88
ETUDES IEQUATORIA-3 ELEMENTS DE GRAMMAIRE r LINGJMBE avee une bibliographie exhaustive MOTINGEA Mangulu Centre iEquatoria B. P. 276 Bamanya - Mbandaka Zaire 1988

ELEMENTS DE GRAMMAIRE - aequatoria.be aequatoria... · ETUDES IEQUATORIA-3 . ELEMENTS DE GRAMMAIRE . r LINGJMBE . avee une bibliographie exhaustive .. MOTINGEA Mangulu . I . t' r

  • Upload
    voduong

  • View
    272

  • Download
    7

Embed Size (px)

Citation preview

  • ETUDES IEQUATORIA-3

    ELEMENTS DE GRAMMAIRE

    r LINGJMBE avee une bibliographie exhaustive

    ..

    MOTINGEA Mangulu

    I t'

    r Centre iEquatoria B. P. 276 Bamanya - Mbandaka Zaire

    1988

  • 5 ~.

    NOTICE

    ~

    r

    r

    r r

    r

    r

    Le lingombs, langue bantu, est parl par les Ngombs. 11 couvr~ dans la rgion administrative de ltEquateur une sire gographique assez'considrable. Celle-ci s'tend du Nord au Sud constituant des noyaux d'importance ingale permi les langues non bantu et d'autres langues bantu.

    En effet, Ul e principal noyau qui est plus ou moins uni couvre en gros une pertie (des zones) de Businga, Budjala, Lisala dans bassin de la Mongals; il se prolonge ensuite dans les zones de ~on~andanga, Basankusu, Bolomba et Ingende Lsis./, de la riv gauche du fleuve aux bassins des rivires Lulonge et Ikelernba" (I). Dans les zones de Businga et Budjala les Ng0mbe sont aU contact des Ngbandi, Ngbaka et Mbandja, populations de langues n011 bantu. Aux environs de Lisala, uns enclave non bantu constitue des Ndunga se trouve en plein territoire ng~mbe. Les recherches du Professeur

    --4BOKULA MOrSO ont dmon

    tr qua Ie mondunga - udungalc dans la langue elle-l'll.m6 est une lengue du groupe oubanguien qui prsente beaucoup d'affinits avec une autre langue oubanguienne du Reut-Zare, le mba, appel vulgairement kirr,anga et rnbane par les autochtones. Cette langue est caractrise elle aussi per son enclavement en territoire bantu (2). La long de la Mongels et du fleuve jusqu'aux environs de Mankenza est habit par des Ngombe qui se compntrent avec les riverains (BabaIe, Bap6t6, Mot~mb6 ) dont les langues prsentent des diffrences Bs,Sez marques avec Ie lingol'll.be malgr l'intercornprhension qui reste aequise entre les deux groupes et qui rsulte plutot du reit de plusieurs annes de via commune.

    Dans leS zones de Bongandanga, de Basankusu et de Bolombs, les Ngomb8 p~rtagent leur territoire evec les M6ngo.

    Il convient galernent de signaler la prsence

    http:lingol'll.be

  • 6 d' autres fragments des Ngombe dan,,> les zones de

    Kungu, de Libenge et de Bosobolo.

    Les Ngombe de Bosobolo ont pour voisins immdiats les populations Banda CM6n6, Mbndj, Ngbundu, Togbo ), les Furu, dont la langue appartient au groupe des langues Sara et dont la plupar: sont parles au Tchad (3), et les r(gbaka, tandis que ceux de Libenge sfinterpntrent avec ces mmes populations (sauf les Furu), mais galement aveCc les Ngbandi riverains de 1 t Ubangi.

    Le. lingombe est 'class par M. GUTHRIE (4)

    sous Ie signe numrique C. 41.

    Dans la classification de G. HULSTAERT (5), i1

    porte Ie numro 2 parmi les langues bantu.

    Parmi les rares tudes qui ont t consacres au lingombc, il convient de mentionner l'important Dictionnair'e Ngombe de N. ROOD (6) qui traite du lingombe de Basankusu, les'abrgs de grammaire raliss par E.A. RUSKIN, Notes on the Lingombe Grammarwith Vocabulary, Bongandanga, CBM, 1937; E;W~'PRrcE, NgOmbe Grammar (Policopie), London, 1947; P. Van KESTER, Grammaire lingombe,Mampoko, S.d., ainsi que nos artieles parus dan,s les Annales Aeguatoria 3 (1982),4 (1

  • I ?

    sans adreseer nos remeriements les pi"s sinc

    ! res envers toutes lespersonnes qui ont permis

    que notre ,travail parvienne son aboutissement.

    Neus 'exprimons en premier lieu notre recon

    naissance aux Professeurs KADIMA KAMULETA et j BOKULA MOlSO; Ie premier pour toute la part 1, qu' il a prise dans notre fO'rmation en linguisti

    t ! que agricaine, Ie second pour l'encadrement I seientifique dont il nous a entour jusqu 'ieL

    ~jI Que les pres G. HULSTAERT et H. VINCK

    ainsi que Ie Prof. KUMBATULU SITA veuillentI bien trouver ici aussi l'expression de notre

    ( ! profonde gratitude non seulement pour leurs pr'

    eieuxconseils et encouragements, mais aussi pour1 I avoir lu et eorrig notre manuserit et facilit

    son impression.

    Aussi, ne pouvons-nous oublier notre pouse,

    SEKA MATSI, qui a susuppler avec beaucoup de eomptence nos faibles connaissances du lingombs ainsi que les tudiants qui, par leurs tra

    I vaux, nous ont fourni des informations utiles pour complter nos notes dialectologiques.

    .. Enfin, tous ceux qui ont contribu de prs oU de loin la rdaction de ce travail et

    i qui ne sont pas cits iei, nous disons grand merci. r A. SIGLES

    r L- J transeription phontique

    f / I : transeription phonologique ~

    0 transcription morhonologique ou structu~? relle ,

    --': harmonie tonale ou vocqlique

    { x eontraste tonal

    ,-, + Ultatonie ~

    rr

  • 8 I> :morphme zro.

    ---------". se ralise

    '\' -------- provient de

    B. J.BREVIATIONS.

    Cl Classe

    C Consonne

    v Voyelle

    cv Consonne suivie d tune voyelle

    CVC Consonne suivie d'une voyelle plus consonne

    CN Consonne suivie d' une nasale

    T Thme

    PN Prtixe nominal

    PP Prtixe pronominal

    PV Prtixe verbal

    H Ton ou morphotonme haut

    B Ton ou morphotonme bas

    B Radical

    F Forme.

  • I I

    I

    , . .

    f ;

    , j

    r

    9

    CHAPITRE I : ELEMENTS DE PRONOLOGIE

    Nous traitons dans cette partie des sons qui relllplissent une tonction distinctive, c'est -dire les voyelles, les semi-voyelles et les consonnes qui jouissent du statut de :ph-n-utes de Illllle que les tons et la quantit vocalique.

    1.1. VOYELLES

    Le lingolllbe est une langue 7 voyelles oreles qui se rpartissent suivant les dimensions phontiques de degr d'aperture buccale et de position de la langue dans la bouche de l- Illanire suivante:

    Selon le degr d'a'Perture buccale: - voyelles du ler degr lil et lul - voyelles du 2 degr -: lel et lol - voyelles du 3 degr: lel et lol - voyelle du 4 degr : /al

    Selon la positlon de la langue dans la bouche: - 1foyellesantrieures : li e uI

    voyelles postrieures ju 0 ol voyelle centrale _ : I a I

    Ces 7 voyelles dterlllinent leur identit en s'o'Pposant les unes aux 8utree dans les 'Paires Illinimales qui peuvent apparaitre dans les exe1llples suivants : Illb!a/mbua (noix de palmeIpluie) bot!a/bota (fuire/battre, craser) mel'/lllel (arbres/ttes) bot~/bota/bot~ (dcroitrel se moquer de ou se f'ai rJ 'Prendre dans un pige/percer) bolele/bolele (allladouerl Illanquc de larmes) gb5/gb6 (plein/mort) ek6k/ekuku (corse/poisson, sp.)

    Du point de vue de leur distribution, il convient de ncter ce qui Buit : - la voyelle lul ri'appsrat pas l'initiale de mots, - les voyelles Ie! et lol aussi n'appsraissent pas

  • 10 cette position et sont souvent en harmonie avec la voyelle du radical. Toutefois si ceci est une rgle gnrale pour les verbes, les autres mots offrent quelques exceptions avec lil et lul en finale notamment. eton! (cureuil, sp.) lob! (excrments) mokol! (liane, cabie) ngbnj! (piments) 'llOpot(i (village abandonn) " mopoki (abeille) ewok(i (argent) mopombi (espce d'arbre) ~dd! (maintenant) emeli (faible) s6m! (homme libre) - totu (cru)

    Mais, en gnral, on rencontre dans les thmes des noms des voyelles de 3e degr identiques et parfois cette harmonie n'apparat que partiellement, c'est--dire qu'elle ne manifeste qU'au niveau du degr d'aperture. Les suites I e --- 0 I et I 0 --- e I sont donc galement possibles. molke (nasse) end{:nd~ (ongle) ebCne (viande, poisson) lisete (boue) edimenge (grand paqlUet) kng (petit tambour) . mw~nge (espce de poisson) pct (galon) ngOngo (aprs) b6ng6 (cerveau) tto (coude) k6no (espce de plante) mbongO (Mormyridae) knd (pleurs, deuil) Mais aussi : ngenjo (valeur, importance)p8b (espce de grenouille) lipole (rancune) mopsc (larve habitant de vieux palmiers) etole (fauve apprivoise)

  • 11 ..

    lIJ

    ,"

    {

    r

    ,. t

    njng (pervier)

    1.2. SEMI-VOYELLES

    Mme si dans l'artieulation il se produit un lger glissement vers L-y-1 lorsque /i/ est suivi d'autres voyelles (botiola, atre indiffrent; bot!eja; faire fuir; bo11eja, faire eouper; bo~ia, refuser, s'abstenir de; lib1a, palmier; liti6, indiffrenee ), /y/ ne fcnctionne en lingOrnbc que cOlIlme,semi-consonne. yanga (anne, saison sche) yambo (mendieit) yog6 (mort, maladie) boys (llI.anger) boyea (pleurer) ylmi (langue )

    Il n'existe done qu'une semi~oyel1e, /w/, qui rsulte gnralernent du contact de la voyel'le /0/ avec les voyelles /i, e, c, a/. mwana ~---- lll.o-na (enfant) bwcng ~--- bo-cng~ (enfance) bw~la ~---- bo-la (parent,t affinit) fJlwemba ,--- mo-emba (sorcier) mw~ka ,---- mo-ka (eorne) bwa ~----- bo-a (temps de purification aprs l'aecouchement) bwcl! ~---- bo-cl! (bont).

    L 3. CON'SONNES

    En se fondant sur les critres phontiques de mode de formation, de lieu d'obstacle et d'sccompsgnement ou non des vibrations de eordes voesles, Ie systme consonantique s'tablit sur base de 16 phonmes dont voiei Ie tableau articulatoire.

  • ~:-----------------------+-------------------------------------------------: : =Bila- :Dentales:Alvo- :Palata-:Vlaires\:Lavio- :Lary- :

    o 0 0 0 :biies: .. - , - - : lires : ies . 0 : vl. : ngale ": -----------------,----;.;,;;--'---..;. _____0__ ..;...;;.. __ ---.;..-------'--_____ __________'________':

    : Nasales ::.m '; n ': -: ny ': ':: ':

    Sn': ob ': d ': - , , - , ": ' g ': 'gb ':

    :Occlusives ': -----_.: -----~-_.: -------': -------': --------': -------': -------. 'wSd;' ~' , t' "w " , k ': 'kp:

    w ________________~-----~:-_-----~:------~:-------':---____~:------~:------~:

    'w " " "Sn': w , ': h ww :Frieatives ': ------'--------_.: -------': -------

  • ,. ,

    13

    mln borna/bona (jeter/se battre) mOko/noko (hier/noix palmiste)

    bId bOba1a/boda1a (par1er/marcher) bengt'dengs (jeunes gens/regard en arrire)

    pIt bopota/botota (courir/ae gonf1er) 1ipika/1itika (bosse, verrue!vagin)

    d/t:bod/bota (couper en munis ll1orceaux/ se . ! moquer de).. ;

    bOda1a/bota1a (se tenir raide/porter) , . ,

    b/p boba~a/bopa1a (~ar1er/aimer) i 1iba~a/1ipata (canard/vario1e)

    g/gb ngng6/ngbng (petite saison sche/espce de lance)

    ., ~ ng6ndo/ngb6ndo (hernie/bredoui11e) I ,

    f :.

    k/kp kpot6/kot6 (tartre/scorpion) > f ! ~ : gb/kp gb6/kp (p~ein/aigreur)

    , i gbagba/kpakpa (lit; pont/esp. ~lante6 cha .~

    i touillsntes) t g/k gg~/kk (chevi11e/dchire)

    a/1 bose1e/bole1e (regarder furtivement/smsdouer) bos:!a/bolia (finirt s',puiser/dfricher)

    w/y bowaja/boyaja (interroger/contaminer)

    hIk boh6kalbok6ka (surdit/tarir) bohsngJ /boknge (carter/garder. survei11er)

    1.4. CAS D' ALLOPHONIE CONSONANTIG,.UE

    1 0 Avec l'inf1uence du 1ing1a, l'affrique /j/eet prcnonc chez certains sujets L-z-1. /njo.t4!

  • 14

    /njni/ ( -------... ) L~z~ (herbes)

    /njea/ (-------.) Lnze~ ~chemin)

    /nju/ (-------~)Lnzu!7 (lgumes)

    /j/ est aussi ralis @dans le mot j~no (ici, parici) dans beaucoup de dialectes. Ghez les Ngombe de Boso-Njanoa ce phnomne se remarque surtout chez les ~ersonnes iges. 11 n'existe pas d'autres mots qui l'attestent.

    Un cas -plus frquent dans les dialectes est celuiou. Ij/ se ralise localement [dJ dans l'a suite,!!j lorsqu'elle est suivie de la voyelle lil. Dans beaucoup de parlers du Sud (Basankusu, Bolomba notamment), c'est gnralement L-dJ qui est ralis dans ce contexte.

    /bwenji/ ( -----,.) 'L:bwendi--Z (message, nouvelle) /njingo/ ( ----..1. ...) L ndingoJ (espoir, pense) /lingenji!.( ----...,,{', z:.lingendi,2 (chique) /monganji/ (-----.,.1) L mongandi7 (honneur, respect, joie) /bonjim/( ---~-,.) L-bondim-1 (d'une manire secrte) /ngb~njil ( ----_) L-ngbndiJ (piment) /njim/ ( -----.,..) L nd'im-1 tW. C., eabinet d' ai sance) /lingbenji/ (-----~) L-lingbendi-1 (barrage) /mohnji/(-----,.) L-mohndi-1 (manche)

    2 0 La consonne /t/ est aussi localement ou

    individuellement entendue L-tsJ devant la

    voyelle /i/ si eelui-ei niest pas suivi d'un

    second /t/ ( ~oins qu'il s'agisse de la suite

    /ti/)

    /m~ting/ (------,.) L-m6tsingJ (panier, sp.)

    /tJ..m6/ (------7) L*:'tsl..m6.J (ver de terre)

    /botinoa/ (-----7) L-botsinoaJ (ravir)

    /tiria/ (-----,.) f:tsinaJ .fraison, cause)

    /botingea/ (-~---,.) L-botsingeaJ (attacher)

    http:L*:'tsl..m6

  • 15

    '. j r i ,. 'I

    1

    .f r "

    / .. f

    /litimb6/ (--------".)L-litsimb6 7 (arc) /botflf/ (-------~1P") L-botstlf (fuite) /omotfl (--------.p:) L-omotsfJ'(un) . /fti/ (--------#) L-ftsiJ (patience) /botfma/ (--------~) L-botsfma_1 (gmir) /b6titi/ (--------~) L-~6tsitsi~ (froid) /botitima/ --------.) L b~tsitsima_1 (devenir froid)

    Mais taujours

    L-tft6-Z (animal, viande)

    L:t~ta7 (saison de pluies)

    L_botitaJ idescendre)

    L botiteja~ (faire descendre)

    3 Selon les locuteurs /1/ est parfois prononc

    L-dJ en position initiale devant lil. Il faut

    signaIer que ces deux consonnes s'amuissent gn

    ra Iement en position initiale devant cette voyel

    Ie lil.

    lfba dtbafba (vol)

    likambo dikambo ikambo (affaire, palabre)

    lftidfti fti (patience)

    lipang dipang~ ipang (in~iffrence)

    4 Les occlusives /d/ et /b/ sont, en principe, ralises comme des implosives lorsq~elles ne se trouvent pas dans un complexe nasale.

    /bong6/ --------? L-bong6J (cerveau)

    /beg6/ --------"i L bog6J (maladies)

    /mobongo/ -----~--1P"L:~obongoJ (mormyridae)

    /libul/ --------,.L libulJ (Ie derrire de la

    maison)

    /dutu/ --------,. !..-dut'uJ (poussire)

    /dond6/ --------,. L-dond6J (terre rouge)

    !doli/ --------,. LdOliJ (c::ou)

  • 16

    /b/ est parfois cependant ralis comme explosive dans un nombre assez lirnit de mots.

    L-bCbe) pleurnicherie

    L-bingi-1effort, persvrance

    5 Individuellement ou localement on entend

    L-w-1 au lieu de L- b-1 devant lu/, /0/, /e/ et

    /a/.

    /bhali/ (--------,,) L-bowali-1 (distance, loin

    tain)

    /lihoj/ (--------,,) l'"liWOj6.2 (question)

    /bohkal (--------"lCbow6ka.2 (surdit)

    /lihle/ (~------..:,,) L liwfile=:7 (r.etou.r, rentre)

    /ehok/ (--------~) L:e~okfi_1_(sou, argent)

    /lihle/ (--------,,) L_liwfe-1 (coup de hache)

    /bhuu/ (--------,,) L b6wuu-1 (clart).

    L 5. CtJY.IBINAISONS DE PHONEKES.

    1 0 Combinaison de nasale avec occlusive ou avec

    affrique

    mb nd ng ngb

    nj

    mbab (souria) ngbnji (piments)

    ndund (tam-tam) ndng6 (mas)

    ngo16 (calvi~ie) mb!im (sable)

    n.gbang~ (sorte (I"" :1 gnt:' e) lliht"J. (eouris)

    njon:5 (fourmis)

    njng6 (pervier)

    njoti (rve)

    Zo Combinaison de consonne avec la semi-voyelle

    /w/.

    tnW nw

    bw pw tw gw kw

    sWlw

  • i

    - t

    , i! ;

    "..

    ..

    r

    17

    mwal! (fem.me)

    bwato (pirogue

    bwel! (bont, .gentillesse)

    bonwa (boire)

    bonwe (raser les cheveux)

    swa (lopard)

    bolwa (porter)

    botwa (couper, cueillir)

    kwanga (esp. poisson - Hemichror.nis BimaculatusJ

    pwo (vipre cornue)

    bogwa (mourir)

    3 0 Combinaison de nasale avec occlusive et la ser.ni-voyelle /w/ mbw ngw mbw' (chien) b5ngwa (se lasser de) mbw! (cheveux blancs) ngwo (ta mre)

    1.6. TONS

    Le ton ou accent de hauteur consiste dans une lvation ou abaissement de la voix. 11 existe en 1ingombs quatre tons. - deux tons simples ; un ton bas ('), qui par copomie est reprsent dsns l'criture par l'absence de signe et un ton haut ('). dal (marche) / dala (poubelle) njil! (coups) / njili (palr.neraie) bongc (se promener) / boenge (mesurer) boduka (pagayer, ramer) / boduka (chercher) dutu (eau stagnante dans la fort) / dutu (poussire).

    - deux tons doubles : un mo.tent (~)et un descen

    dant ()

    ma (leDce) / ma (maman)

    mos~ (rejeton d'une canne sucre) / moso (dispute)

    Les tons n'ont pas seulement une valeur lexicale,

  • c'est--dire, ils ne servent pas uniquement

    iiffrencier la signification des mots tel que

    l' indiquent les exemples ci-dessus-... lIs ont aussi

    une valeur grammaticale : par eux-m~fues, ils peu

    vent indiquer un autre temps ou un autre mode.

    naboma (je vais frapper)

    nabom (j'avais frapp)

    nboma(si j'avais frapp).

    1. 7. SYLLABES

    La syllabe se dfinit comme un son ou groupe de sons que l'on prononce d'une seule mission de voix. En lingombe toute syllabe se termine ncessairement par une voyelle. 11 est done une langue syllabes ouvertes .

    Le ton earactrise chaque syllabe du mot et est port par la voyelle, sa partie la plus vidente. Ceci revient dire que deux voyelles conscutives d'un mot appartiennent deux syllabes distinctes. La structure syllabique offre donc les possibilits suivantes : V, CV, SV, NCV, CSV, NCSV.

    wa Wa (piti) botiola bo-ti-o-la (tre indiffrent) boti bo-t-i (chasse collective, battue) bo:tweja bo-i-we-ja (faire monter)" ,di d ( nourri t ure)~-a bwato bwa-to (pirogue) mbw mbw ( ehien) botetoa bo-te-to-a (flotter), ngwao ngw-o (ta mre) bwale bwa-lo (feuilles mortes de bana

    nier)

    1.8. QUANTlTE VOCALIQUE.

    Un bon nombre de mots du lingolllbe comportent des voyelles longues. Mme stil est difficile de

  • L

    19

    ., ,

    v'rifier la pertinence ~e cette quantit par des

    paires minimales aSsez nombreuses, quelques oppo

    sitions pr'sentes ei-dessous confirment son

    earactre distinctif en lingombc :

    bosele (regarder quelqu'un de haut) I bosee~e

    (tre de travers)

    botila (s'mousser) I botiila (regerder fixement)

    kp6 (aigreur) I kp66 (jusqu' la tpmbe de la

    nui t)

    Voici quelques mots avecvoyelles longues :

    bodeela (lambiner)

    bosoonga (transporter)

    ngoali (ronflement)

    ngeeli (latex)

    b6huu (tat de clart)

    'mo'nj616 (clair de lune)

    mokuulu (eorde)

    CHAPITRE 11: REGLES MORPHONOLOGIQUES.

    1 Reprsentation de N

    La nasale homorganique oN, prfixe de 019/ 10 est reprsent par :

    Iml homorganique devant ob, ,..

    Inl devant d, 0g, gb et Dj.

    Il'n'est pas reprsent devant les consonnes

    sourdes (Op, os, Ot et ok).

    N-b&ng6--.1 mbng6 I (rejetons du bananier)

    N-bumbu--.I mbumb~ I (poussire) N-gbong' ---.1

    ngbong I (escargot, sp.)

    N-pmbo--.I pmbo I(fouet)

    N-pambo--.I pambo I (vers de terre) N-gbngu

    -.1 ngb~ngu/(boutures)

    N-j~be---.I nj~be I (pine)

    N-kapi---.I kapi I (parole)

  • 20

    N-kele --./ kele/ (colre) N-sasa --./ sasa / (espace) N-sep:t -;-'-/ sep! / (j oie) N-g6t6 --./ ng6t6 / (injures)

    2 Harmonie vocaliqQe

    La voyelle o~.qui apparat dans les morphmes post~radicaux, savoir la finale o_a, la prfinale o-ak- et les extensions du radital o_am_ et o-an-, se preprsente /e/ ou /0/ suivant que la voyelle du radiaal est oe ou 0. b-a-pon-a ----. / bapono / (ils choisiront) bo-l~ng-a ----,. y bolngl; / (nous avions inclin) bo-sek-k-! ----,. / bosekk / (nous riions) b'-~n-n- ----./ ba~nn / (ils se sont vus) b-ssp-m-i ----. / b/spm (ils se sont accrochs)

    3 Reprsentation des suites vocaliques

    A. Reprsentation courante

    a) La suite de deux morphonmes vocaliques identi

    ques est reprsente par Ie phonme vocalique cor

    respondant.

    ma-nga ---------,. Imanga/ (tabacs)

    mi-inj ---------+ /minj~/ (ttards)

    di-iso ---------,. /d1S0/ (oeil)

    b-a-gw-a ------7 /bagwa/ (ils mouront)

    h} La voyelle 0 devant une voyelle autre que 0

    est reprsente par /w/: o-V ---- /wV/

    mo-inj ------,. /mwinj/ tttard)

    mo-na ------,. /mwana/ (enfant)

    mo-eng ------7 Jmweng/ (jeune homme)

    bo-enji------. /bwenji./ (message, nouvelle)

    bo-el ------. /bwe1/{bont)

    mo-ti ------7 /mwiti/ (patiant)

    bo-~la ------. /bwela/ (affinit, parent)

  • i

    21

    ...

    l I

    ,I/ : , L

    B.Cas particuliers

    Ces reprsentations particulires concern~nt les prfixes surtout. En rgle gnrale, un morphotonme vocalique spclal autre:.q'ue oe dans une suite Y_V s'efface. Si Y est "r--, voyelle 0, cett~ rgle ne vaut qu si Vest la voyelle oe ou ou.

    e-le -------./yale/ (morceau)

    e-anga ------..fyanga/ (n, saison sche)

    e-ond6 ------7' /yond6/ (marteeu de f'Orge)

    e-cngf ------7 /yeng/ (jeune)

    e-hmi -------p /y~mi/ (lengue-organe)

    ma~~so ------~ /mrso/ (yeux)

    ma-ino ------7 /mrno/ (dents)

    ma-oli ------7 /moli/ (cous)

    :>b._emba ------7 /bembs/ (sorciers)

    Ula-~1t8 ------,. /mk/ (combien?)"

    ma-tne ------7 /m~ne/ (~rine)-"

    Gma-ombi ----7 /mombi/ (terre glaise, argile)

    mi-Ombi ---,. /1l10mbi/' (couteaux, canifs)

    mi-e16 ' ______ ." /me1. I (t1:es) mi-el~ ------" /mel / (arbres) di-ala ------" /~~la/ (poubelle) di-nga ------7/danga/ (tabae) di-anga ------7/dangal (nez) di-cl:5 ------." /del~/--( trace) di-~ll1i ------.,., /d~mi/ (grossesse) di~6nda ------,. /donda/ (~hute) bo-es ------" !beEt! (bois de chauffage, Sg) lo-es ------f7 /les/ (bois de chauffage, pl.) lo-eks -----~" /leka/ (choses) mo-un -----.;;7 /mun{;/ CllUile, gralsse) mo-unda ------b /munda/ (fouillie de tiges, brousailles) mo-ta ------" /muta/ (gralsse animale) mo-~ -~---7 munJ (fardeau)

    4 Reprsentation tonale

  • 22

    1. Contraction tonale

    a. La suite de deux morphotonmes bas est reprsente par un tonme bas; celle de deux morphotonmes hauts par un tonme haut. B-B___.. /B/ H-H---'P;,/H/

    Leks ~---- lo-eka (choses)

    les ~---- lo-es (bois de chauffage)

    yanga ~---- e-anga (an; saison sche)

    mako my6 m--6 (ses pieds)

    fb6 ~---- i-b-6 {eux, elles)

    bato bk b-k (combien de personnes ?)

    b. La suite d'un morphotonme bas et d'un morpho

    tonme haut est reprsente par un tonme montant,

    celle d'un morphotonme hut et d'un morphoto

    nme bas par un tonme montant, celle d'un morpho

    tonme haut et d'un morphotonme bas par un tonme

    descendant

    B-H --.,.. /H/

    H-B --7 /D/

    bapon6 ~--- ba--pon- (ils avaient choisi)

    bapono ~--- b-a-pon-a (ils choisiront)

    b~peka ~--- bo-6-pek-6 (nous fames malades)

    nabala ~--- n-a-bal-a (je parlerai).

    2. La mtatonie

    En lingombe, on trouvedes formes verbales dont la finale o-a'est mtatonique, c'est--dire qu'elle porte un tonme haut lorsque la forme verbale est suivie d'uneautre forme et un tonme bas lorsque la forme verbale termine la phrase. C'est le cas pour les formes indicatives du prsent actuel et du futur proche, par exemple. naykaka je suis en train de manger naykk moswi je suis en train de manger du

    poisson

  • 23

    (

    t r

    bayu' ils rentreront

    bayn ngongo ils rentreront aprs

    Dans les formules la mtatonie est marque par

    Ie signe~

    3. L'harmonie et Ie contraste tonal.

    Il existe dans certaines formes grammatica

    les des lments qui portent toujours un tonme

    oppos . celui port par l'lment prcdent ou

    suivant. Par contre, dans d'autres formes, il

    existe des lments qui connaissent Ie phnomne

    inverse : leur tonme est toujours Ie mme que

    celui port par l'lment prcdent ou. suivant.

    En lingombe, l'harmonie tonale affecte les

    lments ei-aprs :

    1) la pr-fmnale o_a~ , marque de dure ou .d'habitude, du prsent actuel, du pass rcent imperfectif et du pass antrieur habituele bobalk! bo-p-bal-ak--! (nous disions) babalaka O"b":a-bal-ak- -a (ils sont en train de parler)

    2) Ie formatif o~a_ du prsent habituel bkpal b-"ka-pal- (ils aiment habituellement bOkapal bo-Hka-pal- (nous aimons habituellement nakapal na~ka-pal-~ (j'aime habituellement)

    3) La pr-finale o-a~- du narratif pass.

    bobalb! bo--bal-ab~-! (nous aVons dit)

    badu:mbb! ba-dtimb-ab ...... -1 (ils ont jet).

    Le contraste tonal affecte les lments suivants

    1) Le formatif o-a-du prsent actuel et de futur

    proche

    b~alaka b~-xa-bal-ak-a (ils sont en

    train de parler)

  • 24

    njea e.(dipa

    2) la pr-finale o_abx_ du futur loign bobalab! bo-bal-abx-! (nous parlerons) b/palab! b-pal-abx-f (ils aimeront)

    Chapitre 111 : EloEMENTS DE MORPHOLOGIE

    3.0. La morphologie tudie les formes sous lesquell.es se prsentent les mots dans une langue. EJ.l..e est aussi. l'tude de la structure interne des mots. Autrement dit elle s'intresse l'analyse des mots enlJWrphmes, units significatives Ill.inimales d'une langue.

    En lingombc, les classes ou catgories de mots sont dtermines, cOlllttre dans d'autres langues bantu, par l'accord que reoit chaque partie u discours du substantif. Selon la nature du prfixe utilis ou l'absence de celui-ci, les formes se rpartissent en quatre grandes catgories

    1. formes nominales, aarqu~s par" Ie PN 2. formes gronollr:.inales, marques par Ie PP 3. formes verbales, marques par Ie PV 4. fbrmes invariables, dpourvues de tout lment dl accord'.

    En ~ttant en rapport les deux dernires catgories de prfixes (~ et pV) avec les prfixes nominaux, il se dgage en lingombc un systme de 12 classes morphologiques. Une classe est done dfinie com~e un ensemble dtaccords grammaticaux.

    . ,. ../ ...

    http:quell.es

  • 25

    TABLEAU JlES PREFIXES

    . . -------------------------.--------------------: Clasae PN pp PV

    :----------------------------------------------: 't Cl. 1 mo- 0- ar :----------------------------------------------:

    Cl. la 0- 0- a:--~-------------------------------------------:

    Cl. 2 ba:----------------------------------------------:

    Cl. 3 mo---------------------------~------------------:

    Cl. 4 mi:---------------------------------------------

    Cl. 5 li:----------------------------------------------: .Cl. 6 .. ma- . :---------------------------------------------

    ca. 7 e:---------------------------------------------.Cl. 8 bi- . :-----~----------------------------------------:

    Cl. 9 N e:----------------------------------------------:

    c:l.lO N' ji:----------------------------------------------:

    CL 11 10:----------------------------------------------:

    Cl. 14 bo- : :----------------------------------------------:

    Les subatantifs qui entrent dans les sousclasses sant ceux qui i~osent les mmes accords aux IIIOts dpendants, ~is ne co~ortent pas un pn formele Leur pc est reprsent par Ie mDrphme: zro (pS). Le signe - indique que la forme est identique ce11e de la colonne prcdente.

    Faisons aussi remarquer que Ie prfixe de c1.5 li apparsit devant consonne et di- devant

  • 26

    voyel~e; rn:ais ce dernier est souaU.s une rgle de reprsentation lJl:rphophonologique : di-V /dV/

    "d-ond6 ----7/dond6/ (terre rouge) Gdi-ala ----7 /da~a/ (poubell.e) di-eng~ ----? /deng/ (coup d'oeil furtif) Le pp et Ie pv de cl. 10 sont parfois pe

    prsents par /i/

    3.1. AFPARIEMENTS DES CLASSES

    Les appariements declasse selon l'opposition singulier/p~uriel se prsentent de la manire suivante

    I" cl. I/cl. 2 PN : mo-/ba- : tres humains

    moto/bato (homme)

    mokendeli/bakndeli (hete, visiteur)

    mob(ili/ba-btili (esclave)

    2 cl. la/cl. 2 PN : o-/ba- : termes de

    parent ainsi que Ie mot pour "qui".

    ngwo/bangwo (ta mre)

    n6k6/ban6k6 (oncle)

    ses/bases (mon pre)

    nang/banang (sa mre)

    nds/banda ? (qui ?)

    Les noms de personnes entrent aussi dans ces

    classes. Et, aU pluriel Ie sens est Ie suivant "lui et compagnie", "lui et tous ceux qui sont de son genrett.

    MangenjSl ake! nd6bo (Mangenja es;t all la pche)

    ..laMangenja bke! nd6bo (Mangenja et compagnie sont alls la pche).

    SignaIons en outre que les noms d'animaux et d'insectes entrent dans n'importe quelle classe; dans les accords cependant, les prfixes qu'ils imposent aux formes dpendantes sont ceux d.es: cl. 1 et 2. Ces classes englobent done, en ralit, les subs.tantifs dsignant les tres anims en gural o,u considrs comme tels.

  • 27 kata b6s't6 bfikw! , mad!b (trois l'zards

    sont tombs dans l'eau) mbua mvnne akw! na bul (une grande pluie

    r es,t tombe la nuit) mos akajb njea (la chenille connat la

    route) bisnd bsamano (trois cureui1s). Certains substantifs de ce,tte catgorie

    ont, cet effet, leur pluriel en cl. 2.

    Cl. 5/2 lilugbu /balugbu (espce de grenoui11e)

    lingalo /bangalo (crevette) likutu /bakutu (espce de poisson) lilangb /balangb (espce de poisson)

    cl. 3/2 mogali /bagali ou migali (singe)

    30 cl. 3/4 PN mo-/mi- : noms de quelques partiesl du corps et de divers objets

    mot{ma /mit{ma (rivire) molma /milma (coeur) mokongo l~kongO (dos) mokmbo /mikmbo (queue) mo16 /me16 (tte) mosis /misis (nerf) mokonda /mikonda (fort) molangi /milangi (boute~lle)

    '+0 cl. 3/cl. 10 : PN : mo"';/N.;.. : noms des parties du corps, des; plantes et objets divers.

    mol~ke /ndke (nasse) monju /nju (lgume) monjni /njan{ (herbe) mosop6 /SDp (intestin) mopanj{ /panj{ (cote) mob6ng /wb6ng6 (rejeton du bananier) La plupart de ces subatantifs ont aussi leur

    pluriel en cl. 4- : deux formes pour Ie pluriel. Toutefois, il est remarquer que Ie pluriel en

  • el. 4 est surtout employ par les jeunes alors que les vieux utilisent surtout la el. 10.

    mosis /ais ou misis (nerf) mong6ng6 /ng6ng6 ou ming6ngb (bambou) mopombi /mipOmbi ou pOlllbi (espee de fruit)

    5 cl. 5/cl. 6. PH : li-/Illa- noms d'arbres, de lieu et des masses ou liquides.

    libfa /mabfB (palmier) likondo /makondo (bananier) libun /mabun (bois noir, bne) likngo /makngo (campement sur pilotis) . lipea /mspea (eachette pour eertains oiseaux) lik~td /mak~t~ (endroit dans la rivire ou l'on plaee Ie manioc) lihfya /mahfya (pus) libe/Illab (lait, 1ll8lllelles) lidfb /msdfb (eau)

    6 el. 7!el. 8 PN : e-/bi- : noms divers, mais les humains qui la socit n'accorde aucune valeur sont galement rangs dans cett~ eatgorie.

    ek6k6 !bikbk6 (coree dtarbre)

    ekonjo /bikonjo (baton portant u~ crochet

    au bout aervant la eueillette des fruits)

    ekulu /bikulu (poisson ou viande pourrie)

    et6nd6 /bit6nd (hangar dfinitif)

    ekpngb /bikpngb (hangar eirconstanciel)

    ebembe /bibembe (eadavre)

    ende! /binde! (sot, imbcile)

    etumbe /bitu~bg (inepte)

    eggl /big~l (sot, :t~U)J

    emeli jbimeli (personne faible)

    elfl! /bill (pense, souvenir, souei).

    7 el. 9/c1. 10 PN ~ N-/N- : nOllls divers nj6 /nj6 (serpent) njea fnjea (chemin) mb6ngu /mb6ngu (rive) pwo /~p~o(vipre eornue)

  • ~I

    1

    ! i

    ! , i

    , i

    {

    , i l

    ~ i I

    I i !.:

    29

    paka /paka (copal)'

    ndko /ndko (maison)

    ndundu/ndundu (tambour, tam-tam)

    8 cl. 14/cl. 6 PN : bo-/ma- : ralits abstraites.

    bop~l~ bow.i botete bot!l! boln~ bohka bokk8 bokwli

    /rnapl (bont) /rnawi (sagesse, intelligence) /matete (strilit) /rnat!l! (fuite) /maln (refus) /mahka (surdit) /rnakk8 (petit~sse) /makwli (pauvret).

    9 cl:. 14/cl. 11 PN : bo-/lo- : un seul substantif

    besa bo-es/les lo-es (bois de chauffage).

    Les monoclasses.

    1 cl. 11 : PN : 10- : matire 16so 10-6so (riz) lob! lo-ob! (excrments) lWj lo-aj (mycose)

    2 cl. 14 :l'N : bo- : infinitifs bopala (airner) bohula (revenir) bolna (refuser) bolnga (compter, lire) boborna (frapper) bopeka (tre malade).

    Classes usage secondaire.

    Ainsi qu'o~ a pu le constater l'usage prirnaire des; classes: est d'exprirner l'opposition singulierjpluriel. Les PN de classes 1 et 2 placs d:.evant un substantif de n'importe quelle classe

  • 30

    servent cependant aussi exprimer un sens pjoratif, diminutif. Dans ce contexte, ils portent un morphotonme montant. On ne peut pas parIer d'un dclassement ici : ces prfixes ne commandent pas l'accord des formes dpendantes

    mo-moto omotl (un petit homme, un homme sans valeur) ba-bal! bst6 (trois femmes sans valeur) mo-ndko epl (une toute petite maison belle) ba-man mapipo (un peu de vin fort) ba-mel !mi (ces petits arbres sans rigidit).

    3.2. FORMES"NOMINALES.

    Les formes nominales sont celles qui comportent comme lment classificateur Ie PN. 11 s' agit en lingombe du substantif et de l' adjectif.

    3.2.1. Le substantif

    11 se compose d'un PN et d'un thme, thme substantival. Le PN porte gnralement un ton bas. 11 existe toutefois quelques substantifs dont Ie PN a un ton haute

    mwmbe m-embe (chikwangue) m6koja (catchiste) mdidi (furne) lf.benga (poche) La plupart des thmes substantivaux sont du

    type-CVCV. Nombreux sont 8ussi ceux qui prsentent les structures -VCV, -CVV et ~NC\~ (Cfr exemples appariements des classes); c'est--dire que les thmes sont gnralement disyllabiques.

    Cependant, 11 existe quelques thmes monosyllabiques de type - CV et mme des thmes polysyllabiques.

    -ba (vol) -p6mb6li (pa~illon) -so (odeur) -j~ng~l! (promenade) -wa (piti) -bengle (esp. d'antilope) -ugi (mouche) -g~g16 (sot)

  • i

    31

    -86 (chenille) Les thmes peuvent susei tre rpartis

    selon leur structure morphmatique, c'est--dire qu til existe des thllles qui peuvent tre. analyss en Illorphmes par opposition eeux qui sont eonstitus d'un seul morphme. Les thmes polymorphmiques sont en gnral des radieaux auxquels on ajoute une finale drivationnelle.

    -bot-a (progniture)

    -16n-' (refus)

    -pal-an-o (amour reiproque).

    I ! 3.2.2. L'adjeetif

    r L'adjeetif se eOlllpose aussi deun PN et d'un th

    i me. L'adjeetif prend le PN du substantif qu'il , f 1 j qualifie sauf en el. 9 et 10 ou il prend le pp~

    I L'adjeetif dans ce cas ne se distingue ~asseulef ment du nopar son fonctionnement syntaxique,

    ,I .mais Bussi par certains prfixes utiliss dans certaines classes.

    ; Les thmes adjeetivaux expriment alle qualit , ou une ralit abstraite. Ce sont done en fait des,

    substantifs de Cl. 14. ! .

    -b (mauvais) -nne (grand, gros)

    "(A )-totu (cru) - k petu mur, rouge

    , -k~ (court -yai (long)... mwal! mob (une mauvaise famme) njea eyai(t. (un long ehemin) esnja ep6 (un habit blaue)

    -pl (bon, beau) -h!ndo (noir, sO!D.bre) -p (blane)

    ndko jik (de petites, courtes maisons) 11 eonvient d signaler qua les qualits

    sont cependant BaBsi exprim~es par des constructions eonnectives ou par des-idophones.

    I.Ilwal! 0 ellleli (felllme faible, litt. famme du faible) njea e bohali (ehemin 10intain, litt. ehem.in du loin)

  • 32

    mol~ma b6huu (un coeur ouvert)

    mako kW1 (des pieds trs noirs)

    3.3. LES SUBSTITUTIFS

    Les substitutifs sont des.. formes monomOrphmiques qui servent remplacer les noms des tres humains

    lre pers. sg. mbi (7) pI.: !s6 "" -;--;2eme pers. sg. we pl.: ~no

    3mepers. sg. !y6 pl.: !b6 Nous faisons remarquer ici que les deux

    derniers ne sont pas des yrais substitutifs, mais des pronominaux avec les prfixes de Cl. 1 et 2. Pour les autres classes, la formule est prsente sous 3.4.1.

    3.4. FORMESPRONOMINALES

    Les principales formes pronominales sont Ie substitutif de classe, Ie possessif, ledmonstratif, Ie numral, l'interrogatif et l'indfini ainsi que dialecta~ement Ie connectif.

    Ces formes servent soit remplacer un substantif soit Ie dterminer et elles s'accordent avec ce substantif en prenent Ie PP correspondant la classe dans laquelle entre ce dernier. Ce sont donc des formes dont l'initiale est unPP.

    les PP portent un morphotonme haut; sauf ceux qui ont une forme vocalique, c'est~-dire les PP de Cl. 1, 7 et 9 qui portent un morphotonme bas. A l'intrieur d'une forme, ils portent cependant eux aussi un morphotonme haute

    3.4.1. Les substitutifs de classes

    Ce sont des formes qui se composent d'un lment vocalique i_ portant un morphotonme haut, d'un pp et d'un lment final de forme vocalique

  • 33

    _0 portant galement un morphotonme haut.

    Formule : f-PP_6

    Ces substitutifs servent remplacer les noms des humains (ou des tres personnifis) la 3me personne (Cl. 1 et 2), les noms d'animaux ainsi que tous ceux qui ne dsignent pas les catgories susmentionnes.

    Cl. 1 et la fy6~---Of-6-

    Cl. 2 ib1r--_oi-b-6

    Cl. 3 im6,---oi-m6-6

    Cl. 4 im6",---oi-mi-6

    Cl. 5 id6...---0i-d!-6

    Cl. 6 fm6,---oi-m-

    Cl. 7 !y.--_oi- 6-6

    Cl.. 8 ib6,---O!-b!-6

    ,- , 0' C 6Cl. 9 iyo,,--- l.- ef Cl .. 10 ij6.---0!-jf-6(

    Cl.ll i16",---0!-16-6

    Cl. 14 !b6,---O!-b6-

    !y6, ahlf (lui, il est sauv)

    fb6, bhlf (eux, ils sont sauvs)

    im6, mkwI-molangi (elle, elle est tombe-la

    J t bouteille)" id6, lfbuk-likondo (lui, il est cass-le'. bananier)

    ij6, jp~i -sapi (eux, ils ont fait mal-les

    doigts)

    !b, b6si -boyka (a, c'est fini-le manger)

    3 .. 4.2. Le connectif

    11 nt~xiste pas sur le plan morphologique un connectif, mais une construction connective. Pour indiquer une relation de poss8ssion, de d'pendance, d'origine, de provenanee ou de destination on fait suivre la forme dtermine d'un lment identique

  • au PP qui renvoie cette dernire.

    bali b ngando (les fe~mes du village)

    mwali 0 d~i (la fe~me de grossesse, une

    femme enceinte)

    mokand m6 ye? (la lettre de quoi ?)

    bitabe bi mwana (les bananes de l'enfant)

    Le connectif com~e forme pronominale existe

    cependant dans quelques dialectes, ceux de

    Bobends et Liknd de la zone de Bongandanga

    8utour de Pimo ainsique celui des Ding dans

    la zone de Bolomb8. Ceci serait probablement .. un

    . emprunt fait aux autres. langues avoisinaq.tes., La formule est : PP_a. Chez les Ding, il n'existe pas de connectif en Cl. 1, 7et 9. Ils y recourent la construction connective.

    A Pimo : mwal! wa.--oo-a dmi mokand mw ~---- m6-a y ? bitabe bi mwria ngonga ya e-a !s~t6 (la troisime heure) Chez les Ding : mwali 0 dlld mokand m '----om6-a ye ? bitabe b ~---Ob!- mwana ngonga e !st6 .

    3.. 4.}. Le possessif

    On distingue deux sortes de possessifs : le

    possessif de personnes et le possessif de clas

    ses.

    1 le possessif de personnes

    La possessif de lra et de 2me personnes du singulier est obtenu par une construction connec ..... tive dans laquelle la forme dterlllinante est un substitutif. Les autres perBonnes ont la structure :

    opP-thme possessif

  • 35 mwana 0 mbi (mon enfant, l' enfant de moi) mwana o. wC (ton enfant, l'enfant de toi) mwana ond (son enfant) mwana obis6 (notre enfant) mwana obin (votre enfant) mwana obob6 (leur enfant) Ces thmes dans certains dialect es (Bojenga,

    Di/ng,f, Liknd, BobCnd& ) sont : -bos6 , 0-bon6 et dans la plupart de dialectes : O_~t o_nu, et o-bfl.

    Ajoutons aussi que ee que nous considrons iei comme thmes possessifs est employ dans eeri taines langues eomme substitutifs de personnes.

    ,r , 11 s'agit, par exemple, de nd ehez les Babale et r , les Motmb et de b1s, b1n6 en lingla. ~

    ~ 20 Le possessif de classes

    Celui-ei se compose d'un PP en rapport avee .. lepremier substantif (chose possde), d'un auJ tre PP qui renvoie au second substantif (posses,f seur) et d'un lment final vocalique _0 portant I un morphotonme haute ~

    Formule : PPl - PP2- 0

    [ ,

    1 make my (k1ti) m-- "ses pieds" (chaise) njea ej (gby~) e-j-6 "leur chetnintt (chemps) t1na e16 (16so) "e-l-6 "leur raeine) (rizplante) bopl bm(molangi b-tn- "se qualit"

    ; (bouteille) ,~

    r 3.4.4. Le dmonstratif

    11 existe trois sries de dmonstratifs : le dlllonstratif de rapprochement, Ie dmonstratif" dtloigne~ent et Ie dmonstratif de rfrence.

    f I

    t r

    r

  • 36

    8. Le dmonstratif de rapprochement

    Ce dmonstratif comporte un lment vocali

    que i_ morphotonme haut et un PP en rapport

    avec Ie substantif dsignant la chose indique,

    portant un morphotonme bas (schme tonal) .

    Formule : "{-pp

    rnilangi imi (ces bouteilles-ci)

    bato ibi (8) (ces hommes-ci)

    nj~ni {ji (ces herbes-ei)

    mop'li iyo (ce tireur de vin-ei)

    gbiy {ye (ce champ-ci)

    Pour les PP des Cl. 2, 11 et 14, la voyel

    Ie _0 du PP se ralise juj

    molma {mu (ce coeur-ci)

    les {lu (ce bois de chauffage-ci)

    bulu ibu (cette nuit-ei)

    Pour marquer l'insistance, on .r.edu.p1ie Ie

    PP, mais Ie second PP porte un morphotonme haut. milangi {mimi molma {rnumu bato {bib{ bulu ibubu mopli {yoy les {lulu gb{y iyey ~

    b. Le drnonstrantif d'loignement

    11 se cornpose de l'lrnent vocalique i_,

    du -FP- portant un mophotonme hsut et dtun

    lment vocalique finsl o_a morphotonme oppo

    s celui du PP. Les PP de Cl. 1, 7 et 9 qui

    ne se constituent que d'une voyelle se font

    plutot suivre d'un thme o~ ~orphotonme bas.

    Formules O-i-pP- i-PP-n (pour les Cl.l,7 et 9)

  • 37

    etabe iyna i--na (cette banane-l) molengi {mua o{-mu-a (cet~e bouteille-l) mel~ {mia 1-mi-a (ces arbres-l) ndko 1yna 1--na (cette maison-l) moto 1y6na 1-6-na (eet homme-l) mokoH. {mu i-mu-a (cetteficelle~l)

    c. Le dmonstratif de rfrence

    o ,Gelui-ei se compose d'un PP et du thme -~.

    Formule :PP-min

    bali bmin (ces femmes en question) eka min (cette chose en questiori) njea emin (ce chemin en question) lib6s limin (eet oubli en question) 11 convient de signaIer que Ie thme pour Ie

    dmonstratif de rfrence chez ls'D1nga est o-k6.

    , .. bali bk6 (ces fe~mes en question) moto ok6 (eet homme en question) esnja ~k6 (eet habit en question)

    3.4.5. Le numral

    8. Les thmes numraux qui a~paraissent en lingombe avec prfixe d'accord pronominal sont conatitus d'une srie de "un" "six". 11 s'agit de -mot:!, -ba, -s't, -nei, -tno, -samano. De faon absolutIV;, on dit :-mot1, 1ba,ist6, iDei, 1t~no et l.samano.

    mopli ollloti (un tireur de vin)

    njea jiba (deux chemins)

    mabia mst6 (trois palmiers)

    bisnja binei. (quatre habits)

    kata btno (cinq lzards)

    mato tdsamano (six pirogues)

    b. Les numraux de sept dix

  • Ces numraux sont des mots invariables : sambo (sept), b6mwambe (huit), (1h bu (neuf) , demi (dix)

    bali sambo (sept femmes) ndko b6mwambe (huit maisons) sapi (l)ibu (neuf doigts) . mel~ domi (dix sticks, arbres)

    c. Cent (centaine), "dizaine" et "mille" tuku (dizaine) et k6to (mille) sont des substant'if&- de. Cl. 9/10, tandis que mokm (cent-centaine) est un substantif de Cl. 3 qui- comme nous l-avons fait remarquer lors de l'examen du PNpeut prendre son pluriel soit en Cl. 4 soit en Cl. 10. Les.autres numraux s'accordent avec ces substantifs.

    mel k6to (emoti) (un) mille sticks) bengk6to jisamano (six mille jeunes gens) makondo tuku jitno (cinquante bananes) milangi km jist6 (trois cents bouteilles) ou milangi ~ikm mist6 Pour exprimer les numraux compris entre les

    dizaines, les centaines et les mille, on procde par addition, en mettant la particule na(et) entre la dizaine, la centaine ou le mille et-ra ou les units addi.l;ionner.

    12 demi na iba 233 km jiba na tuku (j)ist6 na'ist6

    4.531 k6to jinei na km' jitno na tuku jist6 na emoti

    d.L'ordinal

    11 n'existe qua pour les substantifs singuliers suivis d'un numral accord(un six) et se compose d'un PP et du thme numral.

    Formule : PP-thme numral

  • 39

    mwalf onei (la quatrime femme) moto otno (le cinquime homme) mol m6nei (le quatrime arbre) ndko etno (la cinquime maison) njea est6 (le troisime ehemin) mbua oba (la deuxime anne) Pour les substantifs singuliers suivis des

    autres numraux et les substantifs pluriels, l'ordinal est une construction connective avec comme forme dterminante .un numral pronominal ou invariable. ,,..

    - Formule : PP-Num. card.! moto 0 sambo (le septime homme) mwalf. 0 d(Smi (la dixime femme) njea e b6mwambe (le huitime ehemin) mbala e libu (la neuvime fois)

    ti balf. ba bba (les secondes femmes) I ' nlasu m mnei (les quatrimes jours) r kepi jf j!.st6 (les troisimes paroles)

    Les dialectes qui ont le connectif ont done

    moto wa 0 - 13 sambo

    mwalf. wa 0 - 13 dlO'mi ,

    njea ya oe-a b6lwainoe

    mbala ya oe-a libua

    kepi j j!._ !.st6

    Les termes "premier" et "dernier" sont exprims respectivement par bosd signifiant Hele) devant, avant"; ngongo qui signIf'i ft (le) dernier, derrire (pour les Cl. 1/2, car dans les autres classes il a le sens de "proehainff ) et s!ka qui signifie "fin".

    kepi e suka (la dernire parole) moki m6 bos6 (le premier mariage) m~ngo m6 ngongo (le prochain voyage) balf b ngongo (les dernires pouses)

  • 40

    njea ji bos6 (les premires voies, routes)

    3.4.6. L'interrogatif

    11 se compose d'un PP et d'un thme interrogatif. Les thmes interrogatifs en lingombe sant: -k ? (combien), -ni? (quel?), -ye? (de quoi 1)

    ngando j!n.! ? (quels villages?) ngando eni ? (quel village 7) mwal! on! ? (quelle fe mme ?) mab1a mk ? (combien de palmiers ?) bato bk~ ? (combien de personnes 1) njea j~k ? (combien de chemins 1) ellf. ye ? (quel souei ?, de quoi? pour

    quoi 1)

    3.4.7. Les indfinis

    11 s'agit de "eutre" et Ittout".

    lls se composent d'un PP et du thme -susu pour "-tout" et -tong6 pour nautre" .. La PP devant le thme-susu porte un morphotonme bas et en Cl. 1 c'est le PN qu'on emploie

    moto otong6 (un autre homme) njea etong6 (un autre chemin) bato btong6 (d'autres personnes) njea j!tong6 (d'autres chemins) esnja tong un autre habit) man massu (tout le vin) t!t6 mos~su (tout le gibier) ysngf mosusu (tout jeune hamme) mwali mos-usu (toute felllme) njea jis~u (tous les chemins, les moyens)

    3.5. FORMES VERBALES

    3.5.1. ELEMENTS DES FORMES VERBALES

  • I

    41

    "' !,. ( 1

    '

    r :

    Les lments qui peuvent constituer une forme verbale sont, selon leur ordre, les suivants : la pr-initiale, le prfixe verbal, la post-initiale, le formatif, le pr-radical ou l'infixe objet et rflchi, leradical, l'extension du radical, la pr-finale, la finale ~t la post-finale.

    1 0 La pr-finale La pr-finale est un lment de ngation : tt-b-pal- Cils n'aiment pas) t-b~-bng- (nous n l avons pas l' habi tude de. craindre)

    2 Le prfixe verbal

    Substitut sujet du verbe" le PV est normalement l'initiale d'une forme verbale. Nous distillguons deux types de substituts : (a) les substituts de personnes (b) les substituts de classes a. Les substituts de personnes sont

    lre pers. sing. na-{n!-) 2me pers. sing. ~ 0lre pers. plur. bo2me pers. plur. 0

    b. Les substituts de classes sont repris dans le tableau gnral des prfixes prsent sous le point 3.0.

    On notera par ailleurs que seul l'lment postfinal o_ni est capab1e de distin5aer le singulier du pluriel dans une forme verbale dont le PV est le substitut 0_ : ohal! (tu as dit)/ obal!ni (vou~ svez dit). .

    'Les substituts des premires personnes appellent les remarques suivantes : 10 o~ , o~ qu'on rencontre comme substitut de lre personne dans beaucoup de langues bantu est, en gnral, attest en lingombc u.niquement dans le

  • 42

    forlues ou. il peut tre employ comme suffixe objet ou comme sujet dans Ie ngatif du futur et du prsent actuel. Ailleurs dans la conjugaison, c'est 0B= qu'on rencontre.

    naj~b! (je sais)/ n!taj~ba (je ne sais pas) bom (frappe) / bomn! (frappe-moi) . nabomab! (je frapperai, un jour)/ n!tabomabi

    (je ne frapperai pas). 11 convient cependant d'ajouter que dans certains dialectes c' est ni_ qui. est gnralement employ l ou. d'autres utilisent na-. Chez les Ngombe de Bonjingili et de Likuka auX:;nvirons de Lisala et ceux de Boso-Mel (zone de Bongandanga) par exemple, on dit :

    nibal! (j'ai dit)

    nilk (jtai cru)

    nft6ndo (j'annoncerai)

    2) Au lieu de bo- (lre pers. pl.), beaucoup de dialectes utilisent 10-. Ce prfixe 10_ est presque gnralis dans tous les dialectes des zones de Budzala et de Kungu.

    3 La post-finale

    La post-finale est un lment de ngation qui se place aprs Ie PV dans une forme verbale.

    b6-ta-kin-a (nous ne cderons pas)

    bo-l!-pal-a (nous n'avons pas aim)

    4 Le formatif

    Le formatif est aussi appel marque verbale. 11 exprime Ie temps, Ie mode et l'aspect du verbe. Dans certaines formes verbales, il est reprsent par Ie morphme ~ ou par un simple morphotonme. 11 convient de noter par ailleurs qu'une mme forme verbale peut comporter deux formatifs, surtout lorsqu'il s'agit d'exprimer certaine aspects tele que Ie persistif, l'incohatif, Ie dfinitif

  • o n-a-bal-a o n-ka-pal-a ., b-k:-pal-~

    o b- k!-sam- o b- ~-bal-ak:-a

    ., bo- '-bom- o b-ka-m~-bal-a b-m~-bal-a

    (je dirai)

    (si je veux)

    (ils aiment habituelle

    ment)

    (qu'ils dorment)

    (ils sont en train"de

    parler)

    (nous avions frapp)

    (s'ils osent parler)

    (qu'ils disent une fois

    pour toutes)

    (je viendrai une foisl

    bas)

    5 0 Les infixes

    On distingue deux sries :

    a) l'infixe rflchio-s~- qui est employ lorsque

    l'objet est Ie mme que Ie sujet. Il a la mme

    forme pour toutes les personnes et pour toutes

    les classes;

    b) l'infixe objet qui est en rapport avec les

    personnes grammaticales. Sa forme est celle du PP,

    sauf pour la 3me personne du singulier, Cl.l.,

    ou il prend la forme du PN. Notons aussi qu'il

    n'existe pas d'infixe objet pour la lre person

    ne du singulier; au pluriel, c'est-.!.2.-. L'infixe

    objet pour la 2me pers. du singulier et du plu

    riel est o_Q_. La diffrence apparat par l'emploi

    au pluriel de la post-finale -ni.

    bo-s~-bom-! (nous nous sommes frapps)

    b-mo-bom-! (ils l'ont frapp)

    bo-j!-kin-! (njea) (nous les avons abandonns)

    ... les chernins "b-o-bom-! (ils t'ont frapp) b~-bo-bom-! (ils nous ont frapps) "b-o-bom-!-ni (ils vous ont frapps)

    60 Le radical verbal

  • 44

    La plupart des radicaux ambt du type -CVC-. La variante de ce type canonique est : -CVNC-. La voye11e du radical peut porter un morphoton~e haut ou bas.

    , .-duk- (chereher) -s~J- (puiser, finir) -hal- (parler) -eop- (verser) -hul- (revenir) -yn- (rentrer) -bt- (enfanter) -pa1- (aimer) -sos- (laver) ..k.in- (laisser, abandon

    ner) -lng- (compter, lire) -tang- (suinter) -hfng- (carter) -kng- (vomir) -tmb- (transporter) -s!ng- (injurier) -eomb- (revenir) -bmb- (cacher) -l!nd- (pousser) -kund- (couvrir) Une catgorie importante de radicaux est aus

    si constitue par ceux qui attestent la structure -CV

    -d- (venir) -t:!.- (fuire) -me- (avaler) -yo- (pleurer) -bu- (danser) -n8- (dfquer) -tu- (bttre) -l- (piquer, mordre,

    frapper) I1 existe aueei le type -VC- avee eomme

    variante -VNC

    -fb- (voler) -:!.t- (supporter), -em- (se tenir debout) -is- (mettre,

    introduire) -k- ( cou.ter) -!l- (barrer) -l- (dehieer) -k- (appuyer contre)

    -and- ( taler) -!nd- (donner ~n coup, -ang- (secher) -imb- (plier)

    11 feut ensuite eignaler qu'une autre erie de radicaux est forme par eeux qui prsentent comme structure - (NJCV""VC- allee V identique (plutt que des voye11es longues).

  • i I

    r

    -t~al- (transporter) -tul- (gonfler) -ndiil- (tre tendu) -ban- (partir sans

    le consentiment de son interlocuteur)

    Les radicaux -CVCVC- et -CVCV- sont gnralement considrs comme appartenant au type canonique -CVC- suivi dtune extension formelle (cfr. point suivant) (9)

    -bengan- (chasser)

    -pukus- (agiter)

    -btoj- (briser)

    -puse- (enterrer)

    -lngo- (tre ivre)

    -pinoj- (lacher, laisser tomber)

    ? L'extension du radical

    Le radical peut tre tendu par un suffixe dri vationnel qui lui apporte une nuance supplmentaire. Nous ne traitons ici que les extensions qui sont productives. Certaines extensions formelles prsentent des formes qui se rapprochent des extensions drivationnelles; d'autres, par contre, ont des formes particulires : -us- dans -pukusa, agiter; -uk- dans -bluka, emballer, p.ex.

    (1) L'applicatif : o_e_ -kina (laisser) -kines (laisser pour) -pika (construire)-pikea (construire pour) -bala (parler) -balea (parler pour) -jima (accepter) -jimea (accepter pour) -b6~ba (garder) -b6mbea (garder pour)

    (2) Le causatif : O_ej_ (avec COmme variante dialectale : O_es_) -dala (marcher) -daleja (faire marcher) -yka (manger) -y'keja (faire manger) -yna (rentrer) -yneja (faire rentrer) -pika (construire)-pilteja (faire construire) -k6ka (scher) -k6keja (faire scher)

  • 46

    -bongo (tre bon)-bngeja (rendre bon) -ssks (rire) -sskeja (faire rire)

    (3) Le rciproque : 0-8n-bala (parler) -balana (se parler) -pala (aimer) -palana (s'aimer)-lna (refuser) -16nana (se reiuser) -fns (voir)-Ansns (se voir) -pono (choisir) -po nonO (se choisir)

    (4) Le rversif Nous distinguons deux sortes de suffixes r'

    versifs : a. Le rversif transitif : O_oj_ (svec comme variante dialectale o_os_)

    -nanga (attacher) -nangoja (dtacher, dployer, dlier)

    -dipa (fermer) -dipoja (ouvrir)

    b. Le rversif intransitif : _0_ -nangoa (se dlier) -dipoa (s'ouvrir)

    (5) L'intransitif ou neutre: _0_ -lna (couper) -lnea (se couper) -Sopa (verser) -sopea (se verser)

    (6) Le statif : O-ampika (fixer dans le sol -pikama (tre fix

    dans Ie sol) ~

    -ske (appuyer contre) -lks~s (tre appuy contre)

    -sspe (accrocher) -sspSms (s'accrocher, tre accroch )

    -imba (plier) -imbama (tre pli, se plier)

    (7) Le passif: O-am-sopa (verser) -sopama (tre vers) -boma (frapper) -bomama (tre frapp) -bala (dire) -balama (tre dit)

  • I 47 '

    -yka (manger) -y~kama (tre tnang)

    (8) L'intensif : O-akak-dala {marcherJ -dalakaka (pitiner) -dumba (jeter) -dumbakaka (parpiller) -b6ta (enfanter) -b6takaka (donner nais

    sance beaucoup d'enfants sans controle ni rserve)

    -bala (parler) -balakaka (parIer beaucoup sans tenir compte de la logique) .

    8. La pr-finale.

    Elle prcde la finale et exprime gnralement soit la dure soit l'habitude. La pr-finale a la forme : o-akN

    bobalkf bo-~-bal-a~-! na nd~ (nous lui

    avons dit)

    bayakaka ba-~-y~k-akH-~ (ils avaient l'ha

    bitude de manger)

    babalaka b-'-bal-aK.-'-a (ils sont en train

    de parler)

    ) 9. La finale. '" j. I C'est l'lment par lequel se termine normaleI ment une forme verbale. Les finales verbales ont r une forme vocalique : ," o_a (-8 -0), o_i, o_e.

    nalfjk (je croyais)

    ~ byn! (ils sont rentrs) hul (reviens) Ir b6sam' (que nous dormions)

    botah6no (nous ne sjpporterons pas).

    lO.La post-finale.

    En position port-finale, il existe les l

  • 48

    ments suivants : le morphme de conjugaison o-ni qui sert distinguer le singulier du pluriel la 2me personne le morphme pronom complment d'objet o-n1 de la lre personne du singulier qui n' a pas d 'infixe objet en lingombe et la post-finale de ngBtion O-ti qui est ralis o~ dans certBins dialectes, tels que ceux des environs de Lisala (Bonjing11i, Boso-Godo) ainsi que la marque Bspectuelle ngative o-in1.1l convient galement de signaler un autre lment post-final qui apparat au prsent actuel et au futur proche dans certains dialectes tels que ceux de Boso-Me16 (zone de Bongandanga) et de Boso-Kma, Limb6ye (groupements voisins aux Bogbonga de Boso-Njanoa), p.ex.: -de~, -ole (dans les dialectes de Budjala et de Kungu).

    bal~ (parle) / balni (parlez) b~bom1 (ils ont frapp) / b~bomini (ils m'ont frapp) b~bom~k! (11s frappaient) / bbomkiti (11s ne frappaient pas) / bbomk1n! (ils n'ont pas encore frapp). ."

    A Boso-Me16 on dit: nabalakadel (je suis en train d~ dire) au lieu de : nabalaka.

    nabalde (je dirai) au lieu de : nabala. En rsum, les lments de formes verbales qua nous venons de prsenter peuvent tre repartis selon leur fonction en trois catgories. On parle ainsi des morphmes de formation, de sustitution et de conjugaison.

    ta) Les morphmes de formation sont les radicaux et leurs extensions ventuelles. Le ralcial est un noyau autour duquel viennent s'ajouter les autres lments pour constituer la forY:ne verbale.

    (b) Las morphmes de substitut10n : substituts des substantifs sujet, objet, antcdent sujet et objet. Dans cette catgorie on trouve les lments

    http:o-in1.1l

  • 49

    suivants :

    1 L'initiala ou la classificateur : gnrale

    ment sujet, est parfois pronom relatif objet.

    molangi 'mosos! Mojama (la bouteille qua Mojama

    a lave)

    2 L'infixa oojet, lment pr-radical, prnom

    complment d'objet.

    3 L'infixe rflchi o-s-, pr-radical aussi.

    4 La post~finale ou suffixe objet de la lre . personne du singulier o-nl.

    bomani (frappe-moi) kinnini (laissez-moi)

    c) Las morphmes de conjugaison : ceux qui servent indiquer l'ordre, l'aspect, le temps et Ie mode des formes verbales. Il s'agit de la pr-initiale, de la post-finale, du formatif, de la pr-finale, de la finale et de la postfinale o_ni.

    Il n'y a pas en lingombe una forme qui comporte tous ces lments . la fois .. Par contre, ces derniers sont susceptibles de se grouper - deux au minimum - pour constituer une formeverbale complte. Il y a done possibilit que leS diffrentes formes verbsles attestent'un si naut degr de eomparabilit qU'elles peuvent se mettre dans uu tableau. e'eet ainai qu'on parle des formes tabellaires par comparaison aux fermes non tabellaires comme l'infinitif, l'impratif et Ie subjonatir qui ne se laissent pas Illettre dans un table!lu unique.

    3.5.2. LA CONJUGAlSON

    Nous distinguons les formee verbales indicatives et les formee verbales non indicatives.

  • 50

    3.5.2.1. FORM:ES VERBALES INDICATlVES

    A. FORMES INDICA'rIVES ABSOLUTIVES

    A.1. Formes indica-tives absolutives affirmatives.

    1 0 Le prsent actuele

    Le prsent actuel est caractris par un PV gnralement morphDtonmehaut (sauf pour le substitut de la deuxime personne), un formatif o_a_ portant un morphotonme oppos celui du PV, un morphotonme lexical du radical, la pr-finale o-ak- en harmonie tonale avec la finale et la finale -a morphotonme haut m~tatonique.

    Formule :oP'O' -xe-R-ak~aJ.

    Le prsentactuel indique que ltaction se produit encore au moment de la parole.

    bat~keke (ils sont en train de vendre) bat~kk BW! (ils sont en train de vendre du poisson) bwabalaka (nous sommesen train de parler) bwabalk bop~l~ (nous Bommes en train de bien parler) wabalaka o-Xa-bal-ak-e (tu es en train de perler)

    Dans un certain nombre de dialectes, le

    prsent actuel Be caractrise plutot par le for,

    mstif o_p_ et par la post-finale

  • I, I 51i

    Le pass rcent perfectif est caractris par un PV mor~hotonme bas pour les substituts delre et de 2me ,personnes, haut pour tous les substituts de classes sauf la cl.9, le formatif o_~-, le morphotonme lexical du radical et la finale O_i morphotonme haute

    Formule : pv-~-R-f.

    Le pass rcent pertectif marque une action qnve qui vient de s'accomplir et dont les effets sont encore perceptibles. bokin!njea (nous avons laiss la route - il n'y a pas longtelJlps) bdsomb! ngongo (ils viennent de retourner en arri re). l6so l~kp~t! (le riz a mri) ~jea edip! (la route vient d'Gtre barre) 'makOndo m&po! (les batlanes sont pourries).

    3 Le pass rcent imperfectif.

    11 a les mGlJles caractriatiques que le pass , rcent perfectif, mais il ~omporte une~pr-finle:

    o-ak-, marque de dure.

    Formule : PV-~-R-ak-!

    bato b5l6ni wH (les gens t'ont refoul)

    bato ba16nsk! WB (les gens t'ont refiOul pen

    dant un bon moment)

    buss b6d!p! (la nuit est tombe)

    bUss bd!pk! (la nuit tombait)

    4 Le paas d'hier perfectif.

    Le pass dthier perfectif est caractris par un PV portent un morphotonme bas, un formatif ~ si le morphotonme lexical du radical est haut ou d'un formatif reprsent par un mOl'photonllle dont

  • 52

    . ,

    la nature est en opposition avec celui du PV si le morphoton~me lexical qui le suit est bas, une prfinal~ o-ab- ayant la mme morphotonme que la finale et enfin la finale o_i morphotonme haut.

    Formule : PV-~-H-a~-! ou pV-'-B-ab~!

    Le pass d'hier indique une action passe il y a quelques jours mais dont on ne considre pas les effets. balngb! mel !mia moko (on a compt ces sticks hier) bebalbi na nd bus !b~a (i15 lui ont dit ce jourl) bobalbi na nd (nous lui avons dit) bo16nb! bobkina (nous avons refus de les abandonner)

    5 Le pass d'hier imperfectif

    Il a les mmes caractristiques que le pass d'hier.perfectif saul qutil comporte en plus la pr-fina.le o-ak_ qui marque une ide de dure.

    Formule : PV-~-H-ak-8b--t ou opV_ '-B-ak-a~-t.

    balngkbi mel imia (on a t en train de

    compter ces sticks)

    mako m~pekkbi ua mondO (les pieds taient en

    train de faire mal cause de la ~arche).

    bopekkbi (nous avions t malades).

    6 La pass antrieur.

    La pass antrieur est ca:cactris par un PV morphotonmebas, un formatif o_~_ (si la voyelIe du morphotonme lexical est haut) ou un formatir reprsent par un morphotonme dont la nature est en opposition avec celui du PV (si la voyelle

    http:pr-fina.le

  • 53

    d.u morphotonme lexical est bas, enfin la finale o_a ll1orphoton&me haut~

    Formule.: PV-SJ-H- ou PY- #-B-

    bakin (i1s avaiant abandonn)

    boboll1 (nous avioDs frapp)

    boyk (nous avions mang)

    milangi migw (les bouteilles s'taient casses

    d~puistrs longtemps]

    lD.al mab:n (les ll1dicar.n:ents s'taient dtrio

    rs)

    ba16n minSngo (ils avaient vit des ennuis d~puis trs longtemps)

    7 Le pass antrieur habituele

    Le pass antrieur habituel 8 les mlD.es caractristiques que le pass antrieur la seule ~ffrence qu'il comporte une pr-finale o-ak-, "Illsrque de dure, portant le mme morphotonme qua la inale

    .. i Formule: PV-"-H-ak.'W-a ou p'l- ". -B-a~-a

    Le pass antrieur habituel sert rappeler et indiquer une habitude qui a cess dans la 'Pass. bato bay6kk na mOlll6 (les hOlllllles Illangeaient-au

    f trefois la main) napalk mwal! 1:y6na (auparavant, j' ailJlsis cette telllme)

    8 0 te futur 'PToche

    La !utur proche est caractris par un PV Illorphotonllle haut paur tous les substituts de personnes (esu! la 2me personne) et de classes (saaf la cl. 1), le formati! _8_ A ~orphoton~e oppos celui du PV, UIl l'Uorphotonme lexical du

  • 90

    radical et la finale ~a portant un morphotonme haut mtatomique.

    Formule : pV_xa_R_t.

    Le futur proche indique une action qui aura lieu dans l'avenir en soulignant avec certitude son caractre imminent. Cette action peut avoir lieu tout de suite, demain, dans deux jours, dans une semaine, dans un rnois, dans une anne , peu irnporte; on est presque' sr de sa ralisation.

    bwa,lj rnisfisu b6-a-lje (nous songerons tout)

    n~yna n-a-y'n-a (je vais rentrer) tat' ajba a--j6b-a (papa saurs) naynl pum (je vais rentrer dernain 16so lwakpta (Ie riz rnrirs) njea j!adipa (les routes seront barres) bato bajba (les gens sauront) rnolangi rnwaluma (la bouteille sera pleine) wd!ka (tu vas rester) wadIk webuki (tu vas rester toi seul) Dans les dialectes Liknd et Bobende des

    environs de Pirno, Ie futur proche cornporte des PV de lre personnequi portent plutot un rnorphotonme bas etune finale rnorphotonme bas (plutot que haut mtatonique).

    nayna na--yn-a (je vais rentrer) lasep lo--sep-a (nous nous rjouirons) lasepI na nd& (nous serons conterlB de lui) Dans certains autres dialectes, tels ceux

    de Budzala et de Kungu aiasi que ceux de BosoKe16, Boso-K&rna. (groupetnent voisin au Bogbonga) , Ie futur proche se caractrise plutSt par l'emploi de la po~t-finale o-de (-le).

    na16rn'de (je vais envoyer)

    bahOj6de (ils dernanderont)

    bokinde (nous laisserons)

    Le futur loign

  • 55

    Les caractfristiq~es du fut~r loign sont : (a) un PV morphotonme bas pour les substituts des personnes (sauf ls 3me personne du pluriel, Cl. 2) et haut pour les substituts des classes part le PV de CL 9 qui porte un morphotonme bas. (b) le f 0 .,'m8 tif o_jiJ_ (c) un morphotonme lexical du radical (d) une pr-finale o-ab- qui marque l' loignement morphotonme bas (e) une finale o_i portant un morphotonme hsut.

    Formule : oPV-JiJ-R-abX-! Le futur floign marque une action qui se

    produira un moment imprcis de l'svenir. nahojobi ma (je Gemsnderai maman - un certain jour) nasombob! (nous reviendrons -tot ou tard)

    I dus ek6kabf (le fleuve schers -un jour) njni jilumab! ngondo (les herbes rempliront la terre) Njamb atitabi (Dieu deseendra)

    10 0 L'habituel du futur loign

    Ayant les mmes cartristiques que le futur loign, le futur loign habituel comporte la prfinale o-ak~ portant un morphotonme bas.

    boljekebi we (nous penserons toi souvent) mam ad~akabi (maman viendra frquemment)

    11 Le prsent habituel

    Le prsent habituel est caractris par un PVf ihorphotonme haut sauf pourles substituts der lre et de 2me personnes et cel uiO: CL 9, lin formatif o-ka- en harmonie tonale avec la voyeller

    ! du pV un morphoton~e lexical du radical et enfin'la finale -e portant un morphotonme haut.

    f

    f

  • 56

    Formule !. opV ..... ka .....R-

    nakay5k na lllom.6 (je mange habituellement .la main) okadni na mako (vous venez ordinairement pieds bk~16n min6ngO (ils n'aiment pas des ennuis) bwato' 'bkdii::id t lib6ngu (la pirogue c'havire souvent au bord de la rive) Le prsent habituel compcrte parfois aussi la

    pr-finale o_a~_ qui marque la dure de l'actian habitue lle

    Nakaykk

    okad5kni

    ,bklnk

    bwato bkdindk~

    Dtou leformule: PV.......ka-R-ak-

    Tableau des farmes verbales affirm8'ti.ves indicati ves absalutives

    1. Prsent actuel : PV-Xa-R-a~~ 2. Prsent habituel : PV~ka-R- 3. Pass rcent perfectif: PV-~-R-i 4. Pass rcent imperfecti!: PV-,0-ak--:!. 5. Pass d'hier perfectif : PV-~-H-a~-i ou PV-'

    -B-ah--!

    6. Pass d'hier imperf. : PV-~-H-a~-ab~l ou

    PV-'-B-a~-ab~!

    7. Pass antrieur : PV'-,0-H-a ou PV-' -B- 8. Pass antrieur habituel : PV-,0-al~ ou

    .. PV-'-B-ak--

    9. Futur proche : PV-xa-R-.

    10; Futur loign : PV-~-R-a~-i 11. Futur loign habituel : PV-~-R-a~-a~-i

    A.2. Formes indicatives absolutives ngatives

    Les formes indicatives absolutives ngatives se caractrisent gnralement par l'emploi :

  • 57

    -de la pr6-initiale de,n6gation : t'_ - de la post-initiale de n6gation : O-ta- et 0_ (1)[-de la post-finale de ngation : ti_ et o-ni

    11 importe aussi de faire constater que les formatifs des formesverbales affirmatives ntapparaissent pas au ngatif et que, par ailleurs, toute forme ngative peut tre ajout facultativement le morphmede ngation autonome ngsa ou ~ , "non"; et aujourdthui avec l'influence du ling~la, i!. 11 faut ajouter cela que toute forme v~rbale ngative au prsent ou au pass peut comporter des morphmes liiIspectuels pour exprimer l'inchoatif et le persistif. Ce qui permet, en dfinitive, la subdivision ci-aprs (1) ngation simple (2) ngation aspectuelle

    A.2.1. N6gation simple

    1 Le prsentactuel :op~_Xta_R_a~_6~ n1taykaka (je ne suis pas en train de manger) nitaykk m~pumb (je ne suis pas en train de manger -des feuilles de menioc) bcftay4kaka (nous ne sommes pas en train de manger) .

    , " 2 Le"pr6sent habituel: t-PV-R- ou te-PV-R-akN , -e

    tb6balk ou tb6bal (nous n'avon5-~as l'ha

    bitude de parler)

    tb'jb4k~ ou tb'jb~ (ils ne connaiasent pas

    -habituellement)

    3 Le pass rcent perfectif : PV-R_i_Xti

    b6yk1ti (nous n'avonspaa mang)

    byk1ti (ils n'ont pas mang)

  • 58

    bs6mbiti (i1s n'ont pas achet

    4 0 Le pass rcent imperfectif : oP1_R_a~_i_Xti

    b6ykklti (nous ne mangions pas) bs6mbk1ti (i1s n'achetaient pas)

    5 Le pass d'hier perfectif : pv-(l)-R-abX-!

    bo(1)1bingab1 (nous n'avons paS craint) bo(1)1ba1ab1 (nous n'avons pas dit) ba(1)1s1ngabi (i1s n'ont pas injuri)

    6 Le pass d'hier imperfectif : pV-(l)f-R-a~ab X_!

    bo(1)ls1ngakab1 (nous n'injuriions pas) bo(1)1ba1akabi (nous ne par1ions pas) ba(l)lbngakab (i1s ne craignaient pas)

    7 Le pass antrieur : pv-(1)1-R-a

    bo(lHyka (nous n'avions pas mang) bo(lHbnga (nous n' av ions pas craint) ba(lHba1a (i1s n'avaient pas-dit)

    8 Le pass antrieur habituel

    -a

    bo(l)ykaka (nous n'avions pas l'habitude

    de manger)

    bo(1)1ngaka (nous ne craignions pas-habi

    tue11ernent)

    ba(1)1ngaka (i15 ne comptaient pas-habi

    tue11ernent)

    , 'J9 Le futur proche PV-ta-R-a btaba1a (nous ne dirons pas) btekina (i18 ne 1aiszeront pas)

  • 59

    btakinG b~na (i1s ne 1aisseront pas les

    enfants)

    btaba1 na moto (nous ne dirons personne)

    100 Le futur 10ign : oPV-ta-R-ebX-!

    btajimab:! (nous n'aeeepterons pas) bta1nab1 (i1s ne re fuseront pas Y

    ,La futur 10ign habituel : PV-ta-R-ak""

    _abX-!

    btabalakab1 (nous n'aurons pas l'habitude

    de parler)

    b6ta16nakab:! (nous ne.refuserons pas - habi

    tuel~elllent )

    btajimakab:! (i18 n'secepteront pas-habitue1lelllent)

    Tableau des formes sbso1utives ngatives

    1. Prsent aetue1 : oPV_X~_R_~k~l 2. Prsent habituel : t-PV";'R- ou t-M-R

    ak--' 3 .. Pass reent perfeetif : OP~_~";'i_ xti 4. Pass rcent irnperfectif : oP~";'R-akf'i'l.i- xti

    5 .. Pass d'hier perfectif : PV-(l):!-R-abA -!

    6. Pass d'hier imperfectif : pV-(lH-R-a~abx-! 7. Pass antrieur . : PV-(l)!-R-a 8. Pass antrieur habituel,: PV-(l)!-R-a~s 9. Futur proche : oPV.-ta-R-'J

    10. Futur loign : PV-ta-R-abx-!

    11- Futar 10ign habituel : P~-ta-R-8~abx-!

    A.a.2. Ngation aspectue11e

    11 s'agit de deux aspects au: ngatif; ei-aprs:

    - l'inchoatif :"ne pas encore" - Ie persistif : "ne p1us lt

  • 60

    1 "Ne pas encore"

    L'inchoatif se traduit en lingoll1be parquatre types de ll1orphll1es : une post-finale, oBi et trois formstifs : o-~-,-pet-, -pAka-. Ces rlerniers fonctionnent comme des radicaux, mais ils n'ont pas de contenu smantique propre. Les trois formatifs se font suivre du verbe conjuguer l'infinitif sans PV.

    a) au prse nt PV-pet:-ak~i-ni-infinitif(-PV)

    babalaka (ils sont en train de parler) batabalaka (ils ne sont pas en train de parler) bapetkinfbala (ils ne parlent pas encore)

    b) au pass rcent ill1perfectif : PV-~-R-akH-f-ni ou PV-pk-f-nf-infinitif(-PV)

    bbalkl. (ils disai.ent) bykki (ils ll1angeaient) babalkfni ou bpkin!bala (ils n'ont pas encore dit) bykkini ou bpkfniyka (ils n'ont pas encore mang)

    c) Autres temps du passa : o-pka-

    Pass antrieur : ba(l)fyka (ils n'avaient pas mang)

    ba(l)fpkayka (ils n'avaient pas encore mang)

    Pass rcent perfectif : b~ykf (ils ont mang) by~kfti (ils n'ont pas mang) bpkftiyka (ils nlont pas encore mang)

    Pass d'hier : ba(l)fbalakabi (ils ne disaient pas) ba(l)fbalabi (ils n'ont pas dit)

  • 61

    ba(l)fpkabibala (ils n'avaient pas encore dit)

    d) Au futur O-peta-

    Futur proche btabala (ils ne diront pas) btapetbala (ils ne diront pas encore)

    Futur loign btabalabf (ils ne diront pasaucun jour) btapetabfbala (ilsne dirout pas encore)

    Futur loign habituel : btabalakabf (ils n'auront pas l'habitude de dire) btapetakabfbala (ils n'auront pas encore l'habitude de dire)

    B. FORMES INDICATIVES RELATIVES

    Les for~es relatives se distinguent des forIlles absolutives par l'e~ploi du PP la place du PV, de l'lment vocalique i_ qui caractrise la plupart des formes prono~inales (Ie substitutif de classes, les d~onstratifs de rapprochement et d'loignement). On doit aussi dire qU'il s'agit en ralit du dmonstratif de rapprochement, dont la structure est Q!-pp, suivi d'une forme verbale ayant pour initiale un PP qui dans un dbit rapide niest souvent reprsent que par son ton.

    B.l.2. Le relatif sujet

    Caractristiques : - ltlment vocalique o{_ - PP la place du PV

    Formes absolutives Formes relatives 1. mopli ahulf (Ie tireur de 1. mopli fyohuli fin est rentr) (fyb ohuli) Ie tireur

    de vin qui est rentr 2. milangi mfb6tbi (les bou 2. milangi fmib't6i teilles se sont casses) (fm! mibt6!) (les

    bouteilles qui se

  • 62

    50 nt casses) :3. lllab!a m~kw~ (les pal ,. mab!a !m~kw~(!m! m~miers taient tombs) kw~)(les palmiers qui

    taient tOlllbs)4. gb!y eng6! (Ie ci"lamp 4. gbiy~ !yng6! (!y a brl eng61) (Ie challlp'qui a

    brl) 5. bopala b6noi (l'amour 5. bopala !b6no! (!bu

    dpasse) b6no!) (un amour qui dpasse)

    B.l.2. Le relatif objet

    Ses caractristiques sont les mmes que celles du relatif sujet, souf que le sujet apparait post-pos la forme verbale. Et dans ce cas, lorsque le substantif sujet du verbe absolutif niest reprsent que par son PV, au relatif ce sujet est un substitutif (de personne ou de classe) correspondant.

    Cette identit de structure entre Ie relatif sujet ,et le re-ati.f objet entrane parfois quelques alllbiguts, surtout lorsque Ie substan,tif sujet et Ie substafftif objet sont des noms ei I anillls etappartiennent une mllle class'e tQ.orphologique.

    Formes ap,sO'lutives Formes relatives 1. bal! b8b~ngi bato 1. batoibbngi bal! (les felll~es ont craint (les gens que les femmes les gens) ont craint) ou

    (les gems qui ont craint les fell1mes)

    2. babom! lllw~na 2.mwana !yobom! !b6 {!Ly6 (ils ont frspp l'en- obom.:L- !b6) (l'enfant qu"ils

    ont frapp) ou (ltenfant qui les,~ frapps)

    ,. nj6 b'yld k6k6 ,. k6k6 !by&k! nj6 (les ser-pEmts ont man-. (les poules que les serpents ge les poules) ontmanges) ou

  • I

    63 t

    ~

    ~

    : r

    ~ t ~ , ~ I r I

    !I ! 1

    -I'

    (les poules qui ont mang les serpents)

    4. bengibkbng 4. mwemba lyokabng beng (les enfants craignent (le sorcier que les entants le sorcier) craignent) ou

    (le sorcier qui craint les entants)

    B.2. Form.es indicatives relatives ngatives

    Les formell indicatives relatives ngatives ne reoivent pas les morphrnes de ngation que. nous avons dc;rits plus-haut .. Elles recourent, en effet, un autre procd.qui consiste ernployeIJ le verbe "tre", boda, conjugu l' affirma- ! tif. ,et suivi de la particule~ de ngation ..p.:-~t . de 1:'infinitif du verbe conJuguer. 11 s'agit done d'un recourS la conjugaison priphrastique.

    B.2.1. Le relatif ngatif sujet

    Affirmatif :

    bali !b~ngi bato (les femmes qui ont craint

    les gens)

    bapli ibhull ngongb (les tireurs de vin qui sont

    rentrs aprs)

    ndko iykw! na buHi (la m,iiis

  • 64

    milangi :lm:lsmbi bSng~' (les bouteilies qu~ les enfants ont achetes)~ ,

    ttloto :lyobng:l bsng (l'homme que les enfants ont

    raint)

    mwana:CYBbot:rU !b

  • 65

    I .I;

    Formule pv-~-R-

    nsomb (que je retourne)

    bdal (que nous marehions)

    b6y~k (que nous mangions)

    Pour exprimer le but, on emploie le 1Il0rphme bengi que l' on plaee devant la forme verbale du subjdnetif. Nous le signalons iei paree qu'au ngatif, le subjonctif exprimant le but se caraetrise plutot par un formatif, o-sk

    byk bengi bkand6 (qu'ils mangent pour qU'ils grandissent) b6bal beng! bjb (que nous pariions pour qu'ils sachent) Chez les Liknd et Bobende de Pimo ainsi

    que ehez les Ding de la zone de Bolomba, le subjonetif simple prsente deuxstruetures qui dpendent de la nature du morphotonme lexical du radi,al.

    PV:_\ -H- op~- ,llS-B-

    nyak (que je mange)

    n"sam (que je dorme)

    lyk (que nous mangions)

    lsam (que nous dormions)

    2 Le subjonctif habituel

    Celui-ei ne se distingue dusubjonetif aim~le, . que par l' emploi de la pr-fina le o-ak--.:"

    I Formule : PV-~-R-a~

    b6yllkk (que nous ayons l'habitude de

    manger)

    bjimk (qu'ils aient l'habitude ce

    croire)

    3 L'optatif fort

  • 66

    50

    Il est caractl"'is par un PV rnorphotonrne haut, Ie forrnatif o_rn~_ portant un rnorphotonrne

    l montant et une finale o_a morphotonme haut

    mtatonique.

    Formule

    bm~yka (qu'ils mangent rnaintenant - une fois pour toutes) bm~pik& molko (que nous construisions Ie campement maintenant) bm~bala (qutils disent tout de suite et une fois pour toutes) Cette forme indique que Ie fait souhait pu

    ltordre donn doit s'excuter et se terminer Ie p.us tot que possible.

    4 La conseutif

    11 a la mme strueture que Ie predent,

    sauf que eette forme-ei comport& en plus du

    formatif-m~- un lment post-formatif o-ke

    portant un rnorphotonrne haut rntatonique.

    Cet lrnent peut tre rendu en franais par

    "alors", "done"

    , ,L

    F~rrnule : PV-rn~-ke-R-a~

    bJrn~kebala (qutils disent alors rnain

    tenant)

    brn~kebala (que nous rnangions alors

    rnaintenant et une 'fois pour toutes)

    b~rn~keyk rniyl (q\le nous rnangions alors

    de la nourriture rnaintenant)

    Ltoptatif de priorit

    f.lrnes eara;tristiques que les deux eas prcdents, rnais son formatif est -pet'-, t~aduisible par "d'abord".

  • 67

    bpety'ka (qu'ils mangent d'abord)

    bpet&bala ( qu 'ils parlent d' abord)

    bpetbal na nd~ (qu'ils'psrlentd'abord

    lui)

    bpet~seke (que nous riions d'abord; un

    peu)

    A.2. Le conditionnel

    A.2.l. Le conditionnel prsent Ilprsente deux formes :

    1 0 'remire forme

    Ce conditionnelse caractrise par un PV portent un morphotonme heut, ..le formati! o~ka_ morpho morphotonme oppos celui du PV, un morphotonme, lexical du radicalet la finale o_a morphotonme haut mtatonique.

    Formule opV~xka-R_~

    bkahula (s'ils reviennent)

    bkahul ngongo ,( Sf ils reviennent aprs)

    lkakpta - l6so(s'il mrit) - le riz

    20 Deuxime~forme

    Gelui-ci se caractrise par un PV portant un Illorphotonme bas pour les substituts de personnes (sauf la troisillle, 01.1) et haut pour ceux des classes l'excepton de la Cl. 9, un formatif o-meke, un morphotonme lexical du radical et une finale morphotonme haut mtatonique.

    Dansl'usage, cette forme du condi.tionnel al terne librelllent avec la premire.

    Formule : PV-meke-R-

    bmekehula (s'i16 reviennent)

  • 68 ,

    lJ"rnekehul ngongO (s' ils reviennent aprs)

    bomekeyka (si nous mangeons)

    bomekeyaka sw! (si nous mangeons du poisson)

    amekeyea (s'il pleure)

    emekebunga-ngwa (si elIe se perd -la machette)

    A. 2. 2.Le conditionnel pass

    Le conditionnel pass se compose d'un PV portant un morphotonme haut, d'un formatifO-~-, du morphotonme lexical du radical et de la finale o_a morphotonme haut mtatonique.

    Formule : op1-pJ_R_& ~

    Bjba (s'ils avaient su)

    bjb bos6(s'ils avaie~t su avant)

    n&sombf: ngongo (si j'tais retourn en arri

    re)

    b6kina (si nous avions laiss)

    A.3. L'impratif

    A.3.1. L'impratif simple

    L'impratif simple se caractrise par l' absence du PV et Ie morphotonllle lexica 1 du radical suivi de la finale O_a portant un morphotonme haut pour Ie singulier.

    Formule : R-

    dal (marche)

    yk (manga)

    kin (laisae)

    L'impratif pluriel comporte en plus du morphotonme lexical du radical et la finale -a, la post-finale o_ni.

  • 69 '

    I Formule : R--ni1

    I !

    dalni (marchez)

    r yakni ( 1llangez)

    kinni ( laissez)

    11 existe une forme d'impratif qui exprillle l'ordre d'une faon plut8t adoucie avec un sens du futur. Cette forme se caractrise par un lllorphme pr-radical O-t8_ portant un morphotonllle descendant, 1e lllorphotonme 1exical du radicalet une finaleo-a lllorphoton1lle bas. La distinction entre ,Ie singulier et 1e pluriel est aussi rendue dans ce 'cas par la post-finale o_ni.

    Formule : t-R~a(ni)

    l t8bala (tu diras) t6enja (regarde) tenjani (regardez, votts regarderez)

    t66ka (coute, tu couteras) t6kani (coutez, vous couterez)t

    A..3.2 .. L'illlpratif habitue1~ Prsentant la mmestructure que l'impratif

    simpl, l'hsbituel COlllporte en plus une pr-fina;l,e o-a~-, qui marque l'hsbitude.

    Formule : R-a~a-(ni)

    tS-R-akH-a( ni)

    ba1k (aie l'habitude de dire)

    tobs1ska (sie l'habitude de dire -lllaintenant

    et prochainement)

    bs1kni (ayez l'hsbitude de dire)

    tobalakani .Cn " ft " )

    A.4. L'infinitif

  • 70

    L'infinitifest une forme nomino-verbale qui entre en Cl. 14. On distingue (1) l'infinitif simple (2) l'infinitif habituel

    A.4.1. L'infinitif simple

    Il se compose d'un PV portant un morphotonme bas, du morphotonme lexical du radical et de la finale -a qui porte un morphbtonme bas

    Formule : PV-R-a

    bopala (aimer)

    bodala (marcher)

    bolna (couper)

    4.4.2. L'infinitif habituel

    Celui-ei prsente la mme structure que le prcdent, mais il comporte la pr-finale o.;.aK:--, marque d'habitude.

    Formule : 0 PV-R-a~-a

    bopalaka (avoir l'habitude d'aimer) bodalaka (avoir l'habitude de marcher) bolnaka (couper habituellement)

    Tableau des formes verbales non-indic8tives affir matives

    , Le subjonctif silllple PV-I6-R-..L. 2. Le SUbjOllctif hsbituel PV-~-R-ak""l- 3. L'optatif fort C.pV-r.n-R-"4. La conscutif opV-m-ke-R- .j. 5. Le conditionnel prsent

    (lre forme) PV-~a-R-. 6. te conditionnel prsent

    ( 2llle forme PV-meke-R- ...

  • I 71

    7. Le conditionnel pass pv-:,,_-R- ~ &. L'optatif de priorit : PV-pet--'9. L'impratif simple R-(-ni)ou toj

    R-a(-ni) 10. L'impratif iituel R-a~(-ni) et

    oto-R-ak""- a -ni) 11. L'infinitif simple PV-R~a

    (

    12. L'impratif habituel PV-R-aJ:t--a

    B. Formes verbales non-indicatives ngatives

    La caractristique essentielle de toutes ces formes est le recours la conju~ison priphrastique l'aide du vrbe ~, "tre".

    B.l. LESUBJONCTIF

    1. Le subjonctif silllple

    Affirm. byk (qu'ils mangent)

    Ng. bada ~ boyka (qu'ils ne mangent pas)

    2. Le subjonctif habituel \

    Affirlll. bykk (qu'ils manga:pt habituellelJlent) Ng. : bdak p6boylka (qu'ils ne mangent pas

    habituellelllent)

    }. Lesubjonctif de but

    Affirm. : bengi byk& (paur qu'ils mangent) Ng. : bengi bda pli,boyka (pour qU'ils ne

    msngent pas) ou par le recours au forIllstif o-ak-,

    - bas9k.yks (sans Ie verbe "treu ) T..ee 8'Utres nuances du subjonctif ne sont pas renuues au ngatif, sau!' l'Jptatif de. priorit qui prsente la strueture ei-aprs : t-pet-6ko-R-a

    bpetY3ka (qu'ils lll.sngent dlsbord) bpety"na (qu' ils rentrent dIabord)

  • 72

    tbpet6koyna.(lu' 11s na rentrent pas

    encore).

    tbpet6koyka (qu'ils ne mangent pas enco

    re) .

    L'lment o-6ko apparat galement dans le

    ngatif de l'infinitif "lorsque celui-ci es~ employ 8vec la valeur d'un impratif (cfr. B.3. ei-dessous). Au pluriel eet lment peut se placer avant ou aprs-oni.

    B.2. Le conditionnel 11 ne possde pas de structure ngative, mais se sert de l'infinitif.

    B.2.1. Le conditionnel prsent (lre forme)

    Affirm. nkayka (si je mange)

    Ng. nakadl p~ boyka (si je ne mange pas)

    B.2.2. Le conditionnel prsent (2me forme)

    Affirm. namekeyka (si, je mange) Ng. namekedlp boyka (si je ne mange

    pas)

    B.2.'. Le conditionnel pass

    Affirm. byka (s'ils avaient mang) Ng. bdl p~ boyka (s'ils n'avaient pas

    mang)

    B.,. L'impratif

    Comme Ie conditionnel, il ne possde pas de forme ngative et se sert de l'infinitif.

    (mange) (mangez)

    Affirm.

    Ng.

  • 73

    p~ boykani6ko (ne tnangez pas) ou p boyka6koni

    B.4. L'infinitif

    N'a pas aussi de structure ngative.

    Affirm. boyka ( mangel')

    bodala (rnarcher)

    Ng. boda p bodala (ne pas rnarcher)

    boda p boyka (ne pas mangel')

    3.5.2.3. Le verbe "tre" boda

    Le verbe "tre" prsente dans sa con.jug~ison les mrnes structures que les autres verbes, part les particularits suivantes : .

    1 0 il ne connait pas la structure du prse~t actuel (OPV-xa-R-ak -a ). Lorsqu'il se rnetau prsent, i~ exprirne un tat dj acquis(maintenant ou il y a quelque instant): il n'existe donc pas de pass rcent pour ce verbe qui, conjugu au prsent prsente la structure du pass rcent des autres verbes : PV-,0-R-! nad! na-da-f je auisbodI nous sommes od! tu es odIni voue tes adI il est bdI ils sont ntada na sepi (je ne sersipas co.ntent) bodakbi b6g"66 (noustions tranquilles) nadak! (j'tais) badak (11s taient) bolidaka fbo (nous tions pas ainsi)

    20 Outre la forme simple oPV-xa-R-a, le verbe ",tre" recourt parfois la coIijugs-ison :priphrastique

    1 1 consistent employer le verbe "tre", au prsent

    et la faire suivre de son in~nitif pour expri

    I m.er le futur proche.

  • 74

    boda (nous serons) bodJ: boda (nous serons) bada (ils seront) bdJ: boda (ils seront) wadani (vous serez) odJ:ni boda (vous serez) Cette eonstruetion "t.re+infinitif" est

    pourtant valable pourles.autres verbes(nadJ: bok, je vais partir; bcfi fboyftn, ils vont .rentrer). Mais dans les dialectes de Budzala, elle eorrespond au prsent aetuel.

    bdJ: bobala (ils ont en train de parler) bodJ: bosia (nous empehons)

    3.6. FORMES . INVARIABLES

    Ce sont les forrnes hors-elasse et non-analyeable. Dans' cette catgorie on distingue trois types de forrnes : (1) lee particules (2)' les idophones (3) lee onornatopes

    J.6.I. Les partiellIes

    Les partieules peuvent ,tre rpartias en particules autonornes et en partieules non-autoDomes.

    A. Particulas autonornes

    Selon la fonetion grauunatieale rernplie, on peut distinguer plusieurs eatgories de partieules autonollles: 1 particul,.e affirll1ative : se: (oui) 2 partieule ngative : ~ ou B,!,sa (non). Les dialectes Liknd~ et Bobende:(Pimo) ainsi qua . eelui de Dings(Bolmb) ont emprunt au lom6ngO la particule nys/parfois rendue ng. 3 partieules interrogatives : 6n1? (ou?), J:.!..? (quoi?), !!g.f: (quoi?) btS (eomment ?). La tonalit SUT cea diffrente Iments varie dtun dialecte . I'antre de mme que la forma. Pour UQ?f, p.ex. les Liknd et les Bobende: emploientn?

  • 75

    4 particules locatives': oh6 (l-bss)', !yna (l), 1ya (icU, sk1u (dehors). 11 est curieux de constater que les 1ments qui contribuent la formation des dmonstratifs se rencontrent ici. 5 psrticu1es de manire : pe1epe1e ou '~tPa (vite), bys {ainsi) ~ O particules temporelles : mnkn (hier), pum (demain), ngnngn (aprs), f 7 0 particules interjectivs : Ui! (surprise) n~

    t 1ngs : (doute ou regret) 8 psrticu1es de quantit : bt6 ou gb6 (beaucoup,I plein). Hun peu" se traduitpar le di'lJli,nutif du.

    . i ~

    mot eks (chose): mo-eka, mweka i

    B. Les particu1es non-autonomes

    Ce11es-ci sont lies troitement aux formes autonomes. Ce sont des indices : 11 existe : 1 l'indice associatif : na- (avec, et) 2 l'indice prdicatif ngatif dont 1e pendant

    affirmatif est _ : t et pA (ce niest pas) 3 l'inJice comparatif : (comme, tel que) 4 l'indice locatif : ou t (~~ dans, sur )

    3.6.2; Les onomatopes et les idophones

    I Les onomatopes sont des i~tations des , ' bruits, tandis que les idophones sont des groupes de S0113 qui suggrent des idees bien d1illlites.

    Les idophones servent souvent de re,nforcement et i1~ sont susceptibles de remplir des fonctions grammatica1es trs diverses : aubstantif sujet, objet ou circonstant, i1s peuvent tre aussi des adjectifs ou des phrases.

    a. onomatopes

    kubuu (chute daus l'eau)

  • 76

    ngbng616 (chute d'une p~ece mta1ique) gbuu (chute d'un objet 10urd)

    b. idophones

    bp&& (b1ancheur)

    bw. ( c1art )

    llladfb mapu bp&& (une eau trs c1aire)

    mo1ma ngbi (un coeur fort, dur)

    ndimo ji