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LES ANNONCES DE LA SEINE J OURNAL OFFICIEL D’ANNONCES LÉGALES - I NFORMATIONS GÉNÉRALES, J UDICIAIRES ET TECHNIQUES bi-hebdomadaire habilité pour les départements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne 12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARIS - Téléphone : 01 42 60 36 35 - Télécopie : 01 47 03 92 15 Internet : www.annoncesdelaseine.fr - E-mail : [email protected] FONDATEUR EN 1919 : RENÉ TANCRÈDE - DIRECTEUR : JEAN-RENÉ TANCRÈDE Jeudi 12 septembre 2013 - Numéro 52 - 1,15 Euro - 94 e année C ’est vendredi dernier que s’est déroulée l’audience solennelle d’installation de Dominique Vonau en qualité de Premier Président de la Cour d’Appel de Rouen (décret du 10 juin 2013). Il a succédé à Nicole Maestracci qui a été nommée au Conseil constitutionnel le 14 mars 2013 (Les Annonces de la Seine du 14 mars 2013 page 32 ). Les autorités civiles et militaires locales étaient largement représentées ce 6 septembre 2013. Au rang des personnalités on a également pu noter la présence d’une délégation toulousaine composée de Monique Ollivier, Procureure Générale de la Cour d’Appel de Toulouse mais également de Jean-Marc Baïssus, Secrétaire Général de ladite Cour, d’Annabel Esclapez, Secrétaire Générale du Parquet Général, d’Henri de La Rosière de Champfeu, Président du Tribunal de Grande Instance de Toulouse et de Frédéric Douchez, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats toulousains. C’est Madame Véronique Pams-Tatu, Présidente de la Chambre sociale, qui a prononcé le discours d’usage. Elle a rendu un vibrant hommage à Nicole Maestracci qui a laissé une juridiction en parfait état de marche. Ensuite, elle a retracé la carrière de Dominique Vonau marquée par « une grande mobilité géographique et fonctionnelle » et l’a félicité de la flatteuse réputation qui le précède. Entré dans la magistrature en 1989, le nouveau Premier Président rouennais a exercé ses premières fonctions à Sens en qualité de juge d’instance, il sera ensuite successivement nommé à Nanterre, Péronne, Lille, Sarreguemines, Mulhouse, puis Toulouse avant Rouen où il entend bien «trouver davantage de ressources que l’état de nos finances publiques ne peut plus nous accorder par la recherche de la meilleure organisation possible, rapprocher nos forces plutôt que de les diviser, rester ouvert sur les justices européennes et faire connaître l’institution par des actions de communication tant en France qu’à l’international ». Quant au Procureur Général Dominique Le Bras, il a souhaité la bienvenue au nouveau Chef de la juridiction rouennaise qui se situe « dans le premier tiers des 36 Cours de métropole et d’Outre-mer, tenant ainsi un rang honorable par son activité et sa capacité à traiter dans des délais raisonnables, les affaires qui lui sont soumises ». Il s’est déclaré « attaché à la nécessaire concertation des Parquets avec le Siège dans le respect des prérogatives respectives de chacun ». Au cours de cette audience ont également été installés Elisabeth Senot, Yves Lottin, Fabienne Raye et Nathalie Leclerc-Gare ; certains postes ayant été laissés longtemps vacants, les Chefs de cour se sont réjouis d’exercer désormais le pouvoir dyarchique avec une équipe composée de magistrats dynamiques et movivés afin de franchir une nouvelle étape vers un idéal au service du droit et de la justice. Jean-René Tancrède Cour d’Appel de Rouen Audience Solennelle d’installation - 6 septembre 2013 Photo © Jean-René Tancrède - Téléphone : 01.42.60.36.35 VIE DU DROIT Cour d’Appel de Rouen - La concertation du Parquet avec le Siège par Dominique Le Bras .................................................. 2 - L’indépendance des magistrats par Véronique Pams-Tatu .............................................. 3 - Juge parmi les juges par Dominique Vonau ..................................................... 5 Conseil National des Barreaux Jean-Marie Burguburu succède à Christian Charrière-Bounazel ..................................... 7 Barreau de Versailles Frédéric Landon élu Dauphin .............................................. 7 AGENDA ................................................................ 5 IN MEMORIAM Tiennot Grumbach nous a quittés .................................. 8 ANNONCES LÉGALES................................... 9 ADJUDICATIONS ....................... 14 et 21 VEILLE RÉGLEMENTAIRE Création de l'Observatoire national du suicide ........ 23 PALMARÈS Prix Vendôme 2012 décerné à Aurélie Cappello 24 Eric Maire, Dominique Le Bras, Dominique Vonau et Véronique Pams-Tatu

Edition du jeudi 12 septembre 2013

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LES ANNONCES DE LA SEINE

JOURNAL OFFICIEL D’ANNONCES LÉGALES - INFORMATIONS GÉNÉRALES, JUDICIAIRES ET TECHNIQUESbi-hebdomadaire habilité pour les départements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne

12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARIS - Téléphone : 01 42 60 36 35 - Télécopie : 01 47 03 92 15Internet : www.annoncesdelaseine.fr - E-mail : [email protected]

FONDATEUR EN 1919 : RENÉ TANCRÈDE - DIRECTEUR : JEAN-RENÉ TANCRÈDE

Jeu di 12 septembre 2013 - Numéro 52 - 1,15 Euro - 94e année

C’est vendredi dernier que s’est dérouléel’audience solennelle d’installation deDominique Vonau en qualité de PremierPrésident de la Cour d’Appel de Rouen

(décret du 10 juin 2013). Il a succédé à Nicole Maestracci qui a été nomméeau Conseil constitutionnel le 14 mars 2013 (LesAnnonces de la Seine du 14 mars 2013 page 32 ).Les autorités civiles et militaires locales étaientlargement représentées ce 6 septembre 2013.Au rang des personnalités on a également pu noterla présence d’une délégation toulousainecomposée de Monique Ollivier, ProcureureGénérale de la Cour d’Appel de Toulouse maiségalement de Jean-Marc Baïssus, SecrétaireGénéral de ladite Cour, d’Annabel Esclapez,Secrétaire Générale du Parquet Général, d’Henride La Rosière de Champfeu, Président du Tribunalde Grande Instance de Toulouse et de FrédéricDouchez, Bâtonnier de l’Ordre des Avocatstoulousains.C’est Madame Véronique Pams-Tatu, Présidente dela Chambre sociale, qui a prononcé le discoursd’usage. Elle a rendu un vibrant hommage à NicoleMaestracci qui a laissé une juridiction en parfaitétat de marche. Ensuite, elle a retracé la carrière deDominique Vonau marquée par « une grandemobilité géographique et fonctionnelle » et l’a félicitéde la flatteuse réputation qui le précède.

Entré dans la magistrature en 1989, le nouveauPremier Président rouennais a exercé ses premièresfonctions à Sens en qualité de juge d’instance, il seraensuite successivement nommé à Nanterre, Péronne,Lille, Sarreguemines, Mulhouse, puis Toulouse avantRouen où il entend bien «trouver davantage deressources que l’état de nos finances publiques ne peutplus nous accorder par la recherche de la meilleureorganisation possible, rapprocher nos forces plutôt quede les diviser, rester ouvert sur les justices européenneset faire connaître l’institution par des actions decommunication tant en France qu’à l’international ».Quant au Procureur Général Dominique Le Bras, il asouhaité la bienvenue au nouveau Chef de la juridictionrouennaise qui se situe « dans le premier tiers des36 Cours de métropole et d’Outre-mer, tenant ainsi unrang honorable par son activité et sa capacité à traiterdans des délais raisonnables, les affaires qui lui sontsoumises ». Il s’est déclaré « attaché à la nécessaireconcertation des Parquets avec le Siège dans le respectdes prérogatives respectives de chacun ».Au cours de cette audience ont également été installésElisabeth Senot, Yves Lottin, Fabienne Raye et NathalieLeclerc-Gare ; certains postes ayant été laissés longtempsvacants, les Chefs de cour se sont réjouis d’exercerdésormais le pouvoir dyarchique avec une équipecomposée de magistrats dynamiques et movivés afinde franchir une nouvelle étape vers un idéal au servicedu droit et de la justice. Jean-René Tancrède

Cour d’Appel de RouenAudience Solennelle d’installation - 6 septembre 2013

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VIE DU DROITCour d’Appel de Rouen- La concertation du Parquet avec le Siège par Dominique Le Bras .................................................. 2- L’indépendance des magistrats par Véronique Pams-Tatu .............................................. 3- Juge parmi les juges par Dominique Vonau ..................................................... 5Conseil National des BarreauxJean-Marie Burguburu succède à Christian Charrière-Bounazel ..................................... 7Barreau de Versailles Frédéric Landon élu Dauphin .............................................. 7AGENDA ................................................................ 5IN MEMORIAMTiennot Grumbach nous a quittés .................................. 8

ANNONCES LÉGALES................................... 9ADJUDICATIONS ....................... 14 et 21

VEILLE RÉGLEMENTAIRECréation de l'Observatoire national du suicide ........ 23PALMARÈSPrix Vendôme 2012 décerné à Aurélie Cappello 24

Eric Maire, Dominique Le Bras, Dominique Vonau et Véronique Pams-Tatu

2 Les Annonces de la Seine - jeudi 12 septembre 2013 - numéro 52

Vie du droit

La concertation duParquet avec le Siège par Dominique Le Bras

Il y a deux ans, votre prédécesseur, MadameNicole Maestracci, était reçu dans cettemême salle de la Cour d’assises en présencedes membres de la Cour et des personnalités

de la ville et de la région.Au moment où j’ai le plaisir de requérir votreinstallation et de vous souhaiter la bienvenue,permettez-moi au nom des usages d’évoquervotre prédécesseur qui, après une brillante carrièrediversifiée, nous a quittés en février dernier, ayantété nommée par le Président de la République auConseil constitutionnel.Cette nomination à une des plus hautes institutionsde la République fut une surprise pour l’intéresséeelle-même mais n’étonne pas lorsque l’on considèrele parcours de Madame Nicole Maestracci.Madame Maestracci a été successivement avocatepuis magistrate, exerçant tour à tour des fonctionsde juge des enfants, de juge de l’application despeines, de magistrat à l’administration centrale,conseiller et président de chambre de Cour d’appel,président du Tribunal de grande instance deMelun et Premier Président de notre Cour. A cettecarrière déjà bien remplie, il faut ajouter laprésidence de la mission interministérielle de luttecontre la drogue et la toxicomanie et celle de laFédération nationale des associations deréinsertion sociale.Au moment de sa nomination au Conseilconstitutionnel, elle présidait le comitéd’organisation de la conférence de consensus dontles conclusions ont servi à l’élaboration du projetde loi de réforme pénale. Bien que je n’ai travaillé que pendant 18 mois avecla Première Présidente Nicole Maestracci, j’ai pu,comme beaucoup, apprécier sa personnalitéintelligente, réactive, novatrice, entreprenante, quinous a permis de constituer une dyarchie efficaceparce que loyale et respectueuse des fonctions dechacun.

Soucieuse de l’adéquation de notre institution auxattentes des justiciables et riche de l’expérienceexceptionnelle que j’ai rappelée, elle a exercé sesfonctions avec fermeté et conviction et sanscompter son temps. Elle a quitté cette Cour avecregret, mais l’honneur qui lui était fait et la missionnouvelle qui l’attendait ne pouvaient se refuser.Nous sommes fiers d’avoir compté une tellepersonnalité à la tête de notre Cour.Tous nos vœux de pleine réussite dans ses hautesfonctions l’accompagnent.Madame le Premier Président Maestracci vouslaisse une Cour et un ressort en ordre de marche(les affaires n’y souffrent pas de retard comme vousavez déjà pu le constater) même si comme dansbeaucoup de ressort les difficultés budgétaires etd’effectifs pèsent de manière très sensible sur labonne marche des juridictions.L’immobilier, sans être partout satisfaisant (toutn’est pas à l’aune de ce bâtiment prestigieux quinéanmoins connaît aussi quelques faiblesses – despierres ont une fâcheuse tendance à tomber surles trottoirs du pourtour), ne vous réservera pascependant de mauvaises surprises. L’hommage qu’il est équitable de rendreaujourd’hui à Madame Maestracci, Monsieur lePremier Président, ne saurait diminuer vos méritescar vous arrivez, avec déjà l’expérience de la gestiond’une Cour, précédé d’une excellente réputation.Votre carrière, très riche, (que retracera Madamele Président Véronique Pams-Tatu), en juridiction,à la Chancellerie, à la tête de plusieurs juridictionset d’une cour, au cours de laquelle vos qualités demagistrat et de gestionnaire se sont imposées vousdestinait à assumer ces fonctions.Vous allez découvrir non pas une fonctionnouvelle mais une région.L’une et l’autre vous apporteront, j’en suis certain,les plus grandes satisfactions.Nous nous réjouissons de votre arrivée, Monsieurle Premier Président, car cela fait plusieurs moisque votre poste est vacant. L’institution a fonctionné néanmoins et jeremercie, le Secrétaire général de la premièreprésidence, Monsieur Alain Vanzo, qui a assuré àmon côté et avec le concours du Service

LES ANNONCES DE LA SEINESiège social :

12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARISR.C.S. PARIS B 339 349 888

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Etablissements secondaires :l 4, rue de la Masse, 78910 BEHOUST

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Téléphone : 01 42 60 84 41l 1, place Charlemagne, 94290 VILLENEUVE-LE-ROI

Téléphone : 01 45 97 42 05

Directeur de la publication et de la rédaction :Jean-René Tancrède

Comité de rédaction :

Thierry Bernard, Avocat à la Cour, Cabinet BernardsFrançois-Henri Briard, Avocat au Conseil d’EtatAgnès Bricard, Présidente de la Fédération des Femmes AdministrateursAntoine Bullier, Professeur à l’Université Paris I Panthéon SorbonneMarie-Jeanne Campana, Professeur agrégé des Universités de droitAndré Damien, Membre de l’InstitutPhilippe Delebecque, Professeur de droit à l’Université Paris I Panthéon SorbonneBertrand Favreau, Président de l’Institut des Droits de l’Homme des Avocats Européens,ancien Bâtonnier de BordeauxDominique de La Garanderie, Avocate à la Cour, ancien Bâtonnier de ParisBrigitte Gizardin, Magistrat honoraireRégis de Gouttes, Premier avocat général honoraire à la Cour de cassationChloé Grenadou, Juriste d’entrepriseSerge Guinchard, Professeur de Droit à l’Université Paris II Panthéon-AssasFrançoise Kamara, Conseiller à la première chambre de la Cour de cassationMaurice-Antoine Lafortune, Avocat général honoraire à la Cour de cassation Bernard Lagarde, Avocat à la Cour, Maître de conférence à H.E.C. - EntrepreneursJean Lamarque, Professeur de droit à l’Université Paris II Panthéon-AssasChristian Lefebvre, Président Honoraire de la Chambre des Notaires de ParisDominique Lencou, Président d’Honneur du Conseil National des Compagniesd’Experts de JusticeNoëlle Lenoir, Avocate à la Cour, ancienne MinistrePhilippe Malaurie, Professeur émérite à l’Université Paris II Panthéon-AssasJean-François Pestureau, Expert-Comptable, Commissaire aux comptesGérard Pluyette, Conseiller doyen à la première chambre civile de la Cour de cassationJacqueline Socquet-Clerc Lafont, Avocate à la Cour, Présidente d’honneur de l’UNAPLYves Repiquet, Avocat à la Cour, ancien Bâtonnier de ParisRené Ricol, Ancien Président de l’IFACFrancis Teitgen, Avocat à la Cour, ancien Bâtonnier de ParisCarol Xueref, Directrice des affaires juridiques, Groupe Essilor International

Publicité :Légale et judiciaire : Didier ChotardCommerciale : Frédéric Bonaventura

Commission paritaire : n° 0713 I 83461I.S.S.N. : 0994-3587Tirage : 13 174 exemplairesPériodicité : bi-hebdomadaireImpression : M.I.P.3, rue de l’Atlas - 75019 PARIS

Copyright 2013Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. Sauf dans les cas où elle est autoriséeexpressément par la loi et les conventions internationales, toute reproduction, totale oupartielle du présent numéro est interdite et constituerait une contrefaçon sanctionnéepar les articles 425 et suivants du Code Pénal.

Le journal “Les Annonces de la Seine” a été désigné comme publicateur officiel pourla période du 1er janvier au 31 décembre 2013, par arrêtés de Messieurs les Préfets :de Paris, du 27 décembre 2012 ; des Yvelines, du 31 décembre 2012 ; des Hauts-de-Seine, du 31 décembre 2012 ; de la Seine-Saint-Denis, du 27 décembre 2012 ; duVal-de-Marne, du 27 décembre 2012 ; de toutes annonces judiciaires et légales prescritespar le Code Civil, les Codes de Procédure Civile et de Procédure Pénale et de Commerceet les Lois spéciales pour la publicité et la validité des actes de procédure ou des contratset des décisions de justice pour les départements de Paris, des Yvelines, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne ; et des Hauts-de-Seine.N.B. : L’administration décline toute responsabilité quant à la teneur des annonces légales.

- Tarifs hors taxes des publicités à la ligneA) Légales :Paris : 5,48 € Seine-Saint-Denis : 5,48 €Yvelines : 5,23 € Hauts-de-Seine : 5,48 €Val-de-Marne : 5,48 €B) Avis divers : 9,75 €C) Avis financiers : 10,85 €D) Avis relatifs aux personnes : Paris : 3,82 € Hauts-de-Seine : 3,82 €Seine-Saint Denis : 3,82 € Yvelines : 5,23 €Val-de-Marne : 3,82 €- Vente au numéro : 1,15 €- Abonnement annuel : 15 € simple

35 € avec suppléments culturels95 € avec suppléments judiciaires et culturels

COMPOSITION DES ANNONCES LÉGALESNORMES TYPOGRAPHIQUES

Surfaces consacrées aux titres, sous-titres, filets, paragraphes, alinéasTitres : chacune des lignes constituant le titre principal de l’annonce sera composée en capitales (oumajuscules grasses) ; elle sera l’équivalent de deux lignes de corps 6 points Didot, soit arrondi à 4,5 mm.Les blancs d’interlignes séparant les lignes de titres n’excéderont pas l’équivalent d’une ligne de corps6 points Didot, soit 2,256 mm.Sous-titres : chacune des lignes constituant le sous-titre de l’annonce sera composée en bas-de-casse(minuscules grasses) ; elle sera l’équivalent d’une ligne de corps 9 points Didot soit arrondi à 3,40 mm. Lesblancs d’interlignes séparant les différentes lignes du sous-titre seront équivalents à 4 points soit 1,50 mm.Filets : chaque annonce est séparée de la précédente et de la suivante par un filet 1/4 gras. L’espace blanccompris entre le filet et le début de l’annonce sera l’équivalent d’une ligne de corps 6 points Didot soit2,256 mm. Le même principe régira le blanc situé entre la dernière ligne de l’annonce et le filet séparatif.L’ensemble du sous-titre est séparé du titre et du corps de l’annonce par des filets maigres centrés. Leblanc placé avant et après le filet sera égal à une ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm.Paragraphes et Alinéas : le blanc séparatif nécessaire afin de marquer le début d’un paragraphe où d’unalinéa sera l’équivalent d’une ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm. Ces définitions typographiquesont été calculées pour une composition effectuée en corps 6 points Didot. Dans l’éventualité où l’éditeurretiendrait un corps supérieur, il conviendrait de respecter le rapport entre les blancs et le corps choisi.

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administratif régional la continuité del’administration et de la gestion du ressort pendantcette vacance. Il ne faut pas en déduire cependant que la fonctionde Premier Président (comme la mienne d’ailleurs)serait sans utilité.Quelle que soit la qualité des personnes quiassurent l’intérim, une cour ne peut en effet sepasser trop longtemps d’un Premier Présidentauquel revient la responsabilité d’un certainnombre de décisions engageant le bonfonctionnement de la juridiction et aujourd’huicela est plus vrai que jamais.Pour commencer, nous avons besoin du chefd’établissement que vous êtes puisqu’il nous fautun responsable pour le cas où les chutes de pierreprovoqueraient quelques dommages.Et puis surtout, alors que désormais la gestion denotre budget régional se fait sous l’autorité(bienveillante) de nos homologues de la Courd’appel de Douai, votre propre expertise dans cedomaine, puisque vous-même étiez responsabledu budget opérationnel de programme pour lesCours de Toulouse, Agen, Montpellier et Nîmes,nous sera bien précieuse. Nous sommes donc heureux de vous accueillir etle Procureur Général que je suis vous assure d’oreset déjà de sa totale et loyale collaboration dans laco-gestion de cette Cour. Je sais, car nous nous connaissons depuis que nousavons été autrefois au même moment chefs dejuridictions dans le département de la Somme etnous avons déjà eu l’occasion de nous retrouverdans des réunions, que je bénéficierai de laréciprocité. Nos expériences professionnelles, autravers de la fonction de chef de juridiction, serecoupent en partie. Ceci est d’emblée le gaged’une approche commune et partagée desquestions de gestion. Si je souligne cela, c’est parce que les juridictionsfrançaises connaissent, ce qui peut étonner, unrégime dyarchique, quant à leur administration,puisque Premier Président et Procureur Général,à égalité de droits et de devoirs, tout en ayant leursdomaines de compétence propres, assurentensemble la gestion et l’administration de la Couret de son ressort.Sur cette question de la dyarchie, les approches,les idées peuvent être différentes mais, les chosesétant ce qu’elles sont, nous aurons tous deux àprésider aux destinées de ce ressort à une époqueoù l’institution ne cesse d’évoluer, souvent à la suitede réformes résultant de décisions des plus hautesjuridictions nationales ou internationales, et des’adapter aux nécessités du temps comme auxattentes des justiciables.Notre institution et avec elle son ministère,communément appelé la Chancellerie, est unedes plus anciennes de notre nation puisque notrePremier Chancelier connu est Guinenault sous lerègne de Childéric 1er (458-481).On ne peut pas en dire autant pour tous lesministères. Avoir le privilège de l’âge ne dispense pas des’adapter à son temps.Des adaptations, il y en a déjà eu. La suppressiond’un tribunal de grande instance dans l’Eure, cellede plusieurs tribunaux d’instance, de conseils deprud’hommes et de tribunaux de commerce ontsimplifié notre carte judiciaire et par là un peu allégénos charges de gestion. Vous arrivez donc ainsi, Monsieur le PremierPrésident, à la tête d’un ressort qui a pris depuispeu d’années un nouveau visage.

Cette Cour, que Madame le Président VéroniquePams-Tatu vous présentera, n’est bien évidemmentpas la plus importante de France mais, classée dansle premier tiers des 36 cours de Métropole etd’Outre-Mer, elle tient un rang plus qu’honorablepar son activité et surtout par sa capacité à traiterdans des délais raisonnables les affaires qui lui sontsoumises. Cela est indiscutablement dû à la volontéd’organisation qui a été celle de vos prédécesseursmais aussi à la qualité de ses magistrats et des sesfonctionnaires. Le développement de la numérisation desprocédures pénales, de la mise en état électroniqueet du suivi en ligne des procédures civiles concourtà ce progrès. L’évolution est loin d’être achevée età vrai dire ne le sera jamais puisque les moyenstechnologiques qui sont désormais nos outilsquotidiens de travail ne cessent eux-mêmes deconnaître des évolutions si ce n’est des révolutionset de nous entraîner dans des processus de travailque nous n’aurions pas imaginés il n’y a pas silongtemps. Vieille de cinq siècles, cette Cour est ancrée dansune région où le goût du droit n’est pas unelégende. Le dicton normand « C’est mon droit etj’y tiens » résume bien la philosophie des gens decette région.Ici le droit n’est pas une base de discussion.Cela vous fera peut-être un changement mais,vous verrez, il n’est pas désagréable. Vous avez commencé à découvrir cette Cour etses juridictions. Vous mesurez déjà qu’icicohabitent (et ce n’est pas une expressioncondescendante de ma part) la justice des villes(largement majoritaire) et celle des champs.La différence de taille et de moyens desjuridictions, (qui néanmoins s’atténue et neconcerne plus véritablement que Dieppe) peutrendre plus difficile une certaine unité despratiques, notamment en matière pénale. Certesles contentieux pénaux varient d’un ressort à l’autremais il y a tout de même un tronc commun pourlequel il est nécessaire de veiller à ce que la variétédes procédures utilisées ne traduise pas uneincohérence de la réponse pénale.Mon souci est donc d’harmoniser autant quefaire se peut et pour cela, sur ce point je crois quevous partagerez mon approche, je suis attaché àla nécessaire concertation des parquets avec lesiège dans le respect des prérogatives respectivesde chacun.

Les nouvelles procédures pénales mises en oeuvredepuis quelques années impliquent de toutesfaçons cette nécessaire concertation.Vous trouverez, en ma personne, un ministèrepublic attaché à exercer la plénitude de sesfonctions mais tout aussi respectueux de la fonctionet du rôle éminent des magistrats du siège, que cesoit bien évidemment dans la matière pénale maiségalement dans la matière civile au sens large carcette matière civile suscite elle aussi de fortesattentes de la part de nos concitoyens.Notre passé commun de chef de juridictions sera,j’en suis certain, le gage de notre entente mutuelle,de notre volonté d’entreprendre pour le bien de laJustice, pour le bien commun tout simplement.Monsieur le Premier Président et cher collègue, jevous adresse mes voeux les plus sincères de pleineréussite dans votre nouvelle mission à la tête decette belle Cour.

L’indépendance des magistratspar Véronique Pams-Tatu

Avant l'installation elle-même et avant devous laisser votre place, Monsieur lePremier Président, quelques brefs mots

d'introduction.Je me dois d'abord, au nom de la Cour, d'évoquerla personnalité, les qualités et les services renduspar votre prédécesseur Madame NicoleMaestracci qui vient d’être nommée au Conseilconstitutionnel.Madame Nicole Maestracci a été PremièrePrésidente de la Cour de Rouen pendant moinsde deux ans.Elle est entrée dans la magistrature en février 1979.Elle a été successivement, ● Juge des enfants à Melun pendant plus de quatreans,● ensuite Juge à Paris pendant quelques mois, avantd'être Magistrat à la Chancellerie où elle a travaillésur les problèmes concernant l'administrationpénitentiaire,● puis elle a été affectée en juin 1988 au Cabinet duGarde des Sceaux où ses activités ont été orientéessur les questions de protection de la jeunesse et dela situation des étrangers.

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Elle est revenue ensuite en juridiction et a été, ● à partir de mai 1992, Juge de l'application despeines à Bobigny,● puis Conseiller à la Cour d'appel à Paris, à partirde septembre 1996, où elle a traité d'affaires civiles,de contrats commerciaux, et aussi de questionsconcernant l'application des peines.

À compter de juin 1998, elle a été détachée auprèsdes services du Premier Ministre et a participé auxtravaux de la mission interministérielle de luttecontre la drogue et la toxicomanie.Retour en juridiction en avril 2003 où elle a pris laprésidence du Tribunal de grande instance deMelun.Enfin, avant d'arriver à Rouen, elle a été Présidentde chambre à la Cour d'appel de Paris à partir d’avril2010 où elle a traité de contentieux commercial etde procédures collectives.Après ce bref rappel nous voyons que MadameNicole Maestracci a ainsi équilibré son parcoursprofessionnel entre :● d'une part des fonctions de Juge sur le terrain etnotamment une longue période de chef dejuridiction,● et d'autre part des fonctions au sein de ministèrespour contribuer au travail de réflexion et dedécision sur divers problèmes de la vie sociale.Et j'ajoute qu’elle a été jusqu’en juin 2012, Présidentede la Fédération Nationale des Associationsd'Accueil et de Réinsertion Sociale, qu’elle s’est doncinvestie dans le monde associatif et dans lesproblèmes de notre vie sociale, et qu’elle a ainsid'autres activités que les activités strictementjudiciaires.Elle a été choisie en septembre 2012 pour présiderle comité d’organisation de la Conférence deconsensus de la prévention de la récidive.Enfin je tiens à dire que Madame NicoleMaestracci était très appréciée des personnes quitravaillaient au quoditien avec elle, mais aussi desmagistrats et des fonctionnaires car elle étaittoujours à l’écoute, elle s’intéressait à la situationdes autres et nous le savons aussi par les fonctionsantérieures qu’elle avait exercées et les engagementsqu’elle avait pris dans des organismes nationaux. Nous les Magistrats de la Cour avons vivementapprécié l'attention qu’elle a porté à notre travail etelle a toujours manifesté un grand respect pour

notre indépendance dans le cadre de notre mission. Madame Nicole Maestracci a été nommée auConseil constitutionnel dont les attributions ontété élargies depuis l’instauration des questionsprioritaires de constitutionnalité. Le Conseil constitutionnel est ainsi juge de laconstitutionnalité des lois et exerce :● soit un contrôle a priori, puisqu’il estobligatoirement saisi des lois organiques et desrèglements des assemblées parlementaires, avantla promulgation des premières et l'entrée en vigueurdes seconds, ● soit un contrôle a posteriori, depuis le1er mars 2010 et à la suite de la révisionconstitutionnelle du 23 juillet 2008. Le Conseilconstitutionnel, sur renvoi du Conseil d'État ou dela Cour de cassation, contrôle désormais si unedisposition législative déjà en application porteatteinte aux droits et libertés garantis par laConstitution.Il continue à veiller à la régularité de l'élection duPrésident de la République et des opérations deréférendum, dont il proclame les résultats. Il estjuge de la régularité de l'élection des parlementaires,et donc de leur éligibilité. Il a une compétence consultative, et émet un avislorsqu'il est saisi par le chef de l'État sur la mise enœuvre de l'article 16 de la Constitution. Je dois ici souligner et saluer solennellement letravail accompli et les services rendus pendanttoute sa carrière par Madame Nicole Maestracci.Après avoir parlé de votre prédécesseur, je medois maintenant, Monsieur Le Premier Président,de parler de vous, d'évoquer votre parcoursprofessionnel avant d'arriver ici pour présider laCour d'appel de Rouen.Vous avez commencé votre carrière au Ministèrede la mer où vous étiez Chef du bureau ducontentieux et vous êtes à l’origine, à la suite dela loi Defferre sur la décentralisation, du décretd’organisation territoriale qui a créé des directionsinterrégionales d’affaires maritimes et desdirections départementales.Vous êtes entré dans la magistrature en 1989 etavez exercé vos premières fonctions à Sens enqualité de Juge d’instance.Puis vous avez été nommé fin 1990 Juge àNanterre et chargé également des fonctions deJuge d’instance cette fois à Asnières.

Vous avez été nommé en juin 1991 àl’administration centrale du Ministère de la Justicepour exercer les fonctions de Chef du bureau desfonctionnaires à la direction des servicesjudiciaires. Vous étiez ainsi en charge de la gestion des 25 000fonctionnaires des greffes et vous aviez un effectifde 50 fonctionnaires sous vos ordres à lachancellerie.Vous étiez également Chef du bureau du budgetpour tout le Ministère c’est-à-dire des servicesjudiciaires, de l’administration pénitentiaire et dela Protection Judicaire de la Jeunesse. Vous vous occupiez de toutes les questionsimmobilières et avez ainsi été conduit à visiterl’ensemble des Tribunaux. Vous avez égalementinstallé la Cour de justice de la République prèsdes Invalides .Vous avez été chargé de l’organisation matérielledu procès de Furiani en Corse et vous avez été àcet effet délégué par le Cabinet de MonsieurMéhaignerie, Garde des Sceaux de l’époque.Votre expérience à la Chancellerie a ainsi été trèsenrichissante en matière de gestion, en matièrebudgétaire, pour toutes les questions immobilièreset pour la gestion des ressources humaines. Retour en juridiction début 1997 commePrésident du Tribunal de grande instance dePéronne.En septembre 1999, vous avez pris les fonctionsde Vice Président à Lille, et en juillet 2001, de VicePrésident à Pontoise ; vous exerciez les fonctionsde Secrétaire général du Président du Tribunalde grande instance et à la suite de l’incendiecriminel du Tribunal de Pontoise vous avez assuréle déménagement du Palais de Justice et vous avezété l’artisan de l’édification de la nouvelle citéjudiciaire.En septembre 2003, vous avez été nomméPrésident du Tribunal de grande instance deSarreguemines, Tribunal à trois chambres, et ausein duquel vous présidiez la Chambrecommerciale en raison du droit applicable enAlsace Moselle. Ce fut une expérience trèsintéressante en raison du système de l’échevinageavec un président professionnel et des assesseurscommerçants. Vous avez été nommé Présidentà Mulhouse en 2008.Puis vous avez dirigé la Cour d'appel de Toulousedont vous avez été nommé Premier Présidenten juillet 2010. Dans le cadre de ces fonctions,vous avez eu la responsabilité de l’organisationmatérielle du procès AZF à la suite desévènements ayant entraîné pour la ville deToulouse un grand traumatisme. Vous rejoignezà présent la Cour d’appel de Rouen alors quevous connaissiez déjà la région du grand Nordpour avoir exercé des fonctions dans le ressortdes Cours d’appel de Douai et d’Amiens. Lesquestions maritimes vous sont également bienconnues ainsi que je l’ai indiqué au début de monpropos.Votre carrière est ainsi marquée par une grandemobilité géographique et fonctionnelle. Les fonctions de chef de juridiction que vousexercez depuis de nombreuses années sont desfonctions lourdes qui exigent bien sûr des qualitésd'animateur pour l'ensemble des collègues et pourle personnel qui travaillent dans votre juridiction,des qualités d'administrateur et de gestionnairepour les services qui en dépendent.Nous sommes heureux de vous accueilliraujourd’hui pour cette nouvelle étape pour vousà la tête de la Cour d’appel de Rouen.Ph

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Enfin quelques mots sur notre Cour :La Cour d'appel de Rouen compte sur son ressort,● quatre Tribunaux de grande instance,● cinq Tribunaux de commerce,● six Conseils de prud'hommes.En 2012 les Tribunaux de grande instance ont étésaisis de 25 640 affaires civiles nouvelles et ontrendu un nombre de décisions légèrementinférieur (24 156). C'est le contentieux familial -reflet de la société d'aujourd'hui - qui est le plusnombreux.En 2012, devant les Tribunaux d'instance, lesaffaires nouvelles ont largement augmenté parrapport à l'année précédente, avec pour cause lecontexte économique plus difficile pour les familles.Cette même année dernière, les juridictionscorrectionnelles ont rendu 9 338 décisions, et deleur côté les Juges de l'application des peines, tantpour la mise à exécution de mesures en milieuouvert que pour les aménagements de peined'emprisonnement en cours d'exécution, ont renduprès de 2 700 décisions.L'activité des Juges des enfants a été stable pour lesmineurs délinquants mais a augmenté pourl’assistance éducative. Les Tribunaux de commerceont rendu plus de 6 300 décisions, et les Conseilsde prud'hommes plus de 6 200, soit pour ces deuxtypes de juridiction, une forte augmentation parrapport aux années antérieures, reflet là aussi dela crise économique.Je cite maintenant quelques informations rapidessur l'activité de la Cour d'appel que vous venezprésider.Dans le domaine pénal, l'activité de la Cour aprèsêtre restée stable au cours des dernières années,sauf celle de la Chambre de l'application des peines,a augmenté en 2011 mais diminué en 2012 : ● la Chambre des appels correctionnels a rendu,en 2012, 932 décisions, ● la Chambre de l'application des peines,592 décisions, ● la Chambre de l'instruction 403,● les deux Cours d'assises de l'Eure et de la Seine-Maritime ont jugé 75 affaires. Pour l'ensemble du contentieux civil la Cour a jugéprès de 5 800 dossiers en 2012, et le nombre desaffaires en cours de traitement devant la Cour, c'est-à-dire le stock, qui baissait depuis 2008 a augmentéen 2012 (4 132 en 2012 contre 3 606 en 2011).

Juge parmi les jugespar Dominique Vonau

Le rituel judiciaire presque immuable quinous réunit ce matin pour cette Audiencesolennelle d’installation constitue un tempsfort de la vie de notre Cour et occupe une

place toute particulière spécialement lorsqu’il s’agitd’un Chef de cour.Mon arrivée dans cette région de Haute-Normandie et dans cette très belle ville de Rouenest pour moi une source de grande satisfaction,teintée, vous vous en doutez, d’une certaineappréhension.J’ai beaucoup à apprendre et tout à découvrir : larégion, la ville, la Cour, les juridictions du ressortainsi que la tradition, et la mentalité de cette terrenormande.J’ai été d’emblée saisi par la majesté de notre Palaisde justice dont la beauté le dispute à son prestiged’ancien Parlement de Normandie.Passer du Parlement de Normandie à la Courd’appel de Rouen, c’est passer d’une justice déléguéepar la Roi « source de toute justice » à celle rendueau nom du peuple français et actuellement inspiréepar le respect des droits de l’homme et des libertésfondamentales.Je pose modestement mes pas dans ceux de mesillustres prédécesseurs, comme le Premier PrésidentFrançois de Montholon, devenu Garde des Sceauxou Armand Thomas Hue de Miromesnil, Gardedes Sceaux en 1774.Plus proche de nous, je ne peux manquer d’évoquerles noms de Jean Suquet, de Pierre Sargos et deVincent Lamanda, l’actuel Premier Président de laCour de cassation, lequel a contribué à fairerestaurer de nombreuses oeuvres qui embellissentnotre Cour.Mais quittons ces temps immémoriaux pour noussouvenir de mes immédiats prédécesseurs. LePremier Président Jacques Nunez, qui a été monPrésident au Tribunal de grande instance de Lilleet à qui j’avais succédé à la Cour d’appel de Toulouse.Mon prédécesseur, Nicole Maestracci, membre duConseil constitutionnel, a été Première Présidentede cette Cour de septembre 2011 jusqu’en mars decette année.Sa grande expérience, ses qualités d’administratrice

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Dominique Vonau

Vie du droit Agenda

ASSOCIATION FRANÇAISE DEPHILOSOPHIE DU DROIT « L’entreprise dans tous ses états » Colloque les 13 et 14 septembre 2013Université Paris I -Centre Malher9, rue Mahler75004 PARIS Renseignements : 01 42 72 16 44www.philosophie-droit.asso.fr 2013-638

CULTURE, ECONOMIE, DÉFENSE (CED)CERCLE TURGOT« Le nouveau visage de l’intelligenceéconomique française »Soirée-débats le 16 septembre 2013Grand Hôtel2, rue Scribe 75009 PARIS Renseignements : 06 60 23 16 [email protected] 2013-639

LE PALAIS LITTÉRAIRE ET MUSICAL « L’Occident chrétien et la fin du mythede Prométhée »« La rupture fondatrice du mondemoderne» Conférence du 25 septembre 2013 Bibliothèque de l’Ordre des AvocatsPalais de Justice 4, boulevard du Palais75001 PARIS Renseignements : 01 44 32 47 09

[email protected] 2013-640

RENCONTRES DE L’ÉCONOMIE RÉELLE « Le secret des affaires et ladéfense des actifs immatériels »Colloque le 27 septembre 2013 Tribunal de Commerce 1, quai de la Corse75004 PARIS Renseignements : www.territoiresetcreation.com

[email protected] 2013-641

CONFÉRENCE DES BÂTONNIERS « États généraux des Ordres :une profession rassemblée » Le 3 octobre 2013Maison de la Chimie28 bis, rue Saint-Dominique 75007 PARISRenseignements : 06 08 28 08 28 [email protected] 2013-642

et ses convictions lui ont permis d’assurer unegestion dynamique, constructive et moderne decette Cour d’appel. Ces qualités l’ont toutnaturellement désignée pour présider, avec talent,la conférence de consensus sur la prévention dela récidive.Madame Nicole Maestracci me transmet unejuridiction en excellent état de marche. QueMonsieur Alain Vanzo, Secrétaire général de laPremière Présidence qui a assuré sous l’autoritédes Présidents de chambre respectifs pendant delongs mois la continuité des services soit associéà cet hommage.Dans l’action que je suis appelé à développer, cethéritage me sera précieux.Mes propos, je les poursuivrai en m’associant auxremerciements adressés par Monsieur leProcureur Général à toutes les autorités présentes.(...)

Mes naturelles interrogations m’ont conduit etme conduisent encore à tenter de définir cettefonction de Premier Président, pourtant pétriepar les siècles de notre histoire judiciaire.Chef de juridiction pour la Cour d’appel dont ildétermine le service juridictionnel et assure avecle Procureur Général la responsabilité partagéedu fonctionnement et de l’ordonnancementsecondaire, directeur des ressources humainespour les Magistrats du Siège, le Premier Président,au contraire de ses illustres prédécesseurs dontles portraits garnissent les salles de notre Cour,est bien davantage et surtout un manager qu’unjuriste spécialisé.Il n’empêche que Juge parmi les Juges, le PremierPrésident se doit, pour reprendre l’expression duPrésident Tardif, Président de chambre à la Courde cassation, d’être un référent, une conscienceet si besoin un protecteur pour ses pairs.Dans ses périodes de profonds changements, lerôle traditionnellement dévolu aux Magistrats del’ordre judiciaire destinés à n’être depuis Napoléonque « les bouches de la loi », ce rôle est appelé àévoluer.Dans cette France forgée depuis Louis XIV autourd’autres fonctions régaliennes que fut et qu’estencore « l’Etat de finances » au contraire et enopposition des pays de la common law oùprédomine « l’Etat de justice », le juge se doit d’êtresubordonné, et ses structures de fonctionnementstrictement hiérarchisées.

Il est loin le temps où notre bon roi Henri IVpouvait dire « si je n’étais roi, je pourrais êtreconseiller au Parlement » tant est encore grandedans notre culture politico administrative laphobie du gouvernement des juges.Or de réformes en réformes, le risque de voirnos institutions durablement affaiblies et demoins en moins respectées, est bien réel. Lajustice doit pouvoir s’inscrire dans la durée ens’inspirant pour le meilleur de ses traditionsséculaires et en s’ouvrant sur les changementsinéluctables produits par une société en fortmouvement.C’est à ce prix que nous fabriquerons sans cesseune institution équilibrée qui jette des regardsparfois désespérés, mais le plus souvent intéresséset fascinés vers les standards européens.Cette Europe qui s’est construite et s’organisedésormais dans un vaste espace ouvert autourdes notions de liberté de circulation des hommeset des biens se réfère à des règles juridiques etjudiciaires conformes à cette volonté.Les règles d’indépendance, d’impartialité, derespect presque sacré des droits, droit à un procèséquitable, droit à la liberté et à la sûreté inscritesdans la Convention européenne des Droits del’Homme, imprègnent notre droit national et letransforment durablement.

Dans ces circonstances quel peut et doit être lerôle du Premier président, animateur, conscience,garant de l’indépendance, mais aussi garant durespect du droit des justiciables à obtenir unedécision de qualité dans un délai raisonnable.Au delà de ces convictions exprimées par cesformules générales, j’ai esquissé non pas unprogramme, mais tracé quelques pistes de l’actionque je compte notamment mener à la tête decette cour :● trouver en nous le plus de ressources que l’étatde nos finances publiques ne peut plus nousaccorder par la recherche de la meilleureorganisation possible,● rapprocher nos forces plutôt que de les diviseren favorisant les échanges, les mises en commun,les décloisonnements,● rester continuellement ouverts sur les justiceseuropéennes qui nous environnent,● faire connaître l’institution, et donc la fairerespecter davantage par des actions decommunication et de rapprochement avec nospartenaires nationaux et nos correspondantsinternationaux.Mais revenons, pour terminer, quelques courtsinstants à l’histoire pour rapprocher deux grandsévénements qui ont marqué durablement notrepays, la première guerre mondiale et la secondequi a durement éprouvé Rouen, sa population etson patrimoine.Lors de la première bataille de la Somme, la villede Péronne était quasiment détruite. Enhommage à la ville martyre, on pouvait lire surune stèle posée dans l’ancien Tribunal de grandeinstance cette inscription :« Belli furore dirutum pacis feliciter virtuterefectum » (ce que la fureur de la guerre a détruit,la vertu tirée du bonheur d’être en paix lereconstruit).Ce qui a conduit Monsieur le Procureur GénéralGeronimi à déclarer le 13 janvier 1989 en présencede Monsieur Arpaillange, Garde des Sceaux, àl’occasion de l’inauguration de la salle des assisesoù nous nous trouvons ce matin, je le cite :« Cette restauration était chargée de symbole :symbole de l’espoir que l’on peut garder sur l’hommeen dépit de ses erreurs. Ce que l’homme a édifié avecle génie inventif et le labeur de son temps, il y aurabientôt cinq cents ans, ce que l’homme a détruitdans sa folie, il y a quarante quatre ans, c’est aussil’homme qui l’a reconstruit ». 2013-637

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Le Conseil National des Barreaux, représentant la profession d’avocat, réuni en Assemblée Générale le 6 septembre 2013, a procédé à l’élection de son nouveau président, Jean-Marie Burguburu qui a obtenu 65 voix sur 82 votes. Nous lui présentonsnos chaleureuses félicitations. Jean-René Tancrède

Jean-Marie Burguburu est Avocat au Barreaude Paris depuis 1966. Membre du Conseilde l'Ordre de 1991 à 1993, il a été Bâtonnierde l’Ordre des Avocats à la Cour de Paris en

2004 et 2005 et siège depuis au Conseil del’Ordre où il a présidé la commission desfinances et la commission internationale.Il a été élu en 2010 Premier Vice-Président del’Union Internationale des Avocats (UIA) dontil est le Président en exercice jusqu’à la finoctobre 2013.

Monsieur Burguburu s’est depuis de nombreusesannées investi dans diverses institutionsprofessionnelles du Barreau : Comité directeurde la CARPA de Paris, Conseil d’Administrationde l’UNCA, délégation française au CCBE(Conseil des Barreaux Européens) et CNBF(Caisse Nationale des Barreaux Français). Il a déjàété membre du Conseil National des Barreaux,pour la mandature 2006-2008, et dans la présentemandature, il a été, pour l'année 2012, Vice-Président de la commission Affaires Européenneset Internationales.Il a également été membre du Conseild’Administration de l’Institut des Hautes Etudessur la Justice (1993-1999) et du Conseil Supérieurde la propriété industrielle (1996-2010).Après avoir exercé 40 ans au sein du Cabinet GideLoyrette Nouel, où il s’est essentiellement consacréau droit de la propriété intellectuelle, au droitpénal des affaires et au droit des sociétés pour desentreprises internationales, cotées et non cotées,il a rejoint le département contentieux du bureaude Paris de Debevoise & Plimpton LLP, en qualitéde Of Counsel. Il se consacre au contentieux des

affaires et intervient dans le cadre des litigesstratégiques, notamment les litiges entreactionnaires et les procédures liées à laréglementation boursière. 2013-643

Conseil National des BarreauxAssemblée Générale Elective, Paris - 6 septembre 2013

Election du Dauphin et dîner des anciens Bâtonniers

L’Assemblée Générale Elective del’Ordre a procédé le 17 juin 2013au 1er tour de la désignation duDauphin. Monsieur le Bâtonnier

a donné lecture des résultats de ce 1er tour :Inscrits : 813.Votants : 507 soit 62,36 % departicipation.Blancs ou nuls : 5. Exprimés : 502.Frédéric Landon a obtenu 287 voix soit57,17% des suffrages, il a été en conséquenceélu Bâtonnier désigné.Nous lui adressons nos amicalesfélicitations et lui souhaitons plein succèsau cours de son mandat qui débutera lepremier janvier 2014.Le traditionnel dîner annuel des anciensBâtonniers s’est déroulé le 2 juillet 2013dans une ambiance conviviale. Ce fut unmoment privilégié pour le Bâtonnier en exercice Olivier Fontibus d’accueillirson Dauphin, bon nombre de sesprédécesseurs et notamment André Damien.2013-644 Jean-René Tancrède

Barreau de Versailles

De gauche à droite : Frédéric Landon, Jean-Christophe Caron, Olivier Fontibus,Christian Raoult, André Damien, Pascal Fournier, Elisabeth Flichy-Maigne, Jean Lory,Paul Riquier, Jean-Michel Reynaud, Nicolas Perrault et Pierre-Jean Blard.

Membres du Bureau Vice-Présidents de droit :● Christiane Féral-Schuhl,Bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris.● Jean-Luc Forget,Président de laConférence desbâtonniers.Vice-Présidentes élues :● Pascale Modelski● Paule Aboudaram

Trésorier :● Pierre LafontSecrétaire :● Patricia SavinMembres non affectés du bureau :● Eric Azoulay● Jean-Louis Cocusse● Catherine Glon● Stéphane Lallement

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In memoriam

Barreau de Versailles

Le Bâtonnier de l'Ordre des Avocats du Barreau de Versailles,Le Bâtonnier désigné,Les membres du Conseil de l'Ordre,

Les Avocats du Barreau de Versailles, ont apprisavec douleur et tristesse le décès de leur confrère,Monsieur le Bâtonnier Tiennot Grumbach,survenu le 17 août 2013, à l'âge de 74 ans.Inscrit au Barreau de Versailles en 1972, TiennotGrumbach a rejoint la profession d'Avocat à l'âgede 33 ans, après un parcours politique, syndicalet professionnel marqué par la défense dessalariés.Acteur infatigable du dialogue social, soninvestissement syndical s'exprimera égalementau travers de son action et de son engagementau sein du Syndicat des Avocats de France dontil fut le Président au cours des années 90.Avocat spécialiste en droit du travail, « agitateurd'idées », son cabinet a été un lieu de rencontreset de formation pour bon nombre d'avocats.Membre du Conseil de l'Ordre, TiennotGrumbach a été élu Bâtonnier de l'Ordre desAvocats du Barreau de Versailles en 1986.Il sera par la suite membre du Conseil Nationaldes Barreaux.Bâtonnier de l'Ordre, il a donné, par son travail,ses actions et ses réflexions, une place touteparticulière au Barreau de Versailles dans lepaysage ordinal français.Le Barreau de Versailles est en deuil et s'associeà la douleur de sa famille et de ses proches.

Olivier Fontibus

Conseil National des Barreaux

Le Conseil National des Barreaux,représentant la profession d’avocat, aappris avec une immense tristesse ledécès, survenu le 17 août, de Tiennot

Grumbach, ancien bâtonnier de Versailles,ancien président du Syndicat des Avocats deFrance et ancien membre du Conseil Nationaldes Barreaux.Tiennot Grumbach était une très grande figuredu barreau français qu’il a marqué de sonempreinte.Il a fait preuve dans chacune de ses fonctions,

exercées avec un engagement infaillible, de laplus grande exigence intellectuelle alliée à unetrès grande humanité.Avocat, il s’était spécialisé en droit du travail,dont il a marqué la pratique et qu’il a enseigné,agissant ainsi selon ses convictions et sonengagement social.Il a été un membre très actif du Conseil Nationaldes Barreaux dont il a été membre à deuxreprises. Il y a défendu avec passion et beaucoupde force ses convictions politiques et sa visionde la profession d’avocat. Il revenaitrégulièrement vers le Conseil National afin deconnaître sa position sur des questionspolitiques ou tel problème déontologique,montrant ainsi son intérêt toujours vif pour lavie et l’évolution de notre profession.Le Conseil National des Barreaux adresse à safamille et à ses proches ainsi qu’aux membresde son cabinet ses pensées chaleureuses et sesplus sincères condoléances. Le Bureau

Conférence des Bâtonniers

Notre profession est triste.Personnalité militante marquante etavocat passionnément investi dansle monde du travail, dans la défense

des salariés et de leurs représentants, Tiennot

Grumbach nous a quittés.Sa vie professionnelle et ses compétences avaitfait de lui un avocat, spécialiste du droit social,respecté de tous. Mais, plus encore, il neconcevait pas sa profession autrement que parl'engagement, déjà auprès de ses clients maisencore dans la défense de causes et dans la viesociale.Apprécié et reconnu par ses confrères, il avaitété élu Bâtonnier du Barreau de Versailles,présidant à ses destinées en 1987 et 1988.Son engagement militant l'avait conduit toutnaturellement à présider en 1991 et 1992 leSyndicat des avocats de France, défendant avecténacité l'activité syndicale comme uneauthentique force de proposition politique.Il avait encore poursuivi son engagement auservice de notre profession et de ses instances.Elu à deux reprises membre du Bureau de laConférence des bâtonniers au début des années1990, il sera également en cette période l'un despremiers élus du tout jeune Conseil Nationaldes Barreaux.Humaniste, homme de conviction, d'énergie etde dévouement au service de l'action collective,Tiennot Grumbach a marqué durablementnotre profession.La Conférence des Bâtonniers présente à safamille, aux membres de son cabinet, à ses amis,aux militants qui l'ont accompagné, à sonBarreau et aux confrères qui l'ont connu etreconnu, ses plus sincères condoléances.2013-645 Jean-Luc Forget

Tiennot Grumbach nous a quittés19 mai 1939 - 17 Août 2013

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Le Bâtonnier Tiennot Grumbach n'est plus, cette figure du Barreau de Versailles laissera le souvenir d'un homme de convictionsreflétant une âme sensible et droite.Profondément engagé dans la défense des salariés et de leurs représentants, l’ancienBâtonnier de Versailles (1987/1988) a souvent porté la voix de ceux qui n’en avaient pas. Grand spécialiste reconnu en droitsocial, nous saluons ses combats en faveur des plus démunis et adressons aux membres de sa famille nos condoléancesattristées tout en nous associant à leur douleur. Jean-René Tancrède

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Rectificatif à l'article 2013/595du 8 août 2013 page 14, lire"Roger Couvrat-Desvergnes",et non "Abeille Couvrat-Desvergnes".

Veille réglementaire

Ilest créé, pour une durée de quatre ans, auprès duministre chargé de la santé un Observatoire nationaldu suicide, indépendant et pluridisciplinaire, dont les missions sont les suivantes :

● coordonner les différents producteurs de donnéeset améliorer le suivi des suicides et tentatives de suicide;● développer la connaissance des facteurs de risqueet des mécanismes conduisant aux suicides et auxtentatives de suicide, afin d'en améliorer la prévention;● promouvoir et valoriser les dispositifs de collecte, desuivi et d'alerte sur le suicide en participant à la diffusiondes résultats et en facilitant l'accès aux bases de données;● évaluer l'effet des politiques publiques en matièrede prévention du suicide et des tentatives de suicide ;

● produire des recommandations, notamment enmatière de prévention.

Article 3 En savoir plus sur cet article...L'Observatoire national du suicide se réunit surconvocation de son président, qui arrête leprogramme annuel de travail et fixe l'ordre du jourdes séances.L'Observatoire peut, au titre de ses missions, constitueren son sein des groupes de travail chargés, notamment,du suivi des indicateurs ou de la réalisation d'études.L'Observatoire élabore chaque année un rapport qu'ilrend public. Ce rapport comprend un bilan et estalimenté par les travaux des groupes de travail.

Article 4 En savoir plus sur cet article...Le ministre de l'éducation nationale, la garde dessceaux, ministre de la justice, la ministre desaffaires sociales et de la santé, le ministre del'intérieur, le ministre du travail, de l'emploi, de laformation professionnelle et du dialogue social,la ministre de l'enseignement supérieur et de larecherche et le ministre de l'agriculture, del'agroalimentaire et de la forêt sont chargés, chacunen ce qui le concerne, de l'exécution du présentdécret, qui sera publié au Journal officiel de laRépublique française. 2013-646

Source : décret 2013-809 du 9 septembre 2013.

Création de l'Observatoire national du suicideEnviron 11 000 personnes se suicident chaque année. Dans le monde, ce nombre atteint 1 million. Pour sensibiliser l’opinion,une journée de prévention du suicide est organisée tous les 10 septembre, depuis 11 ans par l’Organisation Mondiale de lasanté (l’OMS) et l’Association internationale pour la Prévention du Suicide (AIPS). Cette année, en France, l'Observatoire national du suicide a été créé à l'occasion de cette journée par le décret N°2013-809.Celui-ci définit ses missions et sa composition. L'Observatoire national du suicide est indépendant et pluridisciplinaire. Il a pour mission de coordonner et d'améliorer les connaissances sur le suicide et les tentatives de suicide, d'évaluer l'effetdes politiques publiques en matière de prévention du suicide, de produire des recommandations, notamment en matièrede prévention. Il est notamment composé de parlementaires, des directeurs des principales administrations centrales etopérateurs concernés, d'experts, de chercheurs, de professionnels de santé et de représentants des associations. L'observatoireélaborera chaque année un rapport qu'il rendra public.

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24 Les Annonces de la Seine - jeudi 12 septembre 2013 - numéro 52

Palmarès

Le prix Vendôme, attribué par le Ministèrede la Justice et la Mission de recherche Droitet Justice, distingue chaque année une thèsede droit pénal, de procédure pénale ou de

sciences criminelles, portant sur un sujet intéressantparticulièrement le Ministère de la Justice. Cette année le prix Vendôme a été décerné à Aurélie Cappello pour sa thèse intitulée "La constitutionnalisation du droit pénal, pour uneétude du droit pénal constitutionnel", qu’elle a soutenue le 6 décembre 2011 à l’UniversitéPanthéon-Assas Paris II devant le Président du juryGuillaume Drago, Professeur à l’universitéPanthéon-Assas Paris II entouré de : ● Christine Lazerges, Rapporteur - Professeur àl’université Panthéon-Sorbonne Paris I,● Jacques Leroy, Rapporteur - Professeur àl’université d’Orléans,● Xavier Prétot, Conseiller à la Cour de cassation,Professeur associé à l’université Panthéon-AssasParis II,● Coralie Ambroise-Casterot, Professeur àl’université de Nice Sophia-Antipolis,

● Yves Mayaud, Directeur de thèse - Professeur àl’université Panthéon-Assas Paris II. Ce travail de recherche analyse le processusd’emprise croissante de la Constitution sur le droitpénal, à l’œuvre depuis le début des années 70. Cette constitutionnalisation du droit pénal résulte de deux mouvements distincts :l’enrichissement du volet pénal de la Constitution(« constitutionnalisation-intégration »), d’une part,la multiplication des contrôles de constitutionnalitéde la norme pénale (« constitutionnalisation-conformité »), d’autre part. L’étude de ce processuss’oriente dans deux directions. La première concerne l’origine de laconstitutionnalisation : celle-ci est portée par lerapprochement des autorités, et ne résulte pas del’action du seul Conseil constitutionnel. Ce sonttoutes les autorités de conception, de contrôle etd’application du droit pénal qui contribuent,l’échange de leurs doctrines et le partage de leurscompétences, à l’enrichissement du volet pénal dela norme suprême et au contrôle de constitutionnalitéde la norme pénale. La seconde renvoie à l’objet de

la constitutionnalisation : celle-ci est porteuse delégitimation pour le droit pénal, et n’est pasuniquement au service de la promotion et du respect de la Constitution. Parce qu’elle repose sur des principes d’inspirationhumaniste, la constitutionnalisation a vocation àrendre le droit pénal légitime, à permettre auxhommes de le percevoir comme juste et justifié,sous une double condition : que le droit pénal seconforme effectivement à ces principes et queceux-ci soient bien interprétés dans le sens del’équité. L’étude de la constitutionnalisation dudroit pénal apparaît aujourd’hui indispensabletant son impact sur la matière est important. Il semble nécessaire de parler non plus d’undroit pénal légal soumis à la Constitution, maisd’un droit pénal constitutionnel, c’est à direun droit pénal sans cesse rapproché de lanorme suprême, de son élaboration à sonapplication, dont l’existence et le contenu sontrégis par la Constitution et dont le bien-fondérepose sur elle.2013-647

Prix Vendôme 2012Ministère de la Justice / Mission de recherche Droit et Justice, Paris - 11 septembre 2013

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Marie-Suzanne Le Quéau, Aurélie Cappello, Georges Garioud et Yves Mayaud

Hier, en début de soirée, Marie-Suzanne Le Quéau, Directrice des Affaires criminelles et des grâces, remettait à AurélieCappello le Prix Vendôme 2012 pour sa thèse intitulée : "La constitutionnalisation du droit pénal, pour une étude du droitpénal consitutionnel". La récipiendaire l' a soutenue le mardi 6 décembre 2011 et a obtenu la mention très honorable et les félicitations du juryprésidé par Guillaume Drago. C'est Yves Mayaud qui fut son directeur de thèse, son remarquable travail se divise en deuxparties : la première traite de l'origine du processus de constitutionnalisation alors que la seconde partie explique que laconstitutionnalisation est porteuse de légitimation pour le droit pénal. Cet ouvrage constitue un apport indéniable pour laDirection des Affaires criminelles et des grâces a précisé l'Officiante qui a mis en exergue la conclusion d'Aurélie Cappello :"La constitutionnalisation du droit pénal marque le passage d'un droit pénal légal qui était soumis à la Constitution à undroit pénal constitutionnel enrichi par des sources diverses et qui contient de nouveaux principes garants de sa légitimité".Nous adressons nos chaleureuses félicitations à Aurélie Cappello, nul doute qu'une belle carrière universitaire l'attend.

Jean-René Tancrède