2
Presbytère Notre-Dame de la Victoire - Tél : 04 94 19 81 29 - [email protected] 32° Dimanche du Temps Ordinaire Lecture du livre de la Sagesse (Sg 11, 23-12,2) Sept frères avaient été arrê- tés avec leur mère. A coups de fouet et de nerf de bœuf, le roi Antiochus voulut les contraindre à manger du porc, viande interdite. L’un d’eux déclara au nom de tous : « Que cherches-tu à savoir de nous ? Nous sommes prêts à mourir plutôt que de transgresser les lois de nos pères. » Le deuxième frère lui dit, au moment de rendre le dernier soupir : « Tu es un scélérat, toi qui nous arraches à cette vie présente, mais puisque nous mourons par fidélité à ses lois, le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle. » Après celui-là, le troisième fut mis à la torture. Il tendit la langue aussitôt qu’on lui ordonna, et il présenta les mains avec intrépidité, en déclarant avec noblesse : « C’est du ciel que je tiens ces membres, mais à cause de sa Loi je les méprise, et c’est par lui que j’espère les retrouver. » Le roi et sa suite furent frappés du courage de ce jeune homme qui comptait pour rien ses souffrances. Lorsque celui-ci fut mort, le quatrième fut soumis aux mêmes tortures. Sur le point d’expirer, il parla ainsi : « Mieux vaut mourir par la main des hommes, quand on attend la résurrection promise par Dieu, tandis que toi, tu ne connaîtras pas la résurrection pour la vie éternelle. » N° 729 semaine du 10 novembre au 16 novembre 2013 Sauf indication contraire, les messes du dimanche et de la semaine sont aux heures indiquées sur les feuillets disponibles à l’église. Agenda de la semaine Dimanche 10 novembre - 32 e Dimanche du Temps Ordinaire. 17h30 Vêpres ; 18h30 Messe grégorienne à la Basilique. Lundi 11 novembre - Saint Martin de Tours, évêque (mém.). 14h00 Course des Paroisses. Mardi 12 novembre - Férie 8h30 Messe des Mères de famille à Ste-Bernadette. 14h15 Réunion du Service Évangélique des Malades salle Don Bosco. 15h00 Réunion biblique à Ste- Bernadette. Mercredi 13 novembre - Férie. 11h30 Messe à Sainte- Bernadette. 20h30 Répétition de la chorale salle Don Bosco. 20h30 soirée œcuménique à la maison de retraite de l’Hermitage avenue Léo Lagrange. Jeudi 14 novembre - Férie. 16h00 Prière du Rosaire avec le groupe de prière Padre Pio à Notre-Dame de la Victoire. Vendredi 15 novembre - Férie. 18h30-20h Réunion des «Veilleurs» de Fréjus-Saint-Raphaël au square de Provence. Samedi 16 novembre - Sainte Vierge Marie. 10h-11h30 Visite guidée de la Basilique. 18h30-22h00 Réunion des lycéens à l’aumônerie. Dimanche 17 novembre - 33 e Dimanche du Temps Ordinaire. Pas de Vêpres ; 18h30 Messe lue à la Basilique. Nous recommandons à votre prière nos frères défunts : Notre-Dame de la Victoire : Pierre VINCENT, Antoine LOPEZ-DELMAS Sainte-Bernadette : Jean PASQUEREAU, Gisèle CUCURULLO Notre-Dame de la Paix : Jacqueline ONSELAER Sacré-Cœur de Boulouris : Andrée DEMOUGEOT Prière de la Semaine Auguste Reine des cieux et Maîtresse des Anges, vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d’écraser la tête de Satan, nous vous le demandons humblement, envoyez les légions célestes pour que sous vos ordres, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l’abîme. Qui ut Deus ? - Qui est comme Dieu ? Ô bonne et tendre Mère, vous serez toujours notre amour et notre espérance. Ô divine Mère, envoyez les Saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi. Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous. Père Louis Cestac 19 e Course des Paroisses Lundi 11 novembre 2013 à 14h Lieu de départ : col de Belle Barbe dans le massif de l'Estérel Parcours de 12 km, 6 km et 4 km pour les enfants Course des paroisses (voir page 4) «Veilleurs» de Fréjus-St-Raphaël les Veilleurs de Saint-Raphaël se réunissent désormais le 3 ème vendredi de chaque mois de 18h30 à 20h en bord de mer, Square de Provence : autrement dit, vendredi 15 novembre. Assises Martiniennes En raison des Assises Martiniennes à Candé, les prêtres de la Communauté Saint-Martin seront absents de Saint-Raphaël du lundi 18 novembre au mercredi 20 novembre inclus. Attention : à Notre-Dame de la Victoire : pas de Messe à 8h00 lundi 18, mardi 19 et mercredi 20 novembre à Ste-Bernadette : pas de Messe à 8h30 le mardi 19, 11h30 le mercredi 20 novembre à Notre-Dame de la Paix : pas de Messe à 18h00 le mercredi 20 novembre. Dans La Divine Comédie, Dante décrit la foi comme une « étincelle, qui se dilate, devient flamme vive et brille en moi, comme brille l’étoile aux cieux » (Paradis XXIV, 145-147). Pape François, Encyclique Lumen Fidei, n° 4 Denier de l'Église pour cette année Les enveloppes sont disponibles dans votre église Merci par avance de votre générosité

Agenda de la semaine - saintraphael-catho.com · Le cur de ce récit ’exprime dan la oi en la réurrection pour la vie ... et gagne son procès, mais pour y parvenir, il a dû mentir,

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Agenda de la semaine - saintraphael-catho.com · Le cur de ce récit ’exprime dan la oi en la réurrection pour la vie ... et gagne son procès, mais pour y parvenir, il a dû mentir,

Presbytère Notre-Dame de la Victoire - Tél : 04 94 19 81 29 - [email protected]

32° Dimanche du Temps Ordinaire

Lecture du livre de la Sagesse (Sg 11, 23-12,2)

Sept frères avaient été arrê-tés avec leur mère. A coups

de fouet et de nerf de bœuf, le roi Antiochus voulut les

contraindre à manger du porc, viande interdite. L’un d’eux

déclara au nom de tous : « Que cherches-tu à savoir de nous ?

Nous sommes prêts à mourir plutôt que de transgresser les

lois de nos pères. » Le deuxième frère lui dit, au moment de

rendre le dernier soupir : « Tu es un scélérat, toi qui nous

arraches à cette vie présente, mais puisque nous mourons par fidélité à ses lois, le Roi

du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle. » Après

celui-là, le troisième fut mis à la torture. Il tendit la langue

aussitôt qu’on lui ordonna, et il présenta les mains avec

intrépidité, en déclarant avec noblesse : « C’est du ciel que je tiens ces membres, mais à

cause de sa Loi je les méprise, et c’est par lui que j’espère les

retrouver. » Le roi et sa suite furent frappés du courage de ce jeune homme qui comptait pour

rien ses souffrances. Lorsque celui-ci fut mort, le quatrième

fut soumis aux mêmes tortures. Sur le point d’expirer, il parla

ainsi : « Mieux vaut mourir par la main des hommes, quand on attend la résurrection promise par Dieu, tandis que toi, tu ne connaîtras pas la résurrection

pour la vie éternelle. »

« Je crois en la résurrection des morts»par Don Bruno Attuyt, curé Le livre des Maccabées dans son chapitre 7 rapporte le martyre des sept fils d’une valeureuse mère. Si on n’en connaît pas les noms, les légendes ultérieures leur donneront une identité : Anne pour la mère et Abim, Antoine, Gourias, Eléazar, Eusébon, Akim et Marcel pour les sept fils. Quelques lieux de culte leur sont consacrés en France, dont l’église Saint-Just-des-Maccabées à Lyon. Bien que juifs, leur foi en la résurrection n’est pas, dans une lecture chrétienne de la Bible, à détacher du mystère du Christ comme le souligne l’auteur

de l’épître aux Hébreux en précisant : « Et, bien qu’ils aient tous reçu le témoignage de Dieu à cause de leur foi, ils n’ont pas connu

la réalisation de la promesse. En effet, pour nous Dieu avait prévu mieux encore, et il ne voulait pas les faire arriver sans

nous à la perfection » (11,40).

Nous sommes au II° siècle avant Jésus-Christ, Antiochus IV Épiphane continue l’hellénisation

forcée de la Palestine. De retour d’une campagne militaire en Égypte, il dépouille le Temple de Jérusalem et impose par la force les usages grecs, persécutant les

juifs trop attachés à la loi de Dieu. L’empire Séleucide, fusion de l’Orient et du monde grec,

comprend une multitude de groupes ethniques, de langues et de religions. Dans ce contexte, le roi

qui reçoit un culte divin veut s’imposer comme le garant de l’unité de l’empire. La plupart des juifs n’y voient pas

d’inconvénients, accommodant alors leur foi avec l’air du temps ce qui n’était pas toujours sans désavantages (cf 1 Mac 2, 15-19).

Mais tous ne faillirent pas, tel Mattathias et son fils Judas Maccabée qui entrèrent en résistance.

Le cœur de ce récit s’exprime dans la foi en la résurrection pour la vie éternelle. C’est cette foi qui fortifie la fidélité à Dieu de ces sept frères jusqu’à accepter d’être tués plutôt que d’enfreindre la loi de Dieu. Et pour nous aujourd’hui ? Autres temps, autres mœurs ? Au nom de l’esprit citoyen, du pacte social républicain, de la tolérance et du multiculturalisme, qu’avons nous bradé de notre foi et en particulier de la foi en la résurrection qui est le cœur de la foi chrétienne comme le souligne Saint Paul : « Nous proclamons que le Christ est ressuscité d’entre les morts ; alors, comment certains d’entre vous peuvent-ils affirmer qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? Mais, s’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ, lui non plus, n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre message est sans objet, et votre foi est sans objet » (1Co 15,12-14). Sans avoir forcement des envies d’être martyrs, pour être fidèles à cette foi, à quels renoncements sommes-nous prêts ? N

° 72

9 se

ma

ine

du

10 n

ove

mb

re a

u 16

no

vem

bre

201

3

Sauf indication contraire, les messes du dimanche et de la semaine sont aux heures indiquées sur les feuillets disponibles à l’église.

Agenda de la semaineDimanche 10 novembre - 32e Dimanche du Temps Ordinaire. 17h30 Vêpres ; 18h30 Messe grégorienne à la Basilique.

Lundi 11 novembre - Saint Martin de Tours, évêque (mém.). 14h00 Course des Paroisses.

Mardi 12 novembre - Férie 8h30 Messe des Mères de famille à Ste-Bernadette. 14h15 Réunion du Service Évangélique des Malades salle Don Bosco. 15h00 Réunion biblique à Ste-Bernadette.

Mercredi 13 novembre - Férie. 11h30 Messe à Sainte-Bernadette. 20h30 Répétition de la chorale salle Don Bosco. 20h30 soirée œcuménique à la maison de retraite de l’Hermitage avenue Léo Lagrange.

Jeudi 14 novembre - Férie. 16h00 Prière du Rosaire avec le groupe de prière Padre Pio à Notre-Dame de la Victoire.

Vendredi 15 novembre - Férie. 18h30-20h Réunion des «Veilleurs» de Fréjus-Saint-Raphaël au square de Provence.

Samedi 16 novembre - Sainte Vierge Marie. 10h-11h30 Visite guidée de la Basilique. 18h30-22h00 Réunion des lycéens à l’aumônerie.

Dimanche 17 novembre - 33e Dimanche du Temps Ordinaire. Pas de Vêpres ; 18h30 Messe lue à la Basilique.

Nous recommandons à votre prière nos frères défunts :Notre-Dame de la Victoire : Pierre VINCENT,

Antoine LOPEZ-DELMASSainte-Bernadette : Jean PASQUEREAU, Gisèle CUCURULLO

Notre-Dame de la Paix : Jacqueline ONSELAERSacré-Cœur de Boulouris : Andrée DEMOUGEOT

Prière de la Semaine

Auguste Reine des cieux et Maîtresse des Anges,

vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir

et la mission d’écraser la tête de Satan, nous vous le demandons humblement,

envoyez les légions célestes pour que sous vos ordres, elles poursuivent les démons,

les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l’abîme. Qui ut Deus ?

- Qui est comme Dieu ? Ô bonne et tendre Mère, vous serez toujours notre

amour et notre espérance. Ô divine Mère, envoyez les Saints Anges

pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi.

Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous.

Père Louis Cestac

19e Course des ParoissesLundi 11 novembre 2013 à 14h Lieu de départ : col de Belle Barbe

dans le massif de l'Estérel

Parcours de 12 km, 6 km et 4 km pour les enfants

Course des paroisses (voir page 4)

«Veilleurs» de Fréjus-St-Raphaël les Veilleurs de Saint-Raphaël se réunissent désormais

le 3ème vendredi de chaque mois de 18h30 à 20h en bord de mer, Square de Provence : autrement dit, vendredi 15 novembre.

Assises MartiniennesEn raison des Assises Martiniennes à Candé, les prêtres de la Communauté Saint-Martin seront absents de Saint-Raphaël

du lundi 18 novembre au mercredi 20 novembre inclus.

Attention : à Notre-Dame de la Victoire : pas de Messe à 8h00 lundi 18,

mardi 19 et mercredi 20 novembreà Ste-Bernadette : pas de Messe à 8h30 le mardi 19,

11h30 le mercredi 20 novembreà Notre-Dame de la Paix : pas de Messe à 18h00

le mercredi 20 novembre.

Dans La Divine Comédie, Dante décrit la foi comme une « étincelle, qui se dilate, devient flamme vive et brille en moi, comme brille l’étoile aux cieux »

(Paradis XXIV, 145-147).

Pape François, Encyclique Lumen Fidei, n° 4

Denier de l'Église pour cette annéeLes enveloppes sont disponibles dans votre église

Merci par avance de votre générosité

Page 2: Agenda de la semaine - saintraphael-catho.com · Le cur de ce récit ’exprime dan la oi en la réurrection pour la vie ... et gagne son procès, mais pour y parvenir, il a dû mentir,

Fra Angelico, Le Jugement dernier, 1435. Musée de San Marco, Florence.

Échos de l'Église universelleVie des Paroisses

fêté le 10 novembreSAINT ANDRÉ AVELLINAndrea Avellino naît en 1521 en Basilicate

(Italie méridionale). Ses parents, Giovanni Avellino et Marguerite Appella, lui donnent le prénom de Lancelot. Son premier enseignant est un oncle archiprêtre, Cesare Appella. Il étudie les lettres classiques, les mathématiques et la musique pendant quatre ans. Il aide aussi son oncle en faisant le catéchisme dans la paroisse. Il est ordonné prêtre en 1545, et l’année suivante, il s’inscrit à l’université de Naples pour préparer une licence afin de devenir avocat ecclésiastique.

Mais voilà qu’en 1548, il fait la connaissance du jésuite espagnol Diego Lainez qui l’influence profondément. À partir de ce moment, André renonce aux diplômes qu’il voulait obtenir, et se met totalement à la disposition de Dieu. C’est alors qu’il souhaite rejoindre la famille des Théatins, que Gaëtan de Thienne vient de fonder à Naples en 1533.

En attendant, il se met à travailler comme avocat à l’archevêché. Il doit défendre un prêtre, et gagne son procès, mais pour y parvenir, il a dû mentir, et ce péché le marque profondément. Il décide immédiatement de tout abandonner, pour se consacrer cette fois entièrement à Dieu.

C’est le 14 août 1556 qu’il entre comme

postulant chez les Théatins de Saint Paul à Naples. Le 30 novembre de la même année, il revêt l’habit de novice et prend le nom d’André. Et le 25 janvier 1558, il prononce ses vœux. Il fait aussi deux voeux particuliers, celui de toujours combattre sa volonté et le second de tendre toujours, autant que possible, à la perfection.

L’année suivante, il est reçu à Rome avec Gaëtan de Thienne par le Pape Paul IV. En 1560, il devient maître des novices, charge où on l’apprécie surtout comme confesseur.

En 1567, Don Andrea Avellino est nommé supérieur de Saint Paul. Il deviendra visiteur de la province de Lombardie de 1573 à 1577, et de la province de Campanie de 1590 à 1591.

La « légende dorée » hagiographique rapporte à son sujet quelques prodiges : par exemple, « Une nuit que, par une grande tempête, il revenait de confesser un malade, la violence

de la pluie et du vent éteignit le flambeau qui servait à l’éclairer. Non seulement ni lui, ni ses compagnons, ne reçurent aucune goutte d’eau, au milieu des torrents de pluie qui tombaient, mais André, grâce à une vive splendeur qui jaillissait miraculeusement de son corps, servit de guide, au sein des plus profondes ténèbres, à ceux qui étaient avec lui. »

Il sollicita la grâce de l’assassin de ses neveux. Il forma un disciple, Laurent Scupoli,

surtout connu comme auteur du Combat Spirituel. Épuisé par le travail, il mourut subitement au pied de l’autel au moment où il s’apprêtait à célébrer la Messe, le 10 novembre 1608, en récitant pour la troisième fois l’Introibo ad altare Dei.

Son activité pastorale fut intense dans la période troublée qui était celle de la Contre-Réforme. C’est ainsi qu’il travailla avec saint Charles Borromée à Milan et dans les environs. Il œuvra aussi énormément pour les pauvres, les laborieux, pendant les révoltes populaires à Naples. Il fut un immense écrivain, laissant plus de mille lettres et de nombreux traités d’exégèse biblique. Il était particulièrement inspiré par saint Augustin, saint Jean Chrysostome, saint Bernard et saint Thomas.

André Avellin était très apprécié comme directeur spirituel et comme prédicateur. Il fut aussi un grand réformateur. Ses principes en tant que supérieur étaient :

Agir selon les voies de la sagesse, avec douceur et fermeté ;

Imiter en toutes choses le Seigneur, en prenant exemple sur son enseignement et sur sa Parole ;

Valoriser la bonne volonté des frères, apprécier leur travail, et le leur dire, parce qu’ils sont des exemples pour les autres (cf. wikipédia).

Un Triduum de la Toussaint ?

Chacun sait ce qu’est un triduum : une série de trois jours que l’on consacre à une prière particulière. Le triduum par excellence, c’est celui du mystère pascal : le jeudi saint, Jésus anticipe le don sa vie ; le vendredi saint, il la donne effectivement, quoiqu’il semble être emporté passivement dans le flot de violence qui aboutit à sa mort ; enfin, après le jour aliturgique du samedi saint où Jésus repose au tombeau, le dimanche de Pâques voit son triomphe glorieux dans la résurrection.

De par la configuration de cette année, il se trouve que la solennité de la Toussaint, toujours suivie de la commémoration des fidèles défunts le 2 novembre, a encore été suivie d’un dimanche. Ce qui constitue un triduum original : le premier jour, 1er novembre, consacré au triomphe des saints, de ceux que nous savons dans la lumière de Dieu, et qui nous rappellent jusque dans la grisaille des jours que nous devons vivre dans l’espérance de l’éternité bienheureuse ; le lendemain, anticipé déjà dans la visite aux cimetières durant l’après-midi de la Toussaint, nous avons porté dans la prière tous les défunts de nos familles, de nos bienfaiteurs matériels ou spirituels, de nos connaissances : pour cette « Église souffrante », qui attend la purification totale pour entrer en présence de Dieu, nous pouvons prier, offrir le saint sacrifice de la messe ; et voilà pourquoi nos souvenirs ne sont pas nostalgiques, nos regrets ne sont pas sans espérance : ce qui les attend et qui nous attend n’est pas la mort, mais une plénitude de la vraie vie. Le fait de déboucher sur le dimanche récapitulait tout dans le Christ, qui est le « Saint » de Dieu et qui est notre propre sanctification. La célébration dominicale nous replaçait donc dans la perspective juste, où les saints ne sauraient être des concurrents du Christ, des intermédiaires au même titre que Lui. Car il n’y qu’un seul intermédiaire entre Dieu

et les hommes, c’est le Christ (1 Tim 2, 5). Et nous-mêmes ne pouvons prétendre à la sainteté en dehors du Christ qui seul nous transmet la sainteté de Dieu... avec le Saint-Esprit bien sûr !

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus écrivait dans son acte d’« offrande » : Je désire accomplir parfai-tement votre volonté et arriver au degré de gloire que vous m’avez préparé dans votre royaume,

en un mot, je désire être Sainte, mais je sens mon impuissance et je vous demande, ô mon Dieu d’être vous-même ma Sainteté.

En espérant que vous ayez bien profité de votre Triduum de Toussaint...

Don Emmanuel

Dans l’Eglise, pas de sélectionHomélie du Pape François

Être chrétien, ce n’est pas se contenter d’être « inscrit sur la liste des chrétiens » mais c’est répondre « oui » à l’invitation de Dieu et partager ses talents avec « tous », sans « sélection », dans « l’Église de tous. L’essence chrétienne est avant tout une invitation gratuite, qui vient de Dieu ».

L’Eglise pour tous, sans sélectionLe chrétien est invité, « non pas à un

marché » ni à « une promenade », mais à « une fête, à la joie d’être sauvé, à la joie de participer à la vie de Jésus ».

Or, a fait observer le pape, « une fête est un rassemblement de personnes qui parlent, rient, célèbrent, sont heureuses. On ne fête pas tout seul, ce serait un peu ennuyeux. La fête se fait avec les autres, en famille, avec les amis... ».

Qui sont les invités ? « tous sont invi-tés, les bons comme les méchants », car « l’Église n’est pas seulement pour les personnes bonnes. Les pécheurs, nous tous pécheurs, avons été invités ».

De même que l’Église est « l’Église de tous », le chrétien ne peut pas « faire de sélection », a souligné le pape : il ne s’agit pas de dire « je vais à la fête, mais

je m’arrête seulement dans le petit salon, car je dois rester seulement avec 3 ou 4 personnes que je connais ». « L’Église est pour tous, à commencer par les plus mar-ginaux... soit tu rentres avec tous soit tu restes dehors ».

Mettre ses vertus au service des autresLa fête de Dieu est une « fête de l’uni-

té » car l’Église rassemble « une commu-nauté avec des dons divers : l’un a le don de prophétie, l’autre du ministère, celui-ci est un enseignant… Tous ont une qualité, une vertu ».

Mais les chrétiens mettent leurs dons en commun pour « participer à la fête » : « on ne peut pas comprendre l’existence chrétienne sans cette participation... En-trer dans l’Église c’est faire communauté d’Église ; entrer dans l’Église c’est parti-ciper à tout ce que le Seigneur a donné comme qualités, vertus, à mettre au ser-vice l’un de l’autre ».

« Entrer dans l’Église signifie être dis-ponible à ce que le Seigneur demande... c’est entrer dans ce Peuple de Dieu, qui chemine vers l’éternité ». « Personne n’est protagoniste dans l’Église », seul « Dieu est le protagoniste ». Les chrétiens sont « der-rière Lui et celui qui n’est pas derrière Lui est l’un des invités qui s’excuse ».

Faire sa propre volonté ou celle de Dieu

« Le Seigneur est très généreux. Le Seigneur ouvre toutes les portes. Il com-prend même celui qui dit : ‘Non, Seigneur, je ne veux pas aller à toi !’ Il le comprend et l’attend, parce qu’il est miséricordieux. Mais le Seigneur n’apprécie pas l’homme qui dit ‘oui’ et fait ‘non’ ; qui fait mine de le remercier pour tant de belles choses mais en réalité va par son chemin ; qui a de bonnes manières, mais fait sa propre volonté et non celle du Seigneur ».

Celui qui n’a pas « conscience » d’être « invité » n’a pas vraiment « compris ce qu’est un chrétien », a conclu le pape qui a encouragé à demander « la grâce de comprendre combien il est beau d’être invité à la fête, combien il est beau d’être avec tous et de partager avec tous ses qualités, combien il est beau de rester avec Lui et qu’il est mauvais de jouer entre le ‘oui’ et le ‘non’, de dire ‘oui’ mais de se conten-ter d’être inscrit sur la liste des chrétiens ».