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Paroisse Saint-Sauveur - 38 rue de la Fosse Marine - 37100 Tours - 02 47 54 46 19 - [email protected] 2012 C e thème, le sens du beau, a été choi- si en lien avec les journées du patrimoine de ce mois-ci. La construction des cathédrales, en- tre autre, n’a pas répondu uniquement à des critères matériels. Il s’agissait pour les architectes inspirés de témoi- gner de leur foi, de dire quelque chose de la beauté du mystère de Dieu et de la création. La hauteur démesurée des voûtes, par exemple, ne servait à rien sinon à élever l’âme et à donner le sen- timent de la majesté divine. Et on pou- vait s’exclamer alors : « Que c’est beau ! » La beauté est présente dans la créa- tion et dans les œuvres humaines. Elle enchante le quotidien. Elle est gratuite, inutile d’un point de vue strictement matériel. A quoi ça sert que les pois- sons au fond de l’océan soient bleus, oranges, jaunes avec des reflets argen- tés ? Quelle idée Dieu a-t-il eu de les faire ainsi ? Pourtant, la beauté égaye la vie et suscite le désir. On sait par exemple qu’une belle nappe sur une table déco- rée où on va déjeuner met déjà en ap- pétit sans toutefois nous nourrir. C’est une façon d’accueillir l’hôte, de lui dire qu’il est important, respecté, et qu’on va passer un bon moment ensemble. La beauté n’est pas synonyme de dé- pense luxueuse. Avec peu de chose on peut faire du beau. Je me souviens de l’oratoire d’une communauté de reli- gieuses dans leur modeste demeure en Tunisie, aux portes du désert. Ce n’é- tait pas luxueux mais c’était beau : une natte colorée au sol, un bouquet de fleurs jaunes et rouges au pied de la croix où le Christ étendait ses bras pour nous étreindre, le livre de la Paro- le ouvert... La beauté ce sont des cou- leurs, des parfums, de la musique, de l’harmonie, de la perfection… On connaît la description donnée par Isaïe du serviteur souffrant, annon- çant Jésus en croix : « Il n’était ni beau ni brillant pour attirer nos regards, son extérieur n’avait rien pour nous plaire. Il était méprisé, homme de douleur, semblable au lépreux dont on se dé- tourne » (Is 53,2-3). Pourtant, Jésus n’est-il pas l’homme beau par excellen- ce ? « Voici l’homme ! » s’exclama Pila- te en présentant Jésus flagellé et hu- milié à la foule. Ce Jésus portait sur lui les stigmates du péché qui défigure l’humanité. Mais en même temps se dégageait de lui une nouvelle beauté, celle de son amour sans réserve pour nous. La beauté humaine n’est pas qu’ex- térieure. Ou plus exactement, si elle est extérieure, c’est pour refléter une autre beauté, celle de l’âme, la beauté intérieure. Qu’est-ce qu’une belle âme ? Ce n’est pas celle d’une person- ne parfaite, sans faille, généreuse, pa- tiente, droite… même si ça y contribue. Cette personne existe-t-elle vraiment ? Jésus a loué plutôt le publicain qui se reconnaissait pécheur que le pharisien qui se croyait parfait. L’âme belle n’est -elle pas plutôt celle où il y a encore de la place pour la grâce et le pardon de Dieu, de la place pour l’autre, pour la prière et la beauté même de Dieu ? J’espère que ce numéro de notre jour- nal sur le sens de la beauté enchantera votre entrée dans cette nouvelle an- née pastorale. Bonne année !n www.saint-sauveur.doyenne-tours-nord.fr ÉDITO DE BRUNO GUICHETEAU LE SENS DU BEAU Septembre Universelles Pour que les responsables politiques agissent toujours avec honnêteté, intégrité et amour de la vérité. Missionnaires Pour que les communautés chrétiennes se rendent disponibles à l'envoi de mis- sionnaires, prêtres, laïcs, et augmentent leur soutien concret en faveur des Églises les plus pauvres. MISSION DU MOIS INTENTIONS DE PRIÈRE DU PAPE

Journal Paroisse Saint-Sauveur Septembre 2012

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Journal de la paroisse Saint-Sauveur de Tours - septembre 2012

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Page 1: Journal Paroisse Saint-Sauveur Septembre 2012

Paroisse Saint-Sauveur - 38 rue de la Fosse Marine - 37100 Tours - 02 47 54 46 19 - [email protected]

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C e thème, le sens du

beau, a été choi-si en lien avec les journées du patrimoine de ce mois-ci. La construction des cathédrales, en-

tre autre, n’a pas répondu uniquement à des critères matériels. Il s’agissait pour les architectes inspirés de témoi-gner de leur foi, de dire quelque chose de la beauté du mystère de Dieu et de la création. La hauteur démesurée des voûtes, par exemple, ne servait à rien sinon à élever l’âme et à donner le sen-timent de la majesté divine. Et on pou-vait s’exclamer alors : « Que c’est beau ! »

La beauté est présente dans la créa-tion et dans les œuvres humaines. Elle enchante le quotidien. Elle est gratuite, inutile d’un point de vue strictement matériel. A quoi ça sert que les pois-sons au fond de l’océan soient bleus, oranges, jaunes avec des reflets argen-tés ? Quelle idée Dieu a-t-il eu de les faire ainsi ?

Pourtant, la beauté égaye la vie et suscite le désir. On sait par exemple qu’une belle nappe sur une table déco-rée où on va déjeuner met déjà en ap-pétit sans toutefois nous nourrir. C’est une façon d’accueillir l’hôte, de lui dire qu’il est important, respecté, et qu’on va passer un bon moment ensemble. La beauté n’est pas synonyme de dé-pense luxueuse. Avec peu de chose on peut faire du beau. Je me souviens de l’oratoire d’une communauté de reli-gieuses dans leur modeste demeure en Tunisie, aux portes du désert. Ce n’é-tait pas luxueux mais c’était beau : une natte colorée au sol, un bouquet de fleurs jaunes et rouges au pied de la croix où le Christ étendait ses bras pour nous étreindre, le livre de la Paro-le ouvert... La beauté ce sont des cou-leurs, des parfums, de la musique, de l’harmonie, de la perfection…

On connaît la description donnée par Isaïe du serviteur souffrant, annon-çant Jésus en croix : « Il n’était ni beau ni brillant pour attirer nos regards, son extérieur n’avait rien pour nous plaire. Il était méprisé, homme de douleur, semblable au lépreux dont on se dé-

tourne » (Is 53,2-3). Pourtant, Jésus n’est-il pas l’homme beau par excellen-ce ? « Voici l’homme ! » s’exclama Pila-te en présentant Jésus flagellé et hu-milié à la foule. Ce Jésus portait sur lui les stigmates du péché qui défigure l’humanité. Mais en même temps se dégageait de lui une nouvelle beauté, celle de son amour sans réserve pour nous.

La beauté humaine n’est pas qu’ex-térieure. Ou plus exactement, si elle est extérieure, c’est pour refléter une autre beauté, celle de l’âme, la beauté intérieure. Qu’est-ce qu’une belle âme ? Ce n’est pas celle d’une person-ne parfaite, sans faille, généreuse, pa-tiente, droite… même si ça y contribue. Cette personne existe-t-elle vraiment ? Jésus a loué plutôt le publicain qui se reconnaissait pécheur que le pharisien qui se croyait parfait. L’âme belle n’est-elle pas plutôt celle où il y a encore de la place pour la grâce et le pardon de Dieu, de la place pour l’autre, pour la prière et la beauté même de Dieu ? J’espère que ce numéro de notre jour-nal sur le sens de la beauté enchantera votre entrée dans cette nouvelle an-née pastorale. Bonne année !n

www.saint-sauveur.doyenne-tours-nord.fr

ÉDITO DE BRUNO GUICHETEAU

LE SENS DU BEAU

S e p t e m b r e

Universelles Pour que les responsables politiques agissent toujours avec honnêteté, intégrité et amour de la vérité. Missionnaires Pour que les communautés chrétiennes se rendent disponibles à l'envoi de mis-sionnaires, prêtres, laïcs, et augmentent leur soutien concret en faveur des Églises les plus pauvres.

MISSION DU MOIS INTENTIONS DE PRIÈRE DU PAPE

Page 2: Journal Paroisse Saint-Sauveur Septembre 2012

M erci a tous ceux qui ont répondu au sondage en juin dernier. Vos

réponses ont été nombreuses et pré-cieuses. Elles nous ont permis de cons-tater que le journal est lu et apprécié comme un outil au service de l’unité ! L’agenda est lu et conservé par beau-coup d’entre vous qui y voit un lien uti-le pour la vie paroissiale. En revanche, vous regrettez sa couleur, trop sombre, ce qui rend la lecture difficile : nous veillerons à changer lorsque la réserve sera épuisée. Certains voudraient plus d’informations, d’autres l’ont critiqué pour son aspect trop "chargé"... Une nouvelle maquette sera proposée dans les meilleurs délais. Le journal : votre avis, vos attentes. La forme : 10/10 pour sa maquette, sa lisibilité et sa périodicité. Quant au contenu, l’édito rencontre un franc suc-cès : il est l’article le plus lu. Certains paroissiens souhaiteraient plus d’arti-cles présentant les différents mouve-

ments rattachés à la paroisse, d’autres aimeraient des conseils de lecture ou des pistes pour progresser dans la vie spirituelle. D’autres attendent une ou-verture sur l’actualité diocésaine ou internationale. Nous ne pourrons pas répondre à toutes les demandes, mais nous allons essayer d’intégrer dans no-tre réflexion toutes les idées nouvelles proposées. N’hésitez pas, tout au long de l’année, à nous faire parvenir vos remarques ou vos propositions : ce journal est le vôtre ! Le journal, un outil pour la mission : Plusieurs paroissiens signalent qu’ils ont l’habitude de porter le journal à des voisins ou amis isolés qui ne se rendent pas facilement à l’église : c’est alors l’occasion d’une visite amicale et de conversations parfois spirituelles. Ce geste de solidarité et de mission est un merveilleux moyen d’évangélisation de nos quartiers : et si, à la suite de ces paroissiens, nous prenions nous aussi,

la décision d’être facteur de bonnes nouvelles pour ceux qui restent aux portes de notre paroisse ? Le journal : une équipe à votre servi-ce : Sous la direction du père Guicheteau, l’équipe de rédaction du journal choisit chaque mois le thème du journal et rédige tous les articles qui vont compo-ser le numéro. Pour répondre à vos de-mandes, nous avons intégré quelques nouveautés d’ores et déjà appréciables dans ce numéro : outre les articles concernant la vie de la paroisse (à l’in-térieur du journal), l’équipe vous pro-pose cette année de découvrir, sur la quatrième page, une ‘vie de saint’ et des ‘conseils de lecture’. Autre innova-tion : ‘la mission du mois’ proposée par notre curé et ‘les intentions de prière du pape’ à découvrir sous l’édito. Bon-ne lecture à tous !

Marie Joulie et Anne-Sophie Coiffet

LA MUSIQUE AU SERVICE DU BEAU

P hilippe Bataille est titulaire du diplôme d'Etat de professeur de

musique ancienne. Il enseigne aujourd-’hui à L'école nationale de musique du Mans. Virtuose, il obtient de nombreux prix dont le Prix de Virtuosité en 1993. « Enfant de cœur, je rêvais de devenir Organiste ! » dit-il. Ce qui l’a attiré, c’est la plénitude du son de l’orgue !

L’orgue, un instrument spirituel ? Pour Philippe Bataille c’est indéniable, c’est un instrument qui élève les âmes vers Dieu. Il a été introduit dans les églises car son souffle mécanique ne

vient pas de l’homme… contrairement aux autres instruments à vent.

« La musique est un des moyen pour aller vers Dieu ; elle doit directement toucher l’âme sans être forcément ex-

pliquée ! » Philippe Bataille est là pour re-transcrire une musique qui a été pensée, réfléchie, priée depuis des siècles, « je me doit d’être hum-ble pour mettre en valeur les tex-

tes et mélodies de ces partitions ! » Philippe Bataille est un homme sen-

sible à la beauté de la liturgie : L’orgue ne peut être dissocié de la liturgie ! « J’ai été très marqué dans les années 80 par le renouvellement de la liturgie : beaucoup de répertoires séculaires, des psaumes, des hymnes d’une grande beauté spirituelles et musicales ont été mis à l’index… ». Depuis Philippe Batail-le est un farouche défenseur des belles liturgies. « Je cherche continuellement à accompagner les différents temps liturgiques avec des morceaux appro-

priés, et des compositeurs inspirés ». Il participe à la vie du diocèse en

jouant tous les dimanches à la Basilique Saint Martin à 11h (Il est nommé de-puis mars 2008 Organiste Titulaire du Grand Orgue de la basilique Saint Mar-tin de Tours ) et à Carnac (il est Orga-niste Titulaire du Grand Orgue Histori-que -1775). Il se sent très proche des moines bénédictins de l’abbaye de Ker-gonan, sa famille spirituelle. Les chants Grégoriens, la beauté des textes et des mélodies sont si proche de la respira-tion de l'âme qu'ils en deviennent pour lui une prière.

« L’Esprit Saint m’a guidé durant ma vie en mettant sur ma route il y a déjà plusieurs années l’aumônier de la gran-de Bretèche (où il a joué pendant 7 ans) et aujourd’hui les moines de Kergonan.

Homme de prière il m’a confié que sa vie spirituelle a été nourrit par sa vie de musicien et inversement !

Faisons place au sensible dans notre vie ; la beauté de la musique, l’inspira-tion des compositeurs, et l’humble in-terprétation des musiciens nous ouvre un petit coin d’éternité !

Stéphanie Droineau

& Articles

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LE JOURNAL DE LA PAROISSE : RÉSULTATS DU SONDAGE

Page 3: Journal Paroisse Saint-Sauveur Septembre 2012

"L es signes doivent avoir la plus grande expres-

sivité. Le pain et le vin, l'eau et l'huile, mais aussi l'encens, les cendres, le feu, les fleurs et presque tous les éléments de la création contri-buent à la dignité et à la beauté de la célébration." nous disait le Bienheureux Jean-Paul II. Et le peintre Henri Rivière d'ajouter : «Bénis sois-tu Seigneur pour nos petites sœurs les fleurs. De la nais-sance à la mort, compagnes silencieuses et fidèles, discrè-tes et belles, elles laissent deviner Ta tendresse. ». Si elles contribuent à la beauté de la célébration et incitent à la méditation par la contem-plation, elles sont aussi une simple offrande pour honorer le Très-Haut à travers les merveilles de sa création et les dons de ses fidèles. Au sein de la paroisse Saint-Sauveur, chaque clocher a

son équipe d'art floral qui établit un roulement tous les samedi pour ce service. Zoom sur Saint-Libert, où la responsable, Marie-Françoise Petit, officie également à Sainte-Radegonde et Saint-Symphorien, avec Mireille, Jeannette, Jacqueline et Caroline. Ce service qu'elle rend, « avec joie », depuis onze ans, est pour elle un moment de « pause spirituel-

le » où elle peut prier en si-lence dans la chapelle, un

rendez-vous de plus avec le Seigneur qu'elle peut renou-veler dans la semai-ne s'il faut arroser le bouquet quand il dure plusieurs jours comme les chrysan-thèmes à l'autom-ne. Les fleurs sont

ramassées et installées la veille ce qui leur permet de s'épanouir et d'éventuelle-ment corriger la composition avant la célébration. Il faut respecter les couleurs liturgi-ques, éviter certaines cou-leurs à certaines périodes. « Je choisis par exemple du rouge au Rameaux et du jau-ne et blanc à Pâques. » nous confie Marie-Françoise. Il y a d'autres règles à respecter : « les plantes montent tou-jours vers Dieu, comme une prière, et ne retombent ja-mais ». Au Christ-Roi, Marie-Hélène Galland, responsable de ce service, est même abonnée à une revue spécia-lisée mettant l'accent sur le lien entre fleurs et liturgie. Hors l'Eucharistie dominicale, il arrive que « les mariés fas-sent appel à nous pour les aider » précise Marie-Françoise, « c'est l'occasion de témoigner ». Que les heureux propriétai-res de jardins n'hésitent pas à proposer leurs fleurs avant les célébrations... Si vous souhaitez vous mettre au service de la liturgie en composant des bouquets, rejoignez les équipes fleurs de la paroisse ! Le fleurisse-ment a lieu le vendredi après midi ou le samedi matin. contact : Marylène Galland (02 47 54 24 71)

Cécile Chevillard

JOURNÉES DU PATRIMOINE, 16 & 17 SEPT

V i s i t e d e M a r m o u t i e r Lors des journées du patrimoine, les 15 et 16 septembre 2012, l'Institution Marmoutier propose-ra des visites guidées de ce site qui fut, nous le sa-vons, celui de la célèbre abbaye fondée par Saint Martin. MM. Cappelaere, directeur, et Fontaine, enseignant, proposeront des parcours commentés.

La présentation d'une maquette vous permettra d'apprécier, ce que fut l'abbaye avant sa quasi destruction au début du XIXème siècle.

Horaires des visites :

Samedi 15 septembre : 14h15 et 16h00 Dimanche 16 septembre : 10h00 et 11h15 14h15 et 16h00 Entrée : 17 quai de Marmoutier

CATÉ ET AUMÔNERIE DES COLLÈGES

I n s c r i p t i o n s Mercredi 5 septembre de 16h à 19h au Centre

Pastoral du Christ-Roi et au presbytère de Notre-Dame-d’Oé.

Samedi 8 septembre de 10h à 12h (mêmes lieux).

Centre Pastoral : 47 rue de la Fosse Marine, Tours

30 SEPT. : RENTRÉE PAROISSIALE EN DOYENNÉ

10h30 : messe à l’Institution Marmoutier

12h00 : verre de l’amitié puis pique-nique à partager sur place

14h00 : marche vers la Basilique, rassemble-ment des paroissiens, témoignages et inter-vention sur les fragilités et les merveilles puis Vêpres. Fin de la rencontre à 17h00.

ECCLÉSIA EMPLOI

Réunion de rentrée ouverte à tous les chercheurs d’emploi, dans une ambiance chrétienne (partager, prier, s’entraider) Lundi 17 sept. de 15h à 17h au Centre Pastoral

Contact :[email protected] 09 60 05 27 71

LE BEAU AU SERVICE DE LA LITURGIE

AUMÔNERIE DES LYCÉES

Jo u r n é e d e r e n t r é e Dimanche 7 octobre de 9h45 (messe) à 14h30 à l’église de Notre-Dame de l’Europe, 19 rue du Maine

Amener un plat à partager ou un dessert pour 5 ou 6 personnes.

Page 4: Journal Paroisse Saint-Sauveur Septembre 2012

U n modèle pour les artistes Le 3 octobre 1982, le pape Jean-

Paul II décide de béatifier Fra Giovan-ni da Fiesole, plus connu sous le nom de Fra Angelico. La cause avait été introduite par le pape Pie XII, sans aboutir. Jean-Paul II l’a fait exception-nellement, motu pro-prio, c'est-à-dire de sa propre autorité, pour officialiser le culte qui était rendu depuis des siècles au frère angéli-que. Ce dominicain, mort en 1455 est le seul peintre béatifié, Jean-Paul II l’a nommé patron universel des artistes. Depuis six siècles, Fra Angelico continue de prêcher dans le silence de l’image en donnant à voir l’Evangile : maître de la lumiè-re, il nous permet de contempler la Lumière du monde, sans jamais nous éblouir. Fra Giovanni est bien l’un des artistes dont parle Benoît XVI en di-sant que « l’enchantement de la beauté de la création humaine peut conduire à la contemplation de Dieu, la Beauté suprême ». L’unité de sa vie Fra Angelico a prêché par ses œuvres,

mais leur force vient d’abord de la cohérence de sa vie, plongée dans le Christ. Avant de travailler, Fra Angeli-co priait ; il priait en travaillant ; il priait après avoir travaillé pour que Dieu se serve de ses œuvres pour sa gloire.

Giorgio Vasari, peintre italien du XVIème siècle, dans Le Vite de' più eccelenti pittori, scultori e architetto-ri, premier traité d’histoire de l’art, écrit à son sujet « S'il peignait un cru-cifix, c'était les joues baignées de lar-mes, et il n'aurait jamais touché ses pinceaux sans avoir récité une prière." Son travail s’enracinait dans l’adora-tion et la méditation et il y conduit. Comme si la paix intérieure qu’il rece-vait de Dieu était venue s’incorporer à la matière même de son œuvre.

La noblesse de la chair Par son approche profonde du mystè-re de l’Incarnation et le respect qu’il manifeste pour la beauté du corps humain, le moine-peintre nous rap-pelle la noblesse de la chair. On trou-ve là une trace de sa parenté spiri-

tuelle avec Jean-Paul II. L’incarna-tion : c’est l’Esprit qui irradie la ma-tière, l’Esprit qui choisit la matière pour se laisser enfanter. Voilà le mys-tère que fait resplendir Fra Angelico : une chair illuminée, une chair sancti-fiée, d’une beauté incroyable.n

Marie Joulie (Inspiré d'un article du numéro 1760 de la revue Famille Chrétienne)

Manuel de survie d’une mère de famille de Holly Pierlot (éd. de l’Emmanuel)

L ’auteur était au bout du rouleau

jusqu’à ce qu’elle ait l’intuition d’écrire et de mettre en pratique une règle de vie pour sa famille à l’instar des communautés reli-gieuses avec toute son expérience de mère de famille. Même si notre modèle familial n’a

pas le même profil ou si nous ne sentons pas la nécessité d’une

telle organisation au quotidien, il est réellement enrichissant d’approfon-dir avec elle les 5 priorités qui ont servi de base à l’élaboration de sa règle, à savoir dans l’ordre : prier, prendre soin de soi-même, prendre soin de son conjoint, jouer son rôle de mère, pourvoir aux besoins du ménage ceci pour une meilleure qua-lité de vie dans une plus grande union à Dieu au quotidien. Choisis la vie de Yves Boulvin et Anne Villemin (éd. des Béatitudes)

Q ui n’a pas rêvé au retour d’une période de congé de ne pas re-

tomber dans les mê-mes écueils que l’an-née passée ? Ce livre nous y aide en nous proposant « 365 invita-tions à changer notre regard sur notre vie » qui balaient d’une fa-çon simple la plupart des difficultés concrètes, affectives, émotionnelles auxquelles nous sommes confrontés pour nous aider à les dépasser. Un précieux allié pour choisir d’aller de l’avant et faire grandir la merveille que nous sommes jour après jour !

Marie-Claire Dulché

2 LIVRES QUI NOUS AIDENT À REPARTIR DU BON PIED !

D E V E N I R S A I N T A V E C

Fra Angelico, le moine peintre