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BENODET L’ODYSSEE DE LA GALERIE A TREFLES. L’histoire aurait pu inspirer Jean FAILLER, ou un autre auteur de polars aimant décrypter les mystères de l'Armorique dans lesquels cavalent les blocs de pierres arrachés au sous-sol granitique. Ces pierres artistement ouvragées par des sculpteurs inconnus sont allées, au fil des siècles, contribuer à l’édification et l'ornement des églises, des chapelles et autres monuments qui défient le temps et constituent le patrimoine architectural du pays. Jean COROLLER, le distingué chercheur quimpérois, avait les blocs de granit dans son collimateur, et il n’a eu de cesse, par une enquête longue et délicate, d’éclaircir l’énigme posée par la « galerie à trèfles » du 37 bis avenue de l’Odet. LA BALUSTRADE DE BENODET. Avenue de l'Odet, le numéro 37 bis apposé sous la plaque « Les Arcades » désigne une propriété nichée derrière une végétation luxuriante et que rien ne signalerait au passant si ce n'était la clôture sur rue. Un portail et un mur de maçonnerie commune qui supporte une rangée de vieilles pierres sculptées, posées sur une assise de pierre 10 centimètres d'épaisseur. La plupart des clôtures ont leurs caractéristiques, mais celle-ci est unique en son genre. Quatre beaux pinacles encadrent 29 rosaces quadrilobées formant la balustrade La pierre a été taillée dans 64 blocs de granit tronconiques de 20 centimètres d’épaisseur, une base de 80 centimètres et deux côtés qui se joignent à une hauteur de 40 centimètres. Le sculpteur a donc œuvré sur des triangles rectangles. Dans ces pierres le ciseau du sculpteur a tracé des lignes courbes harmonieuses pour ajourer les angles. Juxtaposées sur leurs côtés elles forment de superbes rosaces quadrilobées qui leur avaient valu, dans leur destination première, l’appellation de « galerie à trèfles» (à quatre feuilles). Il s'agit de blocs de granit à gros grain dans le ton gris accentué par le lichen. Les archéologues et minéralogistes que nous avons rencontrés, disent qu'elles proviennent des carrières de Plomelin ou celles de Pluguffan, sur la route de Pont- L'Abbé. 1/9

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BENODET

L’ODYSSEE DE LA GALERIE A TREFLES. L’histoire aurait pu inspirer Jean FAILLER, ou un autre auteur de polars aimant décrypter les mystères de l'Armorique dans lesquels cavalent les blocs de pierres arrachés au sous-sol granitique. Ces pierres artistement ouvragées par des sculpteurs inconnus sont allées, au fil des siècles, contribuer à l’édification et l'ornement des églises, des chapelles et autres monuments qui défient le temps et constituent le patrimoine architectural du pays. Jean COROLLER, le distingué chercheur quimpérois, avait les blocs de granit dans son collimateur, et il n’a eu de cesse, par une enquête longue et délicate, d’éclaircir l’énigme posée par la « galerie à trèfles » du 37 bis avenue de l’Odet. LA BALUSTRADE DE BENODET. Avenue de l'Odet, le numéro 37 bis apposé sous la plaque « Les Arcades » désigne une propriété nichée derrière une végétation luxuriante et que rien ne signalerait au passant si ce n'était la clôture sur rue. Un portail et un mur de maçonnerie commune qui supporte une rangée de vieilles pierres sculptées, posées sur une assise de pierre 10 centimètres d'épaisseur. La plupart des clôtures ont leurs caractéristiques, mais celle-ci est unique en son genre. Quatre beaux pinacles encadrent 29 rosaces quadrilobées formant la balustrade

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La pierre a été taillée dans 64 blocs nit tronconiques de 20 centimètres sseur, une base de 80 centimètres et ôtés qui se joignent à une hauteur de timètres. Le sculpteur a donc œuvré

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Il s'agit de blocs de granit à gros dans le ton gris accentué par le

. Les archéologues et minéralogistes ous avons rencontrés, disent qu'elles nnent des carrières de Plomelin ou de Pluguffan, sur la route de Pont-é.

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Une enquête longue et difficile

Notre chercheur, persuadé de la valeur historique de ces rosaces quadrilobées alignées devant la propriété de l'avenue de l'Odet, s'est attaché à en rechercher la provenance. Il a d'abord questionné les proches, le voisinage. L’énigme se corsait du fait de leur présence au sommet de " la montée du sonneur " creac’h ar soner, cette portion de rue connue des anciens pour avoir été la côte que gravissaient naguère les justiciables jusqu'aux fourches patibulaires où le seigneur exerçait son droit de haute justice.

Elargissant son champ d'investigations, il va vers les autorités, les personnes qui lui sont signalées comme s'intéressant à l'histoire du pays, et il apprend :

• qu'elles viennent de l'entourage de l'ancien cimetière de Perguet où quelques éléments subsistent encore, encadrant les marches d'accès à l’enclos côté Nord. La version intriguait certains qui voyaient une incongruité à l'exposition en plein bourg de Bénodet de ces trésors de l’histoire qu’ils pensaient avoir été soustraits de Perguet par quelques personnages sans scrupules.

• d'autres affirmaient qu'elles avaient constitué autrefois l'entourage de la cathédrale de Quimper; les mieux renseignés parlaient des ruines du couvent des cordeliers.

Abandonnant la piste de Perguet le chercheur mène son enquête à Quimper. Il élimine l’hypothèse de l'entourage de la cathédrale. Les ruines du couvent des cordeliers ont bien été vendues à un monsieur COLOMB, propriétaire du manoir de Tregon Mab à Ergué-Gabéric, et qui avait des amis et des propriétés à Bénodet. Mais il apprend que les ruines du couvent des cordeliers sont encore dans les jardins de Tregon Mab. Puis les recherches se poursuivent par la consultation des archives départementales et celles de l'évêché. Compulsant un dossier de démolition et reconstruction de l'église Saint-Mathieu à Quimper, il découvre sur les plans de l'architecte BIGOT en charge du dossier, la description d'une architecture de pierres semblables à celles de Bénodet, qu'il appelle " galerie à trèfles" encadrant la base du clocher avant démolition et remplacées par des linteaux en ogives. Ceci se passait en 1897, l’adjudicataire pour les travaux d'architecture : sculptures" flèche, clochetons, gargouilles, paratonnerre, croix et galerie à trèfles, est monsieur Jean LE NAOUR, pour la somme de …25 012 francs 80.

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Le contrat précise que les matériaux non utilisés pour la reconstruction seront la propriété de l'entrepreneur C'était l'usage à l'époque. Il n'est pas question du remontage de la galerie à trèfles, mais de l'engagement par l'entrepreneur de donner à la tour une plus grande largeur intérieure, ce qui est réalisé par l'enlèvement de la galerie à trèfles et son remplacement par des meneaux à ogives.

A ce stade de ses recherches, Jean est persuadé d'avoir découvert la provenance des rosaces quadrilobées de Bénodet, il connaît le nom de l'entrepreneur qui en a bénéficié.

Il sait aussi que celui-ci a son atelier 12, quai de l'Odet à Quimper (près du cap Horn), et qu'il a participé à de très nombreux travaux de construction de clochers et autres ouvrages en pierres sculptées, souvent sur des chantiers conduits par l'architecte BIGOT. Il reste à établir l'essentiel :que ce sont bien ces belles pièces d'un patrimoine architectural sacré qui se trouvent à Bénodet, trouver comment et pourquoi un si beauparement de clocher est devenu laclôture sur rue, d'une propriété privée, qui a, il est vrai, des allures de gentilhommière, et dont lacoiffure "des chiens assis" et le couronnement des cheminées trahissent l’inclination du constructeur pour la pierre taillée etsculptée. Qu' y-a-t’il donc de commun entre le clocher de l'église Saint-Mathieu et la clôture du 37 bis avenue de l’Odet actuellement propriété de la famille Jacques PONNIER qui y habite ?

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LA RECHERCHE DU PROPRIETAIRE FONCIER Partant de la seule date connue, 1897, qui est celle des travaux de démolition et de reconstruction de l'église Saint-Mathieu, il s'agit de rechercher le propriétaire de la maison à la balustrade à la même époque, et pour cela consulter les archives de la commune ou du service du cadastre. On trouve à Bénodet deux plans

La section A de la commune, dans la partie comprise entre l'Odet, l'anse de Penfoul

jusqu’à la route de Quimper, et la route départementale, est une zone de culture. La plupart des parcelles sont de petites surfaces et elles portent des noms bretons se rapportant souvent à leur taille: foennec moan ( la prairie étroite); l'emplacement: parc tronod ( le champ près de la mer); leur destination: douar lann (le landier ); parc foennec ( le champ de la prairie ); parc brann ( le champ du corbeau ). Au milieu de ce morcellement de terres figure la parcelle N° 89, baptisée " parc braz " parce qu'elle est de loin la plus étendue; elle est traversée par l'actuelle allée de Kerlidou qui y figure en tirets. La parcelle qui nous intéresse n'y figure pas; il n'y a aucune maison de ce côté du chemin.. La surface de Parc braz était de 2 hectares 31 ares, 78 centiares. Ce secteur de la commune appartenait presque entièrement à monsieur Auguste ALAVOINE qui demeurait à Paris, 141 avenue de Wagram.

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LE PLAN DE 1933. Près d'un siècle s'est écoulé depuis l'établissement du premier plan. En 1933 la section de la commune de Bénodet ressemblait déjà plus à celle que nous connaissons qu'à la description de 1840. La propriété, maintenant située 37 bis, avenue de l'Odet, y figure sous les numéros 103 et 104, pour 8 ares, 64 centiares, qui est aussi sa surface actuelle. Si on la reporte sur le plan de 1840 on constate qu'elle a été prise sur la surface de Parc braz.

En 1933 ce bien était la propriété indivise de Joseph LE CHAT, docteur «oculiste» et de sa soeur Germaine, depuis le décès de leur mère, née Virginie ALAVOINE, survenu le 28 mai 1927. Les deux co-héritiers décèdent à leur tour, Joseph en 1869 et Germaine en 1873 et la propriété est toujours en indivision.

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Les héritiers en ligne directe de Germaine LE CHAT, dernière décédée, renoncent à ses biens, de même que la légataire universelle qu'elle avait désignée. Finalement le notaire a trouvé des héritiers naturels, quatorze petits cousins éloignés qui deviennent les co- propriétaires de la propriété 37 bis, avenue de l'Odet qui a été vendue en 1981 à son propriétaire actuel.

A ce stade de ses recherches l’enquêteur, remarquant que le propriétaire des terres en 1840 était un monsieur ALAVOINE et que 140 ans plus tard la maison était vendue par la même lignée, s'imagine volontiers que le bien n'a jamais quitté la descendance des ALAVOINE. Erreur: Virginie ALAVOINE, après le décès de son mari André LE CHAT, avait acheté la maison en 1913 à Jean-Louis LE NAOUR. RETOUR AU PATRICIEN.

" Parc braz " (le grand champ) sur lequel se trouve la propriété 37 bis avenue de l'Odet, appartenait en 1840 à Auguste ALAVOINE) Domicilié à Paris, 141 avenue de Wagram et à Bénodet aux « ORMEAUX », une superbe résidence avec vue imprenable sur la rivière, actuellement propriété de la famille BOUILLOUX LAFONT dont l'aïeule était également une fille ALAVOINE. Auguste, notre patriarche, était fortuné; outre ses biens à Bénodet il en comptait aussi dans de nombreuses autres communes de la Cornouaille. Dans le partage réalisé après son décès en 1858, les parcelles de la section A de Bénodet, parmi lesquelles le " parc braz, sont revenues à son fils Auguste. L'autre fils, Joseph, décédait trois jours après son père et ses biens furent également partagés. Ils comportaient les propriétés de Bénodet (villas, jardins et auberges) et d'autres biens à Penmarc'h, Pluguffan, Pont-L'Abbé, au Guilvinec, Loctudy, Pouldreuzic, Plogonnec, Plozévet, Fouesnant, Landudal, Briec. On y trouvait aussi, 14 rue du parc à Quimper, l'hôtel de l'Epée. Ainsi donc Auguste ALAVOINE fils héritait du «parc braz ». Les héritiers tiraient assez rapidement profit de ces surfaces. Une grande partie des parcelles de la section A étaient vendues à Joseph LE LOUET, un gros entrepreneur en bâtiments qui avait soumissionné pour les travaux de l'église Saint-Mathieu, pour la construction du théâtre. C'est encore lui qui a construit le lycée La Tour d'Auvergne sur l'emplacement du collège des Jésuites. Le dirigeant d'une entreprise de cette taille dans le bâtiment ne pouvait qu'être au courant de la possibilité de faire de bonnes affaires à Bénodet dont l'aura de « cité des bains de mer » s'étendait déjà jusqu'à Paris. Sa réputation de « petit Nice » lui avait valu d'accueillir des artistes de renom, des hommes d'affaires, qui y avaient leurs résidences d'été. Joseph LE LOUET revendait rapidement ces parcelles de culture et y bâtissait ou faisait bâtir des maisons. On cite, dans ce pâté de maisons, plusieurs qui datent de la fin du X1Xe siècle et du début du XXe, pour leur caractère et leur solidité. Et parmi les acheteurs se trouve Jean-Louis LE NAOUR. Les deux hommes se connaissent bien; deux spécialistes de la pierre et des grands chantiers, où ils se côtoient. Jean-Louis achète en deux actes les parcelles N°S 103 et 104 qu’il réunit et y bâtit sa maison en 1888. En 1891 elle était imposée comme ayant une porte cochère et 9 ouvertures (l'impôt s'appliquait aux portes et fenêtres). Les ouvertures n'ont pas changé. Jean-Louis LE NAOUR jouira de sa maison de Bénodet pendant 25 ans et il la vendra en 1913 à madame veuve André LE CHAT, née Virginie ALAVOINE. C'est donc en l'achetant après la disparition de son mari, et non par succession de famille qu'elle en est devenue propriétaire.

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Enfin, nous savons que Jean Louis LE NAOUR qui a bâti sa maison en 1888 et qui l'a vendue en 1913, en était propriétaire en 1897, lorsqu'il démolissait et reconstruisait le clocher de l'église Saint-mathieu. Devenu propriétaire par convention de la " galerie à trèfles " il en a paré la façade de sa demeure bénodetoise sur le chemin départemental N° 45.

ET POURQUOI CES MEMES PIERRES A PERGUET Assurément, ces belles pierres sculptées et leur couronnement en main courante, qui encadrent les marches d'entrée dans l'enclos de Perguet par sa façade Nord, sont les mêmes que celles de la propriété « Les Arcades » à Bénodet. Même grain, mêmes lignes de sculptures, mêmes dimensions. Seule diffère ici la façon dont elles sont montées.

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A Perguet, de chaque côté des marches d'accès, se trouvent trois blocs; deux d'angle aux extrémités de 40 cm/40, et un intermédiaire de 80 cm à la base, reliés au mortier. On ne peut mettre en doute leur provenance, elles appartenaient bien, elles aussi, à la «galerie à trèfles » qui encadrait la base du clocher de l'église Saint-Mathieu avant sa transformation en 1897. Et leur présence aux entrées de l'ancien cimetière de l'église romane est expliquée: Dans les dernières années du XIXe siècle le département décidait la rectification du chemin département 44 entre Bénodet et Fouesnant. Au lieu de passer par le Sud de l'enclos et de continuer au pignon Sud de l'actuelle maison HELIAS, il passerait par le Nord de l'enclos, qui est son tracé actuel. Pour ce faire, l'administration des Ponts et Chaussées proposait de prendre une partie de l'ancien cimetière. Elle proposait à la commune une indemnité de 11,25 francs pour les 44 M² prévus et le conseil municipal de Bénodet, dans sa séance du 24 juin 1892, acceptait la proposition.

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Passé le temps des formalités administratives, le vote du budget, et la réalisation des travaux de route, on peut raisonnablement estimer qu'en 1897, lorsque Joseph LE NAOUR entreprenait la démolition du clocher Saint-Mathieu, le temps était venu de refaire la clôture de l'ancien cimetière de Perguet. Il reste à savoir si Jean Louis LE NAOUR, le bénodetois avait soumissionné pour cette clôture, ou pour les entrées qui nécessitaient la mise en place d'escaliers de quatre ou cinq marches dont il a paré l'encadrement, ou s'il a fait don à la commune de ce qui lui restai t de «la galerie à trèfles » dont il avait décoré sa demeure, et c'est sans importance pour notre histoire. Ainsi est établie la provenance de ces superbes rosaces ornant la propriété de l'avenue de l'Odet et qui faisaient en d'autres temps, une superbe assise au clocher de Saint-Mathieu. Dans le même temps nous vous avons entraînés à survoler cette section A où est inscrite une bonne partie de l'histoire locale; elle se révélera peu à peu dans une étude plus poussée de l'urbanisation en ce temps où le bord de mer (et de rivière) était déjà plein de promesses et où les élus, lassés du nom de Perguet qu'avait leur cité, obtenaient du Président de la République en 1878 qu'elle s'appelle Bénodet, nom que portait déjà le port.

Pour les travaux de l'église Saint-Mathieu tous les corps de métiers étaient sollicités, et tous les ouvriers, qu'ils fussent maçons, menuisiers, sculpteurs ou peintres, étaient au même régime. Leur travail était facturé 0,40 francs de l'heure ; ils travaillaient dix heures par jour et étaient à la tâche six jours sur sept. Les feuilles d'or utilisées pour le placage étaient vendues par carnets de 25 et elles étaient facturées 3 francs. De nos jours elles coûteraient au moins 100 fois plus cher.

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