16

Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

� � � � � � � � �� �

� � � � � � � � � � � � � �

� � � � �� � � � � � � � � �� �

� � � � � �� �� � � � � � �� � �� � � � �

Page 2: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

2�

Dans la fonction territoriale, la sensibilisation des agents et des décideurs à la prévention des risques professionnels est un aspect ESSENTIEL dans la démarche d’amélioration continue des conditions réelles de travail. Elle fait partie d’un ensemble d’actions d’information qui doivent être planifiées lors de l’élaboration du programme annuel de prévention.

POURQUOI CE MODULE ?

• Afin d’informer les agents sur les mesures concrètes de prévention à mettre en œuvre dans leurs services, 16 modules de sensibilisation déclinant chacune des fiches du livret « Accueil Sécurité » sont mis à la disposition des préventeurs.

• Ces modules ne peuvent suffire à eux seuls pour résoudre les problèmes de sécurité mais

constituent une étape dans la mise en œuvre d’une démarche de prévention.

POURQUOI UN GUIDE D’ACCOMPAGNEMENT ?

• Afin d’optimiser l’utilisation des supports, un guide d’accompagnement est remis à l’intention de l’animateur. Il présente les principaux points à aborder pour chaque illustration afin d’assurer une animation pédagogique progressive, cohérente et uniforme.

• Ces informations ne sont que des points de repère pour l’animation mais l’intervenant reste libre

quant au choix de son contenu pédagogique.

• Toutefois, il est fortement conseillé de respecter la démarche pédagogique présentée dans le guide. Cette dernière nécessite d’être complétée afin de l’adapter aux attentes spécifiques de chaque agent. A cet effet, des supports complémentaires de communication sont disponibles auprès du conseiller en hygiène et sécurité du Centre de Gestion.

• Une participation active des agents ainsi qu’un débat-discussion voire une démonstration

pratique entraînent une plus grande implication de la part des participants.

QUE TROUVE-T-ON DANS UN GUIDE ? Le parcours pédagogique proposé à l’animateur est structuré selon la démarche chronologique et itérative des « principes généraux de prévention » (article L.230-2 du Code du Travail). Il s’organise en 3 grandes parties regroupant 10 fiches :

Fiche n° 1 Présentation de situations évoquant le risque

Fiche n° 2 Statistiques d’accidents dans les collectivités

Fiche n° 3 Points importants de la réglementation

Présentation de la problématique

Fiche n° 4 Les facteurs de risques Fiche n° 5 L’organisation du travail Fiche n° 6 La prévention intégrée Fiche n° 7 Les protections collectives Fiche n° 8 Les équipements de protection individuelle

Les mesures de prévention

Fiche n° 9 La formation des agents L’évaluation Fiche n° 10 Exercices pour l’évaluation des participants

PREAMBULE

Page 3: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

3

OBJECTIF GENERAL :

Développer la prévention des risques de chutes de plain-pieds dans les différents services des collectivités territoriales grâce à la sensibilisation des agents sur les mesures à mettre en œuvre.

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES : A l’issue de la formation, les participants seront capables :

- De travailler en sécurité - De proposer des mesures de prévention adaptées aux situations de travail - De sensibiliser les agents de leur collectivité à la mise en oeuvre de moyens de

prévention mis à leur disposition

PUBLIC CONCERNE :

• Réunion de sensibilisation pour tout agent exposé à des risques de chute de plain-pied.

• Module de formation continue thématique pour les Agents Chargés de la Mise en

Œuvre des règles d’hygiène et de sécurité (A.C.M.O.).

DUREE INDICATIVE : 2 heures

PROGRAMME :

Fiche n°1 Les situations à risques Fiche n°2 Les statistiques d’accidents du travail Fiche n°3 La réglementation Fiche n°4 Les facteurs de risques Fiche n°5 L’organisation du travail Fiche n°6 La prévention intégrée Fiche n°7 Les équipements de protection individuelle Fiche n°8 Les équipements de protection collective Fiche n°9 La formation

Fiche n°10 L’évaluation : exercices d’analyse des risques à partir de trois situations présentées en introduction

INTRODUCTION

Page 4: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

4

Le premier écran représente une situation de travail habituellement effectuée par des agents des collectivités territoriales. Cette situation de travail significative expose les agents à des risques, notamment le risque de chute de plain-pied qui est l’objet de ce module.

� Un agent descend des escaliers avec les bras chargés de documents encombrants. Des cartons encombrent le passage. � Au bas des escaliers, un agent d’entretien nettoie le sol à l’aide d’un balai à franges et d’un seau d’eau.

TOUR DE TABLE PREALABLE : les stagiaires se prononcent sur leur définition du risque de chute de plain-pied. ���� Un autre exemple non illustré peut être employé par le formateur :

- Un agent se déplace à proximité d’outils posés à même le sol.

LES SITUATIONS A RISQUES

Page 5: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

5

� Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied :

- sol glissant (produits répandus) ou inégal (marche) - passage encombré - visibilité réduite (bras encombrés)

� Il existe également un risque de chute lié à un sol défectueux (trou), à une visibilité réduite provenant d’un éclairage trop faible sur les lieux de travail ou à la vigilance de l’individu (état alcoolique). TOUR DE TABLE : Recensement des activités et des tâches quotidiennes pouvant conduire les agents à chuter de plain-pied. Illustration des multiples situations de travail à risques. Enlever les idées reçues sur le risque de chute de plain-pied : « Il (elle) est tombé(e), on ne peut rien y faire ».

Malgré un ensemble de mesures tenant à la fois à la prévention matérielle (EPI, EPC, aménagement de poste de travail) ou organisationnelle (procédures de travail, consignes de sécurité), le risque zéro ne peut exister dans le monde du travail.

En effet, un accident n'a jamais une origine unique mais plurifactorielle (ambiance physique, charge mentale, pièces défectueuses, etc…), la conjonction de ces paramètres favorisant la survenue d'un accident ou d'un incident significatif qui ne pourra être analysé, parfois, qu'a posteriori dans les cas les plus graves.

Sol inégal ou glissant

Encombrement Visibilité réduite Défaut de vigilance

Page 6: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

6

Statistiques CNAMTS 2002 concernant les accidents par chute de plain-pied : � Les chutes de plain-pied constituent la deuxième cause d'accidents, en fréquence. ���� Plus de 20 % des accidents du travail avec arrêt sont dus à des chutes. ���� 2% des accidents mortels sont dus à des chutes de plain-pied. ���� En 2002, il a été dénombré 168 165 accidents avec arrêt soient 8 135 691 jours d'arrêt ! UN NOMBRE D’ACCIDENTS ELEVE

� Les accidents par chute de plain-pied peuvent se produire partout, dans n’importe quel secteur d’activité, à n’importe quel moment, personne n’est à l’abri. C’est sans doute pourquoi leur nombre est si important. � Par ailleurs, il est à noter que de nombreux accidents par glissades ou trébuchements ne sont pas répertoriés dans les statistiques nationales. A partir du moment où l'accident est bénin et n'engendre pas d'arrêt, certains estiment qu'il n'est pas nécessaire de les signaler.

DONNEES STATISTIQUES ISSUES DE LA SOCIETE DEXIA-SOFCAP POUR L’ANNEE 2003* :

� D'après les données de DEXIA SOFCAP, les chutes de plain-pied (des agents CNRACL) représentent 16% des accidents de service et correspondent à 21,8% des arrêts de travail. Un agent reste en moyenne 44 jours en arrêt à cause d'une chute ou d'une glissade. � Touchant essentiellement les membres inférieurs (genou, jambe et cheville) dans 40% des cas, ces accidents se manifestent pour leur majorité par des entorses, luxations, lumbago (39,1%), contusions (33,2%), déchirure et douleur musculaire (11,8%). � Ils se produisent principalement lors du nettoyage des locaux (dans 14,8% des cas).

Source : DEXIA SOFCAP (* l’étude statistique a été réalisée sur la base d’un échantillon de 4673 collectivités territoriales, soit 242 802 agents répartis sur l’hexagone.)

LES STATISTIQUES D’ACCIDENT

Page 7: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

7

� Il n’existe pas de réglementation spécifique à la prévention des chutes de plain-pied. � Cependant, plusieurs dispositions du code du travail ont pour conséquence de favoriser les déplacements par des aménagements spécifiques dans les locaux de travail permettant d’agir pour la prévention des chutes de plain-pied. Ces dispositions sont les suivantes :

� L’article R.232-1-9 du Code du travail : « Les lieux de travail intérieurs et extérieurs doivent être aménagés de telle façon que la circulation des piétons et des véhicules puisse se faire de manière sûre. »

� L’article R.232-1-10 du Code du travail : « Les postes de travail extérieurs doivent être aménagés de telle façon que les travailleurs :

1° Puissent rapidement quitter leur poste de travail en cas de danger ou puissent rapidement être secourus 2° Soient protégés contre la chute d'objets 3° Dans la mesure du possible :

a) Soient protégés contre les conditions atmosphériques ; b) Ne soient pas exposés à des niveaux sonores nocifs ou à des émissions de gaz, vapeurs, aérosols de particules solides ou liquides de substances insalubres, gênantes ou dangereuses ; c) Ne puissent glisser ou chuter. »

� L’article R.232-1-14 du Code du travail : « Les locaux de travail et leurs annexes sont régulièrement entretenus et nettoyés ; ils doivent en outre être exempts de tout encombrement. » � L’article R.235-4-7 du Code du travail : « Les marches ne doivent pas être glissantes. S'il n'y a pas de contremarche, les marches successives doivent se recouvrir de 0,05 mètres. Il est interdit de placer une ou deux marches isolées dans les circulations principales. Les dimensions des marches des escaliers doivent être conformes aux règles de l'art. Les volées ne doivent pas compter plus de 25 marches. Les paliers doivent avoir une largeur égale à celle des escaliers et, en cas de volées non contrariées, leur longueur doit être supérieure à 1 mètre. Les escaliers tournant doivent être à balancement continu sans autre palier que ceux desservant les étages. Les dimensions des marches sur la ligne de foulée à 0,60 mètres du noyau ou du vide central doivent être conformes aux règles de l'art. Le giron extérieur des marches doit être inférieur à 0,42 mètres. » � En outre, l’article 2 du décret n°85-603 du 10 juin 1985 modifié précise : « Dans les collectivités et établissements mentionnés à l'article 1er, les locaux et installations de service doivent être aménagés, les équipements doivent être réalisés et maintenus de manière à garantir la sécurité des agents et des usagers. Les locaux doivent être tenus dans un état constant de propreté et présenter les conditions d'hygiène et de sécurité nécessaires à la santé des personnes.»

LA REGLEMENTATION

Page 8: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

8

Malgré un ensemble de mesures tenant à la fois à la prévention matérielle (EPI, EPC, aménagement de poste de travail) ou organisationnelle (procédures de travail, consignes de sécurité), le risque zéro ne peut exister dans le monde du travail. En effet, un accident n'a jamais une origine unique mais plurifactorielle (ambiance physique, charge mentale, pièces défectueuses, etc...), la conjonction de ces paramètres favorisant la survenue d'un accident ou d'un incident significatif qui ne pourra être analysé, parfois, qu'a posteriori dans les cas les plus graves.

� Les chutes de plain-pied sont la conséquence d’un déséquilibre, facteur déclenchant de l’accident. Les facteurs de risques peuvent avoir plusieurs origines : DEFAUT DE PREVENTION INTEGREE :

� Dans la conception des bâtiments, le maître d’ouvrage doit intégrer dès la phase de conception certaines dispositions techniques permettant de prévenir les risques professionnels lors des interventions ultérieures sur le bâtiment en phase d’exploitation. � Dans le cas du risque de chute de plain-pied, les facteurs de risques sont le plus souvent liés à la nature du point d’appui, aux caractéristiques techniques du sol. Ces caractéristiques peuvent ne pas avoir été intégrées dans la conception des environnements de travail des agents. � Le sol peut être glissant, sans rugosité, non antidérapant et accentuer le risque de glissade. � Le sol peut être irrégulier (trou, bosse, marches isolées…), non plan et favoriser les déséquilibres. � La qualité des voies de circulation, les dimensions, le cheminement des piétons sont autant d’éléments à intégrer dans la conception des locaux de travail. � L’absence de rambarde ou main courante le long des escaliers ou voies de circulation.

LES FACTEURS DE RISQUES

Page 9: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

9

DEFAUT DE PROTECTION COLLECTIVE :

� Les protections collectives sont destinées à protéger simultanément l’ensemble des agents exposés au même risque de chute de plain-pied. � Un manque de visibilité peut gêner la perception du danger, d’où l’importance de l’entretien des installations d’éclairage. � L’absence de signalisation des voies de circulation est également facteur de risque. � La qualité du sol et des espaces de circulation fait aussi partie des protections collectives.

DEFAUT DE PROTECTION INDIVIDUELLE :

� La seule protection individuelle contre le risque de chute de plain-pied, c’est la chaussure de sécurité. Ces chaussures sont conçues avec des semelles antidérapantes. � Aussi, le non-port de chaussures de sécurité, le port de chaussures de sécurité dont la semelle est fortement usée et le port de chaussures inadaptées à la nature de l’activité, vont accentuer le risque de chute de plain-pied.

FACTEURS HUMAINS : comportements non sécuritaires :

� Par exemple :

���� Un manque d’entretien immédiat des sols et voies de circulation conduisant à la présence de liquides, débris, verglas,…

� L’encombrement des espaces de travail et la non-optimisation des rangements peuvent également être source de chute.

� Le travail sous contrainte temporelle peut favoriser la précipitation et le risque de chute.

Page 10: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

10

L’article L.230-2 du Code du Travail précise : « Le chef d’établissement prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs…Il met en œuvre ces mesures sur la base des principes généraux de prévention suivants :

- éviter les risques - évaluer les risques inévitables - combattre les risques à la source - adapter le travail à l’homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production - tenir compte de l’état d’évolution de la technique - remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou ce qui est moins dangereux - planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des facteurs ambiants - prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle - donner des instructions appropriées aux travailleurs

QUOI ? QUELLE EST LA NATURE DES DEPLACEMENTS ?

� trajets effectués pour se rendre à son poste de travail ? � trajets effectués au poste de travail ? � trajets liés à des opérations de manutentions ou de transport de charges ? � importance des flux de circulation ?

OU ? LIEU DE TRAVAIL ?

� y a t’il des risques liés à l’environnement : dénivelés, escaliers, quais… � nature et état des revêtements de sols ? � fréquence des opérations de nettoyage ? � fréquence des opérations de rangement ?

QUAND ? A QUEL MOMENT ?

� interférences des tâches, co-activité ? � niveau d’éclairage (naturel, artificiel) des zones de circulation ?

COMMENT S’EFFECTUENT LES DEPLACEMENTS ?

� existe-t-il un plan de circulation ? � les déplacements sont-ils effectués sous contrainte temporelle ?

QUI EFFECTUE LES DEPLACEMENTS ?

� agents ? Public ? Autres (livreurs) ? � connaissance et respect des zones de circulation ?

L’ORGANISATION DU TRAVAIL

Page 11: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

11

� La prévention des risques professionnels est toujours plus efficace et plus économique lorsqu’elle est intégrée dans les projets de conception et d’implantation des bâtiments, équipements et des situations de travail. � A cet effet, les futurs utilisateurs de l’installation doivent être associés à la phase de conception. � Les dispositions réglementaires prévues par le Code du Travail sont à intégrer lors de la construction et de la réhabilitation des bâtiments. � Afin de limiter les risques de chute, différentes mesures pourront être mises en place dés la conception, concernant :

La sécurisation des escaliers : � marquer les marches de façon voyante � veiller à ce qu'elles soient planes et uniformes � veiller à ce que le nez de marche s'oppose au glissement du pied � les escaliers doivent être d'inclinaison convenable et munis de fortes rampes

La sécurisation des voies de circulation :

� délimiter les voies sachant que les passages et les allées de circulation du personnel entre les équipements de travail doivent avoir une largeur d'au moins 80 centimètres � éviter les obstacles ou utiliser des barrières adéquates s’il le faut (placer les équipements de telle sorte que les câbles ne traversent pas les voies piétonnes) � marquer ou signaler les voies et les croisements � prévoir des voies séparées pour les personnes et les véhicules

La nature des sols :

� dans les zones à risque de glissade élevé, installer des revêtements de sol antidérapants et veiller à ce que leurs propriétés soient voisines afin d’éviter l’effet de surprise dû aux discontinuités, effet générateur de nombreuses chutes

L’optimisation de l’éclairage :

� prévoir de l’éclairage sur les voies de circulation � installer des interrupteurs lumineux accessibles � régler les minuteries d’éclairage pour que la durée d’éclairage soit suffisante � éviter les effets d’éblouissement et de contrastes

Etude de cas : un travailleur a trébuché sur un tuyau souple laissé dans une allée. Le flexible à air comprimé n’avait pas été retiré après usage. L’allée était mal éclairée. Suite à une enquête, la société a installé un éclairage par projecteurs et déplacé la canalisation d’air et le tuyau.

LA PREVENTION INTEGREE

Page 12: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

12

RAMBARDES, NEZ DE MARCHE ANTIDERAPANTES :

� Effectuer un recensement des escaliers et une analyse des accidents déclarés et des témoignages des utilisateurs afin de compléter les équipements (mise en place de rambardes ou de nez de marches anti-dérapant, …). � Cet état des lieux permettra aussi de repérer les escaliers les plus raides ou aux revêtements de marche décollés.

SIGNALISATION ECLAIRAGE :

� vérifier le bon éclairage naturel mais aussi artificiel sur tous les lieux de travail et lieux de circulation (« qui fait quoi » pour les réparations ?) � remplacer les éclairages défectueux � ne pas négliger les petits espaces de rangement et de stockage, ni les espaces et accès extérieurs (manipulation des poubelles en période hivernale) � accentuer les contrastes sur les lieux de passage avec dénivelée � baliser les endroits aux sols mouillés ou souillés � protéger les trappes ouvertes, les mini-travaux de réfection de chaussée, les zones de livraisons de matériel….

RANGEMENT – DEGAGEMENT :

� Etre exigeant sur le rangement des outils, matériel et divers consommables (cartons de papier pour photocopies – palettes – tuyaux….). � Ne pas négliger le rangement des fils électriques, d’informatique et de bureautique, ne pas attendre la chute pour fixer des baguettes ou des bandes adhésives. � Signaler et faire réparer les défectuosités et affaissements des sols sur les parcours entre le stationnement des véhicules et les lieux de travail. (trajets parkings-bureaux).

LIMITATION DES DEPLACEMENTS :

� Organiser le travail des agents d’entretien pour limiter leurs déplacements intérieurs, surtout sans chariots de ménage. � Ne pas disperser les différents lieux d’intervention sur un temps de travail limité (moyens de transport ?). � Garantir l’accès facile à des points d’eau chaude, pour chaque niveau entretenu dans les bâtiments.

AMENAGEMENT DES VEHICULES :

� Faire réparer les marches-pieds abîmés sur les véhicules. � Aménager les bords latéraux des bennes de camion pour dissuader les sauts, rajouter si besoin des barres de maintien manuel…

LES PROTECTIONS COLLECTIVES

Page 13: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

13

QU'EST-CE QU'UN EQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE ?

� Les équipements de protection individuelle (EPI) sont des dispositifs destinés à être portés ou tenus par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa sécurité ou sa santé au travail, ainsi que tout complément ou accessoires destinés à cet objectif.

QUAND DOIT-ON UTILISER LES EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE?

Les protections collectives sont prioritaires sur les équipements de protection individuelle (article L230-2 du Code du Travail).

� La protection individuelle est à envisager lorsque la protection collective est impossible, inefficace ou insuffisante.

MISE A DISPOSITION ET UTILISATION DES EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE:

� Tous les agents (titulaires, contractuels, CES, CEC, Emplois jeunes…) doivent avoir à leur disposition les EPI adaptés et nécessaires. Cette mise à disposition est gratuite.

���� Les modèles sont choisis par l'employeur après avis des agents concernés et du médecin du travail.

QUELS SONT LES EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE CONTRE LE RISQUE DE CHUTE DE PLAIN-PIED?

� Le choix de ces E.P.I. varie en fonction de la nature du terrain et du métier exercé. � Il s’agit de chaussures de sécurité, de protection et de travail. Ces 3 types de chaussures, antidérapantes, répondent à des exigences minimales définies par des normes :

NORMES EMBOUT DESIGNATION MARQUAGE PUBLIC CONCERNE

EN 345 Résistance de la

coquille 200 joules

Sécurité S Agent Technique

EN 346 Résistance de la

coquille 100 joules

Protection P Agent Technique

EN 347 Sans embout Travail O ATSEM

LES EQUIPEMENTS DE

PROTECTION INDIVIDUELLE

Page 14: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

14

Le temps nécessaire à l’acquisition des compétences est souvent sous-estimé. Un stage de formation ou le passage de quelques consignes n’est pas suffisant pour être opérationnel sur un poste. La compétence n’est pas faite que de savoirs. Elle comprend aussi le savoir-faire, la capacité à faire le bon geste au bon moment mais aussi la collaboration avec les collègues, les prises d’informations … Ne pas accorder le temps nécessaire à la formation, c’est placer l’agent en situation de risque et donc de stress. RAPPEL :

� La formation est un droit reconnu aux fonctionnaires (Loi n°84-594 du 12 juillet 1984). � L’élu employeur doit veiller à garantir des conditions de travail aux agents de nature à préserver leur santé et leur intégrité physique (Loi n°83-634 du 13 juillet 1983). En ce sens, il prend toutes les mesures nécessaires. Ces mesures incluent notamment des actions d’information et de formation (Loi n°91-1414 du 31 décembre 1991) (rédaction et délivrance de consignes, d’instructions…). � Tout agent a obligation de se conformer aux instructions qui lui sont données (Loi n°83-634 du 13 juillet 1983). �La formation et l’information ont pour objet d’instruire les agents des précautions à prendre pour assurer leur propre sécurité et celle de leurs collègues de travail. Elles doivent être adaptées à l’évolution des risques et à l’apparition de risques nouveaux. � La formation à la sécurité a également pour objet de préparer le salarié sur la conduite à tenir lorsqu’une personne est victime d’un accident ou d’un malaise sur le lieu de travail.

MODALITES D’ORGANISATION

� Cette formation doit permettre aux agents d’identifier les risques potentiels, de prendre connaissance et de respecter les consignes de sécurité de manière à adapter leur comportement au lieu de travail. � Elle a pour but de faire passer des messages essentiels aux agents tels que :

- ranger pour maintenir l’ordre matériel et ne pas encombrer les voies - utiliser les rampes et main-courantes dans les escaliers et pour

descendre des camions et des bennes (ne pas sauter) - maintenir le sol propre et sec - éviter la précipitation lors des déplacements dans les couloirs et

escaliers. Ralentir lorsque le sol est accidenté ou encombré - emprunter les accès conçus à cet effet - porter les équipements de protection individuelle c’est-à-dire des

chaussures appropriées et les changer lorsqu’elles sont usées ou inadaptées au travail

- alerter dés lors qu'un danger se présente

LA FORMATION

Page 15: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

15

Donner aux participants un exercice d’évaluation des risques à partir des 3 situations de travail présentées en début de session afin d’illustrer la démarche de prévention et d’évaluer leurs acquis. QUESTION : QUELLES MESURES DE PREVENTION PROPOSEZ-VOUS AFIN DE SUPPRIMER LE RISQUE DE CHUTE DE PLAIN-PIED ?

� Pour chacune des situations, établir une liste de propositions reprenant la chronologie des principes généraux de prévention :

1. l’organisation du travail 2. la prévention intégrée 3. les protections collectives 4. les équipements de protection individuelle 5. les formations

INSISTER SUR LA CHRONOLOGIE DES ETAPES

� Rappeler qu’il existe une multiplicité de risques au niveau de chaque situation de travail (circulation, efforts physiques, intempéries…) et que l’analyse de chaque situation doit intégrer l’ensemble des risques recensés � APPROCHE GLOBALE. Exemple : sol mouillé Principes généraux de prévention Quelques réflexions (liste non exhaustive)

1 Eviter les risques

Le déplacement est-il absolument nécessaire ? Y a-t-il un autre itinéraire pour aller au même endroit ? Est-il possible de limiter le nombre de personnes exposées (entretien des sols pendant les heures creuses ?)

2 Evaluer les risques qui ne peuvent être évités

Combien de personnes sont exposées au risque de chute ? A quelle fréquence ? Dans quelles conditions (manutentions) ? Le sol est-il soumis aux conditions climatiques (verglas) ? A-t-on une bonne visibilité dans cette circulation (luminosité) ?

3 Combattre les risques à la source

La conception des lieux a-t-elle intégré des dispositions pour prévenir les chutes (bon état, revêtement anti-dérapant) ? Peut-on modifier le comportement des agents (vitesse de déplacement, précautions) ?

L’EVALUATION

Page 16: Chute de plain-pied - Retraite&Solidarité · 5 Ces 2 exemples présentent différentes situations pouvant entraîner une chute de plain-pied : -s o lgi ant (p rd u é )m che-p as

16

4 Adapter le travail à l’homme Les équipements utilisés sont-ils adaptés aux situations de travail et aux agents ?

5 Tenir compte de l’état d’évolution de la technique

De nouveaux équipements de travail permettent-ils d’améliorer les conditions de sécurité et de maîtriser les risques ?

6 Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou ce qui l’est moins

Peut-on remplacer le matériel dangereux ?

7 Planifier la prévention

Existe-t-il un registre de vérifications périodiques pour la maintenance des équipements (remplacement éclairage) ou un registre d’observations Hygiène et Sécurité (trou => réparation d’urgence des sols) ?

8 Prendre des mesures de protection collective en leur donnant priorité sur les mesures de protection individuelle

Le risque de chute demeure, est-il possible de mettre en place : - des protections collectives (rambardes) ? - des protections individuelles (chaussures anti-dérapantes) ?

9 Donner les instructions appropriées aux agents

Quelles instructions donner à l’agent pour travailler en sécurité ? Quelles formations (information sur le risque de chute) ?

Attention !!! L’autorité territoriale doit contrôler que les mesures arrêtées sont réellement mises en œuvre.