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Cartographie des tendances

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Page 1: Cartographie des tendances
Page 2: Cartographie des tendances

Stéphane DistinguinPrésident de Cap Digital

Édito

Dans le concert de l’innovation, faire sa veille, c’est comme faire ses gammes.Une discipline essentielle. Vitale.

Et quand on est un pôle de compétitivité et de transformation numérique,comme Cap Digital, identifier et comprendre les tendances qui façonnentnos industries, les bouleversent souvent, c’est à la fois notre raison d’êtreet la réalité quotidienne de nos 30 collaborateurs. Nous traitons un sujetet manipulons une matière formidables : nous rencontrons, analysons,contribuons, assistons des centaines de projets chaque année en gardant uncontact permanent avec plus de 1000 membres, laboratoires de recherche,startups, grandes entreprises, ETI, écoles et universités, collectivités etpouvoirs publics.

Comme la plupart des exercices vitaux, il est délicat.

D’abord, on a souvent l’impression – quand on est le « nez dedans » – que lestendances avancent en fait assez peu. Qu’elles se prolongent de façon fluideet assez prévisible. C’est une illusion d’optique. En 10 ans d’existence,le barycentre du pôle est passé du multimédia au big data. Si on pense aucôté désuet du premier, on craint, voire on est tout simplement certain, que lebig data connaîtra ce même destin d’une tendance dont le nom disparaît dansle grand darwinisme des technologies, de leurs usages et de leur exploitationéconomique. C’est une autre difficulté de cet exercice, une tendance n’en estvraiment une que si elle « passe ».

Page 3: Cartographie des tendances

Entre autres, on observe cette année le renforcement de nouvelles formes d’échanges : réseaux blockchain, ou inspirés de phénomènes biologiques, des interactions homme-machine protéiformes prenant appui sur de la donnée de plus en plus intelligente, ou encore la toute-puissance de l’image, immersiveet engageante. Tout va si vite, Cap Digital s’est créé avant l’iPhone, à un moment où Facebook était réservé à quelques campus universitaires aux seuls Etats-Unis. Vous connaissez la suite. Il n’y a qu’en regardant nos marchés, les technologies émergentes, leurs acteurs, que nous saurons inventer le CapDigital de dans 10 ans. Nous ne pouvons nous appuyer que sur une seule certitude : notre cluster sera différent de celui d’aujourd’hui.

Nous avons donc la chance exceptionnelle d’être aux avant-postes et de voir un nouveau monde industriel se construire sous nos yeux. Cela nous donne le devoir de partager nos découvertes, aussi vite et autant que possible pour les valoriser le mieux possible. Car exposer nos analyses, c’est les renforcer,a minima nous obliger à présenter une vision pour nos activités et articuler nos actions avec cette vision. C’est boucler la boucle de l’innovation.

C’est aussi créer un référentiel de « place » pour aider plus de projets à trouver leurs marques et leurs marchés.

Utilisez, reprenez, pillez ce travail, c’est le plus bel hommage à lui rendre. Et surtout, faites-nous bénéficier de vos retours. On ne parle plus de 2.0, mais si c’est encore une fois une tendance qui n’en est plus une, elle est devenue une force motrice majeure de la transformation numérique du monde : Cap Digital est ce qu’il partage et meilleur si vous y participez.

Page 4: Cartographie des tendances

Nous percevons, dans tous les domaines d’action du pôle, des bouleversements qui dépassent de simples évolutions pour relever plutôt du changement de paradigme. Les thématiques qui suivent, sélection subjective mais documentée au fil de nos différents échanges avec nos membres, illustrent ces ruptures qui tracent les limites d’un monde nouveau :

1. Le modèle social en tensionLa portée de l’action publique (Education, Formation, Santé), la cohésion du tissu social (Emploi, Travail, Salariat), sont questionnées, aux limites de leur soutenabilité financière et de leur capacité à satisfaire les besoins individuels et collectifs.Simple modernisation ou changement de paradigme, le numérique va-t-il conduire à rénover les fondamentaux du modèle social ?

2. La modélisation du mondeIntelligence artificielle, algorithmes apprenants et prédictifs aident à construire un monde d’automatismes et de services personnalisés, sans nous exonérer de la nécessité de nous interroger sur les valeurs qui le gouverneront. De nouveauxréseaux comme les blockchain bouleversent les architectures traditionnelles, notamment monétaires. Enfin, les phénomènes biologiques inspirent de nouveaux modèles, jusqu’à affirmer pour certains que le « bio est le nouveau digital ».

3. La ville verte, multimodale et co-construiteLorsque les infrastructures urbaines atteignent leurs limites, tous les leviers d’optimisation sont activés, y compris ceux qui reposent sur l’engagement des citadins et l’ouverture des données.

4. Le corps humain augmentéAugmenter les capacités du corps (prothèses, exosquelettes), porter sur soi des objets qui mesurent ses performances physiques et ses constantes biologiques, autant d’illustrations d’un nouveau rapport des individus à leur environnement.

5. Le physique enrichi de virtuelL’explosion des usages de la réalité virtuelle est soutenue par le fort pouvoir émotionnel des images dans des secteurs économiques très diversifiés.A 360°, en temps réel et sur des dispositifs de plus en plus agiles.

5 macro-tendances :aux frontières d’un monde nouveau

Page 5: Cartographie des tendances

Comment lire cette Cartographie des tendances ?

Nous avons traité les 11 marchés et leviers technologiques déterminés comme prioritaires dans le plan stratégique 2013 - 2018, en détaillant pour chacun les :

Leviers : entendus comme des moyens actionnables, caractéristiques de la transformation numérique, qui permettent d’agir et d’élargir le champ des possibles.

Opportunités : comprises comme le développement du marché, les segments en croissance, applications sectorielles, verrous à lever ou recommandations.

Tendances : indiquant un nouveau territoire de marché, un nouveau gisement créé par une évolution des usages, de nouveaux types de produits, services ou processus.

Chiffres : quelques chiffres clés pour prendre la mesure du marché.

Plus d’informationen lignewww.capdigital.com/observatoire-des-marches

Page 6: Cartographie des tendances

Marchés

Maison Ville Transport Communication et Publicité Commerce et Distribution Médias

Entreprise et État Tourisme Éducation et Formation Santé et Bien-être

Page 7: Cartographie des tendances
Page 8: Cartographie des tendances
Page 9: Cartographie des tendances

SommaireMarchés Leviers

Remerciements

Commerce et Distribution

Communication et Publicité IOT : de l’internet of things au web of things

La donnée, moteur de l’économie numérique

Éducation et Formation Robotique de service

Entreprise et État

Maison Ville Transport

Médias, réseaux sociaux et services de télécommunications

Santé et bien-être

Tourisme

P13 P48

P17 P52

P21 P56

P62

P25

P29

P33

P39

P43

Page 10: Cartographie des tendances
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Page 13: Cartographie des tendances

Commerce

distribution

et

Page 14: Cartographie des tendances

DataDétenir de la donnée qualifiée, savoir

l’analyser, la croiser avec d’autres sources,

l’exploiter, créer de la valeur avec et autour,

et la protéger. La maîtrise de la donnée

client tout au long du parcours d’achat

permet de re-linéariser la fragmentation

physique/en ligne.

ProgrammatiqueEn lien avec les avancées des technologies

de machine learning, l’automatisation

du marketing progresse et investit de

nouveaux champs : télévision connectée,

écrans out-of-home, mobile, places de

marché…

Places de marchéLes retailers y voient une opportunité de

se diversifier sans trop risquer un virage

stratégique incertain, les commerçants

de proximité : une fenêtre de visibilité

supplémentaire.

Objet connectéLes objets connectés, en point de vente, en

mobilité ou à la maison, jouent un rôle de

plus en plus important : montre connectée,

bouton permettant d’automatiser la

commande, applications de domotique

en magasin, leur agrégation au sein de

plateformes permet de créer des scénarios

uniques.

MobileCombinaison de l’équipement des magasins

en technologies d’interaction de proximité

et d’un important travail pour rendre

l’utilisation du mobile complètement fluide.

Notamment avec le deep linking, une

technologie permettant de lier mobile et

web en rendant le passage entre les deux

plus transparent.

Technologies d’interaction de proximité(RFID, NFC, beacons…)

Le point de vente s’équipe progressivement

de technologies d’interaction de proximité

avec le client. Celles-ci permettent d’opérer

des push, de systématiser le paiement sans

contact, de connecter le magasin avec son

environnement extérieur direct (autres

commerçants, services de proximité) et

plus généralement de travailler sur la notion

« d’expérience » comme levier d’acquisition

et de fidélisation client.

Ancrage physiqueLe point de vente physique draine toujours

la majorité des achats et constitue

souvent le point de gravité d’un parcours

client, pourtant voulu de plus en plus

« sans friction ». La part du numérique est

estimée à 9 % des ventes au total.

M A R C H É S C O M M E R C E E T D I S T R I B U T I O N 1 4

Leviers

Page 15: Cartographie des tendances

OpportunitésAppréhender le potentiel des « wearables »

Ces objets connectés portables,

principalement les montres, créent

l’émulation parmi les développeurs

d’applications. Si la « killer app » du

commerce et de la distribution n’existe pas

encore, la bataille est déjà engagée par les

principaux acteurs du secteur (fournisseurs

d’écrans connectés, cabinets de digital

retail et de scénarisation du point de vente,

retailers…).

Contribuer à l’émergence de la « smart city »

Logistique intelligente, conciergerie

d’entreprise et de proximité, cartes de

fidélité à l’échelle d’une rue commerçante

ou d’un quartier, éclairage intelligent

pour atteindre une connectivité

permanente, sont quelques-uns des

services qui contribuent à façonner la ville

de demain.

Comprendre le pouvoir de l’imageLa recommandation se fait de plus en plus

visuelle. La reconnaissance d’image

(sur papier, vidéo), avec le « flash & buy »

permet de rendre les contenus

« shoppables ».

Investir le chantier de la continuité de serviceAu-delà de la médiatisation de quelques

réussites, il faut garder à l’esprit les

véritables enjeux de la digitalisation du

point de vente. La continuité de service

entre les différents canaux en est encore

à ses balbutiements.

Se saisir des opportunités offertes par le paiement mobile

Après des débuts difficiles, on observe une

certaine effervescence dans le microcosme

des applications de paiement mobile,

souvent associées à d’autres fonctionnalités

(cartes de fidélité, etc.). L’adoption de

solutions d’encaissement mobile en

magasin s’accélère.

Optimiser la livraison, du premier au dernier kilomètre

La logistique est l’un des derniers pans

impactés par la transformation

numérique. Poussée par des usages

favorisant les commandes immédiates,

la livraison doit répondre à un impératif

de rapidité, de l’emballage jusqu’à la

réception par le consommateur.

Tirer parti de la saisonnalitéLe contexte autour d’un achat permet

d’orienter et d’influencer un parcours

client. Les moteurs de recherche et les

solutions de recommandation, intégrés

en marque blanche au site d’un retailer ou

au sein d’une application de « bons

plans », doivent intégrer de multiples

critères pour mieux qualifier l’achat.

M A R C H É S C O M M E R C E E T D I S T R I B U T I O N 1 5

Page 16: Cartographie des tendances

M A R C H É S C O M M E R C E E T D I S T R I B U T I O N 1 6

Tendances

Des disruptions dans toute la chaine de valeurDe la marque vers le client, mais aussi entre

retaileurs et fournisseurs, entre marques

et distributeurs. L’impact de l’économie

à la demande se fait sentir sur tous les

pans, exemple avec l’import-export et la

tendance du crowdshopping. Ou la veille

avec la mutation du « client mystère »

transformant n’importe quel client en

veilleur qualifié pour une marque.

Les communautés de consommateurs renforcent leur puissance

Jusqu’à devenir des conseillers de vente,

encouragés par le déploiement de solutions

de click-to-chat entre les utilisateurs, ou la

recommandation sociale.

« Nous entrons dans des logiques servicielles où la consommation n’est plus seulement l’acte d’achat. Le consommateur est aussi un professionnel car il génère une activité économique (il peut vendre trajets, vêtements…), il est le client, le produit (plateforme) et le concurrent »Marc Lolivier, FEVAD

Les solutions « anti-gaspi » : de la propriété à l’usage

Offres flashs de commerçants pour des lots

proches de la péremption, traitement des

surplus des distributeurs, services de trocs,

trouvent un nouvel écho.

Naissance des majordomes ou « shopping assistants »

Des « compagnons » de plus en plus

sophistiqués et sur mesure (essayage à

domicile, poussé par les mutations en

cours dans la logistique) qui connaissent la

localisation précise des produits dans un

rayon, en complément du vendeur.

La proximité connectéeMaillage de réseaux de commerçants :

cartes de fidélité communes, systèmes

de recommandation pour produits

non concurrents. On observe aussi le

déploiement de relais de proximité (plus de

6000 à Paris en 2014, source : APUR).

Généralisation d’outils de gestion de commandes – food tech et retail

La prise de commandes connait une réelle

transformation : si le click-and-collect

décolle, la e-réservation et les systèmes

d’options sortent de leur premier secteur

d’application, les transports, pour atteindre

le retail.

« On entre dans l’ère du web to resto » Xavier Zeitoun, 1001menus

56,8

1200

M A R C H É D U E - C O M M E R C E E N F R A N C E E N 2 0 1 4 :

E S T I M AT I O N S E - C O M M E R C E PA R S E C T E U R en % du CA e-commerce

M A R C H É M O N D I A L D E L’ E - C O M M E R C E E N 2 0 1 4 :

1 0 %

7 %

7 %

5 %

3 %

3 %

1 %

1 %

3 2 %

M I L L I A R D S D ’ E U R O S

M I L L I A R D S D ’ E U R O S( D O N T 1 0% D E M - C O M M E R C E )

P R É V I S I O N S 2 0 1 8 : 1 9 0 0 M I L L I A R D S D ’ E U R O S D O N T 1 6 % D E M - C O M M E R C E

+1 1 % PA R R A P P O R T À 2 0 1 3(Source : Fevad)

(source : Fevad avec Fédération Française de la Chaussure, FJP-NPD, GfK, IFM, Insee, Kantar

Worldpanel, PhoCusWright/L’Echo touristique, Nielsen, UNIBAL-CREDOC)

(source : IDATE Digiworld Yearbook 2015)

Tourisme18,3 milliards d’€

Habillement-chaussures, textiles de maison5,4 milliards d’€

Équipement maison (télécom, egp, photo, informatique, électroménager)4 milliards d’€

Drive produits grande consommation4 milliards d’€

Produits culturels physiques et dématérialisés2,6 milliards d’€

Meubles, décoration, équipements de la cuisine1,7 milliards d’€

Bricolage1,5 milliards d’€

Jeux-jouets650 millions d’€

Hygiène-beauté600 millions d’€

Page 17: Cartographie des tendances

Communication

publicité

et

Page 18: Cartographie des tendances

Leviers

Data – captation et tracking temps réelDe l’analyse descriptive à prédictive,

jusqu’à être prescriptrice ? La donnée vise

à rendre la publicité « sans friction », et son

exploitation de plus en plus poussée.

Data management platformsEssor des data management plateforms

(DMPs), plateformes logicielles dont

l’objectif est de centraliser toutes les

données relatives au parcours client,

notamment les données « first party »,

ou données directement transmises

par l’annonceur (CRM, etc.). Les DMPs

permettent notamment d’améliorer la

performance des campagnes d’acquisition.

Géo-marketingOptimisation du retour sur investissement

fondé sur l’emplacement physique

(« location-based ROI »). Les enchères et

campagnes adwords n’ont pas le même

prix en fonction de la localisation du

consommateur. L’émergence de startups

spécialisées en SEM (Search Engine

Marketing) géolocalisé finit de renforcer ce

constat.

Techniques d’optimisation des sites (AB testing avancé, eye-tracking)

Déploiement de technologies d’optimisation

des interfaces avec le client, basées sur un

tracking très fin de l’expérience utilisateur,

via eye-tracking ou tests A/B perpétuels et

automatisés.

M A R C H É S C O M M U N I C AT I O N E T P U B L I C I T É 1 8

Gestion décentralisée« Avec l’émergence de solutions clé en main

en mode SAAS, le conseil se transforme

aussi. A quand la généralisation d’une offre

MAAS, ou marketing as a service ? »

Stéphane Gazzo, DDB

Page 19: Cartographie des tendances

OpportunitésSuivre les avancées du « marketing automation »

Les services proposant d’automatiser la

prospection de clients ou la génération de

contenus se multiplient, surtout sur mobile,

un domaine au potentiel d’investissement

fort. Ces systèmes visent à améliorer les

relations B2C en permettant un profilage

précis des utilisateurs d’une application.

Offrir un storytelling de qualité autour de sa proposition de service

Au-delà du brand content qui se généralise,

un storytelling de qualité reste un enjeu,

dans un contexte où les clients sont

toujours très volatils et le temps de

fidélisation de plus en plus long.

Tirer parti de l’installation de la publicité programmatique dans le paysage de la télévision

La pratique du « multiscreening » invite les

publicitaires à travailler sur une

diffusion continue du message publicitaire

sur tous les supports de communication.

Au-delà de la réponse à des usages installés

(consultation simultanée de contenus

sur plusieurs écrans), l’annonceur peut à

présent avoir un retour en temps réel de

l’impact de son message.

« Emergence des modèles d’attribution

(compréhension des parcours multitouch,

multi-leviers d’acquisition, multi-devices, off

& online) » Stéphane Baron, Bird Digital

Varier les interfaces de communication avec les clients : les marques « conversationnelles »

Le SMS revient en force, le push web

prend quant à lui de l’ampleur. Tout cela en

connexion avec le CRM qui tient, avec le

contact mining, une place centrale dans le

travail de prospection des marques.

« Le contact mining est partie intégrante

du Sales & Marketing Automation qui est la

nouvelle vague d’innovation dans le CRM »

Eric Bezy, Evercontact

Atteindre le continuum des écransLes évolutions technologiques permettent

à l’annonceur d’avoir un suivi en temps

réel de son message publicitaire. L’IPTV

intégré dans les plans médias annonceurs

est synonyme de nouvelles opportunités

à venir. Intégrer le « Mobile-ready by

default », conçu dès l’origine pour la

multiplicité des supports.

M A R C H É S C O M M U N I C AT I O N E T P U B L I C I T É 1 9

Page 20: Cartographie des tendances

M A R C H É S C O M M U N I C AT I O N E T P U B L I C I T É 2 0

Tendances

Le display, un segment en complète réinventionCe mode de commercialisation se

développe autour d‘une offre plus étoffée

et d’une demande plus exigeante. Il intègre

le déploiement du programmatique mobile

et vidéo, la valorisation de l’expérience

consommateur, le développement de

deals privés (niveaux de prix et de garantie

adaptés), la généralisation de la mesure de

visibilité, l’apparition de nouvelles offres de

type « first look » (garantissant la première

exposition au message et l’optimisation des

CPM – coût pour mille vues).

Les ad-exchanges se spécialisentAvec le poids croissant des publicités

dites « transparentes », des plateformes

d’enchères, d’achat/vente d’espaces

publicitaires en temps réel spécialisées

dans les publicités « natives » ou le brand

content voient le jour.

Multiplication d’outils créatifs à destination des publicitaires

Visant à rendre le storytelling plus

interactif, ou pour les petites entreprises

qui n’ont pas ces ressources, afin de créer

rapidement des contenus publicitaires.

Le placement de produits investit de nouveaux champs

Il se professionnalise avec l’apparition de

places de marché permettant de connecter

Youtubers et bloggeurs influents avec des

marques. Combinée avec les fonctions

d’achat intégrées aux réseaux sociaux, cette

tendance ouvre des perspectives nouvelles.

Automatisation de la génération de contenusLe social media management automatisé

permet de gérer des campagnes sur de

multiples canaux, de faire de la veille en

temps réel et de générer des contenus

qualifiés plus rapidement autour d’une

marque.

« Dans le secteur, de plus en plus de projets

sont développés en mode Lean Startup »

Jean-Samuel Kriegk, Darewin

29,6

13

D É P E N S E S P U B L I C I TA I R E S D E S A N N O N C E U R S E N 2 0 1 4

E V O L U T I O N S U R 5 A N S D E S R E C E T T E S P U B L I C I TA I R E S E T D U P I B (source : IREP)

R E C E T T E S P U B L I C I TA I R E S N E T T E S D E S M É D I A S E N 2 0 1 4

0

5

- 5

- 1 0

- 1 5

- 2 0

- 2 5

2 0 0 9 2 0 1 0 2 0 1 1 2 0 1 2 2 0 1 3 2 0 1 4

1 0

1 5

2 0

M I L L I A R D S D ’ E U R O S( M É D I A S E T H O R S - M É D I A S )

M I L L I A R D S D ’ E U R O S(- 2 , 5 % PA R R A P P O R T À 2 0 1 3 )

(- 1 , 6 % PA R R A P P O R T À 2 0 1 3 )(Source : UDA)

Télévision

Presse

Cinéma

Publicité extérieure

Radio

Annuaires

Internet (Display + search)

Pib

Page 21: Cartographie des tendances

Éducation

formationet

Page 22: Cartographie des tendances

Leviers

Données « adaptive and personalized learning »Elles concernent la recherche, la gestion des

établissements, les apprenants,

leurs parcours, diplômes et certifications,

les enseignants/formateurs, les métiers et

les compétences, l’emploi, etc. Elles peuvent

alimenter des dispositifs d’apprentissage

personnalisé avec un suivi de parcours tout

au long de la vie. Il y a une volonté à très long

terme de cerner au mieux les compétences

de chaque individu et de pousser un contenu

parfaitement adapté et individualisé.

Innovation dans les pratiques pédagogiques et les lieux d’apprentissage

Classe inversée, learning by doing (les

fablabs se développent dans l’enseignement

scolaire comme dans l’enseignement

supérieur), apprentissage collaboratif et

apprentissage entre pairs (réseaux sociaux et

partage de ressources multilingues, playlists

crowdsourcées) : ces méthodes ont fait leurs

preuves dans d’autres pays et commencent à

se développer en France.

L’innovation dans l’aménagement physique

des espaces participe également au soutien

de l’innovation pédagogique.

Gamification, réalité immersiveDisparition des modes d’emploi et mise

en valeur de leviers de motivation (jeux,

certificats, Moocs) de plus en plus

importants par rapport au contenu

lui-même. La réalité immersive permet de

se plonger dans des sujets complexes

et d’éviter une partie du décrochage en

transformant le cours en une expérience

forte, pour simuler des situations complexes.

Déclinaison et ramification du concept de moocDéveloppement des SPOC (Small Private

Online Courses) et les Coocs

(Corporate Open Online Courses) : les

Spocs apportent une valeur ajoutée liée

à la certification et à l’enrichissement de

la formation initiale. Les plateformes

permettant à tous de créer son propre

Mooc sans compétence technique

particulière ouvrent des perspectives de

professionnalisation des « tutoriels »

d’entreprises et contenus générés par les

utilisateurs.

M A R C H É S É D U C AT I O N E T F O R M AT I O N 2 2

Page 23: Cartographie des tendances

Opportunitésl’individu soit en formation tout au long de

sa vie, d’où une prise en main personnelle

des individus sur leur évolution.

Structurer un réseau français d’entreprisesLe savoir-faire des entreprises de la

formation doit être valorisé sur les marchés

internationaux, notamment dans le

monde francophone. Près de 274 millions

de locuteurs français sont répartis sur

les 5 continents. (Source : Organisation

internationale de la Francophonie).

Contribuer aux efforts de standardisationA ce jour, il ne semble pas qu’un format

technologique prenne plus d’ampleur

qu’un autre, ce qui laisse la place à

plusieurs acteurs. Le BYOD en revanche fait

l’objet d’une forte demande des salariés et

des étudiants, avec cependant des

problématiques de sécurité des données

et des accès, et d’adaptation multidevice

des ressources. Enfin l’utilisation des

données utilisateurs (pour l’adaptive

learning, pour la personnalisation des

cours et le suivi des parcours, pour la

certification) soulève des questions

d’interopérabilité et de protection.

S’inscrire dans les dynamiques publiques pour le développement du numérique dans l’enseignement

Profiter de l’ouverture de l’Etat à l’école

numérique (Plan numérique pour

l’éducation). Les financements et

politiques sont alignés pour la valorisation

de nouvelles pratiques et ressources

numériques, avec le lancement d’une série

d’appels à projets, d’un plan de formation

des enseignants pour l’utilisation de

ressources numériques, d’un plan

d’expérimentation et de partage des

meilleurs pratiques (eFran).

Soutenir l’investissement des entreprises pour la formation

La transition numérique de la formation

professionnelle est en marche : fortes

demandes de moocs et micro-cours, baisse

du présentiel et valorisation du

blended learning. On note également une

demande des entreprises à être

accompagnées dans leur transformation

digitale sur le domaine de la formation

des salariés, enjeu clé pour faire face à la

transformation des compétences et

optimiser les investissements en formation.

Elles investissent de plus en plus dans

les technologies EdTech.

Développer les services qui accompagneront l’individualisation de la formation

Et développer le parcours de formation tout

au long de la vie. Cela induit une évolution

du rôle de l’enseignant ou du formateur,

de détenteur des savoirs vers un rôle de

coach, d’accompagnateur. La réforme de la

formation professionnelle prévoit aussi que

M A R C H É S É D U C AT I O N E T F O R M AT I O N 2 3

Page 24: Cartographie des tendances

M A R C H É S É D U C AT I O N E T F O R M AT I O N 2 4

TendancesLe numérique au service des « neet »

Le numérique est une solution envisagée

au service de la réduction de la fracture

sociale (empowerment, apprentissage

horizontal et coopératif…) et des problèmes

de recrutement dans les métiers du

numérique. Enjeu de repérage des NEET

(Not in Education, Employment or Training)

et souci de les aider à se réinsérer par des

formations plutôt courtes et directement

opérationnelles, mise à disposition de

ressources numériques, travail sur la

Grande Ecole du numérique, marquent

cette prise de conscience et la volonté

de réagir.

Développement du mobile learning et de la réalité immersive

Le développement continu des

performances des smartphones et des

tablettes profitera logiquement au mobile

learning, pour apprendre n’importe

quand, n’importe où et dans n’importe

quelle situation. Cette utilisation s’adapte

particulièrement au monde professionnel,

mais pas uniquement : 86 % des élèves de

1ere et de terminale ont révisé le Bac via un

support numérique dont 30 % ont utilisé

des applications sur leur smartphone

(source : DigiSchool).

Des temps de formation plus courts, plus hachés

Entre technologie, neurosciences, science

des données, de l’intelligence, ancrage

mémoriel, les outils et méthodes se

développent pour optimiser l’efficacité des

formations.

Création et transmission d’une culture numérique pour tous

La formation au code informatique et à la

littératie numérique est un élément clé pour

un changement de perspective. Aider les

jeunes à réaliser qu’il est possible d’utiliser

les outils numériques pour créer (et pas

uniquement pour consommer passivement),

pour apprendre en faisant : autant de

leviers d’ « empowerment » et d’inclusion

dans la société.

Expression d’un besoin de mutualisation, de coproduction et codesign, de structuration de filière

De mutualiser sur un espace partagé ce

qui a déjà été fait et expérimenté, tant au

niveau national qu’international, travailler

sur des méthodologies d’expérimentation

et d’évaluation, sur des axes forts porteurs

d’innovations, mesurer les différents

impacts, approcher une méthode

d’évaluation qui corrèle l’expérimentation

aux résultats scolaires.

M A R C H É G LO B A L D E L’ E - L E A R N I N G(en milliards de dollars)

LMS + « Packaged Content » + Autres Services

(source : Docebo)

TOTAL

Amérique du Nord

Europe de l’Ouest

Europe de l’Est

Asie

Moyen-Orient

Afrique

Amérique Latine

2 0 1 3

40 605

23 800

6 800

729

7 100

443

333

1400

2 0 1 6

51 172

27 100

8 100

1 200

11 500

560

512

2 200

Pour prèsde 56%des personnes« les formations scolaires

et universitaires reçues

ne les ont pas correctement

préparées aux métiers

actuels »

(source : sondage de la chaire

d’économie numérique de

l’université Paris Dauphine &

Médiamétrie)

TA U X D E C R O I S S A N C E D U M A R C H É D E L’A U TOA P P R E N T I S S AG EE N L I G N E :

Inde en têteavec 55%(source : Ambient Insight)

90%des dirigeants« anticipent des changements

majeurs dans les métiers de leurs

équipes, et 39 % pensent que cela

touchera plus d’un quart de leurs

effectifs à horizon 5 ans »

(source : E&Y, La révolution des

métiers).

Page 25: Cartographie des tendances

Entreprise

État

et

Page 26: Cartographie des tendances

Leviers

Open dataLa mise en ligne des données publiques

essentielles est un levier de transformation de

l’action publique et de création de valeur pour

les entreprises. On parle aussi de plus en plus

de données « d’intérêt général ». L’ouverture

peut générer de nouvelles externalités et trouver

une valorisation financière ou bien contribuer

à l’émergence de « biens communs ». Un effet

de levier majeur puisque l’open data pourrait

contribuer pour plus de 3 000 milliards de

dollars à l’économie mondiale (source : McKinsey

2014).

Structuration des donnéesDans le cadre des problématiques liées aux

évolutions du climat par exemple, le partage et

l’interopérabilité des données jouent un rôle clé.

Pour comprendre, anticiper et corriger les effets

de l’activité humaine sur l’environnement, il est

indispensable de consolider, traiter et

échanger des données de natures et de sources

très diverses.

Cloud et web-scale (cloud computing à très grande échelle, API, SDN)

Capacité à stocker et traiter : données,

applications, services, en périphérie des réseaux

et avec évolution vers une large gamme de

plateformes (end-user, point d’accès, routeurs,

data centers...), dans des architectures

décentralisées et réparties, particulièrement

propices au déploiement de l’internet des objets.

Les projections pour le cloud font état de 22 %

de taux de croissance annuel jusqu’en 2018, tiré

par les services d’infrastructure à la demande

(43 % du marché du cloud en 2018 contre 34 %

en 2014 selon l’IDATE).

Smart citiesLes villes se transforment, avec pour but de

devenir plus « résilientes », de favoriser

l’intelligence collective et contribuant donc

à l’émergence de nouveaux écosystèmes

intégrés. Eau, énergie, transport,

l’intégration au sein d’une « ville servicielle »

de ces commodités ouvre des perspectives

nombreuses pour les organisations qui se

déploient sur des verticales plus larges que

leur marché d’origine.

Très haut débitAvec la couverture complète du territoire

en très haut débit prévue pour 2022, le

déploiement de la fibre se poursuit (660

millions d’euros investis dans les réseaux

FttH en 2014 et un rythme de croisière

atteint en 2016, selon la Mission THD) et

ouvre la voie à de nouveaux usages.

Collaborateurs, travailleursChangement dans les attentes des individus

quant à leur carrière professionnelle.

Les réticences face à l’automatisation

croissante se font plus insistantes. La

cobotique, ou les robots collaboratifs,

ainsi que l’ancrage dans de plus en plus

de secteurs de majordomes intelligents

ouvrent une nouvelle ère dans l’organisation

du travail. Pour certaines tâches qualifiées,

on parle déjà de semi-automatisation.

M A R C H É S E N T R E P R I S E E T É TAT 2 6

Page 27: Cartographie des tendances

OpportunitésTrouver de nouveaux gisements dans le mobile

La lutte contre le « cimetière des apps » est

engagée. Applications « tout-en-un » ou

qui communiquent entre elles, en fonction

du contexte, vers des applications

« invisibles » ? Ces réflexions sont poussées

par la croissance d’applications de

messagerie de plus en plus sophistiquées.

Décloisonner l’action publiqueFace à la perte d’« exclusivité » de certains pans

traditionnellement dévolus au secteur public, il

devient impératif de décloisonner les services.

Les logiques de « stores » permettent d’agréger

et de recomposer l’espace des services conçus

et proposés par les acteurs publics avec

d’autres parties prenantes.

Améliorer l’adéquation entre demande et offre d’emploi

Des plateformes de micro-jobbing naissent de

ce constat. Ces systèmes mettent en relation

des particuliers pour la prestation de services

variés, et offrent de nouvelles opportunités,

notamment aux professionnels du service d’aide

à la personne.

« L’avènement de la People Economy permet à

des startups d’accéder plus facilement à des

marchés publics grâce à des compétences

uniques »

Antoine Walter, Multiposting

Tirer parti de l’émergence des nouveaux modes de travail

De nombreux professionnels se tournent vers le

« slashing », une pratique qui consiste à exercer

plusieurs métiers en même temps. Cette

tendance à la simultanéité et à la diversification

des tâches permet d’imaginer de nouveaux

modes de travail et d’organisation plus

efficaces. L’aménagement des espaces

physiques de travail est impacté par le

numérique et l’on voit de plus en plus de

réflexions émerger autour de la « fatigue

numérique », auxquels les « bootcamps de

digital detox » qui se multiplient entendent

partiellement répondre.

Suivre la transformation des marchés avec l’impression 3D

Dans la santé, l’impression 3D de

médicaments a récemment été autorisée

aux Etats-Unis, dans le but de personnaliser

les soins en permettant d’adapter le dosage

au patient. Dans l’agroalimentaire, les

opportunités de personnalisation attirent

les distributeurs, dans une visée plutôt

événementielle et marketing. Si les ventes

augmentent – 110 000 imprimantes ont

été écoulées en 2014 et ce chiffre devrait

doubler pour 2015 (source : Gartner), le

marché est encore fragile.

M A R C H É S E N T R E P R I S E E T É TAT 2 7

Page 28: Cartographie des tendances

M O T E U R S D E L A T R A N S F O R M AT I O N N U M É R I Q U E AYA N T L E P L U S D ' I M PAC T S :

L E S S T R AT É G I E S L E S P L U S F R É Q U E N T E S FAC E À C E S M U TAT I O N S :

L E S P R I O R I T É S D E S E N T R E P R I S E S E N 2 0 1 5 :Source : enquête menée auprès de l’écosystème de Cap Digital

entre mai et juillet 2015 (base : 59 répondants).

5 0 %

6 0 %

4 0 %

3 0 %

2 0 %

1 0 %

0 %

7 0 %

8 0 %

9 0 %

Innovation Diversi­cationO�res de services

additionnels

Réduction du“time-to-

market”

Evolution du modèle

Consolidation/rachat

Design

123

Relation client et expérience utilisateur

Relation client

Décloisonnementdes services

Di�usion d’une culturede l’innovation

Nouveaux modes de communication

Nouveaux modes dedistribution/livraison

M A R C H É S E N T R E P R I S E E T É TAT 2 8

TendancesLes mises en œuvre de la transformation numérique

Si la tendance en 2014 était à

l’acculturation de l’État et des entreprises

à la transformation numérique, 2015 est

définitivement l’année de sa mise en œuvre.

« La transformation digitale est un SMACS

aux entreprises : quand le Social et le

Mobile permettent avec l’Analytics de

générer du business et de diminuer les

coûts, dans le Cloud Sécurisé bien

entendu »

Alain Garnier, Jamespot

L’entreprise en réseauAutour de la donnée, dont le traitement est

de plus en plus concentré, avec le besoin

client au centre. Gestion du changement,

culture numérique via l’open

innovation, la grande entreprise est en

réseau avec les PME, ses clients. Le modèle

social que représente l’entreprise est-il lui

aussi challengé ?

Bouleversements dans la financeLes investissements dans le secteur des

fintechs (financial technologies) ont triplé

en 2014 par rapport à 2013 et ouvrent une

nouvelle ère des services bancaires. Si les

technologies blockchain trouvent leurs

premières applications en finance, elles

possèdent un potentiel certain pour de

nombreux autres secteurs.

Les objets connectés en masseDes secteurs traditionnels comme

l’assurance connaissent actuellement de

profondes mutations et l’intérêt pour les

objets connectés s’étend à tous les secteurs

de l’économie.

Tiers-lieux et fablabs s’hybridentDu co-working au co-making, l’usine

du futur mêle fabrication sur place,

externalisation du travail des salariés ou des

fonctionnaires, le secteur public regardant

avec intérêt ces formules, mutualisation de

compétences de travailleurs sur un même

lieu, auquel peut parfois être adjoint un

espace de vente, physique ou en ligne.

Le secteur public en transformation et l’État plateforme

Les mutations dans le secteur public

s’accélèrent : ouverture d’un centre

d’innovation dans le service public doublé

d’un espace de co-working, logiques de

« stores », analyse de données dans la

sécurité, etc., en réaction à l’inadéquation

des besoins/désirs des citoyens/usagers et

des modes d’action publique.

Page 29: Cartographie des tendances

Maison

Transport

Ville

Page 30: Cartographie des tendances

Leviers

Des applications « data-driven »L’espace urbain devient un espace de

production et d’échange de données,

rendant indispensable l’interopérabilité

des réseaux, des objets et des données.

Standards, connectivité, réseauxUn enjeu de taille pour l’Europe dans la

bataille des réseaux bas débit et de la

connexion des objets. Ces réseaux de

capteurs (SigFox, Lora) vont avoir un

impact fort sur le marché. Cependant,

une évolution des normes est aujourd’hui

nécessaire afin de répondre aux nouveaux

enjeux des villes connectées (connecter le

bâtiment et la ville, notamment).

Des outils de reporting/visualisation de données en temps réel

Ils rendent possible la modélisation

des mondes urbains et la gestion des

équipements à l’échelle de la ville. En

termes de bénéfices, ces outils vont

permettre aux collectivités de mieux

anticiper la durée de vie de leurs

équipements, d’offrir la possibilité

aux acteurs privés d’intégrer leurs offres

de services.

CartographieEssentielle dans le déploiement de la

voiture autonome, la maîtrise de la donnée

cartographique est un axe stratégique

majeur pour les opérateurs de la mobilité

et de l’information voyageur.

« L’enjeu clé est de développer la micro-

cartographie »

Bertrand Billoud, Canal TP

CloudImpact économique des architectures

de services en mode SaaS et de la

généralisation du Cloud computing.

M A R C H É S M A I S O N V I L L E T R A N S P O R T 3 0

Page 31: Cartographie des tendances

OpportunitésIntégrer les enjeux de la ville verte

La tendance en termes d’architecture est au

« BEPOS », ou Bâtiment à Energie Positive.

Ces bâtiments passifs sont conçus de

manière à produire autant ou plus d’énergie

qu’ils n’en consomment. De nouvelles

technologies émergent pour chauffer et

alimenter des habitations en

utilisant les énergies renouvelables.

Penser « data for climate »Face aux grands enjeux posés par les

problématiques liées au réchauffement

climatique, l’analyse et l’agrégation

de données de sources et de nature

différentes, constituent un outil

fondamental pour comprendre, prédire,

proposer de nouveaux produits ou services.

« En informatique, l’énergie dégagée est

considérée comme un déchet »

Benjamin Laplane, Defab

Exploiter la masse d’algorithmes déployés au niveau de la ville

Les grands acteurs industriels français,

intégrateurs et maîtres d’œuvre, ont de plus

en plus vocation à intégrer le bâtiment pour

en gérer la donnée, avant de pouvoir mettre

cette dernière à disposition des utilisateurs

et clients finaux. Tout en intégrant plus de

transparence dans la chaîne de traitement

des données (mise à disposition d’outils de

traçage).

« La donnée géolocalisée temps réel est un

carburant essentiel de la ville de demain »

Olivier Deschaseaux, JOUL

Saisir les opportunités de la smart homeLa smart home tend à devenir le prochain

marché d’envergure pour les « GAFA ».

Ces géants du web entendent en effet

déployer leurs systèmes d’exploitation

dans nos maisons afin de les rendre encore

plus intelligentes. Le Building information

modeling (ou bâtiment intelligent) gagne du

terrain.

« Comme la ville intelligente, l’habitat

intelligent est celui qui fait participer ses

habitants »

Charles Berdugo, Ma résidence.fr

S’intéresser à la silver economie (ville adaptée)

Une ville intelligente est une ville qui suit

l’évolution de ses habitants. L’habitat doit

de plus en plus être pensé comme un

lieu évolutif, en « kit », tout comme les

services dédiés à cette catégorie, marché

prometteur car en 2030, près de 20 millions

de personnes auront plus de 60 ans en

France (source : Precepta).

Considérer la ville comme une plateformeUne ville en croissance est-elle une ville

plateforme, orchestrée par un chief data

officer ? Pour répondre aux besoins

grandissants en termes de transport,

d’énergie ou de télécommunications,

la ville doit s’adapter et travailler sa

« résilience », s’appuyant sur la donnée

pour générer et encourager la création

de solutions innovantes. Vers un nouveau

« contrat social digital » ?

« La tendance est à l’émergence de l’Urban

Tech, c’est-à-dire les technologies urbaines.

C’est un faisceau d’usages nouveaux

qui s’appuie sur les données, les objets

connectés et la smart data, permettant de

faire émerger des usages qui rendent la ville

plus efficace, plus accessible, plus durable »

Romain Lacombe, Plume Labs

M A R C H É S M A I S O N V I L L E T R A N S P O R T 3 1

Page 32: Cartographie des tendances

Tendances

La co-conception de bâtimentsUn nouveau procédé pour les industriels de

conception d’équipements urbains, tournés

vers les besoins du citoyen. En parallèle,

des consortiums industriels se mettent en

place pour concevoir des projets d’habitats

innovants.

Énergie : d’un modèle centralisé à un modèle distribué

La production et la distribution d’énergie

n’est plus le seul fait d’un opérateur

spécialisé. Les particuliers sont de plus en

plus impliqués dans cet écosystème, jusqu’à

devenir leur propre fournisseur d’énergie

ou revendre l’énergie non utilisée. Avec

la généralisation de capteurs intelligents,

une bataille menée par les fournisseurs

d’énergie ou les opérateurs télécoms,

talonnés par l’émergence de petits acteurs

agiles, les habitudes de consommation et

les comportements sont incités à changer.

Nouveaux services de gestion de relations citoyens (GRC)

Nouveaux modes de concertation,

basés sur des outils de 3D interactifs

ou plateformes de discussion autour de

budgets participatifs. Les plateformes de

co-création et d’idéation, dont les marques

et enseignes sont les premiers clients,

s’intéressent à ce champ. Les « civic tech »

prennent de l’ampleur.

1265milliards de dollarsPOUR LE MARCHÉ DES VILLES INTELLIGENTES EN 2019 (source : Transparency Market Research)

73RÉSEAUX ÉLECTRIQUES COMMUNICANTS EN 2020(source : Gartner)

BÂTIMENTS ET MAISONS CONNECTÉS : EVOLUTION DES ENTITÉS CONNECTÉES(source : Gartner)

La mobilité en transformation avec l’économie « à la demande »

Fragilisant les fondations des services

traditionnels, les offres de complément aux

transports en commun ou de substitution

aux taxis entrainent tout autant qu’elles

accompagnent de nouveaux usages. Quant

au transport individuel, le développement

de la voiture autonome ou l’ajout d’une

interface digitale au vélo contribuent à

bouleverser leurs représentations.

« Le métro doit devenir une plateforme

numérique ouverte et mutualisée »

Jérôme Coutant, Société du Grand Paris

Le test in-vivo in-situ : la maison ou le quartier comme lieu d’expérimentation

Des living labs s’intéressent à la qualité et

l’adaptabilité de l’habitat, tout au long de la

vie, faisant de la maison un territoire

d’expérimentation de produits et services

innovants. Les démonstrateurs, impliquant

sur un territoire donné plusieurs parties

prenantes afin de tester, à l’échelle réelle,

des projets d’envergure essaiment, comme

sur les smart grids ou la voiture autonome.

milliards de dollars

45%

2015 2020

81%1 0 0

8 0

6 0

4 0

2 0

0

M A R C H É S M A I S O N V I L L E T R A N S P O R T 3 2

Page 33: Cartographie des tendances

Médias

Réseaux

Services de télécommunications

sociaux

Page 34: Cartographie des tendances

Leviers

StandardsLa France est très impliquée dans les

processus de normalisation sur la qualité

d’image (UHD, 4K, HDR) ou encore le livre

numérique et interactif avec l’EPUB3.

Plusieurs projets de R&D très structurants

pour la filière des médias sont en

cours, poussant la croissance des terminaux

adaptés mais pas encore les contenus et

rendant encore nécessaire le recours à

l’upscaling (par exemple de l’HD à l’UHD).

Open sourceOutils mis à disposition des créateurs :

logiciels de compositing open-source,

de gestion de projet, players vidéo

permettant de travailler sur l’accessibilité.

MobileGénéralisation des usages sur mobile,

bien que l’on distingue encore les profils

d’usagers et des effets de génération

entre Millenials vs Silver Economy.

Compréhension de l’enjeu de créer des

contenus adaptés aux spécificités de

chaque écran, mais également d’intégrer

des critères ayant trait à la mobilité

(connectivité, temps de transport…).

Réalité virtuelleLa réalité virtuelle est de tous les salons

du secteur. Son potentiel en termes

d’immersivité, d’expériences fortes et

donc d’engagement attire les acteurs

de la filière, qui se posent de plus en plus

la question de concevoir des oeuvres

adaptées à ce nouveau support.

HPC « high performance computing »Les besoins importants de calcul se

diffusent dans le traitement d’image (effets

spéciaux, streaming demandant toujours

plus de calcul). Le calcul GPU permet

de plus en plus d’atteindre un rendu

d’image hyperréaliste, une tendance

observée dans les jeux « AAA » par

exemple. Mais des verrous (algorithmiques,

économiques ou sécuritaires) restent

encore à lever et nécessitent des

compétences en termes de gestion de

production distribuée.

Intelligence artificielleLe TAL (Traitement automatique des

langues), ou l’automatisation du doublage/

sous titrage, permettent de semi-

automatiser voire d’automatiser

entièrement la traduction et la génération

de sous-titres, impactant durablement les

workflows de production.

Financements alternatifsMedia4equity, prêt P2P, financement

participatif, mais aussi nouveaux produits

financiers s’adressant aux particuliers. De

nouveaux produits sont proposés

par les banques et acteurs financiers

traditionnels qui commencent à s’ouvrir

et à proposer des fonds spécifiques visant à

stimuler la création de nouveaux

formats.

« Les financements alternatifs vont exploser

à l’avenir, même si cela va renforcer

les inégalités entre les projets bien dotés en

termes techniques ou artistiques et

les projets moins bien dotés »

Octave Bory-Bert, Melusyn

CloudCalcul distribué, fermes de rendus

collaboratives, Saas, production « remote »

définie comme « la nouvelle manière de

produire un programme de télévision

évènementiel en s’appuyant sur les

ressources de l’informatique en réseau,

afin de contrôler à distance des

équipements de tournage » (source : Livre

Blanc Remote Production et Workflows

distribués, Pôle Média Grand Paris).

M A R C H É S M É D I A S , R É S E A U X S O C I A U X E T S E R V I C E S D E T É L É C O M M U N I C AT I O N S 3 4

Page 35: Cartographie des tendances

OpportunitésRéfléchir à de nouvelles formes de monétisation des contenus

Emergence de nouveaux médias tablant

sur la monétisation de leurs contenus, à

contrecourant de la tendance majoritaire à

la gratuité. Emergence de technologies de

micro-paiement : à la vidéo, à l’article, à la

rubrique…

Décliner des dispositifs transmedia pour de nouveaux marchés

Avec des branchements « IRL » (« In

Real Life ») et combiné aux progrès de la

géolocalisation temps réel, le transmédia

ouvre des potentiels de développement

prometteurs dans le tourisme, la ville

intelligente, le brand content. Les avancées

de la reconnaissance automatique d’image

et de mouvement sont aussi à suivre en ce

sens.

Surveiller les mouvements autour de la gestion des droits

Amortissement des programmes, lutte

contre le piratage, etc. En fonction des

supports mais également dans le cadre

de co-productions internationales. Un

enjeu majeur dans le cadre de dispositifs

transmédia pour lesquels aucun accord de

co-production spécifique n’a encore été

conçu à ce jour. Dans la musique, la gestion

des droits et notamment des droits

voisins apparait comme une source de

valeur encore peu exploitée.

Favoriser l’accessibilité des contenusNotion définie comme l’ensemble des

moyens et techniques permettant de

réduire le handicap. Rendre les contenus

perceptibles, compréhensibles et

manipulables par tous, c’est un défi

majeur dont les médias se saisissent

progressivement. Players multi-accessibles,

traduction automatisée en langue des

signes, jeu vidéo pour non-voyants, les

innovations doivent intégrer les spécificités

de personnes en situation de handicap afin

de leur proposer des contenus adaptés.

Concevoir une recommandation contextuelle et collective

Si la recommandation personnalisée est

communément reconnue comme le graal à

atteindre, des pans demeurent inexploités

en ce qui concerne la recommandation

collective. Des objets connectés permettent

déjà de composer une ambiance collective

avec les différentes personnes présentes

dans une pièce.

Tirer parti de l’évolution des modèles publicitaires et de nouvelles externalités avec le RTB en télévision

« Le marché publicitaire digital ne

représente en France que 20 % du marché

global contre plus de 50 aux UK ou US.

Le passage de 20 à 50 sera un

indicateur clé de la transformation

numérique de la France »

Giuseppe de Martino, Dailymotion

Valoriser les contenus générés par l’utilisateur (UGC) : le « social asset management »

La certification des contenus UGC ouvre

des perspectives en termes d’expérience

inclusive et immersive. Les contenus

générés par l’utilisateur

sont souvent synonymes de « trouble » car

produits en masse, non vérifiés, et

donc souvent peu valorisés. De cette

valorisation naîtra pourtant de nouvelles

externalités (engagement, nouvelles

sources de revenus…). Plusieurs

startups créées cette année se sont

spécialisées dans cette structuration et

exploitation des contenus UGC.

Hybrider les supports de créationAu-delà du scénario utilitaire de la

domotique dans la maison, les objets

connectés sont un vecteur encore peu

exploré d’expériences transmédia.

Les studios de jeux vidéo comme les

fabricants de jouets traditionnels se

penchent de plus en plus sur les

expériences de jeu hybride (figurines NFC,

etc.).

Converger vers un marché unique numériqueLes discussions ouvertes en mai 2015 par

la Commission Européenne préfigurent

l’adoption d’un marché unique numérique,

qui impactera forcément la circulation

d’oeuvres culturelles en Europe.

M A R C H É S M É D I A S , R É S E A U X S O C I A U X E T S E R V I C E S D E T É L É C O M M U N I C AT I O N S 3 5

Investir des espaces géographiques en croissance

Afrique francophone et audiovisuel, une

association de plus en plus prometteuse

aux yeux des professionnels du secteur,

en témoigne leur participation toujours

plus importante aux salons spécialisés du

secteur en Afrique.

Page 36: Cartographie des tendances

TendancesModes de distribution

Ils se dématérialisent, avec par exemple, la

prépublication de bandes dessinées sur

un grand quotidien national, la diffusion

participative avec un acteur du

crowdfunding, une sortie directement

en streaming sans passer par la salle…

Les contenus s’adaptent de plus en plus

aux temps de mobilité et aux modes de

diffusion qui se multiplient, notamment sur

console (avec Playstation Vue) ou Internet

(Apple TV, etc.), bientôt dans la voiture. On

observe une tendance à l’hyperdistribution

de contenus.

Nouveaux écransLes distinctions entre premier et second

écran se font plus floues. L’écran quitte la

maison pour suivre l’utilisateur sur son

trajet, en témoignent les travaux du W3C

sur la voiture autonome ou la multiplication

des offres sur les écrans dits « out-of-

home » et le mobilier urbain, jusqu’à être

«support-agnostique».

Pouvoir renforcé de la vidéoImage calculée, image incrustée, image

révélée. Les métadonnées associées sont

une source majeure de création de valeur.

La vidéo représente chaque année une part

majoritaire et en croissance du trafic mobile

et plus encore de celui sur IP, nécessitant

un traitement, un stockage et une diffusion

spécifiques de l’image.

Le streaming exploseEssor de la télévision par internet, avancée

inexorable du streaming, principalement

avec les bibliothèques par abonnement,

recomposition du paysage audiovisuel avec

les acteurs de la SVOD. La radio est aussi

de plus en plus touchée avec la montée des

agrégateurs et la radio en streaming qui se

pare de nouvelles fonctionnalités. On parle

d’usage délinéarisé du son. Le temps moyen

passé devant la télévision baisse alors

que celui passé devant les agrégateurs de

contenus progresse.

Nouvelles mesures d’audienceLes indicateurs quantitatifs de mesure

d’audience ne correspondent plus aux

usages d’aujourd’hui. On observe la

montée d’indicateurs plus qualitatifs,

notamment l’impact d’une oeuvre sur son

public (transformation, sensibilisation,

fidélisation).

Le live vit une mutation sans précédentTransmissions live à 360° temps réel, stade

connecté, certification de l’information

live, succès des live-streaming apps...

Combinée au développement d’applications

dédiées à cette information sur l’instant et

visant à tirer le maximum de valeur des

contenus générés par les utilisateurs, cette

tendance pourrait durablement impacter le

spectacle vivant (concerts captés

et retransmis avec la TV connectée,

enrichissement des animations visuelles de

spectacles, logiciels de vidéo-projection

interactifs...) et l’e-sport.

Hybridation des formatsEspace séries à Cannes, acteurs de la SVOD

dans un festival traditionnellement dédié

au cinéma, contrats entre artistes et

plateformes de streaming, plateformes

combinant vidéo et musique pour se

distinguer d’une offre foisonnante…

Les acteurs traditionnels de la télévision

réagissent (lancement d’applications mêlant

télévision linéaire, contenus produits

exclusivement pour du mobile, diffusion

OTT de programmes TV, lancement de box

visant à proposer leur propre bouquet…).

« On observe une porosité croissante entre

cinéma et TV à la faveur notamment

d’acteurs comme Netflix etc. et

l’interrogation grandissante concernant la

manière dont les contenus, programmes

sont réutilisés. Les réalisateurs s’emparent

du sujet, sont de plus en plus impliqués dans

la distribution, et ce, de plus en plus,

à l’échelle européenne »

Joanna Szybist, Fondivina Films

Hybridation de modèles algorithmiques et collaboratifs

« Au-delà du business model, nous

changeons d’économie au sens de la

production d’une valeur qui n’est plus liée

à l’échange ou même à l’usage mais à la

pratique d’écosystèmes numériques sans

monétisation directe et qui devrait favoriser

l’émergence de coopératives de producteurs

de données, de communautés de savoir. On

passe des Big Data aux Smart Data :

définies comme données ouvertes et

interprétables qui ont à présent une valeur

parfois supérieure à celle d’un contenu ou

d’un avis d’experts » Vincent Puig, IRI

Co-création de contenus et nouveaux workflows

Ecriture et lecture « in the making »,

plateformes spécifiques permettant la

lecture inclusive, contenus hors connexion

ou hors frontière (en contournant le

roaming, etc.).

« On observe l’évolution du travail

collaboratif à l’ancienne (cf. le travail

d’équipe des différents corps de métiers, par

exemple lors d’un tournage) par l’intégration

progressive des outils de travail collaboratif

numérique (modélisation des workflows,

parallélisation des tâches, automatisation

de certaines parties des process, travail à

distance ou sur des lieux différents...) »

Benoit Maujean, Mikros Image

Restructuration et concentration du marché de la postproduction

« Raccourcissement de la chaîne de valeur,

notamment due à la démocratisation des

outils (bascule du matériel vers le logiciel) ;

dématérialisation des medias : nouveaux

process de transformation, de distribution et

d’archivage, avec la multiplication des

formats et une importance croissante de

l’utilisation des métadonnées techniques ou

éditoriales »

Benoit Maujean, Mikros Image

M A R C H É S M É D I A S , R É S E A U X S O C I A U X E T S E R V I C E S D E T É L É C O M M U N I C AT I O N S 3 6

Page 37: Cartographie des tendances

ChiffresMusique enregistrée

Un marché de 14,3 milliards d’euros en 2014

(+5 % par rapport à 2013, chiffres IDATE

Digiworld Yearbook) ; le marché du

streaming reste faible, à 72,6 millions

d’euros (en valeur) en France en 2014, mais

en pleine explosion avec une augmentation

de plus de 34 %. Pour la première fois

cette année, le streaming dépasse le

téléchargement (qui représente

53,8 millions d’euros selon le SNEP).

« La dématérialisation du marché de la

musique mais aussi celui de la ressource

pour les professionnels conduisent à

une accumulation toujours croissante de

contenus, d’où la nécessité de produire

des solutions pour les recommander et

organiser des dispositifs pour améliorer

les expériences vécues autour de ces

contenus. »

Fabrice Jallet, IRMA

Jeu vidéoLe marché mondial du jeu vidéo représente

une croissance potentielle de 61,9 milliards

d’euros en 2014 à 85,7 milliards d’euros en 2018. Le jeu en ligne et jeu mobile sont

déjà une tendance mais qui se renforce,

avec une croissance annuelle sur 2014 –

2018 évaluée à 9,9 % pour le jeu en ligne et

15,6 % pour le jeu mobile. Le jeu en ligne

renforce sa position de premier segment

du jeu vidéo en termes de marché (poussé

par la croissance du serious gaming et de la

réalité virtuelle, levier important pour le jeu

vidéo). Enfin, la dématérialisation pourrait

bientôt représenter jusqu’à 74 % du total

des revenus du marché du jeu vidéo selon

l’IDATE.

VidéoLe marché mondial de la vidéo (incluant les

revenus de la vente et location de vidéo et

les recettes des différentes formes de vidéo

à la demande) atteint 32,4 milliards d’euros en 2014 (en hausse par rapport à 2013 – et

ce pour la première fois depuis

7 ans). Les recettes de la vidéo physique

sont toujours premières en termes de

génération de revenus (20,4 milliards mais

en baisse de 31,2 %), alors que les recettes

de la VOD ont cru de 210,7 % (atteignant

12,3 milliards d’euros). Les recettes de la

SVOD ont quant à elles augmenté de

35, 2 % (le modèle d’abonnement avec

catalogue en ligne tendant à s’imposer),

selon l’IDATE Digiworld Yearbook 2015.

EditionToujours le taux de dématérialisation le plus

faible mais la lecture numérique est en

développement. Le marché mondial de

l’édition est estimé à 48,2 milliards d’euros en 2014 – dont 40,1 milliards en papier et

8,1 milliards en numérique en 2014 (soit une

part de marché de 16,7 %), selon l’IDATE

Digiworld Yearbook 2015. Les Etats-Unis

sont les plus avancés sur les ebooks, suivis

par l’Asie/Pacifique, Europe et Amérique

Latine. En France, le chiffre d’affaires de

l’édition numérique représente 161,4 millions

d’euros en 2014, soit une augmentation de

53,3 %, mais encore une part faible du total

du chiffres d’affaires des éditeurs

(soit 6,4 %), selon le SNE.

PresseLes chiffres font état d’une santé fragile,

avec la baisse des revenus publicitaires, du

lectorat… Mais aussi de vagues

d’innovation.

« Dans la presse, il y a de plus en plus

de vidéo : des vidéos live, notamment sur

de l’événement sportif, mais aussi de

l’ « explanatory journalism », ou journalisme

explicatif, pour donner plus de sens aux

contenus produits en live »

Denis Teyssou, Agence France-Presse

TélécommunicationsPersistance du recul du revenu des opérateurs, même si le rythme de ce

repli ralentit (moindre baisse des prix des

services mobiles) : le revenu des opérateurs

en 2014 a été de 33,7 milliards d’euros.

Au premier semestre 2015, il atteignait

8,1 milliards, en baisse de 2,8 % sur un an.

Investissement des opérateurs :

6,9 milliards d’euros ; poids de la filière :

122 000 emplois. Marché capté par les

OTT - VOIP, mais les messageries sur IP ne représentent encore que 1,4 % du marché total (source IDATE Digiworld Yearbook

2015), services regardés avec attention par

les grandes plateformes.

Forte hausse des usages : cette hausse

se traduit par une progression des

abonnements sur l’ensemble du marché,

et en particulier sur le marché mobile :

la consommation de données mobiles bondit de + 91 % sur un an, tandis que les

volumes de trafic voix mobile (+3,8 %),

de SMS (+1,2 %) et de MMS (+39,5 %)

continuent de progresser.

L’équipement en très haut débit croît

sur le fixe et le mobile. Les cartes MtoM

continuent également leur croissance et

atteignent un nombre de

8,7 millions (mars 2015, source : ARCEP).

Dans le débat sur « la neutralité du net », c’est la capacité à investir des opérateursqui constitue le point crucial. Aux Etats-Unis, la FCC a adopté un cadre

réglementaire (pour un internet

« libre, ouvert et rapide ») qui satisfait les

grands fournisseurs de contenus comme

Netflix, supporters de la neutralité du

net. En Europe, les opérateurs mettent en

avant l’explosion du trafic mobile, et en

particulier la nécessité d’écouler le trafic

des objets connectés dans des secteurs

potentiellement sensibles (comme la santé

ou l’automobile), pour revendiquer un cadre

réglementaire plus souple.

M A R C H É S M É D I A S , R É S E A U X S O C I A U X E T S E R V I C E S D E T É L É C O M M U N I C AT I O N S 3 7

Page 38: Cartographie des tendances
Page 39: Cartographie des tendances

Santé

bien-être

et

Page 40: Cartographie des tendances

Leviers

Données de santéSuivi des patients, parcours de santé,

télémédecine, autonomie à domicile,

bien-être, bien-vieillir : la collecte,

le traitement et l’exploitation de ces

données sont un levier clé sur le marché

de la santé connectée. Le développement

des assistants personnels collectant

et analysant les informations liées à

l’activité physique des individus constitue

une première étape vers le traitement

personnalisé des données de santé.

La visualisation de ces données change

également la façon dont les diagnostics

sont communiqués.

Simulation : génôme et Big DataLes simulations de plus en plus complexes

nécessitent une capacité de calcul plus

importante. Le calcul haute performance

(HPC) combiné au cloud possède un

véritable effet de levier.

Objets connectésLe marché des objets connectés et des

applications mobiles, notamment à

dominante santé et l’incursion de géants du

numérique grand public sont en plein essor

en France. Et se pose la question de leur

qualité de dispositifs médicaux.

Réseaux sociauxLes réseaux spécialisés de mise en relation

médecin/patient, entre médecins (outils de

prise de décision) ou entre patients, ou des

réseaux généralistes mais avec une masse

critique suffisante pour exploiter des

données, opérer des analyses prédictives

de maladies chroniques ou d’épidémies.

Réalité augmentéeLa formation des professionnels de

santé est durablement transformée par

l’introduction de dispositifs de réalité

augmentée. Lunettes connectées pendant

l’opération et retransmission en direct

dans l’amphithéâtre, serious gaming, ces

formats d’apprentissage sont de plus en

plus plébiscités.

Robotique de serviceRobotique médicale (robotique chirurgicale,

de réhabilitation), robotique d’assistance

à la personne (compagnon « robot

domestique », surveillance, dépendance,

handicap, etc.).

M A R C H É S S A N T É E T B I E N - Ê T R E 4 0

Page 41: Cartographie des tendances

Opportunitésdémographiques actuels et à venir se fait

plus prégnant. Un marché global estimé

à 92 milliards d’euros en 2013, qui ne cesse

d’augmenter et pourrait atteindre

130 milliards d’euros en 2020 en France

(source : Senior Strategic, 2013).

Smart homeLié au marché de la silver économie, le

marché de la maison intelligente ouvre des

opportunités pour le développement de

solutions de prévention des chutes ou

plus globalement pour le maintien

à domicile, avec des dispositifs de

surveillance et de suivi non intrusifs.

Les fabricants d’objets ou fournisseurs de

plateformes de services devront travailler

à ce qu’ils soient le moins anxiogènes

possible et qu’ils utilisent les meilleurs

supports.

Participer aux actions de transformation numérique pour les professionnels de santé

Les technologies numériques apportent

des solutions nouvelles dans la formation

initiale et continue des médecins (elearning,

simulation, réalité virtuelle, etc.) et

permettent de dépasser la notion de

pathologie identifiée pour une prise

en charge globale.

S’insérer dans la dynamique du rééquilibrage entre médecinecurative et préventive

Le modèle de santé actuel est basé sur

le traitement des malades, et très peu

sur la prévention (seulement 2,4 % des

dépenses). Les outils numériques peuvent

contribuer (via la collecte et l’analyse de

données et des possibilités d’échanges

plus horizontaux entre les parties

prenantes) à une meilleure

responsabilisation des individus et un

nouveau mode de relation avec les

professionnels de santé.

Tirer parti de l’ouverture progressive des données de santé publiques et privées

L’accès à ces données est essentiel pour

l’innovation, la pharmacovigilance,

l’optimisation des traitements, etc.

La capacité à capter et traiter de très

grandes quantités de données contribue

aux efforts de recherche qui ouvrent la

voie à une évolution du concept même

de « santé » : capacité à identifier de

façon prédictive des risques de maladies

(décodage du génome, épigénétique).

« Vers un open data intelligent : donne-moi

des informations pertinentes, je te

donnerai des données intéressantes »

Claude Touche, eVeDrug

Favoriser le développement de la filière silver economie

L’accompagnement et le suivi des

personnes âgées (e-nutrition, transports…),

en réponse au vieillissement de la

population et plus généralement aux défis

M A R C H É S S A N T É E T B I E N - Ê T R E 4 1

Page 42: Cartographie des tendances

2,4 49

M I L L I A R D S D ’ E U R O SM A R C H É D E L’ E - S A N T É E N F R A N C E

M I L L I A R D S D E D O L L A R SM A R C H É M O N D I A L M - S A N T É E N 2 0 2 0(source : Grand View Research)

E Q U I P E M E N T D I G I TA L D E S PAT I E N T S AT T E I N T S D E M A L A D I E S C H R O N I Q U E S E N F R A N C E« Santé mobile et connectée : usages, attitudes et attentes des malades chroniques »

(source Lab E-santé, 2015)

C R O I S S A N C E A N N U E L L E D E 4 À 7 % D ’ I C I À 2 0 1 7 (source : Xer­ Precepta)

Smartphone

Tablette

Smartphone

& tablette

Pas d’équipement

29%

32%

27%

12%

M A R C H É S S A N T É E T B I E N - Ê T R E 4 2

TendancesPrise de conscience de la nécessité de faire évoluer le système de santé

Le vieillissement de la population, la

croissance des maladies chroniques,

pèsent sur les dépenses publiques de

santé (12 % du PIB) et questionnent la

soutenabilité du système global. Par

ailleurs, les patients sont confrontés à

des situations parfois difficiles : déserts

médicaux, système de santé très

« hospitalocentrique », faible prise en

compte de leur attente d’information et

d’implication dans leur suivi. Les solutions

amenées par la transformation numérique

s’inscrivent dans une dynamique de

changement de paradigme, plus que dans

une simple « modernisation ».

Le patient au centreLa parole des patients trouve un nouvel

écho, portée par des outils sociaux de mise

en relation soignants/soignés ou soignés/

soignés, ou des jeux leur permettant de

comprendre leur maladie. Des services

d’éducation thérapeutique du patient

s’ouvrent aussi progressivement

aux aidants et proches des malades.

« L’atomisation du marché du digital en

santé et la multiplicité des acteurs, qu’ils

soient nouveaux entrants ou accédants aux

marchés, tels les patients qui deviennent

parties prenantes dans la co-conception de

leur prise en charge, bouleverse totalement

l’économie de la santé »

Laurent Mignon,

LauMa Communication

Création de routines automatiséesL’incursion des objets connectés dans

la maison et sur soi, l’émergence de

plateformes de plus en plus axées sur

l’aspect de prévention (coaching

bien-être, tracking sportif, réseaux sociaux

thématiques pour la pratique d’une activité

à plusieurs) re-linéarisent les scénarios

et routines santé et contribuent à les

automatiser.

Evolution du marché de l’assurance, responsabilisation des entreprises

On observe une bascule de la santé vers

le champ assurantiel. La prévention des

risques devient un pan du parcours de santé

à part entière. Les assureurs tentent de tirer

parti de cette tendance en se rapprochant

de fabricants d’objets connectés pour

générer un modèle hybride de suivi de

leurs clients. Par ailleurs, les entreprises

s’impliquent également dans la santé de

leurs salariés (prévention des accidents,

« corporate wellness »).

L’hôpital connectéL’hôpital continue sa transformation

numérique, principalement visible dans la

mise en place de systèmes d’information

et la numérisation des dossiers patients,

effectifs dans 92 % des établissements

(Source : DGOS). La prise de rendez-vous,

avec la naissance de réseaux de praticiens

en ligne, s’automatise de plus en plus.

Page 43: Cartographie des tendances

Tourisme

Page 44: Cartographie des tendances

Leviers

La donnée certifiée, qualifiée et localeElle est la garantie d’une qualité de service

liée à la destination touristique. Les

parcours de visite et de voyage génèrent

des données précieuses si celles-ci sont

correctement exploitées : en amont avec

la recommandation, pendant pour couvrir le

dernier kilomètre (accès à un hôtel, activité

de loisir…) et pour permettre au voyageur

de rechercher une destination, et en aval du

voyage, avec le traitement des feedbacks.

GamificationLes nouvelles technologies et la

digitalisation des agences de voyages

ont permis de donner naissance au tourisme

gamifié. Des applications proposent

par exemple des itinéraires ludiques

et collaboratifs. La réalité augmentée,

combinée à la géolocalisation, offre la

promesse d’expériences in-situ uniques.

Objets connectésLes terminaux mobiles (comme la montre

connectée) sont de nouveaux canaux de

diffusion de l’information et de l’offre de

service. Si le m-tourisme a dû faire face à

un problème d’équipement, ces nouveaux

objets seront l’occasion pour les

professionnels du tourisme de repenser

une offre plus connectée.

Connectivité : un accès au wifi déployé sur le territoire

Augmentation des hotspot wifi public,

installation de mobilier urbain connecté,

permettant de capter une population de

passage qui pratique généralement le

« hors-ligne » (téléchargement de carte,

consultation GPS hors-ligne…).

CartographieEmergence de cartographies intégrées :

intégration d’agrégateurs, de systèmes

de réservation, de bons plans, au sein

d’une seule et même carte, avec des

fonctionnalités hors-ligne possibles.

Applications regroupant tous les plans

au même endroit, centralisation de

réservations multi-programme.

Design/expérience utilisateurLes services de réservation sont un levier de

captation d’audience pour les pure-players

du numérique qui portent une plus grande

attention à la fluidité du parcours utilisateur.

M A R C H É S TO U R I S M E 4 4

Page 45: Cartographie des tendances

Opportunitésaccessibles ou la proposition de services

adaptés, beaucoup reste encore à faire

pour prendre en compte ces besoins.

Promouvoir un tourisme durableOn observe la multiplication d’offres et

services visant à encourager un tourisme

respectueux de l’environnement.

Proposer des services d’assistance virtuelleLe « travel companion » ou « assistant de

voyage virtuel » est un programme capable

de vous suggérer des visites ou des activités

en fonction de votre géolocalisation, de vos

préférences ou encore de l’expérience des

autres utilisateurs.

« L’enjeu pour les professionnels privés et

publics du tourisme est le management de la

donnée pour optimiser le parcours du client

aux niveaux de la commercialisation, du

transport et de toute la chaîne de valeur de

la relation clientèle. Le deuxième enjeu pour

les professionnels publics du tourisme est de

savoir intégrer, coordonner et promouvoir

une offre mixant des filières classiques et

des produits de l’économie collaborative »

Jean-Baptiste Soubaigné, MOPA

Rompre le chaînage des services de réservation

Les procédés des plateformes de

réservation sont bien huilés : étape par

étape, le client est invité à progresser dans

sa réservation sans alternative possible,

pour un parcours client encore peu

personnalisé. On observe des mouvements

de défiance des utilisateurs vis-à-vis des

grandes plateformes et au profit des

hôteliers indépendants.

Renforcer la formation des professionnels de la filière

La transformation numérique de la

filière passe aussi par la qualification au

numérique du personnel. Les enjeux de

formation sont multiples, afin

de comprendre l’offre digitale proposée,

mais aussi de mettre en oeuvre des actions

de terrain pertinentes. Certains offices

de tourisme deviennent ainsi des espaces

de travail collaboratif.

Travailler sur la recommandationLa recommandation visuelle prend de

l’ampleur, tout autant que les moteurs de

recherche « inversés » permettant

de déterminer une destination à partir d’un

budget ou tout autre critère jugé pertinent

par le voyageur pour concevoir son séjour.

Accroître l’accessibilité des services et des destinations

Que ce soit le développement

d’applications pour l’accessibilité des

voyageurs handicapés, la modélisation des

espaces en 3D afin de qualifier les espaces

M A R C H É S TO U R I S M E 4 5

Page 46: Cartographie des tendances

18,3

30M

ILL

IAR

DS

D

’EU

RO

S

%D E S P O I N T S D ’AC C U E I L T O U R I S T I Q U E S D I G I TA L I S É S(source : Observatoire 2015 des décideurs e-tourisme)

Chiffre d’affaires du secteur e-tourisme en France en 2014 soit 32% du totaldu e-commercePA N I E R M OY E N : 2 8 0 E U R O S(source : Fevad)

Le contenu éditorial :1er chantier prioritaire sur internet en 2015 pour les offices de tourisme et agences

M A R C H É S TO U R I S M E 4 6

TendancesConsolidation du voyage en ligne

Le marché du voyage en ligne (Travel) se

consolide. Les pureplayers des réservations

intègrent des startups ayant des

compétences métiers très pointues.

Un voyageur « empoweré », maître de son voyage

Si des différences générationnelles

persistent dans la consommation du

voyage, les offres ont toutefois beaucoup

évolué en fluidifiant le parcours utilisateur,

en augmentant la lisibilité des offres

grâce notamment au développement de

comparateurs d’offres de voyages.

Le voyageur peut être prévenu en temps

réel d’une baisse de prix.

Jeux d’associationLa promotion de destination s’associe

de plus en plus à la promotion d’une

offre évènementielle (festival, spectacle,

foire…). Les services issus de l’économie

collaborative s’associent à des offres plus

traditionnelles – transport + hébergement.

Le séjour commence dès le lieu de départLes autoroutes, gares et aéroports sont

de plus en plus connectés et proposent

des services permettant au voyageur de

préparer son séjour ou de prolonger son

expérience.

Le voyageur est aussi un slasheurLe voyageur trouve de nouvelles

externalités pendant son séjour,

jusqu’à de nouvelles sources de revenus.

Prêts, trocs, échanges pour le temps

des vacances, à l’heure ou à la journée,

directement sur place, les slasheurs

trouvent des compléments de revenus et de

nouvelles activités rémunérées dans leurs

pratiques touristiques.

Une flexibilité accrue, partout et tout le temps

Flexibilité dans un secteur où les conditions

d’annulation sont rigides. Plusieurs services

créés récemment visent à aider les acteurs

traditionnels à être plus flexibles face à

l’économie « on demand ». Vraies « Last

Minute » (jusqu’à 1 heure avant le départ) :

les systèmes d’options sont mis en place

pour certains modes de transport mais

peinent encore pour le moment à s’étendre

à d’autres segments.

Structuration des écosystèmes autour des principales places de marché

Emergence de services ultra-spécialisés

entourant les places de marché

(management pour les hôtes Airbnb, last

minute Airbnb, chat with Airbnb…).

18,3

30M

ILL

IAR

DS

D

’EU

RO

S

%D E S P O I N T S D ’AC C U E I L T O U R I S T I Q U E S D I G I TA L I S É S(source : Observatoire 2015 des décideurs e-tourisme)

Chiffre d’affaires du secteur e-tourisme en France en 2014 soit 32% du totaldu e-commercePA N I E R M OY E N : 2 8 0 E U R O S(source : Fevad)

Le contenu éditorial :1er chantier prioritaire sur internet en 2015 pour les offices de tourisme et agences

Page 47: Cartographie des tendances
Page 48: Cartographie des tendances

La donnée, moteur de l’économie numérique

Page 49: Cartographie des tendances

Leviers

Smart DataLe terme « Smart » Data, s’affranchissant

des définitions spécifiques aux « Big » Data

(les 3, 5 ou encore 7 « V » selon la source

- Volume, Variété, Vélocité, Véracité…)

permet de mettre en avant l’importance

grandissante que prennent les données

des entreprises, dont l’exploitation

constitue un gisement d’innovation

et de transformation.

Les algorithmes d’apprentissage

automatique et l’analyse prédictive

constituent ainsi des leviers forts de

création de valeur autour des données.

Le Data Mining sert à contextualiser et

qualifier les grands volumes de données

pour que l’information soit utilisable et

directement exploitable par l’entreprise ou

l’utilisateur final.

ConfiancePlusieurs freins liés à la confiance doivent

être levés pour le développement de

« l’économie de la donnée » avec tous les

acteurs : ceux qui produisent des données,

leurs propriétaires, ceux qui les stockent,

ceux qui les analysent. Cela concerne aussi

bien les données elles-mêmes, que les

infrastructures de stockage et d’analyse

ainsi que les questions juridiques associées.

Technologies de traitement et visualisation des données

Les algorithmes de « Deep Learning »

sortent progressivement des laboratoires

de recherche. En multipliant la quantité

d’opérations réalisées sur les données, ces

algorithmes permettent d’atteindre des

performances inégalées en matière

notamment de vision par ordinateur ou de

reconnaissance de la parole.

La technologie In Memory Analytics permet

quant à elle la manipulation en temps réel

d’importantes quantités de données en les

stockant en mémoire RAM ou en Flash. Elle

permet d’obtenir des temps de réponse

très élevés, d’avoir un accès immédiat à

la bonne information, et de prendre les

meilleures décisions qui en découlent.

Plateformes Big Data en SaaSL’émergence de plateformes Big Data As A

Service permet de faciliter l’accès aux outils

d’analyse des données. Ces outils

puissants deviennent ainsi accessibles

à des structures ne possédant pas de

compétences spécifiques en interne pour le

traitement de leurs données.

L E V I E R S L A D O N N É E , M OT E U R D E L’ É C O N O M I E N U M É R I Q U E 4 9

Page 50: Cartographie des tendances

OpportunitésSuivre les avancées de la modernisation de l’État et l’ouverture des données publiques

La volonté des structures publiques de

se moderniser ainsi que l’ouverture des

données publiques qui l’accompagne,

représentent de fortes opportunités de

développement pour les entreprises.

Investir le champ des objets connectésL’émergence des objets connectés permet

aux entreprises d’acquérir d’importantes

quantités de données nouvelles. Leur

traitement constitue une formidable source

d’information non seulement pour améliorer

la prise de décision interne mais également

pour la création de nouveaux services ou

produits.

Augmenter et améliorer les formations spécialisées

Si la hausse du nombre des formations

spécialisées et de modules de cours sur le

Big Data est réelle, le niveau de la formation

reste très en-deçà des besoins. L’apparition

de la fonction de Chief Data Officer dans

les grandes entreprises est révélatrice de

la prise en compte du rôle d’irrigation que

jouent le traitement et la valorisation des

données au sein des entreprises. Celles-ci

doivent pour cela parvenir à associer des

profils très différents : développeurs, data

scientists, marketing technologists etc.

Tirer parti de la transformation numérique des entreprises

L’engagement des entreprises dans

la transformation numérique est très

hétérogène selon les secteurs, mais en

moyenne, les intentions d’investissement

des entreprises en innovation dans les Big

Data restent faibles (11 % des entreprises,

contre 30 % pour le Cloud ou les objets

connectés, source : Roland Berger),

d’où l’importance de mettre en avant les

gains de performance, d’innovation et de

productivité.

« Les entreprises vont être amenées à

penser leur stratégie et leurs services à

partir de leurs données »

Julien Daubert-Panasyuk, 10h11

Exploiter les gains de performance et de compétitivité permis par l’analyse prédictive

En Business Intelligence notamment, des

freins subsistent dans l’adoption du Big

Data dans les entreprises, souvent liés à la

question du ROI et à la difficulté de

mesurer et valider la performance.

L’exploitation accrue de tableaux de bords

et de nouveaux modèles de décision au sein

de l’entreprise va permettre d’explorer de

nouvelles opportunités commerciales et

concourir à générer, à terme, de nouveaux

revenus pour l’entreprise.

Accompagner les efforts de standardisationLe développement d’une économie de la

donnée est facilité lorsque l’on peut

facilement échanger et partager des

données, notamment dans le domaine de la

recherche, pour adresser les grands défis

scientifiques et environnementaux au sein

de communautés internationales. C’est

notamment l’objectif d’initiatives comme

RDA (Research Data Alliance).

L E V I E R S L A D O N N É E , M OT E U R D E L’ É C O N O M I E N U M É R I Q U E 5 0

Page 51: Cartographie des tendances

L E V I E R S L A D O N N É E , M OT E U R D E L’ É C O N O M I E N U M É R I Q U E 5 1

TendancesLes acteurs du big data en france, émergence d’une filière

Ils investissent les segments de l’analyse et

de la fourniture de données, l’apprentissage

automatique (ou machine learning) et le

prédictif, l’intégration de services open

source, la visualisation de la donnée, la

fourniture d’équipements, d’infrastructures

et de logiciels Big Data, les applications

verticales (social advertising, sémantique/

text mining, search, publicité/display,

Business Intelligence, e-reputation,

e-recrutement, banque, medias).

« Nous sommes passés d’un marché de

logiciels à un marché de valorisation des

données » Patrick Constant, Pertimm

Banques et compagnies d’assurances se mettent au Big Data

Les banques et assurances se tournent de

plus en plus vers des « data-driven models »

et des algorithmes prédictifs pour, à partir

de leurs données clients, gérer leur relation

client et leurs risques.

Maintenance prédictive et industrie 4.0L’émergence conjointe des objets

connectés, des infrastructures data et des

algorithmes prédictifs, permet de dessiner

une industrie 4.0 où chaque élément de la

chaîne de production, depuis la conception

jusqu’à l’intégration des feedbacks

clients, pourra être piloté et contrôlé de

façon plus efficace. Le développement

des algorithmes de maintenance

prédictive, permettant de prévenir

les dysfonctionnements d’un outil de

production à partir des données associées,

préfigure cette évolution.

« Avènement de l’intelligence artificielle

et des nouveaux processus cognitifs »

Djamil Kemal, Goshaba

Avancées de la recherche scientifique à la convergence des Big Data et de l’intelligence artificielle

La recherche en intelligence artificielle

fait avancer rapidement les technologies

de l’informatique (langages, traitement

d’image, interactions homme-machine).

Les modes de raisonnement de la recherche

scientifique, basés sur la causalité et la

déduction, sont enrichis de considérables

capacités de corrélation et de raisonnement

par induction. Le traitement de données

massives et l’IA démultiplient les capacités

sensorielles et cognitives des humains.

« Ce qui me semble prometteur en

intelligence artificielle est tout ce que l’on

appelle le Big Data. Derrière cette notion, il

n’y a pas uniquement la quantité. Il y a aussi

le fait que l’on peut récupérer les données

de façon systématique »

Jean-Gabriel Ganascia, UPMC

D E C H I F F R E D ’A F FA I R E S D ’ I C I F I N 2 0 1 6(source : cabinet IDC)

MIL

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RD

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D E S G R A N D E S E N T R E P R I S E S E N 2 0 1 8(source : cabinet IDC)

(sou

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: cab

inet

Van

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rne)

P R I O R I T É AC C O R D É E A U X P R O J E T S B I G DATA DA N S L E S 1 2 P R O C H A I N S M O I S P O U R25 81025 %

du budget IT

grandesentreprises sur

Page 52: Cartographie des tendances

IOT : de l’internet of things au web of things

Page 53: Cartographie des tendances

Leviers

Standards, réseaux, protocolesConnecter des dizaines de milliards

d’objets nécessite une véritable approche

d’architecture de réseau et de standards

pour gérer les fonctions de communication,

d’agrégation de données (cloud),

d’interopérabilité, de façon adaptée pour

les différents secteurs d’usage.

Les besoins sectoriels sont diversifiés

(capacité et autonomie des objets,

contraintes de sécurité, de temps réel,

volume des données produits...) et

les niveaux matériels et logiciels de

l’architecture sont concernés : l’OS (cf le

projet « RIOT », qui se voudrait le Linux des

objets connectés), les réseaux bas débit

(Sigfox, LoRa), haut débit (Wifi, 3G, 4G...),

protocoles IP, nommage et adressage des

objets, accès aux données via des API,

passerelles entre plateformes.

L’entreprise qui s’engage dans un

déploiement IoT peut s’appuyer sur les

standards existants ou en devenir, pour

focaliser son attention sur le

design et la création de valeur.

Evolution du modèle de consommationLa valeur créée par les objets connectés

réside beaucoup dans l’optimisation des

processus et les gains de productivité

du côté des entreprises, la maîtrise de

l’énergie, le gain de temps côté usager. On

se situe donc plutôt dans une vision d’une

consommation orientée usage, plutôt que

propriété. Ce glissement (du « CAPEX » à

l’« OPEX ») permet à l’entreprise de facturer

son client final à l’utilisation de l’objet,

ou bien à la performance.

Financements alternatifsParticulièrement adaptées aux petites

structures innovantes, les plateformes de

crowdfunding permettent aux porteurs de

projets de financer la création de leur(s)

objet(s) dès la phase de préindustrialisation.

L’entreprise pourra alors valider la

pertinence d’un concept auprès d’une

communauté de prescripteurs et amorcer

la production via un système de pré-

commandes.

L E V I E R S I OT: D E L’ I N T E R N E T O F T H I N G S A U W E B O F T H I N G S 5 3

Page 54: Cartographie des tendances

OpportunitésLe développement de formations

d’ingénierie dédiées, associées à la création

attendue d’emplois hyper spécialisés dans

ce domaine, représente une opportunité

majeure.

S’inscrire dans la dynamique des segments moteurs et de l’IIot

L’ Industrial IoT conjugue les technologies

des objets connectés (senseurs, capteurs,

M2M…) et du Big Data (analyse prédictive)

pour améliorer et optimiser les processus

industriels : contrôle qualité, traçabilité,

économies d’énergie, gains de productivité.

Ce marché de l’IIoT participe au concept

d’Usine 4.0.

S’engager dans la transformation de l’IoT vers un véritable web des objets

Du fait du manque de maturité des

marchés, les services actuels sont encore

majoritairement conçus en silos, et les

efforts de développement sont concentrés

sur les questions d’autonomie et de

connectivité des objets. L’émergence de

standards, de plateformes de collecte et

gestion des données et des applications en

mode cloud va conduire à la création

de véritables écosystèmes internationaux.

Le défi des années à venir va être de faire

migrer l’IoT vers un véritable web des

objets, marché ouvert pour le déploiement

des services à l’image du www.

Soutenir les stratégies de plateformes, à l’échelle européenne

Les développeurs de services ont besoin de

bons niveaux d’abstraction pour développer

leurs logiciels dans les passerelles qui

connectent les objets au web, et dans le

cloud. Les API facilitent la réutilisation des

données. Les plateformes d’agrégation

d’objets, en marque blanche, permettent

le développement d’opportunités en B2B.

Au-delà de l’agrégation des données, des

fonctionnalités plus avancées restent à

imaginer (par ex : moteurs de recherche

dédiés, agnostiques par rapport aux objets

et aux clouds)

« Nous tendons vers la connexion des objets

associée à la proposition d’un scénario à

l’utilisateur »

Samuel Hassine, Busit

L E V I E R S I OT: D E L’ I N T E R N E T O F T H I N G S A U W E B O F T H I N G S 5 4

Page 55: Cartographie des tendances

L E V I E R S I OT: D E L’ I N T E R N E T O F T H I N G S A U W E B O F T H I N G S 5 5

TendancesExtension du concept de « things »

Les « choses » que l’IoT connecte

aujourd’hui sont des objets virtuels

qui « représentent » des objets physiques,

et qui sont accessibles par les technologies

du web. Cette vision peut être étendue

à la représentation de personnes, via

des avatars ou agents personnels, qui

connaissent tout des individus qu’ils

représentent, et peuvent agir dans leur

intérêt en lien avec les objets physiques

(cf le concept de « Social Web of Things »).

Transformation des entreprises industrielles (IIoT) et structuration des acteurs technologiques autour de leurs besoins

De plus en plus d’entreprises industrielles,

tous secteurs d’activités confondus,

connectent leurs processus internes, dans

l’optique d’améliorer leur performance

opérationnelle et de reconstituer leurs

marges. On assiste à l’émergence

d’applications tierces, issues du Big Data

et dédiées à la maintenance prédictive

(applications portées par les industries de

pointe comme le véhicule autonome). Les

grands acteurs technologiques français

(opérateurs, intégrateurs) se structurent en

créant des entités dédiées exclusivement

à l’innovation IoT.

Importance croissante de la sécuritéCe facteur de sécurité de bout en

bout est très critique, surtout dans les

applications les plus industrielles. D’autres

fonctionnalités entrent sur le chemin

critique du développement massif des

services, notamment : la capacité à

mettre à jour les logiciels déployés dans

les réseaux d’objets, la résilience des

réseaux d’objets, la « privacy » des données

collectées.

Des cycles de développement et d’itérations de plus en plus courts, un effet dit « best of bride »

Les industriels s’attendent prochainement

au passage à un cycle réduit de 12 mois, au

lieu du cycle habituellement constaté de

24 mois. Le développement rapide de

l’offre de composants et circuits intégrés

permet aux industriels de choisir le

matériel le mieux adapté aux contraintes

technologiques des futurs produits.

De nouveaux modèles économiquesAdaptés aux contraintes du marché

des objets connectés où l’achat du

matériel peut être associé à une formule

d’abonnement récurrent, selon un modèle

économique de services.

L’IOT pourrait avoir un impact économique de l’ordre de 4 à11 000 milliards de dollars par an, selonles secteurs, à partirde 2025(source : McKinsey)

D E W E A R A B L E S V E N D U S E N 2 0 1 8 S O I T 7 0 % D E C R O I S S A N C E A N N U E L L E E N M OY E N N E(source : IDATE, Digiworld Yearbook 2015)

PA R F OY E R E N 2 0 2 0(source : Gfk)

P L U S D E

30

123millions

objetsconnectés

Page 56: Cartographie des tendances

Robotiquedeservice

Page 57: Cartographie des tendances

Leviers

Progrès de l’intégration des composants,avènement des MEMS (microsystèmesélectromécaniques)

Finesse de gravure des composants,

miniaturisation, empilement des

composants sur les cartes, avènement

des MEMS : les progrès constants de ces

technologies soutiennent l’augmentation

des performances et la réduction de

consommation du hardware des robots.

Les industriels de la robotique peuvent

s’emparer des évolutions continues

de la microélectronique pour intégrer de

plus en plus de fonctionnalités dans le

hardware.

« Chips on everything »

Amine El Helou, Mathworks

Intelligence artificielleDonner plus d’intelligence et d’autonomie

au robot. Le « mind cloning », défini comme

la capacité de reproduire fidèlement le

fonctionnement du cerveau humain et de

l’intégrer à la machine, jusqu’à générer une

véritable « copie digitale », serait-il en passe

d’être atteint ?

La connexion des robots au cloudLe « Cloud-based artificial intelligence »,

permet de décupler l’autonomie et les

fonctions cognitives des robots en offrant

des possibilités de calcul et de stockage

complémentaire, de les connecter entre eux

ou avec d’autres services.

Open sourceL’open source en robotique, initiée avec

la création du « Robot operating system »,

système d’exploitation ouvert, est un

enjeu de taille. Avec la nécessité de

mettre à disposition des développeurs,

concepteurs de jeu ou designers, des

briques d’intelligence pour leur permettre

de fabriquer leurs propres objets. Il

existe notamment un fort potentiel de

développement d’applications robotiques et

de plateformes agrégeant ces offres.

L E V I E R S R O B OT I Q U E D E S E R V I C E 5 7

Page 58: Cartographie des tendances

Opportunitésqui ne requièrent pas de dépendance aux

réseaux de données pour fonctionner.

On observe la confrontation de ces deux

stratégies Big Data VS No Data (produit

autonome).

Assistance à la personneLe vieillissement de la population est un

enjeu majeur pour la robotique de service.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé,

d’ici 2050, plus de 22 % de la population

mondiale aura plus de 60 ans. Le marché

des robots compagnons devrait connaitre

un important développement, avec des

applications d’assistance et des applications

ludiques. Les robots d’assistance aux

personnes handicapées sont l’un des

secteurs de plus forte croissance selon

l’International Federation of Robotics

(+ 345 %, mais sur des volumes encore

faibles).

Réduire l’impact énergétique des robotsDes robots plus mobiles sont aussi des

robots qui consomment plus d’énergie.

Il existe un véritable enjeu pour optimiser

leur consommation/production d’énergie,

notamment via la rationalisation des

mouvements.

Tirer parti des synergies entre robotique industrielle et robotique de service

La politique industrielle de l’État,

qui rapproche dans ses plans de ré-

industrialisation les thématiques de l’IoT

et de la robotique, créée l’opportunité de

construire des ponts entre les secteurs de

l’industrie et des services. Les synergies

s’appliquent principalement au domaine

des interactions homme-robot. Dans

l’environnement industriel, le robot doit être

doté de capacités de reconnaissance et

de compréhension de son environnement

et travailler en toute sécurité avec des

humains, autant de fonctionnalités qui sont

également essentielles dans les services.

Développer les capacités relationnelles et sensorielles des robots

La perception de son environnement par

le robot est à la fois une tendance de

fond et une opportunité durable pour les

industriels. Ce mode de fonctionnement

est à présent rendu possible grâce aux

avancées technologiques réalisées sur

certains composants intégrés, à l’image

des capteurs et des calculateurs, et en

s’appuyant sur le leadership français

dans le domaine de l’intelligence artificielle,

véritable cerveau des systèmes cobotiques.

Exploiter les données des robots pour construire des offres commerciales

Cette opportunité se rapproche des

modèles des objets connectés. A l‘inverse,

certains industriels se positionnent par

choix sur le développement de produits

« No Data », systèmes en boucle fermée

L E V I E R S R O B OT I Q U E D E S E R V I C E 5 8

Page 59: Cartographie des tendances

L E V I E R S R O B OT I Q U E D E S E R V I C E 5 9

TendancesPotentiel important à l’intersection entre la robotique et l’intelligence artificielle

Les fonctionnalités concernées sont toutes

les étapes de la boucle perception/décision/

action : interprétation de l’environnement

et des données sensorielles (sémantique),

apprentissage par renforcement essai-

erreur, par démonstration, planification

et conduite des actions. La recherche

s’appuie par ailleurs sur la modélisation des

objets, des activités, sur des modèles de

représentation des connaissances.

Développement de la puissance de calcul et de la complexité des systèmes robotiques

Le prix, la consommation et la taille des

composants sont des variables

d’ajustement importantes pour les

industriels du secteur de la robotique

de service. De façon similaire à

l’accroissement de la puissance d’exécution,

les fonctions intégrées aux systèmes se

multiplient, offrant ainsi des possibilités

nouvelles pour les industriels et les

développeurs de services de robotique.

L’intégration native des modèles prédictifs de données

On constate une convergence entre le

Big Data et la robotique de service, par

l’intermédiaire des modèles prédictifs de

données qui vont permettre aux industriels

de pérenniser l’évolution technologique

ainsi que la durée de vie de leurs systèmes

intégrés - des avantages majeurs poussés

par la maintenance prédictive.

La robotique collaborative, ou cobotique, prend de l’ampleur

Exosquelettes, membres artificiels

articulés, aux fonctionnalités augmentées

par rapport au corps humain et commandés

par le cerveau, le mouvement ou la voix,

assistance pour des gestes de précision…

L’« homme augmenté » est en train de

naître.

Les robots de plus en plus intégrés à leur environnement

Cyborg végétaux, plantes augmentées

qui permettent la mesure de la pollution,

l’assainissement de l’air, les robots tendent

à contribuer, par leurs fonctionnalités, au

traitement des enjeux climatiques.

Les drones aux multiples usagesLes drones investissent de multiples

secteurs : prise de vue aérienne dans le

cinéma et l’audiovisuel, surveillance…

La création d’applications ou logiciels pour

drones est un marché en émergence.

4,5 21000

29,4%

milliardsd’euros

unités venduesC ’ E S T C E Q U E R E P R É S E N T E L A R O B O T I Q U E D E S E R V I C E DA N S L E M O N D E , U N M A R C H ÉE N C R O I S S A N C E T I R É PA R L E S R O B O T S D O M E S T I Q U E S E T D E LO I S I R S

L E S R O B O T S D ’A S S I S TA N C EA U X H A N D I C A P É S C O N N A I S S E N TU N E F O R T E C R O I S S A N C E E N V O L U M E(source : International Federation of Robotics)

R O B O T I Q U E P R O F E S S I O N N E L L E :

M A R C H É D E S R O B O T S C O M PAG N O N S : D É C O L L AG E E N 2 0 1 5(source : Xerfi)

D E TA U X D E C R O I S S A N C E A N N U E L L E E N FA N C E P O U R L A R O B O T I Q U E D E S E R V I C E D E 2 0 0 8 À 2 0 1 4(source : Xerfi)

E N 2 0 1 4 D O N T 4 1 % DA N S L E M É D I C A L ,2 5 % E N R O B O T I Q U E D E « T E R R A I N » ,2 2 % E N D É F E N S E(source : International Federation of Robotics)

Page 60: Cartographie des tendances

Ils soutiennent notre action :

PRÉFET DE LA RÉGION

D'ILE-DE-FRANCE

LE PROGRAMME BÉNÉCIFIEDU SOUTIEN DU FONDS SOCIALEUROPÉEN ET DU FONDS EUROPÉENDE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL

GRAND PARTENAIRE 2016 :

Page 61: Cartographie des tendances

Retrouvez toutes les innovations du numérique pendant le festivalFutur en Seinedu 9 au 19 juin 2016

organisé par

Tel. +33 (0)1 40 41 11 60Fax. +33(0)1 40 41 11 6514 rue Alexandre Parodi 75010 Pariswww.capdigital.comTwitter : @Cap_DigitalFacebook : www.facebook.com/capdigitalparisregion

Page 62: Cartographie des tendances

RemerciementsGilles BARRET (Indépendant)

Eric BEZY (Evercontact)

Octave BORY-BERT (Melusyn)

Ambroisine BOURBON (Sciences Po)

Elsa BOURGEOIS (Labdeshéros)

Thomas BOURGUET (Tralalere)

Frédéric CANTAT (IGN)

Venceslas CARTIER (A2iA)

Jean CHARLET (Inserm)

Mathieu DAUBON (Offices de Tourisme de France)

Amaury DE BUCHET (ESCP Europe)

Philippe DELIEUVIN (1000mercis)

François DUMOULIN (Oxelar)

Jean-Marie DUNAND (Docapost, Groupe La Poste)

Yohann DUPASQUIER (Tradelab)

Olivier ECHEGU (Sciences Po)

Deborah ELALOUF (Tralalere)

Amine EL HELOU (MathWorks)

Lydie FENECH (Pôle Média Grand Paris)

Suzanne FRITELLI (Quelleville)

Léa GALICE (Welcome City Lab)

Danielle GANCE (DIGINOVE Consulting)

Stéphane GAZZO (DDB)

Didier GIRAUD (INA)

François GUÉNO (La Poste)

Marc GUIDONI (Aglagla)

Renaud GUILLERM (Videdressing)

Dominique HALATRE (IO Technology)

Charles HUOT (Temis)

Fabrice JALLET (IRMA)

« La livraison devient une nouvelle commodité aumême titre que l’eau, le gaz ou l’électricité »François Guéno, Groupe La Poste

« Le développement de tous les secteursde la consommation collaborative est unmouvement de fond qui non seulementrévolutionne la façon de consommer,mais est aussi en train de révolutionnerla notion de travail »Renaud Guillerm, Videdressing

« Réconcilier la donnée et l’utilisateur »Yohann Dupasquier, Tradelab

Page 63: Cartographie des tendances

Hubert JAVAUX (Université Paris Descartes)

David JONGLEZ (ESRI)

Jérôme LELEU (Interaction Healthcare)

Ollivier LENOT (CDC)

François-Xavier LETERME (Milliweb)

Marc LOLIVIER (FEVAD)

Aladin MEKKI (PICOM)

Laurent MIGNON (LauMa Communication)

Stéphane NATKIN (Cnam)

Ivan OSTROWICZ (Domoscio)

Arthur PERTICOZ (Wynd)

Patrick PIRIM (BVS Tech)

Pierre PLEVEN (Institut Mines Telecom)

Anne-Claire POIRSON (ACO2 Consulting)

Vincent PUIG (IRI)

Laurent RIBOIT (A2iA)

Pilar RICON (Entrepreneur)

Hervé RIQUE (Stallergenes)

Jérôme ROBERT (Sciences&Co)

Didier ROLS (GoodBye PDF)

Sidi SAKHO (Cofely-Ineo)

Léonard SELLEM (Demander justice)

Milan STANKOVIC (Sépage)

Loïc SYLVAIN (Architecture Numérique)

Joanna SZYBIST (Fondivina Films)

Denis TEYSSOU (AFP)

Salwa TOKO (Fondation FACE)

Christophe VATTIER (Chargelib)

Antoine WALTER (Multiposting)

Hubert WASSNER (AB Tasty)

« Avec la robotique de service, nous entrons dans une nouvelle èretechnologique où les interactions et la relation aux données vont franchir une étape sans précédent ! » Ramesh Caussy, Partnering Robotics

« Depuis 2010, 27 startups crééespar des designers ont été rachetées.Leur succès, comme celui d’Airbnb,fondé par deux étudiants en design,a consolidé le rôle du design commeingrédient de base du modèle descapital-risqueurs »Jean-Louis Fréchin, No Design

Crédits photos : ©Dan Taylor/Heisenberg Media, ©Benjamin Boccas, ©Antoine Duchamp et Fotolia

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