55
1 I I n n s s t t i i t t u u t t M M é é d d i i c c o o S S o o c c i i a a l l R R a a p p h h a a ë ë l l B B A A B B E E T T F F O O N N D D A A T T I I O O N N P P E E R R E E F F A A V V R R O O N N IMS Raphaël BABET 29, Boulevard Lenepveu - Cayenne 97480 SAINT-JOSEPH : 02 62 23 56 56 : 02 62 23 56 55 Fondation reconnue d’utilité publique par décret du 20 Août 1997 Projet d’Etablissement 2012 - 2016 Directeur : Philippe YVER

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1

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IMS Raphaël BABET

29, Boulevard Lenepveu - Cayenne

97480 SAINT-JOSEPH

: 02 62 23 56 56 : 02 62 23 56 55

Fondation reconnue d’utilité publique par décret du 20 Août 1997

Projet d’Etablissement

2012 - 2016

Directeur : Philippe YVER

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1 - L’histoire et le projet de l’organisme gestionnaire ............................................................................ 6

1-1 L’histoire ....................................................................................................................................... 6

1-2 Le projet de l’organisme gestionnaire.......................................................................................... 9

2 - Les missions ....................................................................................................................................... 9

2-1 Les enjeux pour l’établissement. ................................................................................................ 10

2-2 Les repères juridiques ................................................................................................................ 12

3 - Le public et son entourage ............................................................................................................... 21

3-1 Descriptif de la population accueillie : ....................................................................................... 21

3-2 Modalité d’élaboration du projet individualisé d’accompagnement et participation des

personnes accompagnées et de leur entourage. .............................................................................. 22

3-3 Travail avec les familles .............................................................................................................. 24

3-4 L’expression et la participation des usagers .............................................................................. 25

4 - L’offre de service .............................................................................................................................. 27

4-1 Les modalités d’admission ......................................................................................................... 27

4-2 L’organisation interne de l'offre de service ............................................................................... 28

4-3 Les activités : .............................................................................................................................. 30

4-4 Regard dynamique sur l'offre de service : .................................................................................. 34

5 - Les principes d'intervention ............................................................................................................. 38

5-1 Les modalités de régulation : ..................................................................................................... 39

5-2 Les instances d'échange : ........................................................................................................... 40

6 - Les professionnels ............................................................................................................................ 43

6-1 Compétences et qualifications mobilisées ................................................................................. 43

6-2 Les différents intervenants : ....................................................................................................... 44

6-3 L'entretien professionnel et d'évaluation : ................................................................................ 45

6-4 La politique de formation des professionnels : .......................................................................... 46

6- 5 L'accueil de stagiaires et fonctions tutorales : ........................................................................... 48

6-6 Pratiques évaluatives : ............................................................................................................... 49

7 - Les objectifs d’évolution de progression et de développement ...................................................... 50

7-1 Evolution de la prise en charge : ...................................................................................... 51

7-2 Développement des modes de prise en charge et développement de nouvelles activités ...... 52

8 - Conclusion ........................................................................................................................................ 55

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3

PREAMBULE

_________________________________________

Pensé comme document de référence primordial, le projet d'établissement ne fait pas que répondre à

une injonction législative. Il permet tous les 5 ans de regarder le chemin parcouru, et d'en dessiner la

trajectoire à venir, il est un temps privilégié pour se réinterroger, se questionner, idéaliser et repenser

notre action.

A l'I.M.S. Raphaël BABET, notre travail s'est inscrit dans la durée. Démarré en mars 2010, il s'achève

en avril 2012 au moment du lancement de l'évaluation interne. C'est près de deux années qu'il nous a

fallu pour réfléchir à la démarche, rassembler nos idées et poser notre réflexion. Comme l'écrit Jean

René LOUBAT, "Le projet d’établissement est le résultat d’une confrontation entre les besoins

d’usagers, une association et ses valeurs, une équipe éducative et ses pratiques et une politique

sociale publique. Son résultat est tout aussi important que le chemin parcouru pour y arriver". Le

notre fut long et parfois sinueux, et cette aventure collective nous a offert la possibilité de construire et

fédérer. Elle nous a également permis d'éclaircir notre intentionnalité et ses différentes formes de

réalisation.

Le "chemin de réécriture" de ce Projet d'Etablissement, s'est inscrit dans un processus de démarche

qualité qui présente, comme l'écrivent Philippe DUCALET et Michel LAFORCADE, un retour

momentané de l'utopie, un outil de communication privilégié, un pilotage stratégique et un cadre de

référence transparent1.

En effet, le projet d'établissement doit pouvoir incarner ce retour momentané de "l'utopie" comme

"critique du réel ... et volonté de refondation"2, Il est le temps du rêve qui permet d'aller avec les

équipes et les familles au delà des préoccupations, certes légitimes mais aussi restrictives, du

quotidien. Il permet en ce sens de pouvoir sublimer nos intentions et définir un horizon emprunt

d'idéal parfois, de défit souvent...

Ce projet est aussi "une occasion exceptionnelle de décloisonner, de rassembler"3. Il est l'opportunité

saisie de la mise en abîme de notre pratique quotidienne et de notre culture commune, non pas en tant

que juxtaposition de minis projets par secteur d'activité ou catégorie professionnelle ou d'appartenance

à telle ou telle annexe, mais comme un tout, une pensée globale d'abord puis une action commune

ensuite.

Cette inscription projetée d'une formalisation d'une pratique en recherche, nous place dans une logique

apprenante, dans un mouvement de curiosité et d'élaboration d'une direction commune de la prise en

charge et de l'accompagnement. Et de part les questions que soulève son écriture, le projet

d'établissement oblige au partage des points de vues et opère des synergies.

Il est bien entendu une manière de "jeter en avant", dans le moyen ou long terme, Il propose la

définition des contours et des trajets d'une histoire commune à venir.

1 Penser la qualité dans les institutions sanitaires et sociales, Philippe DUCALET et Michel LAFORCADE. 2ème

édition Seli Arsalan. p.230 2 id.

3 id.

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4

Aujourd'hui, au terme de cette étape, nous pouvons déjà observer que ce texte nous a permis de valider

notre démarche, et d'encourager le mouvement impulsé depuis l'ouverture de l'établissement en aout

2007. Il a très certainement contribué à décrire et valoriser nos savoirs faire, responsabiliser

d'avantage encore l'ensemble des acteurs professionnels engagés dans la mise en œuvre des différentes

propositions développées, impliquer plus largement les familles et les jeunes dans une co construction

de l'I.M.S. Raphaël BABET. L'établissement devenant un lieu partagé. L'écriture de ce Projet

d'établissement produit un rendu plus grand, plus ambitieux et plus structuré que la somme des apports

individuels et en ce sens nous remercions pour leur engagement à l'écriture de ce projet les membres

actifs du comité de pilotage (et élargi) : Evelyse LEFEBVRE Psychologue, Luc HENDRICKX

Educateur Spécialisé, Martine ETHEVE Infirmière, Delphine BELLEC Psychologue, et plus

particulièrement pour la qualité de leurs écrits et contributions : Nadège FONTAINE Educatrice

Spécialisée, Muriel TUAILLON Professeur des écoles, Marie-Claude BOUCHUT et Chantal

THIELGES Cadres de proximité.

Vu l’avis favorable de la Commission Personnes Handicapées du 8 mars 2012

Vu l’avis favorable du CVS en date du 20 avril 2012,

Vu l’avis favorable du CE en date du 31 mai 2012,

Le présent projet d’Etablissement 2012 - 2016 a été adopté par le Conseil d’administration de la Fondation

Père FAVRON le 21 juin 2012.

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5

GLOSSAIRE

_________________________________________

I.M.S. Institut Médico Social

I.M.P. Institut Médico Pédagogique

I.M.Pro. Institut Médico Professionnel

S.E.S.S.A.D. Service d’Education Spécialisée et de Soins à Domicile

I.E.M. Institut d’Education Motrice

C.E.A.P. Centre pour Enfants et Adolescents Polyhandicapés

C.A.F.S. Centre d’Accueil Familial Spécialisé

G.I.H.P. Groupement pour l’Insertion des Personnes Handicapées

M.D.P.H. Maison Départementale pour les Personnes Handicapées

C.V.S. Conseil de la Vie Sociale

C.D.A.P.H. Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées

A.E.E.H. Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé

E.H.P.A.D. Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes

R.P.A. Résidence pour Personnes Agées

A.R.S. Agence Régionale de Santé

M.A.S. Maison d’Accueil Spécialisé

F.A.O. Foyer d’Accueil Occupationnel

F.A.M. Foyer d’Accueil Médicalisé

M.E.C.S. Maison d’Enfants à Caractère Social

E.S.A.T. Etablissement et Service d’Aide par le Travail

S.A.V.S. Service d’Accompagnement à la Vie Sociale

S.A.M.S.A.H. Service d’Accompagnement Médico Social de l’Adulte Handicapé

C.M.P.P. Centre Médico Psycho Pédagogique

C.P.O.M. Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens

S.R.O.M.S. Schéma Régional d’Organisation Médico Sociale

C.R.I.A. Centre de Ressources Inter-régional pour l’Autisme

I.R.T.S. Institut Régional du Travail Social

G.U.T. Groupement d’Unité Territorial

F.J.T. Foyer pour Jeunes Travailleurs

A.N.E.S.M. Agence Nationale d’Evaluation Sociale et Médico Sociale

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6

1 - L’histoire et le projet de l’organisme gestionnaire

1-1 L’histoire

L’œuvre du père René FAVRON a débuté par la création d’une crèche en 1946. Transformée

ensuite le 02 mars 1950 en Hôpital d’enfants afin d’accueillir «les plus déshérités », l’action

du Père FAVRON est rapidement devenue, à une époque où sur le territoire de la Réunion les

lois instituant la sécurité sociale et les retraites n’existaient pas, une réponse de proximité aux

personnes les plus vulnérables. Ainsi, l’Union Catholique de Saint-Louis s’est rapidement

tourné vers l’assistance des personnes les plus défavorisées du SUD s’adressant aux

« indigents » : personnes handicapées, personnes âgées, enfants malades… et s’est

transformée le 18 avril 1956 en Union des œuvres Sociales Réunionnaises (U.O.S.R.).

L’évolution de cette œuvre en Fondation, a donné l’opportunité d’élargir le champ

d’intervention du Père FAVRON et d’obtenir les moyens de pérenniser son action.

Depuis plus de 60 ans, avec l’ambition de toujours mieux répondre aux besoins des

populations les plus démunies, les plus vulnérables, et avec celle de diversifier les modes

d’intervention, la Fondation Père FAVRON devient une figure incontournable du paysage

médico-social de la Réunion.

Aujourd’hui, la Fondation Père FAVRON regroupe 35 établissements sociaux et médico-

sociaux, accueille et accompagne 1455 personnes et emploie 1200 professionnels. La

Fondation Père FAVRON est organisée en quatre 4 filières :

1) La filière Personnes Agées composée de :

Le pôle gérontologique "Roger André"

E.H.P.A.D. « Les Pétales » 61 lits, puis à l’issue du premier trimestre 2012 remplacé

par l’E.H.P.A.D. de la Ravine Blanche d'une capacité de 90 lits avec unités pour

personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et un accueil de jour de 15 places ;

Directrice adjointe : Emmanuelle TERGÉMINA

E.H.P.A.D. de Bois d'Olives, ouvert le 1er

octobre 2010, d'une capacité de 90 lits et un

accueil de jour de 15 places ;

Directeur du pôle gérontologique Philippe BOYER

E.H.P.A.D. de Bras-Long, ouvert le 1er

mai 2011, d'une capacité de 80 lits avec unités

pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer;

Directrice adjointe : Isabelle AMOURDON

deux Résidences pour Personnes Âgées (R.P.A.) :

- « les Oliviers » à Bois d’Olives pour 27 logements ;

- « MOZA » qui dispose de 27 appartements à la Ravine Blanche à Saint-Pierre.

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7

E.H.P.A.D. "Les Lataniers " à la Possession

Capacité : 91 lits dont 14 en U.H.R. (unité d’hébergement renforcée) pour les personnes

présentant des troubles du comportement en lien avec la maladie d’Alzheimer et 8 places pour

les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer « classique ».

E.H.P.A.D. "Les Alizés" à la Saline les Bains

Capacité : 90 lits, dont 24 lits d’accueil pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

2) La filière handicap enfants composée de :

L’Institut Médico-Social "Charles ISAUTIER" – Saint-Louis

Le site de l’I.M.S. regroupe 7 services, pour 438 places :

Un Institut Médico - Educatif (I.M.E.) composé :

D’un I.M.P. de 83 places (40 à Saint-Louis & 43 à Saint-Pierre), dont 12 places

pour l’accueil d’enfants autistes et 5 places en Centre d’ Accueil Familial

Spécialisé.

D’un I.M.Pro de 8 places dont 6 en semi internat et 2 en internat séquentiel à

Saint-Louis pour des adolescents autistes ;

Un S.E.S.S.A.D. I.M.E. de 43 places ;

Un Institut d’Education Motrice (I.E.M.) où sont accueillis 32 enfants et adolescents

de 3 à 20 ans présentant des déficiences motrices lourdes dont 5 en Centre d’Accueil

Familial Spécialisé.

Un S.E.S.S.A.D. de l’I.E.M. de 35 places ;

Le Centre d’Action Médico-Sociale Précoce (C.A.M.S.P.), permet le dépistage

précoce pour les enfants de 0 à 6 ans porteurs ou à risque de déficience. Agréé pour 97

places, il gère une file active de 1218 (données 2010) enfants par an ;

Un C.M.P.P. à Saint-Louis de 50 places. Accueil des enfants et adolescents de 3 à 20

ans présentant des troubles spécifiques des apprentissages ;

Le pôle handicap et dépendance Albert BARBOT

Un Centre pour Enfants et Adolescents Polyhandicapés de 90 places

(0 à 20 ans) :

- Un Centre de jour de 30 places pour enfants et adolescents de 7 à 18 ans en

semi internat ;

- Un internat de 50 lits ;

- Un S.E.S.S.A.D. de 10 places

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8

L’Institut Médico-Social "Raphaël BABET" - Saint-Joseph

Le site de l’I.M.S. regroupe, pour une capacité de 83 places:

Un Institut Médico-Educatif (I.M.E.) composé :

- D’un I.M.P. de 27 places en semi internat ;

- D’un I.M.Pro. de 15 places en semi-internat ;

- dont 2 places en famille d'accueil.

Un Institut d’Education Motrice (I.E.M.) de 10 places en semi internat dont 2 places

en famille d'accueil;

Un Centre pour Enfants et Adolescents Polyhandicapés C.E.A.P. de 10 places en

semi-internat dont 2 places en famille d'accueil;

Trois Service d'Education Spécialisée et de Soins A Domicile (S.E.S.S.A.D.) de 21

places ;

- S.E.S.S.A.D. I.M.P. 10

- S.E.S.S.A.D. I.E.M. 5

- S.E.S.S.A.D. C.E.A.P. 6

3) La filière Handicap Adultes composée de:

Le pôle handicap et dépendance Albert BARBOT

Une Maison d’Accueil Spécialisée (M.A.S.), d’une capacité de 56 places pour adultes

handicapés.

Un Foyer d’Accueil Médicalisé de 130 lits et places, dont une unité de 5 lits pour

traumatisés crâniens et 5 places en semi internat pour adultes atteints de syndrome

autistique.

Le pôle handicap et insertion Albert BARBOT

Un Foyer d’Accueil Occupationnel de 45 places situé à Bois d'Olives ;

Un Foyer d’Accueil Occupationnel de 20 places situé en ville de Saint-Pierre pour

adultes handicapés moteurs ;

Un E.S.A.T. " Les Ateliers du Pont Neuf", pour 125 travailleurs handicapés ;

Un S.A.V.S. 40 places.

Le Pôle Médico-social "Philippe de CAMARET" à Saint-Benoît

Le Pôle Médico-social de l’Est regroupe, pour une capacité de 117 places :

La M.A.S., implantée à proximité du futur Pôle Sanitaire Est, d’une capacité de 42

places, dont 4 places d'accueil temporaire et 2 places d'accueil de jour. 12 places sont

réservées pour les personnes cérébro-lésées ou traumatisées crâniens.

Le F.A.M. d’une capacité de 60 places.

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9

Le S.A.M.S.A.H. (Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes

Handicapés) d’une capacité de 15 places à Saint-Benoît.

4) La filière sociale composée :

Le Foyer Marie POITTEVIN est composé :

D’une Maison d’Enfants à Caractère Social (M.E.C.S.) de 77 places, réparties en six

unités de 10 à 15 personnes sur les communes de Saint-Benoît, Saint-Pierre et du

Tampon ;

De deux Relais Familiaux :

- 15 places à Saint-Paul ;

- 12 places à Saint-Benoît.

1-2 Le projet de l’organisme gestionnaire

Dans son Article 1 des statuts, La FONDATION PÈRE FAVRON a pour but principal : « la

conception, la réalisation, la gestion et l'exploitation de toutes œuvres à but non lucratif

présentant un caractère médical, social ou éducatif. Elle assure le fonctionnement et

l'entretien des établissements sanitaires, médico-sociaux et sociaux. Elle s'engage aussi à

poursuivre l'œuvre de l'Union des Œuvres Sociales Réunionnaises créée par le Père

FAVRON »4.

Les valeurs portées par la Fondation découlent de son histoire. Elles sont fortement ancrées

dans la pratique au quotidien des différents intervenants. On y retrouve l’humanisme à travers

le profond respect des personnes, la solidarité afin de porter aide et secours à la personne en

difficulté ou en souffrance…

2 - Les missions

« Par arrêtés n° 4035, 4036 et 4037 du 27 décembre 2001, le Préfet de la Réunion a autorisé

l’extension des capacités de délocalisation partielles sur Saint-Joseph de l’I.M.E. Charles

ISAUTIER, de l’I.E.M. et du C.E.A.P. et des services rattachés, établissements médico-

sociaux à destination des enfants et adolescents de la naissance (pour le S.E.S.S.A.D.) à 18

ans relevant des annexes XXIV, XXIVbis et XXIVter au décret n°89-798 du 27 octobre

1989 »5.

L’I.M.S. Raphaël BABET a été autorisé pour une capacité globale de 80 places suite à la

visite de conformité du 17 juillet 2007 et par arrêté n°135/2007 du 06 août 2007.

« Le projet d’établissement répond aux missions pour l’accueil des publics relevant des

annexes XXIV, XXIVbis et XXIVter. La mixité du public participe du projet en tant que tel et

projette les adaptations nécessaires en fonction des profils qui seront effectivement accueillis

au sein de l’institution.

4 Extrait des statuts de la Fondation Père FAVRON

5 Extrait du rapport de la visite de conformité du 17 juillet 2007 réalisé par la DRASS.

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10

Ce projet répond en outre à la logique de proximité pour des familles qui n’ont pas bénéficié

d’offre de prise en charge sur le secteur de Saint-Joseph et Saint- Philippe jusqu’à présent.

Le projet de service (Cf. S.E.S.S.A.D.) est déjà mis en œuvre avec une implantation

temporaire à Saint-Joseph. La réalisation de cette présente construction permet de regrouper

l’ensemble de l’offre et de finaliser la diversité des prestations de l’Institut Médico-Social tel

que considéré dans le projet initial.

Au sein du S.E.S.S.A.D. comme au sein de l’établissement, la multiplicité d’intervenants

potentiels justifie de définir par le biais de conventions leur modalité de coopération dans le

cadre du projet individuel de l’enfant (lieu, fréquence, bilan et synthèse…) »6

L’établissement ouvre ses portes pour la première fois le 16 août 2007 « répondant ainsi à la

logique de proximité dans l’esprit même de la loi du 11 février 2005 »7.

2-1 Les enjeux pour l’établissement.

Comme partiellement noté dans le cadre de ses missions par les autorités de l’époque, les

véritables enjeux pour l’établissement ont été de relever le défit du « vivre ensemble » à partir

de contraintes structurelles, environnementales et de disparité des populations.

En effet, afin de répondre à un besoin repéré des populations dans un bassin géographique de

proximité, l’I.M.S. Raphaël BABET s’est structuré autour de 7 micros accueils recouvrant 3

annexes et regroupés administrativement sous 4 FINESS:

- Un I.M.P. de 27 places, enfants des deux sexes de 6 à 14 ans en semi-internat (arrêté

4132 D.R.A.S.S. /P.S.M.S. du 03 décembre 2007).

- Un I.M.Pro. de 12 places, adolescents de 14 à 18 ans en semi internat (arrêté 4132

D.R.A.S.S. /P.S.M.S. du 03 décembre 2007), porté à 15 places par l’arrêté

125/A.R.S./2010 du 5 août 2010.

- Un I.E.M. de 10 places, Déficients moteurs avec troubles associés des deux sexes de 3

à 18 ans (arrêté 0953 D.R.A.S.S./P.S.M.S. du 30 mars 2009).

- Un C.E.A.P. de 10 places, Polyhandicapés des deux sexes de 0 à 20 ans. (arrêté 3142

D.R.A.S.S../P.S.M.S. du 26 septembre 2007).

- Un S.E.S.S.A.D. DI de 10 places, enfants Déficients Intellectuels des deux sexes de 3

à 14 ans. (arrêté 4139 D.R.A.S.S./P.S.M.S. du 03 décembre 2007).

- Un S.E.S.S.A.D. D.M. de 5 places, Déficients Moteurs avec troubles associés de 3 à

18 ans. (arrêté 4138 D.R.A S S /P S M S du 03 décembre 2007).

- Un S.E.S.S.A.D. Polyhandicapés de 6 places, enfants et adolescents de 0 à 20 ans.

(arrêté 4132 D.R.A.S.S. /P.S.M.S. du 26 septembre 2007).

Il apparait ainsi évident que la disparité des populations, des âges et des pathologies allait

influer sur les logiques d’organisation et de formation des personnels et obliger l’I.M.S.

Raphaël BABET à réfléchir en tenant compte de ce contexte particulier et en adéquation avec

le projet associatif de la Fondation Père FAVRON, la Loi 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant

6 id

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11

l’action sociale et médico-sociale, Le Code de l’action sociale et des familles et la Loi 2005-

102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la

citoyenneté des personnes handicapées.

Ceci nous a amené à "penser l’enfant en dehors de son rattachement administratif et des

supports traditionnels de la prise en charge, penser l’enfant comme une personne entière (un

tout) ou l’action éducative, pédagogique, rééducative et médicale s’harmonise dans un même

élan, conduit à reconstruire une identité : celle du jeune d’abord, mais aussi celle du

professionnel. Ce projet d’établissement 2011- 2016 tente d’en poser les repères et les

modalités.

Issu de la volonté de la Fondation Père FAVRON et de ses partenaires institutionnels

d’apporter une réponse adaptée et de proximité en matière de handicap, l’I.M.S. Raphaël

BABET est dès sa création conçu comme une structure innovante et atypique. D’une part,

l’institut bénéficie d’un territoire d’implantation et de rayonnement relativement restreint, et,

d’autre part, il accueille sur un même site trois annexes en micro groupe d’âges et

pathologies ou problématiques variées.

Cette spécificité a conduit nos équipes de professionnels à se réinterroger sur leurs pratiques

et ce d’autant plus qu’il nous semblait que cela pouvait constituer une opportunité, une

chance du point de vue de la qualité de l’accompagnement des personnes en situation de

handicap.

En effet, nous nous inscrivons dans les grandes orientions posées par les grandes lois du

secteur (2002,2005) et construisons nos démarches d’accompagnement à partir de projets

individualisés élaborés en partenariat avec les familles, en tenant compte du contexte

d’évolution de l’usager.

Ceci nous conduit à penser l’usager non pas comme un « handicapé », mais comme un

« système personne », une « personne en situation de handicap » et donc à concevoir nos

accompagnements à l’intégration et à l’inclusion non seulement en tenant compte des

besoins particuliers, mais également en proposant une palette de services susceptibles de

répondre à des besoins communs et transversaux.

Cette approche systémique de la personne interroge notre mode de fonctionnement et notre

capacité à intégrer et inclure au sein même de notre établissement. Pour ce faire, il nous

faut renforcer notre capacité à créer des liens entre les personnes, entre les unités, les

microgroupes, les professionnels, à renforcer les interactions entre les différentes

composantes de notre organisation. En d’autres termes, à fonctionner de manière plus

décloisonnée, à proposer des accompagnements globaux et une juxtaposition d’interventions.

Pour ce faire, l’accompagnement des enfants qui viennent à l’I.M.S. est choisi, avec

l’enfant/le jeune lui-même et sa famille, en fonction de ce dont il a besoin, de ce qu’il peut

faire et de ce qu’il peut apprendre. L’ensemble de ces éléments constitue le projet individuel

de l’enfant/du jeune, fil conducteur des activités tant pour les professionnels que pour le jeune

et sa famille.

Cette manière de concevoir l’accompagnement se décline notamment au travers d’actions

transversales aux différentes unités de l’I.M.S. qui réunissent tout ou une bonne partie des

enfants et des jeunes. Ceci implique des coordinations à un double niveau :

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12

- En premier lieu, au niveau des projets individualisés : un professionnel référent8 du

projet individualisé de l’usager sert de pivot et d’interlocuteur privilégié tant pour

l’usager que pour sa famille et les partenaires internes ou externes ;

- En deuxième lieu, au niveau des projets transversaux de l’I.M.S. : un professionnel

pilote d’action désigné par l’institution, se charge d’organiser et animer en

transversalité le projet, quel que soit son service habituel.

Le caractère innovant de ces accompagnements et leur double pilotage (projet individualisé

et action transversale) dans un mode de fonctionnement décloisonné, demande à nos équipes

une forte coopération entre unités et professionnels. Celle-ci constitue une plus value pour le

développement des compétences individuelles et collectives et donc pour la qualité globale

des accompagnements des usagers de l’I.M.S.

C’est bien par une diversité des formes d’accompagnement que nous pourrons, dans le

respect des valeurs de la Fondation, remplir au mieux nos missions."9

2-2 Les repères juridiques

- Le Code de l’Action Sociale et des Familles

Le texte principal relatif aux différentes catégories d’établissement de l’I.M.S. Raphaël

BABET est l’Article L312-1 du Code de l’Action Sociale et des Familles (Modifié par la Loi

n°2009-879 du 21 juillet 2009- art 124(V)) qui indique que « Sont des établissements et

services sociaux et médico-sociaux, au sens du présent code, les établissements et les

services, dotés ou non d'une personnalité morale propre, énumérés ci-après :

2° Les établissements ou services d'enseignement qui assurent, à titre principal, une

éducation adaptée et un accompagnement social ou médico-social aux mineurs ou jeunes

adultes handicapés ou présentant des difficultés d’adaptation. »

Les articles D312-11 à 312-97 définissent les différentes missions de ces établissements

relevant historiquement des annexes 24, 24bis et 24ter (décret de 1989).

Ainsi nous notons concernant :

- les Etablissements accueillant des enfants ou adolescents présentant des déficiences

intellectuelles dans les « dispositions générales » (Articles D312-11 à D312- 14) que « Les

dispositions du présent paragraphe sont applicables aux établissements et services qui

accueillent et accompagnent des enfants ou des adolescents présentant un déficit intellectuel,

conformément à leur plan personnalisé de compensation comprenant le projet personnalisé de

scolarisation et prenant en compte les aspects psychologiques et psychopathologiques ainsi

que le recours, autant que de besoin, à des techniques de rééducation, telles que l'orthophonie,

la kinésithérapie et la psychomotricité.

8 Cf. fiche action n°10

9 Travail réalisé en collaboration avec l'ANCREAI/IRTS de la Réunion en 2011. la version synthétique est ici

inclue dans le corps du projet d'établissement, nous retrouvons en annexe la version longue.

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13

Ces établissements et services accueillent également les enfants ou adolescents lorsque la

déficience intellectuelle s'accompagne de troubles, tels que des troubles de la personnalité, des

troubles comitiaux, des troubles moteurs et sensoriels et des troubles graves de la

communication de toutes origines, ainsi que des maladies chroniques compatibles avec une

vie collective.

L'accompagnement mis en place au sein de l'établissement ou du service tend à favoriser

l'épanouissement, la réalisation de toutes les potentialités intellectuelles, affectives et

corporelles, l'autonomie maximale quotidienne et sociale des enfants ou des adolescents

accueillis.

Il (L’établissement) a également pour objectif d'assurer leur insertion dans les différents

domaines de la vie, la formation générale et professionnelle.

Cet accompagnement peut concerner les enfants adolescents aux différents stades de

l'éducation précoce et, selon leur niveau d'acquisition, de la formation préélémentaire,

élémentaire, secondaire et technique. Les missions de l'établissement ou du service

comprennent :

1° L'accompagnement de la famille et de l'entourage habituel de l'enfant ou de l'adolescent ;

2° Les soins et les rééducations ;

3° La surveillance médicale régulière, générale ainsi que de la déficience et des situations de

handicap ;

4° L'établissement d'un projet individualisé d'accompagnement prévoyant :

a) L'enseignement et le soutien permettant à chaque enfant de réaliser, dans le cadre du projet

personnalisé de scolarisation, en référence aux programmes scolaires en vigueur, les

apprentissages nécessaires ;

b) Des actions tendant à développer la personnalité de l'enfant ou de l'adolescent et à faciliter

la communication et la socialisation.

L’accueil familial au sens des centres d’accueil familial article D312-41

Les enfants ou adolescents peuvent être hébergés dans des centres d'accueil familial

spécialisé, conformément aux dispositions de l'article D. 312-16.

Le centre d'accueil familial spécialisé a pour but de mettre à la disposition des enfants ou

adolescents un environnement psychologique, éducatif et affectif complémentaire de celui

qu'ils peuvent trouver dans leur propre entourage.

- Service Education Spécialisé et de Soins à Domicile Article D312-55:

Un service d'éducation spéciale et de soins à domicile peut être rattaché à l'établissement. Ce

service peut être également autonome.

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14

Son action est orientée, selon les âges, vers :

1° L'accompagnement précoce pour les enfants de la naissance à six ans comportant le conseil

et l'accompagnement des familles et de l'entourage familier de l'enfant, l'approfondissement

du diagnostic, l'aide au développement psychomoteur initial de l'enfant et la préparation des

orientations collectives ultérieures ;

2° Le soutien à la scolarisation ou à l'acquisition de l'autonomie comportant l'ensemble des

moyens médicaux, paramédicaux, psycho-sociaux, éducatifs et pédagogiques adaptés.

Les interventions s'accomplissent dans les différents lieux de vie et d'activité de l'enfant ou

adolescent, domicile, crèche, école, et dans les locaux du service.

Le service d'éducation spéciale et de soins à domicile oeuvre en liaison étroite notamment

avec les secteurs de psychiatrie infanto-juvénile, les services hospitaliers, la protection

maternelle et infantile et les centres d'action médico-sociale précoce, les centres médico-

psycho-pédagogiques.

Des conventions peuvent être passées pour certaines des prestations nécessaires avec ces

services ou des intervenants spécialisés proches du domicile des parents.

- Les Etablissements et services prenant en charge des enfants ou adolescents présentant

une déficience motrice dans les « Dispositions générales ». (Articles D312-60 à D312-63)

Les dispositions du présent paragraphe sont applicables aux établissements et services qui

accueillent et accompagnent des enfants ou des adolescents présentant une déficience motrice,

conformément à leur plan personnalisé de compensation comprenant le projet personnalisé de

scolarisation et prenant en compte le recours à des moyens spécifiques pour le suivi médical,

la scolarisation, la formation générale et professionnelle, afin de réaliser leur intégration

familiale, sociale et professionnelle.

L'accompagnement mis en place au sein de l'établissement ou du service peut concerner les

enfants ou adolescents déficients moteurs aux différents stades de l'éducation précoce et selon

leur niveau d'acquisition, de la formation préélémentaire, élémentaire, secondaire dans

l'enseignement général, professionnel ou technologique.

Les missions de l'établissement ou du service comprennent :

1° L'accompagnement de la famille et de l'entourage habituel de l'enfant ou de l'adolescent ;

2° La surveillance médicale, les soins, le maternage et l'appareillage adapté ;

3° L'éducation motrice ou les rééducations fonctionnelles nécessaires ;

4° L'éveil et le développement de la relation entre l'enfant et son entourage selon des

techniques éducatives ou palliatives, notamment dans le domaine de la locomotion et de la

communication ;

5° L'établissement, pour chaque enfant, adolescent ou jeune adulte, d'un projet individualisé

d'accompagnement prévoyant :

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15

a) L'enseignement et le soutien assurant la mise en œuvre du projet personnalisé de

scolarisation et permettant à chaque enfant de réaliser, en référence aux programmes scolaires

en vigueur, les apprentissages nécessaires ;

b) Des actions d'éducation adaptée tendant à développer la personnalité et l'autonomie sociale

et utilisant autant que faire se peut les moyens socio-culturels existants ;

- Service Education Spécialisé et de Soins à Domicile. (Article D312-75)

Un service d'éducation spéciale et de soins à domicile peut être rattaché à l'établissement. Ce

service peut être également autonome.

Son action est orientée, selon les âges, vers :

- l'accompagnement précoce pour les enfants de la naissance à six ans comportant le conseil et

l'accompagnement des familles et de l'entourage familier de l'enfant, l'approfondissement du

diagnostic, le traitement et la rééducation qui en découlent, le développement psychomoteur

initial de l'enfant et la préparation des orientations collectives ultérieures ;

- le soutien à la scolarisation ou à l'acquisition de l'autonomie comportant l'ensemble des

moyens médicaux, paramédicaux, psychosociaux, éducatifs et pédagogiques adaptés.

Les interventions s'accomplissent dans les différents lieux de vie et d'activité de l'enfant ou

adolescent, domicile, crèche, établissement d'enseignement, et dans les locaux du service.

Le service d'éducation spéciale et de soins à domicile œuvre en liaison étroite avec les

services hospitaliers, la protection maternelle et infantile et les centres d'action médico-sociale

précoce.

Des conventions peuvent être passées pour certaines des prestations nécessaires avec ces

services ou des intervenants spécialisés proches du domicile des parents.

- Les Etablissements et services prenant en charge des enfants ou adolescents

polyhandicapés Dispositions générales. (Articles D312-83 à D312-85) Les dispositions du

présent paragraphe sont applicables aux établissements et services qui accueillent et

accompagnent, conformément à leur plan personnalisé de compensation comprenant le projet

personnalisé de scolarisation, des enfants ou adolescents présentant un handicap grave à

expression multiple associant déficience motrice et déficience mentale sévère ou profonde et

entraînant une restriction extrême de l'autonomie et des possibilités de perception,

d'expression et de relation.

Ce polyhandicap éventuellement aggravé d'autres déficiences ou troubles nécessite le recours

à des techniques spécialisées pour le suivi médical, l'apprentissage des moyens de relation et

de communication, le développement des capacités d'éveil sensori-moteur et intellectuelles

concourant à l'exercice d'une autonomie optimale.

Les missions de l'établissement ou du service comprennent :

1° L'accompagnement de la famille et de l'entourage habituel de l'enfant ou de l'adolescent,

notamment dans la révélation des déficiences et des incapacités, la découverte de leurs

conséquences et l'apprentissage des moyens de relation et de communication ;

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16

2° L'éveil et le développement des potentialités de l'enfant, selon des stratégies éducatives

individualisées ;

3° L'amélioration et la préservation des potentialités motrices, notamment par l'utilisation de

toute technique adaptée de kinésithérapie ou de psychomotricité et par l'utilisation d'aides

techniques ;

4° La surveillance et le traitement médical ;

5° La surveillance médicale et technique des adaptations prothétiques et orthétiques ;

6° L'établissement pour chaque enfant ou adolescent d'un projet individualisé

d'accompagnement prévoyant :

a) Un enseignement adapté pour l'acquisition de connaissances conformément au contenu du

projet personnalisé de scolarisation ;

b) Des actions tendant à développer la personnalité et faciliter la communication et l'insertion

sociale, notamment l'enseignement des différents actes de la vie quotidienne en vue de

l'acquisition du maximum d'autonomie ; l'éducation nécessaire en vue du développement

optimal de la communication et de la découverte du monde extérieur ;

- Services de soins et d'aide à domicile. (Article D312-95 à D312-97)

Un service de soins et d'aide à domicile peut être rattaché à l'établissement.

Son action est orientée vers :

- d'une part, l'accompagnement précoce pour les enfants de la naissance à six ans, comportant

le conseil et l'accompagnement des familles et de l'entourage familier de l'enfant,

l'approfondissement du diagnostic et le développement psychomoteur initial de l'enfant ainsi

que le développement de la communication ;

- d'autre part, pour l'ensemble des enfants et adolescents, le soutien à la scolarisation et aux

acquisitions de l'autonomie comportant l'ensemble des moyens médicaux, paramédicaux et

psychosociaux adaptés.

Les interventions s'accomplissent dans les différents lieux de vie et d'activité de l'enfant,

domicile, crèche, notamment, et dans les locaux du service.

Le service de soins et d'aide à domicile œuvre en liaison étroite avec les services hospitaliers,

le secteur de psychiatrie infanto-juvénile, les services de dépistage et de diagnostic, les centres

d'action médico-sociale précoce, les centres médico-psycho-pédagogiques, les autres

établissements ou services d'éducation spéciale ou les intervenants spécialisés proches du

domicile des parents.

Des conventions peuvent être passées pour certaines prestations nécessaires avec ces services

ou des intervenants spécialisés proches du domicile des parents.

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Un projet d'établissement à visée pédagogique, éducative et thérapeutique précise les objectifs

et les moyens mis en œuvre pour assurer cet accompagnement.

La famille est associée à l'élaboration du projet individualisé d'accompagnement, à sa mise en

œuvre, à son suivi régulier et à son évaluation.

L'équipe médico-psychopédagogique de l'établissement ou du service fait parvenir à la

famille, au moins tous les semestres, des informations détaillées sur l'évolution de l'enfant ou

de l'adolescent et chaque année un bilan pluridisciplinaire complet de sa situation.

Au moins une fois par an, les parents sont invités à rencontrer les professionnels de

l'établissement. Ils sont également saisis de tout fait ou décision relevant de l'autorité

parentale.

- Les schémas régionaux

Au sein du schéma départemental de l’organisation sociale et médico-sociale de la Réunion

2007-2011 nous pouvions y lire que le précédent schéma "mettait en avant une insuffisance

d'équipement et de moyens en faveur des personnes handicapées enfants comme adultes"10

Il

insistait en indiquant que "L'équipement en structures médico-sociales pour les personnes

handicapées sur le département de la Réunion est à ce jour bien en deçà des moyennes

nationales. Cela se répercute par l'importance des listes d'attente dans les établissements et

les risques qui en découlent par l'absence de prise en charge des personnes par les équipes

médico-sociales avec des conséquences sur les possibles régressions de ces publics."11

Face à ce constat, et "suite aux discussions entamées début 2005 avec l'ensemble des

partenaires du secteur, l'Etat s'est engagé à mettre en œuvre un Plan de rattrapage

quadriennal sur la période 2006-2009 visant à combler les retard d'équipement médicaux

sociaux en faveur des personnes handicapées dans le département."12

Un travail s'engage alors en faveur du rattrapage par la création de près de 600 places. Elles

favorisent, la prévention, l'accompagnement en milieu ordinaire et la scolarisation des élèves

handicapés tout en accordant une place aux établissements spécialisés du secteur médico-

éducatif et développe en parallèle des accueils et accompagnements en institution.

En dehors de ces objectifs de création de places, le S.D.O.M.S. 2007-2011 vise la mise en

signature de Contrat Pluriannuel d'Objectif et de Moyen.

A l'heure où nous écrivons ces lignes, Le Schéma Régional de l'Organisation Sociale et

Médico-Sociale 2012- 2017 parait. Il indique notamment un nécessaire rééquilibrage de l'offre

"par territoire et déficience"13

avec une volonté affichée de proposer des réponses de

proximité. Ainsi, "les développements attendus de l'offre médico-sociale devront rattraper ces

écarts, en considération des taux d'équipements, mais surtout d'une exploitation par territoire

des considérations M.D.P.H."14

dont le paramètre de rééquilibrage serait "une réorientation

souhaitable vers le soutien privilégié à l'intégration scolaire..."15

10 Schéma Départemental de Organisation Sociale et Médico-Sociale: point 16.1 11

Id. Point 16.2.2 : l'état des lieux du précédent schéma en matière d'accompagnement des adultes handicapés 12

Id. Point 16.2.3: La définition et la mise en place d'un Plan de rattrapage 13

SROSM 2012-2017 Page 44. 14

id. 15

id.

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18

Les principaux leviers du S.R.O.M.S. concerneraient les S.E.S.S.A.D. avec une perspective

de création de 549 places, les E.S.A.T. avec notamment une meilleure répartition de l'offre

médico sociale et à moindre échelle les structures pour personnes adultes handicapées.

L'I.M.S. Raphaël BABET s'emble s'inscrire dans cette logique.

En effet, dès sa conception, il tient compte à la fois des besoins d'un secteur géographique

isolé dans le souci de proposer un accueil et un accompagnement de proximité. Il profite en

cela du rattrapage 2006-2009, et à son ouverture en août 2007 propose un plateau technique et

une offre de service en micro équipes pour 3 annexes différentes, offre en semi internat et en

S.E.S.S.A.D.

De son coté, la Fondation Père FAVRON négocie en 2009 un C.P.O.M. 2009-2013 pour

l'ensemble de ses établissements sous compétence Etat et Département et en cela intègre les

objectifs du précédent schéma.

Pour sa part et depuis 2007, l'I.M.S. développe également différents projets en liens avec les

besoins repérés de la population :

- Une unité de prise en compte des personnes porteuses de T.E.D. dont les 6 places sont dans

l'attente d'une reconnaissance par l'A.R.S. et C.G.S.S. ce qui permettrait de les distinguer de la

déficience intellectuelle, piste préconisée dans le schéma 2012-2017.

- Une extension de 3 places en I.M.Pro. pour permettre de poursuivre l'effort porté dans les

logiques de rattrapage et influer sur les listes d'attente.

- Une autorisation d'ouverture de 10 places S.E.S.S.A.D. D.I. pour développer l'offre dans le

micro territoire du Sud Sauvage et répondre aux besoins de la population, renforcement de la

capacité des S.E.S.S.A.D. D.I. en soutien d'une intégration scolaire et en appui pour les

jeunes de plus de 16 ans sortant du dispositif scolaire en anticipation aux préconisations du

nouveau S.R.O.M.S.

- Une ouverture programmée d'une Unité d'Enseignement Externalisée pour la rentrée scolaire

2012/2013 réponse médico-sociale à une intégration scolaire accompagnée.

- Une réflexion engagée depuis deux ans sur "l'après I.M.S." portée par les jeunes et les

familles devant le constat d'absence de dispositif de proximité pour adultes handicapés,

constat que relève également le schéma lorsqu'il indique: "assurer, par les autorisations

nouvelles de capacités médico-sociales, une répartition géographique équitable de l'offre, y

compris par l'installation de services polyvalents adultes (F.A.O., F.A.M., S.A.V.S.,

S.A.M.S.A.H.) sur certaine portions du territoire dans un soucis d'accessibilité géographique

(Sud Sauvage) à l'instar de ce qui est pratiqué pour les enfants (échéance durée du

S.R.O.M.S.)".

Ces différentes évolutions sont souhaitables pour les jeunes et leur famille et plus

globalement pour le bassin géographique de référence, de plus elles peuvent parfaitement

trouver réponse au sein du S.R.O.M.S. 2012-2017 et gageons que les appels d'offre

permettront le positionnement de la Fondation Père FAVRON ce qui aurait pour logique

d'inscrire dans la continuité de service l'action déjà engagée.

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19

- Les conventions :

Pour réaliser son implication dans le réseau local, sa participation aux synergies nécessaires

au travail d’insertion et d’intégration des publics accueillis dans les dispositifs externes à

l’établissement ou pour concourir de façon plus adaptée et complète à l’offre de prise en

charge ou d’accompagnement, l’établissement conventionne avec de multiples partenaires

dans le cadre de ses missions :

- Convention avec l'éducation nationale d'intervention dans les écoles (S.E.S.S.A.D.). Signée

par le Président de la Fondation et le Recteur de l'académie de la Réunion cette convention

organise les interventions spécialisées au sein de l'école.

- Convention avec des para médicaux : orthophonistes, Kiné...Ces conventions nominatives

déterminent les limites et obligations des interventions au regard des prescriptions médicales.

- Convention avec des lieux de stage d’intégrations professionnelles E.S.A.T., entreprises...

Elle détermine les objectifs à poursuivre dans le cadre du projet du jeune.

- Convention avec l'hôpital dans le cadre des missions d'intérêt général des médecins. La

recherche d'intervenants médicaux à temps très partiel est compliquée à organiser. Le

rapprochement avec une structure hospitalière présente l'intérêt de renforcer les dialogues

I.M.S./ Hôpital et de répondre aux besoins des populations accueillies.

- Convention de prêt de salle ou de matériel (municipalité, cinéma, école de musique). Ce

type de convention permet de déterminer les conditions d'utilisation d'un lieu ou d'un outil

dans un contexte particulier.

- Convention d'intervention, Association Arts Pour Tous, intervenant en informatique,

animateur de spectacle. Ce type de convention sert à déterminer les modalités d'intervention

des personnes en lien avec le projet d'établissement et le projet individualisé des jeunes.

- Convention de mise à disposition d'un travailleur d'E.S.A.T. par l'association Biotop,

structure avec laquelle l'établissement et plus particulièrement l'I.M.Pro., travaille en

partenariat pour permettre la découverte et l'intégration des jeunes de l'I.M.Pro. dans le monde

du travail. Il apparaissait légitime qu'en retour une expérience en milieu ordinaire soit possible

pour les travailleurs d'E.S.A.T.

- Convention d'entretien des locaux signée avec un E.S.A.T. Elle concerne le nettoyage

hebdomadaire de l'ensemble de l'établissement.

Cette liste ne se veut pas exhaustive, elle met en avant les conventions en lien direct avec

l'accueil et l'accompagnement des jeunes confiés à l'établissement. D'autre part l'I.M.S.

Raphaël BABET conventionne également avec des entreprises d'entretien: climatisation,

sécurité incendie, extincteurs, Exutoires de fumée, qualité de l'eau, alarme, ...

En conclusion, certaines conventions sont en cours de réalisation et devraient prochainement

aboutir :

- Convention en cours de mise à disposition d'un hébergement Foyer de Jeunes Travailleurs. Il

s'agit ici, de proposer une expérience d’autonomie en logement indépendant dans un cadre

sécurisé. Ce lieu devant tout à la fois permettre de réaliser un apprentissage à la gestion d’un

logement et du quotidien et être également un hébergement de proximité facilitateur de

l'insertion professionnelle des jeunes de plus de 16 ans.

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20

- Convention avec les transporteurs et notamment les Taxis, convention en cours de

réalisation et qui détermine le rôle et les obligations de chacune des parties car le transport des

enfants n'est pas seulement un acte de conduite il est aussi une approche pédagogique qui

nécessite un apprentissage et un accompagnement de l'établissement, et plus particulièrement

lorsque les jeunes présentent des problématiques particulières (T.E.D., Handicap moteur...)

- Le travail avec les partenaires hors cadre de convention :

Il existe d'autres types de partenariat non conventionnés et pourtant nécessaires au

déroulement de l'action sociale engagée.

Tout d'abord en interne, au sein de la Fondation Père FAVRON, entre les différents services

et établissements soit pour répondre à des besoins de fonctionnement au quotidien: service

restauration, soit renforcé par la logique des filières: le "secteur handicap" œuvre pour une

modélisation de ses actions et prévient des ruptures des parcours des personnes. Cela induit de

mettre en place des espaces de réflexion en transversalité intra-associative et de concevoir des

plateaux commun d'expertise et de formation.

Au niveau des autres institutions, des regroupements catégoriels sont réalisés. Ils permettent

de faire le point à un moment donné sur les grandes orientations du travail engagé, d'opérer

des réajustements si besoin et d'échanger sur des thèmes aussi variés que les listes d'attente

(I.M.Pro.), les modalités de comptage des actes et séances (S.E.S.S.A.D.), les contenus

pédagogiques lors d'accueil de stagiaires (A.M.P.: I.R.T.S./E.M.A.P.), le partage d'outils

diagnostique et de formation (C.R.I.A.)...

Enfin et de façon plus large, avec toutes autres structures avec lesquelles au quotidien, nous

devons inter agir : Municipalité dans l'aide à la réalisation de projets (du prêt logistique à la

co-construction de projets), A.R.S. pour l'amélioration continue de notre offre de service,

Education Nationale pour le développement d'outils commun, G.U.T., P.M.I., ...

Avec certaines Crèches en matière d'accueil de stagiaires de l'I.M.S. (I.M.Pro.,

S.E.S.S.A.D....) et en matière de co- accompagnement pour les très jeunes publics

Polyhandicapés et déficients moteurs, T.E.D....

En conclusion, les partenariats qu'il faudrait concrétiser:

A.J.M.D. intervient dans le champ de l'intégration sociale par le soutien scolaire,

l'accompagnement dans le logement et dans la recherche d'emploi. Etre en partenariat, c'est

construire une passerelle d'accès au maintien des compétences et acquisitions scolaires et

développer des possibilités d'accès à l'autonomie pour les jeunes porteurs de handicap. Située

à Saint-Joseph, ce partenariat renforcerait sans doute l'appartenance, l'intégration des jeunes

adultes en devenir actuellement accueillis par l'I.M.S. Raphaël BABET.

Handisport œuvre pour le développement et la reconnaissance des capacités sportives des

personnes handicapées. Mettre en lien les jeunes de l'I.M.S. Raphaël BABET et handisport,

réaliser ensemble des manifestations, c'est aussi permettre aux jeunes de faire partie d'un

réseau social.

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Ecoles pour développer des projets communs, apprendre à travailler ensemble sur des

intégrations partielles ou totales de jeunes, d'apporter un soutien et une expertise au sein de

l'école, favoriser l'accessibilité.

3 - Le public et son entourage L'actualisation de la connaissance du public accueilli est pour nous un moyen de nous

réinterroger sur nos pratiques, sur nos besoins en matière de compétences ou qualification, de

proposer des aménagements adaptés structurels comme pédagogiques... Ce regard développe

notre expertise et nous permet d'être plus pertinent en matière de réponse aux besoins repérés

des populations (création d'une unité TED, réalisation de diagnostics... aménagement

d'ateliers I.M.Pro....)

3-1 Descriptif de la population accueillie :

Les enfants et jeunes accueillis à l’institut médico-social Raphaël BABET sont originaires du

Sud Sauvage de la Réunion, de Petite-Ile à St-Philippe. Ce secteur géographique est assez

important car il englobe les hauts de Petite Ile, Saint- Joseph et ses écarts (La Plaine des

Grègues, Les Lianes, Grand Coude, La Crête, Manapany, Vincendo…) Saint-Philippe. Les

déplacements sont souvent laborieux car il y a beaucoup d’embouteillages autour de Saint-

Joseph. Cependant l’ouverture de l’établissement dans le Sud Sauvage a réduit les trajets des

enfants à 50 minutes maximum.

Selon les services, un enfant peut être accueilli entre 0 et 6 ans à l'I.M.S. Raphaël BABET et y

bénéficier d'un accompagnement jusqu'a ses 20 ans, voir plus dans le cadre de l'amendement

Creton. Son parcours institutionnel se déroulant à travers des prises en charges variées

adaptées à son âge, son projet et ses aptitudes. Il peut à ce titre osciller entre les dispositifs du

S.E.S.S.A.D., du semi internat et par l'utilisation également des dispositifs de répits comme la

famille d'accueil et l'accueil temporaire. Ce dernier dispositif étant étranger à l'institution. Il

peut aussi s'interrompre du fait d'orientations choisies: orientation vers un établissement

scolaire, un autre établissement spécialisé, un retour en famille.

L’I.M.P. accueille des enfants de 6 à 14 ans déficients intellectuels. Les plus jeunes (6/7 ans)

sont orientés par les écoles maternelles, mais la plupart des enfants admis en I.M.P. viennent

des C.L.I.S. de la région sud.

En règle générale, en accord avec les familles, à 14 ans les enfants de l’I.M.P. sont orientés

vers les I.M.Pro., cependant des réintégrations en école ordinaire peuvent être envisagées soit

en C.L.I.S. soit en S.E.G.P.A., cela nécessite alors un travail de préparation avec nos

partenaires.

Dans la continuité de l’I.M.P., l’I.M.Pro. accueille les jeunes de 14 à 20 ans et les

accompagne jusqu’à leur orientation soit en E.S.A.T. soit en F.A.O. ou en F.A.M.

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Les jeunes accompagnés par le S.E.S.S.A.D.16

peuvent être orientés par la suite en I.M.P.,

I.M.Pro., I.E.M. ou C.E.A.P. selon l’annexe dont ils relèvent à l’I.M.S. Raphaël BABET. Ils

peuvent être également orientés vers un autre établissement (ayant un internat par exemple).

Certains accompagnements s’interrompent car la famille et le jeune n’adhèrent plus au projet

ou encore parce que ce suivi ne se justifie plus en raison de l’évolution de la situation. Un

projet est en cours de réflexion pour l’accompagnement des jeunes de 16 ans et plus, sortant

du circuit de l’Education Nationale après l’U.L.I.S. et relevant du S.E.S.S.A.D. En effet pour

ces jeunes les perspectives d’orientations sont très limitées et les familles peuvent vite se

sentir démunies si elles n’ont pas de soutien.

Les jeunes adultes du C.E.A.P. peuvent être orientés en M.A.S. ou F.A.M. Il n'y a pas de

telles structures actuellement dans le Sud Sauvage et les dispositifs éloignés existants

présentent un manque de places. De plus ils devront présenter un accueil en internat ce que

réfutent certaines familles. De ce fait, certains adultes bénéficieront sans doute de

l’amendement Creton.

Les jeunes adultes accueillis en I.E.M. ont peu de perspectives d’orientation à leur sortie de

l’établissement. En effet certains d’entre eux pourront être accueillis en F.A.O., quoiqu’il y ait

peu de places disponibles dans le Sud de la Réunion. De part leur handicap moteur et

généralement leur grande fatigabilité ces jeunes ne peuvent pas bénéficier d’un accueil en

E.S.A.T. Ils seront donc principalement orientés vers un S.A.M.S.A.H., un F.A.M. ou un

F.A.O. et bénéficieront d’un amendement Creton en attente de disponibilités ou de création de

places. Pour certains le retour en famille sans accompagnement est une réponse envisagée.

3-2 Modalité d’élaboration du projet individualisé

d’accompagnement et participation des personnes

accompagnées et de leur entourage.

La loi du 02 janvier 2002 a étendu l’obligation de l’élaboration d’un contrat de séjour écrit

entre l’établissement et le résident ou, le cas échéant son représentant légal, à tous les

établissements sociaux et médico-sociaux.

Ce contrat de séjour devient document individuel de prise en charge pour les S.E.S.S.A.D. Le

contrat de séjour ou document individuel de prise en charge doit être établi lors de

l’admission, et signé au plus tard dans le mois de l’admission. « Un avenant précise dans le

délai maximum de six mois les objectifs et les prestations adaptées à la personne .Chaque

année la définition des objectifs et des prestations est réactualisée.17

»

C’est cet avenant au contrat de séjour ou document individuel de prise en charge qui constitue

le projet individualisé. Ainsi, « chacun des enfants ou adolescents fait l’objet d’un projet

individualisé d’accompagnement conçu et mis en œuvre sous la responsabilité du Directeur

de l’établissement ou du service18

»

16

Par SESSAD on entend ici un mot générique qui définit un service d'accompagnement à domicile pour les annexes XXIV, XXIVbis et XXIVter. 17

Décret n°2004-1274 18

Décret n° 2009-378 du 2 avril 2009 (artD312-10-3)

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Le projet individualisé est donc le résultat d’un processus élaboré tout au long de l’année (ou

dans les six premiers mois lors d’une admission) Ce sont les actes au quotidien (éducatifs,

thérapeutiques, pédagogiques) qui permettent de repérer des situations, des attitudes, des

évolutions et de noter des faits significatifs susceptibles d’aider à la réalisation du projet

individualisé. Ainsi tout au long de l’année l’équipe pluri professionnelle s’inscrit dans une

démarche d’observation, d’écoute, de partage d’informations. Ce processus est également mis

en place avec l’usager et toutes les personnes qui sont impliquées dans sa vie : famille

nucléaire, famille élargie, partenaires…Il s’agit pour l’équipe de prendre en compte leurs

observations, questionnements, souhaits, demandes, projets et informations. Pour ce faire des

échanges ponctuels et des réunions de parents ont lieu avec les différents membres de

l’équipe, et un échange plus soutenu est organisé peu de temps avant la réunion de projet

annuelle.

Lors de la réunion de projet (qui est le lieu d’échange, d’évaluation et d’élaboration du projet

individualisé) toutes ces informations sont regroupées et permettent à l’équipe d’évaluer le

projet de l’année écoulée. Faire circuler l’information permet l’évaluation des besoins actuels

et la mise en place d’un plan d’action précis situé dans le temps (hypothèses de travail,

méthodes d’interventions, rééducations, soins, soutiens psychologiques, actions éducatives et

pédagogiques…).

C’est à l’issue de cette réunion de projet (entre professionnels) que le cadre de proximité et le

référent rencontrent la famille et l’enfant (ou l’adolescent) pour une réunion de

contractualisation. Certains enfants ou jeunes n’ont pas les capacités de participer à cette

réunion et l’équipe se chargera de leur retransmettre les grandes lignes en utilisant les outils

adaptés. Lors de cette réunion l’échange est priorisé car il s’agit bien d’évaluer l’année

écoulée et de faire des propositions d’axes de travail pour l’année à venir. L’avis des parents,

leurs idées, leurs commentaires sont très importants car ils sont les mieux placés dans la

connaissance de leur enfant. L’objectif de cette réunion est bien de contractualiser le projet

individualisé d’accompagnement de leur enfant, de vérifier que le projet établi soit bien en

adéquation avec les demandes et les attentes de la famille et de l’usager, ou si ce n’est pas le

cas de pouvoir en discuter.

Une fois le document19

signé par l’établissement, l’usager et/ou ses parents, celui-ci leur est

remis. Un exemplaire sera également transmis à la M.D.P.H. et selon le cas au Groupement

d’Unité Territoriale.

19 En Annexes : le processus de la réunion de projet à la signature du PI et un exemplaire vierge d’un projet

individualisé type

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3-3 Travail avec les familles

Lorsque nous parlons de travail avec les familles nous parlons de « collaboration » (travailler

avec…). L’établissement reconnaît la compétence des familles : elles ont une demande, elles

expriment des besoins, des attentes. Notre objectif n’est pas le changement de la famille, c’est

mettre en action avec elle, les conditions d’un changement possible. Il s’agit de reconnaître la

place des parents et d’être un soutien à la fonction parentale.

Tout au long de l’année cette collaboration se traduit de différentes manières :

L’admission (cf. 4.1)

Le cahier de liaison : qui est un support sous forme de cahier circulant tous les jours

entre la famille et l’équipe de la structure où l’enfant est accueilli. C’est un moyen de

transmettre au quotidien les informations institutionnelles, les différents rendez-vous,

les activités prévues mais aussi la façon dont c’est passée la journée et dont l’enfant

ou l’adolescent la vécue. Les parents utilisent également ce cahier comme outil de

communication.

Les rendez-vous ponctuels à l’établissement ou téléphonique avec un membre de

l’équipe, un médecin ou infirmière, un rééducateur, l’instituteur, l’assistante sociale,

le cadre de proximité ou le Directeur en vue d’un échange d’information, d’une

clarification nécessaire entre l’institution et la famille, d’une aide administrative ou

d’un recueil des demandes et des attentes de la famille concernant le projet

individualisé de leur enfant.

Les rencontres ponctuelles autour d’un évènement festif ou d’une activité, comme la

fête de Noel, les évènements organisés autour des journées annuelles de la Fondation

(portes ouvertes, expositions, conférences), la réalisation de spectacle avec les

enfants (comme « Récréa danse » ou le spectacle de Pitou). Occasionnellement les

parents sont sollicités pour participer à des pique nique avec l’ensemble du service

ou pour accompagner leurs enfants lors de manifestations extérieures (sportives ou

culturelles) comme la journée organisée par Handisport ou l’association Arts Pour

Tous, ou encore le conseil municipal des enfants à Saint-Joseph.

Les réunions de contractualisation : qui permettent de valider le projet individualisé

d’accompagnement. Ces réunions de contractualisation se font avec les deux parents

dans la mesure du possible et nous accordons une vigilance particulière dans les

situations de couples séparés afin que les droits de chacun soient respectés. Lors

d’enfants placés en famille d’accueil le projet est expliqué et discuté avec la famille

d’accueil mais la contractualisation se fait avec les parents (lorsqu’il y a maintient de

l’autorité parentale).

Les réunions de parents : Elles ont lieu une fois par trimestre, (soit trois fois par an).

Les parents sont alors invités à passer une matinée dans l’établissement : ils

participent à une réunion animée par le Directeur de l’établissement. Celui-ci leur

communique les informations concernant la vie de l’institution, les différents

chantiers en cours (travaux, extensions, activités institutionnelles…) Puis ils

rencontrent les différents professionnels de l’institution, individuellement pour

aborder certains points concernant leur enfant, ou avec d’autres familles pour

aborder des sujets plus généraux.

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C’est l’occasion également pour les familles dont les enfants sont scolarisés en semi-internat

de rencontrer les instituteurs de l’Education Nationale qui interviennent dans l’établissement.

Pour l’aspect scolaire ces trois réunions se déclinent ainsi :

- évaluation diagnostique accompagnée d’un programme d’apprentissage pour

l’année à venir.

- remise d’un bulletin scolaire.

- remise d’un document d’évaluation des points travaillés dans l’année et des

outils utilisés ainsi que les entrainements à réaliser pendant les vacances.

3-4 L’expression et la participation des usagers

Dès l'ouverture de l'établissement l'ensemble des outils20

de la Loi 2002-2 sont mis en place.

Parmi ceux-ci, le Conseil de la Vie Sociale est sans aucun doute celui qui permet avec le

contrat de séjour l'expression et la participation des usagers. Le CVS regroupe l'ensemble des

services et se compose de deux représentants des familles (un titulaire et un suppléant) pour

les 5 services repérés de l'I.M.S. Raphaël BABET à savoir l'I.M.P, I'I.M.Pro., l'I.E.M., le

C.E.A.P. et le S.E.S.S.A.D. Un titulaire et un suppléant représentant des jeunes est aussi

convié. Un représentant de la Fondation est présent, comme un titulaire et suppléant

représentant les salariés. Le Directeur siège également à ces réunions au nombre de trois par

an.

Comme préconisé par les textes21

, Le Conseil de la Vie Sociale donne son avis et peut faire

des propositions sur toute question intéressant le fonctionnement de l'établissement ou du

service notamment sur l'organisation intérieure et la vie quotidienne, les activités, l'animation

socioculturelle et les services thérapeutiques, les projets de travaux et d'équipements, la nature

et le prix des services rendus, l'affectation des locaux collectifs, l'entretien des locaux, les

relogements prévus en cas de travaux ou de fermeture, l'animation de la vie institutionnelle et

les mesures prises pour favoriser les relations entre ces participants ainsi que les modifications

substantielles touchant aux conditions de prises en charge.

Toutefois les familles participant au C.V.S. souhaitent être davantage impliquées dans la vie

institutionnelle, être davantage force de proposition.

En ce sens et avec leurs enfants, elles sont à l'origine de la mise en place d'un comité de

pilotage sur "l'Après I.M.S." préoccupation légitime au regard de l'avancée en âge des enfants

et de l'absence de dispositif adulte dans le Sud Sauvage.

Les représentants des familles participent également à des chantiers de réflexion comme le

projet d'unité d'enseignement externalisé, le conseil municipal des enfants, des formations (sur

l'autisme notamment), l'évaluation interne...

20

En annexe 5 des 7 outils de la Loi 2002-2: Livret d'accueil, Charte, règlement de fonctionnement, contrat de séjour, le 6

ème outil étant le présent projet d'établissement et le 7

ème outil, celui qui manque le conciliateur ou

médiateur. 21 Article 14 de la loi 2002-2 Rénovant l'action sociale et médico-sociale, Article D311-15 du Code de l'Action

Sociale et des Familles Modifié par Décret n° 2010-1084 du 15 septembre 2010 - art.2.

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Aujourd'hui, les familles souhaiteraient être plus systématiquement associées aux réflexions

portées par l'établissement et si l'I.M.S. Raphaël BABET y est favorable, il reste à matérialiser

cet élan dans les années à venir.

Il est à noter également que le Président du Conseil de la Vie Sociale de l'Institut Médico-

Social Raphaël BABET participe à des Réunions Annuelles des Présidents de C.V.S. de la

Fondation Père FAVRON en présence du Président, d'Administrateurs, du Directeur Général

et des Directeurs d'établissements.

Pour favoriser l'expression et la participation des usagers et pour permettre la mixité des

populations, en Aout 2011, l'I.M.S. Raphaël BABET à collaboré à la mise en place du Conseil

Municipal des Enfants de la ville de Saint Joseph.

Au même titre que les enfants des classes de CM1 et CM2 des écoles de Saint-Joseph, 2

représentants22

de l'I.M.S. Raphaël BABET siègent au Conseil Municipal des Enfants

(C.M.E.). Elus par leurs paires pour une durée de deux ans ils ont pour rôle de donner leur

avis, d'être informés, consultés sur des projets, de proposer des idées pour améliorer la ville et

de mener ensemble avec d'autres camarades du C.M.E. des actions en direction de l'ensemble

de la population de Saint-Joseph.

Pour cette première mandature, les jeunes élus participent à la commission environnement

avec un projet sur l'économie de l'eau et le recyclage des bouchons de bouteilles plastiques, et

avec la commission culturelle, ils développent un projet de fresque murale au sein d'un

établissement pour personnes âgées et de danse intergénérationnelle.

Cette expérience s'inscrit avec la participation des familles dans le projet de transversalité et

de décloisonnement porté par l'I.M.S. Raphaël BABET.

22

Le titulaire est issu de l'IME et le suppléant de l'IEM

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4 - L’offre de service

4-1 Les modalités d’admission

Les notifications sont établies par la M.D.P.H. et sont envoyées dans les établissements

concernés, ainsi qu’à la famille de l’enfant pour qui la demande a été faite. L’enfant ou le

jeune est alors inscrit sur la liste d’attente de l’I.M.S. Lorsqu’une place se libère dans une

annexe (correspondant jusqu’alors à un service), le chef de service contacte la famille pour

vérifier qu’elle soit toujours intéressée par une prise en charge et fixe un premier rendez vous

pour étudier avec eux la faisabilité de l’admission.

Lors de ce premier rendez vous, plusieurs points seront abordés :

Prise de renseignements administratifs, point sur la situation familiale, le suivi en

rééducation, la scolarité du jeune.

Les attentes de la famille (et du jeune) par rapport à l’accompagnement de l’I.M.S.

Des explications sur le fonctionnement de l’établissement et du service.

Remise du livret d’accueil, du contrat de séjour, de la charte et du règlement de

fonctionnement tout en précisant les engagements qui incomberont à la famille et à

l’établissement.

Visite de l’établissement et présentation de l’équipe et du groupe où sera accueilli le

jeune.

La famille donne (ou non) un accord de principe pour cette prise en charge.

Une visite médicale d’admission est organisée avec le médecin de l’établissement.

L’infirmière prendra tous les renseignements médicaux nécessaires. Une rencontre avec la

psychologue du service est également organisée.

Le Directeur de l’établissement est informé des démarches en cours, rencontre la famille et

prononcera ou non l’admission (après avoir recueilli l’avis du médecin et du chef de service).

Pour les S.E.S.S.A.D., la procédure est la même mais le référent accompagnera la famille lors

d’une partie de la visite médicale et une rencontre sera organisée avec l’équipe afin de bien

expliquer le fonctionnement spécifique du S.E.S.S.A.D. (période d’observation, bilans, liens

avec les différents partenaires, interventions à domicile, à l’école…)

Lorsque l’enfant ou le jeune était auparavant suivi par un autre organisme (C.A.M.S.P.,

C.M.P.P., autre établissement …) le chef de service contacte le service pour l’informer de

l’admission future et pour organiser une rencontre entre les deux équipes ou une partie des

deux équipes. Cette rencontre permet d’échanger des informations sur la situation du jeune,

ses difficultés et ses compétences. Elle se veut être un lien entre les différentes prises en

charge.

De même dans le cas d’une famille ou d’un jeune suivi par le G.U.T., les contacts et les

échanges se font régulièrement. Le référent G.U.T. est invité aux réunions de projet et un

représentant de l’établissement participe aux réunions organisées par le service.

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La liste d’attente est établie en fonction des arrivées des notifications à l’établissement, et les

familles sont contactées au fur et à mesure des places disponibles. Il est à noter que depuis

quelque temps il n’y a plus d’enfant sur la liste d’attente du S.E.S.S.A.D. C.E.A.P., nous en

avons informé l’A.R.S. et avons proposé d’accueillir en compensation des jeunes des listes

d’attente des S.E.S.S.A.D. I.E.M. ou I.M.P. car ces listes d’attentes sont importantes et ont du

mal à se résorber.

4-2 L’organisation interne de l'offre de service

L’équipe pluridisciplinaire se réfère aux besoins et compétences des enfants/jeunes pour

élaborer le planning individuel d’accompagnement de chacun. Ce planning constitue le cadre

dans lequel s’inscrivent les apprentissages pédagogiques en classe et éducatifs tels que

l’autonomie dans les actes de la vie quotidienne, les déplacements, les loisirs… et les

apprentissages plus professionnels.

Les actions pédagogiques, éducatives, rééducatives et thérapeutiques adaptées aux

problématiques des enfants/jeunes répondent aux missions de l’établissement, aux objectifs du

projet individualisé de chacun et s’inscrivent dans un planning hebdomadaire permettant

d’organiser l’environnement spatio-temporel et d’établir des repères.

Un service animé et géré par un cadre de proximité est composé :

du C.E.A.P. (Centre pour Enfants et Adolescents Polyhandicapés) qui a une capacité

d’accueil de dix enfants ou jeunes de 0 à 20 ans en semi internat,

de l’I.E.M. (Institut d’Education Motrice) qui a une capacité d’accueil de 10 enfants

ou jeunes de 3 à 18 ans en semi internat,

du S.E.S.S.A.D. (Service d’Education Spécialisée et de soins à domicile) qui a une

capacité d’accompagnement de 10 enfants ou jeunes en annexe 24 (déficience

intellectuelle) de 3 à 14 ans, de 5 enfants ou jeunes en annexe 24 bis (déficience

motrice et troubles associés) de 3 à 18 ans et de 6 enfants ou jeunes en annexe 24 ter

(polyhandicap), 0 à 20 ans.

Un autre service lui aussi animé et géré par un cadre de proximité est composé :

d’un I.M.P. (institut médico pédagogique) qui a une capacité d’accueil de 27 enfants

en semi internat de 6 à 14 ans,

d’un I.M.Pro. (institut médico professionnel) qui a une capacité d’accueil de 15 jeunes

en semi internat de 14 à 18 ans,

A ce dispositif de semi-internat s’ajoute un accueil familial spécialisé qui permet de

proposer aux enfants et aux jeunes, en accord avec la famille, des soirées, des week-

end ou des séjours pendant les périodes de fermeture de l’établissement, c'est un

espace de travail sur l'autonomie, la découverte d'autres modes de fonctionnements

familiaux... Ce dispositif permet également de proposer un répit aux familles, et de

répondre ponctuellement à des situations d’urgence (hospitalisation d'un parent...)

Cette prise en charge est assurée par une Assistante Familiale qui travaille en lien avec

les équipes de semi-internat et dans le cadre du projet individualisé.

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Les différentes unités sont situées dans le même établissement et fonctionnent dans des lieux

différents, géographiquement proches. Elles ont chacune un projet et une organisation

spécifique, mais un certain nombre d’actions, d’activités ou de fonctionnements font que ces

différents groupes se retrouvent autour d’objectifs communs.

La scolarité au sein de l’établissement fonctionne sur un mode de transversalité car les enfants

de l’I.E.M., de l’I.M.P., de l’I.M.Pro. sont répartis dans les classes en fonction de leur niveau

ou de leurs capacités d’apprentissage et non de leur âge ou de leur handicap.

L’Unité d'Enseignement accueille en 2012, 52 élèves, âgés de 8 à 20 ans.

5 enseignants (4 temps pleins et un mi-temps) accompagnent les jeunes dans leurs scolarité,

dispensent un enseignement adapté, proposent un projet individualisé à chaque élève et

travaillent en équipe pluridisciplinaire et en partenariat avec les familles.

Les élèves alternent entre des temps éducatifs, pédagogiques et thérapeutiques.

L’Unité d’Enseignement interagit avec l’organisation structurée des 3 services éducatifs cités

ci-dessus en proposant un emploi du temps adapté (dans le nombre d’heures de scolarisation,

dans l’effectif du groupe classe d’appartenance et dans le contenu des apprentissages

dispensés) à chaque élève.

Les spécificités de chaque groupe classe sont redéfinies chaque année en fonction de

l’évolution des projets individualisés et des besoins généraux à l’Unité d’Enseignement qu’ils

font émerger.

Les objectifs d’action prioritaires dégagés dans le projet de l’Unité d’Enseignement

s’inscrivent dans une logique de décloisonnement et d’actions transversales. Ces objectifs

sont les suivants :

- Enrichir les outils nécessaires à l’élève pour communiquer avec l’entourage proche ou

lointain au quotidien

- S’ouvrir au monde extérieur à l’établissement tout en faisant connaître le monde du

handicap à l’extérieur (idée d’inclusion) : connaissance, échanges et investissement

- Prendre en compte l’élève dans sa globalité et dans ses spécificités :

Prendre en compte le regard des autres professionnels (pôle éducatif et

thérapeutique) sur l’élève

Poser un regard objectif sur le niveau scolaire de l’élève : évaluations nécessaires

Apporter des réponses individualisées dans la forme et sur le fond aux besoins de

l’élève

Les moyens mis en œuvre pour répondre à ces besoins sont établis en équipe pédagogique et

en équipe institutionnelle.

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30

4-3 Les activités :

Transversalité et décloisonnement commencent à voir le jour au sein de L’I.M.S. Raphaël

BABET. Continuer à aller dans cette direction, permettra donc de tenir compte de la diversité

des publics et de leurs besoins spécifiques. Il ne s’agit pas d’« innover pour innover» mais

bien de partir sur le constat des pratiques en cours, pour continuer à œuvrer en ce sens.

La nouveauté de l’action s’évaluant alors au regard d’une situation donnée. La transversalité

et le décloisonnement, participeront ainsi d’une démarche de développement professionnel

continu, par laquelle les professionnels pourront faire progresser et enrichir leurs pratiques.

Ces deux éléments tentent d’ores et déjà de les mettre en œuvre au travers d’activités

regroupant différents services.

L’évolution même de notre secteur, le développement des interventions pluri-

professionnelles, les proximités de compétences, la pratique du partenariat dans l’exercice

professionnel sont autant d’éléments qui conduisent l’I.M.S. Raphaël BABET à justifier un

renforcement des transversalités et par là-même du décloisonnement.

La volonté pédagogique est de doter les professionnels, d’une culture commune et de leur

apprendre à travailler ensemble, à partager des pratiques professionnelles, à conjuguer des

compétences et des approches différentes.

Cette transversalité, si elle se réfère à des capacités communes aux professionnels, se

conjugue avec la spécificité des métiers et qualifications.

Toutefois, malgré une logique de transversalité et de décloisonnement, le travail d’un groupe

isolé, mène souvent à l’essoufflement de l’intervention socio- éducative : les logiques de

résistance et de concurrence viennent vite à bout de l’engagement du départ. D’où l’intérêt de

valoriser les partenariats éducatifs dans une approche territoriale renouvelée. Chacun pouvant

apporter une pierre à l’édifice éducatif au service du territoire. Le tout est d’aboutir à une

cohérence éducative allant de la famille aux relations amicales, des établissements scolaires

aux associations intervenant dans le temps libre de chacun. Tous les protagonistes du territoire

doivent alors se mobiliser pour veiller à défendre et à transmettre les bases citoyennes et

éthiques, contribuant ainsi à favoriser l’insertion sociale et l’autonomie des jeunes.

Au sein de l’I.M.S. Raphaël BABET, le travail éducatif est donc constitué par l’ensemble

des démarches réalisées, des actes posés qui vont favoriser un changement dans la réalité

quotidienne des personnes accueillies.

Ainsi les grands moments festifs sont l’occasion d’activités décloisonnées comme la fête de

Carnaval, les journées annuelles de la Fondation, la fête de Noël. Ces différentes

manifestations sont réfléchies et organisées dans le cadre des réunions de comités de pilotage

où les différents services sont représentés. Au cours de l’année d’autres activités transversales

ont lieu plus ponctuellement comme la participation aux manifestations locales (journées

mondiales de la santé, festival komidi, représentation de cirque…) ou Education Nationale

(transferts, Récréadanse, cross…).

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31

Cette recherche de transversalité et de décloisonnement dans les activités s’est également

intensifiée avec la réalisation d’un spectacle : « le spectacle de Pitou» et sa représentation

dans les salles de la commune auprès des parents, des partenaires, des écoles. Ce spectacle a

permis à chacun, enfant et personnel, de trouver une place en fonction de ses compétences et

capacités. Ce genre d’activité qui rassemble tout l’établissement autour d’objectifs communs,

créée du lien dans l’établissement et se veut être un tremplin pour d’autres projets communs.

Nous retrouvons également le décloisonnement dans les groupes de parole qui sont mis en

place pour les enfants ou les adolescents, animés par les psychologues de l’établissement et

d’autres professionnels. En effet ces groupes de parole concernent des enfants ou adolescents

de l’I.M.Pro., de l’I.M.P., de l’I.E.M. et du S.E.S.S.A.D. qui ont ainsi la possibilité de

rencontrer d’autres jeunes de leur âge et de partager avec eux leurs préoccupations. Le choix

des enfants se fait en relation avec le projet individualisé défini en équipe.

La transversalité se retrouve certes lors d’activités mises en place, mais également dans le

fonctionnement de la vie institutionnelle au travers des réunions avec différents

professionnels, de l’organisation du service médical et tout particulièrement de l’infirmerie

(lieu central à tous les jeunes), du service social, des services administratifs et logistiques

communs à l’ensemble des groupes. Le temps du repas est aussi un moment où différents

professionnels peuvent intervenir sur les groupes pour partager un moment de convivialité

(lors d’un anniversaire ou d’une fête) ou pour améliorer la qualité de l’accompagnement lors

d’un évènement particulier ou d’une absence de personnel. Certains enfants ou jeunes

participent occasionnellement à un repas dans un autre groupe, et cet échange pourrait être

plus fréquent et plus spontané dans les prochaines années.

Descriptif d'une journée type :

Pour l’ensemble des groupes du semi-internat les journées se déroulent sur le même schéma :

- les enfants sont cherchés à domicile avec les véhicules de l’établissement conduits par des

salariés, ou par le G.I.H.P. ou encore des taxis. Les transports sont organisés au regard des

adresses des jeunes et non de leur appartenance administrative à une annexe. En harmonie

avec leur projet d'autonomisation, certains jeunes de l’I.M.P.ro. ou de l’I.E.M. viennent à pied

en accord avec leurs parents.

- A 8h les jeunes rejoignent leurs groupes respectifs où se fait l’accueil, animé par l’équipe

éducative et pédagogique.

- De 8h30 à 12h ont lieu différentes activités selon un planning bien défini et connu du jeune :

- classe,

- prises en charge thérapeutique : ergothérapie, kinésithérapie en salle ou en

Balnéo, psychomotricité,

- entretien psychologique, groupe de parole

- consultation médicale, soins, verticalisation

- prise en charge éducative :

- ateliers professionnels pour les plus grands : espace vert, cuisine, couture,

blanchisserie, bricolage

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- activités éducatives visant l’autonomie : cuisine, sorties avec déplacements en bus

ou à pied, achats,

- activités éducatives visant la socialisation : jeux collectifs ou de société, théâtre,

découverte du monde, informatique, rencontre avec d’autres groupes ou

associations

- activités visant le bien être : relaxation, chant, danse, musique, activités artistiques,

sport, stimulation sensorielle, balnéo, randonnée, vélo, atelier esthétique…

La matinée est coupée par une récréation avec un goûter (ou une collation pour certains

enfants du C.E.A.P. ou de l’I.E.M.) et éventuellement par un change dans ces mêmes groupes.

- De 12h à 13h le repas est pris dans les salles à manger respectives avec l’équipe éducative et

un renfort de l’équipe paramédicale pour les groupes du C.E.A.P. et de l’I.E.M. Le repas est

un moment important pour les enfants ou les jeunes accueillis. Il doit être un temps de

convivialité, d’échange, de plaisir, mais c’est aussi un lieu et un moment d’apprentissage

d’une plus grande autonomie, de règles sociales, de partage. Tout un travail de réflexion et de

formation a été mené avec l’équipe assurant la logistique du repas et un comité de pilotage

afin de rendre ce moment le plus agréable possible. Ce travail permet de mettre l’accent sur la

présentation des plats qui sont livrés par l’E.S.A.T. du Pont Neuf de la Fondation Père

FAVRON, sur une recherche d’amélioration de la qualité et notamment pour les menus mixés

des jeunes handicapés moteurs ou polyhandicapés, afin que les plats gardent une saveur et une

texture agréables.

- De 13h à 13h30 a lieu un temps de pause pour les enfants : récréation, jeux, échanges, temps

calme pour les jeunes du C.E.A.P.

- De 13h30 à 15h les différents ateliers ou activités reprennent

- De 15h à 15h30 les jeunes retournent sur leur groupe pour faire le point sur la journée avec

l’équipe éducative et pédagogique ou se préparer au départ (change, hydratation)

- A 15h30 (ou 13h le mercredi, 15h le vendredi) les transports s’organisent pour le retour au

domicile.

La plupart des activités sont organisées et animées par l’équipe pluri-professionnelle de

l’établissement cependant, des actions ont également lieu avec le milieu associatif local. Un

travail de collaboration est établi avec une association de Saint-Joseph (Arts Pour Tous) qui

vise l’intégration et la valorisation de tout public (enfants, adultes, porteurs de handicaps ou

non) au travers d’activités artistiques comme la peinture, le travail de la terre, les loisirs

créatifs, la musique, le chant, le théâtre, la vidéo. Certains enfants pour qui l’intégration

sociale est possible sont orientés vers l’association en impliquant le plus possible les parents

dans ce projet. L’association intervient également dans l’établissement 2 heures par semaine

sur des activités artistiques (et de manipulation pour les jeunes du C.E.A.P.) dans un projet de

transversalité avec des jeunes de l’I.M.Pro., de l’I.M.P., de l’I.E.M., du C.E.A.P. et un ou

deux salariés de l’I.M.S. Raphaël BABET.

Un atelier informatique et multi média est mis en place également avec l’intervention d’une

personne extérieure à l’établissement et d’une éducatrice spécialisée, atelier qui concerne des

enfants de différents groupes.

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Organisation du S.E.S.S.A.D. :

Le S.E.S.S.A.D. fonctionne du lundi au vendredi et dispose de locaux à l’intérieur de l’I.M.S.

(3 bureaux, une salle d’activité et une salle de réunion). L’équipe du S.E.S.S.A.D. peut

disposer pour ses activités (notamment en soirée, le mercredi ou en période de vacances

scolaires) des moyens mis à disposition pour le semi internat : véhicules de service, balnéo,

cuisine éducative, logistique… L’équipe du S.E.S.S.A.D. intervient essentiellement à

domicile, dans les écoles, au sein des associations locales. Chaque jeune est suivi par un

référent, éducateur spécialisé, qui est le coordinateur de l’ensemble des accompagnements

préconisés par le projet individualisé, que ceux-ci soient d’ordre éducatif, thérapeutique,

pédagogique, médical ou psychologique. Le travail en partenariat avec l’éducation nationale,

les crèches, les rééducateurs intervenant en libéral, les associations locales, le pôle emploi, la

mission locale, les entreprises, le C.A.M.S.P., le C.M.P.P. ou C.M.P.E.A. est primordial au

S.E.S.S.A.D. En effet les jeunes suivis par le S.E.S.S.A.D. et leur famille ont souvent affaire à

de nombreux intervenants et le référent du S.E.S.S.A.D. permet de coordonner toutes les

interventions, de leur donner du sens et de faire le lien entre les différentes prises en charge et

le projet individualisé du jeune.

Le S.E.S.S.A.D. suit le calendrier d’ouverture du semi internat, mais est également ouvert en

soirée, le mercredi après midi et parfois le samedi pour un accompagnement en milieu

associatif. Un certain nombre d’ateliers sont organisés dans les locaux de l’I.M.S. Raphaël

BABET comme l’atelier cuisine, multisports, balnéothérapie, rythme et percussions, théâtre

forum, groupe de parole, et animé par les éducateurs, l’ergothérapeute, la psychologue ou la

psychomotricienne. Des interventions hebdomadaires ont lieu également dans le milieu

scolaire, essentiellement par l’ergothérapeute, la psychomotricienne ou la psychologue. Le

S.E.S.S.A.D. est régulièrement invité aux réunions scolaires (de coordination ou de suivi de

scolarité). L’équipe et les jeunes accompagnés par le S.E.S.S.A.D. participent aux grands

moments institutionnels de l’établissement: Fête de Noel, Journées annuelles de la

Fondation…

Moyens matériels à disposition :

Pour la réalisation de toutes ces activités un certain nombre de moyens sont mis en

place :

des locaux pour chaque classe, pour chaque groupe (avec salle d’activité, sanitaires, et

selon les projets: salle d’éveil sensoriel, salle de change ou de soins esthétiques...) Une

salle pour les ergothérapeutes, pour les kinésithérapeutes, les psychomotriciens, une

balnéo, une cuisine éducative, une salle informatique, une salle de restauration par

groupe, des bureaux ou ateliers pour les différents professionnels, des salles de

réunion.

des véhicules pour les transports mais qui en journée servent aux activités ou aux

prises en charge du S.E.S.S.A.D. : 2 Masters aménagés pour le Transport de Personnes

à Mobilité Réduite, 2 trafics 9 places ou aménageables T.P.M.R., 1 trafic 9 places et

trois voitures. Une quatrième voiture étant réservée prioritairement aux démarches

administratives ou aux formations.

du matériel thérapeutique, éducatif ou pédagogique

des vélos, une joëlette...

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4-4 Regard dynamique sur l'offre de service :

L’évolution des besoins, des âges, des populations nous amène naturellement à envisager un

regard dynamique sur 5 ans de notre actuelle offre de service.

Les tableaux qui suivent, indiquent donc par service les évolutions prévisibles des personnes

accueillies et des listes d'attentes. Dans les commentaires nous tenterons de faire la part des

atouts et faiblesses à considérer.

I.M.P. :

Nombre de places agrées en 2012 : 27 places

Etat de la liste d'attente en 2012 : 33 jeunes

2012 2013 2014 2015 2016

Entrées 2 3 6 6 1

Sorties (B) 2 4 5+1 TED 4+1 TED 4

Effectif sur

27 places 25 24 24 25 22

Différentiel -2 -3 -3 -2 -5

Commentaires : Le différentiel négatif correspond à un glissement des jeunes de plus de 15

ans en I.M.Pro. Ce dernier service supporte donc une augmentation en phase avec le déficit

constaté de l'I.M.P.

La liste d'attente est très faiblement sollicitée sur les années 2012 - 2013 et dans le modèle

présenté nous ne tenons compte pour cette liste d'attente ni des situations à venir (non connues

de nous à ce jour) ni des effets de l'augmentation prévue de la population à la Réunion dans

les prochaines années. De plus dans cette prospective, les enfants porteurs de TED ne sont pas

différenciés en admission ni sur la liste d'attente.

En prospective : Nous ne pouvons que proposer une augmentation de place sur la période du

projet correspondant au moins au différentiel constaté afin de retrouver les 27 places initiales.

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I.M.Pro. :

Nombre de places agrées en 2012 : 15 places

Etat de la liste d'attente en 2012 : 11 jeunes

2012 2013 2014 2015 2016

Entrées 1 4 5+1 TED 4 +1 TED 4

Sorties (B) 2 3 5 + 1 TED 4 +2 TED 1

Effectif sur

15 places 18 19 19 18 21

Différentiel +3 +4 +4 +3 +6

Commentaires : Les entrées concernent les jeunes actuellement accueillis dans les dispositifs

de l'I.M.S. Raphaël BABET et non ceux de l'extérieur du fait de la faible capacité de places du

dispositif.

Cette simulation se veut correspondre au mieux au projet individualisé des jeunes concernés

et donc priorise la montée en charge de l'I.M.Pro. au détriment d'une diminution des effectifs

au sein de l'I.M.P. (cf. tableau précédent).

Il est à noter en sus un suivi par l'I.M.Pro. d'un jeune de l'I.E.M.

En prospective: nous ne pouvons que proposer une augmentation de places sur la période du

projet.

I.E.M.

Nombre de places agrées en 2012 : 10 places

Etat de la liste d'attente en 2012 : 2 jeunes en prévision

2012 2013 2014 2015 2016

Entrées 1 1 0 0 0

Sorties 0 4 1 1 1

Effectif sur

10 places 11 8 7 6 5

Différentiel +1 -2 -3 -4 -5

Commentaires : La capacité des places tendent à être légèrement supérieure aux capacités

d'accueil au regard de notre actuelle liste d'attente. Celle ci est calculée en tenant compte des

âges et non des départs effectifs. Ce tableau indique donc les jeunes de plus de 20 ans par

année sans faire état d'amendement Creton.

Il est à noter qu'un jeune de l'I.E.M. est actuellement suivi et intégré au groupe I.M.Pro.

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En prospective : les déficits prévisionnels des années 2013 à 2016 pourraient être

partiellement compensées par le sur effectif annoncé au C.E.A.P. (+1 à 2 places). Toutefois si

cette tendance déficitaire se confirmait une réorientation du dispositif en directions d'autres

populations serait à envisager dès 2015 ou 2016. Un projet en phase avec les besoins repérés

du bassin géographique sera alors à envisager.

C.E.A.P. :

Nombre de places agrées en 2012 : 10 places

Etat de la liste d'attente en 2012 : 2 jeunes

2012 2013 2014 2015 2016

Entrées 1 1 0 0 0

Sorties (B) 1 0 0 1 2

Effectif sur

10 places 11 12 12 11 9

Différentiel +1 +2 +2 +1 -1

Commentaires : Le sur effectif des années 2012 à 2015 viendra en compensation du déficit

prévisionnel de place à l'I.E.M. Au regard de notre actuelle liste d'attente la lisibilité des

entrées de 2015 et 2016 ne nous permet pas de reposer notre analyse sur des chiffrages

objectifs. Les sorties concernent les enfants de 20 ans révolus sans présager des choix des

familles et des places adultes disponibles dans le Sud Sauvage en réponse aux besoins de ces

populations.

En prospective : Ce dispositif semble toute fois pouvoir s'équilibrer avec l'I.E.M. sur la

période 2012 - 2014.

S.E.S.S.A.D. DI

Nombre de places agrées en 2012 : 10 places

Etat de la liste d'attente en 2012 : 35 jeunes

2012 2013 2014 2015 2016

Entrées 0 5 3 1 2

Sorties (B) 0 0 0 1 2

Effectif sur

10 puis 17

places voir

20

12 17 20 20 20

Différentiel +2 0 0 0 0

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Commentaires : En 2012 nous attendons une extension de 7 places23

avec un complément

possible dans les 3 années suivantes de 3 places. Dans le tableau nous avons pris en

considération l'augmentation des 7 places au 1er janvier 2013 et des 3 places complémentaires

au 1er janvier 2014.

Pour 2012 les 2 places excédentaires correspondent à une compensation des places vacantes

en SESSAD XXIVter.

En prospective : Le nombre de places S.E.S.S.A.D. installées demeure fortement sollicité par

une liste d'attente encore très prégnante: le projet n'intègre qu'une petite partie de la liste

d'attente de 2012.

S.E.S.S.A.D D.M.

Nombre de places agrées en 2012 : 5 places

Etat de la liste d'attente en 2012 : 5 jeunes

2012 2013 2014 2015 2016

Entrées 1 0 0 0 0

Sorties (B) 1 0 0 0 1

Effectif sur

5 places 7 7 7 7 6

Différentiel +2 +2 +2 +2 +1

Commentaires : Le différentiel positif vient en compensation du déficit prévisionnel du

S.E.S.S.A.D. C.E.A.P. sur l'ensemble de la période. Cette stratégie ne permet pas de résorber

la liste d'attente.

En prospective : Une transformation de places du S.E.S.S.A.D. XXIVter au profit du

S.E.S.S.A.D. XXIVbis peut être envisagé.

23

Arrêté 247/ARS/2011 du 17 août 2011.

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S.E.S.S.A.D. Polyhandicap

Nombre de places agrées en 2012 : 6 places

Etat de la liste d'attente en 2012 : 0 jeune

2012 2013 2014 2015 2016

Entrées 1 0 0 0 0

Sorties (B) 1 0 0 0 0

Effectif sur

6 places 3 3 3 3 3

Différentiel -3 -3 -3 -3 -3

Commentaires : l'absence de liste d'attente et la disponibilité de 3 places en S.E.S.S.A.D.

Polyhandicap nous oblige depuis 2 ans à compenser ces places vacantes par une

augmentation des accompagnements en S.E.S.S.A.D. D.I. et D.M.

En prospective : et si cette situation se confirme, nous ne pouvons que proposer une

transformation de places au profit de places D.I., D.M. ou T.E.D. Se sera donc un des axes à

explorer dans les 5 prochaines années.

5 - Les principes d'intervention

L’exercice de la citoyenneté, l’autonomie, sont parmi les valeurs d’intervention portées par

l’I.M.S. Raphaël BABET et se retrouvent dans l’article L.116-1 du CAFS.

Il s’agit pour l’établissement de préserver une approche de la personne fondée sur un profond

respect de l’individu, privilégiant ses choix, ses droits, ses devoirs et en raisonnant en terme

de pratique professionnelle qui engage la libre adhésion de la personne. Cela implique de

respecter ce qu’elle peut dire de ses aspirations. Mais l’attention des professionnels implique

une vigilance sur les capacités et limites de la personne afin qu’elle puisse avancer vers une

citoyenneté en toute sécurité.

Dès lors "Les professionnels doivent être sensibilisés à ce travail sur les marges d'autonomie

et les marges d'incertitude par l'équipe de direction, pour que le respect des règles de sécurité

en vigueur ne conduisent pas à des restrictions de liberté inutiles ou injustifiées. Autant que

possible, la liberté doit rester la règle et la restriction de liberté, l'exception."24

La compensation qu’appelle le handicap consiste donc en une aide et non une assistance, un

accompagnement et non une prise en charge. Il s’agit dès lors de travailler avec elle son

propre développement à partir du point où elle se trouve et de l’accompagner vers

l’accomplissement d’un rôle social valorisant.

24

" La bientraitance: définition et repères pour la mise en œuvre." ANESM, juin 2008 p.20

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Acquérir les compétences nécessaires pour se débrouiller sans aide, prendre certains risques,

devenir maître de sa propre vie constituent autant d’encouragements pour que le jeune

acquiert une confiance en lui et exerce les droits du citoyen. De ce fait, certaines activités

admettent la notion de « risque éducatif », où il ne s’agit donc pas d’envisager les règles de

vie comme une entrave à la liberté d’aller et venir mais bien comme un moyen de progression

vers l’autonomie. Autrement dit, la gestion de ses dépendances avec des libres choix par

rapport à soi et aux autres, dans la limite des contraintes et des lois. Dès lors, l’immersion

dans un monde réel s’avère indispensable pour qui veut instaurer un avenir possible de la

citoyenneté. Pour aboutir à l’épanouissement de l’individu, il faut donner toute sa place et

toute sa dynamique à une pratique d’accompagnement social.

Notre efficacité institutionnelle se fonde donc sur la capacité professionnelle de nos équipes à

permettre à la personne de se situer comme un acteur de sa propre vie. C’est le cas lorsque le

jeune réalise des trajets seul, en utilisant ou pas les moyens de transport en commun, lorsqu’il

projette le développement d’un accueil en F.J.T., ou encore dans le cadre d’un atelier cuisine,

lorsqu’il utilise des ustensiles qui certes peuvent s’avérer « dangereux » de par son handicap,

mais qui pourtant restent nécessaire dans le cadre de certains apprentissages. Autant

d’exemples, qui font que ces « risques éducatifs » sont nécessaires pour l’évolution de la

personne accompagnée.

Pour le jeune, cela induit un repérage de ses propres limites, de connaître et d’accepter la

réalité entendue dans le sens de ce que la société impose à tout individu et ce malgré la

présence du handicap. L’être ensemble, l’association et la complémentarité du professionnel

et du jeune, le partage de l’action, le coup de pouce donné par le premier au second qui doit

s’arrêter à temps, mais qui s’avère indispensable au départ de la dite action, dynamisent et

créent de la confiance, de la solidarité, du lien social. Le professionnel induit et guide

l’expérimentation en acceptant les capacités et les incapacités afin de permettre au jeune

d’avancer en toute sécurité. Intervenir « juste ce qu’il faut », tout en laissant le jeune

poursuivre l’acte, perfectionner le résultat sans gommer l’effort constitue tout un art qui reste

l’apanage de professionnels avertis.

Cette nécessaire prise de risque, souligne fortement la nécessité de soutenir chaque personne

dans sa tentative d’exprimer ses potentialités, de s’adapter à un environnement (et susceptible

de lui faire une place) dans lequel il s’accomplit. Elle génère et maintient un champ

relationnel et permet de se mobiliser au mieux de ses intérêts pour franchir les étapes de la vie

dans un espace institutionnel ouvert.

5-1 Les modalités de régulation :

Des groupes de réflexions sur la pratique ont été mis en place avec chaque équipe et se

déroulent à raison d’une fois par semaine sur 1h30. Elles sont animées par le cadre de

proximité et le psychologue de chaque service. L’ensemble de l’équipe éducative y participe

avec la présence occasionnelle de l’un ou l’autre membre de l’équipe paramédicale ou de

l’assistante sociale en fonction des besoins ou des thèmes abordés. Ces réunions sont pour les

équipes des repères importants et indispensables car ce sont des lieux d’échange, de

régulation, de réflexion. C’est au cours de ces réunions que doivent être exposés les

problèmes, les difficultés, les questionnements, afin de trouver ensemble des solutions

envisageables, des hypothèses de travail, des consensus…

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40

Afin de permettre une meilleure organisation du travail et d’être plus performant dans ces

lieux de réflexion nous avons dégagé quatre grands axes de travail :

1) un temps d’organisation, d’analyse du fonctionnement et de méthodologie (1 fois

par mois) avec des thèmes différents allant de: la mise en place d’ateliers ou d’activités, de

l’organisation des prises en charge thérapeutique tout en privilégiant un emploi du temps

équilibré pour l’usager, de réflexions et ajustements autour du projet individualisé

d’accompagnement, de la place des familles, de la notion de référent etc…

2) un temps de réflexion sur les pratiques :(1 fois par mois) Ces groupes de réflexion

sur la pratique ont pour objectif l’amélioration de la qualité des pratiques professionnelles,

ils vont permettre de donner du sens à nos actions, nos méthodes d’intervention. Lors de ces

réunions c’est habituellement l’équipe (ou un membre de l’équipe) qui amène un sujet. Il

s’agit de situations issues de la vie quotidienne ou d’interactions avec un usager ou plusieurs,

dont l’équipe ou le professionnel souhaite parler afin de prendre de la distance, de trouver

d’autres hypothèses de travail ou de confirmer celles déjà évoquées, de donner du sens à sa

pratique.

3) un temps de réflexion à partir d’éléments théoriques : (1fois tous les deux mois)

principalement animé par le psychologue ou d’autres membres de l’équipe selon les sujets.

Ceux-ci sont variés et peuvent concerner l’ensemble des groupes ou non : les habiletés

sociales, l’autonomie chez les adolescents porteurs de handicap, l’autorité parentale, les

recommandations de l’A.N.E.S.M. pour les S.E.S.S.A.D., les différents stades de

développement, le rôle du référent, le cadre juridique de l'accompagnement, prise en charge

du surpoids...

4) un temps de réévaluation de projet (1 fois par mois). Il s’agit d’évaluer en cours

d’année le projet individualisé mis en place pour l’usager afin de pouvoir ajuster les prises

en charge, relancer des actions qui auraient été oubliées ou au contraire stopper des actions

qui ne nous semblent plus pertinentes au vu de l’évolution du jeune ou d’évènements

particuliers.

Les enseignants se rencontrent deux fois par an(le samedi matin) pour interroger leurs

pratiques professionnelles et pédagogiques. Ils travaillent notamment sur l’harmonisation des

protocoles d’évaluation et sur le livret de compétence des élèves.

5-2 Les instances d'échange :

Au cours de l’année différentes réunions sont mises en place, qui sont autant de lieu

d’échange, de passage d’information, de réflexion.

La réunion de direction : (1 fois par semaine) concerne le Directeur et les cadres ayant

une fonction hiérarchique, (soit les deux cadres de proximité) Elle est animée par le

Directeur. Cette réunion est primordiale dans la vie de l’institution car c’est un lieu

d’échange, d’information, de régulation et de prise de décision. Les grandes

orientations de l’institution, les projets à cours ou long terme, les informations

concernant les usagers et la gestion du personnel, les choix budgétaires y sont

évoqués et discutés.

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La réunion de cadres : (1 fois par mois) concerne le Directeur, les cadres de proximité

les psychologues, les médecins. Elle est animée par le Directeur. C’est un lieu de

réflexion autour des grandes orientations de l’établissement et des projets.

La réunion générale de prérentrée : (2 fois par an) Elle s’adresse à tout le personnel de

l’institution. Elle est animée par le Directeur qui transmet à l’ensemble du personnel

des informations générales : mouvements de personnel ou d’usagers, projets en cours,

état des travaux, grandes orientations de l’établissement. C’est l’occasion également

de faire un point sur les différents comités de pilotage qui ont fonctionné durant

l’année. Point réalisé par des membres de l’équipe.

La réunion de services (éducatifs, généraux, administratifs) : La réunion de service est

habituellement une réunion de passage d’information, d’organisation, de coordination

de projet. Pour les services éducatifs, elle a lieu toutes les semaines, est animée par le

cadre de proximité, et concerne l’ensemble de l’équipe d’un même service : équipe

éducative, pédagogique, thérapeutique. Pour les services administratifs, elle a lieu une

fois tous les quinze jours : et elle est animée par le Directeur. Pour les services

généraux, elle est plus ponctuelle et elle est animée également par le Directeur. Elle

peut concerner l’ensemble des personnels des services généraux (notamment avant

une fermeture de l’établissement à la veille des vacances ou lors des reprises) ou selon

les besoins une partie spécifique comme la cuisine, les transports, la maintenance.

La réunion para médicale : (1 fois par semaine) Elle est animée par le cadre de

proximité. C’est une réunion qui regroupe les ergothérapeutes, les kinésithérapeutes,

l’infirmière, le médecin, le psychologue, et alternativement chaque semaine les

membres de l’équipe éducative du C.E.A.P. et de l’I.E.M. .C’est un temps de

coordination médicale et paramédicale concernant le suivi des prises en charges des

usagers, de l’appareillage, des rendez vous médicaux.

La réunion de l’équipe pédagogique : (1 fois par semaine) animée par la coordinatrice

pédagogique de l’unité d’enseignement, elle permet l’harmonisation et un échange

autour des pratiques pédagogiques, la mise en place de projets communs avec

décloisonnement des classes, l’organisation du fonctionnement des classes

Les Comités de pilotage : L’établissement s’inscrivant dans une volonté d’échanges,

d’implication et de participation de l’ensemble des salariés à la vie institutionnelle, des

comités de pilotage ont été mis en place. Ils sont animés par le Directeur ou les cadres

de proximité, et pour les inscriptions du personnel, ils fonctionnent sur la base du

volontariat (tout en respectant un certain équilibre dans les groupes entre les différents

services ou catégories de professionnels).

Certains comités fonctionnent sur plusieurs années :

« De la cantine au restaurant » qui accueille également des enfants représentant les

différents groupes et vise à l’amélioration de la qualité du temps du repas : qualité,

quantité des mets servis, présentation des plats, convivialité pour les usagers et le

personnel, amélioration du cadre (salle à manger), du service, fonctionnement de la

cuisine éducative.

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« évènementiel »qui vise l’organisation et la coordination des différentes

manifestations institutionnelles : Fête de Noël, carnaval, Journées annuelles de la

Fondation, spectacle de Pitou. Ce comité est également chargé d’organiser la

participation à des manifestations locales : spectacle de théâtre ou de danse à St

Joseph, journée Handisport, journée mondiale de la santé…

« l’après I.M.S. »avec la participation de membres du C.V.S. et de la Commune mène

une réflexion sur l’avenir et le devenir, dans le Sud Sauvage, des jeunes et futurs

adultes à leur sortie de l’établissement ;

D’autres comités fonctionnent sur une ou deux années, le temps de réalisation du projet :

« signalétique interne » qui vise à personnaliser la signalétique de l’ensemble de

l’établissement avec un travail de collaboration avec un lycée professionnel.

« projet d’établissement »qui a travaillé sur les valeurs qui sous tendent ce projet avec

l’aide du C.R.E.A.I. puis sur l’écriture du document.

« évaluation interne »qui vise à impliquer l’ensemble du personnel et les parents avec

l’aide d’un organisme extérieur (EFFICIO) et d’un logiciel adapté (PERICLES)

La réunion de projet : Elle est animée par le Directeur et par délégation par le cadre de

proximité. Chaque usager est concerné par une réunion de projet par an. L’équipe

éducative du groupe où est accueilli le jeune (ou qui l’accompagne dans le cadre du

S.E.S.S.A.D.) participe à cette réunion et c’est le référent qui centralise l’ensemble des

données évoquées lors de cette réunion. Le médecin ou l’infirmière, la psychologue, le

kinésithérapeute, l’ergothérapeute, l’assistante sociale et l’instituteur sont présents.

Ces professionnels participent également à la construction et à la rédaction du projet

individualisé d’accompagnement qui sera validé par le cadre de proximité et le

Directeur après avoir été contractualisé avec la famille.

Les réunions avec les familles et les réunions du Conseil de Vie Sociale : qui font

partie inhérentes de la vie institutionnelle et sont développées dans la partie consacrée

au travail avec les familles.

Les réunions d’échange avec les partenaires : Elles sont multiples et peuvent concerner

le Directeur, les cadres de proximité, l’assistante sociale, l’infirmière, le médecin, la

psychologue ou un référent et peuvent avoir lieu à l’établissement ou dans une autre

structure, le travail d’ouverture et de collaboration ne pouvant se montrer que

profitable à l’amélioration de la qualité des prises en charge.

Les réunions D.P., C.E., C.H.S.C.T. : Ces réunions concernent les personnels élus et

ont lieu régulièrement, une fois par mois pour le C.E. et les D.P., une fois par trimestre

pour le C.H.S.CT. Elles sont animées par le Directeur.

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6 - Les professionnels

L'équipe pluridisciplinaire doit se concevoir comme un ensemble de spécialistes ayant une

expertise propre en lien avec leur formation de base. Celle ci est partagée dans le cadre des

différents échanges autour du projet individualisé de la personne accueillie. Il s'agit donc bien

d'un cumul de compétence où l'apport, le regard de chacun est important. Il n'existe pas de

hiérarchie d'expertise mais un enrichissement par la mutualisation des savoirs au service des

"usagers".

6-1 Compétences et qualifications mobilisées

L'I.M.S. Raphaël BABET est construit autour de la pluri professionnalité et l'ensemble des

acteurs professionnels nécessaires à l'accompagnement des personnes accueillies ne se

trouvent pas uniquement au sein de l'équipe salarié. Certains intervenants extérieurs, ou mis à

disposition complètent cette équipe. Dans le tableau qui suit nous recensons uniquement les

salariés de l'établissement et les professionnels habituels intervenant hebdomadairement dans

l'établissement.

Tableau des emplois :

FONCTION ETP

Directeur 1,00

Cadre de proximité 2,00

Médecin 1,15

Psychologue 2,00

Employé Administratif 1,60

Technicien Administratif 2,00

Agent des Services Logistiques 4,15

Ouvrier des Services Logistiques 2,00

Assistant Social 0,90

Educateur Spécialisé 8,00

Educateur Technique Spécialisé 2,00

Moniteur Educateur 2,00

Aide Médico-Psychologique 2,40

Famille d'Accueil 3,00

Infirmière 1,00

Aide Soignant 5,00

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Ergothérapeute 2,00

Kinésithérapeute 2,00

Psychomotricien 1,98

Enseignant Education Nationale 4,50

TOTAL 50,68

Organigramme hiérarchique :

6-2 Les différents intervenants :

L’I.M.S. Raphaël BABET bénéficie d’un plateau technique étoffé et diversifié en phase avec

les missions qui lui sont dévolues. Toutefois, il est à noter une carence en médecin sur postes

disponibles du fait de la démographie médicale actuelle. Nous avons été amenés à corriger ce

déficit en créant un partenariat particulier avec un autre établissement de la Fondation Père

FAVRON pour un temps de Médecin M.P.R. et avec l'hôpital pour bénéficier de créneaux de

consultation spécialisées en Médecine Physique et de Réadaptation et dans le cadre d'une

convention pour un temps de psychiatre.

De part les différents besoins à couvrir, l'équipe pluri professionnelle de l'I.M.S. Raphaël

BABET a la particularité d'être riche et composée d'origines professionnelles variées. Sur la

petite cinquantaine de salariés, c'est 19 professions qui sont représentées (hors les

enseignants). Si cette variété professionnelle est un atout important, car elle permet un

meilleur regard et une meilleure pertinence des interventions, elle oblige, de par la singularité

de certains postes, au développement interprofessionnel, à la pédagogie des interventions et

des limites du champ professionnel, et peut être un frein aux logiques formatives.

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45

Les fiches de poste25

existent depuis l'ouverture de l'établissement et servent de repère. Elles

reposent sur les fiches métiers et déclinent en sus les particularités de mission ou de technicité

d'un poste en phase avec les exigences du projet d'établissement. Certaines ont été revisitées

notamment lors de départ de salariés. L’ensemble des fiches de poste fera l'objet d'une

révision prochaine et l'ouvrage sera confié à un comité de pilotage qui reste à créer26

.

6-3 L'entretien professionnel et d'évaluation :

Chaque année l'I.M.S. Raphaël BABET organise des espaces d'entretien entre le salarié et son

supérieur hiérarchique direct dans le but de favoriser la motivation et l'implication des parties

dans la logique institutionnelle, de faire progresser le collaborateur au niveau individuel et

collectif et de lui permettre d'être acteur de son évolution professionnelle.

Cet entretien est un outil d'appréciation, de connaissance et d'optimisation. Il repose sur un

principe d'auto- évaluation et est appelé en interne: "Entretien Professionnel et d'Evaluation".

Il s'inscrit à la fois dans la logique de l'ANI27

et comme outil G.R.H.

L’objectif de l’Entretien Professionnel au sens de l’Accord National Interprofessionnel, est

de recueillir les souhaits de chaque salarié pour ce qui est de la formation professionnelle.

Cette étape devant permettre à l’I.M.S. Raphaël BABET de construire un Plan de Formation

en lien avec ses projets de développement et au regard du Budget de Formation Annuel.

En ce qui concerne le temps d’Evaluation, il permet de faire un bilan, à un moment donné,

en dehors des pressions du quotidien, sur l’année écoulée et d’envisager sereinement les

perspectives de l’année à venir.

- Pour l’évalué, se doit être un moment privilégié lui permettant de faire le point sur son

activité professionnelle, de s’exprimer sur son propre travail, de faire ressortir ses

compétences, de mieux se situer au regard des orientations de son service ou de

l’établissement et de faire des propositions d’amélioration au bénéfice des personnes

accueillies, des organisations et des salariés.

25

Les fiches de poste sont présentées en annexe. 26

Voir fiche action n°7 27 L’article 1-1 de l’Accord Nationale Interprofessionnel (ANI) du 05/12/2003, décliné pour la branche par

l’accord de branche relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie du 07/01/2005, chapitre VII,

article VII-1, prévoit que « chaque salarié ayant au moins deux années d’activité dans une même structure, peut

bénéficier au moins tous les deux ans, d’un entretien professionnel avec un responsable hiérarchique. Il

concerne uniquement la formation professionnelle et le parcours professionnel. » Les objectifs visés sont de

« permettre aux salariés d’être acteurs de leur évolution professionnelle. Il (l’entretien professionnel) à pour objet de permettre un échange entre le salarié et son responsable hiérarchique. L’entretien peut être réalisé

dans le cadre d’entretiens déjà existants dans l’entreprise, soit d’un entretien spécifique. Un compte rendu de

cet entretien sera établi». L'entretien professionnel a été repris par la loi n°2009-1437 du 24 novembre 2009

relative à la formation professionnelle tout au long de la vie pour les salariés dans l'année qui suit leur 45ème

anniversaire (C.trav.;art.L.6321-1)

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- Pour l’évaluateur, c’est l’occasion de mieux apprécier et objectiver le travail de son

collaborateur, de faire ressortir ses domaines de réussite et les points à améliorer, de

définir les projets et les objectifs de l’année à venir et d’en définir les moyens

nécessaires.

Le cycle des Entretiens Professionnels et d’Evaluation se réalise dans le courant du premier

semestre et s’achève avec l’année scolaire. L’évaluateur organise son calendrier des entretiens

dont la durée moyenne se situe entre une heure et une heure trente.

Préalablement à chaque Entretien Professionnel et d’Evaluation, un document d’aide est

adressé à chaque salarié et lors de l'entretien, un support d’entretien est rempli par

l’évaluateur pendant l’évaluation. Il en est remis une copie à l’évalué en contre partie d’un

reçu attestant cette remise de document. L’original est conservé par l’évaluateur pendant deux

ans et classé ensuite dans le dossier du personnel durant les trois années suivantes.

6-4 La politique de formation des professionnels :

Parce qu’elle facilite les changements technologiques et organisationnels, parce qu’elle est

bien souvent le passage obligatoire d’une démarche qualité, la formation est devenue une

préoccupation majeur à l’I.M.S. Raphaël BABET.

La loi relative à la formation professionnelle continue tout au long de la vie du 4 mai 2004,

reprend les principales propositions de l’A.N.I. relatif à l’accès des salariés à la formation tout

au long de la vie professionnelle, signée par les partenaires sociaux en 2003 afin de favoriser

le développement des compétences et qualifications professionnelles des salariés et donc leur

employabilité. Cette loi instaure de considérables innovations et mutations en matière de

formation professionnelle continue des salariés.

De même, le secteur du médico-social dans lequel s’inscrit l’I.M.S. Raphaël BABET se

trouve régit par la loi du 2 janvier 2002 et incite à la formation du personnel dans le but de

faire évoluer leurs pratiques, au regard « de recommandations de bonnes pratiques » validées

par le conseil nationale de l’évaluation sociale et médico-sociale.

Par conséquent, face au besoin de développement continu des compétences et des

connaissances, la formation occupe une position centrale dans un ensemble large et diversifié

de modalités d’acquisition et de développement de nos capacités organisationnelles. Les

compétences acquises en formation initiale, quels qu’en soient le niveau et la qualité, ne

constituent plus une garantie suffisante pour être et demeurer efficace.

Aussi, la démarche de formation au sein de l’I.M.S. suit donc la logique d’amélioration de la

pertinence des personnels, en accord avec les orientations éditées par les filières handicap et

adultes de la Fondation Père FAVRON. Elle doit également permettre le développement des

connaissances et des compétences en lien avec les publics accueillis et des publics ciblés par

les différents projets de développement ou en cours d’extension.

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Ainsi, "la mise en œuvre d'une politique d'adaptation à l'emploi des personnels au regard des

populations accompagnées se situe dans le champ des pratiques managériales et

organisationnelles.

Elle se réfère à la stratégie même de la structure pour faire vivre le projet d'établissement ou

du service, avec les personnels et selon les publics réels et/ou projetés"28

Cette démarche est engagée depuis l’ouverture de l’établissement en 2007, et repose

notamment sur la mise en place d’un socle commun des savoirs, comprenant l’adaptation à de

nouvelles problématiques comme les personnes porteuses de T.E.D., le renforcement des

techniques d’accompagnement qu’elles soient de prévention (T.M.S., secourisme, conduite

T.P.M.R., H.A.C.C.P…) ou d’amélioration des conditions de prise en charge et

d’accompagnement (approches cognitives, familiarisation avec l’outil informatique…) ainsi

que le renforcement des compétences individuelles.

A ce titre, la conception de l’équipe pluridisciplinaire, dans le partage de ses regards de

spécialistes, est envisagée comme l’addition d’expertises au service de la personne. L’accent

est de fait mis sur la notion de prise en charge globale de la personne, et par conséquent sur la

capacité d’échange et de partage des connaissances, d’autoformation et de transfert des

compétences pour l’élévation commune des savoir faire.

La seule complémentarité des talents ne suffit pas. Comme la compétence individuelle, la

compétence collective se forge dans le temps. Il est donc indispensable qu’elle se transmette

pour demeurer et se développer.

Effectivement, La compétence d’un individu, pris isolément, ne peut résoudre qu’une part de

l’ensemble des problèmes que pose le contexte à l’organisation. La complémentarité des

compétences fait de leurs différences une source supplémentaire d’efficacité sur les

évènements. Le jeu de cette complémentarité, dans le temps, provoque un apprentissage de la

résolution de problèmes au niveau collectif : c’est l’organisation elle-même, au travers de ses

membres, qui devient plus apte à traiter les défis de son environnement.

Par conséquent, la formation au sein de l’I.M.S. permet donc aux individus d’actualiser leurs

savoirs et d’intégrer de nouvelles connaissances dans leurs comportements professionnels.

Elle dispense des savoirs nécessaires à l’action et permet ainsi d’acquérir et de développer un

certains nombres de savoir-faire, de comportements, tout ce qui est susceptible de donner des

compétences, c’est-à dire des capacités, notamment celles qui sont nécessaires au travail

prescrit. Ce processus d’acquisition n’est donc pas une activité ayant une finalité en soi, il

s’apprécie par ses résultats : les acquisitions qu’il permet.

28

"Mise en œuvre d'une stratégie d'adaptation à l'emploi des personnels au regard des populations accompagnées" ANESM, juillet 2008, p.9.

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48

6- 5 L'accueil de stagiaires et fonctions tutorales :

La pédagogie en alternance est le propre des formations du social et de la santé. Avec

l’émergence du concept de compétences, l’alternance apparaît comme une modalité

d’apprentissage à privilégier.

L’I.M.S. Raphaël BABET a donc engagé une réflexion autour de l’accueil des stagiaires et

par là même de l’alternance. « L’alternance étant (…) comprise comme la possibilité pour

l’étudiant d’être confronté (…) à la complexité des situations et de développer une posture

réflexive, dans un mouvement de développement professionnel continu. »29

L’acquisition de

compétences ne peut donc se faire que dans le cadre d’une alternance intégrative.

Cette alternance amène alors à de nouveaux enjeux pour notre établissement qui se doit d’être

pertinent dans l’accueil des stagiaires par la mise en place d’une « organisation

professionnalisante », et qui dans un même temps amène à redéfinir la place du tutorat dans le

paysage institutionnel.

De ce fait, l’inscription dans une logique de recherche action est inhérente à nos modalités de

fonctionnement. Elle se concrétise actuellement dans l’établissement par la participation à

l’accueil de stagiaires, à la collaboration sur la définition des temps de formation E.M.A.P.-

I.R.T.S./ A.M.P., d’élaboration des contenus pédagogiques de formation, et de participation à

la certification et validation des parcours.

Plusieurs salariés ayant une compétence relationnelle, pédagogique et managériale participent

à cet élan. Certains ont d’ailleurs réalisé une formation de tuteur en ce sens.

C’est donc ici toute une « politique tutorale » qui sera amenée à être repensée par la mise en

œuvre d’une « ingénierie tutorale » correspondant non seulement à une idéologie, mais

également à un positionnement philosophique de l’I.M.S. Raphaël BABET.

Une politique ou le tuteur ne sera plus un simple « passeur » de savoirs pratiques réduit à la

seule exécution de connaissances théoriques, mais une personne qui est un intermédiaire

institutionnel capable de s’engager dans un véritable accompagnement de l’autre, dans son

apprentissage, en lui permettant d’incorporer des savoirs uniquement accessibles en prise

directe avec le réel en action – l’analyse étant alors au cœur du processus formatif proposé –

et amenant alors à une véritable professionnalisation.

Dès lors que l’I.M.S. Raphaël BABET s’engage sur cette voie fondée sur l’alternance, et

confirmée pour toutes les formations sociales, cela devient un principe structurant, non

seulement conforté par l'équité du temps, mais aussi conservé entre formation pratique et

formation théorique. Il s’attache dans le même temps à favoriser l’émergence du site

qualifiant impliquant le développement d’une véritable alternance intégrative.

29

Rapport final C2ES2, septembre 2001. p.17.

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L’émergence de l’I.M.S. Raphaël BABET en tant que site qualifiant implique donc que nous

soyons « une organisation professionnalisante, tant de la pratique professionnelle que de

l’acquisition de savoirs et de connaissances complémentaires 30

». La notion de site qualifiant

doit ainsi permettre de faire lien entre alternance et construction de compétences .Cela

nécessite donc pour l’I.M.S. Raphaël BABET d’être dans une logique de compétences.

Il nous faut identifier, définir et capitaliser les compétences internes, individuelles et

collectives, afin que la rencontre avec le stagiaire permette à ce dernier de construire sa

professionnalité.

En conséquence de quoi, il nous faut participer à l’organisation du parcours de l’apprenant,

via des situations professionnelles formatives et cela passe par la mise en place de tuteur

formé par l’institution

Etre reconnu comme site qualifiant permettra ainsi de développer un «environnement

apprenant », permettant d'interroger les pratiques professionnelles, et de contribuer à

l'amélioration des compétences collectives de l'établissement ou du service, «les stagiaires

d'aujourd'hui sont les salariés de demain ».

Il reste donc nécessaire dans cette optique, que l’I.M.S. continue à développer sa politique de

formation pour compléter l’expertise des professionnels dans certains domaines. Que

l'encadrement s’engage plus en avant dans sa structuration en tant que site qualifiant ainsi que

dans le projet de formation des stagiaires accueillis, en se saisissant des réformes et des

référentiels métiers, pour formaliser avec les équipes les compétences qu’elles peuvent

permettre aux stagiaires d’acquérir.

Le rôle du tuteur :

Préparer l'arrivée du stagiaire,

Accueillir le stagiaire dans l’institution en présentant le projet d'établissement et les

différents services...

Accompagner le stagiaire dans sa prise de repère

Organiser sa progression dans les apprentissages

Evaluer son aptitude professionnelle

Rédiger un bilan circonstancié du déroulement du stage et des marges de

progression

Etre en concertation avec les organismes de formation

6-6 Pratiques évaluatives :

La logique d'évaluation doit être vécue comme une opportunité et s'inscrire dans une pratique

habituelle. Elle est un outil qui permet de réfléchir à un moment donné sur les objectifs,

finalités de notre action. Elle est une des 4 étapes incontournables de la démarche qualité dont

les trois autres sont la définition des objectifs, leur mise en acte ou réalisation et la prise en

compte des ajustements nécessaires à l'amélioration de l'action.

30 CIRCULAIRE N°DGAS/4A/2008/392 du 31 décembre 2008 relative à la formation et à la certification du

diplôme d’Etat d’assistant de service social.

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La pratique évaluative est donc une logique de progrès qui doit s'inscrire dans la durée. Le

profit d'une telle démarche doit s'adresser en priorité aux personnes accueillies ou

accompagnées et ne peut ignorer les personnes et dispositifs périphériques.

Au sein de l'I.M.S. Raphaël BABET, cette pratique semble être intégrée et trouve des supports

différents en fonction des temps institutionnels et des objets ciblés :

- La révision du Projet Individualisé

- Les entretiens individuels

- Le travail de relecture/ réécriture du projet d'établissement

- L'évaluation interne et externe à venir : à l'heure de la clôture de ce projet d'établissement

démarre la première évaluation interne.

- Bilan réalisé à la fin des comités de pilotages ou groupes de travail sur des thématiques

particulières.

- Le rapport annuel d'activité.

7 - Les objectifs d’évolution de progression et de

développement

Comme nous avons pu l'aborder dans d'autres chapitres de ce projet, l'I.M.S. Raphaël BABET

est le seul établissement médico-social de semi internat et S.E.S.S.A.D. du bassin

géographique compris entre Saint-Philippe et Petite-Île. S'il existe un C.A.M.S.P. depuis peu,

un E.S.A.T. à Petite Île avec qui nous nouons des partenariats importants et une maison de

retraite au cœur de Saint-Joseph, le dispositif en faveur des personnes handicapées est peu

étoffé.

Le dispositif enfant/adulte demeure donc en souffrance. Et l'absence de réponse de proximité

pour les adultes oblige les familles au seuil des 20 ans de leur enfant soit :

A intégrer l'éloignement (Saint Pierre, le Tampon ou plus loin encore) et par

conséquent accepter une séparation par l'internat lorsque cela est possible,

Maintenir, en attendant un accueil adulte, leur enfant en amendement Creton au sein

de l'I.M.S. Raphaël BABET

Se replier sur une "garde" à domicile sans structure d'accompagnement.

La demande des familles est pourtant bien présente et l’ensemble des dossiers C.R.O.S.M.S.

pour enfants et adultes déposés depuis 2009 par l'I.M.S. Raphaël BABET atteste de ces

besoins:

Novembre 2009: Demande de 10 places S.E.S.S.A.D. D.I. et 6 places S.E.S.S.A.D.

T.E.D., avis favorable 10 places S.E.S.S.A.D. D.I. (arrêté 247/ARS/2011 pour

l'ouverture de 7 places en 2012), avis défavorable 6 places S.E.S.S.A.D. T.E.D.

Novembre 2009 : Demande de 5 places internat et 8 places semi internat pour enfants

porteurs de T.E.D. Avis défavorable 23/04/2010.

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Juin 2010: Demande d'extension de 4 places en I.M.Pro. semi internat : Autorisation

de financement au 1er août 2010 de 3 places.

Septembre 2010 : Demande de 15 places S.A.M.S.A.H., avis favorable du

C.R.O.S.M.S. 10 places.

Mars 2012 : Demande de 2 places internat I.M.Pro., projet F.J.T., en attente...

Le comité de pilotage "l'Après I.M.S." dont nous avons déjà parlé plus en amont porte

avec les familles un projet qui espérons le, trouvera sa place dans les toutes prochaines

années et pourra en partie répondre de ces difficultés d'aide et d'accompagnement par

l'institutionnel spécialisé.

A l'heure de cet écrit, nous n'avons pas de recul sur les appels à projet. Leurs cahiers des

charges devra préciser au regard des orientations du S.R.O.M.S., une étude de besoins et les

objectifs à atteindre.

Le schéma indique un besoin d'accueil pour les adultes handicapés dans le Sud Sauvage, un

besoin de S.E.S.S.A.D. D.I. sur le territoire Réunionnais, des places de S.A.M.S.A.H.... ce

plateau technique est à ce jour nécessaire pour le bassin géographique de Saint-Philippe à

Petite Île, il pourrait répondre aux demandes des familles et de leurs enfants.

L'institution demeure comme les familles, dans l'attente de ces appels à projets. Ces derniers

modifieront notre façon de faire. L'I.M.S. Raphaël BABET ne se retrouvera plus dans la

position de demande comme actuellement, devant justifier, apporter la preuve de l'utilité de

son projet mais sera en position d'apporter des propositions de solution à un besoin déjà

repéré.

7-1 Evolution de la prise en charge :

Nous pouvons imaginer trois phases d'évolution dans la prise en charge. Ces phases n'étant

pas forcement consécutives et pouvant évoluer parallèlement.

- La première phase concerne les perspectives d'évolution du projet de l'établissement, c'est à

dire, poursuivre en interne la logique de décloisonnement et d'actions transversales.

Ce chemin à parcourir reste conséquent, il implique des ajustements dans nos pratiques, dans

notre vision de l'accompagnement, d'avoir confiance dans nos compétences, de rester dans

une vision didactique; apprenante et de remise en cause. Cette logique de décloisonnement

nous amènera à penser autrement, à nous éloigner de l'accueil traditionnel par type de

handicap en référence à une classification administrative par exemple, pour se centrer sur les

besoins des personnes: rendre accessible l'IMS Raphaël BABET au sens de l'esprit de la loi de

2005.

- La deuxième phase est celle des projets d'ajustement aux besoins.

Il est important que l'I.M.S. Raphaël BABET reste en phase avec l'évolution des besoins du

secteur géographique de référence, avec les besoins des personnes, avec les réalités des

évolutions des politiques publiques.

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Même si le schéma régional et les appels à projet pré-façonnent pour 5 ans les réponses

régionales en matière d'équipement médicosocial, l'I.M.S. Raphaël BABET se doit d'opérer

une vigile et faire remonter les besoins qui apparaitraient: évolution des publics, évolution des

listes d'attente, nouvelles pathologies, transformation des accueils, compensation des

effectifs...

- La troisième phase concerne l'amélioration de la qualité des pratiques internes de gestion

administratives, de pratiques éducatives, pédagogiques et médicales.

Il s'agit là de poursuivre notre réflexion d'adaptation aux besoins des personnes en conciliant

cette nécessaire montée d'expertise avec notre management, avec le développement ou

l'adaptation de nos outils tant humains que matériels.

L'apport des nouvelles technologies est un des supports important et relève d'une technicité

accrue. L'I.M.S. Raphaël BABET devra non seulement s'accaparer cet espace, mais aussi le

maitriser et le rendre pédagogique, à la portée de chacun en veillant à ne pas rendre

impersonnel ou dématérialiser la relation de face à face, l'échange et le contact humain.

C'est aussi vrai pour le développement de process, d'évaluation, d'audits... ceux ci sont certes

intéressants du point de vue du regard extérieur, du retour et des questions qu'ils induisent,

des marges de progrès qu'ils engagent à réaliser. Tout cela est enrichissant et parfois...

chronophage. Un équilibre reste à trouver et il ne faudrait pas que cette recherche

d'amélioration continue de la qualité certes nécessaire, viennent ombrager notre mission

première d'accueil et d'accompagnement des personnes les plus vulnérables. Nous en

resterons vigilent.

7-2 Développement des modes de prise en charge et

développement de nouvelles activités

Différents projets sont en cours ou à l'étude pour permettre une amélioration de la prise en

charge et/ou répondre aux besoins des populations en attente d'accueil ou d'accompagnement.

- Classe Externalisée de l'Unité d'Enseignement, Projet en cours d'écriture devant se

concrétiser à la rentrée d'aout 201231

.

Il s'agit de proposer aux jeunes scolarisées à l'I.M.P., une classe intégrée au sein de l'école

municipale de proximité. Les objectifs poursuivit sont :

• Inscrire un projet dans le respect des lois cadres précédemment rappelées et des

orientations du Schéma Régional de l’Organisation Médico-Sociale 2012-2016.

• Offrir un espace passerelle entre l’IMS Raphaël BABET et l’école ordinaire: faciliter la

sortie d’un parcours filière spécialisé au profit d’une expérience en milieu ordinaire.

• Agir en direction de la diminution des discriminations à l’encontre des personnes

handicapées et faire évoluer les regards.

• Favoriser l’intégration dans le milieu scolaire ordinaire et influer sur les logiques

d’inclusion (c.à.d. d’adaptation des dispositifs aux personnes porteuses de handicap).

• Proposer à l’école ordinaire un espace ressource et d’expertise médico-sociale.

31

Cf. fiche action n°2

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- Extension de 2 places I.M.Pro. en Internat. Projet F.J.T.:

Comme le rappelle l'A.N.E.S.M., "la prise de risque est inhérente à la vie en générale, et à la

prise en charge de personnes vulnérables en particulier. Il existe une tension irréductible

entre la liberté de la personne (accompagnée), la mission d'insertion sociale et d'intégration

proposée par les structures, la recherche d'autonomie par les personnes et la protection que

les établissements (et services) leur doivent."32

Ce projet entre dans le cadre des missions qui sont confiées à l'I.M.S. Raphaël BABET et

notamment celles relatives à l’aide à l’accès à l’autonomie et au logement des jeunes que nous

accueillons au sein de l'I.M.Pro. du S.E.S.S.A.D. ou de l'I.E.M.

Le projet F.J.T. concerne des jeunes âgées de plus de 16 ans inscrits dans une démarche de

pré apprentissage au sein de l’I.M.Pro. en vu de pouvoir intégrer à terme le milieu ordinaire

ou protégé comme un E.S.A.T.

Ces jeunes originaires de Saint-Philippe ou Saint-Joseph réalisent des stages sur la commune

de Saint Pierre et du Tampon. L’éloignement géographique et le repérage dans les transports

en commun sont parfois de nature à interférer sur leurs capacités de maintien en stage. De

plus, étant hébergés dans leurs familles, les expériences de vie seule et autonome ne sont pas

aisées à réaliser. Pour conjurer cela, nous souhaitons leur proposer une expérience

d’autonomie en logement indépendant dans un cadre sécurisé. Ce lieu devant tout à la fois

permettre de réaliser un apprentissage à la gestion d’un logement et du quotidien et être

également un hébergement de proximité facilitateur de leur insertion professionnelle.

- Unité TED:

L'I.M.S. Raphaël BABET est une structure généraliste d'accueil de population enfants et

adolescents porteurs d'une déficience intellectuelle. Toutefois, il suit les recommandations de

l’A.N.E.S.M. en matière d'accueil d'enfants porteurs de T.E.D. ce qui nous amène à indiquer

cette spécificité dans ce projet d'établissement.33

L'Unité VACOAS est une petite unité qui propose un accompagnement structuré pour les

enfants porteurs de Troubles Envahissants du Développement. La population accueillie dans

ce groupe nécessite une prise en charge particuliere car le niveau cognitif est différent de la

population habituelle de l’I.M.P. En effet leurs facultés de développement sont « retardées »

mais sont également « irrégulières ».

La capacité d’accueil du groupes est de 5 à 6 jeunes. Cet effectif devant permettre une prise

en charge la plus contenante et rassurante possible pour une prise en charge individualisée et

ainsi répondre au plus près aux besoins de enfants.

Dans cette unité, il convient alors de structurer l’espace et le temps, de clarifier les taches en

les adaptant, en les fractionnant et en les organisant. Concrétiser une consigne ou une

indication par le biais de repères visuels, c’est conférer du sens à l’information et c’est

permettre à l’enfant d’apprendre et d’aimer apprendre. Présenter l’apprentissage dans un tel

32

"Ouverture de l'établissement à et sur son environnement" ANESM, décembre 2008, p.23. 33

"Pour un accompagnement de qualité des personnes avec autisme ou autres troubles envahissants du développement" ANESM, janvier 2010

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contexte, c’est aussi fournir des outils d’adaptation et de communication, et c’est ainsi donner

l’impulsion pour accéder au partage des expériences sociales et à l’intégration. En somme

privilégier les apprentissages chez une personne qui spontanément ne le ferait pas, c’est ouvrir

un projet de vie dans lequel il y a place pour l’autonomie et la participation.

Les projets s’appuient sur une évaluation préalable des compétences en place, des possibilités

à venir, et sur l’établissement d’objectifs à court, moyen et long terme. Les activités sont

alors définies en fonction des capacités de l’enfant, des goûts et des objectifs d’apprentissage,

qui seront sans cesse révisés en fonction de la progression enregistrées.

Ici le cadre éducatif se porte garant des applications de l’apprentissage dans la pratique

quotidienne et des possibilités de choix suffisantes (comportementale, cognitive, éducative..)

Le projet pédagogique doit être fait sur mesure pour correspondre aux besoins éducatifs des

enfants.

La famille est également au cœur du dispositif. L’objectif visé est de pleinement restaurer les

prérogatives parentales. En effet, l’apport des parents est déterminant à tous les stades du

processus, qu’il s’agisse de l’évaluation, de la définition des objectifs, de la mise en œuvre

des méthodes d’apprentissage et de la gestion des comportements difficiles. Professionnels et

parents sont ainsi impliqués dans une relation de partenariat dans laquelle les rôles se

définissent de manière complémentaire.

Des rencontres fréquentes entre l’équipe pluridisciplinaire et la famille sont programmées

pour faciliter et améliorer le suivi de l’enfant.

L’équipe a acquis une formation et une expérience professionnelle auprès de cette population.

La question de l’orientation après l’I.M.P. se pose dès maintenant pour les enfants de ce

groupe. Il n’existe pas dans le Sud Sauvage de strucure d’accueil spécifique qui permettent de

poursuivre un accompagnement de qualité pour ces jeunes

Le travail réalisé par l'I.M.S. Raphaël BABET auprès de cette population a nécessité, un

investissement matériel, humain et de formation ainsi que le développement de moyens

spécifiques. Aujourd'hui pour poursuivre notre travail et installer dans la pérennité un tel

dispositif il nous faut être reconnu et stabiliser la position administrative et financière.

- Suite au projet de demande d'extension de places S.E.S.S.A.D. D.I.,

L'arrêté 247/ARS/2011 autorise l'ouverture en 2012 de 7 places. Au regard des besoins à venir

de la population concernée, la prise en compte des jeunes de plus de 16 ans sortants des

dispositifs de l'Education Nationale, nous amène à repenser notre action, à revoir nos

systèmes d'intervention et d'organisation en direction d'un accompagnement tourné vers l'autonomie

34. Il faudra de plus envisager l'extension de notre actuelle autorisation à l'action

auprès de jeunes de plus de 14 ans.

34

Cf. fiche action n°3

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8 - Conclusion

Ce projet d'établissement a été l'occasion d'un travail partagé avec l'ensemble des salariés, un

temps particulier où il a fallu nous poser, réfléchir sur notre action et sur notre pratique. Il a

été aussi un temps pour mesurer nos écarts entre la commande publique et des familles, les

besoins repérés par les professionnels et les réponses apportées. Nous avons également pris le

temps de décrire notre pratique et de l'écrire à travers un document de théorisation35

fil

conducteur de notre action au quotidien.

Nous avons vérifié que le chemin parcourus ces cinq dernières années avec les familles et

pour les jeunes accueillis correspond à des pratiques bienveillantes et à une constante

recherche d'amélioration de la réponse apportée, que les efforts consentis par les

professionnels s'inscrivent dans une reconnaissance de leur expertise, que les mots se

concrétisent en actes au service et pour le maintien ou le développement de l'autonomie des

jeunes. Toute ce travail, construit petit à petit avec entrain et conviction mais aussi et parfois

avec doute ou incertitude, nous a conforté dans nos choix et nous permet d'aller encore plus

en avant comme le décrivent les différents chantiers en perspective.36

Comme tout projet celui-ci repose sans exhaustivité sur un bilan et engage une perspective.

Le travail qui s'annonce est particulièrement enthousiasmant, il propose un espace laboratoire

où la mesure du décloisonnement et de la transversalité devra cohabiter avec des actions très

pointues et spécifiques en direction des publics les plus vulnérables, où le développement de

l'offre réinterrogera sans cesse notre modèle organisationnel et obligera à la polyvalence des

réponses, où l'expérience sans cesse renouvelée bénéficiera autant aux personnes accueillies

qu'a l'accroissement des savoirs et savoirs faires des professionnels.

La vie institutionnelle est ainsi faite d'engagement, d'espoir et de remise en question, elle

rejette en quelque sorte les certitudes et les réponses toutes faites. Elle est un espace propice à

l'élévation des individus qui la compose tant les accueillis que les accueillants.

Tous les ans nous prendrons du temps pour mesurer notre avancement et dans cinq années

nous revisiterons ce document, nous regarderons le trajet réalisé et en évaluerons sa

conformité avec les perspectives ici annoncées, gageons que ce travail se réalise en constante

phase avec les valeurs de la Fondation Père FAVRON d'humanité et de solidarité.

35

Pages 10 et 11 le travail réalisé en collaboration avec l'ANCREAI/IRTS de la Réunion en 2011. Cf. la version longue en annexe. 36

Cf. les fiches actions