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IFDC report Actualité des Travaux et Progrès de l’IFDC Volume 37, No. 4 Interview avec les Directeurs des Divisions Afrique de l’IFDC Résultats des Projets AIMS, GADD, MADD et Katalyst II Un Mélange d’Engrais Spécialement Créé pour le Manioc Mesurer les Gaz à Effet de Serre au Bangladesh Les Africains Membres du Conseil d’Administration de l’IFDC Africain Agricole du Secteur Amélioration

IFDC Report Vol 37 No 4 (French)

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IFDC Report Vol 37 No 4 (French)

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Page 1: IFDC Report Vol 37 No 4 (French)

IFDCreportActualité des Travaux et Progrès de l’IFDC

Volume 37, No. 4

Interview avec les Directeurs des Divisions Afrique de l’IFDC

Résultats des Projets AIMS, GADD, MADD et Katalyst II

Un Mélange d’Engrais Spécialement Créé pour le Manioc

Mesurer les Gaz à Effet de Serre au Bangladesh

Les Africains Membres du Conseil d’Administration de l’IFDC

AfricainAgricoledu Secteur

Amélioration

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IFDCreportIFDC Report est une publication trimestrielle de l’IFDC. Sauf indication contraire, les articles parus dans IFDC Report relèvent du domaine public et peuvent être librement reproduits. L’indication de la source et l’envoi d’une copie de tout article reproduit sont requis. L’abonnement est gratuit et des versions électroniques en Français et en Anglais sont disponibles sur le site www.ifdc.org.

L’IFDC est une organisation internationale publique, régie par un Conseil d’Administration composé de représentants de pays industrialisés et de pays en voie de développement. Le Centre à but non lucratif est soutenu par divers organismes d’aide bilatérale et multilatérale, fondations privées et gouvernements nationaux.

L’IFDC se concentre sur l’accroissement durable de la sécurité alimentaire et de la productivité agricole dans les pays en voie de développement par le développement et le transfert de technologies de fertilisation des cultures efficaces et respectueuses de l’environnement et de l’expertise en agro-industrie.

DIRECTEUR DE LA REDACTIONScott Mall

RÉDACTRICE EN CHEFLisa Thigpen

CONCEPTIONVictoria L. Antoine

COORDINATION DE LA PRODUCTIONDonna Venable

DISTRIBUTIONJane Goss et David Wrigh

CONTRIBUTEURSKetline Adodo, Patrice Annequin, Clyde Beaver, Francis Dabire, Courtney Greene, Ishrat Jahan, Richard Jones, TimothyKarera, Djènèba Kéïta, Brian Kiger, Aimé Kikuru, Scott Mall, Jyldyz Niyazalieva, Kelly O’Connell et Lisa Thigpen

PHOTOGRAPHESShaharuk Ahmed, Kouadio Amavi, Clyde Beaver, Tunji Fasoranti, R.P. Ghosh, Ginga Goncalves, Nargiza Kiger, Danjuma Makama, Nazar Nazarbekov, Meg Ross, Mahamane Toure, Jean Népo Ukozehasi, Scott Wallace et Caroline Winckel

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’IFDCM. Peter McPherson (Etats-Unis), PrésidentGerard J. Doornbos (Pays-Bas), Vice-PrésidentMohamed Badraoui (Maroc)Margaret Catley-Carlson (Canada)Jimmy G. Cheek (Etats-Unis)Josué Dioné (Mali)John B. Hardman (Etats-Unis)Agnes M. Kalibata (Rwanda)Steven Leath (États-Unis)Patrick J. Murphy (Etats-Unis)Mortimer Hugh Neufville (Etats-Unis)Rhoda Peace Tumusiime (Ouganda)Vo-Tong Xuan (Vietnam)

PRESIDENT DIRECTEUR GENERALAmit H. Roy – Membre de Droit

SECRÉTAIRE DU CONSEIL / CONSEILLER JURIDIQUE DE L’IFDCVincent McAlister – Membre de Droit

Divisions de l’IFDC :EurAsie (EAD) • Afrique Orientale et Australe (ESAFD) • Afrique du Nord et de l’Ouest (NWAFD) • Recherche et Développement (RDD)

5 Des marchands exposent leurs piments et oignons dans un marché Malien.

Acronymes Fréquemment Utilisés :AFAP – Le partenariat pour les engrais et l’agrobusiness • AGRA – Alliance pour une Révolution Verte en Afrique • AMITSA – Système Régional d’Information et de Transparence des Marchés des Intrants Agricoles • AMPU – Unités de Transformation Mobiles Autonomes • ASS – Afrique Subsaharienne • CASE – Systèmes et Entreprises Agricoles Compétitifs • CEDEAO – Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest • CER – Communautés Économiques Régionales • COMESA – Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe • DADTCO – Dutch Agricultural Development & Trading Company • DGIS – Directorat Général pour la Coopération Internationale des Pays-Bas • DSS – Système de Support de Décision • EAC – Communauté de l’Afrique de l’Est • FAO – Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture • FtF – Alimenter l’Avenir • GES – Gaz à Effet de Serre • GIFS – Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols • ha – hectare • kg – kilogramme • km – kilomètre • MoA – Ministère de l’Agriculture • NEPAD – Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique • NUE – Efficience de l’Utilisation des Eléments Nutritifs • ONG – Organisation Non-Gouvernementale • OP – Organisations des Producteurs • PDDAA – Le Programme Détaillé du Développement de l’Agriculture en Afrique • PPE – Placement Profond de l’Engrais • PPP – Partenariats Public-Privé • S&E – Suivi et Évaluation • SIM – Système d’Information des Marchés • SIG – Système d’Information Géographique • UA – Union Africaine • USAID – Agence des Etats-Unis pour le Développement International

© 2012, IFDC. Tous droits réservés.

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es rédacteurs d’IFDC Report ont récemment rencontré Rob Groot, Directeur de la Division Afrique Orientale et Australe (ESAFD) de

l’IFDC, et André de Jager, Directeur de la Division Afrique du Nord et de l’Ouest de l’IFDC, pour discuter de l’évolution du développement agricole en Afrique Subsaharienne (ASS). L’interview était centrée sur les approches holistiques que les projets de l’IFDC continuent à intégrer et vulgariser. Il s’agit par exemple de partenariats public-privé (PPP); la mise en grappes et en réseaux des fournisseurs, producteurs et acheteurs, selon les cultures spécifiques; l’utilisation de techniques de gestion des ressources naturelles telles que le Placement Profond de l’Engrais (PPE) et la Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols (GIFS); et l’institutionnalisation de ces techniques combinées à travers la méthode d’intensification agricole appelée Systèmes et Entreprises Agricoles Compétitifs (CASE).

IFDC travaille actuellement au sein de 27 nations Africaines (voir carte à la page 7). Les activités de l’IFDC en Afrique ont débuté en 1976. Le Centre a un bureau permanent sur le continent depuis 1987.

Ci-dessous des extraits des deux interviews.

Les Systèmes et Entreprises Agricoles CompétitifsQ : Qu’est-ce que CASE?

Groot : Le secteur agricole des pays développés est très compétitif et entrepreneurial. Un tel système est également possible en Afrique, mais doit être nourri et structuré avec le temps. CASE favorise le développement des grappes de l’agrobusiness, qui sont composées de groupes de producteurs, d’institutions de crédit, de services de vulgarisation, de fournisseurs d’intrants agricoles et de transformateurs de produits agricoles.

L’idée est que pour une filière donnée, vous pouvez bâtir un centre entrepreneurial d’excellence. Nombreux projets de développement ont introduit des activités à grande échelle en Afrique, avec une approche assez large. Au lieu d’atteindre un million d’agriculteurs non-ciblés par le

Divisions AfriqueDiscutent Questions Clès

des

de

Les Directeurs

L

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AFRICA

biais d’une approche large, nous croyons qu’il est possible de créer ces centres d’excellence et d’aider des milliers de participants spécifiquement ciblés à prospérer.

Q : L’autonomisation est un élément clé de CASE. Pourriez-vous expliquer ce concept?

Groot : L’idée centrale de CASE est que tous les participants peuvent développer leurs capacités et, par conséquent, contrôler leur propre destin. Nous travaillons pour créer des circonstances dans lesquelles leur destin n’est plus entre les mains d’un partenaire extêrne, mais sous leur propre contrôle.

Nous identifions des entrepreneurs – des gens ayant l’esprit de faire avancer les choses et la capacité de provoquer le changement. Lorsque nous observons un groupe d’agriculteurs, nous repérons toujours les individus capables de diriger le groupe, mais qui ne l’ont jamais fait auparavant – pour ensuite essayer de les responsabiliser. Nous leur donnons les techniques nécessaires pour organiser des groupes de producteurs pour que ces groupes puissent accéder au crédit de facon indépendante, acheter des intrants agricoles [engrais, semences et produits phytosanitaires] et bâtir leur business.

Les gouvernements n’ont pas créé un environnement qui favorise le changement dans nombreux des pays. Les gens

qui sont le plus souvent prêts pour ce changement sont les agriculteurs et les détaillants des intrants agricoles. Une association nationale d’agriculteurs peut faire la plaidoirie pour ses membres et expliquer au Gouvernement pourquoi une certaine loi ou subvention n’est pas bénéfique. Nous essayons de créer des situations dans lesquelles ces groupes expriment leur propre voix.

Les Pôles d’Entreprises AgricolesQ : Qu’est-ce que le développement d’une chaîne de valeur?

de Jager : Le développement d’une chaîne de valeur consiste à connecter les agriculteurs aux personnes et organisations pouvant les aider à faire pousser, transformer, empaqueter, commercialiser et à éventuellement acheter la nourriture qu’ils produisent. On a beaucoup entendu parler du développement de la chaîne de valeur depuis de nombreuses années. On a vu beaucoup d’échecs; on a vu quelques cas de succès isolés autour de certaines filières, avec l’implication de petits groupes d’agriculteurs et acteurs. Nous voulons bâtir une fondation solide avec des groupes primordiaux – les Organisations des Producteurs [OP], les détaillants d’intrants agricoles, les commerçants, les transformateurs – qui forment un Pôle d’Entreprises Agricoles [PEA] autour d’une filière donnée, et multiplient ce succès au sein des nations, et éventuellement sur tout le continent Africain.

5 Rob Groot, Directeur de la Division Afrique Orientale et Australe de l’IFDC, et André de Jager, Directeur de la Division Afrique du Nord et de l’Ouest de l’IFDC.

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A partir du moment où le PEA est formé, cette fondation est utilisée pour l’expansion et le développement d’autres activités et produits. Il faut ensuite renforcer la chaîne de valeur, pour que les petits exploitants agricoles et autres qui en dépendent puissent bâtir leurs propres entreprises et leur indépendance. De cette façon, un transformateur qui ferme son business ou quitte le pays n’implique pas nécessairement que toute la chaîne de valeur s’effondre. La fondation d’un bon PEA conduit à davantage de business, est plus viable et peut être multipliée pour inclure un plus grand nombre de participants et d’options au sein du PEA.

Q : Qu’est-ce qu’un Pôle d’Entreprises Agricoles et quelle est son importance dans la structuration d’une chaîne de valeur agricole?

Groot : Le concept de connecter les agriculteurs aux marchés est souvent utilisé dans le jargon du développement, mais nous l’approchons de manière plutôt innovatrice. Nous savons qu’au moins deux éléments sont essentiels à l’augmentation de la productivité – l’esprit d’entrepreneuriat et des agriculteurs innovateurs.

Dans le passé, nous avons enseigné aux petits exploitants agricoles comment appliquer les meilleures pratiques

culturales. L’étape suivante est que les agriculteurs demandent où trouver des intrants tels que les semences améliorées ou hybrides et les engrais, comment accéder à la mécanisation, etc. Lorsque les producteurs veulent acheter des intrants, ils ont besoin d’argent; et ils ont souvent besoin de crédit. Ou encore, lorsqu’un détaillant d’intrants veut se procurer des engrais en grande quantité pour les vendre aux producteurs, il ou elle a besoin de crédit. La première composante d’un PEA est l’organisation des producteurs; la deuxième composante est le détaillant d’intrants agricoles; et la troisième composante est l’institution financière. Lorsque ces conditions sont réunies, l’agriculteur ou l’agricultrice récolte souvent plus, mais qu’adviendra-t-il de sa récolte?

L’étape suivante consiste à les mener à un acheteur de nourriture ou à une société de transformation. Une autre composante est l’amélioration des capacités des agriculteurs à travers des services d’extension. Et vous parvenez enfin à une situation où l’organisation des producteurs, le détaillant d’intrants, l’institution financière, le service d’extension et la composante de transformation sont tous en train de collaborer. Ceci donne marque le début d’un PEA.

L’approche PEA consiste à favoriser l’amélioration des capacités de chacun des participants individuellement et l’amélioration de leurs capacités à collaborer les uns avec les autres. Le concept est relativement simple étant donné que lorsque ces acteurs apprennent comment améliorer leurs revenus, ils quittent rarement le groupe; lorsque je t’apprends comment tripler ton revenu, tu ne l’oublies jamais. L’idée est que lorsque les acteurs impliqués parviennent à améliorer leur existence, la situation devient viable, et IFDC peut se retirer.

La Gestion Intégrée de la Fertilité des SolsQ : Une composante de CASE, la GIFS est l’utilisation combinée des engrais minéraux et des amendements organiques localement disponibles. Comment la GIFS augmente-t-elle la fertilité du sol – une des causes majeures de l’insécurité alimentaire en Afrique?

de Jager : Dans la majorité des systèmes culturaux de l’Afrique, les agriculteurs ‘extraient’ les éléments nutritifs de leur terre plus qu’ils n’en appliquent, ce qui, avec le temps, rend leurs sols de plus en plus pauvres. En outre, un pourcentage important des sols Africains sont intrinsèquement pauvres, à cause des conditions climatiques, le contenu de la matière organique, qui produit un effet tampon, est relativement bas. Ensemble, ces deux éléments – la création d’un tampon et l’apport d’éléments nutritifs suffisants pour nourrir les plantes – constituent les aspects les plus importants de la GIFS. La clé du succès de la GIFS est la combinaison de divers sources d’éléments nutritifs.

Il y a un besoin évident d’augmenter l’utilisation des engrais au sein des systèmes culturaux Africains. La moyenne actuelle de 9.0 kilogrammes (kg) par hectare ne produira pas assez de nourriture pour nourrir l’Afrique. Cela implique que nous devons rendre les engrais plus attrayants aux yeux des agriculteurs. Les engrais deviennent plus efficaces lorsqu’ils sont utilisés sur des terres ayant assez de matière organique,

5 Les trois composantes de CASE : 1) La création de pôles d’entreprises agricoles – le renforcement des capacités locales pour l’innovation et l’entrepreneuriat, impliquant un éventail diversifié de parties prenantes ; 2) Le développement des chaînes de valeurs agricoles – Relier les producteurs aux autres maillons de la chaîne, en favorisant l’intégration de toutes les parties prenantes et en renforçant les pôles d’entreprises agricoles ; 3) Un environnement institutionnel favorable – le renforcement des capacités impliquant les acteurs tant du secteur public que du secteur privé et favorisant l’amélioration de l’environnement institutionnel pour le développement de l’agrobusiness.

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ce qui permet d’éviter aux éléments nutritifs d’être infiltrés dans le sous-sol ou de s’évaporer.

La GIFS adresse également les aspects économiques de la fertilité du sol. Les engrais sont très chers pour les petits exploitants agricoles. En combinant les engrais à la matière organique localement disponible, l’efficacité de l’investissement en engrais augmente et mène à des rendements monétaires meilleurs et plus durables.

Q : Quels sont les succès rencontrés par l’IFDC lors du transfert des méthodes de la GIFS?

de Jager : L’IFDC a introduit des centaines de milliers d’agriculteurs Africains à la GIFS. Nous avons connu beaucoup de succès avec un certain nombre d’innovations et ces succès viennent du fait que cela n’a pas été fait de manière isolée. L’IFDC diffuse l’information sur un éventail de meilleures pratiques agricoles. Le travail de l’IFDC ne se limite ni à la recherche – ni à la fertilité du sol et à l’augmentation de la productivité uniquement. L’IFDC fournit des informations sur les marchés des intrants et des produits agricoles, les variétés et les bonnes pratiques culturales. Les producteurs sont en mesure de faire le choix éclairé d’adopter les pratiques qui leur sont bénéfiques.

IFDC applique de plus en plus les techniques de la GIFS dans un contexte de l’agrobusiness. Nous réalisons que l’adoption de la GIFS est beaucoup plus élevée dans un environnement favorable à l’agrobusiness. S’il y a un marché fiable pour leurs surplus de récolte, lorsqu’ils réalisent un profit, les agriculteurs investissent dans leurs champs. Lorsque nous parvenons à développer la technologie

appropriée au sein de laquelle les agriculteurs peuvent investir, ça devient alors fonctionnel. Je suis convaincu qu’au Bangladesh par exemple, le taux d’adoption de la technologie PPE reste élevé parce qu’elle a financièrement bénéficié aux agriculteurs qui l’ont adoptée. Nous croyons fermement que nous pouvons également atteindre le même genre d’expansion dans les systèmes culturaux Africains.

Les Partenariats Public-Privé Q : Qu’entendez-vous par partenariats public-privé dans le secteur agricole et quel est leur rôle dans la réussite du développement agricole?

de Jager : Les PPP sont des partenariats entre les institutions du secteur public et les organisations du secteur privé qui entreprennent une activité commune qu’ils ne pourraient autrement pas accomplir séparément. Les partenaires ont besoin les uns des autres pour réussir – le tout est supérieur à la somme des parties.

Les PPP sont des instruments utiles/excellents car nous avons besoin de partenaires du secteur privé pour appuyer le processus – appuyer la technologie de transformation alimentaire, appuyer l’accès aux marchés – que le secteur public à lui seul ne peut donner . D’autre part, de nombreuses compagnies sont intéressées à investir en Afrique. Seules, elles ne peuvent pas y parvenir; elles ont besoin de l’appui du secteur public.

Groot : IFDC est convaincu que le marché constitue le moteur du développement agricole. Ces marchés de nourriture sont souvent composés de consommateurs, mais ils sont encore plus souvent faits de sociétés du secteur

5 Des agriculteurs en train d’apprendre la GIFS au Burundi.

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privé. Il pourrait s’agir par exemple d’une minoterie, ou d’une brasserie, ou d’une multinationale telle que Friesland Campina. Ce sont des parties privées qui achètent les récoltes et les utilisent pour produire des produits destinés au marché. En tant qu’organisation internationale publique, IFDC a travaillé pendant des années pour établir des partenariats public-privé viables dont bénéficient les partenaires et les petits exploitants agricoles participants aux programmes du Centre.

Q : Pourriez-vous nous donner l’exemple d’un partenariat public-privé dans lequel IFDC a été impliqué?

Groot : IFDC est actuellement en partenariat avec l’industrie de transformation du manioc. Le manioc est un tubercule produit partout en Afrique. Cependant, une fois récolté – lorsqu’il est enlevé du sol – il doit être traité dans les 48 heures, faute de quoi il commence à se détériorer. Il constitue une grande source d’amidon, et beaucoup de pays ont commencé

des industries de production d’amidon à partir du manioc, sans toutefois se rendre compte que les petits exploitants agricoles n’ont pas la capacité de transporter ces tubercules sur de longues distances, et sans également réaliser que l’eau représente 70 pour cent du contenu de ces tubercules. Aujourd’hui, ces industries sont souvent inactives dans plusieurs coins du continent.

Nous travaillons avec une société du secteur privé – la Dutch Agricultural Development & Trading Company, ou DADTCO – qui décentralise la transformation du manioc. DADTCO a développé une usine de manioc intégrée dans un camion remorque, pouvant être déplacée à proximité des champs de manioc où il est transformé en ‘gâteaux de manioc’. Le processus permet d’éliminer de l’eau, et donc du poids. Le transport de gâteaux de manioc est moins cher que le transport de l’ensemble du tubercule de manioc, et le gâteau est un produit stable qui ne se détériore pas pendant des mois. Parce que l’unité de traitement est mobile, une fois que

les agriculteurs ont livré leurs produits, l’unité peut se déplacer vers un autre emplacement.

Fait intéressant, des gâteaux de manioc peuvent être utilisés pour produire de la farine (il existe un grand marché de la farine de manioc au Nigeria), mais il peut également être utilisé comme un ingrédient de base pour brasser de la bière. IFDC travaille actuellement dans un PPP avec DADTCO et SABMiller au Mozambique et est en train d’étendre ce genre d’activités à d’autres pays où le manioc est utilisé pour produire de la bière à base de manioc. A mon avis, ceci est un exemple excellent d’un PPP parce que c’est le secteur privé qui crée la demande. Dans ce cas précis, nous savons que la demande pour la bière est là et va croître. Du coup, une situation dans laquelle les petits exploitants agricoles ont accès à un marché garanti est créée – ils savent qu’ils peuvent cultiver le manioc et le vendre à un prix préétabli, et à un acheteur spécifique.

2SCALE En 2012, la Direction Générale pour la Coopération Internationale des Pays Bas (DGIS) a reconnu la nature progressiste et holistique de la méthodologie CASE dans le développement agricole et a financé le projet panafricain, Vers des Pôles d’Entreprises Agricoles Durables par l’Apprentissage Entrepreneurial (2SCALE). Le projet favorise le développement de systèmes agricoles compétitifs ruraux, des entreprises agricoles viable et des PPP. Son objectif stratégique est le développement d’un portefeuille de 500 pôles d’entreprises et chaînes de valeur robustes et viable.

5 Des agriculteurs du Nigeria préparent le manioc qui doit être transformé en gâteaux de manioc, à l’aide d’une unité de transformation mobile autonome (à l’arrière-plan) développée par DADTCO.

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2SCALE est mis en œuvre par IFDC, le Centre International pour la Recherche orientée vers le Développement en Agriculture (ICRA) et le Centre d’Innovation pour le Bas de la Pyramide ou BoP Innovation Center (BoP Inc.).being implemented by IFDC, the International Centre for development oriented Research in Agriculture (ICRA) and Base of the Pyramid Innovation Center (BoP Inc.).

Q : Pourriez-vous nous donner un aperçu du projet 2SCALE?de Jager : Le projet 2SCALE facilite le développement des marchés agricoles en Afrique, en impliquant le secteur privé, pour augmenter la production et créer des moyens de subsistance améliorés pour les petits exploitants agricoles. Le projet est bâti sur les acquis des projets mis en œuvre par IFDC en Afrique de l’Ouest dans le passé. Au cours des cinq dernières années, IFDC a facilité le développement d’environ 220 pôles d’entreprises agricoles dans lesquels près de 400.000 petits exploitants agricoles ont pu être connectés aux marchés de façon effective. Nous avons observé une augmentation durable de la production agricole par les petits exploitants agricoles impliqués, ce qui a conduit à l’augmentation des niveaux de revenus d’au moins 50 pour cent.

Le projet 2SCALE est basé sur ce succès et est en pleine expansion de ces expériences, par l’augmentation du nombre de participants et l’implication de grandes entreprises du secteur privé ayant le potentiel de puiser dans des marchés

plus larges. Le nombre de pays dans lesquels le projet est mis en œuvre augmente également, aussi bien en Afrique de l’Ouest qu’en Afrique de l’Est.

Un autre aspect de 2SCALE est que nous nous penchons vers le potentiel de développement de produits alimentaires pour les consommateurs à la base de la pyramide – des consommateurs vivant d’1$ par jour ou moins. Nous tenons à assister les transformateurs industriels dans le développement de produits spécifiquement conçus pour atteindre ce marché là.

Q : Quels sont les résultats attendus de 2SCALE, et comment le projet va-t-il assurer la durabilité au sein de la chaîne de valeur?

de Jager : Pour assurer la durabilité, 2SCALE utilise une approche de changement des règles du jeu dans laquelle nous travaillons en partenariat avec les initiatives du secteur privé pour bâtir des chaînes de valeur viables. Cela se traduira en avantages financiers durables, non seulement pour les petits exploitants agricoles, mais aussi pour les détaillants d’intrants et les institutions financières dans les zones rurales. Cela attirera d’autres membres du secteur privé à s’impliquer dans le secteur agro-alimentaire Africain. Les résultats et les effets escomptés sont beaucoup plus grands que le projet lui-même. En cas de réussite – et nous sommes convaincus qu’il sera une réussite – 2SCALE permettra de démontrer que le business peut être effectif en Afrique aussi bien qu’ailleurs.

5 Des femmes travaillant à une station d’emballage de légumes en Ethiopie.

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L’IFDC en AfriqueAFRICA

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5 Les agriculteurs, les commerçants et autres acteurs de la chaîne de valeur agricole utilisent des téléphones mobiles pour échanger en temps réel des informations sur les marchés et les prix.

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Dans le but de bâtir des sources d’information de marché détaillées et crédibles pour toutes les parties prenantes, IFDC utilise un portefeuille standard de Systèmes d’Information de Marché (SIM), des outils de Suivi et Evaluation (S&E), des logiciels de Système d’Information Géographique (SIG) et des outils de gestion de projet au sein de tous ces projets.

« Le manque d’information sur les intrants agricoles exacte et à jour constitue une contrainte majeure à la productivité agricole et au développement de liens d’affaires et de commerce », a déclaré Patrice Annequin, Spécialiste de l’Information de Marché à IFDC. « L’augmentation de l’accès aux données du marché est primordiale pour connecter les agriculteurs, les détaillants d’intrants, les transformateurs et autres acteurs de la chaîne de valeur agricoles aux opportunités du marché. »

L’information de marché comprend des données telles que les prix des intrants et produits agricoles, les statistiques de vente et les répertoires des importateurs, fournisseurs et détaillants d’intrants, etc. Un système d’information de marché est un ensemble de processus et outils intégrés qui procurent d’importants informations et services.

« L’utilisation d’un ensemble d’outils harmonisés et de programmes SIM coordonnés conduira à l’obtention de marchés efficaces et transparents, et en fin de compte, à des moyens de subsistance améliorés, » a déclaré Annequin.

Afin d’offrir des services d’information des marchés efficaces, IFDC étend l’utilisation de la gamme de logiciel d’applications mFarms en Afrique. Développé par Image-AD, une société Ghanéenne leader de systèmes d’applications mobiles, la plateforme mFarms aide les différents acteurs de la chaîne de valeur agricole à communiquer de façon effective, à établir et maintenir des relations d’affaires et à gérer le flux de biens et services en utilisant le téléphone mobile ou Internet. Les informations sur les participants de la chaîne de valeur sont organisées dans des bases de données à géo-référencées.

Par exemple, les agriculteurs et les détaillants peuvent effectuer des recherches afin d’obtenir les meilleurs prix, contacter les compagnies de transport et arranger le mouvement de leur production et de leurs produits à travers les messages texte (appelés service de messagerie court, ou SMS). Des messages de vulgarisation peuvent être envoyés simultanément à des milliers d’agriculteurs par le biais de SMS, un service interactif de réponse vocale, ou par email. Aujourd’hui, mFarms est utilisé avec succès pour connecter les petits exploitants agricoles à la base de la pyramide à des marchés d’aliments de base structurés, et pour procéder à la planification, au suivi et à la vente des intrants agricoles et des produits alimentaires.

Au Ghana, mFarms est utilisé en tant qu’outil de gestion de la chaîne de valeur par deux projets de l’IFDC – Ghana

Agro-Dealer Development (GADD) et Linking Farmers to Markets (FtM) – tous deux des financements de l’Alliance pour la Révolution Verte en Afrique (AGRA). IFDC et AGRA ont procédé au lancement official de mFarms en Octobre 2012. FtM utilise mFarms pour mener des activités de suivi de vulgarisation et pour recueillir et stocker des données sur les plans de production des agriculteurs. Les détaillants d’intrants agricoles peuvent utiliser l’information stockée pour déterminer les meilleurs moyens de préparer la prochaine saison culturale.

Un des points saillants du projet GADD (2008-2012) fut la mise en place d’un répertoire des détaillants d’intrants. En 2009, GADD a établi le profil de près de 3.000 détaillants en utilisant des appareils portatifs GPS et des questionnaires en papier. En 2011, GADD s’est ‘dépouillé du papier’ et a mis à jour la base de données à l’aide du module mSurvey, qui permet de collecter les données en temps réel à partir de téléphones mobiles ou tablettes à GPS.

Développé par le personnel du projet GADD et du projet Marchés des Intrants Régionaux (MIR) d’IFDC, la Plateforme de l’Information de Marchés pour les Détaillants d’Intrants (MIPAD) permet aux détaillants et enquêteurs dans les marchés de partager les prix des intrants agricoles à partir de 10 pays de l’Afrique de l’Ouest, par le biais de téléphones mobiles standards.

De la même manière, en Afrique Orientale et Australe, les membres du personnel de l’IFDC responsables du Système Régional d’Information des Marchés des Intrants Agricoles et de Transparence (AMITSA) forment des détaillants d’intrants agricoles dans la collecte et le téléchargement des prix mensuels, à l’aide de la version mobile de MIPAD. Les données sont compilées et partagées via www.amista.org, un portail Web interactif, et redistribuées par SMS à plus de 6.000 détaillants d’intrants au sein de neuf pays de la région. Lancé en 2009, AMITSA est un effort commun de l’IFDC, la Communauté Est Africaine (EAC) et du Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA) pour améliorer l’accès aux marchés et à l’information technique relative aux intrants agricoles.

Les outils SIM seront également critiques au succès des projets récemment initiés. Par exemple, les pôles d’entreprises agricoles développés à travers le projet 2SCALE utiliseront SIM pour organiser les chaînes d’approvisionnement et améliorer l’accès à l’information technique et de marché pour des millions d’agriculteurs.

L’importance des outils SIM et de la Technologie de l’Information et de la Communication (TIC) ne fera qu’augmenter dans le secteur agricole. Ces outils permettront d’augmenter la production et la durabilité agricole. Par conséquent, IFDC est entièrement engagé à continuer d’approfondir ses efforts en SIM et TIC afin de fournir l’information la plus utile au sein de la chaîne de valeur agricole.

AFRICA

L’IFDC Simplifie la Livraison de l’Information de Marché et des Services Clés

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NWAFD

GADDAugmente

6 GADD a aidé à renforcer les capacités de 2.388 détaillants d’intrants agricoles.

4 (En face) : Les centres de transfert des technologies ont permis de transformer les détaillants d’intrants en agents de vulgarisation ‘informels’, les rendant ainsi mieux capable d’aider leurs clients agriculteurs.

l’Accès auxIntrants Agricoles

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n collaboration avec le Centre d’Affaires et d’Information des Associations Agricoles au Ghana (GAABIC), AGRA a octroyé le

projet Ghana Agro-Dealer Development (GADD) à l’IFDC. Le projet a été mis en œuvre entre Octobre 2008 et Mars 2012.

L’objectif du projet GADD était d’appuyer 2.200 détaillants d’intrants agricoles (dont 730 qui avaient déjà été formés par IFDC dans le passé) et 150 producteurs de semences pour favoriser l’augmentation de la productivité agricole, des rendements et du bien-être de plus de 800.000 petits exploitants agricoles. Cela a été accompli en augmentant la disponibilité, l’accessibilité et l’abordabilité des intrants agricoles de qualité (semences améliorées et hybrides, engrais et produits phytosanitaires) dans les zones rurales du Ghana. GADD a permis de relever les défis inhérents auxquels sont confrontés les petits exploitants agricoles pour accéder aux technologies agricoles et pratiques améliorées – en particulier les intrants agricoles appropriés et de qualité – dans le secteur des cultures vivrières du Ghana. GADD a développé et mis en œuvre des stratégies éprouvées et des méthodes pour structurer des réseaux de détaillants d’intrants agricoles qui ont largement contribué à augmenter l’accès aux intrants agricoles par les petits exploitants. Le projet a suscité une distribution plus efficace et une utilisation accrue et plus efficace des intrants agricoles par les agriculteurs à travers quatre composantes complémentaires.

Le Renforcement des Capacités des Détaillants d’IntrantsLe personnel du projet a travaillé pour bâtir à la fois les connaissances techniques et les capacités de gestion des détaillants d’intrants agricoles, afin de les équiper à mieux aider les producteurs (en particulier les petits exploitants agricoles des zones rurales). Le projet a aidé à renforcer les capacités de 2.388 anciens et nouveaux

détaillants à travers la formation, les rendant ainsi capables de fournir des intrants de qualité et des conseils sur leur utilisation appropriée. La formation a permis de transformer ces détaillants en agents de vulgarisation ‘informels’, mieux aptes à transférer les technologies agricoles à leurs clients agriculteurs.

Les activités du projet ont également permis de fournir des informations sur les opportunités d’investissement dans le sous-secteur des détaillants d’intrants du Ghana à travers la cartographie GPS, de créer des liens d’affaires avec des fournisseurs de semences et autres intrants, et de faciliter l’augmentation du nombre de boutiques d’intrants fournissant des intrants aux agriculteurs, spécialement dans les zones rurales.

Afin de normaliser toutes les formations des détaillants d’intrants agricoles au Ghana, le projet a travaillé en collaboration avec l’Agence de Protection Environnementale (EPA) et la Plant Protection and Regulatory Services Directorate (PPRSD) du Ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture (MoFA) pour développer un curriculum de formation des détaillants. Les détaillants ayant complété le curriculum dans son entièreté ont été certifiés et ont reçu des certificats de l’EPA et PPRSD. Avant le projet GADD, ces agences de normalisaton n’exigeaient pas aux détaillants d’avoir complété un programme de certification approuvé avant de leur accorder une

licence.

GADD a également organisé des sessions de formation en gestion technique et des affaires, à l’intention de l’Association des Producteurs de Semences du Ghana (SEEDPAG). La

formation visait le renforcement des capacités de gestion et techniques des producteurs de semences, afin d’augmenter la production pour satisfaire la demande croissante de semences améliorées au Ghana. Au total, 191 producteurs de semences ont été formés (dont six pour cent étaient des femmes). Le projet a personnalisé une plateforme SMS à base téléphonique pour connecter les producteurs de semences aux détaillants d’intrants.

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auxau Ghana

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A travers cette plateforme, les détaillants d’intrants agricoles avaient la possibilité d’envoyer des requêtes aux producteurs de semences, concernant les types et quantités de semences dont ils auront besoin avant la saison culturale. Au total, 35 producteurs et distributeurs de semences ont été formés en outils TIC. Le projet a travaillé avec ces compagnies d’approvisionnement en intrants agricoles pour améliorer les systèmes de distribution à travers la plateforme SMS. En outre, deux éditions d’un répertoire des détaillants d’intrants Ghanéens ont été produites et distribuées pour aider à connecter les agriculteurs du pays aux détaillants.

Le Renforcement des InstitutionsLe projet a octroyé l’assistance et la formation technique au personnel de GAABIC et son consortium d’associations pour aider leurs membres et clients de façon effective et a fait la plaidoirie en faveur de réformes politiques. GAAD a aidé GAABIC à simplifier ses fonctions financières et ressources humaines et GADD a développé des stratégies pour aider GAABIC à générer des revenus afin de s’auto-suffire financièrement. Les membres du personnel de GADD ont assisté GAABIC à développer et à soumettre un document de projet à AGRA pour la mise en œuvre du Projet de Mentorat de la Chaîne de Valeur Agricole de la Région du Nord.

GADD a également apporté l’appui technique à l’Association des Détaillants d’Intrants Agricoles du

Ghana (GAIDA) à travers la formation et l’organisation d’événements médiatiques, y compris des programmes éducatifs diffusés à la télévision et à la radio nationales. Ces méthodes ont permis de conscientiser davantage les agriculteurs sur l’importance de se procurer des intrants agricoles auprès de boutiques de détaillants formés et certifiés.

L’Appui Financier Le projet a facilité l’accès au crédit pour les détaillants à travers des arrangements à partage de risques, pour aider à élargir leurs opérations d’affaires. GADD a collaboré avec Unique Trust Bank et Stanbic Bank pour débourser des crédits d’une valeur estimée à plus de 2,8 million à 175 détaillants d’intrants agricoles à travers un fond de garantie de crédit de l’AGRA. Mis à part les crédits octroyés aux détaillants d’intrants par le biais du fond de garantie, GADD a appuyé 130 membres de SEEDPAG et d’autres détaillants d’intrants dans l’obtention de crédits évalués à 459.594 $ par l’Agricultural Development Bank, Ghana Commercial Bank et un certain nombre de banques rurales.

En tout, plus de 300 détaillants d’intrants agricoles et producteurs de semences ont obtenu des crédits évalués à plus de 3,3 million de dollars. En collaboration avec GAIDA, le staff du projet a développé des stratégies pour étendre les facilités de crédit de l’AGRA après la fin du projet. GAIDA a dirigé le processus de négociation avec des banques commerciales tandis que GADD jouait le rôle de facilitateur.

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Le Transfert de TechnologiesLe projet a formé des détaillants d’intrants dans des méthodes de prestation de services à l’intention des producteurs ainsi que des méthodes de transfert de technologies et de meilleures pratiques agricoles. Le projet a créé trois centres de transfert de technologie (CTT) dans les régions Ashanti, Brong Ahafo et Volta pour offrir aux détaillants d’intrants les possibilités de présenter leurs produits. GADD a renforcé les relations déjà existantes entre les agriculteurs et les détaillants, et entre les détaillants et les importateurs à travers la mise en place de parcelles de démonstration, des expositions et des journées école-champ. Les liens avec les fournisseurs au cours des champs de démonstrations et expositions ont servi d’incitateurs aux nouveaux entrepreneurs pour entrer dans le secteur des intrants agricoles tout en encourageant les autres à étendre davantage leurs affaires à proximité des petits exploitants agricoles.

Le projet a établi 273 champs de démonstrations et a organisé 465 journées école-champ dans tout le Ghana. Près de 17.000 producteurs ont participé dans ces activités (11.041 hommes/5.751 femmes). Les champs de démonstration ont été établis en collaboration avec SEDPAG (y compris des sociétés de semences financées par AGRA), GAIDA, Crop Life Ghana, MIR Plus, des détaillants d’intrants et des agents de vulgarisation des Directions de Districts du MoFA. Les technologies démontrées comprenaient l’utilisation des variétés de cultures améliorées, les mélanges d’engrais spécifiques aux cultures et les taux corrects d’application des engrais. Les Résultats Clés de GADD Incluent : • Davantage d’opportunités pour une productivité

agricole et des revenus accrus pour plus de 800.000 petits exploitants agricoles, à travers l’accès amélioré aux intrants et le transfert de bonnes pratiques et techniques culturales à travers les détaillants et les CTT.

• Plus de 2.300 détaillants d’intrants et 150 producteurs de semences ont été formés et fournissent à présent des intrants et des technologies agricoles améliorés aux producteurs.

• De nouveaux comptoirs de vente ont été ouverts, ce qui a permis d’améliorer l’accès des producteurs aux détaillants à travers la réduction de la distance parcourue pour acheter des intrants.

• Les ventes de semences améliorées ont augmenté de 40 pour cent en trois ans.

• L’utilisation annuelle des engrais a augmenté de plus de 100 pour cent. Cette augmentation était en partie due à l’introduction d’une subvention par le Gouvernement.

• GAABIC a atteint la durabilité organisationnelle, financière et de gestion.

• GAIDA est à présent viable d’un point de vue organisationnel et peut procurer à ses membres des outils techniques, d’entrepreneuriat, de commercialisation et de vulgarisation. L’effectif des membres de GAIDA a augmenté de 700 à 1.200 grâce aux efforts de GADD.

• Les membres de GAIDA et SEEDPAG ont renforcé le fond de garantie de crédit afin d’obtenir plus de 3,3 million de dollars en crédit pour mettre leurs affaires en expansion.

• Le projet a collecté des données et procédé au suivi de 36 indicateurs à l’aide d’un plan d’évaluation des performances. Le projet a atteint 28 des 36 indicateurs de résultats ciblés.

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3 (En face) : Des petits exploitants agricoles et des détaillants d’intrants agricoles assistent à une session de formation sur des types et quantités de semences spécifiques.

5 Un agent de vulgarisation agricole s’adresse à des agriculteurs lors d’une foire de semences.

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MARKETS II et Notore Développentle Marché des Briquettes PPU du Nigeria

L’IFDC facilite un PPP entre Notore Chemicals Industries Ltd. et le Programme National de Sécurité Alimentaire du Nigeria (NPFS) pour la promotion du Placement Profond de l’Urée (PPU) et facilite l’offre et la demande des briquettes d’urée au Nigeria. Ces activités sont mises en œuvre dans le cadre du projet Maximizing Agricultural Revenue and Key Entreprises in Targeted Sites II (MARKETS II), un financement de l’Agence Américaine de Développement International (USAID). En plus de la promotion de l’utilisation de nouvelles technologies, IFDC continue de renforcer le secteur des engrais par l’amélioration de l’accès aux engrais pour des agriculteurs cibles.

A travers le financement de NPFS et USAID, MARKETS II a prêté deux machines de fabrication de briquettes d’urée à Notore et a formé deux membres du personnel de Notore sur l’utilisation de ces machines. Depuis le début 2012, Notore a produit, emballé et vendu des briquettes d’urée dans des sacs de 10 kg et a la capacité de produire jusqu’à 12 tonnes de briquettes d’urée par jour à son unité de production d’urée de Onne au Nigeria. La compagnie distribue des briquettes à travers ses chaînes de distribution à des détaillants d’intrants localisés dans les régions de culture du riz où MARKETS II facilite des champs de démonstration de PPU. A ce jour, ces régions du projet comptent 70 pour cent des ventes de briquettes de Notore.

PPU - l’insertion de briquettes d’urée dans la zone racinaire du riz après la transplantation - peut réduire l’utilisation des engrais de 35 pour cent, tout en augmentant les rendements d’à peu près 20 pour cent. Depuis Avril 2012, plus de 1.800 producteurs ont assisté à des journées école-champ de MARKETS II dans les Etats de Gombe, Kebbi et Niger pour apprendre la technologie PPU et observer ses effets sur la production du riz. Les journées école-champ étaient organisées en collaboration avec NPFS, le personnel de vulgarisation de Notore, les détaillants d’intrants et les agents de vulgarisation agricoles de ces Etats.

Des champs de démonstration ont été implémentés sur 12 champs dans chaque Etat en 2012. Les producteurs participants ont maintenu un champ test de la technologie PPU et un champ où l’urée avait été appliquée à la volée; la seule variable étant la technique d’application de l’engrais. Les producteurs et les agents de vulgarisation ont enregistré l’impact de la technologie PPU sur 36 parcelles de démonstration. Sur des parcelles de 400 mètres carrés (m2) en moyenne, les producteurs ont pu récolter un surplus de 2,69 tonnes de riz en moyenne, dans les champs de plants de riz transplantés où la technologie PPU avait été appliquée.

IFDC conduit des tests et démonstrations de PPU/PPE dans toute l’Afrique, et les résultats au Nigeria sont consistants avec les expériences des autres riziculteurs Africains ayant utilisé le PPU. Les surplus des rendements compensent la main d’œuvre supplémentaire requise pour placer individuellement les briquettes en profondeur.

5 Des agriculteurs de l’Etat de Gombe au Nigeria assistent à la démonstration de la technologie PPU lors d’une journée école-champ.

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Comme résultat de rendements accrus, Notore a vendu près de 7.000 sacs de 10 kg lors de la période d’essai de mise en marché en 2012. Pour bâtir sur ce succès, MARKETS II a l’intention d’installer au moins 10 autres champs de démonstration lors de la saison sèche 2012-2013 au sein de quatre régions rizicoles au Nord du Nigeria. Des champs de démonstration PPU supplémentaires seront coordonnés entre les partenaires lors de la saison pluvieuse 2013 pour augmenter la prise de conscience et la demande de briquettes d’urée parmi les riziculteurs Nigériens.

En plus de champs de démonstrations, MARKETS II a développé un manuel illustré de formation en PPU en deux langues pour les riziculteurs intéressés à apprendre la technologie. Le projet développe également un curriculum de formation pour les participants de la chaîne de distribution de Notore ainsi que pour les producteurs chefs de file des OP.

Le projet initial MARKETS a été mis en œuvre de 2005 à 2010, et un projet sous financement provisoire liant MARKETS et MARKETS II a été exécuté en 2011. MARKETS II est mis en œuvre par Chemicals International, en collaboration avec un consortium de partenaires dont l’IFDC.

5 Le personnel de Notore en train de manier une machine de fabrication de briquettes d’urée.

4 Des producteurs participants à une démonstration PPU sont rassurés par le personnel de Notore que les briquettes d’urée seront disponibles au sein de marchés locaux.

NotoreL’unité étatique de production de l’urée National Fertilizer Company of Nigeria (NAFCON) a été fermée en 1996. Seule usine de transformation de l’urée en Afrique, l’unité a ré-ouvert ses portes en tant que société privée Notore Chemical Industries Ltd. en 2009. Située au port de Onne dans le Delta du Niger, Notore fabrique de l’urée, du NPK (un mélange d’azote, de phosphore et de potassium) et des engrais à base d’ammoniac.

IFDC a joué un rôle dans la transformation de NAFCON en Notore. En 2004, un technicien supérieur d’IFDC a conduit une étude financée par USAID pour déterminer comment le Nigeria pourrait mieux satisfaire ses besoins en azote. L’étude concluait que la manière la plus efficace de rétablir la production de l’urée au Nigeria était de privatiser, réhabiliter et ré-ouvrir les portes de NAFCON.

Notore a acquis NAFCON en 2005. Aujourd’hui, l’usine produit 1,5 million de tonnes d’ammoniac et 500.000 tonnes d’urée par an.

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IFDC Introduit un Nouveau Mélange d’Engrais Spécifique au Manioc et Autres Tubercules

En partenariat avec le Gouvernement Fédéral du Nigeria (FGN), l’Etat de Taraba, DGIS et IFDC, le producteur d’engrais Notore Chemical Industries Ltd. a lancé le premier mélange composé spécifique aux tubercules tels que le manioc et l’igname. Le nouvel engrais devrait aider à augmenter les rendements de ces cultures principales.

L’engrais spécialisé a été lancé dans la région de Wukari de l’Etat de Taraba au Nord-Est du Nigeria, dans le cadre de l’initiative des intrants du manioc, une composante du projet Cassava +. Selon Scott Wallace, Représentant de l’IFDC au Nigeria, le mélange contient un taux plus élevé de potassium, qui est primordial à la rétention d’eau. “Ce mélange spécial d’azote, de phosphore, de potassium et de soufre aidera les producteurs de manioc et d’ignames à augmenter leurs

rendements et à maintenir la fertilité adéquate de leurs sols dans les années à venir”, a déclaré Wallace au cours d’une interview à la radio par la société de radiodiffusion Voice of Nigeria.

Le Nigeria produit plus de 38 million de tonnes de manioc par an, la plus grande production de récolte de manioc du monde. Cependant, cette culture n’est pas largement pratiquée pour la commercialisation à cause de sa courte ‘durée de vie’ post-récolte. La détérioration commence au bout de 48 heures, ce qui fait qu’il est difficile pour les usines de transformation de collecter et transformer les tubercules avant leur détérioration.

Pour résoudre cette question, DADTCO, une compagnie hollandaise qui favorise le développement rural à travers la création de marchés garantis pour les récoltes des petits exploitants agricoles, a développé des unités de transformation mobiles autonomes

5 Des producteurs s’apprêtent à planter des tiges de manioc.

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(AMPU). Ces unités réduisent le besoin des producteurs de transporter le manioc périssable sur de longues distances. Le PPP de Cassava + entre IFDC, DADTCO et les gouvernements des Etats de Taraba et Rivers utilise les AMPU pour rapprocher la transformation du manioc des champs, et offre une garantie d’achat du

surplus de production de manioc chez les producteurs participants, et ce à un prix fixé au préalable.

Wallace a noté que le nouveau mélange d’engrais permettra aux agriculteurs de profiter davantage du marché garanti offert par DADTCO, un fait sans précédents. « Au fur et à mesure que les producteurs de manioc utiliseront le nouveau mélange d’engrais, ils verront des tubercules plus gros et en meilleure santé », a déclaré Wallace. « Cela aura un impact immédiat sur les revenus des producteurs, d’une manière très positive, tout en augmentant le tonnage de la matière première de manioc commercialisée par DADTCO. »

De Nouveaux Programmes Accompagnent le Mélange d’Engrais de TuberculesSelon les propos de Wallace, IFDC, en partenariat avec FGN et l’Etat de Taraba, a également lancé un

programme « médecin de champs » qui procure à la jeunesse une formation en application sans risques et effective de produits phytosanitaires dans les champs des petits exploitants agricoles. Le programme a été établi en collaboration avec deux membres importants de CropLife, Swiss Biostadt (un distributeur de produits phytosanitaires Syngenta) et HarvestField Industries Limited, avec l’assistance de détaillants d’intrants locaux. Cette initiative rassemble 47 jeunes agriculteurs sélectionnés dans huit zones du gouvernement local où le projet Cassava+ opère.

Un autre progrès accompli par le projet est le programme de distribution de tiges de manioc, qui a fourni 60 camions (plus de 7.000 paquet) de matériel végétal à des détaillants

d’intrants, en vue de les vendre aux producteurs de manioc de Taraba. Le coût de transport des tiges de manioc était subventionné par le Gouvernement de l’Etat de Taraba et par Cassava+.

Le projet Cassava+ (2010-2013) est financé par le Fond Schokland, qui a été établi par DGIS. Exécuté par IFDC et DADTCO, l’objectif du projet est de pourvoir un marché garanti aux petits producteurs de manioc, pour les aider à quitter l’agriculture de subsistance pour une production commerciale.

En outre, les activités de Cassava+ sont en train d’être étendues au Ghana, au Mozambique et au Sud Soudan. Les petits exploitants agricoles de la Province de Nampula au Mozambique travaillent actuellement avec IFDC et DADTCO pour produire des racines de manioc à transformer en gâteaux, pâte et farine de manioc, ainsi que dans d’autres produits à fins commerciaux, tel que Impala, la bière à base de manioc brassée par Cervejas de Moçambique, une succursale de SABMiller au Mozambique.

5 Du manioc en train d’être chargé dans un convoyeur AMPU pour traitement.

Au fur et à mesure que les producteurs de manioc utiliseront le nouveau mélange d’engrais, ils obtiendront des tubercules plus gros et en meilleure santé. – Scott Wallace, Représentant de l’IFDC au Nigeria

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L’IFDC Participe à un Salon International de l’Agroalimentaire au Togo

L’IFDC a activement participé au premier Salon International de l’Agroalimentaire de Lomé (SIALO), qui s’est tenu en Août, au Centre Togolais des Expositions et Foires. SIALO était organisé sous le patronage du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche au Togo.

L’exposition était organisée pour offrir des opportunités de mise en réseau, d’échanges d’affaires et de prestation de services parmi ceux impliqués dans l’agriculture, l’élevage et la pêche en Afrique de l’Ouest. SIALO a fait la promotion des PPP pour le développement durable de l’agriculture basé sur le marché (appuyant ainsi les initiatives de sécurité alimentaire de l’IFDC). Selon Daniel Tito Heatson Attikpo, Coordinateur de l’Evénement, le thème du SIALO, était “La Sécurité Alimentaire.”

Dans ses remarques d’ouverture, S.E. Ouro Koura Agadazi, Ministre Togolais de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a souligné l’importance d’initiatives telles que SIALO, qui peuvent contribuer à capitaliser sur les avancées du secteur agricole, en fournissant un forum d’information, de promotion et d’échange d’expériences et de savoir-faire. De tels événements devraient améliorer la compétitivité le long de chaînes de valeur du secteur agricole, ce qui pourrait ensuite générer la croissance et des emplois.

« Au cours du Sommet de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA) organisé en Juin 2012 à Lomé, les chefs d’Etats et de Gouvernements ont exprimé leurs préoccupations au sujet de la forte baisse de la production enregistrée au cours de l’année culturale 2011-2012 et de son impact sur la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, » a déclaré le Ministre Agadazi. « Un appel clair a été lancé à tous les Etats membres

5 S.E. Ouro Koura Agadazi, Ministre Togolais de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (au centre) s’adresse à Patrick Tèvi-Benissan (à droite), Chef d’Etat-Major du Togo, à l’événement de SIALO. En face d’eux se tiennent Ketline Adodo, Chargée de la Communication à IFDC, et Daniel Tito Heatson Attikpo, organisateur de SIALO.

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Un appel clair a été lancé à tous les Etats membres pour mobiliser les ressources et supprimer les obstacles à la mise en œuvre des projets identifiés dans le cadre du Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire. – S.E. Ouro Koura Agadazi

pour mobiliser les ressources et supprimer les obstacles à la mise en œuvre des projets identifiés dans le cadre du Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire. »

L’IFDC travaille à améliorer la sécurité alimentaire au Togo depuis la mise en place de sa première base de fonctionnement sur le continent à Lomé en 1987. En Août, le Ministre Agadazi et des représentants de l’IFDC ont signé un accord de services dans le cadre du Projet d’Appui au Développement de l’Agriculture au Togo (PADAT). PADAT est l’un des trois projets destinés à compléter le Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire du Togo (PNIASA), qui a été officiellement lancé en Février.

En vertu de cet accord, IFDC met en œuvre la composante GIFS de PADAT dans les cinq régions économiques du Togo (à savoir les régions Centrale, Kara, Maritime, des Plateaux et des Savanes). PADAT est un projet de quatre ans ciblant trois cultures – le maïs, le riz et le manioc. Il vise la diffusion de la GIFS et autres bonnes pratiques culturales dans les zones agricoles du maïs, du riz et du manioc pour intensifier la production et accroître les revenus au Togo. Le projet de 63,5 millions de dollars est financé par une alliance de bailleurs de fonds, dont le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et le Programme Mondial pour l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire (GAFSP).

Un autre projet à l’honneur était MIR Plus, une initiative conjointe de la CEDEAO et de l’UEMOA mise en œuvre avec l’assistance technique d’IFDC. MIR Plus facilite le développement d’un marché régional des

intrants agricoles en Afrique de l’Ouest pour accroître la disponibilité et l’accès des intrants agricoles à un prix abordable pour les petits exploitants agricoles. Le projet se concentre principalement sur les semences, les engrais et les produits phytosanitaires. Les activités du projet visent à : améliorer le contenu politique et réglementaire; appuyer les approches innovatrices qui permettront d’accroître l’utilisation des intrants comme moyen d’augmentation de la productivité; améliorer la disponibilité des informations de marchés aux agriculteurs et détaillants de la région ; et faire en sorte que les OP ont un meilleur accès aux intrants agricoles abordables et de qualité. DGIS finance l’assistance technique de l’IFDC à MIR Plus, tandis que les frais de fonctionnement sont pris en charge par les deux communautés économiques régionales (CER), avec une contribution de la DGIS.

5 Stand d’information de l’IFDC au premier Salon International de l’Agroalimentaire à Lomé, au Togo.

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Le projet de l’USAID intitulé “Programme de Renforcement du Secteur Coton en Afrique de l’Ouest” (WACIP - West Africa Cotton Improvement Program) vise à accroître les revenus dans les régions de culture du coton et à augmenter la valeur-ajoutée de la transformation du coton par des artisans et des égreneurs. Mis en œuvre par IFDC depuis 2006, le programme couvre le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad et le Mali, communément appelés les pays du C-4, ainsi que le Sénégal.

Pour atteindre les objectifs du programme d’augmenter les revenus des artisans au sein de ses pays cibles, USAID WACIP mène des activités artisanales en collaboration avec son partenaire technique, Aid to Artisans (ATA), une Organisation Non-Gouvernementale (ONG) internationale basée aux Etats-Unis. Depuis 2007, ces artistes ont été formés en techniques d’entrepreneuriat et de gestion, en règlements d’exportation et exigences de couleurs et de design. ATA les a également formés en méthodes modernes de production de textiles et d’adaptation des tissus localement tissés; et en moyens d’identification et de réduction des risques liés au métier et à

USAID WACIP Crée des Liens Commerciaux pour les Artisans de Textile

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l’environnement. ATA a appuyé la participation des artisans à des foires locales, régionales et internationales où ils ont exposés et vendus leurs produits.

Le projet a généré des résultats impressionnants. Aujourd’hui, ces artistes créatifs, doués dans la production et la commercialisation de produits artisanaux offrent au monde les meilleures gammes de textiles tissés à la main telles que le bogolan; l’appliqué, le batik, ainsi que des accessoires de décoration intérieure et de mode.

Pour appuyer cette initiative, USAID WACIP a assisté neuf entreprises artisanales en provenance du Bénin, du Burkina Faso et du Tchad à participer pour la troisième fois au Salon International de l’Artisanat de

Ouagadougou (SIAO) du 26 Octobre au 4 Novembre 2012. SIAO est une des foires artisanales les plus connues en Afrique. Lors des éditions de SIAO de 2008 et 2010, ces petites entreprises ont généré des ventes de plus de 300 produits cotonniers dont la valeur était estimée à près de 52.000 dollars américains.

Un autre objectif visé par SIAO 2012 était le renforcement des capacités des exportateurs à travers la création de liens de marché entre acheteurs et

producteurs. Cela débouchera, sans aucun doute, à la création de nouveaux liens de marché durables et permettra de générer davantage de ventes au profit de ces artistes. SIAO représente donc une opportunité d’affaires unique pour les entreprises artisanales des pays C-4, dans le cadre de l’accroissement de leurs revenus et par voie de conséquence, l’amélioration de leurs conditions de vie.

Plus de 700 nouveaux produits à base de coton ont été développés depuis les débuts de USAID WACIP, pour une valeur de plus d’un million de dollars de ventes réalisées aussi bien sur les marchés nationaux, régionaux qu’internationaux.

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5 (Toutes les photos et en face) : Des artistes des pays C-4 en train de créer des produits à base de coton comportant des couleurs et des motifs raffinés de qualité.

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L’Equipe Chaîne de Valeur de SEW Remporte le Premier Prix de Conception d’un Foyer Amélioré

Le projet Production d’Energie Durable à Travers le Reboisement et l’Agroforesterie (SEW) de l’IFDC favorise la production d’énergie durable à travers la reforestation et le développement des chaînes de valeur bois de chauffage et charbon. Les membres du personnel de ce projet visent également l’augmentation de la production responsable du bois de chauffage et du charbon, de la productivité, et des rendements; tout en diminuant les impacts négatifs sur l’environnement.

SEW appuie également la fabrication de foyers améliorés. Les méthodes de production d’inserts céramiques (revêtement) ont été normalisées, ce qui a permis d’améliorer la qualité des revêtements et l’efficacité thermique de 19 à 44 pour cent. Le gaz à effet de serre émis par les fourneaux ont également été réduites. SEW continue de travailler avec les fabricants pour augmenter la qualité et le taux de production.

L’équipe Chaîne de Valeur de SEW a récemment remporté le premier prix lors d’une compétition de foyers améliorés au Aprovecho Research Center (ARC) à Cottage Grove, dans l’Oregon, aux Etats Unis. Cette équipe de SEW s’est rendue aux Etats Unis

pour assister à deux formations en conception de foyers améliorés plus efficaces qui utilisent le charbon ou le bois. Leurs foyers, conçus en République Démocratique du Congo (RDC), ont été reconnus pour leur “meilleur conception” à Aprovecho. « Le premier prix est le résultat des efforts des membres de l’équipe SEW et de l’appui financier important de l’Agence Allemande de Coopération Technique [GIZ] », a

dit Aimé Kikuru, Expert en Chaîne de Valeur de SEW au niveau national, qui est basé en RDC. « Chacun des membres de l’équipe SEW a beaucoup appris à Aprovecho, notamment en ce qui concerne le système moderne portable de suivi des émissions du Centre. »

Depuis plus de 30 ans, des consultants de l’ARC procèdent à la conception et l’exécution de technologies améliorées de biomasse de cuisson et de chauffage au sein de plus de 60 pays de part le monde. Le Centre a été établi en 1976 et est dédié à la recherche, au développement et à la dissémination de technologies de fourneaux de cuisine propres, pour répondre aux besoins primaires des réfugiés, des gens et communautés démunis dans les pays en voie de développement. L’équipe SEW a également participé à la formation Combined Heat and Biochar à la Fondation Energie de Biomasse de l’Institut de Petites Exploitations Agricoles de la Nouvelle Angleterre (New England Small Farm Institute) de Belchertown, à Massachusetts, aux Etats Unis. « L’équipe SEW a acquis un certain nombre d’expériences intéressantes aux Etats Unis. Nous avons pu planter des arbres avec des groupes du secteur privé, participer au développement de chaînes de valeur et créer des liens positifs », a affirmé Kikuru.

5 Anselme Vwambale, consultant au projet SEW (devant à gauche) et Aimé Kikuru (deuxième à partir de la droite, rangée arrière) ont représenté SEW à la compétition des fourneaux de cuisine. Les autres membres de l’équipe sont de GIZ.

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SEW Organise une Formation en Production de Briques

5 Un four traditionnel de briques émettant des polluants atmosphériques au Burundi.

SEW favorise l’agroforesterie durable et les sources d’énergie renouvelable. Le projet vise également la diminution de la compétition dans l’utilisation des terres entre les secteurs de l’énergie et de l’agriculture, à travers l’augmentation de la production des arbres, de la productivité agricole et des revenus.

SEW travaille à améliorer les chaînes de valeur charbon et à enseigner les meilleures pratiques de fabrication de briques afin de réduire la consommation du bois et aussi de diminuer la pollution de l’air. En 2011, André de Vries, Expert en Technologie Céramique, a procédé à une mission d’étude au Burundi où il a développé un inventaire des travaux de briques existants. Les analyses de de Vries indiquent que la majorité des briques sont fabriquées à l’aide de méthodes traditionnelles, et que les fours trouvés sur terrain consomment extrêmement beaucoup d’énergie. La plupart des fabricants de briques ont peu ou pas de connaissance dans les méthodes avancées de production telles que l’utilisation de céramique. Réduire la quantité de bois utilisé pour cuire les briques peut avoir un impact économique important et diminuer sensiblement la déforestation, les GES et d’autres dommages environnementaux.

L’industrie des briques au Burundi, en RDC et au Rwanda est caractérisée par de nombreux sites de production traditionnelle de briques à petite échelle, quelques larges terrains de briques et peu d’unités de production de briques mécanisées.

La majorité des fours sont petits et inefficaces; peu d’entre eux ont la capacité de contenir plus de 20.000 briques. Les sites de production appartenant à des individus ont parfois des fours plus larges – pouvant contenir entre 20.000 et 250.000 briques. Les unités de production de briques mécanisées sont rares – et la plupart d’entre elles sont des reliques des activités de production de briques menées par les missionnaires il y a quelques décennies. Celles-ci souffrent du manque de maintenance et de pièces de rechange. Nombreux producteurs de briques sont ceux qui déterrent l’argile et l’utilisent ‘tel que’, sans aucune analyse ou formulation et ils n’utilisent aucune méthodologie de préparation (mélange et/ou homogénéisation). Les briques sont fabriquées manuellement, souvent avec des pâtes trop mouillées qui doivent alors sécher naturellement (à l’aide du soleil et de l’air). Par conséquent, la qualité des briques varie largement et la plupart des briques fabriquées de cette manière ne sont pas à la hauteur des standards élémentaires de dimension ou de longueur.

Les conseils de de Vries étaient que SEW devrait conduire une formation, qui créerait une base pour le

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développement de l’industrie de production de briques dans la région. Le voyage de de Vries était financé par le Dutch Manager Deployment Program (PUM). PUM connecte les entrepreneurs des pays en développement et des marchés en émergence à des experts seniors des Pays Bas ayant au moins 30 ans d’expérience dans un environnement d’affaires spécifique. Ces experts seniors contribuent volontairement avec leurs connaissances et compétences pour exécuter des projets de consultance à court terme.

Suite aux conseils de de Vries, SEW a organisé une formation de production et de cuisson de briques à Bujumbura, à l’intention de 60 participants de la région. Le Ministre Burundais de l’Energie et des Mines, Côme Manirakiza, a également assisté à la formation.

Il y a eu trois formations séparées, de cinq jour chacune, qui ont eu lieu en Août. Les formations étaient conduites par de Vries et Wim Pastoors, qui tous deux avaient préparé le matériel de formation en Français pour les participants.

La formation avait deux objectifs principaux, à savoir : • Fournir aux participants

l’information concernant la production de briques de bonne qualité et adaptées aux dimensions standard.

• Sensibiliser les participants sur la façon d’utiliser des fours à briques efficaces qui consomment moins de bois, produisent des briques de qualité et réduisent les dommages sur l’environnement.

Ces meilleures pratiques devraient garantir une réduction de 10 à 15 pour cent de la quantité de bois brûlé tout en améliorant la qualité des briques produites.

« Cette formation était une des nombreuses formations en production de briques organisées à grande échelle dans la région », a déclaré André de Groote, Coordinateur du Projet SEW et représentant résidant de l’IFDC au Burundi. « Les participants, dont des producteurs de briques, des architectes, des représentants de gouvernements, des banquiers et des professeurs d’universités constituaient une très bonne combinaison des maillons de la chaîne de valeur et étaient enthousiastes à bâtir davantage la chaîne suite à la formation. »

4 (En face) : Des participants à la formation visitent un four traditionnel de production de briques au Burundi.

3 (En haut à gauche) : Un feu alimenté dans un four traditionnel.

6 Les experts en technologie céramique du PUM, André de Vries et Wim Pastoors (deuxième et troisième à partir de la gauche), observent la qualité des briques en train de sécher, en compagnie des participants à une session de formation sur la production de briques au Burundi.

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Le Projet de Développement des Détaillants d’Intrants au Mozambique Améliore le Secteur Agricole L’économie du Mozambique est encore largement basée sur l’agriculture, et l’agriculture demeure essentielle pour stimuler la croissance économique en général et la réduction de la pauvreté. Près de 70 pour cent des 23 million d’habitants du pays vivent en milieu rural et sont largement dépendants de l’agriculture pour obtenir un emploi et des moyens de subsistance. Vu son importance pour l’économie du pays, le Gouvernement de la République Mozambicaine a mis en œuvre plusieurs programmes en vue de revitaliser et renforcer le secteur agricole.

Dans le cadre du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA) du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), le Mozambique aspire à atteindre un taux de croissance de la production agricole de six pour cent par an, en se concentrant sur la gestion des terres et de l’eau, l’adoption de technologies, le commerce et les liens commerciaux, ainsi que le renforcement des capacités. Une croissance significative dans l’utilisation des intrants agricoles pour améliorer les rendements est essentielle dans la poursuite des objectifs du PDDAA. Bien que le Mozambique autorise le secteur privé à s’engager dans la production, l’importation et la distribution des intrants agricoles et des produits récoltés, le système d’approvisionnement en intrants agricoles reste faible. La chaîne de commercialisation des intrants agricoles n’est pas développée, avec seulement quelques fournisseurs à l’échelon national et un petit nombre de détaillants

d’intrants localisés principalement dans les centres urbains de districts et de provinces. Les petits exploitants agricoles ont du mal à accéder aux intrants à des prix compétitifs.

Comme réaction à ses facteurs, l’IFDC a proposé le projet Mozambique Agro-Dealer Development (MADD) à AGRA en 2008, pour adresser les contraintes liées à l’approvisionnement en et à l’accès aux intrants agricoles par les agriculteurs des principaux districts des provinces de Manica et de Tete au Nord du Mozambique. Les contraintes ont eu un impact sévère sur les rendements agricoles et les revenus des agriculteurs dans ces zones.

Pour atténuer ces contraintes, le projet a proposé le développement d’un réseau de distributeurs d’intrants dans les marchés urbains, semi-urbains et ruraux; le renforcement de la chaîne d’approvisionnement en intrants à Manica et Tete; et la formation des détaillants d’intrants membres des associations au sein des provinces. MADD a également travaillé à : développer le mouvement et la livraison efficaces des intrants par le renforcement des compétences en marketing et relations d’affaires entre les opérateurs de la chaîne d’approvisionnement en intrants; améliorer l’accès au crédit commercial; et le transfert de la production végétale et des technologies d’utilisation des intrants pour en créer la demande.

Le soutien financier apporté par AGRA a permis au projet MADD de bâtir un réseau organisé du secteur privé des détaillants d’intrants formés, ce qui a conduit à une répartition plus efficace des intrants agricoles aux petits agriculteurs. Le projet a contribué avec succès à l’intensification agricole dans les deux provinces ciblées.

L’objectif primordial de MADD était de contribuer à l’intensification de la production agricole dans les provinces cibles par l’amélioration de l’accès à des intrants de qualité par les agriculteurs à un prix abordable et au bon moment. Ce but a été accompli à travers l’appui aux agriculteurs par le projet. D’autres avantages générés à travers ce soutien incluaient l’accroissement de l’utilisation ou de l’adoption des intrants

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5 Un travailleur emballe des sacs d’engrais à la Compagnie Mozambicaine des Engrais à Gondora.

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agricoles qui améliorent les rendements par les agriculteurs ciblés par le projet; la promotion de technologies de production de cultures durables; et les opportunités de créer des réseaux d’affaires, ce qui a généralement eu comme résultat une réduction des coûts de marketing des produits agricoles dans les marchés ruraux.

Les principaux objectifs de MADD étaient d’augmenter la disponibilité des intrants agricoles à travers une chaîne de marketing des intrants élargie et renforcée (des producteurs aux grossistes aux détaillants d’intrants); réduire les coûts de transaction des intrants agricoles et améliorer la fourniture des intrants de qualité aux agriculteurs; et augmenter l’adoption de meilleures technologies agricoles pour augmenter les rendements des cultures et les revenus des agriculteurs.

Le projet MADD a complété beaucoup d’autres projets de l’IFDC qui opéraient au Nord du Mozambique, y compris le programme des bons d’engrais financé par l’Union Européenne (UE) et mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le projet de renforcement du marché des intrants agricoles (Agricultural Input Market Strengthening - AIMS) financé par l’USAID et le projet d’Intensification du Maïs au Mozambique (MIM) financé par l’industrie. Le caractère unique de MADD venait de sa capacité à attirer et à impliquer le secteur privé de façon active dans la fourniture des intrants agricoles aux petits exploitants agricoles à travers l’amélioration des activités de renforcement des capacités pour tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement. MADD a également réussi à lier ces acteurs aux institutions financières, créant ainsi des partenariats d’affaires prospères et la durabilité à long terme.

Les Accomplissements du Projet MADD • 384 détaillants d’intrants ont été formés et mis en

réseau. • 19 fournisseurs de semences et d’engrais, y compris

une usine locale de mélange d’engrais, ont été reliés à des détaillants d’intrants.

• 225 champs de démonstration ont été conduits.• 192.000 agriculteurs ont commencé à utiliser des

semences améliorées et des engrais, ainsi que les pratiques de gestion des cultures recommandées.

• 5.596 tonnes d’engrais et 3.883 tonnes de semences améliorées ont été vendus à travers les détaillants d’intrants de la zone du projet.

• 13 associations commerciales de détaillants d’intrants agricoles ont été créées au niveau des districts. Des associations fonctionnant de manière effective ont permis de convaincre les détaillants d’intrants agricoles de vendre des semences certifiées par le Gouvernement dans les zones rurales où le travail des services de vulgarisation gouvernementaux existants est limité.

• A travers un fond de garantie de crédit, 158 détaillants d’intrants ont pour la première fois eu accès au crédit (268.722$) octroyé par des institutions financières.

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Des sacs de semences et autres intrants agricoles sont stockés dans l’entrepôt d’un détaillant d’intrants à Chimoio.

5 En tant que résultat des activités du projet MADD, 5.596 tonnes d’engrais ont été vendus dans les zones cibles du projet.

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Les Succès de AIMS II Sont Essentiels à AIMS III

La deuxième phase du projet Agricultural Input Market Strengthening (AIMS II) a tiré parti des réalisations et partenariats établis durant la période de AIMS I, qui a commencé en 2006 et a été mis en œuvre jusqu’en 2009 lorsque AIMS II a commencé. AIMS II a pris fin le 30 Septembre 2012; les activités durant l’exercice financier 2012 visaient à former les détaillants d’intrants existants et en identifier des nouveaux; faire le suivi et procéder à la récolte sur les sites des champs de démonstrations de la GIFS; et planifier AIMS III (Octobre 2012 à Septembre 2014).

Le projet qui a été mené dans les corridors de Beira et Nacala au Mozambique comprenait les provinces de Manica, Nampula et Sofala. Au cours de l’exercice 2012, AIMS a offert ses services à des milliers d’agriculteurs, aussi bien qu’à des agents de vulgarisation et des détaillants d’intrants. Cependant, certaines activités n’ont pas été exécutées à cause de retards de pluies saisonnières au Centre du Mozambique et de retards de plantations en 2011. Au Corridor de Nicala, 149 réunions/formations ont été organisées à l’intention de 2.480 agriculteurs (dont 1.182 femmes). Huit agents de vulgarisation du Gouvernement et 25 détaillants d’intrants ont également été formés. Au cours de ces formations, les détaillants d’intrants et les agents de vulgarisation ont discuté de questions clés et échangé des informations sur les réactions du maïs aux engrais, la disponibilité de marchés d’engrais et les résultats des champs de démonstration.

Dans un effort continu d’accroître et d’étendre l’utilisation d’intrants agricoles modernes en conjonction avec la GIFS, 48 parcelles de démonstration dans le Corridor de Nacala et 41 dans celui de Beira ont été établis. Parmi ces derniers, respectivement 10 et 19 ont été récoltés. Les rendements et les marges brutes ont été calculés au cours du quatrième trimestre de l’exercice. Au Corridor de Nacala, le traitement T6 (fèves de velours, niébé et pois cajans fertilisés avec 100 kg de NPK et 100 kg d’urée) ont généré les rendements et marges brutes les plus importants. Au Corridor de Beira, le traitement T2 (maïs et pois cajans fertilisés avec 100 kg de NPK et 100 kg d’urée) a généré les meilleurs résultats.

Deux journées école-champs ont été organisées au cours de l’exercice 2012, en collaboration avec des agents de vulgarisation du Gouvernement. Le personnel de AIMS a assisté 2.891 agriculteurs bénéficiaires et 14.455 agriculteurs bénéficiaires indirects de 10 districts. Près de 40 pour cent de ces agriculteurs étaient des femmes. En outre, 63 détaillants d’intrants (dont huit pour cent étaient des femmes) et 33 agents de vulgarisation (24 pour cent de femmes) ont assisté à des activités de l’IFDC. Au Corridor de Beira, l’expansion de la plateforme SIM à travers l’utilisation de technologies Esoko a continué. Les détaillants ont vendu plus d’intrants grâce aux interventions du projet AIMS et à l’utilisation accrue de SIM.

Des efforts de collaboration avec les organisations partenaires ont continué au cours de l’exercice 2012, dans le souci de promouvoir davantage la GIFS et l’agriculture de conservation. L’université de l’Etat du Michigan et la Mission de l’USAID ont joué un rôle clé dans ces activités.

5 Des clients achètent des intrants agricoles chez un détaillant au Mozambique.

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En Avril 2012, une délégation de l’USAID a visité des sites du projet au Corridor de Beira pour évaluer les progrès accomplis jusqu’alors, et discuter de nouveaux opportunités, défis et de la marche à suivre. Suite à cette visite, l’USAID a demandé à l’IFDC de soumettre une note de concept pour la continuation de AIMS pendant deux années supplémentaires et de continuer à poursuivre les objectifs de AIMS (avec quelques modifications clés) dans les corridors de Beira et Nacala.

Principales Activités du Projet Les six activités conduites durant le projet AIMS II comprenaient :

Activité 1. Transfert des technologies de la GIFSLe développement et l’adoption de pratiques agricoles améliorées est essentielle pour augmenter avec succès la productivité agricole de manière durable. La GIFS s’est avérée être une approche à faible coût et d’un impact important dans l’augmentation de la productivité des cultures en ASS. Compte tenu des faibles niveaux de fertilité des sols du Mozambique, l’adoption de la GIFS peut conduire à l’augmentation durable de la productivité agricole et des revenus des petits exploitants agricoles. Par conséquent, il était primordial que l’Institut de Recherche Agronomique du Mozambique, les agents de vulgarisation de chaque Directeur Provincial de l’Agriculture et les détaillants d’intrants soient formés en technologies de

la GIFS afin de les transférer avec succès aux petits exploitants agricoles. Ceci a été accompli à travers des activités de démonstration et d’apprentissage participatif et la collaboration avec les détaillants d’intrants. La plupart des petits exploitants agricoles au Mozambique ont une expérience très limitée en semences améliorées et engrais minéraux. Leur connaissance en bonnes pratiques culturales est également limitée et les agriculteurs ont besoin d’être formés à travers les démonstrations et la vulgarisation. Malgré l’augmentation de l’utilisation de semences améliorées, sans l’approvisionnement adéquat en éléments nutritifs, les semences ne généreront pas les résultats souhaités; les semences améliorées ne peuvent réaliser leur plein potentiel de rendement que si des engrais sont appliqués. De plus, l’utilisation de semences améliorées sans engrais va accélérer l’épuisement des éléments nutritifs du sol, ce qui conduit à la dégradation des sols. En outre, si les agriculteurs ne réalisent pas les rendements promis avec l’utilisation de semences améliorées (parce que non combinées avec l’utilisation accrue des engrais), ils seront moins susceptibles de continuer à les utiliser.

Activité 2. Renforcement de la chaîne d’approvisionnement en intrants et développement des détaillants d’intrants dans les zones ruralesLe système de marketing des engrais prévalant au Mozambique dépend fortement des importations contrôlées par quelques entreprises privées et une usine de mélange d’engrais récemment établie. Il existe

5 Une boutique d’intrants agricoles à Nhamatanda, au Mozambique.

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5 Les détaillants formés sont capables de fournir à leurs clients agriculteurs d’importantes informations sur les produits en vente.

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approximativement 250 points de vente/détaillants d’intrants; et avant le projet AIMS, ils étaient surtout localisés dans les marchés des villes les plus importantes. Le réseau des détaillants d’intrants est généralement petit et non-organisé; ce qui rend difficile l’accès aux semences améliorées et aux engrais pour les petits exploitants agricoles dans les zones rurales. La vente de tout surplus de production est également difficile pour les petits exploitants agricoles pour des raisons similaires. Dans la plupart des zones, les agriculteurs doivent voyager sur 30-40 kilomètres (km) ou plus pour acheter des intrants agricoles et/ou vendre leurs surplus de récoltes. De telles longues distances non seulement augmentent les coûts des intrants et de la vente des récoltes mais aussi découragement ou empêchent les agriculteurs d’utiliser les intrants modernes et d’augmenter la productivité de leurs cultures.

Activité 3. Réformes et régulations politiques du secteur des intrantsUn environnement politique favorable et propice au développement du secteur privé est essentiel en ASS. Actuellement, il n’existe pas de systèmes de contrôle des prix ou de la vente des engrais au Mozambique; il n’y a pas non plus de lois portant sur les engrais ni une autorité de régulation des engrais. Le développement de marchés des intrants est considéré comme une responsabilité du secteur privé. Dans de telles conditions, il n’y a pas non plus de contrôle/assurance de la qualité et l’importation de fertilisants de mauvaise qualité ou d’engrais altérés ne peut être arrêtée. En raison de connaissances insuffisantes des produits, les détaillants et les agriculteurs ne parviennent pas souvent à acheter les produits appropriés et souffrent de mauvais résultats. Par conséquent, il est important d’appuyer le Gouvernement avec l’introduction et

l’adoption d’une législation appropriée et la mise en place d’une autorité chargée des engrais pour faire respecter la législation sur les engrais.

Activité 4. Renforcement du SIML’information sur le marché fiable et actuelle est très utile dans le processus de prise de décision et lors des négociations des prix dans le business. Elle est essentielle à la réforme politique et à la sensibilisation des consommateurs et une condition préalable à la transparence du marché. Au cours des trois dernières années, le Ministère de l’Agriculture a exécuté SIMA, un projet d’information du marché avec bailleurs et financement. Cependant, ce projet visait surtout les prix des produits de la récolte et n’abordait pas les intrants agricoles. Il est extrêmement difficile d’obtenir l’information fiable sur les prix des engrais et/ou leur disponibilité au Mozambique. Dans le contexte d’autres projets et en étroite collaboration avec le COMESA et l’EAC, l’IFDC est actuellement en train d’étendre sa plateforme AMITSA SIM au Mozambique. La Plateforme pour la Recherche et l’Innovation Agricole au Mozambique s’appuiera sur cette activité en cours.

Activité 5. Renforcement des associations de commerçants d’intrants agricolesL’expérience de l’IFDC dans de nombreux pays a prouvé que lorsque les détaillants d’intrants sont organisés au sein d’associations professionnelles qui fonctionnent, ils peuvent regrouper les commandes, réduire les coûts à travers l’achat conjoint et organiser des formations pour professionnaliser leur business. Une association peut également plaider pour la création d’un environnement politique favorable pour le développement du marché des intrants.

Activité 6. Système de bons d’engrais et de semences pour les agriculteurs démunisVouchers for fertilizer and seed provide incentives to Les bons d’engrais et de semences constituent un encouragement à investir dans les intrants agricoles modernes et fournissent un appui au pouvoir d’achat. De tels encouragements à court terme sont essentiels au Mozambique parce que les agriculteurs ne sont pas encore habitués à utiliser les technologies améliorées et ils ne sont pas motivés à acheter des intrants agricoles chers avant d’en avoir expérimenté les avantages. Sur demande du Ministère de l’Agriculture, un programme d’incitatifs financiers basé sur le système des bons d’engrais et de semences a été conçu pour la saison culturale 2008-2009. Il n’a cependant pas été mis en exécution à cause du manque de fonds suffisants. Au cours de la saison culturale 2009-2010, avec l’appui financier de l’UE et de la FAO, et l’appui technique de l’IFDC, un système de bons d’engrais et de semences a été mis en œuvre et a bénéficié à 25.000 agriculteurs de zones sélectionnées. Les objectifs clés étaient d’améliorer l’accès au marché mondial des engrais par le secteur privé; arriver à réduire les coûts à travers les économies d’échelle et d’autres gains efficaces lors de l’envoi, manutention, du stockage et transport terrestre; développer la chaîne d’approvisionnement des engrais et semences, qui implique les importateurs, les usines de mélange, les grossistes et les détaillants; créer la demande parmi les agriculteurs; et développer les capacités de transfert de technologies, tout en s’assurant que les agriculteurs adoptent les technologies des engrais et des semences améliorées. Des plans ont été élaborés pour poursuivre et étendre le programme à tout le pays.

Objectifs du Projet : • Augmenter la disponibilité des intrants

agricoles (engrais, semences améliorées et produits phytosanitaires) dans les corridors de Beira et Nacala.

• Augmenter l’adoption de pratiques culturales modernes par les petits exploitants agricoles pour les cultures essentielles des corridors de Beira et Nacala.

• Réduire les coûts des engrais et des semences pour les petits exploitants agricoles tout en améliorant l’accès aux marchés des intrants.

• Augmenter la productivité de certaines cultures des zones cibles.

• Améliorer la commercialisation dans l’agriculture à petite échelle grâce à la création de liens avec les marchés des intrants/produits.

• Créer un système d’approvisionnement en intrants très fonctionnel.

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l’USAIDMesure les

de SerreGaz

Le Projet

Emissions

5 Ramzan Ali, un riziculteur du district de Barisal, est très content de la quantité élevée de sa récolte de riz paddy résultant de la technologie de PPE.

4 (En face) : L’entrepreneur Nazma Sultana (à gauche), une productrice de briquettes d’urée qui connaît du succès à Sadar upazila, à côté de sa machine à briquettes, avec des membres de sa famille qui travaillent dans son magasin.

AAPIde

de à Effet

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travers une nouvelle composante du projet de l’USAID Accelerating Agriculture Productivity Improvement (AAPI) favorable

au climat, l’IFDC est à la recherche de moyens de mitiger les émissions de GES résultant de la riziculture des marais au Bangladesh. AAPI va quantifier les avantages d’utiliser la technologie de PPE liés à l’environnement et bâtir la capacité nationale du Bangladesh à incorporer des activités de changement climatique dans ses programmes de développement. La nouvelle activité intègre l’Initiative Mondiale de Changement Climatique du Gouvernement Américain dans son initiative Feed the Future (FtF). Le Bangladesh est un pays prioritaire des deux initiatives.

Les champs de riz représentent 85 pour cent des terres agricoles du Bangladesh et émettent du gaz à effet de serre de dioxyde de carbone, méthane et d’oxyde nitreux. En outre, l’utilisation inefficace des engrais dans la riziculture augmente les émissions d’oxyde nitreux et d’oxyde nitrique. On estime

que les champs de riz sont responsables de 9 à 13 pour cent des émissions de GES mondiales. De plus, le ruissellement de l’azote et du phosphore peut sévèrement affecter les habitats des zones humides et côtières.

« Le PPE est susceptible de réduire considérablement les émissions de GES, en particulier les émissions d’acide nitreux et d’acide nitrique, ce qui va mitiger davantage le changement climatique en réduisant les pertes par volatilisation d’ammoniac et le processus de nitrification dans les zones humides de manière significative », a déclaré Dr Upendra Singh, scientifique principal en modélisation des systèmes (fertilité des sols). La plupart des riziculteurs pratiquent l’épandage de l’urée (l’engrais à base d’azote le plus fréquemment utilisé) directement dans les eaux de crue de riz irrigué. Il en résulte des inefficacités dans l’absorption de l’azote, avec seulement un tiers de l’azote appliqué qui est utilisé par le riz.

Le PPE est une technologie à la fois simple et innovatrice qui permet d’améliorer l’efficacité d’absorption de l’azote appliqué par les cultures. Lorsqu’utilisé sur le riz irrigué, le PPE implique le placement de briquettes d’engrais de 1 à 3 grammes à une profondeur de 7 à 10 centimètres, peu après la transplantation du riz. Le PPE permet d’augmenter l’efficacité de l’utilisation de l’azote parce que la majeure partie de l’engrais azoté reste dans le sol, près des racines des plantes, où il est absorbé plus efficacement. Les avantages de la technologie sont importants – l’augmentation du rendement des cultures est de 20 en moyenne, les pertes d’azote sont

réduites d’environ 40 pour cent et l’on réduit l’utilisation d’engrais de 35 pour cent.

« AAPI fait l’extension de la technologie de PPE à plus d’un million d’hectares (ha), avec l’implication de 2,5 million d’agriculteurs », a déclaré John Allgood, Directeur de la Division EurAsie d’IFDC. « Au total, la technologie de PPE est utilisée pour augmenter sur plus de 12 pour cent des terres de culture du riz du Bangladesh. La technologie PPE aide à augmenter les rendements et à réduire les coûts de fertilisation. Elle contribue également à réduire les impacts négatifs sur les écosystèmes du Bangladesh et contribue ainsi à la résistance du pays aux changements climatiques. »

La nouvelle composante du projet déterminera les taux d’émission d’oxyde nitreux et d’oxyde nitrique et l’effet de technologies à ressources efficaces telles que le PPE à mitiger les émissions et augmenter la production. L’IFDC a récemment conçu et construit des chambres GES qui prennent continuellement et à long terme des mesures de la quantité de protoxyde d’azote et d’oxyde nitrique libérés du sol au cours de la production du riz et aussi durant les périodes de jachère. Compte tenu de l’efficacité du système et de la fiabilité des résultats constatés à ce jour au cours

des essais conduits par l’IFDC, ces chambres peuvent être utilisées dans divers systèmes de culture et conditions de terrain au Bangladesh et dans d’autres pays. La collecte des données débutera au Bangladesh au cours de la saison 2013 Boro (irriguée).

En outre, le projet permettra de renforcer les capacités des instituts de recherche agricole du Bangladesh pour mesurer les pertes d’azote et les émissions de GES, et développer des programmes de recherche qui abordent les questions du changement climatique. Les partenaires de l’IFDC incluent le Bangladesh Rice Research Institute, l’Université Agricole du Bangladesh et d’autres universités de recherche, le Ministère de l’Agriculture du Bangladesh (MoA), son Département de Vulgarisation Agricole et les organisations du secteur privé.

au

EmissionsBangladesh

A

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Le Projet AAPI de l’USAID Introduit un Applicateur PPU plus Efficace

Au Bangladesh, 1,7 millions d’agriculteurs utilisent le PPE sur 1,2 millions d’hectares de cultures, principalement le riz. Cette technologie est utilisée depuis des années dans le pays, et permet d’assurer la sécurité alimentaire pour environ 2,7 millions de Bangladais par an. Le PPE a également été testé dans plusieurs autres pays d’Asie et est actuellement en cours de diffusion aux agriculteurs africains à travers un certain nombre de projets de l’IFDC.

Le PPE (ou PPU lorsque seule l’urée est appliquée) est conçu pour remplacer la méthode généralement inefficace d’épandage des engrais, par le placement précis d’une briquette de 1,8 à 2,7 grammes d’urée dans le sol, à proximité de la zone des racines. Cette application unique permet de réduire l’utilisation totale de l’urée de 35 pour cent, tout en augmentant les rendements de 20 pour cent. Dans la zone du projet AAPI, cela s’est traduit par un supplément de 507.000 tonnes de la production de riz en 2012. La valeur moyenne par hectare supplémentaire réalisée par les agriculteurs en 2012 était de 193 $.

L’épargne atteinte par le Gouvernement du Bangladesh (GdB) est tout aussi importante. Avec la réduction de l’utilisation de l’urée, le GdB a subventionné 74.000 tonnes d’urée en moins au cours de 2012, et a ainsi économisé plus de 29 millions de dollars de subventions d’urée. Et avec la réduction de la pression sur la production nationale d’engrais, près de 39 millions de pieds cubes de gaz naturel ont été conservés ou disponibles pour d’autres usages tels que l’électricité.

Mais même avec autant d’avantages confirmés du PPE, un obstacle majeur demeure. Presque tous les agriculteurs qui utilisent la méthode PPU appliquent les briquettes manuellement, ce qui est physiquement épuisant et peut nécessiter des ressources supplémentaires de main-d’œuvre. Les agriculteurs qui sont physiquement incapables de fertiliser avec ce processus ou sont incapables de payer des travailleurs saisonniers finissent simplement par éviter la technologie, quels que soient ses avantages ultimes. Conscients de ce défi, les autorités du Gouvernement Bangladais et l’IFDC travaillent pour promouvoir l’élaboration d’un applicateur plus efficace qui facilitera la tâche d’application PPU dans les rizières.

5 L’Honorable Matia Chowdhury (au centre, à droite), Député et Ministre de l’Agriculture, distribue des applicateurs PPU améliorés à des agriculteurs lors de l’Atelier AAPI pour la Distribution des Applicateurs. Le Secrétaire au Ministère de l’Agriculture Hossain Monzur (au centre, à gauche), le Directeur de Mission de l’USAID au Bangladesh Richard Greene (à gauche) et la Représentante Résidente de l’IFDC Ishrat Jahan (à droite) ont également participé aux cérémonies tenues en Août.

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Ces dernières années, les instituts de recherche et universités du Bangladesh ont développé plusieurs types d’applicateurs, plus ou moins avec succès. Bien que tous ces efforts aient été considérés comme avancés à l’époque, aucun des modèles n’étaient assez faciles à utiliser ou assez précis pour l’adoption à grande échelle, en particulier dans la production du riz irrigué. Pour compliquer davantage le problème, comme le PPE se propage vers l’Afrique, des régions et types de cultures pourraient exiger différents applicateurs, chacun adapté à l’utilisation sur différents types de sols.

En 2012, l’IFDC a redoublé d’efforts en mettant en place un programme spécial pour soit améliorer les modèles existants, soit concevoir un nouvel applicateur plus performant. En Juin, un nouveau modèle de type injecteur a été soumis à des essais en laboratoire et sur le terrain. Avec le soutien multilatéral pour le nouveau modèle, l’applicateur a été présenté au public lors d’un atelier au sein du Conseil de Recherche Agricole du Bangladesh en Août. L’applicateur léger, efficace et facile à utiliser a reçu les éloges des dignitaires du GdB et de l’USAID.

« Je remercie l’IFDC pour le développement de cette applicateur. Il nous fera gagner du temps, et épargner en terme de coûts de la main-d’œuvre et alléger les déboires des agriculteurs dans une certaine mesure », a déclaré le Ministre Bangladais de l’Agriculture Matia Chowdhury,

qui était défenseur ardent pour un applicateur PPU plus efficace dans la production de riz irrigué.

Au cours de l’événement, les scientifiques d’AAPI ont réitéré les avantages de l’applicateur aux agriculteurs, qui ont la possibilité de contrôler facilement l’applicateur pour enfouir des briquettes à 7 - 7,5 centimètres sous la surface du sol dans la rizière. « Les agriculteurs n’ont pas besoin de se pencher lors de l’utilisation de la technologie, ce qui permettra d’économiser 15-20 pour cent du temps actuellement nécessaire à l’application des briquettes. »

Comme particularité de l’inauguration, 50 agriculteurs ont reçu des applicateurs gratuitement. Saluant le rôle de l’IFDC dans le développement du PPE au Bangladesh, le Ministre Chowdhury a parlé de l’avenir, « du jour où les scientifiques développeront un applicateur automatique pour assurer une plus grande efficacité et économiser encore plus de temps. Les agriculteurs du pays ont longtemps peiné pour nourrir le pays, les scientifiques jouent un rôle crucial en rendant les efforts de ces agriculteurs moins difficiles, à travers le développement de nouvelles technologies ».

Le Secrétaire à l’Agriculture Monzur Hossain a parlé de « progrès révolutionnaire » en faisant référence au développement du nouvel applicateur. Sur l’utilisation du PPU dans la production de riz du pays, il a noté que

5 Le placement manuel des briquettes d’engrais PPU (à gauche) est en train d’être remplacé par l’utilisation d’un applicateur amélioré récemment introduit aux agriculteurs Bangladais (à droite).

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la réduction de 35 pour cent dans l’utilisation de l’urée s’est traduite par des économies substantielles tant en subvention des coûts que dans les provisions de gaz naturel. « Le gaz naturel économisé peut être utilisé pour produire de l’électricité », a ajouté Hossain.

La Représentante Résidente de l’IFDC au Bangladesh, Ishrat Jahan, a déclaré que l’IFDC continuera à améliorer l’applicateur. Jahan a indiqué qu’un processus est en cours pour incorporer un appareil dans le nouvel applicateur, de sorte que les briquettes PPU pourront être appliquées tout en assurant l’espacement approprié dans la rizière. En qualifiant AAPI de « projet très efficace », le Directeur de Mission de l’USAID Richard Greene a affirmé que le projet de l’IFDC contribue à accélérer la croissance économique et agricole du Bangladesh en améliorant les rendements de riz, les économies sur l’engrais et en réduisant les coûts de production du riz. « Il est également bon pour l’environnement », a-t-il déclaré.

Des efforts parallèles continuent en ASS, où des projets d’IFDC mènent au développement d’un applicateur spécialement conçu pour pénétrer les sols secs, durs trouvés dans de nombreuses régions du continent. Avec l’une de ses premières subventions, le Virtual Fertilizer Research Center (VFRC), un institut collaborant avec l’IFDC dans le développement de technologies basé à Washington, D.C., est également en train de superviser et financer le développement d’un applicateur automatique.

Etant donné que le riz est l’aliment de base pour plus de trois milliards de personnes - près de la moitié de la population mondiale - les progrès technologiques qui améliorent l’efficacité et les rendements, tout en protégeant l’environnement sont plus importants que jamais dans la promotion de la sécurité alimentaire mondiale.

5 Une délégation de haut niveau de l’USAID a visité le projet AAPI dans le district de Jessore du Bangladesh. La délégation était composée de Paul Weisenfeld (debout), assistant de l’administrateur du Bureau pour la Sécurité Alimentaire de l’USAID, Denise Rollins (assise à la droite de Weisenfeld), administrateur principal adjoint de l’USAID en Asie, et à sa gauche, Richard Greene, directeur de mission de l’USAID au Bangladesh, et d’autres fonctionnaires.

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Dr. Rajiv Shah, Administrateur de l’USAID, était conférencier principal à l’occasion de la remise du Prix Mondial de l’Alimentation 2012 au Symposium International de Dialogue Borlaug. Il a également participé au panel « Partenariats et Priorités : Transformer

l’Agenda Mondial de la Sécurité Alimentaire », qui mettait en exergue le rôle des partenariats et leur importance pour relever les défis liés à la faim dans le monde.

L’IFDC travaille sur des projets financés par l’USAID dans 12 des 20 pays FtF du Gouvernement Américain. Le projet AAPI de l’USAID capitalise sur les succès des travaux de l’IFDC au Bangladesh au cours des 35 dernières années. L’IFDC a introduit la technologie de PPU au Bangladesh, et cette dernière continue d’avoir un impact immense sur les rendements. Shah s’est exprimé sur les succès du PPU au Bangladesh en disant :

« J’ai raconté l’histoire de nos activités au Bangladesh, où le placement profond de briquettes d’urée a aidé dans la transformation de 627.000 hectares de terre, ce qui a conduit au tout premier surplus de production du riz dans l’Etat le plus pauvre du pays. Cette innovation est à la fois simple et effective. Au lieu d’appliquer de l’urée, un engrais d’azote, sur le sol – où 70 pour cent est perdu dans le ruissellement et dans l’atmosphère – il est compacté en briquettes et enfoui près des racines des plantes, où l’azote est libéré lentement.

« Pour aider à réaliser ce potentiel dans le monde entier, nous avons changé notre approche fondamentalement – en augmentant les investissements dans la recherche de pointe, en offrant directement l’appui institutionnel aux universités et instituts privés, et en formant la génération d’experts future.

« Bien que les technologies agricoles – telles que les semences et engrais – représentent l’essentiel de nos investissements dans la recherche, nous sommes en train d’élargir notre champ d’action à la science par d’autres voies innovatrices. »

Le regretté Prix Nobel, Norman Borlaug, fondateur du Prix Alimentaire Mondial et ancien membre du Conseil d’Administration de l’IFDC, a qualifié les semences améliorées de « catalyseur qui a déclenché la révolution verte » et les engrais minéraux de « carburant » qui l’a alimentée. En raison de ses réalisations dans la réduction de la faim, de la famine et de la misère dans le monde, il est dit que Borlaug « a sauvé plus de vies que toute autre personne qui ait jamais vécu ». Son travail se poursuit à travers le Prix Mondial de l’Alimentation.

Focus sur le PPU dans un Discours de l’Administrateur de l’USAID lors du Prix Mondial de l’Alimentation

Dans un commentaire sur le blog du Club de Lecture de l’USAID, l’Administrateur Shah a parlé de The Alchemy of Air, un livre de Thomas Hager sur le procédé Haber-Bosch. (Hager était conférencier à la cinquième Conférence Commémorative de Travis P. Hignett d’IFDC en 2009.) « Ce livre...nous rappelle le hasard ou serendipity de la recherche scientifique. Il porte sur l’invention d’engrais azotés fixes, une seule invention unique qui a considérablement amélioré la production alimentaire et a contribué à soutenir la croissance massive de la population des 70 dernières années.

« En pensant aux engrais, ‘changer le monde’ n’est peut-être pas ce qui nous vient à l’esprit en premier lieu. L’engrais a pourtant rendu possible la vie moderne aujourd’hui. En rétrospective, il est l’une des innovations technologiques les plus importantes du 20ième siècle.

« La façon d’appliquer les engrais à base d’azote varie. Lorsque surexploités, ils peuvent avoir d’importantes incidences négatives sur les écosystèmes locaux. Dans certains pays comme la Chine, près de 160 kilogrammes par hectare sont utilisés, tandis qu’aux Etats Unis, le nombre était de 60 ou 70 kilogrammes il y a quelques années.

« Ensuite, il y a les pays qui n’utilisent pratiquement pas d’engrais. En Afrique Subsaharienne ou en terre sèche d’Asie du Sud – où la plupart des agriculteurs les plus pauvres du monde ont du mal à produire suffisamment de nourriture pour nourrir leurs familles – on utilise à peu près 8 kilogrammes par hectare.

« Là où les engrais ne sont pas utilisés, on voit des enfants dormir affamés tous les soirs et une augmentation du nombre d’enfants souffrant d’un retard de croissance par rapport aux 30 ou 40 dernières années. Lorsque les enfants ne reçoivent la nutrition adéquate, leurs cerveaux ne se développent pas; et ils ne peuvent ni apprendre, ni contribuer à la société dans la mesure de leurs capacités. Ainsi, l’histoire de l’application d’engrais et les disparités de cette application est aussi l’histoire de conséquences à la fois environnementales et humaines. »

5 Photo utilisée avec l’aimable autorisation de agwired.com.

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Le projet Développement du Marché dans le Secteur des Engrais au Bangladesh (Katalyst II) a poursuivi les travaux du premier projet Katalyst. Il a été mis en œuvre dans le cadre du Ministère du Commerce du GoB par Swisscontact, GIZ International Services et l’IFDC.

Katalyst II était financé conjointement par la Direction Suisse du Développement et de la Coopération, le Département du Royaume Uni pour le Développement International, l’Agence Canadienne de Développement International et l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas.

Katalyst I a été exécuté de Janvier 2010 à Septembre 2011. Le projet a ensuite connu une période de prolongation jusqu’en Août 2012 (Katalyst II). Initialement, l’IFDC a mené une évaluation approfondie du marché des engrais en mettant l’accent sur l’identification des obstacles politiques, réglementaires et techniques qui constituent une entrave au développement de marché solide. La prolongation a été approuvée pour aider à renforcer le Bangladesh Fertilizer Association (BFA) à travers la mise en place d’un SIM.

La BFA est une organisation professionnelle à but non lucratif qui regroupe et représente tous les secteurs de l’industrie des engrais, y compris les fabricants, les importateurs, les exportateurs, les agences d’approvisionnement, les distributeurs et les détaillants d’intrants.

Un Protocole d’Accord signé entre l’IFDC et la BFA est entré en vigueur en Décembre 2011 et restera en vigueur jusqu’en Novembre 2016. L’IFDC a appuyé la BFA à travers la conception d’un plan préliminaire de projections annuelles de la demande d’engrais dans chacun des upazilas (districts du gouvernement) du Bangladesh. Il est important pour la BFA d’établir une projection annuelle de la demande, de sorte que les engrais commandés par ses membres détaillants d’intrants soient appropriés, dans les proportions voulues et au bon moment.

L’agriculture, particulièrement la production de céréales, est la principale force motrice de l’économie du Bangladesh. Le riz est l’aliment de base du pays et représente environ 77 pour cent de la superficie totale cultivée. Certaines régions ont connu des succès avec la diversification des cultures dans la production de maïs et de légumes. En outre, le maïs en tant qu’aliment de bétail est particulièrement important dans le pays.

Cependant, en dépit de son rôle crucial dans l’économie du Bangladesh, le secteur agricole n’est pas suffisamment performant, les rendements réels restent en dessous de 50 pour cent de leur potentiel. Les niveaux d’éléments nutritifs de phosphore, de potassium, d’oligo-éléments et d’éléments nutritifs secondaires du sol sont en voie d’épuisement. L’amélioration de la gestion des éléments nutritifs du sol, appuyée par le PPE, l’irrigation et les semences de qualité est un élément clé de la stratégie du gouvernement Bangladais pour améliorer les rendements sur une base durable.

Katalyst II a suivi une approche de développement du marché en faveur des défavorisés pour promouvoir la croissance économique. Un accent particulier a été mis sur le renforcement et l’appui du développement de systèmes sur lesquels le développement agricole est fondé. L’IFDC a fourni ses services et expertise afin d’améliorer le développement des marchés dans le secteur des engrais au Bangladesh, en soulignant la promotion de la participation du secteur privé au marché. Un autre objectif du projet était le cadre de la politique des engrais et la suppression des obstacles à l’investissement.

Pour parvenir à la croissance durable du rendement des cultures à travers la gestion de la santé et de la fertilité des sols, Katalyst II a consacré des efforts à promouvoir des pratiques correctes de gestion des engrais telles que le PPE, assurer la disponibilité de tous les engrais à la ferme pour l’application d’engrais équilibrée, et faciliter un cadre réglementaire favorable aux marchés. L’IFDC a aidé à augmenter les rendements du riz, du maïs, du jute, des légumes et des pommes de terre grâce à des efforts éducatifs axés sur l’utilisation efficace et correcte des engrais et autres intrants agricoles.

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Katalyst II : IFDC Continue à Appuyer le Secteur des Engrais au Bangladesh

5 Katalyst I et II ont travaillé assurer la disponibilité des engrais à la porte de la ferme pour une application d’engrais équilibrée et à fournir un cadre réglementaire favorable au marché au Bangladesh.

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Katalyst II a également apporté son soutien à l’Institut de Développement des Ressources des Sols (Soil Resource Development Institute ou SRDI) pour rendre disponibles des données sur les recommandations d’engrais spécifiques à l’emplacement et aux cultures qui seront utilisées en ligne par les agriculteurs, à travers les circuits technologiques d’information privés de communication Grameen Phone et Banglalink. Parmi les réalisations du projet l’on compte le passage par SRDI d’un budget à base de projet à un budget à base de programme pour permettre à l’institut de poursuivre ses activités; la création d’un comité technique d’action politique relative à la fertilité des sols, dont la qualité des engrais, au Ministère de l’Agriculture; l’établissement d’un système de suivi inter-agences sur le sol et les engrais; le renforcement des capacités de SRDI.

En tant que co-réalisateur de Katalyst II, IFDC a travaillé avec le Ministère de l’Agriculture pour faciliter l’approbation du programme de logiciel de recommandation d’engrais, qui a été financé par le gouvernement, afin de soutenir ce programme sur une base continue. Katalyst avait précédemment signé un protocole d’accord avec SRDI pour diffuser des messages liés à la fertilité des sols par des opérateurs privés de téléphonie mobile. Ces données sont également disponibles sur le site Web de SRDI. En

2009-2010, 2.666 agriculteurs ont utilisé le logiciel de recommandations d’engrais en ligne. Toutefois, le nombre d’utilisateurs a baissé à 2.167 en 2010-2011.

Deux documents d’orientation ont été préparés dans le cadre de ce projet : « L’utilisation de la technologie numérique dans les systèmes de vulgarisation agricole : Rôle de l’AIS dans le Projet Accès à l’Information (A2I) et SRDI ». « Le renforcement des capacités et le professionnalisme de BFA. »

IFDC et BFA ont un but commun - soutenir le Ministère de l’Agriculture du Bangladesh dans le but d’améliorer la productivité agricole sur une base durable.

IFDC a signé un autre contrat avec Swisscontact-Katalyst pour agir en tant que co-facilitateur de Katalyst, aider à bâtir un marché favorable aux investisseurs en engrais organique à travers une procédure d’autorisation efficace. L’objectif était de planifier, concevoir et mettre en œuvre des interventions dans les domaines stratégiques suivants : faciliter l’initiation par le Ministère de l’Agriculture d’une révision de la politique d’octroi de licences d’engrais organiques, élaborer et approuver les recommandations de modifications des politiques et plaider pour intégrer les recommandations dans la politique.

Programme de l’USAID d’Appui à l’Elevage au KirghizistanUSAID a accordé à l’IFDC une troisième phase des activités de son Fonds de Développement Economique (ou Economic Development Fund - EDF) au Kirghizistan vers la fin du mois de Septembre. Avec pour objectif global l’amélioration de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté, le EDF est un programme spécial qui investit dans des sous-secteurs agricoles critiques, et qui est mis en œuvre en étroite collaboration avec le Ministère de l’Agriculture Kirghize. L’objectif de la troisième phase est de montrer comment augmenter la productivité et la rentabilité de l’élevage par l’amélioration de la production fourragère et des rations; des soins aux animaux; de la santé et de la qualité raciale. Les exploitations agricoles ciblées serviront d’exploitations d’élevage modèles, ce qui donnera des résultats immédiats et servira de base pour la transformation du secteur de l’élevage.

Cette subvention offre des fonds supplémentaires, dont la plupart seront utilisés pour améliorer l’assurance de la qualité dans les produits animaux. Les éléments du programme sont en cours de discussion finale. Il est prévu que les améliorations mèneront à des possibilités commerciales élargies dans la région.

Il s’agit ici du dernier volet d’une subvention dans le cadre du EDF pour soutenir les efforts du Gouvernement Kirghize à stimuler la productivité agricole. Au printemps 2011, l’USAID a accordé à l’IFDC la première phase du EDF, un programme d’acquisition et de distribution de semences de qualité à 34.000 agriculteurs. Le projet a réussi à organiser un système de bons et à travailler par le biais des fournisseurs privés pour fournir les semences à temps pour les semis de printemps. Les semences ont permis aux agriculteurs de contribuer à la sécurité alimentaire du pays et de produire des cultures supplémentaires d’une valeur de 12 millions de dollars.

La composante Agriculture Seed Investment Support actuellement en cours (Phase II EDF), lancée il y a un an, fournit des équipements modernes, des semences et l’assistance technique à 14 fermes semencières commercialement viables. L’objectif est de moderniser leur agriculture et leurs activités commerciales et servir de modèles aux autres fermes semencières et à l’industrie. Les technologies améliorées, le renforcement des capacités et la modernisation du système de production de semences devraient contribuer au développement d’un système national dynamique de fourniture de semences qui offre aux agriculteurs l’accès à des semences de qualité nécessaires pour soutenir l’augmentation des rendements durables.

5 Le propriétaire d’une des fermes laitières pilotes au Kirghizistan qui bénéficieront du programme KAED d’Appui à l’Elevage, en train d’examiner un de ses veaux.

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KAED Distribue du Matériel Agricole en République Kirghize

L’USAID, en étroite collaboration avec le Gouvernement de la République Kirghize (GoK), procède à la distribution du matériel agricole à 14 fermes semencières sélectionnées au sein de sept provinces Kirghize dans le cadre du programme EDF. EDF est une composante du Projet KAED Follow-on de l’IFDC. Le programme contribue à l’édification d’une industrie semencière durable dans le pays. Les fermes de semences participant au programme contribuent à satisfaire les besoins locaux en semences de qualité supérieure et élargiront également les possibilités d’exportation vers les marchés régionaux et internationaux.

L’USAID a accordé à l’IFDC une modification au Agricultural Seed Investment Support dans le contexte de la Phase II de FED, à travers l’extension du projet actuel KAED pour une troisième année. Cette nouvelle initiative d’appui aux semences correspond bien à la portée de travail en cours du projet et renforce considérablement les efforts en vue d’atteindre les objectifs du projet en cours - d’améliorer l’accès des paysans kirghizes aux intrants agricoles essentiels à l’accroissement des rendements et d’améliorer la sécurité alimentaire dans le pays. Dans le cadre du programme EDF de KAED, 94 machines agricoles (y compris des tracteurs, charrues, disques, cultivateurs internes, épandeurs d’engrais, perceuses, moissonneuses-batteuses, machines de récolte de pommes de terre et nettoyeurs de semences)

seront livrées à des fermes semencières dans toute la République Kirghize.

La cérémonie d’ouverture de cet événement de distribution a eu lieu devant le Palais du Gouvernement dans la capitale de Bichkek le 28 Août. Le Premier Ministre par intérim Omourbek Babanov; le Ministre de l’Agriculture et de l’Aménagement des Terres de la République Kirghize Djanybekov Askarbek; Laura Griesmer, Chargé d’Affaires Américain et le Directeur de Mission de l’USAID Carey Gordon ont assisté à la cérémonie. Une partie du matériel agricole nouvellement acquis a été exposé lors de l’événement.

Babanov a parlé de la Phase II du Programme EDF et a souligné l’importance de l’assistance de l’USAID. Selon ces propos, « Les 14 fermes semencières que ce programme prend en charge deviendront une force motrice qui va propulser le secteur agricole au Kirghizistan vers l’avant. »

Le programme a été conçu conjointement par l’USAID et le Gouvernement Kirghize et est mis en œuvre par l’IFDC et le Ministère Kirghize de l’Agriculture. KAED Follow-on s’emploie à étendre les acquis des projets KAED I et II et à accélérer les progrès en matière de sécurité alimentaire améliorée et de revenus accrus des agriculteurs. KAED I (2001-2008) a commencé dans la vallée de Ferghana, dans le sud du Kirghizistan, et a ensuite été mis en œuvre dans le nord du Kirghizistan. KAED II (2008-2010) a encouragé les agriculteurs kirghizes à adopter des pratiques qui permettraient d’accroître la production alimentaire et d’améliorer la santé animale et les revenus ruraux.

5 Un agriculteur reconnaissant présente un bouquet de blé au Premier Ministre par intérim du Kirghizistan Babanov Omourbek lors de l’événement de distribution de machines agricoles tenu le 28 Août au Palais du Gouvernement, à Bichkek. Parmi les participants, Laura Griesmer, Chargé d’Affaires Américain (quatrième à partir de la droite) et Carey Gordon, Directeur de Mission de l’USAID (deuxième à droite).

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Le Projet Agriculture Productive de l’USAID au Tadjikistan appuie les producteurs de tomates en leur enseignant des technologies culturales améliorées et en les reliant à des détaillants d’intrants agricoles et aux marchés. Ces photos ont été prises au site d’un projet “Journée Ouverte Ecole-Champs Tomates” parrainé dans le district de Khatlon, à Bokhtar viloyat (province).

Le Projet Agriculture Productive de l’USAID au Tadjikistan Aide à Améliorer la Production et les Rendements des Agriculteurs

5 (1) Usmonov Bahriddin et Kutiev Muhiddin (premier et deuxième à partir de la gauche), propriétaires de parcelles de démonstration de tomates, sont originaires du district de Khatlon Bokhtar viloyat. Ils ont bénéficié de la collaboration avec le projet de l’USAID. (2, 4 et 5) Des producteurs Tadjiks dans leurs champs de tomates en plein essor, en province de Khatlon au Tadjikistan. (3) Le fils d’un producteur de tomates dans la province de Khatlon avec des fruits sains d’une récolte précoce de tomates.

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Difficultés dansle Secteur des

auEngrais5 Une usine de mélange/d’emballage et entrepôt

de stockage à Gondora.

4 (En face) : Les engrais sont stockés à l’usine de mélange/d’emballage et d’entreposage à Gondora.

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e PDDAA adresse des questions politiques et de capacité au sein des secteurs agricoles de l’Afrique. Il représente la vision collective

des dirigeants africains pour l’agriculture, en fournissant une plate-forme collaborative des nations pour définir clairement les objectifs de croissance agricole. Grâce à différents Plans Nationaux d’Investissement (PNIA), 34 pays se sont engagés à augmenter les dépenses liées à l’agriculture d’au moins 10 pour cent des budgets nationaux et à cibler six pour cent de croissance annuelle de leur secteur agricole.

Le Partenariat pour les Engrais et l’Agrobusiness en Afrique (AFAP) s’inscrit dans le prolongement de cet effort. Il s’agit d’un partenariat de collaboration entre un certain nombre d’institutions de développement (dont l’IFDC), qui met l’accent sur la croissance de l’accès au marché à l’intérieur des pays. AFAP facilite le développement des marchés des engrais durables, compétitifs qui offrent aux petits exploitants l’incitation et la capacité de se ressourcer et d’utiliser les engrais pour la production agricole et la sécurité alimentaire améliorées. AFAP favorise également la participation et l’investissement du secteur privé au sein des chaînes de valeur des engrais nationales et régionales.

Afin de faciliter ces efforts visant à améliorer la sécurité alimentaire à travers l’encouragement des investissements du secteur privé, l’USAID finance des Etudes d’Evaluation des Engrais par Pays menées par l’IFDC, dans le but d’appuyer les activités de l’AFAP. L’objectif de ces

évaluations est d’estimer les besoins en engrais nécessaires à la réalisation de certains objectifs nationaux de croissance et d’offrir les options politiques agricoles d’assurer que ces niveaux d’utilisation d’engrais sont atteints.

L’enquête quantifie l’utilisation actuelle et les besoins futurs en engrais pour un maximum de 12 pays, sur la base de leurs PNIA respectifs, tout en identifiant les principales contraintes et opportunités. Les analyses permettent d’identifier les changements politiques qui permettront de réduire les coûts d’engrais, d’améliorer la productivité agricole grâce à des améliorations technologiques et de faciliter la réforme politique. L’IFDC a rédigé des rapports par pays pour le Ghana, le Kenya et la Tanzanie plus tôt en 2012.

Le rapport national le plus récent, « Évaluation des Engrais au Mozambique », utilise la modélisation des cultures agronomiques et les approches d’élimination des nutriments pour faire une évaluation de la quantité d’éléments nutritifs et de produits des engrais nécessaires pour atteindre les objectifs de rendement des cultures.

Les résultats montrent que la consommation d’engrais au Mozambique doit passer du niveau actuel de 51.600 tonnes utilisés chaque année à environ 300.000 tonnes en vue de répondre aux objectifs de croissance de l’agriculture fixés dans le Plan Stratégique pour le Développement du Secteur Agricole du Mozambique (PEDSA), qui est aligné avec l’agenda du PDDAA.

Le rapport a des implications majeures sur les efforts de l’AFAP à tirer parti et faciliter les divers efforts centrés vers les objectifs de développement du pays. Comme indiqué dans les rapports de l’IFDC, le Ghana, le Kenya et la Tanzanie doivent presque doubler leurs importations et leur utilisation d’engrais au cours des trois années à venir. En revanche, un contraste frappant par rapport aux similitudes de ces trois pays est l’utilisation des engrais au Mozambique qui, pour atteindre les objectifs de

production agricole du pays, doit augmenter de 500 pour cent d’ici l’an 2020. Le rapport décrit les contraintes auxquelles le Mozambique fait face dans la poursuite de ces objectifs.

Le Mozambique doit composer avec un ensemble unique de conditions dans sa quête d’améliorer la productivité à travers l’augmentation de l’adoption des engrais par les petits exploitants agricoles. Au début des années 1990, le Mozambique est parvenu à une situation de paix après des décennies de guerre civile qui avait perturbé la vie dans le monde rural et qui a abouti à une importante migration rurale-urbaine. La reconstruction des infrastructures du secteur agricole reste un projet en devenir, avec des progrès importants déployés dans l’augmentation des investissements dans le secteur. Mais pratiquement aucun engrais n’est utilisé sur la majorité des cultures (à peine 5.000 tonnes par an [tpa]). Le tabac et la canne à sucre, les cultures les plus lucratives du pays, représentent 47.000 tpa, soit environ 90 pour cent de tous les engrais consommés.

L

le Secteur desMozambique

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« La question, par conséquent », indique le rapport, « n’est pas seulement d’augmenter l’utilisation des engrais, mais aussi de les introduire à la majorité des agriculteurs qui n’ont ni expérience, ni connaissance sur leurs aspects agronomiques ou leurs avantages économiques ». Un aspect important consiste à établir une base de connaissances à travers la formation des acteurs de la chaîne de valeur et de mettre en œuvre des programmes ciblés favorables au marché, afin d’introduire les engrais aux agriculteurs pauvres en ressources. »

L’IFDC et ses partenaires de développement mettent actuellement en œuvre cinq projets qui contribuent à l’intensification agricole et au renforcement des capacités le long de la chaîne de valeur au Mozambique. Mais ces efforts, comme l’indique le rapport, doivent être renforcés et coordonnés avec les programmes régionaux des pays voisins. Les services de recherche et de vulgarisation

doivent être renforcés, en particulier dans un effort d’aider les agriculteurs à accéder à des informations à jour sur les sols et les recommandations d’engrais.

« Les agriculteurs doivent être incités à adopter des pratiques agricoles intensives et des taux d’utilisation d’engrais qui favorisent au maximum le rendement économique de la culture concernée. La motivation

principale sera l’accès des agriculteurs aux marchés viables capables d’absorber leurs surplus de production. Le développement de ces marchés de produits est crucial, car ils produisent des avantages économiques qui permettent aux agriculteurs d’augmenter l’utilisation des engrais minéraux et organiques ainsi que des intrants complémentaires tels que les semences améliorées, les équipements agricoles et l’irrigation. »

Le rapport reconnaît également la nécessité d’une amélioration considérable des infrastructures du pays. « Les services portuaires et la logistique de déplacer les engrais à l’intérieur du pays sont confrontés à des contraintes liées à l’infrastructure. Le port peu profond de Beira doit être mis à niveau pour accueillir de plus grands navires; la même chose s’applique aux installations d’entreposage pour le stockage des marchandises. »

Le système de transport à l’intérieur du pays - des entrepôts portuaires vers diverses destinations - exigera une augmentation des investissements du secteur privé pour faciliter le stockage, la manutention et la circulation des intrants agricoles et des produits agricoles qui s’en suivront, note le rapport. « Il faudra une augmentation des entrepôts de stockage, à la fois sur les sites portuaires et à l’intérieur du pays, avec l’espoir que ceux-ci seront principalement financés par le secteur privé. Certaines entreprises construisent actuellement des entrepôts de stockage au Mozambique, avec une perspective du marché régional à l’esprit; le Corridor de Beira et d’autres initiatives nécessitant une collaboration inter-pays ont été lancées, afin de permettre de désenclaver les zones à l’intérieur des pays, réduire les coûts des intrants et faciliter l’accès aux marchés. »

En conclusion, le rapport met en exergue les facteurs transversaux à toute la chaîne de valeur, y compris les contraintes liées au crédit auxquelles font face les entreprises nationales et le manque d’une politique des engrais nécessaire à la régularisation du sous-secteur.

« Il est important de faciliter les PPP afin de sécuriser les banques contre les risques. En même temps, un cadre juridique qui guide les activités des acteurs du marché, notamment dans le contrôle de la qualité et l’harmonisation des normes régionales, est crucial pour préparer le terrain pour les investissements par le secteur privé. »

IFDC et AFAP sont confiants que le Mozambique peut bâtir cette coalition et atteindre la croissance nécessaire pour réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire. – Dr Joshua Ariga, scientifique-économiste à IFDC

5 Un cargo accoste le port de Beira, une porte d’entrée pour les six pays limitrophes du Mozambique.

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TraPsProcédés Transdisciplinaires pour une Gestion Durable du Phosphore

GLOBAL

Première Conférence Mondiale de Global TraPsDu 18 au 20 Juin 2013

Beijing, République Populaire de ChineSous le thème “ Apprendre des Etudes de Cas - Explorer les Options Politiques”, l’un des principaux objectifs de la Conférence Mondiale est d’amener les experts en phosphore et les décideurs à discuter des domaines spécifiques d’intervention politique, afin d’assurer une utilisation durable du phosphore dans l’avenir. La Première Conférence Mondiale de Global TraPs comprendra des types de discours particuliers qui favorisent la transition des pratiques actuelles, tout en encourageant l’apprentissage mutuel et les processus d’aide à la décision.

La conférence coïncidera avec le 5ième Symposium International de Gestion des Eléments Nutritifs, afin de tirer parti des synergies, tout en laissant place aux discussions et échanges spécifiques aux projets.

Prof. Roland ScholzCodirigeant du projet Global TraPsCo-Président du Comité d’Organisation de la ConférenceProfesseur à temps plein à ETH-Zürich

Dr Amit RoyCodirigeant du projet Global TraPsCo-Président du Comité d’Organisation de la ConférencePrésident Directeur Général de l’IFDC

Prof. Fusuo ZhangCo-Président du Comité d’Organisation de la ConférenceDoyen de la Faculté des Sciences de Ressources et de l’Environnement, Université Agricole de Chine, Beijing

« Les résultats et défis présentés dans le rapport peuvent sembler intimidants », a déclaré le Dr Joshua Ariga,-scientifique en économie à IFDC et co-auteur de l’étude, « mais ce dont nous avons été témoins au fil des ans est qu’un Gouvernement engagé, en collaboration avec une communauté d’appui et de développement du secteur privé, peut générer une augmentation

des investissements dans l’agriculture. Ceci peut conduire à des progrès importants dans une période relativement courte. IFDC et AFAP sont confiants que le Mozambique peut bâtir cette coalition et atteindre la croissance nécessaire pour réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire. »

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L’Industrie Mondiale des Phosphates Vise une Collaboration Accrue au Moment de l’Accroissement du Potentiel de l’ASS en tant que FournisseurEn Octobre, l’Office Chérifien des Phosphates (le Groupe OCP), la plus grande société mondiale d’exploitation des phosphates et le China Petroleum & Chemical Industry Federation (CPCIF) ont parrainé l’inauguration du Forum Afrique-Chine sur le Développement de l’Industrie des Phosphates à Marrakech, au Maroc.

L’événement a réuni plus de 100 experts, hauts fonctionnaires et représentants d’entreprises de toutes les facettes de l’industrie minière et chimique du phosphate, pour un forum axé sur l’industrie qui a amené au-devant de la scène des discussions sur les pratiques pertinentes, les récentes innovations et les perspectives de développement et de coopération, en particulier en ASS.

Le forum a présenté des innovations industrielles et de nouvelles techniques minières dans l’industrie des phosphates, en mettant l’accent sur la collaboration entre la Chine, l’Afrique et le Maroc. Il s’agissait également d’une vitrine des dernières percées technologiques dans l’industrie. Les organisateurs ont favorisé les success stories de développement entre la Chine et l’Afrique du Nord afin de transférer les connaissances et les leçons tirées aux représentants des autres régions d’Afrique ayant le potentiel de développer des exploitations de phosphate durables et rentables ainsi que des marchés de transformation.

Dr Amit Roy, PDG de l’IFDC, a modéré deux des trois panels de discussion – “Le Secteur Minier en Amont” et “Les Produits Chimiques en Aval” ou “Upstream – Mining” et “Downstream – Chemicals.” Steven J. Van Kauwenbergh, chercheur principal de l’IFDC, géologue et dirigeant de Phosphate Research and Resources Initiative du Centre, a présenté ‘Le Potentiel de Développement de l’Exploitation des Phosphates en Afrique’, un examen de la situation actuelle sur le continent et des possibilités de développement industriel.

L’évaluation du potentiel du continent dans la production minière par Van Kauwenbergh a été effectuée au moment opportun. Au cours de la dernière décennie, on a vu une augmentation spectaculaire de l’inquiétude suscitée par la quantité de phosphate qui reste inexploitée pour usage commercial et la viabilité des méthodes alternatives à exploiter, traiter, utiliser et recycler le minerai alors que les ressources traditionnelles deviennent plus difficiles d’accès.

En 2010, Van Kauwenbergh a tenté de répondre directement à la question et de préciser la quantité de phosphate disponible dans un rapport d’IFDC intitulé Phosphate Rock Reserves and Resources (“Les Réserves et Ressources de Phosphate Naturel”), qui a déterminé que,

sur base de l’utilisation actuelle des éléments nutritifs, le prétendu « pic de phosphate » de 2034 était décalé de plusieurs centaines d’années. Le rapport constituait l’évaluation la plus précise des réserves et des ressources compilée depuis des décennies et a contribué à faire avancer les discussions mondiales axées sur le phosphate qui est sur le point d’atteindre son « pic » ou « point culmunant » vers des discussions sur l’utilisation plus responsable de cette ressource limitée tout en assurant qu’elle reste abondante et facilement accessible.

Depuis cette publication, Van Kauwenbergh n’a pas tardé à faire la déclaration suivante : « Il s’agit d’une étude préliminaire basée sur toutes les données accessibles au public et plusieurs autres rapports publiés et non publiés ». Van Kauwenbergh et Roy ont également favorisé ce que l’IFDC prévoit comme prochaine étape de cet effort d’acquérir de meilleures connaissances - la création d’un effort de collaboration entre les entreprises de premier plan de l’industrie du phosphate, les gouvernements et les autres parties concernées pour parvenir à estimer plus précisément les réserves et ressources mondiales de phosphate disponibles.

Différents acteurs semblent en tenir compte. Depuis la publication du rapport de l’IFDC, le projet Global TraPs, qui étudie l’utilisation, la gestion et la durabilité du phosphore, a été créé. Un certain nombre d’autres forums et colloques sur le sujet ont été organisés, auxquels des experts mondiaux ont assisté en grand nombre, y compris le Forum Afrique-Chine de Développement de l’Industrie des Phosphates.

Les dirigeants Marocains et Chinois ont déclaré qu’ils utiliseront ce forum inaugural comme tremplin pour le deuxième Symposium International Annuel sur l’Innovation et la Technologie dans l’Industrie des Phosphates (Symphos), qui se tiendra à Agadir, au Maroc, en mai 2013.

5 Une unité d’exploitation de phosphate au Togo.

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Dépôts de Phosphate en Afrique

5 Un graphique tiré de la présentation de Steven J. Van Kauwenbergh, « Le Potentiel de Développement de l’Exploitation du Phosphate en Afrique », illustre le potentiel que le continent détient en tant que source d’extraction et de transformation de phosphate.

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TRAINING

Atelier sur les Systèmes d’Information de Marché

En collaboration avec le Eastern Africa Grain Council (EAGC), IFDC a organisé la formation internationale ‘Augmenter le Commerce des Intrants et Produits Agricoles à travers des Systèmes d’Information de Marché (MIS) Innovateurs en Afrique’. L’atelier s’est tenu du 27 au 31 Août à Nairobi, au Kenya et a reçu 32 participants (dont six femmes) en provenance de 14 pays.

L’accès à information sur les marchés est critique pour les producteurs. Ceci leur permet de prendre des décisions éclairées sur les cultures, les dates de plantation et de récolte, le stockage et l’exploitation des opportunités de marché rentables, aussi bien que de comprendre les exigences du marché. L’accès à l’information fiable sur le marché assiste également les agriculteurs à planifier la production pour satisfaire la demande du marché et à négocier les prix avec les grossistes et les détaillants en étant davantage sur un « pied d’égalité » avec ces derniers. L’information sur le marché tend à réduire les risques et à réduire les coûts de transaction pour les agriculteurs participant au marché. Ces gains d’efficience peuvent conduire à une participation accrue aux marchés et à une plus grande stabilité des prix et de l’offre/demande. Des marchés agricoles plus efficaces et plus transparents profitent à tous les membres de la chaîne de valeur agricole et peuvent améliorer la sécurité alimentaire.

Pendant plus de 35 ans, IFDC a été activement engagé dans la mise en œuvre de projets dans les pays en voie de développement, qui ont contribué au développement de la concurrence sur les marchés d’intrants agricoles et de la production, en particulier, et de l’agrobusiness en général. Le SIM a joué un rôle majeur dans le travail de développement de marchés accompli par l’IFDC, fournissant des informations fiables et en temps opportun aux acteurs concernés. En plus de promouvoir la concurrence, le SIM encourage la transparence du marché, ce qui profite aux consommateurs. Objectifs de l’AtelierSuite à l’atelier de cinq jours, les participants devaient :• Améliorer leurs connaissances techniques sur la

conception et le fonctionnement de SIM efficaces, pour une meilleure transparence du marché.

• Analyser l’impact des SIM sur le commerce des intrants et des produits agricoles dans les marchés nationaux et régionaux.

• Etudier la viabilité de nouvelles initiatives visant à améliorer la collecte, le traitement et la diffusion de données de marchés pour le commerce agricole et la sécurité alimentaire.

• Examiner et appliquer les meilleures pratiques et les leçons tirées de SIM fonctionnant comme il faut à des situations nationales particulières, afin de réduire les problèmes d’information du marché.

5 Les participants et animateurs de l’atelier au Kenya.

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TRAINING

• Identifier des stratégies pour assurer la viabilité des SIM répondant aux besoins commerciaux des commerçants, des agro-industries et des agriculteurs.

• Développer des liens d’affaires entre les acteurs des SIM provenant de différents coins de l’Afrique.

Thèmes PrincipauxLe discours d’ouverture a été prononcé par Ann Mbaabu, Directrice du Programme Accès aux Marchés de l’AGRA. Elle a souligné l’importance de l’information exacte, opportune et fiable, en déclarant : « Un marché parfait exige que tous les acteurs aient un accès égal à l’information. » Elle a expliqué que beaucoup a été accompli dans le domaine des TIC et a cité des exemples tel que le réseau Regional Agricultural Trade Intelligence Network (RATIN), AMITSA, le Kenya Agricultural Commodity Exchange (KACE) et mFarms. Mbaabu a souligné que les agriculteurs ont besoin davantage d’informations que sur les prix seuls, y compris l’endroit où se procurer des intrants agricoles, la façon d’utiliser les intrants de manière appropriée, d’où obtenir des messages de vulgarisation, etc. Elle a conclu en disant que le SIM est maintenant sophistiqué et qu’il faut prendre soin de choisir la plateforme appropriée qui sera bénéfique au processus de prise de décision.

Dix-sept orateurs issus des secteurs public et privé, ONG, projets de développement, organisations à caractère d’adhésion et institutions de recherche ont pris la parole lors de l’atelier. Les sujets généraux couverts comprenaient :

la théorie des SIM, les meilleures pratiques et les options techniques. Les thèmes spécifiques incluaient : les tendances des SIM; les SIM au sein des chaînes de valeur; l’utilisation des SIM pour relier les agriculteurs aux marchés des filières agricoles, l’intégration de SIM dans un écosystème plus vaste (à partir de la gestion agricole jusqu’à l’assurance et à la traçabilité); les SIM au niveau régional (AMITSA, MIR Plus, RATIN); les SIM au niveau national (mFarms Kenya, Esoko Rwanda et Mviwata Tanzanie); bâtir des SIM comme modèles de business; recours à des partenariats et à des alliances pour renforcer le SIM, et pourquoi la transparence du marché est-elle importante?

Huit organisations ont participé à un mini-expo des applications SIM. Parmi les exposants étaient : ImageAD, Esoko, mFarms Kenya, Mviwata Tanzanie, Esoko Rwanda, FITUganda, EAGC et la Fondation Syngenta. Les participants ont également eu l’occasion de visiter les bureaux EAGC, d’apprendre davantage sur les plateformes de commerce électronique et comment RATIN tire avantage d’une plateforme de commerce.

Mot de ClôtureZakayo Magara, directeur adjoint de l’agrobusiness au MoA du Kenya, a prononcé l’allocution de clôture. Il a affirmé aux participants avoir foi en l’IFDC et EAGC parce que les deux institutions travaillent en étroite collaboration avec le ministère. Il a ajouté qu’il était reconnaissant à l’IFDC pour l’organisation de l’atelier et a exhorté les participants à profiter des contacts établis.

Formation en Outils d’Aide à la Décision

L’IFDC a récemment organisé une formation internationale sur « Les Outils d’Aide à la Décision dans la Production Agricole, les Recommandations des Engrais et les Variabilités Climatiques » à Arusha, en Tanzanie. Ce programme a attiré 32 participants en provenance de 12 pays; 62,5 pour cent des participants sont venus de centres de recherche agricole ou étaient professeurs d’université.

Le coût des engrais comprend souvent l’élément le plus important du coût de production pour un petit exploitant agricole et l’efficacité de l’utilisation des engrais au sein de ces exploitations est généralement très faible. En optimisant la gestion des cultures, les agriculteurs peuvent maximiser les revenus financiers tout en améliorant le rendement, ce qui offre des opportunités de marché et des améliorations associées à la sécurité alimentaire. La fertilité du sol est également améliorée et l’environnement est protégé.

5 Les participants au programme de formation lors d’une excursion à Minjingu Mines & Fertilisers Ltd.

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TRAINING

IFDC et des organisations partenaires se sont engagés dans des activités de recherche et de développement associées à des essais sur terrain pour valider les systèmes d’aide à la décision (SAD) pouvant améliorer la prise de décision au niveau des petites exploitations.

De tels systèmes permettent une évaluation rapide des combinaisons les plus efficaces des sources d’éléments nutritifs et d’engrais inorganiques disponibles localement que les agriculteurs peuvent appliquer à un site précis, afin d’augmenter les rendements et les revenus. Ces recommandations spécifiques au site sont mises au point dans le cadre d’une évaluation des variabilités climatiques et du potentiel de changement climatique à long terme.

La formation qui a duré sept jours avait pour objectifs ce qui suit : améliorer les connaissances techniques des participants sur le rôle des SAD dans l’augmentation de la productivité agricole; appliquer des SAD éprouvés pour réduire les risques agricoles causés par les changements et variabilités climatiques; utiliser les SIG et les outils de modélisation pour recueillir, analyser et utiliser l’information sur les sols, le climat et l’information du marché dans des systèmes afin de générer des éléments nutritifs spécifiques à des sites et cultures donnés et des recommandations de gestion des cultures; optimiser les recommandations d’engrais en intégrant les facteurs météorologiques, du sol, de gestion ainsi que les facteurs génétiques pour une meilleure allocation des ressources limitées et une plus grande rentabilité des investissements; et mieux prévoir les rendements selon différents scénarios de gestion de la fertilité des sols, le climat et les conditions du sol.

Un accent particulier a été mis sur la mise en application des outils d’aide à la décision tels que le Système d’Aide à la Décision pour le Transfert de Technologies Agricoles

(DSSAT), le Système d’Aide à la Décision du Phosphate Naturel (PRDSS) et le Système d’Aide à la Décision Géospatial pour le Transfert de Technologies Agricoles (GSSAT) de manière très pratique lors du programme. Environ 80 pour cent du temps de la formation a été consacré à l’application de ces outils.

La formation comprenait également une excursion à Minjingu Mines & Fertilisers Ltd., qui collabore avec l’IFDC depuis de nombreuses années. La visite de terrain a complété le programme de formation en permettant de relier l’application directe des phosphates naturels au PRDSS.

Lorsqu’on leur a demandé comment ils avaient l’intention d’utiliser le programme d’outil d’aide à la décision dans leurs fonctions actuelles, les participants ont indiqué que le programme leur permettra d’améliorer leur travail. Les chercheurs et enseignants ont répondu que le programme va affiner leur recherche sur les recommandations d’engrais et sur les variabilités du climat et la sécurité alimentaire, tandis que les fonctionnaires du secteur public se sont engagés à répercuter la formation à leurs collègues afin d’améliorer le travail de vulgarisation agricole pour s’assurer que les agriculteurs en bénéficient. Le programme de formation a contribué à promouvoir la mission de l’IFDC en Afrique subsaharienne et les outils de SAD en application agricole. Il existe des possibilités d’améliorer ces outils et de promouvoir leur application grâce à une collaboration nationale avec ceux qui ont pris part à la formation et les Services d’Information sur les Sols Africains. La prochaine formation sur les Outils d’Aide à la Décision pour la Production Agricole, les Recommandations d’Engrais et les Variabilités Climatiques devrait avoir lieu en 2014.

Programme de Formation/Atelier/Voyage d’Etudes Date Lieu Coût du Programme

Importance de la Journée Mondiale de l’Alimentation: Etablie par la FAO en 1981, la Journée Mondiale de l’Alimentation (16 Octobre) o�re l’opportunité de mettre en exergue les solutions contre la faim et la pauvreté, et les réalisations en matière de sécurité alimentaire et de développement agricole. Le thème de 2012, « Les Coopératives Agricoles Nourrissent le Monde », a permis de reconnaître le rôle joué par les coopératives, organisations des producteurs agricoles et autres institutions rurales dans l’amélioration de la sécurité alimentaire de par le monde.

IFDC has held nearly 700 formal workshops, study tours and training programs for nearly 10,000 participants from 150 countries since 1974. The programs have covered a wide range of subjects including integrated soil fertility management, fertilizer use e�ciency, fertilizer production technology, agro-input dealerships, competitive marketing, supply chain management, investment analysis, policy reforms and numerous specialized topics.

Please visit our website at www.ifdc.org for additional information, updates and registration forms for our 2013 Training Program Calendar. We welcome your participation and encourage you to share this information with others.

IFDC reserves the right to cancel any program or change the dates and/or venue of any program without liability for compensation.

Développer les Marchés des Intrants Agricoles du Secteur Privé : Conception et implémentation de Subventions d’Intrants Ciblés

Les Politiques des Engrais et Stratégies de Marketing en Afrique

Technologie de Production d’Engrais Azotés (avec l’IFA)

Relier les Agriculteurs aux Marchés en Afrique

Les Avancées Technologiques dans la Production Agricole et la Fertilisation

Technologie de Production d’Engrais Phosphatés (avec l’IFA)

Développer et Gérer des Entreprises d’Intrants Agricoles à Travers des Chaînes de Valeur Viables

Chaîne de Valeur des Engrais – Gérer les Systèmes d’Approvisionnement et Répondre aux Besoins de l’Agriculteur

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Du 8 au 12 Avril 2013

Du 20 au 24 Mai 2013

Du 24 au 28 Juin 2013

Du 1 au 5 Juillet 2013

Du 19 au 30 Août 2013

Du 7 au 11 Octobre 2013

Du 4 au 8 Novembre 2013

Du 2 au 6 Décembre 2013

Nairobi, Kenya

Arusha, Tanzanie

Sanya, Chine

Nairobi, Kenya

Etats Unis (Alabama, Georgie, Illinois, Missouri, Tennessee et Washington, D.C.)

Bangkok, Thaïlande

Ouagadougou, Burkina Faso

Kuala Lumpur, Malaisie

1.300$

1.300$

2.700$

1.300$

2.000$

2.700$

1.300$

1.600$

Calendrier des Formations Internationales de 2013

International Fertilizer Development Center

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IFDC

Etablie par la FAO en 1981, la Journée Mondiale de l’Alimentation (16 Octobre) offre l’opportunité de mettre en exergue les solutions contre la faim et la pauvreté, et les réalisations en matière de sécurité alimentaire et de développement agricole. Le thème de 2012, « Les Coopératives Agricoles Nourrissent le Monde », a permis de reconnaître le rôle joué par les coopératives, organisations des producteurs agricoles et autres institutions rurales dans l’amélioration de la sécurité alimentaire de par le monde.

L’IFDC appuie la Journée Mondiale de l’Alimentation et est engagé à continuer à bâtir et à améliorer les liens agricoles à travers le développement de groupes d’agriculteurs/producteurs et de détaillants d’intrants agricoles et des coopératives. « Le fait de collaborer avec les coopératives permet à l’IFDC d’atteindre des milliers d’agriculteurs pour le transfert d’informations et de technologies », a déclaré John Wendt, Chargé du Programme de Gestion de Ressources Naturelles en Afrique Orientale et Australe. Par exemple, le projet CATALIST de l’IFDC a travaillé avec les Gouvernements et coopératives nationaux, provinciaux et locaux dans la Région des Grands Lacs de l’Afrique Centrale pour fournir de l’information sur la GIFS et les meilleures pratiques culturales. Plus de 200.000 agriculteurs de la région ont adopté les technologies et meilleures pratiques

recommandées par l’IFDC. L’IFDC met actuellement en œuvre CATALIST-2, qui continuera d’améliorer la sécurité alimentaire de manière significative dans la même région. Le projet devrait aider 700.000 petits producteurs à augmenter leurs revenus de 50 pour cent; ensemble, ils devraient produire un surplus d’un million de tonnes d’équivalents céréaliers au cours de la période du projet. De même, CATALIST-Ouganda est en train d’augmenter la productivité des cultures et de relier les producteurs aux marchés d’intrants et de produits agricoles par l’amélioration des chaînes de valeur.

A travers ses projets, IFDC met l’accent sur la connexion des petits producteurs agricoles aux marchés et sur la promotion du commerce pour augmenter la sécurité alimentaire et les revenus. L’IFDC aide à renforcer, organiser et professionnaliser les agriculteurs et appuie la croissance des industries de transformation et de marketing des intrants agricoles, qui facilite l’expansion du complexe de l’agrobusiness dans son entièreté.

« Nous appuyons les petits producteurs à passer de l’agriculture de subsistance à l’agriculture commerciale », a dit Dr Amit Roy, PDG de l’IFDC. « En outre, l’IFDC est en train d’améliorer les techniques de fertilisation et de développer de nouveaux engrais plus efficaces permettant d’augmenter les rendements des cultures tout en protégeant et en conservant les ressources naturelles ».

5 Des membres de la Ligue des Organisations des Femmes Paysannes du Nord Kivu au Congo (LOFEPACO) transportent du maracuja (fruits de la passion) vers leur unité de transformation. Le projet CATALIST a renforcé la coopérative à travers la formation de ses membres dans des techniques d’intensification agricole et la facilitation de l’accès au crédit.

Importance de la Journée Mondiale de ’Alimentation

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Journée Internationale de la Femme RuraleL’IFDC reconnaît le rôle clé de la femme rurale dans l’agriculture partout dans le monde. Selon la FAO, les femmes produisent entre 60 et 80 pour cent de la nourriture dans la plupart des pays en voie de développement et à peu près la moitié des approvisionnements de nourriture mondiaux. Observé pour la première fois en 2007, la Journée Internationale de la Femme Rurale (le 15 Octobre) est une opportunité annuelle de reconnaître et célébrer les contributions des femmes dans l’atteinte de la sécurité alimentaire et le développement des économies rurales.

Les femmes sont souvent les pivots des systèmes agricoles locaux et les seules à subvenir aux besoins de leurs familles. Elles sont responsables de la gestion de la nutrition de leurs enfants et des autres membres de la famille.

« Nous devons réaliser que l’agriculteur en Afrique – surtout au sein de petites exploitations agricoles – est susceptible d’être un “elle”, a expliqué Margaret Catley-Carlson, marraine du Global Water Partnership (GWP) et membre du Conseil d’Administration de l’IFDC. » « Et bien que elle et lui aient tous deux besoin de bonnes semences et de meilleurs sols, elle aura probablement également besoin d’un appui particulier pour accéder au crédit, à l’information et aux questions relatives aux titres fonciers ».

Selon le rapport The State of Food and Agriculture de la FAO de 2010-11, le nombre de personnes vivant dans la faim pourrait être réduit de 100 à 150 million si les femmes en milieu rural avait le même accès à la terre, à la technologie, au crédit, à l’éducation et aux marchés que les hommes.

« La pression exercée par les changements climatiques a exacerbé les difficultés rencontrées par les femmes dans la recherche de nourriture, d’eau et de carburant pour leurs familles dans les pays en développement », a dit S.E. Rhoda Peace Tumusiime, Commissaire de l’Union Africaine à l’Economie Rurale et à l’Agriculture et membre du Conseil d’Administration de l’IFDC. « La vulnérabilité grandissante de la femme aux changements climatiques résulte non seulement du fait de l’accès et du contrôle inégaux des ressources ainsi qu’à la prise de décision, mais elles sont aussi bloquées par les obstacles sociaux, économiques et politiques. Compte tenu de la forte dépendance de la femme rurale aux ressources naturelles pour assurer la subsistance du ménage, les efforts de l’IFDC pour améliorer la base des ressources naturelles dans les zones rurales sont essentiels à l’égalité genre en ce sens qu’ils permettent de renforcer la résilience de la femme face aux chocs climatiques. »

A travers ces projets et initiatives, l’IFDC favorise l’égalité genre, sociale et financière; la formation de la femme agricultrice et détaillante d’intrants, les droits d’utilisation de la terre et la réforme politique. « Par exemple, les projets de l’IFDC ont formé plus de 650.000 personnes en 2011; dont 32 pour cent de femmes », a déclaré Susan van Keulen-Cantella, Chargée du Programme Agrobusiness au sein de la Division Afrique du Nord et de l’Ouest. « On a vu nombreuses affaires dirigées par les femmes grandir en petites et moyennes entreprises rentables, en partie grâce à l’appui par les programmes d’IFDC qui offre des formations en gestion des affaires et des produits aux détaillants d’intrants », a-t-elle continué.

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« Nous devons réaliser que l’agriculteur en Afrique – surtout au sein de petites exploitations agricoles – est susceptible d’être un ‘elle.’...Et bien que elle et lui aient tous deux besoin de bonnes semences et de meilleurs sols... »

« elle aura probablement également besoin d’un appui particulier pour accéder au crédit, à l’information et aux questions relatives aux titres fonciers. »

– Margaret Catley-Carlson, marraine du Global Water Partnership (GWP) et membre du Conseil d’Administration de l’IFDC

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Depuis sa création, l’IFDC s’est appliqué à améliorer la productivité agricole, la protection de l’environnement et le développement économique en Afrique. En 2012, la publication IFDC Report a passé en revue le travail de l’IFDC en Afrique, qui a débuté en 1976, date marquant le 25ième anniversaire des premiers bureaux permanents du centre en Afrique. Le présent article fait le profil des membres du Conseil d’Administration de l’IFDC en Afrique.

Moise MensahAu début de 1976, Moise Christophe Mensah est devenu le premier Africain à être nommé au Conseil d’Administration de l’IFDC. A cette époque, Mensah était Vice-Président et Secrétaire Exécutif du Groupe Consultatif sur la Production Alimentaire et les Investissements dans les Pays en Voie de Développement. Mensah est originaire du

Dahomey (maintenant connu sous le nom de Bénin) et a fait ses études au Bénin, au Sénégal et en France. Il a un diplôme d’Ingénieur Agricole de l’Ecole Nationale de l’Agriculture (de Grignon, en France), et un diplôme en Planification et Comptabilité Nationale du Centre d’Etudes Financières, Economiques et Bancaires de Paris. Depuis la fin de ses études jusqu’en 1967, Mensah a occupé différents postes au sein du Gouvernement du Bénin. Lorsqu’il a rejoint le Conseil d’Administration de l’IFDC, il était Directeur Régional de la FAO en poste à Accra, au Ghana. Mensah a siégé au Conseil d’Administration de l’IFDC de 1976 à 1978.

Dr Ibrahim F.I. ShihataLe regretté Dr Ibrahim F.I. Shihata a siégé au Conseil d’Administration de l’IFDC de 1979 à 1984. Il est considéré comme l’un des plus grands juristes internationaux du 20ième siècle et était expert en développement international avec un engagement sans équivoque à la cause de la réduction de la pauvreté.

Né en Egypte en 1937, Shihata est diplômé de l’Ecole de Droit de l’Université du Caire en 1957 et a obtenu un doctorat en sciences juridiques de l’Université de Harvard en 1964. Après avoir été membre de la faculté de droit de l’Université Ain Shams du Caire (1964 - 66), il a occupé le poste de conseiller juridique et avocat général du Fonds de Koweït pour le Développement Economique Arabe. Shihata a développé des talents en gestion et diplomatie dans ses rôles exigeants en tant que premier Directeur Général du Fonds de l’OPEP depuis sa création en 1976 jusqu’en Juillet 1983. En même temps, il a servi comme directeur au sein du Conseil Exécutif du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) qui à l’époque était en pleine naissance. C’était le zèle de Shihata dans la poursuite de la création de ces deux institutions qui le distingua en tant qu’individu déterminé à créer une vie meilleure pour les défavorisés dans le monde.

Shihata a participé activement à la création de plusieurs institutions internationales de financement et de développement, y compris le Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social, la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique, la Compagnie Interarabe de Garantie des Investissements, l’Agence Arabe pour l’Investissement et le Développement Agricole, OPEP Fonds, le FIDA et le Fonds Commun.

Après son départ de l’OPEP Fonds en 1983, Shihata a été Avocat Général à la Banque Mondiale. Une réalisation importante a été son rôle dans la création de l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements. Il a également apporté une contribution intellectuelle majeure à la création du Fonds pour l’Environnement Mondial. Il a été Secrétaire Général du Centre International pour le Règlement des Différends Relatifs aux Investissements à une période de réforme institutionnelle et de transformation politique sans précédent. Pendant des années, il a également dirigé la recherche grâce à son rôle de fiduciaire à l’Institut de Washington de Droit du Commerce International et Extérieur et du Centre de Recherche sur le Nouvel Ordre Economique International basé à Oxford. Shihata, qui a écrit près de 30 livres et plus de 200 essais, a pris sa retraite en 2000 en tant que Vice-Président et Conseiller Spécial du Président de la Banque Mondiale. Le 9 Avril 2001, Shihata a reçu le plus grand hommage académique un savant peut recevoir. En reconnaissance de sa contribution au droit international des finances et du développement, un Liber Amicorum lui a été remis à la Banque Mondiale.

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Les Membres du Conseil d’Administration de l’IFDC Ressortissants de l’Afrique

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Dr Bukar Shaib Le regretté Dr Bukar Shaib était originaire de l’Etat de Borno au Nigeria où il était un producteur agricole très prospère et le tout premier vétérinaire du Nigeria. Il a fait ses études en médecine vétérinaire à l’Université d’Ibadan (au Nigeria), à l’Université de Liverpool (en Angleterre) et à l’Université d’Edimbourg (en Ecosse).

Shaib était un illustre technocrate hautement respecté et un leader d’opinion sur les questions agricoles au Nigeria et dans les pays en voie de développement. Durant sa carrière, il a servi le Nigeria dans un certain nombre de postes clés à haut profil, notamment en tant que secrétaire permanent du Ministère Fédéral Nigérian de l’Agriculture et des Ressources en Eau (1968-1978), Ambassadeur en Italie et Ambassadeur non-résident au Portugal et en Grèce (1979 - 1980) et Conseiller Spécial du Président du Nigeria sur les questions d’Agriculture et de Développement (1980-1983). Il a été Ministre de l’Agriculture, des Ressources en Eau et du Développement Rural (1984-1989) et a servi comme Conseiller auprès du Ministre de l’Agriculture lors de la première phase du PNSA de 2002 à 2007 et aussi en tant que membre du Conseil d’Administration de NPFS. En outre, il a présidé le Conseil d’Administration de l’Agence de Protection de l’Environnement du Nigeria de 1989 à 2010.

En plus de siéger au Conseil d’Administration de l’IFDC pendant 20 ans, Shaib a également été membre de Conseils d’Administration de plusieurs institutions agricoles nationales et internationales et a été Président du Conseil d’Administration de l’Institut Internationale de l’Agriculture Tropicale (IITA) et Président indépendant du Conseil de la FAO.

Shaib était aussi un auteur prolifique. Parmi ses œuvres les plus importantes sont : Nigeria : National Agricultural Research Strategy Plan (1996-2010); Nigeria : Medium-Term Research Plans (1996-2000); Hope for African Agriculture and Agricultural Development in Nigeria (1973-1985).

Lors d’une interview parue dans IFDC Report en 1981, Shaib a exprimé son opinion sur l’accent que l’IFDC devrait mettre sur ses programmes. « Nous, dans les pays en voie de développement manquons d’engrais », a-t-il dit. « L’IFDC a accès à la connaissance dans le monde entier, qui est généralement difficile à obtenir pour les pays en développement. Cette technologie des engrais peut – et doit être – appliquée à des situations similaires dans différents pays. »

Yaovi AdodoA une époque où la communauté internationale accordait un regain d’attention à la production alimentaire et au développement agricole en Afrique subsaharienne, la représentation africaine au conseil IFDC a été renforcée. Yaovi Adodo, Ministre Togolais des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale,

a rejoint le Conseil d’Administration en 1986, où il a servi jusqu’en 1989. Dans un commentaire sur l’importance des programmes de l’IFDC en Afrique, Adodo a dit en 1987 : « Les initiatives viennent à un moment crucial et sont plus que les bienvenues, parce que pour de nombreux pays africains, l’agriculture est devenue la priorité des priorités et la force motrice du développement économique. » Et d’ajouter, « Le transfert de technologies est l’aspect le plus important des programmes de l’IFDC, et nous espérons que IFDC-Afrique jouera un rôle de premier plan en aidant les pays africains à concevoir et mettre en œuvre des politiques rationnelles et efficaces d’utilisation des ressources d’engrais dans la promotion et le développement de l’agriculture tropicale. »

Adodo a en outre déclaré, « L’IFDC mérite un soutien supplémentaire non seulement des bailleurs de fonds, mais aussi des pays qui peuvent être et seront les principaux bénéficiaires du programme Afrique de recherche et de formation. Selon mon expérience, je pense que la forme la plus efficace et durable de coopération est celle qui est fondée sur le respect mutuel et la compréhension entre les organismes de développement internationaux et nationaux, et qui reconnaît la grande diversité culturelle des pays en voie de développement. »

Adodo a connu un record éminent de participations et de réalisations tant au niveau national qu’international. En 1977, il a été nommé Directeur de la Coopération Internationale et a acquis une profonde expérience sur les questions de développement en Afrique. En 1980, la responsabilité des questions technologiques affectant le développement économique du Togo a été confiée à Adodo. Suite à sa nomination au poste d’Ambassadeur à la Communauté Economique Européenne (CEE), Adodo a conduit des négociations réussies de la Convention de Lomé pour la troisième fois consécutive entre la CEE et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) en 1984, quand il a représenté les intérêts de 65 pays ACP dans le commerce, le soutien des prix et des protocoles pour des produits tels que le riz et la viande bovine.

A l’issue de la troisième convention de Lomé, Adodo est devenu Ministre de la Planification et de l’Industrie; par

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la suite, en 1987, il a été nommé Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, un poste qu’il a occupé jusqu’en 1991.

Parmi les autres postes clés occupés au cours de sa carrière sont inclus le poste d’Ambassadeur des royaumes de Belgique, des Pays-Bas et le Grand-Duché de Luxembourg. En outre, il a été Chef de Cabinet du Président de la République Togolaise de 1977 à 1980. Adodo a également servi en tant que Gouverneur de la Banque Mondiale (1984-1987) et de la Banque Africaine de Développement (1984-1987) et était à la tête de la délégation togolaise à l’Assemblée Générale des Nations Unies (1987-1990).

Dr Samuel C. Muchena« J’apporte au Conseil mon expérience dans la recherche et le développement agricoles. Etant donné que je comprends les contraintes liées au développement rural, j’espère apporter une contribution au développement et à l’utilisation des engrais dans les pays en développement. » C’est dans ces termes que Dr Samuel C. Muchena a

exprimé ses aspirations quant à sa contribution future au Conseil d’Administration de l’IFDC.

La nomination de Muchena en 1990, a ajouté une richesse d’expérience dans le domaine de l’agriculture africaine à l’IFDC. Quand il a rejoint le Conseil d’Administration, il était secrétaire adjoint aux Services Professionnels et Techniques du Ministère des Terres, de l’Agriculture et de la Réinstallation en Milieu Rural au Zimbabwe. Il assistait le Secrétaire à l’Agriculture au Zimbabwe dans la coordination des questions techniques du Ministère. Dans cette position, il a aidé à traduire “les résultats de la recherche en développement rural”. Cela a impliqué la coordination interdépartementale, interministérielle aussi bien que du secteur privé. Par exemple, il a contribué à introduire la production de la soie au Zimbabwe. « Vu que les mûriers poussent très bien dans mon pays, je me suis posé la question de savoir pourquoi on ne pouvait pas y fabriquer de la soie. »

Pour se préparer à sa carrière dans l’agriculture, Muchena a obtenu une licence et une maîtrise en agriculture de l’Université de Makerere en Ouganda et un doctorat en sélection végétale, agronomie et agriculture internationale de l’Université Cornell (aux Etats-Unis).

Muchena a conçu un programme d’élevage pour développer des variétés de millet perlé et de maïs adaptées aux zones de faible pluviosité du Zimbabwe. La variété

naine de millet perlé diffusée dans les zones communales a été introduite au Zimbabwe et a été génétiquement améliorée par Muchena. La variété donnait un rendement plus élevé et mûrissait plus tôt que les variétés locales.

A la station de recherche de Harare et à l’Université du Zimbabwe, Muchena travaillait dans la science et le développement de cultures de maïs hybride nain à haut rendement, résistantes à la sécheresse, aux parasites et aux maladies. Le maïs hybride avait une efficacité supérieure d’utilisation d’eau et des nutriments et avait la capacité d’améliorer les qualités agronomiques des variétés, produisant ainsi une population de plantes supérieures. Au cours de sa carrière, Muchena a contribué à accroître la production alimentaire au Zimbabwe, à créer des emplois pour son peuple, à augmenter les revenus ruraux et à fournir des moyens d’obtention de devises à son pays. Il a siégé au Conseil d’Administration d’IFDC de 1986 à 1990.

Baba DioumBaba Dioum est un environnementaliste bien connu pour la citation suivante, qui est tirée d’un discours qu’il a prononcé en 1968 à New Delhi, en Inde, à l’Assemblée Générale de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature : « En fin de compte, nous ne conserverons que ce que nous aimons, nous n’aimerons que ce que nous comprendrons et

nous ne comprendrons que ce que l’on nous enseigne. »

Dioum est né à Dahra, au Sénégal, en 1937. Son intérêt premier portait sur les questions environnementales en Afrique, y compris la politique agricole et la conservation des terres et de l’eau. Il a été le coordinateur général de la Conférence des Ministres de l’Agriculture de l’Afrique de l’Ouest et Centrale depuis le début de 1991. Avant cela, il a servi en tant que Directeur de l’Unité de Politique Agricole du Ministère de l’Agriculture du Sénégal, où il était en charge de la formulation de politiques sur l’agriculture, et en tant que Conseiller Technique au Ministère du Développement Rural du Sénégal.

En plus de ses dix années de service au Conseil d’Administration de l’IFDC, Dioum a siégé au Conseil d’Administration de l’International Food Policy Research Institute (IFPRI) et a été membre fondateur du Comité Exécutif du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, membre fondateur et gouverneur exécutif du Conseil International pour le Droit de l’Environnement et membre du Comité Exécutif de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature.

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Dioum est titulaire d’une licence en science du sol, biologie et chimie de la Faculté des Sciences de Dakar au Sénégal et d’une maîtrise en sciences forestières de l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts de Nancy en France.

Selon Dioum, des changements fondamentaux sont nécessaires dans la façon dont fonctionnent les économies africaines et dans la façon dont elles sont gérées. Dans une interview avec IFDC Report au cours de son mandat au sein du Conseil d’Administration de l’IFDC, Dioum a déclaré : « Ces changements sont bien en deçà de la capacité technique et économique de la plupart des pays africains. Nous avons besoin de faire trois choix essentiels : d’abord, nous devons améliorer la qualité de la gouvernance, en général, et des politiques agricoles, en particulier. Deuxièmement, nous devons augmenter sensiblement l’investissement public dans l’agriculture pour répondre aux besoins en investissement d’un processus de croissance accéléré dans ce secteur. Troisièmement, nous devons mettre en place des programmes visant à atteindre et à inclure les défavorisés et les mal nourris. »

Dioum avait des idées bien définies sur le rôle potentiel de l’IFDC à aider les pays africains à résoudre certains de leurs problèmes. Dans son interview à IFDC Report il a déclaré, « Si l’on considère que, dans les pays en voie de développement, la croissance agricole est le moteur de l’économie, les ressources agricoles (en particulier les sols) doivent être capitalisés comme point focal dans les stratégies de ces pays. L’IFDC peut être impliqué, non seulement dans le transfert de technologies, mais aussi pour aider à mettre en œuvre des politiques agricoles dans les pays en développement, particulièrement en Afrique. Le développement durable doit tenir compte de la préservation de ces ressources, en particulier les sols. »

Dr Abdelmajid SlamaAvant de prendre sa retraite, le Tunisien Abdelmajid Slama a été Secrétaire Exécutif par intérim du Forum Mondial sur la Recherche Agricole. Il a également servi en tant que Directeur Général du Mécanisme Mondial (MM) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification. Ses responsabilités comprenaient la supervision de tous les aspects des opérations et

des activités du MM pour promouvoir la mobilisation de ressources afin de soutenir la mise en œuvre de la Convention par les parties affectées des pays en développement.

Slama a passé la majorité de sa carrière au FIDA, où il a travaillé pendant plus de 20 ans. Quand il a pris sa retraite du FIDA en 2004, il avait servi pendant plus de cinq ans (1999-2004) en tant que Directeur de la Division Proche-Orient, Afrique du Nord et Europe de l’Est. Il était responsable de la formation et du renforcement des capacités en matière de recherche agricole, ainsi que de la gestion des opérations, subventions et prêts du FIDA au sein de 22 pays. Il a également dirigé plusieurs techniques régionales de subventions pour la recherche agricole et le transfert de technologies. Ses domaines d’expertise sont les suivants : la politique agricole et alimentaire ; l’analyse des projets ; l’analyse financière, économique, social et institutionnel des projets agricoles ; la commercialisation et l’analyse des prix ; et la gestion de la recherche agricole.

Auparavant, il a occupé le poste de Directeur de la Division Consultative Technique du FIDA. Ses responsabilités consistaient entre autres à diriger une équipe interdisciplinaire pour l’appui technique et l’examen des projets du FIDA, et fournir des informations et conseils techniques pour la création et la préparation des missions du FIDA. Il a participé activement au GCRAI en tant que représentant du FIDA et membre du Comité Finances du GCRAI. Slama a également représenté le FIDA en tant que membre du Conseil d’Administration du Réseau International sur le Bambou et le Rotin (INBAR) de 1997 à 1999.

Il a entamé sa carrière au FIDA en 1983 où il a servi en tant que directeur de programmes de pays pendant plus de 13 ans. Il avait la responsabilité de la conception et de la mise en œuvre de stratégies et de programmes de prêt du FIDA en Algérie, au Djibouti, au Liban, au Maroc, en Somalie, en Syrie et en Tunisie.

De 1975 jusqu’à ce qu’il aille travailler au FIDA, Slama était directeur général du Centre National des Etudes Agricoles en Tunisie. Des positions antérieures incluaient des services de conférencier et chargé de cours à l’Institut de Développement Economique de la Banque Mondiale, chef de l’Unité d’Analyse Economique du Département de Planification Agricole et d’Analyse Economique du Ministère Tunisien de l’Agriculture, et sa première position en tant qu’ingénieur agricole au Département de Production Végétale du Ministère.

Slama est titulaire d’une licence en génie agricole et en agronomie de l’Institut National Agricole à l’Université de Tunis et d’une maîtrise en économie agricole de l’Université du Minnesota.

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Soumaïla Cissé Soumaïla Cissé a rejoint le Conseil d’Administration de l’IFDC en Octobre 2004 où il a servi jusqu’en 2010. Il a été président de l’UEMOA de 2004 à 2011. Auparavant, il a servi en tant que commissaire du Département Fiscal, des Politiques Douanières et Commerciales de l’UEMOA, Ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et

de l’Urbanisme en République du Mali, Ministre des Finances et du Commerce en République du Mali, et secrétaire général au sein du Bureau du Président de la République du Mali.

Né à Tombouctou, Cissé a étudié à l’Institut des Sciences de l’Ingénieur de Montpellier en France pour devenir ingénieur en logiciel. Il a travaillé dans plusieurs grandes entreprises françaises (IBM-France, le Groupe Pechiney, le Groupe Thomson et la compagnie d’aérospatiale Air Inter) avant de retourner au Mali en 1984 pour travailler à la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT). En 1991, il avait atteint la position de directeur général par intérim de la CMDT.

Après avoir formé l’Alliance pour la démocratie au Mali - Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA - PASJ), il devint secrétaire général à la Présidence de la République après les élections de 1992. En Janvier 2002, il a démissionné du gouvernement pour se consacrer à la préparation des élections présidentielles de 2002, et l’ADEMA - PASJ l’a choisi comme candidat. Cissé a eu la deuxième place au premier tour des élections, mais a perdu au deuxième tour.

Dr Ruth K. Oniang’oDr. Ruth Oniang’o est fondatrice et directeur exécutif de Rural Outreach Programme (ROP), une ONG Kenyane qui soutient des groupes d’agriculteurs défavorisés engagés dans la production et l’agro-transformation au niveau communautaire. Elle a été membre du Conseil d’Administration de l’IFDC de 2002 à 2008 et a siégé au Comité Afrique

tout en étant membre des Comités Exécutif et de Programmes. Oniang’o a pris une retraite anticipée du

Conseil d’Administration de l’IFDC pour se consacrer à la reconstruction du ROP, qui avait été détruit lors des troubles civils au Kenya en 2008. Elle s’est cependant de nouveau affiliée à l’IFDC en devenant membre du Conseil d’Administration du VFRC en 2010 et sert actuellement à son Comité Exécutif.

En 2010, Oniang’o a été nommée Présidente de Sasakawa Africa Association (SAA), une ONG internationale de développement agricole. SAA favorise l’amélioration de la productivité et de la rentabilité des petits exploitants agricoles en encourageant l’adoption de variétés culturales à haut rendement et de pratiques de production améliorées.

De 2003 à 2007 Oniang’o a servi au Parlement Kenyan. Elle a travaillé à réduire la pauvreté et la faim, avec un accent particulier sur la science et la technologie, la recherche agricole et la productivité, la sécurité alimentaire, la nutrition, la bio législation sur la sécurité, l’utilisation des engrais et autres intrants, le VIH/SIDA et les questions genre. Pendant son mandat au Parlement, elle a également servi en tant que porte-parole du Ministre de l’Education pendant une période de cinq ans et a plaidé pour des réformes éducatives.

Elle est également professeur de nutrition à l’Université des Grands Lacs de Kisumu au Kenya (Great Lakes University of Kisumu) et a enseigné à l’Université de Nairobi et l’Université Jomo Kenyatta d’Agriculture et de Technologie. Elle est également professeur auxiliaire à l’Université de Tufts (aux Etats-Unis). Sa carrière universitaire s’étend sur plus de 20 ans, au cours desquels elle a supervisé des centaines d’étudiants de premier cycle et de nombreux diplômes de maîtrise et de doctorat dans son domaine. Elle a une licence et une maîtrise de Washington State University (USA) et un doctorat de l’Université de Nairobi.

Oniang’o est fondatrice et rédactrice en chef de la Revue africaine de l’alimentation, de l’agriculture, de la nutrition et du développement (African Journal of Food, Agriculture, Nutrition and Development - AJFAND), une revue académique spécialisée en ligne. AJFAND est largement considérée comme une initiative efficace de renforcement des capacités.

Oniang’o a accompli un grand nombre de consultations, en travaillant par exemple avec la FAO en matière de nutrition. Ses domaines de recherche et de conseil sont l’alimentaire au sein des ménages et la sécurité alimentaire, la nutrition des femmes, la santé des enfants et de l’agro-industrie au niveau de la communauté. Elle a publié de nombreux ouvrages sur ces différents domaines.

Oniang’o s’est vue discerner la médaille Silver Star par le président de la République du Kenya en 1995, pour les services exceptionnels rendus au pays, dans le domaine de développement communautaire à travers la recherche-action et la médaille Distinguished Service pour le service

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national en 1998. Elle a siégé au Conseil d’Administration du Bureau de Normalisation du Kenya, ainsi qu’à celui du Conseil de l’Université d’Egerton et de la Commission d’Eradication de la Pauvreté. Elle a également siégé au Conseil de la Fiducie Kenya Gatsby Charitable Trust, la Division Sécurité Alimentaire et Développement Durable de la Commission Economique pour l’Afrique, l’Institut d’Analyse Politique et de Recherche, du Conseil Consultatif de Biotechnologie de Monsanto aux Etats-Unis et de la Fiducie Private Sector Corporate Governance Trust. Elle est membre du groupe de travail formant la Société des Rédacteurs de Revues Africaines, membre du jury du World Cancer Research Fund International et président-fondateur de l’Union du Kenya des Sciences et de la Technologie des Aliments (Kenya Union of Food Science and Technology). En outre, elle a siégé aux Conseils d’Administration du Comité Consultatif de Stratégie Agricole de la Fondation Bill & Melinda Gates, de l’International Rice Research Institute (IRRI) et de l’IFPRI.

Oniang’o estime que tant qu’elle est encore en vie et en bonne santé, elle doit être une voix de l’enfant qui a faim ; d’après elle : « Un enfant qui a faim est un enfant de trop; ce n’est tout simplement pas juste » Elle croit aussi que, « L’éducation est la clé à l’accomplissement d’une vie heureuse et épanouie. »

Lorsqu’elle quittait le Conseil d’Administration de l’IFDC en 2008, Oniang’o a accordé une interview à IFDC Report. Ci-dessous certains de ses commentaires :

De quels changements avez-vous été témoins au cours des sept années passées au Conseil?

« J’ai vu l’IFDC assumer un rôle très important dans l’agriculture Africaine. La gouvernance et la culture de l’organisation sont restées exceptionnellement fortes. »

Comment anticipez-vous le futur rôle de l’IFDC?

« L’avenir de l’IFDC est déjà là. Son créneau est dans les engrais. Durant des années, les engrais ont été considérés comme acquis. Il n’y a eu ni de nouvelles recherches, ni de nouveaux produits développés pendant de nombreuses années. L’IFDC devrait faire preuve de leadership dans ce domaine en raison de son expertise. IFDC devrait diriger la formation et la recherche et encourager les partenariats public-privé qui favorisent le développement de nouveaux produits à des prix abordables et respectueux de l’environnement ».

Et d’ajouter : « La recherche devrait se concentrer sur les produits à haut rendement énergétique - à la fois dans leur production et utilisation. Les nouveaux engrais doivent non seulement être abordables, mais aussi compacts, afin de réduire les coûts de transport. Cela pourrait se faire par la nouvelle technologie - la nanotechnologie, une technologie de fabrication future qui rendrait l’engrais plus léger, plus propre, moins coûteux et plus efficace ».

Vous venez de démissionner du Conseil d’Administration de l’IFDC, quels sont vos projets d’avenir?

« Je quitte prématurément le Conseil pour réorganiser mon ONG et travailler plus efficacement avec IFDC pour remplir son mandat. Je tiens à diffuser les bonnes pratiques dans toute l’Afrique. Quand j’ai rejoint l’IFDC, je ne connaissais pas grand-chose sur les engrais. En tant que spécialiste de l’alimentation et de la nutrition, je compare maintenant les besoins du sol en engrais aux besoins de l’organisme en nutriments. Nous ne pouvons pas être productifs sans nourriture. De même, les sols ne peuvent pas produire sans intrants. Les agriculteurs africains n’utilisent pas assez d’engrais, alors que les sols africains ont besoin d’engrais plus que partout ailleurs dans le monde. Travailler avec les communautés rurales au cours des 18 dernières années m’a appris ce dont les agriculteurs défavorisés ont besoin - l’appui technique cohérent. Notre centre de [ROP] a fourni nombreux services vétérinaires nécessaires à environ 400 productrices laitières. La reconstruction de la petite usine de traitement du lait, qui produisait du yogourt, est essentielle pour les agriculteurs. ROP a également aidé les producteurs de cultures vivrières.Lors d’une récente réunion communautaire, une veuve s’est exprimée sur ce que ROP a accompli pour elle en disant, “Merci à ROP de m’avoir appris à utiliser les intrants. Mon petit champ a ainsi pu produire huit sacs de maïs, au lieu des deux que je produisais sans intrants. »

Dr Agnes Kalibata Dr Agnès Kalibata a rejoint le Conseil d’Administration de l’IFDC en 2008. Elle préside le Comité Afrique du Conseil et est membre du Comité Exécutif. Plus tôt cette année, elle a été reconduite dans ses fonctions de Ministre de l’Agriculture et des Ressources Animales (MINAGRI) par le Président du Rwanda Paul Kagame. « On ne change

pas une équipe qui gagne! », a déclaré Kagame au cours de la cérémonie de prestation de serment du cabinet.

Depuis la nomination de Kalibata en tant que Ministre en 2009, le Rwanda a atteint la sécurité alimentaire. Les chaînes de valeur du maïs, du riz et du blé ont connu d’énormes progrès au cours de son mandat. Sous la direction de Kalibata, tous les 30 districts du Rwanda produisent désormais suffisamment de nourriture pour satisfaire leurs besoins, et plus de la moitié d’entre eux produisent suffisamment d’excédents alimentaires pour générer des revenus. Le Rwanda a été le premier pays à

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signer un accord Compact PDDAA. Le budget national du Rwanda consacré à l’agriculture augmente de plus en plus, ce qui est conforme à l’engagement du pays au PDDAA. En reconnaissance de son travail à la tête du MINAGRI, Kalibata a reçu le Prix Yara 2012 (veuillez consulter l’article des pages 64-65).

Kalibata était auparavant secrétaire permanent au MINAGRI et a également géré un projet de la Banque Mondiale au Rwanda. De 1998 à 2005, elle a travaillé comme chercheur à l’IITA. Kalibata a complété des études post-doctorales à l’IITA à Kampala, en Ouganda. Elle est titulaire d’un doctorat en entomologie de l’Université de Massachusetts, Amherst (aux Etats-Unis). Elle a une maîtrise en agriculture et une licence en entomologie et en biochimie de l’Université de Makerere en Ouganda.

Rhoda Peace TumusiimeRhoda Peace Tumusiime est devenu membre du Conseil d’Administration de l’IFDC le 1ier Janvier 2010, et siège au Comité Afrique du Conseil d’Administration. En Mai 2008, elle est devenue Commissaire à l’Economie Rurale et à l’Agriculture de l’Union Africaine (et elle a été réélue et reconduite dans ses fonctions pour un second mandat en Juillet

2012). A l’Union Africaine (UA), Tumusiime travaille à promouvoir des politiques et stratégies visant à améliorer la productivité et la croissance agricole et à renforcer le développement rural en Afrique.

Son portefeuille en tant que Commissaire de l’UA couvre de multiples secteurs allant de l’agriculture vivrière, l’élevage, la pêche, la foresterie, la terre, l’eau, l’environnement, le changement climatique, les services climatiques et la réduction des risques de catastrophe au développement rural. Elle a mobilisé et travaillé en étroite collaboration avec d’autres institutions panafricaines et organismes partenaires de développement dans ces zones pour sécuriser et apporter un soutien aux Etats membres de l’UA.

Tumusiime a été particulièrement impliquée dans la mise en œuvre des quatre piliers du PDDAA : extension des surfaces sous la gestion des terres et de l’eau; amélioration des infrastructures rurales et des capacités commerciales pour l’accès au marché; augmentation de l’approvisionnement alimentaire et la réduction de la faim; en plus de la recherche, diffusion et adoption de technologies agricoles. Ses efforts ont également donné lieu à de plus en plus de réponses dans le cadre du PDDAA. Quand elle a pris ses fonctions, seul un pays avait signé un accord Compact PDDAA dans les

quatre années précédentes, 26 autres pays ont signé un accord Compact PDDAA dans les deux ans qui suivirent son entrée en fonction. Elle a dirigé la coordination des préparatifs de l’Afrique aux négociations mondiales sur le changement climatique et à la formulation d’une stratégie à l’échelle continentale sur les changements climatiques, en plus de mener les travaux de préparation du Plan d’Action pour la Réduction des Risques de Catastrophes de l’Afrique, en conformité avec le Cadre d’action de Hyogo.

Dans des positions antérieures, Tumusiime a été Commissaire à la Planification et au Développement Agricole et Commissaire pour les Femmes et le Développement au Gouvernement Fédéral de l’Ouganda, son pays natal. Elle a joué un rôle décisif lors de l’élaboration du Plan d’Action d’Eradication de la Pauvreté en Ouganda et d’une politique de l’intégration genre qui a propulsé les femmes et les jeunes filles vers de nouveaux sommets en matière d’éducation et de politique. Tout au long de sa carrière, elle a fait preuve de leadership et a défendu des causes telles que l’autonomisation des femmes, l’éradication de la pauvreté, le développement agricole, la planification stratégique et l’établissement de partenariats, entre autres.

Elle a présidé des comités de haut niveau adressant des questions politiques telles que le commerce, l’agriculture, l’environnement, le genre et le VIH/SIDA. En outre, Tumusiime est l’auteure de plusieurs publications sur le développement agricole, la sécurité alimentaire l’éradication de la pauvreté et le VIH/SIDA.

Tumusiime a une licence en économie agricole et une maîtrise en sciences économiques et planification/gestion du développement rural de l’Université de Manchester (au Royaume-Uni). Elle a également étudié le rôle des coopératives dans le développement des femmes, à Turin, en Italie. Son expertise, son expérience et son engagement lui ont valu un certain nombre de postes clés au sein des organisations régionales et internationales, tels que l’adhésion au panel consultatif de haut niveau de la Stratégie Internationale de Prévention des Catastrophes Naturelles ou SIPC, au conseil consultatif de l’Expo 2015 consacrée au thème « Nourrir la Planète, Energie pour la Vie », la présidence du Mécanisme de Financement des Engrais en Afrique et la présidence de la plateforme ALive pour le développement de l’élevage en Afrique, entre autres. Lors d’une interview à la Conférence de 2008 sur la Révolution Verte en Afrique, Tumusiime a souligné la nécessité d’une approche holistique pour parvenir au développement rural en Afrique. « La révolution verte ne peut être atteinte que s’il y a le développement durable », a déclaré Tumusiime.

Le 31 Octobre 2011, elle a accueilli des délégués à la célébration de la Journée de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle en Afrique de 2011 à Addis-Abeba, en Ethiopie. Le thème de l’événement était « Investir dans le Commerce Intra-Afrique pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle en Afrique ». Tumusiime a déclaré : « Investir dans les échanges intra-africains, dans le cadre

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du PDDAA, constitue une intervention à forte incidence nécessaire pour améliorer la transformation agricole de la fourche à la fourchette, et tout au long de la chaîne de valeur, pour atteindre l’Objectif du Millénaire pour le Développement de réduire de moitié la faim et la pauvreté en Afrique, d’ici 2015 ».

En Juin 2012, elle a participé à plusieurs événements en marge de Rio+20. Pendant l’événement « L’Agriculture : Voie vers la Durabilité et l’Intégration », Tumusiime a plaidé pour de nouvelles manières de gérer le business. « Le portefeuille d’investissements dans le secteur agricole devra augmenter de façon significative avant que toute transformation significative puisse se produire. L’engagement du secteur privé et la pleine participation des acteurs non étatiques dans le secteur sont les préalables à une base de production durable », a-t-elle affirmé.

Dr Josué DionéDr Josué Dioné, directeur de la Sécurité Alimentaire et du Développement Durable à la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA), a rejoint le Conseil d’Administration de l’IFDC le 1ier Janvier 2011. Il possède plus de 30 années d’expérience professionnelle dans le développement des politiques, stratégies et programmes qui mettent

l’accent sur l’agriculture, la sécurité alimentaire et le développement durable en Afrique. Il est membre du Comité Afrique du Conseil d’Administration.

Dioné travaille à la CEA, qui est basée à Addis-Abeba, en Ethiopie, depuis 2001. La CEA favorise le développement économique et social de ses Etats membres, vise l’intégration intra-régionale et favorise la coopération internationale pour le développement de l’Afrique.

Dioné a fait preuve d’un leadership fort et a renforcé la coopération entre les organismes des Nations Unies travaillant sur les grands enjeux du développement durable en Afrique, en fournissant un appui catalytique pour la mise en place de groupes inter-institutionnels sur l’eau (ONU-Eau/Afrique), l’énergie (ONU-Energie/Afrique) et la biotechnologie (ONU Biotech/Afrique). Il a également dirigé des initiatives visant à créer des partenariats efficaces avec l’Union Africaine et la Banque Africaine de Développement sur les programmes continentaux majeurs concernant la politique foncière ainsi que le climat et le développement.

Avant de se joindre à la CEA, Dioné a formulé des stratégies et des lignes directrices à titre d’économiste principal de la politique de la Banque Africaine de Développement. Il a également coordonné et géré la recherche sur les politiques, le réseautage, le dialogue et les services consultatifs en matière de développement agricole de réduction, la sécurité alimentaire et la pauvreté en Afrique de l’Ouest en tant que coordinateur du programme régional pour l’Institut du Sahel à Bamako, au Mali.Citoyen Malien, Dioné est titulaire d’un doctorat et d’une maîtrise en économie agricole, respectivement de Michigan State University (aux Etats-Unis) et de l’Université Laval (au Canada).

Dr Mohamed BadraouiDr Mohamed Badraoui, directeur général à l’Institut National de la Recherche Agronomique du Maroc (INRA), a été élu pour un mandat de trois ans au Conseil d’Administration de l’IFDC, à partir du 1ier Janvier 2012. Il est membre du Comité Afrique du Conseil d’Administration.

« Dr Badraoui est un immense atout pour la

direction de l’IFDC », a déclaré Peter McPherson, président du Conseil d’Administration de l’IFDC. « Son expertise en science des sols et gestion des terres permettra de faire avancer les efforts de l’organisation visant à renforcer durablement la productivité agricole dans le monde. »

Badraoui possède plus de 30 ans d’expérience dans la recherche agricole, et est spécialisé dans la science du sol. Ses travaux ont porté sur la gestion de la fertilité des sols et la fertilisation des cultures et l’irrigation fertilisante; la cartographie des sols pour l’aménagement du territoire et la gestion de la salinité des sols dans les systèmes irrigués pour la production agricole intensive. Il est également expérimenté dans l’évaluation de la durabilité des systèmes de culture et l’évaluation et l’affinement des projets de développement agricole dans les zones arides et semi-arides.

« Je suis vraiment honoré de faire partie du Conseil d’Administration de l’IFDC », a déclaré Badraoui. « Je suis impatient d’aider à guider l’organisation dans sa quête d’améliorer des vies grâce à la recherche agricole. »

Badraoui a servi en tant que directeur général de l’INRA depuis 2008. Basé à Rabat, au Maroc, l’INRA est un organisme public voué à l’amélioration de la recherche de développement agricole. L’organisation est responsable de l’augmentation de la modernisation et de

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Premier Africain à Diriger IFDC-Afrique Dr Uzo Mokwunye, originaire du Nigeria, a été le premier Africain à prendre la direction de la Division Afrique de l’IFDC. Il a d’abord servi en tant que directeur par intérim pendant plusieurs mois avant d’être nommé directeur le 1ier Septembre 1990. Dr Mokwunye a succédé au Dr Paul L.G. Vlek, le premier directeur d’IFDC-Afrique. Auparavant, Dr Mokwunye occupait le poste de coordonnateur de la recherche agronomique d’IFDC-Afrique. Il a rejoint l’IFDC en 1980 où il a été employé jusqu’en 1996.

la compétitivité du secteur agricole du Maroc.Avant de rejoindre l’INRA, Badraoui était directeur de la Lutte contre la Désertification et de la Protection de la Nature pour le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification au Maroc de 2005 à 2008. Il a participé à la mise en œuvre des politiques gouvernementales en matière de conservation des ressources et développement rural durable.

Pendant plus de deux décennies (1981-2005), Badraoui a fourni la formation et l’éducation continue pour les professionnels de la science et de la technologie en tant que professeur de sciences du sol à l’Institut Agronomique et Vétérinaire (IAV) Hassan II à Rabat. L’institution mène des recherches novatrices et offre

l’enseignement supérieur en agriculture, développement rural et gestion des ressources naturelles.

Badraoui est également secrétaire général du Conseil National de l’Environnement au Maroc et membre du Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat. Il a été président de l’Association Marocaine des Sciences du Sol depuis 1992 et a été élu membre de l’Académie de l’Agriculture Française en Décembre 2011. Citoyen marocain, Badraoui est titulaire d’une licence en agronomie générale et d’une maîtrise en sciences du sol de l’IAV Hassan II. Il a obtenu un doctorat en chimie, minéralogie et fertilité des sols de l’Université du Minnesota (aux Etats-Unis).

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Membre du

Dr Agnes

Conceil d’Administration

de l’IFDC

5 (De gauche à droite) : Dr Agnes Kalibata, le Président Tanzanien Jakaya Kikwete, le PDG de Yara International Jørgen Ole Haslestad, Dr Eleni Gabre-Madhin et Kofi Annan, ancien secrétaire-général des Nations Unies. [Image reproduite avec l’aimable autorisation de In2East Africa.]

4 (En face) : Dr Agnes Kalibata et Ben Knapen, Secrétaire d’Etat Néerlandais aux Affaires Etrangères.

Partagele Prix

Kalibata

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eux éminentes dirigeantes africaines ont été sélectionnées pour recevoir le Prix Yara 2012. Dr Agnès Kalibata, Ministre de

l’Agriculture et des Ressources Animales au Rwanda, et Dr Eleni Gabre-Madhin, PDG sortante de la Bourse des Marchandises Ethiopienne, ont effectué un travail pionnier dans l’agriculture africaine. Elles ont reçu chacune 30.000 $, un trophée en cristal et un certificat de reconnaissance.

Selon l’annonce de Yara International, « Dr Kalibata est récompensé pour son leadership remarquable dans la transformation de la sécurité alimentaire et le développement agricole au Rwanda en un laps de temps relativement court. » Kalibata est membre du Conseil d’Administration de l’IFDC depuis 2008 et préside le Comité Afrique du Conseil depuis 2009.

« Au nom du Conseil d’Administration et du personnel de l’IFDC, je tiens à vous féliciter pour avoir remporté le Prix Yara 2012 et pour vos efforts en vue d’assurer la sécurité alimentaire au Rwanda », a déclaré Dr Amit Roy, PDG de l’IFDC dans une lettre adressée au Ministre Kalibata. « Remporter ce prix fournira un grand exemple à suivre, dans la poursuite de la Révolution Verte en Afrique ».

Depuis la nomination ministérielle de Kalibata en 2009, le Rwanda est capable d’assurer sa propre sécurité alimentaire. Les chaînes de valeur maïs, riz et blé du Rwanda ont connu d’énormes progrès sous la direction de Kalibata. Les 30 districts du Rwanda peuvent désormais produire suffisamment de nourriture pour satisfaire leurs besoins, et plus de la moitié d’entre eux produisent suffisamment d’excédents alimentaires pour générer des revenus. Comme largement rapporté plus tôt cette année, plus d’un million de Rwandais sont sortis de la pauvreté entre 2005 et 2011.

Durant le mandat ministériel de Kalibata, le pourcentage du budget du Rwanda consacré à l’agriculture a augmenté, ce qui est conforme à l’engagement du pays au PDDAA. Le Rwanda a été le premier pays à adopter un accord Compact PDDAA.

Jørgen Ole Haslestad, PDG de Yara International, a félicité Kalibata et Gabre-Madhin pour « le travail considérable qu’elles ont démontré dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, non seulement dans leur pays mais aussi sur le continent. » Il a poursuivi en disant : «... nous saluons les champions de développement de l’agriculture durable. C’est le genre de développement nécessaire à la promotion de

l’Initiative Croissance en Afrique. » L’initiative qui vise à relier les agriculteurs aux agro-industries est co-présidée par Yara, le NEPAD et l’UA.

Dans une interview par le New Times, un journal rwandais, Ministre Kalibata a noté que gagner le prix est attribuable aux politiques gouvernementales qui ont été initiées pour assurer et promouvoir la sécurité alimentaire au Rwanda. Parmi ces politiques

sont des programmes d’intensification des cultures pour accroître la productivité, des programmes de

lutte contre l’érosion par des terrasses, les incitatifs tel que One Cow per Family ou “une vache par famille” et les efforts de relier les agriculteurs aux marchés.

« En plus de travailler à assurer la sécurité alimentaire au Rwanda, nous avons également joué un rôle de premier plan dans

les efforts du continent. Notre participation réussie dans le PDDAA a aidé d’autres pays en Afrique », a déclaré la Ministre Kalibata. Elle a également noté que le Rwanda a été un leader dans son engagement à consacrer 10 pour cent du budget national au secteur agricole, tel qu’énoncé dans la Déclaration de Maputo.

DIFDC

Yara 2012

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IFDC

Réunion de 2012 du Conseil d’Administration de l’IFDC

5 Conseil d’Administration de l’IFDC 2012-2013 (de gauche à droite) : Dr Vo-Tong Xuan (Vietnam) ; Dr Mortimer Hugh Neufville (Etats Unis) ; Dr Jimmy Cheek (Etats Unis) ; Patrick J. Murphy (Etats Unis) ; M. Peter McPherson, Président du Conseil (Etats Unis) ; Margaret Catley-Carlson (Canada) ; Gerard J. Doornbos, Vice-Président du Conseil (Pays Bas) ; Dr Amit Roy ; Dr John B. Hardman (Etats Unis) ; S.E. Rhoda Peace Tumusiime (Ouganda) ; Vincent McAlister (Etats Unis) ; Dr Mohamed Badraoui (Maroc) ; Dr Stephen Leath (Etats Unis) ; Dr Josué Dioné (Mali). Absente de la Photo : Dr Agnes M. Kalibata (Rwanda).

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IFDC

(Au milieu à droite) : De gauche à droite : Rob Groot, Directeur de la Division Afrique Orientale et Australe de l’IFDC ; et les membres du Conseil d’Administration S.E. Rhoda Peace Tumusiime, Commissaire de l’Union Africaine à l’Economie Rurale et à l’Agriculture ; et Gerard Doornbos, Président du Rijnland District Water Control Board et ancien Président de la Fédération Internationale des Producteurs Agricoles.

4 (A droite) : De gauche à droite : Les membres du Conseil d’Administration Dr Mortimer Neufville, Président du Conseil d’ACDI/VOCA; Gerard Doornbos; et Dr John Hardman, Président Directeur Général du Carter Center.

3 (A gauche) : Patrick Murphy, Membre du Conseil d’Administration de l’IFDC (à gauche) et John Allgood, Directeur de la Division EurAsie d’IFDC, en pleine discussion impromptue lors de la réunion de 2012 du Conseil.

6 (Au milieu à gauche) : Après avoir servi au Conseil d’Administration de l’IFDC de 2008 à 2012, Dr Osamu Ito (à droite), Chercheur Principal à l’Université des Nations Unies pour la Durabilité et la Paix, a pris sa retraite du Conseil après la réunion annuelle de 2012. Sur la photo, il discute avec Dr Joaquin Sanabria, Scientifique et Biométricien à IFDC.

3

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L’IFDC est gouverné par un conseil d’administration tandis que le VFRC est gouverné par un conseil consultatif. Chacun de ces conseils est représenté par des ressortissants des pays développés et des pays en voie de développement. Ci-dessous les faits saillants des récentes activités des membres des deux conseils :

En Octobre, Margaret Catley-Carlson, marraine du Partenariat Mondial de l’Eau ou Global Water Partnership et présidente du Crop Diversity Trust a participé au Dialogue Borlaug, au cours des événements relatifs au Prix Mondial de l’Alimentation à Des Moines, dans l’Iowa. Catley-

Carlson a animé une table ronde intitulée « Sécheresses et Terres Arides : Le Rôle de l’Agriculture face aux Défis Mondiaux Liés à l’Eau » Elle a également participé à une table ronde organisée par le Centre for Agricultural Bioscience International sur « L’Accès à la Connaissance : le Défi d’Appuyer les Petits Exploitants Agricoles ». Catley-Carlson siège au Conseil d’Administration de l’IFDC depuis 2006. Elle préside le Comité Budget et est membre des Comités Exécutif et d’Audit.

Dr Jimmy Cheek, chancelier de l’Université du Tennessee, a reçu le prix Outstanding Alumni Award du Collège d’Agriculture et des Sciences de la Vie de Texas A&M University. Cheek possède une licence avec mention très bien en éducation agricole et un doctorat en éducation interdisciplinaire

de Texas A&M University. Cheek est président du Conseil Consultatif du VFRC depuis sa création en 2010 et s’est joint au Conseil d’Administration d’IFDC au début de cette année. Il siège au Comité de Nomination du Conseil d’Administration.

Dr Marco Ferroni, directeur exécutif de la Fondation Syngenta, a récemment été conférencier et panéliste à plusieurs conférences internationales, notamment la Conférence de l’Université McGill sur la sécurité alimentaire mondiale et le Prix Mondial de l’Alimentation. Ferroni a

également lancé le programme d’assurance fondée sur les indices météorologiques pour les petits exploitants agricoles au Rwanda de la Fondation Syngenta, avec la Ministre Rwandaise de l’Agriculture et des Ressources Animales Dr Agnes Kalibata. Mieux connu sous le nom de ‘Kilimo Salama’, ce type d’assurance est déjà d’une grande popularité au Kenya. L’initiative Kilimo Salama rassemble plusieurs partenaires, et la Fondation Syngenta reste engagée à

promouvoir les PPP dans le développement agricole. C’est dans ce cadre que Ferroni et ses collègues ont récemment lancé une nouvelle plateforme appelée AgPartnerXChange (www.apxc.org). Ferroni est membre du Conseil Consultatif du VFRC depuis 2010 et siège à son Comité Science. Kalibata est membre du Conseil d’Administration de l’IFDC depuis 2008. Elle préside le Comité Afrique du Conseil et est membre du Comité Exécutif.

Luc Maene, Directeur Général de l’IFA, a prononcé le principal discours lors de la troisième convention annuelle Gulf Petrochemicals and Chemicals Association organisée en Septembre à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis. Le thème de son discours était « Assurer la durabilité à long terme dans

l’industrie des engrais ». Maene prendra sa retraite de l’IFA le 31 Décembre 2012. Il a servi en tant que vice-président du Conseil d’Administration de l’IFDC, et est membre du Conseil Consultatif du VFRC depuis 2010 et siège au Comité de Commercialisation.

Prof. Ruth Oniang’o, présidente de l’Association Sasakawa Afrique et fondatrice et rédactrice en chef de la Revue African Journal of Food, Agriculture, Nutrition and Development, a participé à une table ronde lors du Forum Africain de la Révolution Verte (AGRF) à Arusha, en Tanzanie. Les

discussion portaient sur le développement technologique nécessaire à la croissance durable de l’agriculture. Oniang’o est membre du Conseil Consultatif du VFRC depuis 2010 et siège à son Comité Exécutif. Auparavant, elle a siégé au Conseil d’Administration de l’IFDC de 2002 à 2008.

Dr Renfang Shen, Directeur Général de l’Institut des Sciences du Sol de l’Académie Chinoise des Sciences, a été élu Président de la Société Chinoise de la Science du Sol lors du 12ième Congrès National des Sciences du Sol tenu en Août à Chengdu, en Chine. Sous le thème « Facing the Future of Soil Science », le

congrès a conclu que la science du sol joue un rôle de plus en plus important dans l’amélioration de la fertilité des sols et de la productivité des cultures ; la protection de l’environnement et la dépollution ; la prévention de la dégradation des écosystèmes et l’atténuation des effets du changement climatique en Chine. Shen est membre du Conseil Consultatif du VFRC depuis 2010 et siège à son Comité Scientifique.

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Membres du Conseil d’Administration de l’IFDC/Membres du Conseil Consultatif du VFRC

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En Octobre, Dr A.K. Singh, directeur général adjoint de la Division de la Gestion des Ressources Naturelles du Conseil Indien de la Recherche Agricole, a animé la session S.V. Govindarajan Memorial Lecture lors d’un séminaire sur la gestion des terres agricoles organisé par la Société

Indienne de Pédologie et de l’Aménagement du Territoire. La conférence était intitulée « Etude des Sols - Nécessité d’un Changement de Paradigme ». Singh a également participé à une consultation des intervenants à l’échelle nationale sur la plateforme des changements climatiques organisée par le Central Research Institute for Dryland Agriculture à Hyderabad, en Inde. Singh est membre du Conseil Consultatif du VFRC depuis 2010.

Patrice Annequin, Spécialiste d’Information de Marchés, et Dr Kofi Debrah, Chef du Programme des Engrais en l’Afrique de l’Ouest de l’USAID, ont pris part au Forum Annuel AGRF à Arusha, en Tanzanie. AGRF a rassemblé des Chefs d’Etats Africains, ministres, agriculteurs, sociétés d’agrobusiness privées, institutions financières, ONG et scientifiques pour augmenter les investissements et innovations en vue du développement agricole durable et de la sécurité alimentaire. AFAP, une initiative de renforcement de la chaîne de valeur en Afrique, a été lancée lors du Forum. En outre, mFarms, une plateforme d’information de marchés utilisée par les projets de l’IFDC, a été démontrée durant l’événement. Le Président Tanzanien Jakaya Kikwete a honoré le stand de mFarms de sa visite.

Paul Makepeace, Scientifique - Spécialiste en Marketing à IFDC et Spécialiste Principal des Engrais d’AFAP, a fait une présentation sur “L’Augmentation des Engrais en Afrique Sub-Saharienne” à la troisième convention des engrais de Gulf Petrochemicals and Chemicals Association organisée en Septembre à Dubaï, en Emirats Arabes Unis. Le thème de la convention était “Transformer le développement durable en création de valeur dans l’industrie des engrais”.

Scott Mall, Chef du Service Communication, a rédigé l’article “IFDC – 35 Years On”, qui décrit la désignation de l’organisation en tant qu’organisation publique internationale, ses principales réalisations et projets, et l’expansion continue de ses activités. L’article est paru dans le numéro de Septembre/Octobre de Fertilizer Focus, une revue bimensuelle de l’industrie internationale des engrais.

Dr Abdoulaye Mando, leader du Programme de Gestion des Ressources Naturelles de la Division Afrique du Nord et de l’Ouest d’IFDC, a assisté à la 10ième réunion du Comité Scientifique et Technique du Conseil de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la Recherche et le Développement

Agricole (CORAF/WECARD) en Octobre. L’objectif de CORAF/WECARD est d’améliorer l’efficacité et l’efficience des petits exploitants agricoles et de promouvoir le secteur de l’agrobusiness. Dr Latha Nagarajan, Scientifique-Economiste à IFDC et chercheur associé de l’Université de Rutgers, a co-rédigé le chapitre sur “L’Impact du Coton Bt et l’Impact Potentiel de la Biotechnologie sur d’Autres Cultures en Chine et en Inde”, qui est paru dans le livre Genetically Modified Food and Global Welfare (Frontiers of Economics and Globalization, Volume 10). Le livre a reçu le prix de qualité de la communication (Quality of Communication Award) de 2011-2012 de l’Association de l’Economie Agricole et Appliquée, la principale association scientifique de la discipline d’économie agricole aux Etats-Unis. Les co-auteurs de ce chapitre sont Carl E. Pray, Jikun Huang, Ruifa Hu et Bharat Ramaswami. En outre, Nagarajan et Hiroyuki Takeshima ont co-rédigé l’article « Millets Mineurs à Tamil Nadu, en Inde : Participation au Marché Local, Diversité au niveau de la Ferme et Bien-Etre des Agriculteurs», qui a été publié dans le numéro d’Octobre 2012 de la revue Environment and Development Economics.

Une interview accordée par Dr. Amit Roy, Président Directeur Général de l’IFDC figurait dans le numéro de Novembre 2012 de The Human Factor, un mensuel de leadership et de ressources humaines basé en Inde. Dans l’interview, Roy discute de l’importance du développement des compétences dans le secteur agricole. En Octobre, Roy a fait une présentation sur « L’amélioration de l’utilisation des engrais par les petits exploitants agricoles dans les pays en voie de développement » lors des réunions internationales annuelles de l’American Society of Agronomy, Crop Science Society of America et Soil Science Society of America à Cincinnati, dans l’Ohio. Il a également présidé deux séances de discussion lors du Forum Afrique Chine de Développement de l’Industrie du Phosphate à Marrakech, au Maroc. Les sessions étaient intitulées « L’Exploitation Minière en Amont » et « Les Produits Chimiques en Aval » ou ‘Upstream – Mining’ et ‘Downstream – Chemicals.’ Steven Van Kauwenbergh, chercheur principal et chef du projet Initiative de Recherche et des Ressources sur le Phosphate d’IFDC, a présenté « Le Potentiel de Développement des Mines de Phosphate en Afrique ».

Une équipe de chercheurs d’IFDC a rédigé un article intitulé “Transformation de l’Azote, Pertes d’Ammoniac par Volatilisation et Lessivage de Nitrate chez les Engrais Azotés Biologiquement Améliorés Relatifs à l’Urée”, qui a été publié dans la revue Soil Science Society of America Journal. Parmi les auteurs, Dr Upendra Singh, Scientifique Principal - Systèmes de Modélisation (fertilité des sols); Dr Joaquin Sanabria, Scientifique - Biométricien; Dr Rick Austin, Coordonnateur des Services d’Analyse; et Dr Sampson Agyin-Birikorang, Chercheur - Agronome des Systèmes.

En Août, le bureau de l’IFDC au Mozambique a participé à une exposition culturelle à l’Ambassade des Etats Unis à Maputo, au Mozambique. L’exposition comprenait du matériel tel que des publications, brochures et vidéos publiées par des projets d’agriculture financés par USAID, dont ceux du projet AIMS mis en œuvre par l’IFDC.

Nouvelles du Personnel de l’IFDC

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La Grandeur de l’Afrique