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Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz Page 1/173 Examen professionnel pour l’accès au corps des Ingénieurs de l’industrie et des mines Session 2017 Épreuve écrite d’admissibilité n° 2 Étude de cas Option « Équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz» PARTIE ÉQUIPEMENTS SOUS PRESSION Il est attendu que les candidats traitent l’ensemble des questions. Les documents en annexe, censés être connus par les candidats, sont fournis à titre d’information. Il n’est pas nécessaire de tout lire pour répondre aux questions. I/ ÉVOLUTIONS RÉGLEMENTAIRES Le décret n°2016-1925 relatif au suivi en service des appareils à pression a été publié au JO du 30 décembre 2016. Question 1. Quels types d’équipements ce décret réglemente-t-il ? Et quelles dispositions spécifiques sont prévues pour les équipements exploités par les armées ? Question 2. Le décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 relatif aux équipements sous pression est-il toujours applicable le lendemain de la publication du décret n°2016-1925 ? Expliquer votre raisonnement en quelques lignes en l’étayant avec des arguments réglementaires Question 3. Quelles dispositions le décret n°2016-1925 prévoit-il pour remplacer la Commission centrale des appareils à pression ? Expliquer en quelques lignes II/ SURVEILLANCE DU MARCHÉ Dans le cadre de votre action de surveillance du marché vous identifiez la situation suivante : L’examen du dossier de l’équipement ESPY met en évidence pour cet équipement sous pression d’importantes non-conformités aux exigences essentielles de sécurité de la directive européenne 97/23/CE dans le cadre de sa mise sur le marché, et notamment que les assemblages permanents (soudures) de l’équipement sont non conformes aux exigences essentielles de sécurité (§ 3.1.2) de l’annexe 1 de la directive européenne 97/23/CE et donc à l’article L. 557-4 du Code de l’Environnement.

Il est attendu que les candidats traitent l’ensemble des questions. … · 2017. 5. 19. · Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option

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Examen professionnel pour l’accès au corps

des Ingénieurs de l’industrie et des mines

Session 2017 Épreuve écrite d’admissibilité n° 2

Étude de cas

Option « Équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz»

PARTIE ÉQUIPEMENTS SOUS PRESSION

Il est attendu que les candidats traitent l’ensemble des questions. Les documents en annexe, censés être connus par les candidats, sont fournis à titre

d’information. Il n’est pas nécessaire de tout lire pour répondre aux questions. I/ ÉVOLUTIONS RÉGLEMENTAIRES Le décret n°2016-1925 relatif au suivi en service des appareils à pression a été publié au JO du 30 décembre 2016. Question 1. Quels types d’équipements ce décret réglemente-t-il ? Et quelles dispositions

spécifiques sont prévues pour les équipements exploités par les armées ? Question 2. Le décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 relatif aux équipements sous pression

est-il toujours applicable le lendemain de la publication du décret n°2016-1925 ? Expliquer votre raisonnement en quelques lignes en l’étayant avec des arguments réglementaires

Question 3. Quelles dispositions le décret n°2016-1925 prévoit-il pour remplacer la

Commission centrale des appareils à pression ? Expliquer en quelques lignes II/ SURVEILLANCE DU MARCHÉ Dans le cadre de votre action de surveillance du marché vous identifiez la situation suivante : L’examen du dossier de l’équipement ESPY met en évidence pour cet équipement sous pression d’importantes non-conformités aux exigences essentielles de sécurité de la directive européenne 97/23/CE dans le cadre de sa mise sur le marché, et notamment que les assemblages permanents (soudures) de l’équipement sont non conformes aux exigences essentielles de sécurité (§ 3.1.2) de l’annexe 1 de la directive européenne 97/23/CE et donc à l’article L. 557-4 du Code de l’Environnement.

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Ce constat fait suite à l’examen des modes opératoires de soudage (DMOS) et des qualifications des modes opératoires de soudage (QMOS) transmis par le fabricant. Un organisme habilité a pourtant validé les QMOS non conformes. Sur la base de cette validation, un organisme notifié a évalué l’équipement conforme. L’équipement a donc pu être mis sur le marché via l’importateur IMPY. Il est exploité par EXPY. Question 4. Citez d’une part les opérateurs économiques impliqués dans ce dossier et d’autre

part les autres entités impliquées ? Question 5. En application du code de l’environnement, à quelle entité ou opérateur

économique appliquez-vous une sanction ? Précisez et justifiez dans un tableau laquelle ou lesquelles pour chaque entité ou opérateur

III/ CAHIER TECHNIQUE PROFESSIONNEL Le cahier technique professionnel concernant les réservoirs sous talus a été approuvé par la décision BSEI n°13-028 du 21 mars 2013. Question 6. Rappelez la base réglementaire et les principes d’élaboration d’un cahier technique

professionnel. Précisez notamment les avantages et les inconvénients de cette démarche (modalités de suivi, niveau de sécurité des équipements, etc.) En 10 lignes maximum

Question 7. Quels aménagements concernant le suivi en service sont accordés aux réservoirs

sous talus ? Lister les opérations de contrôle et synthétiser leur contenu Annexes

Pour la partie équipements sous pression

Document 1.. Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 relatif aux équipements sous pression……………………………………………………………………

Page 5

Document 2.. Décret n°2016-1925 relatif au suivi en service des appareils à pression……………………………………………………………………………

Page 61

Document 3.. Extrait du code de l’environnement - Livre V - Prévention des pollutions, des risques et des nuisances. Articles L.557-1 à L.557-61 …………………

Page 68

Document 4.. Annexe 1 de la directive européenne 97/23/CE………………………….. Page 79

Document 5.. Arrêté ministériel du 15 mars 2000 relatif à l’exploitation des équipements sous pression..........................................................................

Page 90

Document 6.. Décision BSEI n°13-028 du 21 mars 2013 et cahier technique professionnel concernant les réservoirs sous talus………………………..

Page 112

* * *

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PARTIE CANALISATIONS DE TRANSPORT ET DE DISTRIBUTION ET UTILISATION DOMESTIQUE DU GAZ

RENCONTRE AVEC UN TRANSPORTEUR DE GAZ

Vous organisez une rencontre annuelle avec un transporteur de gaz, orientée sur la surveillance du réseau en service (PSM), le respect de la réglementation anti-endommagement (ou DT-DICT) et la mise en œuvre des servitudes d’utilité publique (SUP). Question 8. Quels sujets allez-vous aborder, en accord avec l’arrêté du 5 mars 2014 modifié,

avec l'instruction du 3 août 2007 sur les missions des DREAL en matière de transport par canalisation, avec l'instruction du 29 janvier 2013 sur la réforme anti-endommagement, et avec la note technique du 7 janvier 2016 relative à la mise en œuvre des SUP (documents 7, 8, 9 et 10) ? Quels éléments demandez-vous au transporteur en amont de la réunion pour bien la préparer ? (1 page maxi)

A l'issue de la rencontre, vous disposez des éléments d'information suivants :

• Deux fuites dont la cause est une corrosion externe se sont produites au cours de la dernière année, d’une part sur une sortie de terre dans une installation annexe, d’autre part sur un tronçon non raclable implanté dans le fourreau d’une traversée sous chaussée dont l’espace interstitiel est vide.

• Dans le bilan de la première décennale 2006-2016 du programme de surveillance et de maintenance (PSM) que le transporteur vous a présenté en séance, vous avez constaté que le délai moyen de traitement des anomalies constatées lors des inspections par piston instrumenté (PI) ou par mesures électriques de surface (MES) est passé de 6 mois dans le première année de la décennale à 8 mois dans la dernière année, sans aucune explication du transporteur ; vous avez constaté en outre, pour les sections du réseau inspectées par MES, que l’inspection n’est pas systématique mais a été réalisée sur une sélection aléatoire portant sur 75% du tracé, information qui ne figurait pas dans le PSM.

• Vous aviez demandé par le courrier consécutif à la précédente rencontre avec ce transporteur à disposer des rapports de protection cathodique sur 2 sections du réseau comportant des points singuliers, et vous ne les avez pas obtenus. Le transporteur vous a indiqué en séance les tenir à votre disposition dans ses locaux mais ne pas vouloir les fournir compte tenu de leur caractère très technique.

• Dans ce même courrier, vous aviez demandé en vue de la mise en œuvre des SUP les éléments du SIG d’une vingtaine d’installations annexes, non encore fournis à la DREAL, et vous ne les avez pas reçus, ce qui a empêché l’adoption des arrêtés préfectoraux de SUP pour les communes concernées.

• Vous venez d’apprendre qu’un accrochage du réseau du transporteur, heureusement sans fuite, a été provoqué par une entreprise de travaux qui n’avait pas attendu le rendez-vous sur site du transporteur en vue du marquage piquetage du réseau ; et vous avez appris en outre que le transporteur avait bien contacté le déclarant des travaux en vue de ce rendez-vous sur site, mais n’avait pas obtenu de correspondant, et n’avait pas effectué de seconde tentative de rendez-vous.

• Le transporteur vous a indiqué avoir terminé l’amélioration cartographique des sections de son réseau qui étaient en classe de précision C, et qu’il lui reste encore 60% de son réseau en classe B, dont la moitié en unité urbaine, ce qui est de nature à inquiéter quant au respect de l'obligation d'amélioration cartographique des réseaux sensibles aux horizons 2019 et 2026.

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Question 9. Question 10.

Proposez un projet de courrier au transporteur à la suite de la rencontre, en tenant compte des éléments d'information fournis (1,5 page maxi). Les interrogations concernant le PSM vous incitent à envisager la prescription d’une tierce expertise ; avant d’engager les démarches dans ce sens par le biais d’un projet d’arrêté complémentaire, vous préparez un mél pour demander l’avis de la DGPR-BSERR (1 page maxi).

Annexes

Pour la partie canalisations de transport et de distribution, et utilisation domestique du gaz

Document 7.. Arrêté du 5 mars 2014 modifié portant règlement de sécurité du transport par canalisations (sans annexes)…………………………….

Page 123

Document 8.. Document 9.. Document 10

Instruction du 3 août 2007 sur les missions des DREAL en matière de transport, distribution et utilisation du gaz (sans annexes)…………… Instruction du 29 janvier 2013 sur la réforme anti-endommagement Note technique du 7 janvier 2016 relative à la mise en œuvre des SUP de canalisations de transport…………………………………….

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Document n° 1

Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 relatif aux équipements sous pression

NOR: ECOI9900400D Version consolidée au 15 février 2017

Le Premier ministre,

Sur le rapport du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie,

Vu la directive 97/23/CE du Parlement européen et du Conseil du 29 mai 1997 relative au rapprochement des législations des Etats membres concernant les équipements sous pression ;

Vu la directive 98/34/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 juin 1998 modifiée prévoyant une procédure d'information dans le domaine des normes et réglementations techniques ;

Vu le code pénal, notamment ses articles R. 121-2, R. 131-41, R. 131-43 et R. 610-1 ;

Vu le code de la route, notamment ses articles R. 106, R. 109-2, R. 163, R. 184 et R. 200 ;

Vu le code de la santé publique, notamment son article L. 665-3 ;

Vu le code de la consommation, notamment ses articles L. 215-1 et L. 215-18 ;

Vu le code du travail, notamment ses articles R. 231-51, R. 233-83 et R. 233-83-1 ;

Vu le code des douanes, notamment son article 38 ;

Vu la loi n° 571 du 28 octobre 1943 modifiée relative aux appareils à pression de vapeur employés à terre et aux appareils à pression de gaz employés à terre ou à bord des bateaux de navigation intérieure ;

Vu le décret du 2 avril 1926 modifié portant règlement sur les appareils à vapeur autres que ceux placés à bord des bateaux ;

Vu le décret n° 63 du 18 janvier 1943 modifié portant règlement sur les appareils à pression de gaz ;

Vu le décret n° 63-1228 du 11 décembre 1963 modifié relatif aux installations nucléaires ;

Vu le décret n° 95-1081 du 3 octobre 1995 relatif à la sécurité des personnes, des animaux et des biens lors de l'emploi des matériels électriques destinés à être employés dans certaines limites de tension ;

Vu le décret n° 96-1010 du 19 novembre 1996 relatif aux appareils et aux systèmes de protection destinés à être utilisés en atmosphère explosible ;

Vu le décret n° 97-1194 du 19 décembre 1997 pris pour l'application au ministre de l'économie, des finances et de l'industrie du 1° de l'article 2 du décret n° 97-34 du 15 janvier 1997 relatif à la déconcentration des décisions administratives individuelles ;

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Le Conseil d'Etat (section des travaux publics) entendu,

Titre Ier : Définitions et champ d'application.

Article 1 En savoir plus sur cet article...

Au sens du présent décret, on entend par :

a) "Equipements sous pression", les récipients, tuyauteries, accessoires de sécurité et accessoires sous pression.

Sont, le cas échéant, considérés comme faisant partie des équipements sous pression les éléments attachés aux parties sous pression, tels que les brides, piquages, raccords, supports, pattes de levage, etc. ;

b) "Récipient", une enveloppe conçue et construite pour contenir des fluides sous pression, y compris les éléments qui y sont directement attachés jusqu'au dispositif prévu pour le raccordement avec d'autres équipements. Un récipient peut comporter un ou plusieurs compartiments ;

c) "Tuyauteries", des composants de canalisation, destinés au transport des fluides, lorsqu'ils sont raccordés en vue d'être intégrés dans un système sous pression. Les tuyauteries comprennent notamment un tuyau ou un ensemble de tuyaux, le tubage, les accessoires de tuyauterie, les joints d'expansion, les flexibles ou, le cas échéant, d'autres composants résistant à la pression. Les échangeurs thermiques constitués de tuyaux et destinés au refroidissement ou au réchauffement de l'air sont assimilés aux tuyauteries ;

d) "Accessoires de sécurité", des dispositifs destinés à la protection des équipements sous pression contre le dépassement des limites admissibles. Ces dispositifs comprennent :

- des dispositifs pour la limitation directe de la pression, tels que les soupapes de sûreté, les dispositifs à disques de rupture, les tiges de flambage, les dispositifs de sécurité pilotés, et

- des dispositifs de limitation qui mettent en œuvre des moyens d'intervention ou entraînent la coupure et le verrouillage, tels que les commutateurs actionnés par la pression, la température ou le niveau du fluide et les dispositifs de "mesure, de contrôle et de régulation jouant un rôle en matière de sécurité" ;

e) "Accessoires sous pression", des dispositifs jouant un rôle opérationnel et dont l'enveloppe est soumise à pression ;

f) "Ensembles", plusieurs équipements sous pression assemblés par un fabricant pour former un tout intégré et fonctionnel ;

g) "Pression", la pression par rapport à la pression atmosphérique, c'est-à-dire la pression au manomètre. Par conséquent, le vide est exprimé par une valeur négative ;

h) "Pression maximale admissible PS", la pression maximale pour laquelle l'équipement est conçu, spécifiée par le fabricant.

Elle est définie à un emplacement spécifié par le fabricant. Il s'agit de l'emplacement où sont connectés les organes de protection ou de sûreté ou de la partie supérieure de l'équipement ou, si cela n'est pas approprié, de tout autre emplacement spécifié ;

i) "Température minimale/maximale admissible TS", les températures minimale et maximale pour lesquelles l'équipement est conçu, spécifiées par le fabricant ;

j) "Volume V", le volume interne de chaque compartiment, y compris le volume des raccordements jusqu'à la première connexion et à l'exclusion du volume des éléments internes permanents ;

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k) "Dimension nominale DN", la désignation numérique de la dimension commune à tous les éléments d'un système de tuyauterie autres que les éléments indiqués par leur diamètre extérieur ou par la taille du filet. Il s'agit d'un nombre arrondi à des fins de référence et qui n'a pas de relation stricte avec les cotes de fabrication. La taille nominale est indiquée par DN suivi d'un nombre ;

l) "Fluides", les gaz, liquides et vapeurs en phase pure ainsi que les mélanges de ceux-ci. Un fluide peut contenir une suspension de solides ;

m) "Assemblages permanents", des assemblages qui ne peuvent être dissociés sauf par des méthodes destructives ;

n) "Approbation européenne de matériaux", un document technique définissant les caractéristiques des matériaux destinés à une utilisation répétée pour la fabrication d'équipements sous pression, qui n'ont pas fait l'objet d'une norme mentionnée à l'article 6 ci-après ;

o) "Mise sur le marché", l'exposition, la mise en vente, la vente, l'importation, la location, la mise à disposition ou la cession à quelque titre que ce soit ;

p) "Mise en service", la première utilisation d'un équipement sous pression par son utilisateur final ;

q) "Fabricant", celui qui assume la responsabilité de la conception et de la fabrication d'un équipement objet du présent décret en vue de sa mise sur le marché en son nom.

NOTA :

Les annexes mentionnées dans le présent décret font l'objet d'une publication au Journal officiel de la République française de ce jour, édition des documents administratifs n° 39.

Article 2 En savoir plus sur cet article... • Modifié par Décret n°2010-882 du 27 juillet 2010 - art. 2

I. - Sont soumis aux dispositions du présent décret les équipements sous pression et les ensembles dont la pression maximale admissible PS est supérieure à 0,5 bar.

II. - Les équipements sous pression définis ci-dessous ne sont pas soumis aux dispositions des titres II et III du présent décret :

a) Les canalisations comprenant une tuyauterie ou un ensemble de tuyauteries destinées au transport de tout fluide ou matière vers une ou à partir d'une installation (sur terre ou en mer), à partir du, et y compris le, dernier organe d'isolement situé dans le périmètre de l'installation, y compris tous les équipements annexes qui sont spécifiquement conçus pour la canalisation. Cette exclusion ne couvre pas les équipements sous pression standard tels que ceux qui peuvent se trouver dans les postes de détente et dans les stations de compression ;

b) Les réseaux d'adduction, de distribution et d'évacuation d'eau et leurs équipements ainsi que les conduites d'eau motrice telles que conduites forcées, galeries sous pression, cheminées d'équilibrage des installations hydroélectriques et leurs accessoires spécifiques ;

c) Les générateurs d'aérosol définis par l'article 1er de l'arrêté du 6 janvier 1978 modifié portant application de la réglementation des appareils à pression aux générateurs d'aérosol ;

d) Les équipements destinés au fonctionnement des véhicules mentionnés aux articles R. 106, R. 109-2, R. 163, R. 184 ou R. 200 du code de la route ;

e) Les équipements qui relèveraient au plus de la catégorie I en application de la classification prévue à l'article 8 ci-après et qui sont incorporés dans un des produits suivants :

- machines mentionnées à l'article R. 233-83 du code du travail ;

- ascenseurs mentionnés au VIII de l'article R. 233-83-1 du code du travail ;

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- matériels électriques mentionnés à l'article 1er du décret du 3 octobre 1995 susvisé ;

- dispositifs médicaux mentionnés à l'article L. 665-3 du code de la santé publique ;

- appareils à gaz mentionnés à l'arrêté du 12 août 1991 portant application de la directive 90/396/CEE relative aux appareils à gaz ;

- appareils destinés à être utilisés en atmosphères explosibles mentionnés au décret du 19 novembre 1996 susvisé ;

f) Les armes, munitions et matériel de guerre ;

g) Les équipements de contrôle de puits utilisés dans l'industrie de prospection et d'exploitation pétrolière, gazière ou géothermique ainsi que dans le stockage souterrain et prévus pour contenir ou contrôler la pression du puits. Ceci comprend la tête de puits (arbre de noël) et les obturateurs de sécurité, les tuyauteries et collecteurs ainsi que leurs équipements situés en amont ;

h) Les équipements comportant des carters ou des mécanismes dont le dimensionnement, le choix des matériaux, les règles de construction reposent essentiellement sur des critères de résistance, de rigidité et de stabilité à l'égard des sollicitations statiques et dynamiques en service ou à l'égard d'autres caractéristiques liées à leur fonctionnement et pour lesquels la pression ne constitue pas un facteur significatif au niveau de la conception. Ces équipements peuvent comprendre :

- les moteurs, y compris les turbines et les moteurs à combustion interne ;

- les machines à vapeur, les turbines à gaz ou à vapeur, les turbogénérateurs, les compresseurs ;

- les pompes et les servocommandes ;

i) Les hauts fourneaux, y compris leurs systèmes de refroidissement, leurs récupérateurs de vent chaud, leurs extracteurs de poussières et leurs épurateurs de gaz de hauts fourneaux, ainsi que les fours à réduction directe, y compris leurs systèmes de refroidissement, leurs convertisseurs à gaz et leurs cuves destinées à la fusion, à la refusion, au dégazage et à la coulée de l'acier et des métaux non ferreux ;

j) Les enveloppes sous pression entourant les éléments de réseaux de transmission, tels que les câbles électriques et les câbles téléphoniques ;

k) Les bateaux, fusées, aéronefs ou unités mobiles off-shore, ainsi que les équipements destinés expressément à être installés à bord de ces engins ou à les propulser ;

l) Les équipements sous pression composés d'une enveloppe souple, par exemple les pneumatiques, les coussins pneumatiques, balles et ballons de jeu, les embarcations gonflables et autres équipements sous pression similaires ;

m) Les silencieux d'échappement et d'admission ;

n) Les bouteilles ou les canettes de boissons gazeuses destinées aux consommateurs finals ;

o) Les récipients destinés au transport et à la distribution de boissons dont le produit de la pression maximale admissible PS par le volume V n'excède pas 500 bar.l et dont la pression maximale admissible n'excède pas 7 bar ;

p) Les équipements relevant des conventions ADR (accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route), RID (règlement concernant le transport international ferroviaire des marchandises dangereuses), IMDG (code maritime international pour le transport des marchandises dangereuses) et OACI (organisation de l'aviation civile internationale) ;

q) Les radiateurs et les tuyaux dans les systèmes de chauffage à eau chaude ;

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r) Les récipients devant contenir des liquides avec une pression de gaz au-dessus du liquide ne dépassant pas 0,5 bar.

III. - Les récipients à pression simples, définis par l'article 1er de l'arrêté du 14 décembre 1989 portant application de la directive 87/404/CEE relative aux récipients à pression simples, ne sont pas soumis aux dispositions du titre II du présent décret.

IV. - Un arrêté des ministres chargés de la sûreté nucléaire, pris après avis, de la commission centrale des appareils à pression mentionnée à l'article 26 ci-après et de l'Autorité de sûreté nucléaire, définit les équipements spécialement conçus pour des applications nucléaires, dont la défaillance peut donner lieu à des émissions radioactives, qui ne sont pas soumis aux dispositions du titre II, et précise les dispositions particulières qui sont applicables à leur construction et à son contrôle.

V. - Par exception à l'exclusion mentionnée au a du II, un arrêté du ministre chargé de l'industrie, pris après avis de la commission centrale des appareils à pression mentionnée à l'article 26 ci-après, définit les dispositions particulières applicables à la fabrication et à l'évaluation de conformité des canalisations de transport d'eau surchauffée dont la température peut excéder 120 °C ou de vapeur d'eau, qui ne sont pas soumises aux dispositions du titre II.

VI. - Un arrêté du ministre chargé de l'industrie, pris après avis de la commission centrale des appareils à pression mentionnée à l'article 26 ci-après, définit les dispositions particulières applicables à la fabrication et à l'évaluation de conformité des enveloppes des équipements électriques à haute tension tels que les appareillages de connexion et de commande, les transformateurs et les machines tournantes, qui ne sont pas soumises aux dispositions du titre II.

VII. - Les arrêtés mentionnés aux V et VI ci-dessus ne sont pas applicables aux équipements sous pression en provenance d'un Etat membre de l'Union européenne ou d'un autre Etat partie à l'accord instituant l'Espace économique européen qui sont conformes à une norme ou à une réglementation technique en vigueur dans cet Etat, assurant un niveau de sécurité reconnu équivalent par le ministre chargé de l'industrie.

• Titre II : Mise sur le marché et évaluation de la conformité.

• Article 3 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

Les équipements sous pression énumérés ci-dessous doivent satisfaire, tant en ce qui concerne leur conception que leur fabrication, aux exigences essentielles de sécurité énoncées à l'annexe 1 :

1. Les récipients, à l'exception de ceux relevant du 2 ci-après, prévus pour :

a) Des gaz, des gaz liquéfiés, des gaz dissous sous pression, des vapeurs ainsi que les liquides dont la pression de vapeur, à la température maximale admissible, est supérieure de 0,5 bar à la pression atmosphérique normale (1 013 mbar), dans les limites suivantes :

- pour les fluides du groupe 1, lorsque le volume est supérieur à 1 l et le produit PS.V est supérieur à 25 bar.l, ainsi que lorsque la pression PS est supérieure à 200 bar ;

- pour les fluides du groupe 2, lorsque le volume est supérieur à 1 l et le produit PS.V est supérieur à 50 bar.l, ainsi que lorsque la pression PS est supérieure à 1 000 bar ainsi que tous les extincteurs portables et les bouteilles pour appareils respiratoires ;

b) Des liquides dont la pression de vapeur, à la température maximale admissible, est inférieure ou égale à 0,5 bar au-dessus de la pression atmosphérique normale (1 013 mbar), dans les limites suivantes :

- pour les fluides du groupe 1, lorsque le volume est supérieur à 1 l et le produit PS.V est supérieur à 200 bar.l, ainsi que lorsque la pression PS est supérieure à 500 bar ;

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- pour les fluides du groupe 2, lorsque la pression PS est supérieure à 10 bar et le produit PS.V est supérieur à 10 000 bar.l, ainsi que lorsque la pression PS est supérieure à 1 000 bar ;

2. Les équipements sous pression soumis à l'action de la flamme ou à un apport calorifique présentant un danger de surchauffe prévus pour la production de vapeur ou d'eau surchauffée à une température supérieure à 110 °C lorsque le volume est supérieur à 2 l, ainsi que tous les autocuiseurs ;

3. Les tuyauteries prévues pour :

a) Des gaz, des gaz liquéfiés, des gaz dissous sous pression, des vapeurs ainsi que les liquides dont la pression de vapeur, à la température maximale admissible, est supérieure de 0,5 bar à la pression atmosphérique normale (1 013 mbar), dans les limites suivantes :

- pour les fluides du groupe 1, lorsque la DN est supérieure à 25 ;

- pour les fluides du groupe 2, lorsque la DN est supérieure à 32 et le produit PS.DN est supérieur à 1 000 bar ;

b) Des liquides dont la pression de vapeur, à la température maximale admissible, est inférieure ou égale à 0,5 bar au-dessus de la pression atmosphérique normale (1 013 mbar), dans les limites suivantes :

- pour les fluides du groupe 1, lorsque la DN est supérieure à 25 et le produit PS.DN est supérieur à 2 000 bar ;

- pour les fluides du groupe 2, lorsque la pression PS est supérieure à 10 bar et la DN est supérieure à 200 et le produit PS.DN est supérieur à 5 000 bar ;

4. Les accessoires de sécurité et les accessoires sous pression destinés à des équipements relevant des points 1, 2 et 3 ci-dessus, y compris lorsque de tels équipements sont incorporés dans un ensemble.

Article 4 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

I. - Les ensembles, qui comprennent au moins un équipement sous pression mentionné à l'article 3, et qui sont énumérés au II ci-dessous, doivent satisfaire, tant en ce qui concerne leur conception que leur fabrication, aux exigences essentielles de sécurité définies à l'annexe 1.

II. - a) Les ensembles prévus pour la production de vapeur et d'eau surchauffée à une température supérieure à 110 °C comportant au moins un équipement sous pression soumis à l'action de la flamme ou à un apport calorifique présentant un danger de surchauffe ;

b) Les ensembles autres que ceux mentionnés au a lorsque leur fabricant les destine à être mis sur le marché et en service en tant qu'ensembles.

III. - Les ensembles prévus pour la production d'eau chaude à une température inférieure ou égale à 110 °C, alimentés manuellement par combustible solide, avec un produit PS.V supérieur à 50 bar.1 doivent satisfaire aux exigences essentielles des points 2.10, 2.11, 3.4, 5 a et 5 d de l'annexe 1.

Article 5 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

I. - Le fabricant, l'importateur ou le responsable de la mise sur le marché ne peut mettre sur le marché ou mettre en service un équipement sous pression mentionné à l'article 3 ci-dessus ou un ensemble mentionné à l'article 4 ci-dessus s'il n'a, après avoir satisfait aux procédures d'évaluation de la conformité définies à l'article 9 du présent décret, établi et signé une déclaration de conformité "CE" par laquelle il atteste que cet équipement ou ensemble est conforme aux exigences essentielles définies respectivement à l'article 3 ou à l'article 4 ci-dessus et s'il n'a pas apposé le marquage "CE" prévu à l'article 13 ci-après. La déclaration de conformité est établie conformément au modèle figurant à l'annexe 6.

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Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz Page 11/173

II. - Lorsque la déclaration de conformité "CE" et le marquage "CE" sont effectués en application de la réglementation d'un autre Etat membre de l'Union européenne, ils produisent les mêmes effets que les formalités correspondantes prévues par le présent décret.

Article 6 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

Lorsqu'une norme nationale qui transpose une norme européenne harmonisée dont la référence a été publiée au Journal officiel des Communautés européennes couvre une ou plusieurs des exigences essentielles de sécurité définies à l'annexe 1, les équipements sous pression ou ensembles conçus ou fabriqués conformément à cette norme sont présumés conformes aux exigences essentielles de sécurité correspondantes.

Les références des normes françaises correspondantes sont publiées au Journal officiel de la République française.

Article 7 En savoir plus sur cet article... • Modifié par Décret n°2003-1249 du 22 décembre 2003 - art. 1 (Ab) JORF 26 décembre 2003 • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

Les équipements sous pression ou ensembles dont les caractéristiques sont inférieures ou égales aux limites définies aux articles 3 et 4 ci-dessus doivent être conçus et fabriqués conformément aux règles de l'art en usage dans un Etat membre afin d'assurer leur utilisation de manière sûre. Ces équipements sous pression ou ensembles doivent être accompagnés d'instructions d'utilisation suffisantes et porter des marques permettant d'identifier le fabricant ou son mandataire établi dans la Communauté. Ces équipements ou ensembles ne portent pas le marquage "CE" mentionné à l'article 13 ci-après, au titre du présent décret.

Article 8 En savoir plus sur cet article... • Modifié par Décret n°2003-1249 du 22 décembre 2003 - art. 1 (Ab) JORF 26 décembre 2003

rectificatif JORF 24 janvier 2004 • Modifié par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 2 • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

I. - Les équipements sous pression mentionnés à l'article 3 ci-dessus sont classés en quatre catégories, désignées de I à IV en fonction des risques croissants.

Un arrêté du ministre chargé de l'industrie, pris après avis de la commission centrale des appareils à pression mentionnée à l'article 26 ci-après, précise, pour les équipements sous pression et ensembles mentionnés aux articles 3 et 4 ci-dessus, les critères de cette classification et les procédures d'évaluation de la conformité définies à l'article 9 ci-après qui leur sont applicables.

II.-Pour les besoins de cette classification, les fluides sont répartis en deux groupes, comme suit : a) Groupe 1, constitué de substances et de mélanges, au sens de l'article 2, points 7 et 8, du règlement (CE) n° 1272/2008, qui sont considérés comme dangereux selon les classes de dangers physiques ou de dangers pour la santé définies à l'annexe I, parties 2 et 3, dudit règlement : i) explosibles instables ou explosibles des divisions 1.1,1.2,1.3,1.4 et 1.5 ; ii) gaz inflammables, des catégories 1 et 2 ; iii) gaz comburants, de catégorie 1 ; iv) liquides inflammables, des catégories 1 et 2 ; v) liquides inflammables, de catégorie 3 lorsque la température maximale admissible est supérieure au point d'éclair ; vi) matières solides inflammables, des catégories 1 et 2 ; vii) substances et mélanges autoréactifs, des types A à F ; viii) liquides pyrophoriques, de catégorie 1 ;

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ix) matières solides pyrophoriques, de catégorie 1 ; x) substances et mélanges qui, au contact de l'eau, dégagent des gaz inflammables, des catégories 1,2 et 3 ; xi) liquides comburants, des catégories 1,2 et 3 ; xii) matières solides comburantes, des catégories 1,2 et 3 ; xiii) peroxydes organiques des types A à F ; xiv) toxicité aiguë par voie orale : catégories 1 et 2 ; xv) toxicité aiguë par voie cutanée : catégories 1 et 2 ; xvi) toxicité aiguë par inhalation : catégories 1,2 et 3 ; xvii) toxicité spécifique pour certains organes cibles-exposition unique : catégorie 1. Le groupe 1 comprend également des substances et des mélanges contenus dans des équipements sous pression dont la température maximale admissible TS est supérieure au point d'éclair du fluide ; b) Groupe 2, constitué de substances et de mélanges non mentionnés au point a.

II bis.-Les équipements sous pression et ensembles mis sur le marché avant le 1er juin 2015 et conformes aux dispositions, en vigueur avant cette date, transposant la directive 97/23/ CE dans le droit interne des Etats membres de l'Union européenne peuvent continuer, après cette date, à être mis à disposition sur le marché, stockés en vue de leur mise à dispositions sur le marché, installés, mis en service, utilisés, importés ou transférés.

Article 9 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

La déclaration de conformité prévue à l'article 5 ci-dessus et le marquage "CE" prévu à l'article 13 ci-après des équipements sous pression et des ensembles sont subordonnés à l'évaluation de leur conformité aux exigences essentielles.

Les procédures d'évaluation de la conformité définies à l'annexe 2 et diligentées à cette fin peuvent être les suivantes :

- le contrôle interne de la fabrication (module A) ;

- le contrôle interne de la fabrication avec surveillance de la vérification finale (module A 1) ;

- l'examen CE de type (module B) ;

- l'examen CE de la conception (module B 1) ;

- la conformité au type (module C 1) ;

- l'assurance qualité production (module D) ;

- l'assurance qualité production (module D 1) ;

- l'assurance qualité produits (module E) ;

- l'assurance qualité produits (module E 1) ;

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- la vérification sur produits (module F) ;

- la vérification CE à l'unité (module G) ;

- l'assurance complète de qualité (module H) ;

- l'assurance qualité complète avec contrôle de la conception et surveillance particulière de la vérification finale (module H 1).

La liste des procédures applicables à chaque équipement sous pression est précisée par arrêté du ministre chargé de l'industrie, conformément au I de l'article 8.

Article 10 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

A l'exception du contrôle interne de la fabrication, les procédures d'évaluation de la conformité font intervenir des organismes indépendants habilités à cet effet conformément au titre IV du présent décret ou des organismes habilités dans les mêmes conditions par les autorités compétentes d'un autre Etat membre de la Communauté européenne et figurant sur la liste des organismes notifiés, publiée au Journal officiel des Communautés européennes.

Article 11 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

Les documents et la correspondance relatifs à l'évaluation de la conformité sont rédigés en langue française ou dans une langue acceptée par l'organisme habilité.

Les informations mentionnées aux points 3.3 et 3.4 de l'annexe 1 doivent être fournies en langue française.

Article 12 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

I. - L'approbation européenne de matériaux, définie au n de l'article 1er ci-dessus, est délivrée à la demande d'un ou plusieurs fabricants de matériaux ou d'équipements, par un des organismes indépendants mentionnés à l'article 10 ci-dessus et spécifiquement habilités à cette fin. L'organisme définit et effectue, ou fait effectuer, les examens et essais appropriés pour certifier la conformité des types de matériaux avec les exigences correspondantes du présent décret. Dans le cas de matériaux reconnus d'usage sûr avant le 29 novembre 1999, l'organisme tient compte des données existantes pour certifier cette conformité.

II. - Avant de délivrer une approbation européenne de matériaux, l'organisme habilité informe le ministre chargé de l'industrie ainsi que les autorités compétentes des autres Etats membres et la Commission européenne, en communiquant les éléments pertinents. L'organisme délivre l'approbation européenne de matériaux en tenant compte, le cas échéant, des avis émis dans un délai de trois mois à la suite de cette consultation.

III. - L'organisme habilité adresse copie de l'approbation européenne de matériaux au ministre chargé de l'industrie, aux autorités compétentes des autres Etats membres, à la Commission européenne et aux autres organismes habilités.

IV. - Les matériaux utilisés pour la fabrication des équipements sous pression, conformes aux approbations européennes de matériaux, dont les références ont été publiées au Journal officiel des Communautés européennes, sont présumés conformes aux exigences essentielles applicables énoncées à l'annexe 1.

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V. - L'organisme habilité qui a délivré l'approbation européenne de matériaux pour équipements sous pression retire cette approbation lorsqu'il constate que ladite approbation n'aurait pas dû être délivrée ou lorsque le type de matériau est couvert par une norme mentionnée à l'article 6 ci-dessus. Il informe immédiatement le ministre chargé de l'industrie ainsi que les autorités compétentes des autres Etats membres et la Commission européenne de tout retrait d'une approbation.

Article 13 En savoir plus sur cet article... • Modifié par Décret n°2003-1249 du 22 décembre 2003 - art. 1 (Ab) JORF 26 décembre 2003 • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

I. - Les équipements sous pression et les ensembles mentionnés aux articles 3 et 4 ci-dessus qui ont fait l'objet des procédures d'évaluation de la conformité définies à l'article 9 ci-dessus et qui sont mis sur le marché doivent porter le marquage "CE" de conformité.

Ce marquage, constitué des initiales "CE" selon le graphisme dont le modèle figure à l'annexe 5, est apposé sur ces équipements ou ensembles par le fabricant, l'importateur ou le responsable de la mise sur le marché. Il est accompagné, le cas échéant, du numéro d'identification de l'organisme habilité impliqué dans la phase de contrôle de production de la procédure d'évaluation de la conformité.

II. - Le marquage "CE" doit être apposé de manière visible, facilement lisible et indélébile sur chaque équipement sous pression ou sur chaque ensemble complet ou dans un état permettant la vérification finale décrite au point 3.2 de l'annexe 1.

III. - Il n'est pas nécessaire d'apposer le marquage "CE" sur chacun des équipements sous pression individuels qui composent un ensemble mentionné à l'article 4 ci-dessus. Les équipements sous pression individuels portant déjà le marquage "CE" lors de leur incorporation dans l'ensemble conservent ce marquage.

IV. - Lorsque l'équipement sous pression ou l'ensemble fait l'objet d'autres réglementations, portant sur des caractéristiques autres que celles régies par le présent décret et prévoyant l'apposition du marquage "CE", celui-ci indique que l'équipement sous pression ou l'ensemble est également présumé conforme à ces autres réglementations.

Cependant, dans le cas où l'une ou plusieurs de ces réglementations laissent le choix au fabricant, pendant une période transitoire, du régime à appliquer, le marquage "CE" atteste la conformité aux dispositions des seules réglementations appliquées par le fabricant. Dans ce cas, les références aux directives européennes, telles que publiées au Journal officiel des Communautés européennes, doivent être inscrites sur les documents, notices ou instructions requis par ces réglementations et accompagnant l'équipement sous pression et l'ensemble.

V. - Il est interdit d'apposer sur les équipements sous pression et les ensembles des marquages susceptibles d'induire les tiers en erreur sur la signification ou le graphisme du marquage "CE". Tout autre marquage peut être apposé sur les équipements sous pression ou ensembles à condition de ne pas réduire la visibilité et la lisibilité du marquage "CE".

Article 14 En savoir plus sur cet article... • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

I. - Par dérogation aux dispositions de l'article 10 ci-dessus prévoyant que les procédures d'évaluation de la conformité font intervenir des organismes indépendants, sont autorisées la mise sur le marché et la mise en service, par un utilisateur professionnel, d'équipements sous pression ou d'ensembles, dont la conformité aux exigences essentielles a été évaluée par un organe d'inspection qui lui est propre, ci-après dénommé "organe d'inspection des utilisateurs", dans les conditions définies ci-dessous :

a) Les organes d'inspection des utilisateurs doivent être habilités à cet effet par le ministre chargé de l'industrie conformément au titre IV du présent décret ou avoir été habilités dans les mêmes conditions par les autorités compétentes d'un autre Etat membre de la Communauté européenne ;

b) Les équipements sous pression et ensembles dont la conformité a été évaluée par un organe d'inspection des utilisateurs ne portent pas le marquage "CE" ;

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c) Les équipements sous pression ou ensembles dont la conformité a été évaluée par un organe d'inspection des utilisateurs ne peuvent être utilisés que dans le groupe dont fait partie l'organe d'inspection. Le groupe applique une politique commune de sécurité en ce qui concerne les spécifications techniques de conception, de fabrication, de contrôle, de maintenance et d'utilisation des équipements sous pression et des ensembles ;

d) Les organes d'inspection des utilisateurs travaillent exclusivement pour le groupe dont ils font partie ;

e) Les procédures applicables en cas d'évaluation de la conformité par les organes d'inspection des utilisateurs sont exclusivement les modules A 1, C 1, F et G mentionnés à l'article 9 ci-dessus.

II. - Un arrêté du ministre chargé de l'industrie fixe la date d'entrée en application des dispositions du présent article.

Article 15 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

La présentation, notamment lors des foires et des expositions, d'équipements sous pression ou d'ensembles mentionnés aux articles 3 ou 4 ci-dessus, non conformes aux dispositions du présent décret, est autorisée pour autant qu'un panneau visible indique clairement leur non-conformité ainsi que l'impossibilité d'acquérir ces équipements avant leur mise en conformité par le fabricant ou son mandataire établi dans la Communauté. La mise sous pression de ces équipements ou ensembles est interdite.

Article 16 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

La déclaration de conformité "CE" prévue à l'article 5 ci-dessus doit être tenue à la disposition des autorités chargées de la surveillance du marché en application de la législation et de la réglementation en vigueur.

Cette même déclaration doit être présentée à l'appui de la déclaration en douane en cas d'importation.

• Titre III : Dispositions applicables aux équipements en service.

• Article 17 En savoir plus sur cet article... I. - Des arrêtés du ministre chargé de l'industrie pris après avis de la commission centrale des appareils à pression mentionnée à l'article 26 ci-après peuvent soumettre certains équipements sous pression en service au respect des exigences définies ci-dessous en ce qui concerne leur installation, leur mise en service, leur entretien et leur exploitation.

II. - L'exploitant doit rassembler, conserver et tenir à disposition des agents chargés de la surveillance des appareils à pression en application de l'article 3 de la loi du 28 octobre 1943 modifiée susvisée les informations sur les équipements nécessaires à la sécurité de leur exploitation, à leur entretien, à leur contrôle et à leur éventuelle réparation, y compris les éléments pertinents du dossier de fabrication et des instructions de service et, pour les équipements soumis aux dispositions du titre II, les déclarations de conformité "CE" et les attestations de conformité éventuelles.

III. - L'exploitant est responsable de l'entretien, de la surveillance et des réparations nécessaires au maintien du niveau de sécurité de l'équipement. Il doit effectuer, s'il en a la compétence, ou faire effectuer par une personne compétente les opérations nécessaires à cet effet. Il doit retirer l'équipement du service si son niveau de sécurité est altéré.

L'arrêté prévu au I peut prévoir que ces opérations comprennent des inspections périodiques et préciser leur fréquence minimale.

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IV. - L'équipement doit être installé et mis en service dans des conditions permettant la réalisation ultérieure des opérations d'entretien et de surveillance prévues au III ainsi que des opérations de contrôle prévues à l'article 18 ci-après.

V. - Les équipements sous pression doivent être convenablement assemblés entre eux et munis de dispositifs de protection appropriés permettant d'assurer que les limites prévues pour chacun des éléments ne seront pas dépassées dans les conditions d'exploitation.

Pour les équipements soumis aux dispositions du titre II, les exigences de l'annexe 1 concernant les ensembles doivent être respectées. Cette disposition est réputée satisfaite lorsque l'équipement est inclus dans un ensemble ayant fait l'objet d'une procédure d'évaluation de la conformité, conformément aux dispositions de l'article 4 ci-dessus.

VI. - L'exploitant doit définir les conditions d'utilisation de l'équipement en tenant compte des conditions pour lesquelles il a été conçu et fabriqué.

En particulier, sauf lorsque l'arrêté mentionné au I ci-dessus prévoit une procédure autorisant l'exploitant à définir d'autres modalités d'exploitation, les conditions d'installation, de mise en service, d'utilisation et de maintenance définies par le fabricant, en particulier celles figurant sur l'équipement ou les notices d'instruction doivent être respectées.

VII. - Sauf disposition particulière définie par l'arrêté mentionné au I ci-dessus, la réparation ou la modification d'un équipement sous pression doit être réalisée conformément aux règles applicables à la fabrication d'équipements neufs.

Toutefois cet arrêté peut prévoir que les équipements sous pression fabriqués conformément aux dispositions des décrets des 2 avril 1926 et 18 janvier 1943 modifiés susvisés peuvent faire l'objet de réparations et modifications conformément aux dispositions techniques définies par ces décrets et leurs textes d'application. La procédure de contrôle après réparation est effectuée, s'il y a lieu, conformément au présent décret.

VIII. - Les arrêtés mentionnés au I ci-dessus peuvent, pour certaines catégories d'équipements sous pression, préciser les exigences des points II à VII ci-dessus.

Article 18 En savoir plus sur cet article... • Modifié par Décret n°2003-1264 du 23 décembre 2003 - art. 28 JORF 28 décembre 2003

Les arrêtés mentionnés au I de l'article 17 ci-dessus peuvent également soumettre certains équipements sous pression à l'une ou plusieurs des opérations de contrôle suivantes :

- la déclaration de mise en service, définie au 1 de l'annexe 3 ;

- le contrôle de mise en service, défini au 2 de l'annexe 3 ;

- la requalification périodique, définie au 3 de l'annexe 3 ;

- le contrôle après réparation ou modification, défini au 4 de l'annexe 3.

La déclaration de mise en service est effectuée auprès du préfet. Les autres opérations de contrôle sont réalisées par des organismes indépendants habilités à cet effet conformément au titre IV du présent décret.

Ces arrêtés fixent également, s'il y a lieu, les règles particulières de réalisation de ces opérations de contrôle.

Le silence gardé pendant plus d'un an par le préfet sur une demande formulée en matière de sécurité des équipements sous pression vaut décision de rejet.

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NOTA :

Décret n° 2003-1249 2003-12-22 art. 2 : les dispositions du V de l'article 1er du présent décret (nouvel alinéa 6 de l'article 18 du décret n° 99-1046) entrent en vigueur à une date qui sera fixée par arrêté du ministre chargé de l'industrie et au plus tard le 1er juillet 2005.

Article 19 En savoir plus sur cet article... • Modifié par Décret n°2003-1264 du 23 décembre 2003 - art. 28 JORF 28 décembre 2003

Lorsqu'un établissement industriel met en oeuvre, sous sa responsabilité et sous la direction de son service d'inspection, des actions d'inspection planifiées et systématiques assurant la sécurité des équipements sous pression exploités par cet établissement, le préfet du lieu d'implantation de l'établissement peut reconnaître ce service d'inspection et autoriser l'exécution de tout ou partie des opérations de contrôle prévues à l'article 18 ci-dessus selon des modalités particulières.

En particulier, le préfet peut autoriser la réalisation de tout ou partie de certaines opérations de contrôle prévues à l'article 18 ci-dessus sous la direction du service d'inspection reconnu ainsi que l'aménagement de la périodicité de la requalification périodique.

L'exploitant doit alors soumettre à la surveillance des agents désignés pour la surveillance des appareils à pression l'ensemble des actions d'inspection.

Le silence gardé pendant plus d'un an par le préfet sur une demande de reconnaissance de services pour l'inspection d'établissements industriels vaut décision de rejet.

Article 20 En savoir plus sur cet article... L'exploitant ayant été invité à produire ses observations, le préfet peut prescrire une requalification périodique anticipée aux conditions qu'il fixe, en cas de suspicion quant au bon état d'un équipement sous pression.

• Titre IV : Organismes habilités.

• Article 21 En savoir plus sur cet article... • Modifié par Décret n°2003-1264 du 23 décembre 2003 - art. 28 JORF 28 décembre 2003

I. - Les habilitations des organismes indépendants mentionnées aux articles 10, 12, 18 ci-dessus et aux points 3.1.2 et 3.1.3 de l'annexe 1 ainsi que celles des organes d'inspection des utilisateurs mentionnées à l'article 14 ci-dessus sont prononcées par le ministre chargé de l'industrie après avis de la commission centrale des appareils à pression mentionnée à l'article 26 ci-après.

La décision d'habilitation définit les missions pour lesquelles ces organismes ou organes sont habilités et la durée de l'habilitation. Elle peut subordonner l'habilitation au respect de certaines obligations à la charge de ces organismes ou organes.

Le silence gardé pendant plus d'un an par le ministre chargé de l'industrie sur une demande d'habilitation d'organismes indépendants et d'organes d'inspection des utilisateurs vaut décision de rejet.

II. - Les organismes ou organes habilités doivent respecter les critères définis à l'annexe 4. Les organismes accrédités par le comité français d'accréditation ou un organisme d'accréditation reconnu équivalent sont présumés respecter ces critères pour les activités couvertes par l'accréditation.

L'octroi de l'habilitation est subordonné à la condition que l'organisme ou, le cas échéant, l'organe intéressé ait souscrit une assurance couvrant sa responsabilité civile.

L'octroi de l'habilitation peut également être subordonné à une couverture minimale du territoire national et à une participation active aux instances de normalisation et de coordination technique dans les domaines couverts par l'habilitation.

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III. - Le renouvellement de l'habilitation peut être subordonné à la réalisation d'un volume minimal d'activité pendant la période d'habilitation précédente.

IV. - Les personnels des organismes ou organes habilités sont tenus de préserver la confidentialité de toute information obtenue dans l'exécution de leurs tâches.

V. - Les organismes indépendants habilités pour les activités mentionnées aux articles 10 et 12 ci-dessus et aux points 3.1.2 et 3.1.3 de l'annexe 1 ainsi que les organes d'inspection des utilisateurs mentionnés à l'article 14 ci-dessus sont notifiés à la Commission européenne et aux autres Etats membres.

Article 22 En savoir plus sur cet article... • Modifié par Décret n°2003-1249 du 22 décembre 2003 - art. 1 (Ab) JORF 26 décembre 2003

L'activité des organismes ou organes habilités en application de l'article 21 ci-dessus, ainsi que celle des organismes habilités par d'autres Etats membres et intervenant sur le territoire national en application des dispositions des articles 10 et 14 ci-dessus, est placée sous le contrôle des agents chargés de la surveillance des appareils à pression mentionnés au II de l'article 17 ci-dessus. Ces agents peuvent notamment assister aux essais, épreuves et vérifications effectués par les organismes ou organes habilités sur les équipements sous pression, afin de contrôler la bonne exécution des opérations pour lesquelles ils ont été habilités.

A cette fin, tout organisme ou organe habilité doit être en mesure de présenter aux agents précités les documents nécessaires à l'exercice de leur mission, notamment :

- la liste des agents de l'organisme ou de l'organe autorisés à effectuer les opérations pour lesquelles il a été habilité ;

- les procédures appliquées pour l'exécution des opérations pour lesquelles il a été habilité ;

- les dossiers techniques soumis à l'organisme ou à l'organe habilité ;

- le programme prévisionnel d'exécution des opérations pour lesquelles il a été habilité ;

- la liste des équipements vérifiés et les résultats de ces opérations.

Tout organisme ou organe habilité par le ministre chargé de l'industrie lui adresse annuellement un compte rendu des activités exercées dans le cadre de cette habilitation.

Article 23 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 Si le bénéficiaire d'une habilitation ne remplit pas ses obligations ou si l'une des conditions qui ont présidé à la délivrance de l'habilitation cesse d'être respectée, l'habilitation peut être suspendue ou retirée après que l'intéressé a été mis à même de présenter ses observations.

• Titre V : Dispositions diverses.

• Article 24 En savoir plus sur cet article... • Modifié par Décret n°2007-1557 du 2 novembre 2007 - art. 61 JORF 3 novembre 2007

Par exception aux articles 17 à 21 et 25 à 29, les dispositions particulières suivantes sont applicables aux équipements sous pression spécialement conçus pour les installations nucléaires de base :

1° Les conditions d'application de l'article 17 à ces équipements sont fixées par des arrêtés des ministres chargés de la sûreté nucléaire et des décisions réglementaires de l'Autorité de sûreté nucléaire pris selon les modalités définies par l'article 60 du décret n° 2007-1557 du 2 novembre 2007 relatif aux installations nucléaires de base et au contrôle, en matière de sûreté nucléaire, du transport de substances radioactives ;

2° Les agents mentionnés au II de l'article 17, au troisième alinéa de l'article 19 et aux articles 28 et 29 sont les agents de l'Autorité de sûreté nucléaire désignés par elle à cet effet ;

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Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz Page 19/173

3° Les attributions dévolues au ministre chargé de l'industrie ou au préfet par les articles 18 et 20 et par l'annexe 3 au présent décret sont exercées par l'Autorité de sûreté nucléaire ;

4° Les services d'inspection reconnus en application de l'article 19 ne peuvent accomplir des opérations d'inspection et de contrôle portant sur des équipements mentionnés au premier alinéa que s'ils y sont autorisés par l'Autorité de sûreté nucléaire, qui peut définir des modalités particulières applicables à ces opérations ;

5° Les organismes ou organes habilités conformément à l'article 21 ne peuvent intervenir que s'ils sont agréés par l'Autorité de sûreté nucléaire ;

6° La déclaration prévue par l'article 25 est adressée simultanément au préfet et à l'Autorité de sûreté nucléaire. L'autorisation de modifier l'état des lieux et des installations intéressées par l'accident est donnée par l'Autorité de sûreté nucléaire. L'enquête est réalisée par l'Autorité de sûreté nucléaire, qui en communique les conclusions aux ministres chargés de la sûreté nucléaire ;

7° La commission centrale des appareils à pression mentionnée à l'article 26 rend ses avis sur saisine des ministres chargés de la sûreté nucléaire ou de l'Autorité de sûreté nucléaire, chacun pour ce qui le concerne ;

8° Pour l'application de l'article 27, l'Autorité de sûreté nucléaire peut, dans les conditions définies à l'article 60 du décret susmentionné du 2 novembre 2007, définir des modalités particulières d'application du titre III du présent décret et des arrêtés pris pour son application, lorsqu'elles portent sur une catégorie d'équipements sous pression des installations nucléaires de base. Les autorisations mentionnées au III du même article 27 sont prononcées par l'Autorité de sûreté nucléaire ;

9° Les attributions dévolues au ministre chargé de l'industrie ou au préfet par les articles 28 et 29 sont exercées par l'Autorité de sûreté nucléaire.

Jusqu'au 31 décembre 2007, des organismes habilités conformément à l'article 21 peuvent délivrer des approbations dans les conditions définies au 3.1.2 ou au 3.1.3 de l'annexe 1 au présent décret sans disposer de l'agrément mentionné au 5°.

Article 25 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 L'utilisateur d'un équipement sous pression doit porter immédiatement à la connaissance du préfet :

1° Tout accident occasionné par un équipement sous pression ayant entraîné mort d'homme ou ayant causé des blessures ou des lésions graves ;

2° Toute rupture accidentelle sous pression d'un équipement sous pression s'il s'agit d'un équipement soumis à des opérations de contrôle en service par application de l'article 18 ci-dessus.

La même obligation s'impose au fabricant et aux organismes ou organes habilités s'ils ont connaissance de l'accident.

Sauf en cas de nécessité justifiée, il est interdit de modifier l'état des lieux et des installations intéressées par l'accident avant d'en avoir reçu l'autorisation du préfet.

Le préfet adresse un rapport d'enquête au ministre. Au cours de cette enquête, le propriétaire est tenu de fournir tous éléments relatifs à l'équipement sous pression à l'origine de l'accident et à ses conditions d'utilisation.

Article 26 En savoir plus sur cet article... • Modifié par Décret n°2007-1557 du 2 novembre 2007 - art. 61 JORF 3 novembre 2007

Il est institué auprès du ministre chargé de l'industrie une commission centrale des appareils à pression comprenant des représentants de l'Etat, des fabricants, des organismes habilités, des utilisateurs et des personnalités compétentes. Un arrêté du ministre chargé de l'industrie définit sa composition et son fonctionnement.

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Outre les cas où sa consultation est prévue en application du présent décret ou d'autres textes réglementaires, cette commission donne son avis au ministre sur les questions qu'il lui soumet.

Le président de l'Autorité de sûreté nucléaire ou son représentant peut assister aux réunions de la commission et y présenter ses observations.

NOTA :

Décret n° 2009-620 du 6 juin 2009 article 1 : Les dispositions réglementaires instituant les commissions administratives à caractère consultatif dont la liste est annexée au présent décret sont prorogées pour une durée de cinq ans (Commission centrale des appareils à pression).

Décret n° 2014-589 du 6 juin 2014 article 1 : Les commissions consultatives sont renouvelées pour une durée d'un an à compter du 8 juin 2014 (Commission centrale des appareils à pression).

Conformément à l'annexe 1 du décret n° 2015-622 du 5 juin 2015, la Commission centrale des appareils à pression est renouvelée pour une durée de cinq ans à compter du 8 juin 2015 (8 juin 2020).

Article 27 En savoir plus sur cet article... • Modifié par Décret n°2003-1264 du 23 décembre 2003 - art. 28 JORF 28 décembre 2003

I. - Le ministre chargé de l'industrie peut, en raison de circonstances particulières, après avis de la commission centrale des appareils à pression, fixer pour une famille d'équipements sous pression des conditions particulières d'application des dispositions du titre III du présent décret et des arrêtés pris pour son application.

II. - Le préfet du département du lieu d'installation d'un équipement individuel sous pression peut, sur demande motivée de l'exploitant, fixer pour cet équipement des conditions particulières d'application des dispositions du titre III du présent décret et des arrêtés pris pour son application, tout en garantissant un niveau de sécurité au moins équivalent et suivant des critères fixés par le ministre après avis de la commission centrale des appareils à pression.

Le silence gardé pendant plus d'un an par le préfet sur une demande formulée en matière de sécurité des équipements sous pression vaut décision de rejet.

III. - Par dérogation à l'article 5 ci-dessus, le préfet du département du lieu d'installation d'un équipement sous pression ou d'un ensemble individuels peut, sur demande motivée de l'exploitant, autoriser la mise sur le marché et la mise en service de cet équipement ou ensemble sans qu'il ait fait l'objet de la procédure d'évaluation de la conformité prévue par cet article, lorsque l'utilisation de l'équipement sous pression ou de l'ensemble est dans l'intérêt de l'expérimentation.

Le préfet peut fixer toute condition de nature à assurer la sécurité de l'équipement sous pression ou de l'ensemble. L'autorisation peut être temporaire.

Le silence gardé pendant plus d'un an par le préfet sur une demande d'autorisation préalable à la mise en service d'équipements sous pression dans l'intérêt de l'expérimentation vaut décision de rejet.

Article 28 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 Lorsqu'il résulte des constatations faites par un agent chargé de la surveillance des appareils à pression mentionné au II de l'article 17 ci-dessus qu'un équipement sous pression ou un ensemble entrant dans le champ d'application du présent décret risque de compromettre la sécurité des personnes et, le cas échéant, des animaux domestiques et des biens, le ministre chargé de l'industrie peut, après avis de la commission centrale des appareils à pression, le fabricant ou les propriétaires ayant été invités à produire leurs observations, interdire la mise sur le marché, la mise en service ou le maintien en service de tous les équipements sous pression ou ensembles présentant les mêmes caractéristiques, même si ces équipements ne contreviennent pas aux règlements en vigueur.

Le ministre peut également prescrire toute condition de construction, de vérification, d'entretien ou d'utilisation de ces équipements en vue de remédier au danger constaté.

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Le fabricant ou l'importateur peuvent être tenus de prendre toute disposition en leur pouvoir pour informer les utilisateurs des équipements, et notamment prendre en charge les actions de publicité qui pourraient être prescrites.

Lorsque ces injonctions portent sur des équipements sous pression ou ensembles munis du marquage "CE" mentionné à l'article 13 ci-dessus, la Commission européenne est informée de la décision prise et de ses motivations.

Article 29 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 I. - Sans préjudice des dispositions de l'article 28 ci-dessus et des sanctions pénales éventuelles, lorsqu'un agent chargé de la surveillance des appareils à pression constate qu'un équipement sous pression est exploité en méconnaissance des règles mentionnées à l'article 17 ci-dessus, le préfet peut mettre en demeure l'exploitant de régulariser sa situation.

II. - Si la non-conformité mentionnée au I ci-dessus persiste, le ministre chargé de l'industrie prend, après avis de la commission centrale des appareils à pression mentionnée à l'article 26 ci-dessus, les mesures appropriées pour restreindre ou interdire la mise sur le marché du produit en cause ou assurer son retrait, le cas échéant, selon les procédures prévues à l'article 28 ci-dessus.

Article 30 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 Pour l'application du présent décret aux équipements sous pression utilisés par les armées, les attributions conférées au préfet sont exercées par des agents désignés par le ministre chargé de la défense.

Le ministre chargé de la défense peut cependant décider que certains équipements sous pression sont soumis au régime commun. Ces décisions sont notifiées au ministre chargé de l'industrie.

Le ministre chargé de la défense peut également décider que certains équipements sous pression utilisés par les armées ne seront pas soumis aux dispositions des titres III et V du présent décret.

Article 31 En savoir plus sur cet article... • Créé par Décret n°99-1046 du 13 décembre 1999 - art. 32 (VT) JORF 15 décembre 1999 en vigueur le

29 novembre 1999 I. - Est puni des peines prévues pour les contraventions de la 5e classe le fait :

- de mettre sur le marché ou de mettre en service un équipement sous pression ou un ensemble qui n'est pas muni du marquage "CE" ou qui n'a pas fait l'objet d'une déclaration de conformité "CE" en application de l'article 5 ;

- d'apposer le marquage "CE" ou d'établir une déclaration de conformité "CE" pour un équipement sous pression ou un ensemble, lorsque celui-ci ne satisfait pas aux exigences essentielles mentionnées aux articles 3 ou 4 ci-dessus ou n'a pas fait l'objet des procédures d'évaluation de la conformité définies à l'article 9 ci-dessus ;

- d'apposer un marquage susceptible d'induire en erreur sur la signification et le graphisme du marquage "CE" ;

- de mettre ou maintenir en service un équipement sous pression ou un ensemble, lorsque celui-ci n'a pas fait l'objet des procédures de contrôle en service définies à l'article 18 ci-dessus ou que ces procédures ont conclu à la non-conformité de l'équipement ;

- de maintenir en service un équipement sous pression ou un ensemble, sans avoir procédé à sa remise en conformité après une mise en demeure dans les conditions prévues à l'article 29 ci-dessus.

En cas de récidive, les peines prévues pour la récidive des contraventions de la 5e classe sont applicables.

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II. - Est puni des peines prévues pour les contraventions de la 4e classe le fait de ne pas déclarer, dans les conditions prévues à l'article 25 ci-dessus, les accidents ou incidents susceptibles d'être imputés à un équipement sous pression et de nature à compromettre la sécurité.

III. - Est puni des peines prévues pour les contraventions de la 3e classe le fait :

- en cas d'accident ou d'incident, de modifier les lieux ou installations en méconnaissance des prescriptions de l'article 25 ci-dessus ;

- d'exploiter un équipement en méconnaissance des règles fixées à l'article 17 ci-dessus.

IV. - Les personnes morales peuvent être déclarées pénalement responsables des infractions mentionnées aux I, II et III ci-dessus dans les conditions prévues à l'article 121-2 du code pénal.

Les peines encourues par les personnes morales sont :

- l'amende, suivant les modalités prévues à l'article 131-41 du code pénal ;

- la peine complémentaire de confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction, conformément aux dispositions de l'article 131-43 du code pénal.

Article 32 En savoir plus sur cet article... • Modifié par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 2

I. - Les dispositions des titres II, IV et V du présent décret sont applicables à compter du 29 novembre 1999.

II. - A titre transitoire, jusqu'au 29 mai 2002, les équipements sous pression soumis aux dispositions du titre II du présent décret peuvent être mis sur le marché s'ils satisfont à la réglementation en vigueur à la date d'entrée en vigueur du présent décret. Ces équipements peuvent également être mis en service postérieurement au 29 mai 2002.

II bis.-Les équipements sous pression et ensembles mis sur le marché avant le 1er juin 2015 et conformes aux dispositions, en vigueur avant cette date, transposant la directive 97/23/ CE dans le droit interne des Etats membres de l'Union européenne peuvent continuer, après cette date, à être mis à disposition sur le marché, stockés en vue de leur mise à dispositions sur le marché, installés, mis en service, utilisés, importés ou transférés.

III. - Les dispositions du titre III du présent décret entrent en application à la date d'entrée en vigueur des arrêtés mentionnés à l'article 17 ci-dessus pour les équipements concernés par ces arrêtés.

Article 33 En savoir plus sur cet article...

Le garde des sceaux, ministre de la justice, le ministre de l'intérieur, le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, le ministre de la défense, la ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement et le secrétaire d'Etat à l'industrie sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

• Annexes

• Annexe I En savoir plus sur cet article... • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

Exigences essentielles de sécurité

Remarques préliminaires

1. Les obligations découlant des exigences essentielles énoncées dans la présente annexe pour les équipements sous pression s'appliquent également aux ensembles lorsque le risque correspondant existe.

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2. Les exigences essentielles fixées par le décret sont obligatoires. Les obligations découlant de ces exigences essentielles ne s'appliquent que si le risque correspondant existe pour les équipements sous pression en cause lorsqu'ils sont utilisés dans les conditions raisonnablement prévisibles par le fabricant.

3. Le fabricant est tenu d'analyser les risques afin de déterminer ceux qui s'appliquent à ses équipements du fait de la pression ; il doit ensuite concevoir et construire ses équipements en tenant compte de son analyse.

4. Les exigences essentielles doivent être interprétées et appliquées de manière à tenir compte de l'état d'avancement de la technique et de la pratique au moment de la conception et de la fabrication, ainsi que des considération techniques et économiques compatibles avec un degré élevé de protection de la santé et de la sécurité.

1. Généralités

1.1. Les équipements sous pression sont conçus, fabriqués, contrôlés et, le cas échéant, équipés et installés de façon à garantir leur sécurité s'ils sont mis en service conformément aux instructions du fabricant ou dans des conditions raisonnablement prévisibles. 1.2. Pour choisir les solutions les plus appropriées, le fabricant applique les principes ci-après, dans l'ordre dans lequel ils sont énoncés : - supprimer ou réduire les risques autant que raisonnablement possible ;

- appliquer les mesures de protection appropriées contre les risques qui ne peuvent être supprimés ;

- informer, le cas échéant, les utilisateurs des risques résiduels et indiquer s'il est nécessaire de prendre des mesures spéciales appropriées visant à atténuer les risques au moment de l'installation et/ou de l'utilisation.

1.3. En cas de risque avéré ou prévisible d'utilisation erronée, les équipements sous pression doivent être conçus de manière à exclure le danger d'une telle utilisation erronée ou, en cas d'impossibilité, il doit être indiqué de manière appropriée que lesdits équipements sous pression en doivent pas être utilisés de cette façon.

2. Conception

2.1. Généralités

Les équipements sous pression doivent être correctement conçus en tenant compte de tous les facteurs pertinents permettant de garantir la sûreté de l'équipement pendant toute sa durée de vie prévue.

La conception comprend les coefficients de sécurité appropriés qui se fondent sur des méthodes générales réputées utiliser des marges de sécurité adéquates pour prévenir tous types de défaillance de manière cohérente. 2.2. Conception pour une résistance appropriée

2.2.1. Les équipements sous pression doivent être conçus pour supporter des charges correspondant à l'usage envisagé, ainsi que pour d'autres conditions de fonctionnement raisonnablement prévisibles.

Sont notamment pris en compte les facteurs suivants :

- la pression interne et externe ;

- les températures ambiante et de service ;

- la pression statique et la masse du contenu dans les conditions d'emploi et d'essai ;

- les charges dues à la circulation, au vent, aux séismes ;

- les forces et les moments de réaction provoqués par les supports, les fixations, les tuyauteries, etc. ;

- la corrosion et l'érosion, la fatigue, etc. ;

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- la décomposition des fluides instables.

Les différentes charges qui peuvent intervenir au même moment doivent être prises en considération, en tenant compte de la probabilité de leur apparition simultanée.

2.2.2. La conception pour une résistance appropriée doit être fondée sur :

- en règle générale, une méthode de calcul, telle que décrite au point 2.2.3 et complétée si nécessaire par une méthode expérimentale de conception telle que décrite au point 2.2.4,

ou

- une méthode expérimentale de conception sans calcul, telle que décrite au point 2.2.4, lorsque le produit de la pression maximale admissible PS par le volume V est inférieur à 6 000 bar.1 ou le produit PS.DN inférieur à 3 000 bar.

2.2.3. Méthode de calcul.

a) Confinement de la pression et autres charges

Les contraintes admissibles des équipements sous pression doivent être limitées eu égard aux défaillances raisonnablement prévisibles dans les conditions de fonctionnement. A cet effet, il y a lieu d'appliquer des facteurs de sécurité permettant d'éliminer entièrement toutes les incertitudes découlant de la fabrication, des conditions réelles d'utilisation, des contraintes, des modèles de calcul, ainsi que des propriétés et du comportement du matériau.

Ces méthodes de calcul doivent procurer des marges de sécurité suffisantes, conformément, lorsque cela est approprié, aux prescriptions du point 7.

Les dispositions ci-dessus peuvent être satisfaites en appliquant une des méthodes suivantes, comme approprié, si nécessaire à titre de complément ou en combinaison : - conception par formules ;

- conception par analyse ;

- conception par mécanique de la rupture.

b) Résistance

La résistance de l'équipement sous pression en cause doit être établie par des calculs de conception appropriés. En particulier :

- les pressions de calcul ne doivent pas être inférieures aux pressions maximales admissibles et doivent tenir compte des pressions de fluide statiques et dynamiques ainsi que de la décomposition des fluides instables. Lorsqu'un récipient est composé de compartiments distincts et individuels de confinement de la pression, les cloisons de séparation doivent être conçues en tenant compte de la pression la plus élevée pouvant exister dans un compartiment et de la pression la plus basse possible pouvant exister dans le compartiment voisin ;

- les températures de calcul doivent offrir des marges de sécurité adéquates ;

- la conception doit tenir dûment compte de toutes les combinaisons possibles de température et de pression qui peuvent survenir dans des conditions de fonctionnement raisonnablement prévisibles de l'équipement ;

-les contraintes maximales et les pointes de concentration de contraintes doivent être maintenues dans des limites sûres ;

- les calculs de confinement de la pression doivent utiliser les valeurs adéquates des propriétés du matériau, fondées sur des données démontrées, compte tenu des dispositions énoncées au point 4 ainsi que des facteurs de sécurité adéquats. Selon le cas, les caractéristiques du matériau à prendre en compte comprennent :

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- la limite d'élasticité, à 0,2 % ou, selon le cas, à 1,0 %, à la température de calcul ;

- la résistance à la traction ;

- la résistance en fonction du temps, c'est-à-dire la résistance au fluage ;

- les données relatives à la fatigue ;

- le module de Young (module d'élasticité) ;

- le niveau adéquat de déformation plastique ;

- la résistance au choc ;

- la ténacité à la rupture ;

- des coefficients de joint appropriés doivent être appliqués aux caractéristiques des matériaux en fonction, par exemple, de la nature des essais non destructifs, des propriétés des assemblages de matériaux et des conditions de fonctionnement envisagées ;

- la conception doit tenir dûment compte de tous les mécanismes de dégradation raisonnablement prévisibles (notamment la corrosion, le fluage, la fatigue) correspondant à l'usage auquel l'équipement est destiné. Les instructions visées au point 3.4 doivent attirer l'attention sur les caractéristiques de la conception qui sont déterminantes pour la durée de vie de l'équipement, telles que :

- pour le fluage : le nombre théorique d'heures de fonctionnement à des températures déterminées ;

- pour la fatigue : le nombre théorique de cycles à des niveaux de contrainte déterminés ;

- pour la corrosion : la tolérance de corrosion théorique.

c) Stabilité

Lorsque l'épaisseur calculée ne permet pas d'obtenir une stabilité structurelle suffisante, il convient de prendre les mesures nécessaires pour y remédier, compte tenu des risques liés au transport et à la manutention.

2.2.4. Méthode expérimentale de conception

La conception de l'équipement peut être validée, en tout ou en partie, par un programme d'essais portant sur un échantillon représentatif de l'équipement ou de la famille d'équipements.

Le programme d'essais doit être clairement défini avant les essais et être accepté par l'organisme notifié chargé du module d'évaluation de la conception, lorsqu'il existe.

Ce programme doit définir les conditions d'essais et les critères d'acceptation et de refus. Les valeurs exactes des dimensions essentielles et des caractéristiques des matériaux constitutifs des équipements essayés doivent être relevées avant l'essai.

Le cas échéant, pendant les essais, les zones critiques de l'équipement sous pression doivent pouvoir être observées avec des instruments adéquats permettant de mesurer les déformations et les contraintes avec suffisamment de précision. Le programme d'essais doit comprendre :

a) Un essai de résistance à la pression, destiné à vérifier qu'une pression garantissant une marge de sécurité définie par rapport à la pression maximale admissible, l'équipement ne présente pas de fuite significative ni de déformation excédant un seuil déterminé. La pression d'essai doit être déterminée en tenant compte des différences entre les valeurs des caractéristiques géométriques et des matériaux mesurées dans les conditions

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d'essai et les valeurs admises pour la conception ; elle doit aussi tenir compte de la différence entre les températures d'essai et de conception ;

b) Lorsque le risque de fluage ou de fatigue existe, des essais appropriés déterminés en fonction des conditions de service prévues pour l'équipement, par exemple : durée de service à des températures spécifiées, nombre de cycles à des niveaux de contrainte déterminés, etc ;

c) Lorsque c'est nécessaire, des essais complémentaires relatifs à d'autres facteurs d'environnement particuliers visés au point 2.2.1, tels que corrosion, agressions extérieures, etc.

2.3. Dispositions visant à assurer la sécurité de la manutention et du fonctionnement

Le mode de fonctionnement des équipements sous pression doit exclure tout risque raisonnablement prévisible du fait de leur utilisation. Une attention particulière doit être apportée selon le cas, si approprié :

- aux dispositifs de fermeture et d'ouverture ;

- aux émissions dangereuses provenant des soupapes de sûreté ;

- aux dispositifs d'interdiction d'accès physique tant que règne la pression ou le vide ;

- à la température de surface, en tenant compte de l'utilisation envisagée ;

- à la décomposition des fluides instables.

En particulier, les équipements sous pression munis d'obturateurs amovibles doivent être munis d'un dispositif automatique ou manuel permettant à l'utilisateur de s'assurer aisément que l'ouverture ne présente pas de danger. De plus, lorsque cette ouverture peut être manoeuvrée rapidement, l'équipement sous pression doit être équipé d'un dispositif interdisant l'ouverture tant que la pression ou la température du fluide présentent un danger.

2.4. Moyens d'inspection

a) Les équipements sous pression doivent être conçus de telle sorte que toutes les inspections nécessaires à leur sécurité puissent être effectuées.

b) Il importe de prévoir des moyens permettant de déterminer l'état intérieur de l'équipement sous pression lorsque cela est nécessaire pour assurer la sécurité permanente de l'équipement, tels que des regards permettant d'avoir physiquement accès à l'intérieur de l'équipement de façon à ce que les inspections appropriées puissent être menées de manière sûre et ergonomique.

c) D'autres moyens de s'assurer que l'état de l'équipement sous pression est conforme aux exigences de sécurité peuvent être employés :

- lorsqu'il est trop petit pour permettre l'accès physique à l'intérieur, ou

- lorsque l'ouverture de l'équipement sous pression risque d'en altérer la condition intérieure, ou

- lorsqu'il est prouvé que la substance qu'il contient ne présente pas de danger pour le matériau dont il est constitué et qu'aucun autre mécanisme de dégradation interne n'est raisonnablement prévisible.

2.5. Purge et ventilation

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Des moyens adéquats de purge et de ventilation de l'équipement sous pression doivent être prévus au besoin : - pour éviter des phénomènes nocifs, tels que coups de bélier, effondrement sous l'effet du vide, corrosion et réactions chimiques incontrôlées. Tous les états de fonctionnement et d'essai, notamment des essais de pression, doivent être envisagés ; - pour permettre le nettoyage, le contrôle et l'entretien en sécurité.

2.6. Corrosion et autres attaques chimiques

Au besoin, une surépaisseur ou une protection appropriée contre la corrosion ou contre d'autres attaques chimiques doivent être prévues, en tenant dûment compte de l'utilisation envisagée et raisonnablement prévisible.

2.7. Usure

Lorsque l'équipement risque d'être soumis à une érosion ou à une abrasion intense, il faut prendre des mesures appropriées pour :

- minimiser ces effets par une conception appropriée, par exemple, en prévoyant des surépaisseurs, ou par l'utilisation de chemises intérieures ou de revêtements ;

- permettre le remplacement des pièces les plus touchées ;

- attirer l'attention, dans les instructions visées au point 3.4, sur les mesures à mettre en oeuvre pour que l'utilisation de l'équipement puisse se poursuivre sans danger.

2.8. Ensembles

Les ensembles doivent être conçus de telle sorte que : - les éléments à assembler soient adaptés et fiables dans leurs conditions de service ; - tous les éléments s'intègrent correctement et s'assemblent de manière appropriée.

2.9. Dispositions relatives au remplissage et à la vidange

Le cas échéant, les équipements sous pression doivent être conçus et être équipés des accessoires appropriés, ou prévus pour en être équipés, en vue de garantir un remplissage et une vidange sûrs, notamment en ce qui concerne les risques suivants :

a) Lors du remplissage :

- le surremplissage ou la surpression au regard notamment du taux de remplissage et de la tension de vapeur à la température de référence ; - l'instabilité des équipements sous pression ; b) Lors de la vidange : l'échappement incontrôlé du fluide sous pression ; c) Tant lors du remplissage que lors de la vidange : les connexions et déconnexions présentant des risques.

2.10. Protection contre le dépassement des limites admissibles des équipements sous pression

Lorsque, dans des conditions raisonnablement prévisibles, les limites admissibles pourraient être dépassées, les équipements sous pression doivent être équipés ou prévus pour être équipés de dispositifs de protection adéquats, à moins que la protection ne soit assurée par d'autres dispositifs de protection intégrés dans l'ensemble. Le dispositif adéquat ou la combinaison des dispositifs adéquats doit être déterminée en fonction des particularités de l'équipement ou de l'ensemble et de ses conditions de fonctionnement. Les dispositifs de protection et leurs combinaisons comprennent : a) Les accessoires de sécurité tels que définis à l'article 1er point d) ; b) Selon le cas, des dispositifs de contrôle appropriés, tels que des indicateurs ou des alarmes, permettant que soient prises, automatiquement ou manuellement, les dispositions visant à maintenir l'équipement sous pression à l'intérieur des limites admissibles.

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2.11. Accessoires de sécurité

2.11.1. Les accessoires de sécurité doivent :

- être conçus et construits de façon à être fiables et adaptés aux conditions de service prévues et à prendre en compte, s'il y a lieu, les exigences en matière de maintenance et d'essais des dispositifs ; - être indépendants des autres fonctions à moins que leur fonction de sécurité ne puisse être affectée par les autres fonctions ; - suivre les principes de conception appropriés pour obtenir une protection adaptée et fiable. Ces principes incluent notamment la sécurité positive, la redondance, la diversité et l'auto-contrôle.

2.11.2. Dispositifs de limitation de la pression

Ces dispositifs doivent être conçus de manière que la pression ne dépasse pas de façon permanente la pression maximale admissible PS ; une surpression de courte durée est cependant admise conformément, lorsque cela est approprié, aux prescriptions du point 7.3.

2.11.3. Dispositifs de surveillance de la température

Ces dispositifs doivent avoir un temps de réaction adéquat pour des raisons de sécurité et compatible avec la fonction de mesure.

2.12. Feu extérieur

Au besoin, les équipements sous pression doivent être conçus et, le cas échéant, être équipés des accessoires appropriés ou prévus pour en être équipés, pour satisfaire aux exigences relatives à la limitation des dommages en cas de feu externe, compte tenu, notamment, de l'utilisation à laquelle ils sont destinés.

3. Fabrication

3.1. Procédés de fabrication

Le fabricant doit veiller à la bonne exécution des dispositions prises au stade de la conception en appliquant les techniques et les méthodes appropriées, notamment en ce qui concerne les éléments figurant ci-après.

3.1.1. Préparation des composants

La préparation des composants (par exemple, le formage et le chanfreinage) ne doit pas engendrer de défauts, de fissures ou de modifications des propriétés mécaniques susceptibles de nuire à la sécurité de l'équipement sous pression.

3.1.2. Assemblages permanents

Les assemblages permanents et les zones adjacentes doivent être exempts de défauts de surface ou internes préjudiciables à la sécurité des équipements.

Les propriétés des assemblages permanents doivent correspondre aux propriétés minimales spécifiées pour les matériaux devant être assemblés, sauf si d'autres valeurs de propriétés correspondantes sont spécifiquement prises en compte dans les calculs de conception.

Pour les équipements sous pression, les assemblages permanents des parties qui contribuent à la résistance à la pression de l'équipement et les parties qui y sont directement attachées doivent être réalisés par du personnel qualifié au degré d'aptitude approprié et selon des modes opératoires qualifiés.

Les modes opératoires et le personnel sont approuvés pour les équipements sous pression des catégories II, III et IV par une tierce partie compétente qui est, au choix du fabricant un organisme habilité à cet effet conformément au titre IV du présent décret ou un organisme habilité dans les mêmes conditions par les

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autorités compétentes d'un autre Etat membre de la Communauté européenne, et figurant sur la liste publiée au Journal officiel des Communautés européennes.

Pour procéder à ces approbations, l'organisme habilité procède ou fait procéder aux examens et essais prévus dans les normes harmonisées appropriées ou à des examens et essais équivalents.

3.1.3. Essais non destructifs

Pour les équipements sous pression, les contrôles non destructifs des assemblages permanents doivent être effectués par un personnel qualifié au degré d'aptitude approprié. Pour les équipements sous pression des catégories III et IV, ce personnel doit avoir été approuvé par un organisme habilité à cet effet conformément au titre IV du présent décret ou un organisme habilité dans les mêmes conditions par les autorités compétentes d'un autre Etat membre de la Communauté européenne, et figurant sur la liste publiée au Journal officiel des Communautés européennes.

3.1.4. Traitement thermique

Lorsqu'il existe un risque que le processus de fabrication modifie les propriétés du matériau dans une mesure qui compromettrait l'intégrité de l'équipement sous pression, un traitement thermique adapté doit être appliqué à l'étape appropriée de la fabrication. 3.1.5. Traçabilité

Des procédures adéquates doivent être établies et maintenues pour l'identification des matériaux des parties de l'équipement qui contribuent à la résistance à la pression par des moyens appropriés, depuis la réception, en passant par la production, jusqu'à l'essai final de l'équipement sous pression fabriqué.

3.2. Vérification finale

Les équipements sous pression doivent être soumis à la vérification finale telle que décrite ci-après 3.2.1. Examen final

Les équipements sous pression doivent être soumis à un examen final destiné à vérifier, visuellement et par contrôle des documents d'accompagnement, le respect des exigences de la directive. Il peut être tenu compte, en l'occurrence, des contrôles qui ont été effectués au cours de la fabrication. Pour autant que la sécurité le rende nécessaire, l'examen final est effectué à l'intérieur et à l'extérieur de toutes les parties de l'équipement, le cas échéant au cours du processus de fabrication (par exemple si l'inspection n'est plus possible au cours de l'examen final).

3.2.2. Epreuve

La vérification finale des équipements sous pression doit comprendre un essai de résistance à la pression qui prendra normalement la forme d'un essai de pression hydrostatique à une pression au moins égale, lorsque cela est approprié, à la valeur fixée au point 7.4. Pour les équipements de catégorie I, fabriqués en série, cet essai peut être réalisé sur une base statistique. Dans le cas où l'essai de pression hydrostatique est nocif ou ne peut pas être effectué, d'autres essais d'une valeur reconnue peuvent être réalisés. Pour les essais autres que l'essai de pression hydrostatique, des mesures complémentaires, tels que des contrôles non destructifs ou d'autres méthodes d'efficacité équivalente, doivent être mises en oeuvre avant ces essais.

3.2.3. Examen des dispositifs de sécurité

Pour les ensembles, la vérification finale comprend également un examen des accessoires de sécurité destiné à vérifier que les exigences visées au point 2.10 ont été pleinement respectées.

3.3. Marquage et étiquetage

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Outre le marquage "CE" mentionné à l'article 13 du présent décret, les informations suivantes doivent être fournies :

a) Pour tous les équipements sous pression :

- les nom et adresse ou un autre moyen d'identification du fabricant et, le cas échéant, de son mandataire établi dans la Communauté ;

- l'année de fabrication ;

- l'identification de l'équipement sous pression en fonction de sa nature, par exemple le type, l'identification de la série ou du lot et le numéro de fabrication ;

- les limites essentielles maximales/minimales admissibles ;

b) Selon le type de l'équipement sous pression, des informations complémentaires nécessaires à la sécurité de l'installation, du fonctionnement ou de l'utilisation et, le cas échéant, de l'entretien et du contrôle périodique, telles que :

- le volume V de l'équipement sous pression, exprimé en litre ;

- la dimension nominale de la tuyauterie DN ;

- la pression d'essai PT appliquée, exprimée en bar, et la date ;

- la pression de début de déclenchement du dispositif de sécurité, exprimée en bar ;

- la puissance de l'équipement sous pression, exprimée en KW ;

- la tension d'alimentation, exprimée en volt ;

- l'usage prévu ;

- le taux de remplissage, exprimé en kg/l ;

- la masse de remplissage maximale, exprimée en kg ;

- la tare, exprimée en kg ;

- le groupe de produits ;

c) Le cas échéant, des avertissements apposés sur les équipements sous pression, qui attirent l'attention sur les erreurs d'utilisation mises en évidence par l'expérience.

Le marquage "CE" et les informations requises doivent être apposés sur les équipements sous pression ou sur une plaque solidement fixée sur ceux-ci, à l'exception des cas suivants :

- s'il y a lieu, un document adéquat peut être utilisé pour éviter le marquage répété d'éléments individuels, tels que des composants de tuyauterie, destinés au même ensemble. Cela s'applique au marquage "CE" et autres marquages et étiquetages visés à la présente annexe ;

- lorsque l'équipement sous pression est trop petit, par exemple pour les accessoires, l'information visée au point b) peut être indiquée sur une étiquette attachée à l'équipement sous pression ;

- une étiquette ou tout autre moyen adéquat peut être utilisé pour l'identification de la masse de remplissage et pour indiquer les avertissements visés au point c), pour autant qu'elle reste lisible pendant le laps de temps approprié.

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3.4. Instructions de service

a) Lors de leur mise sur le marché, les équipements sous pression doivent être accompagnés en tant que de besoin d'une notice d'instructions destinée à l'utilisateur, contenant toutes les informations utiles à la sécurité en ce qui concerne :

- le montage, y compris l'assemblage de différents équipements sous pression ; - la mise en service ; - l'utilisation ; - la maintenance, y compris les contrôles par l'utilisateur.

b) La notice d'instructions doit reprendre les informations apposées sur l'équipement sous pression en application du point 3.3, à l'exception de l'identification de la série, et doit être accompagnée, le cas échéant, de la documentation technique ainsi que des plans et schémas nécessaires à une bonne compréhension de ces instructions.

c) Le cas échéant, la notice d'instructions doit également attirer l'attention sur les dangers d'utilisation erronée, conformément au point 1.3, et sur les caractéristiques particulières de la conception, conformément au point 2.2.3.

4. Matériaux

Les matériaux entrant dans la fabrication des équipements sous pression doivent être adaptés à cette utilisation pendant la durée de vie prévue de ceux-ci, à moins que leur remplacement ne soit prévu.

Les matériaux de soudage et les autres matériaux d'assemblage ne doivent remplir que les obligations correspondantes des points 4.1, 4.2 a) et 4.3, premier alinéa, de manière appropriée, à la fois individuellement et après leur mise en oeuvre.

4.1. Les matériaux destinés aux parties sous pression doivent :

a) Avoir des caractéristiques appropriées à l'ensemble des conditions de service raisonnablement prévisibles et des conditions d'essai et notamment être suffisamment ductiles et tenaces. Le cas échéant, les caractéristiques de ces matériaux devront respecter les exigences prévues au point 7.5. En outre, une sélection adéquate des matériaux doit être en particulier effectuée de manière à prévenir une rupture fragile en cas de besoin ; lorsque l'utilisation d'un matériau fragile s'impose pour des raisons particulières, des mesures appropriées doivent être prises ;

b) Avoir une résistance chimique suffisante contre le fluide contenu dans l'équipement sous pression ; les propriétés chimiques et physiques nécessaires à la sécurité de fonctionnement ne doivent pas être altérées de manière significative au cours de la durée de vie prévue des équipements ;

c) Ne pas être significativement sensibles au vieillissement ;

d) Convenir aux méthodes de transformation prévues ;

e) Etre choisis de façon à éviter des effets négatifs significatifs quand des matériaux différents sont assemblés.

4.2

a) Le fabricant de l'équipement sous pression doit définir de manière appropriée les valeurs nécessaires pour les calculs de conception visés au point 2.2.3, ainsi que les caractéristiques essentielles des matériaux et de leur mise en oeuvre visées au point 4.1 ;

b) Le fabricant joint, dans la documentation technique, les éléments relatifs au respect des prescriptions de la directive relatives aux matériaux sous l'une des formes suivantes :

- par l'utilisation de matériaux conformément aux normes harmonisées ;

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- par l'utilisation des matériaux ayant fait l'objet d'une approbation européenne de matériaux pour équipements sous pression conformément à l'article 12 ;

- par une évaluation particulière des matériaux.

c) Pour les équipements sous pression des catégories III et IV, l'évaluation particulière visée au troisième tiret du point b) est réalisée par l'organisme habilité en charge des procédures d'évaluation de la conformité de l'équipement sous pression.

4.3. Le fabricant de l'équipement doit prendre les mesures appropriées pour s'assurer que le matériau utilisé est conforme aux prescriptions requises. En particulier, des documents établis par le fabricant du matériau certifiant la conformité avec une prescription donnée doivent être obtenus pour tous les matériaux.

Pour les parties principales sous pression des équipements des catégories II, III et IV, cette attestation doit être un certificat avec contrôle spécifique sur produit.

Lorsqu'un fabricant de matériaux a un système d'assurance qualité approprié, certifié par un organisme compétent établi dans la Communauté et qui a fait l'objet d'une évaluation spécifique pour les matériaux, les attestations délivrées par le fabricant sont présumées donner la conformité avec les exigences correspondantes du présent point.

Exigences particulières pour certains équipements sous pression

Outre les exigences prévues aux sections 1 à 4, les exigences suivantes sont applicables aux équipements sous pression visés aux sections 5 et 6.

5. Equipements sous pression soumis à l'action de la flamme ou à un apport calorifique présentant un danger de surchauffe, visés à l'article 3

Font partie de cette catégorie d'équipements sous pression :

- les générateurs de vapeur et d'eau surchauffée visés à l'article 3, point II 2), tels que les chaudières à vapeur et à eau surchauffée à feu nu, les surchauffeurs et les resurchauffeurs, les chaudières de récupération de calories, les chaudières d'incinérateurs, les chaudières électriques à électrode ou à immersion et les autoclaves à pression, ainsi que leurs accessoires et, le cas échéant, leurs systèmes de traitement de l'eau d'alimentation, d'alimentation en combustible,

et

- les appareils de chauffage à des fins industrielles utilisant d'autres fluides que la vapeur et l'eau surchauffée qui relèvent de l'article 3, point II) 1, tels que les dispositifs de chauffage pour les industries chimiques et autres industries comparables, les équipements sous pression pour le traitement des denrées alimentaires.

Ces équipements sous pression sont calculés, conçus et construits de façon à éviter ou à réduire les risques d'une perte de confinement significative due à la surchauffe. Il y a notamment lieu de veiller à ce que, selon le cas :

a) Des dispositifs de protection appropriés soient fournis pour limiter des paramètres de fonctionnement tels d'apport et l'évacuation de chaleur et, s'il y a lieu, le niveau de fluide afin d'éviter tout risque de surchauffe localisée ou généralisée ;

b) Des points de prélèvement soient prévus lorsque nécessaire pour évaluer les propriétés du fluide afin d'éviter tout risque lié aux dépôts ou à la corrosion ;

c) Des dispositions appropriées soient prises pour supprimer les risques de dommages dus aux dépôts ;

d) Des moyens sûrs soient prévus pour l'évacuation de la chaleur résiduelle après l'arrêt ;

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e) Des dispositions soient prévues pour éviter une accumulation dangereuses de mélanges inflammables de combustibles et d'air ou un retour de flamme.

6. Tuyauterie au sens de l'article 3, point II 3)

La conception et la construction doivent garantir :

a) Que le risque de surcharge due à des jeux excessifs ou à des forces excessives, par exemple au niveau des brides, des raccordements, des soufflets et des tuyaux flexibles, est contrôlé de manière adéquate par des moyens tels que supports, renforts, attaches, alignement et précontrainte ;

b) Que, dans les cas où il existe un risque de condensation à l'intérieur des tuyaux pour fluides gazeux, le drainage et l'élimination des dépôts dans les points bas sont prévus afin d'éviter les coups de bélier ou la corrosion ;

c) Que les dégâts potentiels provoqués par la turbulence et les tourbillons sont dûment pris en compte. Les dispositions pertinentes du point 2.7 sont applicables ;

d) Que le risque de fatigue dû aux vibrations dans les tuyaux est correctement pris en compte ;

e) Que, lorsque la tuyauterie contient des fluides du groupe 1, des moyens appropriés sont prévus pour isoler les tuyauteries d'expédition qui présentent des risques significatifs du fait de leur dimension ;

f) Que le risque de vidange intempestif est réduit au minimum ; les points d'expédition doivent comporter, sur leur partie fixe, l'indication claire du fluide contenu ;

g) Que l'emplacement et le trajet des tuyauteries et des conduites souterraines sont au moins enregistrées dans la documentation technique afin de faciliter l'entretien, l'inspection ou la réparation en toute sécurité.

7. Exigences quantitatives particulières pour certains équipements sous pression

Les dispositions ci-après sont applicables en règle générale. Toutefois, lorsqu'elles ne sont pas appliquées, y compris dans les cas où les matériaux ne sont pas spécifiquement visés et où les normes harmonisées ne sont pas appliquées, le fabricant doit justifier de la mise en oeuvre de dispositions appropriées permettant d'obtenir un niveau de sécurité global équivalent.

La présente section fait partie intégrante de l'annexe I. Les dispositions fixées par la présente section complètent les exigences essentielles des sections 1 à 6, pour les équipements sous pression auxquelles elles s'appliquent.

7.1. Contraintes admissibles

7.1.1. Symboles

Re/t, limite d'élasticité, désigne la valeur à la température de calcul, selon le cas, de :

- la limite supérieure d'écoulement pour un matériau présentant des limites inférieure et supérieure d'écoulement ;

- la limite conventionnelle d'élasticité à 1,0 % pour l'acier austénitique et l'aluminium non allié ;

- la limite conventionnelle d'élasticité à 0,2 % dans les autres cas.

Rm/20 désigne la valeur minimum de la résistance à la traction à 20°C.

Rm/t désigne la résistance à la traction à la température de calcul.

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7.1.2. La contrainte générale de membrane admissible pour des charges à prédominance statique et pour des températures se situant en dehors de la gamme où les phénomènes de fluage sont significatifs ne doit pas être supérieure à la plus petite des valeurs ci-après, selon le matériau employé :

- dans le cas de l'acier ferritique, y compris l'acier normalisé (acier laminé) et à l'exclusion des aciers à grain fin et des aciers qui ont subi un traitement thermique spécial, 2/3 de Re/t et 5/12 de Rm/20 ;

- dans le cas de l'acier austénitique :

- si son allongement après rupture est supérieur à 30 %, 2/3 de Re/t ;

- ou, alternativement, et si son allongement après rupture est supérieur à 35 %, 5/6 de Re/t et 1/3 de Rm/t ;

- dans le cas de l'acier moulé non allié ou faiblement allié, 10/19 de Re/t et 1/3 de Rm/20 ;

- dans le cas de l'aluminium, 2/3 de Re/t ;

- dans le cas des alliages d'aluminium qui ne peuvent être trempés, 2/3 de Re/t et 5/12 de Rm/20.

7.2. Coefficients de joints

Pour les joints soudés, le coefficient de joint doit être au plus égal à la valeur suivante :

- pour les équipements faisant l'objet de contrôles destructifs et non destructifs permettant de vérifier que l'ensemble des joints ne présente pas de défauts significatifs : 1 ;

- pour les équipements faisant l'objet de contrôles non destructifs par sondage : 0,85 ;

- pour les équipements ne faisant pas l'objet de contrôles non destructifs autres qu'une inspection visuelle : 0,7.

En cas de besoin, le type de sollicitation et les propriétés mécaniques et technologiques du joint doivent également être pris en compte.

7.3. Dispositifs de limitation de pression, en particulier pour les récipients sous pression

La surpression momentanée visée au point 2.11.2 doit être limitée à 10 % de la pression maximale admissible.

7.4. Pression d'épreuve hydrostatique

Pour les récipients sous pression, la pression d'épreuve hydrostatique visée au point 3.2.2 doit être au moins égale à la plus élevée des valeurs suivantes :

- la pression correspondant au chargement maximal que peut supporter l'équipement en service compte tenu de sa pression maximale admissible et de sa température maximale admissible, multipliée par le coefficient 1,25, ou

- la pression maximale admissible multipliée par le coefficient 1,43.

7.5. Caractéristiques des matériaux

A moins que d'autres valeurs ne soient requises au titre d'autres critères qui doivent être pris en compte, un acier est considéré comme suffisamment ductile pour satisfaire au point 4-1 a) si son allongement après rupture dans un test de traction réalisé selon une procédure standard est au moins égal à 14 % et si on énergie de flexion par choc sur éprouvette ISO V est au moins égale à 27 J, à une température au plus égale à 20 °C, mais non supérieure à la plus basse température de fonctionnement prévue.

Annexe II En savoir plus sur cet article...

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• Modifié par Décret n°2003-1249 du 22 décembre 2003 - art. 1 (Ab) • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

Procédures d'évaluation de conformité

Les obligations découlant des dispositions énoncées dans la présente annexe pour les équipements sous pression s'appliquent également aux ensembles.

Module A : (contrôle interne de la fabrication)

1. Le présent module écrit la procédure par laquelle le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, qui remplit les obligations du point 2, assure et déclare que l'équipement sous pression satisfait aux exigences de la directive qui lui sont applicables. Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, appose le marquage "CE" sur chaque équipement sous pression et établit par écrit une déclaration de conformité.

2. Le fabricant établit la documentation technique décrite au point 3 ; le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, tient celle-ci à la disposition des autorités nationales à des fins d'inspection pendant une durée de dix ans à compter de la date de fabrication du dernier équipement sous pression.

Lorsque ni le fabricant ni son mandataire ne sont établis dans la Communauté, l'obligation de tenir la documentation technique à disposition incombe à la personne mettant l'équipement sous pression sur le marché communautaire.

3. La documentation technique doit permettre l'évaluation de la conformité de l'équipement sous pression avec les exigences de la directive qui lui sont applicables. Elle devra, dans la mesure nécessaire à cette évaluation, couvrir la conception, la fabrication et le fonctionnement de l'équipement sous pression et contenir :

- une description générale de l'équipement sous pression ;

- des plans de conception et de fabrication, ainsi que des schémas des composants, sous-ensembles, circuits, etc. ;

- les descriptions et explications nécessaires à la compréhension desdits plans et schémas et du fonctionnement de l'équipement sous pression ;

- une liste des normes visées à l'article 6, appliquées en tout ou en partie, et une description des solutions adoptées pour satisfaire aux exigences essentielles de la directive lorsque les normes visées à l'article 6 n'ont pas été appliquées ;

- les résultats des calculs de conception, des contrôles effectués, etc. ;

- les rapports d'essais.

4. Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, conserve, avec la documentation technique, une copie de la déclaration de conformité.

5. Le fabricant prend toutes les mesures nécessaires pour que le procédé de fabrication assure la conformité de l'équipement sous pression fabriqué avec la documentation technique visée au point 2 et avec les exigences de la directive qui lui sont applicables. Module A 1 : (contrôle interne de la fabrication avec surveillance de la vérification finale)

Outre les exigences prévues par le module A, les dispositions ci-après sont applicables.

La vérification finale fait l'objet d'une surveillance sous forme de visites à l'improviste de la part d'un organisme habilité choisi par le fabricant.

Durant ces visites, l'organisme habilité doit :

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- s'assurer que le fabricant procède effectivement à la vérification finale conformément au point 3.2 de l'annexe I ;

- procéder au prélèvement sur les lieux de fabrication ou d'entreposage d'équipements sous pression à des fins de contrôle.

L'organisme habilité apprécie le nombre d'équipements à prélever ainsi que la nécessité d'effectuer ou de faire effectuer sur ces équipements sous pression prélevés tout ou partie de la vérification finale.

Dans le cas où un ou plusieurs équipements sous pression ne sont pas conformes, l'organisme habilité prend les mesures appropriées.

Le fabricant appose, sous la responsabilité de l'organisme habilité, le numéro d'identification de ce dernier sur chaque équipement sous pression.

Module B : (examen "CE de type")

1. Le présent module décrit la partie de la procédure par laquelle un organisme habilité constate et atteste qu'un exemplaire, représentatif de la production considérée, satisfait aux dispositions de la directive qui lui sont applicables.

2. La demande d'examen "CE de type" est introduite par le fabricant, ou par son mandataire établi dans la Commuanuté, auprès d'un seul organisme habilité de son choix.

La demande comporte :

- les nom et adresse du fabricant, ainsi que les nom et adresse du mandataire établi dans la Communauté si la demande est introduite par celui-ci ;

- une déclaration écrite spécifiant que la même demande n'a pas été introduite auprès d'un autre organisme habilité ;

- la documentation technique décrite au point 3.

Le demandeur met à la disposition de l'organisme habilité un exemplaire représentatif de la production concernée, ci-après dénommé "type". L'organisme habilité peut en demander d'autres exemplaires si le programme d'essais le requiert.

Un type peut couvrir plusieurs versions de l'équipement sous pression pour autant que les différences entre les versions n'affectent pas le niveau de sécurité.

3. La documentation technique doit permettre l'évaluation de la conformité de l'équipement sous pression avec les exigences de la directive qui lui sont applicables. Elle devra, dans la mesure nécessaire à l'évaluation, couvrir la conception, la fabrication et le fonctionnement de l'équipement sous pression et contenir :

- une description générale du type ;

- des plans de conception et de fabrication, ainsi que des schémas des composants, sous-ensembles, circuits, etc. ;

- les descriptions et explications nécessaires à la compréhension desdits plans et schémas et du fonctionnement de l'équipement sous pressions ;

- une liste des normes visées à l'article 6, appliquées en tout ou partie, et les descriptions des solutions retenues pour satisfaire aux exigences essentielles de la directive lorsque les normes visées à l'article 6 n'ont pas été appliquées ;

- les résultats des calculs de conception réalisés, des contrôles effectués, etc. ;

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- les rapports d'essais ;

- les éléments relatifs aux essais prévus dans le cadre de la fabrication ;

- les éléments relatifs aux qualifications ou approbations requises au titre des points 3.1.2 et 3.1.3 de l'annexe 1.

4. L'organisme habilité :

4.1. Examine la documentation technique, vérifie que le type a été fabriqué en conformité avec celle-ci et relève les éléments qui ont été conçus conformément aux dispositions applicables des normes visées à l'article 6, ainsi que les éléments dont la conception ne s'appuie pas sur les dispositions desdites normes.

En particulier, l'organisme habilité :

- examine la documentation technique en ce qui concerne la conception ainsi que les procédés de fabrication ;

- évalue les matériaux utilisés lorsque ceux-ci ne sont pas conformes aux normes harmonisées applicables ou à une approbation européenne de matériaux pour équipements sous pression et vérifie le certificat délivré par le fabricant de matériau conformément au point 4.3 de l'annexe 1 ;

- agrée les modes opératoires d'assemblage permanent des pièces, ou vérifie qu'ils ont été agréés antérieurement, conformément au point 3.1.2 de l'annexe 1 ;

- vérifie que le personnel pour l'assemblage permanent des pièces et les essais non destructifs est qualifié ou approuvé conformément au point 3.1.2 ou 3.1.3 de l'annexe 1 ;

4.2. Effectue ou fait effectuer les contrôles appropriés et les essais nécessaires pour vérifier si le solutions adoptées par le fabricant satisfont aux exigences essentielles de la directive lorsque les normes visées à l'article 6 n'ont pas été appliquées ;

4.3. Effectue ou fait effectuer les contrôles appropriés et les essais nécessaires pour vérifier si, dans les cas où le fabricant a choisi d'appliquer les normes pertinentes, celles-ci ont réellement été appliquées ;

4.4. Convient avec le demandeur de l'endroit où les contrôles et les essais nécessaires seront effectués.

5. Lorsque le type satisfait aux dispositions correspondantes de la directive, l'organisme habilité délivre au demandeur une attestation d'examen "CE de type". L'attestation, d'une durée de validité de dix ans renouvelables, comporte le nom et l'adresse du fabricant, les conclusions du contrôle et les données nécessaires à l'identification du type approuvé.

Une liste des parties pertinentes de la documentation technique est annexée à l'attestation et une copie en est conservée par l'organisme habilité.

Si l'organisme habilité refuse de délivrer une attestation d'examen "CE de type" au fabricant, ou à son mandataire établi dans la Communauté, il motive ce refus d'une façon détaillée. Une procédure de recours doit être prévue.

6. Le demandeur informe l'organisme habilité qui détient la documentation technique relative à l'attestation d'examen "CE de type" de toutes les modifications de l'équipement sous pression agréé, qui doivent faire l'objet d'une nouvelle approbation lorsqu'elles peuvent remettre en cause la conformité de l'équipement sous pression avec les exigences essentielles ou les conditions d'utilisation prévues. Cette nouvelle approbation est délivrée sous forme d'un complément à l'attestation initiale d'examen "CE de type".

7. Chaque organisme habilité communique aux Etats membres les informations utiles concernant les attestations d'examen "CE de type" qu'il a retirées et, sur demande, celles qu'il délivrées.

Chaque organisme habilité doit communiquer également aux autres organismes habilités les informations utiles concernant les attestations d'examen "CE de type" qu'il a retirées ou refusées.

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8. Les autres organismes habilités peuvent obtenir copie des attestations d'examen CE de type et/ou de leurs compléments. Les annexes des attestations sont tenues à la disposition des autres organismes habilités.

9. Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, conserve avec la documentation technique une copie des attestations d'examen "CE de type" et de leurs compléments pendant une durée de dix ans à compter de la date de fabrication du dernier équipement sous pression.

Lorsque ni le fabricant ni son mandataire ne sont établis dans la Communauté, l'obligation de tenir la documentation technique à disposition incombe à la personne mettant le produit sur le marché communautaire.

Module B 1 : (examen CE de la conception)

1. Le présent module décrit la partie de la procédure par laquelle un organisme habilité constate et atteste que la conception d'un équipement sous pression satisfait aux dispositions de la directive qui lui sont applicables.

La méthode expérimentale de conception, prévue au point 2.2.4 de l'annexe 1, ne peut pas être utilisée dans le cadre de ce module.

2. Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, introduit une demande d'examen CE de la conception auprès d'un seul organisme habilité.

La demande comporte :

- les nom et adresse du fabricant, ainsi que les nom et adresse du mandataire établi dans la Communauté si la demande est introduite par celui-ci ;

- une déclaration écrite spécifiant que la même demande n'a pas été introduite auprès d'un autre organisme habilité ;

- la documentation technique décrite au point 3.

La demande peut couvrir plusieurs versions de l'équipement sous pression pour autant que les différences entre les versions n'affectent pas le niveau de sécurité.

3. La documentation technique doit permettre l'évaluation de la conformité de l'équipement sous pression avec les exigences de la directive qui lui sont applicables. Elle devra, dans la mesure nécessaire à l'évaluation, couvrir la conception, la fabrication et le fonctionnement de l'équipement sous pression et contenir :

- une description générale de l'équipement sous pression ;

- des plans de conception et de fabrication, ainsi que des schémas des composants, sous-ensembles, circuits, etc. ;

- les descriptions et explications nécessaires à la compréhension desdits plans et schémas et du fonctionnement de l'équipement sous pression ;

- une liste des normes visées à l'article 6, appliquées en tout ou en partie, et les descriptions des solutions retenues pour satisfaire aux exigences essentielles de la directive lorsque les normes visées à l'article 6 n'ont pas été appliquées ;

- la preuve nécessaire de l'adéquation des solutions retenues pour la conception, en particulier lorsque les normes visées à l'article 6 n'ont pas été intégralement appliquées. Cette preuve doit comprendre les résultats des essais effectués par le laboratoire approprié du fabricant ou pour son compte ;

- les résultats des calculs de conception réalisés, des contrôles effectués, etc. ;

-les éléments relatifs aux qualifications ou approbations requises aux points 3.1.2 et 3.1.3 de l'annexe 1.

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4. L'organisme habilité :

4.1. Examine la documentation technique et relève les éléments qui ont été conçus conformément aux dispositions applicables des normes visées à l'article 6, ainsi que les éléments dont la conception ne s'appuie par sur les dispositions desdites normes.

En particulier, l'organisme habilité :

- évalue les matériaux lorsque ceux-ci ne sont pas conformes aux normes harmonisées applicables ou à une approbation européenne de matériaux pour équipements sous pression ;

- agrée les modes opératoires d'assemblage permanent des pièces, ou vérifie qu'ils ont été agréés antérieurement, conformément au point 3.1.2 de l'annexe 1 ;

- vérifie que le personnel pour l'assemblage permanent des pièces et les essais non destructifs est qualifié ou approuvé conformément aux points 3.1.2 et 3.1.3 de l'annexe 1 ;

4.2. Effectue les examens nécessaires pour vérifier si, lorsque les normes visées à l'article 6 n'ont pas été appliquées, les solutions retenues par le fabricant satisfont aux exigences essentielles de la directive ;

4.3. Effectue les examens nécessaires pour vérifier si, dans les cas où le fabricant a choisi d'appliquer les normes pertinentes, celles-ci ont réellement été appliquées.

5. Lorsque la conception est conforme aux dispositions applicables de la directive, l'organisme habilité délivre une attestation d'examen CE de la conception au demandeur. L'attestation contient les noms et adresse du demandeur, les conclusions de l'examen, les conditions de sa validité, les données nécessaires à l'identification de la conception approuvée.

Une liste des parties pertinentes de la documentation technique est annexée à l'attestation et une copie en est conservée par l'organisme habilité.

Si l'organisme habilité refuse de délivrer une attestation d'examen CE de la conception au fabricant, ou à son mandataire établi dans la Communauté, il motive ce refus d'une façon détaillée. Une procédure de recours doit être prévue.

6. Le demandeur informe l'organisme habilité qui détient la documentation technique relative à l'attestation d'examen CE de la conception de toutes les modifications apportées à la conception approuvée, qui doivent faire l'objet d'une nouvelle approbation lorsqu'elles peuvent remettre en cause la conformité de l'équipement sous pression avec les exigences essentielles ou les conditions d'utilisation prévues. Cette nouvelle approbation est délivrée sous la forme d'un complément à l'attestation initiale d'examen CE de la conception.

7. Chaque organisme habilité communique aux Etats membres les informations utiles concernant les attestations d'examen CE de la conception qu'il a retirées et, sur demande, celles qu'il a délivrées.

Chaque organisme habilité doit communiquer également aux autres organismes habilités les informations utiles concernant les attestations d'examen CE de la conception qu'il a retirées ou refusées.

8. Les autres organismes habilités peuvent obtenir, sur demande les informations utiles concernant :

- les octrois d'attestations d'examen CE de la conception et des compléments à ceux-ci ;

- les retraits d'attestations d'examen CE de la conception et des compléments à ceux-ci.

9. Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, conserve avec la documentation technique visée au point 3 une copie des attestations d'examen CE de la conception et de leurs compléments pendant une durée de dix ans à compter de la date de fabrication du dernier équipement sous pression.

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Lorsque ni le fabricant ni son mandataire ne sont établis dans la Communauté, l'obligation de tenir la documentation technique à disposition incombe à la personne mettant le produit sur le marché communautaire.

Module C 1 : (conformité au type)

1. Le présent module décrit la partie de la procédure par laquelle le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, assure et déclare que l'équipement sous pression est conforme au type décrit dans l'attestation d'examen "CE de type" et satisfait aux exigences de la directive qui lui sont applicables. Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, appose le marquage "CE" sur chaque équipement sous pression et établit par écrit une déclaration de conformité.

2. Le fabricant prend toutes les mesures nécessaires pour que le procédé de fabrication assure la conformité de l'équipement sous pression fabriqué avec le type décrit dans l'attestation d'examen "CE de type" et avec les exigences de la directive qui lui sont applicables.

3. Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, conserve une copie de la déclaration de conformité pendant une durée de dix ans à compter de la date de fabrication du dernier équipement sous pression.

Lorsque ni le fabricant ni son mandataire ne sont établis dans la Communauté, l'obligation de conserver la documentation technique à disposition incombe à la personne mettant l'équipement sous pression sur le marché communautaire.

4. La vérification finale fait l'objet d'une surveillance sous forme de visites à l'improviste de la part d'un organisme habilité choisi par le fabricant.

Durant ces visites, l'organisme habilité doit :

- s'assurer que le fabricant procède effectivement à la vérification finale conformément au point 3.2 de l'annexe 1 ;

- procéder au prélèvement sur les lieux de fabrication ou d'entreposage d'équipements sous pression à des fins de contrôle.

L'organisme habilité apprécie le nombre d'équipements à prélever ainsi que la nécessité d'effectuer ou de faire effectuer sur ces équipements sous pression prélevés tout ou partie de la vérification finale.

Dans le cas où un ou plusieurs équipements sous pression ne sont pas conformes, l'organisme habilité prend les mesures appropriées.

Le fabricant appose, sous la responsabilité de l'organisme habilité, le numéro d'identification de ce dernier sur chaque équipement sous pression.

Module D : (assurance qualité production)

1. Le présent module décrit la procédure par laquelle le fabricant qui satisfait aux obligations du point 2 assure et déclare que les équipements sous pression concernés sont conformes au type décrit dans l'attestation d'examen "CE de type", ou dans l'attestation CE de conception, et satisfont aux exigences de la directive qui leur sont applicables. Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, appose le marquage "CE" sur chaque équipement sous pression et établit par écrit une déclaration de conformité. Le marquage "CE" est accompagné du numéro d'identification de l'organisme habilité responsable de la surveillance visées au point 4. 2. Le fabricant applique, pour la production, l'inspection finale et les essais, un système de qualité agréé conforme au point 3 et il est soumis à la surveillance visée au point 4.

3. Système de qualité :

3.1. Le fabricant introduit auprès d'un organisme habilité de son choix une demande d'évaluation de son système de qualité.

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La demande comprend :

- toutes les informations pertinentes sur les équipements sous pressions en question ;

- la documentation relative au système de qualité ;

- la documentation technique relative au type approuvé et une copie de l'attestation d'examen "CE de type" ou de l'attestation d'examen CE de conception.

3.2. Le système de qualité assure la conformité de l'équipement sous pression avec le type décrit dans l'attestation d'examen "CE de type", ou dans l'attestation d'examen CE de conception, et avec les exigences de la directive qui lui sont applicables.

Tous les éléments, exigences et dispositions adoptés par le fabricant doivent figurer dans une documentation tenue de manières systématique et rationnelle sous la forme de mesures, de procédures et d'instructions écrites. Cette documentation sur le système de qualité doit permettre une interprétation uniforme des programmes, des plans, des manuels et des dossiers de qualité. Elle comprend en particulier une description adéquate :

- des objectifs de qualité, de l'organigramme et des responsabilités et pouvoirs des cadres en matières de qualité des équipements sous pression ;

- des techniques, procédures et mesures systématiques qui seront mises en oeuvre pour la fabrication ainsi que pour le contrôle et l'assurance de la qualité, notamment les modes opératoires d'assemblage permanent des pièces agrées conformément au point 3.1.2 de l'annexe 1 ;

- des contrôles et des essais qui seront effectués avant, pendant et après la fabrication, avec indication de la fréquence à laquelle ils auront lieu ;

- des dossiers de qualité, tels que les rapports d'inspection et les données des essais, les données d'étalonnage, les rapports sur les qualifications ou approbations du personnel concerné, notamment celles du personnel pour l'assemblage permanent des pièces et les essais non destructifs conformément aux points 3.1.2 et 3.1.3 de l'annexe 1 ;

- des moyens de surveillance permettant de contrôler l'obtention de la qualité requise et le fonctionnement efficace du système de qualité.

3.3. L'organisme habilité évalue le système de qualité pour déterminer s'il répond aux exigences visées au point 3.2. Les éléments du système de qualité conformes à la norme harmonisée pertinente sont présumés conformes aux exigences correspondantes visées au point 3.2.

L'équipe d'auditeurs comportera au moins un membre expérimenté dans l'évaluation de la technologie de l'équipement sous pression concerné. La procédure d'évaluation comporte une visite d'inspection dans les installations du fabricant.

La décision est notifiée au fabricant. La notification contient les conclusions du contrôle et la décision d'évaluation motivée. Une procédure de recours doit être prévue.

3.4. Le fabricant s'engage à remplir les obligations découlant du système de qualité tel qu'il est agréé et à faire en sorte qu'il reste adéquat et efficace.

Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, informe l'organisme habilité qui a agréé le système de qualité de tout projet d'adaptation de celui-ci.

L'organisme habilité évalue les modifications proposées et décide si le système de qualité modifié répondra encore aux exigences visées au point 3.2 ou si une réévaluation est nécessaire.

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Il notifie sa décision au fabricant. La notification contient les conclusions du contrôle et la décision d'évaluation motivée. 4. Surveillance sous la responsabilité de l'organisme habilité :

4.1. Le but de la surveillance est de s'assurer que le fabricant remplit correctement les obligations qui découlent du système de qualité agréé.

4.2. Le fabricant autorise l'organisme habilité à accéder, à des fins d'inspection, aux lieux de fabrication, d'inspection, d'essai et de stockage et lui fournit toute information nécessaire, en particulier :

- la documentation relative au système de qualité ;

- les dossiers de qualité, tels que les rapports d'inspection et les données des essais, les données d'étalonnage, les rapports sur les qualifications du personnel concerné, etc.

4.3. L'organisme habilité effectue des audits périodiques pour s'assurer que le fabricant maintient et applique le système de qualité ; il fournit un rapport d'audit au fabricant. La fréquence des audits périodiques est telle qu'une réévaluation complète est menée tous les trois ans.

4.4. En outre, l'organisme habilité peut effectuer des visites à l'improviste chez le fabricant. La nécessité de ces visites additionnelles, et leur fréquence, sera déterminée sur la base d'un système de contrôle sur visites géré par l'organisme habilité. En particulier, les facteurs suivants seront pris en considération dans le système de contrôle sur visites :

- la catégorie de l'équipement ;

- les résultats de visites de surveillance antérieures ;

- la nécessité d'assurer le suivi de mesures de correction ;

- les conditions spéciales liées à l'approbation du système, le cas échéant ;

- des modifications significatives dans l'organisation de la fabrication, les mesures ou les techniques.

A l'occasion de telles visites, l'organisme habilité peut, si nécessaire, effectuer ou faire effectuer des essais destinés à vérifier le bon fonctionnement du système de qualité. Il fournit au fabricant un rapport de visite et, s'il y a eu un essai, un rapport d'essai.

5. Le fabricant tient à la disposition des autorités nationales, pendant une durée de dix ans à compter de la date de fabrication du dernier équipement sous pression :

- la documentation visée au point 3.1, deuxième tiret ;

- les adaptations visées au point 3.4, deuxième alinéa ;

- les décisions et rapports de l'organisme habilité visés aux points 3.3, dernier alinéa, et 3.4, dernier alinéa, ainsi qu'aux points 4.3 et 4.4.

6. Chaque organisme habilité communique aux Etats membres les informations utiles concernant les agréments de systèmes de qualité qu'il a retirés et, sur demande, ceux qu'il a délivrés.

Chaque organisme habilité doit communiquer également aux autres organismes habilités les informations utiles concernant les agréments de systèmes de qualité qu'il a retirés ou refusés.

Module D 1 : (Assurance qualité production)

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1. Le présent module décrit la procédure par laquelle le fabricant qui satisfait aux obligations visées au point 3 assure et déclare que les équipements sous pression concernés satisfont aux exigences de la directive qui leur sont applicables. Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, appose le marquage "CE" sur chaque équipement sous pression et établit par écrit une déclaration de conformité. Le marquage "CE" est accompagné du numéro d'identification de l'organisme habilité responsable de la surveillance visée au point 5.

2. Le fabricant établit la documentation technique décrite ci-après.

La documentation technique doit permettre d'évaluer la conformité de l'équipement sous pression avec les exigences correspondantes de la directive. Elle devra, dans la mesure nécessaire à cette évaluation, couvrir la conception, la fabrication et le fonctionnement de l'équipement sous pression et contenir ;

- une description générale de l'équipement sous pression ;

- des plans de conception et de fabrication, ainsi que des schémas des composants, sous-ensembles, circuits, etc. ;

- les descriptions et explications nécessaires à la compréhension desdits plans et schémas et du fonctionnement de l'équipement sous pression ;

- une liste des normes visées à l'article 6, appliquées en tout ou en partie, et les descriptions des solutions retenues pour satisfaire aux exigences essentielles de la directive lorsque les normes visées à l'article 6 n'ont pas été appliquées ;

- les résultats des calculs de conception réalisés, des contrôles effectués, etc ;

- les rapports d'essais.

3. Le fabricant applique, pour la production, l'inspection finale te les essais, un système de qualité agréé conforme au point 4 et il est soumis à la surveillance visée au point 5.

4. Système de qualité :

4.1. Le fabricant introduit auprès d'un organisme habilité de son choix une demande d'évaluation de son système de qualité.

La demande comprend :

- toutes les informations pertinentes sur les équipements sous pression en question ;

- la documentation relative au système de qualité.

4.2. Le système de qualité assure la conformité de l'équipement sous pression avec les exigences de la directive qui lui sont applicables.

Tous les éléments, exigences et dispositions adoptés par le fabricant doivent figurer dans une documentation tenue de manière systématique et rationnelle sous la forme de mesures, de procédures et d'instructions écrites. Cette documentation sur le système de qualité doit permettre une interprétation uniforme des programmes, des plans, des manuels et des dossiers de qualité.

Elle comprend en particulier une description adéquate :

- des objectifs de qualité, de l'organigramme et des responsabilités et pouvoirs des cadres en matière de qualité des équipements sous pression ;

- des techniques, procédures et mesures systématiques qui seront mises en oeuvre pour la fabrication ainsi que pour le contrôle et l'assurance de la qualité, notamment les modes opératoires d'assemblage permanent des pièces agréés conformément au point 3.1.2 de l'annexe 1 ;

Page 44: Il est attendu que les candidats traitent l’ensemble des questions. … · 2017. 5. 19. · Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option

Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz Page 44/173

- des contrôles et des essais qui seront effectués avant, pendant et après la fabrication, avec indication de la fréquence à laquelle ils auront lieu ;

- des dossiers de qualité, tels que les rapports d'inspection et les données des essais, les données d'étalonnage, les rapports sur les qualifications ou approbations du personnel concerné, notamment celles du personnel pour l'assemblage permanent des pièces conformément au point 3.1.2 de l'annexe 1 ;

- des moyens de surveillance permettant de contrôler l'obtention de la qualité requise et le fonctionnement efficace du système de qualité.

4.3. L'organisme habilité évalue le système de qualité pour déterminer s'il répond aux exigences visées au point 4.2. Les éléments du système de qualité conformes à la norme harmonisée pertinente sont présumés conformes aux exigences correspondantes visées au point 4.2.

L'équipe d'auditeurs comportera au moins un membre expérimenté dans l'évaluation de la technologie de l'équipement sous pression concerné. La procédure d'évaluation comporte une visite d'inspection dans les installations du fabricant.

La décision est notififiée au fabricant. La notification contient les conclusions du contrôle et la décision d'évaluation motivée. Une procédure de recours doit être prévue.

4.4. Le fabricant s'engage à remplir les obligations découlant du système de qualité tel qu'il est agréé et à faire en sorte qu'il reste adéquat et efficace.

Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, informe l'organisme habilité qui a agréé le système de qualité de tout projet d'adaptation de celui-ci.

L'organisme habilité évalue les modifications proposées et décide si le système de qualité répondra encore aux exigences visées au point 4.2 ou si une réévaluation est nécessaire.

Il notifie sa décision au fabricant. La notification contient les conclusions du contrôle et la décision d'évaluation motivée. 5. Surveillance sous la responsabilité de l'organisme habilité :

5.1. Le but de la surveillance est de s'assurer que le fabricant remplit correctement les obligations qui découlent du système de qualité arrêté.

5.2. Le fabricant autorise l'organisme habilité à accéder, à des fins d'inspection, aux lieux de fabrication, d'inspection, d'essai et de stockage et lui fournit toute information nécessaire, en particulier :

- la documentation relative au système de qualité ;

- les dossiers de qualité, tels que les rapports d'inspection et les données des essais, les données d'étalonnage, les rapports sur les qualifications du personnel concerné, etc.

5.3. L'organisme habilité effectue des audits périodiques pour s'assurer que le fabricant maintient et applique le système de qualité ; il fournit un rapport d'audit au fabricant. La fréquence des audits périodiques est telle qu'une réévaluation complète est menée tous les trois ans.

5.4. En outre, l'organisme habilité peut effectuer des visites à l'improviste chez le fabricant. La nécessité de ces visites additionnelles, et leur fréquence, sera déterminée sur la base d'un système de contrôle sur visites géré par l'organisme habilité. En particulier, les facteurs suivants seront pris en considération dans le système de contrôle sur visites :

- la catégorie de l'équipement ;

- les résultats de visites de surveillances antérieures ;

Page 45: Il est attendu que les candidats traitent l’ensemble des questions. … · 2017. 5. 19. · Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option

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- la nécessité d'assurer le suivi de mesures de correction ;

- les conditions spéciales liées à l'approbation du système, le cas échéant ;

- des modifications significatives dans l'organisation de la fabrication, les mesures ou les techniques.

A l'occasion de telles visites, l'organisme habilité peut, si nécessaire, effectuer ou faire effectuer des essais destinés à vérifier le bon fonctionnement du système de qualité. Il fournit au fabricant un rapport de visite et, s'il y a eu un essai, un rapport d'essai. 6. Le fabricant tient à la disposition des autorités nationales, pendant une durée de dix ans à compter de la date de fabrication du dernier équipement sous pression :

- la documentation technique visée au point 2 ;

- la documentation visée au point 4.1, deuxième tiret ;

- les adaptations visées au point 4.4, deuxième alinéa ;

- les décisions et rapports de l'organisme habilité visés aux points 4.3, dernier alinéa, et 4.4, dernier alinéa, ainsi qu'aux points 5.3 et 5.4.

7. Chaque organisme habilité communique aux Etats membres les informations utiles concernant les agréments de systèmes de qualité qu'il a retirés et, sur demande, ceux qu'il a délivrés.

Chaque organisme habilité doit communiquer également aux autres organismes habilités les informations utiles concernant les agréments de systèmes de qualité qu'il a retirés ou refusés.

Module E : (assurance qualité produits)

1. Le présent module décrit la procédure par laquelle le fabricant qui satisfait aux obligations visées au point 2 assure et déclare que les équipements sous pression sont conformes au type décrit dans l'attestation d'examen "CE de type" et satisfont aux exigences de la directive qui lui sont applicables. Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, appose le marquage "CE" sur chaque produit et établit par écrit une déclaration de conformité. Le marquage "CE" est accompagné du numéro d'identification de l'organisme habilité responsable de la surveillance visée au point 4.

2. Le fabricant applique, pour l'inspection finale de l'équipement sous pression et les essais, un système de qualité agréé conforme au point 3 et il est soumis à la surveillance visée au point 4.

3. Système de qualité :

3.1. Le fabricant introduit auprès d'un organisme habilité de son choix une demande d'évaluation de son système de qualité.

La demande comprend :

- toutes les informations pertinentes sur les équipements sous pression en question ;

- la documentation relative au système de qualité ;

- la documentation technique relative au type approuvé et une copie de l'attestation d'examen "CE de type".

Page 46: Il est attendu que les candidats traitent l’ensemble des questions. … · 2017. 5. 19. · Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option

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3.2. Dans le cadre du système de qualité, chaque équipement sous pression est examiné et les essais appropriés définis par la ou les norme(s) pertinente(s) visée(s) à l'article 6 ou des essais équivalents et, en particulier, la vérification finale visée au point 3.2 de l'annexe 1 sont effectués afin de vérifier sa conformité avec les exigences correspondantes de la directive. Tous les éléments, exigences et dispositions adoptés par le fabricant doivent figurer dans une documentation tenue de manière systématique et rationnelle sous la forme de mesures, de procédures et d'instructions écrites. Cette documentation sur le système de qualité doit permettre une interprétation uniforme des programmes, des plans, des manuels et des dossiers de qualité. Elle comprend en particulier une description adéquate :

- des objectifs de qualité, de l'organigramme et des responsabilités et pouvoirs des cadres en matière de qualité des équipements sous pression ;

- des contrôles et essais qui seront effectués après la fabrication ;

- des moyens de surveillance permettant de contrôler le fonctionnement efficace du système de qualité ;

- des dossiers de qualité, tels que les rapports d'inspection et les données des essais, les données d'étalonnage, les rapports sur les qualifications ou approbations du personnel concerné, notamment celles du personnel pour l'assemblage permanent des pièces et les essais non destructifs conformément aux points 3.1.2 et 3.1.3 de l'annexe 1.

3.3. L'organisme habilité évalue le système de qualité pour déterminer s'il répond aux exigences visées au point 3.2. Les éléments du système de qualité conformes à la norme harmonisée pertinente sont présumés conformes aux exigences correspondantes visées au point 3.2.

L'équipe d'auditeurs comportera au moins un membre expérimenté dans l'évaluation de la technologie de l'équipement sous pression concerné. La procédure d'évaluation comporte une visite d'évaluation dans les installations du fabricant.

La décision est notifiée au fabricant. La notification contient les conclusions du contrôle et la décision d'évaluation motivée.

3.4. Le fabricant s'engage à remplir les obligations découlant du système de qualité tel qu'il est agréé et à faire en sorte qu'il reste adéquat et efficace.

Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, informe l'organisme habilité qui a agréé le système de qualité de tout projet d'adaptation de celui-ci.

L'organisme habilité évalue les modifications proposées et décide si le système de qualité modifié répondra encore aux exigences visées au point 3.2 ou si une réévaluation est nécessaire.

Il notifie sa décision au fabricant. La notification contient les conclusions du contrôle et la décision d'évaluation motivée. 4. Surveillance sous la responsabilité de l'organisme habilité :

4.1. Le but de la surveillance est de s'assurer que le fabricant remplit correctement les obligations qui découlent du système de qualité agréé.

4.2. Le fabricant autorise l'organisme habilité à accéder, à des fins d'inspection, aux lieux d'inspection, d'essai et de stockage et lui fournit toute information nécessaire, en particulier :

- la documentation relative au système de qualité ;

- la documentation technique ;

- les dossiers de qualité, tels que les rapports d'inspection et les données des essais, les données d'étalonnage, les rapports sur les qualifications du personnel concerné, etc.

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4.3. L'organisme habilité effectue des audits périodiques pour s'assurer que le fabricant maintient et applique le système de qualité ; il fournit un rapport d'audit au fabricant. La fréquence des audits périodiques est telle qu'une réévaluation complète est menée tous les trois ans.

4.4. En outre, l'organisme habilité peut effectuer des visites à l'improviste chez le fabricant. La nécessité de ces visites additionnelles, et leur fréquence, sera déterminée sur la base d'un système de contrôle sur visites géré par l'organisme habilité. En particulier, les facteurs suivants seront pris en considération dans le système de contrôle sur visites :

- la catégorie de l'équipement ;

- les résultats de visites de surveillance antérieures ;

- la nécessité d'assurer le suivi de mesures de correction ;

- les conditions spéciales liées à l'approbation du système, le cas échéant ;

- des modifications significatives dans l'organisation de la fabrication, les mesures ou les techniques.

A l'occasion de telles visites, l'organisme habilité peut, si nécessaire, effectuer ou faire effectuer des essais destinés à vérifier le bon fonctionnement du système de qualité. Il fournit au fabricant un rapport de visite et, s'il y a eu un essai, un rapport d'essai. 5. Le fabricant tient à la disposition des autorités nationales, pendant une durée de dix ans à compter de la date de fabrication du dernier équipement sous pression :

- la documentation visée au point 3.1, deuxième tiret ;

- les adaptations visées au point 3.4, deuxième alinéa ;

- les décisions et rapports de l'organisme habilité visés aux points 3.3 dernier alinéa et 3.4 dernier alinéa, ainsi qu'aux points 4.3 et 4.4.

6. Chaque organisme habilité communique aux Etats membres les informations utiles concernant les agréments de systèmes de qualité qu'il a retirés et, sur demande, ceux qu'il a délivrés.

Chaque organisme habilité doit communiquer également aux autres organismes habilités les informations utiles concernant les agréments de systèmes de qualité qu'il a retirés ou refusés.

Module E 1 : (assurance qualité produits)

1. Le présent module décrit la procédure par laquelle le fabricant qui satisfait aux obligations visées au point 3 assure et déclare que les équipements sous pression satisfont aux exigences de la directive qui leur sont applicables. Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, appose le marquage "CE" sur chaque équipement sous pression et établit par écrit une déclaration de conformité. Le marquage "CE" est accompagné du numéro d'identification de l'organisme habilité responsable de la surveillance visée au point 5.

2. Le fabricant établit la documentation technique décrite ci-après :

La documentation technique doit permettre d'évaluer la conformité de l'équipement sous pression avec les exigences correspondantes de la directive. Elle devra, dans la mesure nécessaire à cette évaluation, couvrir la conception, la fabrication et le fonctionnement de l'équipement sous pression et contenir :

- une description générale du type ;

- des plans de conception et de fabrication, ainsi que des schémas des composants, sous-ensembles, circuits, etc. ;

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- les descriptions et explications nécessaires à la compréhension desdits plans et schémas et du fonctionnement de l'équipement sous pression ;

- une liste des normes visées à l'article 6, appliquées en tout ou en partie, et les descriptions des solutions retenues pour satisfaire aux exigences essentielles de la directive lorsque les normes visées à l'article 6 n'ont pas été appliquées ;

- les résultats des calculs de conception réalisés, des contrôles effectués, etc. ;

- les rapports d'essais.

3. Le fabricant applique, pour l'inspection finale de l'équipement sous pression et les essais, un système de qualité agréé conforme au point 4 et il est soumis à la surveillance visée au point 5.

4. Système de qualité :

4.1. Le fabricant introduit auprès d'un organisme habilité de son choix une demande d'évaluation de son système de qualité. La demande comprend :

- toutes les informations pertinentes sur les équipements sous pression en question ;

- la documentation relative au système de qualité.

4.2. Dans le cadre du système de qualité, chaque équipement sous pression est examiné et les essais appropriés définis dans la ou les norme(s) pertinente(s) visée(s) à l'article 6 ou des essais équivalents et, en particulier, la vérification finale visée au point 3.2 de l'annexe 1 sont effectués afin de vérifier sa conformité avec les exigences correspondantes de la directive. Tous les éléments, exigences et dispositions adoptés par le fabricant doivent figurer dans une documentation tenue de manière systématique et rationnelle sous la forme de mesures, de procédures et d'instructions écrites. Cette documentation sur le système de qualité doit permettre une interprétation uniforme des programmes, des plans, des manuels et des dossiers de qualité. Elle comprend en particulier une description adéquate :

- des objectifs de qualité, de l'organigramme et des responsabilités et pouvoirs des cadres en matière de qualité des équipements sous pression ;

- des modes opératoires d'assemblage permanent des pièces agréés conformément au point 3.1.2 de l'annexe 1 ;

- des contrôles et essais qui seront effectués après la fabrication ;

- des moyens de surveillance permettant de contrôler le fonctionnement efficace du système de qualité ;

- des dossiers de qualité, tels que les rapports d'inspection et les données des essais, les données d'étalonnage, les rapports sur les qualifications ou approbations du personnel concerné, notamment celles du personnel pour l'assemblage permanent des pièces conformément au point 3.1.2 de l'annexe 1.

4.3. L'organisme habilité évalue le système de qualité pour déterminer s'il répond aux exigences visées au point 4.2. Les éléments du système de qualité conformes à la norme harmonisée pertinente sont présumés conformes aux exigences correspondantes visées au point 4.2.

L'équipe d'auditeurs comportera au moins un membre expérimenté dans l'évaluation de la technologie de l'équipement sous pression concerné. La procédure d'évaluation comprend une visite d'inspection dans les locaux du fabricant.

La décision est notifiée au fabricant. La notification contient les conclusions du contrôle et la décision d'évaluation motivée. Une procédure de recours doit être prévue.

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4.4. Le fabricant s'engage à remplir les obligations découlant du système de qualité tel qu'il est agréé et à faire en sorte qu'il reste adéquat et efficace.

Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, informe l'organisme habilité qui a agréé le système de qualité de tout projet d'adaptation de celui-ci.

L'organisme habilité évalue les modifications proposées et décide si le système de qualité modifié répondra encore aux exigences visées au point 4.2 ou si une réévaluation est nécessaire.

Il notifie sa décision au fabricant. La notification contient les conclusions du contrôle et la décision d'évaluation motivée. 5. Surveillance sous la responsabilité de l'organisme habilité :

5.1. Le but de la surveillance est de s'assurer que le fabricant remplit correctement les obligations qui découlent du système de qualité agréé.

5.2. Le fabricant autorise l'organisme habilité à accéder, à des fins d'inspection, aux lieux d'inspection, d'essai et de stockage et lui fournit toute information nécessaire, en particulier :

- la documentation relative au système de qualité ;

- la documentation technique ;

- les dossiers de qualité, tels que les rapports d'inspection et les données des essais, les données d'étalonnage, les rapports sur les qualifications du personnel concerné, etc.

5.3. L'organisme habilité effectue des audits périodiques pour s'assurer que le fabricant maintient et applique le système de qualité ;

il fournit un rapport d'audit au fabricant. La fréquence des audits périodiques est telle qu'une réévaluation complète est menée tous les trois ans.

5.4. En outre, l'organisme habilité peut effectuer des visites à l'improviste chez le fabricant. La nécessité de ces visites additionnelles, et leur fréquence, sera déterminée sur la base d'un système de contrôle sur visites géré par l'organisme habilité. En particulier, les facteurs suivants seront pris en considération dans le système de contrôle sur visites :

- la catégorie de l'équipement ;

- les résultats de visites de surveillance antérieures ;

- la nécessité d'assurer le suivi de mesures de correction ;

- les conditions spéciales liées à l'approbation du système, le cas échéant ;

- des modifications significatives dans l'organisation de la fabrication, les mesures ou les techniques.

A l'occasion de telles visites, l'organisme habilité peut, si nécessaire, effectuer ou faire effectuer des essais destinés à vérifier le bon fonctionnement du système de qualité. Il fournit au fabricant un rapport de visite et, s'il y a eu un essai, un rapport d'essai.

6. Le fabricant tient à la disposition des autorisés nationales, pendant une durée de dix ans à compter de la date de fabrication du dernier équipement sous pression :

- la documentation technique visée au point 2 ;

- la documentation visée au point 4.1, deuxième tiret ;

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- les adaptations visées au point 4.4, deuxième alinéa ;

- les décisions et rapports de l'organisme habilité visés aux points 4.3, dernier alinéa et 4.4, dernier alinéa, ainsi qu'aux points 5.3 et 5.4.

7. Chaque organisme habilité communique aux Etats membres les informations utiles concernant les agréments de système de qualité qu'il a retirés et, sur demande, ceux qu'il a délivrés.

Chaque organisme habilité doit communiquer également aux autres organismes habilités les informations utiles concernant les agréments de système de qualité qu'il a retirés ou refusés.

Module F : (vérification sur produits)

1. Le présent module décrit la procédure par laquelle le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, assure et déclare que l'équipement sous pression qui a été soumis aux dispositions du point 3 est conforme au type décrit :

- dans l'attestation d'examen "CE de type",

ou

- dans l'attestation d'examen CE de la conception, et satisfait aux exigences pertinentes de la directive.

2. Le fabricant prend toutes les mesures nécessaires pour que le procédé de fabrication assure la conformité de l'équipement sous pression fabriqué avec le type décrit :

- dans l'attestation d'examen "CE de type",

ou

- dans l'attestation d'examen CE de la conception,

et avec les exigences de la directive qui lui sont applicables.

Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, appose le marquage "CE" sur chaque équipement sous pression et établit une déclaration de conformité.

3. L'organisme habilité effectue les examens et essais appropriés afin de vérifier la conformité des équipements sous pression avec les exigences correspondantes de la directive par contrôle et essai de chaque produit, conformément au point 4.

Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, conserve une copie de la déclaration de conformité pendant une durée de dix ans à compter de la date de fabrication du dernier équipement sous pression.

4. Vérification par contrôle et essai de chaque équipement sous pression

4.1. Chaque équipement sous pression est examiné individuellement et fait l'objet des contrôles et essais appropriés définis dans la ou les norme(s) pertinente(s) visée(s) à l'article 6 ou des examens et essais équivalents afin de vérifier sa conformité avec le type et avec les exigences de la directive qui lui sont applicables.

En particulier, l'organisme habilité :

- vérifie que le personnel pour l'assemblage permanent des pièces et les essais non destructifs est qualifié ou approuvé conformément aux points 3.1.2 et 3.1.3 de l'annexe 1 ;

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- vérifie le certificat délivré par le fabricant de matériau conformément au point 4.3 de l'annexe 1 ;

- effectue ou fait effectuer la visite finale et l'épreuve visées à l'annexe 1, point 3.2, et examine, le cas échéant, les dispositifs de sécurité.

4.2. L'organisme habilité appose ou fait apposer son numéro d'identification sur chaque équipement sous pression et établit par écrit une attestation de conformité relative aux essais effectués.

4.3. Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, veille à être en mesure de présenter sur demande les attestations de conformité délivrées par l'organisme habilité.

Module G : (vérification CE à l'unité)

1. Le présent module décrit la procédure par laquelle le fabricant assure et déclare que l'équipement sous pression qui a obtenu l'attestation visée au point 4.1 satisfait aux exigences correspondantes de la directive. Le fabricant appose le marquage "CE" sur l'équipement sous pression et établit une déclaration de conformité.

2. La demande de vérification à l'unité est introduite par le fabricant auprès d'un organisme habilité de son choix.

La demande comporte :

- le nom et l'adresse du fabricant ainsi que le lieu où se trouve l'équipement sous pression ;

- une déclaration écrite spécifiant que la même demande n'a pas été introduite auprès d'un autre organisme habilité ;

- une documentation technique.

3. La documentation technique doit permettre d'évaluer la conformité avec les exigences correspondantes de la directive et de comprendre la conception, la fabrication et le fonctionnement de l'équipement sous pression.

La documentation technique comprend :

- une description générale de l'équipement sous pression ;

- des plans de conception et de fabrication, ainsi que des schémas des composants, sous-ensembles, circuits, etc. ;

- les descriptions et explications nécessaires à la compréhension desdits plans et schémas et du fonctionnement de l'équipement sous pression ;

- une liste des normes visées à l'article 6, appliquées en tout ou en partie, et les descriptions des solutions retenues pour satisfaire aux exigences essentielles de la directive lorsque les normes visées à l'article 6 n'ont pas été appliquées ;

- les résultats des calculs de conception réalisés, des contrôles effectués, etc. ;

- les rapports d'essais ;

- les éléments appropriés relatifs à la qualification des procédés de fabrication et de contrôle, ainsi qu'aux qualifications ou approbations des personnels correspondants conformément aux points 3.1.2 et 3.1.3 de l'annexe 1.

4. L'organisme habilité procède à un examen de la conception et de la construction de chaque équipement sous pression et effectue lors de la fabrication les essais appropriés tels que prévus dans la (ou les) norme(s) pertinente(s) visée(s) à l'article 6 de la directive, ou des examens et essais équivalents, pour certifier sa conformité avec les exigences correspondantes de la directive.

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En particulier, l'organisme habilité :

- examine la documentation technique pour ce qui concerne la conception ainsi que les procédés de fabrication ;

- évalue les matériaux utilisés lorsque ceux-ci ne sont pas conformes aux normes harmonisées applicables ou à une approbation européenne de matériaux pour équipements sous pression et vérifie le certificat délivré par le fabricant de matériau, conformément au point 4.3 de l'annexe 1 ;

- agrée les modes opératoires d'assemblage permanent des pièces ou vérifie qu'ils ont été agrées antérieurement conformément au point 3.1.2. de l'annexe 1 ;

- vérifie les qualifications ou approbations requises par les points 3.1.2 et 3.1.3 de l'annexe 1 ;

- procède à l'examen final visé au point 3.2.1 de l'annexe 1, effectue ou fait effectuer l'épreuve visée au point 3.2.2 de l'annexe 1, et examine le cas échéant, les dispositifs de sécurité.

4.1. L'organisme habilité appose ou fait apposer son numéro d'identification sur chaque équipement sous pression et établit une attestation de conformité pour les essais réalisés. Cette attestation est conservée pendant une durée de dix ans.

4.2. Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, veille à être en mesure de présenter, sur demande, la déclaration de conformité et l'attestation de conformité délivrées par l'organisme habilité.

Module H : (assurance complète de qualité)

1. Le présent module décrit la procédure par laquelle le fabricant qui satisfait aux obligations visées au point 2 assure et déclare que les équipements sous pression considérés satisfont aux exigences de la directive qui leur sont applicables. Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, appose le marquage "CE" sur chaque équipement sous pression et établit une déclaration écrite de conformité. Le marquage "CE" est accompagné du numéro d'identification de l'organisme habilité responsable de la surveillance visée au point 4.

2. Le fabricant met en oeuvre un système de qualité approuvé pour la conception, la fabrication, l'inspection finale et les essais, comme spécifié au point 3, et est soumis à la surveillance visée au point 4.

3. Système de qualité :

3.1. Le fabricant introduit auprès d'un organisme habilité de son choix une demande d'évaluation de son système de qualité. La demande comprend :

- toutes les informations appropriées pour les équipements sous pression en question ;

- la documentation sur le système de qualité.

3.2. Le système de qualité doit assurer la conformité de l'équipement sous pression aux exigences de la directive qui lui sont applicables.

Tous les éléments, exigences et dispositions adoptés par le fabricant doivent figurer dans une documentation tenue de manière systématique et rationnelle sous la forme de mesures, de procédures et d'instructions écrites. Cette documentation sur le système de qualité permet une interprétation uniforme des mesures de procédure et de qualité telles que programmes, plans, manuels et dossiers de qualité.

Elle comprend en particulier une description adéquate :

- des objectifs de qualité, de l'organigramme, et des responsabilités et pouvoirs des cadres en matière de qualité de la conception de qualité des produits ;

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- des spécifications techniques de conception, y compris les normes qui seront appliquées et, lorsque les normes visées à l'article 6 ne sont pas appliquées entièrement, des moyens qui seront utilisés pour que les exigences essentielles de la directive qui s'appliquent à l'équipement sous pression soient respectées ;

- des techniques de contrôle et de vérification de la conception, des procédés et des actions systématiques qui seront utilisés lors de la conception de l'équipement sous pression, notamment en ce qui concerne les matériaux visés au point 4 de l'annexe 1 ;

- des techniques, procédures et mesures systématiques correspondantes qui seront mises en oeuvre pour la fabrication, et notamment les modes opératoires d'assemblage permanent des pièces agréées conformément au point 3.1.2 de l'annexe 1, ainsi que pour le contrôle et l'assurance de la qualité ;

- des contrôles et des essais qui seront effectués avant, pendant et après la fabrication, avec indication de la fréquence à laquelle ils auront lieu ;

- des dossiers de qualité, tels que les rapports d'inspection et les données des essais, les données d'étalonnage, les rapports sur les qualifications ou approbations du personnel concerné, notamment celles du personnel pour l'assemblage permanent des pièces et les essais non descriptifs visés aux points 3.1.2 et 3.1.3 de l'annexe ;

- des moyens de surveillance permettant de contrôler l'obtention de la conception et de la qualité requises pour l'équipement sous pression et le fonctionnement efficace du système de qualité.

3.3. L'organisme habilité évalue le système de qualité en vue de déterminer s'il répond aux exigences visées au point

3.2. Les éléments du système de qualité conformes à la norme harmonisé pertinente sont présumés conformes aux exigences correspondantes visées au point 3.2.

L'équipe d'auditeurs comportera au moins un membre expérimenté dans l'évaluation de la technologie de l'équipement sous pression concerné. La procédure d'évaluation comporte une visite d'inspection dans les installations du fabricant.

La décision est notifiée au fabricant. La notification contient les conclusions du contrôle et la décision d'évaluation motivée. Une procédure de recours doit être prévue.

3.4. Le fabricant s'engage à remplir les obligations découlant du système de qualité tel qu'il est agréé et à faire en sorte qu'il demeure adéquat et efficace.

Le fabricant, ou son mandataire établi dans la Communauté, informe l'organisme habilité qui a agréé le système de qualité de tout projet d'adaptation de celui-ci.

L'organisme habilité évalue les modifications proposées et décide si le système de qualité modifié répondra encore aux exigences visées au point 3.2 ou si une réévaluation est nécessaire.

Il notifie sa décision au fabricant. La notification contient les conclusions du contrôle et la décision d'évaluation motivée. 4. Surveillance sous la responsabilité de l'organisme habilité :

4.1. Le but de la surveillance est de s'assurer que le fabricant remplit correctement les obligations qui découlent du système de qualité agréé.

4.2. Le fabricant autorise l'organisme habilité à accéder, à des fins d'inspection, aux lieux de conception, de fabrication, d'inspection, d'essai et de stockage et lui fournit toute information nécessaire, en particulier :

- la documentation relative au système de qualité ;

- les dossiers de qualité prévus dans la partie du système de qualité consacrée à la conception, tels que résultats de analyses, des calculs, des essais, etc. ;

Page 54: Il est attendu que les candidats traitent l’ensemble des questions. … · 2017. 5. 19. · Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option

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- les dossiers de qualité prévus dans la partie du système de qualité consacrée à la fabrication, tels que les rapports d'inspection et les données des essais, les données d'étalonnage, les rapports sur les qualifications du personnel concerné, etc.

4.3. L'organisme habilité effectue des audits périodiques pour s'assurer que le fabricant maintient et applique le système de qualité ; il fournit un rapport d'audit au fabricant. La fréquence des audits périodiques est telle qu'une réévaluation complète est menée tous les trois ans.

4.4. En outre, l'organisme habilité peut effectuer des visites à l'improviste chez le fabricant. La nécessité de ces visites additionnelles et leur fréquence seront déterminées sur la base d'un système de contrôle sur visites géré par l'organisme habilité. En particulier, les facteurs suivant seront pris en considération dans le système de contrôle sur visites :

- la catégorie de l'équipement ;

- les résultats de visites de surveillance antérieures ;

- la nécessité d'assurer le suivi de mesures de correction ;

- le cas échéant, les conditions spéciales liées à l'approbation du système ;

- des modifications significatives dans l'organisation de la fabrication, les mesures ou les techniques.

A l'occasion de telles visites, l'organisme habilité peut, si nécessaire, effectuer ou faire effectuer des essais destinés à vérifier le bon fonctionnement du système de qualité. Il fournit au fabricant un rapport de visite et, s'il y a eu un essai, un rapport d'essai. 5. Le fabricant tient à la disposition des autorités nationales pendant une durée de dix ans à compter de la date de fabrication du dernier équipement sous pression :

- la documentation visée au point 3.1, deuxième alinéa, deuxième tiret ;

- les adaptations visées au point 3.4, deuxième alinéa ;

- les décisions et rapports de l'organisme habilité visés aux points 3.3 dernier alinéa et 3.4 dernier alinéa, ainsi qu'aux points 4.3 et 4.4.

6. Chaque organisme habilité communique aux Etats membres les informations utiles concernant les approbations de systèmes de qualité qu'il a retirées et, sur demande, celles qu'il a délivrées.

Chaque organisme habilité doit communiquer également aux autres organismes habilités les informations utiles concernant les approbations de systèmes de qualité qu'il a retirées ou refusées.

Module H 1 : (assurance qualité complète avec contrôle de la conception et surveillance particulière de la vérification finale)

1. Outre les dispositions du module H, les dispositions suivantes sont également d'application :

a) Le fabricant introduit auprès de l'organisme habilité une demande de contrôle de la conception ;

b) La demande doit permettre de comprendre la conception, la fabrication et le fonctionnement de l'équipement sous pression et d'évaluer sa conformité avec les exigences correspondantes de la directive ; Elle comprend :

- les spécifications techniques de conception, y compris les normes, qui ont été appliquées ;

- les preuves nécessaires de leur adéquation, en particulier lorsque les normes visées à l'article 6 n'ont pas été intégralement appliquées. Ces preuves doivent comprendre les résultats des essais effectués par le laboratoire approprié du fabricant ou pour son propre compte ;

Page 55: Il est attendu que les candidats traitent l’ensemble des questions. … · 2017. 5. 19. · Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option

Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz Page 55/173

c) L'organisme habilité examine la demande et, lorsque la conception satisfait aux dispositions de la directive qui lui sont applicables, il délivre au demandeur une attestation d'examen CE de la conception. L'attestation contient les conclusions de l'examen, les conditions de sa validité, les données nécessaires à l'identification de la conception agréée et, le cas échéant, une description du fonctionnement de l'équipement sous pression ou de ses accessoires ;

d) Le demandeur informe l'organisme habilité qui a délivré l'attestation d'examen CE de la conception de toutes les modifications de la conception agréée. Celles-ci doivent faire l'objet d'un nouvel agrément de l'organisme habilité qui a délivré l'attestation d'examen CE de la conception lorsqu'elles peuvent remettre en cause la conformité de l'équipement sous pression avec les exigences essentielles de la directive ou les conditions d'utilisation prévues. Ce nouvel agrément est délivré sous la forme d'un complément à l'attestation initiale d'examen CE de la conception ;

e) Chaque organisme habilité doit communiquer également aux autres organismes habilités les informations utiles concernant les attestations d'examen CE de la conception qu'il a retirées ou refusées.

2. La vérification finale visée à l'annexe 1 point 3.2 fait l'objet d'une surveillance renforcée sous forme de visites à l'improviste de la part de l'organisme habilité. Dans le cadre de ces visites, l'organisme habilité doit procéder à des contrôles sur les équipements sous pression.

Annexe III En savoir plus sur cet article...

Opérations de contrôle en service

1. Déclaration de mise en service

1.1. Lorsque l'arrêté mentionné à l'article 18 soumet des équipements sous pression à une déclaration de mise en service, ceux-ci doivent faire l'objet, lors de la mise en service, d'une déclaration par laquelle l'exploitant assure que ces équipements sont conformes aux exigences définies à l'article 17.

La déclaration est adressée, préalablement à la mise en service, au préfet du département du lieu d'installation. Il en est donné récépissé.

Une déclaration unique doit être présentée pour plusieurs équipements sous pression interconnectés et mis simultanément en service au sein d'une même installation.

1.2. La déclaration mentionne :

- s'il s'agit d'une personne physique, ses nom, prénoms et domicile et s'il s'agit d'une personne morale, sa dénomination ou sa raison sociale, sa forme juridique, l'adresse de son siège social ainsi que la qualité du signataire de la déclaration ;

- le lieu d'installation ;

- la nature de l'installation et l'usage auquel elle est destinée.

A la déclaration sont annexées :

- une description succincte de l'installation comprenant notamment l'identification des différents équipements sous pression constitutifs de l'installation ;

- une copie des attestations de conformité délivrées par le fabricant et, en particulier, pour les équipements soumis aux dispositions du titre II, de la déclaration de conformité "CE" de l'ensemble, dans la mesure où cet ensemble relève des dispositions de l'article 4, ou de chacun des équipements sous pression constitutifs dans le cas contraire.

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1.3. L'exploitant établit une documentation technique justifiant de la conformité des équipements sous pression avec les exigences définies à l'article 17 ; il tient celle-ci à la disposition des agents désignés pour la surveillance des appareils à pression à des fins d'inspection pendant toute la durée de vie de l'équipement.

L'exploitant conserve avec la documentation technique une copie de la déclaration de mise en service.

1.4. L'arrêté mentionné à l'article 17 peut prévoir qu'une seule déclaration de mise en service peut être établie pour une famille de plusieurs équipements identiques, exploités dans des lieux différents par le même exploitant. Dans ce cas, la déclaration est adressée au ministre chargé de l'industrie et doit comprendre les informations permettant d'identifier chacun de ces équipements.

2. Contrôle de mise en service

2.1. Lorsque l'arrêté mentionné à l'article 18 soumet des équipements sous pression au régime du contrôle de mise en service, les exploitants de ces équipements sont tenus de les soumettre préalablement à leur mise en service à un tel contrôle, dont l'objet est de constater que ces équipements sous pression satisfont aux prescriptions techniques qui leur sont applicables, et notamment aux dispositions de l'article 17. Le contrôle de mise en service est réalisé sur demande de l'exploitant.

2.2. Le contrôle de mise en service est réalisé simultanément sur l'ensemble des équipements sous pression interconnectés et mis simultanément en service au sein d'une même installation. Il consiste en un examen assurant que les équipements sous pression satisfont aux dispositions techniques qui leur sont applicables et notamment que leurs conditions d'exploitation en permettent une utilisation sûre. Ces opérations, ainsi que la liste des éléments justificatifs qui doivent être produits par l'exploitant, sont définies par l'arrêté soumettant certains équipements au régime du contrôle de mise en service.

2.3. Le contrôle de mise en service est réalisé sous la surveillance du directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement. Pour l'exécution de tout ou partie des opérations que comporte le contrôle de mise en service, le directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement peut déléguer des organismes préalablement habilités à cet effet par le ministre chargé de l'industrie, conformément aux dispositions du titre IV.

2.4. Le détenteur doit fournir la main-d’œuvre et les moyens matériels nécessaires aux opérations de contrôle et est tenu de garantir leur sécurité.

2.5. L'arrêté soumettant les équipements sous pression au contrôle de mise en service peut prévoir que les équipements sous pression reçoivent une marque après avoir satisfait à ce contrôle.

2.6. Il est interdit de mettre en service des équipements sous pression soumis au régime du contrôle de mise en service qui n'auraient pas satisfait au contrôle de mise en service.

3. Requalification périodique

3.1. Lorsque l'arrêté mentionné à l'article 18 soumet des équipements sous pression au régime de la requalification périodique, les exploitants de ces équipements sont tenus de soumettre ceux-ci à ladite requalification, dont l'objet est de constater, à intervalles réguliers, que les équipements en service satisfont aux prescriptions techniques qui leur sont applicables, et notamment aux dispositions de l'article 17. La requalification est faite sur la demande de l'exploitant.

3.2. L'arrêté fixe la périodicité de ladite requalification. Le préfet peut accorder des sursis de requalification pour une durée déterminée.

3.3. La requalification périodique comprend les examens, contrôles et essais nécessaires pour assurer que les équipements sous pression continuent à présenter un niveau de sécurité satisfaisant. Ces opérations sont définies par l'arrêté soumettant certains équipements au régime de la requalification périodique.

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Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz Page 57/173

3.4. Les opérations de la requalification périodique portent en principe sur chaque installation. Toutefois, l'arrêté soumettant au régime de la requalification périodique certains équipements installés à demeure chez des usagers par des organismes qui en conservent la propriété et la responsabilité peut prévoir qu'il sera procédé à cette requalification en opérant un contrôle statistique de ces équipements ; il appartient alors à ces organismes de répartir ces équipements, pour les besoins du contrôle, en lots homogènes ; tous les équipements qui font partie d'un lot vérifié sont réputés avoir subi les opérations de la requalification périodique.

3.5. La requalification périodique est réalisée sous la surveillance du directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement. Pour l'exécution de tout ou partie des opérations que comporte la requalification périodique, le directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement peut déléguer des organismes préalablement habilités à cet effet par le ministre chargé de l'industrie, conformément aux dispositions du titre IV. L'arrêté mentionné à l'article 18 peut également prévoir que, dans le cas où l'exploitant dispose d'une compétence suffisante et a mis en place des procédures garantissant la qualité de ses interventions, l'exploitant assume lui-même la direction de tout ou partie des opérations que comporte la requalification périodique, en présente les résultats au directeur régional de l'industrie, de la recherche, et de l'environnement et tient à sa disposition l'ensemble des justificatifs nécessaires.

3.6. Le détenteur doit fournir la main-d'oeuvre et les moyens matériels nécessaires aux opérations de requalification et est tenu de garantir leur sécurité.

3.7. Les équipements ayant satisfait aux opérations de la requalification périodique reçoivent l'empreinte du poinçon de l'Etat dit "à la tête de cheval". Toutefois, l'arrêté soumettant les équipements à la requalification périodique peut prévoir d'autres dispositions.

3.8. Il est interdit de détenir des équipements soumis au régime de la requalification périodique qui ne seraient pas revêtus d'une marque de requalification périodique en cours de validité ou dont la mise hors service n'aurait pas été clairement matérialisée.

4. Contrôle après réparation ou modification

4.1. Lorsque l'arrêté mentionné à l'article 18 soumet des équipements au régime du contrôle après réparation ou modification, les exploitants de ces équipements sont tenus de les soumettre à un tel contrôle, dont l'objet est de constater, après une réparation ou une modification notable, et avant leur remise en service, que les équipements réparés ou modifiés satisfont aux prescriptions techniques qui leur sont applicables, et notamment aux dispositions de l'article 17.

Le contrôle après réparation ou modification doit également être réalisé après une modification notable des conditions d'exploitation de l'installation.

4.2. Le contrôle après réparation est fait sur la demande de l'exploitant. Toutefois, la personne ayant procédé à la réparation ou à la modification peut se substituer au détenteur.

4.3. Le contrôle après réparation ou modification d'un équipement comprend les examens, contrôles et essais nécessaires pour assurer que la partie réparée ou modifiée continue à présenter un niveau de sécurité satisfaisant. Ces opérations sont définies par l'arrêté soumettant certains équipements au régime du contrôle après réparation ou modification.

4.4. Le contrôle après réparation ou modification est réalisé sous la surveillance du directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement. Pour l'exécution de tout ou partie des opérations que comporte le contrôle après réparation, le directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement peut déléguer des organismes préalablement habilités à cet effet par le ministre chargé de l'industrie conformément aux dispositions du titre IV. L'arrêté mentionné à l'article 18 peut également prévoir que, dans le cas où l'exploitant dispose d'une compétence suffisante et a mis en place des procédures garantissant la qualité de ses interventions, l'exploitant assume lui-même la direction de tout ou partie des opérations que comporte le contrôle après réparation ou modification, en présente les résultats au directeur régional de l'industrie, de la recherche et de l'environnement et tient à sa disposition l'ensemble des justificatifs nécessaires.

4.5. Le demandeur du contrôle doit fournir la main-d'oeuvre et les moyens matériels nécessaires et est tenu de garantir leur sécurité.

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4.6. Pour les équipements soumis à requalification périodique, si toutes les opérations requises pour la requalification périodique sont réalisés, le contrôle après réparation ou modification tient lieu de requalification périodique et les marques correspondantes sont apposées.

4.7. Il est interdit de remettre en service des équipements soumis au régime du contrôle après réparation ou modification qui n'auraient pas satisfait aux opérations du contrôle après réparation ou modification.

Annexe IV En savoir plus sur cet article... Critères minimaux à remplir pour l'habilitation des organismes indépendants et des organes d'inspection des utilisateurs

1. L'organisme indépendant ou l'organe d'inspection des utilisateurs doivent présenter une indépendance suffisante et doivent être respectivement conformes aux dispositions suivantes :

1.1. L'organisme indépendant, son directeur et le personnel chargé d'exécuter les opérations d'évaluation et de vérification ne peuvent être ni le concepteur, ni le fabricant, ni le fournisseur, ni l'installateur ou l'utilisateur des équipements sous pression ou des ensembles que cet organisme contrôle, ni le mandataire de l'une de ces personnes. Ils ne peuvent ni intervenir directement dans la conception, la construction, la commercialisation ou l'entretien de ces équipements sous pression ou de ces ensembles, ni représenter les parties engagées dans ces activités. Cela n'exclut pas la possibilité d'échanges d'informations techniques entre le fabricant d'équipements sous pression ou d'ensembles et l'organisme indépendant ;

1.2. L'organe d'inspection des utilisateurs doit avoir une structure identifiable et disposer de méthodes de rapport au sein du groupe dont il fait partie qui garantissent et démontrent son impartialité. Il n'est pas responsable de la conception, de la fabrication, de la fourniture, de l'installation, du fonctionnement ou de l'entretien des équipements sous pression ou des ensembles et n'est engagé dans aucune activité incompatible avec l'indépendance de son jugement et l'intégrité de ses activités d'inspection.

2. L'organisme indépendant ou l'organe d'inspection des utilisateurs et son personnel doivent exécuter les opérations d'évaluation et de vérification avec la plus grande intégrité professionnelle et la plus grande compétence technique et doivent être libres de toutes pressions et incitations, notamment d'ordre financier, susceptibles d'influencer leur jugement ou les résultats de leur contrôle, en particulier lorsqu'elles émanent de personnes ou de groupements de personnes intéressés par les résultats des vérifications.

3. L'organisme indépendant ou l'organe d'inspection des utilisateurs doivent disposer du personnel et des moyens nécessaires pour accomplir de façon adéquate les tâches techniques et administratives liées à l'exécution des contrôles ou à la surveillance ; ils doivent également avoir accès au matériel pour effectuer des vérifications exceptionnelles.

4. Le personnel chargé des contrôles doit posséder :

- une bonne formation technique et professionnelle ;

- une connaissance satisfaisante des prescriptions relatives aux contrôles qu'il effectue et une pratique suffisante de ces contrôles ;

- l'aptitude requise pour rédiger les attestations, procès-verbaux et rapports qui constituent la matérialisation des contrôles effectués.

5. L'impartialité du personnel chargé du contrôle doit être garantie. Sa rémunération ne doit être fonction ni du nombre de contrôles qu'il effectue, ni des résultats de ces contrôles.

6. L'organisme indépendant doit souscrire une assurance de responsabilité civile. Il en est de même pour l'organisme d'inspection des utilisateurs sauf si cette responsabilité est assumée par le groupe dont il fait partie.

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Annexe V • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

Marquage "CE"

Le marquage "CE" est constitué des initiales "CE" selon le graphisme suivant :

(logo non reproduit)

En cas de réduction ou d'agrandissement du marquage "CE", les proportions telles qu'elles ressortent du graphique gradué figurant ci-dessus doivent être respectées.

Les différents composants du marquage "CE" doivent avoir sensiblement la même dimension verticale, qui ne peut être inférieure à 5 millimètres.

Annexe VI • Abrogé par DÉCRET n°2015-799 du 1er juillet 2015 - art. 5

Déclaration de conformité

La déclaration de conformité "CE" doit comprendre les éléments suivants :

- le nom et l'adresse du fabricant ou de son mandataire établi dans la Communauté ;

- la description de l'équipement sous pression ou de l'ensemble ;

- la procédure d'évaluation de la conformité appliquée ;

- pour les ensembles, la description des équipements sous pression qui les constituent ainsi que les procédures d'évaluation de la conformité appliquées ;

- le cas échéant, le nom et l'adresse de l'organisme habilité qui a effectué le contrôle ;

- le cas échéant, un renvoi au certificat d'examen "CE de type", au certificat d'examen "CE" de la conception ou au certificat de conformité "CE"

- le cas échéant, le nom et l'adresse de l'organisme habilité qui contrôle le système de qualité du fabricant ;

- le cas échéant, la référence aux normes harmonisées appliquées ;

- le cas échéant, les autres spécifications techniques qui ont été utilisées ;

- le cas échéant, les références aux autres directives communautaires qui ont été appliquées ;

- l'identification du signataire ayant reçu pouvoir pour engager le fabricant ou son mandataire établi dans la Communauté.

Par le Premier ministre : Lionel Jospin. Le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, Christian Sautter. Le garde des sceaux, ministre de la justice, Élisabeth Guigou. Le ministre de l'intérieur, Jean-Pierre Chevènement. Le ministre de la défense, Alain Richard. La ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement, Dominique Voynet. Le secrétaire d'Etat à l'industrie, Christian Pierret.

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NOTA : Aux termes du IV de l'article 5 du décret n° 2015-799 du 1er juillet 2015, le décret n° 99-1046 du 13 décembre 1999, est abrogé à compter du 19 juillet 2016 en tant qu'il est relatif à l'évaluation de la conformité.

Décret n° 2015-799 du 1er juillet 2015, article 5 IV : Le décret du 13 décembre 1999 susvisé est abrogé à compter du 19 juillet 2016 en tant qu'il est relatif à l'évaluation de la conformité.

Conformément à l'article 8 du décret n° 2016-1925 du 28 décembre 2016, le décret n° 99-1046 du 13 décembre 1999 est abrogé, pour chacune des catégories d'équipement concernées, en même temps que l'entrée en vigueur des dispositions nouvelles relatives à cette catégorie d'équipements.

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Document n° 2

JORF n°0303 du 30 décembre 2016 texte n° 20

Décret n° 2016-1925 du 28 décembre 2016 relatif au suivi en service des appareils à pression

NOR: DEVP1610574D

ELI: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2016/12/28/DEVP1610574D/jo/texte Alias: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2016/12/28/2016-1925/jo/texte

Publics concernés : utilisateurs et exploitants d'appareils à pression ; fabricants d'appareils à pression. Objet : suivi en service des appareils à pression ; champ de compétence du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques. Entrée en vigueur : le vingtième alinéa de l'article 1er, les 3°, 6°, 7° et 8° de l'article 2, l'article 4, l'article 5, à l'exception de son 25°, et les articles 6 et 7 entrent en vigueur le lendemain de la date de publication du présent décret. Les autres dispositions du présent décret entrent en vigueur à la date d'entrée en vigueur des arrêtés prévus, pour chacune des catégories d'équipement concernées, par l'article 1er, et au plus tard le 1er janvier 2018 . Notice : le décret fixe les principales exigences techniques et procédurales de suivi en service des appareils à pression, qui regroupent les équipements sous pression, les récipients à pression simples et les équipements sous pression nucléaires. En outre, il élargit le champ de compétence du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques qui se substitue à la Commission centrale des appareils à pression. Références : les dispositions du code de l'environnement créées ou modifiées par le présent décret peuvent être consultées, dans leur rédaction issue de cette modification, sur le site Légifrance (www.legifrance.gouv.fr).

Le Premier ministre, Sur le rapport de la ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, Vu le code de l'environnement, notamment le titre préliminaire de son livre V et le chapitre VII du titre V de ce livre ; Vu le code des relations entre le public et l'administration, notamment ses articles L. 231-4 et L. 231-6 ; Vu le code de la route, notamment ses articles R. 321-6 à R. 321-19 ; Vu le code de la sécurité intérieure, notamment ses articles R. 311-1 et R. 311-2 ; Vu le décret n° 2007-1557 du 2 novembre 2007 relatif aux installations nucléaires de base et au contrôle, en matière de sûreté nucléaire, du transport de substances radioactives ; Vu le décret n° 2014-1273 du 30 octobre 2014 relatif aux exceptions à l'application du principe « silence vaut acceptation » sur le fondement du 4° du I de l'article 21 de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations ainsi qu'aux exceptions au délai de deux mois de naissance des décisions implicites sur le fondement du II de cet article (ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie) ; Vu le décret n° 2015-799 du 1er juillet 2015 relatif aux produits et équipements à risques, notamment son article 5 ; Vu l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire en date du 5 juillet 2016 ; Vu les observations formulées lors de la consultation du public réalisée du 5 mai au 26 mai 2016, en application de l'article L. 120-1 du code de l'environnement ; Le Conseil d'Etat (section des travaux publics) entendu, Décrète :

Article 1

La section 14 du chapitre VII du titre V du livre V du code de l'environnement est ainsi rédigée :

« Section 14 « Suivi en service des équipements sous pression, des récipients à pression simples et des équipements sous pression nucléaires

« Art. R. 557-14-1.-I.-Les dispositions de la présente section s'appliquent au suivi en service des équipements sous pression, définis aux articles R. 557-9-1 et R. 557-9-2, et des récipients à pression simples, définis aux articles R. 557-10-1 et R. 557-10-2, qu'ils soient ou non constitutifs d'un ensemble, et qui relèvent d'un au moins des points 1° à 6° ci-après : « 1° Les récipients destinés à contenir un gaz du groupe 1 dont le produit PS x V de la pression maximale admissible PS par le volume V est supérieur à 50 bars. litres, à l'exception de ceux pour lesquels V est au plus égal à un litre et PS au plus égale à 200 bars ;

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« 2° Les récipients destinés à contenir un gaz du groupe 2 autre que la vapeur d'eau ou l'eau surchauffée, dont le produit PS x V de la pression maximale admissible PS par le volume V est supérieur à 200 bars. litres, à l'exception de ceux pour lesquels V est au plus égal à un litre et PS au plus égale à 1 000 bars, et de ceux dont la pression maximale admissible est au plus égale à : « a) 2,5 bars s'il s'agit d'appareils à couvercle amovible à fermeture rapide ; « b) 4 bars pour les autres récipients ; « 3° Les récipients de vapeur d'eau ou d'eau surchauffée dont le produit PS × V de la pression maximale admissible PS par le volume V est supérieur à 200 bars. litres, à l'exception de ceux pour lesquels V est au plus égal à un litre ; « 4° Les générateurs de vapeur dont le volume V est supérieur à 25 litres ; « 5° Les tuyauteries destinées à contenir un gaz du groupe 1, dont la dimension nominale est supérieure à DN 100 ou dont le produit PS x DN de la pression maximale admissible PS par la dimension nominale DN est supérieur à 1 000 bars, à l'exception de celles dont la dimension nominale est au plus égale à DN 25 ; « 6° Les tuyauteries destinées à contenir un gaz du groupe 2, y compris la vapeur d'eau et l'eau surchauffée, dont la dimension nominale est supérieure à DN 100 et le produit PS x DN de la pression maximale admissible PS par la dimension nominale DN est supérieur à 3 500 bars. « II.-Les dispositions de la présente section s'appliquent au suivi en service des équipements sous pression nucléaires mentionnés à l'article R. 557-12-1, qu'ils soient ou non constitutifs d'un ensemble nucléaire, à l'exception des enceintes de confinement des réacteurs nucléaires et des gaines de combustibles nucléaires, pour assurer la protection des intérêts mentionnés à l'article L. 593-1. « III.-Sont également soumis aux dispositions de la présente section : « 1° Les accessoires sous pression installés sur les équipements mentionnés au I ; « 2° Les accessoires de sécurité destinés à la protection des équipements mentionnés au I ; « 3° Les accessoires de sécurité mentionnés à l'article R. 557-9-1 destinés à la protection des équipements sous pression nucléaires à l'exception des équipements dont les caractéristiques définies en application de l'article R. 557-12-3 sont les suivantes : « a) Equipements de catégorie 0 ou I et de niveau N2 ou N3 ; « b) Equipements de catégories II à IV et de niveau N2 ou N3 prévus pour des liquides dont la pression de vapeur, à la température maximale admissible, est inférieure ou égale à 0,5 bar au-dessus de la pression atmosphérique normale (1 013 mbar). « IV.-Les équipements sous pression, les récipients à pression simples et les équipements sous pression nucléaires mentionnés aux I, II et III sont appelés “ équipements ” dans la suite de la présente section. « V.-Les équipements destinés au fonctionnement des véhicules mentionnés aux articles R. 321-6 à R. 321-19 du code de la route, construits conformément aux exigences du décret du 18 janvier 1943 portant règlement sur les appareils à pression de gaz et ses textes d'application, font l'objet d'un suivi en service défini par arrêté du ministre chargé de la sécurité industrielle.

« Art. R. 557-14-2.-L'exploitant s'assure que les conditions d'utilisation des équipements sont conformes à celles pour lesquelles ils ont été conçus et fabriqués. En particulier, les conditions d'installation, de mise en service, d'utilisation et de maintenance définies par le fabricant et figurant sur les équipements ou la notice d'instructions selon les cas des équipements, de l'ensemble ou de l'ensemble nucléaire sont respectées, sauf si des dispositions spécifiques sont prévues par arrêté ministériel pris dans les conditions prévues à l'article R. 557-14-6. « Les équipements sont maintenus constamment en bon état et vérifiés aussi souvent que nécessaire. « L'exploitant dispose du personnel nécessaire lors de l'utilisation, la surveillance, l'entretien et la réparation des équipements. « Il rassemble, conserve et tient à disposition des agents mentionnés à l'article L. 557-46 les informations sur les équipements nécessaires à la sécurité de leur utilisation, à leur entretien, à leur contrôle et à leur éventuelle réparation, y compris la notice d'instructions lorsque celle-ci est obligatoire en application de la réglementation applicable à leur fabrication. Il s'assure lors de l'installation et pendant toute la durée d'exploitation des équipements que les opérations d'entretien et de contrôle sont réalisables dans de bonnes conditions, notamment en ce qui concerne l'accessibilité. « Les dispositions de la présente section s'entendent sans préjudice du respect des prescriptions et conditions particulières fixées, le cas échéant, en matière de suivi en service, dans le cadre des autorisations délivrées par l'autorité compétente, notamment en application des dispositions de l'article R. 557-1-3.

« Art. R. 557-14-3.-I.-Les équipements sont convenablement assemblés entre eux. « Ils sont munis de dispositifs de protection appropriés lorsque, dans des conditions de fonctionnement raisonnablement prévisibles, les limites admissibles pourraient être dépassées. Ils sont installés en conformité avec les dispositions opératoires et les exigences essentielles de sécurité fixées par arrêté ministériel pris dans les conditions prévues à l'article R. 557-14-6. « II.-Les équipements présentant les risques les plus importants pour la sécurité ou, pour les équipements sous pression nucléaires, vis-à-vis de la protection des intérêts mentionnés à l'article L. 593-1, notamment en cas de perte de confinement du fluide contenu, peuvent être soumis à déclaration de mise en service et à un contrôle de mise en service dont l'objet est de constater le respect des exigences qui leur sont applicables.

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« Les équipements soumis à déclaration et ceux soumis à contrôle sont définis par arrêté ministériel pris dans les conditions prévues à l'article R. 557-14-6. « La déclaration de mise en service est réalisée par l'intermédiaire d'un téléservice.

« Art. R. 557-14-4.-Certains équipements, définis par arrêté ministériel pris dans les conditions prévues à l'article R. 557-14-6, sont soumis à un suivi en service, pouvant comporter des inspections périodiques et des requalifications périodiques, destiné à vérifier régulièrement le maintien de leur niveau de sécurité. « Ce suivi en service est, au choix de l'exploitant : « 1° Soit constitué d'une ou de plusieurs des opérations de contrôle mentionnées ci-dessus, dont la nature et la périodicité sont fixées par arrêté ministériel pris dans les conditions prévues à l'article R. 557-14-6, et faisant l'objet dans le cas d'un équipement sous pression nucléaire d'un programme de suivi en service établi par l'exploitant ; « 2° Soit défini par un plan d'inspection approuvé par un organisme habilité mentionné à l'article L. 557-31, sans préjudice des dispositions de l'article L. 557-45, en fonction des caractéristiques techniques et d'utilisation de l'équipement, et conformément à un guide professionnel reconnu par l'Autorité de sûreté nucléaire pour les équipements sous pression nucléaires, ou par le ministre chargé de la sécurité industrielle dans les autres cas, après avis du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques, ainsi que de l'Autorité de sûreté nucléaire pour les appareils à pression implantés dans le périmètre d'une installation nucléaire de base. L'exploitant veille à la mise à jour des plans d'inspection, compte tenu de l'usage effectif des équipements, de leur évolution éventuelle lors de leur utilisation, ainsi que de la prise en compte de l'expérience acquise et des résultats des opérations de contrôle. « L'exploitant tient compte des résultats des opérations de suivi en service, ainsi que de l'expérience acquise et de l'évolution des connaissances. « Il retire du service dans des délais tenant compte des dangers associés tout équipement dont le niveau de sécurité est non satisfaisant, dont l'aptitude au service n'est pas ou plus assurée dans les conditions d'utilisation prévues, ou pour les équipements sous pression nucléaires s'il ne garantit plus la protection des intérêts mentionnés à l'article L. 593-1.

« Art. R. 557-14-5.-Les modifications et réparations de certains équipements définis par arrêté ministériel pris dans les conditions prévues à l'article R. 557-14-6 donnent lieu, selon leur importance, soit à une nouvelle évaluation de la conformité de l'équipement, soit à un contrôle après réparation ou modification.

« Art. R. 557-14-6.-Les arrêtés ministériels prévus par la présente section sont pris, après avis du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques, respectivement par le ministre chargé de la sûreté nucléaire pour les équipements sous pression nucléaires et les ensembles nucléaires, ou par le ministre chargé de la sécurité industrielle dans les autres cas.

« Art. R. 557-14-7.-Les attestations et certificats délivrés ainsi que les aménagements individuels accordés avant l'entrée en vigueur de l'arrêté relatif à la catégorie d'équipements concernés, au titre du décret du 2 avril 1926 portant règlement sur les appareils à vapeur autres que ceux placés à bord des bateaux, du décret du 18 janvier 1943 portant règlement sur les appareils à pression de gaz ou du décret n° 99-1046 du 13 décembre 1999 relatif aux équipements sous pression et de leurs textes d'application, demeurent valables au titre de la présente section.

« Art. R. 557-14-8.-Un arrêté du ministre de la défense fixe les conditions particulières de suivi des équipements utilisés dans les armes, munitions et matériels de guerre au sens des articles R. 311-1 et R. 311-2 du code de sécurité intérieure. »

Article 2

Le chapitre VII du titre V du livre V du code de l'environnement est ainsi modifié : 1° Au III de l'article R. 557-1-1, les mots : « à l'article R. 557-9-2 » sont remplacés par les mots : « aux articles R. 557-9-2 et R. 557-14-1 », les mots : « à l'article R. 557-10-2 » par les mots : « aux articles R. 557-10-2 et R. 557-14-1 » et les mots : « à l'article R 557-12-2 » par les mots : « aux articles R. 557-12-2 et R. 557-14-1 » ; 2° Le quatrième alinéa de l'article R. 557-1-2 est remplacé par un alinéa ainsi rédigé : «-l'Autorité de sûreté nucléaire, dans le cas des équipements sous pression nucléaires et ensembles nucléaires, et dans le cas des décisions individuelles relatives au suivi en service des appareils à pression implantés dans le périmètre d'une installation nucléaire de base, à l'exception des équipements sous pression transportables ; » 3° A l'article R. 557-1-3, après les mots : « dans des conditions fixées », sont insérés les mots : «, le cas échéant, » ; 4° Le troisième alinéa de l'article R. 557-4-1 est remplacé par un alinéa ainsi rédigé :

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Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz Page 64/173

«-l'Autorité de sûreté nucléaire, dans le cas des équipements sous pression nucléaires et ensembles nucléaires, hormis pour les activités mentionnées aux points 3.1.2 et 3.1.3 de l'annexe I de la directive 2014/68/ UE du Parlement européen et du Conseil du 15 mai 2014 relative à l'harmonisation des législations des Etats membres concernant la mise à disposition sur le marché des équipements sous pression (refonte), et dans le cas du contrôle du suivi en service des appareils à pression implantés dans le périmètre d'une installation nucléaire de base, à l'exception des équipements sous pression transportables ; »

5° Au II de l'article R. 557-4-6, les mots : « à l'article R. 557-15-2 » sont remplacés par les mots : « aux articles R. 557-14-3 à R. 557-14-5 et R. 557-15-2 » ; 6° Le I de l'article R. 557-4-7 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

«-une information sur les équipements en situation irrégulière ou susceptibles de compromettre la sécurité des biens et des personnes ou de l'environnement, dans les conditions fixées par leur habilitation. » ;

7° A l'article R. 557-5-1, les mots : « l'article L. 557-47 » sont remplacés par les mots : « l'article L. 171-1 » ; 8° L'article R. 557-9-1 est ainsi modifié : a) Les mots : « Au sens de la présente section, on entend par : » sont remplacés par les mots : « Au sens de la présente section et de la section 14, on entend par : » ; b) Après le septième alinéa, il est ajouté les dispositions suivantes : « “ Générateur de vapeur ” : tout équipement sous pression, assemblage d'équipements sous pression ou ensemble dans lequel de l'énergie thermique est apportée à un fluide, en vue de l'utilisation extérieure de l'énergie et éventuellement du fluide lui-même, lorsque sa température maximale admissible excède 110° C. « Sont considérés comme fluides au sens de la présente définition :

«-la vapeur d'eau ; «-l'eau surchauffée ; «-tout fluide caloporteur dont la température d'ébullition, sous la pression atmosphérique normale, est inférieure à 400° C, et lorsque sa température maximale admissible excède 120° C, et que la pression effective de la vapeur produite ou susceptible de se produire peut excéder un bar ; «-tout mélange de vapeur d'eau ou d'eau surchauffée avec un autre fluide sous pression.

« Est également considéré comme générateur de vapeur tout équipement sous pression, assemblage d'équipements sous pression ou ensemble comportant une ou plusieurs enceintes fermées, dans lesquels de l'eau est portée à une température supérieure à 110° C sans que le fluide ne fasse l'objet d'une utilisation extérieure. « Par exception, un équipement sous pression, un assemblage d'équipements sous pression ou un ensemble ne sont pas considérés comme générateur de vapeur si l'énergie qu'ils reçoivent est apportée directement ou indirectement par un fluide provenant lui-même d'un générateur de vapeur ; « “ Appareil à couvercle amovible à fermeture rapide ” : tout générateur de vapeur ou récipient comportant au moins un couvercle, un fond ou une porte amovible dont la fermeture ou l'ouverture est obtenue par une commande centralisée, sauf lorsqu'il s'agit de dispositif à fermeture autoclave ; » c) Après le treizième alinéa, il est ajouté un alinéa ainsi rédigé : « “ Gaz ” : un gaz, un gaz liquéfié, un gaz dissous sous pression, une vapeur, y compris la vapeur d'eau et l'eau surchauffée, ainsi qu'un liquide dont la pression de vapeur, à la température maximale admissible, excède de plus de 0,5 bar la pression atmosphérique normale (1 013 mbar) ; » 9° Au g de l'article R. 557-9-2, après les mots : « matériel de guerre », sont insérés les mots : « au sens des articles R. 311-1 et R. 311-2 du code de la sécurité intérieure » ; 10° Le II de l'article R. 557-12-1 est ainsi modifié : a) Les mots : « Au sens de la présente section » sont remplacés par les mots : « Au sens de la présente section et de la section 14 pour ce qui concerne les équipements sous pression nucléaires » ; b) Le deuxième alinéa est remplacé par un alinéa ainsi rédigé : « “ Ensemble nucléaire ” : plusieurs équipements sous pression assemblés par un fabricant et comprenant au moins un équipement sous pression nucléaire ; » 11° Le troisième alinéa de l'article R. 557-12-5 est ainsi modifié : a) Après les mots : « est réalisée », sont ajoutés les mots : «, à la demande du fabricant, » ; b) A la fin de l'alinéa, il est ajouté la phrase : « Le silence gardé pendant plus de trois ans sur une demande d'évaluation de la conformité réalisée par l'Autorité de sûreté nucléaire vaut décision de rejet. » ; 12° Au deuxième alinéa de l'article R. 557-12-9, les mots : « et des ensembles nucléaires » sont supprimés ; 13° Après l'article R. 557-15-4, il est inséré un article R. 557-15-5 ainsi rédigé :

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Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz Page 65/173

« Art. R. 557-15-5.-Un arrêté du ministre de la défense fixe les conditions particulières de suivi en service des équipements sous pression transportables utilisés dans les armes, munitions et matériels de guerre au sens des articles R. 311-1 et R. 311-2 du code de la sécurité intérieure. » ; 14° Dans tout le chapitre, chacune des occurrences des mots : « bars-litres » est remplacée par les mots : « bars. litres » ; 15° La section 16 est abrogée.

Article 3

La première ligne de la partie intitulée « Arrêté du 12 décembre 2005 relatif aux équipements sous pression nucléaire (ESPN) » de l'annexe au décret du 30 octobre 2014 susvisé est supprimée.

Article 4

I.-Au I et au II de l'article 5 du décret du 1er juillet 2015 susvisé, il est ajouté un alinéa ainsi rédigé : « Toutefois, les dispositions techniques figurant dans ce décret restent applicables aux réparations et modifications des appareils à pression fabriqués conformément aux exigences de ce décret jusqu'au 31 décembre 2017, autres que celles visant à modifier leur performance, leur destination ou leur type original. » II.-L'article 60 du décret du 2 novembre 2007 susvisé est remplacé par les dispositions suivantes :

« Art. 60.-Les projets d'arrêtés pris par le ministre chargé de la sûreté nucléaire en application du chapitre VII du titre V du livre V du code de l'environnement et les décisions réglementaires à caractère technique prises par l'Autorité de sûreté nucléaire en application de l'article L. 592-20 du même code, lorsqu'elles s'appliquent aux équipements sous pression nucléaires et aux ensembles nucléaires mentionnés à l'article R. 557-12-2 du code de l'environnement, sont soumis aux procédures définies à l'article 3 du présent décret. »

Article 5

Sont abrogés : 1° Le décret du 26 juin 1928 portant application à l'Algérie de la loi du 18 avril 1900 et du décret du 2 avril 1926 portant règlement sur les appareils à vapeur autres que ceux placés à bord des bateaux ; 2° Le décret du 4 août 1928 relatif aux appareils à vapeur autres que ceux placés à bord des bateaux ; 3° Le décret du 25 août 1929 relatif au règlement des appareils à vapeur autres que ceux placés à bord des bateaux ; 4° Le décret n° 45-2093 du 13 septembre 1945 extension à l'Algérie du décret du 18 janvier 1943 portant réglementation sur les appareils à pression de gaz ; 5° Le décret n° 45-2227 du 1er octobre 1945 extension à l'Algérie de la loi du 28 octobre 1943 relative aux appareils à pression de vapeur employés à terre et aux appareils à pression de gaz employés à terre ou à bord des bateaux de navigation intérieure ; 6° Le décret n° 46-1973 du 5 septembre 1946 validation du décret du 18 janvier 1943 portant réglementation sur les appareils à pression de gaz ; 7° Le décret du 26 octobre 1948 modifiant le décret n° 63 du 18 janvier 1943 ; 8° Le décret n° 54-950 du 20 septembre 1954 portant application aux territoires d'outre-mer, au Togo et au Cameroun du décret n° 63 du 18 janvier 1943 portant réglementation sur les appareils à pression de gaz ; 9° Le décret n° 60-178 du 23 février 1960 modifiant la loi du 28 octobre 1943 relative aux appareils à pression de vapeur employés à terre et aux appareils à pression de gaz employés à terre et à bord des bateaux de navigation intérieure ; 10° Le décret n° 61-199 du 18 février 1961 modifiant le décret du 2 avril 1926 portant règlement sur les appareils à vapeur autres que ceux placés à bord des bateaux ; 11° Le décret n° 61-489 du 13 mai 1961 portant extension aux départements algériens du décret n° 60-178 du 23 février 1960 modifiant la loi du 28 octobre 1943 relative aux appareils à pression de vapeur employés à terre et aux appareils à pression de gaz employés à terre ou à bord des bateaux de navigation intérieure ; 12° Le décret n° 61-573 du 5 juin 1961 étendant aux départements d'outre-mer la réglementation des appareils à pression de vapeur et de gaz ; 13° Le décret n° 61-1070 du 21 septembre 1961 modifiant le décret du 18 janvier 1943 portant règlement sur les appareils à pression de gaz ; 14° Le décret n° 62-19 du 8 janvier 1962 portant extension aux départements algériens du décret n° 61-199 du 18 février 1961 relatif au règlement sur les appareils à vapeur ou à liquide surchauffé utilisés à terre, modifiant le décret du 2 avril 1926 portant règlement sur les appareils à vapeur autres que ceux placés à bord des bateaux ; 15° Le décret n° 62-283 du 12 mars 1962 portant extension aux départements des Oasis et de la Saoura du décret n° 61-199 du 18 février 1961 relatif au règlement sur les appareils à vapeur ou à liquides surchauffés utilisés à terre modifiant le décret du 2 avril 1926 ;

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Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz Page 66/173

16° Le décret n° 62-324 du 17 mars 1962 portant extension aux départements des Oasis et de la Saoura du décret n° 61-1070 du 21 septembre 1961 modifiant le décret du 18 janvier 1943 sur les appareils à pression de gaz ; 17° Le décret n° 67-782 du 8 septembre 1967 modifiant le décret du 2 avril 1926 portant règlement sur les appareils à vapeur ; 18° Le décret n° 67-783 du 8 septembre 1967 modifiant le décret du 18 janvier 1943 portant règlement sur les appareils à pression de gaz ; 19° Le décret n° 77-144 du 11 février 1977 modifiant le décret du 2 avril 1926 portant règlement sur les appareils à pression ; 20° Le décret n° 77-145 du 11 février 1977 modifiant le décret du 18 janvier 1943 portant règlement sur les appareils à pression de gaz ; 21° Le décret n° 77-1162 du 13 octobre 1977 modifiant le décret du 18 janvier 1943 portant règlement sur les appareils à pression de gaz ; 22° Le décret n° 77-1163 du 13 octobre 1977 modifiant le décret du 2 avril 1926 portant règlement sur les appareils à vapeur ; 23° Le décret n° 83-736 du 8 août 1983 sur les appareils à vapeur autres que ceux placé à bord des bateaux ; 24° Le décret n° 83-1269 du 19 décembre 1983 modifiant le décret n° 83-736 du 8 août 1983 portant modification du décret du 2 avril 1926 portant règlement sur les appareils à vapeur autres que ceux placés à bord des bateaux ; 25° Le décret n° 99-1046 du 13 décembre 1999 relatif aux équipements sous pression ; 26° Le décret n° 2003-1249 du 22 décembre 2003 modifiant le décret n° 99-1046 du 13 décembre 1999 relatif aux équipements sous pression ; 27° Le décret n° 2003-1250 du 22 décembre 2003 transposant la directive 2002/50/ CE du 6 juin 2002 de la Commission européenne et modifiant le décret n° 2001-386 du 3 mai 2001 relatif aux équipements sous pression transportables ; 28° Le décret n° 2011-758 du 28 juin 2011 portant modification du décret n° 2001-386 du 3 mai 2001 modifié relatif aux équipements sous pression transportables.

Article 6

Le titre préliminaire du livre V du code de l'environnement est ainsi modifié : 1° A l'article D. 510-1, les mots : « décrets prévus au III de l'article 28 de la loi n° 2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire » sont remplacés par les mots : « décrets prévus à l'article L. 593-2 » et, après les mots : « canalisations de distribution de gaz », sont insérés les mots : «, aux appareils à pression » ; 2° Après l'article D. 510-5, il est inséré un article D. 510-6 ainsi rédigé :

« Art. D. 510-6.-Il est créé au sein du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques une sous-commission permanente chargée de préparer des avis du Conseil dans le domaine des appareils à pression. Cette sous-commission a compétence délibérative pour l'examen des décisions non réglementaires entrant dans ce domaine de compétence. « La sous-commission permanente est composée : « 1° Des membres de droit suivants :

«-le directeur général de la prévention des risques, ou son représentant ; «-le directeur général de l'énergie et du climat, ou son représentant ; «-le directeur général de l'armement, ou son représentant ; «-le président de l'Autorité de sûreté nucléaire, ou son représentant ;

« 2° Des membres suivants nommés par le ministre chargé de la sécurité industrielle :

«-un membre du Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies ; «-au plus cinq personnes chargées ou ayant été chargées des contrôles des appareils à pression ; «-au plus quinze représentants des fabricants, exploitants et organismes techniques ou professionnels intéressés ; «-au plus quinze personnalités désignées en raison de leur compétence.

« Ces membres ne peuvent se faire représenter que par un suppléant également nommé par arrêté. »

Article 7

Dans tous les textes réglementaires pris en application du chapitre VII du titre V du livre V du code de l'environnement, les mots : « la commission centrale des appareils à pression » sont remplacés par les mots : « le Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques ».

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Article 8

Le vingtième alinéa de l'article 1er, les 3°, 6°, 7° et 8° de l'article 2, l'article 4, l'article 5, à l'exception de son 25°, et les articles 6 et 7 entrent en vigueur le lendemain de la date de publication du présent décret. Les autres dispositions du présent décret entrent en vigueur à la date d'entrée en vigueur des arrêtés prévus, pour chacune des catégories d'équipement concernées, par l'article 1er, et au plus tard le 1er janvier 2018. L'abrogation prévue au 25° de l'article 5 entre en vigueur, pour chacune des catégories d'équipement concernées, en même temps que l'entrée en vigueur des dispositions nouvelles relatives à cette catégorie d'équipements.

Article 9

La ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, et le ministre de la défense sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 28 décembre 2016.

Bernard Cazeneuve Par le Premier ministre :

La ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, Ségolène Royal

Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian

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Document n° 3

Extrait du CODE DE L'ENVIRONNEMENT

Section 1 : Dispositions générales Article L557-1 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

En raison des risques et inconvénients qu'ils présentent pour la sécurité, la santé et la salubrité publiques ou pour la protection de la nature et de l'environnement, sont soumis au présent chapitre les produits et les équipements mentionnés aux 1° à 4° et répondant à des caractéristiques et des conditions fixées par décret en Conseil d'Etat :

1° Les produits explosifs ;

2° Les appareils et les systèmes de protection destinés à être utilisés en atmosphères explosibles ;

3° Les appareils et matériels concourant à l'utilisation des gaz combustibles ;

4° Les appareils à pression.

Article L557-2 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14

Au sens du présent chapitre, on entend par : 1° " Distributeur ” : toute personne physique ou morale faisant partie de la chaîne d'approvisionnement, autre que le fabricant ou l'importateur, qui met à disposition un produit ou un équipement sur le marché ; 2° " Exploitant ” : le propriétaire, sauf convention contraire ; 3° " Fabricant ” : toute personne physique ou morale qui fabrique ou fait concevoir ou fabriquer un produit ou un équipement et qui commercialise celui-ci sous son nom ou sa marque ; 4° " Importateur ” : toute personne physique ou morale établie dans l'Union européenne qui met un produit ou un équipement provenant d'un pays tiers à l'Union européenne sur le marché ; 5° " Mandataire ” : toute personne physique ou morale établie dans l'Union européenne ayant reçu mandat écrit du fabricant pour agir en son nom aux fins de l'accomplissement de tâches déterminées ; 6° " Mise à disposition sur le marché ” : toute fourniture d'un produit ou d'un équipement destiné à être distribué, consommé ou utilisé sur le marché dans le cadre d'une activité commerciale, à titre onéreux ou gratuit ; 7° " Mise sur le marché ” : la première mise à disposition d'un produit ou d'un équipement sur le marché ; 8° " Opérateurs économiques ” : le fabricant, le mandataire, l'importateur, le distributeur ou toute personne morale ou physique qui intervient dans le stockage, l'utilisation, le transfert, l'exportation ou le commerce de produit ou d'équipement ; 9° " Rappel ” : toute mesure visant à obtenir le retour d'un produit ou d'un équipement qui a déjà été mis à la disposition de l'utilisateur final ; 10° " Retrait ” : toute mesure visant à empêcher la mise à disposition d'un produit ou d'un équipement de la chaîne d'approvisionnement.

Article L557-3 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14

Un importateur ou un distributeur est considéré comme un fabricant et est soumis aux obligations incombant à ce fabricant lorsqu'il met sur le marché sous son nom et sa marque ou lorsqu'il modifie un produit ou un équipement déjà mis sur le marché de telle sorte que la conformité aux exigences du présent chapitre peut en être affectée.

Article L557-4 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14

Les produits ou les équipements mentionnés à l'article L. 557-1 ne peuvent être mis à disposition sur le marché, stockés en vue de leur mise à disposition sur le marché, installés, mis en service, utilisés, importés ou transférés que s'ils sont conformes à des exigences essentielles de sécurité relatives à leurs performance, conception, composition, fabrication et fonctionnement et à des exigences d'étiquetage. Cette conformité à ces exigences est attestée par un marquage, apposé avant la mise sur le marché du produit ou de l'équipement, ainsi que par l'établissement d'attestations.

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Pour des raisons techniques ou de conditions d'utilisation, certains produits ou équipements peuvent faire l'objet d'une dispense de marquage.

Article L557-5 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Pour tout produit ou équipement mentionné à l'article L. 557-1, le fabricant suit une procédure d'évaluation de la conformité en s'adressant à un organisme mentionné à l'article L. 557-31. Il ne s'adresse qu'à un seul organisme habilité de son choix pour une même étape d'évaluation d'un produit ou d'un équipement.

Il établit également une documentation technique permettant l'évaluation de la conformité du produit ou équipement.

Article L557-6 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Certains produits ou équipements peuvent être mis à disposition sur le marché, stockés en vue de leur mise à disposition sur le marché, installés, mis en service, utilisés, importés ou transférés sans avoir satisfait aux articles L. 557-4 et L. 557-5, sur demande dûment justifiée du fabricant ou, le cas échéant, de son mandataire, ou s'ils sont conformes aux exigences des réglementations antérieures ou en vigueur en France ou dans un Etat membre de l'Union européenne ou de l'Association européenne de libre-échange, dans les cas et les conditions fixés par voie réglementaire.

Article L557-7 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

En raison des risques spécifiques qu'ils présentent, certains produits et équipements sont classés en catégories, groupes ou niveaux distincts, en fonction de leur niveau de risque, de leur type d'utilisation, de leur destination ou de leur niveau sonore.

Article L557-8 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Pour des motifs d'ordre public, de sûreté, de santé, de sécurité ou de protection de l'environnement, et en raison des risques spécifiques qu'ils présentent, la détention, la manipulation ou l'utilisation, l'acquisition ou la mise à disposition sur le marché de certains produits et équipements peuvent être interdites ou subordonnées à des conditions d'âge ou de connaissances techniques particulières des utilisateurs.

Section 2 : Obligations des opérateurs économiques Article L557-9 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Les opérateurs économiques ne mettent pas à disposition sur le marché aux personnes physiques ne possédant pas les connaissances techniques particulières ou ne répondant pas aux conditions d'âge mentionnées à l'article L. 557-8 les produits ou les équipements faisant l'objet des restrictions mentionnées à ce même article.

Article L557-10 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14

Les opérateurs économiques tiennent à jour et à disposition de l'autorité administrative compétente et des agents compétents mentionnés à l'article L. 557-46 la liste des opérateurs économiques leur ayant fourni ou auxquels ils ont fourni un produit ou un équipement mentionné à l'article L. 557-1. Cette liste est tenue à jour et à disposition pendant une durée de dix ans à compter de la date où le produit ou l'équipement leur a été fourni et de la date où ils ont fourni le produit ou l'équipement.

Article L557-11 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Lorsque cela semble approprié au vu des risques que présente un produit ou un équipement, les fabricants et les importateurs, dans un souci de protection de la santé et de la sécurité des utilisateurs finals ou sur demande dûment justifiée de l'autorité administrative compétente, effectuent des essais par sondage sur les produits ou équipements mis à

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disposition sur le marché, examinent les réclamations, les produits ou les équipements non conformes et les rappels de produits ou d'équipements et, le cas échéant, tiennent un registre en la matière et informent les distributeurs du suivi des essais et des rappels des produits ou des équipements. Si un produit ou un équipement présente un risque pour la santé ou la sécurité publiques, l'utilisateur final en informe immédiatement l'exploitant ainsi que l'autorité administrative compétente et l'exploitant en informe immédiatement le fabricant, l'importateur, le distributeur et, le cas échéant, le propriétaire.

Article L557-12 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Sur requête motivée d'une autorité compétente d'un Etat membre de l'Union européenne ou de l'autorité administrative compétente, les opérateurs économiques lui communiquent toutes les informations et tous les documents nécessaires pour démontrer la conformité d'un produit ou d'un équipement, dans la langue officielle du pays de l'autorité concernée. A la demande de ces autorités, ils coopèrent à toute mesure adoptée en vue d'éliminer les risques présentés par un produit ou un équipement qu'ils ont mis à disposition sur le marché. Article L557-13 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Les importateurs et les distributeurs s'assurent que, tant qu'un produit ou un équipement est sous leur responsabilité, les conditions de stockage ou de transport ne compromettent pas sa conformité aux exigences essentielles de sécurité et aux exigences d'étiquetage mentionnées à l'article L. 557-4. Sous-section 1 : Obligations spécifiques aux fabricants Sous-section 2 : Obligations spécifiques aux importateurs Sous-section 3 : Obligations spécifiques aux distributeurs

Sous-section 1 : Obligations spécifiques aux fabric ants Article L557-14 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Les fabricants s'assurent, lorsqu'ils mettent un produit ou un équipement sur le marché, que celui-ci a été conçu et fabriqué conformément aux exigences essentielles de sécurité mentionnées à l'article L. 557-4.

En établissant l'attestation de conformité et en apposant le marquage mentionnés à l'article L. 557-4, le fabricant assume la responsabilité de la conformité du produit ou de l'équipement à ces exigences essentielles de sécurité.

Article L557-15 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14

Les fabricants s'assurent que le produit ou l'équipement respecte les exigences en termes d'étiquetage et de marquage mentionnées à l'article L. 557-4. Ils veillent à ce que le produit ou l'équipement soit également accompagné des instructions et informations de sécurité requises, qui sont rédigées dans la langue officielle du pays des utilisateurs finaux.

Article L557-16 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Les fabricants conservent la documentation technique mentionnée à l'article L. 557-5 et les attestations mentionnées à l'article L. 557-4 pendant une durée minimale de dix ans à compter de la date de mise sur le marché du produit ou de l'équipement. Article L557-17 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Les fabricants qui ont connaissance du fait ou qui ont des raisons objectives de soupçonner qu'un produit ou un équipement qu'ils ont mis sur le marché n'est pas conforme aux exigences du présent chapitre prennent sans tarder les mesures correctives nécessaires pour le mettre en conformité, le retirer ou le rappeler, si nécessaire. En outre, si le produit ou l'équipement présente un risque de nature à porter gravement atteinte aux intérêts mentionnés à l'article L. 557-1, le fabricant en informe immédiatement l'autorité administrative compétente ainsi que les autorités compétentes des Etats membres de l'Union européenne dans lesquels le produit ou l'équipement a été mis à disposition sur le marché, en fournissant des précisions, notamment, sur la non-conformité et toute mesure corrective adoptée. Article L557-18 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Les fabricants peuvent désigner un mandataire par mandat écrit.

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Les obligations du fabricant prévues à l'article L. 557-14 et l'établissement de la documentation technique prévue à l'article L. 557-5 ne peuvent relever du mandat confié au mandataire.

Le mandat autorise au minimum le mandataire à coopérer avec les autorités mentionnées à l'article L. 557-12, à leur communiquer les informations et documents de nature à démontrer la conformité des produits et équipements couverts par leur mandat et à conserver l'attestation de conformité et la documentation technique relatives à ces produits et équipements à disposition de ces autorités.

Sous-section 2 : Obligations spécifiques aux import ateurs Article L557-19 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Les importateurs ne mettent sur le marché que des produits ou des équipements conformes aux exigences du présent chapitre. Article L557-20 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Avant de mettre un produit ou un équipement sur le marché, les importateurs s'assurent que la procédure appropriée d'évaluation de la conformité mentionnée à l'article L. 557-5 a été respectée par le fabricant. Ils s'assurent que le fabricant et le produit ou l'équipement respectent les exigences mentionnées aux articles L. 557-5 et L. 557-15. Ils veillent à ce que le produit ou l'équipement soit également accompagné des instructions et informations de sécurité requises, qui sont rédigées dans la langue officielle du pays des utilisateurs finaux. Article L557-21 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Les importateurs qui ont connaissance du fait ou qui ont des raisons objectives de soupçonner qu'un produit ou un équipement n'est pas conforme aux exigences essentielles de sécurité mentionnées à l'article L. 557-4 ne mettent ce produit ou cet équipement sur le marché qu'après qu'il a été mis en conformité. En outre, si le produit ou l'équipement présente un risque de nature à porter gravement atteinte aux intérêts mentionnés à l'article L. 557-1, l'importateur en informe immédiatement le fabricant ainsi que l'autorité administrative compétente et les autorités chargées de la surveillance du marché des Etats membres de l'Union européenne. Article L557-22 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Les importateurs qui ont connaissance du fait ou qui ont des raisons objectives de soupçonner qu'un produit ou un équipement qu'ils ont mis sur le marché n'est pas conforme aux exigences du présent chapitre prennent sans tarder les mesures correctives nécessaires pour le mettre en conformité, le retirer ou le rappeler, si nécessaire. En outre, si le produit ou l'équipement présente un risque de nature à porter gravement atteinte aux intérêts mentionnés à l'article L. 557-1, l'importateur en informe immédiatement l'autorité administrative compétente ainsi que les autorités compétentes des Etats membres de l'Union européenne dans lesquels le produit ou l'équipement a été mis à disposition sur le marché, en fournissant des précisions, notamment, sur la non-conformité et toute mesure corrective adoptée. Article L557-23 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Les importateurs indiquent leur nom et l'adresse à laquelle ils peuvent être contactés sur le produit ou l'équipement qu'ils mettent sur le marché ou, lorsque ce n'est pas possible, sur son emballage ou dans un document accompagnant le produit ou l'équipement. Article L557-24 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Les importateurs tiennent à disposition de l'autorité administrative compétente et des autorités chargées de la surveillance du marché des Etats membres de l'Union européenne une copie des attestations mentionnées à l'article L. 557-4 et s'assurent que la documentation technique mentionnée à l'article L. 557-5 peut être fournie à ces personnes pendant une durée minimale de dix ans à compter de la date de mise sur le marché du produit ou de l'équipement.

Sous-section 3 : Obligations spécifiques aux distri buteurs Article L557-25 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Avant de mettre à disposition sur le marché un produit ou un équipement, les distributeurs s'assurent que le fabricant et l'importateur respectent les exigences d'étiquetage mentionnées aux articles L. 557-4, L. 557-15, L. 557-20 et L. 557-23, que le produit ou l'équipement porte le marquage mentionné à l'article L. 557-4 et qu'il est accompagné des documents mentionnés aux articles L. 557-15 et L. 557-20. Article L557-26 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Les distributeurs qui ont connaissance du fait ou qui ont des raisons objectives de soupçonner qu'un produit ou un équipement n'est pas conforme aux exigences essentielles de sécurité mentionnées à l'article L. 557-4 ne mettent ce produit ou cet équipement à disposition sur le marché qu'après qu'il a été mis en conformité avec ces exigences de sécurité. En outre, si le produit ou l'équipement présente un risque de nature à porter gravement atteinte aux intérêts

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mentionnés à l'article L. 557-1, le distributeur en informe immédiatement le fabricant et l'importateur ainsi que l'autorité administrative compétente et les autorités chargées de la surveillance du marché des Etats membres de l'Union européenne.

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Article L557-27 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Les distributeurs qui ont connaissance du fait ou qui ont des raisons objectives de soupçonner qu'un produit ou un équipement qu'ils ont mis à disposition sur le marché n'est pas conforme aux exigences du présent chapitre prennent sans tarder les mesures correctives nécessaires pour le mettre en conformité, le retirer ou le rappeler, si nécessaire. En outre, si le produit ou l'équipement présente un risque de nature à porter gravement atteinte aux intérêts mentionnés à l'article L. 557-1, le distributeur en informe immédiatement l'autorité administrative compétente ainsi que les autorités compétentes des Etats membres de l'Union européenne dans lesquels le produit ou l'équipement a été mis à disposition sur le marché, en fournissant des précisions, notamment, sur la non-conformité et toute mesure corrective adoptée. Section 3 : Suivi en service Article L557-28 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

En raison de leurs risques spécifiques et de leurs conditions d'utilisation, certains produits et équipements sont soumis au respect d'exigences complémentaires en ce qui concerne leur installation, leur mise en service, leur entretien et leur exploitation, afin de garantir la sécurité du public et du personnel et la protection des biens.

Ils sont, en fonction de leurs caractéristiques, soumis à l'une ou plusieurs des opérations de contrôle suivantes :

1° La déclaration de mise en service ; 2° Le contrôle de mise en service ; 3° L'inspection périodique ; 4° La requalification périodique ou le contrôle périodique ; 5° Le contrôle après réparation ou modification.

Certaines de ces opérations sont réalisées par des organismes mentionnés à l'article L. 557-31.

Article L557-29 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 L'exploitant est responsable de l'entretien, de la surveillance et des réparations nécessaires au maintien du niveau de sécurité du produit ou de l'équipement. Il retire le produit ou l'équipement du service si son niveau de sécurité est altéré. Article L557-30 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

L'exploitant d'un produit ou d'un équipement mentionné à l'article L. 557-28 détient et met à jour un dossier comportant les éléments relatifs à sa fabrication et à son exploitation.

Section 4 : Organismes habilités Article L557-31 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Les organismes autorisés à réaliser les évaluations de la conformité mentionnées à l'article L. 557-5 et certaines des opérations de suivi en service mentionnées à l'article L. 557-28 sont habilités par l'autorité administrative compétente.

Pour pouvoir être habilités, les organismes respectent des critères relatifs notamment à leur organisation, à leur indépendance ou à leurs compétences. Ils sont titulaires du certificat d'accréditation prévu à l'article L. 557-32.

Sont également considérés comme organismes habilités au titre du présent chapitre, dans la limite du champ de leur notification, les organismes notifiés à la Commission européenne par les Etats membres de l'Union européenne ou de l'Association européenne de libre-échange.

Article L557-32 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Les organismes sollicitant une habilitation auprès de l'autorité administrative compétente se font évaluer préalablement par le Comité français d'accréditation ou un organisme d'accréditation reconnu équivalent. Cette évaluation prend en compte le respect des exigences mentionnées aux articles L. 557-33 à L. 557-38 et L. 557-44. Le respect de ces exigences est attesté par la délivrance d'un certificat d'accréditation.

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Article L557-33 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Tout organisme habilité souscrit une assurance couvrant sa responsabilité civile. Article L557-34 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Sans préjudice des dispositions des articles L. 171-3, L. 171-4, L. 172-8 et L. 172-11, le personnel d'un organisme habilité est lié par le secret professionnel pour toutes les informations dont il prend connaissance dans l'exercice de ses fonctions dans le cadre de la mise en œuvre des procédures d'évaluation de la conformité mentionnées à l'article L. 557-5. Article L557-35 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Les organismes habilités assument l'entière responsabilité des tâches effectuées, dans le cadre de la mise en œuvre des procédures d'évaluation de la conformité mentionnées à l'article L. 557-5, par leurs sous-traitants ou filiales, quel que soit leur lieu d'établissement. Article L557-36 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Les organismes habilités réalisent les évaluations dans le respect des procédures d'évaluation de la conformité mentionnées à l'article L. 557-5 et de conditions minimales portant sur la disponibilité des moyens humains, techniques et administratifs ainsi que sur leur gestion documentaire. Article L557-37 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Les organismes habilités tiennent à disposition de l'autorité administrative compétente et des agents compétents mentionnés à l'article L. 557-46 toutes informations ou documents liés aux activités pour lesquelles ils sont habilités.

Article L557-38 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Les organismes habilités communiquent à l'autorité administrative compétente et aux organismes notifiés à la Commission européenne les informations relatives à leurs activités d'évaluation de la conformité et aux conditions de leur habilitation.

Article L557-39 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Le respect des exigences mentionnées aux articles L. 557-33 à L. 557-38 et L. 557-44 est contrôlé par l'instance d'accréditation mentionnée à l'article L. 557-32. Article L557-40 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 L'organisme concerné ne peut effectuer les activités propres à un organisme habilité que si aucune objection n'est émise par la Commission européenne ou les autres Etats membres dans les deux semaines qui suivent sa notification par l'autorité administrative compétente. Article L557-41 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

L'autorité administrative compétente peut restreindre, suspendre ou retirer l'habilitation d'un organisme dès lors que les exigences mentionnées aux articles L. 557-31 à L. 557-38 et L. 557-44 ne sont pas respectées ou que l'organisme ne s'acquitte pas de ses obligations en application du présent chapitre. Dans ce cas, l'organisme habilité tient à la disposition de l'autorité administrative compétente tous ses dossiers afin que celle-ci puisse les transmettre à tout autre organisme habilité à réaliser les opérations concernées en application du présent chapitre ou notifié à la Commission européenne, ainsi qu'à la disposition des autorités compétentes des Etats membres de l'Union européenne ou de l'Association européenne de libre-échange.

En cas de restriction, de suspension ou de retrait de l'habilitation, les documents délivrés par l'organisme attestant la conformité des produits et des équipements demeurent valides, sauf si l'existence d'un risque imminent et direct pour la santé ou la sécurité publiques est établie.

Article L557-42 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

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Lorsqu'un organisme habilité pour l'évaluation de la conformité constate que les exigences essentielles de sécurité mentionnées à l'article L. 557-4 n'ont pas été respectées par un fabricant, il invite celui-ci à prendre les mesures correctives appropriées. Si les mesures correctives ne sont pas prises en compte par le fabricant, il ne délivre pas le certificat de conformité et en informe l'autorité administrative compétente.

Article L557-43 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14

Lorsque, au cours d'un contrôle de la conformité postérieur à la délivrance d'un certificat, un organisme habilité pour l'évaluation de la conformité constate qu'un produit ou un équipement n'est plus conforme aux exigences du présent chapitre, il invite le fabricant à prendre les mesures correctives appropriées et suspend ou retire le certificat de conformité, si nécessaire. Lorsque les mesures correctives ne sont pas adoptées ou n'ont pas l'effet requis, l'organisme habilité soumet à des restrictions, suspend ou retire le certificat, selon le cas.

Article L557-44 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 L'organisme habilité met en place une procédure de recours à l'encontre de ses décisions pour ses clients. Article L557-45 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Pour les opérations qui ne sont pas exigées par la directive 97/23/ CE du Parlement européen et du Conseil du 29 mai 1997 relative au rapprochement des législations des Etats membres concernant les équipements sous pression, la directive 2009/105/ CE du Parlement européen et du Conseil du 16 septembre 2009 relative aux récipients à pression simples ou la directive 2010/35/ UE du Parlement européen et du Conseil du 16 juin 2010 relative aux équipements sous pression transportables et abrogeant les directives du Conseil 76/767/ CEE, 84/525/ CEE, 84/526/ CEE, 84/527/ CEE et 1999/36/ CE, les organismes habilités peuvent être dispensés du certificat d'accréditation mentionné à l'article L. 557-31 et ne pas être soumis aux articles L. 557-32 et L. 557-38 à L. 557-41. Sous-section 1 : Contrôles administratifs Article L557-46 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Les agents mentionnés à l'article L. 172-1 ainsi que les agents des douanes et de l'autorité administrative compétente sont habilités à procéder aux contrôles nécessaires en vue de vérifier le respect des exigences du présent chapitre et des textes pris pour son application.

Article L557-49 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14

Tout opérateur économique, tout exploitant et tout organisme habilité porte, dès qu'il en est informé, à la connaissance de l'autorité administrative concernée :

1° Tout accident occasionné par un produit ou un équipement ayant entraîné mort d'homme ou ayant provoqué des blessures ou des lésions graves ;

2° Toute rupture accidentelle en service d'un produit ou d'un équipement soumis à au moins une opération de contrôle prévue à l'article L. 557-28. Sauf en cas de nécessité technique ou de sécurité justifiée, il est interdit de modifier l'état des lieux et des installations intéressées par l'accident avant d'en avoir reçu l'autorisation de l'autorité administrative concernée.

Article L557-50 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Les agents mentionnés à l'article L. 557-46 peuvent prélever ou faire prélever des échantillons de tout produit ou de tout équipement, aux fins d'analyse et d'essai par un laboratoire qu'ils désignent.

Ces échantillons, détenus par un opérateur économique, sont placés sous scellés. Ils sont prélevés au moins en triple exemplaire, sauf disposition particulière fixée par l'autorité administrative compétente, et un nombre d'échantillons nécessaire est conservé aux fins de contre-expertise.

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Les échantillons sont adressés par l'opérateur économique en cause au laboratoire désigné dans un délai de deux jours à compter de la date de prélèvement.

Article L557-51 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Pour l'application du présent chapitre et dans l'attente des résultats des analyses et essais mentionnés à l'article L. 557-50, les agents mentionnés à l'article L. 557-46 peuvent consigner les produits ou les équipements soumis au contrôle et, éventuellement, les véhicules qui les transportent. La mesure de consignation ne peut excéder un mois. Ce délai peut être prorogé par ordonnance motivée du juge des libertés et de la détention du tribunal de grande instance dans le ressort duquel est situé le lieu où les produits ou équipements sont détenus ou d'un magistrat délégué à cet effet. Le magistrat compétent est saisi sans forme par les agents mentionnés à l'article L. 557-46. Il statue par ordonnance exécutoire à titre provisoire dans les vingt-quatre heures au vu de tous les éléments d'information de nature à justifier cette mesure de consignation. Les produits, les équipements et les véhicules consignés sont confiés à la garde de l'opérateur économique ou de toute autre personne désignée par ses soins dans des locaux professionnels adaptés et proposés par l'opérateur économique ou, dans le cas contraire, dans tout autre lieu que l'opérateur économique ou la personne désignée par ses soins désignent ou, à défaut, dans tout autre lieu désigné par les agents mentionnés à l'article L. 557-46. L'ordonnance de prorogation de la mesure de consignation est notifiée par tout moyen au détenteur des produits ou équipements consignés. Le juge des libertés et de la détention peut ordonner la mainlevée de la mesure de consignation à tout moment. La mesure de consignation est levée de plein droit par l'agent habilité dès lors que la conformité des produits ou équipements consignés aux réglementations auxquelles ils sont soumis est établie. Article L557-52 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14

L'ensemble des frais induits par l'analyse des échantillons, leurs essais ou consignations prévus à la présente sous-section sont mis à la charge de l'auteur de l'infraction en cas de non-conformité.

Sous-section 2 : Mesures et sanctions administrativ es Article L557-53 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Les mises en demeure, les mesures conservatoires et les mesures d'urgence mentionnées à l'article L. 171-7 et au I de l'article L. 171-8 peuvent, au regard des manquements constatés au présent chapitre et aux textes pris pour son application, porter sur la mise en conformité, le rappel ou le retrait de tous les produits ou équipements présentant une ou plusieurs non-conformités ou pouvant présenter les mêmes non-conformités que celles constatées ou suspectées, notamment les produits ou les équipements provenant des mêmes lots de fabrication. Lorsqu'un opérateur économique est concerné par la mise en conformité, le rappel ou le retrait d'un produit ou d'un équipement, il informe les autres opérateurs économiques auxquels il a fourni ces produits ou équipements, ainsi que les exploitants et les utilisateurs de ces produits ou équipements.

Article L557-54 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Outre les mesures prévues aux 1° à 4° du II de l'article L. 171-8, l'autorité administrative compétente peut, suivant les mêmes modalités : 1° Faire procéder d'office, au lieu et place de l'opérateur économique en cause et à ses frais, à la destruction des produits ou des équipements non conformes, notamment lorsque ces produits ou ces équipements présentent un risque pour la santé ou la sécurité publiques ; les sommes qui seraient consignées en application du 1° du II du même article L. 171-8 peuvent être utilisées pour régler les dépenses ainsi engagées ; 2° Suspendre le fonctionnement du produit ou de l'équipement jusqu'à l'exécution complète des conditions imposées.

Article L557-55 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

L'autorité administrative compétente peut également recourir aux dispositions des articles L. 557-53 et L. 557-54 dès lors qu'elle constate qu'un produit ou qu'un équipement, bien que satisfaisant aux exigences du présent chapitre, présente un risque pour la santé ou la sécurité des personnes ou pour d'autres aspects liés à la protection des intérêts mentionnés à l'article L. 557-1. Elle peut également autoriser l'opérateur économique en cause à prendre des mesures visant à supprimer ce risque.

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Article L557-56

Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

L'autorité administrative compétente peut prescrire toute condition de vérification, d'entretien, d'expertise ou d'utilisation d'un produit ou d'un équipement en vue de remédier au risque constaté, aux frais de l'opérateur économique, de l'exploitant ou de l'utilisateur concerné.

Elle peut également prescrire l'arrêt de l'exploitation du produit ou de l'équipement en cas de danger grave et imminent.

Article L557-58 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Sans préjudice de l'article L. 171-8, l'autorité administrative peut ordonner le paiement, sans mise en demeure préalable, d'une amende, qui ne peut être supérieure à 15 000 € assortie, le cas échéant, d'une astreinte journalière qui ne peut dépasser 1 500 € applicable à partir de la décision la fixant et jusqu'à satisfaction de la mise en demeure, pour le fait de :

1° Exploiter un produit ou un équipement lorsque celui-ci n'a pas fait l'objet des opérations de contrôle prévues à l'article L. 557-28 ;

2° Ne pas adresser les échantillons prélevés au laboratoire désigné dans le délai de deux jours mentionné à l'article L. 557-50 ;

3° Valider une opération de contrôle prévue à l'article L. 557-28 si ses modalités n'ont pas été respectées ou si elle a conclu à la non-conformité du produit ou de l'équipement ;

4° Mettre à disposition sur le marché, stocker en vue de sa mise à disposition sur le marché, installer, mettre en service, utiliser, importer ou transférer, en connaissance de cause, un produit ou un équipement soumis au présent chapitre non muni du marquage mentionné à l'article L. 557-4 ;

5° Mettre à disposition sur le marché, stocker en vue de sa mise à disposition sur le marché, installer, mettre en service, utiliser, importer ou transférer, en connaissance de cause, un produit ou un équipement soumis au présent chapitre sans les attestations mentionnées au même article L. 557-4 ;

6° Adresser une demande d'évaluation de la conformité dans le cadre de la procédure mentionnée à l'article L. 557-5 auprès de plusieurs organismes habilités pour une même étape d'évaluation d'un produit ou d'un équipement ;

7° Pour un opérateur économique, ne pas être en mesure de ou ne pas communiquer aux personnes mentionnées à l'article L. 557-10 les informations mentionnées au même article pendant la durée fixée ;

8° Pour un opérateur économique, ne pas communiquer aux personnes mentionnées à l'article L. 557-12 les informations et documents mentionnés au même article et ne pas coopérer avec ces personnes ;

9° Pour un organisme habilité, ne pas souscrire une assurance couvrant sa responsabilité civile ;

10° Pour un organisme habilité, ne pas respecter les dispositions mentionnées à l'article L. 557-42 en cas de constatation de non-respect des exigences de sécurité par un fabricant ;

11° Pour un organisme habilité, ne pas respecter les dispositions mentionnées à l'article L. 557-43 en cas de constatation de non-conformité d'un produit ou d'un équipement ;

12° Délivrer une attestation de conformité lorsque la procédure d'évaluation prévue à l'article L. 557-5 n'a pas été respectée ;

13° Pour un opérateur économique : a) Omettre d'apposer le marquage mentionné à l'article L. 557-4 ; b) Omettre d'établir les attestations mentionnées au même article L. 557-4 ou ne pas les établir correctement ; c) Ne pas rendre disponible ou ne pas compléter la documentation technique mentionnée à l'article L. 557-5 ;

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d) Ne pas apposer les marquages et symboles, définis par décret en Conseil d'Etat, spécifiques à un type de produit ou d'équipement mentionné au présent chapitre ;

14° Pour un importateur ou un distributeur, ne pas garantir la conformité d'un produit ou d'un équipement aux exigences essentielles de sécurité au cours de son stockage ou de son transport en application de l'article L. 557-13 ;

15° Pour un fabricant, ne pas respecter les obligations lui incombant en application des articles L. 557-14 à L. 557-17 ;

16° Pour un importateur, ne pas respecter les obligations lui incombant en application de la sous-section 2 de la section 2 du présent chapitre ;

17° Pour un distributeur, ne pas respecter les obligations lui incombant en application de la sous-section 3 de la même section 2 ;

18° Ne pas déclarer, dans les conditions prévues à l'article L. 557-49, les accidents susceptibles d'être imputés à un produit ou à un équipement ;

19° Apposer le marquage ou établir l'attestation mentionnés à l'article L. 557-4 en violation du présent chapitre ;

20° Pour un organisme habilité, ou sur instruction de ce dernier pour un fabricant ou son mandataire, ne pas apposer le numéro d'identification délivré par la Commission européenne, lorsque l'organisme habilité intervient dans la phase de contrôle de la production ;

21° Pour un fabricant ou un importateur, indiquer de manière fausse ou incomplète ou omettre d'indiquer son nom, sa raison sociale ou sa marque déposée et l'adresse postale à laquelle il peut être contacté sur le produit ou, lorsque ce n'est pas possible, sur son emballage ou dans un document accompagnant le produit.

Les amendes et astreintes sont proportionnées à la gravité des manquements constatés.

L'amende administrative ne peut être prononcée qu'après que l'opérateur économique a été mis à même de présenter, dans un délai n'excédant pas un mois, des observations écrites et, le cas échéant, sur sa demande, des observations orales. Il peut se faire assister par un conseil ou représenter par un mandataire de son choix.

Section 6 : Recherche et constatation des infractio ns et sanctions pénales Article L557-59 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Outre les officiers et agents de police judiciaire et les inspecteurs de l'environnement mentionnés à l'article L. 172-1, sont habilités à rechercher et à constater les infractions au présent chapitre :

1° Les agents des douanes ;

2° Les inspecteurs de la sûreté nucléaire, dans les conditions prévues au chapitre VI du titre IX.

Article L557-60 Modifié par LOI n°2015-1567 du 2 décembre 2015 - art. 12

Sans préjudice des sanctions pénales prévues aux articles L. 173-1 à L. 173-12, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende le fait de :

1° Mettre à disposition sur le marché, stocker en vue de sa mise à disposition sur le marché, installer, mettre en service, utiliser, importer ou transférer, en connaissance de cause, un produit ou un équipement soumis au présent chapitre ne satisfaisant pas aux exigences essentielles de sécurité mentionnées à l'article L. 557-4 ou n'ayant pas été soumis à la procédure d'évaluation de la conformité mentionnée à l'article L. 557-5 ;

2° Exploiter un produit ou un équipement lorsque les opérations de contrôle prévues à l'article L. 557-28 ont conclu à la non-conformité du produit ou de l'équipement ;

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3° Délivrer une attestation de conformité lorsque la procédure d'évaluation prévue à l'article L. 557-5 n'a pas été respectée ;

4° Ne pas satisfaire dans le délai imparti aux obligations prescrites par une mise en demeure prise au titre du présent chapitre ;

5° Paralyser intentionnellement un appareil de sûreté réglementaire présent sur le produit ou l'équipement ou aggraver ses conditions normales de fonctionnement.

Section 7 : Mise en œuvre Article L557-61 Créé par LOI n°2013-619 du 16 juillet 2013 - art. 14 Les modalités d'application du présent chapitre sont définies par décret en Conseil d'Etat.

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Document n° 4

DIRECTIVE 97/23/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 29 mai 1997

relative au rapprochement des législations des États membres concernant les équipements sous pression

(JO L 181 du 9.7.1997, p. 1)

ANNEXE I EXIGENCES ESSENTIELLES DE SÉCURITÉ

REMARQUES PRÉLIMINAIRES

1. Les obligations découlant des exigences essentielles énoncées dans la présente annexe pour les équipements sous pression s'appliquent également aux ensembles lorsque le risque correspondant existe.

2. Les exigences essentielles fixées par la directive sont obligatoires. Les obligations découlant de ces exigences essentielles ne s'appliquent que si le risque correspondant existe pour les équipements sous pression en cause lorsqu'ils sont utilisés dans les conditions raisonnablement prévisibles par le fabricant.

3. Le fabricant est tenu d'analyser les risques afin de déterminer ceux qui s'appliquent à ses équipements du fait de la pression; il doit ensuite concevoir et construire ses équipements en tenant compte de son analyse.

4. Les exigences essentielles doivent être interprétées et appliquées de manière à tenir compte de l'état d'avancement de la technique et de la pratique au moment de la conception et de la fabrication, ainsi que des considérations techniques et économiques compatibles avec un degré élevé de protection de la santé et de la sécurité.

1. Généralités

1.1. Les équipements sous pression sont conçus, fabriqués, contrôlés et, le cas échéant, équipés et installés de façon à garantir leur sécurité s'ils sont mis en service conformément aux instructions du fabricant ou dans des conditions raisonnablement prévisibles.

1.2. Pour choisir les solutions les plus appropriées, le fabricant applique les principes ci-après, dans l'ordre dans lequel ils sont énoncés : - supprimer ou réduire les risques autant que raisonnablement possible, - appliquer les mesures de protection appropriées contre les risques qui ne peuvent être supprimés, - informer, le cas échéant, les utilisateurs des risques résiduels et indiquer s'il est nécessaire de prendre des mesures spéciales appropriées visant à atténuer les risques au moment de l'installation et/ou de l'utilisation.

1.3. En cas de risque avéré ou prévisible d'utilisation erronée, les équipements sous pression doivent être conçus de manière à exclure le danger d'une telle utilisation erronée ou, en cas d'impossibilité, il doit être indiqué de manière appropriée que lesdits équipements sous pression ne doivent pas être utilisés de cette façon.

2. Conception

2.1. Généralités

Les équipements sous pression doivent être correctement conçus en tenant compte de tous les facteurs pertinents permettant de garantir la sûreté de l'équipement pendant toute sa durée de vie prévue.

La conception comprend des coefficients de sécurité appropriés qui se fondent sur des méthodes générales réputées utiliser des marges de sécurité adéquates pour prévenir tous types de défaillance de manière cohérente.

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2.2. Conception pour une résistance appropriée

2.2.1. Les équipements sous pression doivent être conçus pour supporter des charges correspondant à l'usage envisagé, ainsi que pour d'autres conditions de fonctionnement raisonnablement prévisibles.

Sont notamment pris en compte les facteurs suivants : - les pression interne et externe, - les températures ambiante et de service, - la pression statique et la masse du contenu dans les conditions d'emploi et d'essai, - les charges dues à la circulation, au vent, aux séismes, - les forces et les moments de réaction provoqués par les supports, les fixations, les tuyauteries, etc., - la corrosion et l'érosion, la fatigue, etc., - la décomposition des fluides instables.

Les différentes charges qui peuvent intervenir au même moment doivent être prises en considération, en tenant compte de la probabilité de leur apparition simultanée.

2.2.2. La conception pour une résistance appropriée doit être fondée sur : - en règle générale, une méthode de calcul, telle que décrite au point 2.2.3 et complétée si nécessaire par une méthode expérimentale de conception telle que décrite au point 2.2.4, ou - une méthode expérimentale de conception sans calcul, telle que décrite au point 2.2.4, lorsque le produit de la pression maximale admissible PS par le volume V est inférieur à 6 000 bar 7L ou le produit PS 7DN inférieur à 3 000 bar.

2.2.3. Méthode de calcul

a) Confinement de la pression et autres charges

Les contraintes admissibles des équipements sous pression doivent être limitées eu égard aux défaillances raisonnablement prévisibles dans les conditions de fonctionnement. À cet effet, il y a lieu d'appliquer des facteurs de sécurité permettant d'éliminer entièrement toutes les incertitudes découlant de la fabrication, des conditions réelles d'utilisation, des contraintes, des modèles de calcul, ainsi que des propriétés et du comportement du matériau.

Ces méthodes de calcul doivent procurer des marges de sécurité suffisantes, conformément, lorsque cela est approprié, aux prescriptions du point 7.

Les dispositions ci-dessus peuvent être satisfaites en appliquant une des méthodes suivantes, comme approprié, si nécessaire à titre de complément ou en combinaison : - conception par formules, - conception par analyse, - conception par mécanique de la rupture.

b) Résistance

La résistance de l'équipement sous pression en cause doit être établie par des calculs de conception appropriés.

En particulier : - les pressions de calcul ne doivent pas être inférieures aux pressions maximales admissibles et doivent tenir compte des pressions de fluide statiques et dynamiques ainsi que de la décomposition des fluides instables. Lorsqu'un récipient est composé de compartiments distincts et individuels de confinement de la pression, les cloisons de séparation doivent être conçues en tenant compte de la pression la plus élevée pouvant exister dans un compartiment et de la pression la plus basse possible pouvant exister dans le compartiment voisin, - les températures de calcul doivent offrir des marges de sécurité adéquates, - la conception doit tenir dûment compte de toutes les combinaisons possibles de température et de pression qui peuvent survenir dans des conditions de fonctionnement raisonnablement prévisibles de l'équipement, - les contraintes maximales et les pointes de concentration de contraintes doivent être maintenues dans des limites sûres, - les calculs de confinement de la pression doivent utiliser les valeurs adéquates des propriétés du matériau, fondées sur des données démontrées, compte tenu des dispositions énoncées au point 4 ainsi que des facteurs de sécurité adéquats.

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Selon le cas, les caractéristiques du matériau à prendre en compte comprennent : - la limite d'élasticité, à 0,2 % ou, selon le cas, à 1,0 %, à la température de calcul, - la résistance à la traction, - la résistance en fonction du temps, c'est-à-dire la résistance au fluage, - les données relatives à la fatigue, - le module de Young (module d'élasticité), - le niveau adéquat de contrainte plastique, - la résistance à la flexion par choc, - la ténacité à la rupture, - des coefficients de joint appropriés doivent être appliqués aux caractéristiques des matériaux en fonction, par exemple, de la nature des essais non destructifs, des propriétés des assemblages de matériaux et des conditions de fonctionnement envisagées, - la conception doit tenir dûment compte de tous les mécanismes de dégradation raisonnablement prévisibles (notamment la corrosion, le fluage, la fatigue) correspondant à l'usage auquel l'équipement est destiné. Les instructions visées au point 3.4 doivent attirer l'attention sur les caractéristiques de la conception qui sont déterminantes pour la durée de vie de l'équipement telles que : - pour le fluage: le nombre théorique d'heures de fonctionnement à des températures déterminées, - pour la fatigue: le nombre théorique de cycles à des niveaux de contrainte déterminés, - pour la corrosion: la tolérance de corrosion théorique.

c) Stabilité

Lorsque l'épaisseur calculée ne permet pas d'obtenir une stabilité structurelle suffisante, il convient de prendre les mesures nécessaires pour y remédier, compte tenu des risques liés au transport et à la manutention.

2.2.4. Méthode expérimentale de conception

La conception de l'équipement peut être validée, en tout ou en partie, par un programme d'essais portant sur un échantillon représentatif de l'équipement ou de la famille d'équipements.

Le programme d'essais doit être clairement défini avant les essais et être accepté par l'organisme notifié chargé du module d'évaluation de la conception, lorsqu'il existe.

Ce programme doit définir les conditions d'essais et les critères d'acceptation et de refus. Les valeurs exactes des dimensions essentielles et des caractéristiques des matériaux constitutifs des équipements essayés doivent être relevées avant l'essai.

Le cas échéant, pendant les essais, les zones critiques de l'équipement sous pression doivent pouvoir être observées avec des instruments adéquats permettant de mesurer les déformations et les contraintes avec suffisamment de précision.

Le programme d'essai doit comprendre:

a) un essai de résistance à la pression, destiné à vérifier qu'à une pression garantissant une marge de sécurité définie par rapport à la pression maximale admissible, l'équipement ne présente pas de fuite significative ni de déformation excédant un seuil déterminé.

La pression d'essai doit être déterminée en tenant compte des différences entre les valeurs des caractéristiques géométriques et des matériaux mesurées dans les conditions d'essai et les valeurs admises pour la conception; elle doit aussi tenir compte de la différence entre les températures d'essai et de conception.

b) lorsque le risque de fluage ou de fatigue existe, des essais appropriés déterminés en fonction des conditions de service prévues pour l'équipement, par exemple: durée de service à des températures spécifiées, nombre de cycles à des niveaux de contrainte déterminés, etc.

c) lorsque c'est nécessaire, des essais complémentaires relatifs à d'autres facteurs d'environnement particuliers visés au point 2.2.1 tels que corrosion, agressions extérieures, etc.

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2.3. Dispositions visant à assurer la sécurité de la manutention et du fonctionnement

Le mode de fonctionnement des équipements sous pression doit exclure tout risque raisonnablement prévisible du fait de leur utilisation. Une attention particulière doit être apportée selon le cas, si approprié : - aux dispositifs de fermeture et d'ouverture, - aux émissions dangereuses provenant des soupapes de sûreté, - aux dispositifs d'interdiction d'accès physique tant que règne la pression ou le vide, - à la température de surface, en tenant compte de l'utilisation envisagée, - à la décomposition des fluides instables.

En particulier, les équipements sous pression munis d'obturateurs amovibles doivent être munis d'un dispositif automatique ou manuel permettant à l'utilisateur de s'assurer aisément que l'ouverture ne présente pas de danger. De plus, lorsque cette ouverture peut être manœuvrée rapidement, l'équipement sous pression doit être équipé d'un dispositif interdisant l'ouverture tant que la pression ou la température du fluide présentent un danger.

2.4. Moyens d'inspection

a) Les équipements sous pression doivent être conçus de telle sorte que toutes les inspections nécessaires à leur sécurité puissent être effectuées.

b) Il importe de prévoir des moyens permettant de déterminer l'état intérieur de l'équipement sous pression lorsque cela est nécessaire pour assurer la sécurité permanente de l'équipement, tels que des regards permettant d'avoir physiquement accès à l'intérieur de l'équipement de façon à ce que les inspections appropriées puissent être menées de manière sûre et ergonomique.

c) D'autres moyens de s'assurer que l'état de l'équipement sous pression est conforme aux exigences de sécurité peuvent être employés : - lorsqu'il est trop petit pour permettre l'accès physique à l'intérieur ou - lorsque l'ouverture de l'équipement sous pression risque d'en altérer la condition intérieure ou - lorsqu'il est prouvé que la substance qu'il contient ne présente pas de danger pour le matériau dont il est constitué et qu'aucun autre mécanisme de dégradation interne n'est raisonnablement prévisible.

2.5. Purge et ventilation

Des moyens adéquats de purge et de ventilation de l'équipement sous pression doivent être prévus au besoin : - pour éviter des phénomènes nocifs, tels que coups de bélier, effondrement sous l'effet du vide, corrosion et réactions chimiques incontrôlées. Tous les états de fonctionnement et d'essai, notamment des essais de pression, doivent être envisagés, - pour permettre le nettoyage, le contrôle et l'entretien en sécurité.

2.6. Corrosion et autres attaques chimiques

Au besoin, une surépaisseur ou une protection appropriée contre la corrosion ou contre d'autres attaques chimiques doivent être prévues, en tenant dûment compte de l'utilisation envisagée et raisonnablement prévisible.

2.7. Usure

Lorsque l'équipement risque d'être soumis à une érosion ou à une abrasion intense, il faut prendre des mesures appropriées pour : - minimiser ces effets par une conception appropriée, par exemple, en prévoyant des surépaisseurs, ou par l'utilisation de chemises intérieures ou de revêtements, - permettre le remplacement des pièces les plus touchées, - attirer l'attention, dans les instructions visées au point 3.4, sur les mesures à mettre en oeuvre pour que l'utilisation de l'équipement puisse se poursuivre sans danger.

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2.8. Ensembles

Les ensembles doivent être conçus de telle sorte que : - les éléments à assembler soient adaptés et fiables dans leurs conditions de service, - tous les éléments s'intègrent correctement et s'assemblent de manière appropriée.

2.9. Dispositions relatives au remplissage et à la vidange

Le cas échéant, les équipements sous pression doivent être conçus et être équipés des accessoires appropriés, ou prévus pour en être équipés, en vue de garantir un remplissage et une vidange sûrs, notamment en ce qui concerne les risques suivants:

a) lors du remplissage : - le surremplissage ou la surpression au regard notamment du taux de remplissage et de la tension de vapeur à la température de référence, - l'instabilité des équipements sous pression;

b) lors de la vidange: l'échappement incontrôlé du fluide sous pression;

c) tant lors du remplissage que lors de la vidange: les connexions et déconnexions présentant des risques.

2.10. Protection contre le dépassement des limites admissibles des équipements sous pression

Lorsque, dans des conditions raisonnablement prévisibles, les limites admissibles pourraient être dépassées, les équipements sous pression doivent être équipés ou prévus pour être équipés de dispositifs de protection adéquats, à moins que la protection ne soit assurée par d'autres dispositifs de protection intégrés dans l'ensemble.

Le dispositif adéquat ou la combinaison des dispositifs adéquats doit être déterminée en fonction des particularités de l'équipement ou de l'ensemble et de ses conditions de fonctionnement.

Les dispositifs de protection et leurs combinaisons comprennent :

a) les accessoires de sécurité tels que définis à l'article 1er point 2.1.3,

b) selon le cas, des dispositifs de contrôle appropriés, tels que des indicateurs ou des alarmes, permettant que soient prises, automatiquement ou manuellement, les dispositions visant à maintenir l'équipement sous pression à l'intérieur des limites admissibles.

2.11. Accessoires de sécurité

2.11.1. Les accessoires de sécurité doivent : - être conçus et construits de façon à être fiables et adaptés aux conditions de service prévues et à prendre en compte, s'il y a lieu, les exigences en matière de maintenance et d'essais des dispositifs, - être indépendants des autres fonctions à moins que leur fonction de sécurité ne puisse être affectée par les autres fonctions, - suivre les principes de conception appropriés pour obtenir une protection adaptée et fiable. Ces principes incluent notamment la sécurité positive, la redondance, la diversité et l'autocontrôle.

2.11.2. Dispositifs de limitation de la pression

Ces dispositifs doivent être conçus de manière que la pression ne dépasse pas de façon permanente la pression maximale admissible PS ; une surpression de courte durée est cependant admise conformément, lorsque cela est approprié, aux prescriptions du point 7.3.

2.11.3. Dispositifs de surveillance de la température

Ces dispositifs doivent avoir un temps de réaction adéquat pour des raisons de sécurité et compatible avec la fonction de mesure.

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2.12. Feu extérieur

Au besoin, les équipements sous pression doivent être conçus et, le cas échéant, être équipés des accessoires appropriés ou prévus pour en être équipés, pour satisfaire aux exigences relatives à la limitation des dommages en cas de feu externe, compte tenu, notamment, de l'utilisation à laquelle ils sont destinés.

3. Fabrication

3.1. Procédés de fabrication

Le fabricant doit veiller à la bonne exécution des dispositions prises au stade de la conception en appliquant les techniques et les méthodes appropriées, notamment en ce qui concerne les éléments figurant ci-après.

3.1.1. Préparation des composants

La préparation des composants (par exemple, le formage et le chanfreinage) ne doit pas engendrer de défauts, de fissures ou de modifications des propriétés mécaniques susceptibles de nuire à la sécurité de l'équipement sous pression.

3.1.2. Assemblages permanents

Les assemblages permanents et les zones adjacentes doivent être exempts de défauts de surface ou internes préjudiciables à la sécurité des équipements.

Les propriétés des assemblages permanents doivent correspondre aux propriétés minimales spécifiées pour les matériaux devant être assemblés, sauf si d'autres valeurs de propriétés correspondantes sont spécifiquement prises en compte dans les calculs de conception.

Pour les équipements sous pression, les assemblages permanents des parties qui contribuent à la résistance à la pression de l'équipement et les parties qui y sont directement attachées doivent être réalisés par du personnel qualifié au degré d'aptitude approprié et selon des modes opératoires qualifiés.

Les modes opératoires et le personnel sont approuvés pour les équipements sous pression des catégories II, III et IV par une tierce partie compétente qui est, au choix du fabricant : - un organisme notifié, - une entité tierce partie reconnue par un État membre comme prévu à l'article 13. Pour procéder à ces approbations, ladite tierce partie procède ou fait procéder aux examens et essais prévus dans les normes harmonisées appropriées ou à des examens et essais équivalents.

3.1.3. Essais non destructifs

Pour les équipements sous pression, les contrôles non destructifs des assemblages permanents doivent être effectués par un personnel qualifié au degré d'aptitude approprié. Pour les équipements sous pression des catégories III et IV, ce personnel doit avoir été approuvé par une entité tierce partie reconnue par un État membre en application de l'article 13.

3.1.4. Traitement thermique

Lorsqu'il existe un risque que le processus de fabrication modifie des propriétés du matériau dans une mesure qui compromettrait l'intégrité de l'équipement sous pression, un traitement thermique adapté doit être appliqué à l'étape appropriée de la fabrication.

3.1.5. Traçabilité

Des procédures adéquates doivent être établies et maintenues pour l'identification des matériaux des parties de l'équipement qui contribuent à la résistance à la pression par des moyens appropriés, depuis la réception, en passant par la production, jusqu'à l'essai final de l'équipement sous pression fabriqué.

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3.2. Vérification finale

Les équipements sous pression doivent être soumis à la vérification finale telle que décrite ci-après.

3.2.1. Examen final

Les équipements sous pression doivent être soumis à un examen final destiné à vérifier, visuellement et par contrôle des documents d'accompagnement, le respect des exigences de la directive. Il peut être tenu compte, en l'occurrence, des contrôles qui ont été effectués au cours de la fabrication. Pour autant que la sécurité le rende nécessaire, l'examen final est effectué à l'intérieur et à l'extérieur de toutes les parties de l'équipement, le cas échéant au cours du processus de fabrication (par exemple si l'inspection n'est plus possible au cours de l'examen final).

3.2.2. Épreuve

La vérification finale des équipements sous pression doit comprendre un essai de résistance à la pression qui prendra normalement la forme d'un essai de pression hydrostatique à une pression au moins égale, lorsque cela est approprié, à la valeur fixée au point 7.4.

Pour les équipements de catégorie I, fabriqués en série, cet essai peut être réalisé sur une base statistique.

Dans le cas où l'essai de pression hydrostatique est nocif ou ne peut pas être effectué, d'autres essais d'une valeur reconnue peuvent être réalisés. Pour les essais autres que l'essai de pression hydrostatique, des mesures complémentaires, telles que des contrôles non destructifs ou d'autres méthodes d'efficacité équivalente, doivent être mises en œuvre avant ces essais.

3.2.3. Examen des dispositifs de sécurité

Pour les ensembles, la vérification finale comprend également un examen des accessoires de sécurité destiné à vérifier que les exigences visées au point 2.10 ont été pleinement respectées.

3.3. Marquage et étiquetage

Outre le marquage « CE » visé à l'article 15, les informations suivantes doivent être fournies:

a) pour tous les équipements sous pression : - les nom et adresse ou un autre moyen d'identification du fabricant et, le cas échéant, de son mandataire établi dans la Communauté, - l'année de fabrication, - l'identification de l'équipement sous pression en fonction de sa nature, par exemple le type, l'identification de la série ou du lot, et le numéro de fabrication, - les limites essentielles maximales/minimales admissibles.

b) selon le type de l'équipement sous pression, des informations complémentaires nécessaires à la sécurité de l'installation, du fonctionnement ou de l'utilisation et, le cas échéant, de l'entretien et du contrôle périodique, telles que : - le volume V de l'équipement sous pression, exprimé en L, - la dimension nominale de la tuyauterie DN, - la pression d'essai PT appliquée, exprimée en bar, et la date, - la pression de début de déclenchement du dispositif de sécurité, exprimée en bar, - la puissance de l'équipement sous pression, exprimée en kw, - la tension d'alimentation, exprimée en V (volts), - l'usage prévu, - le taux de chargement, exprimé en kg/L, - la masse de remplissage maximale, exprimée en kg, - la tare, exprimée en kg, - le groupe de produits;

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c) le cas échéant, des avertissements apposés sur les équipements sous pression, qui attirent l'attention sur les erreurs d'utilisation mises en évidence par l'expérience.

Le marquage « CE » et les informations requises doivent être apposés sur les équipements sous pression ou sur une plaque solidement fixée sur ceux-ci, à l'exception des cas suivants : - s'il y a lieu, un document adéquat peut être utilisé pour éviter le marquage répété d'éléments individuels tels que des composants de tuyauterie, destinés au même ensemble. Cela s'applique au marquage « CE » et autres marquages et étiquetages visés à la présente annexe, - lorsque l'équipement sous pression est trop petit, par exemple pour les accessoires, l'information visée au point b) peut être indiquée sur une étiquette attachée à l'équipement sous pression, - une étiquette ou tout autre moyen adéquat peut être utilisé pour l'identification de la masse de remplissage et pour indiquer les avertissements visés au point c), pour autant qu'elle reste lisible pendant le laps de temps approprié.

3.4. Instructions de service

a) Lors de leur mise sur le marché, les équipements sous pression doivent être accompagnés en tant que de besoin d'une notice d'instructions destinée à l'utilisateur contenant toutes les informations utiles à la sécurité en ce qui concerne : - le montage, y compris l'assemblage de différents équipements sous pression, - la mise en service, - l'utilisation, - la maintenance, y compris les contrôles par l'utilisateur.

b) La notice d'instructions doit reprendre les informations apposées sur l'équipement sous pression en application du point 3.3, à l'exception de l'identification de la série, et doit être accompagnée, le cas échéant, de la documentation technique ainsi que des plans et schémas nécessaires à une bonne compréhension de ces instructions.

c) Le cas échéant, la notice d'instructions doit également attirer l'attention sur les dangers d'utilisation erronée conformément au point 1.3 et sur les caractéristiques particulières de la conception conformément au point 2.2.3.

4. Matériaux

Les matériaux entrant dans la fabrication des équipements sous pression doivent être adaptés à cette utilisation pendant la durée de vie prévue de ceux-ci, à moins que leur remplacement ne soit prévu.

Les matériaux de soudage et les autres matériaux d'assemblage ne doivent remplir que les obligations correspondantes des points 4.1, 4.2 a) et 4.3 premier alinéa de manière appropriée, à la fois individuellement et après leur mise en œuvre.

4.1. Les matériaux destinés aux parties sous pression doivent :

a) avoir des caractéristiques appropriées à l'ensemble des conditions de service raisonnablement prévisibles et des conditions d'essai, et notamment être suffisamment ductiles et tenaces. Le cas échéant, les caractéristiques de ces matériaux devront respecter les exigences prévues au point 7.5. En outre, une sélection adéquate des matériaux doit être en particulier effectuée de manière à prévenir une rupture fragile en cas de besoin; lorsque l'utilisation d'un matériau fragile s'impose pour des raisons particulières, des mesures appropriées doivent être prises;

b) avoir une résistance chimique suffisante contre le fluide contenu dans l'équipement sous pression; les propriétés chimiques et physiques nécessaires à la sécurité de fonctionnement ne doivent pas être altérées de manière significative au cours de la durée de vie prévue des équipements;

c) ne pas être significativement sensibles au vieillissement;

d) convenir aux méthodes de transformation prévues;

e) être choisis de façon à éviter des effets négatifs significatifs quand des matériaux différents sont assemblés

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4.2. a) le fabricant de l'équipement sous pression doit définir de manière appropriée les valeurs nécessaires pour les calculs de conception visés au point 2.2.3, ainsi que les caractéristiques essentielles des matériaux et de leur mise en œuvre visées au point 4.1;

b) le fabricant joint, dans la documentation technique, les éléments relatifs au respect des prescriptions de la directive relatives aux matériaux sous l'une des formes suivantes : - par l'utilisation de matériaux conformément aux normes harmonisées, - par l'utilisation des matériaux ayant fait l'objet d'une approbation européenne de matériaux pour équipements sous pression conformément à l'article 11, - par une évaluation particulière des matériaux.

c) Pour les équipements sous pression des catégories III et IV, l'évaluation particulière visée au troisième tiret du point b) est réalisée par l'organisme notifié en charge des procédures d'évaluation de la conformité de l'équipement sous pression.

4.3. Le fabricant de l'équipement doit prendre les mesures appropriées pour s'assurer que le matériau utilisé est conforme aux prescriptions requises. En particulier, des documents établis par le fabricant du matériau certifiant la conformité avec une prescription donnée doivent être obtenus pour tous les matériaux.

Pour les parties principales sous pression des équipements des catégories II, III et IV, cette attestation doit être un certificat avec contrôle spécifique sur produit.

Lorsqu'un fabricant de matériaux a un système d'assurance qualité approprié, certifié par un organisme compétent établi dans la Communauté et qui a fait l'objet d'une évaluation spécifique pour les matériaux, les attestations délivrées par le fabricant sont présumées donner la conformité avec les exigences correspondantes du présent point.

Exigences particulières pour certains équipements sous pression

Outre les exigences prévues aux sections 1 à 4, les exigences suivantes sont applicables aux équipements sous pression visés aux sections 5 et 6.

5. Equipements sous pression soumis à l'action de la flamme ou à un apport calorifique présentant un danger de surchauffe, visés à l'article 3 paragraphe 1

Font partie de cette catégorie d'équipements sous pression : - les générateurs de vapeur et d'eau surchauffée visés à l'article 3 paragraphe 1 point 1.2, tels que les chaudières à vapeur et à eau surchauffée à feu nu, les surchauffeurs et les resurchauffeurs, les chaudières de récupération de calories, les chaudières d'incinérateurs, les chaudières électriques à électrode ou à immersion et les autoclaves à pression, ainsi que leurs accessoires et, le cas échéant, leurs systèmes de traitement de l'eau d'alimentation, d'alimentation en combustible et - les appareils de chauffage à des fins industrielles utilisant d'autres fluides que la vapeur et l'eau surchauffée qui relèvent de l'article 3 point 1.1, tels que les dispositifs de chauffage pour les industries chimiques et autres industries comparables, les équipements sous pression pour le traitement des denrées alimentaires.

Ces équipements sous pression sont calculés, conçus et construits de façon à éviter ou à réduire les risques d'une perte de confinement significative due à la surchauffe. Il y a notamment lieu de veiller à ce que, selon le cas:

a) des dispositifs de protection appropriés soient fournis pour limiter des paramètres de fonctionnement tels l'apport et l'évacuation de chaleur et, s'il y a lieu, le niveau de fluide afin d'éviter tout risque de surchauffe localisée ou généralisée;

b) des points de prélèvement soient prévus lorsque nécessaire pour évaluer les propriétés du fluide afin d'éviter tout risque lié aux dépôts ou à la corrosion;

c) des dispositions appropriées soient prises pour supprimer les risques de dommages dus aux dépôts;

d) des moyens sûrs soient prévus pour l'évacuation de la chaleur résiduelle après l'arrêt;

e) des dispositions soient prévues pour éviter une accumulation dangereuse de mélanges inflammables de combustibles et d'air ou un retour de flamme.

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6. Tuyauterie au sens de l'article 3 point 1.3

La conception et la construction doivent garantir :

a) que le risque de surcharge due à des jeux excessifs ou à des forces excessives, par exemple au niveau des brides, des raccordements, des soufflets et des tuyaux flexibles, est contrôlé de manière adéquate par des moyens tels que supports, renforts, attaches, alignement et précontrainte;

b) que, dans les cas où il existe un risque de condensation à l'intérieur des tuyaux pour fluides gazeux, le drainage et l'élimination des dépôts dans les points bas sont prévus afin d'éviter les coups de bélier ou la corrosion;

c) que les dégâts potentiels provoqués par la turbulence et les tourbillons sont dûment pris en compte. Les dispositions pertinentes du point 2.7 sont applicables;

d) que le risque de fatigue dû aux vibrations dans les tuyaux est correctement pris en compte;

e) que, lorsque la tuyauterie contient des fluides du groupe 1, des moyens appropriés sont prévus pour isoler les tuyauteries d'expédition qui présentent des risques significatifs du fait de leur dimension;

f) que le risque de vidange intempestif est réduit au minimum; les points d'expédition doivent comporter, sur leur partie fixe, l'indication claire du fluide contenu;

g) que l'emplacement et le trajet des tuyauteries et des conduites souterraines sont au moins enregistrés dans la documentation technique afin de faciliter l'entretien, l'inspection ou la réparation en toute sécurité.

7. Exigences quantitatives particulières pour certains équipements sous pression

Les dispositions ci-après sont applicables en règle générale. Toutefois, lorsqu'elles ne sont pas appliquées, y compris dans les cas où les matériaux ne sont pas spécifiquement visés et où les normes harmonisées ne sont pas appliquées, le fabricant doit justifier de la mise en oeuvre de dispositions appropriées permettant d'obtenir un niveau de sécurité global équivalent.

La présente section fait partie intégrante de l'annexe I. Les dispositions fixées par la présente section complètent les exigences essentielles des sections 1 à 6, pour les équipements sous pression auxquelles elles s'appliquent.

7.1. Contraintes admissibles

7.1.1. Symboles

Re/t , limite d'élasticité, désigne la valeur à la température de calcul, selon le cas, de : - la limite supérieure d'écoulement pour un matériau présentant des limites inférieure et supérieure d'écoulement, - la limite conventionnelle d'élasticité à 1,0 % pour l'acier austénitique et l'aluminium non allié, - la limite conventionnelle d'élasticité à 0,2 % dans les autres cas.

Rm/20 désigne la valeur minimum de la résistance à la traction à 20 °C.

Rm/t désigne la résistance à la traction à la température de calcul

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7.1.2. La contrainte générale de membrane admissible pour des charges à prédominance statique et pour des températures se situant en dehors de la gamme où les phénomènes de fluage sont significatifs, ne doit pas être supérieure à la plus petite des valeurs ci-après, selon le matériau employé : - dans le cas de l'acier ferritique, y compris l'acier normalisé (acier laminé) et à l'exclusion des aciers à grain fin et des aciers qui ont subi un traitement thermique spécial, 2/3 de Re/t et 5/12 de Rm/20 , - dans le cas de l'acier austénitique : - si son allongement après rupture est supérieur à 30 %, 2/3 de Re/t - ou, alternativement, et si son allongement après rupture est supérieur à 35 %, 5/6 de Re/t et de Rm/t , - dans le cas de l'acier moulé non allié ou faiblement allié, 10/19 de Re/t et 1/3 de Rm/20 , - dans le cas de l'aluminium, 2/3 de Re/t , - dans le cas des alliages d'aluminium qui ne peuvent être trempés, 2/3 de Re/t et 5/12 de Rm/20 .

7.2. Coefficients de joints

Pour les joints soudés, le coefficient de joint doit être au plus égal à la valeur suivante : - pour les équipements faisant l'objet de contrôles destructifs et non destructifs permettant de vérifier que l'ensemble des joints ne présente pas de défauts significatifs: 1, - pour les équipements faisant l'objet de contrôles non destructifs par sondage: 0,85, - pour les équipements ne faisant pas l'objet de contrôles non destructifs autres qu'une inspection visuelle: 0,7.

En cas de besoin, le type de sollicitation et les propriétés mécaniques et technologiques du joint doivent également être pris en compte.

7.3. Dispositifs de limitation de pression, en particulier pour les récipients sous pression

La surpression momentanée visée au point 2.11.2 doit être limitée à 10 % de la pression maximale admissible.

7.4. Pression d'épreuve hydrostatique

Pour les récipients sous pression, la pression d'épreuve hydrostatique visée au point 3.2.2 doit être au moins égale à la plus élevée des valeurs suivantes : - la pression correspondant au chargement maximal que peut supporter l'équipement en service compte tenu de sa pression maximale admissible et de sa température maximale admissible, multipliée par le coefficient 1,25, ou - la pression maximale admissible multipliée par le coefficient 1,43.

7.5. Caractéristiques des matériaux

A moins que d'autres valeurs ne soient requises au titre d'autres critères qui doivent être pris en compte, un acier est considéré comme suffisamment ductile pour satisfaire au point 4.1 a) si son allongement après rupture dans un test de traction réalisé selon une procédure standard est au moins égal à 14 % et si son énergie de flexion par choc sur éprouvette ISO V est au moins égale à 27 J, à une température au plus égale à 20 °C, mais non supérieure à la plus basse température de fonctionnement prévue.

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Document n° 5

Arrêté du 15 mars 2000 relatif à l'exploitation des équipements sous pression

NOR: ECOI0000147A Version consolidée au 15 février 2017

Le secrétaire d'Etat à l'industrie,

Vu la directive 98/34/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 juin 1998 prévoyant une procédure d'information dans le domaine des normes et des réglementations techniques et des règles relatives aux services de la société de l'information ;

Vu la loi n° 571 du 28 octobre 1943 modifiée relative aux appareils à pression de vapeur employés à terre et aux appareils à pression de gaz employés à terre ou à bord des bateaux de navigation intérieure ;

Vu le décret du 2 avril 1926 modifié portant règlement sur les appareils à vapeur autres que ceux placés à bord des bateaux ;

Vu le décret du 18 janvier 1943 modifié portant règlement sur les appareils à pression de gaz ;

Vu le décret n° 99-1046 du 13 décembre 1999 relatif aux équipements sous pression ;

Vu l'arrêté du 24 mars 1978 modifié portant réglementation de l'emploi du soudage dans la construction et la réparation des appareils à pression ;

Vu l'avis de la commission centrale des appareils à pression en date du 6 octobre 1999 ;

Sur proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête

TITRE Ier : CHAMP D'APPLICATION ET DEFINITIONS.

Article 1

Les équipements sous pression tels que définis aux articles 2, 3 et 4 ci-après sont soumis aux dispositions des points II à VII de l'article 17 du décret du 13 décembre 1999 susvisé.

Le présent arrêté a également pour objet de préciser les équipements sous pression soumis aux opérations de contrôle prévues à l'article 18 du décret du 13 décembre 1999 susvisé et de fixer les règles particulières de réalisation de ces opérations de contrôle.

Article 2 • Modifié par Arrêté du 30 mars 2005, v. init.

Le présent arrêté est applicable aux équipements sous pression mentionnés à l'article 2 du décret du 13 décembre 1999 susvisé et dont les caractéristiques répondent aux dispositions des paragraphes 1 à 6 ci-après :

Paragraphe 1. Les récipients destinés à contenir un gaz du groupe 1 dont le produit PS.V est supérieur à 50 bar.l, à l'exception de ceux dont le volume V est au plus égal à un litre et la pression maximale admissible PS au plus égale à 200 bar ;

Paragraphe 2. Les récipients destinés à contenir un gaz du groupe 2 autre que la vapeur d'eau ou l'eau surchauffée, dont le produit PS. V est supérieur à 200 bar.l, à l'exception de ceux dont le volume V est au plus égal à un litre et la pression maximale admissible PS au plus égale à 1 000 bar, et de ceux dont la pression maximale admissible est au plus égale à : - 2,5 bar s'il s'agit d'appareils à couvercle amovible à fermeture rapide ; - 4 bar pour les autres récipients.

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Paragraphe 3. Les récipients de vapeur d'eau ou d'eau surchauffée dont le produit PS.V est supérieur à 200 bar.l, à l'exception de ceux dont le volume est au plus égal à un litre ;

Paragraphe 4. Les générateurs de vapeur dont le volume V est supérieur à 25 l ;

Paragraphe 5. Les tuyauteries destinées à contenir un gaz du groupe 1, dont la dimension nominale est supérieure à DN 100 ou dont le produit PS.DN est supérieur à 1 000 bar, à l'exception de celles dont la dimension nominale est au plus égale à DN 25 ;

Paragraphe 6. Les tuyauteries destinées à contenir un gaz du groupe 2, y compris la vapeur d'eau et l'eau surchauffée, dont la dimension nominale est supérieure à DN 100 et le produit PS.DN est supérieur à 3 500 bar.

Pour l'application du présent arrêté, les récipients sont classés en deux catégories, suivant qu'ils sont ou non installés à demeure. Sont considérés comme "fixes ceux qui ne sont pas déplacés durant le cours normal de leur service. Les autres sont qualifiés de "mobiles. Le présent arrêté n'est pas applicable aux équipements sous pression mentionnés aux points IV, V et VI de l'article 2 du décret du 13 décembre 1999 susvisé qui font l'objet de dispositions particulières, ni aux équipements standard cités au II a du même article.

Article 3 • Modifié par Arrêté du 30 mars 2005 - art. 1, v. init.

Certaines dispositions du présent arrêté s'appliquent aux accessoires sous pression installés sur des équipements sous pression mentionnés à l'article 2 ci-dessus. Pour l'application de ces dispositions, les accessoires sous pression doivent respecter les dispositions applicables soit aux tuyauteries, soit aux récipients. Toutefois, dans ce dernier cas, les accessoires sous pression dont le produit PS.V est au plus égal à 1 600 bar.l ou dont la pression maximale admissible PS n'excède pas 16 bar sont dispensés d'épreuve lors de la requalification périodique.

Article 4 • Modifié par Arrêté du 30 mars 2005 - art.1, v. init.

Le présent arrêté est applicable aux accessoires de sécurité destinés à la protection des équipements sous pression mentionnés à l'article 2 ci-dessus. Ces accessoires de sécurité sont soumis aux dispositions des titres II à VI du présent arrêté qui les concernent.

Article 5 • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Outre les définitions figurant à l'article 1er du décret du 13 décembre 1999 susvisé, les définitions suivantes sont applicables dans le cadre du présent arrêté :

Paragraphe 1. Par gaz, on entend un gaz, un gaz liquéfié, un gaz dissous sous pression, une vapeur, y compris la vapeur d'eau et l'eau surchauffée, ainsi qu'un liquide dont la tension de vapeur saturante, à la température maximale admissible, excède de plus de 0,5 bar la pression atmosphérique normale ;

Paragraphe 2. Par "générateur de vapeur, on entend tout équipement sous pression, assemblage d'équipements sous pression ou ensemble dans lequel de l'énergie thermique est apportée à un fluide, en vue de l'utilisation extérieure de l'énergie et éventuellement du fluide lui-même, lorsque sa température maximale admissible (TS) peut excéder 110 °C.

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Sont considérés comme fluides au sens de la présente définition :

- la vapeur d'eau ;

- l'eau surchauffée ;

- tout fluide caloporteur dont la température d'ébullition, sous la pression atmosphérique normale, est inférieure à 400 °C, et lorsque sa température peut excéder 120 °C, et que la pression effective de la vapeur produite ou susceptible de se produire peut excéder un bar ;

- tout mélange de vapeur d'eau ou d'eau surchauffée avec un autre fluide sous pression.

Est également considéré comme générateur de vapeur tout équipement sous pression, assemblage d'équipements sous pression ou ensemble comportant une ou plusieurs enceintes fermées, dans lesquels de l'eau est portée à une température supérieure à 110 °C sans que le fluide ne fasse l'objet d'une utilisation extérieure.

Par exception, un équipement sous pression, un assemblage d'équipements sous pression ou un ensemble ne sont pas considérés comme générateur de vapeur si l'énergie qu'ils reçoivent est apportée directement ou indirectement par un fluide provenant lui-même d'un générateur de vapeur.

Paragraphe 3. Par générateur de vapeur exploité sans présence humaine permanente , on entend tout générateur de vapeur dont l'exploitation n'est pas assurée par un personnel à poste fixe dans l'établissement où se trouve le générateur de vapeur et qui a la responsabilité de l'intervention immédiate sur les équipements du générateur de vapeur à tout moment en cas de nécessité. Les tâches complémentaires qui sont confiées à ce personnel le sont sous la responsabilité de l'exploitant qui doit vérifier qu'elles sont compatibles avec la mission prioritaire de sécurité du générateur de vapeur ;

Paragraphe 4. Par "appareil à couvercle amovible à fermeture rapide, on entend tout générateur de vapeur ou récipient comportant au moins un couvercle, un fond ou une porte amovible dont la fermeture ou l'ouverture est obtenue par une commande centralisée, sauf lorsqu'il s'agit de dispositif à fermeture autoclave ;

Paragraphe 5. Par exploitant, on entend le propriétaire d'un équipement sous pression, sauf convention contractuelle contraire ;

Paragraphe 6. Par expert, on entend la personne sous le contrôle de laquelle sont effectuées les opérations de requalification périodique définies au titre V du présent arrêté ;

Paragraphe 7. Par "agents chargés de la surveillance des appareils à pression, on entend les agents mentionnés au point II de l'article 17 du décret du 13 décembre 1999 susvisé ;

Paragraphe 7 bis. Par "service régional chargé de la surveillance des appareils à pression", on entend la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement ou, en Ile-de-France, la direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie ou, dans les départements et régions d'outre-mer, la direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement ou, pour les cas prévus à l'article 3 (§ 1) de la loi du 28 octobre 1943 susvisée, la division compétente de l'autorité de sûreté nucléaire ;

Paragraphe 8. Par "service inspection reconnu, on entend un service d'inspection reconnu au sens de l' article 19 du décret du 13 décembre 1999 susvisé ;

Paragraphe 9. Par organisme habilité , on entend, sauf précision contraire, un organisme indépendant habilité conformément au titre IV du décret du 13 décembre 1999 susvisé pour les activités mentionnées à l'article 18 de ce même texte ;

Paragraphe 10. Par "intervention, on entend toute réparation ou modification d'un équipement sous pression. Une intervention peut être importante, notable ou non notable.

Paragraphe 11. Par "modification, on entend tout changement apporté soit à l'équipement, soit à ses conditions d'exploitation lorsque ces dernières ne s'inscrivent pas dans les limites qui sont prévues par le fabricant.

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TITRE II : CONDITIONS D'INSTALLATION ET D'EXPLOITATION. Article 6

• Modifié par ARRÊTÉ du 4 décembre 2014 - art. 1

Les dispositions prévues au point IV de l'article 17 du décret du 13 décembre 1999 susvisé sont précisées comme suit :

Paragraphe 1. Les équipements sous pression doivent être installés et exploités de façon à respecter en permanence les dispositions applicables des points 2.3 à 2.5,2.9 à 2.11 et 5 de l'annexe 1 du décret du 13 décembre 1999 susvisé, ainsi que, le cas échéant, celles de la notice d'instructions prévue au point 3.4 de la même annexe.

Ils doivent être maintenus constamment en bon état et être vérifiés aussi souvent que nécessaire.

Paragraphe 2. Les générateurs de vapeur doivent être munis de tous les dispositifs de régulation et accessoires de sécurité nécessaires à leur fonctionnement dans de bonnes conditions de sécurité.

Ceux qui sont destinés à être exploités sans présence humaine permanente doivent respecter les prescriptions de toute norme, code ou cahier des charges reconnu par le ministre chargé de la sécurité industrielle lorsque la notice d'instructions établie par le fabricant pour le générateur tel qu'il est mis sur le marché ne prévoit pas explicitement ce mode d'exploitation.

Paragraphe 3. Pour les appareils à couvercle amovible à fermeture rapide, les dispositifs de sécurité interdisant l'ouverture des parties amovibles tant que subsiste de la pression à l'intérieur de l'équipement sous pression ou la mise sous pression de celui-ci si la partie amovible est mal assujettie doivent être maintenus constamment en bon état et vérifiés aussi souvent que nécessaire.

Paragraphe 4. Les tuyauteries doivent être installées et exploitées de telle sorte qu'elles respectent en permanence les dispositions applicables du paragraphe 6 de l'annexe 1 du décret du 13 décembre 1999 susvisé. Elles doivent en outre être repérées de façon à permettre leur identification tant en exploitation que lors de travaux de modification ou de réparation.

Paragraphe 5. Les accessoires de sécurité doivent être dimensionnés en fonction des conditions de service et des processus industriels mis en oeuvre dans les équipements sous pression qu'ils protègent.

La technologie retenue pour ces accessoires ainsi que leur position sur les installations doivent être compatibles avec les produits contenus dans les équipements sous pression qu'ils protègent. Ils ne doivent pas en particulier pouvoir être endommagés par des produits toxiques, corrosifs ou inflammables.

Les mesures nécessaires doivent être prises pour que l'échappement du fluide éventuellement occasionné par leur fonctionnement ne présente pas de danger.

Les conditions de leur installation ne doivent pas faire obstacle à leur fonctionnement, à leur surveillance ou à leur maintenance.

Paragraphe 6. L'exploitant doit disposer du personnel nécessaire à l'exploitation, à la surveillance et à la maintenance des équipements sous pression. Il doit fournir à ce personnel tous les documents utiles à l'accomplissement de ces tâches.

Paragraphe 7. En cas de chômage des installations, l'exploitant prend toutes les dispositions de conservation nécessaires au maintien en bon état de marche des équipements sous pression et assure les opérations de surveillance correspondantes.A défaut, la remise en service est subordonnée au résultat favorable d'une requalification périodique des équipements sous pression concernés.

Paragraphe 8. La pose de système d'obturation de fuites en marche peut être effectuée dans le cadre d'un guide approuvé par le ministre chargé de la sécurité industrielle, après avis de la Commission centrale des appareils à pression.

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NOTA :

Conformément à l'article 6 de l'arrêté du 4 décembre 2014, les présentes dispositions entrent en vigueur au 1er janvier 2015. Toutefois, les équipements en service au 1er juin 2015 :

- ne sont pas soumis aux dispositions de l'arrêté du 15 mars 2000 susvisé si l'exploitant justifie qu'ils ne l'étaient pas avant cette date ;

- bénéficient des périodicités de suivi en exploitation précédentes, jusqu'à l'échéance de leur prochaine requalification périodique, s'ils y étaient soumis avant cette date.

Article 7

Les dispositions prévues au point V de l'article 17 du décret du 13 décembre 1999 susvisé sont complétées comme suit :

a) Si les assemblages sont permanents, ils doivent :

- être réalisés selon les dispositions du point 3.1.2 de l'annexe 1 du décret du 13 décembre 1999 susvisé ;

- faire l'objet au minimum d'un examen visuel et, en tant que de besoin, d'essais non destructifs adaptés en nature et étendue et mis en oeuvre selon les dispositions du point 3.1.3 de l'annexe 1 du décret du 13 décembre 1999 susvisé.

b) Si les assemblages sont de type non permanent, les joints utilisés doivent être adaptés au processus industriel et aux produits mis en oeuvre.

L'étanchéité de ces assemblages doit être vérifiée au plus tard lors de la mise en service et constatée lorsque le processus industriel est devenu opérationnel, et après toute intervention susceptible de les affecter.

Article 8

Le personnel chargé de la conduite d'équipements sous pression doit être informé et compétent pour surveiller et prendre toute initiative nécessaire à leur exploitation sans danger.

Pour les équipements sous pression répondant aux critères de l'article 15 (paragraphe 1) du présent arrêté, ce personnel doit être formellement reconnu apte à cette conduite par leur exploitant et périodiquement confirmé dans cette fonction.

Article 9 • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Pour les équipements sous pression fixes, les informations prévues au point II de l'article 17 du décret du 13 décembre 1999 susvisé doivent comprendre au moins les éléments suivants :

a) Dossier descriptif :

Ce dossier doit comprendre :

- soit l'état descriptif ainsi que le dernier procès-verbal ou certificat d'épreuve ou compte rendu d'essai hydraulique ou la dernière attestation de requalification périodique, si l'équipement sous pression a été construit selon les dispositions des décrets du 2 avril 1926 ou du 18 janvier 1943 susvisés ;

- soit, si l'équipement sous pression ou l'ensemble a été fabriqué conformément aux dispositions du décret du 13 décembre 1999 susvisé, la déclaration de conformité et, le cas échéant, la notice d'instructions, la dernière attestation de requalification périodique, ainsi que les documents techniques, plans et schémas nécessaires à une bonne compréhension de ces instructions.

Ce dossier doit permettre en outre d'identifier les accessoires de sécurité mentionnés à l'article 26 du présent arrêté et de connaître les paramètres de leur réglage..

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b) Dossier à constituer lors de l'exploitation des équipements sous pression :

Pour les équipements sous pression répondant aux critères de l'article 15 (paragraphe 1) du présent arrêté, l'exploitant doit tenir à jour un dossier dans lequel sont consignées toutes les opérations ou interventions datées relatives aux contrôles, inspections et requalifications périodiques, aux incidents, aux réparations et modifications. Ce dossier est tenu à la disposition des agents chargés de la surveillance des appareils à pression, qui peuvent le consulter à tout moment.

c) Transmission des documents :

Tous les documents cités ci-dessus sont transmis au nouvel exploitant lors des changements de site ou de propriétaire dans les mêmes conditions que les équipements sous pression concernés.

Article 9 bis • Modifié par Arrêté du 25 juin 2012 - art. 2

Pour les équipements sous pression fixes l'exploitant tient à jour une liste des récipients, des générateurs de vapeur et des tuyauteries soumis aux dispositions du présent arrêté. Cette liste indique, pour chaque équipement, sa catégorie au sens de l'arrêté ministériel du 21 décembre 1999 relatif à la classification et à l'évaluation de la conformité des équipements sous pression, la nature, la périodicité et les dates de réalisation des inspections périodiques et des requalifications périodiques, et précise les équipements soumis à réévaluation périodique.

L'exploitant tient cette liste à la disposition des agents chargés de la surveillance des appareils à pression.

TITRE III : INSPECTIONS PERIODIQUES.

• Article 10

• Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Paragraphe 1. Pour les équipements sous pression répondant aux critères des articles 2,3 et 4 ci-avant, les opérations de surveillance mentionnées au point III de l'article 17 du décret du 13 décembre 1999 susvisé comprennent au minimum des inspections périodiques.

L'inspection périodique a pour objet de vérifier que l'état de l'équipement sous pression lui permet d'être maintenu en service avec un niveau de sécurité compatible avec les conditions d'exploitation prévisibles.

L'inspection périodique est réalisée sous la responsabilité de l'exploitant, par une personne compétente désignée à cet effet, apte à reconnaître les défauts susceptibles d'être rencontrés et à en apprécier la gravité.

Le préfet peut récuser la personne ayant procédé à l'inspection périodique s'il estime qu'elle ne satisfait pas aux conditions énoncées à l'alinéa précédent.

Paragraphe 2. Toute inspection périodique donne lieu à l'établissement d'un compte rendu mentionnant les résultats de tous les essais et contrôles qui ont été effectués.

Ce compte rendu est daté et signé par la personne qui a procédé à l'inspection périodique. Si une personne compétente s'est substituée à l'exploitant en application du paragraphe 1 ci-avant, l'exploitant doit en outre dater et signer le compte rendu d'inspection périodique dans le cas où celle-ci a donné lieu à une ou plusieurs observations.

Paragraphe 3.L'inspection périodique a lieu aussi souvent que nécessaire, l'intervalle entre deux inspections périodiques ne pouvant dépasser :

- douze mois pour les bouteilles pour appareils respiratoires utilisées pour la plongée subaquatique ainsi que pour les récipients mobiles en matériaux autres que métalliques, sauf si ces derniers font l'objet d'essais de contrôle du vieillissement en service réalisés conformément à un cahier des charges approuvé par le ministre chargé de la sécurité industrielle, après avis de la Commission centrale des appareils à pression, auquel cas l'intervalle entre deux inspections périodiques est porté au plus à quarante mois ;

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-dix-huit mois pour les générateurs de vapeur, les appareils à couvercle amovible à fermeture rapide et les récipients à pression de vapeur d'eau ou d'eau surchauffée bénéficiant des dispositions du dernier alinéa du paragraphe 2 de l'article 25 ci-après ;

- quarante mois pour les autres récipients sous pression.

Si l'état d'un équipement sous pression le justifie, l'exploitant doit réduire cet intervalle.

Les équipements sous pression mobiles doivent en outre être vérifiés extérieurement avant chaque remplissage.

Les tuyauteries font l'objet d'inspections dont la nature et la périodicité sont précisées dans un programme de contrôle établi par l'exploitant dans l'année qui suit leur mise en service.

Ce programme est joint au dossier d'exploitation prévu par le b de l'article 9 ci-avant.

Par exception, les extincteurs ne sont pas assujettis à la périodicité fixée ci-avant.

Paragraphe 4. Par exception aux dispositions du présent titre, pour les équipements sous pression surveillés par un service inspection reconnu, la nature et la périodicité des inspections périodiques sont définies dans des plans d'inspection établis selon des guides professionnels approuvés par le ministre chargé de la sécurité industrielle, après avis de la Commission centrale des appareils à pression. Ces plans d'inspection sont tenus à la disposition des agents chargés de la surveillance des appareils à pression. Pour les appareils à couvercle amovible à fermeture rapide et les générateurs de vapeur exploités sans présence humaine permanente, les vérifications des accessoires et dispositifs de sécurité décrites à l'article 12 sont toutefois réalisées par un organisme habilité selon les périodicités mentionnées à l'article 10 (§ 3).

Paragraphe 5. Sur la demande de l'exploitant, justifiée par des éléments probants sur le maintien du niveau de sécurité des équipements sous pression concernés, le préfet peut accorder des aménagements à l'intervalle maximum entre inspections périodiques prévu au paragraphe 3 ci-dessus.

Article 11 • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Paragraphe 1. L'inspection périodique comprend : une vérification extérieure, un examen des accessoires de sécurité et des investigations complémentaires en tant que de besoin. Elle porte sur toutes les parties visibles après exécution de toutes mises à nu et démontage de tous les éléments amovibles.

Paragraphe 2. L'inspection périodique d'un équipement sous pression doit être conduite en tenant compte de la nature des dégradations susceptibles d'avoir une incidence sur la sécurité de son exploitation et, le cas échéant, des indications figurant dans la notice d'instructions fournie par le fabricant.

Dans le cas où l'exception du point VI de l'article 17 du décret du 13 décembre 1999 susvisé s'applique, l'inspection périodique peut être effectuée sans que soit pris en compte l'ensemble des dispositions de la notice d'instructions, si cette inspection périodique est effectuée par un organisme habilité ou par un service inspection reconnu.

Paragraphe 3. S'il s'agit d'équipements sous pression fixes répondant aux critères de l'article 15 (Paragraphe 1) du présent arrêté, l'inspection périodique prendra également en compte le contenu du dossier prévu à l'article 9 b ci-avant.

Paragraphe 4. Pour les récipients, l'inspection périodique comporte en outre une vérification intérieure sauf lorsque l'exploitant peut garantir que ces récipients ont été continûment remplis d'un fluide dont les caractéristiques sont telles qu'aucun phénomène de dégradation (corrosion, érosion, abrasion,...) ne peut survenir.

Dans ce cas, la dispense de vérification intérieure doit avoir été préalablement accordée par le préfet sur la base de justifications appropriées fournies par l'exploitant et d'un avis d'un organisme habilité ou du service inspection reconnu de l'exploitant. Ces documents sont joints au dossier prévu à l'article 9 du présent arrêté.

Par exception, les extincteurs ne sont pas assujettis à l'obligation de vérification intérieure définie ci-avant.

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Paragraphe 5. Pour les générateurs de vapeur, l'inspection périodique comporte en outre une vérification intérieure.

Paragraphe 6. En application du point VIII de l'article 17 du décret du 13 décembre 1999 susvisé, pour les équipements sous pression revêtus extérieurement et/ou intérieurement, ainsi que pour les équipements sous pression munis d'un garnissage intérieur, dont l'inspection périodique est effectuée par un organisme habilité, la nature et l'étendue des investigations doivent être définies dans des procédures de contrôle qui tiennent compte des conditions d'exploitation, de maintenance et d'environnement de chaque type d'équipement sous pression.

Ces procédures de contrôle sont établies par un ou plusieurs organismes habilités et sont tenues à la disposition des agents chargés de la surveillance des appareils à pression.

Toute situation entraînant la mise à nu complète ou partielle de la paroi d'un équipement sous pression sera mise à profit pour procéder à son examen.

Paragraphe 7. Le préfet peut accorder des aménagements aux vérifications de l'inspection périodique définies aux paragraphes ci-dessus sur la base d'éléments justifiant le maintien du niveau de sécurité de l'équipement sous pression.

Article 12 • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

En application des dispositions prévues au point VIII de l'article 17 du décret du 13 décembre 1999 susvisé, et nonobstant celles de l'article 10 (paragraphe 3) du présent arrêté, les appareils à couvercle amovible à fermeture rapide et les générateurs de vapeur exploités sans présence humaine permanente font l'objet d'une vérification initiale en marche et d'inspections périodiques effectuées, dans leur intégralité, par un organisme habilité à cet effet dans les conditions suivantes :

1. Une vérification limitée à un examen visuel des parties accessibles sans aucun démontage et à un examen des accessoires et dispositifs de sécurité doit être effectuée au cours du troisième trimestre qui suit la mise en service de l'équipement. Elle est effectuée sans interrompre le fonctionnement de l'équipement et n'est pas prise en compte pour déterminer l'échéance de l'inspection périodique suivante. Un compte rendu de cette vérification est établi dans les mêmes conditions que celles prévues par l'article 10 (paragraphe 2) ci-avant.

2. Outre les éléments mentionnés aux articles 10 et 11 ci-avant, l'inspection périodique porte également sur le fonctionnement des accessoires et dispositifs de sécurité mentionnés à l'article 6 (paragraphe 3) du présent arrêté pour les appareils à couvercle amovible à fermeture rapide et sur :

- la vérification des dispositifs de régulation ;

- l'état et le fonctionnement des accessoires de sécurité définis dans les normes, codes ou cahiers des charges mentionnés à l'article 6 (paragraphe 2) ci-avant ;

- l'organisation de la surveillance retenue et sa mise en oeuvre ;

- la qualification du personnel qui y est affecté, pour les générateurs de vapeur exploités sans présence humaine permanente. Certaines de ces vérifications doivent être effectuées pendant le fonctionnement de l'équipement si aucune disposition n'a été prévue pour les réaliser à l'arrêt.

3. Dans le cas où une altération du niveau de sécurité est mise en évidence lors de la vérification initiale en marche ou lors de l'inspection périodique, le compte rendu correspondant est notifié à l'exploitant. L'exploitation de l'équipement sous pression est alors subordonnée au résultat favorable d'un nouveau contrôle réalisé par le même organisme dans les mêmes conditions, mais dont la portée peut être limitée aux seules parties concernées par les non-conformités.

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Article 13 • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Les équipements sous pression maintenus sous atmosphère de butane et propane commercial ou d'autres gaz mentionnés par une décision du ministre chargé de la sécurité industrielle, prise après avis de la Commission centrale des appareils à pression, sont dispensés de vérification intérieure. Dans le cas où le maintien sous une telle atmosphère est interrompu, ils doivent faire l'objet d'une visite intérieure préalablement à leur remise en service, si la précédente vérification intérieure a été faite depuis plus de quarante mois.

Article 14 • Modifié par Arrêté du 30 mars 2005, v. init.

En application du point III de l'article 17 du décret du 13 décembre 1999 susvisé, l'exploitant doit tenir compte des remarques formulées lors des inspections périodiques ou de la vérification initiale. Il doit retirer du service tout équipement sous pression dont le niveau de sécurité est altéré de manière telle qu'il soit devenu dangereux.TITRE IV : DECLARATIONS ET CONTROLES DE MISE EN SERVICE.

• Article 15

• Modifié par ARRÊTÉ du 13 janvier 2015 - art. 8

Paragraphe 1. Les équipements sous pression suivants sont soumis à la déclaration de mise en service prévue à l'article 18 du décret du 13 décembre 1999 susvisé :

- Les récipients sous pression de gaz dont la pression maximale admissible PS est supérieure à 4 bar et dont le produit pression maximale admissible par le volume est supérieur à 10 000 bar.l ;

- Les tuyauteries dont la pression maximale admissible PS est supérieure à 4 bar appartenant à une des catégories suivantes :

a) Tuyauteries de gaz du groupe 1 dont la dimension nominale est supérieure à DN 350 ou dont le produit PS.DN est supérieur à 3 500 bar, à l'exception de celles dont la dimension nominale est au plus égale à DN 100;

b) Tuyauteries de gaz de groupe 2 dont la dimension nominale est supérieure à DN 250, à l'exception de celles dont le produit PS.DN est au plus égal à 5 000 bar ;

- Les générateurs de vapeur appartenant au moins à une des catégories suivantes :

a) Générateurs de vapeur dont la pression maximale admissible PS est supérieure à 32 bar ;

b) Générateurs de vapeur dont le volume est supérieur à 2 400 l ;

c) Générateurs de vapeur dont le produit PS.V excède 6 000 bar.l ;

- Tous les appareils à couvercle amovible à fermeture rapide fixes soumis aux dispositions du présent arrêté.

Paragraphe 2. Parmi les équipements sous pression, mentionnés au Paragraphe 1 ci-avant, les équipements suivants sont soumis au contrôle de mise en service prévu à l'article 18 du décret du 13 décembre 1999 susvisé :

- les générateurs de vapeur ;

- appareils à couvercle amovible à fermeture rapide.

La déclaration auprès du préfet s'effectue par l'intermédiaire du téléservice https://lune.application.developpement-durable.gouv.fr.

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Article 16

Pour les équipements sous pression mentionnés à l'article 15 (Paragraphe 1) ci-avant, la documentation technique prévue au point 1.3 (Déclaration de mise en service) de l'annexe 3 du décret du 13 décembre 1999 susvisé doit décrire les principes et moyens retenus par l'exploitant pour respecter les exigences du titre II du présent arrêté.

Article 17 • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Paragraphe 1. Pour les équipements sous pression mentionnés à l'article 15 (paragraphe 2) ci-avant, outre les éléments mentionnés au point 2 de l'annexe 3 du décret du 13 décembre 1999 susvisé, l'organisme habilité vérifie lors du contrôle de mise en service le respect des dispositions prévues par le titre II du présent arrêté et s'assure en particulier :

- que l'équipement n'a pas subi d'endommagement au cours de son transport ;

- qu'il est muni des accessoires de sécurité prévus par le fabricant ;

- que l'exploitant dispose des dossiers définis par l'article 9 ci-avant.

Ce contrôle porte en outre, suivant les catégories d'équipements, sur les points suivants :

a) Générateurs de vapeur :

Si l'équipement sous pression est destiné à être exploité avec une présence humaine permanente :

- les dispositions prises pour protéger le personnel des émissions de vapeur susceptibles d'être rejetées par les accessoires de sécurité ;

- la qualification du personnel ;

- l'organisation mise en place par l'exploitant dans le cas où la présence humaine permanente est assurée à partir d'un local voisin ou mitoyen.

Si l'équipement sous pression est destiné à être exploité sans présence humaine permanente, le respect des prescriptions de l'article 6 (paragraphe 2) ci-avant.

b) Appareils à couvercle amovible à fermeture rapide :

-la qualification du personnel en charge de l'exploitation de ces récipients ;

- l'existence de consignes de sécurité affichées à proximité de ces récipients.

Paragraphe 2.A l'issue du contrôle de mise en service ou, le cas échéant, de la réalisation des actions correctives qui auront pu être demandées, l'organisme qui a procédé à ce contrôle appose la date de fin du contrôle suivie de la marque de son poinçon au voisinage des autres inscriptions réglementaires. Il délivre au propriétaire une attestation qui doit être jointe au dossier mentionné à l'article 9 b de l'équipement sous pression concerné.

Paragraphe 3.L'exploitant adresse un exemplaire de cette attestation, ainsi que la déclaration prévue au point 1 de l'annexe 3 du décret du 13 décembre 1999, au chef du service régional chargé de la surveillance des appareils à pression avant la mise en service de l'équipement sous pression.

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Article 18 • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Nonobsant les dispositions de l'article 15 (paragraphe 1 et 2) ci-avant, les familles d'équipements sous pression suivantes peuvent bénéficier de la disposition prévue au point 1.4 de l'annexe 3 du décret du 13 décembre 1999 susvisé :

-les récipients fixes de gaz de pétrole liquéfiés dits " petits vracs ;

-d'autres catégories d'équipements, dont la liste sera précisée par décision du ministre chargé de la sécurité industrielle, après avis de la Commission centrale des appareils à pression.

Dans ce cas, la déclaration peut ne pas mentionner le lieu d'installation mentionné au point 1.2 de l'annexe 3 du décret du 13 décembre 1999 susvisé. Toutefois, cette information est tenue à la disposition des agents chargés de la surveillance des appareils à pression.

La documentation technique prévue par le point 1.3 de la même annexe 3 peut être commune à plusieurs familles d'équipements sous pression similaires.

Cette déclaration peut être effectuée une fois par an. Dans ce cas, elle est adressée au ministre chargé de la sécurité industrielle avant le 31 mars de l'année qui suit la mise en service de ces équipements sous pression.

Dans le cas où l'installation de ces équipements sous pression aurait été réalisée conformément à un cahier des charges approuvé par le ministre chargé de la sécurité industrielle, après avis de la commission centrale des appareils à pression, la documentation technique mentionnée au point 1.3 de l'annexe 3 du décret du 13 décembre 1999 susvisé peut être remplacée par une attestation de conformité à ce cahier des charges.

Article 19 • Modifié par Arrêté du 30 mars 2005, v. init.

La déclaration mentionnée au premier paragraphe de l'article 15 et, le cas échéant, le contrôle mentionné au second paragraphe du même article sont également requis en cas de modification notable ou de nouvelle installation en dehors de l'établissement dans lequel un équipement sous pression était précédemment utilisé.TITRE V : REQUALIFICATIONS PERIODIQUES.

• Article 20

• Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Les récipients et les générateurs de vapeur mentionnés à l'article 2 ci-avant ainsi que les tuyauteries mentionnées à l'article 15 ci-avant doivent faire l'objet de la requalification périodique prévue à l'article 18 du décret du 13 décembre 1999 susvisé.

Toutefois, les extincteurs dont la pression maximale admissible PS est au plus égale à 30 bar ne sont pas soumis à cette obligation.

Les modalités d'application du contrôle statistique prévu par le point 3.4 de l'annexe 3 du décret du 13 décembre 1999 susvisé sont précisées par une décision du ministre chargé de la sécurité industrielle, après avis de la Commission centrale des appareils à pression.

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Article 21 • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Par exception aux dispositions du présent titre, la nature et la périodicité des requalifications périodiques des équipements sous pression surveillés par un service inspection reconnu sont définies dans des plans d'inspection établis selon des guides professionnels approuvés par le ministre chargé de la sécurité industrielle, après avis de la commission centrale des appareils à pression. Ces plans d'inspection sont tenus à la disposition des agents chargés de la surveillance des appareils à pression.

Article 22

Paragraphe 1.L'intervalle maximal entre deux requalifications périodiques est fixé à :

-deux ans pour les bouteilles pour appareils respiratoires utilisées pour la plongée subaquatique ainsi que pour les récipients mobiles en matériaux autres que métalliques ;

-trois ans pour les récipients ou tuyauteries contenant les fluides suivants lorsque ceux-ci ne peuvent être exempts d'impuretés corrosives : fluor, fluorure de bore, fluorure d'hydrogène, trichlorure de bore, chlorure d'hydrogène, bromure d'hydrogène, dioxyde d'azote, chlorure de carbonyle (ou phosgène), sulfure d'hydrogène ;

-cinq ans pour les récipients ou tuyauteries contenant un fluide toxique (toxicité aiguë par voie orale : catégories 1 et 2, toxicité aiguë par voie cutanée : catégories 1 et 2, toxicité aiguë par inhalation : catégories 1, 2 et 3, ou toxicité spécifique pour certains organes cibles - exposition unique : catégorie 1), ou un fluide corrosif vis-à-vis des parois de l'équipement sous pression ;

-cinq ans pour les bouteilles pour appareils respiratoires utilisées pour la plongée subaquatique dont l'inspection périodique a été effectuée au moins annuellement dans les conditions définies par la circulaire TIV 864-1 de la Fédération française d'études et de sports sous-marins, par la circulaire 595/A du Syndicat national des entrepreneurs de travaux immergés ou par une décision du ministre chargé de la sécurité industrielle prise après avis de la Commission centrale des appareils à pression ainsi que pour les récipients mobiles enmatériaux autres que métalliques ayant fait l'objet des essais de contrôle du vieillissement mentionnés au premier tiret de l'article 10 (§ 3) ci-avant ;

-à l'occasion du premier rechargement effectué plus de cinq ans après la requalification précédente pour les extincteurs soumis à une pression de plus de 30 bar, sans que ce délai entre deux requalifications périodiques puisse excéder dix ans ;

-dix ans pour les autres récipients ou tuyauteries ainsi que pour les générateurs de vapeur.

Paragraphe 2. La requalification périodique d'un équipement sous pression fixe doit être renouvelée lorsque celui-ci fait l'objet à la fois d'une installation dans un autre établissement et d'un changement d'exploitant.

Paragraphe 3. Le préfet peut accorder, sur présentation par l'exploitant d'éléments probants justifiant du maintien du niveau de sécurité de l'équipement sous pression, des aménagements aux intervalles mentionnés au paragraphe 1 ci-dessus.

NOTA :

Conformément à l'article 6 de l'arrêté du 4 décembre 2014, les présentes dispositions entrent en vigueur au 1er juin 2015. Toutefois, les équipements en service à cette date :

- ne sont pas soumis aux dispositions de l'arrêté du 15 mars 2000 susvisé si l'exploitant justifie qu'ils ne l'étaient pas avant cette date ;

- bénéficient des périodicités de suivi en exploitation précédentes, jusqu'à l'échéance de leur prochaine requalification périodique, s'ils y étaient soumis avant cette date.

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Article 23 • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Paragraphe 1. La requalification périodique porte à la fois sur l'équipement sous pression, les accessoires de sécurité et les accessoires sous pression qui lui sont associés. Elle nécessite généralement l'arrêt de l'équipement concerné.

Paragraphe 2. La requalification périodique d'un équipement sous pression comprend les opérations suivantes :

-l'inspection de l'équipement sous pression ;

-l'épreuve hydraulique de l'équipement sous pression ;

-la vérification des accessoires de sécurité associés à l'équipement sous pression concerné, sauf dispositions contraires mentionnées ci-après.

Toutefois, sont dispensés d'épreuve hydraulique les tuyauteries, leurs accessoires de sécurité et accessoires sous pression ainsi que les récipients contenant des fluides autres que la vapeur d'eau ou l'eau surchauffée dont la pression maximale admissible ou la pression maximale en service est au plus égale à 4 bar.

Paragraphe 3. La requalification périodique comprend également une réévaluation périodique de l'équipement, pour un équipement répondant à l'ensemble des critères suivants :

-équipement installé dans un établissement comportant au moins une installation figurant sur la liste prévue au IV de l'article L. 515-8 du code de l'environnement ;

-équipement susceptible d'être affecté par l'un au moins des mécanismes d'endommagement récurrents suivants : fatigue mécanique, fatigue thermique, fluage ou attaque par hydrogène à chaud. Ces mécanismes sont retenus par l'exploitant sur la base des analyses effectuées lors de la conception de l'équipement, de la prise en compte du retour d'expérience et de son comportement dans les conditions normales de service (y compris les conditions transitoires) ;

-équipement dont la perte de confinement conduit à délimiter, à l'extérieur de l'établissement, une zone des dangers graves pour la vie humaine en application de l' arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l'évaluation et à la prise en compte de la probabilité d'occurrence, de la cinétique, de l'intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation.

Paragraphe 4. Les opérations de requalification périodique sont effectuées par un expert d'un organisme habilité ou, pour les équipements n'entrant pas dans le champ d'application de l'article 23 (§ 3), par un expert d'un service inspection reconnu autorisé à cet effet et disposant de procédures conformes à un guide professionnel approuvé par le ministre chargé de la sécurité industrielle après avis de la commission centrale des appareils à pression.

Les établissements dans lesquels sont effectués tout ou partie des opérations de la requalification périodique de séries d'équipements sous pression et qui disposent d'un système d'assurance de la qualité approprié peuvent effectuer lesdites opérations dans les conditions prévues par l'annexe 2 au présent arrêté.

Paragraphe 5. Les opérations de requalification périodique font l'objet d'une attestation rédigée et signée par l'expert sous le contrôle duquel ces opérations ont été effectuées. Sont joints à cette attestation les comptes rendus détaillés des opérations de contrôle effectuées en application des articles 24,25 et 26 ci-après.

Cette attestation est transmise à l'exploitant ou au responsable de l'établissement auquel la responsabilité des opérations a été confiée.

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Paragraphe 6. Si cette attestation mentionne que le niveau de sécurité de l'équipement sous pression est altéré et ne permet pas sa remise en service, l'expert surseoit à l'apposition des marques prévues par l'article 27 ci-après et en rend compte au chef du service régional chargé de la surveillance des appareils à pression dans un délai maximal de cinq jours ouvrés. Cette attestation est notifiée à l'exploitant ou au responsable de l'établissement cité au § 5 ci-avant sous pli recommandé avec avis de réception. Si, pour être maintenu en service, l'équipement sous pression fait l'objet d'une intervention notable, celle-ci doit être effectuée conformément aux dispositions du titre VI ci-après. Dans les autres cas, l'exploitant doit prendre les dispositions nécessaires pour remettre l'équipement sous pression à un niveau de sécurité acceptable et faire connaître, avant sa remise en service, les dispositions retenues à l'organisme habilité si l'expert qui est intervenu pour la requalification périodique appartient à un tel organisme, ou sinon au chef du service régional chargé de la surveillance des appareils à pression, qui statue.

Paragraphe 7. Des décisions, prises après avis de la commission centrale des appareils à pression, peuvent prévoir que l'épreuve hydraulique soit remplacée par un autre essai de résistance sous pression permettant de vérifier que l'équipement sous pression peut supporter avec un coefficient de sécurité approprié une pression supérieure ou égale à sa pression maximale admissible (PS), à son timbre ou à sa pression maximale en service.

Paragraphe 8. Des décisions prises après avis de la commission centrale des appareils à pression peuvent également prévoir que les opérations de la requalification périodique soient remplacées, en totalité ou en partie, par toute autre méthode permettant de garantir un niveau de sécurité équivalent.

Article 24 • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Paragraphe 1.L'inspection de requalification périodique comprend une vérification intérieure et extérieure de l'équipement sous pression et tout contrôle ou essai complémentaire jugé utile par l'expert mentionné à l'article 23 (paragraphe 4) ci-avant. Elle porte sur toutes les parties visibles après exécution de toutes mises à nu et démontage de tous les éléments amovibles.

Toutefois, dans le cas des tuyauteries, cette inspection peut être limitée à un examen visuel de zones particulières identifiées dans le programme de contrôle cité à l'article 10 (paragraphe 3), sous réserve que ce dernier, éventuellement complété par d'autres vérifications, ait été approuvé par l'organisme habilité cité à l'article 23 (paragraphe 4) ci-avant.

Lorsque les inspections périodiques prévues par l'article 10 ci-avant sont effectuées par un organisme habilité, l'inspection de requalification périodique peut être réalisée sans enlèvement des revêtements, dispositifs d'isolation thermique ou garnissages, selon une procédure approuvée par le ministre chargé de la sécurité industrielle, après avis de la Commission centrale des appareils à pression.

Les parois intérieures des bouteilles pour appareils respiratoires destinées à la plongée subaquatique doivent être mises à nu si le revêtement éventuellement appliqué à l'intérieur n'est pas transparent.

Paragraphe 2.L'inspection de requalification comprend une vérification de l'existence et de l'exactitude des documents prévus à l'article 9 ci-avant.

Paragraphe 3. Des aménagements à l'opération d'inspection mentionnée ci-avant peuvent être accordés par le préfet, préalablement à la requalification périodique, sur demande de l'exploitant exposant, d'une part, les sujétions particulières consécutives à l'application des dispositions qui précèdent, d'autre part, les éléments qui montrent que le niveau de sécurité de l'équipement sous pression reste au moins égal à celui qui serait atteint par l'application de ces mêmes dispositions.

Article 24 bis • Créé par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

La réévaluation périodique consiste en un examen documentaire, par un expert d'un organisme habilité, des informations relatives à l'exploitation de l'équipement.

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L'exploitant fournit, sous sa responsabilité, à l'expert un argumentaire démontrant, au vu de la documentation technique de l'équipement, de ses conditions d'exploitation passées et à venir, des endommagements qu'il a subis et de ceux qu'il est susceptible de subir pendant la prochaine période d'exploitation, que l'exploitation de l'équipement peut se poursuivre jusqu'à sa prochaine requalification périodique ou jusqu'à sa mise hors service.

Article 25 • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Paragraphe 1. Au vu des résultats favorables de l'inspection prévue à l'article 24 ci-avant, l'épreuve hydraulique est réalisée en présence de l'expert.

Paragraphe 2.L'épreuve hydraulique de requalification périodique consiste à soumettre l'équipement à une pression égale à sa pression d'essai hydrostatique (PT) ou d'épreuve initiale (PE).

Toutefois, cette valeur de la pression de l'épreuve de requalification périodique peut être diminuée dans des conditions précisées par le ministre chargé de la sécurité industrielle, après avis de la Commission centrale des appareils à pression.L'épreuve hydraulique des générateurs de vapeur est effectuée avec une surcharge d'épreuve réduite au tiers de celle fixée pour l'épreuve initiale ou pour l'essai hydrostatique initial.

Pour les générateurs de vapeur fabriqués selon les dispositions du titre II du décret du 13 décembre 1999 susvisé, la surcharge d'épreuve est au moins égale à la plus petite des deux valeurs suivantes :

-1/6 de la pression maximale admissible (PS) ;

-la surcharge (PT-PS) atteinte au cours de l'essai de résistance prévu au point 3.2.2 de l'annexe 1 du décret précité.

Pour les récipients à pression de vapeur construits selon les dispositions du décret du 2 avril 1926 susvisé, l'épreuve hydraulique peut être effectuée avec une surcharge d'épreuve réduite au tiers de celle fixée pour l'épreuve initiale, sous réserve que l'intervalle maximal entre deux inspections périodiques (art. 10, Paragraphe 3) soit réduit à dix-huit mois.

Paragraphe 3. Cette pression est maintenue pendant le temps nécessaire à l'examen complet des parois extérieures de l'équipement sous pression.

Paragraphe 4.L'épreuve hydraulique de requalification périodique est satisfaisante si l'équipement sous pression n'a pas fait l'objet de suintement, fuite ou rupture pendant la durée de l'épreuve et ne présente pas de déformation permanente appréciable.

Article 26 • Modifié par Arrêté du 30 mars 2005, v. init.

La vérification des accessoires de sécurité comporte les opérations suivantes :

a) La vérification, en accord avec les états descriptifs ou la notice d'instructions des équipements sous pression, montrant que les accessoires de sécurité présents soit sont ceux d'origine, soit assurent une protection des équipements sous pression au moins équivalente ;

b) La réalisation, en accord avec le processus industriel et les fluides mis en oeuvre, d'un contrôle de l'état des éléments fonctionnels des accessoires de sécurité ou d'un essai de manoeuvrabilité adapté montrant qu'ils sont aptes à assurer leur fonction avec un niveau de sécurité compatible avec les conditions d'exploitation prévues ;

c) La vérification de l'absence d'obstacles susceptibles d'entraver leur fonctionnement ;

d) Pour les équipements sous pression dont le produit de la pression maximale admissible en bars par le volume en litres excède 3 000 bar.1, le retarage des soupapes de sécurité ou leur remplacement par un accessoire de sécurité assurant la même protection. Par pression maximale admissible, on entend également la pression maximale en service ou le timbre.

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Article 27 • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Le succès de la requalification périodique d'un équipement sous pression, autre qu'une tuyauterie, est attesté par l'apposition par l'expert qui y a procédé, au voisinage des marques réglementaires préexistantes, de la date de l'épreuve hydraulique, ou à défaut de la date de l'inspection de requalification périodique suivie de la marque du poinçon de l'Etat dit à la tête de cheval. Si le marquage est effectué directement sur le corps de l'appareil, celui-ci ne doit pas affecter sa résistance.

D'autres modalités de marquage peuvent être définies par le ministre chargé de la sécurité industrielle lorsque l'apposition du poinçon est susceptible d'altérer le niveau de sécurité de l'équipement.

Lorsque la valeur de la pression d'épreuve de requalification est diminuée dans les conditions prévues par l'article 25 (paragraphe 2) ci-avant, la nouvelle valeur est portée, précédée de la lettre E, au voisinage immédiat de la mention de celle relative à l'épreuve précédente.

Le succès de requalification périodique d'une tuyauterie donne lieu à la délivrance d'une attestation à laquelle doivent être joints les documents nécessaires à son identification. L'attestation est datée du jour de l'inspection de requalification périodique

TITRE VI : INTERVENTIONS. Article 28

• Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Paragraphe 1. En application du point VII de l'article 17 du décret du 13 décembre 1999 susvisé, la réparation ou la modification d'un équipement sous pression doit être réalisée conformément aux règles applicables pour les équipements neufs.

Les modifications importantes donnent lieu à une nouvelle évaluation de la conformité de l'équipement conformément aux dispositions du titre II du décret du 13 décembre 1999 précité.

Les interventions notables et non notables relèvent des dispositions particulières définies par le présent titre.

Les équipements sous pression fabriqués conformément au titre II de ce décret ne peuvent être ni réparés ni modifiés si l'exploitant ne dispose pas, en plus des documents cités à l'article 9 ci-avant, de l'ensemble de la documentation technique nécessaire pour l'application des dispositions des articles 30 et 31 ci-après.

Paragraphe 2. Conformément au même point VII, les équipements sous pression construits sous le régime des décrets du 2 avril 1926 et du 18 janvier 1943 susvisés peuvent êre modifiés ou réparés conformément aux dispositions techniques de ces mêmes décrets et à celles des textes pris pour leur application.

Dans ce cas, la qualification des modes opératoires de soudage ainsi que celle des soudeurs ou opérateurs, imposées par les dispositions de l'arrêté du 24 mars 1978 susvisé, pourront être prononcées par un organisme habilité au titre de l'article 10 du décret du 13 décembre 1999 susvisé pour les opérations citées au point 3.1.2 de son annexe 1.

De même, si l'aptitude des agents chargés des contrôles non destructifs a fait l'objet d'une certification prononcée par un organisme habilité au titre de l'article 10 du décret du 13 décembre 1999 susvisé pour les opérations citées au point 3.1.3 de ladite annexe, les dispositions de l'arrêté du 24 mars 1978 susvisé sont réputées satisfaites.

Paragraphe 3. Toute intervention non importante susceptible d'avoir une incidence sur la conformité de l'équipement sous pression aux exigences de l'annexe 1 au décret du 13 décembre 1999 susvisé est considérée comme notable au titre du présent arrêté. Les critères permettant de classer les interventions seront précisés dans un guide professionnel soumis à l'approbation du ministre chargé de la sécurité industrielle, après avis de la Commission centrale des appareils à pression.

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Article 29

Les éléments du dossier descriptif cité à l'article 9 a du présent arrêté sont mis à jour ou complétés par l'exploitant en fonction des travaux réalisés.

Article 30 • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

§ 1. Toute intervention notable sur un équipement sous pression doit faire l'objet du contrôle après réparation ou modification prévu à l'article 18 du décret du 13 décembre 1999 susvisé.

L'évaluation de conformité définie à l'article 9 du décret du 13 décembre 1999 susvisé est remplacée par ce contrôle après réparation ou modification.

Ce contrôle est réalisé conformément au point 4 de l'annexe 3 du 13 décembre 1999 susvisé et selon les modalités de l'annexe 1 au présent arrêté. L'exploitant, s'il est compétent, ou la personne compétente qui s'y est substituée, établit, à l'issue des travaux et sur la base des justificatifs qui lui sont éventuellement remis, soit une attestation de conformité aux exigences de l'annexe 1 au décret du 13 décembre 1999 susvisé, soit une attestation précisant que l'intervention a été réalisée conformément aux dispositions techniques citées à l'article 28 (§ 2) ci-avant. Ce document fait partie intégrante du dossier mentionné à l'article 9 (b) du présent arrêté.

§ 2. Le contrôle après réparation ou modification suite à une intervention notable est réalisé par un expert : - d'un organisme habilité ; - d'un service inspection reconnu autorisé à cet effet lorsque l'exploitant appartient à un groupe disposant d'un organe d'inspection des utilisateurs habilité en application du titre IV du décret du 13 décembre 1999 susvisé et de procédures conformes à un guide professionnel approuvé par le ministre chargé de la sécurité industrielle après avis de la commission centrale des appareils à pression. Toutefois, cette obligation d'appartenance à un groupe disposant d'un tel organe d'inspection ne s'applique pas aux interventions concernant les tuyauteries.

§ 3. Ce contrôle comporte au minimum les opérations requises pour la vérification finale prévue au point 3.2 de l'annexe 1 du décret du 13 décembre 1999 susvisé et fait l'objet d'une attestation dans les conditions prévues pour les requalifications périodiques à l'article 23 (§ 5) du présent arrêté. En outre, sont tenus à disposition des agents chargés de la surveillance des appareils à pression les différents éléments prévus à l'annexe 1 au présent arrêté. Toutefois, parmi les interventions notables réalisées sur des générateurs de vapeur ou des récipients de vapeur, le guide professionnel visé à l'article 28 (§ 3) définit celles qui sont soumises à une pleine surcharge. La valeur de la pression d'épreuve hydraulique prévue par le point 3.2.2 de l'annexe 1 du décret du 13 décembre 1999 susvisé pourra être déterminée dans les conditions prévues par l'article 25 (§ 2) pour l'épreuve de requalification périodique. Les récipients cités au dernier alinéa de l'article 23 (§ 2) ci-avant sont dispensés de l'épreuve hydraulique prévue par le point 3.2.2 précité. Lorsque l'intervention notable ne concerne qu'un ou des accessoires de sécurité ou sous pression sans qu'elle affecte les parties sous pression de l'équipement sous pression ou de l'ensemble qu'ils protègent, le contrôle mentionné ci-avant peut ne pas comporter l'examen final et l'épreuve prévus respectivement aux points 3.2.1 et 3.2.2 de l'annexe 1 du décret du 13 décembre 1999 susvisé. Dans le cas des assemblages permanents non longitudinaux des tuyauteries ou d'éléments tubulaires faisant partie d'un équipement, l'essai de résistance prévu au point 3.2 de l'annexe 1 du décret du 13 décembre 1999 susvisé peut être remplacé par un contrôle non destructif approprié, sous réserve que chaque nouvel élément ait fait l'objet de l'essai de résistance mentionné ci-avant. Ce contrôle non destructif doit être effectué par un agent qui a fait l'objet d'une certification prononcée par un organisme habilité au titre de l'article 10 du décret du 13 décembre 1999 susvisé.

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§ 4. Le contrôle peut être éventuellement limité aux parties réparées ou modifiées. Dans ce cas, il ne donne pas lieu à application des dispositions du point 4.6 de l'annexe 3 du décret du 13 décembre 1999 susvisé.

Article 31 Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1 Toute intervention non notable sur un équipement sous pression est réalisée conformément aux exigences essentielles mentionnées à l'annexe 1 du décret du 13 décembre 1999. Toutefois, si l'équipement a été construit sous le régime du décret du 2 avril 1926 ou du décret du 18 janvier 1943 susvisés, les interventions non notables peuvent être réalisées conformément à l'article 28 (§ 2).

Toutefois, la vérification finale prévue au point 3.2 de cette annexe peut être limitée à l'examen des documents d'accompagnement relatifs à l'intervention et à la réalisation d'une inspection visuelle ainsi qu'à des contrôles non destructifs adaptés qui peuvent être limités aux parties réparées ou modifiées.

L'exploitant, s'il est compétent, ou la personne compétente qui s'y est substituée, établit, à l'issue des travaux et sur la base des justificatifs qui lui sont éventuellement remis, soit une attestation de conformité de l'intervention au regard des exigences de l'annexe 1 au décret du 13 décembre 1999 susvisé, soit une attestation précisant que l'intervention a été réalisée conformément aux dispositions techniques citées à l'article 28 (§ 2). Ce document fait partie intégrante du dossier descriptif mentionné à l'article 9 a du présent arrêtéTITRE VII : APPLICATION, DISPOSITIONS TRANSITOIRES. Article 32

• Modifié par Arrêté du 30 mars 2005, v. init.

Nonobstant les mesures prévues à l'article 34 ci-après, les dispositions des titres II et III et des articles 15, 16 et 18 entrent en application trois mois après la parution du présent arrêté au Journal officiel. Les dispositions des articles 17 et 19 et des titres V et VI entrent en application six mois après la parution du présent arrêté au Journal officiel.

Les dispositions du présent arrêté remplacent, à compter de leurs dates d'entrée en application, celles relatives à l'installation, à la mise en service et aux contrôles périodiques prévues dans les décrets du 2 avril 1926 et du 18 janvier 1943 susvisés et les textes pris pour leur application.

Article 33

Modifié par Arrêté du 30 mars 2005 - art. 1, v. init.

Les aménagements aux dispositions réglementaires autorisés en application des décrets du 2 avril 1926 ou du 18 janvier 1943 susvisés ou des arrêtés pris pour leur application restent valables sous les mêmes conditions.

Lorsqu'ils sont indépendants de toute disposition relative à la conception ou à la fabrication des équipements concernés, leur bénéfice est maintenu quel que soit le régime sous lequel ces équipements ont été fabriqués.

Article 34 • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

Paragraphe 1. Les dispositions des titres III, IV, V et VI du présent arrêté sont applicables sous un délai de cinq ans après publication du présent arrêté aux tuyauteries mentionnées à l'article 2 (paragraphes 5 et 6) ci-avant aux récipients et aux accessoires sous pression dont les caractéristiques de pression maximale admissible (PS) et de volume ou de dimension nominale (DN) ne leur rendent pas applicables les dispositions relatives à la construction et au suivi en service prévues en application des décrets du 2 avril 1926 et du 18 janvier 1943 susvisés.

Pour ces équipements, les documents cités au a de l'article 9 sont établis par leur exploitant dans des conditions précisées par le ministre chargé de la sécurité industrielle, après avis de la Commission centrale des appareils à pression.

En outre, ces équipements sont dispensés de l'épreuve hydraulique prévue à l'article 25 du présent arrêté.

Les trois alinéas ci-dessus ne s'appliquent pas aux équipements sous pression fabriqués selon les dispositions du titre II du décret du 13 décembre 1999 susvisé.

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Paragraphe 2. Par exception aux dates d'entrée en application mentionnées à l'article 32 :

-les dispositions de l'article 6 (paragraphe 3) sont applicables sous un délai de deux ans après publication du présent arrêté au Journal officiel pour appareils à couvercle amovible à fermeture rapide construits selon les dispositions du décret du 18 janvier 1943 susvisé ;

-les dispositions de l'article 8, second alinéa, sont applicables sous un délai d'un an après publication du présent arrêté au Journal officiel.

Article 35

Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République françaiseAnnexes Annexe I

• Modifié par Arrêté du 30 mars 2005, v. init.

Pour l'application de l'article 30, le contrôle après réparation ou modification de l'équipement sous pression doit être effectué selon les modalités suivantes :

1. La demande de contrôle après réparation ou modification est introduite par l'exploitant auprès d'un des organismes mentionnés à l'article 30 du présent arrêté.

2. La demande comporte :

- le nom et l'adresse de l'exploitant ainsi que le lieu où se trouve l'équipement sous pression ;

- une déclaration écrite spécifiant que la même demande n'a pas été introduite auprès d'un autre organisme pour le contrôle après réparation ou modification notable ;

- une documentation technique.

3. La documentation technique doit permettre d'évaluer la conformité avec les exigences correspondantes de l'annexe 1 du décret du 13 décembre 1999 susvisé et de comprendre la conception, la modification ou la réparation et le fonctionnement de l'équipement sous pression.

Elle comprend :

- une description générale de l'équipement sous pression ;

- le dossier descriptif mentionné à l'article 9 a du présent arrêté ;

- des plans ainsi que des schémas des composants, sous-ensembles, circuits, etc. ;

- les descriptions et explications nécessaires à la compréhension desdits plans et schémas et du fonctionnement de l'équipement sous pression ;

- les descriptions des solutions retenues pour satisfaire aux exigences essentielles de l'annexe 1 du décret du 13 décembre 1999 susvisé ;

- les résultats des calculs de conception éventuels, des contrôles effectués,... ;

- les rapports d'essais ;

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- les éléments appropriés relatifs à la qualification des procédés de fabrication et de contrôle, ainsi qu'aux qualifications ou approbations des personnels correspondants conformément aux points 3.1.2 et 3.1.3 de l'annexe 1 au décret du 13 décembre 1999 susvisé.

4. La personne chargée du contrôle après réparation ou modification procède à un examen des conditions de réparation ou de modification de l'équipement sous pression et effectue les essais appropriés ou les examens permettant de certifier la conformité avec les exigences correspondantes du décret.

En particulier, cette personne :

- examine la documentation technique ;

- évalue les nouveaux matériaux éventuellement employés lorsque ceux-ci ne sont conformes ni à une norme harmonisée applicable, ni à une approbation européenne de matériaux pour équipements sous pression. Il vérifie le certificat délivré par le fabricant de matériau, conformément au point 4.3 de l'annexe 1 du décret du 13 décembre 1999 susvisé ;

- agrée les modes opératoires d'assemblages permanents des pièces ou vérifie qu'ils l'ont été antérieurement conformément au point 3.1.2 de l'annexe 1 du décret précité ;

- vérifie les qualifications ou approbations requises par les points 3.1.2 et 3.1.3 de l'annexe 1 du décret précité.

5. La personne chargée du contrôle après réparation ou modification établit une attestation de conformité pour les essais réalisés sous sa responsabilité.

Annexe II • Modifié par Arrêté du 31 janvier 2011 - art. 1

1. La présente annexe décrit la procédure par laquelle un établissement qui remplit les obligations visées au point 2 peut effectuer, sous la surveillance d'un organisme habilité, tout ou partie des opérations de requalification périodique d'équipements sous pression qui lui sont confiées à cette fin par leurs exploitants.

2. L'établissement doit appliquer un système de qualité approuvé pour les opérations spécifiées au point 3, et est soumis à la surveillance visée au point 4. L'établissement ne peut exercer ces opérations que dans ses propres locaux.

3. Système de qualité :

3.1. Le responsable de l'établissement introduit une demande d'évaluation du système de qualité auprès d'un organisme habilité de son choix. Cette demande comprend : - toutes les informations pertinentes pour les opérations de la requalification périodique effectuées sous la responsabilité de l'établissement ;

- la documentation relative au système de qualité.

3.2. Dans le cadre du système de qualité, chaque opération doit être décrite de façon à permettre de juger de sa conformité aux exigences définies dans le présent arrêté. Tous les éléments, exigences et dispositions pertinents doivent être réunis de manière systématique et ordonnés dans une documentation sous la forme de mesures, de procédures et d'instructions écrites. Cette documentation relative au système de qualité doit permettre une interprétation uniforme des programmes, des plans, des manuels et des dossiers de qualité.

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Elle comprend en particulier une description adéquate : - des objectifs de qualité, de l'organigramme, ainsi que des responsabilités des cadres et de leurs pouvoirs en ce qui concerne la qualité des opérations concernées ; - des examens et des essais qui seront effectués dans le cadre de la requalification périodique ; - des moyens de surveillance permettant de contrôler le fonctionnement efficace du système de qualité ; - des dossiers de qualité tels que les rapports d'inspection et les données d'essais et d'étalonnage, les rapports sur la qualification et l'habilitation du personnel concerné.

3.3. L'organisme habilité évalue le système de qualité pour déterminer s'il satisfait aux exigences visées au point 3.2.

L'équipe d'auditeurs comporte au moins un membre expérimenté dans l'évaluation des équipements sous pression concernés. La procédure d'évaluation comprend une visite d'inspection dans les installations utilisées.

La décision est notifiée à l'établissement. La notification contient les conclusions du contrôle, la décision d'évaluation motivée ainsi que l'adresse du ou des locaux de l'établissement dans lequel ou lesquels les opérations de la requalification périodique sont effectuées.

3.4. Le responsable de l'établissement s'engage à remplir les obligations découlant du système de qualité tel qu'il est approuvé et à faire en sorte qu'il demeure adéquat et efficace.

Il s'engage à informer l'organisme habilité qui a approuvé le système de qualité de toute adaptation envisagée du système de qualité.

L'organisme habilité évalue les changements proposés et décide si le système de qualité modifié continuera à répondre aux exigences visées au point 3.2 ou s'il y a lieu de procéder à une nouvelle évaluation.

Il notifie sa décision à l'établissement. La notification contient les conclusions du contrôle et la décision d'évaluation motivée.

4. Surveillance sous la responsabilité de l'organisme habilité : 4.1. Le but de la surveillance est d'assurer que l'établissement remplit correctement les obligations découlant du système de qualité approuvé.

4.2. Le responsable de l'établissement accorde à l'organisme habilité l'accès, à des fins d'inspection, aux lieux d'inspections, d'essais et de stockage et lui fournit toutes les informations nécessaires, notamment : - la documentation relative au système de qualité ; - la documentation technique ; - les dossiers de qualité tels que les rapports d'inspection et les données d'essais, les rapports sur la qualification du personnel concerné, etc.

4.3. L'organisme habilité effectue périodiquement des audits afin de s'assurer que l'établissement maintient et applique le système de qualité ; il fournit un rapport d'audit à l'établissement.

4.4. En outre, l'organisme habilité effectue des visites, dont certaines peuvent être inopinées. A l'occasion de ces visites, l'organisme habilité peut effectuer ou faire effectuer des essais pour vérifier le bon fonctionnement du système de qualité, si nécessaire. Il fournit à l'établissement un rapport de la visite et, s'il y a eu essai, un rapport d'essai.

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5. L'établissement tient à la disposition des agents chargés de la surveillance des appareils à pression, pendant une durée d'au moins dix ans à compter de la date de la dernière opération : - la documentation visée au point 3.1, deuxième alinéa, deuxième tiret ; - les adaptations visées au point 3.4, deuxième alinéa ; - les décisions et rapports de l'organisme habilité visés au point 3.3, dernier alinéa, et au point 3.4, dernier alinéa, ainsi qu'aux points 4.3 et 4.4.

Fait à Paris, le 15 mars 2000.

Pour le secrétaire d'Etat et par délégation :

Le directeur de l'action régionale

et de la petite et moyenne industrie,

J.-J. Dumont

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Document n° 6

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Association française des ingénieurs en appareils à pression

Cahier technique professionnel

Dispositions spécifiques applicables aux réservoirs sous talus destinés au stockage de gaz inflammable s

liquéfiés

°°°°°°°°°

Edition initiale juin 2004 Révision MARS 2013

Pour tout renseignement concernant ce cahier technique, s'adresser au secrétariat de :

l'AFIAP 39-41, rue Louis Blanc 92400 Courbevoie

92038 Paris La Défense Cedex

Tel. : 01 47 17 61 28 / 62 73 - Fax : 01 47 17 62 77 mail : [email protected]

Siret : 428834220 00017

Tous droits de reproduction, de traduction pour tou s pays quel que soit le support sont réservés

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1. DOMAINE D’APPLICATION

Le présent cahier technique est applicable aux réservoirs de stockage sous talus de gaz inflammables liquéfiés ou de liquides inflammables dont la pression de vapeur, à la température maximale admissible, est supérieure de 0,5 bar à la pression atmosphérique normale(1 013 mbar) construits conformément aux dispositions du décret 99-1046 modifié du 13 décembre 1999. Le paragraphe 6 relatif aux dispositions spécifiques de suivi en service est applicable à l’ensemble des réservoirs de stockage sous talus visés par l’arrêté du 15 mars 2000 modifié, construits ou non selon le décret susvisé. Ces réservoirs sont aériens ou semi enterrés et mis sous talus d’une épaisseur minimale de 1 mètre d’un matériau dense et inerte, non solidaire de l’enceinte. Ils peuvent aussi être revêtus d’une protection reconnue équivalente et d’une épaisseur moindre : c’est le cas de certains matériaux inertes armés de fibres de polyéthylène et dont l’épaisseur peut être de 60 centimètres.

Ces réservoirs sont constitués d’enceintes métalliques soudées, sphériques ou cylindriques d’axe horizontal, d’une capacité supérieure à 35 m3 et n’excédant pas 3500 m3. Ils sont soit entièrement construits en atelier soit assemblés en tout ou partie sur leur lieu d’emploi.

Les règles ci-après ne dépendent pas du gaz stocké car ses propriétés chimiques n’ont pas d’influence sur l’état de la surface extérieure de la paroi des réservoirs.

Des demandes d’aménagement individuelles peuvent être accordées par le préfet au titre de l’article 11 paragraphe 7 et article 24 paragraphe 3 de l’arrêté du 15 mars 2000 modifié, lorsque le fluide contenu est non inflammable.

2. OBJET DU PRESENT CAHIER TECHNIQUE

Le présent cahier technique définit les dispositions spécifiques de conception, de construction, d’implantation permettant les aménagements des contrôles réglementaires et de surveillance en exploitation suivants :

• dispenses de vérification extérieure de la paroi et des supports à l’occasion des inspections périodiques, • dispenses de la mise à nu de la paroi extérieure du réservoir lors des requalifications périodiques.

3. ARGUMENTAIRE

La paroi métallique extérieure est recouverte par un talus d’au moins 1 m d’épaisseur ou d’une protection équivalente. Lors des inspections et requalifications périodiques, elle n’est pas visible sans destruction de celui-ci, elle ne peut donc être vérifiée comme l’exige l’AM du 15 mars 2000 modifié (art. 11 §1 et art. 24 §1).

Le respect des modalités spécifiées dans le présent cahier technique doit permettre de garantir le bon état de la paroi extérieure et de s’affranchir de l’obligation de détruire le talus.

4. DISPOSITIONS SPECIFIQUES DE CONCEPTION ET DE CALCUL

4.1. CONCEPTION DU SUPPORTAGE - ETUDE DE SOL

La diversité des conditions locales et des caractéristiques du projet peut conduire à envisager différentes techniques de supportage du réservoir : • lit de sable, • berceaux ou pieds séparés, • berceaux sur tables de béton, • lit de sable sur tables de béton, • ou dispositions reconnues équivalentes. A l'appui de ce choix, une étude des sols doit être réalisée et concerne en particulier les aspects suivants : • géologie du site, • topographie, • niveau de la nappe phréatique, • stratigraphie, • variations locales de terrain,

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• résistance au cisaillement et compressibilité des terrains, • susceptibilité des terrains à la liquéfaction en cas de séisme ou de surcharge extérieure de terrain, • stabilités du réservoir recouvert et de la couverture elle-même, • mise en place attendue du réservoir pendant l'épreuve hydraulique, • mise en place attendue du réservoir pendant l'exploitation, • éventuellement, possibilité d'installation de pieux, tassements et frottement vers le bas, • susceptibilité au dégel.

Un organisme habilité en application des dispositions de l’article 21 du décret 99-1046 précité relatif aux équipements sous pression est chargé de s’assurer de l’existence de l’étude de sol qui doit être confiée à un spécialiste dans le domaine concerné. L’organisme habilité n’a pas en charge la validation de l’étude. L'interdépendance des nombreux points énumérés ci-dessus impliquent que l’ensemble des études, de la réalisation, des contrôles et des protections soient de la responsabilité d’une même entité.

4.2. PRINCIPES GENERAUX DE CONCEPTION ET DE FABRICATION

Référence doit être faite à une norme ou à un code de construction connu, décrivant au moins les règles générales, les matériaux, les règles de calcul, les règles de fabrication, de contrôle et d'inspection.

Le code ou la norme choisis doivent être retenus avec les dispositions suivantes :

• respect de l'intégralité de ses dispositions applicables, • réalisation des contrôles correspondants au coefficient de soudure égal à 1, • tôles contrôlées par US suivant la classe S2 E2 de la NF EN 10160, • utilisation de coefficients de sécurité au moins égaux à

o 1,6 par rapport à la limite minimale conventionnelle d’élasticité à 0,2% à la température de calcul et 2,7 par rapport à la résistance minimale à la traction à la température ambiante

Lorsque le code ou la norme ne le prévoient pas, les techniques particulières requises par le type de supportage du réservoir seront appliquées.

4.3. CALCULS DE RESISTANCE ET DE STABILITE

Les contraintes de calcul à prendre en compte doivent inclure un calcul global de résistance et de stabilité, tant de l'enceinte que de ses supports, sous l'action combinée des sollicitations tant intérieures qu'extérieures, et en particulier :

4.3.1. Sollicitations intérieures

• masse du réservoir dans les différentes situations de service, • pression maximale admissible PS du réservoir qui tient compte des différentes situations de service, • pression hydrostatique.

4.3.2. Sollicitations extérieures

• tassement différentiel des appuis, dont les valeurs sont fixées en fonction des études du sol d'une part et du type de fondation et d'appui retenu d'autre part,

• poussée des terres et remblais, • poussée hydrostatique (le cas échéant, sous-sol inondable), • interfaces de liaison (tuyauterie en particulier en fonction des dilatations différentielles et/ou mouvements du sol

différentiels), • influence du ou des réservoirs situés au voisinage immédiat dans le cas de réservoirs multiples sous un même talus, • frottement du talus lors des dilatations et des déformations, • effet d’une onde de choc le cas échéant.

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En outre, il devra être tenu compte du risque sismique correspondant au lieu d'installation, évalué conformément à la réglementation en vigueur et incluant notamment le risque de liquéfaction des sols. Le calcul des contraintes correspondantes et la vérification des conditions aux limites sont à effectuer sur la base d’une norme ou d’un code de construction connu et, le cas échéant, de spécifications complémentaires acceptées par l’organisme notifié.

4.4. SUIVI EN SERVICE DE LA STABILITE DU RESERVOIR Les calculs précédents doivent aboutir à la détermination de limites admissibles pour le déplacement du réservoir. Ces limites doivent être explicitement mentionnées dans les résultats de l'étude de conception en vue notamment du suivi en service du positionnement du réservoir.

La méthode devant permettre ce suivi en service et les moyens correspondants à mettre en œuvre doivent être définis dès la conception afin :

• de répondre aux objectifs fixés au § 6.1 ci-après, • de prévoir la mise en place, lors de la construction, des moyens susvisés (par exemple piges soudées sur l'appareil).

5. DISPOSITIONS SPECIFIQUES DE FABRICATION, DE CONTROLE ET DE PROTECTION CONTRE LA CORROSION EXTERNE

5.1. FABRICATION

Les produits utilisés doivent satisfaire aux exigences de la réglementation des équipements sous pression correspondant aux principes généraux de construction définis au § 4.2.

Sans préjudice du respect du code de construction utilisé, les matériaux doivent bénéficier d'une garantie de la valeur de l’énergie de rupture en flexion par choc à la température la plus basse susceptible d'être atteinte par le matériau en service normal. Les valeurs minimales à cette température seront, dans le sens travers du matériau :

1. valeur moyenne (3 essais) : 27 J, 2. valeur minimale individuelle : 21 J,

Afin de permettre leur visibilité, notamment lors de l'épreuve initiale, les soudures doivent être placées hors des zones de supportage, sauf impossibilité technique comme c'est le cas, par exemple, pour la partie inférieure des soudures circulaires de réservoirs cylindriques reposant sur lit de sable.

De plus, dans le cas des réservoirs cylindriques, les soudures longitudinales doivent être décalées et, dans la mesure du possible, placées en partie supérieure et les soudures circulaires doivent être placées hors des berceaux lorsqu'ils existent.

Le nombre de piquages doit être aussi réduit que possible. Les piquages sont placés, dans toute la mesure du possible, sur les tampons d'obturation des trous d'homme, à l'exception de ceux relatifs aux tuyauteries de remplissage, de soutirage ou des organes de protection contre les surpressions

5.2. PROTECTION CONTRE LA CORROSION EXTERNE

Le réservoir doit être protégé efficacement contre la corrosion externe par la mise en place d'un revêtement protecteur et d'une protection cathodique.

5.2.1. Revêtement externe

Le choix et le mode d'application du revêtement externe sont déterminants pour la pérennité de l'ouvrage et ils doivent être compatibles avec les contraintes mécaniques subies durant la vie de l'appareil.

Le fabricant des produits composant le revêtement et l'applicateur doivent être impliqués dans la définition d’un plan qualité incluant les spécifications ou procédures relatives à la nature, à la mise en œuvre, à la pose, au contrôle et à la réception du revêtement.

Les contrôles et essais du revêtement doivent être réalisés selon les normes en vigueur par du personnel habilité.

Une attention plus particulière doit être notamment portée aux points suivants :

1. compatibilité du revêtement avec la paroi métallique et la protection cathodique, 2. prise en compte des conditions climatiques (température, humidité.. ), 3. contrôle des états de surface : géométrie des cordons de soudures, rugosimétrie, propreté, dépoussiérage.. 4. contrôle du délai entre le nettoyage et l'application de la première couche de revêtement, 5. respect des temps et des séquences, 6. compétence du personnel intervenant, 7. mesure d'épaisseur du film sec,

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8. contrôle de la continuité du revêtement par balai électrique ou tout autre procédé offrant des garanties équivalentes, 9. protection du revêtement après sa pose.

Sur ce dernier point, pour les réservoirs revêtus en atelier, après épreuve, toutes dispositions doivent être prises pour protéger le revêtement lors du transport et de la mise en place sur le lieu d'emploi. Dans ce cas, l'intégrité du revêtement doit être vérifiée après installation du réservoir. La nécessité de réaliser des retouches au revêtement ne pouvant cependant jamais être exclue, les opérations correspondantes, y compris les contrôles après réparation et, lorsque nécessaire, la réalisation de témoins, doivent également être prévues dans les spécifications et procédures.

Au cours de la mise en œuvre du revêtement, des inspections doivent avoir lieu notamment à l'occasion des opérations suivantes :

• préparation des parois avant application du revêtement, • application du système anti-corrosion et recette de ce système,

Le contrôle de ces opérations est réalisé par une personne compétente indépendante de l'applicateur et du fabricant des produits. Cette personne délivre un procès-verbal de réception du revêtement externe vis-à-vis des exigences du présent paragraphe.

5.2.2. Protection cathodique

La protection cathodique peut être de type à anodes sacrificielles ou de type à courant imposé. Il est nécessaire que les principes et les paramètres de détail de cette protection soient définis en collaboration avec un spécialiste du système adopté. L'avis d'un tel spécialiste doit figurer dans le dossier descriptif des réservoirs et porter notamment sur la définition et l'adéquation du système retenu ainsi que sur la périodicité et la nature de son suivi en service. La réception du système est réalisée par un spécialiste dans le domaine concerné.

Les critères applicables pour le suivi en service doivent être établis par la société spécialisée en charge de la conception de la protection cathodique au plus tard à la mise en service. Le personnel intervenant de cette société spécialisée doit disposer d’une certification en application de la norme NF EN 15257 (par exemple une certification délivrée par le CEFRACOR) ou d’un standard international équivalent (ex. certification délivrée par la NACE).

5.3. CONTROLE AVANT PREMIERE MISE EN PLACE DU TALUS

Le contrôle de l'enceinte avant-première mise en place du talus doit permettre de garantir une excellente qualité de construction et de constituer le dossier technique de référence qui servira de base au suivi en service. A cet effet :

• l’inspection de la fabrication du réservoir selon le Code de construction ou la norme retenus par le Fabricant est confiée à un tiers indépendant. Ce tiers, désigné par le donneur d’ordre, peut aussi être un organisme habilité tel que défini en 4.1 ou le SIR en charge du suivi en exploitation du réservoir. Cette inspection porte également sur le respect des dispositions spécifiques de fabrication du présent CTP. Une attestation de conformité à ces dispositions est établie par la personne en charge de cette inspection. Si le code ou la norme retenu ne prévoient pas d’inspection de la fabrication, une telle inspection doit cependant être réalisée, Dans le cas d’un réservoir existant, l’attestation est établie à partir du dossier de fabrication d’origine et, le cas échéant, des résultats d’investigations complémentaires appropriées.

• la nature et l’étendue des contrôles seront au minimum, ceux définis dans le code ou la norme choisis conformément au § 4.2 sans être inférieurs à ceux correspondant à la catégorie de construction A du CODAP en vigueur lors de la commande du réservoir,

• ils sont définis et réalisés par du personnel qualifié conformément au point 3.1.3 de l’annexe 1 du décret 99-1046 précité ;

• les critères d’acceptation utilisés pour ces contrôles sont ceux définis dans le code ou de la norme choisis conformément au § 4.2 et au moins aussi sévères que ceux définis par le CODAP dans l’édition mentionnée ci-avant,

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• pour disposer d'un état de référence de l'appareil (point zéro), les contrôles doivent permettre leur reproductibilité au cours de la vie de l'appareil.

En tout état de cause, les contrôles suivants doivent être réalisés :

• contrôle magnétoscopique (ou par ressuage) intérieur et extérieur, avant épreuve, suivant les modalités ci-après : - contrôle d’au moins 5% de la longueur des joints soudés de l’enveloppe sous pression, groupés par types (même

qualification de MOS); lorsque la présence d’un défaut est constatée dans une soudure, l’examen doit être étendu à la totalité des soudures du même type,

- contrôle à 100% des zones ayant porté des soudures provisoires et des zones d’amorçage d’arc.

De plus, sont contrôlées à 100% avant l'épreuve et à 10% après épreuve : - les soudures des piquages, - les soudures d'attache des raidisseurs, - les soudures de raccordement des réservoirs avec leurs supports, • contrôles de compacité au moyen d’une méthode normalisée, reproductible au cours de la vie du réservoir (ultra-

sons, TOFD) : - avant épreuve sur 100 % des soudures bout à bout de l’enveloppe,

- après épreuve, par sondage avec minimum de 10%,

- après épreuve sur 100% des défauts admissibles relevés précédemment,

• réalisation par ultrasons d'une cartographie des épaisseurs du réservoir suivant un maillage maximum de 1 m x 1 m et tenant compte des zones sensibles suivantes :

1. pour les réservoirs posés sur lit de sable, suivant un maillage réduit à 50 mm x 50 mm autour des tubulures sur une surface inscrite égale à 2 fois le rayon de chaque tubulure située dans la zone de supportage correspondant à 120° de la paroi inférieure etsur les fonds

2. pour les réservoirs sur berceaux ou pieds, des mêmes zones que ci-dessus ainsi que de toutes les surfaces autour du supportage, sur une bande de 200 mm à l’extérieur de la soudure des supports sur l’enveloppe, suivant un maillage réduit à 50 mm x 50 mm,

3. pour les autres méthodes de supportage, la zone correspondant au maillage réduit de 50 mm x 50 mm devra être définie par l'exploitant sur les conseils du fabricant de l'équipement sous pression.

L'ensemble des défauts admissibles, ainsi que les réparations effectuées en cours de fabrication ou, pour un réservoir existant, après la première mise en service, sont notés et font l'objet d'un repérage permettant de les positionner sans ambiguïté pour suivre leur évolution éventuelle.

5.4. EPREUVE AVANT PREMIERE MISE EN PLACE DU TALUS (en atelier ou sur site)

Dans le cas d'une épreuve réalisée sur le lieu d'emploi, toute la paroi extérieure du réservoir doit pouvoir être examinée sans gêne, à l’exception des zones en contact avec le supportage et des zones déjà revêtues dans la mesure où ce revêtement partiel ne nuit pas à l’accessibilité des cordons de soudures.

La durée de maintien en charge, en vue d'assurer l'assise définitive du réservoir, doit être suffisante pour déceler les éventuelles anomalies. Pour cette raison, il convient de pratiquer systématiquement in situ un essai hydraulique (remplissage complet en eau) pour les réservoirs dont l'épreuve est réalisée en usine. Dans ce cas, la présence du revêtement ne constitue pas une gêne.

Le contrôle du positionnement du réservoir doit avoir lieu avant l'épreuve ou l'essai hydraulique et à la fin de cet épreuve ou essai, réservoir plein d’eau.

Un contrôle par émission acoustique, mis en œuvre conformément au guide AFIAP des bonnes pratiques pour le contrôle par émission acoustique des équipements sous pression, peut être demandé par le donneur d’ordre. Il est réalisé au cours de la montée en pression lors de l'épreuve.

5.5. TALUTAGE

Il est nécessaire que les principes et les conditions de réalisation du talus de recouvrement soient définis, suivis et réceptionnés par un spécialiste dans le domaine concerné (ce spécialiste peut faire partie du personnel de l’exploitant ou du donneur d’ordre).

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5.6. Dossier descriptif des réservoirs

L’exploitant doit disposer de la documentation technique du réservoir (Cf. point 3 du module G de l’annexe 2 du décret 99-1046 du 13 décembre 1999) ainsi que de tous les documents de conception et de fabrication permettant de démontrer la conformité du réservoir au CTP.

6. DISPOSITIONS SPECIFIQUES DE SURVEILLANCE EN SERVICE

6.1. Généralités

Le positionnement du réservoir est vérifié au moins annuellement par un géomètre. La protection cathodique est vérifiée aussi souvent qu'il est nécessaire. Ces vérifications donnent lieu à enregistrement. Un contrôle de la protection cathodique est réalisé au moins une fois par an par du personnel disposant d’une certification en application de la norme NF EN 15257 ou d’un standard international équivalent.

Les contrôles de positionnement des réservoirs au cours des inspections et requalifications périodiques (et particulièrement celui effectué lors de la première inspection) doivent permettre de déterminer la déformation des éléments caractéristiques (par exemple et selon le cas : génératrice supérieure, méridienne, tête des pieds de supportage, etc...). A partir de ces éléments, les tassements différentiels(*) effectifs doivent être établis et comparés aux valeurs maximales admises lors des calculs de stabilité initiaux. Lors des épreuves de requalification périodique, le contrôle doit être effectué avant remplissage en eau puis après mise en pression hydraulique, réservoir plein d’eau. En cas de dépassement, des calculs de vérification de contraintes seraient à effectuer en vue de définir, le cas échéant et après avis de l’administration, les mesures correctives nécessaires.

Aussi longtemps que les remblais de recouvrement restent en place :

• les réservoirs sous-talus sont dispensés de vérification extérieure de la paroi métallique à l'occasion des inspections périodiques,

• les requalifications périodiques peuvent être exécutées sans que la paroi extérieure du réservoir soit mise à nu. (*) Les tassements différentiels concernent l’enveloppe du réservoir et les tuyauteries qui lui sont raccordées.

L’annexe au présent CTP donne la liste des documents à produire lors des inspections périodiques, des requalifications périodiques et des interventions notables. 6.2. 1ére requalification périodique après talutage complet

Une première requalification périodique doit être effectuée dans un délai de 40 mois au plus suivant la date de l'épreuve initiale d'un réservoir neuf ou la date de l’épreuve précédant la mise en place du talus d’un réservoir existant ; à cette occasion, l’épreuve hydraulique de requalification est pratiquée en préalable à la vérification.

Pour les réservoirs neufs suivis en exploitation par un OH ou un SIR, la date de l’épreuve initiale peut être remplacée par la date d’autorisation de mise en service sous réserve que :

� la vérification préalable à l’autorisation de mise en service soit accompagnée d’une visite interne à défaut de conditions de conservation appropriées,

� la protection cathodique ait été mise en service dès la fin du talutage. Au cours de cette première requalification périodique, le réservoir doit faire l'objet d'un contrôle approfondi pour s'assurer de son intégrité et de l'absence d'évolution des défauts admissibles, ainsi que de la bonne tenue des réparations effectuées en cours de fabrication ou, pour un réservoir existant, après la première mise en service. Les contrôles de compacité tels que définis au § 5.3 sont effectués sur un minimum de 10 % des joints soudés bout à bout de l’enveloppe et sur les points singuliers les plus susceptibles d'être le siège d'apparition de défauts (soudures de gros piquages, trous d'hommes, nœuds de soudure...). Les zones comportant des défauts admissibles ainsi que les zones ayant fait l'objet de réparations effectuées en cours de fabrication ou, pour un réservoir existant, après la première mise en service sont également ajoutées dans ces contrôles. A cette occasion, la cartographie de la mesure d’épaisseur par ultrasons comme définie en 5.3 est renouvelée. Un contrôle magnétoscopique ou encore par ressuage est réalisé avec un minimum de 10%, sur les soudures d'attache des raidisseurs et des piquages.

Les contrôles sont réalisés par du personnel qualifié conformément aux exigences du point 3.1.3 de l’annexe 1 du décret 99 – 1046 précité.

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Lorsqu’un contrôle par émission acoustique a été réalisé au cours de l’épreuve initiale et aussi à l’occasion d’un essai sous pression de gaz au cours de la première année d’exploitation (point zéro après talutage) et en présence d’un fluide non corrosif selon les conditions de l’art. 11 §4 ou l’art 13 de l’AM du 15 mars 2000 modifié, l’épreuve hydraulique de première requalification ainsi que les contrôles internes associés peuvent être remplacés par un essai sous pression de gaz en émission acoustique réalisé selon l’annexe 3 ou l’annexe 6 du guide GEA.

6.3. Interventions

En cas de réparation localisée par soudage depuis l’intérieur du réservoir, il n’y a pas lieu de prévoir un « détalutage » sous réserve de l’avis favorable circonstancié d’un spécialiste en revêtement, établi à partir de la nature de l’intervention, de son étendue et des caractéristiques de la protection de la surface externe du réservoir contre la corrosion. Le contrôle des paramètres de la protection cathodique, avant et après l’intervention sera réalisé par un spécialiste qui fera, le cas échéant, les préconisations adaptées. Dans la zone réparée, un contrôle, adapté au type de réparation réalisée, sera effectué à l’occasion des inspections internes périodiques. En cas d’intervention localisée depuis l’intérieur du réservoir et ne nécessitant pas d’opération de soudage ( ex. meulage sans rechargement) il n’y a pas lieu de prévoir un « détalutage » sauf en cas d'avis défavorable d'un spécialiste en revêtement. Un coupon témoin représentatif montrant la non altération du revêtement extérieur par les opérations effectuées peut être réalisé pour statuer. . La ou les zones concernées par une intervention localisée notable ou non, avec ou sans soudage, devront être intégrées aux contrôles réalisés dans le cadre des opérations de suivi en service. Tout « détalutage » même partiel doit faire l’objet d’une étude préalable de faisabilité sous la responsabilité de l’exploitant. Tout « détalutage » total ou partiel doit-être mis à profit pour examiner l’état du revêtement des parois rendues accessibles ; en fonction du résultat de cet examen, des investigations complémentaires appropriées pourront être mises en œuvre. Les opérations de détalutage et, le cas échéant, de réfection du revêtement devront se faire en conformité avec les règles des paragraphes 5.2.1 et 5.5 ci-avant. Hormis le cas de requalification périodique ou d’intervention notable, les opérations de détalutage ne donnent pas lieu à épreuve hydraulique.

6.4. Inspections et requalifications périodiques

A l'occasion de chaque requalification périodique, les contrôles pratiqués au cours de la première requalification périodique ayant suivi la mise en place du talus sont à renouveler.

Dans le cas où un contrôle par émission acoustique est prévu lors de cette requalification, une attention particulière doit être portée aux tassements différentiels du talus qui peuvent avoir modifié la signature acoustique réalisée lors du contrôle précédent.

Les contrôles sont réalisés par du personnel qualifié conformément aux exigences du point 3.1.3 de l’annexe 1 du décret 99-1046 précité.

Au même titre que les ESP contenant du butane, du propane commercial ou d’autres fluides mentionnés par décision ministérielle, les réservoirs fixes sous talus contenant un fluide non corrosif sont dispensés de vérification intérieure, lors des inspections périodiques, s’il est démontré que le fluide contenu n’est pas corrosif, selon les conditions de l’art. 11 §4 de l’AM du 15 mars 2000 modifié.

Les autres dispositions de l’arrêté du 15 mars 2000 modifié relatif à l’exploitation des équipements sous pression sont applicables.

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ANNEXE Documents à produire lors des inspections périodiques*, des requalifications périodiques et des interventions notables Documents à produire Missions de l’OH ou du SIR Commentaires

Cas des inspections & requalifications périodiques

Rapport de vérification par le géomètre du positionnement du réservoir

Examen : • du respect de l'intervalle entre deux

vérifications (≤ 12 mois), • de la validation par l’exploitant des

résultats du rapport

• des éventuelles mesures correctives validées préalablement par la DREAL.

Lors des épreuves de requalification périodique, la vérification doit être effectuée avant remplissage en eau puis après mise en pression hydraulique, réservoir plein d’eau.

Rapports de contrôle annuels de la protection cathodique

Examen : • de la certification du contrôleur selon

NF EN 15257 ou équivalent, • du respect de l'intervalle entre deux

vérifications (≤ 12 mois),

• des résultats du rapport.

Rapports d'examens non destructifs (END)

Examen : • du plan de contrôle détaillant les divers

END à réaliser, • de la certification du personnel en

charge des END,

• des résultats des rapports END.

Pour les requalifications périodiques uniquement

Dispense éventuelle de vérification intérieure

Examen : • soit du courrier DREAL accordant la

dispense,

• soit des éléments justificatifs relatifs à la garantie du maintien des dispositions de la décision BSEI n° 12-052 ou de l’article 13 de l’arrêté du 15 mars 2000.

Pour les inspections périodiques uniquement

Cas des interventions notables

Avis d’un spécialiste en revêtement

Examen :

• du rapport confirmant l'avis favorable et reprenant la nature de l’intervention, son étendue et les caractéristiques de la protection de la surface externe du réservoir contre la corrosion

En cas de réparation localisée par soudage depuis l’intérieur du réservoir, afin d'éviter un détalutage

Rapport de contrôle de la protection cathodique

Examen : • de la certification du contrôleur selon

NF EN 15257 ou équivalent,

• du rapport donnant les préconisations en matière de protection cathodique, sur la base du contrôle des paramètres réalisé avant et après l'intervention

Etude préalable de faisabilité d’un détalutage Disponibilité de l’étude Applicable à un détalutage total ou

partiel

Rapport(s) de contrôle des parois après tout détalutage

Examen des rapports relatifs aux éventuelles investigations complémentaires

Ces éventuelles investigations complémentaires sont définies par l’exploitant en concertation avec l'OH après examen de l’état du revêtement des parois rendues accessibles

L’inspection périodique peut être réalisée sous la responsabilité de l’exploitant par des personnes compétentes, conformément à l'article 10 de l'AM du 15 mars 2000 modifié, elles auront les mêmes obligations documentaires que les OH et SIR.

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Document n° 7

ARRETE Arrêté du 5 mars 2014 définissant les modalités d'application du chapitre V du titre V du livre V du code de l'environnement et portant règlement de la sécurité des canalisations de transport de gaz naturel ou assimilé,

d'hydrocarbures et de produits chimiques Modifié par l’arrêté du 15 décembre 2016 NOR: DEVP1306197A Le ministre du redressement productif et le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Vu le règlement (CE) n° 1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008 relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage des substances et des mélanges ; Vu la directive 98/34/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 juin 1998 prévoyant une procédure d'information dans le domaine des normes et réglementations techniques et des règles relatives aux services de la société de l'information, notamment la notification n° 2013/421/F ; Vu le code de commerce ; Vu le code de la construction et de l'habitation ; Vu le code des douanes ; Vu le code de l'environnement, notamment ses articles L. 555-1 à L. 555-30, R. 554-19 à R. 554-38, R. 555-1 à R. 555-52 et R. 563-1 à R. 563-8 ; Vu le code de l'urbanisme ; Vu la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement, notamment son article 2 ; Vu le décret n° 99-1046 du 13 décembre 1999 modifié relatif aux équipements sous pression ; Vu le décret n° 2000-1276 du 26 décembre 2000 portant application de l'article 89 de la loi n° 95-115 du 4 février 1995 modifiée d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire relatif aux conditions d'exécution et de publication des levés de plans entrepris par les services publics ; Vu le décret n° 2004-251 du 19 mars 2004 relatif aux obligations de service public dans le domaine du gaz ; Vu le décret n° 2009-697 du 16 juin 2009 relatif à la normalisation ; Vu le décret n° 2012-615 du 2 mai 2012 relatif à la sécurité, l'autorisation et la déclaration d'utilité publique des canalisations de transport de gaz, d'hydrocarbures et de produits chimiques ; Vu l'arrêté du 10 mai 2000 relatif à la prévention des accidents majeurs impliquant des substances ou des préparations dangereuses présentes dans certaines catégories d'installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation ; Vu l'arrêté du 13 juillet 2000 modifié portant règlement de sécurité de la distribution de gaz combustible par canalisations ; Vu l'arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l'évaluation et à la prise en compte de la probabilité d'occurrence, de la cinétique, de l'intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation ; Vu les pièces du dossier dont il ressort que le public a été consulté sur le projet d'arrêté ; Vu l'avis du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques en date du 17 septembre 2013 ; Vu l'avis du Conseil supérieur de l'énergie en date du 5 novembre 2013 ; Vu l'avis du comité des finances locales (commission consultative d'évaluation des normes) en date du 5 décembre 2013,

Arrêtent : TITRE Ier : DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Article 1 Objet et champ d'application.

Le présent arrêté définit les règles applicables à la conception, la construction, la mise en service, l'exploitation et l'arrêt des canalisations de transport mentionnées au I de l'article L. 555-1 du code de l'environnement. Il définit les modalités de réalisation et d'instruction des analyses de compatibilité mentionnées à l'article R. 555-31 du même code et fixe les modèles de documents à utiliser pour ces analyses. Il précise en application de l'article R. 555-50 du code de l'environnement les conditions d'habilitation des organismes effectuant les expertises des analyses de compatibilité et de ceux surveillant les épreuves mentionnées à l'article R. 555-40 du même code..

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Y sont soumises, le cas échéant selon les conditions particulières fixées à l'article 31, quelle que soit la date de leur mise en service, les canalisations de transport soumises à autorisation, ainsi que celles non soumises à autorisation qui remplissent au moins l'une des deux conditions suivantes : a) La pression maximale en service est supérieure à 4 bar ; b) Le produit de la pression maximale en service (en bar) par le diamètre extérieur avant revêtement (en mm) est supérieur à 1 500.

Article 2 Définitions. Pour l'application du présent arrêté, outre celles mentionnées aux articles L. 555-1 et R. 555-1 du code de l'environnement, les définitions suivantes sont utilisées. Accessoire : élément de canalisation autre qu'un tube ou assemblage de tubes de caractéristiques homogènes. Les accessoires comprennent les sous-catégories ci-dessous, ainsi que leurs assemblages deux à deux ou avec des tubes : ― les accessoires de tuyauterie tels que les pièces de forme (coudes, réductions, tés, Y, X, piquages préfabriqués, etc.), manchons, selles de renfort, brides, brides pleines, fonds bombés, dispositifs de fermeture de gare de racleur (culasses), cintres dont le rayon de courbure est inférieur à 20 fois le diamètre extérieur du tube, manchettes délardées ; ― les appareils accessoires tels que les robinets, vannes, dispositifs de sécurité de vanne, clapets, soupapes, régulateurs de pression, filtres, dépoussiéreurs, bouteilles antipulsatoires, détendeurs, régulateurs de débit, dispositifs de comptage ou de mesure, gares de racleur, dispositifs à diaphragme, raccords isolants, compensateurs, etc. Coefficient de calcul (f0) : rapport de la contrainte circonférentielle, due à la pression interne maximale du fluide à laquelle peut être soumis un tube ou un accessoire de canalisation, à la limite d'élasticité minimale spécifiée à 0,5 % (Rt 0,5) à la température maximale de service : f0 = (P x De) / (2 x e x Rt 0,5) avec P : pression maximale en service (en bar), De : diamètre extérieur de la canalisation (en mm), e : épaisseur du tube (en mm), Rt 0,5 : limite d'élasticité minimale spécifiée à 0,5 % (en bar). Pour les canalisations construites avant la date d'application du présent arrêté, c'est la limite d'élasticité minimale spécifiée au titre du règlement en vigueur à la date de construction de la canalisation. Le coefficient de calcul peut également être appelé coefficient de conception. Le coefficient de sécurité est l'inverse numérique du coefficient de calcul. Les coefficients de calcul A, B, C sont définis comme valant respectivement 0,73, 0,6, 0,4. Les coefficients de sécurité correspondants ont comme valeurs respectives 1,37, 1,67, 2,5. Gaz, liquide : états d'un fluide considéré dans les conditions normales de température et pression, tels que définis à l'annexe I du règlement (CE) n° 1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008 relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage des substances et des mélanges, indépendamment de la forme sous laquelle ce fluide est transporté. Inflammable, nocif, toxique : propriétés d'un fluide au sens des définitions de l'annexe I du règlement (CE) n° 1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008 relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage des substances et des mélanges. Installation annexe : une installation annexe mentionnée au I de l'article L. 555-1 du code de l'environnement est un équipement ou un ensemble d'équipements interconnectés susceptibles de contenir le produit transporté sous pression, et assurant des fonctionnalités complètes telles que le pompage, la compression, le réchauffage, le filtrage, le mélange, l'odorisation, la détente, le mesurage des quantités transportées, le contrôle de la qualité du produit, le sectionnement, la dérivation, la livraison, l'interconnexion avec d'autres canalisations, ou toute autre fonction contribuant de façon directe ou indirecte au transport.

Mesures compensatoires de sécurité : aménagements, dispositions de construction ou de pose, mesures d'exploitation et d'information spécifiques destinés à diminuer le risque d'atteinte à la sécurité des personnes et des biens et à la protection de l'environnement. Les mesures compensatoires de sécurité, dans les conditions définies par le guide professionnel mentionné au dernier alinéa de l'article 10, réduisent la probabilité d'occurrence de certains phénomènes accidentels et peuvent conduire à redéfinir le choix du phénomène dangereux de référence de perte de confinement mentionné à l'article 11.

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Phénomène dangereux : pour une taille de brèche donnée (rupture totale, brèche définie par son diamètre équivalent), le phénomène dangereux associé à cette taille de brèche est celui, choisi parmi tous les phénomènes accidentels pouvant être générés par cette brèche, dont l'intensité est maximale, c'est-à-dire qui conduit aux distances d'effets les plus importantes. Point singulier : point ou segment de la canalisation se distinguant de la situation courante des tronçons enterrés et présentant un risque différent du tracé courant, tel qu'un tronçon posé à l'air libre, une traversée de rivière ou un passage le long d'un ouvrage d'art. Pression maximale en service : pression maximale à laquelle un point quelconque de la canalisation est susceptible de se trouver soumis dans les conditions normales de service prévues. Surface de projection au sol d'une canalisation : produit de sa longueur par son diamètre extérieur avant revêtement, hors installations annexes. Terminaison d'une canalisation de transport : une canalisation de transport mentionnée au I de l'article L. 555-1 du code de l'environnement se termine, quel que soit le sens de circulation du fluide : a) Lorsqu'elle rejoint un réseau de distribution de gaz combustibles : après la dernière bride du poste de livraison lorsque celui-ci est démontable ou, dans le cas contraire, après son dernier organe d'isolement ; b) Lorsqu'elle rejoint une canalisation mentionnée au 1°, 2° ou 4° de l'article L. 555-2, en dehors des cas mentionnés au a : après l'organe d'isolement séparant les deux canalisations ou, à défaut, à la soudure ou au joint de raboutage de celles-ci ; c) Lorsqu'elle est constituée à son extrémité d'un équipement de connexion avec des installations mobiles dont le raccordement est intermittent : après cet équipement ; d) Lorsqu'elle rejoint une installation autre que celles mentionnées aux a, b et c : après le dernier organe d'isolement de la dernière installation annexe de la canalisation ; e) Lorsqu'elle quitte le territoire national. Zones d'effets des phénomènes dangereux : bandes axées sur la canalisation à l'intérieur desquelles sont atteints ou dépassés des seuils de toxicité, de concentration, de surpression, de flux thermique ou de dose thermique qui peuvent conduire, sur les personnes, à la suite d'une perte de confinement, à des effets irréversibles, aux premiers effets létaux, ou à des effets létaux significatifs, au sens de l'arrêté du 29 septembre 2005 susvisé.

Article 3 Normes. Toute canalisation de transport en acier est conçue, construite et exploitée conformément : ― à la norme NF EN 1594 intitulée « Systèmes d'alimentation en gaz. ― Canalisations pour pression maximale de service supérieure à 16 bar. ― Prescriptions fonctionnelles » pour les canalisations de transport de gaz naturel ou assimilé ; ― à la norme NF EN 14161 intitulée « Industries du pétrole et du gaz naturel. ― Systèmes de transport par conduites » pour les autres canalisations ; ― aux dispositions fixées par le guide professionnel du GESIP intitulé « Normes canalisations de transport », ainsi que, le cas échéant, aux modes de conception et de contrôle mentionnés dans ce guide pouvant être appliqués en substitution à ceux prévus par les normes précitées. TITRE II : CONCEPTION ET CONSTRUCTION Chapitre Ier : Dispositions constructives

Article 4 Dispositions particulières de construction. Tout tronçon neuf de canalisation de transport est étanche et supporte en toute sécurité toutes les sollicitations internes et externes auxquelles il est susceptible d'être soumis dans les conditions raisonnablement prévisibles. Cette exigence est présumée satisfaite par le respect des dispositions des articles 5 à 9 du présent arrêté, ainsi que des dispositions, complémentaires ou plus exigeantes, fixées le cas échéant par les normes, les guides professionnels et les documents reconnus mentionnés dans le présent arrêté.

Article 5 Etablissements sensibles. Tout tronçon neuf de canalisation est implanté de telle sorte que son positionnement dans la matrice de criticité présentée en annexe 1 soit acceptable et qu'il n'existe dans la zone des premiers effets létaux du phénomène dangereux retenu selon les critères de l'article 11 ni établissement recevant du public susceptible de recevoir plus de 300 personnes, ni immeuble de grande hauteur, ni installation nucléaire de base, et en outre dans la zone des effets létaux significatifs aucun établissement recevant du public susceptible de recevoir plus de 100 personnes.

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Cette disposition peut, le cas échéant, être atteinte par la mise en œuvre de mesures compensatoires de sécurité adaptées ayant pour effet de retenir le phénomène dangereux de référence réduit selon les critères du II de l'article 11. Dans ce cas, si un établissement répondant à la définition de l'alinéa précédent est alimenté par la canalisation, les installations de cet établissement autres que les bâtiments accessibles au public peuvent être situées à l'intérieur de la zone des effets létaux relative au phénomène dangereux de référence réduit.

Article 6 Coefficient de sécurité. I. - Le dimensionnement à la pression des tronçons neufs de canalisation de transport utilise des coefficients de sécurité minimaux autorisés définis comme il suit. a) Canalisations transportant du dioxyde de carbone ou un gaz inflammable, nocif ou toxique autre que du gaz naturel ou assimilé, qu'il soit transporté sous forme gazeuse ou liquéfiée : le coefficient de sécurité minimal autorisé est C. b) Canalisations de transport de gaz naturel ou assimilé : le coefficient de sécurité minimal autorisé est A lorsque les cinq conditions suivantes sont remplies : ― le tronçon est implanté dans un emplacement à faible présence humaine et à une distance supérieure ou égale à la distance des premiers effets létaux correspondant au phénomène dangereux de rupture complète de la canalisation de toute zone parmi celles mentionnées au deuxième tiret du a du II de densité d'occupation supérieure à 8 personnes par hectare ; ― son diamètre extérieur avant revêtement est supérieur ou égal à 500 mm ; ― il n'est pas implanté dans des pentes ou dévers supérieurs à 20 % ; ― il est implanté en dehors de toute zone humide au sens de l'article L. 211-1 du code de l'environnement ; ― le tronçon n'est pas subaquatique ou sous-marin. A défaut, le coefficient de sécurité minimal autorisé est B si, dans un cercle de rayon égal à la distance des effets létaux significatifs correspondant au phénomène dangereux de la rupture complète de la canalisation, les logements et locaux présents correspondent à une densité d'occupation inférieure à 80 personnes par hectare et à moins de 300 personnes. Le coefficient de sécurité minimal autorisé est C dans les autres cas. c) Autres canalisations de transport : le coefficient de sécurité minimal autorisé est A lorsque le tronçon est implanté à un emplacement à faible présence humaine et n'est pas un tronçon subaquatique ou sous-marin, et B dans les autres cas. Le dimensionnement à la pression des accessoires de canalisations de transport est effectué conformément aux 5 et 6 de l'article 7. II. - Pour l'application du présent article, on utilise les définitions suivantes : a) Un emplacement d'implantation d'une canalisation de transport est dit à faible présence humaine s'il vérifie les quatre conditions suivantes : ― il est situé dans le domaine privé ou dans le domaine public communal, hors domaine public fluvial ou concédé ; ― il n'est situé ni en unité urbaine au sens de l'INSEE, ni dans une zone U ou AU d'une commune couverte par un plan local d'urbanisme (au sens des dispositions des articles R. 123-5 et R. 123-6 du code de l'urbanisme), ni dans une zone U, NA ou NB d'une commune couverte par un plan d'occupation des sols encore en vigueur (au sens des dispositions de l'ancien article R. 123-18 du code de l'urbanisme), ni dans les secteurs où les constructions sont autorisées d'une commune couverte par une carte communale (au sens des dispositions de l'article R. 124-3 du code de l'urbanisme), ni dans les parties actuellement urbanisées d'une commune qui n'est couverte par aucun document d'urbanisme (au sens des dispositions de l'article L. 111-1-2 du code de l'urbanisme) ; ― il n'y a ni logement ni local susceptible d'occupation humaine permanente à moins de 10 mètres ; ― dans un cercle centré sur la canalisation et de rayon égal à la distance des effets létaux significatifs correspondant au phénomène dangereux de rupture complète de la canalisation, le nombre de logements ou de locaux correspond à une densité d'occupation inférieure à 8 personnes par hectare et à une occupation totale inférieure à 30 personnes ; b) Un logement est réputé être occupé en moyenne par 2,5 personnes.

Article 7 Dispositions constructives essentielles. Tout tronçon neuf de canalisation de transport respecte les dispositions constructives essentielles suivantes. 1. La profondeur d'enfouissement de la canalisation est d'au moins un mètre compté au-dessus de la génératrice supérieure du tube. Le guide professionnel du GESIP intitulé « Profondeurs d'enfouissement et modalités particulières de pose et de protection de canalisation à retenir en cas de difficultés techniques », détermine les profondeurs d'enfouissement et les modalités particulières de pose et de protection de la canalisation qui sont retenues en cas de difficultés techniques résultant de la présence de terrains rocheux ou d'autres ouvrages enterrés. Toutefois, pour le remplacement de tronçons de longueur inférieure à 100 mètres linéaires, la profondeur d'enfouissement reste celle fixée lors de la pose du tronçon de canalisation. 2. Un dispositif avertisseur est mis en place entre la génératrice supérieure du tube et la surface du sol pour indiquer la présence de la canalisation lors de tous travaux de fouille. Le guide professionnel du GESIP intitulé « Canalisations de transport ―

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Conditions de pose du dispositif avertisseur et mesures de substitution applicables », référencé «Rapport n° 2007/02 ― Edition du 8 novembre 2007 », précise les conditions de pose de ce dispositif ainsi que les mesures de substitution applicables en cas d'impossibilité technique de respecter cette disposition. 3. Des dispositifs tels que bornes ou balises sont mis en place en surface pour signaler la présence de la canalisation. Ces dispositifs indiquent un numéro de téléphone permettant de joindre à tout moment le transporteur ou son représentant en cas d'urgence.

4. Les soudures sont exemptes de défaut préjudiciable à la sécurité. 5. Pour les accessoires non ou partiellement calculables, ou qui sont calculables mais dont le référentiel de conception ne permet pas de respecter le coefficient de sécurité fixé par l'article 6, qu'ils soient ou non standards, les dispositions particulières applicables en substitution au coefficient de sécurité sont fixées par le guide professionnel du GESIP intitulé « Accessoires non standards hors du champ du décret n° 99-1046 d'application de la directive 97/23/CE », référencé « Rapport n° 2007/07 ― Edition du 26 juin 2009 ». 6. Outre les dispositions du 5, les accessoires satisfont les dispositions suivantes : ― accessoires non standards qui ne relèvent pas des dispositions du décret du 13 décembre 1999 susvisé par application du a du II de son article 2 : les procédures d'évaluation de la conformité prévues par le titre II dudit décret ou les dispositions spécifiques aux accessoires non standards fixées par le guide professionnel mentionné au 5 ; ces accessoires ne sont pas soumis au marquage CE ; ― accessoires qui entrent dans le champ d'application du décret du 13 décembre 1999 susvisé : les dispositions du titre II de ce décret. 7. Les tronçons de canalisation en acier enterrés sont dotés d'un système de protection cathodique et, le cas échéant, d'une gestion des éventuelles influences électriques externes, ou de moyens apportant des garanties équivalentes. 8. La conception, la construction et la pose des canalisations ou tronçons subaquatiques ou sous-marins prennent en compte les risques liés à leur environnement naturel spécifique (corrosion, courants, marées, houle, concrétions marines, zones de sédimentation ou d'érosion des fonds, etc.) et aux activités humaines exercées dans leur voisinage (accrochage par les ancres, travaux de dragage ou de reprofilage des fonds, présence d'épaves, de mines, d'obstacles ou de débris, etc.).

Article 8 Pose à l'air libre. En dehors des espaces clôturés où sont implantées les installations annexes, la pose à l'air libre de tronçons neufs de canalisations de transport soumises à autorisation est interdite, sauf si aucune autre solution plus sûre ne peut être raisonnablement mise en œuvre aux plans technique et économique, compte tenu d'une part de l'état de l'art et d'autre part de la vulnérabilité de l'environnement de l'installation. La pose est réalisée conformément aux dispositions du guide professionnel du GESIP intitulé « Pose de canalisations à l'air libre », dans des conditions assurant : ― la protection contre la corrosion dans des conditions permettant de garantir un niveau de sécurité au moins équivalent à celui d'une canalisation enterrée ; ― la prise en compte des efforts supportés par la canalisation et résultant notamment de l'action de la pression du fluide transporté, des réactions des appuis, du poids de la conduite, des effets thermiques, des intempéries et des vibrations ; ― la protection contre les risques d'agression identifiés dans l'étude de dangers de la canalisation dans des conditions permettant de garantir un niveau de sécurité au moins équivalent à celui d'une canalisation enterrée ; ― la réalisation de visites d'inspection particulières ; ― la possibilité d'inspection visuelle de la totalité de la surface du tube et des accessoires de supportage. La pose en caniveau ou galerie suspendus ou en tunnel accessible au public est considérée comme étant à l'air libre. La pose à l'air libre en tunnel ouvert à la circulation routière, ferroviaire ou fluviale est interdite.

Article 9 Règles parasismiques. I. - Les tronçons de canalisations de transport positionnés dans une case noire de la matrice suivante appartiennent à la classe dite à risque spécial au sens de l'article R. 563-6 du code de l'environnement. Si un tronçon est situé dans une case grise de cette matrice et traverse une faille sismotectonique définie comme potentiellement active sismogène capable de générer une rupture jusqu'en surface du sol dans un plan de prévention des risques naturels prévisibles approuvé avant la date de sa première mise en service ou une étude technique portée à connaissance par le préfet en application de l'article L. 121-2 du code de l'urbanisme avant cette date, il appartient également à la classe à risque spécial.

Zone de sismicité 1 2 3 4 5

Nexp(ELS) > 300 pers. 100 < Nexp(ELS) 300 pers. 30 < Nexp(ELS) 100 pers.

Nexp(ELS) 30 pers.

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Matrice de détermination du risque sismique pour les canalisations de transport Cette matrice prend en compte : - le nombre de personnes présentes dans un cercle, projeté dans un plan horizontal, centré sur la canalisation et de rayon égal à la distance des effets létaux significatifs correspondant au phénomène dangereux de rupture totale de la canalisation (désigné par Nexp (ELS) dans le tableau) ; - la zone de sismicité au sens de l'article R. 563-4 du code de l'environnement. II. - Les tronçons neufs de canalisation de transport de la classe à risque spécial sont conçus de telle sorte que les mouvements sismiques susceptibles de se produire au niveau de la canalisation ne puissent mener aux phénomènes dangereux redoutés. Pour ces tronçons, l'étude de dangers comporte une étude parasismique, sur laquelle s'appuient leur dimensionnement et les moyens nécessaires à leur protection parasismique. Cette étude utilise les règles de calcul définies dans la norme NF EN 1998-4. Elle établit les spectres de réponse élastique (verticale et horizontale) en accélération représentant le mouvement sismique d'un point à la surface du sol au droit de la canalisation en appliquant la méthodologie définie à l'annexe 7. Cette étude parasismique peut s'appuyer sur le guide professionnel de l'AFPS intitulé Guide méthodologique pour évaluer et assurer la tenue au séisme des canalisations de transport enterrées en acier. III. - Les bâtiments neufs hébergeant des installations nécessaires à la mise en sécurité, à distance, des canalisations de transport relevant de la mission de service public définie à l'article L. 121-32 du code de l'énergie ou de celles présentant un intérêt général parce qu'elles contribuent à l'approvisionnement énergétique national ou régional au sens de l'article L. 555-25 du code de l'environnement respectent les dispositions fixées par l'arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite à risque normal pour les bâtiments rangés dans la catégorie d'importance IV. IV. - Les règles de construction parasismiques applicables aux tronçons de canalisations de transport appartenant à la classe dite à risque normal sont définies dans un arrêté conjoint du ministre chargé de la prévention des risques majeurs et du ministre chargé de la sécurité du transport par canalisation, pris en application de l'article R. 563-5 du code de l'environnement. Chapitre II : Documentation

Article 10 Etude de dangers. L'étude de dangers initiale mentionnée à l'article R. 555-39 du code de l'environnement est élaborée conformément aux modalités du guide professionnel du GESIP intitulé « Guide méthodologique pour la réalisation d'une étude de dangers concernant une canalisation de transport (hydrocarbures liquides ou liquéfiés, gaz naturel ou assimilé et produits chimiques) ». Ce guide précise les distances à retenir pour la mise en œuvre des servitudes d'utilité publique mentionnées au b de l'article R. 555-30 du code de l'environnement lorsque ces distances peuvent être déterminées de façon générique. Elle démontre, pour chaque tronçon neuf et installation annexe neuve, l'acceptabilité des risques occasionnés par la canalisation suivant la matrice de criticité présentée en annexe 1, en tenant compte des éventuelles mesures compensatoires de sécurité prévues, et des dispositions prises au stade de la conception, de la construction et de l'exploitation de l'ouvrage. En vertu du c de l'article R. 555-39 précité, l'étude de dangers traite les différents sujets suivants : ― la protection parasismique au moyen d'une étude parasismique dans les cas et conditions mentionnés à l'article 9 ; ― la distance minimale et les mesures de sécurité vis-à-vis des installations classées pour la protection de l'environnement, notamment celles soumises à autorisation présentant des risques toxiques ou d'incendie ou d'explosion, et de toutes installations présentes à proximité, enterrées ou non, notamment celles susceptibles de produire des interactions en fonctionnement normal ou en cas d'accident (par exemple d'autres canalisations parallèles ou en croisement, ou des lignes électriques, ou des éoliennes) ; ― les traversées de routes, autoroutes, voies ferrées et cours d'eau et les surplombs de cavités souterraines ; ― les traversées de zones à risques de mouvements de terrain, de remontées de nappe, d'éboulements, d'avalanches ou d'érosion ; ― la protection de la canalisation contre les phénomènes météorologiques, notamment contre les phénomènes de crue dans le cas des traversées en souille de cours d'eau à régime torrentiel ; ― les tronçons de canalisations de transport de gaz naturel ou assimilé véhiculant du gaz non odorisé, pour lesquels est pris en compte le risque de non-détection de fuite de faible débit ; ― les tronçons de canalisation posés à l'air libre, pour lesquels un argumentaire justifiant ce choix de pose est fourni ;

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― les conditions de pose de la canalisation (tranchée ouverte, forage-fonçage, forage dirigé), et notamment l'éventuel caractère non fondrier du tube, le profil en long pour les forages dirigés, les précautions particulières de pose, la présence de bentonite dans les interstices pour garantir la continuité de la protection cathodique. A défaut de figurer dans l'étude de dangers, ces précisions sont fournies dans le dossier prévu à l'article 13. Les mesures compensatoires de sécurité et les modalités de leur mise en œuvre sont décrites et détaillées dans le guide professionnel du GESIP intitulé « Canalisations de transport ― Mesures compensatoires de sécurité », ou d'autres guides professionnels mentionnés dans le présent arrêté.

Article 11

Phénomènes dangereux retenus pour la mise en œuvre des SUP. I. - Les phénomènes dangereux mentionnés au b de l'article R. 555-39 du code de l'environnement sont définis comme suit. 1° Le phénomène dangereux de référence majorant est : ― pour les tronçons de canalisation enterrés de produits transportés sous forme gazeuse : la rupture totale, sans tenir compte de la mobilité des personnes ; ― pour les tronçons de canalisation enterrés de produits liquides ou transportés sous forme liquéfiée : la rupture totale ou la brèche de 70 mm de diamètre équivalent si ce phénomène engendre des distances d'effets supérieures à celles engendrées par la rupture totale, ou si le phénomène dangereux de rupture provoquée par un mouvement de terrain ou un défaut métallurgique n'est pas retenu en application du guide professionnel mentionné au premier alinéa de l'article 10, sans tenir compte de la mobilité des personnes ; ― pour les installations annexes aériennes : la rupture du piquage de diamètre nominal inférieur ou égal à 25 avec un jet orienté, ou en l'absence de piquages la brèche de 12 mm de diamètre équivalent avec jet orienté, sans que les effets thermiques ou de surpression puissent être moins importants que ceux issus du phénomène dangereux des tronçons enterrés adjacents, sans tenir compte de la mobilité des personnes. Toutefois, le phénomène à retenir est la rupture de la canalisation par effet mécanique ou thermique, ou par d'autres effets à caractère exceptionnel mentionnés dans le guide mentionné au premier alinéa de l'article 10, avec un jet orienté si celle-ci ne peut être écartée ; ― pour les tronçons aériens en site ouvert : la brèche de 12 mm de diamètre équivalent avec un jet orienté si le phénomène dangereux de rupture par effet mécanique ou thermique, ou par défaillance de la structure support, ou par d'autres effets à caractère exceptionnel mentionnés dans le guide mentionné au premier alinéa de l'article 10, peut être écarté, sans que les effets thermiques ou de surpression puissent être inférieurs à ceux issus du phénomène dangereux des tronçons enterrés adjacents, sans tenir compte de la mobilité des personnes ; à défaut, il s'agit du phénomène dangereux de rupture avec un jet orienté. 2° Le phénomène dangereux de référence réduit est : ― pour les tronçons de canalisation enterrés : la brèche de 12 mm de diamètre équivalent avec un jet vertical, en tenant compte de la mobilité des personnes pour la détermination des distances d'effets ; ― pour les installations annexes aériennes : la brèche de 12 mm de diamètre équivalent avec un jet orienté ou, sur justification reposant sur l'analyse du retour d'expérience, la brèche de 5 mm de diamètre équivalent avec un jet orienté, en tenant compte de la mobilité des personnes pour la détermination des distances d'effets ; ― pour les tronçons aériens en site ouvert : la brèche de 12 mm de diamètre équivalent avec un jet orienté, en tenant compte de la mobilité des personnes pour la détermination des distances d'effets. II. - Pour l'application des articles 5, 28 et 29, la mise en place d'une ou plusieurs mesures compensatoires ayant pour effet de rendre la probabilité du phénomène dangereux de référence majorant inférieure à 10―6 par an permet de retenir uniquement le phénomène dangereux de référence réduit. L'utilisation du phénomène dangereux de référence réduit dans les conditions précisées à l'alinéa précédent ne dispense pas de s'assurer que tous les phénomènes dangereux sont bien dans une case acceptable de la matrice de criticité présentée en annexe 1.

Article 12

Etude de dangers pour canalisations non soumises à autorisation. Les canalisations de transport non soumises à autorisation qui remplissent les deux conditions mentionnées aux a et b de l'article 1er font l'objet d'une étude de dangers établie par le transporteur sous sa responsabilité dans les mêmes conditions que celles applicables aux canalisations de transport soumises à autorisation. L'étude de dangers est adressée au service chargé du contrôle au moins deux mois avant la mise en service de la canalisation. Dans ce délai, en cas de non-conformité aux articles 10 ou 11, le service chargé du contrôle peut demander des compléments ou corrections à cette étude.

Article 13

Dossier. Le transporteur établit et tient à la disposition du service chargé du contrôle, avant la construction de la canalisation, un dossier technique comportant les pièces suivantes : 1° Les calculs de conception ayant trait à la sécurité et à la tenue mécanique de la canalisation ;

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2° Les caractéristiques principales de la canalisation : diamètre extérieur, épaisseur, longueur, sectionnement, pression maximale en service, température de service, description des installations annexes et de tous les éléments de la canalisation, valeurs maximales déclarées des pressions susceptibles d'être établies en tout point de la canalisation en régime permanent ou transitoire compte tenu des régimes d'exploitation retenus (pompage ou compression, par exemple) et des dispositifs de sécurité ; 3° Une description de l'environnement de la canalisation avec pour chaque tronçon l'indication des coefficients de sécurité minimaux autorisés ainsi que les mesures particulières et mesures compensatoires de sécurité prévues par l'étude de dangers, notamment celles destinées à assurer la conformité de la canalisation avec les règles d'implantation définies aux articles 5 et 6 ; 4° La référence de la norme visée à l'article 3 qui est utilisée ; 5° Les documents prévus à l'article 8 pour les tronçons posés à l'air libre. TITRE III : MISE EN SERVICE ET EXPLOITATION Chapitre Ier : Mise en service

Article 14 Epreuves. I. ― Tout tronçon neuf de canalisation de transport, y compris les installations annexes ou les accessoires qui les constituent ou les raccordent, fait l'objet préalablement à sa mise en service, en application de l'article R. 555-40 du code de l'environnement et sous réserve des dispositions du 6 de l'article 7, des opérations de contrôle suivantes : ― une épreuve de résistance puis une épreuve d'étanchéité, dans les conditions mentionnées au II ; ― un contrôle non destructif de ses soudures de raboutage, dans les conditions mentionnées au III. II. - Le transporteur constitue un dossier d'épreuve comportant les éléments nécessaires à la réalisation des épreuves et à leur surveillance. Les épreuves de résistance puis d'étanchéité mentionnées au I sont réalisées par le transporteur sous la surveillance d'un organisme habilité à cette fin par le ministre chargé de la sécurité du transport par canalisation selon les modalités fixées aux articles R. 555-48 à R. 555-50 du code de l'environnement. Cet organisme contrôle en outre le dossier d'épreuve susmentionné. Le dossier et les conditions de réalisation des actions de contrôle et de surveillance sont fixés par le guide professionnel du GESIP intitulé « Canalisations de transport ― Guide épreuve initiale avant mise en service ». Dans le cas des accessoires, sans préjudice des dispositions du 6 de l'article 7, cette obligation concerne : ― les appareils accessoires non standards n'ayant pas satisfait aux procédures d'évaluation de la conformité prévues par le titre II du décret du 13 décembre 1999 susvisé ; ― les accessoires composés par assemblage soudé comprenant au moins un appareil accessoire du type mentionné au tiret précédent ; ― les accessoires composés par assemblage dont le nombre de soudures après insertion dans l'ouvrage final dépasse celui fixé au III du présent article. Par dérogation, pour les accessoires de canalisations de transport de gaz non inflammables, non toxiques et non nocifs ou de liquides non extrêmement inflammables, non toxiques et non nocifs, les opérations de contrôle mentionnées au I du présent article peuvent être effectuées sans la surveillance d'un organisme habilité, conformément aux dispositions suivantes : ― les modalités de l'évaluation de conformité sont les mêmes que si cette évaluation était effectuée sous la surveillance d'un organisme habilité ; ― le transporteur met en place une organisation interne lui permettant de procéder lui-même aux épreuves et au contrôle du dossier relatif aux épreuves, dans le strict respect du guide professionnel prévu au présent II ; ― le transporteur adresse au service chargé du contrôle au moins cinq jours à l'avance un préavis pour les épreuves qu'il prévoit de surveiller lui-même, selon des modalités précisées par décision du ministre chargé de la sécurité du transport par canalisation. III. - Le contrôle des soudures de raboutage mentionné au I est effectué sur la totalité d'entre elles, y compris les raccordements de section, selon des modalités définies par le guide professionnel mentionné au II du présent article. Pour toute partie de canalisation déplacée, modifiée ou réparée ayant subi avec succès les épreuves prévues au I, ou pour toute manchette ou accessoire dispensés des épreuves conformément au guide mentionné au 5 de l'article 7 ou à celui mentionné au II du présent article, la ou les deux soudures de raccordement de cet élément de canalisation sont elles-mêmes dispensées de ces épreuves, sous réserve du respect des dispositions du guide professionnel mentionné au II du présent article. Dans le cas où une soudure de raccordement est doublée par une seconde soudure, liée à un réglage par suppression ou rajout d'une manchette de réglage, cette double soudure est assimilée à une seule et unique soudure de raccordement.

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Article 15 Organismes habilités. Outre les obligations fixées aux articles R. 555-48 à R. 555-50 du code de l'environnement, l'organisme habilité visé à l'article 14 : ― participe aux réunions organisées à l'initiative du ministre chargé de la sécurité du transport par canalisation pour assurer la coordination nationale entre les organismes français ; ― conserve la responsabilité des activités réalisées dans le cadre de l'habilitation, lorsque l'organisme envisage de sous-traiter, au sens de la norme NF EN ISO/CEI 17020 intitulée " Critères généraux pour le fonctionnement de différents types d'organismes procédant à l'inspection " d'octobre 2012, une partie des opérations dont il est chargé. L'organisme s'assure notamment de la compétence du sous-traitant dans le cas où celui-ci ne serait pas accrédité pour effectuer les opérations concernées ; ― notifie immédiatement au transporteur et au service chargé du contrôle toute non-conformité constatée lors des épreuves de résistance et d'étanchéité ; ― archive pendant au moins dix ans l'ensemble des documents relatifs aux activités qu'il a effectuées ; ― met en ligne le programme de ses opérations sur l'application OISO (outil informatique de surveillance des organismes) accessible par l'organisme via l'URL : https://oiso.application.developpement-durable.gouv.fr/oisoexterne/ avec les codes d'accès fournis par le ministre chargé de la sécurité du transport par canalisation ; ― remédie aux écarts constatés à l'occasion des actions de surveillance du service chargé du contrôle dans le délai prescrit et apporte tous les éléments de réponse aux fiches de constat émises le cas échéant lors de ces visites de surveillance ; ces éléments sont saisis en ligne par l'organisme habilité sur l'application OISO. Le renouvellement de l'habilitation peut être subordonné à la réalisation d'un volume minimal d'activité. Chapitre II : Documentation

Article 16 Système d’information géographique. Pour toute canalisation de transport dont la surface de projection au sol est supérieure à 5 000 m², ou dès que la somme des surfaces de projection de l'ensemble des canalisations d'un même transporteur ou de ses filiales au sens de l'article L. 233-1 du code de commerce dépasse ce seuil, ce dernier met en place un système d'information géographique conformément au cahier des charges en annexe 10 et au guide professionnel du GESIP intitulé « Guide méthodologique - Mise en œuvre d'un SIG ». Cet outil permet l'édition cartographique, selon le système national de référence de coordonnées décrit à l'article 1er du décret du 26 décembre 2000 modifié susvisé, du tracé de la canalisation, du positionnement de ses principaux accessoires, des zones d'effets des phénomènes accidentels définies par l'étude de dangers, des zones de servitudes d'utilité publique mentionnées au b de l'article R. 555-30 du code de l'environnement, d'un plan de l'emprise des établissements recevant du public de plus de 100 personnes et des immeubles de grande hauteur situés à l'intérieur de ces zones d'effets ; à défaut, cette dernière information est fournie sous la forme d'un plan non dématérialisé ou sous une autre forme tenant compte de l'incertitude de localisation. L'outil cartographique est associé à une base de données permettant pour chaque tronçon de la canalisation de connaître au minimum les caractéristiques de construction et les données administratives le concernant, le coefficient de sécurité minimal autorisé selon le présent arrêté, le cas échéant la catégorie d'emplacement selon le règlement applicable à la date de construction. Dans le cas d'une canalisation d'un transporteur soumis à la mise en place d'un système d'information géographique dont la surface de projection au sol ne dépasse pas 500 m², ou lorsque le système d'information géographique n'est pas obligatoire, le transporteur établit a minima un plan non dématérialisé à une échelle assurant une bonne lisibilité et comportant les positions des principaux accessoires et installations annexes ainsi que le tracé des zones d'effets susmentionnées. Sur ce plan sont géoréférencés les éléments suivants, situés à l'extérieur du ou des périmètres des installations classées auxquelles la canalisation est reliée : les points de la génératrice supérieure de la canalisation situés aux interfaces avec les périmètres susmentionnés, aux changements de direction et aux extrémités de la canalisation le cas échéant. Dans le cas d'une nappe ou d'un rack de canalisations, il est possible de remplacer le géoréférencement individuel des canalisations par un géoréférencement unique de leur enveloppe physique, qu'il s'agisse d'un caniveau, d'une galerie ou de tout autre ouvrage de génie civil destiné à contenir les canalisations concernées, ou, à défaut, des points singuliers des canalisations situées aux deux extrémités de la nappe pris en génératrices supérieures. Les éléments du système d'information géographique sont communiqués au service chargé du contrôle sous une forme définie en accord avec lui au plus tard douze mois après la première mise en service de la canalisation. Une mise à jour est adressée au minimum tous les cinq ans, ou annuellement lorsque des modifications sont intervenues sur la canalisation ou dans son environnement avec un impact sur le coefficient de sécurité minimal autorisé ou sur l'application de l'article 29. La communication de ces éléments au service chargé du contrôle tient lieu de communication des documents de contenu équivalent lorsque celle-ci est prévue par le présent arrêté.

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Article 17 Plan de sécurité et d’intervention. I. ― Le plan de sécurité et d'intervention mentionné à l'article R. 555-42 du code de l'environnement est établi selon le guide professionnel du GESIP intitulé « Méthodologie pour la réalisation d'un plan de surveillance et d'intervention sur une canalisation de transport ». Il est diffusé par le transporteur et à ses frais selon les indications du service chargé du contrôle. Il inclut notamment le plan du tracé sur support papier et, si possible, sur support informatique. Il indique notamment les largeurs des zones d'effets des différents phénomènes accidentels possibles. II. - Le phénomène dangereux de référence à prendre en compte pour l'élaboration du plan de sécurité et d'intervention est : ― pour les tronçons de canalisation enterrés ou aériens en site ouvert : la rupture totale ; ― pour les installations annexes : défini par l'étude de dangers ; si le phénomène dangereux de rupture peut être écarté par la mise en place de mesures compensatoires de sécurité de type physique, les phénomènes dangereux résiduels sont couverts par le phénomène dangereux retenu des tronçons adjacents.

Article 18 Programme de surveillance et de maintenance. Le transporteur met en place les mesures, en conformité avec l'état de l'art et dont le coût n'est pas disproportionné avec les bénéfices attendus, pour garantir l'intégrité de la canalisation, préserver la sécurité et la santé des personnes, et assurer la protection de l'environnement. Parmi ces mesures, une protection cathodique, si elle est adaptée au matériau constitutif de la canalisation, est requise. Le programme de surveillance et de maintenance mentionné à l'article R. 555-43 du code de l'environnement permet d'assurer un examen complet de la canalisation sur une période ne dépassant pas dix ans, selon des procédures documentées, préétablies et systématiques. Cette période est ramenée à six ans pour les canalisations dont la première mise en service date de plus de trente ans et qui transportent des fluides inflammables ou nocifs ou toxiques sous forme liquide ou liquéfiée, à l'exception de leurs installations annexes et des canalisations dont la surface de projection au sol ne dépasse pas 500 m². Le transporteur peut demander au préfet une dispense d'application de la durée réduite susmentionnée s'il peut prouver que le nombre et l'intensité des cycles de pression effectivement subis par la canalisation sont très faibles au regard de ce que celle-ci peut supporter. Ce programme est renouvelé dès la fin de chaque période. Ce programme prévoit notamment des opérations d'inspection ou d'analyse portant sur l'ensemble de la canalisation, y compris les installations annexes, permettant la détection des défauts et l'évaluation de leurs caractéristiques au regard de critères d'acceptabilité. Les critères d'acceptabilité déterminent si le défaut relevé nécessite un changement de l'élément, une réparation ou un suivi de son évolution. Il comporte un chapitre relatif au suivi spécifique des éléments suivants : ― les organes de sécurité tels que les dispositifs de limitation des surpressions et les organes de détection, de mesure et de télémesure associés à des fonctions de sécurité ; ― les organes de sectionnement, et notamment ceux destinés à l'arrêt d'urgence ; ― les gares de racleurs, et notamment leurs dispositifs de fermeture ; ― les points singuliers ; ― les traversées d'espaces naturels protégés ou reconnus. Ce programme permet d'assurer la surveillance et le suivi de la protection cathodique, conformément aux normes européennes en vigueur et avec la fréquence minimale appropriée, en particulier par des mesures de potentiel de la canalisation et des canalisations voisines (ou pour ces dernières par toute solution technique apportant des garanties équivalentes), protection cathodique en service et déconnectée. Une attention particulière est portée aux croisements et aux parallélismes des voies ferrées, d'autres structures métalliques, aux passages en fourreaux ou en gaines, à proximité des pylônes électriques et au droit des joints isolants. Pour les tronçons à fort isolement, les influences des courants de traction (voies ferrées alimentées en courant continu ou alternatif) et les influences des lignes à haute tension sont gérées afin de garantir la sécurité de l'ouvrage. Il tient compte, tout le long du tracé, des singularités de la canalisation, liées à sa conception, aux phénomènes de dégradation, usure ou fatigue qu'elle a subis et aux opérations de surveillance et maintenance qui ont été effectuées, ainsi que de la sensibilité de l'environnement de la canalisation, notamment les concentrations de présence humaine ainsi que les aquifères et espaces naturels protégés ou reconnus. Les méthodes de surveillance et d'inspection sont conformes au guide professionnel du GESIP intitulé « Surveillance, maintenance, inspection et réparations des canalisations de transport ». Les méthodes de réparation sont soit conformes au guide professionnel du GESIP intitulé « Surveillance, maintenance, inspection et réparations des canalisations de transport », soit font l'objet d'une validation par le transporteur selon un dossier technique tenu à la disposition du service chargé du contrôle, qui peut demander un examen complémentaire par un organisme compétent. Le transporteur est en mesure de justifier les choix effectués, notamment si la surveillance de l'intégrité de la canalisation s'appuie sur des réépreuves périodiques. Il informe par écrit le service chargé du contrôle de toute modification du programme et des raisons qui ont conduit à ces modifications, ainsi que, le cas échéant, de toutes difficultés rencontrées dans sa réalisation. Le programme de surveillance et de maintenance présente les dispositions spécifiques que le transporteur met en œuvre pour assurer la sécurité de la canalisation et le maintien de son intégrité dans le temps concernant notamment les éléments mentionnés aux articles 7 et 10.

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Article 19

Dossier. Le transporteur établit et tient à la disposition du service chargé du contrôle, avant la mise en service de tout tronçon neuf de canalisation, un dossier technique comportant les pièces suivantes : 1° Le cas échéant, les résultats des contrôles des opérations de compactage prévues à l'article 10 après remblaiement des tranchées effectués sous la responsabilité du transporteur, ainsi que, pour les tronçons enterrés hors installations annexes, les résultats du contrôle initial de la qualité de la protection passive après stabilisation du remblai ; 2° Une étude relative à la protection cathodique déterminant les moyens (poste à courant imposé, anode galvanique, connexion avec des tiers, drainage de courants vagabonds) et le nombre de postes d'injection appropriés ; 3° Un plan ou un document équivalent permettant de relier de façon biunivoque les éléments de la canalisation avec la localisation de leur implantation ; 4° Les résultats des épreuves de résistance et d'étanchéité mentionnés à l'article 14, ainsi que les procès-verbaux des contrôles visuels et radiographiques des jonctions non éprouvées ou d'autres contrôles apportant des garanties équivalentes, le cas échéant, les documents démontrant la compatibilité de la pression maximale en service du nouvel ouvrage avec celle du réseau existant auquel il est raccordé, et les attestations de conformité ou documents de contrôle des accessoires qui n'ont pas fait l'objet de l'épreuve prévue à l'article 14 ; dans le cas d'un tronçon destiné à être raccordé à un réseau maintenu en service, les procès-verbaux des contrôles non destructifs des jonctions non éprouvées requis sont tenus à la disposition du service chargé du contrôle au plus tard trente jours après la mise en service ; 5° Le programme de surveillance et de maintenance mentionné à l'article R. 555-43 du code de l'environnement, ou les éléments modificatifs de ce programme dans le cas d'un ouvrage neuf rattaché à un réseau existant comprenant notamment la description des dispositions de maintien de la sécurité de fonctionnement, prévues à l'article 18, qu'il mettra en œuvre, en précisant notamment les échéances prévues pour chacune d'elles ainsi que, le cas échéant, les modifications apportées, pour tenir compte de cette canalisation, au système de gestion de la sécurité prévu à l'article R. 555-43 du code de l'environnement ; 6° Le plan de sécurité et d'intervention mentionné à l'article R. 555-42 du même code. Le dossier prévu à l'article R. 555-41 du code de l'environnement qui accompagne la déclaration de conformité prévue au même article est constitué des documents mentionnés aux 3° à 6° du présent article. Pour les tronçons remplacés conformément au II de l'article R. 555-2 du code de l'environnement, seuls les documents mentionnés aux 3° et 4° du présent article sont à fournir. La mise en service des canalisations nouvelles non rattachées à un réseau existant et de celles rattachées à un réseau existant d'un transporteur différent ne peut être effectuée qu'après l'accord donné par le service chargé du contrôle ou, en l'absence de réponse de la part de ce dernier, au terme du délai fixé à l'article R. 555-41 de ce même code. S'agissant des canalisations ou tronçons rattachés à un réseau existant, la mise en service peut intervenir dès la réception de ce dossier complet par le service chargé du contrôle dans le cas de tronçons remplacés conformément au II de l'article R. 555-2 du code de l'environnement et celui de tronçons de longueur inférieure à 2 kilomètres et dont le produit de leur diamètre extérieur par leur longueur est inférieur à 500 mètres carrés. Dans les autres cas, la règle fixée à l'alinéa précédent s'applique. Chapitre III : Exploitation

Article 20 Odorisation du gaz. Pour toute canalisation de transport de gaz naturel ou assimilé, le transporteur prend les dispositions nécessaires afin que, à tout moment et à toutes les sorties du réseau de transport vers les installations des clients non domestiques directement raccordés à ce réseau et vers les réseaux de distribution, le gaz dégage une odeur suffisamment caractéristique pour que les fuites éventuelles soient perceptibles. Ces dispositions intègrent une analyse de la fiabilité des dispositifs d'odorisation mis en place, ainsi que l'emploi d'un odorisant dont l'odeur disparaît par la combustion complète du gaz. Elles sont tenues à la disposition du service chargé du contrôle et peuvent figurer dans l'étude de dangers prévue à l'article 10.

Article 21 Rejets en exploitation. Les rejets de produits transportés ou liés à la réalisation des épreuves sont gérés de sorte à ne présenter aucun risque pour la sécurité des personnes et des biens et aucun impact significatif sur l'environnement. Lors des opérations d'exploitation et de maintenance, y compris dans les phases préparatoires d'arrêt de la canalisation, le transporteur prend toutes les dispositions de son ressort pour limiter les purges ou rejets à l'atmosphère de gaz à effet de serre de sorte que les objectifs fixés par l'article 2 de la loi du 3 août 2009 susvisée soient respectés. Lors d'opérations de maintenance des réseaux de transport de gaz naturel ou assimilé par canalisation faisant intervenir des installations temporaires de compression utilisées pour réinjecter le produit des purges dans le réseau existant, ou des installations temporaires de combustion utilisées pour éliminer le produit de ces purges, ou des citernes de gaz sous pression utilisées pour des opérations destinées à assurer une continuité de service, le transporteur réalise une analyse de risque spécifique préalable et prend les mesures adaptées, en particulier en ce qui concerne les consignes (moyens d'intervention, arrêts d'urgence, périmètres de sécurité, processus d'alerte, etc.) et la distance minimale des équipements par rapport aux constructions avec occupation permanente des personnes.

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Cette distance est prise au moins égale à 25 mètres, sauf démonstration issue de l'analyse de risque menée par le transporteur justifiant de pouvoir retenir une distance moindre. Le transporteur prévoit en particulier une procédure de sécurisation du site par la mise en place d'un périmètre de sécurité ainsi qu'une procédure d'alerte avec notamment les numéros de téléphone du responsable d'intervention et des services d'incendie et de secours. Cette dernière procédure est transmise avant la mise en service des installations temporaires concernées au service chargé du contrôle, à la mairie, au service interministériel de défense et de protection civile ainsi qu'au service départemental d'incendie et de secours. Elle comporte en première page les mentions signalant le caractère temporaire de l'installation, la date prévisionnelle de mise en service et la durée maximale d'utilisation. Les procédures de raccordement de l'installation temporaire au réseau de transport de gaz concerné peuvent faire référence aux dispositions encadrant les opérations de soudage et de piquage en charge conformément au guide professionnel mentionné à l'article 18.

Article 22 Système de gestion de la sécurité. Les canalisations soumises à l'obligation de système de gestion de la sécurité mentionné à l'article R. 555-43 du code de l'environnement sont celles dont la surface de projection au sol est supérieure à 500 m² véhiculant de l'oxygène, du dioxyde de carbone, un liquide inflammable, un gaz inflammable, nocif ou toxique. Pour les canalisations reliées à une installation soumise à l'arrêté du 10 mai 2000 susvisé, le système de gestion de la sécurité peut être intégré à celui de l'installation classée pour la protection de l'environnement établi en application de l'arrêté précité. Le transporteur met en œuvre les procédures et actions prévues par le système de gestion de la sécurité. Le système de gestion de la sécurité est conforme aux dispositions mentionnées à l'annexe 8 et aux règles de l'art. Le transporteur affecte les moyens appropriés au système de gestion de la sécurité. Il veille à son bon fonctionnement. Il tient à la disposition du service chargé du contrôle les bilans mentionnés au point 6 de l'annexe 8. Le système de gestion de la sécurité est établi de manière à garantir le respect des dispositions prévues par l'étude de dangers, le programme de surveillance et de maintenance et le plan de sécurité et d'intervention et d'en assurer la cohérence.

Article 23 Canalisations suspectes. La mise hors service temporaire d'une canalisation de transport décidée en application du I de l'article L. 555-18 du code de l'environnement peut être accompagnée d'une décision de remise en service de cette même canalisation à une pression maximale inférieure à sa pression maximale en service, sur le fondement d'études, essais ou contrôles à la charge du transporteur.

Article 24 Accidents, incidents, troubles d'exploitation, rejets de produits. Tout accident, incident ou situation de danger mettant en cause la sécurité des personnes ou des biens ou la protection de l'environnement implique la mise en œuvre par le transporteur du plan de sécurité et d'intervention, et fait l'objet d'une communication immédiate du transporteur au préfet, ainsi qu'au préfet maritime dans le cas d'une canalisation sous-marine, au service chargé du contrôle et à celui chargé de la sécurité civile. Cette information est confirmée dans les meilleurs délais par écrit. Les autres événements, s'ils ont été sans conséquence ou maîtrisés sans besoin de mise en œuvre du plan de sécurité et d'intervention, font l'objet d'une information au service chargé du contrôle selon les modalités définies dans le guide mentionné au premier alinéa de l'article 10.

Article 25 Travaux de tiers à proximité d'une canalisation de transport. Le transporteur conserve pendant cinq ans au moins sur un support de son choix les dossiers d'instruction des déclarations de projet de travaux et déclarations d'intention de commencement de travaux prévues dans le cadre de l'application des articles L. 554-1 à L. 554-5 et R. 554-1 à R. 554-38 du code de l'environnement qui sont relatifs aux règles de préparation et d'exécution des travaux réalisés à proximité des réseaux. Il élabore une procédure documentée fixant les consignes de surveillance des travaux réalisés à proximité de la canalisation. Il instruit également un dossier à l'intention du service chargé du contrôle territorialement compétent en cas de manquements répétés aux prescriptions réglementaires relatives aux déclarations de projet de travaux et déclarations d'intention de commencement de travaux et de dégradations notables causées au réseau du fait d'interventions de tiers.

Article 26 Compte rendu d'exploitation au titre de la sécurité. Conformément à l'article R. 555-45 du code de l'environnement, le transporteur adresse avant le 31 mars de chaque année au service chargé du contrôle un compte rendu d'exploitation relatif à l'année civile précédente. Outre les pièces demandées à l'article R. 555-45, ce document comporte également un bilan sur : ― les dispositions prises en application de l'article 28 et du I de l'article 32 ;

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― les enseignements tirés des exercices de mise en œuvre du plan de sécurité et d'intervention ;ce bilan est également communiqué aux services chargés de la sécurité civile ; ― s'il s'agit d'une canalisation de transport de gaz naturel ou assimilé, les émissions à l'atmosphère de méthane au cours des opérations de maintenance de la canalisation, exprimées en tonnes équivalent CO2, le bilan comprenant : la quantité totale émise pour l'année concernée, l'évolution commentée de cette quantité sur trois années glissantes et, pour chaque opération sans recours à une installation temporaire de combustion des purges ou de recompression des purges dans le réseau existant et ayant conduit au dégagement dans l'atmosphère de plus de 40 tonnes de méthane : les mesures initiales prises pour diminuer ces rejets, l'évaluation des quantités rejetées (pression résiduelle dans la conduite en début de purge, longueur de la section purgée) et la justification technico-économique du non-recours à une installation temporaire. Le compte rendu d'exploitation fait l'objet d'une présentation au service chargé du contrôle, à la demande de ce dernier.

Article 27 Arrêt. L'arrêt temporaire ou définitif d'exploitation ou le transfert d'usage d'une canalisation de transport sont réalisés dans les conditions définies dans le guide professionnel du GESIP intitulé « Dispositions techniques relatives à l'arrêt temporaire ou définitif d'exploitation ou au transfert d'usage d'une canalisation de transport ».

Article 28 Révision quinquennale de l'étude de dangers. La révision quinquennale de l'étude de dangers mentionnée à l'article R. 555-39 du code de l'environnement est élaborée conformément au guide professionnel mentionné au premier alinéa de l'article 10. Elle prend en compte notamment les évolutions de l'urbanisation intervenues depuis la révision précédente et visées au II de l'article R. 555-46 de ce code. Elle démontre, pour chaque tronçon et installation annexe, l'acceptabilité des risques occasionnés par la canalisation suivant la matrice de criticité présentée en annexe 1, en tenant compte des mesures compensatoires de sécurité existantes ou prévues pour tenir compte de ces évolutions. Les mesures d'exploitation ou d'information nouvelles sont introduites dans la mise à jour du programme de surveillance et de maintenance de l'année suivante au plus tard. Les mesures physiques nouvelles sont mises en œuvre selon un calendrier privilégiant le traitement des zones les plus sensibles au plan humain ou environnemental, et en tout état de cause dans le délai maximal de trois ans après la date limite de fourniture de la révision. La révision quinquennale de l'étude de dangers intègre également une analyse des motifs qui ont conduit à poser un tronçon de canalisation à l'air libre. Lorsque ces derniers disparaissent, le transporteur enterre la canalisation dans un délai maximal de cinq ans. En cas de modification du zonage sismique mentionné à l'article R. 563-4 du code de l'environnement augmentant le niveau de sismicité auquel la canalisation est soumise, le transporteur met à niveau la protection parasismique de sa canalisation dans un délai de trois ans à partir de la première révision quinquennale de l'étude de dangers suivant cette modification.

Article 29

Maîtrise de l'urbanisation. I. - Le transporteur prend les dispositions de son ressort pour pérenniser pendant toute la durée d'exploitation ou d'arrêt temporaire de la canalisation le respect des dispositions mentionnées au 8° de l'article R. 555-8 du code de l'environnement. II. - Le processus complet des échanges entre les différentes parties dans le cadre de la réalisation d'une analyse de compatibilité au sens du premier tiret du b de l'article R. 555-30 du code de l'environnement est présenté à l'annexe 2. Tout maître d'ouvrage tenu de réaliser une analyse de compatibilité en application du j de l'article R. 431-16 du code de l'urbanisme demande au transporteur concerné les éléments nécessaires à la réalisation de cette analyse. Cette demande est établie en utilisant le formulaire unique de demande défini à l'annexe 3. Lorsque l'emprise du projet du maître d'ouvrage touche les bandes de servitudes d'utilité publique relatives à plusieurs canalisations de transport différentes, le maître d'ouvrage réalise une analyse de compatibilité pour chacune d'elles. Le transporteur lui délivre ces éléments, issus de l'étude de dangers du tronçon concerné, dans le délai maximal d'un mois en utilisant le formulaire unique de réponse défini à l'annexe 4. Ce délai est porté à deux mois lorsque certains éléments de l'étude de dangers relatifs à l'environnement de la canalisation nécessitent une mise à jour. L'analyse de compatibilité est réalisée conformément à la méthodologie définie à l'annexe 5. Lorsqu'un organisme habilité est saisi pour expertiser l'analyse de compatibilité en application du III de l'article R. 555-31 du code de l'environnement, le préfet et le transporteur concerné sont destinataires du rapport établi par cet organisme. Le modèle du certificat de vérification de la mise en place des mesures particulières de protection de la canalisation prévues, le cas échéant, par l'analyse de compatibilité, mentionné au IV de l'article R. 555-31 du code de l'environnement est défini à l'annexe 6. Outre les mesures de renforcement de la sécurité prévues sur la canalisation, l'analyse de compatibilité peut faire référence à des mesures de protection propres aux bâtiments conformément au guide méthodologique de l'INERIS intitulé Canalisations de transport ― Guide de détermination des mesures de protection propres aux bâtiments, qui est en accès gratuit sur le site de l'INERIS www.ineris.fr.

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Article 30 Dossier. Le transporteur conserve, tient à jour, et garde à la disposition du service chargé du contrôle pendant toute la durée d'exploitation et d'arrêt temporaire de la canalisation un dossier comprenant l'ensemble des pièces mentionnées aux articles 13 et 19.

TITRE IV : DISPOSITIONS DIVERSES, TRANSITOIRES ET FINALES

Article 31 Cas particuliers. I. ― Les canalisations de transport de gaz naturel ou assimilé dont la pression maximale en service est inférieure ou égale à 10 bar, ou dont le diamètre nominal ne dépasse pas 200 et la pression maximale en service est inférieure ou égale à 16 bar, ne sont pas soumises aux dispositions des articles 3, 5 à 9 et 14 du présent arrêté, et sont soumises aux prescriptions techniques des articles suivants de l'arrêté du 13 juillet 2000 susvisé : 5, 6 (sauf le deuxième tiret), 7, 8, 9, 11, 12, 13, 14-1, 15, 18, 19, 20, 22, 23 et 24. Le mot " réseau " défini à l'article 1er de l'arrêté du 13 juillet 2000 susvisé désigne, pour le présent alinéa, les canalisations de transport. En application de l'article R. 555-47 du code de l'environnement, ces canalisations ne sont pas soumises à l'obligation d'établissement d'un programme de surveillance et de maintenance mentionnée à l'article R. 555-43 de ce même code. Enfin, ces canalisations ne sont pas soumises aux articles 21 et 22 du présent arrêté. II. - Les canalisations de transport non soumises à autorisation qui remplissent seulement une seule des deux conditions mentionnées aux a et b de l'article 1er ne sont pas soumises aux articles 5, 8, 10, 11, 18, 22 et 26 à 29 du présent arrêté. III. - Le guide professionnel du GESIP intitulé " Guide méthodologique "Canalisations de surface projetée au sol ne dépassant pas 500 m²” ", définit des dispositions particulières d'application du présent arrêté pour les canalisations dont la surface de projection au sol ne dépasse pas 500 m². IV. - Le guide professionnel de l'AFGC intitulé " Guide professionnel de construction et d'exploitation des canalisations de transport d'oxygène ", précise l'ensemble des dispositions particulières complémentaires ou substitutives à retenir pour les canalisations de transport d'oxygène. Il est en accès gratuit sur le site internet de l'AFGC www.afgc.fr. V. - Le guide professionnel du CLUB BIOGAZ ATEE intitulé " Guide professionnel applicable aux canalisations de transport de gaz de biomasse non épuré ", précise l'ensemble des dispositions particulières complémentaires ou substitutives à retenir pour les canalisations de transport de gaz de biomasse non épuré. Il est en accès gratuit sur le site internet de l'association technique énergie environnement www.atee.fr. VI. - Les guides professionnels du GESIP mentionnés dans le présent arrêté sont en accès gratuit sur le site internet du GESIP www.gesip.com. VII. - D'autres normes ou documents techniques d'un Etat membre de l'Union européenne ou d'un pays partie à l'accord instituant l'Espace économique européen peuvent être reconnus par le ministre chargé de la sécurité du transport par canalisation s'ils apportent un niveau de sécurité au moins équivalent à celui des normes mentionnées à l'article 3 et aux guides professionnels mentionnés dans le présent arrêté. VIII. – Les références et dates des normes, guides professionnels et méthodologiques, et documents techniques reconnus équivalents qui sont mentionnés dans le présent arrêté sont données dans l’annexe 9.

Article 32 Champ d'application et dispositions transitoires. I. - Pour les canalisations mises en service avant le 15 septembre 2006, le délai de réalisation des mesures de protection physique issues du programme de traitement des canalisations pour lesquelles une disposition de l'article 5 ou de l'article 6 n'était pas respectée à cette date, prévu par la précédente réglementation, est porté au 15 septembre 2018 pour les tronçons de coefficient de sécurité minimal autorisé A ou B pour lesquels il n'existe aucun établissement recevant du public susceptible de recevoir plus de 300 personnes ni immeuble de grande hauteur ni installation nucléaire de base dans la zone des effets létaux significatifs. II. - Pour les canalisations en service à la date de publication du présent arrêté, l'étude parasismique mentionnée au II de l'article 9 est produite au plus tard le 1er janvier 2018. Avant le 1er janvier 2019, l'autorité compétente pour délivrer l'autorisation fixe par arrêté l'échéancier de mise en œuvre des moyens techniques nécessaires à la protection parasismique des tronçons de canalisation, sans toutefois dépasser le 1er janvier 2022.

Article 33 Aménagements. Outre les dispositions relatives aux aménagements possibles pour des familles de canalisations prévues à l'article R. 555-47 du code de l'environnement, et conformément à l'article L. 554-8 de ce code, des aménagements aux dispositions du présent arrêté peuvent être accordés lorsque les circonstances locales le justifient et pour une canalisation individuellement désignée, par l’autorité compétente pour délivrer l’autorisation de la portion de canalisation concernée, sur proposition du service chargé du contrôle. Ces aménagements sont précédés d’un avis du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques lorsque l’autorité compétente précitée est ministérielle ou de la Commission départementale compétente en matière d’environnement et de risques sanitaires et technologiques lorsque cette autorité est préfectorale ou interpréfectorale, et après avis du préfet maritime lorsque ces aménagements concernent des canalisations sous-marines.

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Ces aménagements font l'objet, le cas échéant, d'une prise en compte par le transporteur dans l'étude de dangers prévue à l'article 10.

Les demandes d'aménagements sont argumentées. Elles proposent les mesures compensatoires de sécurité permettant de garantir un niveau équivalent de protection des intérêts mentionnés au II de l'article L. 555-1 du code de l'environnement.

Article 34 Entrée en vigueur et abrogation. Les dispositions des articles 11 et 29 entrent en vigueur le lendemain de la date de publication du présent arrêté. Les autres dispositions du présent arrêté entrent en vigueur le 1er juillet 2014. A abrogé les dispositions suivantes : - Arrêté du 4 août 2006 Art. 24, Sct. TITRE Ier : DISPOSITIONS GÉNÉRALES., Art. 1, Art. 2, Art. 3, Art. 4, Art. 5, Art. 6, Sct. TITRE II : DISPOSITIONS PARTICULIÈRES DE CONCEPTION ET DE CONSTRUCTION - PROTECTION DU TRACÉ., Art. 7, Art. 8, Art. 9, Sct. TITRE III : ÉPREUVES ET MISE EN SERVICE., Art. 10, Art. 11, Art. 12, Sct. TITRE IV : EXPLOITATION., Art. 13, Art. 13-1, Art. 14, Art. 15, Art. 16, Art. 17, Art. 18, Sct. TITRE V : MODALITÉS D'APPLICATION DE L'ARRÊTÉ., Art. 19, Art. 20, Art. 21, Sct. TITRE VI : DISPOSITIONS DIVERSES., Art. 22, Art. 23, Sct. Annexe, Art. Les annexes du présent arrêté seront publiées au Bulletin officiel du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.

Article 35 Application. La directrice générale de la prévention des risques et la déléguée interministérielle aux normes sont chargées, chacune en ce qui la concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 5 mars 2014. Le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Pour le ministre et par délégation : La directrice générale de la prévention des risques, P. Blanc Le ministre du redressement productif, Pour le ministre et par délégation : La déléguée interministérielle aux normes, L. Evrard

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Document n° 8

Instruction du 3 août 2007 (missions des DREAL en matière de transport, distribution et utilisation du gaz) (sans annexes)

Mises à jour

Indice Date Rédacteurs Vérificateur Approbateur Observations

1

03/08/2007 Jean BŒSCH Philippe SIMON Roger FLANDRIN

Jacques LELOUP

Nathalie HOMOBONO

Introduction La présente instruction définit les missions exercées par les DRIRE en matière de sécurité dans le domaine des canalisations de transport de gaz, d’hydrocarbures et de produits chimiques, et dans celui de la distribution et de l’utilisation du gaz. Les conditions d’intervention des agents des DRIRE dans ce domaine sont par ailleurs précisées par l’instruction BSEI n° 05-288 du 29 août 2005 qui fixe les modalités d’habilitation pour l’exercice des missions confiées aux DRIRE en matière de sécurité des canalisations, conformément au décret n° 2004-1468 du 23 décembre 2004. Les documents annexés à l’instruction pourront faire l’objet de révisions ne remettant pas en cause l’instruction elle-même. L’instruction et ses annexes sont en ligne sur l’intranet. S’agissant du contrôle des canalisations de transport, qui pour 90% de leur longueur totale sont des ouvrages intéressant le ressort de plusieurs régions, les dispositions d’organisation détaillées en annexe 1 s’appliquent. Dans le cadre de ces dispositions, le BSEI adressera un courrier à l’ensemble des opérateurs de canalisations interrégionales pour leur indiquer les nouvelles modalités des relations entre les opérateurs et le service de contrôle, notamment en matière d’envoi des correspondances aux DRIRE sites d’une part, et aux DRIRE coordinatrices d’autre part. Les DRIRE sites adresseront quant à elles un courrier aux opérateurs de canalisations régionales selon le modèle figurant dans cette annexe. Les dispositions d’organisation applicables aux canalisations de transport pourront être étendues à certaines des missions de contrôle dans le domaine de la distribution et de l’utilisation du gaz, dans le cadre d’accords entre DRIRE sites et DRIRE coordinatrices dont copie sera adressée au BSEI.

Destinataires

- Les DRIRE - Les chefs de division contrôles techniques - Les coordonnateurs de pôles équipements sous pression

Copies

- DCSEA - DIDEME - DIREM - CGM - DARQSI - SG des DRIRE

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SOMMAIRE

I. CANALISATIONS DE TRANSPORT

I – 1 Missions liées aux canalisations nouvelles

I – 1 – 1 Instruction en fonction du régime applicable

I – 1 – 2 Examen de l’étude de sécurité

I – 1 – 3 Examen du plan de surveillance et d’intervention (PSI)

I – 1 – 4 Examen des dossiers techniques et surveillance des chantiers de construction

I – 1 – 5 Instruction de l’autorisation de mise en service

I – 2 Activités liées aux épreuves et au contrôle technique des installations neuves ou réparées

I – 2 – 1 Surveillance des organismes habilités

I – 2 – 2 Nature des épreuves effectuées, dans l’attente du guide professionnel reconnu prévu à l’article 10 de l’arrêté multifluide

I – 2 – 3 Réparations et interventions en charge

I – 2 – 4 Références réglementaires dans les dossiers d’épreuve, dans l’attente du guide reconnu prévu à l’article 6 de l’arrêté multifluide

I – 2 – 5 Instruction des aménagements ou dérogations

I – 3 Missions liées aux installations en service

I – 3 – 1 Etudes de sécurité des canalisations en service

I – 3 – 2 PSI des installations en service

I – 3 – 3 SIG des installations en service

I – 3 – 4 Examen du programme de surveillance de l’intégrité des installations en service

I – 3 – 5 Visites de surveillance des transporteurs et de leurs installations en service

I – 3 – 6 Réunion périodique avec les transporteurs – Bilan annuel

I – 3 – 7 Porter à connaissance et maîtrise de l’urbanisation

II. DISTRIBUTION ET UTILISATION DU GAZ

II – 1 Cadre réglementaire

II – 2 Distribution du gaz II – 2 – 1 Introduction II – 2 – 2 Missions des DRIRE

II – 3 Utilisation domestique du gaz II - 3 - 1 Missions des DRIRE II - 3 - 2 Surveillance des organismes de contrôle des appareils à gaz et des installations intérieures II - 3 - 3 Autres missions

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III. MISSIONS TRANSVERSALES

III – 1 Missions des DRIRE en cas d’incident et d’accident III – 1 – 1 Rôle de la DRIRE III – 1 – 2 Information et communication en cas d’accident III – 1 – 3 Enquête III – 1 – 4 Indicateur LOLF

III – 2 Habilitation des agents

III – 3 Sanctions

Annexe 1 : Modalités d’organisation des DRIRE pour le contrôle des canalisations de transport

Annexe 2 : Législations et réglementations concernant les missions des DRIRE Annexe 3 : Sanctions

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I. CANALISATIONS DE TRANSPORT Les missions des DRIRE relatives à la sécurité des canalisations de transport découlent d’un ensemble de textes législatifs et réglementaires qui sont rappelés dans l’annexe 2. Ce dispositif présente, entre les différents groupes de produits transportés, de nombreuses hétérogénéités que les services centraux concernés se sont attachés depuis plusieurs années à réduire, notamment grâce à l’arrêté du 4 août 2006 portant règlement de la sécurité des canalisations de transport, dit arrêté « multifluide », et en engageant une démarche d’harmonisation et de simplification des 8 lois et 9 décrets relatifs à ce domaine. La recherche du vecteur législatif le plus approprié est en cours, suite au retard pris dans l’examen par le Sénat du projet de loi PLS3 de simplification du droit par ordonnance, qui a empêché son adoption lors de la dernière législature. La présente note tient notamment lieu d’instruction pour la mise en application de l’arrêté multifluide. Ce texte relativement court fixe certaines exigences essentielles et s’appuie pour les prescriptions plus détaillées sur différents documents : - des normes Les règles de conception et de fabrication sont définies :

- pour le gaz, par la norme NF EN 1594, version de mai 2000 ; - pour les autres produits, par la norme NF EN 14161, version de juin 2004. - des guides professionnels 14 guides professionnels sont mentionnés dans l’arrêté. Ils sont actuellement en cours d’élaboration. Pour certains ils se substitueront aux guides existants :

- Guide méthodologique pour la réalisation d’une étude de sécurité concernant une canalisation de transport : Rapport n° 96/08 – Edition du 03.12.1997 ;

- Canalisations de transport – Dispositions compensatoires consécutives à une évolution de l’environnement entraînant un changement de catégorie : Rapport n° 2004/03 – Edition du 01.11.2004 ;

- Méthodologie pour la réalisation d’un plan de surveillance et d’intervention sur une canalisation de transport : Rapport n° 96/07 – Edition du 28.07.1997 ;

- Méthodes de recherche de défauts et de réparations des canalisations de transport : Rapport n° 2000/01 – Edition juillet 2001. Ces 4 guides restent utilisables en tous points qui ne constituent pas des exigences inférieures à celles du nouvel arrêté. Ils ont été établis par le Groupe d’étude de sécurité des industries pétrolières (GESIP) qui regroupe les transporteurs gaziers, pétroliers et chimistes. Les 14 guides devraient être reconnus dans les 3 années qui viennent. Dans l’attente des nouveaux guides reconnus, les dispositions applicables sont celles de l’arrêté « multifluide », des 2 normes qu’il mentionne et des 4 guides susmentionnés (avec la réserve indiquée ci-dessus), ainsi que les dispositions des textes antérieurs rappelés dans l’annexe 2 lorsque le sujet n’est pas traité dans l’arrêté et dans les 2 normes ou lorsque l’application de ces normes posera des difficultés (notamment en ce qui concerne l’applicabilité de certains codes américains ou internationaux auxquels il est fait référence). Certaines canalisations de transport d’hydrocarbures liquides ou liquéfiés intéressent la défense nationale ou relèvent de la défense nationale. C’est notamment le cas des oléoducs de défense commune (ODC – 2560 km), exploités par Trapil, et du Donges - Melun - Metz (DMM – 635 km) exploité par la SFDM. Pour ces canalisations, la répartition des missions de sécurité est précisée par l’instruction BSEI n° 07-043 du 26 mars 2007 en ligne sur l’intranet. Les DRIRE sont chargées du contrôle de la construction jusqu’à la mise en service et la direction centrale du service des essences des armées (DCSEA) du contrôle de l’exploitation. En cas d’incident, la DRIRE territorialement compétente intervient en premier ressort. C’est également la DRIRE qui effectue, à partir des éléments fournis par la mission de contrôle du SEA, les démarches nécessaires en liaison avec les préfets et les DDE, pour les porters à connaissance.

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A ce titre, la DRIRE doit disposer d’un exemplaire du PSI des oléoducs concernés situés dans sa région et être incluse dans le plan de diffusion en cas d'incident. Elle doit en outre disposer du SIG de ces ouvrages. La mission de contrôle du SEA (DCSEA - Fort de Vanves - 27, Boulevard de Stalingrad 92240 Malakoff - Tél. : 01.55.58.81.63) communiquera à la DRIRE les données issues de l’étude de sécurité de façon à lui permettre de mettre en œuvre les porters à connaissance. Dans l’attente de l’obtention de ces données ou de leur mise à jour, toute DRIRE qui aura à donner des avis sur des permis de construire ou des certificats d’urbanisme devra s’adresser à la mission de contrôle pour obtenir les éléments d’ores et déjà disponibles.

I - 1 MISSIONS LIÉES AUX CANALISATIONS NOUVELLES

I - 1 - 1 INSTRUCTION EN FONCTION DU REGIME APPLICABLE

Les régimes applicables aux canalisations nouvelles et à l’extension ou la modification des canalisations existantes sont différents pour les 3 catégories de fluides transportés. Ils le restent malgré la publication de l’arrêté multifluide, dans l’attente de l’aboutissement de la réforme législative et réglementaire qui a été engagée. L’orientation prévue par les textes futurs, fortement inspirée des dispositions déjà applicables au transport du gaz, consiste à systématiser la procédure d’autorisation (préfectorale ou interpréfectorale, sauf rares exceptions nécessitant une autorisation ministérielle), celle-ci étant assortie d’une enquête publique pour les ouvrages importants, pour ceux soumis à la police de l’eau, et pour ceux faisant l’objet d’une demande de déclaration d’utilité publique (DUP) par le maître d’ouvrage. Dans l’attente de cette réforme, les dispositions applicables restent les suivantes :

• Pour le gaz : le décret n° 85-1108 du 15/10/1985 (procédures d’autorisation ministérielle, préfectorale, ou préfectorale simplifiée), et le décret n° 70-492 du 11 juin 1970 (procédure de DUP).

• Pour les hydrocarbures : les décrets n° 50-836 du 8/7/1950, n° 50-1561 du 22/12/1950 et n° 63-82 du 4/2/1963 (régime spécifique aux canalisations Trapil entre le Havre et la région parisienne et aux canalisations de défense), le décret n° 59-645 du 16/5/1959 (DUP par décret en Conseil d’Etat, et autorisation par décret en Conseil d’Etat, pour les canalisations d’intérêt général autres que Trapil et de défense), et le décret n° 89-788 du 24/10/1989 (déclaration pour les canalisations d’intérêt privé)

• Pour les produits chimiques : le décret n° 65-881 du 15/10/1965 (déclaration d’intérêt général par décret en Conseil d’Etat, et approbation des caractéristiques de l’ouvrage par arrêté préfectoral, pour les canalisations d’intérêt général), et l’article 43 du même décret (possibilité de réglementation par arrêté préfectoral, à utiliser systématiquement, pour les canalisations d’intérêt privé).

Lorsque l’ouvrage est soumis à autorisation au titre de la police de l’eau, la procédure correspondante est menée en parallèle, mais peut être traitée dans le cadre d’une enquête publique conjointe avec celle relative à l’autorisation de la canalisation lorsque celle-ci y est soumise. Dans l’attente de la réforme mentionnée ci-dessus, les préfets sont invités, par la circulaire DAEC n° 42 du 16 août 1994, à confier au même service, en l’occurrence la DRIRE, l’instruction des 2 procédures. Il peut arriver qu’une petite modification d’ouvrage (par exemple une déviation courte sans changement du tracé général) soit soumise à procédure au titre de la police de l’eau, sans être soumise à procédure en tant que canalisation de transport compte tenu du caractère non notable de la modification prévue ou parce que l’ouvrage n’est pas déclaré d’intérêt général ou d’utilité publique (cas fréquent pour les hydrocarbures et les produits chimiques). Lorsque l’ouvrage est interdépartemental, un préfet coordonnateur, celui du département où est située la plus grande partie de la canalisation, organise l’instruction globale en liaison avec les autres préfets intéressés. En outre, lorsque l’ouvrage est interrégional, la DRIRE concernée par le préfet coordonnateur joue elle-même un rôle de coordination des DRIRE intéressées pour l’ensemble de l’ouvrage. Si celle-ci est différente de celle définie en application de l’annexe 1 relative à l’organisation des DRIRE, cette dernière se met à sa disposition.

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L’instruction administrative et technique est traitée conformément au tableau ci-dessous (information à titre indicatif en ce qui concerne les DRIRE) :

Gaz Hydrocarbures Produits chimiques

Echelon central

Procédures administratives

DGEMP / DIDEME SD 7 - bureau 7A

DGEMP / DIREM SD 3 - bureau 3B

DGE / DARQSI SDSIM - BSEI

Echelon central

Actions en matière de sécurité

DGE / DARQSI SDSIM - BSEI

Echelon local (DRIRE) configuration la plus fréquente

- Division chargée de l’énergie : instruction administrative

- Division chargée des contrôles techniques : examen de l’étude de sécurité, du PSI, surveillance des épreuves, instruction de l’autorisation de mise en service

Division chargée des contrôles techniques : instruction administrative et technique

En matière d’organisation interne des DRIRE, outre les règles d’organisation fixées par l’annexe 1, il conviendra de veiller à une parfaite coordination et de profiter des synergies possibles entre les différentes divisions fonctionnelles amenées à intervenir, notamment dans les cas de superposition ou d’interface réglementaires entre les canalisations de transport et les installations classées, conformément aux dispositions de la circulaire BSEI n° 07-133 du 14 mai 2007. Chaque année sont instruites en moyenne 100 procédures, dont 95 relatives au transport de gaz. Environ 95 % des procédures concernent des petites extensions ou modifications d’ouvrage et font l’objet soit d’une autorisation préfectorale simplifiée (gaz), soit d’une déclaration (hydrocarbures), soit d’un arrêté de prescriptions (produits chimiques). Pour les 5 % restants (exemple : le projet SAGESS en PACA), et notamment lorsqu’il s’agit de canalisations d’hydrocarbures ou de produits chimiques d’intérêt général, l’importance des actions à mener peut justifier, pendant toute la durée de l’instruction qui peut être de plusieurs années, une organisation spécifique afin que soient engagées les unités d’œuvre nécessaires avec le meilleur niveau d’efficacité. Pour les canalisations de produits chimiques d’intérêt privé, l’absence de décret d’application de l’article 6 de la loi du 29 juin 1965 (article créé par la loi du 22 juillet 1987) doit être compensée par une analyse des dispositions particulières auxquelles il apparaît nécessaire de soumettre l’ouvrage par arrêté (préfectoral, compte tenu de la déconcentration des décisions administratives individuelles) comme le prévoit l’article 43 du décret du 18 octobre 1965, ou qu’il convient d’actualiser conformément à l’article 19.6 de l’arrêté multifluide. Il en est de même pour les canalisations de transport d’hydrocarbures soumises à déclaration, pour lesquelles l’article 9 du décret du 24 octobre 1989 permet au préfet de demander au transporteur, par décision motivée, un nouvel examen des risques et des mesures prises pour les prévenir.

I - 1 - 2 EXAMEN DE L’ETUDE DE SECURITE

L’obligation de fourniture d’une étude de sécurité est applicable à toute canalisation nouvelle soumise à autorisation ou à déclaration. Elle résulte :

- pour les canalisations de transport de gaz combustible, de l’article 5, 8° du décret du 15 octobre 1985, en outre, pour toutes les canalisations de transport, de l’article 5 de l’arrêté multifluide (sous réserve de la limitation du champ fixée à l’article 2.2-c)

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La conformité des études de sécurité aux articles 5 et 9 de l’arrêté multifluide doit être contrôlée. Dans l’attente des guides professionnels relatifs aux études de sécurité et aux dispositions compensatoires, les dispositions suivantes doivent être appliquées :

- retenir comme scénario majorant :

- à destination de la sécurité civile : la rupture complète de la canalisation ou en tout cas le scénario entraînant les effets maximaux (nota : pour une canalisation transportant des hydrocarbures liquides légers, le scénario de brèche peut avoir des effets supérieurs à la rupture complète en raison de l’émission d’aérosol sous forte pression) ;

pour les règles applicables à la maîtrise de l’urbanisation : le scénario le plus important qui ne soit pas extrêmement improbable, par conception ou grâce à la mise en place de dispositions compensatoires. Lorsque le scénario de rupture complète ou de brèche moyenne lié à une agression par travaux tiers ou à d’autres causes (séisme, mouvement de terrain, érosion dans le lit des cours d’eau,…) peut être évité grâce aux dispositions compensatoires prévues, le scénario résiduel à retenir est la brèche de 12 mm de diamètre équivalent, conformément à la note BSEI n° 06-230 du 20 juillet 2006 ;

- retenir pour la détermination des distances de dangers, les seuils (surpression, flux thermique) fixés par l’arrêté MEDD du 29/9/2005 ;

a. identifier les points singuliers, indiquer le cas échéant les facteurs correctifs à appliquer aux distances d’effets pour ces différents points, et proposer pour chacun d’eux un traitement adapté ;

- fournir un argumentaire spécifique pour les tronçons aériens ;

- être attentif à la prise en compte des éléments prévus à l’article 9.2 de l’arrêté multifluide, notamment en ce qui concerne la prévention des surpressions, la prévention des risques de corrosion, les mesures de protection particulières en cas de proximité d’installation classée, de voie de circulation ou de cours d’eau, ou en cas de traversée d’ouvrage minier, de zone sismique ou susceptible de mouvements de terrains, etc.

- vérifier la bonne application du guide GESIP 96/08 (édition du 3/12/1997) en tout ce qu’il n’est pas contraire aux dispositions ci-dessus.

L’utilisation des tableaux génériques à double entrée (pression, diamètre) est à privilégier, chaque fois que ces tableaux sont fournis par les transporteurs ou groupements de transporteurs concernés, et notamment pour le gaz. Cette approche permet notamment de garantir la meilleure homogénéité de traitement pour différentes canalisations présentant les mêmes caractéristiques ou pour une canalisation traversant plusieurs départements, voire plusieurs régions. Lorsque la DRIRE le juge nécessaire, elle invite le transporteur à compléter l’étude de sécurité. Elle peut également et en accord avec l’échelon national, pour les canalisations de transport de gaz, demander une analyse critique (tierce expertise) de l’étude de sécurité par un organisme habilité conformément à l’article 22-II de la loi du 3 janvier 2003. En revanche, l’étude de sécurité ne fait pas l’objet d’une validation formelle par le service chargé du contrôle. La révision des études de sécurité, et la réalisation d’études de sécurité pour les canalisations de transport qui n’y étaient pas soumises lors de leur construction, sont traitées au § I-3-1 ci-après relatif aux canalisations de transport en service.

I – 1 – 3 EXAMEN DU PLAN DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION (PSI)

Les PSI sont obligatoires pour tous les ouvrages. Cette obligation résulte :

- pour le gaz combustible, des articles 5, 8° et 32 du décret du 15 octobre 1985,

- pour les produits chimiques, des articles 39 (canalisations d’intérêt général) et 43 (canalisations d’intérêt privé) du décret du 18 octobre 1965. L’article 39 prévoit que le PSI est approuvé par le service du contrôle. Le PSI n’a pas à être approuvé pour les canalisations qui ne sont pas d’intérêt général.

- pour toutes les canalisations de transport, de l’article 12.10 de l’arrêté multifluide .

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Le PSI est établi par ouvrage, sauf pour le gaz combustible où il est départemental (cf. circulaire ESSIC n° 942 du 10 juillet 1991, en ligne sur l’intranet). Dans ce cas, la mise à jour du PSI départemental doit être faite sans délai à l’occasion de la construction de tout nouvel ouvrage soumis à autorisation ministérielle ou à autorisation préfectorale normale, ou lors de la révision triennale du PSI pour un ouvrage soumis à autorisation préfectorale simplifiée. Le PSI s’appuie sur les résultats de l’étude de sécurité. Il prend en compte notamment le scénario entraînant les effets maximaux, en général la rupture complète (due à une agression par travaux tiers, un séisme, des mouvements de terrains, ou l’érosion d’un cours d’eau pour les canalisations posées en souille) afin de déterminer les mesures de sécurité nécessaires dans un tel cas de figure, en particulier en matière de délimitation d’un périmètre de sécurité pour la gestion des secours, pour le contrôle de l’entrée des personnes dans la zone dangereuse, et pour le contrôle de la circulation sur les voies publiques. Il prend en compte en outre le scénario réduit mentionné au § I-1-2 ci-dessus correspondant aux fuites possibles dues à d’autres causes que celles susceptibles d’entraîner la rupture complète (corrosion, érosion, défauts matière, défauts de soudure,…). La mise à jour de l’étude de sécurité d’un ouvrage, pour tenir compte notamment des seuils d’effets fixés par l’arrêté MEDD du 29 septembre 2005, doit être prise en compte dans la révision suivante du PSI relatif au même ouvrage. Il mentionne les mesures de surveillance (surveillance pédestre, aérienne…) que le transporteur met en œuvre, de façon succincte sachant que la surveillance fait désormais l’objet de dispositions spécifiques en vertu de l’article 13 de l’arrêté multifluide (cf. § I-3-4). Il détermine les moyens de secours prévus, par le transporteur en propre ou collectivement grâce à la mise en place de communautés de moyens, pour faire face aux différents scénarios possibles. Dans l’hypothèse où le transporteur ne parvient pas à maîtriser une perte de confinement survenue à son ouvrage, le préfet peut être conduit à déclencher le plan ORSEC départemental lorsque celui-ci est déjà en place, ou à défaut le plan de secours spécialisé / transport de matières dangereuses (PSS/TMD) encore en vigueur dans l’attente de la réalisation du plan ORSEC. Le plan ORSEC doit avoir été conçu en liaison avec le PSI notamment pour une éventuelle mise en commun des moyens disponibles. Pour tous les produits transportés, le projet de PSI établi par le transporteur doit être communiqué à la DRIRE qui en fait l’analyse. Celle-ci dispose à cet effet du guide méthodologique du GESIP pour la réalisation d’un plan de surveillance et d’intervention sur une canalisation de transport (Rapport n° 96/07 – Edition du 28 juillet 1997), dans l’attente du guide professionnel en cours de préparation, qui s’y substituera lorsqu’il aura été reconnu par le ministère chargé de la sécurité industrielle et le ministère de l’intérieur. Dès que la DRIRE juge le projet de PSI recevable, elle demande au transporteur de le diffuser (la forme numérique est à privilégier pour cette diffusion), pour avis, aux administrations et organismes suivants dont la liste aura été préalablement établie en liaison avec la préfecture (service chargé de la protection civile). Cette liste comprend, en règle générale :

- la préfecture, service chargé de la protection civile ; - la DIREN ; - la DDASS (pollution des eaux captées, retombées de suies en cas d’incendie du fluide) ; - la DDAFF ; - la DDE (gestionnaire de la voirie nationale) ; - la direction des routes du département (Conseil général) ; - le service départemental d’incendie et de secours, - la direction régionale de l’aviation civile (si proximité d’aéroports) ; - 1l’exploitant d’autoroutes (Etat ou concessionnaire) ;

les Voies navigables de France ; a. les autorités portuaires (ports autonomes ou services maritimes) ; b. la SNCF et Lignes à Grande Vitesse. A l’issue de cette consultation, le transporteur adresse à la DRIRE et à la préfecture (service chargé de la protection civile) un document de synthèse de toutes les observations qui lui sont parvenues et un nouveau projet prenant en compte ces observations ou motivant leur rejet. Si la DRIRE et la préfecture (service chargé de la protection civile) jugent que ce nouveau projet n’appelle pas d’observation, le transporteur diffuse le PSI au moins aux destinataires suivants : - les administrations et organismes qui ont été consultés ; - les groupements de gendarmerie ; - le directeur départemental de la sécurité publique ;

1 pour autant que ces administrations ou organismes sont concernés, c’est-à-dire que des infrastructures ou des équipements qu’ils gèrent se situent dans la zone des effets irréversibles (ou bande de sécurité identifiée par l’étude de sécurité dans le scénario de perte de confinement majorant).

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- pour éviter tout accident aérien, le Rescue Coordination Centre (RCC) de l’armée de l’air et le Contrôle en route de la navigation aérienne (CRNA), pour l’aviation civile, ainsi que le District aéronautique.

Lorsqu’il s’agit d’une canalisation de transport de produit chimique déclarée d’intérêt général, le plan de surveillance et d’intervention doit être approuvé par la DRIRE (article 39 du décret du 18 octobre 1965). Cette approbation ne peut intervenir que lorsque le projet n’appelle plus d’observation de la part des administrations et organismes qui sont consultés.

La révision des PSI et la participation aux exercices PSI sont traitées au § I-3-2 ci-après relatif aux canalisations de transport en service.

I - 1 - 4 EXAMEN DES DOSSIERS TECHNIQUES ET SURVEILLANCE DES CHANTIERS DE CONSTRUCTION

Pour tout nouvel ouvrage important, d’une longueur supérieure à 1 km ou présentant un haut niveau de sensibilité ou de complexité, le dossier technique correspondant doit être examiné et une surveillance systématique du chantier de construction doit être réalisée. Dans les autres cas, notamment lorsqu’il s’agit de modifications peu substantielles d’ouvrages existants, ces mêmes actions peuvent être effectuées par sondage, sans être inférieures à 1 chantier sur 5. La DRIRE demande les pièces du dossier technique relatif à l’ouvrage prévues par l’article 12 de l’arrêté multifluide, et en particulier les pièces utiles du ou des dossiers d’épreuves. Elle les examine en relation avec l’étude de sécurité, et vérifie leur conformité avec l’arrêté multifluide, en particulier les articles 7 et 8. Une attention particulière doit être portée sur le traitement des points suivants par le pétitionnaire :

· Le classement de la canalisation, tronçon par tronçon, dans la catégorie d’emplacement correspondant à l’urbanisation environnante : - A en zone rurale (notamment < 30 personnes et < 8 personnes par hectare) ; - B en zone périurbaine s’il s’agit de gaz inflammables ou toxiques, ou en zone périurbaine ou urbaine s’il s’agit d’autres

produits ; - C en zone urbaine (> 300 personnes ou > 80 personnes par hectare) s’il s’agit de gaz inflammables ou toxiques ;

· Le choix des coefficients de sécurité en cohérence avec les catégories d’emplacement à la date du projet, et en tenant compte autant que possible des perspectives d’évolution de l’urbanisation à moyen terme (0,73 pour la catégorie A ; 0,6 pour la catégorie B ; 0,4 pour la catégorie C) ;

· Le cas échéant, la définition des dispositions compensatoires complémentaires pour les tronçons de catégorie C en application de l’article 7.2.3 ;

· La vérification de l’absence d’ERP, IGH et INB dans la zone des effets létaux engendrée par l’installation ;

· Le respect des normes constructives mentionnées dans l’arrêté multifluide : NF EN 1594 pour le gaz, NF EN 14161 pour les autres produits, sous réserve des indications données au § I-2-3 ci-après ;

· Les choix techniques retenus pour les tubes, les accessoires et les installations annexes, ainsi que pour les revêtements et la protection cathodique ;

· La profondeur d’enfouissement et le type de dispositif avertisseur prévu ;

· Les modalités de réalisation et de contrôle des soudures de raboutage ;

· Les dispositions particulières prévues par l’étude de sécurité, notamment pour le traitement des points singuliers (tronçons et installations aériens, traversées de voies de communication ou de cours d’eau, proximité d’installations sensibles,…).

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En fonction du calendrier des travaux qui lui a été communiqué par le maître d’ouvrage, la DRIRE programme dans la mesure du possible sa visite de façon à pouvoir opérer une surveillance sur un maximum de phases de chantier parmi les suivantes : cintrage de tubes, soudage en ligne ou soudage de tronçons raccordés, pose de revêtement thermorétractable, pose en fond de fouille, radiographie des soudures, contrôle au balai électrique avant enfouissement, début du remblaiement de tranchées, pose de grillage avertisseur ou de dalles de béton, pose des prises de potentiel pour la protection cathodique. La visite du chantier se compose de deux parties :

- une partie « examen documentaire » du dossier technique et du ou des dossiers d’épreuve, où l’agent note en particulier les matériaux utilisés, modes opératoires de soudage, noms des soudeurs, taux de contrôle radio ;

- une partie « visite sur le terrain » où il s’assure par sondage de l’adéquation des conditions de pose par rapport aux éléments du dossier, et vérifie le respect des dispositions de l’article 7 de l’arrêté multifluide et des autres textes applicables, et des éventuelles mesures spécifiques proposées par le transporteur.

Pour les canalisations de transport de produits chimiques, la visite doit être également l’occasion de vérifier, autant que possible, que les dispositions de l’arrêté d’approbation des caractéristiques de l’ouvrage (article 16 du décret du 18 octobre 1965) ou de l’arrêté fixant les conditions de sécurité (article 43 du décret du 18 octobre 1965) ont bien été respectées. La procédure QMO 29 mise au point par la DRIRE Rhône-Alpes, qui est en ligne sur l’intranet, peut servir de modèle pour la réalisation des visites de chantier. La visite fait systématiquement l’objet d’un rapport sous la forme appropriée (lettre au transporteur, rapport au préfet).

I – 1 – 5 INSTRUCTION DE L’AUTORISATION DE MISE EN SERVICE

La constatation, avant mise en service, que l’ouvrage satisfait à la réglementation de sécurité qui lui est applicable fait l’objet d’un acte formel dans les cas suivants :

- pour le gaz combustible, dès lors qu’il y a procédure d’autorisation, conformément au premier alinéa de l’article 32 du décret du 15 octobre 1985 ;

- pour les hydrocarbures liquides ou liquéfiés, dans le cadre de la procédure d’autorisation relative à tous ouvrages d’intérêt général ou régis par la loi Trapil, conformément à l’article 26 du décret du 16 mai 1959 ; il n’y a pas d’acte formel pour les autres ouvrages soumis à déclaration ;

- pour les produits chimiques, dans le cadre de la procédure d’autorisation relative à toute canalisation déclarée d’intérêt général, conformément à l’article 34 du décret du 18 octobre 1965 ; il n’y a pas d’acte formel pour les autres ouvrages sauf si un arrêté pris en application de l’article 43 de ce même décret le prévoit ;

Avant la mise en service d’un ouvrage, la DRIRE est en outre concernée, conformément à l’article 12 de l’arrêté multifluide et quel que soit le statut de l’ouvrage, par les quatre opérations suivantes :

a) la surveillance de second niveau des épreuves de résistance et d’étanchéité (voir à ce sujet le § I-2-1) ;

b) l’examen du plan de surveillance et d’intervention, conformément au § I-1-3 ci-dessus ;

c) la constatation que l’ouvrage satisfait au règlement de sécurité défini par l’arrêté multifluide, grâce au contrôle sur dossier, complété le cas échéant par une visite de surveillance du chantier de construction, conformément au § I-1-4 ci-dessus ;

d) la réception d’une déclaration du maître d’ouvrage attestant la conformité de la canalisation au règlement de sécurité et portant engagement de réalisation, ou de mise à jour, du système d’information géographique (SIG) de l’ouvrage dans un délai inférieur à 1 an (si la surface totale projetée des canalisations exploitées par le transporteur concerné dépasse 5000 m²). Cette attestation est accompagnée des documents prévus aux points 7 à 10 de l’article 12 de l’arrêté multifluide, à savoir :

- 7 : le plan permettant de relier de façon biunivoque les éléments de la canalisation avec les emplacements où ils sont installés ; - 8 : les résultats des épreuves de résistance et d’étanchéité ; - 9 : le programme de surveillance en service de l’intégrité de l’ouvrage ; - 10 : le PSI.

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Dans les cas où la mise en service fait l’objet d’un acte formel d’autorisation, celui-ci mentionne la PMS de l’ouvrage. Le contenu du dossier fourni par le maître d’ouvrage doit en conséquence permettre à l’instructeur de disposer des éléments montrant que la PMS proposée est compatible d’une part avec les caractéristiques de l’ouvrage neuf, d’autre part avec les PMS des ouvrages existants auxquels l’ouvrage neuf est raccordé, le cas échéant. La procédure mise au point par la DRIRE Ile-de-France, qui est en ligne sur l’intranet, peut servir de modèle pour l’instruction des autorisations de mise en service. Les modalités d’examen par la DRIRE du SIG et du programme de surveillance en service sont définies respectivement au § I-3-3 et au § I-3-4 ci-après.

I – 2 ACTIVITES LIÉES AUX ÉPREUVES ET AU CONTRÔLE TECHNIQUE DES INSTALLATIONS NEUVES OU RÉPARÉES

Tout tronçon neuf ou réparé de canalisation de transport fait l’objet d’un dossier d’épreuve et d’une épreuve de résistance suivie d’une épreuve d’étanchéité, sous le contrôle d’un organisme habilité, conformément à l’article 10 de l’arrêté multifluide. La décision d’habilitation des différents organismes intervenant pour les épreuves des canalisations de transport relève du ministre chargé de la sécurité industrielle. Elle est assortie d’une surveillance, dont le programme et les modalités sont définis par la DARQSI, et qui est effectuée par les DRIRE. A ce jour, 4 organismes bénéficient d’une habilitation :

- GDF SEC pour les canalisations de transport de gaz combustibles (arrêté du 7 mars 2007) ;

- APAVE Groupe, ASAP et Bureau Veritas pour les canalisations de transport de gaz combustibles, d’hydrocarbures et de produits chimiques (arrêté du 27 mars 2007).

L’article 10 de l’arrêté multifluide prévoit un guide professionnel pour définir le contenu du dossier d’épreuve ainsi que les conditions de réalisation de l’épreuve de résistance et de l’épreuve d’étanchéité. Ce guide précisera notamment les modalités d’application des dispositions relatives à la réalisation des épreuves définies par l’article 9.5 de la norme NF EN 1594 (cas des canalisations de transport de gaz) et par les articles 6.7 et 11 de la norme NF EN 14161 (cas des autres produits transportés). Dans l’attente de ce guide (ainsi que, pour l’oxygène, du guide spécifique à ce produit prévu au deuxième point du c) de l’article 6 de l’arrêté multifluide), les dispositions réglementaires antérieures, rappelées ci-après au § I-2-2 pour les installations neuves, au § I-2-3 pour les installations en service, restent applicables. L’application complète de l’arrêté multifluide ne sera possible qu’à un certain nombre de conditions qui seront progressivement réunies au cours des 3 prochaines années. Les § I-2-1 à I-2-4 ci-après définissent les mesures transitoires qui s’appliqueront durant cette période.

I - 2 - 1 SURVEILLANCE DES ORGANISMES HABILITES

Une instruction est en préparation au sujet du contrôle de second niveau des activités liées aux épreuves de canalisations de transport. Elle fixera notamment le plan national de surveillance des organismes (visites de supervision et visites approfondies), les modalités de tenue à jour et de mise à disposition des procédures des organismes, les conditions éventuelles d’adaptation aux canalisations de transport du futur logiciel OISO – VISU CT. Dans l’attente, les modalités fixées par la note aux DRIRE DAEC n° 031 du 18 décembre 2002 complétée par l’instruction DAEC n° 06 du 27 janvier 2003 restent applicables. Notamment, le nombre et les modalités des visites de supervision inopinées et des visites approfondies restent, jusqu’à nouvel ordre, ceux définis par le point 2 de l’instruction du 27 janvier 2003 susmentionnée. La mutualisation des visites approfondies des organismes intervenant à la fois pour les ESP et pour les canalisations de transport demeure fortement recommandée. Une attention particulière doit être portée au respect de la réglementation en ce qui concerne les éléments de canalisations qui seraient préfabriqués dans des ateliers situés à l’étranger. Une telle possibilité n’est acceptable que si les épreuves relatives à ces éléments préfabriqués sont effectuées en conformité avec les dispositions réglementaires françaises (il n’existe pas à ce jour, comme c’est le cas pour les ESP, de réglementation européenne applicable aux canalisations de transport) et si elles sont surveillées par un organisme dûment habilité.

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Pour les canalisations de transport d’hydrocarbures intéressant la défense nationale ou relevant de la défense nationale, les conditions particulières sont définies par l’article 3 de l’instruction BSEI n° 07-043 du 26 mars 2007 en ligne sur l’intranet. Les épreuves de canalisations nouvelles sont traitées selon le régime général, sous le contrôle des DRIRE. En revanche les épreuves afférentes à des déviations de lignes imposées par une modification de l’environnement ou à la mise en place de tronçons de surface projetée inférieure à 500 m² (remplacement ou doublement de tronçons, construction de courtes antennes ou de canalisations de liaison) sont effectuées sous le contrôle de la mission de contrôle des oléoducs placée auprès de la direction centrale du service des essences des armées (DCSEA).

I - 2 – 2 NATURE DES EPREUVES EFFECTUEES, DANS L’ATTENTE DU GUIDE PROFESSIONNEL RECONNU PREVU A L’ARTICLE 10 DE L’ARRETE MULTIFLUIDE

- Pour les canalisations de transport de gaz combustible, les conditions des épreuves des éléments de canalisations (tronçons de canalisations ou équipements préfabriqués) sont celles définies par la décision BSEI n° 06-355 du 19 décembre 2006 dans l’attente des guides professionnels prévus au c de l’article 6 et à l’article 10 de l’arrêté multifluide.

- Pour les hydrocarbures liquides ou liquéfiés, les conditions sont définies par l’article 2.2 (tubes, pièces de formes, appareils accessoires et équipements accessoires préfabriqués), et les articles 3.6 (produits liquides) et 6.4. (produits liquéfiés) du règlement de sécurité annexé à l’arrêté du 21 avril 1989. L’épreuve consiste uniquement en une épreuve d’étanchéité d’une durée de six heures. LA SURVEILLANCE PAR UN ORGANISME HABILITE N’EST REQUISE QUE LORSQUE LES CONDITIONS SUIVANTES SONT SIMULTANEMENT REMPLIES : - produits transportés à l’état liquide : P > 4 bar ; P.D > 1500 bar x mm ; LD > 500 m² - produits transportés à l’état liquéfié : P > 4 bar ; P.D > 500 bar x mm ; LD > 50 m² (où P désigne la pression, D le diamètre et L la longueur)

- Pour les produits chimiques, les conditions sont définies par les articles 5 à 13 (tubes, pièces de formes, appareils accessoires et équipements accessoires préfabriqués) et 18 et 21 (canalisations et éléments de canalisations sur site) de l’arrêté du 6 décembre 1982. L’épreuve consiste en une épreuve de résistance d’une durée de deux heures au moins, complétée, conformément aux dispositions déjà retenues dans la note DAEC n°13 du 9 avril 2003, abrogée par la présente note, par un essai d’étanchéité. Lorsque l’arrêté d’approbation des caractéristiques de l’ouvrage ou l’arrêté réglementant la sécurité de l’ouvrage en application de l’article 43 du décret n° 65-881 du 15 octobre 1965 prévoit des dispositions particulières pour la conception et la fabrication de la canalisation et/ou pour les épreuves, ce sont ces dispositions qui s’appliquent.

Nota : La plupart des appareils accessoires relèvent, depuis le 29 mai 2002, du décret n° 99-1046 du 13 décembre 1999 relatif aux équipements sous pression qui prévoit (dans son article 2, II, a) que les « équipements standard » entrent dans son champ d’application. Lorsqu’ils relèvent du décret du 13 décembre 1999, les appareils accessoires doivent satisfaire aux dispositions de son titre II. Pour les accessoires non standard qui ne relèvent pas de ce décret, l’article 7.5 de l’arrêté multifluide prévoit que ces accessoires satisfont soit aux procédures d’évaluation prévues par le titre II de ce décret, soit aux prescriptions d’un guide professionnel reconnu. Dans l’attente de ce guide, les dispositions mentionnées aux a, b, et c ci-dessus restent applicables.

I – 2 – 3 REPARATIONS ET INTERVENTIONS EN CHARGE

Dans l’attente du guide professionnel prévu par l’article 10 de l’arrêté multifluide, les dispositions antérieures fixées pour les réparations et interventions spéciales en charge effectuées sur les canalisations de transport de gaz restent applicables : a) le rechargement par soudage (décision DAEC n° 2001-01 du 10 juillet 2001), b) la pose de manchons en matériau composite (décision DAEC n° 2001-01 du 10 juillet 2001), c) le piquage en charge (décision DAEC 2003-01 du 10 janvier 2003), le meulage optimisé (décision DAEC 2003-02 du 10 janvier 2003).

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I - 2 - 4 REFERENCES REGLEMENTAIRES DANS LES DOSSIERS D’EPREUVE, DANS L’ATTENTE DU GUIDE RECONNU PREVU A L’ARTICLE 6 DE L’ARRETE MULTIFLUIDE

Conformément à l’article 22 de l’arrêté multifluide, les règles de conception et de construction des 3 règlements de sécurité anciens continuent de s’appliquer en cas de difficulté d’application des normes NF EN 1594 et NF EN 14161, jusqu’à la reconnaissance du guide prévu au premier point du c) de l’article 6 de cet arrêté. Cela concerne notamment les dispositions optionnelles des normes ou celles faisant référence à d’autres normes internationales. Cela concerne aussi les dispositions des normes susmentionnées qui sont en retrait par rapport aux dispositions réglementaires antérieures, notamment les règles applicables au contrôle des tubes et accessoires en usine, ou les valeurs de dépassement transitoire possible de la PMS (voir également le point a du I-2-2).

I - 2 - 5 INSTRUCTION DES AMENAGEMENTS OU DEROGATIONS

Les modalités d’instruction des aménagements, précédemment appelés « dérogations », sont fixées par l’article 21 de l’arrêté multifluide. Les aménagements sont accordés :

- Pour les questions à caractère générique : par le ministre chargé de la sécurité industrielle après avis de la commission compétente pour le fluide concerné ;

- Pour les autres questions : par le préfet sur proposition du service chargé du contrôle (DRIRE ou DCSEA selon le cas) selon des critères fixés par le ministre chargé de la sécurité industrielle.

Les critères à appliquer pour les questions non génériques posées aux DRIRE sont les suivantes :

˚ La DRIRE adresse au BSEI copie de toute décision préfectorale accordant un aménagement relatif à une question non générique ;

˚ Lorsqu’une DRIRE reçoit une demande d’aménagement à caractère générique, ou a un doute sur le caractère non générique d’une demande d’aménagement, elle adresse sous la forme appropriée (courrier, fax, mél) au BSEI une note présentant l’objet de la demande, indiquant les conditions ou les mesures compensatoires éventuelles proposées par le transporteur qui a formulé la demande, et donnant l’avis de la DRIRE sur la suite à donner ;

˚ Le BSEI confirme ou infirme le caractère non générique de la demande d’aménagement. En cas de confirmation, il donne son avis et ses observations éventuelles à la DRIRE concernée sur les suites proposées. En cas d’infirmation, il demande à la DRIRE concernée la transmission du dossier complet en vue de son instruction par le BSEI en tant que question à caractère générique.

I - 3 MISSIONS LIÉES AUX INSTALLATIONS EN SERVICE

Les règles applicables aux installations en service ont été significativement renforcées par l’arrêté multifluide, d’une part pour prévenir les effets du vieillissement progressif des réseaux dont la moyenne d’âge atteint 32 ans en 2007 (et même 44 ans pour les réseaux de produits pétroliers), d’autre part pour prendre en compte les enjeux de sécurité engendrés par l’extension de l’urbanisation à proximité des tronçons de canalisations dont la conception initiale avait été calculée pour une implantation en zone rurale ou peu urbanisée. Ce renforcement réglementaire a des conséquences sur les missions exercées par les DRIRE qui doivent vérifier la bonne application des dispositions correspondantes.

I - 3 - 1 ETUDES DE SECURITE DES CANALISATIONS EN SERVICE

Conformément à l’avant-dernier alinéa de l’article 5 de l’arrêté multifluide, pour toute canalisation de transport ne disposant pas d’étude de sécurité, la réalisation d’une telle étude est obligatoire dans le délai maximal de 3 ans (donc au plus tard le 15 septembre 2009). En outre, conformément à l’article 14, l’étude de sécurité doit faire l’objet d’une mise à jour approfondie tous les 5 ans. Entre 2 mises à jour approfondies, l’étude de sécurité doit également faire l’objet d’un additif chaque fois qu’une modification de l’environnement de la canalisation entraîne un changement de la catégorie d’emplacement. La forme de la réalisation ou de la révision des études de sécurité de canalisations en service doit être adaptée à la configuration des installations. Notamment pour les réseaux de transport interdépartementaux, voire interrégionaux, elle peut consister en un dossier générique unique par transporteur et par zone géographique (le département ou la région, voire un échelon interrégional si celui-ci a été défini), à condition bien entendu que ce dossier prenne en compte la totalité des points singuliers dans la zone géographique concernée. Elle s’appuie en outre chaque fois que possible sur des tableaux génériques de distances d’effets, conformément aux indications du § I-1-2.

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Par ailleurs, conformément à l’article 19 de l’arrêté multifluide, le transporteur doit dans le délai de 3 ans à compter de la publication de l’arrêté, donc au plus tard le 15 septembre 2009, fournir à la DRIRE un inventaire des occupations du sol dans la zone des effets létaux engendrée par la canalisation, ainsi que, si l’inventaire met en évidence une non-conformité au 2 de l’article 7 (épaisseur de tube insuffisante au regard du coefficient de sécurité réglementaire) ou à l’article 8 (présence d’un ERP, IGH ou INB dans la zone des effets létaux), un programme de traitement de la canalisation proportionné au risque réel. Cette obligation se concrétise de fait par l’obligation préalable de mise à jour de l’étude de sécurité. Dans ce contexte, une des actions les plus urgentes à mener dans chaque région est d’établir le tableau du recensement des canalisations de transport qui y sont implantées, puis pour chacune d’elles le recensement des études de sécurité disponibles selon une présentation permettant de mettre en évidence la date de la dernière mise à jour ainsi que les hypothèses retenues pour le calcul des distances d’effet (au minimum les seuils d’effet et les tailles de brèche). Les études de sécurité sont normalement disponibles pour toutes canalisations posées après la date des décrets les rendant obligatoires, mai 1990 pour les produits pétroliers, juin 1995 pour les autres produits. Un échéancier de fourniture des études de sécurité manquantes, et de première révision des études de sécurité existantes doit ensuite être établi, en liaison avec les transporteurs concernés. Dans les 2 cas, l’échéancier ne devra pas dépasser la date du 15 septembre 2009.

I - 3 - 2 PSI DES INSTALLATIONS EN SERVICE

Conformément à l’article 12 de l’arrêté multifluide, le PSI doit être mis à jour au minimum tous les 3 ans. De même que pour les études de sécurité, un tableau de recensement des PSI est établi, mentionnant la date de leur dernière mise à jour, afin d’assurer un suivi rigoureux de ces mises à jour. Ce tableau doit également mentionner, comme pour l’étude de sécurité, les hypothèses de calcul des distances d’effet auxquelles le PSI se réfère. La mise à jour de l’étude de sécurité d’un ouvrage, pour tenir compte notamment des seuils d’effets fixés par l’arrêté MEDD du 29 septembre 2005, doit être prise en compte dans la révision suivante du PSI relatif au même ouvrage. Le PSI doit faire l’objet d’exercices périodiques. La fréquence minimale n’est à ce jour fixée que pour les canalisations de transport de gaz, à une fois tous les 3 ans (cf. article 32 du décret du 15 octobre 1985). Une participation, sinon à l’ensemble de la durée des exercices, au moins aux séances de debriefing de certains exercices représentatifs, est à prévoir, en liaison avec les services chargés de la sécurité civile. Cette participation ne sera pas inférieure à 1 par an et par DRIRE sauf si aucun exercice n’est programmé dans l’année.

I - 3 - 3 SIG DES INSTALLATIONS EN SERVICE

Comme indiqué au § I-1-5 ci-dessus, le SIG doit être mis en place au plus tard 1 an après la mise en service de toute canalisation nouvelle. S’agissant des canalisations existantes à la date de publication de l’arrêté multifluide, le SIG doit, conformément à l’article 19.1, être fourni au plus tard le 15 septembre 2009 pour l’outil cartographique, et le 15 septembre 2011 pour la base de données associée. Une fois en place, le transporteur doit adresser à la DRIRE une mise à jour du SIG au moins tous les 5 ans, et annuellement en cas de changement de l’environnement ayant eu un impact sur l’application des articles 7 ou 8 de l’arrêté multifluide. Un guide professionnel précisera les règles applicables à la mise en place des SIG. La plupart des transporteurs reconnaissent le très grand intérêt de cet outil, d’une part pour assurer en temps réel un suivi cartographique et documentaire (données techniques, actes administratifs, modifications apportées, évènements survenus,…) des canalisations en chacun de leurs points, d’autre part pour gérer de la manière la plus efficace possible les contraintes d’insertion de l’ouvrage dans son environnement, en tenant compte en permanence de l’évolution de ce dernier (recensement initial des occupations du sol, puis en temps réel de toute nouvelle construction ou tout nouvel aménagement susceptibles de faire évoluer la catégorie d’emplacement, mesures compensatoires adoptées).

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Comme l’indique le dernier alinéa de l’article 12 de l’arrêté multifluide, le SIG est également de nature à simplifier notablement la relation entre le transporteur et la DRIRE, car les transmissions papier qui étaient la règle jusqu’alors, notamment celles nécessaires aux différentes instructions (autorisation, études de sécurité, autorisation de mise en service,…) peuvent être remplacées, grâce à une extraction appropriée du SIG, par une transmission partiellement ou en totalité sous forme numérique, selon des modalités convenues entre les 2 parties.

I - 3 – 4 EXAMEN DU PROGRAMME DE SURVEILLANCE DE L’INTEGRITE DES INSTALLATIONS EN SERVICE

Les dispositions de l’article 13 de l’arrêté multifluide constituent un progrès important par rapport aux 3 règlements de sécurité antérieurs qui prévoyaient en guise de surveillance des installations en service, principalement (et encore seulement pour les canalisations d’hydrocarbures et pour celles de produits chimiques inflammables ou toxiques situées en agglomération) une réépreuve périodique, quinquennale pour les GPL, décennale pour les autres produits. Des dispositions complémentaires figuraient également, pour les hydrocarbures, dans le titre V de l’arrêté du 21 avril 1989, en matière de consignes de surveillance, de maintenance et de réparation des installations. De fait, les transporteurs ont heureusement dans la plupart des cas, et sans attendre le nouvel arrêté, déjà mis en place des procédures internes de surveillance et de maintenance de leurs installations. Les plus structurés ont même un système de gestion de la sécurité (SGS). L’exemple le plus connu est le code ARD (acceptation et réparation de défauts) mis en place par Gaz de France depuis 2000, et reconnu par décision DAEC n° 11 du 22 mars 2002. La formulation de l’article 13 donne une obligation de résultat, et non une obligation de moyens. La réépreuve n’est donc plus nécessairement le moyen réglementaire de vérification de l’intégrité de l’ouvrage si le transporteur a pu définir des moyens plus appropriés. L’expérience acquise par la profession montre que la sécurité des ouvrages en service ne peut, dans la plupart des cas, reposer seulement sur une réépreuve renouvelée à de larges échéances (5 ans ou 10 ans). Au contraire, c’est par un ensemble d’actions programmées sur mesure que la sécurité peut être maîtrisée, en tenant compte pour chaque tronçon de ses caractéristiques propres, de son âge, de son niveau d’intégrité, des sollicitations qu’il subit en mode d’exploitation normal, ou qu’il est susceptible de subir en mode d’exploitation dégradé, du retour d’expérience relatif à l’installation. Dans tous les cas, le programme ne peut laisser aucun tronçon, accessoire et installation annexe de la canalisation sans examen ou sans investigations pendant plus de 10 ans. Le guide GESIP « Méthodes de recherche de défauts et de réparations des canalisations de transport » (Rapport n° 2000/01 - Edition juillet 2001) peut d’ores et déjà être utilisé par les transporteurs pour élaborer le programme de surveillance qu’ils doivent fournir aux DRIRE. Ce guide sera modifié et complété pour pouvoir être reconnu comme guide d’application de l’arrêté multifluide. Lors de l’examen du programme de surveillance proposé par le transporteur, une attention particulière doit être portée par les DRIRE sur l’incertitude qui pèse sur les résultats des méthodes d’investigation retenues. Il convient d’être vigilant sur les niveaux de sensibilité et de justesse affichés dans certaines plaquettes commerciales lorsque les mesures effectuées peuvent être influencées par de nombreux paramètres difficiles à maîtriser. Cela vaut pour l’emploi des racleurs instrumentés comme pour les moyens de contrôle de l’efficacité de la protection cathodique. L’attention des DRIRE devra également être renforcée sur les canalisations les plus anciennes, notamment celles d’hydrocarbures liquides (moyenne d’âge en 2007 : 44 ans), sur les canalisations aériennes et celles implantées à faible profondeur (60 cm pour certaines) et donc plus exposées que les autres aux agressions externes, sur celles dont le revêtement externe est en brai de houille relativement perméable aux agressions corrosives, et celles surexposées à un risque de corrosion d’origine naturelle ou électrique (zones humides, interfaces souterrain / aérien, proximité de voie ferrée,…).

Pour toute canalisation nouvelle, le programme de surveillance est fourni par le transporteur avant la mise en service. Pour les canalisations en service, l’article 13 ne fixe pas de délai. Il est nécessaire en conséquence, de fixer pour chaque canalisation une date limite de fourniture formelle du programme de surveillance s’il n’existe pas déjà, et d’aborder le sujet en détail au plus tard à l’occasion de la première réunion périodique avec le transporteur. Une attention particulière devra être portée aux canalisations pour lesquelles l’échéance de réépreuve selon les règlements de sécurité antérieurs intervient dans les premiers mois d’application de l’arrêté multifluide. Dans ce cas, soit le transporteur procède à la réépreuve selon les dispositions antérieures, soit il doit être en mesure de proposer immédiatement un programme alternatif de surveillance de l’ouvrage conforme à l’article 13. Le transporteur peut bien entendu réaliser un programme générique applicable à l’ensemble de ses installations, et le décliner ensuite pour chacune d’elles.

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I - 3 – 5 VISITES DE SURVEILLANCE DES TRANSPORTEURS ET DE LEURS INSTALLATIONS EN SERVICE

Le but de la visite de surveillance d’une canalisation en service est de contrôler simultanément l’action du transporteur et la conformité de l’ouvrage qu’il exploite. Elle permet notamment de vérifier le respect des réglementations générales applicables aux canalisations de transport (principalement l’arrêté multifluide, ainsi que les 2 normes et 14 guides professionnels qu’il mentionne), et celle des actes et décisions qui lui sont spécifiques (autorisation ministérielle ou préfectorale, récépissé de déclaration, arrêté de prescriptions au titre de l’article 43 du décret du 18 octobre 1965, décision préfectorale au titre de l’article 9 du décret du 24 octobre 1989). Dans chaque région devra être effectuée au moins une visite d’une canalisation de chaque transporteur, chaque année pour les transporteurs importants (en règle générale, ceux totalisant plus de 50 km de canalisations ou au moins une installation sensible dans la région concernée), ou au moins une fois tous les 5 ans pour les autres. La procédure QMO 34, mise au point par la DRIRE Rhône-Alpes, qui est en ligne sur l’intranet, peut servir de modèle pour la réalisation des visites de surveillance de canalisations en service. La visite fait systématiquement l’objet d’un rapport et d’une lettre au transporteur.

I – 3 – 6 REUNION PERIODIQUE AVEC LES TRANSPORTEURS - BILAN ANNUEL

Chaque année pour les transporteurs importants (en règle générale, ceux totalisant plus de 50 km de canalisations ou au moins une installation sensible dans la région concernée), ou au moins une fois tous les 5 ans pour les autres, la DRIRE organise une réunion avec le transporteur pour faire le point sur chacune des canalisations qu’il exploite dans la région concernée. Cette réunion est l’occasion d’examiner les sujets suivants, qui sont traités dans le (les) compte rendu annuel d’exploitation, obligatoire en vertu de l’article 18 de l’arrêté multifluide :

- le déroulement du programme de surveillance et de maintenance prévu par l’article 13 ;

- le retour d’expérience, prenant en compte tous les accidents et incidents survenus depuis la précédente réunion, et les conséquences tirées pour l’ajustement du programme ci-dessus ;

- la gestion des travaux tiers à proximité de la canalisation, et notamment le bilan des DR et DICT et des dysfonctionnements survenus dans ces procédures ;

- les travaux notables et réparations réalisés dans la période ;

- les mesures prises liées aux évolutions survenues dans l’environnement de la canalisation, notamment lorsqu’elles ont entraîné un changement de catégorie d’emplacement ;

- le bilan des exercices de PSI. La mutualisation interrégionale est fortement préconisée pour les transporteurs exploitants des canalisations interrégionales. Cette réunion est également l’occasion de faire le point sur la mise en œuvre par le transporteur des dispositions nouvelles fixées par l’arrêté multifluide, notamment en ce qui concerne la réalisation ou la mise à jour des études de sécurité (cf. § I-3-1), la mise à jour des PSI (cf. § I-3-2), la mise en place du SIG puis sa mise à jour (cf. § I-3-3), la définition du programme de mise en conformité des installations prévu par l’article 19.3 de l’arrêté multifluide, puis le suivi de la mise en œuvre de ce programme, les actions de porter à connaissance et de maîtrise de l’urbanisation (cf. § I-3-7). Elle fait systématiquement l’objet d’un rapport et d’une lettre au transporteur.

I – 3 – 7 PORTER A CONNAISSANCE ET MAITRISE DE L’URBANISATION

Les modalités pour porter à la connaissance des communes ou des groupements de communes l’information relative aux risques engendrés par les canalisations de transport, conformément à l’article L. 121-2 du code de l’urbanisme, sont fixées par la circulaire interministérielle du 4 août 2006, adressée aux préfets, aux DRIRE et aux DRE/DDE.

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Les principes du porter à connaissance retenus sont simples. Le préfet doit informer le maire des risques technologiques présents sur sa commune, sous une forme suffisamment concrète et exploitable pour que le maire puisse prendre les mesures adaptées de protection de la population, notamment par la fixation de contraintes d’urbanisme dans le plan local d’urbanisme (PLU), ou lors de l’instruction des demandes de permis de construire si le PLU n’a pas encore pris en compte ces contraintes. La circulaire précise la nature des contraintes, a minima :

- dans la zone des effets irréversibles : vigilance et information du transporteur pour que celui-ci prenne les mesures adaptées, notamment pour qu’il mette en œuvre des dispositions compensatoires si le projet de construction ou d’aménagement entraîne un changement de catégorie d’emplacement ;

- dans la zone des premiers effets létaux : interdiction de construction ou d’extension d’IGH et d’ERP de la 1ère à la 3ème catégorie (c’est-à-dire pouvant recevoir plus de 300 personnes) ;

- dans la zone des effets létaux significatifs : interdiction de construction ou d’extension d’IGH et d’ERP pouvant recevoir plus de 100 personnes.

Le scénario de référence à prendre en compte pour le calcul des distances d’effets est a priori le scénario de rupture complète, ou en tout cas celui qui engendre les effets les plus importants (dans certains cas de canalisations de liquides inflammables légers à forte pression, le rejet diphasique lié à une brèche intermédiaire peut engendrer des effets supérieurs à la rupture complète). Toutefois, si des dispositions compensatoires sont prises, permettant d’éviter les scénarios de rupture complète et de brèche moyenne (par exemple par la mise en place de dalles en béton associées à un grillage avertisseur, rendant extrêmement improbable l’agression de la canalisation par des travaux tiers), le scénario de référence résiduel est celui de la brèche de 12 mm de diamètre équivalent. Concernant la mise en œuvre des porters à connaissance, les étapes suivantes sont appliquées dans chaque région afin d’assurer le meilleur niveau de pertinence de l’information communiquée aux maires :

- établir le recensement exhaustif des canalisations de transport, et pour chacune d’elles des études de sécurité et PSI disponibles, conformément aux § I-3-1 et I-3-2 ci-dessus ;

- demander aux transporteurs concernés, dans un délai qui ne doit pas dépasser le 15 septembre 2009, la réalisation des études de sécurité et PSI manquants et la mise à jour des études de sécurité et PSI existants. La mise à jour doit être faite en tenant compte notamment des seuils définis par l’arrêté MEDD du 29/9/2005, de la taille de brèche réduite de 12 mm, et des points singuliers de la canalisations ;

- lorsqu’ils sont déjà disponibles (notamment pour le gaz naturel, à la date de la présente note) utiliser les tableaux génériques donnant, hors points singuliers, les distances d’effet en fonction du diamètre et de la pression, et valider avec les transporteurs concernés la possibilité de les appliquer aux canalisations correspondantes.

Les éléments disponibles ainsi réunis sont à utiliser en cas de sollicitation par un préfet ou par un maire, lors de la mise en révision d’un PLU ou pour répondre à une demande d’avis sur un permis de construire, en prenant soin de signaler, le cas échéant, les incertitudes qui subsistent si le processus ci-dessus n’est pas achevé. Dans un tel cas, une approche raisonnablement conservatoire sera retenue, afin que les ajustements ultérieurs qui devront être opérés, le cas échéant, soient très probablement dans le sens de la réduction des distances d’effets. Il est souhaitable, tant que le processus ci-dessus n’a pas abouti, que les DRIRE n’engagent pas de démarche systématique de porter à connaissance au-delà des réponses aux sollicitations mentionnées ci-dessus, et qu’elles invitent les préfets et les DDE qui souhaiteraient prendre ce type d’initiative, à attendre la réception et l’analyse des informations demandées aux transporteurs. Toutefois, pendant cette période transitoire, et sans attendre que le processus de collecte des études de sécurité rappelé plus haut soit achevé, les DRIRE proposeront aux préfets d’adresser aux maires de chacune des communes de leur département traversées par une canalisation de transport (ou susceptibles d’être concernées par les distances d’effets engendrées par une canalisation de transport traversant une commune voisine) une lettre donnant une information sur le processus en cours et invitant à la vigilance à proximité de la canalisation, d’une part sur tous travaux susceptibles de porter atteinte à l’intégrité de la canalisation, d’autre part sur tous projets de construction d’ERP de plus de 100 personnes ou d’IGH. Il s’agit alors d’une information et non d’un véritable porter à connaissance. Un modèle-type est fourni sur l’intranet pour cette lettre, applicable lorsque les distances d’effets ne sont pas connues, notamment s’agissant de certaines canalisations de transport d’hydrocarbures ou de produits chimiques pour lesquelles la DRIRE ne dispose ni d’une étude de sécurité ni d’un tableau générique indiquant les distances d’effets en fonction du diamètre et de la PMS de la canalisation. En l’absence totale de données validées pour déterminer la distance des effets significatifs pour la vie humaine qui doit être mentionnée dans le modèle-type, la valeur retenue sera celle du périmètre de sécurité défini dans le PSI de la canalisation concernée.

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II. DISTRIBUTION ET UTILISATION DU GAZ

II - 1 CADRE RÉGLEMENTAIRE Les missions des DRIRE relatives à la sécurité dans le domaine de la distribution du gaz par canalisations et de l’utilisation domestique de gaz sont décrites dans plusieurs textes législatifs et réglementaires énumérés dans trois tableaux de synthèse joints en annexe 2.

II - 2 DISTRIBUTION du gaz

II - 2 - 1 INTRODUCTION La distribution du gaz par canalisation est assurée par les opérateurs suivants :

1. GDF qui assure avec un réseau de 180 000 km environ l’essentiel de la distribution ;

2. les 17 opérateurs historiques (Gaz de Strasbourg, Gaz de Bordeaux, Gaz de Grenoble, etc.) qui, compte tenu de leur volume d’activité, n’ont pas été nationalisés lors de la création de Gaz de France ;

3. les nouveaux opérateurs de réseaux (nouvelles régies, sociétés d’économies mixtes, propaniers, etc.) agréés par la DIDEME dans le cadre de l’application des dispositions du décret n° 2007-684 du 4 mai 2007 relatif à l’agrément des distributeurs de gaz par réseaux publics. Cet agrément est délivré après avis technique de la DARQSI sur la base notamment des conclusions d’un audit réalisé par un tiers expert ;

4. les opérateurs de réseaux privatifs. Il s’agit de petits réseaux (de l’ordre de 4000) desservant en général des immeubles situés en domaine privé. Ils ne sont pas soumis à l’agrément précité, mais les dispositions de l’article 4 de l’arrêté du 13 juillet 2000 modifié (validation à terme d’une attestation de conformité aux dispositions de cet arrêté par un tiers expert) s’appliquent.

II – 2 – 2 MISSIONS DES DRIRE

A - Introduction Les DRIRE exercent en matière de distribution du gaz par canalisations, une surveillance périodique des opérateurs, interviennent en cas d’accident, constatent les infractions et mettent en œuvre le cas échéant des actions spécifiques.

B - Surveillance périodique des opérateurs

L’article 21 de l’arrêté du 13 juillet 2000 modifié impose à chaque exploitant d’adresser un bilan annuel à la DRIRE concernant les actions menées dans le domaine de la sécurité.

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A l’occasion de l’examen de ce bilan, la DRIRE effectue en règle générale une visite approfondie sur le terrain. Les modalités de surveillance sont rappelées dans le tableau ci-après :

Modalités de surveillance périodique

des opérateurs de réseau de distribution

Catégories d’opérateur Niveau de surveillance Supports de contrôle

Tout type d’opérateur Règle générale : Une réunion annuelle et une visite approfondie une fois par an

Le contrôle est effectué à partir d’un référentiel à créer qui sera accessible à partir du site intranet du BSEI

Type 1 : GDF Une réunion annuelle avec la visite approfondie de 1/5 des centres régionaux par an

Type 2 : 17 régies historiques Application de la règle générale avec regroupement le cas échéant de la réunion annuelle et de la visite approfondie

Type 3 : Nouveaux opérateurs avec agrément DIDEME

Application de la règle générale avec regroupement le cas échéant de la réunion annuelle et de la visite approfondie Si l’ensemble des réseaux de gaz exploités par l’opérateur dessert moins de 200 installations intérieures, la surveillance est exercée selon une périodicité quinquennale

Type 4 : Opérateurs de réseaux privatifs

Pour les réseaux desservant plus de 200 installations intérieures : application de la règle générale avec regroupement, le cas échéant, de la réunion annuelle et de la visite approfondie Pour les autres opérateurs, une surveillance non systématique est exercée (voir commentaires ci-après)

L’application de la règle générale de surveillance annuelle des opérateurs de réseaux s’exerce, outre les opérateurs de type 1 et 2, sur ceux de type 3 dont l’ensemble des réseaux de gaz dessert plus de 200 installations. Le programme de cette surveillance est établi par le BSEI en liaison avec les DRIRE concernées. Elle comprend une revue documentaire au siège de l’opérateur ainsi qu’une visite approfondie d’un ou plusieurs réseaux exploités sur le terrain. Pour les opérateurs de type 4, les modalités de la surveillance non systématique seront précisées ultérieurement après analyse du retour d’expérience des opérations de surveillance systématique et mise en place des dispositions de l’article 4 de l’arrêté du 13 Juillet 2000 modifié, concernant la validation périodique de l’attestation de conformité par un organisme de contrôle. Il convient de noter enfin que le contrôle périodique de ces différents opérateurs peut être, sur certains points complexes (par exemple protection cathodique), complété par une expertise en s’appuyant sur les 2 dispositions de l’article 22-II de la loi du 3 janvier 2003 qui permet au ministre chargé de l’énergie ou au préfet du département de diligenter des analyses, expertises ou contrôles à la charge de l’exploitant.

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C - Autres missions Les missions d’intervention en cas d’accident et de constat d’infraction sont décrites au chapitre III intitulé : « Missions transversales ». Des missions ponctuelles concernant des sujets spécifiques (mise en œuvre de nouvelles technologies par des opérateurs ou suppression de certaines sources de risques) peuvent être confiées aux DRIRE. Plus particulièrement, la surveillance des actions de résorption des canalisations en fonte grise réglementées par l’arrêté et la circulaire du 1er décembre 2005, s’inscrit dans ce cadre.

II – 3 Utilisation domestique du gaz

II - 3 - 1 MISSIONS DES DRIRE Les DRIRE exercent dans le domaine de l’utilisation domestique du gaz une surveillance périodique des organismes de contrôle des appareils à gaz et des installations intérieures de gaz. Elles interviennent en cas d’accident et constatent le cas échéant des infractions et peuvent mettre en œuvre des actions spécifiques.

II - 3 - 2 SURVEILLANCE DES ORGANISMES DE CONTROLE DES APPAREILS A GAZ ET DES INSTALLATIONS INTERIEURES

Cette surveillance porte sur un nombre très limité d’intervenants (actuellement inférieur à 5). Elle s’exercera, sur le plan national, sur la base d’une visite par an et par organisme, et sera pilotée par le BSEI.

II - 3 - 3 AUTRES MISSIONS Les missions d’interventions en cas d’accident et de constat d’infraction sont décrites au chapitre III intitulé : « Missions transversales ». Des missions ponctuelles concernant des sujets spécifiques (suppression de certaines sources de risques ou mise en œuvre de nouvelles technologies) peuvent être confiées aux DRIRE. Plus particulièrement, la surveillance de la mise en œuvre par GDF d’appareils de remplissage à domicile de véhicules fonctionnant au gaz s’inscrit dans ce cadre. III. MISSIONS TRANSVERSALES

III – 1 Missions des DRIRE en cas d’incident et d’accident

III – 1 – 1 ROLE DE LA DRIRE De façon générale, la législation et la réglementation (voir annexe 2) définissent l’étendue du contrôle des agents habilités, les modalités de contrôle et d’agrément des agents ainsi que les modalités d’accès aux installations et aux documents d'un exploitant. La procédure « Missions des DRIRE en situation accidentelle » tenue à jour sur l’intranet du BSEI, détaille les missions et pouvoirs des DRIRE en situation accidentelle, d’une part pour les canalisations de transport, et d’autre part pour la distribution et l’utilisation du gaz.

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III – 1 – 2 INFORMATION ET COMMUNICATION EN CAS D ’ACCIDENT En matière de transmission d’information à l’administration centrale, il convient d’informer cette dernière sans délai à l’aide du modèle de fiche d’information contenue dans la procédure précitée, dans les cas suivants : - Réseaux de transport Conformément à l’article 16 de l’arrêté multifluide, et quel que soit le produit transporté ou le statut de la canalisation, le transporteur doit informer immédiatement le préfet, la DRIRE et le service chargé de la sécurité civile de tout accident, incident ou situation de danger susceptible de mettre en cause la sécurité des personnes ou des biens ou la protection de l’environnement. Si la première information est communiquée oralement, elle doit être confirmée par écrit dans les meilleurs délais. Les DRIRE doivent donc veiller à ce que tous les incidents et accidents répondant aux critères ci-dessus leur soient effectivement signalés par les transporteurs, et au minimum les suivants :

- toute fuite, brèche ou rupture survenant sur les canalisations, sur leurs accessoires ou sur leurs installations annexes (on en compte une dizaine par an en moyenne pour l’ensemble des réseaux de transport), même lorsque elles n’ont pas eu de conséquences graves ;

- tout dysfonctionnement ayant conduit à un rejet liquide ou gazeux dans l’environnement, et notamment tout lâcher de soupape ou toute ouverture accidentelle de vanne directement dans le milieu naturel (ces incidents sont actuellement mal comptabilisés ; on les estime à une vingtaine par an)

Cette information est systématiquement répercutée par courriel et sans délai au BSEI. Par ailleurs, sans que ces incidents aient à faire l’objet d’une information immédiate des DRIRE, il est important que les agressions de canalisations de transport qui ont pu être recensées par les transporteurs, bien qu’elles n’aient pas conduit à une fuite, soient comptabilisées et prises en compte dans le bilan annuel prévu par l’article 18 de l’arrêté multifluide. - Réseaux de distribution de gaz Il s’agit d’un événement significatif ayant entraîné une perte de confinement du produit (fuite de gaz) impliquant un déplacement important de personnes (plus de 200) ou suivie d’une explosion importante. Cette explosion doit avoir provoqué de gros dégâts (ruine totale d’un bâtiment) ou blessé gravement au moins une personne ou entraîné mort d’homme. - Installations domestiques de gaz En cas de fuite de gaz avec explosion, les critères précédents peuvent être appliqués.

Deux autres cas sont à signaler :

- une perte de confinement sans explosion (phénomène très rare) ;

- un dégagement de produits de combustion à l’intérieur d’un bâtiment entraînant l’intoxication oxycarbonée de personnes. Ces accidents n’ont pas à faire l’objet d’une information immédiate des DRIRE. Ils doivent cependant, lorsqu’ils sont portés à la connaissance de la DRIRE, être signalés quand ils conduisent à l’hospitalisation de plusieurs personnes (de l’ordre de cinq ou plus) et doivent être considérés comme des accidents notables, de même que le décès par anoxie ou par intoxication oxycarbonée d’une ou de plusieurs personnes (hors suicide).

III – 1 – 3 ENQUETE L’enquête est définie comme la procédure d’instruction par laquelle l’administration réunit des informations, vérifie certains faits ou situations avant de prendre une décision. Le rapport d’enquête est un exposé écrit détaillé portant sur un fait ou un ensemble de faits ou de questions, en vue d’informer l’autorité compétente ou de l’aider à éclairer ses décisions. Il est établi suivant les dispositions contenues dans la procédure intitulée « établissement des rapports d’enquête dans les domaines transport multifluide, distribution et utilisation domestique du gaz » accessible sur le site intranet du BSEI. Il prendra notamment en compte les points suivants :

- description des installations concernées (localisation de l’événement, identité de l’exploitant, mesures d’entretien et des installations et appareils),

- constatations (position des installations concernées, témoignages recueillis, examen détaillé des accessoires, prélèvements d’échantillons de matières ou produits, examen des appareils accidentés des canalisations ou accessoires rompus, examen des cassures et fissurations, examens des résultats d’essais de laboratoires, etc.),

- recherche des causes de l’accident,

- mesures correctives envisageables

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Les spécificités liées au transport, à la distribution et à l’utilisation domestique du gaz sont les suivantes : - Canalisations de transport

L’enquête est diligentée par un agent habilité en tronc commun conformément à l’instruction BSEI n° 05-288 du 29 août 2005.

La DRIRE adresse une information immédiate à l’administration centrale concernée dans les cas prévus au paragraphe III - 1 - 3 et à la préfecture suivant l’importance des accidents.

Si le PSI ou le Plan de Secours Spécialisé Matières Dangereuses ou le plan ORSEC sont mis en œuvre, la DRIRE peut être amenée à participer à la cellule de crise de la préfecture, à donner des conseils techniques, à la demande de cette dernière (type de risque, périmètre de sécurité établi, effets dominos éventuels sur des points particuliers, captage d’alimentation en eau potable risquant d’être touché…).

Lorsqu’il y a risque de pollution des eaux, les services de l’État concernés (DDASS, service de la police des eaux) devront être informés.

La marche à suivre pour mener une enquête est détaillée dans le mode opératoire intitulé « instruction des enquêtes en cas d’incident ou d’accident » accessible sur le site intranet du BSEI. L’instruction de l’enquête donne lieu à un ou plusieurs rapports. Le rapport final est transmis par la DRIRE à l’administration centrale avec copie au BARPI pour organise le retour d’expérience. Lorsque l’exploitation d’une canalisation de transport a été interrompue plusieurs jours, sa remise en marche est prononcée par un acte administratif (lettre du DRIRE, ou décision préfectorale ou arrêté préfectoral selon le règlement de sécurité), lorsque l’état de la canalisation ainsi que les mesures curatives, correctives et préventives du transporteur sont jugées acceptables. La subdivision concernée est destinataire d’une copie des rapports et actes de remise en service. La direction centrale du service des essences des armées (DCSEA) est chargée du suivi en service des oléoducs intéressant la défense, en lieu et place de la DRIRE. En cas d’incident ou accident, la DRIRE territorialement compétente intervient en premier ressort, durant la phase de crise. A cet effet, les agents de la ou des subdivision(s) concernée(s) et la division possèdent une version à jour du PSI. L’enquête, une fois la crise terminée, sera menée par la DCSEA. - Distribution et utilisation du gaz

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Une enquête peut être ouverte à la demande de l’administration centrale ou si le directeur régional de l’industrie, de la recherche et de l’environnement le juge utile. Pour ce dernier critère, l’article 21 de l’arrêté du 13 juillet 2000 modifié et l’article 32 de l’arrêté du 2 août 1977 concernant respectivement les réseaux de distribution et les bâtiments d’habitation indiquent notamment que « le DRIRE peut, s’il le juge utile, procéder à une enquête dont les résultats accompagnés de son avis sur les responsabilités engagées sont portés à la connaissance du ministre chargé de la sécurité du gaz, du préfet et du procureur de la République. » La décision de mener une enquête prend en compte notamment la complexité de l’accident, et sa gravité. Tout accident ayant entraîné des dégâts important, blessé gravement une ou plusieurs personnes ou entraîné mort de personnes, fait l’objet d’une enquête.

III – 1 – 4 INDICATEUR LOLF

Outre la procédure d’urgence précitée, il convient de rappeler que, dans le cadre du suivi de l’indicateur LOLF concernant les accidents gaz, l’instruction BSEI n° 06-069 du 24 février 2006 demande à chaque DRIRE de comptabiliser, depuis le 1er janvier 2006, les accidents ayant entraîné des dommages corporels, et relatifs aux installations de gaz combustible ainsi qu’au transport et à la distribution de gaz par canalisation. Les domaines du transport de gaz par canalisation, de la distribution de gaz par canalisation et de l’utilisation domestique du gaz naturel, GPL ou GNL sont concernés. Les données du recensement de chaque DRIRE sont ensuite transmises au BSEI, en temps réel aux heures ouvrables, pour permettre un suivi et un traitement des données au niveau national.

III – 2 Habilitation des agents La connaissance des spécificités à la fois réglementaires et techniques des domaines du transport, de la distribution et de l’utilisation domestique du gaz nécessite la formation et l’habilitation d’agents dans les DRIRE. Dans les domaines du transport et de la distribution, les modalités d’habilitation des agents sont définies dans l’instruction BSEI n°05-288 prise en application du décret n°2004-1468 du 23 décembre 2004. Cette instruction définit les exigences minimales en matière d’habilitation des agents des DRIRE, pour l’exercice des missions d’instruction, de contrôle et de surveillance qui leur sont confiées en matière de sécurité des canalisations de transport ou de distribution de fluides sous pression. Concernant le domaine de l’utilisation domestique de gaz, il n’apparaît pas nécessaire d’exiger une habilitation des agents qui seront appelés à intervenir. Il est en revanche recommandé que ces derniers soient choisis si possible parmi ceux intervenant déjà pour le transport et la distribution, et qui ont été habilités à cet effet.

III - 3 SANCTIONS Les constats d’infraction peuvent donner lieu à des sanctions définies dans les législations et réglementations spécifiques à chacun des domaines, transport, distribution et utilisation domestique. Les références réglementaires indiquant les principales sanctions sont regroupées dans l’annexe 3.

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Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz Page 162/173

Document n° 9

Direction générale de la prévention

des risques

Paris, le 29 janvier 2013

Service des risques technologiques

Sous-direction des risques accidentels

Bureau de la sécurité des équipements industriels

Référence : BSEI n° 13-014

Affaire suivie par : Thomas Blaton

[email protected]

Tél. 01 40 81 90 76 - Fax : 01 40 81 20 85

BSEI\2012\732\Projets_derniere_version\8_Instruction_DREAL_2013 Objet : Instruction relative au rôle des DREAL, DEAL et DRIEE IF dans la mise en œuvre de la

réforme anti-endommagement

La réforme anti-endommagement, entreprise depuis l’année 2008, est entrée en vigueur le 1er juillet 2012. Visant à réduire significativement les endommagements de réseaux, elle refond les principes de la précédente réglementation et met en place un dispositif élargi plus précis et plus efficace. Celui-ci repose sur trois piliers : la création du guichet unique www.reseaux-et-canalisations.gouv.fr, la refonte complète des précédentes dispositions basées sur le décret n°91-1147 du 14 octobre 1991 et la création de l’Observatoire National DT-DICT fédérant les observatoires régionaux. Cette réforme implique tous les acteurs concernés par la prévention des endommagements de réseaux : les responsables de projets, les exploitants de réseaux, les exécutants de travaux, sans oublier les prestataires d’aides et les pouvoirs publics. Les DREAL sont au cœur de ce nouveau dispositif. Cette instruction vise à préciser leur rôle et à fournir des outils permettant de réaliser les missions de contrôle et d’accompagnement nécessaires à la bonne application de cette réforme. Elle fournit une synthèse des textes en vigueur constituant cette réforme, détaille les rôles à jouer par les DREAL sur les 3 axes de la réforme, précise un certain nombre de points concernant les inspections, fournit plusieurs modèles de documents relatifs aux actions de contrôle à mener, présente l’ensemble des sanctions prévues à la disposition de l’inspection et détermine la politique à mener en 2013 et 2014, premières années d’application des nouvelles sanctions.

La directrice générale de la prévention des risques,

Patricia Blanc

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Cette instruction ainsi que tous les documents associés sont disponibles sur l’intranet ICAR. Les évolutions réglementaires à venir pourront nécessiter des mises à jour de cette instruction.

Dans la suite de cette instruction, le terme générique « DREAL » désigne l’ensemble des DREAL, DEAL et la DRIEE Île-de-France. SOMMAIRE

I. RAPPEL DES TEXTES RELATIFS A LA REFORME ANTI-ENDOMM AGEMENT ...............

1. Partie législative du code de l’environnement .............................................................................................................

2. Partie réglementaire du code de l’environnement ......................................................................................................

3. Arrêtés ............................................................................................................................................................................

4. Avis du ministère............................................................................................................................................................

5. Norme et guide ...............................................................................................................................................................

II. ROLE DU SERVICE CHARGE DU CONTROLE ................ ...................................................

1. L’animation du dispositif .............................................................................................................................................. a. Participation aux observatoires régionaux .................................................................................................... b. Actions d’information et de sensibilisation .................................................................................................... c. Suivi de l’enregistrement des exploitants sur le guichet unique................................................................... d. Réponse aux questions des déclarants sur le guichet unique .......................................................................

2. Les différentes actions de contrôle ...............................................................................................................................

3. Les inspections de chantiers .......................................................................................................................................... a. Deux types d’inspections ................................................................................................................................. b. Protocole d’une inspection réactive ................................................................................................................ c. Protocole d’une inspection programmée ........................................................................................................ d. Suites d’une inspection ....................................................................................................................................

4. Synthèse du rôle des DREAL ........................................................................................................................................

III. CHAMP DE COMPÉTENCE DES AGENTS DES DREAL .......... ..........................................

IV. ACTIONS DE POLICE A PARTIR DU 1 er JANVIER 2013 ..................................... ............... a. Sanctions administratives ................................................................................................................................ b. Sanctions pénales .............................................................................................................................................

V. ANNEXES .............................................................................................................................

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- RAPPEL DES TEXTES RELATIFS A LA REFORME ANTI-ENDOMMAGEMENT

1. Partie législative du code de l’environnement

Les articles L. 554-1 à 5 du code de l’environnement définissent les grands principes du nouveau dispositif, prévoient la création du guichet unique ainsi que son financement et déterminent les agents chargés du contrôle. Ils ont été créés par la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement.

2. Partie réglementaire du code de l’environnement

Les principales dispositions de la réforme anti-endommagement sont inscrites dans les articles R. 555-1 à 38 du code de l’environnement :

- Les articles R. 554-1 à 17 définissent le cadre de la réforme et les catégories de réseaux concernées, et déterminent le fonctionnement et le financement du guichet unique www.reseaux-et-canalisations.gouv.fr. Ils ont été créés par les décrets « Guichet Unique » n° 2010-1600 du 20 décembre 2010 et « Redevances » n° 2011-762 du 28 juin 2011.

- Les articles R. 554-19 à 38 fixent l’ensemble des principes du nouveau dispositif « DT-DICT ». Ils ont été créés par le décret « DT-DICT » n° 2011-1241 du 5 octobre 2011.

Elles ont fait l’objet d’un premier ajustement par le décret n° 2012-970 du 20 août 2012.

3. Arrêtés

L’arrêté du 22 décembre 2010 modifié fixe les modalités de fonctionnement du guichet unique. L’arrêté du 23 décembre 2010 modifié fixe les obligations des exploitants d’ouvrages et des prestataires d’aide aux DT-DICT. Ces deux arrêtés ont été modifiés par l’arrêté du 12 octobre 2011. L’arrêté « DT-DICT » du 15 février 2012 est l’arrêté d’application du décret « DT-DICT » du 5 octobre 2011. L’arrêté du 28 juin 2012 reconnaît la norme NF S70-003 partie 1 comme celle rendue obligatoire par l’arrêté « DT-DICT » du 15 février 2012. L’arrêté du 30 juin 2012 reconnaît le guide technique « DT-DICT ». L’arrêté du 3 septembre 2012 fixe le barème des redevances du guichet unique pour sa première année de fonctionnement.

4. Avis du ministère

L’avis du 23 juin 2011 est destiné aux exploitants de réseaux et précise les modalités d’application de l’article R. 554-10 du code de l’environnement relatif à la redevance à laquelle ils sont soumis pour financer le guichet unique. L’avis du 29 juin 2012 précise les modalités transitoires concernant les premières semaines de la mise en application de la réforme anti-endommagement.

5. Norme et guide

La norme NF S70 003 est la norme prévue par l’arrêté « DT-DICT » du 15 février 2012. Elle est déclinée en quatre parties :

a) La partie 1 (NF S70 003-1), homologuée le 27 juin 2012 et d’application obligatoire, reprend l’ensemble des nouvelles dispositions et les traduit en termes concrets et opérationnels ;

b) La partie 2 (NF S70 003-2), homologuée le 7 novembre 2012, est consacrée aux méthodes de détection de réseaux ;

c) La partie 3 (PRNF S70 003-3), en projet, sera consacrée au géoréférencement des réseaux et des fonds de plan ;

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d) La partie 4 (PRNF S70 003-4), en projet, donnera des exemples de clauses devant désormais figurer dans les marchés de travaux et les marchés d’investigations complémentaires, qui sont conformes à la réglementation.

Le guide technique relatif aux travaux à proximité des réseaux fixe les prescriptions techniques devant permettre de réaliser les chantiers sans risque d’endommagement des réseaux. Notamment il encadre les techniques de travaux qui sont appliquées à proximité des réseaux ou dans les zones d’incertitude sur leur localisation. Il a été élaboré par les professions concernées et approuvé par l’arrêté du 30 juin 2012.

- ROLE DU SERVICE CHARGE DU CONTROLE

Pour accompagner, au cours des prochaines années, la mise en place de cette vaste réforme, les DREAL vont endosser un double rôle. Elles assureront avant tout un rôle d’animateur régional du nouveau dispositif, rôle essentiel en matière d’information et de sensibilisation des différentes parties prenantes. D’autre part, elles contrôleront le respect des nouvelles dispositions par les différents acteurs concernés, notamment par le biais d’inspections de chantiers, soit réactives à la suite d’un endommagement de réseau, soit programmées.

1. L’animation du dispositif

a. Participation aux observatoires régionaux

Dans chaque région, les observatoires régionaux DT-DICT réunissent, en une instance informelle, les différentes parties prenantes pour traiter les sujets d’actualité relatifs à la prévention des endommagements de réseaux. Ils analysent le retour d’expérience (accidents, incidents, bonnes pratiques), et en tirent les enseignements pour mener des actions de sensibilisation et formation et proposer le cas échéant des améliorations réglementaires ou concernant le guichet unique. La mise en œuvre de la réforme y est systématiquement évoquée. Les DREAL participent aussi systématiquement que possible à ces réunions pour contribuer à l’animation des observatoires régionaux et à leurs actions d’information.

b. Actions d’information et de sensibilisation A l’échelle de la région, les DREAL sont le relais direct du ministère de l’écologie, porteur de cette réforme. A ce titre, elles interviennent auprès des différents acteurs concernés, en mettant notamment en œuvre des actions de sensibilisation et d’information sur les nouvelles dispositions réglementaires. Outre les initiatives propres des préfets et des DREAL, les vecteurs pouvant être utilisés sont les observatoires régionaux DT-DICT, les colloques organisés par les fédérations régionales des travaux publics (FRTP), les exploitants de réseaux et les collectivités, le suivi des expérimentations, ou encore les formations dispensées par le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), l’ICSI et les S3PI. A cet effet, des plaquettes de communication, des affiches, des vidéos et des présentations types sont disponibles sur ICAR en plus du kit de communication accessible sur le site du guichet unique et libre de tout droit d’usage. Au delà de la participation active aux réunions des observatoires régionaux DT-DICT, les DREAL organiseront ou participeront à deux actions par an de sensibilisation/information au niveau régional jusqu’en 2015 inclus.

c. Suivi de l’enregistrement des exploitants sur le guichet unique

Les DREAL identifient, sensibilisent et accompagnent les exploitants (collectivités ou acteurs privés) en retard d'enregistrement sur le guichet unique. Une liste des exploitants enregistrés est tenue à jour trimestriellement sur ICAR. Ces relances peuvent se réaliser sous forme de courriers envoyés par les DREAL. Elles relaieront le message adressé conjointement par la DGPR et l'association des maires de France (AMF) le 19 octobre 2012 à tous les maires et EPCI pour leur rappeler les nouvelles obligations de la réforme. En se fondant sur leurs compétences spécifiques sur les réseaux dont le contrôle technique est de leur ressort, et sur la mission générale qui leur est confiée en matière d’environnement et d’aménagement, les DREAL rappelleront à leur devoir d’enregistrement les exploitants non encore enregistrés sur le guichet unique, et prioritairement les collectivités de plus de 5000 habitants, les EPCI et les exploitants privés.

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Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz Page 166/173

A titre d’exemple, les données actuelles du guichet unique montrent que de nombreuses communes n’ont déclaré aucun ouvrage, alors qu’une proportion non négligeable d’entre elles exploitent en propre de petits réseaux comme ceux d’éclairage public, de signalisation routière ou encore d’eaux pluviales.

d. Réponse aux questions des déclarants sur le guic het unique

Les DREAL sont invitées à répondre, via leur accès réservé au guichet unique, aux questions posées et adressées par les usagers régionaux au guichet unique pour toutes celles qui concernent la réglementation (celles concernant le fonctionnement du guichet unique sont traitées par l’Ineris). Une procédure simple en 9 étapes, disponible sur ICAR, a été réalisée pour expliquer comment utiliser l’interface du guichet unique pour répondre à ces questions.

2. Les différentes actions de contrôle

Outre les actions de sensibilisation, des contrôles de la bonne application de la réglementation sont à mettre en œuvre. Dans le cas de manquement mettant en cause une collectivité ou un EPCI, les actions à prévoir sont menées, quelque soit leur nature, avec l’accord préalable du préfet concerné. Chaque DREAL réalisera chaque année plusieurs visites de chantier, le nombre étant forfaitairement déterminé en fonction de la longueur du réseau de distribution de gaz recensée sur le territoire de la région : au moins 1,5 inspections par an et par millier de km de réseau de distribution de gaz. Ces inspections sont à répartir sur l’ensemble des réseaux, en priorité lors de travaux à proximité de réseaux sensibles pour la sécurité, notamment ceux de distribution de gaz, de transport de matières dangereuses ou de chaleur. Ces visites peuvent être réactives (lorsqu’elles font suite à un incident ou accident) ou être programmées. Les manquements observés pourront être sanctionnés, selon l’importance de l’écart, par une sanction administrative ou pénale (cf. § V de cette instruction). Par ailleurs, lorsque la DREAL sera informée de la réalisation de travaux sans qu’aucune DICT n’ait été réalisée, un courrier sera envoyé à l’exécutant des travaux pour lui rappeler les obligations en la matière. L’annexe 4 donne un modèle de lettre adaptée à ce cas de figure. Lorsque l’absence de DICT est avérée et vérifiée, un procès verbal pourra être dressé. De même, un courrier pourra être envoyé aux responsables de projets en cas d’absence de DT. Le responsable de projet pourra être identifié auprès soit de l’exécutant des travaux, soit de l’exploitant de réseaux. De même, il convient de prévoir des rencontres entre la DREAL et les acteurs locaux à l’origine de manquements récurrents, qu’il s’agisse de maîtres d’ouvrage, d’entreprises de travaux ou d’exploitants de réseaux. Les DREAL les entendent sur les dispositions qu’ils n’ont pas respectées (DT ou DICT non faites, délais de réponse non respectés ou plans non fournis ou de mauvaises qualité, marquage piquetage non réalisé…) et les éventuels dommages que cela a pu engendrer, ainsi que sur les démarches d’amélioration qu’ils ont mises en place au sein de leurs structures. L’annexe 8 donne un modèle de lettre adaptée au suivi des acteurs récidivistes. Ces acteurs professionnels sont invités par la DREAL à venir participer aux observatoires régionaux. En outre les DREAL informent le BSEI des acteurs nationaux gravement récidivistes pour que soient menées également à cet échelon les actions correctrices nécessaires. Enfin, conformément à l’instruction BSEI n° 12-007 du 25 janvier 2012 relative à la notification des incidents et accidents dans les domaines des canalisations de transport, de la sécurité du gaz et des ESP, les DREAL continuent d’enregistrer dans leur tableau unique régional les endommagements de réseaux survenus dans la région, priorité étant donné aux chantiers non déclarés ou ayant occasionné la mise en œuvre de la procédure gaz renforcée.

3. Les inspections de chantiers

Jusqu’à présent, les efforts en matière de contrôle se concentraient essentiellement sur les exécutants de travaux. Or, outre l’objectif de réduire significativement les endommagements de réseaux, cette réforme vise à mobiliser dans leurs domaines respectifs de responsabilité chacun des trois acteurs principaux : les maîtres d’ouvrages, les entreprises de travaux et les exploitants de réseaux. Il convient donc dorénavant de mener équitablement les actions de contrôle – et de relever les infractions éventuelles – auprès de ces trois professions.

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a. Deux types d’inspections

Les inspections à réaliser sont soit des contrôles réactifs organisés à la suite d’un incident ou accident, soit des contrôles programmés. Le retour d’expérience des actions de contrôle menées à la suite des accidents survenus fin 2007 et début 2008 conduit à privilégier les contrôles réactifs. Cependant, pour accompagner au plus près la mise en œuvre des nouvelles dispositions, des contrôles programmés sous forme d’inspections inopinées doivent également être menés par les DREAL, surtout dans les premières années suivant l’entrée en vigueur du nouveau dispositif. Il apparaît, au regard des différences d’organisation des régions, que la participation active des unités territoriales dans l’ensemble de la démarche menée à la suite d’un accident ou incident sur chantier, joue un rôle essentiel en terme d’efficacité. En fonction des possibilités et des modes de fonctionnement de chaque DREAL, la désignation et la formation d’agents « relais » sur ce sujet dans les unités territoriales peut permettre d’augmenter le niveau de réactivité sur de tels incidents.

b. Protocole d’une inspection réactive

Dans le cas où une canalisation de transport ou une canalisation de distribution de gaz a été endommagée, la DREAL est prévenue par l’exploitant (cf. article 16 de l’arrêt multifluide du 4 août 2006 modifié et la lettre BSEI n°09-089 du 15 juin 2009 relative aux critères de déclaration des incidents notables). Les DREAL se déplacent systématiquement sur place en cas d’endommagement d’une canalisation de transport. En tout état de cause, la réalisation de travaux non déclarés dans l’environnement immédiat d’une canalisation de transport est à considérer comme un cas de situation accidentelle, même en l’absence d’endommagement. Lorsqu’une canalisation de distribution de gaz a été endommagée sans qu’aucune DICT n’ait été réalisée, une inspection réactive est déclenchée de manière aussi systématique que possible, notamment au regard du délai dans lequel la DREAL est informée. L’annexe 3 fournit un modèle de grille d’inspection adaptée à ce type d’inspection, qui peut faire office de rapport d’inspection. Si la DREAL n’est pas en mesure de se déplacer immédiatement, elle interroge néanmoins l’entreprise qui a réalisé les travaux de préférence en la convoquant dans les locaux de la DREAL. Sinon, elle la questionne par courrier.

c. Protocole d’une inspection programmée

Ce type d’inspection s’intéresse aux plans sur le chantier, à la réponse à la DICT, et à la manière dont les recommandations adressées par l’exploitant de réseau sont mises en œuvre, etc. L’annexe 1 propose un protocole de préparation et l’annexe 2 fournit un modèle de grille d’inspection adaptés à ce type d’inspection. Une fois complété, ce dernier document peut d’ailleurs également faire office de rapport d’inspection. Pour les aider à préparer leurs visites, les DREAL disposent d’un accès réservé au guichet unique www.reseaux-et-canalisations.gouv.fr qui leur permet de connaître, pour une zone géographique donnée, les consultations réalisées en vue de déclarations, ainsi que les zones d’implantation des réseaux. Une procédure simple en 8 étapes, disponible sur ICAR, a été réalisée pour expliquer comment utiliser l’interface du guichet unique pour obtenir ces informations. Ceci étant, par définition, les responsables de ces chantiers auront a priori rempli leurs obligations réglementaires au regard des déclarations préalables (DT et DICT). Aussi, il convient également, malgré le caractère très aléatoire de cette méthode, de réaliser des inspections sur des chantiers trouvés ou rencontrés de manière inopinée ou imprévue. A noter qu’il est tout à fait possible de réaliser des inspections programmées auprès des exploitants de réseaux en accordant une partie relativement importante à la thématique de la prévention des endommagements de réseaux lors des visites de surveillance des transporteurs ou des distributeurs. Ce type d’inspection pourra porter tant sur leur rôle d’exploitant de réseaux que sur celui de responsable de projet, les exploitants de réseaux assurant fréquemment ce rôle pour des chantiers de pose de nouveaux réseaux ou d’entretien.

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d. Suites d’une inspection

Les suites des inspections, réactives et programmées, peuvent concerner les maîtres d’ouvrages, les entreprises de travaux et les exploitants de réseaux. En cas de manquement, un courrier leur est adressé, au minimum pour rappeler les mesures de prévention et les inciter à corriger les écarts constatés, y compris lorsque la DREAL constatera des réponses aux DT et DICT de médiocre qualité, ou pour les prévenir qu’une sanction est envisagée à leur encontre (cf. §IV de cette instruction, relatif aux actions de police). Les annexes 5, 6 et 7 donnent des modèles de lettres de suites concernant un exécutant de travaux, un responsable de projet et un exploitant de réseaux.

4. Synthèse du rôle des DREAL

Le tableau ci-dessous synthétise les différentes actions à mener par les DREAL dans le cadre de l’accompagnement de la mise en œuvre de la réforme anti-endommagement :

THEMES ACTIONS OBJECTIFS

Animation du dispositif

Réaliser des actions de formation et de sensibilisation

(cf. § II-1-a) 2 actions / an

Participer aux observatoires régionaux (cf. § II-1-b)

Participation active aux réunions de l’observatoire régional

Suivre l’enregistrement des exploitants de réseaux sur le guichet unique

(cf. § II-1-c)

Vérifications et rappels en priorité aux collectivités de plus 5000 hab et aux

principaux exploitants privés Répondre aux questions des

déclarants sur le guichet unique (cf. § II-1-d)

Répondre à 100% des questions régionales posées sur le GU

Actions de contrôle

Réaliser des inspections de chantiers réactives et programmées

(cf. § II-2 et II-3)

Nombre forfaitaire fixé à 1,5 inspections / an / millier de km de

réseau régional de distribution de gaz, à répartir sur tous les réseaux

Réaliser une inspection en cas d’endommagement d’une canalisation

de transport (cf. § II-3-b)

Inspection pour chaque endommagement de canalisation de

transport Réaliser une inspection en cas

d’endommagement d’une canalisation de distribution de gaz SANS DICT

(cf. § II-3-b)

Inspection aussi systématique que possible selon le délai de prévenance

de la DREAL Envoyer un courrier à chaque

exécutant de travaux qui ne réalise pas de DICT

(cf. § II-2) Un courrier / chantier sans DICT

Rencontrer les récidivistes de manquements à la réglementation

(cf. § II-2) 1 rencontre / an / récidiviste

Enregistrer les endommagements de réseaux dans le cadre du suivi de

l’accidentologie (cf. § II-2)

Enregistrer les endommagements au fil de l’eau sur le tableau de suivi de la

DREAL

- CHAMP DE COMPÉTENCE DES AGENTS DES DREAL

L’article L. 554-4 du code de l’environnement indique que les agents qualifiés pour procéder aux contrôles sont ceux, dûment commissionnés et assermentés, en charge de la surveillance de la sécurité des différents réseaux :

- Pour les canalisations de transport : il s’agit, selon l’article R. 555-51 du code de l’environnement, des inspecteurs des installations classées ;

- Pour les réseaux de chaleur : il s’agit des agents habilités ESP des DREAL ;

- Pour les canalisations minières : il s’agit des agents des DREAL en charge des installations minières ;

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Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz Page 169/173

- Pour les canalisations de distribution de gaz : les articles L. 142-37 et L. 142-21 du code de l’énergie précisent qu’il s’agit des agents habilités par le ministre chargé de l’énergie : il s’agit donc a minima des inspecteurs habilités « énergie » des DREAL ;

Même si les agents de la DREAL ne sont pas en charge de la totalité des réseaux concernés par la réforme anti-endommagement, la DREAL reste tout à fait légitime à assurer son rôle d’animateur de l’ensemble du dispositif. En ce qui concerne le contrôle, elle est compétente sur les réseaux dont elle a en charge la surveillance de la sécurité. Enfin, notons que pour la plupart des manquements, il est très probable qu’au moins un réseau pour lequel la DREAL est compétente sera présent à proximité.

- ACTIONS DE POLICE A PARTIR DU 1er JANVIER 2013

a. Sanctions administratives Les sanctions administratives prévues à l’article R. 554-35 du code de l’environnement sont entrées en vigueur le 1er janvier 2013, soit exactement 6 mois après l’entrée en vigueur des principales dispositions de la réforme « anti-endommagement ». Ce délai avait pour vocation de laisser aux acteurs concernés le temps nécessaire pour mettre concrètement en œuvre ce nouveau dispositif sans être exposés immédiatement aux sanctions. Depuis le 1er janvier 2013, les DREAL peuvent sanctionner les manquements qu’elles constatent. Ceci étant, il conviendra d’avoir recours à ces sanctions de manière proportionnée et progressive. Ainsi, les DREAL sont invitées à sanctionner prioritairement en 2013 les infractions suivantes à la suite d’un dommage, ou les cas de récidive d’infractions avec ou sans dommage :

c. Concernant les responsables de projets : d. DT non réalisée par le responsable de projet (cf. R. 554-35 3°), e. absence de marquage – piquetage (cf. R. 554-35 8°), f. traitement de travaux comme des travaux urgents alors qu’ils n’en sont pas (cf. R. 554-35 12°).

g. Concernant les exploitants de réseaux : h. absence de réponse d’un exploitant à une DT ou DICT (cf. R. 554-35 5°), i. absence de marquage – piquetage, si concerné (cf. R. 554-35 8°), j. absence de récolement cartographique des réseaux neufs ou modifiés (en tant que responsables de projet –

cf. R. 554-35 13°).

k. Concernant les exécutants de travaux : l. poursuite des travaux à l’encontre d’un ordre écrit d’arrêt de chantier (cf. R. 554-35 9°), m. non respect du guide technique1 (cf. R. 554-35 10°), n. traitement de travaux comme des travaux urgents alors qu’ils n’en sont pas (cf. R. 554-35 12°).

Les autres infractions prévues à l’article R. 554-35 et applicables (soit les 2°, 4°, 6°, 7° et 11°) feront principalement l’objet de rappels de leurs obligations aux acteurs concernés et d’avertissements. Elles pourront être également sanctionnées par une amende selon l’appréciation par la DREAL de la gravité de la situation de non conformité ou de son caractère répétitif. Nota 1 : certaines dispositions entrent en vigueur de façon différée, leur non respect ne peut bien entendu pas faire l’objet de sanction avant la date d’application. C’est le cas notamment de l’obligation d’enregistrement des zones d’implantation des réseaux (1

er juillet 2013 pour le R. 554-35 1°), de toutes les obligations relatives aux compétences

(1er

janvier 2017 pour le titre XI de l’arrêté « DT-DICT » du 15 février 2012) et de l’obligation de l’amélioration progressive de la cartographie des réseaux existants (1

er janvier 2019 ou 2026 selon le cas pour les 6° et 7° du 5 de

l’article 7 de cet arrêté). Nota 2 : conformément au dernier alinéa de l’article R. 554-35, les montants des amendes administratives sont doublées en cas de récidive.

Les sanctions administratives introduites à l’article R. 554-35 du code de l’environnement constituent un nouvel outil à la disposition de l’inspection pour faire respecter le nouveau dispositif en matière de prévention des endommagements de réseaux.

1 Non-respect des articles 7.2.7 (interventions à proximité de branchements pourvus d’affleurant visible), 7.3.1 (techniques

à ciel ouvert) et des fiches TF4 (dégagement d’ouvrages encore visibles) et TST3 (fusée non localisable)

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Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz Page 170/173

Sur le plan opérationnel, pour les mettre en œuvre, il convient d’appliquer les principes suivants, conformément à l’article R. 554-37 du code de l’environnement :

· Les manquements reprochés et le montant de l'amende administrative envisagée sont notifiés par courrier à la personne physique ou morale visée (cf. annexes 5 et 6 pour exemple). Le projet d’arrêté préfectoral relatif à la sanction envisagée est joint à ce courrier (cf. annexe 9 pour exemple).

· Dans le délai d'un mois à compter de la notification, le contrevenant peut accéder au dossier et présenter ses observations sur le projet de sanction administrative.

· A l'issue de ce délai, en fonction des retours et de la réaction du contrevenant, l’inspection décide de maintenir ou non la sanction. Dans l’affirmative, le projet d’arrêté est proposé au préfet qui peut prononcer l’amende administrative, qu'il notifie à l'intéressé en lui indiquant le délai dans lequel il s'en acquitte et les voies de recours qui lui sont ouvertes.

· L'amende est recouvrée conformément aux dispositions des articles 108 à 111 du décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique.

Le tableau suivant synthétise l’ensemble des sanctions administratives disponibles dans le cadre de l’application de la réforme.

Amende administrative Montant maxi* Référence Article Acteur

concerné

To

us

rése

aux

Absence ou retard de renseignement du guichet unique 1 500 € Code de

l’environnement R. 554-35 1° Exploitant

Absence ou irrespect de la convention avec le guichet unique 1 500 € Code de

l’environnement R. 554-35 2° Prestataire

Absence de DT 1 500 € Code de l’environnement R. 554-35 3° Responsable de

projet Absence d'information ( réponse DT, IC ) à l’exécutant 1 500 € Code de

l’environnement R. 554-35 4° Responsable de projet

Absence ou retard de réponse aux DT, DICT. Non prise en compte des investigations complémentaires

1 500 € Code de l’environnement R. 554-35 5° Exploitant

Réponse aux DT et DICT non conformes à la réglementation 1 500 € Code de

l’environnement R. 554-35 6° Exploitant

Travaux sans information et sans localisation des réseaux 1 500 € Code de

l’environnement R. 554-35 7° Exécutant

Absence de marquage ou piquetage 1 500 € Code de l’environnement R. 554-35 8°

Resp. de projet Exécutant Exploitant

Travaux en contradiction avec ordre écrit du responsable de projet 1 500 € Code de

l’environnement R. 554-35 9° Exécutant

Non respect des prescriptions du guide technique 1 500 € Code de

l’environnement R. 554-35 10° Resp. de projet Exécutant

Absence de prescriptions du guide technique dans marché Non respect des prescriptions techniques pendant les travaux

1 500 € Code de l’environnement R. 554-35 11°

Responsable de projet

Exécutant Qualification de travaux « Urgents » non justifiée Travaux réalisés en urgence sans justification

1 500 € Code de l’environnement R. 554-35 12° Resp. de projet

Exécutant

Pour les nouveaux réseaux : - Non respect des distances minimales entre réseaux - Absence de géo-référencement des réseaux

1 500 € Code de l’environnement R. 554-35 13° Exploitant

Absence de certification pour réalisation du géo-référencement 1 500 € Code de

l’environnement R. 554-35 14° Prestataire

* le montant est doublé en cas de récidive (cf. article R. 554-35 du code de l’environnement).

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b. Sanctions pénales Les manquements entraînant des sanctions pénales (défaut de DICT ou défaut de signalement de dommage accidentel aux réseaux, cf. § V de la présente instruction) seront systématiquement relevés et feront l’objet d’un procès verbal qui sera transmis au procureur de la république. Le tableau suivant synthétise l’ensemble des sanctions pénales disponibles dans le cadre de l’application de la réforme.

Délit Pénal Condamnation maxi

Article de référence Code NATINF Acteur

concerné

Tra

nsp

ort

(to

us flu

ides

) Travaux sans envoi de la DICT 25 000 € L. 555-19/21 et

L. 173-7 du code de l’environnement

28421 Exécutant

Dégradation d’une canalisation de transport sans déclaration à l’exploitant

6 mois emprisonnement

75 000 €

L. 555-22 et L. 173-7 du code

de l’environnement 28423 Exécutant

Obstacle aux fonctions des agents chargés du contrôle à exercer des missions de contrôle administratif dans le domaine de l’environnement

6 mois d'emprisonnement

15 000 €

L. 173-4 et L. 173-7 du code

de l’environnement 29674

Responsable de projet

Exécutant Exploitant

Dis

trib

utio

n d

e

gaz

Travaux avec absence de DICT 25 000 € L. 433-21/23 du code de l’énergie 28422 Exécutant

Pas d'information à l'exploitant si endommagement

6 mois emprisonnement

80 000 € L. 433-22/24 du

code de l’énergie 28424 Exécutant

Mise en danger de la vie d'autrui

1 an d'emprisonnement

15 000 € 223-1 et 223-2 du

code pénal 22694 Exécutant

Obstacle aux fonctions d'un fonctionnaire ou agent habilité à rechercher et constater les infractions dans le domaine de l'environnement

6 mois d'emprisonnement

15 000 €

L. 173-4 et L. 173-7 du code

de l’environnement 29675

Responsable de projet

Exécutant Exploitant

Les codes NATINF sont accessibles en ligne à l’adresse suivante : http://natinf.justice.ader.gouv.fr/

- ANNEXES

Liste des annexes :

• Proposition de protocole de préparation d’une inspection de chantier programmée. • Modèle de grille de réalisation d’une inspection de chantier programmée – Rapport d’inspection. • Modèle de grille de réalisation d’une inspection de chantier réactive – Rapport d’inspection. • Modèle de lettre envoyée à un exécutant qui a réalisé un chantier sans DICT (DREAL informée mais aucune

inspection réalisée). • Modèle de lettre de suites envoyée à un exécutant de travaux. • Modèle de lettre de suites envoyée à un responsable de projet. • Modèle de lettre de suites envoyée à un exploitant de réseaux. • Modèle de lettre envoyée à une entreprise de travaux récidiviste en matière d’endommagement de réseaux.

Modèle d’arrêté infligeant une amende administrative suite au constat d’un manquement constaté dans le cadre d’une inspection de chantier.

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Document n° 10

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie

Direction générale de la prévention des risques

Services des risques technologiques

Note technique du 7 janvier 2016 relative à l’institution des servitudes d’utilité publique prenant en compte les dangers des canalisations de transport

NOR : DEVP1529747N

(Texte non paru au Journal officiel) La ministre de l’écologie, du développement durable et de l'énergie à Pour exécution : Préfets de région - Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, - Direction de l’environnement, de l’aménagement etdu logement, - Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie, Préfets de département - Direction départementale des territoires (et de la mer) Pour information : Secrétariat général du Gouvernement Secrétariat général du MEDDE et du MLETR Direction générale de l’aménagement, du logement etde la nature Direction centrale du service des essences des armées Résumé : la présente note fixe les modalités de mise en place des servitudes d’utilité publique le long des 50 000 km de canalisations de transport de matières dangereuses existantes implantées en France, afin d’assurer la protection des riverains de ces infrastructures contre les dangers qu’elles présentent. Catégorie : directive adressée par le ministre aux services chargés de leur application, sous réserve, le cas échéant, de l’examen particulier des situations individuelles Domaine : Ecologie, développement durable ; Type : Instruction du gouvernement et /ou Instruction aux services déconcentrés Mots clés liste fermée : Energie_Environnement Mots clés libres : servitudes, SUP, canalisations de transport, analyses de compatibilité Texte (s) de référence :articles L. 555-16 et R. 555-30b du code de l’environnement ; article R. 431-16 j du code de l’urbanisme ; arrêté du 5 mars 2014 réglementant la sécurité des canalisations de transport Circulaire(s) abrogée(s) : Date de mise en application : immédiate Pièce(s) annexe(s) : lettre-type d’information des maires avec ses deux annexes ; plaquette de présentation de la procédure ; modèle d’arrêté préfectoral de SUP et application sur un exemple concret

La présente note technique encadre la mise en placedes servitudes d’utilité publique (SUP) prenant en compte les dangers présentés par les canalisations de transport. Elle précise en outre les rôles respectifs dans cette action des DREAL, des DEAL et de la DRIEE, services en charge du contrôle et de l’instruction d’une part, et des DDT(M), services chargés de l’urbanisme d’autre part, sous votre autorité. Les infrastructures concernées sont les 50 000 km de canalisations de transport de matières dangereuses (gaz naturel, produits pétroliers, produits chimiques) implantées en France.

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Cette action est engagée depuis 2014 pour les phases préparatoires de collecte des données, sur la base des études de dangers produites par les transporteurs puis analysées par les DREAL, les DEAL, et la DRIEE. Elle est menée en accord avec la Direction centrale du service des essences des armées (mission du contrôle technique des oléoducs intéressant la défense nationale) dans le cas des canalisations de transport intéressant la défense. L’institution effective des servitudes doit se terminer avant la fin 2018. Elle est fondée sur les articles L. 555-16 et R. 555-30b du code de l’environnement ainsi que sur l’arrêté multifluide du 5 mars 2014 réglementant la sécurité des canalisations de transport.

Elle se traduira par des arrêtés préfectoraux définissant pour chacune des 11 000 communes concernées la carte de l’enveloppe des servitudes relatives aux canalisations de transport et la nature des contraintes d’urbanisme que celles-ci engendrent. Les contraintes d’urbanisme sont strictement limitées aux projets de construction ou d’extension d’établissements recevant du public (ERP) et d’immeubles de grande hauteur (IGH). Elles consistent à imposer de joindre à toute demande de permis de construire d’ERP de plus de 100 personnes ou d’IGH, dont l’emprise touche l’enveloppe évoquée ci-dessus, c’est-à-dire la SUP la plus large d’une canalisation de transport (SUP n°1), une analyse de compatibilité du projet avec la canalisation existante qui ait reçu l’avis favorable du transporteur concerné ou à défaut celui du préfet, conformément à l’article R. 431-16 j du code de l’urbanisme.

Cette catégorie de SUP ne donne lieu ni à enquête publique ni à indemnisation des propriétaires des parcelles traversées par les canalisations ou concernées par les dangers. L’institution de SUP dans cette nouvelle catégorie ne porte pas préjudice aux autres servitudes relatives aux canalisations de transport de matières dangereuses.

Pour mémoire, seules donnent lieu à indemnisation les servitudes de construction et de passage liées à la déclaration d’utilité publique (DUP) des canalisations de transport neuves lorsque la DUP est demandée par le transporteur.

Il relève de la seule responsabilité des maires ou des collectivités en charge de l’élaboration des documents d’urbanisme de fixer, le cas échéant, des contraintes d’urbanisme pour d’autres catégories de constructions que les ERP et IGH eu égard à l’information dont ils disposent ainsi sur les dangers de ces installations. Les effets nouveaux des SUP ainsi préparées devraient être limités dans la mesure où les risques présentés par les canalisations de transport ont en général déjà été pris en compte depuis 2006 par les communes dans le cadre des porters à connaissance sur les risques technologiques que leur ont adressés les préfets.

Les arrêtés préfectoraux instituant les servitudes devront être précédés d’une présentation devant les CODERST. La préparation des arrêtés préfectoraux de SUP relève des DREAL. Celles-ci bénéficient à cet effet d’une base de données nationale sur laquelle sont collectées les informations géographiques fournies par les transporteurs relatives au tracé des canalisations et au tracé des zones de dangers qui permettent la détermination des SUP. Elles disposent en outre d’une application informatique dédiée à la production semi-automatisée des annexes des projets d’arrêtés de SUP sous forme, pour chaque commune concernée, d’une carte faisant apparaître la bande enveloppe des SUP (SUP1) dans la commune et d’un tableau relatif aux largeurs de chacune des bandes de SUP contenues dans cette enveloppe.

Le choix de prendre des arrêtés par commune ou pour l’ensemble des communes d’un département traversées par des canalisations, de même que le choix de prendre un arrêté par transporteur ou pour l’ensemble des transporteurs présents dans une commune, relève du préfet, sur proposition de la DREAL en tenant compte du contexte et des contraintes, notamment celles relatives à l’échéancier de disponibilité des données et aux modalités prévues pour les mises à jour ultérieures. La présentation des projets de SUP aux CODERST sera précédée d’une information des communes concernées. Celle-ci comprendra a minima l’envoi d’un courrier du préfet à chacune des communes concernées. Une lettre-type personnalisable et une plaquette d’information ont été établies à cet effet. Elle pourra comprendre si nécessaire l’organisation de réunions avec les élus.

L’invitation au CODERST de l’ensemble des communes concernées par les SUP, outre les membres de droit représentant les collectivités, n’est pas réglementairement nécessaire, et est certainement à éviter lorsque leur nombre est important.

Une fois instituées par arrêté préfectoral, les SUP devront être annexées par le maire ou le président de l’établissement public, au plan local d’urbanisme (PLU) ou à la carte communale. La vérification de la bonne exécution de cette opération et du respect des règles de publication relève du préfet avec l’appui des DDT(M) conformément à l’article L. 126-1 du code de l’urbanisme. Les arrêtés de SUP doivent être adressés aux maires des communes concernées conformément à l’article R. 555-53 du code de l’environnement. Ils ne sont soumis ni à affichage en mairie ni à insertion obligatoire dans la presse locale. Les DREAL devront quant à elles enregistrer sur une base de données nationale les servitudes effectivement instituées. Cet enregistrement se fera par simple validation des projets présentés en CODERST et mention des dates et références de l’arrêté préfectoral.

Les données cartographiques vectorielles relatives au tracé précis des canalisations de transport et de leur SUP sont des données dont la communication est de nature à porter atteinte à la sécurité publique ou à la sécurité des personnes au sens de l’article 6 I 2° d de la loi du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d'amélioration des relations entre l'administration et le

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Examen professionnel d’ingénieur de l’industrie et des mines - Session 2017 Option « équipements sous pression, canalisations de transport et de distribution, utilisation domestique du gaz Page 174/173

public et diverses dispositions d'ordre administratif, social et fiscal. A ce titre, elles ne peuvent pas être mises à la disposition du public, ni même des acteurs publics non directement concernés

Par ailleurs et à titre d’information, les conditions de leur mise en ligne sur le portail national de l’urbanisme, en application des articles L.129-1 et suivants du code de l’urbanisme, seront communiquées dès que leurs conditions et modalités de transmission auront été définies. Une étude est en cours afin de déterminer les possibilités de mettre à la disposition des personnels des collectivités en charge de l’instruction des certificats d’urbanisme des données cartographiques plus précises que celles annexées aux arrêtés de SUP, qui seront, comme indiqué plus haut, présentées au 1/25 000ème pour ces raisons de sécurité publique (prévention des actes de malveillance et des attentats). Dans l’attente, tout porteur de projet d’ERP ou IGH ayant des doutes sur l’intersection effective de l’emprise de son projet avec les SUP d’une canalisation de transport peut obtenir les éléments cartographiques précis en adressant au transporteur concerné le formulaire Cerfa n° 15016 de demande des éléments utiles de l’étude de dangers d’une canalisation de transport en vue d’analyser la compatibilité du projet avec cette canalisation.

Vous voudrez bien me faire part, sous le présent timbre, de toute difficulté que présenterait l’application de la présente note technique qui sera publiée au bulletin officiel du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie,

Le 7 janvier 2016

Pour la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie,

Le directeur général de la prévention des risques,

Marc MORTUREUX