1 Divine Lectio La richesse naît du partage Selon ton dit… Avent 4 - Année B 2 S 7 ; Ps 88 (89) ; Rm 16, 25-27 ; Lc 1, 26-38. Textes dominicaux ICI Rappel : pour activer les liens hypertextes, placez la souris sur le lien, puis appuyez sur Ctrl + clic gauche. 2 commentaires : Hysope (n° 4 & 5) ou par le réseau « Bible et lecture » (ici). 7 homélies : LaCourDieu (ici) ; Pape FRANÇOIS (ici) ; Carmel (ici) ; CCBF (ici) ; Retraite dans la ville (valable durant la semaine : ici) ; Dieu maintenant (ici) ; église LYON centre (Glorius ; ici). En vidéo : Théobule (KTchèse ; ici) ; Marie-Noëlle THABUT, bibliste (ici) ; Daniel MARGUERAT (ici). Service Foi & Culture Diocèse de LANGRES
Selon ton dit…
Avent 4 - Année B 2 S 7 ; Ps 88 (89) ; Rm 16, 25-27 ; Lc 1,
26-38.
Textes dominicaux ICI
Rappel : pour activer les liens hypertextes, placez la souris sur
le lien, puis appuyez sur Ctrl + clic gauche.
2 commentaires : Hysope (n° 4 & 5) ou par le réseau « Bible et
lecture » (ici).
7 homélies : LaCourDieu (ici) ; Pape FRANÇOIS (ici) ; Carmel (ici)
; CCBF (ici) ; Retraite dans la ville (valable
durant la semaine : ici) ; Dieu maintenant (ici) ; église LYON
centre (Glorius ; ici).
En vidéo : Théobule (KTchèse ; ici) ; Marie-Noëlle THABUT, bibliste
(ici) ; Daniel MARGUERAT (ici).
Service Foi & Culture
Diocèse de LANGRES
Mode d’emploi
e livret est l’œuvre d’un groupe de Chrétiens de CHAUMONT. Depuis
de
nombreuses années, ils sont heureux de partager la Parole de Dieu
selon
la méthode dite de la « lectio divina ». Cette façon millénaire est
d’origine
monastique. Elle en garde l’esprit d’attention et la patience. Par
cette lecture lente et savoureuse,
elle éprouve que, […] même écrite, la voix du Dieu se lève de la
page pour dire à l’âme : Ton jour est
mon jour. »1 Il ne s’agit pas de saisir, mais d’être saisi et
d’éprouver la voix de l’Insaisissable.
2 sites et 1 vidéo pour découvrir la Lectio Divina
Le site Lectio Divina, géré par le Père Christophe de DREUILLE,
présente d’une manière claire, sobre
et plaisante cette démarche (ici). Vous y trouverez toutes
informations utiles.
Vous pouvez aussi consulter le site du monastère de BOSE
(ici).
Enfin, le site Croire vous propose une présentation simple (3
minutes ; ici).
La lectio divina est une pratique souple. Nous avons choisi de
partager l’évangile en trois temps :
• la lecture attentive (ou Lectio) ;
• l’écoute obéissante (ou Meditatio) ;
• la prière active (ou Oratio).
1 Jean GROSJEAN, Jonas, PARIS, NRF-Gallimard, 1985, p. 48.
C
Version liturgique
Évangile de JÉSUS-Christ selon saint LUC
n ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de
Galilée,
appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à
un homme de
la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille
était Marie. L’ange
entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce
que pouvait signifier
cette salutation. L’ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas
concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il
sera grand, il
sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le
trône de David
son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son
règne n’aura
pas de fin. »
Marie dit à l’ange :
« Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme
? »
L’ange lui répondit :
« L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te
prendra sous son
ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera
appelé Fils de Dieu.
Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu,
elle aussi, un fils
et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme
stérile. Car rien n’est
impossible à Dieu. »
Marie dit alors :
« Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta
parole. »
Alors l’ange la quitta.
version langage des signes : ICI
E
Personnages :
spirituel par étapes. »
« La lectio, consiste à lire et relire un passage de
l’Écriture Sainte en en recueillant les principaux
éléments… » (BENOÎT XVI)
5
ors d’une séance de lectio divina, le premier temps, ou lectio,
consiste en une lecture attentive.
Celle-ci dure entre 15 et 20 minutes. Durant ce temps d'échange,
chacun se pose des questions
sur le sens du texte. Cet examen, précis et exigeant, demande à
devenir le disciple du texte.
Il est difficile de lire un texte tel qu'il se donne. On a parfois
peur de lire ce que l’on voit et qui
déroute. Cela ne correspond pas toujours à ce qui était attendu.
L’esprit habitué ne voit plus ce qu'il
voit, mais ce qu'il croit déjà savoir ou ce qu’il convient d’en
penser.
Pour braver ces dangers qui éloignent de la fraîche saveur des
évangiles, nous vous proposons
plusieurs outils de lecture :
• Une « traduction littérale », afin d’affronter la rugosité du
texte ;
• Une introduction, afin de mieux situer le texte dans son contexte
(« Texte et contexte ») » ;
• Une lecture verset par verset (« À l’école des mots »). Nous
avons essayé de distinguer ce qui
ressort de la lecture « objective » () et ce qui constitue déjà un
commentaire (en bleu, en
retrait, avec le signe introductif ). Ce dernier n’épuisera jamais
le sens du texte.
Ces outils sont des moyens d’entraînement. Ils précèdent ou
complètent le temps de lectio qui n’est
pas un exercice d’exégèse ou d’étude. Ils peuvent servir de guide
pour un approfondissement
personnel de la Parole ou d’échange dans le cadre d’un groupe
biblique. Pour celui qui empoigne
le texte au corps et l’étudie avec soin, il s’ouvrira telle une
fleur délicate.
Nous mettons ce travail à votre disposition en ces temps de
confinement. Son but est d’ouvrir des
portes, dégager des chemins, inviter à la découverte, faire goûter
la richesse inépuisable des Écritures
et révéler la noblesse de celui qui l’écoute. Le reste ne nous
appartient pas.
L
6
Traduction littérale
Lc 1 26 Et, dans le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par
(apo) Dieu dans (eis) une ville (polin)
de la Galilée, dont le nom Nazareth, 27 auprès (pros) d’une vierge
(parthenon) promise en mariage (emnêsteumenên = ASF parfait
passif
de mnêsteuô) à un mâle dont le nom Joseph, de (eks) la maison de
David et le nom de la vierge
Marie. 28 Et, étant entré auprès (pros) d’elle, il dit : « Salut
(Kaire), favorisée (kekaritômenê), le Seigneur avec
(meta) toi. » 29 Celle-ci fut troublée (dietarakthê) et elle se
demandait (dielogidseto) quel sens (potapos) pouvait
être cette salutation (aspasmos). 30 Et l’ange lui dit : « Ne
crains pas (phobou), Marie, car tu as trouvé grâce (charin) auprès
(para) de
Dieu. 31 Et voici (idou), tu concevras (sullêmphêi = 2S fut ind
moyen de sullambanô) dans (en) le sein
(gastri) et tu enfanteras (teksêi = 2S ind fut moyen de tiktô) un
fils, et tu appelleras son nom Jésus. 32 Celui-ci sera grand
(megas) et il sera appelé fils du Très Haut (hypsistou) et le
seigneur Dieu lui
donnera le trône de David son père 33 et il règnera sur (epi) la
maison de Jacob dans (eis) les siècles (aiônas) et de son règne il
n’y aura
pas de fin (telos). » 34 Marie dit alors à (pros) l’ange : «
Comment (pôs) sera cela, puisque je ne connais pas de mâle ? » 35
Et l’ange répondit, lui disant : « L’esprit saint surviendra
(epeleusetai) sur (epi) toi, et la puissance
(dunamis) du Très Haut te couvrira d’ombre (episkiasei). C’est
pourquoi aussi le étant engendré
(gennômenon) sera appelé saint, fils de Dieu. 36 Et voici (idou)
Elisabeth ta parente (suggenis) [elle] aussi a conçu (suneilêphei =
3S parfait indicatif
actif de sullambanô) un fils dans sa vieillesse (gêrei) et elle est
le sixième mois, elle l’appelée stérile, 37 car tout dit (rêma) de
la part (para) de Dieu ne sera pas impossible. » 38 Marie dit alors
: « Voici (idou) la servante du Seigneur ; qu’advienne (genoito) à
moi selon (kata)
ton dit (rêma). » Et l’ange s’éloigna d’elle.2
2 La traduction est établie à partir d’Eberhard NESTLE, Erwin
NESTLE et Kurt ALAND, Novum Testamentum Græce et Latine,
(27ème
éd.), Stuttgart, Deutsche Bibelgesellschaft, 1999 [or. 1993], 810
p. Nous reprenons souvent les propositions de Maurice CARREZ,
Nouveau Testament. Interlinéaire Grec/Français, Alliance Biblique
Universelle, Swindon, 1997 [or. 1993], 1187 p. Le texte grec
est
disponible ici (+ anglais) ou ici (concordance STRONG + texte
français, édition SEGOND). La version latine (Vulgate) est
disponible
ici. Les abréviations des livres bibliques sont celles de la TOB,
sauf pour le livre d’Isaïe (Is et non Es).
Texte et contexte
La péricope est l’une des plus commentée du NT. Elle est extraite
du troisième évangile, attribué à LUC. Elle
présente la naissance miraculeuse de JÉSUS. Elle appartient à un
ensemble très construit et très théologique,
appelé « évangile de l’enfance » (Lc 1-2).
Absent chez Mc et Jn, un évangile de l’enfance est proposé en Mt
1-2, mais selon une approche différente
(primat des mâles, récit d’un exode inversé). Chez Lc, retenons 4
points :
• Il est centré sur les femmes ;
• Il entrelace l’histoire de JEAN et celle de JÉSUS afin de montrer
la supériorité du second sur le premier ;
• Il prend soin de signifier la continuité entre JÉSUS et
l’histoire de l’Alliance ;
• Il désigne les pauvres comme témoins privilégiés du ministère de
JÉSUS (cf. les bergers, témoins de la
Nativité).
À l’école des mots…
Lc 1 26 Et, dans le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par
(apo) Dieu dans (eis) une
ville (polin) de la Galilée, dont le nom Nazareth,
La notation chronologique le « sixième mois » ouvre la seconde
scène de l’évangile de l’enfance chez Lc.
Elle suit la fin de la grossesse secrète d’ELISABETH (cf. Lc 1,
24).
L’indication a peut-être un sens caché. Comme MARIE va accoucher à
son terme, soit neuf mois
plus tard, JÉSUS naît le 15ème mois, soit le 450ème jour de la
narration (15X30 ; il y a trente jours par
mois dans le calendrier juif). Cela permet à Lc de faire entrer
JÉSUS au Temple à l’occasion de sa
Présentation (40 jours plus tard = le « temps prescrit ») le 490ème
jour (7X7X10 ; cf. Lc 2, 21-38), soit le
« Jour du Seigneur » dans la tradition apocalyptique.
En grec, le mot « ange » (aggelos3) a le sens concret d’« envoyé »
ou de « messager ».
L’ange porte dans son nom une partie de l’évangile (eu /aggelon ;
cf. Lc 1, 19).
Son nom suppose un tiers-source, l’envoyeur.
GABRIEL signifie « Dieu est ma force ».
Le nom de l’ange dit son être en disant sa fonction.
GABRIEL est déjà connu du lecteur. Il a annoncé une naissance
miraculeuse au Temple (cf. Lc 1, 11-
23). Il s’est alors présenté pour répondre à l’objection de
ZACHARIE (cf. Lc 1, 19). Cette annonce à
ZACHARIE est parallèle à notre texte. Si elle obéit au même canevas
(apparition / premier dialogue /
objection / réponse à l’objection et signe), la construction
lucanienne invite le lecteur à une étude
précise des différences.
Le verbe à la forme passive dit la nature angélique : le
service.
« Polin », de polis, peut signifier « village », « ville » ou «
bourgade ».
La GALILÉE, ici la basse GALILÉE, est une région rurale, fertile, à
forte majorité juive4, bien insérée dans le
réseau commercial, mais distante du centre historique et religieux
du judaïsme (JUDÉE). Elle est placée sous
la domination du tétrarque HÉRODE ANTIPAS, vassal de ROME.
NAZARETH n’est jamais citée dans l’AT. Elle est sur le territoire
de ZÉBULON (cf. Mt 4, 12-16).
Cette origine est confirmée par la nomination de JÉSUS comme «
nazaréen » (ha-Notsri, dans le
Talmud ; Voir Mt 2, 11 ; Mc 1, 24 ; Jn 1, 45-46 ; etc.).
Mt fait de BETHLÉEM (cf. Mt 1, 18-2, 12) non seulement la ville de
naissance mais aussi d’origine de
JÉSUS (cf. aussi Jn 7, 42).
La bourgade semble parfois moquée (jeu de mot avec netzer = «
rejeton » ; cf. Jn 1, 46).
Les historiens estiment la population de NAZARETH a peut-être 400
habitants. Le village jouxte (6
km) un des grands projets urbanistiques d’ANTIPAS, la cité-capitale
de SEPPHORIS.
3 En grec, pour des raisons euphoniques, le doublement du gamma est
prononcé « ng ». 4 La recherche récente montre que la « Galilée des
païens » (cf. Is 8, 23 ; 1 M 5, 15) est un mythe au temps de
JÉSUS.
27 auprès (pros) d’une nubile (parthenon) promise en mariage
(emnêsteumenên5) à un
mâle dont le nom Joseph, de (eks) la maison de David et le nom de
la nubile Marie.
Le terme « parthenos », quand il traduit en grec l’hébreu alema
(cf. Gn 24, 43 ; Ex 2, 8 ; Ps 67, 26 ; etc.),
signifie une jeune fille nubile et non-mariée.
D’où notre traduction « nubile », certes maladroite, mais moins
sexuelle (et fantasmatique) que
reliée à une situation d’âge (plus une enfant) et de droit (pas
mariée).
« Promise en mariage ». Ce terme juridique désigne un accord
matrimonial, la ketoubba.
Le mariage juif tel qu’il est connu, en particulier par les
Talmuds, se développe en trois temps :
• 1er temps : Il y a d’abord une promesse informelle, pouvant
facilement être rompue ;
• 2ème temps : La promesse s’officialise (ou pas) dans un accord «
juridique », la ketoubba, passé
entre deux familles et entre les deux époux. Cet engagement
solennel est ratifié par des actes
écrits, des rites propres (une parole, un anneau, etc.), des
négociations financières (cf. le Mohar,
douaire payé par le futur mari) et des cadeaux réciproques. Les
(futurs) mariés, définitivement
engagés l’un envers l’autre, vivent séparément. Cette période est
parfois appelée « fiançailles ».
Elle permet de se préparer à la vie commune. En cas d’adultère, le
fiancé peut répudier
publiquement sa promise par lettre et devant témoin (cf. Dt 24, 1),
ou la dénoncer, ce qui peut
conduire à la lapidation (cf. Dt 22, 23-27).
• 3ème temps : Quand les choses sont prêtes, le plus souvent un an
après les « fiançailles », le père
du fiancé fixe la date de la cérémonie. Rituellement, celle-ci se
déroule au coucher du soleil. Il est
d’usage que les amies de la mariée, sorte de demoiselles d’honneur,
escortent l’épouse couronnée
avec des torches et des branches de myrte. Elles peuvent aussi
accueillir l’époux, si celui-ci vient
prendre son épouse chez elle, pour l’accompagner chez lui. Le
cortège s’ébranle alors au son du
shofar et des tambours.
Cf. Ps 44, 14-16 : « Fille de roi, elle est là, dans sa gloire,
vêtue d'étoffes d'or ; on la conduit, toute
parée, vers le roi. Des jeunes filles, ses compagnes, lui font
cortège ; on les conduit parmi les chants
de fête : elles entrent au palais du roi. »
C’est alors que commencent la vie commune, avec la consommation de
l’union et une fête de sept
jours, ce que le texte évangélique appelle les «noces ».
JOSEPH signifie « Que l’Eternel ajoute ». Son nom évoque le
patriarche égyptien, fils de JACOB.
Si JOSEPH est issu de la « maison de David », il appartient à la
tribu de JUDA, celle du roi DAVID.
MARIE, en hébreu MARIAM, signifie « amertume ». Rien ne la
distingue (pas princesse, riche, belle…).
Le déplacement brusque de la narration de JÉRUSALEM (Temple,
ZACHARIE prêtre en service) à
NAZARETH (maison rurale, MARIE nubile) provoque un fort effet de
lecture.
Le plus important ne se déroule pas aux lieux reconnus
importants.
5 Pour les hellénistes : ASF parfait passif de mnêsteuô.
Seigneur avec (meta) toi. »
la notation du lieu de l’entrée angélique « auprès d’elle », sans
plus de détail (comp. avec Lc 1, 11), joue
sur une ambiguïté : dans sa maison (lieu physique) ou en elle (lieu
spirituel) ?
Ce « salut » protocolaire signifie aussi joie (on pourrait traduire
: « réjouis-toi »).
Il y a peut-être un jeu en grec entre kaire et kairos.
« Favorisée » est un terme rare en grec profane. Il affirme une
préférence dans l’ordre de la grâce.
Dans la tradition biblique, la faveur accompagne une mission
particulière.
La salutation angélique « le Seigneur avec toi » (cf. Jg 6, 12) dit
le plus simplement possible une relation
entre Dieu et un « tu ».
L’ange médiatise comme tiers la relation Dieu-MARIE.
Cette relation entre Dieu et sa créature joue-t-elle avec
l’EMMANUEL de Mt 1, 23 : « Dieu avec toi »
pour que naisse « Dieu avec nous » ?
Cette phrase est au début de chaque célébration catholique : « Le
Seigneur soit avec toi » (dans la
formule latine). Le célébrant principal est situé dans la position
de l’ange proposant l’annonce joyeuse
d’une élection dans l’ordre de l’incarnation.
Ces mentions sont absentes de l’annonce à ZACHARIE (cf. Lc 1,
11-12).
(dielogidseto) quel (potapos) pouvait être cette salutation
(aspasmos).
Ce verset analyse l’effet angélique sur MARIE. Il utilise deux
verbes.
Le premier verbe (dia = à travers / tarassô) est un hapax. Il dit
un trouble profond et une grande agitation
qui traversent tout l’être.
ZACHARIE réagit avec la même racine (tarassô ; cf. Lc 1, 12), mais
sans le préfixe.
Le lieu du trouble est le logos. Il ne semble pas concerner la
présence angélique.
Le second verbe (dia / logizomai) transpose dans l’ordre intime et
réflexif6 le trouble existentiel.
La racine logos unit la parole de l’ange et le raisonnement de
MARIE.
Chez Lc, ce raisonnement renvoie au « cœur » (Cf. Lc 5, 22). Il est
ambivalent, tourné soit vers
l’accueil (Cf. Lc 3, 15), soit vers le refus (Cf. Lc 5, 21 ; 20,
14).
La présence-parole de l’ange fait ainsi son chemin en MARIE,
jusqu’à son cœur et son intelligence.
L’objet du trouble de MARIE est précisé : la « salutation ».
La « salutation » est ce logos adressé et joyeux, que MARIE
analyse.
Elle n’est pas qualifiée d’angélique.
Elle sera reproduite juste après (épisode de la Visitation), par
MARIE (devenue GABRIEL) auprès
d’ELISABETH (devenue MARIE ; cf. Lc 1, 41.44).
L’analyse de MARIE ne porte pas sur la possibilité de la «
salutation » mais sur son genre.
En Lc 7, 39, le mot (potapos) est associé par un pharisien à la
connaissance prophétique.
6 Pour les hellénisants, le verbe dielogidseto est conjugué à la
voie moyenne. Cela implique une action à laquelle le sujet
est
directement intéressé (acte pour soi).
auprès (para) de Dieu.
L’ange réagit à la réaction de MARIE.
La notion de peur panique (« phobie ») n’est pas évidente, vu le
verset précédent.
La phobie renvoie à la réaction de ZACHARIE (cf. Lc 1, 12 ; litt. «
la phobie se jeta sur lui »). L’ange
a-t-il comme anticipé la réaction de MARIE après cette première
expérience (cf. Lc 1, 13) ?
L’ange nomme MARIE par son prénom.
Libéré de la peur, le bénéficiaire de la salutation angélique
accède au lieu de son individualité, i.e.
à son nom propre et unique, celui par lequel Dieu le connaît.
La fin de la phrase est une longue proposition causale à visée
pédagogique (versets 30-33).
« Trouver grâce » est au passé. Il dit l’action précédente de Dieu.
Il complète la notion de faveur.
Dans l’AT, l’expression qualifie une faveur spéciale à vocation
salutaire (cf. Gn 6, 8 ; 18, 3 ; Ex 33,
12.13 ; etc.).
L’ange parle désormais de « Dieu » (theos ; cf. Lc 1, 19.26.37), et
plus de « Seigneur » (kurios).
La dynamique générale du verset (pas de crainte – prénom - causale)
est la même pour ZACHARIE (cf. Lc
1, 13).
(teksêi8) un fils, et tu appelleras son nom Jésus.
Les obstacles levés, l’ange annonce (au futur) le programme. Comme
avec ZACHARIE (cf. Lc 1, 13-17), il
s’agit d’une présentation, pour MARIE comme pour le lecteur, de
l’identité spirituelle de l’enfant à naître.
Le grec Idou (voici) dit l’événement théophanique, le kairos, i.e.
le temps favorable et irréversible.
Le kairos active en sous-texte la prophétie d’Is 7,14, citée en
grec par Mt 1, 23. Lc évoque le passage
(cf. les termes «concevoir » et « enfanter un fils ») sans le dire.
Pourquoi ?
Is 7, 14 : « C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un
signe : Voici que la vierge est
enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel
(c’est-à-dire : Dieu-avec-nous). »
Trois verbes structurent ce verset : concevoir, enfanter,
appeler.
La notion « dans le ventre » peut faire écho à une prophétie du
livre de SOPHONIE.
So 3, 14-15 : « Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en
ovations, Israël ! Réjouis-toi, de tout ton cœur
bondis de joie, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a levé les
sentences qui pesaient sur toi, il a écarté tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n’as plus à craindre
le malheur. »
JÉSUS (« YESHU ») est l’abréviation de YESHUAH, ce qui signifie «
Dieu aide ». Une étymologie populaire,
plus répandue, comprend « Dieu sauve » (cf. Mt 1, 21 qui la place
dans la bouche angélique).
JÉSUS renvoie à JOSUÉ (en hébreu YEHÔSHUAH), fils de NOUN, renommé
ainsi par MOÏSE (cf.
Nb 13, 16), qualifié ensuite de « serviteur du Seigneur » et héros
de l’entrée en Terre Promise.
Les quatre frères (adelphoi) de JÉSUS (cf. Mc 6, 3 : Mt 13, 55-56)
portent eux aussi des noms de
patriarches : JACQUES (= JACOB), JUDE (= JUDAS), SIMON (= SIMÉON),
JOSÈS (= JOSEPH).
JÉSUS est un prénom théophore. Il porte le nom de Dieu
(YHWH).
JÉSUS est un prénom courant au 1er siècle. Il nécessite un
complément : « JÉSUS de NAZARETH »
ou « JÉSUS Christ ».
La nomination d’un fils par sa mère est très inhabituelle, voire
scandaleuse.
La nomination d’un enfant est l’œuvre des pères (cf. les nombreuses
généalogies ou toledot de
l’AT) car eux seuls transmettent la bénédiction.
On retrouve cet élément en Mc 6, 3 (corrigé en Lc 4, 22), à
NAZARETH. Voir aussi Jn 8, 19.41.
Une des rares nominations d’un fils par sa mère est celle de CAÏN
et de SETH par ÈVE.
Gn 4, 1 : « L’homme s’unit à Ève, sa femme : elle devint enceinte,
et elle mit au monde Caïn. Elle dit
alors : « J’ai acquis un homme avec l’aide du Seigneur ! »
Gn 4, 25 : « Adam s’unit encore à sa femme, et elle mit au monde un
fils. Elle lui donna le nom de
Seth (ce qui veut dire : accordé), car elle dit : « Dieu m’a
accordé une nouvelle descendance à la place
d’Abel, tué par Caïn. »
La nomination par la mère réalise la prophétie d’Is 7,14 (ce que
refuse Mt 1, 21).
L’hypothèse d’une naissance illégitime, réelle ou fantasmée, est
explorée par certains historiens9.
7 Pour les hellénistes : 2S futur indicatif moyen de sullambanô. 8
Pour les hellénistes : 2S futur indicatif moyen de tiktô. 9 Voir
l’exposé du dossier historique, depuis le Discours véritable (c.
178 EC) de CELSE (cf. ORIGÈNE, Contre Celse, 1, 32) et les
Talmuds,
dans Daniel MARGUERAT, Vie et destin de Jésus de Nazareth, p.
47-74. L’auteur retient l’hypothèse de bâtardise (enfant né en
dehors
du droit conjugal), mamzer (enfant né hors mariage ; cf. Dt 23, 3)
ou shetuqis (« mis au silence » ; enfant connaissant sa mère, pas
son
père, par exemple suite à un viol durant les « fiançailles »). De
fait, la généalogie de Mt (cf. Mt 1, 1-17) cite quatre femmes en
situation
d’irrégularité sexuelle (cf. Mt 1, 3 [THAMAR].5 [RAHAB ; RUTH].6
[BETHSABÉ]) juste avant l’annonce à JOSEPH de la grossesse de
MARIE (Cf. Mt 1, 18-19). MARGUERAT explique par cet mamzerut quatre
attitudes originales de JÉSUS : primat de la famille
spirituelle
sur la famille biologique ; célibat ; empathie avec les marginaux ;
relativisation des règles de pureté légales (voir p. 57-58).
seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père,
Ce verset et le suivant énumèrent une qualité, un titre, puis les
droits régaliens de l’enfant.
La qualité est la grandeur.
Cette qualité est partagée avec JEAN (cf. Lc 1, 15), mais de
manière absolue, car il n’est plus indiqué
la mention « devant le Seigneur ».
Le titre est « Fils du Très Haut ».
L’appellation est passive. Elle est l’œuvre à venir (au futur) des
croyants et l’objectif de cet évangile.
Dans l’imaginaire biblique, cette appellation renvoie aussi à la
figure mystérieuse et messianique
de MELCHISÉDEQ (voir aussi Hb 7, 4).
Gn 14, 18-20 : « Melkisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et
du vin : il était prêtre du Dieu très-
haut. Il le bénit en disant : « Béni soit Abram par le Dieu
très-haut, qui a créé le ciel et la terre ; et béni
soit le Dieu très-haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains. »
Et Abram lui donna le dixième de tout
ce qu’il avait pris. »
L’engendrement d’un fils par un Dieu n’est pas rare dans la
littérature ancienne. Ces traditions sont
partagées par les Égyptiens, les Grecs (cf. PLATON, ALEXANDRE le
Grand), les romains (cf. AUGUSTE),
voire dans certaines traditions populaires juives (MELCHISEDEK,
MOÏSE).
Le don des droits régaliens rappelle que YHWH est le seul roi
d’ISRAËL.
Le « trône de DAVID » désigne souvent le Messie.
L’affirmation est rendue possible par l’ascendance de JOSEPH (cf.
verset 27). L’expression « son
père » est donc à double détente.
règne il n’y aura pas de fin (telos). »
Le verset poursuit l’analyse du règne.
Les deux indications temporelles ouvrent vers une royauté
définitive.
La première indication est « historique ». Elle remonte de DAVID,
figure de la domination d’une tribu sur
les autres, vers la figure unitive de JACOB (devenu ensuite
ISRAËL), troisième patriarche et père des douze
tribus.
Le terme grec « aiônas » (éons) désigne une unité temporelle, un
cycle clos.
La seconde indication est transhistorique et négative (« pas de fin
»).
16
34 Marie dit alors à (pros) l’ange : « Comment (pôs) sera cela,
puisque je ne connais
pas de mâle ? »
Objection.
L’objection de ZACHARIE semble du même ordre (impossibilité «
matérielle »), mais porte une
différence : la volonté de savoir, indice de la demande d’un signe
(cf. Lc 1, 18). C’est du moins ainsi
que l’entendra GABRIEL (cf. Lc 1, 19), « énervé » par cette
réaction (un ange qui apparaît, n’est-ce pas
un signe suffisant) ?
Des êtres exceptionnels (héros, rois, sages), nés d’une vierge,
étaient connus dans quelques
traditions païennes, en particulier par la 4ème églogue de
VIRGILE.
aussi le étant engendré (gennômenon) sera appelé saint, fils de
Dieu.
Réponse angélique (et pratique) à l’objection.
La réponse concerne MARIE et l’enfant. Elle approfondit la
connaissance de son identité. Pour
ZACHARIE, la réponse fut une sorte d’innervation par réduction au
silence pour cause de doute
excessif (cf. Lc 1, 20).
La réponse introduit un nouveau personnage, l’esprit saint.
Ce personnage est déjà connu du lecteur, puisqu’il est appelé à «
remplir » JEAN (cf. Lc 1, 15 =
pimplêmi). Ce remplissage semble avoir lieu in utero lors de la
salutation de MARIE (cf. Lc 1, 41).
L’ange considère l’esprit saint comme connu de MARIE.
Deux verbes régissent l’action de l’esprit : « venir sur »
(epierchomai) et « couvrir » (episkiazô). Ils n’ont pas
de connotation sexuelle en grec. Ils portent le préfixe « epi » (=
« sur »).
Contrairement aux récits païens de hiérogamie, le texte ne comporte
aucun érotisme (« venir sur »,
et non « venir dans » ou pénétrer). L’action divine respecte une
distance, une pudeur.
Pour MARIE, l’Annonciation n’est pas son baptême dans
l’esprit.
Le verbe « venir sur » est associé à l’esprit.
La figure d’un « esprit sur » renvoie au poème des origines (cf. Gn
1, 2 ; Ps 103, 30). Il active aussi
la promesse prophétique du rameau messianique :
Is 11, 1-2 : « Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de
David, un rejeton jaillira de ses racines.
Sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de
discernement, esprit de conseil et de force,
esprit de connaissance et de crainte du Seigneur. »
Le verbe « couvrir d’ombre » est associé à la « puissance du Très
haut ».
Le verbe « couvrir d’ombre » est utilisé dans le cycle exodal d’une
manière technique pour signifier
la présence de Dieu auprès du peuple d’ISRAËL (cf. Ex 40, 35 ; Nb
9, 18.22 ; 10, 34). Ce trait permet
d’établir une analogie spirituelle entre MARIE et la tente de la
rencontre.
L’ombre qualifie l’apparaître de la lumière divine et créatrice
dans la lumière du monde.
Le titre divin explicite le verset 32.
Dans le cadre de la théologie trinitaire, l’ordre est : Dieu –
esprit saint – fils incarné.
la forme « c’est pourquoi » clôt la démonstration.
Le participe présent « étant engendré » est sans doute inspiré de
Ps 2, 7 (psaume d’intronisation royale).
Le terme aura une grande importance lors des débats christologiques
des premiers siècles, en
particulier dans le Symbole de NICÉE (325 ; « engendré, non pas
créé »).
L’ange reprend la question de la nomination (cf. verset 32). Il
introduit deux nouveaux titres : « saint » et
« fils de Dieu ».
La sainteté est un attribut divin, appelé à être partagé (cf. Lv
11, 44 ; 1 P 1, 16).
Le titre « fils de Dieu » est une figure complexe qui traverse tout
l’évangile.
36 Et voici (idou) Elisabeth ta parente (suggenis) [elle] aussi a
conçu (suneilêphei10) un
fils dans sa vieillesse (gêrei) et elle est le sixième mois, elle
l’appelée stérile,
La réponse se déploie enfin par le don (gratuit puisque non
demandé) d’un signe.
Ce signe prend la forme d’un précédent identifiable et commun («
elle aussi »).
Lc insiste à apparenter ÉLISABETH et MARIE, donc JEAN et
JÉSUS.
Ce signe est qualifié comme un (deuxième) kairos (idou).
En grec, le terme « parente » (sun/genis) ne précise pas la
forme.
Le « sixième mois » fait miroir avec le début de la péricope et de
l’évangile.
Deux femmes donc, toutes deux « stériles », l’une trop jeune (pas
de mâle) et l’autre trop vieille.
Dans l’imaginaire biblique, la stérilité d’une femme renvoie à de
nombreuses figures, en premier lieu
SARAÏ, femme d’ABRAM, mère d’ISAAC (cf. Gn 18, 9-15).
La figure de la femme stérile rappelle que, dans l’ordre de
l’histoire sainte, seul YHWH donne l’être
et la vie. ISRAËL n’est pas un peuple préexistant, choisi pour ses
qualités, ou par hasard. Il n’existe que
par et dans l’élection. Il est né comme peuple au désert. Il existe
par l’observance de la Loi. S’il s’en
éloigne, il disparaît.
10 Pour les hellénisant : 3S parfait indicatif actif de
sullambanô.
37 car tout dit (rêma) de la part (para) de Dieu ne sera pas
impossible. »
L’impossible porte sur le « dit » divin.
La traduction « dit » essaie de marquer la différence entre rêma et
logos.
Rêma désigne une parole et la promesse d’un événement (cf. Ac 10,
37).
Cette ligne théologique reprend la dynamique de la Création par la
parole et l’assurance en son
efficacité (cf. Gn 18, 14 ; etc.). Le futur porte une
espérance.
Cet impossible devenu possible s’exerce dans l’ordre du Salut (cf.
Lc 18, 27). Les miracles en sont les signes.
Le verset suivant montre qu’il appelle cependant une réponse
favorable de l’humain.
ton dit (rêma). » Et l’ange s’éloigna d’elle.
Troisième « voici ».
Le triple kairos (celui de l’ange, celui d’ELISABETH, celui de
MARIE) s’accomplit après ce dialogue.
MARIE entre à son tour en kairos, i.e. en résonnance avec ELISABETH
et la proposition angélique. Elle
y engage sa liberté.
L’expression « servante du Seigneur » reçoit et transfigure le
titre angélique « favorisée du Seigneur ».
L’expression fait aussi écho au titre réserve à JOSUÉ, « serviteur
de Dieu ».
L’expression « ton dit » désigne le dit de l’ange (≠ le dit de
Dieu).
MARIE accepte seule. Pas de réflexion ou de conseils masculins
(JOSEPH, parents, rabbins, etc.).
La conception de l’enfant se fait par le dit divin, médiatisé par
l’ange, et la parole d’agrément de la
jeune fille.
Fin de la mission, départ.
La présence angélique, comme son être, sont sa mission messagère.
Mission finie, l’ange disparaît.
Désormais le récit évangélique concerne les humains.
Service Culture & Foi52
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2
Meditatio
« On passe ensuite à la meditatio, qui est comme un temps
d’arrêt
intérieur, où l’âme se tourne vers Dieu en cherchant à comprendre
ce que
sa parole dit aujourd’hui pour la vie concrète. … »
(Benoît XVI)
22
Durant cet Avent 2020, nous vous proposons de méditer le Mystère de
Noël
à partir d’un tableau.
Cette semaine, nous accueillons l’Annonciation de Piero della
FRANCESCA.
Pour regarder la vidéo (12 minutes), cliquez ICI.
23
3
Oratio
« Vient ensuite l’oratio, qui nous permet de nous entretenir avec
Dieu
dans un dialogue direct … ».
J'attends, dit JOSEPH,
J'attends, dit MARIE,
de mettre au monde le Roi du monde.
J'attends, dit le BERGER,
de voir l'Agneau de Dieu et d'en parler aux autres.
J'attends, dit le MOUTON,
pour les hommes.
J'attends, dit l'ANGE,
et d'annoncer aux hommes : ''Bonne Nouvelle !''
J'attends, dit JÉSUS,
l'empereur et le berger,
l'homme et la femme,
l'ange et la bête :
Les quatre bougies Laudato Si’
Le Service Culture & Foi 52 est associé à la réflexion engagée
par le nouveau Délégué épiscopal à
l’écologie intégrale, l’excellent Dominique GALLISSOT,
diacre.
Auteur de quatre magnifiques bougies, il nous offre chaque dimanche
une proposition spirituelle,
inspirée par l’encyclique Laudato Si’ du pape FRANÇOIS.
Cette semaine, il nous propose de prier pour la Création
avec FRANÇOIS d’ASSISE et son Cantique des Créatures
lu par Michael LONSDALE (2 minutes).
Pour regarder (Youtube) cliquez ICI
par MARTINE & JEAN
Cette semaine, l’excellente MARTINE vous propose de goûter la
Parole avec une délicieuse recette
de SUCETTES-ÉTOILES, un cadeau à fabriquer en famille et à offrir
le jour de Noël. Bon appétit.
1/ Matériel
• 1 saladier
• 1 pincée de sel
• 1 œuf entier
• du papier de cuisson
• de la pâte à sucre, rouge et blanche
• des décorations colorées en sucre
2/ Réalisation
1/ Mélange le beurre, le sel, le sucre dans un saladier.
2/ Puis ajoute l’œuf entier et mélange bien.
3/ Incorpore la farine à la main pour former une boule.
4/ Laisse reposer une heure au réfrigérateur, puis préchauffe ton
four à 200 °C.
5/ Étale cette pâte au rouleau (1 cm d’épaisseur). 6/ Découpe les
étoiles à l’emporte-pièce.
7/ Enfourne-les sur une plaque recouverte de papier de cuisson (10
à 12 min).
8/ Retire-les et enfonce une pique dans chacune d’elles tant
qu’elles sont encore chaudes.
9/ Étale au rouleau les pâtes à sucre (2 mm d’ép.) et découpe les
étoiles à l’emporte-pièce.
10/ Saupoudre de perles ou d’étoiles.
11/ Humidifie-les pour les fixer sur les sablés.
Pour découvrir « Le chemin vers Noël » à vivre en famille
Cliquez ICI
CÉLÉBRER À LA MAISON…
Le SITE Liturgie et sacrements de la Conférence des Évêques de
France (CEF) se mobilise pour
accompagner la prière des Chrétiens en cette période de
confinement. Il est à votre service. Nous avons
retenu deux articles simples et pratiques :
Comment célébrer une liturgie de la Parole le dimanche en famille ?
Cliquez ici.
Comment organiser une liturgie domestique ? Cliquez ici.
Des trames afin de sanctifier le dimanche à la maison ?
Pour ce QUATRIÈME DIMANCHE DE L’AVENT, cliquez ICI.
Pour les acteurs paroissiaux, il existe des outils remarquables.
Citons en particulier le guide intitulé « Les
célébrations de la Parole », édité par le Service National de la
Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SNPLS),
dans sa collection « Célébrer », Mame, 2018 (présentation
ici).