51

EntomologiE Et agriculturE biologiquE - seq.qc.ca conferences SEQ... · la participation de conférenciers étrangers de renommée internationale, et ainsi un accès à des présentations

Embed Size (px)

Citation preview

�139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Mot du comité organisateur

EntomologiE Et agriculturE biologiquE : dE l’écologiE à la pratiquE

Chers collègues entomologistes, agronomes et intervenants agricoles;

Le comité organisateur se réjouit de vous accueillir à cette 139ième Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec. Nous espérons que l’enthousiasme que nous avons eu à préparer cet évènement se traduise par une expérience tout autant enri-chissante pour vous.

La demande pour les produits biologiques est en croissance partout à travers le mon-de. Le Québec n’y échappe pas. Par contre, tout le monde s’entend pour reconnaître qu’il y a bien des défis à relever pour rencontrer cette demande et des besoins en R-D à combler pour soutenir ce domaine vers la croissance visée. Dernièrement, ces préoccupations se sont traduites par une mobilisation menant à des initiatives concrè-tes. Que ce soit l’avènement de la Plateforme d’innovation en agriculture biologique à Saint-Bruno-de-Montarville, projet initié par l’IRDA et regroupant une trentaine de partenaires pour la mise en place entre autres d’activités de R-D ou encore la créa-tion du Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+), le développement du «bio», fait partie des ambitions pour l’agriculture québécoise.

Avec toute cette ébullition autour du secteur bio, le comité organisateur de la Réunion annuelle 2012 a choisi comme thème « Entomologie et agriculture biologique : de l’écologie à la pratique ». Pour cette occasion, nous avons fait appel à des pionniers en R-D dans ce secteur, d’ici et d’ailleurs. Nos conférenciers sauront sans aucun doute nous amener sur des pistes de réflexion où l’entomologie, l’écologie et l’agriculture se rejoignent en théorie et en pratique!

Ce symposium conclut un programme scientifique où étudiants, chercheurs et pro-fessionnels nous offriront trente communications orales et douze affiches dans quatre sessions distinctes : 1) agriculture, 2) foresterie, 3) comportement et faune arctique et 4) température, développement et changements climatiques. À noter également, la participation de vingt-quatre étudiants au concours pour le prix Melville-DuPorte qui souligne les meilleures présentations étudiantes.

Le concours de photos d’arthropodes viendra mettre en vedette les prédateurs cap-turés en pleine action et saura mettre en valeur les talents des entomologistes par-ticipants. Et comme le responsable de cette activité le souligne, ne s’agit-il pas ici de capturer ici des images des vedettes de la lutte biologique conservative si préconisée en mode de prévention en agriculture biologique!

Finalement, nous espérons que vous serez nombreux à avoir répondu à l’invitation de vous déguiser afin de donner une ambiance de fête qui souligne cette occasion que nous avons de nous retrouver ensemble à chaque année!

En espérant que la Réunion annelle 2012 vous soit une expérience fructueusement bio ou biologiquement fructueuse!

Le comité organisateur;

Sylvie Bellerose, Josée Boisclair, Gérald Chouinard, Daniel Cormier, Elisabeth Lefrançois, Francine Pelletier et Franz Vanoosthuyse

� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Remerciements 2012

L’organisation de la 139ième Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec est le résultat de la collaboration de plusieurs personnes et de l’appui financier de plu-sieurs partenaires.

En tout premier lieu, le comité organisateur tient à remercier l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) pour son important soutien dès les premiers battements d’ailes du comité. Le comité est également très reconnaissant au Ministère de l’agriculture, des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ), pour son support accordé dans le cadre de son Programme Innovbio, support qui a garanti la participation de conférenciers étrangers de renommée internationale, et ainsi un accès à des présentations enrichies d’expériences diversifiées. Sans cette importante contribution, le symposium n’aurait pas eu la même envergure. Merci également au Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+) pour sa contribution!

Nous voulons également souligner le soutien financier des commanditaires suivants à qui nous adressons nos sincères remerciements :

catégorie diamant Compagnie de recherche Phytodata

catégorie argent AEF Global BioTepp Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) Distributions Solida Dow AgroSciences Canada Dubois Agrinovation DuPont Canada

catégorie bronze Anatis Bioprotection Centre d’agriculture biologique du Canada Filière biologique du Québec

Merci aux conférenciers qui nous ont livré le fruit de leur expertise et aux professeurs-chercheurs qui ont permis à leurs étudiants d’essaimer le fruit de leurs travaux, de s’enrichir de nouvelles connaissances et d’échanger avec des collègues.

Merci aux membres des jurys du prix E. Melville-DuPorte et de la bourse étudiante. Ce travail est précieux dans la reconnaissance des travaux réalisés par la relève.

Merci aux étudiants et aux modérateurs pour leur contribution dans le déroulement des sessions de communications.

Ont également soutenu le comité et contribué à faire de cette réunion annuelle un succès :

Nicole Adam – support logistique aux inscriptions; Guillaume Dury, représentant étu-diant et responsable du Concours de photos (Merci à Rachelle-Béry pour les prix remis aux gagnants!); Annabelle Firlej – recrutement des modérateurs et membres du jury pour les prix Melville-DuPorte; Bruno Fréchette – responsable du comité des Prix et Décorations 2012; Véronique Martel – traduction des textes des conférenciers et comité Halloween et Thierry Poiré – webmestre et gestion du site internet de la Réunion annuelle.

À tous ces précieux collaborateurs et à tous les autres qui ont spontanément donné de leur temps et que nous ne pouvons nommer ici au moment de mettre sous presse, un merci bourdonnant de reconnaissance!

Josée Boisclair, Au nom du comité organisateur

80

At DuPont Qualicon, we develop fast, accurate food quality testing that addresses a broad range of challenges—including contaminants and spoilage. Our innovative, DNA-based tests help producers, processors and packers worldwide get their products to market quickly and confidently, helping to ensure the safety of the foods people enjoy every day.

Learn more at Qualicon.com or call 1-800-863-6842.

SHE DOESN’T KNOW TECHNOLOGY CAN MAKE HER FOOD SAFER. BUT YOU DO.

DuPontQualicon6

La voLonté de créer des soLutions novatrices.Visitez protectiondescultures.dupont.ca

BioTEPPClaude St-JacquesPrésidentChef division finance et ingénierie

895, chemin BenoîtMont-Saint-Hilaire, QuébecCanada J3G 4S6

T : 450 464-5755C : 514 592-0341F : 450 446-9759M : [email protected]

�139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012

programmE général

Jeudi le 1er novembre 2012

8h00 inscription

8h45 mots de bienvenue (Salle Îles Percées A)

Sophie rochefort - présidente de la Société d’entomologie du Québec (SEQ), représentée par Jade Savage - vice-présidente de la SEQ

Josée boisclair - présidente du comité organisateur de la 139e réunion annuelle

9h00 Communicationsscientifiques- Agriculture (Salle Îles Percées A)

Communicationsscientifiques – Foresterie (Salle Îles Percées B)

10h20 Pauseetvisitedeskiosques,affichesetphotographies (Salle Îles Percées C)

10h50 Communicationsscientifiques - Agriculture (Salle Îles Percées A)

Communicationsscientifiques– Foresterie (Salle Îles Percées B)

11h50 dîner sur place (Salle Îles de Boucherville D)

13h30 Communicationsscientifiques- Agriculture (Salle Îles Percées A)

Communicationsscientifiques– Foresterie, comportement et faune arctique (Salle Îles Percées B)

14h50 Pauseetvisitedeskiosques,affichesetphotographies (Salle Îles Percées C)

15h10 Communicationsscientifiques- Agriculture (Salle Îles Percées A)

Communicationsscientifiques– Température, développement et changements climatiques (Salle Îles Percées B)

16h40 Sessiond’affichesavecprésencedesauteurs(Salle Îles Percées C)

17h25 assemblée générale annuelle de la Société d’entomologie du québec (Salle Îles Percées A)

18h30 Cocktailetdégustationauprofitdufondsétudiant (Salle Îles Percées C)

19h15 Banquet,remisedesprixetdécorations (Salle Îles de Boucherville D)

21h30 danse déguisée

� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Programme général 2012

Vendredi le 2 novembre 2012

Symposium «EntomologieetAgriculturebiologique:

del’écologieàlapratique»

8h00 inscription

8h30 mots de bienvenue (Salle Îles de Boucherville D)

gisèle grandbois Présidente et chef de la direction de l’Institut de recherche et de dévelop-pement en agroenvironnement

Jade Savage – présidente de la Société d’entomologie du Québec

8h40 début du symposium

10h00 pause (Foyer du Centre des Congrès)

10h30 RemisedesprixE.Melville-DuPortepourlesmeilleures présentations étudiantes

bruno Fréchette Président sortant de la SEQ

10h45 reprise du symposium

12h30 mot de clôture et remerciements

Josée boisclair Présidente du comité organisateur de la 139e Réunion annuelle

�139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012

programmE détaillé

Jeudi le 1er novembre 2012 Salle Îles percées a

Les présentations étudiantes inscrites au prix E. Melville-DuPorte sont signalées par :

8h45 mots de bienvenue

Sophie rochefort - présidente de la Société d’entomologie du Québec (SEQ), représentée par Jade Savage, vice-présidente de la SEQ

Josée boisclair - présidente du comité organisateur de la 139e Réunion annuelle

Communicationsscientifiques-Agriculture

9h00 Scale-Dependent Effects of Landscape Context on Bumble Bee Biodiversity in Quebec Apple Orchards K.Martins, A. Gonzalez et M. Lechowicz

9h20 Biodiversité des pollinisateurs dans le paysage urbain de deux villes québecoises: Montréal et Québec. É.Normandin, V. Fournier et C. Buddle

9h40 Abondance et diversité des pollinisateurs sur les toits verts N.Roullé, V. Fournier et D. Dagenais

10h00 Qualité du sperme des faux-bourdons (Apis mellifera) durant la saison de production des reines abeilles au Québec A.Rousseau, V. Fournier et P. Giovenazzo

10h20 Pauseetvisitedeskiosques,affichesetphotographies (Salle Îles Percées C)

10h50 Influence de la température et du contenu en eau du sol sur le développe-ment de la pupe du petit coléoptère de la ruche (Aethina tumida Murray) M.Bernier, P. Giovenazzo et V. Fournier

11h10 Impact de deux insecticides à risques réduits sur l’assemblage d’ennemis naturels en vergers de pommiers P. Cabrera, M.Fournier, É. Lucas et D. Cormier

11h30 Le supplément alimentaire : à la rescousse des acariens prédateurs pour augmenter leur contrôle des ravageurs en serriculture. J.FaucherDelisle, L. Shipp et J. Brodeur

11h50 dîner sur place – Salle Îles de Boucherville D

� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Programme détaillé 2012

13h30 La biologie de Synopeas myles, un parasitoïde de la cécidomyie du chou, Contarinia nasturtii, en Europe P.K.Abram, T. Haye, P.G. Mason, N. Cappuccino, G. Boivin et U. Kuhlmann

13h50 La drosophile à ailes tachetées: nouvelle réalité québécoise J.-P.Légaré, S. Boivin et C. Lacroix

14h10 Prise de décision par les mâles : influence de l’accouplement sur le temps de résidence C. Dufour, P. Louâpre, J. van Baaren et V.Martel

14h30 Influence de la taille sur les capacités reproductives d’un Mymaridae G.Boivinet V. Martel

14h50 Pauseetvisitedeskiosques,affichesetphotographies (Salle Îles Percées C)

15h10 Effets du seigle d’automne roulé-crêpé comme couvre-sol sur l’abondance des arthropodes dans la production biologique de brocoli C.LeyvaMancilla, J. Boisclair, M. Leblanc et J. C. Bede

15h40 Bénéfices et risques associés aux prédateurs zoophytophages en milieu agricole: variance génétique dans l’exploitation des ressources. F.Dumont, É. Lucas et D. Réale

16h00 Influence du paysage agricole sur les infestations du puceron du soja : historique 2006-2012 J.-É.Maisonhaute, G. Labrie et É. Lucas

16h20 Paysages agricoles et gestion des auxiliaires de culture : Quelle importance de la mosaïque des systèmes de culture ? C.Vasseur, S. Aviron, H. Boussard, J.M. Meynard, C. Puech et J. Baudry

16h40 Sessiond’affichesavecprésencedesauteurs (Salle Îles Percées C)

17h25 assemblée générale annuelle de la Société d’entomologie du québec (Salle Îles Percées A)

18h30 Cocktailetdégustationauprofitdufondsétudiant guillaume dury, membre étudiant au CA (Salle Îles Percées C)

19h15 Banquet,remisedesprixetdécorations (Salle Îles de Boucherville D)

21h30 danse déguisée

�139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Programme détaillél

Jeudi le 1er novembre 2012 Salle Îles percées b

Les présentations étudiantes inscrites au prix E. Melville-DuPorte sont signalées par :

Communicationsscientifiques-Foresterie

9h00 Développement larvaire de la livrée des forêts sur différents clones de peu-pliers hybrides recommandés au Québec C.Dion, F. Lorenzetti et Y. Mauffette

9h20 Nitrogen availability and wing melanization in the polymorphic moth Malacosoma disstria J.Ethier, M. Gasse et E. Despland

9h40 Defending against plant warfare: tannase-producing symbionts in M. disstria? M.Gasse et E. Despland

10h00 Choix alimentaires collectifs chez un folivore grégaire, la livrée des forêts E.Despland

10h20 Pauseetvisitedeskiosques,affichesetphotographies (Salle Îles Percées C)

10h50 Des carabes consommateurs de graines? F.Desjardins, R. Berthiaume, C. Hébert et É. Bauce

11h10 Évolution de défense circulaire de groupe chez des chrysomèles néo- tropicales en utilisant une phylogénie moléculaire G.J.Dury, D.M. Windsor et J.C. Bede

11h30 Herbivory on a tropical cycad A.Prado, D. Windsor et J. Bede

11h50 dîner sur place – Salle Îles de Boucherville D

Communicationsscientifiques–Foresterie(fin),comportement etfaunearctique

13h30 Écologie saisonnière de la cécidomyie du sapin Paradiplosis tumifex et de son inquiline des galles Dasineura balsamicola J.-F.Guayet C. Cloutier

13h50 À la recherche de la phéromone sexuelle de la cécidomyie galligène du sapin A.Langlois, J.-F. Guay, C. Cloutier et J.-F. Paquin

�0 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Programme détaillé 2012

14h10 Le fabuleux destin de la «coccinelle garde du corps» après manipulation par un parasitoïde F.Maure, J. Doyon, F. Thomas et J. Brodeur

14h30 Structure des communautés d’araignées (Araneae) en Arctique à différen-tes échelles spatiales S.Loboda et C. Buddle

14h50 Pauseetvisitedeskiosques,affichesetphotographies (Salle Îles Percées C)

Communicationsscientifiques–Température,développement etchangementsclimatiques

15h10 Influence de la température sur le sexe ratio d’un parasitoïde : modification comportementale ou contrainte physiologique? J.Moiroux, J. Brodeur et G. Boivin

15h40 L’effet de la température sur la performance du puceron de la pomme de terre (Macrosiphum euphorbiae) en association avec trois plantes hôtes. S.Flores-Mejia, V. Fournier et C. Cloutier

16h00 Estimation des températures cardinales associées au taux de développe-ment des insectes G.Bourgeois, G. Boivin, J.Brodeur, A. Firlej et J. Moiroux

16h20 Études de cas pour faciliter une gestion efficace des ennemis des cultures dans le contexte de l’augmentation des risques phytosanitaires liés aux changements climatiques G.Arsenault-Labrecque, A.-È. Gagnon, L. Bourdages, G. Bourgeois, A. Blon-dlot et M. Roy

16h40 Sessiond’affichesavecprésencedesauteurs (Salle Îles Percées C)

17h25 assemblée générale annuelle de la Société d’entomologie du québec (Salle Îles Percées A)

18h30 Cocktailetdégustationauprofitdufondsétudiant guillaume dury, membre étudiant au CA (Salle Îles Percées C)

19h15 Banquet,remisedesprixetdécorations (Salle Îles de Boucherville D)

21h30 danse déguisée

��139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Programme détaillél

SympoSium

Vendredi le 2 novembre 2012 Salle Îles de boucherville d

*conférence en anglais

EntomologieetAgriculturebiologique:del’écologieàlapratique

8h00 inscription

8h30 mots de bienvenue

gisèle grandbois Présidente et chef de la direction de l’Institut de recherche et de dévelop-pement en agroenvironnement

Jade Savage Présidente de la Société d’entomologie du Québec

début du symposium Modérateur : Gérald Chouinard

8h40 Ecological Pest Management, Deep Organics and Sustainability: Social Eco-logy and Psychosocial Perspectives* Gestion écologique des ravageurs, production biologique intégrée et dura-bilité: Écologie sociale et perspectives psychosociales StuartB.Hill, Ph.D., titulaire de la chaire d’écologie sociale, Université de Western Sydney, Australie.

9h20 Habitat Diversity and Biological Control: Soybean Aphid as a Case Study* Diversité de l’habitat et lutte biologique: le puceron du soya comme étude de cas GeorgeHeimpel, Ph.D., Professeur et directeur des études supérieures, Département d’entomologie, Université du Minnesota.

10h00 pause - Foyer du Centre des Congrès

10h30 RemisedesprixE.Melville-DuPortepourlesmeilleures présentations étudiantes bruno Fréchette Président sortant de la SEQ

�� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Programme détaillé 2012

reprise du symposium Modérateur : Daniel Cormier

10h45 Entomology and future farming: from ecological principles to practical applications* L’entomologie et l’agriculture future: des principes écologiques aux appli-cations pratiques Stephen Wratten, Ph.D. Professeur d’écologie, chef de projet et direc-teur adjoint, Bio-Protection Research Centre, Université Lincoln, Nouvelle-Zélande.

11h25 Pest control strategies in organic cropping systems: habitat management as a key tool to suppress pest outbreaks* Stratégies de contrôle des ravageurs dans des systèmes de culture biologi-que : la gestion de l’habitat comme outil clé pour supprimer les épidémies de ravageurs lucius tamm, Ph.D., Chef de Groupe : Protection des plantes et biodiver-sité et membre de la direction, Institut de recherche de l’agriculture biolo-gique (FIBL) Frick, Suisse.

12h05 Défis, contraintes et pratiques dans la lutte aux ravageurs en agriculture biologique au Québec. Jean duval, agr., M.Sc., Chargé de projet - productions végétales biolo-giques, Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+), Victoriaville.

12h30 mot de clôture et remerciements Josée boisclair Présidente du comité organisateur de la 139e Réunion annuelle

�3139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012

AFFiCHES

Salle Îles percées c Les auteurs seront présents jeudi le 1er novembre de 16h40 à 17h25

Les affiches étudiantes inscrites au prix E. Melville-DuPorte sont signalées par :

Résultats préliminaires sur le potentiel de différentes bandes florales à augmenter la biodiversité entomologique J. Boisclair, E. Lefrançois, M. Leblanc et M.Couture

Routes d’invasions du criocère du lis, Lilioceris lilii (Scopoli), en Amérique du Nord A.Dieni, J. Brodeur et J. Turgeon

Adaptation d’un piège d’émergence pour le dépistage des adultes de la cécidomyies des atocas en culture de canneberges au Québec. A.Firlej, J.-P. Deland et D. Cormier

Effet de différentes régies de culture sur la diversité et abondance des arthropodes bénéfiques (pollinisateurs et ennemis naturels) dans les bandes riveraines A.Gervais et V. Fournier

Évaluation de l’efficacité des filets contre les insectes comme méthode de lutte dans les grands tunnels S.Lamothe, L. Caron et C. Provost

Plateforme d’innovation en agriculture biologique : un nouveau concept au Canada M. L. Leblanc, J. Boisclair, M.Lefebvre, G. Richard, E. Lefrançois, M. Couture et G. Moreau

Le datura à la rescousse des pommes de terre? E.Lefrançois, J. Boisclair, G. Richard, et M. Leblanc

Toxicité résiduelle de six insecticides à risques réduits sur les oeufs et les larves du carpocapse de la pomme, Cydia pomonella (L.) F.Pelletier et D. Cormier

Évaluation de l’effet de différents pesticides sur les populations d’acariens prédateurs en verger de pommiers. C. Provost, M.Laroche, F. Pelletier et D. Cormier

La drosophile à ailes tachetées (Drosophila suzukii) arrive dans les vignobles québécois. J.Saguez, J. Lasnier et C. Vincent

Suivi d’abeilles domestiques et de pollinisateurs indigènes lors des semis de cultures traitées aux néonicotinoïdes. O.Samson-Robert, G. Labrie, M. Chagnon et V. Fournier

Évaluation de bioinsecticides pour lutter contre la tordeuse des canneberges, Rhopobota naevana (Hbn) (Lepidoptera: Tortricidae) F.Vanoosthuyse, J.-P. Deland et D. Cormier

�4 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012

réSuméS dES communicationS SciEntiFiquES

Les résumés suivent l’ordre alphabétique des patronymes du premier auteur. Les présentations étudiantes inscrites au prix E. Melville-DuPorte sont signalées par :

la biologie de Synopeas myles,unparasitoïdedelacécidomyieduchou,Contarinia nasturtii,enEuropeP.K.Abram1, T. Haye2, P.G. Mason3, N. Cappuccino4, G. Boivin5, et U. Kuhlmann2 1 Département de sciences biologiques, Université de Montréal, Montréal, QC, Cana-da; 2 CABI, Delémont, Switzerland; 3 Eastern Cereal and Oilseed Research Centre, Agriculture and Agri-Food Canada, Ottawa, ON Canada; 4 Department of Biology, Car-leton University, Ottawa, ON, Canada ; 5 Centre de Recherche et de Développement en Horticulture, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Jean-sur- Richelieu, QC Canada.

Synopeas myles (Walker) (Hymenoptera: Platygastridae) est le parasitoïde le plus fré-quent de la cécidomyie du chou, Contarinia nasturtii (Kieffer) (Diptera: Cecidomyiidae) en Europe. Nous avons effectué une étude en laboratoire sur les relations biologiques entre S. myles et C. nasturtii, soit la détermination du stade optimal de l’hôte, la carac-térisation du développement des stades préimaginaux, et les conséquences du super-parasitisme. Contraire à la biologie observée à ce jour chez les platygastrides, le para-sitisme est optimal chez les hôtes de dernier stade larvaire et non chez les oeufs ou les larves de premier stade larvaire. Nous avons découvert que les oeufs et les larves de S. myles peuvent être observés dans les hôtes vivants, ce qui rend ce système potentiel-lement très utile pour étudier le comportement des parasitoïdes immatures. Avec l’aug-mentation du niveau de superparasitisme, le sexe ratio des descendants devient biaisé vers les femelles et le temps de développement moyen des parasitoïdes augmente. La probabilité d’émergence et la taille des descendants ne sont pas affectés par l’augmen-tation des niveaux de superparasitisme.

Étudesdecaspourfaciliterunegestionefficacedesennemisdesculturesdanslecontextedel’augmentationdesrisquesphyto-sanitairesliésauxchangementsclimatiquesG.Arsenault-Labrecque1, A.-È. Gagnon1, L. Bourdages4, G. Bourgeois2, A. Blondlot1 et M. Roy3

1 Ouranos, 550 rue Sherbrooke Ouest, 19e étage, Montréal (Québec) H3A 1B9; 2 Cen-tre de recherche et de développement en horticulture, Agriculture et Agroalimentaire Canada, 430 boul. Gouin, Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec) J3B 3E6; 3 Anciennement à la Direction de la phytoprotection, MAPAQ, 200 chemin Sainte Foy, Québec (Qué-bec) G1R 4X6; 4 Département des sciences atmosphériques et océaniques, Université McGill, Burnside Hall, 805 rue Sherbrooke Ouest, Montréal(Québec), H3A 0B9

Les changements climatiques (CC) modifieront les écosystèmes agricoles en affectant à la fois les cultures et la faune y étant associée. Ces modifications affecteront entres autres les ennemis des cultures (ravageurs, maladies et mauvaises herbes) qui sont très sensibles aux variations du climat et l’augmentation probable des risques phytosa-nitaires nécessitera une adaptation du secteur agricole. Ce projet vise donc à 1) déve-lopper une approche permettant d’analyser les impacts des CC sur différents ennemis des cultures, 2) d’évaluer les vulnérabilités aux CC du secteur de la phytoprotection et 3) d’identifier des options d’adaptations. Une étude de cas sera présentée soit celle de la pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis) dans le maïs sucré. Pour prédire les impacts des

��139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des communications scientifiques

CC sur cet ennemi des cultures, des scénarios climatiques pour l’horizon 2041-2070 ont été construits pour des régions ciblées du Québec. Des analogues spatiaux pour ces régions ont ensuite été déterminés, permettant de repérer les régions aux États-Unis où le climat actuel a des similitudes avec le climat futur projeté du Québec. Cette analyse des impacts, basée sur les analogues spatiaux, a ensuite été validée à l’aide de modè-les bioclimatiques développés par Agriculture et Agroalimentaire Canada. Ces derniers, associés au climat projeté pour les régions cibles du Québec, ont permis de simuler le développement futur des ennemis des cultures. Les résultats démontrent un impact potentiel des CC sur la distribution des populations de pyrale du maïs avec la possibilité d’une génération supplémentaire dans le sud-ouest du Québec et l’arrivée plus hâtive des races uni- et bivoltine. La perturbation du calendrier agricole mais aussi la perte d’efficacité de certains outils de lutte sont des exemples de vulnérabilités identifiées par les intervenants du secteur de la phytoprotection à la lumière de ces résultats. Un dépistage plus tôt en saison afin de mieux cibler la date de la première intervention, la mise à disposition de cultivars et d’outils de lutte intégrée (dépistage, seuils de traite-ment, modèles, etc) adaptés aux nouvelles conditions et le développement d’un réseau de détection de l’arrivée de nouveaux ravageurs ont par exemples été proposés comme mesures d’adaptation. Ce projet a permis d’énoncer des recommandations pertinentes pour élaborer une stratégie d’adaptation aux CC du secteur.

influence de la température et du contenu en eau du sol surle développement de la pupe du petit coléoptère de la ruche (Aethina tumidaMurray)M.Bernier, P. Giovenazzo et V. FournierUniversité Laval

Le petit coléoptère de la ruche (Aethina tumida Murray; Coleoptera : Nitidulidae) est un insecte ravageur de ruches d’abeilles domestiques (Apis mellifera L) originaire d’Afrique. Il est présent au Canada depuis 2008 dans des zones restreintes du sud du Québec et de l’Ontario. La pupe est le stade de développement le plus vulnérable puisque cette transformation s’effectue hors de la ruche, dans le sol. L’objectif de cette étude est de déterminer l’influence de la température (16, 18 et 20°C) et du contenu en eau du sol (0.125, 0.192 et 0.250 g g-1) sur la survie et le temps de développement des pupes, ainsi que sur la survie et le sexe ratio des adultes émergeants. Les résultats démontrent que le taux de survie des pupes est influencé à la fois par la température et l’humidité du sol (df=4,28; F=15.91; P=<0.001) : il augmente en fonction de la température, mais diminue avec l’augmentation de l’humidité du sol. Le temps de développement de la pupe est également influencé par la température et l’humidité du sol (df=4,28; F= 5.23; P= 0.0028): il raccourcit lorsque la température augmente et allonge lorsque le contenu en eau du sol s’affaiblit, surtout à 16°C. Finalement, un contenu élevé en eau du sol diminue la durée de vie des adultes émergeants et favorise les femelles par rapport aux mâles (sexe ratio de 3 :1 au lieu de 1 :1 en sol plus sec). Cette étude contribue à une meilleure compréhension de la phénologie du petit coléoptère de la ruche au Canada et permettra le développement de méthodes de lutte intégrée.

résultats préliminaires sur le potentiel de différentes bandes floralesàaugmenterlabiodiversitéentomologiqueJ. Boisclair, E. Lefrançois, M. Leblanc et M.CoutureInstitut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA)

Étant donné le peu d’insecticides disponibles pour lutter contre les insectes nuisibles en production biologique, les méthodes préconisées pour minimiser les dommages causés par les ravageurs sont avant tout préventives. La manipulation de l’agroécosystème fait partie

�� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des communications scientifiques 2012

de cette approche et vise à attirer les ennemis naturels afin d’accroître leur présence et leur impact dans les cultures. Les plantes à fleurs ayant les particularités de procurer du nectar et d’attirer des parasitoïdes, leur utilisation en bandes pourrait, de la même façon, augmenter la biodiversité de l’entomofaune et la présence d’insectes bénéfiques, dont les pollinisateurs et les prédateurs. Cette étude préliminaire, soutenue par la Grappe scientifique biologique du Canada et menée à la Plateforme d’innovation en agriculture biologique (Saint-Bruno-de-Montarville) vise à déterminer l’efficacité des 10 espèces de plantes à fleurs suivan-tes à augmenter la biodiversité entomologique : la luzerne (Medicago sativa), le pétunia (Petunia grandiflora « Ultra mix »), la phacélie (Phacelia tanacetifolia), la moutarde blan-che (Sinapis alba), l’achillée millefeuille (Achillea millefolium « Colorado »), l’alysson mari-time (Lobularia maritima « Easter white bonnet »), la coriandre (Coriandrum sativum « Santo monogerm »), le cosmos (Cosmos bipinnatus « Sensation mix »), l’oillet d’Inde (Tagetes patula « Bonanza mix ») et la capucine (Tropaeolum majus « California giant »). En 2010, 2011 et 2012, chaque espèce a été cultivée en petites parcelles et un échantillon-nage hebdomadaire a été réalisé à l’aide de pièges collants jaunes installés dans chaque parcelle. Ces parcelles étaient disposées en blocs aléatoires complets comprenant 3 répéti-tions. Dans une première étape, la présence et l’abondance de différentes espèces de cocci-nelles ont été évaluées. Certaines plantes peuvent également attirer des espèces nuisibles, et ainsi jouer un rôle de plantes trappes ou de réservoir de ravageurs, ce qui pourrait être néfaste pour les cultures avoisinantes. Conséquemment, certains insectes ravageurs, dont la punaise terne (Lygus lineolaris) et les altises (Chrysomelidae - Alticinae) ont également été inventoriés.

influencedelataillesurlescapacitésreproductivesd’unMymaridaeG.Boivin1 et V. Martel2

1 Centre de recherche et de développement en horticulture, Agriculture et Agroali-mentaire Canada; 2 Centre de foresterie des Laurentides, Service Canadien des forêts, Ressources Naturelles Canada

La taille des adultes parasitoïdes est fixée par la quantité et la qualité des ressources dis-ponibles dans l’hôte durant le développement larvaire. Les endoparasitoïdes grégaires font face à une compétition par exploitation puisque les ressources de l’hôte sont parta-gées entre les larves qui se développent dans cet hôte. Les adultes qui se sont dévelop-pés de façon grégaire sont donc plus petits et cette taille réduite se traduit en une valeur adaptative plus basse. Plusieurs traits d’histoire de vie sont affectés dont la fécondité, la longévité et la mobilité. Cette plasticité phénotypique dans la taille affecte aussi les traits liés à la reproduction. Nous avons mesuré les contraintes liées à la reproduction suite à un développement grégaire chez Anaphes listronoti (Hymenoptera: Mymaridae), un parasitoïde des oeufs de Curculionidae. La taille des mâles et des femelles décroit avec le nombre de larves se développant par oeuf hôte. Cette taille réduite s’accompagne d’une baisse du nombre de spermatozoïdes produits par les mâles et du nombre d’oocy-tes produits par les femelles. Contrairement à d’autres parasitoïdes des oeufs, les mâles d’A. listronoti ne sont pas prospermatogéniques et produisent des spermatozoïdes au début de leur vie adulte. Les femelles solitaires reçoivent suffisamment de sperme pour emplir leur spermathèque uniquement lorsqu’elles s’accouplent avec un mâle solitaire alors qu’un accouplement avec un petit mâle lui donne moins que la moitié du sperme nécessaire pour emplir sa spermathèque. Les mâles solitaires éjaculent environ 50 sper-matozoïdes par accouplement et peuvent accoupler quatre femelles avant que le nom-bre de spermatozoïdes transférés par accouplement ne commence à diminuer.

��139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des communications scientifiques

Estimation des températures cardinales associées au taux dedéveloppement des insectesG.Bourgeois1, G. Boivin1, J.Brodeur2, A. Firlej3 et J. Moiroux2

1 Agriculture et Agroalimentaire Canada; 2 Université de Montréal; 3 Institut de recher-che et de développement en agroenvironnement (IRDA)

Les changements climatiques risquent de modifier les aires de distribution des espèces homéothermes, ces derniers étant surtout sensibles aux extrêmes de température. Par contre, chez les poïkilothermes, qui ne contrôlent pas la température de leur corps, une augmentation de la température moyenne se traduira, en plus des changements à leur aire de répartition, par une augmentation de leur taux de développement. Les périodes d’émergence des insectes, ainsi que le nombre de générations par année, risquent donc de changer avec des conséquences importantes pour les insectes d’importance agricole ou forestière. Il est donc important de prédire ces effets par l’entremise de la modéli-sation et, pour ce faire, il est essentiel de connaître pour chaque espèce d’insecte leurs températures cardinales (c.à.d. température de base (Tbase), température optimale (Topt), température supérieure (Tsup)) et leur taux maximal de développement (Ymax), lesquels sont nécessaires pour calculer les durées de développement. Ces informations sont disponibles dans la littérature pour un bon nombre d’espèces d’insectes mais la qua-lité des données varie énormément. Plusieurs études utilisent des méthodes de calcul qui ne permettent pas d’estimer ou surestiment Tbase et Tsup, faussant ainsi les répon-ses à la température et conséquemment les prédictions des modèles de changements climatiques. Nous proposons donc une approche mathématique, basée sur l’équation de Yan et Hunt (1999), qui se calque beaucoup mieux sur la physiologie de l’insecte et qui génère une estimation de Tbase et Tsup plus réalistes, tout en fournissant d’excellentes estimations de Topt et Ymax.

impactdedeuxinsecticidesàrisquesréduitssurl’assemblaged’ennemis naturels en vergers de pommiersP. Cabrera1, M.Fournier1, É. Lucas1 et D. Cormier2 1 Laboratoire de Lutte biologique UQAM; 2 Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA)

L’utilisation récente d’insecticides à risques réduits, une nouvelle génération de pesticides, permet d’envisager une régie phytosanitaire moins dommageable pour l’environnement et la santé. Ces composés sont plus spécifiques et considérés moins toxiques que les insecticides à large spectre. Le Rimon® (novaluron) est un inhibiteur de la synthèse de la chitine. L’Altacor® (chlorantraniliprole) active les récepteurs ryanodines des insectes qui libèrent les réserves de calcium des cellules des muscles, causant la paralyse et la mort. Ces insecticides ont été homologués en 2008 au Canada contre plusieurs insectes, notam-ment le carpocapse de la pomme, Cydia pomonella (L.) (Lepidoptera: Tortricidae), un des plus importants ravageurs en vergers de pommiers à travers le monde. Toutefois, les effets toxiques de ces deux insecticides sur le complexe d’ennemis naturels des ravageurs du pommier, sont peu connus. En conséquence, les pomiculteurs n’ont pas les connais-sances sur la façon optimale d’utiliser ces deux produits tout en limitant les effets non désirés sur les insectes bénéfiques. Dans le contexte d’un projet de recherche, dont l’ob-jectif général est d’évaluer l’impact de deux insecticides à risques réduits sur l’assemblage des auxiliaires de lutte biologique en vergers de pommiers et sur les interactions intraguil-des, la présente étude fournit les premières évaluations des effets létaux du Rimon® et de l’Altacor® sur cinq prédateurs aphidiphages en vergers de pommiers au Québec, Syrphus sp. (Diptera: Syrphidae), Chrysoperla carnea (Stephens) (Neuroptera: Chrysopidae), Adalia bipunctata (L.) (Coleptera : Coccinellidae), Coleomegilla maculata De Geer (Coleptera : Coccinellidae) et Harmonia axyridis Pallas (Coleptera : Coccinellidae).

�� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des communications scientifiques 2012

des carabes consommateurs de graines?F.Desjardins1, R. Berthiaume1, C. Hébert2 et É. Bauce1 1 Département des sciences du bois et de la forêt, Université Laval (Québec), Canada G1V 0A6; 2 Ressources Naturelles Canada, Service Canadien des Forêts, Centre de Foresterie des Laurentides, Québec, QC, Canada G1V 4C7

La structure de la forêt boréale est régie par les feux. La chaleur émise lors d’un incendie permet à l’épinette noire (Picea mariana (Mill)) et au pin gris (Pinus banksiana (Lamb)) la libération de graines par les cônes sérotineux, assurant ainsi la régénération de ces essences. La densité du couvert de régénération après le passage du feu dépend donc de la quantité de graines libérées et de leur survie. La consommation des graines, notamment par les insectes, est un des facteurs importants influençant le recrutement. Dans un contexte de gestion écosystémique des forêts, l’étude des facteurs limitant la régénération de ces dernières représente un intérêt certain. La présente étude vise à déterminer les espèces de coléoptères et de fourmis consommatrices des graines et des semis et de quantifier la proportion de la consommation attribuable aux insectes. Des cages d’exclusion contenant des graines ont été disposées dans des peuplements de pins gris et d’épinette noire ayant brûlés durant l’été 2010 dans la région de la haute Mauricie. Deux types de cage d’exclusion ont été conçus pour différencier la contribution de la consommation attribuable aux insectes de celle attribuable aux vertébrés. Des graines et des semis sans protection ont aussi été placés dans les différents peuple-ments. De plus, des pièges fosses déployés dans ces mêmes peuplements ont permis la capture d’insectes susceptibles d’être des consommateurs de graines et de semis. Par ailleurs, des tests de consommations de graines selon un gradient de densité sur sept espèces de coléoptères sont actuellement en cours. Les tests de consommation effec-tués permettent d’affirmer que certaines espèces de carabes sont des consommatrices de graines de pin gris et d’épinette noire. De plus, les analyses statistiques démontrent que les insectes peuvent nuire à l’établissement de la régénération.

Choixalimentairescollectifschezunfolivoregrégaire,lalivréedes forêtsE.DesplandUniversité Concordia

L’étude des relations plantes-insectes évalue souvent la qualité d’une plante hôte avec des tests de choix. Cependant, dans la nature, des feuilles de qualité différente se trouvent rarement côte-à-côte, et donc les choix alimentaires peuvent aussi dépen-dre des coûts reliés aux déplacements. Chez une espèce sociale, où les déplace-ments se font en groupe en suivant des pistes de phéromone, les mécanismes par lesquels le groupe abandonne ensemble une source alimentaire pour en chercher une autre sont encore moins bien compris. Des études récentes chez la livrée des forêts (Malacosoma disstria) montrent que des colonies de cette chenille peuvent rester pié-gées sur une source alimentaire de piètre qualité par une trop forte adhérence aux pistes de phéromone. Cependant, nous démontrons que ce comportement de suivi de pistes est modulé par l’état physiologique interne de l’insecte, par des différences comporte-mentales inter-individuelles stables (tempérament) et par une progression ontogénique. Les chenilles sont plus portées à quitter une piste pour explorer un territoire inconnu lorsqu’elles sont affamées, et surtout privées de protéines. De plus, certains individus démontrent, de façon consistante, un comportement plus exploratoire que d’autres, et les chenilles explorent progressivement plus au cours du développement larvaire. Ces études démontrent que les choix alimentaires sous conditions naturelles ne suivent pas nécessairement les préférences exhibées dans des tests de choix, dû aux coûts reliés au déplacement. Pour des espèces sociales, ces coûts incluent aussi les coûts d’exploration,

��139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des communications scientifiques

reliés au risque de perdre le groupe lorsqu’on quitte une piste de phéromone. Le rap-port coût-bénéfice de l’exploration semble dépendre de l’état nutritionnel de l’insecte, notamment de l’alimentation en protéines, ainsi que du stade larvaire.

Routesd’invasionsducriocèredulis,Lilioceris lilii(Scopoli),enAmériqueduNordA.Dieni1, J. Brodeur1 et J. Turgeon2 1 Université de Montréal; 2 Université Laval

Les espèces envahissantes sont des organismes qui ont été transportés dans un nou-veau territoire, souvent loin de celui d’origine, et dont leurs descendants ont réussi à proliférer, progresser et persister sur le nouveau territoire. Bien qu’elles soient mainte-nant reconnues comme la deuxième plus importante menace pour la biodiversité après la destruction d’habitat, les espèces envahissantes ont aussi un impact très important sur les processus écologiques essentiels au bien-être des humains. Afin d’identifier les facteurs environnementaux et évolutifs responsables des invasions biologiques, ou si l’on désire élaborer des stratégies pour prévenir de futures invasions, il est fondamental de déterminer les routes d’invasions de ces espèces. Dans le cadre de ce projet, nous examinons les routes d’invasions du criocère du lis, Lilioceris lilii Scopoli (Coleoptere : Chrysomelidae), en Amérique du Nord depuis son introduction sur l’île de Montréal en 1943. Ce petit coléoptère est un important ravageur de lis (Lilium ssp.) et de fritillaires (Fritillaria ssp) que l’on retrouve naturellement dans la zone paléarctique. Toutefois, après avoir été confinée à l’île de Montréal pendant près de 40 ans, l’espèce a connue une forte expansion sur le territoire américain et on la retrouve maintenant dans toutes les provinces canadiennes à l’exception de la Colombie-Britannique, de la Saskatchewan et de Terre-Neuve et dans tous les états américains de la Nouvelle-Angleterre en plus de l’état de New York. Pour examiner les routes utilisées par le criocère du lis, nous analysons les patrons de différenciation génétique, à l’aide de marqueurs génétiques nucléaires de type AFLP, des individus provenant de l’Eurasie et de l’Amérique du Nord. Nous espérons ainsi pouvoir déterminer le nombre d’évènements d’invasion en Améri-que du Nord, évaluer l’origine la plus probable de ces évènements d’invasion et déter-miner les routes d’invasions utilisées lors de la progression de l’espèce sur le continent américain.

développement larvaire de la livrée des forêts sur différents clones de peupliers hybrides recommandés au québecC.Dion1, F. Lorenzetti2 et Y. Mauffette1

1 Université du Québec à Montréal; 2 Université du Québec en Outaouais

Les peupliers hybrides (Populus spp.) prennent de plus en plus d’ampleur sur le terri-toire québécois avec l’importance de la préservation de l’environnement et le dévelop-pement durable. Leur croissance rapide, leur rusticité et leur résistance aux pathogènes permettent l’obtention d’une grande quantité de bois sur une courte période. Cepen-dant, le Québec étant soumis régulièrement à des épidémies d’insectes ravageurs, les plantations de peupliers hybrides pourraient être sujettes à des infestations. Or, les relations hôte-insecte entre les peupliers hybrides déployés au Québec et la livrée des forêts (Malacosoma disstria Hbn.) sont très peu connues. La livrée des forêts est le principal défoliateur du peuplier faux-tremble (P. tremuloides Michx). Afin de tester la susceptibilité des peupliers hybrides à la livrée des forêts, certains clones recommandés pour les régions écologiques du nord du Québec, tel que l’Abitibi, ont été sélectionnés. Des élevages sur feuillage ont été effectués en laboratoire sur ces clones ainsi que sur un hôte naturel de la livrée, le peuplier faux-tremble. De plus, pour considérer les migra-tions possibles des larves lors d’une épidémie, d’un hôte naturel vers une plantation de

�0 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des communications scientifiques 2012

peupliers hybrides et de la plantation vers un hôte naturel, des transferts de diète ont eu lieu au 4e stade larvaire. Les résultats indiquent que lorsque le temps de développe-ment des larves est similaire entre le clone et l’hôte naturel, aucun effet de transfert de diète n’est observable. En revanche, lorsque le temps de développement diffère entre un clone et un hôte naturel, un temps de développement intermédiaire lors du transfert de diète est observé. De plus, le poids des chrysalides semblent être affecté par l’hôte consommé en fin de la vie larvaire. Ceci corrobore avec les résultats obtenus pour une expérience similaire avec des clones recommandés pour le sud du Québec. Les résultats seront discutés dans une perspective écologique.

Prisededécisionparlesmâles:influencedel’accouplementsurle temps de résidenceC. Dufour1, P. Louâpre1, J. van Baaren1 et V.Martel2

1 Université de Rennes 1, 35042 Rennes, France; 2 Centre de Foresterie des Laurenti-des, Service Canadien des Forêts, Ressources Naturelles Canada, Québec, G1V 4C7

L’approvisionnement optimal est largement étudié chez les prédateurs ou les femelles parasitoïdes qui exploitent un agrégat d’hôtes. Peu d’études se sont cependant inté-ressées à l’application des théories d’approvisionnement optimal chez les mâles à la recherche de partenaires sexuels. Une étude précédente a montré que chez une espèce limitée par le temps et les spermatozoïdes, les mâles utilisent des indices tels que le nombre de femelles qui émergeront ou le nombre de femelles vierges sur l’agrégat pour modifier leur temps de résidence. Nous avons étudié la théorie de l’approvisionnement optimal chez les mâles Asobara tabida, un parasitoïde des larves de drosophiles, sur des agrégats de différentes qualités. La limitation en spermatozoïdes, les coûts de l’accou-plement et le temps de résidence ont été mesurés afin de comprendre les mécanismes décisionnels. L’application possible de cette théorie au problème de recherche de parte-naires par les mâles sera discutée.

Bénéfices et risques associés aux prédateurs zoophytophagesenmilieu agricole: variance génétique dans l’exploitation desressources.F.Dumont, É. Lucas et D. Réale. Université du Québec à Montréal.

Les bénéfices qu’engendrent les prédateurs zoophytophages lorsqu’ils s’alimentent sur des ravageurs en milieu agricole peuvent être compromis par les dommages qu’ils infli-gent aux plantes. En théorie, les individus d’une population exploitent les ressources alimentaires et investissent l’énergie et les nutriments de manières différentes. Ainsi, certains individus peuvent n’exploiter qu’une fraction des ressources totales disponibles à la population. En pratique, ces différences au niveau de l’exploitation et de l’alloca-tion des ressources se traduiraient potentiellement par des différences au niveau de l’efficacité dans la lutte aux populations de ravageurs et du risque que présentent les prédateurs zoophytophages pour la production agricole. Nous avons étudié la varian-ce génétique dans l’exploitation et l’allocation des ressources chez un hémiptère zoo-phytophage courant des vergers de pommiers au Québec, la punaise de la molène Campylomma verbasci (Hemiptera; Miridae). En laboratoire, la voracité sur les tétra-nyque à deux points, Tetranychus urticae (Arachnida; Tetranychidae), et sur les puce-rons verts du pêcher, Myzus persicae (Hemiptera; Aphididae), ainsi que la performance (vitesse de développement larvaire) ont été mesurées pour quatorze lignées isocouples de C. verbasci. Les analyses préliminaires indiquent des différences dans la voracité

��139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des communications scientifiques

pour les tétranyques et les pucerons et la vitesse de développement larvaire sur régime animal. En conclusion, certains individus d’une population de prédateurs zoophytopha-ges pourrait être bénéfiques en milieu agricole alors que d’autres pourrait être négatif.

évolution de défense circulaire de groupe chez des chrysomèles néo-tropicalesenutilisantunephylogéniemoléculaireG.J.Dury1,2, D. M. Windsor2 et J. C. Bede1

1 Université McGill; 2 Institut de Recherche Tropicale Smithsonian

Chez certains insectes herbivores, les larves forment un cercle défensif serré; un com-portement appelé « cycloalexie ». Ce comportement se retrouve dans plusieurs ordres (Diptères, Neuroptères, Hyménoptères, Coléoptères), mais chez peu d’espèces. Les ten-dances d’agrégation larvaire de 29 espèces de Chrysomèles des genres de Platyphora et Proseicela (Coleoptera: Chrysomelidae: Chrysomelinae) furent observées dans cinq pays néo-tropicaux. Nos observations suggèrent que la cycloalexie est présente chez toutes les espèces du genre Proseicela, mais seule une partie des espèces du genre Platyphora. Une reconstruction phylogénétique moléculaire a été réalisée à l’aide de séquences pro-venant de cinq gènes; trois mitochondriaux (COI, COII, 12S) et deux nucléaires (28S et CAD). Ensuite, le comportement larvaire a été cartographié sur l’arbre phylogénétique. Nos résultats suggèrent que les deux genres sont monophylétiques et que l’agrégation larvaire a au moins deux origines indépendantes.

nitrogen availability and wing melanization in the polymorphic moth Malacosoma disstriaJ.Ethier, M. Gasse, and E. Despland Concordia University

Malacosoma disstria, the forest tent caterpillar, is a folivorous pest insect with outbrea-king population dynamics. The development and survival of these insects is limited by nitrogen availability, particularly at high population densities. Nitrogen resources are not only used to construct the entire body of the adult moth, but are also required to synthesize melanin pigments. Melanin synthesis in this species may therefore be costly, and melanization intensity should depend on dietary nitrogen intake. We made use of a melanic polymorphism in the Malacosoma disstria moth to investigate the effects of nitrogen intake on melanic and non-melanic insects. We found that adult melanization is directly dependent on larval nitrogen intake, and that females and melanic males may be most sensitive to reduced nitrogen intake.

le supplément alimentaire : à la rescousse des acariens préda-teurs pour augmenter leur contrôle des ravageurs en serricul-ture.J.FaucherDelisle1, L. Shipp2 et J. Brodeur1

1 Université de Montréal ; 2 Agriculture et Agroalimentaire Canada, Harrow.

Le thrips des petits fruits (Frankliniella occidentalis) et le tétranyque à deux points (Tetranychus urticae) sont parmi les ravageurs les plus importants de nombreuses plan-tes ornementales cultivées en serres. L’industrie horticole est confrontée à des défis importants dans leur gestion des arthropodes ravageurs, les contrôles chimiques étant problématiques, voire inefficaces, et les nombreux agents de lutte biologique disponi-bles fournissant souvent des résultats insatisfaisants. Il a été démontré que le pollen comme supplément alimentaire peut augmenter le recrutement et la survie des aca-riens prédateurs Phytoséides, l’un des principaux groupes d’ennemis naturels, et par

�� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des communications scientifiques 2012

conséquent le contrôle biologique effectué par ceux-ci. Nous avons évalué le supplé-ment alimentaire comme technique augmentant l’efficacité des deux espèces d’acariens prédateurs les plus utilisés en horticulture en Ontario, Amblyseius swirskii et Neoseiulus cucumeris. L’impact de deux types de suppléments alimentaires (différents pollens et œufs de la pyrale de la farine) sur les paramètres biologiques des prédateurs a d’abord été déterminé au laboratoire. Parallèlement, la qualité nutritive des suppléments a été établie à l’aide d’un dosage des protéines solubles. Le pollen de pomme s’est avéré être le supplément le plus adéquat pour les deux espèces de prédateurs et a été utilisé pour les étapes suivantes. Finalement, l’effet de l’application du supplément alimentaire en culture de serre de chrysanthèmes sur l’établissement de ces deux acariens prédateurs, et leur impact sur le contrôle biologique du ravageur F. occidentalis, a été quantifié. L’application due pollen a augmenté les populations d’acariens prédateurs et cellecelles des thrips à court terme. Cela et a permis un meilleur contrôle des ravageurs à long terme en permettant aux populations d’acariens prédateurs de se maintenir plus long-temps dans la culture. Le pollen de pomme se révèle être un supplément alimentaire accessible, étant disponible en ligne, économique et adéquat pour ces deux agents de lutte biologique en culture de serre.

adaptation d’un piège d’émergence pour le dépistage des adul-tes de la cécidomyies des atocas en culture de canneberges au Québec.A.Firlej1, J.-P. Deland2 et D. Cormier1

1 Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA); 2 Club Environnemental et Technique Atocas.

La cécidomyie des atocas, Dasineura oxycoccana Johnson, est un diptère ravageur très dommageable pour la production de canneberges en régie conventionnelle et biologi-que. Les tiges endommagées par ce ravageur produisent en moyenne 50 % moins de fruits que les tiges saines. La cécidomyie réalise jusqu’à trois générations par année et la méthode de dépistage actuelle nécessite l’observation hebdomadaire des œufs et larves à la loupe binoculaire sur une centaine de tiges prélevées dans un champ. Cette méthode ne permet pas de prédire l’arrivée du pic de ponte ou de larves dans les champs et ne fait état des dommages aux tiges qu’en temps réel. L’objectif de notre projet était donc d’évaluer, dans les atocatières québécoises, l’efficacité de deux pièges d’émergence (piège à Pétri et piège à plateau) à dépister hâtivement les adultes de la cécidomyie des atocas. Ces deux pièges ont été développés récemment pour dépister D. oxycoccana en bleuetières aux États-Unis (Roubos & Liburd 2010). En 2012, 12 pièges de chaque type ont été installés dans neuf parcelles situées dans trois atocatières du Centre du Québec. Les pièces collectrices engluées (Pétri et plateau) ont été observées hebdomadairement pendant 15 semaines pour compter les adultes de D. oxycoccana capturés. Les premiers résultats montrent que les deux pièges ont été efficaces à cap-turer des adultes de D. oxycoccana, cependant, le piège à Pétri a capturé en général plus d’adultes que le piège à plateau. Les résultats du piégeage seront mis en relation avec les populations d’œufs et d’adultes observés dans les champs afin de sélectionner le meilleur piège à évaluer en 2013.

�3139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des communications scientifiques

l’effet de la température sur la performance du puceron de la pommedeterre(Macrosiphum euphorbiae)enassociationavectroisplanteshôtes.S.Flores-Mejia, V. Fournier, C. CloutierUniversité Laval

Connue comme le puceron de pomme de terre M. euphorbiae est en fait une espèce très polyphage qui a été identifié comme ravageur de plantes d’au moins 90 familles. En général, les insectes herbivores polyphages comme M. euphorbiae sont subdivisées en populations ou sous-espèces plus ou moins adaptées à chacune des plantes hôtes. Des études sur le puceron du pois (Acyrthosiphon pisum), montrent qu’une population associée à une plante hôte en particulier (ex. trèfle), a des taux de reproduction et de survie plus élevés que sur une autre plante hôte. Cependant, peu est connu sur la performance du puceron de la pomme de terre sur ses différentes plantes hôtes. Il est, aussi, peu connu si la performance d’un insecte est plus fortement affecté par l’asso-ciation avec la plante hôte ou par des conditionnes abiotiques, dont la température. Le but de cette étude est de comparer la performance de trois biotypes de M. euphorbiae, originellement collectés sur la pomme de terre, le poivron et l’aubergine, chacun élevé sur trois plantes hôtes : une variété de pomme de terre et deux variétés de poivron de serre, sous différentes températures entre 8˚ et 36˚C. Les résultats montrent que le taux de développement du M. euphorbiae est nettement influencé par la température, avec une température optimale estimée à 28.20± 0.55°C et une température maximale pour le développement de 35.11 ± 0.84°C, pour l’ensemble combinaisons plante hôte-biotype. Les données montrent aussi que la température à laquelle le taux intrinsèque d’accroissement naturel (Rm) est maximal est de 23.92 ± 0.50°C, sans effet significatif de l’interaction (biotype x plante). Cependant, valeurs de Rm à la température optimale dépendent fortement de cette interaction, montrant l’importance de l’association plante hôte-herbivore sur la performance du ravageur en conditions thermiques variables et son impact potentiel sur la ressource.

Defendingagainstplantwarfare:tannase-producingsymbiontsin M. disstria?M.Gasse et E. Despland Concordia University

Tannins are a class of plant polyphenolics used to defend against herbivory. In insect herbivores, particularly those of the lepidopteran order, the destruction of tannins in the presence of high midgut pH leads to the production of lethal reactive oxygen spe-cies. Tannase, an enzyme that safely deactivates tannins, is an incredibly useful wea-pon expressed by bacteria and fungi that mostly serve as plant pathogens. Herbivo-res hosting such bacteria or fungi that supply tannase to the digestive system could most likely feed safely on tannin-rich foliage. The majority of forest tent caterpillar (Malacosoma disstria) populations are unable to survive on tannin-rich sugar maple foliage (Acer saccharum), however populations in Ontario, Canada have been known to survive on sugar maple foliage. The possibility of a tannase-expressing secondary symbiont within M. disstria was studied by rearing different populations on multiple diet types and identifying gut microbiota by sequencing the V5 region of 16s rRNA genes. Midgut contents were also plated on several types of media for the purposes of identifying microbes via colony PCR and sequencing. In addition, the evolutionary history of tanna-se was examined using bioinformatics tools revealing eight tannase clades distinguished by either actinobacterial or proteobacterial origin.

�4 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des communications scientifiques 2012

Effet de différentes régies de culture sur la diversité et abondance desarthropodesbénéfiques(pollinisateursetennemisnaturels)dans les bandes riverainesA.Gervais1 et V. Fournier2

1 Université de Sherbrooke; 2 Université Laval

En agriculture, les services écologiques fournis par les insectes sont essentiels, on y compte notamment la pollinisation et le contrôle des ennemis des cultures. Avec l’inten-sification de l’agriculture, ces services écologiques se retrouvent souvent menacés. Les aménagements de bandes riveraines peuvent contribuer à conserver les insectes béné-fiques et fournir des services écologiques aux cultures adjacentes. Le but de la présente étude est de déterminer et comparer l’abondance et la diversité des arthropodes bénéfi-ques, soit pollinisateurs et ennemis naturels, dans les bandes riveraines de cultures qui sont en régie intensive et extensive. Six sites furent échantillonnés dans le bassin ver-sant de la rivière Boyer (région Chaudière-Appalaches) : trois sites extensifs (prairies) et trois sites intensifs (mais, soya et blé). Pour chacun des sites, six pièges-bols (2 blancs, 2 jaunes et 2 bleus) et cinq pièges-fausses ont été installés dans la bande riveraine et échantillonnés à trois reprises au cours de l’été 2012. Les pièges étaient installés puis prélevés 48 heures plus tard. Les résultats démontrent que l’abondance en insectes Hyménoptères est plus faible sur les sites en régie intensive que ceux en régie exten-sive. Pour les araignées, la tendance inverse est observée : une plus grande abondance est retrouvée sur les sites en régie intensive. En 2013, nous prévoyons une deuxième saison d’échantillonnage durant laquelle les services écologiques des arthropodes seront quantifiés non seulement dans la bande riveraine mais également dans la culture. Cette étude permettra une meilleure compréhension du rôle des bandes riveraines dans la conservation des arthropodes bénéfiques et de leurs services écologiques.

écologie saisonnière de la cécidomyie du sapin Paradiplosis tumifexetdesoninquilinedesgallesDasineura balsamicolaJ.-F.Guay et C. CloutierUniversité Laval, Département de biologie

L’inquilinisme est un type d’association interspécifique qui se situe à la frontière du para-sitisme : l’inquiline compétitionne pour les ressources (nutritionnelles et spatiales) de son hôte, causant indirectement la mort de ce dernier mais sans l’utiliser directement comme ressource vitale. Chez les insectes, on l’observe fréquemment chez les espèces galligènes (initiatrices de galles sur les plantes), incluant notamment les Cecidomyiidae (Diptères). Nous étudions l’inquilinisme dans un système agro-sylvicole d’importance économique notable au Québec : la production de sapins de Noël, bien que ce système caractérise aussi les peuplements naturels de sapin baumier. Les deux joueurs princi-paux impliqués ici sont: la cécidomyie du sapin Paradiplosis tumifex, l’espèce galligène, un ravageur cyclique en plantations d’arbres de Noël, et la cécidomyie inquiline des galles Dasineura balsamicola, qui cohabite avec P. tumifex dans la galle presque toute la saison estivale. Nous travaillons actuellement avec l’hypothèse que les facteurs cli-matiques sont critiques dans cette interaction, notamment au niveau de la synchronie printanière entre toutes les parties impliquées (débourrement des pousses, galligène, inquiline, parasitoïdes) et de l’écologie automnale/hivernale, en lien avec la diapause des différentes espèces. Cela revêt un intérêt particulier, plus particulièrement dans le contexte actuel des changements climatiques où des hausses de températures et une réduction de la durée de la période hivernale vont affecter ces systèmes complexes.

��139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des communications scientifiques

Évaluation de l’efficacité des filets contre les insectes commeméthode de lutte dans les grands tunnelsS.Lamothe1,L. Caron2 et C. Provost1

1 Centre de recherche agroalimentaire de Mirabel (CRAM); 2 Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ)

Dans plusieurs pays nordiques, mais aussi tempérés, la culture sous grands tunnels est en développement. Au Québec, ce mode de production est de plus en plus considéré afin de contrer les conditions climatiques que l’on retrouve sous notre climat. La lutte aux insectes ravageurs est également un enjeu important en production sous grand tunnel. Bien que nous puissions faire quelques parallèles avec la production en serre, certaines méthodes de lutte particulières aux grands tunnels doivent être évaluées plus précisément. L’objectif général du projet est d’évaluer l’efficacité des filets fixés à la structure du grand tunnel pour lutter contre les insectes ravageurs dans différentes cultures. Pour évaluer cette méthode de lutte physique, un grand tunnel a été divisé en deux sections, une était entourée d’un filet et l’autre non. Deux cultures, le poivron et le melon, ont été implantées en blocs aléatoires complets dans chacune des sections. Durant la saison de culture, plusieurs insectes ravageurs ont été suivis de façon hebdo-madaire dont la pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis) et la chrysomèle rayée du concombre (Acalymma vittata (Fabricus)). Une évaluation à la récolte (nombre, poids et dommage de ravageurs sur les légumes/fruits) a également été effectuée en fin de saison. Les résultats des analyses ont permis de démontrer que le nombre moyen de poivron récolté avec dégâts de larve de pyrale du maïs était significativement plus faible dans la section avec filet. Il a également été observé que le nombre moyen de chrysomèle rayée sur les pièges collants était statistiquement plus faible dans la section avec filet. Étant donnée le manque important de recherche pour la production sous grands tunnels, ce projet permettra l’acquisition de connaissances au niveau de ce mode de production.

Àlarecherchedelaphéromonesexuelledelacécidomyiegalli-gène du sapinA.Langlois1, J.-F. Guay2, C. Cloutier2 et J.-F. Paquin1

1 Département de chimie, Université Laval; 2 Département de biologie, Université Laval

La culture du sapin de Noël est une industrie ayant des retombées économiques impor-tantes au Québec. Notre groupe s’intéresse au dépistage hâtif et à la lutte intégrée des insectes ravageurs du sapin cultivé notamment afin de limiter l’utilisation d’insecticides. Notre attention porte actuellement sur la cécidomyie galligène du sapin - Paradiplosis tumifex Gagné - qui, en période épidémique, affecte considérablement la qualité esthé-tique des arbres. L’objectif de ce projet est de déterminer la structure chimique de la phéromone sexuelle de la cécidomyie. Jusqu’à maintenant, nous avons récupéré les composés volatiles émis par les femelles et par les mâles. Nous avons observé de façon reproductible, par analyse par chromatographie en phase gazeuse, une substance émise seulement par la femelle. À l’aide des similarités entre les structures des phéromones sexuelles connues chez 16 autres cécidomyies, nous en sommes actuellement à faire la synthèse d’analogues afin de découvrir la structure de la phéromone de P. tumifex, notamment via les indices de rétention chromatographiques. Il sera éventuellement nécessaire de confirmer in vivo la structure de la molécule trouvée par des tests de réponse des mâles. Ultimement, nous visons à créer un piège à phéromones pouvant être utilisé comme un outil de dépistage de la cécidomyie par les producteurs de sapins de Noël. De plus, la phéromone pourra être utilisée afin d’améliorer la compréhension des relations entre la cécidomyie galligène du sapin et ses ennemis naturels.

�� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des communications scientifiques 2012

Plateformed’innovationenagriculturebiologique:unnouveauconcept au canadaM.L. Leblanc, J. Boisclair, M.Lefebvre, G. Richard, E. Lefrançois, M. Couture et G. MoreauInstitut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA)

Depuis 2006, l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) a été impliqué activement dans l’élaboration d’une plateforme en agriculture biologique à Saint-Bruno-de-Montarville, sur les terres de l’ancienne Villa Grand Coteau. Cette ferme qui compte près de 130 ha dont 90 cultivables, appartenait aux Frères de Saint-Gabriel jusqu’en 1975, date à laquelle le gouvernement provincial a fait son acquisition pour la convertir par la suite, en centre de recherche. En 2008, l’actuel propriétaire, le Minis-tère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), a confié sa gestion à l’IRDA. Trente-trois organisations, provenant du monde de la recherche, de l’enseignement, des milieux municipal, environnemental et bioalimentaire, d’associa-tions de producteurs et de clubs-conseils, ont signé un protocole d’entente, démontrant l’importance stratégique du projet. Le lancement officiel de la Plateforme d’innovation en agriculture biologique a eu lieu le 5 juin 2012. Sa mission est d’offrir une structure d’accueil et un site qui répond aux normes biologiques de référence afin de réaliser des activités de recherche et développement, de transfert, de formation et de diffusion grand public en production végétale biologique. Il est important de souligner le caractère d’unicité de ce projet, regroupant toutes ces activités sur un même site. Les objectifs de la plateforme sont de: stimuler la recherche et le développement, favoriser le transfert au niveau des connaissances, des résultats de recherche, des conseils techniques et de la formation, favoriser la diffusion au grand public des connaissances et le sensibiliser aux enjeux agroenvironnementaux, accroître les échanges et la collaboration entre les intervenants et ultimement, renforcer et améliorer la capacité bioalimentaire du secteur des productions végétales biologiques du Québec. La Plateforme d’innovation en agri-culture biologique est un projet structurant majeur et mobilisateur pour tout le milieu agricole biologique.

le datura à la rescousse des pommes de terre?E.Lefrançois, J. Boisclair, G. Richard, et M. Leblanc Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA)

Le doryphore de la pomme de terre, Leptinotarsa decemlineata (Say), est un ravageur d’importance dans la culture de la pomme de terre (Solanum tuberosum). Le doryphore a comme hôtes les plantes de la famille des Solanacées incluant les tomates et les aubergines, mais aussi les mauvaises herbes telles que les morelles. Il a été démontré dans des études précédentes que les larves de doryphore acceptent de se nourrir sur le datura (Datura meteloides, Solanacées), mais que leur croissance en est stoppée. Le datura est souvent mentionné dans la culture populaire comme une plante piège pou-vant contribuer à la répression du doryphore. L’objectif de ce projet est d’évaluer si le datura peut servir de plante trappe mortelle pour contrôler le doryphore de la pomme de terre. Les deux hypothèses suivantes ont été vérifiées : (1) les doryphores choisissent préférablement le datura à la pomme de terre pour pondre leurs œufs, et (2) le datura, contenant des composés toxiques, cause la mort des larves lorsqu’elles s’en alimentent. Pour ce faire, l’attrait des doryphores à pondre sur des plants de daturas ainsi que la survie des larves ont été évalués en situation de choix (plants de datura et de pomme de terre) et de non-choix (plants de datura seulement) dans un contexte de confine-ment. Les résultats ont démontré qu’autant en situation de choix qu’en situation de non-choix, les doryphores adultes ne pondent pas, mais également ne s’alimentent pas sur les plants de datura. Aucune masse d’ œufs n’ayant été observée sur les daturas,

��139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des communications scientifiques

la deuxième hypothèse n’a pas pu être vérifiée. Le datura ne semblant pas présenter d’attrait pour le doryphore de la pomme de terre, il n’offre donc pas d’intérêt à l’inclure comme plante piège pour réprimer le doryphore dans la culture de la pomme de terre.

Ladrosophileàailestachetées:nouvelleréalitéquébécoiseJ.-P.Légaré1, S. Boivin1 et C. Lacroix2.1 Direction de la phytoprotection, Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Ali-mentation du Québec (MAPAQ); 2 Direction régionale de la Chaudière-Appalaches, Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ)

La drosophile à ailes tachetées (DAT), Drosophila suzukii (en anglais « Spotted wing dro-sophila » ou SWD) a été observé pour la première fois sur le continent nord-américain en Californie, en 2008. Le développement des populations s’est fait de façon exponen-tielle sur la côte ouest américaine et en Colombie-Britannique et ce ravageur est devenu une menace sérieuse moins d’un an après les premières captures. Depuis ce temps, son aire de distribution s’est rapidement étendue sur l’ensemble des États-Unis ainsi qu’au Canada. Au cours de l’été 2010, une première mouche a été capturée au Québec, dans une zone résidentielle, probablement importée par des fruits infectés. En 2011, devant cette nouvelle problématique, le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimen-tation du Québec (MAPAQ), via le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP), a mis sur pied un réseau de dépistage dans le secteur des petits fruits. Les principaux objectifs étant d’évaluer l’activité potentielle et l’arrivée éventuelle de l’insecte. Après une saison 2011 exempte de capture, il en fut tout autrement pour 2012. En effet, la majorité des régions agricoles produisant des petits fruits au Québec sont maintenant aux prises avec des populations de Drosophile à ailes tachetées. Après de faibles captures au mois de juillet, le nombre de spécimens récoltés hebdomadairement n’a cessé d’augmenter jus-qu’en fin de saison. Pratiquement aucune culture de petits fruits n’a été épargnée, des traitements insecticides ont dû être appliqués et des pertes de rendement furent enre-gistrées. La survie hivernale de la DAT étant faible, il est à supposer que les populations seront grandement diminuées par les froids hivernaux. Cette présentation vise d’abord à dresser le portrait de la situation en Amérique du Nord, principalement au Québec, et à faire le point sur l’identification, la biologie, les plantes hôtes et les dommages associés à ce nouveau ravageur au Québec.

Effets du seigle d’automne roulé-crêpé comme couvre-sol surl’abondancedesarthropodesdans laproductionbiologiquedebrocoliC.LeyvaMancilla1, J. Boisclair2, M. Leblanc2 et J. C. Bede1

1 Université McGill; 2 Institut de recherche et de développement en agroenvironne-ment (IRDA)

Les couvre-sols sont utilisés en agriculture biologique pour supprimer les mauvaises herbes et pour diminuer l’érosion du sol. Les couvre-sols peuvent aussi avoir un impact sur le microclimat affectant ainsi l’abondance et la biodiversité des arthropodes. Dans une expérimentation réalisée à l’Institut de recherche et de développement en agroen-vironnement (IRDA) sur le site de la Plateforme d’innovation en agriculture biologique (Saint-Bruno-de-Montarville, Québec), l’utilisation du seigle d’automne roulé-crêpé a été comparée à d’autres méthodes de lutte contre les mauvaises herbes. Du même coup, l’effet de ce paillis de seigle sur l’abondance des arthropodes a été évalué. En 2011 et 2012, des parcelles de brocolis (Brassica oleracea L. « Diplomat ») transplantés ont été soumises à cinq traitements de répression des mauvaises herbes: (1) seigle roulé-crê-pé, (2) seigle roulé-crêpé avec du désherbage manuel additionnel, (3) sarclage méca-nique, (4) sarclage manuel et (5) témoin enherbé (aucun désherbage). L’abondance

�� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des communications scientifiques 2012

relative des insectes a été évaluée à l’aide de dépistage visuel des insectes nuisibles et bénéfiques ainsi que par le piégeage des carabes (Carabidae) à l’aide de pièges-fosses. Les résultats de ces travaux pourront nous aider à comprendre comment les méthodes de lutte contre les mauvaises herbes, et plus particulièrement l’utilisation de paillis de seigle roulé-crêpé, peuvent favoriser la biodiversité des arthropodes dans le sud-est du Canada.

Structuredescommunautésd’araignées(Araneae)enArctiqueà différentes échelles spatialesS.Loboda et C. BuddleUniversité McGill

Comprendre la distribution géographique de la diversité biologique est une étape cru-ciale pour la conservation de la biodiversité. La région arctique est un environnement extrême et en changement qui semble uniforme. Les patrons de distribution de la bio-diversité arctique sont peu connus. Ces patrons étant dépendant de l’échelle spatiale à laquelle ils sont observés, il est important d’étudier les patrons et les facteurs environne-mentaux les influençant à différentes échelles. Cette étude fait partie du programme sur la biodiversité nordique (PBN) ainsi trois zones écoclimatiques nordiques sont étudiées : la zone arctique, subarctique et nord-boréale. Les populations d’araignées (Araneae) de douze sites (4 sites dans chaque zone) dans le grand nord canadien ont été échan-tillonnées de manière standardisée à l’aide de pièges fosses et de pièges bols dans deux habitats ouverts. Grâce à un plan d’échantillonnage hiérarchique, trois échelles spatiales sont à l’étude : une grande échelle, une échelle régionale et une échelle locale. De plus, différentes composantes de la biodiversité dont étudiées : la diversité locale alpha, beta et la diversité régionale gamma). Le lien avec des facteurs environnementaux locaux et régionaux est également étudié afin de déterminer le facteur qui influence le plus les patrons de diversité à différentes échelles spatiales. Plus de 22 000 araignées apparte-nant à 310 espèces ont été identifiées. Une distribution aléatoire des espèces à l’échelle locale est observée alors qu’un gradient est obtenu à plus grande échelle. Chaque zone écoclimatique semble montrer différents patrons de diversité locale alpha et beta sug-gérant ainsi que le passé historique et le climat régional influencent la biodiversité à grande échelle.

influencedupaysageagricolesurlesinfestationsdupucerondusoja:historique2006-2012J.-É.Maisonhaute1, G. Labrie2 et É. Lucas1

1 Université du Québec à Montréal, Laboratoire de lutte biologique; 2 Centre de recher-che sur les grains

En Amérique du Nord, la problématique du puceron du soja s’est installée depuis les années 2000 et plusieurs études se sont intéressées à l’effet du paysage sur ce nou-veau ravageur originaire d’Asie. Par exemple, aux États-Unis, l’étude de Gardiner et al. (2009), a révélé que le contrôle biologique du puceron du soja était plus important au sein de paysages diversifiés alors qu’il était plus faible au sein de paysages dominés par le maïs et le soja. Au Québec, depuis son apparition dans les champs en 2001, aucune étude ne s’est intéressée à l’influence du paysage agricole sur ce ravageur exotique et sur ses ennemis naturels. Dans notre étude, nous avons donc cherché à déterminer quels paramètres du paysage agricole influençaient la dynamique des populations du puceron du soja et de ses ennemis naturels, en se basant sur des échantillonnages effectués en Montérégie. À partir de données entomologiques d’archives (2006 à 2009), de données prises sur le terrain (2010-2012), nous avons pu déterminer, chaque année, quelles variables paysagères influençaient l’abondance en pucerons et en ennemis natu-

��139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des communications scientifiques

rels dans les champs de soja. Nos résultats concordent partiellement avec les études précédentes. Par ailleurs, nos résultats montrent que les ennemis naturels sont eux aussi affectés par le paysage agricole. Sur la base des conclusions déjà existantes et sur celles obtenues dans notre étude (quelques données restant encore à être analysées), il sera donc possible, dans un futur proche, de proposer aux producteurs agricoles des méthodes de lutte biologique conservative basées sur l’aménagement du paysage.

Scale-DependentEffectsofLandscapeContextonBumbleBeebiodiversity in quebec apple orchardsK.Martins, A. Gonzalez, M. Lechowicz McGill University

Bumble bees are characterized by expansive foraging ranges and are thus implicated in landscape-level processes. In light of the conservation of highly mobile organisms freely traversing forested, rural and suburban elements, it begs to question how to model total and interspecific bumble bee abundances with metrics describing the encompassing countryside at different spatial scales. Bumble bees are active and wild pollinators of commercial crops; as such, the analysis considered how landscape metrics could explain bumble bee abundances and species richness in blossoming apple orchards across the region of Montérégie, Quebec. Surveys on bumble bee biodiversity were conducted in 2011 across 12 blossoming apple orchards. A strong positive relationship between bum-ble bee abundances and the area of arable set-aside in the surrounding countryside 500 m (R2adj =0.61, p-perm=0.004) and 750 m (R2adj =0.60, p-perm=0.004) from sites was found through model II linear regression. However, bee abundances were negati-vely correlated with orchard area 1000 m (R2adj =0.74, p-value=0.001.) from sampling locales. A transform based redundancy analysis was used to investigate interspecific landscape proclivities of spring foraging queens. Results indicate that sustainable land management strategies in agro-ecosystems of southern Quebec should consider lands-cape composition surrounding orchards, favouring the proportion of arable set-aside and reducing adjoining, competing orchards. Preliminary results will also be presented from the 2012 sampling season, where estimations of the pollination services provided by the entire bee guild were made to 22 apple orchards, 18 blueberry and 20 raspberry fields across the Montérégie.

Lefabuleuxdestindela«coccinellegardeducorps»aprèsmani-pulationparunparasitoïdeF.Maure1,2, J. Doyon2, F. Thomas1, J. Brodeur2

1 Université de Montpellier, France ; 2 Université de Montréal

La guêpe parasitoïde Dinocampus coccinellae a la capacité de manipuler à ses propres fins le comportement de son hôte, la coccinelle maculée (Coleomegilla maculata). De façon atypique pour une association hôte-parasitoïde, la coccinelle reste en vie tout au long de la manipulation : partiellement paralysée sur le dessus du cocon, elle est utilisée comme garde du corps par la guêpe afin de réduire la prédation. Fait encore plus exceptionnel, certaines coccinelles survivent à ce parasitisme et sont ainsi capables de recouvrer leur motricité, de recommencer à s’alimenter et même de se reproduire à nouveau. Nous avons pu démontrer que le régime alimentaire de la coccinelle avant l’égression du para-sitoïde représente un facteur clé dans cette manipulation puisqu’un régime plus riche favorise la durée du « comportement garde du corps » sur le cocon ainsi que la survie de l’hôte après parasitisme. Dans la présente étude, nous avons caractérisé ces « supers coccinelles » en quantifiant leur voracité et leur fécondité pendant le développement du parasitoïde et suite à la manipulation parasitaire, ainsi que leur longévité, en comparaison d’individus sains. Les résultats suggèrent qu’en conditions optimales, 86% des coccinelles

30 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des communications scientifiques 2012

survivent au parasitisme par D. coccinellae. Bien que l’on constate que leur consommation en pucerons diminue presque de moitié par rapport à des coccinelles saines, les individus récupérant du parasitisme peuvent tout de même se reproduire et engendrer une des-cendance viable. De façon tout aussi surprenante, leur longévité est 25% plus grande que celle des individus sains. À notre connaissance, il s’agit de la première étude mettant en évidence la réversibilité d’une manipulation comportementale par un parasitoïde, avec en plus le maintien de la capacité reproductrice pour l’hôte survivant.

influencedelatempératuresurlesexeratiod’unparasitoïde:modificationcomportementaleoucontraintephysiologique?J.Moiroux1, J. Brodeur1, G. Boivin2

1 Institut de Recherche en Biologie Végétale, Université de Montréal; 2 Centre de Recherche et de Développement en Horticulture, AAC.

Malgré de nombreux travaux, l’influence de la température sur le sexe ratio reste mal connue chez les insectes. Non seulement les résultats varient énormément d’une étude à l’autre, mais un aspect majeur reste inexploré: déterminer si les variations de sexe ratio résultent de changements comportementaux chez la femelle et/ou de contraintes physiologiques induites par la température. Chez les parasitoïdes du genre Trichogramma, il est possible de prédire le sexe que la femelle a « choisi » de pondre, en observant la séquence de ponte. L’observation de trichogrammes nous a donc per-mis de déterminer si les variations de sexe ratio lors d’un choc thermique étaient le résultat d’une modification du comportement ou d’une contrainte physiologique. Des femelles ont été élevées à 24˚C puis placées à 14, 24 ou 34˚C en présence de 20 œufs d’Ephestia kuehniella. La ponte était minutieusement observée afin de déterminer quel sexe était pondu dans chaque œuf. Les œufs parasités étaient ensuite amenés à l’éclo-sion et le sexe ratio obtenu était comparé au sexe ratio prédit par l’observation. Nous avons observé qu’à haute température, les femelles pondaient « volontairement » près du double de mâles qu’aux autres températures. Une modification comportementale du sexe ratio existe donc lorsque les femelles sont exposées à un pic de chaleur. La production accrue de mâles pourrait s’expliquer par une meilleure performance de ce sexe aux températures hautes, ou par une meilleure capacité de dispersion de ceux-ci, leur permettant d’échapper à un stress thermique. De plus, bien qu’aucune différence d’allocation des sexes n’ait été observée lors de la ponte à 14 et 24˚C, plus de mâles que prévus émergeaient à 14˚C. Une contrainte physiologique s’exercerait donc à basse température, affectant la fécondation de l’œuf par le spermatozoïde et modifiant ainsi le sexe ratio attendu.

Biodiversitédespollinisateursdanslepaysageurbaindedeuxvillesquébécoises:MontréaletQuébec.É.Normandin1, V. Fournier1 et C. Buddle2

1 Université Laval; 2 Université McGill

En pleine expansion dans la plupart des régions du globe, l’urbanisation est souvent traduite par une fragmentation des habitats et une perte de biodiversité pouvant per-turber certaines fonctions écologiques telle la pollinisation. Malgré ces impacts négatifs, les milieux urbains peuvent aussi offrir une panoplie d’espaces fleuris favorables aux pollinisateurs. Plusieurs études nord-américaines et européennes démontrent d’ailleurs une diversité notable des pollinisateurs en milieu urbain. Au Québec, aucune étude d’ampleur n’a encore été réalisée dans leur but d’évaluer la biodiversité et l’abondance des pollinisateurs indigènes en milieu urbain. Débutée à l’été 2012, cette étude de 2 ans vise à décrire la biodiversité des abeilles indigènes et mouches syrphidés à Montréal et Québec. Pour se faire, des pièges bols furent installés dans des jardins communautaires,

3�139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des communications scientifiques

cimetières et parcs nature totalisant 25 sites et 500 pièges bols dans chacune des villes. La caractérisation des sites sera effectuée selon la superficie d’espaces verts entourant les sites et les cartes d’îlots de chaleur. Les résultats permettront, en premier lieu, de décrire les communautés de pollinisateurs dans le paysage urbain de deux grandes vil-les, ainsi que de définir davantage l’effet de l’urbanisation sur les pollinisateurs.

Toxicitérésiduelledesixinsecticidesàrisquesréduitssurlesoeufsetleslarvesducarpocapsedelapomme,Cydia pomonella(L.)F.Pelletier et D. Cormier. Institut de recherche et développement en agroenvironnement (IRDA)

Un modèle prévisionnel de développement du carpocapse de la pomme, Cydia pomonella (L.), a été développé par le club agroenvironnemental Agropomme qui per-met de prédire les périodes de ponte et d’éclosion de ce ravageur. Afin d’aider les pomi-culteurs à mieux gérer les interventions contre cet insecte, un module interactif d’aide à la décision a récemment été implanté dans ce modèle permettant de visualiser l’impact d’un traitement choisi, à un jour donné, sur les populations du carpocapse. Cependant, l’information disponible sur les activités ovicide et larvicide des insecticides récemment homologués pour lutter contre cet insecte est fragmentaire. L’objectif de ce projet est d’évaluer, sous nos conditions, la toxicité relative de six insecticides à risques réduits dis-ponibles pour lutter contre le carpocapse en vue d’intégrer les données recueillies dans le modèle. Les produits testés sont les régulateurs de croissance RIMON (novaluron) et INTREPID (méthoxyfénozide), les néonicotinoïdes CALYPSO (thiaclopride) et ASSAIL (acétamipride) ainsi que le DELEGATE (spinetoram) et l’ALTACOR (chlorantraniliprole). Les essais réalisés en 2011 visaient à évaluer l’activité ovicide et larvicide suite à une exposition résiduelle (1, 4, 7 et 14 jours après traitement). Le RIMON est le produit qui a entraîné la mortalité sur les œufs la plus élevée (> 60% mortalité) qu’ils soient pon-dus sur les fruits ou le feuillage traité. L’INTREPID s’est également démarqué des autres produits quant à son activité ovicide résiduelle mais uniquement sur les œufs pondus sur fruits. Contre les larves, tous les produits testés, à l’exception du RIMON, ont eu un effet résiduel significatif même 14 jours après un traitement, mais le DELEGATE est celui qui, de façon générale, a eu la plus grande efficacité sur les larves (> 80% mortalité). La deuxième phase du projet est d’évaluer l’effet topique des six insecticides sur les œufs et sur les larves du carpocapse.

HerbivoryonatropicalcycadA.Prado1, D. Windsor2 et J. Bede1

1 Department of Plant Science, McGill University, 21, 111 Lakeshore Road St. Anne de Bellevue, Quebec, Canada; 2 Smithsonian Tropical Research Institute, Ancón, Panamá, Republic of Panama

Instead, there seems to be highly evolved plant-insect associations between cycad and specialist insects, such as beetles in the subfamily Aulacoscelidinae (Orsodacnidae: Chrysomeloidea) and butterflies in the genus Eumaeus (Lycaenidae). These specialist insects are able to cope with plant noxious compounds. Therefore, it is of great interest to understand the mechanisms cycads use to minimize the damage caused by insect herbivory. In this study, we evaluated leaf attributes that may affect herbivory such as time of leaf flush, leaf toughness and secondary metabolite content, as well as herbivore incidence in two Panamanian cycad species; a wild population of Zamia cf. elegantissima inside the Chagres National Park and potted Zamia obliqua plants grown at STRI field facilities in Gamboa. Our results indicate that a synchronized leaf flush may be a stra-tegy to minimize herbivory rates. Leaf toughness and secondary metabolites both deter general herbivory; but only toughness seems to minimize herbivory by specialists.

3� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des communications scientifiques 2012

évaluation de l’effet de différents pesticides sur les populations d’acariensprédateursenvergerdepommiers.C. Provost1, M.Laroche1, F. Pelletier2 et D. Cormier2

1 Centre de recherche agroalimentaire de Mirabel ; 2 Institut de recherche et dévelop-pement en agroenvironnement (IRDA)

Les acariens phytophages sont des ravageurs importants des cultures et sont prépon-dérant en verger de pommiers. Les dommages engendrés par les acariens phytopha-ges sont multiples et varient en fonction de l’importance des populations ainsi que du moment de l’infestation. Pour lutter efficacement contre ces ravageurs, on utilise de 1 à 3 traitements acaricides par saison. Depuis quelques années, on a noté une recrudescence des acariens phytophages en verger de pommiers et une réduction dans les populations d’acariens prédateurs. Ces dernières années, de nouveaux pesticides ont été homolo-gués pour lutter contre d’autres ravageurs du pommier provoquant une modification de la régie pour l’utilisation de fongicides et d’insecticides. L’objectif de cette étude vise à évaluer les effets de l’utilisation de pesticides à risques réduits sur les populations d’aca-riens phytophages et prédateurs en vergers afin de proposer une approche réduisant les effets néfastes des produits chimiques sur les populations d’organismes auxiliaires. L’impact de six insecticides (Rimon (novaluron), Altacor (chlorantraniliprole), Delegate (spinetoram), Assail (acétamipride), Intrepid (méthoxyfénozide) et Calypso (thiaclo-pride)) et de trois fongicides (Polyram (métiram), Captan Supra (captane) et Manzate (mancozèbe)) a été évalué sur les acariens phytophages et prédateurs en conditions semi-contrôlées. Les résultats de la première année d’expérimentation démontrent que certains insecticides ont un effet répulsif sur les acariens. Un nombre plus important de prédateurs a été retrouvé au sol dans certains traitements mais aucune différence n’a été notée dans les pommiers. En ce qui concerne les fongicides, le Manzate et le Polyram réduisent, dans certains cas, les populations d’acariens prédateurs. Les informations recueillies dans le cadre du projet permettront de proposer une utilisation des pesticides chimiques qui serait compatible avec la lutte effectuée par les organismes auxiliaires.

abondance et diversité des pollinisateurs sur les toits vertsN.Roullé1, V. Fournier1 et D. Dagenais2

1 Université Laval; 2 Université de Montréal

D’après des recherches menées aux États-Unis, au Canada et en Europe, les toits verts contribuent à la présence de communautés d’insectes diversifiées en ville. Des inverté-brés d’intérêt y ont été identifiés, notamment des pollinisateurs. L’abondance et la diver-sité des communautés de pollinisateurs augmenteraient avec la diversité en plantes à fleurs sur le toit ainsi qu’avec la proportion en espaces verts dans les environs. Toutefois, l’effet des autres caractéristiques des toits comme la hauteur du toit et la profondeur du sol reste encore méconnu. L’objectif de notre étude est donc d’identifier les caractéristi-ques des toits qui favorisent la présence des pollinisateurs, afin de concevoir les futurs toits verts en conséquence. Pour ce faire, des abeilles, des bourdons et des syrphes ont été collectés au moyen de pièges-bols sur 6 toits verts de Montréal. Parallèlement, les caractéristiques comme la hauteur du toit par rapport au sol et la profondeur de substrat ont été mesurées tout comme le pourcentage de recouvrement et la composition spécifi-que de la végétation en fleur au moment de la cueillette de données. La mise en relation des données entomologiques et des caractéristiques des toits permettra d’identifier les caractéristiques qui favorisent la présence des abeilles, des bourdons et des syrphes. Les résultats préliminaires seront discutés ainsi que les contraintes rencontrées pour mener ce type d’étude.

33139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des communications scientifiques

Qualitéduspermedesfaux-bourdons(Apis mellifera)durantlasaison de production des reines abeilles au québecA.Rousseau, V. Fournier et P. Giovenazzo Université Laval

La reproduction de l’abeille domestique est polyandrique : la reine vierge se fait fécon-der par en moyenne 17 faux-bourdons lors des vols nuptiaux. Cette unique période de reproduction procure à la reine des millions de spermatozoïdes dont dépend directement sa durée de vie en colonie. Les sites de fécondations isolés utilisés par les éleveurs de reines québécois doivent présenter un nombre suffisant de faux-bourdons de bonne qualité afin d’assurer une fécondation optimale des reines vierges. Les apiculteurs qué-bécois et ceux de plusieurs autres régions du globe rapportent une augmentation crois-sante du nombre de reines défaillantes provenant d’élevages commerciaux. Un problème de qualité des faux-bourdons est soupçonné. L’objectif de cette étude est d’examiner les propriétés du sperme de faux-bourdons selon le moment dans la saison, l’âge ainsi que la lignée génétique. Pour se faire, les faux-bourdons de 9 colonies appartenant au Cen-tre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD) ont été échantillonnés de juin à septembre 2012. Les faux-bourdons ont été évalués pour le volume de sperme produit à l’aide d’une seringue d’insémination Gilmont puis le nombre et la motilité des spermatozoïdes ont été estimés. L’évaluation de la viabilité des spermatozoïdes a ensuite pu être réalisée par microscopie à fluorescence suite à une coloration à l’iodure de propidium et au SYBR14. Les résultats montrent qu’il existe une différence entre les propriétés du sperme des faux-bourdons produits à la sortie de la période d’hivernage et celles des faux-bourdons produits plus tard au cours de la saison apicole. Ces résultats permettront aux producteurs commerciaux d’ajuster les paramètres de leur élevage en fonction de la disponibilité de faux-bourdons de qualité et d’optimiser la fécondation des reines. De plus, ces données constituent une base d’information pour les programmes de sélection ainsi que pour l’élaboration d’un futur programme d’insémination artificielle des reines abeilles au CRSAD.

Ladrosophileàailestachetées(Drosophila suzukii)arrivedanslesvignoblesquébécois.J.Saguez1, J. Lasnier2 et C. Vincent1.1 CRDH - Agriculture et Agroalimentaire Canada, Saint-Jean-sur-Richelieu, J3B 3E6; 2 CoLab R&D, div. AgCord, Granby, J2J 0C6

Originaire d’Asie, la Drosophile à ailes tachetées a fait son apparition en Amérique du Nord (Californie) en 2008, en Colombie Britannique en 2009, en 2011 en Ontario, et on l’a retrouvée dans plusieurs cultures fruitières au Québec en 2012. Le 6 septembre 2012, nous avons détecté les premiers individus adultes dans un vignoble situé dans les Cantons de l’Est. Les semaines suivantes, d’autres individus ont été capturés dans divers vignobles de la région. A notre connaissance, il s’agit de la première mention de cet insecte en vignobles canadiens destinés à la production vinicole. Dans la majorité des cultures où la mouche est présente, les programmes de lutte contre les insectes ravageurs ont dû être réadaptés. En raison de sa capacité à attaquer les fruits sains et à maturité, Drosophila suzukii pourrait être dommageable à la vigne, surtout en période de vendanges.

34 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des communications scientifiques 2012

Suivid’abeillesdomestiquesetdepollinisateursindigèneslorsdessemisdeculturestraitéesauxnéonicotinoïdes.O.Samson-Robert1,2, G. Labrie3, M. Chagnon4 et V. Fournier2. 1 Université de Sherbrooke; 2 Université Laval; 3 CÉROM; 4 UQAM

L’augmentation de la mortalité des abeilles pendant la période de semis du maïs a été répertoriée dans de nombreux pays d’Europe et états américains. Ces études démon-trent que la mise en terre, à l’aide d’un semoir pneumatique, de semences enrobées d’un pesticide néonicotinoïde produit un échappement dans l’air de particules d’insec-ticide. Ces particules sont transportées par le vent et se déposent sur la végétation environnante. Les abeilles domestiques (Apis mellifera) et les pollinisateurs indigènes exposés à cette couche d’air contaminée et/ou qui butinent le pollen et le nectar des plantes où les particules se sont déposées risquent l’intoxication par ces voies d’ex-position. Au Québec, depuis 2009, quelques cas d’empoisonnement d’abeilles durant la période de semis du maïs ont été répertoriés. Ces cas présentaient des résidus de Clothianidine et de Thiaméthoxame à des doses létales. Dans le cadre de la présente étude, 12 ruchers dispersés en Montérégie et en Estrie ont été suivis lors de la période de semis du maïs (début mai à mi-juin 2012). Parmi chacun de ces ruchers, cinq ruches ont été ciblées devant lesquelles les abeilles mortes ont été dénombrées, récoltées et analysées par spectrométrie de masse. Également, une ruchette de bourdons fébriles (Bombus impatiens) a été placée sur chacun des sites et des butineuses vivantes ont été récoltées puis analysées par PCR quantitative en temps réel afin de déterminer l’expres-sion d’un biomarqueur (AChE) reflétant leur exposition à un insecticide neurotoxique. Les résultats démontrent une mortalité plus importante aux ruchers situés à proximité de semis de maïs en comparaison de celle observée aux ruchers témoins. L’ajout de paramètres circonstanciels tels que le type de semoir et les conditions météorologiques lors des semis permettront aux analyses de démontrer l’ampleur de la problématique et d’identifier les variables les plus conséquentes.

évaluation de bioinsecticides pour lutter contre la tordeuse des canneberges, Rhopobota naevana (Hbn) (Lepidoptera: Tortricidae)F.Vanoosthuyse1, J.-P. Deland2 et D. Cormier1. 1 Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA); 2 Club environnemental et technique atocas Québec

Le Québec est la plus importante région de production de canneberges biologiques au monde. Le ravageur le plus important pour cette culture est la tordeuse des canne-berges (TC), pouvant occasionner jusqu’à 95% de pertes à la récolte. En production biologique la lutte contre la TC repose principalement sur l’utilisation de l’Entrust 80W® (Spinosad). Afin d’offrir aux producteurs de canneberges des alternatives et limiter le développement de la résistance à cet insecticide, nous avons évalué en laboratoire et en champs, l’efficacité de deux insecticides biologiques soit: l’azadirachtine à 4,5% (AZA) et le Bioprotec CAF® (Bacillus thuringiensis var. kurstaki) (Btk). Huit traitements ont été comparés : un témoin à l’eau distillée, un Spinosad (87,4g m.a./ha), trois AZA à 12, 24 et 48g m.a./ha et trois Btk à 19,1; 38,1 et 50,8MUI/ha (1,5; 3 et 4 L/ha). En laboratoire, la toxicité a été évaluée sur des larves de stades un et cinq par contact et ingestion. La mortalité a été comptabilisée 24 et 72 heures après contact. En champs, trois applica-tions de chaque traitement ont été effectuées à un intervalle de 5 à 7 jours. La densité de population de TC a été mesurée avant traitement et l’évaluation des dommages aux fruits a été réalisée à la mi-août. Les données ont été comparées à l’aide d’une ANOVA. Les résultats des essais en laboratoire corroborent ceux des essais au champ. Le Spino-sad a amené la plus forte mortalité des larves en laboratoire et a obtenu le plus faible

3�139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des communications scientifiques

taux de dégâts au champ. Les résultats obtenus avec l’AZA48 en champ s’apparentent à ceux obtenus avec le Spinosad. La faible efficacité du Btk pour lutter contre la TC est contradictoire avec son efficacité connue contre d’autres lépidoptères. Cet écart entre les résultats obtenus et envisagés mérite une investigation plus approfondie.

Paysages agricoles et gestion des auxiliaires de culture : Quelleimportancedelamosaïquedessystèmesdeculture?C.Vasseur1, S. Aviron1, H. Boussard1, J.M. Meynard2, C. Puech1, J. Baudry1 1 Institut National de la Recherche Agronomique, Unité SAD Paysage ; 2 Institut Natio-nal de la Recherche Agronomique, Unité SAD-APT

Le renforcement du contrôle biologique requiert d’identifier les facteurs qui condition-nent le maintien et la distribution des auxiliaires de culture dans les paysages agricoles. L’impact local de certaines pratiques agricoles et le rôle de l’hétérogénéité du paysage liée aux éléments semi-naturels sont largement étudiés. En revanche, le rôle de l’hété-rogénéité du paysage générée par les pratiques agricoles reste peu exploré. La diversité des pratiques mais également leur organisation spatio-temporelle, créent en effet des mosaïques hétérogènes d’habitats et de perturbations, dynamiques au cours de la sai-son et des années. Nous avons testé l’hypothèse que l’asynchronie des couverts culti-vés et des pratiques agricoles dans un paysage permet aux populations d’auxiliaires de compenser les perturbations locales et le caractère éphémère des habitats associés aux cultures. La dynamique saisonnière d’un carabe de culture a été suivie à l’échelle d’un groupe de cinq parcelles de cultures d’hiver et de printemps. Nous avons mesuré l’acti-vité-densité et les émergences d’adultes dans les parcelles, ainsi que les flux d’individus à leurs interfaces. Nous montrons que la temporalité du travail de sol influence forte-ment le potentiel de la parcelle à produire une nouvelle génération. L’adjacence de cultu-res complémentaires associées à des couverts et des pratiques asynchrones, permet cependant de recoloniser rapidement les parcelles puits et assure une complémentation d’habitat sur la saison. La dynamique pluri-annuelle du carabe a été étudiée à l’aide de simulations numériques se déroulant sur 10 cycles de rotations, et 2025 parcelles. Le comportement de la population globale a été comparé dans 42 paysages présentant différentes proportions d’interfaces entre cultures complémentaires. L’augmentation de ces interfaces semble favoriser la croissance et une distribution homogène de la popu-lation à long terme. Ces travaux soulignent l’importance de considérer l’organisation spatio-temporelle des systèmes de culture dans les paysages agricoles pour augmenter la résilience et le potentiel auxiliaire de certains arthropodes.

3� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012

réSuméS dES conFérEncES

Agriculturebiologiqueetentomologie: del’écologieàlapratique

EcologicalPestManagement,DeepOrganicsandSustainability:Social Ecology and psychosocial perspectivesGestion écologique des ravageurs, production biologique inté-grée et durabilité: Écologie sociale et perspectives psychosocia-lesStuartB.Hill1,Ph.D.Professeur et titulaire de la chaire d’écologie sociale, Faculté d’éducation, Université de Western Sydney, Penrith, NSW, AustralieabstractEcology is concerned with the lives of, and relationships between, organisms within their environment; and particularly with their diversity, numbers, distribution and acti-vities (especially their system-maintenance roles), and with the factors that influen-ce these characteristics. Ecological approaches to pest management draw on this knowledge to design and manage ecosystems to:

make the crop (and habitat) unacceptable and resistant to pests by interfering with their oviposition preferences, host plant discrimination or location by both adults and immatures;make the crop unavailable to the pest in space and time by utilizing knowledge of the pest’s life history, especially its dispersal and overwintering habits; andreduce pest survival on the crop by supporting its natural enemies, particularly by enhancing predator and pathogen evenness2, and by reducing the crop’s sus-ceptibility to the pest3.

This particularly involves doing things that favour the crop and the natural controls, and that discourage and impact on the pests.Whereas ‘deep’ (design- and management-based) approaches to organic farming (and other ‘alternative’ agricultural systems4) aim to do the above, the more common ‘shallow’ organic approaches rely primarily on the use of the least disruptive and least toxic curative interventions (as substitutes for conventional synthetic biocides5). Only ‘deep’ approa-ches, which are likely to be most sustainable, will be discussed in this presentation.

1. [email protected]. Crowder, DW, TD Northfield, MR Strand & WE Snyder 2010. Organic agriculture promotes evenness and natural pest control, Nature 466, 109–112 (Letter, 01 July); doi:10.1038/nature091833. Hill, SB 2004. Redesigning pest management: a social ecology approach. Pp. 491-510 in D Cle-ments & A Shrestha (eds). New Dimensions in Agroecology, Haworth, Binghamton, NY. See also: Gurr, GM, SD Wratten & MA Altieri (eds) 2004. Ecological Engineering for Pest Management: Advances in Habitat Manipulation for Arthropods, CABI Publishing, Wallingford, UK; Gurr, GM, SD Wratten & WE Snyder (eds) 2012. Biodiversity and Insect Pests: Key Issues for Sustainable Management, John Wiley & Sons, Chichester, UK.4. Hill SB (2012 – in press). Considerations for enabling the ecological redesign of organic and conven-tional agriculture: a social ecology and psychological perspective. In: S Penvern, S Bellon & I Savini (eds). Organic Farming: Prototype for Sustainable Agricultures. Springer, London.5. Biocide is consciously used here rather than pesticide. Because pests are defined by their economic and nuisance properties, and because these characteristics cannot provide the basis for the selection of che-micals that are toxic to pests, the use of the term pesticide contributes to the common misconception that such chemicals can be specific to the pests, when in reality they are potentially toxic to all species (inclu-ding humans), and usually more toxic to certain other species than the pests, particularly to their natural controls.

1.

2.

3.

3�139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des conférences

It is equally important to consider the contexts in which such sustainable ‘deep’ initia-tives can be implemented and further developed.Pest control is a contested area, involving – in order of power – the pharmaceutical and petrochemical (and other agribusiness) industries, governments, and the community. Within the community, influencing our understanding and action, are the media, the various sectors within the food system (including producers and other natural resource managers, product handlers and distributers, and service providers), non-governmen-tal and professional organisations, educators, researchers, and consumers. Current pest management perceptions and practices are the result of the progressive psychosocial evolution of our species, and of the influences of our past and present institutional structures and processes, including particularly those of our economic, political and social systems, the design and management of our natural resource sys-tems (agroecosystems, etc), human competence and access to resources and techno-logies, and environmental conditions.It is not surprising, therefore, that what is currently practiced, despite the commit-ments, good intentions and efforts of people such as yourselves, is far from ideal. Optimal pest management is limited by the levels of empowerment, awareness, vision and values among all involved, and within the general population. As well as addres-sing these foundational factors, implementation will eventually require the following:

comprehensive knowledge, competence, wisdom, experience, the psychological health of all involved, and considerable commitment and courage (to resist acting in ways that are in conflict with our highest values, and to not postpone respon-sible action); natural resource systems that are designed and managed to enable system health and wellbeing (with high levels of evenness among the natural controls, and among the species involved in system maintenance), and be as pest-proof as possible; research and extension programs that prioritise the design and management of such systems, with the development of curative interventions being secondary, and being required to be supportive of, and minimally disruptive to, such sys-tems; andeducation and training programs being similarly supportive to the above criteria.

All of these areas need to be subjected to a critical evaluation as to what among pre-sent structures, processes and actions need to be:

discontinued or reduced;retained;expanded or modified; andnewly developed and introduced.

Institutional means to achieve this will involve the development and implementation of a broad range of:

supports (ongoing);rewards (just available during transition periods); andpenalties (to achieve compliance).

Because all of the above is ultimately limited (and enabled) by our psychological condi-tion, this – and its improvement – will be the final focus of this presentation, together with suggestions for some helpful achievable actions that may be taken by all who are present today.

1.

2.

3.

4.

••••

•••

3� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des conférences 2012

résuméL’écologie s’intéresse à la vie des organismes et aux relations entre eux dans leur envi-ronnement; et particulièrement quant à leur diversité, nombre, distribution et activités (spécifiquement leur rôle dans l’équilibre de systèmes) et aux facteurs qui influencent ces caractéristiques. Les approches écologiques de gestion des ravageurs puisent dans ces connaissances afin de concevoir et gérer les écosystèmes pour:

rendre la culture ou l’habitat défavorable et résistant aux ravageurs en interférant avec les préférences de ponte, la discrimination ou la localisation de la plante hôte par les adultes et les immatures;rendre la culture non disponible au ravageur dans l’espace ou le temps en utilisant la connaissance du cycle vital du ravageur, particulièrement ses comportements de dispersion et d’hibernation;réduire la survie du ravageur sur la culture en favorisant ses ennemis naturels, particulièrement en favorisant la stabilité des populations de prédateurs et patho-gènes2, et en réduisant la sensibilité de la culture au ravageur3.

Ceci implique particulièrement de faire des actions qui favorisent la culture et le contrô-le naturel, et qui découragent et ont un effet sur les ravageurs.Alors que les approches intégrées (basées sur la conception et la gestion) de l’agri-culture biologique (et des autres systèmes agricoles « alternatifs »4) visent à faire ce qui précède, les approches « superficielles » plus couramment utilisées en agriculture biologique s’appuient principalement sur l’utilisation d’interventions curatives moins perturbatrices et moins toxiques (en tant que substituts pour les biocides synthétiques conventionnelles5). Seules les approches intégrées, qui sont probablement les plus durables, seront abordées dans cette présentation. Il est tout aussi important de considérer le contexte dans lequel les initiatives inté-grées durables peuvent être implantées et développées.La lutte contre les ravageurs est un domaine contesté, impliquant – dans l’ordre du pouvoir – les industries pharmaceutiques et pétrochimiques (et autres industries agroalimentaires), les gouvernements et la communauté. Au sein de la communauté, influençant notre compréhension et nos actions, se trouvent les médias, les différents secteurs du système agroalimentaire (incluant les producteurs et autres gestionnaires des ressources naturelles, les fabricants et distributeurs de produits, et les fournis-seurs de services), les organisations non-gouvernementales et professionnelles, les enseignants, les chercheurs et les consommateurs. Les pratiques et perceptions actuelles sur la gestion des ravageurs sont le résultat de l’évolution psychosociale progressive de notre espèce, et de l’influence des processus et structures institutionnels passés et présents, incluant particulièrement ceux de nos systèmes économiques, politiques et sociaux, le design et la gestion de nos systèmes de ressources naturelles (agro-écosystèmes, etc.), la compétence humaine et l’accès aux ressources et technologies, et les conditions environnementales. Il n’est donc pas surprenant que ce qui est présentement pratiqué, en dépit des enga-gements, des bonnes intentions et des efforts des gens tels que vous, est loin de l’idéal.La gestion optimale des ravageurs est limitée par les niveaux d’appropriation, de prise de conscience, de vision et de valeurs des gens impliqués et de la population en géné-ral. En plus de viser ces facteurs fondamentaux, la mise en œuvre exigera éventuelle-ment les éléments suivants :

la connaissance approfondie, la compétence, la sagesse, l’expérience, la santé psychologique de toutes les parties impliquées, ainsi qu’un engagement et un courage considérables (à résister d’agir de façons qui sont en conflit avec nos plus grandes valeurs, et à ne pas reporter les actions responsables);

1.

2.

3.

1.

3�139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des conférences

des systèmes de ressources naturelles qui sont conçus et gérés afin de permettre la santé et le bien-être du système (avec de hauts niveaux de stabilité parmi les contrôles naturels, et entre les espèces impliquées dans le maintien du système), et d’être le plus possible à l’épreuve des ravageurs;des programmes de recherche et de transfert technologique qui priorisent la conception et la gestion de ces systèmes, et considèrent le développement d’in-terventions curatives comme étant secondaires, et qui requièrent d’appuyer et d’être minimalement perturbateurs pour ces systèmes;des programmes d’éducation et de formation qui appuient également les critères ci-dessus.

Tous ces domaines doivent être sujets à une évaluation critique du niveau auquel les structures, processus et actions actuelles doivent être :

abandonnés ou réduits;conservés;étendus ou modifiés;nouvellement développés et introduits.

Les moyens institutionnels afin d’atteindre ceci impliquent le développement et la mise en œuvre d’un large spectre de:

soutien (continu);récompenses (disponible seulement durant les périodes de transitions);pénalités (afin d’atteindre la conformité).

Puisque tout ceci est ultimement limité (et permis) par notre condition psychologique, tout ceci – et son amélioration – sera le sujet final de cette présentation, avec des suggestions pour quelques actions réalisables et utiles qui peuvent être entreprises par tous ceux qui sont présents aujourd’hui.

HabitatDiversityandBiologicalControl:SoybeanAphidasaCaseStudyDiversité de l’habitat et lutte biologique: le puceron du soya comme étude de casGeorgeE.Heimpel6,Ph.D.Professeur et directeur des études supérieures, Département d’entomologie, Univer-sité du Minnesota, St. Paul, MN, États-UnisabstractNumerous studies have shown a decline in the abundance of agricultural pests in the presence of habitat diversification. Explanations for such an effect include the so- called ‘resource concentration’ and ‘enemies’ hypotheses from the 1970s. Despite these trends and this theoretical basis for understanding them, the predictability of habitat diversification as a strategy for suppressing pests remains low. In addition, while a number of mechanisms have been proposed that would lead to reduced her-bivore densities in polycultures, critical tests of the importance of these mechanisms remain relatively scarce. I will discuss ongoing work addressing these hypotheses in the context of an invasive pest in North America – the soybean aphid, Aphis glycines.The soybean aphid is attacked by a number of insect predators in North America. We showed in a number of states in the U.S. that the effect of these predators is stronger in landscapes that are more diverse. The mechanism driving this effect is not clear but it appears that soybean fields adjacent to forested areas receive the strongest biolo-

6. [email protected]

2.

3.

4.

••••

•••

40 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des conférences 2012

gical control services, possibly because these areas are sources of coccinellid beetles. We have recently initiated a series of studies aimed at understanding the mechanisms that could lead to such an effect. These studies are embedded within an experiment comparing various potential biofuel cropping systems (willow, native prairie plants) in terms of their productivity for fuel generation as well as their contribution to biological control services in surrounding soybean fields. We are using replicated field studies to investigate various mechanistic hypotheses for resource utilization by soybean aphid predators and parasitoids in the bioenergy crops. Lastly, we describe an experiment in which we investigated autumn-seeded cover crops as a means of reducing soybean aphid pressure. In these studies, winter rye is planted in the autumn preceding a soybean crop. The rye overwinters as a cover crop and the soybeans are planted into the standing rye crop in the spring. We showed that this management practice can lead to very strong soybean aphid suppression, although enhanced biological control does not appear to be the mechanism. résuméDe nombreuses études ont montré un déclin dans l’abondance des ravageurs agricoles en présence d’une diversification de l’habitat. Les explications pour une telle incidence incluent les soi-disant hypothèses de « concentration des ressources » et « d’ennemis » des années 1970. En dépit des tendances et des bases théoriques pour les compren-dre, la prédictibilité de la diversification de l’habitat comme stratégie pour supprimer des ravageurs demeure faible. De plus, alors que nombre de mécanismes ont été pro-posés pour mener à une réduction de la densité des herbivores dans les polycultures, les tests critiques de l’importance de ces mécanismes demeurent relativement rares. Je discuterai des travaux en cours concernant ces hypothèses dans le contexte d’un ravageur envahissant en Amérique du Nord – le puceron du soja, Aphis glycines.Le puceron du soja est attaqué par un bon nombre d’insectes prédateurs en Amérique du Nord. Nous avons montré dans plusieurs états des États-Unis que l’effet de ces prédateurs est plus grand dans les paysages plus divers. Le mécanisme sous-jacent n’est cependant pas clair, mais il semble que les champs de soja adjacents à des aires boisées reçoivent plus de services de lutte biologique, possiblement parce que ces aires sont des sources de coléoptères coccinellidés. Nous avons récemment initié une série d’études visant à comprendre les mécanismes qui pourraient mener à un tel effet. Ces études se positionnent dans une expérience comparant différents systèmes de cultures potentielles de biocarburant (saule, plantes natives de prairies) en terme de productivité pour la génération de carburant ainsi que de contribution dans les services de lutte biologique dans les champs de soya environnants. Nous utilisons des études de terrain répliquées afin d’investiguer différentes hypothèses mécanistiques pour l’utilisation des ressources par les prédateurs et les parasitoïdes du puceron du soya dans les cultures énergétiques.Finalement, nous décrivons une expérience dans laquelle nous étudions les cultures de couverture semée l’automne comme façon de réduire la pression des pucerons du soya. Dans ces études, du seigle d’automne est planté l’automne précédent la culture de soya. Le seigle hiverne comme culture de couverture et le soya est planté dans la culture de seigle au printemps. Nous avons montré que cette pratique de gestion peut mener à une très forte suppression des pucerons du soya, bien que l’augmentation de la lutte biologique ne semble pas en être le mécanisme.

4�139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des conférences

Entomology and future farming: from ecological principles to practical applicationsL’entomologie et l’agriculture de demain : des principes écologi-ques aux applications pratiquesStephen Wratten7,Ph.D.Professeur d’écologie, chef de projet et directeur adjoint, Bio-Protection Research Centre, Université Lincoln, Nouvelle-Zélandeabstract“What good are all those species that man cannot eat or sell?” E.P. Odum“Each species on our planet plays a role in the healthy functioning of natural ecosys-tems, on which humans depend” William H. SchlesingerThe above famous quotations were written before the concept of ecosystem services (ES) was developed. They all indicate that without the services provided by living things, mankind could not exist. Albert Einstein was even more specific with the quo-tation below (at least, it was attributed to him): “If the bee disappears from the sur-face of the earth, man would have no more than four years to live”. In other words, through pollination, bees provide a major ES. Other insects provide equally important ES, such as biological control of pests, decomposition of ungulate dung- and leaf-litter breakdown.Key questions in ES have recently centred around how much biodiversity (BD) (insect species in this case) are needed to provide maximum ecosystem functions (EF). It is worth remembering that EF, such as pollination, occur all over the world. It is only when mankind attributes a value to these functions, usually financial but sometimes aesthetic or even spiritual, that we call them ES. Recent work by Brad Cardinale and others shows that the relationship between EF and BD is asymptotic, suggesting that more species added past the plateau of the curve would be “redundant”. However, the use of this latter word is dangerous in this context because insect species which do not contribute to one particular EF are certain to have other EF functions. This is implied in the quotation by Schlesinger above.The concentration on species biodiversity has, more recently, been supplanted by an emphasis on species’ traits or guilds. For example, a community of carabid beetle spe-cies in a cereal field may comprise nocturnal and diurnal species, those which climb the plant or are totally epigeal, those which overwinter in the field boundary or in the open field etc. Similarly, with spiders, there may be orb-web spinners inhabiting the higher levels of the plant or money spiders (Linyphiidae) which spin small, horizontal webs at the base of plants. Wolf spiders (Lycosidae), in contrast, spin no webs but actively hunt for their prey. Compounding the added complexity when we move from species to traits, increasing species or trait diversity can lead to inter-specific competition for food amongst predators or even intra-guild predation. Work by William Snyder and col-leagues at Washington State University is pioneering investigating the latter approach. Ideally, of course, complementarity between natural enemies would occur so that the delivery of the ES called biological control would involve a synergistic effect.Notwithstanding the above complexity, there is no doubt that insects do deliver vital ES for mankind. However, ES are provided by BD and the latter is declining at the fas-test rate since the last Ice Age. Agriculture is the greatest cause of BD loss worldwide and with the world population fast approaching nine billion, every indication is that this rate of loss will accelerate. The challenge for insect ecologists and others working in agro-ecology is to find ways to identify and enhance Functional Agricultural Bio-diversity (FAB) to complement food production rather than be antagonistic to it. For

7. [email protected]

4� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des conférences 2012

the key ES which we call biological control, the newest component of that discipline is expanding in influence and practice very rapidly. This component is “conservation biological control” (CBC). Many years ago, the agro-ecologist R.B. Root wondered why crops with extra plant diversity (e.g. weeds) supported fewer insect pests than did monocultures. Root speculated that top-down and/or bottom-up dynamics were invol-ved in this, implicating pests’ natural enemies or insects’ ability to find or remain in crops, respectively. That pivotal paper by Root has led in many ways to the modern science which we call CBC. Now, work in vineyards, brassicas and many other crops intensively researches CBC to find ways of boosting the efficacy of natural enemies. It does this by recognising the value of the acronym SNAP as an aide mémoire. Shelter, Nectar, Alternative prey/hosts and Pollen are the constituents of SNAP. In agro-eco-logy, in which we wish to practice CBC, enhancing all or some of these four resources is crucial. Much of our recent work in the Bio-Protection Research Centre at Lincoln University in New Zealand has been concentrating on this approach. Because the most successful insect BC agents worldwide are parasitoid wasps, our work often focuses on that very useful group. These insects do not usually consume pollen but the provision of appropriate nectar in what would otherwise be a monoculture can lead to dramatic results. These are expressed most clearly in the laboratory work which precedes field manipulations. In such bioassays, it is not uncommon for a parasitoid’s longevity to increase from three days if provided with only water to 30 or 40 days if the benefits of nectar sugars and amino acids are made available. This simple knowledge helps us embark on “ecological engineering” in which we manipulate the farm environment to improve FAB and with that, farmer profits and true sustainability. This approach can often be visually spectacular, especially when one of the top flowering species, Phacelia tanacetifolia, is deployed. Images of this plant in action have been used in marketing and even agro-eco-tourism. Also, given the worldwide decline in honey bee populations, the added-value of Phacelia (tansey leaf) should not be ignored; it makes excellent honey and provides supplementary nectar and pollen for bees when the crop itself is not in flower.In my presentation in November in Québec, I will cover the above topics and empha-sise how intensive agriculture can benefit from targeted ecological engineering. Above all, it’s worth remembering why we study insects in the first place. We marvel at their success, their numbers and their behaviour; just as the French entomologist Jean-Henri Fabre did when he wrote about the praying mantis, la mante religieuse. He wrote: « Le langage de la science et le naïf vocabulaire du paysan sont ici d’accord et font de la bizarre créature une pythonisse rendant ses oracles, une ascète en extase mystique. »

résumé« À quoi servent toutes ces espèces que l’homme ne peut manger ni vendre? » E.P. Odum« Chaque espèce sur notre planète joue un rôle dans le fonctionnement sain des éco-système naturels, desquels l’humain dépend » William H. SchlesingerLes citations connues ci-dessus ont été écrites avant que le concept de Service Éco-systémique (SE) soit développé. Elles indiquent que sans les services fournis par les organismes vivants, l’humanité ne pourrait pas exister. Albert Einstein était enco-re plus spécifique avec la citation suivante (ou du moins, elle lui a été attribuée) : « Si les abeilles disparaissent de la surface de la Terre, l’homme n’aura plus que qua-tre ans à vivre ». En d’autres mots, via la pollinisation, les abeilles fournissent un SE majeur. D’autres insectes fournissent des SE aussi importants, dont la lutte biologique des ravageurs, la décomposition des bouses d’ongulés et de la litière de feuilles.

43139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des conférences

Des questions clés en SE ont récemment été posées sur la quantité de biodiversité (BD) (les espèces d’insectes dans ce cas) nécessaire pour fournir un maximum de Fonctions Écologiques (FE). Il faut se rappeler que les FE, comme la pollinisation, se produisent partout dans le monde. C’est seulement lorsque l’humanité attribue une valeur à ces fonctions, généralement financière mais quelquefois esthétique ou même spirituelle, que nous les appelons SE. Des récents travaux par Brad Cardinale et d’autres ont montré que la relation entre les FE et la BD est asymptotique, suggérant qu’ajouter des espèces après le plateau de la courbe serait « redondant ». Cependant, l’utilisation de ce dernier mot est dangereuse dans ce contexte puisque les espèces d’insectes qui ne contribuent pas à une FE particulière ont nécessairement d’autres FE. Ceci est implicite dans la citation de Schlesinger plus haut.L’emphase sur la biodiversité des espèces a, plus récemment, été supplantée par l’em-phase sur les traits ou les guildes d’espèces. Par exemple, une communauté d’espèces de carabes dans un champ de céréales peut comprendre des espèces nocturnes et diurnes, celles qui vont grimper sur la plante ou qui sont complètement épigées, celles qui hivernent aux frontières du champ ou en plein champ, etc. Similairement, avec les araignées, il peut y avoir des tisseuses de toiles orbiculaires habitant les niveaux supé-rieurs de la plante ou les linyphiidés qui tissent de petites toiles horizontales à la base des plantes. Les araignées-loup (Lycosidea), au contraire, ne tissent aucune toile, mais chassent activement leur proie. En plus de la complexité ajoutée quand nous passons des espèces aux traits, augmenter la diversité des espèces ou des traits peut mener à une compétition interspécifique pour la nourriture parmi les prédateurs, ou même à la prédation intra-guilde. Les travaux de William Snyder et ses collègues à l’Université de l’état de Washington sont pionniers en investiguant cette dernière approche. Idéa-lement, la complémentarité entre les ennemis naturels devrait se produire afin que la livraison du SE appelé lutte biologique implique un effet synergique. Nonobstant la complexité ci-dessus, il n’y a aucun doute que les insectes délivrent des SE vitaux pour l’humanité. Cependant, les SE sont fournis par la BD et cette dernière décline au taux le plus rapide depuis la dernière glaciation. L’agriculture est la plus grande cause de perte de BD au monde, et avec la population mondiale qui approche neuf milliards, tout indique que ce taux de perte s’accélèrera. Le défi pour les écolo-gistes des insectes et les autres travailleurs en agro-écologie est de trouver des façons d’identifier et d’améliorer la Biodiversité Agricole Fonctionnelle (BAF) afin de complé-menter la production de nourriture plutôt que d’y être antagoniste. Pour le SE clé que nous appelons lutte biologique, la plus récente composante de cette discipline grandit en influence et en pratique très rapidement. Cette composante est la lutte biologi-que par conservation (LBC). Il y a plusieurs années, l’agro-écologiste R.B. Root s’est demandé pourquoi les cultures avec plus de diversité végétale (e.g. des mauvaises herbes) soutenaient moins d’insectes ravageurs que les monocultures. Root a spéculé que les dynamiques ascendantes et/ou descendantes y étaient pour quelque chose, impliquant respectivement les ennemis naturels des ravageurs ou l’habileté des insec-tes à trouver ou rester sur les cultures. Cet article pivot de Root a mené de différentes façons à la science moderne que nous appelons LBC. Maintenant, les travaux dans les vignobles, les brassicacées et plusieurs autres cultures recherchent intensivement la LBC afin de trouver des façons d’augmenter l’efficacité des ennemis naturels. Ceci peut être fait en reconnaissant la valeur de l’acronyme SNAP comme aide-mémoire. Shelter (abri), nectar, proies/hôte alternatifs et pollen sont les constituants de SNAP. En agro-écologie, où nous souhaitons pratiquer la LBC, améliorer toutes ou quelques-unes de ses quatre ressources est crucial. La majorité de nos récents travaux au centre de recherche en bio-protection de l’Université Lincoln en Nouvelle-Zélande s’est concen-trée sur cette approche. Parce que les agents de lutte biologique contre les insectes ayant le plus de succès au monde sont les guêpes parasitoïdes, nos travaux se concen-trent souvent sur ce groupe très utile. Ces insectes ne consomment généralement pas

44 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des conférences 2012

de pollen, mais l’approvisionnement en nectar approprié dans ce qui serait autrement une monoculture peut amener des résultats significatifs. Cela s’exprime plus claire-ment dans les travaux en laboratoire qui précèdent les tests en champs. Dans de tels essais, il n’est pas rare que la longévité d’un parasitoïde passe de trois jours lorsque seule l’eau est disponible, à 30 ou 40 jours si les avantages des sucres et des acides aminés du nectar sont disponibles. Cette simple connaissance nous aide à embarquer dans « l’ingénierie écologique » dans laquelle nous manipulons l’environnement agri-cole afin d’améliorer la BAF et conséquemment, les profits des agriculteurs et la vraie pérennité. Cette approche peut souvent être visuellement spectaculaire, particulière-ment quand une des espèces florifères, Phacelia tanacetifolia, est utilisée. Les images de cette plante en action ont été utilisées dans la publicité et même dans l’agro-éco-tourisme. De plus, considérant le déclin mondial dans les populations d’abeilles, la valeur ajoutée de Phacelia ne devrait pas être ignorée : il produit du très bon miel et fournit du nectar et du pollen supplémentaire pour les abeilles quand la culture elle-même ne fleurit pas.Dans ma présentation en novembre au Québec, je couvrirai les sujets ci-dessus et me concentrerai sur la façon dont l’agriculture intensive peut bénéficier de l’ingénierie éco-logique ciblée. Par-dessus tout, il faut se rappeler pourquoi nous étudions les insectes à la base. Nous nous émerveillons de leur succès, leur nombre et leur comportement : tout comme l’entomologiste français Jean-Henri Fabre avait fait quand il a écrit sur la mante religieuse. Il a écrit : « Le langage de la science et le naïf vocabulaire du paysan sont ici d’accord et font de la bizarre créature une pythonisse rendant ses oracles, une ascète en extase mystique. »

pest control strategies in organic cropping systems: habitat management as a key tool to suppress pest outbreaksStratégies de contrôle des ravageurs dans des systèmes de culture biologique: la gestion de l’habitat comme outil clé pour supprimer les infestations de ravageurslucius tamm8 Ph.D.,Chef de groupe : Protection des plantes et biodiversité et membre de la direction, Ins-titut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL), Frick, SuisseClaudia Daniel, Oliver Balmer, Céline Géneau, Elodie Belz, Lukas Pfiffner et Henryk LukaInstitut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL), Frick, Suisseabstract Pests cause severe losses in organic agriculture, depending on crop and pedo-climatic conditions. In Central Europe, pests are predominant in vegetable and fruit crops. However, insect pests are also yield limiting factors in potato and rape seed production. Due to climate change, some pests known mainly in the Mediterranean region are currently crossing the Alps and invading Central European countries such as Switzerland, Germany, and Austria. In principle, organic growers face the same potentially severe pest insect problems as their colleagues in conventional production. If pest populations reach a critical level, organic farmers have a very limited range of approved products at hand to control these pest pro-blems. Organic production systems are believed to be self-regulating to some extent, as biodiversity is often larger than in conventional systems and significant populations of bene-ficial insects are present in many cases, contributing to pest control. Nevertheless, there is often a need to control pest invertebrates, as crop losses become untolerably high.

8. [email protected]

4�139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des conférences

Pest control in organic farming relies on preventative measures, supplemented by direct or reactive control. The first tier therefore consists in the implementation of preventive strategies such as a diverse crop rotation, enhancement of soil quality by incorporation of specific cover crops and/or the addition of soil amendments, and choi-ce of resistant varieties that help to prevent pest outbreaks. In a second tier, habitat management (e.g. incorporation of hedgerows and wild flower strips) is implemented to facilitate the survival of significant populations of pest antagonists. The third and forth tiers include deployment of direct measures such as biocontrol agents and appro-ved insecticides. Habitat management aims to create functional biodiversity and in consequence, to suppress pest populations and associated yield reduction. Unfortunately, the imple-mentation of functional biodiversity in real-life farming systems is a challenge and we still stand at the beginning of this development. We have learned that the composition of the elements needs to be adapted to the crop, pest complex, pedo-climatic condi-tions, as well as to the farm structure and the farmer. Furthermore, the pest/damage reduction has to be substantial, and the management needs to be economically feasi-ble. The overall objective of our research is therefore to (i) identify and combine pre-ventive elements, (ii) to promote functional biodiversity, (iii) to quantify the benefits and to explore the limits of the various approaches and (iv) to combine preventive as well as intervention strategies in economically feasible organic production systems.In the past decade, we have focused our activities on two model crops, i.e. apple as well as cabbage production. Apple and brassica were selected since perennial and annual crops differ radically in terms of biology/management while both systems are highly productive and relevant from the economic point of view.case study 1: The Sustainable Fruit System (SFS). The overall aim of this long-term trial is to explore the impact of combined use of a wide range of preventive mana-gement strategies on pest insects and diseases. Our experiment combines all known measures of indirect pest and disease control (e.g. choice of disease resistant varieties, ‘designer’ coppices, sown flowering plants in the alley ways and tree row) in a near-to practical production model orchard (1 ha). The orchard is split into 4 blocks: in addition to the indirect control measures, two blocks are treated with biocontrol measures, e.g. application of Granulosis virus against codling moth (Cydia pomonella), in the other two blocks no biocontrol is applied. The trial has reached full productivity in 2011 and is now in a steady state. The implementation of preventive strategies has a substan-tial impact on system performance. For example, predators were capable to keep the aphid damages on trees and fruits under the commercially relevant level although the initial abundance of aphid colonies in spring (in particular Dysaphis plantaginea) was by far over the common threshold value. However, we will also report on other effects such as enhanced biodiversity as well as side-effects on disease development.case study 2: The use of companion plants to enhance parasitation and predation of cabbage pests. Insect pests cause enormous yield and economic losses in cabbage crops every year. The most relevant pest species of cabbage in central Europe and their primary larval parasitoids are the cabbage moth Mamestra brassicae (Noctuidae), attacked by the hymenopteran endoparasitoids Microplitis mediator (Braconidae) and parasitism of M. brassicae eggs by Trichogramma brassicae (Hymenoptera, Tricho-grammatidae) and by Telenomus sp.(Hymenoptera, Scelionidae). The overall objec-tive of this study is to optimize the use of companion plants supporting parasitoids in Brassica.In a first step, we conducted a series of laboratory experiments to identify selec-tive plant species that would improve the longevity and parasitization rate of the parasitoid wasp M. mediator without benefiting its host pest, the cabbage moth M. brassicae. Effects on longevity were also assessed for Diadegma fenestrale, a

4� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des conférences 2012

generalist parasitoid wasp attacking lepidopteran pests. Additionally, we compared the effects of floral and extrafloral nectar, the latter being formed in some plant species and can significantly prolong the duration of nectar availability for natural enemies. In addition, we evaluated the olfactory attractiveness of five wildflowers Ammi majus (Apiaceae); Centaurea cyanus (Asteraceae); Fagopyrum esculentum (Polygonaceae); Iberis amara L. (Brassicaceae); Origanum vulgare L. (Lamiaceae)) to the parasitoid M. mediator. The combined results indicate that M. mediator has evolved innate pre-ferences that could be effectively exploited in biological control.In a second step, we conducted field experiments using C. cyanus as companion plant in commercial white cabbage fields to investigate the effects on pests, natural ene-mies and cabbage yield. Companion plants led to a significant increase in parasitation. However, the effect of increased larval parasitation on crop yield was weaker than desired. Our results demonstrate that, in principle, the approach to increase parasi-tation by adding floral subsidies works also in the field. Importantly, our results also show that companion plants did not negatively affect cabbage growth. This is a central prerequisite for any conservation biological approach since direct competition with the crop would be intolerable for farmers.The systematic combined use of elements that support biodiversity in general as well as control of important crop pest is intriguing in theory and has a huge potential, especially in organic farming systems. The so-called eco-intensification of organic far-ming, i.e. the increase of productivity while reducing environmental impacts, is a very ambitious objective. We are convinced that the combination of functional biodiversity and supplemented by direct pest control will be a key strategy to increase productivity in the future.

résuméSelon la culture et les conditions pédoclimatiques, les ravageurs peuvent causer des per-tes importantes en agriculture biologique. En Europe centrale, les ravageurs sont prédo-minants dans les cultures de légumes et de fruits. Cependant, les insectes ravageurs sont aussi des facteurs qui limitent le rendement dans la production de pomme de terre et de colza. À cause des changements climatiques, certains ravageurs connus principalement dans les régions méditerranéennes traversent actuellement les Alpes et envahissent les pays d’Europe centrale tels que la Suisse, l’Allemagne et l’Autriche. En principe, les producteurs biologiques font face aux mêmes problèmes potentiellement sévères d’insectes ravageurs que leurs collègues en production conventionnelle. Si les populations de ravageurs atteignent un seuil critique, les producteurs biologiques ont une gamme bien limitée de produits approuvés à leur portée pour contrôler ces ravageurs pro-blématiques. Les systèmes de production biologique sont considérés comme autorégula-teurs dans une certaine mesure, puisque la biodiversité est souvent plus grande que dans les systèmes conventionnels et que des populations significatives d’insectes bénéfiques sont présents dans beaucoup de cas, contribuant au contrôle des ravageurs. Néanmoins, il y a souvent un besoin de contrôler les invertébrés ravageurs lorsque les pertes en culture deviennent trop élevées. Le contrôle des ravageurs en agriculture biologique repose sur des mesures préventi-ves, supplémentées de lutte directe ou réactive. Le premier niveau consiste à implanter des stratégies préventives telles que la rotation de cultures diverses, l’amélioration de la qualité du sol en incorporant des cultures couverture spécifiques et/ou l’amendement du sol, et le choix de variétés résistantes qui aident à prévenir les infestations de ravageurs. Au deuxième niveau, la gestion de l’habitat (ex. l’incorporation de haies et de bandes de fleurs sauvages) intervient pour faciliter la survie de populations significatives d’anta-gonistes des ravageurs. Les troisième et quatrième niveaux incluent le déploiement de mesures directes telles que les agents de lutte biologiques et les insecticides approuvés.

4�139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des conférences

La gestion de l’habitat vise à créer une biodiversité fonctionnelle, et par conséquent, à supprimer les populations de ravageurs et la réduction du rendement. Malheureuse-ment, la mise en place d’une biodiversité fonctionnelle dans de vrais systèmes agrico-les est un défi et nous nous situons encore au début de ce développement. Nous avons appris que la composition des éléments doit être adaptée à la culture, au complexe de ravageurs, aux conditions pédoclimatiques ainsi qu’à la structure de la ferme et à l’agriculteur. De plus, la réduction du ravageur/des dommages doit être substantielle, et la gestion doit être économiquement rentable. L’objectif général de notre recherche est donc (i) d’identifier et de combiner les éléments préventifs, (ii) de promouvoir la biodiversité fonctionnelle, (iii) de quantifier les bénéfices et d’explorer les limites des différentes approches, et (iv) de combiner les stratégies préventives et d’intervention en systèmes de production biologique économiquement rentables.Dans la dernière décennie, nous avons concentré nos activités sur deux cultures modè-les, i.e. la production de pommes et de choux. Les pommes et les crucifères ont été sélectionnés parce que les cultures vivaces et annuelles diffèrent radicalement en ter-mes de biologie et gestion, alors que les deux systèmes sont hautement productifs et pertinents d’un point de vue économique.étude de cas 1 : Le système de fruits durable (SFD). L’objectif général de ces essais à long terme est d’explorer l’impact de l’utilisation combinée d’une vaste gamme de stratégies de gestion préventive sur les insectes ravageurs et les maladies. Notre expérience combine toutes les mesures connues de lutte indirecte contre les ravageurs et les maladies (ex. le choix de variétés résistantes aux maladies, le régime de taillis, les semis de plantes à fleurs dans les allées et entre les arbres) dans un verger modèle de production (1 ha). Le verger est séparé en 4 blocs : en plus des mesures de lutte indirecte, deux blocs sont traités avec des mesures de lutte biologique, ex. l’applica-tion du virus de la granulose contre le carpocapse (Cydia pomonella), et dans les deux autres blocs, aucune lutte biologique n’est appliquée. L’essai a atteint sa productivité totale en 2011 et est maintenant dans un état stable. La mise en œuvre de stratégies préventives a un impact substantiel sur la performance du système. Par exemple, les prédateurs étaient capables de maintenir les dommages de pucerons sur les arbres et les fruits sous le seuil économique bien que l’abondance initiale des colonies de pucerons au printemps (particulièrement Dysaphis plantaginea) était largement au- dessus des valeurs seuils habituelles. Cependant, nous rapporterons également d’autres effets tels que la biodiversité améliorée ainsi que des effets secondaires sur le développement des maladies.étude de cas 2: Le compagnonnage végétal afin d’augmenter le parasitisme et la prédation des ravageurs du chou. Les insectes ravageurs causent d’énormes pertes de rendement et économiques dans les productions de chou chaque année. L’espèce de ravageur la plus importante sur le chou en Europe centrale est la noctuelle du chou Mamestra brassicae (Noctuidae), dont les parasitoïdes primaires sont les hyménop-tères endoparasitoïdes Microplitis mediator (Braconidae) attaquant les larves, ainsi que Trichogramma brassicae (Hymenoptera, Trichogrammatidae) et Telenomus sp. (Hymenoptera, Scelionidae) qui parasitent les œufs. L’objectif général de cette étude est d’optimiser le compagnonnage végétal soutenant le parasitisme chez Brassica. Dans un premier temps, nous avons mené une série d’expériences en laboratoire afin d’identifier les espèces de plantes sélectives qui amélioreraient la longévité et le taux de parasitisme de la guêpe parasitoïde M. mediator sans favoriser son hôte, la noc-tuelle du chou M. brassicae. Les effets sur la longévité ont également été évalués pour Diadegma fenestrale, un parasitoïde généraliste attaquant les lépidoptères ravageurs. De plus, nous avons comparé les effets du nectar floral et extra-floral, ce dernier étant produit par certaines espèces de plantes et pouvant prolonger de façon significative la disponibilité du nectar pour les ennemis naturels. Finalement, nous avons évalué l’at-traction olfactive de cinq fleurs sauvages Ammi majus (Apiaceae); Centaurea cyanus

4� 139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

Résumés des conférences 2012

(Asteraceae); Fagopyrum esculentum (Polygonaceae); Iberis amara L. (Brassicaceae); Origanum vulgare L. (Lamiaceae)) pour le parasitoïde M. mediator. Les résultats com-binés indiquent que M. mediator a développé des préférences innées qui pourraient être exploitées efficacement en lutte biologique. Dans un deuxième temps, nous avons mené des expériences sur le terrain en utilisant C. cyanus comme plante compagne dans des champs commerciaux de chou blanc afin d’investiguer les effets sur les ravageurs, les ennemis naturels et le rendement du chou. Le compagnonnage végétal a mené à une augmentation significative du parasi-tisme. Cependant, l’effet de l’augmentation du parasitisme larvaire sur le rendement de chou était plus faible que souhaité. Nos résultats démontrent que, en principe, l’augmentation du parasitisme en ajoutant des sources florales fonctionne aussi sur le terrain. Il est important de noter que nos résultats montrent également que le com-pagnonnage végétal n’affecte pas négativement la croissance des choux. Il s’agit d’un pré-requis central pour toute approche de conservation biologique puisque la compé-tition directe avec la culture serait intolérable pour les agriculteurs. La combinaison systématique d’éléments qui supportent la biodiversité générale autant que la lutte contre les ravageurs importants des cultures est intrigante en théorie et a un fort potentiel, particulièrement dans les systèmes agricoles biologiques. La soi-disant éco-intensification de l’agriculture biologique, i.e. l’augmentation de la pro-ductivité en réduisant les impacts environnementaux, est un objectif très ambitieux. Nous sommes convaincus que la combinaison de la biodiversité fonctionnelle et la lutte directe aux ravageurs sera une stratégie clé afin d’augmenter la productivité dans le futur.

Défis, contraintes et pratiquesdans la lutte aux ravageurs enagriculturebiologiqueauQuébecJean Duval9, agronome, M.Sc.Chargé de projet - productions végétales biologiques, Centre d’expertise et de trans-fert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+), Victoriavillerésumé La production biologique a connu une progression modérée mais constante au Québec dans les derniers 25 ans. Si la lutte aux ravageurs des cultures a toujours présenté un défi important dans la pratique de ce type d’agriculture, il existe aussi de nombreuses contraintes qui limitent son développement :

Les normes biologiques édictent les principes à respecter et les substances per-mises dans la lutte aux ravageurs. Ces normes évoluent très lentement, dans un contexte de plus en plus mondialisé en outre. Il est donc difficile d’ajouter aux normes canadiennes de nouvelles pratiques ou de nouvelles substances qui pour-raient servir dans la lutte aux ravageurs; L’homologation de nouveaux pesticides se fait de façon très lente auprès de l’ARLA, non seulement en raison du processus exigeant et coûteux pour les demandeurs mais aussi parce que le secteur biologique canadien représente un trop petit marché pour intéresser certains fabricants. On dispose donc de beau-coup moins de produits de phytoprotection pour la régie biologique qu’en Europe et qu’aux États-Unis;L’apparition de nouveaux ravageurs pour lesquels il existe peu de moyens de lutte efficace ajoute un défi supplémentaire pour les producteurs. Ainsi, le Québec a dû faire face à l’arrivée de la teigne du poireau, de la cécidomyie du chou-fleur et du puceron du soya dans la dernière décennie;

9. [email protected]

4�139e Réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec

2012 Résumés des conférences

La recherche et le développement dans la lutte aux ravageurs en régie biologi-que ne se sont intensifiés au Québec que dans les dernières années. Auparavant, certains producteurs développaient eux-mêmes de nouveaux moyens de lutte. Le transfert de résultats de recherche intéressants est souvent le maillon faible. Certains moyens de lutte issus de recherches faites ailleurs ne s’appliquent pas au Québec. Par exemple, la technique des bandes-pièges de luzerne utilisée dans la lutte à la punaise terne dans les fraisiers en Californie n’a pas donné ici les résultats escomptés;Finalement, la réalité économique fait en sorte qu’il peut exister des moyens de lutte efficace contre certains ravageurs mais que leur utilisation n’est pas justifia-ble économiquement. Par exemple, la présence de peu de ravageurs attaquant la pomme dans l’Ouest canadien fait en sorte que les pommes biologiques peuvent y être produites à plus faible coût qu’au Québec où les ravageurs sont nombreux et les coûts de traitement nécessairement plus élevés.

Dans la pratique, il existe une diversité chez les producteurs dans l’attitude et les actions entreprises face aux ravageurs. Certains ont une grande tolérance, interviennent peu et espèrent qu’un équilibre s’établisse entre les ravageurs et les ennemis naturels. D’autres sont prêts à intervenir rapidement et plus souvent. L’absence de seuils officiels pour la régie biologique aggrave cette disparité. Il existe aussi des différences selon les types de culture. En grande culture, il ne se fait à peu près pas d’interventions; les producteurs vivent avec la pression de la pyrale du maïs et du puceron du soya par exemple. Chez les producteurs de fruits et de légumes, la diversité des moyens de lutte utilisés est grande. Les dernières années ont vu une utilisation croissante des méthodes de lutte par exclu-sion telles que les bâches et les filets. Le recours à des substances chimiques autorisées (p. ex. : savon) ou dérivées de microorganismes (p. ex. : Bt et Spinosad) est courant pour les ravageurs qui y sont sensibles. La dépendance à seulement quelques substan-ces est d’ailleurs un problème à moyen et à long terme car elle pourrait entraîner de la résistance de certains ravageurs à ces substances. L’intérêt pour l’encouragement de la biodiversité fonctionnelle est présent chez les producteurs mais peu d’entre eux mettent en place des mesures concrètes pour la favoriser. Si la plupart des fermes maraichères ont des zones qui abritent des populations de prédateurs naturels (p.ex. oiseaux, batra-ciens), il ne s’agit pas en général de zones planifiées. La lutte biologique par introduction est très utilisée en serre mais peu en champ sinon que pour des cultures marginales en production biologique comme le maïs sucré. Enfin, le principe de l’agriculture biologique qui veut qu’un sol en santé produise des plantes en santé qui sauront mieux résister aux ravageurs reste un idéal à atteindre sur la plupart des entreprises.