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Mai / Juin 2010 / n° 101 www.anglet.fr LA NOUVELLE ÈRE DU BUS DES VESTIAIRES TOUT NEUFS PRENDRE SON VÉLO EN VILLE L’ART ET LA BARBARIE Transports publics Exposition Circulation douce Girouette Photo : photomobile

ANGLET magazine n°101 - Mai 10 - Juin 10

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La magazine municipal de la ville d'Anglet

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Mai / Juin 2010 / n° 101

www.anglet.fr

LA NOUVELLE ÈREDU BUS

DES VESTIAIRESTOUT NEUFS

PRENDRE SON VÉLOEN VILLE

L’ARTET LA BARBARIE

Transports publics

Exposition

Circulation douce

Girouette

Photo:photomobile

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Directeur de la publication : Jean Espilondo.Direction de la communication : L. Béobide.Rédaction : L. Béobide, N. Lamarque, Y. Arriaux.Ont participé à ce numéro : B. Alter, M. Kirolasale, K.Totorika (traduction basque), Aci Gasconha (traductiongascon), J.-P. Aren.Directeur artistique : Ph. Villard / VÉGA.Photos et illustrations : R. Hélin, C. Pasquini,Photomobile, Ph. Brunet, Fotolia, B. Alter, A. Lanta,L. Masurel, Air-Architecte.Publicité : Supports Promotion.Impression : Frontère (64). Imprimé sur papier issud’une Gestion Durable des Forêts.Dépôt légal : à parution.

L’entrepôt deviendra gymnaseDes vestiaires tout neufs !Au service de l’environnementLes contours du Maharin se dessinentAccès au logement : tous concernésLogement des jeunes : combler le manquePrendre son vélo en villeEn brefUne seule adresse : face à la mairieDes musiques libres et gratuites

La nouvelle ère du bus

Domajeurs : le plaisir simple de chanter

L’art et la barbarieL’AgendaLes jeunes Aquitains animent la science

Henrie Labena

À petits pas...

La Maison d’Anglet à Konna (Mali)Courir pour les autresLa Garbure angloye fête son XXXIIIe chapîtrePartager la beauté du mondeAnglet Magazine se met au durable

39 Expression de l’opposition

2 60 jours à Anglet

4 Dans la ville

15 Dossier

20 Rrencontre

21 Culture

27 Portrait

28 Sports et loisirs

30 Culture d’ici

32 Zoom

35 Bon à savoir

37 Carnet

38 La ville vous répond

“Voter, c’est refuser la fatalitéet l’injustice”

L Lors des dernières élections régionales, près d’unAngloy sur deux s’est abstenu de voter. La participationdans notre ville a certes été un peu plus élevée qu’au

niveau national, mais demeure extrêmement basse pour unscrutin d’une telle importance. Cette réalité m’interpelle.

Chacun peut comprendre cette désaffection comme il l’en-tend, ou la relativiser au regard des taux de participationremarquables des dernières élections présidentielles etmunicipales. De mon point de vue, trois enseignementspeuvent être tirés : le scrutin de liste régional n’est pasmobilisateur ; les électeurs ont désavoué le Gouvernement etle Président de la République, mais surtout une part impor-tante des inscrits sur les listes électorales n’a pas souhaitéprendre position. Cela démontre une incertitude qui, si elles’installe durablement, peut faire le jeu des extrêmes.

Je reconnais que le débat politique, en général, prend sou-vent des tournures plus assimilables à la polémique qu’audébat d’idées. Ce n’est pas dans la résignation, principalesource de l’abstention, que se trouve la solution mais plutôtdans l’engagement et la participation. Voter, c’est refuser lafatalité et l’injustice. Il est temps de proposer une alterna-tive politique, claire et crédible.

Mais il appartient aussi à chaque élu de prendre ses respon-sabilités sur le terrain pour réhabiliter et rendre plus lisiblel’action politique, qui a vocation avant tout à se mettre auservice de ses concitoyens.

À mon niveau, je m’efforce de donner à la politique toute sadimension humaine et sociale. L’axe majeur de mon actionest de répondre aux besoins de mes concitoyens : logementpour tous, amélioration du cadre de vie, des transports, de laculture, pratique de la solidarité intergénérationnelle…

Cette action exigeante qui s’inscrit dans la durée me paraîtessentielle pour la vie de la cité, et je souhaite qu’elleredonne confiance à ceux et à celles qui doutent aujourd’huide l’avenir.

ÉditoJean EspilondoMaire d’AngletConseiller général [email protected]

Sommaire

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Les 11 février et 10 mars 2010, la neige s’abat sur la France, et aussi surla Côte Basque et le sud des Landes.Quelques rares promeneurs apprécient le spectacle…

Les plages en manteau blanc

C’était la vingtième édition des motards du cœur en vue de collecter desdenrées alimentaires pour les Restos du cœur d’Anglet. Plusieurs tonnesont été ainsi engrangées permettant de couvrir les besoins en repas desRestos du cœur pendant deux mois. Trois clubs, BABSL, Dassault etFFMC64, ont uni leurs efforts.

Les motards ont du cœur

Le 7 mars, Dimitri Yachvili donne le départ de laCourse des Sirènes organisée par l’Ikastolad’Anglet. Des bénéfices destinés à IntegrazionBatzordea qui financent la scolarisation desenfants handicapés au sein des Ikastolas.

Les filles dans la course

Photo:photomobile

Photos:photomobile

Photo:Ph.Brunet/photobrunet.com

Photos:Ph.Brunet/photobrunet.com

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Anglet magazine N° 101 3

Le petit flocon s’est transforméen vague, avec l’Odyssée dumême nom. Partie du Pic duMidi, elle a fait halte à Anglet le11 avril. L’occasion de croiser lessportifs engagés dans cetteaventure (dont dix champions dumonde et sept médaillés olym-piques), et de s’informer auxVillages des initiatives durablesbasé aux Sables-d’Or.

Des défis éco-sportifs

Une pub ? Non, une aventure édi-toriale originale : des panneauxlivrés aux artistes et poètescontemporains pour les 20 ans del’Affiche (revuemurale de poésie).Sur chacun d’entre eux figuraientun texte littéraire et un gesteplastique. De vraies œuvres, quien raison de leur format abribus,ont investi la rue. On pouvaitdécouvrir l’exposition complète àla bibliothèque.

Un printemps de poètes

Dans le cadre de l’Agenda 21 d’Anglet, les Angloysétaient invités à s’exprimer par la photo sur leur villeet le développement durable. On peut visionner lacentaine de contributions reçues à la Maison de l’en-vironnement de La Barre. Parmi elles, seize photoschoisies par le Comité consultatif de l’Agenda 21s’offrent au regard critique ou admiratif…

Ils l’ont dit en images

Plusieurs omelettes étaient dégustées dans les quartiers angloys ce lundide Pâques. Mais le record revient à la traditionnelle omelette confection-née par les Mailhouns : 3 000 œufs cassés et 20 kg de jambon à touiller.Tout le monde a mis la main à la cuiller ! Les gourmets l’ont apprécié enmusique avec la Banda des Genêts.

Omelettes géantes

Photo:M

.Kirolasale

Photo:photomobile

Photo:R.Hélin

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Dans la ville

Bientôt résonneront le “Pfuiiiit” dessifflets, les ressorts des barresasymétriques ou les sauts des

gymnastes sur le sol. Un ancien entre-pôt, allée Mouesca, à Blancpignon, vientd’être acheté par la Ville pour être trans-formé en gymnase et y développer lespratiques de gymnastique en salle.“Grâce à ce futur gymnase, nous allonsloger l’association Hegal Egin dans debien meilleures conditions” précise Gé-rard Cazaux, adjoint délégué aux sports.Le club de gymnastique féminine, fondéil y a une dizaine d’années, est hébergéallée Louis-de-Foix dans une salle ina-daptée, peu accueillante et mal isolée.Évoluant dans moins 200 m2, les gym-nastes y sont à l’étroit. Mais ce nouveaugymnase sera ouvert à d’autres clubs.Les cours de gymnastique pour lesjeunes ou les anciens nemanquent pas àBlancpignon, et de nouvelles initiativesseraient même les bienvenues : de lagym handisport par exemple, puisque lebâtiment est conçu pour.

Le projet est donc en bonne voie. Ilconsiste à rénover entièrement cet es-pace, des façades à la toiture (la Ville faitretirer les plaques de fibrociment du toit)

sans oublier les sols. La salle de plus de520 m2 sera équipée d’un “praticable”(une aire d’évolution sportive) de près de200 m2. Il y aura deux fosses de réceptionet des aires en fonction des pratiques :gymnastique pour tous et compétitions.Une aile neuve de 100 m2 va êtreconstruite pour abriter les vestiaireshommes et femmes, les douches et lessanitaires. Les personnes à mobilitéréduite y seront aussi les bienvenues.Une infirmerie, un hall d’entrée, un bureau,un local de rangement du matériel ainsiqu’une salle de réunion et d’attentepour les familles avec vue directe surles aires d’évolution, compléteront cecomplexe. Le nouveau gymnase sera livréaux premiers jours de l’automne 2010.Rendez-vous est pris. L.B.

À Blancpignon, la Ville va réhabiliter un bâtiment désaffecté pour aménager unesalle dédiée à la gymnastique en salle.

L’entrepôt deviendragymnase

Anglet magazine N° 1014

Gérard CazauxAdjoint, délégué aux Sports

Nous allons, en créant unenouvelle salle, loger le club degymnastique dans de bienmeilleures conditions, mais aussienrichir le patrimoine sportifd’Anglet, et par là même la pratiquesportive dans notre ville ; desassociations de quartier pourrontl’utiliser.

Parole d’élu

573 000 euros : coût estimatif des travaux du bâtimenten phase d’avant-projet.430 m2 de surface d’évolution pour les pratiquants.Délai prévisionnel du chantier : 5 mois.

> Repères

La future façade du gymnaseLe bâtiment sera entièrement rénové,à l’intérieur comme à l’extérieur, et une aileneuve va être construite.

Future salle de sport

Photo:R.Hélin

Photo:R.Hélin

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Dans la ville

Les vestiaires préfabriqués du stade Girouette ne sont plus qu’un vieux souvenir.De nouveaux locaux sont bientôt mis en service pour améliorer l’accueil des clubssportifs et des scolaires.

Des vestiaires tout neufs !

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Les nouveaux vestiairesVastes et conçus conformément aux normesd’accessibilité des personnes à mobilitéréduite.

Apprendre aux enfants à circuler à vélo en société et en toute sécurité, tel est l’objectif des cyclesde prévention routière organisés toute l’année dans les écoles du BAB. Il s’agit de leur ouvrir lesconnaissances, les compétences et les attitudes sociales nécessaires pour se déplacer en sécu-rité dans l’espace public. Et pour ce faire, la police municipale mobilise deux agents, qui, sous lahoulette de la Prévention routière interviennent dans les écoles primaires.La prévention s’effectue en trois temps : une présentation théorique, un test de connaissances etunemise en pratique sur des pistes destinées à apprendre aux enfants àmaîtriser leur vélo. Lesmeilleurs d’entre eux partici-peront au Challenge intercommunal de prévention routière qui se tiendra le 23 juin 2010 à la Halle Iraty de Biarritz.Ils seront donc quarante-cinq (sur 2 600 élèves des écoles du BAB) à concourir. Au programme : un test de connaissances etdeux tests sur pistes (maniabilité et mise en situation). À l’issue de la journée, un classement sera établi et les élèves serontrécompensés. Y.A.

Challenge intercommunal de prévention routière

L’apprentissage de la sécurité à vélo

enbr

ef…

Neufs (et surtout, fonctionnels !), ilssont installés à l’entrée est du siteen remplacement des anciens pré-

fabriqués.“Les anciens bâtiments en piteuxétat devaient être démolis” confirmeGérard Cazaux, adjoint délégué aux sports.Après quelquesmois de travaux et une re-construction de A à Z, les nouveaux ves-tiaires sont livrés ce printemps etinaugurés le 22 mai prochain, soit un peuplus d’un an après l’aval du projet par leconseil municipal. Les joueurs de l’Anglet-Olympique, les jeunes de l’école de rugbyou les scolaires vont pouvoir apprécier leurnouvel espace.Avec ses nombreux terrains voués à lapratique du football ou du rugby, assortisd’un terrain synthétique, d’une piste de

BMX, la plaine deGirouette devient égale-ment un bel ensemble dédié aux sportsde plein air, au sud d’Anglet.

Ce chantier était l’occasion de mettre leslocaux aux normes d’accessibilité auxpersonnes à mobilité réduite à l’exemplede la salle du Pignada, à Montbrun. Etquels locaux ! Les services techniquesmu-nicipaux ont conçu un bâtiment fonction-nel d’une surface de 300 m2 comprenantquatre vestiaires avec douches, des sani-taires, deux bureaux, des locaux de range-ment pour les clubs, ainsi qu’un garagepour le tracteur du service des sports. On ytrouvera également une salle de réunionavec office, pour les écoles ou les associa-tions, et un préau couvert en façade nord

pour accueillir les parents. “L’environne-ment boisé ne permettait pas d’envisagerune production d’eau chaude solaire, maison a recherché une bonne performanceénergétique, par une isolation thermiquepar l’extérieur, avec des clins, une ventila-tionmécanique double flux et un chauffagealimenté par une pompe à chaleur” confir-ment les techniciens des services tech-niques de la Ville. Un chantier mené engrande partie par les services municipaux(excepté pour l’énergie, les plafonds et lesmenuiseries). “La création de ces vestiairesmarque la volonté municipale de poursui-vre l’amélioration des équipements spor-tifs, afin d’offrir au sport et aux loisirs desconditions de pratique de qualité” rappelleen conclusion Gérard Cazaux. L.B.

Vestiaires de Girouette

Photo:photomobile

Photo:photomobile

Photo:R.Hélin

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Un nouveau venu dans l’organi-gramme des services municipaux :celui de l’environnement et du déve-

loppement durable. “Cette création traduitune volonté politique forte, celle d’avoir unegestion écologique de notre patrimoine etde labelliser les projets “développementdurable”. Bien entendu, ce service s’arti-cule autour des compétences de la Com-munauté d’agglomération Bayonne,Anglet, Biarritz, notamment le plan climatet la qualité des eaux de baignade, expliqueGeorges Daubagna, adjoint délégué à l’en-vironnement. Si l’Agenda 21 ne peut pasêtre réduit à son volet environnemental, ilintègre aussi ce service afin de profiter dela dynamique d’une équipe plus large.”Ainsi, elle s’organise autour d’une chef deservice et de trois chargées de mission :Agenda 21, suivi scientifique et des espacesnaturels et, enfin, éducation et sensibilisa-tion à l’environnement. De plus, un éco-garde veille à l’entretien écologique du parcet à sa sécurité.

Trois missions essentielles leur ont étéconfiées : suivre les grands dossiers liés àl’actualité (par exemple la qualité des eauxde baignade) etmettre en place des parte-nariats avec des organismes extérieurs,conduire l’Agenda 21 et, enfin, gérer et pro-mouvoir le parc écologique Izadia et saMaison de l’environnement. “C’est à un tra-vail partenarial que nous sommes appelés,constate Corinne Courrèges, responsabledu service. Il s’agit d’un travail pédagogiquede fond pour faire évoluer les pratiques.Les habitants comme les services de laVille doivent pouvoir s’approprier les ques-tions environnementales et de développe-ment durable au fil du temps.”Qualité de l’eau et de l’air, protection desnappes phréatiques, préservation de la bio-diversité et des espaces naturels, élabora-tion de trames vertes et bleues pourassurer la continuité entre les différentssites, le service environnement et dévelop-pement durable a plus d’un terrain d’ac-tion. S’y ajoute la volonté de s’ouvrir à despartenaires comme le conservatoire bota-nique aquitaine, Natura 2000 et l’Universitéde Pau et des Pays de l’Adour dont l’un desdépartements travaille sur les écosys-tèmes aquatiques et marins. Sans oublierla participation au schéma d’aménage-ment de la gestion de l’eau, puisque Angletest commune riveraine.

Autre mission du service : la gestion duparc écologique Izadia. Fort de ces 14 haet situé dans un espace très fréquenté à LaBarre, il devrait davantage s’ouvrir à l’édu-cation à l’environnement et au développe-ment durable. Les animations vont s’ymultiplier. Il s’agit aussi de repenser sonouverture tout en préservant son équilibreécologique. Enfin, les habitants devraientdavantage être associés à son fonctionne-ment et, pourquoi pas, devenir des senti-nelles du parc.N.L.

Le service environnement et développement durable vient d’être créé au sein desservices de la Ville. Un signal fort de la prise en compte de cette thématique par lamunicipalité.

Au servicede l’environnement

Corinne CourrègesChef du service environnementet développement durable

S’engager ensemble vers denouvelles pratiques

De son parcours, Corinne Courrègesdit volontiers qu’il est éclectique :de l’élevage agricole au commercialdans l’agroalimentaire, à la négociationdans l’immobilier. À 32 ans, elle décidede donner une nouvelle impulsionà sa vie professionnelle en suivant laformation d’éco-conseiller généralistede l’environnement à Éco-conseil,l’Institut européen de l’environnementà Strasbourg. “Là, j’ai découvert leconcept de développement durable quivenait d’émerger au sommet de Rio(1992). Ma vocation pour le métier quej’exerce aujourd’hui y est née aussi”.Après la création du Centre permanentd’initiatives pour l’environnementPays basque (CPIE) elle rejoint le districtBAB en 1996 pourmettre en placela collecte sélective et le serviceredevance spéciale des déchetscommerciaux en tant qu’adjointe dudirecteur de l’environnement. Par lasuite, elle prend en charge la charte pourl’environnement et le développementdurable et, depuis 2007, le plan climatdevenu un dossier prioritaire.Et si elle avait un credo, ce serait sansdoute de progresser ensemble versde nouvelles pratiques ayant du sens,intégrant les enjeux environnementauxet le développement durable.

Son parcours

L’équipe au completAutour de Corinne Courrèges (à gauche sur laphoto), les agents municipaux qui travaillentsur les questions d’environnement, la mise enplace de l’Agenda 21, l’animation, le suivi etl’entretien du Parc écologique Izadia.

Service environnement et développement durable.Parc écologique Izadia et Maison de l’environnement.Informations au 05 59 57 17 48.

> Contact

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Dans la villeAction municipale

Photo:photomobile

Photo:DR

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La page de diagnostic et d’étudespréalables sur l’aménagement de laplaine du Maharin est maintenant

tournée. Les urbanistes ont désormais enmain une “feuille de route”, et les troiséquipes disposent maintenant de troismois pour proposer les futurs principestant attendus d’organisation et de repré-sentation spatiale de l’écoquartier.

Une ambiance constructive. Avec unesoixantaine de personnes assidues, cettephase de concertation a porté ses fruits.Une liste de propositions, de points d’ac-cord et de débats, a été soumise à la dis-cussion et à l’approbation des participantspour chacune des grandes thématiquesabordées. On retiendra de ces séances laqualité d’écoute réciproque. Quelle que soitleur opinion initiale sur le projet ou sur laméthode de débat public proposée, tousles participants ont eu à cœur de contri-buer aux débats pour émettre des proposi-tions et expliciter leurs préférences. Cela apermis de déboucher sur une vision pré-cise de ce que souhaitent et ne souhaitentpas les Angloys qui ont participé.

La concertation a aussi permis deprogresser et de mieux comprendrequelles sont les décisions qui devront êtreprises en matière de protection contre lesinondations ou d’aménagement desespaces publics, notamment ceux dédiésaux circulations douces (1). Forts de ces en-seignements, les élus ont pu élaborer le

programme du futur écoquartier avec laSociété d’équipement des Pays de l’Adour(SEPA) qui en a lamaîtrise d’ouvrage délé-guée, et l’ont présenté aux Angloys le29 mars dernier. Sensibles à la demandedes administrés qui souhaitaient savoir ra-pidement combien de logements seraientconstruits, les élus ont tranché sur le nom-bre, après en avoir débattu avec les profes-sionnels. Autre arbitrage : aucune voie netraversera l’écoquartier afin d’éviter un tra-fic de transit qui s’ajouterait à la circulationinduite par les nouveaux résidents. Pourles équipements publics et associatifs, ilest prévu d’implanter un bâtiment de400 m2. Les espaces paysagers – prairie,bois et bosquets – aménagés pour la pro-menade, les loisirs et la vie sociale, aumi-lieu desquels serpentera le ruisseau duMaharin, constitueront l’essentiel de ceséquipements publics. Les équipes d’archi-tectes urbanistes proposeront leur inter-prétation de ce programmepour l’été 2010.Une seconde phase de concertation pourraalors s’ouvrir à l’automne cette mêmeannée. L.B.

(1) Les concertations ont permis de mettre en exergueles points suivants de préoccupation : la gestiondes inondations, le respect du caractère naturel dusite, l’augmentation de la circulation automobile,l’architecture et la forme bâtie, et la crainte d’im-meubles trop hauts.

Éclairés sur les attentes des Angloys grâce à la concertation, les élus ont arrêté lesgrandes lignes de l’aménagement de l’écoquartier du Maharin. Ce programme pré-senté publiquement le 29 mars, clôt la première étape de la concertation et servirade feuille de route aux trois équipes d’urbanistes.

Les contoursdu Maharin se dessinent

Téléchargez les comptes-rendus des réunions deconcertation et la Lettre d’information du Maharin :www.concertations.anglet.fr/maharin/

> En savoir plus

Anglet magazine N° 101 7

Jean-Pierre VoisinAdjoint, délégué à l’urbanisme

Le préprogramme que nousremettons aux urbanistes est une feuillede route qui ne fige pas les choses,mais balise leur réflexion. Il faut quenos propositions leur permettent derépondre à une commande claire sansbrider leur créativité. Ces propositionsrésultent des débats entre urbanistes etceux issus de la concertation. Lesconvergences entre les intuitions et lesanalyses des hommes de l’art et lesattentes du public se recoupent assezlargement. Le consensus qui s’estdégagé nous a facilité la tâche. Nousavons tranché sur les points commele nombre de logements, sur d’autres,nous laissons la question ouverte.Il appartiendra aux urbanistes denous faire des propositions qui serontprésentées aux Angloys sous formed’une exposition. Sur pièce, ceux-cijugeront.

Parole d’élu

280 à 350, c’est la fourchette de logements retenuepar respect du site.L’application du plan local d’urbanisme (PLU) auraitpermis d’y construire jusqu’à 550 logements.

R + 3 est la hauteur maximale fixée pour les bâtiments.Le projet doit traduire la perception partagée d’Angletcomme “cité-jardin” en privilégiant la mixité résidentielle,de la maison individuelle groupée jusqu’au petit collectif.

4 ha est la surface réservée aux espaces naturelset publics.

> Repères

Dans la villeProjet d’écoquartier

Photo:A.Lanta

Photo:A.Lanta

Photo:A.Lanta

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Colette SchnurrenbergerPrésidente de l’Association pour lavalorisation du logement social (AVLS),à l’initiative des premières Assisesdu logement social d’Anglet (7 avrildernier).

L’ambition de notre association,créée il y a deux ans, est depromouvoir et de valoriser lelogement social, de favoriserl’émergence d’habitationsconvention - nées dans le parcprivé, et d’être un lieu d'échangeet de réflexion entre tous les acteursdu secteur. Nous voulons tenterde gommer l’idée selon laquelle leslogements sociaux sont synonymesde cas sociaux et de ZUP.

Josiane46 ans, en couple avec deux enfants

Il y a quinze ans, un coupleavec deux salaires au SMIC pouvaitprétendre acheter à Anglet.Aujourd’hui, c’est impossible.Quand nous sommes revenusen 2003, nous avons vite déchanté :sur des programmes neufs, il fallaitcompter au minimum 280 000 eurospour un T4. En location, dès lors quevous êtes en CDD, en temps partiel,en recherche d’emploi, toutes lesportes se ferment.

Avis d’expert

Les personnes éligibles au logementsocial sont comme vous et moi, pointed’embléeClaudineGetten-Porché, adjointeau maire déléguée à l’habitat social et à lapetite enfance. Ce sont des infirmières, desenseignants, des salariés de tous les sec-teurs qui ne peuvent plus se loger dans leparc privé… De même les couples, en tra-vaillant à deux, ne s’en sortent pas”. Leschiffres confortent cette réalité : 80 % desAngloys entrent désormais dans les cri-tères d’attribution d’un logement social,qu’il convient de qualifier de logement pourtous. Positionnés en première ligne, les ac-teurs du logement voient affluer les dos-siers : sept mille demandes sontactuellement en attente sur l’aggloméra-tion, dont deuxmille à Anglet.

Les plus modestes sont exclus du marché.Comment expliquer un tel afflux ? Le diag-nostic réalisé dans le cadre du programmelocal de l’habitat (PLH) 2010-2015 est expli-cite. Depuis 2005, Anglet est la communeoù a été construit le plus grand nombre delogements sur l’agglomération. La popula-tion augmente mais dans le même temps,les prix de vente sont toujours plus élevés,jusqu’à 4 200 euros parm2. Ils excluent, defait, une part importante des ménages auxrevenus modestes et intermédiaires dumarché locatif et de l’accession. Ainsi, 94%des logements construits ces dernières an-nées ne sont accessibles qu’à 20 % de lapopulation. Résultat : quel que soit l’âge oula situation, la recherche d’un logementconstitue un parcours semé d’embûches.

Le diagnostic pointe également le faitque la part de logements sociaux n’a quetrès peu progressé, restant sous la barredes 10 %.

Objectif : 2 100 logements supplémen-taires à Anglet en 2015. Face à cette situa-tion critique, les acteurs publics sontpassés à l’offensive. Depuis 2008, la muni-cipalité angloye a multiplié les initiatives :mesures fiscales incitatives, création d’uneagence immobilière à vocation sociale avecle PACT (“Louons solidaires”) et modifica-tion du PLU afin d’imposer la règle de 30%de logements sociaux pour toute opérationimmobilière de plus de 2 000 m2. La révi-sion duPLU, dont les études sont en cours,dotera également la ville d’un outil adapté àla construction de logements pour toutesles catégories sociales.

Le programme d’action du PLH est audiapason : continuer à produire des loge-ments (2 100 d’ici 2015 dont 876 logementssociaux) ; permettre l’accès à un logementdécent pour les plus défavorisés ; donneraccès à un logement, en particulier par uneaccession à la propriété pour des jeunesménages et des familles (550 logements enaccession sociale et abordable) ; consoliderl’accompagnement des propriétaires occu-pants ; tendre vers un habitat durable et dequalité. “Une multitude de petites réalisa-tions sont réparties harmonieusement surle territoire angloy” explique Jean-PierreVoisin, adjoint à l’urbanisme. À l’image despetites unités du programme de LaBécasse (quatorze lots en deux bâtiments),ou près de l’église Sainte-Marie (dix lots).Au cœur des enjeux figure la question de lamobilité. À l’heure où 87 % des déplace-ments urbains sur Anglet s’effectuenten voiture, les futurs logements serontsitués à proximité des réseaux de trans-ports en commun.Unpoint clé pour limiterl’afflux de voitures et ralentir l’étalementurbain…Y.A.

80 % des habitants d’Anglet entrent dans les critères du logement social. Ce seulchiffre bat en brèche nombre d’idées reçues. Pour répondre à cette situationcritique, la Ville et l’agglomération engagent un plan d’action ambitieux : à Anglet,trois cent cinquante nouveaux logements seront construits chaque année d’ici 2015dont cent cinquante logements sociaux.

Tous concernés

350nouveaux logementsseront construits à Anglet chaque année d’ici 2015dont 150 logements sociaux.

> Le chiffre

Anglet magazine N° 1018

Dans la villeAccès au logement

Photo:photomobile

Photo:DR

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Combler le manque

Déterminé à s’installer durablementsur Anglet, sa ville de cœur, Davidse heurte à un mur d’incompré-

hension : “Saisonnier dans le domainesportif, je travaille dix mois sur douze. Jesuis pourtant considéré comme précairedans mes recherches dans le parc privé.J’ai 25 ans, je gagne ma vie, mais je nepeux pasme loger. C’est un cercle vicieuxcar, si j’avais un appartement, je cher-cherais un travail fixe”. David s’est donctourné vers le logement social. Aprèsquatre ans d’attente, son dossier a es-suyé un refus en commission en janvierdernier. “C’est déjà un premier pas”,considère-t-il. En attendant, il loge chezses parents…Son témoignage illustre l’inadéquationde l’offre avec les besoins des jeunes. Leprogramme local de l’habitat (PLH) 2010-2015 pose fort justement le diagnostic :“les jeunes en formation ou en premièreexpérience professionnelle rencontrentdes difficultés d’accès au logement enraison de la cherté de l’offre et de ladisparition progressive de structuresd’hébergement spécifiques”.

Des logements petits, pas chers. GérardJulien, directeur du foyer des jeunes tra-vailleurs de la Côte basque, confirme lediagnostic du PLH. “Notre territoire esten voie de vieillissement accéléré. Les18-29 ans quittent l’agglomération. Aussiest-il indispensable de mettre en œuvre

une politique active d’accueil des jeunespour répondre à deux besoins fonda-mentaux : des logements permanents ettemporaires”, observe-t-il. Si les étu-diants disposent d’une offre adaptée(grâce au développement important desprogrammes dédiés depuis quatre ans),les réponses apportées aux jeunes en in-sertion sociale restent insuffisantes. Lesbesoins en logements de ce type de publicsont pourtant bien identifiés et ciblés :“petits, peu chers, selon des implanta-tions permettant une bonne mobilité”,note le PLH. La situation est encore pluscritique pour les jeunes en difficultésociale.

Les foyers des jeunes travailleurs (FJT)de Tarnos et de Bayonne jouent là un rôleclé. “À Bayonne, nous hébergeons deuxcent cinquante à trois cents jeunes paran pour cent vingt places. Ils restent sixmois en moyenne. Toute la difficulté estensuite de les accompagner dans leurparcours de logement car l’offremanque”, souligne Gérard Julien. Resteles saisonniers. Chaque année, le bureaud’information jeunesse (BIJ) d’Anglet voitaffluer les jeunes. “Nous recevons unecinquantaine de demandes pour une di-zaine de propositions”, constate ArmelleBidart, animatrice au BIJ. Pour y répon-dre, un foyer leur est dédié, au Lazaret.“Nous avons fait le plein en 2008, un peumoins en 2009 sans doute par mécon-naissance. Aussi démarchons-nous lesemployeurs d’Anglet car il s’agit d’unesolution peu coûteuse et flexible quis’adapte aux aléas des saisons”, préciseGérard Julien. Par la diversité de ses pu-blics, le logement des jeunes nécessitedonc des réponses adaptées. Le PLH2010-2015 prévoit des moyens et actionsspécifiques. Un seul exemple : dans lesprogrammes de construction, 45 % de T1et T2 seront prévus pour augmenterl’offre actuelle. Y.A.

Seul ou en couple, avec ou sans enfants, précaires, en formation ou insérés dans unparcours professionnel, les 18-29 ans se heurtent tous aux mêmes difficultésd’accès au logement, liées à leurs revenus peu élevés et souvent irréguliers. Poury répondre, un impératif : étoffer l’offre de logement pour les jeunes en insertionsociale et professionnelle.

Christophe23 ans, en recherche d’emploi(maintenance et aéronautique)

Aujourd’hui, pour un T2 surBayonne, il faut compter au minimum500 euros. Sur Anglet, c’est encore pluscher. La colocation reste la seulesolution. Ce que j’ai fait pendant unan mais, faute de missions d’intérimrégulières, je repars chez mes parentscar je ne suis plus en mesure de réglerla moitié des 730 euros mensuels duloyer. Or, sans salaire régulier, pointde salut. Sans compter que la majeurepartie des appartements sontdisponibles de septembre à juin…

Yohan23 ans, technicien en bâtiment

Le changement est radical quandon passe du statut d’étudiant à celuide salarié. Sans aides, avec un salairepeu élevé, se loger est difficile.Par chance, j’ai trouvé un studiode 19 m2 à Anglet pour tout de même400 euros mensuels. Je rêvemaintenant d’un T2 avec une véritablechambre. Après trois ans d’attente,j’espère une réponse positive pourun logement HLM.

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Ils en disent…

Dans la villeLogement des jeunes

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Je n’y crois pas, tu prends la voiturepour aller à La Poste, mais celle-ci est àdeux pas !” s’entend dire Alain, résident desJardins de l’Amitié, rue des Quatre-Can-tons. Alain a une excuse, il fait comme laplupart d’entre nous et utilise sa voiturepour parcourir quelques kilomètres (enville, plus d’un trajet sur deux effectué envoiture est inférieur à trois kilomètres). Auvu de la vitesse à laquelle circulent la plu-part des automobilistes, Alain n’est pasnon plus prêt de prendre son guidon par lescornes !Mais dans quelquesmois, il n’auraplus d’excuses, une partie des rues desCinq-Cantons et des Quatre-Cantons s’ou-vriront aux modes de déplacements doux,constituant ainsi un axe sécurisé pour allerà vélo.

Le projet d’adaptation cyclable et ses dif-férentes hypothèses ont été présentés auxriverains par le bureau d’études CREHAM(1), et par Jean-Pierre Voisin, adjoint délé-gué à l’urbanisme, et Joseph Célan délé-gué aux travaux, représentants de lamunicipalité. Comment faciliter les dépla-cements au cœur de la ville, et commentrendre les rues de Cinq-Cantons et Qua-tre-Cantons éligibles aux déplacementsdoux ? Telle était la question, sachant quele nouvel itinéraire cyclable partira de la fu-

ture passerelle à l’étude au-dessus du bou-levard du BAB (2) (cf. Anglet Magazineno 99) et rejoindra le centre administratifd’Anglet (La Poste et la mairie). Tranquilli-sant pour les riverains, même si certainss’interrogent sur le nombre de cyclistes quipédaleront dans le secteur. C’est en toutcas une absolue nécessité pour les élusprésents, qui ont insisté sur la sécurité et laqualité des aménagements prévus.

L’itinéraire cyclable emprunte plusieursvoies. La rue des Cinq-Cantons constitueun tiers de l’itinéraire, côté ouest, au départdu rond-point Picard. La piste longe en-suite la rue de Hirigogne, se poursuit ruedesQuatre-Cantons et débouche rue du 8-Mai-1945, aux abords de La Poste. Suivantles tronçons, le cycliste pourra rouler surune piste cyclable en site propre (8-Mai-1945), une voie verte ouverte à tous ruesdes Cinq-Cantons et des Quatre-Cantons(piétons, trottinettes, rollers ou fauteuilsroulants). À Louillot et devant Baroja, l’iti-néraire croisera une zone de rencontre(voir encadré). Tout un panel de dispositifset d’aménagements particuliers s’offriraaux usagers : plantations à chicanes, pla-teaux surélevés pour faciliter les traver-sées, zone 20 ou 30, mise à sens unique(une partie de la rue des Quatre-Cantons),réduction de la chaussée (avenue du 8-mai-1945…) et enfin inversion du sens decirculation des automobilistes devant l’en-trée de la propriétéBaroja (rue desQuatre-Cantons). L’ensemble des scénarios a ainsiété balayé. Le début des travaux n’est pasencore fixé, mais les riverains seront aver-tis par une invitation dans les boîtes auxlettres (en noir et blanc, à leur demande).Développement durable quand tu noustiens… L.B.

(1) Cabinet régional pluridisciplinaire d’urbanisme,d’aménagement paysager et de développement.

(2) Le cabinet Séquences, associé aux architectesDefol et Mousseigne, au paysagiste Andueza et aubureau d’études Egis, a été désigné comme maîtred’œuvre pour la mission d’étude.

(3) Après la rue de Lacoste et le rond-pointd’Ardenague.

Prendre son vélo en ville

Cathy Constant-ElissagarayPrésidente de l’association Amis-chemins,pour la promotion des déplacements doux

Si l’on veut développer une pratiquedemasse du vélo, il faut rendre possiblesles trajets habituels et quotidiens àl’échelle de la ville. Permettre auxenfants de se rendre à vélo en toutesécurité du domicile au collège, au lycée,ainsi qu’aux établissements sportifset culturels, libérera les parents del’obligation de les accompagner envoiture. Ceux-ci auront alors lapossibilité de choisir aussi le vélo pourse rendre à leur travail.Plutôt que de réaliser des tronçonsmagnifiquement aménagés et isolés,mieux vaut privilégier un réseau simpleet dense, continu, réalisable trèsrapidement à partir de la voirie existante,sans autres aménagements que ceuxde la sécurisation des croisements ettraversées de voies passantes.Les solutions existent déjà ailleursen France, au nord de l’Europe et àAnsbach, notre ville jumelle, il suffit des’en inspirer. À cet égard, je soutiensl’initiative de Bizi qui a lancé un“diagnostic citoyen vélo” pour identifierles difficultés rencontrées par lescyclistes de l’agglomération Bayonne,Anglet, Biarritz et de ses environs.

Ils en disent…

Qu’est ce qu’une zone de rencontre ?Une voie où les aménagements participent à la modérationde la vitesse afin de favoriser la cohabitation entre les usa-gers : piétons, cyclistes, automobilistes. Piéton prioritaire,chaussée à double sens pour les cyclistes, circulation libre,signalisation aux entrées et sorties de la zone, vitesse maxi-male 20 km/h.

> Comprendre

Les scénarios du futur itinéraire cyclable entre les Cinq-Cantons et la mairie ontété présentés aux riverains. Un projet qui s’inscrit dans une perspective dudéveloppement durable et améliore la sécurité pour les vélos.

Les tracés de la future pisteLes choix possibles du projet d’itinérairecyclable ont été présentés aux riverains.

Dans la villeCirculations douces

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Un Sémaphore et des logementsLa place de La Bécasse fait l’objet de troisopérations simultanées, concertées avecles riverains : l’aménagement des espacespublics (1), la réalisation d’un bâtimentd’animation (“le Sémaphore”) et de deuxbâtiments d’habitat social (2). La construc-tion de ces deux derniers a été confiée à lasociétéHabitat SudAtlantic. Après concer-tation avec les riverains, le projet et la posi-tiondubâti ont évolué. Il sera constituédedeuxbâtiments composésd’un rez-de-chausséeplus un étage de quatorze logements (T1 à T4), pour une surface totale de 845 m2.Une réunion publique prévue le 11 mai, doublée d’une exposition itinérante dans le “Busde l’information”de laVille, présenteront l’ensembledesavancéesduprojet aux riverains.

(1) L’avant-projet est conçu par le cabinet Garcia Diaz. (2) L’architecture a été confiée à Air Architecte.

Parc de BarojaUn chapiteau en attendant la salle…Le projet artistique et culturel de la future salle de spectacle deQuintaou vise à promouvoir l’offre de spectacles vivants dès

2010. Un lieu va désormais accueillir une pré-programmation, préfigurant la salle qui verra lejour d’ici trois ans. Dès lemois de juin, un chapiteau de cirque de 720m2 pouvant accueillir deuxcent vingt spectateurs assis, ou six cents debout, sera installé dans le parc deBaroja (côté ave-nue de Biarritz). Ce nouvel équipement fonctionnera dès la rentrée prochaine pour de petitsspectacles grand public et jeune public, en lien avec les outils existants à proximité (Écuries deBaroja ou Accueil de loisirs). Un espace scénique permanent équipera l’intérieur. Le chapiteauaura son espace de convivialité, et il est prévu unemise en ambiance visuelle du lieu (habillagepar des plasticiens et des décorateurs…). À suivre.

De nouveauxRendez-vous citoyensL’Agenda 21 entre dans la définitionde son programme d’actions.Plusieurs Rendez-vous citoyens sontprogrammés : le 5 mai, “Anglet, villedynamique ?” sera axé sur le tou-risme, l’économie, l’emploi, les pôlesde compétitivité, les formations su-périeures… Le 19 mai, “Anglet, villesobre ? ” portera sur les énergies, lesressources et les déplacements…Le 2 juin, “Anglet, ville nature ?”s’orientera sur la biodiversité, la qua-lité de l’environnement (eau, air, dé-chets, bruit…), les risques naturels ettechnologiques, les espaces naturelset paysagers… Le 16 juin, “Anglet,ville pour tous ? ” déplacera le regardsur le patrimoine, la culture, le sport,les loisirs, la solidarité, l’éducation,l’intégration et les relations interna-tionales.

Salle des fêtes. 19 h.Informations au 05 59 57 17 47.

Une vigie aux Sables-d’OrPour mieux surveiller le bain à laplage des Sables-d’Or, la Ville pré-voit la construction d’une vigie surle poste MNS actuel pour la pro-chaine saison. Située à l’ouest dubâtiment, à 3 m au-dessus du bu-reau des MNS, on y accédera par unescalier intérieur. Ses 6 m2 pour-ront accueillir deux surveillants, of-frant ainsi une vision panoramiquesur la plage, à l’abri des intempé-ries. L’architecture et les matériauxchoisis permettront une complèteintégration au paysage et à l’édificeexistant.

Rue de ChassinJusqu’au giratoire des Cinq-Cantons

Les travaux d’aménagement de la ruedeChassin vont se poursuivre pour améliorerla sécurité et le cadre de vie sur l’ensemble lavoie. Les services techniques ont étudiésa nouvelle configuration entre le carrefourdes Cinq-Cantons et le no 86, ainsi que lecarrefour aux abords de la rue de Pontrits.Le reprofilage de la voie et l’améliorationdes trottoirs sont au programme. Pourse réaliser, le projet prévoit égalementl’alignement de certaines propriétés.

Le projet prend formeAprès concertation avec les ac-teurs concernés, l’avant-projet (1)

de cette opération a été ap-prouvé par le conseil municipalen mars dernier. Le périmètre aévolué suite à cette concertation,et inclut désormais l’aménage-ment de la rueKraemer et une partiede la rue Eugène-Labaste. Le pro-grammeprévoit les terrassements etles travaux de voirie (dont la démoli-tion du kiosque existant), les aména-gements de sol, les réseaux, lesaspects paysagers, l’éclairage public,lemobilier urbain, ainsi que la futurehalle photovoltaïque et la fontaine enforme de “table d’eau”. Pour les co-propriétés riveraines (l’Ormerie, leparc des Cinq-Cantons), des travauxdoivent être réalisés sur ces do-maines privés pour conférer uneunité esthétique et fonctionnelle à laplace.

(1) Conçu par le cabinet Dessein de ville.

Dans la villeEn bref

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Photo:Ph.Brunet/photobrunet.com

Photo:DR

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Illustrations

:Air-Architecte

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L’enseigne du Crédit Agricole a dis-paru. Reste, en façade, le distributeurde billets, souvenir de l’ancienne af-

fectation de ces locaux. Le service soutienà domicile du Centre communal d’actionsociale (CCAS) vient d’y emménager :170 m2, en face de la mairie, de l’égliseSaint-Léon, et à deux pas de la poste. Leservice a désormais pignon sur rue. Lestreize membres du service respirent etsemblent encore tout étonnés de travaillerdans un espace vaste et lumineux. “Au fildes années et de la demande grandis-sante, le service s’est étoffémais les locauxn’ont pas suivi. La situation devenaitdifficile,même si l’équipe s’y était habituéeet prenait sur elle pour que tout se passepour le mieux, constate Isabelle Fauthoux,responsable du service soutien à domicile.Nous sommes passés de 80 à 170 m2

et ces nouvelles conditions de travail ontdes répercussions très positives sur lavie du service et sur l’accueil du public.Par ailleurs, les habitants se sont très viteapproprié ce nouvel espace de plain-piedparfaitement accessible.”

Et qu’y trouvent-ils ? Trois bureaux, unpour chacun des trois secteurs géogra-phiques d’Anglet pour lesquels assistantesociale et conseillère en économie socialeet familiale font équipe, deux autresbureaux pour la facturation et le planning,et encore un espace confidentiel pourles entretiens individuels. Sans oublier unaccueil digne de ce nom. Là, avec CristelMartin ou Gaïdig Berassen, il est possiblede venir sans rendez-vous et de mettreen place immédiatement un servicede portage de repas à domicile, de télé-as-sistance, de petit bricolage, ou la venued’une aide à domicile (servicemandataire).

De l’aide aux personnes âgées en perte d’autonomie jusqu’au ménage des famillesdébordées, la palette des interventions du service soutien à domicile du Centrecommunal d’action sociale est large. Pour mieux assurer ses missions et répondreau besoin des habitants, il vient d’emménager dans de nouveaux locaux. Il adésormais pignon sur rue, en face de la mairie. Plus d’une raison d’y recourir.

Une seule adresse :en face de la mairie

Le CCAS en chiffres163 personnes travaillent au CCAS et notamment 8 auservice action sociale, précarité, insertion, 29 dans lescrèches et 115 au service de soutien à domicile.Le service de soutien à domicile comprend : le serviceprestataire (102 aides à domicile salariées du CCAS), leservice mandataire (139 assistantes de vie employées pardes particuliers), le service social pour les retraités an-gloys (3 assistantes sociales) ainsi que le portage desrepas, la télé-assistance, le bénévolat et le petit bricolage.

> Repères

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L’aide à domicile organisée à travers lesservices mandataire et prestataire, c’estjustement le cœur de l’activité de cetteéquipe. Faire le ménage, laver le linge,mais aussi être un soutien psychologiqueet participer aux démarches administra-tives : les aides à domicile ont plus d’unecorde à leur arc. Au quotidien, ellesaccompagnent les personnes âgées ouhandicapées et soulagent les autres detâches ménagères. Le vieillissement dela population, le travail des femmes oul’éclatement de la cellule familiale sontautant de transformations, en profondeur,desmodes de vie qui nourrissent un besoingrandissant pour ces services. Avec prèsde 188 700 heures chez plus de 1 200particuliers, le service soutien à domiciles’attache à y répondre.

Aussi pour coller au plus près des besoinsdes habitants, l’ensemble des servicessociaux de la Ville (soutien à domicile,précarité et insertion et administrationgénérale) va s’installer, d’ici 2011, dansl’ancien site de France Telecom sur leboulevard du BAB. Objectif : créer unguichet social unique avec les servicessociaux du Conseil général, maison dela solidarité départementale et celle duhandicap, le pôle gérontologique et uneantenne du pôle emploi. Le déménage-ment du service soutien à domicile n’étaitdonc pas définitif.N.L.

Un accueil amélioré170 m2 bien agencés pour loger lespersonnels et répondre à une demandegrandissante du public.

Un vaste espace ouvert sur la villeL’ancienne agence du Crédit Agricole accueilledésormais les services d’aides à domiciledu CCAS.

CCAS - Service soutien à domicile. Rue du 8-Mai.Tél. 05 59 58 35 23, et [email protected]

> Contact

Dans la villeServices à la personne

Photo:R.Hélin

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Des musiqueslibres et gratuites

Depuis son inauguration le 10 avril,la borne interactive Automazic in-trigue et attire les regards. L’objet

brille, il est vrai, par son esthétique soi-gnée. Installée dans l’espace central dela médiathèque, Automazic 130 est déjàfamilière des usagers. Et pour cause :elle offre un accès simplifié à un cata-logue de plusieurs milliers de titres mu-sicaux libres et gratuits. Elle permetd’écouter, de télécharger et de déposerdes œuvres sous licence ouverte. Enclair, vous venez, vous écoutez et vousrepartez avec les titres de votre choix !

Nul besoin pour cela d’être un expert.L’interface de navigation a été penséepour être appréhendée par tous. Lesmenus sont simples, les zones cliqua-bles larges et clairement définies, etl’écran est à la fois lumineux, résistant etréactif. En termes de fonctionnalité, Au-tomazic permet de rechercher pargroupes, labels (par pays, par région, parordre alphabétique) et styles. Pour cefaire, elle est dotée d’un écran tactile, dedeux casques d’écoute et d’un port USBpermettant de copier les titres musicaux

sélectionnés sur des baladeurs MP3 oudes clefs USB.

Partage et diversité. La borne offre l’ac-cès au catalogue du site Dogmazic.netcomposé exclusivement d’œuvres souslicences ouvertes. Issus de milliers degroupes et d’artistes, d’une quarantainede pays différents, les morceaux couvrenttous les styles de musique, des plusclassiques aux plus pointus, tels que lejazz, le rock industriel ou la musiqueconcrète. La médiathèque y ajoute sa sé-lection de groupes et de labels locaux.“Grâce à Automazic, nous souhaitonsdonner un coup de pouce à la créationmusicale locale”, précise Marie-HélèneSaphore, responsable de l’espace “Imageet sons” de la médiathèque d’Anglet.Pour cela, la médiathèque a engagé unpartenariat étroit avec l’Institut culturelbasque, l’Institut occitan et le conserva-toire régional de musique Maurice-Ravel.Cerise sur le gâteau, Automazic offre unagenda des rendez-vous musicaux desartistes locaux proposés. Avis à tous lesartistes, Automazic attend vos produc-tions… Y.A.

Installée au cœur de la médiathèque, la borne interactive Automazic propose à tousles usagers de choisir, d’écouter et de télécharger gratuitement des musiques li-bres de droit. Les artistes en herbe ou confirmés peuvent même proposer leursproductions. Cet outil innovant vise à faire découvrir et rendre plus accessiblestoutes les musiques, en particulier les productions locales. Découverte.

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La musique sous licence ouverteLa borne Automazic est développée par l’associationMusique libre éditrice du site Dogmazic dont une partiedu catalogue fournit la borne. Ses créateurs expliquent leprincipe de la licence ouverte : “Par ce biais, les auteursautorisent systématiquement la copie des œuvres dans uncadre non commercial et accordent d’autres droits variablesselon les licences. Il s’agit donc d’une incitation au partageet d’une volonté de l’auteur de voir ses œuvres circuler.Cependant, la musique n’est pas libre de droit car lesauteurs restent propriétaires de leurs œuvres et choisissentau cas par cas comment ils souhaitent les partager”.

> Comprendre

Marie-Hélène SaphoreResponsable de l’espace “Image etsons” de la médiathèque d’Anglet

Automazic s’inscrit pleinementdans notre mission de service publicqui consiste à rendre la cultureaccessible à tous. À travers cet outilinnovant, nous souhaitons fairedécouvrir d’autres musiques,favoriser la diversité musicale etencourager les productions locales,qu’il s’agisse des musiques basqueset occitanes, d’artistes amateursconfirmés ou professionnels.

Témoignaged’agent

Dans la villeBorne Automazic

Photo:photomobile

Photo:photomobile

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De nouveaux tarifs et unréseau repensé : le Syndicatmixte des transports encommun mise sur une refonteen profondeur des transportscollectifs sur l’agglomération,à l’occasion du renouvellementde la délégation de servicepublic. Il vient de choisirVeolia, remplaçant ainsila Stab (Transdev). Objectif :dix millions de voyageursd’ici 2015 (6,1 millionsaujourd’hui).

DossierTransports en commun

LA NOUVELLE ÈREDU BUS

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Inverser la logique du “tout voiture” enmisant sur la diversité des modes dedéplacement, c’est à cette révolution

douce qu’appelle le Syndicat mixte destransports en commun de l’agglomérationde Bayonne (SMTC). Responsable du ré-seau de transport urbain se composant detreize lignes desservant Anglet, Bayonne,Biarritz, Tarnos, Boucau et Saint-Pierre-d’Irube, il vient de choisir Veolia commedélégataire, à l’occasion du renouvelle-ment de la délégation de service public,mettant fin ainsi à la longue présence de laStab. L’occasion de repenser une offre detransport plus performante et mieuxadaptée aux besoins de la population,alors que seuls 4 % des déplacements sefont aujourd’hui en bus contre 80% en voi-ture. “L’urgence d’agir n’est plus à dé-montrer”, constate Daniel Chéné,directeur du Syndicatmixte des transportsen commun.

Les raisons d’agir contre l’omniprésencede la voiture ne manquent pas. Toutd’abord, le réseau routier est saturé : cin-quante mille voitures passent chaque jourpar Maignon/Sutar, cinquante mille tran-sitent aussi par le carrefour Saint-Léon.Calibré pour absorber les pointes de fré-quentation estivales, le réseau routier of-frait jusqu’au début des années 2000, dixmois sur douze, des aménagements devoirie confortables et suffisants pour ab-sorber les cent trente-quatre mille véhi-cules de l’agglomération. Sans oublier quele nombre de places de stationnement –trois fois plus que dans une agglomérationde taille équivalente – jouait indéniable-ment un appel d’air. “Je prendsma voiturepuisque que je peux me garer”.Cet engorgement s’explique aussi parl’étalement urbain. De nombreux mé-nages, face à la pression immobilière, sesont installés en périphérie des villes

n’ayant d’autre solution que la voiture pourse déplacer.Avec une hausse de 3,5 % du trafic par andepuis 2000 et vingt mille nouveaux habi-tants attendus d’ici 2020 sur les trente etune communes du SCOT (1), l’asphyxie estassurée. Or, en termes de coût et d’es-pace, la limite à de nouvelles infrastruc-tures est atteinte, les nouveauxaménagements routiers ne faisant quedéplacer le problème.

Jean-Pierre VOISINAdjoint au maire, en charge de l’urbanisme,et du logement, membre du Syndicat mixtedes transports urbains, président del’Agence l’Agence d’Urbanisme Atlantiqueet Pyrénées.

Nous voulons pour l’aggloméra-tion une mobilité nouvelle. Il y aura àcourt terme trois lignes de bus en sitepropre, dont deux qui traverseront An-glet par l’avenue de Bayonne. Pourcette mutation d’importance, nous nousappuyons sur le plan des déplacementsurbains de 2004 et sur les étudesconduites depuis plusieurs années, enparticulier par l’Agence d’urbanisme.Le SMTC et la Communauté d’agglo-mération ont recruté depuis mars 2008,des personnels compétents pour met-tre en œuvre ce projet ambitieux.Nous engageons par ailleurs une ré-flexion sur les circulations “douces”dans le centre d’Anglet. Pour que cecentre, aujourd’hui dédié à la voiture,devienne un lieu agréable à vivre pourles piétons et cyclistes. Ces études se-ront couplées avec le projet urbainconfié à un urbaniste sur l’aménage-ment de l’avenue de Bayonne et desabords, du Busquet à Anglet Saint-Jean.

Parole d’élu

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DossierTransports en commun

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Ensuite, l’enjeu écologique est de taille.Comme le bilan carbone de l’aggloméra-tion le souligne, la circulation est respon-sable de 650 000 tonnes équivalent de CO2par an, soit 60 % des émissions de gaz àeffet de serre. Difficile dans ces conditionsde répondre aux objectifs du plan climatterritorial qui vise à les réduire de 20 %d’ici 2020. Enfin, le coût économique du“tout voiture”. Achat d’un véhicule, carbu-rant, assurance, stationnement : le postedéplacement dans le budget des mé-nages, souvent obligés d’avoir deux voi-tures, est élevé. Le taux de motorisationest de 1,34 véhicule par ménage, soit l’undes plus élevés de France (Enquête Dé-placements de 2000).Or, le réseau de transports en communactuel, peu attractif et s’adressant à unepopulation captive, n’est pas une solutionalternative crédible. Fréquences hétéro-gènes et faibles – hormis la ligne 1 depuisjuillet 2009 – amplitude horaire faible,quasi-absence de dispositif permettantunemeilleure circulation des bus (site pro-pre, priorité aux feux…), manque de lisibi-lité du réseau, lignes ne permettant pas derelier les centres depuis la périphérie desvilles à partir de parkings-relais, arrêtspeu confortables : autant de raisons quirendent les transports en commun actuelsincapables de rivaliser avec la voiture.Pour autant, le réseau a connu des inno-vations comme les navettes à Bayonne, àBiarritz et cet été à Anglet, ainsi que la

mise en place en juillet dernier d’un tron-çon en site propre sur la ligne 1, entre lagare de Bayonne et Anglet Saint-Jean.Moins d’un an après son lancement, cettedernière expérience est concluante : la fré-quentation a augmenté entre 17 et 20 %,soit 240 000 passagers supplémentairespar an.

LIRE LA SUITE ▶

Laurence Dartiguelonguechef du projet Transports en commun en sitepropre à la Communauté d’agglomération.

Il s’agit de s’atteler à un travailpédagogique : un bus peut rendre desservices. Le prendre, de temps entemps, c’est déjà un premier pas,le début de la fidélisation”. Les quatrelignes structurantes vont jouer unrôle essentiel dans la hiérarchisationde l’agglomération qui manquesingulièrement de colonnevertébrale.

Témoignaged’agent

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L’agglomération Bayonne, Anglet, Biarritz :l’une des moins éco-mobiles de France• Depuis 2000, le trafic augmente de 3,5 % par an.

• Près de 80 % des déplacements se font en voiture,seulement 4 % par les transport en communet 12 % à pied.

• Le taux de motorisation y est élevé : 1,34 voiture parménage.

• Le transport des personnes est responsable de 60 %des émissions de gaz à effet de serre avec 650 000tonnes équivalent de CO2 par an.

> Repères

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Le Syndicat mixte des transports en com-mun entend donc relever le défi majeurdes déplacements et de la mobilité dura-ble.Son objectif est ambitieux : passer, d’ici2015, de 6,1millions de voyageurs à 10mil-lions. Le SMTCmise sur la refonte en pro-fondeur de l’offre des transports encommun. Aussi, à l’occasion du renouvel-lement de la délégation de service public,le SMTC a imposé aux concurrents un ré-seau restructuré et une nouvelle grille ta-rifaire. “L’objectif essentiel est, nonseulement, de prendre en compte tous leshabitants vivant aux portes de l’agglomé-ration grâce à des liaisons rapides et peuchères afin d’accéder au centre-ville et àdes plates-formes intermodales (parc-re-lais aux entrées de ville, ou gares connec-tées à une offre de bus ou de vélos) maisaussi de leur proposer une offre de trans-port, qu’ils aient ou non une voiture”, com-

mente Daniel Chéné. Tout d’abord, la grilletarifaire est revue afin de gagner en clarté,lisibilité et attractivité. À titre indicatif, lesdeux produits phares sont le ticket unitaireà 1 euro et l’abonnement mensuel ou an-nuel (avec prélèvement mensuel) à 30 ou300 euros. Si l’on prend en compte la par-ticipation des entreprises au transport dessalariés, cela ramène les déplacements à40 centimes d’euro par jour. Ce sera l’undes réseaux les moins chers de France.

Ensuite, la refonte du réseau. En 2011 leréseau devrait, à grands traits, s’articulerautour de lignes structurantes, circulairesou interquartiers et diamétrales. Sans ou-blier le transport à la demande.Quatre lignes créent l’armature du réseau.Deux lignes (1a et 1b) partent desHauts deBayonne jusqu’au centre de Biarritz enpassant par la RD 810, l’avenue de

Damien Duhameldirecteur des projets de déplacementset de la mobilité à la Communautéd’agglomération Bayonne, Anglet, Biarritz.

Jouer sur tous les leviersLa voiture occupe 90 % de l’espace

public. Il ne s’agit pas de l’en chassermais de rééquilibrer une situationdevenue déraisonnable”. Si, indéniable-ment, une offre de transport encommun performante va jouer un rôlemoteur dans la redistribution desmodes de déplacement, il faudravraisemblablement agir sur d’autresleviers comme les plans locauxd’urbanisme, le nombre de placesde stationnement et la circulation.Le centre d’Anglet va connaître la plusforte densité de lignes en site propre,c’est une véritable opportunité pourla ville car le transport peut être unproducteur de ville et d’aménagementde qualité.

Daniel ChénéDirecteur du Syndicat mixte des transportsen commun (SMTC).

Le SMTC se donne lesmoyensde relever le défi de la mobilité durable.Il s’agit notamment de restructurer leréseau, de renforcer les connexionsentre les différents modes dedéplacement (l’intermodalité), d’assurerun cadencement et une vitessecommerciale, de poursuivrel’aménagement de sites propres,et de renouveler le parc par des busà haut niveau de service.

Avis d’expert

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DossierTransports en commun

SUITE ▼

Le projet du futur réseau de bus

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Anglet Magazine : La question des trans-ports en commun, des déplacements, dela mobilité durable est un défi majeur,elle semble pourtant récente dans ledébat public…

Michel Veunac : Il est vrai que la prise deconscience de mettre fin “au tout voiture”a été tardive sur le BAB. Même si cer-taines innovations comme les navettessont apparues au cours des dernières an-nées, nous avons pris du retard dans nospolitiques de transports publics. La res-ponsabilité en est à la fois politique et col-lective. En effet, nous ne sommes pasvéritablement imprégnés de culture ur-baine dans notre agglomération. Pendantlongtemps, nous n’avons pas eu le senti-ment de vivre en ville mais plutôt dansune ville-jardin, une ville-paysage où laquestion de l’espace ne se posait pas, oùl’on n’imaginait pas ne pas pouvoir serendre partout en voiture. Aujourd’hui,préside encore souvent la conception sui-vante : la voiture est un instrument de li-berté, les transports en commun n’étantfaits que pour ceux qui n’ont pas de véhi-cule. Il faut dire que certaines infrastruc-tures routières, surdimensionnées pouraccueillir les touristes deux mois par an,pouvaient renforcer cette idée. Tout l’en-jeu est aujourd’hui de bousculer les men-talités : ce sont les transports encommun qui deviennent un instrument demobilité et de liberté dans des villes me-nacées d’asphyxie automobile. Et lestransports publics s’adressent mainte-nant d’abord à ceux qui ont des voitures.

A.M. : Comment le SMTC va-t-il releverce défi ?

M.V. : Que les choses soient claires, sirien ne bouge, nous allons droit dans lemur. Un seul chiffre : le nombre de voi-tures augmente, depuis 2000, de 3,5 %par an. Les conséquences spatiales éco-logiques et économiques d’un trafic au-tomobile trop important sont connues detous. Mais, encore faut-il une offre de

transport en commun séduisante et per-formante pour inverser la tendance. Celan’était pas le cas. Aussi, le renouvelle-ment de la délégation de service public aété l’occasion de repenser le réseau. Avecun credo : l’offre de transport public parses qualités et ses performances doitêtre une alternative crédible à la voiture.Elle doit dissuader d’emprunter son véhi-cule. Trois axes ont été définis. Toutd’abord, le réseau va être redessiné au-tour de quatre lignes structurantes qui,d’ici 2017, seront en sites propres. Ceslignes seront couplées à des parkings dedissuasion aux abords de l’aggloméra-tion. Ensuite, les passages des bus serontfortement cadencés et la vitesse com-merciale assurée. Par ailleurs, les busproposeront un très haut niveau de ser-vice. Enfin, la tarification sera clarifiéeavec une baisse des tarifs. Ce réseau seral’un des moins chers de France.

A.M. : C’est à une révolution des menta-lités que vous appelez…

M.V. : Oui, il faut non seulement changerl’image du transport en commun – pren-dre le bus sans avoir le sentiment d’êtredéclassé – mais aussi faire tomber la voi-ture de son piédestal. Notre objectif estde passer de six millions de passagers àdix millions d’ici cinq ans. Nous l’attein-drons si nous savons mettre en place uneoffre performante de transport collectif,associée à d’autres modes de déplace-ments : la marche, le vélo, l’auto-partageou encore les navettes fluviales. En unmot, il s’agit de partager intelligemmentl’espace public entre différents modes dedéplacement pour mettre fin à la toute-puissance de la voiture. La question n’estpas de déclarer la guerre à la voiture, quidemeurera à l’avenir dans les villes sousd’autres formes, comme les petites voi-tures urbaines électriques qui s’annon-cent. La question est de trouver denouveaux équilibres entre des façons dif-férentes et plus écologiquement respon-sables de se déplacer en ville. N.L.

Trois questions àMichel VeunacVice-président de la Communauté d’agglomérationBayonne, Anglet, Biarritz, et présidentdu Syndicat mixte des transports en communde l’agglomération de Bayonne (SMTC)

“Partager l’espace public”En

tretie

n

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Bayonne, au Busquet. Une troisième relieTarnos à Anglet Sutar via la gare deBayonne, le centre hospitalier, les établis-sements scolaires du quartier Marracq.Une quatrième, Mouguerre/Saint-Pierre-d’Irube àBidart en desservant le futur pôleclinique, le centre de Bayonne, le Busquet,l’aéroport, la Halle Iraty, la gare deBiarritz.Sur ces lignes, le bus passe toutes les dixminutes en heure de pointe. Ces quatrelignes devraient, d’ici 2017, être aména-gées en site propre.Bien entendu, cette restructuration s’ac-compagne d’un cadencement et d’une vi-tesse commerciale régulière. Au Busquet,desservi par trois lignes, un bus passeratoutes les trois minutes.

Enfin, tout une palette de services vientparfaire cette offre de transport. Le parcsera renouvelé dès l’année prochaine avecdes bus à haut niveau de service. Il s’agitde donner une image valorisante du trans-port public. Par ailleurs, les arrêts serontéquipés de panneaux électroniques indi-quant l’heure d’arrivée du prochain bus.L’aménagement des arrêts est égalementau programme afin de réduire la hauteurde marche et les rendre accessibles auxpersonnes à mobilité réduite. Enfin, lesnouvelles technologies sontmises à contri-bution. À la possibilité du téléchargementdu réseau sur son portable s’ajoutera cellede connaître le délai d’arrivée du bus.Plus d’une raison donc de laisser sa voi-ture au garage et de choisir le bus.N.L.

(1) Schéma de cohérence territorial de l’agglomérationde Bayonne et sud Landes, c’est un projet de terri-toire, de planification urbaine conçu par des élus.

Qu’est ce que le SMTC ?Le Syndicat mixte des transports en commun del’agglomération de Bayonne (SMTC), composé de quinzeélus, fixe les objectifs et organise le transport sur leterritoire des six communes qui y adhèrent :Bayonne, Anglet, Biarritz, Boucau, Tarnos et Saint-Pierre-d’Irube. Un périmètre qui devrait prochainement êtreélargi à d’autres communes. Le SMTC confie l’exploitationdu service à un délégataire. Depuis le 1er avril, il s’agitde Veolia pour une durée de sept ans.

> Comprendre

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Jeannette ne manquerait le rendez-vous pour rien aumonde. “Venir ici estmon rayon de soleil de la semaine”,

confie cette dynamique retraitée angloye.Comme elle, ils sont près de soixante à seréunir tous lesmardis à 17 h sous la direc-tion d’Agnès Denneulin, chef de chœur, ausein de l’ensemble vocal Domajeurs, aucentre de création des Écuries de Baroja.

Ce chœur mixte angloy est né en novem-bre 2009 à l’initiative de retraités actifs dé-sireux de retrouver le plaisir de chanterensemble. “Beaucoup d’entre nous ontchanté pendant de nombreuses années ausein du groupe “À Cœur Joie” avant de“laisser la place aux jeunes”. Pour autant,l’envie de chanter est restée, expliqueAndré Pommiers, président de l’associa-tion Domajeurs. Nous souhaitions simple-

ment apporter une animation culturelleaux personnes libres de leur temps et fa-voriser, par l’exigence et la qualité du chantchoral, unemeilleure intégration sociale deses membres”.

Si le chant constitue le lien privilégié desmembres de Domajeurs, le plaisir et laconvivialité prévalent. “Nous veillons àcréer et maintenir un climat d’amitié et deconvivialité entre tous”, précise AndréPommiers. Le plaisir de se retrouver estd’ailleurs bien visible. Aucun faux-sem-blant à l’heure de la répétition, les souriressont bien là. L’ambiance est bon enfant.Après quelques exercices vocaux destinésà chauffer la voix, Agnès Denneulin lancela répétition. Du haut de ses 22 ans, cettejeune chef de chœur en formation auconservatoire deBayonne anime le groupe

avec assurance et professionnalisme. Àquelques jours d’un concert en l’égliseSaint-Léon d’Anglet, elle met au point lesderniers détails, encourage, fait reprendreun passage ou une prononciation. Toussont à l’écoute. “Mon travail vise à permet-tre à chacun de se faire plaisir, d’évoluer àson rythme avec l’idée d’aller vers le haut”,souligne Agnès Denneulin.

Le répertoire est varié : des chants ortho-doxes russes aux chants de la Renais-sance française et italienne, en passantpar des pièces de Bruckner ou une chan-son de Jacques Prévert. Le résultat est à lahauteur des efforts réalisés par tous.Les voix s’élèvent, belles, harmonieusesmêlant sopranos, altos, ténors, basses.En associant ainsi convivialité et exigence,Domajeurs s’inscrit pleinement dans lemouvement “À Cœur Joie” auquel l’asso-ciation est rattachée. Apolitique et nonconfessionnel, “À Cœur Joie” rassembledans toute la France pas moins de cinqcents chorales représentant plus de quinzemille choristes (enfants, jeunes, adultes).

Son fondateur César Geoffray, humanisteet musicien, fut un pionnier du chant cho-ral en France. Dès 1940, il voulut en donnerl’accès à tous, quel que soit son niveau dedépart. Seul l’effort partagé ouvrait pour luiles portes de l’art, de tous les arts. Péda-gogue, il mit au point de nombreux stagesde formation, pour choristes et chefs dechœur, qui ont conduit “ÀCœur Joie” à êtrereconnu d’utilité publique et agréé par leministère de la Culture et de la Communi-cation et par leministère de la Jeunesse etdes Sports. Ce faisant, chaque semaine,lesmembres de Domajeurs illustrent par-faitement la pensée de César Geoffray :“Lorsque les voix s’unissent, les cœurssont prêts de se comprendre”.Y.A.

Depuis quelques mois, les voix harmonieuses de Domajeurs s’élèvent chaquesemaine aux Écuries de Baroja. Le chœur mixte angloy rassemble près desoixante personnes, passionnées de chant choral et animées d’un même espritde convivialité.

Chorale Domajeurs - Maison pour tous6, rue Albert-le-Barillier. Tél. 05 59 03 82 44.

> Contact

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Le plaisir simple

DE CHANTER

RencontreChœur Domajeurs

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Les œuvres de Zoran Music,Serge Smulevic et Jean-LouisPucheu, peintures et dessinsliés à leur déportation et à leurcaptivité en Allemagne durantla seconde guerre mondiale,sont exposées à la villa BeatrixEnea. Si l’un est un artisteimportant, Zoran Music, quandles deux autres, Serge Smulevicet Jean-Louis Pucheu, sont desartistes amateurs, tous trois ontrecouru à l’art pour “traverser”cette épreuve qui, bien entendu,a revêtu une gravité et uneviolence différentes pour Z. Musicet S. Smulevic, déportésrespectivement à Dachau et àAuschwitz, et pour J.-L. Pucheudétenu dans un camp deprisonniers.

Exposition

L’ARTET LABARBARIE

Cultu

re

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[…] Peindre, écrire,dessiner sont desgestes élémen-

taires, le contrairemême de l’artifice etde la sophistication.

Voir et faire voir, montrer et donner à pen-ser, ce qui sinon ne serait jamais vu, jamaispensé, jamais imaginé. Ces gestes disent leréel et réussissent le prodige de faire appa-raître ce qui est. La servitude, l’horreur, laviolence, la haine et le massacre des inno-cents, voilà cequi sedonnait librecourssousles yeux des trois hommes, ici exposés. Ilssaventpeindre, ils saventdessinermaisest-ce le lieu, est-ce le moment, est-ce seule-ment possible ? Et pour qui le faire, en vuede quoi ?Peut-être d’abord, ces dessins étaient-ilsun moyen de prendre conscience de ce quiarrivait et qui, aux yeuxmêmes de ceux quile vivaient, devait sembler impossible, im-pensable, un étrange et tragique cauche-mar. Peut-être ces dessins s’adressaient-ilsd’abord à ceux qui les réalisaient : le réel,incroyable, devenait, dessiné, visible etcroyable.Mais ensuite, que cesœuvres aient été exé-cutées aumoment des événements oubienaprès (commec’est le cas de la série “Nousne sommes pas les derniers” réalisée parZoran Music à partir de 1970), elles recou-vrent un autre sens et nous sollicitent di-rectement, nous “spectateurs”.

Quand les maîtres du jour veulent enfer-mer le monde dans le cadre étroit d’uneidéologie, quand ils veulent conditionner lapensée et la vie de tous selon des règles in-fâmes, pointer par le jeu simple dequelques lignes et de quelques couleursqu’il existe un en dehors de la servitude etde l’horreur. Le monde n’est pas ce quevous dîtes. Le fait même de peindre ou dedessiner soustrait à l’anéantissement en-

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L’ARTET LABARBARIE

tier de son humanité, il dit le refus de céderet de se rendre. Quand les maîtres du jours’acharnent à la tâche de faire disparaître,quand ils prétendent défigurer le réel pourl’ajuster à leurs obsessions, quand ils pren-nent soin d’effacer tout vestige de l’ancienmonde et de leur travail de destruction, dis-poser quelques traits qui fassent trace dece qui s’est passé. Porter témoignage del’incroyable, de l’inconcevable, de l’inimagi-nable. Mettre à l’abri de l’oubli ce qui y estprédestiné, recomposer un espace où tenir

les souffrances qui sont et seront niées,prendre place dans le combat pour la vérité.

Plusieurs rescapés des camps nazis ontraconté et la difficulté de révéler ce qu’ilsavaient vécu, et la surdité de ceux qui lesécoutaient sans pouvoir ou vouloir les en-tendre. Ils portaient un message terrible àdestination de ceux qui étaient restés étran-gers à cette histoire ou de ceux qui sontvenus après. Peu à peu, au prix d’une abné-gation et d’un courage remarquables, ils

Arts plastiquesExposition

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sont parvenus à surmonter le scepticismeet l’indifférence. Cependant, on ne peutmanquer de s’interroger : comment ne pasoublier, comment conserver à leurs témoi-gnages force et valeur quand ils ne serontplus présents pour les délivrer ?L’art est un anti-destin, écrivait Malraux.

Tout est promis à lamort, à l’oubli, à la dis-parition, mais l’art dément cette triste pro-messe et maintient vivant et vibrant ce àquoi il donne forme et présence. Précisé-ment, ces œuvres se dressent comme desprières à nous adressées, et elles portenttémoignage de ce qui a pu avoir lieu, de cequi peut avoir lieu et de ce qu’est l’art, puis-sance inestimable de vérité.Il nous reste à ouvrir les yeux, et à penser…ces trois hommes ont montré, ils nous at-tendent.Christophe Lamoure.

Texte écrit à propos de l’exposition organisée à la villaBeatrix Enea d’Anglet et intitulée “L’art dans le silence del’abîme”.

> Repères

Agenda

EXPOSITION Nicole AvezardArtiste-peintre, mais aussi comédienne plus connue sous le nom de Luciennedans le duo Les Vamps, Nicole Avezardmêle humour, couleur, lumière et fantai-sie dans ses tableaux. On découvre dans son surréalisme toute la fraîcheur denos rêves d’enfant. Les personnages que l’artiste met en scène dans ses pein-tures sont des femmes bien en chair et dynamiques qu’elle surnomme “Les Jo-sianes”. Elles respirent le bonheur et la malice, et, même si elles semblent unpeu naïves, elles vont jusqu’au bout de leurs rêves de petites filles.

Jusqu’au 30mai. Villa Bellartea. 13, allée des Cygnes. Dumardi au dimanche, de 15 h à 19 h.Direction du château de Brindos. Entrée libre.Informations au 05 59 24 75 36 et www.villabellartea.com

EXPOSITION

RencontresphotographiquesTrois photographes, trois rencontresavec le domaine d’Abbadia où ils ontséjourné, en résidence d’artistes,pendant trois mois.Pour Sabine Delcour(Paysage du possible)cette rencontre avec levisible et l’invisible estun en lien avec des élé-ments forts que sont lamer et la terre. Pour au-tant, ses huit grandsformats en couleur nesont pas un manifeste en faveur del’environnement. S’ils s’ancrent dansle réel – le trait le trait de côte, l’es-tran – ils laissent entrevoir un pay-sage intérieur. Saisi par la beauté despaysages entre mer et montagne, lesétonnantes humeurs du temps, Phi-lippe Herbet (Toujours plus loin dansla rencontre) a privilégié les rencon-tres avec des hommes et desfemmes partageant avec lui leuramour du Pays basque. Marie Mau-rel de Maillé (Entre réel et histoire)part de faits réels, en l’occurrence lepersonnage de Virginie d’Abbadie, etcroise avec le récit de ses propresquestionnements. Elle présente unedizaine de tirages (60 x 90) contrecol-lés sur du papier Fine Art qui, avec lamise en scène des photos, renforcel’impression d’être devant un tableau.

Du 30 avril au 29 mai, à la Villa BeatrixEnea en partenariat avec le Centre per-manent d’initiatives pour l’environne-ment du littoral basque.

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Les Deux RoisCette pièce deNathalie Roques vousemporte dans un univers de créativ-ité, de poésie et de beauté. Décors,voix, bruitages et musique entraî-nent petits et grands dans la bellehistoire des deux rois : un grand roi,puissant et solitaire, et un petit roi,jeune et ignorant, prêt à surmontertoutes les épreuves pour gagnerl’estime du grand roi. Spectacles duJabron Rouge de Nathalie Roques,accueillis par la Scène nationale.Dès 3 ans.

THÉÂTRE

Le 26mai. 15 h et 17 h.Écuries de Baroja. 19, rue desQuatre-Cantons. Tarifs : 8 euros,10 euros, 15 euros. Informationsau 05 59 58 35 60.

Faim de travauxDepuis le début de la saison, leThéâtre des Chimères anime troisateliers de formation théâtrale à An-glet : deux pour les adultes et unpour les enfants. Ils présenteront aupublic leurs travaux de fin de saison.Le groupe adulte du week-end à lasalle des fêtes de la mairie, legroupe enfant aux Écuries deBarojaet les adultes qui répètent à HaitzPean présenteront quelques scènesdans le cadre du festival amateur“Baroja Off”.Les 6 juin, à 17 h, salle des fêtesde lamairie, le 10 juin, à 20 het du 4 au 12 juin, aux Écuriesde Baroja.

Découvrir le bluesLe 2 juin en journée, sur le parvis etdans le hall de la bibliothèque,Sébastopol fait l’homme-orchestrepour tous. Le 3 juin, à 20 h 30, JulienBrunetaud, pianiste virtuose, impro-vise blues et jazz au piano. Le 5 juinà 19 h, découverte du slide : sonorigine, son histoire d’hier à aujour-d’hui avec Guillaume Leriche (auDobro), Paolo Conti (à la tricone) etVincent le Bourdellès (guitare slide).Laissez-vous surprendre.Bibliothèque. 12, rue Albert-le-Barillier. Informations au05 59 52 17 55.

À l’universitédu Temps libreAu programme : Lamain et l’art, parChantal Caillard Pech de Laclauze,conférencière diplômée de l’Écoledu Louvre, le 4mai à 14 h ; Le canaldu Midi, par Jacques Zacharie, his-torien d’art, le 11 mai à 17 h 30 ;Pierre et marbre sculptés, parGeneviève Sanchez, historienned’art et conférencière, le 18 mai à17 h 30 ; La peinture basque : l’écolede Bilbao, par Marie-HélèneCazaux, expert en tableaux anciens,le 25 mai à 17 h 30 ; Les traitspermanents de la Russie du XIXeà aujourd’hui, par DominiqueBromberger, journaliste, le 1er juinà 17 h 30.

CONFÉRENCES

MUSIQUE

Club Belambra, Chambred’Amour. Informations au05 59 57 00 37 et www.utlanglet.fr

À l’espace gasconSuperstitions, magies et remèdesd’antan en Gascogne par AmédéeBaris de l’académie gasconnede Bayonne : les croyances aumerveilleux et à l’étrange cohab-

itent dans l’âme populaire. Uneconférence en langue gasconnedans son exposé.Le 12mai. 18 h 30. EspaceGascon.19, rue des Quatre-Cantons.

Culture et philosophieDans le cadre du cycle de réflexionsur le lien entre la culture et laphilosophie, Christophe Lamoure

JAZZ

Patrick Bacquevilleet Jean-Marc MontautTous deux membres de Pink Turtle,“créateurs des plus grands succès dela pop music”, Patrick Bacqueville etJean-Marc Montaut sont surtout deuxformidables musiciens de jazz. Ils fontpartie du gratin desmeilleurs jazzmeneuropéens. Le succès de leurs partici-pations aux groupes des Gigolos et dePink Turtle, aux frontières du jazz, de lavariété et de l’humour, masque tropsouvent leurs grandesqualités de jazz-men. Pris par d’incessantes tournées,les réunir l’espace de deux soirées afinde leur permettre de célébrer enpublicleur passion indéfectible pour le jazz,relève du tour de force. Assurément, ledialogue ne manquera pas de saveur.Un spectacle de la Scène nationale.

Les 28 et 29 avril. 20 h. Écuries de Baroja.19, rue des Quatre-Cantons. Plein tarif :15 euros. Carte saison jeune et enfant :8 euros. Placement libre. Informations au05 59 59 07 27 et www.snsba.fr

Agenda

Anglet magazine N° 10124

Inge Kresser peint l’eau : Cascades en soie ondulantsur de vertigineuses hauteurs et des aquarelles auxformats généreux oudiscrets laissant deviner le souf-fle d’un fleuve ou le murmure de la mer. Des textespoétiquesdeMichelButor et d’elle-mêmes’y glissent.Elle crée aussi des livres d’artistes où mots et pein-ture dialoguent amoureusement pourmieux réinven-ter le monde. Inge Kresser est née en 1950 à Vienne,en Autriche. Depuis longtemps familiarisée avec lasoie commesupport depeinture, elle créedesbandesdesoie teintes et peintes en rythmes, entrelacées. Pa-rallèlement, elle écrit des poèmes, réalise petits etgrands formats avec des aquarelles et des collages,des livres d’artistes, calendriers et illustrations detextes.Uneexposition qui s’inscrit dans la thématiquedéclinée par la bibliothèque tout au long de cetteannée : Visages inconnus du livre.

Du 17 avril au 17 juin. Galerie Georges-Pompidou. 12, rueAlbert-le-Barillier. Informations au 05 59 52 17 55.

Autour de l’exposition“Rencontre avec Michel Butor”,regards croisés entre MichelButor et IngeKresserautourde li-vres d’artistes, le 17 juin à la bi-bliothèque. Un dialogueexceptionnel entre l’écrivain etl’artiste sur le thèmedu livre d’ar-tiste. Le vendredi 28mai, visite del’exposition avec lecture dequelques textes. Le samedi 29

mai, Inge Kresser anime une initiation à la fabricationd’un livre d’artiste dans le cadrede l’atelier Livres sin-guliers proposé chaquemois par la bibliothèque.

EXPOSITION

Le chant des espritssur les eaux

MICHEL BUTOR Ecrivainavec qui Inge Kressercollabore pour les Livresd’artistes et ses Cascades.

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propose de s’interroger : “À quoi sertla culture ? ” (le 18mai). Quant à Ol-livier Pourriol, le 1er juin, il proposede s’interroger sur “Cinéphilo, lesplus belles questions de la philoso-phie sur grand écran”. Le 22 juin,Charles Juliet propose d’évoquerses trois derniers ouvrages. Dans lecadre des Mardis de Baroja.Écuries de Baroja. 19, rue desQuatre-Cantons. 20 h. Entréelibre. Informations au05 59 58 35 60.

Comprendrele commerce équitableUne soirée avecMalongo et Artisansdu monde avec au programme uneintroduction sur les différentesétapes de production du café et unpartage d’expérience avec les pro-ducteurs de café du Laos, suivi d’undébat avec Artisans du Monde sur :“Les perspectives d’évolution duCommerce équitable : modèleéconomique alternatif ou niche deconsommation ?”Le 4mai, de 19 h à 21 h, à la salledes fêtes de lamairie.

Peinture, musique,Espagne : la passiondu filmUn cycle de rencontres animé parMichel Dieuzaide. Photographe etréalisateur, il nous donne à voir desunivers passionnants, aux sensibil-ités et aux imaginaires d’une grandediversité, s’en tenant toujours à uneneutralité nécessaire sans se dé-partir d’une émotion sincère. Au-jourd’hui : Madeleine, épouseMilhaud (52 mn), et Vlado Per-lemuter, portrait d’un pianiste(25 mn). Dans le cadre des Mardisde Baroja.Le 11mai. 20 h. Écuries de Baroja.19, rue des Quatre-Cantons.Entrée libre. Informations au05 59 58 35 60.

L’art en questionsle 25 mai, le cycle de rencontresd’Inge Kresser et Christiane Giraud,sur le thème de “Image et texte”, sepoursuit avec : peinture - poésieavec le peintre Pierre Dubrunquez,responsable des expositions à laMaison de la poésie à Paris. Le15 juin, photographies et textes desvoyages de Marie-Jo et MichelButor. Dans le cadre des Mardis deBaroja.

RENCONTRES

Écuries de Baroja. 19, rue desQuatre-Cantons. 18 h 30. Entréelibre. Informations au05 59 58 35 60.

Conte au soleil couchant :“Fées volages”Conteuse formée auprès d’HenriGougaud, Patricia Gaillard vit dansle Jura et fréquente fées et licornes.“Fées volages” évoque ces damesavec leurs robes de feuilles, de terre,de neige, de vent ; les coquines, lesanciennes, celles accusées d’en-lever les enfants. Et encore lesbelles, très belles, très fées, capa-bles d’offrir un torrent de bouecroupie ou une rivière d’or. Nousne savons plus les voir, PatriciaGaillard nous donnera quelques in-dications pour les retrouver. À partirde 13 ans.Le 11 juin. 20 h 30. Bibliothèquemunicipale. 12, rue Albert-le-Barillier. Informations au05 59 52 17 55.

Casse-croûte littéraireRendez-vous littéraire à la pause-repas : amenez votre casse-croûte,le Théâtre des Chimères l’agré-mente de lectures et la bibliothèquevous offre un verre. Laissez-nousvos coups de cœur. Avec le Théâtredes ChimèresLe 15 juin. 12 h 30. Bibliothèquemunicipale, 12, rue Albert-le-Barillier. Informations au05 59 52 17 55.

BD BluesExposition des dessins originaux dela bande dessinée Bluesman, dePablo Callejo et Rob Vollmar. Lesbluesmen LemTaylor et “Ironwood”Malcott débarquent dans une villedu nom de Hope et tombent sur cequi ressemble à la chance de leurvie… à condition de rester en vieassez longtemps pour en profiter.Du 2 au 26 juin. Bibliothèque. 12,rue Albert-le-Barillier. Informa-tions au 05 59 52 17 55.

MaiadaVoilà plus de dix ans que les Gas-cons d’Anglet perpétuent laMaiada,cette tradition qui honore des per-sonnalités en érigeant, devant leurmaison, un mai, jeune pin, aussigrand que droit, décoré de guirlan-

ANIMATIONS

EXPOSITIONS

des. La Maiada marque aussi le re-nouveau de la nature, à travers l’ar-bre symbole de vie. À Anglet, il estdressé devant lamairie en l’honneurde la municipalité. L’occasiond’animer le parvis de l’hôtel de ville.Le 2mai. Sur le parvis de lamairie, à partir de 10 h. Informa-tions auprès d’Aci Gasconha au05 59 03 34 78.

Promenadede printemps desretraités angloysLa Promenade de printemps, or-ganisée par le Centre communald’action sociale pour les retraitésangloys, a lieu le lundi 3 mai, àOloron : visites guidées, matin etaprès-midi, de la cathédrale Sainte-Marie, de l’église romane de Sainte-Croix, de la crypte et de la salle dutrésor de l’église Notre-Dame, de lachocolaterie Lindt, suivies d’une dé-gustation. Déjeuner près d’Oloron.Départ à 8 h 30, retour vers 18 h 30.Informations au 05 59 58 35 50.

À la bibliothèque SiestemusicaleUn surprenant voyage musical surles cinq continents, confortablementinstallés dans des transats, autourdu label demusique “Winter&Win-ter”. La Havane, Hawaï, Shanghai,Venise, Bueno Aires, le carnaval deTrinidad, Mexico, Rio, le Paris desannées trente, les saloons de west-ern, le trajet de l’Orient-Express…fermez les yeux, c’est parti… Unesieste animée par Patrick Duval.

Concert de slamAvec le collectif bordelais Les Lyri-calistes. Art collectif, tribune de libreexpression et de revendication so-ciale, le slamprend racine dans uneculture empruntant à la traditionpoétique, à la culture afro-améri-caine et au mouvement punk.Le 19 juin. À partir de 15 h. Biblio-thèque. 12, rue Albert-le-Baril-lier. Informations au05 59 52 17 55.

Puces de QuintaouLa centième !Depuis 2001, les Puces de Quintaouse sont imposées comme le rendez-vous mensuel incontournable deschineurs de la Côte basque et du

MARCHÉ

FÊTE DE LA MUSIQUE

sud des Landes. Le quatrièmesamedi de chaque mois, les visi-teurs (près de cinquante mille paran) déambulent le long des allées dela place Quintaou. Sous la halle, unespace buvette et restauration ac-cueille les chineurs dans une am-biance chaleureuse. La qualité desPuces de Quintaou doit une grandepart de son succès à la fidélité desbrocanteurs professionnels.Le 22mai, esplanade de Quintaou.

THÉÂTRE

Anglet en scèneUsine à gaz, Histoire de la mouette etdu chat, Opéradesarbres, Promenons-nous dans les bois, les enfants desécoles publiques d’Anglet, auxquels sejoignent ceux des établissements pri-vés, montent sur les planches sur lethème Où va le monde ?. Une grandefête du théâtre qui s’inscrit dans lecadre des ateliers gratuits animés parle Théâtre du Versant et financés par laVille depuis déjà plus de dix ans. L’en-gouement des élèves va crescendopuisque des ateliers supplémentairesont été ouverts cette année, et que lacréation d’une classe “chant choral etthéâtre” aux horaires aménagés est encours de réflexion au collège Endarra.Cette grande fête du théâtre est doncl’occasiondedécouvrir le travail deplusde cent enfants qui, au fil des ans, s’im-prègnent de culture théâtrale. Elle setraduit plus tard par une ouverture etun goût ancré pour le spectacle vivant.Pas étonnant que de nombreux élèvesd’Anglet intègrent par la suite lesclasses du département théâtre duconservatoire Maurice-Ravel.

Le 25 mai. À partir de 18 h. Espace del’Océan, Chambre d’Amour. Entrée libre.

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Comment intéresser les jeunes auxsciences ? La question est d’impor-tance tant les sciences et techniques

sont omniprésentes dans notre quotidien.L’élévation du niveau de la culture scienti-fique et technique des citoyens constitueune nécessité absolue pour l’avenir detous. Les jeunes Aquitains l’ont bien com-pris. Tous les deux ans, dans lecadre du Printemps desExposciences, ils sontdes dizaines à imaginer,tester, mettre en œuvrepuis partager leurs idéesavec le public, des plussimples aux plus créativesou loufoques… Un exempleparmi tant d’autres dénichédans une précédente édition :le Melodic Crank ou com-ment, à partir dematériaux ré-cupérés, créer une mélodiegrâce à une manivelle…

Explication : les objets qui nousentourent sont tous plus oumoins sonores.En les détournant de leur utilisation habi-tuelle, en sélectionnant ceux qui produisentdes sons harmonieux, en apprenant à les“accorder”, chacun construit un automateactionné par une simple manivelle. Pro-duction, régulation, amplification peuventpermettre de tromper l’écoute de l’audi-teur. À chacun de reconnaître lesmatériauxen présence.

Le cru 2010 s’annonce prometteur avecdes projets aussi différents que “Les vol-cans vus de l’espace”, “Lamaison passive”,”L’improbable jardin”, “La voiture solaire”,“Une soucoupe volante dans la strato-

sphère”, “Par vents et marées : des éner-gies au secours de la planète” ou encoreune enquête sur… la naissance et la vie dupoulet. Au total, après plusieurs mois degestation, vingt-quatre projets seront pré-sentés les 7 et 8 mai prochains à l’Espacede l’Océan.Plus que le résultat, la dé-

marche est ici déterminante :se poser des questions, obte-nir des réponses, vérifier parl’expérience, mettre enœuvre concrètement uneidée, être capable de l’expli-quer aux autres.Depuis plusieurs années,l’initiative Exposciencesvise en effet à développerchez les jeunes le goûtpour les pratiques deloisirs scientifiques, àvaloriser leurs travauxet à favoriser leséchanges avec le pu-

blic, les chercheurs.

Proposée par le Cirasti Collectif interas-sociatif pour la réalisation d’activitésscientifiques techniques internationales),elle invite, dans toutes les régions, lesjeunes de 5 à 25 ans à faire partager leursdécouvertes et leurs expériences autourd’un projet scientifique et technique réalisédans leur établissement scolaire ou leurstructure de loisirs. Rendez-vous donc les7 et 8 mai prochains. Petits et grands de-vraient y trouver leur compte entre ateliersscientifiques et techniques, spectacles, ac-tivités sportives, expositions, conférences,visite du parc Izadia… L’entrée est libre etgratuite pendant toute la durée de lamani-festation. Y.A.

Inventions, manipulations, démonstrations, expériences, défis scientifiques…à tous ceux qui souhaitent éveiller un peu plus leur curiosité scientifique, ren-dez-vous est donné les 7 et 8 mai prochains à l’Espace Océan pour le Printempsdes Exposciences, le seul événement français portant sur les pratiques de dé-couverte scientifique et technique. Des dizaines de jeunes de 5 à 25 ans, venusde toute l’Aquitaine, présenteront leurs projets originaux de vulgarisation scien-tifique. Un rendez-vous unique.

Les jeunes AquitainsANIMENT LA SCIENCE !

Anglet magazine N° 10126

MARCHÉ

Le marché bio arriveL’esplanade de La Barre (au nordde la patinoire) devrait accueillirle nouveau “marché bio”d’Anglet.Plus d’un Français sur quatreconsomme régulièrement desproduits issus de l’agriculturebiologique, et la Ville veut désor-mais soutenir de telles initiativesdans le cadre de son action en fa-veur du développement durable.Il y avait déjà des stands de pro-duits bio au marché de Quintaou,mais il manquait un marché spé-cifique qui sera a fortiori le pre-mier dans le département.L’initiative se déroule en bord demer pour la saison touristique,mais le marché pourrait se re-plier vers Blancpignon en bassesaison. Organisé sous la houlettede l’association Ble Berri, (ellerassemble des producteurs duPays basque qui souhaitent pro-mouvoir une agriculture biolo-gique autonome et économe) ce“marché bio des plages” accueil-lera une cinquantaine d’expo-sants : produits d’élevage, fruits,légumes et aromates, AOC, fro-mages, vins Irouléguy … etquelques produits non alimen-taires.

Du 19 juin au 18 septembre 2010, lesamedi matin, esplanade de La Barre.

AgendaCultureExposciences 2010

Photo:photomobile

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Nous étions deux : Lajournade de Biarritzet moi. Comme les Allemands venaient dese prendre une dérouillée à Stalingrad, ilsavaient besoin d’ouvriers dans les usinesd’armement ; mon copain a atterri à Mau-thausen, et moi près de Berlin au campd’Oranienburg”. Henri n’en a pas fini avecl’enfermement, il arrive à Buchenwald enmai 1943. Il prend contact avec des Fran-çais de différents partis politiques degauche, et même un curé. “Un demes co-pains lui pose une question : Toi qui es prèsduBonDieu, aurons-nous droit au Paradisquand nous sortirons d’ici ?” Le curé lui ré-pond en souriant : “Écoutez bien, mes ca-marades, si vous revenez, tant que vouspourrez, faites-vous le Paradis sur Terre,parce que après vous ne savez pas…”.

Dans l’enfer de Buchenwald, ils montentun petit orchestre musette. “Il y avait unmoral affreux, beaucoup se suicidaient ense jetant sur les barbelés électrifiés oudans les dépôts d’ordures”. Ils s’organisentet forment “la Brigade française de libéra-tion deBuchenwald”.Marcel Paul vient lestrouver et lesmet en garde : “Quand les SSvont s’en aller ils vont nous liquider, tous !”.Le 11 avril 1945 (1), les responsables de laBrigade sont venus les chercher dans lesbaraquements : “allez les gars, c’est pourvous !”. “Nous avons coupé avec nos outilsles barbelés électrifiés à 10 000 volts et,avec des planches, nous sommes passésde l’autre côté. Le soir je prenais la gardedans unmirador avec un fusil-mitrailleur !Nous étions libres !” Revenu à Bayonne le1er mai 1945, Henri a mis six mois à s’enremettre, puis s’est marié le 29 septembre1945 avec Denise Leganes qui l’avait at-tendu cinq ans. Ils ont eu deux enfants ettrois petits-enfants. Il lui avait dit lors de samobilisation en 1939 : “Nem’attends pas !Si je ne reviens pas, tu te cherches un garshonnête et tu temaries, t’inquiète pas pourle reste. Si je ne reviens pas, c’est que j’au-rais rendu l’âme”. Henri ne s’est jamaisrendu. Il a gardé l’âmeet tout le reste qui vaautour. Avec l’humanité et la gaieté en plus.B.A.

(2) Lorsqu’il était en activité, Henri Labena fêtait chaqueannée cette date et ne travaillait pas.

La plaisanterie m’a aidé à sortir de lamort car je rigolais avec mes amis là-bas.Ils s’étonnaient : “comment tu peux faire ?”.Et pourtant je crevais de faim comme lesautres, mais je disais toujours : vous ver-rez, on s’en sortira ! Dans le fond je me di-sais : c’est pas sûr…” Là-bas c’étaitBuchenwald, l’innommable. Mais là-bas,avant, ce fut aussi : le fort du Hâ de Bor-deaux, la centrale de Clairvaux, le campd’Oranienburg près de Berlin. Les doigtsgelés, le dos cassé, les coups reçus, la peurau ventre mais aussi la solidarité “à la vie,à la mort”. Marcellin et Carmen Labena,les parents, sont issus de la même pro-vince navarraise, près dePampelune. Ils sesont rencontrés à un bal à Biarritz. En1914, ils manquent de tout. Le petit enfantest envoyé dans la famille en Espagne, àMonteagudo, jusqu’à l’âge de 7 ans. Henriavoue, malicieux : “je n’allais pas à l’écolecar je trouvais que les fruits étaient tropbons, jemepromenais…”.Marcellin fait re-venir son fils pour l’inscrire à l’école desThermes à Biarritz, mais l’artisan plom-bier-zingueur a besoin d’un apprenti etc’est Henri qu’il choisit. “La crise écono-mique de 1929 a tout foutu par terre, il afallu que j’aille travailler comme manœu-vre, terrassier, pourmanger…” Il fera de lamaintenance sur la voie du BAB. “Je pio-chais dans les cailloux, j’arrachais desvieux rails et des traverses pourries, j’étaiscantonnier de la voirie.” Il ne le sait pas,mais cela le sauvera peut-être. Son corpss’endurcit.

À 17 ans, Henri Labena entre aux Jeu-nesses communistes. “Et je suis plus mi-litant que jamais !” lance-t-il. Il est abonnéà “L’Huma” depuis toujours et il en a venduquatre-vingts exemplaires chaque di-manche, à vélo, pendant plus d’un demi-

siècle. En 1940, avec des amis, il forme ungroupe de résistants, colle des tracts. Ilssont dénoncés auprès de la brigade deBordeaux en 1941 “pour atteinte à la poli-tique de l’État”, et conduits à la prison duChâteau Neuf au Grand Bayonne. Mais le21 octobre 1941 un conseiller de l’adminis-tration militaire allemande est abattu àBordeaux par unmilitant communiste. Lesmesures de représailles ne se font pas at-tendre. Le groupe est envoyé au fort du Hâ“c’était une pourriture ! s’exclame Henri, ily avait là toute la racaille…”, puis expédié àla centrale de Clairvaux. Quand leur tempsest terminé, la centrale demande à lasous-préfecture desBasses-Pyrénées s’ilssont “désirables ou indésirables” Bayonnerépond “indésirables”. Ils sont donnés auxAllemands qui les envoient au fort de Ro-mainville : “c’était un fort où l’on fusillait…

L’optimisme existe. Il a un sourire, un regard et une voix.Henri Labena, 96 ans, décoré de la médaille militaire et de la Légion d’honneur,est un homme optimiste.

www.buchenwalddora.fr> Contact

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Henri

LABENA

PortraitC’est votre histoire

Photo:B.Alter

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Sports et loisirsÀ voir, à faire

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VIIIe Challenge International de paracyclisme

Changer le regard sur le handicapLe 9mai, Anglet accueillera la quatrième et dernière étape du Challenge international deparacyclisme.D’unemanifestation de loisir, le challenge est devenu l’une desneuf plus im-portantes courses internationales paracyclistes. Près de cent vingt athlètes sont attendus,dont cinq à six champions dumondeet autant de champions paralympiques.Unequinzainede nations étrangères seront engagées sur cette épreuve qui, en trois jours, emprunterales routes du Pays basque entre Urt, Hasparren, La Bastide-Clairence, Cambo et Anglet.L’épreuve est organisée par l’association VéloUrt 64 créée en 2002 en faveur des personneshandicapées, par et pour la pratique du cyclisme.

Le 9 mai. Site de La Barre. Deux départs : 9 h pour les handicapés physiques (amputations) et les tandems (non-voyants) et 10 h 30 pour les handbike (paraplégiques) et les tricycles (hémiplégiques).Parcours par la promenade de La Barre, puis promenade des plages. Fin des courses vers 12 h.

Tournoi Élite Pro main nue

PilotarienakFort de son succès sportif et populaire, le tournoi Pilota-rienak revient au trinquet de verre d’Haitz Pean, les 7 et12mai. Réservé auxmeilleursmanistes de la catégorieÉliteProducircuit EPB (Élite pelote basque), ce tournoi,organisépar l’Office de tourismeet la Ville d’Anglet, estune compétitionmajeurede la saison. L’élitemondialepromet des parties palpitantes de haut niveau sur lacancha d’Haitz Pean, un trinquet aux deux parois deverre, propice à l’offensive.

Trinquet de verre Haitz Pean. Promenade du Parc-Belay.Demi-finales : le 7 mai, à 19 h. Finale : le 12 mai à 20 h.Billetterie en vente à l’Office de tourisme. Information et réservation au 05 59 03 77 01.

Footing gastronomique

La coursedes gourmetsLe rendez-vous est toujours aussiattendu. Coureur émérite ou cou-reur du dimanche, marcheur oupromeneur, solitaire, en famille ouentre amis, le footing gastrono-mique est ouvert à tous ceux quiveulent allier sport et plaisirs gour-mands. Cette année, quatre haltesgastronomiques – avec dégustationde produits locaux – rythmeront lesneuf kilomètres du parcours pédes-tre. Avis aux amateurs, l’esprit restefestif : ni classement, ni chrono,mais salaisons, vins d’Irouléguy,fromages, gâteaux basques et gar-bure sont au programme !

Le 30 mai. Départ de la Chambre d’Amourà 10 h 30. Inscription : 2 euros.Informations au 05 59 03 77 01.

Stand Up paddle

Étape européenneL’étape européennedu Stand Up WorldTour prend sesquartiers à Anglet.Un événement iné-dit, avec les stars

de la discipline venues d’Hawaï, des USA,d’Australie, et les représentants locauxles plus emblématiques. En marge del’étape, un village ouvert au publicprésentera les dernières nouveautés: planches, pagaies, accessoires, dérives,ainsi qu’une exposition consacrée auxarts de la glisse.

Du 8 au 16 mai, à la Chambre d’Amour.En savoir plus : www.enbata.com

Photo:R.Hélin

Photo:R.Hélin

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Championnat de France

Le rugby fémininen fêteLe championnat de France scolaire derugby féminin, pour la catégorie “ca-dettes”, est attendu sur les terrains deGirouette et Saint-Jean. Avec plus dedeux cent soixante participantes, cettecompétition organisée par l’Union na-tionale du sport scolaire (UNSS) parl’intermédiaire de saDirection départe-mentale, réunit près de seize établisse-ments venant de toute la France. Autotal, ce sont donc seize équipes detreize joueuses qui se rencontrent, pourle titre national cadettes de rugby à 7.La manifestation est associée à la dé-couverte de la ville : parcours verts an-gloys à vélo et activités estivalescomme le surf ou le beach volley. L’ins-pecteur d’académie, la Ville d’Anglet, etles représentants de la Fédérationfrançaise de rugby sont attendus pourhonorer les jeunes demoiselles del’Ovalie. Une cinquantaine d’ensei-gnants participent à l’organisation decet événement sur la commune an-gloye. Une vraie fête du rugby féminin.

Mercredi 19 mai de 9 h à 13 h, et jeudi 20 de 9 h à11 h, au stade Girouette. Jeudi 20, de 14 h à 16 h,au stade Saint-Jean.

Voile

SPI Anglet :régates au largedes plagesDestinée à promouvoir la voile au-près du grand public et des orga-nismes départementaux etrégionaux, la régate SPI Anglet apour ambitiond’êtreLA vitrinede lavoile en Euskadi et Aquitaine sud.L’édition 2010 sedéroulera du13au16mai au large des plages d’Angletet de Biarritz. Elle regroupera unecentainedeparticipants, soit vingt àvingt-cinq voiliers.Tous vont s’affronter aucoursde ré-gatesofficielleshomologuéespar laFédération Française de Voile. LeSpi Anglet se veut spectaculaireavecdesparcoursdélimitéspardesbouées, au plus près de la côte, duRocher de la Vierge à La Barre.Organiséepar le Yacht-ClubAdour-Atlantique, SPIAnglet est avant toutune fête sportive et conviviale, réu-nissant tous les amoureux de lavoile, les régatiers comme les plai-sanciers.

Du 13 au 16 mai 2010, entre le Rocher de laVierge et La Barre.À 10 h, accueil des concurrents pour les ins-criptions et les briefings. En fin de matinée,départ de la flotte du port, avec passage etsalut au public le long de l’esplanade del’Adour. Fin de matinée, mise à disposition dela flotte devant les plages. Départ, déroulementde la régate. Passage de la ligne d’arrivée faceaux plages en fin d’après-midi. Informationssur www.ycaa.fr et au 06 88 25 89 62.

Ride’n Rose

Surf et skateau fémininRide’n Rose est parti d’un constat :les filles sont peu nombreuses àpratiquer les sports de glisse. Le 12juin, l’événement fait son retour. Leprincipe est simple : toute la jour-née, elles bénéficient d’initiationsgratuites au surf et au skate, avecmatériel fourni et sous l’encadre-ment demoniteurs diplômés d’État.Au programme également : yoga,massages, danses africaines, déco-ration, tatoos, sensibilisation à l’en-vironnement. Ou comment passerune journée zen entre filles…

Le 12 juin. Skatepark de La Barre et plage desCavaliers. Entrée libre et gratuite. Inscriptionssur place. Informations : 06 32 38 59 02 [email protected]

Fête du vélo

Tous à vélo !Balade sur les pistes cyclables et les voiespédestres d’Anglet, “Tous à vélo” est une in-vitation 100%nature. Sur treize kilomètres,cette boucle cycliste (doublée d’une bouclepédestre) emprunte les pistes cyclables etvoies vertes d’Anglet. Pas besoin d’êtreaccro aux baskets ou au vélo, l’envie departager le plaisir de la petite reine et dela marche suffit. Plus qu’une simplepromenade “Tous à vélo” veut encouragerune autre façon de se déplacer. Cetteinitiative du comité de promotion du vélorelayée par la Ville, s’inscrit dans le cadrede la Fête du vélo.

Le 6 juin. Gratuit. Départ de l’Espace glisse de La Barre, à10 h. Informations au 05 59 03 06 45

Photo:R.Hélin

Photo: DR

Photo:Ph.Brunet/photobrunet.com

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Danser dans une ronde est magique ;la ronde nous parle depuis les profon-deurs millénaires de la mémoire.” (1). Laplus ancienne, dont l’origine remonte auxrondes duMoyen Âge, est le branle. Elle sedanse en chaîne (ouverte ou fermée) et encouple. En Gascogne, on danse le branledu haut Agenais, le branle d’Ossau. On uti-lise principalement deux “pas de base” : ledouble et le simple. Le rondeau le suit deprès : il était déjà dansé au XVIe siècle. Ellereste la danse la plus traditionnelle deGas-cogne. Rondeau en chaîne (5 ou 6), ron-deau en couple, les pas diffèrent parfoissuivant les villages. Idem pour le congo.Dans l’atelier deMaïtéMaisonnave l’on ap-prend le congo deCaptieux, celui de Luxey,du Passage d’Agen ou bien de Samathan

(et aussi la scottish, la polka, la mazurka).Conservant le pas du rondeau, le congo sedanse en quadrette. “Cette danse est trèsludique, explique-t-elle. Dans le congo deCaptieux, par exemple, on danse souventface au contre-partenaire, on attire celui-ci, il y a des croisements, des poursuites…”.Pas de danse sans musique, et dans lesbals gascons, sur l’estrade, s’harmonisentcornemuse landaise ou boha (en gasconbohar signifie souffler), vielle, cabrette, ac-cordéon diatonique et violon… Enfin, en-trent sur la piste les sauts béarnais : enronde, pas par couples, bras le long ducorps, déplacement sur le cercle, corpstourné dans le sens où l’on se déplace ;sauts face au centre du cercle. Les passont précis : simples, copar, tres, abans,dus… et les correspondances certainesavec les deux plus célèbres danses en cer-cle fermé du Pays basque : mutxikoak(ceux des hommes) et zazpi jauziak (lessept sauts).

Les sauts basques constituent l’un desfonds principaux de la chorégraphie eus-karienne. Certains d’entre eux portent lenom d’un village : ainhoarrak (ceux d’Ain-hoa) ; orzaiztarrak (ceux d’Osses). Autre-

Rondeaux, congos ou mutxikos, ces danses traditionnellesgasconnes et basques possèdent une forme de simplicité etde longévité créant du lien sur “place”. Vecteurs d’une his-toire locale et régionale elles démontrent aussi, par l’uni-versalité du langage de la danse, que les passerelles existentd’une culture à l’autre. Et ils sont nombreux, adultes commeenfants, au cours des fêtes ou pour un rendez-vous associa-tif, à s’élancer sur les places des villages. Ils se retrouventensemble pour partager avec la danse et la musique un mo-ment de convivialité.

À PETITS PAS…

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Culture d’iciDanses traditionnelles

Photo:L.M

asurel

Photo:Ph.Brunet/photobrunet.com

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Euskal koreografia jau-zietan gehienbat oinarri-

tua da. Horietarik batzuek herribaten izena daramate, hala nolaainhoarrak eta orzaiztarrak. Le-hengo gazteentzat, jauzi horiendantzatzea ez zen bakarrik diber-tigarria, baina haien herriarenospea sustatzeko parada erebazen. (3) “ Hamabost bat urtez ge-roztik, mutxikoak berriz jalgi diraplazara, ohartaratzen du FabriceBerassen-ek, Angeluarrak elkar-teko lehendakariak (4) Gure tailer-rean, zazpi probinzietako dantzaklantzen ditugu.” Musika taldeaprestatzen ari da : trikitixa, txistua,arrabita eta batzuetan ttun-ttunzuberotarra. Ikus daiteke errondaosatzen, dantzariak hedatzen, batabestearen ondotik – dantzariek ezbaitute elkar hunkitzen -, soinatente, oinek urrats ttipiak segidanegiten dituzten bitartean. Urratsbakoitzak izen berezi bat dauka :erdizka, pika, ebats, dobla… (5).Dantzariak segida gogoz ezagut-zen du edo urratsak egiten ditudantza maisuak deitu ahala. Jau-ziak oroimen ariketa bat dira etahaien praktikak frogatzen du ari-keta hori buruzkoa bezain fisikoadela. Desberdintasun batzuk ba-dira Biarnoko eta Euskal Herrikodoinuen artean, urrats batzukdantzatzeko moduan, edo dantzazirkuluaren erdiarekiko kokaeran.“ Aldi berean desberdin eta antze-koak diren dantza horiek atxiki etamantentzea interesgarri da, azpi-marratzen du Maite Maisonnave.Urtero dantzari berriak ohiko dant-zaldietan edo gure eskualdekobestetan parte hartzen ikustea danire saria »…

“Dançar dens ua rondaqu’ei magic ; la rondaque’ns parla despuish las

pregondors milenàrias de la me-mòria”. La soca de la mei ancianavienuda de l’edat mejana qu’ei lobranlo. Que’s dança en cadena(ubèrta o barrada) e tanben encoble. En Gasconha que s’i dançalo branlo deu haut d’Agen, lobranlo d ‘Aussau. Qu’utilizan mà-germent dus “pas de basa” : lodoble e lo simple. Lo rondèu que’usegueish de près : dejà dançat ausègle setzau. Qu’ei, de tot temps,la dança tradicionau de Gasconha.Rondèu en cadena (5 o 6) rondèuen coble, los pas son desparièrs acòps segon los vilatges. Idem taucongò. Dens lo talhèr de MaitéMaisonnave que s’i dança lo congode Capsius, de Lucsèi, deu pas-satge d’Agen, o lavetz de Saman-than ( e tanben l’escottish, lapòlca, la mazurca). Sauvant lo pasdeu rondèu, lo congò que’s dançaen quadreta. “Aquera dança qu’eihòrt ludica, ce ditz. Dens lo congòde Capsius, per exemple, quedançan sovent de cara au contre-aliat, que l’atiran, que i a crotza-ments, perseguidas… ” Non i apas dança shens musica e denslos bals gascons, sus l’empont,que s’armonizan boha landesa oboha ( en gascon bohar= souffler), sonsaina, cabreta, acordeon dia-tonic e vriolon... Lavetz entran susla pista los sauts biarnés : enronda, pas per cobles, bras aulong deu còs, desplaçament susl’aròu, còs virat de cap on semudan ; sauts de cara au miei del’aròu. Los pas son precís : sim-ples, copats, tres, abans, dus … elas correspondéncias seguras dablas duas mei famosas danças enaròu barrat deu País basco :mutxikoak (los deus òmis) e zazpijauziak) los sèt sauts).

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fois, danser ces sauts était pour les jeunesplus qu’un simple amusement, une ma-nière de soutenir le renom de leur com-mune. (3) “Depuis une quinzaine d’annéesles mutxikos sont revenus sur les placespubliques, constate FabriceBerassen, pré-sident d’Angeluarrak. Dans notre atelier,nous travaillons les danses des sept pro-vinces.” Le groupemusical se prépare : ac-cordéon diatonique, txistu, violon et parfoistuntun souletin. On voit la ronde se former,les danseurs se déployer les uns derrièreles autres – on ne se “touche” pas entredanseurs –, le torse est droit et les piedsmultiplient demenus pas qui s’enchaînent,portant chacun un nom spécifique : er-dizka, pika, ebats, dobla... Le danseurconnaît la suite par cœur ou exécute lespas sous la dictée du maître de danse quiles appelle. Les sauts sont un exercice demémoire, et leur pratique la preuve d’unexercice autant mental que physique. Cer-taines différences existent entre les airsbéarnais et basques, ainsi que dans lafaçon de réaliser certains pas ou de se po-sitionner par rapport au centre du cercle dela danse. “Il est intéressant de conserver etd’entretenir ces danses, à la fois différenteset semblables, souligneMaïtéMaisonnave,

Ma récompense est de voir chaque annéede nouveaux danseurs participer aux diffé-rents bals traditionnels ou rassemble-ments lors de fêtes dans notre région…”B.A.

Extrait de Le Livre du rire et de l’oubli - Milan Kundera -Éd. Gallimard, 1979.Dictionnaire thématique de culture et de civilisationbasque - Éd. Pimientos, 2004.Les Basques - Philippe Veyrin - Éd Arthaud.

Danses gasconnes :le jeudi, de 18 h à 19 h 30 - 19, rue des Quatre-Cantons -64600 Anglet - Tél. 05 59 03 34 78 -aci.gasconha.en-action.org

Atelier mutxiko :le mardi, de 19 h 30 à 20 h 30 - Association Angeluarrak -Villa Choisy - 64600-Anglet - Tél. 05 59 63 54 03.

Rendez-vousmutxiko :Et le 3e dimanche de chaque mois, l’association MutxikoTaldea organise unmutxiko - Esplanade desCinq-Cantons.

> Où pratiquer ?

Photo:photomobile

Photo:R.Hélin

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La Maison d’Angletà Konna (Mali)Pari tenu ! Regroupés au sein de l’as-sociation Human’Isa, les trente-sixélèves ingénieurs de la cinquième pro-motion 2010 l’Institut Supérieur Aqui-tain du Bâtiment et des TravauxPublics (ISA BTP) ont achevé laconstruction du “Centre d’accueil, cul-turel et de formation destiné à dynami-ser durablement l’économie locale deKonna (Mali). Ils en ont assuré laconception, et durant le mois de marsdernier, l’exécution des travaux avec lesoutien de leurs partenaires, dont laVille. Depuis 2006, Anglet soutient unprogramme de rencontres et d’anima-tions culturelles à Konna, coordonnéespar le Théâtre du Versant. Objectif :lancer les bases d’une politique cultu-relle dans le cadre d’une coopérationdécentralisée, solidaire et durable.Dans la continuité de cette initiative,est née l’idée d’un partenariat entre lesdeux communes duNord et du Sud, encollaboration avec les élèves ingé-nieurs. À ce projet, a également été as-sociée la ville jumelle d’Ansbach, parl’implication de son école techniquesupérieure. Du 15 mars au 31 mars,trois étudiants de la Hochschule d’Ans-bach ont installé les panneaux photo-voltaïques pour assurer l’autonomieénergétique du bâtiment. La coordina-tion technique et logistique du projet aété rendue possible grâce la collabo-ration entre les équipes du Nord et du

Sud, par le biais de la municipalité deKonna et de son chef du village et an-cienmaire, Ibrahima Kampo qui amo-bilisé les équipes locales sur le projet.

Baptisée “Maison d’Anglet”, le bâti-ment a été inauguré le 1er avril àKonna, sous la présidence du préfet deRégion de Mopti en présence du sous-préfet de Konna, des directeurs régio-naux de la Culture et de l’Éducation, dela Jeunesse et Sports, du maire deMopti et des autorités locales deKonna, le maire Sory Diakité et le chefdu Village Ibrahima Kampo. Une délé-gation d’Anglet était conduite par GuyMondorge, 1er adjoint, délégué auxRe-lations Internationales, Bernard Marti,adjoint à l’Agenda 21 et Gaël Rabas,directeur du Théâtre du Versant. L.B.En savoir plus : www.human-isa.orgou sur le bloghttp://human-isa.blogspot.com/

(1) Le coût de la réalisation, d’un montant de109 000 euros, a été financé par des subventionsde collectivités territoriales, dont une subventionde 20 000 euros de la Ville, par des donsd’entreprises et de particuliers, et autofinancéeà hauteur de 35 % par les étudiants.

Marathon des Sables

Courir pour les autres

Civil pour la Marine nationale à la basenavale de l’Adour, Cyril Prenez, 39 ans,se lançait pour la première fois dans leXXVe Marathon des Sables, du 2 au12 avril dans le désert marocain.Il ne court pas pour lui, il court pour la Fon-dation Thierry-Latran, créée en 2008, quiœuvre pour la recherche sur la sclérose la-térale amyotrophique (SLA). Cettemaladiese manifeste par une dégénérescence del’ensemble des muscles responsables dumouvement, de l’élocution et de la respira-tion. Touché au plus près dans son entou-rage, Cyril Prenez s’engage aujourd’huipour la recherche sur la SLA. “Mon pèreest décédé de cette maladie incurable en1996. L’évolution de la maladie, qui em-porte les personnes malades en trois àcinq ans, voire dix ans (parfois plus), esttrès difficile à vivre pour le malade, qui sevoit perdre ses facultés motrices tout enayant toute sa tête, mais aussi pour l’en-tourage, démuni. En 2007, j’ai décidé decourir pour faire parler de cette pathologie,et de faire cette année le XXVe Marathondes Sables.”Dans cette course hors norme, sa victoiresera de franchir la ligne d’arrivée pourmettre en avant cette pathologie. 250 kmdans le Sahara du sud marocain, en sixétapes de 30 à 80 km, avec un sac de 10 kgsur le dos, la semaine africaine sera longuemais utile. “Après plusieurs marathons,dont Paris et La Rochelle, je voulais courirce marathon. C’est une épreuve horsnorme, avec des amplitudes de tempéra-tures de 45 °C le jour à 5 °C la nuit, et enautonomie alimentaire complète.Mon but,c’est que l’on parle de cette maladie.” Le

poids du sac est calculé au milligramme,pour une sécurité alimentaire, mais aussipour une surcharge à la fois maximale etminimale de 10 kg au départ.En vendant ses kilomètres parcourus lorsde cette épreuve, il espère reverser 2 500euros à la Fondation Thierry-Latran, autravers de son association “Courir pour les

autres 64”. Avec ses trois compères del’équipe “TeamPapillons deCharcot”, dos-sard 367, Cyril Prenez veut rallier l’arrivée,avec la fierté d’avoir couru pour lamaladie.M.K.http://cpla64.free.fr

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ZoomIls le font

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.Kirolasale

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Pascal Bourricaud

Partager la beauté du mondeAu-delà du défi sportif, gravir le montBlanc avec des skis de randonnée et qua-rante-huit heures plus tard surfer en Indo-nésie, pour Pascal Bourricaud, 40 ans,c’est sans doute le défi pédagogique qui luitient le plus à cœur.“Cette aventure spor-tive va être l’occasion de rapporter des té-

moignages,photos, films,enregistre-ments audio,sur la beautéde ces sites etsur leur lentedégradation

due à la pollution. Or, je sais que pour sen-sibiliser les enfants à la protection de l’en-vironnement, des images fortes, desimages liées à des sports qu’ils aimentsont autant de portes d’entrée.” Tout vadonc commencer à son retour. “Je vaisaussi prévenir sur les dangers de l’Océan.Car, j’ai une autre casquette, celle de res-ponsable des plages de la Ville d’Anglet. Et,à ce titre, je suis chargé de tout mettre en

œuvre pour la sécurité des baigneurs.”Une volonté et un goût de transmettre qu’ildoit à un proche. “J’ai tant appris auprès deJean Mary, mon cousin, un alpiniste ama-teur de haut niveau, décédé en 2008 auNépal sur le sommet AmaDablam, que j’aivoulu à mon tour m’engager. Son décès aété un déclic. Je suis si imprégné par sonenseignement qui m’a construit au fil desannées qu’aujourd’hui je me lance ce défi.Pourquoi ne pourrais-je pas, à mon tourpartager cette flamme ?” Cette flamme,elle gravira lemont Blanc fin avril, avant degagnerBali et d’être portée auprès des en-fants.N.L.Le contacter : [email protected] suivre : ecolorama.fr/defi2010

Information municipale

Anglet Magazine,se met au durableAnglet Magazine édite son centunièmenuméro. Le bimestrielmu-nicipal a aujourd’hui 21 ans, et, àcette occasion, change de format etd’habillage. Il adopte une nouvellemaquette, plus dynamique et facileà lire pourmieux correspondre auxattentes de ses lecteurs, et aussirépondre aux exigences du déve-loppement durable. Le nouvel An-gletMagazine adopte uneméthoded’éco-conception définie parl’Agence de l’environnement et dela maîtrise de l’énergie (ADEME)pour améliorer son empreinte éco-logique, c’est-à-dire réduire sonimpact sur l’environnement tout aulong de son cycle de vie tout enconservant sa qualité d’usage. Il estimprimé sur un papier issu des fo-rêts gérées durablement. Son nou-veau format (plus court sur lahauteur et la largeur) permetd’économiser 300 kg de déchets depapier pour l’ensemble des numé-ros de l’année. Chaque étape de lafabrication est conforme aux cri-tères du développement durable : ilest fabriqué dans le départementpour éviter les kilomètres de trans-port, par un imprimeur labellisé“Imprim’ vert” qui utilise des en-cres végétales et recycle ses dé-chets. Alors, après lecture, si vousdevez le jetez, n’oubliez pas la fi-lière tri du papier ! L.B.

Confrérie

La Garbure angloye fêteson XXXIIIe ChapitreLa garbure aide les enfants obéissants àgrandir, les adultes à bien vivre et les plusanciens à battre des records de longévité.La confrérie de la Garbure angloye en estl’illustration parfaite. Las, quand la mu-sique s’arrête, on danse avec moins d’en-train, ou on ne danse plus. Ainsi, faute de“combattants”, la confrérie amanqué raterson XXXIIIe Chapitre. Ne demeuraient plusen effet que trois confrères portant capeverte et béret à pompon jaune et vert, ayantatteint, et pour certains dépassé, les 80ans. Préparer la soupe ne posait pas pro-blème, mais organiser le chapitre et ac-cueillir une bonne centaine de confrères dela région n’allait pas de soi, commeon saleou pimente le plat. Heureusement l’espritconfrérique n’est pas éteint et ce sont deuxAngloys, portant d’autres vêtures quecelles des garburiers, qui sont venus ap-porter le coup demain qui rassure, évitantlamise en berne des couleurs de la confré-rie locale.

Ainsi, le “casàou” n’est pas demeuré éteintle mercredi soir, et les affaires courantes,engagées avec l’assentiment de ceux quine défilent plus en raison des raideursdues à l’âge, ont été conduites sans trop demal. En attendant que quelques jeunes sesentent inspirés par le souci de voir sepoursuivre une œuvre engagée, en 1977,par quelques maraîchers et hôteliers an-gloys autour d’Henri Lasséougue, au-jourd’hui disparu, et rejoignent le comitérestreint de la Garbure angloye pour quedemeure le “toupin” sur le feu. J.-P.A

XXXIIIe Chapitre de la confrérie de laGarbure angloye, le dimanche 9 mai,casse-croûte (8 h 30), intronisations à lasalle des fêtes de la mairie (10 h), messechantée par le chœur d’hommesArgileak, en l’église Saint-Léon (11 h).

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Rentrée 2010-2011 : les nouvelles ins-criptions scolaires en maternelle et lespassages en C.P. se feront sur rendez-vous au 05 59 58 35 63, les 4, 6, 11 et18 mai, de 13 h à 17 h, au centre de loi-sirs Baroja, 19, rue des Quatre-Cantons.Pièces à fournir : livret de famille, carnetde santé de l’enfant, justificatif de domi-cile récent (moins de 3 mois), numéroCAF et numéro de contrat assurancescolaire ou responsabilité civile, certifi-cat de radiation (dans le cas d’un enfantscolarisé dans une autre école), déroga-tion pour les enfants domiciliés hors dela commune d’Anglet. L’enregistrementdu dossier ne sera validé que sur pré-sentation complète des pièces à fournir.Informations au 05 59 58 35 63.

Inscriptiopns scolaires

Pour sa deuxième année “Star d’un soir”(fête de la musique 2009) devient “Stard’un jour”. Le dimanche 3 octobre 2010 sedéroulera le concert “Star d’un Jour”. Ducourage… Ne plus chanter que sous ladouche… Oser monter sur une scène…Vivre une aventure d’artiste et connaîtredes émotions intenses…Vous aimez chan-ter alors inscrivez-vous à “Star d’un jour”.Après avoir passé les auditions, vous chan-terez en public sous le regard bienveillantde musiciens professionnels… Ainsi vousdeviendrez peut-être le vainqueur 2010 deStar d’un jour. Un présentateur et unorchestre de quatre musiciens (bassiste,guitariste, batteur, pianiste) vous accom-pagneront en direct. Choisissez juste votrestyle et venez chanter !Deux auditions auront lieu en juin, etles répétitions sont programmées enseptembre.Inscriptions au 06 28 61 37 27.

Monter sur scène

Les propriétaires de meublés désirantlouer à des étudiants (septembre à juin)peuvent inscrire gratuitement leurs of-fres dans le fichier de logements étu-diants du Bureau information jeunesse.Une fiche d’inscription est à compléter.BIJ. 6, rue Albert-le-Barillier.Informations au 05 59 58 26 50 [email protected]

Logements pour étudiants

Lemaire répondra à nouveau en direct auquestions des internautes, lors d’unnouveau (t)chat vidéo sur le site de la ville.Rendez-vous le 10 juin 2010, à 18 h 30,en se connectant sur www.anglet.fr

Prochain (T)chat du maire

La mémoire de chacun d’entre nous estriche d’expériences. C’est pourquoiL’Agence départementale du numérique,une agence financée par le Conseil gé-néral, avec le concours de la Commis-sion européenne, propose aux seniors departager leurs souvenirs sur le site In-ternet www.numerique64.fr/history. Pourparticiper, il suffit d’aller sur ce siteet d’y déposer son récit : fichier texte, so-nore voire vidéo. Vous avez jusqu’au15 juin pour participer. Les meilleurs ré-cits seront primés avec de nombreux lotsà la clé.Informations surwww.numerique64.fr/history.

HiStory : concours sur Internetdédié aux seniors

Des catalogues de séjours pour les enfantssont à la disposition des parents au Bureauinformation jeunesse. À emporter ou àconsulter sur place. BIJ. 6, rue Albert-le-Barillier. Informations au 05 59 58 26 50 [email protected]

Séjours d’été

Pour offrir à votre enfant une fête d’anni-versaire, faites appel à un animateur di-plômé de l’animation, inscrit dans le fichierdu Bureau information jeunesse. Il se dé-place à domicile pour animer la fête, etpeut aussi vous donner des idées et desconseils dans la préparation.BIJ. 6, rue Albert-le-Barillier.Informations au 05 59 58 26 50 [email protected]

Fête d’anniversaire

L’association des donneurs de voix proposeaux aveugles et aux déficients visuels leprêt gratuit d’ouvrages enregistrés sur cas-sette, CD et MP3.Informations au 05 59 43 76 84.Permanence les lundis et jeudis, de 14 hà 16 h : Villa Sion - 79 bis, rue d’Espagne- 64200 Biarritz.

Bibliothèque sonore Comment réduire ses dépenses de carbu-rant et les émissions de CO2 et de gaz àeffet de serre ? Rien de plus simple, il suf-fit de se rendre sur www.covoiturage64.fr,un site conçu par le conseil général des Py-rénées-Atlantiques, petite pierre à l’édificeplanétaire dans la lutte contre le réchauf-fement climatique.Informations sur www.cg64.fr

Covoiturage

L’association de solidarité avec les peuplesd’Amérique latine (ASPAL) soutient l’achatet la diffusion de l’artisanat selon la Chartedu commerce équitable. Elle a créé en 1997Artisal, centrale d’artisanat en relation avecdes groupements d’artisans du Mexique,Pérou et Équateur. L’ASPAL promeut ainsi“l’achat responsable en exigeant des four-nisseurs la qualité et la traçabilité des pro-duits ainsi qu’une éthique respectée, dulieu de production au lieu d’achat”. Le siègede l’association est à la Maison pour tous.Informations au 06 32 69 67 55 [email protected]

Consommons équitable

Téléchargez les lignes de bus sur votre té-léphone portable, ainsi que les tarifs, leshoraires de passage à tous les arrêts.Toutes les informations et mode d’emploisur www.bus-stab.com.

Tout le bus dans votre poche

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À libre ouvert : une initiation en deux ate-liers au montage audio-vidéo avec l’asso-ciation LProd, logiciel libre, le 22 mai et le5 juin à 14 h 30.

Cinéziq :Naxos, Artevod, Dogmazic, Extra-net Cité de lamusique, découvrez l’offre defilms et de musiques à écouter ou à télé-charger chez vous gratuitement. Le 4 maià 18 h, le 29 mai à 16 h, le 1er juin à 18 h,et le 26 juin à 16 h.Langues : découvrez les outils disponiblessur Internet pour apprendre l’anglais, le 15mai à 10 h.

Apprendre en ligne : venez découvrir, ap-prendre, préparer vos exposés grâce auxabonnements en ligne de la bibliothèque :Louvre.edu, Toutapprendre.com,Edumedia-sciences et Balingua.com.Le 21 mai à 17 h, et le 18 juin à 17 h.

Emploi-formation : Sélection de sites In-ternet utiles pour connaître les filières etchoisir sa formation, le 29 mai à 10 h.Bibliothèque. 12, rue Albert-le-Barillier.Réservation au 05 59 52 17 55.

Ateliers de la bibliothèque

PratiqueBon à savoir

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NaissancesJanvierEliott LABÉ-LOREAU • Aaron MORENO-HOUSSIN •Julie DEMEYRE • Romane LANGE • Paloma DA FON-SECA • Julen SALLABERRY.

FévrierMaxime BLEUZE • Thomas BLEUZE • Candice MOURA• Mattéo CORTÈSClément LESBORDES • Hugo GAILLARDON • ElouanNURY • Rachel LABENNE • Liza NARBAITZ--PENOT •Théo MAILLARD • Gabriel MINVIELLE • MaximilienSOYEUR • Eneko OROZCO.

MarsBaptiste GARCIA • Mila VIGNEAU • Martin LAFFONT deCOLONGES • Gabriel DESJARDINS LAFAYE.

MariagesMarsStéphane LAGUETTE et Carole PICOU • Eric CARON etClaire THOMAS.

DécèsFévrierPierre ARIBIT, 22 ans • Marthe SAN JUAN ep GALLET,68 ans • Marthe DASSANCE, 92 ans • Guy CABANTOUS,81 ans • Pierre BIALA, 68 ans.

MarsFernand CAVALIER, 90 ans • Jeannine DARRIEUSECVve BELTRAN, 84 ans • André FLOCH, 75 ans • EtiennePONS, 75 ans • Geneviève MORESMAU ep GUILLAUME,82 ans.

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Hommage

Serge SmulevicAncien résistant, dernier survivantaquitain du camp d’exterminationd’Auschwitz, Serge Smulevic estdécédé à Anglet le mardi 16 février,à l’âge de 88 ans. Il était citoyend’honneur de la ville depuis le 27 avril2008. Lui qui s’était tu pendant desannées – “on ne nous croyait pas,alors nous nous sommes tus” –il n’avait de cesse de témoigner de labarbarie, constatant que les témoinsdevenaient de plus en plus rares :“L’histoire de la Déportation va serétrécir au fil des années, il n’y auraplus de cérémonies aux monumentsaux morts pour honorer la mémoiredes déportés ou tous ces enfants quisont morts innocemment”.

Né en 1921 à Varsovie, Serge Smulevicvit dès 1923 dans l’est de la France oùsa famille s’est installée. Il fait l’Écoledes beaux-arts à Strasbourg. Engagédans la Résistance à Grenoble en1942, il est arrêté sur dénonciationà Nice en 1943, transféré à Drancy,puis déporté le 16 décembre 1943 àAuschwitz. Début 1945, il survit à deux“marches de la mort” avant d’êtretransféré à Dachau qui sera libérépar les troupes américaines le 29 avril1945. Après un long séjour à l’hôpital,Serge Smulevic s’installe à Bruxelles,en 1947, où il devient chef de publicitéà l’agence Havas puis directeur desservices de publicité de la sociétéPhilips. Il travaille aussi commecaricaturiste pour plusieurs quotidienset illustrés belges et fait du dessinpublicitaire ainsi que des pochettesde disques pour “Pathé-Marconi”.

(Voir l’exposition qui lui est consacrée enpages Culture).

Carn

et

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La Ville vous répondA quoi servent ces nouveauxpanneaux dans la forêt ?

Le Pignada accueille désormais sespromeneurs. Aux cinq entrées princi-pales, ont été dressés des panneaux enbois pour tout savoir sur la forêt : vueaérienne indiquant voies vertes et

équestres, circuit du parcours santé,pistes forestières, points d’eau et airesde pique-nique. Sans oublier un brefrappel historique et son appartenanceà l’habitat naturel “pineraie de pinsma-ritimes à chênes-lièges”. Il y a mêmeun panneau d’affichage pour les infor-mations ponctuelles. Les entrées se-condaires n’ont pas été oubliées avecl’installation de totems reprenant la vueaérienne de la forêt. Par ailleurs, despanneaux dedirection ont été posés afinque les promeneurs s’orientent plus fa-cilement. Cette nouvelle signalétiqueparticipe de la volonté de donner uneidentité visuelle aumassif. Que les troiscent dixmille personnes qui s’y promè-nent chaque année comprennent qu’ilsne sont ni dans un parc ni dans un bois,mais dans une forêt à part entière.

À l’entrée d’Anglet un panneau indique quatre fleurs, comment sont-elles attribuées ?C’est le Conseil national des villes et villages fleuris, une association loi 1901, qui les attribue pour trois ans – pour peuque la commune y concoure – au regard de trois critères essentiels. Tout d’abord, le patrimoine paysager et végétalde la commune (arbres, arbustes, fleurs, couvres sols…), il représente 50%de la note. Ensuite, les efforts réalisés pouraméliorer le cadre de vie et s’engager dans des actions de développement durable (respect de l’environnement, pro-preté, valorisation du bâti…) comptent pour 30%. Enfin, l’animation et la valorisation touristique (actions pédagogiques,sensibilisation et participation des habitants, promotion…) 20%. Aujourd’hui, près de 12 000 communes se présententau concours Villes et Villages Fleuris. Le label a été attribué à 3 657 communes, 205 ont obtenu quatre fleurs offrantselon les termes mêmes du Conseil national “un fleurissement exceptionnel et constituant un véritable réseau tou-ristique de jardins”.

Pourquoi une réhabilitationde la place des Cinq-Cantons ?Après dix-neuf ans de service, la place desCinq-Cantons présente des dysfonctionne-ments importants. Ses dallages déchaus-sés et ses multiples marches isolées sontautant d’embûches denature à entraver lespassants (plusieurs dizaines de chutes paran, dont une dizaine a généré récemmentdes contentieux). La fontaine est critiquéepour sa dangerosité et son entretiendifficile. La place nécessite également unréaménagement pour retrouver unprestigedigne de son statut de lieu le plus fréquentéd’Anglet.Reprendre seulement le dallage auraitcoûté environ 1,6 million d’euros, sansrégler le problèmedesmarchesni apporterde réelle plus-value à l’ensemble. Le choixa donc été fait de redessiner entièrementl’espace. Le coût des travaux, (2,5 millionsd’euros), inclut également la reprise desrues Eugène-Labaste et Kraemer, pourpacifier la circulation automobile autour dela place. Sont également prévus un certainnombre d’aménagements, comme larénovation de l’éclairage, qui contribueronteux aussi à la sécurité et au confort desusagers. L’architecte-urbaniste procèdeaux derniers aménagements mineurs quela municipalité a demandés suite à laconcertation. Le projet sera présenté aupublic dans sa version définitive avant l’été.

Comment les effectifs municipauxont-ils évolué en 2009 ?Les effectifs municipaux ont connu en2009 une augmentation de 2,6 %, pas-sant de 487 emplois permanents à 500.Cela correspond à une volonté de mo-derniser, d’améliorer et diversifier le ser-vice à la population. Soit par lerenforcement de certains secteurscomme la culture qui verra sa program-mation enrichie (notamment à destina-tion des jeunes publics dès cette année),

soit par la création denouveaux services,avec, par exemple, la création d’unenou-velle direction de l’Environnement et duDéveloppement durable ou l’ouverture dela nouvelle crècheMaylis deMenditte quia permis d’augmenter de 10% lenombrede places sur Anglet.Mais au-delà de ces orientations straté-giques, l’augmentation continuedunom-bre d’agents municipaux depuisplusieurs années est surtout la consé-quence de la forte augmentation de po-pulation (+ 10 000 habitants lors des

vingt-cinq dernières années) qui déve-loppe ainsi de nouveaux besoins et mo-bilise une force de travail plusimportante : pour l’aide à domicile despersonnes âgées ou encore l’accueild’enfants en centre de loisirs. À titre decomparaison, on compte à Bayonne1 agent pour 53 habitants, à Biarritz1 agent pour 52 habitants, et à Anglet1 agent pour 79 habitants. On est doncloin d’une situation de sureffectifs.

ComprendrePourquoi ?

Photos:R.Hélin

Photo:R.Hélin

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Expressionde l’opposition

Le groupe“Vivons Anglet naturellement”

est composé de neufconseillers municipaux.

(UMP, UDF-Modem, ass. Angeluzain)

Michel IthurbideJacques VeunacNicole Darrasse

Patrick ChasseriaudClaude Olive

Marie-Hélène CazauxMuriel Lecouturier

Florence Lasserre-DavidAnthony Bleuze

Intervention de Claude Olive, porte-parole de l’opposition, sur les taux d’imposition 2010.(Conseil municipal du 25 mars 2010)

Des impôts qui montent… qui montent…Monsieur le Maire,Cette année encore vous nous proposez une augmentation des taux très supérieureà l’inflation.Alors que nous connaissons une progression sensible de nos bases fiscales, alors quel’augmentation de la dotation globale de fonctionnement et la dotation de péréquationdonnent des moyens financiers supplémentaires à notre ville, alors que notre excé-dent de fonctionnement n’a jamais été aussi important grâce à l’engagement del’État et à la croissance de la population, vous décidez d’alourdir les impôts locauxqui pèsent sur les Angloys.En ce début de 3eannée de mandat, alors que l’ensemble de vos projets sont encoreau stade des études et qu’aucun grand chantier n’est lancé malgré toutes lesannonces faites dans la presse, l’oppositionmunicipale s’interroge sur l’opportunité decette augmentation.Aujourd’hui donc, alors que rien ne vous oblige à augmenter les taux, vous faites lechoix de taxer plus. La baisse des droits demutations est largement compensée parles nouvelles recettes fiscales, les inquiétudes sur la suppression de la taxeprofessionnelle sont dissipées, alors pourquoi une telle hausse de nos impôts ?Est-ce de la rigueur de gestion, des provisions en vue de nouvelles dépenses defonctionnement et notamment de personnels ? Nous l’avons vu lors de la présenta-tion du budget, ces postes ont explosé cette année à Anglet et leur part dépasse déjàla strate nationale (moyenne des villes de même grandeur).Monsieur le Maire, comment vos conseillers municipaux qui manifestaient mardi àBayonne pour le pouvoir d’achat peuvent admettre ce jeudi que l’on taxe davantagetoutes les couches de la population – et donc les classes moyennes, mais aussi lesmoins favorisées ?Pour notre part, nous vous proposons cette année une progression de 1 % del’ensemble des taux ce qui vous permettra en plus de l’augmentation forfaitaireannuelle prévue par l’État et de l’augmentation des bases, des recettes supplémen-taires conséquentes sans modifier le pouvoir d’achat des Angloys.

Place des Cinq-Cantons : un projet inutile et démesuré !Après la “très grande enquête” qui a permis d’arrêter l’avant-projet de la place duGénéral-Leclerc, le Maire nous a proposé, à l’occasion du dernier Conseil municipal,de voter un marché d’étude complémentaire.Quelques remarques sur la fameuse enquête et sa participation “importante” :62 réponses au total dont 38 par Internet, 20 dans l’urne de l’Office de tourismeet 4 courriers !Parmi ces réponses : 10 personnes étaient totalement opposées à un réaménage-ment, 11 voulaient plus de végétalisation, 11 demandaient la suppression des niveaux,8 la suppression du bassin, et 5 souhaitaient maintenir un kiosque.La Ville a donc décidé d’engager des travaux de 2 millions et demi d’euros sur labase d’une enquête effectuée sur près de 50 personnes et a arrêté ses premièresdécisions sur des avis exprimés par une dizaine !Les premiers choix du projet municipal ne pouvaient aller que dans le mur et malgrél’organisation d’une nouvelle concertation, très ciblée et très dirigée, pilotée par uncabinet spécialisé, la plupart des mesures souhaitées ont été repoussées par lesparticipants.Nous avons ainsi pu éviter le pire puisque lamairie avait initialement prévu de couperla place en deux, créant une nouvelle voie dédiée à la circulation automobile quil’aurait traversée.Les riverains fédérés en association afin de défendre les intérêts de la place et de leursutilisateurs, ont, à cette occasion, posé la même question que nous posions il y déjàun an : n’y avait-il pas d’autres priorités que de refaire cette place ?Si le pavement méritait une réfection du fait de son usure et de prolifération desracines des arbres, un remplacement par des grandes dalles était suffisante, elle avaitd’ailleurs commencé sous l’ancienne municipalité.Une solution moins coûteuse et moins contraignante pour les usagers et lescommerçants qui auront à subir durant des mois des travaux très importants.

Contact :[email protected]

Bureau de l’oppositionHôtel de ville

Rue Amédée Dufourg64600 Anglet

Tél. : 05 59 58 35 35

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Alors, une place nouvelle, mais pour quoi faire ? Améliorer lestationnement ? Accroître son attractivité ? Changer l’esthé-tique ? Rien ne nous l’indique dans sa présentation. De lasuppression de la fontaine à celle du kiosque pour le remplacerpar une halle de 6 mètres de haut, ce projet architectural nousinquiète…Autant de doutes qui en cette période de crise, font de cetinvestissement de 2 millions et demi d’euros, un investisse-ment que nous jugeons inutile et démesuré.

Programme local de l’habitat : une affaire à suivre…À l’occasion du denier conseil municipal, les élus étaient appe-lés à donner leur avis sur le Programme local de l’habitat (PLH)qui détermine au niveau de l’agglomération les objectifs deconstruction de logements, dont les logements sociaux, sur lescommunes d’Anglet, de Bayonne et de Biarritz.Alors que le dossier devait être présenté le soir même, l’opposi-tion a pu lire le matin dans la presse le contenu du projet et leréquisitoire sans concession, établi par le Maire et son adjoint àl’urbanisme, contre la politique de logements sociaux réaliséepar l’ancienne municipalité.Uneméthode bien éloignée des discours deM. Espilondo qui sevoulait en début de mandat chantre des droits de l’opposition etrappelait récemment encore que le conseil municipal était l’es-pace du débat public.C’est dans ce cadre que nous sommes intervenus au momentde la délibération pour rappeler que ce projet de Programmelocal de l’habitat était un sujet majeur qui n’était pas l’apanagede la gauche. LePrésident de la Communauté d’agglomération,Député-Maire UMP de Bayonne n’en est-il pas l’initiateur ?Par ailleurs, par la voix de Claude Olive, nous avons rappelé àM. ESPILONDO que sous la précédente mandature, 334logements sociaux étaient sortis de terre, mais que près de 300autres avaient été programmés. (Tableau ci-dessous).

Ceci porte à plus de 600 le nombre de logements sociauxengagés par l’ancienne équipe UMP-MODEM-ANGELUZAIN.Un chiffre à mettre en comparaison avec les 800 annoncés dans

le Programme local de l’habitat de M. ESPILONDO, lequelinclut (bien sûr) les projets programmés par nous.Alors que M. ESPILONDO inaugure aujourd’hui, et inaugureraencore demain des programmes qu’il n’a pas conçus, quel serason réel bilan à la fin de son mandat ? Combien de logementssociaux décidés sous sa responsabilité seront réalisés ? LesAngloys chez qui ces effets d’annonces ont suscité de l’espoirrisquent d’être déçus car la complexité et la lenteur des procé-dures transforment les grandes envolées politiques en résultatsbien plus modestes.Enfin, l’opposition s’interroge sur la stratégie développée pourconstruire de nouveaux logements sociaux : s’agit-il de densifierfortement commenous avons pu le lire dans une interview parueau journal Sud-Ouest dumois de février ou de réaliser de petitsensembles clairsemés sur l’ensemble du territoire commenousles avons toujours réalisés à Anglet ? Une stratégie qui nesemble pas encore arrêtée, mais qui aura un fort impact sur lecadre de vie des Angloys.

Le Maharin : les pieds dans l’eau ?Malgré notre opposition à la construction de logements dans unezone sensible qui sert de bassin naturel de rétention, le projetd’éco-quartier du Maharin avance dans une pseudo concerta-tion dénoncée par les associations de riverains.Ainsi nous avons pu apprendre que l’actuelle municipalitéprévoyait la construction de 280 à 350 logements sur ce site, cequi, pour information, imposera la réalisation d’environ500 places de parking.Dans un quartier déjà fortement pourvu en logement sociaux, leprojet en prévoit 40 % plus 20 % d’accession sociale à lapropriété ce qui pose un véritable problème demixité.Alors que, malgré les promesses de Jean-Pierre VOISIN, nousn’avons toujours pas reçu l’étude des sols qui nous permettraitd’évaluer le surcoût engendré par la nature marécageuse duMaharin, le projet présenté ne prévoit pas de bassin de rétentionmais une plaine inondable.À la question légitime des dangers éventuels d’unemontée deseaux, l’adjoint à l’urbanisme s’est contenté de répondre enréunion publique que le phénomène n’arrivait qu’une fois tousles deux ans !Futurs habitants du Maharin soyez donc rassurés, si l’actuellemunicipalité ne veut pas de voitures à l’intérieur du quartier, elley acceptera des barques…!L’opposition rappelle son attachement à la construction d’unéco-quartier,mais d’autres lieux existent dans notre ville. À Sutarpar exemple, commenous le proposions dans notre programme2008-2014 pour Anglet, cet éco-quartier aurait pu s’intégrer dansun projet plus global de réaménagement de ce quartier quisouffre du manque d’un cœur de vie mêlant commerces etservices, et d’un enclavement qui ne semble pas émouvoirl’actuelle majorité de gauche.Enfin, pour mémoire et pour les élus de gauche qui l’auraientoublié nous rappelons ce paragraphe de la contribution dugroupe PS/Verts/PC/MRC écrit à l’occasion de l’élaborationdu PLU en 2004 :“Le bassin du Maharin au sud dumassif du Pignada, est repéréen espace naturel qu’il convient de préserver… La lutte contreles inondations et la préservation de ce ruisseau qui a un intérêtécologique mais aussi patrimonial (cf. Histoire d’Anglet parManex Goyhenetche, édition Elkar, 2003) exigent que leMaharinet ses abords soient classés en zone naturelle (NCU) tout au longde son parcours actuellement non urbanisé. ”

Annéeprogr. Opérateur Lieu TOTAL

2001 COL Rue Cybèle 292002 OPDHLM Les jardins de Nerval 292002 COL Rue de Numa 92003 HLM Sud Atlantic Rue Sainte Marguerite 122003 COL Rue Lamouly 462003 Coligny Balcon de Mendi 402005 OPDHLM Rue de Salis 182006 Office 64 habitat Rue du Bois-Belin 812006 Office 64 habitat Zac Hausquette 562006 Office 64 habitat Rue de Hausquette 112006 SAGEC Le Busquet 122006 SA HLM Les cèdres 762006 Bouygues Vergers d’El Hogar 442006 SPCFI Route de la Tour de Lannes 242006 Valeur+ Avenue de Biarritz 42006 Nexity Rue Ste Marguerite 62007 Coligny Site ex Baby Relax 352007 La foncière Site ex .Baby Relax 402007 La foncière Site ex Baby Relax 542007 Icade Avenue de Biarritz 82007 Kaufman Avenue de Cambo 8

642 logements sociaux

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