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n- Paroisse Saint-Sauveur - 38 rue de la Fosse Marine - 37100 Tours - 02 47 54 46 19 - [email protected] 2012 Octobre Mission du mois Consultez notre site internet : www.saint-sauveur.doyenne-tours-nord.fr Rejoignez-nous sur CE MOIS-CI... LA DOCTRINE SOCIALE DE LÉGLISE A SON MOT À DIRE C hacun convien- dra qu’au- jourd’hui la doctri- ne de l’Église, est reçue de manière très diverses selon l’endroit où l’on se trouve dans le monde. De fait la France n’échappe pas à une certaine inégalité dans la réception du message de l’Église. Nous le savons, la Pentecôte a été un moment décisif dans la naissance de l’Eglise. Les Apôtres, reclus et peureux au Cénacle reçoivent l’Esprit Saint. Ainsi « confirmés » par le Christ, les Apôtres peuvent annoncer aux hom- mes, l’Évangile. Dès lors, nous com- prenons mieux le caractère intrinsè- quement missionnaire de l’Église « signe et moyen de l’union à Dieu et de l’unité de tout le genre humain » comme l’a formulé le Concile Vatican II. De fait, un chrétien qui ne serait pas missionnaire, ne serait plus tout à fait lui-même. Et l’Église se sait d’au- tant plus librement missionnaire qu’ à l’image du Christ, elle interpelle la conscience de chacun, libre égale- ment de répondre à cet appel. D’aucuns diront que cette évangélisa- tion doit se cantonner au domaine du spirituel : la liturgie, la dévotion pri- vée. Or, précisément si l’Eglise désire vraiment le bien spirituel de la per- sonne, elle ne peut envisager cette même personne que dans son inté- gralité. L’homme, tout l’homme, tous les hommes aurait dit Paul VI. Ainsi, l’Église peut développer sa réflexion sur des sujets aussi variés que la fa- mille, l’éducation, la politique, l’immi- gration, la sexualité, l’écologie… Elle ne le fait pas pour défendre ses inté- rêts particuliers, à l’instar des lobbys, mais au contraire dans le souci de l’intégralité de la personne humaine et du bien commun. Un peu comme le ferait une mère pour ses en- fants : elle voudrait que chacun et non pas seu- lement certains, grandis- se en force et en sagesse. Le dialogue est un défi important pour l’Eglise et pour la société d’au- jourd’hui. Vous découvrirez dans ces pages, l’initiative d’un paroissien pour créer les conditions d’un dialogue vé- ritable autour de la question de l’a- doption des enfants par des couples homosexuels. Mais si l’on désire dia- loguer avec le prochain sur le plan moral, familial ou social, les bonnes intentions ne suffisent pas. Surtout si l’on entend le faire au nom de l’Église et de son baptême. La doctrine socia- le ou morale se lit, s’étudie seul ou en groupe et s’interprète toujours à la lumière de la charité du Christ. À ce titre, vous apprécierez une initiative visant à découvrir et travailler la Doc- trine Sociale de l’Église. Bonne lectu- re. Édito PÈRE THIBAULT Intentions de prière du Pape Universelle - La nouvelle évangélisation Pour le développement et le progrès de la Nouvelle Evangélisation dans les pays d'ancienne tradition chrétienne. Missionnaire - La Journée Missionnaire Mondiale Pour que la célébration de la Journée missionnaire mondiale soit l'occasion d'un engagement renouve- lé d'évangélisation. Un geste civique qui peut sauver : à ceux qui le peuvent : donnez votre sang ! Rens. : 02 47 36 01 01 Pour tous : témoigner dans son entourage du rôle du père et de la mère dans la cellule familiale. Pour les enfants : mettre de l’ordre dans sa chambre.

Journal paroisse Saint-Sauveur octobre 2012

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Journal de la paroisse Saint-Sauveur octobre 2012

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Page 1: Journal paroisse Saint-Sauveur octobre 2012

Un geste civique qui peut sauver : ceux qui le peuvent, don-nez votre sang !

Paroisse Saint-Sauveur - 38 rue de la Fosse Marine - 37100 Tours - 02 47 54 46 19 - [email protected]

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O c t o b r e

M i s s i o n d u m o i s

Consultez notre site internet : www.saint-sauveur.doyenne-tours-nord.fr R e j o i g n e z - n o u s s u r

CE MOIS-CI... LA DOCTRINE SOCIALE DE L’ÉGLISE A SON MOT À DIRE

C hacun convien-dra qu’au-

jourd’hui la doctri-ne de l’Église, est reçue de manière très diverses selon l’endroit où l’on se trouve dans le monde. De fait la France n’échappe

pas à une certaine inégalité dans la réception du message de l’Église. Nous le savons, la Pentecôte a été un moment décisif dans la naissance de l’Eglise. Les Apôtres, reclus et peureux au Cénacle reçoivent l’Esprit Saint. Ainsi « confirmés » par le Christ, les Apôtres peuvent annoncer aux hom-mes, l’Évangile. Dès lors, nous com-prenons mieux le caractère intrinsè-quement missionnaire de l’Église « signe et moyen de l’union à Dieu et de l’unité de tout le genre humain » comme l’a formulé le Concile Vatican II. De fait, un chrétien qui ne serait pas missionnaire, ne serait plus tout à fait lui-même. Et l’Église se sait d’au-

tant plus librement missionnaire qu’ à l’image du Christ, elle interpelle la conscience de chacun, libre égale-ment de répondre à cet appel. D’aucuns diront que cette évangélisa-tion doit se cantonner au domaine du spirituel : la liturgie, la dévotion pri-vée. Or, précisément si l’Eglise désire vraiment le bien spirituel de la per-sonne, elle ne peut envisager cette même personne que dans son inté-gralité. L’homme, tout l’homme, tous les hommes aurait dit Paul VI. Ainsi, l’Église peut développer sa réflexion sur des sujets aussi variés que la fa-mille, l’éducation, la politique, l’immi-gration, la sexualité, l’écologie… Elle ne le fait pas pour défendre ses inté-rêts particuliers, à l’instar des lobbys, mais au contraire dans le souci de l’intégralité de la personne humaine et du bien commun. Un peu comme le ferait une mère pour ses en-fants : elle voudrait que chacun et non pas seu-lement certains, grandis-

se en force et en sagesse. Le dialogue est un défi important pour l’Eglise et pour la société d’au-jourd’hui. Vous découvrirez dans ces pages, l’initiative d’un paroissien pour créer les conditions d’un dialogue vé-ritable autour de la question de l’a-doption des enfants par des couples homosexuels. Mais si l’on désire dia-loguer avec le prochain sur le plan moral, familial ou social, les bonnes intentions ne suffisent pas. Surtout si l’on entend le faire au nom de l’Église et de son baptême. La doctrine socia-le ou morale se lit, s’étudie seul ou en groupe et s’interprète toujours à la lumière de la charité du Christ. À ce titre, vous apprécierez une initiative visant à découvrir et travailler la Doc-trine Sociale de l’Église. Bonne lectu-re.

É d i t o

PÈRE THIBAULT

I n t e n t i o n s d e p r i è r e d u P a p e

Universelle - La nouvelle évangélisation Pour le développement et le progrès de la Nouvelle Evangélisation dans les pays d'ancienne tradition chrétienne. Missionnaire - La Journée Missionnaire Mondiale Pour que la célébration de la Journée missionnaire mondiale soit l'occasion d'un engagement renouve-lé d'évangélisation.

Un geste civique qui peut sauver : à ceux qui le peuvent : donnez votre sang ! Rens. : 02 47 36 01 01 Pour tous : témoigner dans son entourage du rôle du père et de la mère dans la cellule familiale. Pour les enfants : mettre de l’ordre dans sa chambre.

Page 2: Journal paroisse Saint-Sauveur octobre 2012

L’ Appel des pro-fessionnels de

l’enfance. Voilà le nom de l’associa-tion fondée et pré-sidée par Jérôme Brunet en 2004 au

moment du faux mariage à Bègles. Pourquoi relancer aujourd’hui l’activi-té de l’association ? Parce que l’actualité nous y contraint ! Notre gouvernement s’apprête à dépo-ser un projet de loi pour étendre le mariage civil et l’adoption aux person-nes de même sexe. Qu’on me com-prenne bien, je ne nie pas que deux personnes du même sexe puissent s’aimer… En réalité, je ne me place pas du point de vue des adultes, mais du point de vue des enfants. De nom-breux spécialistes s’accordent à dire que pour un enfant, le meilleur envi-ronnement c’est son père et sa mère : dans la mesure du possible, on doit toujours tenter de le maintenir. Pourquoi n’entend-on pas ces psycho-logues, ces professeurs, ces pédiatres (…) s’exprimer sur la question ? C’est justement là tout le problème : le

débat n’a pas eu lieu. On s’apprête à voter une loi qui va bouleverser notre société, et on ne prend pas le temps d’un dialogue et d’un débat avec des professionnels de l’enfance, les élus, les citoyens. La loi sur l’homophobie rend ce débat compliqué, elle le margi-nalise. On veut nous faire croire que ce débat est homophobe, alors que l’ho-mosexualité n’est pas l’objet du débat. Encore une fois, la question porte sur les droits de l’enfant, pas sur les désirs des adultes. Je ne dis pas que cette évolution du mariage est nécessaire-ment absurde, elle doit peut-être avoir lieu. Je dis simplement qu’on doit pouvoir en discuter sereine-ment autour d’une table. Pour le mo-ment, le débat est confisqué ! Mais comment ouvrir le débat ? Nous réclamons des Etats généraux de la famille. J’invite d’ailleurs tous ceux qui le souhaitent à réclamer avec moi des états généraux de la famille en allant sur le site de notre association : www.debattons.org (sans accent)

Est-ce que la position actuelle de l’Egli-se influence votre action ? Il ne s’agit pas de l’Eglise ou du pape. Ce n’est pas une question de foi, mais une question avant tout de société. Elle concerne tous les citoyens, croyants ou non. Mes premières ques-tions me sont venues sur le terrain, dans mon travail de chef d’établisse-ment scolaire : Qu’allais-je écrire sur le formulaire d’inscription à la place de « père » et « mère » ? Comment les

enfants al-laient-ils tra-vailler la gé-néalogie au

CE1 ? Vous voyez, rien de transcen-dant ! Le projet de loi de madame Mo-rano sur « le statut de beau-parent » n’a pas abouti parce que les associa-tions de terrain ont fait entendre leur voix. Il est encore temps de demander la parole et nous sommes de plus en plus nombreux à le faire ! Qui a peur du débat ? L’association Appel des professionnels de l’enfance est membre du « collectif pour l’enfant ».

Marie Joulie et Stéphanie Droineau

u n p a r o i s s i e n t é m o i g n e

INTERVIEW DE JÉRÔME BRUNET — L’ASSOCIATION LES PROFESSIONNELS DE L’ENFANCE OUVRE UNE RÉFLEXION SUR L’HOMOPARENTALITÉ

La doctrine sociale a son mot à dire

« la question porte sur les droits de l’enfant »

INTERVIEW DE STÉPHANE MARLIO-MARETTE |Les entrepreneurs chrétiens

C omment est né le Réseau « Entreprise et Partage » ?

Des difficultés professionnelles m’ont fait prendre conscience de l’importance d’être

soutenu, entouré dans ma vie professionnelle, privée et spi-rituelle afin de les unifier… La Doctrine sociale de l’Église va nous aider à vivre en chrétien dans le monde de l’entrepri-se ». Comment fonctionne le Réseau « Entreprise et Partage » ? Deux réunions sont proposées par mois :

Le 3e mercredi de chaque mois de 19h à 22h autour d’un dîner. Un thème est proposé : la dignité du travail, la vertu de se reposer, etc… Les thèmes sont abordés sous le regard de la Doctrine Socia-le de l’Église avec le Père Geoffroy Bohineust, responsable du doyenné de Tours Nord, qui accompagnera le groupe. Le 1er jeudi de chaque mois de 7h à 9h autour d’un petit déjeuner. Ce moment a un objectif surtout professionnel : prendre des contacts utiles, se recommander, partager ses expériences, s’ouvrir des portes...

zoom sur u n m o u v e m e n t

Page 3: Journal paroisse Saint-Sauveur octobre 2012

r e t o u r s u r é v é n e m e n t !

« LES SOIRÉES DU LUNDI » DEVIENNENT

« LES SOIRÉES DU JEUDI ! »

Ces soirées changent de jour, mais le rendez-vous reste le même : 20h30 au Centre Pastoral.

Louange - adoration - enseignement. Un temps de pause, d’intériorité, de formation.

Les thèmes seront annoncés chaque mois mais vous pouvez dès à présent noter les dates des rencontres :

11 et 25 oct 15 et 29 nov 13 et 20 déc 10 et 24 janv 7 et 13 (mercredi des cendres) fév 7 et 21 mars 11 avr 2, 16 et 30 mai 13 et 27 juin.

BALLADE D’AUTOMNE À NOTRE-DAME D’OÉ LE 7 OCTOBRE

La communauté paroissiale de Notre-Dame-d’Oé vous invite à une ballade dans la campagne aux alen-tours du clocher : détente, découverte, amitié.

RDV à 9h à l’église, ballade, messe à 11h, pique-nique tiré du sac dans les salles paroissiales.

A près 3 semaines à Ma-dagascar au service de

la construction de l’hôpital Sainte-Anne à Mananjary, les compagnons du Christ-Roi ont le sourire aux lèvres. Les cinq jeunes ont prêté main forte au père Jean-Yves Lhomme, missionnaire originaire de Montlouis en se joignant aux équipes d’ouvriers malgaches em-ployés sur le chantier. Pen-dant trois ans, ils ont prépa-ré ce projet en travaillant pour payer leur voyage et faire un don à l’hôpital, mais aussi en se formant à la vie de chantier «en 2010, on avait passé notre camp d’été à la Clarté Dieu, à faire de la maçonnerie, et en 2011, on a recommencé à l’Abbaye de Cormery» expli-que fièrement Lucas. Autre aspect de leur mission : par-tager le projet avec des scouts malgaches «deux guides ont travaillé avec nous : une occasion de vivre et de discuter en vérité avec des jeunes d’une autre culture. Même leur scoutisme est un peu diffé-rent du nôtre !» précise Ti-mothée. Et le choc des cultures les a marqués : «tous les soirs, on faisait un conseil d’équi-pe pour mettre les choses à

plat. Notre rapport à la mendicité, nos réactions face au danger, à l’in-confort… c’était important de pouvoir en parler» ra-conte Pierre. «Peu à peu, poursuit-il, on a appris à négocier avec les mar-chands pour ne pas se faire arnaquer, mais tout en res-tant généreux, car on a pris conscience d’être vraiment privi-légiés». Et cette scè-ne, qu’ils racontent avec un peu d’émo-tion : «On était dans des pouss-pouss, tout à coup, on a dit aux porteurs : on échange ? On vous tire ? Ils ont eu du mal à comprendre qu’on souhai-tait les porter… tout le mon-de dans la rue nous regar-dait de travers. Et on est partis d’un fou rire avec eux en faisant la course : un vrai moment de complicité avec des malgaches, on était heureux !» Un bonheur contagieux, à revivre avec les compagnons lors de la rétrospective qui aura lieu le samedi 27 octobre au centre pastoral du Christ-Roi à 20h. Renseignement : [email protected]

Marie Joulie

À qui s’adresse le Réseau « Entreprise et Partage » ? À toutes les personnes ayant des responsabilités dans leur entreprise, entrepreneurs, artisans, cadre… Le Réseau est aussi en lien avec Ecclésia Emploi car chaque chercheur d’em-ploi est un entrepreneur potentiel. Stéphane Marlio Marette veut faire du Réseau « Partage et Entreprise » un endroit convivial, joyeux et plein de vitalité !

Stéphanie Droineau

CRÉATION D’UNE GARDERIE AU CHRIST-ROI

Pour le confort de tous, l’équipe relais du Christ-Roi propose de mettre en place une garderie pour les

petits de 0 à 4 ans, tous les dimanches à 11h. Tout le monde peut s’investir (parents, grands-

parents, amis, jeunes). Merci de vous inscrire sur le tableau affiché au fond de l’église.

SEMAINE MISSIONNAIRE MONDIALE DU 14 AU 21 OCTOBRE

« Allez ! De toutes les nations faites des disciples »

Vous pouvez consulter le site :

www.mission.catholique.fr

Timothée, Marion, Pier-re, Lucas et

Tom entourent le père Jean-

Yves Lhomme

4 PIONNIERS SCOUTS DE FRANCE À MADA-

GASCAR… La joie en tenue de service !

Page 4: Journal paroisse Saint-Sauveur octobre 2012

d e v e n i r s a i n t a v e c . . .

Pauline Jaricot, le soldat du Rosaire

à v o s l i v r e s ! !

C e thème sur la doctrine sociale de l’église peut être l’occasion de nous replacer devant cet Amour infini du Seigneur pour chacun de nous : "tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et je t’aime..."Isaïe 43,4.

Le père Joël Guibert nous invite à redécouvrir cette

grâce de la miséricorde divine, nous aide à en com-

prendre le sens profond, progressivement, avec le

style simple et dynamique que certains ont décou-

vert dans son premier ouvrage : Renaître d’en haut.

Il nous propose d’entrer au cœur du message de

Jésus à Sainte Faustine, pour, je cite : « revisiter

toutes les dimensions de notre être jusqu'à le guérir

et l'unifier en profondeur car cette union personnel-

le à l'amour du cœur de Dieu se veut au service de

l'Église et de l'humanité toute entière. »

Que Vienne ta miséricorde, Joël Guibert, ed. de l’Em-

manuel, 15,49 €

Deux collections qui sont l’occasion de faire plus ample connaissance avec nos supporters du ciel ! Prier 15 jours avec, éd. Nouvelle Cité, 12,5 €

Petite vie de, éd. Desclée de Brouwer, 9,60 €

Pour cheminer vers la Toussaint. . .

Chaque année au mois d’octobre, l’Église universelle vit la semaine missionnaire mondiale. Une semaine de sensibilisation à l’œuvre des missions à travers le monde. Pauline Jaricot, une jeune femme, laïque, engagée, fait partie des soutiens envers la mission universelle.

L a Révolution fait rage. Les Jaricot, marchands de soie lyonnais, don-

nent le jour à six enfants. Leur der-nière fille, Pauline, est sauvée du trépas par les prières de sa mère à la Vierge Marie lorsqu'elle a quatorze ans. Mais à la mort de celle-là, Pauli-ne tombe dans la frivolité et un tour-billon de sorties mondaines. Le bouleversement survient à 17 ans, lorsqu'à la suite d'un sermon sur les vanités du monde, elle choisit la vie dans le Christ. Pauline se rapproche des prostituées qu'elle fait embau-cher dans l'usine de son frère, et fon-de avec elles la Propagation de la Foi. Appelée à la Mission auprès des plus démunis mais aussi avec eux, son organisation pyramidale, permet à chaque ouvrière de donner un sou hebdomadaire reversé aux Missions Étrangères. Enthousiaste, elle voit son œuvre prendre de l'ampleur mais déjà son confesseur lui dicte de

passer le témoin et de se retirer chez elle. Elle obtempère et s'accroche à la prière. Après avoir affermi sa foi au creuset du dépouillement spirituel durant quelques années, elle reçoit de mettre en place le Rosaire Vivant qui en peu de temps se développe en Europe, en Afrique et en Améri-que (le siège en est aujourd'hui au Texas). Les équipes du Rosaire met-tent la prière et la dévotion à Marie au cœur de toute action. « Le Rosai-re, c'est l'activité dans la prière ». Et cette prière est rendue accessible à tous car, dans une équipe de quinze personnes, chacun médite un mystè-re par jour. En 1834, éclate la seconde et terrible révolte des Canuts. Ces ouvriers de la soie, inhumainement exploités, puis évincés par les machines, atti-sent sa pitié et sa piété. Voulant leur rendre dignité, Pauline

les aide en obte-nant de la pré-fecture un salai-re plancher et en montant une fonderie. Mais elle se fait escroquer. Dépouillée et tra-hie, Pauline termine sa vie dans la misère. Paul VI constate plus tard que « cette somme de contestations, d'échecs, d'humiliations et d'aban-dons donnèrent à son œuvre la mar-que de la croix et sa fécondité mys-térieuse. » Instigatrice de plusieurs œuvres so-ciales et missionnaires, aujourd'hui œuvres pontificales, laïque consa-crée, elle anticipe le Concile Vatican II à plusieurs égards et pratique l'adoration eucharistique. Sa cause en béatification est ouverte : alors sollicitez-là !

Cécile Chevillard