs attributions contingentaires avant de présenter leurs demandes.

d) L'importateur peut devoir s'adresser à plusieurs organismes selon les produits qu'il se propose d'importer.

8. Les demandes de licences peuvent être rejetées si des devises ne sont pas disponibles, si les produits visés ne sont pas essentiels, si les licences précédemment accordées sont suffisantes, s'il n'y a pas de recom­mandation des organismes compétents, si des substituts locaux sont

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disponibles, si le contingent est insuffisant ou inexistant, s'il y a eu importation illégale, etc. Les demandes refusées sont retournées avec indication du motif de refus. Les demandeurs peuvent présenter un recours écrit au Directeur du commerce. Si le refus est confirmé, ils peuvent en appeler au Ministre de l'industrie et du commerce.

9. Conditions requises des importateurs pour être habilités à demander une licence

Toutes les personnes ont le droit de demander des licences qu'il s'agisse de produits assujettis à un régime restrictif ou non. Par conséquent, aucune liste des importateurs agréés n'est publiée. Les importateurs commerciaux du secteur informel sont enregistrés auprès du Département des impôts et un numéro d'importateur leur est attribué pour qu'ils soient englobés dans le régime.

10. Documents et autres formalités à remplir lors de la demande de licence

Les importateurs sont tenus de remplir et de présenter, en triple exemplaire, une formule indiquant leurs nom et adresse, les nom et adresse de l'expéditeur, le pays d'origine de la marchandise, le numéro d'importateur, le numéro du contingent le cas échéant, la catégorie des produits dont l'importation est projetée, la monnaie de paiement, la désignation de l'unité, la quantité demandée, la quantité disponible, la position tarifaire, la désignation des marchandises, le prix unitaire, la valeur c.a.f. en monnaie jamaïquaine et en monnaie des Etats-Unis d'Amérique et en celle de tout autre pays originaire.

Les formules de demandes d'importation à titre personnel ou commercial sont reproduites à l'annexe V et VI respectivement.

Les licences sont libellées en dollars des Etats-Unis, c.a.f., quelle que soit la provenance, du fait que le budget est établi en cette monnaie. L'importateur est tenu de joindre à sa demande les documents exigés pour certaines catégories d'importations particulières, à savoir:

Médicaments - Certificat du Ministère de la santé;

Matériel de communication VHF - Certificat du Directeur général des postes;

Armes à feu et munitions - Certificat du Commissaire de Police;

Véhicules automobiles (des résidents rentrant au pays) - Copies certifiées conformes des documents de propriété du véhicule, des pages du passeport, de la preuve de la résidence à l'étranger pendant deux ans au moins et de l'intention de rentrer à titre permanent.

Un exemplaire des annexes V et VI peut être consulté au secrétariat, Centre William Rappard, bureau 1059.

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11. Lors de l'importation effective, l'importateur doit présenter les documents d'expédition aux autorités douanières en même temps que les licences d'importation valables exigées pour le dédouanement.

Dans le cas des véhicules automobiles, l'importateur est tenu de présenter ses documents d'arrivée au Département du commerce pour obtenir le déblocage de la licence, qui doit être contrôlée par la JCTC avant que le Département du commerce puisse donner l'autorisation de dédouanement.

12. Aucun droit de licences n'est perçu pour le moment.

13. La délivrance d'une licence n'est actuellement assortie d'aucun dépôt ni d'aucun paiement préalable d'aucune sorte.

14. Conditions attachées à la délivrance des licences

La durée de validité d'une licence est ordinairement de six mois, mais elle peut être portée à un an si nécessaire. Voir paragraphe 6 b).

15. Il n'est pas appliqué de sanction en cas de non-utilisation totale ou partielle d'une licence; toutefois, l'utilisation est ordinairement prise en compte aux fins des attributions subséquentes.

16. Les licences ne sont pas cessibles entre importateurs.

17. Un importateur qui importe des marchandises en sus des quantités stipulées dans la licence doit exposer les motifs du dépassement au Directeur du commerce. Selon l'importance du dépassement, ou bien il peut obtenir une licence supplémentaire pour procéder au dédouanement, ou bien le Receveur des douanes peut être autorisé à procéder au dédouanement sans licence supplémentaire.

18. Autres formalités

L'avis aux importateurs en date du 8 juin 1984 a supprimé l'obligation de la licence à l'égard des importations en provenance de la Communauté des Caraïbes. Toutefois, les importateurs sont tenus de faire connaître à la Banque de Jamaïque, avant l'importation, les produits qu'ils se proposent d'importer afin de permettre un échelonnement approprié des paiements.

19. La Banque de Jamaïque fournit les devises nécessaires au paiement des importations sur la base d'un système d'enchères qui est entré en vigueur en décembre 1983.

Dans le cas des marchandises soumises au régime de licences, l'importateur doit présenter à une banque commerciale, pour obtenir une lettre de crédit, une licence d'importation valable ainsi que l'équivalent en dollar jamaïquain de la valeur de l'opération. La banque commerciale participe au système des enchères pour le compte de l'importateur lorsque

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la valeur c.a.f. est inférieure à 50 000 dollars des Etats-Unis; pour les montants dépassant ce chiffre, l'importateur a le privilège d'y participer directement.

Lorsqu'une licence valable a été obtenue le cas échéant, et que les autres formalités décrites ci-dessus sont remplies, la banque effectue automatiquement le paiement.