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JOURNAL DE SAINT-GERVAIS GENEVE N ° 39 NOVEMBRE 1989 Art of Memory . Woody Vasulka 1987 .

DESAINT-GERVAISGENEVE JOURNAL NJOURNAL DESAINT-GERVAISGENEVE N ° 39 NOVEMBRE 1989 Art ofMemory. Woody Vasulka 1987

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Page 1: DESAINT-GERVAISGENEVE JOURNAL NJOURNAL DESAINT-GERVAISGENEVE N ° 39 NOVEMBRE 1989 Art ofMemory. Woody Vasulka 1987

JOURNAL

DE SAINT-GERVAIS GENEVE

N

° 39 NOVEMBRE 1989

Art

of Memory

.

Woody Vasulka 1987

.

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POUR LA CONQUETE DE NOUVEAUX ESPACES CULTURELS

Les phenomenes socioculturels provoques directement ouindirectement par les nouvelles technologies sont difficiles aanalyser car its participent presque tou'lours a des effetscontradictoires. Par exemple, il est evident aujourd'hui queles technologies de communication ont fait exploser la notionclassique de media:multiplication des ecrits imprimes,telematiques etiou telecopies, multiplication des televisionset des radios, cleveloppement de la telephonie avec ousans image.Parallelement, nous subissons tous les effets d'unappauvrissement culturel du a ('installation etouffante d'unemonoculture. Alors clue la formidable explosion destechnologies de (tele)communication abolit les anciensmonopoles, des concentrations trans-medics et trans-nationales apparaissent. La communication, quant a elleimplose. II West pas dit qu'il y ait une maniere d'echaplerace henomene ; nous n'avons d'ailleurs pas echappeaprediction de McLuhan : le medium, c'est le message.Nos moyens d'agir sur ces phenomenes sont bien clerisoires;il n'empeche que sur un plan local et regional il estnecessaire de conquerir et parfois de reconquerir les moyensde production audiovisuels et d'etre pret a occuper, ouparfois a revendiquer, des espaces culturels etd'informations sur ces nouveaux medias .Si nous avons eu jusqu'a aujourd'hui une action efficace etcoherente pour la production de creations, il est maintenantnecessaire de continuer notre action par la mediation et la« mediatisation » de ce type de production . II nous fautdevelopper des reseaux de diffusion et de distributionparalleles (musees, centres culturels, festivals, etc.).Notre institution devra prendre une part preponderante clans

O

('utilisation et la creation de nouveaux medias afind'exploiter des espaces culturels necessaires a la diffusiond'oeuvres de recherche et de creation, c'est-a-dire de creerpour ce type de productions les conditions minimalesd'une economie.Vest a ce defi clue SAINT-GERVAIS GENEVE sera confrontsces prochaines annees, pour autant qu'on lui en donneles moyens.

Andre lten

SAINT-GERVAIS5, rue du Temple,

1201 GeneveTe1. : 732 20 60,Fax : 738 42 15

Minitel : Relais 738 46 46Institution subventionnee parla Ville de Geneve et VFW de

Geneve .Quverture

secretariat/receptionlundi et samedi : 14 h a 20h

mardi au vendredi9h-12h114h-20h .Comite de direction :Animateur delegue et

Reponsable du secteur videoet informatique : Andre Iten

Responsabledu secteur spectacles :Jean-Pierre Aebersold

Responsable du secteurpedagogique : Jacques Boesch .

Administratrice : CatherinePrior.

Assistante de programmationdu theatre : Anne Bieler

Comptabilite : Laurent GislerEntretien : Maria Castro,

Lidia UsaiFichier: Veronique Kohler

Graphisme : Cornet de BuckInformatique

Jean-Pierre KellerReception

Fran~oise ValentiniSecretariat:Veronique

Batcbinsky, Karin Blanch,Martine Bosson, Elizabeth

Fischer, Valerie LeubaSerigraphie : Andre SteinerTechnique : Ludovic Buter,

Paolino Casanova,Bertrand Keller, Denis Rollet

Video : Laurent Desplands

SEQUENCE :Redaction

Jean-Pierre WittwerGraphisme : Ivain Gressot,

(Les Studios Lolos)Photocomposition ., Textuel et

Le lait sur le feuImpression : Roulet

11000 exempla ires 8fois VanAbonnement annuel : 10 frs.

Grace au soutien duDepartement culture ettourisme de la Ville de

Geneve, les rcgroupementspopulaires . beneficient d'une

reduction sur Vensemble denos spectacles.

Grace au soutien duDepartement de Vinstruction

publique, les collegiens (des lecycle d'orientation) ainsi queles apprentis et les etudiantsbeneficient egalement d'une

reduction .

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4 VIDEO " UN DOSSIER MODE D'EMPLOI3e SEMAINE INTERNATIONALE DE VIDEO

THEATRE o HUMPHREY DE ET PAR PHILIPPE COHENS LES VOIX D'HUMPHREY

0 THEATRE " JONAS ET SON VETERAN DE MAX FRISCHVCEIL EN COULISSES

CONTES . HISTOIRES DE DARIO FO PAR MARCO BIZZOZERO12LE RIRE SANS ARTIFICES

EXPO " A LA RECHERCHE DU ROMAN-PHOTO, MARIE-FRAN~OISE PLISSART13DE L'IMAGE AU RECIT

EXPO " MAJA ZURCHER14 GRAVURE ET ((LIBERATION))

EXPO " LA MAISON D'AILLEURS16AILLEURS EST PROCHE

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EVOlutiOri . SI< "iuu rf W0u01 , VrtxnIAVI I~J'11

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3e SEMAINE INTERNATIONALE D

En une vingtained'annees detravail sur 1'imageelectronique,Steina et WoodyVasulkaont developpeune oeuvreentierementoriginale dans lemilieu de la video.

Steina et Woody ti asulka en train demonter une installation de Steina .

RETROSPECTIVE STEINA ET WOODYVASULKA (USA)

Emigres aux USA dansles annees 60 (elle, Islandaise,est musicienne de formation,lui, Tcheque, ingenieur), plon-ges daps 1'effervescence de lacontre-culture new-yorkaise, ilsdecouvrent la video dans unveritable coup de foudre . Co-fondateurs de la Kitchen en1971, passionnes par la struc-ture intrinseque du mediumvideo (influences par les theo-ries de McLuhan), ils n'ont cessedepuis de developper un ques-tionnement simple, mais ou-vert :

« Qu'est-ce

que

1'imageelectronique ? ».

Philosophespraticiens, comme ils se definis-sent eux-memes, ils produisentles outils de leur questionne-ment en construisant les machi-nes qui leur permettent de tor-dre, de meler, d'incruster lesimages, bref de la reduire a leurmatrice productive : le signalelectronique .Le reservoir imaginaire des

machines est immense, il de-vient contrdlable avec la nume-risation, et ouvre 1'espace de laperception visuelle bien au-delades limites inherentes au regardhumain . Pour Woody, ((1'imageelectronique est liquide, mallea-ble, c'est comme une pate amodeler, un support artistiquequi existe en tant que tel .Unique en son genre, 1'oeuvredes Vasulka deplace la limite quisepare 1'experimentation scien-tifique, la demonstration didac-tique et le travail artistique . Aleur maniere, ils renouent avecune conception de 1'artiste-chercheur, tel que Leonard a pu1'etre .La rigueur conceptuelle mini-maliste de leur demarchegenere paradoxalement, sur leplan visuel, une veritable fetesensuelle du regard .Depuis le debut des annees 80,Steina et Woody ont reintroduit

Une soiree d la Kitchen . (Installation de Ben Tatli) 1971 .

la narration dans leurs bandesvideo, prouvant ainsi que loind'etre un ecueil formaliste, leurpassion de la recherche est uneouverture complexe dumedium video vers une explo-ration pratique radicalementnouvelle des probMmes de lapsychologie, de l'intrigue et dela representation en general.

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E VIDEO du 13 au 18 novembre,

Afin de donnerau public de la3"S.W.Voccasionde voir un grandnombre detravaux de valourmettant on jeules nouveautestechniques etformelles offertespar la digitali-sation de 1'image,trois program-mations duneheure et demiechacune ont eteoffertes on carteblanche a

Anne-Marie Duguet, maitrede conferences a la Sorbonne,en esthdtique, specialiste de lavideo . Elle nous prdsenteraTRUCCO, de Riccardo Capo-rossi (I) ; PUISSANCE DE LAPAROLE, de Jean-Luc Godard(F) ; PICTURES et IS THEREANY ROOM FOR ME HERE?, deTamas Waliczky (Hongrie) ;SITE RECITE, de Gary Hill(USA) ; DE REMBRANDT AEINSTEIN, de Lilian Schwartz(F) ; DE LA MANO, de StefaanDecostere (B) ; METAMORPHO-SES, de Tom Brigham (USA) ;NOSTOS I, de Thierry Kuntzel(F) .

Christine Schopf, organisa-trice du festival Ars Electronicaa Linz en Autriche, qui a com-pose un programme de 17 oeu-vres tres courtes, parmi lesquel-les on retiendraCALCULATED MOVEMENTS,de Larry Cuba (USA), premierexemple d'animation musicaleentierement realise par ordina-teur .CONCRETE PEOPLE, de JohnFekner (USA), qui reste unmodele de clip digital .ECOLOGY : FLOAT, de Yoi-chiro Kawaguchi (J), un exem-ple d'images de synthese parfai-tement realistes, etPARTICLE SIMULATION, etLEONARDO'S DELUGE, de KarlSims (USA) qui proposent desimages de synthese parfaite-ment abstraites .

L'Institut national dei'oudiovisuel a Paris (F),qui a produit des ceuvres deMichel Jaffrenou, Thierry Kunt-zel, Genevieve Herve, PatrickPrado et Jose Xavier, montreraune selection de ses produc-tions les plus recentes .

S&minaireAnalogique-NumariqueHISTOIRE D'IMAGESDurant deux jours (lundi 13 etmardi 14 novembre), Anne-Marie Duguet et Raymond Bel-lour animeront un seminaire dereflexion theorique qui cher-chera a cerner les enjeux artisti-ques du passage de l'image ana-logique a l'image numdrique (oudigitale) . La confusion entre lesnatures des processus d'enregis-trement, les effets d'analogierealiste quo les deux typesd'images peuvent (plus oumoins) produire (ou pas) don-nent lieu a de multiples histoiresd'images . Il s'agira d'en cornerquelques-unes en s'appuyantsur une image centrale : celle ducorps humain .

Scott FisherLES GANTS MAGIQUESChercheur a la NASA, Scott Fis-her a mis au point un systemeinteractif qui permet a son utili-sateur d'agir par des mouve-ments de son corps dans un uni-vers virtuel qu'il per&t en ima-ges de synthese 3-D . Destine enpriorite a la recherche militaire,ce systeme a neanmoins deja unavenir didactique en mddecine(les etudiants pouvant « opererdes corps modelisds) . Scott Fis-her prdsentera ses recherchesau cours d'une soiree-confe-rence .

Jean-Luc GodardHISTOIRE(S) DU CINEMA(en viddo 1)Une premiere suisse ! La 3` Se-maine internationale de viddoprdsente les deux premiers nu-meros de la serie HISTOIRE(S)DU CINEMA, realisee par Jean-Luc Godard, coproduite par laTelevision romande et Canal + .Il s'agit d'une oeuvre ouverte,destinee a augmenter au fil desans . Des freres Lumiere aIndiana Jones, d'Europe en Afri-que, en Asie, du muet au par-lant, le cinema est pour la pre-miere fois le sujet d'unereflexion globale en images .La projection du jeudi 16 auralieu, sur invitation, en presencede Jean-Luc Godard et deFreddy Buache . Le samedi, nou-velle diffusion ouverte a 1'en-semble du public .

ExtrasA VOIR ABSOLUMENTSeront egalement diffusdesdurant la S.I.V . un certain hom-bre d'oeuvres dont : CHARBONVELOURS : PASSAGES de Ste-faan Decosteres (B), IDEALEAUDIENCE de Joelle de la Casi-niere (F), QUICKENING deDonna Matorin (USA), DANCEOF DARKNESS d'Edin Velez(USA), THIS AND THAT deScott Rankin (USA), et Fhom-mage a Julian Beck, par NamJune Paik, Betsy Connors etPaul Garrin, intitule LIVINGWITH THE LIVING THEATRE(USA) .

Steina et Woody Vasulka, Discs 1976.

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460 bandes ontete envoyees ala S.I.V. pourparticiper ala competition.Le comite deselection on aretenu 46. Vestdire la difficultede son choix, quia ete motive pardes exigences auniveau de laqualite de larealisation, dela recherche duneecriture originals,de 1'interet dupropos et de ladiversite desgenres.

CompetitionA L'HEURE DE LA VIDEO

Speed of life de Cathy Vogan. 1989.

Les artistes les plus connus,Marcel Odenbach, Gary Hill,Daniele et Jacques-Louis Nystpour ne citer qu'eux) cbtoientles nouveaux venus talentueux .Une forte presence europeennecontrebalance cette annde1'artillerie lourde d'Amdriquedu Nord, et il faut constater larejouissante presence de paysvideographiquement »

toutjeunes, tels le Bresil, le Chili etla Yougoslavie .Les Suisses qui participeront a lacompetition sont : Bruno Sapa-relli avec L'EAU CANICULE,Franz Schnyder et RienhardManz avec DRAMA, No Zanettiavec une oeuvre sans titre,Patrice Baizet avec ELLE ESTPLUS LOURDE QUE MOI, LeoMingrone avec IL PUNTO DIVISTA DELLA LEPRE, StephaneGoel avec LOIN DU CCEUR etAlexander Hahn avec AERIALSTILLS .

Der Faustische Traumde Herbert Wentscber. 1989.

Kniespiel de Klaus Blume, 1988.

Hors compAtitionEN PREMIERE I

La 3e S.I.V . prdsente en avant-premic're des bandes viddod'auteurs, en leur presence .Une coproduction de Saint-Gervais Gendve, PORTRAIT ENBOUCLE, de Pierre Garbolino(France, 24') . La derniere bandede Claudia von Alemann,NUITS CLAIRES (RFA, 75'), laderniere bande d'Eric Lanz,TRIPTYQUE (Suisse, 8') et laderniere ceuvre de Marie Andrd(Belgique) . Les projectionsseront presentees par lesauteurs.

JuryLES SPECIALISTES

Le jury de la 3e S .I.V ., charge defaire son choix parmi les 46bandes retenues pour la compe-tition internationale, et dedecerner les prix (entre autres leprix de la Ville de Geneve et leprix Canal +) est compose deM . Siegmar Gassert, Presidentdu jury, critique d'art et organi-sateur d'expositions a Bale,Suisse ;Mme Fujiko Nakaya, de la gale-rie Scan, a Tokyo, Japon ;Mme Christine Sch6pf, organi-satrice du Festival Ars Electro-nica, a Linz, en Autriche ;M. Alain Burosse, producteur de1'emission aAvance sur image » aCanal +, Paris, France ;M. Chris Dercon, directeur artis-tique a PS One, New York ; desavril, 1990, directeur du Wittede With Center for Contempo-rary Art, Rotterdam, Pays-Bas .

CatalogueDE LA LECTURE I

Unimportant catalogue de 140pages est publie a Foccasion dela S .I.V . Il contient non seule-ment tous les renseignementssur chaque bande projetee du-rant la semaine, mais encore denombreux articles theoriques etdescriptifs sur Steina et WoodyVasulka, sur les problematiquesde 1'image de synthese, desreflexions d'auteurs sur certai-nes oeuvres viddo .

3e SEMAINE INTERNATIONALE D

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La 3e Semaine internationalede video d la radio (RSR2) :

du 13 au 16 : reflets.Vendredi 17 : emission speciale .

LUNDI 13 ET MARDI 14 SEMINAIRE DE 9 H. A 17 H. 30ANALOGIQUE-NUMERIQUE (Histoire d'images) avec R. Bellour et A.M . Duguet

OUVERTURE MARDI 14 NOVEMBRE A 18 H. 30

MERCRED115 JEUDI16 VENDREDI17 SAMEDIIS

0 6e et 7e etages

j 1e` et 3eetages

E Theatre

Dossier realise parLysianne Lechot

E VIDEO du 13 au 18 novembre.

Retrospective Retrospective Retrospective 0 RetrospectiveVASULKA1 VASULKA3 VASULKA2 VASULKA6

COMPETITION 1 COMPETITION 4 COMPETITION 7 COMPETITION 2

EXTRA 0 EXTRA EXTRA J.-L. GODARHistoire(s) ducine ma

0 Retrospective 0 Retrospective 0 Retrospective 0 RetrospectiveVASULKA2 VASULKA4 VASULKA5 VASULKA3

SELECTION SELECTION COMPETITION 8 0 SELECTIONA.M . DUGUET IN A/RECHERCHE CH . SCHOPF

COMPETITION 2 COMPETITION 5 0 COMPETITION 1 COMPETITION 6

0 SELECTION 0 SELECTION 0 SELECTION 0 RetrospectiveINA/RECHERCHE CH . SCHOPF A.M . DUGUET VASULKA7

COMPETITION 3 COMPETITION 6 COMPETITION 4 COMPETITION 3

COMPETITION 8 COMPETITION 1 COMPETITION 5 COMPETITION 7

0 RENCONTRE 0 Retrospective 0 RetrospectiveAVECS.FISHER VASULKA6 VASULKA7 REMISECOMPETITION 4 COMPETITION 7 COMPETITION 2 DES PRIX

ET PALMARESEXTRA J.-L. GODARD COMPETITION 6

Histoire(s)ducinema

0 Retrospective 0 Retrospective 0 RetrospectiveVASULKA5 VASULKA1 VASULKA4

CLOTUREEXTRA EXTRA EXTRA

COMPETITION 5 COMPETITION 8 COMPETITION 3

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Pour soncinquiemespectacle en solo,Philippe Cohen achoisi de divaguerentre le langage,to style etquelques signes dela theatralite.

Voltigeur, clown, haratincur,Cohen s'clance une foil encoresoul en scene pour brocarder latelevision, la publicite, les res-taurants de repas rapides sur Icpouce, le spectateur impatientqui a tout compris ou peut-etrerien du tout . Bref il distillel'insolencc comme d'autres lesbonnes nouvelles . Charmeur,tant aver ses mots qu'avec sesgestes, surtout aver ces der-niers, Cohen tient la rampe delumieres pour mieux s'insinuerdans I'ombre de nos petitespensees . Mais attention, Cohennest pas un maitre a penser . 11serait plut6t (sans nuance pejo-rative) un artisan du divertisse-ment . 11 aime la scene commeson personnage, Humphrey,qui est ne, dit-il, de 1'accouple-

ment d'un comedien et ('tinescene de theatre .Entre le Docteur Jekyll et MistcrHyde, comme entre Humphreyet Cohen, c'est au spectateur dochoisir son camp . Et si PhilippeCohen renonce a demander aupublic de choisir entre Fun etI'autrc, c'est en definitive pourla bonne raison, comme il le dit,qu'il craint le pire . Le pire, ici,etant la solitude .

J, -P. W.

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)"HUMPHREY

lomme derange . .. ou. . .

Nul doute possible : PhilippeCohen est encore plus incroya-ble qu'on ne 1'avait imagine !Pour 1'avoir applaudi nagueredans des productions one-man-show du type Lc dernier film ouLe Cid improvise, on savait lecomedien insolite, imprevisible,lou¬oque et irreverencieux, foide Corneille !Or, confessons-le, nous n'avonsrien vu . . . Dans la nouvelle pro-duction qu'ii donne a vivre et a&outer au Theatre Boulimie,Philippe Cohen fait le pleind'imagination et de personna-ges qui tous, comme de bienentendu, ont la scene pourmiroir . u

Patrick Ferta, Le Matin,4 octobre 1989.

Pire que Shakespeare

-Humphrey c'est genial, uni-que, tendre, fragile, intelligent,cocasse, derangeant et derou-tant .En une heure et demie de spec-tacle, Philippe Cohen, accom-pagne de scan inenarrable fan-tome, incarne a lui seal unmatch de boxe, une tragedie

!'halos r Katrin von Flotora

grecque, 1'histoire de la bandedessinee, un polar a la televi-sion, un safari au Kenya, uncretrospective du cinema ameri-cain des annecs cinquante,i'avalanche des cliches des six-ties (Ho Shi Minh ct les Beatles),une fete dans un village africainet la difficile ascension du marde Berlin par un dissident dutheatre institutionnel .Humphrey, on aimerait l'invitertres vite partout, pour qu'ilnous redonne cette extraordi-naire encrgie de 1'ironie triom-phante, de 1'eclat de cristal dessentiments revisites par la gene-rosite .

Brigitte Kehrer,La Tribune de Geneve,

G juin 1989 .

H(INIP11Kh'Yde et par Philippe Cohere

Theatre .Saint-GervaisGeneve dot 28 novembre

au 31 decembrea 20 h 30' les jeudis u

19 h, dimcancbes h 1 ? h .Kelache les lttndis et

les 24 el 25 decemhre .

,~l?ise (n srenc: Sara Rarbcri,s1 ".'c'lrrirrr<i4e : (wujlrey I)vsnrr

A/%7c'lu : Pascal I f nllcCrcatiort ac ,Saint-C:erivis Gcr&re.

Cutrrorluction .Saint-( ;r~rrrris/5'err icec'ulturel Aligrrzs, Gcnl" vc,

l.rxatirnt : .S'ainl-(Jerr=ruls Gcu0ve,tril 13110 (>U

Scri~h e culturel Migrrns, ' 1-141,

du Prince .

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Pour porter duspectacle «Jonaset son veteran>>,nous avonsrencontre PhilippeMacasdar. Unregard privilegiesur une oeuvreimportante .

Apres avoir mis en scene unedizaine de spectacles, PhilippeMacasdar a travaille aupres deBenno Besson lorsque celui-ci apris la direction de la Comedicde Geneve . Depuis lots it suitI'activite du metteur en sceneaver le projet de realiser un filmdocumentaire sur son itineraire .Aujourd'hui c'est en qualited'assistant du cindaste Alexan-dre Sealer, qui prepare unechronique sur les ceremoniesde la Mob et sur Finitiative«Pour une Suisse sans armde o,que Philippe Macasdar se trouvedirectement en contact avec lemetteur en scene B . Besson .

Pourtant cc n'est pas de cinemadont nous voulons parler, maisbien de theatre . Du passage dutexte a la scene et la creationd'un personnage, Le Souffleur,qui sera charge de dire les notesdu texte . « Ces notes, dit Phi-lippe Macasdar, ont une fonc-tion d'elucidation, d'appro -fondissement de ce que le textese garde bien de marquer demaniere trop explicate . En faitles charges les plus violentes,les plus fondces se trouvent, apriori, plutot dans les notes .

1)e gauche ei clro

C'est un sentiment que Yon a Ala lecture . Le personnage duSouffleur est charge de dire lesnotes mais il outrepassc satAche . Par sa presence il ren-force ou it contredit cc qua sedit sur le plateau . C'est un peucomme si it lisait les notes demise en scene . Le Souffleur pro-longe le propos du plateau mailit le fait clans une sorte de tcr-reur et d'inconsciencc .ll

1 0

NE PAS ABDIQUER

La force du texte de Frischc'est sa dialectique, sa forced'ebranlement . Ni le grand-pereni Jonas ne sont porte-parole dequi clue se soit . Cc n'est ni untexte ddmonstratif, ni un mes-sage explicate . C'est unereflexion sur 1'urgence . Une nc-

cessitd qui s'est imposde aFrisch apres sept ans de silence .Je dirais que d'une ccrtaine ma-niere cette piece it faut 1'insererclans la continuite de BIATTERAUS DEM BROTSACK (Feuilletsdu sac a pain) et du LIVRET DESERVICE,, Elle entaine A la foisuric mise A jour du point de vuede Frisch ct une sorte de bilan .Cc qui est rcmarquable c'est

V~IL ENque cc bilan ct la maniocd'ecrire, de voir de Frisch nestabsolument pas rassurante . Celanous conduit vers un theatred'incitation mais aussi un thea-tre irrdcuperable par le faitmane que Frisch ne tranche passur la question de Farmee .

On est jamais Bans la bonncconscience, la facilite en quel-quc sorte, d'affirmer les chosesthekralcment mais plute)t danstine dialectique, uric dynamiqucentre le plateau et la salle . Deplus le tire et le plaisir, et Lineccrtaine ironic sont tres prd-scnts sur le plateau . »

1'ropos recueillis parJ.-P. Wit1wer

tc, Paid Darzczc (le tx5lercirt), rtifalfricur Ueinacrnle (lnrxis), J(Icru-ckwrlcc lvnllarui (ft, soufexr),

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COULISSESA PROPOS DE THEATREParmi les notions dont je mesers de preference, sans savoiravec precision cc qu'au fondtiles signifient, cc qu'elles nesignifient pas necessairementmais pourraient signifier, setrouve aussi la notion de thea-tral,Qu'est-cc clue tht5atral?Un homme est sur scene, jc voisson corps physique, son cos-tume, sa mine, ses gestes, etaussi cc qui l'entoure, touteschores que la lecture ne medonne pas, pas en tant clue per-ception des lens . A cola s'ajoutcautre chose : la parole . Jen'entend pas seulement desbruits, perceptibles aux lens,mais un langage . J'entends lesparoles que prononce cethomme, c'est-a-dire une se-conds image s'ajoute, uneimage autre, une image d'unautre ordre . 11 dit : Cette nuit estcomme tin d6»ne ! En plus de1'image visible je saisis uneimage paroe, image non pointper~ue mais irnaginee, prenantforme clans mon imagination,suscitee par la parole . Et lesdeux surgissent en memetemps : perception et imagiria-tion . Leur rencontre, leurs rap-ports, le champ magnetique duis'etablit entre ell's, voila, mesentble-t-il, cc clue l'on pourraitappeler theatral ( . . .)( . . .) I1 n'est pas de piece de thea-tre clui soit thMtrale d'un bouta l'autre . Peu importc meme,pour son efficacite thedtrale,qu'elle le soit souvent au toursde son developpement . La reus-site theatrale, je crois, cst tou-jours rare, exceptionnelle, c'est1'ccil (fans la surface d'un visage .11 est sans doute decisif de dis-tinguer si cc sont les ideesessentielles ou seulement lesidees secondaires qui sontexprimees de maniere the-a' -trale . Dans cc dernier car, lors-que 1'aspect theatral reste acci-dentel, secondaire, excentri-que, route representation,meme la plus parfaits, tomberairremediablemetnt clans la cari-cature, les accents seront mal

mis, le tout fausse . Le theatre,lira alors I'auteur, clue voulez-vous ! C'est une terrible simpli-fication . Bien entendu, vela estexact, mais cc n'est pas la fautedu theatre si Cette simplifica-tion, qui n'acheve jamais unShakespeare, devient plus quesimplification, si ells devientdefiguration, caricature, falsifi-cation, destruction de toutepoesie . Cc n'est pas la faute dutheatre si l'auteur ne sait pas

s'en servir . Qui monte sur sceneet ne se sert pas de la scene a lascene contre lui . S'en servirvoudrait dire : ne pas faire dutheatre sur la scene, mais avecla scene . . .Max Frisch, journal 1946-1949

De gauche u droile : 'tilalicieu Delmonte (Jonas) el Paul Darzac (le i~ehrrlrt) .Pholos : _Jurg 1loblen, 1989.

QUARTIER LIBRE

J'ai mis mon kepi dons la cageet je suis sorti avec I'oiseau sur la feteAlorson ne solue plusa demands le commandantNonon ne salue plusa repondu l'oiseauAh lionexcusez-moi je croyais qu'on saluaita dit le commandantVous etes tout excusetout le monde peut se trompera dit Voiseau .

Jacques Prevert, Paroles

JONAS ET SONVETERAN. UN PALABRE

de Max FrischTheatre Saint-Ger27ais

GenE,vedu S au 11 novembre

ct 20 h 30, jeudi a 19 h,dimanche d 17 h

Jeudi 9 novembre :2 repr6sentations

19 h, tyersionen allemtand,

21 h version en jran(ais

Po1ise err scow' : llertrm liessonDE>cors et costumes : _Jean-Mart Sloble>

Assislanle : Mena SluneckrovaVersion J rrtn (wise

Juraas - hlathierr Pelnionte .l.e VCleran - Paul Darzac,

Le Soulfleur - lean-Cbarlcs FontanaVersion allernande :

Jonas B-larkrls Kcdoll,Dvr 6'elcran - Jur,~cu ( ;zlc ".slre,Der ti'rurlJlour - Peter 11o11ag

location : Saint-Ger¢icis Genere,tel. : 712 Ztl 60

Service cullurel Aligros,rue du Prince

Stand lnlo Ralr~xert

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LE RIRE SANS ARTIFICES

Marco Bizzozero

Empruntant sestechniques aucirque et autheatre de foire,Marco Bizzozeros'empioie a briserle mur entre lepublic et lui.Spectaclesurprenant . ..

Marco Bizzozero se passionnetrOS tt5t pour Ic cirque et le thea-tre, it realise ses passions en tra-vaillant avec la troupe theatralede Grock . Par la suite it fre-quents 1'Ecole du Cirque deParis quc dirige Annie Fratellini .C'est la qu'il rencontre cells quideviendra so compagne, Isa-belle Tanguy . 4Moi, j'etaisfunambule . Ells etait musi-cienne . Et on est tombes amou-reux tout de suite n, dit 1'acteuritalien .De cette rencontre, qui a lieu en1981, est ne le Teatro dei Capo-volti {littcralement, le theatredes tetes en Fair} . Depuis cettedate ils ont monte six spectaclesdont l'enjeu central est to remiseen question de la notion de cir-que en tant quc divertissementpour se diriger vcrs lc theatre

ota les spectateurs sont interpel-1es directement, oit ('imagina-tion cree les objets et les decors,oil lc reve ct Fimaginaire engen-drent den sons et des gestes .Bien evidemment avec Ic Teatro(lei Capovolti on rit beaucoup,mais jamais ils n'oublient dequestionner le theatre, so repre-sentation, so realitc. Sousl'ecoree et la technique duclown, ou du conteur, c'estaussi 1'homme qui agit . Face AFhomme de la sallc, I'hommede la scene entame un corps acorps ou le quotidien nestjamais absent .

J.-P. W.

Le R Teatro dei Capovolti . de Milan

HISTOIREa Storie est un spectacle tire deshistoires de Dario Fo . Par so na-ture, cette piece est interpreteeau cheval du quatriil-me mur' .

D'un tote, I'histoire est inter-pretee par un personnage quinarre, un conteur . 11 joue . Maisit ne joue pas vraiment . Il narre.It est a 1'extcrieur de I'histoire .Puis a un moment donne, ilentre dans les personnages doFhistoire . II les interprets . Lejeu de Facteur est un passagecontinu d'entrees et de sortiesdons I'histoire, au tours durecit . C'est Faffabulation . . .. . . Ce nest pas un hasard si lecirque, la commedia del'arte etles jongleurs sont lies a une his-toire. Un rapport doit s'instau-rer, le public est pris par Mis-toire, it ne peut pas en sortir, it

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doit lui aussi faire du theatre . Detoutes fa~ons, le public fait aussidu theatre, to vois . C'est unecommunication tres pleine .La beautc, c'est quc dons lepublic, chaque personne a lachance de voir so propre his-toire . Chacun dispose d'uneliberte . . .. . . Storie est compose do dcuxparties : la premiere CSt Lineimprovisation qui aboutit a laseconde, une interpretationstricte d'un texte de Dario Fo,Le premier miracle de !'enfaniJesus . . .. . . L'espace Timprovisationprend toujours une partie im-portante du spectacle . 11 cree unlien avec le public et donne tou-

ten les clefs pour comprendre1'histoire qui suit . La productionde cette improvisation est treslice au public . Au fit des repre-sentations, I'acteur elaborecette partie en se basant sur lareponse du public, et sur les ele-ments qui le stimulent . Chaquesoir Facteur ecrit, ajoute,recompose son improvisation .11 la remet en jeu sur le souffledu public et sur so participation .

L'improvisation, cc West pas dela littcrature . Quand to as ecrit1'histoire et quc to 1'as terminee,c'est du theatre vivant . Tu vois,on ne peut pas faire abstractiondu public . .,' tans le theatre classique, la scene esttheoriquement entouree de quarremurs . Le quatrieme mur separe lesacteurs du public . Par son interpreta-tion, Marco Bizzozero brine ce qua-tri&me mur .

Propos recueillis parMicbel Krzyzaniak

Journal du Th. Mire Jean Vilar,1988

HISTOIRESde DARIO FO

par Marco BizzozeroAdaptation fran(aise de

Valeria TascaAu 7e de Saint-Gervais

Geneve, dans le cadre deTombee de NuitDu 29 novembre

au 2 de"cembre d 21 b

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La mise onsequence est pourMarie-FrancoisePlissart Linemaniere d'integrerdes formes tresdiverses dephotographies.C'est aussi Linemaniere d'etabliravec to lecteur-spectateur Linerelation ludiqueet active,

r"'xtrait de Droil de regare'- . Ed, de Binuit

DE L'IMAGE AU RECIT

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Le romanphoto est un genresouvent qualijie de mineur_Pourquoi 1'avoir adoptd?

Au depart, aucunc volonte de sepositionner par rapport augenre . ti est cc clu'il est : tantmieux pour ses lecteurs . Rienn'empeche de risquer autrechose. Et par exemple ccciprendre appui sur le caracterc leplus photographiquc des ima-ges pour tcntcr d'en faire mitreun recit .

- Comment faire d'un roman-photo un art majeur, distin-gue?Le problemc n'est pas de sortirdu hall do gare, mais d'y rentrersans s'aplatir .

- Face d la plethore de nouvel-les technologies sophist iqu(-es,comment titre pertinent en met-tant simplement en tensiontexte et imago

line seule repcmse au lappinggeneralise: I'arret sur image, lalecture inquietc .

- Est-ce vrai que le roman-photo est un media feminin ?

Voulcz-vous dire que les fem-mes prenticnt plus souvent letrain clue les hommes

- A quand un romanphotoengage, Cest-a-dire soucieuxd'esthetique, de technique et decontenu novateur'?

tl y en cut, parfois . 11 y cn aurad'autrcs . Aux curieux d'ouvrirtes yeux .- Saint-Gervais

opte

resolu-ment pour Line perspective cul-turelle europeenne. Quelle con-tribution specifique votreroman photo apporte-t-il ?

Silencieux, mais traverse dejeux do langue, <~ Droits deregards), propose peut-titre unespace de cc genre . Loin desconcepts globalisants, la rcn-contre d'un individu et d'unmedium, page a page, (tans1'infiniment petit .

Propos recueillis parJacques Boesch

Marie-Fran4oise Plissart est n(fea Bruxelles le 13 juillct 1954 .Des ses debuts, elle s'est interes-sce aux rapports qui peuvents'installer entre un textc c t Lineimage cn realisant avec BenoitPeeter le livrc « Corrcspon-dance,, . C'est dans le droit fil docette recherche gtt'elle en estvenue a se passionner pour le,(roman-photo ,, , genre dunetongue habitude avait figs (tansle rccit sentimental a CICUX SOUS

et ses avatars parodidues . 1)e((Fugue- au « Mauvais ccil », ellpassant par aDroits de regards .(tous trois publics aux Editionsde Minuit) et (< Prague - (EditionsAutrcmcrtt), olio cn a proposede puissants renouvcllements .

A LA RFC1ih'RCNFDU ROMAN-PHOTOFxposilion d'ceuvresphotographiques de

Marie-Fran(oise Plissarlau 2 ,! etagJc de

Saint-Gervais Genevedu 29 norcmhreau 16 (Mcemhre

Vcrnisscd;e le28 novemhre de,; 18 h 3(l

et repas-rencontrcavec 1 'arlisle Ll 21 1)

(inscription ; Veronique13atchinsky, les Ateliersde St-Gervais Geneve)

Ouverture de1'exposition : lundi d

vendredi de 17 .4 21 h,samedi de 14 d 20 h,

dimanche jerme.

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h4aja zrircber.

L'artiste MatoZurcher At aParis, ce qui noI empeche pasd'etre engages atravers son artpour l'indepen-dance deiI'Afrique.

Maja Zurcher cst une artistesuisse, nee A Zurich cn 1945,qui est installee a Paris depuisde nombrcuses annees . Ellc apublie plusieur .s recucils de gra-vures et de dcssins .Son engagement pour unereelle liberation )> de I'Afrique a

influence toutes ses creations .Son art a puise sa force et sadynamique expressives lors deses divers sejours au Mozambi-que. 11 cst pourtant fondamentalque celui-ci soit confronts auxevenements de la realite pari-sienne, A ses convictions et Ason engagement . Sa volonts demcner cette confrontation entreart et engagement 1'a amenee ainviter deux artistes mozambi-cains de Nandimba, membresde la plus ancienne cooperativede ce pays . Ceux-ci viendronten Europe pour se perfection-ncr clans Fart de la gravure surbois et surtout its pourrontexposer leurs oeuvres.L'exposition organise aGeneve reunira une selectiondes oeuvres de ces trois artistes .Pour Foccasion its installerontleur atelier a Saint-Gervais ou ilsgraveront le bois et feront desimpressions sur papier .Pour le vernissage de cctteexposition une animation auralieu le 30 novembre a 18 h 30 enprssence des artistes ainsiqu'une intervention musicalede Joseph Oze Matare, musiciendu Zimbabwe .

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GRAVURE ET

Animaux rassentbles autour du Nessin. Gravure sur bois ale Simoni Nandilika,

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x LIBERATIONUN DEBAT

Le 30 novembre, A 20 h 30, urldebat reunissant les artistesexposants ainsi que MM . Jac-dues Alvarez Yereyre, Djelly5amoura, Kanyana Mutombosera conduit par Laurent Mon-nier, de 1'lnstitut du developpc-rnent, Genevc . It portera stir letheme , Art, artisanat et deve-

loppement,> et traitera de 1'iden-tite, de la specificitc do la crea-tion artistiquc face au develop-pement en Afrique, des strate-gics divcrses possible-, pour unereelle lib6ratic>n do 1'Afriquc .

UN STAGEAfin de -,'initier A la xylogravuresou .s 1'experte conclui ¬e d'artis-

tes crcatcurs, Maja Zurcher etIcs deux invites mozambicainsconduiront urn stage, ouvert auxadultes de toes niveaux . 11spourront apprcndrc A graver Icboil d'arol1e, d'apres des cro-cluis personnels, A encrer ismatricc ct a imprimer stir papierJapon, cn une ou plusieurs cou-leurs .

Trareal aux champs au hard de la rivierc" Roinuna . Gravure stir hois de Malias Ntundu Polzanhooka .

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Horaire : vendredi 11 , decembrede 18 h 30 a 21 h 30, Ic samedi 2de 9 h 30 A 13 h 30 et le diman-che 3 de 10 a 17 h . Cotisatirms :Frs . 175 .-Les artistes restant a Gcnevcpendant la duree de 1'cxposi-tion, il sera possible ('organiscrstir demande des visitcs com-mcntecs ainsi que des stagesparticul iers .

L'exposilion aura lieudu 30 novemhre au 16dc',cemhre 1989, ciu 1etage de Saint-Gerhais .

Elle sera ou7?erle chayuejour de 17 1) a 21 h, lessamedis de 14 ca 20 h.

hermc, le dimanche .

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AILLEURS EST PROCHEAmis extraterrestres de passagea Gencvc, ne manquez pas eethiver la plus saisissante attrac-tion locale aprcs 1'indispensableMur des Reformateurs : 1'expo-sition AILLEURS EST PROCHE,que.prescntera Saint-Gervais du17 janvier au 10 fevrier . AIL-LEURS EST PROCHE est unhommage a Tune des plusrejouissantes facultes humaines,le pouvoir d'imagincr . Utopie,voyages extraordinaires etscience-fiction sont au pro-gramme de cette manifestationqui se veut Line «exposition ape-ritive u, Line bandc-annoncevisant a donner un avant-go6tdes richesses d'un musee horsdu commun : la Maison d'Ail-leurs, a Yvcrdon-les-Rains .Avec plus de 25 000 livres c.n

Line quarantaine de langues ctdes milliers d'objets divers (affi-chcs, jouets, timbres-poste, dis-clues, peintures ou billard elec-trique), la Maison d'Ailleurs estla plus importante collectiond'Europe dans le domaine de lascience-fiction et des utopies .

Collection helas inaccessibleactuellement pour cause de res-tructuration et de transfert dansun batiment en tours de reno-vation . Uinauguration est pre-vue pour le printemps 1991,soit bien avant 2001 et la dou-zieme Guerre Mondiale - maisles Terriens sont creatures peupatientes . Le but d'AILLEURSEST PROCHE est de dcvoilerquelques tresors de cc musee deI'avenir, avec la participationd'une vingtainc do grands artis-

Uessin de Virgii Firtlay in FamOUn Fantastic MN's[cries de seple»tbre 1941 .

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tes suisses ou ctrangers - dontHans Rudi Giger, genial crca-tcur du monstre d'gAlien» .Des mutations de 1'humaniteinquiete aux possibles rcncon-tres avec ccs Atttres mysterieuxqui logent a 1'autre bout du ciel,c'cst a un passionnant voyagedans les mythologies de notretemps qu'invite AILLEURS ESTPROCHE. Organisee par 1'asso-ciation des Amis de la Maisond'Ailleurs (AMDA), 1'expositionmontrera aussi 1'impact de lascience-fiction sur notre quoti-dien : publicite, jouetsd'enfants- . . Tant il est. vraiqu'on ne pout bien vivre ici etmaintenant sans se crecr des Ail-leurs et Domains a la mesurc denos desirs les plus fous, de nospeurs les moins avouablcs . I .crove nest que 1'autre face dureel, la lignc d'horizon ncccs-sairc mcme au paysan paisiblc-ment colic a la globe . AILLEURSEST PROCHE ? Beaucoup plusque vous ne le croyez . Rendez-vous en janvier pour Line pre-miere excursion au-dela despapiers points de votre chambrea coucher.

Alex Meier

Pour tout rcnscignement,adresscz-vous a : AMDA, Casepostale 74, 14(?1 Yvcrdon-les-Bains .

AILLEURS EST PROCHEExposition

1)tt 1 ? janvierau I1 fevrier

crux 1 E',- et 21' et agesde Saint-Gervais GeWve

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