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MGS COMPLICATIONS AIGUËS DU DIABÈTE = COMPLICATIONS MÉTABOLIQUES n°233
ACIDOCÉTOSE DIABÉTIQUE = CÉTO-ACIDOSE DIABÉTIQUE clinique examens complémentaires traitement (hors USI)
généralités − inaugurale du diabète de type 1 dans 10% des cas, lorsque
le diagnostic n'a pas été porté plus tôt (syndrome cardinal) − secondaire à une carence absolue ou relative en insuline
(un facteur déclenchant augmente les besoins en insuline) − d'une part, l'insulinopénie perturbe les métabolismes
glucidique et lipidique et aboutit à la production de corps cétoniques, qui se comportent comme des acides faibles
− d'autre part, polyurie (hyperglycémie) et des vomissements (cétose) causent des troubles hydro-électrolytiques
facteurs déclenchants à rechercher +++ − découverte d'un diabète type 1 ou arrêt de l'insulinothérapie − évolution d'un diabète type 2 devenu insulinoréquerrant ,
mais dans ce cas, la cétose sans acidose est plus fréquente − infarctus du myocarde (silencieux chez le diabétique) +++ − infection, corticothérapie, hyperthyroïdie − intervention chirurgicale, grossesse (surtout 3e trimestre)
phase initiale = cétose sans acidose − syndrome cardinal très marqué, altération de l'état général − troubles digestifs: nausées-vomissements, anorexie,
douleurs abdominales à type de crampe douloureuse − signes non sévères, inconstants et non spécifiques mais qui
doivent conduire à la réalisation d'une bandelette urinaire
phase constituée = cétose + acidose − la cétose évolue vers l'acidocétose après quelques jours − signes précédents plus sévères qui peuvent être au 1er plan,
(notamment les vomissements) + signes supplémentaires − déshydratation globale* à prédominance extracellulaire − dyspnée de Küssmaul* avec respiration ample bruyante − troubles de la vigilance habituellement limités à un état
stuporeux ou un syndrome confusionnel avec obnubilation − haleine acétonique (odeur "pomme reinette") ++
phase de coma diabétique*: aujourd'hui le véritable coma est rare, grâce au traitement, il ne survient que dans 10% des acidocétose; coma calme, hypotonique, score de Glasgow < 7
diagnostics différentiels − infarctus du myocarde: modifications de l'ECG − insuffisance surrénale aiguë: déshydratation sévère − coma hyperosmolaire: pas de cétose (ou cétonurie 1 croix) − acidocétose alcoolique: pas d'hyperglycémie (ou contraire) − cétose de jeun (ou vomissements): pas d'acidose aux GDS
diagnostic rapide: glycémie capillaire, bandelettes réactives − bandelette urinaire: glycosurie et surtout cétonurie +++ − glycémie capillaire: hyperglycémie majeure > 2,5 g/l − cétonémie dosable grâce aux nouvelles bandelettes, très
utiles en l'absence d'urines (oligurie par déshydratation !)
diagnostic positif: glycémie, cétonémie, gaz du sang +++ − glycémie veineuse souvent supérieure à 3 à 7 g/l − acidose métabolique: pH veineux < 7,25 ou pH artériel < 7,3
et/ou baisse des bicarbonates < 15 mmol/l (réserve alcaline) − cétonémie veineuse >> 0,5 mmol/l: dosable en laboratoire
en l'absence de bandelettes pour le diagnostic rapide
ionogramme sanguin +++ − hyponatrémie apparente, à corriger en ajoutant 1,6 mmol
pour chaque gramme de glucose au delà de la normale − hypernatrémie (corrigée) en cas de déshydratation globale − kaliémie trompeuse (+++) normale ou élevée, alors qu'il
existe en réalité un déficit global en ions potassium − trou anionique élevé (> 16 mmol/l), qui traduit la présence
d'un excès d'acides dans le sang (≠ perte de bases)
natrémie corrigée = natrémie + 1,6 x ( glycémie en g/l - 1 )
kaliémie corrigée = kaliémie - ( 7,40 - pH artériel )
trou anionique (TA) = ( Na + K ) - ( Cl + HCO3 )
ionogramme urinaire: non systématique, utile pour préciser les caractéristiques fonctionnelles* de l'insuffisance rénale
signes biologiques non spécifiques ++ − insuffisance rénale aiguë fonctionnelle* par déshydratation − hyperlipémie souvent majeure ⇒ sérum lactescent − hémoconcentration: élévation de l'hématocrite et de la
protidémie responsable d'une fausse hyperleucocytose − élévation non spécifique des enzymes pancréatiques, des
transaminases hépatiques +/- des enzymes cardiaques
électrocardiogramme (ECG): pour rechercher une ischémie myocardique, souvent silencieuse chez le diabétique, ainsi que les répercussions de l'hyperkaliémie +++
bilan étiologique: recherche d'un facteur déclenchant − ECG, enzymes cardiaques (troponine, myoglobine, CPK) − bilan infectieux: hémocultures, ECBU, radio de thorax, ASP
généralités: la majorités des acidocétoses sont traitées aux urgences, en dehors de soins intensifs lourds; le traitement associe une insulinothérapie IVSE et une réhydratation IV, ainsi qu'un traitement étiologique (facteur déclenchant)
insulinothérapie intraveineuse à la seringue électrique − administration continue d'insuline rapide en IVSE à débit
constant de 10 à 15 unités/heure tant que persiste la cétose − critères d'arrêt de l'insuline IVSE: patient conscient, capable
de s'alimenter, glycémies stabilisées autour de 2,0 g/l, ionogramme normalisé, réserve alcaline > 25 mmol/l
− ensuite, relais par injections SC d'insuline rapide avec un protocole pour adapter les doses à la glycémie capillaire
rééquilibration hydro-électrolytique +++ − réhydratation intraveineuse par sérum salé isotonique
au début: 4 à 6 litres sur 24 heures, dont la moitié lors des 8 premières heures, moins en cas d'insuffisance cardiaque; elle doit permettre la reprise d'une diurèse > 50 ml/heure
− auscultation pulmonaire régulière pour surveiller l'OAP − dans un 2e temps, remplacement par sérum glucosé G5%
pour stabiliser les glycémies autour de 2,5 g/litre − supplémentation potassique par 1 à 2 g/heure de KCl dans
la perfusion ou seringue électrique, quelque soit la kaliémie sauf si hyperkaliémie > 6,0 mmol ou signes à l'ECG +++
− en effet, il existe un déficit potassique malgré la kaliémie faussement élevée; de plus, l'insuline est hypokaliémiante
± alcalinisation non systématique en cas d'acidose sévère avec pH < 7,10 (rare) par apport de bicarbonates (HCO3
-)
signes de gravité ⇒ transfert en unité de soins intensifs ++ − sujet âgé, vomissements incoercibles − choc hypovolémique, instabilité tensionnelle − coma profond (score de Glasgow < 7) − oligo-anurie, absence de diurèse pendant plus de 3 heures − pH sanguin < 7,0, kaliémie < 4,0 mmol/l ou > 6,0 mmol/l
évolution: rapidement favorable sous traitement, régression des troubles hydro-électrolytiques au bout de 24 à 48 heures;
traitement préventif = éducation du patient ++ − ne jamais arrêter l'insuline, même en cas de vomissements − faire une bandelette urinaire en cas de glycémie > 2,5 g/l − reconnaître les signes d'hyperglycémie et de cétose − administration d'insuline rapide toutes les 3 heures en cas
d'hyperglycémie supérieure à 2,5 g/l ou de cétonurie
* déshydratation globale = extracellulaire (pli cutané, yeux creux, sècheresse cutanée, hémoconcentration) + intracellulaire (sècheresse des muqueuses, soif intense, hypernatrémie corrigée) * dyspnée de Küssmaul: signe essentiel d'acidose, cycle respiratoire avec alternance de 4 temps (inspiration profonde, pause brève en inspiration, expiration rapide avec gémissement puis nouvelle pause brève) * coma diabétique: noter que le terme "coma diabétique" est utilisé par certains auteurs comme synonyme d'acidocétose diabétique même s'il n'y a pas de véritable coma * fonctionnelle: critères biologique d'une IRA fonctionnelle = taux urinaires Na+/K+ < 1, rapport créatinine urinaire/plasmatique > 30 et rapport urée urinaire/plasmatique > 10
COMA HYPEROSMOLAIRE ACIDOSE LACTIQUE HYPOGLYCÉMIE DU DIABÉTIQUE
généralités − plus rare que l'acidocétose, mais de plus mauvais pronostic,
mortel dans 20 à 40% des cas, car il touche les sujets âgés grabataires incapables d'étancher leur soif tout seul
− complication d'une déshydratation sévère chez un diabétique de type 2 dont le traitement est déséquilibré: l'hyperglycémie chronique cause une polyurie qui, non compensée, aboutit à une déshydratation très sévère
diagnostic = déshydratation globale sévère +++ − signes majeurs de déshydratation extra et intracellulaire − hypotension artérielle voire collapsus cardiovasculaire − troubles de la vigilance nets voire coma profond ± crises convulsives généralisées ou localisées − pas de signe d'acidocétose (haleine acétonique, Küssmaul) − hyperglycémie majeure > 6 g/l − hyperosmolarité >350 mosm/l (à corriger par la glycémie) − hémoconcentration: protidémie et hématocrite élevées − pas d'acidose (pH et HCO3
- normaux), pas de cétose
traitement = réanimation + réhydratation + insuline IVSE − transfert en unité de soins intensifs (USI) − traitement du facteur déclenchant (affection intercurrente) − réhydratation parentérale importante mais prudente (âge):
6 à 10 litres de sérum salé isotonique pendant 24 heures, puis sérum glucosé quand la glycémie est stabilisée à 2,5 g/l
− insulinothérapie à la seringue électrique (5 à 10 UI/heure) − supplémentation en potassium (sauf signes ECG)
facteurs de risque: sujet très âgé (> 80 ans), mauvaise accessibilité à l'eau (patient non autonome, grabataire, démence évoluée, isolement social), surveillance insuffisante, prise de diurétiques ou corticoïdes, affection intercurrente
MESURES GÉNÉRALES DE RÉANIMATION
soins intensifs en cas de signe de gravité +/- ces mesures sont valables pour toute complication aiguë avec signes de gravité, en particulier troubles de la vigilance / coma − assurer la liberté des VAS voire intubation si Glasgow < 7 − voies veineuse périphériques ou cathéter central − remplissage par macromolécules en cas d'état de choc − sonde gastrique en aspiration si vomissements incoercibles − sonde urinaire en cas d'oligo-anurie − surveillance rapprochée: conscience, constantes, bandelette
urinaire, glycémie capillaire, ionogramme, GDS et ECG − recherche et traitement d'un facteur déclenchant ++ − ECG, enzymes cardiaques (troponine, myoglobine, CPK) − bilan infectieux: hémocultures, ECBU, radio de thorax, ASP − prévention des complications de décubitus: anticoagulation
préventive, matelas anti-escarres, décubitus alternatif
généralités − encore plus rare, elle est mortelle dans 30 à 50% des cas − exclusivement iatrogène, elle survient chez un diabétique type 2 traité par biguanides (metformine GLUCOPHAGE) lorsque les contre-indications n'ont pas été respectées +++
− en effet, les biguanides inhibent la synthèse hépatique du glucose (néoglucogenèse) ainsi que la glycolyse aérobie
− ils favorisent donc la glycolyse anaérobie qui aboutit à la production d'acide lactique (= lactates), acides faibles
− la complication apparaît lorsqu'un facteur particulier favorise l'accumulation de lactates (insuffisance rénale), la baisse de la néoglucogenèse (insuffisance hépatique) ou la glycolyse anaérobie (anoxie: insuffisance respiratoire ou cardiaque)
diagnostic − asthénie, douleurs musculaires diffuses et intenses − état de choc, hypotension, signe de collapsus − troubles de la vigilance inconstants et tardifs − acidose métabolique avec trou anionique > 16 mmol/l − excès de lactates sanguins > 7 mmol/l (normalement < 1) − glycémie normale ou peu élevée, pas de cétose
traitement − arrêt de la metformine − remplissage par macromolécules − alcalinisation (perfusion de bicarbonates) − épuration extra-rénale souvent nécessaire (dialyse) ++ − bien sûr, pas d'insulinothérapie ++
respect des contre-indications de la metformine +++ − insuffisance rénale, hépatique ou respiratoire − insuffisance cardiaque, choc hypovolémique − infection respiratoire aiguë ou chronique − anesthésie générale ou loco-régionale − alcoolisme aigu ou chronique − en cas d'injection produit de contraste iodé, arrêter la
metformine le jour de l'examen puis pendant trois jours ++
voir aussi le chapitre "hypoglycémie" et l'arbre décisionnel "surveillance d'une insulinothérapie" dans le chapitre "diabète type 1"
généralités − les épisodes d'hypoglycémie sont particulièrement fréquents
lorsqu'on essaie d'atteindre un bon équilibre glycémique − glycémie < 0,7 g/l associée à des signes cliniques spécifiques − elles sont mal tolérées par les patients, mais les
complications graves sont rares (séquelles neurologiques en cas d'hypoglycémie < 0,2 g/l pendant plus de 2 heures)
− elles jouent un effet néfaste sur l'observance; la crainte de leur survenue incite de nombreux patients à s'administrer des doses insuffisantes d'insuline, au prix d'une HbA1c non optimale, donc une élévation du risque cardiovasculaire
causes = inadéquation entre traitement et besoins ++ − chez le diabétique, l'hypoglycémie est iatrogène avant tout,
secondaire à la prise d'insuline ou d'antidiabétiques oraux insulino-sécrétagogues (sulfamides ou glinides), mais il faut toujours rechercher et corriger un facteur favorisant
− diététique: saut d'un repas, repas insuffisant, alcoolisme ++ − exercice physique réalisé sans ajustement des doses − schéma d'injection inapproprié à l'activité − surdosage; ex: prises multiples en cas d'oubli ou amnésie − gastroparésie: sensation fausse de plénitude gastrique − insuffisance rénale prolongée, maladie caeliaque − médicaments hypoglycémiants: dextropropoxyphène, IEC,
fibrates, bêta-bloquants (propanolol), cotrimoxazole
clinique = adrénergiques puis neuroglycopéniques − signes adrénergiques: sueurs, palpitations, tremblement,
faim douloureuse; signes précoces, très évocateurs mais non spécifiques, ils disparaissent rapidement après resucrage
− signes neuroglycopéniques: trouble de l'élocution, fatigue, céphalées, vertige, diplopie ou flou visuel, paresthésies
− risque d'évolution vers le coma hypoglycémique − l'hypoglycémie nocturne, fréquente vers 3h du matin n'est
pas exceptionnelle; suspecter en cas de céphalées matinales
traitement curatif = resucrage, glucagon ou G30% − si le patient est conscient: prise orale de 15 g de sucre, soit
3 morceaux de sucre ou 1 petit verre d'un jus de fruit − si le patient est inconscient: administration d'une ampoule
de glucagon en IM (par l'entourage) ou 60 ml de sérum glucosé G30% en IV (milieu médicalisé, patient perfusé)
− la régression des symptômes est rapide, sinon nouvelle tentative de resucrage au bout de 20 à 30 minutes
traitement préventif − éducation: reconnaissance des symptômes − apprentissage des techniques de resucrage − adaptation des doses en cas d'activité inhabituelle − schéma d'injection fractionné en 3 ou 4 injections − favoriser l'utilisation d'analogues ultra-rapides
COMPARAISON DES COMPLICATIONS AIGUËS METABOLIQUES DU DIABÈTE insulinothérapie IVSE + réhydratation IV
type de complication type 1 type 2 éléments diagnostiques
hypoglycémie très fréquente
+++ ++
− glycémie capillaire < 0,6 g/l − saut d'un repas, effort physique, alcool − sueurs, palpitations, tremblement, faim − céphalées, vertige, diplopie, paresthésies − médicaments favorisant ou surdosage: insuline,
sulfamides, glinides, jamais metformine seule
acidocétose diabétique complication fréquente
++ +/-
− haleine acétonique, dyspnée de Küssmaul − découverte du diabète ou arrêt du traitement − hyperglycémie majeure > 6 g/l − cétonurie 3 croix ou cétonémie positive − acidose métabolique: pH artériel < 7,3
et/ou bicarbonates abaissés < 15 mmol/l
coma hyperosmolaire complication rare
- ++
− déshydratation majeure: DEC + DIC − traitement antidiabétique très insuffisant − troubles de la vigilance marqués, coma − hyperglycémie majeure > 6 g/l − hyperosmolarité corrigée > 350 mmol/l − pas de cétonurie, pas d'acidose
acidose lactique complication très rare
- ++
− douleurs musculaires, état de choc − médicaments: biguanides (metformine) +++ − glycémie normale ou faiblement élevée − pas de cétonurie, pas d'haleine acétonique − acidose métabolique: pH artériel < 7,3
et/ou bicarbonates abaissés < 15 mmol/l − lactatémie > 7 mmol/l (normale < 1)
hyperglycémie et déshydratation majeure (acidocétose ou coma hyperosmolaire)
insulinothérapie IVSE débit 10-15 UI/heure
si le patient est conscient, glycémie stable à 2,5 g/l, bicarbonates > 25 mmol/l et ionogramme normalisé
relais insulinothérapie SC 3 fois/jour selon glycémie
réhydratation par sérum salé isotonique IV avec supplémentation en K+
pendant 8 heures 2 à 3 litres de sérum salé 1 à 2 g par heure de KCl
continuer les apports pour atteindre 4 à 6 litres/24h de sérum salé isotonique
remplacer par sérum glucosé (G5%) pour maintenir la
glycémie autour de 2,5 g/l
glycémie capillaire
hyperglycémie majeure > 3 g/l
bandelette urinaire
semi-quantification de la glycosurie et de la cétonurie
en nombre de croix (+)
glycosurie +++ cétonurie 0 ou +
glycosurie +++ cétonurie +++
coma hyperosmolaire diabète type 2, sujet âgé, pas d'accès facile à l'eau
GDS
acidémie (pH < 7,3) ou bicarbonates < 15 mmol/l
pH normal et bicarbonates normaux
acidocétose
cétose simple
hypoglycémie < 0,6 g/l chez le diabétique traité, la glycémie
capillaire suffit pour poser le diagnostic
diabète type 1 ou 2 insulinoréquerant
normale ou peu élevée
bandelette urinaire, gaz du sang (GDS)
pas de cétonurie, acidose métabolique, lactatémie > 7 mmol/l
acidose lactique
diabète type 1 ou 2 insulinoréquerant
diabète type 2 sous metformine +++
ANNEXE: PHYSIOPATHOLOGIE DE L'ACIDOCÉTOSE DIABÉTIQUE
INSULINOPENIE carence en insuline
tendance à l'hyperkaliémie tendance à l'hypokaliémie
kaliémie variable
hyperkaliémie trompeuse, au début, car il existe en fait un déficit en potassium à cause de l'insuffisance
rénale aiguë et des pertes digestives
HYPERGLYCÉMIE
la synthèse hépatique de glucose n'est plus inhibée par l'insuline
dépassement des capacités de réabsorption du glucose par le rein (glycémie >1,8 g/l);
le glucose passe donc dans les urines
glycosurie
élévation de l'osmolarité des urines, ce qui entraîne un appel d'eau pour les diluer
c'est donc une diurèse osmotique
hypovolémie vraie voire état de choc
altération de la fonction rénale diminution des capacités globales
de filtration glomérulaire
insuffisance rénale aiguë fonctionnelle
pertes de volume liquidien
pertes de potassium (K+)
activation des centres de la soif pour tenter de
corriger la déshydratation
POLYURIE
pertes d'eau par les urines
déshydratation
POLYDIPSIE
hémoconcentration
hypernatrémie
signe spécifique de DIC elle est concurrencée par l'hyponatrémie due aux pertes rénales de Na+
signe spécifique de DEC
pertes urinaires de sodium car le "sodium suit l'eau"
hyponatrémie
concurrencée par l'hypernatrémie due à la déshydratation
LIPOLYSE
la dégradation des lipides en AGL n'est plus inhibée par l'insuline
excès d'acides gras libres circulants
dégradation des AGL dans le cycle de Krebs (⇒ production d'acétylo-CoA et d'ATP), mais cette dégradation est incomplète, car il y a compétition entre cette dégradation et la production de glucose par le foie; les AGL passent donc dans une autre voie de
dégradation, qui produit des corps cétoniques (acétone, acide acétique et hydroxybutyrate)
excès de corps cétoniques circulants
excès d'ions H+ dans le sang car les corps cétoniques sont
des acides faibles
ACIDOSE
sortie du potassium (K+) du secteur intracellulaire vers le
secteur extracellulaire
cétonémie
vomissements et haleine cétonique
élimination rénale
cétonurie
tentative de compensation par le système respiratoire
dyspnée de Küssmaul, diminution de la réserve alcaline (bicarbonates)
l'hyperventilation a pour objectif d'évacuer de l'acide carbonique
par expiration de gaz carbonique, donc les bicarbonates s'abaissent
CÉTOSE
non systématique !
passage d'ion H+ dans le cerveau
COMA
actuellement, cette complication est rare