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CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE AU SERVICE DE UN.AU SERVICE DE TOUS. MAI 2007 de

Columbia mai 2007

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CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS. MAI 2007

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COLUMBIA ● MAI 2007 ● VOLUME 87 ● NOMBRE 5

TABLE DES MATIERESH YM N E D ’O U V E RT U R E

2 La foi en actionPAR TIM S. HICKEYPLUS Les intentions de prière duSaint-Père

CONSTRUIRE UN MONDEMEILLEURE

3 Chacun de nous doit choisirconsciemment et délibérément leChrist ainsi que ses ensiegnements. PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

6 Ce que les Chevaliers de Colombpeuvent faire pour promouvoir lesvocations au sein de leurs propresfamilles et ConseilsPAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

U N B O N P R Ê T R E24 Converti et nouvel évêque: «Je devais

suivre l’appel de Dieu»PAR L’ÉQUIPE ÉDITORIALE DE COLUMBIA

30 Avoir lecourage des sesconvictions:Constance,fidélité et zèle conduisent à nos réalisa-tions comme Chevaliers

4 Les fêtes du 125e anniversaire del’Ordre débutent avec la célébrationd’une messe le Jour du fondateur, suivid’un banquet d’honneur pour le clergé

25 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

32 L’ORDRE EN IMAGES

Garder la foi vivante

Marie et l’EucharistieCe que Notre-Dame de Fatima révèle àpropos de la puissance transformatrice del’Eucharistie. PAR LE PÈRE ANDREWAPOSTOLI, FRÈRE FRANCISCAIN DU RENOUVEAUPLUS: JEAN-PAUL II ET FATIMA

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Les Chevaliers de MarieRéflexion sur le rôle de Marie chez lesChevaliers de Colomb. PAR MGR ROBERT W. FINN

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Héros du passé et hérosdu présent

La vie de l’abbé McGivney est le modèlequi permettrait de revitaliser le sacerdoce. PAR L’ABBÉ MICHAEL P. ORSIPLUS: Quatre plans d’action pour unemeilleure formation au séminaire et demeilleures paroisses catholiques.

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Cette année marque le 90e anniversaire desapparitions de la Vierge Marie à Fatima, unévénement qui a transformé les cœurs etfaçonne l’histoire de l’Église au 20e siècle.PAR TOM TRACY

PLUS: LE SECRET DE FATIMA - Le véritable sensdu message confié par Marie aux trois enfants

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

deCHEVALIERS À L ’ŒUVRE

Les bénéficiaires de bourses d’étudeen vue du sacerdoce nous parlent desdivers chemins qui les ont menés auséminaire. PAR MIKE LATONA

PLUS: 10 - SERVICE DÉSINTÉRESSÉ:Le fils d’un ancien Député ChevalierSuprême voit un lien important entreles Chevaliers et les vocations

11 - Message du Saint-Père pour la 44eJournée Mondiale de Prière pour lesVocations

Le message de Marie à Fatima

VERSION CLASSIQUE

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Chevaliers de ColombMaison d’édition

Officiers SuprêmesCarl A. AndersonChevalier Suprêmele RévérendissmeWilliam E. Lori, S.T.D.Aumônier SuprêmeDennis A. SavoieDéputé Chevalier SuprêmeRobert J. LaneSecrétaire SuprêmeJohn “Jack” W. O’Reilly Jr.Trésorier SuprêmePaul R. DevinAvocat Suprême

RédactionTim S. Hickey, É[email protected]

Patrick Scalisi, Rédacteur associé[email protected]

Arthur F. Hinckley Jr.Directeur artistique

L’abbé Michael J.McGivney (1852-90), Apôtre dela jeunesse,protecteur de la viefamiliale et fonda-teur des Chevaliersde Colomb, inter-cédez pour nous.

CommuniquonsCOURRIER ORDINAIRE:Columbia, 1 Columbus Plaza,New Haven, CT 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109COURRIEL: [email protected] À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995LE SITE INTERNET: www.kofc.org

VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nou-velle adresse et votre étiquette d’envoi à:Knights of Columbus, Dept. of MembershipRecords, PO Box 1670, New Haven, CT06507-0901, ou [email protected]

En page couverture

Une statue de NotreDame de Fatima enprocession à Fatima,au Portugal.C’est en 1917 à Fatimaque trois enfants affir-ment avoir vu desapparitions de laSainte Vierge.

La foi en action

2 POPE: CNS PHOTO/DANIELE COLARIETI, CATHOLIC PRESS PHOTO

Àla fête de saint Patrick, j’ai rencon-tré un prêtre qui visitait NewHaven afin d’en apprendre davan-tage sur l’Ordre et sur le serviteur

de Dieu, l’abbé MichaelJ. McGivney. Au coursde notre conversation,l’abbé Philip Chavez,membre de la «Society ofOur Lady of the MostHoly Trinity», m’ademandé de lui décrire la«spiritualité des Cheval-

iers de Colomb».J’ai raté ma réponse, me limitant à

notre dévotion mariale traditionnelle etle service de la charité. Toutefois, laquestion de l’abbé m’a fait réfléchir surles caractéristiques propres de la spiritu-alité «colombienne» et l’importancequ’il y a de la définir, pour que nouspuissions la partager avec les nouveauxmembres, notamment durant cetteannée anniversaire.

Les communautés religieuses ontchacune leur identité spirituelle définiepar leurs fondateurs ou fondatrices. Parexemple, la spiritualité jésuite estdérivée des Exercices spirituels de saintIgnace et comprend à la fois un mouve-ment intérieur et un mouvementextérieur vers la société par le servicerendu des personnes démunies.

Le même grand principe tient pournotre Ordre. Les caractéristiques précisesde notre spiritualité se trouvent dans desrencontres et des événements précis tirésde la vie de Michael J. McGivney et grâceauxquels il s’est formé à devenir unhomme de prière et un homme d’action.

Séminariste au séminaire Our Ladyof the Angels, à Niagara Falls, dans l’étatde New York, le jeune McGivney con-naît les pères de Saint-Vincent-de-Paul.Leur fondateur se consacre aux pauvreset aux opprimés. Dans les paroisses où il

TIM S. HICKEY

HYMNE D ’OUVERTURE

est envoyé en France, au 17e siècle, ilcoordonne des groupes de laïques quil’aideront à s’occuper des enfants aban-donnés. Saint Vincent de Paul croyaitque la paroisse devrait être le centre dela vie spirituelle, mais aussi le centre desœuvres de charité de l’Église. On pour-rait en conclure que l'abbé McGivney adiscerné en saint Vincent de Paul unmodèle de la manière d’exercer saprêtrise. «Il n’y a rien de plus grandqu’un bon prêtre», avait remarquéVincent, un jour.

Toutefois, la formation au séminairede Michael McGivney ne se termine pasà Our Lady of the Angels. Au collègeSainte-Marie, de Montréal, il connaît lesJésuites. Peut-être est-ce là que prendracine sa dévotion au Sacré-Cœur, ren-due populaire par les Jésuites et où ilapprend la prière attribuée à saint Ignacepour obtenir un esprit de charité:«Seigneur Jésus, apprends-moi à êtregénéreux, à te servir comme tu lemérites, à donner sans compter…»

Le temps passé à Sainte-Marie,toutefois, est écourté par le décès de sonpère et le devoir qu’il a rentré chez luipour secourir sa mère éplorée et sesfrères et sœurs. Les auteurs de ParishPriest, Douglas Brinkley et Julie M.Fenster, notent que cet épisode de sa viel’a profondément marqué: «À l’occasionde la mort tragique et prématurée de sonpère, Michael McGivney passe un ététragique à marcher dans les traces hési-tantes de ces pauvres gens démunis etdésemparés qu’il cherche avec tant d’au-dace à secourir, grâce à sa vocation.»

Voilà les expériences et les influ-ences qu’apporte à St. Mary l’abbéMcGivney et serviront à l’inspirer lui,ainsi que les hommes à devenir sesChevaliers. C’est pourquoi, cette annéenous sommes en train de «Célébrer 125ans de foi en action». ■

LES INTENTIONS DE PRIÈRE DU SAINT PÉRE — MAIEn témoignage de notre solidarité avec le pape Benoît XVI, nousreproduisons ses intentions mensuelles de prières. INTENTIONGENERAL Pour qu’à l’exemple de Marie, chaque chrétien,toujours attentif aux signes du Seigneur dans sa propre vie,se laisse guider par la Parole de Dieu. MISSIONNAIRE Pourqu’en terre de mission, les formateurs bons et éclairés nemanquent pas dans les grands séminaires et les instituts devie consacrée.

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PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

Vérité ou conséquencesChacun de nous doit choisir consciemment et délibérément le Christ ainsi que sesenseignements

J’AI RÉCEMMENT EUl’honneur de prendre la parole auVatican lors d’une réunion del’Académie pontificale pour la vie,qui portait sur la conscience chré-tienne comme soutien du droit àla vie. Après mon intervention,les membres de l’Académie ont eule privilège d’être reçus enaudience par le pape Benoît XVI.Le Saint-Père nous a parlé de lanécessité de se former une con-science chrétienne adéquate —une conscience, a-t-il indiqué,«fondée sur la vérité» afin de pou-voir «distinguer le bien du mal».Le pape a insisté sur la nécessitéd’avoir une conscience «droite» et«déterminée à en suivre les règles,sans contradiction, sans trahisonet sans compromis».

Benoît XVI a également cité leconcile Vatican II, disant que«Les pasteurs doivent reconnaîtreet promouvoir la dignité et laresponsabilité des laïcs dansl’Église» (Lumen Gentium, 37),particulièrement sur des enjeuxtouchant la famille, tels que ledroit à la vie et la dignité dumariage. Le Saint-Père a ajouté :«Lorsque la valeur de la viehumaine est en jeu», l’ «harmonie» entre les pasteurs et«les laïcs engagés » devient«particulièrement importante».

Trop souvent aujourd’hui, lessoi-disant «catholiques pro-choix» rejettent cette «har-monie». Ils favorisent les droitsde la conscience au détriment dela doctrine de l’Église.

Pour faire écho à un ouvragepublié dernièrement par un de

précision capitale : «La consciencedoit être informée et le jugementmoral éclairé» (1782, 1783).

Le pape Jean-Paul II a maintesfois répété qu’il nous appartient àchacun de choisir consciemmentet délibérément le Christ. En tantque catholiques, nous ne choisis-

sons pas le Christ envase clos : nous choisis-sons le Christ au seind’une communauté por-teuse d’une tradition,d’une histoire et d’unemémoire. Nous choisis-sons le Christ tel qu’Il seprésente à nous. Il estl’Époux qui aime sonÉpouse l’Église, celui quia donné sa vie pour elleet qui la guide et la pro-tège encore aujourd’hui.

Nous choisissons leChrist qui nous a donnéun pape et des évêquespour protéger cette tradi-tion, cette histoire etcette mémoire. En choi-sissant le Christ de cettemanière, nous défendons

cette tradition, nous contribuonsà cette histoire et nous préservonscette mémoire. Et nous accom-plissons autre chose en plus :nous rendons possible la forma-tion d’une conscience droite etinformée, éclairée par l’esprit duChrist.

Vivat Jesus!

mes amis catholiques et frèreChevalier, ces gens ont «le droitde se tromper». Nous avons tousla possibilité de dire «non» àl’Évangile de la vie. Dieu nous aconféré le libre-arbitre. Mais quepersonne ne se berce d’illusion :rejeter une telle loi morale fonda-mentale — à savoirqu’on ne saurait tuerintentionnellementune vie humaineinnocente — estassorti de son lot deconséquences. Et dansla foulée, personne nesaurait s’imaginerqu’une telle loimorale fondamentalepuisse résulter, juste-ment, d’une con-science chrétienneadéquatement formée.

Le droit de con-science n’est pas sim-plement qu’affaire decroyance sincère oude ferme conviction.Car si c’était le cas,Hitler et son équipede meurtriers auraient pu préten-dre être accueillis au ciel en pré-tendant qu’ils ont agi de bonnefoi, en pensant bien faire. Le par-adis serait alors peuplé d’hommesmauvais comme ceux-là, carcomme nous le rappelle le poèteirlandais William Butler Yeats,«les plus mauvais sont remplisd’une passion intense».

Le Catéchisme de l’Églisecatholique dit pour sa part que«l’homme a le droit d’agir enconscience», avant d’y aller d’une

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En tant quecatholiques, nousne choisissonspas le Christ envase clos : nouschoisissons leChrist au seind’unecommunauté porteuse d’unetradition, d’unehistoire et d’unemémoire.

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEURE

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Le chevalier suprême Carl A. Anderson accueille les invités au banquet du Jour du Fondateur. En mar-que de reconnaissance pour la fondation de l’Ordre par l’abbé Michael J. McGivney, curé de paroisse,les prêtres de l’État du Connecticut furent des invités d’honneur à ce banquet. On voit également (degauche à droite) : Monseigneur l’archevêque Henry J. Mansell, de Hartford; Monseigneur l’évêqueDaniel A. Hart, évêque émérite de Norwich; le député chevalier suprême Dennis Savoie; et l’aumôniersuprême Monseigneur William E. Lori, de Bridgeport.

Dans le cadre des fêtes du 125eanniversaire, le drapeau du 125eanniversaire flotte au mât del’édifice du secrétariat interna-tional à New Haven.

Au cours de ses remarquesdurant le banquet du Jour dufondateur, l’aumônier suprême,Monseigneur William E. Lori, adit que tous les curés deparoisses devraient être inspiréspar l’exemple de l’abbéMcGivney.

La messe fut con-célébrée par MonseigneurHenry Mansell,l’archevêque de NewHaven, accompagné desévêques du Connecticut,par lesquels l’aumôniersuprême MonseigneurWilliam E. Lori, deBridgeport, et l’aumôniersuprême émériteMonseigneur Thomas V.Daily, de Brooklyn, NewYork.

Durant son homélie,Monseigneur Mansell arendu hommage au fonda-teur de l’Ordre desChevaliers de Colomb,l’abbé Michael J.McGivney. À l’exempled’un artiste, a ditMonseigneur Mansell,«l’abbé McGivney nevoyait pas la vie tellequ’elle est dans la réalitémais plutôt telle qu’elledevrait être.»

Monseigneur Mansell

affirme que l’abbéMcGivney possédait lesqualités extraordinairesd’un curé de paroisse. Lecourage, la détermination,la bravoure et la concen-tration se lisaient sur sonvisage.

Monseigneur Mansella aussi dit que l’abbéMcGivney, par son étroitecollaboration avec leslaïcs pour la fondation del’Ordre des Chevaliers deColomb, était un homme«d’avant son temps». Lavision du fondateur pourles Chevaliers de Colombétait, a-t-il dit, «de répon-dre à des besoins réels».

«L’abbé McGivney adonné le moyen auxChevaliers de Colomb des’identifier comme debons hommes catholique.Il leur a donné le moyende venir en aide à desgens en difficulté», a ditMonseigneur Mansell.

Monseigneurl’archevêque a aussi félic-ité les Chevaliers deColomb pour leur engage-ment à promouvoir laculture de vie, et de seporter à la défense de laliberté de religion et de la

Le 29 mars, l’Ordre desChevaliers de Colomba lancé les fêtes du

125e anniversaire de safondation avec plusieursévénements qui se sontdéroulés à New Haven, leberceau de l’Ordre. Il y aeu une messe d’action degrâce célébrée en l’égliseSt. Mary, le dépôt d’unegerbe sur la tombe du pre-mier chevalier suprême del’Ordre, et un banquetauquel ont assisté plus de100 curés de paroisse del’Etat du Connecticut.Traditionnellement, c’estle 29 mars que l’Ordreobserve le Jour du fonda-teur parce que c’est cejour-là que le parlementde l’Etat du Connecticut aaccordé à l’Ordre sesstatuts constitutifsd’Association de secoursfraternelle.

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Les fêtes du 125e anniversaire de l’Ordre débutent avec lacélébration d’une messe le Jour du fondateur, suivi d’un banquetd’honneur pour le clergé

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Au cours de son allocution du125e anniversaire, le chevaliersuprême Carl A. Anderson a ditque l’Ordre participerait active-ment au renouveau de la vieparoissiale dans tous les paysoù il existe des conseils actifs deChevaliers de Colomb.

Le Jour du fondateur, le 29 mars, Son Excellence MonseigneurHenry J. Mansell, archevêque de Hartford, élève le calice durant lamesse d’action de grâce célébrée en l’église St. Mary, à New Haven.

Monseigneur Lori, l’aumônier suprême, et l’aumônier suprêmeémérite, Monseigneur Thomas V. Daily ont concélébré avecMonseigneur Mansell.

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tolérance. L’abbéMcGivney, a-t-il dit,a fondé l’Ordre desChevalier de Colomb«pour protéger la vie àtoutes ses étapes».

Monseigneur affirmeque le succès de l’Ordreest attribuable à l’engage-ment des Chevaliers auniveau de la paroisse, làoù ils sont des plus actifs.

Après la messe, lescélébrants et les officiersdu conseil suprême sesont rendus au sarcophagede l’abbé McGivney àl’arrière de l’église, etsous la direction deMonseigneur Daniel A.Cronin, archevêqueémérite de Hartford, ilsont prié pour la canonisa-tion de notre fondateur.C’est MonseigneurCronin qui a fait démar-rer la cause de la canoni-sation de l’abbéMcGivney en 1997.

Au cours de ses remar-ques durant le banquet,Monseigneur Lori araconté sa première ren-contre à titre d’aumôniersuprême avec le papeBenoît XVI. Il affirme luiavoir dit que tous lesfrères chevaliers «priaient

avec ferveur» pour lacanonisation de l’abbéMcGivney.

Monseigneur Lori ditque, depuis son entrée enfonction dans le posted’aumônier suprême en2005, il médite souventsur la vision de l’abbéMcGivney et sur sesaccomplissements.

«Nous, les prêtres,

sommes capables des’émerveiller de l’exempleextraordinaire qu’est l’ab-bé McGivney. Il fut ungrand visionnaire et unprêtre merveilleux. Mêmesi nous ne possédons passes talents, nous pouvons,nous aussi, les prêtres etles évêques, être uneprésence sacramentellevivante du Christ, unpoint de rencontre avecJésus pour les gens quenous servons», a ditMonseigneur Lori.

Au banquet, c’est lechevalier suprême Carl A.Anderson qui a prononcéle discours principal. Il adit que le 125e anniver-saire de l’Ordre n’étaitpas le moment de revoirles réalisations de nos 125années d’existence, maisplutôt le moment de sepréparer à relever le granddéfi auquel l’Église doitfaire face, et de considérerquels moyens nous pren-drons pour lui venir enaide à le relever.

Avec plus de 14000conseils et des milliers decurés de paroisse qui sontChevaliers de Colomb,Anderson a dit quel’Ordre était providen-

tiellement placé pouraider au renouveau de lavie paroissiale.

Anderson a dit que lesChevaliers de Colombvont continuer à se dis-tinguer, non pas auniveau international ounational, mais au niveaude la paroisse.

«Chaque paroisse peutprofiter de nos œuvres debienfaisance, de nos pro-grammes de dévotioneucharistique et mariale,de nos efforts pour pro-mouvoir la vie familialeet les vocations sacerdo-tales,» disait Anderson.«Toutes les paroisses peu-vent et devraient profiterdes avantages de nosprogrammes.»

Anderson a promisque durant l’année denotre 125e anniversaire,les Chevaliers de Colomb«consacreraient de nou-velles énergies pour faireaccroître la vitalité et laspiritualité qui aiderontnos paroisses à devenir lafine pointe d’une Églisecatholique renouvelée eténergique». ■

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La liberté de dire ouiCe que les Chevaliers de Colomb peuvent faire pour promouvoir lesvocations au sein de leurs propres familles et Conseils.PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

Commebeaucoupd’autres

évêques, je metrouve en cemoment en pleinepériode deconfirmations,ici dans mondiocèse de

Bridgeport. Tandis quej’administre ce sacrement, je merappelle ma propre confirmation,voilà tellement d’années, en laparoisse Our Lady of PerpetualHelp, à New Albany, dansl’Indiana. À l’époque, l’évêquenous posait des questions decatéchisme durant la cérémonie.Comme nous étions ce jour-là ungrand groupe d’enfants, je m’étaisdit que le nombre allait me pro-téger. «Il a peu de chances qu’ilme pose une questiondirectement à moi», pensais-je.Eh bien, l’archevêque PaulSchulte doit avoir senti maréticence car il me pointaeffectivement du doigt. En vérité,je ne me souviens plusaujourd’hui ni de la question, nide ma réponse. J’espère avoir bienrépondu!

Je me rappelle par contre trèsbien le jour suivant, alors que jeme trouvais à bord de l’autobusqui me ramenait à la maison. Aulieu de me mêler à mescamarades, je me suis assis àl’écart, à regarder par la fenêtre. Àquelques reprises durant le trajet, lamême pensée revenait et ne m’ajamais quitté depuis : cette pensée,c’était que je devrais devenir prêtre.Je puis donc affirmer que lapremière manifestation de ma voca-tion sacerdotale est survenue durantce trajet d’autobus scolaire, quelquepart entre Scheller Lane etCharlestown Road.

À l’évidence, le Saint-Esprit, qui

L’AMOUR CONJUGAL, UNMODÈLE POUR LE SACERDOCEChaque jour, je remercieDieu pour m’avoir accordéle don d’une vocation sacer-dotale. Je remercie le Saint-Esprit d’avoir frappé à la

porte de mon cœur et dem’avoir transmis l’appel àme faire prêtre. Je remercieégalement le Seigneur pourl’accueil qu’ont fait mesparents à l’annonce de cettevocation. Car, autant quen’importe quels autresparents, ils auraient adoréavoir des petits-enfants. Qui,par exemple, refuserait decompter un présidentd’entreprise ou deux, danssa famille? Au lieu de cela,

papa et maman m’ont eu, moi!Dès le moment où je leur ai dit

que je souhaitais devenir prêtre, ilsont fait preuve d’une remarquableouverture face à la volonté de Dieu.Ils ne m’ont jamais pour autantpoussé vers le sacerdoce, non plusqu’ils ont tenté de m’endissuader. Au contraire, ils ontrespecté ma liberté de dire «oui» àDieu et m’ont doucementencouragé à donner suite à l’appel

À mon entrée auséminaire, je n’aipas compriscombien l’amourconjugal quiunissait mesparents devraitinfluencer monamour pour cetteÉglise.

m’avait comblé de sa plénitude lejour précédent lors du sacrement deconfirmation, a dû mettre lesbouchées doubles pour que je puissedignement répondre à l’appel duChrist qu’il m’avait communiqué.Même que le Saint-Esprit fait tou-jours du temps supplémentaire pourme soutenir dans l’expression desdiverses formes qu’a prises ma voca-tion sacerdotale, au cours des 30dernières années.

Le pape Benoît XVI lève l’Hostie au cours de la Messe àla paroisse Sainte Félicité à Rome le 25 mars.

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par leur propre exemple de foi etd’amour, «pour le meilleur et pourle pire, dans la richesse et dans lapauvreté, dans la santé et dans lamaladie». À mon entrée auséminaire, je n’ai pas compriscombien l’amour conjugal quiunissait mes parents devrait (etheureusement, il l’a fait) influencermon amour pour cette Église quej’ai été appelé à servir, en tant queprêtre.

Ma vocation sacerdotale s’estaccompagnée d’un appel à imiter lecélibat virginal du Christ, non paspour devenir un célibataire esseulémais plutôt pour faire écho au «[...]signe sacramentel de l’amour duChrist pour son Église, un amourqui a son point culminant dans lacroix [...]» (Sacramentum Caritatis,27). Autrement dit,comme tous les autresprêtres, j’ai été appelé àaimer l’Église non pasen étant animé par undévouement profession-nel détaché, mais plutôtpar un amour de typeconjugal, cet amour sac-rificiel que les époux etépouses doivent nourrirpour vivre avec succèsleur vocation.

Le pape Benoît XVI,dans sa merveilleuseexhortationapostolique post-syn-odale dont nous venonsde citer un passage, aparlé de la nécessité des «attentionspastorales à mettre en œuvre pourfavoriser, surtout chez les jeunes,l’ouverture intérieure à la vocationsacerdotale» (SacramentumCaritatis, 25).

«QUE TA VOLONTÉ SOIT FAITE»Comment nous, membres de lafamille des Chevaliers de Colomb,pouvons-nous répondre à cela?Comment pouvons-nous promou-voir les vocations au sein de nospropres familles? Que pouvons-nousfaire pour encourager les jeunes àconsidérer la possibilité que Dieules appelle à une vocation sacerdo-tale?

Je suggère que nous — quisommes les héritiers spirituels duServiteur de Dieu l’abbé Michael J.

McGivney — modelions cetteouverture à la volonté divine dansnos propres existences. En toutescirconstances, mineures oumajeures, plaisantes ou vexantes,nous sommes appelés à faire preuvede docilité face à ce que Dieu peutnous demander — une docilitéd’esprit qui influence les époux, lesenfants, les petits-enfants et lesamis. Dans le Notre-Père, nousprions chaque jour : «Que ton règnevienne, que ta volonté soit faite surla terre comme au ciel.»

En récitant ces paroles, nous nefaisons pas seulement référence àdes endroits sur la terre que nous nevisiterons jamais! Au contraire,nous prions pour que tous accom-plissent la volonté de Dieu, où quenous nous trouvions. Cet important

passage du Notre-Pèrenous interpelle directe-ment, nous-mêmes,ceux que l’on aime ettous ceux que Dieu aenvoyés dans notre vie.

Être ouvert à lavolonté de Dieu, celadevrait comprendrel’acceptation et l’en-couragement d’unevocation sacerdotale oureligieuse qui pourraitsurvenir dans notrefamille immédiate ouéloignée. Cela signifietémoigner du respect etde l’amour pour cesvocations si importantes

pour la vie de l’Église — non seule-ment en théorie, mais telles qu’ellessont vécues, même imparfaitement,par les évêques, prêtres, diacres etreligieux que nous connaissons.Une telle ouverture exige aussi denous que nous reconnaissions queles prêtres et religieux, comme ceuxappelés à la vocation du mariage etde la famille, échouent parfois — etparfois gravement. Mais de tellesfaiblesses humaines ne sapent paspour autant la bonté et la nécessitéprimordiales de ces vocations, deces états de vie, dont la fondationultime repose sur le Christ et surson amour pour nous.

NÉFASTE PRESSION PARENTALEVoilà quelques années, je visitaisl’une des écoles de mon diocèse.

Je demandais à des élèves de lacinquième année du primaire cequ’ils aimeraient faire, plus tard.Une fillette a levé la main et dit:«Ma mère veut que je dirige unegrosse compagnie, un jour!» Sauferreur, la fillette était très sérieuse.

Bien que nous nous moquionsdes «mariages arrangés» à titre dedangereux anachronismes, certainsparents, surtout soucieux de réaliserleurs propres rêves plutôt que ceuxde leurs enfants, n’hésitent pas àfaire pression sur ces derniers pourqu’ils choisissent des carrières pasvraiment faites pour eux. Que celaest différent de l’ouverture de mesparents face à la volonté divine —bien qu’ils savaient que mon choiximpliquerait un lot de sacrificespour eux. En fait, la génération demes parents, comme celles qui l’ontprécédée, mérite notre respect pouravoir exercer la liberté de dire«oui» à tout ce que Dieu pouvaitleur demander. Les jeunes gens sontplus enclins à imiter l’exemple,quand ils voient leurs aînéss’efforcer d’accomplir la volonté deDieu dans un esprit d’amoursacrificiel.

Vous et moi savons à quel pointune telle attitude d’amour sacrifi-ciel va à l’encontre de l’air du tempset du chacun pour soi actuellementen vogue. Chaque vocation —mariage, sacerdoce, vie religieuse —n’en est pas moins une réponse auChrist crucifié et à son amour tri-omphant. Dans cet amour, puis-sions-nous accueillir les vocationssacerdotales et religieuses au seinde nos propres familles, ainsi quedans la famille de l’Église! ■

Chaque vocation —mariage, sacerdoce, viereligieuse —n’en est pasmoins une réponse auChrist crucifiéet à son amourtriomphant.

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I LS O N T E N T R E 25 et 43 ans. Ils sont originaires d’Allemagne de l’Est, de Malaisie et deCorée du Sud, ou bien des États-Unis. Certains avaient une carrière avant d’entrer auséminaire; d’autres ont entendu l’appel sacerdotal à l’université ou au collège, ou mêmeavant. ❡ Peu importe où, quand et comment ils ont pris conscience de leurs vocations, leshommes interviewés dans le cadre de ce reportage ont plusieurs choses en commun :notamment un amour profond pour le sacerdoce et une sincère reconnaissance à l’égarddes Chevaliers de Colomb. Chacun d’entre eux a par ailleurs bénéficié d’un appui finan-cier durant les années de séminaire, sous forme de bourses d’études Abbé Michael J.McGivney ou Évêque Thomas V. Daily, décernées par l’Ordre. Ces bourses annuelles de2 500 $ sont attribuées en fonction de critères liés au mérite ou aux besoins financiers.

Garder lafoi vivante

Les bénéficiaires de bourses d’études en vue du sacerdoce nous parlentdes divers chemins qui les ont menés au séminaire P A R M I K E L A T O N A

Le frère dominicain James Cuddyfélicite les Chevaliers pour lamanière dont l’Ordre «encourage leshommes de foi droits et loyaux, quisont également de responsablescitoyens». Un autre bénéficiaire,Jason Kahle, apprécie les efforts tantfinanciers que spirituels déployés parles Chevaliers.

«Ils nous appuient de mille et unefaçons, parfois en envoyant simple-ment une carte de Noël ou de Pâquesqui dit ‘Nous pensons à vous’. Çam’aide beaucoup, de savoir que desgens à l’extérieur prient pour moi»,explique Jason Kahle.

Certains des séminaristes dont ilest question ici devraient être ordon-nés ce printemps. Leurs histoiresrévèlent Dieu à l’œuvre dans leursvies, ainsi que dans la vie desChevaliers de Colomb.

«RÉPONDRE À L’INVITATIONQUE DIEU M’A LANCÉE»Jason Kahle, 27 ans, étudie pour lediocèse de Toledo, dans l’Ohio.

Il en est à sa troisième année dethéologie au Mount St. Mary’s

Seminary of the West, à Cincinnati,et il est membre du Conseil 5669Father Michael Muehe, à Kalida.

Il s’apprêtait à terminer sesétudes au baccalauréat en designindustriel à l’université Ohio State,lorsqu’il comprit que sa vie devaitprendre une autreorientation.

«Mes proches mefaisaient souventremarquer que j’étaisfervent, que j’allais àl’église, que j’avaisune bonne écoute etque je ferais un bonpédagogue. Pasgrand-chose à voiravec le design indus-triel... Je ne les ai pasécoutés, je me disaisqu’ils exagéraient,qu’ils ne savaientpas de quoi ils par-laient. Mais à madernière année aucollégial, leursremarques ontressurgi à la surface,

et j’ai commencé à m’interroger.»L’affaire a cependant pris tout son

sens après que Jason est entré auséminaire et qu’il s’est retrouvé entrain de faire un stage paroissial: «J’aieu tant de plaisir — j’ai adoré êtreavec les gens, partager des anecdotes,enseigner aux enfants. De me trouverainsi plongé parmi de bonnes genscatholiques [...] a confirmé ma voca-tion.»

Celle-ci est demeurée toujoursaussi attrayante à ses yeux bien qu’ilsoit entré au séminaire immédiate-ment après le scandale des abus sex-uels. Jason Kahle dit avoir prié tantpour les victimes que pour leursabuseurs; la controverse, cela dit, «nepouvait m’empêcher de donner suiteà l’appel de Dieu.»

«ALLER À LA SOURCE»James Rodriguez, 25 ans, étudie pourle diocèse de Brooklyn, New York, auséminaire Immaculate Conceptionde Douglaston. Il devrait être ordon-né diacre en décembre prochain.

Alors que plusieurs de ceshommes ne discernent leur vocation

De me trou-ver ainsiplongéparmi debonnesgens catholiques… a confirméma vocation

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J’essaie d’inviter lesélèves, parfois aussitôt qu’en deuxièmeou troisième annéedu primaire, àpenser à uneéventuelle vocationreligieuse. Sanspression, juste lesinviter à y penser.»

William se sou-vient de son proprecommencement. Sagrand-mère et luidiscutaient à proposde l’homélie livréepar un prêtre. «Ellem’a dit: ‘Ne crois-tupas que toi aussi, unjour, tu pourraisprononcer un ser-mon comme celui du Père?’ Elle nefaisait pas pression sur moi, elle meposait une question, me lançait uneinvitation», souligne-t-il avant d’a-jouter que : «Les jeunes découvrentla foi et la prière à la maison, et c’estdonc là que les vocations prennentvraiment leur essor.»

Quand on lui demande à quoiressemblera sa vie quand il seraprêtre, William Hennecke répond:«En deux mots, je veux aider mesprochains à se rapprocher de Jésus,à mieux le connaître et mieuxl’aimer.»

APPRENDRE À SERVIR DIEUIan Jeremiah, 43 ans, étudie au sémi-naire Mount St. Mary’s deEmmistburg, au Maryland, pour lediocèse de Bridgeport, Connecticut.Membre du Conseil 185 de Newton,

au Connecticut, ildevrait être reçudiacre en juin. Natifde Malaisie, Jere-miah a immigré auxÉtats-Unis en 1988.Il a travailléplusieurs annéesdans le milieu de lafinance, sans quejamais ne le quittel’idée qu’il étaitappelé au sacerdoce.

«Quoi que je fisse,il manquait toujoursquel-que chose. Dieuaura choisi pour moila longue route,comme on dit», dit-il.

sacerdotale qu’à l’âge adulte, Jamesl’a pour sa part senti dès sa jeunesse.Sa vocation a été nourrie, estime-t-il,en participant quand il était enfant àl’adoration eucharistique dans laparoisse de Blessed SacramentChurch, à Jackson Heights, dans l’É-tat de New York.

«Prier devant l’Eucharistie a étéune révélation pour moi», dit-il.

Plusieurs personneset programmes sontlà pour aider auprocessus de dis-cernement, ajoutel’intéressé, mais«parfois, il faut allerdirectement à lasource».

James Rodriguez,dont les parentsviennent de laRépublique domini-caine, a hâte d’œuvr-er au sein de l’envi-ronnement multi-culturel de Brook-lyn. Ce quartier de

New York, qui abrite 1,7 million decatholiques, est parfois décritcomme «le diocèse des immigrants».James, qui parle anglais et espagnol,rêve du jour où il officiera commeprêtre dans une paroisse. «Je veuxtellement dire la messe, c’est à celaque j’ai hâte présentement — être làchaque jour, comme le fait un prêtrediocésain. J’ai vraiment hâte.»

À L’INVITATION DE SA GRAND-MÈREWilliam Hennecke Jr. devrait êtrereçu en juin. Cet homme de 29 anstermine ses études au séminaireKenrick-Glennon, à St. Louis, etservira ensuite le diocèse deSpringfield-Cape Girardeau, auMissouri, après son ordination.Chevalier du Quatrième Degré, il estmembre du Conseil 11205 FatherJaques Marquette, à Cape Girardeau.

William Hennecke raconte que lagraine de sa vocation a été semée enlui dès son plus jeune âge, et que celaa fait toute la différence pour lui.Chaque fois qu’il le peut, il prenddepuis la parole lors de rencontresdes Chevaliers de Colomb et desÉcuyers colombiens, dans les écolescatholiques et pendant les retraitesde confirmation.

«Les enfants sont très, trèsintéressés de savoir à quoi ressemblela vie au séminaire, raconte-t-il.

Un point charnière, précise-t-il,aura été de tomber sur une brochuredes Chevaliers de Colomb traitantdes vocations. «Le plus difficile a étéde faire le pas. Je désirais à l’époquece que le monde allait m’offrir: deplus en plus d’argent, entre autres. Etlà, soudain, j’allais tourner le dos àtout ça.»

«Dieu ne m’a pas forcé la main,explique Jeremiah. Il me guidait.Quand j’y repense, entrer au sémi-naire aura été la meilleure décisionde ma vie. Je découvre tellement dechoses sur Dieu. C’est comme con-sacrer ma vie à apprendre commentmieux le servir. On n’arrête jamaisd’apprendre, il y a toujours du nou-veau.»

ENCOURAGÉ PAR L’OURAGAN KATRINASelon Paul Yi, 34 ans, le fait d’avoirœuvré en Louisiane dans la foulée del’ouragan Katrina a confirmé sa voca-tion. Il étudie présentement au sémi-naire Notre Dame de la Nouvelle-Orléans, pour le diocèse de BatonRouge.

«On fonctionne parfois enpilotage automa-tique, mais quandsurvient unetragédie [commeKatrina], tout rede-vient centré autourde Dieu. Dieu semanifeste en dépitde toutes ces perteset toute cettedouleur, et nousdevons nous enréjouir.» Le faitd’avoir survécu àl’ouragan, dit Paul, astimulé la foi denombreuses person-nes.

Natif de Coréedu Sud, Paul Yi étaitingénieur chimiqueavant d’entrer auséminaire. «Je pensais n’être qu’unmaniaque des chiffres et des labora-toires», dit-il. En décembre 2001, ilse rend à Medjugorje, le site des pré-sumées apparitions de Marie.Lorsque le guide sur place luidemande pourquoi il était venu, Paullaisse échapper qu’il est curieux devoir s’il est vraiment appelé au sacer-doce.

Sa formation au séminaire auraété ponctuée de bénédictions

Prier devantl’Eucharistiea été unerévélationpour moi

Peu importece que jefaisais, ilmanquaittoujoursquelquechose

Plusieursdes mesproches sesontconvertisau catholi-cisme

J’essaied’inviter lesélèves … àpenser àune vocationreligieuse

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inespérées. «Plusieurs de mesproches se sont convertis au catholi-cisme. Ce que fait Dieu est réelle-ment merveilleux.» Des membres desa famille prévoient voyager depuisla Corée du Sud pour assister à sonordination sacerdotale.

UN FUTUR AUMÔNIER UNIVERSITAIRELe frère dominicain James Cuddy, 30ans, devrait pour sa part être ordonnéau courant du présent mois. Renduquasi au terme de ses études à laDominican House of Studies

(Maison d’études desfrères dominicains).à Washington, D.C.,le frère Cuddy se dità la fois emballé etrempli d’humilité,face à son immi-nente ordination.

«D’être là,debout, et de dire aunom du Christ :‘Que la paix soitavec vous’, ‘Ceci estmon Corps’ et ‘Jevous absous de vospéchés’, cela remueet nous fait réfléchir

sur le rôle que l’on joue.»Le frère Cuddy a commencé à dis-

indique que «l’im-portante séparationentre l’Église et l’É-tat» l’avait dissuadéd’entrer au sémi-naire. À la fin desannées 1990, ilimmigra aux États-Unis afin de donnerune impulsionformelle à sa voca-tion.

Le frère Paulus-Maria, qui devraitêtre ordonné cemois-ci, est fier de

son héritage allemand et des réalisa-tions récentes de son ancien pays :les Journées mondiales de lajeunesse, en 2005, et la Coupe dumonde de soccer en 2006. Bienentendu, on doit aussi répéter que lepape Benoît XVI est lui-même origi-naire d’Alle-magne.

Après son ordination, frèrePaulus-Maria ira passer deux ans enIrlande à titre de missionnaire.Sculpteur accompli, il lie son talent àsa foi: «L’art est l’expression de lavérité», dit-il. ■

Mike Latona est journaliste au Catholic Courier,le journal officiel du diocèse de Rochester, dansl’État de New York.

cerner sa vocation au collège Provi-dence, dans la ville du même nom,au Rhode Island. Il est membre là-basdu Friar’s Council 5787. «J’ai joint ‘lacompagnie’», dit ce natif de Brain-tree, au Massachusetts.

Il se souvient d’un momentdécisif survenu en 1996. Deux étudi-ants étaient décédés le même jourd’accidents non reliés. Le frèreCuddy voyait l’aumônier de l’univer-sité, épuisé, exerçant son ministèreauprès des victimes et de leursproches.

«J’ai été soufflé par ce que j’ai vu.L’aumônier a tout fait, tout donné,pour s’occuper dignement de cesjeunes hommes. J’ai constaté à quelpoint un prêtre pouvait faire dubien», raconte le principal intéressé,qui se voyait dès ce moment assumerplus tard la tâche d’aumônier collé-gial ou universitaire.

DE L’ALLEMAGNE DE L’EST À L’IRLANDEPaulus-Maria Tautz, frère franciscaindu renouveau, a grandi dans l’anci-enne Allemagne de l’Est. Aujourd’hui âgé de 38 ans, il avait joint lesrangs, en 1989, du seul ordre francis-cain de ce pays, juste avant la chutedu mur de Berlin. Bien que relative-ment libre de pratiquer sa foi, il

Service désintéresséLe fils d’un ancien Député Chevalier Suprême voit unlien important entre les Chevaliers et les vocations

L E S B O U R S E S D ’ É T U D E S Abbé Michael J. McGivney etÉvêque Thomas V. Daily, au profit des vocations, ont été insti-tuées en 1992. Dès le début, elles ont été distribuées en prioritéaux membres ou aux fils de membres. Ainsi, sur 51 nouvellesbourses octroyées en 2006-2007 à des séminaristes canadiens etaméricains, 38 des récipiendaires sont liés aux C de C.

Le père Bernard Marie Murphy, 51 ans, apprécie ce lien exis-tant entre les Chevaliers et les vocations. Ce serviteur de sa com-munauté, ou supérieur, des frères franciscains du renouveau,dans le South Bronx, New York, est lui-même le fils de John M.Murphy, qui a été Chevalier suprême adjoint de 1980 à 1985(shown right).

«C’était un homme d’une formidable générosité et d’unegrande foi, dit le père Murphy. Si cela ne dépendait que de moi,j’inscrirais volontiers sa cause pour la canonisation.»

Ce fils reconnaissant dit que son père l’a aidé à discerner savocation. John Murphy a été engagé au sein de causes de droitscivils. Il a également aidé son fils sur le plan juridique lorsquecelui-ci travaillait dans les campagnes déshéritées de la régiondes Appalaches. «Il se portait toujours au secours desopprimés », raconte le père Murphy, ajoutant qu’il s’agit là d’untrait typique de maints Chevaliers.

« Selon mon expérience, très personnelle, les Chevaliers onttoujours été à l’avant-plan des enjeux auxquels fait face l’Église,autant sur les questions pro-vie que sur la sauvegarde de la dig-

J’ai étésoufflé parce que j’aivu.

Fier de soncompatri-ote, le papeBenoît XVI

nité du sacerdoce»,poursuit ce dernier.

Les Frères francis-cains du renouveau,qui ont vu le jour en1987, forment l’un desordres religieux lesplus florissants del’Église, actuelle-ment. On compteprès de 100 frères etapostolats à NewYork, dans le New Jersey, en Angleterre et auHonduras. La communauté se consacre à l’é-vangélisation ainsi qu’à l’aide concrète auxplus démunis.

En tant que supérieur de son ordre, lefrère Murphy dit éprouver de la gratitude àl’endroit des Chevaliers pour leur soutien auxséminaristes. À ses yeux, les bourses d’étudessont bienvenues, c’est certain, mais le plusimportant est encore le soutien moral et spir-ituel fourni par les membres. Cet «encourage-ment personnel des jeunes hommes», de lapart des Chevaliers, fait prendre conscienceaux séminaristes que de devenir prêtre«n’est pas seulement une occasion de car-rière, mais le début d’un service désintéresséau bénéfice de toute l’Église», de conclure lepère Murphy.

« J’ai toujours senti que les Chevaliersnous encourageaient de la sorte.»

Le père BernardMarie Murphy,le Frère francis-cains du renouveau

Le pèreMurphy ditque son pèrea aide àdécerner savocation

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Dans le messageannuel sur lesvocations, le papeBenoît XIV encourageles fidèles à prier«inlassablement et ensemble»

c o l u m b i a /m a i 2 0 0 7 11MOSAIC BY JESUIT FATHER MARKO IVAN RUPNIK, 2005

L a Journée mondialeannuelle de Prièrepour les Vocations estune occasion oppor-tune pour mettre enlumière l’importancedes vocations dans lavie et la mission de

l’Église et pour intensifier notreprière afin qu’elles croissent ennombre et en qualité. Pour laprochaine journée, je voudraisproposer à l’attention de tout lePeuple de Dieu le thème suiv-ant, particulièrement actuel: lavocation au service de l’Église-communion.

L’an dernier, en débutantdans les Audiences généralesdu mercredi un nouveau cyclede catéchèses, consacrées aurapport entre le Christ etl’Église, je faisais remarquerque la première communautéchrétienne commença à se con-stituer, en son noyau originaire,lorsque quelques pêcheurs deGalilée rencontrèrent Jésus, se lais-sèrent conquérir par son regard, parsa voix, et accueillirent son invita-tion pressante: «Venez à ma suite etje ferai de vous des pêcheursd’hommes» (Mc 1, 17 ; cf. Mt 4, 19).En vérité, Dieu a toujours choisi cer-taines personnes pour collaborerplus directement avec Lui à la réali-sation de son dessein de salut. Dansl’Ancien Testament, il appelad’abord Abraham pour former «ungrand peuple» (Gn 12, 2), puis Moïsepour libérer Israël de l’esclavage de

l’Égypte (cf. Ex 3, 10). Il désignaensuite d'autres personnages, spé-cialement les prophètes, pourdéfendre et garder vivante l’allianceavec son peuple. Dans le NouveauTestament, Jésus, le Messie promis,

invita personnellement les Apôtres àêtre avec Lui (cf. Mc 3, 14) et àpartager sa mission. À la dernièreCène, en leur confiant la charge de

perpétuer le mémorial de samort et de sa résurrectionjusqu’à son retour glorieux à lafin des temps, Il adressa poureux au Père cette invocationen l’implorant: «Je leur airévélé ton nom et le leurrévélerai, pour que l’amourdont tu m’as aimé soit en euxet moi en eux» (Jn 17, 26). Lamission de l’Église se fondedonc sur une communionintime et fidèle avec Dieu.

La Constitution Lumen gen-tium du Concile Vatican IIdécrit l’Église comme «un peu-ple qui tire son unité de l’unitédu Père et du Fils et de l’EspritSaint» (n. 4), un peuple danslequel se reflète le mystèremême de Dieu. Cela impliqueque l’amour trinitaire se réflé-chit en lui et que, grâce à l’ac-tion de l’Esprit Saint, tous sesmembres forment «un seulcorps et un seul esprit» dans leChrist. C’est surtout en serassemblant pour l’Eucharistieque ce peuple, structuréorganiquement sous la con-duite de ses Pasteurs, vit lemystère de la communion avecDieu et avec les frères.L’Eucharistie est la source decette unité ecclésiale pourlaquelle Jésus a prié la veille desa passion: «Père … qu’euxaussi soient un en nous, afinque le monde croie que tu m’asenvoyé» (Jn 17, 21). Cette com-

munion intense favorise la floraisonde vocations généreuses au servicede l’Église : le cœur du croyant, rem-pli de l’amour divin, est poussé à seconsacrer totalement à la cause duRoyaume. La promotion des voca-tions exige donc une pastorale atten-tive au mystère de l’Église-commun-ion, parce que, assurément, celui quivit dans une communauté ecclésialeunie, coresponsable et active,apprend plus facilement à discernerl’appel du Seigneur. Le souci desvocations exige donc une «éduca-

LE CŒUR DU CROYANT …EST POUSSÉ À SE CON-SACRER TOTALEMENT ÀLA CAUSE DU ROYAUME

Venez à ma suite

L’ABBÉ MICHAEL J. McGIVNEYMosaïque de l’abbéMcGivney, plusgrande que grandeurnature à la Chapellede la Sainte Familleaux bureaux duConseil suprême,New Haven

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tion» constante à l’écoute de la voixde Dieu, comme le fit Éli en aidantle jeune Samuel à comprendre ceque Dieu lui demandait et à leréaliser rapidement (cf. 1 S 3, 9). Or,il ne peut y avoir d’écoute docile etfidèle que dans un climat de com-munion intime avec Dieu. Et cela seréalise surtout dans la prière. Selonle commandement explicite duSeigneur, nous devons tout d’abordimplorer le don des vocations enpriant inlassablement et ensemblele «maître de la moisson».L’invitation est au pluriel: «Priezdonc le maître de la moisson d’en-voyer des ouvriers à sa moisson»(Mt 9, 38). Cette invitation duSeigneur correspond bien au styledu «Notre Père» (Mt 6, 9), prièrequ’Il nous a enseignée et qui con-stitue une «synthèse de tout l’É-vangile», selon l’expression célèbrede Tertullien (cf. De Oratione, 1,6 :CCL 1, 258). De ce point de vue,une autre expression de Jésus estaussi éclairante: «Si deux d’entrevous, sur la terre, unissent leursvoix pour demander quoi que cesoit, cela leur sera accordé par monPère qui est aux cieux» (Mt 18, 19).Le Bon Pasteur nous invite donc àprier le Père céleste, à prier en étantunis et avec insistance, pour qu'Ilenvoie des vocations au service del’Église-communion.

Recueillant l’expérience pas-torale des siècles passés, le ConcileVatican II a mis en évidence l’im-portance de l’éducation les futursprêtres à une authentique commun-ion ecclésiale. Nous lisons à ce sujetdans Presbyterorum ordinis:«Exerçant, pour la part d’autoritéqui est la leur, la charge du ChristChef et Pasteur, les prêtres, au nomde l’Évêque, rassemblent la famillede Dieu, fraternité qui n’a qu’uneâme, et par le Christ dans l’Esprit,ils la conduisent à Dieu le Père»(n. 6). À cette affirmation duConcile fait écho l’Exhortationapostolique post-synodale Pastoresdabo vobis, en soulignant que leprêtre «est serviteur de l’Église-com-munion parce que — en unité avecl’Évêque et en lien étroit avec lepresbyterium — il construit l’unitéde la communauté ecclésiale dansl’harmonie des diverses vocations,

des charismes et des services»(n. 16). À l’intérieur du peuple chré-tien, il est indispensable que chaqueministère et chaque charisme soientorientés vers la pleine communion,et c’est la tâche de l’Évêque et desprêtres de la favoriser en l’harmon-isant avec toute autre vocation etservice ecclésiaux. Même la vieconsacrée, par exemple, a en proprele service de cette communion,comme cela est mis en lumière dansl’Exhortation apostolique post-syn-

odale Vita consecrata de monvénéré Prédécesseur, Jean-Paul II :«La vie consacrée a certainement lemérite d’avoir contribué efficace-ment à maintenir dans l’Église l’exi-gence de la fraternité comme con-fession de la Trinité. En favorisantconstamment l’amour fraternel,notamment sous la forme de la viecommune, elle a montré que la par-ticipation à la communion trinitairepeut changer les rapports humainset créer un nouveau type de solidar-ité» (n. 41).

Au centre de toute communautéchrétienne, il y a l’Eucharistie,source et sommet de la vie del’Église. S’il vit de l’Eucharistie,celui qui se met au service del’Évangile avance dans l’amour versDieu et vers le prochain, et il con-tribue ainsi à construire l’Églisecomme communion. Nous avons puaffirmer que «l’amour eucharis-tique» motive et fonde l’activitévocationnelle de toute l’Église. Eneffet, comme je l’ai écrit dansl’Encyclique Deus caritas est, lesvocations au sacerdoce et aux autresministères et services fleurissent àl’intérieur du peuple de Dieu là où ily a des hommes dans lesquels leChrist transparaît par sa Parole,dans les sacrements, spécialementdans l’Eucharistie. Et cela parce que

«dans la liturgie de l’Église, dans saprière, dans la communauté vivantedes croyants, nous faisons l’expéri-ence de l’amour de Dieu, nouspercevons sa présence et nousapprenons aussi de cette façon à lareconnaître dans notre vie quotidi-enne. Le premier, Il nous a aimés etIl continue à nous aimer le premier;c’est pourquoi, nous aussi, nouspouvons répondre par l’amour»(n. 17).

Nous nous tournons enfin versMarie, qui a soutenu la premièrecommunauté dans laquelle «tousd’un même cœur étaient assidus à laprière» (cf. Ac 1, 14), afin qu’elleaide l’Église à être dans le monded’aujourd’hui une icône de laTrinité, un signe éloquent del’amour de Dieu pour tous leshommes. La Vierge a répondupromptement à l’appel du Père endisant: «Je suis la servante duSeigneur» (Lc 1, 38). Qu’elle inter-cède afin qu’au sein du peuple chré-tien ne manquent pas les serviteursde la joie divine: des prêtres qui, encommunion avec leurs Évêques,annoncent fidèlement l’Évangile etcélèbrent les sacrements, prennentsoin du peuple de Dieu et soientprêts à évangéliser l’humanitéentière! Qu’elle accorde à notretemps une augmentation du nombredes personnes consacrées, qui aillentà contre courant en vivant les con-seils évangéliques de pauvreté, dechasteté d'obéissance, et témoignentprophétiquement du Christ et deson libérant message de salut! Chersfrères et sœurs appelés par leSeigneur à des vocations parti-culières dans l’Église, je voudraisvous confier tout spécialement àMarie. En effet, plus que tous, elle acompris le sens des paroles deJésus: «Ma mère et mes frères, cesont ceux qui écoutent la parole deDieu et la mettent en pratique»(Lc 8, 21). Qu’elle vous enseigne àécouter son divin Fils! Qu’elle vousaide à dire par votre vie: «Me voici,ô Dieu, je viens pour faire ta volon-té» (cf. He 10, 7)! Avec ces souhaits,j’assure chacun d’entre vous dema prière et je vous bénis de toutcœur. ■

le Pape Benoît XVI

VOCATIONS AU SACERDOCE… FLEURISSENT ÀL’INTERIEUR DU PEUPLE DEDIEU LÀ OÙ IL Y A DESHOMMES DANS LESQUELSLE CHRIST TRANSPARAÎT

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cousins, Jacinta et Francisco Maro,emportés durant leur jeunesse parl’épidémie de grippe espagnole.

Sur le site Internet du sanctuaire— www.santuario-fatima.pt/portal—, on raconte que le 13 mai 1917,après avoir récité le chapelet, les troisenfants s’amusaient comme ils enavaient l’habitude lorsque: «Sou-dain, ils ont vu une brillante lumière;croyant qu’il s’agissait d’un éclair, ilsse dirigèrent aussitôt vers leur mai-son. Mais tandis qu’ils descendaientla colline, un autre éclair de lumièrese manifesta et ils aperçurent alorsau sommet de la colline [...] ‘UneDame plus brillante que le soleil lui-même’ et qui tenait dans ses mainsun chapelet blanc.»

La Vierge demanda aux enfants deprier intensément et de faire des sac-rifices pour la conversion despécheurs. Elle les invita ensuite àrevenir au même endroit durant lescinq prochains mois, le 13e jour dechaque mois. Les enfants observèrentla consigne, si bien que le 13e jour dejuin, juillet, août, septembre et octo-bre, elle réapparut devant eux et leurparla à nouveau. Le 13 août, lesautorités locales empêchèrent lesenfants de se rendre à l’endroit desapparitions, mais la Vierge leurapparut non loin de là, le 19 août.

À la dernière apparition, le 13octobre, en présence d’environ70 000 personnes, la Vierge leur dit

Chaque année, le père Thomas E. Barrett, recteurde la cathédrale St. Ignatius Loyola de PalmBeach Gardens, en Floride, accompagne sesparoissiens dans un pèlerinage. En novembredernier, ils se sont rendus ensemble au sanctu-aire de Notre-Dame de Fatima, au Portugal. ❡

Le père Barrett et son groupe n’ont rien d’unique.Chaque année, quelque 5 millions de fidèles visitentFatima, particulièrement entre le 13 mai et le 13 octo-bre, les dates correspondant aux apparitions là-bas de laVierge Marie, en 1917. Certains pèlerins voyagentmême depuis les Philippines ou l’Amérique latine, etbeaucoup d’entre eux terminent même leur pèlerinageen avançant sur les genoux.

LE MESSAGEDE MARIEÀ FATIMACette année marque le 90e anniversaire desapparitions de la Vierge Marie à Fatima, un événementqui a transformé les cœurs et façonné l’histoire del’Église au 20e siècleP A R T O M T R A C Y

«Ce que j’aime de Fatima, com-parativement à Lourdes, en France,qui est aussi un merveilleuxendroit, c’est qu’au Portugal le siteest plus petit et un peu moins com-mercial», explique le père Barrett,qui est membre du Conseil 6988Palm Beach Gardens. «Les gens àFatima sont tellement aimables etaccommodants; la ville est petite,on s’y sent un peu plus à l’écart dubouillonnement des choses ter-restres. J’apprécie cette proximité etcette possibilité qu’on y a de nousrassembler pour la prière ou desliturgies, étant donné que la fouleest moins dense. Au total, on a l’im-pression de vivre une expérience un

petit peu plus fervente, je dirais.» Visiter Fatima, poursuit le père

Barrett, donne au pèlerin «l’occa-sion de remonter le temps presqueet d’avoir un aperçu de la simplicitéde l’existence à l’époque, retournantensuite chez lui avec le désir desimplifier sa propre vie en remet-tant l’accent et la priorité sur leschoses spirituelles.»

L’HISTOIRE DE FATIMAÀ Fatima, la Vierge Marie a appeléle monde à la prière, à la pénitenceet à la conversion des cœurs. Elle achoisi comme ambassadeurs troisjeunes enfants du village: Lucia dosSantos, morte en 2005, et ses deux

CNS PHOTO BY PAUL HARING

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d’autres encore les pressèrent dequestions, ou les enjoignirent de serétracter et d’admettre avoir menti.Le pape Jean-Paul II a béatifié Jacintaet Francisco en l’an 2000, et leursrestes sont aujourd’hui enterrés sousla basilique qui a été construite là oùla Vierge est apparue la première fois.En 1921, Lucia entra dans la commu-nauté religieuse de sainte Dorothéeet prit le nom de Marie Lucie desDouleurs. En 1948, avec la permis-sion du pape Pie XII, elle entra auCarmel de sainte Thérèse, àCoimbra, et prit le nouveau nom desœur Marie Lucie du Cœur immac-ulé. Elle était présente à Fatima lorsde la béatification de son cousin et sacousine. À sa propre mort, en 2005,son corps fut inhumé dans le sanctu-aire.

UN PÈLERINAGE EN RUSSIEMichael La Corte est directeurgénéral de l’Armée bleue de l’aposto-lat mondial de Fatima (www.bluearmy.com), basée au New Jersey. Àses yeux, le message de Fatima estéternel. «Notre-Dame a commu-niqué un plan pour le salut des âmes

et la paix sur laterre. Son mes-sage reconnaîtintrinsèquementla nature spir-ituelle de laguerre et, donc,que celle-ci estle résultat dupéché», expliquele responsable,également mem-

bre du Conseil 7101 Hopewell, dansle même État.

Notre-Dame de Fatima «nousdemande de nourrir spirituellementle monde afin d’instaurer une paixdurable», ajoute Michael La Corte,qui précise que la Vierge Marie avaitpromis que son Cœur immaculéallait ultimement triompher etéteindre tout conflit. La question quese posent toujours plusieurs croy-ants, c’est si une autre guerre mondi-ale surviendra avant l’arrivée decette paix durable.

En juin, l’Armée bleue organiseun pèlerinage commémoratif àFatima ainsi qu’à Moscou. EnRussie, le groupe prévoit offrir ses

qu’elle était «Notre-Dame duRosaire» et qu’une chapelle devaitêtre construite en son honneur.«Après l’apparition, la foulerassemblée a été témoin du miraclepromis aux trois enfants en juilletet en septembre: tous purentregarder directement le soleil, quiressemblait à un disque d’argent etqui, se mettant à tourner sur sonaxe, donnait l’impression qu’ilallait tomber sur la terre», racontela tradition. Puis la Vierge Marielivra son dernier message: «Priez,priez énormément, et faites dessacrifices pour la conversion despécheurs. »

Au fil de ses apparitions, Notre-Dame de Fatima révéla à Lucia,âgée de 10 ans, que la conversion dela Russie communiste allait un jourempêcher les «erreurs» soviétiquesde se répandre, et qu’un conflit plusimplacable que la Première Guerremondiale allait éclater si lespécheurs n’arrêtaient pas d’offenserDieu. Lucia, qui était parfois laseule parmi les trois enfants à par-ler directement à la Vierge, futaussi instruite de ce à quoi ressem-blait l’enfer. Elle garda pourelle, jusqu’à l’orée de sa mort,les détails de cette vision (voirci-dessus).

Après les apparitions, lestrois jeunes enfants souffrirentgrandement. Les membres deleurs familles, des respons-ables ecclésiastiques et

Le secret de FatimaLe véritable sens du message confié par Marie aux trois enfants

Le 26 juin 2000, le cardinal JosephRatzinger (encadré à droite), a

parlé avec des journalistes au Vaticandu présumé « troisième secret de Fatima » (dont le texte originalapparaît ici à l’extrême-droite, rédigé en portugais en 1944 par soeurLucia dos Santos). Le secret avait été révélé par la Vierge Marie àJacinta et Francisco Marto, ainsi qu’à leur cousine Lucia dos Santos (ci-dessus à gauche), lors de ses apparitions de 1917. En mai 2000, le papeJean-Paul II avait révélé que le secret de Fatima avait prévu l’attentat

«Notre-Damea communiquéun plan pourle salut desâmes et lapaix sur laterre.»

du 13 mai 1981, au cours duquel il a été gravement blessé (ci-dessus à gauche) aux mains de Mehmet Ali Agca. Ce dernier

a déclaré aux agences de presse qu’il était « prédestiné » à être celuiqui a pressé sur la détente. Le 13 mai 1982, le pape Jean-Paul II a ren-contré la carmélite Lucia dos Santos (à gauche). Rendant grâce àMarie de son intercession qui lui avait sauvé la vie, le pape a faitenchâsser l’une des balles qui l’avaient atteint dans la couronned’une statue de Notre-Dame de Fatima (ci-dessus à droite).

14 w w w. ko f c .o r gABOVE FROM LEFT: CNS FILE PHOTO, CNS PHOTO COURTESY OF SHRINE OF FATIMA,

AP PHOTO/PAULO DUARTE, CNS PHOTO

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prières pour le renouveau spirituelen cours, là-bas. «Aller à Fatima estune expérience formidable quirecharge nos batteries spirituelles.Cela a changé la vie de beaucoupd’entre nous, parfois mêmephysiquement», de préciser MichaelLa Corte.

L’Armée bleue, qui organisequelque 25 pèlerinages par annéejusqu’à Fatima, possède une pensionde 100 chambres établie en face dusanctuaire. «Cela nous permet demettre sur pied des pèlerinages surmesure en fonction de la taille desgroupes, ou de consentir des tarifspréférentiels aux Conseils deChevaliers de Colomb intéressés. »

Cette année, les célébrationscommémoratives de l’Armée bleue à

Fatima tournent autour du thème« Dieu est Amour miséricordieux.»Une nouvelle église de 7 000 placessera consacrée en l’honneur de laTrès Sainte Trinité. De nouveauxpèlerinages, des programmes pourérudits et des concours d’art à l’in-tention des jeunes seront notam-ment organisés.

LE MESSAGE D’AMOUR DE MARIEPour le père Barrett, visiter Fatimapermet de mieux comprendre le rôlejoué par la Vierge Marie dans la viede l’Église. Il a également pu lui-même constater de première maincombien les pèlerins étaient touchéspar le message de Notre-Dame deFatima.

«Beaucoup de gens s’imaginent

que pour pouvoir aller à Fatima et entirer profit, il faut déjà réciter sonchapelet en tout temps et connaîtretous les Mystères du rosaire. Mais onn’a pas besoin de dire un chapelet àtous les jours pour sentir la présencede Jésus et de Marie, ou pour repartirde Fatima avec le sentiment d’avoirvécu une expérience spirituellebouleversante», prévient le pèreBarrett.

«Si les enfants de Fatima ont pueux-mêmes vivre une telle expéri-ence, nous aussi pouvons entendre lemessage d’amour que Notre-Dameest descendue nous porter.» ■

Tom Tracy réside en Floride, où il écrit pour lapresse catholique. Il s’est personnellementrendu à Fatima à plusieurs reprises.

MARIE ETL’EUCHARISTIECe que Notre-Dame de Fatima révèle à propos de la puissance transformatrice de l’EucharistieP A R L E P È R E A N D R E W A P O S T O L I , F R È R E F R A N C I S C A I N D U R E N O U V E A U

L’une des prophéties les mieux connues et les pluspuissantes liées à notre époque est contenue dans unrêve fait par saint Jean Bosco (1815-1888). Celui-ci yvoit l’Église comme un majestueux vaisseau en boisavec le pape à la barre. Tout autour du navire del’Église se trouvent une multitude de petits bateaux

surmontés d’une croix; ce sont les fidèles, qui suiventl’Église. ❡ Derrière cette flotte se profilent à l’horizondes vaisseaux ennemis, équipés de béliers et decanons et décidés à détruire le navire de l’Église. Deforts vents et de puissantes vagues menacent égale-ment ce dernier, qui risque de chavirer.

Soudain, deux colonnes surgissent des flots en furie. La plusgrande porte à son sommet le Saint Sacrement; l’autre une stat-ue de la Vierge Immaculée. D’abord blessé dans la bataille, lepape est ensuite atteint mortellement; son successeur, aussitôtnommé, dirige le navire entre les deux colonnes, qui protègentalors le vaisseau de l’Église tant contre le feu ennemi que la merdéchaînée. Tous les dommages subis par l’armada de l’Église sont«guéris» par un souffle mystérieux émanant des colonnes.

À la fin, tous les navires ennemis s’entre-déchirent et se coulent lesuns les autres. Puis l’océan redevient calme.

Quand il eût fini d’expliquer son rêve, saint Jean Bosco annonça quel’Église allait subir certains de ses plus grands assauts au cours du 20e siè-

cle, mais que Dieu allait lui fournirdeux moyens de défense imparables :la dévotion à Jésus dans le SaintSacrement et la dévotion à Marie.

LE MESSAGE DE FATIMACes deux dévotions catholiques fon-

damentales sont étroitementunies dans le message deFatima. Le fait que la ViergeMarie y soit d’abord apparue le13 mai 1917, jour de la fête deNotre-Dame du SaintSacrement, l’indique claire-ment.

Avant même les apparitionsde Marie, l’Ange de la paix duPortugal. dans l’une de ses troisapparitions aux jeunes vision-naires Jacinta, Francisco et

Lucia, apporta à ceux-ci le Corps et leSang eucharistiques de Jésus. Il leurenseigna une prière d’adoration et deréparation à Jésus dans le SaintSacrement, et leur apprit à adorerJésus dans l’Eucharistie. Enfin, il leurdonna la communion.

ST JEAN BOSCO

BOSCO: CNS FILE PHOTO

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Notre-Dame elle-même s’unit endévotion à son Fils dans le SaintSacrement en demandant à ce que lesgens «reçoivent la sainte commun-ion» le premier samedi durant cinqmois.

La prophétie de saint Jean Bosco,on le constate, s’est réalisée demanière unique dans le message deFatima. Le pape Jean-Paul II avaitétudié soigneusement ce message,

par suite de l’at-tentat contre luile 13 mai 1981,fête de Notre-Dame de Fatima.Le Saint-Père aexpliqué que toutle 20e siècle étaitrésumé dans lemessage deFatima, qui aprévu la SecondeGuerre mondi-ale, la montée du

communisme et le début de la guerrefroide. C’étaient là, tels que saintJean Bosco les avait identifiés, cer-tains des grands fléaux attaquant etpersécutant l’Église. Sa prophétie ausujet de la puissance agissante de ladévotion à Jésus dans le SaintSacrement ainsi qu’à Marie se reflètedans le fait que le monde a étéépargné de la guerre nucléaire. Nousdevons donc persévérer dans cesdévotions pour triompher demanière définitive de la culture de lamort et instaurer une véritable paixmondiale. La dévotion des cinq pre-miers samedis joue un rôle capitaldans l’atteinte de la victoire promisedu Cœur immaculé de Marie.

NOTRE PAIN QUOTIDIENDans l’une de ses plus belles cita-tions, l’archevêque Fulton J. Sheen adit de l’Eucharistie : «La plus grandehistoire d’amour de tous les tempsest contenue dans une petite hostieblanche.» L’Eucharistie est vraimentl’«histoire d’amour» qui lie chacunde nous à Jésus.

Pareillement, saint Jean entamedans son évangile la description de laCène dans ces mots: «[...] Jésus,sachant que son heure était venue,l’heure de passer de ce monde auPère, qui avait aimé les siens quisont dans le monde, les aima jusqu’àl’extrême» (Jn 13.1). Dans l’Eucha-ristie, Jésus se donne à nous. En unsens, il s’en est allé comme il l’avait

«La plusgrande his-toire d’amourde tous lestemps estcontenuedans unepetite hostieblanche.»

Le défunt pape nourrissait une dévo-tion toute spéciale à Notre-Dame de

Fatima. Il s’est par exemple rendu là-bastrois fois, durant son pontificat.L’attentat contre sa vie eut d’ailleurs lieule 13 mai 1981, alors qu’un autre 13 mai,en 1917, la Vierge était apparue pour lapremière fois à Lucia, Jacinta etFrancisco.

Jean-Paul II a toujours dit qu’une«main céleste avait dévié la balle», luipermettant de survivre. En 1982, il

choisit de commémorer la tentatived’assassinat en visitant Fatima. Il confiapar la suite la balle à l’évêque de Leiria-Fatima, lors d’une visite de celui-ci auVatican. Le prélat fit enchâsser la balledans la couronne de la statue de Notre-Dame, qui se trouve encore aujourd’huidans la Chapelle des Apparitions.

En 2000, lorsque Jean-Paul II s’estrendu au Portugal pour béatifier Jacintaet Francisco, il a placé le monde et sonavenir sous la protection de Marie.

Jean-Paul II et Fatima«Une main céleste a dévié la balle»

POPE: CNS PHOTO FROM L’OSSERVATORE ROMANO/ARTURO MARI

Au cours d’une vis-ite a Fatima en 1991,le pape Jean-Paul IIporte l’ostensoir etbénit les pèlerins.

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dit par sa mort, sa résurrection puisson ascension (cf. Jn 16.5-7). Mais onpourrait aussi dire qu’il n’a jamaisquitté, puisqu’il est toujours parminous dans l’Eucharistie, jusqu’à la findes temps (cf. Mt 28.20).

Jésus dit de lui-même qu’il est«le pain vivant descendu du ciel».Les Israéliens reçurent du «manna»pour survivre à leur exode à traversle désert et jusqu’à la Terre promise.Jésus, à travers la sainte communion,est notre nourriture tandis que nousavançons vers le royaume des cieux.Jésus a d’ailleurs insisté sur cepoint: «Celui qui mange ma chair etboit mon sang a la vie éternelle, etmoi, je le ressusciterai au dernierjour. Car ma chair est vraie nourrit-ure, et mon sang vraie boisson» (Jn6.54-55).

Nous savons que si nous ne man-geons pas la nourriture qui soutientnos corps, nous nous affaiblirons.Nous ne pourrons plus accomplirnos tâches quotidiennes, et nouspourrions même devenir anémiqueset faibles. Totalement privés de nour-riture, nous pouvons mourir. Sansl’Eucharistie, «notre pain quoti-dien», nous ne pouvons vivre pleine-ment nos vies spirituelles. Nousavons besoin de la force que nous

confère la saintecommunion afinde pouvoir prier,pratiquer les ver-tus et résister à latentation.

Lorsque nousmangeons de lanourriture ordi-naire, nous l’as-similons et la

transformons. Notre dernier repasfait donc partie intégrante de nous,nourrissant notre corps, notre sang,nos cellules et le reste. Pourquoi celase passe-t-il ainsi? Parce que noussommes plus forts que la nourritureque nous mangeons. Or le plus fortassimile le plus faible et le modèle àson image. Ainsi Jésus, dansl’Eucharistie, est-il plus fort quenous. Lorsque nous le recevons à tra-vers la sainte communion, il noustransforme à son image. Il est doncvrai en un sens, comme le dit l’ex-pression populaire, que «Je suis ceque je mange!»

Comment sommes-nouschangés? Nous sommes spirituelle-ment transformés pour ressembler

au Christ, qui modifie nosvaleurs, nos pensées et nosattitudes. Graduellement,il façonne ces choses pourqu’elles lui appartiennent,lui ressemblent. Il com-mence par remplir nosesprits d’une préoccupa-tion pour les chosescélestes, plus que pour leschoses terrestres, si bienque notre échelle devaleurs commence elleaussi à changer de façondramatique. Nos penséesse raffermissent, nous sommes plusfermement attachés à notre foi, nouspardonnons davantage, nous cri-tiquons moins. Notre attitudechange parce que nous voyons la viedavantage avec les yeux du Christ.Nous commençons à voir «Dieu entoutes choses et toutes choses enDieu».

Deuxièmement, Jésus change noscœurs lorsque nous le recevons dansla sainte communion. Il nous rem-plit avec le feu de l’amour de son pro-pre cœur eucharistique, cetteflamme aimante qui est le Saint-Esprit. Il nous permet d’aimer Dieuplus ardemment et d’être toujoursplus reconnaissant pour tout ce qu’ilnous a donné. Sa providence à gou-verner nos vies, sa miséricorde à par-donner nos péchés, sa patience avecnos défauts et sa générosité à répon-dre à tous nos besoins, toute celadevient alors plus réel pour nous.

Le résultat, c’est que nous com-mençons dans la foulée à ressentirun désir encore plus grand d’aimerDieu en retour. Comme saintFrançois d’Assise l’a souvent dit dediverses manières, l’amour de Celuiqui a tant aimé devrait être toujoursplus aimé. Or ce surcroît d’amour sedéversera ensuite dans l’amour nour-ri pour le prochain, comme on leverra à l’instant.

L’EXEMPLE DE MÈRE TERESAGrâce au message de Notre-Dame deFatima, nous apprenons à offrir uneprière médiatrice pour le salut desautres et la réparation de leurspéchés, aussi bien que des nôtres.Nous découvrons l’importance denos petits sacrifices quotidiens ainsique de nos obligations envers lesautres. Celles-ci se manifestent à tra-vers des oeuvres miséricordieuses :aider les pauvres, les assoiffés, les

sans-abri, les démunis, lesmalades et les prisonniers,du mieux possible, voilà,en effet, quels devraientêtre les fruits de notreamour eucharistique.

Nous devons aussiveiller aux besoins spir-ituels de nos prochains.L’urgence est peut-êtrealors moins grande qu’enmatière de besoinsmatériels, mais à longterme les besoins spir-ituels sont plus impor-

tants. Instruire des choses de la foiceux qui la connaissent mal, con-seiller les indécis, consoler lesattristés, réprimander ceux quimènent une mauvaise vie et priertant pour les vivants que les mortscomptent parmi les importantsbesoins spirituels de ceux qui nousentourent.

L’Eucharistie nous appelle àaccomplir ces œuvres de miséri-corde. L’amour du Christ partagédans la sainte communion nous per-met de réaliser ces devoirs.J’aimerais d’ailleurs illustrer ce pointen concluant avec une anecdote con-cernant Mère Teresa.

Un journaliste lui demanda unjour où elle trouvait la force pourvivre au milieu des indigentsmourants de Calcutta, des victimesdu sida et de la lèpre, des enfantsabandonnés, des sans-abri et desaffamés. Elle répondit: «Je com-mence mes journées avec la saintemesse, recevant Jésus caché sous lesapparences d’un simple morceau depain. Puis je descends dans les rues etje retrouve le même Jésus caché dansl’indigent moribond, le malade dusida, le lépreux, l’enfant abandonné,l’affamé et le sans-abri. C’est lemême Jésus.»

Voilà le genre d’amour que laVierge Marie, dans son message àFatima, veut que nous témoignions àl’égard de son Fils et de tous ses filset toutes ses filles, parce qu’ils sontaussi les frères et soeurs de Jésus. ■

Le père Andrew Apostoli, un frère franciscaindu renouveau, est l’auteur de plusieursouvrages, dont «Walk Humbly With Your God :Simple Steps to a Virtuous Life», paru chezServant Books en 2006. L’article ci-dessus estadapté d’une communication publiée à l’orig-ine dans Soul, le magazine officiel du WorldApostolate of Fatima, aux États-Unis. Nousl’avons reproduit avec l’autorisation des ayant-droits.

L’eucharistienous appellea accomplirœuvres demiséricorde.

LA MÈRE TERESADE CALCUTTA

MOTHER TERESA: CNS FILE PHOTO c o l u m b i a /m a i 2 0 0 7 17

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Réflexion sur le rôle de Marie chez lesChevaliers de Colomb

Il y a plus de quarante ans, le papePaul VI écrivait une courte ency-clique peu connue, intitulée MenseMaio (Le mois de mai), priant notreBienheureuse Mère d’intercéderpour nous durant ce mois qui lui est

consacré. Publiédurant lesderniers joursd’avril, 1965, ledocument faitétat de la dévo-tion personnelleque le Saint-Pèreentretenaitenvers Marie.Dans sa premièreintention, il luirecommandel’implantationdes travaux du

Deuxième concile du Vatican quitirait alors à sa fin.

De plus, le pape Paul VI yrecommande la cause de la paixdans le monde, mentionnant nom-mément les actes de terrorisme et«la guerre secrète et perfide». Cesintentions ont encore cours aujour-d’hui, et nous prions notreBienheureuse Mère de les recevoirdans son Cœur Immaculée et de lesprésenter à son Fils en notre nom.

Pour sa part, le pape Jean-Paul IIlui aussi a consacré une encycliqueà Marie, Mère du Rédempteur —Redemptoris Mater. Il est d’ailleursreconnu pour sa dévotion envers laVierge Marie, se vouant à elle,même dans sa devise pontificale:Totus Tuus (Tout à toi).

Le thème de l’incarnation duChrist caractérise aussi la plupartdes écrits de Jean-Paul II, ettémoigne du rôle irremplaçable queMarie reçut du Seigneur dansl’œuvre de notre rédemption. Toutcomme le Seigneur, selon soninsondable dessein, a résolu de fairede Marie une composante nécessairede la venue dans le monde de JésusChrist, notre Rédempteur, de même,

le Seigneur choisit Marie commecomposante indispensable de lamarche du monde vers son Fils.Nous la choisissons comme sentierle plus qui mène au Rédempteur.

MARIE ET JOSEPHComme catholiques, il est difficilede nous imaginer la chrétienté sansla dévotion à Marie. Doucement,nous devons nous disposer à

MGR ROBERTW. FINN

LE ROSAIRE2002-03

LES CHEVALIERSDE MARIEPA R M G R R O B E RT W. F I N N

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partager avec les autresdisciples du Christ laréjouissante véritéque nous avons unemère. À la fin de sapremière encyclique,Deus Caritas Est (Dieuest amour), le papeBenoît XVI fournit uneimportante explicationde l’intercession deMarie et de saints.«Celui qui va versDieu, écrit-il, nes’éloigne pas deshommes, mais qu’il serend au contraire vrai-ment proche d’eux.»Quand Jésus Christ,sur la croix, nous a faitdon de sa mère(Jn 19:27), il savaitqu’elle devait devenirla mère de tous lescroyants qui, à partirde ce moment, «ontrecours à sa bontématernelle et à sapureté et sa grâce virginales, dansleurs besoins et leurs espérances,dans leurs joies et leurs souffrances,dans leurs solitudes comme aussidans le partage communautaire»(42).

Le mois de mai s’ouvre avec lafête de saint Joseph, travailleur.Ainsi sommes-nous conduits vers lemodèle de laSainte Famille, àqui le Père confiala garde terrestrede Jésus. Demême, deman-dons-nous leurintercession pourque soitprotégée la viehumaine depuisses premiersmoments jusqu’àsa fin naturelle.La Sainte Famille veille sur nosfamilles, comme sur chacun deleurs membres et nous vient en aidepour que soient protégées la véritéet la beauté du mariage véritable.

UN PLAN D’ACTION PASTORALAlors, comment, en ce mois de mai,pouvons-nous, en tant queChevaliers, grandir dans notreamour pour Marie? Permettez-moid’offrir quelques conseils, en tant

que Chevaliers depuis près de 25ans, à titre d’aumônier d’état hon-orifique et comme évêque de KansasCity-St. Joseph, au Missouri.

Tous, nous pouvons d’abord fairedu chapelet un élément vivant denotre prière et de notre activité pas-torale. Tout nouveau Chevalierreçoit un chapelet. Quelque 10 000chapelets sont distribués dansl’Ordre, chaque mois! Récitez lechapelet avec votre famille aumoins une fois par semaine. Faitesparticiper les enfants en leur lais-sant formuler quelques intentionsou en mener une dizaine. Portezvotre chapelet dans votre poche etdites-le en auto ou dans l’avion, ouquand vous attendez les enfantsaprès leurs matchs de soccer ou deballe molle, ou leurs leçons demusique.

Ensuite, l’Eucharistie du pre-mier samedi du mois, et le couron-nement de Marie en mai, sont d’ex-cellentes occasions qui permettentaux Chevaliers de manifester leurdévotion d’hommes envers notreMère et Reine du Ciel. S’il est déjàtrop tard pour planifier des activitéspour le mois de mai, n’oubliez pasle mois du rosaire en octobre! Cetteannée, la fête de Notre-Dame-du-Rosaire, 7 octobre, tombe undimanche. Quelle belle occasion de

parrainer un «Rosaire pour la vie»! Enfin, en plus du recours

fréquent au chapelet, nous pour-rions lire les écrits des papes surMarie, nous renseigner sur le scapu-laire et en porter un, ou installer unmodeste sanctuaire marial dansnotre foyer en y plaçant une imageou une statue. Et surtout ne pasoublier de nous tourner vers notreBienheureuse Mère en toute confi-ance. Car elle est «spes nostra»,notre espérance.

Mais aussi, j’implore notammentMarie, au cours de cette année dejubilé, marquant les 125 ans desChevaliers de Colomb, d’intercéderauprès de son Fils pour qu’ilpréserve et consolide notre Ordredans la charité, l’unité, la fraternitéet le patriotisme. Qu’elle nous aideà accomplir fidèlement tout ce quele Seigneur demande de nous!

Marie, Mère de l’Église et notreMère, priez pour nous! ■

Mgr Robet W. Finn, est le sixième évêque dudiocèse de Kansas City-St. Joseph, au Missouri,depuis le 24 mai 2005. Ordonné prêtre en 1979pour l’archidiocèse de St. Louis, Mgr Finn yenseigne dans des écoles catholiques, et estensuite nommé, en 1999, rédacteur du journalde l’archidiocèse, The St. Louis Review. Mgr Finnest Chevalier du Quatrième Degré et membredu conseil Kansas City (Mo.) 527.

c o l u m b i a /m a i 2 0 0 7 19FINN: CNS PHOTO COURTESY THE CATHOLIC KEY

PROGRAMMES DE PRIÈRE À MARIELe 8 septembre 1979 lesChevaliers de Colomb ontlancé leur premier pro-gramme d’heure de prière àMarie. Depuis lors, c’est pardivers titres que l’on a honoréMarie au cours des heures deprière du chape-let, et dif-férentes images de Marie ontpassé entre des conseils desChevaliers de Colomb et desparoisses. On estime à 12millions le nombre de person-nes qui ont participé auxservices de prières.

GUADALOUPE1979-80, 1995-96, 2000-01

CZESTOCHOWA1986-87

POCHAIV1988-89

L’ASSOMPTION1990-91

LE NOUVEL AVENT1997-98

L’IMMACULÉE-CONCEPTION1981-82

PERPÉTUEL SECOURS1984-85

Récitez lechapeletavec votrefamille aumoins unefois parsemaine

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Le présent essai a été inspirépar la biographie de l’abbé Michael J.McGivney, «Parish Priest : FatherMichael J. McGivney and AmericanCatholicism», écrite par DouglasBrinkley et Julie M. Fenster.

L’abbé McGivney (1852-1890) était un prêtredu Connecticut qui a fondé les Chevaliers deColomb. En 1997, Daniel A. Cronin, alorsarchevêque de Hartford et aujourd’hui à laretraite, a entamé la procédure pour la canonisa-tion de l’abbé McGivney. Le livre faisant labiographie de celui-ci est donc pertinent pournous tous, précisément parce qu’il met en reliefla notion d’identité sacerdotale. L’ouvragedémontre l’importance d’une formation pré-coce, et il révèle également que la soi-disantpénurie de prêtres est plus politique que réelle.

LA CRISE DE L’IDENTITÉ SACERDOTALEDans le passé, l’identité sacerdotale se formaittôt dans le développement de la psychéreligieuse. Les biographies religieuses, juste-ment, étaient d’importants outils de promotiondu sacerdoce. La littérature catholique comptaitplusieurs ouvrages de ce genre, lesquels étaientpar ailleurs solidement enracinés dans l’éduca-tion catholique. Malheureusement, ce genre lit-téraire n’a cessé de se faire rare depuis ladernière moitié du siècle passé.

Je crois que l’ethos égalitaire qui s’est

HÉROSDU PASSÉ ET HÉROS DU PRESENT

Photo non datée de l’abbéMichael J. McGivney vecd’autres prêtres, peut-êtreau cours d’une retraite.

La vie de l’abbé McGivney est le modèle quipermettrait de revitaliser le sacerdoceP U I S , quatre plans d’action pour une

meilleure formation au séminaire

et de meilleures paroisses catholiques

P A R L E P È R E M I C H A E L P . O R S I

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emparé de l’ecclésiologie post-Vatican II a précipité ce déclin, et quecet ethos a revêtu l’apparence de lanotion théologique de «sacerdoce detous les croyants». Cette notion envint rapidement à être erronémentassociée à la notion d’égalité entretoutes les vocations au sein du Corpsdu Christ. En d’autres termes, la com-préhension catholique traditionnellede «vocation supérieure», attribuéeau sacerdoce et à la vie religieuse, estdevenue obsolète (sinon considéréecomme étant une véritable hérésie)aux yeux des nouvelles élites gouver-nant l’éducation catholique.

Par conséquent, plusieurs desprêtres-héros qui ont jadis enflammél’imagination de la jeunessecatholique — les Junipero Serra, IsaacJogues et autres Damien De Veuster(«l’apôtre des lépreux») — ont disparudu curriculum catholique, remplacéspar des «saints» séculiers tels que leDr Martin Luther King Jr., RobertKennedy et la vedette rock Bono. Qui,parmi nous qui avons été éduquésavant le concile Vatican II, ne peut serappeler nos rêveries à l’idée dedevenir un jour prêtre nous aussi,comme ceux à propos desquels onlisait dans nos livres d’histoire d’al-légeance catholique? Qui niera avoiralors éprouvé l’envie, ne serait-cequ’un moment, de se faire prêtreaprès avoir entendu un recruteuritinérant exposer les vertus et lavision léguées par le fondateur de sonordre religieux? Toutes ces expéri-ences ont aidé à définir le sacerdoce eten ont incité beaucoup à imiter cesvénérés personnages en embrassant,eux aussi, la vocation.

Après avoir lu sur l’abbéMcGivney, j’en suis venu à compren-dre que la crise sacerdotale actuellen’a pas été engendrée par les scan-dales sexuels, puisque chacun saitque ceux-ci ne concernent qu’uneinfime minorité de prêtres améri-cains. Je ne crois pas, non plus, qu’il yait réellement une pénurie de prêtres.J’estime cependant que nos prêtresvivent une crise d’identité, fabriquéepar une élite théologique et unecabale à saveur médiatique qui ontsystématiquement usé du scandalepour proposer un nouveau modèle desacerdoce dans l’Église — un modèlequi va à l’encontre de la traditioncatholique.

UN DÉVOUEMENT AU QUOTIDIENPour parer cette crise identitaire, nousdevons rétablir l’image du prêtre en

Chevaliers de Colomb. L’abbéMcGivney a vu que les famillescatholiques avaient besoin d’aide entemps de crise, par exemple lors d’unemise au chômage ou du décès du sou-tien de famille. C’est lui qui a imaginéque les Chevaliers pourraient fournirde l’assurance vie et des prestationsaux familles démunies, en cetteépoque où l’État n’offrait pas de sécu-rité sociale, aux États-Unis.

« LES PRÊTRES FORMENT LES PRÊTRES »Si l’on excepte la création desChevaliers de Colomb, le travail del’abbé McGivney ressemblait à celuide plusieurs prêtres que j’ai person-nellement connu au fil des ans. Parexemple : Quand j’étais garçon, je mesouviens du curé de ma paroisse, ledéfunt Mgr Arthur W. Pote, qui s’estemployé sans relâche à amasser desfonds pour rénover une église malconstruite tout en travaillant d’ar-rache-pied pour maintenir deuxécoles ouvertes - tout cela au prix desa propre popularité (les gens se plaig-naient, disaient qu’il n’en avait quepour l’argent) ainsi que de sa santé.

Je pense aussi au père ThomasLyons, notre assistant-curé, qui a sil-lonné la paroisse durant 27 ans, ren-dant visite aux malades dans lesmaisons comme à l’hôpital. Je me rap-pelle clairement mon premier curéaprès mon ordination, Mgr EugeneKernan, restant debout toute la nuitauprès d’un paroissien mourant, ets’occupant avec dévouement de lafamille durant et après les obsèques. (Jesuis certain que vous aussi, cherlecteur, connaissez des prêtres qui ontaccompli ce genre d’actions héroïques.)

Les exemples donnés ci-dessusrésultent à n’en pas douter de la grâce,mais d’une grâce qui a aussi été nour-rie et encouragée par la formation. Ilest prouvé que plus les gens sontentraînés jeunes à accomplir unetâche spécifique, plus ils seront douésdans leur profession, que ce soit dansle domaine artistique, militaire,académique, sportif ou autre. Lemême constat peut être fait au sujetde la prêtrise (l’abbé McGivney estentré au séminaire dès l’âge de 17 ans),bien que ces derniers temps, la tristeidée qu’il faille avoir une expériencede vie avant d’entrer au séminaire est

tant que héros. Traditionnellement, leterme «héros» désigne celui ou cellequi s’est donné pour une cause, qui arisqué sa vie pour autrui, ou qui aaccepté de se sacrifier pour le biencommun, incité en cela par l’amour deson Dieu, son prochain ou son pays.Un tel concept laisse nécessairementprésumer d’un grand courage face àl’adversité. (Bien sûr, nous devons êtreconscient également que le terme«héros» a été passablement diluée,dans son acception contemporaine.Aujourd’hui, les héros sont dessportifs, des vedettes du cinéma oumême des chanteurs pop. Nous nousen tiendrons néanmoins pour notrepart à l’acception traditionnelle duterme.)

La vie de l’abbé McGivney illustretrès bien ces qualités héroïquesd’amour désintéressé et de sacrificepersonnel. L’abbé McGivney était unhomme qui, sur les plans physique,émotionnel et intellectuel, avaittoutes les qualités nécessaires pourréussir sa vie dans le monde. Malgrécela, et pour le bien de l’Église, il arenoncé à la richesse, la famille etmême sa santé. Par exemple, dans unpassage particulièrement émouvant,les biographes de l’abbé McGivneyracontent l’histoire d’un jeuneparoissien qui avait commis unmeurtre sous l’emprise de l’alcool,crime pour lequel il fut condamné àmort.

L’abbé McGivney rendit visite auparoissien emprisonné chaque jour, leconseillant lui et sa famille (accompa-gnant même celle-ci au tribunal), etcélébrant les sacrements pour le con-damné jusqu’au jour même de l’exécu-tion. L’homme, nous dit-on, a pumourir dignement grâce au ministèrede l’abbé McGivney. Au dire des con-temporains de l’abbé McGivney, cetépisode a tellement épuisé l’abbé quesa santé se mit ensuite à rapidementdécliner.

Le ministère désintéressé de l’abbéMcGivney s’est exercé, pour la plusgrande part, à travers ses activités detous les jours en tant que curé : admin-istration des sacrements, conseils,activités paroissiales et aussi, bien sûr,les préoccupations plus séculièrestelles que la recherche de financementet l’entretien de bâtiments. Il se préoc-cupait également du bien-être de sesparoissiens sur le plan social, ce quicomprenait souvent les aider àrespecter leurs obligations financièrespersonnelles. C’est d’ailleurs cedernier volet qui l’incita à fonder les

RECOMMANDATION À tous lesniveaux d’éducation, les gensdevraient avoir accès à de bonnes etédifiantes biographies catholiques.

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devenue à la mode. Or, retarder l’en-trée au séminaire dissuade d’embrass-er la vocation et mène à des conflitsémotionnels, tout en faisant indû-ment perdre un précieux temps qu’onpourrait employer à modeler unhomme en vue du sacerdoce.

Dans le cadre de ce scénario d’en-trée retardée, les lois de la naturediminuent l’attrait des vocations,parce que le message implicite decette idée «de connaître la vie» est enréalité: «Essayez n’importe quoid’autre. Si ça ne marche pas, vouspourrez toujours entrer au séminaireplus tard!» Or des prêtres potentielspeuvent être amenés à s’éloigner duchemin du discernement à cause desdistractions de la vie matérielle. Parexemple, un jeune homme qui contin-ue à sortir avec une femme rechercheau bout du compte une éventuelleconjointe, et non à discerner une voca-tion. Il y a sûrement là dehors de for-midables jeunes femmes dont laprésence est porteuse d’espoir pour lejeune homme qui veut réussir sa vie -jusqu’à ce que ce dernier se réveille unjour et se demande s’il n’a pas manquéle véritable appel.

J’estime que l’idée de s’élever con-tre le report de l’entrée au séminaireest cautionnée par l’ouvrage deJonathan Englert, intitulé «The Collar: A Year of Striving and Faith Inside aCatholic Seminary» (HoughtonMifflin, 2006), et dans lequel il rendcompte de ses observations aprèsavoir suivi durant un an un groupe deséminaristes. L’auteur décrit les pen-sées, les doutes et les craintes de cinqhommes qui ont donné suite sur letard à leur vocation. L’un des protago-nistes se demande comment il peut sefier à ce qu’il ressent pour sa vocationactuelle, quand ses intuitions se sontsi souvent révélées mauvaises, dans savie précédente. Un autre craint la soli-tude. Un troisième s’ennuie de sonchien de chasse. On comprend trèsbien, à la lecture, qu’en jeunesse, vouspouvez déterminer quelles seront vospropres expériences; tandis qu’envieillissant, comme les hommes dulivre d’Englert, ce sont vos expéri-ences passées qui vous déterminent.

J’ai étudié à Cathedral Prep, àBrooklyn, New York, un petit sémi-naire pour les garçons intéressés par lesacerdoce. Je me souviens très bienque les professeurs répétaient sanscesse: «Les prêtres forment lesprêtres.» Nous avions devant nousd’excellents modèles qui non seule-ment étaient de formidables22 w w w. ko f c .o r g

enseignants, mais qui se donnaient àfond pour les élèves avant et après l’é-cole, donnant des conseils et s’impli-quant aussi dans les sports et autresactivités en dehors du programme offi-ciel. Nous voulions tous être commeeux. Ce qu’on doit en retenir, c’est quemême si les séminaires d’aujourd’huiemploient plusieurs laïcs hautementqualifiés, des prêtres devraient y occu-per la majorité des postes de pro-fesseurs — les meilleurs prêtres dechaque diocèse concerné.

Bien entendu, certains (lesévêques, particulièrement) protes-teront : «Mais nous manquons déjà deprêtres! Comment pourrions-nousnous permettre d’en perdre pourenseigner les mathématiques ou lessciences?» Alors que dans les faits,sacrifier un bon prêtre de paroisse auprofit d’un séminaire rapporterad’énormes dividendes dans l’avenir,en termes de quantité et de qualité ausein de notre futur presbytérat.

Les longues années passées auséminaire permettent également aupersonnel en poste de bien étudier lacandidature de l’éventuel prêtre.Après huit à douze ans de formation,le séminariste sait à quoi ressemble lavie d’un prêtre, et lui-même est bienconnu par ses camarades étudiants.Une telle compréhension mutuellediminue les risques d’avoir commisune erreur. (Je suis d’ailleurs fier dedire que parmi tous ceux qui ont étéordonnés après avoir fréquenté le petitséminaire en même temps que moi,aucun n’a laissé le sacerdoce depuis,ni n’a été accusé d’inconduite sex-uelle. Peut-être pourrait-on mener uneétude afin de déterminer si une telleconstante s’observe également dansd’autres établissements.)

Un autre avantage de la formationprécoce, ce sont les liens qui se for-ment entre camarades de classe, unesprit de corps, qui demande du tempsà se créer et qui amène à partager desexpériences de vie. Dans mes pre-mières années au petit séminaire,nous avions congé le jeudi et classe lesamedi. Ce type d’horaire nous rap-pelait constamment combien nousétions différents, en plus de nousforcer à compter les uns sur les autrespour nos liens d’amitié. Je me rappelletrès bien m’être promené d’unappartement à un autre, allantchercher des copains pour jouer à laballe molle ou simplement pour sevisiter les uns les autres. Nous nousconnaissions tous très bien, et nousconnaissions bien aussi nos diverses

familles. Le fait d’avoir grandi ensem-ble en tant que séminaristes nous aaidés à affronter la vie, et cela se per-pétue depuis.

Un exemple: voilà quelquesannées, j’ai dû être opéré pour unehernie. Quand il l’a su, un ami depuisplus de 40 ans, le père AnthonyManuppella, a insisté pour que jepasse ma convalescence à son pres-bytère. Autre exemple, lorsque mamère a dû être placée dans un centred’accueil, Mgr Fernando Ferraresenous a aidés à l’inscrire dans unesuperbe résidence catholique. Le pèreGlenn Hartman, sachant que je résideloin de maman, fait parfois le voyagede trois heures en transport public,pour aller luiu rendre visite. Lorsqueje retourne à la maison en visite et queje n’ai pas de voiture, les pères SeanOgle et Robert Romano s’occupentsouvent de me conduire en diversendroits. Nous prenons même soin lesuns des autres après notre décès.Ainsi, un an après la mort du père TedKazanecki, j’ai reçu un appel m’indi-quant que notre promotion allait serassembler pour une messe commé-morative, suivie d’un repas préparépar sa mère et sa sœur.

Chaque jour, je remercie Dieud’avoir placé de tels hommes sur monchemin.

L’abbé McGivney a lui aussi appré-cié ses années au séminaire ainsi queses camarades de classe. Plus tard, il agénéreusement soutenu ses frèresprêtres dans le besoin, tout comme ilfaisait appel à eux quand lui-mêmeétait démuni. Pourquoi? Parce quelorsque vous êtes formés en tant quefamille — et non simplement en tantque professionnels associés —, vousagissez comme une famille. Or, finale-ment, n’est-ce pas là la nature mêmedu sacerdoce?

LE MYTHE DE LA «PÉNURIE DE PRÊTRES»L’histoire de l’abbé McGivney nousaide à lever le voile sur la prétenduepénurie de prêtres. Le nombre decatholiques assistant à la messe etdemandant à recevoir les sacrementsdurant son époque n’était pas vrai-ment différent de ce qui s’observeaujourd’hui, vu sous l’angle du rap-port prêtres-paroissiens. (Un alma-nach catholique de 1875 fait état d’unprêtre par 1 298 catholiques, et ne

RECOMMANDATION On devrait miserà nouveau sur le petit séminaire,pour attirer des vocations ainsi quecomme précieux outil de formation.

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comprend pas dans ce chiffre lesimportants diocèses de Brooklyn et deBaltimore. En 2006, ce rapport s’étab-lissait à un prêtre pour 1 636catholiques.)

De la même façon, la situationactuelle où des prêtres s’occupent deplus d’une paroisse était relativementrépandue, à l’époque de l’abbéMcGivney. Lui-même a pris soin dedeux paroisses après avoir quitté St.Mary’s, à New Haven (et, qui plus est,il n’avait pas de voiture pour voyagerde l’une à l’autre).

L’erreur que nous commettons leplus souvent, c’est d’oublier que Dieuveillera toujours sur son Église. Ilnous enverra ainsi les prêtres néces-saires pour transmettre la grâce qu’il aprévue pour nous.

On pourraitmême aller jusqu’àdire qu’il y a tou-jours eu unepénurie de prêtres.Après tout, nousn’étions que 12 autout début. Leproblème, c’estque nous avons étégâtés par une abondance inhabituellede vocations, au milieu du 20e siècle.

Une étude réalisée par Paul D.Sullins, en 2002, révèle d’intéressantesstatistiques sur la soi-disant pénurie deprêtres catholiques. L’auteur nousapprend notamment que le déclin dansles vocations s’est en fait amorcé avantVatican II; il précise en outre que ladiminution du rapport prêtre-paroissiens dans la foulée de ce concilea largement été contrebalancée par labaisse du nombre de catholiques allantà la messe et demandant à recevoir lessacrements. Sullins nous rappelleensuite que de nombreux diacresaident aujourd’hui les prêtres enprêchant, baptisant, mariant et con-seillant — une assistance que lesprêtres n’avaient pas, jadis. Il concluten donnant à réfléchir: «[...] jusqu’à laSeconde Guerre mondiale, environ untiers des églises catholiques n’avaientpas de curé en résidence; peu après,cette proportion a chuté à environune église sur cinq. Ainsi, loin d’êtreinhabituellement élevé, le taux deprêtres non résidents est aujourd’huià son niveau le plus bas, depuis unsiècle.

Le prétendu manque actuel deprêtres est donc en fait une excusemise de l’avant par ceux quivoudraient que le célibat ne soit plusobligatoire, ou qui veulent ouvrir le

sacerdoce aux femmes. Cette soi-dis-ant pénurie a engendré une sorte dedétresse psychologique chez plusieursprêtres, qui en viennent parfois à sedemander s’il ne serait pas mieux, eneffet, d’étendre l’ordination en cesens. Jésus savait très bien que lemensonge est l’instrument du diable,et il a prévenu ses disciples de ne passombrer dans le découragement. Il adit : «La moisson est abondante, maisles ouvriers peu nombreux» (Mt 9.38).Il a aussi dit à saint Paul : «Ma grâcete suffit» ( 2 Co 12.9).

Ne serait-il pas merveilleuxd’avoir plus de prêtres? Sûrement!Mais la pénurie s’observe depuis lafondation de l’Église, et voyez ce qui anéanmoins été réalisé depuis! Nous

ne devrions pasnous laisser abat-tre par des chosesa p p a r e m m e n tinsurmontables.Les défis, voilàprécisément cedont se nourris-sent les héros.

L’ABBÉ McGIVNEY: UN PARMI D’AUTRESNous ne devons non plus jamaisoublier que l’œuvre d’un prêtre irradieau-delà de sa propre paroisse et de sapropre existence. Imaginez seulementcombien d’âmes ont été sauvées parDieu agissant à travers le bref min-istère de l’abbé McGivney. Celui-cin’avait que 38 ans lorsqu’il estdécédé, et pourtant Dieu continue àtoucher des vies à travers lui.D’abord, avec les prêtres qui ont étéinspirés par son exemple; puis avecles générations de fidèles laïcs qu’il ainfluencées par son ministère; etenfin, avec les Chevaliers de Colombet leurs œuvres. Extrêmement con-scient de cet impact inter-généra-tionnel qu’ont les prêtres, j’ai dansmon salon une collection de portraits

photographiques de prêtres qui m’ontinspiré et qui continuent à m’inspirerpar leur vie sacerdotale, leur amour etleur modèle.

Le célèbre général DouglasMacArthur a déjà dit : «Les vieux sol-dats ne meurent jamais; ils ne fontque s’effacer doucement.» Eh bien, siles vieux prêtres ne meurent pas euxnon plus, en revanche ils ne s’effacentpas du tout. Ils sont perpétués parleurs frères d’une génération à l’autre,continuant ainsi à servir de mentorset de modèles.

Le présent essai constitue untémoignage rendant hommage à l’ab-bé McGivney et à mes frères prêtres.L’abbé McGivney rappelle, par sonexemple, la vie héroïque que vivent

tant de prêtres. Ilnous fait compren-dre l’importanced’entreprendre uneformation sacerdo-tale le plus tôt pos-sible. Et finalement,il invite chaqueprêtre à avoir confi-

ance en Jésus et en l’œuvre que Celui-ci accomplit à travers lui, qui ne pour-ra que porter fruit.

J’espère que les quelques réflex-ions qui précèdent vont vous aider,cher laïc, à voir dans votre prêtre deparoisse — ou vous, cher Père, à voiren vous-même — une partie de l’his-toire de l’abbé McGivney.

Je connais l’abbé McGivney. Il aété mon pasteur, mon professeur,mon ami et mon collègue. Ilreprésente, à mes yeux, tous cessaints prêtres qui ont marqué ma vie.Si sa cause de canonisation est accep-tée, il sera le premier prêtreAméricain de souche à être fait saint.Je puis vous dire que selon ma propreexpérience, il devrait par la suite y enavoir plusieurs autres. ■

Le père Michael P. Orsi est prêtre dans lediocèse de Camden, au New Jersey, et auteur deplusieurs ouvrages et articles. Il est présente-ment aumônier et chercheur associé en droit eten religion à la Ave Maria School of Law, à AnnArbor, au Michigan. Le présent article est adap-té d’une communication parue dans l’éditionde février 2007 de la Homiletic and PastoralReview. Nous le reproduisons ici avec autorisa-tion. Le père Orsi est membre du Conseil 497Flatbush, à Brooklyn, New York.

J’espère que les quelques réflexions quiprécèdent vont vous aider à voir dansvotre CURÉ DE PAROISSE une partiede l’histoire de L’ABBÉ McGIVNEY

PRIEST: CNS PHOTO BY PAUL HARING

RECOMMANDATION Priez pour lacause de canonisation de l’abbéMcGivney. Priez pour tous les prêtresde paroisse.

RECOMMANDATION Les respons-ables de l’Église devraient fournir lesvéritables faits concernant le rapportprêtre-paroissiens, et en faire étatdans les publications diocésaines.

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Un bon prêtre peut faire une différenceConverti et nouvel évêque: «Je devais suivre l’appel de Dieu»

par l’equipe éditoriale de columbia

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Soldat, converti, avocat, fonctionnaire, prêtre, etenfin, évêque. Tous ces titres jalonnent le sen-tier qu’a suivi Mgr Paul J. Swain, ordonné nouv-el évêque de Sioux Falls, au Dakota du Sud, enoctobre dernier.

Au Vietnam, il mérite la «Bronze Star» (Étoile debronze) en tant qu’officier des services de renseigne-ment de l’aviation militaire états-unienne, auVietnam, et tour à tour, il obtient son diplôme en droitde l’université du Wisconsin, à Madison et est con-seiller juridique du gouverneur du Wisconsin, avantd’adhérer à l’Église catholique, en 1983. Élevé par desparents méthodistes dans le nord de l’é-tat de New York, il vit en chrétien fidèlepresque toute sa vie durant. Pourtant, lesquestions qui l’ont préoccupé sur lechamp de bataille et en politiques l’amè-nent à chercher des réponses plus pro-fondes à ses préoccupations.

«Ma prise de conscience de laprésence réelle de notre Seigneur dans lesacrement Saint, a changé ma vie.»

Il entre au séminaire peu après saconversion et est ordonné prêtre en 1988,à l’âge de 44 ans.

Âgé maintenant de 63 ans, MgrSwain, au service du diocèse de Madisoncomme vicaire général et recteur de lacathédrale et deux autres paroisses ducentre-ville. Il est membre du conseilSun Prairie (Wis.) 4879 et, depuis troisans, il était aumônier du conseil duCentre catholique de l’université duWisconsin 6548, de Madison.

Repensant aux nombreux chapitres de sa vie bienremplie, Mgr Swain profère, «Je fais le voyage avec leSeigneur en tout ce qu’il veut que je sois.»

Homme à la voix douce et simple dans ses rapportsavec les gens, Mgr Swain a recours à ses expériencesvariées pour communiquer avec des gens d’une grandediversité d’horizons.

«Je peux établir des rapports avec ceux et cellesqui ont de la difficulté avec l’enseignement de l’Église,comme moi j’en ai eu comme nouveau converti, sou-tient Mgr Swain — le rôle de Marie, le besoin de seconfesser — ce sont des éléments que je mettais enquestion. Mais il s’avère que, maintenant, je les con-sidère parmi les plus beaux enseignements del’Église.»

«Et, ajoute-t-il, ayant été un homme du mondependant plusieurs années, je suis très sensible à lapression que subissent les gens dans le monde d’au-jourd’hui. En tant qu’ancien combattant, je vois d’un

point de vue différent la souffrance des soldats et deleurs familles, ainsi que des sacrifices uniques qu’ilsfont. Grâce à formation en droit, je comprends assezbien le droit de l’Église, le droit canonique.»

Il affirme avoir tiré beaucoup d’encouragement desChevaliers universitaires, alors qu’il était leurAumônier. «La foi et l’énergie des membres du conseilm’ont toujours inspiré, dit-il. «C’était quelque chosede les observer sur le campus, engagés dans toutessortes de services auprès des étudiants et aussi, au seinde la communauté.»

Mgr Swain était très sensible à l’enseignementsocial de l’Église, même avant de devenircatholique. Durant son service à la légis-lature du Wisconsin, il note que le gou-verneur Lee S. Dreyfus et lui ont tenté deformuler des politiques fondées sur lajustice plutôt que sur l’opportunismepolitique. Il était consulté quand il s’estagi de compressions budgétaires etprésidait des audiences de remise en lib-erté de criminels.

«Toutes ces questions mettaient mesvaleurs au défi, se souvient-il, et j’ai dûme demander, “qu’est-ce que je crois”?Quand le gouverneur a annoncé qu’il nese représenterait pas, je me suis mis à medemander que je ferais de la prochainetranche de ma vie. Si je pouvais faire dema vie à ma guise, qu’est-ce que jevoudrais faire vraiment? C’est la prêtrisequi s’est nettement manifestée. Je n’étaismême pas catholique, à l’époque, mais je

devais suivre l’appel de Dieu.» Revenant sur ses 18 ans de sacerdoce, Mgr Swain

avoue, «Le plus grand privilège qui m’est accordécomme prêtre c’est de célébrer la sainte messe. Cetteréalité n’était pas dans ma formation [comme protes-tant], et je remercie Dieu tous les jours pour cettechance.»

«Aussi c’est un autre grand privilège de pouvoirentendre les confessions. Cela non plus ne faisait paspartie de ma formation. Il y eut des moments de réc-onciliation extraordinaires de gens venus se confesser,et j’ai le privilège d’y être et d’être l’intermédiaire de lamiséricorde de Dieu. J’ai aussi profité de mesmoments d’enseignement comme prêtre, expliquantaux gens ce que l’Église enseigne et pourquoi?»

Se tournant vers l’avenir, il note, «Je pars deMadison un peu triste. Je m’y suis senti chez moi pen-dant 41 ans, tant avant qu’après ma conversion. Maisle Seigneur m’appelle par le Saint-Père.» ■

L’évêque Paul J. Swain de SiouxFalls, Dakota du Sud, a adhéré auxChevaliers en 1990, peu après sonordination en 1988, à l’âge de 44ans.

PHOTO BY BILL SEALEY, THE BISHOP’S BULLETIN, DIOCESE OF SIOUX FALLS, SD

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Les affaires «roulent»Le conseil Holy Angels10948, de Colma, enCalifornie, a présenté àsœur Leonarda Montealto,directrice de l’école HolyAngels, et à l’enseignantPatrick Calma, une plaquede reconnaissance pourleur engagement dans lacampagne «Collect-A-Pen-ny» (Collecter un cent).

L’école Holy Angelsrecueillait 1255$ au profitde la Fondation des fau-teuils roulants — sommesuffisante pour l’achat de16 fauteuils roulants.

Vœux exaucésLe conseil Union (NewJersey) 4504, offrait 2000$à la New Jersey «Make-a-Wish Foundation» (Fond-

ation fais un vœu) Lessommes recueillies grâce àdiverses activités, y com-pris le tournoi de golfannuel, ont permis au con-seil de faire de dons à la«Crohn’s and ColitisFoundation of America»(Fondation des maladiesinflammatoires de l’in-testin des Etats-Unis) et àla «Diabetes Foundation»(Fondation du diabète).

Relais pour la vieLe conseil Father JohnKennedy 4913, de Vald-osta, en Georgie, a forméune équipe «Relay for Life»(Relais pour la vie) qui arecueilli quelque 16 000$.

Nouveau parquetPlutôt que d’acheter unentrepreneur extérieur, leconseil St. James 7152, deStatesville, en Caroline duSud, a remplacé tous lesparquets du presbytère deSt. Philip the Apostle.

Déjeuner de crêpesLe déjeuner de crêpesannuel organisé par le con-seil Thomas Aquinas 8172,de Waterford, au Wiscon-sin, rapportait 1000$. Lamoitié de cette sommeétait mise de côté pour le«Frank Pheifre Scholar-ship fund» (fonds de bours-es d’études Frank Pheifre),tandis que la secondemoitié a été offerte aufonds de construction del’Église St. Thomas Aquin-as.

Quartier rénovéDe membres du conseil St.Louis University 4561, ontoffert un chèque de 1000$à l’église St. Matthew. Lasomme avait été recueillieà l’occasion d’un gueule-ton au poisson réservé auxrénovations de la paroisseet de son voisinage immé-diat.

Mgr Edward U. Kmiec (au centre) évêque de Buffalo, New York, a béniune statue à la mémoire de l’abbé Thomas Michael Conway, avec lesoutien des Chevaliers du Quatrième Degré du 4e District de l’état deNew York. L’abbé Conway, originaire du Connecticut qui a fait sesétudes dans l’État de New York, a été le dernier aumônier militaire àperdre la vie durant la Deuxième Guerre mondiale, alors qu’un sous-marin japonais a pris d’assaut son navire, le USS Medusa.

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Financer un remèdeDes membres du conseilCredit Valley 8661, deStreetsville, en Ontario,ont présenté 25 500$ —recettes d’un concert debienfaisance — au Centred’oncologie régional CarloFidani Peel, de l’hôpitalCredit Valley.

Remboursements dedettesLe conseil Father HenryLappin 11228, de Kittery,dans la Maine, a recueilli22 000$ qu’il offrait à lafamille Young, dont le fils,Alec, est en fauteuilroulant. Les fonds aiderontles Young à rembourser leprêt sur leur fourgonnettepour handicapés et leurpermettre de contracterune hypothèque pourl’achat d’une maisonneuve.

U N H É R I T A G E C O L O M B I E N

Conlon et Steve McKay (au centre) accédaient auQuatrième Degré, rejoignantainsi leurs frères Malcolm,Michael, Tom et Matthew aurang des sires Chevaliers.Conlon devenait membre del’assemblée St. Francis ofAssisi, d’Olympia, dans l’Étatde Washington, et Steve sejoignait à l’assemblée Mary,Star of the Sea, de Tillimook,en Oregon. Sept des onzefrères McKay ont été faitssires Chevaliers.

Trois pères ont été témoinsde leurs fils alors qu’ils accédaient au QuatrièmeDegré à Hawaï. Les fils deDennis Ryan, Stephen etThomas, devenaientmembres de l’assembléeBishop James J. Sweeny, deMililani Town; quant au filsde Clyde Sauget, John, sejoignant à la même assemblée; d’autre part, lefils de Bob Allen, Jason,entrait à l’assemblée BishopLouis Maigret, de Honolulu.

Pierre Jahier, membre du conseilSt. Mary’s Holy Family 12465, deKensington, à l’Île du Prince-Édouard, enferme dans le bétonune pierre tombale vieille d’unsiècle. Plusieurs des plus anciennes pierres tombalesdans le cimetière de l’église St. Mary, dont certaines remontent à 1852, étaienttombées presque en ruines,quand on demanda au conseild’en entreprendre la restauration. Les Chevaliers ontpassé près de 200 heures àréparer les fissures et à ajouterdu béton.

deCHEVALIERS À L’ŒUVRE Çà et Là Dans L’Ordre

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la paroisse St. Mary, unchèque de 10 000$.L’argent servira à la con-struction d’une nouvelleéglise pour remplacer l’édi-fice actuel, trop petite pouraccueillir tous les parois-siens.

Être à la hauteurLe Conseil St. Bernadette12447, de Canadensis, enPennsylvanie, a recueilliplus de 1600$ lors de sacampagne de financement«Measure Up», au profit degens atteints de défi-ciences intellectuelles. Lagrande partie de la sommefut offerte à l’ARCHE de laPennsylvanie.

Autel portableRay J. Pitsch, membre duconseil Father Van DenBorne 4489, de Kimberly,au Wisconsin, a acheté et aoffert un autel portable etdes chandeliers au centrede soins Montello (Wis-consin). Sa sœur Rita afaçonné une nappe d’autelet a fait don d’un crucifix.

Après-midi de golfLe conseil Windthorst1457, de Harper, en Iowa, aparrainé un après-midi degolf suivi d’un souper, aux-quels participaient 32prêtres et diacres dudiocèse de Davenport.

Collecte de papierLe conseil St. FrancesCabrini 9748, de Ganbury,au Texas, a obtenu un prixde 2000$ lors de la grande

Soirée franco-américaineLe conseil Father Druil-lette 1537, d’Old Town,dans le Maine, a organiséune soirée de charité pourrecueillir des fonds en vued’établir une bourse d’é-tudes franco-américaine.Organisée en collaborationavec Centre franco-améri-cain de l’université duMaine, l’activité a rapporté1400$.

Bénéficiaires de bourses d’étudesLe conseil Christ the King7196, de Belton, au Texas,a présenté des bourses d’é-tudes de 1000$ chacune àLauren Lastovica et Ver-onica Salazar. Les boursesannuelles du conseil sontdécernées à la mémoire dumembre fondateur etancien grand Chevalier,Alan R. Beach.

Couper les fardochesDes membres du conseilSt. Cruz 12723, de Cagay-an de Oro, Mindanao, auxPhilippines, ont débarrasséles fardoches et branchesmortes des environs del’édifice de l’aumônerieHoly Cross.

Don culinaireLe conseil Mother ofMercy 4030, de BatonRouge, en Louisiane, aoffert au «War VeteransHome» (foyer pour ancienscombattants), un robotculinaire de type industrieltout neuf.

Histoires saintesLe conseil St. Francis ofAssisi 13456, de Hender-son, au Nevada, a offertaux confirmés de leurparoisse, un volume racon-tant les vies de plusieurssaints.

L’expansion d’uneparoisseDes membres du conseilSanta Maria 4999, deNorth Palm Beach, enFloride, ont offert à l’abbéJohn Mericantante, curé de

campagne annuelle de col-lecte de papier organiséepar la société Abitibi-Consolidated. Les mem-bres du conseil ont recycléplus de 42 140 kg de papi-er, ce qui leur méritait determiner dans les hon-neurs. L’argent a été déposédans le compte général duconseil en vue d’aider lesactivités de bienfaisancelocales.

Plantation d’arbresPréoccupés par les con-séquences du lotissementurbain rapide dans leurrégion, des membres duconseil Pacto de Sangre7035, de New Washington,Visayas, ont planté desarbres près des marécagesLagatik River et de la diguedu village de Tambak.

Le député d’état du Kansas, Donald L. Wagner et Mgr Ronald M.Gilmore, évêque de Dodge City (au centre, à l’arrière), en compagnie de 13 anciens grands Chevaliers du conseil St. Joseph1187, d’Ellinwood, dans cette photo prise au banquet du centenairedu conseil.

Nouvel ordonné, l’abbé EdmundGendron reçoit un nouveau calice des membres de l’assemblée Father GregoryKelly, de Toronto et de leursfamilles. L’assemblée fournitégalement une garde d’honneur à la première présidence eucharistique del’abbé Gendron, célébrée àl’église Merciful Redeemer.

w w w. ko f c .o r g26

Le conseil Marquette 588, deSparta, au New Jersey, étaitl’hôte d’une fête organisée pourl’abbé Brian Ditullio, membre duconseil ordonné prêtre. Le conseil 588 a soutenu l’abbéDutullio tout au long de sesannées au séminaire, grâce auprogramme RSVP.

Le conseil St. Vincent De Paul9560, de Charlotte, en Carolinedu Nord, était l’hôte d’uneréception organisée en l’honneur de l’abbé JamesStuhrenberg à l’occasion de sonordination. L’abbé Stuhrenbergavait reçu le soutien du conseil,grâce au programme RSVP.

Le conseil St. John Francis Regis7914, de Hollywood, auMaryland, a été l’hôte d’uneconférence donnée par VincentDe Rosa, un séminariste quireçoit le soutien financier duconseil. M. De Rosa a traité desa formation spirituelle et on lui remit un exemplaire de«Parish Priest: Father MichaelMcGivney and AmericanCatholisicm». Le conseil 7914organisait également un déjeuner réception à l’occasionde l’ordination du Chevalier Lou Hoeniger comme diacre.

Le conseil St. Charles (Illinois)12497, a parrainé une rencontrede trois jours sur les vocationspour les adolescents à l’égliseSt. Patrick. Plus de 150 religieuxet religieuses venus de partoutau pays y participaient et ontparlé de leurs expériences. Ledéjeuner était servi avec la gracieuseté du conseil 12497.

Lors de dîner annuel au profitdes vocations, le conseil deWashington (Indiana) 630,décernait une bourse d’étude auséminariste Josh McCartney,pour lui permettre de poursuivre ses études.

R E N O U V E L L E M E N TD E L’ E S P R I T

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Bourse de compositionLe conseil Cargil 64, dePutnam, au Connecticut, alancé son concours decomposition pour lesélèves de huitième annéede l’école St. Mary sur«L’histoire de l’Église». Lagagnante, Nickolette AnnMorin, a mérité une boursede 400$ pour poursuivreses études à la Marianopo-lis Preparatory School.

«Messe bleue»Le conseil ArchbishopNicholas T. Elko 1941, deDonora, en Pennsylvanie,a parrainé une «messebleue» à l’église Our Ladyof the Valley. Le déjeunerque partageaient quelque130 convives après lacélébration, servit d’occa-sion d’une distribution deprix.

Fonds de rénovationLe conseil Rhéal Franche6198, de Rockland, enOntario, a fait un don3000$ à la paroisse Sainte-Trinité, don qui servira à larénovation de la salleparoissiale et de lachapelle. Plusieurs mem-bres du conseil se sontégalement offerts à par-ticiper aux travaux derénovation comme bénév-oles.

Don commémoratifLe conseil Mary Immacu-late 12679, de Secaucus, auNew Jersey, a fait un donde 100$ à l’hospice del’hôpital St. Joseph, à lamémoire d’un de leursmembres défunts, Salva-tore Farulla.

Restauration ducimetièreLe conseil West Island(Québec) 6096, a nettoyéles tombes du Champd’honneur national duFonds du Souvenir dePointe-Claire. Depuis ledébut de l’initiative, leconseil a nettoyé plus de800 pierres tombales et,chaque année, veille à l’en-tretien du cimetière.

Dîner en l’honneur desanciens combattantsL’assemblée Mgr. James E.Webber, de Tucson, enArizona, a tenu son dînerannuel en hommage auxanciens combattants. Lesconvives étaient invités àse présenter en costumemilitaire et à apporter dessouvenirs à montrer. Les1500$ recueillis furentremis à l’hôpital desanciens combattants de larégion.

Vente-débarrasLe conseil Mother Teresa12036, de Charles Town,en Virginie-Occidentale, aparrainé une vente-débar-ras qui a rapporté plus de1000$ investis dans lesactivités du conseil.

Échange interreligieuxDepuis deux ans, desmembres du conseil Bish-op Dollard 1942, de Freder-icton, au Nouveau-Bruns-wick, ont participé auservice du Séder de laPâque, à la SynagogueSgoolai. En reconnaissancede leurs efforts, le rabbinKenneth Sisvok a offert auconseil un exemplaire reliéde «The TimechartHistory of Jewish Civiliza-tion» (Chronologie del’histoire de la civilisationjuive).

Secours à la région du golfeLe cercle Father Slattery494, de Napa, en Cali-fornie, a recueilli 550$ auprofit du Fonds de secoursaux sinistrés des États dugolfe, mis sur pied parConseil suprême. Le cerclea également fourni 200$pour que quelqu’un de l’en-droit se rende au Mississippipour participer aux travauxde reconstruction.

Des membres du conseilWestern Batangas 4668, deBalayan Batangas, Luzon, sepréparent à inscrire despatients dans le programme«Watch Your Health» (Surveillezvotre santé). Parrainée par leconseil, l’activité comprenait unexamen général et des prises desang pour les membres démunis de la communauté.Près de 350 personnes se sontprésentées.

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Sur la photo, Mgr Francis J.Kane, évêque auxiliaire àChicago, et le surintendant dela police, Phil Cline (au centre),en compagnie de membres duconseil St. Michael theArchangel, Patron of Police12173, de Chicago. Le conseilmenait le défilé «Chicago PoliceDepartment Memorial March»(Défilé du souvenir de la policede Chicago) qui se terminait parl’eucharistie célébrée à la cathédrale Holy Name.

Des Chevaliers du l’assembléeBishop Raymond P. Hillinter, deNorth Cook County, en Illinois,porte une statue de Marie, dansla cathédrale Queen of AllSaints, de Chicago. L’assembléea fourni une garde d’honneurpour la cérémonie du couronnement de Marie, à l’occasion de la fête des Mères.

Des membres du conseil Rev.Father Thomas F. Canty 3197, deHillside, au New Jersey,présentaient des Shield Awards(trophées en forme de bouclier)aux membres méritants descorps policiers et pompiers de la communauté. L’officier depolice Steve Waters (au centre)était également honoré par leConseil suprême pour son service militaire en Iraq.

Fonds de constructionLe conseil Archbishop Jos-peh L. Wilhelm 1008, deBelleville, en Ontario,remettait un don de60 000$ au fonds de con-struction de l’église Queenof the Most Holy Rosary.

«Visite guidée» de la chapelle SixtineLe conseil Thomas D.Reilly Sr. 10668, de HiltonHead Island, en Carolinedu Sud, a coparrainé uneconférence de M. CharlesRosenberg sur l’histoire etla portée de la chapelleSixtine. L’activité a étéorganisée en collaborationavec le centre de la familleSt. Francis by the Sea.

Objectifs surpassésLe conseil Bishop CharlesP. Greco 9499, de Clemens,en Caroline du Nord, aprésenté sa soirée de bingoau profit du programmeRSVP. En 18 ans, le conseila remis pour plus de50 000$ en dons à desséminaristes.

Nouvelle chapelleLe Conseil Our Lady ofGood Counsel 13382, deBukidnon, Mindanao, aremis 20 000 pesos pour laconstruction de la chapelleSanto Niño.

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28 w w w. ko f c .o r g

LES CHEVALIERS SOUTIENNENT L’ÉGLISE MONDIALE

coprésidée par les abbésSylwester Jaskiewicz,Sylwester Chodyra etDariusz Krok, tandis quel’abbé Jaskiewicz aprononcé l’homélie dontle thème portait sur«Celui qui croit n’est passeul». Par après, lesChevaliers ont pu poserdes questions sur de mul-tiples sujets et expéri-ences.

Sur la photo, Frank Bastone, Earl Johnson et Vic McQueen, membresdu conseil de Kenora (Ontario) 2806, en compagnie de l’abbé ReySorgon devant le nouveau vitrail que le conseil a fait installer dansl’église Notre-Dame-du-Portage.

Sur la photo, l’abbé ThomasAngelo, le sergent JohnnyMcCown (à gauche) et le sergent Christopher Mason,dans la Freedom Chapel à labase de l’armée de l’air deKirkuk, en Iraq. À la demandede l’aumônier de la base,l’assemblée James CardinalHickey, de Washington, a faitdon de statues de Jésus et deMarie pour la chapelle.

Des membres du conseil Yokosuka(Japon) 12488, de la base navale

Yokosuka escortaient le nonce apostolique du Japon, Mgr AlbertoBottari De Castello, lors de sa visiteau commandant de la flotte états-

unienne en station à Yokosuka.

• Mindanao, Philippines

• Yokosuka, Japon

• Starachowice, Pologne

• Kenora, Ontario• New Hampshire

• Ponce, Porto Rico

Benim, Ghana •

Kirkuk, Iraq •

Construction d’églises

Le conseil d’état du NewHampshire est à recueil-

lir des fonds pour la con-struction d’une église auGhana, dans l’OuestAfrique. L’abbé JohnOpoku-Acquah, membredu conseil Father John V.Dillion 3447, de Hastings,au Michigan, a commeobjectif de construire septéglises dans ce pays deplus en plus catholique, etle conseil d’état du N.H. apromis de financer la con-struction de l’égliseSt. Joseph, au Bénin.

Le projet coûtera8000$, mais l’égliseSt. Joseph comprendraune fondation de béton,des murs de pierre et unsystème de plomberieintérieur. Jusqu’ici, lesChevaliers du NewHampshire ont recueilliquelque 6000$, en plus de

une salle àl’arrière del’église etont refait lasalle de bain.Enfin, le con-

seil a rebâti la scène oùpourront se dérouler desprésentations et des piècesde théâtre.

L’héritage McGivney

Le député d’état de PortoRico, Angel M.

Rodriguez López a décernéà l’abbé Melvin DíazAponte, du diocèse dePonce, une bourse d’étudeprovenant du fonds d’é-tudes supérieures FatherMichael J. McGivney pourles prêtres de Porto Rico.Le fonds, financé par leConseil suprême, soutientfinancièrement les prêtresde Porto Rico qui pour-suivent des études enthéologie à Rome.

Série sur la foi

Le conseil Pope John PaulII 14203, de

Starachowice, en Pologne,s’est réuni pour la pre-mière d’une série deretraites conçue pour ren-forcer la foi des membresdu conseil. La journéed’enrichissement spiritueleut lieu à l’église Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours. La concélébrationeucharistique était

dons d’uncalice, d’unciboire et mêmed’un orgue.

Travailleursvaillants

Àla demande de leurcuré, les Chevaliers du

conseil St. Thomas deVillanueva 12954, deGingoog City, Mindanao,ont entrepris de multiplestravaux de rénovationdans leur paroisse. Desmembres du conseil ontnettoyé le terrain et la clô-ture de l’église, faisant lesréparations nécessaires aupassage. Les Chevaliersont aussi ajouté unplancher de béton dans

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS

CHARITÉ[à droite] Des Chevaliers du conseil Santa Maria 5065, de Plano, au Texas,participent à l’activité annuelle HUGS Truck, pour recueillir un plein camion d’articles domestiques à remettre aux œuvres de charité catholiques. • Le conseil de Montrose (Colorado) 1188 a fait un don de 1000$ à la paroisse St. Maryof the Lake, à Lake Charles, en Lousiane. Les fonds serviront à remplacer les fournitures et l’équipement endommagés dans l’ouragan Katrina.

UNITÉ[à droite] Des membres du conseil de St. John of the Fields 10877, de Mission, auTexas, préparent et servent la nourriture lors d’un barbecue de bienfaisance pourrecueillir des sous pour le fonds de bourses du conseil. L’activité a rapporté plusde 1600$ pour venir en aide à des élèves des districts scolaires de Mission et deLa Joya. • L’assemblée Abraham Lincoln, de Gary, en Indiana, participait au défiléannuel de mai, à l’église St. John the Evangelist.

PATRIOTISME[à gauche] Au cours du dîner annuel pour le personnel militaire, dîner organisépar le conseil, Don McNeil, Grand Chevalier du conseil St. Rita 7624 à Rockford,Illinois, remet une plaque commémorative à Edward McMahon. Trois généra-tions de la famille de McMahon ont servi dans les forces armées et toutes lesrecettes du dîner ont servi à envoyer des paquets-cadeaux à des militaires desEtats-Unis au Moyen-Orient. • Pour encourager un esprit de nationalisme à tra-vers la communauté, le conseil Rosarian 10104 à Bulacan, Luzon, a distribué desdrapeaux des Philippines dans les écoles primaires locales.

FRATERNITÉ[à droite] Quand les membres du conseil St. Gerard 13001, de BrooklynPark, au Missouri, eurent découvertqu’un de leurs paroissiens, Don Wiener,voulait devenir Chevalier, mais qu’il nepouvait être autorisé à sortir de l’hôpital, le député de district, KennethFord, organisa une initiation privée dansla chambre d’hôpital du frère Wiener.Celui-ci a été actif pendant 17 ans dansla paroisse avant as mort le premiermars dernier. • Le conseil d’Albany(New York) 173 rendait hommage àDaniel A. Daly, 103 ans, à l’occasion deses 84 ans de service à l’Ordre. Le frèreDaly a reçu un certificat de reconnaissance des mains du député de district, Bernie Marshall.

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Avoir le courage de ses convictionsConstance, fidélité et zèle conduisent à nos réalisations comme Chevaliers

Mgr Leo Finn,l’aumôniersuprême, se fait lecentre d’attentionlors d’une céré-monie qui eut lieu àNew Haven, le 16avril 1944, en l’hon-neur des 75 268Chevaliers servantdans les forcesarmées. L’étoile et lenombre 376 sur laphoto rappellent lenombre deChevaliers morts auchamp d’honneur.

C É L É B R E R 1 2 5 A N S D E F O I E N A C T I O N

L a constante fidélité de tous les Chevaliers deColomb est vitale de nos jours. Nous sommesentourés de gens qui s’efforcent, d’un zèle infati-gable, à détruire les institutions de religion et degouvernement voué à la liberté. C’est pourquoi,

pour s’opposer à de tels fana-tiques, il faut un organisme telque les Chevaliers de Colomb,dont chaque membre, indi-

viduellement, manifeste, avec zèle et fidélité, le mêmefeu sacré. Autrement, nous devrons souffrir la perte deslibertés dont le Seigneur nous a gratifiés.

Chaque année, un certain nombre s’effondre le longde la route — dont très peu parcequ’ils n’arrivent pas à payer leurrenouvellement. Toutefois, lamajorité de ceux dont l’adhésionest suspendue provient d’unmanque d’intérêt personnel,alléguant souvent qu’ils ontabandonné du fait qu’on ne leura pas accordé suffisamment d’occasions de rendre serv-ice comme ils l’avaient souhaité dès avant leur initia-tion. C’est pourquoi, nous posons le défi suivant auxmembres chancelants actuels, puisque chaque membredoit à l’Ordre et se doit à lui-même d’exercer un peud’initiative en la matière. Rien n’est plus facile que deblâmer les chefs locaux pour le manque de programmeslocaux à la hauteur. Il faut retenir que ceux qui dirigent

vos conseils sont, en général, des catholiques ordinaires,comme vous, qui consacrent leurs temps libres à cultiv-er précieusement l’unité de l’Ordre au sein du conseil.Puisqu’ils ont besoin de votre collaboration, et si vousmanifestiez autant de zèle que nos adversaires, vousleur offririez cette collaboration.

La cotisation à l’Ordre coûte très peu cher — beau-coup moins cher que celle que les adversaires de l’Égliseacceptent de payer pour s’adonner à leurs odieuses activ-ités. En effet, la cotisation à ces organismes qui travail-lent dans chaque région du pays à prendre d’assautl’Église catholique et ses principes est beaucoup plusélevée que la cotisation exigée chez les Chevaliers.

Pourtant, si étrange que celapuisse paraître, le taux d’aban-don des rangs de ces organismesadverses est bien moindre quel’abandon chez nous. Commentles Chevaliers de Colomb qui sepermettent de laisser tomberleur adhésion à l’Ordre peuvent-

ils se regarder dans le miroir et se sentir fiers d’avoircessé d’être des membres actifs et solides de l’Ordre?

La réponse, chers frères, vous revient à vous! Soyezdes Chevaliers de Colomb actifs. Soyez fidèles à payervotre propre cotisation et encouragez vos amis et vosconnaissances à s’affilier à un organisme dont peut êtrefier tout catholique et tout citoyen qui a une tête sur lesépaules. — Columbia, octobre 1948 ■

La réponse, chers frères, vousrevient à vous! Soyez desChevaliers de Colomb actifs.

VERSION CLASSIQUE

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VALUATION EXHIBIT OFTHE KNIGHTS OF COLUMBUS

In compliance with the requirements of the laws ofthe various states, we publish below a Valuation Exhibitof the Knights of Columbus as of Dec. 31, 2006. The lawrequires that this publication shall be made of the resultsof the valuation with explanation as filed with theinsurance departments.

ASSETS — Actual and Contingent1. Admitted Assets of the General

Account Fund, item 26, page 2 ofAnnual Statement . . . . . . . . . . . . . . $12,986,336,963

LIABILITIES — Actual and Contingent2. Old System Reserve — including

additional reserve $4,088,1543. New System Reserve — including

D.I. and Dis. W. (net of reins) . . . . . $7,397,476,5704. Reserve for accident and health

certificates . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . $63,460,9265. Total per item 1 and 2, page 3 of

Annual Statement . . . . . . . . . . . . . . $7,465,025,6506. Deduct liens and interest thereon,

not included in Admitted Assets, andnot in excess of required reserves onthe corresponding individual certificates . . . . . . None

7. Balance — Item 5 less item 6above. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . $7,465,025,650

8. Liabilities of the General AccountFund, except reserve (items 3 to 22incl. page 3 of Annual Statement) . . . $3,838,493,583

9. Liabilities — Actual and Contingent— sum of items 7 and 8 above . . . . . . $11,303,519,233

10. Ratio percent of Dec. 31, 2006 — 114.89%Assets — Actual and Dec. 31, 2005 — 114.91%Contingent (Item 1) Dec. 31, 2004 — 114.98%to liabilities — Actual Dec. 31, 2003 — 115.00%and Contingent (Item 9) Dec. 31, 2002 — 115.36%

EXPLANATIONThe above valuation indicates that, on a basis of the

A.E., A.M. (5), 1941 C.S.O., 1958 C.S.O., 1980 C.S.O.,1937 S.A., 1971 Individual Annuity Table, Annuity 2000Table and 1983 “a” Tables of Mortality with interest at 9%,8.75%, 8%, 7%, 6.25%, 6%, 5.5%, 5.25%, 5%, 4.75%,4.5%, 4%, 3.75%, 3.5%, 3.25%, 3%, 2.5%, the futureassessments of the society, at the net rate now being collected,together with the now invested assets of the General AccountFund are sufficient to meet all certificates as they mature bytheir terms, with a margin of safety of $1,682,817,730 (or114.89%) over the above statutory standards.

STATE OF: ConnecticutCOUNTY OF: New Haven SS.

The officers of this reporting entity, being duly sworn,each depose and say that they are the described officers of thesaid reporting entity, and that on the reporting period stat-ed above, all of the herein described assets were the absoluteproperty of the said reporting entity, free and clear from anyliens or claims thereon, except as herein stated, and that thisstatement, together with related exhibits, schedules andexplanations therein contained, annexed or referred to, is afull and true statement of all the assets and liabilities and ofthe condition and affairs of the said reporting entity as of thereporting period stated above, and of its income and deduc-tions therefrom for the period ended, and have been com-pleted in accordance with the NAIC annual statementinstructions and accounting practices and procedure manu-al except to the extent that: (1) state law may differ; or, (2)that state rules or regulations require differences in report-ing not related to accounting practices and procedures,according to the best of their information, knowledge andbelief, respectively. Furthermore, the scope of this attesta-tion by the described officers also includes the related corre-sponding electronic filing with the NAIC, when required,that is an exact copy (except for formatting differences due toelectronic filing) of the enclosed statement. The electronicfiling may be requested by various regulators in lieu of or inaddition to the enclosed statement.

Subscribed and sworn to before me this 14th day ofFebruary 2007.

WILLIAM J. BLACKNotary Public

CARL A. ANDERSON, PresidentROBERT J. LANE, SecretaryJOHN W. O’REILLY JR., Treasurer

SEAL

ARTICLES DE PROMOTION ET CADEAUX • MAI 2007 • DU NOUVEAU!

A. PORTE-CARTES Fait de bois d’olivier pardes chrétiens de Terre sainte; emblème del’Ordre gravé au laser sur le devant.PG-189 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16$B. MONTRE POUR SPORTIFS Bracelet à mail-lons et boîtier en laiton; . . . . . emblème del’Ordre sur le cadran; boîte-cadeau.PG-188. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90$C. STATUETTE DE LA VIERGE MARIE Faite à lamain de bois d’olivier par des chrétiens deTerre sainte; inspirée par les apparitions deMarie à Fatima. PG-190 . . . . . . . . . . . . . . 85$D. CASQUETTE Marque Advantage TimberCamo; bandeau sudoripare et fermetureajustable. Emblème de l’Ordre brodé

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Promotional and Gift Department78 Meadow Street

New Haven CT 06519-1759Libeller chèques ou mandats à:CONSEIL SUPRÊME DES C DE CUS $ — Comptant seulement

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Carte de crédit - fax seul. - 1-800-266-5340NE PAS POSTER COMMANDE M.C. ❑ VISA ❑

Expiration: mois année

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OFFICIAL MAY 1, 2007To owners of Knights of Columbus insurance policies and personsresponsible for payment of premiums on such policies: Notice ishereby given that in accordance with the provisions of Section 84 ofthe Laws of the Order, payment of insurance premiums due on amonthly basis to the Knights of Columbus by check made payable toKnights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEWHAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period setforth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, CASE POSTALE935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4

ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER,AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA,PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIALWILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVE-LOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BERETURNED.

COLUMBIA (ISSN 0010-1869) IS PUBLISHED MONTHLY BY THEKNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT06510-3326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED INUSA. COPYRIGHT © 2007 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTSRESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PER-MISSION IS PROHIBITED.

PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITION-AL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TOCOLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEWHAVEN, CT 06507-0901.

CANADIAN POSTMASTER—THIRD-CLASS POSTAGE IS PAID ATWINNIPEG, MB, PERMIT NO. 0100092699PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549REGISTRATION NO. R104098900RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO:KNIGHTS OF COLUMBUS505 IROQUOIS SHORE ROAD #11OAKVILLE ON L6H 2R3

PHILIPPINES—FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THEMANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI,FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA.

SUBSCRIPTION RATES—IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FORCANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY.SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901.

OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECES-SARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.

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L’Ordre en Images

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A Des membres du conseil FatherNorbert Lukes 4598, de Harrah, en Oklahoma,se joignent aux «Catholic Daughters ofAmerica» (Filles catholiques de l’Amérique)et la «Catholic Charities’ Disaster Response Team» (l’équipe d’intervention en cas de catastrophe des Charités Catholiques), sur letoit d’une maison de Biloxi, au Mississippi. Leconseil a collaboré avec les «Catholic Charities» (Charités catholiques) lors d’un voyage de récupération à la côte du golfe, oùdes Chevaliers et d’autres ont collaboré à larestauration de quatre habitations.

B Le conseil St. Bartholomew 9127, deManchester, au Maryland, a parrainé un«Teddy Bear Tea» (Thé des oursons) pour lesenfants de la paroisse. De membres du groupejeunesse de la paroisse St. Bartholomew ontservi des rafraîchissements, tandis que desChevaliers informaient les participants de lanécessité de soutenir les nouvelles mamans.Chaque enfant a ensuite rempli une fiche etfait don d’un ourson en peluche. Ces jouetsfurent distribués dans les centres deressources pour la grossesse, situés un peupartout dans le comté de Carroll.

C Des membres de l’assemblée DeaconLee R. Hurst, de Memphis, au Tennessee, et

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C

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I

leurs familles prennent une pause au coursd’une œuvre de nettoyage de Columbus Park.Chaque année, les Chevaliers font unedescente dans le parc public pour tailler lesarbustes, émonder les arbres et remplacer lecompost.

D Les élèves d’enseignement religieuxde la paroisse St. Mary étalent avec fierté lesboîtes de conserves recueillies au cours d’unecampagne parrainée par le conseil BishopRuocco 9275, West-Chelmsford, auMassachusetts. Les Chevaliers et les élèvesparrainent cinq campagnes du genre chaqueannée et ont recueilli plus de 20 000$ depuisdix ans.

E Al Celglia et Bill Veroski, membrestous les deux du conseil St. Louis de Montfort11137, à Santa Maria, Californie, nettoient lesbordures de route le long d’un tronçon dedeux milles d’une autoroute de l’état. LeConseil 11137 a participé au programme«Adoptez une route» dans le cadre de sonaction communautaire annuelle.

F Laura Bautch, Brett Ritter et EvanLundberg, membres des Cyclones, équipe debasket-ball en fauteuils roulants, acceptent

un chèque de 1892$, du conseil BishopZardetti 5548, de St. Cloud, au Minnesota. Leconseil avait organisé un dîner de spaghettiafin de recueillir des fonds pour payer lesfrais de transport de l’équipe.

G L’assemblée Msgr. Florencia C. Yllana,de Sorgoson, Luzon, participe aux réparationsd’habitations suivant le passage d’un typhon.Des membres ont remplacé de parties du toitet collaboré à des travaux de menuiserie àmaisons endommagées par la tempête.

H L’abbé Gavin Badway examine laphoto encadrée d’un vitrail que lui présentaitle conseil Santa Maria 4999, de North PalmBeach, en Floride, lors d’un dîner de reconnaissance du clergé parrainé par le conseil. Plus de 250 Chevaliers, ainsi que leursfamilles et des amis participaient à l’activitéorganisée en l’honneur des membres duclergé et des religieux et religieuses ducomté de Palm Beach.

I Des membres du conseil de Wauhesha(Wisconsin) 1825 et leurs familles plantentdes fleurs dans le cadre du «HistoricDowntown Waukesha Restoration Project».(Projet de restauration du centre-villehistorique de Waukesha) Le conseil 1825participait à la réalisation du projet avec centautres organismes civiques.

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Construire un monde meilleurun conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibil-ité de faire une différence. Que se soit à travers le service à la commu-nauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloirconstruire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Lesphotos peuvent être envoyées par courriel à [email protected] oubien à Columbia,1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.

de CHEVALIERSDE COLOMBAu service de Un. Au service de tous.

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L’abbé Elias R. Gambroiko,membre du conseil St. Josephine Bakhita 13835à Sioux Falls, Dakota duSud, rencontre des enfantslocaux au cours de sa visiteà Juba, au Soudan. L’abbéGamborkio est allé dansson pays natal pour livrerdes fonds de mission réunispar son conseil et dans des paroisses à travers la région.

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J’AI ÉTÉ ÉLEVÉE DANS UNE FAMILLECATHOLIQUE, mais c’est seulement à l’école secondaireque je me suis rendu compte desvéritables implications de laprésence du Christ dans le Saint-sacrement. Dans l’Eucharistie, j’aidécouvert soudainement que je suisaimée, que j’aimais en retour et queje devais donner suite à cettedécouverte. À partir de ce moment,je me suis à chercher une façon derépondre avec générosité à l’amoursacrificiel du Christ dansl’Eucharistie.

Dès ma première rencontre avecles Dominican Sisters of Mary, Mother

of the Eucharist (Sœurs domini-caines de Marie, mère del’Eucharistie) ce fut comme si j’étais entrée dans le cœur de laNouvelle Évangélisation demandéepar le pape Jean-Paul II. Depuis leur heure d’adorationquotidienne jusqu’à leurs talents pour le basketball, j’aireconnu dans les Sœurs, le modèle de vie eucharistique

auquel je ne pouvais résister. Elles m’ont démontré commentla vie pouvait être vécue de manière rafraîchie et animée. J’ai

voulu m’inscrire sur-le-champ.Mon seul problème c’était que j’étais trop jeune pour entrer aucouvent.

Durant les deux années d’attente qui n’en finissait plus avantd’entrer en communauté, j’ai reçuun appui particulier de ma sœur etde son mari, membre des Chevaliersde Colomb. Eux, ainsi que mafamille, mes amis et d’autresChevaliers, ont prié avec moi etpour moi en présence del’Eucharistie, prière qui m’ai été leplus grand cadeau imaginable, etsans laquelle j’aurais fléchi.

En fin de compte, ma vocationest le produit d’un mélange d’enthousiasme de jeunesse, del’enseignement de Jean-Paul II et decharisme, de tradition catholique,

de l’appui de ma famille et de mon entourage, et du sang desmartyrs—tout ce qui constitue la Nouvelle Évangélisation.

GARDER LA FOI VIVANTE. Ceux et celles quise discernent une vocation à la vie consacréecomptent sur les prières des autres. Veuillez faire

tout ce que vous pouvez pour promouvoir l’appelque des hommes et des femmes reçoivent duSeigneur à vivre une vie consacrée à son service.

« Le plus beau des cadeaux ce fut la prière. Sans elle, j’aurais fléchi. »

Sr. Maria Frassati Jakupcak, O.P.Dominican Sisters of Mary,

Mother of the EucharistAnn Arbor, Michigan

WWW.KOFC.ORG

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