ENQUÊTES PUBLIQUE Préalable à la Déclaration d’utilité

DUP Suppression PN 46- Sallanches 74 Dossier N° E12000202 / 38

ENQUÊTES PUBLIQUE

Préalable à la Déclaration d’utilité publique

concernant la

suppression du Passage à niveau n°46 ,

sur la commune de

SALLANCHES (Haute-Savoie)

Jean-Louis PRESSECommissaire-enquêteur

Annecy le mardi 13 novembre 2012 Jean-Louis PRESSE Page 1/35


SOMMAIRE

RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE 3

1. Généralités 4

1.1. Objet de l’enquête 4

1.2. Cadre juridique du projet 4

1.3. Nature et caractéristiques du projet 5

1.3.1. Contexte 51.3.2. Objectifs 61.3.3. Projet 61.3.4. Concertation 10

1.4. Composition du dossier d’enquête 10

2. Organisation et déroulement de l’enquête 11

2.1. Désignation du Commissaire-enquêteur 11

2.2. Modalités de l’enquête 12

2.2.1. Préparation et organisation de l’enquête 122.2.1.1. Présentation du dossier et visites sur les lieux 122.2.1.2. Organisation de l’enquête 132.2.1.3. Publicité de l’arrêté de Monsieur le Préfet 13

2.2.2. Déroulement de l’enquête 142.2.3. Clôture de l’enquête 142.2.4. Procès verbal des observations et Mémoire en réponse 142.2.5. Remise du Rapport et des Conclusions motivée s 14

3. Analyse des observations exprimées lors de l’enq uête 14

4. Analyse des observations exprimées dans le Procè s verbal 15

AVIS MOTIVE 19

ANNEXES 21

�� Arrêté n° 2012236-0007 du 23 août 2012 de Monsieur le Préfet de la Haute-Savoie portant ouverture de l’enquête publique

�� Décision n°E12000202 /38 du 23 mai 2012, du Président, du Tribunal administratif de Grenoble, désignant Jean-Louis PRESSE en qualité de Commissaire-enquêteur

�� Modèle d’affiche concernant l’enquête-publique�� Procès verbal des observations au Maître d’ouvrage du lundi 22 octobre 2012�� Mémoire en réponse de RFF du vendredi 26 octobre 2012



RAPPORT D’ENQUÊTE PUBLIQUE



1. Généralités

1.1. Objet de l’enquête

Cette enquête publique est préalable à la DUP (Déclaration d’utilité publique) relative à la suppression du Passage à niveau n° 46, de la ligne de chemin de fer allant de La Roche-sur-Foron au Fayet, sur le territoire de Sallanches, commune du Département de la Haute-Savoie.

1.2. Cadre juridique du projet

� le Code de l’environnement et notamment ses articles L 122-1 et R 122-1 à R 122-16 (études d’impact des travaux et projets d’aménagement), L 123-1 à L 123-19 et R 123-1 à R 123-23 (enquêtes publiques susceptibles d’affecter l’environnement) ;

� le Code général des collectivités territoriales ;

� le Code de l’urbanisme et notamment ses articles L 123-16 et R 123-23 ;

� le Code de l’expropriation pour cause d’utilité publique et notamment ses articles L 11-1 et suivant et R 11-1 à R 11-14 ;

� le Code du patrimoine ;

� le Code de la voirie routière ;

� le Décret n° 2011-2012 du 29 décembre 2011 déterminant la liste des projets, plans et programmes devant faire l'objet d'une communication au public par voie électronique dans le cadre de l'expérimentation prévue au II de l'article L 123-10 du Code de l'Environnement ;

� le Décret 2004-374 du 29 avril 2004 modifié, relatif aux pouvoirs des préfets, à l'organisation et à l'action des services de l'Etat dans les régions et départements ;

� le Décret du 12 juillet 2012 portant nomination de Monsieur Georges-François LECLERC, Préfet, en qualité de Préfet de la Haute-Savoie ;

� l’Arrêté du 9 mai 1995 relatif au bruit des infrastructures routières ;

� la demande de Monsieur le Directeur de RFF (Réseau Ferré de France) en date du 20 mars 2012 demandant la Déclaration d'utilité publique de la suppression du passage à niveau n°46 situé sur la commune de SALLANCHES ;



� l'Etude d'impact jointe au dossier ;

� l'avis du Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable, autorité administrative de l'Etat compétente en matière d'environnement, en date du 28 juin 2011 relative au projet CEVA - Ligne Cornavin - Eaux-Vives - Annemasse ;

� la Décision du Président du Tribunal Administratif en date du 23 mai 2012 relative à la désignation du commissaire-enquêteur ;

� le POS (Plan d’occupation des sols) de la commune ; le PLU (Plan local d’urbanisme) ayant été annulé en début d’année ;

� l’Arrêté n° 2012236-0007 du 23 août 2012 de Monsieur le Préfet de la Haute-Savoie portant ouverture de l’enquête publique relative à la suppression du Passage à niveau n°46, de la ligne de chemin de fer allant de La-Roche-sur-Foron au Fayet, sur le territoire de Sallanches, commune du Département de la Haute-Savoie.

� La délibération du Conseil municipal de la commune de Sallanches en date du 16 décembre 2010 concernant l’organisation de la concertation ;

� le Bilan de la concertation établi le 26 avril 2011.

1.3. Nature et caractéristiques du projet

1.3.1. Contexte

Le passage à niveau n°46, au nord de Sallanches permet à la Route départementale 1205 de franchir la ligne ferroviaire reliant Annemasse - La-Roche-sur-Foron - Le Fayet.Il fait partie des 400 passages à niveau « préoccupant s», recensés au niveau national par RFF, la SNCF et les services de l’Etat.La ligne de chemin de fer supporte un trafic de l’ordre de 25 trains par jours et la RD 1205 a un trafic journalier moyen de 12 640 véhicules par jour (comptage du 1er mars au 31 juillet 2008 ne tenant pas compte de la saison touristique hivernale).Le passage à niveau est à la sortie d’une courbe, qui ne permet pas aux conducteurs des trains venant de Sallanches d’anticiper en cas d’obstacles sur le passage à niveau.Le Rapport d’enquête indique que neufs accidents ont été recensés depuis 2000, dont deux impliquant une collision avec un train.Un dernier incident a eu lieu en août 2012 avec la présence sur les voies d’un homme atteint de la maladie d’Alzheimer, ce qui a nécessité l’intervention des services d’urgence et l’arrêt du trafic.



Le site concerné est proche d’une sortie de l’autoroute A 40, il supporte un trafic routier dense du fait des déplacements quotidiens et des flux touristiques.La RD 1205 traverse Sallanches et relie Genève au Fayet.RFF a décidé de relancer l’opération de suppression du PN 46 et a engagé des études d’avant-projet début 2010.

1.3.2. Objectifs

La suppression du PN 46 a pour objet :� d’améliorer la sécurité des véhicules circulant sur la RD 1205 et

ceux sortant de l’autoroute ; � de faciliter le franchissement de la voie ferrée en toute sécurité, qui

représente actuellement un réel danger pour les usagers piétons, automobilistes et cyclistes ;

� de favoriser la fluidité de la circulation automobile en supprimant le point d’arrêt que constitue la fermeture du passage à niveau, actuellement équipé de barrières et de feux de signalisation.

1.3.3. Projet

Cinq solutions techniques ont été étudiées, deux avec passage de route supérieur et trois avec passage de route inférieur.Les solutions en passage supérieur ont été écartées au regard de leur fort impact paysager. La solution retenue, en passage inférieur, sans être la plus économique :

�� s'insère mieux dans le paysage en évitant la construction d'un pont-route qui serait trop visible ;

�� ne coupe pas en deux les terrains compris dans l'angle entre l'avenue André Lasquin et la RD 1205, où la commune de Sallanches prévoit d'aménager une zone d'activités ;

�� permet un phasage plus simple qui ne perturbe pas le trafic de la RD 1205.

Le projet retenu par le maître d’ouvrage prévoit : � la suppression du PN 46 ;� l'aménagement d'un carrefour giratoire sur la RD1205 ;� la réalisation d'un pont-rail en passage inférieur sous la voie ferrée.

Le carrefour actuel entre la RD 1205 et l'avenue André Lasquin sera aménagé sur place en un carrefour giratoire à trois branches de rayon extérieur égal à 18 m.L'actuelle RD 1205 sera légèrement déviée, passera sous la voie ferrée (réalisation d'un passage inférieur biais) et rejoindra le carrefour giratoire Sud déjà réalisé par ATMB dans le cadre du complément du demi-diffuseur autoroutier de Sallanches mis en service en 2009. Le projet prévoit la réalisation d'un pont-rail en passage inférieur sous la voie ferrée existante, dont les caractéristiques sont les suivantes :



� surface de l'ouvrage : 150 m² ;� gabarit à respecter : 4,85 m + une revanche de 0,10m pour la flèche

des convois exceptionnels ;� longueur de la trémie : environ 200 m.

Le projet s’inscrit sur la RD 1205 entre :� le carrefour giratoire assurant les échanges avec l’A 40 ;� l’intersection avec l’avenue André Lasquin.

Le tracé s'infléchit deux fois avec de légères courbes :� une courbe de rayon 45 m projetée en arrivée sur le carrefour

giratoire Sud du diffuseur autoroutier ;� une courbe de rayon 65 m sur l'avenue André Lasquin en arrivée

sur le nouveau carrefour giratoire.Ces inflexions, dont le rayon est inférieur à 120m (minimum préconisé par l'ARP pour une route de catégorie R60), permettent le franchissement de l'ouvrage du pont-rail.Le profil en long reste contraint par :� l'altitude des appareils de la ligne ferroviaire ;� les rétablissements des communications à assurer.

Ainsi, le franchissement de l'ouvrage nécessite la réalisation d’une tranchée ouverte de part et d'autre du pont-rail. La nouvelle RD1205 sera donc aménagée en déblai sur une section totale d'environ 200 mètres, afin de permettre le franchissement de la voie ferrée en passage inférieurLa pente sera au maximum de 5,5 %, ce qui reste inférieur à la valeur maximale de 7 % préconisée dans le guide technique ARP (Aménagement des routes principales) (ARP).La largeur totale entre piédroits de la trémie est égale à 11 m, afin de permettre l'implantation :� d'une chaussée de 7 m (2 x 3,50 m) ; � de deux bandes polyfonctionnelles de 2 m, de part et d'autre de

la chaussée. Des bordures matérialiseront physiquement la limite entre la chaussée et les bandes polyfonctionnelles qui permettent notamment la circulation sécurisée des modes doux (piéton et cycle), ainsi que les fonctions propres aux accotements routiers (véhicule en panne...).Le projet marque l’entrée de ville, ce qui impliquera un traitement architectural et une intégration paysagère de qualité.Le pont-rail assurera le franchissement ferroviaire : � la ligne est à voie unique, l'écartement des rails standard est égale à

1 435 mm ; � la vitesse d'exploitation est de 140 km/h ; � au droit du futur ouvrage, la ligne est en alignement droit avec une

pente constante de 5%, montante en direction de Saint-Gervais ; � elle est électrifiée à 25 000 volts.

RFF projette de doubler la voie existante, à une échéance inconnue à ce jour. Afin de prendre en compte ce futur projet et, étant donné la configuration topographique environnante, il a été pris comme hypothèse que la voie serait doublée côté Est (Sallanches).



En effet, la présence actuellement de bâtis en proximité de la voie côté Ouest, limite les possibilités de doublement. La largeur de l'ouvrage inférieur prend donc en compte ce futur doublement. Le passage de la RD 1205 sous la voie ferrée impose la création d'un point bas où convergeront toutes les eaux de ruissellement de la chaussée. Celles-ci seront évacuées via une pompe de relevage et rejetées dans le ruisseau la Biallère. La réalisation du pont-rail s'accompagnera de la mise en œuvre d'un carrefour giratoire entre la RD 1205 et l'avenue André Lasquin.Il sera implanté sur le tourne-à-gauche existant, d'où des interférences sur la circulation en phase travaux. Pour maintenir un minimum de circulation lors des travaux, un phasage a été prévu, il peut être amené à évoluer avec l'avancement des études en concertation avec la Mairie de Sallanches et les services du Conseil Général de Haute-Savoie : � la réalisation du pont-rail et des trémies d'accès : la circulation

normale est maintenue sur la RD1205 et l'avenue André Lasquin; � au droit du nouveau rond-point, la préparation de voiries provisoires

pour dévier les trafics et aménager le rond-point : circulation normale ;

� la mise en service de la RD 1205 passant sous la voie ferrée : circulation normale sur la RD 1205, accès à l'avenue André Lasquin pour ceux venant de Sallanches seulement, ceux venant du Nord devant soit traverser Sallanches pour y accéder, soit faire demi-tour au rond-point Sud pour utiliser le shunt ; sortie de l'avenue en direction du Nord seulement, ceux désirant aller vers Sallanches devront faire demi-tour au rond-point Nord ;

� la réalisation du rond-point par moitié : cela signifie éventuellement des restrictions temporaires sur la circulation sur la RD 1205, le temps des basculements de circulation ;

� le démontage du PN46. Les acquisitions de terrain seront fondées sur l'emprise de la plate-forme routière, du pont-rail et des ouvrages annexes tels que talus, fossés, arbres... Les aménagements paysagers consistent essentiellement en un enherbement des carrefours giratoires ; des plantations sont: également prévues, notamment afin de masquer l'impact visuel de l'autoroute. Les signalisations verticales et horizontales seront remises à jour suite à la réalisation de la nouvelle infrastructure. Le projet prévoit un éclairage spécifique de la trémie pour sa mise en valeur paysagère et le confort de l'usager.



1.3.4. Concertation

Le Conseil municipal de Sallanches a défini les modalités de la concertation lors de sa séance du16 décembre 2010.La mise en œuvre de cette concertation a été confiée à IDES Consultants.Celle-ci s’est tenue du 8 février au 8 avril 2011 selon les modalités convenues :

�� affichage ;�� information à la presse locale �� article dans le Bulletin municipal ;�� exposition en Mairie �� deux permanences en Mairie ;�� registre mis à disposition du public en Mairie

Dans le Bilan de la concertation, en date du 26 avril 2011 il est indiqué en conclusion : « Le projet ne suscite pas de réaction particulière de la part des habitants de Sallanches (…) le projet est globalement bien accueilli ».

�� Composition du dossier d’enquête

� Pièce 1 : Registre d’enquête publique ;

� Pièce 2 : Arrêté n° 2012236-0007 du 23 août 2012 de Monsieur le Préfet de la Haute-Savoie portant ouverture de l’enquête publique relative à la suppression du Passage à niveau n°46, de la ligne de chemin de fer allant de La-Roche-sur-Foron au Fayet, sur le territoire de Sallanches, commune du Département de la Haute-Savoie (arrêté en annexe) ;

� Pièce 3 : Dossier d’enquête publique comprenant :- Objet de l’enquête - Informations juridiques et administratives ;- Plan de situation ;- Notice explicative ;- Plan général des travaux ;- Etude d’impact :

٠ Résumé non technique de l’étude d’impact ;٠ Appréciation des impacts du programme ;٠ Etat initial de l’environnement ;٠ Analyse des différentes variantes et justification de la solution

retenue parmi les différents partis ;٠ Présentation de la solution retenue, de ses incidences sur

l’environnement et les mesures de suppression, de réduction et de compensation ;

٠ Effets du projet sur la santé et mesures associées ;٠ Coûts des mesures réductrices ;٠ Analyse des consommations énergétiques et des coûts collectifs

des pollutions et des nuisances et des avantages induits pour la



collectivité ;٠ Méthodologie d’évaluation des impacts de l’opération et

difficultés rencontrées ;٠ Auteurs des études ;

- Avis de l’Autorité environnementale en date du 28 septembre 2011 ;٠ Avis de l’AE (Autorité environnementale), CGEDD

(Conseil général de l’environnement et du développement durable) ;

٠ Prise en compte de l’avis de l’Autorité environnementale.

� Pièce 4 : Bilan de la concertation ;

� Pièce 5 : Annonce de l’enquête publique dans Le Messager du 30 août 2012 ;

� Pièce 6 : Annonce de l’enquête publique dans Le Dauphiné Libéré du 30 août 2012 ;

� Pièce 7 : Photographies de l’affichage sur le site du projet ;

� Pièce 8 : Annonce de l’enquête publique dans Le Messager du 20 septembre 2012 ;

� Pièce 9 : Annonce de l’enquête publique dans Le Dauphiné Libéré du 20 septembre 2012.

� Pièce 10 : Décision n°E12000202 /38, pour le Président, de Monsieur DUFOUR, Vice-Président du Tribunal administratif de Grenoble, désignant Jean-Louis PRESSE en qualité de Commissaire-enquêteur, en date du 23 mai 2012 (décision en annexe) ;

� Pièce 11 : Avis d’ouverture d’une enquête publique (avis en annexe) ;

� Pièce 12 : Avis, en date du 3 avril 2012, de la DDT 74, cellule PEMI (Police de l’eau et des matières inertes) du Service Eau-Environnement ;

� Pièces 13 : Avis, en date du 13 juin 2012, du Conseil général 74, Direction de l’ingénierie, des transports et de la mobilité ;

� Pièces 14 : Avis, en date du 24 février 2011, de la DDT 74 ; Concertation inter-administrative pour le projet.

2. Organisation et déroulement de l’enquête :

2.1. Désignation du Commissaire-enquêteur



La Décision n°E12000202 /38, en date du 23 mai 2012, pour le Président, de Monsieur DUFOUR, Vice-Président du Tribunal administratif de Grenoble, désigne Jean-Louis PRESSE en qualité de Commissaire-enquêteur, en date du 23 mai 2012.La Décision concernait également l’Enquête parcellaire.Entre la date de la Décision et le début de l’Enquête publique, toutes les négociations concernant l’acquisition des terrains ayant abouti, il n’y a donc plus lieu de mener une enquête parcellaire. Le terme « enquête publique unique », a cependant été repris pour la rédaction de l’Arrêté préfectoral.

2.2. Modalités de l’enquête

2.2.1. Préparation et organisation de l’enquête

2.2.1.1. Présentation du dossier et visites sur les lieux

J’ai eu plusieurs contacts avec Monsieur Alexandre CARRET, du Bureau de la transparence et de l’utilité publique à la Direction du contrôle, des relations avec les collectivités locales et des affaires européennes de la Préfecture de la Haute-Savoie, ainsi qu’avec Madame Marie-Hélène DUPONT, Responsable du Service patrimoine et affaires foncières de la mairie de Sallanches et Madame Angélique BEL, Responsable du Service juridique et contentieux de la mairie de Sallanches, afin de préparer l’enquête publique, d’en fixer les dates et les jours des permanences.Le dossier m’a été remis le vendredi 7 septembre 2012, à la Préfecture de la Haute-Savoie.J’ai pris contact téléphoniquement avec Monsieur Michel GERBER, de RFF (Réseau ferré de France) Rhône-Alpes-Auvergne, Maître d’ouvrage et Monsieur Thierry DATTIN de SYSTRA (société de conseil sur des projets de Sys tèmes de transports urbains et ferroviaires), Maître d’ouvrage délégué.Monsieur Thierry DATTIN étant basé sur Paris, j’ai organisé le jeudi 13 septembre 2012 une journée de présentation du projet, suivi d’une réunion en Mairie de Sallanches et d’une visite approfondie du site. Afin de permettre d’organiser visite, réunion et présentation du projet sur une seule journée, j’ai retrouvé Monsieur Thierry DATTIN à la gare d’Aix-les-Bains, nous nous sommes rendus à Sallanches puis je l’ai déposé à la gare de Bellegarde-en-Valserine.Durant ces trajets, l’historique du projet et son contenu technique m’ont été détaillés par ses soins.La réunion avec Mesdames Marie-Hélène DUPONT, Responsable du Service patrimoine et affaires foncières et Angélique BEL,



Responsable du Service juridique et contentieux de la Mairie de Sallanches, a permis de faire le point sur l’organisation de l’enquête.J’ai demandé que soit joint au Dossier d’enquête publique :

� le Bilan de la concertation et ses annexes ;� l’Avis, en date du 3 avril 2012, de la DDT 74, cellule PEMI

(Police de l’eau et des matières inertes) du Service Eau-Environnement ;

� l’Avis, en date du 13 juin 2012, du Conseil général 74, Direction de l’ingénierie, des transports et de la mobilité ;

� l’ Avis, en date du 24 février 2011, de la DDT 74, Concertation inter-administrative pour le projet.

2.2.1.2. Organisation de l’enquête

Les dates de l’enquête publique ainsi que celles des permanences ont été fixées avec mon accord.Le public a pu prendre connaissance du dossier et formuler ses observations sur le registre ouvert à cet effet, du mardi 18 septembre 2012 9 heures au samedi 20 septembre 2012 12 heures, aux horaires d’ouverture de la Mairie de Sallanches.J’ai été présent pour recevoir les personnes intéressées :

� mardi 18 septembre 2012, de 9 heures à 12 heures ; � samedi 20 septembre 2012, de 9 heures à 12 heures.

2.2.1.3. Publicité de l’arrêté de Monsieur le Préfe t

L’arrêté d’ouverture de l’enquête publique a fait l’objet de deux publications dans deux journaux à couverture régionale.Première parution dans :

� « Le Messager » du 30 août 2012 ; � « Le Dauphiné Libéré » du 30 août 2012.

Seconde parution : � « Le Messager » du 20 septembre 2012 ;� « Le Dauphiné Libéré » du 20 septembre 2012.

Les modalités de l’enquête ont fait l’objet d’un affichage en Mairie comme l’indique le Certificat d’affichage établi par Monsieur le Maire de Sallanches, remis à la clôture de l’Enquête publique et joint au Dossier.J’ai demandé que des affiches soient apposées sur le site concerné, à proximité du passage à niveau en question, dans les deux sens de circulation ce qui a été fait, comme j’ai pu le constater lors de mes déplacements.



2.2.2. Déroulement de l’enquête

J’ai été présent à l’ouverture de l’enquête publique pour parapher les pièces du dossier ainsi que les pages du registre.Le climat général a été serein aucun incident n’est à signaler.L’enquête a été bien organisée matériellement par la Mairie de Sallanches et les permanences se sont tenues dans de bonnes conditions.

2.2.3. Clôture de l’enquête

J’ai clôturé l’enquête publique, ouverte le mardi 18 septembre 2012 à 9 heures, le samedi 20 octobre 2012, à 12 heures.Le Registre et le Dossier d’enquête publique, m’ont été remis ainsi que les certificats d’affichage et de dépôt.

2.2.4. Procès verbal des observations et Mémoire en réponse

A l’issue de l’enquête, j’ai transmis le lundi 22 octobre 2012 au Maître d’ouvrage le Procès verbal des observations (procès-verbal en annexe) en l’invitant à me répondre avant le 5 novembre 2012.Monsieur Michel GERBER de la Direction régionale RFF Rhône-Alpes-Auvergne, m’a fait parvenir son Mémoire en réponse (mémoire en réponse en annexe) le vendredi 26 octobre 2012.

2.2.5. Remise du Rapport et des Conclusions motivées

J’ai remis mon rapport d’enquête publique, mes conclusions motivées ainsi que le Dossier et le registre d’enquête publique à Monsieur le Sous-Préfet de Bonneville le mardi 13 novembre 2012.Une copie a été transmise au Tribunal administratif de Grenoble, une seconde à Monsieur le Maire de Sallanches.Sont joints à ce dossier les certificats d’affichage et de dépôt établis par Monsieur le Maire de Sallanches.

3. Analyse des observations exprimées lors de l’enqu ête

Aucune observation n’a été portée sur le Registre d’enquête publique, personne n’est venu me rencontrer lors des deux permanences.



4. Analyse des observations exprimées dans le Procès verbal

4.1. Qu’en est-il de la circulation des cyclistes su r la RD 1205 une fois l’opération terminée ?Qu’est-il prévu pour ce type de transport afin de f aciliter le franchissement de la voie ferrée ?

Dans un article du Dauphiné libéré du 11 février 2010, dont une copie est en annexe 7 du Bilan de la concertation, Monsieur Frédéric SOLEIL de la Société INGEROP a déclaré que « les zones libérées par le nouvel aménagement seront réaménagées pour se fondre dans le paysage, avec la création d’une piste cyclable et d’un trottoir piéton ».Dans le Dossier d’enquête, cette piste cyclable n’est pas clairement indiquée.

Réponse de RFF :

RFF indique qu’il « n’est pas prévu d’aménagement spécifique » pour les « circulations douces ».En ce qui concerne « l’ouvrage et (…) la trémie proprement dits », « un espace mixte est envisagé » pour les cycles et les piétons.« Une bande polyfonctionnelle de deux mètres de large », « légèrement surélevée de la chaussée par une bordure chanfreinée », pourra permettre « de sécuriser les cyclistes vis-à-vis des voitures ».

Avis du Commissaire enquêteur :

Le dispositif prévu n’intègre pas, à part pour l’ouvrage même, la nécessité de prévoir un parcours spécifique sécurisé pour les cycles.Il faut cependant noter que le long de l’Arve, il existe une « Voie Verte » qui permet d’éviter la voie ferrée et de rejoindre le centre ville.Celle-ci part du rond point au nord de Sallanches, avant le passage à niveau, en direction du sud vers le centre-ville, où elle se termine au niveau du pont entre l'ancienne route impériale et l’A 40, dans l'axe de l'Avenue Saint-Martin à Sallanches.

4.2. Est-il prévu un traitement des terres ensemencé es et des plantes arrachées, pour éviter une dissémination à partir d es décharges qui les recevront ?

On constate la présence, sur le site concerné, d’une plante invasive, la Renouée du Japon.Il est prévu, afin d’éviter sa dissémination :

� avant les travaux de terrassement, « la destruction des éventuelles stations de plantes invasives proches du chantier (…) et l’évacuation en décharges des organes végétatifs ou des terres ensemencées » ;



� après les travaux de terrassement : « l’arrachage des plantes invasives résiduelles et leur évacuation ».

Réponse de RFF :

RFF, précise qu’une « procédure spécifique (…) figurera au dossier de consultation des entreprises » « Préalablement au démarrage des travaux et juste avant ceux-ci, un état des lieux préalable sera effectué par la MOE. Dans le cas de détection ou de suspicion de la Renouée du Japon (ou autre plante invasive d'ailleurs) il sera exigé de l'entrepreneur de mettre en place une procédure spécifique valant point d’arrêt sur la méthodologie de dégagement des emprises afin d’éviter l’exportation des remblais contenant des matériaux «contaminés» (rhizomes, broyats, etc.).Cette méthodologie fera l’objet d’une validation formelle par le MOE avant mise en œuvre. Cette méthodologie s’appuiera sur la procédure suivante basée sur l’enfouissement de la plante brûlée sous l'assiette d'emprise d'une zone de dépôt (zone à définir avec le Maître d’œuvre, espace objet d'un aménagement paysager typiquement) :

� terrassement de la zone d'enfouissement : les matériaux contaminés par la plante invasive seront enfouis sous 2 m de profondeur par rapport au TN ;Le terrassement sera réalisé de manière à avoir une pente de 2/1. Pour enfouir la totalité des matériaux contaminés il faut descendre à 1m80 par rapport aux -2m ;

� terrassement des emprises des zones suspectes après brûlage ;� remblaiement des matériaux contaminés (terrassement par couche

de 20cm ;� bâchage et couverture de sable sur 10cm d'épaisseur ;� remblaiement avec matériaux « sains » ».


Cette procédure est de nature à répondre aux exigences essentielles afin d’éviter la dissémination des plantes invasives.

4.3. Qui assurera le contrôle de l’ensemble des obli gations et des engagements pris et détaillés dans le Dossier d’enquête, tout au long des travaux ?

La réalisation du projet nécessite des travaux conséquents, pour les mener à bien, il faudra tenir compte notamment : de la réalité du terrain, des spécificités de son environnement, de l’importance des voies de communication impactées, des textes légaux et réglementaires qui s’imposent, des engagements pris par les acteurs de ce projet…Intégrer ceux-ci dans les appels d’offre et les contrats, ne garantit pas qu’ils soient intégralement respectés.



Réponse de RFF :

RFF précise le rôle de chacun des acteurs du projet.Le Maître d’œuvre « aura pour mission de vérifier que les dispositions méthodologiques découlant du dossier d’enquête sont bien mises en œuvre par l’entrepreneur ». Le Maître d’ouvrage et/ou son mandataire « assurera le contrôle des dispositions prises dans leur transcription dans le cahier des charges des entreprises puis in-situ ». Les entreprises en charge des travaux nommeront « un responsable environnement présent sur le chantier » et prévoiront « un plan de respect de l’environnement 3« Tout évènement de chantier ayant ou pouvant avoir une incidence sur l’environnement fera l’objet d’une fiche évènement (circonstance, enjeux, risques, etc…) et précisera la mesure corrective immédiate ainsi que les modalités d’information du MOA et des différents services concernés ».


Ces précisions sont de nature à bien cerner les risques liés à l’environnement.Il me semble qu’il serait utile de bien définir, outre les responsabilités du Maître d’œuvre, du Maître d’ouvrage, des entreprises, celles de la Commune, du Conseil Général, de la SNCF, sur les questions liées à la circulation, à la signalisation routière, à la sécurité des usagers…

4.4. L’estimation des coûts des mesures d’insertion est-elle incluse dans l’Appréciation sommaire des dépenses ?Celle-ci a-t’elle été réactualisée à fin 2012 ?

En page « Partie C - 4/8 » du Rapport d’enquête publique, il est indiqué pour la solution 3, retenue, un coût de 8 980 000 €.En page « Partie C - 8/8 », il est indiqué que l’Appréciation sommaire des dépenses aux conditions économiques de mai 2011 est de 12,50 M€ HT, avec une estimation pour les travaux d’équipements routiers, ferroviaires et ouvrages d’art de 10,60 M€.En page « Partie E/ Pièce E1 - 10/10 », il est indiqué que le coût des mesures d’insertion prises en faveur de l’environnement et du cadre de vie des usagers et des riverains, est estimé à 206 550 €.

Réponse de RFF :

RFF indique que « le montant inscrit p 4/8 de la partie C est le montant tel qu’il résultait des études préliminaires en date de valeur 2006.(lors des études de faisabilité liées aux études de l’échangeur ATMB) ». « Le montant de la p 8/8 est en valeur » à « mai 2011 et relève d’un niveau d’étude plus approfondi (AVP) » qui « intègre notamment les conséquences techniques et méthodologiques liées à une meilleure connaissance du contexte hydrogéologique ».



« Outre le coût des travaux (10,16M€), il intègre le foncier, les frais d’études et de maîtrise d’œuvre » et « de maîtrise d’ouvrage, Coordination CSPS (Coordination en matière de Sécurité et de Protection de la Santé), relevé topographique, sondages géotechniques, mission sécurité SNCF, etc… ».RFF précise également que « la somme de 206 550 € relative aux mesures en faveur de l’environnement est bien incluse dans le montant global de l’opération ».


Ces indications précisent bien la composition des estimations, il est dommage que ces évaluations n’aient pas été actualisées.

4.5. A-t’on une vision plus précise, à ce jour, de l ’engagement de RFF pour le financement de cette opération ?

Dans les documents annexés au Bilan de la concertation, on trouve des indications différentes quant à l’engagement financier de RFF, « 50 % », repris par la Dauphiné Libéré du 19 décembre 2010 ; « 50 ou 60 % », repris par Le Messager du 23 décembre 2010.

Réponse de RFF :

RFF indique « assurer » le financement « à raison de 50% », les « 50 % » restant étant pris en charge « par le département ».


Dont acte.

Jean-Louis PRESSECommissaire-enquêteur



AVIS MOTIVE



AVIS MOTIVE

La suppression du PN 46 a pour objet :� d’améliorer la sécurité des véhicules circulant sur la RD 1205 et ceux sortant de

l’autoroute ; � de faciliter le franchissement de la voie ferrée en toute sécurité, qui représente

actuellement un réel danger pour les usagers piétons, automobilistes et cyclistes ;

� de favoriser la fluidité de la circulation automobile en supprimant le point d’arrêt que constitue la fermeture du passage à niveau, actuellement équipé de barrières et de feux de signalisation.

--ooOoo--

Je conclus cette enquête, en l’état actuel du dossi er, de l’examen des observations présentées ainsi que des informations reçues.

J’estime que :

• La suppression du PN 46 est indispensable afin de sécuriser la circulation des véhicules empruntant la RD 1205 ainsi que celle des trains circulant sur la voie ferrée ;

� Cet équipement permettra également de fluidifier les flux de véhicules notamment lors des migrations liées aux activités touristiques ;

• Le projet présenté propose une entrée de ville de qualité, en cohérence avec les travaux d’aménagement de la RD 1205 déjà effectués ;

• Les équipements prévus sont compatibles avec le POS (Plan d’occupation des sols) de la commune, de nouveau en vigueur depuis l’ordonnance de suspension du PLU du 17 janvier 2012 émise par le Tribunal administratif de Grenoble ;

• Les avis de l’Autorité environnementale, du Conseil général, ainsi que ceux issus de la Concertation inter-administrative pour le projet, ont été pris en compte par RFF et présentés dans le Dossier d’enquête publique ;

• RFF, par l’intermédiaire de SYSTRA, Maître d’ouvrage mandaté, a répondu à mes demandes d’information par un Mémoire en réponse de façon complètes qui lève les inquiétudes sur les sujets exposés °;

� Le déroulement et la publicité de l’enquête publique ont eu lieu conformément aux textes légaux et réglementaires ;



� Les personnes intéressées ont pu consulter le dossier d’enquête publique dans de bonnes conditions ;

� Le dossier présenté par RFF, est conforme au Code de l’Environnement ;

� Le site de réalisation des ouvrages m’a été présenté complètement ;

� Les services de la Mairie de Sallanches m’ont fait part de l’intérêt d’un tel projet pour la commune et de l’unanimité des élus de la Vallée de l’Arve, sur le sujet.

--ooOoo--

Cependant :

�� L’estimation des dépenses n’a pas été actualisée pour 2012 ;

�� La coordination du contrôle des engagements et des obligations de tous les acteurs du projet « Maître d’œuvre, Maître d’œuvre mandaté, Maître d’ouvrage, entreprises, Commune, Conseil Général, SNCF…», mériterait d’être approfondie et actée avant le début des travaux.

Pour ces raisons, après avoir étudié les avantages et les inconvénients du dossier présenté :

Je donne un avis favorable

à la Déclaration d’utilité publique concernant le projet de suppression du PN 46

Recommandations :

1. Préciser et acter les dispositions prises pour assurer la coordination du contrôle des engagements et des obligations de l’ensemble des acteurs du projet durant les travaux ;

2. Envisager un plan de communication en direction des usagers de la RD 1205 et de la ligne ferroviaire concernant le phasage des travaux, par affichage, articles dans la presse locale et dans le journal municipal, flyers…

Jean-Louis PRESSECommissaire enquêteur



ANNEXES

�� Arrêté n° 2012236-0007 du 23 août 2012 de Monsieur le Préfet de la Haute-Savoie portant ouverture de l’enquête publique

�� Décision n°E12000202 /38 du 23 mai 2012, du Président, du Tribunal administratif de Grenoble, désignant Jean-Louis PRESSE en qualité de Commissaire-enquêteur

�� Modèle d’affiche concernant l’enquête-publique�� Procès verbal des observations au Maître d’ouvrage du lundi 22 octobre 2012�� Mémoire en réponse de RFF du vendredi 26 octobre 2012

















Jean-Louis PRESSECommissaire-enquêteur43, rue Sommeiller74000 Annecy

06 72 95 22 [email protected]

Annecy le lundi 22 octobre 2012

Objet : « procès-verbal des observations »

Monsieur Michel GERBERDirection régional RFF78, rue de La Villette69425 LYON cedex [email protected]

Monsieur,

Dans le cadre de l’Enquête publique N° E12000202 /38 « relative à la demande de Déclaration d’utilité publique du projet d’aménagement routier en vue de la suppression du passage à niveau n° 46 de la ligne de chemin de fer allant de La-Roche-sur-Foron au Fayet, sur la commune de SALLANCHE », j’ai l’honneur de vous transmettre le Procès verbal des observations.

Il est à signaler que :�� aucune observation n’a été portée sur le Registre d’enquête publique

ouvert et mis à disposition du public à la Mairie de la commune de Sallanches ;

�� je n’ai reçu aucun courrier concernant cette enquête publique.

Cependant, suite à l’étude des documents remis, aux visites effectuées sur le site et aux différents entretiens menés dans le cadre de cette enquête publique, je vous fais part de cinq observations qui nécessitent des réponses de votre part afin que je puisse rédiger mon Rapport et mes Conclusions.

�� Dans un article du Dauphiné libéré du 11 février 2010, dont une copie est en annexe 7 du Bilan de la concertation, Monsieur Frédéric SOLEIL de la Société INGEROP a déclaré que « les zones libérées par le nouvel aménagement seront réaménagées pour se fondre dans le paysage, avec la création d’une piste cyclable et d’un trottoir piéton ».Dans le Dossier d’enquête, cette piste cyclable n’est pas clairement indiquée.



Qu’en est-il de la circulation des cyclistes sur la RD 1205 une fois l’opération terminée ?Qu’est-il prévu pour ce type de transport afin de f aciliter le franchissement de la voie ferrée ?

�� On constate la présence, sur le site concerné, d’une plante invasive, la Renouée du Japon.Il est prévu, pour éviter sa dissémination :

o avant les travaux de terrassement, « la destruction des éventuelles stations de plantes invasives proches du chantier (…) et l’évacuation en décharges des organes végétatifs ou des terres ensemencées » ;

o après les travaux de terrassement : « l’arrachage des plantes invasives résiduelles et leur évacuation ».

Est-il prévu un traitement des terres ensemencées e t des plantes arrachées pour éviter une dissémination à partir de s décharges qui les recevront ?

�� La réalisation du projet nécessite des travaux conséquents, pour les mener à bien, il faudra tenir compte notamment : de la réalité du terrain, des spécificités de son environnement, de l’importance des voies de communication impactées, des textes légaux et réglementaires qui s’imposent, des engagements pris par les acteurs de ce projet…Intégrer ceux-ci dans les appels d’offre et les contrats, ne garantit pas qu’ils soient intégralement respectés.

Qui assurera le contrôle de l’ensemble des obligati ons et des engagements pris et détaillés dans le Dossier d’enquête, tout au long des travaux ?

�� En page « Partie C - 4/8 », il est indiqué pour la solution 3, retenue, un coût de 8 980 000 €.En page « Partie C - 8/8 », il est indiqué que l’Appréciation sommaire des dépenses aux conditions économiques de mai 2011 est de 12,50 M€ HT, avec une estimation pour les travaux d’équipements routiers, ferroviaires et ouvrages d’art de 10,60 M€.En page « Partie E/ Pièce E1 - 10/10 », il est indiqué que le coût des mesures d’insertion prises en faveur de l’environnement et du cadre de vie des usagers et des riverains, est estimé à 206 550 €.

Cette dernière estimation est-elle incluse dans l’A ppréciation sommaire des dépenses ?Avez-vous réactualisé à fin 2012 l’Appréciation som maire des dépenses ?



�� En page « Partie C - 4/8 », il est indiqué pour la solution 3, retenue, un coûtDans les documents annexés au Bilan de la concertation, on trouve des indications différentes quant à l’engagement financier de RFF, « 50 % », repris par la Dauphiné Libéré du 19 décembre 2010 ; « 50 ou 60 % », repris par Le Messager du 23 décembre 2010.

A-t’on une vision plus précise, à ce jour, de l’eng agement de RFF pour le financement de cette opération ?

Je vous précise que vous avez un délai maximum de 15 jours, soit jusqu’au mardi 6 novembre 2012, pour me faire parvenir un « Mémoire en réponse » à mes observations, comme le prévoient les textes.

Je dispose, pour ma part, d’un délai d’un mois à compter de la clôture de l’enquête publique, soit jusqu’au lundi 19 novembre 2012, pour produire mon Rapport et mes Conclusions,

Pour vous permettre une réponse rapide, je vous tra nsmets ce document par courriel et vous demande de bien vouloir m’en accus er réception dans les meilleurs délais.

Je fais parvenir une copie de ce courrier à la Maîtrise d’ouvrage déléguée :

Monsieur Thierry DATTINSYSTRA5 avenue du Coq 75009 Paris [email protected]

Avec mes remerciements, je vous prie de recevoir, Monsieur, l’expression de mes sentiments respectueux.

Jean-Louis PRESSE

Commissaire-enquêteur



� Question 2 : On constate la présence, sur le site concerné, d’une plante invasive, la Renouée du Japon.Il est prévu, pour éviter sa dissémination :

o avant les travaux de terrassement, « la destruction des éventuelles stations de plantes invasives proches du chantier (…) et l’évacuation en décharges des organes végétatifs ou des terres ensemencées » ;

o après les travaux de terrassement : « l’arrachage des plantes invasives résiduelles et leur évacuation ».

Est-il prévu un traitement des terres ensemencées e t des plantes arrachées pour éviter une dissémination à partir de s décharges qui les recevront ?

Réponse : La réussite de la limitation de la prolifération de la Renouée du Japon passe par l'identification en amont (avant travaux) des secteurs contaminés.

Une procédure spécifique figurera au dossier de consultation des entreprises ;

On peut la détailler comme suit :



Préalablement au démarrage des travaux et juste avant ceux-ci, un état des lieux préalable sera effectué par la MOE. Dans le cas de détection ou de suspicion de la Renouée du Japon (ou autre plante invasive d'ailleurs) il sera exigé de l'entrepreneur de mettre n place une procédure spécifique valant point d’arrêt sur la méthodologie de dégagement des emprises afin d’éviter l’exportation des remblais contenant des matériaux «contaminés» (rhizomes, broyats, etc.).

Cette méthodologie fera l’objet d’une validation formelle par le MOE avant mise en Oeuvre. Cette méthodologie s’appuiera sur la procédure suivante basée sur l’enfouissement de la plante brûlée sous l'assiette d'emprise d'une zone de dépôt (zone à définir avec le Maître d’oeuvre, espace objet d'un aménagement paysager typiquement) :

• terrassement de la zone d'enfouissement : les matériaux contaminés par la plante invasive seront enfoui sous 2m de profondeur par rapport au TN. Le terrassement sera réalisé de manière à avoir une pente de 2/1. Pour enfouir la totalité des matériaux contaminés il faut descendre à 1m80 par rapport aux -2m ;

• terrassement des emprises des zones suspectes après brûlage, • remblaiement des matériaux contaminés (terrassement par couche de 20cm) • bâchage et couverture de sable sur 10cm d'épaisseur • remblaiement avec matériaux "sains".

�� Question 3 : La réalisation du projet nécessite des travaux conséquents, pour les mener à bien, il faudra tenir compte notamment : de la réalité du terrain, des spécificités de son environnement, de l’importance des voies de communication impactées, des textes légaux et réglementaires qui s’imposent, des engagements pris par les acteurs de ce projet…Intégrer ceux-ci dans les appels d’offre et les contrats, ne garantit pas qu’ils soient intégralement respectés.

Qui assurera le contrôle de l’ensemble des obligati ons et des engagements pris et détaillés dans le Dossier d’enquête, tout au long des travaux ?

Réponse : le MOE aura pour mission de vérifier que les dispositions méthodologiques découlant du dossier d’enquête sont bien mises en œuvre par l’entrepreneur. Le MOA et/ou son mandataire assurera le contrôle des dispositions prises dans leur transcription dans le cahier des charges des entreprises puis in situ. Il sera notamment demandé aux entreprises en charge des travaux de nommer un responsable environnement présent sur le chantier et de prévoir un plan de respect de l’environnement (PRE). Dans ce cadre, tout évènement de chantier ayant ou pouvant avoir une incidence sur l’environnement fera l’objet d’une fiche évènement (circonstance enjeux , risques etc…) et précisera la mesure corrective immédiate ainsi que les modalité d’information du MOA et des différents services concernés.



� Question 4 :En page « Partie C - 4/8 », il est indiqué pour la solution 3, retenue, un coût de 8 980 000 €.En page « Partie C - 8/8 », il est indiqué que l’Appréciation sommaire des dépenses aux conditions économiques de mai 2011 est de 12,50 M€ HT, avec une estimation pour les travaux d’équipements routiers, ferroviaires et ouvrages d’art de 10,60 M€.En page « Partie E/ Pièce E1 - 10/10 », il est indiqué que le coût des mesures d’insertion prises en faveur de l’environnement et du cadre de vie des usagers et des riverains, est estimé à 206 550 €.

Cette dernière estimation est-elle incluse dans l’A ppréciation sommaire des dépenses ?Avez-vous réactualisé à fin 2012 l’Appréciation som maire des dépenses ?

Réponse : le montant inscrit p4/8 de la partie C est le montant tel qu’il résultait des études préliminaires en date de valeur 2006.(lors des études de faisabilité liées aux études de l’échangeur ATMB). Le montant de la p8/8 est en valeur mai 2011 et relève d’un niveau d’étude plus approfondi (AVP). Il intègre notamment les conséquences techniques et méthodologiques liés à une meilleure connaissance du contexte hydrogéologique. Outre le coût des travaux (10,16M€) il intègre le foncier, les frais d’études et de maîtrise d’œuvre de maîtrise d’ouvrage. (coordination CSPS, relevé topographique, sondages géotechniques, mission sécurité SNCF etc…).La somme de 206 550 € relative aux mesures en faveur de l’environnement est bien incluse dans le montant global de l’opération.

� Question 5 : En page « Partie C - 4/8 », il est indiqué pour la solution 3, retenue, un coûtDans les documents annexés au Bilan de la concertation, on trouve des indications différentes quant à l’engagement financier de RFF, « 50 % », repris par la Dauphiné Libéré du 19 décembre 2010 ; « 50 ou 60 % », repris par Le Messager du 23 décembre 2010.

A-t’on une vision plus précise, à ce jour, de l’eng agement de RFF pour le financement de cette opération ?

Réponse : Oui le financement est assuré à raison de 50% par RFF et de 50% par le département

NB : MOE = maître d’œuvre / MOA = maître d’ouvrage


Documents

ENQUÊTES PUBLIQUE Préalable à la Déclaration d’utilité