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Droit des affaires Semestre 2 1 Introduction : cadre juridique du droit des affaires Définition du droit des affaires : Le droit des affaires est lensemble des règles concernant les activités de production, de distribution et de services effectués par les entreprises commerciales. Lobjectif du droit des affaires est de répondre aux nécessités du commerce. Rapidité et simplicité : preuve par tous moyens, procédure judiciaire simplifiée. Formalisme :protection des plus faibles (les consommateurs), recherche dune plus grande précision (rédaction dun écrit)  Transparence :besoin dinformation, publicités des situations (RCS) Crédit : les commerçants utilisent le crédit avec des instruments particuliers (effets de commerce, nantissement du fonds de commerc e donner son fo nds en garan tie ) Cadre juridique : Les entreprises développent leur activité à lintérieur dun espace économique fortement marqué par un ensemble de règles juridiques. Dans un pays comme la France, membre de lunion européenne, ces règles émanent des instances communautaires mais aussi nationales. Le cadre juridique se fonde sur plusieurs dispositions :  Un principe qui structure lactivité de toutes les entreprises : cest la liberté du commerce et de lindustrie.  Les relations des entreprises entre elles : le droit de la concurrence  Les échanges : le commerce international Section 1 liberté du commerce et de lindustrie. A. Le principe -La révolution de 1789 a bouleversée les cadres juridiques de lactivité commerciale et instaure la liberté du commerce et de lindustrie

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Droit des affaires

Semestre 2

Introduction : cadre juridique du droit des affaires

Définition du droit des affaires :

Le droit des affaires est lensemble des règles concernant les activités de production, de distribution

et de services effectués par les entreprises commerciales.

Lobjectif du droit des affaires est de répondre aux nécessités du commerce.

Rapidité et simplicité : preuve par tous moyens, procédure judiciaire simplifiée.

Formalisme :protection des plus faibles (les consommateurs), recherche dune plus grande précision

(rédaction dun écrit) 

Transparence :besoin dinformation, publicités des situations (RCS) 

Crédit : les commerçants utilisent le crédit avec des instruments particuliers (effets de commerce,

nantissement du fonds de commerce donner son fonds en garantie)

Cadre juridique :

Les entreprises développent leur activité à lintérieur dun espace économique fortement marqué

par un ensemble de règles juridiques.

Dans un pays comme la France, membre de lunion européenne, ces règles émanent des instances

communautaires mais aussi nationales.

Le cadre juridique se fonde sur plusieurs dispositions :

  Un principe qui structure lactivité de toutes les entreprises : cest la liberté du commerce et

de lindustrie.

  Les relations des entreprises entre elles : le droit de la concurrence

  Les échanges : le commerce international

Section 1 liberté du commerce et de lindustrie.

A.  Le principe

-La révolution de 1789 a bouleversée les cadres juridiques de lactivité commerciale et instaure la

liberté du commerce et de lindustrie

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Droit des affaires

Semestre 2

-Cest la loi Le Chapelier des 14 17 juin 1791 qui supprime les corporations en permettant lexercice

des différents métiers

-Cest la loi des 2 17 mars 1791 dite décret dAllarde qui pose le principe de la liberté du commerce

et de lindustrie. « A compter du 1er avril prochain, il sera libre à toute personne de faire tel négoce

ou dexercer telle profession, art ou métier quelle trouvera bon ».

-1867 : loi sur les sociétés commerciales

-1925 : création de la SARL

-1973 : loi Royer qui pose que « la liberté et la volonté dentreprendre sont les fondements des

activités commerciales et artisanales »

-1985 : création de lEURL

-1994 : création de la SAS et 1999 de la SASU 

-2005 : société européenne

-2011 : création de lEIRL

Loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE) : droit des dirigeants des SA, droits des

actionnaires.

Loi du 26 juillet 2006 pour la confiance et la modernisation de léconomie relative à la sauvegarde

des entreprises.

Loi Châtel du 3 janvier 2008 relative aux pratiques commerciales déloyales.

Loi de modernisation de léconomie (LME) du 4 aout 2008 qui a introduit de nombreuxchangements : création dentreprises (auto-entrepreneur), droit des sociétés, droit de la concurrence

(autorité de la concurrence : délais de paiement, implantations commerciales, soldes, clauses

abusives)

B.  Portée du principe : double signification

Il suppose une liberté détablissement et une liberté dexploitation

1.  La liberté détablissement

Toute personne peut normalement se déclarer industriel ou commerçant sans entrave et exercer

librement la fonction dentrepreneur. Toutefois la liberté nest pas totale, il existe des restrictions.

-  Des mesures préventives sont prises pour soumettre certaines personnes ou certaines

activités à une déclaration (banque) au autorisation préalable (pharmacie) ou bien pour les

étrangers qui doivent avoir une carte didentité de commerçant étranger.

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Droit des affaires

Semestre 2

2.  La liberté dexploitation

Elle suppose la libre gestion de lentreprise et la libre concurrence

Elle est limitée par le droit du travail qui règlemente fortement les conditions dutilisation de la main

duvre (SMIC, durée du travail)

Section 2 Droit de la concurrence

A.  La réglementation de la concurrence

La concurrence st la loi du commerce. Les agents économiques peuvent utiliser tous procédés pour

attirer ou retenir la clientèle qui est lélément essentiel du fonds de commerce.

La concurrence est réglementée :

  Dans un souci de protection du consommateur : publicité des prix, procédés de ventes

interdits (ventes forcées)

  Pour maintenir une concurrence loyale entre professionnels : notamment lordonnance du

1er

décembre 1986 et la loi du 1er

juillet 1996 sur la loyauté et léquilibre des relations

commerciales.

  Pour lutter contre des comportements qui risquent de fausser le jeu de la libre concurrence

en portant atteinte a une entreprise (ententes, positions dominantes)

1.  Le contrôle des concentrations

Un contrôle des concentrations existe depuis 1977 : es opérations peuvent restreindre la libre

concurrence et il sagit de trouver un équilibre entre liberté dentreprise et maintien de la

concurrence.

Les lois du 15 mai 2001 et 9 décembre 2004 ont modifié la procédure en se rapprochant du droit

communautaire (règlement du 20 janvier 2004)

La loi du 4 aout 2008 a créé lAutorité de la concurrence. Elle est chargée de notifier préalablement le

projet.

Il peut sagir dune fusion, dune prise de contrôle ou la création dune filiale commune.

Le contrôle est exercé par lautorité administrative et applicable uniquement aux concentrations de

dimension mondial faisant apparaitre un CA sur le marché mondial de 5 milliards deuros ou si au

moins 2 de ces entreprises réalisent dans lunion européenne un CA supérieur à 250 millions deuros.

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Droit des affaires

Semestre 2

Apres examen du dossier, lautorité peut autoriser ou interdire la concentration. Elle interdit

lopération quand celle-ci créeou renforce une position dominante.

2. 

Les ententes et les abus de domination

Les ententes sont des accords collectifs ayant une portée dans le marché pertinent considéré et

portant de façon sensible au jeu de la concurrence :

  Suppose une concertation

  Lentente a pour objet ou pour effet de fausser le jeu concurrentiel sur le marché pertinent

  Lentente entrave le libre jeu de la concurrence en limitant le marché, faire obstacles à la

fixation des prix, limiter ou contrôler la production, les débouchés, les investissements.

Mais, des exemptions existent qui sont prévues par un texte législatif ou réglementaire pour les

monopoles.

  Autorisés si elles ont pour effet dassurer un progrès économique ou maintien de lemploi

  Elles réservent aux utilisateurs une partie équitable du profit qui en résulte

  Ne donnent pas à lentreprise intéressée la possibilité déliminer la concurrence pour une

partie des produits en cause.

3.  Les abus de domination

Le droit protège la partie la plus faible. On distingue labus de domination et labus de dépendance

économique.

La position dominante nest pas en soi répréhensible. Seul labus est sanctionné

  Un ou plusieurs dominant

  La domination du marché : un pouvoir de monopole une puissance économique qui lui

donne la possibilité de saffranchir de ses concurrents et de ses clients

  Un abus dexploitation : labus peut provenir dune pratique prohibée : une revente à perte

ou un abus détat de dépendance économique introduit en 1986 qui vise à contrôler des

entreprises ou des groupes qui sans détenir une position dominante sont en raison de leur

poids sur le marché, des partenaires, obligés pour leurs clients. Par exemple, dans la grande

distribution les super centrales dachats sont des partenaires obligés des industriels.

B.  La loyauté de la concurrence

Pour conquérir et retenir la clientèle, les entreprises sont libres de rivaliser entre elles.

Une telle situation est la conséquence du principe de la liberté de la concurrence. Mais, la liberté

nest pas la malhonnêteté.

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Droit des affaires

Semestre 2

Ainsi, est née en jurisprudence, la théorie de la loyauté.

  Cest larticle 1382 du code civil qui énonce celui qui commet une faute volontaire ou

involontaire ou qui occasionne à autrui un dommage lui doit réparation.

Il faut :

  Un fait générateur de responsabilité : un acte de concurrence fautif comme jeter le discrédit

sur un concurrent en répandant des propos malveillants sur ses produits.

  Un préjudice : une perte de clientèle. La victime doit prouver la perte de son CA,

fléchissement des ventes

  Un lien de causalité entre faute et dommage : évolution du CA et agissements déloyaux.

Code de commerce :

Le code de 180 très succinct, comporte des textes anciens ou des usages

Le code du 18 septembre 2000 est un code à droit constant (les règles anciennes et nouvelles lois ont

été reprises)

Une ordonnance du 8 juin 2006 intègre les dispositions du code de lorganisation judiciaire relative

au tribunal de commerce et aux greffiers des tribunaux de commerce.

Section 3 Commerce international 

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Droit des affaires

Semestre 2

Chapitre 1 : Entreprise individuelle

Définition :

Lentreprise individuelle appartient à un commerçant qui est une personne physique.

En droit français, elle se confond avec le patrimoine de lentrepreneur car lentreprise na pas la

personnalité juridique.

Seul à la qualité commerçant celui qui court le risque du commerce, qui agit de façon indépendante,

c'est-à-dire en son nom et pour son compte personnel.

L121-1 du code de commerce :

-  «sont commerçants ceux qui exercent des actes de commerces et en font leur profession

habituelle »

Commentaire :

Le commerçant fait acte des actes de commerce, à titre de profession habituelle, ce qui implique une

répétition et la volonté den tirer ses ressources.

Il exerce son activité en son nom et pour son propre compte.

Section 1 Qualité de commerçant 

La situation du commerçant doit êtreanalysée au regard :

-  De sa capacité juridique

-  Tout en considérant que des dispositions légales

-  Interdisent laccès de certaines personnes à la profession commerciales

A.  La capacité juridique du commerçant 

Lorsquil est marié, chacun des deux époux peut librement exercer une activité commerciale.

La loi du 23 décembre 1985 organise le régime matrimonial de chacun des époux.

La loi du 26 juillet 2005 a prévu que le conjoint dun commerçant qui exerce de manière régulièreune activité professionnelle dans lentreprise pouvait opter pour le statut de salarié, associé ou

collaborateur

La loi LME du 4 aout 2008 a étendu le bénéfice du statut au partenaire dun commerçant lié par un

pacs (mais non au concubin)

(PACS : pacte civil de solidarité du 23 juin 2006 entrée en vigueur le 1er janvier 2007)

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Semestre 2

1.  Le régime matrimonial

a)  La communauté légale est le régime le plus cour ant 

Dans le cas de lexploitation dun fonds de commerce commun, lépoux commerçant a les pouvoirs

de gestion les plus étendus.

Des limites sont fixées par le code civil :

  Lépoux commerçant ne peu seul, ni aliéner, ni grever de droits réels les immeubles, fonds de

commerce et exploitations dépendant de la communauté

  Il ne peut davantage consentir un bail commercial sur limmeuble commun. Les résultats de

lexploitation entrent en communauté, les bénéfices comme les pertes.

Dans le cadre de lexploitation dun fonds de commerce propres :

 Lépoux propriétaire de ce fonds a tous pouvoirs dadministration et de disposition de cebien, sans que son conjoint puisse y faire obstacle. Les dettes et les bénéfices de

lexploitation entrent en communauté.

b)  Le régime de l a sépar ation de bien

Dans cette hypothèse lépoux propriétaire du fonds ladministre et en dispose seul. Il perçoit seul des

bénéfices et supporte seul les pertes. Ce régime confère donc une grande sécurité au conjoint.

Ces règles sont parfois théoriques. En particulier, lorsque lépoux accepte de cautionner les dettes de

son conjoint, il a ainsi engagé sa responsabilité pécuniaire et lensemble du patrimoine familial setrouve menacé.

2.  La participation au commerce avec conjoint ou partenaire

La loi du 16 juillet 2005 relative aux conjoints des commerçants travaillant dans lentreprise familiale

offre au conjoint commerçant travaillant dans lentreprise familiale le choix entre trois statuts :

  salarié,

  associé

  collaborateur

La loi de modernisation de léconomie (LME) du 4 aout 2008 a étendu le bénéfice du statut choisi aupartenaire dun commerçant lié par un pacs.

a)  Le conjoint ou partenaires coll abor ateurs

Ce statut a tout conjoint qui collabore effectivement à lentreprise et qui en fait mention au RCS

Cette collaboration nest pas rémunérer mais elle présente un double avantage :

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Droit des affaires

Semestre 2

  Sur le plan civil, le conjoint collaborateur na pas la qualité de commerçant mais il est

présumé avoir reçu mandat du conjoint

b)  Le conjoint ou le partenaire sal arié

Si la validité du contrat de travail entre époux a toujours été reconnue, la loi du 10 juillet 1982

précise toutefois les conditions

c )  Le conjoint ou partenaires associés

Le législateur reconnait la possibilité de constitution dune société familiale entre époux avec lapport

de seuls biens communs. Les deux époux ont alors

B.  Les limitations à lactivité commerciale

1.  La protection de la personne : la capacité

En conséquence, les professionnels qui exercent une activité relevant du commerce au nom et pour

le compte dautrui ne sont pas commerçants (salariés, agents commerciaux, vrp, gérants de magasins

et succursales). Par ailleurs, des incapacités existent pour protéger lindividu qui na pas la pleine

capacité car le commerce est une activité à risque.

  Le mineur

Le mineur ne peut exercer le commerce. Les actes de commerces quil accomplit, même

occasionnellement, sont nuls. Le mineur même émancipé ne peut être commerçant.

  Le majeur incapable

En tutelle (malades mentaux, faibles desprit) : leur représentant légal ne peut exercer le commerce

en leur nom. Le jugement de mise en tutelle dun commerçant doit être inscrit au RCS.

En curatelle : personnes assistés par un curateur en raison de leur oisiveté, prodigalité ou

intempérance : elles sont généralement écartées du commerce.

  La nationalité

Un principe est posé : celui de la réciprocité législative. Un étranger ne peut, en France, exercer une

profession commerciale que si les français jouissent du même droit dans son pays.

Une carte de commerçant étranger est délivrée par le préfet aux étrangers disposant dun titre les

habilitant à séjourner sur le territoire français.

Mais les ressortissants des Etats de la CE, ceux de certaines nations attachés à la France (Maroc,

Algérie) et les titulaires de cartes de résident sont dispensés de cette carte.

2.  La protection de lintérêt général : Les incompatibilités déchéances

Il existe des limitations au principe du libre accès aux professions commerciales qui visent à

restreindre la liberté dentreprendre dans un but dintérêtgénéral

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Semestre 2

On entend par incompatibilité linterdiction faite à certaines personnes dexercer le commerce en

raison de leurs fonctions ou de leur profession. Le législateur assure ainsi lindépendance de la

fonction publique (magistrats, fonctionnaires, militaires) ou la dignité de certaines professions qui

saccommoderaient mal à la recherche du profit (huissiers, notaires)

Le législateur frappe de déchéance ceux qui ont déjà fait preuve de leur indignité dans un soucidassurer la moralité commerciale et interdit le commerce aux personnes condamnées pour

certaines infractions (escroqueries, vol, abus de confiance)

(Ordonnance du 6 mai 2005 modifiée par la loi du 4 aout 2008 qui a modifié le code pénal) délit

pénal en matière dimpôts, crimes, redressement ou liquidation judiciaire.

3.  La protection de lordre public : interdiction et restrictions.

Un certain nombre de textes interdisent certaines activités dans un but de police et dhygiène ou

pour la sauvegarde de monopoles dEtat. Dans dautres cas, laccès à certaines professions

sontcontrôlées.

Les activités interdites dans un but de police et dhygiène sont liées à la protection des personnes.

Certaines activités sont réservées et constituent des monopoles dEtat fondées sur des buts fiscaux,

économique ou de police : alcools, télévision. Plusieurs de ces monopoles ont été réaménagés car ils

sont contraires à la législation communautaire puisquils sopposent à la pénétration dentreprise

étrangères dans ce domaine dactivités.

Les activités exercées avec une autorisation administrative : salle de spectacle, agents de voyages,

débits de boissons. En fonction, des professions, lagrément est subordonné à une garantie

financière (agence de voyage) à la possession dun diplôme (opticiens) ou à des conditions

techniques dinstallation (commerce dalimentation)

Section 2 Activité du commerçant 

A.  Lactivité confère le statut de commerçant 

  Laccomplissement dactes de commerce

Le commerçant effectue des actes de commerce, à titre de profession habituelle. On constate que

cest lactivité commerciale qui confère le statut de commerçant.

  Laccomplissement dactes de commerce de manière personnelle et indépendante : le

caractère personnel

Ce qui implique une répétition et la volonté den tirer ses ressources totalement ou en partie.

Exercer son activité en son nom et pour son propre compte.

  Laccomplissement dactes de commerce à titre de profession habituelle : le caractère

professionnel. 

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Droit des affaires

Semestre 2

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Le commerçant doit faire de lactivité commerciale sa profession habituelle. Cette exigence de

larticle 1 du code de commerce amène à définir la notion de profession habituelle : elle consiste

dans lexercice dune activité permettant à son auteur de satisfaire à ses besoins financiers.

En droit français, il nexiste pas dattestation par lautorité publique de la qualité de commerçant : la

preuve doit en être apportée par tout moyen par celui qui linvoque.

Limmatriculation au registre du commerce fait naître une présomption simple de commercialisation.

B.  Les actes de commerce par nature, par la forme et par accessoire

1.  Les actes de commerce par nature

Ces actes énumèrent dans larticle 632 et de fait réserves aux commerçants, sont commerciaux. A

lorigine, il sagissait essentiellement du commerce et de lindustrie. Lévolution économique et

juridique à élargi ce domaine. Les actes énumères par larticle 632 du code du commerce ne sont

commerciaux que sils réunissent deux conditions.

  La spéculation

Elle se définit comme la recherche dun bénéfice. Il est en effet essentiel de réaliser un profit pour

poursuivre une activité ou subvenir aux besoins de lentreprise. Ainsi, le type même de lacte de

commerce, aux termes de larticle 632 est lachat pour revente. La jurisprudence fait donc de la

spéculation un critère systématique de distinction entre activités commerciales et activités civiles

  La répétition

Larticle 632 établit une distinction entre lacte et lentreprise. Lentreprise est une organisation

structurée et implique par conséquent la répétition des actes ou des opérations.

  Lachat pour revendre

La commercialité de cet acte résulte dans lintention que lon a de revendre dès le moment de

lachat. Cette opération dachat pour revente porte sur des biens meubles ou immeubles. Toutefois,

sont exclues de la commercialité les sociétés immobilières de construction en vue de la vente ont

donc un caractère civil.

  Les actes de commerce dans une entreprise

La commercialité trouve ici son assise dans la recherche dune activité spéculative, liée aux biens et

aux services. Ces activités peuvent être regroupées sous trois rubriques :

  Le commerce des biens et des services : les entreprise de manufactures (entreprises

industrielles), les entreprises de fournitures (fournitures de gaz, délectricité, de

personnel temporaire), les entreprises de location de meubles (automobiles, TV), les

entreprises de transport (route, rail, air, manutention) et les entreprises de

spectacles publics (cinéma, theatre, music-hall)

  Les activités financières : les opérations de banque, de bourse, de change

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Semestre 2

11 

  Les activités intermédiaires : les établissements de vente à lencan (vente publique

de denrées et marchandises) les agences et bureaux daffaires (activités dentremise

dans les affaires dautrui, par exemple agences matrimoniales, de voyage, de

publicité) le courtage (rapprochement de 2 personnes en vue de la conclusion dun

contrat de marchandises, dassurances), lentreprise de mission (qui traite des

affaires pour une autre personne en sengageant elle-même avec ses partenaires :

centrale dachat, commissionnaire en transport)

2.  Les actes de commerce par la forme

  La lettre de change

Larticle 632 du code du commerce « répute actes de commerce entre toutes personnes, les lettres

de changes ». La lettre de change est un effet de commerce par lequel un tiré (débiteur) sengage sur

ordre dun tireur (créancier) à payer une certaine somme dargent à un bénéficiaire ou porteur.

  Les sociétés commerciales

Les actes des sociétés commerciales par la forme (SNC,SARL,EURL,SA) sont des actes de commerce ;

3.  Les actes de commerce par accessoire

  Laccessoire suit le principal : principe

Les actes passés par le commerçant dans lexercice de son commerce sont eux-mêmes commerciaux.

Ce principe dapplication générale c'est-à-dire quil sapplique aussi bien en matière contractuelle(tous les actes dexploitation accomplis par un commerçant par exemple un bail, lachat dun

véhicule) quen matière extracontractuelle (délit dun dirigeant, concurrence déloyale).

La jurisprudence présume que les actes faits par un commerçant relèvent de son commerce et sont

donc commerciaux.

Cette présomption nest pas absolue et lon pourra faire la preuve du caractère non professionnel de

lacte accompli. Les contrats conclus hors de lexercice de la profession, lachat dun véhicule ou la

location dun immeuble à des fins non professionnelles, ont naturellement un caractère civil.

  Lacte mixte

Lorsquun commerçant conclut un acte avec un non commerçant lacte est un acte de commerce

pour le commerçant et un acte civil pour le non commerçant.

Un tel acte est qualifié dacte mixte.

-  Si le demandeur est le commerçant, il doit porter le litige devant les tribunaux civils.

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Droit des affaires

Semestre 2

12 

-  Si le demandeur est le non commerçant, il bénéficie dune option soit civile ou commerciale.

Le code du commerce applique la prescription civile (10 ans) ; le recours à un arbitre en cas de litige

ne peut être prévu dans une clause de contrat (dite clause compromissoire)

Section 3 Obligations du commerçant 

Voir poly

Section 4 Auto-entrepreneur 

En 2009, il ya 1,5 million dentreprises individuelles. En 2010, il yavait 622 000 soit 7% de plus quen

2009.

Le commerçant peut :

  Créer lui- même son fonds de commerce

  Acheter un fonds

  Contracter une location gérance

NB : Le fond se distingue de limmeuble dans lequel on exerce lactivité commerciale . 

En France, cest lunité du patrimoine.

Plusieurs possibilités soffrent à lentrepreneur qui souhaite une séparation de son patrimoine :

  Création dune personne morale dune société (SARL, SA, EURL, SASU (société par action

simplifiée unipersonnelle)

  Mise en place de la fiducie (loi 4 aout 2008 et ordonnance du 30 janvier 2009) : cest une

opération par laquelle un constituant transfère des biens, des droits ou des suretés à une

autre personne dénommée fiduciaire qui sengage à les gérer au profit dune autre personne

dénommée bénéficiaire (fiducie gestion, fiducie sureté, fiducie transmission)

Loi de modernisation de léconomie (LME) du 4 aout 2008 entrée en vigueur le 1er

janvier 2009.

  Permet de lever les contraintes qui empêchent certains secteurs de léconomie de se

développer

  De créer des emplois

Conditions daccès de lentreprise individuelle

  Toute personne physique exerçant une activité artisanale commerciale ou libérale.

  Entreprises ayant un CA maxi de 80000E

par les activités de commerce

  32000 pour les activités de prestations de service.

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Droit des affaires

Semestre 2

13 

Avantage :

  Simple déclaration au CFE par Internet

  Dispense dinscription au RCS

  Simplification du mode de calcul des cotisations sociales calculées sur la base du CA

réalisé au cours de la période

  En matière de fiscalité, il est assujetti à lIRPP, mais pas soumis à la TVA et exonéré de

la taxe professionnelle pendant les 3 premières années de son activité

  Allègement des obligations comptables

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Droit des affaires

Semestre 2

14 

Chapitre 2 : Entreprise en société

Section 1 création de la société

A.  La définition de la société

La société est définie par larticle 1832 du code civil :

« La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat daffecter à

une entreprise commune des biens ou leur industrie, en vue de partager le bénéfice ou de profiter de

léconomie qui pourra en résulter, elle peut être instituée dans les cas prévus par la loi, par lacte de

volonté dune seule personne. Les associés sengagent à contribuer aux pertes. »

B.  La société est une technique dorganisation du partenariat 

La société est un groupement de partenaires, elle est une technique dexercice en commun dune

activité professionnelle :

  Plusieurs personnes

  Entreprises commune

  Bénéfice, économie, pertes

Qui définit la société comme un groupement de personnes car tout seul on est impuissant à réunir

les moyens nécessaires.

Il faut trouver un cadre permettant à des acteurs économiques de collaborer.

C.  La société est une technique dorganisation dentreprise

La société en tant que technique dorganisation de lentreprise peut être luvre dune seule

personne.

Depuis la loi du 11 juillet 1985, il est possible de créer des sociétés avec une seule personne pour

exercer le commerce, lindustrie, lartisanat (EURL) ou lagriculture (EARL)

La loi du 12 juillet 1999 permet également à une personne physique de constituer une société par

action simplifiée unipersonnelle (SASU)

Ces structures permettent de doter lentreprise individuelle dun patrimoine propre et donc de

limiter la responsabilité financière de lassocié.

D.  La société est une technique dorganisation du patrimoine

La spécificité de la société ne se limite à son caractère de groupement car tous les groupements ne

sont pas des sociétés.

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Droit des affaires

Semestre 2

15 

La spécificité réside essentiellement dans le caractère lucratif. La finalité de la société est intéressée :

il sagit de faire des bénéfices ou de partager léconomie.

La société permet disoler juridiquement certains biens, il est facile de faire un apport à une société.

Certaines sociétés se contentent de gérer leur patrimoine comme le feraient de simples particuliers.

Par ailleurs, on trouve des sociétés qui exploitent des entreprises, dautres qui gèrent des

patrimoines immobiliers, dautres qui organisent des actions conjointes avec des filiales dans un

groupe de société.

Section 2 différentes formes de sociétés

A.  Les sociétés avec personnalité morale

Ce sont les sociétés immatriculés au RCS. Elles sont civiles ou commerciales.

1.  Les sociétés civiles

Larticle 1845 dispose quont le caractère civil toutes les sociétés auxquelles la loi nattribue pas un

autre caractère à raison de leur forme, de leur nature, ou de leur objet »

La société civile présente les caractères suivants :

-  Elle a un objet (=activité) civil. Sont civiles les activités qui ne sont pas commerciales soit en

vertu de la loi (article 632 du code de commerce) soit en vertu de la jurisprudence.

Lagriculture, lartisanat, et les activités libérales entrent dans la catégorie des activités

civiles.

-  Elle a un caractère intuitus personae « En considération de la personne »

Dans la conclusion du contrat comme dans le fonctionnement de la société les qualités personnelles

des cocontractants jouent un rôle important.

Par exemple, quand un associé désire céder ses parts sociales (=droit reçu par lassocié en

contrepartie de son apport) il doit obtenir une autorisation de tous les associés.

Les associés répondent indéfiniment et conjointement du passif social.

Le créancier impayé par la société peut se retourner contre les associés et saisir leurs biens

personnels.

Toutefois, larticle 1858 attenue la portée de cette règle en obligeant le créancier à poursuivre au

préalable la personne morale. De plus, comme lobligation est conjointe, chaque associé contribue à

proportion de sa part dans le capital social.

2.  Les sociétés commerciales

Une société est commerciale soit :

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16 

-  Elle a pour objet laccomplissement dactes de commerces

-  Elle revêt une forme qui lui confère la commercialité

Larticle 1er

de la loi du 24 juillet 1966 « sont commerciales à raison de leur forme et quel que soit

leur objet, les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple, les sociétés à

responsabilité limitée et les sociétés par actions »

Cette dernière catégorie englobe : la société anonyme (SA), la société en commandite par actions

(SCA) et la société par actions simplifiée (SAS)

Q uest ce que la forme sociale ?

La forme sociale est lhabit dans lequel se glisse le contenu économique de la société

Cest lensemble des règles légales qui détermine et caractérise le statut juridique de la société

La détermination de la forme de la société est importante car elle permet lidentification des règles

qui la régissent et des solutions aux litiges qui peuvent naitre de sa constitution et de sonfonctionnement.

a)  Les sociétés de personnes. 

Dans les sociétés de personnes les associés sunissent en considération de leur personnalité.

Si Pierre, Paul, et Jacques constituent une société cest parce quils se font mutuellement confiance.

Ces sociétés sont dominées par lintuitus personae

Les parts de Paul ne peuvent être cédées quavec le consentement unanime de Pierre et Jacques.

Si un associé décède, est frappé dincapacité ou fait faillite. Dans lune de ces circonstances. Il doit

être mis fin à la société.

Entre dans ces catégories deux sociétés : la SNC et la société en commandite simple.

Ce sont des sociétés fermés, il est très difficile den sortir

b)  Les sociétés de capitaux. 

Dans les sociétés de capitaux, la personnalité des associés est indifférente : ce qui compte cest le

capital.

Doù il suit que les associés peuvent librement céder leur part de capital et que certains évènementsgraves (décès, faillite, incapacité dun associé) demeurent sans incidence sur le sort de la société. La

SA entre dans cette catégorie.

B.  Les sociétés sans personnalité morale

Il existe deux catégories de société sans personnalité :

y  Société en participation

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17 

y  Société créée de fait.

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Semestre 2

18 

Chapitre 3 Contrats de sociétés

Section 1 les conditions de formation des contratsElles sont posées par larticle 1108 du code civil qui vise quatre conditions de fonds :

  Le consentement

  La capacité

  Lobjet

  La cause

Les sanctions lorsque les conditions nont pas été respectées.

A- Les conditions de fond 

1.  Le consentement non vicié par lerreur, le dol ou la violence

Lerreur : le code civil distingue lerreur sur la nature du contrat (une personne a cru faire un prêt et

non devenir associé) et lerreur sur la personne dans les contrats conclus intuitu personae (erreur sur

la personne de lassocié dans une société en nom collectif)

Le dol : il sagit dune manuvre frauduleuse destinée à tromper le cocontractant (mensonge

grossier pour amener la personne à effectuer un apport en société)

La violence : elle est un vice très rare en matière de contrat de société. Il faudrait quune contrainte

ait été exercée sur une personne pour lamener à contracter.

2.  La capacité.

Cest laptitude à jouir de droits et à les exercer. Un mineur de 16 ans émancipé acquiert la capacité

civile.

Cependant, même émancipé, il peut devenir associé de certaines sociétés (actionnaire de société

anonyme) et percevoir des dividendes (il a la capacité de jouissance)

En revanche, il na pas la capacité dexercice, il devra être représenté par son représentant légal

(parent ou tuteur) lors des votes aux assemblées.

Dans certaines sociétés, les associés ont la qualité de commerçant. Ils doivent donc avoir la capacité

commerciale (SNC)

Dans dautres sociétés la qualité dassocié ne confère pas la qualité de commerçant : la capacité

commerciale nest pas requise.

3.  Un objet possible, déterminé et licite.

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19 

En droit des sociétés, lobjet est lactivité de lentreprise cest lopération juridique que lon veut

réaliser. Par exemple : la construction dautomobiles (voir p 3 poly)

4.  La cause

Cest la raison qui motive les associés à contracter, le motif pour lequel les associés sengagent enconcluant le contrat de société.

B-  Les conditions de forme

Les statuts doivent être établis par écrit. Ils déterminent :

  La forme

  La durée

  La dénomination sociale

  Lobjet social  Le siège social

  Le montant du capital social

C-  Les sanctions des conditions de formation

La sanction des conditions de formation est en principe la nullité du contrat. Le contrat est privé de

tout effet. Il est censé navoir jamais existé.

Traditionnellement, on oppose les cas de nullité absolue aux cas de nullité relative. La différence

réside dans lintérêt protégé.

Si la condition violée protège lintérêt général (absence de consentement ou atteinte à lordre public)

la nullité est absolue (elle se prescrit par 30 ans)

Si la condition violée protège lintérêt dune personne cest une nullité de protection. Elle protège le

contractant dont le consentement a été vicié (se prescrit par 5 ans), la nullité est relative.

Le recours à la justice est obligatoire dans les cas de nullité.

Les conséquences sont les mêmes. Le contrat frappé de nullité est censé navoir jamais existé ; la

nullité agit rétroactivement.

Dans un contrat de vente annulé, le vendeur restitue le prix de lacheteur rend le bien. Mais il existe

des exceptions comme dans le contrat de travail. Lemployeur ne peut rendre au salarié sa force de

travail. Le salarié est donc indemnisé.

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Semestre 2

20 

Section 2 Contrats de sociétés

La société est un contrat qui obéit à des conditions de fond et de forme.

A.  Les conditions de fonds

La société est un contrat :

  Qui exige des apports

  Une participation aux résultats de lexploitation

  Laffectio societatis

1.  La mise en commun des apports

Ce sont des biens que les associés mettent en commun pour permettre la réalisation de lobjet social.

Il joue un rôlefondamental, puisque sans apports il nya pas de sociétés. Ils remplissent plusieurs

fonctions :

  Ils scellent le pacte social

  Ils manifestent le désir des associés de sassocier dans une uvre commune.

  Ils rendent possible laccomplissement du but lucratif 

  Ils constituent le capital social

On distingue différents types dapports :

  Numéraire

  Nature

a)  Les apports en numéraire

Lapport en numéraire est constitué par une somme dargent, ils doivent être souscrit et libérer. Par

la souscription lassocié sengage à effectuer un apport dun montant déterminé. Le capital social est

constitué par lensemble des apports effectué par les associés. Par la libération lassocié verse la

somme promise.

Dans la SARL depuis la loi du 15 mai 2001, lassocié peut apporter que 20% du capital souscrit le reste

dans les 5 années.

Dans les SA, les associés sont tenues de libérés à la souscription la moitié des apports. Le solde est

versé dans les 5 ans.

Dans les sociétés de personnes le législateur nexige aucun délai car les associés sont responsable

indéfiniment et solidairement des dettes sociale. Leur patrimoine personnel représente un meilleur

gage que celui offert par la société.

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b)  Les apports en nature. 

Lapport en nature et tout apport de biens meubles ou immeubles, corporels ou incorporels

(machines, bâtiments, créances, brevets, fonds de commerce)

Lapport en nature pose un problème sérieux dévaluation voir même de surévaluation, et unedivergence dintérêt entre lassocié et la société peut surgir. Lassocié a intérêt à voir son apport

évaluer au-dessus de sa valeur car il améliore sa situation à légard des autres associés. Il reçoit plus

de droits sociaux et a vocation à plus de bénéfices. La société ainsi réalise à peu de frais un

gonflement de son capital ce qui accroit son crédit. Tout ceci seffectue au détriment des tiers car le

capital et le gage des créanciers sociaux et toute évaluation artificielle lèse lendroit. Leur évaluation

est faite par un commissaire aux apports. Ces apports sont très réglementés dans les SARL et dans les

sociétés en actions.

c)  Les apports en industrie

Lapport en industrie est celui par lequel une personne mets à la disposition de la société son talentson expérience son savoir-faire, son activité. Le régime juridique de lapport en industrie présente les

caractères suivants :

  Il ne concoure pas à la formation du capital social

  Il ne peut être ni saisie et donc servir de gage au créanciers sociaux

  Il nest pas autorisé dans les SARL et les sociétés par actions

Quand il est autorisé il donne lieu à lattribution de bénéfice.

2.  La vocation aux bénéfices, aux économies et aux pertes

Tous les associés ont vocation aux bénéfices aux économies et aux pertes.

Les bénéfices sont des gains pécuniaires sajoutant à la fortune des associés par exemple les

dividendes distribués par une SA.

Les économies sanalysent comme une épargne dans la dépense ou latténuation dune perte. Les

commerçants sunissent pour effectuer des achats groupés.

Les pertes sanalysent comme un dommage subi ou un manque à gagner. Elles sont généralement

reportées sur lexercice suivant. La participation des associés aux pertes se réalise au moment de la

dissolution de la société.

Tous les associés ont vocation aux résultats de lexploitation. Cependant des clauses dinégalité detraitement sont valables. Ainsi, bénéfices et pertes peuvent être repartis proportionnellement aux

apports.

Les clauses léonines sont prohibées. Il sagit de dispositions statutaires qui permettent à un associé

de sexclure de toute participation aux pertes ou de soctroyer tous les bénéfices. Ces clauses sont

déclarées nulles par le juge.

3.  Laffectio societatis

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La définition comporte deux éléments :

-  Une volonté de collaboration égalitaire et une perspective commune intéressée

Le contenu de cette notion varie selon chaque type de société. Son intérêt est certain. Il permet de

décider si la qualification de société doit ou non être retenues dans des cas douteux (société créée de

fait). La notion est utilisée pour rechercher si les parties se sont conduites comme des associés.

B.  Les conditions de formes

La société doit être constatée dans un écrit et respecter diverses formalités.

Le pacte social est constaté dans un écrit : les statuts

Ils peuvent être rédigés par acte sous seing privé ou par acte authentique.

Lorsque les statuts sont rédigés par acte sous seing privé, il faut prévoir autant doriginaux pour le

dépôt au siège social, lenregistrement, le dépôt au greffe du tribunal de commerce. Plus autant

dexemplaire quil ya dassocié.

Lorsque les statuts sont établis par acte authentique, les originaux sont remplacés par des

expéditions délivrées par le notaire.

Les statuts constituent lacte de société écrit qui précise toutes les caractéristiques essentielles et les

modalités de fonctionnement de la société. Tous les associés doivent signer les statuts.

o  La forme sociale (SARL, SA)

o  La durée de la société (pas plus de 99 ans)

o  La raison sociale (Sté civiles) ou la dénomination sociale (sociétés)

o  Le siège social (lieu du principal établissement)

o  Lobjet social (champ dactivité de la société)

o  Le montant du capital social

o  Les modalités de fonctionnement de la société (organes dadministration et de direction)

C.  Les formalités constitutives

Après la signature des statuts, des formalités de publicité légale sont requises.

Enregistrement des statuts dans le délai dun mois de leur signature auprès de la recette des impôts.

Insertion davis de constitution dans un journal dannonces légales.

Formulaire unique auprès du CFE.(centre de formalité des entreprises)

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Semestre 2

23 

Immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) (confère la personnalité morale)

Avis au BODACC (bulletin officiel des annonces civiles et commerciales). Dès limmatriculation,

lINSEE attribue à la société un numéro SIREN (numéro didentification et de numérotation des

entreprises)

RCS PARIS : lieu dimmatriculation

B : lettre B pour sociétés commerciales, lettres A pour sociétés civiles

820 358-160 : n° didentification

Dautres numéros didentification comme le n° SIRET (pour lidentification de chaque établissement)

ou le code APE (n° attribué selon lactivité principale exercée)

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Semestre 2

24 

Chapitre 4 : Sociétés de personnes

Les sociétés de personnes sont constitués en considération de la personne (intuitus personae ce qui

veut dire que les qualités du cocontractant sont prises en considération)

On distingue :

La société en nom collectif 

La société en commandite simple (2 catégories dassociés commerçants qui apportent leur savoir-

faire et non commerçants qui apportent les capitaux)

Section 1- Sociétés en nom collectif 

La société en nom collectif est la plus ancienne forme de sociétés.

Dun fonctionnement juridique simple, elle est utilisée par des associés qui nont pas la hantise de

leur responsabilité.

Actuellement elle est aussi instituée par des groupes de sociétés qui souhaitent coopérer

La souplesse des règles de fonctionnement et la possibilité daménagements conventionnels

expliquent ce choix.

A.  La constitution

La SNC comprend au moins deux associés. Ils ont tous la qualité de commerçant.

Ne peuvent faire partie dune SNC

o  Les personnes inaptes en raison de leur état dincapacité (mineur émancipé, majeur en

tutelle et majeur en curatelle)

o  Les personnes interdites des activités commerciales en raison dune incompatibilité

(fonctionnaires) ou dune interdiction (faillis non réhabilités)

Les associés font des apports dont la somme constitue le capital social.

Les apports en industrie sont admis mais nentrent pas dans la composition du capital social.

La loi nexige pas de montant minimum.

B.  Lorganisation : la gérance et les associés

a)  La gérance

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Droit des affaires

Semestre 2

25 

  La nomination

Les associés sont responsables indéfiniment et solidairement. Il est donc conforme à lesprit que tous

les associés soient gérant. Mais ce nest là quune règle supplétive.

Les associés peuvent décider que la fonction sera assurée par lun dentre eux

Le gérant peut même être une personne morale, voire un tiers (ce qui est dangereux car il est à labri

des poursuites des créanciers sociaux)

Il est désigné par les statuts ou par acte séparé. Sa désignation se fait à lunanimité mais les statuts

peuvent en décider autrement.

Les pouvoirs

Dans les rapports avec les associés, le gérant peut accomplir tous les actes de gestion dans lintérêt

de la société. Mais il sagit là dune règle supplétive. Les statuts peuvent toujours subordonner

laccomplissement de certains actes à une autorisation des associés (ex : opération de crédit)

Dans ce cas, quand le gérant viole ses pouvoirs, il engage sa responsabilité civile. Dans les rapports

avec les tiers, le gérant engage la société par des actes entrant dans lobjet social.

Afin dassurer la sécurité des affaires, toute clause qui limite les pouvoirs du gérant est inopposable

aux tiers.

b)  Les associés

  Les droits

Lassocié en nom collectif dispose de divers droits.

-  Le droit de participer aux décisions collectives

-  Le droit à linformation

Section 2 Intérêts et limites de la SNC 

A.  Intérêts

Cest une société de personne très ancienne puisque lon peut la retrouver au Moyen age dès

lordonnance de 1673.

Pothier disait « les associés font le commerce sous leur nom collectif » 

1.  Deux associés commerçants

La qualité de commerçant joue sur le statut social

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26 

En aucun cas un associé gérant ou non, ne pourra bénéficier du régime de la sécurité sociale et seul

le gérant non associé peut cumuler ses fonctions avec un contrat de travail (travail distinct) du

mandat social et qui le place dans un lien de subordination)

2.  Intuitu personae fort

La cession de parts sociales nest pas libre et nécessite un agrément unanime de la part des autres

associés.

Cet agrément est obligatoire non seulement vis-à-vis des tiers, ce qui permet déviter tout

indésirable, mais encore entre associés, ce qui permet de faire respecter léquilibre des pouvoirs au

sein de la société.

3.  Obligations aux dettes des associés.

Les associés sont responsable indéfiniment et solidairement des dettes sociales sur leurs biens

propres.

La solidarité signifie quun associé peut être tenu pour le tout, il devra honorer la totalité de la dette

du créancier social sans pouvoir invoquer sa part dans le capital social.

Puis il se retournera contre les autres associés pour quils lui remboursent leur contribution à la dette

à hauteur de leur participation dans le capital social.

Cette solidarité soppose à la responsabilité indéfinie et conjointe qui existe dans les sociétés civiles

et qui signifie que chaque associé civil nest tenu de la dette sociale quà hauteur de sa participation

au capital social.

4.  Très grande liberté contractuelle

Cette liberté est essentielle et est très recherchée par la pratique. Elle permet aux associés de choisir

le mode de fonctionnement (dans le silence des statuts la règle de lunanimité simpose pour les

décisions) quil leur convient.

La loi de 1966 va nettement en ce sens puisquelle ne comporte que très peu de règles dordre

public.

B.  Les limites

Les intérêts de cette structure sont loin dêtre négligeables. La responsabilité des memebres valorise

ce type de société vis-

à-

vis des tiers.

Son caractère fermé et son fort intuitu personae font quelle permet une association entre personnes

se faisant confiance.

La liberté contractuelle de cette société est un atout considérable.

Celle-ci permet une structure très souple de fonctionnement ce qui a fortement influencé les

groupes à recourir à cette forme sociale pour crée des filiales communes avec une gestion égalitaire.

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Droit des affaires

Semestre 2

27 

Régime fiscal avantageux (système de transparence fiscale de la personne morale) permet une

remontée des déficits au niveau de la société mère.

Par contre, la responsabilité indéfinie et solidaire de ses membres fait que bien peu de personnes

osent se jeter dans une telle aventure.

De même le caractère très fermé de cette société peut être aussi un grave handicap car les cessions

de part nécessitent un agrément unanime des associés.

Mais en cas de refus la société na aucune obligation de rachat des parts de lassocié désirant quitter

la société.

De ce fait, on dit que lassocié reste prisonnier de ses titres. La seule solution pour lui sera alors

davoir recours à une convention de croupier.

La qualité de commerçant des associés fait que le jugement qui constate la cessation de paiement de

la SNC provoque louverture dune procédure de redressement judiciaire à lencontre des associés.

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Droit des affaires

Semestre 2

28 

Chapitre 5 : Sociétés de capitaux

Section 1 sociétés anonymes instrument juridiques du capitalisme

moderne

La société est dite anonyme cest parce que les actionnaires disparaissent derrières les capitaux quils

mettent à la disposition de la société.

La SA est le moyen de réunir des capitaux importants (développement des grandes entreprises

modernes) et dassocier des épargnants à une activité sans leur faire courir de risques.

Lactionnaire est là pour quon lui donne de largent pas pour quon lui en demande. Il ne souhaite

pas simmiscer dans la gestion.

y  La société anonyme

o  Capital minimum 37 000 ou 225 000 (si offre publique).

La société en commandite

La société par action simplifiée (3 janvier 1994), la société par actions simplifiée unipersonnelle (12

juillet 1999)

Sociétés commerciale

y  Cest une société commerciale par la forme

o  Lassocié possède un droit représenté par un titre négociable : action

o  Lobligation de lactionnaire au passif est limitée au montant de son apport.

Sociétés de capitaux

y  Cest une société de capitaux

o  Apport (numéraire ou nature) compte plus que lactionnaire.

o  Lactionnaire ne met pas son activité au service de la société

o Responsabilité de lactionnaire au passif est limitée au montant de son apport (cestce qui présente un intérêt pour les créanciers sociaux)

Prépondérance du capital

-  -Effacement des actionnaires, autonomie par rapport aux associés

-  Aucune capacité particulière nest requise des actionnaires, (un mineur peut devenir

actionnaire)

-  Le risque est limité, on nengage pas son patrimoine

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29 

-  La société est ouverte, seul compte lapport

-  Le droit de lactionnaire se calcule non pas « un associé, une voix » mais « une action, une

voix »

Section 2  Le système traditionnelle, sociétés anonymes, sociétés aux 

organes hiérarchisés, institutions plutôt que contrat 

Une assemblée générale des actionnaires qui est lorgane souverain : modifie les statuts, approuve

les comptes, élit les organes sociaux.

Des organes dadministration et de direction

Des organes de représentation comme le directeur général, ou le président du conseil

dadministration qui peut aussi être directeur général, le président du directoire, les directeurs

généraux.

Des organes de surveillance et de contrôle : le commissaire aux comptes, le conseil de surveillance

Société anonyme : Société démocratique

Largent est source de pouvoir

Les dirigeants sont nommés et révoqués par les actionnaires, (comme le gouvernement est nommé

et renversé par le parlement, dans le régime démocratique)

Le pouvoir est exercé par lassemblée générale statuant à la majorité qui contrôle le conseil

dadministration (dont les administrateurs ont la qualité dactionnaires)

Prééminence de lintérêt commun des actionnaires sur celui des dirigeants pour garantir le droit des

minoritaires.

Ce sont les tribunaux et lAMF qui veillent au respect de ces principes « gouvernement dentreprise »

qui redonne le pouvoir aux actionnaires.

Section 3 : organisations de la société anonyme

y  A une dimension considérable

y  Lactionnaire change souvent

y  Si cotée en Bourse, elle ne connait pas leur identité puisquelle émet des actions au porteur

y  Organisations complexe

y  Des organes spécifiques : surveillance, contrôle

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Droit des affaires

Semestre 2

30 

y  La place récente réservée aux salariés

Les 4 composantes

  Les actionnaires

Cest lorgane supérieur de la société

Prééminence plus théorique queffective car le pouvoir tend à passer aux organes de gestion.

  Pourquoi ?

AG se réunit quune fois par an

Actionnaire nombreux et isolés : investisseurs institutionnels (banque)

Mais réactions sous linfluence de la COB

les actionnaires sont mieux informés, sintéressent auxassemblées.

Assemblée générale ordinaire

y  Compétence pour toutes les décisions sauf 

o  La gestion courante (qui est du ressort des organes dadministration et de direction)

o  La modification des statuts (AGE)

y  Se réunit une fois par an

o  Pour approuver les comptes

o  Décider de laffectation des bénéfices

o  Désigner ou renouveler le mandat des organes sociaux

o  Dès la convocation, tout actionnaire a le droit de poser des questions par écrit.

y  Lors de la réunion, actionnaire peut voter par télétransmission

o  Pour favoriser la présence, on verse es jetons de présence ou des cadeaux

o  Rôledes investisseurs, les fonds de pensions, des gérants de portefeuille surveillent leurs

placements

o  Les associations de défense dactionnaires votent des résolutions ou révoquent des

administrateurs

o  Vote à la majorité absolue (moitié des voix plus une)

Assemblée générale extraordinaire

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Droit des affaires

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31 

Modifie les statuts à la majorité

Permet ladaptation des sociétés à lévolution de léconomie

Règles de la majorité des 2/3 (si actionnaire détient 66%, elle a le contrôle absolue)

  Les organes de gestion, les organes de contrôle

Choix possibles entre plusieurs modes de gestion depuis la loi du 15 mai 2001.

Une structure classique : conseil dadministration + président, directeur général

Une structure mixte : conseil dadministration + président + directeur général

Une structure collégiale : conseil de surveillance + directoire

A.  Société à Conseil dAdministration

Forme classique

Conseil dadministration : organe collégial et délibérant intermédiaire entre lAG et direction

Directeur général : préside le CA, assure la direction et représente la société à légard des tiers

Depuis la loi du 15 mai 2001, la direction peut être bicéphale.

  Les organes de direction

Centralisation de la direction : direction générale et présidence du conseil dadministration

Décentralisation : dissociation de la direction générale et de la présidence du conseil

dadministration.

a)  Le président directeur général dans la direction centralisée

y  Elu par le conseil dadministration.

y  Cest une personne physique administrateur

y  Révocable adnutum par le conseil (sur un coup de tête)

y  Il représente la société

y  Il nest pas un salarié, le montant de ses rémunérations figure dans le rapport de gestion

présenté à lAGO

y  Il préside le conseil dadministration

y  Il assure la direction générale de la société

y  Il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la

société

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Droit des affaires

Semestre 2

32 

y  Il représente la société à légard des tiers

y  Il agit en toute circonstance au nom et pour le compte de la société quil engage meme

en dehors des limites de lobjet.

b)  La gestion dissociée

Président comparable à celui du PDG

Cest un administrateur (actionnaire) élu et révocable « ad nutum »

Il préside le conseil dadministration

Il ne dispose daucun pouvoir de représentation

Directeur général est une personne physique

Il nest pas nécessairement administrateur ou actionnaire

Il est nommé par le CA qui met fin a ses fonctions pour justes motifs

Il assure la direction générale de la société

Il la représenté à légard des tiers, sans que les éventuelles limitations de ses pouvoirs leurs soient

opposables.

B.  La société à directoire

1.  Le directoire

Le conseil de surveillance qui centralise les objectifs

Le directoire qui est un organe collégial dans la décentralisation des organes de décision.

La loi du 15 mai 2001 en dissociant la présidence du conseil dadministration de la direction générale

va entrainer un recul de cette société.

Cest un organisme collégial qui dirige la société

Il est composé de 5 membres et 7 membres lorsque la société est cotée en bourse

Même conditions que le directeur général de la société anonyme classique. Une personne physique,

qui nest pas actionnaires

Il peut être salarié

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Droit des affaires

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33 

Il est nommé par le conseil de surveillance

Il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société

Il dresse les comptes annuels, convoque lassemblée générale et lui présente un rapport

La société est représentée à légard des tiers par le président du directoire

2.  Le conseil de surveillance

Cest un organe collégial de 3 à 18 membres

Ils sont actionnaires, élus par lAGO

Ils sont rémunérés par lattribution de jetons de présence

Ils peuvent cumuler avec un contrat de travail

Ils sont révocable « ad nutum »

Il exerce le contrôle permanent de la gestion aussi bien sur lopportunité que sur la la régularité de

celle-ci

Il fixe les grands objectifs de la société notamment les stratégies qui enagent lavenir de lentreprise

Il présente un rapport et les comptes de lexercice, il nomme les memebres du directoire et désigne

son président.

Section 4 Droits et devoirs des administrateurs

Droit dinformations

Pouvoir dinvestigation absolu

Accomplir leurs fonctions avec diligence, compétence, efficacité, loyauté dans lintérêt de la société

que des actionnaires

Ne pas utiliser à des fins personnelles une information confidentielle qui pourrait avoir une influence

sur le cours des titres de la société lorsquelle est cotée en bourse

Ne pas faire concurrence à la société

Ne pas utiliser a des fins personnelles les biens et le crédit de la société. Labus de biens sociaux est

un délit.

Les jetons de présence sont une rémunération annuelle fixe dont le montant est déterminé par

lassemblée générale.

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Droit des affaires

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Ils peuvent être révoqué sans motif, sans préavis et sans indemnité par lassemblée générale « ad

nutum » qui cesse de lui faire confiance sans aucun dommage et intérêts sauf pour révocation

abusive

  Commissaire aux comptes

Bilan supérieur à 1,5 million deuros

Chiffre daffaires hors taxes supérieur à 3 millions deuros

Salariés égal à 50

Dans les SARL et SNC présence obligatoire si 2 des seuils

Dans les SA, présence obligatoire (Lorsque la société fait partie dun groupe et publie des comptes

consolidés) désigné par lAGO

o  Droit dinformation

o  Pouvoir dinvestigation

o  Contrôle les comptes de lexercice

o  Mission dalertes lorsque les faits de nature à compromettre la continuité de lexploitation

nécessitent des mesures de redressement.

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Semestre 2

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Chapitre 6 : la société à responsabilité limitée

Cette structure est souvent utilisée par les associés en réaction à la SNC. La SARL a été introduite en

France ne 1925 et on dit quelle est une société hybride se rapprochant à la fois :

o  Des sociétés de capitaux (responsabilités limitées aux rapports, organisation juridiques,

statut fiscal)

o  Des sociétés de personnes rôle de lintuitu personae, associés peu nombreux et parts

sociales non négociables) : cest la SARL

Puis pour permettre à un exploitant individuel de limiter sa responsabilité financière, on a créé en

1985 la SARL unipersonnelle.

Plusieurs raisons expliquent son grand succès :

o  Les associés nont pas le statut de commerçant

o  Leur responsabilité est limitée aux apports

o  Le fonctionnement est moins lourd que dans les SA

o  La simplicité du mode de fonctionnement (loi du 4 aout 2008)

Section 1- -SARL 

A.  La constitution

La SARL comme toutes sociétés, obéit à des conditions de fond et de forme qui ne présentent aucune

originalité particulière.

Elle comprend 2 à 100 associés (ord. Du 25 mars 2004)

Le capital social est librement fixé par les statuts (il peut nêtre que dun euro loi du 1er

aout 2003)

Mais attention, la jurisprudence a décidé quune SARL créée sans fonds propres suffisants pour

assurer son fonctionnement constitue une faute de gestion.

Ce montant parait faible compte tenu des nécessités économiques contemporaines. La loi du 15 mai

2001, permet la libéralisation du capital social progressivement.

Seul un cinquième des apports doit être libéré dès la création, le surplus devant lêtre dans les 5 ans

En principe, il nest pas possible de réaliser dapport en industrie

Toutefois, lattribution de parts sociales en rémunération dapports en industrie est

exceptionnellement possible en vue de favoriser lexercice par deux époux dune activité

commerciale ou artisanale en SARL.

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B.  Le fonctionnement 

1.  La gérance

La SARL est gérée par un ou plusieurs gérants

Le gérant est une personne physique, (associée ou tiers) qui à la constitution, est désignée par lesstatuts ou par un acte séparé.

Au cours de la vie sociale, sa désignation est réalisée (en assemblée ou à loccasion dune

consultation écrite) par un ou plusieurs associés représentant plus de la moitié des parts sociales.

Cette majorité peut être aggravée.

Le gérant sauf clause statutaire contraire, est nommé pour la durée de vie de la société

Toutefois, son mandat peut être abrégé notamment par révocation décidée par un ou plusieurs

représentants plus de la moitié des parts sociales. Cette majorité est dordre public ; elle ne peut être

accrue ou allégée.

La situation du gérant de SARL est meilleure que celle de ladministrateur de SA

Celui-ci peut révoquer « ad nutum »

Contre lui, il faut invoquer de justes motifs (faute de gestion, violation de la loi) sinon il a droit à des

dommages et intérêts

Il est également révocable judiciairement pour « cause légitime » à la demande de tout associé. (voir

p8 poly)

Les pouvoirs du gérant sont définis de manière extensive par la loi du 24 juillet 1966

Dans les rapports avec les tiers, il dispose des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute

circonstance au nom de la société.

Toute clause contraire limitant les pouvoirs du gérant est inopposable aux tiers

La société est engagé même si les actes accomplis par le gérant et nentrent pas dans lobjet social

« à moins quelle ne prouve que le tiers savait que lacte dépassait cet objet ou quil ne pouvait

lignorer, compte tenu des circonstances »

La seule publication des statuts est insuffisante à faire cette preuve.

Le but est de protéger des tiers.

Dans les rapports avec les associés, le gérant peut accomplir tous actes de gestion dans lintérêt e la

société.

Les statuts peuvent encadrer ses pouvoirs mais ces limites ne simposent pas aux tiers : la société est

engagée.

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2.  Les associés

a)  Les droits politiques

Les associés ont un droit dinformation. A tout moment, ils peuvent prendre connaissance au siège

social des principaux documents intéressant les trois derniers exercices.

De plus, 15 jours avant toute consultation dassocié, ils reçoivent à domicile le texte des résolutions

proposées, le rapport du gérant et éventuellement des commissaires aux comptes ainsi que les

principaux documents comptables quand il sagit de lassemblée générale relative à lapprobation

des comptes

Enfin, deux fois par an, tout associé non gérant peut poser des questions écrites sur out fait de

nature à compromettre la continuité de lexploitation

Les associés ont également un droit de vote. Il est exercé quand les associés sont consultés pour

prendre des décisions collectives. La consultation en assemblée (AGO ou AGE) est obligatoire dans

deux cas :

o  Il sagit de lapprobation annuelle des comptes

o  Il sagit dune réunion demandée par un ou plusieurs associés représentant au moins soit à la

fois le quart en nombre des associés et le quart des parts sociales, soit seulement la moitié

des parts sociales.

Décision ordinaire : sur première convocation, la décision ordinaire est prise par un ou plusieurs

associés représentant plus de la moitié des parts sociales.

Si cette majorité absolue nest pas validée, il ets procédé à une deuxième réunion

La décision est alors prise à la majorité des voix émises. Toutefois, les statuts peuvent imposer la

majorité absolue pour toutes les décisions extraordinaires.

Décision extraordinaire : est prise par les associés représentant au moins les trois quarts des parts

sociales.

La règle des ¾ ne peut être statutairement aggravée. En revanche, le législateur y déroge dans

certains cas comme le changement de nationalité qui exige lunanimité.

b)  Les droits financiers

Les associés ont droit aux bénéfices distribuables, aux réserves, au boni de liquidation et aux parts

sociales.

Les parts sociales ne sont pas des valeurs mobilières : elles ne sont pas négociables

La cession exige le respect des formalités vues dans la SNC. La cession a un tiers étranger est

particulièrement réglementée

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Il faut respecter une procédure dagrément comportant le vote de la majorité en nombre des

associés représentant au moins les ¾ des parts sociales.

En cas de refus de lagrément, lassocié cédant peut obliger ses coassociés à acheter ou à faire

acheter les parts dont la cession est envisagée.

Si les associés ont des droits, ils ont aussi lobligation de contribuer au passif social dans la limite de

leurs apports.

Section 2. Intérêts et limites de la SARL 

Par rapport à la SNC, les différents associés nont pas à être commerçants, de ce fait tout mineur

peut y participer, et leur responsabilité est limitée aux apports.

Le capital de la SARL est divisé en part sociales non librement cessibles car si, sauf stipulation

contraire des statuts, les cessions entre associés sont libres et celles avec les tiers répondent à un

agrément de la majorité des associés représentant les 2/3 des parts sociales.

Mais ici en cas de refus, la société à une obligation de rachat permettant à lassocié de quitter la

société. La SARL conserve un fort intuitu personae.

Le régime de la SARL sest rapproché de celui de la SA dans le but de protéger les tiers.

De ce fait elle répond à un formalisme plus intransigeant que dans la SNC, sa constitution en est

moins souple et la loi de 1966 comporte des règles dordre public assez nombreuses. Toutefois, elle

garde de la souplesse par rapport à la SA notamment en ce qui concerne les assemblées dassociés.

A.  Les intérêts

Elle apparait comme une structure à taille humaine (maximum 100 associés) et est bien adaptée

pour les petites structures familiales dans lesquelles le gérant minoritaire peut cumuler ses fonctions

avec un contrat de travail et dans ce cas contrairement au gérant majoritaire, il sera affilié au régime

de la sécurité sociale.

Elle permet aussi de créer une activité avec un capital minimum. La loi du 15 mai 2001 permet la

libéralisation du capital social progressivement.

Seul un cinquième des apports doit être libéré dès la création, le surplus devant lêtre dans les 5 ans.

Elle peut être choisie comme structure de transition avant dévoluer vers la SA, et ce dautant plus

que la loi de 1966 a changé car elle permet la transformation de la SARL en SA à tout moment.

Section 3. LEURL 

A.  Constituions et fonctionnement 

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Un avantage est que la SARL est la seule société qui puisse être créée par un seul associé. En effet, la

loi du 11 juillet 1985 a créé un nouveau type de SARL : lEURL

LEURL nest pas une nouvelle forme de sociétés

Elle est une SARL de ce fait le passage de SARL en EURL est une modification des statuts et non une

transformation de sociétés.

Elle permet à lentrepreneur, qui dans une structure dentreprise individuelle engage son patrimoine

propre, de créer une société personne morale dans laquelle il ne sera responsable quà hauteur de

son apport.

Elle lui permet de limiter sa responsabilité financière en mettant une partie de son patrimoine à labri

des poursuites de ses créanciers.

Lassocié unique peut être une personne physique ou morale et depuis la loi Madelin une même

personne physique peut être lassocié unique de plusieurs EURL.

Il devra en consigner ses décisions dans un registre spécifiques et bien évidemment en publier dans

des procès-verbaux répertoriées dans un registre pour informer les tiers et aux fins de contrôler par

lautorité publique ce qui est assez contraignant.

Le gérant est obligatoirement une personne physique qui peut être lassocié unique, soit un tiers.

De même sil le désire, il pourra nommer un commissaire aux comptes. Il exerce seul les pouvoirs

dévolus à lassemblée des associés des SARL.

Il prend seul les décisions ordinaires et extraordinaires comme lapprobation des comptes annuels,

laffectation des bénéfices, laugmentation ou la réduction du capital, la modification des statuts.

B.  Intérêts et limites

Le but de la création de lEURL est bien évidemment de limiter la responsabilité de lentrepreneur

mais par moments cette limitation est illusoire car bien souvent pour pouvoir bénéficier de crédit il

doit devenir caution, ce qui réduit à néant la dissociation patrimoniale.

Un autre objectif est celui de faciliter les transmissions dentreprise, il yaura en effet cession de parts

moins lourdement imposée (cession de parts taxées à 4,80% alors que pour la cession dentreprise

cela atteint au moins 14% et ce sans compter limposition des plus-values) et déviter des sociétés

fictives par recours à des prête noms afin de créer une société.

LEURL permet dans le cadre des groupes une politique de filiation à 100% mais dans ce cas le gérant

sera un tiers car la personne morale associée ne peut être gérant.

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Chapitre 8 : les techniques de transfert

Introduction :Les techniques de transmission dune entreprise exploitée sous forme de société sont en effet très

diverses

Le transfert peut avoir juridiquement pour objet :

-  Soit des éléments dactif 

-  Soit le patrimoine entier

-  Soit des titres sociaux

Section 1. Transfert des éléments dactif 

Rien ninterdit de céder une entreprise en vendant lensemble des biens qui composent son actif.

De même la transmission du fonds de commerce est possible puisque toutes les entreprises

commerciales comprennent un fonds lorsquelles sont exploitées par une société.

Le procédé à lavantage de conférer à lacquéreur une grande sécurité (il nest pas responsable du

passif antérieur de lentreprise) mais il entraine des frais importants comme les droits

denregistrement.

Aussi préfère ton céder les titres de la société que vendre le fonds.

A.  Les restructurations amiables

Souvent ce nest pas lentreprise entière qui change de mains, mais simplement une fraction de

lentreprise.

Par exemple, une société achète une partie des actifs dune autre, prend en charge telle fabrication,

une achète une usine ou un magasin se fait céder un département et les brevets attachés à son

exploitation.

Juridiquement, il sagit dune vente lorsque la rémunération se fait en argent, dun apport à société

lorsque le bénéficiaire, en contrepartie, émet des titres.

B.  Lapport partiel dactif 

On parle dapport partiel dactif lorsquune société apporte une partie importante de son actif à une

autre société tout en conservant le reste de son patrimoine et son existence juridique.

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La jurisprudence a posé le principe de la transmission universelle des droits, biens et obligations liés à

une branche dactivité susceptible de fonctionner par ses propres moyens lorsque celle-ci est cédée

comme un tout.

Section 2. Transfert du patrimoine

Différentes techniques dabsorption des sociétés permettent un transfert de patrimoine. Elles

consistent en une fusion ou en une scission.

Dans tous les cas :

-  Une société disparait est dissoute ;

-  Cette dissolution nest suivie daucune liquidation : le patrimoine de la société dissoute est

transmis, son actif et son passif, à une autre société qui se comporte comme un successeur

universel.

A.  La fusion

Réunion de deux ou plusieurs sociétés en une seule, la fusion est un procédé courant de

concentration des entreprises.

Elle permet daccroitre leur taille et donc leur rentabilité. Mais elle nest pas exemple

dinconvénients : paralyse inhérente au gigantisme, compression deffectifs, atteinte au jeu de la

concurrence.

La fusion peut se réaliser de deux manières :

-  Fusion absorption : une société absorbe lautre qui disparait

-  Fusion par société nouvelle : A et B disparaissent pour crée C ensemble

B.  La scission

Cest linverse de la fusion : celle-ci réunit deux ou plusieurs sociétés dans une société unique,

existante ou nouvelle.

La scission fait éclater la société scindée, divise son patrimoine entre deux ou plusieurs autres

sociétés, qui peuvent être :

-  Des sociétés déjà existantes : fusion - scission

-  Des sociétés nouvelles

Section 3. Transfert des titres sociaux 

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Cest de loin le mode de transferts le plus employé.

On peut en effet acquérir une société sans se faire transmettre son patrimoine : il suffit dacheter la

majorité de ses titres.

La pratique parle de rachat de société. Lexpression nest pas juridiquement exacte.

1.  La cession de titres

Economiquement une cession de titres équivaut pourtant à une cession dentreprise lorsquelle en

confère le contrôle.

Elle constitue le plus avantageux de tous les modes de cession.

Voici pourquoi, il est plus avantageux dacheter les titres que dacheter le fonds de commerce.

2.  La société holding

Il sagit dune société dont lactif comprend exclusivement ou principalement des titres dune autre

société ; elle a pour objet de participer à la vie de lentreprise dont elle détient le contrôle.

Il ya donc deux sociétés en présence une « mère » et une « fille » : la société holding (appelée

société mère) contrôle la gestion de celle que lon appelle sa filiale.

Ces deux techniques couplées de la cession de titres et de la société holding sont utilisées pour :

-  La constitution de groupes de sociétés

-  Le rachat dune entreprise par ses salariés

3.  Prise de contrôle dans les sociétés cotées

a)  loffre publique dachat (OPA)

Consiste pour une société initiatrice à informer publiquement les actionnaires dune société cotée

quelle est prête à acquérir tout ou partie de leurs titres, a un prix généralement supérieur au cours

boursier (offre publique dacquisition) ou à les échanger contre dautres instruments financiers (offre

publique).

Défenses anti OPA

-  Modification des statuts prévoyant lidentification des actionnaires ou transformation en

commandite par action

-  Pactes ou contrats de non-agression

-  Augmentation du capital (ord. 2004 doit être inscrite dans lactivité de la société)

-  Emission de valeurs mobilières donnant accès au capital

-  Appel à une société amie qui déposera une offre concurrente

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Semestre 2

Cas chapitre 5 - sociétés de capitaux

Question1 :

Le nombre dassociés doit etre au mini de 7, ils sont 7. Le capital doit etre de mini 37000, libération

du capital dans les 5 ans , lobjet est licite, il ya un commissaire aux comptes. *

2) la loi fixe minimum 6 et 18 maxi administrateurs et ca doit apparaitre dans les statuts. PCA : 65

ans, pers phy (ne doiit pas dépasser 65 ans)

Statuts fixent 6 admin dont 5 phys et une morale

3) dans un an bernard devra ceder son poste puisquil est agé de 64 ans pour kil garde son poste la

SA doit modifier les stuts par uneage introduisant une clause ki modifie la limite dage du PCA.

4) une personne phys ne peut exercer simultanément plus de