ARTIFICIALISATION ET CONSOMMATION DES ESPACES …

Note - Janvier 2018

FONCIER

Une consommation d’espace élevée en Ille-et-Vilaine liée au dynamisme

démographique et économique

Enjeu fort pour l’évolution de nos ter-

ritoires, la volonté de réduction de la

consommation des espaces agricoles,

naturels et forestiers impacte fortement

les réflexions en matière d’aménagement

de l’espace et d’économie, notamment

agricole. Cette note a pour objectif de

faire le bilan des évolutions de consom-

mation d’espaces sur la dernière décen-

nie à l’échelle de l’Ille-et-Vilaine. Elle met

en perspective ces résultats au regard

des dynamiques démographiques et

permet des comparaisons à l’échelle du

département d’Ille-et-Vilaine.

Évolution des surfaces artificialisées en Ille-et-Vilaine

12,312,4

12,612,7

12,812,9

13,013,0

13,113,2

12,6%

12,4%

12,2%

12,8%

13,0%

13,2%

13,4%

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

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1 420

874

1 225

1 729

1 095

467

1 050

580

959

1 471

890

1 360

1 483

1 538

1 335

1 009

1 478

1 494

1 062

1 370

837

1 191

1 702

1 070

460

1 073

620

1 008

1 564

875

0 500 1 000 1 500 2 000

CC Bretagne Romantique

CC de Brocéliande

CC de Saint-Méen - Montauban

CC Vallons de Haute-Bretagne

CC Montfort Communauté

CC Bretagne Porte de Loire Communauté

CC Dol et Baie du Mont-Saint-Michel

CC du Val d'Ille-Aubigné

CC Au Pays de la Roche aux Fées

CC du Pays de Châteaugiron

CA Vitré Communauté

CC Couesnon Marches de Bretagne

CC Liffré-Cormier Communauté

Rennes Métropole

CA Fougères

CA du Pays de Saint-Malo

CC Côte d'Émeraude

CC du Pays de Redon

Ille et Vilaine

2015 2006

0,73

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0,72

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0,94

0,93

0,63

1,26

0,80

0,78

- 0,02

0,43

1,20

1,29

1,46

2,01

0,25

0,76

1,93

1,89

1,59

1,34

0,27

1,76

1,34

1,56

2,24

1,09

1,10

- 0,5% 0,0% 0,5% 1,0% 1,5% 2,0% 2,5%


CA Fougères







CC de Brocéliande

CC de Saint-Méen Montauban


CC Dol et Baie du Mont

CC du Pays de Redon





Rennes Métropole

Ille et Vilaine

Taux de consommation et d'évolution de la population

Taux annuel d'évolution de la population Taux de consommation annuel

Évolution du nombre de m2 artificialisé par habitant

À L’ÉCHELLE NATIONALE, L’ILLE-ET-VILAINE APPARTIENT AUX ZONES À FORTES PRESSIONS PÉRIURBAINES Le département d’Ille-et-Vilaine, comme l’en-semble de la façade ouest de la France ou la côte méditerranéenne, fait partie des secteurs ou la pression sur les espaces agricoles, naturels et forestiers est importante. C’est un territoire qui se développe et qui est en croissance démographique continue, d’où une consommation d’espace pour l’habitat, l’accueil d’entreprises mais aussi des infrastructures, comme la nouvelle ligne à grande vitesse par exemple.L’analyse conduite sur la base des fichiers fonciers par le Cerema 2 entre 2006 et 2015 fait ressortir qu’à l’échelle nationale, ces zones à forte pression sont surtout des zones périurbaines et littorales, autour d’agglomérations en forte croissance. Cette consommation d’espace est importante en Bretagne et la Région est très touchée par le phénomène en cumulant un nombre important de zones littorales et une capitale régionale en forte expansion. Cela concerne tout le grand ouest d’une manière générale, à l’exception du centre Bretagne.

UNE CONSOMMATION IMPORTANTE EN LIEN AVEC LA DYNAMIQUE DU TERRITOIRE Près de 6 100 hectares ont été artificialisés entre 2006 et 2015 sur le département selon les don-nées des fichiers fonciers, la part artificialisée passant de 12,3 % à 13,2 % sur la décennie. L’Ille-et-Vilaine a connu une artificialisation impor-tante qui correspond à 0,89 % de son territoire, soit un taux de consommation sur la période de 7,2 % des espaces NAF 3. Dans le même temps, la population brétillienne a progressé de près de 86 400 habitants. Comparativement le taux d’évo-lution de la population est de 9,1 %. Les activités économiques et l’emploi ont également connu un dynamisme plus important qu’à l’échelle nationale. La consommation d’espace NAF national de l’Ille-et-Vilaine est de 2,4 % alors que le département représente 1,2 % du territoire et 1,4 % des espaces NAF. La consommation est deux fois supérieure à la moyenne nationale.

PÉRIODE 2006 À 2015 1

ARTIFICIALISATION ET CONSOMMATION DES ESPACES NATURELS AGRICOLES ET FORESTIERS EN ILLE-ET-VILAINE

ÉVOLUTION DES SURFACES ARTIFICIALISÉES EN ILLE-ET-VILAINE

1 D’après les fichiers fonciers retraités par le CEREMA. 2 Voir méthodologie d’analyse p.5.

3 Espaces NAF : naturel, agricole, forestier.

CONSOMMATION COMMUNALE DES ESPACES NAF Entre 2006 et 2015 (en ha)

CONSOMMATION COMMUNALE DES ESPACES NAF Entre 2006 et 2015 (en % des espaces NAF)

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6-20

15.

2 CONSOMMATION DES ESPACES NAF EN ILLE-ET-VILAINE DE 2006 À 2015

UNE CONSOMMATION D’ESPACE ÉLEVÉE EN ILLE-ET-VILAINEEN LIEN AVEC LE DYNAMISME DÉMOGRAPHIQUE ET ÉCONOMIQUE

JANVIER 2018

FONCIER

CONSOMMATION COMMUNALE DES ESPACES NAF Entre 2006 et 2015 (en ha)

CONSOMMATION COMMUNALE DES ESPACES NAF Entre 2006 et 2015 (en % des espaces NAF)

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3CONSOMMATION DES ESPACES NAF EN ILLE-ET-VILAINE DE 2006 À 2015


JANVIER 2018

FONCIER

La classification adoptée par le Cerema à l’échelle nationale avec le seuil des dix hectares fait ressortir une grande majorité des communes du département qui ont franchi ce seuil de consommation. Les secteurs qui sont les moins impactés concernent les territoires de la Bretagne Roman-tique, du Couesnon – Marches de Bretagne, d’une partie de Fougères agglomération et de certaines franges du département.

La part des espaces naturels, agricoles et forestiers qui ont été artificia-lisés traduit la pression sur ces espaces. Les secteurs du département les plus concernés par le phénomène concernent majoritairement les territoires périurbains autour de la ville-centre, la zone littorale de Saint-Malo, et les vallons de Haute-Bretagne. Ponctuellement d’autres villes ou communes polarisantes subissent aussi cette pression.

CONSOMMATION COMMUNALE DES ESPACES NAF / APPROCHE LOCALE - Entre 2006 et 2015

CONSOMMATION COMMUNALE DES ESPACES NAF PAR TERRITOIRE - Entre 2006 et 2015

moins de 5 hectaresde 5 à 15de 15 à 25de 25 à 35de 35 à 45plus de 45 hectares

Vitré

Fougères

Rennes Métropole

Brocéliande

Montfort

Pays deRedon

BretagneRomantique

BretagnePorte de Loire

Vallons deHaute-Bretagne

Liffré-CormierVal d'Ille-Aubigné

Saint-MéenMontauban

Pays dela Roche aux Fées

CouesnonMarches de Bretagne

Dol et Baie duMont-St-Michel

Pays deSt-Malo

Pays deChâteaugiron

Côted'Émeraude

Consommation NAF en %moins de 6 %de 6 à 7 %de 7 à 8 %de 8 à 9 %plus de 9 %

Vitré

Fougères

Rennes Métropole

Brocéliande

Montfort

Pays deRedon

BretagneRomantique








Pays deSt-Malo


Côted'Émeraude

Consommation NAF en %moins de 6 %de 6 à 7 %de 7 à 8 %de 8 à 9 %plus de 9 %

moins de 5 hectaresde 5 à 15de 15 à 25de 25 à 35de 35 à 45plus de 45 hectares

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ESTIMATION DE LA CONSOMMATION ANNUELLE PAR EPCI



JANVIER 2018

FONCIER

UNE ANALYSE AFFINÉE DE LA SITUATION DÉPARTEMENTALEÀ l’échelle de l’Ille-et-Vilaine, pour identifier plus finement le phénomène et identifier les secteurs où cette consommation a été la plus importante, il est nécessaire de relever les seuils en matière de consommation. La moyenne dé-partementale est de 20 hectares par commune, cependant cette moyenne masque des réalités très différentes. Huit communes ont consom-mé plus de 75 hectares sur la décennie 1. La consommation d’espace s’est principalement réalisée dans la couronne périurbaine large de Rennes, autour de Saint-Malo, mais aussi vers le sud-ouest du département autour des axes de Nantes et de Redon.Outre la consommation brute d’espaces NAF en surface, le taux de pression est variable selon les collectivités et il se révèle plus fort sur les EPCI jouxtant Rennes Métropole (Val d’Ille – Aubigné, Liffré – Cormier, Châteaugiron…). Le taux de pression le plus important concerne les Vallons de Haute-Bretagne.La consommation annuelle pour les territoires va de 154 hectares par an pour Rennes Métro-pole à 15 hectares par an pour Montfort Com-munauté.

1 Rennes, Saint-Malo, Bruz, Saint-Jacques-de-la-Lande, Pacé, Pleurtuit, Guipry-Messac et Guignen.


12,312,4

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2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

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Rennes Métropole



CC du Pays de Redon


CA Fougères

CA du Pays de Saint-Malo (Saint-Malo…)





CC du Pays de Dol et de la Baie du Mt-St-Michel





CC de Brocéliande


Estimation de la consommation annuelle par EPCI

CONSOMMATION DES ESPACES NAF PAR HABITANT ACCUEILLI Entre 2006 et 2015

Vitré

Fougères

Rennes Métropole

Brocéliande

Montfort

Pays deRedon

BretagneRomantique








Pays deSt-Malo


Côted'Émeraude

Consommation par habitant accueilli

Perte d'habitants

moins de 675 m²de 675 à 1 750 m²de 1750 m² à 3 400 m²plus de 3 400 m²

Vitré

Fougères

Rennes Métropole

Brocéliande

Montfort

Pays deRedon

BretagneRomantique








Pays deSt-Malo


Côted'Émeraude


Perte d'habitants


Vitré

Fougères

Rennes Métropole

Brocéliande

Montfort

Pays deRedon

BretagneRomantique








Pays deSt-Malo


Côted'Émeraude


Perte d'habitants


Vitré

Fougères

Rennes Métropole

Brocéliande

Montfort

Pays deRedon

BretagneRomantique








Pays deSt-Malo


Côted'Émeraude


Perte d'habitants


Sour

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Fougères

Rennes Métropole

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Pays deRedon

BretagneRomantique








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Côted'Émeraude


Perte d'habitants




JANVIER 2018

FONCIER

LA CONSOMMATION D’ESPACE RAPPORTÉE AU NOMBRE D’HABI-TANTS ACCUEILLISEn dehors de l’aspect brut du nombre d’hectares artificialisés, il est important de regarder à quoi ont servi ces disparitions d’espaces naturels, agricoles et forestiers. Il n’est pas question ici d’analyser finement la vocation finale des espaces consommés, mais de la mettre au re-gard de la population accueillie sur le territoire durant cette décennie. Le territoire de Saint-Malo a, par exemple, perdu des habitants sur la période alors même qu’il consommait des espaces. La situation du littoral est un peu par-ticulière au regard notamment des résidences secondaires. Pour autant, sur le reste du ter-ritoire, la consommation par habitant accueilli va de 384 m² sur Rennes Métropole à 5 868 m² sur le territoire de Redon. Cette vision un peu trompeuse peut cacher des réalités comme la décohabitation, elle n’en demeure pas moins révélatrice de la dynamique des territoires.Outre les deux extrêmes composés par Saint-Malo, la côte d’Émeraude et Redon, deux types de profils de territoire se dégagent : ceux avec une consommation plus « modérée » par habi-tant (moins de 675 m²) et ceux encore consom-mateurs de surface (entre 1 750 m² et 3 400 m² par habitant accueilli). On retrouve ensuite au sein de ces deux profils des dynamiques assez différentes : peu de consommation mais peu d’accueil, beaucoup de consommation mais beaucoup d’accueil…



JANVIER 2018

FONCIER

TAUX DE CONSOMMATION ET D’ÉVOLUTION DE LA POPULATION


12,312,4

12,612,7

12,812,9

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2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

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0 500 1 000 1 500 2 000


CC de Brocéliande












Rennes Métropole

CA Fougères



CC du Pays de Redon

Ille et Vilaine

2015 2006

0,73

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1,26

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CA Fougères







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Rennes Métropole

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Évolution du nombre de m2 artificialisé par habitant

DES TAUX D’ÉVOLUTION QUI INDIQUENT LES TENDANCESLe rapport entre le taux annuel de consomma-tion foncière 1 et le taux d’évolution de la popu-lation 2 est également un bon indicateur. D’une manière globale, lorsque le taux de consom-mation dépasse le taux d’évolution de la popu-lation, les territoires sont considérés comme particulièrement consommateurs d’espace.

1 Taux annuel de consommation foncière : espace NAF 2015 /espace NAF 2006 /an.2 Taux annuel d’évolution de la population : population 2015 /population 2006 /an.



JANVIER 2018

FONCIER

TAUX DE CONSOMMATION ET D’ÉVOLUTION DE LA POPULATION


12,312,4

12,612,7

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2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

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CC de Brocéliande












Rennes Métropole

CA Fougères



CC du Pays de Redon

Ille et Vilaine

2015 2006

0,73

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CA Fougères







CC de Brocéliande




CC du Pays de Redon





Rennes Métropole

Ille et Vilaine



Évolution du nombre de m2 artificialisé par habitant UNE PROGRESSION DIFFÉRENCIÉE DE LA SURFACE PAR HABITANTEn regardant la surface artificialisée par habi-tant, il est possible de constater que les terri-toires qui ont réduit cette surface entre 2006 et 2015 ont favorisé la compacité, alors que dans le même temps une partie des territoires ont accru cette surface, accentuant le phénomène d’artificialisation. Ces territoires ont continué à développer leur parc de logement, alors que leur population diminuait.

À l’échelle du département, la tendance a été celle d’une faible réduction des surfaces arti-ficialisées par habitant, passant de 890 m² à 875 m². Certains territoires ont réduit ces sur-faces de plus d’une centaine de m² comme la Bretagne Romantique, Brocéliande ou Saint-Méen-Montauban, alors que d’autres territoires ont vu leurs surfaces par habitant progresser (Fougères, Saint-Malo, Côte d’Émeraude, Redon).



JANVIER 2018

FONCIER

MÉTHODOLOGIE D’ANALYSE : DES ÉLÉMENTS FIABLES ET ACTUALISABLES POUR APPROCHER LA CONSOMMATION D’ESPACE SUR LES TERRITOIRES

Contacts

Emmanuel [email protected]

Photos non mentionnées

Audiar

AGENCE D'URBANISMEET DE DÉVELOPPEMENT INTERCOMMUNALDE L'AGGLOMÉRATION RENNAISE

3 rue Geneviève de Gaulle-Anthonioz - CS 40716 - 35207 RENNES Cedex 2T : 02 99 01 86 40 - www.audiar.org

UNE PREMIÈRE APPROCHE QUI NÉCESSITE D’ÊTRE COMPLÉTÉE ET AFFINÉE SUR LES TERRITOIRESCette première approche de la question de la consommation des espaces naturels agricoles et forestiers à l’échelle du département de l’Ille-et-Vilaine permet de dresser une vision des tendances à l’œuvre sur la dernière décennie. Pour autant, l’analyse fine de ce phénomène né-cessite des travaux complémentaires pour bien identifier les moteurs de cette consommation d’espaces NAF : affinage des données chiffrées, destination des espaces consommés (habitat, activités, équipements…).

La consommation d’espace est un phé-nomène dont la mesure est complexe et aucune base de données n’est dédiée en propre à l’étude du phénomène. Des bases de données permettent cepen-dant d’approcher le phénomène à diffé-rentes échelles, mais rarement à celles utiles au niveau des documents de pla-nification urbaine. De plus elles n’ob-servent pas exactement les mêmes choses et offrent à voir des chiffres différents. Partant de ce constat, le Cerema a développé une méthode d’approche pour déterminer l’évolution des espaces agricoles, naturels, fores-tiers et artificiels à partir des fichiers fonciers, correspondant à des données fiscales issues de la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP). Ces fichiers, mis à jour annuellement, ren-seignent notamment sur l’usage du sol à l’échelle des parcelles. L’analyse de ces données permet de réaliser un dia-gnostic assez pertinent pour une meil-leure compréhension des phénomènes d’artificialisation.Il convient de signaler que des terri-toires ayant déjà mis en place une ana-lyse locale pourront trouver des résul-

tats légèrement différents, notamment en surface (lié à la méthode), mais que globalement la tendance observée va dans le même sens. Il s’agit donc de données qui permettent un premier cadrage en matière de consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers. Des observatoires locaux peuvent ensuite venir améliorer la méthode et affiner les analyses locales. À titre de comparaison, les données fournies ont été comparées avec les travaux de l’Audiar sur le territoire de Rennes Métropole et, même si les chiffres divergent en surface brute (directement lié à ce qui est observé), le différentiel est constant et le taux de consommation annuel d’espace est très proche. Ces données offrent par ailleurs la possibilité d’une comparai-son entre territoires, jusqu’à l’échelle nationale puisque la même méthodolo-gie est utilisée, à la différence le plus souvent des données issues d’obser-vatoires locaux, ayant développé leur propre approche. Les éléments concernant la population sont issus des données INSEE.

© E

. Coc

herie

, CD

T35.

2017

-013

-EXT

-093

Documents

ARTIFICIALISATION ET CONSOMMATION DES ESPACES …