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Donut Marseille - Juillet 2014

Dossier donut 23:06:14

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Château d’eau des chutes lavie

Gare Saint-Charles

La Friche Parc Longchamp

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La Rotonde PLM Saint-Charles, édifiée en 1889 est un ouvrage unique en son genre. Elle est aujourd’hui menacée de destruction. Le projet DONUT MARSEILLE entend proposer des pistes pour sa sauvegarde et sa réaffectation.

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la vendre aux chinois

une ombrière

et son plan d’eau

une scène des musiques actuelles

y faire un défilé Chanel

la numériseravant de la

détruire

un lieu dédié au design de la mobilité

un laboratoire d’économie circulaire

y parquer les tanks de

Riciotti

un marché vinicole

coopératif

un musée du transport ferroviaire

y rénover la maison-bulle

Manneval

la déplacer

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90 m

Superficie globale : 6359 m2

Superficie couverte : 4769 m2

45 m

20 m

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Siège de Glaverbel (Bel)Atelier de Genval

Construction 1967 - Rénovation 1988

Apple Campus II (USA)Norman Foster and Partners

Construction 2014

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Saint Gall (Ch) Luxembourg-Bonnevoie (Lux)

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Bethune (Fr) La Rochelle (Fr)

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SociétéMARSEILLE 9

La Marseillaise vendredi 21 février 2014

Bercail des locomotives à vapeur de la Compagnie du PLM, la rotonde Pautrier est l’exemple le plus spectaculaire d’une architecture ferroviaire ingénieuse et stylée. photos D.c.

Patrimoine. La Région et la sNcF envisagent de raser cet ouvrage unique de métallurgie bâti en 1889.Au profit d’un garage à tER et au mépris de sa protection au titre d’élément architectural remarquable.

La rotonde historique de Saint-Charles menacée n Un emblème historique et rare

du patrimoine ferroviaire est menacé de destruction. Loin des re-gards, à l’abandon au bout de la gare Saint-Charles, la rotonde Pautrier construite en 1889 pour le remisage, l’entretien et le pivotement des loco-motives à vapeur de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) pourrait disparaître d’ici 2017, engloutie dans un projet de réaménagement de la gare Saint-Charles. « L’idée c’est de réaliser six voies de remisage pour le TER à la place de cette rotonde qui ne présente pas d’inté-rêt patrimonial », nous avait répondu Olivier Monnot, directeur régional délégué au TER, le mois dernier, confirmant une rumeur installée. « Il s’agit de libérer de la place », recon-naissait Philippe Bru, le directeur régional de la SNCF, confronté aux difficultés réelles d’espaces de stoc-kage et de maintenance. La rotonde n’étant plus adaptée au matériel, vient l’option abrupte de la détruire, le tout en concertation avec la Région, en charge des transports ferroviaires. Aux bulldozers donc, ce chef-d’oeuvre remarquable et specta-culaire hérité de l’ingénierie mé-tallurgique du Second Empire et qui a servi de bercail aux motrices diesel jusqu’à la fin des années 2000. Aux oubliettes aussi, la double pro-tection patrimoniale, celle du plan

local d’urbanisme qui la protège au titre des « éléments architecturaux remarquables isolés » et celle des abords de monuments historiques puisque dans le périmètre du Pa-lais Longchamp et du Pavillon du partage des eaux. La rotonde d’Avi-gnon signée bien plus tard en 1946 vient, elle, d’être inscrite en 2012 à l’inventaire des Monuments histo-riques. « La rotonde de Marseille est digne d’être sauvegardée. Elle trouve

sa place pour une protection aux Monuments historiques », explique-t-on au ministère de la culture (lire ci-dessous). L’étoile ferroviaire de la gare Saint-Charles est intacte. Seule sa coupole centrale a été suppri-mée en 1922. Son pont tournant ne semble plus marcher. Isolée dans cette gare « en cul-de-sac », inter-dite d’accès, elle reste pourtant un modèle unique de la Compagnie

du PLM, conçue pour succéder à un système de petites plaques tour-nantes déjà ingénieux mais dépassé par le boom du trafic de voyageurs à la fin du XIXe siècle. De 90 mètres de diamètre, la rotonde Pautrier (du nom de la rue voisine) pouvait recevoir 54 machines. Elle était do-tée de soutes à charbon, de cuves à lessive et d’une grue de levage des essieux. A l’époque, il était indis-pensable de vider régulièrement les cendriers des locomotives, de les graisser, de les laver à l’eau du canal de Marseille. Sa jumelle d’Alès a été détruite en 1960.

« S’il faut la détruire, on la détruira » Circulaire alors que beaucoup de rotondes françaises étaient en demi lune, le « faisceau » Pautrier com-porte 32 emplacements avec fosses d’entretien éclairées en lumière zénitale. Elle est dotée de hottes d’aspiration rapide des fumées par d’ingénieux déflecteurs. Sa char-pente métallique associe la pierre, la fonte, le bois et la tuile. C’est un véritable mécano de colonnettes, d’arbalétriers et de sous-arbalé-triers. Pour Emmanuel Laugier de l’Atelier du patrimoine de la Ville de Marseille qui l’a étudiée en 2003, « si la destination première n’est pas esthétique, l’économie des moyens et la justesse des proportions en font des

pièces attractives et séduisantes pour le spectateur. Le bâtiment devient esthétique par sa rationalité ». « Pour nous ça urge. On a besoin d’espace, c’est important. On n’a pas le choix. S’il faut la détruire, on la dé-truira. Je préfère répondre aux besoins des usagers », tranche Jean-Yves Petit, vice-président du conseil régional dé-légué aux transports. Sa collectivité a investi 270 millions d’euros dans les TER dont 40 dans un plan pluriannuel pour les équipements de remisage. Et sa protection inscrite au PLU dans tout ça ? « Heu... le projet est encore à l’étude. On va prendre en compte ce que vous venez de m’apprendre », bre-douille l’élu écolo. « Pautrier nous est apparu très vite comme stratégique », reconnaissent ses services aiguillés sur ce site par la SNCF. D’avancer un autre argument bien singulier : ce projet permettrait de « préserver un foncier rare en plein centre-ville de toute velléité autre que son usage ferroviaire ». « Le plus simple serait probablement de la détruire, elle est des plus classiques, c’est plus un élé-ment de nostalgie que d’architecture remarquable », lance-t-on à la Région qui avoue : « Cela va être un sujet diffi-cile... » à ce jour, selon les Affaires cultu-relles, « aucun projet de démolition n' a été porté à la connaissance des services patrimoniaux de l’État ».

DAvID COQUILLE Et MIREILLE ROUBAUD

« C’est une survivante très rare »n Nous avons demandé l’avis d’un spécialiste. Paul Smith est historien du patrimoine industriel et chargé de mission à la direction générale des patrimoines au ministère de la Culture.« C’est une rotonde de 360 degrés, un élégant modèle PLM de 1880 et en tant que tel cela devient une sur-vivante très rare. Qu’elle soit intacte est d’autant plus exceptionnel. La plupart des rotondes qui existent en-core sont du XXe siècle. Celle d’Avi-gnon qui est plus récente- conçue par l’ingénieur Bernard Lafaille en 1946- est inscrite aux Monuments historiques. Il n’y a jamais eu véri-tablement de travail national pour identifier le patrimoine ferroviaire. C’est souvent à la suite d’un mou-

vement militant ou citoyen qu’on parvient à les protéger. La rotonde de Saint-Charles n’est pas visible du public. Elle est cachée derrière un mur peu accessible. Ce qui me frappe c’est sa situation dans un coin de la ville en pleine "patrimonia-lisation" avec la friche Belle de Mai. Elle est donc très bien placée. Les rotondes se prêtent très bien à des projets de réutilisation en musée, salle de concert ou même en centre commercial. La rotonde de Marseille est très intéressante et digne d’être sauvegardée. A mes yeux, elle trouve bien sa place pour une protection aux Monuments historiques même si l’inscription à l’inventaire ne protège pas de la rouille. »

PROPOS RECUEILLIS PAR D.C

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