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Histoire de La Correspondance

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Histoire de la correspondanceLe mot épistolaire vient du latin epistula qui signifie « épître, lettre ». Le genre épistolaire recouvre tout ce qui se rapporte aux lettres, à la correspondance écrite (cum respondere : « être en rapport avec »). Il peut s’agir de lettres authentiques ou de lettres fictives.  Les plus anciennes correspondances ont été trouvées en Asie et datent du IIIème millénaire av. J.C. Elles consistaient en des échanges administratifs ou entre marchands.A Rome, au Ier siècle avant J.C. l’empereur Auguste fonde le cursus publicum (« la course publique »), un réseau de relais pour les messagers qui acheminent le courrier. C’est grâce aux messagers que le courrier est acheminé au Moyen-âge.  La généralisation du papier au XVe siècle permet à la correspondance de prendre un essor considérable. Le roi Louis XI, en 1477, invente les premiers relais de poste distant de 7 lieues (28 kilomètres) pour faire acheminer son courrier. Les universités ont leur propre service de messagerie, qui se charge du courrier des particuliers. Bientôt apparaissent des manuels de correspondances, appelés « secrétaires », dans lesquels figurent des modèles de lettres. Au XVIIe siècle s’organise la poste : un tarif est crée, une carte indique l’emplacement des relais. La distribution des lettres est assurée principalement par la « ferme générale des Postes ». C’est le destinataire qui paie la taxe sur la lettre que lui apporte un « courrier » à cheval. Au XVIIIe siècle le métier de facteur de ville fait son apparition. Après la Révolution, en 1791, la distribution des lettres est domaine de l’Etat. A partir de 1849, la taxe sur la lettre est payée par l’expéditeur grâce à une nouveauté : le timbre.A la fin du XIXe siècle apparaissent de nouveaux modes de communication : le télégraphe, le téléphone. Les moyens de transport comme l’avion révolutionnent la poste : le premier vol postal a lieu en 1911. L’invention de l’ordinateur en 1948 et son développement aboutissent dans les années 70 à la création du courrier électronique (electronique mail). Les messages écrits sont aujourd’hui presque instantanément acheminés à l’autre bout du monde via Internet…CorrespondanceLa correspondance est un échange de courrier généralement prolongé sur une longue période. Le terme désigne des échanges de courrier personnels plutôt qu'administratifs.Correspondance littéraire La correspondance peut aussi devenir le support d'une œuvre épistolaire, c'est-à-dire un échange régulier de courrier dont le contenu a une valeur littéraire avérée (si les lettres sont fictives, on parlera de roman épistolaire). Cet aspect de la littérature s'est particulièrement affirmé à partir du XXe siècle, en concomitance avec le développement de la sociologie de l'art.Toutefois, certaines correspondances antérieures à cette période ont également connu une « reconnaissance » en leur temps, comme celles d'Érasme ou de René Descartes.Valeur biographique de la correspondance Les correspondances d'auteurs ou de penseurs connus sont aujourd'hui devenues un enjeu éditorial d'envergure, apportant souvent une lumière nouvelle, sous le prisme de l'intimité, sur des œuvres déjà bien connues.Correspondance et histoire La correspondance est aussi un support affectif, pour les correspondants de guerre qui écrivaient à leur « marraine de guerre » pendant la Première Guerre mondiale. Avec le temps, ces lettres sont devenues une précieuse source d'informations sur la façon dont le conflit était perçu par les « poilus ».Éducation La correspondance est depuis de nombreuses années utilisée comme support privilégié pour l'apprentissage des langues étrangères.Voir aussi

1.Courrier électronique 2.Genre épistolaire 3.Secret de la correspondance 4.Télé enseignement 5.Papier à en-tête

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1. Courrier électroniqueL’arrobase, caractère indispensable de l’adresse électronique [ 1 ] .Le courrier électronique, courriel ou email/e-mail, est un service de transmission de messages envoyés électroniquement via un réseau informatique (principalement l'Internet) dans la boîte aux lettres électronique d’un destinataire choisi par l’émetteur.Pour émettre et recevoir des messages par courrier électronique, il faut disposer d’une adresse électronique et d'un client de messagerie ou d’un webmail permettant l'accès aux messages via un navigateur Web. L’acheminement des courriels est régi par diverses normes concernant aussi bien le routage que le contenu. Toutefois, comme le destinataire ne reçoit pas une copie conforme de l’écran de l’expéditeur, il est d'usage de respecter certaines règles implicites lors de l’envoi. De même, la connaissance de certains aspects techniques permet d’éviter des erreurs de compréhension ou de communication.Malgré les difficultés liées à son caractère souvent non explicite (patronyme absent), l'adresse électronique tend à être reconnue comme moyen valide de contacter une personne. En matière de droit des obligations, selon le code civil « l'écrit sur support électronique a la même force probante que l'écrit sur support papier ». L'écrit électronique est de plus reconnu par le code civil comme valide à titre de preuve afin de conclure un contrat. En matière de droit social, est reconnu pour le salarié le « droit, même au temps et au lieu de travail, au respect de l'intimité de sa vie privée », ce droit impliquant « en particulier le secret des correspondances ».Par leur contenu et leur forme, les messages envoyés par courrier électronique donnent à leurs destinataires une image de l'expéditeur. Le rôle du courrier électronique est croissant dans le maintien des liens sociaux, surtout en cas d'éloignement géographique.OriginesLe courrier électronique existait avant l'Internet et fut un outil précieux durant la création de celui-ci. Il prit forme en 1965 en tant que moyen de communication entre utilisateurs d’ordinateurs à exploitation partagée. Le Q32 du SDC et le CTSS du MIT furent les premiers systèmes de messagerie électronique. Ils s'étendirent rapidement en réseau, permettant aux utilisateurs de transmettre des messages à travers différents ordinateurs. Le système AUTODIN pourrait avoir été le premier, en 1966, à autoriser l’échange de courriels entre ordinateurs, le système SAGE avait des fonctionnalités similaires quelque temps auparavant.Le réseau ARPANET fut une contribution majeure à l’évolution du courrier électronique. Un rapport[2] y indique des transferts de messages intersystèmes peu après sa création, en 1969. En 1972, Ray Tomlinson proposa l’utilisation du signe @ pour séparer le nom d’utilisateur de celui de la machine. Ses premiers programmes de courriel SNDMSG et READMAIL jouèrent un rôle important dans le développement du courrier électronique, lequel vit sa popularité fortement augmenter grâce à ARPANET.Évolution des termes employés par les utilisateurs Le vocabulaire français pour désigner le courrier électronique n'est pas encore fixé en Europe, l’usage hésitant entre divers termes. Le mot email (ou e-mail), prononcé /imeɪl/[réf. nécessaire] ou (plus rarement[réf. nécessaire]) /imel/, est très utilisé dans les pays francophones européens. Il s’agit de l’abréviation de l’expression anglaise electronic mail, courrier électronique. On emploie également le mot mail /meɪl/, voire le néologisme mèl /mɛl/, surtout dans la langue parlée.En anglais, « mail » veut dire « courrier », qu'il soit postal ou électronique[3], mais l’usage du courrier électronique est tellement répandu que les anglophones précisent parfois snail mail (courrier escargot) pour désigner sans ambiguïté ou humoristiquement le courrier postal. La boîte aux lettres dans laquelle le facteur dépose le courrier a pour nom mailbox. Le mot e-mail, prononcé /ˈiˌmeɪl/, correspond à un courrier électronique. Ces termes n’ont rien à voir avec le mot français « mail » /maj/, qui désigne une allée bordée d’arbres semblable à celles servant autrefois au « jeu de mail », et encore moins avec l’émail (des dents notamment).En France, l’appellation « courriel », d’origine québécoise [ 4 ] , a été rendue obligatoire dans les textes officiels depuis le 20 juin 2003 par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France pour toutes les administrations et services publics français, qui ont désormais l’obligation d’utiliser ce terme de préférence à tout autre[5]. Le terme « courriel » est un équivalent des termes admis « message électronique » et « courrier électronique » lorsqu’il s’agit du document transmis par une messagerie électronique. Le ministère de l'Éducation nationale a répercuté cette directive dans un bulletin officiel du 28 août 2003[6]. Le terme « courriel » se répand de plus en plus et a donné lieu au dérivé pourriel, proposé par l'OQLF en mai 1997, qui s’est imposé pour désigner le spam (courriel non sollicité).Au Québec est apparu le verbe « courrieller » pour désigner l'acte d'expédier un courriel ; il a été entériné par l'Office québécois de la langue française [ 7 ] ,[8].« Mél. », défini comme le symbole de « messagerie électronique », a été proposé[9] en 1997 par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France pour préfixer une adresse électronique sur une carte de

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visite ou un en-tête de lettre, comme on utilise « Tél. » pour indiquer un numéro de téléphone[10], et confirmé au Journal officiel du 20 juin 2003, étant précisé que « Mél. » ne doit en aucun cas être employé comme substantif [ 6 ] .Contraintes techniques d’utilisation Pour recevoir et consulter des courriels, il faut tout d'abord disposer d’une adresse électronique, tout comme il faut une adresse pour recevoir du courrier en papier. Mais dans le cas du courrier électronique, il faut également un programme d'accès, sous la forme d'un logiciel appelé client de messagerie, ou sous la forme d'un site du type webmail permettant l'accès aux messages depuis n'importe quelle connexion internet via un navigateur Web.Afin d’assurer l’interopérabilité, l’acheminement des courriels est régi par plusieurs normes, que ce soit pour son routage, ou encore son contenu. Toutefois, le destinataire ne reçoit pas pour autant une copie conforme de l’écran de l’expéditeur. Pour cette raison, entre autres, l’usage est de respecter certaines règles implicites lors de l’envoi de courriel, et la connaissance de certains aspects techniques permet d’éviter des incompréhensions ou des erreurs de communication.Contenu du courriel Pour l’utilisation de plusieurs langues autres que l’anglais dans les courriels, voir Courriel et Unicode.À l’origine, le courriel est un document qui contient du texte ASCII. Les caractères qui peuvent être utilisés étaient d’abord ASCII, puis des encodages régionaux. Aujourd’hui, certains logiciels supportent également l’UTF-8, ce qui permet d’augmenter le nombre de caractères différents que l'on peut utiliser.Avec MIME, différents fichiers peuvent être joints au courriel.Dans un souci d’interopérabilité, on recommande de ne pas utiliser de formats propriétaires, tels que les formats Microsoft Word, mais plutôt des formats ouverts et documentés, pour lesquels un visionneur pourra être rendu disponible sur toute plate-forme, pourvu qu’il soit programmé.L'utilisation d'HTML pour la structuration ou la mise en forme des courriels est possible, mais souffre d'un manque important d'interopérabilité, souligné en 2007 par le séminaire Mail HTML du W3C[11]. Il en est de même du recours aux feuilles de style en cascade (CSS) pour leur présentation[12].UTF-8 et les caractères régionaux ne sont pas toujours interopérables, en fonction du logiciel de messagerie utilisé par le destinataire et de sa localisation géographique.Il existe également, en fonction du logiciel client de messagerie (tous ne supportent pas cette fonction), un système similaire à un accusé de réception qui permet à l’expéditeur d’avoir connaissance du bon acheminement de son message et/ou de sa lecture par le destinataire.Les règles de bon usage du courrier électronique sont décrites dans un document de référence appelé nétiquette.Le HTML permet théoriquement d’afficher des images distantes ainsi que d’exécuter du javascript. Cependant, certains utilisateurs préfèrent désactiver de telles fonctionnalités, car elles sont utilisées par des polluposteurs pour vérifier l’efficacité du pourriel.Acheminement du courriel [modifier]

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Les étapes de l'envoi d'un courriel.L’acheminement des courriels est régi par plusieurs standards : SMTP est dédié à l’envoi d’un message, POP et IMAP servent à rapatrier des messages pour leur lecture.

1. Le MUA (Mail User Agent ou client de messagerie) de l’expéditeur envoie par SMTP le message à un serveur de courriel (celui de son fournisseur d’accès en général) ou MTA, Mail Transfer Agent.

2. Le premier MTA route le message vers le MTA hébergeant le domaine du destinataire (celui de son domaine domaine2.org). Le MTA final délivre au MDA (Message Delivery Agent) qui est en charge de la gestion des boites aux lettres.

3. Le destinataire, par l’intermédiaire de son MUA, demande à son serveur de courrier (MDA) les nouveaux messages par l'utilisation des protocole IMAP ou POP.

4. Le destinataire, par l'intermédiaire de son navigateur, demande au serveur web de retrouver les nouveaux messages sur le MDA.

5. Le serveur envoie le message au MUA du destinataire.La plupart des fournisseurs d’accès à Internet procurent au moins une adresse électronique à leurs usagers. Plusieurs sites proposent aussi des adresses gratuites ou payantes. Comme pour la plupart des services Internet, aucune qualité de service n'est garantie. Pour s'assurer qu'un message a bien été distribué à son destinataire, il est possible d'utiliser un mécanisme d'accusé de réception.Système de copie et de copie invisible Le courriel peut être envoyé à plusieurs destinataires :

les destinataires principaux ; les destinataires en copie carbone « Cc » ; les destinataires en copie carbone invisible « Cci » ou « Bcc ».

Le client de messagerie de l'utilisateur n’envoie qu’une seule copie du message à son serveur MTA. C’est le serveur MTA qui s’occupe de le dupliquer en autant de messages qu’il y a de destinataires.La fonction Cc, qui signifie « copie carbone » ou « copie conforme » (de l'anglais Carbon Copy), permet d’envoyer le même message à plusieurs personnes, en saisissant leurs adresses dans le champ Cc[13].La fonction Cci, qui signifie « copie carbone invisible » ou « copie conforme invisible » (Bcc en anglais, soit Blind Carbon Copy), est une fonction similaire au Cc, mais les adresses des destinataires apparaissant dans la section Cci ne sont pas visibles aux destinataires du message ni à ceux à qui le message est transféré. Elle est également appelée « copie cachée ».Un message est délivré à l’ensemble des adresses spécifiées dans les champs Cc et Cci, mais seules les adresses indiquées dans le champ Cc sont visibles dans le message final. Les adresses multiples doivent être séparées par un point-virgule suivi d’une espace.Pour un envoi vers plusieurs destinataires ne se connaissant pas (et ne souhaitant pas voir leur adresse publiée, ne serait-ce que par le moyen d’une lettre d’information électronique), il est d’usage de se servir du champ Cci conformément à la Netiquette.De plus, cette pratique limite les effets néfastes des virus et vers informatiques qui exploitent les adresses de courriel trouvées dans les carnets d’adresses des ordinateurs.Boîte aux lettres Une boîte aux lettres, ou boîte de réception, ou BAL (abrégé de « boîte aux lettres »), ou inbox en anglais, est un espace dédié à un utilisateur, où sont stockés (dans une pile (stack)) les courriels qui lui parviennent, en attendant qu’il les lise.Aspects juridiques En France Dans son article 1er IV° 5e alinéa, la loi no 2004-575 du 21 juin 2004 dite loi pour la confiance dans l'économie numérique (souvent abrégée « LCEN ») donne une définition très large du courrier électronique, qui couvre aussi bien le SMS envoyé par téléphone que le courriel envoyé par ordinateur : « On entend par courrier électronique tout message, sous forme de texte, de voix, de son ou d'image, envoyé par un réseau public de communication, stocké sur un serveur du réseau ou dans l'équipement terminal du destinataire, jusqu'à ce que ce dernier le récupère ». Elle n’en fixe cependant pas le régime. Or, le courrier électronique peut servir soit à des fins de correspondance privée[14], soit à des fins de communication publique, notamment, lorsqu’il est adressé à un ensemble de destinataires sur une liste de diffusion large. L’exemple de la publicité directe par voie électronique, ou « spamming », l’illustre. Si un courrier électronique constitue une correspondance privée, il bénéficie alors de la protection découlant de cette qualification.Si l’on considère le courrier électronique en tant que correspondance privée, le fait (commis de mauvaise foi, les cas de l'erreur ou de l'ignorance du destinataire étant exclus) d'ouvrir, de supprimer, de retarder ou de détourner des correspondances arrivées ou non à destination et adressées à des tiers, ou d'en prendre

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frauduleusement connaissance constitue une infraction pénale, prévue et réprimée à l'article 226-15 du Code pénal[15]. Ces incriminations pénales et les peines prévues en répression visent[réf. nécessaire] à sanctionner l'article 9 du Code civil [ 16 ] qui dispose, lui, le droit au respect de la vie privée, la correspondance appartenant à la notion de vie privée[réf. nécessaire].Courriel et droit civil[pas clair] Une autre difficulté, résolue par la loi, est de savoir si un message envoyé sous forme électronique a une valeur quelconque. Contrairement à l’adresse postale, l’adresse électronique peut être multiple : on peut choisir d’avoir une ou plusieurs adresses électroniques selon son désir (par exemple, pour en spécialiser une dans une correspondance particulière), contrairement à la correspondance postale. A priori cela nuit à l’efficacité du courrier électronique : on ne peut jamais être sûr que le correspondant a bel et bien reçu et consulté ce qui lui a été envoyé.Il n’est pas exclu que des problèmes surgissent et que le courrier électronique en souffre. L'article 1369-3 du code civil[17] prévoit le problème et distingue le professionnel du simple particulier en disposant que « les informations destinées à un professionnel peuvent lui être adressées par courrier électronique, dès lors qu’il a communiqué son adresse électronique ». Autrement dit, le professionnel, notamment le commerçant, peut être contacté à son adresse électronique officielle, qu’il est censé consulter régulièrement, mais non le particulier, aurait-il fait connaître son adresse électronique à son interlocuteur. Mais le texte est apparemment supplétif de volonté et le particulier pourrait accepter, ce qui se passe souvent en pratique, d’être contacté par voie électronique, surtout s’il a initié de cette manière le dialogue. Ainsi, les professionnels (personnes agissant dans le cadre de leur activité professionnelle) sont réputés dûment informés, par l'article 1369-3[17] du code civil, lorsqu'un courrier électronique leur est envoyé à une adresse qu'ils ont communiquée.Courriel et droit des obligations[pas clair] Le caractère écrit du courrier électronique a aussi nourri les interrogations quant à sa valeur juridique entre personnes (physiques ou morales). Depuis la loi du 13 mars 2000, le courrier électronique vaut autant qu'un écrit papier, mais uniquement à titre de preuve. L'article 1316-1 du code civil[18] prévoit cette hypothèse. Cette loi a été complétée par la loi du 21 juin 2004. La LCEN transposait la directive du 8 juin 2000 dite « Directive relative à certains aspects juridiques des services de la société de l'information, et notamment du commerce électronique, dans le marché intérieur » avec deux ans de retard[19]. Son apport réside dans le fait que l'écrit électronique n'est plus uniquement valable à titre de preuve : il l'est aussi afin de conclure un contrat. Le code civil reconnaît la validité des actes électroniques à l'article 1108-1[20] et détermine, par le biais d'un renvoi à l'article 1316-4[21], les conditions de validité d'un acte électronique :

1. La signature doit identifier la partie l'ayant apposée ;2. Le procédé doit garantir le lien entre la signature et l'acte sur lequel elle est apposée ;3. L'intégrité de l'acte doit être garantie.

Enfin, l'article 1316-3[22] du code civil confirme que « l'écrit sur support électronique a la même force probante que l'écrit sur support papier ».Courriel et droit du travail Avec le développement d'internet comme outil de travail incontournable, le contentieux lié à son utilisation sur le lieu de travail s'est concomitamment développé. Le juge français a été interrogé à plusieurs reprises quant aux droits de l'employeur sur les correspondances électroniques entretenues par ses salariés sur le lieu de travail avec les outils mis à sa disposition par ce même employeur. Dans ce domaine, c'est l'arrêt « Nikon » du 2 octobre 2001, rendu par la Chambre sociale de la Cour de cassation qui est considéré comme l'arrêt fondateur de ce type de litiges[23]. Il consacre pour le salarié le « droit, même au temps et au lieu de travail, au respect de l'intimité de sa vie privée », ce droit impliquant « en particulier le secret des correspondances ; l’employeur ne peut dès lors sans violation de cette liberté fondamentale prendre connaissance des messages personnels émis par le salarié et reçus par lui grâce à un outil informatique mis à sa disposition pour son travail et ceci même au cas où l’employeur aurait interdit une utilisation non professionnelle de l’ordinateur ». En l'espèce, le salarié avait trié ses messages électroniques, certains étant archivés dans un dossier intitulé « Personnel ». La portée de cet arrêt a par la suite été tempérée. La Cour de cassation, saisie à nouveau de ce type de contentieux, s'est prononcée par la voix de la chambre sociale, le 30 mai 2007[24]. Elle affirmait alors que les juges du fond devaient « rechercher si les fichiers ouverts sur le matériel mis à sa disposition par l’employeur avaient été identifiés comme personnels par le salarié ». Il appartient donc au salarié d'organiser sa correspondance privée au travail pour la protéger, tous les éléments pouvant y concourir notamment l'objet du courriel, le titre du dossier dans lequel il est archivé, l'apparence des pièces jointes. Il pèse ainsi sur le salarié, une présomption de caractère professionnel de la correspondance entretenue par le biais des outils mis à sa disposition par son employeur. À charge pour ce salarié de combattre cette présomption en conférant une apparence privée à sa correspondance pour la protéger. Cette relative protection est cependant limitée par la possibilité reconnue à

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l'employeur d'exercer une cybersurveillance de ses salariés. Au titre de son pouvoir de direction et de contrôle de ses salariés, l'employeur peut mettre en place des moyens de surveillance de l'usage fait par les salariés des outils mis à leur disposition, il doit néanmoins les en avertir au préalable et en avertir les institutions représentatives du personnel si elles existent (article L2323-32 du code du travail[25]).Développement de droits autour de l'adresse électronique L'adresse électronique tend à être de plus en plus reconnue comme un moyen valable de contacter une personne malgré les difficultés d'identification qu'elle comporte (cas des adresses non explicites, ne comportant pas de patronyme de la personne contactée et ne permettant pas une identification immédiate).Le mécanisme dit « de riposte graduée » inséré dans la loi Création et Internet instituant la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et pour la Protection des droits sur Internet prévoit que cette autorité peut avertir un internaute qu'il est en train de se livrer à des actes de contrefaçon pour la première fois par courriel. L'avertissement emportant des conséquences juridiques puisqu'il constitue le premier échelon d'un système de sanctions graduelles pouvant aboutir à la suspension de l'accès à internet.Par ailleurs, durant la semaine du 2 au 8 novembre 2009, dans le cadre du projet de loi contre la fracture numérique, les députés Laure de la Raudière et Jean Dionis du Séjour ont proposé deux amendements concernant la correspondance électronique.Le premier va dans le sens d'une portabilité de l'adresse électronique liée au fournisseur d'accès, à l'instar du numéro de téléphone mobile, « à un tarif raisonnable ». Le but est que, par exemple, un abonné à un service de fourniture d'accès à internet X puisse résilier son contrat et souscrire un abonnement auprès d'un fournisseur Y tout en gardant son adresse « abonné@fournisseurX.fr »[26].Un second amendement prévoit la mise en place d'un service de réacheminement du courrier électronique durant 6 mois vers la nouvelle adresse de l'abonné ayant résilié son contrat auprès du premier fournisseur. Ce service serait assuré par le fournisseur d'accès que l'abonné a quitté.L'utilité de ces amendements se heurte d'une part au fait que de nombreux internautes utilisent un service de courrier électronique indépendant de leur fournisseur d'accès (Gmail, Hotmail, laposte.net, Yahoo! Mail), ce qui ne met pas fin aux problématiques de changement d'adresse[27].Certains évoquent la possibilité du réacheminement des courriers pendant six mois et du spam qui constitue 85 % à 90 % du volume des messages envoyés dans le monde[28] : le fournisseur devra-t-il réacheminer l'ensemble du courrier sans filtrer le spam, au risque de se rendre lui-même coupable de transmission de courrier non sollicité ? Devra-t-il filtrer les spams au risque de ne pas transmettre les faux positifs ?Comportement des utilisateurs Perception des correspondants D'après un sondage récent réalisé par GMX [ 29 ] , les courriers électroniques joueraient un rôle prépondérant dans l'image renvoyée par leur expéditeur. Ainsi plus de la moitié des Américains jugeraient l'intelligence de leurs correspondants sur le contenu et la forme des courriels qu'ils reçoivent. Le style d'écriture, la qualité de langue et le ton utilisé dans la rédaction seraient les principaux points de jugement. De même, un tiers des utilisateurs de courriers électroniques estiment pouvoir juger l'âge et le niveau d'autorité de leurs correspondants et un cinquième se faire une idée de la réussite future de la vie de ces mêmes correspondants.Courrier électronique et vie sociale Des recherches ont démontré que le courrier électronique était particulièrement utilisé pour maintenir un lien social, tout particulièrement en cas d'éloignement géographique. Toutefois, contrairement aux recherches précédentes, une étude récente conclut que la hausse de l'utilisation d'Internet s'est accompagnée d'une baisse de l'utilisation des autres moyens de communication[30]. Peu à peu, le courrier électronique et les autres moyens de communication en ligne remplacent les habitudes de communication traditionnelles au lieu de s'ajouter à celles-ci.Règles d'usage Les courriers électroniques, comme les autres formes de communication via internet, sont soumis aux règles informelles d'usage décrites dans la nétiquette.Problèmes

Lorsque les adresses de courrier électronique sont liées à un fournisseur d'accès Internet, le problème se pose du suivi de la correspondance lorsqu'on quitte ce fournisseur et qu'il n'en permet pas le maintien.

La messagerie électronique ne garantit pas l'acheminement du courriel à bon port. Un message peut être perdu, ou retardé.

Les notifications de réception et de non-réception sont prévues dans la norme, mais de rares logiciels de courriel ne les proposent pas, ou ne les honorent pas en réception, ou envoient l'accusé de réception sans en prévenir le lecteur[31]. Dans les cas courants, leur usage est toutefois utile pour confirmer l'affichage d'un message.

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Le problème du courrier indésirable (pourriel) En milieu professionnel, la multiplication anarchique des courriels due à un usage inapproprié ou

dépassé de la messagerie peut amener les organisations à se poser la question de passer à des méthodes de travail collaboratif.

2. Genre épistolaireLe genre épistolaire est un genre formel composé par une correspondance ou un échange de correspondances. Dans le cas du roman épistolaire cette correspondance est fictive, ou présentée comme fictive. Le terme s'applique aux œuvres qui ont une unité thématique, à l'exclusion des publications de correspondances sélectives ou exhaustives dont la seule unité est celle des auteurs des missives.L'expression est également utilisée pour l'art épistolaire ; technique de composition d'une missive.Un genre très ancien Les plus anciens ouvrages épistolaires datent de l'Antiquité gréco-latine et forment dès cette époque un genre propre se déclinant sous deux formes ; le recueil de missives réel ou fictif, et l'adresse à un correspondant réel ou fictif. « Réel » et « fictif » s'entendant ici pour ce qui concerne la réalité de la correspondance ou du correspondant, et non le caractère réel ou fictif du récit.Pour exemple, le poème épique et didactique De rerum natura (ou De natura rerum) de Lucrèce est assimilable au genre épistolaire, et les Lettres à Lucilius de Sénèque le Jeune sont présentées comme une série de lettres, sans que dans les deux cas on puisse penser qu'une correspondance réelle ait eu lieu.Les Épîtres du Nouveau Testament chrétien, et principalement ceux attribués à Paul de Tarse (les Épîtres pauliniennes) sont un cas connu d'ensemble antique ressortant du genre épistolaire, où la réunion de ces écrits a une unité thématique forte et constitue la base du corps de doctrine chrétien originel.Réalité et fiction On peut diviser ce genre en deux groupes ; les correspondances réelles et les correspondances fictives. Pour les époques les plus anciennes, le partage n'est pas toujours évident, pour la littérature moderne et contemporaine il est en général plus clair, les cas de correspondance fictive formant un genre en soi ; quand Paul Scarron compose son Épître chagrine, il ne fait pas mystère du caractère fictif de l'ouvrage, à l'époque, ce genre d'épîtres se différencie peu du genre de la satire (sous-titre de l'ouvrage de Scarron). En contraste, la correspondance de la marquise de Sévigné à sa fille rend compte d'un échange épistolaire réel, même s'il y eut un retravail.Un cas limite est Les Lettres persanes de Montesquieu, qui est fondamentalement un roman épistolaire (correspondance fictive entre personnages fictifs) comparable aux Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, mais à but moral, comme l'épître satirique en vogue à l'époque de Scarron et Boileau, ou les divers épîtres des philosophes du siècle des lumières, au premier chef Voltaire et Diderot.Ouvrages Les ouvrages du genre épistolaire (la correspondance est supposée réelle) sont composés de diverses manières :

1. Les correspondants supposés ou, le plus souvent, l'un d'eux seulement, composent l'ouvrage.2. Il peut s'agir d'un recueil fait par des tiers, le plus souvent post mortem. Tantôt il s'agit d'un échange de

lettres entre deux personnes ou plus, tantôt on ne retient que les missives d'un des correspondants.L'unité thématique est elle aussi variée ; il peut s'agir d'une unité de fond (le sujet), de thème (le domaine concerné), de chronologie, de ton... Le plus souvent plusieurs de ces cas d'unité se retrouvent.

3. Secret de la correspondanceLe secret de la correspondance est un droit au maintien du caractère privé et secret des correspondances. Il est accordé par les réglementations de la plupart des pays.Il s'applique aux correspondances dont l'expéditeur pouvait attendre qu'elles bénéficient d'un minimum de confidentialité. En général, il s'applique aux courriers postaux et aux courriers électroniques. Une correspondance est en général définie comme toute relation par écrit entre deux personnes identifiables, qu’il s’agisse de lettres, de messages ou de plis ouverts ou fermés.Il y a violation du secret de la correspondance lorsqu'une tierce personne prend connaissance, sans le consentement préalable de l'émetteur, d'un courrier à caractère privé.Une correspondance reste la propriété intellectuelle de son auteur bien que le support physique soit la propriété du destinataire.Sources de droit Europe La convention européenne des droits de l'Homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950 rappelle en son article 8, « le droit au respect de la correspondance ».Union européenne

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Au sein de l'Union européenne, le secret de la correspondance est garanti par la directive européenne 97/66 du 15 décembre 1997 qui fait obligation aux États membres de garantir, par leur législation, la confidentialité des communications passées par la voie des télécommunications et d’interdire « à toute autre personne que les utilisateurs, sans le consentement des utilisateurs concernés, d’écouter, d’intercepter, de stocker les communications ou de les soumettre à quelque autre moyen d’interception ou de surveillance, sauf lorsque ces activités sont légalement autorisées ».France En France, la violation du secret de la correspondance, qu'elles circulent par voie postale ou par télécommunication, est actuellement réprimée par les articles 226-15 et 432-9 du code pénal et par l'article L 33-1 du code des postes et des communications électroniques. Mais il n'en a pas toujours été ainsi : depuis les origines de la poste, jusqu'à la fin du XIXe siècle, le secret des lettres scellées a régulièrement été violé par tous les régimes, en dépit des principes proclamés (cf. Cabinet noir).

Art. 226-15 . — Le fait, commis de mauvaise foi, d'ouvrir, de supprimer, de retarder ou de détourner des correspondances arrivées ou non à destination et adressées à des tiers, ou d'en prendre frauduleusement connaissance, est puni d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. Est puni des mêmes peines le fait, commis de mauvaise foi, d'intercepter, de détourner, d'utiliser ou de divulguer des correspondances émises, transmises ou reçues par la voie des télécommunications ou de procéder à l'installation d'appareils conçus pour réaliser de telles interceptions.

Art. 432-9 . — Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, agissant dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, d'ordonner, de commettre ou de faciliter, hors les cas prévus par la loi, le détournement, la suppression ou l'ouverture de correspondances ou la révélation du contenu de ces correspondances, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. Est puni des mêmes peines le fait, par une personne visée à l'alinéa précédent ou un agent d'un exploitant de réseau ouvert au public de communications électroniques ou d'un fournisseur de services de télécommunications, agissant dans l'exercice de ses fonctions, d'ordonner, de commettre ou de faciliter, hors les cas prévus par la loi, l'interception ou le détournement des correspondances émises, transmises ou reçues par la voie des télécommunications, l'utilisation ou la divulgation de leur contenu.

La censure postale en temps de guerre Malgré la reconnaissance officielle du secret des lettres, et ce par tous les régimes, la censure occulte des correspondances avait été pratiquée dans toute l'Europe, depuis l'ouverture des postes royales aux particuliers, jusqu'à la fin du règne de Napoléon III (cf. Cabinet noir). Depuis cette époque, la censure postale n'en a pas moins été rétablie en temps de guerre par les différents belligérants, au nom de leur intérêt national. Mais alors, elle l'a été de façon ouverte, avec apposition sur les plis contrôlés de diverses marques de censure et bandes de fermeture (cf. Histoire postale (Données générales)).

4. Télé-enseignementLe télé-enseignement est une forme particulière d'enseignement à distance ; c'est une application adaptée notamment à l'enseignement spécialisé, soit dans les universités, permettant de bénéficier des meilleurs cours existants, soit comme une option à bas coût pour la formation continue des professionnels, en utilisant des outils de télécommunication.Enjeux et perspectives On peut ainsi envisager des professeurs d'une université enseignant à des élèves d'autres universités, situées sur des sites distants, selon le concept de V-Learning par exemple. On parle aussi d'université virtuelle dans le cas d'une université qui procure à distance un enseignement très spécialisé sur un vaste territoire, voire dans le monde entier.L'apprentissage à distance permet aux enseignants d'envoyer des schémas, images et autres ressources visuelles aux étudiants dans différents sites en même temps, ou l'élève peut télécharger ou consulter en ligne des supports divers. Le cours offre aussi parfois l'interactivité permettant aux étudiants de prendre la parole pour poser des questions ou y répondre. L'apprentissage à distance est donc un nouveau moyen pour augmenter la participation et la compréhension des étudiants.Ce peut être aussi un moyen pour les étudiants, quels que soient leur lieux de résidence et leurs moyens, d'accéder aux meilleurs cours et aux meilleurs professeurs ; c'est donc un élément qui peut favoriser le développement économique de zones et de pays défavorisés.Le développement des nouvelles technologies et de l'interactivité qu'elles permettent pourrait aboutir à une part croissante du télé-enseignement par rapport aux méthodes traditionnelles, par exemple sous forme de classes à distance.Ceci demande cependant aussi une attitude éthique et responsable [1].

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Utilisation en France L'éducation nationale

Cette formule concerne en particulier en France les enseignements dispensés aux élèves ne pouvant suivre une scolarité « classique », par le biais du Centre national d'enseignement à distance (Cned), l'Éducation nationale délivre des formations allant de la grande section de maternelle au baccalauréat. Le Cned offre également la possibilité de suivre des enseignements plus spécialisés et permet ainsi de se former tout au long de la vie.

Les alternatives au CNEDDepuis quelques années, le soutien scolaire à distance se développe soit par des cours et des exercices intéractifs en ligne comme le propose gratuitement l'association Sesamath (uniquement pour les mathématiques) ou encore Maxicours, soit par des cours particuliers en direct. Il existe aussi des spécialistes de l'apprentissage des langues à distance par télé-enseignement comme Telelangues ou elycee pour le développement du français à l'étranger. Depuis 2009, le premier établissement d'enseignement à distance en direct par Internet pour le secondaire a été créé : l'Ecole Française en Ligne. Il s'agit d'un collège et d'un lycée qui propose aux enfants déscolarisés par contrainte ou par choix tous ses cours par télé-enseignement.

L'enseignement supérieurSuite au développement des nouvelles technologies, un rapide développement du télé-enseignement auprès de l'enseignement supérieur apparu. Auparavant, les formations étaient limitées à certains domaines de l'enseignement supérieur comme le droit, les lettres. L'apparition du télé-enseignement permit de rendre accessible des formations techniques comme l'informatique, les mathématiques, la physique...L'enseignement à distance fut encouragé par le ministère de l'Education Nationale par la création de la FIED qui vise à regrouper les Centres de Télé-Enseignement Universitaires (CTEU), les Services d'Enseignement à Distance (SEAD)... Il existe une Fédération Interuniversitaire de l’Enseignement à Distance [2] et un Centre de Ressources et d’information sur les multimédias dans l’enseignement supérieur (CERIMES) [3].L'objectif était de favoriser aux salariés et autres, d'acquérir des compétences pour évoluer ou s'intégrer dans la vie sociale et professionnelle Les principaux intérêts aux développements du télé-enseignement furent: le coût, l'absence de contrainte géographique, les disponibilités horaires, une meilleure communication entre l'enseignant et l'étudiant, un suivi. Le CNAM propose à travers le CNED, des formations diplômantes de l'INTEC. Il propose aussi d'accéder à une partie de ses formations à travers sa plateforme numérique nommée Pleiad.En 2008, il est possible d'accéder à des formations allant du DAEU jusqu'au Master.

AutresLe télé-enseignement pris une place importante dans d'autres cas de figures comme le développement personnel, associatif... L'emploi du télé-enseignement apparu rapidement dans l'étude des langues. Grâce à l'informatique et au téléphone, il est possible de pouvoir suivre un cours en temps réel avec un enseignant.Il est devenu possible d'acquérir des compétences grâce à des formations non-diplomantes, comme la comptabilité, et l'emploi d'outils (traitement de texte, tableur...)Utilisation en Suisse La formation universitaire à distance, Suisse (UniDistance) offre un riche éventail de formations à distance et délivre des titres universitaires reconnus de type Bachelor et Master. Elle propose 15 formations en français et 24 en allemand. L’enseignement à distance offre la FLEXIBILITE. L’étudiant apprend à sa convenance en termes de temps et de lieu. Il peut, avec une bonne organisation, concilier études, travail et famille.Méthode d'enseignementL’enseignement à distance (ou télé-enseignement)est un mode d’apprentissage utilisant des outils de télécommunication. La méthode privilégiée par la Formation universitaire à distance, Suisse est mixte (fonctionnement) (appelée aussi Blended Learning en anglais). Elle désigne l'utilisation conjointe du eLearning et du mode classique d'apprentissage appelé souvent « présentiel ». En général, l'étudiant suivra des sessions à distance en ligne (80%) et assistera à des sessions en groupe avec un enseignant (20%).L'apprentissage à distance permet aux formateurs d'envoyer des schémas, images, vidéos et autres ressources visuelles aux étudiants dans différents sites en même temps. Il offre aussi l'interactivité permettant aux étudiants de s’exprimer pour poser des questions ou y répondre. L'apprentissage à distance est donc un excellent moyen pour augmenter la participation et la compréhension des étudiants.Les avantages de la formation à distance

Une alternative flexible en termes de lieu, temps et rythme de travail. Une méthode d’enseignement avec suivi personnalisé. Un mode d’apprentissage hybride avec des séances de regroupement. Un service administratif de qualité permettant, entre autres, l’organisation des examens en Suisse.

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Une valeur ajoutée pour l’employeur qui emploie un étudiant non seulement spécialisé dans son domaine d’activité, mais aussi efficace en terme d’organisation et à l’aise dans la gestion des priorités. Un savoir-faire très apprécié dans le monde du travail.

Une option financièrement intéressante, car il est possible de suivre la formation en emploi ce qui permet de générer un revenu. De plus, les frais d’études sont concurrentiels et ceux engendrés par les déplacements sont limités.

Les pré-requisLes conditions d’admission sont identiques à celles d’une université suisse. Maturité fédérale ou reconnue comme telle, ou diplôme équivalent.

Avoir un bon sens de l’organisation pour pouvoir gérer ses études et ses autres occupations. Élément de la liste à puces

Etre assidu, discipliné. Savoir planifier sa journée, sa semaine, son mois en fixant des plages d’études, de travail, de repos et de s’y tenir.

Élément de la liste à pucesEtre soutenu par son entourage (famille, collègues, amis), car le temps à leur consacrer sera nettement réduit.Equivalences et validations d’acquisUn étudiant qui a déjà fréquenté une université et obtenu des éléments (diplômes, titres, unités de valeurs) peut faire l’objet d’une prise en compte. Celle-ci peut se traduire par la dispense de certaines unités dans le cursus envisagé par le télé-enseignement. Toute demande de dispense doit être assortie d’une pièce justificative écrite (diplômes, attestations, relevés de notes, tabella). A défaut, elle ne sera pas prise en considération. Certains acquis professionnels ou de formation hors université peuvent aussi permettre d’obtenir une dispense d’unités.Des conditions particulières sont exigées pour certains programmes. Les brochures spécifiques de chaque filière vous renseigneront davantage.

5. Papier à en-têteUn papier à en-tête est une feuille de papier de correspondance sur laquelle est imprimée le sigle, l'adresse, le logo de l'expéditeur. Cette inscription est généralement située dans l'angle supérieur gauche de la feuille.Correspondance (littérature)La correspondance, échange régulier de courrier, prend une signification particulière dans le champ de la littérature, selon qu'il s'agit d'une correspondance littéraire ou privée.Correspondance littéraire Une correspondance peut devenir le support d'une œuvre épistolaire, si tant est que le contenu de ces lettres ait une valeur littéraire avérée (si les lettres sont fictives, on parlera de roman épistolaire). Sa forme, généralement brève, impose une manière particulière qui l'apparente à un genre à part entière.Correspondance privée L'étude de la correspondance privée — qu'elle soit destinée à des amis ou des parents, ou bien qu'il s'agisse d'une correspondance amoureuse — des grands auteurs peut, hors de tout jugement littéraire, avoir néanmoins une valeur biographique significative en favorisant la connaissance d'un auteur et de son œuvre.Épistoliers fameux

Cicéron 931 lettres échelonnées de 68 à 43 av. J.-C. Héloïse et Abélard Madame de Sévigné 1500 lettres écrites entre 1671 et 1696 Madame du Deffand Voltaire plus de 15000 lettres de 1704 à 1778 Diderot (Lettres à Sophie Volland, Lettres à Falconet) Flaubert environ 4000 lettres de 1830 à 1880

Roman épistolaireLe roman épistolaire est un genre littéraire dans lequel le récit se compose de la correspondance fictive d’un ou plusieurs personnages [ 1 ] . Les chapitres de ces romans sont généralement organisés par les lettres écrites entre les personnages (chaque lettre séparée des autres et portant un chiffre, une date, le nom du destinataire ou une combinaison de ces éléments).Ce genre est né au XVII e   siècle et resta très prisé au XVIII e   siècle . Au début du XXI e   siècle est apparue une variante, formellement similaire, le roman par courrier électronique. Le ressort principal du genre épistolaire, qui le rapproche ainsi du genre théâtral, est de renforcer l’effet de réel en donnant au lecteur le sentiment de s’introduire dans l’intimité des personnages à leur insu.Histoire et structure du genre

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Le roman épistolaire est un genre autonome de communication indirecte différée : il relie un émetteur et un ou plusieurs récepteurs en dehors de l’espace spatio-temporel. Dans sa variante récente de roman par courriel, si elle reste indirecte, le caractère différé de la communication joue moins.D’un point de vue formel, il se rapproche du genre épistolaire, attesté dès l’antiquité gréco-latine. Dès ces époques et plus tard, existent des fictions épistolaires où les auteurs supposés sont fictifs (Lettres d’Alciphron, Héroïdes d’Ovide) ou réels mais leur correspondance fictive (Lettres de Chion d'Héraclée [ 2 ] , lettres d’Abélard et d’Héloïse[3]). Cependant, à la différence du roman, ces auteurs antiques ou anciens maintiennent la fiction extra-textuelle de rédacteurs réels d’une correspondance réelle, même si leurs lecteurs ne s’y trompent probablement pas.Le roman épistolaire est aussi ancien que le genre roman tel qu’on l’entend, de « récit de fiction en prose présentant plusieurs épisodes » (même si cette définition s’applique moins strictement, à partir de la fin du XIX e   siècle , à certains ouvrages classés comme romans). Bien que dès 1492 l’Espagnol Diego de San Pedro ait publié Cárcel de amor, qui se compose pour partie des correspondances de ses personnages, le premier roman épistolaire attesté est Processo de cartas de amores que entre dos amantes pasaron de l’Espagnol Juan de Segura, paru en 1548; en 1563, l’Italien Luigi Pasqualigo publiait Lettere amorose; en 1602, l’Anglais Nicolas Breton publie à son tour un roman épistolaire, A Post with a Packet of Mad letters.L’expansion du genre au XVII e   siècle et au XVIII e   siècle n’est pas sans rapports avec l’usage courant à l’époque des procédés de la mise en abyme et du récit enchâssé dans le roman et le théâtre, où à l’intérieur d’un récit-cadre prend place un autre récit, reproduction ou représentation du récit principal dans le cas de la mise en abyme, récit dans le récit dans le cas de l’enchâssement. Si on le trouve partout en Europe voire dans d’autres parties du monde[4], les trois pays où il fut le plus souvent utilisé aux XVII e et XVIII e   siècles furent l’Angleterre, l’Allemagne et la France.Le roman épistolaire n’est que l’un des nombreux procédés que, dès l’origine, les auteurs de romans employèrent pour obtenir un effet de réel, le plus courant étant celui du « texte trouvé », une variante du récit enchâssé, que Cervantès lui-même, considéré comme le fondateur du roman moderne, utilise dans son Don Quichotte, censé être la reprise de textes existants, procédé utilisé très régulièrement depuis (Parmi bien d’autres, Le Manuscrit trouvé à Saragosse de Jean Potocki, Les Aventures d'Arthur Gordon Pym d’Edgar Allan Poe…).Nombre de romanciers du XVII e   siècle suivirent l’exemple de Diego de San Pedro, et inclurent la correspondance supposée des personnages du roman ou de personnages extérieurs à l’action dans le cours du récit, tels Honoré d'Urfé dans l'Astrée (1607-1627), Madeleine de Scudéry dans Artamène ou le Grand Cyrus (1649-1653), Madame de La Fayette dans La Princesse de Clèves (1678).Si la structure générale du roman épistolaire est généralement la même, avec un avant-propos, les intentions (en général édifiantes) de l’éditeur de la supposée correspondance, le corps du récit composé de cette correspondance, parfois accompagnée de notes, et assez souvent une postface de l’éditeur ou d’un commentateur, la structure du corps du récit est très variable: nombre de correspondants, d’un seul (les Lettres portugaises, La Vie de Marianne de Marivaux, Les Souffrances du jeune Werther de Goethe) à deux (Les Pauvres Gens de Fedor Dostoïevski, Julie ou la Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau) ou plusieurs (Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, l'Expédition de Humphry Clinker de Tobias Smollett); moment de la correspondance, contemporaine de l’action décrite (Lettres portugaises, Souffrances du jeune Werther, Les Liaisons dangereuses) ou postérieure à elle (Vie de Marianne); romans d’action (Liaisons dangereuses, Expédition de Humphry Clinker), psychologique (Souffrances du jeune Werther, Clarisse Harlowe de Samuel Richardson) ou mêlant les deux (Lettres portugaises, Julie ou la Nouvelle Héloïse).En prenant exemple sur la XLVIII des Liaisons Dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos, les lettres peuvent avoir plusieurs destinataires (ici, Valmont a fait lire sa lettre à Émilie, qui lui a servi de pupitre, puis à Mme de Merteuil, pour enfin la faire envoyer à Mme de Tourvel). Les lettres, s’adressant au personnage, s’adressent toutefois également au lecteur : c’est une forme – comme au théâtre – de double énonciation.Chez Honoré de Balzac, le roman épistolaire adopte plusieurs formes : le roman entièrement épistolaire Mémoires de deux jeunes mariées que Jean Rousset cite à titre d'exemple pour la technique [5], le roman partiellement épistolaire Modeste Mignon, et le roman où l'on apprend dans les toutes dernières pages que le récit entier était le contenu d'une lettre : Le Lys dans la vallée où Félix de Vandenesse raconte sa grande histoire d'amour à Natalie de Manerville.De même, pour Dracula, Bram Stoker alterne les échanges épistolaires avec les extraits de journaux intimes.Formes utilisant les modes de communication modernes Au XXI e   siècle , des auteurs écrivent des romans de forme épistolaire remplaçant les courriers classiques par des outils de communication modernes. En particulier, on trouve des romans épistolaires par SMS [ 6 ] . Cela impose des contraintes de mise en forme encore plus importantes que dans le roman épistolaire classique.

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Delacroix, histoire d’une Correspondance oubliée, par Eva Lévèque" Oh ! Quand j’ai reçu cette seconde lettre, cette écriture qui la première fois m’avait ému d’une joie si vive, si pure, me fit trembler. Je la savais avant d’en lire un mot. Chaque ligne venait se placer sous mon oeil après que mon esprit en avait senti tout le poids d’avance." (Lettre à Soulier, p.95 de la Correspondance, T.I) Que connaît t-on vraiment des écrits de Delacroix ? son Journal, incontestablement, considéré comme un trésor de l’histoire de l’art, véritable témoignage d’une époque située au confluent du Classicisme et du Romantisme. On oublie à tort que le peintre est également l’auteur d’une Correspondance conséquente, trop souvent examinée comme simple complément biographique. Delacroix ayant interrompu la rédaction de son journal pendant 23 ans, entre 1824 et 1847, les lettres représentent en effet la seule autre source de connaissance. L’intérêt de la Correspondance fut dévoilé par Philippe Burty qui publia trois cents lettres en 1878, il y eut une seconde édition en 1880. Cette publication, bien que fort incomplète eut l’avantage d’attirer l’attention sur la richesse et l’utilité des lettres du peintre. Aussitôt, des revues telles que L’Artiste publièrent des lettres inédites. Au début du vingtième siècle, le collectionneur Moreau-Nélaton recueille nombre de documents nouveaux dont l’échange épistolaire de Delacroix avec son ami Pierret. A ce stade, la correspondance est encore très éparpillée. Ce n’est véritablement qu’après le centenaire du Romantisme que des documents surgissent de toutes parts. L’éditeur André Joubin, fin connaisseur de l’artiste et lui-même collectionneur d’autographes, décide, après avoir effectué des recherches scrupuleuses, de publier la Correspondance de Delacroix. C’est en 1935 que l’ ?uvre paraît en cinq volumes chez Plon. Malheureusement, il n’y eut jamais de réédition ; ipso facto, il devient délicat de se procurer cette Correspondance. Les lettres révèlent la vie de collégien, de lycéen, les premiers tâtonnements de Delacroix lorsqu’il entre aux Beaux-Arts en 1816. Le peintre évoque ses lectures : de la passion des anciens (Virgile, Horace) aux premières marques d’intérêts envers les écrivains affectionnés par les Romantiques (Byron, Shakespeare, Scott). On peut également recueillir ses réactions aux événements importants de la vie parisienne telle que l’ouverture d’un théâtre anglais en 1827 : " Les Anglais ont ouvert leur théâtre. Ils font des prodiges puisqu’ils peuplent la salle de l’Odéon à en faire trembler tous les pavés du quartier (...) Enfin, ils ont la vogue. Les classiques les plus obstinés baissent leur pavillon " . Sa réaction à l’ouverture du Salon de 1827 est tout aussi intéressante : " Toute la peinture est en l’air pour le 4 Novembre, et tout ce qui porte une palette s’évertue pour arriver à temps. Les modèles sont aux abois et les marchands de couleurs sourient de la meilleure grâce du monde... " . Au fil des pages, se forme le portrait d’un érudit du 19ème siècle. Plus Delacroix vieillit, plus sa vision de la société s’affine. Son témoignage concerne désormais un monde culturel, une micro-société qui gravite autour du milieu pictural : les marchands de couleurs, les commanditaires, les hommes politiques.... Cette Correspondance peut être considérée comme un récit historique : la perception singulière d’un homme sur sa société. Un autre intérêt, plus spécifique, concerne les révélations théoriques du peintre. La Correspondance peut être envisagée comme une immense toile tissée entre des épistoliers unis par une même passion. C’est au milieu de cette exaltation que se dévoile une conception de l’art pictural qui se rapproche le plus des convictions personnelles de Delacroix : la peinture et sa théorie se font vivantes, mouvantes. Il expose sa technique, tente d’initier ses correspondants à son art, fait part de ses doutes et de ses espoirs quant aux salons à venir. Certaines lettres sont des commandes de couleur. Grâce à elles, il est possible de reconstituer les palettes ayant servi à la réalisation de chefs-d’oeuvre tel que le Sardanapale (cf lettre à Mme Haro du 29 Octobre 1827). Outre sa valeur documentaire et biographique, la correspondance de Delacroix découvre une écriture exigeante qui rend passionnante la lecture de ces différents volumes. Eva Lévèque A Soulier, A Montluçon Paris 11 mars 1828 Je ne me souviens plus de ta bonne lettre, mon cher petit. Je ne me rappelle que le plaisir que j’ai eu. Je ne te réponds donc pas, je t’écris. Es-tu toujours malade ? Attendu mon déménagement dans le quartier mondain (1), je commence à me rouiller avec le faubourg Saint-Germain. Il me semble qu’il y a bien longtemps que je n’ai vu les Dominicains (2), seule voie par laquelle je pourrais avoir de tes nouvelles. La dernière fois que j’y ai été, le bon général était malade et en général ils étaient tous assez souffrants. Tu me diras qu’il est bien mal d’oublier ainsi les gens. Mais comme je ne les ai jamais beaucoup fatigués de visites au temps de leur grandeurs, ils ne doivent pas être surpris de me voir aussi peu souvent que de coutume. Je ne fais pas encore grand chose. Je suis ennuyé de tout ce Salon. Ils finiront par me persuader que j’ai fait un véritable fiasco. Cependant je n’en suis pas tout à fait convaincu. Les uns disent que c’est une chute complète ; que la Mort de Sardanapale est celle des romantiques, puisque romantiques il y a ; les autres, comme ça, que je suis inganno, mais qu’ils aimeraient mieux se tromper ainsi que d’avoir raison comme mille autres qui ont raison si on veut et qui sont damnables, au nom de l’âme et de l’imagination. Moi, je dis que ce sont des imbéciles, que ce tableau a des qualités et des défauts, et que s’il y a des choses que je désirerais mieux, il y en a pas mal d’autres que je

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m’estime heureux d’avoir faites et que je leur souhaite. Le Globe, c’est-à-dire M. Vitet (3), dit que quand un soldat imprudent tire sur ses amis comme sur ses ennemis, il faut le mettre hors des rangs. Il engage ce qu’il appelle la jeune Ecole à renoncer à toute alliance avec ma perfide indépendance. ( ?) E. Delacroix (1)rue de Choisel (2)Les Coëtlosquet qui habitaient rue Saint-Dominique (3)L’article de Vitet parut dans le Globe du 8 mars.Histoire de lettre, 1969 : le premier e-mailC’est un paradoxe comme l’histoire des techniques en propose à la pelle : le réseau internet n’a nullement été conçu pour véhiculer des correspondances privées, et pourtant, c’est l’e-mail qui fut le premier moteur de son développement ! L’ancêtre d’Internet, Arpanet, a été créé en 1969 par l’Advanced Research Projects Agency (ARPA) du ministère de la Défense américain. Les avis divergent sur son but exact : favoriser le partage de données entre ordinateurs, ou permettre aux données stratégiques de circuler même dans l’hypothèse d’un désastre nucléaire ? Le principe en tout cas était d’y découper l’information en "paquets" indépendants, chacun cherchant au mieux son chemin à travers le réseau, le fichier étant reconstitué à l’arrivée : de sorte que même si une partie du réseau est hors service, l’information peut y circuler. C’est toujours le principe du protocole TCP/IP (Transmission control protocol/Internet Protocol), introduit en 1983 sur l’Arpanet et repris ensuite par l’Internet. Sans doute, les scientifiques utilisant l’Arpanet eurent vite la tentation de l’utiliser pour véhiculer des messages plus ou moins privés... Mais encore fallait-il un programme pour les envoyer, les lire, un système d’adressage, etc. Parmi bien des tâtonnements, deux étapes majeures sont dues à Ray Tomlinson, ingénieur de Bolt Beranek & Newman, une firme de Cambridge chargée par l’ARPA de construire l’architecture du réseau. En 1971, Tomlinson mit au point le premier programme de courrier électronique pour Tenex,le système d’exploitation alors utilisé par la plupart des machines de l’Arpanet. En fait il y avait deux programmes : SNDMSG pour envoyer les messages, READMAIL pour les lire. Mais ces programmes n’avaient été créés que pour un usage local, non à travers le réseau. Début mars 1972, Tomlinson envoya le premier e-mail d’une machine à une autre, à l’aide d’un troisième invention de son cru, CPYNET : un programme de transfert de fichiers. Pourtant ce message ne fut échangé, à la vérité, qu’entre deux machines locales, donc sans passer véritablement par le réseau... Mais Tomlinson avait "ouvert la porte", et d’ailleurs, si ses programmes primitifs ont disparu, sa quatrième innovation, elle, est toujours présente : il fallait en effet des adresses électroniques pour l’utilisateur et pour la machine utilisée, donc un signe pour séparer les deux ; et un signe qui, de préférence, n’ait aucune chance de se retrouver dans les adresses elles-mêmes.Tomlinson choisit l’arobase, en effet un des symboles les moins utilisés du clavier, sans avoir conscience qu’il créait une icone si puissante qu’aujourd’hui elle symbolise à elle seule le réseau. Un an plus tard, une étude de l’ARPA montra que le courier électronique représentait, à lui tout seul, les trois quart du trafic de l’Arpanet ! Il n’était pas encore question d’hypertexte ni de web : le premier développement du réseau internet est dû presque entièrement au courrier électronique. Sylvain Jouty

Histoire de lettres, Un télégramme... posthumeLe 20 février 1951, François Mauriac reçut un bien curieux télégramme : "Enfer n’existe pas. Tu peux te dissiper. Signé : André Gide". Gide, dont l’oeuvre, l’influence et la personnalité dominaient le monde des lettres françaises depuis un demi-siècle, s’était éteint la veille au 1 bis de la rue Vanneau, à Paris. On sait combien les romans de Mauriac sont marqués à la fois par une foi catholique sincère et par le sentiment que "l’enfer commence sur terre", pour reprendre une expression qu’il utilisa face à Julien Green. Dans ses conditions, le canular, car s’en était évidemment un, prenait tout un certain sel... Mais qui en était l’auteur ? Voilà qui reste un peu mystérieux. On l’attribue assez souvent à Jean-Paul Sartre, mais est-ce vraisemblable ? Le philosophe n’avait guère d’affinités avec Mauriac, et n’est pas non plus réputé pour son humour. La candidature de Roger Nimier paraît plus vraisemblable. Jeune, provocateur, mystificateur, amoureux du canular, enfin catholique comme Mauriac, Nimier avait toute les qualités pour se livrer à une plaisanterie au fond d’un goût douteux. Etrange conclusion, en tout cas, à la véritable correspondance entretenue de 1912 à 1950 entre Gide et Mauriac... S.J.