7
www.lemoniteurdespharmacies.fr La digitalisation de l’officine a été inscrite indirectement dans la convention d’objectifs et de gestion entre l’ etat et la cNamts 2014-2017 visant à l’amélioration du parcours de soins et de la connexion entre la médecine hospitalière et la médecine de ville. L’interconnexion entre les professionnels de santé, la notion de territoire de soins numérique, le suivi et l’accompagnement des patients, la prévention et le dépistage sont d’une brûlante actualité. et leur faisabilité repose uniquement sur un développement coordonné des différentes ressources qu’offrent aujourd’hui les nouvelles technologies. | Par Virginie Saurel 22 Le Moniteur des pharmacies | N° 3053 | Cahier 1 | 1 er novembre 2014 lll INFORM Getty ImaGes/IstOcKphOtO INFORM L’ÉCOSYSTÈME OFFICINAL SE DIGITALISE DOSSIER L ’officine de demain sera totalement wifi avec une technologie mobile, ceci grâce aux tablettes professionnelles qui suivront l’opérateur où qu’il se trouve dans l’officine, en EHPAD ou au domicile des patients. Des avancées qui vont générer une économie de déplacement, de temps, de manipulations et donc, on peut l’espérer, une moindre fatigue, une plus grande efficacité et une plus grande disponibilité. Chez Meka- pharm, qui commercialise robots (Omega), au- tomates (Apotéka) et trieurs (Alpha), le regard porté sur le futur reste objectif : si la technolo- gie nous permet potentiellement tout, l’envi- ronnement peut s’avérer un facteur de retard notable : l’ordonnance électronique n’est tou- jours pas d’actualité par exemple. Bénédicte Karpov, présidente du réseau Winpharma, voit l’avenir comme une combinaison de relations personnelles et humaines dans l’officine, cou- plées à du service 24 h/24 par Internet. Chez Tecnilab (robots et automates Twintec, Evotec et Dreamtec), on imagine une carte Vitale so- phistiquée qui intégrerait les ordonnances et un système qui délivrerait l’ordonnance auto- matiquement dès la connexion de la carte avec le logiciel de gestion de l’officine. Dans cette mouvance, on a vu arriver en 2014 (déploie- ment prévu en 2015) le nouveau baladeur Inge- nico de Visiopharm (499 € TTC) qui peut stocker 99 factures et 99 empreintes de carte Vitale.

INFORM - Patientys

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: INFORM - Patientys

www.lemoniteurdespharmacies.fr

La digitalisation de l’officine a été inscriteindirectement dans la convention d’objectifs et

de gestion entre l’etat et la cNamts 2014-2017visant à l’amélioration du parcours de soins et

de la connexion entre la médecine hospitalièreet la médecine de ville. L’interconnexion entre

les professionnels de santé, la notion de territoire de soins numérique, le suivi et

l’accompagnement des patients, la préventionet le dépistage sont d’une brûlante actualité. et

leur faisabilité repose uniquement sur un développement coordonné des différentesressources qu’offrent aujourd’hui les nouvelles

technologies. | Par Virginie Saurel

22 Le Moniteur des pharmacies | N° 3053 | Cahier 1 | 1er novembre 2014

lll

INFORMG

et

ty

Im

aG

es

/Is

to

ck

ph

ot

o

INFORML’ÉCOSYSTÈME

OFFICINAL SE DIGITALISE

DOSSIER

L’officine de demain sera totalementwifi avec une technologie mobile, cecigrâce aux tablettes professionnellesqui suivront l’opérateur où qu’il se

trouve dans l’officine, en EHPAD ou au domiciledes patients. Des avancées qui vont générerune économie de déplacement, de temps, demanipulations et donc, on peut l’espérer, unemoindre fatigue, une plus grande efficacité etune plus grande disponibilité. Chez Meka-pharm, qui commercialise robots (Omega), au-tomates (Apotéka) et trieurs (Alpha), le regardporté sur le futur reste objectif : si la technolo-gie nous permet potentiellement tout, l’envi-ronnement peut s’avérer un facteur de retardnotable : l’ordonnance électronique n’est tou-jours pas d’actualité par exemple. BénédicteKarpov, présidente du réseau Winpharma, voitl’avenir comme une combinaison de relationspersonnelles et humaines dans l’officine, cou-plées à du service 24 h/24 par Internet. ChezTecnilab (robots et automates Twintec, Evotecet Dreamtec), on imagine une carte Vitale so-phistiquée qui intégrerait les ordonnances etun système qui délivrerait l’ordonnance auto-matiquement dès la connexion de la carte avecle logiciel de gestion de l’officine. Dans cettemouvance, on a vu arriver en 2014 (déploie-ment prévu en 2015) le nouveau baladeur Inge-nico de Visiopharm (499 € TTC) qui peut stocker99 factures et 99 empreintes de carte Vitale.

Page 2: INFORM - Patientys

ATIQUEATIQUE

Page 3: INFORM - Patientys

lll

24 Le Moniteur des pharmacies | N° 3053 | Cahier 1 | 1er novembre 2014

Groupe (pharmaciens) au sein d’une MSP, garan-tissant ainsi aux professionnels de santé unemeilleure coordination des soins. Cette nécessaireinterconnexion entre professionnels de santé voitarriver de nouveaux acteurs comme PegaSystems,spécialiste du « care management », qui proposeune plate-forme e-santé collaborative pour définir,orchestrer et suivre des plans de soins dont cer-tains sont préparamétrés (diabète, asthme, se-vrage tabagique, sortie de l’hôpital…), intégrantdes objets de santé connectés et permettant lapersonnalisation des programmes de soin entemps réel (réajustement des traitements pourune meilleure observance et une réduction deseffets indésirables).

Le digital, c’est aussi la « business intelligence »Pour Isipharm, le professionnel de santé doit pou-voir bénéficier de toutes les technologies qui sontdéjà à la disposition du grand public, en particulierla recherche prédictive sur le web qui permet detrouver au plus vite et au plus juste le thème oul’objet recherché à partir de mots et d’expressionspropres à l’utilisateur. Le logiciel de gestion del’officine (LGO) Léo possède une fonction de re-cherche prédictive sur les produits ou même lesfonctionnalités. Le but : un gain de temps et unefacilité de prise en mains du logiciel accru. Unbénéfice non négligeable quand on sait qu’unLGO comprend environ 1 600 fonctionnalités. Isi-pharm s’est aussi mise au tempo de la « businessintelligence » : finies les compilations d’extractionset d’interprétations complexes et archaïques dedonnées et de statistiques. Place à l’accès auto-matique et autonome à toutes sortes d’informa-tions chiffrées naturellement interconnectées(au sein de la même officine, entre deux officines,au sein d’un groupement), avec comparaisonavec les données d’une officine référente ou desdonnées externes régionales ou nationales… Ceciavec un mode d’interrogation prédictif ouvert etnon codifié. Le titulaire dispose donc d’outils derapprochement « prêts à l’emploi » qui couvrent

lll

INFO

RM

ATI

QU

EL’ÉC

OSY

STÈM

E OFF

ICIN

AL S

E DIG

ITAL

ISE

DOSSIERFaciliter la gestion de la délivrance à l’unitéLe projet de dispensation à l'unité fait partie dela loi de financement de la Sécurité sociale pour2014. Ce dispositif est présenté comme permettantde lutter contre le gaspillage et de limiter l'anti-biorésistance. « Ce mode de dispensation est déjà lar-gement pratiqué dans d’autres pays, précise SophieRoussel, responsable de la communication chezAlliadis. L'expérimentation permettra de mesurer l'ac-ceptabilité des patients,  la modification des volumesd'antibiotiques délivrés, les économies générées ou non,le temps et l'organisation nécessaires à la délivrance àl'unité, la réduction du volume d'antibiotiques stockéchez les patients. Bien entendu, cette modification dumode de délivrance suppose une adaptation du systèmede gestion du pharmacien (identification des produits

pouvant être décon-ditionnés, gestion desstocks,  inventaire,facturation,  ordon-nancier...). » Les SSIIne seront évidem-ment pas lesseules impliquéesdans la délivranceau comprimé. Cer-

tains automaticiens ont déjà une expérience dece mode de délivrance via l’hôpital. Tel Mach 4qui équipe une trentaine d’hôpitaux. « Une boîteest déconditionnée puis rechargée avec son nouveaucontenu et elle est ensuite présentée à nouveau sur de-mande dans une sortie réservée aux déconditionnés,précise Bertrand Juchs, directeur général deMach 4. La seconde problématique sera la délivranceau patient et le reconditionnement avec la traçabilitéet  les précisions d’usage nécessaires. Cette phase sefera hors robot. Mach 4 propose une machine, RPM 45(35  000 €),  qui  reconditionne –  surconditionne  sousblister –  les  comprimés  selon  un mode  proche  de  lapréparation  des  doses  à  administrer. » Le logicielGelon (société Gollmann) permet également lagestion des boîtes déconditionnées. Même dé-marche chez Tecnilab, avec une extension logi-cielle intégrant une gestion des stocks décondi-tionnés, initialement conçue pour l’Irlande.

Des professionnels de plus en plusinterconnectésLa création des maisons et des pôles de santé(MSP) fait partie de la Stratégie nationale de santé.L’Observatoire des maisons de santé en prévoitplus de 1 000 en 2015. La division « professionnelsde santé » du groupe Cegedim, dont les structuresd’Alliadis Groupe font partie, propose une solution« full web » sécurisée et agréée HADS (hébergeursagréés de données de santé à caractère personnel)qui permet d’interconnecter les différents outilsmétiers spécifiques de ses filiales : Mon LogicielMédecin de CLM (médecins), Simply Vitale deRMI (paramédicaux) et Mon Suivi Patient d’Alliadis

Un accès automatique et autonome à toutessortes d’informationschiffrées

En attendant une éventuelle généralisation de la délivrance à l’unité, la société Mach 4 équipe déjàune trentaine d’hôpitaux avec ce reconditionneur.

dr

Page 4: INFORM - Patientys

90 % des besoins de pilotage d’une officine maisil peut aussi effectuer toutes les demandes com-plémentaires qui l’intéressent.

Pas d’e-commerce sans une délivrance web sécuriséeDe nombreux prestataires offrent aujourd’hui lapossibilité d’une délivrance – et d’une livraison –via Internet. Isipharm propose une solution à sesadhérents mais on se montre réservé au sein dela SSII sur la finalité de ce mode de délivrancequi fonctionne à l’inverse des principes de l’e-commerce : zone de chalandise limitée car lapharmacie virtuelle est le prolongement de lapharmacie physique. Pour ce faire, Léo proposeun site de vente en ligne interconnecté au LGOavec actualisation des stocks en continu. Il s’agitdavantage pour la SSII d’un service au patient(gain de temps et d’efficacité) que d’une sourcede rentabilité pour l’officine. Dans le prolongementde ce type de services existent déjà des points deretrait des médicaments à l’extérieur de l’officineavec un accès par code à n’importe quelle heureet sans attente. La délivrance externalisée connec-tée à un robot est déjà possible chez de nombreuxopérateurs dont Tecnilab. Pour Sophie Roussel(Alliadis) : « Un an après l'autorisation de l’e-commercede médicaments, la question d'y aller ou pas ne se poseplus. Au regard des autres pays européens, en particulierl’Allemagne, il est logique de penser que l’e-commercepharmaceutique représentera d'ici environ cinq ans unmarché aux alentours des 500 M€, soit 10 % du marchéactuellement en officine, sans compter un éventuel as-souplissement de la réglementation. Les pharmaciensveulent-ils être les libraires, la FNAC ou les taxis de de-main ? Ces acteurs n'ont pas pris assez tôt le virage dunumérique et en subissent aujourd'hui les conséquences :les libraires ont été écrasés par Amazon, la FNAC pariTunes et les taxis par Uber. Et je pense qu'il est inutilede rappeler que l’e-commerce est l'un des seuls secteursen perpétuelle croissance, qui a même doublé ces cinqdernières  années. Alors  certains  peuvent  penser  quepour  les médicaments ce ne sera pas pareil, qu'on abesoin  de  conseils,  que  lorsqu'on a mal  à  la  tête  onn'attend pas 48 heures... Ceux-là devraient probablementjeter  un œil  sur  les marchands  de  vêtements  ou  dechaussures en ligne (Sarenza, Zalando), secteurs qu'onne  pensait  pas  “touchables”  par  l’e-commerce  il  y  aquelques  années. » Ducoup, Alliadis a mis enplace Pharmarket.compour permettre au phar-macien de se lancerdans l’e-commerce sansavoir à en subir lescontraintes : la SSII gèretous les aspects liés auweb, le pharmacienreste concentré sur sonmétier (la délivrance etles conseils). Pour

26 Le Moniteur des pharmacies | N° 3053 | Cahier 1 | 1er novembre 2014

chaque produit commandé, il vérifie s’il est enadéquation avec l'état de santé du patient, il ledélivre et l’expédie grâce aux outils fournis. L'éti-quette d'envoi est préremplie et préaffranchie,pour qu'une commande Internet ne soit pas pluscompliquée à traiter qu'une commande au comp-toir, sans pour autant perdre en sécurité.

Les linéaires virtuels sont une réalité en officineDéjà d’actualité en Europe, le linéaire virtuel (pré-sentation des produits sur des écrans tactiles enlieu et place des étagères) est bien parti pour êtreune réalité de l’officine de demain. Il diminueranotablement la démarque inconnue externe, gé-nérera des économies en matière de gestion mer-chandising, rendra le client plus autonome, clari-fiera l’offre et sa présentation, permettra unaffichage des prix simple et immédiat. Présentéen avant-première par Mach 4 lors de l’édition2014 du salon Pharmagora, ce système intéresseaujourd’hui de grands laboratoires et SSII. La pre-mière officine dotée d’un linéaire OTC entièrementvirtuel a été installée en Allemagne. Un investis-

lll

lll

DOSSIER

INFO

RM

ATI

QU

EL’ÉC

OSY

STÈM

E OFF

ICIN

AL S

E DIG

ITAL

ISE

« L’e-commercepharmaceutiquereprésentera d’icienviron cinq ans un marché aux alentours de 500 M€, soit 10 %du marchéactuellement enofficine. »Sophie Roussel (Tecnilab)

Mach 4 a installéen Allemagne la premièreofficine dotéed’un linéaire OTCentièrementvirtuel. m

ac

h 4

Page 5: INFORM - Patientys

lll

sement de 6 000 € pour le logiciel et le premierécran est requis. Auquel il faut rajouter 4 000 €par écran supplémentaire.

Automesure, piluliers intelligents… :l’avenir passe par l’e-santéLa télémédecine au sein des officines est envisagéeà terme comme un moyen de pallier la désertifi-cation médicale. Un système que pourrait assumerune société comme Medecindirect.fr qui secontente aujourd’hui de préconsultations et post-consultations sur l’initiative des patients. FrançoisLescure, l’un des fondateurs de Medecindirect.fret responsable du projet e-santé Sympad (20 offi-cines concernées d’ici fin 2014 par ce système d’e-santé autonome), souhaite qu’il soit connectableaux LGO et via le LGO à d’autres professionnelsde santé pour un accompagnement optimisé dupatient en coordination de soins. En ce sens, Sym-pad est aussi un projet d’écosystème e-santé, in-cluant des appareils de mesure connectés (balance,tensiomètres, glucomètres, spiromètre, « derma-toscope », fond d’œil, laboratoire de biologie por-table, INR…), la possibilité d’exposer et de vendreou louer du matériel (packages en location à do-micile qui pourront être pris en charge par lesmutuelles) et des services associés (informationpatients, algorithmes décisionnels, questionnairescontextuels, conduites à tenir). L’écosystème seradisponible pour un coût de 100 à 200 €/mois selonle niveau d’équipement. Robotik Technology propose aussi une solution e-santé au pharmacien : sa station e-Care est équipéed’une série de connectiques (Bluetooth, USB, carteSD) qui lui permettent de mesurer près d’unetrentaine de constantes physiologiques (tension,glucose, température, coagulation et oxygénationsanguine, poids…) transmissibles. Les objets e-Care et e-Box (pilulier intelligent à domicile) sontconnectés et reliés au portail web Eureka Care.Les informations y sont organisées et mises à ladisposition des différents utilisateurs (patient,pharmacien, professionnels de santé…) Le « bu-siness model » (modèle économique) est fondésur la location de l’un ou l’autre des dispositifs

avec compte d’accès au service web Eureka Care(49,90 € pour 36 mois reconductibles). Il ne fait plus tellement de doute que les officinesdeviendront à terme des pôles de distribution etde conseils d’objets de prévention ou de suiviconnectés : Withings, Omron, Roche Diagnostics,Lifescan, Sanofi, Medissimo, etc., offrent cette pos-sibilité. François Lescure évoque par exemple labrosse à dents connectée de la start-up françaiseKolibree qui intègre un capteur en mesure de dé-tecter l’importance de la plaque dentaire et laquantité qui disparaît après chaque brossage, lesdonnées étant bien entendu transmises sur smart-phone. Mais il existe aussi une fourchette connec-

tée pour le suivi des obèses et des textiles intelli-gents connectés (surveillance cardiaque, pressionsanguine, délivrance de médicament, thermoré-gulation…). Si Isipharm est déjà fortement investi dans l’e-santé à travers son projet d’amélioration de l’ob-servance Pill-Tag conçu avec les équipes d’OrangeHealthcare, lequel met en jeu l’interconnexionentre professionnels de santé, Pharmagest a quantà lui créé Ma Pharmacie Mobile, une applicationpour smartphone, un pilulier intelligent (Do-Pill)ou encore une filiale, Diatélic, qui développe dessystèmes experts d’analyse de constantes pouvantêtre prédictifs de difficultés de santé. La SSII pro-posera bientôt un suivi patient partagé, Mon WebSanté (entretiens pharmaceutiques, dispositifs deconseil, suivi de constantes) reposant sur des in-teractions entre les applicatifs e-santé et le LGO.

28 Le Moniteur des pharmacies | N° 3053 | Cahier 1 | 1er novembre 2014

INFO

RM

ATI

QU

EL’ÉC

OSY

STÈM

E OFF

ICIN

AL S

E DIG

ITAL

ISE La télémédecine dans les officines envisagée comme un moyen de lutter contre la désertificationmédicale.

DOSSIERLa station e-Care deRobotik permet de mesurer près d’unetrentaine de constantesphysiologiques.

L’objet connecté e-Box,toujours de Robotik, estun pilulier intelligentconnecté à un portailweb (Eureka Care).

Grâce aux tablettes (ici le Surface Pro de Microsoft), le pharmacien aura un œil surson officine en permanence, où qu’il se trouve.

lll

ro

bo

tIk

— d

r

Page 6: INFORM - Patientys

Envisagez-vous de changer votre équipement informatique

dans les prochaines semaines ou prochains mois ?

Avez-vous des écrans d'information à destination

des patients dans votre espace de vente ?

Constatez-vous une augmentation de la demande

de vos patients concernant les objets connectés ?

Si oui, lesquels ?

Quelle est, selon vous, l'innovation qui est la plus utile ?

Oui

Non

81 %19 %

Oui

Non

16 %84 %

OuiNSP

Non

Non, je l’ai faitrécemment

3 %1 %

86 % 10 %

Piluliers

Autotensiomètres

Lecteursde glycémie

Bracelets

NSP

38 %

18 %

19 %

19 %

6 %

Des dossiers thématiques ou des fiches conseil à remettre aux patients

Des enquêtes en cours de vente pour détecter un risque particulier chez le patient

Des campagnes thématiques (diabète, asthme, cancer colorectal…)

Des applis pour smartphones ou tablettes permettant d'améliorer l'observance

Un logiciel connecté à un pilulier pour rappeler au patient le moment où il doit prendre ses médicaments

NSP26 % 13 %

29 %

12 %

6 %14 %

Enfin, Medissimo va lancer début 2015 son pilulierconnecté iMedipac qui permet le partage desdonnées d’observance via une plateforme e-santé.« Il s’agit d’un outil indispensable pour entrer dans lecercle vertueux de l’efficience grâce à un ajustementdes prescriptions, une réduction des gaspillages, une

30 Le Moniteur des pharmacies | N° 3053 | Cahier 1 | 1er novembre 2014

DOSSIER

INFO

RM

ATI

QU

EL’ÉC

OSY

STÈM

E OFF

ICIN

AL S

E DIG

ITAL

ISE

amélioration de la qualité de vie des patients. Un moyenaussi pour le pharmacien de négocier la rémunérationd’actes pharmaceutiques pertinents et évaluables dansle  cadre  de  la  coordination de  services  aux patientschroniques », déclare Caroline Blochet, fondatriceet dirigeante de Medissimo. §

SondageSondage réalisé par téléphone le 1er octobre 2014 sur un échantillon représentatif de 100 pharmaciens titulaires enfonction de leur répartition géographique et du chiffre d’affaires.

fr

aN

ck

L’h

er

mIt

te

lll

Page 7: INFORM - Patientys

32 Le Moniteur des pharmacies | N° 3053 | Cahier 1 | 1er novembre 2014

DOSSIER

Les enseignes dans la danseCertains groupements jouent d’ores et déjà la carte de la digitalisation avec des approches parfois inédites. En particulier Paris Pharma, qui adéjà une réflexion très aboutie, et Pharmactiv avec Optimum Care.

S téphane Delouya, pharmacien etresponsable de la communicationet du marketing chez Paris Pharma,

conduit le projet de digitalisation despoints de vente du groupement : « Nousn’allons pas le faire via les offres des SSII oul’e-santé mais par le consommateur, ses habi-tudes  d’achat,  ses modes  de  consommationdes produits et de l’information santé. Nousallons notamment travailler sur les modes deconsommation ROPO de nos clients [ResearchOn-line, Purchase Off-line] : recherche web,achat en magasin. Une étude de Solocal Net-work nous apprend que 8 consommateurs sur10  effectuent  des  recherches  en  ligne  avantd’acheter en point de vente et qu’il existe cinqROPO : “ROPO coup de cœur” (satisfaire uneenvie), “ROPO SOS” (satisfaire une urgence),“ROPO idée fixe” (satisfaire par une disponibilitéde la marque ou du produit), “ROPO réassu-rance” (satisfaire un besoin de voir, de toucher)et  “ROPO  expérience”  (satisfaire  un  besoind’essayer ou de s’approprier). Notre commu-nication, à partir de ses différentes stratégiesde consommation, s’effectuera non plus à partird’un média planning mais d’un ROPO planning.Elle sera ciblée, présentée et hiérarchisée diffé-remment selon les médias utilisés : mobile (in-formation  pratique,  rapide,  urgente,  courte),ordinateur (information générale, comparative)et  tablette  (information mixte).  La  réflexionaujourd’hui doit aller bien au-delà de la possi-bilité de photographier une ordonnance pourse  la  faire  préparer ! » Stéphane Delouya

parle de digitalisation du mode de distri-bution des services et produits à l’officinepour répondre aux différentes stratégiesde consommation : géolocaliser lesmarques et les produits dans les officinesde l’enseigne, mettre à disposition unécran tactile permettant de trouver leproduit que l’on n’a pas vu sur le pointde vente, d’en vérifier la disponibilité, dele commander éventuellement, d’avoir sadate de mise à disposition et d’être alertépour passer le chercher ou se le faire livrer,proposer un calendrier de rendez-vousinteractif pour un entretien, dépistage, bi-lan ou animation, inciter les consomma-trices au blogging (laisser des avis). « Ladigitalisation de nos officines est prévue pour2015 et nous utiliserons tous les supports ettoutes  les  ressources disponibles :  “click andcollect”, “click and buy”, “web to store”, “storeto web”, carte de fidélisation multicanale, ges-tion de la relation client)… »

Quand le commerce inspire la santé (et vice versa)Selon Stéphane Delouya, nombre de par-tenaires de l’officine dans la digitalisationseront issus non des milieux de santémais du commerce, et en particulier desgrandes enseignes (vêtements, parfume-rie), qui ont pour beaucoup fait leur révo-lution digitale. Ce qui n’est pas le cas deshypermarchés. Et de citer Zara qui proposeà ses clientes une salle d’essayage digita-lisée (mémorisation confidentielle ducorps de la cliente, sélection et essayagevirtuels des vêtements). Des principes defidélisation par la mémorisation et l’ac-tualisation de données intimes applicablesévidemment à l’officine. La digitalisation a commencé aussi chezPharmactiv en 2014 avec trois officinesau nouveau concept Optimum Care fondésur une approche catégorielle optimiséedu point de vente. Issue de l’expérienceeuropéenne du groupe Celesio, OptimumCare intègre deux pôles : douleur (avectablette interactive et fiche d’évaluationet de suivi personnalisée de la douleur)et dermocosmétique (avec tablettes in-teractives, bar santé-beauté de test et ma-chine d’analyse de peau). §

INFO

RM

ATI

QU

EL’ÉC

OSY

STÈM

E OFF

ICIN

AL S

E DIG

ITAL

ISE

Le bar santé-beauté dans le nouveau concept dePharmactiv

ph

ar

ma

ct

Iv