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Le contrle interne, le systme comptable et financier, lautorit des marchs financiers

Le contrle interne, le systme comptable et financier, lautorit des marchs financiers

Plan

Introduction ..2

I. Le contrle interne...31. Pourquoi le contrle interne? ...32. Les objectifs du contrle interne43. Les rles du contrle interne .54. Le contenu du contrle interne. 65. Les principes du contrle interne...7II. Le systme comptable et financier...101. Lvolution historique des systmes comptables.101.1. Le systme classique...101.2. Le systme centralisateur111.3. Le systme amricain..131.4. Le systme comptable informatis..142. LOrganisation comptable ncessite l'utilisation de l'informatique 141. 2. 2.1. Plan des comptes de lentreprise.142.2. Lutilisation de linformatique....15III. Lautorit des marchs financiers151. Dfinition et historique... 152. Les missions de lautorit des marchs financiers. 173. Le projet de la loi 53.08 relatif lAMMC .20

Conclusion22

IntroductionLes oprations comptables et financires sont devenues de plus en plus des oprations oprationnelles pour la majorit des entreprises lchelle internationale, la qualit des informations fournies par ces oprations est considre comme un signe de la fiabilit de celles-ci. Les entreprises dans la dernire dcennie ont exprim un besoin croissant de la mise en place dun systme de contrle interne pour pouvoir sassurer de la bonne marche dudit systme comptable ce dernier qui est charg de la circulation de linformation comptable ainsi que son traitement .Face a cette nouvelle tendance financire , les entreprises se sont retrouves contraintes dy adhrer afin de se procurer dun avantage concurrentiel interne permettant de mieux grer ses risques , noter quil existe un grand mouvement de globalisation financire de lensemble des entreprises et plus particulirement de ceux qui sont cotes en bourse , cet gard il convient de mentionner que les marchs financiers ont acquis un pouvoir tel quil leur permet de dicter leurs volonts aux pouvoirs publics et aux entreprises dans le but de booster lactivit conomique au sein de ces marchs . il sest avr obligatoire de contrler les informations financires mises par les entreprises pour pouvoir sassurer de la fidlit des rsultats , dont le rle est assur par lautorit des marchs financiers qui incite les entreprises remplir certaines conditions pour bnficier du financement offert par le march boursier . A titre de conclusion ce contrle quon peut qualifier de motivant pour le recours au financement par le march est trs important do lintrt dece rapport dans lequel on va essayer dtablir une certaine relation entre le contrle interne , le systme comptable et lautorit des marchs financiers et dmontrer ce quil peuvent apporter comme valeur pour les entits productrices et lconomie mondiale en gnrale.

I. Le contrle interne:1. Pourquoi le contrle interne: Les entreprises et le milieu dans lequel elles voluent deviennent de plus en plus complexes. Les contraintes et les menaces saccumulent pour gnrer un flux ininterrompu de rorganisations, de refontes des processus, de plans dactions et de procdures palliatives. Ces contraintes et ces menaces, de toutes natures, relvent de domaines varis qui vont du rglementaire au droit international, en touchant galement les domaines technique, normatif ou scuritaire. Les performances des entreprises peuvent en tre gravement impactes. Ds lors, se conformer toutes les obligations sans affecter son niveau de performance est devenu un enjeu majeur. Le contrle interne est une dmarche visant amliorer la capacit des entreprises et de leur management grer les contraintes, fdrer les actions et renforcer la gouvernance et le pilotage de lentreprise. Il apporte aux dirigeants une relle aide la dcision, permettant dagir sur tous les leviers damlioration des performances de lentreprise, et devient ainsi un vritable instrument de cration de valeur. Lapproche de pilotage de lentreprise avec un dispositif de contrle interne est globale et systmique. Au travers dun systme de pilotage fidle cette ambition, elle garantit lexhaustivit dans la prise en compte des contraintes et des menaces et la simplification du pilotage et de la production. Un contrle interne efficace et efficient reste orient sur latteinte des objectifs majeurs de lentreprise. Le contrle interne, qui se gnralise dans de nombreuses entreprises, devient un levier fdrateur des nombreux systmes de management que celles-ci ont dploy au cours des dernires dcennies. Ltroite imbrication entre le contrle interne et le management des risques peut facilement tre exploite pour dpasser le simple objectif de conformit par rapport un rfrentiel, et faire du contrle interne un puissant outil de pilotage stratgique.Historique des Dfinitions du Contrle interne: Les dfinitions du Contrle interne ont t nombreuses et ont eu le plus souvent comme auteurs des organisations professionnelles de comptables. Elles se sont modifies au fur et mesure que le temps et l'environnement de l'entreprise ont volu, et comme suit les dfinitions les plus pertinentes et universelles et qui ont apport une clart sur le concept et les objectifs du Contrle interne: Selon l'Ordre des Experts Comptables Franais en 1977: Le Contrle Interne est l'ensemble des scurits contribuant la matrise de l'entreprise. Il a pour but d'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualit de l'information, de l'autre l'application des instructions de la Direction et de favoriser l'amlioration des performances. Il se manifeste par l'organisation, les mthodes et les procdures de chacune des activits de l'entreprise, pour maintenir la prennit de celle-ci . Selon le Consultative Committee of Accountancy de Grande Bretagne En 1978 : Le Contrle Interne comprend l'ensemble des systmes de contrle, financiers et autres, mis en place par la Direction afin de pouvoir diriger les affaires de l'entreprise de faon ordonne et efficace, assurer le respect des politiques de gestion, sauvegarder les actifs et garantir autant que possible l'exactitude et l'tat complet des informations enregistres .Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes Franais en 1987 : Le Contrle Interne est constitu par l'ensembles des mesures de contrle comptable ou autre, que la direction dfinit, applique et surveille, sous sa responsabilit, afin d'assurer la protection du patrimoine de l'entreprise et la fiabilit des enregistrements comptables et des comptes annuels qui en dcoulent . En gnral le contrle interne est un dispositif de la socit, dfini et mis en uvre sous sa responsabilit.Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de procdures et dactions adapts aux caractristiques propres de chaque socit qui : contribue la matrise de ses activits, lefficacit de ses oprations et lutilisation efficiente de ses ressources, et doit lui permettre de prendre en compte de manire approprie les risques significatifs, quils soient oprationnels, financiers ou de conformit.Le dispositif vise plus particulirement assurer : la conformit aux lois et rglements ; lapplication des instructions et des orientations fixes par la direction gnrale ou le directoire ; le bon fonctionnement des processus internes de la socit, notamment ceux concourant la sauvegarde de ses actifs ; la fiabilit des informations financires.Le contrle interne ne se limite donc pas un ensemble de procdures ni aux seuls processus comptables et financiers.La dfinition du contrle interne ne recouvre pas toutes les initiatives prises par les organes dirigeants ou le management comme par exemple la dfinition de la stratgie de la socit, la dtermination des objectifs, les dcisions de gestion, le traitement des risques ou le suivi des performances.2. Les objectifs du contrle interne: Les objectifs du contrle interne consistent : -Assurer en permanence une bonne matrise des risques lis la comptabilit pouvant avoir une incidence significative sur l'efficacit de l'entreprise et assurer une bonne comprhension des facteurs cls de performance de la comptabilit.- Assurer un pilotage efficace des activits comptables permettant d'apporter en permanence la preuve que la fonction comptable atteint les objectifs qui lui sont assigns (efficacit) et contribue efficacement la ralisation des objectifs et stratgies de l'entreprise (productivit et efficience).- Assurer une bonne vitesse d'excution des tches et services et une bonne vitesse de raction pour le traitement des difficults, la rsolution des problmes, la dtection rapide et le traitement des risques nouveaux.- Assurer une communication rapide et efficace entre les services et les personnes.- Assurer une bonne collaboration de la fonction comptable avec l'ensemble pour la ralisation des objectifs de l'entreprise. -Assurer que la comptabilit est constamment tenue jour et qu'elle produit rgulirement des tats de synthse fiables, intelligibles, comparables, significatifs, et pertinents. -Favoriser et veiller l'intgrit, la fidlit et l'efficacit des responsables et du personnel comptables.- Assurer que la comptabilit est tenue conformment la rglementation.- Assurer que la comptabilit reflte avec fidlit la totalit des transactions et oprations ainsi que la situation financire et les rsultats de l'entreprise.- Assurer le bien fond de toutes les critures caractre exceptionnel.- Assurer que la comptabilit contribue au contrle des oprations et aide au pilotage du contrle interne.- Assurer une bonne conservation des livres comptables et des pices justificatives. -Assurer que le processus d'identification des facteurs clefs de succs et d'valuation des risques lis au traitement de l'information comptable permet en permanence d'identifier, d'analyser et de traiter efficacement les risques significatifs lis au processus de traitement de l'information comptable.- Contribuer au pilotage des processus de contrle interne et aider identifier les signes prcurseurs des changements ncessaires, dfinir, prparer et mettre en uvre les changements en temps opportun.3. Les rles du contrle interne: Le contrle interne a pour rle de: Maintenir les systmes de contrle fiables : pour que l'information financire soit utile la prise de dcisions, le systme comptable doit produire des donnes et des tats financiers fiables qui peuvent tre utiliss par lentreprise dans la perspective de communication de ses rsultats dans le march financier afin de se financer via ce march. Prserver le patrimoine : un bon contrle prvoit divers mcanismes dont notamment des validations systmatiques et des biens comptabiliss avec les biens physiques, afin de prvenir les erreurs, la perte et le vol. Optimiser les ressources : la comptence du personnel et la rpartition adquate des tches augmentent l'efficacit et la qualit de l'information. Prvenir et dtecter les erreurs et fraudes : l'application de procdures de contrle adquates permet de rduire les risques au minimum.4. Le contenu du contrle interne:Les grandes orientations en matire de contrle interne sont dtermines en fonction des objectifs de la socit. Ces objectifs doivent tre dclins au niveau des diffrentes units de lentit et clairement communiques aux collaborateurs afin que ces derniers comprennent et adhrent la politique de lorganisation en matire de risques et de contrle. Le contrle interne est dautant plus pertinent quil est fond sur des rgles de conduite et dintgrit portes par les organes de gouvernance et communiques tous les collaborateurs. Il ne saurait en effet se rduire un dispositif purement formel en marge duquel pourraient survenir des manquements graves lthique des affaires. En effet, le dispositif de contrle interne ne peut empcher lui seul que des personnes de la socit commettent une fraude, contreviennent aux dispositions lgales ou rglementaires, ou communiquent lextrieur de la socit des informations trompeuses sur sa situation. Dans ce contexte, lexemplarit constitue un vecteur essentiel de diffusion des valeurs au sein de la socit.Les composantes:Le dispositif de contrle interne, qui est adapt aux caractristiques de chaque socit, doit prvoir: une organisation comportant une dfinition claire des responsabilits, disposant des ressources et des comptences adquates et sappuyant sur des procdures, des systmes dinformation, des outils et des pratiques appropris ; la diffusion en interne dinformations pertinentes, fiables, dont la connaissance permet chacun dexercer ses responsabilits ; un systme visant recenser et analyser les principaux risques identifiables au regard des objectifs de la socit et sassurer de lexistence de procdures de gestion de ces risques ; des activits de contrle proportionnes aux enjeux propres chaque processus et conues pour rduire les risques susceptibles daffecter la ralisation des objectifs de la socit ; une surveillance permanente du dispositif de contrle interne ainsi quun examen rgulier de son fonctionnement. Cette surveillance, qui peut utilement sappuyer sur la fonction daudit interne de la socit lorsquelle existe, peut conduire ladaptation du dispositif de contrle interne. La Direction Gnrale ou le Directoire apprcient les conditions dans lesquelles ils informent le Conseil des principaux rsultats des surveillances et examens ainsi exercs.

5. Les principes du contrle interne: Sparation des fonctions:La comptabilit a une dimension matrielle : elle rsulte de toute une srie denregistrements qui reprsentent des oprations multiples. La fiabilit dune comptabilit dpend du systme et des procdures de contrle interne. Les objectifs du contrle interne sont les suivants : -Prvenir les erreurs et les fraudes -Protger lintgrit des biens et des ressources de lentreprise -Grer rationnellement les biens de lentreprise-Assurer un enregistrement correct en comptabilit de toutes les oprations -La ralisation de ces objectifs se fera notamment par la sparation des tches. Quatre fonctions peuvent tre distingues au sein dune entreprise : -Fonction de dcision:-Fonction de conservation de patrimoine (personnes ayant leur charge la conservation ou lentretien des immobilisations, des stocks, des liquidits) -Fonction se rapportant la comptabilit (enregistrement des flux qui affectent les biens de lentreprise, des correctifs dinventaire, et ltablissement des tats financiers) -Fonction de contrle:La distinction de ces fonctions est fondamentale sur le plan du contrle interne parce quune sparation des tches (impossibilit de cumuler deux de ces fonctions) permet de raliser un autocontrle efficace. Dfinition des fonctions:Laffectation des tches chaque personne doit tre claire et prcise. Cette dfinition comprend :-la description de la place quoccupe lintress dans lentreprise -ses attributions et responsabilits -lorigine des documents quon lui transmet -les documents crer et leur destination La formalisation de ce descriptif est souvent dlicate obtenir dans une PME. Enregistrement correct et sans dlai des oprations:La comptabilit doit tre jour en permanence.Les procdures utilises doivent garantir que la comptabilit rpond aux critres :-dexhaustivit : toutes les oprations font lobjet dun enregistrement comptable -de ralit : tout enregistrement est justifi par une opration -dexactitude : il ny a pas derreur dans la comptabilisation des montants -de bonne priode : chaque opration est enregistre dans la priode laquelle elle se rattache. Protections matrielles et juridiques:Les biens matriels et immatriels doivent tre protgs dune manire efficace contre le vol, la destruction, les pertes, les intempries. Les protections sont matrielles (magasin fermant clef, caisses enregistreuses, machine affranchir, coffres, ) ou juridiques (assurances, clauses de non concurrence, contrats, )6. Les limites du contrle interne:Le dispositif de Contrle Interne aussi bien conu et aussi bien appliqu soit- il, ne peut fournir une garantie absolue quant la ralisation des objectifs de l'entreprise.La probabilit d'atteindre ces objectifs ne relve pas de la seule volont de la socit. Il existe en effet des limites inhrentes tout systme de Contrle Interne. Ces limites rsultent de nombreux facteurs, notamment des incertitudes du monde extrieur, de l'exercice de la facult de jugement ou de dysfonctionnements pouvant survenir en raison d'une dfaillance humaine ou d'une simple erreur.En outre, lors de la mise en place des contrles, il est ncessaire de tenir compte du rapport cot / bnfice et de ne pas dvelopper des systmes de Contrle Interne inutilement coteux quitte accepter un certain niveau de risque. Jugement:L'efficacit des contrles sera limite par le risque d'erreur humaine lors de la prise de dcisions ayant un impact sur les oprations de la socit. Les personnes prenantes de telles dcisions devront exercer, dans le laps de temps qui leur est impartis, leur jugement en se basant sur les informations mise leur disposition.Toute en faisant face aux pressions lies aux conduites des affaires. Ces dcisions peuvent produire des rsultats dcevant et doivent, dans l'avenir, tre modifies. Dysfonctionnements:Les membres du personnel peuvent mal interprter les instructions et leur jugement peut tre dfaillant, ceci va conduire un dysfonctionnement du systme de Contrle Interne. Ils peuvent commettre des erreurs par manque d'attention ou cause de la routine. Un responsable des services comptables charg d'enquter sur les anomalies peut oublier de le faire ou ne pas poursuivre son investigation suffisamment en profondeur pour prendre les mesures adquates, il peut tre remplac par un personnel intrimaire n'ayant pas les comptences requises afin de s'acquitter convenablement de ses tches. Des changements dans les systmes peuvent tre introduits avant que le personnel n'ait reu la formation ncessaire pour ragir correctement aux premiers signes d'un dysfonctionnement. Contrles outrepasss par le management:Le systme de Contrle Interne ne pouvant tre plus efficace que les personnes responsables de son fonctionnement, ceux-ci peuvent l'outrepasser dans le but soit d'en tirer profit personnellement soit d'amliorer la prsentation de la situation financire de l'entreprise ou de dissimuler la non-conformit aux obligations lgales. Ces agissements incorrects englobent le fait d'accrotre fictivement le chiffre d'affaire, rehausser la valeur de la socit en prvision de sa cession ou d'une mission publique d'actions, sous-estimer les prvision de chiffre d'affaire ou de rsultats dans le but d'augmenter une prime lie aux performances... etc.Ceci dit, les infractions au systme de Contrle Interne ne doivent pas tre confondues avec les interventions du management visant annuler ou droger, pour des raisons lgitimes, des normes et procdures prescrites. Dans le cas de transactions ou d'vnements inhabituels, de telles interventions sont gnralement ncessaires et faites ouvertement en tant tayes par des documents ou bien les membres du personnel concerns en sont avertis. Collusion:La collusion entre deux ou plusieurs personnes peut djouer le systme de Contrle Interne. Des individus agissant collectivement pour perptrer et dissimuler une action, peuvent altrer les informations financires ou de gestion d'une manire qui ne puisse tre dtecte par le systme. Ratio Cot/Bnfice:L'organisation doit comparer les cots et avantages relatifs aux contrles avant de les mettre en place.Lorsqu'on cherche apprcier l'opportunit d'un nouveau contrle, il est ncessaire d'tudier non seulement le risque d'une dfaillance et l'impact possible sur l'organisation, mais galement les cots associs la mise en place de ce contrle.Les cots et bnfices attachs aux contrles sont calculs diffrents degrs de prcision. Gnralement, le calcul des cots est plus facile en prenant en compte les cots directs et indirects des contrles mis en place.Le calcul du rapport cots/bnfice est rendu encore plus compliqu par la corrlation entre les contrle set les activits. Lorsque les contrles sont intgrs dans les processus de gestion et d'exploitation, il est difficile d'en isoler le cot ou l'avantage que l'on en retire.

II. Le systme comptable et financierCest quoi un systme comptable?Le systme comptable cest lensemble des moyens dexcution et de traitement de la comptabilit de lentreprise qui servent faciliter la circulation de linformation comptable au sein de lentreprise.1. Lvolution Historique des systmes comptables:En1494: lapparition de systme classique de la comptabilit a partie double, dcrite par un moine franciscain dItalie qui sappel Luca Pacioli. Chaque opration donnait lieu deux critures d'gal montant, l'une porte sur le ct gauche du registre, dans la partie doit ou dbit, l'autre sur le ct droit dans la partie avoir ou crdit.A la fin de 18eme sicle: Edmond DEGRANGE, un franais, imagina le journal grand-livre, runissant toute la comptabilit sur un registre unique. De ce fait, on tait oblig de runir en un seul compte les clients d'une part, les fournisseurs d'autre part, le compte collectif tait invent.Sous l'influence de l'augmentation des oprations comptabiliser, on inventa vers la fin du 19me sicle le systme centralisateur avec journaux divisionnaires centraliss au journal gnral.Ainsi, au dbut du 20me sicle, trois systmes taient dj couramment utiliss :- Le systme Italien de PACIOLI appel systme classique.- Le systme de DEGRANGE appel systme Amricain.- Le systme centralisateur appel systme de comptabilit Franaise.1.1. Le systme classiqueLe livre de base du systme classique est le journal.Les documents comptables sont enregistrs de faon chronologique sur le journal.Article du journal : Chaque opration est enregistre dans un article dite aussi criture du journal.Chaque article comporte :- La date.- Un ou plusieurs comptes dbits.- Un ou plusieurs comptes crdits.- Le libell de l'criture. Le grand livre : Le grand livre est le registre qui renferme tous les comptes de l'entreprise.- Dans la pratique, il constitue l'organe essentiel de la comptabilit.- Depuis la loi n 96-112 du 30/12/1996, le grand livre est devenu un document comptable obligatoire.La balance : La balance est un tableau o figurent tous les comptes utiliss (comptes de bilan, comptes de charges et de produits) ainsi que le total de leurs mouvements et leurs soldes dbiteurs ou crditeurs.Pour tablir une balance, le comptable : Inscrit les soldes d'ouverture des comptes de bilan. Totalise dans le grand livre les sommes des mouvements de l'exercice inscrites de chaque ct de chacun des comptes. Le total est inscrit avec une couleur diffrente de celle ayant servi la tenue de ces comptes. Totalise les soldes d'ouverture et les mouvements de l'exercice. Classe les comptes selon l'ordre du plan des comptes de l'entreprise. Reporte le grand livre sur la balance et totalise les mouvements et les soldes.La balance est un moyen de contrle :Du fait de la partie double :1- Le total des dbits de tous les comptes doit tre gal au total des crdits de tous les comptes ;2- Le total des soldes dbiteurs est gal au total des soldes crditeurs ;3- Le total du journal est gal au total des mouvements de la balance.1.2. Le systme centralisateur :La ncessit de rduire les dlais de traitement des informations comptables pour amliorer la gestion des entreprises et la ncessit d'une division du travail ds que l'entreprise dpasse le stade artisanal ont conduit les comptables imaginer un autre systme qui permet d'viter les inconvnients du systme classique.Le systme centralisateur prsente donc un progrs par rapport au systme classique. Bien que dpass par la gnralisation de l'informatique, ce systme reste encore de nos jours utilis chez certains cabinets comptables et certaines petites et moyennes entreprises en nombre de plus en plus rduit. Prsentation du systme centralisateurLes documents comptables sont enregistrs sur des journaux appels journaux auxiliaires qui ne sont qu'un fractionnement du journal gnral.Aux termes de l'article 15 de la loi 96-112 dite loi comptable, lorsque l'entreprise opte pour le systme centralisateur, elle doit tablir un document qui dcrit l'organisation comptable.Chaque type d'oprations est regroup sur un journal auxiliaire.Chaque journal se compose :- d'un compte support qui sera toujours mouvement, ce compte donne son nom au journal auxiliaire,- en contrepartie de ce compte-support, un ou plusieurs comptes crdits ou dbits selon le cas dans les colonnes de contrepartie.Les journaux auxiliairesL'entreprise peut avoir autant de journaux auxiliaires que ncessite son organisation comptable.Les journaux les plus utiliss sont les suivants :

JournalRemarque

Journal d'achats Journal des avoirs sur achatsPeuvent tre regroups dans un seul journal

Journal de ventes Journal des avoirs sur ventesPeuvent tre regroups dans un seul journal

Journal de caisse dpensesJournal de caisse recettesPeuvent tre regroups dans un seul journal de caissePeuvent tre regroupsdans un livre de trsorerie

Journal de banque dpensesJournal de banque recettesPeuvent tre regroups dans un seul journal de banque

Journal d'oprations diversesSalaires, dclarations sociales et fiscales et critures de rectification, redressement et inventaires

Journal des effets payerPeut tre remplac par un suivi extra comptable : chancier

Journal des effets recevoirPeut tre remplac par un suivi extra comptable : chancier

Trac des journaux auxiliairesLes tracs des journaux auxiliaires doivent comporter :- la date, le libell, les comptes dbiter, les comptes crditer.Le journal des oprations diverses peut tre tenu selon la mme forme que le journal gnral.La centralisation des journaux auxiliaires (Article 14 Alina 3 de la loi comptable)Priodicit : La centralisation des journaux auxiliaires dans le journal gnral doit tre faite au moins mensuellement.Techniques de centralisation : Doit tre centralis l'ensemble rcapitulatif des mouvements de chaque compte ouvert dans les journaux auxiliaires. Chaque journal auxiliaire fait l'objet d'une ou plusieurs critures au journal gnral.Si le journal des oprations diverses est tenu selon la mme forme qu'un journal gnral, toutes les critures qui s'y trouvent sont portes au journal gnral.1.3. Le systme amricainLe systme amricain est le systme qui consiste tenir sur le mme livre le journal gnral et le grand livre. Les oprations reoivent successivement un double traitement :Passation au journal ; sur les mmes lignes mais dans les colonnes faisant jeu de grand livre, elles sont reportes au grand livre.Ce systme qui a pris naissance aprs le systme italien a un intrt historique important en procurant un double avantage :Simplification des travaux comptables par rapport au systme classique et donc rduction des sources d'erreurs.Cration des comptes collectifs clients et fournisseurs. Ce systme prsente deux variantes : Le journal grand livre classiqueLe journal grand livre classique est un livre cot et paraph et dont la tenue doit tre conforme aux articles 11 15 de la loi comptable.Les pices justificatives sont comptabilises dans l'ordre chronologique dans les articles du journal avant d'tre reportes horizontalement dans les colonnes formant le grand livre.A la fin de chaque page, on totalise les colonnes du journal et les colonnes du grand livre.L'galit entre les mouvements du journal et les mouvements des comptes du grand livre permet de s'assurer de l'exactitude arithmtique des reports. Journal grand livre centralisateurLe journal grand livre centralisateur est un livre cot et paraph et dont la tenue doit tre conforme aux articles 11 15 de la loi comptable.Les oprations enregistres sur les journaux auxiliaires sont centralises mensuellement au journal amricain avant d'tre reportes successivement dans les colonnes du grand livre gnral.Comme pour le journal grand livre classique, la vrification de l'galit arithmtique des mouvements du journal et du grand livre est une rgle fondamentale de l'arithmtique du systme.1.4. Systme de comptabilit informatiseLa tenue de la comptabilit d'une entreprise sur systme informatique, systme relativement rcent, prsente d'importants avantages savoir :- Tout d'abord, ce systme de part ses techniques facilite le travail comptable, ce qui signifie une plus grande rapidit dans la production de l'information et une plus grande fiabilit.- Ensuite, il offre une meilleure adaptation aux besoins en gestion interne (possibilit de production d'informations dtailles rpondant des besoins prcis).- Enfin, il permet de mettre en uvre un systme de gestion intgre.Tous ces lments militaient vers la gnralisation de l'informatique, la balance des avantages et des cots lui tant de loin trs favorable.2. LOrganisation comptable ncessite l'utilisation de l'informatique1. 2. 2.1. Plan des comptes de l'entrepriseL'entreprise doit laborer son plan comptable gnral codifi. Le code ainsi attribu chaque compte sera le seul critre d'analyse retenu par l'ordinateur.Les critures sont classes en fonction du code qui leur est attribu.Ce plan des comptes n'est pas fig, l'entreprise peut le modifier :- soit en le compltant par l'ouverture de nouveaux comptes ou sous-comptes,- soit en procdant au remplacement d'un compte par sa suppression dans un premier temps et l'ouverture d'un nouveau compte dans un deuxime temps. Les plans comptables clients et fournisseursLe suivi des clients et fournisseurs par des comptes individualiss ncessite la mise en uvre d'un plan comptable clients et d'un plan comptable fournisseurs. Les mcanismes rgissant les deux plans sont semblables : sur un rpertoire alphabtique on affecte un certain nombre de comptes par lettre, Par exemple :A de 410 000 410 050B de 410 051 410 100C de 410 101 410 150 etc...2.2. Lutilisation de linformatique Informatique avec tenue de bordereaux de saisieLa saisie des informations par l'ordinateur peut se faire directement ou sur la base de bordereaux de saisie. La tenue des bordereaux de saisie en deux exemplaires constitue, notre avis, une bonne scurit dans le cas du traitement par un tiers ( faon). Informatique saisie sans papierEn pratique, la saisie informatique s'effectue directement sur cran, la sous-traitance ayant pratiquement disparu. La saisie directe sur cran partir des pices justificatives peut, selon la conception de l'application informatique, donner lieu une feuille d'imputation restituant chacune des critures saisies sur un support papier (gnralement avec une numrotation squentielle) attacher la pice justificative de base.Informatique intgreL'apport de l'informatique la gestion comptable et l'amlioration des performances des processus de ralisation des activits de l'entreprise en gnral et des activits comptables en particulier est tel que l'ordinateur sera de plus en plus au cur des activits comptables.Les avantages de l'informatiqueCe n'est pas par hasard que 99% des comptabilits se trouvent aujourd'hui informatises. Si l'informatique domine le travail comptable, c'est parce qu'elle offre des avantages qui sont nettement suprieurs aux cots qu'elle engendre.Au nombre des avantages de l'informatique, il est possible de citer : La rapidit d'laboration des tats financiers par la suppression des travaux de reports et d'laboration matrielle du grand-livre et de la balance gnre automatiquement par la machine. Certaines applications informatiques offrent la possibilit de gnrer les tats financiers et de faire des simulations. La fiabilit arithmtique des systmes informatiques. Les facilitations des travaux de justification et d'analyse comptables. La possibilit de partager le travail comptable. La possibilit d'intgrer la gnration des critures comptables, ce qui allge considrablement les travaux comptables. La possibilit de confier la machine les travaux de calculs difficiles et fastidieux (actualisation des factures de vente crdit, saisie multicritres - Quantit et prix dans la mthode de l'inventaire permanent).Nanmoins, l'informatique ncessite une organisation rigoureuse des procdures de sauvegarde et un pilotage efficace assurant le respect de l'organisation et des procdures comptables.III. Lautorit des marchs financiers1. Dfinition et Historique Lautorit du march financier veille au bon fonctionnement des rgles au sein des marchs financiers les appellations changent mais les missions sont les mmes au Maroc cest le CDVM (le conseil dontologique des valeurs mobilire)Depuis son institution, le CDVM a connu plusieurs tapes ayant marqu son volution tant sur le plan de son organisation et son mode de fonctionnement que sur le plan des missions qui lui sont dvolues. Lobjectif principal tant de doter lautorit de march des pouvoirs ncessaires et de lui fournir les moyens dactions suffisants afin dassurer une surveillance efficace des marchs et des intervenants et plus globalement accompagner le processus du dveloppement des marchs.

Les principales dates qui marquent lhistoire du CDVM sont :1993 :Anne charnire qui marque le point de dmarrage du processus de modernisation des marchs financiers au Maroc. Elle consacre la promulgation dune srie de textes fondateurs qui posent les jalons dune organisation moderne des marchs et annoncent la cration dinstitutions nouvelles. Cest dans ce contexte, quont t crs le CDVM, la socit gestionnaire de la bourse des valeurs, les socits de bourse et les OPCVM.1994 :Tenue du premier Conseil dAdministration du CDVM.1996 :La cration du dpositaire central et instauration du rgime de dmatrialisation des titres.2004 :Le renforcement des pouvoirs du CDVM : Elargissement de la composition du Conseil dAdministration tout en maintenant lquilibre entre les reprsentants de ladministration et les membres experts ; Institution de la commission paritaire dexamen auprs du CDVM ; Extension du pouvoir de contrle du CDVM lensemble des oprateurs du march ; Possibilit ddicter des circulaires qui sappliquent lensemble des oprateurs soumis au contrle du CDVM ; Elargissement du pouvoir dinvestigation du CDVM, par la reconnaissance du pouvoir daudition, dinjonction, de perquisition et de saisie. Certains de ces pouvoirs sont exercs sous la supervision des autorits judiciaires ; Reconnaissance au CDVM de la possibilit de conclure des conventions bilatrales ou multilatrales avec des autorits trangres homologues permettant lchange dinformation et la conduite denqutes sur demande desdites autorits, sous rserve de la rciprocit.2007 :Le CDVM a t coopt en tant que signataire de la convention Multilatrale dchange et de coopration (Multilateral Memorandum of Understanding/MMOU) de lOICV. Ainsi, le Maroc est devenu le 44me pays signataire et le 3me pays Africain. Cette signature est un acte de reconnaissance de la conformit du CDVM et de la lgislation rgissant les marchs de capitaux au Maroc aux standards internationaux dans le domaine de la rgulation financire.

2008 : Le CDVM a t lu membre du Comit Excutif de lOICV, la plus haute instance de cette organisation. Ladoption du rglement gnral du CDVM, prcisant notamment les rgles dontologiques applicables aux membres de son conseil dadministration et de son personnel, les modalits dlaboration des circulaires et de consultation avec les professionnels, le fonctionnement de la commission paritaire dexamen, la procdure du contradictoire et le barme des sanctions applicables aux oprateurs soumis son contrle.2. Mission En gnral les missions de lAMF sont: LAMF veille la protection des pargnants dans le cadre des entreprises faisant appel public l'pargne ou dans le cadre d'introduction d'instruments financiers sur les marchs financiers. Elle veille la rgularit de linformation donne aux acteurs des marchs financiers. Elle veille au bon fonctionnement des marchs financiers.LAMF a sous son contrle tous les marchs financiers, mme les marchs non rglements. En plus de cette mission de contrle elle apporte son concours au lgislateur pour l'laboration de la rglementation des marchs financiers et y compris lchelon europen. Pour lexercice de ces missions lAMF dispose de larges pouvoirs.

Pour le cas du Maroc le CDVM exerce le rle suivant:Visa, agrment et avis relatifs aux produitsSelon le cas, le CDVM agre les produits dpargne collective ou formule un avis leur sujet et vise les notes dinformation destines aux investisseurs. Les produits concerns sont les OPCVM, les OPCR et les FPCT.A travers cette prrogative, le CDVM veille scuriser linvestissement en sassurant du respect des exigences lgales et rglementaires relatives aux produits et linformation des investisseurs et en vrifiant la capacit des intervenants grer lesdits produits.

Instruction des dossiers dagrments des intervenantsLes intervenants soumis la procdure dagrment sont les socits de bourse, les socits de gestion des OPCR et FPCT. Le CDVM instruit les dossiers dagrment et transmet un avis au ministre charg des finances qui octroie ou refuse lagrment. Le CDVM vrifie que les intervenants ayant demand lagrment prsentent les garanties suffisantes, notamment en ce qui concerne leur organisation, leurs moyens techniques et financiers et lexprience de leurs dirigeants.Visa des notes dinformations des oprations financiresLe CDVM vise les notes d'information des metteurs loccasion doprations dappel public lpargne, doffres publiques et des programmes de rachat, aprs examen de la pertinence et de la cohrence de linformation destine aux investisseurs. Lobjectif est de sassurer que les investisseurs disposent de toute linformation pertinente pour prendre leurs dcisions dinvestissement en connaissance de cause. La note dinformation vise par le CDVM est mise gratuitement la disposition du public pralablement au dbut de lopration.Contrle de linformation financire des metteursLobjectif de ce contrle est de veiller ce que le public ait une information rgulire sur les metteurs qui le sollicitent. Ainsi, le CDVM sassure que ces derniers respectent leurs obligations de publication des tats financiers annuels et semestriels et rendent publique toute information importante pouvant avoir une influence sur les cours en bourse de leurs titres ou une incidence sur le patrimoine des porteurs de titres.Il veille ce que linformation soit prcise, sincre, exacte et diffuse, temps, lensemble de la communaut financire.Contrle des intervenantsLes intervenants soumis au contrle du CDVM sont les socits de bourse, la bourse des valeurs, les teneurs de compte, le dpositaire central et les socits de gestion. Ce contrle se dcline sous deux formes complmentaires : le contrle sur place, travers des inspections au sein des locaux des intervenants, et le contrle sur pices, travers des reportings dont le CDVM fixe le contenu et la priodicit.La finalit principale du contrle est de sassurer que lintervenant prsente en permanencedes garanties suffisantes, notamment en ce qui concerne son organisation, ses moyens techniques, financiers et humains et de vrifier que les conditions dagrment sont maintenues.Traitement des plaintesLe CDVM reoit les plaintes des pargnants concernant les oprations sur valeurs mobilires, procde la vrification du bien fond de la plainte et prend les mesures qui s'imposent.Surveillance, enqutes et sanctionsLe CDVM veille la conformit des transactions sur les valeurs mobilires aux rgles du march afin den assurer l'intgrit. Le CDVM mne des enqutes, quand cest ncessaire.Quand les faits se rvlent avrs, le CDVM est habilit prononcer des sanctions lencontre dintervenants suite la constatation dinfractions ou manquements aux rgles rgissant leurs activits ou le fonctionnement du march. Les sanctions sont prononces selon une procdure respectueuse des droits de dfense des intervenants concerns.LAMF agis sur tous les composants du march financier savoir:

3. Le projet de la loi 53.08 relatif lAutorit Marocaine du March des Capitaux (AMMC):Enfin! Le projet de loi instituant lAutorit marocaine du march des capitaux (AMMC) sort des tiroirs du secrtariat gnral du gouvernement. Tranant depuis plusieurs mois, la loi relative la nouvelle autorit qui remplace le Conseil dontologique des valeurs mobilires (CDVM) concrtise le chantier en cours du dveloppement du secteur financier. Lconomiste dition N 3537 du 2011/05/25Le projet de loi instituant lAutorit Marocaine du March des Capitaux qui remplace le Dahir portant loi n1-93-212 relatif au Conseil dontologique des valeurs mobilires et aux informations exiges des personnes morales faisant appel public lpargne vise, dune part, consacrer lindpendance du CDVM et, dautre part, renforcer la responsabilit de cet organisme dans lexercice de sa mission. A cet gard, il faut noter que lindpendance et la responsabilit des autorits de rgulation figurent parmi les principes fondamentaux retenus par lOrganisation Internationale des Commissions de Valeurs (OICV) pour juger de la qualit de la rgulation financire dans un pays donn. En effet, le deuxime principe de lOICV en matire de rgulation financire stipule que le rgulateur doit tre fonctionnellement indpendant et responsable dans lexercice de ses missions et de ses pouvoirs. Lindpendance signifie la capacit de lautorit de rgulation prendre des mesures de rgulation et appliquer des dcisions sans influence extrieure quelle soit politique ou commerciale. La responsabilit signifie que, dans lutilisation quelle fait de ses pouvoirs et de ses ressources, lautorit de rgulation doit tre soumise une surveillance et un examen convenables. Le renforcement de lindpendance et de la responsabilit du Conseil dontologique des valeurs mobilires a rendu ncessaire la refonte du Dahir portant loi n1-93-212 prcit dans le sens du changement du mode de gouvernance de son conseil d'administration, de llargissement de sa mission, dune meilleure organisation de la fonction de sanction de cet organisme et de linstitution des mcanismes de son contrle par l'tat. En outre et dans un souci dune meilleure lisibilit des missions de contrle de cet organisme, il a t jug opportun de changer la dnomination du Conseil dontologique des valeurs mobilires par une dnomination qui fait explicitement rfrence la notion dautorit de contrle. Le choix a t port sur la dnomination Autorit Marocaine du March des Capitaux AMMC-, ce changement implique la substitution du terme AMMC celui du CDVM dans tous les textes lgislatifs et rglementaires.

Ainsi, les principales dispositions du prsent projet de loi se prsentent comme suit: 1. Le renforcement de lindpendance du CDVM future AMMC- travers: Le transfert de la prsidence du conseil dadministration de cette autorit au Prsident de l'AMMC au lieu quelle soit assure par le Premier Ministre ou le Ministre dlgu cet effet. L'institution d'un mandat pour le Prsident de l'AMMC pour l'exercice de ses fonctions, ce mandat est fix pour quatre annes, renouvelable une seule fois. 2. Llargissement de la mission du CDVM future AMMC- la supervision de lensemble des marchs des capitaux. LAutorit Marocaine du March des Capitaux sera galement charge de contribuer lducation financire des pargnants et dhabiliter des personnes physiques exercer certaines fonctions, au sein des oprateurs soumis son contrle. 3. La responsabilisation de lAutorit Marocaine du March des Capitaux en instituant les mcanismes de contrle, par lEtat, de cette autorit. Linstitution du contrle de cette autorit par un commissaire du gouvernement nomm par le ministre charg des finances. Le commissaire du gouvernement est charg de veiller au respect, par cette autorit, des dispositions lgislatives rgissant ses activits et sassure en particulier que le collge des sanctions dispose des moyens ncessaires pour exercer son activit en toute indpendance;4. La dissociation entre le texte de loi rgissant l'AMMC et celui rgissant l'appel public l'pargne. LAMMC contrle, outre les informations exiges des personnes morales faisant appel public l'pargne, les oprateurs du march des capitaux rgis par les diffrents textes de loi. Aussi, il a t jug opportun de dissocier au niveau du Dahir prcit entre les deux composantes susmentionnes et de mettre en place deux textes de loi: un texte de loi rgissant l'AMMC et un texte de loi rgissant l'appel public l'pargne.

ConclusionNotre conclusion est sous forme dune synthse dans laquelle ou on a essay de qualifier la nature de la relation entre les trois concepts. Cette relation peut tre dcompose en deux ides essentielles:La comptabilit, un lment important du contrle interne et de lorganisation de lentreprise:On savait que le contrle interne est un dispositif mise en uvre par la direction dune entreprise pour lui permettre de maitriser les oprations risque que doit effectuer lentreprise. Ainsi que, le systme comptable reprsente lensemble des journaux et des grands livres auxiliaires qui rcolte et analyse les donnes financires afin de rendre linformation comprhensible, utile et avantageuse pour permettre lutilisateur de comprendre ce quil consulte. Donc, Le systme comptable de lentreprise doit tre organis de manire efficace pour tre mme de produire linformation financire requise.Le systme comptable, un lment directement affect par le contrle interne:Les normes dorganisation et de contrle interne comptables visent guider les entreprises pour la mise en place dune organisation adquate couvrant toutes les fonctions de leur entit pour que leurs tats financiers rpondent aux objectifs et caractristiques qui leurs sont assigns.Contrairement au systme comptable qui saisit, enregistre et regroupe les oprations pour en prsenter les rsultats dans les tats financiers, le systme de contrle interne comprend les mthodes et procds que lentreprise ajoute au systme comptable pour acqurir un degr raisonnable de certitude. Pour que linformation produite par la comptabilit puisse vrifier les caractristiques qualitatives prvues par le cadre conceptuel, lentreprise doit mettre en place des systmes de contrle interne efficaces. En plus, les systmes du contrle interne doivent eux-mmes, tre contrls, et pour cela, il convient de mettre en place un systme de suivi ou de procder des valuations priodiques. LAMF surveille le systme comptable de lentreprise, elle contribuera promouvoir le systme comptable qui reflte la ralit conomique.

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