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VOICI LE PAYS THIS IS THE COUNTRY BRÉSIL BRAZIL

Caderno de Legados

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Caderno de legados da Copa do Mundo Brasil 2015

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Page 1: Caderno de Legados

VOICI LE PAYS

THIS IS THE COUNTRY

BRÉSIL

BRAZIL

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Traditionnellement, toute candidature olympique

est posée par une ville. Son maire en tête, les clés

de la ville à la main, elle s’ouvre à toutes les autres

villes du monde pour accueillir la Famille Olympi-

que. Il s’agit là d’une inversion symbolique d’une

image ancienne dans l’histoire de la civilisation :

celle des villes fortifiées, isolées, toujours dans la

crainte d’être assiégées par d’autres peuples, sou-

vent leurs propres voisins.

Les Jeux Olympiques de l’ère moderne représentent

un témoignage éloquent d’un monde sans frontiè-

res. Leur message est de plus en plus entendu et

vu dans le monde entier, comme un enchantement

aux yeux des nouvelles générations.

Le Brésil, qui a inventé l’art du football, comprend

très bien la noblesse transcendante de tous les

sports et n’éprouve aucune gêne à l’affirmer. Mais

avec un brin de désinvolture typique des cariocas

– les habitants de Rio de Janeiro, notre ville candi-

date. Le célèbre chroniqueur et dramaturge Nelson

Rodrigues, un typique carioca, disait que « le pe-

nalty est si important qu’il devrait être tiré par le

propre président du Club ». Football à part, cette

candidature olympique est comme un penalty. Et

le Gouvernement Fédéral l’affirme clairement : ce

n’est pas seulement l’avenir de Rio de Janeiro qui

est en jeu, mais bien celui du Brésil tout entier.

Les Jeux Olympiques prennent de plus en plus

d’ampleur et le niveau d’exigence est de plus en

plus élevé dans tous les domaines : sportif, finan-

cier, logistique, environnemental, technologique,

By tradition, every Olympic bid is made by a city.

With its mayor at the head, holding its keys, a city

opens itself up to all other cities in the world to

greet the Olympic family. It is a symbolic inversion

of an old image in the history of civilization: that of

fortified, isolated cities, always in fear of being be-

sieged by other peoples, often their own neighbors.

The modern-era Olympic Games are an eloquent

witness of a world without borders. Their message

is increasingly heard and seen around the planet in

the enchanted eyes of new generations.

As the inventor of so-called artistic football, Bra-

zil is well aware of the transcendent nobility of all

sports and is not ashamed to state this fact loud and

clear. However, it does so with a touch of the typi-

cal irreverent lightness of the Cariocas – the people

of Rio de Janeiro, our bidding city. The renowned

chronicler and playwright Nelson Rodrigues, a typi-

cal Carioca, often used to say that ‘a penalty kick is

so important that it should be taken by the presi-

dent of the football club.’ Like in a football game,

this Olympic bid is a penalty kick. And that is why

the federal government says: Rio is not the only one

playing this game, but rather Brazil as a whole.

After all, the Olympic Games are becoming increas-

ingly important and demanding at all levels, includ-

ing the sports, financial, logistical, environmental,

d’infrastructure. De sorte que les dernières éditions

des Jeux se sont transformées en projets nationaux,

en ouverture pour l’affirmation d’une culture émer-

gente, c’est vrai, mais aussi en occasion unique de

galvaniser toute une société locale, de la faire se

regarder dans le miroir de l’histoire. Il suffit de pen-

ser à Pékin, Sydney, Séoul, Barcelone et l’on recon-

naît immédiatement la Chine, l’Australie, la Corée

du Sud et l’Espagne étalant leur identité.

Comme cela s’est produit pour chacun de ces pays,

le Brésil est en train de vivre un moment unique.

Avec la Russie, l’Inde et la Chine, ils forment ce

qu’on appelle le BRIC, le bloc des nouvelles puissan-

ces globales émergentes. Notre pays a découvert

le chemin pour promouvoir son développement

durable dans sa stabilité politico-économique.

Les yeux de toute la communauté internationale

se tournent désormais vers le Brésil avec plus de

bienveillance, et notre pays souhaite correspondre

à cet intérêt renouvelé en accueillant tous les peu-

ples dans la célébration pacifique des Jeux Olympi-

ques et Paralympiques.

Il s’agit là d’une idée longuement mûrie et pour la-

quelle le pays s’est petit à petit qualifié. En 2003,

le Gouvernement Fédéral a créé le Ministère des

Sports, un portefeuille exclusif pour ce secteur,

montrant par là qu’il comprenait combien il est pri-

mordial pour la société brésilienne. Les Jeux Pana-

méricains de 2007, qui se sont déroulés à Rio de Ja-

neiro, ont été alignés à cette décision politique. Ils

ont également représenté une preuve décisive de

l’engagement national en faveur de cette décision.

technological and infrastructural levels. As a result,

the more recent editions of the Games have devel-

oped into national projects. They are windows to

show an emerging culture to the world, and they

also afford an unequalled opportunity to galvanize

a society internally, to make it look at itself in the

mirror of history. One only has to remember what

happened when the Games were held in Beijing,

Sydney, Seoul and Barcelona to see how China,

Australia, South Korea and Spain brought their

identity to the forefront.

Like each of these countries back then, Brazil is ex-

periencing a unique moment right now. With Russia,

India and China, it is a member of the so-called BRIC

group, the bloc of new emerging global powers, be-

cause political and economic stability is the key to

development on a sustained basis. The whole inter-

national community has its eyes on Brazil, and from

an increasingly positive perspective. Brazil wants to

respond to this living interest by receiving people

from all corners of the world for a peaceful celebra-

tion of the Olympic and Paralympic Games.

This is a longstanding idea for which Brazil has

been gradually preparing itself. In 2003, the fed-

eral government created the Ministry of Sports as

a department fully devoted to sports, revealing a

new understanding of its strategic role in Brazilian

society. The Pan American Games of 2007, which

LA CLÉ DE L’AVENIRTHE KEY TO THE FUTURE

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Le succès de cet événement, réalisé avec efficacité

et sécurité, a permis de qualifier le Brésil aux yeux

du Mouvement Olympique International. La coo-

pération entre les trois niveaux de gouvernement a

été fondamentale pour y parvenir.

De sorte que Rio, qui était déjà un endroit tradition-

nel pour la réalisation de grandes manifestations, est

passé au niveau supérieur. La ville a conquis le droit

de recevoir les Jeux Militaires Mondiaux de 2011. Et

elle se prépare à recevoir aussi les deux plus im-

portants championnats internationaux de football :

la Coupe des Confédérations en 2013 et la Coupe

du Monde en 2014. Un progrès qui est un véritable

cadeau pour la ville de Rio quand elle fêtera son

450ème anniversaire en 2015. Et qui pourra atteindre

son zénith lors de la grande fête des Jeux de 2016.

Le développement sportif au Brésil est basé sur la

prolifération de la pratique de sports et d’activités

physiques, sur l’institutionnalisation du sport en

tant que formation, sur l’offre de loisirs sportifs et

sur l’inclusion sociale, comme cela est défini dans

la Politique Nationale du Sport. Ces éléments vont

bien au-delà de la planification des grandes mani-

festations étant donné leur impact considérable

sur la vie nationale.

C’est dans cette perspective que le Gouvernement du

Brésil assume la candidature de Rio aux Jeux Olympi-

ques et Paralympiques, en faisant d’elle un objectif

transversal. Depuis 2008, après l’inclusion de la Ville

Merveilleuse parmi les quatre finalistes, les politiques

were held in Rio de Janeiro, were in tune with this

political decision. They were also a test of Brazil’s

commitment to it.

The success of the Pan American Games, which were

efficiently and safely held, qualified Brazil in the eyes

of the international Olympic movement. Coopera-

tion between the three levels of government played

a key role in ensuring this successful experience.

This is how Rio, a traditional stage for major events,

rose to a higher level. It won the right to host the

World Military Games in 2011 and is also getting

ready to host two major international football

tournaments: the Confederations Cup in 2013 and

the World Cup in 2014. It was a huge effort that

rewarded Rio on the occasion of its 450th anniver-

sary in 2015, and one which may reach a climax in

the great festivities of the 2016 Games.

Sports development in Brazil is based on initiatives

to promote the practice of sports and physical ac-

tivities, to institutionalize educational sports, to pro-

vide recreational sports opportunities to its popula-

tion, and to foster social inclusion, in tune with the

guidelines set out in the National Sports Policy. All

of these initiatives involve the need to plan mega-

events, due to their high impact on national life.

This is the perspective from which the Brazilian

Government endorses Rio’s bid to host the Olym-

pic and Paralympic Games, as a multi-faceted ob-

jective. Since 2008, when the so-called Wonderful

publiques dans toutes les sphères administratives ont

commencé à dialoguer avec le projet Rio 2016.

Une victoire lors de cette élection apportera au

pays entier d’immenses opportunités de gain à tous

les niveaux. Et pas seulement au cours des sept an-

nées jusqu’aux Jeux. Mais surtout à long terme, en

laissant des empreintes durables pour le progrès

social du Brésil.

Les récents Jeux Panaméricains, par exemple, ont

fait circuler plus de R$ 10 milliards dans l’économie.

Les Jeux Olympiques vont créer un volume d’affaires

beaucoup plus important ainsi que des centaines de

milliers d’emplois, non seulement dans la ville-hôte,

mais dans tout le pays, par l’intermédiaire des filiè-

res commerciales de produits et de services. Ils per-

mettent donc d’attirer des partenaires pour intensi-

fier dès maintenant les projets d’investissement.

Ce cahier va bien au-delà du dossier technique de

la candidature Rio 2016. Il dépeint un pays en ra-

pide transformation et qui surprend encore dans

beaucoup d’aspects. Il est l’expression matérielle

même de la manière dont la nation s’articule pour

l’avenir des prochaines générations au Brésil. Et les

Jeux Olympiques peuvent apporter une importante

contribution dans ce sens. De là, le thème choisi

pour cette édition : LE COURANT DU RENOUVEAU.

Qu’il prenne corps, tel notre Amazone.

Le Brésil entre en jeu et ce jeu a de l’avenir.

City was selected as one of the four finalists, public

policies in all administrative spheres began an in-

tense dialogue with the Rio 2016 project.

Winning this election will afford great opportuni-

ties for the country at all levels. And not only in the

seven-year cycle leading to the Games, but also in

the long run, as they will have lasting repercussions

for Brazil’s social development.

The recent Pan American Games, for example, in-

jected more than R$10 billion into the economy.

The Olympic Games will generate much more busi-

ness and hundreds of thousands of jobs not only in

the Host City, but in the country as a whole in the

commerce, product and service industries. There-

fore, they make it possible to attract, even as of

now, partnerships to boost investment plans.

This document takes one step further in relation

to the Candidature File of the Rio 2016 bid. It por-

trays a country undergoing rapid changes which

are, in many aspects, still surprising. It is a major

expression of how the nation is organizing itself to

provide better opportunities to new generations

of Brazilians. The Olympic Games can contribute

very much to this legacy. This is why the motto RIO

2016: A STREAM OF YOUTH was selected for this

issue. We want this stream to grow into a big river,

like our Amazon River.

Brazil is in to win. And this is a promising game.

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Rio de Janeiro is recognized as one of the most

beautiful cities in the world. Surrounded by ocean,

mountains and forests, and featuring large lagoons

and bays, it is referred to more simply and tenderly

as Rio. Its name literally means river: a force of na-

ture in motion. Bathed by the sun, every river car-

ries in its waters the daily source of renewal that is

indispensable to life.

After all, the planet and human beings are mostly

composed of water, which binds all things and peo-

ple together. This is probably why the liquid part of

us turns into the sweat of effort or into tears at each

achievement when we are filled with emotion.

The Olympic Games are the world’s most emotion-

ally charged event, the most harmonious collective

celebration ever created by humankind. The inte-

gration-in-diversity environment that they create

reminds us that all the world’s rivers and seas are

interconnected; they are one.

Very few venues can embody the essence of the

Summer Games like Rio, the city of the sun, of the

ocean, of sweat and tears. A flow of unprecedented

vitality for the Olympic movement, which finally

discovers South America here: a young land of

young people, a new frontier for fully developing

the values and ideals inspired by sports.

Just as it blends with the landscape around it, Rio

thrills all its visitors with the joy of its multi-ethnic,

creative and hospitable people. It is a cosmopoli-

tan city that is present like few others in the world’s

emotional memory. It is the cradle of the fluid musi-

cal style of bossa nova and samba, the source of the

most colorful and spectacular carnival in the world.

Home to the sands of Ipanema and Copacabana,

Rio is, so to speak, ‘the world’s beach.’ Its coastline

reminds one of beach volleyball, triathlon and mar-

athons. Its waters make one think of sailing, rowing

and swimming contests and of many other sports.

Rio is fully identified with the warm energy and

plasticity of sports.

Vitality, renewal, affection, heat. This is the sym-

bolic legacy that the city has to offer to Olympism

and to the world at large. But there is also a con-

crete heritage that the Olympic Games can bring

to Rio, its people, its nation and its continent.

Inspired by the highest Olympic ideals, this poten-

tial legacy exceeds the commitment – which has

been firmly made and prioritized – of ensuring the

highest efficiency possible in holding the Games.

The planning process of the Rio 2016 bid sought

to combine the requirements of the International

Olympic Committee with a vision of the city’s and

A STREAM OF YOUTH

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Brazil’s future, as six percent of all Brazilians live in

Greater Rio de Janeiro, the second largest metro-

politan region in the country. For this reason, in its

primary impact radius alone, the Games will leave

a national-scale legacy that will certainly make a

significant difference here, a part of the world that

is still at a developing stage.

The legacy that Rio 2016 will leave can be consoli-

dated on three fronts:

• The first one is the so-called Sports Legacy. It

is meant to ensure that the practice of sports and

physical activities is widely promoted in the city

and in Brazil at large after the Games are held, as

well as significant advances in Brazil’s Olympic per-

formance, in the efficient development of techni-

cal teams, in a deeper exchange with other coun-

tries, in making full use of the large sports facilities

that the Games require, and in boosting the sports-

related production chain.

• The second front is that of Social Legacy. It

combines projects designed to foster the social

inclusion and well-being of low-income popula-

tions, particularly through educational sports. As

a microcosm of Brazil, the city is home to a sig-

nificant percentage of the country’s most vulner-

able population segments. Rio 2016 is expected to

afford unprecedented opportunities to these sec-

tors. The main focus is on young people: on their

professional and citizenship training based on the

universal values of the Olympic Games.

• Finally, there is also the Urban and Environmen-

tal Legacy, two areas that are addressed here as an

inseparable unit. The environment of the Cariocas

is their city, and life in urban centers is highly de-

pendent on access to sustainable natural resources.

Likewise, the Olympic Games cannot be held with-

out mobility, safety, services, air quality and public

transportation. Because these needs are comple-

mentary, synergies must be ensured between ur-

ban and environmental improvements, linking the

Olympics to Rio’s structural regeneration with a

view to the future.

By combining the intelligence of the three gov-

ernmental levels and of private entrepreneurs, Rio

2016 has summarized the parallel goals it intends to

achieve through the Games as follows:

“Building a legacy than can speed up social and

economic changes in a sustainable way by improv-

ing future prospects for Brazilian young people,

promoting the practice of sports, and strengthen-

ing the Olympic Movement, setting the stage for a

new era in the city of Rio de Janeiro.”

This is the legacy that we want to make more trans-

parent and memorable here and in all other efforts

related to Rio’s bid for hosting the Olympic Games.

Rio invites the International Olympic Movement

and the entire international sports community to

enjoy this scenario.

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LE COURANTDU RENOUVEAU

La ville de Rio de Janeiro est connue comme l’une

des plus belles au monde. Entourée par la mer, les

montagnes et les forêts, entrecoupée de grands

lacs et de baies, elle est plus simplement et plus

affectueusement appelée Rio. Ce nom et ce mot

signifient littéralement « cours d’eau », une force

de la nature en mouvement. Baigné par le soleil,

tout cours d’eau transporte la source du renouveau

quotidien indispensable à la vie.

Après tout, la planète et l’être humain sont formés

principalement d’eau, qui unit tout et tous. C’est

probablement pour cela que, sous l’émotion, notre

partie liquide se transforme en sueur de l’effort de

celui qui garde l’espoir, ou en larmes pour chaque

objectif atteint.

Les Jeux Olympiques sont la grande harmonie

émotionnelle, la célébration collective la plus

harmonieuse que l’humanité a déjà créée. De par

son ambiance d’intégration dans la diversité, ils

nous rappellent que tous les fleuves et toutes

les mers du monde se rejoignent pour ne former

qu’un seul être.

Et peu de paysages incarnent si bien l’essence des

Jeux d’été que Rio. Rio du soleil, de la mer, de la

sueur et des larmes. Un courant d’énergie inédit

pour le Mouvement Olympique qui, finalement,

y découvrira l’Amérique du Sud : une terre jeune

et de jeunes, une nouvelle frontière pour le déve-

loppement complet des valeurs et des idéaux que

le sport inspire.

De la même manière qu’elle épouse les contours

du paysage qui l’entoure, la ville de Rio envelop-

pe le visiteur avec la joie de vivre de son peuple

multiethnique, créatif et hospitalier. C’est une ca-

pitale cosmopolite, très souvent présente dans

la mémoire affective internationale. Berceau des

rythmes musicaux de la bossa-nova et de la sam-

ba, source du carnaval le plus coloré et le plus

spectaculaire du monde.

Grace aux sables d’Ipanema et de Copacabana, Rio

est pour ainsi dire la « plage du monde ». Un front

de mer qui respire le volley de plage, le triathlon, le

marathon. Eaux qui renvoient à la voile, à l’aviron, à

la natation et à tant d’autres disciplines sportives.

Rio tient son identité de l’énergie chaleureuse et

avec l’esthétique du sport.

Vitalité, rénovation, hospitalité, chaleur. Voilà l’hé-

ritage symbolique que la ville offre à l’Olympisme

et au monde. Mais il existe aussi tout un héritage

concret que la réalisation des Jeux pourra laisser à

Rio, à son peuple, à son pays et à son continent.

Dans l’esprit des idéaux Olympiques les plus éle-

vés, cet héritage potentiel va au-delà de l’engage-

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sa qualification professionnelle et la formation de

ses membres en tant que citoyen par le biais des

valeurs universelles de l’Olympisme.

• Finalement, il y a l’héritage urbain et envi-

ronnemental. Et l’on considère ici cette double

thématique comme un tout indissociable. L’envi-

ronnement du carioca est sa ville et la vie dans

les agglomérations urbaines dépend entièrement

de l’accès aux ressources naturelles durables. Par

ailleurs, les Jeux Olympiques sont impraticables

sans mobilité, sécurité, services, qualité de l’air,

transports publics, etc. Si les besoins sont com-

plémentaires, les travaux et les opérations doivent

être réalisés en synergie, en articulant la manifes-

tation sportive avec la régénération structurelle

de Rio en pensant à l’avenir.

Après avoir réuni les idées des différents niveaux

de gouvernement et du secteur privé, Rio 2016 a

ainsi synthétisé son objectif concomitant aux Jeux:

« Construire un héritage qui accélère la transfor-

mation sociale et économique de manière dura-

ble, par la création d’une plus grande perspective

d’avenir pour les jeunes Brésiliens, par la promo-

tion de la pratique sportive et par la consolidation

du Mouvement Olympique, inaugurant ainsi une

nouvelle ère pour la ville de Rio de Janeiro.”

C’est cet héritage que nous prétendons rendre, ici

et dans les autres efforts de la candidature, plus

transparent et inoubliable. Rio invite le Mouvement

Olympique International et toute la communauté

sportive mondiale à boire de cette eau.

ment – déjà mis en œuvre et prioritaire – de la

plus grande efficacité dans la réalisation des Jeux.

La planification de la candidature Rio 2016 a cher-

ché à concilier les exigences du Comité Internatio-

nal Olympique avec la vision du futur de la ville

et du Brésil, vu que 6% des Brésiliens vivent dans

le Grand Rio, la deuxième région métropolitaine

du pays. En d’autres mots, rien que dans leur rayon

d’impact primaire, les Jeux représenteront déjà un

héritage à l’échelle nationale qui fera certainement

la différence ici, dans une région du monde qui est

encore en plein développement.

De sorte que l’héritage que Rio 2016 laissera peut

être établi selon trois secteurs :

• Le premier est l’héritage sportif. Il vise à assurer

que, dans le futur proche de la ville et du pays, il y

ait une large dissémination de la pratique sportive

et de l’activité physique, un progrès qui sera rendu

évident dans la performance olympique du Brésil,

une bonne qualification d’équipes techniques, plus

d’échanges avec d’autres pays, une utilisation to-

tale des grandes installations sportives exigées par

les Jeux et un grand développement de la chaîne de

production du sport.

• le deuxième est l’héritage social. Il rassemble

des projets d’inclusion et de promotion des popu-

lations à faible revenu, en particulier par le biais du

sport éducatif. Tel un microcosme du Brésil, la ville

possède une partie expressive de sa population

qui appartient à ces couches plus vulnérables. Et

Rio 2016 prévoit d’offrir des opportunités inédites

à ces secteurs. L’objectif principal est la jeunesse,

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Page 13: Caderno de Legados

A country of continental dimensions located in the

southern hemisphere. With thousands of kilome-

ters of beaches, it is the entrance to a diverse and

gorgeous natural landscape. A rare combination: an

economy in a solid development process led for-

ward by relaxed and affectionate people. A young

and urban nation, whose cosmopolitan culture fasci-

nates the planet. However, it is also a land with deep

roots, a cradle of humankind and landscapes from

some of the world’s earliest stages of development.

Un pays aux dimensions continentales, situé dans

l’hémisphère sud. Des milliers de kilomètres de

plages, au premier plan d’une nature diverse et

fascinante. Une combinaison rare : une économie

en plein développement, conduite par un peuple

décontracté et chaleureux. Une nation jeune et

urbaine, une culture cosmopolite qui enchante

toute la planète. Mais aussi une terre de racines

profondes, le berceau d’hommes et de paysages

du début du monde.

Page 14: Caderno de Legados

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What do you think of the idea of holding the Olympic Games in a place like this? Que pensez-vous d’un endroit comme celui-ci pour accueillir les Jeux Olympiques ?

Diamantina Plateau – Bahia – Brazil

Chapada Diamantina – Bahia – Brésil

São Paulo – Brazil

São Paulo – Brésil

Recife - Pernambuco – Brazil

Recife - Pernambuco – Brésil

Quarup Ceremony - Alto Xingu - Mato Grosso – Brazil

Cérémonie Quarup – Alto Xingu – Mato Grosso – Brésil

Page 15: Caderno de Legados

This sunny country, a harbor city dating back to the

Age of Discoveries, is experiencing the right mo-

ment to recover its full splendor. It is a cultural,

warm state capital that promotes art and leads the

fashion world internationally. It is a sacred temple

for football. The homeland of a great architecture

genius. A tourist Mecca that the whole world rec-

ognizes at first glance. Streets teeming with festi-

vals, dancing, color and flavor, where refinement is

simple and folk culture becomes classical culture.

Dans ce pays ensoleillé, une ville-port du temps des

navigations ibériques vit le moment de retrouver

toute sa splendeur. Une capitale culturelle, chaleu-

reuse, qui répand l’art et lance certaines modes in-

ternationales. Un temple sacré du football. Demeure

d’un grand génie de l’architecture. Un paysage tou-

ristique que le monde entier reconnaît au premier

coup d’œil. Avec des rues remplies de musique, de

danse, de couleurs et de saveurs. Où le raffiné est

plus simple et où le populaire devient classique.

Page 16: Caderno de Legados

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Lapa Arches - Rio de Janeiro – Brazil

Les Arcs de la Lapa – Rio de Janeiro – Brésil

Fans – Brazil

Supporters – Brésil

National Library - Rio de janeiro – Brasil

Bibliothèque Nationale - Rio de Janeiro - Brésil

Carnaval - Rio de Janeiro - Brazil

Carnaval – Rio de Janeiro - Brésil

Yes, it is what it seems: this city is Rio de Janeiro. Et oui, c’est bien ça : cette ville n’est autre que Rio de Janeiro.

Page 17: Caderno de Legados

Similitude, affinité. Alors que le Mouvement Olym-

pique avance, dans le temps et dans l’espace, il in-

cite l’humanité à se redécouvrir. Elle peut imaginer

ce qu’elle veut être et essayer de l’atteindre, en se

surpassant, en surprenant. Et c’est dans les limites

de ce plus-qu’humain que l’on trouve ce qu’il y a de

plus humain en nous.

C’est pourquoi, le Brésil. Un pays qui est tel qu’il est

: métis, jeune, confiant, créatif. Évolutionnaire.

Similarity, affinity. While the Olympic Movement

advances, both in time and space, humankind redis-

covers itself. It is able to imagine what it wants to be

and to move forward, exceeding itself and surprising

us all. And at the limits of this superhuman effort,

we find the most human elements in ourselves.

This is why Brazil is the right place: a mestizo, young,

confident and creative country. An evolutionary

country.

Page 18: Caderno de Legados

Brazil is one of the five largest countries in the

world in territorial size. With 8.5 million km², it oc-

cupies half of South America and accounts for 30

percent of its GDP. It is therefore a natural political

and economic leader in the region, home to six per-

cent of the world’s population. A new market, esti-

mated at 200 million consumers, opens itself up to

the Olympic project: the Games have never been

hosted by any of the South American nations.

According to projections made by scientists, Brazil

has about 20 percent of all the planet’s biodiversity.

That is: one out of every five life forms on Earth is

a Brazilian life form. This is a treasure that captures

the human imagination, on all its fronts, including

that of scientific research. The Amazon region is

the most visible face of this heritage: it covers 40

percent of the national territory and is present in

27 entities of the federation, including dense rain

forest areas and swamp and savannah areas.

Ensuring the integrity of such a vital, vast and little-

populated territory is Brazil’s responsibility for fu-

ture generations. The Amazon Surveillance System

(Sivam) relies on an extensive network of sensors,

radars and military and research aircraft in the re-

gion. As a result, Brazil’s capacity to monitor conser-

vation units, the weather, and air traffic (both legal

and illegal) in the region has increased significantly.

The Sivam supports military defense systems and

reinforces terrestrial surveillance mechanisms

against smuggling and illegal mining activities.

Le Brésil est l’un des cinq plus grands pays du mon-

de. Avec 8,5 millions de km², il occupe la moitié

de l’Amérique du Sud et il est responsable de 30%

de son PIB. C’est pourquoi il exerce une autorité

naturelle, politique et économique, dans cette ré-

gion où vivent 6% de la population mondiale. Un

marché nouveau, que l’on estime à 200 millions de

consommateurs, qui s’offre à l’épopée olympique

: jamais les Jeux ne se sont déroulés dans l’un des

pays d’Amérique du Sud.

D’après des estimations scientifiques, le Brésil pos-

sède environ 20% de la biodiversité de la planète.

En d’autres mots, une forme de vie terrestre sur cinq

est brésilienne. Un trésor qui mobilise l’imagination

humaine dans tous les domaines, y compris celui de

la recherche scientifique. L’Amazonie est le visage le

plus visible de ce patrimoine : elle s’étend sur plus

de 40% du territoire national et atteint dix de ses

27 unités fédératives, composée de forêt tropicale

dense, de régions marécageuses et de savanes.

Garantir l’intégrité d’un territoire aussi important

que vaste, à faible densité démographique, consti-

tue une responsabilité du Brésil envers les prochai-

nes générations. Le Système de Vigilance de l’Ama-

zonie – Sivam – couvre la région avec un vaste

réseau de détecteurs, de radars et d’avions militai-

res et de recherche. De sorte qu’à partir de 2002,

il y a eu une grande extension de la capacité de

surveillance des unités de conservation, du climat

et du trafic aérien (régulier et irrégulier). Ce systè-

me fait partie de la défense militaire et renforce la

surveillance terrestre contre la contrebande et la

prospection illégale.

Page 19: Caderno de Legados

En 2008, le Gouvernement Fédéral a créé le Fonds

Amazonie, destiné à financer des actions de préven-

tion, de surveillance et de lutte contre la défores-

tation. Il vise aussi la promotion de l’utilisation

durable et conservatrice des forêts du biome ama-

zonien. Ce Fonds est formé en grande partie par

des donations provenant du mouvement interna-

tional de compensation des émissions de carbone.

D’ici la fin de la prochaine décennie, la Banque Na-

tionale de Développement Économique et Social

– BNDES – estime pouvoir rassembler près de 21

milliards US$, entre ressources nationales et étran-

gères, pour cette ligne de financement.

Signataire du Protocole de Kyoto, dont l’embryon a

été formé lors de l’ ECO-92 – 1ère Conférence des

Nations Unies sur l’Environnement – réalisée à Rio

de Janeiro, le Brésil a adopté en 2008 le Plan Natio-

nal sur les Changements Climatiques, qui fixe des

objectifs de limitation de la dévastation des forêts,

d’extension du reboisement, d’augmentation de

la participation des biocarburants dans la matrice

énergétique nationale et de réduction des émissi-

ons de gaz polluants, entre autres questions.

Ce Plan a été présenté au cours de la 14e Conféren-

ce sur le Climat à Poznan (Pologne), au mois de dé-

cembre 2008. À cette occasion, le Secrétaire géné-

ral de l’ONU, Ban Ki-moon, a cité le Brésil comme

un exemple d’“économie verte” que la planète dev-

rait suivre : « Le Brésil a construit une des écono-

mies les plus vertes du monde, ce qui lui a permis

de créer des million d’emplois ».

In 2008, the federal government created the Ama-

zon Fund to finance initiatives to prevent, monitor

and fight deforestation. It was also designed to fos-

ter the sustainable, conservation-oriented use of

forests located in the Amazon biome. The Fund is

largely made up of donations from the internation-

al carbon-emission compensation movement. By

the end of the next decade, the National Economic

and Social Development Bank (BNDES) expects to

have raised about US$21 billion in domestic and

foreign funds for this line of financing.

As a signatory to the Kyoto Protocol – which be-

gan to be devised at the 1992 United Nations Earth

Summit in Rio de Janeiro – in 2008 Brazil adopted

its National Plan on Climate Change, which sets

targets for curbing forest devastation, expanding

reforestation activities, increasing the share of

biofuels in domestic energy supply, and reducing

emissions of polluting gases, in addition to ad-

dressing other issues.

The plan was presented during the 14th Climate

Change Conference in Poznan, Poland, in December

2008, on which occasion the UN Secretary-General

Ban Ki-moon mentioned Brazil as a model “green

economy” to be followed by the planet. “Brazil has

developed one of the greenest economies in the

world, having created millions of jobs,” he said.

32 33

Page 20: Caderno de Legados

Of course, Brazil’s landscape involves much more

than the Amazon region. As an epitome of the plan-

et, it includes deltas and canyons, swamp areas and

deserts. It also includes mountain ranges, savannah

areas, coastal vegetation and coniferous forests. It

has some of the largest mining provinces, agricul-

ture areas and cattle herds in the world. Large indig-

enous reservations. Gigantic caves, islands, water-

falls and rivers. All of this in a single country. Bathed

by the Atlantic Ocean from the south, near polar

regions, to the north, close to the Caribbean.

Brazil has a population of 190 million people. It is

the fifth most populous country in the world, with

80 percent living in urban areas, in metropolises

such as Rio de Janeiro and São Paulo – the fifth

largest city in the world, with a population of 11

million. Or in Salvador, the largest black city out-

side Africa: only Lagos, in Nigeria, and Kinshasa, in

Congo, have more inhabitants than its near four-

million population.

Brazil has historical cities such as Ouro Preto, Paraty

and Olinda, as well as a city that sums up modern

architecture: Brasília, a twentieth century United

Nations World Heritage Site. Brasília was built at a

remarkably fast pace, in only four years, through the

focused hard work of our people under the leader-

ship of the great Oscar Niemeyer. That is why we

know that the seven years leading to the 2016 Games

are more than we need to prepare for them.

Le paysage du Brésil va bien au delà de l’Amazonie.

Comme une version condensée de la planète, on

y trouve des deltas et des canyons, des marais et

des déserts. Et il y a aussi des vallées, des monta-

gnes, des savanes, des forêts côtières et des forêts

de conifères. Des régions d’exploitation minière,

des champs cultivés et l’un des plus grands chep-

tels du monde. De grandes réserves indigènes. Des

cavernes, des îles, des chutes d’eau et des fleuves

gigantesques. Tout cela dans un seul pays. Baigné

par l’Atlantique, des environs du pôle sud jusqu’à la

mer des Caraïbes au nord.

Il y a déjà 190 millions de Brésiliens. Le Brésil est le

cinquième pays le plus peuplé au monde et 80% de

sa population vit dans des villes. Dans des métro-

poles comme Rio et São Paulo – la cinquième plus

grande ville du monde, avec ses 11 millions d’ha-

bitants. Ou comme Salvador, la plus grande ville

noire en dehors de l’Afrique : seuls Lagos au Nigé-

ria et Kinshasa au Congo dépassent ses quelques 4

millions d’habitants.

Le Brésil vit aussi dans de délicates villes historiques

comme Ouro Preto, Paraty et Olinda. Et dans la vil-

le-synthèse de l’architecture moderne : Brasília, l’un

des rares Patrimoine Culturel de l’Humanité bâti au

XXe siècle. Et qui a été construit en un temps re-

cord, en à peine quatre ans de travail acharné de

tout un peuple, sous l’orientation du maître Oscar

Niemeyer. C’est pour cela que les sept ans qui nous

séparent des Jeux de 2016 nous semblent un délai

plus que généreux.

Page 21: Caderno de Legados

A country bathed by the sun 300 days a year has the

spirit of the Summer Games. Even with inverted sea-

sons, the weather in Brazil in July-August is almost

the same as during the warm season in Europe and

North America. It is an ideal climate for athletes and

sports fans to feel comfortable. Pleasant weather is

conducive to high performance and new records.

Still in terms of a positive environment, Brazil also

offers advantageous social-political conditions for

holding the Games. As a safe harbor for business,

with a globalized market economy structured on

solid foundations, the Brazilian democracy is one

of the world’s largest: over 130 million voters in a

transparent direct vote-based representation sys-

tem at the municipal, state and federal level.

Un pays qui compte jusqu’à 300 jours de soleil par

an possède l’esprit même des Jeux d’Été. Bien que

les saisons y soient inversées, le climat brésilien en

juillet-août est très semblable à celui de la saison

chaude en Europe et aux États-Unis. Un climat idéal

pour le confort des athlètes et des fans de sport.

En d’autres mots, la météo prévoit du beau temps,

avec de grandes bornes et des records.

En parlant de bonne ambiance, le pays offre aussi

de très bonnes conditions sociopolitiques pour re-

cevoir les Jeux. C’est aujourd’hui un lieu sûr pour les

affaires, avec une économie de marché globalisée

et aux bases solides, la démocratie brésilienne est

l’une des plus grandes du monde : plus de 130 mil-

lions d’électeurs expriment leur voix selon un systè-

me transparent de représentation par le vote direct,

aux élections municipales, régionales et fédérales.

Page 22: Caderno de Legados

The so-called Brazilian Continent is virtually free

from large climatic disasters and far away from war

zones and international terrorism-prone areas. Bra-

zil is traditionally a peaceful nation, a supporter of

freedom of belief and ethnic coexistence.

Le continent brésilien est pratiquement libre de

grands désastres climatiques et situé hors de la

route des guerres et du terrorisme international.

Une nation traditionnellement pacifique, ou règne

la liberté religieuse et où les différentes races vi-

vent en harmonie.

38 39

Page 23: Caderno de Legados

Brazil is a mestizo country, the result of a 500-year

melting pot of three main ethnic groups: native in-

digenous people, Iberian Caucasians and black Afri-

cans. Migrants from Central Europe, the Middle East,

East Asia and neighboring Latin American countries

joined them in the last century. One hundred years

of Japanese immigration, for example, has left a leg-

acy of one million Brazilian descendants.

Le Brésil est un pays métis, fruit de 500 ans de ren-

contre entre trois grandes souches raciales : l’indien

autochtone, le blanc ibérique et le noir africain. À

ce mélange sont venus s’ajouter au siècle dernier

de nouvelles vagues d’immigrants en provenance

d’Europe centrale, du Moyen Orient, d’Asie Orien-

tale et des pays latino-américains voisins. Les cent

ans de l’immigration japonaise, par exemple, ont

légué 1 million de descendants brésiliens.

Page 24: Caderno de Legados

A similar ethnic and cultural melting pot can obvi-

ously be seen in metropolises such as London, Paris

and New York, known as the capitals of the world.

But here this blend is felt throughout the country,

producing a curious diversity of prevailing regional

types. This is why physically defining what a ‘stan-

dard Brazilian’ is like is difficult: here, heterogeneity

is the rule, not the exception.

Il est bien vrai qu’un tel mélange ethnique et cultu-

rel peut être vu dans des métropoles comme Pa-

ris, Londres et New York, considérées les capitales

du monde. Mais ici, ce mélange existe dans tout le

pays et produit une curieuse diversité de types ré-

gionaux prédominants. C’est pourquoi il est si diffi-

cile de définir physiquement le « Brésilien-type » :

ici, l’hétérogénéité est la règle, pas l’exception.

42 43

Page 25: Caderno de Legados

Also in this regard, football offers an enlightening

image of Brazil. The Brazilian national football team

is known throughout the world as A Seleção (The

Team). And it has always been a team made up of

black, white, mulatto, short and tall people. Twist-

ed athletes and angels, poor and well-off boys. The

Brazilian team has always been characterized by

this blend, in which the country recognizes itself.

Ici aussi, le football montre une image qui illustre

bien le Brésil. L’équipe nationale, connue dans le

monde entier comme la Seleção, a depuis toujours

été formée de noirs, de blancs, de mulâtres, de pe-

tits et de grands. Athlètes et anges aux jambes cour-

bées, enfants pauvres et d’autres bien nés. Le stan-

dard brésilien de la « seleção » a donc toujours été

le mélange, et c’est en lui que le pays se reconnaît.

Page 26: Caderno de Legados

46 47

A pantheon of Brazilian Olympic champions re-

veals, in their faces and names, what the anthro-

pologist Darcy Ribeiro referred to as ‘nobodiness’.

This is a rare (or unprecedented) condition in the

history of humankind which, according to Ribeiro,

will turn Brazil into a ‘New Rome.’ Some of these

heroes can be seen here, in a fair tribute. With

them, great champions in other sports can be seen

who have also risen to the status of international

champions, but not in the Olympic Games. Gath-

ered on these pages, they illustrate the power of

Brazilian sportspeople.

Un panthéon des champions olympiques brésiliens

peut montrer, par leurs visages et leurs noms, ce

que l’anthropologue Darcy Ribeiro a appelé « per-

sonne-alité ». Une condition rare (sinon inédite)

dans l’histoire de l’homme et qui, dans la vision de

ce penseur, fera du pays une « Nouvelle Rome ».

Certains de ces héros sont ici cités, un hommage

plus que juste. Avec eux, de grands champions dans

d’autres disciplines ont également pris une dimen-

sion internationale, mais en dehors des Jeux Olym-

piques. Réunis dans ces quelques pages, ils sont

l’image même de la puissance sportive du Brésil.

Éder Jofre

Jackie Silva/Sandra Pires

Manoel TobiasRobert Scheidt

Guga Kuerten

Pelé

Female Volleyball Team - Équipe féminine de volley

Male Volleyball Team - Équipe masculine de volley

Ricardo Costa/Emanuel Rêgo

Marcelo Ferreira/Torben Grael

Cesar Cielo

Page 27: Caderno de Legados

Diversity is also the trademark of a huge heritage

of traditions, customs and religions. Still largely

unknown narratives of a rich, universal culture.

This greatness can be clearly perceived in our

music, for example. From a classical master such

as Villa-Lobos to the bossa nova masters Tom Jo-

bim and João Gilberto, Brazil created the samba,

choro and baião musical styles and dance rhythms

such as frevo, axé and lambada. Its musicians, from

pianist Nelson Freire to jazz, pop and electronic

musicians, have a deserved place of honor in the

planet’s soundtrack.

Carnival in Rio de Janeiro has been referred to as the

‘Greatest Spectacle on Earth.’ In addition to the car-

nival in Rio, huge street carnivals are held in Bahia and

Recife, as well as other folk festivals full of Brazilian

musical traditions, like Saint John’s Festival in the

northeast and the Boi de Parintins festival in the state

of Amazonas. From indigenous myths to a myriad of

African gods, Brazil has stories, colors and flavors to

reveal that can literally leave the world dumbfound-

ed. After all, its gastronomy has added the famous

caipirinha, the typical barbecue of Rio Grande do Sul

and feijoada to the international menu.

La diversité est également la caractéristique d’un

immense patrimoine de traditions, de coutumes,

de religiosité. Des histoires encore inédites d’une

culture riche, à vocation universelle. Cette gran-

deur est remarquable dans la musique par exemple.

D’un compositeur classique tel que Villa-Lobos à la

bossa-nova de Tom Jobim et João Gilberto, le Brésil

a créé la samba, le choro, le baião et des rythmes

de danse comme le frevo, le axé et la lambada. Ses

musiciens, des salles de concert de Nelson Freire

aux spectacles de jazz, de chanson populaire et

même de musique électronique, occupent une pla-

ce d’honneur dans le fond musical de la planète.

Le carnaval de Rio a déjà été appelé « le plus grand

spectacle de la terre ». S’ajoutent à lui les gigan-

tesques carnavals de rue de Bahia et de Recife, en

plus d’autres fêtes populaires pleines de tradition

musicale, de mise en scène et de folklore, comme

la Fête de Saint Jean du nord-est et le festival Boi

de Parintins en Amazonie. Des mythes indigènes à

la myriade de dieux africains, le Brésil possède des

histoires, des couleurs et des saveurs qu’il reste en-

core à découvrir, capables de laisser le monde bou-

che bée, littéralement. Après tout, sa gastronomie

a déjà donné la caipirinha, le churrasco gaucho et

la feijoada au menu international.

Page 28: Caderno de Legados

Brazilian movies, as well as TV and advertising

productions, are known for their high-level cre-

ativity and technical quality. Brazil has one of the

four largest TV networks on the planet, which ex-

ports shows to over 120 countries. Its advertising

market is among the five largest ones in the world,

with some of the most renowned and award-win-

ning schools in the world in this area. Brazil also

has the largest internet portal in Latin America,

as well as large-circulation daily newspapers and

periodical publications.

All of this provides the country with more than

sufficient strategic capacity to host the Olympic

Games, since beyond a local audience, these media

have a huge global audience. Billions of TV viewers

who have become accustomed to high image-pro-

cessing, information and broadcasting standards.

Brazil’s business capacity is not limited to its cul-

tural industry. It is one of the ten largest econo-

mies on the planet, with a GDP of approximately

US$1.5 trillion, 60 percent of which is industry-

based. Its GDP is close to that of Italy, a country

with which Brazil shares another feature: a very

diversified range of productive activities. There-

fore, when there are oscillations in the domestic

and international markets, for every industry on

a downturn there are always others on the rise.

Brazil always has positive things going for it. It has

the vitality of a young, creative country tuned to

technological innovation.

Le cinéma national, ainsi que les secteurs apparentés

de la télévision et de la publicité, est reconnu pour

sa créativité et sa qualité technique de tout premier

ordre. Le Brésil possède l’une des quatre plus gran-

des chaînes de télévision au monde, qui exporte

des émissions dans plus de 120 pays. Le marché de

la publicité est l’un des cinq plus importants da la

planète avec une école créative des plus reconnues

et des plus primées. C’est également ici que se trou-

vez le plus grand portail Internet d’Amérique Latine,

des journaux et des magazines à grand tirage.

Tout cela forme une capacité stratégique pour

accueillir les Jeux Olympiques, vu que ceux-ci, au-

delà du public local, ont une gigantesque audience

dans le monde. Ce sont des milliards de téléspec-

tateurs habitués à une très haute qualité en ce qui

concerne le traitement des images, des informa-

tions et de la transmission.

Et la capacité d’entreprise du Brésil ne se limite pas

à l’industrie culturelle. Notre pays est l’une des dix

plus grandes économies de la planète, avec un PIB

de l’ordre de 1,5 billion US$, dont 60% est basé sur

l’industrie. Un niveau proche de celui de l’Italie, avec

laquelle le pays conserve une autre ressemblance :

une liste d’activités de production très diversifiée.

De sorte que dans les oscillations du marché inter-

ne et externe, pour un secteur qui entre en déclin,

il y en a toujours d’autres en progrès. Ou, dans le

jargon des spécialistes : le Brésil ne va jamais tout à

fait mal. Il possède la vitalité d’un pays jeune, créa-

tif, au fait des innovations technologiques.

50 51

Page 29: Caderno de Legados

Brazil has been the stage for highly challenging

events in the area of telecommunications in-

tegration. The holding of national elections in

a huge and highly heterogeneous territory is a

good example of this fact. As a result of devel-

oping an electronic ballot box and vote-counting

technology of its own, Brazil can count the votes

of millions and millions of voters in a matter of

just a few hours.

The electronic income tax returns system is anoth-

er major domestic technological achievement, and

one of the most efficient systems of its kind in the

world: virtually 100 percent of all annual income

tax returns are filled out and filed digitally.

Le Brésil fait déjà partie du décor des événements

hautement performants dans le domaine de l’inté-

gration des télécommunications. Un bon exemple

en est la réalisation des élections nationales, qui

couvrent un territoire immense et très hétérogène.

Après avoir développé une technologie propre pour

les urnes électroniques et le système de dépouille-

ment du scrutin, le pays parvient à totaliser les voix

et les résultats finaux en quelques heures, même

avec un effectif de dizaines de millions de votants.

Une autre réussite de la technologie nationale :

le système de recette de l’impôt sur le revenu est

l’un des plus efficaces au monde ; près de 100%

des déclarations annuelles d’impôts sont remplies

numériquement.

Page 30: Caderno de Legados

Since 2005, Brazilians have been beating all records

in terms of time spent on the internet – more even

than the Japanese, despite their much higher pur-

chasing power. In 2007, with 11 million units sold,

Brazil became the fifth largest computer market

in the world. At this growth rate, it will become

the third largest market by 2010, closely behind

China and the United States only. After all, only

one quarter of all homes in the country have a PC

right now. Impressive figures like these place the

country among the most attractive ones for many

global trade sectors.

Brazilian market: sector position – 2007

Sources: Exame, Euromonitor, Anfavea, IDC, Abicab and Anfacer

Sources: Exame, Euromonitor, Anfavea, IDC, Abicab et Anfacer

Depuis 2005 les Brésiliens battent des records

successifs de temps de navigation sur Internet – à

l’heure actuelle, ils ont déjà dépassé les Japonais,

malgré la disparité du pouvoir d’achat. En 2007, le

Brésil est devenu le cinquième marché mondial

d’ordinateurs, avec 11 millions d’unités vendues. À

ce rythme, il devra devenir la troisième place d’ici

2010, juste derrière la Chine et les États-Unis. Mal-

gré cela, seul un quart des foyers du pays possède

déjà un ordinateur. Des chiffres aussi brillants pla-

cent le pays entre les marchés les plus attrayants

dans beaucoup de secteurs du commerce global.

Marché brésilien: position sectorielle – 2007

54 55

Floor and wall tiles 2nd largest market in the world

Carrelages 2e plus important du monde

Cosmetics 3rd largest market in the world

Cosmétiques 3e plus important du monde

Cell phones 3rd largest market in the world

Téléphones portables 3e plus important du monde

Chocolate 4th largest market in the world

Chocolat 4e plus important du monde

Computers 5th largest market in the world

Ordinateurs 5e plus important du monde

Soft drinks 5th largest market in the world

Boissons gazeuses 5e plus important du monde

Alcoholic beverages 5th largest market in the world

Boissons alcoolisées 5e plus important du monde

Automobiles 8th largest market in the world

Automobiles 8e plus important du monde

Page 31: Caderno de Legados

The domestic consumer market amounts to

US$800 billion (60 percent of GDP) and is expected

to exceed US$1 trillion by 2012. This growth, about

30 percent by then, will only be exceeded by that

of China’s domestic market. Another remarkable

growth figure has been registered over the past four

years: about 25 million Brazilians have risen to the C

class, the middle class, which today accounts for al-

most half of Brazil’s population – 86 million people.

This class alone has a consuming power of US$200

billion, already higher than that of the A class. It

is only natural to see a more mature and higher-

income society demanding more and better goods

and services, thus nurturing a virtuous cycle.

Brazil is experiencing a rare moment in terms of

wealth redistribution and social inclusion, and

this movement is expected to strengthen in com-

ing years. However, many Brazilians are still living

in poor conditions. Aware of this fact, the govern-

ment launched the largest program in the world to

ensure a minimum income for the population: the

Bolsa Família (Family Grant) program, a direct cash

transfer program which in 2008 covered 11 million

poor families – about 40 million people.

The Family Grant program makes it possible for poor

Brazilians to participate in the economy, as a transi-

tion to a fuller citizenship. It has been endorsed by

the UN as an exemplary social technology and has

already been transferred to other nations. The addi-

tional income made available by the program makes

it possible for family units to restructure themselves,

ensuring food security for their members and even

enabling them to experiment with small business

initiatives, such as shops and workshops.

Le marché consommateur interne est de l’ordre de

800 milliards US$ (60% du PIB) et devrait dépasser

le billion de dollars d’ici 2012. Cette croissance, de

l’ordre de 30% d’ici là, ne devrait être dépassée que

par le marché interne de la Chine. Ces quatre derniè-

res années, on a pu constater un autre progrès remar-

quable : environ 25 millions de Brésiliens sont passés

dans la classe C, la classe moyenne, qui représente

aujourd’hui près de la moitié de la population – c’est-

à-dire environ 86 millions de personnes. Cette tran-

che, à elle seule, possède un pouvoir de consomma-

tion total de 200 milliards US$, déjà supérieur à celui

de la classe A. Et il est naturel qu’une société plus

mûre et ayant plus de revenus commence à exiger des

biens et des services plus nombreux et de meilleure

qualité, alimentant ainsi un cycle vertueux.

Le Brésil vit une rare période de redistribution de ri-

chesses et d’inclusion sociale. Et ce mouvement aura

tendance à s’intensifier au cours des prochaines an-

nées. Il y a toutefois encore beaucoup de Brésiliens

qui vivent dans de mauvaises conditions. Conscient

de cette situation, l’État entretient le plus grand pro-

gramme de revenu minimum garanti mis en place

dans le monde entier. C’est la Bolsa Família (Bourse

Famille), un programme de transfert direct de revenu,

qui concernait déjà 11 millions de familles pauvres en

2008, soit environ 40 millions de personnes.

Le programme Bolsa Família permet l’accès de Bré-

siliens pauvres à la chaîne économique, comme

une étape de transition vers une citoyenneté plus

complète. Il a été adopté par l’ONU en tant que

technologie sociale modèle, et a déjà été transféré

dans d’autres pays. Cette augmentation du revenu

permet que la famille qui en bénéficie se restructu-

re une fois la sécurité alimentaire de ses membres

garantie, et même qu’elle se risque à de petites ini-

tiatives d’affaires : un micro-commerce, une petite

entreprise domestique.

Page 32: Caderno de Legados

One of the conditions for families to be covered

by the program is to keep their children immunized

regularly, as recommended by the health authorities.

They must also be enrolled in and attend a public

school regularly, based on the notion that educa-

tion is the most universal and effective means to

improve social conditions. The school attendance

of approximately 14 million children covered by the

program was checked in 2008, almost 85 percent of

the total. The true way out of the program, which

will gradually make it less necessary in the future,

is the emergence of a new generation of Brazilians

with new life prospects. Better fed and schooled,

these young people will be able to access better

jobs than their parents were ever able to.

Like any other project in Brazil, achieving educa-

tional targets is a challenging task. The school net-

work consists of around 47 million students aged

from 4 to 18 – or 97 percent of all the school-age

population. In recent years, more places have been

made available in technical schools and universi-

ties, particularly in federal universities. Technical

training enables people to access the labor market

more quickly and is often an option for low-income

youth. Access to universities has also been democ-

ratized through the ProUni program: since 2005, this

program has provided scholarships to 435,000 low-

income students in private universities funded by

tax exemptions granted by the federal government.

Pour pouvoir continuer à jouir de ce bénéfice, la

famille doit tenir à jour le carnet de vaccination

des enfants. Leur inscription et leur fréquence dans

le réseau d’enseignement public constitue égale-

ment une exigence du programme, étant donné

que l’éducation est l’instrument le plus efficace et

le plus universel de promotion sociale. Le suivi de

la fréquence scolaire de ceux qui se bénéficient du

programme a touché presque 14 millions de person-

nes en 2008, soit 85% du total d’élèves qui doivent

être accompagnés. La véritable porte d’entrée du

programme, qui sera de moins en moins nécessaire

dans l’avenir, est l’arrivée d’une nouvelle génération

de Brésiliens avec une nouvelle perspective. Mieux

alimentés et plus scolarisés, ces jeunes obtiennent

des emplois meilleurs que leurs parents.

Comme tout au Brésil, les enjeux de l’éducation

prennent aussi des proportions gigantesques.

Aujourd’hui, le réseau d’enseignement accueille

près de 47 millions d’étudiants de 4 à 18 ans – soit

97% de la population en âge scolaire. Ces derniè-

res années ont été marquées par l’augmentation du

nombre de places dans l’enseignement technique

et supérieur, principalement dans les universités

fédérales. La formation technique permet un accès

plus rapide au marché de travail, un choix fréquent

du jeune à faible revenu. Mais l’accès à la formation

universitaire a également été démocratisé par l’in-

termédiaire du ProUni : depuis 2005, ce programme

a bénéficié 435.000 boursiers à faible revenu dans

des facultés privées, subsidiées par une exemption

d’impôt de la part du Gouvernement Fédéral.

58 59

Page 33: Caderno de Legados

Particularly in the health area, other Brazilian expe-

riences have been positively evaluated by the UN.

Established 15 years ago, the community agents’

network has reinvented preventive health care

in the country. Today, over 200,000 community

agents visit homes to provide basic health care to

107 million people – 57 percent of Brazil’s popula-

tion – in over 5,000 cities.

At an even more comprehensive level, the Family

Health Program (PSF) is also being implemented.

Each PSF team is made up of five or six agents, a

nurse, an assistant nurse and a doctor exclusively

assigned to a given community.

In the area of preventing and fighting Aids, Brazil’s

actions are exemplary. Brazil was the country that

championed the now widespread idea of breaking

drug patents in public emergency situations.

Domestically, generic drugs have been regulated,

which are cheaper because they are traded for their

active ingredient and not for their brand-name.

The Oswaldo Cruz Foundation (Fiocruz) the larg-

est public laboratory in Brazil, produces eight of

the 15 most used medicines to be freely distrib-

uted within the public health care network. It also

produces 50 percent of all the vaccines used in

national immunization campaigns. The institute

exports yellow fever vaccines to 60 countries and

its funding has been increased five-fold in recent

years to develop new vaccines. Its activities are fo-

cused on fighting resurgent tropical diseases, such

as dengue fever and malaria.

D’autres expériences brésiliennes ont été mises en

évidence par l’ONU, en particulier dans le domaine

de la santé. Fondé il y a 15 ans, le réseau d’agents com-

munautaires a réinventé la santé préventive dans le

pays. Aujourd’hui, ils sont plus de 200.000 à rendre

des visites à domicile et à s’occuper des soins de base

de 57% de la population brésilienne – 107 millions de

personnes – dans plus de cinq mille villes.

Au delà, il existe le Programme de la Santé de la

Famille – PSF. Chaque équipe du PSF est formée de

cinq ou six agents, d’un infirmier, d’un assistant et

d’un médecin fixé dans la communauté en question

et entièrement dévoué à elle.

Dans le cadre de la prévention et de la lutte contre

le Sida, l’action nationale est un modèle du genre.

C’est le Brésil qui a défendu devant des tribunaux

internationaux la thèse, aujourd’hui approuvée, de

la perte de brevets en cas d’urgences publiques.

Sur le front interne, les médicaments génériques

ont été réglementés et ils sont moins chers car

vendus selon leur principe actif et non plus selon

leur marque.

La Fondation Oswaldo Cruz – Fiocruz – le plus im-

portant laboratoire public brésilien, produit 8 des 15

médicaments les plus utilisés et distribués gratuite-

ment dans le réseau de santé. Il fabrique aussi 50%

des vaccins distribués lors des campagnes nationa-

les d’immunisation. L’institut, qui exporte des vac-

cins contre la fièvre jaune dans 60 pays, a vu ses res-

sources quintupler lors des dernières années en vue

du développement de nouveaux vaccins. L’effort se

concentre sur la lutte contre les maladies tropicales

résurgentes comme la dengue et la malaria.

60 61

Page 34: Caderno de Legados

Le Brésil n’est pas un pays fin prêt. Heureusement,

lors d’une récente enquête internationale, le Bré-

silien a été considéré comme le peuple le plus

entreprenant du monde, dépassant les États-Unis

en nombre d’entreprises par habitant. Et ce, malgré

que le crédit et le capital soient normalement plus

rares et plus chers ici que là.

Santos Dumont, l’inventeur brésilien qui a appri-

voisé les ballons, avait l’habitude d’attacher ses di-

rigeables à la porte des cafés français, tandis qu’il

en descendait pour prendre un thé. Il voulait que

tous voient et croient ce qu’il disait et prouvait

être possible : réaliser le vieux rêve humain de vo-

ler. Il a inventé l’avion dans les premières années

du XXe siècle. Le premier vol du 14 BIS a fait la une

des journaux de Paris, qui était alors la capitale du

monde. Quelque temps après viendrait sa Demoi-

selle, le premier aéronef plus lourd que l’air. C’était

un classique du design. Ainsi que la montre-brace-

let, une autre idée originale de ce génie.

Idéaliste, Santos Dumont n’a pas déposé de brevet

pour sa plus grande invention ; il voulait que le ciel

soit libre pour tous. Le Brésil participe donc dès

le début de l’activité aéronautique. Il est l’un des

premiers pays à avoir une poste aérienne et deux

des lignes aériennes pionnières de navigation in-

ternationale. Aujourd’hui le secteur compte trois

grandes compagnies nationales et un parc aéropor-

tuaire complexe et moderne.

Brazil is a country in the making. Fortunately, in a

recent international evaluation, Brazilians were de-

scribed as the most entrepreneurial people in the

world, exceeding the United States in terms of per

capita businesses, although credit and capital are

usually much harder to come by and more expen-

sive here than there.

Santos Dumont, the Brazilian balloon and aircraft

pioneer, used to tie his balloon to the door of

French cafes to have tea in them. He wanted every-

body to see and believe in what he said and proved

to be possible: fulfilling the old human dream of

flying. He created the airplane in the early years of

the 20th century. The pioneering flight of the 14 BIS

aircraft hit the headlines in Paris. Shortly after, he

created the Demoiselle, the first heavier-than-air

aircraft. Its design became a classic, like the wrist

watch, another original idea of this genius.

Because he was an idealist, Santos Dumont refused

to patent his greatest invention, as he wanted the

sky to be freely used by all human beings. Brazil is

therefore an outstanding pioneer in aeronautics. It

was one of the first countries to have an airmail

service, as well as two of the first international air-

lines. Today, it has three large domestic airlines and

modern airport and port facilities.

14 Bis at the Santos Dumont Square in São Paulo - SP L’avion 14 Bis sur la Place Santos Dumont à São Paulo - SP

Page 35: Caderno de Legados

Le pays possède également le quatrième plus grand

fabricant d’avions du monde, dont plus de 90% des

exportations sont destinés à l’Europe et aux EUA. Une

compagnie brésilienne qui détient la moitié du mar-

ché mondial de jets de taille moyenne. Autour d’elle

on trouve des industries de logiciel, de composants,

de matériel de guerre, d’hélicoptères et de systèmes,

créées et administrées par de brillants ingénieurs.

La plus riche constellation d’excellence technologi-

que du pays, et qui produit également des avions de

chasse et des avions militaires d’entraînement.

It also has the fourth largest aircraft manufacturer

in the world, Embraer, which exports 90 percent of

its products to Europe and the US. It is a Brazilian

company that holds an impressive 50 percent share

of the global market for medium-sized jet planes.

Many software, components and arms suppliers

have been created and managed by brilliant engi-

neers to cater to Embraer’s needs. It is Brazil’s high-

est level technological complex, which also pro-

duces fighter planes and military training aircraft.

EMBRAER’s Aircraft Avion de l’EMBRAER

Page 36: Caderno de Legados

Dans le même temps, à la base aérospatiale d’Alcân-

tara, dans l’extrême nord du pays, le développement

de la technologie brésilienne de satellites et de fu-

sées est en plein essor. Un des endroits les mieux

situés pour accéder à l’espace, Alcântara accélère

ses accords de partenariats internationaux, de façon

à intensifier ses activités et à exploiter tout son po-

tentiel. Parce qu’en vérité, le Brésil veut aller encore

beaucoup plus loin, au-delà des nuages.

At the same time, Brazilian technology for satel-

lites and rockets is being developed at the Alcan-

tara airspace base, located in the extreme north

of the country. As one of the best locations in the

world for launching rockets, Alcantara has been

developing international partnerships at a fast

pace to step up its activities and explore its full

potential. Because the truth is that Brazil wants to

go far beyond the clouds.

Page 37: Caderno de Legados

Et au fond de la mer aussi. Petrobras, la plus grande

entreprise brésilienne, bat des records successifs

de profondeur de forage en eaux profondes. Il y a

quelques années, près d’un tiers de la flotte mon-

diale de navires de prospection en mer opérait

simultanément sur les côtes du pays. Il est diffi-

cile de croire que, jusque dans les années 1980, le

Brésil importait 80% du pétrole qu’il consommait.

Aujourd’hui, il a pratiquement atteint l’autosuffi-

sance en hydrocarbures. Et il est même exportateur

du produit, de technologie et de services.

And also beyond the bottom of the sea. Petrobras,

Brazil’s largest company, has repeatedly beaten

underwater drilling records. In recent years, one

third of the world’s fleet of prospecting ships on

high seas has been operating simultaneously off

Brazil’s coast. It is hard to believe that Brazil im-

ported 80 percent of the oil it consumed up until

the 1980s. Today, it is virtually self-sufficient in hy-

drocarbons. And it has become an exporter of oil,

technology and services.

P52 Platform Plateforme P52

Page 38: Caderno de Legados

Et encore d’autres bonnes nouvelles, avec les ré-

serves découvertes dans la couche géologique du

pré-sel : on a déjà confirmé la présence de 14 mil-

liards de barils, ce qui double les réserves brésilien-

nes garanties pour le moment. Toutefois, on estime

que l’ensemble de ces nouveaux territoires pourrait

recéler environ 80 milliards de barils, ce qui élève-

rait les réserves du Brésil à près de 100 milliards de

barils de pétrole. Les champs pétroliers du pré-sel

se situent entre 5.000 et 7.000 mètres de profon-

deur. Ils exigeront des investissements courageux.

Mais ils feront du Brésil l’un des dix principaux pro-

ducteurs du monde. En guise de défi, la compagnie

a fourni du carburant brésilien pour les courses de

Formule 1. Avec la confiance de celui qui détient la

technologie de pointe et cherche à atteindre des

résultats avec détermination.

There is much more ahead, as evidenced by massive

new petroleum discoveries in the offshore “pre-

salt” layer: confirmed reserves amount to around

14 billion barrels, at least doubling the country’s

reserves. Altogether, however, these new provinces

could add up to 80 billion barrels, which would in-

crease Brazil’s stocks to about 100 billion barrels.

The pre-salt reserves are located at depths of 5,000

to 7,000 meters. Requiring significant investments,

they will turn Brazil into one of the ten largest oil

producers on the planet. As a token of this bold-

ness, fuel produced by Petrobras is now being used

in Formula 1. This can only be done by companies

that are confident of their state-of-the-art tech-

nology and seek results with determination.

Page 39: Caderno de Legados

Il a suffit de quelques années de stabilité écono-

mique pour que le Brésil montre toute cette force

productive, basée depuis toujours sur la créativité

et la lutte contre les adversités. La dette externe,

qui avait été un cauchemar pour les pays émer-

gents à partir des années 1970 et compromettait

leur capacité d’investissement, a finalement été

liquidée. Le Brésil a terminé l’année 2008 avec un

excédent de 200 milliards US$ en réserves moné-

taires, sans dette envers la communauté interna-

tionale. Et en conservant l’inflation sous contrôle,

à un taux très bas. Avec une production croissante

et en monnaie forte : le Réal.

Le pays possède un système financier sophistiqué,

avec près de 80 millions de comptes bancaires, une

chose assez rare parmi les pays en développement.

Dans un classement qui réunirait les banques bré-

siliennes et américaines – malgré que l’économie

des EUA détienne plus d’un quart des richesses

mondiales – le Brésil aurait trois des dix plus gran-

ds groupes financiers. Les deux plus grandes Bour-

ses de São Paulo, entrain de fusionner, ont formé

la deuxième Bourse des Amériques, la Bovespa/

BM&F, plus petite que la Bourse de Chicago mais

déjà plus importante que celle de Wall Street

(NySE). Et l’offre de capital a encore de l’espace, vu

que l’économie brésilienne a atteint l’Investment

Grade des grandes agences internationales qui éva-

luent les risques d’investissement.

Within a relatively short period of economic stabil-

ity, Brazil has been able to show all this productive

power, which has always been based on creativity

and on overcoming adverse conditions. The coun-

try’s foreign debt, a nightmare for emerging coun-

tries since the 1970s that jeopardized their invest-

ing capacity, has finally been paid off. Brazil closed

2008 with a surplus of US$200 billion in foreign

currency reserves, and has paid off all its debts to

the international community. And it did so keeping

inflation low and under control. With production

on the rise and a strong currency: the Real.

Brazil has a sophisticated financial system, with

about 80 million current account holders, a rare

phenomenon in developing countries. In a ranking

of Brazilian and US banks – regardless of the fact

that the US economy accounts for one quarter

of the world’s wealth – Brazil would have three

of the ten largest financial groups. The stock ex-

change and futures market of São Paulo, which

have recently merged, are now the second largest

stock exchange in the Americas: Bovespa/BM&F,

which is smaller than the Chicago stock exchange

but larger than the New York Stock Exchange. And

there is a lot of room for expanding the supply

of capital, now that the Brazilian economy has

reached Investment Grade, according to the main

international rating agencies.

Page 40: Caderno de Legados

Le Brésil est une économie industrielle respectable

qui fabrique des navires, des avions, des voitures et

des satellites. Son parc textile, alimentaire, sidérur-

gique et de télécommunications est parmi les plus

actualisés et les plus productifs au monde. Et il y

a aujourd’hui des compagnies d’origine brésilienne

parmi les plus importantes multinationales : Petro-

bras, AB ImBev, Groupe EBX, Vale, Gerdau, Embraer

et Oi/BrT, parmi tant d’autres. Dans des secteurs

aussi divers que l’agrobusiness, l’aviation, le génie

civil, la pétrochimie, la production d’énergie et

l’exploitation minière, la production nationale est

en évidence au niveau mondial.

Et on n’arrive pas aux premières places dans les

domaines d’extrême compétition sans une bonne

dose d’organisation et de capacité technologique

et administrative. Des facteurs qui, en 2008, ont

rapporté au Brésil 45 milliards de dollars en inves-

tissements étrangers directs. Le pays se situe parmi

les trois principales destinations de capitaux alle-

mands, espagnols, anglais, français, suisses et hol-

landais. Il y a ici plus de capitaux américains qu’au

Japon. De sorte que le crédit disponible pour les

entreprises et les personnes physiques – normale-

ment assez rare dans les économies émergentes –

continue en expansion au Brésil. Même en 2008,

année de recul mondial, les financements ont aug-

menté de plus de 34%, soit plus de 41% du PIB.

Des 500 plus grandes entreprises multinationa-

les, environ 400 opèrent au Brésil. Ce qui signifie

que le produit national est confronté chez lui à la

concurrence la plus forte qu’il soit. Et donc que

l’industriel et le travailleur brésiliens sont qualifiés

et productifs et qu’ils travaillent selon les normes

les plus sévères au monde.

Brazil is a solid industrial economy that produces

ships, aircraft, automobiles and satellites. Its tex-

tile, food, steel and telecommunications indus-

tries are ranked among the most up-to-date and

productive on the planet. And today there are

companies of Brazilian origin amongst the larg-

est multinational companies: Petrobras, AB ImBev,

EBX Group, Vale do Rio Doce, Gerdau, Embraer

and Oi/BrT, among others. In different areas such

as agribusiness, aviation, civil engineering, petro-

chemicals, electricity generation and mining, Bra-

zilian production stands out globally.

No country becomes a leader in these extremely

competitive global fields without a great measure

of organization and technological and manage-

rial capacity. Factors that attracted US$45 billion

in direct foreign investment to Brazil in 2008. The

country is one of the three main destinations for

German, Spanish, British, French, Swiss and Dutch

capital. There is more US capital here than in Ja-

pan. Therefore, the credit available to businesses

and individual borrowers – which is often scarce

in emerging economies – has been increasing in

Brazil. Even in 2008, the year of the international

economic slowdown, financings grew by over 34

percent and exceeded 41 percent of GDP.

Of the 500 largest multinational corporations,

about 400 are active in Brazil. This means that do-

mestic products are facing the strongest competi-

tors on our own territory. It also means that Bra-

zilian businesspeople and workers are skilled and

productive and operate according to the world’s

highest standards.

Page 41: Caderno de Legados

Comme l’offre est de qualité, le consommateur

brésilien est exigeant. Depuis 1990, le pays pos-

sède une législation d’avant-garde dans ce sens :

le Code de Défense du Consommateur, qui a créé

une culture de la qualité et établit le respect dans

les relations entre la société et les secteurs pro-

ductif et commercial.

Because of the high-quality supply available in the

country, Brazilian consumers are demanding. Since

1990, Brazil has had one of the most advanced

laws in this area: the Consumer Defense Code,

which created a culture of quality and respect in

the relationship between society and the produc-

tive and trade sectors.

Page 42: Caderno de Legados

After one and a half decades of economic stability,

low inflation and fiscal austerity in public accounts,

the Brazilian market has become more consistent

and attractive. There is no room for a project or

opinion that advocates changes in this path today:

there is a consensus that Brazil is and will continue

to be a politically democratic and economically

sustainable country.

Après quinze ans de stabilité économique, d’in-

flation contrôlée et d’austérité fiscale dans les

comptes publics, le marché brésilien est devenu

plus solide et plus attrayant. Aujourd’hui, un projet

ou une opinion qui défendrait un changement de

cap n’a plus sa place : ce consensus est la preuve

d’un pays politiquement démocratique et écono-

miquement durable.

78 79

Page 43: Caderno de Legados

Depuis 2004, le PIB du Brésil augmente en moyenne

de 4,7% par an, avec une augmentation démogra-

phique rationnelle aux environs de 1% par an. Cette

différence positive a permis au pays de brûler des

étapes de développement, et de récupérer son

amour propre tout en méritant le respect du mon-

de entier dans tous les domaines. Et il faut ajouter

que toute cette capacité économique carbure à

l’énergie propre : près de 90% de la matrice éner-

gétique brésilienne et d’origine hydroélectrique.

Since 2004, Brazil’s GDP has been growing at a pace

of 4.7 percent a year, while its population has been

growing at a rational pace of about 1 percent. This

positive difference has enabled the country to

develop rapidly and to recover its own pride and

win the respect of the world in all areas. And it

should be recalled that all this economic capac-

ity is based on the use of clean energy: about 90

percent of the Brazilian energy supply is based on

hydroelectric sources.

Itaipu Power Plant – Paraná State Usine d’Itaipu – État du Paraná

Page 44: Caderno de Legados

Pour compléter le tableau, le Brésil est un pays

pionnier dans la technologie des biocarburants,

avec des recherches dans plusieurs secteurs : de

l’alcool de canne à sucre au biodiesel à base d’huile

de ricin et de palme – ces deux dernières étant des

oléagineux non alimentaires. L’éthanol, développé

dans les années 1970, est une technologie pure-

ment nationale. Comme le moteur flex fuel (bicar-

burant), qui fonctionne aussi bien avec de l’essence

qu’avec de l’alcool carburant. Ce moteur polyvalent

équipe plus de 25% de la flotte nationale et 90%

des voitures neuves.

L’éthanol libère 90% moins de gaz carbonique (CO2)

dans sa chaîne de production, de la plantation à

la fabrication et à la consommation. Un carburant

propre et renouvelable : produit à partir d’une ma-

tière première végétale, il capture le gaz carboni-

que de l’atmosphère et renvoi de l’oxygène. Utilisé

à grande échelle, l’alcool carburant remplace déjà

50% de la consommation d’essence au Brésil. On

calcule que cela a permis, de 2003 à nos jours, une

réduction de 42,5 millions de tonnes d’émissions

de carbone – l’équivalent à la conservation durant

20 ans, d’une aire de Forêt Atlantique avec 135 mil-

lions d’arbres natifs. Aujourd’hui, seul 1% des terres

arables du pays sont utilisées pour la production de

biocarburant. Et malgré l’expansion de la culture de

la canne à sucre, la production nationale d’aliments

continue à augmenter.

Brazil is also a pioneer in biofuel technology, which

is being researched on a range of fronts: from sugar-

cane ethanol to castor bean and palm (non-edible

oil seeds) biodiesel. Ethanol, which was developed

back in the 1970s, is a truly domestic technology.

Like the flex fuel engine, it is compatible with both

gasoline and fuel alcohol. Today, over 25 percent of

the country’s fleet and 90 percent of all new cars

sold here are equipped with this versatile engine.

Ethanol emits 90 percent less carbon dioxide (CO2)

than gasoline in its production chain, from sugar-

cane production to manufacture and consumption.

It is a clean and renewable fuel: produced from veg-

etal raw material, it captures carbon gas from the

atmosphere and returns oxygen back to it. Used on

a large scale, ethanol has replaced 50 percent of all

the gasoline consumed in Brazil already. It is calcu-

lated that its use has led to a reduction of 42.5 mil-

lion tons in carbon emissions – which is equivalent

to maintaining a 135-million area of Atlantic Forest

with native trees for 20 years. Today, no more than

1 percent of all the arable land in the country is

being used to produce biofuel. And despite an ex-

pansion in sugarcane plantations, domestic food

production keeps growing.

Page 45: Caderno de Legados

Outre les biocarburants, le Brésil est également

devenu un leader mondial dans la production d’ali-

ments et de fibres. L’agrobusiness représente 30%

du PIB. Dans les dix dernières années, le pays a plus

que doublé sa récolte annuelle de grains, qui a dé-

passé les 145 millions de tonnes en 2008, sans que

la surface plantée totale ait augmenté de manière

importante. Cette grande progression a principa-

lement eu lieu dans le centre-ouest du pays, aux

alentours de Brasília. Il y a maintenant 50 ans, le

Président Juscelino Kubitschek, fondateur de la ca-

pitale, avait prévu que cette région deviendrait une

grande province agricole.

Mas l’agrobusiness brésilien n’est pas fait seulement

de quantité. Il est aussi fait de qualité, et bien reçu

sur les marchés les plus exigeants du monde – que

ce soit pour des raisons religieuses, comme dans

les pays musulmans, ou phytosanitaires. L’Embrapa,

entreprise publique de recherche scientifique pour

l’agriculture et l’élevage, est une référence mondia-

le en matière de culture tropicale, de technologie

et de génétique. Un cas de succès absolu dans le

développement de graines adaptées, en partena-

riat avec les producteurs brésiliens.

Brazil has become a world leader not only in the

production of biofuel, but also of food products

and fibers. Agribusiness accounts for 30 percent

of GDP. In the last decade, the country more than

doubled its annual grain harvest, which in 2008 ex-

ceeded 145 million tons, without a significant in-

crease in the total planted area. This marked expan-

sion was mainly observed in the country’s mid-west

region, in the area around Brasília. Fifty years ago,

President Juscelino Kubitschek, the founder of the

capital, predicted that this region would become a

major agricultural province.

Yet Brazilian agribusiness is not only a matter of

quantity. It is also a matter of quality, and it is wel-

comed in the world’s most restrictive markets – ei-

ther for religious regions, such as in Muslim coun-

tries, or for sanitary reasons. Embrapa, a government

agricultural research institute, is a global benchmark

for tropical crops, technology and genetics. It has

successfully developed a range of high-performance

seeds in partnership with Brazilian farmers.

Page 46: Caderno de Legados

Par l’intermédiaire de l’Embrapa Solos, sa succursale,

le Brésil participe au consortium global qui, d’ici

2013, fera un relevé cartographique de 80% du sol

des cinq continents. Ce relevé aidera tous les pays

du monde à définir leurs politiques publiques et

leurs projets dans les domaines de l’agrobusiness, de

l’aménagement du territoire et de la gestion environ-

nementale. L’Embrapa Solos est à la tête des travaux

en Amérique du Sud et dans les Caraïbes, en utilisant

les banques de données nationales et de techniques

de cartographie par détection à partir de l’espace.

Avec ce secteur, c’est toute l’industrie alimentaire

et de traitement qui grandit. Le Brésil est parmi les

plus grands producteurs et exportateurs de viande

de bœuf, de porc et de poulet. Il est également

l’un des leaders mondiaux dans des cultures aussi

diverses que le soja, la fruiticulture, le café, le su-

cre et le jus d’orange.

Parallèlement à l’évolution de l’agrobusiness, le

Brésil s’est attaqué au problème de la concentra-

tion de terres dans le but de donner une réponse

à l’exigence historique d’une réforme agraire. Au

cours des quinze dernières années, la totalité des

terrains expropriés dans ce but formeraient un ter-

ritoire de la taille du Portugal.

Through Embrapa Solos, a subsidiary, Brazil is a

member of the global consortium that will map out

80 percent of the soil on the planet’s five continents

by 2013. This survey will help all countries to define

their public policies and undertakings in the fields

of agribusiness, territorial occupation organization

and environmental management. Embrapa Solos

leads the effort in South America and the Carib-

bean, using national databases and orbital and air-

borne sensing, among other mapping technologies.

All the food and processing industry grows as this

sector grows. Brazil is one of the largest producers

and exporters of bovine, pork and poultry meat. It

is also a world leader in the production of a wide

range of items, such as orange juice, soybeans,

fruits, coffee and sugar.

As agribusiness evolves, Brazil is tackling the issue

of land concentration to meet an historical de-

mand for land reform. Over the past fifteen years,

the total area expropriated for this social purpose

adds up to the size of Portugal.

Page 47: Caderno de Legados

Comme on peut le voir, le Brésil possède des atouts

importants pour accueillir les Jeux Olympiques.

Mais, comme il s’agit d’un pays en développement,

il est confronté à des exigences sociales qu’il est

urgent de satisfaire. Le problème concret de la vio-

lence urbaine, lié à celui de l’inégalité sociale, est

l’un des plus urgents. Il existe cependant des faits

nouveaux et positifs dans ce domaine aussi.

São Paulo et sa banlieue, une concentration de po-

pulation gigantesque, est à la pointe de la réaction

nationale pour ce qui est des politiques de sécu-

rité. Elle est en train de passer par un processus

semblable à celui de New York, qui en quelques

années a abandonné la tête de la liste des métro-

poles les plus violentes pour atteindre des indices

européens. Aujourd’hui, la moyenne de crimes vio-

lents de la plus grande ville du Brésil est encore in-

quiétante, mais elle s’assimile déjà à celle de grands

centres américains comme Dallas et Houston. Et

qui est 35% plus faible que celle de Washington par

exemple. Dans l’État de São Paulo, où vivent plus

de 40 des 190 millions de Brésiliens et qui est res-

ponsable d’un tiers du PIB, ce taux est encore plus

bas. Une réduction de près de 70% en moins de dix

ans, et qui apparaît dans tous les indices de crimi-

nalité, à un niveau plus ou moins élevé.

It can be seen that Brazil clearly has the credentials

to host the Olympic Games. However, because it

is a developing nation, it has major social demands

to meet. Addressing the real problem of urban vio-

lence, which is linked to social inequality, is one of

the most pressing ones. Yet new and positive de-

velopments have been registered in this field.

Greater São Paulo, where population density con-

stitutes a challenge, leads the nation’s reaction in

terms of security policies. It is going through a pro-

cess similar to the one experienced in New York,

which in just a few years was brought down from

the top ranking of violent metropolises to European

indices. Today, the crime rate in Brazil’s largest city

is still worrying, but similar to the ones registered

in large American cities such as Dallas and Houston.

And it is 35 percent better than those observed in

Washington, for example. In the state of São Paulo

as a whole, where 40 million of Brazil’s 190 million

inhabitants live, and which accounts for one-third

of Brazilian GDP, the rate is even lower. A reduction

of almost 70 percent in less than ten years has been

registered in overall crime indicators.

Page 48: Caderno de Legados

À Rio, principale destination touristique du Brésil,

la violence urbaine a atteint une notoriété mondia-

le. Et il est très difficile d’inverser aussi bien cette

réalité que l’image qui en est restée. Toutefois, la

diminution du taux de criminalité à Rio a été de

l’ordre de 40% au cours des dix dernières années,

malgré que sa population soit passée à plus de 6

millions d’habitants – et presque 12 millions dans la

région métropolitaine – et continue à augmenter.

Rappelons que quelques années auparavant, Rio

avait accueilli la conférence ECO-92 – 1ère Confé-

rence des Nations Unies sur l’Environnement – sans

aucun incident en ce qui concerne la sécurité. Ce

fut la première grande réunion mondiale après la

Guerre Froide et il en est résulté un agenda environ-

nemental qui oriente, aujourd’hui encore, la com-

munauté internationale. Près de 110 chefs d’États

étaient présents pour l’occasion. Et sans aucun in-

cident notoire. La même chose s’est produite lors

des Jeux Panaméricains de 2007. Ils se sont déroulés

dans un climat de tranquillité, et la protection des

délégations, des touristes et des journalistes a été

assurée sans problème. Sans parler bien sûr, celle

de la population carioca.

In Rio, Brazil’s main tourist portal, urban violence

has gained international visibility. It is a difficult

task to revert both reality and an engrained image.

However, the crime rate in Rio has dropped by 40

percent this decade, despite a population of more

than 6 million – almost 12 million in the metropoli-

tan region – that continues to grow.

Back in 1992, Rio hosted the United Nations Earth

Summit without any security incident. That was the

first large international event after the Cold War

that generated the environmental agenda which

guides the actions of the international community

to this very day. For this reason, it was attended by

about 110 heads of state. And no public disorder

incident whatsoever was registered as it was held.

The same can be said of the Pan American Games

in 2007. The event took place in a climate of tran-

quility and all delegations, tourists and journalists

were effectively protected. As were the Carioca

people, of course.

Drill with Non-Lethal Weapons when preparing for the Pan Rio 2007 Simulation de l’emploi d’armes non létales lors de la préparation au Pan Rio 2007

Page 49: Caderno de Legados

Dans le contexte du Pan 2007, le débat sur la sécu-

rité publique au Brésil a pris encore plus d’ampleur.

Pour les Jeux, le Gouvernement brésilien a adopté

le modèle recommandé dans la Politique Nationale

de Sécurité Publique, laquelle mélange répression

et prévention criminelle, soutenu par des program-

mes d’inclusion sociale de grande envergure dans

des communautés vulnérables à la violence. Ce

plan a rassemblé sous un commandement unique

l’action des forces de sécurité fédérales, régionales

et municipales, et le résultat a été qu’il n’y a prati-

quement pas eu de procès verbal grave dressé du-

rant les Jeux Panaméricains et Parapanaméricains.

Cette expérience a constitué un test bien réussi

pour le Programme National de Sécurité Publique

avec Citoyenneté – Pronasci – du Ministère de la

Justice, mis en place dans le pays à partir de 2007.

The debate on public security in Brazil was en-

hanced in the context of the 2007 Pan American

Games. To hold them, the Brazilian government

adopted the model recommended in the National

Public Safety Policy, which combines crime pre-

vention and control, supported by comprehensive

social inclusion programs in communities that are

vulnerable to violence. The plan unified all federal,

state and municipal security forces under a single

command during the Pan American and Parapan

American Games, and there were virtually no po-

lice incidents. This experience was a successful test

for the Ministry of Justice’s National Public Safety

and Citizenship Program (PRONASCI), which began

to be implemented in the country in 2007.

Juliana Veloso

Page 50: Caderno de Legados

Willian Gabriel Ricken Almeida

Page 51: Caderno de Legados

Composé de 94 actions qui englobent l’Union, les

États, les communes et la propre communauté, le

Pronasci articule des politiques de sécurité avec des

actions sociales ; il donne la priorité à la prévention

et cherche à atteindre les causes de la violence,

sans abandonner les stratégies d’aménagement so-

cial et de sécurité publique. Parmi les principales

lignes de ce programme, on peut souligner la va-

lorisation des professionnels de sécurité publique ;

la restructuration du système pénitencier ; la lutte

contre la corruption dans la police et la recherche

de l’implication de la communauté dans la préven-

tion de la violence.

L’ensemble de ces données démontre que le Brésil

est capable de donner des réponses institutionnel-

les, avec des politiques publiques continuées, aux

problèmes que pose le monde contemporain.

Made up of 94 initiatives involving the federal gov-

ernment, states, municipalities and the communi-

ties themselves, PRONASCI links security policies

to social actions; it gives priority to preventive ac-

tions and seeks to address the causes of violence,

taking into account the need for social organiza-

tion and public security strategies as well. The

main action lines of the program include building

respect for public security professionals, restruc-

turing the prison system, fighting corruption in the

police force, and ensuring the involvement of the

community in preventing violence.

This set of facts shows that Brazil can provide institu-

tional responses, through continued public policies,

to evils that defy the contemporary world at large.

Jade Barbosa

Page 52: Caderno de Legados

L’engagement des gestionnaires et la mobilisation

de la population pour les Jeux Panaméricains ont

obtenu l’approbation des Brésiliens. Juste après le

Pan, un sondage du Ipsos Marplan a été réalisé dans

neuf régions métropolitaines et dans 70 autres vil-

les du pays. Dans ce sondage, la population a attri-

bué une note moyenne de 9,6 à l’organisation de

l’événement, sur un barème de zéro à dix. Pour 95%

des interviewés, les Jeux ont été importants pour

le Brésil. Et 85% considéraient déjà qu’à partir de ce

moment, Rio de Janeiro était apte à poser sa can-

didature comme ville hôte des Jeux Olympiques.

Comme on peut le voir, le projet Rio 2016 ne man-

que ni de soutien, ni d’identité nationale.

Une étude de la Fondation Institut de Recherches

Économiques – Fipe – indique aussi que les inves-

tissements mis en œuvre par les trois niveaux de

gouvernement et par le Comité Organisateur du Pan

de Rio ont donné un bon coup de pouce à l’écono-

mie nationale. Les plus de 3,5 milliards R$ placés

par les organisateurs ont poussé l’initiative privée à

investir plus de 6,7 milliards R$ dans les chaînes de

production en lien avec les Jeux. Ce montant to-

tal de 10,2 milliards R$ dans l’économie brésilienne

a favorisé une vague d’embauche – en un an, plus

de 178 000 personnes ont travaillé dans les chaînes

de production liées au Pan – et généré des revenus

qui ont touché plusieurs secteurs économiques, et

dans différents états, bien au-delà des frontières de

Rio. Et qui a collaboré à la forte croissance du pays,

de l’ordre de 5,7% en 2007.

The efforts of senior managers and the mobilization

of the population around the Pan American Games

won the approval of all Brazilians. Soon after the

Pan American Games, a survey was carried out by

the poll consulting company Ipsos Marplan in nine

metropolitan regions and in other 70 cities in the

country. It showed that the population’s approval

rating for the organization of the event was 9.6 on

a 0-10 scale. According to 95 percent of respon-

dents, the Games were important for Brazil. And 85

percent of them said that, based on what they saw

in the Games, Rio de Janeiro was fit to bid for the

Olympic Games. As we can see, no support or na-

tional identity is lacking for Rio 2016.

A study carried out by Brazilian economic research

institute FIPE also shows that the investments made

by the three levels of governmental and by the or-

ganizing committee for the Pan American Games in

Rio boosted the domestic economy. The more than

R$3.5 billion in contributions made available by the

organizers led the private initiative to inject another

R$6.7 billion in production chains linked to the Ga-

mes. This injection of R$10.2 billion into the Brazi-

lian economy led to a wave of jobs – over 178,000

people working in production chains linked to the

Pan American Games in one year – and income ge-

neration in various economic sectors in different

states, far beyond the borders of Rio de Janeiro. And

it played a role in promoting the robust economic

growth of 5.7 percent registered in Brazil in 2007.

Page 53: Caderno de Legados

Un an après les Jeux de Rio 2007, une ambiance

de récession mondiale s’est installée. Malgré cela,

les pays du bloc des BRICs – Brésil, Russie, Inde et

Chine – devraient avoir en 2009, une croissance su-

périeure à celle des pays riches (bien qu’inférieure

à leurs propres résultats au cours des dernières an-

nées). Et le Brésil pourrait devenir une petite île au

milieu d’un océan de mauvais résultats économi-

ques. Voyons plutôt quelques exemples datant de

la fin de 2008, déjà en pleine décélération globale

• Les fusions et les acquisitions impliquant des grou-

pes étrangers dans le pays ont augmenté de 13,6%,

pour un montant total de 9,7 milliards US$ en 2008.

• De grandes entreprises brésiliennes ont récem-

ment été les protagonistes de quelques grandes

incorporations mondiales dans les secteurs des mi-

nes, des abattoirs et des boissons. A un détail près :

elles étaient du côté des acheteurs.

• En 2008, le PIB a augmenté de 5,1%, encore sous

l’influence du Pan do Rio.

One year after the Rio 2007 Games, recession set

in worldwide. Nevertheless, the so-called BRICs –

Brazil, Russia, India and China – are expected to

grow more than rich countries in 2009 (albeit less

than in recent years). Brazil can become an island in

an ocean of bad economic results. Let us consider

a few examples late in 2008, when the global eco-

nomic slowdown was at full blast:

• Mergers and acquisitions involving foreign groups

in the country grew by 13.6 percent, totaling US$9.7

billion that year.

• Large Brazilian companies had also recently been

involved in some of the largest international merg-

ers and acquisitions in the areas of mining, slaugh-

terhouses and beverages. With an important obser-

vation: they were on the buying side.

• In 2008, still under the effects of the Pan Ameri-

can Games in Rio, GDP growth hit 5.1 percent.

Page 54: Caderno de Legados

The Pan American Games also registered the un-

precedented experience of formulating a concept

of social legacy resulting from large sports events.

The main objective was that the Games would be

the starting point for comprehensive social ac-

tions taken by different institutions and focused

on many different targets with the aim of improv-

ing living conditions in poor communities in Rio,

in particular in those located in areas around the

sports facilities built for the Games. This initia-

tive played a key role in bringing citizens and the

event closer together.

Les Jeux Panaméricains ont également été à l’origine

d’une expérience inédite dans le sens de la formu-

lation d’un concept d’héritage social lié aux grands

événements sportifs. Le principal objectif était que

les Jeux soient le point de départ et le catalyseur

d’un large éventail d’actions sociales, de différen-

tes institutions et avec des objectifs les plus divers,

destinées à l’amélioration des conditions de vie de

la population des communautés défavorisées de

Rio, en particulier celles situées aux alentours des

installations sportives. Cette initiative a été d’une

importance fondamentale pour un rapprochement

entre les citoyens et l’événement sportif.

Page 55: Caderno de Legados

L’engagement de laisser la marque d’une transfor-

mation sociale à Rio a pris de l’ampleur au cours

des préparatifs pour le Pan 2007, plus particulière-

ment lors des discussions sur la sécurité publique.

L’idée de faire un contrepoint total au modèle de

sécurité répressive utilisé jusqu’alors durant les

grands événements dans le pays, a stimulé l’idée de

léguer plus que des installations sportives à la ville.

Pour ce faire, le Ministère des Sports a commandé

à l’Observatoire des Favelas un diagnostic com-

plet de la réalité sociale de 53 favelas de Rio, en

identifiant leurs demandes de programmes liés au

sport, à la culture, aux loisirs, associés à l’éducation

et à la citoyenneté. Cette expérience, incorporée

au projet Rio 2016, a déjà donné lieu à des actions

concrètes depuis les Jeux Panaméricains, comme

par exemple les mesures adoptées au Morro Santa

Marta – arrivée simultanée de divers projets so-

ciaux de différents gouvernements et institutions

dont le résultat a été l’expulsion du crime organisé

et l’amélioration des conditions de vie.

The commitment to leave a social legacy in Rio grew

in strength during the preparations for the 2007 Pan

American Games, in particular during debates on

public security. The approach of radically changing

the repressive public security model adopted until

then for large events held in the country boosted

the idea of leaving a legacy involving more than

sports facilities for the city. For this purpose, the

Ministry of Sports commissioned a broad diagnosis

of the social reality in 53 slums in Rio from the non-

government organization Observatório de Favelas,

identifying their demands for programs related to

sports, culture, leisure and recreational activities in-

volving education and promotion of citizens’ rights.

This experience, incorporated into the Rio 2016

project, has clearly made progress since the Pan

American Games were held, as evidenced by ac-

tions taken at the Santa Marta shantytown – simul-

taneous implementation of many social projects by

various governmental and non-governmental insti-

tutions that have driven organized crime away and

improved living conditions in the slum.

Page 56: Caderno de Legados

Le projet olympique exige de la ville hôte toute en-

tière un modèle de développement mieux organisé,

capable d’assurer de très grands bénéfices. De cette

manière, il encourage la mise en place de projets de

plus grande envergure et qui sont vraiment décisifs

pour la vie de la ville. À Rio, la majeure partie de

ces interventions se fera dans le sens d’une inver-

sion de la dégradation environnementale et d’une

régénération urbaine, en passant par la modernisa-

tion de l’infrastructure, la lutte contre la criminalité

et la réorganisation de la mobilité.

The Olympic undertaking requires a more orga-

nized development model in the Host City as a

whole, but high returns are guaranteed. As a result,

it stimulates the implementation of more compre-

hensive projects that can truly make a difference to

the city’s life. In Rio, the emphasis of these interven-

tions will be on gradually reverting environmental

degradation and on urban regeneration, involving

actions to modernize its infrastructure, fight crime,

and improve mobility.

Page 57: Caderno de Legados

108 109

La capacité d’entreprise, la connaissance et la créa-

tivité ne feront pas défaut. Rio est la 30ème ville au

monde pour la production de richesses, au même

niveau économique que Barcelone, par exemple.

Elle est le siège des deux plus grandes entreprises

brésiliennes et du plus grand groupe de médias

d’Amérique Latine. Elle se distingue également par

son activité dans le domaine des finances, des télé-

communications, de l’industrie navale, du tourisme

et autres services.

Plusieurs grandes compagnies possèdent des cen-

tres d’excellence en recherche scientifique qui, avec

le réseau universitaire, renforcent la tradition acadé-

mique de celle qui durant longtemps a été la capita-

le du pays. Et qui est toujours sa capitale culturelle.

Cette vocation vient de l’époque de l’Empire, quand

Rio a révélé au monde un maître de la littérature :

Machado de Assis. Depuis, la ville poursuit sa tra-

jectoire artistique : par exemple, les deux tiers de la

production du cinéma brésilien sont tournés à Rio.

À vrai dire, Rio de Janeiro est une ville qui a beau-

coup d’histoires à raconter. Elle a été la capitale du

Brésil pendant près de 200 ans, de 1763 à 1960. Au

cours de l’exil de la Couronne Portugaise, qui s’y

était réfugié pour fuir les guerres napoléoniennes,

Rio a même été la capitale du Portugal pendant 12

ans. Le royaume portugais était alors la plus grande

puissance de l’époque des grandes navigations, et il

a bâti dans la ville un ensemble d’une grande riches-

se architecturale. Au fil du temps, des constructions

néoclassiques, art déco et éclectiques se sont ajou-

tées au style colonial, formant ainsi un patrimoine

attrayant aux yeux de celui qui se promène à pied

dans la ville. Le premier grand édifice moderniste du

monde se trouve également à Rio : l’ancien Minis-

tère de l’Éducation, un projet de Lúcio Costa, Oscar

Niemeyer et Le Corbusier.

Entrepreneurial capacity, knowledge and creativ-

ity are abundantly available. Rio is the 30th largest

wealth-producing city in the world, ranked at the

same economic level as Barcelona, for example. It

hosts two of the largest Brazilian companies and

the largest media group in Latin America. It also

stands out in the areas of finance, telecommunica-

tions, shipbuilding, tourism and services.

Many of these large companies have think tanks

conducting scientific research that, added to the

university network, consolidates the academic tra-

dition of the city which was, for a long time, the

capital of Brazil and is still its cultural capital. This

is a vocation dating back to the days of the Empire,

when Rio gave birth to a master of world literature:

Machado de Assis. Since then, the city has contin-

ued to enlighten the arts: two-thirds of all Brazilian

movies, for example, are shot in Rio.

As a matter of fact, Rio de Janeiro is a location with

many stories to tell. It was the capital of Brazil for

about 200 years, from 1763 to 1960. During the exile

of the Portuguese royal family, which took refuge

from the Napoleonic Wars here, Rio was the capital

of Portugal for 12 years. The Portuguese kingdom was

the greatest power in the Age of Discoveries. And it

built a remarkable architectural legacy in the city.

As time went by, apart from colonial-style build-

ings, neoclassic, art deco and eclectic projects were

developed, composing an attractive heritage than

can be seen by those who take a walk in the city.

Rio also has the first large modernist building on the

planet: the old Ministry of Education, designed by

Lúcio Costa, Oscar Niemeyer and Le Corbusier.

Page 58: Caderno de Legados

110 111

Mais toute cette richesse historique pâlit devant le

patrimoine naturel de Rio. La ville possède deux des

trois plus grandes zones vertes urbaines au monde :

le Parc d’État de la Pedra Branca et ses 125 km², et la

Forêt de la Tijuca, avec près de 40 km². La troisième

plus grande forêt métropolitaine se trouve égale-

ment au Brésil : c’est le Parc d’État de la Serra de la

Cantareira à São Paulo, avec 80 km².

Rio possède un climat tropical, avec une moyenne

annuelle de 23ºC (le minimum et le maximum va-

rient entre 14ºC et 36ºC), c’est-à-dire un été perma-

nent, interrompu par une courte saison des pluies à

la fin de l’année. Le littoral carioca est long de 197

kilomètres, avec 72 plages et deux baies, plus de 100

îles et de grands massifs de granit en bord de mer.

All of this historical wealth, however, is small when

compared to Rio’s natural heritage. The city has

two of the three largest green urban areas in the

world: the 125-km² Pedra Branca state park and

the roughly 40-km² Tijuca Forest. The third largest

metropolitan forest in the world is also located in

Brazil: the 80-km² Cantareira Mountain Range State

Park, located in São Paulo.

Rio has a tropical climate, with an average annual

temperature of 23ºC (varying from 14ºC to 36ºC): it

is an endless summer that is only interrupted dur-

ing a brief rainy season. Rio has a 197-km shoreline

with 72 beaches and two bays, more than 100 is-

lands and large coastal granite massifs.

Page 59: Caderno de Legados

Way up high, there is another stone monument: the

statue of “Christ the Redeemer,” recently elected

one of the “seven wonders of the modern world.”

For these and other reasons, São Sebastião do Rio

de Janeiro, or simply Rio, is the Wonderful City,

which will be 450 years old in 2015. With open

arms, it is waiting for an unforgettable gift: that of

hosting the 2016 Olympic and Paralympic Games.

Sur les hauteurs, un autre monument en pierre : le

Christ Rédempteur, l’une des sept nouvelles mer-

veilles du monde moderne. C’est pour toutes ces

raisons que São Sebastião de Rio de Janeiro, ou

simplement Rio, est appelée la Ville Merveilleuse.

Elle aura 450 ans en 2015. Et c’est les bras ouverts

qu’elle attend un cadeau inoubliable : recevoir les

Jeux Olympiques et Paralympiques de 2016.

Page 60: Caderno de Legados

Publication of the Federal Government Action Management Committee for the Rio 2016 Olympic Bid Publication du Comité de Gestion des Actions Gouvernementales Fédérales pour la Candidature Rio 2016

President of the Federative Republic of Brazil Président de la République Fédérative du BrésilLuiz Inácio Lula da Silva

Vice President Vice-PrésidentJosé Alencar Gomes da Silva

Chair of the Management Committee Président du Comité de Gestion Orlando Silva de Jesus JúniorMinister of State for Sports/Ministre des Sports

Coordinator CoordinateurRicardo Leyser GonçalvesHigh-Performance Secretary of the Ministry of Sports/Secrétaire au Sport de Haut Rendement du Ministère des Sports

Agencies making up the Management Committee Organismes Faisant Partie du Comité de Gestion Office of the Solicitor General (AGU)/Avocat Général de l’Union (AGU)Brazilian Intelligence Agency (Abin)/Agence Brésilienne d’Intelligence (Abin)Brazilian Export Promotion Agency (Apex)/Agence Brésilienne pour la Promotion des Exportations (Apex)National Civil Aviation Agency (Anac)/Agence Nationale d’Aviation Civile (Anac)National Telecommunications Agency (Anatel)/Agence Nationale de Télécommunications (Anatel)National Health Surveillance Agency (Anvisa)/Agence Nationale de Veille Sanitaire (Anvisa)National Economic and Social Development Bank (BNDES)/Banque Nationale de Développement Économique et Social (BNDES)Caixa Econômica Federal (CEF - Brazil’s federal savings bank)/Caixa Econômica Federal (CEF)Civil Cabinet of the Office of the President of the Republic/Cabinet Civil de la Présidence de la RépubliqueFederal Police Department (DPF)/Département de Police Fédérale (DPF)Brazilian Airport Infrastructure Company (Infraero)/Entreprise Brésilienne d’Infrastructure Aéroportuaire (Infraero)Institutional Safety Department of the Office of the President of the Republic (GSI)/Cabinet de Sécurité Institutionnelle de la Présidence de la République (GSI)Brazilian Tourism Institute (Embratur)/Institut Brésilien de Tourisme (Embratur)Institute for Applied Economic Research (Ipea)/Institut de Recherche Économique Appliquée (Ipea)National Historic and Artistic Heritage Institute (Iphan)/Institut du Patrimoine Historique et Artistique National (Iphan)Ministry of Agriculture, Livestock and Supply/Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de l’ApprovisionnementMinistry of Science and Technology/Ministère de la Science et de la TechnologieMinistry of Culture/Ministère de la CultureMinistry of Defense/Ministère de la DéfenseMinistry of Education/Ministère de l’ÉducationMinistry of Finance/Ministère des FinancesMinistry of Justice/Ministère de la JusticeMinistry of Social Welfare/Ministère da Prévoyance SocialeMinistry of Health/Ministère de la SantéMinistry of Cities/Ministère des VillesMinistry of Communications/Ministère des CommunicationsMinistry of External Relations/Ministère des Relations ExtérieuresMinistry of Social Development and Hunger Combat/Ministère du Développement Social et de la Lutte contre la Faim Ministry of Development, Industry and Foreign Trade/Ministère du Développement, de l’Industrie et du Commerce ExtérieurMinistry of Environment/Ministère de l’EnvironnementMinistry of Planning, Budget and Management/Ministère du Plan, du Budget et de la GestionMinistry of Labor and Employment/Ministère du Travail et de l’EmploiMinistry of Tourism/Ministère du TourismeMinistry of Transportation/Ministère des TransportsBrazilian Federal Railroad Network Authority (RFFSA)/Rede Ferroviária Federal (RFFSA)Strategic Affairs Secretariat of the Office of the President of the Republic/Secrétariat Chargé des Questions Stratégiques de la Présidence de la RépubliqueSocial Communication Secretariat of the Office of the President of the Republic (Secom)/Secrétariat à la Communication Sociale de la Présidence de la République (Secom)Federal Secretariat for Assets (SPU)/Secrétariat au Patrimoine de l’Union (SPU)Institutional Relations Secretariat of the Office of the President of the Republic (SRI)/Secrétariat aux Relations Institutionnelles de la Présidence de la République (SRI)Special Secretariat for Ports of the Office of the President of the Republic/Secrétariat Spécial aux Ports de la Présidence de la RépubliqueSecrétariat National à la Jeunesse

Production of Legacy Papers Production des Cahiers de l’Héritage

Director-General/Direction Générale

Ricardo Leyser Gonçalves

Coordination of the Communication Advisory Board of the Ministry of Sports/Coordination de l’Assistance de Communication du Ministère des Sports

Marizete Mundim

Communication Coordinator to the Ministry for Rio 2016/Coordination de Communication du Ministère à Rio 2016

Gabriela Santoro de Castro

Executive Coordinator and Final Text/Coordination Exécutive et Texte Final

Sueli Scutti (MTb 26.371-SP)

Contents Coordinators/Coordination du Contenu

Cyro Viegas e Sarah Castro

Advertising Agency in charge of the project/Agence responsable pour le projet

Fields Comunicação Ltda.

Planning/Planification

João Paulo Oliveira

Creative team/Création

João Paulo OliveiraPedro Henrique Garcia

Graphic Design /Design Graphique

Pedro Henrique Garcia

Brazil Paper Text and Writing Coordinator/Textes Cahier Brasil et Coordination de Rédaction

João Paulo Oliveira

Translation/Traduction

Parlare Soluções e Consultoria Ltda.

Photography/Photographie

Vini Goulart (capa e aberturas), Bruno Carvalho/Ministério do Esporte, Banco do Brasil, Comitê Olímpico Brasileiro, Comitê Organizador Rio 2007, Sergio Huoliver/COB, Walter Roberto/COB, Washington Alves/COB, Steferson Faria/Petrobras, Acervo Pessoal de Manoel Tobias e Éder Jofre, Satiro Sodré/CBDA, Jaqueline Felix e Walter Mesquita/Observatório de Favelas, Samba Photo, Opção Brasil, Getty Images e Nicolau El-Moor. Acknowledgements/Remerciements

José Roberto Gnecco, Marcos Antonio Capitani, Comitê de Candidatura Rio 2016, Petrobras, Banco do Brasil and those who contributed images and participated in the definition of contents/et à tous ceux qui ont cédé leurs images et contribué à l’élaboration du contenu. Contact Information/Contact

MINISTRY OF SPORTS/MINISTÈRE DES SPORTSEsplanada dos Ministérios, Bloco A, 8º andar, CEP 70.054-906, Brasília, DF55 61 3429.6936, 3217.1800 e 3217.1875www.esporte.gov.br * [email protected] in Rio de Janeiro/Bureau à Rio de JaneiroRua Barão de São Francisco, 177, 5º andar, Bloco 5, Andaraí, CEP 20560-901, Rio de Janeiro, RJ55 21 3808.4484, 3808.4486, 3808.4470 e 3808.5681

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