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I) Une question d’aménagement urbain:
L’aire urbaine de Nantes
Problématique :
Comment aménager l’espace urbain dans le cadre du développement durable ?
Nantes, située dans le département de la Loire-
Atlantique, est la 6ème ville de France et l’une des
métropoles françaises qui s’affirme de plus en
plus. Ce dynamisme a des conséquences sur les
paysages et sur les aménagements.
Document 2 : l’étalement urbain
a- « Christophe Morvan, 35 ans, marié et père de trois enfants, habite un pavillon de 140 m² à
Montrevault, petite localité rurale au cadre de vie agréable du Maine-et-Loire à 35 km de Nantes.
Lorsqu’il a quitté la métropole, voilà cinq ans, Christophe Morvan n’avait pas le choix « Je gagne 1400
euros par mois, ma femme plus ou moins 1000 euros. Impossible d’acheter à Nantes….. à 2600 euros
le m² ». »
D’après Thierry Ballu, Ouest France, 20 janvier 2011.
b- « Les rituels embouteillages de fin d’après-midi sur le périphérique ou aux sorties de la ville en
témoignent : Nantes sature de ses migrations pendulaires. Et la mise en service de nouveaux
transports collectifs, comme la ligne 4 de Bus Way (bus guidé au sol), ne changera pas grand-chose.
La ville telle qu’elle est conçue n’est pas en capacité d’absorber la progression du trafic que génère
l’augmentation régulière de la population dans un cercle de plus en plus étendu autour de Nantes.
Pour les experts, la solution passe par l’invention de logements plus nombreux et plus agréables en
centre-ville, par une revitalisation des gros bourgs qui entourent Nantes et par la mise en service de
nouveaux réseaux de transports collectifs. Les élus se sont donc donné comme priorité de limiter cet
éclatement urbain, pour éviter le grignotage galopant du territoire, dévoreur d’équipements, de
réseaux et de transports ».
D’après Philippe Dossal, « Une nouvelle façon d’habiter et de circuler », dans le Point, 17 janvier
2007.
Je retiens
L’aire urbaine nantaise compte plus de 805 000 habitants. L’augmentation des loyers en
centre-ville, la généralisation de la voiture et la recherche d’un cadre de vie plus agréable
expliquent que les habitants s’installent toujours plus loin. La nappe urbaine s’étend
toujours davantage.
Document 4: Basse-Goulaine, près de Nantes
A : agglomération nantaise.
B : la Loire.
C : ancienne ferme.
D : terres agricoles.
E : nouveaux lotissements construits sur
des terres agricoles.
F : voie express qui relie la commune à
Nantes.
On compte environ 4 000 habitants à
Basse-Goulaine au début des années
1980, 8 000 habitants aujourd’hui.
Je retiens
L’étalement urbain grignote les terres agricoles. Les migrations
pendulaires augmentent et saturent les axes routiers reliant le centre
de la ville et ses périphéries. Les équipements publics coûteux se
multiplient dans les communes périphériques.
Je retiens
Des aménagements sont programmés pour contrôler le processus
d’étalement et fixer les populations. En centre-ville, le projet « île de
Nantes » vise à attirer à nouveaux les habitants ; en périphérie, la
construction « d’écoquartiers » (Orvault) imagine une urbanisation
durable.
II) Le parc national du Mercantour
Problématique :
Peut-on concilier protection de la nature et développement économique ?
Le parc du Mercantour est un espace protégé soumis à une réglementation très stricte, à l’instar des parcs nationaux français. Mais sa richesse naturelle, qui explique l’intrusion du tourisme, et la persistance d’activités traditionnelles pastorales attisent des conflits d’usage liés à l’occupation des sols.
Document 1 : le parc du Mercantour Créé en 1979, le parc couvre 68 500 hectares en zone cœur et 136 500 hectares en zone d’adhésion
(28 communes et 20 000 habitants). Un parc national est géré par l’Etat.
Document 2 : la richesse du parc
- 2 000 variétés de fleurs dont 200
espèces rares et 30 endémiques (qui
n’existent que dans une zone
géographique précise).
- 35 lacs glaciaires et 40 000 gravures
rupestres datant de – 3 800 à – 1 800.
- 25 loups attestés dans le cœur du parc,
30 couples d’aigles royaux.
- 149 exploitations agricoles.
- 12 000 hectares de parcours d’estives
(pâturage où l’on met les bêtes l’été) avec
262 cabanes pastorales, 384 éleveurs
dont 184 transhumants (se dît des
troupeaux qui passent d’un pâturage à
l’autre).
- 80 sentiers de randonnée étendus sur
600 km dans la zone cœur.
Je retiens
Le parc national du Mercantour est composé, comme les neuf autres parcs nationaux français, d’une « zone cœur » soumise à une réglementation très stricte afin de protéger un espace nature riche, et d’une « zone d’adhésion » associée à la protection du parc.
Document 3 : les Balcons du Mercantour
« Le projet a pour nom les Balcons du Mercantour. L’esprit du chantier lancé par le
conseil général des Alpes Maritimes est de créer un itinéraire de randonnée de haute
altitude reconnu internationalement et accessible à tous. 140 km au total. Le tout à
l’intérieur du parc national du Mercantour. Les travaux ont commencé et pelleteuses,
perforatrices et explosifs, sont à l’œuvre pour creuser un chemin bien large. Objectif à
terme, développer le tourisme sur ce territoire, notamment l’été. Les défenseurs de la
nature n’en croient pas leurs yeux. Pour eux, un tel projet n’a rien à faire dans un parc
national dont la fonction est de préserver l’espace naturel. D’ailleurs le sentier existe déjà
et il n’y a pas besoin de créer de nouveaux refuges (construction destinée à abriter
alpinistes et randonneurs). L’objectif est de rendre la montagne payante via des refuges
aux tarifs hôtels, des parkings et un téléphérique. Les opposants dénoncent aussi la
violation de la charte du parc ».
D’après Nicolas Manificat, Le Dauphiné libéré, 20 septembre 2008.
•
Je retiens
La gestion du parc doit répondre à trois objectifs : protéger un environnement exceptionnel ; soutenir l’activité économique traditionnelle (artisanat et élevage) ; faire partager les richesses naturelles à tous les publics.
Document 4 : le loup et les éleveurs
« Dans le parc du Mercantour où le loup est réapparu en 1992, six meutes sont répertoriées, soit
un peu moins d’une trentaine d’animaux. Vingt ans après ce retour, le loup reste un sujet sensible
et conflictuel. Dans le Mercantour, et plus largement dans l’ensemble des sites progressivement
recolonisés par l’espèce, le loup « pose des difficultés pour l’élevage ». Partout où vit le grand
prédateur, il faut apprivoiser sa présence. Au suivi scientifique de l’espèce, protégée, il faut
combiner des mesures d’indemnisation des dommages subis, protéger les troupeaux et assister
les éleveurs. Doivent se concilier la poursuite d’activités pastorales et d’élevage, et le
développement maîtrisé de la population des loups, dont l’évolution démographique va croissant.
Avec, quand on est éleveur ou berger, des mesures de protection des troupeaux domestiques
contre la prédation, couplées au recours de l’indemnisation des dégâts dus aux loups, financée
par l’Etat ».
Nathalie Chifflet, « Vivre avec le loup », Dernières Nouvelles d’Alsace, 27/7/2011.
Je retiens
Le parc n’échappe pourtant pas aux enjeux d’occupation du territoire. Aux rivalités traditionnelles opposant monde agricole et défenseurs d’une nature sauvage s’ajoute l’intrusion des activités touristiques et de l’urbanisation qui font pression sur l’espace.
III) Un territoire sous influence urbaine (synthèse)
Problématiques :
Comment lé phénomène d’urbanisation se traduit-il sur le territoire national ?
Comment l’urbanisation transforme-t-elle les espaces ruraux ?
Quelles actions permettent de protéger ces espaces ?
Je retiens
La très grande majorité des Français vit dans une aire urbaine (82 % en 2007). La
croissance urbaine s’accompagne de l’étalement spatial des villes. Cette extension se
fait sous la forme de lotissements pavillonnaires : c’est la périurbanisation.
Si de nombreux français résident dans des communes périurbaines, la plupart travaille
en ville : cela entraîne l’augmentation des mobilités (migrations pendulaires), facilitées
par les aménagements de transport.
Je retiens
La France compte 36 682 communes. Une sur deux est située en zone rurale. Elles accueillent
18 % de la population et comptent de moins en moins d’agriculteurs.
On assiste à la constitution d’une société rurale qui n’est plus une société paysanne. On parle de
citadinisation (adoption du mode de vie urbain par les populations rurales).
L’étalement des villes pose la question de la protection de l’environnement. Le mitage de l’espace
rural dégrade les paysages des campagnes, la pollution de l’air augmente avec la circulation
automobile.
Les parcs naturels permettent la protection d’espaces ruraux, par l’élaboration de chartes qui
définissent des règles pour un développement durable de ces espaces.
Une France urbaine
Les villes regroupent plus de 80 % de la population française. Pour l’essentiel, il s’agit de personnes résidant dans des aires urbaines.
Les hommes et les activités ont tendance à se concentrer dans les grandes villes. Paris reste encore la plus grande bénéficiaire de ce phénomène de métropolisation.
La mobilité des hommes
La croissance urbaine et la métropolisation s’accompagne d’un étalement des villes (périurbanisation). Les migrations pendulaires quotidiennes ou les déplacements réguliers et occasionnels vers la métropole sont de plus en plus nombreux.
Des espaces ruraux en pleine mutation
Les espaces ruraux rassemblent environ 18 % de la population française et occupent près de 60 % du territoire.
L’étalement urbain et le mitage transforment ces espaces, rendant plus floues les limites entre zones urbaines et rurales.