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CITYMAG : INFOS LOCALES - GRATUIT ! - 46 04 97 00 - [email protected] Janvier 2013 - N° 60 Bonne et heureuse année 2013! NOUAKCHOTT 4 ÉTOILES ENQUÊTE SUR UN PAYSAGE HÔTELIER EN PLEINE ÉVOLUTION

Citymag 60

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Magazine d'informations gratuit - N° 60 - janvier 2013

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c i t y m a g:INFOS LOCALES - GRATUIT ! - 46 04 97 00 - [email protected] 2013 - N° 60

Bonne et heureuse année 2013!

Nouakchott4 étoileseNquête sur uN paysage hôtelier eN pleiNe évolutioN

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meilleurs voeux2013

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MauriCenter HôtelAvenue Moctar Ould Daddah / Carrefour Cité Smar

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: interview

NordiN «claude» kheloua: «J’ai eu uN cas de coNscieNce»Avec une moyenne de 18’000 visiteurs par jour, dont 25% à l’extérieur du pays, le site Cridem, qui entame sa 10ème année d’existence, s’impose comme un acteur incontournable de l’informa-tion en Mauritanie. rencontre avec son créateur.Propos recueillis par Claire Jeannerat

: Citymag: Racontez-nous la genèse de Cridem.- Nordin «Claude» Kheloua: En novem-bre 2003, il y a eu une élection prési-dentielle en Mauritanie. Les deux favoris étaient Ould Taya, le chef de l’État, et Haidallah, dont Moustapha Diop (voir

l’encadré «bio express», ndlr) était le directeur de campagne. La veille de l’élection, tout le staff de Haidallah a été arrêté, sauf Moustapha Diop qui était dans le sud du pays. Prévenu de ce qui se passait, il a fui au Sénégal, puis en France. Il s’est souvenu de mon nom, a trouvé mon adresse email sur Internet, m’a contacté et a débarqué chez moi. Il m’a raconté son histoire. Je lui ai demandé: «Qu’est-ce je peux faire pour toi?». Et c’est là qu’il m’a parlé de dénoncer ce qui se passait en Mauritanie. Par mes activités professionnelles, j’étais un peu sur le net, je lui ai dit que j’allais voir. A ce moment-là il n’existait aucun site d’information sur la Mauritanie, sauf des forums où l’on lisait beaucoup d’insultes et de commérages. Donc j’ai dit à Moustapha: «Je veux bien faire quelque chose, mais pas comme ça. On va donner la parole à tout le monde, mais avec une charte». Que j’ai faite. Et voilà! On a commencé en janvier 2004, et deux mois après le site était là.

: À quoi ressemblait Cridem à ce moment-là?- Au départ le site était surtout fréquenté par des Mauritaniens qui vivaient en Occident. L’objectif était de créer le dialogue entre eux et ceux qui vivaient ici. Les contributions étaient sur-tout des Libre expression et les communiqués des organisations des droits de l’homme. Sur Cridem elles pouvaient s’exprimer, puisque le serveur était hébergé en France; et la plupart des contributions étaient rédigées sous pseudonyme. Puis j’ai com-mencé à prendre contact avec des gens qui travaillaient dans la presse ici.

: Toujours en étant en France?- Oui. J’ai déménagé en Mauritanie en janvier 2008. J’y suis venu pour la première fois après l’élection de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, en avril 2007. Et j’ai été très surpris par le décalage entre ce que les gens racontaient sur le net et la réalité. Sur le net, j’avais l’impression qu’à Nouakchott il y avait des quartiers pour les Noirs et d’autres pour les Blancs, que les gens ne se mélangeaient pas. Je voyais la Mauritanie comme l’Afrique du Sud. Or en arrivant ici j’ai vu que tout le monde se parlait, que ce n’était pas comme on nous le décrivait. Et j’ai eu un cas de conscience. Parce que je relayais des informations qui ne corre-spondaient pas à la réalité. Et je me suis dit que la seule solution pour relayer une information juste c’était de vivre dans le pays.

: À quoi ressemble une journée ordinaire de Claude? - Le premier à venir ici, c’est moi, au plus tard à 8 h du matin. Et le dernier à quitter, en général vers 1 ou 2 h du matin, c’est moi aussi. 7 jours sur 7. Je suis du matin au soir devant l’ordinateur. On commence à mettre en ligne vers 6h (7h le week-end) jusqu’à 2 h du matin. En moyenne on publie une information toutes les 35 minutes. Et il y a des règles: la presse est prior-itaire, ce qui veut dire que sur 35 informations environ par jour, une trentaine viennent de la presse. On m’en envoie, au modé-rateur aussi, et nous allons sur les sites des journaux. Quant aux Libre expression, je ne les vois pas. C’est le modérateur, un Mauritanien, qui s’en occupe. Mais on a une charte, et je veille à ce qu’on la respecte. J’essaie de faire une information neutre,

on donne la parole à tout le monde, à partir du moment où ils respectent la charte. Certains me disent: «vous me censurez». Mais non. Seulement la place est limitée, et il y a des règles. C’est une question de crédibilité. Par contre je me refuse à cen-surer la presse. De quel droit le ferais-je d’ailleurs? Cridem veut être le reflet de la presse et de la société. Tout ce que la presse m’envoie, je le publie.

: De quoi êtes-vous le plus fier avec ce site? - Il y a quelques années, une jeune fille a écrit sur le livre d’or: «Mon père est mauritanien, ma mère est mauritanienne. Moi je suis née en France et je n’ai jamais été en Mauritanie. Mais grâce à Cridem, j’apprends à connaître mon pays». Ça, ça fait chaud au cœur.

: Et financièrement, comment cela se passe-t-il?- On se fait fort de faire les choses proprement. C’est-à-dire que nous souhaitons que nos seules ressources soient la publicité et les contrats de communication que nous avons par exemple avec le Ministère de l’environnement. Mais c’est très difficile. La réalité c’est que si Cridem est un succès sur le plan de l’audience, financièrement c’est un flop. Et on n’a jamais eu la moindre aide de qui que ce soit, malgré les promesses.

: Ça veut dire que Cridem n’a pas de projets, ou pas les moyens de se les offrir? - Des projets il y en a. Nous venons de mettre en ligne un nouvel habillage du site. Maintenant on va s’attaquer au moteur. J’ai depuis 2009 un projet de site pour la culture; j’aimerais aussi faire une version arabe de Cridem, engager de nouveaux jour-nalistes (ils sont quatre à l’heure actuelle, ndlr)... Mais le site en arabe, on va le faire. Et le reste suivra petit à petit. :> www.cridem.org

BIO EXPRESS

Né en Alsace en 1953, à une époque où avoir une mère allemande et un père algérien n’était pas le meilleur moyen d’avoir la vie tranquille, Nordin Kheloua fut appelé Claude dès l’âge de 9 ans. À 13 ans, son père l’inscrit à l’école militaire. C’est là qu’il côtoiera, grâce à un accord entre leurs deux pays, de jeunes Mauritaniens. Parmi eux, un certain Moustapha Diop, qui devait par la suite devenir ministre sous la présidence de Mohamed Khouna Ould Haidallah, mais aussi jouer un rôle décisif dans la vie de Claude. En 1970, Nordin/Claude quitte l’école militaire («L’armée ce n’était mon truc») pour entreprendre une carrière de cadre, puis cadre supérieur, avant de s’établir à son compte dans le domaine du marketing, plus particulièrement la vente par corespondance et les sites Web. Il a alors perdu de vue la Mauritanie et les Mauritaniens. Mais c’était compter sans le destin...

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: news

Magazine édité par Seaside MediaRCS 51200Villa 61 Socogim Tevragh Zeina - [email protected]

Tél: 46 04 97 00

Directeur de la publication: Patrick FlouriotRédactrice en cheffe: Claire JeanneratOnt collaboré à ce numéro: Manuel Bengoé-chéa, Abdelvetah Ould Mohamed, Daouda Corera

Imprimé à La Rochette, Dakar (Sénégal)

: CITYMAG

La série «Regards sur une crise», co-édi-tée par La Sahélienne et L’Harmattan, vise à «documenter les événements qui ont conduit à l’effondrement de l’etat malien». Six ouvrages sont parus dans cette série, dont le dernier, L’occupation du nord du Mali, a été écrit à huit mains, par deux auteurs Maliens et deux Mauritaniens. Ciré Ba est historien et cadre associatif à Paris, où il travaille dans le secteur de la demande d’asile et de l’intégration des populations étrangères. Boubacar Diagana est docteur en géographie et diplômé en sciences de l’environnement, en gestion des eaux et en anthropologie des dynamiques interculturelles. Il est cadre dans l’administration publique à Rouen.

regards sur uNe crise

«6000 kilomètres à pied, ça use...»Qu’avez-vous fait depuis le 1er juillet? Une foule de choses diffé-rentes, c’est sûr. Eh bien eux, ils ont marché. Encore et encore. Anne-Lucie et Sylvain Lejeune ont quitté leur ville du Mans il y a six mois et des poussières. Destination: Accra, au Ghana. A pied.

Au rythme de 30 à 40 kilomètres par jour, ils prévoient d’arriver à destination fin avril 2013. En attendant, c’est au poste de gen-darmerie PK 50 de Rosso que nous les avons interceptés, par téléphone et grâce à la complicité d’un gendarme qui a informé Citymag du passage de ces voyageurs peu communs (qu’il en soit remercié).

De la frontière nord à Rosso, Anne-Lucie et Sylvain auront mis près d’un mois pour traverser la Mauritanie. Y compris, certes, une pause de trois jours à Nouadhibou et un répit de quatre jours à Nouakchott. Mais tout de même, un rythme bien diffé-rent de celui des autres voyageurs... C’est exactement ce qu’ils voulaient: «On avait envie de voyager, mais avec un mode de transport qui nous permette de rencontrer un maximum de per-sonnes, explique Sylvain, qui lorsqu’il n’arpente pas l’Afrique avec un sac sur le dos enseigne la physique. et jusqu’ici nous ne l’avons pas regretté un seul jour, au contraire. Les rencontres que nous faisons sont très riches».

Sur leur site internet, on découvre au fil des jours les visages, les noms et quelques confidences de leurs hôtes d’un soir ou d’une heure. En Mauritanie, leurs escales ont eu lieu, par exemple, chez Ahmed et Khadi à Nouadhibou, Hassena et Laurence à Nouakchott, auprès d’un chamelier le temps d’un thé, dans les petites auberges des bords de route... et souvent en la compagnie des gendarmes, auxquels Sylvain et Anne-Lucie (interrne en médecine) rendent hommage en ces termes: «sans le soutien des Mauritaniens et de la gendarmerie natio-nale, cette marche aurait été très difficile, voire impossible».

Et pourquoi Accra, demanderez-vous? C’est une affaire de méridien: «Le Mans se trouve sur le méridien de Greenwich, ou à peu près. et Accra est la dernière ville sur ce même méridien avant le pôle sud», explique Sylvain. Six mille kilomètres à la seule force des mollets, mais pas de quoi effrayer nos deux intrépides marcheurs, qui ont déjà parcouru à pied la Via Alpina en Slovénie et le Ring of Kerry en Irlande, et qui sont en bonne voie de prouver, pour parodier une célèbre chanson, que 6000 kiomètres à pied, ça n’use pas forcément.

> www.routemeridienne.fr

Situation politique au Mali oblige, l’édition 2013 du Festival au Désert n’aura pas lieu comme les douze précédentes dans la région de Tombouctou. La manifestation, parrainée par la chanteuse malienne Oumou Sangaré, prendra cette année la forme d’une caravane et, bonne nouvelle pour la Mauritanie, fera halte à Kobeni les 7, 8 et 9 février. Le programme détaillé n’est pas encore connu, mais le site Internet www.festival-au-desert.org est régulièrement mis à jour.

2013, aNNée saNs zazous?

escale eN mauritaNie pour le Festival au désert

Souvenez-vous: nous vous l’annoncions dans notre édi-tion de juillet: la Mauritanie allait dire «non» au zazou à compter du 1er janvier 2013. Eh bien, on y est. La fabri-cation, l’importation, la com-mercialisation et l’utilisation des sacs et sachets plas-tique souple sont désormais interdites dans le pays. Il faudra assurément un peu de temps pour que le ter-ritoire soit complètement débarrassé de ces détritus. Mais on se réjouit de consta-ter que le 2 janvier, des sacs

en papier avaient déjà rem-placé les fameux zazous dans certaines boutiques. On ne reviendra pas sur le fléau que représentent ces sachets. Sachez seulement que selon le ministre chargé de l’environnement Amedi Camara, Pizzorno collecte quelque 56’000 tonnes de déchets plastiques par an à Nouakchott, soit 20 à 25% du total des déchets. Et que 80% des bovins abattus dans la capitale ont des quanti-tés importantes de plastique dans leur panse!

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: À LA Une

L’hôtel Tfeila

maNque de lits daNs l’hôtellerie: Nouakchott relève le déFi

Le signal d’alarme a été donné l’an dernier avec la fermeture de l’hôtel Marhaba. Le paysage hôtelier de nouakchott, qui au demeurant n’a jamais été luxuriant, se trouvait subitement fort dégarni. Mais cette situation est en passe de changer. Les annonces d’ouvertures d’hôtels de standing, présentes ou à venir, se succèdent en ce début d’année. il s’agit de répondre aux besoins d’une clientèle d’affaires qui, à l’inverse des touristes, n’a pas déserté la Mauritanie.

Claire Jeannerat

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maNque de lits daNs l’hôtellerie: Nouakchott relève le déFi

Hôtel Tfeila, hôtel Marhaba: jusqu’à l’année dernière, ces deux éta-blissements régnaient quasiment sans partage sur l’hôtellerie de luxe nouakchottoise. La fer-

meture du Marhaba il y a une année a changé la donne: le Tfeila est désormais seul au sommet de son olympe, et les clients forcés de se résigner à un choix restreint.

Il faut bien sûr remettre cette évolution dans son contexte, celui d’un pays neuf dans le secteur touristique, et donc dans celui de l’hébergement. Il y a vingt ans, en 1994, la Mauritanie comptait en tout et pour tout 31 établissements hôteliers*, dont 21 hôtels. Le Schéma directeur touristique (qui comprend un volet sur l’amélioration des structures d’hébergement) n’a été publié qu’en 2000, suivi deux ans plus tard par la création de l’Office national du tourisme.

TASIAST FAIT SIEN L’ADAGE «ON N’EST JAMAIS SI BIEN SERVI

QUE PAR SOI-MêME»

De chiffres actuels sur la capacité hôte-lière dans le pays, ou à Nouakchott plus précisément, on n’en dispose point. La DIrection du tourisme a annoncé fin octobre une opération d’évaluation des infrastructures touristiques à Nouakchott et Nouadhibou, qui devait prendre fin le 25 novembre. Mais ses résultats ne sont toujours pas connus. Les données les plus récentes remontent donc à 2008. La Mauritanie comptait alors 66 hôtels et 236 auberges et appartements pour un total de 2948 et 6555 lits respective-ment. Ce qui faisait dire à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et

La guest house de Kinross Tasiast

le développement (CNUCED) dans une étude datant de 2009 que «les capacités en matière d’hébergement restent encore très limitées».

Ce constat est d’ailleurs unanimement par-tagé. Comment expliquer autrement que la société Kinross Tasiast fasse construire sa propre «guest house» à Nouakchott? D’une capacité de 28 chambres et deux suites d’un confort correspondant à un 4 étoiles, cet établissement situé derrière le Stade olympique ouvrira ses portes le 31 janvier. Il sera réservé aux hôtes et aux membres du personnel de la société minière qui pour l’heure séjournent à l’hôtel Tfeila lorsqu’ils sont de passage à Nouakchott.

«Kinross continuera à travailler avec nous

en 2013, assure cependant la responsable commerciale de l’hôtel Tfeila Salimata Diagana Gueye. ils ne veulent pas courir le risque d’être en manque de chambres». Propriété de Moulaye Abbass, le Tfeila, qui fêtera ses dix ans d’existence le 31 mars 2013, est bien entendu le principal bénéficiaire de l’actuelle étroitesse du parc hôtelier nouakchottois. Placé dans une position de monopole dans sa caté-gorie (quatre étoiles), l’ancien Novotel, devenu indépendant en 2008, affiche un taux d’occupation de 90% pour 2012. «Le Marhaba n’étant plus dans le circuit, sa clientèle s’est rabattue sur nous, indique Salamata Diagana Gueye. C’est ce qui a permis à l’établissement d’atteindre cet excellent résultat «avec également les clients contractuels que nous avons, comme royal Air Maroc, Kinross tasiast et d’autres». L’hôtel Tfeila compte 77 chambres, dont 8 suites «juniors» et deux suites «supérieures»; ses tarifs varient de 45’000 à 82’000 UM. Et il emploie pour l’ensemble de ses services (restaurant, salles de conférences et de banquet, bar) 84 personnes.

QUATRE ÉTOILES, MAIS PAS DE RèGLEMENTATION

Outre la «guest house» de Kinross Tasiast, le Tfeila doit désormais compter avec la concurrence de l’hôtel MauriCenter, qui

l’aNcieN Novotel aFFiche uN taux

d’occupatioN de 90% pour 2012.

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: À LA Une

Suite «business» à l’hôtel MauriCenter

vient d’ouvrir ses portes dans le bâtiment du même nom, au carrefour Cité Smar: quarante-quatre chambres - dont deux suites «prestige», 18 suites «business» et 22 chambres «confort» - un restaurant panoramique, des salles de séminaires, etc. Le tout labellisé 4 étoiles «selon les normes internationales», souligne la directrice d’exploitation Claire Cognet. Précisément, l’établissement a répondu à un questionnaire de 260 entrées, mis à disposition gratuitement sur Internet. En France, ce «pré-diagnostic» serait suivi d’une visite de contrôle par un orga-nisme accrédité, puis d’une validation par l’Agence de développement touristique. Rien de tout cela pour le moment en Mauritanie. Mais «nous avons anticipé sur la règlementation à venir», poursuit Claire Cognet. Ajoutons qu’en 2013 au moins, les tarifs de ce nouvel établis-sement resteront équivalents à ceux du Tfeila (de 45’400 UM pour une chambre «confort» à 85’500 UM pour une suite «Prestige»), «alors qu’au niveau de la surface des chambres nous sommes net-tement au-dessus», précise la directrice d’exploitation.

les touristes d’autreFois

oNt été remplacés par des hommes (et des Femmes)

d’aFFaires.

Est également attendue pour ces pro-chains mois la résurrection de l’hôtel Marhaba, ex-Mercure, ex-Decapolis: la Société nationale industrielle et minière (SNIM), propriétaire de l’établissement, lui cherche un nouveau gérant. L’appel à manifestation d’intérêt publié le 15 novembre 2012 a déjà fait l’objet de deux

reports de délai. Aux dernières nouvelles, les candidats ont jusqu’au 31 janvier pour déposer leurs dossiers. Dans la cor-beille: soixante chambres et 4 suites, un restaurant, des salles de conférences, 5 boutiques et une piscine. Le tout auréolé autrefois de 3 étoiles.

Il faut enfin mentionner le groupe Onomo, qui après Dakar et Libreville au Gabon, vient d’ouvrir son troisième hôtel 3 étoiles à Abidjan. Dans une newsletter publiée sur son site Internet, le groupe annonce le démarrage en 2013 de trois nouveaux chantiers à Lomé, Bamako et Lagos, et ajoute que «d’autres projets sont très avancés» dans plusieurs capitales afri-caines, dont Nouakchott. Onomo s’est en tout cas vu attribuer par le Conseil des minstres du 26 janvier 2012 la concession provisoire d’un terrain de 5885 mètres carrés destiné, expliquait-on à l’époque, à la construction d’un hôtel trois étoiles d’une capacité de 100 chambres. C’est tout ce qu’on sait à l’heure actuelle.

QUAND L’HôTELLERIE VA, L’ÉCONOMIE SE PORTE BIEN

Vu l’état actuel du tourisme en Mauritanie, on se doute bien que ce n’est pas aux visi-teurs «de plaisance» que sont destinées toutes ces nouvelles et futures chambres à Nouakchott. «notre clientèle est à 99% une clientèle d’affaires», confirme Salimata Diagana Gueye. L’hôtel Tfeila ne reçoit guère plus d’«un à deux groupes chaque année». Il en allait autrement avant 2008, lorsque le rallye Paris- Dakar passait par la Mauritanie. Mais la res-ponsable commerciale de l’hôtel assure pourtant que le taux d’occupation de l’éta-blissement n’a pas souffert de la chute de l’activité touristique: les touristes d’autre-fois ont été remplacés par des hommes (et des femmes) d’affaires, «du secteur du pétrole particulièrement».

Les chiffres de la Direction du tourisme corroborent cette obervation de terrain: avec 46’626 visiteurs et 8,4 milliards d’UM réalisés durant la saison 2007/2008, contre 35’000 visiteurs et 6,3 milliards d’UM en 2006/2007, le tourisme d’af-faires en Mauritanie n’a pas été affecté par l’effondrement du secteur qui a suivi l’assassinat de quatre Français à Aleg à Noël 2007 et l’annulation de l’édition 2008 du Paris-Dakar.

C’est cette même clientèle que vise l’hôtel MauriCenter de Mohamed Vall Ould Bahah. «il y a une concurrence qui émerge, oui, mais il y a aussi de gros chantiers qui se préparent en Mauritanie. Donc si vous mettez les deux informations en parallèle, il est clair que nous n’aurons pas à nous inquiéter pour notre taux d’occupation, affirme Claire Cognet. Du reste, remplir 42 chambres, si on fidélise les clients, ce n’est pas trop compliqué». Cette poussée de fièvre dans le secteur de l’hébergement de qualité est donc clairement un indicateur de la vitalité de l’économie mauritanienne.

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: À LA Une

L’hôtel Marhaba en 2010

UNE CHAMBRE, 365 NUITÉES

À l’hôtel Tfeila, on observe bien enten-du avec la plus grande attention cette concurrence qui émerge. L’année 2013 ne sera pas seulement celle du 10ème anni-versaire de l’établissement, mais aussi celle d’investissements importants, pour la reprise des chambres en particulier. «relever le défi de la concurrence, c’est avoir une bonne prestation et être sûr de ce que nous offrons, commente Salimata Diagana Gueye. Que celui qui entre ici en sorte heureux et revienne!»

La responsable commerciale de l’hôtel Tfeila relativise aussi la nouveauté du phénomène. «Ça pousse de partout, les hôtels, les auberges, les appartements meublés... Ça n’a l’air de rien, mais une seule chambre louée chaque nuit durant une année entière nous ravit 365 nui-tées». Or, déplore Salimata Diagana Gueye, «le milieu n’est pas règlementé, et il y a un manque crucial de professio-nalisme. est hôtelier qui le veut». «il est temps que les autorités mauritaniennes mettent en place ce qu’il faut pour que les clients soient satisfaits, renchérit Claire Cognet. il y a des normes à respecter, et ici elles ne le sont pas».

DES DÉCRETS, MAIS PAS D’APLICATION

La Mauritanie s’est pourtant dotée entre 1996 et 2000 d’un arsenal législatif dans le domaine touristique, dont le Décret n°98-026 du 16 juillet 1998 fixant les modalités des d’agrément des établis-sements d’hébergement et de restaura-

tion et le Décret n°986083 du 18 août 1998 déterminant les normes et modali-tés de classement des établissements de tourisme. Mais les décrets d’application n’ont jamais vu le jour.

Dans une note de 2007, l’Office national du tourisme écrivait que «la réglementa-tion existante est fortement incomplète et surtout de plus en plus inadaptée au contexte actuel (...). Mais une fois adoptée, cette règlementation devra être rapidement appliquée par l’organisation des contrôles nécessaires, ce qui sup-pose un accroissement sensible des moyens consacrés à cette tâche. il est en effet urgent et essentiel, pour l’avenir du tourisme en Mauritanie, d’arrêter le plus rapidement possible la prolifération incontrôlée d’entreprises de tourisme qui ne sont en mesure que de rendre des ser-vices de mauvaise qualité aux touristes. il convient en outre de donner à ceux-ci des repères reconnus au niveau international (sous la forme d’étoiles) pour apprécier les conditions de confort dans les établis-sements d’hébergement par rapport aux

«il y a uN maNque crucial

de proFessioNalisme. est hôtelier qui le veut.»

prix demandés». C’était il y a cinq ans, et c’est probablement toujours aussi vrai. :

* source: Office national du tourisme

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: POrtrAit

collectioNNite aiguë

Les dédales du marché Capitale recèlent parfois de véritables surprises. tel Abdel Latife Ould sidi Mohamed, collectionneur passionné de pièces de monnaie, billets, timbres et cartes postales, qui passe pour un original aux yeux de la plupart de ses compatriotes. Quelques-uns l’ont néan-moins rejoint dans la toute nouvelle Associa-tion de la jeunesse pour la culture et le développe-ment, qu’il vient de créer.Claire Jeannerat

Dans un petit classeur aux pochettes transpa-rentes, des billets de banque s’empilent. Billets d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui, sobres ou joyeusement colorés, usés jusqu’à la trame ou craquants de neuf.

Dans un autre classeur, séparées selon leur ori-gine, s’entrechoquent des pièces de monnaie. Parmi elles, des francs suisses vieux de plus de quarante ans mais parfaitement valables, et des francs maliens à peine plus âgés mais totale-ment tombés en désuétude. Combien se souviennent d’ailleurs que le Mali a eu ses propres francs, avant de se rallier à la com-munauté du CFA? Pas grand-monde, parions-le. Les pays ont leurs histoires, les monnaies leur destin, souvent liés entre eux, toujours différents les uns des autres.

UN TIMBRE POLÉMIQUE

Dans une autre vitrine, un troisième classeur étale sous les yeux des visiteurs les jolies couleurs et les fins dessins d’une ribam-belle de timbres-poste. Un régal pour les yeux, et une leçon d’histoire et de culture mauritaniennes en tranches de quelques centimètres carrés. L’un de ces timbres, rappelle le directeur du Musée national Mamadou Hadiya Kane, avait à l’époque fait réagir la Société anti-esclavagiste de Londres. Mettant en scène une famille mauritanienne sous sa khaïma, avec à droite un homme à la peau plus sombre que les autres occupé à faire le thé, il avait été considéré comme une représentation officielle de l’esclavage dans ce pays. Ce qui n’avait pas empêché la Mauritanie, poursuit M. Kane, de le rééditer en 2005.

Cette collection, présentée vous l’aurez peut-être compris au Musée national de Nouakchott durant une semaine en décembre, c’est celle d’Abdel Latife Ould Sidi Mohamed, com-merçant de son état et collectionneur amateur mais non moins passionné.

Tout a commencé lorsque son frère, au moment d’émigrer aux États-Unis, remet à Abdel Latife la collection qu’il a commencé à constituer. Pas plus intéressé que cela, le jeune homme range la collection dans une caisse qu’il remet à sa grand-mère, et s’empresse de l’oublier. C’est au décès de ladite grand-mère, en 2004, que la caisse et la collection refont surface. L’indifférence d’Abdel Latife se mue en curiosité, puis en véritable passion lorsqu’il découvre, via Internet, que la collection de pièces de monnaie (numismatique), de billets de banque (billetophilie) et de timbres (philatélie) ne sont pas d’étranges occupations de lui seul connues, mais des activités auxquelles s’adonnent des milliers de passionnés à travers le monde entier.

SI TU NE VAS PAS À L’ÉTRANGER, L’ÉTRANGER VIENDRA À TOI

Sa collection, dont seule une petite partie a été exposée au Musée national, Abdel Latife l’a rassemblée sans jamais mettre un pied en-dehors des frontières de la Mauritanie. Une petite prouesse, lorsqu’on découvre en feuilletant ses albums des billets, monnaies et timbres de tous les pays arabes, d’Afrique, d’Asie, d’Europe... C’est au gré de ses déplacements à l’inté-rieur du pays, par ses clients au marché Capitale, où il tient une boutique de change, ou encore grâce à des connaissances complices qu’il augmente petit à petit ses trésors.

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Des francs, oui. Frappés par la République française, oui. Mais pour l’Afrique occidentale française seule-ment, à l’image de cette pièce de 50 centimes de 1944.

Le franc malien fut la monnaie du Mali entre le 1er juillet 1962 et le 1er juillet 1984, remplaçant le franc CFA pendant cette période. (source: wikipedia)

Ne nous y trompons pas: la date de 1371 qui figure sur cette pièce de 10 francs marocains est celle du calen-drier musulman, soit 1952 au calen-drier grégorien. Le franc marocain a été remplacé par le dirham en 1958.

Saviez-vous qu’entre 1958 et 1961, l’Egypte et la Syrie (brièvement rejoints par le Yémen) ont été réunis sous l’appellation de République arabe unie? Et que l’Egypte a conservé ce nom jusqu’en 1971? C’est de cette der-nière époque que date cette pièce de 5 «qirsh», frappée en 1967.

Avec quelques confrères du marché qui se sont laissés gagner par son enthou-siasme, Abdel Latife a créé cette année l’Association de la jeunesse pour la culture et le développement (AJCD). C’est sous l’égide de celle-ci qu’a été organisée l’exposition au Musée national, que le président de l’association espère rééditer en d’autres lieux à Nouakchott et ailleurs dans le pays. Quelques-unes des pièces présentées sur cette page proviennent d’ailleurs d’autres collections que celle d’Abdel Latife.

Mais la numismatique, tout comme la bil-letophilie et la philatélie, sont des univers complexes, dont Abdel Latife et ses amis sont loin d’avoir percé tous les secrets, ils en sont bien conscients. Tel billet est-il véritablement rare? Et cette pièce, de quoi s’agit-il? Quelle est l’histoire de ce timbre? Etc, etc. Abdel Latife n’a donc pas de vœu plus cher que d’entrer en contact avec des personnes ou des clubs, ici ou ailleurs, qui partagent sa passion et qui pourraient lui permettre d’approfondir ses connaissances. Si cet article pouvait le lui permettre, ce serait évidemment très sympathique. :

> Abdel Latife Ould Sidi Mohamed, tél. 46 44 63 44 / 26 44 63 44 / 36 44 63 44, email: [email protected]. Egalement sur facebook, chercher la page de l’AJCD.

Une pièce datant de 1622 (la date est clairement lisible à gauche), mais qui pour le reste n’a livré aucun de ses secrets à son propriétaire Mohamed Mahmoud. A bon entendeur.

les trésors du musée NatioNalAbdel Latife et ses amis ne sont pas tout à fait seuls à s’intéresser aux monnaies et aux timbres. Le Musée national en pos-sède également une jolie collection, évidemment rattachée à la Mauritanie. A l’occasion de la Fête de l’indépendance, le 28 novembre, il a consacré une très jolie exposition aux timbres du pays, en présentant des agrandis-sements rangés par thé-matiques.

En haut, le premier billet de 1000 ouguiyas, émis en 1973 et tendre-ment surnommé «mounina» par les Mauritaniens, du prénom de la chan-teuse qui illustre son recto. En bas, la 2e version du billet de 1000 ouguiyas. Emis en 1974, celui-ci porte la signature d’Ahmed Ould Daddah, alors gouverneur de la Banque cen-trale.

Une pièce d’aspect antique, mais sans date. D’où vient-elle? Quel âge a-t-elle? Mystère.

Ni date ni inscription sur celle-ci. S’agit-il seulement d’une pièce de monnaie? La question reste posée.

Le timbre-poste sorti pour la mise en en circu-lation de l ’ouguiya.

A l’époque, on envoyait du courrier pour sept ouguiyas. Il y a 40 ans...

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Mohamed Abdallahi Ould Abdallahi El Hussein était un homme très pauvre et avait à sa charge ses sept sœurs. Il n’était riche que d’un seul âne laissé par son père. L’histoire raconte qu’il était très intri-gué par la beauté légendaire de la célèbre Mint El Bar. Les poètes se bousculaient pour venir arracher un sourire à la belle à coup de poèmes. Ould Abdallahi El Hussein qui n’était pas poète et pas insen-sible au charme de Mint El Bar tenta sa chance. Il alla la voir et lui

raconta qu’au sein de sa famille une question faisait rage : devaient-ils vendre ou bien castrer l’âne ? A l’écoute de cette anecdote, Mint El Bar laissa s’échapper son célèbre sourire. C’est à partir de là qu’il se consacra à la carrière poétique. Il fut accepté comme disciple d’un grand maître de l’art poétique de la famille Heddar. Et devint capable enfin de rédiger ce texte devenu une référence dans la poésie amoureuse maure.

Un matin où il avait plu, de cette pluie particulière du matin qui, en Mauritanie, laisse présager d’une matinée fraîche au soleil voilé et est empreinte d’un érotisme latent, il vit Mint El Bar qui séchait auprès du feu son voile mouillé. Et tout Mauritanien sait que lorsqu’une femme sèche le pan intérieur du voile qui recouvre sa poitrine, elle laisse apercevoir son aisselle et la naissance du sein. Le poème témoigne de son éblouisse-ment.

: POésie

Version 1Qui n’a pas vu Mint el Bar devant le feu séchant son voile n’a jamais vu Mint el Bar sécher son voile au matin

«La mouvance du texte», c’est le nom d’un atelier de traduc-tion poétique du hassaniya vers le français qui se tient tous les mercredis de 17h30 à 19h30 au Centre culturel marocain et est ouvert à tous. Chaque mois, Citymag vous proposera un poème dans sa traduction en français. Pour inaugurer cette rubrique, un texte de Moha-med Abdallahi Ould Abdallahi el Hussein.

le voile de miNt el Barpar mohamed aBdallahi ould aBdallahi el husseiN(poète du trarza de la FiN du 19ème siècle)

Photo DaouDa Corera (DCorera PhotograPhy)

Version 2 Qui n’a pas vu Mint el Bar devant le feu séchant son voile voiler ce qu’à peine elle dévoile n’a jamais vu Mint el Bar son voile séchant

Version 3 Le fils d’Adam qui n’a pas vu Mint el Bar devant le feu séchant son voile voiler ce qu’à peine elle dévoile n’a jamais vu Mint el Bar séchant son voile

Version 4Qui n’a pas vu Mint el BarDevant le feu se séchanttirer l’attache du voilen’a jamais vu Mint el Barséchant son voile au matin

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• Nouakchott → Casablanca: tous les jours Départ de NKC: 7h10 - arrivée à Casablanca: 9h50

• Casablanca → Nouakchott: tous les jours Départ de Casablanca: 20h45 - arrivée à NKC: 23h45

Renseignements et réservations au 45 25 35 64 / 45 25 30 94

royal air maroc

tous les vols tunisair

• Nouakchott → Tunis: lundi, mercredi, vendredi et samedi Départ de NKC: 00h30 - arrivée à Tunis: 5h45

• Tunis → Nouakchott: dimanche, mardi, jeudi et vendredi Départ de Tunis: 19h45 - arrivée à Nouakchott: 23h40 Renseignements et réservations au 45 25 87 62

regatours

turkish airlines• Nouakchott → Istanbul: mardi, jeudi et dimanche. Départ de NKC: 23h35 - arrivée à Istanbul: 11h40

• Istanbul → Nouakchott: mardi, jeudi et dimanche Départ d’Istanbul: 18h40 - arrivée à Nouakchott: 22h45

sénégal airlines

• Nouakchott → Dakar: Di et ve: départ de NKC: 11h15 - arrivée à Dakar: 12h15 Ma, me et je: départ de NKC: 21h50 - arrivée à Dakar: 23h

• Dakar → Nouakchott: Di et ve: départ de Dakar: 9h30 - arrivée à NKC: 10h30 Ma, me et je: départ de Dakar: 20h10 - arrivée à NKC: 21h20 Renseignements et réservations au 45 29 63 63 / 45 29 53 53

air France• Nouakchott → Paris: lundi, jeudi et samedi Départ de NKC: 23h05 - arrivée à Paris: 6h

• Paris → Nouakchott: lundi, jeudi et samedi Départ de Paris: 10h30 - arrivée à NKC: 13h45 Renseignements et réservations au 45 25 18 08

air algérie

• Nouakchott → Alger: mardi et jeudi Départ de NKC: 00h05 - arrivée à Alger: 4h40

• Alger → Nouakchott: lundi et mercredi Départ d’Alger: 19h45 - arrivée à Nouakchott: 23h05 Renseignements et réservations au 45 29 09 92

mauritania airlines

• Nouakchott → Dakar: dimanche et jeudi à 12h (continuation sur Conakry et Abdijan)• Dakar → Nouakchott: dimanche et jeudi à 18h (arr. à 18h50)

• Nouakchott → Nouadhibou: di, lu et me à 10h + je à 20h• Nouadhibou → Nouakchott: di, lun et me à 14h20 + je à 21h20 (arr. à 22h)

• Nouakchott → Zouérate: di, lu et me à 10h• Zouérate → Nouakchott: di, lu et me à 12h50 (arr. à 15h)

• Nouakchott → Casablanca: di, ma, je et sa je et di - départ de NKC: 8h - arrivée à Casa: 11h40 sa et ma - départ de NKC: 11h - arrivée à Casa: 13h50 • Casablanca → Nouakchott: di, ma, je et sa jeu et di - départ de Casa: 11h - arrivée à NKC: 17h30 sa et ma - départ de Casa: 17h - arrivée à NKC: 19h20

• Nouakchott → Bamako: lundi, mercredi et vendredi à 7h (continuation sur Abidjan, Cotonou et Brazzaville)• Bamako → Nouakchott: mardi, jeudi et samedi à 17h20 (arr. à 18h50) Renseignements et réservations au 45 25 67 47

• Nouakchott → Madrid: lundi et vendredi Départ de NKC: 2h15 - arrivée à Madrid: 10h35

• Madrid → Nouakchott: jeudi et dimanche. Départ de Madrid: 20h35 - arrivée à Nouakchott: 00h10

ibéria

horaires des maréesLes marées indiquées sont valables au niveau de Tiwilit, 80 km au nord de Nouakchott, en horaire GMT. Pour Nouadhibou, ajoutez une heure (+ 1h). Pour Saint Louis (Sénégal), retranchez une heure.

JANVIER -FÉVRIER

Distances De ville à ville

NKC <> Nouadhibou 525NKC <> Cap Tafarit 245NKC <> Akjoujt 256NKC <> Atar 451Atar <> Chinguetti 120Atar <> Ouadane 240Atar <> Zouérate 322NKC <> Boutilimit 154NKC <> Aleg 263NKC <> Tidjikja 610NKC <> Kiffa 604NKC <> Ayoun 819NKC <> Nema 1099NKC <> Bassikounou 1299NKC <> Rosso 204NKC <> Boghé 332NKC <> Kaédi 437NKC <> Sélibaby 672NKC <> Saint Louis 299NKC <> Dakar 580NKC <> Bamako 1477NKC <> Dakhla 850

QUELQUES TARIFS(au 3 janvier 2013)

1 euro 394 UM1 dollar 300 UM1 dirham marocain 35 UM1000 CFA 600 UM1 taxi (course moyenne) 200 UM1 taxi-brousse / bus pour Atar 4’500 UM1 location 4x4 Hilux (jour) 15’000 UM1 litre de gasoil 375 UM1 sandwich chawarma 800 UM1 salaire mensuel d’ouvrier 30’000 UM

LOCATION DE VOITUREAvis 45 24 30 94Europcar 45 25 24 08 45 25 11 36

[email protected]

: City GUiDe

BAC DE ROSSOTous les jours de 8h30 à 12h et de 15h à 18h.

Gratuit pour les passagers.Tarif indicatif pour une voiture:• Aller simple: 5000 UM • Douane: 1000 UM •Taxe communale 500 UM • Police sénégalaise: 2000 FCFA • Passavant: 2500 FCFA

les Numéros d’urgeNcePolice secours : 17Pompiers: 18Urgences hôpital: 45 25 21 35Médecin: Dr Cherif 45 25 15 71Médecin: Dr Hanna 45 25 23 98Gynéco: Dr Tandia-Diagana 45 29 27 27Opht.: Dr Kansao 45 25 24 33Dent.: Dr Hoballah 45 25 14 48Pharmacie: Kennedy 45 25 36 93Vétérinaire: Dr Ba 45 25 68 88

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INSTITUT FRANÇAIS DE MAURITANIETél: 45 29 96 31.

// EXPOSITION //

Réalités précairesPar Amy Sow & Mansour KébéDu 15 au 31 janvierVernissage le mardi 15 janvier à 19h

L’IFM donne carte blanche à deux figures de la scène artistique mau-ritanienne, Amy Sow et Mansour Kébé. Amy Sow est l’une des artistes peintres les plus connues de Mauritanie. Pionnière, elle s’est lancée dans la peinture en 1999 pour réaliser son rêve d’enfant. Artiste sénégalais, Mansour Kébé a beaucoup contribué au développement de l’art plastique en Mauritanie. Depuis quelques années il donne des cours d’art plastique au Centre culturel marocain, fait partie de l’Union des artistes-peintres mauritaniens et collabore aussi avec le collec-tif M-Art. Il a participé en 2011 à un important workshop au Japon.

// littÉRatURe //

PaRoles D’écRits

Jeudi 17 janvier à 18hJe conte, j’écoute: le conte mauritanien en français. D’une langue à l’autre, d’un public à l’autre.Invités: Siré Camara et Mamadou Sall

Siré Camara et Mamadou Sall viendront nous enchanter de leurs histoires et nous feront entrer dans les coulisses de leur travail de conteur. Ils passent d’une langue à l’autre: comment? Ils composent des histoires pour amuser mais aussi pour éduquer: pourquoi? Ils s’adressent aux enfants, parce qu’ils sont l’avenir de l’homme, les adultes doivent donc aussi tendre l’oreille.Avec toujours trois verres de thé et des lectures d’extraits.

// conFÉRence //

Mardi 22 janvier à 18h30 Le Sahara dans l’imaginaire colonial français, par Michel Pierre.

Pendant des décennies, des années 1850 aux années 1950, le Sahara fut l’espace le plus représenté, mythifié, rêvé de tous les territoires de l’empire colonial français. Par son étendue, ses populations mystérieuses, ses mili-taires et explorateurs de légende, il

devint un thème récurrent de l’ima-gerie coloniale. La photographie, le cinéma, le roman, la littérature, la bande dessinée, tous les genres de récits furent convoqués au ser-vice d’une exaltation à nulle autre pareille.

La conférence de Michel Pierre, historien de la colonisation, pré-sente ce grenier à images, en explore les origines, en mesure l’influence et s’interroge sur ce qu’il en reste aujourd’hui.

Suivie de la projection du film Fort Saganne à 20hUn film d’Alain Corneau avec Gérard Depardieu, Philippe Noiret, Catherine Deneuve (France, 1984). Durée: 3h«Le vent, le silence, l’espace... Neuf fois la France! Sur ce terri-toire tout est grand!». Voila com-ment le jeune lieutenant Charles Saganne, fils de paysans ariégeois, parle du Sahara. En 1911, à la conquête du désert, il va rencon-trer les Touaregs, ces mystérieux guerriers voilés et les officiers fran-çais. Saganne, au contact de ces ennemis qui s’aiment, va connaître la vie: liberté, batailles, fêtes, défaites, blessures, jouissances, courses, fureur, politique, défis, amitié, amour...

// HeURe DU conte //

Avec Mamadou SallJeudi 24 janvier à 17h30Sous la khaïma

Mamadou Sall vous fait découvrir la Mauritanie dans sa diversité: du désert au fleuve, du fleuve à l’océan, de l’océan à la savane! Sa gestuelle élégante accompagne les aventures des personnages humains et animaux, graves ou drôles; les rythmes et chants les ponctuent; les ritournelles en wolof éveillent l’attention des spectateurs.

Ce «piroguier» du désert est invité dans de nombreux festivals en France, en Belgique, en Suisse, au Chili et en Afrique. Il aime aussi le contact avec le public dans

les petites salles de village, les échanges culturels et chaleureux. Mamadou Sall collecte les histoires à sauver de l’oubli, qu’il édite dans un souci de conservation du patri-moine oral.

// sPectacle //

Conte et théâtre d’objetsJeudi 31 janvier à 20h30Murmures du désert, de et par Mamadou Sall

Voici la femme mauritanienne, jeune et envoûtante, au point d’atti-rer l’amour d’un démon, princesse généreuse qui fait jaillir l’eau au milieu du désert, Diakhere, ogresse ou sorcière dévoreuse d’enfants, ou Fari, belle reine se transfor-mant en une vigoureuse ânesse au milieu du palais et enfin Tar, la petite sœur africaine de Blanche-Neige.

Première représentation en Mauritanie d’un tout premier spec-tacle conté par Mamadou Sall, qui sonne comme un hymne à toutes les femmes du monde et à la Mauritanie. À partir de 8 ansEntrée 1 000 / 500 UM, gratuit pour les enfants de moins de 10 ans

// conceRt //

Jeudi 24 janvier à 20h30 À vous la scène!

Dans une volonté de faire découvrir et soutenir la scène locale, l’IFM offre la possibilité aux groupes et artistes de la région de se produire sur scène où tous les styles sont au rendez-vous. À vous donc de donner le ton!

La scène ouverte est un espace d’expression libre. Musique, chant, danse, rap, jongle, magie, slam ou poésie. Chacun peut venir y faire ce qu’il veut. Seule contrainte: partager la scène avec les autres artistes. Venez exposer ce que vous avez à dire ou découvrir les nouveaux talents qui peuplent notre univers culturel.

// CINÉMA //RétRosPective RaoUl Peck

Hommage à l’œuvre de Raoul Peck à travers six films incontour-nables de sa carrière cinémato-graphique, entre documentaire et fiction, entre Haïti et le Congo, entre pure imagination et histoire contemporaine.

Lundi 7 janvier à 20h30Haïtian Corner, avec Patrick Rameau, Ailo Auguste-Judith, George Wilson (1987)A New York, des immigrés se retrouvent dans une petite librairie haïtienne. Parmi eux, Joseph, qui a passé 7 ans en prison et qui a été torturé. Un jour, il croit reconnaître un de ses tortionnaires dans la rue. Sa vie, déjà perturbée par le souvenir de la torture, devient un cauchemar habité par un fort désir de vengeance...

Mercredi 9 janvier à 20h30L’homme sur les quais, avec Jennifer Zubar, Toto

: sOrtir À nOUAKCHOttDurant tout le mois de février, l’Institut français de Mauritanie et la galerie zeinart nous invitent à un «Rêve d’Orient» avec les superbes tapis-series de Birgit Daddah. Cette exposition sur deux lieux débutera le mardi 5 février avec un double vernissage, à 16h30 à la galerie zeinart et à 19h à l’IFM.

L’IFM accueille l’exposition «Cités d’Orient»: dômes et minarets, Nouakchott et Damas, Rosso et Istanbul… Avec ses tissus mau-ritaniens, africais ou américains, Birgit Daddah représente l’architec-ture des villes arabes et des cités d’Orient. A la galerie zeinart, place aux «Jem’aa»: des personnages rassem-blés dans des mosquées, salons, campements ou villages, dans l’har-monie des couleurs et la délicatesse du travail de Birgit Daddah, qui n’en est pas à sa première exposition à Nouakchott.

• Du 5 au 25 février à zeinart & du 5 au 28 février à l’IFM

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Bissainthe, Jean-Michel Martial (1992) Port-à-Piment, dans l’Haïti des Duvalier. Les parents de Sarah ont dû fuir le pays dans des cir-constances scabreuses. Le père, François Jansson, officier discrédi-té, confie Sarah et ses deux sœurs aux bons soins de leur grand-mère Camille. Pour celles-ci commence une période de moments drama-tiques, cocasses et absurdes...

Lundi 14 janvier à 20h30Lumumba, la mort du pro-phète (documentaire, 1991)Un jour de 1962, un enfant d’Haïti rejoignait son père émigré au Congo. A partir d’une photogra-phie où figure le leader congolais, l’enfant devenu cinéaste, réalise 30 ans plus tard ce documentaire de création où témoignages et archives constituent la trame d’une réflexion, autour de la figure de Lumumba, sur l’assassinat poli-tique, les médias et la mémoire.

Mercredi 16 janvier à 20h30Lumumba, avec Ériq Ebouaney, Alex Descas, Maka Kotto (2000)Lumumba, héros de l’indépen-dance congolaise, n’a pas trente ans lorsque les premiers soubre-sauts d’une décolonisation bâclée le propulsent sur le devant de la scène politique internationale. Devenu premier ministre, son destin de héros tragique était tout tracé, son assassinat dès lors programmé. Il ne restera que trois mois au pouvoir.

Lundi 21 janvier à 20h30Le profit et rien d’autre (docu-mentaire, 2000)«Il y a des pays où les pauvres vendent leurs organes, où on vend ses enfants, parfois son vote. (…) Qui a dit que l’économie était au service de l’homme? Je viens d’un pays qui techniquement n’existe pas, comme les 2/3 d’une planète vendue pour une poignée de dollars.» Raoul Peck lance une réflexion sur la notion de profit à l’heure de la mondialisation. Une exploration pertinente et imperti-nente, regards croisés entre des mondes qui ne produisent plus aucun sens.

Lundi 28 janvier à 20h30Moloch Tropical, avec Zinedine Soualem, Sonia Rolland, Mireille Metellus (2009).Dans le huis clos d’un palais-for-teresse niché au sommet d’une montagne, le «président» élu démocratiquement entouré de ses proches collaborateurs, se prépare pour une soirée de gala où seront présents dignitaires et chefs d’états étrangers. Mais ce jour-là dans la ville, des barricades s’élèvent.

ciné-JeUnes

Lundi 7, mercredi 16, lundi 21 et mercredi 30 janvier à 16h30Couleur de peau: miel, de Jung et Laurent Boileau (France/Belgique) Jung est né en Corée et a été adopté par une famille belge. Il nous raconte les événements qui l’ont conduit à accepter ses mixi-tés. Le déracinement, l’identité, l’intégration, l’amour maternel, tout comme la famille recomposée et métissée, sont autant de thèmes abordés avec poésie, humour et émotion... Couleur de peau: miel est réalisé dans un étonnant mélange d’images réelles et des-sinées, qui explore des terres nou-velles, au croisement du documen-taire, de la fiction et de l’animation.A partir de 10 ans

Mercredi 9, lundi 14, mercredi 23 et lundi 28 janvier à 16h30Casper, l’école de la peur, d’Eric Bastier (France/Etats-Unis)

Casper n’a rien d’un fantôme ordi-naire. Alors que les siens veulent effrayer les humains, Casper cherche à faire le bien autour de lui et à rencontrer plein de nouveaux copains! Pour le punir de s’être lié d’amitié avec un petit garçon, ses oncles décident de l’envoyer à l’École de la peur, une école spéciale pour fantômes gardée par un monstre marin et dirigée par un directeur à deux têtes. Les

élèves passent leurs journées à perfectionner l’art de faire peur aux humains. Le plus gentil des petits fantômes réussira-t-il à avoir de bonnes notes?A partir de 5 ans

ZEINART CONCEPTTél: 46 51 74 65

Jeudi 21 février M’tita Bamako

Exposition d’accessoires cuir, basin et wax.

Pour un avant-goût, voir à l’adresse www.mtitabamako.com

CENTRE CULTUREL MAROCAINTél: 45 29 47 45

// conFÉRence //

Mercredi 9 janvier à 17h30La poésie hassani et la poésie arabe classique: étude sur l’uni-formité et la différenciation. Parle docteur Mahfoud Ould El Fattaet le poète Taqui Ould Cheikh

La poésie hassani constitue l’inter-face de la créativité du dialecte hassania. Les aspects de l’unifor-mité de la poésie hassani avec la poésie arabe classique sont évidents. Néanmoins, la différen-ciation qui les caractérise apparaît au niveau littéraire notamment, la technique et la teneur. Le commen-cement et l’évolution de la poésie hassani ainsi que les aspects de son uniformité et de sa différencia-tion avec la poésie arabe classique constitueront le thème de cette conférence.

// tHÉÂTRE //

GrupolalarteRépétitions ouvertestous les lundis de 19h30 à 21h30

La troupe Grupolalarte prépare la pièce de théâtre La dot d’Aïcha, de l’auteur mauritanien M’Bareck Ould Beyrouk. Une histoire d’amour, de trahison et d’exil sous les étoiles, une histoire aussi sur la morale et les traditions en Mauritanie. La présentation de la pièce est prévue pour fin mars 2013.

Pour plus d’informations contacter Diego:[email protected]

: LIREla voie de l’islamDeux livres plutôt qu'un, ce mois-ci dans Citymag. Tous les deux du même auteur, tous les deux parus aux Editions 15/21, tous les deux en 2012. Si ce n’était pas une évi-dence de les présenter en même temps, il y a au moins une logique.

L’auteur, c’est Ian Mansour de Grange. Qui veut en savoir un peu plus sur son parcours lira Petite chronique d'autre regard, où il raconte en quelques pages son arrivée en Mauritanie à l'âge de 40 ans. «En quête de lumière», il fait connaissance avec l'islam, se convertit rapidement, et finit par s'établir à Maata Moulana, où il réside toujours. Initialement parues dans La Tribune entre 2007 et 2009, ses chroniques sont des réflexions, denses, sur Dieu, l'homme, la religion. A lire au compte-gouttes, pour prendre la mesure de la réflexion qui a précédé l’écriture.

Dans Le waqf, l'auteur décortique pour nous cette spécifité de l'économie isla-mique: une propriété immobilisée, inaliénable et incessible, et dont les produits sont affectés à une œuvre d'utilité publique. Un «bien de mainmorte» dont l'origine est ancienne mais l'avenir plein de promesses, estime Ian Mansour de Grange. Non content d'en narrer l’histoire et d’en plaider la cause, il lance des pistes d’actualisation possibles en Mauritanie, considérant que dans ce jeune État le champ des explorations est encore largement ouvert et qu'il serait regret-table de ne pas en faire usage.

: Petite chronique d’autre regard et Le waqf, outil de développement durable, Ian Mansour de Grange, Editions 15/21, 2012.

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: AnnUAireagence De voyages

Qu’est-ce qui vous appartient, mais que les autres utilisent mille fois plus souvent que vous? C’est votre nom, voyons! C’était la réponse à la devinette du n° 59.

Cette fois-ci, c’est une énigme que nous vous proposons (peut-être pas spécifiquement africaine, d’ailleurs, s’il y a des experts qu’ils se manifestent!). Mais qu’importe son origine, elle est assez sympathique: «Un mari sort de sa maison, laissant sa femme endormie. Il ferme la porte à clé. Quand il revient, aucune porte ni fenêtre n’a été ouverte. Pourtant il trouve sa femme, très fatiguée, avec un inconnu dans le lit». Que s’est-il passé? Nous vous le dirons... dans un mois!

deviNette aFricaiNe

: sOrtir À nOUAKCHOtt// littÉRatURe //

atelieRs De tRaDUction PoétiqUe

Chaque mercredi de 18h à 19h30Ateliers de traduction de poésie hassaniya vers le françaisAvec Khadi Mint Cheykhna, M’Bareck Ould Beyrouk, Abdel Vetah Ould Mohamed et Manuel Bengoéchéa.

Au programme du mois de janvier, les joutes poétiques:Mercredi 2: Joute poétique entre un poète de l’Adrar et un poète du Trarza.Mercredi 9: Joute poétique entre un Doudou Seck (Ould Ebnou Moqda) et l’émir de l’Adrar.Mercredi 16: Joute poétique entre El Hassen Ould Sidi Brahim et Mohamed Ould Heddar. Mercredi 23: Joute poétique entre Mohamed Ould Heddar et son véhicule.Mercredi 30: Session de conclusion du cycle gtah’a du mois de janvier.

// eXPosition //

La diversité culturelle en Mauritanie Du 14 au 31 janvierVernissage lundi 14 janvier à 18h

En collaboration avec l’Union des artistes-peintres de Mauritanie, une exposition collec-tive d’artistes plasti-ciens mauritaniens.

// CINÉMA //

Dimanche 6 janvier à 18hBraveheart, de Mel Gibson (1995)A la fin du XIIIème siècle, le roi Edward Ier d’Angleterre s’empare du trône d’Ecosse. Après l’extermination de sa famille et l’assas-sinat de sa femme par les Anglais, William Wallace prend la tête de la révolte et avec une armée de gueux conquiert des places fortes. Fait chevalier par les nobles écossais, Wallace s’empare de la ville anglaise d’York. Le roi lui dépêche alors un émissaire de charme, sa bru, Isabelle, mariée contre son gré au fils homo-sexuel d’Edward.

Dimanche 13 janvier à 18hL’ombre et la proie, de Stephen Hopkins (1997)

En 1896, le lieutenant-colonel John Patterson, fringant et brillant ingénieur, part en Afrique pour une mission aussi éxaltante que délicate: superviser la construction d’une ligne ferro-viaire reliant Mombasa au lac Victoria. Sur le chantier, Patterson se fait tout de suite respec-ter de ses hommes en tuant d’une seule balle un lion en maraude. Mais, quelques jours plus tard, un ouvrier est attaqué et déchiqueté par un autre félin. C’est le début d’une hécatombe. Deux lions particulièrement rusés vont en quelques mois tuer quelque trente ouvriers.

Dimanche 20 janvier à 18hPirates des Caraïbes: la fontaine de jou-vence, de Rob Marshall (2011)Dans cette histoire pleine d’action, où vérité, trahison, jeunesse éternelle et mort forment un cocktail explosif, le capitaine Jack Sparrow retrouve une femme qu’il a connue autrefois. Leurs liens sont-ils faits d’amour ou cette femme n’est-elle qu’une aventurière sans scru-pules qui cherche à l’utiliser pour découvrir la légendaire fontaine de jouvence?

Dimanche 27 janvier à 18hGet Shorty, de Barry Sonnenfeld (1996)Chili Palmer est un truand raffiné et séduisant qui s’est fait l’ennemi du mafioso Ray Barboni. Ironiquement, Barboni devient le patron de la mafia new-yorkaise pour le désespoir de Chili. Envoyé en «mission» à Miami, ce dernier fait amitié avec un producteur de séries B et sa femme. Une comédie désopilante qui se moque du monde de la mafia et des profes-sionnels du cinéma d’Hollywood.

VILLAGE DE LA BIODIVERSITETél: 36 31 76 15

Concours Eau et Environnement • Tous les jeudis du mois de janvier à 20h:audition des candidats• Jeudi 31 janvier: cérémonie de remise de prix

Du samedi 19 janvier au dimanche 10 février Retransmission des matchs de la CAN 2013 en direct sur grand écran.

GALERIE SINAATél: 36 68 82 39

CIMAN (Conservatoire international de la musique et des arts de Nouakchott)Tél: 46 85 51 61

ESPACE CULTUREL DIADIE TABARA CAMARATél: 47 51 48 92

centRe sPoRtiF

Centre sportif pour le corps et la santéTél: 46 90 52 72Derrière le marché des femmes

• Musculation• Aérobic• Programme spécial régime• Salles climatisées

Inscription:Hommes: 9000 UM/moisFemmes: 7000 UM/mois

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Le tir à la cible («echara» en hassaniya) est un sport traditionnel qui fait partie du patrimoine culturel mauritanien. Combien de fois au marché ou dans les rues, à côté des écoles, n’a-t-on pas vu un vieux monsieur avec une carabine et des jeunes, garçons et filles, qui à leur tour s’exerçaient au tir, le plus souvent avec pour cible un stylo?A l’intérieur du pays, dans un recoin du désert, nous avons trouvé des adultes qui s’entraî-naient pour le prochain championnat (probablement à Tichitt lors du Festival des villes anciennes). Accompagnés d’un gendarme pour pas être en infraction, ils tiraient sur de petits verres de thé peints en noir qui étaient si loin qu’on avait de la difficulté à les apercevoir.

tir à la ciBledaNsle désert

: Le Dessin D’isABeL FiADeirO

sudokusNiveau: à l’aise Blaise Niveau: galère Jean-Pierre

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