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PHOTO : EL WATAN USINE RENAULT D’ORAN INTERVENTION EN SYRIE «J’ai décidé que les Etats-Unis devraient agir militairement contre des cibles du régime syrien», a déclaré solennellement Barack Obama hier depuis la Maison-Blanche. Le président américain a indiqué qu’il n’attend plus que le feu vert du Congrès pour passer à l’acte. «Je vais demander l’autorisation des représentants des Américains au Congrès pour un usage de la force», a-t-il précisé. (Suite page 11) M. Benfodil Lire également en pages 11 et 12 La solitude d’Obama Un terroriste a été abattu et deux autres ont été arrêtés hier par les services de sécurité à l’issue d’un accrochage spectaculaire en plein centre-ville de Batna. La rentrée politique se résume, pour l’heure, à la précipitation des événements au sein du FLN, dont les instances viennent de subir un coup de force en attendant la concrétisation d’un scénario similaire qui concernerait le RND. Pour les acteurs politiques, les derniers développements au sein de l’ex-parti unique confirment que la prochaine échéance présidentielle sera fermée et que le système a bien l’intention de se maintenir. LIRE L’ARTICLE DE LOUNES GRIBISSA ET SAMI METHNI EN PAGE 4 ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2014 LES PARTIS DU POUVOIR À LA MANŒUVRE LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 3 Les travaux de construction de la future usine Renault de Oued Tlelat, au sud d’Oran, seront lancés aujourd’hui L’usine entrera en production l’an prochain pour une capacité prévue de 25 000 unités par an à partir de 2015 pour ensuite atteindre 75 000 deux à trois ans plus tard. Lire l’article de Djamel Benachour en page 7 La première pierre après de longues péripéties PUBLICITÉ ÉDITION DU CENTRE El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 1 er septembre 2013 Accrochage au centre-ville de Batna N°6960 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com C’EST L’ÉTÉ EN PAGES 13, 14, 15, 16, 19 ET 21 TÉNÈS (CHLEF) UN GROUPE TERRORISTE NEUTRALISÉ PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ E E E Splendeur et pollution Le terroriste abattu gisant sur les lieux de l’opération

EL WATAN DU 01.09.2013

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NUSINE RENAULT D’ORAN

INTERVENTION EN SYRIE

«J’ai décidé que les Etats-Unis devraient agir militairement contre des cibles du régime syrien», a déclaré solennellement Barack Obama hier depuis la Maison-Blanche. Le président américain a indiqué qu’il n’attend plus que le feu vert du Congrès pour passer à l’acte. «Je vais demander l’autorisation des représentants des Américains au Congrès pour un usage de la force», a-t-il précisé.

(Suite page 11) M. BenfodilLire également

en pages 11 et 12

La solitude d’Obama

Un terroriste a été abattu et deux autres ont été arrêtés hier par les services de sécurité à l’issue d’un

accrochage spectaculaire en plein centre-ville de Batna.

● La rentrée politique se résume, pour l’heure, à la précipitation des événements au sein du FLN, dont les instances viennent de subir un coup de

force en attendant la concrétisation d’un scénario similaire qui concernerait le RND.

● Pour les acteurs politiques, les derniers développements au sein de l’ex-parti unique

confi rment que la prochaine échéance présidentielle sera fermée et que le système

a bien l’intention de se maintenir.

LIRE L’ARTICLE DE LOUNES GRIBISSA ET SAMI METHNI EN PAGE 4

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2014

LES PARTIS DU POUVOIR À LA MANŒUVRE

LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 3

■ Les travaux de construction de la future usine Renault de Oued Tlelat, au sud d’Oran, seront lancés aujourd’hui ■ L’usine entrera en production l’an prochain pour une capacité prévue de 25 000 unités par an à partir de 2015 pour ensuite atteindre 75 000 deux à trois ans plus tard.

Lire l’article de Djamel Benachour en page 7

La première pierre après de longues péripéties

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ÉDITION DU CENTREEl Watan

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 1er septembre 2013

Accrochage au centre-ville de Batna

N°6960 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

C’EST L’ÉTÉ

EN PAGES 13, 14, 15, 16, 19 ET 21

TÉNÈS (CHLEF)

UN GROUPE TERRORISTE NEUTRALISÉ PAR LES SERVICES DE SÉCURITÉ

EEE

Splendeur et pollution

Le terroriste abattu gisant sur les lieux de l’opération

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 2

REFONTE DES PROGRAMMES SCOLAIRES

Le ministère de l’Éducation préfère temporiser

L’application des mesures d’amendement des réformes de l’éducation en vigueur

depuis une dizaine d’années ne se fera pas en 2013. Le ministère de l’Education nationale a adopté quelques mesures visant l’allège-ment du volume horaire pour les élèves du primaire et du moyen et la réduction du poids du cartable pour les élèves de la première et de la deuxième années primaires. La tutelle avait le choix entre l’édi-tion du manuel scolaire en deux parties et la révision de la liste des fournitures scolaires et le travail selon un emploi du temps fixe. La confection d’un nouvel ouvrage

impliquerait des moyens logistiques et financiers et ne pourrait donc se faire dans l’immédiat, a laissé entendre le ministre. Les mesures «urgentes» n’incluent pas, selon le ministre de l’Educa-tion, Abdelatif Baba Ahmed, des changements dans les programmes «qui se feront sur le long terme». Intervenant hier lors des travaux de la conférence nationale sur l’éduca-tion tenue au lycée des mathéma-tiques à Alger, le ministre a expli-qué que la Commission nationale du programme a proposé, dans le cadre du débat sur l’évaluation des réformes, «une refonte totale, voire radicale, des programmes.

Le ministère a émis des réserves, estimant que la révision des pro-grammes se fera sur le long terme». Le dossier de la révision des pro-grammes, vu son importance et son poids, est toujours ouvert. Le débat sur l’évaluation de la réforme et les projets d’amendement continueront donc à être débattus durant cette an-née, affirme le même responsable en expliquant que le ministère tient toujours à organiser une rencontre sur les résultats des travaux des différentes commissions chargées de la réforme. «L’application se fera selon les délais et les moyens financiers que ces amendements impliquent», précise M. Baba Ah-med. Interrogé à maintes reprises en marge de cette conférence, le ministre ne donnera pas plus de détails sur les propositions émises par la commission spécialisée, ni sur les points refusés par la tutelle, qui se garde ainsi de porter atteinte aux réformes réalisées au temps de Benbouzid. La généralisation de l’informatique et l’introduc-tion d’une troisième langue au choix pour la filière des langues étrangères seront donc parmi les mesures qui seront intégrées dès la rentrée prévue dimanche 8 sep-tembre. L’Etat continuera dans sa politique de soutien scolaire. Ainsi, selon le même responsable, 3 mil-

lions d’élèves recevront une prime de soutien scolaire de 3000 DA. Concernant les craintes exprimées quant à la surcharge des classes, le ministre a minimisé l’ampleur. Tout en détaillant les chiffres concernant les projets réceptionnés (voir l’en-cadré), le ministre expliquera que des «poches» de surcharge seront enregistrées dans quelques wilayas. Alger est la plus concernée par cette situation. Des classes continue-ront donc à fonctionner avec des effectifs de 40 à 45 élèves, explique M. Baba Ahmed. Les raisons sont imputables au retard accusé dans la livraison des structures. «Des walis nous ont confirmé que certains projets sont en phase de finalisation (90% de réalisation), mais nous ne les avons pas inclus dans nos calculs. Plusieurs structures pour-ront être réceptionnées en octobre prochain», explique le même res-ponsable qui estime que concernant la capitale, la priorité a été donnée à d’autres secteurs comme l’habitat, mais celui de l’éducation n’a pas été destinataire de beaucoup de projets, atteste-t-il. Dans d’autres wilayas, l’indisponibilité du foncier ou le manque de capacités de réa-lisation sont derrière le problème de la surcharge des classes qui concernera 3% des groupes péda-gogiques. Fatima Arab

L ors de son intervention à la conférence natio-nale sur l’éducation dédiée aux «dernières

retouches d’avant la rentrée scolaire», le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a plaidé pour une école plus ouverte sur le monde et aux différentes sciences. M. Sellal, en rappelant les réalisations du secteur, a salué les sacrifices des enseignants et les réalisations qu’«il faut reconnaître». Tout comme il n’a pas manqué de souligner que la stratégie économique adoptée par l’Etat repose sur «l’enseignement et la formation de l’élément humain». Le Premier ministre dit encourager les jumelages entre les écoles algériennes et celles du monde. Il a plaidé aussi pour l’apprentissage des langues et la maîtrise des sciences et de la technologie, «véritables bases de développement économique». «Y en a assez de la culture de pes-simisme et de la violence. Le pessimisme ne mène nulle part», a-t-il martelé. Le Premier ministre attribuera à l’école une partie de la responsabi-

lité dans ce qui a découlé de la décennie noire. Durant cette décennie noire, «l’école a assombri les choses», précise M. Sellal qui explique que l’école a un rôle d’éducation à accomplir et ne doit pas se suffire du volet pédagogique. «Heu-reusement, déclare-t-il, qu’une dizaine d’années après, nous sommes parvenus à reprendre la situation en main.» Le Premier ministre appelle les enseignants à consolider les efforts en vue «d’inculquer une culture d’optimisme à la nouvelle génération», «une génération forte, qui n’a pas peur et a lutté contre la culture de la violence et du pessimisme dans toutes ses formes». L’école devrait être ouverte aux langues étrangères, pas uniquement à l’italien ou à l’espagnol, mais aussi au chinois qui pourrait être la langue du monde de l’avenir, se-lon M. Sellal qui appelle à l’introduction de cette langue parmi les langues enseignées, dénonçant implicitement l’excès d’importance accordée,

selon lui, aux sciences humaines. Le ministre se dit soulagé que «le débat sur la langue nationale longtemps maintenu par des mercenaires est réglé pour de longues années encore». Le Pre-mier ministre a indiqué par ailleurs : «L’Etat ne ménagera aucun effort pour renforcer le secteur de l’Education nationale et améliorer la situation de ses travailleurs.» Les représentants des syndicats autonomes présents à la rencontre ont dénoncé l’attitude du Premier ministre «méprisant les sciences hu-maines». Messaoud Amraoui, chargé de l’infor-mation à l’Union nationale des professionnels de l’éducation et de la formation (Unpef), rappelle que c’est l’Etat qui a pris la décision de la dissolu-tion des lycées techniques, à titre d’exemple. «Le niveau et les penchants pédagogiques des élèves sont les résultats de la politique d’éducation de l’Etat», explique le syndicaliste, en colère, en marge de la rencontre. F. A.

SELLAL POUR PLUS D’OUVERTURE SUR LES SCIENCES

JOURNÉE INTERNATIONALE DES DISPARITIONS FORCÉESSit-in de SOS Disparus à Alger

Le 31 août coïncide avec la Jour-née internationale des vic-times de disparitions forcées.

A cette occasion, SOS Disparus, épaulée par des militants et des défenseurs des droits humains, a organisé un sit-in, hier sur la place du 1er Mai, pour rappeler ses revendications. Comme à l’accoutumée, «Vérité et justice» a été le principal slogan. Les familles des disparus ont pu observer le sit-in. Elles ont scandé divers slogans. La police a qua-drillé le périmètre. Des passants s’arrêtent quelques instants et reprennent leur che-min. D’autres demandent quel est le motif du rassemblement. Une heure plus tard, la police embarque des militants. Jeunes, ils sont considérés comme les meneurs de plu-sieurs sit-in organisés dans la capitale. Ils sont connus des services de police pour leur activité militante en faveur de la défense des droits humains. On peut citer Kader, Yacine, Youcef, Ali, Smaïl et Adel. Les filles, quant à elles, n’ont pas été embarquées, de même que les mères de disparus. La Ligue algé-rienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) a tout de suite réagi pour dénoncer les interpellations, exigeant la libération des militants. «Des rassemblements pacifiques des familles de disparus ont eu lieu au niveau de la Grande-Poste et de la place du 1er Mai. Plusieurs interpellations de familles de disparus, dont des militants de la LADDH (et militants associatifs, ndlr), ont été opérées par les forces de sécurité en usant de bruta-lités, alors que ce rassemblement se voulant pacifique», est-il écrit dans un communiqué rendu public hier. La LADDH rappelle que «les droits de mani-fester et d’expression sont des droits consti-tutionnels et sont par ailleurs consacrés par les conventions internationales relatives aux droits de l’homme ratifiées par l’Algérie». Le même document stipule que la LADDH considère que «la question des disparus est une question des droits de l’homme et que la recherche de la vérité, de justice et de répa-ration sont des préalables pour entamer tout processus de son règlement». L’association Rassemblement action jeunesse (RAJ) a également dénoncé les arrestations opérées durant les sit-in d’hier. Les militants arrêtés ont été libérés en fin d’après-midi. Notons que des citoyens, qui ne se rendaient pas au sit-in, ont été embarqués, sous pré-texte qu’ils sont militants et qu’«ils n’ont rien à faire dans ce genre d’événements», essaye d’expliquer un policier. Mehdi Bsikri

8,47 millions d’élèves rejoindront les bancs de l’école dimanche 8 septembre, soit une augmentation de 321 978 élèves cette année par rapport à la rentrée scolaire passée. 170 000 nouveaux élèves au primaire, 42 000 au CEM, 107 000 au secondaire et 420 000 en classe préparatoire. 254 nouvelles écoles, 99 collèges et 109 lycées, faisant un total de 25 640 établissements ont été livrés. Le secteur comptera 1277 unités de suivi médical et 267 nouvelles cantines.2251 établissements éducatifs ont été dotés de laboratoires d’informatique qui couvrent les trois paliers de l’enseignement. 250 laboratoires scientifi ques dans les lycées ont été réalisésLe secteur compte 12 546 nouveaux enseignants et un total de 664 864 employés. F. A.

LA RENTRÉE DES CLASSES EN CHIFFRES

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K arim Tabbou et ses camarades lancent offi-ciellement leur nouveau parti politique.

l’Union démocratique et sociale (UDS). Un parti qui se présente comme un instrument et un espace au service des forces militant pour «la démocratie, la défense des droits de

l’homme et la justice sociale et le recouvre-ment des libertés des Algériens».

L’annonce a été faite hier lors d’une conférence de presse à Alger

animée par Karim Tabbou, l’économiste Mamer

Boudersa et le député Habib

Z e d d a d et en

présence de nombreux militant (es) compo-sés en partie d’anciens dirigeants du FFS, Farida Messaoudi, ancienne élue de l’APC Tizi Ouzou où elle s’est distinguée pour ses posi-tions courageuses dans cette ville et Faïrouz Bouamama de Sétif. La nouvelle formation politique se targue d’avoir des représentants dans plus de 33 wilayas du pays.

POUR DES PASSERELLES AVEC LES AUTRES FORCES POLITIQUES

D’emblée, l’UDS donne le ton. A écouter le discours, le parti se place sur une ligne d’oppo-sition radicale au pouvoir en place. «Le pays est malade. Il est l’otage d’un système poli-tique atavique dont la seule compétence est de ruser avec l’histoire, s’opposer aux évolutions politiques et se reproduire par la violence.

Défiant les lois de la nature et malgré l’échec patent de leur gestion des affaires du

pays, les tenants du pouvoir conti-nuent de s’imposer par le mépris

et le mensonge. Par leurs attitudes opportunistes

et prédatrices, ils privent les Al-

gériennes et les

Al-

gériens de tout développement. Le pays n’a jamais atteint un tel niveau d’immoralité et de désespoir (…)», a pilonné Karim Tabbou dans sa déclaration d’analyse politique. Ce dernier, un quadra et jeune loup qui a fait ses classes au sein du FFS, estime que l’impasse dans laquelle est enfermé la pays appelle «à la conscience et la mobilisation». «Nous devons nous mobiliser pour préserver le capital hu-main, le capital historique et pour mettre fin au pillage des richesses du pays et au bradage de son économie. Ne rien faire, c’est hypothéquer l’avenir des générations futures. Ne rien faire serait la pire des trahisons», a encore fulminé celui dont disait Hocine Aït Ahmed qu’«il est promu à un bel avenir» politique grâce à «sa grinta spanioulia» (sa niaque), mais aussi «sa force de conviction et son sens politique». Affichant une disponibilité à militer avec les autres forces politiques, syndicales et asso-ciatives, Karim Tabbou, fidèle à sa rhétorique acerbe, a assuré que l’état déliquescent du pays interdit «tout compromission». «Jaloux de notre autonomie et de notre indépendance, notre soif de liberté nous interdit toute compro-mission. Nous croyons à la capacité du peuple algérien à rebondir et à recréer l’espoir.» L’UDS, qui se situe dans un courant de gauche, dresse un tableau sombre de l’état du pays. «La généralisation de la corruption et sa banali-

sation, l’institutionnalisation des pratiques sectaires et régionalistes constituent

des menaces réelles sur l’unité et la cohésion nationales. Le pays

est sujet à toutes les évolu-tions négatives, l’Etat

est déliquescent et le risque de son

anéantisse-m e n t

est

bien réel», met en garde l’UDS, annonçant ainsi son entrée fracassante sur la scène poli-tique nationale. Plus virulent encore. «En 50 ans de gestion violente, le pouvoir a brisé tous les espoirs et réduit le peuple algérien à l’indi-génat. Une véritable trahison du combat libéra-teur», crucifie-t-il. Dans l’esprit de ce nouveau parti, il est «urgent d’opérer un changement de cap en finissant avec les institutions qui ont créé la crise pour être au rendez-vous de l’histoire. Sinon nous continuerons à tourner le dos à l’histoire». Partant de ce constat, l’Union démocratique et sociale juge que la future élec-tion présidentielle ne constitue par une étape importante. «L’Algérie est habituée depuis 50 ans à des mascarades politiques. Il n’existe aucun indice pouvant faire croire aux Algériens que l’élection serait sérieuse. Les candidats eux-mêmes ne pensent qu’à obtenir l’appui de groupes influents au sein du régime et non pas un soutien franc de la population», a brocardé Tabbou. Il estime que la vraie bataille à mener est «celle qui consiste à constituer un rapport de force dans la société pour se réapproprier les espaces politiques et rendre le citoyen

algérien libre et heureux». L’Union démo-cratique et sociale engagera un chantier

de débats dans les prochains jours pour enrichir ses textes dans

la perspective de la tenue de son congrès consti-

tutif. Hacen Ouali

El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 3

L ’ A C T U A L I T É

PRÉSIDENTIELLE 2014

Les partis du pouvoir à la manœuvre L

es grandes manœuvres en pré-vision de la présidentielle de 2014 commencent. La scène

politique nationale, qui a passé une première partie de l’année 2013 des plus moroses, vivra désormais au rythme des rebondissements et des calculs politiciens imprévisibles. Des scénarios commencent à se dessiner et d’autres vont, vraisemblablement, être concoctés dans les jours et les semaines à venir. Mais aucun d’entre eux ne débou-chera, selon toute vraisemblance, sur le changement souhaité par une grande partie de la classe politique et promis même par le pouvoir, dont les décideurs semblent avoir changé de cap depuis quelques jours. Le putsch imposé à la tête du FLN – important appareil du pouvoir – et les pressions qu’auraient exercées certains cercles du pouvoir sur les responsables du RND pour modifier leur agenda et activer le proces-sus de désignation du successeur

d’Ahmed Ouyahia sont des signes qui ne trompent pas. L’intervention de ces deux événements à la veille de la rentrée sociale et politique n’est pas du tout innocente. Le message pourrait être décodé différemment, mais la signification reste la même : fin de la récréation qui a duré plus de sept mois. Les choses sérieuses peuvent donc commencer, même si les horizons demeurent toujours flous. Quelle lecture peut-on tirer de cette décision d’en finir avec la crise interne au FLN et les tentatives d’amener le RND à faire de même le plus tôt possible ? Le clan pré-sidentiel veut-il s’imposer à temps pour penser, comme il le souhaite, l’avenir politique du pays ? Quels sont les scénarios possibles ? L’évo-lution de la situation au FLN n’est importante à suivre que parce qu’elle livre des enseignements sur les luttes acharnées au sommet du pouvoir en prévision du prochain rendez-vous présidentiel. C’est ce que pense la

majorité des responsables politiques qui ont eu à commenter la grande instrumentalisation de la justice pour propulser Amar Saadani à la tête du FLN.

«VERS UNE ÉLECTION FERMÉE»

Pour Abdesselam Ali-Rachdi, pré-sident du parti non agréé Essabil, les derniers développements à la tête du FLN confirment l’intention du clan de se maintenir. «Il y a au moins deux plans qui convergent vers une même finalité qui consiste à ne pas aller vers un changement tel que voulu par les Algériens. Le premier plan, à mon avis, porte sur la prorogation du mandat actuel et la désignation d’un vice-président à la faveur de la révi-sion constitutionnelle pour assurer la gestion des affaires courantes. Le second plan vise à tuer la Constitu-tion pour qu’elle ne soit plus appli-cable et éviter d’aller vers une élec-tion présidentielle en 2014. Les deux plans sont l’œuvre de deux clans dif-

férents», explique-t-il. Pour sa part, le porte-parole du RCD, Athman Maâzouz, dénonce d’abord ce qu’il appelle «la réduction de l’Etat à une jungle». «Nous sommes en train d’assister à un véritable mercenariat institutionnel. La guerre de succes-sion que se livrent les différents clans nous offre l’image d’un Etat voyou. Une justice instrumentalisée, un chef d’Etat aux commandes d’un clan et des institutions qui n’ont d’existence que le nom… Que reste-t-il de crédit à un Etat synonyme de jungle ?», interroge-t-il. Précisant que ces vio-lations apparaissent à la veille de l’élection présidentielle, le respon-sable du RCD affirme que cela ren-force la conviction de son parti que la prochaine joute sera encore fer-mée. «Ceci renforce notre conviction que les conditions d’une succession politique saine et ouverte ne sont pas garanties. Avec un système pourri, fermé à l’alternance régulière et loin du fonctionnement démocratique,

aucune compétition électorale loyale n’est possible. Aujourd’hui, dans ces conditions, l’exercice de la souve-raineté populaire est plus que com-promis», déclare-t-il. Et d’ajouter : «Les corrupteurs et les corrompus, ingénieux et puissants produits du système encouragés par trois man-dats de rapine, composent avec les décideurs de l’ombre, fragilisés ou intéressés par la chkara, pour perpé-tuer le système.» Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali abonde dans le même sens : «Voilà que le régime, sentant sa fin proche car rejeté par des Algériens écœurés par ses pra-tiques maffieuses, tente d’organiser par la force sa mainmise définitive sur le pays.» Dans une déclaration rendue publique avant-hier, Soufiane Djilali estime que le président Bou-teflika, par son entêtement à rester au pouvoir quelles qu’en soient les conditions, «est en train de mener la nation vers un abîme chaotique».

Madjid Makedhi

KARIM TABBOU LANCE OFFICIELLEMENT SON PARTI

L’UDS opte pour une «opposition radicale»

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UN TERRORISTE ABATTU ET DEUX AUTRES ARRÊTÉS

Accrochage en plein centre-ville de Batna

Le centre-ville de Batna, précisément le quartier Bordj El Ghoula, a été secoué, dans l’après-midi d’hier, par un accrochage spec-

taculaire entre des éléments des forces de sécurité et un groupe terroriste composé de trois individus. Le premier, âgé de 31 ans, a été abattu dès le début de l’accrochage, alors qu’un deuxième a été bles-sé. Il a cependant pu, avec le troisième acolyte, s’engouffrer dans un immeuble et s’y retrancher. L’un des deux serait âgé de seulement 17 ans. Les faits ont commencé vers 13h, lorsqu’un véhicule de marque Citroën Ibiza, avec à bord trois personnes, a été arrêté pour ce qui paraissait n’être qu’une opération de contrôle de routine. Des sources nous apprendront plus tard qu’en fait, ledit véhicule était filé par des éléments de la BMPJ qui agissaient sur information. Détectée à l’entrée nord de Batna, la voiture a été suivie par les éléments de la BMPJ qui ont fini par la coincer à l’angle d’une rue. Aussitôt, l’un des passagers est sorti avec un fusil mitrailleur kalachnikov, mais il n’a pas eu le temps d’en user. La réaction d’un policier en civil a été plus rapide : il a tiré sur lui quatre balles qui l’ont abattu. Un échange de coups de feu s’est alors enclenché. Le crépitement des balles a attiré une foule de badauds, accourus nombreux sur les lieux. Bravant le risque de récol-ter une balle perdue, certains se sont juchés sur des poteaux électriques, d’autres sur les toits des mai-sons environnantes pour mieux suivre la scène. A chaque mouvement des forces de sécurité, cette même foule scandait le fameux «One, two, three, viva l’Algérie !»… L’immeuble où se sont retran-chés les terroristes a été aussitôt encerclé, cette fois-ci par les forces combinées (policiers, gen-darmes et éléments de l’ANP) appelées en renfort. Au sein de la foule, des informations folles circu-

laient, faisant état de prise d’otages et d’enfants tués. Pendant ce temps, des négociations étaient engagées, aboutissant à la reddition des deux ter-roristes qui ont été aussitôt embarqués.

TROIS INCURSIONS EN UN MOIS

On saura plus tard que les trois terroristes n’étaient pas seuls puisqu’ils étaient suivis par un camion frigorifique de marque Kia qui leur servait de soutien. Le chauffeur, la cinquantaine, était également armé d’une kalachnikov dont il se débarrassa une fois pris en chasse. Il fut vite maî-trisé et menotté, et l’arme récupérée. Nous ignorons, au moment où nous mettons sous presse, quelle était la cible de cette incursion dans le centre-ville de Batna, qui fait suite aux deux

autres à la périphérie, en l’intervalle d’un mois. En effet, début août, un groupe d’une trentaine de terroristes a rassemblé des sportifs qui faisaient du jogging pour leur faire un prêche au lieudit le Ravin Bleu. Un deuxième groupe a dressé un faux barrage à quelque 20 km à la sortie ouest de la ville et a agi de la même sorte, c’est-à-dire en donnant un prêche aux passants dans le but, probablement, de gagner leur sympathie et éventuellement recruter certains d’entre eux. Au moment où nous met-tons sous presse, le quartier Bordj El Ghoula est encore encerclé par les forces de sécurité. Des informations auraient été soutirées aux terroristes arrêtés, indiquant une éventuelle cache à la cité du 20 Août. Lounes Gribissa et Sami Methni

BAGHLIA (BOUMERDÈS)Le terroriste neutralisé vendredi identifi é

L ’islamiste armé abattu vendredi dernier, par les forces de l’ANP, au

cours d’une opération de ratissage menée dans les maquis de la localité de Baghlia, à l’est de Boumerdès, a été identifi é, selon des sources fi ables. Ce terroriste âgé de 28 ans répond aux initiales Dj. M, originaire de la même commune. Cet élément affi lié à la sériât de Baghlia activait au sien de katibat Al Ansar de l’ex-GSPC. Il a rejoint le maquis vers la fi n des années 2000. Les forces de sécurité le soupçonnent d’avoir participé à plusieurs opérations terroristes dont l’assassinat de l’ex-maire de Baghlia Mohend Idir, tué en 2010 devant sa maison. Pour rappel, l’opération de ratissage au cours de laquelle a été neutralisé ce sanguinaire se poursuit toujours, selon nos sources. L’armée qui a engagé cette opération d’envergure depuis une dizaine de jours s’appuie sur des informations faisant état de la présence d’un important groupe terroriste dans les maquis de Baghlia, à la lisière de la localité de Sidi Daoud. Et ce, malgré la baisse en intensité des bombardements enclenchés le week-end passé. Jusqu’ici, le bilan de cette off ensive militaire fait état de l’élimination d’un terroriste, la destruction de plusieurs caches et la récupération d’un fusil d’assaut de type kalachnikov. Nordine Douici

Une foule de badauds rassemblés devant l’immeuble où se sont retranchés les terroristes

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Boulenouar Hadj Tahar, porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algé-

riens (UGCAA), était hier à El Tarf pour annoncer le lancement d’une campagne de lutte contre la contrebande. Elle devrait être élaborée avant la fin de l’année pour être mise en œuvre en 2014. Cette campagne n’est qu’au stade de projet auquel auraient adhéré une association nationale de consommateurs et des Chambres de com-merce et d’industrie (CCI) de plusieurs wilayas dans lesquelles seront tenus prochainement des rassemblements pour recueillir des propositions. Pour le porte-parole de l’organisation profession-nelle et syndicale des commerçants qui compte 200 000 membres sur 1,6 million de commerçants légalement recensés, l’objectif de la campagne est de faire des propositions aux pouvoirs publics et de sensibiliser les concernés par les produits ciblés par les contrebandiers. 5 à 10% des produits du marché algérien sont visés par les réseaux de contrebande et représenteraient entre 20 et 30% des produits subventionnés. Mais l’UGCAA est-elle en mesure de porter un tel projet face au peu de crédibilité qu’elle suscite avec ses appels sans écho à la modération des prix ou à la disponibi-lité de ses membres pendant les fêtes et également face aux dissensions internes qui la minent ? Pour M. Boulenouar, qui reconnaît ces handicaps, la crise va s’estomper avec la tenue prochaine du congrès de l’organisation. Quant aux appels lan-cés, ils étaient assortis de conditions auxquelles les

ministères de l’Agriculture et du Commerce n’ont pas accordé l’attention qu’elles méritaient. Une mise à l’écart de l’organisation que regrette le res-ponsable de l’UGCAA comme il déplore l’aban-don du projet, annoncé par le président Bouteflika, d’un réseau national de distribution qui devait réor-ganiser la commercialisation et le marché. Quant à la facture, elle ne doit pas être seulement réclamée aux petits commerçants mais surtout et avant tout aux importateurs, a précisé M. Boulenouar. La lutte contre la contrebande, explique notre inter-locuteur, ne doit pas se faire sur le dos des com-merçants. Les mesures prises au niveau national et local semblent avoir pour unique cible les commer-çants, comme dans le cas du carburant à El Tarf, où un arrêté du wali exige que les gérants fassent un travail qui n’est pas le leur au risque les désigner comme des «harka» de la lutte contre la contre-bande. «Pour notre part, a déclaré le porte-parole de l’UCGA, nous sommes entièrement solidaires avec cette corporation de commerçants qui ne font que leur travail.» Et pour illustrer ses propos, il ajoute : «Par extension, on pourra aller demander demain la liste de ses clients à un épicier ou d’un boulanger s’il ne veut pas être accusés de livrer de la farine à des terroristes.» La contrebande contre laquelle l’Etat a manifeste-ment failli par laxisme et se retourne aujourd’hui contre les commerçants et forcement les citoyens, M. Boulenouar citera, à ce propos, l’autorisation de circuler avec des marchandises qui est exi-

gée aux commerçants et transporteurs dans les wilayas frontalières. Une formalité mise en place depuis une décennie restée sans aucun effet sur la contrebande mais avec une incidence réelle sur le prix au consommateur. Pour l’UGCAA, la désor-ganisation du marché, l’informel et la politique économique qui avantage l’importateur et ses pro-

duits bas de gamme sont des raisons de l’extension des réseaux de contrebande. Pour M. Boulenouar, l’une des principales propositions qui sera faite aux pouvoirs publics est de passer progressivement de la subvention des produits à une vérité des prix et des salaires accompagnée d’une aide aux ménages les plus démunis. Slim Sadki

El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 5

L ’ A C T U A L I T É

CRI DE DÉTRESSE DU MOUVEMENT ASSOCIATIF À ORAN

Silence, on rase des arbres !● Colère citoyenne, litige foncier et musellement de la société civile sur fond de polémique sur la protection de l’environnement ● L’affaire dite

de la forêt de Canastel 2, à Oran, n’en finit pas de se corser ● Une association a d’ailleurs été suspendue pour taire toute voix discordante.

Il est hors de question qu’on les laisse détruire cette forêt. Vous voyez ces arbres arrachés, ce sont des

arbres centenaires qui ont vu grandir tous les enfants de Canastel et d’Oran.» L’homme, la quarantaine, agite les mains et s’offusque davantage. «C’est un véritable massacre qui se joue ici», lâche-t-il en tentant de relever un des arbres arrachés. Autour de lui, d’autres arbres centenaires intacts règnent en-core sur cette étendue de près d’une vingtaine d’hectares appartenant au patrimoine forestier du secteur urbain El Menzeh, ex-Canastel, de l’Est oranais. «Il faut que les associations de protec-tion de l’environnement fassent quelque chose et vite, deux hectares ont déjà été détruits !», ajoute-t-il encore sous l’œil scrutateur du caméraman. La vidéo (il y en a plusieurs du genre) fait le tour de la Toile depuis sa mise en ligne le 17 sep-tembre 2012 et son appel semble avoir été entendu. Une association de protec-tion de l’environnement a justement été créée pour protéger la forêt de Canastel, le 30 mai 2013. Constituée d’habitants de Canastel, l’association en question, intitulée Association des résidents de Canastel (ARC) a fait de la protection de cette forêt son cheval de bataille depuis. Pour l’arrêt immédiat des travaux et la destruction des arbres, l’ARC n’a pas hésité à déposer des plaintes en référé contre l’APC d’Oran et les propriétaires des lots de terrain, objet du litige. «C’est

un projet de construction illicite dans un domaine forestier censé être protégé, nous avons donc convoqué la justice pour protéger cet espace considéré par les Oranais comme le poumon de la ville», explique M. Bouridène, habitant de Canastel et président de l’ARC. Suite à ses dépôts de plainte, l’ARC obtient l’arrêt des travaux avant d’apprendre, le 14 juillet 2013, la suspension de ses activités pour cause «d’ingérence dans les affaires internes du pays».

SUSPENSION DE L’ASSOCIATION

L’administration locale n’a pas manqué de lui couper l’herbe sous le pied en convoquant l’article 39 de la nouvelle

loi sur les associations qui dispose qu’«il est procédé à la suspension d’activité de l’association ou à sa dissolution en cas d’ingérence dans les affaires intérieures du pays ou d’atteinte à la souveraineté nationale». La dénonciation n’a pas tardé à tomber. Ceux-là mêmes qui étaient scandalisés par l’adoption le 13 décembre 2011 par le Parlement d’une telle loi répressive se sont élevés contre son application (associations, ligue de défense des droits de l’homme). Selon Me Sid Ali Boudiaf, juriste, contacté par nos soins : «L’ARC a défendu un intérêt relatif aux principes de l’association qui est la protection de l’environnement, la Constitution algérienne garantit au

citoyen le droit de se doter d’institutions fondées sur la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques et qui réalisent la justice sociale, l’égalité et la liberté de chacun et de tous.» Le wali d’Oran n’a pas manqué de réagir. «L’association a entamé une action en justice contre la wilaya pour arrêter un projet d’utilité publique sans respecter la loi sur les associations. Le DRAG a suspendu l’association pour une durée de six mois en attendant la décision définitive de la justice», a-t-il expliqué mercredi dernier à un confrère de Liberté. Une procédure que le juriste, Me Sid Ali Boudiaf, a du mal à com-prendre : «Les libertés d’expression, d’association et de réunion sont garan-ties au citoyen pour défendre un intérêt commun.» Pour lui, la procédure est loin de respecter la loi étant donné que les autorités ont procédé à la suspension de l’association sans notifier la décision aux parties concernées, alors que la loi l’oblige.

MANŒUVRE JUDICIAIRE ?

L’affaire remonte à loin et n’en est pas à son premier rebondissement. Le wali d’Oran avait publié un arrêté daté du 19 août 2006, dont El Watan détient une copie, garantissant «la protection per-manente du site de la forêt de Canastel contre toute atteinte et l’interdiction de toute installation d’équipement ou d’ha-bitat». La polémique s’est tassée et la

forêt a pu être préservée à cette époque. Seulement, la même problématique d’exploitation de cette assiette a refait surface en 2012 lorsque les premiers arbres ont été rasés et que la grogne des habitants a repris. D’autant que la wilaya s’est ravisée depuis. Pour Sid Ali Boudiaf, la suspension de l’association pourrait relever de la manipulation. «Le jugement du tribunal administratif d’Oran datant du 7 juillet 2013, (dont El Watan détient une copie soumise à Me Boudiaf pour analyse, ndlr) a ordonné l’arrêt des travaux effectués à la demande de l’ARC. A travers la suspension de l’association, l’exécuteur (l’association, ndlr) perd sa qualité aux yeux de la loi». En clair, selon lui, la suspension de l’association impliquerait de fait la suspension de l’arrêt des tra-vaux. Le litige se corse, d’autant que les propriétaires des lots de terrain en ques-tion se plaignent d’injustice. «C’est une grave atteinte au droit de la propriété», s’inquiétaient-ils il y a quelques jours dans les colonnes d’El Watan. L’affaire semble complexe et n’a pas encore livré tous ses secrets. Le tribunal administratif d’Oran statuera sur le gel de l’association aujourd’hui même. Ce pourquoi, les habitants de Canastel et plusieurs associations solidaires (RAJ, Bahia, Fahd, etc.) ont organisé dans la journée d’hier un pique-nique symbo-lique dans la forêt. Le dernier peut-être. Fella Bouredji

L’UGCAA LANCE UNE CAMPAGNE DE LUTTE CONTRE LA CONTREBANDE

«Le commerçant ne doit pas payer pour le contrebandier»

Le directeur ainsi que l'ensemble du personnel d'El Watan, très affl igés par le décès de ASSIAnièce de leur collègue et amiHalim Alemprésentent à celui-ci et à toute sa famille leurs sincères condoléances. Que Dieu Le Tout-Puissant accorde à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."

CONDOLÉANCES

Des militants associatifs s’opposent à l’exploitation du domaine forestier

Les familles Alem et Tali ont la douleur de faire part du décès, survenu à l’âge de 27 ans, de leur chère fi lle

ASSIAL'enterrement a eu lieu hier au cimetière de Garidi. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."

DÉCÈS

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É C O N O M I E

PROJET D’USINE RENAULT À ORAN

La première pierre après de longues péripéties

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L es travaux de construction du bâtiment qui abritera la future usine Renault de Oued

Tlelat, au sud d’Oran, devraient être entamés aujourd’hui. «Le permis de construire a été délivré il y a une quinzaine de jours», atteste M. Gourara, président (d’obédience Jil Jadid) de l’APC de Oued Tlelat, précisant que toutes les facilités ont été accordées au constructeur auto-mobile français et à son partenaire la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) qui détient 34% des parts, 17% revenant au Fonds national d’investissement (FNI). Ces derniers ont répondu très vite aux exigences du dossier adminis-tratif soumis au personnel tech-nique de l’APC de Oued Tlelat. Le bâtiment existant – une ancienne usine de textile – sur le terrain affecté à la SNVI sera démoli par l’entreprise chargée des travaux, qui a déjà installé sa base de vie, du moins son bloc administratif.

TOUTES LES FACILITÉS SONT ACCORDÉES AU CONSTRUCTEUR FRANÇAIS ET À LA SNVI

L’usine entrera en production en 2014 pour une capacité prévue de 25 000 unités/an à partir de 2015 pour ensuite atteindre un seuil de 75 000 deux à trois ans plus tard. Treize entreprises publiques et privées de sous-traitance ont été retenues. Celles-ci font partie d’un lot d’une trentaine d’entreprises retenues par le comité chargé d’identifi er les sous-traitants de ce projet. En visite à Oran en avril dernier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait insisté sur la néces-sité d’intégrer des entreprises natio-nales dans le cadre de ce projet. L’usine, prévue sur 250 ha dans la

nouvelle zone industrielle, elle-même prévue sur une superfi cie de 450 ha, à l’entrée de la ville en venant d’Oran, prévoit la création de 350 à 400 emplois directs sur les chaînes de montage. Dans un pre-mier temps, les pièces, qui seront par la suite montées localement, viendront de France, mais aussi de Turquie et de Roumanie. Les kits devant être importés, le taux d’intégration sera donc très faible au départ, avec des sur-coûts transitoires (en attendant d’atteindre le seuil de rentabilité) qui seront supportés par l’Etat (exo-nération de TVA, avantages fi scaux et parafi scaux et exclusivité sur trois ans). Ceci étant, les experts se penchent dès à présent sur l’opérationna-lité de la sous-traitance. «Pour qu’il y ait une valeur ajoutée

interne, il faudrait que le taux d’intégration des opérateurs sous-traitants eux-mêmes soit d’au mini-mum 50% avec, en perspective, la possibilité de suivre l’évolution éco-technologique qui va carac-tériser l’industrie automobile à moyen terme», explique le profes-seur Mebtoul, qui anticipe sur le déclin de la production pétrolière à l’horizon 2025. Son idée est qu’aujourd’hui, l’in-dustrie automobile n’est pas que de la mécanique, rendant obligatoire la maîtrise des nouvelles technolo-gies. Selon lui, le secteur industriel dans son ensemble ne contribue même pas à hauteur de 5% au PIB, d’où l’intérêt d’un tel projet, mais il ne faut pas perdre de vue les exigences de la rentabilité. Sur le marché intérieur de l’automobile, la concurrence viendra des pays

émergents, comme la Chine et l’Inde, qui proposeront des produits moins chers. «Il faut suivre de près l’évolution du pouvoir d’achat des Algériens, qui dépend actuellement à hauteur de 70% des recettes pétrolières», prévient le même expert, qui re-commande l’intégration des fi lières internationalisées afi n de mieux ap-préhender le marché maghrébin et, à terme, le marché africain supposé promis à un avenir radieux (sous réserve de bonne gouvernance), car tout reste à faire. La Clio Symbol entamera symbo-liquement le processus d’indus-trialisation prôné par les pouvoirs publics pour atténuer la pression des importations de véhicules, dont la facture en devises ne cesse d’augmenter. Djamel Benachour

P révu du 8 au 10 octobre 2013, le 1er Salon international de l’aéronautique et de l’espace

en Algérie (Algeria International Air Show) est reporté pour l’année 2014, a annoncé l’organisa-teur de cet événement, Alias, une association issue de la collaboration entre le World Trade Center Algeria, la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat et le cabinet Med Exchange Consulting. «La tenue du salon Alias est (…) soumise à un contexte qui ne permet pas aux organisateurs, dans les conditions actuelles, de maintenir cette date sans courir le risque de ne pas atteindre les objectifs souhaités, ce qui serait préjudiciable à tous», explique-t-il dans un communiqué. Les ini-tiateurs ont préféré donc «l’option d’un report de

cette importante manifestation en 2014, à une date qui sera annoncée au cours du dernier trimestre 2013». Les organisateurs espéraient, à travers cette première édition d’un Salon aéronautique algé-rien, «favoriser l’émergence et le développement d’une plateforme de sous-traitance aéronautique, de maintenance et de formation de haut niveau technologique en Algérie». Placé sous le patronage du ministère des Trans-ports, le 1er Salon international de l’aéronau-tique et de l’espace regroupera les constructeurs d’avions, les motoristes, les spécialistes de la maintenance et de la sous-traitance aéronautiques et les équipementiers, précise-t-on. Plusieurs grands noms de l’aéronautique et des avionneurs sont annoncés, et ce sera pour eux «l’occasion

de présenter des appareils de dernière généra-tion». Des démonstrations en vol sont également prévues lors de ce Salon, indique-t-on. Jusque-là, l’annonce de ce rendez-vous «a suscité un intérêt des plus enthousiastes tant en Algérie qu’à l’étran-ger, prouvant le choix judicieux d’une telle théma-tique, mais également l’existence d’un réel besoin d’ouverture et de maîtrise d’un champ d’activité en plein essor», note l’organisateur. Avec le report dudit salon, la région du Maghreb connaîtra en revanche deux événements aéronautiques en 2014, puisque la quatrième édition de Marrakech Air Show se tiendra du 23 au 26 avril 2014 à Marrakech au Maroc. La Libye a aussi son salon aéronautique, Lavex, dont la troisième et dernière édition s’est tenue en 2009. H. L.

SALON INTERNATIONAL DE L’AÉRONAUTIQUE EN ALGÉRIE

Report de la première édition

L’usine de Oued Tlelat entrera en production l’année prochaine avec une capacité prévue de 25 000 unitéspar an à partir de 2015

■ L’euro était en léger recul face au dollar, ven-dredi dernier, un billet vert toujours aidé par les craintes d’une intervention militaire en Syrie et d’une diminution prochaine des mesures d’aide de la Réserve fédérale américaine (FED). Vers 21h GMT (23h à Paris), l’euro valait 1,3218 dollar, contre 1,3241 dollar jeudi à 21h GMT. L’euro était tombé, vendredi à 15h10 GMT, à 1,3174 dol-lars, son plus bas niveau en cinq semaines. La monnaie unique européenne reculait également face à la devise japonaise, à 129,82 yens contre 130,18 yens la veille au soir. Le dollar aussi se repliait face à la devise nippone, à 98,167 yens contre 98,32 yens jeudi. Vers 21h GMT, la livre britannique progressait légèrement face à l’euro, à 85,29 pence pour un euro, et était stable face au dollar, à 1,5502 dollar pour une livre. ■ Wall Street a nettement reculé, vendredi dernier, pâtissant, à l’orée d’un week-end pro-longé, d’indicateurs américains sans éclat et de craintes liées à l’éventualité d’une intervention américaine contre la Syrie : le Dow Jones a cédé 0,21% et le Nasdaq 0,84%. Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a lâché 30,64 points à 14 810,31 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 30,43 points à 3 589,87 points. L’indice élargi Stan-dard & Poor’s 500 a reculé de 0,32% (-5,20 points), à 1 632,97 points. «Après deux séances à la hausse, les marchés financiers amé-ricains achèvent la semaine, et le mois, de façon bien terne», ont estimé les analystes de Charles Schwab, mettant notamment en avant le très faible volume des échanges à l’approche d’un week-end de trois jours, lundi étant férié aux Etats-Unis. «Il n’y a juste aucun facteur poussant à l’achat», a observé David Levy de Kenjol Capital Management.

■ La Grande-Bretagne est la première destina-tion des investisseurs américains pour les actifs financiers, devançant notamment la France, qui arrive en cinquième position, a indiqué vendredi dernier le département du Trésor des Etats-Unis. Au total, les investisseurs américains détenaient fin 2012 pour 1129 milliards de dollars d’actifs financiers en Grande-Bretagne, majoritairement sous la forme d’actions (758 milliards) et pour le reste sous la forme d’obligations à court et à moyen termes, a précisé le Trésor dans un communiqué. Le Canada arrive en deuxième position avec 808 milliards d’actifs détenus par les Américains, suivi des îles Caïmans (784 milliards), paradis fiscal ouùcertains grands groupes implantent des filiales afin de réduire leurs impôts. Le Japon se place en quatrième position avec 521 milliards de dollars d’investis-sements, selon le Trésor.

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Page 7: EL WATAN DU 01.09.2013

Les derniers jours du mois d’août ont été aussi meurtriers que les précédents. 98 personnes sont décé-

dées et 1642 autres blessées dans 726 accidents de la circulation, durant la période allant du 20 au 26 août, indique un bilan de la Gendarmerie nationale. La wilaya d’Alger est classée cinquième au niveau national, avec 29 accidents. deux personnes sont décédées et 33 autres blessées durant cette même période dans des accidents recensés par les gendarmes à la périphérie de la capitale. L’accident le plus meurtrier s’est produit dans la capitale sur la RN1, où deux personnes ont perdu la vie et deux autres ont été blessées. L’excès de vitesse et les dépas-sements dangereux sont, explique le bilan détaillé de la gendarmerie, à l’ori-gine de ces accidents qui font toujours plus de victimes. La situation sur les routes est chaotique, surtout ces derniers mois. La réaction des autorités n’est pourtant guère satis-faisante. Les sanctions à l’encontre des

chauffards ne sont pas dissuasives. Les mesures prises à la hâte ne donnent pas de résultats satisfaisants. Le permis à points,

lancé par le département de Amar Tou, est, de l’avis de ses promoteurs, la «solution miracle» qui fera baisser les accidents mortels sur les routes. Les sanctions déci-dées dans les différentes lois et règlements du code de la route (circulaire interminis-térielle signée par les ministères de l’Inté-rieur et des Collectivités locales et celui des Transports, portant mise en place du système du permis de conduire à points et l’ordonnance n°09-03 du 22 juillet 2009, modifiant et complétant la loi n°01-14 du 19 août 2001 relative à l’organisation, la sécurité et la police de la circulation rou-tière) ne sont pas à eux seuls en mesure de fléchir la tendance à la hausse.Une modernisation du travail des ser-vices de sécurité, qui s’appuie seulement sur les barrages filtrants et les radars, est nécessaire. La communication envers les conducteurs et les piétons est tout aussi importante. Nadir Iddir

El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 8

30 accidents en une semaine à Alger

ALGER INFO

SUR LE V I F 24 HEURES

Un égout à ciel ouvert se déverse en pleine mer à l’entrée du complexe touristique de Zéralda.La situation dure depuis des années, signale le citoyen qui nous a envoyé la photo. Le projet d’une station de relevage ne s’est pas réalisé…

LA CAPITALE, CINQUIÈME AU NIVEAU NATIONAL

● Deux personnes sont décédées et 33 autres ont été blessées sur les routes d’Alger durant la période du 20 au 26 août.

CITÉ EL BEY (RÉGHAÏA)ABSENCEDE COMMODITÉS

L es habitants du lotissement El Bey, dans la commune de Réghaïa, à l’est de la capitale, se plaignent de l’absence

de commodités. Il est question, en premier lieu, de l’éclai-rage public qui fait cruellement défaut, ce qui favorise l’insécurité. En dépit des multiples requêtes adressées aux services concernés et aux autorités locales, le problème, ap-prend-on auprès des résidants, persiste toujours. En ce début de saison automnale, les habitants de la cité commencent à angoisser car «à partir d’une certaine heure, nous sommes dans l’obligation de rentrer chez nous, à cause de l’obscuri-té favorisant les agressions et les mauvaises rencontres», dit un résidant, avant d’ajouter : «Des délinquants profitent de l’absence d’éclairage pour s’adonner à leur sale besogne. Ils agressent les passants à la faveur de l’obscurité.» Des habitants ont émis le souhait de voir les travaux de réa-lisation de l’éclairage public entamés dans l’immédiat, afin de pouvoir en finir avec cette situation avant le début de la saison des pluies. Ils déplorent également l’état dans lequel se trouvent les routes au sein du lotissement. Par ailleurs, la proximité des habitations de l’embouchure de l’oued El Hamiz est devenu, au fil du temps, une source de nuisances. «Les moustiques envahissent les moindres recoins du lotis-sement, et ce, même en hiver», se plaignent-ils, demandant avec insistance l’intervention des autorités locales pour amé-liorer un tant soit peut leur cadre de vie. K. S.

LOT BEN DJAÏDA(BORDJ EL BAHRI)DES DOS-D’ÂNEÀ FOISON

C ertains habitants du lotissement Ben Djaïda, dans la commune de Bordj El Bahri, installent de leur propre

chef des ralentisseurs. Sans prendre attache avec les auto-rités locales seules sont habilitées à réaliser ce genre d’ou-vrage, ils prennent l’initiative de poser du béton en forme de dos-d’âne sur la chaussée.C’est ainsi que presque devant chaque maison de la cité, des dos-d’âne sont érigés de manière anarchique, qui plus est ne répondant à aucune norme. Ces ralentisseurs en béton sont hauts, les automobilistes peinent à les franchir. «A chaque fois que je passe sur un de ces dos-d’âne, le plancher de la voiture touche», déplore un automobiliste. Et de poursuivre : «Les autorités locales devraient interdire ce genre de ralentisseurs, car en les franchissant les voitures sont mises à rude épreuve.» Faut-il rappeler à ces habitants que la chaussée n’est pas une aire de jeu, d’où l’obligation de surveiller leurs enfants qui y jouent... K. S.

CITÉ EL FIDHA (BOUROUBA) : LES ORDURES ENVAHISSENT LE QUARTIER

En dépit des multiples opérations de nettoyage lancées par les pouvoirs publics, la cité El Fidha, dans la commune de Bourouba, continue de crouler sous des tonnes d’ordures. Tous les endroits qui ont été nettoyés ont repris leur aspect sale et insalubre, particulièrement au niveau des première, deuxième et troisième rues. Les habitants sont en partie responsables de cette situation, car ils jettent leurs détritus partout et en dehors des heures prévues à cet effet. De son côté, le service de la voirie de l’APC de Bourouba ne fait pas son travail sérieusement. «Les camions de l’APC ne passent que rarement et

quand ils ils le font, ils ne collectent pas toutes les ordures», assurent les résidants, qui lancent un appel à l’endroit des responsables locaux pour qu’ils prennent en charge ce problème, qui altère considérablement leur cadre de vie.

HAOUCH EL MAKHFI : ACCIDENT SUR L’AUTOROUTE DE L’EST

Hier en début de matinée, un énorme embouteillage s’est formé sur l’autoroute de l’Est, à Houch El Makhfi. A l’origine de ce bouchon, qui a duré plusieurs heures, un accident qui a impliqué deux véhicules légers, dont une camionnette. L’intervention des éléments de la Protection civile a permis de dégager la route, cependant les files de voitures, qui se sont formées dès les

premières heures du matin, ont atteint des kilomètres.Les automobilistes, qui se rendaient à leur lieu de travail, particulièrement à Boumerdès, ont tous accusé du retard. Signalons que plusieurs autres accidents se sont produits sur les deux principaux axes de la capitale que sont l’autoroute de l’Est et la rocade Sud. A l’origine de cette montée du nombre d’accidents, les chutes de pluie qui ont rendu la chaussée extrêmement glissante.

TOURISME, DITES-VOUS !

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Les accidents en hausse

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Alger et ses environsFadjr…….…....................04:42 Chorouk.....…................05:45Dohr…………..................12:48Asser………....................16:27Maghreb…....................19:22Îcha……........................20:44

DIRECTION DES TRANSPORTS : UN MILLIER D’INFRACTIONS

Le ministère des Transports a annoncé des mesures pour «assainir» le secteur. L’annonce du ministre Tou n’a pas été suivie d’un travail sérieux sur le terrain. Les chauffeurs de bus slaloment sans craindre aucune autorité. Des propriétaires de bus sont assurés de l’impunité : vieux véhicules bondés, receveurs impolis, etc. Le bilan du secteur des transports, présenté devant les élus, reste mitigé. La commission de discipline de la direction des transports d’Alger s’est réunie 103 fois durant l’année 2012. Quelque 1208 P-V d’infraction liés au transport de personnes et de marchandises avaient été dressés, fait ressortir un bilan annuel de cette direction qui a ordonné des sanctions à l’encontre de 1010 transporteurs. Des P-V d’infractions avaient été aussi dressés à l’encontre de 626 chauffeurs de taxi, dont 528 ont été sanctionnés. La direction, dont les agents ne sont pas en nombre suffisant, devrait, souhaitent les citoyens, intensifier les sorties et sanctionnent les chauffeurs en infraction avec la réglementation. Force doit revenir à la loi. N. I.

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El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 8

R É G I O N E S T

CLINIQUES PRIVÉES À SOUK AHRAS

La césarienne rendue inévitable

Je considère que lorsque 90% des parturientes sont soumises à des opé-

rations césariennes dans les cliniques privées par les gy-nécologues traitants et que celles admises au niveau des structures publiques mettent au monde leurs nouveaux-nés par voie basse, la situation devient fort intrigante», nous a récemment déclaré un médecin qui a requis l’anonymat. Plu-sieurs citoyens sont de cet avis. «Au troisième accouchement, mon gynécologue traitant m’a demandé de subir une inter-vention chirurgicale alors que j’étais persuadée que je ne souffrais d’aucune complica-tion», estime Salima, une jeune dame qui dit avoir déboursé 60 000 DA pour une opéra-tion césarienne qu’elle n’aurait pas dû subir. Mustapha est aussi formel quant à l’arnaque dont il aurait fait l’objet mais

s’inquiète beaucoup plus sur le préjudice physique causé à son conjoint. «Je suis convaincu que le cas de ma femme ne

nécessitait guère un bistouri pour mettre au monde mon deuxième enfant», a-t-il ajouté. Chez les professionnels, l’on

parle surtout de l’absence d’un équipement prénatal dans cer-taines cliniques privées. «Les douleurs foetales demandent des soins particuliers et les moyens mis à la disposition des praticiens exerçant dans les cliniques privées sont en deçà des normes», estime une source médicale. L’absence de couveuses et le transfert des nouveaux-nés vers les struc-tures hospitalières publiques posent une foultitude de pro-blèmes, dont certains décès enregistrés sur les documents des hôpitaux étatiques, alors qu’en réalité la naissance a eu lieu sous les auspices du staff médical de la clinique privée. Contacté par téléphone, à ce sujet, le représentant local de l’ordre des médecins a déclaré ceci : «Nous sommes au cou-rant de la situation et nous nous réservons le droit d’en-quêter sur ce sujet.» A. Djafri

● L’on parle surtout de l’absence d’un équipement prénatal dans certaines cliniques privées, alors que les douleurs foetales demandent des soins particuliers.

De retour de vacances, de nombreux aoûtiens de Biskra se disent déçus,

éreintés et consternés par les conditions dans lesquelles ils ont passé leur séjour sur le littoral. Juste après le Ramadhan, des milliers de familles du sud-est du pays se sont en effet ruées vers les wilayas de An-naba, Skikda, Jijel ou Bejaia pour quelques jours de repos au bord de la mer. Outre la cherté «astronomique» des hôtels et des appartements en location dans les villes côtières et leurs alentours, les estivants ont souffert, selon leurs témoi-gnages, des embouteillages monstrueux, du manque d’animation sur les plages et les stations balnéaires, de la difficulté de trouver du pain et des denrées alimentaires de base et surtout de ce qu’ils qualifient de «racket institutionnalisé» pratiqué par les gardiens de parkings, les loueurs de chaises, transat et autres parasols, et les restaurateurs et gargotiers voyant en cette marée humaine une aubaine et une occa-sion de sauver leur saison, il est vrai, ampu-tée du mois de juillet. «J’avais l’habitude de partir en Tunisie, mais, cette année, j’ai préféré passer mes vacances avec ma famille dans notre pays. Pour dix jours, j’ai dépensé l’équivalent de ce qui m’aurait permis de rester en Tunisie un mois entier et avec un meilleur service et moins de tracas. Je constate que nous avons encore du boulot pour nous mettre au diapason des pays touristiques. Je suis plus fatigué qu’avant mon départ», a dit B. Lazhar, quadragénaire, cadre dans une société nationale, qui jure de ne pas refaire une telle bêtise. Ne comprenant pas comment un pays comme l’Algérie ayant 1200 km de côte sur la Méditerranée, on n’arrive pas avoir des infrastructures hôtelières et des complexes touristiques capables d’offrir à des millions de clients des prestations «dignes» et à des prix «normalisés». T. Mourad abonde dans le même sens, il est en colère, disant avec amertume : «Les

touristes sont généralement pris en otage par des commerçants véreux et contraints de débourser des sommes d’argent ne répondant pas à la qualité des services. On a l’impression de se faire gruger sans que l’on ne puisse rien y faire. Heureusement que la gentillesse des habitants du littoral, la beauté de la mer, le bleu du ciel et des paysages septentrionaux de notre cher pays mettent du baume au cœur et nous font oublier ces lacunes d’un autre âge.» M. Baya, mère de 3 enfants en bas âge, elle, évoque le manque de professionna-lisme des opérateurs du secteur touristique

national et des agences de voyages. «C’est lamentable de la part des pouvoirs publics qui sont apparemment incapables de pré-voir et de préparer convenablement la concentration de milliers voire de millions d’estivants. Nous avons été abandonnés dans une totale anarchie sur des routes surchargées, des plages constellées de pou-belles, et jetés entre les griffes de rapaces prenant les visiteurs pour des pigeons. Je suis heureuse de rentrer chez moi pour me reposer un peu et j’espère ne plus jamais vivre un calvaire comme celui de cette année», lancera-t-elle. H.Moussaoui

Les aoûtiens déçus

S’il y a faute ou erreur, on l’impute à la structure publique

CONSTANTINEAffl uence recordsur les magasins

Les derniers jours du mois d’août ont été marqués par le retour en force des vacanciers. Il est quasiment utopique pour un automobiliste d’espérer, à partir

de 9h du matin, en découdre avec les files de véhicules qui s’allongent à perte de vue, arrivant sans cesse de toutes parts vers le centre-ville, suivies immanquable-ment par un lâcher de nuées humaines. Exit donc le répit des premières semaines ayant suivi le mois sacré, où une bonne partie de la population avait quitté la ville pour des lieux plus cléments.La rentrée scolaire, ou sociale si l’on veut, où nulles pré-mices d’évènements particuliers ne sont perceptibles, est juste annoncée par cette foule incroyable et sa frénésie à dépenser. Celle-ci se rue sur toutes les grandes artères de la ville où se concentrent la plupart des grands bazars, ou sur le vieux quartier de Rcif, ce lieu mythique de la médina supérieure, devenu depuis longtemps déjà le réceptacle de tous les produits bas de gamme et autres articles de contrefaçon.Un nombre incalculable et similaire d’étals s’y serre étroitement, accaparant à l’infini tout l’espace. Il faut jouer des coudes pour y accéder, et crier pour se faire entendre, au milieu de cette déferlante humaine en quête de «bonnes affaires», à commencer par les affreux tabliers bleus, blancs et roses décrétés par l’ex-ministre de l’Education, Boubakeur Benbouzid, et toujours en vi-gueur, lesquels ne sont pas sans rappeler la bonne vieille doctrine du coopératisme. Histoire d’uniformiser tout le monde, de simplifier la tâche aux parents et, par la même occasion, contrer «la détestable et dangereuse diversité» ; le palier auquel appartiennent nos chers élèves ainsi attifés, est donc facilement repérable grâce à la couleur de la blouse. Mais encore ? En matière d’habillement que faut-il ache-ter ? Il n’y a même plus aucun choix possible, ce sont les éternelles frusques turques, ou chinoises, qu’on retrouve chaque année à des prix défiant toute concurrence. « Le secteur du commerce ne voit rien et ne contrôle rien. Les vendeurs mentent en affichant Soldes pour certains chiffons lamentables, sachant que c’est la direction du commerce qui doit réguler la pratique des soldes qui a ses normes ; durant la période des ‘soldes’ c’est même le contraire qui arrive, on triche pour liquider la camelote de l’année passée au même prix», nous confie, sous le sceau de l’anonymat, un cadre de la direction du com-merce. Narquois, un jeune vendeur confirme le fait : «Je dis que c’est les soldes pour faire comme tout le monde, et ça marche il y a toujours des femmes auxquelles on peut fourguer n’importe quoi, il suffit juste de leur dire que c’est la mode à Istanbul !» Farida Hamadou

Des couacs autour du tramwayLe gazon posé sur l’itinéraire du tramway est complè-

tement desséché, a-t-on constaté. Avec la canicule qui a sévi, n’a-t-on pas prévu son arrosage ? Heureusement que ces trois derniers jours, les orages s’en sont chargés. D’autre part, les feuilles en éventail des palmiers plan-tés sur l’itinéraire du tramway sont toujours liées. Les citoyens attendent avec impatience de voir leurs grandes feuilles enfin ouvertes en éventail, pour agrémenter le parcours. D’autre part, certains passagers éprouvent un malin plaisir à jeter les tickets usagés un peu partout, même à l’intérieur des rames, sauf dans les bacs prévus à cet effet. Force est de constater qu’en Algérie nous sommes connus pour être les champions des belles initiatives, et les ennemis de la continuité dans l’action. En l’absence de maintenance, toutes les réalisations, aussi magnifiques soient-elles, sont vouée, à terme, à l’échec. F. H.

TÉBESSAUn adolescent meurt par électrocutionUn adolescent de 16 ans a trouvé la mort par électro-

cution, avant-hier dans la commune de Chréa, à 45 km de Tébessa, apprend-on de source sûre. La victime répondant aux initiales B.A., a été terrassée par une forte décharge électrique alors qu’elle réparait une guirlande lors d’une fête de mariage. La dépouille mortelle a été déposée à la morgue de l’hôpi-tal de la ladite commune et une enquête a été ouverte par les services de sécurité pour déterminer les causes exactes de ce drame. Lakehal Samir

BISKRA

Un accident a eu lieu hier sur la route d’Ensigha, suite au dérapage d’une voiture faisant partie d’un cortège nuptial, ayant causé la mort d’un jeune homme âgé de 23 ans et des blessures à deux personnes. Le corps de la victime a été déposé à la morgue de l’hôpital de Khenchela, alors que les blessés ont été évacués aux urgences du même établissement hospitalier. Une enquête a été diligentée pour déterminer les causes exactes de cet énième drame routier. Kaltoum Rabia

KHENCHELA : UN MORT ET DEUX BLESSÉS DANS UN ACCIDENT DE LA ROUTE

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El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 8

R É G I O N O U E S T

AÏN TÉMOUCHENT

La waâda des marins pêcheurs ouvre le bal

des fêtes

SIDI BEL ABBÈS Journées de la chanson locale

TISSEMSILT Les céréaliculteurs en colère

● Les waâdate avec fantasia et festivités champêtres vont se succéder.

La moisson-battage ter-minée, les vendanges le seront au cours de la

semaine prochaine. Le mo-ment de la pause annuelle commencera alors à travers le Témouchentois pour les gens qui ont gardé des attaches avec le travail de la terre. Sous peu donc, les waâdate avec fantasia et festivités champêtres vont se succéder jusqu’en automne, d’agglo-mérations en hameaux. Il y en aura des géantes qui durent plus d’un jour et qui, en raison de leur notoriété et du faste qui les caractérisent, attirent le plus de monde venant de toute la région Ouest du pays. La première d’entre elles a déjà eu lieu ce jeudi, mais c’est la plus modeste de toutes. Elle a tout de même pour elle d’être la plus origi-nale car elle est le fait de gens n’ayant plus de contact avec l’agriculture depuis plus d’un siècle. Ce sont des travail-leurs de la mer. Leur saint-pa-tron s’appelle d’ailleurs Sidi Mohamed…Moullebhar. Sa koubba trône au-dessus des flots, face au port de pêche. C’est de Bou-Zadjar qu’il s’agit, une localité qui doit tout à la mer. Car plus que toute autre agglomération dé-diée l’activité de pêche, elle est la seule du pays dont la majorité des familles compte au minimum un à deux marins pêcheurs, sinon des ramen-deurs et autres métiers liés à la pêche. C’est simple, vous n’y trouvez ni maçons ni plombiers ! Mais encore, leur waâda n’est pas obligatoire-

ment annuelle. A cet égard, cela fait quelques années que l’on n’a pas fêté Sidi Moha-med Moullebhar car on ne lui rend hommage que les années où la pêche a fait vivre les familles hors de la gêne. C’est qu’ici on ne vit pas du salariat. On est payé à la part, une part sur la pêche réalisée, et plus celle-ci est abondante, mieux on gagne sa vie. Cela signifie qu’en 2013, la baraka du saint-patron n’a pas été chiche. Aussi, ce jeudi, dès 10 h du matin, les estivants parmi ceux qui ont loué chez l’habi-tant ont été surpris de voir des gens du village leur rapporter des couscous fumants.

ANIMATION

Puis, vers midi, les passants ainsi que les automobilistes, dont ceux empruntant la route littorale traversant la loca-lité, se sont fait arrêter en che-min. Des cuillères leur ont été mises d’autorité à la main et ont été dirigés vers une meïda ou une autre à même le trot-toir. Ceux qui savent qu’une «sadaka» ça se consomme s’arrêtaient spontanément. Pour les gamins qu’on voit si peu au village parce que tou-jours à la plage durant l’été, l’animation étant si inaccou-tumée qu’ils couraient de tous côtés. Ils s’agglutinaient autour de quatre à cinq forains qui pro-posaient des friandises. Leur ruée a été encore plus grande quand quelques cavaliers se sont alignés pour des caval-cades. C’est qu’ici, on ne voit des chevaux que sur l’écran de

télévision comme les citadins même si l’on est de tradition rurale. Quant aux curieux qui voulaient savoir qui étaient ce Sidi Moullebhar, ils sont restés sur leur faim malgré le couscous. Les thuriféraires du saint homme étaient incapables de leur dire qui il fut exactement. On vous renvoie alors aux anciens mais en cherchant, ceux-là ne sont plus de ce monde. Kouider Kaddèche, un septuagénaire qui connaît Bou-Zadjar où il se rendait à vélo depuis l’âge de 17 ans, à partir de 1954, et qui y pos-sède un pied sur terre, est bien en peine de répondre. Pour lui, c’est une énigme. Il sait cependant que Moullebhar accolé à Sidi Mohamed n’est pas un nom de famille. Il n’a aucune espèce de relation avec le patronyme Moulebhar que portent des familles des Hauts-Plateaux : «Moullebhar renvoie plutôt à un état, pas à une identité, cela, j’en suis certain». Et fait troublant, il existe à une quinzaine de kilomètres de là, un autre Sidi Mohamed Moullebhar qui veille d’une koubba sur la grande bleue au-dessus de la plage de Sassel. Fait plus étonnant encore, c’est si celui de Bou-Zadjar est dans un vieux cimetière sur un isthme, celui de Sassel est tout seul sur un sommet. Mais encore Sassel est un village balnéaire où personne n’habite depuis toujours. Y a-t-il alors vraiment quelqu’un enterré dans l’un ou l’autre mausolée ? M. Kali

SAÏDA

Sur les traces de Moulay Tayeb

BÉCHAR La ville replonge dans l’insalubrité D epuis quelques jours, la ville de Béchar a replongé dans la

saleté et l’insalubrité publique. C’est le constat établi par de nombreux habitants qui expriment leur écœurement de voir de nouveau une grande partie du centre-ville et de nombreux quartiers de la commune, notamment aux «600 logements» et autres artères envahis par des déchets, ordures ménagères et bouteilles d’eau minérale vides et écrasées jonchant à même le sol. Au niveau de certaines rues, des cartons, des sacs-poubelles et autres détritus non ramassés, en particulier sur les chaussées et aux abords des trottoirs de la principale avenue Colonel Lotfi, ajoutent à la laideur du décor peu reluisant de notre vécu quoti-dien où l’hygiène et la propreté ne semblent plus vouloir faire bon ménage avec notre environnement qui se dégrade progres-sivement. Le phénomène de l’insalubrité publique s’est aggravé ces dernières années avec l’apparition, dans plusieurs cités, d’amas de gravats et déblais provenant des réaménagements et travaux de maçonnerie intérieurs aux domiciles et qui sont laissés en l’état par les propriétaires après la finition des travaux. Une situation qui prend, déplore-t-on, de l’ampleur et qui ne semble inquiéter personne outre mesure. La Police de l’urbanisme et de proximité (PUP), composée seulement de trois à quatre agents chargée de réprimer ce type de délit, a à sa disposition un minuscule bureau au siège de la commune pour vingt-six quartiers que compte la commune de Béchar. D’ailleurs, ils ne se déplacent pas pour contrôler les conditions d’hygiène et de salubrité dans la ville mais n’inter-viennent qu’en cas de plainte déposée par un citoyen. Mais encore, faudrait-il que la PUP dispose de moyens humains et matériels suffisants pour faire appliquer la réglementation. Pourtant, on s’en souvient de l’instruction de Dahou Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, qui avait interpellé à ce sujet les autorités locales à entreprendre une action d’envergure et continue de nettoyage en milieu urbain et périurbain des ordures ménagères, gravats de chantiers qui salissent les communes du pays. L’opération, avait insisté le ministère de l’Intérieur, qui se voulait continuelle et non conjoncturelle, s’inscrivant dans la durée, avait été sanctionnée par une réunion présidée par le wali de Béchar (voir notre édition du 13 septembre 2012). Elle avait regroupé, au siège de la wilaya, l’ensemble des chefs de daïra, les P/APC, les membres de l’exécutif de wilaya, les services de sécurité et les membres de certaines associations de quartiers dans le but de les associer et les informer sur la portée de cette vaste opération. Tous les problèmes liés aux moyens d’action des communes, les obstacles rencontrés par les services concernés, le contrôle, la surveillance et surtout la coordination entre agents ont été passés en revue pour assurer la réussite de l’opération. Il a été envisagé aussi le recrutement d’agents dans le cadre du DAIP, résidant dans les quartiers concernés, afin d’assurer un contrôle et un suivi rigoureux de cette opération de salubrité publique. Mais une année après, aucun bilan n’a été établi et porté à la connaissance du public sur la question, et la population constate avec amertume que les ordures, déchets et gravats dans certaines zones continuent de submerger nos cités. M. Nadjah

L’association folklorique et religieuse de Moulay Tayeb Saïda s’attelle, depuis plus d’un siècle, à organiser, chaque année durant la saison estivale, la grande waâda en l’hon-

neur du saint patron. La fête, qui a débuté le 26 du mois courant, s’étalera sur une semaine. Les troupes folkloriques conviées à ce regroupement régional, Oran, Adrar, Témouchent, Mohammadia, Relizane et Saïda, ont égayé la ville, encore somnolente sous l’effet de la canicule qui vient de s’estomper, par des danses rythmées, des chants religieux à la louange du Prophète et des salves de baroud qui retentissent, troublant ainsi la lancinante monotonie de la ville. Le programme est tout un rituel caractérisé par l’invariabilité des règles qui le soutiennent : conférences sur le soufisme, orga-nisation caractérisée par l’amour de Dieu, l’intériorisation, la contemplation et la sagesse, des concours et distribution des jeunes élèves pour la récitation du Coran, circoncision d’une vingtaine d’enfants nécessiteux. Diverses danses, tbal, baroud, hadra dans les quartiers de la ville et sur les places publiques. Cette rencontre régionale a permis aux uns et aux autres d’échanger des idées et des connaissances sur la «tarikataibia», de se former et tisser des liens de fraternité entre les différents adeptes de cette confrérie religieuse. Sid Ahmed

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Quelque 60 jeunes chanteurs défileront sur la scène du théâtre de Verdure «Saïm El Hadj» de Sidi Bel Abbès, où se déroulera, du 05 au 07 septembre, la seconde édi-tion des journées de la chan-son locale. Les chanteurs en herbe ont été sélectionnés lors d’une récente phase d’audition à laquelle ont par-ticipé plus de 250 candidats issus précisément des diffé-rentes contrées de la wilaya de Sidi Bel Abbès. Selon les organisateurs de la manifes-tation, les lauréats qui ont réussi à gagner les faveurs du jury, composé du fameux trio «Hanitet-Belhadj-El Abbas-si», ont été retenus en vertu de leurs aptitudes vocales et leurs prédispositions aux chants, sérénades et autres mélopées enracinées dans le terroir local. En somme, une phase de sélection prélimi-naire mise à profit par le jury qui, en fin prospecteur, a su dénicher de jeunes chanteurs qui auront à confirmer leurs talents en donnant, sur la scène du théâtre de Verdure, la pleine mesure de leurs capacités. M. H.

La campagne moissons-bat-tages tire à sa fin et les ser-vices de la DSA, qui avaient un objectif de production de près de 1,4 million de quin-taux, peine à emmagasiner les céréales récoltées, ce qui est à l’origine de longues chaînes de camions pleins de céréales devant les magasins de la CCLS dont le nombre ne répond plus aux besoins. Ce qui est à l’ori-gine du courroux des fellahs qui dépensent des sommes énormes dans la location (10 000 DA la journée) et sont obligés d’attendre plu-sieurs jours pour décharger leurs récoltes dans les silos.Ce problème, qui revient à chaque saison, a poussé les responsables à prévoir une autre infrastructure d’une capacité de 200 000 quin-taux à Sidi Mansour, mais celle-ci ne sera réceptionnée qu’au courant de l’année 2014. Ali Ben.

Beauté du paysage et spiritualité à Bou-Zadjar

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R É G I O N - C E N T R EEl Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 9

Depuis plusieurs années, les abonnés au téléphone de la daïra de Mouzaïa at-tendent, avec beaucoup d’impatience,

l’éventuelle ouverture d’une agence commer-ciale d’Algérie Télécom dans les localités de La Chiffa ou de Mouzaïa. Cela pour de meilleures prestations de service et éviter, à ces abonnés, les longs et éreintants déplace-ments jusqu’à El Affroun pour régler leur fac-ture. Leur vœu ne sera cependant pas exaucé dans l’immédiat, puisque les responsables de cette entreprise ont décidé, plutôt, d’entamer des travaux d’extension, de rénovation et de réaménagement de l’ancienne structure, sise rue Abdelkader Mehdaoui, jugée trop exiguë pour faire face à l’important afflux quotidien de quelque 18 000 abonnés que gère l’Actel d’El Affroun.«J’aurais souhaité l’implantation d’une agence à Mouzaïa pour honorer ma facture de téléphone», propose un commerçant de cette localité. Et de poursuivre : «Cela m’aurait évité de fermer mon local pour me déplacer jusqu’à El Affroun et attendre parfois plus d’une heure avant de passer à la caisse.» Un autre client, habitant La Chiffa, espère que sa localité sera aussi pourvue d’une agence d’Algérie Télécom, surtout que la commune en question compte un peu plus de 4 500 abonnés éparpillés à travers La Chiffa-ville et les agglomérations de Oued Kerrouch, Sidi Madani et le VSA Sidi Aïssa. «Cela pourra m’éviter un déplacement de vingt kilomètres en aller-retour», souligne notre interlocuteur.

L’APC DE MOUZAÏA VEUT APPORTER SON AIDE

Même le président de l’APC de Mouzaïa est favorable à la création d’une antenne Actel dans sa commune. «A l’instar des particu-liers, nous sommes confrontés au problème du déplacement pour régler un quelconque problème lié au téléphone», déclare Moha-med Achour, maire de Mouzaïa. Et d’affir-mer : «Nous sommes disposés à discuter avec les responsables d’Algérie Télécom pour choisir un terrain dans notre commune pour la construction d’une agence Actel.» Rappelons que par le passé, un projet pour ériger une agence à Mouzaïa était à l’étude, cependant faute d’assiette foncière, il est tombé à l’eau. Mouzaïa possède environ 4600 abonnés à Algérie Télécom. Ces derniers se déplacent à chaque fois pour régler une fac-ture de téléphone, honorer un échéancier de l’ADSL ou signaler tout simplement un déran-

gement. «Un bureau commercial d’Algérie Télécom ne serait pas vu d’un mauvais œil par les clients de la commune de Mouzaïa. Cela nous ferait gagner beaucoup de temps», sou-ligne un citoyen. Surtout qu’en plus de ses abonnés, les clients du VSA Beni Chougrane Tamesguida, qui compte 250 lignes, ou de Rihane qui englobe aussi la zone industrielle et dont le réseau téléphonique est estimé à 600 lignes, du fait de la saturation des équipe-ments, sont amenés à connaître une extension avec l’attribution de nouveaux numéros. L’ins-tallation d’une agence de proximité Actel fera gagner un temps précieux à ses clients. Actuellement, les employés de l’Actel d’El Affroun reçoivent leur clientèle dans une petite salle de la bibliothèque communale, située rue Kouider Saddok, aménagée provisoirement avec plusieurs guichets collés l’un à l’autre, en attendant la fin des travaux et la réception de la nouvelle bâtisse. Celle-ci, par contre, sera fonctionnelle dans un délai n’excédant pas les trois mois, selon nos sources. En attendant, les clients sont obligés de sup-porter les grandes chaleurs du local, même si un climatiseur atténue quelque peu l’atmos-phère suffocante.

SIDI MADANI SANS TÉLÉPHONE

Dans un autre registre, il y a lieu de noter que la grande cité de Sidi Madani (12 000 habi-tants environ) distante de 5 km au sud du chef-

lieu de la commune de La Chiffa, est actuelle-ment sans réseau téléphonique. Toutefois, son isolement ne va pas s’éterniser puisque ses habitants vont bénéficier de 2000 lignes afin de répondre à la forte demande des citoyens en quête aussi d’installation de l’ADSL. Il en sera de même pour le village socialiste agricole Sidi Aïssa, sans téléphone depuis trois années suite à des vols répétés de câbles. Des travaux sont en cours pour la réalisation d’un réseau téléphonique d’une capacité de 100 lignes dans une première phase en atten-dant un renforcement des capacités du réseau. Aïn Romana, l’oubliée d’Algérie Télécom. Quant à Aïn Romana, chef-lieu de la com-mune éponyme ainsi que l’agglomération de Bordj Emir Abdelkader, il n’existe aucun pro-jet pour l’instant, visant à installer un réseau téléphonique. «Nous nous considérons comme des citoyens de seconde zone, puisqu’il nous est impossible d’accéder à l’internet, faute de ligne téléphonique», fulmine un citoyen de Bordj Emir Abdelkader. Quant à la commune d’El Affroun, qui compte un peu plus de 8 000 abonnés, son réseau est arrivé à saturation et nécessite, selon plusieurs demandeurs, de nou-velles lignes téléphoniques. L’on parle d’un projet d’octroi de 2000 nouvelles lignes qui devrait se concrétiser dans les tout prochains mois. Abdelkader Lazereg

● L’Actel d’El Affroun ne suffit plus pour faire face à toute l’affluence.

RÉSEAU TÉLÉPHONIQUE À L’OUEST DE BLIDA

Une seule agencepour 18 000 abonnés !

MÉDÉA

19 jeunes ont bénéfi cié de la «zakat»

La maison de la culture Hassen El Hassani de Médéa a abrité, jeudi matin, une cérémonie un peu particulière par rapport à son caractère éco-

nomique et non culturel. Organisée par la Direction des affaires religieuses et des habous de Médéa, cet événe-ment a regroupé plusieurs jeunes demandeurs de prêt à la caisse de zakat, d’imams et de cadres du secteur, et ce, en présence du conseiller du ministre, en l’occur-rence Ahmed Saïdi. Après avoir examiné et étudié les dossiers, la commission chargée de l’octroi des prêts a donné son accord à 19 jeunes investisseurs, dont deux jeunes filles. Le montant du prêt sans intérêt attribué à chacun s’élève à 250 000 DA. L’investissement dans l’agriculture a été favorisé dans cette édition de 2013, en particulier l’option élevage. Le montant global de la zakat récolté cette année à travers les dizaines de mosquées implantées dans la wilaya de Médéa s’élève à 12 713 758,87 centimes, dont 6 356 879,44 DA ont fait l’objet d’un partage entre 1271 familles nécessiteuses, recensées dans de chaque mosquée. Depuis 2010, la collecte de la zakat a fait bénéficier 76 jeunes investisseurs du prêt «El Hassan» sans intérêt. Cette caisse s’est renflouée durant quatre années d’un montant global de 18 605 062,31 de centimes. Certes, il reste beaucoup à faire pour gagner la confiance des commerçants et des entrepreneurs les plus touchés par le droit spirituel de la zakat envers leurs semblables dé-munis matériellement. Mais plusieurs personnes riches restent encore réticentes vis-à-vis de ce genre de caisse et préfèrent remettre le droit de la zakat directement à des pauvres choisis par eux-mêmes. A. T.

Un grandfootballeurs’éteint

A près la prière du vendredi, une foule compacte venue de tous les horizons a rendu un dernier hom-

mage à un valeureux sportif, en l’occurrence Dahmane Hantabli, qui vient de disparaître à l’âge de 70 ans à la suite d’une méchante maladie. Une minute de silence a été observée à sa mémoire lors de la rencontre officielle OM-USMB. En effet, le grand footballeur Hantabli, «Dahmane Nems» pour les intimes, a fait les beaux jours du football algérien dans les années 1970 au sein de deux grandes formations de l’époque : l’O Médéa et l’USM Blida. Il a été un grand joueur durant sa carrière, très apprécié par ses coéquipiers pour ses qua-lités humaines et son talent sportif. Un homme réservé et fair-play qui n’a jamais eu de démêlés avec le corps arbitral durant tout son parcours footballistique. A. T.

I l n’y a jamais de fumée sans feu. Les rumeurs de la visite du Premier ministre,

Abdelmalek Sellal, se confirment à Médéa, probablement pour le 12 septembre prochain. Pour preuve, les travaux de peinture des façades, des trottoirs, des arbres… des rues où doit passer le cortège officiel s’accélèrent et sont annonciateurs, comme d’habitude, d’un important événement.Cette visite, tant attendue par la population de la wilaya de Médéa, à l’instar de celles des autres régions visitées, fait renaître un espoir de relance d’une économie en panne depuis fort bien longtemps. Un équilibre régional s’impose politiquement et économiquement pour contenir les populations qui sont encore en place en vue de mettre un frein à l’exode rural vers le littoral et la Mitidja, car Médéa se situe seulement à 80 km au sud d’Alger

et à 40 km de Blida. L’hémorragie avait pris des dimensions inquiétantes dans les années passées où des communes rurales ont été vidées de 60% de leurs habitants qui ont fui la précarité et la pauvreté. Ils ne se sont toujours, pas manifestés pour le retour vers leur localité d’origine.Des mesures incitatives et plus motivantes doivent être prises courageusement afin d’améliorer les conditions de vie des popu-lations rurales, en leur procurant du travail et en leur accordant les commodités les plus élémentaires comme l’électrification et le gaz de ville, le transport collectif, une bonne cou-verture sanitaire…Il s’agit de mettre en œuvre des actions qui ont pour but de cibler le plus grand nombre de familles encore sur place afin de stabiliser leur pouvoir d’achat et faciliter leur vie dans

la paysannerie en leur procurant des ressources non loin de leur domicile d’une part et de dynamiser davantage l’activité agricole et arti-sanale déjà entreprise par les autres membres de la famille. Mais ces conditions nécessitent la mobilisation de gros moyens financiers en adéquation avec des objectifs ambitieux pour fixer notamment le monde rural pourvoyeur de richesse et attirer la main-d’œuvre vers la campagne au lieu de la ville. Il faut dire que la wilaya de Médéa est un immense territoire avec ses 64 communes dont 70% sont implan-tées en zone rurale et dont le principal revenu est tiré de l’agriculture.

UNE WILAYA PAUVRE MALGRÉLA DISPONIBILITÉ DE L’ARGENT

La wilaya de Médéa a bénéficié, dans le cadre des plans quinquennaux (2005/2009 et

2010/2014), d’importantes enveloppes qui se répartissent respectivement comme suit : 99,052 milliards de dinars dont 25,72 destinés aux 23 communes des Hauts-Plateaux pour le premier plan ; 280 milliards de dinars, dont 194 affectés aux projets nouveaux pour le deuxième plan. Mais cette embellie financière n’a pu malheureusement aboutir à faire décol-ler et niveler les disparités existantes entre les différentes localités de cette vaste wilaya éparse dépourvue de toutes les commodités et équipements collectifs dans sa grande partie.Aussi, le triste handicap qui a tiré le déve-loppement vers le bas est celui de l’immense retard enregistré par les bureaux d’étude et les entreprises de réalisation. Une perte sèche de temps et d’argent qui n’a pas été profitable à la population du Titteri. A. Teta

Abdelmalek Sellal attendu à Médéa

Les clients sont lésés par Algérie Télécom

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El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 9

Une cité marginalisée

CONSTANTINE INFOHAÏ AÏN S’DARI À HAMMA BOUZIANE

● En plus de l’absence de routes carrossables, de transport et de toutes les autres commodités urbaines, les habitants dénoncent le climat d’insécurité qui règne désormais

dans leur cité, avec les agressions et la présence de dealers.

C’est devenu une habitude, une seconde nature chez les habitants de la cité Haï

Aïn S’dari, à Hamma Bouziane. Pour sortir il faut, en effet, à chacun une paire de chaussures usuelles en plus d’une paire de bottes pour affronter la gadoue qui règne en maîtresse dans ce quartier depuis des années. Un phénomène que les récents orages ont il est vrai encore plus amplifié. Un petit tour sur place vous ren-seignera sur l’état lamentable de la route et des différentes voies d’accès à la cité, truffées de nids de poule et toutes ca-bossées et de plus submergées par les eaux provenant d’in-nombrables fuites sur le réseau AEP et qui se déversent sur la chaussée depuis des lustres. Un riverain évoque également l’apparition d’un phénomène presque inconnu jusque-là à Haï Aïn S’dari : l’insécurité. «C’est vrai que cela n’atteint pas le degré de gravité enre-gistré à Constantine ou à Ali Mendjeli, mais l’on signale tout de même quelques délits comme les agressions ou la présence de dealers de psychotropes et de kif dans le quartier», souligne notre interlocuteur.A Haï Aïn S’dari, ce ne sont pas uniquement des routes car-rossables et la sécurité qui font défaut, c’est aussi une situation géographique qui fait que le

quartier, où tout manque, est excentré par rapport au chef-lieu de wilaya et Hamma Bou-ziane. Le transport est ainsi un véri-table casse-tête. Le déplace-ment vers Hamma Bouziane ou Constantine est vécu quoti-diennement comme un calvaire notamment pour les enfants scolarisés du quartier. En effet, en l’absence de moyens légaux

de transport individuel ou col-lectif, les fraudeurs exercent en maîtres des lieux en assurant des navettes à leur guise et à des tarifs, pour le moins prohibitifs et impossible à discuter.Les habitants signalent par ailleurs des coupures répétées d’élec-tricité dans leur quartier depuis une dizaine de jours qui durent parfois plusieurs heures, voire des nuits entières. Une situation

qui ne fait qu’accentuer chez eux un sentiment de marginali-sation et rend encore plus diffi-cile leur vie au quotidien.Un représentant de l’associa-tion de quartier nous dira que toutes ces préoccupations ont été portées à la connaissance des responsables locaux notam-ment au maire de Hamma Bou-ziane mais que rien n’a été fait pour y remédier. F. Raoui

Les fraudeurs assurent des navettes à des tarifs prohibitifs

La session sportive 2013 prévue pour le mois prochain s’annonce difficile

pour l’association des sports équestres de Constantine (ASEC). C’est l’avis de son président, Anis Belhout, qui nous a affirmé que si ce sport subsiste encore dans la capi-tale de l’Est c’est grâce aux sacrifices des amoureux du cheval qui malgré des condi-tions sociales critiques, refusent d’abandon-ner l’équitation.Les problèmes de l’ASEC ne cessent d’aug-menter au fil des ans. En effet, ce club hip-pique, sis au «Polygone», 7e Km (sur la route de Sétif), qui abrite l’ASEC depuis 1968 est devenu, selon notre interlocuteur, un endroit dangereux aussi bien pour le cavalier que pour le cheval. Il précise, à ce propos : «Le site se trouve à quelques mètres seulement de la gare routière ouest de la wilaya, ce qui cause de grands désagréments au cheptel équin ; son bien-être est en jeu, surtout par rapport aux gaz d’échappement des bus et au vacarme que font les engins et autres véhicules qui empruntent à longueur de temps cet axe routier ; il ne faut pas oublier aussi que nous sommes dans une zone indus-trielle. En plus, à cause du mauvais état de l’hippodrome nous avons réduit les séances d’entraînement, ce qui pénalise beaucoup les amateurs de ce sport.» Rappelons, d’autre part, que le projet du transfert du club vers un nouveau site, décidé par le wali de Constantine en 2010, tarde à voir le jour.

Cependant, indique le président de l’ASEC, le problème n’est pas seulement lié au transfert. «Il est vrai que nous avons besoin d’un nouveau site, mais nos difficultés ne se limitent pas à ça, le sport équestre demande un gros budget devant nous permettre de faire face aux charges notamment celles liées à l’entretien des lieux, l’équipement et la nourriture du cheval ; nos revenus annuels sont loin de tout couvrir», a-t-il expliqué. Dans la foulée, il préconise deux solutions pour sauver ce sport passionnant

qui mérite un peu plus d’attention de la part des autorités locales lesquelles «jusque-là n’ont encouragé que les autres sports», selon lui. Cette association compte plus que jamais sur une aide consistante de la part des services de la wilaya et sur celle des investisseurs passionnés de cheval et de sport équestre, «comme cela se fait ailleurs, notamment à Mostaganem où ce sport a réalisé de grands pas grâce à cette pratique», fait remarquer notre interlocuteur. O.-S.Merrouche

Une discipline à revaloriser

LE LIVRE POUR

ENFANTS À L’HONNEUR

Le festival dédié au livre pour enfant, intitulé «La lecture en fête», a été annoncé, hier, par le

directeur de la culture Djamel Foughali, lors de la conférence de presse qu’il a organisée à la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa.L’évènement débute aujourd’hui et devra s’étaler au 15 du mois en cours. Pour ce faire, plusieurs ateliers seront organisés dans différents endroits de la ville et des 12 communes de la wilaya, au niveau du TRC et des maisons de la culture. Le programme s’articule autour des thèmes suivants : «L’enfant et le livre», «Le théâtre», «L’enfant et l’art», et «L’enfant et le conte», en plus d’une exposition de livres. Des bibliothèques itinérantes sont aussi prévues. Pour chaque thème, l’enfant sera un acteur incontour-nable, ce qui ne manquera pas d’apporter une note positive à cette rentrée scolaire. Le directeur de la culture fera en outre savoir qu’en marge de cet événement, des conférences seront données par des professionnels, les conservateurs de bibliothèque en l’occurrence qui essaieront d’impliquer davan-tage l’école et les parents et intéresser l’enfant à la lecture. Il précise à ce propos : «Avec ce genre de manifestations, nous escomptons inculquer la culture chez nos enfants, et de manière plus générale chez l’adulte, qui est appelé à être le premier repré-sentant et le guide par excellence de l’évènement qui attend sa ville, Constantine capitale de la culture arabe. Certes, des structures seront construites pour la circonstance, mais sans l’implication des habi-tants de cette ville, le rendez-vous sera amorphe, apathique et nonchalant.» Toutefois le côté festif sera présent puisqu’un carnaval défilera avec ses troupes folkloriques propres à la région, une tradi-tion qui tend à se perpétuer et à laquelle les Constan-tinois commencent à s’habituer. N. Benouar

LES SOUSCRIPTEURS DE CNEP-IMMO REVIENNENT

À LA CHARGE

C’est le 46e sit-in des souscripteurs CNEP-IMMO. Ces derniers se sont, hier encore, regroupés

devant le cabinet du wali. Il a été en fait constaté peu de monde à cause du choix de la journée de samedi, non ouvrable pour l’administration. Mais il y avait tout de même une bonne vingtaines de personnes, des souscripteurs, qui occupaient les lieux pour se concerter sur une action similaire pour la journée d’aujourd’hui au niveau de la direction régionale de la Cnep, sise à la cité Daksi, avec pour seul mot d’ordre: «Affichez la liste des bénéficiaires». C’est ce que nous a déclaré le porte-parole de ces souscripteurs, Allam Fouaz, qui insiste sur cette liste, apparemment sujette à controverse. Il nous dira, entre autres : «C’est une instruction claire et sans ambages du premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de sa visite au mois de février qui a insisté sur une délai d’un mois pour afficher une liste et même établir une pré-affectation des 4300 logements sis à la nouvelle ville Ali Mend-jeli et ce à l’adresse du premier responsable de la wilaya.» «Depuis rien si ce n’est des promesses du directeur régional de la Cnep, la dernière date seule-ment au mois de Ramadhan où il nous a promis cette affichage, 15 jours après les fêtes de l’Aïd el Fitr.» Un autre souscripteur, Maallem Nabil, nous apprend par ailleurs que la liste en question est fin prête sauf qu’elle dépasse le nombre de logements achevés du fait que plus de la moitié de ces derniers ont été détournés au profit d’un autre dispositif, l’ADL en l’occurrence. Il faut savoir que ce programme a été entamé en 2006, qu’en 2010, les souscripteurs ont dé-posé leur dossier. Les logements sont à 90% achevés sans qu’ils soient affectés à ce jour. Plusieurs cadres figurent parmi ces souscripteurs N. B.

ASSOCIATION DES SPORTS ÉQUESTRES

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El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 9

248 familles seront relogées

ORAN INFOHAÏ YASMINE II LES HABITANTS RÉCLAMENT UNE ÉCOLE

AÏN EL TÜRCK DES AIDES POUR LES ÉLÈVES NÉCESSITEUX

OUED TLÉLAT 3 926 PRIMES DE SCOLARITÉ SERONT ACCORDÉES

EMPLOIS FICTIFS DES ÉBOUEURS EN COSTUME-CRAVATE !

CARBURANTS

Le spectre de la crise loin d’être dissipé

L es habitants de Haï Yasmine attendent, depuis ces trois dernières années, la construction de l’école primaire dont

la réalisation était programmée dans le POS 52 Lot D9 en plus d’autres infrastructures socioculturelles au profit des jeunes. Pour ces habitants, malgré plusieurs démarches, pour eux, l’urgence concerne en premier lieu l’école primaire sachant que les élèves de ce quartier sont contraints, devant les risques encourus et les agressions surtout en hiver, de parcourir de longues distances en traversant des chantiers et des terrains va-gues. Dans une correspondance adressée aux autorités locales de la wilaya et de la daïra de Bir el Djir, ces habitants inter-pellent les responsables concernés devant le retard accumulé et dans la crainte de voir l’assiette du site en question détournée pour d’autres projets. T. K.

P rès de sept mille primes scolaires, soit l’équivalent d’un milliard 700 millions de centimes, sont destinées pour

cette année scolaire aux enfants scolarisés issus de familles démunies. Ce quota, jugé insuffisant selon M. Benmiloudi, re-présentant des parents d’élèves, concerne les quatre communes de la daïra d’Aïn El Türck. «Nous avons un manque d’au moins mille primes scolaires, selon nos recensements effectués auprès des établissements scolaires». En effet, le nombre de familles ayant déposé un dossier pour bénéficier de cette allocation a augmenté depuis l’année passée, nous dit-on. L’opération ayant débuté au moins de ramadhan sera finalisée dès les premiers jours de la reprise des cours, soit dans la semaine qui suit. Par ailleurs, et comme à chaque rentrée scolaire, de plus en plus de parents plus au moins aisés et postulant pour cette prime sont débusqués par la commission sociale de daïra, regroupant des représentants des quatre communes. Karim Bennacef

E n prévision de la rentrée scolaire 2013-2014, 3 926 élèves issus de familles démunis dans la daïra d’Oued Tlélat

bénéficieront, cette année, de la prime de scolarité fixée à 3000 DA. Cette opération a été déjà lancée et concernera tous les établissements scolaires dont les élèves ont été recensés par une commission désignée par les services de la daïra. 5 674 trousseaux scolaires seront distribués au profit des nécessiteux. L’APC d’Oued Tlélat a consacré une enveloppe conséquente pour répondre aux besoins exprimés. Le secteur de l’Education a été renforcé par un nouveau lycée de 800 places dans la loca-lité de Tafraoui. Celui-ci sera réceptionné fin décembre 2013, au grand soulagement des lycéens de Tafraoui et de Kehailia qui étaient contraints de rejoindre chaque jour les bancs de leur établissement à Oued Tlélat. La daïra d’Oued Tlélat compte huit CEM, quinze écoles primaires et quatre lycées dont celui de Tafraoui en cours d’achèvement. F. A.

P lus de 300 éboueurs refusent de rejoindre leurs postes initiaux. Le wali d’Oran vient de sommer les responsables

communaux de faire le ménage : «Plus d’éboueurs en costume-cravate. Celui qui refuse de rejoindre son poste sera sanc-tionné», a martelé Abdelmalek Boudiaf. En effet, l’absence des 300 éboueurs, affectés dans d’autres postes communaux, souvent administratifs, affecte sérieusement la prise en charge de la collecte des ordures ménagères et l’entretien de l’environ-nement, surtout les espaces verts. Plusieurs points noirs ont été signalés au niveau du site «Coca» situé près de la caserne de la police en allant vers Misserghin. D’autre part, des espaces verts de plusieurs secteurs urbains nécessitent une prise en charge effective. N. B.

A près une courte «accal-mie», la tension sur le

carburant est de retour dans l’Oranie. Des stations-service sont prises d’assaut par de lon-gues files d’attente à longueur de journée. La très forte demande, ces derniers jours, est expliquée par l’effet combiné de la fin de la période des vacances scolaires, synonyme de la ren-trée sociale, et le retour des vacanciers. Cette tension sus-cite, depuis quelques jours, des craintes concernant l’ap-

provisionnement du marché local en carburant. Pour parer à toute éventualité et faire face à la forte demande, la société Naftal a pris toutes ses dispositions. Ainsi, trois navires chargés de milliers de mètres cubes de carburant, en provenance de la raffinerie de Skikda, ont accosté jeudi au port d’Arzew. Pour éviter les tensions sur le marché, d’importants stocks ont été ainsi constitués. Selon des sources de Naftal, «ce n’est pas un problème de pénu-

rie des produits». L’entreprise Naftal rappelle qu’une très forte demande s’est exprimée, particulièrement à l’ouest du pays où les stations-service ont enregistré une affluence considérable de clients. Ce n’est certainement pas une crise de la même teneur que celle sévissant dans la région le mois de juin mais, depuis quelques jours, force est de noter que la tension sur le carburant se fait de plus en plus sentir. Cette affluence sur les stations de la wilaya

d’Oran est aussi le résultat des mesures limitant l’appro-visionnement des camions et des véhicules (pas plus de 500 DA pour chaque véhicule léger et 2 000 DA pour les poids lourds) dans la wilaya de Tlemcen, dans la perspec-tive de lutter contre le trafic de carburant. Aussi, des mesures ont été ordonnées par le wali à l’adresse de l’institution doua-nière et aux services de sécu-rité de l’Etat pour renforcer le contrôle dans les zones fronta-lières. Cherifa K.

L’enquête diligentée par les ser-vices de l’APC d’Es-Sénia, pour le relogement des familles du douar

Bouâmama à Aïn El Beida, a livré ses résultats. Cinq familles ont été radiées de la liste des bénéficiaires alors que 18 autres cas n’ont pas encore été iden-tifiées. Ces familles sont soit absentes soit décédées. Une commission a été installée, conformément aux instructions du chef de daïra d’Es-Sénia, pour ficeler les dossiers et assainir la liste des béné-ficiaires. Seules les familles recensées avant 2007 sont concernées par le relo-gement, fait-on savoir du côté de l’APC.

Les derniers résultats de cette enquête fixent désormais le nombre des familles concernées par ce relogement. Celui-ci ne dépassera pas les 248 familles. Les autorités locales envisagent de récupérer cette superficie, une fois le relogement achevé, pour l’extension du cimetière d’Aïn El Beida. Tous les demandeurs de logements ont été contrôlés grâce au fi-chier national. Un moyen sûr pour écarter d’éventuels opportunistes et assainir cette liste souvent contestée par les postulants aux logements sociaux. Cette opération d’assainissement a été lancée dans plu-sieurs communes et daïras de la wilaya

d’Oran comme ce fut le cas à Gdyel où 43 noms ont été radiés de la liste des bénéficiaires. Mis en chantier en 2001, ce fichier national regroupe les noms de tous les bénéficiaires de logements dans toutes les formules possibles et d’aides à la construction. Il permet ainsi d’éviter des doubles ou triples attributions de loge-ments. Depuis sa mise en œuvre, 16 000 dossiers ont été déposés et 439 d’entre eux ont été débusqués. Les services de la wilaya vont poursuivre ce contrôle afin de s’assurer que les demandeurs de loge-ments répondent aux conditions requises pour l’obtention d’un logement. F. A.

● Seules les familles mal-logées recensées avant 2007 sont concernées par le relogement.

Fajr 05h06Dohr 13h03Asr 16h42Maghreb 19h32Isha 20h55

HORAIRES DES

PRIÈRES

AÏN EL BEIDA

Les automobilistes agacés par la tension affectant la distribution du carburant

Une cité dédiée au relogement

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KABYLIE INFOKABYLIE INFOEl Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 10

KABYLIE INFOURBANISMEUNE SOIXANTAINE DE CONSTRUCTIONS ILLICITES DÉMOLIESPas moins d’une soixantaine de constructions illicites ont été

démolies par les autorités concernées dans la wilaya de Béjaïa durant le premier semestre 2013, dans le cadre d’une opération menée pour lutter contre les constructions illégales et pour la pro-tection de l’environnement, selon un bilan diffusé par la cellule de communication de la sûreté de wilaya. En tout, 134 contraventions pour construction illicite ont été envoyées à des particuliers qui construisent illégalement, a indiqué la même source. Le bilan fait état également de 164 avis d’arrêt de suspension de travaux de construction délivrés par les mêmes services qui ont relevé, dans cette même période, 277 rapports concernant des infractions au code de l’urbanisme envoyés aux services concernés.Côté environnement, ce bilan n’a relevé que 26 infractions aux règles de l’hygiène et de la santé publique et 35 infractions aux rè-gles relatives aux ordures ménagères durant les premiers six mois de l’année 2013. La brigade de police chargée de l’environnement a effectué 128 sorties sur le terrain en compagnie de la commission de wilaya chargée de la propreté et de la santé publique. En tout, 1551 kilos de viandes ont été saisis et 18 commer-çants ont été verbalisés pour abattage hors abattoir. Le nombre de contraventions dressées à des commerçants exerçant sans regis-tre s’élève à 220. Farid Ikken

CHEMINIPREMIER FESTIVAL DE JEU D’ÉCHECSDeux jours de bonheur. C’est le temps qu’a pris le 1er festival

des jeux d’échecs, organisé par l’association Tamughli n Ath Weghlis du village de Louta, dans la commune de Chemini, en collaboration avec le club des jeux d’échecs de Sidi Aïch. Des moments de convivialité appréciés par les participants venus de différentes communes de la wilaya. Les 55 concurrents ont été classés en deux catégories ; les plus de 18 ans et les mineurs. Sur place, nous avons rencontré l’un des champions d’Algérie, Ouaret Abdelouahab, un lycéen âgé de 15 ans qui a réussi à vaincre une douzaine de joueurs contre lesquels il a joué simultanément. Pas étonnant de la part d’un triple champion national et champion du monde en 2010. Abdlouahab pratique le domaine échiquier depuis 5 années, durant lesquelles il accumule plusieurs autres titres nationaux et internationaux. L’activité, dédiée à un habitant de Louta d’un certain âge, M. Bellache Tayeb, jadis imbattable à ce jeu de stratégie, s’est clôturée par une réception à laquelle ont été invités des représentants des autorités locales, des élus et des responsables de la ligue des échecs de Béjaïa ainsi que la remise des cadeaux aux cinq gagnants de chaque catégorie.Lors de la prise de parole, les organisateurs espèrent créer in-cessamment un club de jeu d’échecs dans la daïra de Chemini. Un souhait partagé par le président de la ligue des jeux d’échecs de la wilaya de Béjaïa, M. Kechtane, qui en profite pour informer l’assistance que «la wilaya de Béjaïa parti-cipe à chaque fois aux tournois et olympiades internationaux.» «J’espère que ce festival deviendra un tradition dorénavant» dira le président de l’association Tamughli n Ath Weghlis, M. Khokhi Braham. Ithri Belatèche

SIDI AYADCAMP DE VACANCES POUR ENFANTS DÉFAVORISÉSUne cinquantaine d’enfants de la commune de Sidi Ayad, à trois

kilomètre à l’Est de Sidi Aïch, ont été à la plage à partir du 20 août dernier pour un camp de vacances organisé par le comité local du Croissant Rouge algérien (CRA). Les gamins des familles défavorisées, des handicapés et les meilleurs à l’école, étaient prio-ritaires lors de la sélection des participants dont l’âge varie entre 8 et 14 ans. Ces derniers ont passé donc une dizaine de jours au bord de la mer, à Souk El Tenine, à se baigner, se détendre et s’amuser sous l’œil vigilant des douze encadreurs bénévoles du CRA. «Au programme de ce camp de vacances, il y a aussi des animations, des soirées et des activités spéciales pour la date historique du 20 août, sous forme de conférences» nous dit M. Tala Ighil Amar, secrétaire générale du CRA de Sidi Ayad, que nous avons rencon-tré au siège du comité local. Notre interlocuteur en profite pour remercier «l’APC et à sa tête le maire, M. Ayadi Nafaâ, pour son aide et notamment en moyens de transport.» C’est la première fois qu’une telle initiative est prise dans cette petite localité de plus de 5 000 habitants. Les adhérents du CRA de Sidi Ayad, né en 2009, espèrent qu’elle ne sera pas la dernière. I. B.

Sellal sollicité pour la réouverture du dossier ● La réouverture du dossier du printemps noir de 2001 est, selon le président de l’associa-tion, un important facteur pour la reprise du dialogue entre la région de la Kabylie et l’Etat.

Depuis la ville d’Akbou, l’Associa-tion des victimes du

Printemps Noir de 2001 a adressé cette semaine une lettre ouverte au premier ministre Abdelmalek Sellal pour demander la réouver-ture du dossier des victimes des événements de Kabylie de 2001. «Nous avons l’hon-neur de nous adresser à vous pour vous solliciter, à travers cette lettre, afin d’obtenir de votre part la décision de rouvrir le dossier des «évé-nements du Printemps Noir Amazigh de 2001», qui ont fait 126 martyrs et des mil-liers de blessés parmi eux des handicapés à vie», lit-on dans le document dont une copie a été remise à la presse. Dans ce courrier, le président de l’association met l’accent sur la nécessité de relancer les enquêtes judiciaires pour élucider les circonstances dans lesquelles ont été assas-

sinées les 126 victimes du Printemps noir de 2001. Cela permettra également, selon la même source, de situer les responsabilités concernant des milliers d’autres blessés au cours de ces événements tragiques. Les événements du printemps noir sont «une tragédie dans laquelle un important arsenal militaire a été utilisé. Ce-pendant, aucune procédure judiciaire sérieuse n’a été entreprise afin d’introduire en justice les responsables qui ont donné l’ordre d’utili-ser des balles réelles contre les manifestants», écrit le président de l’association, Sofiane Ikken.La réouverture du dossier du printemps noir de 2001 est, selon le président de l’asso-ciation, un important facteur pour la reprise du dialogue entre la région de la Kabylie et l’Etat. «Les événements de Kabylie de 2001(…) ont lais-

sé des plaies béantes et des souvenirs douloureux parmi ces victimes, leurs familles et une grande partie de la population de la région. Pire, cela a entraîné un véritable divorce, voire une rupture de cette région, la Kabylie avec l’Etat et ses organes qui le représentent dans la région. Une situation qui ne peut que perdurer ou s’empirer tant que ces dossiers sen-sibles demeurent en suspens», constate l’association.Depuis 2001, les victimes de ces événements n’ont pas cessé d’interpeller les au-torités locales et nationales afin d’engager des procès équitables pour rendre jus-tice aux victimes, mais leurs voix n’ont pas été entendues, déplore le représentant des victimes du printemps noir. Malgré ce silence affiché par le gouvernement algérien depuis 12 ans, les victimes et leurs parents ne désespérent

pas. «Ce refus affiché par les autorités de faire compa-raître devant les tribunaux les responsables du massacre des manifestants en 2001 demeure le point noir de l’Etat algérien depuis cette date fatidique de 2001 à nos jours», martèle le signataire du courrier qui souhaite que le premier ministre s’engage à concrétiser cette requête. «Après plus de 12 ans du déclenchement de ces événe-ments, nous tenons encore, aujourd’hui plus que jamais, à notre revendication légi-time à savoir la réouverture du dossier des événements de Kabylie de 2001 afin de mettre en place un procès équitable et une justice civile et équitable dans l’objectif de trouver une solution défi-nitive à ce dossier en Algérie sans avoir recours à d’autres mécanismes judiciaires», met en garde l’association.

F. I.

Les tombes des victimes tombées à Ighzer Amokrane en 2001 et enterrées devant le siège de l’APC

N ’en pouvant plus de vivre «le ma-rasme» au quotidien, les habitants

de Lâarch Iâmranene (ou douar Abrares) interpellent dans une lettre le wali de Béjaïa. S’exprimant au nom des villa-geois, la fédération des associations que compte ledit âarch dénonce l’enclave-ment «total» qui caractérise leur région

et dont la charge nationaliste est mise en exergue dans la lettre adressée au premier magistrat de la wilaya. Ainsi, le pays des Iâmranène, dont on ne manque pas de rappeler les insurrections qui l’ont secoué depuis 1871 et son statut de zone interdite sous l’occupant français, est desservi par des pistes dans un état de dégradation avancé, si l’on ne va pas jusqu’à dire que le réseau routier reliant à la RN 24 est «pratiquement inexis-tant». La substance de la lettre dénote un sentiment d’abandon ; la fédération évoquant «de nombreuses et vaines requêtes» adressées à l’endroit des auto-rités. Ce sentiment d’abandon se dégage aussi à travers le tableau dressé : défaut d’AEP, assainissement et gaz, absence

d’infrastructures de base (centre de santé et édifices socioculturels), retard dans le programme d’électrification des villages. Alors que d’un autre côté, la gestion du foncier n’est pas du goût de la fédération. Celle-ci alerte le wali sur «un bradage qui prend des «proportions alarmantes» et le «mutisme» que mani-festent les pouvoirs publics face au phé-nomène. Et dans le même registre, les villageois, est-il mentionné, remettent en cause la manière avec laquelle est mené le cadastre de la région. Qualifiant le déroulement de l’opération de «manque de transparence». Les protestataires attendent du wali une instruction des services concernés de façon à ce que les choses se fassent plutôt «dans la clarté».

Le douar Abrares dénonce l’abandon BÉJAÏA

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L’ASSOCIATION DES VICTIMES DU PRINTEMPS NOIR 2001

BÉJAÏARésidence Nacéria (EPLF)

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Page 14: EL WATAN DU 01.09.2013

El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 10

S P O R T S O U E S T

FOOTBALL

Le CRT et le ZSAT prêts pour l’entame

À quelques jours du coup de starter du champion-nat édition 2013/14, les

deux équipes de Témouchent, en l’occurrence le CRT et le ZSAT, se sont sérieusement préparées à domicile. Si la préparation était modeste sur le plan logistique et financier, en revanche, elle était très significative et opportune du côté technique et organisation. Pour le club du CRT évo-luant en division nationale deux amateurs, l’objectif est la formation d’une équipe et

assurer le maintien avec une équipe rajeunie à plus de 90% composée de joueurs sans expérience issus de la catégo-rie des U20. Il a joué plus de six matches amicaux dans le souci de préparer physiquement les joueurs et assurer la cohésion. Les résultats importent peu. Concernant le Zidoria, équipe de la division d’inter-régions, l’objectif est légèrement dif-férent car il s’agit d’occu-per l’une des trois premières places et par conséquent le

billet d’accession n’est pas à écarter. Egalement, il est entré en stage bloqué d’une quin-zaine de jours. En général, l’opinion sportive témouchentoise constate que les dirigeants de ces équipes sont conscients et réalistes, étant donné que les deux clubs n’ont pas les moyens finan-ciers nécessaires pour se fixer des objectifs plus forts. Peut-on voir, en 2015, ces deux équipes jouer dans la même division ? Voyant la situation, tout est possible. O. Salem

RCB OUED R’HIOU Le retour du RCBOR

CB AÏN TEDELES Berrezoug Abdelkader à la barre technique

MCS - HANDBALL

Situation diffi cile pour le club

L e club phare d’Aïn Tedeles semble avoir fait le bon choix cette fois-ci en optant pour Berrezoug Abdelkader, un entraîneur

qualifié qui avait drivé par le passé le CR Témouchent, le WA Mostaganem et plusieurs autres clubs, et compte cette saison jouer carrément le titre après les tergiversations des uns et des autres. Selon le président Khoussa Abdelkader, le club a fait appel à quelques joueurs d’expérience et aguerris pour bien gérer le par-cours, mais il n’écarte pas aussi l’éventualité de faire appel à ceux qui ont déjà fait leurs preuves la saison écoulée. Khoussa a installé aussi M. Hadjadj Bouazza comme manager général. Ce dernier a recruté les joueurs Taourit Abdelhamid, Grine Med Réda (U21 ASM Oran), Metrani Abdenour, Larbi Massinissa (MBS Chahmi) et Bouderba Zakaria (U21 MC Oran). Le CBAT est ainsi mis sur de bons rails, il appartient aux autorités locales de faire le reste pour le bien de toute la ville d’Aïn Tedeles. A. T.

B ekhada M’Hamed, premier responsable technique en l’occur-rence, a confirmé une nouvelle fois qu’il comptait beaucoup

sur les matches amicaux pour créer les automatismes nécessaires. Il nous a déclaré en fin de rencontre : Ces rencontres nous per-mettent la cohésion du groupe et la création des automatismes entre les joueurs qui sont tous nouveaux dans cette équipe, surtout dans l’axe central. La rencontre face aux anciens vétérans m’a permis d’avoir une idée sur le groupe. Nous sommes en train de former un groupe qui pourra dire son mot à l’avenir, je tiens à réussir ma mission et être à la hauteur de la confiance placée en moi. Je peux vous dire que le recrutement cette saison est accep-table. Il y a, entre autres, 8 joueurs qui ont attiré mon attention, c’est déjà rassurant. J’ai besoin d’un peu de temps pour travailler avec le reste et combler les lacunes avant l’entame de la compé-tition. Je lance un appel aux supporters, auxquels je dis d’être patients et de soutenir leur équipe dans ces conditions difficiles, car pour réussir il faut le concours de tout le monde et mettre la main dans la main et nous irons loin, c’est-à-dire le retour du RCBOR en sa vraie place en division Nationale Deux. A. Taoui

Le team prêt pour le défi Après avoir enregistré une victoire à domicile, la jour-née précédente, devant les hommes de la ville de Seybouse, l’USM Annaba, l’Espérance de Mostaganem s’apprêtent à défier, ce week-end, l’AB Merouna sur le terrain de cette dernière. De l’avis des joueurs et diri-geants, perdre trois points est trop pour une équipe qui vise l’accession en Ligue1. «Ça sera un match entre deux bonnes équipes. Nous n’avons pas d’autre choix que de nous ressaisir face à l’AB Merouna. Nous sommes déterminés à réaliser un bon résultat et nous allons faire de notre mieux pour décrocher les trois points du match à Merouna», nous a déclaré le jeune Ait Ali. L’entraîneur Akli Nasser Eddine était, certes, satisfait du rendement de ses joueurs lors du dernier match, et il insiste sur les trois points de ce week-end. Dans un autre registre, les dirigeants du club ont tenu une conférence de presse où ces derniers ont attiré l’attention des autori-tés sur la situation financière alarmante de l’équipe. Selon le porte-parole, il est temps de réagir et une intervention de la part des autorités, à leur tête le wali, est indispen-sable. A. T.

Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi au siège du MCS handball, le président

Nouar Brahim a été, on ne peut plus clair, sur l’état regrettable dont lequel se trouve actuelle-ment le club, confronté aux problèmes finan-ciers et au manque d’infrastructures sportives. Le président, qui est à la tête de ce club fétiche depuis 15 ans, assurant stabilité, cohésion et résultats appréciables, avoue ne plus faire face à cette profonde crise avec plus de 700 millions de cts de dettes et avec la totalité des joueurs qui n’ont pas encaissé 4 mois de leur salaire et ce, durant la saison écoulée. «C’est la lanterne rouge, sans parler des entraîneurs et des 300 gosses des petites catégories que nous devons impérativement prendre en charge. Comme il existe 29 clubs provisoirement pour revenir à 14 ultérieurement, les places pour se mainte-nir en excellence seront dures et serrées. Les équipes les plus huppées ont contacté déjà 7 de nos joueurs avec des offres plus alléchantes. Le début du championnat débutera dans deux semaines et nous n’avons même pas de quoi payer les engagements pour un club évoluant en excellence, faute d’argent. Nous n’avons même pas assuré un stage bloqué et on risque d’être relégué en division inférieure. La situation est grave mais elle n’est pas désespérée pour peu qu’on active pour sauver le club.» Et d’ajou-ter : «Nous avons 100% des joueurs du crû

avec près de 20 joueurs évoluant dans d’autres équipes de handball dans diverses équipes d’Algérie. Nous sommes fiers d’avoir fourni, de 1962 à nos jours, une quarantaine de joueurs en équipe nationale, nous sommes une école de formation. En dépit des moyens limités, nous avons disputé la finale de la coupe d’Afrique au Maroc face au redoutable club africain de Tuni-sie et on s’est inclinés après deux prolongations. Le club africain nous a révélé que son budget annuel est de 25 milliards de cts alors que nous, nous vivotons avec 1,5 milliard de cts.» Un autre problème, et pas des moindres, est celui des salles. Le président Brahim dira à cet effet : «Le revête-ment de la salle sportive Hamada n’a pas été fait et on attend depuis plus d’un an. Nous sommes tels des nomades à la recherche hypothétique de salle disponible pour nous entraîner dans les écoles, la salle Ohmani ou dans les villages d’Aïn el Hadjar et Daoud. Le wali a été sensible à notre problème et nous a donné des promesses mais un retard peut nous pénaliser au risque de faire une saison fatale.» Et de conclure : «Je remercie les joueurs, staff technique et adminis-tratif pour leur patience et leurs sacrifices tout en lançant un appel présent à tous les respon-sables locaux, en premier lieu le wali qui a été toujours à l’écoute de nos préoccupations et de l’avenir de ce grand club». Sid Ahmed

Le président, qui est à la tête de ce club fétiche depuis 15 ans, assurant stabilité, cohésion et résultats appréciables, avoue ne plus faire face à cette profonde crise avec plus de 700 millions de cts de dettes et avec la totalité des joueurs qui n’ont pas encaissé 4 mois de leur salaire et ce, durant la saison écoulée

L es années passent et se res-semblent pour les athlètes

de judo et de karaté au niveau de la wilaya d’Aïn Témouchent et la promesse du ministre de la Jeunesse et des Sports de doter cette wilaya d’une salle de compétition Dojo ne s’est pas encore concrétisée, voilà plus de quatre années écou-lées. «Nous avons des cen-taines d’athlètes pratiquant ces deux sports en vogue dans la wilaya d’Aïn Témouchent et ont honoré la wilaya en matière de résultats enregistrés à l’échelle régionale et natio-nale. Malheureusement, nous continuons d’exercer dans des conditions peu convenables si ce n’est notre volonté de bien encadrer ces enfants innocents et très ambitieux. Le Dojo est très important pour le déve-loppement de ces disciplines et organiser des compétitions nationales et régionales à l’échelle de la wilaya», ne cessent de répliquer des tech-niciens contactés à la direction de la jeunesse et dessports de la wilaya d’Aïn Té-mouchent. De leur côté, les ligues ont maintes fois soulevé aux élus locaux le problème de manque de salles adéquates. La plupart d’entre elles uti-lisent les salles polyvalentes servant à plusieurs disciplines avec des répercussions néga-tives sur le plan de travail et l’organisation. O. S.

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AÏN TOLBAManque conséquent

d’infrastructures sportives

L a commune d’Aïn Tolba, d’une population estimée à plus de 14 000 âmes, a besoin d’infrastructures pour la prise en

charge des centaines de jeunes passionnés par les diverses disciplines sportives. Les travaux d’aménagement du stade municipal de football, à savoir les tribunes, les vestiaires ont été réalisés et le stade est désormais prêt pour abriter les rencontres. Un terrain polyvalent, en réalisation par la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d’Aïn Témouchent, sera opérationnel avant la fin de l’année en cours. Actuellement, le taux de réalisation physique est estimé à 60%. Et deux autres salles de musculation et d’haltérophilie et de King boxing abritent quelques dizaines de jeunes. Cependant, cette commune est constituée d’autres agglomérations secondaires dépourvues d’infrastructures de proximité. A l’exemple d’Aïn Laalem, distante de 7 km du chef-lieu de commune. Ses jeunes plaident pour un centre sportif de proximité pour éviter le déplacement. «Il n y a pas que le foot, nos jeunes s’intéressent aux sports de combat, judo, karaté, le basket-ball qui ne nécessitent pas de gros moyens ni de colossaux budgets. Il faut que les responsables concernés comprennent que nous sommes ambitieux pour porter les couleurs de l’équipe nationale», enchaînent les jeunes interrogés. O. Salem

Dans l’attente d’une salle

JUDO

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Page 15: EL WATAN DU 01.09.2013

INTERVENTION MILITAIRE EN SYRIE

Obama attend le feu vert du CongrèsSuite de la page 1

Les membres du Congrès étant en vacances, le débat sur la Syrie n’aura pas lieu avant le 9 sep-

tembre, ce qui laisse un «sursis» d’au moins 10 jours à Bachar Al Assad. De leur côté, les enquêteurs de l’ONU ont quitté tôt, hier matin, la Syrie pour se rendre au Liban après cinq jours d’investigation. Ils ont atterri en fin d’après-midi à l’aéroport de Rot-terdam. Ils devaient immédiatement gagner le siège de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), à La Haye. Dans leurs bagages, des échantillons recueillis sur les sites de l’attaque chimique et sur les corps de certaines victimes, dans les hôpitaux. Ces échantillons seront analysés minu-tieusement et vont décider du verdict de la mission onusienne. «Les échantillons doivent être envoyés dans une demi-douzaine de laboratoires à travers le monde, dans des pays qui ne sont pas impliqués politiquement», a expliqué à l’AFP le porte-parole de l’OAIC, Mi-chael Luhan, avant d’ajouter : «Chaque échantillon, qu’il s’agisse d’échantil-lons de sol, d’eau ou de sang, doit être divisé en deux et chaque partie sera envoyée dans un laboratoire différent afin d’obtenir des résultats fiables.» Les va-t-en guerre qui s’impatientent de frapper la Syrie devront donc attendre encore un peu : l’analyse de ces prélè-vements prendra «au minimum deux se-maines» avant que les experts puissent livrer leurs conclusions finales, assure M. Luhan. Pour sa part, le porte-parole de l’ONU, Martin Nesirky, a insisté sur le fait que les experts de l’ONU ne tireront «aucune conclusion» sur l’uti-lisation d’armes chimiques en Syrie «avant le résultat d’analyses en labora-

toire actuellement en cours», rapporte l’AFP. Martin Nesirsky a souligné que «l’équipe était exceptionnellement bien placée pour établir les faits de manière impartiale et crédible». En attendant, la polémique fait rage entre pro et anti-intervention militaire, et tout particuliè-rement entre Moscou et Washington, comme au bon vieux temps de la guerre froide. Alors que l’Administration Obama affirme détenir des preuves accablantes contre le régime syrien, la Russie, elle, impute l’entière responsabilité du mas-sacre chimique d’Al Ghouta à l’opposi-tion armée syrienne. Le président russe, Vladimir Poutine, est monté au créneau ce week-end pour battre en brèche les allégations américaines. «Concernant la position de nos amis américains qui affirment que les troupes gouver-nementales (syriennes) ont utilisé (...) des armes chimiques et disent avoir des preuves, eh bien, qu’ils les montrent aux enquêteurs des Nations unies et au Conseil de sécurité. S’ils ne le font pas, cela veut dire qu’il n’y en a pas», a-t-il

déclaré à des journalistes russes en marge d’un déplacement à Vladivostok. Des propos relayés par l’AFP. Vladimir Poutine estime que l’Occident est en train de manœuvrer pour faire bascu-ler le rapport de force en faveur des insurgés syriens. «Les forces syriennes sont à l’offensive et cernent l’opposi-tion dans plusieurs régions. Dans ces conditions, fournir un atout à ceux qui appellent à une intervention armée serait une absurdité totale», argue le président russe, avant d’ajouter : «Cela va à l’encontre de toute logique. Je suis convaincu que ce n’est qu’une provo-cation de ceux qui veulent entraîner d’autres pays dans le conflit syrien et s’assurer le soutien des acteurs inter-nationaux puissants, en premier lieu, celui des Etats-Unis.» Vladimir Poutine ne s’est pas empêché de lancer, au pas-sage, une pique à Barack Obama à qui il rappela, malicieusement, son statut de «lauréat du prix Nobel de la paix» en l’invitant à «se souvenir combien de fois les Etats-Unis ont été les initia-teurs de conflits armés dans différentes

régions du monde». Et d’asséner : «Est-ce que cela a résolu ne serait-ce qu’un seul problème ?»

DAMAS PRÉPARE SA RIPOSTE

Les récriminations de Vladimir Pou-tine font écho aux assertions de John Kerry et consorts qui prétendent détenir la preuve que l’utilisation d’armes chimiques lors du massacre d’Al Ghouta est le fait du régime de Damas. Un communiqué du ser-vice de presse de la Maison-Blanche relayé par le Washington Post assure que le gouvernement américain a «une haute certitude que le régime syrien a utilisé des armes chimiques contre des éléments de l’opposition syrienne dans la banlieue de Damas le 21 août», en précisant que 1429 personnes ont été tuées lors de cette attaque, dont 426 enfants. «Le corps de l’information utilisée pour faire cette évaluation comprend des rensei-gnements concernant les préparatifs du régime pour cette attaque et ses moyens de livraison, de multiples flux

de renseignements au sujet de l’at-taque elle-même et de son effet (…) et les différences entre les capacités du régime et (celles de) l’opposition», ajoute le communiqué de la Maison-Blanche. Au moment où les inspecteurs de l’ONU s’attachent à établir les faits sur l’attaque chimique d’Al Ghouta avec toute la rigueur requise, les Etats-Unis ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils n’attendaient rien de cette expertise onusienne. «L’enquête de l’ONU ne dira pas qui a utilisé ces armes chimiques. Ils vont seulement dire si de telles armes ont été utili-sées», entonnait vendredi le secrétaire d’Etat américain, John Kerry. Force est de constater : depuis le cuisant échec essuyé par James Ca-meron face à la Chambre des com-munes qu’il n’a pas réussi à rallier à sa cause «belliqueuse», Washington se retrouve un peu plus esseulé. Paradoxalement, son allié le plus sûr s’appelle François Hollande. Un scénario qui jure avec celui de 2003 quand la France avait opposé son veto à l’intervention militaire en Irak. Côté syrien, on ne semble point affolé par ces bruits de bottes. A peine la délé-gation des experts de l’ONU conduite par le docteur Ake Sellstrom a-t-elle quitté Damas, le régime syrien s’est dit prêt à toute éventualité. «Nous nous attendons à une agression à tout moment et nous sommes prêts à riposter également à tout moment», a annoncé à l’AFP un responsable de sécurité syrien. Le Premier ministre, Wael El Halqi, s’est fendu, dans la foulée, d’une déclaration écrite diffusée par la télévision officielle, et dans laquelle il a prévenu : «L’armée syrienne a le doigt sur la gâchette.» M. B.

Pour ce politologue syrien, l’intervention militaire à laquelle se prépare une coalition internationale n’est autre qu’un «geste punitif qui sauvera la face des Occidentaux qui n'ont pas été capables de réagir aux tueries en Syrie».

Propos recueillis parHacen Ouali

Pensez-vous que l'Occident allait intervenir militairement contre le régime d'Al Assad ? De votre point de vue, cette intervention est-elle nécessaire ? Quels objectifs doit-elle se fi xer ?

Toutes les agitations et les déclarations mènent à croire que cette intervention, si elle aura lieu, se limitera à marquer le coup, à sauver la face, à faire passer des messages, à redémarrer une «négociation», à préserver les intérêts des uns et des autres, inclus ceux des Russes et, en dernier lieu, ceux des Syriens. De toute façon, c'est un geste punitif qui sauvera la face des Occidentaux qui n'ont pas été capable de réagir aux tueries en Syrie. Les victimes des armes chimiques ne dépassent pas 1% des victimes par armes conventionnelles. Finalement, il est à souligner la répétition, dans le discours offi ciel occidental, de la nécessité de protéger les «voisins» de la Syrie des armes chimiques. Dès lors, si intervention il y a, elle visera à rassurer

ces voisins plutôt que changer la situation interne en Syrie.

Des divisions apparaissent au sein des pays occidentaux : le Parlement britannique s'oppose, l'Allemagne refuse d'y prendre part. Pourquoi ?

Le gouvernement britannique ne doit pas être étonné par la réaction de son Parlement. C'est une mise en scène très démocratique qui soulage le Premier ministre, même s'il déclare le contraire. Les votes des députés conservateurs auraient pu être évités par M. Cameron.

Cela nécessitait un débat moins superfi ciel, plus approfondi, il n'a pas pris la peine de le réaliser. Enfi n, c'est un geste démocratique qu'il faut respecter.

En ce qui concerne les Allemands, ce n'est

pas un désengagement puisqu'ils n'ont jamais été engagés sur la voie militaire : ni intervention ni aide aux rebelles. Leur position ne doit pas surprendre ceux qui suivent leur politique depuis le début des événements.

Enfi n, Mme Merkel se prépare à des élections et il n'y a pas pire, dans les démocraties européennes, qu'un faux pas militaire à la veille du scrutin. En général, avec ce retard voulu, les voix contre une quelconque forme d’intervention vont se renforcer en s’appuyant surtout sur la droite islamophobe et la gauche pavlovienne, très actives toutes deux en Europe.

Si intervention il y a, le régime de Bachar Al Assad a-t-il les moyens militaires de résister ?

Il est très diffi cile de le savoir. En tout cas, il a les moyens de bombarder les villes syriennes et de «riposter» contre son peuple. Il faut se souvenir que, suite à cinq agressions israéliennes ces dernières années au moins, les Syriens attendent toujours la riposte. Le régime, de son côté, attend le moment et le lieu adéquat pour réagir, et cela depuis les années 1980.

A ce stade de l'escalade, reste-t-il encore une chance à une solution politique ?

Il n'y aura qu'une solution politique. La guerre fait partie des négociations dans n'importe quel contexte. En revanche, il faut se demander si ces éventuelles frappes accéléreront ou pas un tel processus, qui peine à démarrer.

L'opinion publique syrienne est-elle favorable à une intervention ou bien est-elle divisée ?

Il est diffi cile de connaître réellement le sentiment des Syriens dans cette agitation. Vous

allez entendre ceux qui sont pour, et ils sont nombreux, puisque les atrocités ne cessent de réduire leur vie en poussière. Il y a aussi ceux qui sont sceptiques par rapport à toute action menée par l'Occident et cela est dû à leur conviction idéologique fi gée, même s'ils sont opposants anti-Assad. Il y a fi nalement les hésitants et les supporteurs du régime, qui trouvent dans le discours tiers-mondiste une aubaine pour camoufl er leur refus d'une telle intervention sans pour autant dévoiler leur soutien à un régime qui mène le pays vers l’inconnu.

Pour les «vrais» opposants politiques, ils sont aussi divisés et cela n'est pas sur la nécessité de voir cette tuerie arrêtée avant de les anéantir, mais plutôt sur les objectifs d'une telle frappe. Cela nous renvoie à la première réponse, malheureusement.

Comment voyez-vous l'issue du confl it à la lumière de ces derniers développements ?

Il est important d'arrêter la tuerie en Syrie. Une démonstration de fermeté (sans parler de la force) aurait pu éviter 100 000 morts et plus, elle aurait pu éviter à la Syrie le développement de tous ces mouvements radicaux étrangers à sa révolution et à sa société. Maintenant, deux ans et demi après, nous assistons à une agitation superfi cielle qui cherche à faire oublier l’inaction et l’irresponsabilité.

Je n’aime pas spéculer sur l’inconnu, cependant, d’après ce que nous entendons ces derniers jours, les frappes chercheront à marquer des points politiques avant tout. Si la volonté d’en fi nir avec la tuerie n’est pas palpable, il ne faut pas que les Syriens servent de monnaie d’échange politicien. H. O.

El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 11

I N T E R N A T I O N A L E

SALAM KAWAKIBI. Directeur de recherche à Arab Reform Initiative

«Il faut arrêter les tueries en Syrie»

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Le Congrès américain devra se prononcer le 9 septembre

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● La presse française, à l’image de la société et de la classe politique, est méfiante sur une éventuelle intervention de la France en Syrie, aux côtés des Etats-Unis.

Paris De notre correspondant

Le quotidien de droite, Le Figaro, ne peut s’empêcher de parler

de son ancien champion et d’appréhender une victoire d’Al Qaîda après les frappes. «Au Mali, la France avait des intérêts stratégiques à défendre en faisant barrage au terrorisme islamiste. Ceux qui accusaient Sar-kozy de suivisme emboîtent aujourd’hui le pas aux Américains pour faire le jeu des djihadistes que nous avons combattus en Afrique. La vraie réponse au massacre du 21 août devrait être de mettre un peu de cohérence dans notre politique syrienne», avertit Pierre Rousselin du Figaro. Ironie de l’histoire pour Libéra-tion qui redoute le jour d’après. «Un renversement complet de situation quand on pense que

Pa r i s et Washington, il y a dix ans tout juste, se déchiraient et se fâchaient durablement sur l’intervention en Irak. Bien sûr, beaucoup raillent déjà une insupportable inféodation de la France aux Etats-Unis. Mais Hollande est peut-être bien plus un chef de guerre qu’il n’y paraît, la

récente expédition au Mali l’a montré. La seule chose, c’est qu’il ne peut se permettre aucune bavure et que, au-delà des frappes, il faut prévoir le coup d’après», observe Alexandra Schwartzbrod de Libération. «Restera-t-il de la place à la diplomatie après les bombes ?» se demande

Ouest-France. «Le pré-s i d e n t H o l -l a n d e a souli-

gné, lui aussi, que

la véritable solution à

la crise ac-tuelle ne peut

qu’être poli-tique. C’est la

sagesse même. Mais il n’est pas

certain que la solution politique

soit facilitée par la frappe violente envi-

sagée par les seuls pays France et Etats-

Unis. Elle pourrait, au contraire, brouiller

encore davantage cette situa-tion dramatique. C’est l’action diplomatique qui doit primer et la discussion entre tous», note François Régis Hutin pour Ouest-France.Le jeu sémantique, dire inter-vention ou guerre n’est pas la

même chose. Contrairement à l’Angleterre, «En France, selon la Constitution, seules les “déclarations de guerre“ doivent être validées par les parlementaires. En clair, à condition que le mot “guerre“ ne soit pas prononcé, le chef de l’Etat peut engager l’armée dans des opérations exté-rieures sans solliciter l’aval des députés, comme ce fut le cas en janvier pour le Mali. La même Constitution oblige seulement le gouvernement à informer le Parlement dans les trois jours suivant l’action. Un délai qui, en théorie, rend possible l’engagement des troupes françaises en Syrie dès ce dimanche», s’alarme Benoît Gaudibert dans L’Est Républi-cain.On sait quand commence une intervention (guerre), mais jamais quand elle fi nit, surtout si l’adversaire ne s’appelle pas Mali. «La chute du président Assad annonce des massacres, no-tamment celui des chrétiens de Syrie. Le chaos qui s’est installé en Irak est là pour nous éclairer. Ne pas laisser les crimes du président syrien impunis paraît normal, mais aggraver le nombre de morts et de blessés est une décision qui ne se prend pas à la légère. La Syrie n’est pas le Mali», conclut pour La Presse de la Manche, Jean Levallois.

Rémi Yacine

El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 12

I N T E R N A T I O N A L E

SELON UNE JOURNALISTE D’ASSOCIATED PRESS

Les Saoudiens impliqués

Selon Dale Gavlak, correspondante au Moyen-Orient de l’agence américaine Associated Press (AP), et qui collabore également au site Mint Press News, les services secrets saoudiens, dirigés par le prince Bandar Bin Sultan, auraient livré des armes chimiques aux djihadistes syriens. Dale Gavlak, qui a enquêté dans la région d’Al Ghouta, celle-là même qui a été ciblée par l’attaque chimique du 21 août, a recueilli plusieurs témoignages qui corroborent cette thèse. Dans un article publié par Mint Press News en date du 29 août, Dale Gavlak affirme avoir mené «de nombreuses interviews avec des médecins, des habitants d’Al Ghouta, des rebelles et leurs familles (…) Beaucoup sont persuadés que certains rebelles ont reçu des armes chimiques de la part du chef des renseignements saoudiens, le prince Bandar Bin Sultan», écrit-elle. La correspondante d’AP cite le témoignage du père d’un djihadiste syrien, un certain Abdelmoneim, qui affirme que deux semaines avant l’attaque, son fils a été chargé de transporter des armes fournies par un Saoudien du nom de Abu Ayesha qui dirigeait un bataillon. «Le père décrit ces armes comme ayant une ‘‘structure en forme de tube’’ tandis que d’autres avaient la forme d’une bouteille de gaz énorme», rapporte la journaliste. Ce «Abou Abdelmoneim» indique que son fils et d’autres rebelles syriens ont été tués à l’intérieur d’un tunnel utilisé pour stocker ces armes. Dave Gavlak cite également un chef djihadiste de Djabhat Al Nosra, un groupe affilié à Al Qaîda, qui a déclaré en parlant de cet arsenal : «Nous étions très curieux à propos de ces armes. Malheureusement, certains combattants n’ont pas su les manipuler correctement, ce qui a provoqué les explosions.» Gavlak assure que plus de 12 rebelles syriens qu’elle a interrogés lui ont confié que leurs salaires étaient versés par l’Arabie Saoudite. M. B.

Cinq personnes ont trouvé la mort vendredi dans des heurts entre pro et anti-Morsi dans plusieurs provinces d’Egypte, a annoncé hier le ministère de la Santé égyptien. Trois citoyens ont trouvé la mort à Gizeh, près du Caire, un

à Port-Saïd, sur le canal de Suez, et un cinquième dans la province de Charquiya, dans le delta du Nil, précise le ministère dans un communiqué. Des milliers de partisans du président déchu ont répondu à l’appel de

l’Alliance anti-coup et ont défilé vendredi sous le slogan «Goumouate al hassm». Des centaines de manifestants ont bravé le couvre-feu instauré au Caire et dans plusieurs gouvernorats égyptiens,

à cette occasion. Par ailleurs, deux policiers ont été tués dans le Nord-Sinaï, région secouée par plusieurs attaques islamistes, notamment depuis la destitution de Morsi.

R. I. avec AFP

■ Jean-François Copé a demandé, hier, au président français, François Hollande, d’«attendre les conclusions des inspecteurs de l’ONU» avant de décider d’une intervention militaire avec les Etats-Unis en Syrie. «Avant toute décision, il faut attendre les conclusions des inspecteurs de l’ONU» sur l’usage d’armes chimiques en Syrie, «le syndrome irakien est présent dans tous les esprits», déclare M. Copé dans un

entretien à Sud Ouest Dimanche. Il accuse aussi le président français de «priver» l’opposition «des informations nécessaires» sur cette crise. François Hollande a réaffirmé, vendredi, sa volonté d’agir militairement en Syrie aux côtés des Américains en dépit du «non» britannique. Le Parlement français a été convoqué mercredi pour un débat sans vote sur la Syrie. AFP

JEAN-FRANÇOIS COPÉ :

«IL FAUT ATTENDRE LES CONCLUSIONS DES INSPECTEURS DE L’ONU»

RÉUNION DES MINISTRES DES AE ARABES AU CAIRE

L es ministres arabes des Affaires étrangères se réuniront, aujourd’hui, au Caire, pour débattre

de la situation en Syrie, pays sous la menace d’une frappe militaire. Ahmed Ben Helli, haut responsable au sein de la Ligue arabe, a indiqué hier que cette réunion prévue mardi, a été avancée à dimanche, à la demande de plusieurs Etats arabes, en raison de l’urgence que représente le dossier syrien. Pour rappel, les délégués permanents auprès de la Ligue arabe ont fait porter «l’entière responsabilité» de l’attaque chimique d’Al Ghouta au régime syrien. R. I. avec AFP

SITUATION EN ÉGYPTE

5 MORTS LORS DES MANIFESTATIONS DE VENDREDI

REVUE DE LA PRESSE FRANÇAISE

«La Syrie n’est pas le Mali»

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> Le secteur du tourisme opère sa mue à Chlef, grâce à des investisseurs locaux privés, avec onze hôtels en construction à travers la wilaya.

> Tous les jeunes du village sont mobilisés pour donner un cachet particulier à la 7e édition de la Fête de Lemsella, à Illoula Oummalou (Tizi Ouzou), pour réhabiliter la culture de la fi gue.

> Visiter Paris ne suffi t pas pour explorer la “France romantique”, ont affi rmé cette semaine à Pékin des responsables des châteaux de la Loire, désireux de capter eux aussi la manne croissante des touristes chinois.

Ténès (Chlef) Ténès (Chlef)

Splendeur et pollutionSplendeur et pollution

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C’est l’été

A u chef-lieu de la wilaya de Chlef, le thermomètre du véhicule qui nous menait vers la côte de la ville de Ténès affichait 40°. Aux premières gorges qui

séparent la ville de Ténès de la plaine intérieure, le mercure est descendu à 35° et à l’approche de l’embouchure de l’oued Allala, la température a chuté à 30°. Là, nous étions déjà à nous faufiler dans les sinuosités qui surplombent la superbe ville de Ténès. Le fameux phare, implanté dans une sorte de micropéninsule qui fonce à l’intérieur de la mer ajoute un plus au décor de cette aire qui a vu le passage de plusieurs civilisations envoûtées par la sérénité du site. Des milliers d’estivants affluent quotidiennement vers la ville de Ténès où l’avenante Grande Plage, de son appellation locale, les accueille des heures durant dans la joie et la gaieté. Si tout semble confluer vers cette ancienne ville de la Méditerranée,

la Grande Plage est cependant fortement menacée par les eaux usées drainées par les deux oueds, Allala et Tifilès. Déjà au niveau des gorges qui surplombent la ville de Ténès, les eaux de ces oueds sont bleuâtres et visqueuses à cause du manque de dilution, ce qui augmente nettement leur niveau de pollution.

TOUT CONFLUE VERS CES EAUX AZUR

«Le relief dans cette région ne dépasse pas les 700 mètres d’alti-tude, ajoutant à cela que cette zone est traversée par des isohyètes de pluie ne dépassant pas les 600 millimètres par an ce qui n’est pas suffisant pour provoquer un taux de dilution à même de rendre moins nocifs les déversements des dizaines de milliers d’habitants qui occupent la partie en amont de cette côte», explique un hydro-logue de la région. Suite en page 14

Mohamed Abdelli

Des milliers d’estivants affluent quotidiennement vers la ville de Ténès où l’avenante Grande Plage, de son appellation locale, les accueille des heures durant dans la joie et la gaieté.

Page 18: EL WATAN DU 01.09.2013

DEAUVILLELe 39e Festival du cinéma américain de Deauville (nord-

ouest de la France) s’est ouvert vendredi soir. Quatorze fi lms concourent cette année pour le Grand prix du jury, présidé

par l’acteur français Vincent Lindon, qui sera remis samedi 7 septembre. Parmi les fi lms de la sélection les plus cités on

trouve All is lost, deuxième fi lm de J. C. Chandor avec Robert Redford et que l’acteur avait présenté hors compétition en mai

à Cannes.

C’ESTL’ÉTÉ

Splendeur et pollutionTénès (Chlef)

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L a région manque de stations d’épuration fonctionnant dans les règles de l’art. La Grande Plage accueille quotidienne-

ment plus de 1500 estivants, ce qui n’est pas sans réveiller les esprits consciencieux quant à un problème de santé publique qui peut surgir à tout moment. En allant vers Mostaganem, à la sortie ouest de la ville de Ténès, une décharge publique sauvage à fleur de la côte et dont les lixiviats et même les ordures se déversent lentement mais sûrement vers les eaux de la Méditerranée, met-tant en péril la communauté piscicole et d’autre organismes vivant près de la côte dans les eaux peu profondes du plateau continental. A ce décor chaotique s’ajoute la présence d’un abattoir dont l’évacuation de ses eaux usées n’ont d’autre issue que la grande bleue. Comme le stipule la législation envi-ronnementale, toute activité humaine attei-gnant un certain seuil de dangerosité, doit être accompagnée d’une station de détoxi-cation qui allège un tant soit peu l’effluent liquide ou gazeux dû à cette même activité. Les textes sont là, mais la réalité est toute autre !

LE BONHEUR DES ESTIVANTS PERTURBÉ PAR LE MANQUE DE SANITAIRES

Si cela vous dit de passer une journée entière à la Grande Plage de Ténès, il faut prendre vos précautions. Le soleil est là, la beauté du site également, mais il n’y a, malheureusement, pas de sanitaires. «Nous avons même trouvé des déjections à l’intérieur des blocs, sous les escaliers et à proximité des ruelles peu fréquen-tées», assurent quelques habitants de la ville de Ténès. S’ajoute à ces désagréments le manque de douches publiques, de poubelles sur la plage…Des témoins oculaires, nous font part de leur appréhension quant au devenir de cette côte plus que jamais harcelée par uneactivité humaine forcenée qui ne voit et n’appré-cie que les aspects lucratifs.«A plusieurs occasions, quand le courant marin se met à refouler ses trépas vers l’extérieur,

nous avons vu des quantités incommensurables de déchets plastiques ‘‘vomis’’ sur la plage», témoignent t-ils.

QU’EN EST-IL DU PAC ?

En 2004, le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme (Matet) a lancé le Programme d’aménagement côtier, le PAC. Des intellectuels de la région de Ténès se posent maintes questions quant à l’aboutissement de ce programme dont l’objec-tif principal s’inscrit dans une perspective de développement durable des côtes algériennes. «Faut-il se contenter de construire des blocs de R+5, R+10, R+ ?… et ne pas réfléchir aux capacités naturelles d’accueil de chaque site, aux ressources naturelles disponibles, notam-ment l’eau, au seuil d’occupation du biotope

donné…?», se demande-t-on sur les lieux. «Ne pensons pas grand, mais plutôt pensons réel. Des programmes s’étalant sur trois à quatre ans, lancés en grand pompe, sont restés en latence des années durant. Je vous donne simplement l’exemple du centre d’enfouissement technique de Ténès qui a été inscrit dans le cadre du quin-quennat 2004/2009. A ce jour, ce projet n’a pas encore démarré et personne ne sait pour quelles raisons», précise-t-on sur les lieux. A 19h, nous avons quitté cette superbe ville alors que le coucher du soleil mettait en exergue, avec une splendeur inégalable, le phare de Ténès, témoignant encore du passage du général Chur-chill Tcherchel, nous dit-on, qui n’a pas frôlé ce mastodonte à la forme cylindrique, sans y laisser quelques épitaphes sur un contour incessamment corrodé par les vents salés. Mohamed Abdelli

L e secteur du tourisme opère sa mue et comble son retard en matière d’hôtellerie grâce

à des investisseurs locaux privés. D’ailleurs, le premier des onze hô-tels en construction à travers la wilaya, a ouvert récemment ses portes à Chlef. Il s’agit de l’hôtel Hadef, d’une capacité de 54 lits, qui se distingue autant par sa conception que par la qualité des services offerts à la clientèle. L’établissement, classé trois étoiles, a été, pour rappel, inau-guré par le secrétaire d’Etat chargé du tourisme auprès du ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Il fait partie des huit hôtels en cours de réalisation au chef-lieu de wilaya, dont certains sont en voie d’achè-vement. C’est le cas des hôtels Le

Cheliff, La Vallée et L’Oranger. Il est évident que ces appellations ont un lien direct avec les atouts naturels que recèle cette région, car on veut donner un cachet particulier à ces réalisations qui constituent le socle de la relance du tourisme d’affaires, culturel et balnéaire. Ceci d’autant que la région, avec son littoral de 120 km, est appelée à devenir l’un des plus importants pôles touris-tiques du pays. D’abord parce que la côte jouit d’un paysage extraordi-naire entre mer et montagne et en-suite parce qu’elle n’a pas de source de pollution d’origine industrielle ou chimique.Le lancement des projets d’hôtels presque simultanément, a eu un effet positif sur les anciens établis-

sements, à l’image de l’hôtel El Warchnissi qui a subi une vaste opé-ration de modernisation et d’exten-sion de ses structures.Celui-ci, doté d’une capacité de 203 lits, est opérationnel depuis 1999. Le littoral n’est pas en reste puisqu’il vient de se doter d’un nou-veau complexe touristique à Beni Haoua, comprenant des bungalows, une piscine et d’autres structures d’accompagnement. D’autres pro-jets viendront s’ajouter tout au long de la côte, notamment à Tigheza, Mainis et Aïn Hamadi, dont les ZET seront bientôt aménagées de manière à pouvoir recevoir ce type d’investis-sements, a-t-on appris auprès de la direction du tourisme. La plupart des projets touristiques ont cette particu-

larité d’être lancés avec les propres fonds des opérateurs concernés, du moins en ce qui concerne le foncier dont les assiettes ont été acquises au prix coûtant et parfois en seconde

main. L’objectif des responsables du secteur consiste à doubler l’offre hôtelière à l’horizon 2014, qui pas-sera ainsi de 601 à 1263 lits.

Ahmed Yechkour

Chlef rattrape son retard Investissements hôteliers

Ma destination

Leïla Benmrah. Interprète de chants haouzi- andalous (Oran)

Tétouan (Maroc)

il n’y a pas très longtemps, j’ai pu réaliser un rêve qui devint par la suite le meilleur souvenir de voyage que j’aie eu à faire. En effet, profitant d’un voyage en groupe avec mon association de musique classique andalouse à Tétouan, dans le cadre d’un festival de chants soufis, j’ai pu mesurer l’importance du «joindre l’utile à l’agréable». La ville de Tétouan, un fief de la culture arabo-andalouse, m’a montré un autre visage des grandes villes du Maroc, qui sont chacune très parti-culière, que ce soit d’un point de vue architectural ou du caractère de l’ha-bitant, sa disponibilité, son accueil, voire son contact et ses relations avec le touriste. Le programme du festival consistait en des conférences sur le chant soufi et des soirées animées pour la circonstance par des associations dont le programme était essentiellement constitué de madihs et chants religieux. En se produisant sur scène, notre association a laissé une très bonne impression sur le public nombreux et très connaisseur imprégné par la musique andalouse, donnant un plus au charme de cette belle ville, j’y retournerai dès que possible ! Mohamed Kerba

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C’ESTL’ÉTÉ

El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 3

OranUne visite guidée au Centre des conventions Mo-hamed Benahmed d’Oran a été organisée jeudi en fi n d’après-midi, au profi t d’une centaine d’élèves démunis de la wilaya de Tissemsilt, séjournant dans la capitale de l’Ouest.

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C’est une image autre que celle d’une jeunesse algérienne désenchantée, aveu-glée par le mirage d’une vie meilleure

en Europe, que les Italiens et les hôtes de la ville de Bolzano devaient découvrir vendredi 30 août 2013. L’occasion : la finale de la 59e édition du prestigieux concours interna-tional de piano Ferruccio Busoni. Un pianiste algérien figure parmi les 26 candidats, 11 issus de Russie, 5 d’Italie, 2 du Japon, le reste d’Alle-magne, d’Autriche, de Georgia, de Chine, de Corée du Sud, du Canada, de Belgique avec un candidat chacun, qui se disputeront les trois pre-miers prix. Un Algérien dans la cour des grands, on ne peut donc que s’en réjouir d’autant qu’au théâtre communal de Bolzano, où se tiendra

l’événement, est attendu le célèbre grand maître roumain, Radu Lupu. Le «génie de la sonorité», le «titan du clavier», l’un des plus grands pia-

nistes ayant marqué de son sceau le XXe siècle, va encore une fois offrir à l’avidité de l’auditoire un récital dédié aux plus célèbres sonates de son compositeur de prédilection, l’ineffable Franz Schubert. L’opportunité est ainsi offerte au pianiste algérien d’entendre résonner, sous les doigts du «peintre au clavier», Radu Lupu, les joyaux les plus purs du grand Schubert, d’en découvrir le goût de l’idéal, la grande intelli-gence, la grande âme, le grand style, l’essence et la quintessence. Qui est cet heureux candidat algérien ? La dépêche de l’agence officielle ita-lienne ANSA qui a annoncé le rendez-vous pia-nistique, s’est contentée d’indiquer les pays de provenance des candidats. Mais, dans le milieu artistique, l’on parle beaucoup du jeune virtuose Mehdi Ghazi. Ce natif d’Oran, d’à peine 24 ans, a émerveillé des sommités occidentales du clavier de par son talent avéré qui lui a valu une reconnaissance internationale. Mais, quelle que soit son iden-tité, notre représentant mérite que lui soit rendu un hommage très appuyé. D’abord parce qu’il s’est adjugé une place parmi les 26 finalistes. Puis, parce qu’il est le seul lauréat arabe à avoir su convaincre un jury des plus exigeants, essen-tiellement composé de grands noms du piano, à l’issue de l’épreuve de préselection à laquelle ont également participé plusieurs pianistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. A sa création en 1949, en hommage au grand compositeur et pianiste italien Ferruccio Bu-soni, le concours international de Bolzano, qui était annuel, se tient depuis 2002, tous les deux ans. La première année étant consacrée aux épreuves de préselection de 24 à 26 candidats qui sont appelés à concourir l’année suivante.

Naima Benouaret

Un Algérien dans la cour des grands

Concours international de piano Ferruccio Busoni (Italie)

BONS PLANS■ PARUTION

L’avocat, ancien chef de gouvernement et candidat à la

présidentielle de 2004, Ali Benflis, vient de publier un

nouvel ouvrage intitulé A ceux qui m’ont fait découvrir

le génie de la langue arabe, paru aux éditions Houma.

■ CASTING

Film de fiction cinéma recherche des enfants de 10-12

ans, des jumelles de 10-12 ans, des femmes et des

hommes de 20-24 ans et de 30-50 ans, des femmes et

des hommes de type européen de 20-24 ans, de 40-50

ans et de 70 ans.

Contact : [email protected]

■ INSTITUT ITALIEN

L’institut ouvre ses portes à tous ceux qui souhaitent

apprendre la langue italienne avec des enseignants de

langue maternelle et des professeurs expérimentés

dans la didactique de l’italien langue étrangère.

Programme : le samedi 7 septembre 2013

-10h – 12h > Présentation des cours d’italien (horaires

et niveau).

Visite guidée de la bibliothèque Enrico Mattei pour les

enseignants d’italien dans le cadre de l’introduction de

la langue italienne dans l’enseignement secondaire

algérien.

-12h – 13h > Cocktail de bienvenue.

-13h – 14h30 > Tests de niveau et simulation d’un cours

d’italien.

-14h30 – 16h30 > Inscriptions.

Institut culturel italien, 4 bis rue Yahia Mazouni El Biar-

Alger

Tel/Fax : 021 92 38 73 - 021 92 51 91

email : [email protected]

■ PROGRAMME DE L’ONCI

Salle El Mougar

Programme cinématographique

* Du 02 au 14 septembre 2013 : projection du film

Camping à la ferme, du réalisateur Jean-Pierre Sinapi.

A raison de 4 séances/jour : 14h, 16h, 18h et 20h sauf le

09 septembre.

* Du 16 au 30 septembre 2013 : sortie en salle du film

L’archipel de sable de Ghouti Bendoudouche.

A raison de 4 séances/jour : 14h, 16h, 18h et 20h sauf le

22 septembre.

*Programme pour enfants

- Vendredi 20 septembre 2013 à 10h : spectacle de

magie avec Hamid de Tipaza.

- Vendredi 27 septembre 2013 à 10h : spectacle

d’animation avec la troupe Ifteh ya sim sim.

SALLE ATLAS BAB EL OUED - ALGER

*Programme pour enfants

- Samedi 21 septembre 2013 à 10h : représentation

théâtrale El Ghaba Ennadhifa (La forêt propre), de la

troupe théâtrale Haraket El Masrah - Koléa.

- Samedi 28 septembre 2013 à 10h : spectacle de

marionnettes intitulé Les aventures de Minou.

ANNEXE DE L’ONCI - complexe culturel Abdelouaheb

Selim Chenoua -Tipaza

*Programme pour enfants

- Samedi 21 septembre 2013 à 14h : représentation

théâtrale El Kenz El Madjhoul (Le trésor inconnu), de la

troupe Zahret El Adjyel- Alger.

- Samedi 28 septembre 2013 à 14h : spectacle

d’animation intitulé Moughamarat Mimou (Les

aventures de Mimou), de l’association Achbel Aïn

Benian.

*Programme des expositions

- Aujourd’hui à 15h : vernissage de l’artiste peintre

Bouaziz Samira, qui exposera ses œuvres jusqu’au

14 septembre 2013.

- Lundi 16 septembre 2013 à 15h: vernissage de l’artiste

peintre Djamel Talbi, qui exposera ses œuvres jusqu’au

30 septembre 2013.

Dans le milieu artistique, l’on parle beaucoup du jeune virtuose Mehdi Ghazi. Ce natif d’Oran, d’à peine 24 ans, a émerveillé des sommités occidentales du clavier de par son talent avéré qui lui a valu une reconnaissance internationale.

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CASTING NOTRE CHOIX

Lie to meLie to me

Michael Douglas : «Hollywood ne fait plus confiance au talent »

Lie to me Casque bleuCommissaire Montalbano

17:00 L’île des vérités 317:35 L’île des vérités 318:10 L’île des vérités 318:45 L’île des vérités 319:50 Casque bleu21:40 Mes amis, mes amours23:20 Alice Nevers,le juge est une femme01:00 Poker Night

House of cardsJeux de pouvoir

La guerre des boutons

Zone interdite Intrigues impériales

10:30 Génération Top 5011:40 Enquête d’action14:00 Enquête d’action16:20 Soda19:10 Les Simpson19:45 Talent toutneuf19:50 Lie to Me20:35 Lie to Me21:30 Lie to Me22:10 Lie to Me

17:00 Sept à huit18:50 Petits plats en équilibre été19:00 Journal19:35 Du côté de chez vous19:40 A la rencontre de...19:50 La guerre des bou-tons21:55 Les experts01:19 Confessionsintimes

16:55 Questions pour un super champion19:00 Tout le sport19:15 Zorro19:45 Commissaire Montalbano23:20 Promenades musicales00:05 L’amour masqué02:10 Des racines et des ailes

12:00 Maison à vendre13:50 D&CO, une se-maine pour tout changer17:40 66 minutes : grand format18:45 Le 19.4519:05 E = M619:30 Sport 619:50 Zone interdite22:00 Enquête exclusive23:05 FBI : duo très spé-cial00:50 Supernatural

17:45 Claudio Abbado dirige Beethoven19:00 Karambolage19:15 Le blogueur19:40 La minute vieille19:50 Intrigues impériales22:50 Les Romanov23:05 Bilbao BBK Live 201300:15 Pardonne-moi01:45 La France entre ciel et mer

BULGARIE

PRIME-TIME

19:50 Série 19:45 Téléfilm 19:50 Film

20:00 Football19:45 Film

19:50 Film

19:50 Emission 19:50 Film

Roger Waters soutient les manifestations

Roger Waters, membre fondateur du groupe de rock Pink Floyd, a apporté vendredi à Sofi a au cours de son spectacle The Wall, son soutien aux manifestations anti-gouvernementales qui ont lieu depuis juin, a constaté l’AFP. Le slogan des manifestants, «Démission», est apparu en bulgare sur le mur symbolique du spectacle au cours de la chanson Mother, notamment en réponse au texte «Mother, should I trust the government?» («Mère, dois-je croire le gouvernement ?»). Cet événement a provoqué une vive réaction du public qui a scandé «Démission». Les applaudissements à la fi n du spectacle qui avait réuni plus de 40 000 personnes, au stade Vassil Levski de Sofi a, ont également été accompagnés du slogan «Démission» scandé par le public.

ANTI-SYSTÈME

Des manifestants se réunissent quotidiennement depuis plus de deux mois à Sofi a pour réclamer la démission du gouvernement de technocrates de Plamen Orecharski soutenu par les socialistes, auquel ils reprochent d’être «gérés par l’oligarchie». Des milliers de manifestants défi laient tous les jours en juin et juillet, leur nombre étant réduit à une centaine au cours du mois d’août en raison des vacances. Les manifestants se sont promis de se réunir nombreux le 4 septembre prochain à l’occasion de la rentrée parlementaire.

AFP 16:25 Assurances : jamais là pour moi17:45 Zapping de la se-maine18:10 Canal Football Club19:55 Avant-match20:00 Marseille / Monaco21:55 Canal Football Club22:15 L’équipe du dimanche00:50 Je fais feu de tout bois02:25 Eden

15:20 Grandeurs nature18:50 Vivement dimanche prochain19:00 Journal19:40 Emission de solutions19:45 Jeux de pouvoir21:55 Little Children00:05 Rendez-vous en terre inconnue01:55 Dans le secret du grand bazar européen

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L’acteur et producteur américain, Michael Douglas, a estimé samedi qu’Hollywood ne faisait plus confi ance aux scénaristes de talent, lors du Festival du cinéma américain de Deauville (nord-ouest). «L’industrie, les studios, ne font généralement pas confi ance au talent», a dit l’acteur, venu présenter le fi lm de Steven Soderbergh, Ma vie avec Liberace, dans lequel il joue le rôle principal, qui n’est passé qu’à la télévision aux Etats-Unis (11 millions de spectateurs l’ont vu sur HBO, selon Soderbergh) et sortira sur grand écran le 18 septembre en France. Michael Douglas répondait à un journaliste qui lui demandait s’il pensait qu’«Hollywood prend beaucoup moins de risques aujourd’hui qu’il y a une ou deux décennies». «Au cours de ma carrière dans les années 70 et 80, tant que vous restiez dans des frontières fi nancièrement raisonnables, les studios faisaient confi ance au talent», a répondu la star aux deux oscars HBO, la chaîne câblée américaine qui a produit le fi lm. «Fais confi ance au talent, ce qui est une qualité unique», a-t-il poursuivi. «L’année a été diffi cile pour Hollywood et ses grosses productions mais je suis sûr qu’il y a en ce moment plein de gens dans les conseils d’administrations (des studios) qui se cassent la tête pour redonner sa place au talent à Hollywood», a-t-il conclu. Histoire d’amour entre le pianiste Liberace «qui soutient à lui seul toute l’industrie autrichienne du strass» et un jeune homme de condition beaucoup plus modeste incarné par Matt Damon, le fi lm de Soderbergh a été longuement applaudi à l’ouverture du festival vendredi soir. Le festival se tiendra jusqu’au samedi 7 septembre. AFP

19:50 19:50

CINÉMALe réalisateur britannique, Stephen Frears, a triomphé samedi

à la Mostra de Venise avec Philomena, ovationné par la pres-se à l’issue de la projection du fi lm, en lice pour le Lion d’Or.

Avec cette histoire vraie d’une Irlandaise, Philomena Lee (Judi Dench), à la recherche de l’enfant qui lui a été arraché alors

qu’elle était adolescente dans les années 50, Stephen Frears a arraché aux spectateurs aussi bien des larmes que des rires.

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El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 4

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C’ESTL’ÉTÉ

El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 5

7e édition de la Fête de Lemsella, à Illoula Oummalou

ANNABADes éléments du groupement territorial des gardes-côtes de Annaba sont parvenus vendredi à évacuer deux per-sonnes, âgées de 28 et 32 ans, originaires de la wilaya de Guelma, coincées la veille, dans une zone rocheuse, à l’ouest de la plage Oued Bekrat, à Seraïdi (Annaba), a-t-on appris auprès de ce corps constitué.

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Tous les jeunes du village se sont mobilisés pour donner un cachet particulier à cette édition qui a regroupé un nombre importants d’exposants, dont certains sont venus d’autres wilayas.

L e village de Lemsella, dans la commune d’Illoula Oumalou, au sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou vit ces jours-ci, au rythme des activités de la septième édition de la fête de la figue. Cette

manifestation donne une animation, quatre jours durant, à cette bour-gade perchée sur une montagne qui surplombe la région. L’ouverture de cette fête fut grandiose, jeudi, notamment avec la présence d’une foule nombreuse. Tous les ingrédients étaient d’ailleurs réunis pour que le village soit en mesure d’accueillir les centaines de visiteurs qui ont déferlé sur les stands mis en place à l’occasion de cet événement.

UN LABEL, UNE MARQUE DÉPOSÉE

Tahar Boukhnoufa, président de l’association Tighilt et responsable du comité d’organisation, s’est montré très satisfait du déroulement de cette édition qui fait, dit-il, sortir le village de sa torpeur quoti-dienne. La cérémonie d’ouverture a été rehaussée par la présence de responsables locaux et plusieurs élus, à l’image du sénateur Moussa Tamadartaza et le président de l’APC d’Illoula Oumalou. «Cette manifestation a pour objectif la réhabilitation de la culture de la figue qui fait la renommée du village et de toute la région d’Illoula

et la valorisation de tous les produits de terroir. Elle est aussi conçue pour être un rendez-vous culturel et une scène d’expression artistique à tous les jeunes talents dans le but de promouvoir leurs activités et de créer une animation culturelle», expliquent les organisateurs. Selon eux, «le village Lemsella et toute la région d’Illoula Oumalou veulent donner une meilleure visibilité à la localité et sortir ainsi de l’isolement, à travers cette activité». Il s’agit, estiment aussi les initiateurs de cette fête, d’un rendez pour «étaler toute la richesse du patrimoine local et les potentialités que recèle la région. La fête de la figue se veut donc une rencontre pour promouvoir le potentiel culturel de la région et ses atouts économiques et touristiques, d’autant plus

qu’on sait que la région est de la wilaya de Tizi Ouzou, au pied du Djurdjura, peut être un véritable pôle pour promouvoir le tourisme de montagne et un véritable grenier pour la production agricole en matière d’arbres fruitiers». Tous les jeunes du village se sont mobi-lisés pour donner un cachet particulier à cette édition qui a regroupé un nombre importants d’exposants, dont certains sont même venus d’ autres wilayas. Ainsi, outre la figue, des stands de poterie, de vannerie et de bijoux ont été mis en place aux abords de la route principale du village, histoire d’étoffer un peu l’exposition.

UN CARREFOUR DE RÉFLEXION ET DE PERSPECTIVES

D’autre part, des organismes publics, comme la CRAMA et la Conservation des forêts, ont pris part à la manifestation pour une cam-pagne de sensibilisation et d’information, notamment à l’égard des agriculteurs. Placée sous le signe «des initiatives pour l’avenir», la 7e édition de la figue de Lemsella se veut aussi un carrefour de réflexion et de perspectives à travers des conférences débat sur des thèmes ayant trait à l’événement. Par ailleurs, et parallèlement à l’exposition, d’autres activités d’animation sont au menu de cette édition.La projection de films, du théâtre avec l’humoriste Hrirouche, des soirées musicales ont meublé le programme de cette fête dont la clô-ture est prévue pour aujourd’hui, avec l’attribution du prix du meilleur agriculteur. Sur un autre volet et faut-il le souligner, les jeunes orga-nisateurs ont réussi leur pari malgré le manque de moyens. D’ailleurs, en raison du manque d’hôtels et d’auberges dans cette la région, les citoyens de Lemsella ont procédé à l’aménagement d’espaces d’hébergement dans les habitations non utilisées par les propriétaires. Cela reflète la mobilisation et la solidarité de tous les villageois pour la réussite de l’événement. Hafid Azzouzi

Réhabiliter la culture de la fi gue

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Visiter Paris ne suffit pas pour explorer la «France romantique», ont affirmé cette semaine à Pékin des responsables des châteaux de la Loire, désireux de capter, eux aussi, la manne croissante des touristes chinois.

C ’est un marché qui démarre. Il y a dix ans, il n’y avait pas de touristes chinois dans la région», souligne

Jean-Louis Sureau, directeur du château royal d’Amboise, en marge d’un forum sur le patrimoine mondial dans la capitale chinoise. Surnommé «la pouponnière» du royaume de France pour les divers souve-rains qui y sont nés, ce château accueille près de 400 000 touristes par an, dont plus de 4000 originaires de Chine continentale. M. Sureau espère voir se reproduire avec les Chinois ce qu’il a connu avec les Russes, qui, en moins de 25 ans, se sont imposés comme la première clientèle étrangère de son monument historique. Cela en prend déjà le chemin : Amboise enregistre une

hausse annuelle de 8 à 10% du nombre de touristes venus de l’empire du Milieu. Une progression toutefois moindre que celle dont profitent d’autres grands sites mondiaux. Les voyageurs chinois sont passés de 10 millions en 2000 à 83 millions en 2012 selon l’Organisation mondiale du tourisme.

PATRIMOINE MONDIAL DE L’HUMANITÉDE L’UNESCO

Le Val de Loire, classé au Patrimoine mon-dial de l’humanité de l’Unesco — une réfé-rence importante aux yeux des Chinois —, souffre en effet de son relatif éloignement de Paris. «Ils viennent en Europe huit à dix jours, pour faire un maximum de pays», dé-crit Gaël Ibramsah, directeur commercial du château du Clos Lucé. Organiser un détour par le Val de Loire, à environ 200 km de Pa-ris, représente donc un défi dans cet emploi du temps serré, où un jour est sacrifié pour les achats à rapporter au pays. D’où la volon-té des châteaux de la Loire de cibler non les «primo visiteurs», mais ceux qui reviennent avec la France comme mono-destination. En 2012, plus d’un million de Chinois ont visité l’Hexagone. Dans leur immense majorité, ils connaissent la tour Eiffel, mais n’ont jamais entendu parler de Villandry, Azay-Le-Rideau ou Cheverny. D’où les efforts entrepris sur les influents réseaux sociaux chinois pour combler ce déficit de notoriété, explique à

l’AFP He Siyang, chargée de la promotion en Chine de Chenonceau, deuxième château le plus visité de France après Versailles. Che-nonceau (jusqu’à 8000 visiteurs par jour) vient d’ouvrir un compte «Weibo», le pre-mier service de microblogs chinois et saisit toutes les occasions de se montrer en Chine, assure-t-elle. Une marque de vêtements de Shanghai, 16e Nord, y a ainsi réalisé son catalogue automne/hiver 2013.

SUR LES TRACES DE LÉONARD DE VINCI

Le château du Clos Lucé, où Léonard de Vinci a passé les dernières années de sa vie, joue lui la carte du génie de la Renaissance. «100% des touristes chinois à Paris vont visiter le Louvre en 45 minutes, pour voir Monna Lisa», rappelle M. Ibramsah. Dans un exposé à Pékin, en présence de respon-sables du ministère chinois de la Culture, il a vanté l’intérêt de pousser plus loin sur les traces du peintre de La Joconde. Le domaine national de Chambord compte de son côté passer de quasiment 800 000 visiteurs annuels en 2012 à un million en 2019, en multipliant par cinq le nombre de touristes chinois. La grandiose résidence de François 1er essaie également d’augmenter son exposition médiatique en Chine. Déjà ju-melé avec le Temple du Ciel à Pékin, Cham-bord a hébergé il y a quelques mois un défilé de «Miss Chine». Ces châteaux disposent

désormais de sites internet, de notices de visite, voire d’audioguides en chinois. Et, de plus en plus, ils s’inscrivent dans des circuits destinés à la clientèle asiatique, incluant le Bordelais (pour ses vins rouges appréciés en Chine) ou le Mont Saint-Michel. Dans l’imaginaire des Chinois, la France est le pays de l’art de vivre et de la romance, une réputation qui a été récemment écornée par des agressions de touristes. Atout France, l’agence de développement touristique de la France, a repris ce thème en lançant en 2012 en Chine une vaste campagne de promotion de la «France romantique». Une voie également suivie sur les bords de la Loire. Le château royal d’Amboise organise ainsi des «demandes en mariage» facturées 349 euros.

DEMANDE EN MARIAGE SUR LE SCHÉMA DE ROMÉO ET JULIETTE

«On scénarise la demande en mariage sur le schéma de Roméo et Juliette», explique à l’AFP Marc Metay, directeur-adjoint du châ-teau. Cette offre ciblant les jeunes couples chinois comprend la déclaration amoureuse dans les jardins et un cocktail au champagne, un photographe immortalisant l’instant. Des «cérémonies de mariage» sont aussi possibles, avec remise d’un «certificat» par un membre du conseil municipal d’Amboise ceint d’une écharpe tricolore. AFP

TOURISME. Le Val de Loire

La “France romantique”

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MOSTAGANEMLa troupe El Moudja a présenté, vendredi soir, lors de la dernière soirée de compétition du 46e Festival du théâtre amateur de Mostaganem (FNTA), la pièce Afrique 50/35, une adaptation d’une œuvre du dramaturge algérien Ould Abderrahmane Kaki, inspirée du théâtre tradition-nel El Halka.

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El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 24

I D É E S - D É B A T S

Egypte : laïcité 1, démocratie 0Par Mourad Chellal

Le piratage de la laïcité par la raison d’Etat est plus dangereux que l’absence de la laïcité elle-même dans des socié-

tés arabes, souvent multi-ethniques et/ou multiconfessionnelles.La captation de la laïcité, par les revendications communau-taires, envenime l’exercice démocratique, qui finit par bloquer la démocratie elle-même, en l’absence de grand débat qui implique tout le monde, suivi d’un large consensus national. La laïcité, bien que garante des droits des citoyens et leur égalité devant les lois de la na-tion, risque de se convertir en un mécanisme de défense au service des revendications communautaristes légitimes, mais bien sou-vent restreintes, spéculatives et anxieuses. La laïcité se trouve alors opposée à la démocra-tie si celle-ci débouche vers un choix que ces communautés jugent menaçant à leur mode de vie, de culte ou à leur conception de la citoyenneté, le tout dans un contexte interna-tional qui, plus que jamais, leur est favorable.La confrontation entre laïcité et islam po-litique, communément appelé islamisme, dépasse les enjeux idéologiques pour se positionner sur le terrain du belliqueux, au point de compromettre dangereusement le vivre en commun et l’avenir du pays. Chacun voudrait effacer l’autre politiquement, voire physiquement. Pour l’islamiste, le laïc est une sorte de démon, d’athée qui veut chas-ser Dieu de son domaine et dont il faudra se débarrasser, il refuse tout débat sur le concept même de laïcité et sa place dans l’islam en tant que forme de gouvernance équitable et donc juste, qui se met à égale distance entre toutes les confessions et idéologies, évite la prééminence d’une religion sur les autres, assure et protège leur exercice dans la sphère qui leur est propre, c’est-à-dire privée, de plus l’islam sunnite ne reconnaît aucune autorité ou institution qui le gère, à l’instar de l’Eglise catholique, et encore moins une gouvernance politique. L’islamiste n’arrive pas à admettre qu’un croyant puisse être laïc et que l’un n’exclue pas l’autre. Le laïc arabe, lui, voit dans l’islamisme un danger, un obscurantisme qui provoque l’immobilité sociale. Une évolution inquié-tante de «la laïcité arabica» se radicalisant au point d’étendre son refus à l’islam lui-même. Dans cette diabolisation mutuelle, chacun cherche un point d’appui pour faire basculer l’autre dans le précipice. Les laïcs, souvent de culture occidentale, se présentent en tant qu’élite minoritaire, éclairée, à qui incombe une responsabilité historique envers le peuple, cherchent dans le communautaire ethnique ou religieux un soutien, convoitent le militaire qui cesse d’être perçu comme un despotisme, à l’instar du religieux, mais plu-tôt comme un rempart à même de protéger la nation du péril théocratique et en Occident un allié, car l’islamophobie intra-muros, ça fait vendre en Occident. Les islamistes, quant à eux, ce sont les masses qui les intéressent le plus, le bon peuple écrasé par le pouvoir qui a des préjugés sur la laïcité et qui voit dans l’islam la solution, car c’est ainsi qu’on lui a vendu l’islamisme, qui veut jusqu’à preuve du contraire, asseoir un pouvoir mondain (terrestre), en ventant les mérites d’un pou-

voir divin (céleste). Les islamistes déclarent être partisans d’un Etat civil, moderne et démocratique qui n’exclut personne et croient à l’alternance au pouvoir, le modèle Erdo-gan semble les inspirer. Si nous mettons nos craintes de côté et analysons calmement cette situation, n’est-ce pas une évolution positive à moindre coût, un déverrouillage d’esprits inattendu et une évolution dans leur concep-tion de l’Etat, qu’on est en train d’expérimen-ter ? Ils ne veulent, en somme, que moraliser l’Etat et reconnaître la portée islamique de la nation, tout comme la judéo-chrétienneté est admise en Occident comme valeur identitaire fondamentale. Ne doivent-ils pas avoir leur chance, eux aussi, à mettre en œuvre cette conception ? En plus, les musulmans, qui n’étaient pas des tarés, en faisant une lecture intelligente et rationnelle de leurs textes, donnèrent au monde une leçon de tolérance, de vivre en commun, que même la démo-cratie moderne peine encore à consolider, mais aussi de bonne gouvernance, exprimée dans la gestion efficace des cités. De nou-velles structures et services, que le monde ne connaissait pas, virent le jour, hôpitaux, phar-macies, bains publics, réseaux d’assainisse-ment et de conduite de l’eau urbaine, d’éva-cuation des eaux usées, système d’irrigation agricole de la période hispano-musulmane que le monde gréco-latin ne connaissait pas encore, l’éclairage public, salles de service pour les voyageurs en période ottomane. Il y avait même des salles de soins pour leurs ani-maux et bien sûr, les jardins publics devenus éléments constitutifs des villes de l’âge d’or islamique, etc. Bien que Perses et Romains aient rayonné avant les musulmans dans certains aspects de la gestion des cités, convient-il de le rappeler, de l’autre, le contingent laïc arabe, formé des communautaires, de laïcs et de libéraux, pense que cela n’est qu’un subterfuge et que les islamistes cachent leurs vraies intentions, celles de vouloir bâtir «daoulet el khilafa et la Umma», au détriment de l’Etat-nation qui va se retrouver complètement dénaturalisé, amoindri de sa dimension nationale, imposer leurs conceptions de la charia à l’ensemble de la société et faire régner un climat de peur et d’obscurantisme. En plus, n’ont-ils pas man-qué à leur parole en disant que la présidence de la République en Tunisie et en Egypte ne les intéressait pas ? De l’autre, certains de nos laïcs considèrent que l’islamisme est contre la vie elle-même. C’est comme la mort, on ne l’expérimente qu’une seule fois. Bien que la «régression féconde» prônée par Addi Lahouari vise à construire avec «nos contradicteurs» disait-il, une société civile sur des bases logiques et dit : «L’exercice du pouvoir par les islamistes mettra fin à la domination du hanbalisme qui est une inter-prétation rigide de l’islam qui se nourrit du profond mécontentement social. Il se mettra en place une autre interprétation qui tiendra compte des réalités historiques, une interpré-tation moderne alimentée par les aspirations au progrès social et au développement et qui mettra fin au mode collectif du vécu de la foi au profit d’un mode privé», expose une conception intelligente du rapport laïcité/islam politique.Hélas, entre les assurances des uns et les craintes des autres, le consensus semble être loin de portée, alors que le vivre en commun,

lui, se trouve éminemment menacé par cet exercice idiot de la démocratie «arabica», d’où l’urgence d’un dialogue de fond, serein, qui n’exclut personne, pour baliser une fois pour toutes le sentier de la vie démocratique dans ces pays et mettre en place des méca-nismes institutionnels infaillibles, sorte de garde-fous à même d’apaiser les craintes et éviter ainsi que la vie politique n’y soit empoisonnée par des radicalismes laïco-isla-mistes aussi ridicules que dangereux.Les exemples ne manquent pas, l’Egypte post- Moubarak ne semble pas trouver son chemin vers une forme de démocratie stable et garante de la paix sociale et du vivre en com-mun, 10 à 15% de la population égyptienne est copte et constitue la plus importante mino-rité chrétienne au Proche-Orient. Ils se consi-dèrent comme les vrais Egyptiens. Le nombre de coptes est l’un des secrets les mieux gardés d’Egypte. Destituer un Président en exercice élu à 51,6%, geler une charte votée à plus de 63% par des Egyptiens et dissoudre l’Assem-blée consultative, rayer trois institutions «démocratiques» d’un seul trait de stylo, ma foi, ils ont du culot ces laïcs arabes ! Certes, réclamés par beaucoup d’Egyptiens dans leur «révolution, version revue et corrigée», celle du 30 juin 2013, mais pas de tous les Egyp-tiens, assaillis par un appareil médiatique redoutable qui fit passer le gris pour le noir, la vie des hommes pour dérisoire. En tant que laïc modéré, l’impartialité m’impose l’équité pour pouvoir voir clairement à travers cette nébuleuse, cette entropie politico-sociale égyptienne et ne pas dire n’importe quoi. Pour arriver à comprendre ce qui se passe dans ce pays, il faut remonter plus loin dans l’histoire de la cohabitation entre musulmans et coptes, soutenus par une forte diaspora en Amérique et appuyés par une minorité «éclairée» d’Egyptiens laïcs et de libéraux, en plus, c’est un pays anglophone, à taux d’alphabétisation de près de 72%. C’est donc l’exemple d’un pays multiconfessionnel et multi-ethnique par excellence, où les enjeux de démocratie se trouvent confrontés à ceux de la laïcité de l’Etat, garante de l’égalité des droits et de la citoyenneté de tous.Pour garantir le vivre en commun, l’Egypte, ne se voyait que laïque. Ce qui explique l’affi-nité du contingent ainsi formé de laïcs radi-caux, libéraux et la communauté copte avec le militaire, et son silence concernant sa vio-lence inouïe contre les manifestants pro-Mor-si. Alors qu’une seule victime à l’intérieur de l’enceinte du palais El itihadiya suffisait à M. El Baradei pour dire que Morsi à perdu toute légitimité pour gouverner. Ce contingent prolaïc, rejoint maintenant par le militaire, revendique (en apparence) le caractère laïc de l’Etat, mais donne l’impression d’être trop laïc pour être vraiment démocrate. Pour une minorité de la minorité copte très virulente, cet «islam conquérant», venu accaparer leur terre et changer leur foi, pose un problème qui dépasse de loin le politique, pour se posi-tionner sur l’existentiel. En plus, l’Egypte est trop près d’Israël pour courir le risque de voir prospérer devant son nez un «Etat islamique», version «ikhawaniste», allié idéologique du Hamas, ennemi juré de l’Etat hébreu. Face à la menace d’un état religieux, extré-miste et «exterministe», comme il le voit et le redoute, le contingent prolaïc égyptien, n’eut d’autre choix que d’applaudir l’intervention

du militaire qu’il huait sur la place Tahrir et le désignait par tous les mots. En bénissant son plan de route, ils cherchent à dépolitiser ce conflit d’origine politique, et ce, en faveur d’une approche strictement sécuritaire, à l’instar de ce qui s’est passé en Algérie dans les années 1990, où une sorte de contrat tacite était convenu entre le régime et le mouve-ment berbériste, de culture francophone, laïc et hautement politisé, à qui on peut repro-cher tout, sauf qu’il n’est pas nationaliste ou soucieux de l’unité nationale. D’autres concitoyens berbères, plus conservateurs, ne se reconnaissant pas dans la culture franco-phone et ses valeurs laïques, rejoignirent le FIS dissous et sa direction dès le début, bien que la majorité ne prit part ni avec l’un ni avec l’autre.Contrairement aux coptes d’Egypte, nos frères et concitoyens berbères sont pour la plupart de confession musulmane, sunnite, malékite et soufie, bien que le tra-vail d’évangélisation ait tenté de se frayer un chemin dans le cœur et l’âme des jeunes de cette région chère à nos cœurs. Pour rappel, les missionnaires catholiques considéraient la Kabylie comme une zone imparfaitement islamisée, donc plus facilement «christiani-sable», selon Charles Robert Ageron et Alain Mahé, spécialistes de l’Algérie coloniale. La fissure ethnique a été colmatée par l’islam des anciens et l’Etat-nation pseudo laïc. La reconversion à une autre foi, bien que relevant des libertés de conscience de chacun, ne pose aucun problème, du moment qu’elle se fait, suite à une quête de foi et de vérité, une recon-version de cœur comme on dit et non pas «comme réaction» contre l’islam conquérant, qui prit la terre amazighe. Cela risque d’ouvrir une autre brèche confes-sionnelle, virulente celle-là, difficile à colma-ter et qui peut prendre des expressions poli-tiques aussi inquiétantes que dangereuses. L’islam, religion née dans le désert d’Arabie depuis 15 siècles déjà, s’est propagé sur les trois continents. Nouvelle religion ? Pas tout à fait ! Puisque le fondement de ses dogmes et enseignements nous projettent dans la droite ligne du monothéisme israélite ancien, d’ailleurs, le Coran, désigné par «El dhikre», c’est-à-dire «le rappel», exprime parfaite-ment cette idée, en inscrivant l’islam dans la continuité de la révélation, plutôt que dans sa rupture. Appuyée par une diversité humaine inégalée, Noirs, Asiatiques, Blancs cauca-siens, Indous, la propagation de l’islam fut fulgurante et donna au monde l’une des plus brillantes civilisations. Médecine, mathéma-tiques, astronomie, navigation, philosophie, architecture, les musulmans ont développé et transmis aux Occidentaux les prémices de leur renaissance.En islam, la foi (et non le dogme !) n’est jamais entré en en conflit avec la raison, le modernisme et les libertés de conscience, bien au contraire. Alors que le dogme semble interdire la réflexion, la foi, elle, l’exige ! Ce sont les hommes avides de pouvoir qui se servent du dogme pour asseoir leur autorité.

De la question berbère au dilemme kabyle à l’aube du XXIe siècle par Maxim Aït Kaki, édition l’HarmattanAlain Mahé, Histoire de la Grande-Kabylie, XIXe-XXe siècles. Anthropologie du lien social dans les communautés villageoises, éditions Bouchène, 2001.

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Page 24: EL WATAN DU 01.09.2013

El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 24

J E U X - D É T E N T E

SOLUTION N° 3598HORIZONTALEMENTI- TEMPERANCE. II- ELASTIQUE. III- NOS - LI. - IV- AQUAPLANES . V - NURSE - ROBE. VI. CEE - SOI. VII- IN - RUBIS. VIII- ETAIN - MATE. IX - RE - EUE - SEN. X - ESERINE - SE.

VERTICALEMENT1- TENANCIERE. 2- ELOQUENTES. 3 - MASURE. 4 -PS - AS - NIER. 5 - ERAPES - NUI. 6 - RI - OR - NE. 7 - AQUARIUM. 8 - NU - NO - BAS. 9 - CELE-BRITES. 10 -ISE - SENE .

HORIZONTALEMENTI - Qui aime les propos grivois. II - Qui a rapport aux quartiers populaires. III- Marque de dédain - Agent de liaison - Précieux auxiliaire. IV - Qui a réussi à un examen. V -Piquant - Arrivé en pleurant - Vie en miniature. VI - Passe dans le quartier - Se siffle dans un pub. VII -Pronom relatif - Lieu de combats. VIII - Reli-gieuse. IX - Forme le girondif - Veto russe - Branché. X- Distan-cée - Non traité.

VERTICALEMENT1 - Se dit de personnes à la fois grandes et maigres. 2 - Arbre - Vase. 3 - Court cours - Déchets organiques 4 - Ancêtres espagnols - Elle a des manchettes. 5 - Poisson - Souillée. 6 - Bouquiné - Sottise. 7 - Reste de poisson - Ecussonne. 8- Cérémonial - Abonné au zéro. 9- Ultime le-vée - Outil de mécano - Fin de verbe. 10 - Courrouce - Conseil d'Etats.

IIIIIIIVVVIVIIVIIIIXX

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Mots Croisés N° 3599Par M. IRATNI

HORIZONTALEMENT : POSOLOGIE / LIMACONS / ALEAS / UTE / IS / CITER / ACTRICE / IE / VERIN / ET / RE / AME / ARA / PIE / ITE / OUTRE / IMBUE / IM / LOUA / RENE / NESS / RAT. VERTICALEMENT : SOLLICITATION / SIESTE / REMUE / COMA / RA / BAS / LASCIVE / OU / SOC / ICE / PUER / GOUTERAIT / ER / TINTE / IMERINA / ESERINE / EMET.

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RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONQu'on ne peut supporter

(12 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

FRETILLER

ANTIPODE - AUTORISE - BALLET - BOULE - CHALET - CONGRES - DEBAUCHE - DISSIDENCE - ENERVER - ERRANCE - FACILITER - FOMENTER - GADGET - GRENU - GUET - ICONE - INNE - LANCIER - LOTERIE - MASCULIN - MODIFIER - NAVIGANT - NOIRATRE - OISIF - OPACITE - PASSATION - PENTAGONE - REACTEUR - RISTOURNE - SAPHIR - SOURNOIS.

Biffe Tout N° 3599

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Contraction involontaire d’un groupe musculaire.

Définitiondu mot encadré

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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

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VERTICALEMENT : 1.Laides 2.Poème épique de Virgile. Coureur de vitesse 3.Arme de poing. Divinité du Nil. Voies lactées 4.Feuilletés. Oiseau du genre pic. Magnésium 5.Paresseux. Obstacles. Mère 6.Recommence. Lettre grecque. Opéré 7.Continent. Fleuve. Destinée 8.Stère. Montre avec ostentation. Apparus 9.Ile des Cyclades. Diffuses. Pillage d'une ville 10.Agir. Manche anglaise. Chrome 11.Cigarillo. Conductrices de baudets 12.Phase lunaire. Agave du Mexique. Questions de test 13.Chance. Infusion. Champion 14.Enfermer. Qualité 15.Agent de liaison. Génisses. Pagaies.

Quinze sur N° 359915

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.CONSOLIDATION 2.ISOLOIR. NURSING 3.RASA. CALE. QI 4.CI. VERTIGINEUSE 5.OTES. HARPE 6.ISOLE. AE. ET 7.VER. PO. IM. UNITE 8.OPERENT. MITIGE 9.LA. GALERIEN 10.URUBU. SISAL. OUR 11.TGV. TEST. SIERRA 12.IN. SE. AIR. STAND 13.OESTRE. GAVE. NEE 14.TAIT. ES. ROC 15.STERNES. EVASEES.

VERTICALEMENT : 1.CIRCONVOLUTIONS 2.OSAIT. EPARGNE 3.NOS. EIRE. UV. STE 4.SLAVES. ROB. STAR 5.OO. ESOPE. UTERIN 6.LIER. LONG. ETE 7.IR. THE. TASSA 8.CIA. LITIGE 9.ANAGRAMMES. RASE 10.TULIPE. IRAS 11.IRENE. UTILISERA 12.OS. UNIE. ET. OS 13.NIQUE. IGNORANCE 14.NIS. ETE. URNE 15.DG. ENTE. GRADEES.

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P lusieurs milliers d’Irakiens ont manifesté hier à Bagh-

dad et dans une dizaine d’autres villes du pays, certains bravant les interdictions de rassemble-ment, pour dénoncer les indem-nités et retraites dorées accordées aux députés. A Baghdad, où les manifestations sont interdites, quelques centaines de personnes sont descendues dans la rue mal-gré la présence massive de poli-ciers et de soldats qui ont bouclé le centre-ville. Un photographe de l’AFP a été brièvement inter-pellé et son appareil confisqué. A Nassiriya (sud), où un couvre-feu a été décrété à la mi-journée, la police a utilisé un canon à eau et a tiré des coups de feu en l’air et lancé des gaz lacrymogènes sur des manifestants qui tentaient de se rassembler sans autorisation dans le centre-ville, selon un cor-respondant de l’AFP sur place et des images de la télévision. La police a également bloqué l’accès à la ville à des manifestants venus des environs. A Bassorah (sud), où une manifestation a été autorisée, un millier de personnes se sont réunies aux cris de «Non, non aux voleurs», tandis que certains agitaient des banderoles procla-mant «Nous vous avons choisis pour nous servir et non pour nous voler». Les députés irakiens se

sont octroyé des pensions pouvant atteindre 80% de leur salaire après seulement quatre ans au Parle-ment. «Ce n’est pas raisonnable que quelqu’un qui n’a travaillé que quatre ans puisse avoir droit à 80% de son salaire», a déclaré un des organisateurs de la mani-festation, Abass Kadhem. «A ce rythme-là, au bout de trois légis-latures, le budget du pays sera à sec», a-t-il plaisanté. Le bureau du Premier ministre, Nouri Al Maliki, a déclaré dans un com-muniqué que ce dernier soutenait les demandes des manifestants. «Le Premier ministre travaillera à faire aboutir ces demandes au gouvernement, par l’intermé-diaire de son bloc parlementaire et avec l’appui de l’opinion pu-blique», affirme le communiqué.

Ali Al Moussaoui, porte-parole du Premier ministre, a rappelé que ce dernier avait introduit au Parlement un projet de loi pour réformer les pensions des députés, mais que ceux-ci avaient refusé de le voter. «La situation sécuritaire n’autorise pas des manifestations dont certains groupes pourraient chercher à tirer profit», a-t-il par ailleurs déclaré à l’AFP pour ex-pliquer certaines interdictions de rassemblement. Les manifesta-tions, qui se sont déroulées dans au moins 10 provinces du pays, interviennent à un moment où la population est particulièrement remontée contre le gouvernement et la classe politique en général, accusés de corruption et d’incom-pétence dans leur gestion des services publics.

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L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

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Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite

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PALESTINE

MANIFESTATIONS EN IRAK

Une famille privée de domicile se réfugie dans une grotte

Rassemblement contre les retraites dorées accordées aux députés

L’adolescente kidnappée à Sidi Bel Abbès retrouvée L’adolescente enlevée mercredi à la mi-journée à Sidi Lahcen a été retrouvée, vendredi soir, alors que l’auteur présumé du rapt a été interpellé dans la localité d’El Ançor, à l’ouest d’Oran, par les éléments de la Brigade de recherche (BRI) de la sûreté de la wilaya de Sidi Bel Abbès. Selon une source sécuritaire, le ravisseur de l’adolescente est âgé d’à peine 23 ans ; il aurait agi, selon les premiers éléments de l’enquête, dans l’unique but de toucher une rançon de la part de son père, secrétaire général de l’APC de Sidi Lahcen. Le ravisseur, indique cette même source, s’est dirigé vers la localité balnéaire d’El Ançor où il espérait trouver refuge chez des proches, après avoir fait un détour par la wilaya de Aïn Témouchent. Il a été arrêté par les services de police au moment où il s’apprêtait à rejoindre le domicile d’un proche parent. Rappelons que le mis en cause aurait exigé une rançon de 200 millions pour la libération de la jeune fille. Les circonstances de ce kidnapping restent encore inconnues.

Le pape François fait le buzz sur internetLe pape François a rompu une fois de plus le protocole pontifical en apparaissant, visiblement à son aise, sur une photo «selfie» (autoportrait) avec un groupe d’adolescents en visite au Vatican. La photo, publiée sur la page facebook d’un des jeunes, a fait hier le tour des réseaux sociaux. Cette même semaine, l’Oxford English Dictionary a inclus le mot «selfie» pour désigner les autoportraits pris à bout de bras avec un smartphone. Les jeunes faisaient partie d’un groupe paroissial du nord de l’Italie qui a rencontré mercredi le pape et l’ont ensuite approché pour prendre des photos. «Il n’y a pas de marketing derrière ces actions. Le pape aime bien être avec les gens, alors que son prédécesseur aimait être avec des livres», a déclaré Beppe Severgnini, éditorialiste du quotidien Corriere della Sera. Le pape, 76 ans, premier pontife venu d’Amérique latine, a maintes fois rompu avec les traditions du Vatican depuis son élection en mars, y compris en décrochant régulièrement le téléphone pour appeler les gens ordinaires qui lui écrivent.

Une fuite d’ammoniaque fait quinze morts en Chine Au moins 15 personnes ont péri après une fuite d’ammoniaque survenue hier dans une installation de réfrigération à Shanghai, ont annoncé les autorités locales, citées par l’agence Chine nouvelle. Au moins 26 autres personnes ont été intoxiquées par cette fuite qui s’est produite dans une société de transformation de fruits de mer, dans le district de Baoshan (nord de Shanghai), selon les mêmes sources. Les blessés ont été transportés à l’hôpital ; six d’entre eux sont «dans un état grave», selon un communiqué du gouvernement local. Une enquête a été ouverte sur la cause de l’accident, a ajouté la même source.

Un haltérophile suspendu pour dopage à l’âge de... 80 ansUn haltérophile de 80 ans a été suspendu pour deux années, convaincu de dopage aux stéroïdes lors des récents championnats seniors panaméricains, a annoncé vendredi l’agence antidopage des Etats-Unis (Usada). Le contrôle effectué sur l’Américain Don Ramos pendant la compétition, le 14 juin, a été positif : «Présence d’un stéroïde d’origine exogène.» Il tentait d’établir un nouveau record mondial dans sa catégorie d’âge lors de ces championnats continentaux «masters», réservés aux plus de 35 ans. La suspension court depuis la date du contrôle. Don Ramos ne sera autorisé à revenir en compétition qu’à l’été 2015.

INTERNET Microsoft rejoint Googledans le procès Microsoft a annoncé vendredi que l’affaire concernant les requêtes des services de renseignement américains sur les données d’internautes se réglerait finalement devant un tribunal, les négociations ayant échoué. Microsoft et Google avaient lancé une procédure devant la justice fédérale en juin, réclamant le droit de divulguer plus d’informations sur les données d’internautes exigées par le gouvernement en vertu de la loi FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act- qui permet la surveillance sur internet d’étrangers. Les deux sociétés ont accepté à six reprises de donner plus de temps au gouvernement pour répondre à leur action en justice, mais les négociations «se sont terminées par un échec», a indiqué le principal conseiller juridique de Microsoft, Brad Smith, dans une note sur son blog. «Souvent, Microsoft et Google se tiennent à l’écart l’une de l’autre. (...) Mais aujourd’hui nos deux sociétés se tiennent côte à côte (...). Nous estimons avoir, selon la Constitution américaine, le droit de partager plus d’informations avec le grand public», a jugé M. Smith. Les géants d’internet de la Silicon Valley veulent pouvoir fournir aux usagers un meilleur aperçu du type d’informations réclamées par le gouvernement. L’ampleur du programme de surveillance des communications électroniques par l’Agence de sécurité nationale (NSA), qui interdit généralement aux sociétés de prévenir qui que ce soit des requêtes gouvernementales, a été révélée par l’ancien contractuel du renseignement américain, Edward Snowden. Le patron des 16 agences américaines de renseignement, James Clapper, s’est engagé jeudi à publier chaque année un compte-rendu «général» des activités de surveillance des communications, au centre d’une vaste polémique. M. Smith a jugé l’initiative insuffisante et réclamé des informations plus détaillées, par exemple le nombre de requêtes concernant les emails, le contexte et le motif des requêtes, etc. «Il est possible de rendre publiques ces informations sans poser un problème de sécurité», selon lui. «Avec l’échec des récentes négociations, nous allons au procès».

C’est la terre de mes ancêtres, je n’en parti-rai pas», clame Khaled Zir El-Husseini du fond de la grotte où il a trouvé refuge avec

sa famille, après la destruction par les autorités israéliennes de sa maison, dans un quartier de Jérusalem-Est annexé et occupé. De son ancien domicile, une modeste demeure juchée à flanc de colline dans le quartier de Silwan, ne reste plus qu’un amas de débris métalliques sur lequel flotte un drapeau palestinien, planté par M. Husseini dans un geste de défi. Et en toile de fond, les rem-parts de la ville sainte. «Nous avons été réveillés le 20 août à l’aube par des bulldozers de la mairie de Jérusalem fonçant sur notre maison (...) Ils nous ont donné cinq minutes pour partir avant de tout démolir», raconte ce père de six filles, la dernière, de quelques mois, sur les genoux. En février, la mairie avait donné l’ordre à M. Hus-seini de détruire sa maison, mais un appel était en cours, assure-t-il. «La mairie n’en a fait qu’à sa tête et a envoyé les forces de police détruire la maison», dénonce-t-il. D’après Human Rights Watch (HRW), les autorités israéliennes ont pro-cédé à la destruction de plusieurs maisons jugées illégales au cours des derniers jours à Jérusalem-est et en Cisjordanie. L’ONG estime à «au moins 79» le nombre de Palestiniens qui ont été victimes depuis le 19 août de ces agissements. «Quand les forces israéliennes démolissent systématiquement et à maintes reprises des habitations dans les ter-ritoires occupés sans prouver que cela est néces-saire d’un point de vue militaire, il semble que le seul but est d’évincer des familles de leur terre, ce qui constitue un crime de guerre», a estimé HRW. Pour sa défense, la mairie de Jérusalem

insiste particulièrement sur le caractère illégal et insalubre des constructions. La «baraque» des Husseini était «inhabitable» et se situait «sur un terrain public ayant vocation à devenir un parc national», a ainsi fait valoir une porte-parole de la municipalité. Mais, pour le père de famille, hors de question de quitter cette terre qu’il dit être celle de ses ancêtres. «Nous restons ici, même s’ils veulent nous massacrer, nous resterons», jure-t-il, précisant que sa femme, absente, se trouve chez ses parents qui disposent de davantage de place. Ses filles, l’aînée âgée de 9 ans, qui jouent sur un large tapis étalé sur le sol de la grotte, mangent des chips tandis que leur père fait chauffer du café sur une gazinière portable. Un téléviseur a été installé dans un coin, branché par un long câble à une prise électrique située dans la maison du père de Khaled Zir El Husseini, dans la rue juste au-dessus de la grotte. M. Husseini a réussi à sauver des portes en bois de son ancienne maison, qu’il conserve au fond de la grotte, espérant pouvoir un jour reconstruire son domicile. L’entrée de son logement de fortune n’est séparée de la route principale et de la circulation que par un mur de contreplaqué et il faut se baisser pour entrer dans l’espace de 15 mètres carrés. M. Husseini, qui dit n’avoir nulle part où aller, explique qu’il a tenté sans succès de joindre la Croix-Rouge pour recevoir de l’aide. Il a reçu des dons d’activistes islamiste locaux, ce qui lui a permis d’acheter un canapé et une table. Selon HRW, les forces israéliennes ont détruit les habitations de 716 Palestiniens en 2013, une année qui a vu un triplement du nombre de démo-litions à Jérusalem-Est.

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El Watan - Dimanche 1er septembre 2013 - 31

S P O R T S

● ASO 2 - CRB 1A chacun sa mi-tempsStade Mohamed Boumezrag (Chlef)Arbitres : Achouri, Boughrara, ZidButs : Deham (8’), Hadouche (41’) ASO. Hanifi (55’ sp) CRBAverts. : Deham, Zaoueche, Zazou, BenaldjiaASO : Daïf, Essaid, Zazou, Lakhdari, Zaoui, Zaoueche, Messaoud, Hadouche (Cherchar 71’), Deham (Merzougui 89’), Bentocha (Ali Hadji 81’), TedjarEntr. : IghilCRB : Chouih, Messaoudi, Boukedjane, Khellili, Abdat, Anane, Kherbache (Bouregba 61’), Benaldjia (Dehar 46’), Hanifi, Hadjadj (Attafen 61’), RebihEntr. : Gamondi

L’ASO Chlef a réussi hier sa première victoire en battant le CRB sur le score de 2 à 1 dans un match équilibré où chaque formation a eu sa mi-temps. Les locaux ont dominé la première période au cours de laquelle ils ont inscrit deux buts, signés Deham et Hadouche. En seconde période, le Chabab est revenu dans le match et parvient à réduire la marque sur un penalty signé Hanifi, mais sans pour autant niveler la marque malgré la nette domination. A. Y.

● RCA 1 - JSMB 1Larbaâ accrochéStade Brakni (Blida)Arbitres : Bichari, Gourari, TalaouadjiButs : M’Chamgama (46’) RCA - Belgherbi (57’) JSMB Averts. : Bouguerroua (RCA) - Chellali, Laribi (JSMB)RCA : Fellah, Amiri, Boukhiar (Belaid 80’), Cherfaoui, Zedam, Abbas, M’Chamgama, Harrouche, Bouguerroua, Noubli (George 60’e), Mekklouche (Abdelkadous 50’e)Entr. : Cherif El OuazzaniJSMB : Messara, Zafour, Meddahi (Boukemacha 86’), Laribi, Belgherbi, Niati, Coulibaly, Chehaïma, Chellali (Bouziani 62’), Mebarakou, Bangora (Hamouche 70’)Entr. : Saâdi

Le match qui a opposé le RCA à la JSMB n’a pas connu de vainqueur. Même si la partie était très ouverte de part et d’autre, l’on n’a pas assisté à beaucoup d’occasions, notamment en première période qui s’est soldée par un score vierge. Au début de la seconde mi-temps, les poulains de Cherif El Ouazzani ont eu une réaction salutaire. Une minute après la reprise, les Bleus trouvent la faille par l’intermédiaire de M’Chamgama, d’un tir des 20 m consécutif à une contre-attaque. La joie fut de courte durée puisqu’à la 57’, Belgherbi remet les pendules à l’heure d’une reprise de la tête suite à joli service. M. Azeb

● JSK 0 - USMA 0Un nul équitableStade 1er Novembre (Tizi Ouzou) Arbitres : Abid-Charef, Boulfelfel, BelkhalAverts. : Mekaoui, Belamri (JSK). El Orfi, Boudbouda, Zemamouche (USMA)Expuls. : Remache (50’) JSK. Meftah (41’), El Orfi (56’) USMAJSK : Asselah, Remache, Mekaoui, Rial, Belamri, Maroci (Belakhdar 46’), Sedkaoui, Yesli, Aouedj (Madi 69’), Messadia, Ebossé (Chibane 81’)Entr. : Aït DjoudiUSMA: Zemmamouche, Meftah, Boudbouda, Khoualed, Chafai, Ferhat, Djediat (Andréa 75’), Kouidri, El Orfi, Ziaya (Laifaoui 57’), Baitèche (Fahem 68’)Entr. : Courbis

Comme attendu, l’affiche du jour a drainé la grande foule à Tizi Ouzou. Durant le round d’observation le jeu était concentré au milieu avec toutefois un ascendant des visiteurs. Le match s’est soldé par un score vierge avec toute-fois trois expulsions : Meftah et El Orfi (USMA), Remache (JSK). M. R.

● CABBA 0 - MCEE 0Bordj forcé au partageStade 20 Août 1955 (BB Arréridj)Arbitres : Nacib, Boudebouz et BoutaghaneAverts. : Maameri, Saâdi, Hamdadou (CABBA). Belkhiter, Ousserir, Derrardja (MCEE)CABBA: Benkhoudja, Maâmmeri, Chebira, Hamdadou, Bendahmane, Oudni (Bennai 81’), Saâdi (Djerrar 62’), Ammour (Hamiche 69’), Mesfar, Tiaiba et YayaEntr. : Rachid Belhout

MCEE: Ousserir, Hemiti, Chenihi (Mebarakou 84’), Bentayeb, Berchiche, Belhadi, Hammami, Belkhiter, Zeghidi, Kadri (Benchour 46’) et Abbes (Derrardja 75’)Entr.: Yaïche Poussés par leurs supporters, les Bordjiens ont do-miné les visiteurs sans parvenir à concrétiser leurs occasions franches. Le MCEE a été également menaçant. Les coéquipiers de Oussrir ont joué le nul durant les 90 minutes et la tactique du coach Iaïche était plus efficace que celle du Bordjien Belhout. Le CABBA et le MCEE se sont quittés dos à dos sur un résultat nul (0-0). Y. B.

● MCA 3 - CRBAF 2 Diffi cilement Stade du 5 juilletArbitres : Saidi, Hadj Saïd, RezganeAverts : Besseghir, Metref, Kacem (MCA), Bou-hafer (CRBAF) Buts : Yachir (32’, 55’), Hachoud (34’) MCA Kara (40’), Amroune (60’) CRBAF MCA : Djemili, Besseghir, Hachoud (Zeghdane 66’), Belaïd, Bachiri, Ghazi, Metref, Kacem, Djallit, Bouguèche (Yahia Cherif 23’), Yachir (Aksas 90+ 2’)Entr. : GeigerCRBAF : Boultif, Bouhafer (Hichem 59’), Ziad, Oukrif, Griche, Benhemla, Daïra, Saïdi, Daoudi, Kara (Bouragaa 79’), Amroune (Sahbi 66’) Entr. : Bougherara

Les Mouloudéens se sont difficilement imposés, hier, face au CRB Aïn Fekroun, qu’ils ont battu sur le score de 3 buts à 2. Après une demi-heure de jeu, les poulains du coach Alain Geiger ont réussi à inscrire deux buts en l’espace de deux minutes, respectivement par Yachir (32’) et Hachoud (34’). Mais, les joueurs de Aïn Fekroun réduisent la marque par Kara cinq minutes avant la pause. En

seconde période, le MCA revient à la charge en signant un troisième but par Yachir (55’), auteur donc d’un doublé. Le CRBAF réduit, une seconde fois, le score par Amroune (60’). A. R.

● MOB 1- JSS 1Les Crabes piégés !Stade de l’Unité maghrébine (Béjaïa)Arbitres : Arab, Dilmi et BaâzizAverts : Chebana, Bahri, Guedjali (MOB), Amri, Koubel, Hamzaoui, Bousmaha (JSS)Buts : Nemdil (85’ sp) MOB. Hamzaoui (5’) JSSMOB : Berrefane, Bahri, Guedjali (Semani 50’), Baâouali, Chebana, Ferhat, Dehouche, Nemdil, Akrour, Yaya (Mesbah 78’), Boulaincer (Betrouni 58’)Entr. : RahmouniJSS : Bousouf, Koubel, Serbah, Sabouni, Bakayoukou, Bousmaha, Hamzaoui, Amri (Zaoui 63’), Mebarki, Bendjilali (Barbari 71’), Sayeh (Soltani 60’)Entr. : Mechiche

Les Crabes du MOB n’ont pas pu faire mieux, hier, que de se contenter d’un match nul sur le score de 1 à 1. Un point arraché dans les ultimes minutes de la partie grâce au penalty transformé en but par Nem-dil à la 85’. D’ailleurs, les Béjaouis ont été menés au score dès la 5’ sur une réalisation de Hamzaoui sur une erreur de la défense et les Crabes ont trouvé d’énormes difficultés à trouver la faille à cause de la défense bien organisée de la JSS L. H.

L’ASO a réussi l’essentiel en première période

2e JOURNÉE DU CHAMPIONNAT NATIONAL DE LIGUE 1

Le Mouloudia prend les commandes

COUPE DE LA CAF (4e JOURNÉE). ES SÉTIF 1 - FUS RABAT (MAROC) 1

Les choses se compliquent pour l’Aigle noir

CAN D’ATHLÉTISME (JUNIORS)La lanceuse Talbi en bronze

Le représentant algérien en Coupe de la Confédération africaine de

football (CAF), l’ES Sétif, a été tenu en échec, avant-hier soir, sur son terrain du stade du 8 Mai 1945, et devant son public, par l’équipe marocaine du FUS de Rabat (1-1), dans un match comptant pour la quatrième journée (groupe B) de la phase des poules. En attendant le ré-sultat de l’autre match du groupe, entre le TP Mazembe (RDC) et le CA Bizer-tin (Tunisie), qui se jouera aujourd’hui à Lubumbashi au Congo, il faut dire que les choses se compliquent davantage pour le club des Hauts-Plateaux qui voit, ainsi, ses chances de qualification pour les demi-finales de la compétition s’amincir. En effet, avec seulement trois points au compteur, avec une défaite

et trois nuls en quatre matchs, l’ESS est obligée de remporter ses deux pro-chaines rencontres et espérer des résul-tats favorables dans les autres matchs. Actuellement, le CA Bizertin est leader du groupe, avec 5 points, en compa-gnie du FUS de Rabat, alors que le TP Mazembe est troisième avec 4 points. En somme, un nul entre les Congolais et les Tunisiens, aujourd’hui, arrangerait les affaires des Sétifiens. Pour revenir à la rencontre d’avant-hier, l’ES Sétif aurait pu prendre les trois points de la rencontre si le groupe n’avait pas fait quelques erreurs qui lui ont coûté la victoire. Pourtant, les choses avaient bien commencé pour les Algériens qui ont été les premiers à ouvrir la marque, par l’intermédiaire de Gourmi, dès la

13e minute, qui a réussi à transformer un penalty, sifflé par l’arbitre et contesté par les Marocains, en but. Néanmoins, l’expulsion du latéral gauche, Lagraâ (45’), a faussé les calculs du coach Hu-bert Velud. Les Sétifiens n’ont jamais pu, par la suite, reprendre les choses en main. Une situation qui s’est conclue par un but égalisateur des Marocains, inscrit par El Bahri (77’). L’ESS devra se déplacer, en RD Congo, pour dispu-ter le 14 mars le match de la cinquième journée face à TP Mazembe avant d’accueillir, quinze jours plus tard, le CA Bizertin à l’occasion de la dernière journée. En somme, l’Aigle noir est obligé de réaliser un exploit lors de ces deux matchs s’il veut y aller en demi-finale. Abdelghani Aïchoun

La 3e journée du Championnat d’Afrique d’athlétisme (juniors), disputée hier à l’île Maurice, a vu la lanceuse de marteau Yasmine Talbi décrocher la médaille de bronze grâce à un jet de 48,95 m. Sa compatriote Hafi dha Menaa, pour sa part, occupe la 5e place avec un lancer de 46,36 m. L’or est revenu sans surprise à l’Egyptienne Aya Adli (53,88 m). Au 110 m haies, Smaïl Ouchefoune, vainqueur dans la première série en 14’’91, a réussi à se qualifi er pour la fi nale prévue cet après-midi. Dans l’épreuve du 800 m, Hocine Khelili, 5e dans la seconde série (1’53’’04), a arraché diffi cilement sa qualifi cation pour la fi nale, et son coéquipier Mohamed Belbachir, 5e dans la première

série (1’53’’54), a été éliminé. C’est une grande déception pour lui, car il avait le potentiel pour passer ce cap. Belbachir, qui avait remporté la veille le bronze sur 400 m, n’a pas récupéré de ses eff orts. C’était un pari diffi cile que de s’engager dans deux épreuves, surtout face aux favoris. Au javelot, Hamza Benchabane s’est classé dans la fi nale directe avec 54,68 m réussis. A la fi n de cette journée, l’Algérie occupe la 7e place au classement des nations avec 4 médailles, dont une d’or remportée vendredi par le marcheur Aymen Sabri. C’est le Nigeria qui est en tête, talonné par l’Afrique du Sud et l’Ethiopie. A signaler que le Championnat d’Afrique d’athlétisme (juniors) s’achèvera aujourd’hui. C. B.

■ Ligue 1 (2e journée)USMH - CSC 1 - 2 CABBA - MCEE 0 - 0JSK - USMA 0 - 0MCA - CRBAF 3 - 2MOB - JSS 1 - 1ASO - CRB 2 - 1RCA - JSMB 1 - 1ESS - MCO reporté au 6 septembre

■ Classement Pts J 1 - MC Alger 6 2 2 - USM Alger 4 2 - JS Saoura 4 2 - JS Kabylie 4 2 - CS Constantine 4 2 6 - ES Sétif 3 1 - MC Oran 3 1 - CR Belouizdad 3 2 - ASO Chlef 3 2 10 - CABB Arreridj 2 2 11 - MCE Eulma 1 2 - JSM Béjaia 1 2 - RC Arba 1 2 - MO Béjaia 1 2 15 - CRBA Fekroun 0 2 - USM Harrach 0 2

Résultats et classement

Page 27: EL WATAN DU 01.09.2013

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 1er septembre 2013El WatanFausses mesures et fausses promesses

Par Réda Bekkat

COMMENTAIRE

Nelson Mandela toujours à l'hôpital

L'ancien président Nelson Mandela, 95 ans, reste hospitalisé dans un état

«critique mais stationnaire», a insisté hier la présidence sud-africaine, démentant sèchement des informations de presse selon lesquelles il serait rentré chez lui. La BBC, CNN et Sky News avaient affirmé que le héros de la lutte antiapartheid, qui est traité depuis le 8 juin dans un hôpital de Pretoria, avait pu regagner son domicile de Johannesburg. «La Présidence a noté des informations de presse incorrectes selon lesquelles l'ancien président Nelson Mandela a quitté l 'hôpi tal» , a répondu la Présidence dans un bref communiqué. «Madiba est toujours à l'hôpital à Pretoria et reste dans un état critique, mais stationnaire», a-t-elle ajouté, appelant le premier président noir du pays de son nom de clan, affectueusement adopté par la majorité des Sud-Africains. Sur place, une petite vingtaine de journalistes et techniciens se sont rassemblés devant la résidence de l'ancien Président, o ù l a s i t u a t i o n r e s t a i t

extrêmement calme. La BBC a expliqué que la «confusion» viendrait du fait que des membres de la famille ont sans doute pris pour une réalité leur désir de voir le héros national se remettre suffisamment pour pouvoir au moins continuer à être soigné chez lui. Sky News a de son côté dit que sa source Zindzi, la plus jeune des filles de Nelson Mandela, avait été «mal informée par des membres de la famille». «Ce sont des rumeurs.» Interrogé par l'AFP sur une éventuelle prochaine sortie de l'hôpital de Nelson Mandela, le porte-parole de la Présidence, Mac Maharaj, s'est emporté : «Ce sont des rumeurs. J e v o u s a i d o n n é u n communiqué factuel, fondé sur

ce que m'ont dit les médecins. Je ne vais pas commenter des rumeurs, je ne vais pas commenter des spéculations sur l'avenir.» M. Maharaj a peu ou prou repris les mêmes formules q u e d a n s s o n d e r n i e r communiqué du 24 août dernier pour donner des nouvelles plus fraîches de Nelson Mandela : «Par moments, son état de santé devient précaire, mais il réagit aux interventions médicales.» Il a noté que l'état du plus illustre patient du pays n'avait pas évolué ces derniers jours. «Il y a des moments où il a des bas, il réagit au traitement, mais il y a des moments où son état n'est pas stable», avait affirmé Mac Maharaj à l'AFP le 24 août, notant que celui qui fut son compagnon de détention dans les geôles de l'apartheid faisait p r e u v e d ' u n e « g r a n d e résistance». «Mais il est dans un état stationnaire», avait-il conclu. Dans son précédent communiqué, le 11 août, la Présidence avait indiqué que Nelson Mandela faisait «des progrès lents mais réguliers» tout en étant «toujours dans un état critique». Sa fille Zindzi

avait de son côté assuré le 9 août qu'il était «chaque jour plus alerte, plus réceptif» et était même capable de quitter son lit pour s'asseoir quelques minutes par jour. Souffrant depuis déjà quelques jours, Nelson Mandela a été hospitalisé aux premières heures du 8 juin pour une énième récidive d'une infection pulmonaire, dans un état qualifié de «grave». Il pouvait alors respirer sans assistance, selon la Présidence. Mais son état s'est nettement détérioré ensuite, devenant «critique» le 23 juin, au point qu'on a craint le pire à plusieurs reprises. Le président Jacob Zuma a cependant fait état d'une amélioration le 27 juin, et il dit depuis régulièrement dans ses discours — le dernier date de m a r d i — o u d a n s l e s communiqués de ses services que son illustre prédécesseur est «dans un état critique mais stationnaire». La Présidence, qui donne les informations officielles sur la santé du prix Nobel de la paix, a toujours refusé d'entrer dans les détails, invoquant le secret médical.

AFP

SON ÉTAT DE SANTÉ RESTE STATIONNAIRE

ALGER ORAN CONSTANTINE OUARGLA18°28°

21°28°

16°26°

27°37°

Par Chawki AmariRetour de plage par la voie express

D'abord la peau, celle des femmes, revêtement naturel très suspect provoquant des allergies respiratoires chez les hommes, qui explique qu'il ne faut pas mettre de maillot

1-2-3 ou 4 pièces quand il fait 41, 42 ou 44°. Plutôt un gilet pare-balles, pare-sexe, partout, par pression, par retenue et parce que le corps de la femme appartient comme une société nationale déficitaire, d'abord à l'Etat. Ensuite les cheveux, qui se hérissent au retour vers la ville. Des barrages sur les autoroutes ? C'est comme des caillots dans les veines, ils finissent par provoquer des AVC. La police suspecte tout le monde, c'est sa fonction, tout comme la fonction de l'Algérien(ne) est de perdre du temps et gagner du stress, se faisant fouiller en wifi par un appareil à antenne suspecté de ne pas fonctionner. Heureusement, il n'y a pas que de mauvaises nouvelles en ville. Le ministère de la Culture, suspecté de jouer du sachet noir, a concrétisé son projet de statut de l'artiste. Après Mami porte-parole de la présidence, c'est Saadani, drabki de talent, nommé par acclamation pour diriger le premier parti du pays. On aurait préféré un vote ou un guitariste, mais dans les grands mariages arrangés, l'unanimisme est de rigueur. On aurait surtout aimé ne pas sentir encore la suspicion qui entoure ce multimilliardaire accusé d'avoir détourné en chantant quelque 3000 milliards et à propos duquel l'ex-ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, avait confié que «son dossier remplirait une brouette». Mais en crise récurrente de stockage d'intelligence, les brouettes des

dananir-Danaïdes sont percées et il y a un ordre cosmique qui annule le détail, le ministre lui-même a été débarqué, suspecté dans plusieurs affaires. La cohérence est respectée, le président Bouteflika, suspecté d'avoir pioché dans les années 1970, nomme son frère, suspecté d'avoir pelleté et surtout d'avoir poussé Saadani. Tout comme son secrétaire particulier, Mohamed Rougab, est suspecté de plusieurs détournements, le président est suspecté d'avoir nommé Khelil suspecté d'avoir détourné du miel et tenté de vendre l'Algérie à des traders adolescents de Wall Street. Tout s'arrange, tout est suspect, surtout la plage, lieu par excellence de déperdition de la morale. Et même malade, sur le chemin du retour à ce barrage métabloquant, on pense à cette route sur laquelle les voitures et le pays ont du mal à avancer comme une chaise roulante placée en bas d'une côte. Très suspecte, à l'image de son tapisseur, Amar Ghoul, suspecté d'avoir avalé quelques milliards entre deux bouchées de goudron mal cuit. Toutes ces suspicions additionnées démontrent-elles la culpabilité de tout un système ? Non. Quand tout le monde est coupable, c'est que tout le monde est innocent. Qui est coupable alors ? Le suspicieux, celui qui suspecte, entre autres qu'il n'y a pas de justice au ministère et sur terre. Encore moins à la mer. La morale ? Si les poissons avaient nagé entre mâles pendant un million d'années, il n'y aurait pas eu de vie sur terre et la crevette aurait été encore plus chère. Demain, nous aborderons le cas du crocodile autoreproducteur.

POINT ZÉRO

PU

BL

ICIT

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Apriori rien ne va différencier la prochaine rentrée scolaire de celles qui l’ont précédée. Rien ou presque qui ne mérite d’être signalé, si ce n’est ce détail qui aurait pu

avoir une importance majeure, s’il n’avait été fourvoyé par des considérations absurdes. Partant de la louable intention «d’alléger le cartable des écoliers», les responsables du secteur en sont arrivés, non pas à la conclusion qu’il fallait revoir les programmes et orienter leur contenu vers les matières essentielles, mais plutôt celle, étonnante, d’insister auprès des enseignants pour qu’ils n’exigent plus des élèves trop de gros cahiers, de privilégier ceux de 96 pages au lieu de 120, d’y regrouper si possible plusieurs matières dans un seul, etc. Une fausse mesure qui aura l’avantage, certes, de réduire quelque peu le «fardeau» quotidien des écoliers, lui-même à l’origine des fréquents cas de scoliose décelés chez les enfants du primaire, sans plus.Cette «chasse au poids du cartable» n’est pas sans rappeler l’inexplicable mesure au plan pédagogique qui consistait, il y a quelques années, à vouloir différencier les filles des garçons à travers la couleur du tablier, obligatoirement rose pour les unes et bleu pour les autres. Les seules retombées de cette décision ont bénéficié exclusivement à la corporation de la confection et aux commerçants. Quant à l’actuel ministre de l’Education nationale, il n’a pas manqué de faire part, dès sa prise de fonction, de son intention de procéder à une évaluation de la réforme censée avoir été mise en œuvre par son inamovible prédécesseur qui a eu la haute main sur le secteur durant plus d’une quinzaine d’années. Rappelons qu’en mai 2000, Abdelaziz Bouteflika, voulant marquer sans doute la différence avec ceux qui l’ont précédé, a instauré une commission de 170 experts, pédagogues et représentants de la société civile, chargée d’évaluer le système éducatif depuis l’indépendance et de proposer les réformes en adéquation avec les exigences du développement actuel. Or depuis 13 ans, on attend toujours la publication des conclusions de la commission présidée par M. Benzaghou et regroupées dans un rapport transmis au président de la République. Voilà qu’aujourd’hui on parle d’évaluer des réformes dont beaucoup d’Algériens ignorent le contenu. Ce qui laisse supposer que l’opération n’était que de la «poudre aux yeux» jetée à ceux qui déploraient alors le sinistre dans lequel s’est retrouvé le système éducatif depuis l’indépendance et encore moins de déplaire au courant conservateur qui tient en otage l’éducation nationale depuis des décennies, refusant toute ouverture. En cela, le président Bouteflika n’a fait que céder aux caciques du système, n’hésitant pas à s’inscrire en porte-à-faux avec le discours qu’il a pu tenir sur l’éducation au début de son premier mandat présidentiel. Dans le domaine de l'éducation, comme dans tant d’autres, il n’aura pas tenu ses promesses.

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