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Extrait de 'La petite sœur de Virgile', un livre écrit par Edwige Planchin et Illustré par Anne-Soline Sintes disponible aux édtions pour penser à l'endroit (achat et points de vente sur www.pourpenser.fr)
Citation preview
L’illustratrice :
Mes dessins sont des illustrations couleurs de mon petit monde intérieur. Je crée des ambiances dans lesquelles j’aimerais évoluer, des personnages que j’aimerais rencontrer, des vêtements que j’aimerais porter, des états dans lesquels j’aimerais me plonger. J’essaye de créer tantôt un moment furtif, comme une image prise sur le vif, tantôt un moment plus lent, qui s’inscrit dans la durée. J’aime inventer des métiers comme le peintre en papillons ou la raccommodeuse de nuages.
L’auteure :
Edwige Planchin est née en 1971 dans la région parisienne mais a passé son enfance et son adolescence dans un petit village des Alpes. Après un bac littéraire puis des études en Economie sociale et familiale et en Sciences de l’éducation, elle est maintenant professeure dans l’Education nationale.C’est en devenant maman qu’elle découvre les richesses de la littérature enfantine.
A Pol, Ioannis, Anna et Kimimila. Pour Corentin, Aëlig, Aourell et Kélig
Je m’ appelle Virgile. J’ ai bientôt 7 ans.
Ma maman s’ appelle Catherine et mon papa Ahmed.
Ma petite sœur s’ appelle Cassiopée, mais elle est morte quand elle était dans
le ventre de Maman.
Quand Cassiopée est morte, Maman a accouché et son ventre est retombé.
Elle n’ arrêtait pas de pleurer.
A l’ école, j’ ai un meilleur copain, il s’ appelle Mathéo.
Avec Mathéo, nous jouons à la marelle-bille : nous traçons des cases et nous
jouons aux billes dessus. Dans les cases, nous écrivons des nombres à la
craie. Nous nous amusons aussi à écrire des super grands nombres. Certains
disent que ça existe et d’ autres que c’ est trop grand pour exister. Moi, je ne
sais pas où ça s’ arrête les nombres.
Lundi, la maîtresse a dit que nous allions dessiner notre arbre génial-logique.
Moi, j’ aime bien dessiner des arbres.
Avec Mathéo, nous en faisons tout plein à la craie sur le sol de l’ école.
Nous en faisons des petits, des gros, des très gros, et des immenses, le plus
immense possible.
Quand la maîtresse a demandé combien nous avions de frères et sœurs, j’ ai
dit que Cassiopée était morte avant sa naissance et les autres se sont moqués
de moi. Ils ont dit qu’ on ne pouvait pas mourir si on n’ était pas né, que ça
ne se pouvait pas, et que ce ne sont pas les bébés qui meurent, mais les papys
et les mamies.
Quand je suis rentré à la maison, j’ ai beaucoup pleuré.
Heureusement, Maman était là pour me consoler.
Elle m’ a dit qu’ elle en parlerait à la maîtresse et qu’ elle viendrait expliquer
aux enfants l’ histoire de Cassiopée.
Maman dit souvent qu’ il est important de parler de Cassiopée.
Sinon, elle devient taboue, mais je ne sais pas trop ce que ça veut dire.
Maman m’ a promis aussi qu’ on trouverait une solution pour
l’ arbre génial-logique, qu’ on trouverait comment inscrire Cassiopée.
Quand on est mort, ça veut dire qu’ on n’ est pas là.
Quand Cassiopée est sortie du ventre de Maman, mes parents ont fait des
empreintes avec ses pieds. C’ est marrant, ça fait des tout petits pieds, comme
ceux d’une poupée. Les empreintes sont sur la cheminée. Je n’ ai pas le droit
d’ y toucher, mais j’ aime bien les regarder.
Quand je suis triste, je me dis dans ma tête que les bébés qui sont morts
se transforment en nuages. Moi, j’ aime bien regarder le ciel quand il y
a des nuages. J’ aime bien aussi quand il y a des arcs-en-ciel ; ça fait un
grand toboggan pour tous les nuages du ciel. Des nuages, il y en a beaucoup,
beaucoup, comme les super grands nombres que nous dessinons Mathéo et moi.
Et, le soir, quand le soleil se couche, les nuages prennent leur crayon de
couleur rose et ils colorient le ciel pour que ce soit plus beau. Mais ça, c’ est
dans ma tête, ça n’ existe pas en vrai.
Papy, lui, aime bien regarder les étoiles. Il dit que, parfois, certaines étoiles
sont mortes, mais que leur lumière continue à nous parvenir. Il dit que c’ est
comme Cassiopée : elle est morte, mais sa lumière nous éclaire encore.
Découvrez la suite de ce livre dans sa version papier éco-conçue et imprimée en France.
Retrouvez la liste de nos points de vente sur :
www.pourpenser.fr
Des livres
Toute reproduction même partielle de cet ouvrage est interdite sans autorisation de l’éditeur.
Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesseImprimé en Pays de la Loire - France - sur du papier provenant de forêts durablement gérées.
Dépôt légal : avril 2011
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Céline Cidère
MICHEL CORDEBOEUF - MARIE-CÉCILE DISTINGUIN-RABOT
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T Qui a volé la lune ?
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T La tache rougePIERRE HEDRICH - GALOU
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T Et tu riras...Sytou - Marianne Pasquet
L’objet MagiqueCéline Claire - Gwenaëlle Doumont
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Michel Cordeboeuf - Mélanie Busnel
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T Le pays de Papa
Le pays de Papa
TEXTES DE MICHEL CORDEBOEUF
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Petites histoires en chocolat
Des thèmesAvec quel cœur aime-t-on ? / Les jeux
dangereux / La différence /
L’attention aux autres / Le sourire intérieur / Le rêve /
Un parent emprisonné / Le lien entre les générations / Le chocolat /
Oser sa vie / Les rumeurs / Les mots difficiles à dire /
La vie à deux / Que faire d’un problème ? / La pensée unique
Quand la maîtresse a demandé combien nous avions de frères et sœurs, j’ ai dit que Cassiopée était morte avant sa naissance et les autres se sont moqués de moi. Ils ont dit qu’ on ne pouvait pas mourir si on n’ était pas né, que ça ne se pouvait pas, et que ce ne sont pas les bébés qui meurent, mais les papys et les mamies.
Une histoire toute en tendresse sur le délicat sujet de la mort prématurée d’un enfant mais avant tout un livre sur la vie qui continue.
CONTES POUR PENSER À L’ENDROIT
[email protected] - http://www.pourpenser.fr
à l’endroit© Éditions Pour penser
ISBN : 978-2-915125-78-8
Prix public France : 7 €
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