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Courriel: [email protected] Site Web: www.atlasmedias.com Pour vos annonces dans le journal Atlas.Mtl : (514) 962-8527 nº 200 du 28 février au 13 mars 2013 Pages 19-23 Spécial Immobilier 2013 Locataire ou propriétaire; comment choisir ? Un Bureau Canadien de la liberté de religion Pour quoi faire ? Page 8 Page 9 La langue de Molière d’icitte… «C’est ben platte, mais la langue de Molière d’icitte, a va pas ben, pantoute!»

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Atlas.Mtl 200 du 28 février

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Courriel:[email protected] Web:www.atlasmedias.com

Pour vos annonces

dans le journal Atlas.Mtl: (514) 962-8527

nº 200 du 28 février au 13 mars 2013

Pages 19-23

Spécial Immobilier 2013

Locataire ou propriétaire; comment choisir ?

Un Bureau Canadien de la liberté de religion

Pour quoi faire ?Page 8Page 9

La langue de Molière d’icitte…

«C’est ben platte, mais la langue de Molière d’icitte, a va pas ben, pantoute!»

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2 Atlas.Mtl nº 200 du 28 février au 13 mars 2013

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3 Atlas.Mtl nº 200 du 28 février au 13 mars 2013

Éditorial

Ci-après, nous vous proposons une relec-ture. Celle de l’éditorial, il y a quatre ans, du numéro 100 de notre journal, votre journal, Atlas.Mtl.

Pourquoi cette relecture ? Souvenez-vous ; à ce moment, cette publication observant une périodicité mensuelle devenait bimensuelle et sa pagination – 24 pages – passait à 32 pages.

Ainsi était faite la preuve de sa viabilité et de son utilité car la croissance formali-sée de cette manière indiquait clairement que cette publication avait su, tout au long de six années, répondre effective-ment à un besoin de la communauté à laquelle elle s’adressait et qu’elle avait fait cela, sans jamais dévier, dans le respect d’une éthique et de pratiques déontologiques représentant le meilleur de cette communauté.

Nul surprise alors de voir que Atlas.Mtl était, par ailleurs devenu une référence, quelque fois aussi, un sujet d’études aca-démiques et d’articles scientifiques signées des plus prestigieuses signatures du monde de la sociologie et de l’université. Accessoirement, ce succès a valu aussi à Atlas.Mt quelques solides inimitiés chez tous ceux que la justesse du ton dérange. Dans ce monde sans règle qu’est le web journalisme, refuge facile de tous ceux qui n’ont pas le cour-age d’affronter l’autorité de la chose écrite sur le papier ; parfois aussi sans rai-son devant les prétoires, nous avons eu à défendre nos convictions et notre ouvrage.

Mais nous n’en avons eu, et n’en aurons jamais cure. Et merci à tous ceux qui nous ont soutenu dans ce voyage, par leurs encouragements, leur soutien maté-riel, par leurs critiques positives et con-structives. Merci aussi à ceux qui nous ont poussé dans le dos et tenté de nous faire des crocs en jambe ; loin de nous faire tomber, ils ont renforcé et renforcent encore notre détermination à poursuivre dans la voie que nous avons choisi, une voie qui mène loin.

Et ainsi, après le 100 et venu le 200 ; ren-dez-vous dans deux ans pour le 250, dans quatre ans pour le 300 …

Chiffres rondsLes chiffres ronds, on le sait, sont impré-gnés d’une charge émotive, un peu ésoté-rique, un peu magique, un peu votive aussi, d’une grande puissance capable de déclencher l’imaginaire et l’imaginatif, de remuer en nous on ne sait quels indicibles

sentiments. Souvent aussi, ils activent quelques pensées inconscientes mais tout à fait objectives.

État de grâceDans le monde de la politique, on célèbre ainsi, toujours en grandes pompes, sous toutes les latitudes et sous toutes les formes de pouvoir, le centième jour de l’avènement d’un nouveau régime ou d’un nouveau leader. Sait-on d’où cette tradition tire son origine? Sans doute pas. Pour mémoire donc nous rappellerons que c’est là une sorte de contre-héritage napoléonien. Chassé du pouvoir et con-traint à l’exil, Bonaparte s’échappa de l’île où il était confiné, regagna la France, réussit à rallier ses fidèles encore nom-breux et repartit à la conquête du pouvoir, dans une aventure connue depuis comme le «vol de l’aigle». L’épopée dura cent jours, pas un de plus, durant lesquels, par-tout sur son parcours, l’Aigle Impérial fut accueilli en sauveur, par une population en euphorie, ce qui fit que depuis on qualifie les cent premiers jours de tout nouveau pouvoir politique «l’état de grâce».

Mais pourquoi donc commémore-t-on un fait historique qui connut une si triste fin ? En fait, ce n’est pas le 100ème, mais le cent et unième jours que l’on célèbre. On accueille alors la fin de cet «état de grâce» durant lequel tout semble possible mais ou en vérité, tout est improbable et incertain; on dit sa joie de revenir au réal-isme et à la réalité, on présume que l’on entre dans la maturité et que l’on passe enfin à l’action.

(Ouvrons ici une parenthèse pour dire que, par une heureuse coïncidence, une des principale Loi régissant la vie du Québec, est née sous le signe du 101 et on ne peut, en francophone convaincu, que se réjouir d’un si heureux présage.)

Dans le monde des médiaLa coutume politique n’a pas tardé à déteindre sur tous les domaines d’activités humaines, avec une vigueur particulière, il faut le souligner, dans le monde des média. Car là aussi et surtout, on fête le 100; le numéro 100, pour un quotidien, comme pour un hebdomadaire ou un mensuel, est toujours prétexte à fêter. La magie du chiffre ne cache cepen-dant pas le caractère réaliste de la célé-bration. Tous les gestionnaires d’entreprise de presse vous le dirons : avec la parution de son numéro 100, toute publication, quelle que soit sa périodicité, passe ce que l’on appelle dans l’économie des média, le «seuil de viabilité». En

d’autres termes, son existence n’est plus ni fragile ni menacée, puisque à ce stade, elle a acquis - en principe - crédibilité et crédit auprès de ses lecteurs comme de ses annonceurs.

Et dans les médias communautaires ?S’agissant de «média comme les autres», les mêmes règles sont de mise. Mais avec un plus cependant. Les média com-munautaires ne sont pas soumis unique-ment aux règles du marché, car l’équation nombre de lecteurs – recettes publici-taires, n’est aussi dominante dans leurs fondamentaux que chez leurs confrères. En fait, ils assument deux autres fonc-tions qui s’avèrent tout aussi détermi-nantes que le succès commercial. Ils sont en effet des outils d’animation commu-nautaire et ils sont la voix et la plume de communautés qui autrement, parce qu’elles seraient inaudibles, resteraient invisibles et ne laisseraient nulle trace de leur passage et de leur existence.

Parce qu’il n’y avait pas de média com-munautaires pour témoigner de leur sacri-fice, on a ainsi oublié tous ces soldats marocains qui ont mêlé leur sang à celui de leur frères d’armes canadien durant la bataille de Vimy qui, dit-on, représente la naissance de l’identité canadienne. Pour la même raison, on a oublié tous ces marocains, ces tunisiens et ces algériens qui se sont battus - et dont nombreux sont morts - sous uniforme canadien durant la deuxième guerre mondiale et en Corée, on a également oublié l’apport du socio-logue marocain Mohamed Guessous (formé à Princeton et qui enseigna dans les années cinquante à l’Université de Laval) aux grèves de l’amiante qui fut l’un des éléments générateurs de la Révolution tranquille.

Et pas plus loin que le mois dernier, parmi quatre victimes d’accidents provo-qués par des déneigeuses, devinez qui on a oublié ? Celle qui n’avait d’autre tort que d’être originaire d’une communauté ethnoculturelle…

Organes d’information et de sensibilisa-tion, outils d’animation communautaire, voix de ces communautés qui seraient autrement confinées dans le mutisme, les media communautaires puisent dans tout cela l’énergie et les ressources que le fait de passer le cap des 100 numéro ne peut, au plus, que les inciter à aller avec plus de détermination encore qu’avant, vers le numéro 101, le numéro 102 et ainsi de suite…

Encore un chiffre tout rond...

ÉditorialEditeur :

Abdelghani Dades.

Directeur Général Rachid Najahi.

Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Zahira EL, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa

Publicité : Mohamed EzzemouriAhmed MendiliWahid Megherbi

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi.

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

(514) 962-8527(514) 994-9582Courriel: [email protected]

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Abdelghani Dades

APPARTEMENTS A LOUER

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4 Atlas.Mtl nº 200 du 28 février au 13 mars 2013

Podium

Police de MontréalMohamed Bouhdid commandant du poste de quartier 5Le 7 janvier, Mohamed Bouhdid a pris les rênes du Poste de quartier 5.

Avec 18 ans d’expérience au sein du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), le nouveau com-mandant compte préserver la qualité de vie des résidents de Pointe-Claire, Dorval et l’île Dorval.

M. Bouhdid succède à Martin Dea qui a été en poste un peu plus d’un an et demi et a quitté pour un emploi au quartier général de la police.

À 39 ans, le nouveau commandant du PDQ 5 dirigera donc une équipe de 80 policiers. Depuis son entrée en poste, l’ancien patrouilleur a pu s’entretenir avec les maires de Pointe-Claire et Dorval et est toujours à l’étape de ren-contrer tous les acteurs communau-taires et les directeurs d’école.

«Tranquillement, je m’imprègne des réalités du quartier», soutient celui qui a travaillé à Côte-des-Neiges, Saint-Laurent, Bordeaux-Cartierville et au centre-ville de Montréal.

Passant de patrouilleur à agent senior, l’homme a monté les échelons jusqu’à être superviseur et commandant à la

vigie des pratiques policières en jan-vier 2012. Durant la dernière année, il a été responsable des opérations majeures sur l’île de Montréal durant le quart de nuit.

Depuis le début 2013, le commandant s’est donc peu à peu familiarisé avec son nouveau rôle.

Diplômé de l’Université de Montréal et de HEC Montréal, M. Bouhdid souhaite réinstaurer la patrouille à vélo cet été sur le territoire du PDQ 5. Il faut dire que celle-ci a été délaissée en raison de la crise étudiante.

Présence aux séances du conseil Les commandants des Postes de quartier 1, 3 et 4 se déplacent souvent pour parler aux élus et aux citoyens lors des séances du conseil dans plus-ieurs villes de l’Ouest-de-l’Île. Ce n’est toutefois pas le cas à Pointe-Claire et Dorval.

Questionné à ce sujet, le commandant assure qu’il y sera au besoin. «Je vais m’ajuster avec les besoins des élus. Ce qu’on m’a dit, c’est que dans le passé ça ne se faisait pas, mais c’est certain que s’il y a des besoins j’y serai», conclut Mohamed Bouhdid.

Souriant, le commandant compte rest-er au moins trois à quatre ans au même endroit.

Les citoyens sont invités à remplir un formulaire de plainte sur le microsite

du PDQ 5 dans les cas non urgents reliés à des problèmes de circulation et à la vente de stupéfiants. Un suivi des plaintes est fait régulièrement.

Source : citesnouvelles.com

Photo: Rob A

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Atlas.Mtl5 nº 200 du 28 février au 13 mars 2013

Éclairages

Le gouvernement Marois, les partis d'opposition et les représentants étudi-ants présentaient plusieurs positions divergentes lors du Sommet sur l'enseignement supérieur, qui s’est tenu les 25 et 26 février 2013 à Montréal.

Les points de vue de l’oppositionVendredi 22 février, les deux premiers partis d'opposition à l'Assemblée natio-nale ont présenté leurs attentes en vue de l'événement. Le Parti libéral du Québec (PLQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ) s'entendaient notam-ment sur la nécessité d'augmenter le financement des universités et sur la fin des compressions budgétaires imposées aux institutions québécoises.

Le chef intérimaire du PLQ, Jean-Marc Fournier, et le porte-parole de la CAQ en matière d'enseignement supérieur, Stéphane Le Bouyonnec, demandaient au gouvernement d'annoncer la fin des compressions budgétaires avant le début du sommet et de ne pas l'utiliser comme monnaie d'échange dans des négocia-tions.

Les deux partis affirmaient qu'il y a bel et bien un sous-financement des univer-sités et reprochent au gouvernement d'éluder la question.

M. Fournier a dévoilé le mémoire que son parti entendait présenter lors du sommet. Il s'agit essentiellement de la politique du gouvernement libéral du printemps dernier qui a mené au conflit avec les étudiants. Cette politique était axée autour des fondements suivants :- Faire le choix de l'économie du savoir - Financer adéquatement les universités - Soutenir les niveaux d'enseignement primaire et secondaire - Augmenter la contribution des étudi-ants - Interdire le droit de grève aux étudi-ants - Assurer une gouvernance transparente des universités

Le PLQ estime que le gouvernement doit mettre un terme aux compressions budgétaires dans la recherche. M. Fournier précise que le gouvernement devrait plutôt augmenter ce finance-ment, qui attire les investisseurs et les

entreprises.

Les étudiants devraient assumer une part plus importante du financement de leurs études, selon le PLQ. M. Fournier souligne que les contribuables, dont 80 % n'ont jamais fréquenté l'université, assument aujourd'hui 87,3 % des coûts de la formation des universitaires alors que cette contribution s'élevait à 26 % dans les années 1960. Le PLQ estime que les étudiants devraient assumer de 15 % à 17 % des coûts de leur forma-tion.

Une fois ce rattrapage effectué, les droits de scolarité devraient être indexés pour éviter le retour de la situation que le Québec a connue le printemps derni-er.

L'ex-ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier souligne par ailleurs que les droits de scolarité n'affectent pas l'accessibilité, selon différentes études. En ce sens, le PLQ estime que le décro-chage scolaire au secondaire est un plus grand frein à l'accessibilité à l'université, une position partagée par la CAQ. Les deux partis souhaitent que l'université ne monopolise pas l'attention du gouvernement et que des investissements soient faits au primaire et au secondaire.

De plus, la CAQ s'oppose à la création d'un Conseil national des universités et prône une décentralisation de l'enseignement supérieur vers les uni-versités. Le parti de François Legault estime que la création d'une nouvelle structure alourdirait inutilement le réseau d'enseignement en plus de génér-er des coûts. M. Le Bouyonnec précise que le Conseil supérieur de l'Éducation pourrait assumer le rôle que l'on sou-haiterait confier à une nouvelle struc-ture.

Le Sommet sur l'enseignement supéri-eur s'amorcera lundi. Le gouvernement Marois a bâti son sommet autour de quatre principaux thèmes : la qualité de l'enseignement et la gouvernance, la recherche, l'évolution du financement, et la stratégie visant l'accessibilité. Les positions du gouvernementLe ministre de l'Enseignement supéri-eur, Pierre Duchesne, répond aux attentes du PLQ en rappelant que l’approche libérale a provoqué un con-flit qui a coûté 90 millions de dollars au trésor public, « sans compter les coûts sociaux », précise-t-il. Le ministre estime que la proposition de hausser la contribution des étudiants jusqu'à 17 % des coûts de leur formation va au-delà de ce que le gouvernement libéral vou-lait imposer aux étudiants le printemps dernier.

Quant aux revendications des étudiants, M. Duchesne tente d'éviter l'affrontement. Alors que la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, brandit la menace de voir le vote étudiant lui échapper lors de la prochaine élection, le ministre l'invite à la réflexion, soulignant que la CAQ et le PLQ proposent des hausses de droits de scolarité bien supérieure.

Dans le but de guider la réflexion des étudiants et de leur démontrer le bien-fondé d'une indexation des droits de scolarité, Pierre Duchesne utilise un argument similaire à ceux de ses adver-saires politiques : il rappelle aux étudi-ants que les contribuables québécois versent déjà trois milliards de dollars par année aux universités.

« Moi, je les laisse réfléchir là-dessus. On ne provoquera pas, on va laisser les étudiants mener leur réflexion », expli-que M. Duchesne. « Mais, ce que je dis aux étudiants, ce que je dis à la popula-tion du Québec, [...] ce que je dis aux directeurs d'établissements, c'est qu'on

va tout faire pour qu'il y ait un climat paisible sur les campus universitaires et dans les cégeps. »

Le ministre Duchesne veut s'attaquer à la formule de financement pour qu'il ne s'effectue pas simplement « par tête de pipe ». Le gouvernement Marois veut que la formule de financement favorise la « diplomation de première génération », ce qui a un effet d'entraînement dans les familles, soutient-il. Le gouverne-ment souhaite également la mise sur pied d'un organisme indépendant pour surveiller le développement des univer-sités.

Ce qu’en pensent les étudiants« On est dans le domaine de l'enseignement universitaire », poursuit le ministre. « On favorise les débats, mais on est capable de les faire dans un climat qui est correct, satisfaisant », conclut-il, comme un souhait à l'approche de l'ouverture du sommet. « On est toujours cohérent, on défend toujours le gel des frais de scolarité », rappelle, Martine Desjardins, pour qui cette position « respecte à la fois les finances publiques, mais aussi la capac-ité de payer des étudiants ». La prési-dente de la Fédération étudiante univer-sitaire du Québec veut d'abord connaître les résultats des évaluations. « Encore aujourd'hui, on a des plans d'action stra-tégiques qui ne sont pas terminés au sein des universités, qui ne sont pas chiffrées. On veut voir ces évaluations-là. Quant à l'Association pour une sol-idarité syndicale étudiante (ASSE), qui boycottera le sommet, elle rappelle qu'elle s'oppose à l'indexation des droits de scolarité, mais qu'elle réclame égale-ment la gratuité scolaire, de la mater-nelle au post-doctorat. « L'indexation des frais de scolarité, ou tout autre type de hausse, est une position qui ne rallie personne, sauf ceux et celles qui profi-tent de la marchandisation de l'enseignement supérieur », estime le porte-parole de l'association, Jérémie Bédard-Wien. La Table de concerta-

tion étudiante du Québec (TaCEQ) affirme pour sa part qu'elle défendra le gel des droits de scolarité dans l'optique d'une « gratuité scolaire balisée à long terme » au Québec. L'association rap-pelle qu'elle fait partie de la Table des partenaires universitaires (TPU) et que celle-ci « s'oppose à l'indexation des droits de scolarité et réclame du gouver-nement du Québec de tenir à court terme un chantier structurant et d'envergure sur les conditions de vie et la contribution financière des étudiantes et des étudiants ».

Source : Presse Canadienne

Sommet sur l'éducationComment concilier les inconciliables ?

Jean-Marc Fournier

Pierre Duchesne

Martine Desjardins

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nº 200 du 28 février au 13 mars 20137 Atlas.Mtl

Éclairages

Sommet sur l'éducationLes sujets qui resteront à traiterUn an après le commencement d’une protestation étudiante inédite au Québec, le gouvernement Marois a accueilli au Sommet sur l’enseignement supérieur les acteurs de ce bouleverse-ment devenu crise sociale. Officiellement, ils seront réunis pour forger une vision commune de l’enseignement supérieur. Officieusement, ils négocieront la « juste part » des étudiants, laissant dans l’ombre des enjeux capitaux sous-jacents à l’éclatement. C’était le 14 avril dernier. Au plus fort du chaos étu-diant causé par une irrecevable hausse des droits de scolarité, un collectif d’auteurs signait un « appel au dialogue » dans les pages du Devoir. Prônant la discussion plutôt que l’affrontement, les signataires, parmi lesquels une certaine Pauline Marois, proposaient « la tenue d’un vrai sommet sur les finalités et le financement de l’enseignement supéri-eur, qui se fera dans un esprit de collab-oration et d’ouverture ».

Dix mois plus tard, cette signataire, alors chef de l’opposition, dirige les destinées d’un Québec qui tiendra lundi et mardi prochains ce fameux sommet de la discussion et de l’ouverture. Mais le format de l’événement, sa durée, les divisions opposant toujours les groupes en présence ne prédisposent pas totale-ment à un échange destiné à confirmer l’importance de l’enseignement supéri-eur au Québec. Tout indique que le sempiternel tire-pousse autour des droits de scolarité se jouera à nouveau, laissant dans l’ombre des questions de vive importance. Liste des sujets négli-gés potentiels.

1. Les différents modèles universita-ires

C’est un secret de Polichinelle : les recteurs ont du mal à atteindre des con-sensus. Porte-parole d’univers très dis-tincts les uns des autres, ils se sont opposés sur la question d’un réseau à deux vitesses, avec d’un côté les grandes universités de recherche aux-quelles seraient versées des sommes supérieures et de l’autre les constitu-antes régionales, soudainement traitées comme des universités de second rang.

« Nous en sommes arrivés à voir dif-férents modèles d’université comme des modèles qui s’opposent, incapables de s’harmoniser », constate Claude Lessard, président du Conseil supérieur de l’éducation, qui tient à préciser en entretien avec Le Devoir qu’il ne cause pas avec nous des « sujets oubliés » par le Sommet, mais plutôt de « pistes de réflexion à poursuivre après le Sommet ». « À côté du modèle traditionnel du savoir pour le savoir cohabite un modèle plutôt centré sur la pertinence, un modèle utilitaire, centré sur l’économie mais aussi sur les institu-tions culturelles, communautaires et sociales. Dans ma tête à moi, ce n’est pas l’un ou l’autre, mais c’est plutôt comment gérer la cohabitation des deux. On ne veut ni l’université tour d’ivoire, ni non plus celle qui serait assujettie aux impératifs financiers. Mais que veut-on au juste ? Il faut par-ler de cela, et on n’en parle pas. Ne pas en parler entraîne deux dérives potenti-

elles : la dérive marchande, qui suppose que les universités sont poussées par des besoins socioéconomiques et devi-ennent entrepreneuriales, et la dérive académique, qui met un accent très fort sur la recherche au détriment de l’enseignement. »

2. Les dépenses fiscales en éducation postsecondaire

Dans son cahier de propositions soumis à la réflexion en vue du Sommet, Québec ouvre la porte à « la possibilité de transformer le crédit d’impôt pour études afin qu’il soit plus accessible aux étudiants et à leurs familles qui ont des revenus trop faibles pour en profiter actuellement ». Cette idée rejoint l’une des marottes de Pier-André Bouchard St-Amant, doctorant en économie à la Queen’s University et président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) au moment de la grève de 2005. « Québec et Ottawa dépensent plus de 700 millions en crédits d’impôt pour les droits de scolarité, en déduc-tions fiscales pour le régime enregistré d’épargne retraite et d’autres mesures de la sorte. Juste avec les subventions à l’épargne, on donne 10 800 $ par futur étudiant… On subventionne des gens qui peuvent épargner et qui paient de l’impôt. Pourquoi ne souffle-t-on pas mot de l’inefficacité et du caractère inéquitable de ces mesures ? »

3. L’inflation des notes

Sujet tabou s’il en est, l’inflation des notes serait-elle le symptôme d’un modèle qui s’essouffle ? « En 1988, 26 % des étudiants en médecine de l’Université Laval avaient une moyenne de A. En 2001, ils étaient 67 % », con-state Pier-André Bouchard St-Amant. « Étudiants plus brillants qu’avant ? Effet du contingentement ? Ou distribution de A plus généreuse qu’auparavant ? Quelle valeur réelle ont nos diplômes ? De ça, on ne parle pas. »

Pour Claude Lessard, ce sujet doit être examiné, si délicat soit-il. « Dans un contexte de forte concurrence et de res-sources insuffisantes, c’est sûr qu’il y a des risques, et celui de l’inflation des notes en est un. »

4. Les nouvelles populations étudi-antes

« Une des premières choses que l’on devrait faire rapidement après le Sommet serait un portrait riche et exhaustif du chemin parcouru par les universités et les cégeps, en s’attardant par exemple aux populations étudiantes, souligne Claude Lessard. On a affaire maintenant à des adultes qui sont par-ents, qui travaillent, et nous sommes loin du stéréotype largement diffusé pendant le printemps étudiant du jeune de 19 à 24 ans qui va à l’université. Cela a des conséquences importantes sur l’offre, et il faut mieux documenter cela. »

5. La croissance prévue des effectifs

Appelé à participer à la rencontre thématique portant sur la gouvernance, le directeur général de l’Institut sur la

gouvernance des organisations pub-liques et privées (IGOPP), Michel Nadeau, a été surpris de voir qu’on ne soufflait mot des prévisions démographiques du gouvernement même, selon lesquelles les universités vivront bientôt une décroissance.

« A-t-on soulevé les pierres de tous les enjeux ? écrivait-il dans une lettre ouverte au Devoir publiée début février. Qui a amené la question de la crois-sance future de la population universita-ire jusqu’en 2023 ? Comment a-t-on abordé la stagnation, voire le déclin de la population des collèges et son impact sur la population universitaire future ? »

6. Les cégeps

Ils seront présents, représentés par leurs fédérations de dirigeants, de professeurs et d’étudiants, mais où sont véritable-ment les cégeps dans cette grand-messe destinée en théorie à la grande famille de l’enseignement supérieur, mais en pratique dirigée presque exclusivement vers les universités ?

7. La politique de financement des universités

Québec le reconnaît dans son document : la politique de financement des uni-versités, dans sa forme actuelle, nourrit la concurrence entre les établissements. Mais osera-t-on vraiment la réformer jusque dans ses vices cachés ?

« Cette politique entraîne plusieurs

effets pervers, note Pier-André Bouchard St-Amant. La course aux cli-entèles, la création de campus satellites, mais aussi ce qu’on appelle l’effet entonnoir : augmenter le nombre d’étudiants à l’entrée tout en sachant fort bien qu’on en fera échouer plus-ieurs à la 2e ou à la 3e année du bac. Pourquoi ne pas plutôt contingenter ? » 8. Les effets néfastes de la crise étudi-ante

Michel Belley a été recteur de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) pendant dix ans. Les étudiants de première génération comptent pour une portion importante des étudiants du réseau de l’UQ et le discours de la dernière année, où il fut répété que toute hausse des droits allait réduire l’accessibilité, pourrait avoir sérieuse-ment nui aux chances de plusieurs de tenter l’aventure de l’université.

« Pendant un an, on a répété que les plus pauvres ne pourraient pas aller à l’université, dit Michel Belley. Pour des candidats fragiles comme les étudiants de première génération, ce discours peut faire des ravages. J’espère qu’on va corriger cette fausse perception et qu’on va pacifier le débat. La pire chose serait qu’on trouve des solutions à des problèmes inventés. »

Source : Presse Canadienne

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8 Atlas.Mtl nº 200 du 28 février au 13 mars 2013

Points de vue

La langue de Molière d’icitte…«C’est ben platte, mais la langue de Molière d’icitte, a va pas ben, pantoute!»« Des milliers de candidatures à l’installation au Québec seront rejetées dès 2014 en raison de la méconnaissance du français ». Tel fut le sous-titre à la une du numéro précédent du journal Atlas Montréal. Ayant instantanément piqué ma curiosité, je me rendis à la page 5 et pris connaissance des inquiétudes de Madame De Courcy, ministre de l’Immigration, en termes d’assurance de la maîtrise de la langue française dans le processus de sélection des immigrants. Jusqu’ici tout va bien. Or, lisant sa déclaration de vou-loir « se concentrer sur ceux qui parlent peu ou pas le français » compte tenu du statut de ce dernier qui « souffre d’un recul », je me retrouvai soudainement face à une conclusion simpliste et un rai-sonnement manquant de rigueur ou d’humilité ou des deux ensemble.

Madame la ministre, il est certes d’importance inéluctable de renforcer la sélection d’immigrants francophones. Cependant, le recul dont souffre aujourd’hui le français au Québec est plutôt causé par ceux qui parlent mal le français. Malheureusement, de nos jours, tout est rendu quantifiable, même la langue. Il est là question de qualité de la langue et non de quantité et serait donc primordial de se concentrer sur ceux qui parlent mal le français avant de donner l’exemple à ceux qui le parlent peu ou pas.

Cela fait 10 ans que je suis installée au Canada, précisément au Québec, cette province si fière de sa francophonie au sein du continent américain. Comme bilan de cette période, je peux me permettre d’affirmer que, quoique mon intégration ait été réussie avec succès, l’aspect lin-guistique fait ressortir jusqu’au moment présent l’étrangère en moi. Dix années passées et j’éprouve toujours de la diffi-culté à comprendre un bon nombre de conversations avec les québécois, particu-lièrement ceux dits de « pure laine » et ce, en raison de la déformation de la langue française justement. Bref, la pureté peut bien caractériser leur identité cana-dienne-française, mais tel est loin d’être le cas pour le français qu’ils parlent.

Flagrante est la situation du français com-munément parlé et écrit au Québec, rassa-sié de fautes de langue.

Outre la religion qui n’a même plus de place dans la société et qui ainsi ne représente plus d’élément de valeur com-mune pour tous, l’identité québécoise se trouve à se résumer à la langue française

principalement. La préservation de cette dernière est donc d’importance primordia-le puisqu’elle est directement liée à la question identitaire. Ceci dit, tout franco-phone se doit de la respecter et de la par-ler comme il le faut et ce, abstraction faite de son emplacement géographique.

Or, au Québec, une certaine allergie est généralement ressentie envers tout ce qui sent la France. D’ailleurs, dans un de mes cours, une collègue nous avait adressé à moi et à notre coéquipier d’origine algéri-enne un commentaire assez unique : « pourquoi vous tenez à parler un français de bourgeois de France? Question de mar-quer une supériorité intellectuelle par rap-port aux québécois? » Commentaire auquel je n’ai eu de réponse que le silence. Je crains ainsi qu’au Québec, on ne veuille à tout prix se distinguer de la France, même à travers la langue, en la déformant pour lui attribuer une couleur identitaire propre au Québec. Parlons cor-rectement la langue française, en sa norme, comme est le cas dans de nom-breux pays de la francophonie tels que la France, la Suisse, la Belgique, le Maroc ou le Liban, pays où l’on retrouve un bon niveau de français, en état sain, à l’exception des régions les plus défavori-sées, bien entendu, ce qui, vous l’aurez remarqué, n’est pas le cas au Québec où la dégradation du français concerne tant l’élite que le commun des mortels.

La médiocrité du français parlé et écrit au Québec est lamentable au point que j’en éprouve un dégoût. Des fautes d’orthographe de niveau débutant sont rendues monnaie courante. D’ailleurs, un exemple, on ne peut plus explicite et alar-mant, est celui de l’ex-premier ministre du Québec, Jean Charest, dont le texte du discours fut truffé de fautes d’orthographes. Comme fut rapporté par le quotidien montréalais, Le Devoir : « En page 13 du texte, on a écrit: «Si nous voulons être prospère ». Plus loin, le gou-vernement se vante ainsi: «Nous avons reconfigurer le réseau de santé » […] «est souvent aux prises avec des problèmes sérieux liées à la santé animale», «nous allons à cet effet déposé un projet de loi» » . Bien assez, arrêtons-nous sur cela. Lorsque le premier ministre, avocat et homme politique, figure de l’élite intel-lectuelle, soumet un tel texte, que pou-vons-nous espérer du reste du peuple? À vous la réponse.

Les cégeps n’en font pas l’exception d’ailleurs. Quand mon professeur d’histoire lançait des expressions telles

que “Jacques Cartier est passé par icitte”, que ma professeur d’éducation physique nous disait: « on va faire une game », que celui de psychologie rajoutait: « je va les prendre » et qu’au registrariat on conclut ma journée avec: « tu veux-tu signer? », j’avais la soudaine envie de m’arracher les cheveux, le voile je veux dire! Lorsque des professeurs du cégep, indubi-tablement intellectuellement et aca-démiquement avancés, enseignant les sci-ences humaines par-dessus tout, domaine essentiellement basé sur la langue, la communication orale et écrite, ont recours à de telles expressions d’aucune rigueur linguistique, les faibles taux de réussite des épreuves et cours de français ne m’étonnent donc point. Le discours du professeur influence définitivement l’apprentissage des étudiants, je ne vous apprends rien. Donc, l’enseignant qui raconte l’histoire du Québec d’un dis-cours si populaire croyant en faciliter la compréhension aux élèves, qui recopient machinalement ses dires dans leurs notes, se trompe royalement. Une différence royale existe entre la vulgarisation du contenu et le massacre de la qualité de la langue. Résultat, en ce qui a trait à l’épreuve uniforme de langue française, Jean Trudelle, président de la FNEEQ a déclaré que « 28% d'entre eux [cégépiens] ont une maîtrise «insuffisante», «très faible» ou «nulle» de l'orthographe et 17% échouent à la portion «syntaxe et ponctuation».

D’ailleurs, on ne peut que ressentir une honte sans pareil en lisant un article du journal français, Le Figaro, au sujet de l’épreuve de français de la fin du secon-

daire au Québec, où l’on rapporte que « Moins de 48% des élèves réussissent le test orthographique de cette rédaction de trois heures. La majorité des candidats font plus de 14 fautes pour cette disserta-tion de 500 mots. » Oh oui, 3h, 500 mots et plus de 14 fautes! Rappelons que, pour toutes les épreuves de français, les élèves ont droit à des dictionnaires, des manuels de conjugaison, de synonymes et de diffi-cultés grammaticales. Selon moi, cette mesure rend définitivement les élèves moins sérieux en termes de maîtrise de la langue. Prenons exemple sur les pays où l’accès à de tels outils en période d’évaluation serait insensé et où les élèves se doivent de maîtriser les règles de la langue avant l’épreuve ou d’en subir les conséquences dans le cas contraire.

Rajouter des syllabes par-ci, en enlever par-là et parsemer les phrases d’anglicismes, tant formels (break, pea-nuts, gang, job) que sémantiques (réaliser, opportunité, application) que syntaxiques (sous contrôle, être supposé faire) ne con-fère aucunement de couleur au français parlé et écrit au Québec. Il ne fait qu’affaiblir la langue de Molière et la menacer par-dessus tout, dans un contexte géolinguistique minoritaire. Ceci dit, avant de critiquer le français des anglo-phones ou allophones, aux québécois dits francophones de repenser la qualité de leur langue.

C’est ben platte, mais la langue de Molière parlée icitte, a va pas ben, pan-toute!

Par Hajar Jerroumi

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nº 200 du 28 février au 13 mars 20139 Atlas.Mtl

Tendances

Le Premier ministre Stephen Harper vient d’annoncer la mise en place d’un Bureau de la liberté de religion au sein du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international Ce bureau sera voué à la promotion de la liberté de croyance ou de religion dans le monde. Le premier ministre a égale-ment annoncé la nomination de M. Andrew Bennett au poste d’ambassadeur du Bureau.

Dans cet activité, et cela fait partie du «message», M. Harper était accompa-gné par Jason Kenney, ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, et par Julian Fantino, ministre de la Coopération internationale.

« Les violations de la liberté de reli-gion se produisent partout dans le monde et sont de plus en plus fréquen-tes, a déclaré le Premier ministre. M. Bennett est un homme de principe et de profondes convictions, qui favorisera la protection des minorités religieuses du monde entier pour qu’elles puissent pratiquer leur foi sans craindre la violence et la répres-sion. »

« Élément prioritaire de la politique étrangère du Canada»

Sous la direction de l’ambassadeur Bennett, le Bureau – qui est mainten-ant fonctionnel – assurera la promo-tion de la liberté de croyance ou de religion en tant qu’élément prioritaire de la politique étrangère du Canada. Le Bureau sera un outil important grâce auquel le Canada pourra assurer la promotion de valeurs canadiennes fondamentales comme la liberté, la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit partout dans le monde.

Plus précisément, le Bureau sera axé sur la défense des droits, l’analyse, la mise au point de politiques et l’établissement de programmes afin de protéger les minorités religieuses men-acées et de faire valoir leurs droits; de se dresser contre la haine et l’intolérance religieuses, et de pro-mouvoir à l’étranger les valeurs cana-diennes que sont le pluralisme et la tolérance. Les activités seront concen-trées sur des pays ou des situations où sont constatées des violations flagrant-

es du droit à la liberté de religion pou-vant se manifester sous forme de vio-lence, de haine et de discrimination systémique.

Rôle et fonctions assignés au BureauSelon un communiqué du gouverne-ment « le Bureau de la liberté de reli-gion fera la promotion de la liberté de croyance et de religion, conformément aux valeurs fondamentales du Canada comme la liberté, la démocratie, le respect des droits de la personne et la primauté du droit. Le Bureau – qui est maintenant fonctionnel – perpétuera la fière tradition du Canada consistant à défendre les droits fondamentaux de la personne, dont la liberté de religion et la liberté de conscience, ainsi qu’à promouvoir le pluralisme religieux en tant que fondement essentiel du dével-oppement démocratique. Il sera axé sur la défense des droits, l’analyse, la mise au point de politiques et l’établissement de programmes afin de protéger les minorités religieuses men-acées et de faire valoir leurs droits; de

se dresser contre la haine et l’intolérance religieuses, et de pro-mouvoir à l’étranger les valeurs cana-diennes que sont le pluralisme et la tolérance.

Le Bureau – auquel sera affectée une équipe de cinq employés à temps plein, dont l’ambassadeur Bennett – se verra allouer un budget annuel de 5 millions de dollars. Il appuiera des programmes visant à accroître la sen-sibilisation aux menaces contre la lib-erté de religion ainsi qu’à promouvoir le pluralisme.

En plus de diriger le Bureau de la lib-erté de religion, l’ambassadeur entre-prendra une campagne de sensibilisa-tion à grande échelle qui l’amènera à prendre la parole publiquement au pays et à l’étranger dans le but de favoriser la prise de conscience par rapport à la liberté de religion et d’attirer l’attention sur les violations commises.»

Un Bureau Canadien de la liberté de religionPour quoi faire ?

Le NPD dénonce Une «Instrumentalisation partisane de la diplomatie canadienne» ? Le porte-parole du NPD en matière d'affaires étrangères, Paul Dewar, estime que la création du Bureau de la liberté religieuse « représente à la fois une promesse rompue et une occasion ratée de la part des conservateurs. Les conservateurs ont promis à plusieurs reprises qu'ils créeraient une agence du développement démocratique. Ils n'ont pas tenu parole ».

Pour le NPD, les conservateurs « ont une vision étroite de ce que peut offrir le Canada. Ils ont renoncé à encourag-er d'autres pays à se doter de gouver-nements plus ouverts et plus démocra-tiques. »

Par ailleurs, le NPD demande aux con-servateurs d'« arrêter de jouer à instru-mentaliser notre politique étrangère à des fins partisanes. »

Les arguments du gouvernementToujours de source gouvernementale, on apprend, pour justification de la création du Bureau de la liberté de religion que «Le Canada est un ardent et fidèle défenseur du droit de chaque personne à la liberté de religion et de conscience. Le gouvernement du Canada a pris des mesures en vue de défendre ces droits dans le monde, et il continuera de colla-borer avec ses partenaires internationaux à cette fin.». Et le communiqué de join-dre à cette déclaration de principe, une liste « d’exemples des efforts du Canada» :

- Il a rallié l’appui des dirigeants du G-8 et du Commonwealth pour la liberté de religion.

- -Il a réussi à faire inclure une mention portant sur le droit de pratiquer son culte en sécurité dans la déclaration du Sommet du G-8 de Deauville.

- Il a offert refuge à environ 20 000 réfugiés irakiens, dont de nombreux sont des catholiques chaldéens qui ont été obligés de fuir leur pays après avoir reçu des menaces de mort.

- Il a constamment condamné les attaques contre les gens qui fréquentent les lieux de culte, notamment les attaques révoltantes perpétrées contre des fidèles musulmans dans le village nigérian de Dogo Dawa, l’attaque qui a tué et blessé des musulmans qui com-mémoraient l’Aïd El-Adha dans une mosquée dans le Nord de l’Afghanistan et l’attaque commise à l’extérieur de deux mosquées à Hangu, au Pakistan, ce mois-ci qui a fait au moins 20 morts et plusieurs blessés.

- Il s'est prononcé contre la dis-crimination pratiquée par le régime bir-man contre les bouddhistes et les musul-mans.

- Il a coparrainé les résolutions prises à l'initiative de l'Union europée-nne par le Haut-commissariat aux droits de l'homme des Nations Unies et l'Assemblée générale des Nations Unies sur l'élimination de l'intolérance reli-gieuse.

- Il a coparrainé une rencontre de haut niveau tenue sur le thème de la lib-erté de religion ou de croyance, un choix personnel, avec les ministres des Affaires étrangères des Pays-Bas et du Sénégal, en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, au mois de septembre 2012.

- Le Haut-commissariat du Canada à Londres a été l'hôte conjoint, au mois de décembre 2012, d'une ren-contre avec le Royaume-Uni et l'organisation Wilton Park pour examin-er les bonnes pratiques de la lutte contre

l'intolérance et de la promotion de la liberté de religion.

- Il a créé un prix, soit le prix John Diefenbaker pour la défense de la liberté et des droits de la personne, pour rendre hommage à des personnes ou à des groupes qui font preuve d’un cour-age et d’un esprit d’initiative exception-nels dans la défense de la liberté et des droits de la personne.

- Il a collaboré avec notre réseau de missions à l’étranger ainsi qu’avec des partenaires clés en vue de mettre sur pied des programmes destinés à appro-fondir nos efforts en matière de promo-tion de la liberté de religion.

- Le ministre Baird a participé à une réunion internationale sur la liberté de croyance ou de religion qui s’est tenue à Londres, le 22 janvier 2013.

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Mobilités

Canada, pays d’accueil…Les demandes d'asile ont diminué de 70% avec la loi C31L'impact du projet de loi controversé C-31 sur l'immigration dépasse les attentes du gouvernement. Des statistiques obtenues par notre confrère La Presse indiquent que les demandes d'asile ont diminué de 70% depuis l'entrée en vigueur des nouvelles mesures en décem-bre.C'est surtout vrai pour les demandeurs de la Hongrie, un pays que le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, a visé tout particulièrement lors des débats qui ont entouré l'adoption des changements. Une seule demande a émané de ce pays en jan-vier et février, alors que la moyenne avant la réforme était de 44 par semaine.

«Nous étions convaincus que nos modifi-cations entraîneraient une diminution du nombre des demandes d'asile non fon-dées, mais nous n'avons jamais imaginé que les changements seraient aussi fructueux», a indiqué une source gouver-nementale.

Présenté par le ministre comme un moyen de sauvegarder l'intégrité du système devant une augmentation des demandes d'asile frauduleuses, le projet de loi-C-31 a notamment dressé une liste de plus de 30 «pays d'origine désignés», pour lesquels le processus de prise de décision a été accéléré.

Cette liste inclut des pays comme la France, l'Allemagne, l'Australie, la Hongrie ou le Mexique. Les demandes

qui proviennent de ces deux derniers pays avaient connu une augmentation au cours des dernières années. Pour la Hongrie, elles étaient passées de 300 en 2008 à 4500 en 2011.

De nombreux groupes, experts et par-tis politiques ont dénoncé ces règles comme étant discriminatoires, en par-ticulier à l'égard de la communauté rom de l'Europe centrale et de l'Est, victime de discrimination et d'actes de violence et dont le nombre de demandes d'asile au Canada a aussi bondi.

Selon les informations obtenues par La Presse, le nombre de demandes d'asile provenant des pays d'origine désignés reçues entre le 15 décembre 2012 et le 10 février 2013 a baissé de 84% par rapport à la même période l'année précédente.D'importantes économies

«Cela signifie que les vrais réfugiés dans le besoin recevront une protec-tion plus rapide, tandis que les faux demandeurs seront expulsés du pays plus rapidement, ce qui fera économis-er beaucoup d'argent aux con-tribuables», s'est réjouie la même source. Celle-ci a affirmé que, si la tendance se maintient, les provinces et territoires pourront économiser 420 millions de dollars de plus que prévu en divers services. Les économies totales

pourraient atteindre 2 milliards.

Visas visiteur 2012, une année millionnaireLe Canada a délivré près d'un million de visas de visiteur en 2012, ont récemment déclaré Jason Kenney, min-istre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, et Maxime Bernier, ministre d'État à la Petite Entreprise et au Tourisme.

Il s'agit d'un nombre record représent-ant une augmentation de près de 40% depuis 2004 et qui confirme que le Canada est encore une destination de choix pour les visiteurs.

Selon le ministre Kenney, le Canada veut encourager cette tendance qui s'inscrit dans son plan visant à favoris-er la croissance de l'économie et la création d'emplois.

«Nous nous efforçons de délivrer les visas le plus rapidement possible afin de faciliter les déplacements des visit-eurs authentiques - pour accueillir les touristes et réunir les familles - et de profiter des retombées économiques qu'ils apportent au Canada», a dit M. Kenney par voie de communiqué.«Pour nos visiteurs, il est important de recevoir un visa en temps opportun et de manière efficace, et cela contribue à placer avantageusement le Canada face à la concurrence comme destination de choix dans le monde», a précisé le ministre Bernier.

Source : Agence QMI

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Faits divers

Gare à votre argent !Des faux billets de 100$ en circulationDe faux billets en circula-tion à Sherbrooke. Trois faux billets de 100 $ cana-diens ont été découverts au cours des derniers jours à Sherbrooke. Ces billets con-trefaits portent tous le même numéro de série, soit le KEP 5601294.

Les billets interceptés jusqu'à maintenant sont des répliques de la série appelée L’épopée canadienne (2004-2006). Ils n'imitent pas les nouveaux billets de polymère émis par la Banque du Canada. Généralement, les petites coupures sont privilégiées par les faussaires. Il est plus rare que la contrefaçon tou-che les grosses coupures, comme les 100 dollars.

Dans le cadre de l’enquête menée sur cette affaire, la police a arrêté, jeudi 22 février en fin de journée, un homme de 21 ans qui avait en sa possession.

L'individu est connu des policiers. « Nos agents ont localisé et arrêté un individu qui venait tout juste de faire un achat avec un faux 100 $. Il avait aussi tenté de

faire deux autres achats dans un centre commercial de l'Est de Sherbrooke », expli-que le porte-parole du Service de police de Sherbrooke (SPS), Martin Carrier.

Le suspect a été interrogé en soirée par les enquêteurs. Selon le SPS, l'homme n'agirait pas seul et est à la recherche d'autres suspects. On demande aux commer-çants d'être très vigilants lors des transactions. La police de Sherbrooke poursuit son enquête.

Le suspect arrêté comparaî-

tra vendredi, au palais de justice de Sherbrooke, où il fera face à plusieurs chefs d'accusations, soit utilisation de monnaie contrefaite, de non-respect des conditions et possession de stupéfiants.

Les personnes qui pensent détenir de faux billets sont invitées à contacter le ser-vice de police au 819 821-5555.

Toute personne qui se retrouve en possession d'un billet contrefait ou d'un bil-let suspect doit contacter le service de police de sa région

Cybercriminalité2013, année de tous les dangersUne unité secrète de l'armée chinoise serait à l'origine de nombreuses attaques informatiques contre les États-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne, selon un rapport publié par la firme de sécurité américaine Mandiant.

Le rapport indique que l'unité 61398 de l'Armée populaire de Chine, basée dans le quartier de Pudong à Shanghai, est responsable depuis 2006 du vol de « centaines de téraoctets de données auprès d'au moins 141 socié-tés dans différents secteurs ».

Selon Mandiant, cette unité secrète pourrait regrouper des milliers de membres experts en anglais et en pro-grammation informatique. La firme affirme que de nombreux actes de piratage sont commis contre les États-Unis, et qu'il « est temps de reconnaî-tre que la menace vient de Chine ».

Les pirates informatiques de l'unité 61398 auraient notamment tenté d'obtenir des informations à propos d'opérations de fusions et d'acquisitions d'entreprises. Des cour-riels en provenance des États-Unis, du Canada et de la Grande-Bretagne auraient également été interceptés.

Mais les États et les institutions ne sont pas seuls menacés.Gare à vos téléphones et vos tablettes !

Phishing, chevaux de Troie, virus, vers, malwares. Les menaces du

monde informatique se déplacent désormais vers les outils mobiles, téléphones et tablettes.

Pour le spécialiste de la sécurité McAfee, les téléphones portables vont être la cible d’attaques de plus en plus sophistiquées en 2013. Si on connaît depuis plusieurs années les appels ou SMS de numéros surtaxés qui pous-sent le propriétaire du mobile à rap-peler et à dépenser ainsi sans compter, les attaques se multiplient et devien-nent plus complexes.

Grâce aux données collectées par son système de surveillance mondial Global Threat Intelligence (GTI), McAfee Labs a surtout identifié qua-tre nouvelles menaces auxquelles les utilisateurs de mobiles et de tablettes risquent d’être confrontés.

Il s’agi des applications à risque, des activités sur le marché noir, des attaques de type drive-by download et des attaques via la technologie Near Field Communication.

« Les cybercriminels utilisent des moyens de plus en plus sophistiqués et donc, plus difficile à repérer, ce qui aboutit à des dommages plus impor-tants et justifie donc un degré supéri-eur de sécurité et de vigilance de la part des utilisateurs », conclut François Paget, chercheur en menaces et membre fondateur du McAfee Labs.

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De par le monde

Le secrétaire d’État chargé de la com-munauté nationale à l’étranger, M. Belkacem Sahli a annoncé jeudi 14 février à Alger l’installation fin 2013 ou début 2014 du conseil national consul-tatif de la communauté nationale à l’étranger.

Ce conseil décidé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, permettra d’«établir des passerelles entre les Algériens et de créer un parte-nariat durable entre les compétences algériennes à l’intérieur et à l’extérieur du pays», a indiqué M. Sahli sur la chaîne I de la radio nationale.

Les consultations avec les représentants de la communauté algérienne à l’étranger sont en cours dans le souci d’organiser et de structurer cette com-munauté, a-t-il dit.

Pour M. Sahli, les approches de son secteur pour résoudre les problèmes

dont souffre la communauté algérienne à l’étranger requièrent l’organisation des émigrés au sein d’associations afin qu’ils puissent exprimer leurs préoccu-pations et leurs attentes.S’agissant de la situation de la commu-nauté nationale dans certains pays euro-péens, le ministre délégué à évoqué la tenue de plusieurs rencontres dans des pays de l’Union européenne sur la facil-itation de la circulation des personnes, la délivrance des visas et l’émigration clandestine.

M. Sahli a, dans ce contexte, rappelé sa récente rencontre à Alger avec la secré-taire d’État de Belgique sur l’asile et l’émigration et qui a été sanctionnée par la création d’un mécanisme de travail algéro-belge afin d’examiner les ques-tions relatives à la circulation des per-sonnes entre les deux pays.

Ce mécanisme, a-t-il précisé, regroupe des experts algériens et belges qui

examineront “dans les prochaines semaines les problèmes posés et les questions en suspens” qui concernent la com-munauté algérienne en Belgique notamment au plan de la circulation des Algériens vers ce pays.Le ministre a également insisté sur l’intérêt que le gouvernement algérien accorde au volet humain dans ses relations avec dif-férents pays eu égard à son impact sur les relations politiques, économiques et commerciales.

D’autre part, M. Sahli a abordé la ques-tion de l’assurance sur le “rapatriement des corps” pris en charge par la société d’assurances, de prévoyance et de santé “SAPS”, soulignant que le coût de rapa-triement des corps a été fixé à 2500 DA/an avec des réductions spécifiques.

Quant à l’établissement des passeports biométriques qui sera élargi, dans un délai n’excédant pas deux mois, à tous les postes consulaires en France, le ministre a souligné sa généralisation dans un deuxième temps aux représen-tations algériennes en Europe, dans le continent américain et les pays arabes.M. Sahli a enfin annoncé le lancement d’un site électronique qui sera une “tri-bune” pour la communauté algérienne dans ses relations avec différentes entreprises économiques.

Source : Algérie Presse Service

L’Algérie et ses communautés expatriéesProchaine installation du conseil national consultatif des algériens à l’étranger

Coopération Maroc-CanadaProjet de formation pour les professionnels de la santéDu 29 janvier au 2 février, 5 respon-sables de l’Université de Montréal ont visité les principales structures de for-mation et de recherche marocaines. Ils ont découvert avec intérêt la faculté de médecine de l’Université Mohamed V-Souissi, les Instituts de formation des cadres de la santé, l’Institut national d’administration sanitaire, le Centre National de recherche Scientifique et Technique et l’Institut national d’Hygiène. Les visites ont été suivies de séances de travail avec les décideurs des instituts concernés et des ministères de tutelle. Elles ont permis d’identifier trois axes de collaboration qui con-cerneraient la formation médicale, la formation des professionnels de santé et la recherche. L’UdeM et les partenaires marocains s’attachent désormais à définir les projets qui pourraient émerg-er de ces fructueuses rencontres.

L’Université de Montréal entretient des relations privilégiées avec le Maroc depuis une vingtaine d’années. En ce

sens, elle pourrait devenir une parte-naire majeure s’inscrivant dans une logique de partenariat à court, moyen et long terme. De fait, cette mission se situe dans le prolongement de la venue à Montréal de Monsieur le Ministre du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres (MESRFC) et de Monsieur le Directeur des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires du Ministère de la Santé (DHSA/MS) du Maroc en sep-tembre 2012.

La délégation de l’Université de Montréal était composée de Francine Girard, doyenne (Faculté des sciences infirmières), Dr Pierre Bourgouin, vice doyen exécutif (Faculté de Médecine), Geneviève Bouchard, chef de cabinet de la doyenne et responsable des rela-tions internationales (Faculté de méde-cine), Yves Guay, directeur (Direction des relations internationales) et de Lucien Albert, directeur (Unité de santé internationale).

MaghrebQuand la politique et affaires font bon ménageLe Maroc premier client arabe de l’Algérie malgré les relations tenduesLe Maroc est le premier client arabe de l’Algérie, d’après un rapport du Centre national algérien des statistiques des douanes, rendu public mardi, estimant les importations marocaines en produits algériens à 1,7 milliard de dollars en 2012.

Les rapports commerciaux entre le Maroc et l’Algérie continuent à se développer malgré les relations tendues entre les deux pays, dont les frontières terrestres sont fer-mées depuis 1994, suite à l’attentat contre l’hôtel Isni à Marrakech.

Avec 936 millions de dollars de produits importés d’Algérie en 2011, le Maroc était il y a deux ans, le deuxième client arabe de l’Algérie après la Tunisie. En 2010, ces importations totalisaient 713 millions de dollars.

Les importations algériennes en prove-nance du Maroc sont plus faibles avec 281

millions de dollars. Les premiers fournis-seurs de l’Algérie sont l’Arabie Saoudite (467,2 millions), la Tunisie (407,75 mil-lions) et l’Egypte (380,56 millions).

A l’occasion du 24e anniversaire de l’Union du Maghreb Arabe le 17 février dernier, le Roi Mohammed VI avait réaf-firmé l’attachement du Maroc à "l’option maghrébine comme enjeu stratégique incontournable", et plaidé pour "l’instauration d’un nouvel ordre maghrébin, fort et agissant".

En 2011, Lakhdar Brahimi, ancien minis-tre algérien des Affaires étrangères, avait estimé qu’il était impossible de parler d’un Maghreb Arabe uni sans une ouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc.

Ces frontières coûteraient chaque année 2 points de croissance au Maghreb.

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De par le monde

Deux ans après la chute de Zine el-Abi-dine Ben Ali, la Tunisie, en pleine crise politique, n’a toujours pas récupéré les biens détournés à l’étranger par le dicta-teur, sa femme Leïla Trabelsi et leurs proches. Pour autant, le pays fait preuve d’une volonté plus forte que ses voisins libyens ou égyptiens dans la chasse aux biens mal acquis. Huit mois après la fuite de Ben Ali, la Tunisie a ainsi demandé au célèbre avocat genevois, Enrico Monfrini, de se charger du dos-sier.

L’homme affiche à son palmarès la plus importante restitution d’avoirs volés: 1,3 milliard de dollars détournés à l’étranger par le général Abacha et ren-dus au Nigéria en 2005. Depuis 2011, Enrico Monfrini rêve d’un succès simi-laire et ne lâche pas le dossier tunisien, malgré des lenteurs qui l’agacent. Il appelle d’ailleurs le Président François Hollande “à donner des moyens au juge en charge du dossier” français.

Question : Vous avez été mandaté par la Banque centrale de Tunisie en sep-tembre 2011 pour traquer les avoirs du clan Ben Ali-Trabelsi à l’étranger. Où en êtes-vous?

J’ai un mandat mondial, qui couvre tous les pays, mais je ne travaille pas sur le Moyen-Orient, car l’Arabie Saoudite, Dubaï et le Qatar ont malheureusement tendance à ne pas collaborer sur ce type de dossier. J’ai commencé par la Suisse, car le gouvernement a été le premier à geler les avoirs de Ben Ali, cinq jours après sa fuite, et parce que le pays est considéré comme une plaque tournante pour les fonds des dictateurs.

Dans le cas du nigérian Sani Abacha, j’avais mis la main sur 600 millions de dollars en Suisse. Mais les autorités spécialistes de ce genre d’affaires ne sont plus les mêmes qu’il y a dix ans.

Le code de procédure pénale a changé le 1er janvier 2011, tout a été cham-boulé. Du coup, les juges ont com-mencé par tâtonner.

Cela a alors ralenti l’avancée du dos-sier?

Au début oui, même si ensuite la Suisse a réalisé des progrès notables. La jus-tice a reconnu que les clans Ben Ali-Trabelsi constituaient une “organisation criminelle”, ce que le droit français nomme une “association de malfait-eurs“. Cela a un effet redoutable. Car le fardeau de la preuve se renverse. Les personnes soupçonnées par la justice suisse d’avoir volé les Tunisiens doi-vent désormais prouver qu’elles ne l’ont pas fait, et non l’inverse.

En 2011, les ONG estimaient les avoirs tunisiens illicites à l’étranger entre 5 et 10 milliards de dollars. Quel est le montant des sommes blo-quées en Suisse?

60 millions de francs suisses (50 mil-lions d’euros), dont 40 millions de francs suisses (30 millions d’euros) sur des comptes de Belhassen Trabelsi, le frère de Leïla Trabelsi. Je pense que d’ici un an, peut-être un an et demi, la Suisse restituera cette somme à la Tunisie. Il m’a fallu cinq ans pour Abacha, il m’en faudra environ trois pour Ben Ali.

Sur la trace de combien de personnes du clan êtes-vous?

Je compte 300 personnes sur ma liste. Mais la Suisse n’a lancé une alerte générale auprès des banques que pour 48 personnes. Pour l’instant, ce qu’on a trouvé est assez décevant. Mais, con-trairement à d’autres dictateurs, Ben Ali semble avoir beaucoup moins exporté l’argent volé. Son terrain de jeu c’était

la Tunisie, il considérait que le pays lui appartenait et y laissait sa fortune.

Quel est le montant des avoirs du clan en France?

Ils sont considérables, ils atteignent plu-sieurs centaines de millions d’euros. Je possède une liste d’une quarantaine d’immeubles prestigieux et de terrains somptueux, comme une plage près de Saint-Tropez. Le montant d’une vente de chevaux a également été saisi. Mais le juge Roger Le Loire, qui instruit l’affaire, est très seul. Et comme il tra-vaille aussi sur d’autres gros dossiers, comme l’affaire Karachi, il a beaucoup de pain sur la planche. Du coup, tout est beaucoup plus long qu’en Suisse. Tant que la France continuera à tirer le ride-au sur les affaires de corruption, tant qu’il n’y aura pas une volonté politique de mettre davantage d’hommes et de femmes sur le dossier, rien n’avancera. J’espère que le nouveau pouvoir a con-science du problème.

La famille avait également des biens au Canada…

Le Canada c’est Kafka… La porte est complètement fermée. La justice tunisi-enne a lancé en 2012 un mandat d’arrêt international pour extrader Belhassen Trabelsi du Canada (où il a fui au moment de la révolution, ndlr). Mais c’est tout juste si la justice canadienne ne nous répond pas qu’elle ne sait pas où il habite !

Quand est-ce que les avoirs étrang-ers, autres que suisses, seront resti-tués à la Tunisie?

Pour la France, cela dépend du bon vouloir de Hollande, qui doit donner des moyens au juge en charge du dos-sier. Pour le Canada, ce sera quand les poules auront des dents. Et pour le Moyen-Orient, quand les poules auront une double rangée de dents !

Source : Challenges.fr

Tunisie50 millions d’euros cachés en SuisseLe Canada ne veut pas coopérer …

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Spécial Immobilier

La SCHL (Société Canadienne d'hypothèque et de logement) estime que, au pays, 40% des locataires ont la capacité financière d'acheter une mai-son. Dans ce 40% figurent beaucoup de nouveaux arrivants ou de résidents de plus ou moins récente date, qui se lais-sent séduire par le rêve de posséder leur propre logement.

Mais l’achat d’une habitation, une expérience stimulante et enrichissante, est une affaire exigeante qui peut se révéler compliquée. Entre le rêve et la réalité il y a en effet une marge difficile à combler lorsque l’information vient à manquer.

L’information en fait ne manque pas. Le véritable problème est de savoir la cher-cher. Alors, premier tuyau, pensez Internet.

Et première suggestion, rendez-vous sur le site de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL). Vous y trouverez entre autres le micro-site « Des logements pour les nouveaux arrivants », dont l’adresse est : www.schl.ca/nouveauxarrivants. Ce site présente des renseignements et des con-seils dans huit langues (français, anglais, mandarin/chinois simplifié,

panjabi, ourdou, tagalog, arabe et esp-agnol) sur l’achat et l'entretien d’une habitation ainsi que sur la location d’un appartement.

Il offre des conseils pratiques pour vous aider, en tant que nouvel arrivant, tout au long du processus d'acquisition d’une habitation, depuis l'instant où vous prenez la décision d'achat jusqu'au déménagement ainsi que pour la suite des choses. Vous y trouverez une mine d’information, notamment sur la façon de déterminer le type d’habitation que vous souhaitez acquérir, l'endroit où vous aimeriez vivre et les façons de trouver une habitation et d’en financer l'achat.Pour vous aider à réaliser votre rêve, Atlas.Mtl vous offre ce Spécial Immobilier qui devrait vous permettre d’en savoir encore plus et d’être en mesure de réaliser votre rêve. Dans les pages qui suivent en effet, nous essay-ons de mettre à votre disposition tout ce qu’il faut savoir pour réussir votre achat.

Vous saurez ainsi ce qui s’est passé l’an passé sur le marché de l’immobilier et de l’habitat, ce qui est prévisible, en matière de prix, pour l’année en cours et l’année à venir. De même, vous sau-rez quelles démarches il faut entrepren-

dre, quelles précautions il faut observer et quels choix il vous faudra faire pour que votre décision soit la meilleure pos-sible.

Cette information, abondante et pra-tique, ne vous mettra cependant pas à l’abri de toutes surprises. Être bien informé ne veut en effet nullement dire que vous serez devenu un spécialiste de la question et que votre course à la pro-priété sera gagnée d’avance.Nous ne saurons dès lors trop vous

recommander de faire appel à de vrais spécialistes, à des professionnels.

À la lecture des différents articles pro-posés dans les pages qui suivent, vous aurez au moins appris à leur parler, à leur communiquer vos attentes, à les orienter dans les choix qu’ils vous aid-eront à faire afin que votre achat, qui est souvent l’investissement d’une vie, sera une bonne opération et non pas une source d’ennuis.

Locataire ou propriétaire; comment choisir ?

Êtes-vous prêts à devenir propriétaires ?Profil d’un acheteur potentielDans son rapport 2011 (diffusé en 2012) sur la rénovation et l’achat de logements, la Société canadienne d’hypothèques et de logement dresse les faits saillants des principaux marchés.

Elle répond notamment, à travers les lignes, à la question que nous nous posons tous : suis-je en mesure d’acheter ?

Dans son profil des ménages ayant acquis un logement au cours de l’exercice examiné, vous vous recon-naitrez peut-être. Si vous vous recon-naissez dans ce profil, alors c,est sûr, vous êtes prêts à posséder votre loge-ment.

6% des ménages canadiens

Parmi les ménages des dix grands centres visés par l’enquête, 6 % ont indiqué qu’ils avaient acheté un loge-ment en 2011, soit le même pourcent-age qu’en 2010. La ville de Québec est celle où la proportion de ménages ayant acheté une habitation a été la plus élevée (10 %), suivie d’Ottawa et de St. John’s (7 %). Six pour cent des ménages ont fait l’acquisition d’une propriété résidentielle l’année dernière à Halifax, Montréal, Winnipeg, Calgary et Edmonton. La plus faible proportion d’acheteurs (4 %) a été enregistrée à Toronto.

Dans cinq des dix marchés à l’étude, des questions plus précises ont été

posées aux ménages sur leurs inten-tions d’achat, l’année dernière. Par conséquent, le reste des résultats se limite à ces cinq centres, qui sont Halifax, Montréal, Toronto, Calgary et Vancouver.

Profil des ménages qui achètent

D’après les réponses obtenues dans les cinq villes visées par l’enquête approfondie, en moyenne, parmi les ménages qui ont acquis une résidence principale en 2011, 25 % étaient âgés de 25 à 34 ans, 28 % avaient entre 35 et 44 ans, 19 % étaient dans le groupe des 45 à 54 ans et 24 % avaient 55 ans ou plus.Parmi ces ménages, 35 % étaient des accédants à la propriété, comparative-ment à 38 % en 2010.

Pour effectuer leur mise de fonds, 84 % des acquéreurs ont utilisé leurs économies (ce qui comprend les REER et les placements). La majorité (59 %) des ménages qui étaient déjà propriétaires ont fait l’acquisition d’une résidence de valeur plus élevée que la précédente. De même, la plu-part (52 %) sont passés à une habita-tion plus grande.

Type de logement choisi

Dans les cinq centres retenus pour l’étude plus poussée, 72 % des acquéreurs ont opté pour une proprié-té existante. Par ailleurs, 50 % des acheteurs ont opté pour une maison

individuelle en 2011, et 27 %, pour une copropriété.

Situation en 2012 (projection)

Dans les dix grands centres visés par l’enquête, 5 % des ménages prévoient acheter une résidence principale en 2012. C’est moins que les 6 % de ménages qui ont effectivement fait l’achat d’un logement en 2011. Dans l’enquête de l’an dernier, 4 % des répondants avaient affirmé avoir l’intention d’acquérir une propriété résidentielle en 2011. En 2012, c’est à Edmonton qu’on observe la plus forte proportion de ménages prévoy-ant acheter une habitation, à savoir 7 %. Suivent Québec et Calgary (6 %), puis St. John’s et Montréal (5 %). Dans les autres villes à l’étude, le pourcentage s’élève à 4 %.

Choix-vedette

Dans cinq des dix marchés retenus pour l’enquête, des questions plus précises ont été posées aux ménages sur leurs intentions d’achat, l’année dernière. Par conséquent, le reste des résultats se limite à ces cinq centres, qui sont Halifax, Montréal, Toronto, Calgary et Vancouver.

Les répondants de ces cinq grandes villes ont indiqué, dans une propor-tion de 66 %, qu’ils préfèreraient acheter un logement existant en 2012.

Dans les cinq centres faisant l’objet de l’étude plus poussée, 24 % des ménages qui entendent acheter un logement en 2012 sont âgés de 25 à 34 ans, 28 % ont entre 35 et 44 ans, 23 % sont dans le groupe des 45 à 54 ans et 15 % ont entre 55 et 64 ans. Les deux tiers (66 %) de ces ménages sont déjà propriétaires, et 48 % des ménages déjà propriétaires prévoient passer à une habitation plus grande. En outre, 57 % des ménages qui envisagent d’acheter un logement préféreraient une maison individuelle. Seulement 24 % de ces ménages ont déclaré avoir l’intention d’acquérir une copropriété.

C’est à Montréal que les propriétaires qui envisagent l’achat d’un logement sont le plus fermement convaincus, dans une proportion de 85 %, que leur projet va se réaliser. Viennent ensuite Calgary (84 %), Halifax et Vancouver (82 %), puis Toronto (80 %).

L’épargne : principale source de financement

Pour 91 % des ménages ayant l’intention d’acheter un logement en 2012, c’est l’épargne personnelle qui servira de principale source de financement pour le paiement de la mise de fonds.

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nº 200 du 28 février au 13 mars 201320 Atlas.Mtl

Spécial Immobilier

Au Québec, la croissance économique modérée, ainsi que les conditions d’emprunt et les tendances démographiques toujours favorables, soutiendra de nouveau la demande de logements en 2013 et 2014, mais dans une moindre mesure qu’en 2011 et 2012.La détente du marché de la revente et l’offre abondante se traduiront par un repli des ventes de logements neufs.Comme ce fut le cas durant les dix dernières années, les facteurs démographiques continueront à soutenir le marché de l’habitation au Québec dans les années à venir, mais ils en changeront aussi la configuration.L’augmentation constante du solde migratoire de la province aura encore une incidence favorable sur la demande de logements locatifs et de logements existants, puisque les flux migratoires positifs devraient rester stables au cours des deux prochaines années.

Entre-temps, la demande modérée prov-enant des jeunes ménages a une inci-dence sur le mouvement d’accession à la propriété, mais le vieillissement de la population aura de plus en plus d’effet sur le portrait du marché de l’habitation au Québec.

Au fur et à mesure que les ménages qui avancent en âge se mettront à la recher-che d’un logement convenant à leurs nouveaux besoins, on observera des

changements sur le plan des modes d’occupation.

Taux hypothécaires En 2013, selon le scénario de base de la SCHL, le taux affiché des prêts hypothé-caires de un an oscillera entre 3,00 et 4,00 % et celui des prêts de cinq ans, entre 5,00 et 5,75 %.

En 2014, le premier augmentera pour se situer dans une fourchette allant de 4,00 à 5,00 %, et le second variera entre 5,50 et 6,25 %, ce qui cadre avec l’amélioration attendue des perspectives de croissance économique.

Les taux hypothécaires ne devraient pas monter avant la fin de 2013 ou le début de 2014 et ils n’enregistreront alors qu’une faible hausse annuelle par rap-port à 2012.

D’autres augmentations sont attendues au courant de 2014, mais les taux rester-ont bas dans une perspective historique durant toute la période à l’étude.

Mises en chantier, logements individuelsEn 2013, la progression modérée de l’emploi, la détente persistante du marché de la revente et la tendance qui favorise les logements collectifs feront encore diminuer les mises en chantier de logements individuels, qui se chiffreront à 15 000 en 2013 et à 14 600 en 2014.

Le segment des maisons individuelles est encore touché par la popularité gran-dissante des logements collectifs, plus abordables, et la tendance à la densifica-tion résidentielle.

Mises en chantier, logements collectifsStimulée par la popularité des apparte-ments en copropriété, l’offre est abon-dante à l’heure actuelle dans ce seg-ment. Après trois années durant lesquelles la construction a été soutenue, soit de 2010 à 2012, la conjoncture du marché des collectifs se détend. Les mises en chantier de logements collec-tifs ralentiront au cours des années à venir. Leur nombre va s’établir à 27 300 en 2013 et à 27 600 en 2014.

ReventesAprès s’être maintenues à un niveau sta-ble en 2012, les ventes diminueront légèrement cette année. En 2013, leur nombre devrait atteindre 75 800. Outre les répercussions sur l’économie en général dont il a été question précédem-ment, la croissance du stock de loge-ments soutiendra les ventes. Ainsi, la progression des reventes reprendra l’année prochaine.

Au total, plus de 79 000 ventes devraient être conclues en 2014.Prix

Le niveau relativement bas de la

demande de logements existants et l’offre croissante ont atténué les pres-sions exercées sur la progression des prix au cours des derniers trimestres, et l’on prévoit que ces facteurs continu-eront à faire diminuer ces pressions durant l’année à venir.

En raison du retour à un marché plus équilibré, la hausse des prix sur le marché de la revente se modérera encore en 2013. Le prix moyen atteindra 270 100 $ cette année et 275 100 $ en 2014

Source : Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL)

Le marché de l’habitation en 2013 et 2014La demande, l’offre et les prix

Si cette conjoncture vous convientPremières démarches vers l’accès à la propriétéSi la conjoncture ci-dessous décrite vous convient et qu’en conséquence vous décidez de passer à l’action, il sera impor-tant d’observer la démarche suiv-ante :

I-Déterminez vos besoins spéci-fiquesLes motifs et les caractéristiques relatifs à l'achat d'une propriété varient d'une personne à l'autre. Il est donc très important de dis-cuter avec votre agent immobili-er de vos besoins spécifiques avant de visiter une propriété.

Avant de rencontrer votre agent immobilier, faites une liste des caractéristiques importantes et identifiez vos besoins spéci-fiques tels que la localité, le prix, le genre de propriété recherchée, le nombre de pièces, l'environnement, les services publics importants, etc.

Vérifiez avec votre institution financière le montant d'hypothèque que vous pouvez vous permettre afin d'obtenir un prêt préautorisé.

Les dépenses à prévoir à la signature de l'acteVous avez décidé d’acheter et vous avez com-mencé vos recherches. Il faut mettre de côté un peu d’argent ; combien et pourquoi ? Par ce qu’un certain nombre de petites dépenses liées à l’acquisition ne figurent pas dans le montant de la transaction. En voici un aperçu.- Les honoraires de notaire - La répartition (remboursements) des taxes : Le calcul du remboursement au vendeur (s'il y a lieu) sera effectué à compter de la date d'occupation et vous devrez rembourser le ven-deur pour le nombre de jours déjà payé par lui, pour les taxes foncières suivantes: - Les taxes municipales - Les taxes scolaires - Le contenu du réservoir d'huile à chauffage : Si la propriété est munie d'un chauffage à

l'huile, le vendeur doit faire remplir le réservoir le jour même de l'acte de vente et apporter chez le notaire la facture que l'acheteur devra lui rembourser en entier.- Compteurs d'électricité (Hydro-Québec) et de gaz (Gaz Métropolitain) L'acheteur et le vendeur doivent aviser Hydro-Québec et Gaz Métropolitain (s'il y a lieu) de la date du changement de propriétaire afin qu'une lecture des compteurs soit faite à cette date, et pour que les montants soient imputés respec-tivement à l'acheteur et au vendeur à la date d'occupation de la propriété.- L’assurance-habitation : Il ne faut pas oublier qu'à la signature de l'acte de vente, vous devrez fournir la preuve qu'une assurance-habitation est en vigueur, pour un montant équivalent ou supérieur à l'hypothèque en place.

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Spécial Immobilier

Bien choisir ses appuis professionnelsUn agent immobilier fiable

Voici quelques éléments à considérer lorsque vous êtes à la recherche d'un agent immobilier professionnel et fiable:

1- Obtenir des recommandations d'amis(es) et collègues de travail.

2. Vérifier la réputation du courtier immobilier.

3. Chercher un agent qui est familie(è)r(e) avec le secteur dans lequel vous voulez déménager.

4. Consulter le site Internet du courtier et de l'agent.

5. Notez bien les pancartes " à vendre " dans les secteurs où vous désirez habiter et prenez note des coordonnées de l'agent.

6. Assurez-vous de vous sentir confort-able avec l'agent immobilier que vous avez choisi - il devrait être quelqu'un qui comprend vos besoins et qui veut vrai-ment vous aider à trouver la maison idé-ale pour vous!

7. Vérifiez les connaissances de l'agent immobilier du marché immobilier et des options de financement qui s'offrent à vous.

8. Demandez à votre agent immobilier ce qu'il (elle) peut vous offrir.

Un bon inspecteur du bâtiment

L'inspection du bâtiment est une démarche importante lors de l'achat de votre maison. Vous ne voulez pas vous retrouvez avec des vices cachés. Le choix

de votre inspecteur peut parfois être diffi-cile - il est important de consulter famille et amis pour trouver un inspecteur en qui vous aurez confiance et qui a de bonnes références. Vous devriez également con-tacter plusieurs inspecteurs dans votre secteur et les rencontrer à l'avance pour vérifier leurs qualifications. Assurez-vous de faire votre propre recherche quant à ses qualifications.

Voici quelques questions à poser à votre inspecteur potentiel:

1. Depuis combien de temps travaille-t-il dans le domaine de l'inspection de bâti-ment résidentiel?

2. L'inspecteur est-il spécifiquement expérimenté dans la construction résiden-tielle?

3. Qu'est-ce qui est inclut dans l'inspection? Elle devrait inclure des inspections visuelles couvrant l'extérieur, la structure, le garage, la tuyauterie, le chauffage, le refroidissement, les élé-ments électriques, l'isolation intérieure et la ventilation. Les frais supplémentaires peuvent inclurent les tests au "radon", un contrôle d'infestation de parasites ou inspection des systèmes de fosses septiques ou puits. L'inspecteur devrait vous fournir un rap-port écrit.

4. Combien cela coûtera-t-il? Déterminez les frais à l'avance. Les inspections peu-vent coûter aussi peu que $200 et aller jusqu'à plus de $1,000 selon les dimen-sions de la maison et les services d'inspection demandés.

5. Combien de temps l'inspection prendra-

t-elle? Le temps dépend de la dimension et l'âge de la maison. La moyenne est de 2 à 3 heures. Moins que cela n'est pas suf-fisant pour faire une inspection complète, mais plusieurs inspecteurs prennent un journée complète pour faire une inspec-tion approfondie et adéquate de la pro-priété que vous voulez acheter.

6. L'inspecteur encourage-t-il le client à assister à l'inspection? C'est une opportu-nité importante d'apprendre, et le refus d'un inspecteur quant à votre présence à l'inspection, devrait vous inciter à cherch-er un inspecteur plus qualifié.

7. Renseignez-vous sur les cours ou le programme de formation suivis par l'inspecteur. L'inspecteur participe-t-il aux

programmes de formation continue? Demandez à voir ses certificats d'inspecteur. Si vous engagez une com-pagnie, assurez-vous que votre maison sera inspectée par un professionnel enreg-istré.

8. La compagnie offre-t-elle de faire des réparations ou améliorations basées sur son inspection? Ceci pourrait causer un conflit d'intérêt. Nous recommandons de ne pas travailler avec ces compagnies

9. Est-ce que l'inspecteur fait partie d'une association qui étudiera une plainte du consommateur?

10. L'inspecteur possède-t-il une assur-ance pour risques d'erreurs et d'omissions

Où trouver des informations complémentairesQuelques adresses pour apprendre tout ce qu’il faut savoir sur l’immobilier au Canada

Fonds d’indemnisation du courtage immobilierwww.indemnisation.org

Option consommateurswww.option-consommateurs.org

Protégez-vouswww.protegez-vous.qc.ca

Service d’aide au consommateur (SAC)www.service-aide-consommateur.qc.ca

Office de la protection du consommateurwww.opc.gouv.qc.ca

Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL)www.cmhc-schl.gc.ca

Société d’habitation du Québecwww.shq.gouv.qc.ca

Association des inspecteurs en bâtiments du Québec (AIBQ)www.aibq.qc.ca

Chambre des notaires du Québecwww.cdnq.org

Ordre des arpenteurs-géomètres du Québecwww.oagq.qc.ca

Multiple Listing Service (MLS) Canadawww.sia.ca

Et parce qu’il faut tout prévoirEn cas de problèmes familiaux…Il survient malheureusement des situations familiales difficiles qui ont de nombreuses implications, et qui ne sont pas toujours planifiées. Lorsqu'arrive une séparation ou un divorce, les émotions coulent à flot, et il s'agit d'une période difficile pour toutes les parties impliquées. Que se passe-t-il avec la maison?Au moment où les conjoints décident de ne plus vivre sous le même toit, de nombreuses questions surviennent et malgré l'émotivité, de nombreuses décisions doivent être prises, qu'il s'agisse de la garde des enfants ou du partage des meubles. Le domicile familial sera sans aucun doute un important sujet de discussion et suscitera plusieurs questions :• Quicontinueraàvivredanslamai-son?• Quipaieralesfraiss'yrattachant(hypothèque, taxes, chauffage…)?• Lamaisonoulecondodoit-ilêtrevendu ?

Il est important de déterminer ces points et de choisir ce qui convient aux deux con-joints et lorsque des enfants sont impliqués, il faut décider de ce qu'il y a de mieux pour toute la famille. Ce n'est pas une mince tâche. Faire appel à un médiateur peut vous être d'un grand secours afin de régler les questions légales de votre divorce ou de votre séparation, notamment sur le partage des biens et la garde des enfants.

Vendre la propriété ? En cas de séparation, il n'est pas rare que la résidence familiale doive être vendue. Que la propriété soit synonyme de souvenirs douloureux, qu'elle ne réponde plus aux besoins futurs en raison de la nouvelle situa-tion ou qu'elle soit trop dispendieuse pour que l'un des conjoints puisse racheter la part de l'autre et assumer seul toutes les charges, il faudra mettre la maison en vente et démé-

nager. Si le couple est marié, peu importe le nom qui apparaît sur le contrat de vente de la résidence principale, chacun a droit à sa moitié du patrimoine familial tel que prescrit par la loi. S'il s'agit d'une union de fait, les deux par-ties doivent avoir signé le contrat de vente pour obtenir un partage 50/50. Si la maison est au nom d'un seul des deux conjoints dans un couple non marié, celui qui n'a pas signé le titre de propriété n'aura rien si la rési-dence doit être vendue au moment d'une séparation, à moins de vous fier à la bonne foi de votre ex-conjoint. Si vous vous enten-dez sur un partage différent, il faudra le faire par écrit dans un contrat de vie commune. Les profits réalisés pourront alors servir de mise de fonds pour l'achat de propriétés dis-tinctes.

Acheter la part de l'autre conjoint ?Souvent, racheter la part de l'autre conjoint est une solution pour laquelle plusieurs per-sonnes optent, surtout, lorsqu'il y a des enfants, afin de conserver une certaine sta-bilité, lorsque les revenus le permettent. Si vous envisagez de racheter la part de votre conjoint, la première étape consiste à faire évaluer la valeur marchande de la mai-son par un évaluateur agréé afin d'obtenir l'heure juste sur la valeur de votre propriété. Le futur acquéreur peut obtenir un finance-ment jusqu'à 95% de la valeur marchande pour le remboursement de la créance hypothécaire et le remboursement de la part du conjoint. Vous devez aussi prévoir que les frais de transfert de propriété, soient les frais de notaire, les droits de mutation ou autres frais s'ajouteront à la transaction. Le partage moitié-moitié s'applique si vous êtes mariés puisque c'est prévu dans la loi sur le patrimoine familial. Si vous êtes en union de fait, le partage se fera 50/50 si vos

deux noms apparaissent sur les titres de pro-priété de la maison. Comme dans le cas d'une vente, si votre nom n'apparaît pas sur les titres de propriété, vous aurez droit à rien. Si vous avez un contrat de vie com-mune, le partage se fera selon ce qui est stipulé dans le contrat. Le contrat de vie commune va toujours prévaloir sur les titres de propriété. Même si cela contrevient à l'esprit roman-tique qui règne dans les premiers débuts d'un couple, sachez qu'un contrat de vie commune peut faciliter grandement la prise de décision en cas de séparation.

Trucs et conseils du moisTous les Québécois peuvent profiter de la loi concernant la médiation familiale afin recev-oir gratuitement les services d'un médiateur professionnel lors de la négociation et du règlement de leur demande de séparation, de divorce, de garde d'enfants, de pension ali-mentaire ou de révision d'un jugement existant. Tout couple ayant des enfants a droit jusqu'à six séances gratuites. Les séances supplé-mentaires sont au coût de 95$ la séance, en choisissant obligatoirement un médiateur dont les honoraires s'accordent au tarif pre-scrit par la loi. Pour plus d'infos sur la médiation :http://www.justice.gouv.qc.ca/francais/pro-grammes/mediation/accueil.htmPour trouver un médiateur familial dans votre localité :http://www.justice.gouv.qc.ca/francais/recherche/mediateur.asp

Rachid EchadliCourtier immobilier hypothécaire

[email protected]/RachidEchadli

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Spécial Immobilier

RécapitulatifUn guide pour l’acheteur et le vendeurI-Acheter une propriété1. Quelles sont les étapes de la mise en vente de ma propriété?Si vous achetez avant de vendre, assurez vous d'avoir les moyens financiers pour supporter le coût des deux propriétés. Vous pouvez avoir recours à une hypothèque « bridge » si la vente de votre propriété n'est pas notariée avant l'acquisition de votre nouvelle demeure.

2. Quels sont les frais reliés à l'achat?Il n'y a pas de taxe de vente applicable sur les prix de vente des propriétés en revente. Les taxes sont seulement applica-bles sur les propriétés vendues par les promoteurs, maisons ou condo neufs.•Inspectionenbâtiment500$+txs(approx)•Fraisdel'actenotarié1200$+txs(approx)•Déménagement(àêtreévaluéparvotredéménageur en fonction de la quantité de meubles et de la distance)•Fraisdemutation- 0.5% du 1er 50 000$- 1% 50 001$ à 250 000$?-1.5% 250 001$ et plus

3. Quelles sont les étapes à suivre lors de l'achat d'une propriété? 1. Rencontrer un courtier hypothécaire pour sauvegarder un taux hypothécaire et obtenir une pré-approbation pour un mon-tant maximum que l'institution financière s'engage à vous prêter 2. Déterminer le secteur qui vous inté-resse ainsi que les critères de recherche. 3. Une fois la propriété choisie 4. Compléter une promesse d'achat.

5. La promesse d'achat est présentée au vendeur par l'agent qui vous représente. 6. Les parties négocient par l'intermédiaire des agents jusqu'à ce qu'une entente soit conclue. 7. L'acheteur fait appel à un expert en bâtiment pour une inspection. 8. S'il s'agit d'une copropriété, l'acheteur devra lire la déclaration de copropriété, les états financiers et le budget de la copropriété et les minutes des dernières réunions de copropriétés. 9. L'agent enverra la promesse d'achat acceptée et toutes les annexes à l'institution financière des acheteurs pour une approbation finale. 10. Les acheteurs devront maintenant choisir le notaire qui instrumentera la vente. 11. Les acheteurs doivent assurer la propriété pour la date de l'acte notarié. 12. Les parties (acheteurs, vendeurs et agents impliqués dans la vente) se retrou-veront à l'acte notarié pour la signature de l'acte de vente et la remise des clefs.

Simultanément à la complétion de l'acte notarié le notaire procèdera à la réparti-tion des taxes, du mazout, du gaz naturel, des frais de copropriétés et tous revenus ou dépenses reliés à la propriété.

II- Vendre une propriétéQuelles sont les étapes de la mise en vente de ma propriété?La première impression est très impor-tante pour les éventuels acheteurs. Suivez ces étapes afin de préparer votre propriété à la mise en vente :•Élimineztouslesobjetsoumeubles

non nécessaires qui pourraient encombrer l'espace.•Assurez-vousquelacuisineetlasallede bain soient propres et bien rangées, se sont les pièces que les visiteurs remar-quent en premier.•Éclairezbienvotremaison,elleseraplus accueillante.•Éliminezlesfuitesderobinetsetassurez-vous que les portes ferment bien.•Dégagezvotreentréedeneigeoudeglace.La première rencontre avec l'agent immo-bilier consiste à établir la valeur de votre propriété. Cette rencontre est gratuite et sans obligation pour le vendeur.

La valeur de votre propriété est établie en fonction des propriétés comparables ven-dues et des propriétés en vente dans votre secteur. Vous aurez l'opportunité de voir les fiches descriptives des propriétés com-parables et de discuter avec votre agent des côtés positifs et négatifs que votre maison offre.

Une fois la valeur établie, le vendeur est en mesure de signer un contrat de courtage avec l'agent.À la discrétion du vendeur l'agent pourra coordonner :13. une inspection des agents et court-iers, communément appelée une « cara-vane ».14. une visite libre; propriété ouverte à tous le dimanche de 14 h à 16 h. 15. Une annonce est publiée dans un journal prédéterminé.Tous les rendez-vous pour visiter votre propriété ainsi que les négociations sont

gérés par votre agent inscripteur Steve Rouleau.

Quel temps de l'année est préférable pour la mise en vente?Le marché immobilier est actif tout au long de l'année tout dépend du moment où vous désirez déménager.Vendre avant d'acheter ou acheter avant de vendre?

Tout dépend de vos priorités, votre niveau de confort et votre situation financière.

Si vous vendez avant d'acheter votre pro-priété, assurez- vous de coordonner les dates de déménagement entre la vente et l'achat de manière à disposer de suffisam-ment de temps pour trouver votre nou-velle propriété et y emménager.

Si vous ne vous décidez pas à acheter… Le contrat de locationCe qu'il faut savoir avant de signer un bailLorsque vous louez une maison ou un appartement au Canada, le propriétaire vous demande habituellement de signer un contrat de location légal souvent appelé "bail".

En vertu des lois de chaque province et territoire, les locataires et les proprié-taires ont certains droits et responsabili-tés, qu'une entente écrite ait été conclue ou non. Toutefois, un bail permet de coucher sur le papier toutes les clauses que vous et votre propriétaire voulez mentionner et sur lesquelles vous vous êtes entendus. Vous pouvez aussi consulter un con-seiller juridique avant d'en accepter les modalités.

Pour que vous sachiez à quoi vous atten-dre, la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) propose ci-des-sous une liste de ce que contiennent la plupart des contrats de location :- Les noms du propriétaire et du (des) locataire(s).- L'adresse de la maison ou de l'appartement que vous louez.- Le loyer mensuel que vous avez accep-té de payer, qui comprend, ou non, les services publics, le stationnement, la câblodistribution ou d'autres services.- La date à laquelle vous devez payer le loyer (par exemple, le premier jour de chaque mois).- Le montant du loyer, du dépôt de garantie ou du dépôt pour dommages que vous consentez à payer, ainsi que les modalités.- Une liste des réparations ou travaux d'entretien qui vous incombent.

- La durée de la période de location (la plupart des contrats de location ont une durée d'un an, mais certaines ententes sont renouvelables chaque mois, voire chaque semaine).- Le délai prévu pour résilier le bail, notamment les conséquences financières ainsi que le nombre de jours de préavis que vous devez donner au propriétaire lorsque vous décidez de déménager (un préavis de 60 jours par exemple).- Les règlements ou restrictions s'appliquant à la sous-location.- Le montant que le propriétaire est en droit d'exiger lors de futures augmenta-tions de loyer.- Toute autre restriction particulière (comme le droit de fumer ou non dans le logement en question, l'hébergement de pensionnaires, la présence d'animaux de compagnie, l'utilisation d'un lit d'eau, etc.).- Les détails touchant le moment où le propriétaire peut entrer sur les lieux et la façon de procéder.- La procédure pour apporter des modifi-cations au contrat.- Une méthode de résolution de conflit (tels que les différends entourant les retards de paiement du loyer, les dom-mages à la propriété ou l'expulsion).- Les coordonnées (habituellement un numéro de téléphone ou de télécopieur ou une adresse électronique) d'une per-sonne avec qui communiquer en cas d'urgence (vaut pour le propriétaire et le locataire).

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Actes

Projet «1 2 3 Viva Algéria» Une opération piloteL’Algérie, en dépit de sa richesse, con-nait de véritable difficultés aujourd’hui et ce, pratiquement dans tous les secteurs de la vie (économie, politique, éducation, emploi, santé, vie publique, etc.).

Dans cet univers d’échec et de frustra-tion, il est sans doute utile de recon-naitre et valoriser le travail magnifique et remarquable réalisé par de nombreux algériens au profit de leur pays. Ils sont de plus en plus nombreux, de plus en plus convaincus que les valeurs de part-age, de solidarité et de compassion, au-delà du réconfort qu’elles peuvent apporter à leur pays, sont aussi généra-trices de bonheur et de joie pour les nombreux algériens qui travaillent sans relâche pour soulager la souffrance de milliers de leur compatriotes.

Les membres de l’équipe qui a initié le projet « 1 2 3 Viva Algeria, le projet », à travers les activités sociales et commu-nautaires réalisées dans le passé et par le biais de leurs interventions dans toutes les discussions formelles et informelles, avaient insisté sur une véri-té indépassable à notre sens : notre dias-pora doit développer ses propres institu-tions et encourager l’émergence d’une tradition de l’excellence pour encourag-er ces nombreux algériens.

À cette fin, une première action con-crète que nous croyons nécessaire pour

aider le pays à se relever est sur le point d’être lancée. Cette action vise à pro-mouvoir l’excellence en Algérie et s’intitule “la diaspora au service de l’excellence“. Elle est sous forme d’un prix qui reconnaît les meilleures contri-butions apportées par des citoyens via leur travail remarquable et concret.Pour cette première édition du prix, les organisateurs souhaitent cibler un seul domaine ; ils invitent toute personne intéressée à participer au choix du domaine à prioriser entre : 1.Éducation (primaire, secondaire, uni-versitaire)2. Meilleur service au citoyen3. Travail communautaire et engage-ment social

Le sondage est disponible sur le site internet http://www.123vivalgeria.com (coin supérieur droit) ou via la page Facebook https://www.facebook.com/123vivalgeria

Après la compilation des résultats du sondage, les organisateurs informerons tous les participants sur le projet (les projets) retenus mais également sur la suite du processus (montant du prix, mise en candidature, processus et critères de sélection, constitution des comités de sélection, délibération etc.).

Ahmed Mahidjiba

Gala des Lys de la Diversité . Rendez-vous le 25 avrilUne étape majeure vient d’être franchie dans le cadre du Gala des Lys de la Diversité du Québec dont la première édition se déroulera à Montréal le 25 avril prochain au Théâtre Outremont. Le Comité organisateur a, en effet, levé le voile sur le suspense entourant la deuxième étape de ce processus visant à récompenser, pour la première fois au Québec, l’« excellence journalistique sous le thème de la Diversité ».

Le concept, qui a déjà mobilisé plus-ieurs centaines de personnes au Québec grâce à la tenue inédite des « Assises de la Diversité (une demi-douzaine d’événements ayant permis de faire un état des lieux sur la place qui revient à la Diversité dans la presse écrite, dans le Web, à la radio, à la télévision et dans le milieu du financement au Québec) », amorce sa dernière ligne droite en révé-lant les détails autour des huit (8) prix à concourir.

Des personnalités, connues et respectées dans leurs domaines, ont répondu à l’appel du Comité organisateur qui a profité de ce grand lancement pour don-ner, le même jour, le coup d’envoi de la période de dépôt des candidatures qui se terminera le 15 mars prochain.

Tous ceux qui œuvrent dans le milieu médiatique, issus de la diversité ou pas, mais qui traitent des sujets portant sur la

diversité, sont éligibles dans le cadre de ce concours.

En effet, lors de ce 5à7, tenu symbol-iquement dans un haut lieu de la Diversité (La Maison du Maroc), le Jury - composé d’Hélène Parent (Radio Canada International), d’Aïda Zénova (Radio-Canada), de Robert Levy (Radio Shalom), de Rachida Azdouz (Université de Montréal), de Samuel Pierre (École Polytechnique), de Khadiyatoulah Fall (Université du Québec à Chicoutimi) et de Louise Harel (Vision Montréal) -, le nouveau site Web du gala (www.galadiversite.com), l’identité visuelle de l’événement, un clip récapitulant les différentes activ-ités réalisées dans le cadre des Lys de la Diversité, ont été présentés au grand public.

À noter que le Gala des Lys de la Diversité, qui fait de l’ouverture, son fil conducteur, va au-delà des origines eth-noculturelles. Il vise autant le handicap, les Premières Nations que les minorités sexuelles.

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www.atlasmedias.com

Célébrations

VIIème Gala des Femmes Arabes Votez pour la lauré-ate 2013

Le concours pour les Trophées Femmes arabes est maintenant officiel-lement commencé ! Une présélection des candidates a été faite et le jury va déterminer une femme par catégorie pour les Trophées.

Cette année nous invitons le public à voter, vous pouvez donner votre voix à 7 femmes (une femme par catégorie) et ainsi désigner la femme de l’année! La candidate qui remportera le plus de votes sera désignée Femme de l’année 2013! La période de vote prendra fin le mercredi 20 mars à 18h00. Pour découvrir les profils des future lauré-ates et exprimer vos choix : http://www.efemmarabes.com/laureates-femmes-arabes.php?annee=7

Les futures lauréates

*SANTEMyrna Naman. Fahima Nekka. Rania Mouchantaf.

*ENSEIGNEMENT ET RECHERCHEM'zali Bouchra. Yolande Cohen. Soumaya Ben Letaifa.

*GRANDES BENEVOLESSoeur Jackie Abi Nassif. Zineb Sahli. Yara Hammoud.

*FEMME DE CARRIERENada Najm. Rakia Laroui. Riham Reda.

*ASSOCIATIF ET COMMUNAUTAIRENayla-Marie Mazloum. Safae Touimi. Sarah Dahmani.

*SCIENCES ET TECHNOLOGIECherifa Mansoura. Fabienne Fayad. Noura Bendakir.

*ARTS ET CULTURELeila Marie Chalfoun. Yolande Amzallag. Marianne Shaker.

*AFFAIRESJennifer Masabni. Michelle Char. Rachida Bouhida.

8 Mars«Femmes, unes et plurielle»Le samedi 2 mars aura lieu une demi-journée d'étude intitulée : « Femme, une et pluri-elle, ou l’art de con-juguer dualités et réali-tés ».

Cette manifestation se veut une réflexion sur les problèmes d’intégration des femmes immigrantes et particulièrement maghrébines au marché du travail et d’adaptation à la socié-té d’accueil.

Cette activité, organ-isée conjointement par l’AMQ et le Centre R.I.R.E.2000, et placée sous la présidence d’honneur de Mme Julie Miville-Dechêne présidente du Conseil du statut de la femme, rentre dans le cadre de la Journée internatio-nale de la femme.

Une soirée clôturera cette activité.Confirmations de présence : Téléphoner 418 524-5609, poste 260.

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Arts & cultures

21e Festival de Musique du MaghrebTrois soirées au soleil

Pour ce 21e Festival de Musique du Maghreb les 14-15-16 mars, les Productions Nuits d’Afrique présentent une programmation thématique d’exception ! Trois grandes soirées à la rencontre de ces musiques aux influ-ences traditionnelles et contemporaines qui ont forgé le paysage musical de la Méditerranée au Sahara…

· Jeudi 14 mars au Club Balattou : La soirée Urban Maghreb mettra de l’avant les sonorités actuelles des musiques du Maghreb…ou quand la pop/folk world du Maroc natal de Rebel Moon rencontrent la dub oriental du groupe Makam.

· Vendredi 15 mars à L’Olympia de Montréal : Soirée berbère avec nul autre que le grand poète et chanteur Algérien Idir qui dévoilera en grande première nord-américaine son tout nou-

vel album Neveo, après avoir fait salle comble à L’Olympia de Paris au début février.

· Samedi 16 mars au Cabaret du Mile End : Embarquement immédiat à bord de la Trans Maghreb… première escale en Tunisie avec le groupe Sokoun et ses

mélodies aux doux accents maghrébo-orientales, puis cap sur Tanger au Maroc avec DJ Rusty et ses mix Tribal House. Destination finale : Alger la blanche, avec le groupe Syncop qui revient d’une tournée après avoir enveloppé le Québec de son sirocco d’érable.

Tout premier festival d’hiver à avoir vu le jour à Montréal, le Festival de Musique du Maghreb est l’unique évé-nement grand public dédié à l’inépuisable culture de l’Afrique du Nord. Nul doute, cette 21e cuvée est le reflet d’un Maghreb ancré et novateur, où la fusion des générations épate et transcende les rythmes de ses propres cultures. Le Festival de Musique du Maghreb, à l’image d’une culture mil-lénaire qui sait défier le temps.

LireLa littérature Marocaine au CanadaUne table ronde des édi-tions E-PasserelleLes éditions E-Passerelle organisent une table ronde sur la littérature Marocaine au Canada dont le thème est : « Enjeux et perspectives de la lit-térature Marocaine au Canada » et ce au Centre Culturel Marocain du Royaume du Maroc-Dar Al Maghrib, le ven-dredi 8 Mars 2013 de 16h à 18h. Sont invités à cette table ronde des auteurs originaires du Maroc : Majid Blal, Kamal Benkirane, Abderrahmane El Fouladi, Mostafa Benfares, Radouane Bnou-Noucair et David Bensoussan

Cette table ronde verra aussi le lancement d’un regroupement d’auteurs canado marocains dont les objectifs, entre autres, sont d’abord de créer un espace d’échange, d’interpeller notre mémoire collective, la conserv-er et aussi sonder les divers enjeux et perspectives de cette littérature Marocaine au sein de la francophonie québécoise et Canadienne

À nos lecteurs de faire la différence…Ensemble pour mettre en valeur l'apport de la communauté des originaires du Marocau déveoppement du QuébecLa communauté marocaine au Québec constitue une composante importante de la société québécoise. Ses membres contribuent, chacun à sa manière, au développement, à l'essor et à l'épanouissement du Québec, à la promotion et à la préservation de ses valeurs qui sont nos valeurs communes. Or, cette contribution n'est pas foncièrement connue par nos élus, l'opinion pub-lique, nos voisins, nos collègues et, fait surprenant, même par plusieurs d'entre-nous. Pour être connue, une chose doit être communiquée. Effectivement, ce qui n'est pas communiqué n'existe tout simple-ment pas.

Notre communauté dispose de plus-ieurs canaux pour faire valoir sa richesse, l'apport et les compétences de ses hommes et de ses femmes. Il ne tient qu'à nous de capitaliser sur ces canaux.

Atlas.Mtl consacrera, à partir du mois de mars, une chronique pour publier dans chacun de ses

numéros, le portrait d'une femme ou d'un homme qui se distingue par ses compétences, par son savoir-faire, sa fierté de vivre au Québec, son attachement à ses valeurs, etc.

Pour assurer le succès de cette chronique, nous avons besoin de vous. Pour faire connaître le capital humain de la communauté marocaine établie au Québec, nous vous invitons à nous communiquer les coordonnées d'une personne qui se démarque dans son milieu, qui a raflé des trophées, qui s'est méritée des distinctions dans un domaine culturel, politique, économique, sportif, communautaire, qui a réali-sé des recherches ayant mérité des prix ou fait l'objet d'une publica-tion, etc.

En nous communiquant les coor-données de cette personne, nous vous prions de nous expliquer en deux ou trois paragraphes les rai-sons qui justifient votre choix. Autrement dit, pourquoi Atlas Médias devra-t-il publier le portrait

de la personne que vous recomman-derez.

Merci de nous faire parvenir le tout

par courriel aux adresses suivantes :[email protected]

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