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Journal Officiel de l’OHADA N° 10 1 ACTE UNIFORME PORTANT ORGANISATION ET HARMONISATION DES COMPTABILITES DES ENTREPRISES SISES DANS LES ETATS-PARTIES AU TRAITE RELATIF A LHARMONISATION DU DROIT DES AFFAIRES EN AFRIQUE Le Conseil des ministres de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) ; Vu le Traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique, notamment en ses articles 2, 5 à 12 ; Vu le rapport du Secrétaire permanent et les observations des Etats-parties ; Vu l’avis en date du 22 février 2000 de la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage ; Après en avoir délibéré, adopte à l’unanimité des Etats-parties présents et votants l’acte uniforme dont la teneur suit : TITRE I : DES COMPTES PERSONNELS DES ENTREPRISES (PERSONNES PHYSIQUES ET PERSONNES MORALES) CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALES Article 1er Toute entreprise au sens de l’article 2 ci- après doit mettre en place une comptabilité destinée à l’information externe comme à son propre usage. A cet effet : elle classe, saisit, enregistre danssa comptabilité toutes opérations entraînant des mouvements de valeur qui sont traitées avec des tiers ou qui sont constatées ou effectuées dans le cadre de sa gestion interne ; elle fournit, après traitement approprié de ces opérations, les redditions de comptes auxquelles elle est assujettie légalement

Acte Portant Organisation Et Harmonisation Des Compta Des Entreprises Des États

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Acte Portant Organisation Et Harmonisat

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Article 44

ACTE UNIFORME PORTANT ORGANISATIONET HARMONISATION DES COMPTABILITES DES ENTREPRISES SISES DANS LES ETATS-PARTIES AU TRAITE RELATIFA LHARMONISATION DU DROIT DES AFFAIRES EN AFRIQUELe Conseil des ministres de lOrganisation pour lHarmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) ;

Vu le Trait relatif lharmonisation du droit des affaires en Afrique, notamment en ses articles 2, 5 12 ;

Vu le rapport du Secrtaire permanent et les observations des Etats-parties ;

Vu lavis en date du 22 fvrier 2000 de la

Cour Commune de Justice et dArbitrage ;

Aprsenavoirdlibr,adopte lunanimit des Etats-parties prsents et votants lacte uniforme dont la teneur suit :

TITRE I :DES COMPTES PERSONNELS DES ENTREPRISES (PERSONNES PHYSIQUES ET PERSONNES MORALES)

CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALESArticle 1erToute entreprise au sens de larticle 2 ci- aprs doit mettre en place une comptabilit destine linformation externe comme son propre usage.

A cet effet :

elleclasse,saisit, enregistre danssa comptabilit toutes oprations entranant des mouvementsdevaleurquisont traitesavecdes

tiersouquisont constates ou effectues dans le cadre de sa gestion interne ;

elle fournit, aprs traitement appropri de ces oprations, les redditions de comptes auxquelles elle est assujettie lgalement

ou de par ses statuts, ainsi que les informations ncessaires aux besoins des divers utilisateurs.

Article 2Sont astreintes la mise en place dune comptabilit, dite comptabilit gnrale, les entreprises soumises auxdispositions du Droit commercial, les entreprises publiques, parapubliques,

dconomie

mixte,les coopratives

et,plus gnralement,les entits produisant des biens et des services marchands

ou nonmarchands,dans la mesure o elles exercent, dans un but lucratif ou non, des activits conomiques titre principal ou accessoire qui se fondent sur des actes rptitifs,

lexception de celles soumisesauxrgles

dela comptabilit publique.

Article 3La comptabilit doit satisfaire, dans le respect de la rgle de prudence, aux obligations de rgularit, de sincrit et de transparence inhrentes la tenue, au contrle, la prsentation et la communication des informations quelle a traites.

Article 4Pour garantir la fiabilit, la comprhension et lacomparabilitdesinformations,la comptabilit de chaque entreprise implique :

lerespectduneterminologieetde principes directeurs communs lensemble des entreprises concernes des tats- parties au trait relatif lharmonisation du droit des affaires en Afrique ;

la mise en uvre de conventions, de mthodes et de procdures normalises ventuellementparsecteurs professionnels ;

uneorganisation

rpondanttout moment aux exigences de collecte, de tenue, decontrle,deprsentation et de communication des informations comptables se rapportant aux oprations de lentreprise vises larticle premier.Article 5La poursuite des objectifs assigns la comptabilit pour la collecte, la tenue, le contrle, la prsentation et la communication par les entreprises, dinformations tablies dans les mmes conditions de fiabilit, de comprhension

et

decomparabilit,

est assureparlapplicationcorrecte

dun systme comptable commun tous les tats- parties, dnomm

Systme

comptable OHADA et annex au prsent Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilits des entreprises. Toutefois, les banques, les tablissements financiers et les assurancessontassujettis

desplans comptables spcifiques.

Article 6Lapplication du Systme comptable OHADA

implique que :

la rgle de prudence soit en tous cas observe, partirdune

apprciation raisonnable

desvnements etdes oprations enregistrerautitre

de lexercice ;

lentreprise se conforme aux rgles et procdures en vigueur en les appliquant de bonne foi ;

les responsables des comptes mettent en place et en uvre des procdures de contrleinterneindispensablesla connaissance quils doivent normalement avoir de la ralit et de limportance des vnements, oprations et situations lis lactivit de lentreprise ;

lesinformationssoientprsenteset communiques clairement sans intention de

dissimuler

laralitderrire lapparence.

Article 7Les tats financiers de synthse regroupent les informations comptables au moins une fois par an sur une priode de douze mois, appele exercice ; ils sont dnomms tats financiers annuels.Lexercice concide avec lanne civile.La dure de lexercice est exceptionnellement infrieure douze mois pour le premier exercicedbutantaucoursdupremier semestre de lanne civile. Cette dure peut tre suprieure douze mois pour le premier exercice commenc au cours du deuxime semestre de lanne. En cas de cessation dactivit, pour quelque cause que ce soit, la duredesoprationsdeliquidationest compte pour un seul exercice, sous rserve de ltablissement de situations annuelles provisoires.

Article 8Les tats financiers annuels comprennent le Bilan, le Compte de rsultat, le Tableau financier des ressources et des emplois, ainsi que ltat annex.

Ils forment un tout indissociable et dcrivent de faon rgulire et sincre les vnements, oprations et situations de lexercice pour donner une image fidle du patrimoine, de la situationfinancireetdursultatde lentreprise.Ils sont tablis et prsents conformment aux dispositions des articles 25 34 ci-aprs, de faon permettre leur comparaison dans le temps, exercice par exercice, et leur comparaison avec les tats financiers annuels desautresentreprisesdresssdansles mmes conditions de rgularit, de fidlit et de comparabilit.

Article 9La rgularit et la sincrit des informations regroupes dans les tats financiers annuels de lentreprise rsultent dune description adquate, loyale, claire, prcise et complte des vnements, oprations et situations se rapportant lexercice.

La comparabilit des tats financiers annuels au cours des exercices successifs ncessite la permanence dans la terminologie et dans les mthodesutilisespour

retracerles vnements,

oprationsetsituations prsents dans ces tats.Article 10Toute entreprise qui applique correctement le SystmecomptableOHADAestrpute donner, dans ses tats financiers, limage fidle de sa situation et de ses oprations exige en application de larticle 8 ci-dessus.Lorsquelapplicationdune prescription comptable se rvle insuffisante ou inadapte pour donner cette image, des informations complmentaires ou desjustifications ncessairessontobligatoirementfournies dans lEtat annex.

Article 11Les tats financiers annuels sont rendus obligatoires, en tout ou en partie, en fonction de la taille des entreprises apprcie selon des critres relatifs au chiffre daffaires de lexercice.Toute entreprise est, sauf exception lie sa taille, soumise au Systme normal de prsentation des tats financiers et de tenue des comptes.

Toutefois, si le chiffre daffaires ne dpasse pas100.000.000(cent millions) de francs CFA, lentreprise peut utiliser le systme allg .

Article 12Dans le Systme normal est rendu obligatoire ltablissementduntatfournissantdes informations additionnelles, dnomm tat supplmentaire statistique .

Article 13Les trs petites entreprises, dont les recettes annuelles ne sont pas suprieures aux seuils fixs lalina 2 du prsent article, sont assujetties, sauf utilisation de lun des deux systmes prvus larticle 11 ci-dessus, au Systme minimalde

trsorerie ,de caractredrogatoireauxdispositions gnrales du prsent Acte Uniforme.

Ces seuils sont les suivants :

-trente (30) millions de F CFA pour les entreprises de ngoce,-vingt (20) millions de F CFA pour les entreprises artisanales et assimiles,

-dix (10) millions de F CFA pour les entreprises de services.

CHAPITRE II : ORGANISATION COMPTABLEArticle 14Lorganisation comptable mise en place dans lentreprise doit satisfaire aux exigences de rgularitet de

scurit

pour assurer lauthenticit des critures de faon ce que lacomptabilitpuisseservirlafois dinstrumentde

mesuredes

droits

et obligations des partenaires de lentreprise, dinstrument de preuve, dinformation des tiers et de gestion.

Article 15Lorganisation comptable doit assurer :

un enregistrement exhaustif, au jour le jour, et sans retard des informations de base ;

le traitement en temps opportun des donnes enregistres ;

la mise la disposition des utilisateurs des documents requis dans les dlais lgaux fixs pour leur dlivrance.

Article 16Pour maintenir la continuit dans le temps de laccs linformation, toute entreprise tablit une documentation dcrivant les procdures et lorganisation comptables.

Cette documentation est conserve aussi longtemps quest exige la prsentation des tats financiers successifs auxquels elle se rapporte.

Article 17Lorganisationcomptabledoitaumoins respecter les conditions de rgularit et de scurit suivantes :

1. la tenue de la comptabilit dans la langue officielle et dans lunit montaire lgale du pays ;

2. lemploi de la technique de la partie double, qui se traduit par une criture affectant au moins deux comptes, lun tant dbit et lautre crdit. Lorsquune opration est enregistre, le total des sommes inscrites au dbit de comptes doit tre gal au total des sommes inscrites au crdit dautres comptes ;

3. la justification des critures par des pices dates,

conserves,classesdansun ordre dfini dans le document dcrivant lesprocduresetlorganisation comptables, susceptibles de servir comme moyen de preuve et portant les rfrences de leur enregistrement en comptabilit ;

4. lerespectdelenregistrement chronologique des oprations.

Les mouvements affectant le patrimoine de lentreprise sont enregistrs en comptabilit, opration par opration, dans lordre de leur date de valeur comptable. Cette date est celle de lmission par lentreprise de la pice justificative de lopration, ou celle de la rception des pices dorigine externe. Les oprations de mme nature ralises en un mme lieu et au cours dune mme journe peuvent tre rcapitules sur une pice justificative unique.

Les mouvements sont rcapituls par priode pralablementdterminequinepeut excder un mois.Uneprocduredestinegarantirle caractre dfinitif de lenregistrement de ces mouvements devra tre mise en uvre ;

5. lidentificationdechacundeces enregistrements prcisant lindication de son origine et de son imputation, le contenu de lopration laquelle il se rapporte ainsi que les rfrences de la pice justificative qui lappuie ;

6. le contrle par inventaire de lexistence et de la valeur des biens, crances et dettes delentreprise.Loprationdinventaire consiste relever tous les lments du patrimoine de lentreprise en mentionnant la nature, la quantit et la valeur de chacun deux la date de linventaire.

Les donnes dinventaire sont organises et conserves de manire justifier le contenu dechacundeslmentsrecenssdu patrimoine ;

7. le recours, pour la tenue de la comptabilit de lentreprise, un plan de comptes normalis dont la liste figure dans le Systme comptable OHADA ;

8.la tenue obligatoire de livres ou autres supports autoriss ainsi que la mise en uvredeprocduresdetraitement agres, permettant dtablir les tats financiers annuels viss larticle 8 ci- dessus.

Article 18Les comptes du Systme comptable OHADA sont regroups par catgories homognes appeles classes.

Pour la comptabilit gnrale, les classes comprennent :

des classes de comptes de situation ;

des classes de comptes de gestion.

Chaque classe est subdivise en comptes identifis par des numros deux chiffres ou plus, selon leur degr de dpendance vis-- vis des comptes de niveaux suprieurs, dans le cadre dune codification dcimale.

Le plan de comptes de chaque entreprise doit tre suffisamment dtaill pour permettre lenregistrement des oprations.

Lorsque les comptes prvus par le Systme comptableOHADAnesuffisentpas lentreprise pourenregistrerdistinctement toutes ses oprations, elle peut ouvrir toutes subdivisions ncessaires.

Inversement, si des comptes prvus par le Systme

comptable OHADA

sonttrop dtaills

parrapport aux

besoins de lentreprise, elle peut les regrouper dans un compteglobal demmeniveau, plus contract, conformmentaux possibilits offertes par le Systme comptable OHADA et condition que le regroupement ainsi opr puisse au moins permettre ltablissement destatsfinanciers

annuelsdans les conditions prescrites.

Les oprations sont enregistres dans les comptes dont les intituls correspondent leur nature.Article 19Les livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire sont :

le livre-journal, dans lequel sont inscrits les mouvements de lexercice enregistrs en comptabilit, dans les conditions exposes au paragraphe 4 de larticle 17 ci-dessus ;

le grand-livre, constitu par lensemble des comptes de lentreprise, o sont reports ouinscritssimultanmentau

journal, comptepar

compte,les

diffrents mouvements de lexercice ;

la balance gnrale des comptes, tat rcapitulatif faisant apparatre, la clture de lexercice, pour chaque compte, le solde dbiteur ou le solde crditeur, louverture de lexercice, le cumul depuis louverture de lexercice des mouvements dbiteurs et le cumul des mouvements crditeurs, le solde dbiteur ou le solde crditeur , la date considre ;

lelivredinventaire,surlequelsont transcrits le Bilan et le Compte de rsultat de chaque exercice, ainsi que le rsum de lopration dinventaire.

Ltablissement du livre-journal et du grand- livre peut tre facilit par la tenue de journaux et livres auxiliaires, ou supports en tenant lieu, en fonction de limportance et des besoins de lentreprise. Dans ce cas, les totaux de ces supports sont priodiquement et au moins une fois par mois respectivement centraliss dans le livre-journal et dans le grand-livre.

Article 20Les livres comptables et autres supports doivent tre tenus sans blanc ni altration daucune sorte.Toutecorrectionderreurseffectue exclusivement par inscription en ngatif des lments errons ; lenregistrement exact est ensuite opr.Article 21Les entreprises vises larticle 13 ci-dessus quirelventduSystme minimalde trsorerie tiennent une simple comptabilit de trsorerie dans les conditions fixes par le Systmecomptable

OHADA.Les tats financiers de ces entreprises ainsi que leurs rglesdtablissement

fontlobjetdune dition distincte.

Article 22Lorsquellereposesuruntraitement informatique, lorganisation comptable doit recourir des procdures qui permettent de satisfaire aux exigences de rgularit et de scurit requises en la matire de telle sorte que :

1. les donnes relatives toute opration donnant lieu enregistrement comptable comprennent, lors de leur entre dans le systmedetraitementcomptable, lindication de lorigine, du contenu et de limputation de ladite opration et puissent tre restitues sur papier ou sous une forme directement intelligible ;

2. lirrversibilit des traitements effectus interdise toute suppression, additionou modification ultrieure lenregistrement ; toute donne entre doit faire lobjet dune validation, afin de garantir le caractre dfinitifdelenregistrementcomptable correspondant

;cetteprocdurede validation doit tre mise en uvre au terme de chaque priode qui ne peut excder le mois ;

3. la chronologie des oprations carte toute possibilit dinsertionintercalaireou daddition ultrieure ; pour figer cette chronologie lesystme detraitement comptabledoit

prvoir une procdure priodique (dite clture informatique ) au moins trimestrielle et mise en uvre au

plus tard la fin du trimestre qui suit la fin de chaque priode considre ;

4. lesenregistrements

comptables

dune priode clture soient classs dans lordre chronologiquede la datede

valeur comptable des oprations auxquelles ils se rapportent ; toutefois, lorsque la date de valeurcomptable

correspond

une priode

dj

clture, lopration concerne est enregistre au premier jour de la priode non encore clture ; dans ce cas, la date de valeur comptable de lopration est mentionne distinctement ;

5. la durabilit des donnes enregistres offre des conditions de garantie et de conservation

conformes

la rglementation

envigueur.

Sera notammentrpute durable

toute transcription indlbile des donnes qui entrane une modification irrversible du support ;

6. lorganisation comptable garantisse toutes les possibilits dun contrle ventuel en permettantlareconstitutionoula restitution du chemin de rvision et en donnant droit daccs la documentation relative aux analyses, la programmation et aux procdures des traitements, en vue notamment de

procderaux

tests ncessaires lexcution dun tel contrle ;

7. lestatspriodiquesfournispar

le systme de traitement soient numrots et dats.Chaqueenregistrementdoit sappuyer sur une pice justificative tablie sur papier ou sur un support assurant la fiabilit, la conservation et la restitution en clair de son contenu pendant les dlais requis.

Chaque donne, entre dans le systme de traitementpartransmissiondunautre systme de traitement, doit tre appuye dune pice justificative probante.

Article 23Les tats financiers annuels sont arrts au plus tard dans les quatre mois qui suivent la date de clture de lexercice. La date darrt

doit tre mentionne dans toute transmission des tats financiers.

Article 24Les livres comptables ou les documents qui entiennentlieu,ainsiquelespices justificatives sont conservs pendant dix ans.

CHAPITRE III :TATS FINANCIERS ANNUELSArticle 25A lexception de lEtat annex, les tats financiers annuels viss larticle 8 ci-dessus sont prsents conformment des modles dont les lments composants sont classs enrubriquessuccessives,elles-mmes subdivises en postes.Ces modles sont tablis en fonction des systmes comptables prvus aux articles 11 et 13 ci-dessus et prsents conformment destracsfigurantdansleSystme comptable OHADA.

Article 26Le Systme normal comporte ltablissement du Bilan, du Compte de rsultat de lexercice, du Tableau financier des ressources et des emplois de lexercice, ainsi que dun tat annex dont les dispositions principales sont fixes dans le Systme comptable OHADA. Il comporteaussiltablissementduntat supplmentaire statistique.Article 27Le Systme allg comporte ltablissement du Bilan, du Compte de rsultat de lexercice et de lEtat annex, simplifis dans les conditions dfinies par le Systme comptable OHADA.

Article 28Le Systme minimal de trsorerie vis larticle13ci-dessusreposesur ltablissement dun tat des recettes et des

dpenses dgageant le rsultat de lexercice (recette nette ou perte nette), dress partir de la comptabilit de trsorerie que doivent tenir les entreprises relevant de ce systme conformment larticle 21 ci-dessus.La conceptionduSystmeminimalde trsorerie permet de tenir compte, dans le calcul du rsultat et dans ltablissement de lasituationpatrimoniale,deslments suivants, lorsquils sont significatifs :

variation des stocks ;

variationdescrancesetdesdettes commerciales ;

variationdesquipementsetdes emprunts;

variation du capital apport.

Article 29Le Bilan dcrit sparment les lments dactif et les lments de passif constituant le patrimoine de lentreprise. Il fait apparatre de faon distincte les capitaux propres.

Le Compte de rsultat rcapitule les produits etleschargesquifontapparatre,par diffrence, le bnfice net ou la perte nette de lexercice.Le Tableau financier des ressources et des emplois retrace les flux de ressources et les flux demplois de lexercice.

Ltatannexcomplteetprcise, linformation donne par les autres tats financiers annuels.Article 30Le Bilan de lexercice fait apparatre de faon distincte, lactif : lactif immobilis, lactif dexploitation attach aux activits ordinaires, lactif hors activits ordinaires et lactif de trsorerie ; au passif : les capitaux propres et ressources assimiles, les dettes financires, le passif dexploitation attach aux activits ordinaires, le passif hors activits ordinaires et le passif de trsorerie.Article 31Le Compte de rsultat de lexercice fait apparatrelesproduitsetlescharges, distingus

selonquils

concernent les oprations

dexploitation

attachesaux activits ordinaires, les oprations financires, les oprations hors activits ordinaires.

Le classement des produits et des charges permet dtablir des soldes de gestion dans lesconditionsdfiniesparleSystme comptable OHADA.

Article 32Le Tableau financier des ressources et des emplois de lexercice fait apparatre, pour lexercice, les flux dinvestissement et de financement,lesautresemplois,les ressources financires et la variation de la trsorerie.Article 33Les tats financiers annuels, prcdemment dcrits, sont accompagns dun tat annex qui est simplifi dans le cas o lentreprise relve du Systme allg.

Ltat annex comporte tous les lments de caractre significatif qui ne sont pas mis en vidence dans les autres tats financiers et sont susceptibles dinfluencer le jugement que les destinataires des documents peuvent portersurlepatrimoine,lasituation financire et le rsultat de lentreprise.

Il en est ainsi notamment pour le montant des engagements donns et reus dont le suivi doit tre assur par lentreprise dans le cadre de son organisation comptable.

Toute modification dans la prsentation des tatsfinanciersannuelsoudansles mthodes dvaluation doit tre signale dans lEtat annex.

Article 34Lestatsfinanciersannuelsdechaque entreprise respectent les dispositions ci-aprs:

le bilan douverture dun exercice doit correspondreaubilandeclturede lexercice prcdent ;

toute compensation, non juridiquement fonde, entre postes dactif et postes de passif dans le Bilan et entre postes de charges et postes de produits dans le Compte de rsultat est interdite ;

la prsentation des tats financiers est identique dun exercice lautre ;

chacun des postes des tats financiers comporte lindication du chiffre relatif au poste correspondant de lexercice prcdent.

Lorsque lun des postes chiffrs dun tat financier nest pas comparable celui de lexercice prcdent, cest ce dernier qui doit tre adapt. Labsence de comparabilit ou ladaptation des chiffres est signale dans lEtat annex.

CHAPITRE IV :REGLES DEVALUATION ET DE DETERMINATION DU RESULTATArticle 35La mthode dvaluation des lments inscrits en comptabilit est fonde sur la convention du cot historique et sur lapplication des principesgnraux

deprudenceet

de continuit de lexploitation. Cependant, il peut tre procd la rvaluation des lments dans des conditions fixes par les autorits comptentes,etdans lerespectdes dispositions des articles 62 65 ci-aprs.

Article 36Le cot historique des biens inscrits lactif du bilan est constitu par :

le cot rel dacquisition pour ceux achets des tiers, la valeur dapport pour ceux apports par lEtat ou les associs, la valeur actuelle pour ceux acquis titre gratuit ou, en cas dchange, par la valeur

deceluidesdeuxlmentsdont lestimation est la plus sre ;

le cot rel de production pour ceux produits par lentreprise pour elle-mme.La subvention obtenue, le cas chant, pour lacquisition ou la production dun bien na pas dinfluence sur le calcul du cot du bien acquis ou produit.

Article 37Le cot rel dacquisition dun bien est form duprixdachatdfinitif,

des charges accessoires

rattachablesdirectement lopration

dachatet descharges dinstallation qui sont ncessaires pour mettre le bien en tat dutilisation.

Le cot rel de production dun bien est form du cot dacquisition des matires et fournitures utilises pour cette production, des charges directes de production, ainsi que des charges indirectes de production dans la mesureoellespeuventtre raisonnablement rattaches la production du bien.

Article 38Lorsque des biens diffrents sont acquis conjointement ou sont produits de faon indissociable pour un cot global dacquisition ou de production, le cot dentre de chacun des biens considrs est dtermin dans les conditions suivantes :

si les biens sont individualiss par la suite, lecotinitialglobalestventil proportionnellement la valeur attribuable chacun deux, aprs dfinition de la mthode de valorisation ;

dans le cas o tous les biens ne peuvent treindividuellementvaloriss,par rfrence un prix de march, ou de faon forfaitaire sil nexiste pas de prix de march, ceux des biens qui nauront pu tre ainsi directement valoriss le seront par diffrence entre le cot initial global et la valorisation du ou des autres biens.

Mention doit tre faite dans ltat annex des modalits dvaluation retenues.

Article 39En application du principe de continuit de lexploitation, lentreprise est normalement considre comme tant en activit, cest-- dire comme devant continuer fonctionner dans un avenir raisonnablement prvisible. Lorsquelle a manifest lintention ou quand elle se trouve dans lobligation de se mettre en liquidation ou de rduire sensiblement ltendue de ses activits, sa continuit nest plus assure et lvaluation de ses biens doit tre reconsidre.Il en est de mme quand il sagit dun bien - ou dun ensemble de biens - autonome dont la continuit dutilisation est compromise en raison notamment de lvolution irrversible des marchs ou de la technique.

Article 40La cohrence des valuations au cours des exercices successifs implique la permanence danslapplicationdesrglesetdes procdures les concernant.

Article 41Toute exception la permanence vise larticle 40 ci-dessus doit tre justifie par la recherche dune meilleure information ou par des circonstances impratives.

Il en est ainsi :

encasdechangementexceptionnel intervenu aussi bien dans la situation de lentreprise que du fait de lenvironnement juridique, conomique ou financier dans lequel elle volue ;

lasuitedemodificationsoude complments apports la rglementation comptable.Ds lors que les exceptions vises ci-dessus sont dcides par les autorits comptentes en matire de normalisation comptable, leurs consquences comptables sur la situation de

lentreprise pourront tre imputes, en tout ou en partie, sur les capitaux propres du bilan douverture de lexercice au cours duquel elles sont constates.

Toutesinformations

ncessaires

la comprhensionet lapprciation

des changements intervenus sont donnes dans lEtat annex, conformment aux dispositions de larticle 33 ci-dessus.Article 42A la clture de chaque exercice, lentreprise doitprocderaurecensementet lvaluation de ses biens, crances et dettes leur valeur effective du moment, dite valeur actuelle.La valeur actuelle est une valeur destimation du moment qui sapprcie en fonction du march et de lutilit de llment pour lentreprise.Lutilit de llment pour lentreprise est dterminer dans le cadre de la continuit de lexploitation ou dutilisation, telle que dfinie larticle 39 ci-dessus, ou, le cas chant, dans lhypothse de non-continuit.

Article 43La valeur dinventaire est la valeur actuelle la date de clture de lexercice.

Cette valeur dinventaire est compare la valeur dentre figurant au bilan. Si la valeur dinventaireestsuprieurelavaleur dentre, cette dernire est maintenue dans les comptes, sauf cas expressment prvus par la lgislation. Si la valeur dinventaire est infrieure la valeur dentre, la dprciation est constate de faon distincte sous la forme dun amortissement ou dune provision selon que la dprciation est juge dfinitive ou non.Article 44A leur sortie du magasin ou linventaire, les biensinterchangeables(fongibles)sont valus, soit en considrant que le premier bien entr est le premier bien sorti (mthode

dite P.E.P.S.), soit leur cot moyen pondr dacquisition ou de production (mthode dite C.M.P.).

Article 45Lamortissement

estlaconstatation comptable obligatoire de lamoindrissement devaleurdesimmobilisationsquise dprcient de faon certaine et irrversible avec le temps, lusage, ou en raison du changement des techniques, de lvolution des marchs ou de toute autre cause.Il consiste pour lentreprise rpartir le cot du bien sur sa dure probable dutilisation selon un plan prdfini.

Le cot du bien pour lentreprise sentend de la diffrence entre son cot dentre et sa valeur rsiduelle prvisionnelle.

Toutemodificationsignificativedans lenvironnement

juridique,

technique, conomiquedelentrepriseet

dans

les conditions dutilisation du bien est susceptible dentraner

la

rvision

du plan damortissement en cours dexcution.Article 46Lamoindrissement seulement probable de la valeurdunlmentdactifrsultantde causes dont les effets ne sont pas jugs irrversibles est constat par une provision pour dprciation ; pour les immobilisations, cette provision est constate par une dotation et pour les autres lments de lactif, par une charge provisionne.

Article 47Les amortissements et les provisions pour dprciation sont inscrits distinctement lactif en diminution de la valeur brute des biens et des crances correspondants pour donner leur valeur comptable nette.

Article 48Les risques et charges, nettement prciss quant leur objet, que des vnements survenus ou en cours rendent seulement probables, entranent la constitution, par dotations,deprovisionsfinancirespour risques et charges inscrire au passif du bilan dans les dettes financires. Toutefois, lorsque lchance probable du risque ou de la charge est court terme, les provisions sont constitues par constatation de charges provisionnes et inscrites au passif.

Article 49Il doit tre procd, dans lexercice, tous amortissementsetprovisionsncessaires pour couvrir les dprciations, les risques et leschargesprobables,mmeencas dabsence ou dinsuffisance de bnfice.

Il doit tre tenu compte des risques, charges et produits intervenus au cours de lexercice ou dun exercice antrieur, mme sils sont connus seulement entre la date de clture de lexercice et celle de larrt des comptes.Article 50Lorsque la valeur des lments de lactif et du passif de lentreprise dpend des fluctuations des cours des monnaies trangres, des rgles particulires dvaluation sappliquent dans les conditions dfinies par les articles 51 58 ci-aprs.Article 51Les

biensacquis endevisessont comptabiliss dans lunit montaire lgale du pays par conversion de leur cot en devises, sur la base du cours de change du jour delacquisition.

Cette

valeur est maintenue au

bilanjusquladate de consommation, de cession ou de disparition des biens.

Article 52Lescrancesetlesdetteslibellesen monnaies trangres sont converties dans lunit montaire lgale du pays, sur la base

du cours de change la date de formalisation de laccord des parties sur lopration, quand il sagit de transactions commerciales, ou la date de mise disposition des devises, quand il sagit doprations financires.

Article 53Lorsque la naissance et le rglement des crances ou des dettes seffectuent dans le mme exercice, les carts constats par rapport aux valeurs dentre, en raison de la variation des cours de change, constituent des pertes ou des gains de change inscrire respectivement dans les charges financires ou les produits financiers de lexercice.

Il en est de mme, quelle que soit lchance des crances et des dettes libelles en monnaiestrangres,dslorsquune opration de couverture a t conclue leur sujet au cours de lexercice et dans la limite du montant de cette couverture.

Article 54Lorsque les crances et les dettes libelles en monnaies trangres subsistent au bilan la datedeclturedelexercice,leur enregistrement initial est corrig sur la base du dernier cours de change cette date.

Les diffrences entre les valeurs initialement inscritesdans

lescomptes(cots historiques )et celles

rsultantde la conversion la date de linventaire majorent oudiminuent les montantsinitiauxet constituent :

des pertes probables, dans le cas de majoration des dettes ou de minoration des crances, desgainslatents,danslecasde majoration des crances ou de minoration des dettes.

Ces diffrences sont inscrites directement au bilandansdescomptesdcartsde conversion lactif (pertes probables) ou du passif (gains latents).

Les gains latents ninterviennent pas dans la formation du rsultat. Les pertes probables

entranent la constitution dune provision pour pertes de change.

Article 55A la date de rglement des crances et des dettes, les pertes et les gains de change cette date sont constats par rapport leur cot historique.

Article 56Pardrogationet titreexceptionnel, lorsquun emprunt est contract ou quun prt est consenti ltranger pour une priode suprieure un an, la perte ou le gain rsultant la clture de lexercice de lemprunt ou du prt en devises doit tre tal sur la dure restant courir jusquau dernier remboursement ou encaissement, en proportiondes

remboursementsou encaissements venir prvus au contrat. Le gain futur total ou la perte future totale est recalcul la clture de chaque exercice et le montant potentiel est mentionn dans lEtat annex.

Article 57Lorsque les oprations traites en monnaies trangres sont telles quelles concourent une position globale de change au sein de lentreprise, le montant de la dotation la provision pour pertes de change est limit lexcdent des pertes probables sur les gains latents affrents aux lments inclus dans cette position.

Pour lapplication de cette disposition, la position globale de change sentend de la situation, devise par devise, de toutes les oprations engages contractuellement par lentreprise, mme si elles nont pas encore t inscrites dans les comptes. De plus, le calcul du montant de la provision pour pertes de change doit tre ajust en fonction de lchancedeslmentsinclusdansla position globale de change.

Article 58Quandellessubsistentaubilan,les disponibilits en devises sont converties en unit montaire lgale du pays sur la base du dernier cours de change connu la date de clture de lexercice et les carts constats sont inscrits directement dans les produits et les charges de lexercice comme gains de change ou pertes de change.

Article 59Lersultatdechaqueexerciceest indpendant de celui qui le prcde et de celui qui le suit ; pour sa dtermination, il convient de lui rattacher et de lui imputer tous les vnements et toutes les oprations qui lui sont propres et ceux-l seulement.

Article 60Seuls les bnfices raliss la date de clture dun exercice sont inscrits dans les rsultats de lexercice.

Peut tre considr comme ralis cette date le bnfice rsultant dune opration partiellement excute et accepte par le client, lorsquil est possible de prouver, avec une scurit suffisante, que le contrat est suffisamment avanc pour que ce bnfice partiel puisse sinsrer normalement dans le bnfice global prvisionnel de lopration dans son ensemble.

Article 61Les produits et les charges concernant des exercices antrieurs sont enregistrs, selon leur nature, comme lesproduitsetles charges de lexercice en cours et participent laformation

dursultatdexploitation, financier ou hors activits ordinaires de cet exercice.Ilsdoiventfaire lobjet dune mention spcifique dans lEtat annex.

Article 62Toute rvaluation dun bien ou dun lment nonmontaireapourconsquencela substitution dune valeur, dite rvalue, la valeur nette prcdemment comptabilise.

La diffrence entre valeurs rvalues et valeurs nettes prcdemment comptabilises constitue,pourlensembledeslments rvalus, lcart de rvaluation.

Lcartdervaluationestinscrit distinctement au passif du bilan dans les capitaux propres.

Article 63La valeur rvalue dun lment ne peut, en aucun cas, dpasser sa juste valeur, la date prise en compte pour point de dpart de la rvaluation, cest--dire sa valeur actuelle, telle quelle est dfinie larticle 42 ci-dessus.Article 64Lavaleurrvaluedes immobilisations amortissables sert de base au calcul des amortissementssur la

duredutilisation restantcourirdepuislouverturede lexercice de rvaluation, sauf rvision du plan damortissement, en application des dispositions de lalina 4 de larticle 45 du prsent Acte Uniforme.Article 65Lcart de rvaluation ne peut tre incorpor au rsultat de lexercice de rvaluation. Il nest pas distribuable ; il peut tre incorpor en tout ou partie au capital.

CHAPITRE V : VALEUR PROBANTE DESDOCUMENTS, CONTRLE DES COMPTES, COLLECTE ET PUBLICITE DES INFORMATIONS COMPTABLESArticle 66

Le livre-journal et le livre dinventaire sont cots,paraphsetnumrotsdefaon continue par lautorit comptente de chaque Etat-partie concern.Article 67Dans les entreprises qui ont recours la technique de linformatique pour la tenue de leur

comptabilit,

desdocuments informatiques crits peuvent tenir lieu de journal et de livre dinventaire ; dans ce cas, ils doivent tre identifis, numrots et dats, ds leur tablissement, par des moyens lgaux offrant toute garantie de respect de la chronologie des oprations, de lirrversibilit etdeladurabilitdesenregistrements comptables.Article 68La comptabilit rgulirement tenue peut tre admise en justice pourservir de preuve entre les entreprises pour faits de commerce ou autres.

Si elle a t irrgulirement tenue, elle ne peut tre invoque par son auteur son profit.

Article 69Lentreprise

dtermine,

sous

sa responsabilit, les procdures ncessaires la mise en place dune organisation comptable permettant aussi bien un contrle interne fiablequele

contrle externe,par lintermdiaire,

lecaschant,

de commissaires aux comptes, de la ralit des oprations et de la qualit des comptes, tout en favorisant la collecte des informations.

Article 70Danslesentreprisesqui

dsignent, volontairementou

obligatoirement,des commissaires auxcomptes,cesderniers certifient, conformment aux dispositions de lActe uniforme relatif au droit des socits commerciales et du groupement dintrt conomique sur la mission du commissaire aux comptes, que les tats financiers sont rguliers et sincres et donnent une imagefidle du patrimoine, de la situation financire et du rsultat de lexercice coul.Article 71A la clture de chaque exercice, les organes dadministration ou de direction, selon le cas, dressent linventaire et les tats financiers, conformment aux dispositions des chapitres prcdents, et tablissent un rapport de gestionainsiquunbilansocial,lecas chant.

Le rapport de gestion expose la situation de lentreprisedurantlexercicecoul, ses perspectives dedveloppementouson volution prvisible et, en particulier, les perspectives de continuation de lactivit, lvolution de la situation de trsorerie et le plan de financement.

Les vnements importants, survenus entre la date de clture de lexercice et la date laquelle il est tabli, doivent galement tre mentionns.Tous ces documents ainsi que la liste des conventions rglementes sont transmis aux

commissairesauxcomptes,quarante-cinq jours, au moins, avant la date de lAssemble gnrale.

Article 72Les tats financiers annuels et le rapport de gestiontablispar

lesorganes dadministration ou de direction, selon les cas,sont

soumis lapprobationdes actionnaires ou des associs dans le dlai de six mois compter de la date de clture de lexercice.Article 73Les entreprises se conforment aux mesures communes

de

communicationdes informations aux actionnaires ou aux associs et de publicit des tats financiers annuels ainsi qu celles prvues, pour les socits cotes,

la

findupremiersemestre, conformment aux dispositions spcifiques aux socits anonymes faisant appel public lpargne

exposes danslActe Uniforme relatif au droit des socits commerciales et du groupement dintrt conomique.

TITRE II:DES COMPTES CONSOLIDES ET DES COMPTES COMBINESCHAPITRE I : COMPTES CONSOLIDESArticle 74Toute entreprise, qui a son sige social ou son activit principale dans lun des Etats- parties et qui contrle de manire exclusive ouconjointeuneou

plusieursautres entreprises, ou qui exerce sur elles une influence notable, tablit et publie chaque anne les tats financiers consolids de lensembleconstitu

partoutes

ces entreprises ainsi quun rapport sur la gestion de cet ensemble.

Sil sagit dune socit anonyme faisant appel public lpargne, la socit dominante est tenuegalementdepublieruntableau dactivit et de rsultats ainsi quun rapport dactivit pour lensemble consolid dans les quatre mois qui suivent la fin du premier semestre de lexercice, accompagns dun rapport du commissaire aux comptes sur la sincrit des informations donnes, dans les mmes conditions que celles prvues pour les comptes personnels des entreprises. Dans ce cas, la socit dominante est dispense des obligations de mme nature relevant de lapplication de larticle 73 ci-dessus.

Article 75Ltablissement et la publication des tats financiers consolids sont la charge des organes dadministration, de direction ou de surveillance de lentreprise dominante de

lensembleconsolid,diteentreprise consolidante.

Article 76Lobligation de consolidation subsiste mme si lentreprise consolidante est elle-mme sous contrle exclusif ou conjoint dune ou de plusieurs entreprises ayant leur sige social et leur activit principale en dehors de lespace conomique form par les Etats- parties.Lidentitdecetteoudeces entreprises est signale dans lEtat annex des tats financiers personnels de la socit consolidante de lespace conomique form par les Etats-parties ainsi que dans lEtat annex consolid.

Article 77Lesentreprisesdominantesdelespace juridique form par les Etats-parties qui sont, elles-mmes, sous le contrle dune autre entreprise de cet espace soumise une

obligation

deconsolidation,sont dispensesde

ltablissement

et

de publication dtats financiers consolids.

Toutefois, cette exemption ne peut tre invoque dans les trois cas suivants :

si les deux entreprises ont leur sige social dans deux rgions diffrentes de l'espace OHADA ;

silentreprisefaitappelpublic lpargne; si des tats financiers consolids sont exigs par un ensemble dactionnaires reprsentant au moins le dixime du capital de lentreprise dominante.

Les"rgions del'espaceOHADA" s'entendent

desensemblesconomiques institutionnaliss forms par plusieurs Etats- parties telles la Communaut Economique et Montaire

delAfrique

Centrale, lUnion Economique et Montaire Ouest AfricaineArticle 78Le contrle exclusif par une entreprise rsulte

:

soit de la dtention directe ou indirecte de la majorit des droits de vote dans une autre entreprise ;

soit de la dsignation, pendant deux exercices successifs, de la majorit des membres des organes dadministration, de direction ou de surveillance dune autre entreprise ; lentreprise consolidante est prsume avoir effectu cette dsignation lorsquelle a dispos au cours de cette priode, directement ou indirectement, dune fraction suprieure quarante pour cent des droits de vote et quaucun autre associnedtenait,directementou indirectement, une fraction suprieure la sienne ;

soitdudroitdexerceruneinfluence dominante sur une entreprise en vertu dun contrat ou de clauses statutaires, lorsque le droit applicable le permet et que lentreprise consolidante est associe de lentreprise domine.Lecontrleconjointestle

partagedu contrleduneentreprise,

exploiteen commun par un nombre limit dassocis, de sorte que les dcisions rsultent de leur accord.

Linfluence notable sur la gestion et la politique financire dune autre entreprise est prsumelorsquuneentreprisedispose, directement ou indirectement, dune fraction au moins gale au cinquime des droits de vote de cette autre entreprise.

Article 79

Les tats financiers consolids comprennent le Bilan, le Compte de rsultat, le Tableau financier des ressources et des emplois de lexercice ainsi que ltat annex.

Ils forment un tout indissociable et sont tablisconformment

aux

rgleset conventionsretenuesdansleSystme comptable OHADA.

Ilssontprsents,conformmentaux modles fixs par le Systme comptable OHADA pour les comptes personnels des entreprises,Systme

normal,

avec

en complment

lesrubriquesetpostes spcifiques

lis

la consolidation, notamment

Ecarts

dacquisition , Intrts minoritaires .

Article 80Les comptes des entreprises places sous le contrle exclusif de lentreprise consolidante sont consolids par intgration globale.

Les comptes des entreprises contrles conjointement avec dautres associs par lentreprise consolidante sont consolids par intgration proportionnelle.

Les comptes des entreprises sur lesquelles lentrepriseconsolidanteexerceune influence notable sont consolids par mise en quivalence.Article 81Dans lintgration globale, le bilan consolid reprend les lments du patrimoine de lentreprise consolidante, lexception des titres des entreprises consolides la valeur comptable

desquelssontsubstitusles diffrents lments actifsetpassifs, constitutifs des capitaux propres de ces entreprises, dtermins daprs les rgles de consolidation.

Danslintgrationproportionnelle

est substitue la valeur comptable de ces titres la fraction reprsentative des intrts delentrepriseconsolidante-oudes entreprises dtentrices - dans les diffrents lments actifs et passifs, constitutifs des

capitauxpropresde

ces

entreprises, dtermins

daprslesrglesde consolidation.

Dans la mise en quivalence, est substitue la valeur comptable des titres dtenus la part quils reprsentent dans les capitaux propres, dterminedaprslesrglesde consolidation des entreprises concernes.Article 82Lcartde premireconsolidation

est constat par

diffrence entre lecot dacquisitiondes

titres

duneentreprise consolide et la part des capitaux propres que reprsentent ces titres pour la socit consolidante,

ycompris lersultat

de lexercice ralis la date dentre de la socit dans le primtre de consolidation.

Lcartdepremireconsolidation

dune entreprise est en priorit rparti dans les postes appropris du bilan consolid sous forme dcarts dvaluation ; la partie non affecte de cet cart est inscrite un poste particulier dactif ou de passif du bilan consolid constatantun cart dacquisition .

Lcart non affect est rapport au compte de rsultat,conformmentunplan damortissement ou de reprise de provisions.

Article 83Lorsque lcart de premire consolidation ne peut tre ventil, par suite de lanciennet des entreprises entrant pour la premire fois dans le primtre de consolidation, cet cart peut tre imput directement sur les capitaux propres consolids louverture de lexercice dincorporation de ces entreprises.

Toutes explications sur le traitement de lcart susvis doivent tre donnes dans ltat annex consolid.Article 84Le chiffre daffaires consolid est gal au montant des ventes de produits et services lis aux activits courantes de lensemble

constitu par les entreprises consolides par intgration. Il comprend, aprs limination desoprationsinterneslensemble consolid :

1. lemontantnet,aprsretraitements ventuels, du chiffre daffaires ralis par les

entreprises

consolidespar intgration globale ;

2. la quote-part de lentreprise ou des entreprises dtentrices dans le montant net, aprs retraitements ventuels, du chiffredaffairesralisparles entreprises consolides par intgration proportionnelle.

Article 85Le compte de rsultat consolid comprend :

1. les lments constitutifs :

a) dursultatdelentreprise consolidante,

b) dursultatdesentreprises consolides par intgration globale,

c) delafraction

dursultatdes entreprises consolides par intgration proportionnelle,reprsentativedes intrts de lentreprise consolidante ou des autres entreprises dtentrices incluses dans lensemble consolid ;

2. la fraction du rsultat des entreprises consolides par mise en quivalence, reprsentative soit des intrts directs ou indirects de lentreprise consolidante, soit desintrts

delentrepriseou des entreprisesdtentricesinclusesdans lensemble consolid.

Article 86La consolidation impose :

a) le classement des lments dactif et de passif ainsi que des lments de charges etdeproduitsdesentreprises consolides par intgration, selon le plan

de classement retenu pour la consolidation

;

b) llimination de lincidence sur les comptes descriturespassespourlaseule application des lgislations fiscales;

c) llimination

desrsultats

internes

lensembleconsolid,ycomprisles dividendes ;

d) la constatation de charges, lorsque les impositionsaffrentescertaines distributions prvues entre des entreprises consolides par intgration ne sont pas rcuprables, ainsi que la prise en compte desrductionsdimpts, lorsquedes distributions prvues en font bnficier des entreprises consolides par intgration

;

e) llimination des comptes rciproques des entreprisesconsolidesparintgration globale ou proportionnelle.

Lentreprise consolidante

peutomettre deffectuer certaines des oprations dcrites auprsentarticle,

lorsquellessont dincidence ngligeable sur le patrimoine, la situationfinancireet

lersultat de lensemble

constitu par

les

entreprises comprises dans la consolidation.

Article 87Lcart constat dun exercice lautre et qui rsulte de la conversion en unit montaire lgale du pays des comptes dentreprises trangresest,selonlamthodede conversion retenue, inscrit distinctement soit dans les capitaux propres consolids, soit au compte de rsultat consolid.

Article 88Lorsque descapitaux

sontreus

en applicationde

contrats

dmission

ne prvoyant ni de remboursement linitiative du prteur, ni de rmunration obligatoire en cas dabsence ou dinsuffisance de bnfice, ceux-cipeuvent treinscrits

aubilan consolid un poste de capitaux propres.

Les biens dtenus par des organismes qui sont soumis des rgles dvaluation, fixes

par des lois particulires, sont maintenus dans les comptes consolids la valeur qui rsulte de lapplication de ces rgles.

Article 89Le Bilan consolid est prsent, selon le modle prvu dans le Systme comptable OHADApourles comptespersonnels, Systme

normal,enfaisanttoutefois distinctement apparatre :

les carts dacquisition ;

les titres mis en quivalence ;

la part des associs minoritaires (intrts minoritaires) ;

les impts diffrs.

Article 90Lecomptedersultatconsolidest prsent, selon le modle du Systme normal, en faisant distinctement apparatre

:

lersultatnetdelensembledes entreprises consolides par intgration ;

la quote-part des rsultats nets des entreprisesconsolidesparmiseen quivalence ;

la part des associs minoritaires et la part de lentreprise consolidante dans le rsultat net.

Article 91Le Compte de rsultat consolid peut tre accompagn duneprsentation des produits et des charges classs selon leur destination,surdcisionprise

par lentreprise consolidante.

Article 92Sont enregistres au Bilan et au Compte de rsultat consolids les impositions diffres rsultant :

1. dudcalagetemporaireentrela constatation comptable dun produit ou

dune charge et son inclusion dans le rsultat fiscal dun exercice ultrieur ;

2. desamnagements,liminationset retraitements prvus larticle 86 ci- dessus;

3. dedficitsfiscauxreportablesdes entreprises

comprisesdans

la consolidation, dans la mesure o leur imputation sur les bnfices fiscaux futurs est probable.Article 93Le Tableau financier consolid des ressources et des emplois est construit partir de la capacitdautofinancementglobale, dtermine selon les conditions fixes par le Systme comptable OHADA.Article 94Ltat annex consolid doit comporter toutes lesinformations

decaractre

significatif permettant

dapprciercorrectementle primtre,

le

patrimoine,

la

situation financireetle rsultatdelensemble constitu par les entreprises incluses dans la consolidation.

Il inclut notamment :

un tableau de variation des capitaux propres consolids mettant en vidence les origines et le montant de toutes les diffrences intervenues sur les lments constitutifs des capitaux propres au cours de lexercice de consolidation ;

un tableau de variation du primtre de consolidationprcisanttoutesles modifications ayant affect ce primtre, du fait de la variation du pourcentage de contrle des entreprises dj consolides, comme du fait des acquisitions et des cessions de titres.

Article 95Sont consolids les ensembles dentreprises dont le chiffre daffaires et leffectif moyen de travailleursdpassent,pendantdeux

exercices successifs, les limites minimales fixes par les autorits comptentes.Ces limites sont tablies sur la base des derniers tats financiers arrts par les entreprises incluses dans la consolidation.

Article 96Sontlaisses

en

dehors duchamp dapplicationdela

consolidationles entreprises pour lesquelles des restrictions svres et durables remettent en cause, substantiellement,soit

le

contrle ou linfluence exercs sur elles par lentreprise consolidante,soit leurs

possibilits de transfert de fonds.

Ilpeutentredemmepourles entreprises dont :

les actions ou parts ne sont dtenues quen vue de leur cession ultrieure ;

limportance est ngligeable par rapport lensemble consolid.

Touteexclusiondelaconsolidation dentreprises entrant dans les catgories vises au prsent article doit tre justifie dans lEtat annex de lensemble consolid.

Article 97Lesentreprisesentrantdansla consolidation sont tenues de faire parvenir lentreprise consolidante les informations ncessaires ltablissement des comptes consolids.

Si la date de clture de lexercice dune entreprise comprise dans la consolidation est antrieure de plus de trois mois la datedeclture

delexercice

de consolidation, les comptes consolids sont tablis

sur

labase decomptes intermdiaires contrls par un commissaire aux comptes ou, sil nen est point, par un professionnel

charg

du contrledes comptes.Article 98Labsence dinformation ou une information insuffisante relative une entreprise entrant dans le primtre de consolidation ne remet pas en cause lobligation pour la socit dominante dtablir et de publier des comptes consolids. Dans ce cas exceptionnel, elle est tenue de signaler le caractre incomplet des comptes consolids.Article 99Un rapport sur la gestion de lensemble consolid expose la situation de lensemble constitu par les entreprises comprises dans la consolidation, son volution prvisible, les vnements importants survenus entre la date de clture de lexercice de consolidation et la date laquelle les comptes consolids sont tablis ainsi que ses activits en matire de recherche et de dveloppement.

Article 100Lorsquune entreprise

tablit destats financiers consolids, les commissaires aux comptescertifientque

ces tats

sont rguliers et sincres et donnent une image fidle du patrimoine, de la situation financire ainsi que du rsultat de lensemble constitu parles entreprises

comprisesdansla consolidation. Ils vrifient, le cas chant, la sincrit et la concordance avec les tats financiers

consolids

desinformations donnes dans le rapport de gestion.

La certification des tats financiers consolids est dlivre notamment aprs examen des travaux des commissaires aux comptes des entreprises comprises dans la consolidation ou, sil nen est point, des professionnels chargs du contrle des comptes desdites entreprises ; ceux-ci sont librs du secret professionnel lgard des commissaires aux comptes de lentreprise consolidante.

Article 101Les tats financiers consolids rgulirement approuvs,lerapportdegestionde

lensemble consolid ainsi que le rapport du commissaire aux comptes font lobjet, de la part de lentreprise qui a tabli les comptes consolids, dune publicit effectue selon les modalits prvues par larticle 73 du prsent Acte Uniforme.Article 102Le tableau dactivit et de rsultats prvu larticle 74

ci-dessus indique le montant net du chiffre daffaires et le rsultat des activits

ordinairesavantimptsde lensemble consolid. Chacun des postes du tableaucomportelindication

duchiffre relatif au poste correspondant de lexercice prcdent et du premier semestre de cet exercice.Le rapport dactivit semestriel commente les donnes relatives au chiffre daffaires et au rsultat du premier semestre. Il dcrit galement lactivit de lensemble consolid aucoursdecette priodeainsique lvolution prvisible

de

cetteactivit jusqula clturedelexercice.

Les vnements importants survenus au cours du semestre coul sont galement relats dans ce rapport.

CHAPITRE II : COMPTES COMBINESArticle 103Les entreprises, qui constituent dans une rgion de lespace OHADA, un ensemble conomique soumis un mme centre stratgique de dcision situ hors de cette rgion, sans quexistent entre elles des liens juridiques de domination, tablissent et prsentent des tats financiers, dnomms tats financiers combins , comme sil sagissait dune seule entreprise.

Aleffetdidentifierlesentreprises susceptibles dentrer dans la formation dun tel ensemble, toute entreprise place, endernier ressort, sous contrle exclusif ou conjoint dune personne morale doit en faire mention dans lEtat annex faisant partie de ses tats financiers annuels personnels.Chacune de ces entreprises est tenue de prciser, dans ltat annex, lentreprise de lEtat-partie charge de ltablissement des comptes combins.Ces tats financiers doivent imprativement tre tablis suivant les rgles et mthodes spcifiquesauxcomptescombinsdu prsent Acte Uniforme.En outre, le Conseil des ministres de lOHADA pourra tre amen imposer ltablissement de comptes combins des groupes dentits situs au sein de lespace OHADA, dont la cohsionreposesurcertainslments objectifs

permettant

de

justifier ltablissement et la prsentation de tels comptes.Article 104Ltablissement et la prsentation des tats financiers combins obissent aux rgles prvues en matire de comptes consolids, sousrserve des dispositions des articles

105 109 ci-aprs.Article 105Le primtre de combinaison englobe toutes lesentreprisesd'unemme

rgionde l'espace OHADA satisfaisant des critres dunicitetdecohsioncaractrisant lensemble conomique form, quels que soient leur activit, leur forme juridique ou leur objet, lucratif ou non.

Article 106Les lments objectifs viss larticle 103, dernier alina ci-dessus, consistent en des critres dunicit et de cohsion pouvant relever des cas suivants :

entreprisesdirigesparunemme personne morale ou par un mme groupe

depersonnesayantdesintrts communs; entreprisesappartenantauxsecteurs coopratif ou mutualiste et constituant un ensemble homogne stratgie et direction communes ;

entreprises faisant partie dun mme ensemble, non rattaches juridiquement la socit holding mais ayant la mme activit et tant places sous la mme autorit ;

entreprisesayant

entreellesdes structures communes ou des relations contractuelles

suffisamment

tendues pourengendreruncomportement conomique coordonn dans le temps;

entreprisesliesentreelles parun accord de partage de rsultats ou par toute autre convention,

suffisamment contraignant et exhaustif pour que la combinaison de leurs comptes soit plus reprsentative de leurs activits et de leursoprations

que lescomptes personnels de chacune delles.Article 107Les capitaux propres combins sont tablis dans les conditions suivantes :

en labsence de liens de participation entre les entreprises incluses dans le primtre de combinaison, les capitaux propres combins reprsentent le cumul des capitaux propres retraits de ces entreprises ;

sil existe des liens de capital entre des entreprises incluses dans le primtre de combinaison, le montant des titres de participationquifigurelactifde lentreprise dtentrice est imput sur les capitaux propres combins ;

silesentreprises

incluses

dans le primtredecombinaison

sont la proprit dune personne physique ou dun groupe de personnes physiques, la partdesautresassocisdansles capitaux propres et dans le rsultat de ces entreprises sera traite sous forme dintrts minoritaires ;

dune faon plus gnrale, lorsque la cohsion dun

ensembledentreprises rsulte dune unicit de direction, de lexercice dune activit commune au sein dun ensemble plus large dentreprises, duneintgration

oprationnelledes diffrentes entreprises ou de circonstances quivalentes,il

est

ncessaire de distinguer les associs constituant des ayants droit aux capitaux

propres combins

etles associs

considrs comme tiers vis--vis de ces capitaux. La distinction

entre cesdeux

catgories dassocis permet dapprcier les intrts minoritaires retenir au bilan et au compte

de rsultat

issus

de

la combinaison des comptes de lensemble conomique considr.Article 108Lorsque le lien de capital entre deux ou plusieurs entreprises dont les comptes sont combins est dun niveau suffisant pour justifier la consolidation entre elles, il est maintenuaubilancombinlescarts dvaluation et dacquisition inscrits dans les comptes consolids.Article 109

Ltatannexdescomptescombins prcise notamment :

lanaturedesliensloriginede ltablissement des comptes combins ;

la liste des entreprises incluses dans le primtre de

combinaisonetles modalitsdedtermination

de ce primtre ;

la qualit des ayants droit aux capitaux propres et des ventuels bnficiaires dintrts minoritaires ;

les rgimes de taxation des rsultats inhrents aux diverses formes juridiques desentreprisesinclusesdansle primtre de combinaison.

Article 110Les tats financiers combins font lobjet dun rapport sur la gestion de lensemble combin, et dune certification du ou des commissairesauxcomptes,suivantles mmes principes et modalits que ceux prvus pour les tats financiers consolids.

TITRE III :DES DISPOSITIONS PENALESArticle 111Encourentunesanctionpnaleles entrepreneurs individuels et les dirigeants sociaux qui :

nauront pas, pour chaque exercice social, dress linventaire et tabli les tats financiers annuels ainsi que, le cas chant, le rapport de gestion et le bilan social ;

aurontsciemment,tabli et communiqu des tats financiers ne dlivrant pasuneimagefidledu patrimoine, de la situation financire et du rsultat de lexercice.

Les infractions prvues par le prsent Acte uniforme seront punies conformment aux dispositions du Droit pnal en vigueur dans chaque Etat-partie.TITRE IV :DES DISPOSITIONS FINALESArticle 112Sont abroges compter de la date dentreenvigueurduprsentActe

publi au Journal Officiel de lOHADA et des tats-parties. Il entrera en vigueur :

-pourles"comptespersonnelsdes

erUniformeetdesonAnnexetoutes

entreprises",le1

janvier2001:dispositions contraires.

Article 113Le prsent Acte Uniforme auquel est annex le Systme comptable OHADA sera

oprations et comptes de l'exerciceouvert cette date ;

-pour les "comptes consolids" et les

"comptes combins" le 1er janvier2002: oprations et comptes de l'exercice ouvert cette date.